Le président Macron inspire-t-il de la pitié ou de la colère ?

Rien de pire que d’inspirer de la pitié. Un sentiment détestable, surtout à l’égard d’un président de la République ayant une haute opinion de lui-même et persuadé de n’avoir jamais commis la moindre erreur politique. Pourtant je confirme la première branche de l’alternative de mon titre.

De même que je maintiens la seconde, qui probablement va convaincre une majorité des lecteurs de ce billet.

Le citoyen français peut accepter de laisser aller entre pitié et colère sa perception des actions d’Emmanuel Macron. Parfois il tentera de lui rendre justice mais, plus souvent, il sera dans l’incompréhension de ce président qui paraît demeurer étranger à l’impression qu’il donne, détaché de ce qui pourrait ressembler à une préoccupation démocratique. Cette sorte de superbe qu’il manifeste en toute occasion peut égarer, car elle masque le fait que sa présidence, lors du premier mandat et depuis sa réélection, a été confrontée à des crises dont il ne portait pas toujours la responsabilité. Sur le plan national comme dans le domaine international.

Faut-il rappeler les terribles épreuves liées au Covid-19, l’intense agitation des Gilets jaunes, l’invasion de l’Ukraine par l’implacable Russie, le massacre du 7 octobre 2023 par le Hamas ? Et les suites apparemment insolubles d’un conflit qui s’étend à cause de pays et de groupes qui n’ont que cette seule obsession : détruire « l’entité sioniste ».

Est-il choquant, à partir d’un tel inventaire, de considérer qu’un président ainsi accablé peut légitimement susciter de la pitié même si, avec Emmanuel Macron, rien n’est vraiment simple et tout d’une pièce ? Par exemple, pour les Gilets jaunes, si leur mouvement – plus qu’une émeute, moins qu’une révolution – a pris une telle ampleur c’est d’abord à cause de la désinvolture condescendante avec laquelle initialement EM l’a traité. Même si par la suite – trop tard ? – il en a fait l’analyse la plus exacte, la plus lucide, en soulignant que cet épisode allait marquer durablement la vie nationale.

Cette ambiguïté qui tient au caractère d’un président répugnant à ce que le réel impose sa loi tout de suite et se mobilisant seulement quand il l’a décidé, permet d’éprouver en même temps pitié et colère. Il n’a pas de chance mais il y met du sien pour que ce soit pire encore. Il s’égare mais le destin de notre pays ne lui a pas offert un chemin de roses. Ses prédécesseurs ont connu des tragédies, du terrorisme, des catastrophes mais lui, il a tout eu et sur une large échelle. On ne peut pas raisonner en oubliant cette terrible rançon qu’il a subie et assumée.

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Crédit : Teresa Suarez/POOL/AFP

Le principal obstacle qui l’empêche d’entretenir un rapport serein avec le pays se rapporte moins à ses déconvenues politiques qu’à sa manière de les prendre à la légère ou même en se félicitant. Il n’a pas les échecs modestes ! Pourtant les élections européennes, la dissolution du 9 juin 2024, des élections législatives contrastées avec une Assemblée nationale en trois blocs : le nouveau front populaire, les macronistes et la droite républicaine, le rassemblement national, ne peuvent pas apparaître comme un bilan exaltant…

Avec en définitive le choix de Michel Barnier comme Premier ministre d’un gouvernement composite avec des ministres macronistes et peu de ministres parmi les Républicains.

EM, à la suite de cette dissolution calamiteuse, se trouve dans une situation unique dans notre histoire politique. Il n’y a pas à proprement parler de cohabitation mais une configuration où le président est censé laisser faire le gouvernement, sans s’immiscer mais avec l’obligation de ne pas adopter une posture de pur opposant. Car une majorité de ministres macronistes travaillent avec Michel Barnier, même si certains renâclent et que le groupe parlementaire EPR ne cesse de lui chercher des noises.

Depuis cette dissolution suicidaire, c’est indiscutablement la colère qui domine dans l’opinion publique. On ne pardonne pas au président d’avoir joué le destin du pays sans mesurer les conséquences probables, dangereuses. Le pire est qu’il continue à être satisfait de lui puisque, devant quelques députés de son camp reçus à l’Élysée, il a osé maintenir que la dissolution était la seule chose à faire… Laissant ses invités dépités, encore plus pessimistes qu’à leur arrivée !

Il y a chez notre président, par ailleurs, une absence totale d’intuition pour ce qui devrait être le moment juste et adéquat d’une décision. Son propos sur l’arrêt de la livraison d’armes à Israël, le 6 octobre – la veille donc de la commémoration de la barbarie du 7 octobre 2023 – relevait d’une pure indécence, d’un manque surprenant de délicatesse internationale et d’empathie pour Israël. Ce que les huées du Crif le 7 octobre, quand le Premier ministre a évoqué son nom, ont largement démontré.

Pitié et colère donc.

Et la reconnaissance surtout, chez cette personnalité d’exception (pour le meilleur comme pour le pire), d’une incroyable capacité à mettre de l’ivraie dans le bon grain et à sauver parfois le bon grain de l’ivraie.

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Voir les Commentaires (79)
  1. « Le président Macron inspire-t-il de la pitié ou de la colère ? »
    Emmanuel Macron n’a que faire de la pitié de ceux qui la lui accordent avec une pointe de condescendance, voire un mépris même pas dissimulé.
    Il a voulu être président de la République et il y est parvenu dès sa première candidature. Il s’est même fait réélire avec un des meilleurs scores de la Ve République. Tout le monde ne peut pas en dire autant !
    Certes le job n’est pas facile. Il faut être sur la brèche 24H/24 – 7J/7 et ceci en étant en permanence sous le feu des critiques provenant de sachants (opposants politiques et invités des plateaux télé) qui savent toujours mieux que tout le monde.
    Le seul problème c’est que si ces visionnaires, plus ou moins bien inspirés, étaient au pouvoir, ils ne feraient pas mieux que lui, voire certainement pire. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter leurs élucubrations totalement démagogiques (« leur programme, rien que leur programme mais tout leur programme » comme dit le vieux gourou de LFI).
    Que de belles promesses qui ne seront pas tenues, tout simplement parce qu’elles ne sont pas réalisables économiquement.
    Quant à la colère du peuple, elle a toujours existé. Aucun président de la Ve République n’a été épargné. Tous ont dû faire face aux événements sociaux et conflits internationaux qui surviennent sans que personne n’ait pu les anticiper.
    Mais il y a des gens comme ça, y compris sur ce blog, qui ne sont jamais contents de leur sort et ne cherchent même pas à se remettre en question, persuadés que la faute incombe forcément aux autres. Et le coupable idéal est, bien sûr, le président de la République, patron de l’État-providence français que le monde entier nous envie.
    C’est Jacques Prévert qui a dit : « J’ai reconnu le bonheur au bruit qu’il a fait en partant. Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple. »
    Une idée à suivre !

  2. On est rassuré, le Wanderer a rejoint le gros de la troupe du peuple de désaxés qui ne sait plus s’occuper de ses enfants, s’est construit des institutions auxquelles il tient plus que tout, elles lui permettent de se défausser de sa responsabilité pour mieux continuer à se tromper et désigner à la vindicte celui qui dit la vérité car c’est son droit et son devoir, de mettre le pays face à lui-même et à ses contradictions.
    Quand on en appelle au peuple pour justifier sa politique de boutiquier partisan, on voudrait faire porter le chapeau à celui qui aura tenté la voie désertée depuis Giscard et Barre par tous ceux qui ne savent que cliver et diviser, 2 et 4 % aux dernières présidentielles, on ne sait plus où donner de la pitié, l’échec de Macron est l’exacte image de l’échec du pays.
    Qu’on aille donc au dîner du Crif siffler la bête à cornes, se mettre au chaud le rond de serviette nécessaire à tous les reniements, on choisit sa propre « gueule » et la fuite en avant, Attal et Darmanin face à Barnier donneront les arguments pour s’exonérer de la faute commune à refuser tout compromis, honte bue jusqu’à la lie des hallalis qui font de la France une bande de Gaza, quand le président est bien le seul à savoir de ce triste tableau renvoyer l’image exacte d’un pays qui ne sait que reproduire l’effondrement de son étrange défaite, plutôt que d’avoir le courage de s’examiner.
    Heureusement qu’il est là, notre président, pour rappeler que les extrêmes ne savent qu’exposer leur peuple au pire, quand il n’y a plus que la violence sous le masque de la pitié, le désir d’en découdre pour dissimuler ses propres échecs, et que la France n’est pas ce pays qui n’aurait d’autre alternative que de choisir entre le Hamas ou Netanyahou, quand avec les Américains elle rappelle la position qui n’a pas varié depuis 1967, l’existence essentielle de l’État d’Israël ne sera garantie que par le bien-être du peuple palestinien.
    Quand l’opprobre seul crée le crime, l’opprobre est un honneur.
    Courage, président.

  3. Macron a réussi mettre le feu à tout le pays, à organiser une invasion islamiste criminelle prévue dans son programme de grand remplacement du peuple blanc de souche catho, à mettre à genoux notre peuple historique par la terreur islamiste prolifique en crimes horribles, envahisseurs qui bénéficient d’une impunité hallucinante, à faire taire les résistants à ce crime d’État diabolique par ses cabinets noirs et juges inquisiteurs aux ordres, ses black blocs pour discréditer un mouvement de protestation : casses agressions incendies, impunis en boucle tous les week-ends pendant des mois et ses médias collabos propagandistes seuls autorisés à exprimer la bonne parole officielle de l’Élysée.
    Zemmour en a fait les frais, les Le Pen bénéficient d ‘un procès « re-ten-tis-sant », les millions de votants RN, premier parti de France censurés spoliés volés salis insultés par cette grande mafia macronienne et ses alliés islamosgauchistes qui se sont dotés d’une puissance de feu terrible pour régner en toute illégalité, menaces, chantages, violences médiatiques et procès dignes de ceux de l’ex-URSS.

  4. « Pitié et colère donc. » (PB)
    En ce qui me concerne, ni l’une ni l’autre.
    En fait, une totale indifférence à ce que peut raconter ou faire ce président.
    Je zappe au plus vite à l’annonce que ce personnage va apparaître à l’écran.
    C’est devenu, comment dire, une espèce d’allergie.
    Je me suis résigné à devoir attendre 2027 et si les Français ne se décident pas à renverser la table ce sera sans doute ma dernière participation à un vote.
    D’ailleurs, ce président ne semble plus intéresser grand monde. Voyez la vidéo de sa dernière conférence de presse au récent sommet de la francophonie, une salle quasiment déserte.
    ———————————————————————
    @ Achille | 09 octobre 2024 à 08:12
    C’est toujours cocasse de lire que ces hommes politiques qui se succèdent au pouvoir depuis plus de trente années ne sont finalement responsables de rien, une question de « Pas d’bol », finalement.

  5. « …des crises dont il ne portait pas toujours la responsabilité. » (PB)
    Pour certaines si tout de même, du moins en partie.
    Par exemple, la crise des Gilets jaunes couvait sous la cendre depuis plusieurs années du fait du mépris des autorités politico-administratives parisiennes pour la France périphérique désindustrialisée (merci la mondialisation heureuse et la Gross Europa) désertifiée et abandonnée, d’ailleurs contrairement au principe d’égalité, alors que les « quartiers sensibles » étaient couverts d’un or qui nous fait maintenant défaut.
    En ayant posé sa candidature, M. Macron était supposé s’être au moins renseigné sur ce sujet.
    Pour d’autres, avec sa manie de monter en scène sans réfléchir en saisissant le moindre prétexte uniquement pour faire parler de lui et jouer à l’intéressant, il a plutôt jeté de l’huile sur le feu.
    Par exemple, du fait de sa position, il ne pouvait ignorer que « l’implacable » Russie, provoquée par l’Occident depuis au moins 2014, était pourtant prête à participer à une négociation de paix, torpillée par Boris Johnson.
    Au lieu de jouer au va-t-en guerre extrémiste, il se serait grandi en s’étant efforcé de calmer un jeu dangereux en partie imputable à son prédécesseur le « gentil » monsieur Hollande, n’ayant pas rempli sa mission de garant du respect des accords de Minsk.
    Au passage, avec de tels personnages, la France n’a fait que se décrédibiliser un peu plus sur la scène internationale.
    https://www.leparisien.fr/international/guerre-en-ukraine-ce-que-lon-sait-de-laccord-secret-qui-aurait-pu-mettre-fin-au-conflit-en-avril-2022-14-05-2024-TFTIKIWWJ5DZ7BWTCEKPYIDEN4.php
    Souvenons-nous aussi de sa grotesque déclaration de candidature, noyé sous des drapeaux ukrainiens alors qu’il était supposé se présenter à une élection française.
    L’art de récupérer le malheur des autres pour faire parler de soi.
    Pitié, colère ou mépris ?
    L’Histoire le jugera et malheureusement pour lui, il risquera d’être rangé parmi les pires malfaisants qu’elle ait connus.
    Félicitations à ceux qui ont voté pour lui, vous avez gagné.

  6. Marc Ghinsberg

    « Depuis cette dissolution suicidaire, c’est indiscutablement la colère qui domine dans l’opinion publique. On ne pardonne pas au président d’avoir joué le destin du pays sans mesurer les conséquences probables, dangereuses. Le pire est qu’il continue à être satisfait de lui puisque, devant quelques députés de son camp reçus à l’Élysée, il a osé maintenir que la dissolution était la seule chose à faire… »(PB)
    Philippe Bilger ne cesse de fustiger la décision de dissoudre l’Assemblée nationale qui a suivi les élections européennes. Celle-ci étant pourtant inévitable dès lors que Les Républicains avaient annoncé qu’ils voteraient la motion de censure à l’occasion du budget, provoquant ainsi la chute du gouvernement Attal.
    Fallait-il attendre le mois de décembre pour prononcer la dissolution ou l’anticiper en juin ? Je vous laisse imaginer dans quel état serait le pays et les marchés si nous étions aujourd’hui dans l’attente d’une dissolution inéluctable. Je vous laisse imaginer ce qu’auraient dit l’opinion, les chroniqueurs permanents des chaînes d’information, les partis politiques, si Emmanuel Macron n’avait tiré aucune conséquence des résultats catastrophiques aux européennes de la majorité relative de l’époque.
    Evidemment se poser ces questions c’est mettre en cause l’attitude de LR devenu DR (Droite républicaine) et pointer la responsabilité accablante de ce parti dans la situation actuelle.

  7. @ glw | 09 octobre 2024 à 09:56
    « C’est toujours cocasse de lire que ces hommes politiques qui se succèdent au pouvoir depuis plus de trente années ne sont finalement responsables de rien, une question de « Pas d’bol », finalement. »
    En fait le problème est que l’on a tendance à les rendre responsables de tout, même de l’imprévisible. C’est facile, quand on est dans l’opposition.
    Ce qui est surtout cocasse c’est de voir avec quelle pugnacité certains de nos hommes, sans oublier nos femmes, politiques se démènent pour accéder au pouvoir, alors que manifestement ils n’ont pas les capacités pour diriger un pays.
    Le prestige de la fonction sans doute. L’honneur d’apparaître dans les livres d’Histoire.
    Bref la gloriole d’abord, l’intérêt du pays passe au second plan.

