Le « porc » est à la baisse…

Le lynchage a battu son plein et la justice a pris la relève dans divers pays.

Harvey Weinstein est un grand producteur mais à l’évidence un triste personnage et une personnalité qui s’est servie de son pouvoir pour abuser des victimes, actrices débutantes ou confirmées, jeunes femmes évidemment en situation de dépendance.

Harcèlements, agressions, quatre viols présumés. Tout dorénavant y passe, tout est libéré. Il est à terre, il n’est presque plus rien. Son épouse l’a quitté. Depuis la dénonciation du New York Times, chaque jour son lot de révélations, d’indignations, de dégoûts.

Des plus illustres aux plus discrètes, elles se manifestent, révèlent, se révoltent, accablent, mettent en garde. Angelina Jolie, Judith Godrèche et Emma de Caunes par exemple. Et tant d’autres blessées, souillées, offensées, aujourd’hui honteuses et justicières.

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Ce n’est pas parce que Harvey Weinstein est ainsi justement vilipendé que je vais avoir l’impudence de le défendre pour ce qu’il aurait paraît-il accompli à l’insu de tous, en tout cas du monde artistico-politique dans lequel il était immergé et qui le connaissait en détail. Aux Etats-Unis comme à Paris, à Cannes ou en Angleterre.

Il avait ses pratiques, on les connaissait. Comme toujours on savait mais on feignait de ne rien savoir. On le surnommait « le porc » mais il aurait été indécent de prendre son courage à deux mains pour le dénoncer. Pour rompre cette omerta des univers qui préfèrent murmurer entre eux contre l’immonde, partager l’ignoble dans leur cercle plutôt que de se lever, de s’élever et d’exprimer publiquement la vérité, aussi sale qu’elle soit.

Me gêne alors la stupéfaction surjouée, l’étonnement subit. Le couple Obama s’affirme dégoûté et Hillary Clinton choquée. C’est sans doute vrai, de même que la furie collective qui maintenant s’en prend à cette virilité dévoyée, à ce potentat du sexe sous diverses facettes. On ne m’empêchera pas de douter que personne ne se soit douté. Que personne n’ait su ce qui se déroulait dans les coulisses, que de rumeurs en certitudes négligées, personne n’ait eu l’oreille attirée, que personne, avant l’article du NYT, n’ait eu l’opportunité de mettre au jour ce que l’obscurité et l’intimité avaient prétendument dissimulé.

Ce n’est pas pour rien que Jane Fonda a avoué être honteuse parce qu’elle n’avait rien dit.

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Il y a des histoires françaises qui me reviennent en mémoire et qui ne sont pas éloignées de ce déversement sincère mais si tardif sur Harvey Weinstein.

J’éprouve la plus vive compassion pour les victimes nombreuses de ce producteur, de ce prédateur, quoi qu’elles aient subi, et je n’aurais pas l’impudence de leur reprocher de s’être tues parce qu’elles avaient peur mais les puissants qui n’ignoraient rien, le procureur Cyrus Vance Jr – le même qui s’est illustré aussi avec l’affaire de DSK – qui n’a donné aucune suite pénale, au début de l’année 2015, à une plainte portée par une intrépide contre Weinstein, comment leur pardonner d’avoir failli ? Il y en a plus qu’assez de ces complicités diffuses, implicites, évidentes qui se flattent d’une solidarité de classe, de fortune et de pouvoir quand la morale la plus élémentaire aurait eu besoin d’être respectée. Et la vérité proférée et dénoncée.

Je ressens aujourd’hui ce paroxysme multiplié et cette surabondance défoulée contre lui à la fois comme éminemment légitimes mais aussi telle une manière pour beaucoup de faire oublier leur indifférence, leur silence, leur abstention. Ou, plus tristement, leur tolérance amusée. Dans la périphérie éclatante, toute de lumières et de connivences, les ombres et les turpitudes d’Harvey Weinstein étaient connues, mais gardées au secret pour et par les initiés. On a les privilèges misérables qu’on peut.

La condamnation soit, les condamnations heureusement.

Mais qu’on n’occulte pas l’immense responsabilité d’un monde au sein duquel il avait toute latitude pour parader puisque le « porc dans son auge » était préservé de toute révélation.

Qu’il ait fallu un grand journal pour mettre au jour les nombreuses, sordides et traumatisantes péripéties, dont Harry Weinstein a été coupable si longtemps en toute impunité, condamne la bonne conscience d’une société qui a laissé s’accomplir ce qu’elle aurait pu, dû empêcher.

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Voir les Commentaires (102)
  1. Belle analyse qui replace au centre du débat le rôle hypocrite de « ceux qui savaient » et n’ont rien dit pour leur carrière, leur intérêt financier ou politique. Merci à ce grand journal et surtout à un courageux journaliste, le fils de Mia Farrow et de… Woody Allen !

  2. Cette affaire révèle, hélas, le comportement mondain généralisé, où la logique qui prévaut dans nos sociétés sans repères est celle du « Tu su… ou tu dégages ! ».
    Que tout à coup l’unanimité se scandalise à hauts cris d’orfraie et se déchaîne contre le porc en question ne fait que souligner la danse macabre que l’on appelle justice, où dans ces mondes de puissance et de renommée, le subjectif des choix est soumis à des logiques d’Ancien Régime, où le droit de cuissage n’est pas loin, et la compétence des uns ou des autres un phénomène de mode. Nous ne sommes pas les démons en cette chorégraphie, mais, tous, les porcs pénétrés par ceux-ci qui précipitent le troupeau dans le vide.
    Le possédé apaisé, lui, s’assied au pied du crucifié qui l’a libéré et, ce renoncement signant son exclusion, contemple la néantisation d’un monde usé qui s’effondre sans fin, espérant que les temps viendront où il sera enfin possible d’évaluer justement les compétences, pour enfin commencer à réellement travailler à l’établissement du juste.

  3. hameau dans les nuages

    Voila qui est envoyé monsieur Bilger !
    Franco de port(c).
    Mais nous aurons nos lots de vierges effarouchées dans bien d’autres domaines. La loi du silence du politiquement correct.

  4. calamity jane

    Finch écrivait hier que toutes les professions étaient concernées par ces révélations…
    En passant vite la lecture du titre, j’y avais lu « le porc est à la baise »…
    Du coup, le pluriel conviendrait mieux « les porcs sont à la baise » et, soyons généreuse, en accordant le double sens à cette phrase !
    Le nombre d’articles se rapportant à des histoires de c.. devient indécent. Sûrement parce que personne n’entendait les doutes et/ou les plaintes de certaines femmes…

  5. Bonjour,
    « Mais qu’on n’occulte pas l’immense responsabilité d’un monde au sein duquel il avait toute latitude pour parader puisque le « porc dans son auge » était préservé de toute révélation. »
    Au temps des seigneurs, ces derniers avaient le droit de cuissage qui autorisait un seigneur à avoir des relations sexuelles avec la femme d’un vassal ou d’un serf la première nuit de ses noces. Ce n’était pas très moral, mais parfaitement légal.
    Aujourd’hui le harcèlement sexuel est le fait des puissants, de ceux qui utilisent leur pouvoir pour assouvir leurs bas instincts. Il est encore pratiqué dans certaines entreprises grandes et petites.
    Le film « Harcelée » qui est passé mercredi soir sur France 2, avec l’excellent Thibault de Montalembert dans le rôle du « porc », ainsi que le débat qui a suivi avec des témoignages de femmes victimes de harcèlement, en sont la triste confirmation.
    Alors inutile de dire que dans le milieu cinématographique, le harcèlement fait pratiquement partie des règles auxquelles devra se soumettre la petite starlette au corps de rêve, si elle veut espérer gravir les échelons de la célébrité et prétendre un jour serrer dans ses bras le fameux Oscar tant convoité qui asseoira définitivement sa place parmi les vedettes cultes du cinéma hollywoodien.
    Dans le monde politique, la machisme ambiant est exactement le même. Nous avons tous pu le constater, à maintes reprises, lorsqu’une femme s’exprimait à l’A.N. : gloussements, caquètements, gazouillis, sans parler des commentaires en aparté. Et nous ne savons pas trop ce qui se passe en coulisses de cette auguste assemblée…
    Aujourd’hui comme au temps des rois, les puissants peuvent tout se permettre, ou presque. Il faut simplement qu’ils ne dépassent pas une certaine ligne, encore mal définie. Peut-être celle qui consiste à gêner des gens encore plus puissants qu’eux et qui peuvent à tout moment les terrasser.
    Mais une fois que l’hallali est lancé, soudainement toutes les langues se délient. Les victimes se bousculent devant les micros et caméras, les témoins y vont de leur petite anecdote. Le bal des faux-culs peut commencer.

  6. Marc GHINSBERG

    Des hommes et des porcs
    Dans mon enfance on chantait dans toutes les colonies de vacances une chanson qui s’appelait : « Jeanneton prend sa faucille ». La première morale de cette ritournelle paillarde était que les hommes sont des cochons, la deuxième morale n’était, en fait, que la confirmation de la première.
    Il est aujourd’hui de bon ton de crier haro sur Harvey Weinstein. Ses pratiques scandaleuses sont intolérables, rien pour le rendre sympathique, la réprobation est unanime, d’ailleurs on le surnomme le « porc ». Mais voilà que la génétique nous apprend que le génome du porc est très proche de celui de l’homme.
    On se demande, je trouve de façon quelque peu hypocrite, pourquoi une telle omerta sur ce comportement qui durait depuis des années. La réponse me paraît évidente : parce qu’il est, à plus ou moins grande échelle, largement répandu.
    Vous rendez hommage, cher Philippe, au grand journal qui a porté au jour ces turpitudes. Vous auriez pu rendre aussi hommage à l’homme qui a mené l’enquête, il se nomme Ronan Farrow, le fils de Mia Farrow et de Woody Allen qui est en même temps son beau-frère ! Il a également dénoncé les agissements de son père.
    Quand même des génies se comportent comme des porcs…

  7. Bernadette Ramos

    Ce papier est remarquable de vérité et quelle vérité !
    Il n’est point sérieux de douter que le sexe est un passeport pour la réussite, mais aussi un passeport pour la mort, pour la victime et pour l’auteur des faits, dans un sens comme dans l’autre.
    Votre analyse est pertinente et claire.

  8. Franck Boizard

    Notre monde porte les saltimbanques au pinacle : on a les admirations qu’on peut. Ca ne me fait ni chaud ni froid.
    Je n’ai jamais cru que les acteurs étaient des références intellectuelles et des modèles de comportement, je les trouve plus bêtes et plus vicieux que la moyenne. Alors, leurs avis sur la marche du monde, leurs émotions, leurs indignations… je m’en tamponne (pour rester correct).
    Qu’il y ait eu toujours des femmes attirées par le pouvoir et par l’argent et qui savaient utiliser leurs charmes pour parvenir à leurs fins, rien de nouveau sous le soleil. Sauf que maintenant, on s’indigne avec force exposition de vertu et de belles âmes qu’il existe des hommes de l’autre côté de ce marché sexe contre argent, pouvoir, célébrité… mais seulement après avoir utilisé leur argent et leur pouvoir pendant des années.
    Tout cela est bien hypocrite, dans le crime comme la dénonciation du crime. Si on ne peut pas coucher avec les actrices, à quoi bon être producteur de cinéma ? Le clou du spectacle, désormais un grand classique : le divorce instantané par communiqué de l’épouse choquée (dans ces milieux, le mariage, c’est plus pour le meilleur que pour le pire).
    Bien entendu, dans la réalité, aucune femme n’est forcée de se comporter comme une… hollywoodienne ou télévisuelle. Celles qui veulent dire « non » savent parfaitement le faire et même avec humour. Dire « non » a parfois un prix, mais c’est la vie, l’assumer, c’est être adulte et avoir de l’honneur et de la vertu (notions désuètes, j’en conviens).

  9. Ajoutons à ces propos tout à fait pertinents que paraît aujourd’hui dans Le Figaro (pages saumon) un article sur les difficultés de la société de production Weinstein. On a l’impression qu’un troupeau de hyènes est en train de dépecer la charogne, les mêmes que ceux qui ne voyaient rien, le tout au nom de la pure morale…

  10. Excellente analyse, cependant j’aurais pensé y trouver le mot de « complicité », pourquoi cet évitement ?
    Que dit Dante des indifférents ?

  11. Elles sont venues, elles sont toutes là. Même celles qui se sont fait cabosser à l’insu de leur plein gré simplement pour avoir le rôle à la place de la petite copine. Tartuffe sauce Hollywood.

  12. Le porc est à la « baise » ? Allah baisse ou baise ? Arrêtons de froisser les musulmans qui s' »échinent » (de porc) à faire interdire le porc partout dans les cantines, les services publics, et bientôt à Hollywood où le « gros porc » vice-lard (ou du cochon) de service sera interdit de séjour dans la plus grande porcherie du 7ème Art.
    Rassurons-nous en sachant que chez nous aussi ça copule dur dans les loges, ne soyons pas jaloux.
    A quand un porc halal ?

