Le débat démocratique, chez nous, s’étiole, s’étiole, au point de devenir ridicule.
Parce que le président de la République a dénoncé les enseignants grévistes qui avaient « pris en otage nos enfants », Olivier Faure, pour le PS, a immédiatement réagi, et la gauche avec lui, en reprochant à Emmanuel Macron d’avoir comparé les professeurs à des « terroristes » (Le Figaro).
Jusqu’où va se nicher l’esprit partisan, surtout quand ce qui a été un grand parti n’a plus que la peau et les os ? Il est alors condamné à faire flèche de tout bois et à feindre de croire que dans le propos du président, il y aurait eu en effet une qualification offensante. C’est absurde et je suis persuadé qu’Olivier Faure ne l’ignore pas mais la mécanique perverse d’une opposition qui ne sait plus à quel sujet se vouer conduit à cette aberration.
Elle me paraît d’autant plus critiquable que pour une fois le président ne s’en est pas pris aux Français en général mais à une catégorie de grévistes qui, à cause de leur rejet de la réforme du baccalauréat projeté par le ministre Jean-Michel Blanquer (JMB) ont, avec une forme de sadisme syndical, ajouté au stress des lycéens passant ces épreuves. L’angoisse de ne pas réussir s’est accompagnée de l’angoisse de ne pas savoir s’ils avaient réussi ou comment ils pourraient réussir en rattrapage.
L’expression du président est peut-être maladroite mais prise au figuré elle n’est pas loin de correspondre à la réalité de ces dysfonctionnements programmés. En tout cas ces enseignants se sont servi des lycéens pour rendre leur cause certes encore plus insupportable mais plus visible, médiatiquement en pleine lumière. Des lycéens pour le moins ont été instrumentalisés.
Pour ce qui se rapporte au ministre de l’Education nationale, il a été longtemps touché par un état de grâce. J’entends bien que celui-ci ne peut pas durer indéfiniment sauf à promouvoir une forme d’immobilisme noble faisant de l’effet… Ce qui n’a pas été le cas de JMB alors que pourtant il avait annoncé, lors de sa nomination, qu’il changerait peu de choses ; et il n’a cessé de tout changer…
Il y a là comme une légère contradiction : souvent questionné sur le point de savoir ce que j’aurais fait si j’avais été garde des Sceaux, je répondais que j’aurais aimé être un ministre de l’abstention. Je crois en effet qu’à ce poste on bouge trop, pour démontrer qu’on existe. Entre l’atonie et la frénésie, il y a un juste milieu.
Et le syndicalisme ? Le droit de grève ? Celui-ci est une conquête sociale et même si nous sommes dans un pays où il faut toujours donner l’impression qu’on a arraché à l’Etat ce que ce dernier vous aurait octroyé tôt ou tard, il serait abusif de mettre en cause cette épée de Damoclès qui menace et parfois convainc. Mais ne pourrait-on pas purger ces luttes de ce qui les rend intolérables : elles sont subies par des usagers pour lesquels on prétend combattre.
Par des lycéens pour lesquels on affirme lutter mais qui sont les premières victimes.
A constater le degré de mauvaise foi de notre République, on a le droit de s’interroger : le président doit-il encore ouvrir la bouche ?
« à une catégorie de grévistes qui… » ont commis une faute grave laquelle dans n’importe quelle entreprise justifierait le licenciement immédiat !
Ce mal que vous décrivez est dans l’âme de la démocratie et la défigure lentement comme il défigure le Politique. La privatisation des ADP, pris en otage par l’opposition qui nourrissent la voie référendaire, en est un autre exemple flagrant. Tout sujet vaut moins par sa réelle valeur, la qualité des enjeux et l’objectivité qui leur est due que par l’instrumentalisation qu’ils autorisent. Ne vous en déplaise, le coeur des Gilets jaunes résonnait à cette unisson scabreuse, aussi.
L’attitude des professeurs qui ont retenu les copies des candidats au bac est inadmissible. L’expression du président de la République la qualifiant de prise en « otage de nos enfants » est parfaitement justifiée. La réaction d’Olivier Faure est totalement inappropriée.
Les professeurs se sont déconsidérés, Olivier Faure s’est discrédité.
Oh bien sûr que non. D’ailleurs sous peu il n’y aura que lui qui aura le droit de l’ouvrir. Il est clair que sous sa dicta… présidence toutes les voix critiques ne sont que séditieuses, populistes, racistes, …phobes, …
Aussi rassurez-vous M. Bilger bientôt seul le Dieu Jupiter pourra parler et nous asséner ses vérités indiscutables…. Pour votre plus grande satisfaction.
« A constater le degré de mauvaise foi de notre République, on a le droit de s’interroger : le président doit-il encore ouvrir la bouche ? »
Décidément les contempteurs d’Emmanuel Macron ne trouvent plus de mots assez forts pour contester, détourner de son sens, interpréter avec la plus parfaite mauvaise foi ses propos. Et bien sûr, le brave Olivier Faure, au charisme de chihuahua, ne saurait échapper à la règle.
On peut reprocher bien des choses à François Hollande, mais lui au moins, savait (et sait toujours) lancer ses flèches empoisonnées avec un certain esprit.
Olivier Faure, lui, n’a d’autre ressource que de reprendre le vocabulaire excessif et limité des Quatennens, Ruffin et Coquerel.
Que dire encore de ce professeur d’histoire-géo, soi-disant rescapé du Bataclan, qui interpelle le président concernant l’utilisation du terme « prise d’otage » pour les professeurs qui ont refusé de rendre leurs copies corrigées, n’hésitant pas à utiliser ce drame comme un titre de gloire pour nous la jouer à l’émotionnel. L’indécence chez les imbéciles n’a décidément aucune limite.
Rappelons que les auteurs du massacre du Bataclan n’étaient pas venus pour prendre des otages, mais pour tuer aveuglément tous ceux qui étaient présents.
Nuance dont devraient s’inspirer Olivier Faure et ceux qui utilisent inconsidérément le mot « terroriste » pour dénoncer les propos de Macron, alors que celui-ci n’a même pas utilisé ce terme.
P.-S.: à ceux qui considèrent que le bac 2019 est un bac au rabais au motif que les notes obtenues lors des contrôles continus ont été prises en compte en attendant que les professeurs récalcitrants daignent rendre leurs copies corrigées, le contrôle continu est certainement plus juste qu’un examen où les candidats sont hyper-stressés (en particulier cette année avec les états d’âme d’une minorité d’enseignants).
Il a le mérite de prendre en compte la vraie valeur de l’élève tout au long de l’année scolaire, sans le risque de voir des sujets qui ont fuité, permettre à des cancres notoires de se révéler et d’obtenir un bac avec mention.
La vraie valeur d’une personne se mesure sur la durée, pas sur un coup de dé.
« Mais ne pourrait-on pas purger ces luttes de ce qui les rend intolérables : elles sont subies par des usagers pour lesquels on prétend combattre. »
Au cas des copies retenues par leurs correcteurs, il me semble que le Droit qui aurait permis de « purger l’intolérable » existe, mais qu’un voile pudique a été jeté dessus:
https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000006165334&cidTexte=LEGITEXT000006070719
« Le président doit-il encore ouvrir la bouche ? »
« Bavardage est écume sur l’eau, action est goutte d’or » – proverbe réputé chinois
Cela dit, la « goutte d’or » est en japonais le nom d’une poire, et ce que traduit le français « bavardage » semble être les 八卦 ( bā guà) soit les Huit configurations divinatoires) que représentent les trigrammes ; et quand il est bien connu que le KARATE est « la main du vide », le bāguà_zhǎng (八卦掌) enseigné depuis la fin du XVIIIe, est « la main des Bā guà » ≠ « les bagues de la main ».
Maintenant « la Goutte d’or est aussi le nom d’un quartier du 18ème arrondissement de Paris où jadis, on cultivait la vigne et où se trouvait également semble-t-il un cabaret qui servait le nectar du cru.
Et donc, comme le disait mon grand-père, « Brebis qui bêle, perd sa goulée. ».
Mais ne pourrait-on pas purger ces luttes de ce qui les rend intolérables : elles sont subies par des usagers pour lesquels on prétend combattre.
Ah ! Les « luttes » et le « combat », encore une retombée dans le langage courant du jargon marxiste-léniniste…
Le fait de taper sur quelqu’un pour lui imposer sa volonté est-il considéré comme une « lutte » ou bien comme une agression ?
Dans un vrai combat, deux adversaires peuvent s’attendre à prendre des coups, mais dans le domaine syndical comment parler de « combat » dans la mesure où de toute manière une des deux parties qui usera de violences, d’intimidations, de chantage le tout enrobé de haine finira inéluctablement par obtenir ce qu’elle aura demandé sans avoir rien risqué et sans avoir subi le moindre dommage ?
« Le président doit-il encore ouvrir la bouche ? » (PB)
Si c’est pour manger, certes oui.
Si c’est pour énoncer des tautologies et des âneries, il vaudrait mieux qu’il la tienne fermée.
Parce que si on remarque bien, avec la meilleure bonne foi du monde, les tollés qu’il a soulevés portaient plus sur l’anecdotique, sur des constats comportementaux des Français que sur les vrais choix politiques et je le regrette. Des Gaulois réfractaires aux réformes aux fainéants qui ne veulent pas faire 150 km pour travailler il a braqué tout le monde.
Alors aujourd’hui il critique les enseignants grévistes qui prennent en otage les élèves.
Énoncé sous cette forme, je trouve que c’est naïf et même stupide.
C’est naïf parce que le propre des grèves des sociétés de service c’est précisément de prendre en otage les usagers et clients.
Il se trouve que l’Éducation nationale est une société de service, de service public certes mais de service, et donc dans ce cadre-là, et compte tenu des lois qui régissent les grèves, il est naturel que la grève prenne en otage l’usager.
C’est une déclaration stupide parce que comme Président, il pourrait faire remarquer que précisément ladite Éducation nationale est plus qu’une société de service, c’est une institution de la République et comme telle, elle est au service du citoyen qui est plus qu’un usager, et elle n’est pas un service public commun.
Moyennant quoi il aurait pu dire qu’il allait lancer une réflexion portant sur une loi qui limite le droit de grève des fonctionnaires en échange de l’emploi à vie qui est le leur, donnant-donnant en quelque sorte.
L’Assemblée a bien voté une loi anti-fessée, pourquoi pas une loi anti-otages des institutions de la République au comportement dévoyé.
Évidemment le tollé aurait été encore pire, mais au moins c’eut été un vrai tollé politique, rappelant à tout un chacun ses droits et ses devoirs.
Mais bon, on ne se refait pas, même à 40 ans passés, Macron est un grand bavard devant l’Éternel, il tient ça de sa folle jeunesse inachevée, où il éblouissait sa coach par ses talents d’acteur.
Comme l’a remarqué M. Bilger, le parti socialiste s’est offusqué d’une remarque de M. Macron. Ses paroles ont été déformées, exagérées et détournées de leur sens premier. La tradition stalinienne a été respectée, le parti politique socialiste a fait dire à autrui ce qu’il n’avait pas même pensé. Sur la forme, nous sommes bien d’accord que M. Macron a fait marcher tout le monde.
Sur le fond, M. Macron ne devrait pas s’exprimer sur les incidents gérés par ses ministres. Le Premier ministre est là pour cela aussi, il constitue un rempart entre le gouvernement et le Président. Celui-ci devrait se concentrer sur les réformes nécessaires pour enrayer la longue chute du pays par rapport à ses partenaires économiques.
Les élections européennes sont terminées, les municipales sont encore loin, on attend quoi pour agir ?
Je souscris entièrement, cher Philippe, à vos réflexions de ce jour. N’étant toujours pas macroniste, je suis indigné de la décision syndicale invitant un certain nombre de professeurs à ne pas rendre les notes à temps des copies qu’ils devaient corriger. Il y a mille façons de réprouver cette décision. Les mots choisis par le président français ou son ministre n’ont pas grande importance.Et ce n’est vraiment pas le sujet.
A leur place, j’aurais utilisé des mots plus sévères encore. Dans l’histoire de l’enseignement, je n’ai pas souvenir qu’une telle action syndicale ait été commise.
Non, le Président Macron n’a pas été maladroit: les profs ont pris les élèves en otage. C’est la réalité. La sanction de non rémunération des profs qui ont retenu les copies est plutôt douce par rapport au préjudice qu’ils ont créé. Pas la peine d’avoir fait de brillantes études pour agir de manière aussi stupide. Une honte !
Les propos de ceux qui aujourd’hui dénoncent les paroles d’EM sont aussi scandaleux et inadmissibles que le coup d’éclat des quelques professeurs grévistes qui ont effectivement pris en otage, car c’est bien la réalité, les candidats au bac.
Les premiers se ridiculisent autant que les seconds ont, par leur action condamnable, entamé le peu d’estime que l’opinion publique pouvait encore leur porter.
J’ose simplement espérer que la sanction qui sera infligée à ces irresponsables, dénués de toute conscience professionnelle, sera à la hauteur de la faute et du dommage qu’ils ont commis.
ll peut parler tant qu’il veut, plus personne n’écoute ses sermons. Pour sa défense c’est dans l’air du temps, le sermon a la cote quand il s’agit de faire de la communication. Le public aime que le maître sermonne les uns devant les autres, à tour de rôle comme à l’école. Et vive la pédagogie.
Quand j’entends parler Macron atteint de diarrhée verbale aiguë, je pense irrésistiblement à un prêtre montant en chaire habillé d’une aube ou d’une soutane pour discourir sur l’évangile du jour…
Ne trouvez-vous pas qu’il a un timbre de voix religieux notre président ?
On lui reproche de trop parler, mais c’est un conseil d’ami. Plus on pérore, plus le risque est grand de sortir des âneries !..
Entendez-vous Le Drian ? Entendez-vous Parly ?
Non… parce qu’eux travaillent !
@ Achille | 09 juillet 2019 à 08:20
Attention ! vous virez à droite, insidieusement certes mais cela devient patent.
Sinon, joli lapsus toujours dans la presse locale aujourd’hui. Je m’intéresse toujours aux articles fermés aux commentaires et réservés aux abonnés. Ce matin on apprend qu’un jeune homme a agressé une Paloise durant la nuit ce week-end. Erreur dans la mise en page ? mais l’article réservé aux abonnés laisse paraître comme d’habitude le début du texte… une simple ligne… mais une ligne de trop… donnant l’identité et l’origine de l’agresseur: un migrant soudanais…
Il faut que la République des Pyrénées se reprenne……
« Le Président doit-il encore ouvrir la bouche ? »
Oui cher P. Bilger, mais seulement si ses propos sont importants pour la nation. Ce qui n’était pas le cas en l’occurrence ! Qu’a-t-il dit de plus que son ministre de l’Education nationale ? Rien ! S’il avait pris la parole pour demander des sanctions, cela aurait pu paraître normal. Et encore ! Son ministre est là pour ça.
Mais surtout pas de sanctions ! Puisque la masse des fonctionnaires c’est le socle de son électorat avec les retraités. Pas de vague ! Pas touche aux fonctionnaires !
Quant aux réactions politiques, franchement cher P. Bilger, qui se soucie encore des réactions d’Olivier Faure ? Et d’ailleurs des réactions de qui que ce soit en matière de politique tellement, vous le rappelez, le niveau est bas !
Vous évoquez le syndicalisme et le droit de grève. Serpent de mer et tarte à la crème depuis cinquante ans !
Les grèves de la fonction publique d’Etat, de la fonction territoriale et de la fonction hospitalière sont le poison qui consume la France économique et nous promeut à notre seule première place en Europe : celle des jours de grève ! Enfin une première place qui n’est pas près de nous échapper !
Les derniers éléments que nous possédons sur le sujet montrent que dans la fonction publique il est répertorié 329 jours de grève pour 1 000 employés contre 77 pour le privé !
Et puisqu’il est question d’enseignants, il n’est jamais inutile de rappeler que ces fonctionnaires, gavés de vacances (quatre à cinq mois par an selon), champions des privilèges (je viens d’en découvrir un nouveau)*, travaillant lentement, très lentement, participent largement à couler notre barque économique.
*Il y a quelques jours, à l’entrée d’un parc animalier, il a été demandé 18 euros par personne. Les couples d’enseignants précédents ont réglé 4,50 euros par personne. Qui paie la différence ? Elle est pas belle la vie ?
« Le président doit-il encore ouvrir la bouche ? » (PB)
Lui je ne sais pas, mais un tel camouflet infligé au parquet de Paris et – je ne suis pas du tout juriste -, une telle incohérence après tous les jugements rendus précédemment, j’attends avec impatience l’appel (?), dix jours.
Pour moi et ma coiffeuse, tout ce spectacle est bien obscur, quoique nous ne cherchions plus à comprendre.
Heureusement l’IA devrait démêler tout cela avec fluidité et vision.
La décision d’aller récupérer le pognon cher à Nanard est paraît-il définitive, mais au rythme de cette saga, les protagonistes vont finir par disparaître un à un. Un péplum digne des meilleurs et ce qu’il faut comme couleurs.
Une justice qui défie le temps, comme les pyramides, bientôt il faudra des archéologues pour témoins et plaider le dossier.
De la folie douce ou de l’incompétence ou simplement hors-sol… Bon, le Tour de France est parti, au moins ici les étapes sont connues et les délais aussi.
Je ne pense pas que le procès de Carlos Ghosn s’effiloche autant, et pourtant les Japonais ont l’art de la broderie et le sens de l’éternité.
Des dizaines d’années pour un procès… Est-ce bien raisonnable ? Il suffit d’un quart d’heure à ma coiffeuse pour couper mes cheveux en quatre.
En relisant tout cela Dalida revient en mémoire, elle qui chantait :
Encore un mot juste une parole
Parole, parole, parole
Écoute-moi
Parole, parole, parole
Je t’en prie
Parole, parole, parole
Je te jure
Parole, parole, parole, parole, parole
Encore des paroles que tu sèmes au vent
Que tu es belle
Parole, parole, parole
Que tu es belle
Parole, parole, parole
Que tu es belle
Parole, parole, parole
Que tu es belle
Parole, parole, parole, parole, parole
Encore des paroles que tu sèmes au vent
Si les paroles pouvaient parler que nous diraient-elles ?
Probablement : utilisez-moi pour faire tourner les éoliennes, au lieu de dissiper toute cette énergie pour rien !
« …mais un tel camouflet infligé au parquet de Paris… (Giuseppe)
Il suffit, pour rebattre les cartes, cher Giuseppe, de juges qui connaissent le droit, savent combien le mécanisme de l’escroquerie en matière d’arbitrage est du niveau de la physique quantique et non de Mediapart, d’un avocat civiliste de très haut niveau (sans doute le meilleur dans son domaine, le souriant, courtois, pétillant d’intelligence Hervé Temime) – et non pénaliste pour gogos – et, enfin, justice sereine peut être rendue…
Mais je comprends l’incompréhension du non juriste face aux contrariétés de jugement : j’avoue y perdre aussi un peu moi-même mon latin… lequel n’a toutefois pas la qualité de celui de duvent, restons lucide…
On attend avec impatience le prochain billet de Philippe sur ce sujet.
Le président doit-il encore ouvrir la bouche ?
Oui, à condition de cesser de raconter des calembredaines.
Il devrait même l’ouvrir en grand pour prononcer à voix haute un acte de repentance d’une part pour tous ses comportements anti-français, sous la forme de dénigrement du pays dont il est supposé être le représentant quand il se déplace à l’étranger et d’autre part pour toutes les manœuvres concourant à livrer la France à l’étranger afin d’empêcher les Français d’être maîtres de leur destin chez eux.
M. Macron s’exprime pour prendre les Français à témoin du fait que les profs prennent nos enfants en otage.
Pendant les grèves SNCF ou lors des manifestations de Gilets jaunes, ce fut le même procédé. Mépriser les mouvements, ne pas négocier ou les montrer du doigt, les laisser pourrir. Même méthode, même mépris.
On peut être outré par ces professeurs et leurs revendications d’un autre âge, ou contre les fonctionnaires en général, aux Urgences ou ailleurs mais on a tort car demain ce sera le mépris envers les trop conservateurs pour imposer la PMA puis la GPA, la loi sur les propos haineux ou une révision de la loi de 1905 en douce pendant les vacances etc. etc. Passer en force sans tenir compte des Français, c’est la Macronie ! celle qui exclut une députée qui n’est pas du même avis que les autres godillots.
Ce que je note c’est que ceux qui ont soutenu avec constance et régularité des grévistes qui ont pris les usagers en otage pendant des décennies, applaudissent aujourd’hui le manque de concertation des ministres face aux revendications et s’esbaudissent devant quelques mots sans consistance du Président, parce qu’il est ce Jupiter extraordinaire à leurs yeux.
Plus de vingt-cinq ans d’instruction, d’enquêtes plus à plus de charges que décharge, des procédures judiciaires interminables, renvoi en appel, pourvoi en cassation, en Conseil d’Etat, à la Cour européenne des droits de l’homme. Mais la justice s’en moque, le contribuable mouton payera l’addition. Les contribuables sont là pour cracher au bassinet et offrir une carrière à vie aux fonctionnaires. Tapie a gagné la relaxe. Merci Christine Lagarde, présidente de la BCE. Que les juges s’en souviennent !
Garde à vous !
@sbriglia@Giuseppe | 09 juillet 2019 à 16:56
La justice est bien plus compliquée que les lois de la déformation plastique, en particulier les trois corps bien connus élastoplastique écrouissable, élastoplastique parfait, ou rigide plastique – je taquine, quoique…
Heureusement vous venez de me sauver des abîmes du doute qui m’auraient empêché de dormir pour le restant de mes jours : « j’avoue y perdre aussi un peu moi-même mon latin ».
Mais en matière juridique, plus rien ne m’étonne, j’ai en mémoire une affaire d’expertise perdue alors qu’il était impossible qu’il en soit ainsi, une autre où une dissimulation de documents était ressortie… perdue aussi… d’autres encore, mais tout cela est une autre histoire, et le temps manque.
« J’avoue y perdre aussi un peu moi-même mon latin… lequel n’a toutefois pas la qualité de celui de duvent, restons lucide… On attend avec impatience le prochain billet de Philippe sur ce sujet. »
N’étant ni juriste, ni latiniste, l’expertise de duvent pourrait sans doute lever quelques incertitudes que sans doute un billet de notre hôte pourrait tout aussi bien aggraver (?).
In dubiis abstine dit-on, mais ceci est de troisième et tellement facile et puis j’avais envie de la placer, alors j’espère que je serai pardonné.
« Le débat démocratique, chez nous, s’étiole, s’étiole, au point de devenir ridicule. » (PB)
Mais s’il n’existait que cela…
Je peux comprendre que la justice fasse peur au citoyen et qu’un mauvais arrangement vaille mieux qu’un bon procès, dit-on dans nos campagnes.
https://www.lepoint.fr/societe/la-cour-de-cassation-rejette-un-pourvoi-de-bernard-tapie-sur-son-premier-plan-de-remboursement-09-07-2019-2323568_23.php
@ hameau dans les nuages | 09 juillet 2019 à 14:06
« Attention ! vous virez à droite, insidieusement certes mais cela devient patent. »
On me le dit souvent depuis quelque temps.
En fait j’ai toujours appartenu à la deuxième gauche élaborée par Michel Rocard. Je n’ai jamais vraiment aimé Mitterrand, même si je lui reconnaissais un sens politique hors du commun. Voir la façon dont il a méprisé Rocard quand il était Premier ministre me mettait hors de moi.
J’ai ensuite été vallsiste car il a repris les thèmes de Rocard et j’espérais bien qu’il soit qualifié par l’élection présidentielle de 2017, mais il s’est fait torpiller à la primaire de la gauche par les frondeurs. Je suis persuadé que Valls aurait mené une politique très proche de celle de Macron.
Depuis, le PS nouvelle version ne correspond plus à ce que j’attends d’une politique de gauche. Ce parti est retombé dans un dogmatisme ringard et un progressisme fallacieux.
Ceci étant je ne suis pas de droite. J’ai retrouvé chez Macron quelque chose qui ressemble aux idées de Michel Rocard. Alors je fais avec…
sbriglia@Giuseppe | 09 juillet 2019 à 16:56
Obsequium amicos, ueritas odium parit… Terence
Philippe, vous parlez à juste titre de la frénésie de changement dans les ministères. Que penser de cette nouvelle loi encadrant la liberté de parole sur Internet ? Peut-elle avoir des conséquences sur « Justice au singulier » ? J’imagine certaines associations se servant de cette loi pour brider toute critique, toute discussion. Est-ce que cette loi est conforme aux institutions européennes ? Je me pose toutes ces questions et je me demande s’il y a lieu de s’alarmer. Je crains que ce soit le cas.
Et le syndicalisme ? Le droit de grève ? Celui-ci est une conquête sociale (…)
Parlons-en, de ces « conquêtes sociales » à la française basées sur une logique d’affrontement et de haine de classe, dans des relents de bolchevisme putride…
La France est bien hélas le dernier pays soviétique, au moins dans les mentalités.
