L’interrogation est brutale.
Aussi peu pertinente qu’elle soit, certains n’ont pourtant pas hésité à fustiger le comportement du président français comme raciste quand il s’est amusé – un peu longuement – avec son « il est parti réparer la clim », à la suite d’une courte absence du président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.
Celui-ci n’a été « choqué par rien » et leurs relations chaleureuses, caractérisées notamment par le tutoiement, sont demeurées au beau fixe.
Ce ne serait que l’un des épisodes dérisoires qui nourrit la saga Macron pour des médias à l’affût de tout ce qui pourra venir mettre du léger, voire de l’anodin dans des moments graves et novateurs marqués notamment par un discours africain remarquable en dépit de ce péché mignon présidentiel : deux heures, c’est trop !
On aurait pu s’arrêter au côté « potache » de la personnalité du président. Il l’a démontré tout au long de ses années de jeunesse et d’ascension. Relevé par beaucoup de ses condisciples et amis, il ne l’a jamais mis à l’abri d’une blague, d’une saillie ou d’une drôlerie. Ce n’est pas tragique, même dans un cadre officiel ! (Le Figaro)
Pour anticiper j’admets volontiers que j’étais moins indulgent avec Nicolas Sarkozy : le vulgaire, chez lui, prenait trop de place !
Comme une controverse cependant a surgi au prétexte qu’Emmanuel Macron aurait été condescendant et raciste à l’égard de ce président africain et dans ce pays que je connais bien et que j’apprécie, il convient de s’attacher à sa réplique qui est convaincante mais surtout stimulante : elle laisse entendre qu’il y a un racisme paradoxal qui ne vient pas du mépris ou de l’arrogance mais d’une affectation de gentillesse systématique et compassionnelle.
D’une obsession de complaire se piquant d’être humaniste mais qui, à force de ne pas vouloir traiter l’autre, africain, asiatique ou arabe, comme n’importe qui, en est conduit, avec la meilleure volonté du monde, à créer une distance, à manifester subtilement ou ostensiblement la différence des univers, des personnes et des origines.
Un racisme de la fausse élévation, de l’apitoiement distingué, de l’abstention choquante, du rire refoulé, de la bienséance empesée.
J’approuve totalement le président de la République quand il déclare « considérer qu’on ne peut pas faire d’humour avec un dirigeant africain, ce serait étrange !… Le rire est une relation d’égal à égal…J’en fais (de l’humour) avec les dirigeants européens, je considère le président Kaboré de la même façon. »
On est toujours sûr de trouver sous l’anecdote et sa superficialité des opportunités de réflexion plus profonde. En l’occurrence, cette piste ouverte et cette évidence formulée : le racisme n’est pas là où on prétend le trouver – et avec quel acharnement ! – habituellement.
Il y a la possibilité sans doute, à partir de son propos sur l’égalité qui n’impose pas qu’on regarde autrement nos frères humains quelle que soit leur couleur de peau, d’imaginer, d’inventer une politique qui soit moins de commisération que de considération. Moins imprégnée de déception chronique et fatale que d’espérance et de volontarisme. A l’égard des jeunes gens de nos cités difficiles, le discours est lassant qui s’étonne de la plus petite réussite. Comme s’ils étaient incapables de donner ce qu’on exige naturellement des autres ailleurs. Parce qu’on a une telle peur d’être accusé de racisme qu’on tombe alors dans le racisme le plus pervers qui soit : celui qui appréhende l’autre comme un inéluctable fiasco.
Aimer, secouer, convaincre, se révolter, stimuler, protester, juger, accabler, féliciter, attendre le meilleur, déplorer le pire, condamner l’absence d’efforts et de travail, féliciter l’énergie singulière et collective : autant d’attitudes qui loin d’offenser constitueront le contraire du racisme.
La vérité et l’humanité permettront d’échapper toujours à ce poison.
Il ne surgit et ne gangrène que si une supériorité est affichée, proclamée ou une infériorité présumée. Il ne faut être ni trop bêtement mauvais ni trop mécaniquement bon : la conséquence serait la même.
Non on ne peut taxer Emmanuel Macron de racisme à partir de cette blagounette. Mais qu’aurait dit notre cher Philippe si elle avait été faite par Nicolas Sarkozy où François Hollande. Je vous laisse l’imaginer.
Cher Philippe,
Quand Philippe prétend qu’il faut agir sans loi, et qualifie Macron de « roublard, potache, plaisantin, homme à multifacettes et multiforme capable de saillies » (nous avons pris des notes, sans restituer l’ensemble et cependant sans en rajouter), nous nous interrogeons.
Agir sans loi, parce que l’overdose de lois est déjà présente semble être une réponse.
Nous avons suivi le discours de politique de la France avec l’Afrique et ce jour-là, Macron n’a pas insulté ou pris de haut le Président Roch Marc Christian Kaboré, mais a dépassé les limites de l’entendement en prétendant représenter la France de sa génération et en mettant les autres générations au panier, celle de Merkel et de son hôte y compris. Monsieur Le Drian qui était présent a dû se sentir horriblement mal à l’aise lorsque l’individu a osé désavouer l’intervention française mais aussi l’ONU, dans son intervention en Libye.
Un président contre les actions de ses armées, c’est de la modernité ou du non sens.
Les historiens auront la curiosité de se remémorer le nombre de pays au côté de la France dans cette intervention (plus de 20 pays).
Nous espérons qu’Obama et les autres pays alliés ayant participé à l’intervention, non suivie par Hollande dans un premier temps avant d’intervenir également mais qui a laissé tombé les engagements de la France en Afghanistan, sauront analyser ce désaveu public prononcé en dehors de la France. Les journalistes ont préféré se focaliser sur une autosatisfaction, un autosuffisance qui faisait ressembler le président à un bonimenteur de foire.
« Eh toi, viens ici ».
Humiliation de jeunes étudiants, allant jusqu’à prétendre que l’un d’entre eux ne comprenait rien à l’économie et à la démographie.
Il était difficile de ne pas ressentir un profond malaise en regardant ce show mal préparé et à la recherche d’images de mise en valeur personnelle.
La future élite du Burkina Faso méritait mieux et a bien fait comprendre qu’elle ne souhaitait plus fermer les yeux.
Nous avons beaucoup aimé l’image : « Un timbre ne peut se coller deux fois ».
françoise et Karell Semtob
Et si Mélenchon l’avait faite cette saillie pleine d’esprit… auriez-vous écrit un article aussi laudateur ?
« Un racisme de la fausse élévation, de l’apitoiement distingué, de l’abstention choquante, du rire refoulé, de la bienséance empesée. »
En France, dans les media, on en est là, c’est le règne de la peur, de la trouille de se faire épingler par les autres, la phobie de se faire cataloguer dans la catégorie des racistes fascistes.
Alors qu’en France, le mot race est manié avec la plus extrême des précautions, à Singapour, la ville du futur, le rapport aux races est complètement différent. Il y a un pays avec un drapeau bicolore, quatre langues officielles et la liberté de culte quelle que soit la religion. Le guide officiel, formé par l’Alliance française, explique que dans son pays qui est en même temps une ville et une agglomération, il convient de faire la distinction entre quatre races : Malais, Chinois, Hindous et les autres. Le mot race est complètement assumé et sert à différencier les gens entre eux, sans animosité aucune. Les Singapouriens vivent en complète harmonie. Ils s’invitent réciproquement pour faire la fête quand ils ont un peu de temps.
Il faut préciser que le nombre légal d’heures de travail par semaine est de 44 (comme en France ?), avec deux semaines de congés par an (comme en France ?) et que les heures supplémentaires sont encouragées et vivement conseillées (comme en France ?).
Bonjour
« D’une obsession de complaire se piquant d’être humaniste mais qui, à force de ne pas vouloir traiter l’autre, africain, asiatique ou arabe, comme n’importe qui, en est conduit, avec la meilleure volonté du monde, à créer une distance, à manifester subtilement ou ostensiblement la différence des univers, des personnes et des origines. »
Exactement ! Quand l’humanisme consiste à traiter différemment les communautés, en particulier les peuples des anciennes colonies françaises, il devient du racisme à part entière.
Cet incident a été totalement détourné de son contexte par des journalistes français peu inspirés et qui, pour l’occasion, se sont totalement ridiculisés.
Il n’y avait pas la moindre trace de condescendance coloniale, d’arrogance ou quoi que ce soit de raciste dans les propos d’Emmanuel Macron. D’ailleurs aucun des Burkinabés présents ne lui a fait le moindre grief sur la façon dont il a interpellé leur président qui, en l’occurrence, a quitté son siège pour satisfaire un besoin pressant et est revenu ensuite assister à la suite des échanges d’EM avec les étudiants.
Bref aucun incident diplomatique entre les deux pays, si ce n’est dans la tête de quelques journalistes exaltés et de certains leaders politiques prêts à saisir le moindre prétexte fallacieux pour critiquer EM. Tout cela est bien pathétique.
Le France traverse une vague de puritanisme qui ressemble sous certains aspects à celle qui a déferlé sur les Etats-Unis à la fin du XIXe siècle.
Nous en sommes arrivés à un point tel que la moindre petite phrase un peu ambiguë déclenche aussitôt une volée d’indignation des associations antiracistes à la susceptibilité à fleur de peau, mais aussi de la part de quelques personnalités du monde de la politique, des médias et même du show-biz qui profitent de ce genre de circonstances pour jouer les grands humanistes.
Il est grand temps de sortir de ce cercle diabolique qui confine à l’hystérie collective. Maintenant ça suffit !
Bah, mon avis, c’est que ce Président est un cas « psy »…
Il y a ce qu’on dit,
Il y a comment on le dit,
Il y a l’instant où le dit,
Et il y a l’endroit où on le dit.
Bref, il y a l’art et la manière, sur ces deux points ce type-là (*) fait preuve d’une légèreté qui frise l’inconséquence.
Une relation d’égal à égal c’est une évidence, mais alors il devrait se souvenir que les relations entre chefs d’État sont par nature même des relations d’intérêt qui peuvent se transformer en relations de force, et qu’il importe de garder un minimum de distance sans affectation, en se souvenant que derrière l’homme de pouvoir se cache tout simplement un homme dont il ignore le fond de susceptibilité et que derrière cet homme il y a une nation et un peuple dont la culture n’est peut-être pas celle de la plaisanterie de bistrot.
La blagounette obligée pour montrer une quelconque relation amicale relève très précisément de ce que Nietzsche appelait l’«esprit de sérieux» marqué par la lourdeur, la pesanteur et la cérémonie. Il y a tout de même une lourdeur populiste ou infantile, comme on voudra, dans les blagues incongrues d’un président qui prétend à la pensée complexe.