  8. « Le citoyen français peut accepter de laisser aller entre pitié et colère sa perception des actions d’Emmanuel Macron. » (PB)
    Cette fois, notre hôte, en jouant à la perfection l’observateur mesuré, a atteint un sommet dans l’art de faire de la provocation sans paraître en faire. Buzz assuré ! Commentaires acides garantis ! Il va même jusqu’à inciter les contempteurs du Président à se déchaîner en reconnaissant d’entrée de jeu qu’ils sont ici nombreux. Mesdames, Messieurs, à vos claviers !
    De la pitié pour le Prince ! Et pourquoi pas de la compassion ? Seul Achille va tomber dans le panneau et s’émouvoir de ce beau discours qui, se réjouira-t-il, rend grâce à ce Président merveilleux, que l’on charge honteusement de tous les maux et qui, enfin, reçoit de Philippe les hommages qu’il mérite.
    Pourtant, à bien y regarder, le propos de notre hôte est plus un réquisitoire – on ne se refait pas… – qu’une plaidoirie cherchant à sauver la tête de l’accusé… Et le jury populaire sera convaincu que, si pitié il doit y avoir, c’est à la France et aux Français qu’il faut l’accorder, tant le Prince, pendant sept longues années et encore aujourd’hui, les a maltraités, méprisés, tirés vers le bas…
    Des « riens » aux 49-3 de la réforme des retraites, des « Gaulois réfractaires » à l’explosion de la dette, de la négation de la culture française à ses multiples incohérences diplomatiques, de ses gamineries au G7 – le bras de fer avec Trump ! – à l’« auto-ausweis » pendant la pandémie, de sa gestion calamiteuse du flux migratoire clandestin à la nomination irresponsable de « l’ami des taulards » à la Chancellerie, de son européanisme forcené à son irrespect en Nouvelle-Calédonie… La liste de ses errements est longue, très longue… Mieux vaut s’arrêter là… Sinon la colère deviendrait de la rage.
    De la pitié parce que EM aurait eu à subir plus de crises qu’aucun de ces prédécesseurs ? C’est oublier un peu vite celles qu’a connues de Gaulle… L’affaire algérienne, la crise des missiles de Cuba, mais aussi l’état dans lequel il a trouvé la France en 1958, économiquement exsangue, politiquement au bord du gouffre. C’est oublier Mai 68… et, plus tard, les chocs pétroliers, la crise financière de 2008, le Bataclan, la Promenade des Anglais et tous les autres attentats terroristes…
    C’est oublier encore que, hormis le Covid, toutes les crises survenues sous son règne, c’est lui qui les a provoquées. Celle en cours, la plus grave de la Ve République, que l’on doit à son coup de tête du 9 juin dernier, ne sera résolue que dans plusieurs années, bien après son départ du Château… Et ses traces seront indélébiles.
    Macron aura sa place dans l’Histoire… Celle qu’il mérite… Un « mec » sorti de nulle part, peut-être intelligent plus que d’autres, mais doté d’un ego surdimensionné, d’un caractère instable et d’un don pour déplaire hors du commun.
    Trois travers incompatibles avec le rôle d’un président de la République.

  9. Ni pitié, surtout pas, quand on choisit le pouvoir on n’a pas droit à ce sentiment un peu, beaucoup, méprisant, ni colère, elle brouille l’esprit et empêche l’action déterminée.
    Je préfère le diagnostic médical, froid et lucide, sans être médecin.
    À l’écoute de ses déclarations inopportunes et de ses décisions intempestives, je dirais que cet individu est atteint d’une forme de démence sénile… juvénile. Si, si !
    Maladie rare, dite orpheline, et j’ai l’impression qu’elle est contagieuse en regardant la photo.
    Tout est penché, le décor ignore la verticalité pourtant prônée depuis sept ans par un président se prétendant Jupiter.
    Sept ans qui n’ont pas été de réflexion hélas, mais d’agitation confuse et de propos contradictoires avec le seul objectif d’attirer les projecteurs de l’actualité vers lui.
    Qui pourrait lui expliquer que si la parole est d’argent, le silence est d’or et qu’avec la dette et le déficit qui nous pèsent, avant tout impôt, la première des économies serait celle de sa parole désargentée.
    « Chaque atome de silence.
    Est la chance d’un fruit mûr ! »
    (Paul Valéry)

  10. Lorsque vous écrivez, Monsieur Bilger : « Depuis cette dissolution suicidaire, c’est indiscutablement la colère qui domine dans l’opinion publique. On ne pardonne pas au président d’avoir joué le destin du pays sans mesurer les conséquences probables, dangereuses. Le pire est qu’il continue à être satisfait de lui puisque, devant quelques députés de son camp reçus à l’Élysée, il a osé maintenir que la dissolution était la seule chose à faire… Laissant ses invités dépités, encore plus pessimistes qu’à leur arrivée ! », vous traduisez un sentiment assez partagé hors et surtout en macronie.
    Monsieur Macron a certes été élu président de la République. Mais, hors sa prestation au Louvre où il a donné l’illusion qu’il dominerait sa fonction et après sa cérémonie d’investiture au palais de l’Élysée, nous sommes allés de déception en déception, du moins pour ceux qui ont une haute idée de l’exercice de la fonction présidentielle dans la mesure où celui qui en est en charge est censé représenter la Nation, donner une haute image du Peuple qu’il devrait incarner tout comme assumer l’Histoire plus que millénaire de ce pays.
    Dès le 13 juillet 2017 au soir, il avait donné l’image de ce qu’il est au fond : non pas un Chef avec majuscule, mais un simple cheffaillon d’un parti à sa dévotion. L’affaire Benalla (« qu’il viennent me chercher ! ») n’a fait que le confirmer.
    Si personne ne conteste son intelligence, elle n’est qu’un QI mis au service des intérêts particuliers de ceux qui l’ont mis en place et non de l’intérêt général de la France et des Français.
    Je viens de terminer la lecture du premier tome de la biographie du général de Gaulle de Jean-Luc Barré, neveu sauf erreur de François Mauriac. La figure du Connétable, même pour ceux qui comme moi n’ont pas été gaullistes au sens de partisans politiques adulateurs du Grand Charles, est d’une autre dimension quant à la hauteur d’esprit et d’âme et surtout la vision de la France et sa culture.
    Par rapport à lui, monsieur Macron m’apparaît comme un petit coq gaulois sans aucune capacité de vision ou d’un projet pour la France. Et, comme la plupart de ses fidèles, une absence de sens politique, ce qui le conduit à dire tout et son contraire avec la même assurance et à ne se sentir responsable de rien, en tout cas pas des effets de ses choix et décisions.
    Nous avons donc à faire avec un acteur de théâtre qui joue, pour moi mal, le rôle de président de la République sans en avoir foncièrement l’envergure.
    Après sept années d’exercice de la fonction, même s’il est d’un intelligence supérieure à celle de monsieur Hollande, il aura fini par abaisser encore plus la France que ses deux ou trois prédécesseurs, tant dans le concert européen et mondial qu’en interne pour notre nation.
    Au bilan, pour ce qui me concerne : n’ayant plus d’illusions depuis ma majorité, ce n’est ni déception, ni colère, mais c’est une tristesse infinie pour ma patrie, pour ma nation, pour mon peuple qu’il a à mon sens si mal servis.

  11. @ Achille | 09 octobre 2024 à 08:12
    « Emmanuel Macron n’a que faire de la pitié de ceux qui la lui accordent avec une pointe de condescendance, voire un mépris même pas dissimulé. »
    Mais qui est donc ce « ceux » ? J’ai ma petite idée… À l’heure de rédiger le commentaire sous forme de défense de l’idole, le combat fut rude entre la franchise et la politesse, n’est-ce pas ? La politesse l’a emporté… avec un rien de perfidie.
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    @ Aliocha | 09 octobre 2024 à 09:30
    « Quand l’opprobre seul crée le crime, l’opprobre est un honneur. »
    « Heureux les aveugles ! Ils ne voient pas les péchés et accéderont au divin Royaume » (p.c.c. Aliocha – 9-9-24)
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    @ glw | 09 octobre 2024 à 09:56
    « C’est devenu, comment dire, une espèce d’allergie. »
    Il est assez risqué de ne pas combattre les causes d’une allergie… Je comprends votre désespoir, mais, devant l’adversité, la bonne solution n’est jamais de rendre les armes. Le bulletin de vote est la seule dont dispose le citoyen…
    Quant au maigre succès de la conférence de presse de Macron au Sommet de la Francophonie… Mission remplie pour le service « com’ » du Château qui a tout fait pour qu’il en soit ainsi afin d’éviter au Président d’avoir à répondre à de multiples questions qui fâchent, telles celles concernant ses relations personnelles avec un certain nombre de dirigeants africains. Ce n’est pas toujours le grand soleil et la forte chaleur…
    Même avec l’OIF. L’entretien qu’a accordé sa présidente à TV5 Monde laisse entrevoir non seulement de graves désaccords avec la diplomatie de l’Élysée, mais aussi une volonté quasiment affichée de contester la suprématie de fait de la France dans cette organisation. L’essor, ces dernières années, du groupe des BRICS et l’attitude de Paris disons… hautaine vis-à-vis d’eux, pourraient bien d’ici peu conduire certains États francophones à rejoindre cette troisième alliance, désormais installée entre l’Occident et le bloc russe.
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    @ Robert | 09 octobre 2024 à 12:07
    J’admire le calme avec lequel vous décrivez votre déception. Tout est dit sans colère, avec des mots bienveillants qui, pourtant, servent un verdict implacable. Je ne me sens pas capable d’une telle performance…
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    @ Marc Ghinsberg | 09 octobre 2024 à 10:56
    S’il avait été à la hauteur de ses fonctions, le 9 juin au soir, Macron, battu lors d’un scrutin dont le résultat n’avait aucun effet immédiat sur ses choix politiques, sachant par ailleurs qu’ils seraient remis en cause en fin d’année, lors du vote du budget 2025, aurait dû se taire, faire le gros dos et profiter de l’été et de l’automne pour préparer une dissolution sereine. Il aurait pu s’en sortir vainqueur pour peu que, pendant ces six mois, il ait eu l’intelligence de réviser à la fois ses certitudes et son comportement.
    Il a choisi le clash, la rupture, moins d’une heure après l’annonce (officieuse) de sa défaite. Mal lui en a pris. Il a perdu… tout perdu. Le drame, c’est qu’« en même temps », il a mis la France sens dessus dessous et, pire, il a tout fait, pendant deux mois, pour aggraver la crise. Aujourd’hui encore, pour rester en scène, il cherche, plus ou moins ouvertement, à semer la pagaille.
    Le scénario-catastrophe que vous décrivez s’il avait fait le choix de législatives courant décembre ne tient pas debout. Bien au contraire, au lieu d’une campagne électorale écourtée, ne permettant pas un vrai débat et, de ce fait, se résumant à des magouilles politiciennes, elle aurait été « normale » et aurait offert à l’opinion, aux partis, aux commentateurs, suffisamment de temps pour que les votes ne soient pas aussi « instinctifs » que ceux qui ont mis l’Assemblée nationale dans une impasse dont elle ne pourra pas sortir.
    Ne vous en déplaise, le seul responsable de la situation actuelle, c’est Macron… et personne d’autre.

  12. @ Tipaza | 09 octobre 2024 à 11:24
    « Tout est penché, le décor ignore la verticalité pourtant prônée depuis sept ans par un président se prétendant Jupiter. »
    Un petit genre capitaine du Titanic annonçant aux passagers dans le grand salon que la situation est grave « mais en même temps » pas désespérée…

  13. @ Serge HIREL | 09 octobre 2024 à 11:05
    « De la pitié pour le Prince ! Et pourquoi pas de la compassion ? Seul Achille va tomber dans le panneau et s’émouvoir de ce beau discours qui, se réjouira-t-il, rend grâce à ce Président merveilleux, que l’on charge honteusement de tous les maux et qui, enfin, reçoit de Philippe les hommages qu’il mérite. »
    M’émouvoir de ce beau discours ? Que nenni. La perfidie du propos ne m’a pas échappé.
    Je vous invite à lire mon commentaire. C’est le premier, tout en bas de la page !

  14. Denis Monod-Broca

    Antigone est admirée car, pour elle, ses deux frères, Étéocle et Polynice, ont droit à de dignes funérailles, l’un autant que l’autre, et qu’elle est décidée à mettre sa conviction en application, quelles qu’en soient les conséquences pour elle.
    Dans l’actualité, les mille morts du 7 octobre sont autant d’Etéocle ayant droit aux honneurs et aux commémorations, les dizaines de milliers de morts de Gaza, de Cisjordanie, du Liban sont, eux, autant de Polynice, abandonnés sous les décombres ou enterrés dans des cimetières eux-mêmes éventrés par les bombes.
    Où est l’égalité entre les frères, fussent-ils morts, fussent-ils ennemis ?
    La France est en l’affaire aux côtés de Créon.
    Elle tient à son confort et à sa sécurité bien plus qu’à ses principes.
    Une France digne d’Antigone se lèverait et dirait haut et fort qu’Israéliens et Palestiniens sont frères, que la vie des uns vaut la vie des autres, que la force ne vainc pas la force, que la raison du plus fort n’est pas la meilleure.
    Que nous en sommes loin !

  15. De la colère !
    France Macron Mélenchon, France des islamistes, des narcotrafiquants et leurs enfants soldats, des islam maso wokistes.
    Le foutoir XXL !
    Accumulation d’actes politiques venant du peuple 2.
    Le forcing et le « petit djihad quotidien » prend de l’ampleur, démographie aidant.
    Professeure frappée à Tourcoing par une voilée islamiste, des enseignants prennent fait et cause pour l’élève provocatrice. Ben, voyons.
    Les années à venir sont tellement prévisibles…
    Israël frappe la mafia Hezbollah au porte-monnaie, tente de détruire ses réseaux financiers de distribution ainsi que le tissu social qu’il a développé et qui rend de nombreux Libanais dépendants de sa volonté. Schéma identique aux pratiques de la mafia dans le sud de l’Italie.
    Quelle est la part du PIB que génère le Hezbollah au Liban ? Ce serait intéressant de le savoir.
    Al-Qard al-Hassan: “La banque du Hezbollah” en danger ?
    Le but de tous ces terroristes, ce n’est pas le bien-être de leurs populations c’est d’accumuler un maximum d’argent. Bizarrement, ces chefs terroristes ne sont jamais pauvres. Étonnant !
    Et Macron serait incapable de VOIR la réalité !
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    Pas de pitié pour ceux qui se moquent de nous !
    Marseille : un jeune de 15 ans poignardé puis brûlé vif. Un chauffeur de VTC innocent tué pour avoir refusé de prendre en charge le tueur à gages de 14 ans. La DZ Mafia dément toute responsabilité dans sa mort.
    C’est l’école de chant Charles Aznavour ou l’académie de chimie Marie Curie ? On distingue mal.

