Le président victime et coupable ?

Le mandat d’Emmanuel Macron est affecté depuis trop longtemps par un climat de violences, d’intimidations, de menaces, de contestations multiformes et d’une totale absence de respect pour les institutions et les représentants de la France officielle. Je continue à estimer que cette atmosphère est inédite car on a beau rappeler que d’autres présidents ont été eux aussi parfois en butte à des atteintes discutables, elles demeuraient ponctuelles et n’avaient rien à voir avec le ciblage permanent qui vise les ministres – certains annulent leur venue ou les cérémonies prévues – et plus gravement le président de la République, voire le couple présidentiel, même s’il convient de ne pas surestimer la nature de ces incidents.

Ce qui a changé est en effet le passage de l’exception à la règle. Hier il pouvait arriver que l’immunité physique et personnelle du président soit en de rares circonstances dans le collimateur mais avec Emmanuel Macron on est conduit à se réjouir quand miraculeusement, malgré l’aide d’un service d’ordre impressionnant ou de réactions de sauvegarde très rapides comme au théâtre des Bouffes du Nord, il n’est pas confronté à l’ire populaire, aussi réduite qu’elle soit parfois.

Le président de la République est clairement victime sur ce plan qui devrait relever pourtant d’une sorte de savoir-vivre de la démocratie. Il porte sur ses épaules et sa personne non seulement la rançon de ce qu’on prétend négativement qu’il est mais l’ensemble d’une histoire politique qui a vu se déliter peu à peu les auras présidentielles. C’est d’autant plus injuste que malgré ses foucades dont il s’est repenti il n’a jamais lui-même favorisé des altercations – contrairement à un Nicolas Sarkozy qui donnait l’impression d’en jouir quand il ne les suscitait pas – et qu’on n’a jamais pu lui dénier une forme de courage qui ne lui faisait pas fuir les confrontations même les plus vigoureuses dans le dialogue.

Il y a quelque chose dans le mandat d’Emmanuel Macron qui manifeste la banalisation au mieux, l’exécration de la fonction présidentielle au pire.

Mais comme il n’est pas interdit d’évoluer, il me semble que le président de la République est aussi et en même temps coupable. De la même manière qu’il convient d’attendre d’avoir rassemblé tous les éléments pour porter un jugement – par exemple comme dans l’affaire Chouviat, sur le comportement policier et la victime – il n’est pas absurde d’ajuster sa perception de l’attitude présidentielle après un délai suffisamment long pour que l’appréciation ait du sens. Les opposants de la première seconde comme les inconditionnels d’emblée ne sont guère recevables puisque leur parti est pris de toute éternité.

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L’éventuelle culpabilité du président a fait l’objet d’un débat passionnant sur Sud Radio dans la matinale de ce 20 janvier – Yves de Kerdrel, Didier Maïsto et Thierry Guerrier – et j’y ai puisé des éléments de réflexion qui se sont ajoutés à certaines de mes observations critiques faites d’initiative.

Concernant d’abord cette prétention de tout réformer et de nous faire croire que la France avait besoin de cette incessante volonté de métamorphose pour en quelque sorte justifier rétrospectivement une élection présidentielle dont l’assise électorale était mince. Rien en effet ne m’est apparu plus absurde que ce prurit, se vantant comme d’une gloire de la réforme pour la réforme, qui a conduit par exemple certains ministres comme Jean-Michel Blanquer affirmant initialement ne pas vouloir tout bouleverser à se lancer par la suite dans une course effrénée à la transformation et à la déstabilisation pour le meilleur mais aussi pour le pire.

Entre une France laissée en l’état et un pays sans cesse bousculé jusqu’à lui imposer des changements de cap totalement inadaptés, au détriment de l’essentiel qui aurait été méthodiquement et sereinement d’améliorer l’existant, un juste milieu était possible.

Cette mesure aurait été d’autant plus souhaitable – et on constate de plus en plus les effets dévastateurs de son défaut – qu’Emmanuel Macron, avec son élection de 2017, avait à la fois une légitimité de principe indiscutable (nul n’avait à la contester et le faire est une perversion civique) mais pas le moindre mandat pour s’arroger le droit de tout subvertir.

Il me semble qu’il y a là une analyse et une synthèse – j’aplanis ainsi notamment les divergences entre Didier Maïsto et Thierry Guerrier – susceptibles de convaincre une majorité. Le dépassement de la droite et de la gauche aurait alors emporté cette configuration raisonnable de l’exercice d’un pouvoir respectueux de ce qui l’avait précédé et qui était à maintenir.

On ne remet pas sans cesse en cause l’élection d’Emmanuel Macron mais sa faible représentativité par rapport aux votants comme aux inscrits aurait dû naturellement conduire ce dernier vers une politique qui, plutôt que de cliver, aurait rassemblé. Il ne s’agissait pas de cultiver le plus petit et médiocre dénominateur commun mais de ne pas faire comme si la République tout entière lui avait octroyé un blanc-seing de révolution radicale, quelles que soient ses modalités démocratiques.

C’est la grande culpabilité d’Emmanuel Macron de n’avoir pas compris que son pouvoir d’agir devait avoir forcément des limites mais que devenir aussi noblement immobile et inutile qu’un Jacques Chirac n’était pas forcément une fatalité. Cette outrecuidance de la présidence Macron est autant la conséquence d’un tempérament – quoi, on oserait m’assigner des freins et des entraves ! – que du poncif faisant croire à quiconque aurait l’honneur et la charge du suprême pouvoir que sa seule mission est de réformer hier, de troubler aujourd’hui et de brouiller le visage de demain.

Le président ne m’en voudra pas, lui qui aime la plénitude du « en même temps »: en l’occurrence il est à la fois victime ET coupable.

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Voir les Commentaires (126)
  1. …une totale absence de respect pour les institutions et les représentants de la France officielle.
    Encore une fois cette « France officielle » n’est pas la France, elle n’est que la représentation d’ailleurs contestable du régime qui a fait main basse sur elle.
    Et à ce titre, comment pourrions-nous respecter ce qui n’est pas respectable et est la cause de tant de malheurs voire de trahisons ?

  2. Par la grâce de Jospin, le mandat présidentiel a été réduit à 5 ans.
    Par conséquent, le rythme s’accélère. Il faut réaliser en 5 ans ce qui pouvait être fait en 7 ans. Macron n’est pas là pour chouchouter, mais pour réformer. Certes, il a parfois manqué d’y mettre les formes et on perçoit de forts grincements de dents.
    Cependant, sur le fond, on lui reconnaîtra quelques mérites et notamment le courage de garder le cap des réformes, peu importe la virulence des attaques.
    La fonction présidentielle est dans le collimateur. Tout individu mécontent de son sort en impute la responsabilité à Macron et à son gouvernement. Le raisonnement est facile, superficiel et erroné. Phénomène nouveau, les réseaux sociaux sont des machines à détruire les réputations et les actions. Et pourtant, des indicateurs économiques sont favorables. Ce n’est pas le rétropédalage qui créerait de l’emploi, ni le conservatisme syndical.

  3. Bonjour,
    Article naïf et/ou ignorant de l’histoire ?
    « Sur le processus de civilisation » (Norbert Elias) explique le phénomène, déjà connu avec le triomphe du nazisme…
    Depuis 2017, Macron donne le signal de déculturation lorsque la brutalité et la vulgarité sont exigées voire imposées par les hautes sphères dans les relations formelles et informelles.
    La pensée complexe n’est pas un nouveau monde mais l’ancien monde dégénéré.
    Le vecteur est la parole, qui diffuse et surtout infuse la société.
    « Parle comme un macroniste » est la peste qui prospère.
    Macron n’est pas un simple apprenti ingénieur du chaos dépassé par les effets de ses ignorances, c’est un dégénéré inapte au changement au sens de Charles Darwin.
    Macron n’est plus une fonction depuis qu’il a humilié des groupes sociaux, c’est un vicieux au pouvoir, brutal, vulgaire et surtout il dévoile la fin de race du bloc élitaire. Les élites sont de plus en plus concernées par la moins-value, voire le contre-productif de la parole de Macron.
    Macron n’est pas stupide, il est optimisé dans le vice.
    Ce n’est pas pareil, il est de construction perverse.
    Macron n’est pas, il hait !

  4. Analyse pénétrante, M. Bilger ! D’autant plus qu’elle aurait déjà pu être formulée plusieurs fois dans l’histoire de France… (Ne voyez pas un plagiat dans ce qui suit, mais seulement une variation mélodique.)
    20 janvier 1787. Le règne de Louis XVI est affecté depuis trop longtemps par un climat d’intimidations, voire de menaces, dues principalement aux parlements, mais aussi à une faction de la Cour, et d’une absence de respect croissante pour les institutions du Royaume. Je continue à estimer que cette atmosphère est inédite car on a beau rappeler que d’autres souverains par exemple ont été eux aussi parfois en butte à des atteintes sérieuses, comme la Ligue ou la Fronde, elles demeuraient ponctuelles et n’avaient rien à voir avec le ciblage permanent qui vise les ministres – les bons démissionnent et les mauvais restent – et plus gravement la personne royale, sans oublier naturellement Marie-Antoinette.
    Ce qui a changé est en effet le passage de l’exception à la règle. Hier il pouvait arriver que l’immunité physique et personnelle du Roi soit en de rares circonstances dans le collimateur, comme en Angleterre avec Charles 1er, ou en France avec Henri IV. Mais avec Louis XVI, on est conduit à se réjouir quand miraculeusement, il n’est pas confronté à l’ire des philosophes, aussi dérisoire qu’elle semble parfois.
    Le Roi est clairement victime sur ce plan qui devrait relever pourtant de sa dignité. Louis XVI porte sur ses épaules et sa personne non seulement le corps mystique de la royauté, mais aussi, hélas, ses insuffisances personnelles. C’est d’autant plus injuste qu’il a toujours été de bonne volonté et pacifique, contrairement à son grand-père qui se contentait de proclamer : « Après moi le déluge… ». On n’a jamais pu lui dénier un courage certain fondé sur les principes de la foi catholique.
    Cependant, il y a quelque chose dans ce règne qui manifeste la banalisation de la fonction royale.
    Mais comme il n’est pas interdit d’évoluer, il me semble que le roi de France est aussi et en même temps coupable. De la même manière qu’il convient d’attendre d’avoir rassemblé tous les éléments pour porter un jugement – concernant notamment le déficit budgétaire chronique du royaume – il n’est pas absurde d’ajuster sa perception de l’attitude royale après un délai suffisamment long pour que l’appréciation ait du sens.
    Concernant d’abord cette prétention de tout réformer et de nous faire croire que la France avait besoin de cette incessante volonté de réforme et de métamorphose, la Guerre des farines a réglé la question. Rien en effet ne m’est apparu plus absurde que les réformes de Turgot, affirmant initialement tout vouloir bouleverser puis se contentant de demi-mesures, avant que ses successeurs ne se lancent dans une guerre contre l’Angleterre, pour le meilleur et pour le pire. Entre une France laissée en l’état et un pays sans cesse bousculé jusqu’à lui imposer des changements de cap et de pied totalement inadaptés au détriment de l’essentiel qui aurait été méthodiquement et sereinement d’aménager et d’améliorer l’existant, un juste milieu était possible, mais il fallait un autre guide que Turgot ou Necker. Richelieu aurait été parfait…
    C’est la grande erreur de Louis XVI ne pas comprendre que son pouvoir absolu doit être forcément limité, en raison des idées nouvelles, et que rester aussi noblement immobile et inutile qu’un Louis XIV n’est plus de saison.
    Le Roi ne m’en voudra pas, lui qui aime la plénitude du « en même temps », au point de ménager sans cesse la chèvre et le chou. Pour le moment, il n’est naturellement pas question de victimisation ou de culpabilité. Ceci étant, qui vivra verra…

  5. Marc GHINSBERG

    Très belle motion de synthèse cher Philippe. François Hollande n’aurait pas fait mieux, et vous savez que dans ma bouche il s’agit d’un compliment.

  6. Denis Monod-Broca

    Victime et coupable en effet mais il importe de dissocier les deux. Son statut de victime ne doit rien, ou presque rien, à son degré de culpabilité.
    Il est victime avant tout car nous, la foule, avons besoin de cet exutoire, c’est-à-dire de sa culpabilité. Qu’il s’amende ou au contraire aggrave son cas ne change rien. Le mécanisme est enclenché.
    Incarner un pays entier, « être » la France, est possible à un roi sacré, à un monarque de droit divin. Il s’agit d’une tâche surhumaine, inaccessible à un simple mortel (sauf circonstances exceptionnelles, de Gaulle en juin 40…).
    C’est pourquoi il est indispensable de distinguer l’homme de la fonction. Ce que, ces derniers temps, nous n’avons que trop tendance à oublier. D’où ce retour à des comportements ancestraux… On a beaucoup reproché à Chirac son immobilisme, peut-être était-ce une profonde erreur de lui faire un tel reproche, peut-être avait-il bien compris, lui, les véritables ressorts de la fonction… Il appartient au gouvernement de gouverner. Le rôle du président de la République n’est pas de gouverner, encore moins de remodeler la France à sa guise, même s’il a promis de le faire… Et il est puéril de la part des citoyens de tout attendre de lui…

  7. Michelle D-LEROY

    Cette outrecuidance de la présidence Macron est autant la conséquence d’un tempérament – quoi, on oserait m’assigner des freins et des entraves ! – que du poncif faisant croire à quiconque aurait l’honneur et la charge du suprême pouvoir que sa seule mission est de réformer hier, de troubler aujourd’hui et de brouiller le visage de demain. (PB)
    Emmanuel Macron réagit comme un enfant qui a été trop gâté et qui tape du pied en tenant tête à la moindre contrariété parce qu’il se croit le meilleur et le plus intelligent… puisqu’on lui a dit.
    Adulé, admiré, félicité à ses débuts, il se comporte depuis son élection comme s’il était le seul à savoir ce qui est bon pour la France et son économie, imposant ses choix, oublieux des gens multiples qui composent ce pays et qui le caractérisent.
    Je m’excuse par avance de radoter, mais j’ai été frappée par le phénomène inédit que j’ai pu voir de mes propres yeux le 8 mai 2016, alors que Macron n’était qu’un ministre de l’Economie pas si connu du grand public, sauf par sa loi fourre-tout dite « loi Macron » déjà bien remise en question notamment par les notaires.
    De retour peu de temps auparavant à Orléans, j’assiste ce jour-là au défilé des fêtes Johanniques.
    https://www.lesechos.fr/2016/05/a-orleans-emmanuel-macron-franchit-un-pas-de-plus-dans-la-presidentialisation-de-son-image-226516
    Après un discours plein d’allusions du ministre, le défilé militaire, civil avec les élus et les corps constitués, se met en place pour environ deux heures de trajet, un défilé qui attire une foule importante massée de chaque côté des artères principales. L’invité de marque accompagne les élus sur le parcours.
    En 2014, Stéphane Bern avait été beaucoup applaudi et interpellé dans le bon sens du terme, mais là, avec Emmanuel Macron ce fut un phénomène sans précédent.
    Suivi par une flopée de journalistes nationaux, ce qui était déjà curieux pour une fête locale avec la présence d’un ministre pas si connu, le jeune ministre courait dans tous les sens, tout le monde voulait lui serrer la main, lui parler, l’applaudir, l’encourager à quitter le gouvernement, au point que le cortège était statique et qu’il a duré trois fois plus longtemps que les autres années. C’était spectaculaire et incompréhensible. On aurait eu Johnny ou Patrick Bruel, l’ambiance n’aurait pas été plus survoltée.
    Tout cela pour dire qu’il avait un boulevard devant lui en arrivant au pouvoir, même ceux qui n’avaient pas voté pour lui espéraient un renouveau politique, des politiciens plus intègres, une reprise en main ferme pour rassembler les Français, et redonner un sens à une France qui partait en vrille avec en plus un ennemi intérieur visible après des attentats récents.
    Je crois donc que la déception est à l’image de l’espérance.
    Emmanuel Macron, avec son élection de 2017, avait à la fois une légitimité de principe indiscutable (nul n’avait à la contester et le faire est une perversion civique) mais pas le moindre mandat pour s’arroger le droit de tout subvertir. (PB)
    En effet, il y a incompréhension.
    Par ailleurs, ses prédécesseurs avaient déçu tour à tour leurs électeurs, et du coup la déception envers EM est encore plus grande, d’autant qu’au passage l’opposition a été balayée. Les Français se sentent piégés.
    Les colères et les déceptions sont multiples et concernent toutes les classes sociales, pas seulement les plus modestes ou les moins intellectuelles.
    Toutefois, il règne incontestablement, en dehors de la colère sociale, fiscale ou sociétale, un climat indéfinissable où irrespect, incivilités, défiance, malveillance, agressivité verbale ou physique, se multiplient au point de devenir inquiétants sachant qu’en matière de sanctions, on se contente de belles phrases. La chienlit se propage rapidement y compris dans des zones reculées et réputées sans histoires de la campagne. Et c’est encore plus inquiétant que la colère contre le Président… à moins que la colère devant l’inertie des autorités à prendre des mesures contre les contrevenants en fasse partie.

  8. Très vite, dès le soir de son investiture (intronisation serait un terme plus exact quand on connaît la suite de cet événement) et cette marche solitaire au Louvre – le chambellan Benalla était déjà là mais hors champ des caméras -, on a compris que notre jeune Président allait se la jouer « premier de la classe ». Ce fut la première rupture avec le peuple qui, au vu de ses attitudes de prédicateur évangélique pendant la campagne électorale, s’attendait à être gouverné par un chef charismatique et audacieux… Encore sidéré par l’effondrement des partis de gouvernement, on était alors prêt à lui pardonner la faiblesse de son assise politique pour peu qu’il se montre aussi prévenant. Un jeune premier, voilà ce qu’il nous fallait !
    La déception fut rapide et, depuis lors, n’a cessé de s’amplifier, au fil des dérapages verbaux (« les gens qui ne sont rien ») et des postures méprisantes (« qu’ils viennent me chercher… ») du Président. Des défauts qui sont le lot de nombre de « premiers de la classe ».
    A la mi-octobre 2017, en écoutant sa première interview télévisée, on comprend bien qu’il considère que le premier des « premiers de cordée » qu’il célèbre et défend, c’est lui… Mais, peu à peu, on lui découvre des défauts incompatibles avec ce rôle. Dans sa volonté de conquérir le sommet au plus vite, il ne prend pas en compte les aléas du parcours, n’entend pas les alertes et prend les Français pour des sherpas qui ne sont là que pour porter les fardeaux. Il passe outre et réforme à tour de bras… jusqu’à provoquer la jacquerie des Gilets jaunes.
    L’affaire à peine réglée, le voilà reparti de plus belle, croyant pouvoir avaler d’une seule bouchée un dossier qui, pourtant, a déjà vu plusieurs de ses prédécesseurs se casser les dents… Arrogance, entêtement, impréparation, dialogue biaisé… le cocktail explose et les dégâts – une grève de 45 jours qui chloroforme la réforme, ressuscite « le Vieux Monde » et enrage les « jusqu’auboutistes » – sont tels qu’il est permis de douter que, d’ici le printemps 2022, le Président puisse repartir à l’assaut d’autres sommets. D’autant qu’il est obnubilé par sa réélection, au point d’avoir déjà désigné la candidate qu’il préfère affronter.
    Même s’ils sont inacceptables, les incidents de ces derniers jours sont la suite logique de cette déception d’une majorité de Français et de cette marche forcée imposée au pays. Par nature, les « irréductibles Gaulois » renâclent devant tout projet de réforme et y sont franchement hostiles si de plus, faute d’explications claires et précises du pouvoir et de ses affidés, elle leur paraît une tentative de les rouler dans la farine.
    Voilà un autre défaut du macronisme : la piètre qualité du personnel politique qui s’en réclame. Bien sûr, renouveler les cadres allait dans le bon sens… Mais, aujourd’hui, faute de carrure de bon nombre d’entre eux, mais aussi en raison de la volonté du Président de décider de la manière de coudre le moindre bouton de guêtre, plus personne ne connaît la totalité des noms, des visages et des attributions des 38 ministres et secrétaires d’Etat censés nous gouverner.
    Quant aux députés LREM, sans bagages politiques pour la plupart, conditionnés par le Château, ils ressemblent moins à des représentants du peuple portant ses doléances qu’à des représentants de commerce qui, chargés du SAV, répètent des « éléments de langage » sans toujours les comprendre…
    Il est vrai que les communicants de l’Elysée, qui ont connu quelques tangages, et du gouvernement n’ont pas tous la qualité et le professionnalisme, loin s’en faut, d’une Anne Méaux, qui, en quelques jours, a su transformer « la cavale », la fuite piteuse de Carlos Ghosn, en une « évasion », autrement plus chevaleresque. Emmanuel Macron, lui, quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, reste affublé du titre peu enviable de « président des riches »…
    A-t-il compris la leçon ? Pas si sûr… Décider, pour les prochaines élections municipales, de ne pas comptabiliser politiquement les voix des 52 % de Français qui demeurent dans des communes de moins de 9 000 habitants – soit 97 % des communes – pourrait nuire à l’apaisement nécessaire et ne changera rien au vrai score de LREM, que certains médias ne manqueront pas de calculer – via des sondages « sortie des urnes » – pour démentir celui de Castaner.

  9. Macron ou le principe de Peter
    Lorsqu’il était ministre à Bercy, sous tutelle, il pouvait démontrer une certaine compétence (quoique avec Renault Nissan il avait déjà montré ses limites) mais comme président de la République il a atteint son niveau d’incompétence (principe de Peter), d’où il ne bougera plus.
    C’est l’effet cliquet, bien connu dans le cadre des missions que j’ai effectuées en entreprises.
    Manu ne peut plus diriger la France. Il peut faire des discours avec force citations, remuer les bras et faire des sourires, personnes ne le croit plus capable de diriger la France, ni Merkel, ni Trump.
    Du reste on voit bien que depuis quelque temps vogue la galère des Français, et ce n’est pas Casto-les-bons-tuyaux qui va rétablir l’ordre de ce pays qui part à vau-l’eau.
    Aujourd’hui Manu fait le beau à Versailles. Ça va nous coûter un pognon de dingue. Pourquoi en fait ? Saint-Nazaire a obtenu un contrat, pas grâce à lui mais grâce aux compétences des intervenants sur les chantiers navals (dont certains ont dû traverser la rue ;))
    Pourquoi veut-il faire entrer à toute force Fincantieri à 50 % du capital de STX alors que personne n’a besoin d’eux pour signer des contrats ?
    Demandez à Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée.
    http://www.leparisien.fr/politique/pourquoi-la-justice-enquete-sur-alexis-kohler-le-secretaire-general-de-l-elysee-04-06-2018-7752225.php
    A suivre… 😉

  10. Ayant déjà donné des avis développés dans le billet précédent, j’éviterai pour cet excellent billet de faire long.
    Pour moi, Monsieur Macron, comme ses pairs directs, n’a pas compris ce qu’est en France la fonction d’un président de la République, en tout cas celle attendue par une grande majorité des citoyens français, conformément aux principes de notre Constitution.
    De fait, l’actuel occupant du palais de L’Élysée accentue les effets pervers du mandat réduit à cinq ans voulu par messieurs Chirac et Jospin, effets aggravés par l’inversion du calendrier des élections, les législatives étant maintenant couplées à l’élection présidentielle et directement à sa suite.
    Les principes constitutionnels français ont sans aucun doute pâti de la comparaison avec la fonction du président de Etats-Unis qui a obnubilé monsieur Sarkozy, réduisant la fonction de Premier ministre à celle de « collaborateur » (comme l’avait défini monsieur Sarkozy à l’intention de monsieur Fillon) d’un président français qui de fait gouverne effectivement.
    Dès lors, au lieu que la vindicte publique s’adresse au chef du gouvernement, dont c’était la fonction de « prendre les coups » et de protéger la fonction présidentielle, elle s’en prend à présent directement au président de la République, non plus tant ès fonctions qu’in personam.
    Personne n’a autant que le général de Gaulle été menacé du fait de ses choix dans le dénouement de la crise algérienne. Celle-ci avait cristallisé deux coups d’Etat ou tentative, l’un le 13 mai 1958, l’autre le 22 avril 1961. Ce type de coup de force institutionnel ne semble plus possible, certes, mais la politique poursuivie par messieurs Macron et Philippe étant perçue par une grande part de l’opinion comme en faveur des plus riches et compte tenu de la manière dont ont été traités les dossiers des Gilets jaunes ou des retraites et reçus comme une régression démocratique, il n’est pas surprenant que monsieur Macron en soit considéré comme l’unique responsable.
    Et sa parole malheureuse dans l’affaire Benalla (« qu’ils viennent me chercher ! ») fait que maintenant les irréductibles mécontents vont effectivement « le chercher »…

  11. « Il porte sur ses épaules et sa personne non seulement la rançon de ce qu’on prétend négativement qu’il est mais l’ensemble d’une histoire politique qui a vu se déliter peu à peu les auras présidentielles. »
    Il est clair que les auras présidentielles n’ont cessé de se déliter d’année en année. Cela a vraiment commencé à se percevoir lors du mandat Sarkozy dont le comportement s’est très nettement démarqué de celui que l’on est en droit d’attendre d’un chef d’État.
    Les exemples ne manquent pas de ses attitudes agressives, colères et humiliations envers ses proches collaborateurs et même envers de simples citoyens.
    Imagine-t-on le général de Gaulle dire à un quidam qui refuse de lui serrer la main « Casse-toi pauv’e con ? » ou encore à un marin pêcheur qui l’avait insulté du haut de son bateau : « Ben descends un peu le dire » ?
    Impensable ! de même de la part de Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing ou François Mitterrand.
    L’image présidentielle a commencé à se fissurer à partir de là.
    Ensuite, nous avons eu François Hollande et ses blagounettes de comptoir. Certes il n’a jamais fait dans la vulgarité, mais avec les affaires Leonarda la migrante venue illégalement sur le sol français et Théo, ce petit gars victime d’un malheureux dérapage de matraque à qui le président est venu rendre visite sur son lit d’hôpital, la stature de président en a pris encore un coup.
    Alors, bien sûr, les maladresses verbales d’Emmanuel Macron n’ont pas arrangé les choses. Certes il a pris soin à chaque fois de s’excuser, mais le mal était fait. Désormais, c’est le méprisant, celui qui ne comprend pas le peuple. Un peuple à la susceptibilité à fleur de peau qui a pris en grippe cette élite qui refuse de se mettre à sa portée.
    La colère populaire a atteint sa masse critique et plus rien ne peut l’arrêter.
    Cette colère s’arrêterait-elle si Emmanuel Macron décidait de quitter ses fonctions ? (ce qu’il n’a pas du tout l’intention de faire, rassurez-vous !).
    Rien n’est moins sûr. Le prochain président (ou présidente) sera confronté à la même hostilité populaire. Le peuple n’aime plus ses élites, qu’elles viennent de gauche, de droite ou d’ailleurs.

