La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain.
Cette phrase, le président de la République, François Hollande, l’a bien dite dans un livre qui lui est à nouveau consacré et qui résulte de soixante et un entretiens, durant cinq ans, avec lui. J’ai lu cet ouvrage – « Un président ne devrait pas dire ça…« – parce que je ne sais pas résister aux essais politiques quand je les présume de qualité et avec les duettistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet, je n’avais pas de doute à ce sujet.
Cette phrase, dans des développements ayant trait à l’islam, le président de la République l’a en effet formulée et, je pèse mes mots, elle est troublante, déprimante. Sa tonalité est telle que d’abord on n’ose penser qu’elle ait pu véritablement surgir de la bouche d’un président en cette période et dans ce pays. Il n’est pas nécessaire, pour être choqué, de tomber dans le combat partisan initié par Laurent Wauquiez qui est souvent chargé de jouer les éclaireurs ayant le droit d’être étrangers à la nuance (Le Point).
Cette phrase, François Hollande a osé la proférer, et à cause d’elle, il a désespéré la communauté nationale qui était tout entière préoccupée par le souci de répondre à la menace terroriste et de résister à la pression progressive et qui pour certains semble irrésistible d’une islamisation de notre quotidienneté.
Comme cela, sans menace apparente, mais par le nombre, le voile, le burkini, l’arrogance tranquille, à cause de notre peur panique de rappeler nos valeurs et de les faire respecter. Pour le Conseil d’Etat, il conviendra que notre société soit à l’article de la mort pour que lui soit alors reconnu le droit de se défendre vigoureusement mais son dernier soupir la prendra de vitesse !
Cette phrase, le président de la République n’a pas hésité à la délivrer et il n’est pas indifférent au langage ni à l’impact d’un verbe dérangeant.
Par une totale naïveté ou par cette provocation élitiste qui jugerait malséante une angoisse pour l’avenir et prétend au contraire appuyer là où le peuple a mal ? Ou, plutôt, parce que, dépassé par l’Islam, ses manifestations criminelles, les incidents ciblés qu’il multiplie, la sereine assurance de son expansion face à l’impuissance de l’Etat qui n’a pour arme que sa bonne volonté, François Hollande a pris le parti de les constater, de s’en accommoder et de nous prédire le pire en feignant de le déguiser en meilleur ? Parce qu’il croit que sa conception de la République ferait des femmes voilées d’aujourd’hui les Marianne de demain ?
Cette phrase, François Hollande l’a jetée aux auteurs du livre mais surtout elle touche, blesse le citoyen en plein coeur. Alors que le combat n’était pas encore perdu, il en annonce, avec une lucidité pas du tout amère, l’issue catastrophique pour nous tous parce que son fantasme d’intégration réussie est évidemment une chimère. Certes il ne sera plus présent pour en assumer la responsabilité mais le cauchemar d’une Marianne voilée surgit tout droit de son rêve éveillé.
A quoi cela sert-il, pour les citoyens attentifs, inquiets mais de bonne foi, de ne pas seulement plonger dans les ombres mais aussi de s’accrocher aux lumières ?
A quoi cela sert-il de concéder que le FN n’a qu’un peu raison mais beaucoup tort ?
A quoi cela sert-il de refuser l’hystérisation sur ces thèmes brûlants si elle est nourrie par de désastreuses anticipations ?
A quoi cela sert-il de se battre à la fois pour la rigueur, la vigueur de la lutte contre l’islamisme criminel et l’islam conquérant paisible de notre mode de vie, de nos croyances et de notre identité mais aussi de veiller à l’exigence de rassemblement en récusant l’assertion d’Eric Zemmour d’un arbitrage obligatoire à faire entre l’islam et la France ?
A quoi sert tout cela, ces nuances de la pensée, ces précautions de langage, ces analyses s’efforçant d’être complexes et équilibrées, si on nous assène froidement, cyniquement que « la femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain » ?
Il faudrait replacer la phrase dans son contexte, paraît-il (Le Figaro). Comme pour le « sans dents » pourtant dorénavant attesté. La justification usuelle de ceux qui usent de la liberté d’expression sans avoir le courage d’en assumer la rançon.
Notre président de la République parle trop. Cette phrase est la sienne. Elle révèle, à le lire, son espoir de voir la femme voilée d’aujourd’hui retirer son voile demain et Marianne se substituer au communautarisme.
On peut aussi l’interpréter comme je le fais. Pour l’acceptation molle d’un avenir qui laisserait à la femme voilée de maintenant son voile dans le futur, pour une sorte de désabusement qui, s’engluant dans un rêve impossible, détournerait de la lutte à mener contre les dérives et les menaces trop réelles. Aujourd’hui, les voiles se multiplient et Marianne se délite, se tait.
Sa phrase est pour le moins ambigüe et relève de cette catégorie de sujets sur lesquels le président de la République, entre affirmations médiatiques et pratique officielle, abuse du double jeu comme pour la déchéance de nationalité et les migrants. L’équivoque brise les résistances et laisse le pays incertain mais sûr de ce qui suit.
Le président d’aujourd’hui ne sera pas la République de demain car celle-ci appellera à sa tête un président qui ne consentira pas à sa perte.
La Marianne de demain ne sera pas voilée ! Voilà ce que dit le président de la République.
Comment vous, cher Philippe, pouvez-vous commettre un tel contresens ? Comment pouvez-vous comprendre le contraire de ce que dit François Hollande ? Comment pouvez-vous tronquer une citation au point de la dénaturer ? Est-ce votre intelligence qui est prise en défaut ou votre bonne foi ? Qu’a dit exactement François Hollande ?
« La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain. Parce que, d’une certaine façon, si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l’être, capable de porter un idéal. Finalement, quel est le pari que l’on fait ? C’est que cette femme préférera la liberté à l’asservissement. Que le voile peut être pour elle une protection, mais que demain elle n’en aura pas besoin pour être rassurée sur sa présence dans la société. »
Il ne dit pas que demain Marianne sera voilée, mais que la femme qui aujourd’hui porte un voile s’en sera demain libérée et qu’elle « préfèrera la liberté à l’asservissement ».
En fait vous avez fort bien compris ce que voulait dire François Hollande mais vous ne donnez pas tous les éléments de compréhension à ceux qui n’auront pas lu comme vous et moi le livre de Gérard Davet et de Fabrice Lhomme. Vous avez décidé que l’ambition de FH de « délivrer » la femme voilée était une chimère. Faut-il que vous ayez si peu de foi dans les valeurs que vous défendez ?
Non la Marianne de demain ne sera pas voilée, parce que l’idéal de la République triomphera. Voilà ce qu’a voulu dire le Président.
C’est exactement ce que je ne cesse de répéter ici : vous voyez l’islam comme une fin, ce n’est qu’un moyen pour accélérer la déchristianisation et asseoir la République en France.
Il est évident pour les gens comme moi que les femmes aujourd’hui voilées seront les Marianne de demain, il est évident qu’elles ne constituent ainsi pas une simple mais bien une double menace pour les gens comme vous : ce n’est pas uniquement vos personnes, votre quotidien, ce sont directement vos autoradios qui sont visés, parce que derrière l’appel du voile à la liberté, il y aura bientôt l’appel de la citoyenne à l’égalité.
Et un élu peut éviter cela autant que Louis XVI, pourtant monarque quasi absolu, a pu éviter la Révolution.
La droite la plus bête du monde tremble devant l’islam, mais si elle avait cette belle conscience qui lui fait tellement défaut et qui lui permettrait de savoir où l’islamisation va finalement la mener, elle tremblerait deux fois plus…
Cette phrase est du pur François Hollande : équivoque, à double sens, provocatrice, offrant multiples interprétations.
Il nous a déjà fait le coup avec les sans dents, la déchéance de nationalité et tous les « Moi Président ».
La courbe du chômage itou ! Il ne fallait pas comprendre qu’elle monterait ou descendrait, mais qu’elle virerait de la gauche à la social-démocracie.
Une girouette qui vire avec le vent produit par les hurlements des pékins lambda, avec ou sans bonnets rouges, un peu avec les ondes de choc des kalachnikovs de Daech, mais il a surtout l’élection présidentielle en tête et le vote de tous et toutes, femmes voilées inclues. Il nous dira sans doute que les femmes voilées n’auront pas besoin de l’isoloir pour sélectionner leur bulletin de vote, car elles sont déjà dans leur isoloir portatif.
C’est l’homme dans sa conception du gouvernement de la France.
On voulait connaître son cap pour le pays, impossible, il a choisi le voile à la place des voiles, il navigue à l’aveugle, virant de bord suivant la direction de l’odeur du henné.
Il confond phare et minaret d’où il entend le chant des nouvelles sirènes, les muezzins.
Qui sait, il se verrait peut-être bien dans la peau d’un Calife régnant sur Bruxelles avec un harem d’Européennes bien rempli et, comme Kadhafi, un corps spécial de Femen pour le protéger puis enfin pouvoir s’adonner complètement à son activité favorite : parler de balivernes avec des journalistes.
Il pourrait même se choisir un Grand Vizir qui ne serait pas Macron, Valls peut-être, il doit bien avoir un ancêtre sarrasin ?
Papili a encore fait dans le cynisme ! Quel talent quand même que de passer de la blagounette au cynisme.
Nous pouvons comprendre l’idée développée par ce président cynique mais pas « autosuffisant » comme dans la tradition des cyniques grecs.
Il poursuit : « d’une certaine manière si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement » (comme à V.T.?) « elle se libérera de son voile » (c’est croustillant ! vous voulez tout voir de près ?) « et deviendra une Française » (qui elle n’a pas besoin de se battre ni ne s’est jamais battue pour ses droits et qui est ravie qu’à diplôme égal, le salaire soit inégal) « tout en étant religieuse si elle veut l’être, capable
de porter un idéal ».
« lui offrir les conditions pour son épanouissement » Qui ? La République ?
Vous nous laissez penser que les femmes musulmanes seraient le problème ?
Et donc pas les hommes musulmans…
Papili, laissez les femmes parler aux femmes, au besoin.
Soyez aimable de relire la loi de 1905 concernant la séparation en partage de pouvoirs entre l’Eglise monothéiste et l’Islam monothéiste.
Bien le bonjour.
Beaucoup au sein du parti socialiste avaient mal vécu l’impudeur de VT contant les travers de son ex-amoureux. Aujourd’hui force est de constater que cette impudeur a son pendant chez l’ex-amoureux lui-même. Impudeur, vulgarité, cynisme, comment ce roué a su tromper son monde deviendra probablement un objet d’étude pour la psychologie/psychiatrie.
Confortant l’idée que pour atteindre le rôle suprême dans ce pays il faut être un bon menteur, un caméléon. En toute apparence l’actuel président n’a pas plus de colonne vertébrale que le précédent et pourtant il a réussi à se hisser au sommet. Cela nous en dit long sur l’état de délabrement de notre société qui n’a que les politiques qu’elle mérite.
Pendant ce temps le taux de suicide augmente vertigineusement chez les vrais gens, ceux qui cherchent à gagner honnêtement leur vie, et de plus en plus de familles sont à la rue.