  13. Tout est dit !
    Il y a, dans « Porporino ou les mystères de Naples » un très beau passage sur les ravages de la testostérone auxquels échappent les eunuques…
    Mais, à part les scénarios, a-t-il jamais lu de quoi calmer ses poussées d’hormones ?

  14. Zemmour et Naulleau disaient tous deux qu’après des années de participation à l’émission de Ruquier ONPC, ils en étaient venus à la conclusion que la catégorie la plus militante (politisée) était celle des artistes. On voit les contradictions de ce milieu prêt à monter au créneau pour intervenir politiquement au nom de la morale, mais se pliant silencieusement à des pratiques un peu spéciales pendant des années, par solidarité sans doute. Mais pour compenser, la divulgation a tout ce qu’il faut de théâtral. Leur morale est sauve. Bien joué.

  15. hameau dans les nuages

    @ Achille
    « Au temps des seigneurs, ces derniers avaient le droit de cuissage qui autorisait un seigneur à avoir des relations sexuelles avec la femme d’un vassal ou d’un serf la première nuit de ses noces. Ce n’était pas très moral, mais parfaitement légal. »
    Cette histoire de droit de cuissage qu’on nous a martelée se révèle fausse d’après des historiens. En fait le droit de cuissage signifiait qu’il fallait demander le droit de se marier au seigneur des lieux et non pas passer à la moulinette toutes les jeunes filles du comté.
    http://www.histoire-fr.com/mensonges_histoire_droit_cuissage.htm

  16. Pendant que les projecteurs sont focalisés sur Weinstein, combien d’autres continuent leurs méfaits dans l’ombre…
    A l’instar des religions, des partis politiques, certains milieux (médias, modes, etc.) sont incapables de s’autoréformer, s’autoréguler.
    Les scandales se succèdent mais seul les individus sont (trop rarement) condamnés, pas le laxisme, la complaisance, du système qui les a engendrés…

  17. Xavier NEBOUT

    Les porcs et les oies blanches, voilà un beau titre de fable.
    Mais pourquoi les oies blanches sont-elles allées voir le porc ?
    Les comédiens furent longtemps exclus de l’Eglise – à l’époque la communauté sociale – parce qu’il est indigne d’avoir pour métier de feindre des sentiments.
    Aujourd’hui, cette indignité persiste aux portes du porno. Mais le sujet est tabou, ce qui permet de ne pas établir les limites.
    Beaucoup d’actrices rachètent les droits de diffusion des films trop osés pour que leurs enfants où leurs époux n’en aient pas honte.
    Mais alors, où sont les limites de la prostitution ?
    On se loue pour des scènes scabreuses devant la caméra, mais on devient une oie blanche outragée parce que le producteur avait mis un droit de cuissage dans le contrat, et qu’on l’avait signé ?
    Dans les années cinquante, Brigitte Bardot passait pour une traînée pour ce qui n’est rien aujourd’hui, et on trouvait naturel qu’elle soit victime de harcèlements que l’on dirait sexuels aujourd’hui.
    Rendez au cinéma ce qui n’est que du cinéma.

  18. Le prix du porc est fixé au marché au cadran de Plérin en Bretagne.
    Vous l’avez fixé à la baisse. Mais le porc dont il est question est tellement frelaté qu’il est en l’état invendable. C’est la raison pour laquelle il ne peut que finir à l’équarrissage.

  19. Triste milieu où tout se sait et où personne ne dit rien. Pourquoi vingt ans après cela se dévoile-t-il ? Ce triste sire aurait dû être dénoncé bien avant. Pourquoi attendre si ce n’est pour que le nombre des victimes augmente. L’argent et le pouvoir, l’un ne va pas sans l’autre, donnent de drôles de privilèges. Je suis une personne simple donc pardon de parler avec mon vocabulaire simple. Cordialement.

  20. Les people, le show-biz, les festivals, les tapis rouges, les projecteurs, les paillettes…
    Mais tous ces symboles de luxe, d’argent, de célébrité, supposés faire rêver les midinettes, ne masquent-ils pas en réalité sous leur vernis clinquant un univers impitoyable voire infernal ?
    Ne sommes-nous pas responsables, en continuant de nous focaliser stupidement sur ce monde artificiel, en fréquentant les salles obscures et en prêtant attention à la presse spécialisée ou bien en achetant de pseudo-« produits culturels », de la montée de ces dérives ?
    Ce monde-là et ses turpitudes existeraient-ils sans nous ?

  21. « Qu’il ait fallu un grand journal pour mettre au jour les nombreuses, sordides et traumatisantes péripéties, dont Harry Weinstein a été coupable si longtemps en toute impunité, condamne la bonne conscience d’une société qui a laissé s’accomplir ce qu’elle aurait pu, dû empêcher. »
    C’est un peu le bal des faux-culs cette histoire.
    En fait, les langues se délient une fois le porc pris… Mais si l’omerta a régné aussi longtemps, c’est sans doute que les actrices connaissaient le prix à payer pour accomplir une plus belle (ou une aussi belle) carrière que leurs concurrentes.
    Certains évoquent DSK, mais comparaison n’est pas raison, puisqu’il ne promettait rien de particulier en échange. Ainsi en va-t-il des hommes politiques ou des journalistes en vue qui, moyennant quelques coucheries ouvriront leur carnet d’adresses pour un stage ou un emploi.
    Tout autre était le cas Weinstein qui pouvait, selon la docilité des starlettes, faire ou défaire des carrières pesant parfois plusieurs millions de $….
    Ce petit milieu se tient par la barbichette car personne n’est complètement « vierge » dans ses rapports de domination avec le beau sexe !

  22. Anne-Valérie Pinet

    Bon allez, je ne vais pas me faire des copines au MLF mais quand je vois ces starlettes effarouchées qui vouent aujourd’hui aux gémonies ce producteur, il me semble que ce sont les mêmes qui tout sourire acceptaient de monter dans la chambre de Weinstein pour décrocher un job. Elles ne vont pas nous faire croire qu’invitées dans une chambre d’hôtel, elles pensaient que c’était pour élucider qui du colonel Moutarde ou de Mlle Rose a tué Mamie dans Cluedo. Elles aussi semblaient bien complaisantes. Elles hurlent au loup pour se déculpabiliser de leur consentement bien qu’elles aient parfaitement connu les pratiques de ce producteur. Comme dit le dicton : l’homme propose, la femme dispose.
    Je suis pour une fois en désaccord avec votre billet, monsieur Bilger.

  23. @ hameau dans les nuages | 14 octobre 2017 à 12:09
    Allons bon, j’ai déjà le professeur de français du blog qui me corrige mes fautes de grammaire, voilà maintenant que vous remettez en cause mes maigres connaissances en histoire.
    Comment ai-je pu dire une telle énormité ? Sans doute l’ai-je vue dans une émission de Stéphane Bern. Allez savoir ! ☺

  24. En accord avec « Le porc est à la baisse », mais les jolies truies, cher P. Bilger, les jolies truies ?
    Parlons-en des jolies truies parce que le porc n’était pas solitaire que je sache !
    Compte tenu de la longue carrière de Weinstein et des queues (si je puis dire) dans son antichambre, si on peut excepter et excuser quelques jolies femmes (oies blanches ou pas), les centaines d’autres qui sont passées de l’antichambre à la chambre savaient parfaitement ce qu’elles faisaient et ce qui les attendait. Toutes les jeunes et moins jeunes femmes du cinéma américain et français savaient qu’il fallait « passer à la casserole » pour obtenir quoi que ce soit de ce lubrique. Mais elles ont accepté ! Alors cessons les pleurnicheries !
    C’est donc à un festival d’hypocrisie auquel nous assistons de la part de la plupart de ces actrices qui viennent sans vergogne – une fois succès, notoriété et famille respectable acquis – afficher leur honte de s’être laisser faire. Bien sûr – disent-elles – elles n’étaient pas consentantes ! Mais que ne ferait-on pas pour un rôle, une notoriété journalistique ou même une jolie somme d’argent !
    Après tout, chacun (chacune) fait ce qu’il veut de son corps et c’est son droit, mais ce sont les mêmes qui depuis des années, féministes ou non, viennent sur nos télévisions vilipender les malheureux machos de la planète. Et comme de bien entendu, tous les hommes sont des machos libidineux ! Et en plus de nous faire la morale sur tout ou rien… Et si certaines veulent se donner bonne conscience en venant pleurer sur leur virginité perdue dans les grosses pattes du porc, ce n’est pas moi qui leur donnerai l’absolution.
    Cessons la naïveté quand même, cher P. Bilger, depuis les années vingt/trente, alors que les Français l’appelaient pudiquement « La Mecque du cinéma », les Américains moins hypocrites, nommaient Hollywood « Sodome et Gomorrhe ». A cette époque, dans de somptueuses propriétés protégées sur les collines qui entouraient les studios, d’immenses châteaux-caravansérails accueillaient des orgies monstrueuses où tous les délires étaient permis, entre femmes, hommes, adolescents, enfants et même animaux pour les plus osés. Le cadre a changé, les orgies et les habitudes restent.
    Il existe aussi, cher P. Bilger, des truies qui sont, si je puis dire, le passage obligé pour certaines carrières et qui font leur miel des jeunes postulants ou postulantes ! Rien de nouveau sous le soleil donc, mais quel étalage d’hypocrisie de la part de ce monde du cinéma si frelaté.
    Cordialement.
    Je ne suis pas si sûr qu’il faille adresser des compliments au New York Times. Je pense plutôt à un règlement de compte et à un contre-feu allumé au bon moment.

  25. Le nombre de plaintes augmente de jour en jour.
    À ce rythme il va bientôt falloir comptabiliser toutes celles qui n’ont pas été violées…
    Voilà un argument pour l’avocat d’Harvey Weinstein, « Monsieur le juge, j’ai ici une liste de 15 000 actrices qui n’ont pas été violées !… »
    Et monsieur Cyrus Vance comptabilisera le nombre d’actrices plaignantes qui ont une fois menti dans leur vie (une ligne de coke) pour convenir qu’Harvey est innocent. Nafissatou avait menti, donc DSK était blanchi.
    « L’Amérique, ce Luna Park angoissant » (Céline, Voyage au bout de la nuit).
    Les Ligues de vertu américaines créés en 1933 se trouvent aujourd’hui à Hollywood.
    Vous viendrait-il à l’esprit de suivre votre DRH dans sa chambre pour qu’il vous explique sa dernière trouvaille pour l’attribution des tickets resto au prochain comité d’entreprise ?
    On blague, ou quoi ?
    Je veux bien croire toutes ces actrices américaines car leurs plaintes sont factuelles et leurs déclarations sont accompagnées d’un avocat.
    Mais, pardon, en France la famille de Caunes est lamentable.
    Voilà qu’Antoine de Caunes marche sur sa fille harcelée par Weinstein, pour passer sur les ondes et dénoncer « ce porc puant », dès qu’il s’agit de faire parler de lui Antoine est prêt à tout. Un pitre lamentable. Sa disparition progressive de Canal+ y est pour beaucoup. « Mon royaume pour un cheval ! » et le cheval c’est sa propre fille. Minable.
    Et que penser de la journaliste Nathalie Levy, sur BFMTV à 21h, qui demande à Jean-Bernard Cadier, en direct de Washington, ce que cherche vraiment cette « Amérique puritaine », façon de disculper par avance Weinstein ?
    Que penser de ce choeur de journalistes qui prononce « Winstin », comme Bruce Springsteen, alors qu’il ne leur viendrait pas à l’esprit de parler d’Albert Enstin, pour parler d’Albert Einstein.
    Une curieuse façon de dejudaïser cette affaire.
    De toutes façons, la taule est son avenir et il l’a bien méritée, mais par pitié qu’on ne nous prenne pas pour des imbéciles.