  12. Cher Philippe,
    Macron n’est ni victime, ni coupable: il est simplement inapte à la fonction présidentielle.
    La leçon des Gilets jaunes ne lui a pas suffi.
    Après avoir ignoré les maires, les syndicats, la détresse des policiers, des enseignants, des soignants, il lambine à trouver des solutions.
    Il ne fait pas confiance aux Français qui savent très bien ce qui est bien pour eux.
    La retraite des Français est déjà à 75 % une retraite à points et pour ce qui est du compte des trimestres, la plupart des Français partent à la retraite après l’âge auquel ils pourraient prétendre faire valoir leurs droits.
    Ne pas faire appel à l’intelligence collective est une erreur totale.
    Pousser à la radicalité des manifestants est une preuve de manque d’expérience.
    Le parlement a perdu tout pouvoir, le président s’amuse et effectivement les Français marchent et patinent.
    Mais plus personne ne marche avec En Marche.
    Un président qui a perdu la confiance de la population doit savoir se retirer avant l’émeute générale, l’insurrection totale ce qui va avoir lieu s’il s’obstine dans son soi grandiose.
    françoise et karell Semtob

  13. Les Français ont tué leur roi : et alors ?
    Je ne comprends pas qu’on en fasse un plat, innocent, coupable, les deux ? Ni l’un ni l’autre ?
    Difficile à dire.
    Ce n’est pas tuer un roi, le problème, d’autres l’ont fait :
    https://www.geo.fr/voyage/angleterre-eux-aussi-ont-decapite-leur-souverain-127059
    Le problème est que si les Anglais ont tué leur roi, ils ont fait mieux : ils ont évité l’absolutisme menaçant.
    Nous, honteusement, nous avons eu le roi absolu et une République qui ne l’a pas moins été.
    Une relique, la Constitution taillée pour le Général, pour un souverain républicain !
    Ne fait aucun miracle, bien au contraire.
    Elle donne trop de pouvoirs à certains Pouvoirs et anémie, de plus en plus, les autres.
    Elle est un objet piège à désir : trop de malheureux attendent un Président sauveur, trop d’ambitieux ne songent qu’à monter sur le trône dont ils augmenteront tant qu’ils peuvent le pouvoir.
    Cette Constitution, qui l’extraira du corps de la France qu’elle parasite ?

  14. « Le Président victime et coupable ? »
    Pourquoi un point d’interrogation cher P. Bilger ?
    C’est tellement évident pourtant.
    Cordialement.

  15. Monsieur Bilger est un sacré numéro tout de même !
    Il vote toujours pour des baltringues mais c’est jamais de sa faute !
    « Cépomoim’sieurcélui ! »…Franchement, c’est pas sérieux venant d’un ancien « procureur » (je sais, c’est pas comme ça que ça s’appelle mais les crétins comprennent mieux comme ça et il est toujours illusoire de croire que la populace est intelligente, parole d’alcoolique).
    C’est toujours pareil.
    Macron, comme les autres avant lui (tous les cinq ans c’est à peu près le même commentaire sur Bilger.com), était un génie il y a encore un an et les fascistes Gilets jaunes étaient des abrutis qui voulaient renverser la République et à qui il fallait envoyer la troupe parce qu’ils dérangeaient les bobos pour faire leurs courses de « nwel » et un an plus tard c’est Macron qui s’y prend comme un branque, ce qu’il est d’origine en politique vu qu’il n’a jamais été élu avant.
    Ce qui prouve qu’être conseiller et manipuler son monde pour avoir des faveurs c’est une chose et ça fait bien, entre autre pour se taper des gonzesses faciles et relativement bon marché (pfff, nimporte nawak !), mais avoir le « POUVOIR », c’est autre chose et il faut avoir ce qu’il faut là où il faut comme disait ma grand-mère (c’est vachement profond)…
    Bref, tout est dans le titre:
    – Thèse: Macron victime
    – Antithèse: Macron coupable
    – Synthèse: « Il me semble qu’il y a là une analyse et une synthèse… », un peu des deux évidemment.
    Conclusion: « Le président ne m’en voudra pas, lui qui aime la plénitude du « en même temps »: en l’occurrence il est à la fois victime ET coupable ».
    Et ben… tout ça pour ça…
    C’est consternant.

  16. ▬ « les représentants de la France officielle »
    Il y aurait des représentants d’une France non officielle ?!
    ▬ « Je continue à estimer que cette atmosphère est inédite »
    La légitimité, c’est ce qui manque !
    1° – les candidats à la députation et autres fonctions ont été choisis sur lettre de motivation et curriculum vitae avec photo.
    2° – ils n’ont donc aucune opinion, juste des stratégies de carrière ; des arrivistes.
    3° – ils ont trahi, changé de parti politique en quelques secondes, uniquement pour leurs intérêts personnels. S’ils ne sont pas réélus, cela se monnaie très cher dans le privé.
    4° – les citoyens n’ont pas voté pour eux !
    Législatives de 2017, 1er tour : 13,44 % des inscrits.
    Soit 86,56 % des inscrits qui n’ont pas voté pour eux.
    5° – Présidentielle 1er tour : 18,19 % des inscrits sur les listes électorales.
    Soit 81,81 % des inscrits qui n’ont pas voté pour eux !
    2e tour seulement 43,61 % des inscrits, même pas plus de 50 % ; dont les électeurs ont voté contre Le Pen et non pour Macron.
    80 % des citoyens qui n’ont jamais voté pour eux, cela vous fiche en l’air toute légitimité, dès le départ.
    6° – aucune assise locale.
    7° – ce sont des ségrégationnistes, ils haïssent les pauvres et gouvernent comme si les pauvres étaient coupables de leur sort ; ils incitent à la haine envers les pauvres.
    8° – Macron s’est fait voter les pleins pouvoirs pour la réforme du Code du travail, éliminant le Parlement constitué de deux chambres, suspendant la représentation démocratique.
    9° – ils pratiquent l’extorsion de signature pour imposer à la Nation, sans aucune concertation – Code pénal art. 312-1 :

    • L’extorsion est le fait d’obtenir par violence, menace de violences ou contrainte soit une signature, un engagement ou une renonciation, soit la révélation d’un secret, soit la remise de fonds, de valeurs ou d’un bien quelconque.

    10° – violences policières ordonnées, comme le ferait Poutine, Erdogan, arrachez des yeux, des mains, organisez la peur en terrorisant les masses en tirant au hasard sur n’importe qui ; art. 312-2 :

    • L’extorsion est punie de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 € d’amende :
      1° Lorsqu’elle est précédée, accompagnée ou suivie de violences sur autrui ayant entraîné une incapacité totale de travail pendant huit jours au plus ;

    11° – un gamin infantilise son peuple quand il lui parle.
    12° – commet des délits et des atteintes à la sûreté de l’État dans l’affaire Crase-Benalla !
    Il disait alors :

    • Qu’ils viennent me chercher !

    Ben avec un tel défit, ou une telle invitation, c’est ce qu’ils font !

  17. Jean le Cauchois

    Cher PB,
    Depuis le septennat partiel de Georges Pompidou, une bonne moitié, sinon les deux tiers, des citoyens français n’apprécient pas leur Président, élu au suffrage universel à deux tours. Au premier tour de la présidentielle 2017, la répartition était (chiffres arrondis): Macron 24 %, Le Pen 21 % (les deux « premiers » 45 %), Fillon 20 %, Mélenchon 20 % (les deux « seconds » 40 %) puis les sept autres 15 %, pour faire le total à 100 %.
    Celui des deux « premiers », vainqueurs au second tour des votants n’a, au mieux, qu’un quart des votants pour soutien permanent. Si le deuxième tour s’était joué entre les deux « seconds », Fillon opposé à Mélenchon, les Français se seraient-ils mieux reconnus pour la durée du quinquennat ? Le Président élu des deux « seconds » aurait été certainement moins clivant que n’importe lequel des deux « premiers »… et le parti de La France Insoumise aurait choisi une autre appellation, majorité gouvernementale pour être dans la majorité gouvernementale.

  18. Robert Marchenoir

    Il se peut que le président ne soit pas suffisamment démagogue — pardon, je veux dire, pas suffisamment habile dans sa perception et sa manipulation de l’opinion publique. Et que cela joue dans la haine qu’il s’attire, visible ici même (ch A | 20 janvier 2020 à 12:04) :
    « Dégénéré… vicieux… brutal… vulgaire… optimisé dans le vice… de construction perverse… fin de race du bloc élitaire… »
    Le tout, sans un seul fait apte à étayer ces épithètes infamantes. On est largement au niveau de la haine nazie antisémite, ou de la destruction psychologique des « ennemis du peuple soviétique ».
    Mais cela ne suffit évidemment pas à expliquer un tel climat de guerre civile. Pour tenter de comprendre, on peut évoquer le gouvernement d’un autre dirigeant « controversé », comme on dit : Boris Johnson.
    Malgré sa victoire éclatante aux dernières élections, le Premier ministre britannique ne peut certes pas se vanter de ne pas attirer la haine de certaines parties de la population. Pour l’extrême gauche représentée par les travaillistes, les « anti-racistes » et autres « antifas », il est évidemment le diable.
    Boris Johnson a, certes, ce rapport facile avec la population qui fait défaut à Emmanuel Macron. Mais ce n’est pas son seul atout. Il a gagné sur un programme clair : Brexit, sécurité, politique pro-entreprises et renforcement des services publics dans les régions déshéritées.
    Le programme d’Emmanuel Macron, par contraste, était tout sauf clair : supprimer la taxe d’habitation sans insérer cette mesure dans une logique d’ensemble, c’était absurde. La justifier en disant que « l’État paiera cette taxe à la place des ménages », c’était encourager les Français dans leur funeste conviction que l’État est une machine à produire de l’argent gratuit pour tout le monde.
    Une fois porté au pouvoir, Boris Johnson a entrepris de réaliser son programme à marche forcée. Il ne cherche certainement pas un « juste milieu ». Il est conscient, au contraire, de l’urgence qu’il y a, pour lui, à tenir ses promesses. Son cabinet est résolu à mettre une pression maximale sur les fonctionnaires dans ce but. Jusqu’à les soumettre à des examens réguliers s’il le faut, avec licenciement à la clé si c’est nécessaire.
    Mais les travaillistes ne bloquent pas les ronds-points en niant la légitimité de l’élection des conservateurs, contrairement à ce que l’on constate chez nous.
    La Grande-Bretagne possède ses communistes enragés, tout comme la France. Mais elle ne possède pas d’automobilistes qui, pour protester contre l’interdiction faite par le gouvernement de rouler à vive allure (et plus généralement contre les obstacles qu’il apporte au libre usage de la voiture), contraignent les autres automobilistes à l’immobilité.
    Il n’y a qu’en France qu’on peut observer, comme dit chA, une telle « construction perverse » de la population, une telle « optimisation dans le vice » et une telle « dégénérescence » du combat politique.
    Que des écolos enragés, des militants de la trottinette, des ayatollahs du vélo et des fascistes des éoliennes prennent d’assaut les ronds-points et bloquent la circulation pour promouvoir leur détestable idéologie, on pourrait le comprendre. Mais des bagnoleurs ? Des gens qui vous expliquent que la voiture, c’est la liberté, qu’ils en ont un besoin vital pour aller et venir, et qu’ils en ont plein le dos que l’État s’ingénie à persécuter de la sorte la liberté de déplacement ?
    On comprend bien à quel point la mentalité politique populaire procède de la projection. Ce qu’elle reproche à ses dirigeants, ce sont avant tout ses propres vices. Elle hurle la première, de toute la force de ses poumons, afin de faire oublier sa propre responsabilité. C’est l’éternel truc des escrocs de tout poil.
    Les Gilets jaunes ont exigé une chose et son contraire, et Emmanuel Macron s’est fait élire en promettant une chose et son contraire. Puis il a fourni une chose et son contraire.
    On pourrait élire mère Teresa ou Johnny Hallyday à la place ; tant que ni les Français, ni leurs dirigeants ne sauront ce qu’ils veulent, il y a peu de chances qu’ils l’obtiennent.

  19. En fait EM nous sidère trop souvent par des propos dénués d intelligence : la France n’a pas de culture et il n’y a pas de métiers pénibles ; même Hollande n’aurait pas osé sortir de telles bêtises !

  20. Denis Monod-Broca

    @ Michelle D-LEROY
    Intéressant ce rappel de mai 2016 !
    « [Cet engouement] était spectaculaire et incompréhensible. »
    La désaffection aujourd’hui est tout autant spectaculaire et incompréhensible.
    Il s’agit d’un mécanisme, d’un mécanisme de nature anthropologique, dont nous sommes à la fois les spectateurs (et c’est spectaculaire) et les acteurs en tant que membres de la foule (et c’est incompréhensible).
    Macron lui-même n’y est pas pour grand-chose, sinon que son côté « sans limite », quasiment « psychopathe », a servi de déclencheur. La foule, la foule médiatisée, c’est-à-dire nous par télé interposée, a tout fait ou presque dans l’engouement et elle fait tout ou presque dans la désaffection.
    (N’ayant pas la télé, je me sens paradoxalement plus spectateur qu’acteur. J’ai largement échappé à l’engouement et je résiste assez bien je crois à la désaffection. Quand j’ai appris le nom du mouvement, « En marche ! », j’ai demandé « en marche vers où ? », je n’avais pas eu de réponse à l’époque et je n’en ai toujours pas aujourd’hui…).
    Comment en sortir ? En se détournant. « Que celui qui n’a jamais péché… ». Mais comment se détourner ?

  21. Quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir sur Monsieur Macron, la haine qui le cerne évoque la fin de Sadi Carnot.
    Ou bien celle de René Bousquet, l’organisateur talentueux de la rafle du Vél d’Hiv, qui après une campagne médiatique fut assassiné par Didier, alors qu’il était totalement oublié et à la retraite. L’avocat de Didier, Arnaud Montebourg, plaida le « crime civique »…
    On peut craindre le pire pour Emmanuel Macron.
    A force de chaptaliser tant de haine contre lui, on trouvera toujours un ahuri téléguidé pour commettre son assassinat. Un « déséquilibré », comme on dit aujourd’hui.
    Le narcissisme érotomaniaque qui conduit notre président à palper ou peloter dans les foules les retraités ou de jeunes noirs luisants, ne le met pas à l’abri de Smith, ni de Wesson. Ni des deux.
    Ruffin, de la France Insoumise, a même évoqué Kennedy en parlant de Macron.
    Il serait heureux qu’à son âge Mme Macron se mette au tricot et Emmanuel aux charentaises devant la cheminée Louis XV, au lieu d’aller au théâtre.
    Charles Gave a tout dit, Macron est un idiot.

  22. Constatez mesdames et messieurs à quel point les femmes sont des victimes du « mâaaaale » blanc.
    Une starlette inconnue présentatrice télé qui se fait remarquer par sa beauté et rien d’autre, parce qu’elle n’a rien d’autre, il y a quelques années dans Télématin sur France 2, se retrouve quelques années plus tard mariée et enceinte du fils de Hollande qui vient de se séparer d’une pseudo-chanteuse.
    On imagine que les deux s' »aiment  » pour leur personnalités transcendantales, leurs intelligences réciproques, et tout et tout…
    C’est un peu comme le couple de la starlette fille à papa totalement idiote du même Télématin et de Estrosi.
    La morale de l’histoire est de savoir que les impôts des Français servent, à défaut d’autre chose, de club de rencontre pour abrutis.
    C’est déjà ça.

  23. Claude Luçon

    Pour matheux et fans de « Des chiffres et des lettres » pour les plus âgés !
    Calculons :
    Il y a 45 000 000 (soit a) d’électeurs en France !
    Supposant que le nombre total de protestataires dans les rues, les théâtres, les ronds-points, les places publiques, plus le siège de la CFDT, soient environ
    500 000 (soit b) et que tous veulent se débarrasser de Macron,
    – sachant que Macron a eu 8 656 346 voix au premier tour de 2017 (soit c)
    – suivant la formule : (c : a) : ( b : a ) = em (pour exit macron dans cette formule), Emmanuel Macron fait donc 17,3 fois mieux que les protestataires !
    Attendons donc qu’il y ait au moins 8 500 000 protestataires avant de le sacrifier !
    Il faut le signaler à BFM, LCI, CNews et les autres pour qu’ils montrent la formule à leurs journalistes.

  24. Le président victime et coupable.
    Coupable de son mépris jupitérien affiché sans retenue envers tous ceux qu’il s’imagine dominer.
    Coupable de ses injures récurrentes à l’égard des Français quand il est à l’étranger.
    Coupable d’un manque de réserve lors d’une certaine fête de la musique, de ses relations avec Benalla, de sa gestuelle avec certains délinquants noirs.
    Coupable d’autisme dans sa gestion des conflits.
    Coupable dans cette gestion des affaires de descendre à des niveaux qui ne sont pas les siens.
    Et donc victime de lui-même.
    Victime d’être ce qu’il est, bien plus que de ce qu’il fait. Et cette victimisation comme cette culpabilité lui colleront à la peau aussi longtemps qu’il vivra.
    Il a suscité la haine et la vindicte des petites gens, et il n’y a rien de pire.
    Cette haine et cette vindicte sont les marches les plus faciles à monter par les petites gens, qui s’imaginent ainsi se hisser au niveau des plus grands qu’eux.
    Ceux qui ont gravi cet escalier de la haine n’en descendent pas parce que ce serait renoncer à cette certaine forme d’égalité qu’il y a dans la haine des puissants.
    Encore faut-il préciser de quelle haine est victime le président.
    Un autre président a été haï plus qu’il ne l’est, c’est le Général de Gaulle.
    Mais il a été haï pour de vrais motifs politiques, comme le fait remarquer Robert | 20 janvier 2020 à 17:10.
    En rompant avec le passé colonial de la France, de Gaulle ne s’est pas vautré dans des excuses humiliantes comme le fait Macron.
    Il a simplement considéré que le temps était venu de revivifier la France en coupant les branches qu’il considérait comme stériles, qui empêchaient la renaissance du pays.
    Son attitude avait un but noble et surtout il n’attendait pas de flatteries de la part de ceux dont il se séparait et auprès de qui il ne s’excusait pas.
    Ceux qui n’étaient pas d’accord avec cette politique l’étaient pour des motifs aussi nobles. Une certaine vision de la grandeur coloniale de la France.
    Le choc des visons historiques a abouti à une haine farouche et définitive.
    Mais c’était une haine portée par des grands, des généraux, des colonels, des intellectuels et aussi par un petit peuple qui allait disparaître et qui jouait sa survie, une haine pour des motivations fondamentales.
    De Gaulle a échappé par miracle à un attentat organisé de façon militaire.
    La haine suscitée par Macron est une haine de lilliputiens.
    Il se voulait géant et Jupiter, il n’est qu’un banal Gulliver face à des tout petits qui n’ont de vision que celle des fins de mois commençant le 15, et qui souhaiteraient un peu de respect.
    Cette haine n’est pas moins dangereuse que la haine des grands, elle est simplement désorganisée ; il se trouvera peut-être un de ces lilliputiens pour passer à l’acte.
    Et alors Macron serait une vraie victime, mais une victime d’un autre et pas de lui-même.

  25. Impressionnant le débat entre Eric Zemmour et Alain Finkielkraut hier soir.
    Je m’attendais à un échange de civilités ennuyeuses entre deux hommes qui partagent les mêmes opinions sur à peu près tout. Il n’en a rien été.
    La place occupée par la France dans l’Histoire, sa puissance démographique et militaire du temps de Napoléon, l’antisémitisme sous toutes ses formes avec les méchants dreyfusards socialos qui ne voulaient pas faire la guerre et les bons antidreyfusards qui eux voulaient en découdre avec les Teutons (version Zemmour), le tout avec citations de Maurras, Péguy et de quelques autres.
    Anti-américanisme gaullien de Zemmour, Finkielkraut plutôt reconnaissant aux Américains d’avoir débarqué en Normandie et assuré la libération de la France. Vertigineux !
    En fait, historiquement ils ne sont d’accord sur rien.
    Va falloir que je réécoute le débat une seconde fois car ça allait beaucoup trop vite.
    Le problème maintenant c’est que je me demande bien qui des deux a raison. J’aurais plutôt tendance à donner le point à « Finkie » celui qui se prétend de gauche sans toutefois l’être vraiment.
    https://m.youtube.com/watch?v=V-Dmj-E2n94

  26. Je suis consterné quand je lis certains commentaires de ce blog sur Emmanuel Macron,
    Que de haine, de suffisance et de bêtise aussi !
    Est-ce bien le moment d’éreinter le président alors que la démocratie n’a jamais été autant en danger, face à des éléments subversifs qui ne respectent plus rien et sont prêts au pire pour parvenir à leurs fins ?
    Ceci bien sûr sans parler des attentats potentiels de terroristes islamistes qui pourraient bien profiter de la situation de fragilité de nos forces de l’ordre, obligées de s’occuper d’abord des émeutiers au détriment des terroristes.
    Regardez et écoutez cette poignée de manifestants à Versailles où Emmanuel Macron reçoit deux cents grands patrons français et étrangers afin de d’obtenir des milliers d’offres d’emploi et booster notre économie.
    Que disent ces deux cents abrutis venus manifester pour l’occasion :
    « On ne veut pas de ces sales patrons. On veut des emplois, du pouvoir d’achat et que Macron dégage. ».
    La bêtise à ce niveau c’est carrément un délit !
    Il serait temps de sortir du Macron-bashing pour les beaufs !

  27. @Denis Monod-Broca
    « Quand j’ai appris le nom du mouvement, « En marche ! », j’ai demandé « en marche vers où ? » »
    En marche arrière.
    Voir la réforme cosmétique des régimes spéciaux qui a rajouté des problèmes aux problèmes au lieu de tout résoudre en tranchant dans le vif.

  28. Denis Monod-Broca

    Comment en sortir sans un « appel au peuple » ?
    Dissolution de la Chambre, démission du président ou référendum permettrait de sortir de ce moment délétère.
    À condition que nous prenions la mesure des extrêmes difficultés idéologiques, financières, économiques et écologiques auxquelles nous sommes, objectivement, confrontés, et à condition que nous ayons foi en nos institutions.

  29. Ceux qui espèrent la réélection de l’actuel, ou par défaut l’élection d’un septième prince Souhmis, sont déjà morts.
    Rien – ni personne – ne peut plus les toucher.

  30. En ce jour anniversaire de la mort de Louis XVI, j’ai eu un rêve prémonitoire : la tête de Macron sur le billot de la guillotine et un black blok soulevant le trophée devant une foule braillarde de Gilets Jaunes.
    Mais ce n’était qu’un rêve, vite rappelé à l’ordre par un réveil brutal du chaos social, cauchemar éveillé bien réel que vit ce pays foutoir.

  31. @ Lodi
    « Le problème est que si les Anglais ont tué leur roi, ils ont fait mieux : ils ont évité l’absolutisme menaçant. »
    Mais les Anglais ne s’en vantent pas pour autant et ne « fêtent » pas chaque année cet événement ou tout ce qui s’y rattache.

  32. Michel DELURÉ

    EM victime, sans aucun doute, de récents événements en ont apporté la démonstration.
    EM coupable, certains préféreront responsable, certainement tout en rappelant cependant que cette évolution condamnable ne trouve pas son origine uniquement dans ce quinquennat. Les deux prédécesseurs d’EM y ont largement contribué.
    Mais ce dernier, il faut bien le reconnaître, n’a pas spécialement agi pour que ce climat s’améliore.
    Elu certes démocratiquement mais non point plébiscité, loin s’en est fallu, ce qui aurait dû lui conférer une certaine humilité, il a bâti son pouvoir sur un paysage politique dévasté.
    Sur ce champ de ruines, les citoyens se sont retrouvés soudain sans repères, sans contre-pouvoir, avec finalement, face à eux, comme seul interlocuteur, celui qui venait d’être élu, pas forcément par conviction ou par adhésion à son programme, souvent hélas faute de mieux.
    Dans une telle situation qui aurait justifié de rechercher apaisement et rassemblement, EM a mis en œuvre une pratique du pouvoir arrogante, hautaine, distante, très mal perçue par certaines classes de la société, mettant par ailleurs avec précipitation sur le métier un nombre effréné de réformes, sans donner le sentiment qu’une hiérarchisation au sein de celles-ci ait seulement été effectuée.
    Oui certes à la réforme mais pas n’importe quelle réforme et dans n’importe quelles conditions et surtout pas la réforme uniquement pour le plaisir de la réforme.
    A défaut d’être coupable – peut-on être coupable de ses erreurs ? – EM est donc assurément pour une part au moins responsable de ce climat de violence qui gangrène notre société actuelle et dont il est à souhaiter que tout soit mis en œuvre pour l’éradiquer.

  33. @ Achille | 21 janvier 2020 à 07:19
    « On ne veut pas de ces sales patrons. On veut des emplois, du pouvoir d’achat et que Macron dégage. ».
    La bêtise à ce niveau c’est carrément un délit ! »
    Pas du tout, c’est un choix de vie.
    Ils pourraient dire, on veut du travail, ce qui serait dangereux, vous me l’accorderez, tandis qu’un emploi…
    J’ai connu les hôtels pour étrangers en Russie, et en Ukraine au temps du communisme.
    Il y avait une gardienne d’étage, assise toute la journée sur une chaise devant l’ascenseur.
    Ne comprenant aucune autre langue que la sienne (le minimum syndical en quelque sorte), elle ne faisait rien, ne servait à rien, sinon peut-être à surveiller les allées et venues des clients.
    Un bel emploi, avec un risque de phlébite à la longue, rien n’est parfait 😉
    Merci pour le lien du débat entre Zemmour et Finkie.
    Je n’ai pas pu le suivre et je me demandais comment le retrouver.