«Être sérieux», c’est au contraire prendre en considération ce qui mérite de l’être.
Ce qui n’exclut pas l’humour, celui qui émanant d’un chef d’État pourra rester à la postérité, parce qu’il sera une parfaite synthèse de la légèreté de toute situation humaine et de la profondeur que le rapport de force politique impose.
À l’évidence-ce ce n’est pas de l’humour qu’a fait l’Emmanuel (**), mais une blague de potache non sevré.
**Si j’ai forcé le style en parlant de Macron de cette façon, c’est juste pour montrer qu’à partir du moment où il traite ses opposants, dont je m’honore de faire partie, de «cyniques et de fainéants», je me fais un plaisir et un devoir de répondre à l’insulte par le mépris, ce qui est la moindre des choses.
Et puis également pour montrer que la plaisanterie est un terrain glissant, celui qui l’initie sait comment elle commence, mais ignore comment elle peut finir car la fin dépend de l’autre.
C’est un peu comme une guerre, on sait quand et comment elle commence, on ignore comment et quand elle finira.
Sauf à être un maître du langage, ce que Macron n’est pas, il vaut mieux éviter de plaisanter à ce niveau dans les relations internationales.
Le Président Macron a-t-il été raciste ?
S’il s’est montré raciste une seule fois, c’est donc qu’il l’a toujours été et qu’il le sera toujours…
Mais surtout, ce personnage chez qui Philippe Bilger a trouvé de la tenue, nous nous demandons bien pourquoi et sur quels critères, fait en réalité montre d’une réelle goujaterie envers les autres, qu’il s’agisse par exemple du général de Villiers, des gens de rien, du Président du Burkina Faso, etc.
Quand quelqu’un qui prétend jouer au chef de l’État fait preuve de goujaterie de façon habituelle, donc d’un manque manifeste de bienveillance envers autrui, ce sont les Français dans leur ensemble qui ne peuvent que s’inquiéter sur ce qui les attend de la part de ce monsieur qui se comporte d’une façon indigne de sa charge.
Raciste, Emmanuel Macron ?
Oui sans doute, inconsciemment ! Son comportement lors de ses multiples « one-man-show » lors de son voyage africain le montre clairement. Nous avons tous notre part – cachée ou non – de racisme latent cher P. Bilger. Il a exprimé la sienne par son comportement.
Déjà, nous savions le président arrogant et vaniteux, mais aussi familier d’un certain racisme social (voir ses multiples déclarations controversées).
La forte conscience qu’il a de sa supériorité intellectuelle et sociale (entretenue par de multiples thuriféraires) le conduit à ces dévoiements relationnels tels qu’il a eus envers son hôte et certains étudiants.
L’invité présidentiel d’un pays n’est pas donneur de leçons ou distributeur de « petites phrases » à la Hollande. Nous avons déjà donné. Merci pour la honte !
La phrase vexatoire vis-à-vis du président burkinabé ne peut être admise en Afrique où le respect dû aux plus anciens est une donnée relationnelle fondamentale. Nous sommes loin des copineries universitaires !
Malgré toutes les gesticulations et contorsions que vous déployez pour sa défense, l’évidence des attitudes se passe de commentaires.
Nous avons tous notre part d’ombre : lui aussi. Elle s’est exprimée lors de ce voyage. Certains continueront à parler d’arrogance ou de familiarité amicale et non de racisme. S’ils le veulent.
C’est avec ce genre de situation que l’on peut mesurer l’énorme sottise qu’a été la législation sur le racisme.
Cordialement.
En relisant mon commentaire du 2 décembre 2017 à 07:20, je me rends compte que je n’ai pas utilisé les mots adéquats au sujet de la relation entre l’Alliance française et le guide que j’ai rencontré. Car il n’y avait pas de partenariat ou de contrat de travail entre eux.
Les Singapouriens sont encouragés à suivre des formations pour progresser et non pas stagner dans leur carrière professionnelle. L’Alliance française a permis au guide d’améliorer ses connaissances en français. La démarche professionnelle est complètement libérale. Le chauffeur du bus avait lui aussi le statut de travailleur indépendant.
Pas raciste mais maladroit, et c’est une prise de risque inconsidérée.
Beaucoup plus grave est le désaveu de l’intervention en Libye.
Il eut pu dire en somme qu’on s’y serait pris autrement si on avait prévu la suite, mais en aucun cas désavouer son prédécesseur dans un pays étranger.
C’est absolument lamentable, et inexcusable.
@ Achille
M’enfin, Achille, il y a quand même une différence certaine entre ce que l’on peut dire au coin du comptoir du bar-tabac-loto « Chez Lucette » après la quatrième tournée et ce que peut dire un président de la République, même française, devant un parterre de journalistes, d’étudiants et en présence d’un autre chef d’Etat, fût-il africain. Ou alors, il fallait y aller franco du genre « Tu vas changer l’eau des patates » ou alors « Tu vas faire pleurer le monstre » .
Je lis ce que vous écrivez à propos de certains propos de M. Macron au « pays des hommes intègres » (formule répétée par les étudiants). J’avais, avant ce discours, entendu à la radio qu’il y aurait un moment de questions-réponses avec lesdits étudiants. J’attendais beaucoup plus de ce deuxième temps que du premier. Et je me suis dit : qui lui a soufflé cette idée saugrenue ? Il peut se passer n’importe quoi. Quel homme intrépide ! Je ne suis nullement macronien et ne le suis pas devenu, mais lequel de ses prédécesseurs serait allé dans cette galère ?
L’échange méritait tellement le détour que je me suis permis de vous suggérer, en aparté, d’aller l’entendre et le voir. Mais vous l’aviez fait sans attendre ma suggestion.
D’où votre texte de ce jour qui s’interroge sur un petit moment du discours, trop long, comme vous dites, et non pas sur l’échange avec les étudiants de ce pays.
Sans prendre parti sur le point que vous examinez, vous ayant inutilement suggéré d’écouter la suite du discours principal, je recommande à tous ceux qui ont du temps libre d’écouter ledit échange. Ce n’est pas triste ! Je ne l’enviais pas. A un étudiant, il a dit : « Je n’ai peur de rien, c’est d’ailleurs pourquoi je suis ici. » Ce fut du grand art et, je le répète, qui aurait pu mieux faire, dans cet exercice infernal et cette atmosphère turbulente ? Il m’a vraiment bluffé.
Mais je ne suis toujours pas, politiquement, macronien.
S’est-il permis, Emmanuel Macron, dans sa poignée de mains avec Trump, de le comparer à Chéri-Bibi ? A Angela Merkel, a-t-il dit que pour les défilés de mode on lui réservera la place des vestiaires ?
Ce qu’il a dit notre Président l’a dit parce qu’il allait en visite dans un pays en retard sur tout et partout, il a eu le regard et la parole naïve de ce rapport de force enivrant du puissant au faible : tout simplement la bêtise crasse pas maîtrisée.
Qu’on arrête de se la raconter, son homologue africain a certainement ri de bon cœur… la main sur le cœur et la mâchoire serrée sans aucun doute.
Sans doute très valorisant de se faire interpeller comme dépanneur électricien de service.
Angela, si tu nous lis tu expliqueras à Emmanuel comment faire fonctionner une industrie qui dégage des profits colossaux dans la balance des importations/exportations, et ce devant un parterre d’industriels locaux.
Il va falloir se poser la question de savoir si, lorsqu’un homme dit « Je préfère les blondes ! », il fait du racisme à l’égard des brunes !
Un(e) journaliste va un jour faire un scoop en remarquant que ce sont généralement les brunes, y compris les Africaines, qui se font teindre en blondes, et pas l’inverse.
Les journalistes n’auraient sans doute rien noté si Macron avait dit, se mettant à leur niveau, genre Sarkozy : « il va pis.er » !
Mais il aurait fallu que les journalistes pensent !
Pensent que Macron, d’une façon ou d’une autre, connaissait la raison, ou l’avait déduite, conscient de l’âge de son homologue (60 ans), sachant que même les mâles africains ont une prostate que le temps n’épargne pas, donc qu’il couvrait cette « petite fuite » avec une plaisanterie. Ou que quelqu’un le lui avait susurré à l’oreille ou par un geste discret.
Qu’au lieu de l’insulter, par courtoisie il créait une diversion en faveur de son hôte.
@Claude Luçon
Un(e) journaliste va un jour faire un scoop en remarquant que ce sont généralement les brunes, y compris les Africaines, qui se font teindre en blondes, et pas l’inverse.
Eh bien dans certains pays européens, en Norvège par exemple, c’est le contraire :
« La situation est telle qu’il a été indiqué que nombre de jeunes femmes blondes se teignent les cheveux en brun. »
https://fr.novopress.info/96654/norvege-les-femmes-premieres-victimes-du-multiculturalisme-video/
@ GLW | 02 décembre 2017 à 11:04
En l’occurrence, il ne s’agissait pas d’un discours officiel mais une série d’échanges avec des étudiants sous forme de questions-réponses.
Le président Kaboré ne s’est absolument pas senti vexé. Les deux présidents se tutoient et semblent s’apprécier au point de plaisanter sans aucune retenue.
Ceci prouve que les Burkinabés, leur président en tête, ont de sens de l’humour bien plus développé que certains esprits chagrins terriblement réacs qui en sont restés à un protocole archaïque qui pouvait encore se comprendre au milieu du siècle dernier, mais qui aujourd’hui paraît terriblement ringard.
@boureau | 02 décembre 2017 à 10:22
« La phrase vexatoire vis-à-vis du président burkinabé ne peut être admise en Afrique où le respect dû aux plus anciens est une donnée relationnelle fondamentale. Nous sommes loin des copineries universitaires ! »
Laissez le président du Burkina Faso décider de ce qui est vexant ou pas. Il est assez qualifié pour faire la part des choses entre des propos vexatoires et une plaisanterie sans aucune arrière-pensée tordue du genre de celle que vous voulez absolument coller à EM.
C’est quand même terrible ces gens qui veulent absolument s’exprimer à la place des autres et notamment les personnes concernées, avec une vision d’autant plus déformée de la réalité qu’elle est outrancièrement partisane.
Mais comme le dit un proverbe « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage » et donc laisser entendre qu’EM est raciste fait partie du même processus terriblement lourdingue.
@ Claude Luçon | 02 décembre 2017 à 11:16
Par contre il est interdit de dire dans ce blog que Macron est un m… et un gros… !
Ne cherchez pas à essayer de deviner l’odeur des paroles qui fuitent du cerveau de Macron, qui n’en est pas un, et soyez fier d’avoir un tel président comme vous l’ordonne le maître de ce lieu, qui en son temps était ravi des insultes des G.G., Elusen et autres timbrés.