Et si c’était vrai que notre société est tellement corrompue qu’elle ne parvient plus à quitter les eaux boueuses dans lesquelles des décennies de népotisme, avarice, égoïsme l’ont plongée ? et ils en redemandent, veulent notre suffrage, notre blanc-seing pour continuer à s’enrichir sur le dos des pauvres gens. Untel dont la femme a été pendant plusieurs années son assistante parlementaire nous dit aujourd’hui qu’elle se fiche de la politique, un autre nous jure ses grands dieux avoir les mains propres, un autre qui fut le servile serviteur voudrait aujourd’hui être le grand chef, etc.
Bon allez, Messieurs les politiques nettoyez vos écuries si vous voulez que nous revenions vers les urnes, reprenez la truelle et reconstruisez les digues que vous avez jetées par terre et contribuez à reconstruire une société plus juste au lieu de faire prospérer vos petits business et mesquines ambitions familiales.
Quelqu’un disait que Hollande est pire que Sarkozy. Mais alors le prochain sera un tueur en série ?
« L’équivoque brise les résistances et laisse le pays incertain mais sûr de ce qui suit »
Lu ce matin dans Le Figaro.
A LAGNY-SUR-MARNE. Depuis la fermeture sur décision de justice de leur mosquée, une trentaine de musulmans occupent cinq fois par jour pour y prier une rue de la ville. Le maire en appelle à l’autorité de l’Etat pour rétablir l’ordre dans sa commune, mais rien, l’Etat est aux abonnés absents. Alors si ce ne sont pas les habitants de cette ville et riverains de cette rue qui prennent l’initiative de rétablir la République dans cette commune qui va le faire ? La lâcheté de ces politiques est sans nom, trente musulmans arrivent à mettre à mal l’autorité de l’Etat, imaginez ce qui peut se passer dans ces fameux territoires perdus. Au fil des jours, le peuple est abandonné à lui-même et va devoir relever la tête pour ne pas y perdre ce qui lui reste de dignité.
Marianne voilée
Qui peut encore s’intéresser à la parole d’un homme devenu inaudible.
Hollande représente 12% et dans six mois, il dégage.
Hollande est un narcissique qui aime se mettre en scène.
On peut tout reprocher à Sarkozy, mais pas le fait qu’il ait dit une vérité lors de la campagne de 2012 : « Hollande ment, il ment matin et soir. »
Le dernier tweet de Valerie Trierweiler est là pour le confirmer…
Le mensonge fait partie de l’arsenal séducteur des narcissiques.
Alors laissons cet homme pour ce qu’il est. La France vient de perdre cinq années supplémentaires, inutile d’en rajouter.
Bonjour,
« Il faudrait replacer la phrase dans son contexte, paraît-il. »
En effet, nous avons encore une fois la démonstration qu’une phrase sortie de son contexte peut s’avérer choquante, mais surtout qu’elle fait dire à son auteur exactement le contraire du message qu’il voulait adresser.
En fait même ceux qui ont bien compris sa signification font semblant de ne pas le comprendre.
Ceci rappelle la phrase de Richelieu : « Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j’y trouverai de quoi le faire pendre ».
François Hollande en voulant imaginer une femme voilée remplacer notre Marianne qui incarne notre République, voulait simplement dire que l’Islam radical ne peut être combattu que par les femmes musulmanes qui veulent sortir du carcan de cette religion rétrograde qui leur empêche toute évolution sociale, tout épanouissement intellectuel.
Mais le feront-elles ? Oseront-elles briser le joug qui les maintient dans un statut d’infériorité vis-à-vis de l’homme ? Tout est là. J’espère que oui.
Si c’est le cas une femme fût-elle musulmane, mais qui respecte les lois de notre République est parfaitement digne de servir de modèle pour le buste de Marianne qui figure en bonne place dans toutes les mairies de France au même titre qu’une femme chrétienne, juive, ou tout simplement athée.
Bien sûr dans ce cas elle n’aura pas de voile. Ceci semble évident, mais il semble qu’il faille le préciser quand même.
J’aurais bien aimé lire votre commentaire des propos de Hollande sur la « lâcheté » de juges et de procureurs qui « se planquent » et « jouent les vertueux ».
Qu’en pensent « les petits pois » ?
M. Bilger
« La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain. »
Croyez-vous que cette phrase ait fait l’objet d’une réflexion poussée, avec la mission glorieuse confiée à ces deux journalistes, qu’il est impossible de mettre en doute, de la livrer avec son cortège de petites saillies risibles ou pathétiques sans que pas un instant ces messieurs ne soient troublés dans leur intelligence, leur conscience, leur engagement et leur compétence et que rien ne vienne les aviser de tout ce qu’il y a de délétère à considérer comme un travail de journaliste digne de ce nom, à jeter encore et toujours toutes sortes de hochets à une société puérile et vaine ?
Voilà une question trop longue, mais c’est mon interrogation ? Merci à celui qui a une réponse.
Aux armes citoyen !
On pourra gloser sur le fait qu’être traité de « petits pois » par l’un et « d’institution de lâcheté et de planqués » par l’autre ne ressort pas, et pour l’un et pour l’autre, du même mépris hypocritement dissimulé…
Il est dommage, Philippe, que la Marianne voilée ait occulté, dans votre post, ces communs errements.
Bonjour M. Bilger,
Pour être juste et précis, il est bien sûr important de placer cette petite phrase dans son contexte :
Dans « Un président ne devrait pas dire ça… », Gérard Davet et Fabrice Lhomme citent cette phrase de François Hollande qui fait déjà réagir la classe politique : «La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain». Le président de la République explicite ses propos : «Si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l’être, capable de porter un idéal (…) Quel est le pari que l’on fait? C’est que cette femme préférera la liberté à l’asservissement (…) Que le voile peut être pour elle une protection, mais que demain elle n’en aura pas besoin pour être rassurée sur sa présence dans la société»
Source : http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/10/12/31001-20161012ARTFIG00368-marianne-islam-integration-francois-hollande-a-laisse-se-developper-les-passions-identitaires.php
La portée est un peu différente, non ? Mais le sachant vous-même, quel est le but de votre article du jour ?
Pour le Conseil d’Etat, il conviendra que notre société soit à l’article de la mort pour que lui soit alors reconnu le droit de se défendre vigoureusement mais son dernier soupir la prendra de vitesse !
Ce point est très important.
Nous avons évoqué récemment, avec les « affaires » Zemmour et Valeurs actuelles, la judiciarisation abusive de notre société à prétention démocratique, avec le risque grave que des débats qui normalement ne devraient relever que de l’Agora, de la place publique, ont été confisqués par les juges – et pas seulement ceux du Conseil d’État – qui se permettent de décider à la place du Peuple de son avenir, ce qui pourrait même se traduire à terme par sa disparition quand ils lui interdisent de pouvoir seulement nommer l’ennemi qui a juré sa perte, d’après des constatations pourtant implacables.
En fait, au nom des droits de l’homme appliqués à profusion et pas toujours à bon escient envers certains groupes humains, c’est l’ensemble d’un peuple, composé d’un grand nombre d’hommes ayant aussi des droits (du moins en principe), qui se voit dénier le fait de faire valoir ses propres droits.
Les droits de l’homme peuvent détruire les droits de l’homme.
Ainsi que les citoyens qui ont naïvement cru pouvoir s’en réclamer pour garantir leur survie…
Philippe Bilger,
J’aurais néanmoins souhaité que vous appréciez la phrase de François Hollande dans sa globalité et – quoi que l’on puisse en penser, ou être en désaccord sur les moyens d’action – déceler ce en quoi elle est porteuse d’espoir.
Quand il s’agit de personnalités habituées à la provocation – je pense à Eric Zemmour – vous faites l’effort de l’explication de texte, de justifier une expression que vous qualifiez « d’à la fois courageuse, compréhensible et maladroite » alors même que la compréhension n’est pas assurée.
Ici, vous faites un billet à charge et, balayant toute explication « intime » vous affirmez : « Cette phrase, François Hollande a osé la proférer ». Oui, osé. Pour vous, elle est nécessairement sulfureuse.
Vous ajoutez : « Cette phrase, le président de la République n’a pas hésité à la délivrer et il n’est pas indifférent au langage ni à l’impact d’un verbe dérangeant » et que « la justification usuelle de ceux qui usent de la liberté d’expression sans avoir le courage d’en assumer la rançon. »
Vous vous faites ici le Procureur de FH là où, naguère, vous vous faisiez le défenseur d’EZ.
Je ne vois, pour ma part, aucune ambiguïté dans le propos de FH. En réalité, vous êtes en désaccord sur un avenir que vous subodorez : un laisser-faire qui mènerait au pire, montrant ainsi moins votre désaccord sur l’objectif que les moyens mis en oeuvre.
Pourquoi, dès lors, s’interroger de telle manière « A quoi cela sert-il de refuser l’hystérisation sur ces thèmes brûlants si elle est nourrie par de désastreuses anticipations ? »
Au fond, me semble-t-il, l’anticipation de FH n’a rien de désastreuse et ne vise aucunement une islamisation radicale de la société ; d’un autre côté l’hystérisation se nourrit tous azimuts de rumeurs, de demi-vérités et de tout ce qui peut justifier une inquiétude.
Fût-elle expliquée, elle ne permet pas non plus d’aborder sereinement l’avenir.
Ne seriez-vous pas, ici, tombé à pieds joints ?
« La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain.
[…]Cette phrase, dans des développements ayant trait à l’islam, le président de la République l’a en effet formulée et, je pèse mes mots, elle est troublante, déprimante. Sa tonalité est telle que d’abord on n’ose penser qu’elle ait pu véritablement surgir de la bouche d’un président en cette période et dans ce pays.
[…]Cette phrase est la sienne. Elle révèle, à le lire, son espoir de voir la femme voilée d’aujourd’hui retirer son voile demain et Marianne se substituer au communautarisme ».
Ces quelques lignes me semblent parfaitement résumer votre billet, Monsieur Bilger.
Comme vous l’écrivez aussi, cette phrase est pour le moins ambiguë. Au point qu’elle peut trahir une autre pensée : le secret espoir pour Monsieur Hollande que la femme voilée soit effectivement prise pour notre prochaine Marianne, alors le sein moins exposé que celle de la Liberté éclairant le monde !
Alors, Monsieur Hollande me semble, par le fait même de ces confidences faites à des journalistes, quelle que soit la qualité de ces derniers, parfaitement indigne des fonctions qu’il est censé exercer. Nous en sommes au degré zéro de la politique. Et cela montre à l’évidence qu’il est peut-être président, mais qu’il ne mérite sûrement pas le complément « de la République ».
Un égotique qui se regarde agir, qui ne sait que contempler son nombril me semble n’être pas une caricature, mais bien la description profonde de l’homme qu’il est : certainement pas le « président normal » qu’il a prétendu, lors de sa campagne de 2012, vouloir être !
Qu’attendre de bon d’un hypernormal, qui déguise en « bienheureuse indifférence » une « tranquille négligence », une « égoïste suffisance », une « indécrottable incompétence ». Un immature triste qui réussit à rendre public ce qui est intime, sans l’officialiser tout à fait et qui trouve naturel d’évaluer devant des journalistes sa maîtresse, selon lui une femme belle, qui souffre, nous apprend-il, de la situation sans en abuser plus qu’il n’est séant.