@ Lucile
« Que penser de cette nouvelle loi encadrant la liberté de parole sur Internet ? »
Comme si la liberté de parole n’était déjà pas suffisamment encadrée et contingentée comme cela.
Il est par ailleurs significatif que chaque nouveau gouvernement – y compris de « droite » – tienne absolument à ajouter sa pierre à l’œuvre d’étouffement de la liberté de parole au lieu de s’attaquer aux vrais problèmes.
« J’imagine certaines associations se servant de cette loi pour brider toute critique, toute discussion. »
C’est en fait la finalité qui est recherchée, afin d’enfoncer un peu plus notre pays dans le totalitarisme sous de faux bons prétextes.
@ Lucile | 09 juillet 2019 à 23:23
Bien évidemment. c’est reculer pour mieux sauter. Une légion de taiseux mise sous pression par les événements que l’on veut occulter est infiniment plus dangereuse.
« La vie de château sur fonds publics des époux de Rugy » Fabrice Arfi.
Quel que soit le Président, il a beau dire que les caisses sont vides, qu’il faut faire des économies, que la santé est au bord du gouffre, que… que… tout cela est du cirque, pas un pays nordique n’accepterait de ses ministres une telle débauche – toujours justifiée par les intéressés – d’argent si précieux.
Peut-on imaginer Angela Merkel dans cette situation ?
Au pays en faillite, on continue à manger des brioches, les princes de la soie ne sont pas toujours morts, la frugalité de l’écolo de service fait plaisir à voir, réjoui de brouter les verts pâturages de son pays, alors que des efforts sans précédent sont demandés aux Français.
Quand l’exemplarité est au cœur de ces dirigeants, prêts à sacrifier devant la caméra leur jambon-beurre et sortir l’argenterie dès que le pékin du coin a le dos tourné.
@ Lucile
@ Exilé
Cette loi scélérate a été votée par 434 pour et 33 contre !
Seuls 6 députés LR ont voté contre, ainsi que les députés RN et presque tous les LFI ainsi que quelques isolés au sens propre et figuré.
Voilà qui en dit long sur ce qu’est devenu la formation LR, qui ne rêve que de fusion avec LREM.
Au delà de la bien-pensance qui rend idiot, je crois que les députés ont peur de la libre expression des citoyens qui pourrait les mettre en face de leur incompétence, leur impuissance et aussi leur lâcheté, enfin bref, en face d’une vérité toujours pénible à entendre pour qui a le pouvoir.
Je n’avais pas l’intention de réagir à ce billet. Pourtant, le commentaire de Michelle D-LEROY | 09 juillet 2019 à 18:16 me conduit à le faire. Pour en partager l’analyse et donc l’approuver.
Nous assistons en effet à l’installation subreptice d’une forme de régime à la fois autoritaire sous des apparences « soft » par effet de communication tous azimuts et surtout antirépublicaine car se produit un sabotage en règle de ses principes fondamentaux sans jamais avoir l’air d’y toucher et surtout en utilisant des mots qui pourraient laisser entendre le contraire. Toujours la « com » dont le pays est en train de crever par musellement de toute autre forme de pensée ou d’expression publique de cette dernière.
@ Exilé 10/07 09:40
« Comme si la liberté de parole n’était déjà pas suffisamment encadrée et contingentée comme cela ».
Mais comme en toute chose, ne pensez-vous pas justement que c’est le mauvais usage de cette liberté de parole, les abus auxquels cette liberté hélas conduit trop souvent, qui génèrent en réaction l’éclosion de règles, de contraintes, qui ont pour objectif d’éradiquer ces abus malsains et qui tendent par là-même à limiter notre espace de liberté, ou à en donner le sentiment ?
La grande majorité de ceux qui font un usage raisonnable et responsable de la liberté de parole ne sont-ils pas en fait victimes de la minorité de ceux qui en font un usage abusif ?
Peut-on en fait, au nom de la sacro-sainte liberté de parole, dire tout et n’importe quoi et sous n’importe qu’elle forme, sans douter de sa propre parole et sans la moindre capacité à écouter celle d’autrui ?
@ Exilé | 10 juillet 2019 à 09:40
@ Lucile | 09 juillet 2019 à 23:23
Nous sommes tous en train de nous poser la même question. Reste à savoir quels seront les mots clés bannis du répertoire et censurés comme du temps du communisme où là encore il n’y avait qu’une seule vérité, celle du parti rouge répressif qui envoyait son peuple au Goulag pour dix ans (intellectuels, écrivains, artistes, opposants politiques, dont beaucoup sont morts, cachés aux familles).
Maintenant, si la liberté d’expression à laquelle nous tenons tous ne devient pas de la diffamation, des injures et des calomnies pour nuire à la vie d’autrui, alors d’accord pour réguler en toute impartialité, mais certainement pas pour dénoncer les contrevérités des uns et des autres et nous museler comme dans les dictatures se disant socialistes, où règnent la répression et les crimes contre le peuple sans distinction de classe.
https://www.lepoint.fr/societe/liberte-d-expression-et-censure-ce-que-dit-la-loi-07-06-2018-2225000_23.php
Le mur des cons, censuré par la nouvelle loi ? OUI.
Les médias TV sont à vomir, au rythme où cela continue c’est le Panthéon qui attend Nanard, la seule chose que j’attends c’est qu’il nous rende le pognon, car là tous les recours sont terminés, Cahuzac est passé à la trappe, mais il a payé, alors qu’une procédure a permis de soustraire une nouvelle fois ses remboursements.
Alors le flibustier des affaires qu’il sorte enfin le portefeuille, puisque c’est lui-même qui l’a annoncé, vu avec Sonia Mabrouk hier dans son émission. Tout le reste est feuilleton pour gogos.
M. Bilger, sage magistrat honoraire, éclairez-nous !
« Cependant, Nicole Belloubet a estimé, ce mercredi matin : « Il peut y avoir une cohérence entre deux jugements différents, l’un au civil qui a condamné Bernard Tapie parce qu’on avait à l’époque considéré que la manière dont l’arbitrage avait été rendu n’était pas régulière, et au pénal qui a considéré qu’il n’y avait pas d’escroquerie ».
Ce raisonnement absurde dit tout du naufrage de la Justice dans cette affaire. »
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2019/07/tapie-naufrage-de-la-justice-p.html
Cette dame est une sotte et ne fait vraiment pas honneur à notre justice. Le « IL PEUT » y avoir une cohérence entre deux jugements différents me laisse pantois en cette affaire et me fait penser que Mme Belloubet ne maîtrise pas tout à fait la langue française.
Cela me rappelle une anecdote:
En 1975 les expatriés français en Egypte se voyait accorder le privilège de l’importation d’une voiture particulière sans taxes POUR UN AN. Diable, après ce laps de temps ils devaient s’acquitter de la taxe d’importation – égale à la valeur du véhicule, c’est ennuyeux ! Voilà qui est fâcheux, les expatriés s’en plaignent auprès du directeur des douanes: on ne saurait transgresser la loi, que faire ? Alors pour faire plaisir, ce dernier invente le permis d’importation « provisoire définitif » entraînant l’exemption. Bien sûr cela sera cassé par le directeur général des douanes !
Plaise aux dieux que deux tribunaux au civil et au pénal ne puissent déclarer tour à tour et sans appel de la régularité et de l’irrégularité d’un arbitrage.
@ Giuseppe | 10 juillet 2019 à 13:17
J’en profite pour dire que Gavroche n’existera plus sur ce blog, du fait :
– d’un autre Gavroche qui signe sous mon pseudo,
– de la nouvelle loi qui vient d’être votée à l’Assemblée nationale.
J’offre ma citoyenneté à celui qui la voudra car être Français ne veut plus rien dire.
sbriglia@Giuseppe | 09 juillet 2019 à 16:56
« Cher Giuseppe », j’ai un peu de temps et je suis très en forme, je le prends comme venant de la bouche de Flambeau qui éclaire sa fidélité, je suis de cette famille.
Sans beaucoup me livrer j’ai participé à une cousinade récemment, et remise de médaille à un très proche, un colonel dont nous ignorions tout de ses missions humanitaires pour l’ONU. Il est un spécialiste de la médecine dans le civil.
En fait des bouts de vie qui se reconstituent, entre un oncle décoré des troupes de choc de De Lattre de Tassigny, et un Edmond Rostand à l’épée bien affûtée, loin de ces valets d’opérette du type J-V Placé, je pense toujours que le Panthéon ne serait pas assez grand pour tous ces hommes d’exception et exceptionnels.
Alexandre Benalla aussi colonel… La honte ne tue pas, heureusement, il avait sollicité paraît-il le Château pour une médaille suite à son intervention désastreuse… Je n’ai pas les mots, je serais vulgaire, les taches sur mon dallage de pierre je les élimine au Kärcher.
@ Lucile | 09 juillet 2019 à 23:23 .
« Que penser de cette nouvelle loi encadrant la liberté de parole sur Internet ? »
D’abord éclater de rire !
Puis se dire que certains députés ont de grandes ambitions pour un très vaste proramme !
Ensuite penser tristement que nous avons des députés naïfs dont certains, en plus, totalement ignares car dotés d’un tout petit cerveau.
S’attrister encore plus en pensant aux centaines de milliers de fonctionnaires à recruter pour être les limiers de la parole, les modérateurs, les censeurs et les chasseurs de pirates pistant et sanctionnant à la poursuite d’Internet dans l’Ethernet.
Mais nous sommes en France, comme chacun sait impossible n’est pas français, même si nul n’y est tenu, il n’y a pas de limites, en particulier à la co… bêtise !
Certains de nos députés n’ont pas encore compris qu’Internet, hélas, n’est pas français c’est un truc américain genre ondes indisciplinées qui vagabondent dans l’Ethernet qu’eux seuls savent contrôler suivant leurs besoins, qu’il est grand temps que nos députés demandent à leurs enfants de leur expliquer tout cela !
Tant qu’à se faire ridiculiser mieux vaut que ce soit leurs gamins qui le fassent !
Donc, tout compte fait, mieux vaut en rire !
Puis encadrer cette Loi qui veut encadrer cette Liberté et demander à certains de nos magistrats de l’afficher sur leur célèbre mur, la parole les concerne particulièrement.
Encore que !… il se trouvera sans doute un député qui voudra encadrer les encadrements !
@ lefort | 10 juillet 2019 à 14:42
Vous dites naufrage de la justice ? c’est pire que ça.
Et ce n’est pas d’aujourd’hui que la justice se ronge les ongles. Les plus courageux dénoncent la vérité et deviennent des héros à nos yeux, et puis vous avez aux yeux des politiques régnants ceux qui ont peur de perdre leur job et préfèrent l’obéissance aveugle des politiques en place craignant d’être mis au placard avant la fin de leur carrière.
Nous avons une justice aux ordres !
@ Giuseppe | 10 juillet 2019 à 09:52
« Homard m’a tuer » !
Il suffit de ce genre de comportement pour mettre le feu aux poudres.
« Dis maman c’est grand comment un homard géant ? On pourra en manger ? »
« Tais toi et mange tes nuggets Mercosur au ketchup !… »
@ Michel Deluré
« Mais comme en toute chose, ne pensez-vous pas justement que c’est le mauvais usage de cette liberté de parole, les abus auxquels cette liberté hélas conduit trop souvent (…)
Mais vous savez très bien qu’en pratique ne sont ou ne seront pas ou peu inquiétés pour ces débordements ceux qui s’y adonnent sur certains réseaux sociaux, mais au contraire des gens généralement bien élevés, ne pensant pas nécessairement à mal, pratiquant un français plutôt classique faisant figure parfois de langue étrangère dans la France contemporaine avec les malentendus qui vont de pair et qui auront l’imprudence de critiquer les comportements des vaches sacrées actuelles ou autres dérives alors que dans leur jeunesse ils avaient reçu une éducation les ayant donnés en contre-exemples.
Par exemple, des gens qui se livrent de façon explicite à l’appel au meurtre de gens y compris de bébés en raison de leur appartenance raciale n’auront droit tout au plus qu’aux gros yeux d’un juge à supposer même qu’ils y aient été présentés, alors que les auteurs d’opinions non conformes voire de propos anodins seront condamnés à la mort sociale, soit sous le poids de lourdes amendes, soit suite à une interdiction de travailler ou de publier.
Et surtout, quels seront les critères objectifs retenus pour déterminer ce qui est du ressort de la « haine » ou du « racisme » alors que ces mots galvaudés servent de nos jours à qualifier tout et n’importe quoi ?
@ Michel Deluré | 10 juillet 2019 à 11:57
La liberté de parole n’existe par définition que si elle s’applique à tous les propos même sujets à controverse et excessifs. Il me semble que c’est uniquement de ceux-là qu’il s’agit, et non des propos anodins qu’aucune loi ne saurait viser.
@ Giuseppe
[…] « c’est le Panthéon qui attend Nanard, la seule chose que j’attends c’est qu’il nous rende le pognon, car là tous les recours sont terminés »
Quand il n’y en a plus, y’en a encore, cher Beppe : le parquet a dix jours pour faire appel. Nanard a fait ce qu’il a l’habitude de faire, placer l’argent soustrait un peu partout, sociétés écran, paradis fiscaux, appartements parigots pas dégeu… troncs de bouleaux par chez vous, vous avez vérifié ?
Sa succession risque de se retrouver avec un cadeau passablement empoisonné, les relations/protections politiques n’étant pas éternelles. L’occasion de vous remercier pour vos conseils en matière de cols pyrénéens. Je ne sais pas encore comment je ferai, le col d’Aspin je le trouve peu sexy le connaissant un peu. Je vous en reparlerai, restez bien au frais et vigilant près de vos troncs blanchâtres :))
« Dîners fastueux à l’Assemblée: Rugy garde pour l’heure la confiance de Macron »
Ben alors… tout va bien, pour quelle raison Manu aurait besoin d’ouvrir sa… bouche pour dire un truc sur de Rugy le seul écolo-compatible avec lui ?
Au fait c’est quoi le programme du 14 juillet sur le perron de l’Elysée ? J’ai hâte ; va y avoir Schiappa et (la pas) Sibeth, d’autant que la journaliste de Gala (la femme de de Rugy) doit, là encore, avoir son mot à dire pour le buffet campagnard…
Et entre nous la fête est plus folle comme dit madame de Rugy…
Allez… je vous l’offre.
https://www.youtube.com/watch?v=ZZXgWaQ_ubU
@ lefort
Bon, je me demande vraiment qui est le fort dans cette histoire.
Car pour traiter Mme Belloubet de « sotte qui ne fait pas honneur à notre justice », il faut avoir une certaine dose de culot et d’incompétence.
Mme Belloubet donne un avis mais en réalité ce sont les magistrats que vous traitez de sots. Ce n’est pas elle qui prend les décisions.
Vous avez pu observer qu’elle ne donne aucun ordre au Parquet pour un éventuel appel.
Non, vraiment, elle n’est pas sotte. Je la respecte, elle est intelligente et compétente. Regardez son parcours sur Wikipédia: j’aimerais être aussi sot qu’elle.
@ Michel Deluré | 10 juillet 2019 à 11:57
« Mais comme en toute chose, ne pensez-vous pas justement que c’est le mauvais usage de cette liberté de parole, les abus auxquels cette liberté hélas conduit trop souvent, qui génèrent en réaction l’éclosion de règles, de contraintes, qui ont pour objectif d’éradiquer ces abus malsains et qui tendent par là-même à limiter notre espace de liberté, ou à en donner le sentiment ? »
Je partage entièrement votre point de vue sur la liberté de parole. Il en est de la parole comme de la vitesse sur la route. Il convient de définir un code de bonne conduite sinon cela donne libre cours à toutes les exactions et tous les dérapages. Nous en avons eu un bel exemple pendant six mois avec les propos délirants des fameuses « figures » du mouvement des Gilets jaunes.
Dans une société civilisée il convient de définir des limites à ne pas dépasser sinon les pires sentiments ressurgissent : haine, jalousie, et toutes les phobies.
Cher Philippe,
Pour le Président, il en est de même que pour tous. Il nous faut parler au vent, aux volcans et aux âmes, avant que l’oxygène ne se dissipe.
Bernard Tapie remercie le ciel, pendant que Dame Belloubet s’acharne en toute indépendance à revenir sur une décision de justice rendue.
Il n’y avait pas une minute à perdre pour éteindre les derniers souffles du jeune Lambert.
Pasqua ne pouvait reposer en paix sans que bataille ne se livre hardiment sur son histoire sans qu’il ne puisse y apporter de réponse.
Les journalistes trempent leur sucre dans la détresse de la famille Balkany.
Mélenchon se voit cloué au pilori par des pigistes, De Rugy jeté aux lions affamés de l’arène journalistique pour quelques pétales de rose et trois homards.
Il vaut bien mieux entendre Macron et ses désirs que suivre le lâché des chiens baveux ou jaloux.
Pauvre liberté d’expression, pauvre période pré-électorale et ses vieilles machines à détruire la pluralité.
Nous cherchons la raison de nuages hexagonaux sur l’un des pôles d’une planète lointaine, en élévation, suspendus et Saturne se rit des urnes.
françoise et karell Semtob
@ Gavroche | 10 juillet 2019 à 14:50
A quel Gavroche aurais-je donc répondu ICI ?
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@ Giuseppe | 10 juillet 2019 à 09:52
« Au pays en faillite, on continue à manger des brioches, les princes de la soie ne sont pas toujours morts, la frugalité de l’écolo de service fait plaisir à voir, réjoui de brouter les verts pâturages de son pays, alors que des efforts sans précédent sont demandés aux Français. »
En fait, j’ai entendu dire sur Europe1 que j’écoute en ce moment au volant, que le personnel de l’Assemblée nationale avait simplement, de sa propre initiative, voulu faire plaisir au président de cette Assemblée en parsemant de pétales de rose la nappe blanche de son déjeuner de Saint Valentin. Bon, quelques pétales de rose ne sont pas le bout du monde, surtout s’il s’y cache un malin clin d’œil.
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@ lefort | 10 juillet 2019 à 14:42
Est-ce qu’il n’y aurait pas cet adage : « Le Pénal tient le civil en l’état »
C’est commenté ainsi sur un site d’avocats :
L’adage « codifié par l’ art 4 alinéa 2 du Code de procédure pénale prévoyait que dès lors que la juridiction pénale était saisie et que les deux actions portaient sur les mêmes faits, le juge civil devait surseoir à statuer. Il faut comprendre que le juge civil était donc obligé d’attendre que le juge pénal se prononce sur l’action publique. Elle jouissait donc d’une suprématie sur le civil, le commercial et le prud’homal.
Attention, si la décision répressive n’était pas susceptible d’influer sur celle civile ou s’il n’existait aucun risque de contradiction, le juge civil pouvait statuer librement.
A l’origine le but poursuivi par le législateur était de ne pas créer de contradiction entre les décisions du juge civil et celles du juge pénal ».
Cela dit étant donné la teneur de l’alinéa 1 du même article, il faudrait savoir quand les deux actions ont-elles été introduites chacune pour sa part, pour voir si le juge civil n’aurait pas dû surseoir à statuer et si, ne l’ayant pas fait, il n’y aurait pas là un moyen de cassation de la décision civile de restitution du dédommagement accordé par l’arbitrage à Bernard Tapie car ce ne serait tout de même pas normal, juridiquement et humainement, que de persister à demander un remboursement sur fond d’une non escroquerie tout de même. Mais bon, le Crédit Lyonnais envisageant de critiquer le jugement correctionnel, l’affaire n’est pas finie.
Reste à savoir qui aura la peau de Tapie en premier, son cancer ou la banque !
@ lefort | 10 juillet 2019 à 14:42
« Donc, tout compte fait, mieux vaut en rire !
Puis encadrer cette Loi qui veut encadrer cette Liberté et demander à certains de nos magistrats de l’afficher sur leur célèbre mur des… »
Vous connaissez la devise – je te tiens, tu me tiens par la barbichette, le premier qui rira aura une tapette.
« Il y a là comme une légère contradiction : souvent questionné sur le point de savoir ce que j’aurais fait si j’avais été garde des Sceaux, je répondais que j’aurais aimé être un ministre de l’abstention. Je crois en effet qu’à ce poste on bouge trop, pour démontrer qu’on existe. Entre l’atonie et la frénésie, il y a un juste milieu. » (PB)
L’équilibre des forces et supporter cette vie de château où le bien public s’approprie sans vergogne, bien sûr l’on ne parle pas de droit ici mais d’éthique malmenée qui prospère ; entre un usage normal de la représentation, le « juste milieu », et la goinfrerie jamais démentie de certains : confettis de paillettes et de prébendes, envie de tout… La vie de château, quand donc tout ceci va s’arrêter ?
J’ai honte pour eux, ils me font honte :
https://goopics.net/i/vQamZ
Le grand écolo sait-il au moins que dans notre pays 4 000 000 vivent avec moins de 700 €/mois – seuil de grande pauvreté ? Il existait la gauche caviar, maintenant l’écologie homard flambé, désastreux !
Emmanuel Macron ne parle pas seulement avec la bouche, il parle aussi avec les mains, de jolies mains bien manucurées et bagouzées, comme on l’a vu lors de sa dernière conférence de presse sur l’UE.
De jolies mains qui virevoltent pour masquer le sadisme des propos, et masquer certains messages, comme par exemple à la fin de la même conférence de presse, il parle de « toutes les régions de l’Europe ». Lapsus volontaire ?
En ce qui concerne les propos d’EM parlant de « prise d’otages » concernant les copies du bac, je trouve cela ridicule et excessif, de même que se moquer de la réaction légitime de Olivier Faure est également déplacé. C’est la même bêtise.
Comment parler de « prise d’otages » à propos de copies du bac qui n’ont plus aucune valeur, au pont que certains élèves obtiennent leur bac sans même passer les épreuves ? De ce fait, les copies manquantes ont acquis un peu de valeur symbolique pendant quelques heures, d’ailleurs plus personne n’en parle, les protestations ont été faibles, bref tout le monde s’en moque, du bac.
Seuls quelques enseignants croient encore à leur valeur.
Bref, EM devrait se taire.
Ce billet est ridicule.
C’est la différence entre les moralisateurs et les militants. Les moralisateurs ont toujours plus d’une longueur de retard.
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@ Michelle D-LEROY
@ Robert
@ Daniel Ciccia
Je partage vos commentaires.
@ Lucile | 09 juillet 2019 à 23:23
« Que penser de cette nouvelle loi encadrant la liberté de parole sur Internet ? »
Vous avez bien raison de vous inquiéter. J’y reviendrai plus loin.
Certes, il faut réprouver les fausses indignations qui reprochent à Emmanuel Macron d’avoir accusé les profs grévistes de prendre en otage les copies du bac.
Il s’agit là de ce qu’on appelle en français une métaphore. Elle décrit très exactement le comportement des professeurs dévoyés en question. Elle est utilisée depuis la nuit des temps, à juste titre, pour qualifier les exactions des fonctionnaires qui font la grève en France.
Personne ne prétend que les grévistes menacent de tuer les citoyens — quoiqu’il arrive qu’ils fassent pire encore. Des fonctionnaires ont fait grève parce que l’un d’entre eux était traduit en justice pour avoir tué un usager : ce fut la cause d’une des plus importantes grèves des transports publics en France.
Rituellement, les syndicats s’indignent d’être accusés de prendre en otage, puis, tout aussi rituellement, recommencent à prendre en otage.
Ici, la nouveauté est que l’un des professeurs grévistes est un survivant des attentats du Bataclan. Avoir été otage de terroristes, dit-il en substance, lui donne le droit de prendre en otage les copies du bac, et donc l’avenir des écoliers.
Au-delà du fait que ce monsieur n’a pas été pris en otage par les terroristes — ceux-ci n’ont pas fait de prisonniers, ils ont simplement tué le plus de gens possible –, il y a là un symptôme du spectaculaire effondrement de la frontière entre vie privée et vie publique.
Mon nombril se confond avec le monde entier. Le seul fait qu’un unique gréviste ait été (faussement) « pris en otage » au Bataclan interdit au président de la République de déplorer que les correcteurs du bac prennent en otage les copies et les élèves.
La prétendue sensibilité d’un seul individu prend le pas sur la politique de tout un pays. Le fait que Monsieur Marcel soit incapable de maîtriser ses émotions l’autorise à détruire l’avenir de milliers d’élèves.
Mais cette tentative grotesque d’attenter à la liberté d’expression d’Emmanuel Macron est de la petite bière, à côté de la façon dont Emmanuel Macron se fait le chef de file de la suppression de la liberté d’expression à travers le monde entier.
Il n’est pas exagéré de dire que ses dernières initiatives en la matière vont infiniment plus loin que ce qu’ont pu faire Staline et Hitler réunis pour bâillonner la liberté d’expression. Je pèse mes mots et je le prouve.