  34. Zonzon aurait-il besoin de plus de musulmans pour lui faire prendre conscience de ce qu’il trahit ? Quand la divinité ne répond pas au salut, le croyant avance jusqu’au fleuve de Jésus, allant jusqu’à l’embouchure, là où les blanches tentes mariales sont plantées, et où toutes les montures de la violence s’arrêtent, interloquées.
    Descendez donc de votre canasson, Archibald, déposez armes, armures et écussons, vous pourrez ainsi accéder, tout léger, à la vie éternelle.
    On sacrifiera alors, en place du président, une bête bien nourrie, pour fêter votre retour en la maison du père.

  35. Le mot haine est galvaudé de nos jours et souvent employé à tout propos et hors de propos et M. Macron ne pourrait qu’être victime de la haine des gens qui ne sont pas d’accord avec sa façon d’agir (ou pas).
    Mais pourquoi parler de haine, là où il n’existe qu’une défiance à l’encontre de ce personnage de la part de qui beaucoup de Français attendent surtout qu’il cesse de s’acharner à leur nuire, par volonté de tout casser, par présomption, par ignorance ou par maladresse ?

  36. L’avocat de Ghosn a touché 900 000 € de Renault-Nissan sans qu’on sache pourquoi.
    Eux deux le savent !
    Prince Harry est triste. Se serait-il mal marié ?
    Chine, un coronavirus foudroyant ! Chez les arabes… rien ?
    « Demandez à Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée ! » [ breizmabro 20 janvier 16 h 56]
    Whouah !
    BREIZ EST DE BRAISE, MABRO C’EST PAS DE L’EAU.

  37. @ Tipaza | 21 janvier 2020 à 09:59
    « Ils pourraient dire, on veut du travail, ce qui serait dangereux, vous me l’accorderez, tandis qu’un emploi… »
    Exact ! Les mots ont un sens. C’est toute la subtilité sémantique qu’un bon syndicaliste se doit d’assimiler. À la CGT ils font même des stages pour cela ! 🙂

  38. Les termes de « coupable » et « victime » évoquent un jugement. Un jugement révolutionnaire, qui justifierait quoi au juste s’il était reconnu coupable ? Nous sommes hantés par 1789. Il ne manque plus qu’un procès, et une sentence.
    On ne reproche aucun délit à Macron. Une fois au pouvoir, il reste Macron, et il fait du Macron. Tout était en germe dans sa campagne, on pouvait prévoir que la digestion serait lourde (Pas de programme, le programme c’est de la foutaise. Je suis socialiste. L’honnêteté m’oblige à dire que je ne suis pas socialiste, etc. etc.). La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu’elle a, idem pour notre jeune premier. Il serait temps que nous soyons conséquents avec nous-mêmes. Il a été élu, il faut faire avec. Tout casser n’arrange pas les choses.

  39. « Rien en effet ne m’est apparu plus absurde que ce prurit, se vantant comme d’une gloire de la réforme pour la réforme, qui a conduit par exemple certains ministres comme Jean-Michel Blanquer affirmant initialement ne pas vouloir tout bouleverser à se lancer par la suite dans une course effrénée à la transformation et à la déstabilisation pour le meilleur mais aussi pour le pire. » (P.B.)
    Contrairement aux apparences, il n’y a pas de prurit, d’agitation parasite, de désordre dans la gestion gouvernementale. Le pouvoir actuel se sent investi d’une mission et l’avantage de la presque révolution passée des Gilets jaunes est qu’après avoir vécu la mise en péril maximale du pouvoir, les protestations contre la réforme des retraites et leurs éventuels dérapages paraissent bien dérisoires à l’État, devenu autoritaire par expérience.
    Mais l’improvisation n’existe pas, ou très peu, contrairement à ce qu’affirment les protestataires ou les critiques. Tout est étudié et planifié. Même la pagaille apparente destinée à tromper son monde. Il peut y avoir une adaptation ponctuelle face au déroulement des événements. Ainsi la conférence financière à venir proposée par Laurent Berger, a-t-elle été accueillie avec enthousiasme par le gouvernement qui a sauté sur cette trop belle occasion pour programmer l’entourloupe suivante: la restauration de l’âge pivot faussement abandonné pour donner l’impression que le pouvoir cède, ce qu’il ne fera évidemment pas, car il veut le beurre (la réforme structurelle) et l’argent du beurre (l’équilibre financier rapide avant que ne soit programmée la baisse de la valeur du point, le coup fourré d’après).
    En d’autres termes, contrairement aux apparences, Macron ne tergiverse pas et n’est pas aléatoirement agressif avec le peuple. Il chevauche tranquillement son canasson muté pour la circonstance en haquenée sur le sentier de sa feuille de route de chef d’État. En bon moine franciscain méthodique ceint de son cordage à la taille et d’un bâton de pèlerin en guise de monture, il est bien allé sur la haquenée des cordeliers.

  40. @ Michel DELURÉ | 21 janvier 2020 à 09:42
    Votre analyse est juste, profonde et réelle. Tout est dit. Pas un mot à retirer ni à changer dans vos commentaires sur Emmanuel Macron. Bravo et merci de cette mise au point, toujours faite avec beaucoup de finesse !

  41. NEBOUT Xavier

    @ Metsys
    Merci pour cet excellent commentaire.
    J’ajouterai que Louis XVI s’est trouvé confronté au difficile problème du statut de la noblesse dans l’armée, et que la pénurie de blé a joué un rôle considérable.
    Mais surtout, il a eu le grand tort de fuir la violence. Le refus de se faire délivrer à Varennes par peur de faire couler le sang aura eu des conséquences catastrophiques sans fin, pour lui-même, la France, l’Europe, et pour longtemps. Louis XVI était un brave homme, très intelligent, mais trop faible.
    Au regard de ce qui s’est joué à cette époque, Macron n’est qu’un microbe.
    Ceci dit, on rappellera que le Roi était le symbole de la paternité de la nation, et donc que lui obéir était obéir à un père, seule personne à laquelle on peut obéir sans compromettre son honneur, même s’il a tort.

  42. Jean le Cauchois

    La semaine dernière, Emmanuel Macron, le jeune président de notre République, également chef des Armées, s’est préoccupé, avec des chefs d’Etats africains, de l’action militaire commune à mener pour réduire les exactions de djihadistes islamisés dans leurs contrées subsahariennes.
    Cette même semaine, Taha Bouhafs, jeune Franco-Algérien de 22 ans, militant anti-islamophobe déclaré, employé / journaliste / reporter /salarié d’une publication de Daniel Mermet (cf Wikipédia), était à la recherche d’une action médiatisable. Le vendredi soir, il s’est retrouvé dans un théâtre, trois rangs derrière le président. La suite est connue… et c’est le président qui est coupable et victime !
    J’avais perdu de vue Daniel Mermet depuis qu’il s’est fait licencier d’une radio publique (avec 300 000 euros d’indemnités, cf Wikipédia). Les opposants professionnels à la République, à la Nation, ont beaucoup de facilités dans notre état de droit, avec la complicité, la connivence, d’hommes / de femmes politiques largement médiatisés. Mais nous survivrons, malgré eux.

  43. « C’est la grande culpabilité d’Emmanuel Macron de n’avoir pas compris que son pouvoir d’agir devait avoir forcément des limites mais que devenir aussi noblement immobile et inutile qu’un Jacques Chirac n’était pas forcément une fatalité. »
    C’est d’autant plus vrai que les marges de manoeuvre du Président français ressemblent à une peau de chagrin, bordées qu’elles sont par la Commission européenne gardienne des traités et la direction de la zone euro (« Eurosystème »).
    En dehors de ces fortes contraintes, Macron a le loisir faire joujou en Afrique ou de se lancer, comme son prédécesseur, dans des mesures sociétales qui déchaînent un enthousiasme… mesuré.
    L’Etat s’étant arrogé plus que de raison les politiques de redistribution, se retrouve à négocier avec une quantité importante de « mendiants » qui réclament toujours plus (en fait tous les corps de métiers et les communautés diverses et variées) et violentent ceux qui tentent de fermer les cordons de la bourse.
    De cette situation, on ne sortira qu’en instillant plus de liberté pour les entrepreneurs, seuls créateurs de richesse donc d’emploi.
    Macron, parce qu’il a fait du « en même temps » sa devise politique, ne parvient pas à trouver le point d’équilibre entre son socialisme (on oublie constamment qu’il était à l’Elysée avec Hollande et qu’il a été son ministre) et son libéralisme (un chouïa de déconstruction du code du travail, un autre chouïa de baisse d’impôts et pas grand-chose d’autre).
    Quant à la réforme des retraites, elle traduit une vision d’énarque jacobin : tout le monde à la toise et in fine la fixation de la valeur du point par Bercy: on comprend le mécontentement général !
    Que faire alors ?
    Continuer de se faire détester en étant Macron ou tenter une réconciliation en se chiraquisant ?

  44. « C’est la grande culpabilité d’Emmanuel Macron de n’avoir pas compris, ET DE NE TOUJOURS PAS COMPRENDRE, que son pouvoir d’agir DOIT avoir forcément des limites »…

  45. @ Achille | 21 janvier 2020 à 07:19
    « Est-ce bien le moment d’éreinter le président alors que la démocratie n’a jamais été autant en danger »
    Les gens emploient le mot ‘démocratie’ à tort et à travers ; très souvent l’on s’aperçoit qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent.
    Le mot réunit deux concepts : peuple et pouvoir (puissance).
    Cela n’a à voir qu’avec le droit de vote et rien d’autre, d’autant que ce n’est pas le peuple qui vote, mais les citoyens.
    Les nourrissons, les mineurs font partie du Peuple, ou des Peuples, ils ne votent pas, il faut un âge légal pour avoir le droit de citer, de citoyen.
    Peuvent aussi voter des personnes qui ne sont pas membres du Peuple, qui n’ont pas la nationalité, pour rappel ne serait-ce que ceux que l’on désigne par le terme de communautaire, les personnes membres d’un pays de l’Union européenne peuvent voter en France, de manière limitée, mais ils le font aux européennes, municipales…
    Juste comme ça, bon nombre de ces étrangers communautaires votent Le Pen.
    Ainsi le droit de vote est tributaire de qui l’on désigne par citoyen, nous pouvons exclure les femmes, les juifs, les noirs, les pauvres, etc.
    Toutefois en quoi le droit de vote basé sur le concept démocratie est-il en danger ?
    La souveraineté nationale est mise en danger par Macron et toute la cohorte des élites, celles qui gèrent le pouvoir, la puissance.
    Saviez-vous que Macron est énarque ?
    Qu’il a l’obligation de donner dix ans à l’État-Nation français, qu’il n’a jamais fait ses dix ans, qu’en conséquence, il est illégal qu’il soit président de la République ; pourtant personne ne l’a arrêté, n’a invalidé son élection.
    Les trois millions d’euros qu’il a brutalement fait disparaître de sa déclaration de patrimoine.
    Les pleins pouvoirs qu’il s’est fait voter, empêchant le Parlement, les deux chambres, d’exercer la charge du pouvoir sur des bases démocratiques.
    Il savait que Crase et Benalla avaient commis des délits et un crime d’enlèvement avec séquestration, en tant que haut fonctionnaire, premier magistrat de France, la loi lui imposait de prévenir le Procureur de la République, il a étouffé l’affaire et il a balancé la fameuse phrase :

    • Qu’ils viennent me chercher.

    Alors qu’il a l’immunité, si ça ce n’est pas provoquer, narguer, se la jouer.
    Ben voilà mon gars, il y a gens qui l’ont pris aux mots, ils viennent le chercher.

  46. Michel DELURÉ

    @ Achille 21/20 07:19
    « Que de haine, de suffisance et de bêtise aussi ! »
    Ce climat délétère, je le déplore et je le condamne moi aussi. La contestation, l’opposition se comprennent et se suffisent, la haine ne se justifie pas.
    Mais les sentiments que l’on éprouve sont souvent le reflet du ressenti que nous avons des sentiments qu’autrui exprime, au travers de ses paroles et de ses actes, à notre égard.
    Et en la matière, il faut bien reconnaître qu’EM, que ce soit délibérément ou par maladresse, à chacun son opinion, n’a pas ménagé en nombre de circonstances les citoyens que nous sommes.
    Si le président a entre autres pour rôle de stimuler les premiers de cordée, il est aussi de son devoir d’accompagner les suivants pour qu’ils emboîtent le pas, ne restent pas au bord du chemin et non de les rabaisser, de les accabler.
    Le paysage politique ayant par ailleurs été dévasté suite à l’élection d’EM, nombre de citoyens se retrouvent sans repères, coincés entre une majorité LREM pléthorique, hétéroclite, sans véritable identité et qui commence à se désagréger (voir les défections de certains députés, les dissensions relatives aux élections municipales) et des extrêmes agissants.
    Cette masse de citoyens, qui constitue notamment ce que l’on appelle la majorité silencieuse, déroutée dans ce paysage nouveau, sans relais, n’a même plus l’opportunité, du fait de l’adoption du quinquennat et de ses conséquences sur le rythme électoral, de s’exprimer au travers d’élections législatives.
    C’est laisser le champ libre à la confrontation inéluctable et qui ne peut être que brutale entre l’exécutif en place et les extrêmes.

  47. @ Claude Luçon | 21 janvier 2020 à 04:24
    « …sachant que Macron a eu 8 656 346 voix au premier tour de 2017 »
    Oh là là… comparer des navets avec des sous-vêtements ?!
    Dans les manifestants, il peut y avoir des personnes qui ont voté pour lui au premier tour. Si vous prenez des électeurs, il faut les comparer à d’autres électeurs ou aux inscrits sur les listes électorales et à rien d’autre.
    – Inscrits en 2017 : 47 568 693 de personnes.
    – 1er tour, Macron : 8 656 346 ; soit 18,19 % des inscrits.
    100 % des inscrits, moins 18,19 % = 81,81 % !
    Si on lui donne les 7 212 995 de Fillon à 15,16 %, cela lui fait du 70 à 67 % des personnes qui n’ont pas voté pour sa théorie économique.

  48. Patrice Charoulet

    Le Figaro a eu la bonne idée d’offrir une pleine page à Pierre Vermeren (21/01). Cet historien, professeur en Sorbonne, a écrit plusieurs livres, notamment un sur les Gilets jaunes (que j’ai en aversion), qui sont, nous dit-il dans le titre, « une jacquerie au XXIe siècle ». Eh oui !
    Il dit cent choses très intéressantes dans cette page. Trois choses me donnent envie de dire quelque chose.
    « Chacun est dans son couloir. Le philosophe ne parle pas à l’historien… »
    Oui, mais est-ce vraiment nouveau ? Etait-ce différent il y a cinquante ans ?
    « Il y a en France cinquante écrivains qui vivent de leur plume »
    Ah bon ? Il y a cinquante ans, je dus remplir une fiche de renseignement pour un prof de fac. Profession envisagée ? Je répondis :
    « Ecrivain vivant de sa plume ». Au cours suivant, il m’a parlé en me disant : « Ce sera très dur ».
    J’ai prudemment choisi de devenir prof. Bien m’en a pris. J’ai vécu de ma profession.
    « La société préfère le sport et le corps à la vie de l’esprit »
    Tout le montre, hélas.

  49. @ Xavier NEBOUT
    « Le refus de se faire délivrer à Varennes »
    Certes. En même temps, à 15 minutes près, peut-être à 10, la famille royale arrivait en sécurité à Montmédy. Outre le côté partie de campagne du début du voyage, les erreurs se trouvent aussi en amont, et sont surtout des fautes de management. De toute évidence, Madame de Tourzel et le coiffeur Léonard n’avaient rien à faire là. Anne d’Autriche aurait mis d’Artagnan (le vrai) à Pont-de-Somme-Vesle, le grand Condé à Sainte-Ménéhould et Turenne à la planification générale. Rappelons que le même jour, le comte de Provence est arrivé sans encombres à Bruxelles…

  50. Victime ?
    Je ne pense pas qu’il soit dans l’état d’esprit d’EM de se victimiser. Et personne ne le considère comme tel.
    Coupable ?
    L’histoire jugera. En revanche, ils sont légion à déjà lui attribuer les 7 plaies d’Égypte et le vouer au peloton…
    Coupable aux yeux de la gauche, dont il est issu, de mener une politique libérale. Encore qu’il y a beaucoup de chemin encore à faire dans cette direction, à commencer par la réduction du train de vie de l’État.
    Coupable aux yeux de la droite de mener les réformes que celle-ci n’a jamais réussi à achever. A commencer par celle des retraites, sans doute mal ficelée, mal vendue. L’important, ce n’est pas la retraite par points, ça c’est l’arbre qui cache la forêt, le prétexte. Rappelons que l’AGIRC/ARRCO fonctionne déjà sur ce principe et de façon paritaire avec la bénédiction des syndicats. Le calcul par point concernera uniquement la retraite CNAV.
    Non, la véritable pierre d’achoppement, c’est la disparition des régimes spéciaux qui file des boutons à ceux qui en bénéficient… et à la droite qui s’y est cassé les dents en 1995. La preuve, c’est que le gros des grévistes vient de la SNCF, de la RATP et des industries électriques et gazières dont les salariés sont tous bénéficiaires de régimes confortables. Et le privé n’a pas suivi.
    J’ai bien aimé l’analyse de Serge HIREL (20/01, 16:54) sur les bourdes d’EM, en particulier cette propension à s’entourer de baltringues ! Je dois dire que je reste abasourdi devant tant de maladresse. L’une des premières qualité d’un chef, c’est de bien s’entourer.
    Cela ne justifie évidemment en rien les accès de violence auxquels on assiste actuellement.

  51. @ Lucile | 21 janvier 2020 à 12:18
    « Il serait temps que nous soyons conséquents avec nous-mêmes. Il a été élu, il faut faire avec. »
    Philosophie de la résignation et du renoncement, le contraire de la vie en général, et de la vie démocratique en particulier.
    Élu, cela veut dire, fait par le peuple, ce que le peuple a fait, peut être défait par le peuple.
    Élu signifie recevoir un mandat pour une action donnée de gouvernement.
    Si ce mandat n’est pas respecté, ou n’est plus conforme avec l’évolution de la situation, il doit être renouvelé avec l’élu en place ou un autre.
    On ne doit pas « faire avec », on doit faire en sorte que la délégation de pouvoir qu’est une élection soit revisitée pour être mise à jour.
    Ce n’est pas original, ça s’appelle un changement de Premier ministre, de gouvernement ou de président pour une autre politique.
    Appliquée à l’échelon individuel, le « il faut faire avec » est la négation ou pire le refus du divorce.
    Le divorce prononcé à temps, évite de « tout casser ce qui n’arrange pas les choses », et évite des drames familiaux, hominicide ou féminicide !

  52. Robert Marchenoir

    Pour mettre fin à ce déferlement de haine, je propose que l’on instaure une police du style. Par exemple, Michel Onfray devrait être condamné à dix ans de camp de travail sans correspondance, pour avoir osé écrire, à l’occasion de l’élection du président de la République, que « les loups étaient entrés dans Paris », et que « Macron était la poupée gonflable du Capital ».
    Ce genre de style de cochon, que seuls les romans-photo destinés aux plus basses classes auraient osé adopter « du temps du général de Gaulle » (comme dirait cet abruti de Michel Onfray), s’étale désormais sans honte dans les propos de supposés intellectuels et de philosophes auto-proclamés.
    La forme, c’est le fond, et il ne faut pas s’étonner, après, si un député-de-la-Nation et ancien ministre, j’ai nommé le marxiste Jean-Luc Mélenchon, défend son ancienne porte-parole, qui vient de répercuter un tweet de Gilets jaunes (lui signifiant son approbation, donc), lequel disait : « Louis XVI, Louis XVI, on l’a décapité, Macron, Macron, on peut recommencer… ».
    Mais c’est une blague, hein, c’est de l’humour, c’est juste une façon « symbolique » de traduire la « passion de l’égalité » qui constitue « l’histoire profonde de ce pays ».
    Parle pour toi, bandit communiste.
    Ils sont tellement lâches, qu’ils n’ont même pas le courage de prononcer directement des menaces de mort. Il faut qu’ils s’abritent derrière les autres, qui, eux-mêmes, vous expliquent que c’est juste une façon de parler. Heureusement que ces gens-là réclament le « respé », à l’instar de n’importe quel voyou issu de l’immigration.

  53. @ Claude Luçon
    « Attendons donc qu’il y ait au moins 8 500 000 protestataires avant de le sacrifier ! »
    Vous ne comprenez pas cher Claude !
    Quand il y a 50 000 manifestants dans la rue selon la police et 300 000 selon la CGT, c’est le PEUPLE qui s’exprime. Et le pouvoir autiste refuse de l’entendre.
    C’est donc le pouvoir qui est responsable du bazar. C’est sa surdité qui justifie qu’on envahisse un théâtre ou les locaux d’un syndicat réformiste (« collabo »), qu’on coupe l’électricité à des citoyens qui n’en peuvent mais ; selon la CGT Energie, « c’est pas la fin du monde ». Et travailler jusqu’à 62 ou 63 ans, c’est pas la fin du monde non plus, ballot !

  54. Le président victime et coupable ?
    En ce 21 janvier, nous ne pouvons que penser au testament de Louis XVI :
    « Je recommande à mon fils, s’il avait le malheur de devenir roi, de songer qu’il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens »
    Alors que Louis XVI a été écrasé par le poids de la charge qui lui incombait, M. Macron n’était en rien obligé de devenir roi, ou du moins une caricature de roi.
    Il a intrigué, il a signé, il doit maintenant assumer.
    Nous l’avons vu depuis deux ans jouer comme un enfant avec tous les symboles du pouvoir – ou du moins de ce qu’il en reste – et maintenant, alors qu’il a mangé son pain blanc sans avoir rien fait de notable et de profitable pour la France et qu’il en a même aggravé sa situation, nous devrions le plaindre ?
    Tout de même, reconnaissons que tous les avantages, honneurs et privilèges qui correspondent à la fonction qu’il occupe doivent bien avoir une contrepartie, en matière de dévouement, de travail, de sens du devoir, de conscience des responsabilités pesant sur cette charge, d’obligations envers la France et les Français et même de sens du sacrifice s’il le fallait…
    Donc si nous devons considérer qu’il est coupable, c’est d’avoir brigué une fonction dont il n’est pas digne au risque d’accélérer la chute de la France dans le chaos.

  55. Halte au feu ! Coupable… Victime… Certes, Emmanuel Macron est coupable de n’avoir pas su adapter son comportement naturel aux obligations de sa charge, coupable ne n’avoir pas compris que les Français, en l’élisant, ne l’avaient pas plébiscité, coupable de n’avoir pas correctement estimé la puissance de la bombe sociale qu’était son projet de réforme des retraites, coupable encore de s’obstiner à réussir là où d’autres, droits dans leurs bottes, avait su, à temps, s’apercevoir que la cohésion nationale était en jeu…
    Certes, Emmanuel Macron est également victime. Victime du « délitement des auras présidentielles » (PB), victime du « chacun pour soi » qui a conduit aux oubliettes l’effort collectif, victime des nouveaux moyens de communication qui font fi de la médiation entre le peuple et ses dirigeants et annihilent le temps de la réflexion.
    Coupable… Victime… Sentence donc… Et là, l’inadmissible apparaît, glace le sang. Jusqu’où ira la violence de beaucoup, la haine de quelques-uns ? Depuis quelques jours, certains propos font frémir. Tels ceux de Raquel Garrido, avocate-animatrice de radio-ancienne porte-parole de la France insoumise-compagne du député Alexis Corbière, qui re-tweete le compte « Gilets Jaunes Caen » : « Louis XVI, Louis XVI, on l’a décapité, Macron, Macron, on peut recommencer…»… « Les macronistes manquent totalement d’autodérision » a-t-elle ensuite expliqué…
    Mais à Caen, samedi, des Gilets Jaunes défilaient derrière une banderole rappelant l’exécution du Roi, voici 227 ans jour pour jour…
    « Plaisanterie », poste aussi le crétin des Bouffes du Nord qui avait envisagé de lancer ses chaussures contre le Président, comme un journaliste irakien l’a fait en 2008 contre George W. Bush…
    Plusieurs commentateurs de ce billet, en évoquant l’éventualité de ce crime, font état de leurs inquiétudes. Et ils ont raison. Bien sûr, Macron n’est pas de Gaulle – sur ce plan-là non plus – et il ne risque pas l’attentat de Clamart. Mais dans le monde d’aujourd’hui, on sait que des « fous de Dieu » – appelés aussi « déséquilibrés » – sont capables de tuer parce qu’ils obéissent à un « calife » qui leur en a donné l’ordre. Qui dit que le message de Raquel Garrido ne peut pas être entendu comme une fatwa par un quelconque radicalisé n’ayant plus rien à perdre ?
    Halte au feu ! De telles menaces – car il s’agit bel et bien de menaces de mort – doivent être condamnées très fermement. En clair, leurs auteurs doivent être poursuivis et jugés, ainsi que ceux qui, s’abritant indûment derrière la liberté de la presse, relaient leurs propos ou leur permettent de les proférer. C’est la simple application du Code pénal, art. 222-17. Mme Garrido risque donc trois ans d’emprisonnement.