Il aime les femmes bien faites physiquement, relativement solides intellectuellement, mais surtout assez indépendantes pour pouvoir se passer entièrement de lui ; en cela il est moderne. Il est resté cependant sur un modèle bourgeois à l’ancienne : une femme raisonnable, partenaire, mère de ses enfants d’un côté, et de l’autre, à sa disposition, des maîtresses successives, décoratives, divertissantes et sensuelles, qu’il installe dans un certain luxe. Pour l’une c’était La Lanterne, et le fils avait ses entrées à l’Élysée alors que sa mère en avait déjà été chassée, pour l’autre, il paraît qu’elle est maintenant installée à l’Élysée, elle y entre par la grande porte et reçoit les honneurs de la garde républicaine. Le tout de notoriété publique mais officieux, donc sans engagement de sa part. C’est sa manière à lui de décliner la théorie du genre.
Marianne voilée est dans la lignée, un gadget, en l’occurrence utile pour gagner des voix et continuer à jouer au président. Les femmes devraient comprendre, et quel honneur pour elles de symboliser la République, affublées d’un voile ma foi fort seyant si on prend les choses avec suffisamment de frivolité.
Ce Monsieur qui se dit président relève de la psychiatrie ! On peut destituer le président en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. Je pense que les conditions sont remplies.
Après les petits pois nous avons les haricots !
Aurait-il vu sa photo sur le mur des c… ?
Après le Goncourt de Mitterrand le Goncourt de Hollande !!
@sbriglia | 13 octobre 2016 à 10:18
Oui, c’est assez savoureux, je m’attendais à une charge d’éléphant pour défendre la justice, et on nous amuse avec des foulards.
Sans doute Hollande reproche-t-il amèrement à la justice de n’avoir trouvé que des non-lieux dans la tonsure de Sarkozy…
Consternation, légèreté, duplicité, qualifications qui viennent à l’esprit s’agissant du comportement de celui qui porte le costume de chef de l’Etat. Le peu de crédibilité qui lui restait s’envole avec les saillies tous azimuts rapportées par deux journalistes avec lesquels il s’est laissé aller. Beaucoup en prennent pour leur grade et notamment les juges et les procureurs accusés de lâcheté et de se planquer, certains ministres, les footballeurs etc. Mais pour qui se prend-il le tartarin de l’Elysée pour juger ainsi son entourage, lui qui a complétement raté son quinquennat et plongé le pays dans la détresse ! Lui qui renie le lendemain ses jugements de la veille ! Comment continuer à faire confiance à quelqu’un qui ne la mérite plus ! Il est à espérer que bientôt le verdict des urnes lui signifiera qu’il est grand temps qu’il laisse la place parce qu’à force d’avoir passé une grande partie de son temps à « baver » avec la presse, il est passé à côté de l’essentiel. Cinq ans de perdus !
Je note que l’interprétation des saillies de Hollande relève d’une exégèse savante, digne de celle des Ulémas par exemple !!
Comme simple citoyen je trouve extravagant que le chef de l’Etat invite des journalistes (ou se fasse inviter) pour dégoiser sur son inaction.
Je n’avais qu’une très piètre opinion de Flanby, mais lire les phrases suivantes a achevé de m’achever :
« Je dis toujours oui a priori, je trouve insupportables les gens qui disent toujours non. Cette méthode n’a pas dû être mauvaise pour en arriver là où j’en suis ! Mitterrand faisait cela, il laissait les choses croupir, et ensuite il prenait les décisions. Jospin, lui, avait théorisé l’équilibre. Il fallait toujours être à l’équilibre ».
En prime il se réfère à un faussaire de génie (FM) et à un ancien Premier ministre qui s’est pris en 2002 la claque de sa vie.
On a les références que l’on peut.
Pour revenir à l’idée d’une Marianne voilée qui finalement se dévoilerait, Hollande estime donc imaginable qu’un retour en arrière soit possible avec une religion sectaire qui punit de mort l’apostasie. Quelle candeur !
Dans quelques mois, ce triste sire aura disparu, mais je crains fort que dans le fond (pas dans les formes évidemment !) son successeur ne s’écarte pas franchement de la politique des accommodements raisonnables, surtout si c’est l’actuel maire de Bordeaux qui prend les manettes !
Seule peut-être une femme volontaire serait capable de mettre au pas la secte mahométane ?
@Marc GHINSBERG | 13 octobre 2016 à 07
« C’est que cette femme préférera la liberté à l’asservissement. Que le voile peut être pour elle une protection, mais que demain elle n’en aura pas besoin pour être rassurée sur sa présence dans la société. »
Mais qui l’asservit ? Mais qui l’attaque ? Vous reconnaissez donc de fait qu’il y a déjà un Etat dans l’Etat.
@Marc GHINSBERG
Vous auriez raison si les phrases étaient inversées : parce que… la femme…, car en l’occurrence, la forme prime sur le fond ; pour preuve que c’est l’ensemble de la presse qui cite le début, et comme Hollande, le « parce que » ensuite pour ne pas dire en accessoire.
De Gaulle apprenait tous ses discours et pseudo-réparties par coeur, et lorsqu’il ne l’a pas fait, ça a donné : « je vous ai compris » et ça a coûté très cher au pays.
Votre nul de chez nul n’aurait-il pas dû savoir que lorsqu’on est chef de l’Etat, on doit savoir faire attention à ce que l’on dit ?
Maintenant, en toute « transparence » comme s’évertuent à dire ses valets pour tenter de sauver leur avenir politique, même face à MLP, il devrait perdre la présidentielle.
J’ai lu plusieurs fois cette phrase qui a fait semble-t-il sortir Monsieur Bilger de son sommeil dogmatique et je trouve qu’il n’est pas correct d’en faire une telle interprétation.
Il n’est pas nécessaire d’être un grand philosophe pour comprendre que Hollande fait à tort ou à raison le pari d’une possible ou souhaitable dissolution du voile dans la République, parce qu’au bout du compte, celle-ci doit pouvoir par sa seule force, transcender toutes les appartenances particulières. C’est la seule interprétation possible quand on lit le paragraphe en entier.
Je suis assez surpris que cela ait pu échapper à notre hôte.
Que le président puisse se leurrer en faisant un tel pronostic, ça pourrait être un sujet.
Mais Monsieur Bilger qui sait ce que parler veut dire ne peut pas faire semblant de se tromper à ce point.
Ce n’est pas correct à notre égard.
Moi citoyen, je le dis et le répète Hollande est un pauvre type, un escroc et un traître à la nation !
Lorsque nous nous en sommes rendu compte nous aurions dû l’éliminer sans attendre la fin catastrophique de ce quinquennat pourri !
La phrase de François Hollande aurait pu être pire.
« La femme voilée d’aujourd’hui, ELLE sera la Marianne de demain, euh… euh… INCH’ ALLAH ! »
Soyons indulgents.
J’ai du mal a comprendre pourquoi M. Hollande s’est livre a ce point aupres de ces deux journalistes. L’avenir nous le dira. Bien sur que cette phrase est totalement sortie de son contexte et qu’elle signifie en realite que la liberte des femmes sera plus forte que l’asservissement de la religion. Je suis personnellement choque par les propos sur les juges qu’un president de la Republique dans l’exercice de ses fonctions devrait s’interdire de prononcer, fut-ce dans une conversation a batons rompus avec deux journalistes, mais ca ne m’empechera pas de voter Hollande a nouveau si c’est lui le candidat du PS a la presidentielle, car je ne vois pas en quoi le bilan de son mandat est pire que celui de ses predecesseurs, et je ne comprends toujours pas les deferlements de haine qu’il suscite. Probablement que les Francais sont en proie a un episode aigu de sinistrose et qu’il font du chef de l’Etat l’exutoire de leurs problemes et de leurs soucis. Si tel est le cas on souhaite bon courage au prochain president, son etat de grace ne durera pas longtemps.
François Hollande est à côté de la plaque. Comment la République pourrait-elle dévoiler les musulmanes alors que les musulmanes se voilent dans le cadre de celle-ci ?? Quelle naïveté !
La seule façon d’éviter que ce phénomène ne s’amplifie est d’en finir avec l’immigration musulmane ou d’interdire le port du voile.
La République pépère, ça ne marche pas ! C’est même un moyen pour les musulmans de s’emparer de ce pays.
Avec ce genre de déclaration c’est le FN au pouvoir dans un an, mais on n’aura pas peur du tout, au contraire, puisque Marine Le Pen est aujourd’hui la seule à peu près crédible dans la défense de la laïcité et de la République.
Hollande, c’est le Juppé du PS, et si ce sont nos deux finalistes de la prochaine présidentielle, on va s’ennuyer c’est sûr… et les gens vont finir par se demander à quoi peuvent bien servir ces élections du Même.
@ Garry Gaspary | 13 octobre 2016 à 07:17
« La droite la plus bête du monde tremble devant l’islam »
Correction :
La droite et la gauche les plus bêtes du monde cherchent ensemble à nous faire trembler devant l’Islam.
@ Marc GHINSBERG | 13 octobre 2016 à 07:13
« Comment vous, cher Philippe, pouvez-vous commettre un tel contresens ? »
Relisez l’article en détail, Philippe objecte au quiproquo de créer cette phrase, il fustige le contresens, le « double talk »
Extraits :
« Notre président de la République parle trop. Cette phrase est la sienne. Elle révèle, à le lire, son espoir de voir la femme voilée d’aujourd’hui retirer son voile demain et Marianne se substituer au communautarisme.
On peut aussi l’interpréter comme je le fais ».
C’est précisément ce qu’a fait le public et ont fait politiciens et médias, un tantinet frustrés par les attentats, ils y ont tous vu le côté négatif.
Il vous faut faire un stage en « Formation à l’Institut de la parole ». Sachant qu’en plus les textes de Philippe, comme les nôtres, sont probablement peaufinés par Pascale.
Ou alors avouez que vous jouez les naïfs pour le plaisir de critiquer Philippe. Vous plagiez Hollande à votre façon.
…même s’il joue très très faux. En l’occurrence je pense que la suite de la phrase permet une analyse différente. Il est vrai que notre Président massacre aussi allègrement la langue française.
Nous comprenons bien, malgré les assertions défensives de Marc GHINSBERG, que François Hollande s’est rendu compte trop tard de l’énormité de la phrase et, comme à son habitude, a procédé à un rétropédalage.
Étrange que l’on ne parle pas plus de l’affaire des éliminations physiques, si tant est qu’il a dit ce que l’on peut lire ici :
jean-do merchet
✔ @jdomerchet
F. Hollande raconte aux 2 journalistes Davet et Lhomme qu’il a ordonné « au moins 4 opérations homo » (assassinats). #DGSE Consternant.
17:35 – 12 Oct 2016
« Cette phrase, François Hollande a osé la proférer, et à cause d’elle, il a désespéré la communauté nationale qui était tout entière préoccupée par le souci de répondre à la menace terroriste et de résister à la pression progressive et qui pour certains semble irrésistible d’une islamisation de notre quotidienneté. »
Monsieur Bilger, il n’est pas juste, ni raisonnable, d’associer le voile, fût-il islamique, au terrorisme.