  16. J’incrimine la formation d’Emmanuel Macron qui ne lui a pas permis de « sentir » le pays, de palper le cul des vaches, de boire un bon coup avec les pécores, de discuter le bout de gras avec des gens qui n’ont pas traîné à Sciences Po et à l’ENA.
    Au moins, Hollande et Chirac, avec tous leurs défauts, avaient cette qualité d’aimer les gens avant la politique, alors que Macron se délecte des petites manoeuvres politiciennes avant d’apprécier les électeurs, des êtres assez vils pour ne pas partager ses opinions européistes et mondialistes.
    J’incrimine aussi son incapacité à se remettre en question, à s’interroger avec sérieux sur les raisons qui ont conduit une majorité de Français à voter contre lui, plus que pour les oppositions à vrai dire. Sans doute parce qu’il est imbu de sa personne et qu’il contemple avec une sorte de jubilation les ruines fumantes qu’il laisse derrière lui.
    Aucune pitié pour un personnage qui avait toutes les clés en main (médias compris durant son premier quinquennat) et qui s’est lamentablement vautré dans la dernière ligne droite.
    Aucune pitié pour un dirigeant qui nomme Blanquer, puis son opposé Pap Ndiaye, puis, cerise avariée sur le mammouth, la fameuse Nicole Belloubet : soit un proche des LR suivis de deux adeptes du wokisme.
    Un inconstant, un homme sans conviction sinon celle de faire parler de lui et surtout de parler de lui.

  17. Xavier NEBOUT

    La vérité est têtue même si personne ne veut la voir.
    Un homme qui se marie avec une femme de 25 ans de plus que lui est au mieux un faible d’esprit, au sens d’intention sur soi, un homo qui se dissimule, et globalement, inévitablement un individu qui a un gros problème psychologique.
    Partant, voter pour lui relevait de l’aveuglement, de l’orgueil à s’élever au-dessus de la condition humaine, et en tout état de cause de l’erreur, pour rester courtois.
    Et après, on a vu ce qu’on a vu :
    Il nous a fait virer d’Afrique avec des conséquences incalculables, d’une grande partie de l’Inde, il se fait prendre pour un charlot aux USA, en Israël, etc. etc .On cherchera en vain le pays aux yeux duquel il n’aura pas diminué notre influence.
    Et chez nous, le Mozart de l’économie, comme dit André Bercoff, nous laisse un pays écrasé par une fonction publique de république bananière et une dette abyssale.
    Et là où on se demande si on doit se poiler, c’est qu’il y en a encore pour le soutenir. C’est contre cette pègre intellectuelle qu’il y a lieu d’être en colère. Lui, c’est tout simplement rien, un néant spirituel, une marionnette pendue au gré du vent.

  18. La dissolution a été une bonne opération, en fait maintenant tout le monde sait que nous n’avons plus un rouble et que tout est en lambeaux.
    Les politiques de tous bords courent après le pognon cher à Nanard, nos voisins dont les Allemands commencent à trembler, la crédibilité du pays en a pris une secousse. Du billard bande avant de la part de Macron, mais sans oublier les plus proches qui l’ont précédé et qui nous expliquent aujourd’hui que le diable n’avait pas de queue.
    ——————————————-
    @ sylvain | 09 octobre 2024 à 09:54
    Ça y est, il a fini d’essuyer sa truffe, le chienchien à sa mémère acariâtre ? Quelle poilade ! Jordy forever… Et toute la clique qui veut gouverner passe au trapèze, Macron va pouvoir s’essuyer un peu les pieds sur leur dos.

  19. @ Denis Monod-Broca | 09 octobre 2024 à 13:16
    «…autant de Polynice, abandonnés »
    Et les enfants de France massacrés pour avoir croisé des tueurs qui n’auraient normalement jamais dû poser le pied sur le sol autrefois sacré de notre pays si des irresponsables et des félons avaient seulement évité d’édicter des lois mortifères, enfants innocents qui, alors que leurs familles cherchent à faire leur deuil dans la dignité, se voient assassinés une seconde fois par des fous furieux admirateurs des criminels qui cherchent à éradiquer jusqu’à leur mémoire au-delà de leur vie, qu’en faites-vous ?
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/chant-antifasciste-minute-de-silence-non-respectee-un-hommage-a-philippine-conspue-par-des-militants-20240928

  20. En lisant le billet de notre hôte, j’ai cru un instant lire du « Achille » puis croyant rêver je l’ai relu et j’ai toujours pensé relire du « Achille ».
    Qu’est-ce qu’il vous arrive cher Philippe, vous vous lèchebabouchisez ? Vous êtes trop intelligent pour sombrer dans une décrépitude mentale comme la sienne.
    Allons, on vous pardonnera, je pense que c’est de la provoc de votre part, pour l’autre tout est perdu, il est irrécupérable.

  21. @ Exilé | 09 octobre 2024 à 14:27
    Merci Exilé.
    Oui on ne peut que s’indigner par autant de lâcheté et de manque de compassion et d’empathie élémentaire à l’égard des victimes collatérales de ces morts innocents que des gauchistes dépravés s’obstinent néanmoins sans vergogne à ignorer ou à salir, faute de pouvoir trouver la moindre excuse aux exactions perverses de leurs pareils.
    Honte à eux !

  22. Ni pitié, ni colère.
    Pour protéger ma santé mentale, je bloque d’instinct toutes mes réactions à l’égard d’Emmanuel Macron, car je le vois comme quelqu’un qui goûte le plaisir de faire un usage tordu de la parole et des sentiments d’autrui. C’est à mes yeux le genre de personne avec qui on est sûr de sortir perdant quoi qu’on dise, et avec qui on sortira d’autant plus perdant qu’on lui accordera plus de confiance. J’ajoute à ce sujet que je suis mentalement incapable de dissocier la représentation mentale que j’en ai de celle de son épouse, comme d’une sœur siamoise, et que mon cerveau range cette dernière dans la catégorie des figures certes tutélaires (pour lui), mais dotées d’un pouvoir obscur (sur lui, et par son intermédiaire, sur les autres) ce qui provoque chez moi un réel inconfort.
    J’éprouve plutôt de l’empathie pour ceux d’entre ses électeurs qui après s’être laissé tromper sous le coup de l’espérance, sont conscients du désastre et cherchent comment en sortir ; mais aucune pitié pour ceux qui continuent non seulement à s’aveugler mais à faire sa propagande.
    Aucune pitié non plus, et de la colère, envers les magistrats, s’il est vrai qu’ils ont abusé de leur charge pour empêcher l’élection de François Fillon ; non pas que sa candidature m’ait vraiment plu, mais au moins il ne nous bernait pas, c’est déjà ça.
    Mais aussi une forme de ressentiment envers François Hollande qui a gâté, pourri son chouchou, et parce que ce gros balourd, s’étant entiché d’EM, et voulant jouer au père protecteur afin sans doute d’en recevoir de la gratitude, lui a fait grimper trop vite les marches d’un pouvoir dont il n’était pas propriétaire. Sous son côté inoffensif, moralisateur et onctueux, François Hollande a lui-même fait beaucoup de dégâts, en particulier sur le plan économique, sans parler de la façon dont il s’est aplati dans le domaine de l’immigration.
    Déception envers ceux des « Républicains » qui non seulement ont été incapables de s’opposer à EM comme c’était leur rôle, mais qui ont même collaboré à son gouvernement. De ce fait les électeurs de droite se sont rabattus faute de mieux sur le parti de Marine Le Pen, que je ne crois pas en mesure de redresser la France.
    Et enfin une sourde et froide colère à l’encontre des journalistes qui se sont prêtés à la mystification dans les grandes largeurs ; je parle de ceux qui ont participé au lancement du « Mozart de la finance » en embellissant ses exploits passés, en racontant son histoire de façon sentimentale et héroïque, et plus tard, quand il était en poste, en gommant toutes les questions qu’on était en droit de se poser sur la trajectoire que prenait la France sous sa direction.
    Au sujet de la mission d’information des journalistes, voici une citation récente d’Isabel Oakeshott, journaliste au Telegraph : à la question « Fallait-il parler des rumeurs et problèmes latents (autour d’un politicien) » Isabel Oakeshott répond : « Je n’aime pas les secrets. Les journalistes sont censés révéler les histoires. C’est notre travail. Nous ne sommes pas censés faire partie d’un petit club où l’on saurait des choses que les autres ignorent, et où nous resterions entre nous à nous serrer les coudes. Ce n’est pas comme cela que doivent travailler les journalistes politiques ».
    https://www.youtube.com/watch?v=7UJgKUCgwDs&list=TLPQMDYxMDIwMjSXfRmhx2FWwg&index=3
     

  23. @ sylvain | 09 octobre 2024 à 14:55
    « En lisant le billet de notre hôte, j’ai cru un instant lire du « Achille » puis croyant rêver je l’ai relu et j’ai toujours pensé relire du « Achille ». »
    C’est me faire un bien beau compliment que d’avoir cru, en lisant le présent billet, que vous lisiez du Achille. J’en suis tout rouge de confusion.
    Je ne pense pas que les contributeurs de ce blog en lisant vos commentaires aient un instant imaginé que vous nous faisiez du Philippe Bilger. 😊

  24. @ Achille | 09 octobre 2024 à 12:41
    « Je vous invite à lire mon commentaire. C’est le premier, tout en bas de la page ! »
    Je l’ai lu, mais après avoir envoyé le mien, daté de 11:05… Je le reconnais, je me suis trompé sur votre réaction au billet de Philippe. En fait, votre perspicacité m’inquiète… Votre dévotion au Prince s’aggrave… Votre zèle pour le défendre est toujours aussi vif et vous continuez à défourailler sans barguigner… Mais, pire, vous parvenez maintenant à distinguer le faux éloge de la vraie louange et vous volez dans les plumes de l’auteur « perfide » d’un tel blasphème, même si cela en coûte à votre courtoisie habituelle à l’égard de Philippe.
    Macronien on est, macronien on reste… Un vrai grognard, fidèle jusqu’à ce que le Prince déchu rende son tablier… et même peut-être après.
    https://m.media-amazon.com/images/I/A1rW6vpnefL._SL1500_.jpg
    ——————————————————————-
    @ Denis Monod-Broca | 09 octobre 2024 à 13:16
    Ni la mythologie, ni la littérature, ni la Bible, ni le Coran, ni la Torah ne recèlent la solution qui mettrait fin au énième conflit sanglant – le plus grave depuis longtemps – entre Juifs et Arabes, peuples frères et ennemis avant même l’apparition de l’Islam. L’Histoire, elle, qui a connu une situation, sinon identique, du moins proche, apporte une stratégie qui a fait ses preuves…Mais son coût humain est effroyable.
    En 1940, un fou furieux, néanmoins devenu charismatique au sein d’une partie importante du peuple qu’il dirigeait, Hitler, a déclaré la guerre au monde entier et commis des exactions en tous points comparables à celles du Hamas le 7 octobre. Les peuples qu’il voulait asservir ont compris que la seule solution pour le vaincre était d’anéantir ses forces, de faire table rase de son régime, de l’envoyer au néant. Pour y parvenir, des États parfaitement civilisés n’ont pas hésité à bombarder des populations civiles en Allemagne (et même dans les territoires occupés), à faire des centaines de milliers de victimes qu’on appellerait aujourd’hui collatérales. À ce prix, ils ont réussi à éradiquer le Mal absolu qu’était le nazisme.
    Israël est aujourd’hui dans la même situation que les proies convoitées par Hitler. Des « fous de Dieu » s’en prennent à son existence, rêvent d’une nouvelle Shoah. Pourquoi condamner Israël quand, pour se défendre, pour survivre, il emploie les mêmes méthodes que celles des Alliés en 1944-45 ? La situation des Israéliens est la même que celle que l’Europe a subie voici 80 ans… à ceci près qu’à Gaza et au Liban, une fraction importante des populations civiles participe activement aux crimes des terroristes. Il suffit pour s’en rendre compte de visionner les images de liesse enregistrées à Gaza au matin du 7 octobre…
    La négociation, oui, mais, au préalable, la certitude que plus jamais Israël ne connaîtra un 7 octobre. Cela passe nécessairement par la disparition jusqu’au dernier des tueurs du Hamas et du Hezbollah. C’est le « but de guerre » de Netanyahou. Il est le bon.

  25. Quand Macron fait, il aurait dû s’abstenir, quand il ne fait pas, il aurait dû faire.
    Je rejoins Marc Ghinsberg dans son analyse.
    Le problème de Macron, c’est qu’il a couru après les hommages. On l’a trop vu.
    Peu de colère mais un peu de pitié car il ne comprend pas ses fausses manœuvres.
    Pour un président qui voulait désendetter le pays, c’est raté.
    À propos de baisse des dépenses et de ressources financières, on n’entend guère parler d’une baisse du train de vie des politiques et de la Caisse du Sénat.
    Davantage de pitié pour Hollande qui est cul et chemise avec Mélenchon.

  26. Ce billet serait amusant si le comportement de Macron ne faisait pas tomber la France encore plus bas. Tout a été dit sur l’insécurité, notre ridicule à l’international, la dette, etc. Oui il laissera une trace dans l’histoire, celle d’avoir fait sombrer le pays. N’oubliez pas cette phrase de Lacan : le fou est celui qui a tout perdu sauf la raison. Nous y sommes.

  27. J’avais entendu parler de Robert Ménard mais sans vraiment l’avoir écouté.
    Il a « décalqué » ce soir Hervé Morin chez Pujadas vite fait, alors que ce dernier pérorait tranquillement sur les possibilités d’économies impossibles, demandées par le gouvernement aux territoires. Juste avant l’arrivée de Robert Ménard.
    Et puis à partir de là, l’élu de Béziers et bien élu, lui a remis la culotte à l’endroit en parlant de masse salariale, lui a baissé de plus de 10 %. Et si on lui demandait de faire plus il pouvait le faire sans que cela bouscule la productivité de ses services… au contraire, cela permettait de virer tous les cossards (je pense que c’est le mot), qui rendaient si obèses les structures des territoires et donc les dépenses stratosphériques.
    Oui les possibilités sont là, affirmait R. Ménard, juste le courage politique et de dire enfin la vérité aux électeurs, pour avancer et changer l’ hypocrisie ambiante chez les élus.
    R. Ménard au pays du grand Béziers, celui de Raoul Barrière, il a retenu la leçon qu’on a dû lui raconter cent fois à son arrivée. Un pack de fer, et surtout il a mis des caramels à un Hervé Morin qui ne savait plus comment se protéger et où il habitait. Il l’a laminé, lui a marché dessus, Pujadas buvait du petit lait.
    En plus je l’ai entendu dire ailleurs qu’il s’était trompé avec le FN, mauvais choix, qu’il n’avait pas de solution pour tout, parfois aussi il faisait preuve de laxisme sur un exemple précis de prix de cantine.
    Qu’est-ce que ça fait du bien d’entendre le parler frais, le parler vrai, je ne sais pas si Morin changera mais au moins ceux qui étaient devant leur écran ont compris le message, oui on peut réduire drastiquement des dépenses sans obérer la qualité des services, nos voisins le font, pourquoi ne pourrions-nous pas le faire ? Je me suis régalé des cartons et des tampons de R. Ménard je comprends mieux son planchot d’élu à Béziers.