Rappel du contexte : aujourd’hui, la liberté d’expression repose sur Internet. Une poignée d’entreprises (Facebook, Twitter, Google et quelques autres moins connues) ont un monopole de fait sur l’expression des individus, des entreprises et même des hommes politiques à travers le monde entier.
Ces entreprises sont américaines. Elles sont massivement de gauche. Elles ne se cachent nullement de promouvoir le politiquement correct, et en particulier la chasse au prétendu « racisme » et aux prétendus « discours de haine ». Elles sont encouragées dans cette action par un puissant lobby d’universitaires, de journalistes et de politiciens.
Cependant, les États-Unis disposent d’une arme de protection massive à l’égard de ces menées liberticides : le premier amendement de la Constitution, qui fait de la liberté d’expression un droit absolu.
C’est pourquoi, aux États-Unis, contrairement à la France, l’oppression de la liberté de parole ne se fait pas par les tribunaux, mais par la pression sociale et l’ostracisme du quotidien. Des millions de kaguébistes bénévoles se portent volontaires pour coller l’étiquette de « raciste » ou de « haineux » sur quiconque leur déplaît, et une fois accrochée, elle est impossible à décoller.
Mais le joker du premier amendement est là, et les partisans de la liberté ne se privent pas de le brandir.
Or, que vient de faire Emmanuel Macron ? Il vient de saboter le premier amendement de la Constitution des États-Unis, qui, jusqu’à présent, protégeait non seulement les Américains, mais, indirectement, le monde entier.
Jusqu’à présent, la France, et les gouvernements en général, se contentaient de faire pression sur Facebook, Twitter et les grandes plateformes Internet pour qu’ils censurent les contenus, encore plus qu’ils ne le font spontanément. Sous prétexte de lutter contre l’État islamique, ils en viennent à combattre le « racisme » (soit, en gros, exactement le contraire), avant, bien sûr, d’empêcher l’expression de toute opinion qui déplaira au pouvoir en place.
Déjà, un membre de la Chambre des représentants américaine a réclamé que l’on « fasse taire » et que l’on « poursuive en justice » ceux qui « se moqueraient » des représentants sur Internet — exigence extravagante au regard de la loi et des usages en vigueur. Il s’agit d’une Noire stupide, ignorante et de gauche qui se distingue en portant des chapeaux de cow-boy dont elle possède des centaines (mais c’est naturellement un hasard).
Des agents de la police des frontières se sont payé sa fiole sur Facebook, par conséquent toute l’Amérique doit se mobiliser pour détruire ses principes constitutionnels les plus sacrés. Il va sans dire qu’elle voit du « racisme » partout.
Comment Emmanuel Macron a-t-il ouvert grand les portes à ce délire répressif que l’insignifiante Frederica Wilson, représentante démocrate de la Floride, appelle de ses vœux ? Par deux mesures.
D’abord en faisant voter, à marche forcée, la prétendue « loi contre la haine sur Internet », au nom véritablement orwellien. Non seulement l’Assemblée nationale vient de l’adopter, mais elle a considérablement aggravé ce texte déjà extraordinairement répressif, qui doit maintenant passer devant le Sénat.
Son principe consiste à obliger les plateformes à censurer elles-mêmes les contenus non politiquement corrects, en court-circuitant la justice. N’importe quel internaute pourra dénoncer des propos « pabien ». Les plateformes sont menacées d’amendes pouvant aller jusqu’au chiffre extravagant de 4 % de leur chiffre d’affaires mondial, si elles ne suppriment pas sous 24 heures les contenus signalés qui seraient illégaux. Par conséquent, il est manifeste que ces entreprises seront amenées à censurer systématiquement, par précaution, et de façon beaucoup plus extrême qu’un juge ne l’aurait fait.
Les monceaux de lois anti-propos « pabien » étant déjà totalement subjectives et ouvrant complètement les vannes de l’arbitraire à la justice (comment définit-on la « haine » ?), on imagine la façon dont elles seront interprétées par des entreprises privées massivement gauchistes, dont les algorithmes et les « modérateurs » bannissent, déjà, des milliers d’anonymes et même d’élus qui ont le tort d’être de droite.
Cette loi ouvre la porte à des campagnes de dénonciation organisées. Des musulmans ou des chrétiens, on devine qui sera le plus empressé à rapporter en masse une « haine » parfaitement imaginaire.
Même des défenseurs acharnés du politiquement correct se sont élevés contre cette loi : La France insoumise et deux associations de résistants juifs sont de ceux-là. La LICRA et le Syndicat de la magistrature expriment de fortes réticences, d’après La Quadrature du net.
Les représentants de l’industrie numérique française sont vent debout.
Sans surprise, le projet a été confié par Emmanuel Macron a Laetitia Avia, qui, avec une extraordinaire impudence, ne se cache pas de faire de cette loi une vendetta personnelle : « À vous, mes chers trolls, haters, têtes d’œuf anonymes qui vous croyez seuls, cachés derrière vos écrans, vous qui êtes infiniment petits et lâches, sachez que nous nous battrons pour vous trouver et vous mettre face à vos responsabilités. » Voilà ce qu’elle s’est permis de déclarer à la tribune de l’Assemblée nationale. A l’instar de n’importe quel troll boutonneux tapotant sur Twitter.
Résumons : un député noir, de gauche et de sexe féminin, peu doué par la nature au moment de la distribution des grâces physiques, et dont personne jusqu’à présent n’a remarqué les extraordinaires vertus politiques, est la cible sur Internet de remarques déplaisantes (et franchement racistes, je veux bien le croire, je ne suis pas allé voir).
On lui confie donc le pilotage d’une loi explosive en matière de libertés, porteuse de risques immenses à l’encontre de la démocratie — et elle mène l’affaire avec un nombrilisme sidérant, même pas dissimulé, transformant un ressentiment personnel en combat politique aux conséquences incalculables pour 67 millions de personnes, et même davantage.
Un seul exemple. Demain, le président Chose nomme son gouvernement. Il veut faire passer une réforme impopulaire concernant le dépendage d’andouilles. Il lui suffit de nommer un Noir au ministère du Dépendage d’andouilles. Tous les opposants à la réforme marcheront sur des œufs avant de traiter le ministre d’andouille, sur Twitter ou Facebook : non seulement ces plateformes risqueraient de les censurer au nom de la « haine raciale », non seulement ils risqueraient de perdre leur compte Twitter ou Facebook (ce qui équivaut à une mort sociale de nos jours), mais ils pourraient bien, de surcroît, se retrouver devant les tribunaux.
Ne parlons pas des opposants à l’immigration de masse et à l’islamisation.
Déjà, au cours des débats à l’Assemblée nationale, un vieil imbécile soi-disant de droite, le député Les Républicains Marc le Fur, a tenté de faire cataloguer comme « discours de haine »… la « stigmatisation des activités agricoles ». On devine sans peine jusqu’où pourra aller l’imagination répressive sans limite de nos dirigeants.
Pour mémoire, Laetitia Avia, en dehors d’être avocate, est spécialisée en invention de délits imaginaires. C’est elle qui a déposé une proposition de loi contre la « glottophobie ». Vous ne connaissez pas ? Moi non plus. Cela consisterait à se moquer de l’accent de quelqu’un. C’est Jean-Luc Mélenchon qui l’a incitée à cette fulgurance juridique, en singeant l’accent d’une journaliste toulousaine. Bien sûr, elle a tout de suite ramené la question à son nombril à elle, en mentionnant son accent de banlieue. Dont elle a dû se débarrasser en faisant Sciences Po. Voilà le genre de victimes professionnelles à qui l’on confie le soin de détruire nos libertés.
On remarquera la frappante similitude des profils de Laetitia Avia et de Frederica Wilson. La différence, c’est qu’aux États-Unis, on a encore le droit d’écrire, dans la presse, qu’un député est un bouffon, un clown en chapeau de cow-boy, qu’il est sectaire, d’une ignorance abyssale, plus bête qu’un porte-chapeau, que c’est un débile mental à la langue bien pendue, et qu’il prouve que n’importe qui peut se faire élire au Congrès, y compris les abrutis. Même s’il est noir, et de gauche.
Évidemment, Facebook n’aime pas trop ce genre de propos. Raison pour laquelle Emmanuel Macron vient de conclure un accord stratégique avec l’entreprise de Mark Zuckerberg, susceptible de faire basculer le monde entier dans un régime de censure Internet généralisé — c’est la deuxième mesure à laquelle je faisais allusion.
Mesure qui a beaucoup moins attiré l’attention que la « loi anti-haine » — bien que sa portée potentielle soit infiniment plus grave.
Il faut écouter Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique, baver d’excitation à l’évocation de cet accord : « C’est une énorme nouvelle », a-t-il déclaré à l’agence Reuters, qui lui donne l’importance qu’elle mérite en titrant (dans la version anglaise…) : « Exclusif – Première mondiale : Facebook signe un accord avec le gouvernement français pour fournir aux tribunaux les éléments d’identification des suspects de délits de haine ».
Et le ministre a raison : c’est une énorme nouvelle. Jusqu’à présent, Facebook exerçait sa propre censure politique. Mais ce n’est qu’en matière terroriste, et pour les actes de violence, qu’il accédait aux requêtes des tribunaux français réclamant les adresses IP de ses abonnés ; pas pour de simples délits d’opinion.
« La décision du plus grand réseau social du monde », rapporte Reuters, « intervient après plusieurs réunions entre Zuckerberg et Macron, qui veut prendre la tête du combat mondial pour la régulation des discours de haine. » (C’est moi qui souligne.)
« Après une réunion entre Nick Clegg, directeur des affaires internationales de Facebook, et Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique, le réseau social a accepté d’élargir sa coopération aux discours de haine. »
» ‘C’est vraiment très important’, a insisté Cédric O, ‘ils ne le font que pour la France’. »
C’est donc officiel : le gouvernement d’Emmanuel Macron se vante d’être à l’avant-garde mondiale de la répression de la liberté d’expression.
« Depuis sa nomination, Cédric O a fait de la lutte contre la haine en ligne l’une de ses toutes premières priorités, grâce à des contacts réguliers avec les dirigeants de Facebook, y compris Mark Zuckerberg. »
Zuckerberg, qui est positivement haï, et à juste titre, par tout ce que les États-Unis comptent de défenseurs de la liberté.
Reuters convoque ensuite une juriste d’origine africaine, en poste à Paris : » ‘C’est un signal fort en termes de régulation’, dit Sonia Cissé, consultante au cabinet d’avocats Linklaters. Les discours de haine ne sont plus considérés comme faisant partie de la liberté d’expression. Ils sont assimilés au terrorisme.«
Il faut bien avoir à l’esprit à quel point des écrits anodins, voire factuellement exacts, sont couramment qualifiés de « discours de haine » aujourd’hui. Les simples propos de Jacques Chirac sur « le bruit et les odeurs », transposés sur Internet, seraient désormais assimilés au terrorisme. Je n’invente rien. C’est Sonia Cissé qui vous le dit.
Si la dimension de guerre ethnique vous échappe, c’est vraiment que vous êtes bouché à l’émeri.
» ‘Cette initiative de Facebook place clairement la France en tête dans le combat pour la régulation des grands réseaux sociaux, et d’autres plateformes pourraient en faire autant‘, dit Cissé », dont on ne voit vraiment pas pourquoi elle se plaindrait de ce recul de la liberté d’expression.
« Facebook s’était abstenu de fournir les informations permettant d’identifier les auteurs de discours de haine jusqu’à présent, parce qu’il n’y était pas tenu d’après les accords judiciaires franco-américains, et aussi parce qu’il craignait que des pays dépourvus d’une justice indépendante ne puissent en abuser. »
Comme la France, par exemple, mais ça, Reuters ne vous le dit pas. Il vous dit mieux, cependant :
« Cédric O s’est dit ouvert au rachat de start-up françaises par de grandes entreprises américaines, malgré les mesures récentes du gouvernement Macron pour renforcer les règles qui protègent les entreprises françaises stratégiques contre le rachat par des groupes étrangers. »
« Le ministre se montre également réticent face à l’idée de démanteler les entreprises comme Facebook et Google, qui, par leur poids sur Internet et leur puissance financière, sont devenus des acteurs systémiques, à l’instar des grandes banques. »
Pour bien comprendre la portée de cette déclaration, il faut savoir qu’aux États-Unis, un mouvement est né pour réclamer le démantèlement de ces énormes oligopoles. Parce que leur puissance économique étouffe la concurrence, pèse sur la liberté d’expression et menace carrément la démocratie. Plusieurs enquêtes anti-trust ont été lancées récemment dans ce sens par différentes institutions gouvernementales.
La position du gouvernement français est donc très claire : non seulement il opprime la liberté d’expression sur le territoire national, à un point jamais vu auparavant en temps de paix, mais en s’alliant avec Facebook par-dessus la tête du législateur américain, il s’attaque aux fondements libéraux des États-Unis.
Par le biais de cette alliance avec un monopole privé mondial, il tente d’émasculer le premier amendement de la Constitution américaine, grâce auquel les Américains défenseurs de la liberté peuvent encore résister au rouleau compresseur du politiquement correct. Et utiliser ce levier pour défendre la liberté du monde entier, en faisant pression sur les géants de l’Internet. Qui sont américains.
Au moment même où les Américains tentent de restaurer la liberté en engageant le combat contre le complexe numérique-étatique-politiquement correct, Macron leur tire le tapis sous les pieds en établissant une contre-alliance : les oligopoles du numérique, main dans la main avec les États du reste du monde.
Facebook et les autres seront trop heureux d’accepter une dose de régulation incluant les velléités tyranniques des États, de la France à la Chine, et ce d’autant qu’ils partagent beaucoup des inclinations répressives de ces derniers ; pourvu qu’on les laisse libres de se développer sur les marchés étrangers, et qu’on les aide à ne pas être démantelés par les autorités anti-trust américaines.
Et c’est la liberté du monde entier qui y perdra.
@ Achille | 10 juillet 2019 à 21:00
« Dans une société civilisée il convient de définir des limites à ne pas dépasser sinon les pires sentiments ressurgissent : haine, jalousie, et toutes les phobies. »
Vous vous relisez parfois, Achille ?
Vous avez une étrange conception de la liberté de penser…
Marchenoir a raison : les moralistes au petit pied sont les premiers fossoyeurs de la liberté
Lisez son dernier poste de ce jour… de cette nuit plutôt et essayez de comprendre en quoi vous avez écrit une énormité…
C’est pas gagné me souffle-t-on.
@ Robert Marchenoir | 11 juillet 2019 à 01:04
Votre commentaire envoyé à Lucile, très très long mais super intéressant.
« La décision du plus grand réseau social du monde », rapporte Reuters, « intervient après plusieurs réunions entre Zuckerberg et Macron, qui veut prendre la tête du combat mondial pour la régulation des discours de haine. » « Zuckerberg, qui est positivement haï, et à juste titre, par tout ce que les États-Unis comptent de défenseurs de la liberté. Reuters convoque ensuite une juriste d’origine africaine, en poste à Paris : ‘C’est un signal fort en termes de régulation’, dit Sonia Cissé, consultante au cabinet d’avocats Linklaters. Les discours de haine ne sont plus considérés comme faisant partie de la liberté d’expression. Ils sont assimilés au terrorisme. »
M. Macron, qui hait la France et ses récalcitrants, devra dorénavant retourner sa langue sept fois dans sa bouche avant d’insulter la France et les Français sous peine que ces propos haineux contre les Français soient assimilés au terrorisme.
Robert Marchenoir, tout le monde s’interroge sur la modification soudaine du texte de loi Avia : « Islamophobie » devient « anti-musulmans ».
Je vous envoie à l’article 5 de la proposition de loi Avia, portant sur « le renforcement de la coopération entre les opérateurs de plateformes internet.
Maquillage parfait !
https://www.tvlibertes.com/actus/loi-avia-contre-la-haine-sur-internet-le-terme-islamophobie-remplace-par-anti-musulmans
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 juillet 2019 à 01:04
Quel souffle !
Ah, si j’avais eu à entendre à la Conférence de tels talents voire lire sous la plume de journalistes dignes de ce nom un tel pamphlet !
Parfois je crois lire du Jeanson ou du Cau… Les anciens me comprendront.
Je diffuse… pour mes « happy few ».
@ Robert Marchenoir | 11 juillet 2019 à 01:04
Excellent, mais plus important que la liberté d’expression, c’est la liberté de penser qui compte le plus et contre elle aucune loi, aucune dictature, aucun totalitarisme de pensée unique comme celui que nous vivons avec Macron, Schiappa, Ndiaye et tous les autres moutons couchés aux pieds du Monarque, ne pourront l’interdire.
Je continuerai et je persisterai à penser par moi-même, à être raciste, islamophobe, homophobe, droite extrême, facho réac…
Comme dirigeants dangereux, on cite souvent le 1er Chinois, le Russe, la CIA, la NSA etc., on a tout faux ! Le monde a trouvé le pire individu malfaisant ayant pour ambition diabolique de soumettre la planète entière sous surveillance fichage censure et obligation de pensée officielle : Macron !
Et il a réussi ! Triste artiste !
@ Robert Marchenoir | 11 juillet 2019 à 01:04
Je suis entièrement d’accord avec vous.
Pour compléter le portrait flatteur que vous dressez de Laetitia Avia, il convient de rappeler qu’elle mord les chauffeurs de taxi.
Et pour juger de la qualité de nos politiciens, voici la liste
1 – des collabos assumés qui ont voté pour ce texte, dont 74 députés LR,
2 – des collabos honteux qui se sont abstenus, dont NDA et 21 députés LR
3 – des gens auxquels il reste encore un peu de sens de l’honneur et de la résistance, qui ont voté contre :
– la totalité des députés RN et apparentés
– la quasi-totalité des députés LFI (sauf Jean-Hugues Ratenon et Muriel Ressiguier qui se sont abstenus)
– 6 députés LR (Julien Aubert, Xavier Breton, François Cornut-Gentille, Marc Le Fur, Véronique Louwagie, Jérôme Nury) :
– ainsi que : Jean Lassalle, Sylvia Pinel, François Pupponi et Philippe Latombe
Pour ceux qui attendaient encore quelque chose de l’ectoplasme LR, se faisant appeler « droite de gouvernement », seuls 6 députés sur 101 votants ont voté contre cette ignominie : ce parti est donc définitivement mort et d’ailleurs, il ne mérite que ça, sachant que le futur président de cette entité, Christian Jacob, a voté pour.
Les 6 courageux qui ont voté contre devraient en tirer les conséquences.
http://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/2039?fbclid=IwAR2M8Y9xiN3fjg3-8ooq8oizl9Bgd71684wxDfumupK67BDz1zvuUh0QLd8
@ Robert Marchenoir
Bien lu Bob tout votre cataplasme. Je ne vois que du positif jusqu’ici. On ne sait pas à quelle hauteur sera réglé le curseur de la censure anti-haine. Comptons sur l’imagination des éventuels contrevenants pour continuer à déverser sous une forme ou une autre leur rage. Plus important: le client étant par définition roi, Facebook et autres n’ont pas trop intérêt à utiliser quelques sécateurs qui pourraient en sus souverainement déplaire à leurs actionnaires.
Les Etats-Unis ne plaisantent ni avec les lois anti-trust (voir les exemples Standard Oil ou AT&T) ni avec le premier amendement de la Constitution et le ‘gauchiste’ que je suis se réjouit de voir Facebook que j’abhorre avec des croupières tailladées. La bonne nouvelle, c’est que des nouvelles plateformes étatsuniennes ou autres vont se développer. Zuckerberg serait même bien avisé de numéroter ses abattis ; il essaye de racheter des plus petits, il stipendie peut-être tel politique mais la structure décentralisée du web, ni Gosplan ni excroissance énarque, fait que Facebook et Twitter peuvent être squeezés sans problème.
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises puisqu’il s’agit d’économie avant tout, une matière fluide, et pas de morale. Finalement, votre billet ouvre beaucoup de portes, pour les rageux certes mais aussi pour tous les pékins moyens même quand ils ne font pas partie de l’empire du Milieu.
Cataplasme certes mais cata, aucunement 🙂
@ sbriglia | 11 juillet 2019 à 06:15
Il n’a échappé à personne sur ce blog que, pour vous, tout ce que dit Marchenoir est parole d’Evangile.
Votre admiration béate est quelque peu puérile pour un grand garçon comme vous.
La notion de liberté de penser de votre gourou provient directement de l’Amérique trumpiste qui, depuis qu’elle se considère comme le gendarme du monde, entreprend de s’immiscer dans toutes les affaires intérieures des autres pays, considérant, bien sûr, que c’est dans leur intérêt que les Américains y mettent leur grain de sel.
Le Brexit et la façon dont Trump soutient sans détour Boris Johnson qui serait amené à remplacer Theresa May est un exemple parmi tant d’autres. Il est vrai que celui-ci est aussi déjanté que le président américain. Avec lui, l’Europe peut craindre le pire.
On peut également citer l’ingérence de Steve Bannon, l’ancien conseiller de Trump qui se permet avec ses gros sabots de soutenir ouvertement Marine Le Pen. De quoi se mêle-t-il ?
Ce que vous considérez comme une énormité est ma conception de la liberté de penser qui repose d’abord sur la tolérance, ce qui n’est évidemment pas le cas de votre idole, toujours prête à dézinguer sans ménagement ses contradicteurs pour imposer des valeurs d’outre-Atlantique.
Les fossoyeurs de la liberté ne sont pas ceux qui prônent la tolérance et le respect.
Une liberté totalement débridée conduit à la manipulation des peuples. Les exemples ne manquent pas sur les effets dévastateurs de certains grands orateurs qui ont conduit leur peuple au désastre. Inutile de vous donner les noms, vous les connaissez.
J’ai toujours préféré les colombes aux faucons. Sans doute les résultats de mon enseignement chez les frères que vous semblez avoir déjà oublié.
@ Robert Marchenoir
Merci de votre réponse. Je suis étonnée que la droite politique, qui se cherche, dit-on, une raison d’être, reste inerte et parfois consentante plutôt que de se précipiter au secours de la liberté. D’où je conclus qu’elle est bien morte.
Voici où trouver l’article d’un professeur de droit constitutionnel américain dont certains journaux parlent en ce moment, et qui explique comme vous l’effet ravageur de cette atteinte à une liberté fondamentale. À noter que le juriste, auteur de l’article, est démocrate, mais traite néanmoins d' »idiots de village » les parlementaires américains qui ont applaudi le discours d’Emmanuel Macron devant le Congrès il y a un an :
https://jonathanturley.org/2019/07/08/france-emerges-as-one-of-the-worlds-greatest-threats-to-free-speech/
Jonathan Turley note que les États-Unis se contentaient jusqu’ici de regarder avec curiosité ce qui se passe ailleurs. Mais il craint que l’opération menée par la France (et l’Allemagne) contre la liberté de parole ne puisse dorénavant être circonscrite à l’Europe. Pour expliquer comment elle gagnera le monde entier il donne l’exemple de lois antipollution concernant les moteurs automobiles aux USA. La Californie a fait bande à part et édicté des lois beaucoup plus contraignantes. Le résultat est que l’exception est devenue la règle : tous les constructeurs se sont alignés sur les lois californiennes, trouvant cela plus simple que de produire des modèles différents, de même qu’une maîtresse de maison adapte bien souvent son menu au seul de ses convives allergique, par commodité.
La Constitution protège les Américains contre Big Brother dit-il, mais les laisse sans défense contre « Little Brother », ces énormes entreprises du net qui ont toute latitude pour limiter et contrôler la liberté de parole sur la toile de par le monde.
Il cite des chiffres effarants concernant l’Allemagne où selon une étude récente, seulement 18 % des Allemands se sentent libres de dire ce qu’ils pensent en public, 17 % sur Internet et, plus effarant encore, seulement 31 % en privé avec des amis. Il dit qu’Emmanuel Macron sait que les lois françaises feront des « métastases » sur Internet.
Il conclut ainsi:
« Autrefois bastion de la liberté, la France est devenue l’une des grandes menaces internationales contre la liberté d’expression. Elle a même sévi contre la presse libre sous forme d’enquêtes criminelles. Pendant des années nous nous contentions d’observer ces tendances et de les considérer comme des problèmes européens exclusivement. Mais ces nouvelles lois en font un problème mondial. Une mutation génétique invasive est sur le point d’être propagée sur la toile internet tout entière ».
Enfin une loi qui permettra de lutter contre la paysanophobie de Bob… Nan je déc…
L’heure est grave.
Le Président doit notamment encore ouvrir la bouche mais surtout virer tous ceux qui se gobergent avec l’argent du contribuable. Des homards et des vins fins entre amis c’est encore un scandale de trop qui éclabousse l’ex-président de l’Assemblée nationale. À quand le grand ménage alors que les caisses sont vides ? Ce profiteur vient de limoger sa chef de cabinet qui aurait profité d’un logement social à sa disposition sans l’occuper. Qu’attend le chef de l’Etat pour prendre cette même mesure pour dégager ceux qui sont une honte pour la République ?