  56. @ Exilé
    « Mais les Anglais ne s’en vantent pas pour autant et ne « fêtent » pas chaque année cet événement ou tout ce qui s’y rattache. »
    La MONARCHIE anglaise pourrait difficilement célébrer un régicide, non ? Le roi meurt, une dynastie peut même changer, les institutions évoluer, la monarchie demeure et God save the queen.
    Certes, rien n’oblige non plus une République à fêter un régicide.
    Les tyrannicides sont de bonnes choses, les assassinats ou exécutions judiciaires politiques dans les autres cas, non.
    A mon avis, on peut parfaitement récuser la monarchie sans tuer le monarque. Dommage qu’on n’ait pas suivi cette voie.
    Parce qu’accuser le roi d’être un tyran a incliné les Français à diaboliser l’adversaire politique.
    Ce qui n’aide pas au dialogue, et donc à développer des institutions solides, contrairement aux pays anglo-saxons – monarchiques ou républicains, peu me chaut.
    Et donc, si on diabolise l’adversaire, on ne peut jamais récuser que Louis XVI n’était pas un tyran ou admettre le génocide vendéen.
    Si l’autre est le mal, je suis le bien.
    Quels incapables nous sommes face aux Anglo-Saxons !
    On se focalise sur Louis XVI, sur Macron, et non, jamais, ne rêvons pas, sur le but : la liberté, comment dire ?
    non partisane : pour tous.
    Et garantie à tous par de meilleures institutions, le pouvoir arrêtant le pouvoir.
    L’équilibre des pouvoirs.
    Enfin, tous les Français ne sont pas rétifs à l’équilibre, et quelle audace ! Un artiste qui est un héros à moins que ce ne soit l’inverse :
    https://www.dailymotion.com/video/xksuar

  57. Michelle D-LEROY

    @ Lucile
    Je suis régulièrement en phase avec ce que vous écrivez mais ce soir pas du tout.
    Sans vouloir tout casser et approuver les incendies, les coupures d’électricité sauvages ou les grèves intempestives, je pense que lorsqu’une mesure décidée par un gouvernement est brutale ou injuste, il faut marquer le coup.
    Par exemple dimanche les « Manif pour Tous » ont défilé calmement pour montrer leur désaccord avec la loi bioéthique et je trouve cela très bien.
    On ne peut pas dire qu’un Président a été élu légalement et pendant cinq ans se taire et accepter tout ce qu’il décide sans renâcler lorsque ses mesures nous semblent injustes, inacceptables ou remettent en cause notre culture. On ne peut donner les pleins pouvoirs à un individu pendant cinq ans, sachant que de plus l’A.N. est à sa solde.
    Déjà enfant, lorsque je posais une question devant ce qui me paraissait injuste et que ma grand-mère me répondait invariablement : « parce que c’est comme ça ! », j’étais révoltée, et votre « il faut faire avec » me semble du même acabit.
    En fait je comprends les gens qui descendent dans la rue et je les trouve courageux même si je ne comprends pas les saccages… bien que parfois « on » pousse les manifestants à bout, peut-être justement pour les amener à commettre l’irréparable et donc à se faire haïr.

  58. Raoul Ponchon

    Il y en a certains qui devraient se plonger à la fois dans leurs livres d’économie et de démographie mais aussi au moins dans l’histoire du vingtième siècle. L’histoire étant malheureusement très souvent un perpétuel recommencement, espérons ne pas en revenir à certaines funestes erreurs du passé en suivant les remarques fumeuses de certains.
    Ces « certains » d’ailleurs, seulement capables de critiquer un président et une assemblée élus démocratiquement, mais incapables de suggérer la moindre solution pour redresser le pays, ni de nous donner le nom de l’homme providentiel qui pourrait le faire…
    Par contre pour nous abreuver de critiques ils et elles sont les rois et reines.
    Pour combattre ces excès, tant de langage que de gestes, on préconise des sanctions exemplaires ! Pour le rigolo qui a prévenu ses copains de la présence du Président, pour les casseurs comme pour les bloqueurs, de lourdes amendes et de la taule ferme.
    Quand on se retrouve à poil financièrement et à la gamelle pénitentiaire pour un petit moment, ça calme !
    C’est stalinien ! Ah bon ? Comme pour la délinquance de droit commun, faudra y venir si on veut restaurer l’autorité et notre République.

  59. Entre Jupiter, dieu du peuple français qui pensait tout résoudre tel Aladin, ainsi que Ghosn dont Jean-Dominique Senard évalue le bilan: « Nous n’exploitons que 25 % du potentiel de l’Alliance », me voilà rassuré !
    Heureusement ces demi-dieux ne sont que des hommes.
    Le premier nous promettait un ruissellement de bonheur sur la tête – on voit aujourd’hui où il en est. Le second, grand patron aux résultats soi-disant extraordinaires – monsieur Indispensable -, dont on apprend maintenant qu’il avait un moteur de formule 1 qu’il n’exploitait qu’à 1/4 de sa puissance.
    Un an suffit simplement à Jean-Dominique Senard pour nous dire que l’ancien dirigeant n’était en fait qu’un vieux diesel.
    Me voilà rassuré, je me sentais écrasé – enfin, pas trop, faut pas exagérer -, les demi-dieux ne sont pas éternels non plus et les miracles à part à Lourdes…
    D’ailleurs en bon skieur qu’il est, Jupiter n’est pas loin de la Cité mariale, il suffit qu’il saute d’une vallée à l’autre par le col du Tourmalet. Pour Carlos le magnifique, ce sera un peu plus compliqué… Mais sa liberté a son prix.

  60. @ Raoul Ponchon | 21 janvier 2020 à 21:58
    ▬ « de lourdes amendes et de la taule ferme. »
    En quoi il y a délit, voire crime, de prévenir de la présence de Macron E. dans une salle de théâtre ?
    Cela relève de quelle loi, de quel code ?
    ▬ « si on veut restaurer l’autorité et notre République. »
    Depuis quand un concept est en vie et aurait une autorité ?!
    Seriez-vous animiste ?
    ▬ « une assemblée élue démocratiquement »
    Où se trouve la démocratie dans une assemblée qui s’apparente à une secte ?
    Dans une assemblée issue de 38,43 % de votes exprimés contre 61,57 % d’abstention, de nuls et blancs.
    Que le Parti majoritaire n’a fait qu’entre 13,44 et 16,55 % des inscrits.
    Une minorité gouverne et non une majorité, il n’y a aucun consensus autour d’elle.
    Un seul décide, tous répètent : « Ainsi parla Emmanuel Macron ! »
    Qui écrit les lois ?
    La loi qui réforme le Code du Travail faisait quelque 1000 pages, elle fut présentée trois mois après l’élection présidentielle, il est matériellement impossible d’écrire 1 000 pages de droit en aussi peu de temps.
    Donc qui les a écrites ? Un lobby, ce qui serait une atteinte à la sûreté de l’État, voire une haute trahison.
    Qui a écrit la loi de réforme des traites, puisqu’ils se sont pointés avec un truc tout en main, sans avoir consulté les partenaires sociaux tels que la loi et la Constitution l’imposent ?
    Je vous rappelle, juste comme ça, que l’Iran, la Chine, la Syrie, la Russie, la Corée du Nord revendiquent la démocratie dans leur Constitution, ainsi votre usage de cette sémantique a bon dos pour justifier tout et n’importe quoi.
    —————————————————————
    @ Serge HIREL | 21 janvier 2020 à 20:03
    Jusqu’à preuve du contraire la Révolution n’est pas interdite, rien n’interdit aux peuples de France de renverser leur gouvernement, leur Président.
    C’est très bourgeois, typique de l’élite, de se penser établi par Dieu, de se penser de droit divin.
    Macron E. n’a-t-il point demandé d’être appelé lui-même : Dieu ; en ce cas qui serait Jupiter et maître des horloges, maître du temps.
    Constitution française
    Partie de 1789 –

    • art. 2 :
      Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.
      Art. 12 :
      La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

    Partie de 1958 –

    • Art. 3 – souveraineté nationale :
      Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.
  61. @ Michel DELURÉ | 21 janvier 2020 à 17:33
    Emmanuel Macron a ses défauts, ses prédécesseurs avaient les leurs. Je ne pense pas que son côté un peu cassant, qui lui a été reproché à plusieurs reprises, soit une raison suffisante pour justifier ce torrent de haine à son égard.
    En homme pressé il a sans doute voulu aller trop vite dans les réformes.
    Il est vrai qu’un mandat de cinq ans est trop court. Le septennat était bien préférable pour procéder à des corrections de trajectoire, en particulier sur des sujets sensibles comme les conditions de départ à la retraite où les syndicats de fonctionnaires et assimilés et certaines corporations (avocats notamment) n’acceptent aucune concession.
    Il n’en demeure pas moins que si le président et son Premier ministre ont tort sur la forme, ils ont raison sur le fond.
    Le XXIe siècle est une époque en pleine effervescence que ce soit sur le plan économique, démographique, philosophique, scientifique et culturel. Il faut donc régulièrement procéder à des corrections de trajectoire si l’on ne veut pas se faire dépasser par les autres nations dans ces domaines et laisser une situation inextricable à nos enfants sur des points très sensibles : dette publique, retraite, emplois, niveau de vie, références culturelles.
    Il ne faut surtout pas se laisser déborder par des mouvements subversifs qui essaient de profiter de la situation d’incompréhension entre nos élites (mot qui me paraît bien galvaudé) et la frange de la population en colère symbolisée par les Gilets jaunes.
    Si Emmanuel Macron ne fait pas l’affaire, il sera toujours temps de le débarquer en mai 2022, sur la base de son bilan. Mais pour l’instant il faut que le navire tienne bon dans la tempête car la mer est pleine d’icebergs mortels.

  62. @ Michelle D-LEROY | 21 janvier 2020 à 20:21
    L’art de dire aimablement ce que j’ai dit vertement.
    Je suis très souvent en phase avec vous, bien que nous nous exprimions différemment !
    Il paraît que le style c’est l’homme, on découvre en vous lisant que c’est aussi la femme… heureusement 😉

  63. @ Raoul Ponchon
    « Pour le rigolo qui a prévenu ses copains de la présence du Président, pour les casseurs comme pour les bloqueurs, de lourdes amendes et de la taule ferme. »
    https://www.lefigaro.fr/social/la-cgt-energie-revendique-une-coupure-d-energie-geante-au-sud-de-paris-20200121
    « Le ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires, chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, a critiqué une action «scandaleuse et irresponsable». «Vous imaginez non seulement le désagrément, mais parfois la mise en danger des personnes ? […] C’est scandaleux, c’est irresponsable et ça détruit le dialogue social», s’est-il insurgé, pointant des actes «illégaux qui dégradent le climat du dialogue». »
    Il a raison, ce monsieur, cela met en danger des personnes placées à leur domicile sous assistance respiratoire et surtout, ô scandale ça détruit le dialogue social, ou ce qu’il en reste…
    Alors, si le gouvernement auquel ce monsieur appartient est aussi remonté – avec raison – contre ce genre d’actions, pourquoi n’use-t-il pas des moyens légaux à sa disposition pour faire respecter la loi et sanctionner ces actes dignes de bandits ?
    A-t-il au moins saisi le procureur du coin ?
    A quoi peuvent donc bien servir tous ces gens-là qui ne font pas leur travail ?

  64. Xavier NEBOUT

    @ Raoul Ponchon
    Un délégué des LREM sur le blog, comme on voit une flopée de FM rappliquer lorsque l’actualité les met en lumière ?
    Ce qui fallait faire, c’est s’en prendre au racket par pouvoir de nuisance.
    Il y a longtemps que les dockers à 4 000 euros par mois pour 14 heures de travail, retraite à 50 ans, embauche réservée aux enfants et gérées par la CGT auraient dû être virés et remplacés provisoirement par l’armée.
    Les Français aurait applaudi, et on aurait pu ensuite passer aux autres.
    Il aurait fallu dénoncer le coût de la gestion des caisses de retraites et mutuelles diverses et très avariées puis les unifier de gré ou de force.
    Mais là, il y a trop de voyous franc-macs à virer.
    A ce propos, ne pas virer Richard Ferrand est la preuve que Macron est tout simplement un imbécile.
    Je pourrais passer la journée à dire ce qu’il aurait fallu faire.

  65. @ Lodi
    « Et garantie à tous par de meilleures institutions, le pouvoir arrêtant le pouvoir.
    L’équilibre des pouvoirs. »
    Tout cela est bien joli en théorie mais en pratique, que constatons-nous ?
    Des institutions comme le Conseil d’État ou bien le Conseil constitutionnel sont noyautées qui par les membres de sociétés occultes, soit par les copains – dont des trotskistes – placés là par divers mécanismes pour les verrouiller, ce qui fait qu’au lieu de protéger les Français, elles se prononcent parfois de façon aberrante en dépit du bon sens et contrairement à leurs intérêts et à leur sécurité.
    De même la presse, au lieu d’assurer son rôle de contre-pouvoir, marche main dans la main avec lui quand il combat le peuple qualifié de « populiste ».
    Et n’oublions pas tous les deux poids deux mesures pratiqués par la justice ordinaire en fonction de l’origine de ses clients.
    Quand ce qui devrait être en principe une démocratie est miné de cette manière, c’est qu’elle ressemble déjà fortement à une dictature.

  66. Arrogance accompagnée de bourdes diverses… EM sans doute innocent de l’état de la France et… coupable d’un intellect un peu limité.
    M. Seguin n’avait jamais eu de chance avec ses chèvres… nous Français c’est avec nos présidents successifs… Attention à 2022, un c*n peu en cacher un autre.

  67. @ Michelle D-LEROY | 21 janvier 2020 à 20:2
    Moi aussi je suis la plupart du temps d’accord avec vous, mais quand ce n’est pas le cas comme maintenant, il suffit de s’expliquer !
    Le vocabulaire « coupable », « victime », appartient au vocabulaire juridique me semble-t-il. Il semblerait qu’on veuille passer Macron en jugement sans avoir de vrai délit à se mettre sous la dent, mais comme on veut mesurer sa culpabilité quand même, on va lui trouver une culpabilité morale. Il exerce le pouvoir et il l’exerce mal selon certains critères, donc il est « coupable ». Il y a déjà des responsables politiques qui évoquent le sort de Louis XVI à son propos. Je trouve ça lamentable. En gros, l’exercice du pouvoir rend « coupable » et autorise des menaces de mort ; les gens qui coupent l’électricité dans les cliniques, ceux qui empêchent d’autorité les gens d’emprunter les transports en commun qu’ils financent par leurs impôts, ceux qui provoquent des émeutes dans les quartiers et cassent les vitrines, tous ces gens-là seraient bien sûr des « victimes ». Les rôles sont distribués, et Macron devient un affreux aux yeux de ceux qui l’adulaient. Et le pire est qu’il commence à y avoir un réel sentiment de bonne conscience chez les casseurs. Oui certes c’est moi qui casse, mais c’est la faute de Macron. Et là, je ne suis pas d’accord, alors que j’ai toujours eu d’énormes réticences à l’égard d’EM, et que j’ai mis un bulletin nul au second tour.
    Il y avait des signes suffisants au moment de l’élection. Les discours flous de Macron, son espèce de frénésie dans les réunions qu’il tenait, l’adoration aveugle qu’il suscitait, son parcours, l’extraordinaire campagne de publicité des journaux à son endroit. La manière dont a été éliminé Fillon. Je me souviens avoir écrit ici craindre l’autoritarisme et l’étatisme de Macron, l’un s’appuyant sur l’autre, et sa manie administrative pour mettre le pays au pas. Et je ne suis pas la seule. Mais non, on s’est entiché du bonhomme avec une légèreté incroyable ou plutôt une ferveur quasi mystique, du moins suffisamment d’électeurs pour suivre les media comme des moutons et voter pour lui sur sa bonne mine. Tout était bon chez lui, aucune question à se poser, le candidat idéal. Rien que cela aurait dû nous mettre la puce à l’oreille.
    La loi de la République pour l’élection présidentielle est celle de la majorité à deux tours. Les choses ont été faites dans les règles. L’assemblée a été élue dans les règles. Je dis (comme Socrate) qu’on ne peut pas appliquer les lois quand elles nous plaisent et ne plus les appliquer quand elles ne nous plaisent pas. On en est arrivé à un tel point que je crains maintenant encore bien plus la populace déchaînée, et les gens qui se tiennent à l’affût derrière elle, que Macron, ce faux fort qui n’était pas fait pour le rôle qui est le sien, mais qui veut réformer au pas de charge quand même.
    Il faut faire avec, parce que c’est le contrat de départ, et que la loi nous y oblige. Il faut rester dans la légalité, c’est la première chose dans un pays qui a besoin d’ordre. On peut faire grève en respectant la loi. On peut défiler sans casser. On peut aussi décider de renouveler la chambre des députés par tranches, ou changer la date des élections.
    ————————————————
    @ Tipaza | 21 janvier 2020 à 19:01
    J’ai dit « il faut faire avec Macron », je n’ai pas exclu un changement de Premier ministre. Mais entre nous, qu’est-ce que ça changera ? Souhaiter une insurrection ou un coup d’Etat ne me paraît pas une bonne solution. Dramatiser une situation déjà peu propice ne peut que la faire empirer. Si quelqu’un parvient au pouvoir par des moyens illégaux, ce ne peut être qu’un aventurier. On peut attendre encore un an et demi des élections normales, non pas par résignation, mais pour éviter de se saborder. Simplement je souhaite que la France reste un pays civilisé.
    Selon moi, c’est surtout l’appauvrissement économique qui provoque les troubles. Les gens ont peur pour leur avenir. Mais la panique n’est pas bonne conseillère.

  68. @ Raoul Ponchon | 21 janvier 2020 à 21:58
    « une assemblée élue démocratiquement »
    Où se trouve la démocratie dans une assemblée qui s’apparente à une secte ?
    Dans une assemblée issue de 38,43 % de votes exprimés contre 61,57 % d’abstention, de nuls et de blancs.
    Le Parti majoritaire n’a fait qu’entre 13,44 et 16,55 % des inscrits.
    Une minorité gouverne et non une majorité, il n’y a aucun consensus autour d’elle.
    On peut donc poser la question de la légitimité ou a minima de la représentativité.
    80 % du Sénat est à droite – je passe sur les centimes -, ils ont été laminés, écrabouillés, dispersés comme confettis aux dernières européennes ; la droite ne pèse plus qu’une plume et Larcher qui s’incruste à son poste comme la peste sur le pauvre monde, devrait démissionner s’il en avait le courage politique, mais la gamelle est si bonne, et la soupe est délicieuse.

  69. @ hameau dans les nuages 22 janvier 11:10
    En écoutant les interlocuteurs de la vidéo, cela m’a confortée dans l’idée que j’avais : Manu a été un élève attentif chez Rothschild et, comme le dit Elusen avec juste raison, s’il n’a pas rendu à l’Etat les dix années qu’il lui devait après l’ENA, il a su, et saura le faire pour Rothschild et ses frères 😉

  70. @ Lucile
    « On en est arrivé à un tel point que je crains maintenant encore bien plus la populace déchaînée, et les gens qui se tiennent à l’affût derrière elle, que Macron, ce faux fort qui n’était pas fait pour le rôle qui est le sien, mais qui veut réformer au pas de charge quand même. »
    Le niveau de défiance de la classe politique, macronienne, de droite et même de gauche (que la gauche l’admette ou non) face au développement des Gilets jaunes, et compte tenu de leur trouille panique d’Internet, me conduit à un pronostic inverse: l’Etat va devenir de plus en plus policier et se comporter comme un control freak. Macron ou pas Macron.
    Je n’ai aucune crainte de la populace déchaînée: quand le mouvement des Gilets jaunes avait démarré, j’avais parié avec un pote anar suisse que Macron tirerait dans le tas. Pari gagné. Ce n’est que le début de la tendance, à mon avis.

  71. C’est d’autant plus injuste que malgré ses foucades dont il s’est repenti il n’a jamais lui-même favorisé des altercations (…)
    Il préfère provoquer et insulter de loin les Français – et aussi le pays qu’il est supposé représenter – en le faisant de manière lâche et au mépris de la simple courtoisie et des règles de réserve diplomatique quand il se trouve à l’étranger, sans se rendre compte qu’il peut parfois gêner ses hôtes.
    Au fait, et si c’était plutôt lui qui se rendait coupable d’une véritable haine, à savoir celle qu’il manifeste régulièrement à l’encontre de la France et des Français ?

  72. Je crois qu’une Constitution ayant subi une vingtaine de modifications, pratiquement toutes sans référendum, n’est plus efficace et crédible. Là est le fond du problème.

  73. Ghosn victime ou coupable ?
    Le Palmipède de ce jour titre « Le magot de 100 millions que Ghosn s’est constitué en douce », et dire qu’ici certains passeraient l’éponge parce qu’il était un demi-dieu, le cimetière est rempli de ces Indispensables.
    A tous les juristes de ce blog, de combien est la sanction supposée pour un braquage de ce montant ? Et le contribuable de base devrait s’asseoir sur cette somme astronomique ?
    Même Spaggiari est un petit joueur, par contre Carlos est un immmmmense patron, surtout pour le trésor caché que les plumes du Canard ont retrouvé.

  74. @ Exilé
    Nous avons deux problèmes liés.
    D’abord une mauvaise Constitution. Il y a PEU d’équilibre des pouvoirs.
    Comme il y en a peu, cela est très vulnérable aux attaques que vous mentionnez, et au bout du compte, n’est pas aussi démocratique que d’autres pays.
    Il nous faut :
    – Une meilleure Constitution
    – Une meilleure pratique politique
    Et pour cela nous devons IMITER les meilleurs, à savoir les Anglo-Saxons.
    Et vite :
    Plus nous développons de mauvaises mœurs politiques, plus il est difficile de réformer.
    Les Anglo-Saxons peuvent s’affadir, comme tout le monde… Il nous resterait à imiter leurs ancêtres mais « les exemples vivants ont un autre pouvoir ».
    Le Japon a une culture très intéressante, comme eux, sachons et imiter et rester fidèle à ce qui est le plus intéressant dans notre culture.
    Il me semble que nous faisons plutôt l’inverse.
    Problème, c’est un problème de droite et de gauche, de tout le monde que la sotte vanité, le découragement à s’améliorer et l’anti-américanisme.

  75. @ Lodi
    « On se focalise sur Louis XVI, sur Macron »
    Je me permets de signaler un moyen terme entre la royauté et la démocratie qui résoudrait une bonne partie des difficultés évoquées par M. Bilger. Techniquement en effet, la République de Venise ne s’est jamais dissoute et il existe toujours un doge autoproclamé, qui prévoit de restaurer la Sérénissime en 2022.
    Comme c’est Napoléon qui a détruit cette fascinante structure politique, son lointain successeur serait tout à fait fondé à la rétablir, sous condition de fusionner les deux Républiques. Macron pourrait ainsi siéger au Palais des Doges, porter le manteau d’hermine et le corno, ce qui lui donnerait assurément la dignité, la sérénité et la distance qui lui manquent. J’imagine que c’est pour cette raison que Mitterrand passait le plus clair de son temps libre sur la lagune. Et je suis sûr que Brigitte serait parfaite en conservatrice de l’Accademia, ou, si sa modestie lui interdisait d’accepter le poste, en propriétaire de la pasticceria Trogneux.
    Les avantages seraient nombreux: faire enrager Matteo Salvini, placer Marine Le Pen à la tête du Conseil des Dix et les leaders des Gilets jaunes aux Plombs, nommer Ségolène Royal vice-gouverneur d’un comptoir sur la mer Noire avec obligation de résidence et parachuter BHL comme podestat de Raguse, son rêve de toujours.
    Si par hasard l’idée aboutissait, je me contenterais de la vision de saint Augustin du Carpaccio, actuellement aux Schiavoni. Il y a tout juste la place dans mon bureau.

  76. @ F68.10 | 22 janvier 2020 à 12:54
    « Je n’ai aucune crainte de la populace déchaînée: quand le mouvement des Gilets jaunes avait démarré, j’avais parié avec un pote anar suisse que Macron tirerait dans le tas. Pari gagné. Ce n’est que le début de la tendance, à mon avis ».
    Je vous croyais un admirateur de Macron !
    Moi non plus je ne craignais pas les Gilets jaunes au début, et je pensais qu’il était normal de leur part de manifester pacifiquement contre l’augmentation incessante des impôts et taxes par un gouvernement qui augmente ses dépenses au lieu de les diminuer malgré l’urgence. Il n’y a pas besoin d’être anar pour le penser.
    Mais ça a mal tourné, les GJ ont commencé à entraver la circulation, ce qui n’est pas légal, et ce qui est dangereux, et de l’autre côté le gouvernement, ou plutôt EM s’est durci pour finalement céder après avoir fait durer le plaisir. Trop tard, et sans reprendre la main.
    À ce propos, on peut lire un passage dans les Réflexions d’Edmund Burke sur la Révolution française, où il parle des gouvernements qui traitent leurs propres populations comme le feraient des conquérants (« treating France like a conquered country »).
    https://socialsciences.mcmaster.ca/econ/ugcm/3ll3/burke/revfrance.pdf
    J’espère que vous vous trompez dans vos prédictions. C’est au gouvernement à sortir de l’impasse, encore faudrait-il qu’il se rende compte qu’il est mal engagé.

  77. @ Giuseppe | 22 janvier 2020 à 11:31
    « Larcher qui s’incruste à son poste comme la peste sur le pauvre monde, devrait démissionner s’il en avait le courage politique »
    Quel est le rapport entre les Européennes et les Sénatoriales ?!
    C’est comme demander la démission du PDG de UGC à cause de ce qu’a fait le PDG de Renault ?!
    Pourquoi ne pas demander la démission d’un maire conservateur à cause des élections européennes ?!
    Votre analyse des élections européennes est absurde ; vous répétez ce que disent la presse, de faux experts, des panélistes (opinionites), des tout-ologues ; parce que avec seulement 47,85 % de votants sur les inscrits, soit 52,15 % d’abstention, nuls et blancs, de qui cela peut bien être la victoire ?!
    Le Pen et son gang ?! Au prorata des inscrits cela ramène le taux à :
    [ 5 286 939 de votants x 100 ] / 47 345 328 d’inscrits = 11,16 %.
    Soit 88,83 % des inscrits qui n’ont pas voté pour sa liste.
    La secte de Macron a siphonné les voix des conservateurs aux Européennes, leur liste était alliée à des partis conservateurs sociaux, conservateurs libéraux et libertariens ?
    Sa secte a repris le slogan du F-haine : « ni gauche, ni droite, Français ! »
    J’écris secte, pas pour les opinions, mais le parti, l’association, n’a été créé que pour sa personne, que pour lui et rien d’autre, donc imaginons qu’il ne soit pas réélu, ou qu’il fasse un second mandat, il reste quoi du parti après ?!
    La République en Marche n’est qu’une entreprise à la gloire d’Emmanuel Macron, c’est le comportement d’une secte ; quand le leader est fini, il reste quoi à la fin ?!
    Donc aux Européennes, la victoire de qui au juste ?!
    Aucun parti ne pouvant matériellement faire 50 % !