  28. Denis Monod-Broca

    @ Exilé
    Par quel chemin tortueux parvenez-vous à trouver une relation entre la mort tragique de la jeune Philippine et les morts oubliés de Gaza ?

  29. Macron agit avec l’Éducation nationale comme un pyromane pompier qui finalement regarde les flammes dévorer l’édifice.
    D’abord Macron accepte de confier le maroquin de l’Éducation nationale à Blanquer, un centriste proche de la droite modérée, ensuite il nomme Pap Ndiaye un wokiste diplômé, puis Nicole Belloubet, un clone de l’innommable prix Nobel de littérature qui affirme avoir beaucoup souffert. Enfin Macron accepte la nomination de macroniens. Le fatal bazooka de l’Alsacienne a beaucoup parlé mais n’a pas eu le temps d’agir avant d’être exfiltré. J’ai déjà oublié la personne qui lui a succédé pendant quelques mois.
    Et maintenant, nous avons Genette, vide à l’international d’où elle vient, vide et absente à l’extérieur, vide derrière son sourire de convenance, vide dans ses rares déclarations qui ne servent qu’à renvoyer le ballon avec les patates chaudes ailleurs, toujours plus loin ailleurs.
    L’empereur Néron provoqua l’incendie de la capitale de Rome puis il admira les flammes depuis le haut d’une colline. Cet épisode fameux est emblématique de la folie des dictateurs. C’est probablement pour cela que des historiens néomarxistes tentent de réfuter les livres d’histoire. Ils répètent en boucle que Néron n’y était pour rien, que ce n’était pas de sa faute. Ils sont bien organisés puisqu’ils pratiquent l’entrisme chez Wikipédia et au Vatican.
    Macron voulait faire la révolution en réinventant l’Europe ; mais il n’est qu’un immense malentendu à lui tout seul. Il ne reste plus qu’Achille pour lui trouver du charme, c’est incompréhensible à moins qu’il ne le prenne pour le regretté Patrocle.

  30. @ Vamonos
    Néron n’a pas mis le feu à Rome.
    https://www.lhistoire.fr/n%C3%A9ron-a-t-il-br%C3%BBl%C3%A9-rome
    Vous pouvez aller sur Wikipédia chercher les scandales sur la vie intime de Néron : ils ne manquent pas. Mais ce qui compte davantage et qui n’est jamais dit, est qu’il a bien gouverné l’Empire :
    « Guy Achard porte un jugement plus mesuré sur Néron. Il constate que sous son règne, l’empire est bien administré, que les campagnes militaires sont victorieuses, et que l’empereur inaugure une sorte de théocratie ludique qui a tout pour séduire une large partie du peuple. Claude Aziza montre comment la réforme monétaire revalorisant le denier profite aux milieux d’affaires, et combien la politique étrangère est favorable aux régions orientales de l’Empire (hellénisation de l’Empire, conclusion d’une paix avec les Parthes, ennemis héréditaires), Néron donnant en outre une impulsion importante aux évolutions artistiques, dans le domaine de l’architecture et des arts décoratifs (voir la Domus aurea). Ainsi, sa grande popularité auprès du peuple de son temps prend, dès sa mort, la forme du mythe du « retour de Néron » : caché chez les Parthes, il est censé réapparaître à la tête d’une armée pour vaincre les conspirateurs et rentrer victorieux à Rome. Ce mythe est stimulé par l’attente messianique juive et chrétienne de l’époque et par l’apparition de différents faux Néron. »
    Plein d’autres princes ont eu une vie privée déplorable, et n’ont pas obtenu les résultats rappelés plus haut…
    Pour autant, on n’en fait pas des monstres.
    Faisons tout pour rester une démocratie et équilibrer les pouvoirs… De sorte d’être libres et dignes. Mais pour y parvenir, il n’est point besoin de calomnier Néron ou d’autres empereurs, en général fort capables, en leur collant des légendes noires qui nous rendent bien meilleurs que ce que nous sommes, en comparaison.
    Progrès dans le monde contemporain : démocratie et abolition de l’esclavage, mais en revers, totalitarisme et les pires formes d’esclavage imaginables possibles dans les camps, sans parler d’extermination.
    Pauvre Néron ! Son grand crime est d’avoir été différent, en fait : artiste. Après ça, en le comparant à Néron, on a reproché à Louis XIV de faire l’artiste, quand il aurait mieux valu l’inciter à être un prince de la paix comme lui. Et Néron est méchant parce qu’il persécute les chrétiens, et lui, pas méchant, alors qu’il révoque l’édit de Nantes et que son peuple vit dans des conditions misérables.
    Tu parles !
    Sur un autre registre, un écrivain a vécu une guerre. S’il n’a pas joué de la lyre face à elle, il en a tiré des effets esthétiques, et ne s’est pas senti obligé de cacher son exaltation au combat :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Orages_d%27acier
    Pour autant, on n’en fait pas un monstre, heureusement.
    Néron a été vilipendé pour l’histoire de la lyre, mais l’attitude la pire face à l’incendie n’est pourtant pas la sienne, mais celle de chrétiens, qui s’en sont réjouis.
    Je ne dis pas que c’était une raison pour les persécuter, mais cela a forcément donné l’idée qu’ils avaient pu le commettre, bien plus en somme, que d’en tirer parti pour reconstruire Rome de façon rationnelle voire de jouir de l’incendie comme l’écrivain des « Orages d’acier ».
    Un artiste n’est pas comme trop de monothéistes jouissant du malheur du prochain qui l’aurait « mérité », une attitude qui déplaît déjà de nos jours et qui a dû stupéfier et scandaliser atrocement les païens… Par contre, il arrive à un nombre je pense non négligeable d’entre eux de jouir des aspects esthétiques des choses sans aucun lien avec leur aspect éthique.
    Or est-ce un crime de s’échapper de l’accablement que pourrait provoquer le spectacle de la destruction en en remarquant les aspects esthétiques ? Mieux ou pire, bien des artistes ont magnifié le feu :
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Robert,_Hubert_-_Incendie_%C3%A0_Rome_-.jpg
    Comme d’habitude avec la violence, il faut espérer que le spectacle purge, et ne donne pas envie de mettre le feu partout.
    Enfin, souvent il s’agit plutôt de vengeance et de négligence d’après ce que je crois savoir, et les barbecues font pire que les pinceaux.
    On peut appeler ordre de Néron celui de détruire Paris ou son propre pays :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_N%C3%A9ron#:~:text=L'ordre%20N%C3%A9ron%20(allemand%20%3A,elles%20p%C3%A9n%C3%A8trent%20profond%C3%A9ment%20en%20Allemagne.
    Mais Néron n’a pas incendié Rome. Si on veut chercher des monstres, qu’on s’adresse plutôt à notre époque, avec Hitler et quelques autres.
    Néron est innocent du crime d’incendier sa propre ville, et plus généralement, les Anciens ne se sont certes pas adonnés au génocide comme l’ont fait les modernes.
    Alors je ne sais pas pour vous ? Mais au cas où les morts ne soient pas morts, et sinon tant pis, songeons à leur mémoire… Je demande pardon à Néron et plus largement l’Antiquité de ce que nous ayons tenté de paraître plus blancs que nous ne le sommes en la noircissant à loisir.
    Il serait temps que la muse de l’Histoire nous inspire, vous ne croyez pas ? Avec tout ce que les muses et les arts doivent à une époque où on les révérait.

  31. @ Lucile
    L’avis de Sloterdijk, déjà cité mais qui vous a sans doute échappé, pour corriger votre ingratitude envers le président :
    « Je trouve qu’en France vous êtes ingrats avec Macron. Il est la meilleure chose qui vous soit arrivée parce qu’il comprend, lui, l’économie, et cela dans un pays où non seulement les dirigeants politiques n’y comprennent rien mais où ils s’en vantent, le meilleur exemple étant de Gaulle. François Hollande y comprenait quelque chose, mais il était lamentablement « normal », comme il disait dans un moment de réflexion intime. Avec Macron, vous avez un président qui croit encore à sa capacité d’action.
    Il y croit peut-être, mais les Français le trouvent arrogant.
    Et après ? N’est-ce pas le propre des souverains ? Et la France n’est-elle pas restée, d’un point de vue psychopolitique, une monarchie ? Les Français en demandent trop à leur président. Faudrait-il donc qu’il incarne une sorte de chaman capable de soigner sa tribu malade ? Ils se comportent comme un peuple de déserteurs qui réclament que quelqu’un les sauve et, quand il est là, prennent la fuite au lieu de se laisser contaminer par son élan vital, sa capacité de travail inépuisable et sa volonté de créer un avenir pour son pays…
    Macron a quand même très bien géré les choses pendant la crise du Covid. En plus, sous sa gestion, la France a réalisé un taux d’investissements étrangers parmi les plus hauts d’Europe, et, surtout, votre président est le seul politicien de l’Union européenne qui possède une vision moderne pour le Vieux Continent. Les Français, dit-on, se sentent méprisés par lui ? Mais la France, je crois, souffre beaucoup plus des conséquences du centralisme royal, qui se prolonge dans le centralisme républicain. Les régions se sentent toujours délaissées par la capitale. Elles ont déjà eu leur revanche pendant l’épisode des Gilets jaunes… »
    La suite n’est pas piquée des hannetons, si vous êtes abonnés.
    https://www.lepoint.fr/politique/peter-sloterdijk-en-france-vous-etes-ingrats-avec-macron-14-07-2024-2565516_20.php?boc=641907&nl_key=43a4667adba4931eb94e6042fdcc03b05761d22b161cc90caf19618d0beed259&m_i=G3e6mI4itsXzWQR1e8A6g%2BLQUMP95Qmpvgy817k9vw%2BZlVKJX0YSo9knciOQxE6dulkKL2EHKhn82NDTcKn73IB64IuGGi&M_BT=194508641590#xtor=EPR-57-%5BPush-email%5D-20240714-%5BArticle_1%5D
    Il faudrait cesser de s’identifier ataviquement au souverain ou à son épouse, pour comprendre que Macron est le symptôme de notre tribu malade, et qu’éradiquer un symptôme n’est pas soigner la pathologie qui en est la cause.

  32. @ Vamonos | 10 octobre 2024 à 02:09
    « Il ne reste plus qu’Achille pour lui trouver du charme, c’est incompréhensible à moins qu’il ne le prenne pour le regretté Patrocle. »
    @ Serge HIREL | 09 octobre 2024 à 20:16
    « Macronien on est, macronien on reste… Un vrai grognard, fidèle jusqu’à ce que le Prince déchu rende son tablier… et même peut-être après. »
    Comme l’a dit Victor Hugo dans son poème Ultima verba :
    « Si l’on n’est plus que mille, eh bien, j’en suis ! Si même
    Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;
    S’il en demeure dix, je serai le dixième ;
    Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là ! »
    Enfin disons que pour ma part je serai dans les mille. Faut pas non plus exagérer. 🙂

  33. hameau dans les nuages

    @ caroff | 09 octobre 2024 à 14:11
    « Un inconstant, un homme sans conviction sinon celle de faire parler de lui et surtout de parler de lui. »
    Pas du tout. Il fait du « bon boulot ». Il a été choisi pour ça. Encore une histoire de marionnettes.

  34. Denis Monod-Broca

    @ Serge HIREL
    Vous, moi, les hommes, depuis la nuit des temps, ont la tentation de croire qu’ils défendent le Bien et que leurs ennemis incarnent le Mal, ou le Mal absolu.
    Souvent ils cèdent à cette tentation ancestrale et ils se font la guerre, et s’entretuent, se massacrent les uns les autres, rêvant à une solution finale, l’élimination complète et définitive des ennemis.
    Ce que nous disent « la mythologie, la littérature, la Bible, le Coran, la Torah », autrement dit ce qu’ont découvert les quelque cent générations d’hommes qui nous ont précédés sur cette Terre, est que cette solution finale est une illusion, que, pour affaiblir le Mal, pour vivre en paix, il convient de ne pas céder à cette tentation, et qu’il s’agit là de la seule issue, se retenir, s’empêcher,
    Car les hommes sont semblables, tous autant capables du meilleur et du pire.
    L’Allemagne nazie croyait en la force et que la force lui permettrait de construire un empire de mille ans. Les pays occidentaux l’ont d’abord aidée dans son entreprise, animés par leur peur du bolchevisme et par leur antisémitisme. Puis ils se sont retournés contre elle et, croyant eux aussi en la force, ils ont construit, sous direction états-unienne, cet empire qui règne sur le monde depuis 80 ans.
    L’empire en question est menacé à son tour.
    La force ne vainc pas la force.

  35. @ Achille | 09 octobre 2024 à 20:12
    « Je ne pense pas que les contributeurs de ce blog en lisant vos commentaires aient un instant imaginé que vous nous faisiez du Philippe Bilger. 😊 »
    Tout le monde sait que Philippe ne m’arrive pas allah cheville, ne soyez pas jaloux de mon intelligence supérieure à celle de beaucoup ici, mon importance rehausse le niveau de ce blog bien amoindri par cette bande de vieillots aux neurones usés dont vous faites partie.
    Mais mon chouchou préféré c’est quand même notre Giuseppe national et ses rasades de Picpoul aux effets hallucinogènes.

  36. L’investissement est revenu, le chômage a baissé, l’apprentissage est en place, ce n’est pas rien.
    Reste à dégraisser l’État et corriger les us monarchiques des élites républicaines qui exaspèrent tous les Giuseppe de France, rappelant que Macron, ironie désespérante, n’a dû son élection qu’au goût de Fillon pour les belles étoffes, et que l’éviction de Blanquer n’est pas sans rapport avec son appétence pour la danse Cabana-Cabana à Ibiza…
    La dissolution, geste d’une audace folle, aboutit au résultat que Macron et Retailleau, pressenti par le président pour le ministère de la Justice (!), sous l’égide de Barnier vont enfin apprendre à se connaître en leur refus commun du bol de tripes de Larcher et des tripatouillages de Wauquiez.
    Rien n’est perdu, si on ne se laisse gagner par les passions délétères qui ont jusqu’ici empêché les entités d’œuvrer ensemble au service du pays, pour retrouver le goût du travail, et du travail bien fait.
    Au boulot, les Français !
    P.-S. : si Marchenoir pouvait éviter les attaques personnelles, on s’apercevrait qu’il est des convergences d’interprétation qui pourraient se dégager des pires hostilités, et qu’un homme au foyer accomplit aussi un travail essentiel.

  37. Ce qui me met en colère et exclut de ma part toute pitié, ce sont les combines qui se passent à l’Assemblée nationale, comme la nomination d’Aurélie Trouvé à la présidence de la Commission des Affaires économiques.
    Tant que ce genre de magouilles, limites mafieuses, continueront à se dérouler, pour de basses raisons polititiennes, on ne sera pas en démocratie, mais plutôt dans un tripot clandestin. Honte à LR qui a tiré contre son camp !