  26. hameau dans les nuages

    @ Jabiru | 14 octobre 2017 à 12:55 et à tous.
    Attention puisque l’on est dans le domaine des cochonnailles voire des cochonneries, je voudrais rappeler que le porc mâle est castré, sinon c’est le verrat.
    Si vous avez d’autres questions n’hésitez pas car les hongreurs (rien à voir avec la Hongrie) étaient la spécialité des éleveurs d’un village voisin. Ainsi ils ont fait fortune au siècle dernier aux Amériques. De retour ils ont bâti les plus belles maisons du village.
    Ils avaient même localement un passe-port.
    http://bibliothequenumerique.pyreneesbearnaises.fr/viewer/1766/?offset=#page=1&viewer=picture
    Où en étions-nous… Ah oui Weinstein… Pierre à vin…

  27. Monsieur Philippe Bilger, votre billet sur ce « porc » de Harvey Weinstein, et surtout l’affaire portant son nom, est fort juste et même excellent. Vous soulignez bien toutes les complicités diffuses, implicites et évidentes – dont un certain procureur de New York – dont il a bénéficié pendant quasiment trente ans. En l’absence de cette omerta généralisée, sa carrière de prédateur sexuel aurait au plus duré quelques années !
    Sur ce blog, il est souvent de bon ton, du moins pour certains commentateurs, de vilipender tous les journalistes, infâmes chasseurs de scoops et désinformateurs patentés. Mais dans le cas de l’affaire H. Weinstein, celle-ci n’a vu le jour que grâce à un journaliste (Ronan Farrow, fils de Mia Farrow et Woody Allen), et ce dans le New York Times. En l’absence de son enquête et de l’audience de ce média, on peut raisonnablement penser que l’omerta serait toujours de mise.
    Il serait peut-être hâtif de circonscrire cette affaire au seul monde du cinéma hollywoodien et artistico-politique américain. Au vu d’une ou quelques déclarations récentes d’actrices, ce type de pratique serait aussi de mise chez certains cinéastes français. On ne peut qu’espérer que celles-ci ne fassent pas l’objet de la même omerta qu’aux USA : suis-je naïf, ou incurable parano ?
    @ Xavier NEBOUT | 14 octobre 2017 à 12:14 & Franck Boizard | 14 octobre 2017 à 10:51
    Bien sûr les jeunes starlettes prête à coucher avec un producteur ou cinéaste quinquagénaire, voire adipeux et répugnant, pour obtenir même un petit rôle, cela existe. Mais de là à en faire une généralité intangible, il y a quand même un monde. Le cinéma, et pas que ce milieu, est propice à tous les prédateurs sexuels, car du haut de leur puissance ils n’hésitent pas à en user ou à tenter de le faire : tu s… et tu b… ou ta future carrière est finie.
    Quand on est une actrice plus ou moins connue, approchant la trentaine ou l’ayant, il est bien plus facile de résister à ce type de chantage qu’une jeunette de vingt ans en début de carrière. Ne pas négliger le rôle joué par des quasi « mères maquerelles » : assistantes diverses de production, stars sur le déclin, etc. on y est toutes passées, ce n’est qu’un moment au plus désagréable, tu en as déjà connu des coups d’un soir, et après il boostera ta carrière !…
    Hors sujet quoique :
    Je serais curieux d’avoir l’opinion de notre hôte sur le cinéma X, et plus précisément sur ses producteurs-cinéastes vedettes, tels Marc Dorcel et fils, qui ont table ouverte dans tous les médias du Boboland.

  28. Wouaaaah ! Révélation ! Certains hommes profiteraient de leur pouvoir. Non ! Dites-moi pas qu’c’est pas vrai ? Je n’ose le croire 😀
    Du coup TOUT LE MONDE tombe de l’armoire y compris Hillary Rodham Clinton qui dit : « un agresseur sexuel est à la Maison Blanche » (en parlant de Donald Trump, pas de son mari je vous rassure) 😀
    Madame Hillary Rodham Clinton serait-elle devenue Alzheimer ou a-t-elle simplement oublié le comportement de son mari se faisant faire des « gâteries » dans le bureau ovale de la Maison Blanche ?
    Si j’étais le conseiller de Donald Trump je me friserais les moustaches. « Quoi !? Madame Clinton s’est fait financer sa campagne par un pervers sexuel violeur !? Quelle honte ! » etc. etc.
    Bon, chez nous on n’a que DSK à proposer, mais en même temps il n’a été qu’un trousseur de domestique. Il a défrayé la domestique. Point. Circulez ya plus rien à voir.
    Une espèce de loser du sexe en somme.
    En même temps on ne peut pas être MONSIEUR FMI et sex symbol à Hollywood…
    Un film s’est intitulé « De battre mon cœur s’est arrêté ».
    Moi je dis « De rire des bêtises que j’entends mon cœur va s’arrêter »…
    Adéo 😉

  29. @Savonarole | 14 octobre 2017 à 14:55
    Je me demande si Nafissatou Diallo ne va pas bientôt affirmer qu’elle aussi fait partie des victimes. L’accord financier passé avec DSK obtenu au civil lui avait permis d’améliorer d’une façon substantielle son compte en banque.
    Après tout Harvey Weinstein a bien dû passer quelques nuits au Sofitel de New York.

  30. @ Savonarole | 14 octobre 2017 à 14:55
    Entièrement d’accord. Lorsque Weinstein était le roi d’Hollywood, tout le monde du cinéma faisait allégeance au roi.
    Le roi est mort, vive la justice people en live, et si vous regardez les programmes TV vous aurez en prime quelques noms bien choisis entre deux coupures de pub 😀
    « De toutes façons, la taule est son avenir. »
    Vous rigolez ?
    Il fera comme DSK via Anne Sinclair, un chèque de négo puisqu’Anne Sinclair est l’héritière de son grand-père Paul Rosenberg, célèbre marchand d’art parisien puis new-yorkais à cause de la guerre (elle possède une partie de sa collection de tableaux d’une valeur de plusieurs dizaines de millions d’euros).
    Weinstein doit bien avoir aussi deux trois sous qui lui restent ;))

  31. Patrice Charoulet

    Vos propos sur le répugnant Harvey Weinstein sont très justes.
    Un excellent commentateur, à cette occasion, dit qu’il serait abusif de comparer ce triste sire à DSK.
    Les victimes de ces deux cousins seraient très qualifiées pour donner leur sentiment là-dessus.
    Bien avant cette histoire dont nous parlons ces temps-ci, j’avais ici demandé qu’on imagine ce qu’aurait été la présence de DSK à l’Elysée.
    Notre champion français aurait eu la paix, lui, au moins pendant cinq ans, contrairement à Weinstein. C’est notre loi. Et peut-être après aussi. On aurait dit aux victimes : quelles sont vos preuves ?
    Nous avons échappé au lupanar, nous n’avons eu qu’un scootériste filmé, qui a joué petit bras.

  32. Catherine JACOB

    @Achille | 14 octobre 2017 à 09:31
    « Au temps des seigneurs, ces derniers avaient le droit de cuissage qui autorisait un seigneur à avoir des relations sexuelles avec la femme d’un vassal ou d’un serf la première nuit de ses noces. Ce n’était pas très moral, mais parfaitement légal »
    Achille, Achille !! Et le droit de vérification des idées reçues, qu’en faites-vous ?
    Il semblerait bien que dans les faits, « nul n’ait jamais retrouvé une quelconque mention de cet usage dans le droit positif français, ni dans les coutumes de France, ni dans les archives publiques du contentieux civil ou fiscal. Au contraire, on trouve des condamnations de seigneurs punis pour avoir abusé de leur position d’autorité pour commettre des abus sexuels. […] Selon Marguerite Gonon, résistante, historienne-chercheur au CNRS et médiéviste, le droit de cuissage fait au contraire référence à un droit de cuisson du pain, à une époque où celle-ci était collectif. […] Ce droit de cuissage, avec le sens qu’on lui donne aujourd’hui, est un droit qui aurait permis à un seigneur d’avoir des relations sexuelles avec la femme d’un vassal ou d’un serf la première nuit de ses noces. Il aurait été une déclinaison du droit de quittage ou de formariage, qui a réellement existé et qui obligeait un serf voulant marier sa fille en dehors du fief de son seigneur à payer audit seigneur trois sous en échange de son consentement symbolique au mariage. »
    La fable, accréditée par Voltaire et Michelet, serait due au « jurisconsulte Jean Papon (1505 ou 1507-1590), juge royal à Montbrison, lieutenant général civil et criminel au bailliage de Forez, puis maître des requêtes de Catherine de Médicis, et qui consacra sa vie à l’étude de la jurisprudence. Il mentionne un droit qui au Moyen Âge aurait conféré aux seigneurs, soit le droit de passer une jambe nue dans le lit de la mariée, soit celui de consommer carrément le mariage. »
    Or donc ce fantasme masculin se décline dans La Sorcière de Michelet de la façon suivante :
    « Le seigneur ecclésiastique, comme le seigneur laïque, a ce droit immonde. Dans une paroisse des environs de Bourges, le Curé, étant seigneur, réclamait expressément les prémices de la mariée, mais voulait bien en pratique vendre au mari, pour argent, la virginité de sa femme »
    et plus loin, parlant des seigneurs :
    « On voit d’ici la scène honteuse. Le jeune époux amenant au château son épousée. On imagine les rires des chevaliers, des valets, les espiègleries des pages autour de ces infortunés. — « La présence de la châtelaine les retiendra ? » Point du tout. La dame que les romans veulent faire croire si délicate, mais qui commandait aux hommes dans l’absence du mari, qui jugeait, qui châtiait, qui ordonnait des supplices, qui tenait le mari même par les fiefs qu’elle apportait, cette dame n’était guère tendre, surtout pour une serve qui peut-être bien était jolie. »
    Quelle imagination en effet bien que reposant sur des remarques psychologiques assez justes, notamment concernant la façon dont une femme laide de rang supérieur peut envisager de se comporter avec une inférieure jolie.
    Fantasme ou réalité, on trouve cependant dans la culture mésopotamienne archaïque des XVIIIe et XVIIe avant notre ère, au début de la fameuse épopée de Gilgamesh, roi divin tyrannique de la cité d’Uruk, qu’il « ne laisse pas la vierge à sa mère, la fille du guerrier, l’épouse du noble », et s’octroie le droit de déflorer toute jeune fille de sa cité.
    L’historien grec Hérodote (Ve siècle avant notre ère) rapporte comme une coutume particulière aux Libyens adyrmachides, celle d’offrir la première nuit aux seigneurs (Histoires livre IV – CLXVIII) :
    « Seuls aussi, ils montrent au roi les vierges près d’être mariées, et, si l’une d’elles lui plaît, elle est déflorée par lui. »
    À l’article « Cuissage ou Culage, droit de prélibation, de marquette, etc. » du Dictionnaire philosophique, Voltaire (1694 – 1778) dit que des Grands ont pu imposer dans l’Europe chrétienne la coutume par la force, mais il ne manque pas d’ajouter :
    « Remarquons bien que cet excès de tyrannie ne fut jamais approuvé par aucune loi publique. Si un seigneur ou un prélat avait assigné par-devant un tribunal réglé une fille fiancée à un de ses vassaux pour venir lui payer sa redevance, il eût perdu sans doute sa cause avec dépens. »
    Enfin, « l’expression est largement utilisée de nos jours par des gens crédules ou en guise de métaphore pour décrire le fait qu’un supérieur aura abusé de sa position hiérarchique pour assouvir un désir sexuel, en disant qu’il s’est arrogé un droit de cuissage. »
    Le mot ‘droit’ paraissant excuser l’abus dans l’imaginaire masculin.
    « De tels abus sont cependant considérés comme des délits graves puisqu’ils constituent des cas de harcèlement sexuel sur le lieu de travail ou carrément de viol. »
    Repris de Wikipédia et réorganisé.

  33. Cher Philippe,
    Nous préférons les histoires mignonnes aux histoires cochonnes.
    Aussi, après s’être interrogées sur les bienfaits d’une promenade au grand soleil ou vous raconter l’histoire des trois petits cochons, l’histoire qui met en lumière la petite cochonne nommée loupiote fort éclairée, nous avons pris la clef des champs et vous souhaitons aussi quelques rayons de soleil.
    françoise et karell Semtob

  34. Robert Marchenoir

    Ces pratiques sont répugnantes, et ce monsieur est un triste sire. Mais… (car il y a souvent un mais), je vous recommande de lire les péripéties vécues (et racontées) par l’une des victimes, Asia Argento. Sur lesquelles je ne m’étalerai pas ici, puisque c’est un blog familial. Mais puisqu’elle le fait fort bien elle-même…
    Et après, revenez me dire si cette actrice est, comme elle l’affirme, une victime de viol. D’ailleurs, Asia Argento est probablement l’une des plus courageuses et des plus honnêtes, puisqu’elle était naturellement consciente que révéler les circonstances de sa relation avec Weinstein serait de nature à discréditer ses récriminations. Elle prononce à la fois le mot de viol et le mot consensuel pour décrire ce qu’elle a vécu.
    Au passage, les faits ont commencé dans un hôtel fort connu de la Côte d’Azur, l’Eden-Roc.
    Encore une fois, la fabuleuse lucidité de Marlène Schiappa et son profond sens de la justice ne vont pas nous suffire ici.

  35. Et ce cher Donald Trump qui en profite pour faire l’indigné.
    Pourtant, on connaît bien le fond de sa pensée : « And when you’re a star, they let you do it. You can do anything… Grab them by the pussy. You can do anything ».
    Ce type de propos vulgaire est bien de nature à banaliser les actes à la H. Weinstein.
    Donc, en cette circonstance et dans bien d’autres, Trump ferait mieux de se taire…

  36. Franck Boizard

    @ Exilé | 14 octobre 2017 à 13:20
    C’est aussi un univers vide, le néant. Vide d’âme, vide d’humanité. Glacé.
    « Le monde moderne est une conspiration permanente contre la vie de l’esprit » Bernanos

  37. Ben oui, dans cette belle mélopée des errances des chevillards de la chaude-bize et du ciné… pour qui y a mis un petit bout… de son nez par exemple… à défaut de l’outil du péché… y a à boire et à manger avant de passer au dessert et à la casserole du chef…
    In fine c’est toujours la même rengaine… mais… où sont et à quel niveau… la cupidité, l’orgueil, l’envie, la manipe, la bêtise, la morale dévoyée, la vérité et par-dessus tout le courage.