La phrase de Hollande est ambiguë puisqu’elle peut se comprendre de deux façons presqu’opposées : soit on y voit une Marianne avec un voile, soit une femme voilée ayant, à l’imitation de Marianne, enlevé son voile.
Dans les deux cas, c’est une histoire de voile, si l’on veut d’intégration, pas une histoire de terrorisme.
@Marc GHINSBERG
Que dit le président de la République des femmes françaises qui portent le voile ? Rien. Qu’entend-il par « d’une certaine façon » ? Mystère. Comment se représente-t-il l’idée qu’elles-mêmes se font de leur « épanouissement » ? Nous n’en savons rien mais si ses dons prémonitoires n’ont pas été capables de prévoir une montée du terrorisme en France, comment seraient-ils meilleurs concernant l’évolution des femmes pour qui la liberté c’est justement de se couvrir le corps et le visage ? Comment peut-on applaudir un tel simplisme ? Lorsqu’une femme a été brûlée vive dans un local de poubelles il y a longtemps, le message a été compris par toutes les autres femmes. Mais la République des bobos ne l’a pas compris, et le résultat est celui que nous connaissons. Un tel fatalisme (ou paresse intellectuelle ? ou manque d’empathie ?) me laisse pantoise.
@ Claude Luçon |e 13 octobre 2016 à 08:05
« Cette phrase est du pur François Hollande : équivoque, à double sens, provocatrice, offrant multiples interprétations »
Totalement d’accord avec vous, mais le plus grand mystère reste pour moi l’élection de ce médiocre à la magistrature suprême. Dans les quinze années précédentes il était exactement le même, disant et faisant en pratique tout et son contraire, aussi bien comme premier secrétaire du PS qu’en tant que président du Conseil Général de Corrèze.
M. Hollande a assisté à tous les matchs de foot de l’Euro 2016, il a de multiples rendez-vous avec des journalistes pour parler de son sujet favori qui est « Moi Président Je », sachant qu’en plus il est d’ores et déjà en campagne pour sa réélection, je ne me demande plus s’il dirige le pouvoir exécutif. J’ai compris qu’il n’avait pas le temps pour cela, il hante les couloirs du Palais, il délègue et l’ambiance est délétère.
Je m’interroge encore sur l’intérêt de la démarche : passer une partie de son quinquennat à discuter avec des journalistes, pourquoi faire si ce n’est alimenter encore des polémiques et semer un peu plus le trouble dans l’esprit des Français ?
Là Philippe Bilger, je ne suis plus.
« Il faudrait replacer la phrase dans son contexte, paraît-il. Comme pour le « sans dents » pourtant dorénavant attesté. La justification usuelle de ceux qui usent de la liberté d’expression sans avoir le courage d’en assumer la rançon. »
Ce peut être une justification de médiocres, de menteurs mais cela reste impératif. Tenir compte du contexte. Même mon professeur de portugais le disait pour le sens d’un mot.
A l’inverse « Il a toujours clamé son innocence » que nous rabâchent les media est le plus souvent la citation d’un coupable. De temps à autre un innocent clame ; Rari nantes in gurgite vasto.
« Notre président de la République parle trop. Cette phrase est la sienne. Elle révèle, à le lire, son espoir de voir la femme voilée d’aujourd’hui retirer son voile demain et Marianne se substituer au communautarisme.
On peut aussi l’interpréter comme je le fais. »
Moi jusqu’ici non. Mais comme je n’ai pas lu l’opus… Je me demandais pourquoi vous l’interprétiez ainsi, quelque chose dans le contexte vous le suggère ?
Tiens, et puisque je vous parle, est-il vrai ou pas que les jugements qui ont blanchi Woerth et Sarkozy dans de nombreuses affaires sont assortis d’attendus où le « blanc » est coluchien, virant au gris, voire au noir pâle ? Et que les media par ignorance, paresse, complicité ou incompétence omettent de le rappeler alors que les intéressés se pavanent, clamant leur innocence là encore ?
Mettez-vous à la place de ce pauvre Hollande, il doit avoir la Marianne d’Evelyne Thomas dans son bureau.
Avec Valls ils ont décidé de lui couvrir la tête et de dévoiler un sein.
Simple blague de potaches.
« La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain »
Le pari de Hollande est bien évidemment perdu d’avance et comme vous le dites si bien, il ne sera plus présent pour en assumer la responsabilité. Une chimère, dites-vous avec raison.
Et effectivement on voit bien où cela nous mène, non seulement le pari sera perdu, ce ne serait pas si grave en soi, mais le problème c’est Marianne qui demain sera voilée.
Merci d’avoir écrit tout ça avec finesse.
Et que les commentateurs qui ne vous ont pas compris vous relisent avec plus d’attention.
Hollande s’en est pris vertement à la Justice : « institution de lâcheté ». « C’est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats. On se planque, on joue les vertueux… On n’aime pas le politique ».
Jusqu’alors Monsieur Bilger a loué la non-intervention du politique dans les décisions de Justice depuis 2012. Donc Hollande a une attitude neutre et bienveillante en surface, mais, intérieurement, il est profondément méprisant.
Au surplus, il est très naïf, il devait bien se rendre compte que ses propos allaient devenir du pain bénit pour deux journalistes. Ou bien il se saborde sciemment.
Alors quel est l’avis de Monsieur Bilger à présent ?
Il est clair que le Syndicat de la Magistrature doit ajouter deux noms sur le Mur des cons : 1) Hollande bien sûr, mais aussi 2) Urvoas qui pratique l’art de l’esquive au Parlement. Il n’infirme pas les propos honteux de Hollande et indique simplement que le Président n’a pas eu un mot, pas un acte contre l’indépendance de la Justice. En bon soldat, il protège le capitaine, au besoin par la langue de bois et l’art de biaiser.
@ Marc GHINSBERG 13 oct, 2016 7:13
« La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain. Parce que, d’une certaine façon, si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l’être, capable de porter un idéal. »
* Avant de parler de ce « on », sous-entendu l’Etat français susceptible d’offrir aux femmes voilées les conditions de leur épanouissement, ne conviendrait-il pas de s’interroger sur les responsables de cette situation d’infériorisation congénitale de la femme musulmane, qui n’est certes pas le fait de notre république, au contraire garante des libertés et d’égalité entre tous ses ressortissants ? Par conséquent avoir le courage de dénoncer et combattre de front les seuls coupables de cette situation révoltante, à savoir les compatriotes musulmans de ces femmes : pères, maris et frères persuadés de leur supériorité absolue et définitive sur la gent féminine, en raison de croyances ancestrales rétrogrades, et qui entendent imposer leurs lois chez nous par toutes sortes de manoeuvres.
« Finalement, quel est le pari que l’on fait ? C’est que cette femme préférera la liberté à l’asservissement. Que le voile peut être pour elle une protection, mais que demain elle n’en aura pas besoin pour être rassurée sur sa présence dans la société. »
* Préférer la liberté à l’asservissement, quelle découverte ! Mais une fois encore, qui asservit ces femmes sinon leurs hommes et cela au mépris des lois de notre pays. Qui leur impose de se protéger des regards lubriques et considère comme un attentat à la pudeur (pour les plus fanatiques) le fait de découvrir si peu que ce soit son visage, ses cheveux et bien évidemment son corps en public ?
Qui ?? Alors trêve d’hypocrisie Marc Ghinsberg. Ce qui ressort de ce discours biaisé de votre président est bel et bien que l’invasion musulmane et son corollaire « la recolonisation de l’intérieur » – prêchée sous la djellaba par nombre d’imams sulfureux – est en marche et déjà bien avancée, au point que se profile pour certains l’image d’une Marianne islamique conquérante ! Et pourquoi sans voile parce qu’occupant un rang symbolique de majesté et jouissant de ce fait de tous les droits² dont sont privées leurs consoeurs du peuple.
(²cf notamment les princesses saoudiennes et autres altesses royales des pays du Golfe qui se montrent à visage découvert à leurs sujets)
C’est curieux, chez certains commentateurs, cette précipitation à commenter et, en raison de celle-ci, la caricature de l’expression de notre hôte.
N’ai-je pas lu, chez Philippe : « Cette phrase est la sienne. Elle révèle, à le lire, son espoir de voir la femme voilée d’aujourd’hui retirer son voile demain et Marianne se substituer au communautarisme. »
Est-ce clair ?
Apparemment non…
Marc Ghinsberg, vous dégainez souvent trop vite : apprenez d’abord à viser la cible.
Et si l’extrapolation qui suit, propre à Philippe Bilger, peut être critiquée, elle met cependant le doigt sur la maladresse de l’expression présidentielle, maladresse dont le livre nous donne, sur d’autres sujets, de nombreux autres exemples.
Bref, entre Hollande qui se noie, Fillon qui félonne et Sarkozy qui s’arc-boute névrotiquement, Juppé s’offre un boulevard…
On va tous prendre un coup de vieux.
« Si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française, tout en étant religieuse si elle veut l’être, capable de porter un idéal. »
Curieux, curieux, les propos (pur théâtre) de notre président, à moins qu’il ne soit, finalement, un fanatique soft.
Ce n’est pas exactement ce que disaient mes étudiantes maghrébines et iraniennes ayant fui comme la peste les pères, grands frères, imams et ayatollahs, et ayant trouvé refuge, confort, liberté, et au final épanouissement, dans ce qui fut la France.
L’Idéal ? Personne ne leur demandait, dans ce qui fut la France, de porter quelqu’idéal que ce soit, non plus que quelque voile, d’ailleurs.
La vie concrète, la liberté, la construction d’une vie, leur suffisait.
Mais ça, c’était avant…
Ce président et ses clones de droite comme de gauche, son jeunisme « terra novesque », sont définitivement des racailles…
@Marc GHINSBERG | 13 octobre 2016 à 07:13
« Non la Marianne de demain ne sera pas voilée, parce que l’idéal de la République triomphera. »
…comme a « triomphé » la liberté en Tunisie, en Egypte, en Algérie, en Turquie, en Syrie, et même en Libye…
Non, la femme voilée ne préfère pas « la liberté à l’asservissement ».
Et après tout « choisir c’est renoncer » (A. Gide).
Cher Monsieur,
Vos lignes sur une phrase du livre, tout nouveau, de MM. Lhomme et Davet sont excellentes, comme à l’accoutumée. Elle est extraite d’une suite de 61 entretiens avec M. Hollande, chef de l’Etat. Vous l’avez lu. Il a 672 pages et coûte 24,50 euros. Ce serait pour moi, pour user des mots de votre frère, Pierre, dans son ancien blog, « une lecture au long cours ».
Lisant lentement, et toujours en prenant des notes, il me faudrait trente heures. En second lieu, je ne consacrerai pas cette somme pour connaître les pensées d’un homme que je n’estime pas.
Touchant la phrase « La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain », j’admire l’inventivité et les trésors d’ingéniosité de bon nombre de commentateurs. N’étant pas un bel esprit, et même peut-être, un peu simplet, j’ai envie d’ajouter : « et le président français, dans un siècle ou deux, se prénommera Youssef, Ibrahim ou Mohamed » ou, variante, « la ville du général de Gaulle sera rebaptisée Colombey-les-Deux-Mosquées ». Je ne stigmatise personne, je ne tombe dans aucune xénophobie, je ne vais pas voter pour Mme Le Pen ; je lis les chiffres
de la démographie, grande et instructive science humaine.