« Celui-ci n’a été choqué par rien et leurs relations chaleureuses, caractérisées notamment par le tutoiement, sont demeurées au beau fixe »
Sans aucun doute, du reste il paraît même que le Président Kaboré lui aurait dit « merci not’ mait’, merci missié » ; c’est dire le beau fixe 😀
Il en va de l’humour comme des goûts et des couleurs. Démonstration :
l’illustration qui est dite être une pub rétro, est intitulée 西瓜盗人 le voleur de pastèque qui réapparaîtra dans le numéro d’août 1916 sous cette forme – précision : août est la saison des pastèques dont l’écriture en idéogrammes dit « courge occidentale ».
Première page du n°144 d’un magazine d’humour japonais fin XIXe début XXe (明治40年8月5日発行 édité le 5 août 1908) :
@ Claude Luçon | 02 décembre 2017 à 11:16
J’espère que ce soir, si Obama s’éclipse pour une raison personnelle, il ne lui indiquera pas où sont rangées les chaussures… Avec humour, naturellement…
Sarkozy était vulgaire (Ph. Bilger), Macron est condescendant (en un mot), c’est pire.
« Celui-ci n’a été choqué par rien et leurs relations chaleureuses, caractérisées notamment par le tutoiement, sont demeurées au beau fixe. » (PB).
Les pays d’Afrique du Nord ont le tutoiement naturel qu’ils soient chez eux ou en France. Là rien d’exceptionnel.
« Aimer, secouer, convaincre… »
Eh bien voilà vous avez tout dit.
Depuis très longtemps, je ressasse que je hais l’Islam, pour des raisons politiques, mais que je n’ai rien contre les musulmans, à condition qu’ils ne me demandent pas d’adhérer, car, à compter de ce moment, ils sont des agresseurs. Qu’ils ne viennent pas m’empêcher de circuler parce qu’ils prient dans la rue. Qu’ils ne m’interdisent pas de serrer la main à une dame ou de lui dire qu’elle est très belle ou de la précéder dans un restaurant ou de m’effacer à porte ouverte. Que je ne sois pas obligé d’aller dans une église la main sur une arme.
Mais là, je sens que je vise déjà de nombreux laïcs et féministes français.
Alors, revenons-en à votre propos cher M.Bilger : vous avez tout dit.
Je trouve grave qu’on s’échine à ratiociner sur ce qui en tout état de cause est au moins une grosse maladresse et au pire une véritable grossièreté. Qu’elles soient le produit d’un racisme latent ou d’une totale absence de racisme ne change rien au fait que c’est une insulte qu’un président de la République française ne devrait pas se permettre, quelle que soit la couleur de l’homme à qui il la fait subir devant toute une jeunesse.
Il me paraît clair que ce minable petit épisode traduit surtout une profonde insensibilité de cet homme, imbu de lui-même, et qui se grise aux accents de sa soûlante et interminable rhétorique.
@Catherine JACOB
Question : qui sur ce blog trouve ce genre d’humour hilarant ?
Moi.
Encore un gars qui vient de voter pour les Verts et qui s’en mord les doigts après avoir constaté trop tard son erreur.
Mais vous me direz peut-être que j’ai l’esprit mal tourné…
@ Achille
« Laissez le président du Burkina Faso décider de ce qui est vexant ou pas ».
Là, tout à fait d’accord ; s’il est vexé, nous n’en savons rien, ni vous ni moi, car la meilleure chose à faire si l’on est pris comme sujet de plaisanterie en public, c’est de sourire comme de quelque chose d’anodin, pour passer le plus rapidement possible à autre chose. Ou de répondre sur le même ton, mais c’est risqué, et il faut avoir la répartie facile. Parce que si l’on en faisait tout un plat, avec une mine vexée, ce serait d’un ridicule achevé. Difficile de s’avouer susceptible.
Il nous reste à savoir si cette plaisanterie de notre Président nous remplit d’aise ou nous gêne vaguement, non pas par son racisme, mais par son inélégance naturelle. Une chose est certaine, elle ne nous surprend pas.
@ Claude Luçon | 02 décembre 2017 à 11:16
Si c’est la vraie raison du départ du Président, heureusement qu’il ne lui a pas précisé d’un ton hilare de prendre des pépins de courge en ajoutant pour rire et en même temps : « ce n’est pas sorcier quand même ! »
Quel blagueur ce Macron !
Beau billet !
J’ai souvent remarqué, lors de mes pérégrinations, que les Occidentaux résidant dans les PVD (pays en voie de développement) s’adressaient aux autochtones sur le même ton que Macron a cru bon d’employer pour s’adresser aux Burkinabés : décontraction de bon aloi, tutoiement de rigueur et absence totale d’apitoiement, bref le ton qu’on emploie lorsqu’on se trouve dans une relation d’égal à égal.
Entre amis on n’hésite pas à plaisanter et à se chicaner, sans méchanceté, juste pour rire, juste pour le plaisir d’un bon mot et ce qu’a fait Macron c’est d’indiquer publiquement que les pudeurs de l’ancien colonisateur devaient laisser la place à des rapports de vérité et de cordialité excluant commisération et soumission au diktat de la bien-pensance.
Peut-être est-ce plus facile d’entrer dans une relation de vérité avec des Africains noirs ou avec les Africains du Nord dès lors que l’échange a lieu chez eux. En France ou en Europe, le poids de la culpabilité et le lobby des ligues de défense des « opprimés » et des « racisés », rendent la parole moins libre, moins détendue.
Imagine-t-on dire à Houria Bouteldja, à la tête du partie des Indigènes de la République, que dans son pays d’origine sa destinée eut été de faire le ménage et de torcher sa nombreuse descendance et, accessoirement si elle ne l’acceptait pas, de se prendre des baffes dans la figure ?
Cela, je l’ai dit à des Maghrébines ayant quitté leur pays pour résider en France : pas une ne m’a dit que je délirais. Peut-être un jour viendra où un animateur ou un journaliste osera dire leurs vérités à tou(te)s ces pleurnichard(e)s qui devraient baiser les babouches de la France qui leur permet de lui cracher à la figure !
Ciel, je me macronise !
« Mon petit, l’humilité c’est cela, tapoter l’épaule pour que l’autre se sente plus grand aux yeux de tous et pas uniquement leur demander de rétablir le courant ».

Tout en expliquant comment on devient excédentaire, pas seulement avec des bons mots et des blagounettes.
Raciste, non, drôle, non, délicat, non. Il ne sait pas toujours se tenir, apprendra-t-il ?
Ne voyons pas de racisme là où il ne s’agit que d’un manque de politesse chez des gens qui ont fait des études mais qui manquent totalement d’éducation.
Mais puisque nous vivons, il faut bien le reconnaître sous un régime de voyous, que devons-nous attendre de plus de toutes ces fausses élites, à de rares exceptions près ?
@ Giuseppe 02 décembre 2017 à 13:02
« Les pays d’Afrique du Nord ont le tutoiement naturel »
Ouagadougou est en Afrique du Nord ? Du coup Macron aurait pu aller voir son pote Strauss-Kahn à Marrakech 😀
Roscoff au nord de la Bretagne je vois, mais Ouagadougou au nord de l’Afrique je ne vois pas.
Ouaga ne serait-il pas plutôt au sud du Mali, Giuseppe ?
——————-
@ Exilé | 02 décembre 2017 à 15:29
« Que devons-nous attendre de plus de toutes ces fausses élites, à de rares exceptions près ? »
Mon père Breton illettré (en français) devenu un chef d’entreprise (parce qu’il savait compter plus vite que la calculette de son banquier ;)) m’avait donné cette instruction : « surtout ne confonds jamais instruction et intelligence ».
Quand j’écoute Macron je pense à mon père.
C’est déjà ça 😀
C’est vrai qu’il ne parle pas comme un vieux routier de la politique de 65 ans ou plus et ça me plaît.
Il parle comme un homme de sa génération, jeune et enthousiaste.
Il dit ce qu’il a à dire et point barre. Si ça ne plaît pas tant pis.
C’est vrai que notre classe politique ne nous a pas habitués à cela.
Quelqu’un a dit ici « et si Hollande avait dit ça ».
Mais c’est impossible, il en est encore aux leçons de prise de parole de l’ENA, empesée lourde et sinueuse.
Au final, si le président burkinabé n’est pas content de la blague il saura bien le lui dire.
…certains n’ont pas hésité à fustiger le comportement du président français comme raciste quand il s’est amusé – un peu longuement – avec son « il est parti réparer la clim », à la suite d’une courte absence du président burkinabé…
Maintenant, monsieur Bilger et chers amis, croisons tous les doigts pour que ce grand gamin de Qui-Vous-Savez n’aille pas sortir ses plaisanteries de potache devant ce grand comique de Kim Jong-un en personne, qui serait bien capable de répondre du tac au tac en sortant une de ses dernières farces et attrapes au plutonium…
Un vrai boute-en-train, ce Kim :
http://www.lefigaro.fr/international/2014/08/15/01003-20140815ARTFIG00188-nouvelle-mise-en-scene-provocante-de-kim-jong-un.php
Ah, j’en vois un qui ne rigole pas, sur la photo…
Il faut bien avouer qu’EM ne nous facilite vraiment pas la tâche ! Il n’y a pas que sa pensée qui est complexe mais tout son être. D’où l’extrême difficulté à le cerner correctement.
De la pompe orchestrée au soir de sa victoire à l’élection présidentielle, restaurant la dignité perdue de la fonction, aux familiarités et plaisanteries diplomatiques, de discours étudiés et policés en jugements vexatoires à l’encontre de certaines catégories de personnes, de comportements distants, hautains en certaines circonstances à d’autres témoignant d’une empathie dont on se demande si elle est réelle ou feinte, il n’est pas évident de saisir la personnalité réelle de ce Président.
@ Claude Luçon
Mais vous déraisonnez, cher collègue. Si les femmes norvégiennes se teignent en brun, c’est que, séduites par le charme vibrant qui se dégage de la masculinité afromoyenorientale, elles souhaitent être désirées pour elles-mêmes, et traitées comme telles, au lieu de servir d’objet sexuel à ces impétueux déboussolés par des blondeurs irritantes qu’ils souhaitent neutraliser. Elles veulent réorienter les hommes. Elles se déplaceraient en groupe ? mais c’est seulement pour préfigurer la collectivité inhérente à la polygamie et se préparer à vivre selon la loi coranique. Enfin……..
Vous me décevez, vous en général lucide, de faire preuve d’un tel aveuglement, et je me permets, socialistement ou féministement, de vous soupçonner d’être un tantinet réactionnaire.
Je dirai même que sous une apparente objectivité se cache une tendance pleneliène (je pratique aussi le salto arrière) à la remise en cause des vérités incontestables et donc à un certain révisionnisme doublé de négationnisme qui pourraient ensemble faire de vous un… comment dire ?? eh bien oui, un crypto-nationaliste, à tendance national-socialiste.