  38. Dans BEAUCOUP de domaines où il y a un qui a une position dominante de tels comportements existent.
    Ca existe dans les milieux sportifs (garçons et filles), naturellement dans le monde de la mode ou de la photo, mais ça existe aussi dans le milieu des entreprises et aussi dans le milieu de la politique si j’en crois les gazettes.
    Alors, comme d’habitude on parlera d’Angelina Jolie, Judith Godrèche et Emma de Caunes (puisque ça fait pisser de la copie et dérouler de l’image) qui au final toucheront un chèque avec six zéros, mais personne ne parlera des petites, coincées dans les salles/repos (ou aux stocks, ou ailleurs) par un p’tit chef qui lui dit « fais-moi une.. (bip.. bip) » ce à quoi la fille (femme) répondra « sûrement pas » réponse à laquelle le p’tit chef dira : « à la fin du mois tu passeras à la caisse pour tes indemnités ».
    Et je sais de quoi je parle j’ai été syndicaliste plaidante plus de dix ans.
    Une fois je suis allée devant des juges prud’homaux défendre une jeune femme de 23 ans, mariée, mère de deux enfants, harcelée par le responsable d’une grande entreprise (AGF). Elle est arrivée à l’audience en jupe, normale.
    Lorsqu’elle s’est assise la jupe s’est, normalement, un peu remontée (les femmes me comprendront).
    Le président d’audience qui était chef d’entreprise lui a dit « Madame votre tenue est un peu provocatrice pour quelqu’un qui se prétend harcelé ».
    J’ai immédiatement compris que la messe était dite (merci la justice !).
    Si je vous raconte cette anecdote c’est parce que ce sont des choses qui se passent quotidiennement dans certaines entreprises, et, cerise sur le gâteau (si j’ose dire), avec la nouvelle loi Travail du Sieur Macron, si ces femmes n’obtempèrent pas aux demandes de leurs « chefs » (quelquefois « cheff.E.s) elles seront virées sans cause réelle et sérieuse avec zéro indemnité en prime ! (Merci mille fois Jupiter !)
    Alors je vous le dis, franchement, les histoires de Jolie, Godrèche et autres de Caunes qui ont partagé la « farine » de monsieur Weinstein dont elles connaissaient les penchants, m’indiffèrent TO.TA.LE.MENT.
    Désolée de ne pas participer aux pleurnicheries de ces victimes tellement spontanées qu’on dirait qu’elles interprètent un scénario pondu par les studios Miramax créé en 1979 par les frères Harvey et Robert Weinstein.
    Je crois que ce week-end, pour me ioder la tête, j’vais aller relever mes casiers à homards ;))
    Adéo à tous

  39. Hollywood est truffé de collabos dans ce scandale, qui ont eu le comportement le plus lâche qui soit.
    Jane Fonda a bien résumé l’attitude de ceux qui savent mais ne veulent pas se mettre à dos les détenteurs du pouvoir (financier).
    Tous ces Papon de Hollywood n’ont plus la moindre légitimité pour se draper dans la tunique du progressisme et autre magistère de moralité.

  40. Vu le nombre d’actrices dans les cours de comédie en France ou aux USA, il n’y a pas trente-six solutions pour se démarquer du lot et devenir une vedette.
    Y’en a marre de la complainte de la pauvre femme victime et prisonnière du mâle soi-disant dégu… qui ne pense qu’à abuser de la pauvre femme, se vider les c…lles quand il ne lui massacre pas la tronche.
    En France, 80% des divorces sont demandés par les femmes qui, pour 60 et 70% d’entre elles, obtiennent la garde des enfants et le logement conjugal, ça ne ressemble pas du tout à un statut de prisonnière et de victime tout ça.

  41. @ Savonarole | 14 octobre 2017 à 14:55
    « Voilà un argument pour l’avocat d’Harvey Weinstein, « Monsieur le juge, j’ai ici une liste de 15 000 actrices qui n’ont pas été violées !… » Et monsieur Cyrus Vance comptabilisera le nombre d’actrices plaignantes qui ont une fois menti dans leur vie (une ligne de coke) pour convenir qu’Harvey est innocent. Nafissatou avait menti, donc DSK était blanchi… »
    Excellent, je n’en attendais pas moins de vous !
    Après cela on glosera à loisir sur l’impitoyable dureté de la justice aux USA, même quand des puissants sont concernés.
    Une curieuse façon de dejudaïser cette affaire…
    Là, avec pareille allusion, vous avez scellé votre sort : LICRA et AIPAC vont vous faire rendre gorge en justice.

  42. Robert Marchenoir

    @ jack | 14 octobre 2017 à 21:02
    « Et ce cher Donald Trump qui en profite pour faire l’indigné. Pourtant, on connaît bien le fond de sa pensée : « And when you’re a star, they let you do it. You can do anything… Grab them by the pussy. You can do anything ». »
    Vous reprenez la calomnie mille fois répétée contre Donald Trump. Alors pour la millième fois, je corrige ce mensonge ignoble.
    Ce « type de propos vulgaire » n’est pas « de nature à banaliser » quoi que ce soit, puisqu’il s’agissait de propos tenus en privé entre deux amis, et volés par un magnétophone à l’insu de Trump.
    Vous vous livrez à l’éternel tripotage communiste (mais il n’est pas réservé à la gauche), consistant à extraire des propos de leur contexte pour les retourner contre leur auteur. Trump ne se vantait nullement d’avoir commis les gestes décrits. Il ne les glorifiait pas davantage.
    Quiconque a écouté l’enregistrement en cause se rend compte qu’il se bornait à constater une vérité générale (et qui osera dire que cette observation est fausse ? la preuve par le sujet du billet). Si l’on prête bien attention à son ton, il déplore même cet état de fait. Il le constate, comme un sage qui survole le monde, et il le déplore.
    Quant au geste précisément décrit, évidemment que c’est une métaphore. Evidemment que la signification de ces paroles est : vous pourriez même… que cela passerait encore.
    Comme par hasard, absolument personne ne mentionne le reste de la conversation, qui montre au contraire un Trump à l’opposé de la caricature qu’en tracent ses adversaires. Trump se confie à son ami et raconte, non ce qu’on peut en général faire dans la société, mais ce que lui, personnellement, a fait. Il mentionne une femme à laquelle il faisait la cour, et il avoue avoir piteusement échoué. Et comment lui a-t-il fait la cour ? Pas en l’attrapant par je ne sais quelle partie de son anatomie, mais… en l’emmenant acheter des meubles. Et il s’est pris un râteau.
    En somme, cet enregistrement clandestin, recueilli par des moyens malhonnêtes, montre un Trump romantique et vaguement ringard (le coup des meubles…). Il montre le contraire de ce que ses metteurs en scène ont voulu montrer, à savoir que même un Trump, avec la renommée, la fortune et le pouvoir qui sont les siens, ne peut obtenir des femmes tout ce qu’il veut. Ne parlons pas de les… par la… Et en plus, il l’avoue. Personne ne l’obligeait à se ridiculiser ainsi gentiment devant son ami.
    Mais à l’époque de Twitter, qui se donne la peine de remonter aux sources, de vérifier sur pièces ?
    Dans le même ordre d’idées, je rappelle l’odieuse campagne médiatique déchaînée par les gauchistes contre feu Pascal Sevran, dénoncé comme « raciste » pour avoir mis en cause « la… des Noirs », dans l’un de ses anciens livres opportunément sortis de la poussière. Expression citée par un obscur folliculaire de province, qui s’est ainsi payé une petite renommée pour pas cher.
    Manque de chance, l’expression en question ne figurait pas telle quelle dans le livre. Le journaliste avait paraphrasé les écrits de Pascal Sevran, d’une manière qui les faisait paraître plus choquants qu’ils ne l’étaient en réalité. Quant au fond du propos de l’auteur, à savoir que les Africains se nuisent à eux-mêmes en laissant libre cours à leurs instincts de reproduction, sans se soucier de la façon dont ils assureront la survie de leur descendance, et en provoquant une explosion démographique incontrôlée du continent qui est un drame pour ses habitants, qui peut lui donner tort ?
    Je veux dire : parmi les honnêtes gens. Les « anti-racistes », les gauchistes et autres manipulateurs ne sont pas concernés. Mais depuis quand les « anti-racistes » se soucient-ils réellement du sort des Noirs — ou de l’une quelconque des communautés sacrificielles qu’ils tentent d’exploiter au service de leurs buts politiques, ayant échoué à convaincre le « prolétariat » que le socialisme était la plus belle invention du monde depuis le pain grillé ?
    Les « fâââmes » ne sont que l’un de ces multiples troupeaux de « victimes » dont la gauche aimerait bien se servir comme marchepied, pour parvenir et rester au pouvoir. Certaines sont assez sottes pour se prêter à cette manoeuvre.

  43. @ boureau – 14 octobre 2017 à 14:45
    « Je ne suis pas si sûr qu’il faille adresser des compliments au New York Times. Je pense plutôt à un règlement de compte et à un contre-feu allumé au bon moment.
    Pas d’accord pour le non compliment ; a minima pour le journaliste déjà cité dans les précédents commentaires.
    Même si je partage le second point de vue.
    En attendant, toujours pas vu la « saillie du jour » de Savonarole. Mais je n’ai pas encore lu tous les commentaires.
    ——————-
    @ Savonarole – 14 octobre 2017 à 14:55
    « De toutes façons, la taule est son avenir et il l’a bien méritée, mais par pitié qu’on ne nous prenne pas pour des imbéciles. »
    La taule pour lui ! Vraiment vous y croyez ? Moins de $ peut-être sur son compte en banque.
    Aux US ils ne connaissent que ça :
    hebergement d'image
    ——————–
    @ hameau dans les nuages | 14 octobre 2017 à 15:07
    « Si vous avez d’autres questions n’hésitez pas car les hongreurs (rien à voir avec la Hongrie) étaient la spécialité des éleveurs d’un village voisin. »
    Sur le document joint, je n’ai pas réussi à voir le métier de hongreur. Mais puisque vous faites le lien.
    J’aurais plutôt pensé à la profession de porcher :
    https://www.ouestfrance-emploi.com/metiers/porcher
    Mais ça m’intéresse, même si je me suis déjà fait jeter ici au sujet d’une interrogation que j’avais faite en retour à genau, « de mémoire », lequel avait fait une réflexion du genre « ????comme un hongreur ». Je ne me souviens plus du début.
    Pour moi, un hongreur (en France), dans les années 50, et celles qui les ont précédées, s’occupait certes de castrer les porcelets, mais aussi de soigner les boiteries des chevaux et autres animaux de la ferme.
    Et entre autres (je récidive) :
    http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/hongreur/
    @ breizmabro | 14 octobre 2017 à 18:10
    …mais il se pourrait aussi qu’il rencontre un sanglier.
    Alors là, ça changerait tout :
    https://fr.toluna.com/opinions/3552047/Petite-histoire-vraie-de-Bretagne

  44. Désolée de casser l’ambiance. Mais pour ces vieux porcs puissants et dominants, c’est pas du Viagra qu’il fallait leur trouver pour dégripper l’engin mais une substance chimique pour castrer leur libido ragoûtante sur de belles jeunes femmes dépendantes d’un contrat de travail. Le milieu du cinéma et du show-biz c’est très spécial. Mesdames, si vous vous sentez menacées d’agression sexuelle, prévoir un micro enregistreur avec micro caméra pour prouver parole contre parole, et en supplément un petit zeste de somnifère dans une coupe de champagne pour neutraliser l’agresseur, pour le mettre en sommeil pendant douze heures – si c’est en hôtel ou un lieu privé.
    La justice veut des preuves ? pas de problème, vous serez mieux armées pour les lui fournir. Que ces Messieurs les agresseurs sexuels puissants ou pas soient prévenus ! Filles ou garçons, soyez vigilants…
    ————-
    Le coup du peignoir de Harvey Weinstein ouvert à la sortie de la salle de bains avec son starter prêt à bondir sur la femme, me fait penser à DSK au Sofitel de New York. Deux hommes se disant tellement puissants qu’ils ont fini par être chassés à coup de balai. Virés de partout et jetés par l’épouse. C’est comme dans un mauvais polar ; tout a une fin.

  45. Franck Boizard

    @ jack
    Votre commentaire est représentatif du fanatisme idéologique (d’après Churchill, un fanatique est quelqu’un qui est persuadé d’avoir raison et qui ne veut pas changer de sujet de conversation).
    Tous les protagonistes de cette affaire sont violemment anti-Trump. Ils en ont fait des montagnes dans l’anti-trumpisme démonstratif (et narcissique : regardez comme j’ai une belle âme) et vous trouvez le moyen de faire un commentaire critiquant Trump. Vous êtes très fort.
    Je serais un Américain de la fly-over America, je voterais Trump plus que jamais : voir tous ces donneurs de leçons hypocrites continuer à me toiser et à me sermonner vaut tous les arguments.