Dans ma bibliothèque de sous-préfecture, je viens de lire, sans débourser un sou, dans L’Express, quelques phrases du même président, dont chacune mériterait plusieurs de vos belles méditations, profondes autant
que fines. Un point m’étonne un peu : les longs développements sur un échange de propos entre le président actuel et celui d’avant le goût (excessif) de l’argent du prédécesseur. Les conseils donnés par l’ancien au nouveau ont été donnés dans le petit avion réservé par la titulaire actuel, lors du voyage en Israël. Il faut savoir que le président nouveau avait bien fait les choses. Dans ledit avion, Hollande avait décidé que le tandem serait soudé de la façon suivante : « Siège hublot pour moi, à côté de moi, siège couloir pour M.Sarkozy. » Sarkozy parla, conseilla… Quelle aversion ! Et Hollande raconte et débine à la presse.
Au fil des extraits qui sont donnés par la presse, je découvre un Hollande pire que celui que je voyais.
Qu’il soit narcissique est évident, mais tous les prétendants ou occupants de cette fonction le sont. Si leur ego n’était pas démesuré ils feraient tâche utile. Il y a beaucoup à faire hors de la politique.
Ce qui me dérange, c’est que Hollande ajoute à son narcissisme un jugement d’esthète sur son action et les gens qui l’entourent. Une superbe désinvolture lui fait dire tout et son contraire en fonction des circonstances.
Des analyses précises, mais qui ne correspondent à aucune conviction politique sinon celle de la pente la plus douce pour se laisser porter sans souci vers le fond, qui sera dommageable aux autres mais pas à lui, qui sera protégé.
Il peut être contre l’invasion des immigrés, faire le constat qu’il y en a trop, comme esthète, et ne rien faire comme président contre cette invasion.
L’esthète porte des jugements sûrs en moyenne, qui désavouent parfois le Narcisse qui ne tient pas compte de l’avis de l’esthète.
Il arrive même que le Narcisse se félicite de l’action que l’esthète désavoue, ouvrant ainsi une nouvelle piste d’analyse psychiatrique, la schizophrénie de l’esthético-narcissique. (*)
Sur le sujet de la Marianne voilée, je me demande si l’esthète, par une perfidie bien calculée, ne prépare pas la voie à Najat, pour barrer la route à M. Valls et surtout à E. Macron.
Une partie de billard à distance, pour le quinquennat de 2022.
Découvrant un personnage hyper tordu, comme le montrent ses entretiens avec les journalistes, ça ne m’étonnerait pas.
(*) La définition est libre de droits, si un psy de passage veut l’utiliser, pas de problème.
@ Achille
@Joseph FORET
Bien sûr vous avez raison, mais la phrase est ambiguë, la preuve c’est qu’en dehors de son contexte, elle signifie autre chose. Le sujet est trop brûlant, et Hollande est un politique trop averti, pour que le double sens avec lequel il a exprimé sa prédiction n’ait pas une signification. Que ce double sens ait été voulu ou qu’il ait échappé à son auteur, dans les deux cas je lui trouve quelque chose de désagréable et de paternaliste à l’égard des femmes. C’est mal tourné, c’est sibyllin, et c’est douteux. On se demande aussi si ça répond à de vraies bonnes intentions ou si c’est proféré avec des visées électoralistes.
À petits pas notre président nous a amenés avec ses élucubrations tortueuses et ses contradictions dans une zone où les mots perdent leur sens ; et puis arrive l’automne, que les Américains appellent « the fall », la chute, et c’est un feu d’artifice de bourdes en cascade. Sidérés, on regarde Hollande se fourvoyer à plaisir, donner des coups de pied à ses alliés politiques, aux magistrats, à ses électeurs, bref, ruer dans les brancards, et cela sans joie iconoclaste, plutôt comme quelque chose qui devait fatalement se produire. Il s’est confié comme un petit garçon à des journalistes qui ont flairé la bonne affaire et nous la restituent à leur manière, et l’image que cela produit ne correspond pas à celle qu’il voulait donner, alors que peut-être enfin il est un peu plus lui-même, moins compassé et moins conventionnel. Il n’y gagne strictement rien, la politique et le journalisme non plus.
Espérons que le prochain président de la République se méfiera des journalistes, en particulier de ceux qu’il considère comme des amis, et qu’il saura rendre sans objet l’envie de dérision qui nous prend.
Bien sûr Hollande aura dit bien des bêtises aux journalistes.
Des juges lâches qui jouent les vertueux ?
Bien sûr pas tous. Ce qu’on peut reprocher à Hollande dans ce propos c’est de ne pas avoir fait connaître son avis à tous… et tenté de remédier à une justice dans un état contestable.
Juges incapables de se réformer et de se sanctionner.
Juges insolents : le mur des cons, se croyant justes parce qu’ils sont de gauche.
Juges laxistes : relaxe, non exécution des peines fermes, libérations anticipées exagérées…
Alors les grandes démonstrations, drapés dans leurs robes écarlates, décorés comme des apparatchiks russes… ils auraient dû éviter.
Tirer sur un corbillard démantibulé c’est facile et pas très glorieux.
Je partage assez volontiers l’opinion de Marc Ghinsberg. En revanche, le symptôme est mal diagnostiqué chez Hollande. En prononçant cette phrase, il admet implicitement que la question de l’avenir c’est la place qu’aura ou non prise l’Islam. Autrement dit que nous sommes placés face à cette religion et qu’il n’y a pas de terme d’alternative. Dit encore que l’Islam fait partie de nos préoccupations sociales.
C’est là qu’on peut hurler à la trahison. L’Islam n’est toujours venu chez nous qu’en termes de conquête et quand nous en avons trouvé qui nous aimaient et qui nous aidaient, on les a abandonnés. Tous les avertissements ont été négligés, depuis le début du XX° siècle par des arabisants et des hommes de foi. Même les musulmans nous ont avertis de la duplicité de leur attitude religieuse collective.
Enfin, nous savons que l’Islam est une poudrière de violence et de divisions. La collectivité de l’Oumma se résout à une population indifférenciée, avant tout, soumise aux prescriptions matérielles de l’Islam.
Il était inutile de confronter, de force, notre Occident judéo-chrétien aux vices et contraintes qui possèdent le monde musulman. Et surtout pas en pondant des textes pensés par des socialistes, généralement fauteurs de guerre, par idéologie ou par bénignité coupable.
Je trouve Hollande particulièrement gonflé de nous renvoyer négligemment à notre probable guerre avec le monde musulman, pas islamiste, musulman en jouant à l’interprète outragé.
Compte tenu de l’inculture théologique de nos fonctionnaires de pouvoir, Juppé lui-même qui l’a avoué, on ne peut pas imaginer qu’ils jugent sainement la question de l’Islam, dont il y a à nos portes une réserve inépuisable, 2 mds en Afrique en 2050.
Etant personnellement au bout du chemin, cela n’a plus d’importance, mais je souhaite aux jeunes voilées de vivre l’Islam de l’intérieur, avec sa charge matérialiste affublée de foi pour comprendre ce qu’est l’esclavage religieux.
Il reste une chose à faire : interdire le croissant en Europe. Cet emblème religieux célèbre la défaite des armées musulmanes devant Vienne, c’est une offense à l’Islam ; il faut EXIGER l’interdiction du croissant, Hollande se grandirait encore plus en prenant cette mesure de justice sociale.
Comme prévu par les auteurs, les 600 pages n’auront servi qu’à distiller dans les médias des petites phrases sorties de leur contexte, avec leur cortège de réactions primaires. Hollande prend tout simplement ses adversaires à leur propre médiocrité.
Vu de Belgique, une fois, on a peine à croire qu’un tel bizuth soit réélu, deux fois. On a même peine à croire qu’il l’ait été une fois. Ne votant pas chez vous, je suggère aux Français de voter Pasqua. C’était un drôle de zig, ça ! On comprenait tout : de son temps, une couille n’était pas une crouille. Faut causer juste.
@ Herman Kerhost | 13 octobre 2016 à 13:24
« Comment la République pourrait-elle dévoiler les musulmanes alors que les musulmanes se voilent dans le cadre de celle-ci ?? Quelle naïveté ! »
Allez faire un tour dans les non-Républiques du Golfe arabo-persique vous y verrez que le voile n’a rien à voir avec la République.
J’ai trouvé un nouveau jeu : quand au supermarché je vois une jolie jeune femme toute voilée de noir, je m’arrête une minute et lui dis : « Vous êtes très jolie mademoiselle ! ». En face du vieux monsieur que je suis elle ne sait que répondre.
« La seule façon d’éviter que ce phénomène ne s’amplifie est d’en finir avec l’immigration musulmane ou d’interdire le port du voile. »
Vous êtes pour les solutions radicales ! Dans la mesure où elles laissent voir leur frimousse je pense que mon nouveau jeu pour vieux messieurs est plus efficace, pour les plus jeunes votre solution est plus indiquée.
« …C’est du rêve éveillé que de présenter un programme de fédération islamique en France, pour mieux intégrer les musulmans. Ce sera au contraire le début de l’intégration des Français dans l’islam.
…La seule mesure juridique valable, c’est de passer avec tous les immigrés un contrat comportant : la reconnaissance de la laïcité du pouvoir, la promesse de ne jamais recourir au djihad (en particulier sous forme individuelle – terrorisme, etc.), le renoncement à la diffusion de l’islam en France. Et si un immigré, beur ou pas, désobéit à ces trois principes, alors, qu’il soit immédiatement rapatrié dans son pays. »
(Jacques Ellul, in Réforme 15 juillet 1989)
Cet auteur visionnaire est hélas méconnu dans son propre pays, la France. Son seul tort étant manifestement d’avoir été visionnaire, près de trente ans plut tôt sur nombre de sujets sociétaux et d’avoir prévu de longue date notre irrémédiable décadence si nous ne mettions pas tout en œuvre pour inverser cette entreprise de destruction massive mise en place et entretenue par des charlatans ignares et sans scrupule d’une politique collabo juteuse et à courte vue.
@hameau dans les nuages
L’asservissement des femmes peut revêtir de multiples formes. La religion peut constituer un motif ou un prétexte. Le mariage peut se traduire par l’asservissement de la femme (c’est plus rare pour l’époux) à travers la dépendance financière, résultant du partage des tâches dans le ménage, qui a été fréquente pour ne pas dire la règle dans le passé et qui n’est pas rare encore aujourd’hui.
Dans le cas présent ce qui est en cause c’est la place que la religion, en l’occurrence l’Islam, réserve à la femme.
@Claude Luçon
Je cherchais des circonstances atténuantes à Philippe Bilger.
Mais si vous m’avez lu jusqu’au bout, je suis obligé de me rendre à l’évidence : « En fait vous avez fort bien compris ce que voulait dire François Hollande mais vous ne donnez pas tous les éléments de compréhension à ceux qui n’auront pas lu comme vous et moi le livre de Gérard Davet et de Fabrice Lhomme. Vous avez décidé que l’ambition de FH de « délivrer » la femme voilée était une chimère. Faut-il que vous ayez si peu de foi dans les valeurs que vous défendez ? »
@Xavier Nebout
Franchement je ne comprends pas votre argumentation. Quand on fait l’effort d’aller au-delà de la phrase citée par Philippe Bilger on comprend ce que veut dire FH. Après sur le fond, chacun peut avoir son avis.