Il faut des exemples pour calmer les ardeurs et il en est grand temps.
@ Jabiru | 11 juillet 2019 à 12:10
Fake news: c’était des langoustes. 🙂
@ Philippe Dubois | 11 juillet 2019 à 10:17
Comme vous et plusieurs autres commentateurs de ce blog, et malgré mes désaccords avec lui, je rejoins l’analyse de Robert Marchenoir sur l’ignominie de la loi contre la haine sur Internet.
Merci aussi pour votre lien sur l’analyse des votes. L’on retrouve ici le vote par l’Assemblée nationale (qui correspond à notre actuel Congrès) de la loi du 10 juillet 1940 accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Il nous faut encore attendre si un sursaut d’honneur pourra être constaté au Sénat, avant deuxième lecture.
Où l’on retrouve « Soumission » de Michel Houellebecq !
@ Achille | 10 juillet 2019 à 21:00
« Dans une société civilisée il convient de définir des limites à ne pas dépasser sinon les pires sentiments ressurgissent : haine, jalousie, et toutes les phobies. »
Bon, développons puisque vous ne semblez pas avoir compris.
Les limites d’une société civilisée sont ce que fixent les lois civiles et pénales.
Tout le reste ressort du domaine de la morale : à chacun la sienne et que le buveur d’eau ne vienne pas me reprocher mon whisky ou le végétarien mon steak bien saignant.
La haine est un sentiment qui peut se défendre : il ne m’est jamais venu à l’esprit, visitant Oradour-sur-Glane, de clamer haut et fort : « Vous n’aurez pas ma haine » à l’encontre des criminels de guerre de la Division Das Reich.
De même pour les assassins du Bataclan ou des victimes de Merah…
Quant à la jalousie, tant qu’elle ne dégénère pas à l’égard d’autrui c’est un sentiment, voire un ressentiment, parfaitement légitime : je confesse qu’il m’arrive d’être jaloux du talent de notre hôte, de la plume de Marchenoir, des saillies de Savonarole ou de l’élégance de Lucile, parfois même, je l’avoue honteusement, de la prolificité de vos commentaires : cela me permet de tenter de m’améliorer et de sortir de l’eau tiède.
Enfin je suis agoraphobe, claustrophobe, et, comme Flaubert, j’ai la phobie des pronoms relatifs : suis-je pour autant à condamner ?
La société civilisée doit se contenter de fixer les limites contractuelles, administratives et pénales des individus. Elle n’a pas à influer sur leurs sentiments profonds.
Et même dans la jungle de ces règles, les pires sentiments ressurgissent : heureusement car je n’ai pas envie de ne croiser dans ma vie que des curés et des bonnes sœurs, d’être privé de Carmen, d’Othello ou des films des frères Coen : vous aurez compris que la liste n’est pas limitative.
Dans cette affaire de dîners somptueux, il va bien falloir que le commanditaire s’explique. N’étant pas un supporter des Gilets jaunes, on peut comprendre que ceux qui rament pour vivre puissent être écoeurés par de telles pratiques. Le chef de l’Etat doit d’urgence prendre des dispositions de nature à faire en sorte de calmer d’éventuels mouvements de colère dans le pays.
@ Lucile | 11 juillet 2019 à 10:50
Excellent article de Jonathan Turley. Nous faisons exactement la même analyse. Il prend même Frederica Wilson en exemple, tout comme moi…
Je ne peux qu’encourager tout le monde à lire ce texte. Ceux qui ne connaissent pas l’anglais pourront tout simplement le coller dans Google Traduction, qui permet parfaitement de comprendre le sens (même si la qualité littéraire de l’original souffre un peu).
https://jonathanturley.org/2019/07/08/france-emerges-as-one-of-the-worlds-greatest-threats-to-free-speech
https://translate.google.com/?hl=fr
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@ sbriglia | 11 juillet 2019 à 14:25
Exactement. Ce n’est pourtant pas difficile à comprendre… mais il semble que cela échappe à beaucoup de gens.
11 juillet 2019 à 09:08
Vos références m’honorent considérablement…
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@ Ellen | 11 juillet 2019 à 07:49
Intéressant, ce remplacement « d’islamophobie » par « anti-musulmans ».
Sur le papier, et vu les explications fournies, c’est une bonne chose. Le concept d’islamophobie est en effet utilisé comme une arme par les suprématistes musulmans (terroristes compris). Qu’il y ait eu un sursaut sur ce point est positif.
Laetitia Avia le dit bien : « La loi n’interdit nullement la critique de l’islam comme de toute autre religion. »
Évidemment, dans la pratique, « anti-musulmans » est tout aussi dangereux qu’ « islamophobie ». Les explications de texte données par un député sur Twitter n’ont aucune valeur juridique (enfin, j’espère…).
Et on relèvera que les explications de Laetitia Avia, tout en feignant un recul sur l’islam, donnent un subtil feu vert à… l’antisémitisme.
En effet, en toute logique, il aurait aussi fallu remplacer « antisémite » par « anti-Juifs ». Mais dans ce cas, le cache-sexe « antisioniste » ne tiendrait plus. Alain Soral et les musulmans ne pourraient plus se cacher derrière « la critique de la politique de l’État d’Israël » pour continuer à diffuser leur antisémitisme virulent.
Les propos de Laetitia Avia confirment mon analyse : « La loi n’est une protection ni pour les États, ni pour les religions, qui pourront toujours être critiquées mais vise bien à protéger les personnes contre toutes formes de haine. »
Pour les États ? Quels États ? Qui peut bien être visé, ici, sinon l’État d’Israël ?
L’inconscient tribal de Laetitia Avia continue, ici, de s’exprimer. L’antisémitisme noir est particulièrement virulent. Mais nous sommes rassurés : à en croire l’interprétation fournie par le rapporteur de la loi lui-même, le mouvement BDS pourra continuer de sévir impunément, les manifestations en faveur des « Palestiniens » à diaboliser Israël, et la gauche à dénoncer le « racisme » et la « politique d’apartheid » de l’État juif.
Je ne prête pas particulièrement des intentions antisémites conscientes à Laetitia Avia, ni ne prédis que la loi ne sera pas utilisée pour réprimer l’antisémitisme.
Je souligne simplement l’absurdité juridique de toute cette construction, sa dangerosité politique, et le risque qu’il y a à laisser la loi se faire en fonction des origines ethniques, et des réflexes tribaux des uns et des autres.
Au passage, il aurait aussi fallu, pour être cohérent, remplacer « idéologie homophobe » par « idéologie anti-homosexuels ». Mais par quoi remplacer « idéologie raciste » ou « sexiste » ? Tout cela montre bien l’immonde bricolage juridique que constitue cette loi, comme toutes les lois similaires.
Il suffit de lire cet article pour comprendre à quel point l’élaboration de la loi est devenue un cirque médiatique, qui ne peut que gravement nuire à la qualité du résultat.
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@ Achille | 11 juillet 2019 à 10:46
Il est difficile de donner une synthèse plus fallacieuse de mes opinions.
@ sbriglia 11/07 14:25
« Les limites d’une société civilisée sont ce que fixent les lois civiles et pénales ».
Non, car la politique n’est pas tout, le droit n’est pas tout et, aussi important qu’ils soient j’en conviens, les limites qu’ils imposent à la société, et qui viennent donc de l’intérieur de celle-ci, ne font que s’ajouter à des limites, cette fois d’origine extérieure, qui répondent à une exigence morale.
En fait, ces lois civiles et pénales ne viennent que suppléer la morale lorsque celle-ci ne suffit pas.
La loi ne vient que compléter la morale, cette dernière étant plus exigeante que la première.
Raisonnons par l’absurde : qu’une loi décrète que tel acte aujourd’hui passible d’une sanction pénale, demain ne le sera plus, cela rendrait-il demain l’accomplissement de ce même acte moralement plus acceptable qu’aujourd’hui ? N’y aurait-il de ce fait plus aucune limite à ce que nous l’accomplissions ?
Ne pensez-vous point que ce qui est moralement acceptable prime sur ce qui est juridiquement envisageable et que la morale devrait donc, dans toute société civilisée, aliéner pour chaque sujet une partie de sa liberté ?
@ Lucile
Remerciements pour l’article de Jonathan Turley. Je me demande bien comment cette usine à gaz pourra se mettre en place mais c’est fort amusant nonobstant.
Si je vous traite de « bamboula » je risque quoi ? Je présuppose que vous n’êtes pas un homme, un Noir mais je peux aussi me tromper. Il m’arrive d’imaginer le valeureux Xav (NEBOUT) en drag queen avec des talons de 20 centimètres, sur le net on n’est jamais sûr(e) de savoir à qui on a affaire, c’est tout autant amusant nonobstant 🙂
@ sbriglia | 11 juillet 2019 à 14:25
Je vous invite à lire le poste de sylvain | 11 juillet 2019 à 09:56 dans lequel il répond à Marchenoir la chose suivante : « Je continuerai et je persisterai à penser par moi-même, à être raciste, islamophobe, homophobe, droite extrême, facho réac… »
Manifestement lui, il a parfaitement compris sa dialectique.
Personnellement je préfère l’approche de Michel Deluré | 11 juillet 2019 à 18:57 qui correspond parfaitement à mon éthique personnelle.
@ Achille | 11 juillet 2019 à 20:10
« …à mon éthique personnelle. »
Si vous saviez ce que je pense de vos éthiques, de vos déontologies, de vos chartes de bonne conduite, bande d’hypocrites !
Des grands mots pour camoufler vos lâchetés, vos soumissions, vos collaborations, bande de moutons zombis !
Chez moi, pas d’éthique pourrie, que des réactions saines et naturelles que tout le monde devrait avoir, mais vous préférez les éthiques de carpettes, de paillasson, bande de lâches !
Vous préférez vendre votre conscience, pas moi ! J’ai les mains propres et mon honneur est sauf !
Pendant que certains sur ce blog discutent du sexe des anges, dans ma banlieue islamisée, c’est depuis plus d’une heure un immense concert de klaxons et de youyous qui a envahi toute la ville, associé à des grincements de pneus et à des drapeaux aux vitres des voitures.
Cela pour fêter la victoire de l’Algérie en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations.
Tous les Algériens du quartier sont sortis de chez eux pour faire la fête, qui va durer toute la nuit.
On ne voit pas une telle joie lors d’une victoire des Bleus. On voit très bien où on en est.
@ scoubab00 | 11 juillet 2019 à 19:52
Beaucoup de gens pratiqueront l’auto-censure de peur de se faire épingler, et d’ailleurs ils la pratiquent déjà. Il suffira d’une ou deux amendes retentissantes pour faire rentrer tout le monde dans le rang.
Aux USA, les intellectuels anti-Politically Correct cherchent déjà la parade, car ils se font censurer par Patreon (un site permettant de recueillir des fonds), qui a déjà éjecté des intellectuels pour des propos tenus en public, par Twitter qui supprime les contenus qui ne lui plaisent pas, Facebook etc. Shapiro a remarqué que chaque fois qu’un internaute le cherche sur Google, Google joint automatiquement des pages négatives à son sujet, pratique réservée par les algorithmes de Google aux Conservateurs.
Les instigateurs de ce mouvement sont Dave Rubin (Rubin Report), Jordan Peterson, Sam Harris, très intéressants tous les trois, énergiques, modernes, et ayant oublié d’être bêtes. Ils ont évolué politiquement de gauche à droite, la gauche américaine étant devenue victimaire, hystérique, réfractaire à tout questionnement. Le problème pour eux maintenant est que même s’ils se mettent à l’abri de « Little Brother », ces entreprises bien-pensantes et hyperpuissantes de la Silicon Valley, dès lors que la France aura la possibilité légale de mettre des amendes faramineuses aux entreprises du net refusant de supprimer des contenus considérés comme offensants par tous les activistes de la terre, plus personne n’est à l’abri.
Il me semble que nous assistons à un tournant fondamental, un renoncement collectif à la liberté de pensée et de parole, qui a l’air de passer complètement en douceur. Le Politically Correct est une religion sans Dieu, intolérante et puritaine. C’est cela la Révolution de Macron, le progressisme en marche. J’avais perçu son totalitarisme bureaucratique avant les élections, je crois l’avoir écrit ici. C’est pourquoi je me suis abstenue. Malheureusement je ne me trompais pas. Les Français sont anesthésiés. J’ai du mal à y croire.
« Raisonnons par l’absurde : qu’une loi décrète que tel acte aujourd’hui passible d’une sanction pénale, demain ne le sera plus, cela rendrait-il demain l’accomplissement de ce même acte moralement plus acceptable qu’aujourd’hui ? N’y aurait-il de ce fait plus aucune limite à ce que nous l’accomplissions ? »
Ah, ben dis donc,là, patron ! Vous voulez parler de l’avortement, n’est-il pas ? Ou bien de l’euthanasie des « improductifs », vieux ou handicapés ?
@ Michel Deluré
« Ne pensez-vous point que ce qui est moralement acceptable prime sur ce qui est juridiquement envisageable et que la morale devrait donc, dans toute société civilisée, aliéner pour chaque sujet une partie de sa liberté ? »
Très juste.
Depuis deux siècles nous vivons sous un régime qui a jeté aux orties une loi basée sur la morale pour y substituer une loi qui tend de plus en plus à imposer en parallèle une véritable anti-morale, ce qui finit par créer une forme de schizophrénie sociale source de divers problèmes humains.
Tatatatiiiin !
Il semblerait que Macron devienne le bouc émissaire mondial de tous ceux qui s’allient contre les États comme garants de la Loi !
Il va falloir qu’il se souvienne de ses intuitions premières, du sentiment catholique national, de ses discours que personne n’a ni écoutés, ni entendus, aux Bernardins comme devant les protestants, et ne plus se faire avoir par la pub jupitérienne.
Je combattais Zuckerberg comme dissimulant le fondement évangélique de son entreprise, lui qui, élève de Girard, a fort bien compris le développement mimétique que les nouveaux outils permettent dans la diffusion, hélas, du mensonge ancestral plutôt que de la vérité.
Or, le témoignage de Jean-Pierre Dupuy en témoigne, il semblerait que le patron de Facebook, lui aussi, ne sache pas ce qu’il fait :
« On dit, dans la Silicon Valley, que Mark Zuckerberg commence à peine à réaliser ce qu’il a créé »
http://www.rfi.fr/culture/20190123-jean-pierre-dupuy-catastrophes-guerre-nucleaire-gilets-jaunes-rene-girard
Ce qui est terrorisant, comme le sont nombre de réactions qui assimilent l’expression haineuse et instantanée génératrice de mensonge et de contamination violente menaçant la démocratie, qui doit urgemment être encadrée par la loi, avec l’expression de l’œuvre des poètes qui, elles, sont toujours le résultat d’un travail de maturation et ne seront pas menacées dans leur expression.
Désolé, cher sbriglia, de vous faire redescendre, Marchenoir n’est pas Flaubert, la nécessaire application des lois à tout l’espace public pourrait en l’occurrence l’aider à accéder à l’exigence inflexible de l’exercice de sa liberté, et aider tout le monde à choisir la règle indispensable nécessaire à l’exercice de la démocratie.
Au vu de beaucoup de réactions ici, ce n’est pas gagné, d’aucuns préférant, au bénéfice de l’expression de leurs passions violentes, choisir leur tyrannie.
@ Lucile | 12 juillet 2019 à 00:36
« Il me semble que nous assistons à un tournant fondamental, un renoncement collectif à la liberté de pensée et de parole, qui a l’air de passer complètement en douceur. Le Politically Correct est une religion sans Dieu, intolérante et puritaine. C’est cela la Révolution de Macron, le progressisme en marche. »
Il me semble pourtant que vous nous démontrez régulièrement sur ce blog qu’il est possible de formuler son opinion sans se sentir obligé d’utiliser des termes outranciers, incitant à la haine.
La loi anti-haine n’est nullement une mesure destinée à limiter la liberté de pensée et de parole. Elle a d’abord pour objet de réduire, autant que faire se peut, les propos outranciers et malveillants qui, par le biais des réseaux sociaux notamment, prennent une dimension inquiétante avec pour effet une montée inquiétante du communautarisme.
Raison pour laquelle cette loi est passée à une écrasante majorité, vu que seuls les députés de LFI (faut-il s’en étonner) et quelques irréductibles de la droite dure ont voté contre.
Il est parfaitement possible d’exprimer sa pensée sans introduire de la haine et aussi beaucoup de bêtise (l’un n’allant pas sans l’autre). L’excès de langage étant le dernier argument pour justifier son opinion que ce soit aux États-Unis, en France ou dans n’importe quel autre pays.
@ Michel Deluré
« Ne pensez-vous point que ce qui est moralement acceptable prime sur ce qui est juridiquement envisageable et que la morale devrait donc, dans toute société civilisée, aliéner pour chaque sujet une partie de sa liberté ? »
Non, car je ne sais pas ce qui est « moralement acceptable »: vous avez un système universel de mesure ?
Je ne connais que le juste ou l’injuste, frontière ténue qui varie au demeurant selon chacun, les usages et coutumes de mon village, certaines règles de savoir-vivre, et les lois de la République.
Je ne porte pas en étendard ma morale, notion confuse et individuelle… Au demeurant, celle de mon ami juif est différente de la mienne, laquelle est différente de celle de mon ami musulman…
Contentons-nous de respecter les règles publiques cela devrait suffire au « vivre-ensemble ».
Quant au reste, laissez-moi convoiter la femme de mon voisin et, d’une manière générale, laissez-moi ne pas avoir pour seul but dans la vie d’être un homme de bien ou de devoir. Revendiquer le droit d’être un salopard à certaines heures me paraît nécessaire: la vraie morale se moque de la morale.
@ Achille
Mais que veut dire, « inciter à la haine » ? On peut tout aussi bien inciter à la haine avec des paroles douces et mesurées. En particulier en utilisant un langage faussé, en décalage avec la réalité et les sentiments que l’on éprouve, et en obligeant les gens à le faire.
Ce n’est pas seulement un problème de formulation. Mais si ça l’était, de quel droit empêcher les gens de parler spontanément ? Nous avons déjà tout un arsenal législatif contre la calomnie, l’injure et la diffamation. Si cette loi lutte contre l’anonymat, c’est pour retrouver les coupables, et les punir évidemment. Madame Avia a elle-même exprimé son contentement à l’idée de cette chasse aux contrevenants et de cette répression bien facilitées par ses efforts législatifs.
Pendant ce temps-là la vraie criminalité prospère, les commissariats de police sont attaqués, et les rappeurs peuvent raconter ce qu’ils veulent sur la France et les Français, ouvertement bien sûr, et sous leur nom.
Vous me dites que j’utilise un langage modéré, mais il m’arrive d’exprimer de la réprobation par exemple quant à l’emprise grandissante sur notre société de l’Islam. Qui vous dit que de telles questions seront encore tolérées quand on aura extirpé toutes les autres formulées de façon plus abrupte ?
Même si ces lois contre la liberté de parole n’ont pas pour objectif de faire obstacle à la liberté de penser, c’est en fin de compte à quoi elles aboutissent. Cela rend service aux dictateurs d’une part, et de l’autre aux gens intellectuellement paresseux et serviles qui ne rêvent que de renoncer à tout jugement personnel pour mieux dormir sur leurs deux oreilles.
Qui définira le discours de haine ? Où commence l’injure ? Qui s’en servira contre qui ? Comment s’attaquer à des religions qui cherchent à influer sur la société tout entière et à empêcher toute critique de se faire entendre ?
Qu’on considère le pouvoir des tribunaux, même à l’heure actuelle. Les juges de notre République ont bien condamné en comparution immédiate à six mois de prison (avec sursis) un homme pour avoir mis du jambon dans la boîte à lettres d’une mosquée : « violences commises en raison de l’appartenance de la victime à une religion ». Et cela avant les lois Avia, qui ne font qu’amplifier ce qui était déjà commencé et qui continuera, car il faudra toujours plus de lois pour empêcher les gens de dire ce qu’ils pensent.
Se souvient-on encore du chevalier de La Barre exécuté à 20 ans pour ne pas s’être découvert au passage d’une procession, en plein siècle des Lumières ? Il s’était rendu coupable de blasphème. Un siècle plus tôt, en Écosse, à 20 ans, Thomas Aikenhead a été exécuté lui aussi pour blasphème après avoir confié à un ami qu’il ne croyait pas à la lettre tout ce qui était écrit dans la Bible. À l’époque les bien-pensants disaient peut-être comme vous que ces deux-là n’avaient qu’à y mettre les formes, et qu’ils n’ont eu que ce qu’ils méritaient.
@ Achille | 12 juillet 2019 à 09:54
« La loi anti-haine n’est nullement une mesure destinée à limiter la liberté de pensée et de parole. Elle a d’abord pour objet de réduire, autant que faire se peut, les propos outranciers et malveillants qui, par le biais des réseaux sociaux notamment, prennent une dimension inquiétante avec pour effet une montée inquiétante du communautarisme. »
Le problème n’est pas dans les intentions. Le problème est intégralement dans la définition juridique d’une obligation légale, non pas sur injonction d’une autorité administrative mais sur des injonctions d’utilisateurs : « dans un délai de vingt-quatre heures après notification par un ou plusieurs utilisateurs » précise le texte. Il faut donc considérer que l’opérateur dispose d’un service juridique en mesure d’interpréter et appliquer la loi…
La définition juridique de cette obligation est donnée dans l’article 1 du texte ci-après qui montre le travail de modifications successives de la commission de l’Assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/rapports/r2062-aCOMPA.pdf
« […] les opérateurs de plateforme en ligne au sens du mentionnés au I de l’article L.111-7 du code de la consommation proposant qui proposent un service de communication au public en ligne reposant sur la mise en relation de plusieurs parties en vue du partage de contenus publics ou sur le classement ou le référencement, au moyen d’algorithmes informatiques, de contenus proposés ou mis en ligne par des tiers et dont l’activité sur le territoire français dépasse un seuil déterminé par décret sont tenus, au regard de l’intérêt général attaché à la lutte contre les contenus publiés sur internet et provoquant à la commission d’actes de terrorisme, faisant l’apologie de tels actes ou comportant une atteinte à la dignité de la personne humaine, une incitation à la haine, à la violence, à la discrimination ou une injure envers une personne ou un groupe de personnes à raison de l’origine, d’une prétendue race, de la religion, de l’ethnie, de la nation, du sexe, de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre ou du handicap, vrais ou supposés, de retirer ou de rendre inaccessible, dans un délai de vingt-quatre heures après notification par un ou plusieurs utilisateurs, tout contenu contrevenant manifestement aux cinquième, septième et huitième alinéas de l’article 24 de la loi du 29 juillet1881 sur la liberté de la presse, aux troisième et quatrième alinéas de l’article 33 de la même loi sur la liberté de la presse ainsi qu’aux articles 222-33, 225-4-1, 225-5, 225-6, 227-23, 227-24 et421-2-5 du code pénal ou de faire cesser, dans le même délai, le référencement de ce contenu. »
J’aimerais bien que l’on m’explique ce membre de phrase : « une incitation à la haine, à la violence, à la discrimination ou une injure envers une personne ou un groupe de personnes à raison de l’origine, d’une prétendue race, de la religion, de l’ethnie, de la nation, du sexe, de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre ou du handicap, vrais ou supposés », notamment l’incise « vrais ou supposés »…
L’on met ici le doigt dans un engrenage que je crains qu’on ne puisse pas contrôler.
Pourquoi poser une telle question ?
Macron a été élu pour la fermer…
Seuls ont droit à la parole et à l’intox les faillis de 50 ans d’impuissance, de couardise, de démagogie et d’incompétence sauf pour leur situation perso et surtout leurs privilèges et prébendes…
Sans oublier les brailleurs du PAF qui dictent et imposent leurs opinions partisanes à grand renfort de matraquage audiovisuel, dans le confort de la pensée unique et du « qu’est-ce qu’on est bien entre nous ».
@ Aliocha
« Ce qui est terrorisant, comme le sont nombre de réactions qui assimilent l’expression haineuse et instantanée génératrice de mensonge et de contamination violente menaçant la démocratie, qui doit urgemment être encadrée par la loi, avec l’expression de l’œuvre des poètes qui, elles, sont toujours le résultat d’un travail de maturation et ne seront pas menacées dans leur expression. »
Vous n’avez manifestement jamais entendu parler de Louis Aragon.
@ scoubab00 | 10 juillet 2019 à 18:35
Je vais assister à la même arrivée, pratiquement au même endroit, quand Jacques Anquetil a franchi la ligne devant le palais de justice du grand quartier de mon enfance.
J’y étais aussi lorsque François Hollande, s’attardant avec les derniers des Mohicans, les allées vides, un public déjà dispersé comme des moineaux, – il faut savoir rester après… les coulisses -, j’ai conversé quelques mots avec Thierry Rey, son conseiller sport, surpris, et je pense heureux qu’un modeste le reconnaisse et lui rappelle qu’il a été notre première médaille d’or olympique pour le judo. Très sympa.