  46. « Il y en a plus qu’assez de ces complicités diffuses, implicites, évidentes qui se flattent d’une solidarité de classe, de fortune et de pouvoir »
    Qui pourrait n’être pas d’accord ?
    Cette obligation morale de dénoncer ces insupportables violences exercées par les puissants sur les faibles ou sur celles et ceux dont la vie dépend du bon vouloir de leur supérieur, ne devrait plus poser de questions.
    Or, scandale après scandale, quand on croit que cette fois-ci sera la bonne et la dernière, on s’aperçoit que rien ne change ou presque.
    L’ampleur et la gravité de l’affaire DSK a soulevé l’espoir que cela ne pourrait dorénavant plus se produire.
    Et voici que cela recommence.
    Qui peut croire qu’en ce moment même, il n’est plus un puissant qui asservisse ainsi son entourage sans qu’aucun témoin n’ose le dénoncer ?
    Qui pourrait affirmer qu’aucun prêtre, ou professeur, ou entraîneur n’abuse de son influence sur la jeunesse qui l’entoure sans qu’aucune des personnes qui sont au courant, mais qui tremblent, ne se décide à tout révéler ?
    Lorsque dans ma petite ville de Joigny le directeur de l’école privée fut dénoncé pour ses pratiques sadiques à l’encontre des jeunes élèves, la trésorière de l’école, qui avait révélé l’affaire, fut accusée d’avoir détourné de l’argent et sanctionnée par la hiérarchie catholique du diocèse d’Auxerre…
    Peut-être – du moins faut-il l’espérer – que l’ampleur donnée à chaque nouvelle affaire par les médias et les réseaux sociaux finira par compenser la lâcheté de ceux qui savent et qui ne disent rien.

  47. @ breizmabro 14 octobre 2017 22:56
    « J’vais aller relever mes casiers à homards »
    Attention à l’ouragan qui va heurter la Bretagne !
    A propos de homard, il y a un petit restaurant à Vannes qui s’appelle « Le Homard Frites » et qui sert, pour un prix très modique, juste un homard entier cuisiné, avec une bonne portion de frites. Le mélange des deux est très intéressant. La jeunesse apprécie beaucoup. C’est souvent complet.
    Quand vous remonterez de la plage n’oubliez pas de prendre quelques moules (celles du Mont-Saint-Michel sont parmi les meilleures).
    J’apporterai la crème (48% de matières grasse) pour les moules ! Bon appétit.
    Cordialement.

  48. @ Catherine JACOB | 14 octobre 2017 à 19:04
    Chère Catherine, chaque fois que je vous lis je m’enrichis un peu plus. Et depuis les sept années que je suis sur ce blog, vous m’en avez appris des choses, même si je reconnais que je n’ai pas lu toutes vos interventions dans le détail.
    Certes, il m’arrive bien de sortir quelques petites bêtises de temps en temps, mais vous êtes sans doute la seule à me recadrer avec la délicatesse et la simplicité qui vous caractérisent. Nulle ostentation de votre part, aucune cuistrerie, de la pédagogie tout simplement.
    D’autres ici prennent un air de commisération, en ne daignant même pas citer mon pseudo, pour me donner une petite leçon de français suite à un malheureux copier-coller. Mais quand on lit leurs commentaires, ils se limitent généralement à des : « je suis d’accord avec vous Philippe Bilger » avec des formules de politesses empreintes d’obséquiosité. Alors, évidemment quand on n’a rien de subtil à dire sur le fond du billet du jour, il reste toujours la possibilité d’ergoter sur la forme des commentaires de certains intervenants.
    Il en est même un ici qui prétend que je suis incapable de raisonner seul et que je ne fais que répéter ce que je lis dans les médias (@ boureau | 11 octobre 2017 à 11:29). Lui par contre lit les mêmes médias mais est capable de se faire sa propre opinion sans être influencé par l’approche forcément partisane de ces mêmes médias.
    Je trouve plutôt amusant ces gens totalement incapables de la moindre empathie et qui prennent systématiquement pour des idiots ceux qui ne pensent pas comme eux. En fait ils m’amuseraient plutôt et en les lisant j’éprouve même une volupté de fin gourmet ainsi que la ressentait Courteline : « Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet. »

  49. Paradoxalement cet épisode nous plaît bien. Nous ce sont les dix millions de Français en révolte, sans-dents et autres, un Français sur trois quand même, selon la dernière grande élection, qui avons le monde artistique parmi nos pires ennemis comme le souligne justement un autre commentateur. Ennemi donneur de leçon de morale qui plus est, bien entendu.
    Ils se prennent tous, ou à peu près, prédateurs et prétendues victimes, leur propre fange sur la tête. Bien fait pour eux.

  50. Ne tergiversons pas. Vous avez raison sur toute la ligne. Mais comme j’ai horreur de hurler avec les loups, je vais être provocant. Lycéen, j’ai un jour croisé deux jeunes filles qui allaient dans une école catholique où elles se confessaient tous les dimanches. Le prêtre, paraît-il, était jeune et assez beau. Alors elles lui confessaient des horreurs imaginaires et elles s’amusaient avec leurs copines de le voir sortir tout rouge du confessionnal. Ne peut-on pas imaginer des situations où des jeunes femmes seraient assez provocantes pour pousser certains hommes à des gestes inconvenants ? Si on est d’accord sur ce point, alors l’éternel problème se pose : à partir de quel moment une conduite inconvenante est-elle répréhensible ? Les Grecs de l’Antiquité se posaient la même question : à partir de quel moment des grains de sable forment-ils un tas ?

  51. @breizmabro 22:56
    Un Président d’audience n’a pas à faire de réflexions douteuses, qu’elles soient adressées au demandeur ou au défendeur car ce n’est pas dans ses attributions. Son rôle et celui de ses assesseurs est d’entendre les plaidoiries et de poser éventuellement des questions qui ont trait au fond de l’affaire.
    Dans le cas que vous citez, l’avocat de cette femme aurait pu faire noter par la greffière l’incident d’audience afin que soit saisi le Président du Conseil des prud’hommes pour une éventuelle sanction.
    Un tel comportement est inadmissible.

  52. Catherine JACOB

    @breizmabro | 14 octobre 2017 à 22:56
    « Lorsqu’elle s’est assise la jupe s’est, normalement, un peu remontée (les femmes me comprendront).
    Le président d’audience qui était chef d’entreprise lui a dit « Madame votre tenue est un peu provocatrice pour quelqu’un qui se prétend harcelé ».
    J’ai immédiatement compris que la messe était dite (merci la justice !). »
    Je présume qu’il s’agissait d’une jupe droite ? Pour peu qu’il eût fait chaud et que, quelle qu’eut été la jupe, il eut fallu, en se levant, la décoller du bonbon, on va dire, je parie tout ce que vous voulez que tous les grands cerfs présents eussent bramé de concert !
    D’où l’utilité du jupon, de la combinaison ou des jupes portefeuille. Ah non, pas jupe portefeuille, on va dire que c’est là un code vestimentaire qui dirait : « sortez le portefeuille ! ». Euh, peut-être adopter les jupes corolle à la Mme Baupin, l’épouse du « libertin incompris » ?
    Euh non, allusion à la fleur, ça ne va pas non plus, voyons, voyons, un pantalon peut-être, mais un pantalon qui ne souligne aucune forme.
    Euh non, un pantalon ça masculinise c’est peut-être bien un signal envoyé à un chef d’entreprise au féminin. Alors quoi ?
    J’ai trouvé : Chanel automne-hiver 2017-2018 : et vous aurez également remarqué l’absence de décolleté sans être prout prout.
    Ou encore ceci, on ne voit ni le cou, ni les oreilles, bon, un peu les mollets, Ceci dit, la cravache peut également en attirer certains.
    Ecoutez, j’ai une idée. Il faut que les femmes restent chez elles et ne sortent que vêtues d’une façon telle que rien ne se laisse même deviner. Vous me suivez ?
    « Je crois que ce week-end, pour me ioder la tête, j’vais aller relever mes casiers à homards ;)) »
    Ah oui, dépêchez-vous la haute saison de pêche au homard breton 2017 est déjà terminée, il me semble.
    Pour finir, je dirai que la France a eu une tradition de libertinage qui, lorsqu’il reste de bon aloi et se veut juste un hommage à la beauté, ne doit pas non plus passer pour une invitation malséante.
    Il ne faut exagérer ni d’un côté, ni de l’autre.

  53. Xavier NEBOUT

    @ Catherine JACOB
    D’autant plus que ledit « droit de cuissage » aurait été de la compétence de la justice ecclésiastique, justice reconnue pour avoir été quasiment irréprochable en tous temps et tous lieux.
    Rien que pour cela, ça ne tient pas la route une seconde.

  54. Xavier NEBOUT

    Et si nous parlions du sujet fondamental qui est l’attrait que la femme cultive pour avoir un homme ?
    Pourquoi sa coquetterie diffère t elle de celle de l’homme qui lui, veut apparaitre en chef ou soldat ?
    Le costume de la femme du moyen âge qui nous est parvenu avec celui des religieuses, n’était pas très éloigné de celui prôné aujourd’hui encore par l’Islam.
    Voilà encore des sujets interdits par la pègre intellectuelle issue des diaboliques « lumières », les Badinter et compagnie, tant ils ramèneraient à la nature humaine et la spiritualité.
    Alors, pauvres femmes qu’on force à ne rien comprendre à rien, il ne vous reste plus qu’à être les victimes de notre civilisation dégénérée, et jouer l’hypocrite comédie du harcèlement que vous provoquez.
    Encore que l’obésité tend à faire office de burka. Sauf que la burka s’enlève à la maison alors qu’elle provoque une bonne part des divorces chez nous.
    On n’arrête pas le progrès …

  55. Monsieur Bilger,
    vous aussi vous racontez une histoire de gros cochon avec ses truies, car dans ces porcheries que sont la mode, le cinéma et la politique que trouver d’autre ?

  56. « Le porc est à la baisse »
    « Courageux New York Times »
    « Courageux journaliste »
    « Un grand journal »
    « Rendre hommage à l’homme qui a mené l’enquête »
    Je rêve…
    Quand on examine lucidement depuis quarante-huit heures les médias américains et français et que l’on prend un tout petit peu de recul, une seule constatation : c’est le système qui vient de lâcher Weinstein et non pas « une courageuse enquête » !
    Courageux New York Times ? Mon œil, comme aurait dit ma grand-mère de l’avant-dernier siècle ! Le New York Times est à la fois l’organe officiel de la bien-pensance et du politiquement correct aux Etats-Unis et aussi le support inconditionnel (et quelquefois maladroit) du Parti Démocrate. Il a sonné la fin de la couverture de respectabilité qu’il accordait à Weinstein. Et tout le système a suivi. Voir les multiples déclarations des organes du cinéma des César et des médias depuis vingt-quatre heures.
    Et pourquoi ? Simplement parce que depuis quelques mois, des « petits » médias américains commençaient à parler du « porc » et qu’il était grand temps pour le système qui a gagné beaucoup d’argent avec Weinstein de le lâcher. Et de plus, politiquement, l’affaire devenait une bombe pour le Parti Démocrate.
    Courageux Ronan Farrow ? Mon œil (bis) ! Fils de Woody Allen (semble-t-il, car même sa mère n’en est pas sûre !), ce qui lui a permis d’intégrer Yale à 16 ans, il a été choisi pour être le détonateur compte tenu de sa filiation et non après une enquête (sic) sur ce que des milliers d’Américains savaient déjà !
    A noter la très juste remarque de Savonarole (14 octobre 2017 14:55) : « une curieuse façon de déjudaïser cette affaire » à propos de l’émission de Nathalie Lévy sur BFMTV. Les médias viennent d’imposer à cette occasion de changer la prononciation de Weinstein en Westin. Ce qui est totalement stupide et ridicule. Mais là encore le système allume des contre-feux.
    Bref : « business as usual » !
    Un bel exemple de réussite par le c.. : Xaviel Niel copropriétaire avec Pigasse du groupe Le Monde depuis la mort de Bergé. Ses premiers millions d’euros ont été gagnés dans des investissements de peepshows et de sexshops, puis dans le minitel rose, etc. Des condamnations pour « recel d’abus de biens sociaux » dans ses affaires de peepshows ne l’ont pas empêché de devenir quasiment le patron du premier groupe de presse français ! Et accessoirement de devenir le compagnon de Delphine Arnault (famille la plus riche de France).
    Comme quoi le c.. comme l’argent – si je puis dire – n’a pas d’odeur !
    Mais ce n’est pas pour cela qu’il « faudrait prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ».
    Cordialement.