Se raconter à des journalistes, par personnes interposées, donner des bons points ou des mauvais points, NKM avait plus que jamais raison, notre président en herbe n’a pas changé, « faible avec les forts, fort avec les faibles. »
Elu à jamais par une erreur de l’histoire, à un autre que lui ses fuites sur ses engagements auraient été pardonnées, à lui on ne passera rien.
Il avait l’occasion unique de se sublimer, sortir enfin d’un costume bourgeois et replet de sa caste, las !
Des casseroles avec des ministres qui n’ont pas été dignes de la fonction, à jamais il restera le Président de Cahuzac par qui le scandale est arrivé, et celui d’une caste dorée sur tranche incapable de répondre aux exigences du talent et de la vision.
La frugalité et le combat pour la nation, pour l’avenir et le devenir d’un pays, quand il n’y a pas le talent, le courage peut y pourvoir, ce courage qui fait soulever des montagnes. On croyait qu’il pouvait devenir un marin hauturier, il sera à jamais pour l’histoire que Pépère mais sans la dimension affective qui aurait récompensé le meilleur, Pépère le Dérisoire en somme.
Notre Président a déterré des Jospin, Lang, à quoi bon à quoi servent-ils? Triste constat à l’image de quelqu’un qui a toujours hésité et croulé sous le poids de la charge.
Pour l’Histoire qu’en sera-t-il retenu, à part sans doute son côté Monsieur petites blagues, triste quinquennat.
Lorsqu’un livre paraît, à charge contre un homme politique de gauche, la presse minimise ou cherche à faire douter de la véracité de ce qui est raconté.
On se souvient de l’affaire des « sans dents », or, coïncidence ou non, Mme Treirweiler atteste de ce qu’elle a écrit et qui avait fait polémique lors de la sortie de son livre.
Mais cette fois, les confidences de François Hollande sont prises au sérieux, sans doute parce que certaines d’entre elles ont été répétées à plusieurs personnes. Il parle trop ? Deux solutions à cela, soit il a un esprit franchement lourd, soit il voulait que certaines de ses confidences soient répétées. Je penche personnellement pour la première solution.
« La femme voilée d’aujourd’hui sera la Marianne de demain. Parce que, d’une certaine façon, si on arrive à lui offrir les conditions pour son épanouissement, elle se libérera de son voile et deviendra une Française »
Il y a deux remarques dans une seule phrase.
La première, il pense que la Marianne d’aujourd’hui sera voilée demain, en quelque sorte il approuve ce que disait Houellebecq dans son livre « Soumission » et il est lucide… pour une fois. Mais on s’étonne qu’un Président si lucide ne s’emploie pas à remédier à cet état de fait, à faire en sorte que l’avenir ne soit pas celui-là, pour son pays. Le rôle d’un Président qui aime son pays serait de tout faire pour que l’Islam conquérant ne s’y installe pas. Et selon sa bonne habitude, il ne prend aucune décision sur ce plan, clientélisme oblige.
La seconde remarque, et pas la moindre, il considère donc que la musulmane voilée n’est pas française à ses yeux. Imaginons la levée de boucliers si Nicolas Sarkozy avait dit la même chose. Curieusement la presse si prompte à parler de xénophobie, islamophobie et autres rengaines quand il s’agit de personnes de droite, n’a lu que la première partie de la phrase ou ferme les yeux… mais on est désormais habitué aux deux poids deux mesures.
Et nos habituelles enragées féministes, Femen qui s’insurgent pour une simple profession non féminisée et autre billevesée, où sont-elles pour dire au Président que la femme n’est pas un objet de second plan qui doit se voiler pour exister le moins possible ? Le jour où Marianne sera voilée, elles ne pourront plus s’exprimer librement, en sont-elles conscientes ? ou bien ont-elles déjà la face voilée en partie ?
Encore six mois au moins à supporter ce pitoyable Président.
Que doivent penser de nous nos rois, nos empereurs, Danton, Robespierre, De Gaulle, que nous acceptions de supporter des présidents comme VGE, Mitterrand, Chirac, Sarkozy et Hollande ?
Mille années d’histoire annihilées par des hommes incapables ou suspects !
Ici, il me semble que chacun, chacune, a compris exactement ce qu’a voulu dire le président, Monsieur Marchenoir ! et le développement qu’il a fait.
Mais la République ne torture pas les femmes qui pratiquent le Coran !
La République qui est constituée de plusieurs millions de femmes ne peut en aucun cas en prélever certain nombre qui auraient une pratique de croyance pour les distinguer des autres. Le Président se doit d’être le représentant
neutre du peuple puisque la Constitution française prévoit la participation de tous pour élire son représentant…
S’il n’y avait pas eu à déplorer des événements tragiques de l’année 2015 et ceux plus épars de 2016, peut-être serait-il possible d’imaginer une intégration douce et sans violence.
Mais l’exigence de certaines pratiques vestimentaires qui viennent d’ailleurs et qui, d’un certain point de lecture, n’ont rien à voir avec l’islam est incompatible avec le chemin déjà parcouru par celles et ceux qui en pratiquant leur religion d’origine vivent avec la République laïque.
Si le Président était un penseur un peu philosophe il aurait, à mon sens, déjà pris des mesures pour le respect de tous avec des arguments solides pouvant apaiser. Il ne le peut pas.
@sbriglia
Vous auriez dû poursuivre votre citation, Philippe Bilger écrit :
« On peut aussi l’interpréter comme je le fais. Pour l’acceptation molle d’un avenir qui laisserait à la femme voilée de maintenant son voile dans le futur, pour une sorte de désabusement qui, s’engluant dans un rêve impossible, détournerait de la lutte à mener contre les dérives et les menaces trop réelles. Aujourd’hui, les voiles se multiplient et Marianne se délite, se tait. »
Celui qui n’a pas eu l’intégralité du propos de FH sur ce sujet est induit en erreur.
La fameuse phrase de Hollande peut s’interpréter de bien des façons, et c’est déjà trop. Il n’est pas en train d’écrire de la poésie sur le temps qui passe, la séparation ou que sais-je encore ? Tentation, au fait, de citer de la poésie chinoise pour purifier le langage maltraité. Si j’en trouve sur Internet : je ne suis pas moine copiste !
Bon, on supposera que ça veut dire que la femme va ôter son voile et être une nouvelle Marianne. Mais il ne fallait pas parler d’intégration comme ça, si on voulait le faire… Cette manie française des mots… Se faire tuer pour un mot, pourquoi pas ? Mais jeter des mots comme des explosifs qui feront exploser la discorde, non.
Zemmour, notre Président, mais il y en a encore tant d’autres. C’est bien français, et il n’y a pas de quoi se vanter de cette particularité nationale, vraiment pas.
Le mot assassin d’un côté, les lois contre la liberté d’expression et la manie procédurière de l’autre.
Bon, après le constat navré, la parole poétique :
http://www.ventdusoir-poesie.fr/chen-zi-ang-1002.htm
@Noblejoué
« La fameuse phrase de Hollande peut s’interpréter de bien des façons, et c’est déjà trop. »
Vous avez raison si on l’isole du reste du propos. Si on le cite intégralement, elle est parfaitement claire. Ensuite on peut en approuver ou en contester le fond.
@Marc GHINSBERG
Lorsque vous dites « Quand on fait l’effort d’aller au-delà de la phrase citée par Philippe Bilger on comprend ce que veut dire FH », vous dites vous-même en quoi FH ne se comporte pas en chef d’Etat, car demander de faire un effort pour le comprendre est une faute politique incompatible avec la fonction de chef.
« On peut aussi l’interpréter comme je le fais. »
Eh bien non, Philippe, enfin ! On ne peut pas l’interpréter comme vous le faites car c’est tellement faux que vous le savez vous-même ! Pour le coup, je ne comprends pas du tout ce billet, il n’a pas de sens : vous avez très bien compris la phrase isolée de F. Hollande et vous consacrez un billet à gloser sur les conséquences d’une compréhension falsifiée à dessein.
On pense ce qu’on veut de cet exercice fort douteux de F. Hollande à travers ce livre, et je n’en pense pas du bien. Mais cette phrase, faisant partie intégrante d’une démonstration, ne peut en aucun cas s’interpréter comme vous feignez vous-même de le faire ! Voici le premier billet dont vous dites vous-même que vous n’en croyez pas une virgule ! Trop fort !
FH avait un papa d’extrême droite, il lui aura fallu atteindre la soixantaine pour finalement dire la même chose qu’il entendait en culottes courtes au gigot dominical.
Une bulle génétique revient à la surface…
@Xavier Nebout
Si c’est le seul reproche que vous ayez à faire à FH, il est sûr d’être réélu !
Fabrice Lhomme et Gérard Davet ont vraiment des têtes d’agents funéraires, sans vouloir critiquer cette noble profession…
Pourquoi discuter ses paroles ? Un président qui passe autant de temps à se montrer : livres, interviews, commémoration, etc. n’a aucune crédibilité.
@ duvent | 13 octobre 2016 à 09:46
Un début de réponse dans ce lien peut-être.
http://www.lejdd.fr/Medias/Presse-ecrite/Aude-Lancelin-Il-y-a-un-trou-d-air-intellectuel-depuis-une-trentaine-d-annees-815731
@ hameau dans les nuages | 13 octobre 2016 à 10:11
Aux larmes ! c’est déjà bien entamé.
Aux rames, pour celles et ceux qui tous les jours galèrent, quel espoir ?
Et pour tout le reste,
Aux dames,
Aux lames,
Aux cames,
Vous pensez à quoi ?
@ Exilé | 13 octobre 2016 à 10:51
Il eut été plus « génial » de produire en les écrivant aussi et d’abord, les devoirs de l’Homme (H incluant la femme).
En dix points :
1 – respecter les droits des autres et de toutes les créatures (autrui)
2 – respecter les diverses libertés des autres, dès lors qu’elles n’empiètent pas sur celles établies de manière consensuelle par la cité
3 – porter assistance aux personnes en difficulté (physique, morale, mentale…)
4 – témoigner des dérives non citoyennes
5 – soutenir l’intérêt général avant l’intérêt particulier
6 – voter
7 – maintenir son corps (et âme) en bonne condition de vie,
8 – respecter et sauvegarder la nature pour la léguer aux générations suivantes
9 – rendre ou faire rendre la justice par les représentants élus de la cité
10 – Respecter les lois écrites par les représentants de la cité élus démocratiquement
Cette phrase du prince de l’ambiguïté a entraîné le même genre de réactions que pour les « Gaulois » de NS et le « respect » d’EZ.
Beaucoup en ont profité en faisant croire qu’ils faisaient une lecture au premier degré.
Pour les journalistes de RTL dont Y. Calvi, s’en tenir à une lecture au premier degré est assez navrant ; problème de QI ou simplement mauvaise foi ??
Bonjour ! Alors qu’hier matin, à cinq heures, le premier coq avait chanté, ce matin silence inquiétant à la même heure…
J’ai appris qu’hier soir avait eu lieu un débat primaire.