Vous m’inquiétez, vraiment, rassurez-moi, dites-moi que vous avez simplement du bon sens.
Raciste, a priori non. Manipulateur, alors là oui ! Ses deux heures passées avec les étudiants dans un rôle de chauffeur de salle me semblent peu compatibles avec ses fonctions présidentielles.
Un autre aspect de ses discours, ce sont ses approximations systématiques. On sait déjà ses erreurs sur les crimes contre l’humanité qu’il prétend être ceux de la France coloniale.
Mais lorsqu’il se fait péremptoire en prétendant devant des Africains qu’il n’y a plus de « politique africaine de la France », on atteint des sommets d’incohérence.
Certes, la « Françafrique » a changé de nature depuis la chute du mur de Berlin. Néanmoins les traités bilatéraux demeurent et l’assistance militaire y est partout prévue. Dès lors, quand les islamistes fondent sur Bamako, le traité de défense s’applique et la France ne peut que s’exécuter et répondre à l’appel du gouvernement malien.
Lorsque ces traités auront été renégociés, alors peut-être la politique africaine de la France aura-t-elle évolué. Mais l’ingérence française dans le gouvernement des pays anciennes colonies françaises ou belges est devenue bien moins politique (au sens gouvernementale) et beaucoup plus privée, par le fait de puissants groupes privés (Total, Bolloré, etc.). Jusqu’à ce que la Chine détrône la France dans sa stratégie d’influence dans son ancien « pré carré »…
Quant à l’Union européenne supplantant l’influence française, on peut toujours rêver quand on voit la tactique allemande dans l’affaire du glyphosate ! Encore que là aussi il y a les apparences et les accords tacites entre personnes…
@ Catherine JACOB
Je n’ai vraiment pas trouvé ça drôle. D’où recherche sur ce que peut être l’humour japonais :
http://mycrazyjapan.fr/lhumour-au-japon/
Mais rien ne vaut votre avis, bien sûr…
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@ Claude Luçon
Des gens beaux de toutes les couleurs de cheveux, il y en a… Le plus, quand la beauté, l’histoire et les sentiments ne font qu’un avec une fin positive et originale.
En plus, le chat est roux, il n’y a pas que le brun et le blond dans le monde : sincèrement, l’homme va récupérer le chat d’une femme qui a abandonné son greffier, la retrouve et ils s’embrassent avec le minou :
http://cdn.blog.hu/mo/monty/image/filmek/alomluxuskivitelben/breakfast12.jpg
@ Lucile | 02 décembre 2017 à 14:38
« Là, tout à fait d’accord ; s’il est vexé, nous n’en savons rien, ni vous ni moi… »
Eh bien si, nous savons ! Le seul qui pouvait vraiment donner son avis sur cette non affaire vu qu’il était directement concerné, s’est exprimé ce samedi 2 décembre.
Le Président du Burkina Faso, Roch Kaboré, est revenu sur ce moment sur une radio burkinabè et il déclare :
« Nous devons nous départir de cette conception de voir toujours le manque de respect. […] Même si nous sommes des chefs d’État, il y a des moments également où l’on peut effectivement plaisanter sur des questions sans avoir besoin de vexer ni de blesser quelqu’un de façon particulière. »
http://lelab.europe1.fr/le-president-burkinabe-conteste-tout-manque-de-respect-dans-les-blagues-demmanuel-macron-3509339
J’ai regardé LCI qui titrait : Obama-Macron vrais jumeaux ?
C’est sans nul doute le rêve de Macron puisque son jumeau Obama facture ses interventions 400 000 boules.
Vivement 2019 ! (qu’il se dit)
@ genau | 02 décembre 2017 à 16:50
@ Exilé | 02 décembre 2017 à 11:46
Pour vous répondre j’ai dû relire mon propre commentaire, je l’avais oublié.
C’est un des nombreux cas où je ne me prenais pas au sérieux (Ref. Breizmabro – Troisième règle) !
Réactionnaire ? Définitivement non ! Ayant vécu le vieux temps et sachant qu’il n’était pas bon !
Conservateur, oui !
Le fait que des blondes norvégiennes se teignent en brunes peut être tout autant une forme de racisme, surtout si c’est pour séduire un mâle afromoyenoriental (superbe ce qualificatif-là, je vais le réutiliser).
En Hollande, en 1952, j’ai été victime de racisme de la part d’une blonde qui partait du principe qu’un Français se devait d’être trapu et brun, et non pas mince et blond, sous prétexte que des hommes minces et blonds la Hollande en était déjà pleine.
Par chance, plus tard, j’ai découvert que les Italiennes pensaient le contraire.
A une époque où le « jeune premier » nord-coréen joue au cerf-volant avec ses missiles, sachant par expérience que toute machine tombe en panne tôt ou tard, je suis plus sérieusement préoccupé par une panne d’un de ses missiles qui tomberait accidentellement sur la Corée du Sud ou le Japon, que par la prostate d’un Burkinabé.
@ Noblejoué | 02 décembre 2017 à 17:41
????
@ hameau dans les nuages | 02 décembre 2017 à 14:51
Apparemment oui c’était la vraie raison !
Il aurait même dû parcourir 200 mètres pour se soulager. Il avait fallu quelque temps pour que les services de sécurité se mettent en place sur le parcours. On comprend que dans un cas pareil « ça presse ! »
Je ne sais plus sur quelle chaîne TV j’ai entendu cette explication.
@ breizmabro | 02 décembre 2017 à 16:11
Je me suis un peu emballé, alors comme dirait le Palmipède, champagne pour tout le monde !
Je vois au moins quelqu’un qui suit, mais de cela avec vous j’étais sûr.
Pour tout vous dire nous venions de terminer une discussion et la comparaison de deux développements de pays qui sont partis sur la même ligne, et aujourd’hui tellement opposés : la Corée du Sud et l’Afrique du Nord… Mais ceci est une autre histoire, Claude Luçon devrait pouvoir apporter un éclaircissement.
Alors pour la peine deuxième tournée, celle-ci sera la mienne.
@ Achille
Alors s’il est content, c’est le principal.
Il vaut mieux en rire. E. Macron n’est pas raciste. Kouchner lui aurait dit « mon gars, t’as raison, y a pas mieux que de détendre l’atmosphère », le tout bon enfant.
Autrefois, qui aurait osé taxer de racistes les anciens publicistes des affiches sur « Banania », « Y’a bon » et « l’oncle Sam » ? Personne ! Alors, les enfants maintenant on se calme OK ?
On atteint là le fond de la « petite phrase ». En l’occurrence, la polémique non seulement a extrait une phrase de son contexte, mais elle a extrait ce morceau de phrase du reste de la « petite phrase » dont il faisait partie, ce qui rend l’ensemble totalement inintelligible.
Macron a dit du président Machin, sous son nez, qu’il était allé réparer la clim, et l’on agite cela hors de proportion pour en faire un scandale international. Mais non seulement on ne rappelle pas ce qu’il a dit cinq minutes avant, au milieu d’un discours de deux heures (méthode habituelle des petits-phrasistes qui pullulent désormais partout) ; on ne rappelle pas ce qu’il a dit deux secondes avant, qui en change complètement le sens ; et qui aurait pu, d’ailleurs, fournir aux belles âmes encore plus de raisons de s’indigner !
Un étudiant a interpellé Macron pour lui demander pourquoi l’électricité ne marchait pas dans son pays (le Burkina Faso, je précise). Et Macron lui a répondu qu’il n’en avait rien à faire, de l’électricité au Bouboulistan ; que son pays à lui, c’était la France, et que si son interlocuteur avait des doléances à faire concernant l’électricité du Bouboulistan, c’est au président du Bouboulistan qu’il devait s’adresser (ce contre quoi je m’inscris en faux, en tant qu’ultra-libéral patenté, mais c’est encore un autre sujet). La France en avait fini avec le néo-colonialisme et la politique africaine de la Frônce, a précisé Macron, et les Africains devaient désormais se préoccuper de pédaler eux-mêmes pour allumer leurs loupiotes.
Réplique fort juste, quoique assez démagogique, et qui fut, si j’en crois les gazettes, fortement applaudie. C’est dans la foulée de ces considérations ampèremétriques que le président de la France s’est rendu compte que son homologue s’était éclipsé, et qu’il a vanné, dans la logique de son intervention précédente : voyez, qu’est-ce que je disais, le président Trucmuche est parti réparer la clim (alors qu’il était parti aux toilettes).
Donc en fait, Macron a dit à son auditoire : vous les Africains, vous vous plaignez sans cesse du « néo-colonialisme » des Blancs, mais dès qu’il y a un fusible qui saute chez vous, et Dieu sait si ça arrive souvent, vous venez aussitôt pleurnicher en réclamant l’aide des méchants Européens. Vous êtes des incapables, prenez-vous en main, ce n’est pas comme s’il manquait de trucs à réparer chez vous.
En somme, Macron a fessé son auditoire à l’aide d’une réflexion über-méga « raciste », et les « anti-racistes » professionnels se sont excités comme des poux sur ce qu’il a dit deux secondes plus tard, et qui était dix fois moins « raciste » en comparaison.
Inutile de dire qu’il avait raison sur le fond, et sur la forme, eh bien je m’en moque un peu, voyez-vous. Le président Duchemolle, sincère ou diplomate, s’est déclaré parfaitement non offensé, et il a déploré qu’on crût nécessaire d’en démouler une pendule ; quant à l’auditoire de Macron, il a été ravi. Pouvons-nous donc en revenir à l’essentiel, c’est-à-dire l’arrêt de l’immigration africaine et des visas de complaisance ?
@J. Marques | 02 décembre 2017 à 16:21
« C’est vrai qu’il ne parle pas comme un vieux routier de la politique de 65 ans ou plus et ça me plaît.
Il parle comme un homme de sa génération, jeune et enthousiaste.
Il dit ce qu’il a à dire et point barre. Si ça ne plaît pas tant pis.
C’est vrai que notre classe politique ne nous a pas habitués à cela.
Quelqu’un a dit ici « et si Hollande avait dit ça ».
Mais c’est impossible, il en est encore aux leçons de prise de parole de l’ENA, empesée lourde et sinueuse. »
Vos propos sont calmes, ils sont pondérés, ils sont modérés et pleins de retenue… et ça me plaît aussi !
Ce ne sont pas des propos de bistro, ponctués de Hi Hi ou de Ah Ah.
Nul besoin d’être un partisan d’Emmanuel Macron pour les apprécier.
Ils vont sans doute énerver les adeptes des brèves de comptoir, et la « Folcoche » de service, il y en a dans tous les blogs.