  38. @ Denis Monod-Broca | 09 octobre 2024 à 23:07
    « Par quel chemin tortueux parvenez-vous à trouver une relation entre la mort tragique de la jeune Philippine et les morts oubliés de Gaza ? »
    Faites-vous l’âne pour avoir du son ?
    Puisqu’il faut tout vous expliquer, Philippine était une jeune femme française et, à travers ce qui lui est arrivé, je pense aux jeunes femmes de ma famille et donc je comprends la douleur éprouvée par la sienne, surtout dans le contexte ignoble actuel où de faux beaux esprits que malheureusement vous imitez cherchent à accabler des gens dans le malheur en allant jusqu’à vouloir effacer la trace de ce crime, en faisant le tri entre les « bonnes » victimes et les autres.
    Et étant obligé de définir des priorités, je suis obligé de m’occuper d’abord de mon prochain, avant mon « lointain ».
    Et pourquoi vous focalisez-vous sur Gaza ? Parce que des médias douteux vous ont conditionné, comme s’il n’existait pas à travers le monde d’innombrables drames inconnus…
    « Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins. » (Jean-Jacques Rousseau, Émile, ou De l’éducation, Livre premier)

  39. @ Aliocha | 10 octobre 2024 à 08:33
    « Reste à dégraisser l’État et corriger les us monarchiques des élites républicaines qui exaspèrent tous les Giuseppe de France… »
    Surtout les dérives de crapules du type Fillon, Fifille et le FN/RN… Que l’embarras du choix.
    « …du bol de tripes de Larcher et des tripatouillages de Wauquiez. »
    À partir de 50′ Ménard qui allume Morin qui pleurnichait sur les économies, et Bayrou qui se prend quelques claques pour son ministère du Planplanrantaplan :
    https://www.tf1info.fr/replay-lci/videos/video-24h-pujadas-du-mercredi-9-octobre-1432-2327772.html
    Temps couvert, plafond bas, noisette à l’abri, pas de panorama ce matin ;).

  40. Pire que Macron, l’attitude ignoble odieuse horrible de Hidalgo plus choquée par les affiches « racistes » en soutien à Philippine que par le crime lui-même ; il est vrai que le violeur tueur est marocain OQTF multihyperrécidiviste donc faisant partie de sa clientèle électorale, Philippine est blanche catho donc quantité négligeable.
    Mais comme disait un certain intervenant sur cette affaire, les parigots têtes de veau aux cerveaux extrêmement pollués par le wokisme progressiste islamogauchiste LGBT, reconduiront cette cinglée pour un troisième mandat, pour ne pas « faire le jeu de l’ eSStrêêêmeuh drouâââte ».
    Ben voyons !

  41. Ni pitié, ni colère, mais désolation de constater que Macron aura gâché sa chance qu’il ne méritait pas, et surtout de voir dans quel état se trouve la France après un septennat de paraître et d’illusions politiques.
    On sait que Macron est très attaché à la culture anglo-saxonne, au point de vouloir faire de la France une « start-up nation », et de parler anglais chaque fois qu’il en a l’occasion au lieu de parler français comme son statut l’y oblige.
    Cette appétence pour cette culture US et le caractère transgressif du personnage l’ont conduit à une surinterprétation de la formule en vogue dans la Silicon Valley : « Thinking outside the box ».
    Penser en dehors de la boîte, avoir des idées originales, sortir du conformisme ambiant, et c’est ce qu’il s’est évertué à faire, du moins le pensait-il.
    Double erreur de sa part :
    La première c’est que dès lors que l’on s’attache trop à une formule, ici celle de l’originalité à tout prix, on est dans une autre boîte, celle de l’habitude.
    Le non conformisme systématique est aussi un conformisme, surtout si ce conformisme transgressif est contre-productif.
    Aucune de ses propositions internationales n’a été transformée, au sens de réussite. Il a toujours été l’objet d’un dédain poli de la part de ses pairs chefs d’État.
    La seconde erreur est qu’il n’a pas compris ce qu’ont fait les maîtres de la Silicon Valley.
    Ils ont pensé en dehors de la boîte, mais ils ont agi dans la boîte.
    Une fois leurs idées originales validées ils se sont empressés de rentrer dans le rang du capitalisme pur et dur et de faire fortune dans le système.
    Ils savaient que le monde des idées et celui des affaires du monde étaient différents, et cela sans même avoir lu Platon.
    Notre acteur de théâtre politique a voulu en permanence sortir de la boîte aux idées, et n’a jamais su entrer dans le monde réel de la politique des nations, où seul l’intérêt gouverne.
    Il en vient à tenir des propos surréalistes comme celui de priver Israël d’armes au moment où ce pays joue sa survie, sans même dire qu’il faudrait aussi priver les agresseurs d’armes également.
    Il pense en dehors de la boîte, et pensant en dehors de la boîte il pense mal et il agit dans le vide.
    Il n’agit tout simplement pas, et c’est pourquoi notre cher et beau pays est dans l’état où il est.

  42. @ Aliocha
    « Il faudrait cesser de s’identifier ataviquement au souverain ou à son épouse, pour comprendre que Macron est le symptôme de notre tribu malade, et qu’éradiquer un symptôme n’est pas soigner la pathologie qui en est la cause ».
    De qui parlez-vous ? Qui « s’identifie » « ataviquement » au « souverain » et à son épouse ? Emmanuel Macron n’est pas un souverain, pourquoi le présentez-vous comme tel ?
    D’autre part, quand vous insinuez qu’exprimer une opinion sur la façon dont il exerce sa fonction constitue une identification à sa personne, parlez-vous de vous-même ou des autres ?
    Enfin il faut savoir si E. Macron, tel le Messie, est « la meilleure chose qui ait pu nous arriver », ou s’il est « le symptôme d’une tribu malade ».
    N’étant pas abonnée je n’ai lu que le début de l’article que vous proposez. Le ton me semble condescendant à l’égard des Français, venant d’un étranger. E. Macron a peut-être fait des études d’économie, mais une chose est certaine, c’est qu’il n’a pas le moindre sens de l’économie, au vu de la dette dans laquelle ses décisions politiques nous ont plongés. Cela s’explique peut-être par l’étatisme inculqué aux étudiants de l’ENA. Hollande, énarque lui aussi, et qui lui aussi d’après cet article avait le sens de l’économie, a pu dire : « Ça ne coûte rien, c’est l’État qui paye ». Je ne sais pas si cette phrase est véridique, mais elle en dit long sur le sens de l’économie de nos dirigeants.
    Et pourtant le vieux fond paysan français est prudent, travailleur et économe, mais il a été perverti par des politiques et par un arsenal de lois allant de plein fouet à l’encontre de ces vertus.

  43. Surtout pas de la pitié. La pitié, c’est pour les Français qui subissent les conséquences de sept ans de « en même temps » que, pour mon usage personnel, j’ai rebaptisé « n’importe quoi. »
    Il est vrai que les Français ne sont pas sans responsabilité dans ce qui leur arrive : ils sont électeurs et, au lieu de juger les programmes qui leur étaient soumis, ont choisi de faire confiance à un jeune arriviste tellement intelligent qu’il n’arrive plus à décider vraiment et multiplie à loisir les pas de samba. D’autant que la France n’est pas nécessairement son souci principal.
    Et que la responsabilité des Français est d’autant plus grande que ce sont eux qui ont envoyé à l’Assemblée les députés actuels.

  44. @ Lucile 10h25
    « Emmanuel Macron a peut-être fait des études d’économie, mais une chose est certaine, c’est qu’il n’a pas le moindre sens de l’économie, au vu de la dette dans laquelle ses décisions politiques nous ont plongés. Cela s’explique peut-être par l’étatisme inculqué aux étudiants de l’ENA. »
    D’accord avec vous !
    Il s’agit, cependant, moins d’étatisme que de « bureaucratisme », maladie qui frappe également les entreprises. Les solutions prônées à l’ENA (validées par McKinsey !) reposent constamment sur la mise en place de procédures de type gluant, ralentissant, voire néantisant l’initiative privée.
    On parle peu ici du nombre de fonctionnaires et plus de l’alimentation des élus et des costumes offerts à Fillon.
    Dommage de s’aveugler sur des détails et ne pas remarquer qu’il faudrait commencer par supprimer des monceaux d’organismes totalement inutiles, autant de trous du fromage bureaucratique au fond desquels marinent des copains énarques indéboulonnables prêts à tout pour défendre avec férocité leur sinécure.
    Des ‘hautes autorités », des agences de l’État, des ONG prédatrices (voir les salaires insensées de Najat Vallaud-Belkacem, de Cécile Duflot ou d’Emmanuelle Cosse émargeant à des associations stipendiées par l’argent du contribuable), il y en a plus de mille en France !
    Sans compter les gabegies liées au doublonnage des missions entre les services de l’État, les services des métropoles, les services de communautés d’agglomérations, les communautés de communes dont les périmètres de compétence restent d’un flou artistique…

  45. @ Lucile | 09 octobre 2024 à 16:35
    @ Vamonos | 10 octobre 2024 à 02:09
    Monsieur Macron n’est que le représentant du système qui l’a mis en place.
    Des auteurs comme Marcel Gauchet ou Christophe Guilluy en démontent les mécanismes auxquels participent les médias en tant qu’instruments. Et de ce fait on vit dans l’illusion de la démocratie dans un système qui tend à exclure les citoyens ordinaires, le peuple historique au profit des seuls individus consommateurs.
    Dans ce cadre, l’objectif de l’Éducation nationale par exemple, en tant qu’institution instrumentalisée, n’a plus pour but de former des citoyens éclairés, mais dès le primaire à convertir les jeunes esprits, comme par exemple en matière d’éducation sexuelle où l’on prône maintenant dans les manuels l’idéologie transgenre… Ce qui a été l’objectif de madame Vallaud-Belkacem notamment.
    À titre indicatif, je vous cite quelques lignes de Christophe Guilluy dans son livre récent « Les Dépossédés » :
    « Le décalage entre les faits et leurs représentations a rarement été aussi saisissant : le monde d’en haut se citadellise, mais promeut la société inclusive. Il nous explique que le pouvoir d’achat des gens ordinaires augmente quand bien même leurs revenus stagnent ou régressent. Il prétend se battre pour le service public et le modèle social tout en cherchant à le démanteler. Il prône l’égalité en favorisant un modèle inégalitaire, etc. Cette communication inversée d’une réalité inversée interdit de remonter à la source, de désigner ceux qui rendent possible ce basculement. »
    C’est la même chose en ce qui concerne l’Histoire qui se réfère au temps long. Je cite à nouveau :
    « Ce basculement anthropologique a libéré les classes dominantes, qui n’ont plus désormais à se référer à ceux qui incarnent le temps long. En effet, la spécificité du récit contemporain n’est donc pas seulement de ne plus promouvoir une histoire glorieuse, mais de construire un narratif libéré des contraintes de la vie ordinaire.
    Puisque ce récit n’a plus besoin de faits vrais, la classe dominante peut alors remodeler la réalité, même s’en affranchir, et même donner libre cours à un récit hors sol. […] Rien n’est jamais totalement faux, on fonctionne sur des demi-vérités, on donne l’impression de traiter le réel, on a même lancé il y a quelques années la grande opération « anti-fake news » qui permet d’imposer délicatement le dérivé cool du ministère de la Vérité. […] Ce récit, guidé au fond par des logiques de marché, c’est du spectacle ; pas un spectacle vivant, mais un spectacle moral, un divertissement industriel, publicitaire – bref c’est du cinéma. »
    Tout est dit !

  46. @ Solon | 10 octobre 2024 à 11:14
    « Et que la responsabilité des Français est d’autant plus grande que ce sont eux qui ont envoyé à l’Assemblée les députés actuels. »
    Pas tout à fait exact. Leur choix avait été limité entre les deux tours par des désistements contraires à leur choix du premier tour. En plus clair, par les magouilles entre la Macronie et le NFP, pour faire mordre la poussière aux candidats RN. Le 30 juin au soir, on dénombrait entre 285 et 315 triangulaires possibles. Le 7 juillet, il n’y en a eu que 89 (et 2 quadrangulaires).
    Les électeurs ne sont donc responsables qu’en partie de la chienlit actuelle, qui doit être surtout attribuée à deux personnages sulfureux : Mélenchon, Macron, Attal n’étant dans cette affaire que le « petit télégraphiste ».

  47. @ Solon | 10 octobre 2024 à 11:14
    « Et que la responsabilité des Français est d’autant plus grande que ce sont eux qui ont envoyé à l’Assemblée les députés actuels. »
    Exactement, et bien d’autres parfois du même tonneau depuis 1792.
    Pis encore, certains sont envoyés au Panthéon et les Français ne font rien pour les en sortir.
    Il faut dire que le droit de vote ne nous permet pas de nettoyer les écuries d’Augias.
    Voilà pourquoi nous avons tant de mal à recouvrer notre liberté.

  48. Plusieurs éléments à charge ont été portés à l’encontre des pratiques de monsieur Macron, parmi les plus graves il faut mentionner la gestion de la crise du Covid, d’une part sur le plan de l’éthique médicale et d’autre part sur le plan de la gestion financière des commandes des vaccins (ou supposés tels).
    Sur le plan de l’éthique, nous devons déplorer le recours à des méthodes attentatoires à la liberté individuelle sortant carrément de la relation de confiance qui devrait exister dans une démocratie entre un patient et son médecin selon des règles établies par Hippocrate, pour tomber dans une médecine d’État de type totalitaire, imposant sous des prétextes discutables voire mensongers par divers moyens de pression de type terroriste, l’injection de produits n’ayant pas fait la preuve de leur efficacité (entre autres en ce qui concerne la transmission) et surtout de leur innocuité.
    Certes, il est possible d’exciper de l’urgence pour expliquer que les phases normalement exigées pour la mise sur le marché d’un vaccin quel qu’il soit n’ont pas été respectées, mais le simple principe de précaution parfois invoqué à la légère aurait normalement dû dans ce cas protéger aussi bien les Français que les médecins des conséquences du refus de participer à des expérimentations sur cobayes humains, selon le Code de Nuremberg de 1947, établi en réaction aux méthodes « scientifiques » nazies et que nos gouvernants semblent ignorer allègrement.
    Ces suites ne sont pas encore terminées, d’une part en ce qui concerne le suivi des effets retards de ces vaccins, et d’autre part sur la façon dont les lanceurs d’alerte du corps médical qu’ils soient médecins ou professeurs de médecine chevronnés ont été persécutés.
    Sur le plan financier, la question de la gestion des commandes de doses, qui n’implique pas seulement la France mais aussi la Gross Europa, pourrait faire parler d’elle d’ici quelque temps.
    https://www.europe1.fr/sante/vaccins-covid-la-justice-de-lue-epingle-un-manque-de-transparence-de-bruxelles-4258713

  49. @ Lucile | 10 octobre 2024 à 10:25
    « Hollande, énarque lui aussi, et qui lui aussi d’après cet article avait le sens de l’économie, a pu dire : « Ça ne coûte rien, c’est l’État qui paye ». Je ne sais pas si cette phrase est véridique, mais elle en dit long sur le sens de l’économie de nos dirigeants. »
    C’est le 6 novembre 2014 sur TF1 :
    Gilles Bouleau abordant le sujet des emplois d’avenir, proposition de François Hollande, dit : «…Mais ça coûte très cher ! ».
    François Hollande répond : « Non, ça ne coûte rien, c’est l’État qui paye ».
    Économiste formé à l’ENA, on voit le résultat.
    Il semble que ce soit la mission de l’ENA : rendre idiot les intelligents qui ont la témérité d’y rentrer.
    Exemple le plus frappant, Giscard d’Estaing polytechnicien de son état initial et qui est devenu ministre des Finances et accessoirement président de la République après son passage à l’ENA.
    Tous les ennuis de la France commencèrent avec lui.
    Élisabeth Borne, polytechnicienne, elle aussi, a réussi a éviter l’ENA. C’est peut-être pour ça que ses relations avec Macron furent si mauvaises.
    Trop forte en arithmétique, elle ne pouvait pas lui faire comprendre que le « quoi qu’il en coûte » coûtait tout de même quelque chose.
    Les maths et la politique économique… il y aurait de quoi faire une belle fiction. De quoi obtenir en même temps les prix Nobel d’économie et de littérature.
    Ce dernier a été attribué cette année à une Sud-Coréenne que je ne connaissais pas. Il paraît qu’elle écrit des poèmes en plus de romans. À suivre donc pour moi, pour sa poésie.
    Louise Glück, prix Nobel en 2020, m’avait un peu déçu.
    Sa poésie dans » l’Iris sauvage » n’était pas ce que j’en attends.
    Mais il faut qu’il y ait adéquation entre le moment où le lecteur lit et le texte lui-même. Je vais le relire.