Les coqs eux-mêmes fatigués d’appeler au réveil ?!
@Alex paulista | 13 octobre 2016 à 23:50
« Fabrice Lhomme et Gérard Davet ont vraiment des têtes d’agents funéraires, sans vouloir critiquer cette noble profession… »
Perso je trouve qu’ils ont plutôt des « tronches » de barbouzes à la Audiard ces deux-là.
Ceci étant, les confidences d’un François Hollande un peu trop bavard et au narcissisme qui confine au grotesque, recueillies au cours de plus de soixante entretiens par Fabrice Lhomme et Gérard Davet, ainsi que les états d’âme d’un Nicolas Sarkozy méprisant, toujours au bord de la crise de nerfs, volés par le perfide Patrick Buisson lors d’entretiens privés, sont suffisamment édifiants l’un et l’autre. Nous savons maintenant pour qui il ne faut surtout pas voter.
Hollande président !… Hi hi hi
Qui sont les apologistes de François Hollande sur ce blog ? quel but poursuivent-ils ?
De plus en plus de proches et même très proches de FH comme de plus en plus de socialistes sont désagréablement surpris (euphémisme) par les déclarations de FH aux journalistes : pourquoi faut-il que certains trouvent des justifications où il n’y en a pas ? il va falloir tourner la page de ce quinquennat et cela va être difficile. Adieu la gauche, bonjour la droite revigorée, fortifiée, libérée, décomplexée. A moins que l’extrême droite finalement n’emporte la bataille car comme dit calamity jane, les coqs sont fatigués, et si pour certains droite et gauche ne font guère de différence, droite et extrême droite sont en train de « switcher » (échanger leurs places respectives).
Responsabilité collective, il n’est pas juste de jeter l’anathème sur le seul FH.
@HT | 13 octobre 2016 à 18:31
N’y voyez aucune critique personnelle mais chez vous, le clan Verhofstadt et ses affidés « ne sont pas de la tarte »…
@ Marc GHINSBERG
« Quand on fait l’effort d’aller au-delà de la phrase citée par Philippe Bilger on comprend ce que veut dire FH »
Notre pôvre président ?
Comme la plupart des mâles, il est facilement compréhensible lorsqu’il parle des femmes (enfin son inconscient l’est…).
Femme voilée : la Maman
Femme dévoilée : la Putain
(Ceci est d’ailleurs extrêmement clair et explicite dans le Coran ou l’Ancien Testament, ainsi que dans la morale des « vieux Romains » à la Caton)
Chacune et chacun pourra y voir (ou ne pas y voir) certaines causalités sous-tendant les fluidités et l’évolution amoureuse du Puceau rouennais.
Pour une fois, je me sentirais un peu féministe.
D’après notre envoyé spécial, des distributeurs de Prozac auraient été installés rue de Solférino.
En apprenant la parution de cet ouvrage et la nature de certaines confessions qui l’émaillaient, je n’ai même pas été interpellé par cette seule phrase, objet de ce billet.
La question qui m’est en priorité venue en tête fut la suivante : tout cela est-il digne d’un chef d’Etat en fonction ?
Quelle conception cet homme a-t-il de cette fonction pour qu’il consacre, durant l’exercice de celle-ci, un temps précieux à deux journalistes pour leur lancer, comme on jette leur repas aux fauves, confessions intimes, jugements acérés, amabilités, humiliations ?
Avant que de juger les autres, institutions ou hommes, ce Président n’aurait-il pas dû faire son examen de conscience et se juger lui-même, surtout au vu de l’état de la France au terme de son quinquennat ?
Au final, le seul intérêt de cet ouvrage, c’est en fait, pour ceux qui en étaient déjà convaincus ou pour ceux qui étaient encore dubitatifs, de confirmer ou d’ouvrir les yeux sur la personnalité réelle de celui qui malheureusement nous gouverne depuis bientôt cinq ans.
@protagoras
C’est vous l’auteur de « La Psychanalyse » publiée aux éditions Marabout Flash ?
@ fugace | 14 octobre 2016 à 01:25
« Vous pensez à quoi? »
Eh bien figurez-vous que comme la fameuse phrase de FH, cette exclamation peut avoir plusieurs sens.
Et à entendre certains propos dans la France profonde, c’est le premier degré qui domine. Le sentiment de trahison d’une élite se propage à une vitesse inouïe. Avec comme corollaire le sentiment national qui réapparaît. J’étais sûr qu’il fallait guérir le mal par le mal et avec une certaine candeur, certains, croyant l’affaire dans le sac, s’y sont employés avec ferveur. Mais voilà…
Je crois qu’ils ont sous-estimé le sentiment national d’instinct j’allais dire presque animal. Ils l’ont réveillé. Alors on peut tournicoter la phrase de FH en la disant sortie de son contexte, en l’édulcorant, en parlant de libération de la femme musulmane qui de Myriam deviendrait Marianne par l’opération du saint Esprit en mélangeant tâches ménagères et mariage arrangé mais en oubliant que son asservissement est l’alpha et l’oméga de la religion musulmane, religion qu’ils ne veulent pas combattre. Ce ne sont que des tricheurs et des menteurs.
La messe est dite.
« @ Marc GHINSBERG | 14 octobre 2016 à 10:10
@protagoras
C’est vous l’auteur de La Psychanalyse publiée aux éditions Marabout Flash ? »
Dites Marc, vous faites fort, très fort aujourd’hui !
C’est du premier degré, du deuxième ou plus encore, c’est réservé à certains initiés.
Marabout est le nom que l’on donne à un saint musulman.
Compte tenu du sujet, je suis admiratif… si… si !
Ne me dites pas que ce fut involontaire, je serais déçu !
Vivement que l’on se sépare d’un Président farces et attrapes, il aura tout loupé, le dernier sondage de l’AFP étrille Monsieur pas-de-bol.
Au milieu de confessions ubuesques de sa part qui auront fait pleurer la justice et rire le monde, il ne manquait plus que ces lignes pour se rendre encore plus ridicule.
Désormais, s’il perd, j’imagine tous ceux de son camp qui vont se venger et déverser leur bile rentrée sur le plus désespérant des quinquennats et d’enfiler à nouveau le casque mais pas pour les bonnes raisons.
@Marc GHINSBERG | 14 octobre 2016 à 10:10
Non, mais je suis un polymathe, paraît-il…
De toutes façons, je ne m’intéresse pas aux collections « grand public ».
Virer la sexualité des analyses conduit automatiquement au faux, à moins qu’un homme parlant des femmes (notre puceau rouennais en l’occurrence) ne s’élève au-dessus de ces basses considérations de coup de rein, pour s’élever vers les gloires et ors des pures idées républicaines émancipatrices des opprimées et asservies etc. etc. (République= « raie biblique » selon San Antonio)
Qu’en pensent les dames du blog ?
Je propose leur arbitrage.
« Si tu veux sonder les coeurs, sonde les reins »…
Heureusement sa langue n’a pas fourché lorsqu’il a dit sa phrase aux pisse-copie du Monde ! Il aurait pu dire « la femme voilée d’aujourd’hui sera la Marine de demain » ça ça aurait eu de la gueule provocatrice, mais sa phrase sur la femme voilée qui retire d’un geste libérateur son voile de soumission pour finir en statue de plâtre dépoitraillée, dans le bureau d’un maire PS de Corrèze, quel intérêt…
Par contre, lui qui compare Sarkozy au lapin de Duracell, dire en « off » (pour que cela soit publié tout en disant qu’il l’avait dit en « off » pour que cela ne le soit pas, faut être bien tordu. On dirait du Mitterrand ;)) : « …tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, se planquent, jouent les vertueux ».
Il est vrai qu’il ne digère pas que ces lâches n’aient pas encore collé le lapin Duracell en « cahuchette ».
Mais le plus drôle de la part du monsieur qui occupe le poste de la « magistrature suprême » comme l’on dit, c’est de lire : « La magistrature ? Une institution de lâcheté ».
Serait-ce une autocritique ? Ou du « off » publiable 😀
D’un autisme conscient
Vous reconnaissez qu’il a voulu dire autre chose « Elle révèle, à le lire, son espoir de voir la femme voilée d’aujourd’hui retirer son voile demain et Marianne se substituer au communautarisme » sans pour autant cesser de le fustiger pour ce que vous auriez aimé entendre…
Je vais essayer de ne pas être vulgaire ; en fait, c’est Hollande qui a commencé à l’être en parlant aux journalistes de son actrice, cette « belle femme », qui souffre de la situation. « ÇA BRÛLE » pour elle. Ah oui ? Qu’est-ce qui brûle exactement, ou qui ? C’est Julie, l’heureux objet actuel de ses tendresses, cette douce récréation. Il la cache et il la montre, et il la montre d’autant plus qu’il la cache à moitié ; il en parle, avec sollicitude, de cette femme qui brûle et souffre pour lui, en silence, derrière la scène, mais qui au moins ne s’interpose pas entre lui et la mère de ses enfants. Ça et le Mali, ou : le repos du guerrier. L’Élysée pour lui (dont il dit que ce n’était pas un hasard, car lequel était le meilleur de sa génération, hein ? c’était lui !), et sa femme du moment à l’Élysée, juste pour lui. Quelle virilité chez le petit protégé de sa maman. Un vrai superman. Mais jusqu’ici, rien de neuf : le pouvoir, l’ambition d’être plus-vertueux-que-moi-tu-meurs, et la naïveté aidant, ça monte à la tête.
Or lui, le grand spécialiste des femmes, de la religion et de la République, en deux coups de baguette magique (on peut y voir une allusion), le voilà qui nous règle le problème du XXIe siècle, par les femmes, au profit des futures générations. Sous couvert d’un vague hommage, ce faux oracle à peine sorti des jupes de sa mère et du boudoir de ses chéries, envoie d’un ton protecteur une formule où, quel que soit le sens dans lequel on la tourne, règnent la confusion et la manipulation. Le seul drame dans l’affaire, mais quel drame, c’est qu’il est le premier magistrat de France.
@fugace
Il eut été plus « génial » de produire en les écrivant aussi et d’abord, les devoirs de l’Homme (H incluant la femme).
En fait, cela a déjà été fait il y a quelques millénaires – ce qui ne nous rajeunit pas – dans un texte qui s’appelle « les Dix Commandements ».
La manière selon laquelle les propos de François Hollande doivent être interprétés est emblématique du traitement de cas voisins dans des affaires liées à la liberté (ou non-liberté) d’expression portées de façon maladive devant les tribunaux depuis quelques années.
Plusieurs intervenants on rappelé qu’une phrase doit être interprétée en fonction de son contexte, qui n’est d’ailleurs pas toujours uniquement le paragraphe d’où elle a été extraite, mais qui peut aussi relever d’autres facteurs comme par exemple les circonstances l’ayant amenée.
Par exemple, il peut s’agir d’une réponse à une question, parfois de façon synthétique sans pouvoir développer le sujet, ou bien d’une répartie par rapport à une provocation.
La personne qui a prononcé la phrase incriminée peut aussi faire partie du contexte : des propos tenus par Pierre pourront déchaîner les passions alors que les mêmes prononcés par Paul ne susciteront aucune réaction.