Vous qui avez dit tout le mal, et souvent avec raison, que vous pouviez de Sarkozy, j’imagine très bien quelle aurait été votre réaction si c’était lui qui s’était comporté ainsi.
Je ne sais pas si c’est du racisme. Sans doute pas, du moins consciemment. Mais au moins de la condescendance vis-à-vis d’un chef d’Etat qu’il doit considérer d’un niveau tellement inférieur. Pensez-vous une seconde qu’il aurait pu avoir un comportement tel avec n’importe lequel de ses homologues européens ? Je ne parle pas de Merkel, mais de n’importe lequel. Ce comportement nous explique mieux que n’importe quel discours qu’on est loin d’être sorti de la Françafrique.
Réflexion personnelle au-delà de toute polémique stérile et autres états d’âme épidermiques sur la situation vécue par le président du Burkina Faso qui semble avoir ému beaucoup d’intervenants ici.
Quand on assiste à une conférence, essayer de s’éclipser discrètement pour satisfaire un besoin urgent est toujours une opération délicate. En particulier quand on est situé à côté du conférencier et qu’une meute de journalistes épie vos moindres faits et gestes.
Le malheur a voulu que cette envie irrépressible, et au demeurant humaine, intervienne au plus mauvais moment. Une question un peu bêbête d’un étudiant qui a poussé EM à lui répondre par une répartie amusante impliquant le président qui déjà avait entamé son repli vers les toilettes. Bref la cata !
Il nous est tous arrivé, même aux plus sérieux d’entre nous, enfin je le suppose, de faire l’objet d’une plaisanterie de la part d’un collègue, d’un ami, provoquant l’hilarité de son entourage. Situation pas très agréable.
Chacun réagit en fonction de sa personnalité. Les susceptibles se vexent et ne font que se ridiculiser davantage. Les timides se sentent venir le rouge aux joues et essaie de se faire le plus discret possible. Les gens d’esprit prennent la chose à la rigolade et pour peu qu’ils aient un bon sens de la répartie, retournent la situation par un bon mot au détriment du moqueur.
En l’occurrence le président Roch Kaboré a su parfaitement réagir. L’honneur est sauf et l’incident est clos.
@ Claude Luçon
Oh, c’était juste pour sortir par l’art des considérations de couleurs de cheveux avec éventuels problèmes migratoires.
Audrey Hepburn a une couleur assez particulière, et puis, dans la pénombre et avec un chat, on obtient une sorte de clair-obscur, mais dynamique, avec la pluie.
Je croyais que tout le monde connaissait « Breakfast at Tiffany’s ». Ceci est la scène finale. L’homme déclare dans un taxi à la femme qu’il l’aime mais elle n’en veut pas moins partir et montre sa détermination à laisser le passé derrière elle en abandonnant son chat. L’homme, qui croit qu’il a perdu la femme, ne va pas moins chercher sans égoïsme à sauver le pauvre chat. La femme le rejoint, ils ont retrouvé le chat et s’embrassent avec le petit félin entre eux, qui a été signe de rupture et occasion de se retrouver.
Evidemment sous la pluie ! La rupture aurait été moins dramatique, le baiser moins original sous le soleil.
Voilà, voilà…
@ breizmabro
« …surtout ne confonds jamais instruction et intelligence ».
Juste pour sourire un peu.
Une personne intelligente place sa main sur un mur et demande à une personne instruite de frapper sa main.
La personne instruite s’exécute, en même temps, la personne intelligente retire sa main.
La personne instruite se fracasse alors le poing sur le mur.
La personne intelligente lui dit : c’est ça l’intelligence.
La personne instruite assure qu’elle a compris, elle décide alors de faire partager son expérience, auprès d’une autre personne instruite.
Elle place sa main sur son visage et demande à l’autre personne instruite de frapper sa main.
Elle ôte alors sa main et se prend le poing de l’autre personne en pleine figure.
C’est ça la différence entre instruction et intelligence ☺
@ Deviro
« Ils vont sans doute énerver les adeptes des brèves de comptoir, et la « Folcoche » de service, il y en a dans tous les blogs. »
C’est bien pour cela que je participe de moins en moins aux débats dans ce blog. Il y a ici trop de penseurs de haut vol.
Que voulez-vous je ne sais pas tout et je n’ai pas tout vu alors j’essaie de rester pragmatique et circonspect dans mes réflexions.
M.Bilger
Votre titre induit en erreur et dirige la conversation dans la mauvaise direction.
Ce qui ne fait pas de doute, c’est que M. Macron n’a aucune éducation, aucun savoir-vivre, aucun sens de ce que le mot diplomatie suppose de règles et encore moins de ce que veut dire être le représentant d’une nation. Le protocole il n’en connaît rien.
Par ailleurs, qu’il soit fantaisiste, amuseur ou qu’il ait un sens de l’humour extrêmement développé n’est pas l’essentiel, ni d’ailleurs le moindre à considérer.
Sans doute croit-il que l’Afrique et les Africains permettent le jeu et la dérision en toutes circonstances et dès lors, je m’autorise, moi, à le trouver en dessous de son rôle et de sa charge…
Je le verrais bien philosophe, il nous manque un philosophe de cette qualité inestimable, car nous avons besoin de rire ces derniers temps.
@ Giuseppe | 02 décembre 2017 à 20:37
No problemo Giuseppe, moi-même en géo… c’est juste un coup de pot que je sache où se situe le Burkina, c’est tout.
Pour le champagne : je vais m’en prendre une coupe ce midi, à votre santé !
hegarat Giuseppe !
——————-
@ Michel Deluré | 02 décembre 2017 à 16:37
« Il n’y a pas que sa pensée qui est complexe mais tout son être »
Comme a dit Lucile sur ce blog à propos de Macron : « je crois qu’il a un grain ».
C’était une bonne analyse.
Le mot « raciste » détient tous les records du mot le plus utilisé depuis SOS Racisme dans le lexique gauchiste intello bobo, petit livre rouge pour maldansleurpeauistes imbécilespasheureuistes de gauche rétrécis du bulbe en panne d’arguments ; ce mot magique leur évite une fatigue néfaste pour le peu de neurones qu’il leur reste ; se sentant contrés, taclés, coincés, aussitôt ils éructent ce mot magique qui clôt définitivement toute conversation : « RACISTE » ! Le débatteur d’en face n’a plus qu’à plier ses gaules et fuir un éventuel procès en racisme ; tout comme pour l’homophobie, l’autre police de la pensée.
Perso je n’ai pas besoin qu’on me dise que je suis raciste, je suis raciste, je suis né raciste et fier d’être raciste et je mourrai raciste ; je suis de race oui blanche non noire (lexique pour bobo antiraciste), oui chrétien non islamiste, oui hétéro non homo, oui droite forte non gauche couille molle.
En outre j’ai reçu une très bonne éducation raciale qui nous montrait images à l’appui, des noirs en Afrique accrochés aux troncs des cocotiers, d’autres qui faisaient bouillir des missionnaires blancs dans de grosses marmites, des pygmées, des cannibales, etc ; des explorateurs oui blancs non noirs (hou les vilains colonisateurs !) qui essayaient d’éduquer ces indigènes en leur offrant les services de notre pays fasciste raciste : écoles, médecins, routes, logements…
Pour mon petit dèj ce matin j’ai ressorti mon paquet Banania en nostalgie de cette époque bénie, il est tout mimi le petit non blanc avec ses grosses lèvres botoxées et son képi rouge.
Pour ce qui est de la familiarité et du tutoiement, quoi de plus normal entre frères.
D’ailleurs, c’est l’attrait des belles tenues avec colliers, qui en Afrique francophone, a évité aux pays africains de s’étriper jusqu’au dernier, notamment entre Bongo et Ouattara…
Peut-être qu’un signal de détresse a prévenu de la petite commission.
C’est la démocratie, la République et les veaux qui y croient…
Peut-être M. Bilger ne me reprochera-t-il pas cette incise.
Je voudrais parler des interdictions de crèches dans les lieux publics.
La misère spirituelle qu’induit la pauvreté matérielle, qu’elle soit réelle ou seulement crainte, est un sujet peu abordé.
La sous-alimentation organisée dans les camps de concentration était accompagnée de l’interdiction de la présence même d’une croix – c’était le crime dans le crime, l’indépassable.
Alors, le rapport avec l’interdiction des crèches ?
La démonstration ne relève pas tant de la raison que de l’intuition. Alors, il y aura celui qui va l’écouter et celui qui va ricaner.
@ Achille
C’est votre avis et ce n’est pas le mien.
Mon point de vue c’est qu’un président de la République française qui est en visite à l’étranger n’a pas à s’exprimer en public comme s’il se trouvait entre copains au comptoir d’un bistrot (n’en déplaise à certains). Il y a un minimum de tenue et d’éducation à avoir, bref, savoir se tenir. Et comme disait le père de Camus, « Un homme ça s’empêche » . Mais ce n’est que mon point de vue, certainement ringard.
@ J. Marques 03 décembre 2017 à 09:18
Ne soyez pas triste J. Marques, cette phrase ne vous était pas destinée 😉
La plaisanterie de potache de monsieur M. sert en réalité de paravent pour éviter d’aborder le véritable scandale qui concerne la phrase « les crimes de la colonisation européenne sont incontestables », qu’il a sortie devant les étudiants africains.
Ces propos posent problème sur plusieurs points :
1. Emmanuel Macron évoque « la colonisation européenne », en la vouant aux gémonies en bloc, en oubliant de citer une autre forme de colonisation qui elle, du VIIIe siècle à nos jours est loin d’avoir laissé de bons souvenirs aux Africains.
2. Le terme « colonisation européenne » est réducteur : il y a eu plusieurs formes de colonisation relevant de divers pays européens mais de nature différente dans chaque cas.
3. Il fait l’impasse sur les innombrables bénéfices que généralement les peuples colonisés ont tirés de cette colonisation en matière d’interruption du tribalisme – avec ses guerres interafricaines accompagnées de massacres et de réductions en esclavage – , de santé, d’instruction, de génie civil à travers la construction de routes, de ports, d’aéroports et de barrages, d’exploitation des ressources naturelles, de mise en valeur des forêts dans le respect du capital forestier, de développement de cultures tropicales exportables…
4. Et surtout, de façon irresponsable, il justifie et exacerbe un ressentiment latent ou déjà cultivé par des boutefeux chez des populations qui souvent n’ont pas toujours besoin qu’on le leur dise deux fois pour crier haro sur « le blanc », que ce soit en Afrique ou de plus en plus chez nous.
Tout le contraire de ce qu’il aurait fallu dire.
Et ce sont encore des Français gens de rien qui seront aux premières loges pour payer les pots cassés.