  57. Qu’il ait fallu un grand journal pour mettre au jour les nombreuses, sordides et traumatisantes péripéties, dont Harry Weinstein a été coupable si longtemps en toute impunité, condamne la bonne conscience d’une société qui a laissé s’accomplir ce qu’elle aurait pu, dû empêcher.
    Mais n’existe-t-il pas dans notre pays, si nous pouvons tracer un parallèle, une autre forme de « bonne conscience d’une société qui a laissé s’accomplir ce qu’elle aurait pu, dû empêcher », société qui a ignoré ou minimisé ces nombreux crimes et délits commis depuis quarante ans contre des Français visés en tant que tels, crimes souvent camouflés en faits divers pour éviter d’écorner l’image idyllique du vivre ensemble, mais ayant pu atteindre un paroxysme à travers les attentats que nous savons ?
    Si cette société qui a pratiqué l’omerta sur cette question n’est pas celle des people mais plutôt celle des gens qui se prétendent convenables et politiquement conformes, n’est-ce point elle qui, enfermée dans le déni, a traité de « populistes » ceux qui ont refusé de se taire devant les évidences et qui ont telle Cassandre lancé des mises en garde puis sonné le tocsin avant tout le monde ?

  58. Claude Luçon

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    Nous sommes en plein Hollywood !
    En Californie Silicon Valley prenait la vedette avec toutes sortes d’innovations à rendre les films de fiction ridicules de simplicité et monopolisait les médias, il fallait bien qu’Hollywood se rappelle aux bons souvenirs des pékins du monde entier.
    Il leur fallait trouver leur imprimante 3D, leur Space X, leur Uber… pour moderniser la production et relancer le business !
    En plus Cannes, Berlin, Venise et autres vulgarisaient l' »Oscarisme » !
    Quoi de mieux qu’un bon scandale sexuel ?
    Weinstein se dévoue, joue le producteur contrit, dispensera quelques-uns des millions de dollars dont il ne sait que faire au lieu de les prêter à la France ou autre à intérêt négatif.
    Hollywood se refait une vertu et revient sur le devant de la scène.
    Le sexe, quoi de mieux pour se rappeler au bon souvenir des spectateurs de tous pays ?
    Avec une simple vidéo X sur un téléphone portable Benzema et Valbuena ont eu la vedette pendant des années.
    Là, même Jane Fonda, celle qui pendant que de jeunes américains mouraient au Vietnam, paradait sur les chars d’assaut des Vietcongs, une vraie patriote, en oublie l’origine de sa richesse et ses dix années passées aux côtés de Ted Turner.
    Sexe est synonyme de cinéma, dans tout film qui se respecte il y a quelques scènes « osées ». Le puritanisme américain est mort en 1968, la vertu n’est plus une qualité, elle est même devenue une tare.
    Tout cela en fait n’est que du cinéma !
    Le plus hilarant est que c’est le fils de Mia Farrow qui sort la nouvelle ! Pur produit d’une « vraie » famille vertueuse qui s’y connaît en matière de cinéma !
    C’est ailleurs qu’il faut creuser, là où le sexe n’est pas un artifice de vente comme au cinéma.
    Dans ses réformes du Code du travail, Macron pourrait peut être ajouter aux comités d’entreprise un rôle de contrôle sur la vertu des dirigeants et de l’abus de pouvoir, dans le cadre de la pénibilité.
    Sauf erreur nous avons un comité du genre au Palais Bourbon, même s’il ne fonctionnait pas très vertueusement jusqu’ici.
    Petite histoire africaine du temps de Mobutu pour les plus jeunes :
    Il y a bien des années des rebelles du Zaïre avaient capturé sept nonnes européennes dans un couvent quelque part dans l’arrière-pays congolais et les avaient brutalisées et violées. L’armée les avaient libérées et envoyées au Vatican. Le Pape d’alors les avaient reçues, une par une, par ordre d’ancienneté décroissante, avait écouté les horribles épreuves de chacune et prié avec elles. Arrivé à la dernière, la septième, la plus jeune et plutôt belle fille, il lui demanda de quelle façon elle avait été brutalisée et violée elle aussi. La jeune nonne répondit : « Ils ne m’ont rien fait ! Moi j’ai dit non ! »

    Il semble que dans le cas de Weinstein quelques actrices aient dit « non » elles aussi, dont pas moins que Meryl Streep.

  59. @ Ellen – 15 octobre 2017 à 07:47
    « …et en supplément un petit zeste de somnifère dans une coupe de champagne pour neutraliser l’agresseur, pour le mettre en sommeil pendant douze heures – si c’est en hôtel ou un lieu privé. »
    Cette pensée m’avait traversé l’esprit. Car il peut apparaître assez surprenant que ce genre de situation ne se soit pas produite au moins une fois pendant tant d’années de prédations.
    « …chassés à coup de balai. Virés de partout et jetés par l’épouse. C’est comme dans un mauvais polar ; tout a une fin. »
    Oui mais à l’époque des aspirateurs, comment faire ?
    Hébergeur d'image
    —————-
    @ Catherine JACOB – 15 octobre 2017 à 09:44
    Oui mais il faut comparer aussi les modes suivant la saison et dans le temps :
    Comment c’est en 2016/2017
    http://www.femina.fr/Mode/Tendances/Les-tendances-mode-du-printemps-ete-2016-846847
    Imprimé tropical ? ou effet de manche ?
    comparé à comment c’était en 2006/2007
    http://www.femina.fr/Mode/Tendances/Printemps-Ete-2007-L-ete-de-tous-les-dangers
    la robe housse ?
    A faire tourner des têtes, non ?

  60. @Trekker de 00:28
    « Là, avec pareille allusion, vous avez scellé votre sort : LICRA et AIPAC vont vous faire rendre gorge  »
    Non , je ne pense pas car ma remarque visait le journalisme français.
    Comme je l’indiquais, nos présentateurs prononcent Winsteen, comme Springsteen.
    On ne parle pas du prix Nobel Albert Einsteen, mais Einstein.
    On dit Gertrude Stein et non Gertrude Steen.
    Mais je suis sensible à votre remarque, du coup je vais m’abstenir de commenter le billet sur Omar Sy, ça m’évitera d’avoir le CRAN sur la tonsure.

  61. Robert Marchenoir

    @ boureau | 15 octobre 2017 à 11:13, Trekker | 15 octobre 2017 à 00:28, Savonarole | 14 octobre 2017 à 14:55
    « Déjudaïser cette affaire »
    Allons bon ! En plus de massacrer les Palestiniens, les Juifs sautent des actrices, maintenant… Que ne sont-ils restés dans leurs shtetls malodorants, à baisser la tête ?
    On voit mal en quoi le judaïsme serait concerné dans cette affaire, en dehors du fait qu’Hollywood est une organisation juive — mais le New York Times, qui l’a dénoncée, aussi. Comme le disait un chroniqueur (juif, évidemment) dans le Los Angeles Times, à l’occasion d’une tribune ironique consacrée à la Question : comment ça, Hollywood n’est pas tenu par les Juifs ? c’est insultant envers les Juifs, ce que vous insinuez là !
    Pour qu’il y ait besoin de « déjudaïser cette affaire », encore faudrait-il que les comportements décrits n’existent pas, à l’identique, chez des hommes de pouvoir non juifs. Chose que personne ne s’est aventuré à démontrer jusqu’à présent. Si cette affaire était aussi « judaïque » que le prétendent les antisémites, le harcèlement sexuel serait un phénomène pratiquement inconnu, puisque, rappelons-le, il n’y a pratiquement pas de Juifs dans le monde.
    Ils sont 13 millions en tout et pour tout, soit 1,7 pour mille de la population mondiale. La population juive est stagnante en valeur absolue, elle s’effondre par conséquent en proportion de la population totale.
    Evidemment, quand c’est un garagiste ou un directeur de supermarché qui se comporte de la même manière, vous en entendez moins parler, pour des raisons évidentes. Comme le soulignent ces jours-ci des actrices qui ne sont pas toutes juives — et même des femmes qui ne sont pas toutes actrices.
    La prétendue « déjudéïsation de cette affaire » est une merveilleuse illustration de la perversité des antisémites, qui commencent par judaïser abusivement une affaire, avant de forger une antiphrase qui rejette sur les Juifs les vices dont ils viennent de faire preuve eux-mêmes.
    Quant à la prononciation de Weinstein, il s’agit d’un exemple typique de fausse preuve fabriquée par les antisémites et les complotistes de diverses obédiences, pour accréditer leurs calomnies. La terminaison « ein » peut se prononcer de quatre façons différentes : « aïn », « eïn », « in » ou « èn », et aucune n’est plus « juive » qu’une autre. Vous trouverez des Juifs porteurs d’un nom en « ein » qui prononcent leur nom dans les quatre manières possibles. C’est affaire de parti pris et de tradition.
    Comme le dit Elisabeth Lévy dans Le Figaro (Lévy… okay ?), « Autant l’avouer, à Causeur, nous sommes comme ça : nous détestons les femmes, les Espagnols et les coiffeurs. Et ne me demandez pas ‘pourquoi les coiffeurs’. »

  62. Quels que soient les torts réels ou fantasmés des femmes qui ont couché avec « le porc », même si certains viols ne méritent pas ce nom, il reste que certains le méritent, c’est de cela qu’il est question, et non de faux viols.
    Quoique la tendance veuille que l’on soupçonne toujours plus ou moins la victime d’y être pour quelque chose, quand ce n’est pas de l’avoir désiré secrètement (même les bonnes sœurs…), il serait utile d’élever les garçons dans l’idée qu’on ne force pas une femme (ou un garçon), même habillé(e) de façon « provocante », même un(e) prostitué(e) qui vend ses charmes. Un homme qui force une femme à des rapports non voulus (ou vice versa) commet un délit quoi qu’il arrive, et quel que soit le comportement de la victime. Par exemple, même si c’est la mère de la demoiselle qui demande au monsieur de la droguer, de coucher avec elle et de lui donner un petit rôle dans un film, il n’a pas à le faire. Par exemple aussi s’il s’agit d’un mineur, c’est à l’adulte d’être responsable pour lui – les pères incestueux rejettent souvent la faute sur l’enfant, qui disent-ils souvent, les aurait provoqués. Ça ne tient pas.
    Il me paraît nécessaire aussi d’expliquer aux garçons que l’acte sexuel implique une grande intimité, qu’il se transforme quelquefois en conception, voulue ou non, et qu’on ne fait pas un enfant n’importe quand, et avec n’importe qui. Même si la femme l’a « tenté », l’homme est responsable de ses actes. Tant pis pour celui qui se fait prendre après avoir abusé de sa position dominante, ou s’il a utilisé la force, le chantage ou la ruse pour arriver à ses fins, en tout cas sans consentement réel de la part de l’intéressé(e).
    Il me paraît utile enfin de dire à un jeune homme qu’il est préférable de ne pas mélanger le sexe et les affaires, ou le sexe et l’activité professionnelle. Sous peine d’ennuis. Les lamentations antiféministes ne lui seront d’aucun secours dans la vie, il vaut mieux le responsabiliser.
    Que l’ivrogne accuse la bouteille, OK, mais une personne qui impose un rapport non consenti, et qui se plaint ensuite de la personne qu’il a forcée, entretient des fantasmes encore plus loufoques.

  63. hameau dans les nuages

    @ fugace | 15 octobre 2017 à 02:02
    Il suffit de faire ctrl roulette pour mieux voir le document. Il est mentionné la profession de châtreur.
    Je passe sur les photos des instruments de torture assez rudimentaires…

  64. @ boureau | 15 octobre 2017 à 11:13
    « Xaviel Niel copropriétaire avec Pigasse du groupe Le Monde depuis la mort de Bergé. Ses premiers millions d’euros ont été gagnés dans des investissements de peepshows et de sexshops, puis dans le minitel rose, etc. Des condamnations pour « recel d’abus de biens sociaux » dans ses affaires de peepshows ne l’ont pas empêché de devenir quasiment le patron du premier groupe de presse français ! »
    Vous faites bien de rappeler l’origine des premiers millions d’euros de Xavier Niel, qui fit d’ailleurs l’objet de plusieurs mises en examen pour proxénétisme dans ses affaires de peepshows. Mais fort heureusement au final il fut blanchi de toutes ces accusations naturellement calomnieuses, et donc il est un parfait et honorable gendre pour Bernard Arnault !
    ————————
    @ Robert Marchenoir | 15 octobre 2017 à 01:39
    « Ce « type de propos vulgaire » n’est pas « de nature à banaliser » quoi que ce soit, puisqu’il s’agissait de propos tenus en privé entre deux amis, et volés par un magnétophone à l’insu de Trump. »
    Il aurait été bien surprenant que vous ne taxiez pas de tripotage communiste ces propos de Trump, qu’il a bel et bien tenus dans un cadre privé selon vous. Votre analyse pour le moins scabreuse de cette saillie de Trump ne fait que traduire vos phobies récurrentes : communisme, Russie et Poutine. Vous deviez être en mal d’inspiration, car vous avez omis de citer l’une de vos autres : les paysans !
    Imaginons que pareils propos ait été tenus par Poutine, là nous avions droit à au moins cinq commentaires enflammés de vous, et chacun au minimum de 80 à 100 lignes !
    ————————-
    @ Breizmabro | 14 octobre 2017 à 22:56
    Bien évidemment de tels comportements existent, et dans tous les milieux sociaux où des prédateurs sont en position de pouvoir : économique, intellectuel, etc. Même si leurs victimes sont souvent plus démunies pour faire payer leurs agresseurs que celles de Weinstein, il n’en demeure pas moins que ces dernières ne doivent pas être traitées pour quantité négligeable.
    La femme objet d’une agression sexuelle ou d’un viol, quelle que soit sa position sociale, est d’abord la victime d’un prédateur. Oh je sais bien qu’actuellement la concurrence en matière de mémoire victimaire est très à la mode. Mais en droit – même a priori aux USA – un délit ou crime le reste, et cela quels que soient sa victime et son auteur.
    ———————————-
    @ Xavier NEBOUT | 15 octobre 2017 à 10:23
    « …la compétence de la justice ecclésiastique, justice reconnue pour avoir été quasiment irréprochable en tous temps et tous lieux… »
    C’est certain, hormis ces infimes bavures que furent les bûchers, inquisition, et autres atrocités destinées aux hérétiques ou supposés tels. Tous ces supplices étant souvent faits à l’initiative de cette justice ecclésiastique, irréprochable en tous temps et tous lieux !
    Vous me rétorquerez que tout cela n’est que pure invention, propagée après 1789 par ces créatures du diable qu’étaient les républicains !