Mais quoi de plus subjectif qu’une interprétation, qui équivaut souvent à un procès d’intention en prêtant à autrui des pensées qui peuvent n’avoir jamais été les siennes ?
Et puis, en notre époque d’inculture, d’ignorance de l’histoire, d’ignorance même des diverses acceptions que peut recouvrir un mot, ce qui permettra aux mauvais esprits de choisir celle qui les arrange pour condamner celui qui l’a prononcé, comment ne pas reconnaître que judiciariser ces désaccords relève du totalitarisme ?
Enfin, les intervenants qui ont insisté – à juste titre – sur la nécessité de tenir compte du contexte, peuvent-ils nous garantir avoir eux-mêmes respecté cette procédure quand des gens, hommes politiques ou bien journalistes, ont fait l’objet de ce qu’il faut bien appeler des procès en sorcellerie ?
@ Lucile | 14 octobre 2016 à 12:23
« Le seul drame dans l’affaire, mais quel drame, c’est qu’il est le premier magistrat de France »
Ce qui est dramatique Lucile, c’est le qualificatif de la magistrature « Cette institution qui est une institution de lâcheté… »
Du coup, quand on est à la tête de la magistrature on est suprêmement lâche. CQFD
Et ce midi il regrette ses propos, il regrette d’avoir vexé les magistrats…
C’est idiot il n’avait pas relu ses blagounettes (pas très nettes) 😀
@ protagoras
Je n’avais pas encore lu votre invitation faite aux dames à se prononcer. J’y ai déjà répondu. C’est lui qui nous invite à regarder par le trou de la serrure, à la manière dont il se raconte en long en large et en travers aux journalistes. Gourmand mais sombre, jouisseur et compassé. Maladroit, sans grâce, centré sur lui-même, se répétant « je suis courageux, je suis courageux ». En amour, un consommateur, solitaire même à deux. En politique, un faiseur. Sombrera-t-il quand les masques tomberont, après la défaite, ou réussira-t-il encore à s’idéaliser ?
Propos sur les magistrats : Hollande « regrette ce qui a été ressenti comme une blessure ».
Il ne regrette pas ce que ses propos contiennent de mépris à l’égard d’un principe essentiel de notre droit constitutionnel, la séparation des pouvoirs, il regrette simplement que certains aient pu en ressentir une blessure. Toujours l’émotion et uniquement l’émotion. Il croit manifestement que tout le monde est comme lui, non pas guidé par la réflexion et la raison, mais uniquement par l’émotion, l’émotion, l’émotion…
@fugace
Merci pour ce début de réponse.
Je ne connaissais pas cette journaliste, puisque je ne lis pas les journaux, c’est pourquoi j’apprécie vivement votre partage. La lecture de l’article me fait l’effet d’une longue jérémiade d’une dame qui s’est trouvée bien dans ce lieu jusqu’à ce qu’on l’en sorte…
Je doute fort de sa sincérité, comme je doute normalement de la sincérité de Françoise dans « A la recherche… », ou de celle de la pharisienne de Mauriac.
Et puis il faut le dire, j’ai un dégoût instinctif pour ceux qui crachent dans la soupe. En outre, la lucidité diabolique qui devient la leur lors de leurs petites et abjectes révélations me les rend définitivement suspects. Merci encore !
@Marc Ghinsberg
Non la Marianne de demain ne sera pas voilée, parce que l’idéal de la République triomphera.
Soit vous vous faites des illusions, soit vous ignorez tout de la vie en milieu islamisé.
Les femmes ou les jeunes filles qui portent le voile, en dehors des converties qui ont tendance à en rajouter, ne l’ont pas toujours fait mais elles y ont souvent été contraintes du fait des pressions exercées sur elles, pressions amicales, mais aussi parfois financières et enfin et surtout pressions sous la forme de menaces pouvant aller jusqu’à des agressions physiques, les femmes non voilées étant assimilées à des prostituées passibles de divers mauvais traitements.
Dans certains quartiers, même des jeunes filles non musulmanes portent parfois le voile pour ne pas se faire importuner…
Et les femmes issues de la sphère d’influence musulmane, savent très bien – même celles qui souhaiteraient y échapper afin de s’affranchir – que la « République » a une grande gueule mais qu’elle ne les protégera pas, pas plus qu’elle ne protège ses propres ressortissants franco-français face à un certain nombre d’agressions exogènes.
Enfin, les implacables lois de la démographie font que de toute manière ces questions byzantines seront définitivement réglées dans une quinzaine d’années.
@ Marc GHINSBERG
Je veux bien vous croire mais à notre époque de petites phrases, il faut être clair dans toutes les phrases.
Est-ce que par hasard Monsieur petites blagues ne le saurait pas ?
Ceci dit, je trouve les journalistes pires que Hollande si on considère qu’il semble les traiter en amis et qu’eux mettent en exergue une phrase pour se faire mousser à son détriment comme à celui de l’information.
Quant aux magistrats, le problème n’est pas que le Président les honore ou les froisse, mais qu’il n’y a pas d’équilibre des pouvoirs en France, et notamment pas de pouvoir judiciaire.
Les magistrats et leurs cris d’orfraie à chaque agression sont comme les féministes sur leurs grands chevaux face aux propos sexistes quand il est plus important de défendre ses droits que les apparences : dans le cas des magistrats, il faudrait demander un changement de Constitution et plus de moyens. Les déshérités, en l’occurrence de droit et non d’argent, le resteront toujours à disperser leurs forces en combats accessoires. Attention, je ne dis pas qu’on ne peut pas protester face aux piques, mais que cela ne doit pas masquer une inaction sur les points fondamentaux.
@ Exilé
Votre prédiction démographique me rappelle celle d’un certain Hussein Moussawi, un député libanais du Hezbollah : « dans vingt ans, la France sera une République islamique ».
C’était en 1986, on attend toujours (enfin, façon de parler !).
Décidément, entre l’occupant actuel de l’Elysée et le millionnaire algérien Nekkaz « militant des femmes bâchées » et qui bafoue ainsi les lois de notre République (au lieu de s’occuper des libertés individuelles de son pays bien-aimé) nous avons été servis en moins de 48h sur ce plan !
N’y a-t-il donc que Nadine Morano pour s’opposer physiquement à ce chantre de l’obscurantisme… c’est cela qui est le plus scandaleux, bien plus que des bêtises débitées à des journalistes avides… bêtises puisque le locataire de l’Elysée s’est confondu en « excuses » écrites auprès des juges… alors qu’il devrait le faire plutôt auprès des dizaines de millions de Français bafoués par sa Marianne… burkineste tant qu’à faire !
La France actuelle est totalement vulnérable à l’islamisation que ce soit par l’épée ou par le ventre.
Pire, l’Etat nous empêche de nous défendre par nous-mêmes.
@ a | 14 octobre 2016 à 01:45
« Pour les journalistes de RTL dont Y. Calvi, s’en tenir à une lecture au premier degré est assez navrant ; problème de QI ou simplement mauvaise foi ?? »
Non non pas de problème de QI, mais tout simplement de hiérarchie aux ordres.
Ce qui serait moral, serait aussi que l’on s’interroge sur la fiabilité des journalistes. Je ne doute pas qu’ils disent vrai, Hollande leur a bien offert la corde pour se pendre, mais enfin, ils ont le pouvoir de descendre le président de la République, et ils en usent largement ; ils ont un pouvoir politique énorme sans responsabilité. Ces éternels innocents ont déjà torpillé le précédent président de la République, puis ont œuvré à la gloire de Hollande au moment des élections. Ils s’acharneront de la même façon sur le suivant, après l’avoir mis sur le devant de la scène. Le journaliste qui recueille vos propos fait semblant de s’intéresser à ce que vous dites, en fait il ne pense qu’à son article ou à son bouquin, et à la manière dont il va pouvoir y caser vos paroles dans le sens qui l’intéresse quitte à en faire de la dynamite ; à leur parution, il sortira indemne du massacre, sinon avec les lauriers. Et tous ses confrères l’envieront s’il a réussi à appâter un gros poisson en mal de dire sa vérité. Ce n’est ni de l’investigation ni de l’information.
Qu’ils ne s’étonnent pas du discrédit de leur profession.
Concernant les magistrats, une chose est d’avoir dit ce qu’un président de la République ne doit pas dire, une autre est de savoir si ce qu’il a dit est justifié, nonobstant que comme chez le nul, une infamie en cache une autre, en plus, le lâche se désavoue.
Il y a tout lieu de penser que lorsqu’il parlait de la lâcheté de la magistrature, F.H. faisait allusion par exemple au fait qu’on attend toujours que le CSM, les syndicats de magistrats, ou un magistrat empreint de sens de l’honneur aient publiquement demandé au juge Gentil de démissionner.
@ Tomas | 14 octobre 2016 à 20:59 @ Exilé
« Votre prédiction démographique me rappelle celle d’un certain Hussein Moussawi, un député libanais du Hezbollah : « dans vingt ans, la France sera une République islamique ».
C’était en 1986, on attend toujours (enfin, façon de parler !). »
On avance ! on avance !
C’est bien pour ça que vous faites partie pour eux des idiots utiles en répétant que « nous sommes 7 milliards » non pas à la terre entière mais à la France entière avec en parallèle la promotion de l’IVG prospérant malgré les moyens contraceptifs multiples et variés (pauvre madame Veil reconnaissant s’être fait flouer et manifestant contre le mariage pour tous comme ultime recours gracieux avant de se présenter devant Yahweh). 200 000 morts par an malgré la contraception et très rarement chez les exogènes.
Vous faites la promotion à l’insu de votre plein gré, enfin je l’espère, du grand remplacement car vos théories n’ont aucune prise bien au contraire sur les populations que vous souhaitez voir arriver sous le prétexte fallacieux que cela est inévitable.
Je ne comprends pas très bien ce jeu pervers ou sado-masochiste. Vous êtes à l’abri ? vous voulez « tuer le père » ? Vous vous scarifiez ?
Sinon sur les grandes lignes de la décroissance je vous rejoins mais je l’applique, moi. A 65 ans je n’ai pas de portable, je me chauffe au bois que je façonne, je n’ai encore jamais pris l’avion même low cost et je roulais il y a peu dans la voiture héritée de mon père, qu’il avait acheté lui-même d’occasion. Je serai d’ailleurs interdit de circulation dans Paris par décret de madame Hidalgo qui n’aime pas les voitures de pauvre. D’une façon générale les socialistes n’aiment pas les pauvres. Ils s’acharnent à en faire venir d’autres pour qu’ils restent pauvres. C’est leur fonds de commerce. Le nivellement par le bas.
« Apprendre à lire à un communiste et il n’est plus communiste ». Alors on va chercher des « estrangés ».
PS : mon épouse va recevoir le livre pour l’apprentissage de la lecture qu’elle avait en classe en Algérie : ce n’était pas Titi et Toto mais Omar et Ali. Il faudra peut-être le réactualiser.
C’est curieux la parution de ce livre, par deux journalistes du Monde. Il paraît que cela a été réfléchi contre une entrée en campagne électorale pour F.Hollande.
Mais après avoir lâché S.Royal pour soutenir F.Hollande, est-ce que P.Bergé n’est pas en train de lâcher F.Hollande, pour soutenir quelqu’un d’autre, par exemple E.Macron ?