@ marie | 03 décembre 2017 à 07:56
« C’est ça la différence entre instruction et intelligence ☺ »
J’ai une question :
Pourquoi cette subtile distinction doit-elle passer par de la violence pour être établie ?
Tout référentiel définit un plan horizontal induisant sa verticale, permettant l’observation d’un phénomène dans le temps, reste à savoir à quel instant cette révélation de la croix trouvera sa pleine espérance opérante dans la justesse descriptive de son intuition, laissant les moqueurs sombrer dans leur moqueries.
« La foi est un choix raisonnable. » (Benoît XVI)
@ marie 03 décembre 2017 à 07:56
Pour étayer votre fable je peux donc dire : Deviro est instruit 😉
@ Fred | 03 décembre 2017 à 00:47
Pour la Françafrique vous avez raison. Quant à Macron et Sarkozy, les hurluberlus de ce blog vont se poser longtemps encore la question, si Philippe Bilger l’autorise, quel est le plus c.. des deux ?
@ breizmabro
Nuance : j’ai juste dit un « petit grain », et « je crois » ; ce n’est qu’une opinion, pas une analyse. Frank Thomas trouve que le « petit grain » aurait tendance à grossir. L’effet euphorisant du pouvoir peut-être.
Petit grain ou pas, en fait, j’attends surtout, comme Robert Marchenoir et la plupart d’entre nous j’imagine, de voir si toute cette tournée africaine, ses discours et ses péripéties, déboucheront sur une solution au flux migratoire : préambule ou cache-misère ? J’aimerais aussi savoir par exemple comment on voit en haut lieu l’évolution au Mali. Il y a manifestement eu erreur de pronostic au départ puisque notre intervention militaire devait durer trois mois ; où en est-on maintenant ? En avons-nous les moyens financiers ? Peut-être pas, me dis-je, puisque nous empruntons toujours massivement pour boucler les fins de mois, malgré l’augmentation continue des impôts. Or ces emprunts sont faits en mon nom, ils m’engagent personnellement, moi, ma famille, mes voisins, mes amis, et ma descendance.
La politique et l’économie m’intéresseraient davantage que les amicales facéties entre Président du Burkina et Président de la France, si pittoresques soient-elles. Si Emmanuel Macron pouvait mettre son petit grain dans les rouages de la machine pour l’obliger à tourner autrement, comme il l’avait promis, et comme il le doit, ce ne serait pas mal. Je ne voudrais pas plomber l’ambiance un dimanche, mais j’ai lu dans Contrepoints un article un peu désabusé sur la volonté de réforme de nos responsables politiques.
https://www.contrepoints.org/2017/12/01/304335-reforme-de-fond-de-letat-francais-possible
Raciste, non. Immature, oui, certainement.
Je n’ai pas eu de réponse de Manuel Valls à la question de Christine Angot, « Et si le président du Burkina Faso avait fait la même plaisanterie à son altesse Emmanuel Macron ? » – je traduis, ce ne sont pas les mots exacts.
Bon, il est sûr que ce n’est pas le cas et supputer est bon pour occuper l’espace médiatique. Alors supputons, chez nous on appelle cela des « batouilles ».
J’ai lu Achille qui défend le peu d’importance de la réflexion du Capitaine de l’Elysée, pourquoi pas, mais plus tard on saura peut-être la vérité : Valls a avoué hier soir que la remarque de Hollande sur la possibilité de ne jamais être président lui était restée en travers de la gorge, donc attendons pour savoir ce que dira le Président du Burkina Faso.
Manuel Valls apparemment n’avait pas encore digéré la couleuvre de Hollande.
Il a dit aussi qu’il ne se sentait pas frustré etc. de ses échecs, le dire c’est déjà répondre positivement.
Clemenceau… Ouais… Ouais… Sauf que lorsqu’on est le barreur d’un capitaine de pédalo, il faut donner la cadence, celle qui vous amène au titre de « Père la victoire ».
Le Légionnaire qui visite l’Afrique a adopté un autre ton, pour une victoire éclair, il a la baraka mais parfois il faut la saisir, un adepte du principe de Pareto, c’est à cela qu’on reconnaît l’entrepreneur avant le politique.
La banque mène à tout, et quand on compte ses sous, on compte sur soi.
@ breizmabro 03/12 10:19
Je ne suis certainement pas aussi doué que Lucile en matière de psychanalyse et je ne m’aventurerai donc pas à diagnostiquer chez EM la présence « d’un grain ».
Si toutefois Lucile est dans le vrai, notre avenir dépendra alors de l’importance et de la consistance de ce grain ! Mais cela peut toujours se soigner !
Mais gardons un peu de sérieux. Sans être aussi catégorique que Lucile et vous-même, j’avoue personnellement que je m’interroge toujours, six mois après son élection, sur la personnalité de notre Président.
Pour moi, il offre une personnalité encore ambiguë qui, à l’image de sa politique qui se prétend ni de droite ni de gauche, se balance entre des opposés, ni tout à fait noire ni tout à fait blanche.
L’inconvénient dans un tel cas, c’est qu’il est difficile de se faire une opinion sur l’homme.
Avec ses deux prédécesseurs, nous n’étions pas au moins confrontés à ce type de difficulté !
@ sylvain | 03 décembre 2017 à 10:24
Puis je vous suggérer que, la prochaine fois que quelqu’un vous parlera de racisme, vous lui expliquiez ce qui suit et lui demandiez pourquoi les autres nations africaines se sont laissé coloniser sans combattre ?
Deux conflits armés opposèrent l’Italie et l’Éthiopie : la première guerre italo-éthiopienne se déroule entre 1885 et 1896. Elle se termine par l’arrêt de l’avancée italienne dans la Corne de l’Afrique, qui entraîne la victoire de l’empire éthiopien.
À partir de 1893, les éléments d’une nouvelle confrontation militaire sont en place entre l’Italie et l’Éthiopie. Les Italiens ont d’abord l’avantage mais, le 1er mars 1896, la victoire éthiopienne lors de la bataille d’Adoua met un coup d’arrêt à leur avancée.
L’Éthiopie devient alors la seule puissance africaine à avoir contenu une tentative de colonisation européenne.
Référence « Wikipédia ».
Puis, si nécessaire, demandez-lui s’il considère que les conflits toujours en cours : à trois au Nigeria entre Hausa-Fulani/Yoruba/Ibo-Igbo, à deux aux Rwanda et Burundi entre Hutus et Tutsis et dans l’est de l’Ethiopie (Ogaden) entre Ethiopiens et Somali ne seraient pas par hasard des conflits racistes ?
Et pour compléter :
1. demandez-lui pourquoi l’excellent film de Spielberg de 1997, « Amistad », est pratiquement occulté ? Simple : il montre des Africains capturant d’autres Africains pour les vendre en esclavage.
2. suggérez-lui de lire l’excellent bouquin, paru en 1989, « Le Nègre de l’Amistad » de l’écrivaine Barbara Chase-Riboud, elle-même Ghanéenne.
Vous constaterez que vous n’êtes pas le seul raciste, que le racisme en France n’est qu’un gadget pour des Harlem Désir, Jean-Vincent Placé et pas mal d’autres en quête de célébrité… et de juteux jobs de politiciens.
—————————-
@ Catherine JACOB | 02 décembre 2017 à 12:46
Chère Catherine,
Vous êtes notre Encyclopédie Universelle Illustrée, contenant un vaste chapitre sur le Japon, rassurez-vous il reste quelques anciens, en Chine plus qu’en France sûrement, qui ont une idée précise de l’humour à la japonaise, particulièrement durant la période 1939-46.
Un humour tellement drôle et hilarant que les Américains leur ont envoyé deux pétards un peu particuliers pour que vos délicats et romantiques Japonais s’arrêtent de distraire le monde à leur façon, du genre des deux autres humoristes de l’époque surnommés Adolf et Joseph. Nous n’avons pas oublié ces deux derniers comiques, n’oublions pas Hirohito même s’il pratiquait sa version de l’humour sous forme plus impériale.
A chacun ses rêves, sa notion de l’humour, et son âge bien sûr.
Cordialement.
@ Lucile 03 décembre 2017 à 13:52
« J’ai juste dit un « petit grain ». C’est vrai.
Pour le « je crois ». C’est non.
Citation du 29 novembre 10:26 : « J’ai toujours pensé qu’il avait un petit grain ».
En même temps… (comme dirait l’autre)
@ Lucile | 03 décembre 2017 à 13:52
Là c’est sûr vous m’avez plombé la soirée, heureusement j’ai vite consulté la météo, neige et soleil à profusion sous le plus beau panorama du monde… Mon noisette n’en sera que meilleur.
Petit plaisir égoïste du matin avant l’avalanche fiscale à venir.
@marie
post de breizmabro | 03 décembre 2017 à 12:57
« Pour étayer votre fable je peux donc dire : Deviro est instruit 😉 »
…Et breizmabro est intelligente, mais qui en doute encore, ici ! Pour preuve… je vous dédie son commentaire de haute tenue à Claude Luçon, concernant l’épouse du président de la République, Brigitte Macron :
@Claude Luçon | 21 novembre 2017 à 18:23
« Remonter la poitrine au plus haut » : ça, c’est fait.
La liposculpture ou liposuccion : ça, c’est fait.
Le lifting, ça, c’est fait.
Les implants capillaires, ça, c’est fait.
Les dents « sourire » : c’est fait.
A votre avis elle pourrait faire quoi en plus pour faire croire qu’elle a l’âge de son mec ?
Rédigé par : breizmabro | 21 novembre 2017 à 20:59
Bref, chez l’épouse du président de la République, tout est bidon, les seins, les cuisses, le ventre, le visage, les cheveux et les dents…
Folcoche le sait, aucun doute là-dessus.
Mais je m’aperçois avec désolation qu’elle a oublié le nez. Ça alors !
L’odeur de vomissure de ce commentaire reste persistante. J’espère que vous avez un déodorant chez vous, il fait un peu froid en ce moment pour ouvrir la fenêtre…
@ Lucile @ Giuseppe
Pour déplomber la soirée…
http://lesgrappes.leparisien.fr/emmanuel-poirmeur-egiategia/
@ sylvain | 03 décembre 2017 à 10:24
« …Se sentant contrés, taclés, coincés, aussitôt ils éructent ce mot magique qui clôt définitivement toute conversation : ‘RACISTE’ ! Le débatteur d’en face n’a plus qu’à plier ses gaules et fuir un éventuel procès en racisme ; tout comme pour l’homophobie, l’autre police de la pensée. »
Po-po-po… vous allez un peu vite en besogne. La chasse à « l’homophobie » n’est pas l’autre police de la pensée. Les accusations d’homophobie ne sont que l’une des multiples variantes du politiquement correct de gauche (« anti-racisme », féminisme, chasse à « l’islamophobie », etc.).