  50. Denis Monod-Broca

    @ Exilé
    « Faites-vous l’âne pour avoir du son ? »
    L’âne vous répond que vous en êtes un autre.
    Le billet que nous commentons mentionne les victimes du 7 octobre. Il ne mentionne pas Philippine. Mon propos concernent celles-là, pas celle-ci.
    Je vous laisse à vos obsessions et à votre mépris.

  51. Xavier NEBOUT

    @ Serge HIREL
    « En 1940, un fou furieux (…), Hitler, a déclaré la guerre au monde entier… »
    Il faudrait sortir un peu de l’histoire imposée par la pègre intellectuelle, car elle se répète.
    D’abord, le traité de Versailles était inique, le fait de fripouilles à la solde des Américains avec un fou furieux qui se nommait Clemenceau.
    La guerre de revanche était inscrite.
    La Pologne était disposée à restituer le couloir de Dantzig lorsque les Anglais lui ont dit de ne rien en faire en lui promettant leur soutien, car la hantise des Anglais était une domination industrielle de l’Allemagne sur l’Europe.
    Exactement comme télécommandés par les Américains et pour entraver une l’essor d’une Europe alliée avec les Russes, ils ont fait avec l’Ukraine lorsqu’elle était sur le point de signer un accord avec la Russie.
    Et enfin, ce n’est pas Hitler qui a déclaré la guerre, mais le Royaume-Uni et la France.
    Mais maintenant, la guerre contre la Russie est perdue d’avance, et cela va nous coûter très très cher.

  52. @ Xavier NEBOUT | 10 octobre 2024 à 14:14
    Certains textes font douter de la nécessité absolue de respecter la liberté d’expression. Le vôtre en est un. À vos arguties intolérables sur le cas Hitler, s’ajoute un mensonge : le fait que Kiev, avant l’invasion de son territoire par les troupes de Poutine, était prêt à signer un accord avec Moscou. Je suppose que vous faites allusion aux Accords dits de Minsk II. Ni l’Ukraine, ni la Russie n’ont envisagé un instant de les mettre en application.

  53. @ Denis Monod-Broca | 10 octobre 2024 à 14:10
    C’est sûr qu’en faisant exprès de comprendre les choses de travers, cela ne facilite pas les choses.
    Et je ne saurai toujours pas en quoi consisteraient mes obsessions, à part la quête de la justice.
    ————————————————————————
    @ Tipaza | 10 octobre 2024 à 13:59
    « Économiste formé à l’ENA, on voit le résultat. »
    À rapprocher de Martine Aubry qui déclarait péremptoirement : « Un État ne peut pas faire faillite ».
    Sauf que les créanciers se paient sur la bête, demandez aux Grecs après 2009.

  54. @ Lucile
    « J’ajoute à ce sujet que je suis mentalement incapable de dissocier la représentation mentale que j’en ai de celle de son épouse, comme d’une sœur siamoise,… »
    C’est bien vous qui avez écrit cela, et ce n’est pas polémique de le remarquer mais relever qu’effectivement nous fonctionnons face à des modèles, d’autant plus que nous les remettons en question, et que c’est par imitation que nous les critiquons, par l’image qu’ils laissent en notre structure mentale, et votre phrase en sa polysémie féconde indique que la siamoise pourrait n’être que vous-même, votre défense ne fait que le confirmer.
    Quant à la condescendance de Sloterdijk, elle est au contraire de par sa différence culturelle gage de distance par rapport au regard français qui justement ne sait fonctionner que monarchiquement, et le Messie est encore ici celui qu’on sacrifie : n’est pas idolâtre celui qu’on croit.
    Sur l’économie, la réforme des retraites est l’exemple des réformes refusées, par les LR notamment et 70 % du peuple qui aussi soutenait les Gilets jaunes, « le vieux fond paysan » sans doute, la réfraction française que Macron a tenté de bousculer en vain, échouant à en réformer les habitudes payées sur la dette alors qu’à la différence de Hollande, il a dès sa campagne défini son projet, dont l’échec indique qu’une seule politique de l’offre ne suffira pas à entraîner le peuple français à la réforme indispensable de son État.
    C’est ici où la stupidité sectaire et obtuse de la gauche a manqué, encore plus vexée par l’audace du météore qui l’a encore plus pulvérisée que la droite, refusant l’invitation à venir partager sa politique du besoin, très bien définie par les mélenchonistes au demeurant, et qui aurait dû par l’acceptation d’une conciliation gouverner actuellement, Cazeneuve étant la bonne personne pour diriger la concertation.
    Sloterdijk nous expose une perspective culturelle que nous ne voyons pas, assis dans nos habitus :
    « Comment analysez-vous cependant la forte poussée des extrêmes, même si, à droite, elle a été un peu corrigée au second tour ?
    Il est vrai que les Français vont se réveiller dans un pays en même temps très familier et un peu inconnu, où les deux partis radicaux, inéligibles pour un citoyen raisonnable, obtiennent désormais une voix sur deux. Or ce que ces deux extrêmes promettent, ce sont des programmes qui visent à augmenter la folie de la dette publique, pour financer les illusions ronchonnes des générations actuelles au détriment des générations futures…
    Je l’expliquerais par une crise d’identité. L’identité par l’appartenance de classe ne fonctionnant plus, on cherche d’autres critères pour se définir. À l’origine du Front national, dans les années Mitterrand, quand Le Pen sénior se faisait remarquer, le critère c’était la xénophobie, c’est-à-dire le repli sur soi-même par le rejet de l’étranger, un mécanisme aussi simple que populaire. Les traits xénophobes au sein de la classe ouvrière – où recrute le RN – sont déjà connus depuis l’époque de la Première Guerre mondiale. Le national-socialisme, en Allemagne, ne portait pas son nom pour rien : c’était un socialisme avec une composante exacerbée d’antisémitisme et de ressentiment patriotique.
    Symétriquement, en France, une extrême gauche s’est constituée à la fois sur l’antilibéralisme – qui représente selon moi le vrai danger – et la promotion de la xénophilie, l’accueil des étrangers, en réaction à la xénophobie des autres. Cela pourrait être très louable en soi, mais cette attitude conduit à des assimilations étranges lorsque l’on considère, par exemple, que les musulmans devraient remplacer le prolétariat perdu. Perdu, précisément, au profit, du RN…
    Jean-Luc Mélenchon qui termine un discours avec une chanson de Jean Ferrat, « Ma France », cela vous évoque quoi, vu d’Allemagne ?
    C’est une belle chanson qui fait l’éloge du « grand soleil d’été qui courbe la Provence », certes, et de Victor Hugo aussi, mais elle fait aussi l’éloge de Robespierre… l’homme qui assurait le plein-emploi des ouvriers de la guillotine. On retrouve là le goût français pour le carnaval, venu de Rabelais. Sans les costumes historiques, les déguisements, on dirait qu’il vous manque quelque chose !
    C’est comme ce nom de Nouveau Front populaire, qui semble vouloir rejouer 1936, de la même manière que pendant la Révolution française on remettait en scène l’assassinat de César par Brutus, Cassius et les autres conspirateurs, pour sauver la République…
    Bon, au moins, à côté de la « léthargocratie » allemande, la France est un pays très doué pour les drames : il s’y passe toujours quelque chose ! Les Français ont joué à se faire peur, ensuite ils se rassérènent un peu avant les vacances dans un moment de soulagement, mais, en automne, on verra où ça mène. Ce sont les agences de notation qu’il faut maintenant rasséréner… Or le premier signal d’alarme, avec la dégradation par Standard & Poor’s, s’est déjà fait entendre… »
    (Même article que précédemment, https://www.lepoint.fr/politique/peter-sloterdijk-en-france-vous-etes-ingrats-avec-macron-14-07-2024-2565516_20.php)
    À Barnier de jouer, pour inviter le vieux paysan et le Robespierre pas moins âgé à enfin s’asseoir à la même table, acceptant comme un jeune audacieux le leur a proposé avec une insolence effrontée si française, de renoncer à leur sectarisme, l’un de prudence et l’autre de conflictualité, pour accomplir le destin du pays, fleuron européen d’un continent qui reste de par sa conscience historique la proue civilisationnelle de l’humanité, et a donc pour devoir de témoigner que l’impossibilité de borner les extensions d’un empire est ce qui provoque sa chute, et qu’il est l’heure d’inventer les institutions de la réconciliation.
    Voilà ce dont Macron est le symptôme, la maladie des démocraties occidentales comme la possibilité d’une rémission, et sa faiblesse comme la faiblesse française a ainsi la capacité de révéler aux humains que la vérité jamais n’impose mais toujours propose aux êtres d’exercer leur liberté.
    En cas de refus, le ressuscité baisera les lèvres du vieil inquisiteur qui n’a jamais su qu’imposer ses vues tribales et maladives, pour suivre son paisible chemin de vie, son vital chemin de paix, laissant au rituel dépassé le soin de ne rien résoudre ni régler pour retourner au trou dont il semblera qu’il n’est jamais sorti.

  55. @ Robert | 10 octobre 2024 à 12:25
    « Monsieur Macron n’est que le représentant du système qui l’a mis en place ».
    Oui sans aucun doute, il est le représentant d’un système, mais comme je vois les choses, il n’en est pas que le représentant, il préside à sa mise en œuvre. À partir du moment où il en devient l’acteur et le promoteur, je le considère comme un rouage essentiel, consentant, et donc responsable.
    Comme vous le suggérez avec cette idée de « décalage », de « narratif libéré des contraintes ordinaires », les électeurs ne comprennent peut-être pas toujours très bien au moment du vote, et même ensuite, pour qui et pour quoi ils votent. Ils ont du mal à faire la différence entre le forfait pimenté de bonnes intentions et de patriotisme qui leur est offert, et tout le reste qui est passé sous silence (moyens, objectifs réels, coût, conséquences non souhaitées, risques, autres options possibles). Surtout si une grande partie de la presse se fait un devoir de détourner leur attention sur des questions annexes.
    ——————————————————————-
    @ Tipaza
    Merci de la précision, je n’osais pas accuser François Hollande d’une telle infamie tellement le raisonnement me paraissait faux, primaire, et indigne du chef de l’État. Donc la question du sens de l’économie de François Hollande est réglée, n’en déplaise à Sloterdijk.
    Je pense qu’on peut être bon en maths mais de façon compartimentée, sans les appliquer à la réalité, surtout quand le dogmatisme prend le pas sur le réalisme.
    ——————————————————————
    @ caroff | 10 octobre 2024 à 12:13
    Étatisme + bureaucratie + allergie incurable à toute forme de libéralisme. Et comme vous le dites, défense féroce des sinécures de certains. J’ai bien aimé les procédures de style gluant.
    On va voir ce que M. Barnier va vouloir et pouvoir faire. Jordan Peterson dit que la façon la plus sûre de savoir comment se comportera quelqu’un est de regarder comment il s’est comporté auparavant. C’est selon lui le meilleur test prédictif en politique. J’aimerais qu’il se trompe.

  56. Michelle D-LEROY

    Emmanuel Macron ne me fait pas pitié. Et je ne suis même pas en colère contre lui mais en colère contre tous ceux qui nous l’ont vendu comme un Napoléon des temps modernes au soir de son élection, puis tantôt comme Jupiter, tantôt comme le Mozart de la finance, et j’en passe.
    Les intellectuels, les journalistes quasiment dans leur entièreté ont pendant des mois voire des années loué ses mérites et ses qualités exceptionnelles. Un Président d’une intelligence hors du commun nous disaient-ils, qui allait nous faire une France moderne et multiple. On voit le résultat.
    Emmanuel Macron n’a jamais été un financier. Immature et la grosse tête depuis 2012. Il n’a jamais été un financier, à la Banque Rothschild il était un commercial haut de gamme qui mettait en relation des clients pour réaliser des fusions-acquisitions. C’était un bonimenteur comme tout bon commercial.
    D’ailleurs ni l’ENA ni Sciences Po ne forment à la finance.
    Je ne crois pas non plus à son intelligence hors du commun, ce qui fait illusion c’est sa tchatche. Parler, discourir même pour dire blanc un matin et noir l’après-midi à l’occasion de deux discours séparés.
    Cérémonies, hommages, débats, grands débats, rien qui n’ait amené à quelque chose de concret.
    Mais qui n’aurait pas été imbu de sa personne avec autant de conseillers, d’admirateurs, de flatteurs en tout genre, de journalistes émerveillés, qui en ont fait leur marionnette. M. Macron ne connaissait pas les Français, uniquement ceux des hautes sphères. M. Macron n’avait, et n’a toujours, pas de convictions. Il bricole au jour le jour aussi bien au ministère de l’Économie que depuis qu’il est Président. Et quand il est pris en flagrant délit d’inefficacité, il devient provocateur.
    En attendant, nous devrons encore le supporter trois ans et comme il tient à faire parler de lui, à ce que l’on s’intéresse à lui, il va jouer les cadors et faire en sorte de prendre des décisions qui risquent de porter préjudice à la France, tant sur le plan de la paix, que sur le plan des finances… car pendant que le gouvernement essaie de trouver des pistes d’économies et de trouver des rentrées d’argent, qu’est-ce qui va empêcher le Président de jouer les bons samaritains ?
    Se trouvant sur une voie de garage, je crains qu’il ne soit encore plus dangereux.