Felice Gimondi donnant sa casquette à un copain, à l’époque ils étaient accessibles, sans barrières, mangeaient au restaurant du coin.
Bon sang ! J’arrête ici je vais y passer toute mon enfance, il est vrai que nous étions aux premières loges, d’où peut-être mon vélo Vert-Céleste et ma voiture italienne, le savoir-faire et un morceau de légende : Coppi, sans oublier le pieux et le Juste Gino Bartali, mais là j’étais trop jeune et c’est une autre histoire.
Quand on a du gabarit, le poids de Miguel Indurain était ma référence lorsqu’il se présentait devant les cols pyrénéens, vous savez ce qu’il vous reste à faire… pourtant il était grand l’ayant approché de très près.
@ Exilé | 12 juillet 2019 à 13:31
« Vous n’avez manifestement jamais entendu parler de Louis Aragon. »
Moi si !
Louis Aragon : le chantre, la muse communiste:
« Nous ruinerons cette civilisation qui vous est chère.
Monde occidental, tu es condamné à mort.
Nous sommes les défaitistes de l’Europe: voyez comme cette terre est sèche et bonne pour tous les incendies
Que les trafiquants de drogue se jettent sur nos pays terrifiés.
Que l’Orient, votre terreur, enfin à notre voix réponde.
Nous sommes ceux-là qui donneront toujours la main à l’ennemi »
La Révolution surréaliste, n°4, 1925
Du pacte germano-soviétique au Réseau Education Sans Frontières, en passant par les porteurs de valises du FLN, les communistes et leurs idiots utiles sont fidèles à eux-mêmes :
« Nous sommes ceux-là qui donneront toujours la main à l’ennemi »
Il est tout mimi votre Aragon, un bon gauchiasse, on en mangerait, d’ailleurs M. Ferrat Jean « que la montagne est poubelle » en était très friand.
@ Achille et…
Lucile me paraît avoir une attitude de victime : la haine, c’est certaines minorités agissantes, pas moi, et je me réserve le droit de réagir numériquement comme je l’entends sans passer sous les fourches caudines du politiquement correct. Robert l’Africain, lui, craint une sorte d’EPR juridique dont les réacteurs surchauffés deviendraient incontrôlables. Pour moi non passionné de politique c’est présentement une question byzantine et aussi…
Cet ado attardé Internet a bientôt vingt ans pour le grand public. Ses bras grandissent encore, un peu gras du bide et suffisant, on ne lui a pas posé assez de limites. Faut donc lui taper un peu sur la tête pour le ramener à la raison puisque ses parents ont négligé de le faire. Rien que de très normal en somme 😉
@ sbriglia 12/07 11:18
N’est-il point incohérent de prétendre d’une part que vous n’avez pas d’échelle pour apprécier le moralement acceptable alors que vous affirmez d’autre part que « la vraie morale se moque de la morale » ? Qu’est-ce que la « vraie morale » et qu’est-ce qui la différencie alors de la morale tout court ?
Je continue pour ma part à douter, mais peut-être ai-je tort, que le seul respect des règles publiques suffise à permettre le vivre-ensemble et si chacun est libre effectivement de convoiter la femme de son voisin, voire d’endosser parfois, comme vous le suggérez, le rôle du salopard, j’ai du mal à imaginer que ces comportements soient de nature à rendre les relations humaines plus civilisées !
J.J. Rousseau dans son Contrat social illustre d’ailleurs cette opinion beaucoup mieux que moi : « l’impulsion du seul appétit est esclavage ; l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté ».
@ Achille | 12 juillet 2019 à 09:54
En fait, sous vos airs doucereux de centriste tiédasse, vous êtes peut-être le plus gros facho de ce blog. Vous ne vous rendez même pas compte de l’énormité de ce que vous écrivez :
« La loi anti-haine n’est nullement une mesure destinée à limiter la liberté de pensée et de parole. Elle a d’abord pour objet de réduire, autant que faire se peut, les propos outranciers et malveillants. »
D’abord, c’est faux. Cette loi est bel et bien dictatoriale, mais elle ne va pas jusque-là. Relisez le texte.
Mais surtout, vous voudriez que la loi interdise les propos outranciers et malveillants ? Et vous prétendez que cela ne porterait pas atteinte à la liberté d’opinion et d’expression ?
Donc, seuls les robinets d’eau tiède tels que vous seraient autorisés, seuls les propos bienveillants seraient permis (ce qui vous exclut d’office), et vous prétendez que cela ne nous ferait pas rentrer dans un régime tyrannique ?
Où est la liberté d’opposition et de critique, s’il est interdit de tenir des propos malveillants ? Et qui déciderait du moment où des écrits deviendraient « outranciers » ?
Vous venez d’appeler de vos vœux une dictature tranquille. Vous faites l’éloge du modèle communiste chinois.
Sans compter que votre position, qui reflète celle d’une bonne partie de la gauche distinguée et de bon ton, est auto-contradictoire. Les gens comme vous baignent dans le deux poids, deux mesures.
Si vos vœux étaient exaucés, il serait, par exemple, interdit d’écrire : « Hitler était un monstre abominable, on a bien fait de pendre quelques-uns de ses potes haut et court, et, franchement, moi, j’en aurais buté plusieurs centaines. Pour tout vous dire, il aurait fallu en saigner quelques-uns à blanc et en autopsier une poignée encore vivants, comme ils l’ont fait à leurs victimes. Si l’on avait pris cette décision, on n’aurait pas aujourd’hui des ordures néo-nazies en train de répandre leurs idées de dégénérés dans certains coins du Web. »
Par exemple.
Ce n’est pas « outrancier » et « malveillant », ça ?
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@ Robert | 12 juillet 2019 à 12:00
Merci de nous avoir collé cette inabsorbable tartine législative. On croirait lire du Aliocha, en moins déjanté. Cette phrase de vingt lignes ne veut strictement rien dire.
Vous noterez la « prétendue race ». L’état précédent des lois anti-pabien se référait à la « race, réelle ou supposée ». Au moins les zélotes de l’homme nouveau et de la page blanche (oh ! pardon…) gardaient-ils l’hypothèse, dans un coin de leur tête, que la réalité puisse exister. La roue à cliquet gauchiste vient de tourner d’un cran. On a passé ce stade.
Le « progrès », maintenant, consiste à affirmer que ce qui est « vrai ou supposé », ce sont la religion, la nation, le sexe et même le handicap.
Les musulmans lèvent les fesses en cadence dans la rue, mais en fait, ce sont des musulmans « supposés ». La musulmanerie existe-t-elle ? Ce n’est même pas sûr.
Vous êtes amputé des jambes ? Handicap « supposé ». Va savoir.
Le sexe ? Houlàlà… « supposé », le sexe. On ne sait jamais. Ni avant, ni pendant, ni même après. Vous pourriez avoir des surprises.
Quant à la France, il est clair que c’est une nation de plus en plus imaginaire.
Tout cela n’empêchera pas ces beaux hypocrites de nous réclamer des quotas de Noirs « supposés » à la télévision ou à l’Assemblée nationale, mais à part ça les races n’existent pas, puisque c’est marqué dans la loi.
(Pardon : de « prétendus » Noirs. Voyez, j’ai du mal à me mettre à la page. Donc si je dis que Laetitia Avia est une prétendue Noire et qu’il faudrait, par conséquent, qu’elle arrête de nous bassiner avec son prétendu racisme, je suis totalement dans les clous législatifs, nous sommes bien d’accord ?)
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@ Aliocha | 12 juillet 2019 à 09:26
« Ce qui est terrorisant, comme le sont nombre de réactions qui assimilent l’expression haineuse et instantanée génératrice de mensonge et de contamination violente menaçant la démocratie, qui doit urgemment être encadrée par la loi, avec l’expression de l’œuvre des poètes qui, elles, sont toujours le résultat d’un travail de maturation et ne seront pas menacées dans leur expression. »
Mais bien sûr. La loi Avia comprend une exception en faveur des poètes. Vous nous indiquerez l’alinéa. Des poètes dans votre genre, je suppose… Vous êtes complètement allumé, mon pauvre ami, ainsi que le montre le reste de votre commentaire.
@ Lucile | 12 juillet 2019 à 00:36
Merci Lucile. Je suis allée lire votre lien et j’ai vite arrêté. Epuisée à force de monter, de descendre, de remonter entre tous ces articles, alinéas interminables, et de chercher leur signification. Un vrai labyrinthe juridique. Un vrai sport – courage à toutes les plateformes ! Plus facile de comprendre les mathématiques supérieures que de s’engouffrer dans cette brèche à la longueur d’un serpent de mer.
Les Français multiplient les lois liberticides, et c’est normal. Contrairement à une légende, ils n’aiment pas la liberté.
Les gens lucides le savent, mais mes griffes se rétractent, il faudrait griffer et je n’ai pas d’entrain !
Pas grave, les humains ont les muses, mais aussi les grands ancêtres :
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Chateaubriand_-_M%C3%A9moires_d%E2%80%99outre-tombe_t4.djvu/97
On va tant multiplier les lois qu’on ne pourra plus écrire de textes acides et corrosifs, inventifs, qui vont au fond des choses, pour le bien des opprimés, en l’occurrence, les Irlandais, autrefois :
https://fr.wikisource.org/wiki/Opuscules_humoristiques_(Wailly)/Modeste_proposition
Les Irlandais l’appréciaient et continuent à le porter aux nues comme il le mérite.
https://www.guide-irlande.com/culture/jonathan-swift/
Swift, j’ai un léger problème, comment improviser quelque chose dans son style pour flétrir le rejet continuel de la liberté par les Français, à commencer par les commentateurs de ce blog ?
Quand ils n’ont pas le courage, le temps ou la priorité de se documenter sur certains sujets ou manquent d’idées ou les deux, que font-ils ? Militer pour l’interdiction de l’expression desdites opinions, la victoire perpétuelle par forfait, des sportifs l’ont peut-être rêvé, des militants le font.
Et puis, les mêmes voulant interdire certaines opinions ou les pseudonymes ne s’interdisent pas de ne pas prendre en compte la sensibilité de Lucile.
Bien, en somme, les gens doivent être présumés incapables et indignes de s’exprimer, interdits de liberté d’expression par la loi, mais les gens, dont eux-mêmes, ne doivent pas s’interdire à eux-mêmes de ne pas prendre en compte une délicatesse ne rentrant pas dans un quelconque champ idéologique.
On aura compris que je ne vais pas me permettre de dire si Lucile est une victime ou non ou si elle se considère ainsi ou non.
Pourquoi j’aurais peur de me mouiller ? Je ne dispose pas d’assez d’éléments, tout simplement.
Je dis qu’il est mal de ne pas prendre en compte la personnalité de chacun. La présomption d’innocence, la politesse, l’honnêteté intellectuelle et autre, ce n’est pas la loi qui la donnera, c’est se donner comme loi la plus grande intégrité morale qui le fera.
Enfin, on peut se cacher sous la loi comme les dévots accumulant les rites de ne pas suivre des trucs un peu plus importants comme, je ne sais pas ? Ne pas faire aux autres ce qu’on n’aimerait pas qu’ils vous fassent, soit un patrimoine moral en indivision entre diverses croyances et les athées et autres agnostiques.
Contrairement à d’autres, je ne suis pas fan de l’unité à tout prix, je trouve qu’on peut vouloir, peut-être avec de bonnes intentions, tendre à faire de nous des anges sans visages.
Comme montré plus bas, il peut alors y avoir une utilité à se tourner vers le négatif pour abolir l’engloutissement de l’individu :
https://www.youtube.com/watch?v=XmPDP4mtYLU
@ Robert Marchenoir | 12 juillet 2019 à 16:28
« Où est la liberté d’opposition et de critique, s’il est interdit de tenir des propos malveillants ? Et qui déciderait du moment où des écrits deviendraient « outranciers » ? »
Au risque de vous choquer, j’ai plus de compassion pour les victimes de propos outranciers et malveillants que pour les individus qui les profèrent. Je comprends la grande frustration de ces derniers qui devront désormais faire preuve d’un peu plus de modération pour déverser leurs états d’âme.
Alors certes, votre copain juriste sbriglia nous expliquera que notre société est protégée par des lois civiles et pénales et donc que les victimes d’injures, diffamations et harcèlements en tout genre, peuvent toujours recourir aux services d’un avocat afin de défendre leur honneur.
Il est vrai que les avocats vivent grassement des procès en diffamation dont certains médias se repaissent et il sera dommage de les priver de cette belle source de revenus.
Vous dites également (sans rire) que sous « mes airs doucereux de centriste tiédasse, je suis peut-être le plus gros facho de ce blog ». Merci pour le « peut-être » qui laisse planer un petit doute sur cette affirmation péremptoire.
Nous n’avons manifestement pas la même définition du mot « facho ».
A la dictature de la haine que vous appelez de vos vœux, je préfère la dictature de la morale qui peut, certes, présenter des aspects contraignants mais qui, au final, permet d’endiguer le climat délétère qui s’installe dans notre société.
Je préfère vivre dans un mode apaisé. A chacun ses valeurs.
@ Giuseppe | 12 juillet 2019 à 14:06
Bien résolu à abandonner Bob à son triste sort de victime de la cyber-censure. Pas grave, j’irai lui apporter des oranges quand il sera derrière quelque grille à code. C’est pas bien de laisser tomber les collègues fussent-ils vindicatifs.
J’ai pas trouvé votre ville mais moi, ma môman habitant sur le trajet de l’étape de lundi entre Saint-Flour et Albi, j’irai voir l’échappée probable filer sur ce parcours vallonné (De Gendt, Roux ?). J’ai à peu près le gabarit du Navarrais placide mais hélas pas son coeur qui battait je crois à 40 pulsations/minute au repos !
Bon week-end Beppe et le bonsoir à votre home-trainer :))
@ Robert Marchenoir 01h04 et 16:28
A la fin de votre envoi vous touchez, vous pulvérisez, que dis-je, vous vaporisez la pauvre Avia qui doit se venger de ce que lui renvoie son miroir en exprimant tant de haine contre les « haineux ».
Reste que les contournements de cette législation inique devraient fleurir assez vite: les paraphrases, métaphores et autres astuces langagières berneront facilement les algorithmes des robots.
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Relevons tous ensemble ce défi linguistique.
PS. Puis-je ajouter que si l’on retire les mots, il reste les couteaux ?
En France, les citoyens ne souhaitent pas du bien à leurs concitoyens.
Il n’est nul besoin de chercher dans le darknet pour en ramener des preuves… Quand on aura totalement aboli la liberté d’expression, ce sera impossible, impossible sera bien français.
Ici, par exemple, Robert Marchenoir est favorable au suicide de certains de ses concitoyens, non parce qu’ils auraient fait des abominations ou par compassion pour éviter de se retrouver piégé, comme on peut l’être dans la vie.
Et par exemple, Achille préfère une dictature à une autre, comme s’il y en avait de bonnes, sous prétexte qu’il pense que celle à son goût défendrait les victimes « d’injures diffamation et harcèlement », avant, c’était les prolétaires qu’il fallait promouvoir, avec une dictature du prolétariat.
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« @ Zonzon – « Rue de Vaugirard » | 19 juin 2019 à 07:28
« Un économiste libéral distingué part en vacances chaque fois qu’un fonctionnaire se suicide. »
Maintenant que vous m’y faites penser, le suicide de masse serait, en effet, une excellente solution pour nous débarrasser des fonctionnaires. Je conçois qu’un vieux prof vicieux comme vous soit contre, mais, que voulez-vous, il va bien falloir que, pour une fois, votre corporation fasse quelque chose pour la nation.
Quant aux économistes libéraux, distingués ou non, ils font clairement partie d’une race supérieure, par rapport à ce type humain dégénéré qu’est le fonctionnaire français.
Il est juste et bon qu’ils bénéficient de six mois de vacances par an. »
(Rédigé par : Robert Marchenoir | 19 juin 2019 à 15:33)
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@ Robert Marchenoir | 12 juillet 2019 à 16:28
« Où est la liberté d’opposition et de critique, s’il est interdit de tenir des propos malveillants ? Et qui déciderait du moment où des écrits deviendraient « outranciers » ? »
Au risque de vous choquer, j’ai plus de compassion pour les victimes de propos outranciers et malveillants que pour les individus qui les profèrent. Je comprends la grande frustration de ces derniers qui devront désormais faire preuve d’un peu plus de modération pour déverser leurs états d’âme.
Alors certes, votre copain juriste sbriglia nous expliquera que notre société est protégée par des lois civiles et pénales et donc que les victimes d’injures, diffamations et harcèlements en tout genre, peuvent toujours recourir aux services d’un avocat afin de défendre leur honneur.
Il est vrai que les avocats vivent grassement des procès en diffamation dont certains médias se repaissent et il sera dommage de les priver de cette belle source de revenus.
Vous dites également (sans rire) que sous « mes airs doucereux de centriste tiédasse, je suis peut-être le plus gros facho de ce blog ». Merci pour le « peut-être » qui laisse planer un petit doute sur cette affirmation péremptoire.
Nous n’avons manifestement pas la même définition du mot « facho ». A la dictature de la haine que vous appelez de vos vœux, je préfère la dictature de la morale qui peut, certes, présenter des aspects contraignants mais qui, au final, permet d’endiguer le climat délétère qui s’installe dans notre société.
Je préfère vivre dans un mode apaisé. A chacun ses valeurs. » (Achille)
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L’un appelle au suicide pour indignité de gens qui ne sont pas indignes, l’autre trouve digne une dictature.
Et c’est moi qu’on a dit faire la promotion du suicide ou avoir des désirs totalitaires, je rigole. Je dis que le suicide est l’ultime liberté de ceux qui n’en ont pas d’autre, une porte de secours, un moindre mal et non un bien. Je veux ce que je veux sans empiéter sur les autres.
Tandis que les Français empiètent souvent sur les autres, je ne cite deux commentateurs que pour leur symétrie, l’un veut que des gens disparaissent, l’autre que des libertés disparaissent.
Fatalement, quand on empiète les uns sur les autres, quand on en vient même à souhaiter une dictature, c’est-à-dire un bras armé dans son désir de contrôle des gens qui va plus loin que de souhaiter leur mort, quand on monte aux extrêmes, je m’inquiète.
Les mots inclinent aux actes.
Je ne vais pas pour autant interdire de souhaiter la mort des gens – où c’est malheureux à dire mais il faudrait interdire, trop de gens sont ainsi, l’héritage et le viager.
Ou prohiber qu’on souhaite une dictature parce qu’il est évident que cela aiguise l’appétit de futurs tyrans ainsi que de leurs séides.
Racisme, sexisme, antisémitisme et je ne vais pas faire la liste, ne me paraissent pas des opinions justes sur les personnes concernées et ont des conséquences délétères sur elles.
Pour autant je ne souhaite pas l’interdiction de leur expression.
En appeler à la dictature, ou d’ailleurs à la guerre civile ou différentes joyeusetés du même type est plus grave encore, étant donné que ces états politiques de la société font plus de dégâts.
Parce que si on ne peut pas exprimer son opinion, juste ou injuste et qui en jugera, problème accessoire à celui de la préservation de la liberté, aucune liberté d’appréciation du monde ne reste.
L’expression est abolie, la liberté de pensée, qui passe par l’expression, la suit dans la fosse aux libertés.
Parce qu’on a une grande fosse, mais en parler serait long et élargirait trop la focale.
Des gens qui ne sont pas des criminels sont de trop, il y a des libertés de trop.
C’est la France.
Je m’étonne qu’on ne soit pas en guerre civile, je ne m’étonne pas que certains la désirent.
Le climat, les amuse-gueules de déclarations dignes de guerres civiles ne peuvent que mettre les gens en appétit.
Je ne veux pas dire qu’il faut les censurer, je cherche à incliner les gens à commettre moins de débordements.
Et à montrer la superficialité confinant à la bêtise de la censure, il faudrait, si on voulait vraiment sécuriser les conversations comme on ôte tout ce qui peut être dangereux pour les jeunes enfants à portée de leur comportement exploratoire dans les maisons, en faire plus et de meilleure qualité.
Titanesque autant qu’à éviter. Bêtise, titans, dévoration de nos libertés, dire ne sert à rien, il faut des images aux gens.
Des métaphores, certes, mais aussi des images animées, et justement :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19547570&cserie=17425.html
L’Humanité est menacée par des êtres en général dépourvus d’intelligence mais très puissants, très bonne série mais tout le monde peut se documenter en un clic, non ?
Je veux dire que la liberté notamment d’expression donc de pensée est menacée par des forces très puissantes.
Et que pour combattre ce qui est grand et fort, mieux vaut le faire en trois dimensions comme le corps d’armée dédié à cette tâche, on dira pour les défenseurs de la liberté, qu’il faut essayer de prendre tous les aspects d’une question en compte et être dynamiques.
S’inspirer des héros.
Bon, le « héros » est fatigué là, dodo.
@ Achille | 12 juillet 2019 à 20:16
C’est ça. L’important est que Monsieur Achille puisse faire sa sieste sans être dérangé par un mot plus haut que l’autre sur Internet. Il ferait beau voir que les hurlements des femmes violées et assassinées par les immigrés illégaux musulmans l’empêchent de « vivre dans un mode apaisé ».
@ Robert Marchenoir | 13 juillet 2019 à 07:50
« Il ferait beau voir que les hurlements des femmes violées et assassinées par les immigrés illégaux musulmans l’empêchent de « vivre dans un mode apaisé ». »
1- Il n’y a pas que les immigrés illégaux musulmans qui violent et assassinent des femmes.
2- Les femmes musulmanes disposent de la protection des lois civiles et pénales de notre République au même titre que les femmes françaises « pure souche ».
Alors inutile de vouloir jouer les Don Quichotte comme vous le faites.
Sans surprise, Donald Trump a tapé fort dans la fourmilière cette semaine, en organisant le premier sommet des médias sociaux. Pour la première fois dans l’histoire, il a été discuté et pointé du doigt la censure grandissante que des plateformes géantes, telles que Google, Facebook, Twitter et YouTube, opèrent à l’encontre des opinions et idées de droite.
A noter que personne parmi les médias mainstream n’a été invité, ce qui a naturellement déclenché la foudre de ces derniers ; on ne compte plus les centaines de résultats après une recherche Google, avec des titres comme « une célébration des théories conspirationnistes », « rencontre du troisième Reich », « l’extrême droite à la Maison-Blanche » etc. Le réchauffé habituel.
Et pourtant, à mon sens, nos regards devraient s’y poser plus longuement, car pour une fois, des évidences, interdites jusque-là, ont été clairement articulées. Ainsi que Trump le rappelle, « Vous communiquez directement avec nos citoyens sans avoir à passer par le filtre de fake news. C’est très simple. Ensemble, vous atteignez de loin plus de personnes que n’importe quel réseau de télévision et mainstream. »
Bingo, Trump met le doigt la où ça fait vraiment mal: l’audience et par conséquence les revenus. Voilà la raison pour laquelle ces géants mettent en place une censure grandissante quant à certaines idées: ils perdent de l’argent. Des chaînes libérales telles que MSNBC et CNN ont perdu jusqu’à 40 % de leur audience, la moitié seulement après le fiasco de la collusion avec la Russie. En même temps, Fox News, pro-Trump et 100 % supportrice des idées de droite, caracole loin en tête:
https://www.adweek.com/tvnewser/2018-ratings-fox-news-is-the-most-watched-network-on-cable-for-the-third-straight-year/387943/
Ainsi que Trump le rappelle, on peut se soustraire aux informations (j’allais écrire propagande mais je me suis repris, par souci d’équité) de gauche avec une seule pression sur son téléphone, et c’est cela qui fait enrager les tenants de la censure à venir. On comprend pourquoi de telles déclarations, comme ce sommet va traiter de la terrible malhonnêteté, les préjugés, la discrimination et la répression pratiqués par certaines entreprises dérangent, car pour la première fois, leur pratiques douteuses sont exposées, se trouvant toutes nues devant leurs juges, les citoyens.
Et plus sérieusement, Trump n’innove rien. Il s’engage à faire respecter, tout simplement, le premier amendement. A regarder la suite avec intérêt et surtout, à refaire, cette fois-ci en Europe.
https://www.foxnews.com/opinion/robert-bluey-trumps-social-media-summit-spotlights-widespread-anti-conservative-bias-by-tech-giants
@ Achille | 12 juillet 2019 à 20:16
« J’ai plus de compassion pour les victimes de propos outranciers et malveillants que pour les individus qui les profèrent ».
Vous vous enfermez dans une équation qui ne me paraît offrir qu’une solution sentimentale et personnelle. Non pas que je méprise vos sentiments, ils sont tout à fait respectables. Mais il faut aussi englober les conséquences de la décision dans les paramètres du problème à résoudre.