Mais vous oubliez le politiquement correct de droite, appliqué par l’autre véritable police de la pensée : la police de droite, qui fait curieusement cause commune avec les nostalgiques, avoués ou non, du communisme.
Et le mot magique de cette police-là, aussi détestable que l’autre, c’est : « russophobie ». En sorte qu’il faudrait produire une deuxième édition de votre texte, afin de décrire complètement la réalité. Oh ! il n’y a pas besoin d’y changer grand’chose, regardez :
« …Se sentant contrés, taclés, coincés, aussitôt ils éructent ce mot magique qui clôt définitivement toute conversation : ‘russophobe’ ! Le débatteur d’en face n’a plus qu’à plier ses gaules, et fuir un éventuel procès pour le crime de ‘haine de Poutine’. »
La preuve par les commentaires de ce blog, qui constituent une magnifique expérience sociologique en grandeur réelle. La différence n’est pas entre la gauche et une « droite » dont la droiture est parfois à géométrie variable, voire carrément non euclidienne.
La différence est entre les sectaires et les amoureux de la liberté, ceux qui respectent la vérité et ceux qui la manipulent, ceux qui haïssent la tyrannie partout où elle s’exerce et ceux qui s’arrangent pour lui ménager des exceptions.
La différence, en somme, est entre les fascistes et les démocrates, avec tout ce que ces mots peuvent avoir d’insatisfaisant. Mais Stéphane Courtois a bien montré, ici, en quoi le communisme ressemblait au nazisme. Il y a ceux qui sont convaincus que la force prime le droit, et puis il y a les autres, qui défendent vraiment les bases de notre civilisation. Tiens, encore un qui « hait Poutine »… Peut-être le fait qu’il soit russe y est-il pour quelque chose ?
@ Claude Luçon @ Catherine JACOB
Bon, on est d’accord, je crois sur l’humour japonais… Il ne fera pas recette, ici… Mais le vin le pourrait :
http://blog.wine-explorers.net/?p=843&lang=fr
Santé !
@ Deviro | 03 décembre 2017 à 21:44
« Vos propos sont calmes, ils sont pondérés, ils sont modérés et pleins de retenue… et ça me plaît aussi ! »
@ Exilé | 03 décembre 2017 à 11:58
Je vous rejoins d’autant plus dans votre analyse qu’elle me rappelle mon commentaire du 28 novembre 2017 à 21:38 relatif au billet intitulé « Emmanuel Macron ne dévie pas d’un pouce de lui ».
Ce type d’interprétation des colonisations européennes, qui incluent la française, se garde bien de dénoncer celle que vous évoquez, mais aussi celle des États-Unis, sachant que, comme la plupart de nos dirigeants actuels, il fait partie des Young Leaders de la French American Foundation (promotion 2012 – source dernier numéro du Figaro Magazine). Mais là, le silence s’impose et il n’y a pas lieu de se livrer à des « blagounettes » ou à jouer aux apprentis-sorciers car, comme vous l’évoquez, il met de l’huile sur le feu, feu qui pourrait, sur un fait divers malheureux, embraser la France des cités.
Monsieur Macron, pompier pyromane ? Il me semble, trop imbu de son intelligence, qu’il ne sache pas mesurer les limites et la portée de ses paroles, ou tout au moins qu’il se trouve là dans une irresponsabilité que je juge grave de la part d’un président de la République française.
@ Noblejoué | 03 décembre 2017 à 22:06
Santé !… oui mais avec modération ! (A propos du vin, pas de la santé !)
« Le président Macron a-t-il été raciste ? »
Avec Obama visiblement pas.
Il est vrai que si Obama est le fils d’un Kényan noir il est aussi le fils d’une Américaine blanche du Kansas (Wiki), du coup Macron ne peut pas dire à Obama (qui n’est pas président) un truc débile, d’autant qu’Obama ne venait pas pour le voir mais pour se faire payer une conférence à 400 000 boules.
Payée par qui ?
Raciste ? Je n’en sais rien. Je ne crois pas.
Macron a fait seulement une petite blague digne de Hollande.
Bref, une blagounette au ras des pâquerettes.
@ breizmabro | 03 décembre 2017 à 10:19 répondant à Michel Deluré | 02 décembre 2017 à 16:37
« Il n’y a pas que sa pensée qui est complexe mais tout son être »
Comme a dit Lucile sur ce blog à propos de Macron : « je crois qu’il a un grain ».
C’était une bonne analyse.
Analyse d’ailleurs certifiée si le grain est bien celui de la folie :
« Il n’y a point de génie sans un grain de folie. »
Aristote
« Il est parfois bon d’avoir un grain de folie. »
Sénèque
« Mêle à la sagesse un grain de folie ; il est bon quelquefois d’oublier la sagesse. »
Horace Walpole
« On ne trouve guère un grand esprit qui n’ait un grain de folie. »
Nicolas Boileau
« L’invention marque un excès d’esprit, mais où se trouvera-t-elle sans un grain de folie ? »
Baltasar Gracian Y Morales
Mais si Lucile pensait au grain de sable, alors ça change tout !
D’autant que Coluche nous avait en son temps prévenu s’agissant de celui du désert.
Quant à J.M. Adiaffi, lui, il nous rassure avec :
« L’impuissance du pouvoir contre l’individu réellement libre est une des grandes chances de libération de l’homme, c’est le grain de sable de son destin, sa grandeur. »
Cdt
@ Claude Luçon | 03 décembre 2017 à 16:15
« Il reste quelques anciens, en Chine plus qu’en France sûrement, qui ont une idée précise de l’humour à la japonaise, particulièrement durant la période 1939-46. »
Cher doyen de ce forum, vous omettez que « l’humour » nippon débuta quasi industriellement le 13 décembre 1937 à Nankin avec le massacre du même nom : environ 300 000 morts, en majorité des civils, dont nombre furent mutilés préalablement, ainsi que les viols collectifs des femmes et jeunes adolescentes avant leur exécution.
En Europe on n’a pas oublié les crimes de masse des nazis et des staliniens, mais ceux commis par les Japonais dans toute l’Asie entre 1931-45 ne retiennent guère notre attention. Alors qu’ils firent de l’ordre de 22 à 24 millions de morts*, dont la grande majorité était composée de civils. A contrario on est toujours scandalisé par les 300 000 morts civils de Hiroshima et Nagasaki, étrange sélectivité de notre mémoire !
* Pour plus de détails voir : https://www.herodote.net/1931_1945-synthese-2026.php
Deux faits sont à noter au sujet des massacres nippons, ils furent commis par l’ensemble de leur soldatesque, et non en majorité par des troupes politisées-spécialisées : Einsatzgruppen et SS comme chez les Allemands. Actuellement l’immense majorité de la classe politique japonaise ne reconnaît au mieux qu’en les minorant outrageusement tous ces crimes commis entre 1936-45.
@ Trekker @ Claude Luçon
Quand je pense que c’est moi qu’on a accusé d’attaquer le Japon ! Alors que non, les crimes commis ou subis par le Japon ne m’obsèdent pas. Evidemment, si on avait parlé de ça en profondeur, ou d’un sujet s’y rattachant, il n’aurait pas été impossible que je pose une ou deux questions.
D’ailleurs, à propos, et ma réponse sur Heidegger ? C’est drôle quand même de chouiner sur pour qui se prend l’auteur des Particules élémentaires, je vous sors un auteur qui, lui, en vaut la peine, et de ne répondre à aucune question.
Je sais : aucune de mes questions n’en valait la peine.
Trop superficielles, trop profondes, trop à l’ouest, que sais-je ? Quoi qu’il en soit, je n’ai jamais cru au « frappez et on vous ouvrira », ah, ça fait du bien de dire ce qu’on a encore le droit de penser, un ou deux trucs négatifs… et tellement vrais !
Mais enfin, on n’est jamais à l’abri d’intéresser, je veux dire vraiment, et donc d’attirer l’imitation ou l’interrogation. Ni les moyens ni l’envie de contrefaire notre France Culture, mais les questions, puisque je m’en pose constamment, pourquoi les garder stériles en soi si on a un expert à qui les adresser ?
Je sais : crainte d’être mal vu… Autrefois.
J’ai un esprit… critique. Enfin, non, de même qu’une bonne histoire suspend l’incrédulité, l’admiration suspend la recherche de cohérence.
Tout semble si plein d’une cohérence de sens. Parfois… Le sens donné ou à construire vous donne ou vous construit.
Inutile de dire que le contraire fait l’inverse… Et que de même qu’on évite les ruines pour les chutes qu’elles font sur vous, on ne regarde le sens déchu qu’à distance.
J’aime mieux, authentique, manger dans de la vaisselle sale que la malhonnêteté intellectuelle.
Je peux avaler l’un, quand l’à quoi bon passe par le dédain du monde à ce point (plus là, pour un proche médecin à qui je dois tant dans des domaines plus vitaux je pense) que de m’infuser du n’importe quoi.
Tiens, je crois me souvenir que j’avais dit que je n’évoquerais plus cette affaire d’accusation infondée en considération de choses qu’elle m’avait apprises sur mon fonctionnement psychique.
Eh bien, on dira que je prends une part des torts sur moi en le faisant, n’est-ce pas admirable ?
On ne pourra pas dire que je fais de mon mieux pour verser dans le positif et l’indulgence, sans discrimination de personne. Retour d’expérience, je ne ressens rien. Eh bien, à cacher à son coach, et l’idée, et le résultat. Sans être négatif, ce n’est pas positif. Or il faut faire positif.
Être.
@Trekker
« Deux faits sont à noter au sujet des massacres nippons, ils furent commis par l’ensemble de leur soldatesque, et non en majorité par des troupes politisées-spécialisées : Einsatzgruppen et SS comme chez les Allemands. »
En fait, vous posez là la question de la distinction entre le crime de guerre et le génocide.
http://www.ohchr.org/FR/ProfessionalInterest/Pages/CrimeOfGenocide.aspx
Il faut rappeler que selon le code de l’honneur japonais qu’est le bushido, les prisonniers, qui ne sont donc pas morts au combat ou qui ne se sont pas suicidés, ne reçoivent qu’un profond mépris, le fait de les tuer permettant de leur restituer cet honneur perdu.
Rappelons que lors des combats d’Okinawa la plupart des civils se sont suicidés (probablement sous la pression de l’Armée impériale).
Les crimes commis par les Allemands s’inscrivaient dans la ligne d’une volonté génocidaire sans ambiguïté, définie par le sommet de l’État, confirmée par la conférence de Wannsee du 20 janvier 1942.