  65. Ca vient de sortir : #BalanceTonPorc
    https://twitter.com/hashtag/balancetonporc
    Quand c’est NON c’est NON !
    Certains s’inquiètent déjà d’y figurer. Peut-être que ça va aider certains à retenir leurs ardeurs sexuelles débordantes.
    Je ne sais pas ce que dit la loi concernant les personnes qui donnent les noms sur la toile de leur agresseur présumé sans avoir encore déposé plainte ? Philippe Bilger pourrait peut-être nous éclairer ?

  66. @Robert Marchenoir
    « Quiconque a écouté l’enregistrement en cause se rend compte qu’il se bornait à constater une vérité générale »
    Merci de rétablir les faits, mais c’est un combat perdu d’avance.
    Je tombe sur cet titre intéressant :
    « Affaire Weinstein: pour Hillary Clinton, il ne faut pas oublier l’agresseur sexuel qui est dans le bureau ovale »
    Dans un monde normal, on se dit que Mme Clinton désigne ainsi un certain Bill Clinton, qui avait trouvé une façon originale d’humidifier ses Havanas de contrebande dans ce même bureau ovale.
    Qui a fait l’objet de multiples accusations de harcèlement sexuel.
    Ben non.
    Dans le monde de Twitter, l’agresseur est Donald Trump.
    Hillary Clinton se dit féministe.
    Personnellement, je préfère Candace

  67. Les porcs sont sacrément dégoûtants. Dommage qu’on les laisse faire, inévitable qu’on s’acharne après, comme les Résistants de la dernière heure.
    Il faut changer la manière d’envisager le sexe, faire entièrement basculer la morale de l’antique condamnation du sexe ou de telle ou telle forme de sexe à celle contre l’abus, viol ou atteinte aux mineurs.
    La masturbation doit être admise pour ce qu’elle est : la conciliation du plaisir, de l’indépendance et de la liberté laissée aux autres. Dit autrement, l’autre n’est ni nécessaire ni un moyen.
    Si on passe par l’autre, la considération de son plaisir doit exister comme quand à table on ne se jette pas sur les plats pour en laisser à l’autre, et si je file la métaphore, de même qu’il y a un art culinaire, il peut y avoir un art d’aimer, peut, parce que dans notre culture, ce n’est pas évident… La prostitution ne devrait jamais être contrainte, méprisée, et autres choses semblables. De même que la sexualité ne devrait pas être considérée comme sale, s’en abstenir ne devrait pas être considéré comme maladif, en somme, il faut sortir de la honte comme de l’obligation et choisir la liberté.
    Il faut respecter sa propre liberté par souci de sa dignité, et celle d’autrui par sens de la justice.
    En passant, le porc, l’animal, n’est ni sale, il prend ce qu’on lui donne, ni bête, il passe partiellement le test du miroir. Le pauvre est moche et goûteux… Le porc, l’animal, est providentiel, de fournir de la viande pour pas cher, et d’être pour certains une marque de distinction.
    S’il y a de la malbouffe, il y a du malsexe, et ce, depuis… Mais il se peut que l’on aille vers plus de raffinement, par dégoût du pire et pressentiment du meilleur.
    http://www.futura-sciences.com/planete/actualites/zoologie-porcs-aussi-reconnaissent-miroir-21332/

  68. @ Catherine JACOB | 15 octobre 2017 à 09:44
    C’est vrai que pour le homard et l’araignée de mer c’est la fin, raison de plus pour se faire un p’tit plaisir de fin de saison avant l’année prochaine – peut-être ? 🙁
    « Je présume qu’il s’agissait d’une jupe droite ? »
    Yes ! Moins courte que celle qu’arbore Madame Brigitte dans Match, mais courte au-dessus des genoux. Vous voyez ?
    C’est dommage que l’époque n’ait pas été à la mode burqa sinon c’est ce que je lui aurais conseillé avant de se présenter devant les quatre bonshommes siégeant en audience.
    Du coup vous vous doutez que ma demande de licenciement abusif pour harcèlement n’a pas été entendue 🙁
    Quand je pense que si elle s’était appelée Nafissatou Diallo… 😉
    Mais bon, en même temps elle était (est toujours) blanche ET Bretonne ; cumul d’erreurs ! ;))
    ————–
    @ Jabiru | 15 octobre 2017 à 09:10
    Comme d’hab vous ne lisez qu’en diagonale.
    « L’avocat » de cette femme c’était moi, pas avocat.e ;). Je la représentais en ma qualité de syndicaliste plaidante. Oyé !?
    Vous qui êtes à cheval sur le comportement des intervenants j’ai moi-même été choquée que le Premier ministre intervienne à la chambre des députés (je tiens beaucoup à cette appellation vu que beaucoup y sommeillent) une main dans la poche durant le début de son intervention.
    ———————–
    @ boureau | 15 octobre 2017 à 08:43
    « du homard frites ? » de chez McDo ? 😀
    Non, non « bourreau du homard » 😉 le homard se mange grillé, ou, éventuellement, à l’armoricaine (voire pour faire plus classe « à l’américaine ») accompagné d’un petit blanc nantais ET de quelques pommes de terre de Roscoff (légèrement sucrées) cuites sur le barbecue.
    Adéo 😉
    ——————–
    @ sylvain | 15 octobre 2017 à 00:24
    « En France, 80% des divorces sont demandés par les femmes qui, pour 60 et 70% d’entre elles, obtiennent la garde des enfants et le logement conjugal »
    Et 75% des pères ne payent pas la pension alimentaire de leurs enfants.
    (pour info)
    ———————
    @ fugace | 15 octobre 2017 à 02:02
    Je viens de lire le lien : drôle 😀

  69. Catherine JACOB

    @fugace | 15 octobre 2017 à 02:02@ breizmabro | 14 octobre 2017 à 18:10
    « …mais il se pourrait aussi qu’il rencontre un sanglier.
    Alors là, ça changerait tout »
    Sans doute un peu puisque le breton souin viendrait d’un mot indo-européen désignant sans vraiment les distinguer, le porc sauvage (sanglier ou laie, porc ou truite et un genre de poisson) alors que le français porc vient du latin porcus qui est un nom générique pour l’animal domestique, particulièrement le jeune animal, dont le mâle se dit verrēs et la femelle scōrfa de l’idée de ‘farfouiller’, ainsi que pour un genre de poisson, ou encore avec porca le sillon et la déesse rustique éponyme ainsi qu’avec porcella et grâce à Marco Polo qui en a ramené de Chine, la coquille du gastéropode (Cypraea) qui en évoque la vulve et a servi de monnaie et dont le manteau charnu, enfin, aide à une extension de la comparaison, et enfin par métonymie, la porcelaine ( kaolin).
    Ceci étant, et puisqu’on s’intéresse ici aux divers sens que revêt le nom de cet animal, au demeurant fort propre bien que réputé se vautrer dans la fange car se vautrer dans la boue est, chez le porc, un comportement hérité de ses lointaines origines, et qui serait destiné notamment à réguler sa température corporelle dans la mesure où ses glandes sudoripares ne seraient pas aussi fonctionnelles que chez, par ex. les ongulés, pour lesquels la fréquentation prolongée des trous d’eau peut s’avérer plus dangereuse.
    (phacochère )

    Méfions-nous donc des apparences.

    Pour plus de clarté on indiquera peut-être encore que verrēs s’insère dans la série verpa (membre viril) verrō, balayer au propre et au figuré ainsi que marcher avec peine, je laisse chacun imaginer le lien de sens, ainsi que verrūca le sommet, la hauteur qui se retrouve dans l’anglais pour cal ou durillon et enfin, verruncō qui est un mot de l’ancienne langue religieuse pour « tourner », conservé dans les composés comme « détourner » qu’on présume apparenté à « écarter en balayant ». Bref !
    @Achille | 15 octobre 2017 à 09:04
    Merci.
    « J’éprouve même une volupté de fin gourmet ainsi que la ressentait Courteline : « Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet. » »
    Oserais-je risquer de me faire incendier par les féministes, en profitant de votre remarque pour détourner la thématique du jour en rappelant que pour un fin gourmet, dans le cochon, tout est bon… !

  70. Franck Boizard

    Pourquoi cette hystérie, que tout observateur ayant du sang-froid trouvera ridicule, autour de l’affaire Weinstein ?
    C’est simple : pour, à travers ce cas excessif, condamner la sexualité masculine (on mesurera le biais anti-masculin en considérant le cas de Mme Macron : un homme dans sa position aurait été accusé sans hésitation de pédophilie et non pas encensé). Et pourquoi condamner la sexualité masculine ? Pour transformer l’homme en fournisseur de sperme quand ces dames ont envie de se reproduire, et rien d’autre. Surtout pas des pères, surtout pas des maris.
    Quand on voit le nombre de divorces demandés par les femmes qui obtiennent ensuite la garde des enfants, nous sommes déjà très près de ce schéma.
    Pourquoi vouloir réduire les hommes à des fournisseurs de sperme ? Pour certaines femmes, afin de prendre le pouvoir parce qu’elles n’aiment pas les hommes (l’influence médiatique des lesbiennes est hors de proportion avec leur nombre).
    Mais il y a des raisons plus cyniques : les femmes se moquent de la politique et ne sont pas révolutionnaires. Dans une société féminisée, ceux qui ont le pouvoir sont sûrs de le garder. Les femmes sont des consommatrices compulsives. Dans une société féminisée, ceux qui ont des trucs à vendre sont sûrs d’être en haut de la pyramide.
    C’est déjà ce que nous vivons, mais ceux qui tiennent le manche veulent verrouiller leur position. On n’est jamais trop prudent.

  71. @breizmabro
    Alors pourquoi, en tant que défenseur syndical, n’avez-vous pas demandé que soit acté un incident d’audience afin que cette intervention déplacée soit notée au plumitif ?

  72. Catherine JACOB

    @ fugace | 15 octobre 2017 à 14:00
    « A faire tourner des têtes, non ? »
    N’oublions pas non plus la circonstance de la remarque de Breizmabro.
    Vous imaginez cette tenue dans la salle d’audience des Prud’hommes, vous ? Printemps-été 2006-2007
    Ou encore l’assistante de direction d’une entreprise du CAC 40 dans celle-ci également sélectionnée sur la page que vous indiquez ? Printemps-été 2016-2017
    Allons, allons.
    Sans compter que les mannequins des robes housses de la page que vous citez n’ont que la peau sur les os. On dirait moi-même en chemise de nuit au saut du lit à l’âge que j’avais quand j’étais en seconde ou en première. Si c’est ce style qui vous fait tourner la tête, ça craint, très cher !
    En revanche cette tenue de ville simple et chic 2007 passerait déjà plus dans une salle d’audience quelle que soit la saison et autant aujourd’hui qu’hier. Ah les hommes qui ne sont pas couturiers ! aucune idée des codes vestimentaires adaptés.
    Ce style Christian Dior printemps-été 2017 passerait également pour une assistante de communication du festival de Cannes.
    Là pour ce shopping new-yorkais on a une jupe droite qui ne demande qu’à remonter légèrement lorsqu’on s’assied : Octobre 2017.
    Et pour finir, on dira que l’angle de prise de vue fait souvent beaucoup qui révèle tout à coup des mentons très carrés.
    Et pourquoi pas un dernier pour la route celle qui a honte de s’être tue alors qu’elle savait. En punition la lumière ne la sert plus.