  57. @ Lucile | 10 octobre 2024 à 19:08
    « Ils ont du mal à faire la différence entre le forfait pimenté de bonnes intentions et de patriotisme qui leur est offert, et tout le reste qui est passé sous silence (moyens, objectifs réels, coût, conséquences non souhaitées, risques, autres options possibles). Surtout si une grande partie de la presse se fait un devoir de détourner leur attention sur des questions annexes. »
    Et tous ceux qui comme vous et à la façon d’un Hercule Poirot s’efforcent de cerner le personnage d’après sa communication verbale, ses tics, ses attitudes, ses comportements sociaux, son passé, ses relations, ses éventuels mécènes, la façon dont il est vu par son entourage, ses forces et ses faiblesses, ses colères, ses lubies, sa stratégie etc. et qui après en avoir établi un portrait psychologique précis en en dévoilant les caractéristiques éventuellement inquiétantes eu égard à la fonction à laquelle il postule, risquent de ne pas être crus ou de passer pour des « complotistes ».

  58. Claude Luçon

    @ Xavier NEBOUT | 10 octobre 2024 à 14:14
    « Et enfin, ce n’est pas Hitler qui a déclaré la guerre, mais le Royaume-Uni et la France »
    C’est Hitler qui a envahi la Pologne, pas l’inverse, le Royaume-Uni !
    Drôle de vision des années 30/40, lisez Mein Kampf, vous y trouverez le plan d’Adolf Hitler, où la revanche comptait peu. Re-bûchez votre histoire, les dictateurs étaient déjà à la mode !
    Hitler ne s’abaissait pas à déclarer la guerre, il faisait déjà du Poutine !
    Il s’agissait de dominer le monde entier, pour mille ans !
    Les Américains montrent que c’est possible, en élisant le leur, tout en étant un pays d’immigration !

  59. « Le président Macron inspire-t-il de la pitié ou de la colère ? »
    Euh… plutôt un mépris indicible. J’imagine parfois comment je réagirais si un homme (ou une femme, cela va sans dire) politique sonnait à ma porte. À ce petit jeu, Emmanuel Macron est sûr de rester sur le paillasson.

  60. Xavier NEBOUT

    @ Serge HIREL
    On peut se demander comment vous avez fait pour ne pas avoir entendu parler des tractations qui se sont déroulées en février-mars 2022 entre l’Ukraine et la Russie, mais en tout état de cause, si on ne veut pas passer pour un imbécile, on se renseigne avant de traiter les autres de menteur.
    De même au sujet des arguties…

  61. Xavier NEBOUT

    @ Claude Luçon
    Et vous, commencez par apprendre à lire. La controverse portait sur les déclarations de guerre.
    Quant à « Mein Kampf », moi, je ne dis pas l’avoir lu, mais l’ai lu – il y a bien longtemps, et pas tout, tant c’est plutôt barbant.
    La volonté d’Hitler n’était pas de faire la guerre à tout le monde. Il voulait avant tout réunifier le peuple allemand que le traité de Versailles avait abusivement morcelé pour le maintenir à genoux.
    Il voulait étendre « l’espace vital » dans les immenses plaines ukrainiennes sous-exploitées, et il a été accueilli en libérateur du joug stalinien par les Ukrainiens.
    Pour ce qui est de l’Alsace, dont le dialecte ou idiome est germanique, et annexée à la France par un accident de l’histoire, c’était : « on verra plus tard ».
    D’autant que c’est par la puissance industrielle, et sur le plan idéologique, l’attrait de sa réussite, et cela même en France et en Angleterre où Churchill disait que les Allemands avaient bien de la chance de l’avoir, qu’il aurait dominé.
    Ceci dit et pour couper court, moi, ce serait la France de saint Louis, pas le nazisme…

  62. @ sylvain | 10 octobre 2024 à 08:20
    « Tout le monde sait que Philippe ne m’arrive pas allah cheville, ne soyez pas jaloux de mon intelligence supérieure à celle de beaucoup ici, mon importance rehausse le niveau de ce blog bien amoindri par cette bande de vieillots aux neurones usés dont vous faites partie. »
    Ce n’est pas très gentil pour les contributeurs de ce blog qui, pour un grand nombre d’entre eux, sont de vénérables seniors y compris notre hôte.
    Quant à votre  » intelligence supérieure » nous mettrons cela sur le compte de votre humour très particulier… 🙂

  63. Michel Deluré

    Ni pitié, ni colère. S’agissant de la première, pourquoi serais-je sensible aux tourments que le président EM s’est lui-même imposé ? Quant à la seconde, elle est, si j’en crois ce que l’on dit, mauvaise conseillère et serait surtout néfaste pour ma tension ! Sans compter qu’au point où nous en sommes, qu’est-ce que pitié ou colère finalement changerait aujourd’hui ?
    C’est en fait une addition d’incompréhensions, de déconvenues, de désillusions, de déceptions que m’inspire plutôt la présidence d’EM, avec pour héritage aujourd’hui une crise politique dont on perçoit mal quelle peut en être l’issue, doublée d’une crise financière sévère dont nous allons devoir subir les conséquences.
    Alors bien du plaisir à vous Michel Barnier et surtout bien du courage pour affronter les semaines et peut-être les mois à venir si, d’aventure, l’Assemblée daigne vous en donner la possibilité. D’aucuns diront que vous saviez à quoi vous vous exposiez en acceptant le cadeau empoisonné que vous faisait EM mais je préfère quant à moi apprécier votre abnégation et vous en remercier.

  64. @ Xavier NEBOUT | 10 octobre 2024 à 22:55
    « On peut se demander comment vous avez fait pour ne pas avoir entendu parler des tractations qui se sont déroulées en février-mars 2022 entre l’Ukraine et la Russie ».
    Merci pour ce rappel historique. La mémoire m’est revenue. C’est précisément à cette date que Poutine, pour démontrer l’amitié qu’il portait aux Ukrainiens, a offert quelques milliers de pruneaux aux habitants de Kiev et entrepris une marche qu’il voulait fraternelle dans le Donbass…
    Il ne suffit pas de fréquenter les sites pro-russes et/ou et complotistes pour se dire informé.
    —————————————————————————
    @ Xavier NEBOUT | 11 octobre 2024 à 07:29
    Pondre des âneries n’est pas lancer une controverse… Les répéter relève de la volonté de nuire.

  65. @ Xavier NEBOUT | 11 octobre 2024 à 07:29
    Vous écrivez que vous avez lu Mein Kampf qui est la version originale du manifeste politique de l’innommable moustachu. Avez-vous lu la version en allemand ou bien la version en français qui est édulcorée et plus présentable ?
    La version allemande est particulièrement odieuse dans le domaine de la mise en commun des biens des races qualifiées d’inférieures dans le but de redistribuer du pouvoir d’achat à la classe moyenne germanique. En langage marxiste, c’est du socialisme par la dictature de la classe laborieuse.
    La version française de Mon Combat est expurgée d’un certain nombre de sujets fâcheux afin de ne pas effaroucher dans les salons mondains et les bureaux feutrés des ministères.
    Si vous avez lu cette version-ci, on peut envisager de comprendre pourquoi vous trouvez encore des circonstances atténuantes malgré tout ce qui s’est passé entre 1938 et 1945. Si vous avez lu la version allemande, alors votre commentaire est inadmissible.
    Avez-vous lu la version allemande ou la version française ? Choisissez-vous la colère ou la pitié ? Répondez monsieur XN, nous avons les moyens de vous faire parler.

  66. Les professeurs de latin enseignaient que les incendiaires de Rome avaient agi sur l’ordre de Néron.
    Les historiens contemporains réfutent cette version au motif que Néron n’était pas dans Rome au moment du début de l’incendie. Pourtant, il n’était pas loin puisqu’il a eu le temps de venir contempler les flammes et même de chanter une ode à la grandeur du chaos.
    Les historiens contemporains arrivent toujours à leurs fins quand il s’agit de détruire une version établie ; par contre, pour proposer une version plausible, il n’y a plus personne.

  67. Cher Philippe Bilger,
    Ne cherchons pas midi à 14 h. Si l’on excepte la crise du Covid (où le quoi qu’il en coûte a permis à nombre de restaurateurs de refaire entièrement leur établissement aux frais du contribuable et où il a fait son grand numéro stérile du Grand Débat), Emmanuel Macron n’est que l’héritier d’un demi-siècle de délire progressiste en France et en Europe.
    La pensée irénique de gauche qui nous gouverne depuis 1974 ayant produit les fruits amers prévisibles dans tous les domaines de notre quotidien, le timonier en place, à défaut de nettoyer les écuries d’Augias – n’est pas de Gaulle qui veut – ne peut qu’écoper un navire qui prend l’eau de façon inexorable.
    Pour éviter de sombrer, il faudrait des mesures radicales que le pouvoir, reflet fidèle de la cécité et de la lâcheté des Français, n’est pas prêt à prendre.
    Alors E. Macron se mue, avec sa gesticulation habituelle, en syndic de faillite d’autant plus aisément qu’il est lui-même partisan de la disparition de ce pays.
    C’est uniquement ce dernier point qui pourrait justifier notre colère. Pour le reste, c’est la pitié qui l’emporte.

  68. Le consensus historique innocente Néron. Même Valeurs actuelles ne trouve rien à redire. On peut être conservateur, et se rendre compte que la science avance, tout de même.
    Ou bien, le conservatisme, de nos jours, c’est cela ? De comprendre que le consensus scientifique a davantage de probabilités d’approcher la vérité que les antivax et les gens acharnés à diaboliser Néron.
    Je n’ai pas assez de recul historique pour en juger.
    https://www.valeursactuelles.com/histoire/neron-a-t-il-vraiment-brule-rome
    Certains trouvent que pourtant, cela ne va pas, car pas assez explicatif ? On rigole, en histoire, comme en droit, c’est l’accusateur qui doit prouver la culpabilité de l’accusé.
    Pour commencer… En fait, les cités comme Rome… ou même Londres plus tard, étaient très inflammables… Mettez ensemble des bâtiments en bois et de l’éclairage et du chauffage avec du feu et vous obtenez quoi, à votre avis ?
    Cette manie de croire que tout se partage ainsi dans le monde, phénomène naturel ou volonté humaine.
    Non, n’importe quelle négligence provoque un incendie. Tiens, glissons un message de prévention, pour changer pas pour les villes :
    https://www.youtube.com/watch?v=8gMhMjMf3MI
    Rappel important sur l’Histoire.
    Les historiens ne sont pas des latinistes ou autres radotant quelques textes, ils les étudient, avec des textes plus récents, quand ils ont la chance d’en trouver – ce qui arrive souvent avec les Romains qui écrivaient notamment sur les socles des statues….
    Et aussi avec ce qu’on sait du feu aujourd’hui, comme par exemple que le feu peut se propager sans qu’on voie comment, sans qu’on l’alimente, ainsi :
    « Par exemple : une feuille à papier très proche d’une bougie (sans la toucher) pourra s’enflammer au bout d’un certain temps, une fois que sa température aura dépassé sa température d’auto-inflammation et atteint une chaleur très élevée. »
    Alors imaginez toute une ville en feu ! Sans moyens modernes pour l’éteindre… Orage de feu, dirais-je en m’inspirant de Jünger citant les Anciens… du nord, pas du sud.
    Le feu est un déluge où nulle arche n’est possible, le feu n’est qu’accessoirement lancé par des humains sur les humains : nous lui devons beaucoup, mais pour la moindre négligence, il nous engloutit en masse dans des souffrances atroces.
    https://www.fire-stme.com/modes-propagation-feu/
    L’Histoire n’est pas la chambre d’écho de réputations foireuses… Et elle n’est pas redite comme dans « Le nom de la rose, où la savoir » ne devait pas s’accroître.
    La science est l’activité la plus cumulative du monde, un don… Mais désolé, dont le contre-don qu’on doit lui faire pour bénéficier de ses bienfaits est de soit essayer de se mettre à niveau, soit de ne pas se mêler des aspects qui dépassent visiblement.
    Ce qui est notre sort à tous.
    La science enseigne l’humilité à tous, non par plaisir de faire croire avec une vertu morale, mais par un acte de lucidité.
    Qui est ? Sur presque tout, nous ne savons presque rien, revers de la médaille de cette merveille : le savoir humain avance sans cesse, exponentiel.
    Les gens en sauront de plus en plus, et seront redevables à ceux qui ont accru notre patrimoine, savants, mais pas seulement.
    Il y a aussi des gouvernants.
    Entre autres Néron, qui apportant paix, prospérité, art, innovation et a bien mérité de ses sujets et de nous.
    Riches, de plus en plus riches, toujours grâce à cet empereur à qui on ne fera jamais assez payer d’être un artiste :
    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/rome-redecouverte-du-legendaire-theatre-de-neron_173343
    C’est, diabolisation en plus, comme quand on reprochait à Louis XIV de s’occuper d’horlogerie, soit de la science avancée, pour son époque… D’un côté, on reproche souvent aux gouvernants un certain manque d’intelligence ou du moins d’ouverture au monde, de l’autre, on se moque de ceux qui en ont, justement.
    Accusation sans preuve, persistance de l’accusation quand consensus scientifique, je sais bien qu’on n’aime pas Néron, mais serait-il coupable de ce qu’on le dise coupable ?
    Il est innocent de l’incendie de Rome, pire que Henri VIII pour la vie privée ? J’en doute, et un bon gouvernant. Rendons justice à Néron. Il n’a pas à servir de Godlstein de la minute de la haine de l’Histoire, non ?
    https://www.youtube.com/watch?v=XvGmOZ5T6_Y

  69. @ Vamonos | 12 octobre 2024 à 07:14
    « Les historiens contemporains arrivent toujours à leurs fins quand il s’agit de détruire une version établie (…) »
    Après « les » journalistes, « privilégiés », voici « les » historiens, contestataires, s’ils ne sont pas négationnistes… À quand votre verdict sur « les » magistrats, en particulier « les » avocats généraux ?
    ——————————————————————
    @ sylvain | 10 octobre 2024 à 08:20
    « Tout le monde sait que Philippe ne m’arrive pas allah cheville »
    Tout le monde sait que Philippe n’a pas les chevilles enflées… Qu’Allah l’en préserve !