Voici donc une autre équation : il y a des inconvénients à laisser les gens proférer toutes sortes d’insanités. Il y a encore plus d’inconvénients à leur interdire de le faire.
@ Achille | 13 juillet 2019 à 08:45
Il n’y a pas que… Certes, certes ! Mais il faudra bientôt demander des comptes aux angélistes qui au nom de l’humanisme chargent la barque France de tous les dingues de la terre. Monsieur le Procureur a fait une conférence de presse sur cette affaire en précisant que ce Syrien réfugié arrivé avec femme et enfants avait déjà été condamné pour violences sur son épouse à peine arrivé. De plus cet homme vivait dans un appartement de Mont-de-Marsan avec « d’autres hommes » qui l’ont accompagné (viol en réunion ?), monsieur le Procureur ne voulant pas, sur la demande d’un journaliste, donner leurs origines (foyer de migrants ?).
Tous les pays déversent chez nous avec plaisir toute leur chienlit vidant ainsi leurs prisons avec autant de bouches en moins à nourrir que nous logeons, soignons, habillons et payons !
Vous n’êtes pas encore assez à droite pour le comprendre. Ce dont j’ai peur, c’est que quand des gens comme vous le seront ce sera trop tard tellement les peaux de saucisson sont épaisses devant leurs yeux.
La politique du pire et les coup de pied au c**, il n’y a que ça de vrai pour secouer les gens dans leur petit confort mental et matériel. Les Montois l’auront compris, c’est toujours ça de pris.
@ anne-marie marson
« Pendant que certains sur ce blog discutent du sexe des anges, dans ma banlieue islamisée, c’est depuis plus d’une heure un immense concert de klaxons et de youyous qui a envahi toute la ville, associé à des grincements de pneus et à des drapeaux aux vitres des voitures.
Cela pour fêter la victoire de l’Algérie en quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations. »
Et encore, il s’agissait de fêter (?) une victoire…
Ce qui montre au passage que les adeptes de la culture de l’excuse qui mettent les divers « incidents » du même tonneau se produisant tous les jours dans ce qui fut jadis la France sur le compte d’une prétendue misère, du chômage et autres fariboles ne cherchent qu’à nous tromper.
Au fait, où sont les vertus outragées qui ont agoni d’injures en leur temps les Gilets jaunes, y compris quand ils n’ont pas personnellement commis d’actes de violence, et qui se montrent étrangement silencieuses au point parfois de pratiquer l’omerta devant ces faits que rien ne permet de justifier ?
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/un-mort-des-dizaines-d-interpellations-et-des-degats-apres-la-victoire-de-l-algerie-a-la-can-20190712
Quant au Ministre du Poker et des Cultes, il continue de planer :
« Les dégradations et incidents commis hier soir en marge des célébrations de la #CAN2019 sont inacceptables. »
Incidents, dit-il. Et la mère de famille tuée après avoir été percutée par un supporteur-chauffard, c’est aussi un incident ?
Enfin, avant de poursuivre la « haine » sur les réseaux sociaux, ne faudrait-il pas plutôt commencer par s’interroger sur celle qui est consubstantielle à la pratique du football ?
Aucun argument, cher Marchenoir, si ce n’est, comme notre arbitre des élégances de la bêtise et de la méchanceté, de me traiter de branleur et de fou car l’on n’a rien à m’opposer.
Rien sur la nécessité de ce qu’il y aurait à tenter pour endiguer ce qui menace la démocratie.
Vous qui passez votre temps à dézinguer Poutine, que proposez-vous donc à ces interventions qui propagent dans les populations de plus en plus abêties et manipulées par les vendeurs de phantasmes, leur somme de rumeurs et de mensonges destinés à influencer les élections ?
Doit-on continuer à laisser, au titre que vous voudriez continuer à pouvoir imposer librement vos délires racistes, votre ennemi principal s’ébattre sur les réseaux ?
Comme l’avait dit genau, je ne suis pas sûr qu’une nouvelle loi soit la solution, dans la mesure où nous sommes incapables de faire respecter les existantes, vos transgressions en témoignent.
Mais ce qui est certain, c’est que les systèmes d’information doivent être encadrés, que les chaînes en continu, qui revendiquent non pas d’informer mais de donner à manger aux pires bas instincts dans le seul but de gagner des parts de marché pour mieux vendre leur sauce qui rend obèse et sénile, doivent être sévèrement remises en question, comme tout le système de ces dingues d’Internet à la Zuckerberg, qui pensent qu’avec leur toute-puissance, ils pourraient s’acheter une île pour mieux échapper à la loi commune, alors qu’ils ne se rendent même pas compte quel est le moteur de leur entreprise.
Vous ne m’avez pas répondu quand j’ai rempli votre questionnaire généré par la définition la plus banale qui soit du racisme que vous me réclamiez et qui, bien entendu, n’a rien à faire, et vous le prouvez malgré vous, dans le nécessaire contrôle des migrations.
La réponse doit être du même ordre, l’exercice démocratique de la loi, celle qui garantit la liberté et le droit à l’existence de tous, cette condition est absolument nécessaire si nous ne voulons pas que le système libéral ne devienne une tyrannie mondiale, ouvrant la porte à ceux que vous combattez, Marchenoir, mais fort mal, car vous ne vous appliquez pas les règles que vous voudriez leur imposer.
La lutte n’est pas mince, et le paradoxe humain encore irrésolu. Personnellement, je suis pour que vous puissiez exprimer vos aberrations, cela me permet de les démonter et vous de les défendre, mais c’est exactement cet exercice entre gens éduqués qui est menacé par ce que cette loi tente d’encadrer, sûrement de manière insuffisante, l’efficacité de la haine immédiate et du mensonge qui vont jusqu’à dissoudre le ciment de nos sociétés, qui est le respect du prochain, que les poètes depuis le fond des âges, qui savent s’exprimer hors de l’immédiateté des réflexes, qui savent mettre la distance nécessaire du temps long permettant de mieux décrire nos passions, ont toujours su mettre en lumière malgré les systèmes d’oppression, et c’est sans doute en ce sens qu’il faudrait, vous comme moi, Marchenoir, et hors des invectives, réfléchir à l’instrument qui pourrait garantir ce qui n’est qu’expression de la réalité, la liberté sans conscience de la règle commune qui la garantit à chacun, qui est la loi démocratique, ne saurait que tomber dans le retour aux mensonges de la tyrannie.
@ Achille | 13 juillet 2019 à 08:45
« Les femmes musulmanes disposent de la protection des lois civiles et pénales de notre République au même titre que les femmes françaises « pure souche ».
Alors inutile de vouloir jouer les Don Quichotte comme vous le faites. »
Bravo Achille pour ce super second degré, les locaux d’assoçs qui recueillent en urgence toutes les femmes violées tabassées croulent sous les applaudissements des victimes.
@ Exilé | 13 juillet 2019 à 09:57
Mieux que vous ne pensez. Sauf erreur de compréhension, j’ai cru entendre ce matin sur France Info (radio) que les dégradations des magasins auraient été commises par des Gilets jaunes ! Sans doute ceux venus des banlieues, dites quartiers et cités « populaires » selon les acceptions en cours…
@ Lucile | 13 juillet 2019 à 09:40
« Voici donc une autre équation : il y a des inconvénients à laisser les gens proférer toutes sortes d’insanités. Il y a encore plus d’inconvénients à leur interdire de le faire. »
Les maths étaient ma matière préférée à l’école et j’ai toujours eu plaisir à m’étendre sur une belle équation. Mais là j’avoue que je ne vois pas trop comment résoudre celle-ci, sauf peut-être par un raisonnement par l’absurde dont j’attends que vous me communiquiez le développement. D’avance merci !
@ Achille
N’ayant pas la capacité et le talent de Marchenoir pour faire long, ni la virtuosité de Lucile dans la subtilité, je me contenterai de faire court, sous la forme d’un épigramme dédié à la Macronie:
Les pires pouvoirs,
Commencent, en définissant le Bien,
Continuent, en prétendant être le Bien,
Finissent, en considérant qu’ils sont le Mieux,
Lequel est l’ennemi du Bien,
Comme chacun sait.
@ Exilé 13 juillet 2019 à 09:57
Entièrement d’accord ! Toutes ces circonvolutions oratoires médiatiques pour nous faire croire que les manifs de footeux de salons, français mais revendiquant leurs origines (souvent lointaines) pour conspuer le pays qui les a accueillis seraient plus légitimes que les manifs de gens également français, qui travaillent souvent durement mais qui en ont marre de se faire racketter par notre roi Manu.
En quoi voler des casques ou autres objets dans un magasin de moto sur les Champs-Elysées serait moins grave parce que ce sont des supporters nord-africains de foot, que quelques imbéciles qui volent des soucoupes estampillées au nom d’une brasserie réputée des Champs ?
Je crains qu’à ce train-là l’ennemie publique de Manu ne ramasse encore quelques voix, et il ne faudra pas pleurer ou faire venir le désensorceleur « Manu l’enchanteur » pour qu’il nous trie le bon grain de l’ivraie.
« Le Royaume (des cieux) est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla.
Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire :
– « Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ? »
Il leur dit :
– C’est un ennemi qui a fait cela.
– Les serviteurs lui disent : « Alors, veux-tu que nous allions l’enlever » ?
Il répond : « Non, de peur qu’en enlevant l’ivraie, vous n’arrachiez le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : « Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier » (Évangile selon saint Mathieu 13, verset 27).
Tout était donc déjà écrit..
Robert Marchenoir | 13 juillet 2019 à 07:50 @ Achille | 12 juillet 2019 à 20:16
« C’est ça. L’important est que Monsieur Achille puisse faire sa sieste sans être dérangé par un mot plus haut que l’autre sur Internet. Il ferait beau voir que les hurlements des femmes violées et assassinées par les immigrés illégaux musulmans l’empêchent de « vivre dans un mode apaisé ». »
_____________________________________
Dieu du ciel et de la terre ! En voilà une folle démonstration !
Il convient, avant tout, d’affirmer haut et fort que la sieste est une philosophie, et que je ne permettrai pas au premier venu, ici, votre Grandeur, de l’utiliser contre Achille, comme s’il s’agissait d’une action méprisable et risible.
Si votre Grandeur faisait quelquefois la sieste, ses aigreurs diminueraient de façon significative, et cela sans aucun doute rendrait vos délires sages, sachant qu’il est inaccoutumé et anormal de voir des délires se parer de la sagesse…
Vous avez l’art de déformer les propos, ceci n’est pas un exploit, vous savez les tordre assez, ceci n’est pas une prouesse, vous les videz de leur sens, ceci n’est pas honnête, puis, avec l’air d’un martyr qui remplira sa mission dût-il y laisser sa sieste, vous prétendez nous enseigner l’essentiel…
Quelle audace ! Vous qui êtes, et vous avez raison, pour la liberté d’expression, êtes-vous aussi pour la mienne ?
Faites-le moi savoir, si cela était, je ne manquerais pas de vous servir votre soupe, pour votre plus grand bien.
Il semble que les hurlements des femmes violées et assassinées par les immigrés illégaux musulmans ne vous empêchent pas vous, de vous en délecter salement et d’utiliser honteusement cet argument ignoble, à des fins coupables.
Vous ne savez pas disputer, vous ne connaissez pas la bienséance, vous confondez à dessein les sujets, vous ne reculez pas devant l’ignominie, et par lâcheté vous utilisez des moyens dignes des propagandistes du KGB ou de la Stasi, mais vous réclamez à cor et à cri la liberté d’expression, ceci est excellent.
Auriez-vous la bonté de nous expliquer ce que vous entendez pas là ? Il me semble que par là, vous n’entendez rien, si ce n’est la liberté de dire n’importe quoi qui serve votre propos.
Ma liberté d’expression dont j’ai cru pouvoir faire usage, me trouble et m’inquiète, n’aurais-je pas offensé, n’aurais-je pas brutalisé le nec plus ultra des ultra libéraux, sa Grandeur Marchenoir ?
Le doute m’habite et le rouge me monte au front, car vous n’êtes pas un robot, n’est-ce pas ?
Vous méritez donc que je vous considère, mais vous n’êtes pas une femme violée ni son défenseur, et il ressort de vos écrits que les hurlements des nymphes vous donnent trop de plaisir, celui-ci transpire dans chacune de vos énonciations…
La liberté d’expression devrait être accordée avec parcimonie et discernement, voyez, comment je m’en sers indûment, à tort et à travers…
Je suis pourtant pour la liberté d’expression… dans cette disposition c’est le mot « expression » qui pose problème !
Nietzsche m’a souvent agacé mais voici une belle illustration montrant bien que cette nouvelle censure doit être combattue. Nul besoin de préciser qu’elle est destinée à l' »angélique » Achille…
« Ce serait pour nous une rechute que de tomber totalement dans la morale, du fait même de notre irascible probité, et qu’à satisfaire d’excessives exigences, nous finissions par devenir des monstres, des épouvantails de vertu. Nous devons être capables aussi de nous tenir au-dessus de la morale : et pas seulement nous tenir avec la raideur anxieuse de quelqu’un qui craint à tout instant de glisser et de tomber, mais aussi la survoler et jouer au-delà ! » Friedrich Nietzsche (Le Gai Savoir)
@ Achille | 13 juillet 2019 à 13:35
OK OK je reconnais mon erreur ; ce n’est pas une équation, c’est une comparaison présentée sous forme d’alternative.
La vôtre peut s’écrire ainsi : Censure + répression > liberté + langage outrancier.
La mienne : Dégâts-censure > dégâts-liberté
(le signe > voulant dire « vaut plus que »). Ça vous va comme ça ?
@Tipaza | 13 juillet 2019 à 13:44
Pas mal ! Mais il ne faudrait pas confondre un raisonnement pas l’absurde qui consiste à démontrer qu’une chose est vraie parce que tous les autres solutions sont absurdes avec un sophisme qui est son exact contraire, dans la mesure où il consiste en un raisonnement faux malgré une apparence de vérité.
@ Lucile 13/07 09:40
@ Achille 13/07 13:35
« Il y a des inconvénients à laisser les gens proférer toutes sortes d’insanités. Il y en encore plus d’inconvénients à leur interdire de le faire ».
Vous énoncez bien le problème Lucile et je comprends Achille, malgré vos prédispositions pour les mathématiques, votre embarras concernant la résolution de celui-ci !
Les insanités étant en fait la source du problème, un raisonnement simpliste mais logique voudrait que l’éradication pure et simple de celles-ci suffise à résoudre cette équation, les inconvénients alors s’annulant !
Bon, je conviens qu’une telle solution aussi évidente que naïve cache un loup et relève de l’utopie. Les échanges à propos de ce billet en sont l’illustration.
@ Herman kerhost | 13 juillet 2019 à 15:07
Tiens je m’adresse à Don Quichotte et c’est son brave Sancho Panza qui me répond ! 🙂
@ Lucile | 13 juillet 2019 à 15:40
« La vôtre peut s’écrire ainsi : Censure + répression > liberté + langage outrancier.
La mienne : Dégâts-censure > dégâts-liberté »
Ce que vous appelez « censure » je l’appelle « modération ».
Ce que vous appelez « répression » je l’appelle « rappel des convenances ».
Ce que vous appelez « liberté » je l’appelle « agression ».
Mais pour l’appellation « dégâts » nous sommes d’accord !
@ hameau dans les nuages | 13 juillet 2019 à 09:46
Hameau dans les nuages je vous aime bien. Vos commentaires, comme ceux de Giuseppe, sentent bon le terroir, les reportages sur la France profonde de J-P Pernaut au JT de 13H sur TF1.
Vu qu’aujourd’hui nous sommes le 14 juillet et que nous fêtons les FetNat, je vous joins cette petite chanson Douce France
Quel bel exemple d’intégration, vous ne trouvez pas ?
@ Noblejoué | 13 juillet 2019 à 02:57
« Robert Marchenoir est favorable au suicide de certains de ses concitoyens. »
Arrêtez de mentir. Êtes-vous débile mental, ou d’une mauvaise foi abyssale ?
______
@ Aliocha | 13 juillet 2019 à 10:02
« Aucun argument, cher Marchenoir, si ce n’est, comme notre arbitre des élégances de la bêtise et de la méchanceté, de me traiter de branleur et de fou car l’on n’a rien à m’opposer. »
Cette interpellation d’une infinie perversité est bien dans votre style. Vous suggérez, en prenant bien soin de vous ménager une dénégation plausible, que je vous aurais traité de br… et de fou.
Je n’ai jamais traité personne de br…, ici. Et Lucile non plus, à laquelle vous faites allusion sans la nommer. Lucile a eu une formule particulièrement fine et lucide pour vous décrire, que je me fais un plaisir de reproduire ici, tellement je la trouve juste : « Cessez un peu de baver sur les autres pour mieux astiquer votre auréole de faux mystique. »
Suite à quoi, c’est vous qui avez grimpé à l’échelle des évocations obscènes. Il est un peu culotté, de votre part, de vous draper maintenant de lin virginal.
Comme il est particulièrement culotté de traiter Lucile « d’arbitre des élégances de la bêtise et de la méchanceté », vu qu’elle est à peu près à l’opposé.
En revanche, oui, je vous ai traité de fou (probablement dans des termes moins définitifs). Vous devriez m’en être reconnaissant : c’est l’hypothèse la plus indulgente à votre égard.
@ breizmabro | 13 juillet 2019 à 14:16
Oui tout est écrit. Mektoub.
L’ivraie ou zizanie (j’ignorais que cela s’appelle aussi ainsi ) est une graminée qui va à maturité laisser tomber ses graines pour encore plus infester les champs.
Et pendant ce temps celles-là même qui défendent les femmes contre les violences de leurs maris sans chercher les stats inhérentes entendent porter le délai de l’IVG de 12 à 14 semaines ce que le Sénat a adopté.
14 semaines:
http://www.bebetou.com/IMG/jpg/banniere-foetus-14eme-semaine-grossesse.jpg
Hier j’ai allumé un cierge à l’Eglise de Sarrance en vallée d’Aspe en mémoire de Vincent Lambert.
L’Etat tue.
@ Robert Marchenoir
« Robert Marchenoir est favorable au suicide de certains de ses concitoyens. » (Noblejoué)
Arrêtez de mentir. Êtes-vous débile mental, ou d’une mauvaise foi abyssale ? » (RM)
——-
Je vous ai cité. Vous n’êtes pas Swift… Si quelqu’un dit des énormités sur le ton de la satire à propos de gens qu’il défend, on ne le prend pas au mot.
Mais vous, vous ne cessez de dire que les fonctionnaires et les d’après vous quasi-fonctionnaires paysans sont des parasites. Comment ne pas vous prendre au mot ?
Ce n’est pas ma faute si à force de ce que des gens vous aient parlé des suicides de ces deux catégories de gens, vous soyez allé assez loin pour être cité en contre-exemple.
Vous êtes comme toutes ces personnes qui nient ce qu’elles disent et ce qu’elles font, même prises la main dans le sac.
Vous les critiquez, vous méritez aussi de l’être. Vous êtes un exemple de ces Français malveillants envers les autres qui m’inquiètent à penser qu’il est possible qu’une guerre civile se déclare en France.
Et aussi de ces gens, que vous critiquez, qui nient ce qu’ils disent et ce qu’ils font.
Ce qui fausse le débat comme le fait de pousser des gens au suicide pour la grande faute d’être fonctionnaire en accroît la violence.
Insultez tant que vous voulez, je laisse les lecteurs juges. J’imagine qu’il est humain trop humain de sortir des énormités, les nier et insulter, j’espère, au spectacle que vous donnez, redoubler de prudence pour ne pas en arriver là. La polémique est un terrain glissant, et c’est une des nombreuses raisons qui me font l’éviter.
Mais quoi qu’il en soit, il faut tout faire pour éviter une possible guerre civile en France.
@ Achille | 13 juillet 2019 à 21:33
« Ce que vous appelez « répression » je l’appelle « rappel des convenances ».
Juste une petite citation de l’instigatrice de la loi pour vous demander si ça ressemble davantage à de la « modération » et à un « rappel des convenances » ou à de la « répression ».
Ça se passait à l’Assemblée nationale: « Chers trolls, haters, têtes d’œuf anonymes, qui vous croyez seuls cachés derrière vos écrans, qui êtes petits et lâches, sachez que nous nous battrons pour vous mettre face à vos responsabilités (…) c’est la fin de l’impunité ! » #DirectAN
https://twitter.com/LCP/status/1146415391238963202?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1146415391238963202&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.contrepoints.org%2F2019%2F07%2F09%2F348671-loi-avia-lassaut-de-macron-contre-la-liberte-dexpression-continue
Comme d’habitude, les justifications confirment les constatations.
Vous éludez, Marchenoir, les propos de Lucile qui, en des termes choisis n’en cachant en aucune manière l’ignominie, démontrait qu’elle n’avait à m’opposer aucun argument pouvant justifier son admiration pour un des personnages les plus sombres de la littérature mondiale. Votre si fine et lucide n’a pas la connaissance pour échapper à la méchanceté, toujours fondée sur l’ignorance, qui en ce sens est donc synonyme de bêtise.
Vous pouvez donc m’envoyer en vos asiles, on ne pourra que constater que vous non plus n’avez pas répondu sur le fond, c’est-à-dire vous savoir complice de Poutine, lui laissant la liberté d’influencer les élections pour vous préserver la possibilité de déverser votre haine sans aucun frein.
Ceci explique sans doute vos procédés staliniens, à me désigner pervers et fou plutôt qu’à savoir me répondre.
Qu’on me juge donc fou pour justifier sa sagesse, on ne saura qu’être pris dans sa propre ruse :
« Le Seigneur connaît les pensées des sages, il sait qu’elles sont vaines. »
https://bible.catholique.org/1ere-epitre-de-saint-paul-apotre-aux/3363-chapitre-
@ Achille
« Il n’y a pas que les immigrés illégaux musulmans qui violent et assassinent des femmes. »
Certes, il existe depuis toujours des criminels partout, du fait de la nature humaine déchue.
Ceci dit, il est tout de même possible de mettre en rapport le chiffre de la population française avec celui des nouveaux arrivants, ou « invités », supposé être encore grosso modo minoritaire.
Si nous nous référons à la rubrique des faits divers de la presse, qui en dit plus long que bien des rapports biaisés de sociologues gauchis, il n’en demeure pas moins que nous dénombrons ces temps-ci de plus en plus de crimes commis par des gens arrivés en France comme immigrés légaux ou illégaux, y compris par des « réfugiés », souvent issus de pays n’appartenant pas à notre sphère culturelle, personnes qui selon la formule à la mode utilisée par les tribunaux pour absoudre les comportements inqualifiables de leurs auteurs « ne possèdent pas les codes ».
Mais alors, si les autorités judiciaires et autres admettent que certaines personnes « ne possèdent pas les codes », pourquoi donc les laissons-nous entrer en France alors que nous pouvons redouter leurs comportements imprévisibles ou étrangers à nos mœurs?
C’est tout de même la vie des Français qui est en jeu.
Et le « principe de précaution», dans tout ça ?
@ Lucile | 14 juillet 2019 à 12:42
Les gens incapables de prêcher par l’exemple préfèrent réprimer…
Soit cette loi passe et est appliquée et la liberté diminue, soit non, et les échaudés redoubleront en agressivité.
Par défi, triomphe et crainte de ne pouvoir continuer longtemps.
Je ne sais évidemment pas ce qui va se passer au juste, mais ce sera forcément négatif.
Tout le monde se plaint de l’influence américaine, mais sans elle, sans Internet, il y aurait encore moins de liberté en France.
On peut dire qu’Internet est leur second débarquement, cette fois-ci contre nos élites.
Non que ce soit contre elles pas dessein, par accident. Comme beaucoup de gens, surtout dans les élites, sont anti-américains, on pourrait croire à une justice immanente, mais comme il n’y a guère de justice dans le monde, écartons l’hypothèse.
Avec l’augmentation de l’agressivité et de l’intolérance réciproque des gens, je crains que la France ne sombre dans le pire désordre, la guerre civile, ou le pire ordre, la dictature.
De toute façon, à la base, les Français n’aiment pas la liberté, alors… Si jamais nous sortons d’une dictature, je pense que ce sera de plus en plus difficile, mais si ce bonheur arrivait…
…je me demande avec quelles excuses les gens s’en sortiraient. C’est la faute d’Internet donc des Américains, peut-être ?
En fait, des Français qui passent leur temps à dire du mal de telle ou telle catégorie de population pas pire que d’autres, à souhaiter le malheur de groupes ou d’individus pas plus nocifs qu’eux, à agresser puis si on leur répond, insulter encore plus ou dire qu’ils plaisantaient, appeler une dictature, et j’en oublie forcément tant les aberrations sont nombreuses et emboîtées.
Mais pas moi.
Outre que je suis lâche, comme, eh bien, beaucoup de gens, outre que ce n’est pas à moi de réparer les dégâts des autres, l’avantage qu’on ait osé m’insulter quand j’alertais pour cela et divers dangers est que j’ai trois motivations pour ne rien faire si le pire devait advenir.