  78. Robert Marchenoir

    @ hameau dans les nuages | 22 janvier 2020 à 11:10
    « @ Robert Marchenoir | 21 janvier 2020 à 19:09
    Vous les fréquentez aussi ?
    https://www.youtube.com/watch?v=z3jd42zApP8« 
    Tout à fait. Je suis un banquier d’affaires de chez Rothschild, vous m’avez démasqué.
    Soit on est un communiste enragé qui hait les compteurs Linky, soit on est un banquier d’affaires de chez Rothschild. Il faut toujours revenir au bon sens paysan.

  79. Michelle D-LEROY

    @ Lucile
    Je ne remets pas du tout en cause le fait qu’Emmanuel Macron ait été élu selon les règles établies par la Constitution et qu’il soit donc légitimement notre Président pour 5 ans.
    Premièrement il y a un ressenti général.
    Si François Hollande était critiqué et moqué, il ne suscitait pas autant de défiance allant parfois jusqu’à la haine, parce qu’il semblait humain et doté d’une certaine bonhomie… à tort ou à raison. Lors des attentats du Bataclan, il est apparu non seulement humain mais sincère. Ce qu’on ne ressent pas du tout en écoutant EM.
    Je n’approuve absolument pas les propos ignobles de Raquel Garrido, femme politique.
    Critiquer oui, menacer non et non.
    Toutefois, on ne peut nier que dans notre pays s’installe un climat délétère et une chienlit qui perdure depuis des mois.
    Si les syndicalistes radicaux sèment des troubles aussi perturbants et dangereux pour la démocratie, il faut quand même s’interroger sur le Président, le gouvernement et les députés qui s’entêtent et deviennent eux-mêmes radicaux en quelque sorte.
    Au point de maintenir des changements qui n’ont plus que le nom de réformes, au lieu de revoir leur copie. La réforme des retraites était trop complexe pour être menée au pas de charge, d’autant qu’une fois accordés des avantages aux ex-régimes spéciaux, le résultat, vu son coût très élevé, sera pire que rien. Juste montrer qu’ils sont les plus forts, réussissant ce que personne n’avait réussi. Du tape-à-l’œil, ce qui est l’apanage macronien.
    En ce qui concerne les graves dérives des groupuscules syndicaux qui coupent l’électricité, envahissent le théâtre des Bouffes du Nord ou les bureaux de la CFDT et autres actions spectaculaires, tout à fait d’accord pour dire que c’est exécrable et inacceptable. Mais comment ne pas y voir la suite logique de l’abandon de notre pays livré, faute de courage, à la délinquance ordinaire, à l’insécurité et à la violence depuis des années jusque dans nos collèges.
    Un laisser-aller qu’il faut imputer à Emmanuel Macron parce qu’il joue les gros bras et que cela s’aggrave mais d’abord à ses laxistes prédécesseurs.
    Ces syndicalistes violents sont-ils plus condamnables que les casseurs de tout poil, ceux qui caillassent policiers et pompiers, ceux qui brûlent des centaines de voitures comme un rituel chaque Saint-Sylvestre, ceux qui ne respectent rien et créent des incivilités permanentes, ceux (déséquilibrés ?) qui donnent des coups de couteau pour un simple regard, et enfin et surtout la nouvelle engeance de ces groupes de Black Blocs casseurs, saccageurs, pilleurs jamais vraiment ni arrêtés ni démasqués.
    Est-il donc normal de sanctionner plus fortement les GJ ou les syndicalistes radicaux que les autres casseurs ?
    La réalité c’est que nous sommes dans une situation où beaucoup de choses sont anormales et néfastes à la bonne marche d’un pays démocratique et à la diversité de pensées. Et là je pense à ce fait divers :
    https://www.europe1.fr/faits-divers/calvados-des-individus-cagoules-attaquent-un-car-de-pelerins-par-erreur-3944571
    Nos autorités ont quand même du souci à se faire pour arrêter cet engrenage malsain. Et moi-même si je condamne, je ne peux m’empêcher de critiquer l’attitude de nos dirigeants qui n’ont pas une once de modestie et ont une attitude inadaptée à la situation, particulièrement à charge contre les uns tout en étant dans le déni et la tolérance envers d’autres. C’est ce deux poids deux mesures qui est condamnable.
    Le désordre ambiant qui perdure et fracture encore un peu plus notre société est en tout état de cause très inquiétant à tous points de vue.
    Et c’est vers nos dirigeants politiques que nous regardons pour redresser la situation, eux les sachants.
    Des dirigeants qui se soucient de leur aura plus que du reste, souhaitant continuer à placer et donc à imposer leurs réformes fussent-elles critiquables et discutables. On a élu un Président démocratiquement pas pour qu’il règne en maître absolu, entre bricolages électoraux et muselage. Cela agace même les plus calmes.
    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/pays-de-la-loire-le-préfet-convoqué-par-christophe-castaner-après-des-propos-critiques-sur-la-pma/ar-BBZdxlv?ocid=spartanntp

  80. @ Lodi | 22 janvier 2020 à 15:15
    « Et pour cela nous devons IMITER les meilleurs, à savoir les Anglo-Saxons »
    Mais c’est quoi ce délire ?!
    Vous n’avez même pas lu une seule des Constitutions des pays dits anglo-saxons et vous la ramenez ?!
    Pour commencer, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord n’a pas de Constitution !
    Il a une loi constitutionnelle, la différence c’est qu’une simple loi se change en fonction de l’air du vent, juste en claquant du doigt, une simple majorité dans une seule assemblée, on peut la changer à chaque nouvelle majorité, ou tous les jours si l’on veut.
    Une Constitution se change avec les deux assemblées et à l’ordinaire au moins 60 % du total des voix, donc un consensus ; ou par référendum.
    Le UK est une monarchie, sa deuxième Chambre est constituée de nobles dont une large majorité a hérité du pouvoir par le privilège de la naissance, sans compter les 26 archevêques et évêques anglicans qui y siègent et votent. Vive la laïcité et le suprématisme d’une seule religion.
    Aux USA l’esclavage n’est pas aboli, il suffit de lire la Constitution des USA.
    Au Canada, ils ont une Cour suprême et un circuit de Cours supérieures absurdes constituées d’attardés ; il faut voir la jurisprudence qu’ils produisent, hallucinante.
    Dernièrement, ils ont produit un truc effroyable sur l’aide médicale à mourir. Il a été décidé que les personnes qui ne sont pas en fin de vie, vous avez bien lu, qui demandent à être exécutées peuvent avoir accès à ce programme ; donc des personnes schizophrènes, des dépressifs, des bipolaires, des personnes handicapées (aveugles, en fauteuil, etc.).
    Des personnes qui ne sont pas en fin de vie, ou en phase terminale, peuvent demander à être exécutées ; deux personnes, l’une en fauteuil roulant, l’autre avec des troubles mentaux ont déposé un recours et elles ont eu gain de cause, au bout de 24 minutes.
    Tous les systèmes dits anglo-saxons ne sont pas démocratiques !
    La jurisprudence a force de loi, les juges font la loi retirant la souveraineté, le droit à l’autodétermination aux Peuples et aux Nations. Voter ne sert plus à rien !
    En France, force est donnée à la loi ; la jurisprudence n’a pas force de loi ; juridiquement elle ne peut pas être imposée à qui que ce soit, c’est dans la Constitution.
    Partie de 1789 – art. 5 :

    • Tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas.

    Remettant les pleins pouvoirs de la loi au Parlement constitué de deux Chambres, issu logiquement, normalement d’un vote sur des bases démocratiques.

  81. @ Elusen | 22 janvier 2020 à 16:35
    Exceptionnellement jeune petit bétonnier, je vais vous répondre, j’étais avec des amis attablés et comme nous cherchions les chiffres exacts sous la douce ambiance de mon auberge préférée, je lui ai dit qu’il suffisait d’appuyer sur un bouton pour que la bande son avec les chiffres arrivent – ce qui a été le cas et nous vous en remercions. Vous m’avez mal lu et comme toujours votre obsession de tout ramener à vous vous ronge.
    Pour Larcher, je me fais plaisir… ou plutôt vous ne comprenez rien à rien, abruti et obsédé parce que les partis sont élus avec moins de 50 % des inscrits. J’étais sûr de votre réponse, d’ailleurs nous fêtions un anniversaire, du coup j’ai gagné le pari, la deuxième tournée est pour les autres.
    Incorrigible petit bétonnier, tout ce que vous dites n’est pas toujours faux, mais votre hargne doublée de votre haine contenue accolée à une méchante agressivité font que vos idées s’entrechoquent pour produire un brouet détestable simplement à la vue.
    Avec mon voisin, à une certaine époque nous nous sommes interrogés sur ce qui a pu vous secouer autant du bulbe, pour autant cette obsession des chiffres, des liens et des lois qui sont justes chez vous, mais souvent mal interprétés, n’en font pas à tout coup une vérité et puis… Bon je ne voudrais pas aller plus loin vous n’êtes pas assez mûr pour comprendre, mon petit.
    On vous aime bien jeune Elusen, un jour vous quitterez ce bac à sable qui vous pèse tant. Ne nous remerciez pas, nous aimons rendre service.

  82. @ Lucile
    « Je vous croyais un admirateur de Macron ! »
    Admirateur serait excessif. C’est simplement mon choix compte tenu de l’offre politique: rejetant Mélenchon et la droite classique, il ne me reste pas beaucoup de choix. Des gens comme Chantal Jouanno, ou, sur certains sujets (pas tous, loin de là) Montebourg, me plaisent à l’occasion. Mais s’il faut choisir un bulletin en fonction de ses conséquences, je n’ai pas beaucoup de choix… Nous aurions des votations, je me sentirais beaucoup plus libre de traduire mes critiques de Macron en actes, mais en l’état… je suis bien forcé d’accepter que je suis centre-centre-droite, comme on dirait nord-nord-ouest.
    J’ai des potes anars comme j’ai des potes dans la ploutocratie zougoise (bien que mon état de santé m’ait éloigné de ce monde). Tant que les gens acceptent de réfléchir, je ne suis pas sectaire.
    « Il n’y a pas besoin d’être anar pour le penser. […] le gouvernement, ou plutôt EM s’est durci. »
    Honnêtement, les dérives extrémistes des Gilets jaunes que ce soit à gauche ou à droite finiront dans les poubelles de l’histoire, tout comme leurs positions antivaccionalistes occasionnelles. Ils n’auront aucun impact réel sur les taux d’imposition à moyen ou long terme. Seule demeurera leur revendication du RIC, car hormis cela, tout est du réchauffé dans un contexte de tensions sociales croissantes et somme toute assez inconséquentes.
    « À ce propos, on peut lire un passage dans les Réflexions d’Edmund Burke sur la Révolution française, où il parle des gouvernements qui traitent leurs propres populations comme le feraient des conquérants »
    Merci pour le lien. Je n’ai pas trouvé votre citation, mais je crois que vous faites référence à la page 96. J’ai effectivement le même type de critiques vis-à-vis de la révolution française que Burke (que je connais peu), et je pense que la critique de l’abstraction raisonnante détachée de la réalité qui eut cours lors de la Révolution française est encore d’actualité. Je trouve d’ailleurs qu’elle ne vise pas que les gauchos, mais une conception de l’Etat qu’on retrouve aussi à droite. Lodi pourrait y retrouver certains des points qui lui font préférer les Anglo-Saxons dans leur manière d’approcher les choses, points sur lesquels je suis d’accord avec lui.
    « J’espère que vous vous trompez dans vos prédictions. C’est au gouvernement à sortir de l’impasse, encore faudrait-il qu’il se rende compte qu’il est mal engagé. »
    Pour moi, la grande leçon des Gilets jaunes est le court-circuit complet des corps intermédiaires que cela a manifesté. Dans le monde pré-Internet, il y avait un équilibre entre la vérité émanant du sommet de l’Etat et les critiques venant de la base, régulé par les médias qui faisaient office de gardiens de la parole valable. Cela a explosé, et tant que nos gouvernants ne s’adaptent pas à cette nouvelle donne (crier au complotisme ne fera qu’envenimer les choses), je ne vois pas de porte de sortie hormis un raidissement de l’Etat, macronien ou pas. Et les Français dans leur globalité prendront toujours le parti de l’Etat plutôt que celui des hébertistes enragés. On ne refait pas 1792 en claquant des doigts avec un cadre théorique aussi pauvre qu’il ne l’est actuellement. Regardez Elusen…

  83. Bean sylvain coucou Elusinet

    @llo Elusinou chou ici Bean !
    « Pour commencer, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord n’a pas de Constitution ! »
    MDR ! nous on en a une même qu’on se targue d’avoir la meilleure du monde, sauf que tout est bafoué dans cette Constitution PQ : social, sociétal, justice, libertés, fichages, censures etc. etc.
    Record du monde du nombre de lois jamais appliquées, violences approuvées et encouragées par le monde politique inerte couché soumis trouillard collabo avec toutes les minorités violentes islamogauchistes syndiracailles.
    Ah oui qu’elle est belle notre constitu-chion ! niveau Pif gadget, Journal de Mickey.
    France pays de guignols charlots charlatans, grandes gueules et petits bras.

  84. @ Elusen 22 janvier 05 :03
    Dieu (ou Jupiter ou Zeus, à votre choix) ! Comme vous y allez ! « Les peuples » (sic) de France seraient victimes de l’oppression d’un Président, élu selon les règles de la République, mais néanmoins autoproclamé « de droit divin » – où, quand ? – et ses sujets, malmenés, seraient en droit, pour le renverser, de brandir l’arme suprême : la Révolution ! Il se trouvera bien un citoyen à la Convention – pardon, à l’Assemblée… ou dans une cellule du syndicat révolutionnaire – pour jouer les Saint-Just et les Robespierre et armer le bourreau…
    Il me semble que vous jouez quelque peu avec le respect dû à nos pères de 1789, plus exactement de 1793. Ils ont exécuté Louis XVI – à une voix de majorité – pour des motifs autrement plus graves, en tout cas à leurs yeux, que la détestation qu’Emmanuel Macron inspire aux « camarades », aux Gilets jaunes et autres mécontents perpétuels de tout poil.
    Oppression… Le Président a-t-il supprimé des libertés ? A-t-il constitué une police politique ? S’impose-t-il par la terreur ? S’est-il attribué l’exercice exclusif de la souveraineté nationale ? Bref, il faut savoir mesure garder et riposter à une politique qui ne plaît pas avec des armes légales, proportionnées à « l’agression » et capables de convaincre les indécis (cf les coupures de courant sauvages versus les spectacles des grévistes de l’Opéra).
    Il est vrai que dans la crise des retraites, Emmanuel Macron, par défi, par orgueil, par mépris et/ou par manque d’expérience, a fourni les verges pour se faire battre. En imaginant cette réforme globale, de plus mal préparée, la face technocrate de son intelligence a eu les yeux plus gros que le ventre.
    Peut-être aurait-il dû, dans un premier temps, se contenter de mettre à bas les régimes de retraite léonins de la RATP, de la SNCF et autres institutions qui bénéficient d’avantages extorqués à la Libération par le PC, sous prétexte de participation des communistes à la Résistance (à partir de juin 1941 et de l’invasion de l’URSS par Hitler, rappelons-le…).
    En 1995, Alain Juppé avait déjà mis ce projet sur la table. Il a dû y renoncer. Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis lors. Les générations d’après-guerre et même bien au-delà ont disparu des effectifs, les conditions d’exercice des métiers ont changé, la légitimité, contestable dès l’origine, de ces régimes spéciaux s’est effritée et l’opinion publique aurait été prête à l’entendre, à applaudir même un tel projet, à partir du moment où il n’aurait concerné que ces « privilégiés »… En agissant ainsi, le Président aurait fait preuve du même pragmatisme et de la même détermination que Margaret Thatcher, qui, en 1983, a réduit à néant des « trade-unions » autrement plus puissantes que la CGT. Elles aussi, en 1945, avaient profité de la situation – et des gouvernements travaillistes – pour amasser des « avantages-z-acquis »…

  85. @ Elusen
    « Dernièrement, ils ont produit un truc effroyable sur l’aide médicale à mourir. Il a été décidé que les personnes qui ne sont pas en fin de vie, vous avez bien lu, qui demandent à être exécutées peuvent avoir accès à ce programme ; donc des personnes schizophrènes, des dépressifs, des bipolaires, des personnes handicapées (aveugles, en fauteuil, etc.). »
    Je connais très bien ce débat. Et honnêtement, oui, il faut trouver une porte de sortie dans certains cas: les cas que vous appelez les « schizophrènes », les « dépressifs », les « bipolaires », et les « personnes handicapées ». Certains cas d’euthanasie sont souhaitables, bien que le suicide assisté soit mille fois plus désirable.
    Voici un site canadien d’une personne opposée à l’euthanasie des dingues. Contrairement à vous, il ne fait pas qu’ânonner. Il réfléchit, publie, argumente et utilise la réelle liberté d’expression de ces pays pour faire oeuvre utile. Je vous recommande mille fois son site pour que vous reveniez avec un argumentaire digne d’être qualifié d’argumentaire.
    http://www.euthanasiediscussion.net/
    Parce qu’il y a quand même des cas où mettre fin à une vie fait sens. Ce n’est pas parce que les nazis ont asphyxié des dingues au monoxyde de carbone qu’il faut indéfiniment remettre la question aux calendes grecques avec des trémolos dans la voix au son des pires heures de notre histoâre.
    Exemple tendu:
    https://www.lefigaro.fr/international/2015/07/02/01003-20150702ARTFIG00007-belgique-24-ans-et-en-souffrance-psychique-elle-obtient-le-droit-d-etre-euthanasiee.php
    Et franchement, j’en ai marre de cette langue de bois. Vous voulez parler de l’euthanasie des malades mentaux ? Je vous attends de pied ferme. Et il va falloir faire mieux que du chichi, du blabla et du gnangnan psychanalytique pour m’enfumer.
    https://www.youtube.com/watch?v=KN23EzrO4PQ

  86. Manu a fait une OPA hostile sur la France (OPA hostile = sans négociation)
    Aujourd’hui Manu croit qu’il dirige la France à lui tout seul alors que ce sont les banquiers d’affaires qui tirent les ficelles car ils l’ont aidé à faire cette OPA. Sans eux pas de financement de campagne.
    Or les banquiers d’affaires ne signent pas de blanc-seing, ils exigent des contreparties. c’est la règle et ils la connaissaient puisqu’il a fait partie de leur monde. Ils lui laissent faire des voyages avec sa bourgeoise, de la représentation, et faire le beau avec les vieilles dames ou quelques bouseux de province pour faire son show télé. Style le Grand débat. Naturellement, ils l’aideront s’il y a une opposition contre lui en 2022 puisque le CAC ne s’est jamais aussi bien porté que depuis son élection.
    Manu gagnera sa réélection en 2022 parce que les banquiers d’affaires le veulent, lui et sa remarquable femme qui fait voter les vieux pour lui, donc pour eux.
    C’est le principe de la mafia : je t’aide, tu me dois.
    Je ne crois pas qu’il soit une victime, ou alors une victime coupable.

  87. @ Elusen
    « En France, force est donnée à la loi ; la jurisprudence n’a pas force de loi ; juridiquement elle ne peut pas être imposée à qui que ce soit, c’est dans la Constitution.
    Partie de 1789 – art. 5 :
    Tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. »
    Il est faux de penser que la loi doive s’imposer partout, elle n’est qu’un MOYEN pour le peuple d’imposer sa volonté.
    La jurisprudence si elle vient de juges élus, ou la coutume, qui vient aussi du peuple, vaut tout autant.
    La France préfère l’écrit tombant du sommet de l’Etat, mais ce n’est pas forcément un bien, comme on le verra plus loin.
    Entre la loi et la jurisprudence il y a la coutume :
    https://cours-de-droit.net/la-coutume-definition-et-role-a121611606/
    Qui parfois s’impose, ainsi une femme divorcée reprend son nom de jeune fille, vous avez pu le lire, par coutume.
    Si elle veut s’appeler de Staël comme l’auteur, elle peut courir !
    Certes, en France, la coutume n’a plus son rôle d’autrefois. Si les parlementaires avaient des mandats impératifs ce ne serait pas grave. Mais aujourd’hui, en général, ce qui s’impose à lui n’est pas ce qu’il fait, ou ce qu’il a voulu, mais ce que des élus, qui de plus le méprisent bien souvent, décident.
    Et non seulement cela, mais comme il n’y a pas de pouvoir judiciaire, un faible pouvoir législatif et beaucoup de pouvoir exécutif, l’exécutif a toute latitude de n’en faire qu’à sa tête, ce qui tourne celle de notre Jupiter. Mais il a oublié que la nature a horreur du vide, il trouve une opposition, certes peu puissante, mais résolue, dans la rue.
    Hélas, en France, nos juges ne sont pas élus.
    Hélas le Parlement n’a pas beaucoup de pouvoir, la Constitution ayant…
    « Article 37
    Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère réglementaire. »
    fait de la loi un domaine résiduel.
    Et la Constitution est drôle : ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut être empêché.
    Bien sûr, le règlement n’existe pas, et il n’y a pas d’autres complications encore :
    https://www.conseil-constitutionnel.fr/nouveaux-cahiers-du-conseil-constitutionnel/loi-et-reglement
    Notre Constitution écrite, qui se veut plus claire que le droit coutumier, ne l’est pas.
    Mais les juges ne sont pas élus, le Judiciaire pas un pouvoir, le domaine de la loi, résiduel, et donc, que reste-t-il ?
    Un pouvoir exécutif bien trop puissant… Puissant comme il est, il fait ce qui lui chante sans s’occuper d’éventuelles oppositions, ce qui fait que, la nature ayant horreur du vide, il la trouve dans la rue.
    Et nous en sommes à Jupiter puisque nous avons voulu un monarque républicain, et des gens qui n’ont que la rue où s’exprimer, certains voulant non seulement défendre leurs acquis mais rejouer la Révolution, en France on a le Souverain républicain d’un côté, le chaos de l’autre.
    Trois pouvoirs forts et équilibrés et un dialogue entre eux ? Impossible, c’est un jeu de rôle, l’un est Jupiter, les autres les Révolutionnaires.
    A force que les gens se délégitiment mutuellement, il y aura bien un camp pour vouloir prendre tous les pouvoirs, et peut-être bien y arriver.
    Un pays, la France, a eu la Terreur, les Napoléon et Vichy qui donne des leçons aux Américains et aux Anglais qui depuis Cromwell n’ont pas eu de dictateur est ridicule.
    Et pire : il court le risque de perdre, encore, on est abonné, décidément, sa liberté.
    Parce que la Constitution n’est pas tout.
    Mais enfin, elle répartit – mal – les pouvoirs. Et qu’elle focalise tout le monde sur le rôle du Président, tout le monde rêve d’arriver au pouvoir pour s’imposer aux autres à coups de lois et surtout d’ordonnance, voire peut-être, et c’est facile avec l’article 16, d’installer une dictature.
    Cela n’a certes pas été écrit pour mais faciliterait la fondation d’une dictature.
    Il n’y a que la France à avoir ça. Nous nous croyons si malin ! Eh bien non, c’est un danger :
    http://cardinal-avocats.eklablog.com/article-16-de-la-constitution-une-garantie-et-un-risque-a130068958
    Un danger qu’on n’avait pas dans nos Constitutions précédentes.
    Non seulement nous n’imitons pas ceux, Américains et Anglais, qui n’ont pas eu de dictature, mais en plus, nous innovons de sorte de mettre nos libertés à la merci de notre Président.
    C’est grave.
    ———————————————————–
    @ Metsys | 22 janvier 2020 à 15:23
    Drôle, et vous avez réussi à me surprendre, bravo.

  88. @ Serge HIREL | 22 janvier 2020 à 18:18
    C’est lui-même qui s’est autoproclamé Jupiter, ce n’est pas moi qui lui ai donné ce titre.
    Maître des horloges, c’est lui aussi ; horloge = temps, qui est maître du Temps si ce n’est un Dieu, puisque le temps n’a pas de prise sur eux.
    La Révolution, il n’y a en France aucune loi qui l’interdise, le droit à l’insurrection a été donné, puis repris, actuellement il se niche dans la Constitution française – la partie de 1789, son article 2 : « et la résistance à l’oppression. »
    ▬ « Le Président a-t-il supprimé des libertés ? A-t-il constitué une police politique ? S’impose-t-il par la terreur ? »
    Oui !
    La force publique et l’article 12 de la partie de 1789 :

    • et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

    Alexandre Benalla à 24 ans promu au grade de colonel sans jamais avoir fait l’armée !
    ▬ « S’est-il attribué l’exercice exclusif de la souveraineté nationale ? »
    Oui les pleins pouvoirs la loi n° 2017-1340, gouverner par ordonnance, sans le Parlement.
    Tous les députés de sa secte sont virés s’ils ne respectent pas ses décisions, le nombre d’exclus pour un parti qui n’a que trois ans est effarant.
    Sans compter, qu’ils ne sont là que pour servir le chef, c’est une secte.
    Il ne gouverne que pour un groupe, sans consensus national ; la partie de 1958 et son article 3 sur la souveraineté nationale :

    • Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.