J’ignore si des ordres de même nature visant telle ou telle catégorie de groupe humain avaient été explicitement donnés par les dirigeants japonais, mais peut-être disposez-vous d’informations à ce sujet.
http://www.sciencespo.fr/mass-violence-war-massacre-resistance/fr/document/les-violences-de-masse-japonaises-et-leurs-victimes-pendant-la-guerre-de-quinze-ans-1931-19
@ fugace 04 décembre 2017 à 00:58
Je ne sais si Lucile pensait au « petit grain » d’une folie joyeuse, ou alors comme La Rochefoucauld « C’est une grande folie que de vouloir être sage tout seul »
ou comme Fernando de Rojas disant « Le premier degré de la folie est de se croire savant »
ou comme A. de Musset : « Ne pouvant se corriger de sa folie, il tentait de lui donner l’apparence de la raison. »
A dans quatre ans pour le savoir…
@ GLW | 03 décembre 2017 à 11:36
Je veux bien reconnaître le côté un peu facétieux de notre président dont l’humour n’est pas toujours perçu à sa juste valeur par les personnes à l’esprit un peu rigide. Mais avouez que sa blagounette a eu plus de répercussions en France où nos intellectuels, ou présumés tels, se font un devoir de jouer les indignés à la moindre occasion, qu’au Burkina Faso où elle est déjà oubliée.
Rien à voir en tout cas avec le discours de Dakar de Nicolas Sarkozy avec sa fameuse phrase « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire » qui a été très mal perçue par la communauté noire, en Afrique comme en France.
Certes la phrase en question n’était pas de lui, mais de sa plume officielle Henri Guaino. Je pense toutefois qu’elle aurait dû l’inciter à corriger et utiliser une autre formule plus « diplomatique » car là c’était vraiment de la condescendance.
@ fugace à 00:38 pour Breizmabro
« On ne trouve guère un grand esprit qui n’ait un grain de folie – Nicolas Boileau »
Je transpose « On ne trouve guère un grand homme qui naît sans grain de beauté » pour révéler à ma paparazette préférée de ce blog, qui ne sait plus voir les beautés cachées depuis qu’elle a perdu l’habitude de déshabiller les hommes… du regard.
A propos de « grain », vous me répéterez dix fois, avec vos petits-enfants, le prochain week-end, « Gros gras grain d’orge, quand donc te dé-gros grain d’orgeriseras-tu ? Je me dé-gros gras grain d’orgeriserai quand tous les autres gros gras grain d’orge se seront dé-gros gras grain d’orgerisés »
Et si les gros gras grains d’orge vous déplaisent, vous pourrez remplacer par les petits pots de beurre… et vous aurez votre visa pour entrer en CP (confirmed paparazette), l’Institut de la Parole, de Kivousavez !
Voilà deux commentaires dont le premier est frappé au coin du bon sens, et le deuxième plein de fiel comme à l’accoutumée.
1 – Rédigé par : Florence | 03 décembre 2017 à 22:59
« Raciste ? Je n’en sais rien. Je ne crois pas.
Macron a fait seulement une petite blague digne de Hollande.
Bref, une blagounette au ras des pâquerettes. »
———–
2 – Rédigé par : breizmabro | 03 décembre 2017 à 22:57
« Le président Macron a-t-il été raciste ?
Avec Obama visiblement pas.
Il est vrai que si Obama est le fils d’un Kényan noir il est aussi le fils d’une Américaine blanche du Kansas (Wiki), du coup Macron ne peut pas dire à Obama (qui n’est pas président) un truc débile, d’autant qu’Obama ne venait pas pour le voir mais pour se faire payer une conférence à 400 000 boules.
Payée par qui ? »
Du vinaigre, encore du vinaigre, toujours du vinaigre dans les commentaires…
Vous voulez un scoop ? Je sais, moi, par qui ont été payées ces 400 000 « boules » comme vous dites.
Par le Comité des fêtes de Pont-Aven, mais motus, hein !
Promis, je vais me rencarder pour savoir si c’est par chèque, par carte bleue, ou en cash dans une valoche transportée en Suisse…
@ Achille 04 décembre 2017 à 10:25
« Je veux bien reconnaître le côté un peu facétieux de notre président dont l’humour n’est pas toujours perçu à sa juste valeur par les personnes à l’esprit un peu rigide »
Là Achille ça fait un peu « lèche-bottes blues » façon Eddy Mitchell ou Philippe Bilger 😉
Je ne doute pas que Macron ait voulu faire de l’humour djeun’s devant un parterre d’étudiants, mais il n’est plus avec ses potes de chez Rothschild, il est devenu, par sa volonté, président de la République française.
Après nous avoir joué « le retour du roi » avec l’Ode à la joie accompagnant son pas solennel vers le Louvre, nous faire six mois plus tard une blagounette à la Hollande, c’est un peu décevant, même si la population du Burkina a trouvé cela très drôle (ce dont je doute).
Personnellement j’ai trouvé cet « humour » trivial.
Chacun son monde.
Obama se serait-il gondolé sur les blagounettes assénées par notre Président favori et humoriste en herbe ? Il a dit urbi et orbi que c’était coutumier entre chefs d’Etat. On veut bien le croire donc aussi devant un parterre d’électeurs où de collègues, sans complexe ?
Extraordinaire Emmanuel Macron, tout ce qu’il touche et dit se transforme en parole sainte, incontestable, bientôt il ne lui restera plus qu’à marcher sur les eaux.
Magnifique !
Je parlais du paysage – Noblejoué, Lucile – au moins la météo a été fiable, d’ailleurs j’aurais dû poser la question à Emmanuel, il ne me manque plus qu’une apparition.
@ breizmabro | 04 décembre 2017 à 13:41
« Là Achille ça fait un peu « lèche-bottes blues » façon Eddy Mitchell ou Philippe Bilger 😉 »
« lèche-bottes blues » ?
Je n’ai absolument rien à gagner à défendre Emmanuel Macron. Je ne fais pas partie de sa « tribu » comme dirait Eddy Mitchell dans son dernier tube.
J’écris sous pseudo et donc il ne peut connaître mes coordonnées. Aussi je ne pense pas recevoir ses bons vœux à la fin de l’année ou une invitation à l’Elysée.
Mais il faut bien ici quelqu’un pour défendre E.M. qui, sur ce blog, est attaqué de toute part. C’est mon côté bon samaritain.
@ Trekker, Catherine JACOB, Claude Luçon
Je ne crois pas que les Japonais aient commis de génocide s’ils n’ont pas été avares d’horreurs.
De toute façon, qui suis-je ? Pas la référence, en tout cas. Mais je sais bien que les Japonais sont tournés vers l’avenir, inventifs :
http://fr.danielpipes.org/9559/japon-invente-avenir
Et que nous devrions l’être.
Et tournés vers le Pacifique – ce qui revient au même.
Franchement, ce n’était pas à moi de le dire, il y a de l’abus… On me tombe dessus pour rien, on ne défend pas sa chère philosophie, son Japon chéri… C’est tellement dédaigneux genre ces attaques sont trop basses, et injustes, que ça en devient devinettes zen, pour ce que je comprends à ce genre de choses, c’est-à-dire… rien.
Ce n’est pas que je comprenne tout ce que je désire, loin de là, mais quand j’étais enfant, je ne comprenais rien, et ça me mettait très mal à l’aise.
Mais là, comme ça me reporte avant ce à quoi je ne veux pas penser, que Noël n’est pas loin, ça donne une curieuse impression de renaissance, de pureté, de vide blanc, comme la neige.
D’enfance.
@ Achille | 04 décembre 2017 à 15:16
« Mais il faut bien ici quelqu’un pour défendre E.M. qui, sur ce blog, est attaqué de toute part. C’est mon côté bon samaritain »
Macron attaqué de toute part ? Par qui ? Pas par Ph. Bilger en tout cas.
Mais je ne vous conteste pas le droit de défendre Macron, chacun son vice (j’rigole Achille), mais alors avec parcimonie…
Adéo 😉
————————–
@ Jean le Cauchois 04 décembre 2017 à 10:58
C’est vous « paparazette » ?
En même temps le truc du « gros grain d’orge… » même remplacé par les petits pots de beurre, ça manque de sel 😉
La paparazette vous embrasse (en souvenir du bon vieux temps où les blogueurs de ce blog étaient aimables).
Adéo
@ Catherine JACOB, Trekker, Noblejoué, Breizmabro… et même Deviro
Sur un ton plus léger, quelqu’un peut-il éclaircir un mystère pour moi : les petits-enfants de Brigitte appellent-ils Macron : Pépère ?
En plus, la situation se complique, Brigitte est maintenant marraine d’un panda, les réunions de famille vont être pittoresques !
@ Florence | 03 décembre 2017 à 22:59
« Raciste ? Je n’en sais rien. Je ne crois pas.
Macron a fait seulement une petite blague digne de Hollande.
Bref, une blagounette au ras des pâquerettes. »
Voilà qui va calmer le jeu.
Quoi qu’il en soit, il semble qu’il existe un racisme latent, récurrent, le racisme du quotidien qui, chez nos bonnes âmes « antiracistes », se résume d’abord par une Profession de Foi, suivie par une Action de Grâce dans la foulée.
– Tous les noirs sont mes frères…
– Mais dieu merci pas mes beaux-frères.
Manque une syllabe pour faire un alexandrin…
@ breizmabro à 16:15
« C’est vous « paparazette » ? »
Moi, c’est maintenant plutôt papirizette, surtout quand je lis vos commentaires sur l’environnement macronesque. Et aujourd’hui, même notre hôte s’est mis en tenue de paparasite : tout arrive. Au plaisir de vous voir continuer à pourfendre les marcheurs, plutôt que de modifier votre démarche de paparazette / pom-pom girl (c’est comme cela que je vous imagine, pour mieux vous apprécier ! ça peut être une bonne idée pour certains commentateurs en mal d’imagination… ou d’appréciation).
Le fait qu’Emmanuel Macron soit raciste ou pas a peu d’importance. Je pense qu’il s’agissait d’une blagounette.
Le Président a été reçu en grande pompe au cours de ses visites.
Le point important est de savoir combien de visas ont été négociés au cours de ces visites, pour des « candidats à l’exil » dont les filières de sortie sont bien organisées, et connues de tous.
A propos du colonialisme considéré comme un crime contre l’humanité.
Je conseille à ceux qui contestent cette formule de lire le « Voyage au Congo » d’André Gide.
Ils seront vite instruits sur les horreurs commises là-bas par les sociétés françaises, notamment celles exploitant le caoutchouc.
@ anne-marie marson | 05 décembre 2017 à 10:58
« Je pense qu’il s’agissait d’une blagounette »
S’il a été élu pour faire des blagounettes en Afrique on aurait mieux fait de garder Hollande, l’original valant mieux qu’une copie ridicule.