  70. Robert Marchenoir

    @ Vamonos | 12 octobre 2024 à 03:19 (@ Xavier NEBOUT)
    « Vous écrivez que vous avez lu Mein Kampf qui est la version originale du manifeste politique de l’innommable moustachu. Avez-vous lu la version en allemand ou bien la version en français qui est édulcorée et plus présentable ? »
    De quelles versions parlez-vous ? À ma connaissance, il existe au moins trois traductions françaises.
    Tout d’abord, celle des Nouvelles Éditions Latines, publiée en 1934 par un éditeur d’extrême droite à la demande de Charles Maurras, afin de… mettre en garde les Français contre la montée du nazisme ! De façon inimaginable aujourd’hui, il s’agit d’une édition pirate, publiée contre la volonté d’Hitler, qui à ce moment-là feignait l’amitié envers la France (comme Poutine il y a peu) et ne voulait surtout pas que ses habitants découvrent ses vraies intentions, qu’il étalait sans fard dans la version originale de Mein Kampf (premier volume : 1925, deuxième volume : 1926).
    Hitler a même intenté un procès à l’éditeur devant la justice française, pour contrefaçon, l’année de la sortie du livre ; procès qu’il a gagné ! le tribunal ordonnant la destruction du stock… Plus extraordinaire encore : Mein Kampf (du moins, cette édition de Mein Kampf ) a figuré sur la liste des livres interdits par l’occupant nazi à partir de 1940 !
    Il s’agissait, en effet, d’une traduction intégrale, assortie d’une préface expliquant pourquoi l’éditeur avait jugé bon de violer la loi, dans le but d’éveiller les Français au danger hitlérien.
    Encore plus extraordinaire : la LICA, première appellation de l’association de lutte contre l’antisémitisme la LICRA, a largement financé cette édition, achetant elle-même un certain nombre d’exemplaires pour les distribuer à ce qu’on appellerait aujourd’hui les élites de la nation, toujours en vue de les mettre en garde contre les dangers du nazisme.
    Tandis que l’éditeur a procédé à une réimpression pendant l’Occupation, pour… la livrer à la Résistance, afin que ses membres sachent exactement contre qui ils se battaient !
    Une deuxième traduction, officielle, celle-ci, a été publiée chez Fayard en 1938, sous l’impulsion d’Hitler qui voulait contrecarrer la première. Il s’agissait évidemment d’une version expurgée. Je suppose que c’est à elle que vous faites allusion.
    Enfin, une troisième traduction, légale, a été publiée en 2021, après que les droits de l’auteur sont tombés dans le domaine public. Par un tour ironique dont l’histoire a le secret, c’est… Fayard qui a procédé à cette réédition, noyée sous des tonnes de moraline anti-nazie, le même qui avait publié, en 1938, une version expurgée pro-nazie, à l’initiative d’Hitler, destinée à enfumer les Français en préparation de la Seconde Guerre mondiale !
    Entre la Libération et 2021, la vente de Mein Kampf se trouvait, en pratique, interdite en France (même si ce n’était pas strictement le cas, juridiquement parlant).
    L’État de Bavière, détenteur des droits, s’opposait en effet à toute réédition. En prévision de leur chute dans le domaine public, intervenue en 2016, l’Allemagne comme la France se sont dit que les zélites autorisées devaient se hâter de publier une nouvelle édition officielle, expliquant avec force que le nazisme c’était Pabien, afin de contrecarrer un déluge prévisible de rééditions faites par de gros fachos rappelant les Zeurléplusombres de Notristouâr.
    Et aussi (mais ça n’a pas été dit) afin d’éviter que l’on ne constate que nos estimables invités, les migrons musulmans, portent de telles rééditions au sommet des palmarès de vente, comme c’est le cas dans leurs pays d’origine.
    C’est ainsi qu’en Allemagne comme en France, nous avons bénéficié d’une édition ostensiblement universitaire, largement promue par les médias, où le texte original disparaît sous les introductions, avertissements, notes et contre-notes censés expliquer, aux braves imbéciles que nous sommes, que, non, Hitler n’était pas spécialement un mec sympa.
    En France, cette nouvelle « édition critique » est vendue à un prix prohibitif : 100 euros. De surcroît, elle ne porte pas le titre de Mein Kampf, mais s’intitule Historiciser le Mal, titre aussi pompeux qu’imbécile (et massacreur de la langue française). Tandis que le nom d’Hitler n’est même pas mentionné sur la couverture ! Cette distinction étant réservée aux deux illustres inconnus chargés de nous apprendre qu’Hitler était méchant (parce que nous sommes trop bêtes pour le savoir). Quant au nom du traducteur, il ne figure pas, non plus, sur la couverture…
    En imaginant même qu’un honnête homme accepte de débourser 100 euros pour s’instruire, par lui-même, sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et la pensée d’Hitler, je vous laisse imaginer la tête du libraire (à 99,5 % de gauche ou d’extrême gauche) auquel il demanderait : « Avez-vous Mein Kampf ? » (« Non, pourquoi ? » ), puis « Pourriez-vous me le commander ? » (« Pour quoi faire ? » ).
    Autrement dit, alors que l’extrême droite française a été la première à tenter de faire lire Mein Kampf pour alerter sur les dangers du nazisme, l’oligarchie institutionnelle contemporaine, à 100 % de gauche même lorsqu’elle vote à droite, fait tout pour empêcher les gens de comprendre la nocivité du nazisme en s’instruisant à la source.
    En 2024 comme en 1934, en 1940 et sans interruption depuis, les gens, en pratique, doivent se procurer une édition pirate de Mein Kampf s’ils veulent prendre connaissance de cette oeuvre majeure de l’histoire contemporaine.
    C’est ce que j’ai fait. J’ai lu une version électronique gratuite de la traduction des Nouvelles Éditions Latines, diffusée par la Bibliothèque Électronique du Québec. À laquelle est ajoutée une préface politiquement correcte imposée par la Cour d’appel de Paris, après un procès intenté aux Nouvelles Éditions Latines par la LICRA en 1979. Préface expliquant que la nazisme, c’était Pabien. La même LICRA qui avait, en 1934, co-financé cette édition française de Mein Kampf…
    On mesure à quel point le prétendu anti-nazisme contemporain est une prodigieuse hypocrisie, ayant peu à voir avec l’analyse de l’histoire et tout à voir avec une opération de propagande politique.
    Pour en revenir au livre lui-même, je ne saurais trop en conseiller la lecture. Tout comme Poutine, Hitler ne cachait nullement ses intentions. Lire sa pensée originale permet, sans surprise, de mieux comprendre sa doctrine.
    Les spécialistes du bonhomme expliquent volontiers que Mein Kampf est ennuyeux et mal écrit – ses crimes ne suffisent apparemment pas à le condamner. Ne lisant pas l’allemand, je ne peux me référer à l’original. Mais j’incline à penser qu’il s’agit d’un snobisme politique et intellectuel. Comme si Hitler, à rebours du magnétisme qu’il a exercé sur les Allemands, devait absolument être considéré comme un esprit faible…
    Pour ma part, j’ai trouvé l’ouvrage intéressant et bien écrit, même s’il comporte des répétitions – ce qui est normal pour un livre de propagande. J’ai un léger doute sur la capacité d’un traducteur, quel qu’il soit, à transformer un texte ennuyeux et mal écrit en texte intéressant et bien écrit.
    À noter, cependant, une faute manifeste et délibérée consistant à traduire « völkisch » par « raciste ». C’était – déjà – du politiquement correct. Le mouvement völkisch a bel et bien existé, en Allemagne, et il est antérieur à Hitler. Le mot désigne quelque chose de bien plus ample et plus précis que le terme de racisme, même si l’antisémitisme était, en effet, une composante de ce mouvement.
    Ce choix des traducteurs rend incompréhensibles les passages correspondants. Il faut, systématiquement, remplacer mentalement « raciste » par « völkisch » à la lecture.
    Je recommande également, sinon davantage, la lecture des Libres Propos d’Hitler. Ils révèlent, sur sa personnalité et ses conséquences, des aspects que Mein Kampf ne montre pas.
    ______
    @ Xavier NEBOUT | 11 octobre 2024 à 07:29
    « Ceci dit et pour couper court, moi, ce serait la France de saint Louis, pas le nazisme… »
    Alors vous êtes inconséquent. On ne peut pas, à la fois, admirer saint Louis et avoir vos complaisances pour le nazisme. Hitler méprisait ouvertement le christianisme.
    Pour lui, les chrétiens étaient des Juifs dégénérés – c’est dire ! La charité, l’amour du prochain, le pardon des offenses étaient, de son point de vue, des attitudes de lopettes. Tout le contraire de la primauté de la force brute sur la loi, base fondamentale de sa doctrine.
    ______
    (*) La réédition savante allemande, elle, porte, honnêtement et clairement, le titre : Hitler, Mein Kampf : une édition critique. De plus, l’ouvrage peut être lu gratuitement en ligne ! La version papier coûte 79 €, un prix normal pour deux beaux volumes de grand format, soigneusement reliés et mis en pages.
    En comparaison, Fayard fourgue sa camelote, directement issue du travail d’édition allemand, à 100 €, en un seul volume, broché, manifestement inadapté à un livre d’un tel format physique. Il est, de surcroît, doté d’une couverture nulle, moche, inexistante, dessinée par un stagiaire.
    Et bien entendu, pas de version électronique. À quoi cela servirait-il à d’authentiques universitaires, désireux de faire des recherches à l’intérieur du livre ? L’habituel moquage de figure de l’édition française.
    Regardez-moi avec ma belle vertu de gauche, moi qui suis tellement supérieur sur le plan moral à vous autres, misérables cancrelats. Quant à bosser un tant soit peu en échange de cent euros… hein ? bosser ? ça veut dire quoi ?

  71. @ Vamonos
    Si l’écrasante majorité des Juifs allemands n’a pas jugé utile de réagir à la sortie de ce brûlot en 1925, c’est sans doute que pour les quelques personnes qui en avaient eu connaissance, ils l’avaient jugé imbécile, mal écrit et rédigé par un psychopathe vengeur, intolérant, sectaire et en manque de reconnaissance. Estimant que ce livre bancal, prétentieux et caricatural ferait long feu et n’avait pas la moindre chance de toucher plus qu’une minorité de nationalistes bornés.
    Il semble avéré en effet que Hitler n’ayant pas fait d’études, son ouvrage au départ était truffé de maladresses et qu’il s’est manifestement fait aider par certains de ses codétenus pour mettre en forme ses idées, leur donner un semblant de cohérence, bref le remanier et le corriger de bout en bout pour qu’il soit publié.
    https://fr.timesofisrael.com/pourquoi-les-juifs-nont-pas-bronche-quand-mein-kampf-a-ete-publie/

  72. Patrice Charoulet

    Pour répondre à votre question, le président Macron ne m’inspire ni colère, ni pitié. Il ne faut pas le comparer au président le plus parfait du monde dont chacun rêve, mais aux présidents auxquels nous avons échappé. Il est très supérieur à Mélenchon, à Le Pen fille, à Hidalgo, à tous les écolos de France, à Zemmour, à Pécresse, etc.
    Le 1er janvier, je vais renouveler mon adhésion au parti qui le soutient. Dommage qu’il ne puisse pas se présenter à la prochaine présidentielle. J’aurais évidemment voté pour lui sans hésiter.
    J’avais fait une pétition pour un changement de la Constitution sur ce point (non-limitation à deux mandats). Vu l’aveuglement général – témoin ce qui se passe ici -, je présume que ma pétition n’a pas suscité l’enthousiasme.

  73. @ Robert Marchenoir | 13 octobre 2024 à 09:16
    Votre enquête est soignée, mais votre commentaire sur la supposée volte-face de la LICRA, qui avait financé en partie l’édition pirate de 1934, mais a intenté un procès contre l’éditeur de celle de 1979, souffre de l’absence de rappel d’un « détail ». La première se voulait une alerte contre le régime nazi au pouvoir depuis peu, mais déjà très inquiétant. La seconde, sans la préface imposée par la justice, bien que l’intention de l’éditeur ne fût pas de publier une apologie de Hitler, faisait de lui un auteur politique comme un autre. Le « détail », c’est qu’entre les deux éditions, la Shoah a assassiné six millions de Juifs… L’alerte de la LICA était passée inaperçue… ou avait été « oubliée »… La LICRA, à juste titre, a exigé d’être écoutée.

  74. @ Patrice Charoulet | 13 octobre 2024 à 16:09
    « Il ne faut pas comparer [Macron] au président le plus parfait du monde dont chacun rêve, mais aux présidents auxquels nous avons échappé. Il est très supérieur à Mélenchon, à Le Pen fille, à Hidalgo, à tous les écolos de France, à Zemmour, à Pécresse, etc. »
    Bref, en une expression plus ramassée que la vôtre, mais exprimant tout aussi bien votre point de vue, Macron était le moins mauvais candidat…
    Votre pétition a reçu l’accueil qu’elle méritait… Un vrai scandale démocratique ! Comment avez-vous osé ne pas proposer que votre idole soit élu Président à vie, peut-être même nommé Empereur 2.0 des Français ?

  75. Michel Deluré

    @ Patrice Charoulet 13/10/24 16:09
    Il y a là quelque chose qui doit m’échapper. Comment peut-on participer à la bonne santé financière du parti qui soutient EM alors même que la gestion de ce dernier a au contraire contribué à plonger celle du pays dans un état des plus critiques ?

  76. @ Robert Marchenoir | 13 octobre 2024 à 09:16
    Certes un peu long, mais tellement exhaustif et argumenté, je vous remercie pour cette mise au point relative aux différentes éditions du manifeste Mein Kampf.
    ———————————————————————-
    @ Axelle D | 13 octobre 2024 à 11:43
    La version originale de 1925 est brute, écrite en prison. Les versions publiées dans les années qui ont précédé la guerre mondiale sont plus élaborées. Mon propos visait la version française édulcorée. Les ministres et les intellectuels se sont laissé berner au motif qu’il n’y a pas plus aveugle que celui qui refuse de voir.

  77. Jean sans terre

    La pitié – mais il faudrait plus parler de dégoût et de mépris – que j’ai vise plus le peuple qui a conduit à la tête du pays cet homme, pis encore l’a reconduit, et est aujourd’hui incapable de le déchoir.
    En vérité, les Français ont ce qu’ils méritent. Tout ce qui survient à la France depuis plus de cinquante ans résulte de leurs votes. Le mal qui nous affecte est beaucoup plus profond qu’il n’y paraît de prime abord. Il a une essence spirituelle. Probablement, quelque chose nous a échappé il y a deux ou trois siècles. Sans le discerner et le comprendre, nous en supportons aujourd’hui les ultimes conséquences.
    Pitié, oui peut-être, le terme est plus approprié car, dans le fond, il faudrait pardonner parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font.

  78. Quelque chose de plus grand que Macron, le peuple et Louis XV nous échappe presque totalement. C’est au-delà de la pitié ou de la colère qui ne sont que des sentiments de basse extraction. Toutes choses qui ne sont rien en comparaison du pouvoir, des fastes d’un régime mais surtout du vide intersidéral.
    Il y a quelques siècles, Louis XV fut l’avant-dernier roi de France. Il eut ces mots terribles : « après moi le déluge ». Les courtisans s’ennuyaient, les favorites s’adonnaient à des jeux cruels comme la roulette pompadour, la bourgeoisie réclamait le pouvoir, le peuple avait faim.
    Quelque chose a cassé, quelque part, à un certain moment. L’actuel autoproclamé maître des horloges marche dans les traces de Louis XVI le serrurier au grand coeur, tandis que l’Autrichienne honnie jouait à la bergère dans le hameau de la reine.
    Entre le cosmos et la terre, d’étranges créatures incohérentes croient être autonomes alors que les âmes sont interconnectées avec quelque chose de plus grand, plus fort, plus sidéral.
    Je cherche encore et toujours. Dans la rizière sans électricité, en bordure de champ de canne, j’ai quand même rechargé mon forfait Internet et ma batterie de secours. Les étoiles sont innombrables. Il n’y a pas de plus beau panorama du monde que celui visible depuis un hamac.

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