    ▬ « se contenter de mettre à bas les régimes de retraite léonins de la RATP, de la SNCF »
    Le problème, c’est que tout est mensonger !
    Vous n’avez jamais lu le statut de ces salariés. Ils ne partent pas à la retraite à 52 ans et n’ont pas des retraites à taux plein ; sans compter que le statut ne s’applique que s’ils sont embauchés avant l’âge de 30 ans, pour ceux au-dessus, il ne s’applique pas.
    Statut – RH0001 pour la SNCF.
    – RH0077
    – PS25 – RH00254
    ————————————————-
    @ F68.10 | 22 janvier 2020 à 18:03
    Après avoir affirmé qu’il y avait de bonne méthode pour les génocides et pour tuer, vous revendiquez un droit d’exécuter les personnes qui auraient des troubles mentaux, le tout en vous plaignant de votre mère et en ayant un trouble obsessionnel à son endroit au point de prendre un pseudonyme psychiatrique ‘Syndrome de Münchhausen’, pour finir par parler de suicide assisté.
    Avez-vous conscience que ce blog n’est pas votre thérapeute ?!
    —————————————————-
    @ Lodi | 22 janvier 2020 à 23:20
    La jurisprudence n’est mentionnée nulle part dans la Constitution française, pas plus que dans les 75 codes comme application juridique !
    Elle n’est mentionnée que dans 4 codes comme objet d’étude pour les concours, ou pour 2 organismes de discussions ; la Commission d’Accès au Document Administratif (CADA) ; l’Assemblée du siège des Magistrats qui doit organiser des discussions là-dessus.
    Aucun des liens que vous avez mis ne dit le contraire et n’affirme qu’elle a force de loi !
    Avant de parler du système des Anglo-Saxons, commencez par lire leurs Constitutions, merci ! La Digithèque de matériaux juridiques et politiques de l’université de Perpignan vous les propose en français.
    Au moins celle-là avant de parler !
    – Monarchies : Australie, Nouvelle-Zélande, Canada, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord.
    – République : Irlande

  89. @ Giuseppe | 22 janvier 2020 à 17:54
    Pas une fois vous ne démontrez qu’un élu conservateur du Sénat se doit de démissionner à cause des élections européennes auxquelles il ne s’est pas présenté.
    Ben non, la directrice de votre crèche n’a pas à démissionner parce que le directeur de Boeing a fait cracher ses avions !
    Sur vos 21 lignes, vous utilisez 8 fois le « je », 4 fois l’emploi du « nous » pour parler de vous et vos amis, soit un total de 12 fois, ainsi 60% de votre propos sur vos 4 paragraphes parlent de vous, dès lors : votre obsession de tout ramener à vous vous ronge ! Hum, hum… l’effet boomerang !

  90. @ Elusen | 22 janvier 2020 à 05:03
    « En quoi il y a délit, voire crime, de prévenir de la présence de Macron E. dans une salle de théâtre ?
    Cela relève de quelle loi, de quel code ? »
    Je l’attendais celle-là et bien sûr de vous en particulier.
    Drôle de conception de la notion d’information qui fait peu de cas du droit à la vie privée et de la sécurité du président.
    Je vous rappelle que deux ministres ont reçu des menaces de mort dernièrement (Bruno Le Maire et Gérald Darmanin) et nombre d’exaltés décérébrés sont parfaitement capables d’attenter à la vie du président dans le contexte d’hystérie collective actuel.
    D’ailleurs l’effet ne s’est pas fait attendre puisque, quelques minutes après l’envoi du message de Taha Bouhafs, des dizaines de manifestants ont tenté de pénétrer dans la salle de spectacle du théâtre des Bouffes du Nord,
    Il y a parfois des baffes qui se perdent !
    Monsieur le juriste qui passe ses journées le nez dans son Dalloz, les articles de loi sont des textes qui ont été écrits dans un cadre général. Mais pour les situations particulières ils ne sauraient s’appliquer stricto sensu (comme dirait duvent).
    En la circonstance il ne s’agissait pas d’une simple information à destination de ses copains, mais d’une opération bien ciblée destinée à provoquer une émeute.
    D’ailleurs Taha Bouhafs, journaliste autoproclamé, n’en est pas à son coup d’essai. C’est ce triste individu complètement mytho qui a été à l’origine de la fausse rumeur disant qu’un étudiant avait été gravement blessé par les forces de police le 20 avril 2018 à la fac de Tolbiac.
    Un grand malade dont le cas relève de la psychiatrie si toutefois celle-ci peut encore faire quelque chose pour lui.

  91. @ Elusen
    « Après avoir affirmé qu’il y avait de bonne méthode pour les génocides et pour tuer, vous revendiquez un droit d’exécuter les personnes qui auraient des troubles mentaux, le tout en vous plaignant de votre mère et en ayant un trouble obsessionnel à son endroit au point de prendre un pseudonyme psychiatrique ‘Syndrome de Münchhausen’, pour finir par parler de suicide assisté. Avez-vous conscience que ce blog n’est pas votre thérapeute ?! »
    Avez-vous conscience que la question du suicide assisté et de l’euthanasie, y compris des malades mentaux, est une question quand même un peu sérieuse, et qui dépasse de loin de par ses enjeux votre personne, ma personne, et l’argumentation triviale du paragraphe précédent ?
    Je vous faisais simplement un rappel à la réalité sur un sujet précis, car votre indignation relève de l’insulte pour nombre de gens que vous prétendez défendre. Et félicitations pour vos sophismes dans votre réponse: vous ne faites pas vraiment de progrès, mais c’est toujours un plaisir de lire vos délires.

  92. @ Elusen
    « La jurisprudence n’est mentionnée nulle part dans la Constitution française, pas plus que dans les 75 codes comme application juridique ! »
    Peu importe ce qui est ou non dans tel ou tel pays source du droit si cette source vient du peuple, démocratie, et que la liberté est assurée.
    En France, le peuple a assez peu son mot à dire, en France, l’équilibre des pouvoirs est très mal assuré et la liberté à la merci d’un Président trop entreprenant, bien servi par l’article 16.
    Commencez par en convenir.
    Il est évident pour moi qu’il faut que toutes sortes de gens examinent les systèmes, donc surtout américain et anglais, qui ont garanti la liberté pendant longtemps, et en transposer le meilleur et le plus transposable ici.
    Ce n’est pas à moi de vous improviser ça ici.
    Citer un article peut suffire à montrer qu’une Constitution ne vaut rien et invalide le reste, d’ailleurs mauvais, article 16 de la Constitution française, avec, si on veut bien s’en donner la peine, quelques autres, comme je l’ai fait.
    Savoir pourquoi une Constitution écrite ou des traditions fonctionnent est autrement difficile.
    C’est comme pour la santé, il est souvent facile de voir que des gens ont telle maladie et parfois pourquoi, il est autrement délicat de savoir pourquoi d’autres vivent plus longtemps que la moyenne, et si on le trouve de permettre aux autres d’y accéder.
    Ce n’est pas sérieux de me dire de les lire – ce qui sous-entend que je ne l’ai pas fait – pour que je vous cite quelques articles et que nous ayons des diagnostics des plus superficiels.
    Si des gens ne veulent pas comprendre que qui ne perd pas sa liberté comme nous, ne la met pas en danger comme nous avec une mauvaise Constitution, est à imiter, ce n’est pas avec quelques articles que je le convaincrai.
    Non, les détails, l’arbre fera oublier la forêt : aucun intérêt pour moi ni pour personne.
    On ne rappellera jamais assez que la démocratie est aux Etats-Unis et en Angleterre autre chose qu’un contrat à durée déterminée plus ou moins renouvelable : depuis Cromwell, pas de dictateur.
    Ce n’est pas à des gens comme les Français, qui de la Terreur à Vichy ne gardent jamais bien longtemps leur forme démocratique, de se prendre pour des modèles.
    Non. Notre innovation face à eux et d’ailleurs tout le monde, l’article 16 est néfaste, et en plus imitée en Afrique, voilà qui est triste. Notre réputation usurpée a un effet délétère au-delà de nos frontières.
    A la guerre, en économie, dans les arts voire en sport, partout, on imite les meilleurs, mais curieusement, on ne pense pas à imiter ceux qui ont été capables de conserver leur liberté pour ne pas perdre la nôtre ! J’imagine qu’elle compte moins que de gagner un match.

  93. @ Elusen | 23 janvier 2020 à 07:53
    Je m’aime et j’ai une haute opinion de moi et de mes amis, nous nous aimons, au contraire de vous qui ne vous aimez pas et qui n’arrive sans doute pas à trouver sa place dans la société, non ?
    Mon petit, un peu de repos, va petit, va rejoindre tes petits camarades dans la cour de récré pour le goûter.

  94. @ Achille | 23 janvier 2020 à 07:56
    ▬ « d’hystérie collective »
    Elle ne peut pas être collective, c’est une pathologie individuelle qui ne se transmet pas et n’a aucune caractéristique de la contagion.
    Dictionnaire médical de l’Académie de Médecine – version 2020
    ▬ « Taha Bouhafs »
    Ce n’est pas lui qui a prévenu, c’est quelqu’un d’autre !
    La preuve étant qu’il a au dernier moment acheté son billet pour être dans la salle de théâtre.
    Ils ne l’ont pas arrêté pour ce qui s’est passé devant la salle de théâtre ; mais du fait qu’il a filmé, semble-t-il, la scène de panique et de fuite de la famille Macron ; et si et seulement si, il avait de telles images cela pourrait être catastrophique pour la famille Macron surtout pour l’adulescent.
    L’une des preuves très cher monsieur, c’est qu’ils ont mis sous scellé son matériel ; la légalité est largement remise en cause, d’autant plus s’il avait une carte de presse.
    ▬ « qui fait peu de cas du droit à la vie privée »
    Garde du corps dû à la fonction, il y est présent en tant que président de la République, dans un lieu ouvert au public, un spectacle, un théâtre ; apparemment, vous avez du mal avec la notion juridique de vie privée ; ce qui est interdit, c’est : l’atteinte, de nuire à l’intimité de la vie privée.
    À vous de définir l’intimité.
    ————————————————–
    @ F68.10 | 23 janvier 2020 à 08:03
    « suicide assisté »
    Cela ne peut pas être un suicide s’il est assisté : fait de se tuer volontairement.
    Quand quelqu’un d’autre donne la mort, nous sommes dans l’une des trois notions : homicide, meurtre, assassinat.
    Ici, comme c’est volontairement donné, seront retenus : meurtre et assassinat. Principalement l’assassinat qui nécessite la préparation, la préméditation.
    Tuer quelqu’un parce qu’il serait handicapé mental, ou parce qu’il ne serait pas en fin de vie, nous tombons dans le génocide, l’eugénisme ; que sur un autre fil de discussion vous appelez de tous vos vœux.
    ————————————————-
    @ Lodi | 23 janvier 2020 à 08:21
    « Peu importe ce qui est ou non dans tel ou tel pays source du droit si cette source vient du peuple, démocratie, et que la liberté est assurée »
    Votre inconstance intellectuelle est fascinante !
    La loi est établie par une assemblée législative !
    La jurisprudence n’est pas une loi ; mais une décision d’un ou plusieurs juges qui ne tirent pas souveraineté des Peuples et Nations.
    Le vieux système franc, Common Law, imposé par Guillaume de Normandie en 1066 aux Anglo-Saxons n’a rien à voir avec le système germanique adopté en Europe continentale, dont la France. La souveraineté de la loi appartient aux Peuples et aux Nations dans ce système, pas dans la Common Law.
    Dès lors évitez d’affirmer : démocratie ; d’autant qu’un juge de Cour suprême, cours supérieures ou fédérales ne sont pas issus de suffrage universel, mais qu’ils sont nommés.
    Aux USA, la Cour suprême, constitutionnellement, n’a aucun pouvoir sur les actes du Président des USA, c’est une vieille jurisprudence non contestée par le Président des USA, à qui elle a été opposée, qui a entraîné le reste.
    Tout comme la Cour de justice de l’Union européenne, basée au Luxembourg, aucun traité originel ne lui donnait de pouvoir sur les États, c’est avec une jurisprudence non contestée par les États, qu’elle a pris le pouvoir sur eux.
    Dans les deux cas, il s’agit d’un coup d’État puisque cela ne relève aucunement du droit, ni de la volonté générale, d’un consensus des Peuples et Nations.
    Vous êtes un révisionniste, ni la dictature de Vichy, ni celle de la Terreur ne sont issues de suffrage universel, pas plus de temps de paix.

  95. @ Elusen
    « Cela ne peut pas être un suicide s’il est assisté : fait de se tuer volontairement. »
    Un suicide assisté est en effet un acte volontaire. Il s’agit de quelqu’un qui se suicide volontairement, avec des gens autour de lui, typiquement l’association Exit, qui organisent un accompagnement psychologique, social et familial, et qui mettent à disposition le produit nécessaire, ce qui nécessite souvent la coopération d’un membre du corps médical. C’est en ce sens qu’il est assisté, comme dans le cas de David Goodall:
    https://www.youtube.com/watch?v=5Rf3znvnRVQ
    « Quand quelqu’un d’autre donne la mort, nous sommes dans l’une des trois notions : homicide, meurtre, assassinat. »
    Dans certains cas, effectivement, la personne en question n’est pas en mesure de commettre l’acte d’elle-même, et elle requiert alors une assistance externe pour que l’acte soit fait. Il s’agit donc d’euthanasie. Mais cette distinction est assez formelle, car dans les cas d’espèce qui nous concerne, il s’agit d’un acte effectué à la demande de la personne concernée. Vous pouvez appeler cela « homicide », « meurtre », ou « assassinat » si vous le voulez, à condition de préciser « homicide consensuel », « meurtre consensuel », « assassinat consensuel ».
    « Ici, comme c’est volontairement donné, seront retenus : meurtre et assassinat. Principalement l’assassinat qui nécessite la préparation, la préméditation. »
    C’est effectivement une des qualifications légales qui est souvent retenue, et c’est pour cela que le fait de laisser la personne commettre l’acte elle-même permet que cela soit considéré comme un suicide, selon le droit concerné. Le droit suisse, par exemple, ne condamne pas le suicide, et ne condamne pas la complicité d’un tiers dans l’acte de suicide. Le suicide assisté y est donc possible.
    « Tuer quelqu’un parce qu’il serait handicapé mental, ou parce qu’il ne serait pas en fin de vie, nous tombons dans le génocide, l’eugénisme ; que sur un autre fil de discussion vous appelez de tous vos vœux. »
    Il ne s’agit pas de buter quelqu’un parce qu’il serait un dingue qui ne serait pas en fin de vie. Il s’agit de buter une personne à sa demande. Que ce dernier point soit bien clair. Et ce n’est pas quelque chose qui se fait par-dessus la jambe (en tout cas, normalement…). Rien à voir avec le génocide (qui est un acte de masse qui procède au minimum d’une volonté discriminatoire), rien à voir non plus avec l’eugénisme (qui relève d’une volonté de contrôle du patrimoine génétique, mouvement hélas encore bien vivant dans ses aspects les moins lumineux, y compris dans le monde médical contemporain).
    Votre argumentaire est encore moins cohérent que celui d’un opposant à l’avortement issu de la Bible Belt. J’applaudis encore une fois vos sophismes diffamatoires dans le dernier paragraphe que j’ai cité de vous. Vous ne maîtrisez pas le sujet, et nous sommes hors-sujet. Restons-en donc là.

  96. @ Elusen
    « Vous êtes un révisionniste, ni la dictature de Vichy, ni celle de la Terreur ne sont issues de suffrage universel, pas plus de temps de paix. »
    Le point quasi Godwin avec Vichy !
    Un pays occupé ou vassal sort des considérations sur la nature de son régime, il n’est rien, un zombie de son suzerain, et la Terreur était une tyrannie.
    Sous couvert de citer des textes pour faire sérieux, vous allez toujours vers le n’importe quoi.
    Quand on parle des trois pouvoirs, on parle de démocratie. Si vous n’admettez pas ça, je ne peux rien pour vous.
    Vous ne comprenez pas grand-chose. Il y a trois sources de pouvoir dans l’Etat.
    Partout, il y a des règles, mais comment les fixer ?
    Par le fait, on répète des actions acceptées par la société ? On a des conflits, tranchés par le juge ? Des assemblées fixent les règles ? Un chef prend les décisions ?
    Dans tous les cas où toutes les instances de prises de décision viennent du peuple, ce sont des procédures démocratiques : et la démocratie c’est ça, la prise de décision par le peuple.
    Et ces instances fonctionnent ensemble. En France, on n’a pas de pouvoir du juge puisque pas élu, ce n’est jamais qu’une autorité. Mais dans des pays plus heureux, avec juges élus, il est bien naturel que la jurisprudence soit un pouvoir. On a aussi le pouvoir législatif, des lois faites par une assemblée, c’est tout à fait résiduel chez nous.
    Alors que nous reste-t-il ? Le pouvoir de l’Exécutif, et surtout du Président. La France n’a presque qu’un pouvoir : tu parles d’un équilibre des pouvoirs !
    La France est encore une démocratie, mais fragile car tout pouvoir tend vers l’abus, et nous n’en avons quasiment qu’un du point de vue des « trois pouvoirs », des pouvoirs constitutionnels.
    Il y a bien le pouvoir médiatique, mais… on ne peut même pas dire qu’en cela non plus nous soyons égaux aux Anglo-Saxons : il y a peu d’investigation chez nous.
    Qu’est-ce qu’on peut dire face à quelqu’un qui ne comprend pas que parler des trois pouvoirs n’a de sens qu’en démocratie ?
    Qu’en France, il n’y a quasiment qu’un pouvoir ? C’est malsain, et il nous faut donc imiter les pays où il y en a trois. Mais quels pays ? Ceux aux démocraties solides, si on veut avoir plus de chances de rester en démocratie.
    Nous avons eu une révolution comme les Anglais, mais sans leur solidité : nous avons eu la Terreur sur laquelle je ne vais pas épiloguer, et toutes sortes d’autres aberrations jusqu’à Vichy. Je veux que cela cesse, nous amarrer à une Constitution solide.
    Les institutions ne sont pas tout, mais de mauvaises corrompent tout, notre Jupiter n’est qu’un bouffon corrompu par l’ivresse du pouvoir excessif conféré par une Constitution faite par et pour un personnage historique.
    De Gaulle mort, on aurait dû le couvrir d’éloges mais remarquer qu’il y avait trop de risques que la présidence revienne à des médiocres, et que surtout, tout cela était, au fond, peu démocratique. On peut le comparer à l’article 16, il est déplorable qu’il existe, qu’on l’utilise, mais enfin cela peut se comprendre dans certaines circonstances.
    Seulement, il faut en sortir… Et puisqu’on veut une nouvelle Constitution, imiter celles de gens qui ont une démocratie solide. La Suisse est assez solide aussi, mais ce n’est un pays neutre, qui n’a pas passé l’épreuve de la guerre. Nous ne savons pas si elle y aurait résisté. Par contre, les Américains et les Anglais l’ont fait, eux, et nous leur sommes redevables de la Libération, et nous sommes plus proches d’eux que des Suisses.
    Proches, entre autre, comme rivaux. C’est pourquoi, certains refusent d’imiter, car cela revient à reconnaître leur démocratie supérieure, ce qu’elle est : à une époque où on parle de développement durable, ils ont prouvé leur démocratie durable. C’est ce qui compte, sauf si on veut prendre un risque accru de dictature.
    Moi pas. Je préfère sacrifier ma vanité à la liberté.

  97. @ F68.10 | 24 janvier 2020 à 05:34
    ▬ « Un suicide assisté est en effet un acte volontaire »
    Non ! Vous ne maîtrisez pas la définition du mot suicide !
    Vous confondez suicide et aide médicale à mourir !
    ▬ « Il s’agit de buter une personne à sa demande. »
    Et une personne ayant des troubles mentaux, des troubles de la raison serait donc lucide ?!
    Un dépressif chronique serait lucide ?!
    Un bipolaire serait lucide ?!
    Une personne atteinte de trisomie 21, pour l’heure incurable, aurait la lucidité nécessaire ?!
    Les handicapés mentaux, pour l’heure troubles incurables, auraient la lucidité nécessaire ?!
    Mais qui proposait politiquement et étatiquement déjà d’assassiner les handicapés, mis à part vous bien sûr, voyons voir…
    ———————————————-
    @ Lodi | 24 janvier 2020 à 06:09
    ▬ « Le point quasi Godwin avec Vichy ! »
    Houuuuu, ouais, là, quand même, faut le faire ?!
    C’est de vous, pas de moi :

    ▬ « Vous ne comprenez pas grand-chose »
    De la part d’un type qui ne se souvient même pas de ce qu’il a écrit, qui n’a jamais lu aucune des Constitutions dont il parle, me dois-je de prendre cela au sérieux ?!
    ▬ « les Américains et les Anglais l’ont fait, eux, et nous leur sommes redevables de la Libération »
    Révisionnisme sur révisionnisme, inculte, anachronismes chroniques, problème d’espace-temps, et vous appelez cela de la connaissance vous ?!

  98. @ Elusen
    « Non ! Vous ne maîtrisez pas la définition du mot suicide ! Vous confondez suicide et aide médicale à mourir ! »
    L’action d’Exit ou de Dignitas n’est pas médicale: en l’occurrence, il s’agirait d’une aide non-médicale à mourir par le suicide. Vous ne maîtrisez donc pas votre sujet. Et par ailleurs, j’ai la conviction qu’on ne devrait pas avoir d’implication du corps médical dans ces situations tellement ces actions leur court-circuitent le cortex préfrontal. Je plaide pour des professions séparées du corps médical en charge de ces situations. La situation canadienne, belge ou hollandaise n’a donc pas ma faveur, bien que j’en préfère l’approche à la situation française.
    « Et une personne ayant des troubles mentaux, des troubles de la raison serait donc lucide ?! Un dépressif chronique serait lucide ?! Un bipolaire serait lucide ?! »
    Et qu’en savez-vous, gros malin ? Vous les connaissez, ces gens ? Vous connaissez ces situations ? Vous savez ce qu’est un « trouble de la raison » ? Ou vous faites confiance au discours médical pour en juger, discours qui est pris dans ses contradictions internes au point d’être incapable de fournir une conceptualisation cohérente de ces situations ! On reprend par la base:
    https://www.youtube.com/watch?v=RaKeFWvY5Ew&t=2m21s
    Résumé de l’hypocrisie médical du type de discours que vous ânonnez, par Jérôme Sobel d’Exit: « Est-ce qu’il faut qu’on attende qu’elle [la personne concernée] n’ait plus son discernement ? Donc avant, c’est trop tôt, et après, c’est trop tard ! »
    « Une personne atteinte de trisomie 21, pour l’heure incurable, aurait la lucidité nécessaire ?! Les handicapés mentaux, pour l’heure troubles incurables, auraient la lucidité nécessaire ?! »
    C’est une question empirique, et ce n’est pas à vous d’en juger souverainement: Vous n’en savez absolument rien. Etablir un protocole scientifique pour en juger est possible: certains travaux, par exemple de l’EESP à Lausanne, ont pour vocation de répondre à cette question. En l’état, des fulgurances de la pensée comme votre paragraphe précédent sont malvenues: si une personne souffre le martyr, d’autant plus si c’est incurable, il n’y a aucune raison de penser que la torture est préférable à la mort. Vous préférez quoi ? La torture sans fin ? Ou la mort ? Parce que pour un dépressif sévère, il s’agit effectivement souvent de torture, et certaines situations sont absolument incurables et intolérables.
    « Mais qui proposait politiquement et étatiquement déjà d’assassiner les handicapés, mis à part vous bien sûr, voyons voir… »
    Eh bien ce n’est pas ce que je préconise. Encore un sophisme de l’homme de paille diffamatoire. Je prétends qu’il y a des situations, oui, où le suicide assisté est préférable aux soins sans fin de plus en plus intrusifs, et effectivement dans certains cas psychiatriques, c’est manifeste: plutôt que de préconiser des directives absolues dans un sens comme dans l’autre, je préconise l’expérimentation scientifique dans le cadre le plus éthique possible ; et il y a des problèmes nets dans la conceptualisation moderne de l’éthique médicale, sans aucun doute, y compris dans l’éthique des expérimentations médicales: autoriser trop d’expérimentations est condamnable. Trop interdire d’expérimentations est tout aussi condamnable.
    Restons-en là, pour les mêmes raisons que dans ma réponse précédente: vous ne maîtrisez pas le sujet et nous sommes hors-sujet.

  99. @ Elusen
    Vous m’attaquez en me disant révisionniste, ce qui est faux :
    « Vous êtes un révisionniste, ni la dictature de Vichy, ni celle de la Terreur ne sont issues de suffrage universel, pas plus de temps de paix. »
    Révisionniste pour quelqu’un – ce qui est faux – avec Vichy, c’est une attaque type Godwin.
    Une attaque personnelle, peut-être destinée à faire de la confusion avec ceux qui mettent en doute l’existence des chambres à gaz.
    Idiotie : je n’ai pas dit que Vichy ou la Terreur avaient été applaudis par référendum – ceci dit, les députés, maintenant que vous m’en parlez, ne sont pas pour rien dans l’ascension de Pétain au pouvoir.
    Mais ce que je dirai toujours, c’est que notre démocratie a été, est, et si nous ne changeons rien, sera toujours fragile.
    La Révolution se change en Terreur, la défaite en soumission des moins démocratiques aux nazis. Réflexe français ? Dès qu’il y a un problème, sacrifier la liberté, perdre la forme démocratique.
    J’ai mentionné la Terreur et Vichy pour faire un résumé, je n’allais quand même pas parler de toutes les chutes françaises, l’origine et la plus récente suffisent !
    Contrairement à d’autres, qui font dans le Godwin, oublient tout le reste de l’Histoire et qu’il n’y a pas que l’Histoire, le nazisme ne m’obsède pas. Moi, c’est comment nous ne restons jamais bien longtemps libre qui requiert vraiment mon attention !
    Vous ne comprenez pas grand-chose.
    Ou alors, vous essayez de me confondre avec ceux qui nient les chambres à gaz. C’est fort possible, puisque vous m’avez accusé de racisme quand je n’ai jamais cru que des groupes humains étaient biologiquement inférieurs aux autres.
    Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose, c’est le jeu, peut-être ?
    Faute de débat honnête, on manque l’essentiel – je le rappelle pour ceux débarquant, en imitant ceux qui ne perdent pas leur liberté à tout bout de champ.
    La question n’est pas que la démocratie n’ait pas encore été abolie par référendum, pas encore, mais à mon avis, ce serait possible, en France, notamment.
    La question est que nos textes sont une faible protection de la vie démocratique. L’article 16 est pousse-au-crime. En vérité, je m’étonne qu’aucun Président n’ait encore établi une dictature avec, car ce serait très facile et ce alors qu’ils ont tendance à en abuser.
    Seraient-ils meilleurs qu’on ne croit ? Mais il y en aura probablement un pire, c’est statistique.
    Perversion ! Une Constitution n’a pas à nous mettre en danger, mais à nous protéger de chaque pouvoir par les autres.
    Mais il y a des nuisances plus subtiles, le monarque républicain tend à instaurer l’idée d’un homme providentiel, ce qui pourrait favoriser la prise de pouvoir d’un dictateur. Les lois liberticides sur la liberté d’expression habituent les citoyens à l’idée qu’on restreigne cette liberté. On a toujours remarqué que les dictatures restreignent la liberté d’expression, si la démocratie s’y met, elle légitime une pratique des dictatures, et donc les dictatures.
    Bref, égalité de façade dans la soumission et agression des voisins, gloriole préférée à tout.
    Et qu’on ne me dise pas qu’on aurait progressé.
    En rien.
    Le refus d’imiter les meilleurs pour avoir une meilleure Constitution et une meilleure pratique et au contraire l’antiaméricanisme chez nous, la honteuse invention de l’article 16, la popularité d’un Napoléon et d’autres tyrans, nationaux ou étrangers, le premier réflexe face à une liberté, se demander si elle nuit, car la liberté est suspecte en France, et d’autres indices encore, le prouve.
    Ce en quoi nous avons progressé, et c’est encore heureux quand on insiste tant sur l’égalité, c’est l’égalité entre les hommes et les femmes, les hétérosexuels et les homosexuels.
    Et c’est bien, et ça donne davantage de liberté aux gens concernés. Mais c’est en sous-produit de l’égalité, comme en contrebande, et dans le mouvement des autres démocraties.
    Il ne s’agit pas de Français se rendant compte que notre démocratie est très fragile, du cristal quoi qu’elle n’en ait pas la pureté.
    Il ne s’agit pas de rendre le débat public plus libre, d’inciter plus de gens à y participer.
    Au contraire, avec des lois liberticides sur la liberté d’expression, on le restreint, et avec la fusion de communes, on éloigne le citoyen de la prise de décision.
    Pour la pratique, on fait de vagues consultations après avoir décidé et on éborgne des manifestants, maintenant.
    Vu ce que nous pensons l’un de l’autre, il me semble inutile de poursuivre ce débat.