Je ne suis pas la personne idoine, et je n’ai pas la motivation de qui doit réparer des fautes ou qui a des raisons d’apprécier les gens à me gâcher la vie pour eux.
Après la loi contre la haine, la loi contre la rancune ?
Cette manie de vouloir embrigader est comique, mais en somme, pas que dans ce cas. Pas d’offre intéressante, venez au magasin… Absurde ? Eh bien le vote obligatoire, ce n’est pas autre chose en politique.
L’interdiction des drogues, la même chose pour adhérer à la réalité.
Parce que l’abominable drogué est coupable de tout… Ceux qui font tout ce qu’il faut pour la guerre civile ou une dictature, de rien.
Du moment qu’on s’imagine respectable, parce que respecté à tort ou à raison, peut-être n’a-t-on jamais à reconnaître le moindre tort… Parce qu’on n’a jamais tort, ou alors, soyons fou, comme on le dit pour les communistes si idéalistes, ou Polanski si artiste, ou DSK si irremplaçable en politique ou allez savoir, on a le droit d’outrepasser ses droits, de nuire à des gens qui ne vous ont rien fait.
Comme on a encore un semblant de liberté d’expression en France, je dirais que pour moi il ne doit pas y avoir des gens persécutés quand ils ne nuisent à personne et des gens ayant piétiné les droits des autres privilégiés.
Ces deux aberrations n’en font qu’une, il y a déconnexion entre le fait de nuire ou non aux autres et la manière dont on est traité… Si cela est juste, qu’est-ce qui peut bien être injuste ?
A côté du fait qu’on déconnecte les actes et la rétribution, on se met à sonder les mots et les pensées.
Le territoire de l’arbitraire s’étend… C’est grave, mais cela ne tombe pas du ciel. Il y a de l’arbitraire si enraciné que bien des gens ne le voient même pas.
Peut-être que j’en veux tant aux autres parce que je vois à quel point le mal qu’ils commettent est grave ?
Et que certaines causes pourraient bien avoir certaines conséquences.
Quand les gens s’imaginent sauvés, ils ont moins de raison d’en vouloir à ceux qui percent un navire.
Surtout quand c’est eux ! Mauvaise image. L’incendie. Certains déclenchent sciemment des feux, d’autres se contentent de fumer dans les bois, de faire des barbecues à proximité et autres. Si on les reprend, la réaction ?
Ne pas parler du feu quand il fait chaud. Conclure en se lavant les mains de ce qui pourra advenir.
@ Lucile | 14 juillet 2019 à 12:42
C’est la mordeuse du chauffeur de taxi qui pique sa colère noire ? Elle est habitée par la haine de l’autre qui ne lui ressemble pas. Cherchez l’erreur…
Elle a un sérieux problème comportemental – insulter les adhérents LREM de tête d’oeuf, de petits et de lâches à l’A.N. ne la place pas au statut légitime d’une députée respectueuse et honorable.
@ Lucile | 14 juillet 2019 à 12:42
Il est vrai que les propos de Laetitia Avia sont un peu incisifs, mais l’expérience montre que les haineux qui étalent leur agressivité sur Internet ne sont pas en mesure de comprendre un autre langage que celui qu’ils utilisent eux-mêmes.
C’est la seule solution pour que la peur change de camp. Avec quand même pour effet, des réseaux sociaux débarrassés de leurs propos haineux, fake news et propagandes permissives.
Une fois les écuries d’Internet débarrassées de leur fumier, tous les internautes qui, comme vous et moi, souhaitent échanger dans un esprit constructif, y seront gagnants.
@ Achille | 14 juillet 2019 à 22:21
Je m’étonne que vous n’ayez pas encore abordé le sujet des paroles de La Marseillaise.
Un hymne qui veut abreuver nos chers sillons d’un sang impur au risque de polluer nos si nobles vignobles !
Dans le monde bisounours, ça fait un peu désordre et surtout haineux !
Ces paroles vont tomber sous le coup de la loi Avia pour incitation à la haine et au meurtre.
Étonnez-moi, dites-moi que vous ne voulez pas les changer.
@ Noblejoué | 14 juillet 2019 à 12:39
Ah, très bien, donc maintenant nous savons : vous êtes d’une mauvaise foi abyssale. Vous savez très bien que je n’incite pas sérieusement les fonctionnaires à se suicider, mais vous prétendez néanmoins le contraire.
Et vous prenez la défense de l’immonde troll Zonzon, lequel se livrait à des manipulations similaires.
Ce que je réclame tout à fait sérieusement, c’est :
– Que l’on cesse de nous casser les oreilles avec les suicides de fonctionnaires qui seraient dus soi-disant au fait que la dépense publique serait encore trop faible (à 56% du PIB, quasi-record mondial) ;
– Que l’on supprime 2 millions de postes de fonctionnaires, à la louche et pour commencer ;
– Et bien sûr qu’on supprime le statut de la fonction publique, créé par les communistes pour perpétrer un coup d’Etat silencieux.
Et vous, que proposez-vous, sur un plan politique ?
Parce que pour faire la morale en jouant les vierges effarouchées, vous êtes très fort, mais sur le fond du sujet, vous ne prenez jamais position.
En fait, vous êtes comme Achille ou Aliocha : un faux gentil. Ce sont les pires.
En effet, comme vous dites : les lecteurs jugeront. Ils n’ont nul besoin que vous dupliquiez mes commentaires, surtout si c’est pour en déformer le sens par vos commentaires superfétatoires et malhonnêtes. Je crois que les gens savent lire.
@ Tipaza | 14 juillet 2019 à 23:24
« Étonnez-moi, dites-moi que vous ne voulez pas les changer. »
Pour ne rien vous cacher je trouve les paroles de La Marseillaise terriblement datées. Elle a été écrite par Rouget de Lisle suite de la déclaration de guerre de la France à l’Autriche.
Dans son contexte originel, La Marseillaise est plus un chant de guerre, un appel à la mobilisation générale, une exhortation au combat.
Personnellement (et je ne suis pas seul), je préfèrerais comme hymne national Le chant des partisans qui fut l’hymne de la Résistance française durant l’occupation.
Chanté par Anna Marly, cet hymne « prend aux tripes ». A noter que les paroles sont de Joseph Kessel et de son neveu Maurice Druon, deux grands résistants, mais également écrivains de grande qualité.
Mais un hymne national ne se change pas. Serge Gainsbourg a bien essayé de la remettre au goût du jour avec sa version reggae, mais cela lui a valu quelques ennuis de la part des parachutistes de l’époque (1979) qui ne badinent pas avec les traditions.
A noter, pour la petite histoire, que « Gainsbarre » a acheté un des manuscrits originaux de La Marseillaise pour la somme de 135 000 francs de l’époque soit 20 580 €, preuve que sous ses airs rebelles, c’était un bon patriote…
@ Robert Marchenoir
« En fait, vous êtes comme Achille ou Aliocha : un faux gentil. Ce sont les pires. »
Vous n’avez raison que sur un point, les faux gentils sont les pires. Mais je ne suis pas un vrai ou un faux gentil.
Je suis gentil avec les gentils et méchant avec les méchants. Enfin, quand les gens se montrent gentils ou méchants, les gens ne sont pas si constants.
Et d’autre part, je ne prétends pas sauver leur âme, au cas où elle existe. Je ne suis pas responsable de ceux qui me font du tort ou en causent à d’autres.
Je pense que les gens liront et qu’ils verront pour certains ce que vous avez écrit, parfois les gens sont indulgents avec ceux qu’ils apprécient et n’en croient pas leurs yeux, et certains vous apprécient de dire ce qu’ils n’osent pas dire ou de fournir un certain travail de documentation.
Je ne comprends pas que vous assumiez d’être raciste, il y aurait des races et certaines supérieures et d’autres inférieures, ce que vous avez écrit, et non pour le suicide des fonctionnaires, ce que vous avez écrit aussi.
Jusqu’à présent, qu’on apprécie ou non vos idées, vous les assumiez… Là non, déception.
Mais ce n’est pas comme si j’étais dans l’admiration et tombais de haut. A propos, je pense que des gens ne voudront pas en croire leurs yeux, quand on apprécie quelqu’un on a tendance a ne pas voir ses défaillances, vous jouez donc sur du velours, et je suppose que vous le savez. Ou pas, il se peut que vous ayez vraiment voulu le suicide des fonctionnaires et ayez refoulé ce désir par la suite.
Enfin, tout cela n’est pas mon affaire, et il y a des énigmes plus passionnantes dans le monde.
« Ah, très bien, donc maintenant nous savons : vous êtes d’une mauvaise foi abyssale. Vous savez très bien que je n’incite pas sérieusement les fonctionnaires à se suicider, mais vous prétendez néanmoins le contraire. »
Je ne sais que ce que je lis, donc vos positions politiques et les conclusions que vous en tirez.
« Et vous prenez la défense de l’immonde troll Zonzon, lequel se livrait à des manipulations similaires. »
J’avais oublié son existence, quant à troll, je ne sais pas… Il avait un style assez curieux, à ce que je m’en rappelle.
Je ne suis pas du genre à aimer donner des étiquettes ou des notes aux gens, de toutes façons. Bon, vous j’aurais pu dire que vous étiez raciste, mais pour la liberté, et que vous assumiez tout ce que vous écriviez. Eh bien, plus aujourd’hui sur les suicides.
« Ce que je réclame tout à fait sérieusement, c’est :
– Que l’on cesse de nous casser les oreilles avec les suicides de fonctionnaires qui seraient dus soi-disant au fait que la dépense publique serait encore trop faible (à 56% du PIB, quasi-record mondial) ;
– Que l’on supprime 2 millions de postes de fonctionnaires, à la louche et pour commencer ;
– Et bien sûr qu’on supprime le statut de la fonction publique, créé par les communistes pour perpétrer un coup d’Etat silencieux.
Et vous, que proposez-vous, sur un plan politique ? » (RM)
Alors c’est votre position officielle quand le suicide était… une plaisanterie ? Vous voulez faire avaler ça…
Eh bien, dans ce cas, il faudrait le dire, et éventuellement observer que l’autre n’a pas d’humour, ou du moins le vôtre, assez, on dira, spécial. Qui m’est passé inaperçu à ce jour, parce que si certains aiment votre côté qui dit ce qu’il dit – enfin peut-être pas sur les suicides, ou soit vous n’assumez pas, soit votre humour est tellement à côté qu’on ne peut croire que ça en soit mais la gaffe, l’aveu d’un désir profond.
Bon, et maintenant, vous commettez une erreur :
« Et vous, que proposez-vous, sur un plan politique ? »
Je vous signale que quand je propose une plus grande liberté dans les débats, et non la censure, c’est politique.
Quand je propose loyauté et retenue dans les débats, aussi.
Si l’Etat diminue la liberté des débats donc la liberté de pensée, c’est un processus politique, et s’y opposer, aussi.
Quand je propose que les citoyens cessent de réclamer moins de liberté d’expression, je m’y oppose, et quand je remarque qu’à force de réclamer moins de liberté, ils auront peut-être une dictature, aussi.
Si les Français ne cessent de réclamer, qui la mort des patrons, qui la mort des fonctionnaires, et autre, j’ai aussi peut-être des raisons de croire qu’il va aller vers la guerre civile.
Nous ne sommes peut-être pas la Suisse, peut-être que la prévention d’une dictature ou d’une guerre civile compte plus que le nombre de fonctionnaires. Enfin, c’est vous qui voyez.
Je pourrais ne pas répondre à votre question et vous laisser répondre à la mienne : est-ce que la défense de la liberté compte plus ou moins que la guéguerre entre ceux qui veulent plus ou moins de fonctionnaires, ceux qui veulent privatiser ou nationaliser ?
Pour moi, ces questions sont secondaires, et polarisent le pays. Elles empêchent de passer à autre chose, et alimentent les désirs dictatoriaux et de guerre civile des uns et des autres.
Pour le suicide, une question qui m’intéresse, vie, mort et liberté, excusez du peu, je suis et pour qu’on n’accule pas les gens au suicide, et pour la liberté éditoriale du livre sur comment se suicider sans se rater et sans souffrir, enfin, le faire proprement.
Donc sollicitude pour tous, liberté pour chacun, encore un cas où je ne critique pas des victimes parce que médiatiques, si j’ai des victimes moins connues, comme les gens réfugiés de la conservation, rien à voir, enfin, à vrai dire, je ne sais pas s’il y a beaucoup de suicide, mais un fort alcoolisme tue beaucoup ces pauvres victimes des écologistes.
Pour les fonctionnaires, une question qui ne m’intéresse pas beaucoup, j’ai cette chance, constater combien elle divise sans parti pris.
Je ne vois qu’une évidence, si on devait supprimer le statut de fonctionnaire, il faudrait le faire pour les nouvelles personnes remplissant leurs fonctions, si du moins elles sont remplacées, simple question de loyauté.
Certains voient les fonctionnaires comme des gens protégés par leur statut, donc feignants, d’autres protégés, donc intègres.
Quelle que soit l’origine de leur statut, beaucoup de Français y souscrivent, parce que nous ne sommes pas un pays de pionniers, d’entrepreneurs, mais un pays étatiste depuis l’Ancien Régime. Le bourgeois devenu riche achetait une charge, le commerce n’était pas honorable.
A mon avis, il faut que l’administration et le commerce soient honorables, ne renier ni le commerce, ni l’Etat, des choses qui existent depuis le début des civilisations.
Les Français passent leur temps à se diviser entre droite et gauche, fonctionnaires et entrepreneurs, je n’entre pas là-dedans, non merci. Ce n’est pas parce que j’avais peur de montrer de quel camp (on est bien en France, choisis ton camp) mais parce que je n’ai pas de camp, tout le monde a sa raison d’être, il y a des marchands et des gens servant l’Etat dans toute les civilisations, et son utilité.
Ce qui n’est pas normal est que le pays soit si divisé. Si porté à l’autoritarisme. Dans tous les pays, il peut y avoir des flux et des reflux dans un sens ou dans un autre, ce qui ne va pas chez nous est la polarisation si importante et si pleine de ressentiment entre la droite et la gauche… Bien des forces s’y perdent, et cela est gros de guerres civiles et de dictatures possibles. Ce n’est pas l’âme de tel ou tel qui m’intéresse ou de croire en avoir une cristalline, c’est le maintien des libertés telles que la liberté d’expression, voire leur accroissement et d’autre part, de conjurer le pire, qui n’est pas certain, mais loin d’être improbable.
Etatistes et anti-étatistes sont soit contre les patrons soit contre les fonctionnaires, et avancent et reculent avec des chiffres qui rappellent un peu ceux des plans soviétiques quand il faut changer, accepter et le commerce et administration.
Il me semble qu’il serait mieux quand on veut moins d’Etat, plutôt que de taper sur les fonctionnaires, ce qui renforce son camp mais aussi l’autre, de montrer tout ce que l’artisanat ou l’entrepreneuriat peut avoir de positif.
Par exemple, vous auriez pu dire que certaines entreprises françaises des plus puissantes s’allient pour le développement de l’intelligence artificielle.
La recherche et développement, l’alliance, c’est ce qui est constructif, dans tous les domaines, ceux qui feront ce genre de choses seront gagnants et les autres perdants.
@ Achille
« Une fois les écuries d’Internet débarrassées de leur fumier, tous les internautes qui, comme vous et moi, souhaitent échanger dans un esprit constructif, y seront gagnants. »
Il y a deux aspects à cela. D’abord, il est naïf de croire que, telle la poussière sous le paillasson, il suffit d’effacer des commentaires violents pour que la violence disparaisse, ni vu ni connu. La violence, tout comme le racisme par exemple, sont, souvent, des réponses adéquates à des situations inextricables, qui ont trop longtemps été laissé mariner, jusqu’à pourrissement. En interdisant la violence verbale, la première soupape de sécurité, vous la renvoyez directement à la 2e soupape, la violence physique, infiniment plus néfaste.
Un deuxième aspect, c’est les définitions que vous choisissez. Si on vous lit, on apprend que pour vous « la haine » c’est Marchenoir par exemple, alors que, aux yeux de beaucoup ici, il fait vivre ce blog par son acharnement à casser des codes mous, titiller les lieux communs – tels que ceux que vous renouvelez constamment -, afin de démontrer leur incapacité à expliquer la société dans ses rouages les plus complexes. Parfois, être réactionnaire, même dans l’outrance, aide le dialogue à se décomplexer, à trouver d’autres chemins et à la fin, des solutions.
J’ai bien peur qu’à suivre vos recommandations, toute personne offusquée d’être mouchée par plus talentueux et intelligent, pourra se venger en invoquant « la haine », puis demander la suppression pure et simple des commentaires.
Il y a aussi un 3e aspect, mais il tient plus du caractère de chacun que de l’intérêt général ; c’est cette espèce de couinement général qui considère une personne invectivée sur Internet comme « une victime ». Je suis d’accord que dans l’espace public, se balancer des noms d’oiseaux, face à face, est extrêmement déplaisant et stressant surtout lorsque le spectre de la violence physique est visible, autant pour les protagonistes que pour les passants, mais franchement, on est fait en quoi, en sucre ?
Quelqu’un vous traite de c*n dans un forum obscur et vous vous sentez marqué à vie, mais enfin, soyons sérieux, ce sont des enfantillages.
En quoi est-il constructif de répéter les mêmes lieux communs depuis des décennies, ceux mêmes qui ont prouvé être incapables, ou insuffisants en tout cas, pour arrêter le plongeon de la société autour de vous ?
Faux gentils, mon cher Achille, voilà de la part de notre hypocrite en chef qui a valeur de décoration.
Mon pauvre, vous voilà associé au branleur de service, cela ne va pas arranger vos relations avec la vive et lucide arbitre des élégances du mensonge et de l’apologie régicide.
Mais qu’importe, nous arrivons à l’heure de vérité, où tous les menteurs finiront par s’apercevoir que l’amour n’est pas bisounourserie, mais justement celui qui dissout tout ce qui n’est pas vrai, qui fait fondre sous l’ardent soleil de son doux regard les glaces anciennes, entraînant alors au torrent de la révélation les alluvions inutiles des dominations ancestrales, laissant en place l’essentiel.
Lucile se souviendra peut-être alors de ce que je lui avais transmis en réponse à sa grossière erreur shakespearienne, et d’une réponse à Zonzon qui n’est pas sans rapport avec les disputes du jour :
Oh, la belle grange de derrière le buisson aux abeilles, oh, le fripon des affects refusés qui se réfugie derrière les dénonciations de la meute quand elles ne l’entraînent pas lui-même sur le chemin des désarrois de ses propres détestations, le masque, même des patronymes, ne bâille jamais que sur un autre masque, et la terreur alors ouvre sur les abîmes du rire, indique le chemin du renoncement à tous les désirs haineux, tous les « unsex me » de l’indifférenciation violente, ce chemin de l’analogie nuptiale claudélienne :
Ysé
C’est l’amour, Mesa, et je ne l’appellerai
point une chose bonne et usagère, et l’on plaint
ce fou qui ne sait point s’en servir
A tempérament pour son plaisir et le bien
de son ménage comme le feu bien fait
Qui cuit sous la soupe et qui fond l’or sous le
chalumeau.
(Partage de midi, Paul Claudel.)
@ Aliocha (et Achille)
« Mon pauvre, vous voilà associé au branleur de service »
Qui est visé, moi ? Vu que Marchenoir ne nous aime pas tous les trois. Je m’informe.
D’autre part, oui, les faux gentils sont les pires, mais je ne vise pas des gens du blog. Sinon, je l’aurais dit.
Et si j’avais voulu aider Zonzon, je l’aurais fait en temps et en heure. Non, ce qui s’est passé c’est tout simplement qu’Achille me choquant avec son attaque des libertés m’a fait ressouvenir de l’attaque des fonctionnaires type suicidez-vous de Marchenoir, tous deux révélateurs de ce qui me déplaît dans l’esprit français.
Je ne tiens de dossier sur rien ou personne ici, j’ai donc dû chercher avec des mots clés.
Quelle barbe ! De même que les attaques.
Mais si j’ai pu faire réfléchir certaines personnes sur le désamour des Français de la liberté, les oppositions féroces entre citoyens, les risques de guerre civile et de dictature, je n’aurai pas enfoncé mes doigts en vain sur le clavier.
Et si cela avait été vain, comme peut-être toute ma vie ? Eh bien, un bon argument pour ne plus rien faire-désirer, et donc, fumer de l’opium.
Si cela ne va pas trop mal, pour les loisirs, autrement pour se tuer. On peut toujours dire que mon style est épouvantable, mais j’aurai toujours agi en lettré.
@ Valery | 15 juillet 2019 à 09:41
« J’ai bien peur qu’à suivre vos recommandations, toute personne offusquée d’être mouchée par plus talentueux et intelligent, pourra se venger en invoquant « la haine », puis demander la suppression pure et simple des commentaires. »
Il est possible que Marchenoir soit « plus talentueux et intelligent » que moi. Là n’est pas le problème. J’ai connu bien des intelligents qui sortaient de grosses âneries et il ne saurait faire exception dans ce domaine.
Vous dites aussi que Marchenoir aux yeux de beaucoup ici, fait vivre ce blog par son acharnement à casser des codes mous, titiller les lieux communs – tels que ceux que je renouvelle constamment -, afin de démontrer leur incapacité à expliquer la société dans ses rouages les plus complexes.
A cela je vous répondrai qu’il ne faut pas sous-estimer les lieux communs, même s’ils sont un peu tiédasses comme les miens. Ils expriment souvent des vérités que personne ne voit plus, préférant à l’évidence des propos plus expressifs qui, soit dit en passant, n’en font pas pour autant des vérités, mais plus sûrement de la manipulation pas très subtile à destination d’esprits un peu simplets prêts à se laisser séduire par le premier bonimenteur de foire.
Je vous ferai également remarquer qu’en matière de renouvellement, ledit Marchenoir, « casseur des codes mous », ne fait que dire et répéter toujours les mêmes allégations poutinophobes et racialistes, sans oublier celles laissant paraître son aversion pathologique envers les fonctionnaires. Le tout abondamment agrémenté, je le concède, de documents tirés d’officines d’outre-Atlantique qui finissent par perdre toute leur causticité une fois qu’on les a lus une quinzaine de fois.
Parmi les offusqués, il me semble que Marchenoir n’est pas mal non plus dans son genre, vu qu’à la moindre critique de ses laïus interminables, il déverse sur l’audacieux qui s’est permis de le contrarier un tombereau d’invectives à faire rougir une petite sœur des pauvres.
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@ Aliocha | 15 juillet 2019 à 10:39
« Faux gentils, mon cher Achille, voilà de la part de notre hypocrite en chef qui a valeur de décoration. »
Je dois être un des plus décorés de la médaille Marchenoir sur ce blog.
Cela fait bien longtemps que je ne me fais plus d’illusions sur ses sentiments (et ceux de ses affidés) à mon égard.
Je me suis accroché avec lui dès les premiers jours où il est venu sur ce blog.
Depuis, je n’interviens que très rarement sur ses commentaires, dans la mesure où j’ai pris conscience que c’était parfaitement inutile.
Je le laisse donc débiter sa propagande et préfère lire les posts des intervenants avec qui les échanges sont possibles.
Heureusement il en reste encore quelques-uns sur ce blog.
@ Noblejoué | 15 juillet 2019 à 13:40
« Qui est visé, moi ? Vu que Marchenoir ne nous aime pas tous les trois. Je m’informe.
D’autre part, oui, les faux gentils sont les pires, mais je ne vise pas des gens du blog. Sinon, je l’aurais dit. »
Sacré Noblejoué ! On sent bien à travers vos écrits que vous êtes une nature tourmentée. Votre obsession sur le suicide est un signe révélateur.
Contrairement à Aliocha et moi, vous êtes, à n’en pas douter, un vrai gentil. Toujours prêt à jouer le bon samaritain, notamment quand Lucile et Catherine JACOB sont égratignées par un commentateur indélicat.
Ceci étant, avec Marchenoir vous avez affaire à un vrai méchant et sans vouloir vous offenser vous ne jouez pas dans la même catégorie.
J’en veux pour preuve l’éviction de Mary Preud’homme qui après douze années sur ce blog a finalement pris le parti de le quitter. Idem pour le brave Zonzon qui nous a fait des adieux à faire pleurer un huissier de justice. Même hameau dans les nuages avait pendant un temps quitté le blog, nous privant ainsi de ses commentaires bucoliques. Heureusement entre-temps il est revenu et je pense que Mary Preud’homme nous reviendra à la rentrée, fraîche et dispose après quelques mois de vacances.
Quant à vous, il est inutile d’insister en essayant de vous justifier par des explications interminables. Le mieux est de laisser ses quelques fans boire ses écrits avec admiration et louer ses qualités rédactionnelles qui sont certes intéressantes. Par contre le fond de ses commentaires n’apporte rien de sensationnel vu qu’il raconte toujours la même chose quel que soit le sujet du jour.