  100. @ Lodi | 25 janvier 2020 à 06:46
    ▬ « Révisionniste pour quelqu’un – ce qui est faux – avec Vichy, c’est une attaque type Godwin. »
    La théorie Godwin est une théorie d’extrême droite pour prétendre que la Seconde Guerre mondiale n’a jamais eu lieu et interdire à quiconque d’en parler.
    ▬ « Vichy »
    Eh, ho, hou hou, y a quelqu’un à l’intérieur ?!
    Vichy, c’est vous qui en avez parlé, pas moi ; faut peut-être prendre vos cachets là, non ?!
    Le Gouvernement de Vichy et le Régime de la Terreur n’ont jamais été élus ; aucun suffrage universel, donc rien à voir avec la démocratie ou un système démocratique en France ; donc du révisionnisme de votre part, ben oui !
    ▬ « c’est que notre démocratie a été »
    Vous n’avez toujours pas lu une seule Constitution ; pour la Constitution française, le mot ‘démocratie’ n’existe pas.
    Constitution française, 4 parties. 4e partie dite de 1958 – article premier.
    La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.
    Démocratique = adjectif ; et non un substantif !
    Constitution française, ‘démocratique’ est adjectif qualificatif de République !
    ◘ Constitution de la Fédération russe – Préambule et article 1 :

      restaurant la formation étatique souveraine de la Russie et proclamant l’intangibilité de son fondement démocratique,
      La Fédération russe – Russie est un État de droit, fédéral, démocratique, ayant adopté la forme républicaine de gouvernement.

    ◘ Constitution de la Syrie – Préambule, article 1 et 8 :

      L’achèvement de la présente Constitution forme le point culminant du combat populaire pour la liberté et la démocratie et est l’incarnation réellement populaire de ses réalisations face à des changements massifs.
      La République arabe de Syrie est un État démocratique, pleinement souverain.
      Le système politique est fondé sur le principe du pluralisme politique et le pouvoir est obtenu et exercé démocratiquement par le vote.
      Les partis politiques autorisés et les groupes électoraux participent à la vie politique nationale et sont tenus de respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.

    ◘ Constitution de la Chine – Préambule, articles 1 et 3 :

      Et le peuple chinois a lutté vaillamment, en reformant sans cesse ses rangs, pour l’indépendance du pays, la libération nationale et les libertés démocratiques.
      La République populaire de Chine est un État socialiste de dictature démocratique populaire, dirigé par la classe ouvrière et basé sur l’alliance des ouvriers et des paysans.
      Les organes d’État de la République populaire de Chine fonctionnent suivant le principe du centralisme démocratique.
      L’Assemblée populaire nationale et les assemblées populaires locales aux différents échelons sont élues démocratiquement, elles sont responsables devant le peuple et se soumettent à son contrôle.

    ◘ Constitution de la République populaire et Démocratique de Corée (Corée du Nord !) – articles 5 et 12 :

      Tous les organismes de l’État en République populaire démocratique de Corée sont constitués et fonctionnent selon le principe du centralisme démocratique.
      L’Etat s’en tient à la ligne établie à l’égard des classes et renforce la dictature de la démocratie populaire pour défendre efficacement le pouvoir populaire et le régime socialiste contre les manœuvres subversives des éléments hostiles de l’intérieur et de l’extérieur.

    Démocratique employé 74 fois, démocratie employée 3 fois !
    ◘ Constitution de l’Égypte – article premier.

      Son régime est républicain et démocratique, fondé sur la citoyenneté et sur la primauté du droit.

    ◘ Constitution des USA, anglo-saxon, dont esclavage et génocide des Amérindiens.
    Heuuu, heuuuuu, heuuuuu, le mot ‘démocratie’, ou ‘démocratique’ n’est pas dans la Constitution !
    ◘ Lois constitutionnelles du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord.
    1. Charte de Guillaume le Conquérant – 1066.
    2. Charte des libertés d’Henri Beauclerc – 1100.
    3. Charte d’Oxford d’Étienne Ier – 1136.
    4. Charte du couronnement d’Henri II – 1154.
    5. Constitutions de Clarendon – 1164.
    6. Acte de soumission de Jean-sans-Terre – 1213.
    7. Magna Carta de Jean sans Terre – 1215.
    8. Charte de la forêt – 1217 (Voir le texte latin, le texte anglais).
    9. Magna Carta d’Henri III – 1225.
    10. Magna Carta d’Edouard Ier – 1297.
    11. Confirmatio cartarum – 1297.
    12. De tallagio non concedendo – 1297.
    13. Pétition des droits – 1628.
    14. Loi d’Habeas Corpus – 1679.
    15. Bill of Rights ou Déclaration des droits – 1689.
    16. Loi d’établissement – 1701.
    17. Union de l’Angleterre et de l’Écosse – 1707.
    18. Union de la Grande-Bretagne et de l’Irlande – 1800.
    19. Loi du 11 août 1876, relative à la juridiction d’appel de la Chambre des lords.
    20. Loi sur le Parlement – 18 août 1911.
    21. Loi sur le Parlement – 16 décembre 1949.
    22. Loi sur la pairie à vie – 30 avril 1958.
    23. Loi sur la Chambre des lords – 11 novembre 1999.
    24. Loi sur la succession à la Couronne, 2013.
    Pas une seule des 24 lois n’emploie les mots : démocratie et démocratique.
    Retournez à votre copie !
    —————————————————–
    @ F68.10 | 25 janvier 2020 à 01:42
    Il ne peut pas y avoir suicide si c’est quelqu’un d’autre qui vous tue, sinon pour la peine de mort, tout le monde parlerait de suicide ; pour la guerre tout le monde parlerait de suicide des soldats sur les plages du débarquement en Normandie.
    ~ Suicide ~
    • dictionnaire du CNRS – CNRTL :
    – Fait de se tuer volontairement.
    – Mort que quelqu’un se donne volontairement.
    • dictionnaire de l’Académie française :
    – Action de celui qui se tue lui-même.
    Des handicapés mentaux, physiques, des troubles de la raison devraient selon vous donner le droit à être exécuté ; ce que semble par ailleurs proposer le Canada par une jurisprudence du circuit constitutionnel de Cour Supérieure du Québec.
    Personne ne semble vouloir contester cela pour l’heure devant la dernière instance, la Cour constitutionnelle, elle-même.
    Aide médicale à mourir et troubles mentaux graves : un délai à prévoir
    Vous êtes un eugéniste et génocidaire, assumez, point !
    Vous n’assumez rien, c’est de la lâcheté !

  101. @ Elusen
    « Il ne peut pas y avoir suicide si c’est quelqu’un d’autre qui vous tue »
    Vous voulez des vidéos où la personne boit la petite potion toute seule, pour vous prouver que c’est volontaire ? Je ne sais pas si cela passerait le filtre de Mme Bilger, mais oui, les gens lèvent bien le coude eux-mêmes: Michèle Causse avec Dignitas, par exemple, a mis son euthanasie en libre accès sur le net.
    « Des handicapés mentaux, physiques, des troubles de la raison devraient selon vous donner le droit à être exécuté »
    Non, non, et non. Dans le cadre du suicide assisté, il s’agit de gens qui le souhaitent, et qui lèvent le coude eux-mêmes. Capito ? Et oui, j’affirme que cela devrait aussi être étendu pour certains dingues qui seraient volontaires (N.B.: condition nécessaire mais non suffisante). À 100 %.
    « Ce que semble par ailleurs proposer le Canada par une jurisprudence du circuit constitutionnel de Cour Supérieure du Québec. »
    J’ai déjà affirmé que ce qui se passe au Canada est problématique, et pas forcément là où vous semblez le croire. J’affirme néanmoins que l’inertie française, pour être poli, est encore plus problématique.
    « Vous êtes un eugéniste et génocidaire, assumez, point ! »
    Ben non. Je n’assume pas des accusations infondées. Apprenez à lire avant d’accuser autrui du grand n’importe quoi qui vous passe par la tête.
    « Vous n’assumez rien, c’est de la lâcheté ! »
    J’assume ce que j’écris. Ni plus, ni moins. À vous de faire avec, de préférence sans délirer en long, en large et en travers comme vous avez l’habitude de le faire..
    Et encore une fois: avant de converser avec moi sur des sujets graves, éduquez-vous. Nous devrions vraiment arrêter cette conversation ici même, en l’état.
    NB: et bravo pour votre inoubliable performance d’exégèse comparée des Constitutions nord-coréenne et américaine. Je pense que pour compléter votre apologie de la Corée du Nord, vous auriez dû nous gratifier d’un documentaire véridiquement vrai sur Kim. Je me permets de corriger votre oubli:
    https://www.youtube.com/watch?v=f37K0hIv3zk&list=PLuKg-WhduhkknfL2dQlGbEKsLqAxtC4PQ

  102. @ F68.10 | 26 janvier 2020 à 00:21
    Suicide et assisté, c’est antinomique, il ne peut pas y avoir de suicide si l’on vous assiste ; c’est aussi simple que cela, c’est du vocabulaire.
    Si c’est un suicide, il suffit de monter à l’étage et d’ouvrir la fenêtre, il y a aussi des trains qui peuvent aider.
    « Tuer une personne » en le permettant par une loi, c’est de la peine de mort ; par une loi médicale, c’est de l’assistance médicale à mourir ou de l’euthanasie.
    Tuer des personnes qui ne sont pas en fin de vie, tuer des personnes qui sont handicapées, c’est un assassinat, c’est de l’eugénisme, c’est un crime.
    Vous êtes pour tuer les handicapés et vous vous en réjouissez, ce qui indique votre trouble de la raison : la perversité.
    Vous déblatérez sans jamais rien maîtriser des concepts et de la sémantique, juste YouTube, là, waouh !

  103. @ Elusen
    « Suicide et assisté, c’est antinomique, il ne peut pas y avoir de suicide si l’on vous assiste ; c’est aussi simple que cela, c’est du vocabulaire. »
    Ben non. Un suicide, c’est une personne qui met fin volontairement à sa vie. Si une autre personne lui fournit une assistance, comme de la conduire en haut d’une falaise ou lui fournir une potion, c’est de l’assistance au suicide. En France, on considère cela comme condamnable. En Suisse, non, même si on en fait aussi tout un pataquès là-bas… Aussi simple que cela.
    Et vous avez déjà entendu parler des pactes de suicide ? Doubles suicides ou doubles meurtres ?
    « Si c’est un suicide, il suffit de monter à l’étage et d’ouvrir la fenêtre, il y a aussi des trains qui peuvent aider. »
    Oui, mais c’est dégoûtant. Et cela embête les passagers. Et voir une personne sauter d’un pont et faire le bruit d’un sac de bâtons quand elle s’écrase, c’est moyen pour les petits commerces et les terrasses des troquets en bas du pont. Et puis il y a des problèmes de fiabilité de la procédure: minimum 40 mètres pour un pont (une fenêtre suffit rarement). Bref: des détails techniques. D’autant plus fallacieux que nombre de personnes n’ont pas accès à ces moyens pour diverses raisons.
    « « Tuer une personne » en le permettant par une loi, c’est de la peine de mort »
    Non. La peine de mort est l’action d’une autorité judiciaire condamnant à mort une personne qui a priori souhaite vivre. Rien à voir avec un suicide assisté.
    « Par une loi médicale, c’est de l’assistance médicale à mourir ou de l’euthanasie. »
    Oui. Mais vous semblez avoir oublié mon souhait de voir le corps médical s’extraire le plus possible de ces affaires au profit d’une autre et nouvelle profession réglementée.
    « Tuer des personnes qui ne sont pas en fin de vie, tuer des personnes qui sont handicapées, c’est un assassinat, c’est de l’eugénisme, c’est un crime. »
    On parle de suicide. Pourquoi discrimineriez-vous des handicapés de leur droit au suicide au motif qu’ils sont handicapés ? Et encore une fois, non, l’eugénisme, c’est une volonté de contrôle du patrimoine génétique d’une population (comme la stérilisation forcée de femmes dingues, ce qu’on faisait encore en France au moins jusqu’en 1998 si ma mémoire est bonne). Donc rien à voir avec le suicide assisté. (Page 27 du pdf pour la France…)
    http://hudoc.echr.coe.int/fre?i=001-111246
    http://www.edf-feph.org/sites/default/files/edf_forced-sterilisation_8-accessible_5.pdf
    « Vous êtes pour tuer les handicapés et vous vous en réjouissez, ce qui indique votre trouble de la raison : la perversité. »
    Je suis pour autoriser, dans certaines conditions, des handicapés à recourir au suicide assisté, et qu’on cesse cette sacralisation de la vie de personnes pour qui elle n’est pas ou plus sacrée. C’est une question de liberté de conscience. Et un cas de suicide assisté propre et sans bavure ne me procure que peu d’émotions, si ce n’est la satisfaction de voir la souffrance inutile et parfois la torture prendre fin. Vous êtes pour la souffrance inutile et pour la torture ?
    « Vous déblatérez sans jamais rien maîtriser des concepts et de la sémantique, juste YouTube, là, waouh ! »
    Je mets effectivement des éléments basiques à votre disposition pour tenter de décoincer une discussion en retournant à la base des choses. Je n’y vois rien de condamnable.
    Arrêtez de vous faire passer pour un bouffon, et cessons cette discussion hors-sujet.

  104. @ F68.10 | 26 janvier 2020 à 21:28
    Vous êtes un hors sujet perpétuel, pas une fois je ne vous ai vu vous conformer à un seul sujet.
    Vous êtes pour que l’on tue des personnes handicapées, vous prétendez qu’elles peuvent avoir le nécessaire intellectuel et le discernement pour choisir elles-mêmes qu’ont les tue.
    Si une personne handicapée veut se donner elle-même la mort, se suicider, rien ne l’en empêche.
    Demander à quelqu’un de vous tuer, c’est exiger de l’autre qu’il prenne sur lui la charge de vous donner la mort et qu’il vive avec ; et vous voulez que cela devienne des professionnels, donc des gens auraient 40 ans à cotiser pour une retraite et leur boulot serait d’en tuer d’autres.
    Vu l’état des soldats quand ils ont tué d’autres personnes, j’imagine aisément qu’une personne chargée de tuer les autres, va finir elle-même par être dans un tel état traumatique qu’elle va demander à ce qu’on la tue.
    Dans votre délire, vous allez nous proposer que nous nous servions de psychopathes, ils auraient ainsi une fonction sociale.
    Tuer quelqu’un, cela reste soit un meurtre, soit un assassinat.
    Si quelqu’un vous demande de le violer, de le torturer, de lui couper une jambe, de lui crever un œil, vous allez bien évidemment le faire vous ?!
    Non, l’eugénisme, ce n’est pas la stérilisation, c’est une idéologie qui s’appuie sur plusieurs techniques, dont tuer après la naissance des individus que l’on juge anormaux.
    Votre abrutissement à refuser la signification du mot suicide qui exclut toute implication d’un tiers est effarant et YouTube n’y change rien.

  105. @ Elusen
    « Vous êtes un hors sujet perpétuel, pas une fois je ne vous ai vu vous conformer à un seul sujet. »
    Nous sommes hors-sujet. Pas que moi. Et plutôt que de le reconnaître, et d’arrêter vos attaques personnelles, ce qui permettrait de clôturer ce fil de discussion en ménageant vous et moi, vous en remettez une couche. Je ne peux laisser passer cela.
    « Vous êtes pour que l’on tue des personnes handicapées, vous prétendez qu’elles peuvent avoir le nécessaire intellectuel et le discernement pour choisir elles-mêmes qu’ont les tue. »
    Très peu de gens ont le « discernement » nécessaire, handicapés ou pas. Le « discernement » est une colossale tarte à la crème. Je prétends que leur consentement est nécessaire, et non pas suffisant. Et j’ai l’impression de me répéter.
    « Si une personne handicapée veut se donner elle-même la mort, se suicider, rien ne l’en empêche. »
    Beaucoup de choses. La première d’entre elle en est qu’elle aura la police et le corps médical aux fesses si le moindre soupçon émerge qu’elle en ait l’intention. Et qu’elle risque assez vite de se retrouver sanglée. Ce qui rend l’exercice de l’option suicidaire assez difficile.
    « Demander à quelqu’un de vous tuer, c’est exiger de l’autre qu’il prenne sur lui la charge de vous donner la mort et qu’il vive avec. »
    C’est parce que c’est une tâche qui nécessite des dispositions psychologiques particulières qu’il faut que ce soit une profession réglementée distincte du corps médical.
    « Et vous voulez que cela devienne des professionnels, donc des gens auraient 40 ans à cotiser pour une retraite et leur boulot serait d’en tuer d’autres. »
    Exact. Ce n’est pas un boulot d’amateurs. (Mais je ne vois pas ce que les retraites viennent faire là-dedans…)
    « Vu l’état des soldats quand ils ont tué d’autres personnes, j’imagine aisément qu’une personne chargée de tuer les autres, va finir elle-même par être dans un tel état traumatique qu’elle va demander à ce qu’on la tue. »
    Même des gens comme des médecins hospitaliers, pourtant nécessaires à notre société, sont en proie à de sévères répercussions traumatiques. Et pourtant, ils ne cherchent pas à tuer. La souffrance d’autrui suffit à induire ce que les Anglo-Saxons appellent « vicarious trauma ». Votre objection n’est donc pas particulièrement pertinente, car le problème existe déjà à de multiples échelons.
    « Dans votre délire, vous allez nous proposer que nous nous servions de psychopathes, ils auraient ainsi une fonction sociale. »
    Pour l’instant, mettre Ted Bundy dans ce rôle, c’est plutôt votre délire. De ce que j’en vois avec Exit, il semble que le profil typique soit plutôt une dame assez âgée, très ou trop compatissante. Mais je suis prêt à discuter du profil psychologique idoine, ailleurs que sur ce fil de discussion.
    (Mais pour votre gouverne, les troubles de la personnalité antisociale ont rarement, malgré leur dénomination, des difficultés d’intégration sociale: les unités pour malades difficiles constituent un biais de sélection majeur qui empêche toute généralisation au reste de cette population.)
    « Tuer quelqu’un, cela reste soit un meurtre, soit un assassinat. »
    Le fait que le suicide assisté soit une chose morale ou pas ne dépend pas de la qualification juridique que vous lui accolez. Vous confondez les plans de pensée.
    « Non, l’eugénisme, ce n’est pas la stérilisation, c’est une idéologie qui s’appuie sur plusieurs techniques, dont tuer après la naissance des individus que l’on juge anormaux. »
    La stérilisation des dingues est un marqueur clair et net de l’eugénisme, typique de ce qui fut pratiqué aux Etats-Unis; L’eugénisme moderne se déploie actuellement avec une férocité particulière en Chine; L’eugénisme n’est effectivement pas mort, comme je l’ai mentionné, et il sera effectivement difficile d’empêcher éternellement les femmes de refuser d’avoir des enfants trisomiques. Nous ne sommes pas au bout de la problématique eugénique, mais refuser de voir en la stérilisation des femmes dingues de l’eugénisme, c’est ne pas avoir les idées très claires sur le sujet pour une personne qui souhaite le combattre.
    « Votre abrutissement à refuser la signification du mot suicide qui exclut toute implication d’un tiers est effarant et YouTube n’y change rien. »
    Un suicide assisté est un suicide, que vous le vouliez ou non. Et YouTube est une fenêtre sur le monde permettant d’observer des réalités que vous ne pouviez observer il y a trente ans. Profitez-en plutôt que de le vilipender.

  106. @ F68.10 | 27 janvier 2020 à 14:06
    « …ce qui permettrait de clôturer ce fil de discussion »
    Plus de huit fois, c’est une boucle, à ce stade ce sont des rappels : « moi, je veux mourir sur scène ! »
    Le suicide ne peut pas être assisté, il ne s’agit pas de notion juridique, mais de vocabulaire, de sémantique.
    C’est une faute de français basée sur une invention idéologique qui vise ainsi à véhiculer cette dernière, à rendre acceptable.
    Si selon vous le suicide est légitime, cessons de le prévenir, d’avoir des programmes de lutte contre.
    Après tout si vous affirmez que les handicapés mentaux ont tout le nécessaire, pourquoi les enfants et les adolescents ne l’auraient-ils pas ; les baleines et les dauphins feraient eux aussi des suicides collectifs, comme les sectes, alors encourageons-le chez les enfants et les adolescents.
    Chez Orange, les suicides des employés, c’était du libre arbitre ?!
    Tout comme pour les policiers, une liberté de conscience !
    Le dictionnaire helvète d’étymologie de la langue française dit le FEW –
    Suicide : Action de celui qui se tue lui-même.
    Aucune notion d’assistance, pas une seule !
    Le mot est : euthanasie ; le concept : aide médicale à mourir.

  107. @ Elusen
    Vous aviez encore une chance de dire « clôturons la discussion ». Vous ne l’avez pas fait… Allez-y ! N’écrivez que cela la prochaine fois, et nous terminerons ce débat pusillanime !
    Ce n’est pas parce que votre définition du suicide ne mentionne pas la notion d’assistance qu’elle exclut l’assistance. Ce n’est pas non plus une « invention idéologique », notion que vous voyez un peu partout, comme pour le point Godwin, dès que cela vous arrange. C’est simplement la description d’une situation factuelle, et pas un jugement de valeur.
    La question du suicide n’est pas sa « légitimité »: Le suicide doit être étudié, et la « prévention » doit avoir lieu, ce qui ne signifie pas qu’on doive s’abstenir d’évaluer et de critiquer la « prévention » comme c’est le cas actuellement. Mais encore une fois, il s’agit de ne pas être dogmatique, et d’accepter que parfois, ce soit une option nécessaire. Et voici mon modèle théorique du suicide, pour que vous sachiez ce que j’en pense:
    https://royalsocietypublishing.org/doi/pdf/10.1098/rstb.2017.0268
    Pour les enfants et les adolescents, il y a probablement des cas extrêmes où ma position fait sens. Toutefois, il est aussi nécessaire d’accepter que les situations suicidaires peuvent se solutionner avec un peu de temps, ce qui est généralement la tendance, mais pas la loi universelle. Vous saisissez la nuance ?
    Pour les sectes, il est assez clair qu’il faut éviter les suicides de masse. Mais par exemple, le cas des rituels de suicide par inanition chez les jaïns peut être défendu moralement (encore faut-il en comprendre le contexte). Toute règle a des exceptions.
    Quant aux baleines et aux dauphins, laissons-les vivre leur vie et leur mort sans leur dire ce qu’elles ont à faire.
    Chez Orange, le suicide des employés est en partie du libre-arbitre, comme chaque suicide l’est. Cela ne change en rien le fait que le contexte social m’en semble statistiquement parfaitement responsable, et qu’affirmer la première position ne récuse en rien la seconde.
    https://rationalwiki.org/wiki/False_dilemma
    Les notions de suicide, de suicide assisté, d’euthanasie et d’aide médicale à mourir sont des notions différentes. Ce qui ne signifie en rien qu’elles n’ont pas de larges zones où elles se superposent et se confondent. C’est pour cela que ce sujet nécessite de la réflexion pour ne pas dire n’importe quoi, afin de pouvoir discriminer les choses. En l’état, je vous ai déjà affirmé que je rejetais sur le principe l’aide médicale à mourir, qui est trop dangereuse socialement ; et qui est néanmoins en vigueur avec la loi Leonetti, de mon point de vue. Vous, au contraire, adoptez une position tellement maximaliste qu’elle discrimine les handicapés et les dingues du droit de se suicider. Votre position me fait vomir, alors que je suis assez confortablement installé dans la mienne. Tout comme Peter Singer dans la sienne, qui est plus cash…
    https://www.youtube.com/watch?v=m3bd4LH2GXY
    Restons-en là.

  108. @ F68.10 | 27 janvier 2020 à 23:15
    Oh, je ne discute pas avec vous, je vous tiens tête, c’est différent.
    Avec des personnes comme vous, où se trouve la possible discussion ?
    Si le suicide a pour unique signification : action de se tuer soi-même, y ajouter un adjectif ou un adverbe est une faute de français ; comme : monter en haut, descendre en bas, intelligence artificielle.
    Aider quelqu’un à mourir, c’est donc l’autre qui en a la charge, a la responsabilité de la mort, de l’acte en lui-même, pas le fameux : soi-même ; de fait il n’y a pas de suicide, mais autre chose, qui se définit par d’autres mots.
    Votre délire et dérive vient d’une affirmation péremptoire de Lodi selon laquelle la démocratie anglo-saxonne est bien meilleure que la française, or ni la France, ni les Britanniques, ni les USA n’ont le mot démocratie dans leurs Constitutions ou lois constitutionnelles.
    Pour la France, c’est un adjectif qualificatif de République : démocratique.
    Le système anglo-saxon place la loi entre les mains des Juges par la jurisprudence, le système français place la loi entre les mains de la souveraineté nationale et de la volonté générale des Peuples et Nations.
    L’exemple qui lui était objecté, car il est actuel, récent, était une jurisprudence d’une cour du circuit constitutionnel canadien, royaume anglo-saxon, où une Cour supérieure a décidé que la loi sur l’aide médicale à mourir devait inclure les personnes handicapées physiques et handicapées mentales, car deux personnes handicapées ont déposé un recours pour que la loi s’applique à eux.
    La jurisprudence dans le système anglo-saxon, ayant force de loi, a de fait imposé à l’État fédéré (province) du Québec de changer sa loi sur l’assistance médicale à mourir ; ce qui déclenche une vive polémique, parfois violente, sur le fait que l’on doit permettre à des personnes qui ne sont pas en fin de vie et aux handicapés mentaux de mourir.
    Ce sont donc les élus du Peuple qui doivent s’adapter, adapter la loi à la jurisprudence, donc se soumettre à la volonté des juges.
    Dès lors où se trouve la souveraineté des Peuples et Nations ?
    Ainsi le sujet était : qui a le pouvoir de la loi dans le système anglo-saxon et le système français et non vos troubles obsessionnels personnels en l’occurrence à vouloir tuer tout le monde pour vous venger de votre maman.

  109. @ Elusen
    « Oh, je ne discute pas avec vous, je vous tiens tête, c’est différent. »
    Vous affirmez donc que vous ne cherchez pas à argumenter mais à pourrir la situation. Félicitations !
    https://www.youtube.com/watch?v=JgHQotmRWUg
    « Avec des personnes comme vous, où se trouve la possible discussion ? »
    Eh bien, je vous ai montré la situation à laquelle a été confrontée Peter Singer quand il a été appelé par des médecins au sujet de nouveau-nés très très très mal en point. Voici le choix à faire: 1. Torturer des bébés avec des opérations chirurgicales à répétition sachant qu’ils sont condamnés. 2. Les laisser mourir sans soins. 3. Les euthanasier. Quelle est votre réponse ? Et sur quelle argumentation vous basez-vous ? Voilà une bonne base de discussion, ne croyez-vous pas ?
    Et pour stimuler votre réflexion, je me permets de vous faire découvrir Tom Lehrer:
    https://www.youtube.com/watch?v=yhuMLpdnOjY
    « Votre délire et dérive vient d’une affirmation péremptoire de Lodi selon laquelle la démocratie anglo-saxonne est bien meilleure que la française, or ni la France, ni les Britanniques, ni les USA n’ont le mot démocratie dans leurs Constitutions ou lois constitutionnelles. »
    Je partageais l’avis de Lodi avant que je ne le rencontre sur ce blog. Et je m’en tape complètement qu’il y ait un mot X ou Y dans une Constitution ou loi fondamentale tant que le système fonctionne correctement et si possible le plus démocratiquement possible. La démocratie, ça ne se décrète pas, cela se construit sur la durée, comme en Irak. Le pouvoir des juges, c’est seulement et simplement une manifestation de l’Etat de Droit, au sens où l’Etat est soumis au Droit. Pas comme au sens communément admis en France où l’Etat a le droit de se lâcher sur ses sujets qui doivent tout avaler sans se plaindre au motif de… « l’Etat de Droit »… Vive la CEDH ! Vive Strasbourg !
    Mais cette discussion, vous devriez l’avoir avec Lodi, pas avec moi: je n’intervenais que sur votre indignation facile au sujet de l’euthanasie ; et je n’ai pas été déçu de découvrir un crypto-théocrate en votre personne.
    « Ainsi le sujet était : qui a le pouvoir de la loi dans le système anglo-saxon et le système français et non vos troubles obsessionnels personnels en l’occurrence à vouloir tuer tout le monde pour vous venger de votre maman. »
    Inutile de ramener ma mère sur le sujet. Vous avez le droit de ne pas tout mélanger.
    Vous ne voulez toujours pas clôturer cette discussion ?

  110. @ F68.10 | 29 janvier 2020 à 03:06
    ▬ « vous ne cherchez pas à argumenter mais à pourrir la situation. »
    Il n’en est nul besoin, vous vous suffisez à vous-même !
    ▬ « Et je m’en tape complètement qu’il y ait un mot X ou Y dans une Constitution »
    En ce cas, qu’est-ce que vous venez commenter des Constitutions, des arrêts, des lois, des jurisprudences, si le vocabulaire, vous n’en avez cure ?! Si vous n’êtes même pas fichu de le maîtriser ?
    Affirmer que l’Irak est une démocratie, vous touchez le fond !
    Ah oui, vous ne vous souciez d’aucun mot ; alors pourquoi ne pas affirmer que l’Irak est un coléoptère…
    ▬ « État de Droit »
    Tous les États sont des États de droit ; c’est le principe même de l’existence d’un État, s’articuler autour du droit, même une dictature est un État de droit car elle en produit, dans lequel il est inscrit : « vous n’avez aucun droit ; juste celui de vous taire », c’est du droit quand même.
    ▬ « Mais cette discussion, vous devriez l’avoir avec Lodi »
    Alors pourquoi m’interpellez-vous et me relancez-vous systématiquement ?!
    ▬ « sujet de l’euthanasie »
    Alors que vous affirmez que vous vous en tapez des mots, pour au final renoncer au mot ‘suicide’ et prendre le mot que j’indiquais depuis le départ : euthanasie.
    Mot indiqué depuis dix posts et que vous contestiez.
    Aïe, aïe, aïe !

  111. @ Elusen
    « Il n’en est nul besoin, vous vous suffisez à vous-même ! »
    Navré, mais je cherche bien à vous pousser à argumenter plutôt que de vous observer radoter sur les mêmes points de manière répétitive. Si j’y arrive, j’ouvre une bouteille de saké.
    « En ce cas, qu’est-ce que vous venez commenter des Constitutions, des arrêts, des lois, des jurisprudences, si le vocabulaire, vous n’en avez cure ?! Si vous n’êtes même pas fichu de le maîtriser ? »
    Ce n’est pas moi qui le fais: c’est vous qui revenez systématiquement à la charge sur un sujet qui ne m’intéresse que moyennement dans le cadre de notre discussion, puisque je ne traitais que le point de l’euthanasie.
    « Affirmer que l’Irak est une démocratie, vous touchez le fond ! »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ironie
    « Ah oui, vous ne vous souciez d’aucun mot ; alors pourquoi ne pas affirmer que l’Irak est un coléoptère… »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ironie
    « Tous les États sont des États de droit ; c’est le principe même de l’existence d’un État, s’articuler autour du droit, même une dictature est un État de droit car elle en produit, dans lequel il est inscrit : « vous n’avez aucun droit ; juste celui de vous taire », c’est du droit quand même. »
    Mon trip, c’est quand même plutôt l’Etat de Droit au sens du Rechtsstaat.
    https://en.wikipedia.org/wiki/Rechtsstaat
    Je ne suis pas un expert sur le concept (moi, c’est plutôt les dualités tannakiennes qui obsèdent mes pensées, voyez-vous…) mais j’ai effectivement un faible pour les doctrines juridiques d’origine germanique ; je crois que j’ai déjà mentionné Reinhold Zippelius dans un autre commentaire, et c’est effectivement ce type de points de vue qui ont ma faveur.
    « Alors pourquoi m’interpellez-vous et me relancez-vous systématiquement ?! »
    Je ne vous relance pas sur vos discussions sur le statut de la jurisprudence et sur les Constitutions ; je vous relance sur le thème de l’euthanasie et du suicide assisté tant que vous raconterez des âneries, et que vous vous complairez dans la fange d’attaques personnelles.
    « Alors que vous affirmez que vous vous en tapez des mots, pour au final renoncer au mot ‘suicide’ et prendre le mot que j’indiquais depuis le départ : euthanasie. Mot indiqué depuis dix posts et que vous contestiez. Aïe, aïe, aïe ! »
    Je n’ai jamais nié que la situation canadienne relevait de l’euthanasie. Donc on a le droit d’utiliser ce mot. Cela étant, le suicide assisté est une thématique connexe et différente, que vous identifiez à l’euthanasie. Je ne peux laisser passer cela.

  112. @ F68.10 | 30 janvier 2020 à 01:38
    Vous blablatez beaucoup pour ne rien dire et vous contredire.
    De l’art de l’inutilité !

  113. @ Elusen
    « Vous blablatez beaucoup pour ne rien dire et vous contredire.
    De l’art de l’inutilité ! »
    Isolez la contradiction, alors… Si vous n’en êtes pas capable, c’est que vous argumentez avec vos sphincters en lieu et place de vos cordes vocales.
    Quant à l' »inutilité », je ne pense pas que ce soit inutile de mettre quelques idées au point sur les notions de suicide assisté et d’euthanasie, tout comme il n’est pas non plus inutile de mettre quelques idées au point sur les notions d’Etat légal et de Rechtsstaat.
    https://en.wikipedia.org/wiki/État_légal
    Comme vous le voyez, la notion d’Etat légal est distincte de la notion de Rechtsstaat. Vous prônez un Etat légal, tandis que je prône un Rechtsstaat. Ce n’est pas une maigre différence dans la conceptualisation de l’Etat de droit.
    Monsieur Bilger a d’ailleurs eu quelques passes d’armes à ce sujet, si je me souviens bien, face à Monsieur Kempf:
    https://www.youtube.com/watch?v=DNEI8Inh4M8&t=47m52s
    Semble-t-il que, sur ce coup, vous seriez du côté de Monsieur Bilger (qui semble défendre l’Etat légal, comme vous), contre Monsieur Kempf (qui semble défendre le Rechtsstaat). Pourtant Monsieur Kempf est plus de votre bord que Bilger le réactionnaire !
    Cela ne vous chiffonne pas ? En tout cas, cela ne me semble pas « inutile » de vous mettre face à vos contradictions…

  114. @ F68.10 | 30 janvier 2020 à 22:24
    ▬ « c’est que vous argumentez avec vos sphincters en lieu et place de vos cordes vocales. »
    Sur un blog comment argumenter avec ses cordes vocales, l’on en revient à l’inutilité… de vos interventions.
    ▬ « État légal »
    Il y aurait ainsi une notion d’un État illégal ?!
    Comme quoi, quand j’affirmais que vous ne disiez rien…

  115. @ Elusen
    « Sur un blog comment argumenter avec ses cordes vocales, l’on en revient à l’inutilité… de vos interventions. »
    Il s’agit d’un propos imagé le but duquel est de vous rappeler qu’il est spécieux de hurler à la contradiction sans montrer son existence: si vous me dites qu’une licorne existe, je vais avoir du mal à vous croire si vous ne prenez pas la peine de m’en isoler une. Il en va de même pour mes contradictions: leur existence m’est aussi crédible que celle des licornes.
    « Il y aurait ainsi une notion d’un État illégal ?! Comme quoi, quand j’affirmais que vous ne disiez rien… »
    Je reprends les mots de Dominique Rousseau:
    https://www.liberation.fr/debats/2016/08/17/mon-plaidoyer-pour-l-etat-de-droit_1473037
    « Les juristes distinguent, en effet, trois formes d’Etat. L’Etat de police d’abord, qui permet aux gouvernants de concentrer entre leurs mains le pouvoir de faire la loi, le pouvoir de faire exécuter la loi et le pouvoir de juger de son application selon leur seul bon vouloir et sans contrôle possible. L’Etat légal ensuite, qui soumet le pouvoir exécutif, l’administration et la justice au respect de la loi votée par le Parlement, loi qui, expression de la volonté générale, est incontestable et ne peut donc être jugée. L’Etat de droit enfin. »
    Donc, ouais, l’état policier n’a pas l’air d’être un « Etat légal ». Et un « Etat légal » n’a pas l’air d’être un « Rechtsstaat ». Vous niez l’existence de cette distinction entre ces trois types de régimes étatiques ?
    Vous n’avez pas l’impression d’être en train d’essayer de pousser mémé dans les orties ?

  116. @ F68.10 | 31 janvier 2020 à 11:37
    Tout État est un État de droit par principe ; il organise son pouvoir et sa gestion, il produit donc du droit, même les dictatures en produisent.
    Il y a un Code civil et pénal en Iran et en Corée du Nord !
    La légalité est définie par la Constitution et le droit du pays, pas par votre ethnocentrisme.

  117. @ Elusen
    « Tout État est un État de droit par principe ; il organise son pouvoir et sa gestion, il produit donc du droit, même les dictatures en produisent. »
    Si vous niez la distinction entre Etat policier, Etat légal et Rechtsstaat, vous n’êtes ni plus ni moins qu’un négationniste de l’état de théorie légale moderne.
    « Il y a un Code civil et pénal en Iran et en Corée du Nord ! »
    Ce qui ne change rien au fait qu’ils ne soient pas des Rechtsstaat. Encore que pour l’Iran, c’est un peu plus compliqué à extrapoler, car si on remplace les droits de l’homme par la loi islamique, nous sommes dans un Rechtsstaat théocratique, le conseil des gardiens de la Constitution faisant office de garant de l’état de droit théocratique.
    « La légalité est définie par la Constitution et le droit du pays, pas par votre ethnocentrisme. »
    Vous oubliez que même en France, nous avons un Conseil constitutionnel et surtout que nous sommes soumis à la Cour européenne des droits de l’homme, qui est supérieure à notre Constitution. Bien que le Conseil constitutionnel pratique la politique de l’autruche dans ses relations avec la Cour européenne des droits de l’homme.
    Quant à mon « ethnocentrisme », je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Vous pouvez m’éclairer sur la nature de mon « ethnocentrisme » ?

  118. @ F68.10 | 31 janvier 2020 à 23:34
    ▬ « Si vous niez la distinction entre Etat policier, Etat légal et Rechtsstaat »
    J’affirme que « État légal » ne veut strictement rien dire !
    ▬ « nous sommes soumis à la Cour européenne des droits de l’homme »
    Il y aurait un texte européen qui dit cela, mais où est-il ?

  119. @ Elusen
    « J’affirme que « État légal » ne veut strictement rien dire ! »
    Pourtant, il me semble bien que ce soit défini depuis 1920 par Raymond Carré de Malberg dans son livre « Contribution à la théorie générale de l’Etat »:
    https://ia800903.us.archive.org/5/items/contributionla01carruoft/contributionla01carruoft.pdf
    https://ia802605.us.archive.org/22/items/contributionla02carruoft/contributionla02carruoft.pdf
    Pour faire simple, c’est lorsque le parlement a la primauté sur l’intégralité de la législation d’un Etat. Ce qui n’est pas le cas quand un parlement n’existe pas, ne sert à rien ou pas à cela. Et ce qui n’est pas le cas non plus quand une cour supérieure peut limiter ou altérer le pouvoir législatif d’un parlement. Mais bon, je pense que vous le saviez déjà…
    Donc, cela veut bien dire quelque chose, « Etat légal » ou « Etat légicentrique ». Maintenant, il faut m’expliquer pourquoi vous trouvez la notion inopérante: Je veux bien qu’un rond, qu’un triangle et un carré sont toutes trois des figures géométriques, mais je ne vois pas pourquoi on devrait s’interdire de parler de ronds, de triangles et de carrés sous prétexte que seules les figures géométriques existeraient… C’est inconséquent.
    « Il y aurait un texte européen qui dit cela, mais où est-il ? »
    Je pourrais ici vous apporter la réplique qu’on a faite à Chouard: de quelles preuves avez-vous besoin pour savoir ce que tout le monde sait ? Négationniste !
    Mais bon, je suis charitable, et j’ai une autre idée de la notion de débat:
    https://www.echr.coe.int/Documents/Library_Collection_Convention1950_FRA.pdf
    J’attends votre pilpoul sur l’applicabilité de cette convention.
    Vous n’êtes pas fatigué par ce fil de discussion stérile ? Vous avez dévié la discussion du seul point que je voulais traiter avec vous: votre condamnation dogmatique de l’euthanasie et du suicide assisté.
    On en reste là ? Parce que Madame Bilger doit probablement fatiguer de cet échange peu productif et hors-sujet.

  120. @ F68.10
    Juste pour votre information, dans l’État fédéré du Québec, la jurisprudence de la Cour supérieure et la ministre de la Santé du Québec ont tellement fait scandale avec la possibilité de tuer des personnes handicapées mentales que la ministre fédérée a dû suspendre cette possibilité, donc cela devrait se finir en Cour suprême.
    Canada, un État fédéral à deux langues officielles, plus 13 États fédérés (provinces), chacun d’eux décide de sa langue, donc il y a des ministres fédéraux et fédérés pour cause de compétences partagées ; donc une ministre de la Santé fédéral et 13 ministres fédérés (provinciaux).
    En ce qui concerne votre État légal, ils peuvent dire ce qu’ils veulent, cela ne veut strictement rien dire ; de plus quelle est la légitimité de ces personnes puisque vous les citez ?
    L’antonyme de État légal est forcément État illégal et non votre État policier.
    Encore un mensonge de référence de votre part, vous mettez un lien vers un texte qui ne dit pas que la Cour européenne des droits de l’homme serait supérieure au Conseil constitutionnel français, nulle part il n’y est écrit qu’elle aurait un quelconque pouvoir sur le Conseil constitutionnel français.
    De nouveau, où se trouve ce mystérieux texte que vous affirmez exister ?

  121. @ Elusen
    « Juste pour votre information, dans l’État fédéré du Québec, la jurisprudence de la Cour supérieure et la ministre de la Santé du Québec ont tellement fait scandale avec la possibilité de tuer des personnes handicapées mentales que la ministre fédérée a dû suspendre cette possibilité, donc cela devrait se finir en Cour suprême. »
    Ce n’est pas une mauvaise nouvelle. Je vous ai déjà exposé mon opposition à ce que l’euthanasie soit aux mains de médecins. Encore plus dans le cas d’handicapés mentaux, situation où ma confiance se réduit comme peau de chagrin, comme en témoigne le cas des stérilisations forcées en France à la fin des années 1990. De plus, de même qu’il me semble important que les parlements soient soumis à des juridictions supérieures, ces juridictions ne doivent pas être immunisées à la critique. L’opinion publique remplit ce rôle actuellement, bien que de mon point de vue, c’est le rôle des sciences sociales de le faire sur le cas de l’euthanasie. Des réelles sciences sociales, pas les blagues des sociologues idéologisés ou des théologiens-médecins comme Bertrand Kiefer en Suisse, mais des réflexions un peu sérieuses et poussées… On ne peut pas aller plus vite que la musique sur ce type de sujets !
    « En ce qui concerne votre État légal, ils peuvent dire ce qu’ils veulent, cela ne veut strictement rien dire ; de plus quelle est la légitimité de ces personnes puisque vous les citez ? »
    Raymond Carré de Malberg fut un constitutionnaliste français qui mis au point cette trichotomie. Une des raisons de sa réflexion fut ce qu’il considère avoir été les errances de la théorie légale allemande, qu’il juge en partie responsable du comportement agressif de l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, et même avant. En tant que juriste positiviste, il eut la lucidité de soumettre le droit positif à la critique et d’imaginer des mécanismes permettant de soumettre le corpus de droit positif à la critique de juridictions de nature « morales ». Lisez l’avant-propos de son livre, c’est assez explicite.
    Le développement de la doctrine du Rechtsstaat pris alors son essor, et Reinhold Zippelius, mon idole, pose une argumentation très construite du Rechtsstaat, par exemple dans son livre « Allgemeine Staatslehre ». Il fut titulaire de la chaire de philosophie juridique, droit constitutionnel, administratif et canonique à l’université d’Erlangen-Nürnberg. Je n’ai trouvé qu’une version en espagnol de ce livre sur le net:
    https://archivos.juridicas.unam.mx/www/bjv/libros/3/1057/1.pdf
    (Vous pouvez avoir accès à l’intégralité de l’ouvrage si vous incrémentez progressivement le numéro du pdf sur la droite du lien.)
    « L’antonyme de État légal est forcément État illégal et non votre État policier. »
    Il s’appelle aussi Etat légicentrique. C’est quoi son antonyme, alors ? Etat légipériphérique ? Soyons sérieux deux minutes, voulez-vous…
    « Encore un mensonge de référence de votre part, vous mettez un lien vers un texte qui ne dit pas que la Cour européenne des droits de l’homme serait supérieure au Conseil constitutionnel français, nulle part il n’y est écrit qu’elle aurait un quelconque pouvoir sur le Conseil constitutionnel français. De nouveau, où se trouve ce mystérieux texte que vous affirmez exister ? »
    Ce n’est pas un mensonge. C’est un texte avec une petite signature au bas du document au nom de la France, et l’institution de la Cour européenne des droits de l’homme dedans de manière explicite. Je vous sors le numéro de page ? Il me semble que c’est un bon point de départ pour une discussion, non ?
    C’est un traité international. Les traités internationaux sont régis par le traité des traités, i.e. la convention de Vienne.
    https://treaties.un.org/doc/Publication/UNTS/Volume%201155/volume-1155-I-18232-French.pdf
    Ce n’est pas trop mon domaine, alors je ne peux mettre ma main à couper sur la façon dont ce texte datant de 1969 régit la convention européenne des droits de l’homme, qui en est antérieure. Mais l’idée, la voilà.
    La Cour de justice des communautés européennes affirme que les traités communautaires sont supérieurs au constitutions, et le Conseil constitutionnel renâcle au cas par cas. Ce que j’ai déjà mentionné (il ne s’agit donc pas de mensonge, « cher » diffamateur…) Dans la pratique, il me semble que la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme s’impose aux juridictions inférieures, le Conseil constitutionnel essayant de suivre le mouvement de la Cour européenne des droits de l’homme tout en jouant au chat et la souris sur la question de sa soumission explicite. Petit synopsis de cette hypocrisie orchestrée:
    https://www.conseil-constitutionnel.fr/nouveaux-cahiers-du-conseil-constitutionnel/la-prise-en-compte-de-la-convention-europeenne-des-droits-de-l-homme-par-le-conseil-constitutionnel
    Rien de bien étonnant. Chaque pays renâcle à l’idée d’être trop soumis aux traités internationaux. En Suisse, par exemple:
    https://www.letemps.ch/opinions/une-plus-ludc-propose-une-initiative-simpliste
    Ce qui n’invalide en rien l’importance de cette construction juridique en voie d’intégration de plus en plus solide. Ni le fait que la France ne soit plus, sur le papier, un état légicentrique, mais maintenant un Rechtsstaat, depuis que le Conseil constitutionnel existe. (Malgré toutes les critiques que je puisse formuler à son encontre.)
    Stop ?

  122. @ F68.10 | 02 février 2020 à 00:15
    Malgré votre blabla insipide, État légal ne veut toujours rien dire !
    Mais qu’est-ce que vous êtes grave, vous confondez Cour européenne des droits de l’homme et Convention européenne des droits de l’homme !
    Puis vous amalgamez Cour de justice des communautés européennes et Convention européenne des droits de l’homme, alors que cette Cour n’en a pas la charge !
    La preuve de vos mensonges de référence, c’est qu’aucun texte que vous mettez ne dit cela, vous ne les avez même pas lus ; la preuve continue avec la sécession du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord d’avec l’Union européenne.
    Un État peut sortir d’un traité, donc le traité ne lie pas ad vitam æternam.
    L’arrêt auquel vous faites référence ne parle pas de Constitution, mais de loi, il ne parle pas de l’Union européenne mais de la CEE dissoute en 1993.
    Que bien évidemment vous n’avez même pas lu !
    Arrêt de la Cour du 15 juillet 1964 – N° 61964J0006
    La Cour de la CEE dit qu’elle est la seule maîtresse à pouvoir interpréter les traités de la CEE, qu’aucune juridiction nationale n’a le droit de le faire, c’est tout ce qu’elle dit.
    Constitution française 3e partie de 1958 – article 55 :

    • Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie.

    Nulle part dans la Constitution française et l’arrêt CEE que vous n’avez pas lu, il n’est écrit que le traité est supérieur à la Constitution ! Vous avez confondu la constitution d’une entreprise, créer une entreprise, avec Constitution d’un État, la seule fois où le mot constitution est employé dans l’arrêt CEE c’est pour parler de la création d’entreprise.
    Vous intervenez à tort et à travers, citant des références que vous n’avez même pas lues.
    Gardez le silence, cela vaudrait mieux !

  123. C’est toute la famille de Greta Thunberg qui se rassemble ici pour deviser gaiement, à l’abri des autres gens.
    Ils ont raison, ils ne gênent personne !

  124. @ Elusen
    « Malgré votre blabla insipide, État légal ne veut toujours rien dire ! »
    Ben si. Mais passons sur vos délires, pour se focaliser sur l’essentiel (tout autant délirant…) de vos propos:
    « L’arrêt auquel vous faites référence ne parle pas de Constitution, mais de loi, il ne parle pas de l’Union européenne mais de la CEE dissoute en 1993. Que bien évidemment vous n’avez même pas lu ! Arrêt de la Cour du 15 juillet 1964 – N° 61964J0006 »
    Compte tenu que je n’ai pas « fait référence » à cet arrêt, vos accusations tombent plutôt à plat.
    Mais voici un arrêt qui pourra susciter votre intérêt. L’arrêt Internationale Handelsgesellschaft. Il y affirme, au motif numéro 3, la suprématie du droit communautaire sur le droit constitutionnel.
    Je tiens à préciser à nos éventuels lecteurs que je vous ai mentionné cet arrêt ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, ici, et ici. Il serait vastement exagéré de prétendre que vous ayez daigné fournir une quelconque réponse à ces neuf relances.
    Maintenant, auriez-vous l’obligeance d’avoir la décence de me citer l’arrêt numéro 3 vous-même ? Pour que nous puissions tout deux constater que le droit communautaire est bien supérieur au droit constitutionnel. Je vous remercie d’avance pour votre coopération, bien que je suis quasiment certain que je vais devoir m’y reprendre à maintes reprises pour vous l’extorquer.
    « Gardez le silence, cela vaudrait mieux ! »
    Il y a peu de chances: on dirait ces paroles sorties tout droit de la bouche d’une petite frappe.

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