Je vous conseille donc de vous limiter à des échanges avec des intervenants avec qui il est possible de confronter ses idées sans immédiatement se faire traiter de tous les noms d’oiseaux. Vous verrez, vous vous sentirez beaucoup mieux… et les autres contributeurs de ce blog aussi.
Non, Noblejoué, c’est moi que notre si douce et anglophile a traité ainsi, celle que vous prétendiez être ma victime. Je ne juge jamais les personnes, me contentant de les mettre face à leur contradictions.
Lucile, sur Shakespeare, comme Marchenoir sur le racisme qui tout à coup semble déstabilisé par la plus simple définition qui soit, vraie surprise car je m’attendais à un tour de grand huit, nous prouvent eux-même qu’ils ne savent ni ce qu’ils disent, ni ce qu’ils font sur les sujets en question.
C’est bien volontiers et sans ressentiment que je les éclaire, mais je ne suis pas sûr qu’ils soient à même de m’entendre pour l’instant.
Ce n’est pas grave, je suis patient.
@ Achille
On ne peut pas renvoyer dos à dos les opinions conformistes et les autres en les traitant seulement de divergentes.
D’après les chercheurs en science politique, le politiquement correct, ou orthodoxie, est la position par défaut. Elle est la moins risquée, la moins fatigante, la plus adaptée à court terme. Elle est donc la plus représentée.
Elle n’a donc pas besoin d’être encouragée. En revanche, même s’il peut y avoir beaucoup de déchets dans la pensée non conformiste, pourquoi faudrait-il éviter de décourager l’expression d’idées non orthodoxes ? Parce que c’est la seule chance d’évolution et d’adaptation aux nouveaux problèmes, nous en avons tous besoin. Le pouvoir et la majorité ne sont pas chargés de penser pour nous. On voit la pensée paresseuse à l’œuvre chaque fois que face à un nouveau problème social ou politique, la plupart des gens, y compris les responsables politiques, le ramènent à un problème connu (« C’est comme en 1930 »), au lieu de chercher en quoi la situation réclame une approche nouvelle.
On a vite fait de qualifier de « haineux » ceux qui proposent une vision non politiquement correcte, alors que leur tort est de penser autrement et de le dire, quitte à déranger. Pourtant certaines décisions politiquement correctes pourraient être qualifiées de haineuses et de nuisibles, mais elles occupent le haut du pavé à cause de leur nombre, et elles ne gênent en rien le pouvoir en place. Pour ma part, je trouve qu’un pouvoir qui cherche à décourager la liberté de parole est intrinsèquement nuisible.
@ Lucile | 16 juillet 2019 à 11:58
« En revanche, même s’il peut y avoir beaucoup de déchets dans la pensée non conformiste, pourquoi faudrait-il éviter de décourager l’expression d’idées non orthodoxes ? Parce que c’est la seule chance d’évolution et d’adaptation aux nouveaux problèmes, nous en avons tous besoin. »
Je constate que pour l’instant la pensée non conformiste, même si elle permet de titiller les esprits les plus éveillés, donne des résultats désastreux dont le principal bénéficiaire est le pouvoir en place.
Regardez ce qui se passe à LR où le leader a été débarqué suite à l’échec cuisant des élections européennes, alors que la tête de liste du parti était un jeune homme brillant, mais aux idées un peu trop conservatrices.
Idem à LFI où J-L Mélenchon a dû se résoudre à prendre du recul et laisser la main à Adrien Quatennens, certes plein de bonne volonté mais qui peine manifestement à convaincre.
Idem avec Génération.s de Benoît Hamon qui s’est réfugié dans un silence prudent, se rendant compte un peu tard que celui-ci est le meilleur moyen d’éviter de dire des âneries.
Que dire du PS qui est devenu une coquille vide et dont le leader Olivier Faure est bien en peine de rassembler les morceaux éparpillés par les frondeurs en 2017 ?
Les écolos ont certes fait illusion aux élections européennes, mais entre-temps il semble que Yannick Jadot ait attrapé le melon suite à ses bons résultats et depuis il chute dans les sondages.
Reste le RN qui semble connaître dernièrement des petits soucis avec ses emplois fictifs, ce qui ne l’empêche pas au demeurant de donner des leçons de morale et d’économie. On rêve !
Quant aux Gilets jaunes, malgré leurs manifestations du samedi, ils n’ont pas renversé la table vu qu’EM a retrouvé sa cote de confiance de juillet 2018.
Tout ça pour vous dire que la pensée non-conformiste, les idées « non orthodoxes » ne font pas vraiment recette. Je dirai même qu’elles sont totalement contre-productives.
Pour qu’il en soit autrement, il ne suffit pas de sauter comme un cabri en criant « Macron démission ! » il faut aussi apporter des solutions viables. Or pour l’instant nous n’avons droit, tous partis de l’opposition confondus, qu’à de la critique purement formelle, des indignations sur un plat de homards et autres billevesées du même genre.
Ce n’est pas avec ce genre de gesticulation que Macron sera déboulonné.
Et pour 2020 c’est un boulevard qui s’offre à lui.
@ Achille
« J’en veux pour preuve l’éviction de Mary Preud’homme »
Mary Preud’homme peut être bien plus vulgaire, méchante et sèche que Marchenoir. Lui au moins, il ne redoute pas le retour du bâton alors qu’elle ne le supporte pas et fera tout un théâtre. La preuve, un de mes premiers commentaires sur ce blog, où je lui faisais savoir que j’étais en désaccord avec elle sur le sujet du jour, poliment mais un poil sarcastique. Bien mal m’en aura pris, j’ai eu droit, moi le petit nouveau, à une réponse cinglante, dans laquelle des formules raffinées telles que « idiot » et « crétin » enguirlandaient chaque tournure de phrase.
Lorsque je lui ai répondu que c’était un discours de poissonnière et non pas de grande dame, j’ai eu droit à « le vernis vient de craquer et Valery nous montre sa vraie nature ».
Je ne lui en ai jamais voulu par la suite, étant imperméable a ces tics égocentristes où on a tant besoin d’établir une hiérarchie d’emblée – je n’ai que la moitié de l’âge moyen des commentateurs ici et j’accorde moins d’intérêt à la forme, j’ai même continué à la lire avec intérêt, mais sans plus débattre avec elle.
Ce n’est pas aussi blanc ou noir que vous le décrivez. Quand on ne veut pas patauger dans la boue, on ignore les appels des cochons s’y trouvant, ce n’est pas plus compliqué que ça. Je vois déjà plusieurs commentateurs ici appliquer ce précepte, s’abstenant de répondre au provocations. C’est une philosophie 🙂
@ Aliocha
« Non, Noblejoué, c’est moi que notre si douce et anglophile a traité ainsi, celle que vous prétendiez être ma victime. Je ne juge jamais les personnes, me contentant de les mettre face à leur contradictions. »
Ah ! D’un côté je la comprends, car j’ai quand même l’impression que vous jugez, à vrai dire tout le monde le fait, mais sans prudence et de manière exaspérante, et d’un autre côté, je suis triste pour vous.
Si Lucile a été un peu moins équilibrée à l’occasion que je le pensais, elle a eu le fair-play de dire qu’elle allait vers l’équilibre sans se prétendre équilibrée, et à ce jour, je n’ai pas remarqué de mauvaise foi chez elle, ce qui n’est pas si mal.
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@ Achille
« Contrairement à Aliocha et moi, vous êtes, à n’en pas douter, un vrai gentil. Toujours prêt à jouer le bon samaritain, notamment quand Lucile et Catherine JACOB sont égratignées par un commentateur indélicat. »
Tout dépend de la conception du héros ou du gentil que l’on a. Disons que je crois être gentil avec les gentils et méchant avec les méchants, comme Corto, là à défendre un vieux agressé par des brutes, mais qui ne se sent pas obligé de se battre dans toutes les règles de l’art :
https://www.google.com/search?rlz=1C2VFKB_enFR765FR765&q=corto+m%C3%A9chant&tbm=isch&source=hp&sa=X&ved=2ahUKEwiRsZvY1bnjAhVPzIUKHX_WBDUQsAR6BAgFEAE&biw=1360&bih=625#imgrc=5E9zY8_fZKc9VM:
« Ceci étant, avec Marchenoir vous avez affaire à un vrai méchant et sans vouloir vous offenser vous ne jouez pas dans la même catégorie. »
Je ne pense pas que quelqu’un qui se bat pour la liberté, abstraction faite de ses défauts, racisme, excessive agressivité et récemment décevante réaction de déni face à une de ses affirmations, soit un vrai méchant.
On ne pourrait nous comparer que si j’étais son double inversé, militant anti-raciste ou contre la liberté d’expression ou poutiniste ou tout cela.
Si possible agressivité contre agressivité.
Ou si je voulais représenter le consensus, et ainsi le renvoyer à la marge. La jouer calme contre énervé en plus, stratégie payante… Un exemple ? Droopy, I’am happy :
https://www.dailymotion.com/video/xlvsdc
Ce que je fais n’a rien à voir avec tout cela.
Maintenant, vous me posez la question de la fuite. Sans jurer sur mon honneur de rester toujours ici, tout peut m’ennuyer et peut-être de plus en plus, a priori, c’est avant que j’aurais eu de vraies raisons de me retirer. Si on admire quelqu’un et qu’il vous traîne dans la boue injustement, on subit un choc existentiel. Quand quelqu’un renie qu’il a écrit ce qu’il a écrit, vous traitant soit de débile soit de personne de mauvaise foi, on est indigné, certes, mais en surface.
Je pense vraiment qu’il y a un risque non négligeable de guerre civile ou de tyrannie en France.
Je sais qu’il est plus difficile de faire réfléchir à cela, au fait qu’un gouvernement mondial tyrannique ne pourrait être renversé, que ce n’est pas parce que notre culture s’est adaptée à la souffrance et à la mortalité qu’il faut dire que ce sont de bonnes choses et ne pas se battre pour en sortir…
…Que de rassurer en disant ce que les gens ont l’habitude d’entendre, ou à l’inverse, ce qu’ils n’ont pas l’habitude d’entendre, mais qui était la norme à une époque, je suis Blanc, catholique, hétérosexuel, et ainsi, je suis supérieur.
Et de plus, les gens ne prennent pas au sérieux ceux qui se plaignent.
https://www.youtube.com/watch?v=WmzOCtsZTW4
Beaucoup pleurnichent, mais enfin, en essayant de rallier un groupe, je suis victime du racisme, du sexisme, et compagnie.
Je suis faible, mais en groupe, donc avantage de la faiblesse, et groupe, de la force. Tout cela a un pouvoir attracteur.
Bien.
Mais on ne développe pas ses idées en les masquant ou son style en se reniant.
C’est vrai mais pour m’excuser de ce qui peut sonner un peu pompeux dans cette déclaration, pensons aux chevaliers, surtout imaginaires, et notamment celui-là :
https://shop.albertine.com/livre/9782723422024-prince-valiant-t-17-1969-1971-la-chanson-de-geste-harold-foster/
@ Achille
En parlant de pensée originale je ne pensais pas à tous ces politiciens que vous citez. Depuis trente ans, la politique menée en France et le discours politique ne varient pas. Étatisme, social-démocratie, relance par la consommation, dette, chômage structurel, Éducation nationale en panne, impôts, dureté des conflits sociaux, diminution des libertés, égalitarisme punitif. Emmanuel Macron a secoué le cocotier et placé une nouvelle génération au pouvoir dans son sillage, mais il applique en gros les idées avec lesquelles il conseillait déjà François Hollande, en tenant un discours plus élaboré et plus abstrait.
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@ Noblejoué
Je suis arrivée à un âge où je préfère dire ce que je pense plutôt que de chercher à me faire décerner la médaille de la gentillesse par un jury autoproclamé. Si je la gagnais, je risquerais aussitôt de la perdre, car les gardiens de la moralité sont draconiens. Ce n’est pas une vie.
Vu de ma fenêtre, Robert Marchenoir vous a « roasted » comme dit ma petite-fille (au sens de critiquer sans ménagements mais sans intention méchante). À mon avis, ça ne veut pas dire qu’il vous « déteste ».
@ Lucile
« Je suis arrivée à un âge où je préfère dire ce que je pense plutôt que de chercher à me faire décerner la médaille de la gentillesse par un jury autoproclamé ».
Je ne crois pas faire partie d’un jury, et entre la gentillesse et l’injustice, il y a une marge. Tout le monde peut être tenté d’envoyer paître Aliocha. Mais on peut être choqué qu’on utilise le terme « branleur » contre lui.
« Vu de ma fenêtre, Robert Marchenoir vous a « roasted » comme dit ma petite-fille (au sens de critiquer sans ménagements mais sans intention méchante). À mon avis, ça ne veut pas dire qu’il vous « déteste ». »
Vu de ma fenêtre, Robert Marchenoir a été injuste, incapable d’assumer ses dires, il a préféré m’envoyer un :
« Ah, très bien, donc maintenant nous savons : vous êtes d’une mauvaise foi abyssale. Vous savez très bien que je n’incite pas sérieusement les fonctionnaires à se suicider, mais vous prétendez néanmoins le contraire »
J’ai passé l’âge de croire savoir ce que les gens pensent, je vois ce qu’ils DISENT, et le CONTEXTE.
Entendu que Robert Marchenoir ne cesse de répéter que les fonctionnaires sont trop nombreux, s’il dit qu’il vaudrait mieux qu’ils se suicident, il n’y a rien d’extraordinaire à ce qu’on en déduise qu’il ne fait que révéler le fond de sa pensée.
A un certain âge, à vrai dire dès l’enfance, j’ai compris que les gens étaient en grande partie opaques les uns aux autres, les untel pensent ceci ou cela basé sur rien, me renvoyant à mon absence d’opinion sur bien des questions.
Mais nous ne manquons pas de données en l’occurrence, outre le pilonnage anti-fonctionnaire, il a bien écrit :
« Un économiste libéral distingué part en vacances chaque fois qu’un fonctionnaire se suicide. »
« Maintenant que vous m’y faites penser, le suicide de masse serait, en effet, une excellente solution pour nous débarrasser des fonctionnaires. Je conçois qu’un vieux prof vicieux comme vous soit contre, mais que voulez-vous, il va bien falloir que, pour une fois, votre corporation fasse quelque chose pour la nation.
Quant aux économistes libéraux, distingués ou non, ils font clairement partie d’une race supérieure, par rapport à ce type humain dégénéré qu’est le fonctionnaire français.
Il est juste et bon qu’ils bénéficient de six mois de vacances par an. »
La phrase qui n’est pas de Robert Marchenoir est manifestement une blague, mais la réponse de Robert Marchenoir me semble, elle, sérieuse.
« Quant aux économistes libéraux, distingués ou non, ils font clairement partie d’une race supérieure, par rapport à ce type humain dégénéré qu’est le fonctionnaire français. »
Si quelqu’un de par ailleurs raciste assimile les uns et les autres à des races supérieures et inférieures, il est manifeste qu’il ne leur donne pas le même droit à exister.
Les théories de Darwin sur la survie des plus aptes ont été déviées pour accréditer l’idée qu’il y avait des races supérieures et inférieures, et qu’il existait des dégrénés qu’on avait le droit de stériliser, ce dont on ne s’est pas privé. Il est parfois arrivé qu’on tue des gens car de races dites inférieures.
Ce contexte historique plus le fait que Robert Marchenoir soit raciste plus le fait qu’il parle de suicide de fonctionnaires en disant que c’est une solution, ne peut que faire penser qu’il nous fait part de son envie sous une forme de plaisanterie en pensant qu’il rendra l’expression de son désir voire son désir de mort des fonctionnaires acceptable.
Et si en plus quelques fonctionnaires se suicidaient, tout cela n’en serait que plus savoureux.
Si on ne peut plus tuer ni stériliser, on peut pousser au suicide, il suffisait d’y penser.
Je signale qu’on pervertit le suicide, de nos jours, massivement et médiatiquement avec les attentats suicides. Perverti face à quoi ? Normalement, le suicide sert à ne pas être piétiné, mais là, il sert à piétiner les autres. Donc après les attentats suicides, pousser les gens au suicide. Il se peut aussi que les gens réclamant la mort de Macron soient une inspiration… Nous sommes un pays où on se réjouit de l’idée de la mort des gens et où beaucoup ont de l’indulgence pour les attentats-suicides. Le suicide qui devrait être la liberté de l’individu sert contre les individus.
C’est inquiétant, mais pas plus que le risque de dictature et de guerre civile.
« Vu de ma fenêtre, Robert Marchenoir vous a « roasted » comme dit ma petite-fille (au sens de critiquer sans ménagements mais sans intention méchante). À mon avis, ça ne veut pas dire qu’il vous « déteste ». »
La question n’est pas qu’il me critique sans ménagement, mais que sa critique est injuste car il a dit ce que j’ai cité sans parler de :
» « Robert Marchenoir est favorable au suicide de certains de ses concitoyens. » (Noblejoué)
« Arrêtez de mentir. Êtes-vous débile mental, ou d’une mauvaise foi abyssale ? » »
Je ne suis pas débile, loin de là, et je suis d’une honnêteté intellectuelle qui ne m’a pas peu nui dans la vie, et sans doute aussi ici où on préfère les insulteurs à tout le reste.
Ce que j’affirme, je peux le justifier dans le sens « motiver », et non « excuser ».
Je lis ce que les gens écrivent dans son jus, ce que j’ai cité, avec leurs positions, savoir en l’occurrence anti-fonctionnaires et racistes sans parler de l’Histoire et de l’actualité qui contribuent à les éclairer.
Si, on peut toujours l’imaginer, Robert Marchenoir n’était pas pour le suicide de fonctionnaires, il aurait dû se rendre compte que tout plaidait pour qu’on croie le contraire.
Du moins après-coup.
Et s’expliquer. Pas insulter ou détourner le débat du fait qu’on soit dans un pays où on diabolise les uns ou pousser à dire ce qu’on pense soit du nombre de fonctionnaires. Ce n’est ni le débat, ni ne fait partie de mes priorités.
Et sur quelqu’un d’intéressé, ça aurait donné quoi ? Vous défendez les fonctionnaires, dégagez vous êtes de mauvaise foi, vous m’avez attaqué sur un truc annexe faute de mieux à dire. Vous êtes de mon avis et me cherchez des poux dans la têtes, vous êtes débile.
Non, j’ai bien vu le truc, on est soit débile soit d’une ABYSSALE mauvaise foi. Quand il y a toutes les raisons de lire ce que j’ai lu, mais bien sûr…
Parce que désolé, quand on a tant de présomptions contre soi, on a la charge de la preuve.
Insulter les gens n’y change rien. Cela fait plutôt, je n’ai pas d’argument donc je vous aurai par l’intimidation.
Que Robert Marchenoir assume donc qu’il a appelé au suicide de fonctionnaires, ou, c’est moins probable, mais sait-on jamais, qu’il n’a pas compris qu’avec ses antécédents racistes et antifonctionnaires sans compter ce qu’a trop tendance à devenir le suicide, en somme ce qu’il dit plus le contexte, il était inévitable qu’on soit amené à le penser.
Si personne n’en a rien dit, cela vient de ce que les gens regardent plus l’écume du choc des personnalités que le fond.
Cela peut venir aussi de ce qu’un certain nombre de gens l’évitent ou fuient le blog.
Et donc, dans l’affaire, la question que les Français ont une tendance démesurée à se diviser, à diaboliser les fonctionnaires – d’autres les patrons, on dirait que les uns sont allergiques au pollen et les autres au gluten – et le risque de guerre civile, et la question de la perte de liberté est malheureusement passée à la trappe.
Etant donné que Robert Marchenoir est à l’origine du problème, et une personne qui s’est permis de m’insulter « débile » et « abyssale mauvaise foi », on peut penser qu’il me déteste comme celui qu’on prend sur le fait et qui vous saute à la gorge.
Mais après tout, peut-être pas… S’il ne me déteste pas, il est moins injuste, mais cela ne le dédouane en rien du reste.
Je vous ai traité de chien, je ne m’excuse pas, c’était sans méchanceté… Vous voulez un os ?
Je tiens avant tout à ma dignité mais je sais que ça paraît inconcevable ici, et pourquoi pas ? Il y a bien eu des accusations de complot et compagnie. Mais je ne fuis personne, et je ne pardonne rien à ceux qui ne s’excusent pas. Je n’insulte pas, ne dis rien d’immotivé, certes.
Vous voulez dire ce que vous pensez ? Moi aussi… Je n’aime pas trop faire dans l’insulte.
Mais de même, je n’en accepte pas. Dans la mesure où je ne les oublie pas (mais ma mémoire n’est pas parfaite et je ne tiens pas de dossier) toute personne ayant commis une injustice envers moi est en dette envers moi. Ça n’a rien de personnel, rien à voir avec ce que je pouvais penser d’elle – ou ne rien en penser si quelqu’un vous tombe dessus sans antécédent. Les choses sont ce qu’elles sont, ni plus ni moins.
La moralité, les gentils, les médailles, tous le fatras du désir de plaire et de faire société explose quand, sans argument face à la contradiction, les inhibitions tombent.
Alors apparaît l’envers de ce désir, la négation d’autrui, nécessitant le retour au CP pour rattraper le quatrième volet de la réforme.
On n’a jamais passé l’âge pour apprendre que le racisme est une aberration.
@ Aliocha | 19 juillet 2019 à 08:21
« On n’a jamais passé l’âge pour apprendre que le racisme est une aberration. »
Faux ! Le racisme est une réaction naturelle, saine et logique face aux comportements spécifiques d’autres espèces ou races humaines, exemple sur l’Islam, une race religieuse haineuse, guerrière, violente qui est un grand danger pour l’humanité.
L’aberration c’est de voir des victimes de cette race dégénérée collaborer avec leurs bourreaux et se soumettre à leurs diktats.
Merci, cher Sylvain, de confirmer mes dires, au vu que vous-même êtes une aberration vivante, confondant ici race et intégrisme religieux.
Ce n’est pas un jugement, Noblejoué, c’est une constatation.
@ Noblejoué 17/07 à 12h48
De votre gesticulation narcissique (112 lignes) on ne peut retenir que l’admirable dernière pensée : « Les choses sont ce qu’elles sont, ni plus, ni moins ».
@ Aliocha | 19 juillet 2019 à 16:10
Vous êtes vous-même une aberration raciale qui refuse de voir que l’islam se comporte en race religieuse pure et dure qui mettra à genoux tous ces mécréants collabos soumis dont vous faites partie ; sortez la tête du sable et regardez autour de vous M. le bisounours, vous êtes cerné !
@ Mitsahne
Vous croyez encore au narcissisme ? Et vous ne voyez pas la contradiction entre gesticulation et narcissisme ? Qu’est-ce que je peux pour vous, alors ? Rien. Je signale que si les gens avaient vraiment une auto-suffisance bienheureuse, ils se moqueraient totalement de ce que les gens pensent d’eux.
Ce serait une bonne chose, sauf pour les insulteurs, évidemment, une espèce très prisée, ici. Parce que cela ne sollicite pas trop les neurones : c’est bref et fait dans le déjà vu, sans compter que les gens déchargent leurs nerfs par procuration.
Enfin, même si l’expression est fausse, elle n’est pas mal trouvée. Elle plaira à ceux qui croient au narcissisme, et ils sont nombreux.
Je crois plutôt que quand on est injustement insulté, on réagit, enfin, peut-être pas vous. Si j’avais insulté, les gens auraient compté les points, mais je fais plus ambitieux, je rappelle mon bon droit et le fond de l’affaire, toujours.
Causes et conséquences. Il n’est pas inconcevable que quelqu’un fasse fonctionner son cerveau.
Cela n’aura pas été vous. Les choses sont ce qu’elles sont, redisons-le puisque cela vous plaît. Mais elles peuvent changer : un jour, ici ou ailleurs, vous y arriverez peut-être.
Puisque vous aimez les formules, je sais, elle est un peu dure pour vous… Enfin, pas plus de moi que celle que vous avez appréciée, rassurez-vous : « souviens-toi du futur ».
Effectivement, sylvain, tant que vous continuerez à vous vautrer dans vos provocations, vous mimerez ceux qui nous menacent, leur donnant ce qu’ils cherchent et obtiennent à cause de comportement tel que le vôtre qui confond tout, ici, répétons-nous avec patience face aux comportements infantiles, la race et la religion, témoignant que vous êtes aveuglé par la haine et le ressentiment, au point de nier ce que vous prétendez défendre, le respect du prochain comme fondement du chrétien donc de nos lois.
A tellement revendiquer vos provocations, vous ne vous rendez pas compte que vous êtes le défaut de notre cuirasse et l’expression de notre faiblesse. Il n’est même plus besoin de rappeler les vieux blocages français collaborationnistes car, avec des attitudes comme la vôtre, l’ennemi a déjà gagné.