  73. @breizmabro | 15 octobre 2017 à 17:41
    « Et 75% des pères ne payent pas la pension alimentaire de leurs enfants (pour info). »
    Normal, oeil pour oeil, dent pour dent, la vaginocratie, ce totalitarisme féminin, est devenue insupportable pour beaucoup d’hommes lésés, culpabilisés, montrés du doigt et désignés d’office coupables ; donc ce retour de bâton rééquilibre ces injustices.
    Qu’elles se dém…

  74. @ Jabiru | 15 octobre 2017 à 19:21
    Parce que faire un incident d’audience n’aurait rien apporté de plus à l’affaire ; j’ai eu conscience immédiatement que l’affaire était pliée et mon rôle n’était pas de faire des effets de manches vu que je n’en avais pas.
    A quoi aurait servi ma demande à la greffière, d’acter, à part faire croire à la jeune femme que je défendais que j’étais la championne du monde de la rébellion ?
    ————————–
    @ Trekker | 15 octobre 2017 à 16:58
    Je ne connais pas le droit US mais en France la non dénonciation d’un crime dont vous avez connaissance est un crime.
    Madame Jane Fonda, et d’autres, avaient connaissance des agissements criminels de ce Monsieur (Madame Jane Fonda l’a reconnu) or PERSONNE ne l’a dénoncé.
    Intéressant comportement de l’être humain, non ?
    Mais on retrouve le même comportement lorsque l’on constate que sa voisine se fait tabasser régulièrement, ou qu’un enfant d’amis ou de proches est victime de maltraitance.
    Personnellement je mettrais les non dénonciateurs de ces crimes dans le même box que les fautifs.
    Je sais… Je sais…

  75. @ Robert Marchenoir 15 octobre 2017 15:47
    « …déjudaïser cette affaire  »
    A la lecture à 15:47 (de mon 15/10/17 11:13) en sortie de votre sieste vous deviez être, encore, dans les bras de Morphée ou de morphine.
    Je n’ai jamais parlé d’un rapport entre le fait d’être juif et d’avoir des rapports sexuels particuliers. Recouvrez votre esprit.
    J’ai simplement dit que le système avait gagné beaucoup d’argent avec Weinstein, que la source allait se tarir, qu’un énorme scandale pouvait se déclencher, qu’il était temps de lâcher Weinstein et que la première salve devait venir du phare américain du système : le New York Times.
    Quant à la prononciation du mot Weinstein, je veux bien être ouvert à toutes les explications, mais là vous affichez une mauvaise foi bien traditionnelle. Voici une liste de noms juifs bien connus. Voulez-vous me dire lequel vous avez entendu, à ce jour, prononcer en France en finition stin ou steen ?
    Einstein – Stein – Aronstein – Berstein – Finkelstein – Goldstein – Rubinstein – Zylberstein – etc.
    La plupart des noms de familles juifs en ‘stein’ sont d’origine ashkénaze. En l’occurrence ‘stein’ s’appliquait à des personnes dont c’était le métier : bijoutier.
    Après ce que la communauté juive a vécu au XXe siècle, il n’est pas condamnable pour ses membres de vouloir protéger l’un des leurs afin de pas provoquer d’amalgame. Et comme la finition ‘stein’ est connotée juive, la tentation était grande de détourner, mais c’était ridicule. A noter, malgré ce que vous dites, que cette prononciation en ‘stin’ n’existe qu’en France et seulement depuis le début de l’affaire. Alors ? Qui a commencé à dire ‘stin’ et pourquoi tous les médias, d’un seul coup, ensemble, ont-ils suivi ?
    Vous voyez, Robert Marchenoir, rien d’antisémite ni de complotiste là-dedans !
    ————————-
    @ Trekker 15 octobre 2017 16:58
    « Xavier Niel (…) mis en examen pour proxénétisme (…) fut blanchi de toutes ces accusations calomnieuses »
    Je n’ai jamais dit que Xavier Niel avait été mis en examen et condamné pour « proxénétisme », mais pour « recel d’abus de biens sociaux ». Il a d’ailleurs été condamné pour cette charge à deux ans de prison avec sursis et € 250 000 d’amende par la 11ème chambre du tribunal correctionnel de Paris le 27 octobre 2006.
    ——————-
    @ Achille 15 octobre 2017 09:04
    Ecrire des choses désagréables sur un blogueur à un autre blogueur, cela s’appelle de la grossièreté.
    Je rappelle que vous avez été incapable, malgré cinq demandes de ma part, de justifier vos affirmations sur un homme politique.
    Cordialement.

  76. @ Catherine JACOB | 15 octobre 2017 à 17:52
    « Oserais-je risquer de me faire incendier par les féministes, en profitant de votre remarque pour détourner la thématique du jour en rappelant que pour un fin gourmet, dans le cochon, tout est bon… ! »
    Je ne saurais vous contredire sur ce point. Je pense notamment à une bonne choucroute royale ou encore un jarret de porc avec des pommes de terre rôties, le tout accompagné d’une petit blanc bien frais des coteaux de Contz-les-Bains. Qui pourrait y résister ?

  77. Jean le Cauchois

    La prédominance et la vigilance des associations féministes sont devenues telles que de gentils étudiants en kinésithérapie de Rouen, qui avaient projeté d’organiser entre eux prochainement une « soirée DSK » (= « Dirty Sexy Kiné ») se sont vus interdire ce petit plaisir collectif, on ne sait trop pour quelles raisons. Par contre, les massages individuels, en cabine privée, de dames seules par des kinés professionnels restent autorisés, et payants. C’est la victoire de l’individualisme féminin sur le collectif masculin !

  78. @ Savonarole | 15 octobre 2017 à 15:25
    « …du coup je vais m’abstenir de commenter le billet sur Omar Sy, ça m’évitera d’avoir le CRAN sur la tonsure »
    Sage décision vu que votre grand ami Robert Marchenoir instruit déjà votre procès en sorcellerie, que dis je : en antisémitisme pulsionnel. Certes boureau et moi-même sommes l’objet des mêmes attentions de sa part.
    @ Ellen | 15 octobre 2017 à 17:10
    « …Ca vient de sortir : #BalanceTonPorc
    https://twitter.com/hashtag/balancetonporc
    Quand c’est NON c’est NON !
    Certains s’inquiètent déjà d’y figurer. »
    J’ose espérer que vous ne faites pas allusion à certains commentateurs ici, qui ne sont que ricanements amusés sur cette pseudo-affaire – à leur sens – Weinstein. Ou qui n’ont pas de mots assez durs pour fustiger toutes ces actrices qui seulement maintenant dénoncent le « porc » dont elles ont largement profité ! sic.
    @ waa | 15 octobre 2017 à 17:36
    Ou comment évacuer des propos forts « élégants » de Donald Trump, et cela en parlant d’une affaire bien connue n’ayant aucun rapport. Bill Clinton ne fut jamais poursuivi en justice pour ses « jeux » avec Monica Lewinsky qui était des plus consentantes, et cela malgré l’acharnement de certains sénateurs Républicains.
    D’ailleurs le chef de file de ceux-ci fut fort marri quand ces pratiques sexuelles peu conventionnelles furent portées à la connaissance du public.

  79. @Trekker
    « Bill Clinton ne fut jamais poursuivi en justice pour ses « jeux » avec Monica Lewinsky qui était des plus consentantes, et cela malgré l’acharnement de certains sénateurs Républicains. »
    Bill Clinton a été poursuivi en justice pour l’affaire Lewinsky pendant plus de trois ans par le procureur indépendant Kenneth Starr.
    Dans son rapport, Starr a écrit que Clinton avait menti sous serment, ce qui ouvrait la voie à une procédure de destitution.
    « Malgré cette procédure d’impeachment, le président a été acquitté ultérieurement lors du procès devant le Sénat, les 45 sénateurs démocrates et les quelques sénateurs républicains qu’il connaissait se mirent de son côté. » (Wikipedia)
    @boureau
    « A noter, malgré ce que vous dites, que cette prononciation en ‘stin’ n’existe qu’en France et seulement depuis le début de l’affaire »
    Bien sur

  80. Robert Marchenoir

    @ Trekker | 15 octobre 2017 à 16:58
    « Il aurait été bien surprenant que vous ne taxiez pas de tripotage communiste ces propos de Trump, qu’il a bel et bien tenus dans un cadre privé selon vous. Votre analyse pour le moins scabreuse de cette saillie de Trump ne fait que traduire vos phobies récurrentes : communisme, Russie et Poutine. Vous deviez être en mal d’inspiration, car vous avez omis de citer l’une de vos autres : les paysans ! Imaginons que pareils propos ait été tenus par Poutine, là nous avions droit à au moins cinq commentaires enflammés de vous, et chacun au minimum de 80 à 100 lignes ! »
    Et donc ?… Où voulez-vous en venir ? Qu’essayez-vous de démontrer ? Que puisque je ne pense pas que Vladimir Poutine va sauver l’Occident chrétien, alors il s’ensuit que Donald Trump a l’habitude de se livrer à des agressions sexuelles ? Que puisque je suis anti-communiste, alors il en découle que Donald Trump est un gros cochon sexiste ? Que puisque je suis opposé aux méthodes de subversion illégales des agriculteurs français, alors cela prouve à coup sûr que le président américain a un passé de violeur ? Vous êtes sûr que vous allez bien ? Vous ne voulez pas un comprimé ?
    Vous venez de faire la preuve que le whataboutisme, le poutinisme et l’anti-américanisme détruisent le cerveau. Je vous engage à prendre des leçons auprès de vos amis du FSB, car eux sont autrement plus subtils et plus crédibles dans leur manipulation de l’opinion occidentale. Vous, vous nous la faites à la franchouille, à la paresseuse. Visiblement, vous n’avez pas fait Stalingrad en mangeant de l’herbe.
    Outre l’absence totale de connexion logique entre les faits (réels ou supposés) que vous mentionnez, je relève les faussetés suivantes dans vos propos :
    1. Ce n’est pas « selon moi » que Trump a tenu ces propos dans un cadre privé. Il s’agissait visiblement de chutes d’une émission télévisée, enregistrant des propos informels qui n’étaient pas destinés à la diffusion. Trump n’apparaît même pas à l’écran pendant les paroles controversées. Cet enregistrement a été déterré onze ans plus tard, pour lui nuire. Les faits, et non moi — ces faits avec lesquels vous semblez avoir tant de problèmes, Trekker — montrent que ces propos ont été tenus dans un cadre privé.
    2. Contrairement à ce que vous prétendez, Poutine a effectivement tenu de tels propos — plus exactement, des propos cent fois pires, et en public, lui. J’en ai d’ailleurs rapportés certains dans ces pages. Mais vous l’avez visiblement oublié. En fait, vous n’en avez rien à faire, de la réalité. Vous n’en avez rien à faire, de ce que disent les gens.
    Vous vous contentez de réagir comme un chien de Pavlov, avec une mémoire de poisson rouge : Russie, gentils ; Amérique, pas bien ; quand on dénonce la mentalité communiste, ne pas oublier de se prétendre offusqué. Exactement comme les communistes il y a cinquante ans. Vous trollez, Trekker.
    Pour votre gouverne, et puisque vous semblez passionné par la personnalité de Vladimir Poutine, je vous rappelle donc quelques déclarations publiques du président russe qui prouvent sa mentalité de prédateur sexuel, pour ne pas dire son insécurité quant à sa virilité.
    Il a, successivement : menacé de pendre le président géorgien par une partie sensible de son anatomie, menacé un journaliste français qui lui posait une question gênante de le faire castrer, exprimé son admiration envers le président israélien pour avoir (selon ses accusateurs) violé dix femmes, et vanté sa capacité à pouvoir travailler sans interruption, n’étant pas, comme le sexe opposé, sujet à des indispositions périodiques.
    Tout cela, devant des gens convoqués pour recueillir ses propos. Ce serait anecdotique s’il cantonnait ses fantasmes au secret de son intimité, mais c’est beaucoup plus préoccupant dès lors qu’il en fait un élément de communication délibéré de sa politique étrangère. Et dès lors que le même bonhomme menace ouvertement l’Occident de frappes nucléaires préventives. Un détraqué sexuel qui a le doigt (?) sur le bouton nucléaire, ça vous rassure, vous ?
    S’il faut vraiment tenter une comparaison entre les deux chefs d’Etat sur ce terrain, Trump est un homme à femmes un peu bourrin, mais qui obtient les faveurs de ces dames sans avoir recours aux méthodes de Monsieur Weinstein ; tandis que Poutine est un frustré abstinent (on ne lui connaît aucune relation féminine depuis son divorce), qui abrite d’inquiétantes pulsions d’ultra-violence sexuelle. Sur le plan humain comme sur le plan politique, le premier est évidemment préférable.
    D’ailleurs, il faudrait savoir ce que vous voulez, Trekker : vos amis moscovites ont fait des pieds et des mains pour élire Trump ; et maintenant, vous lui savonnez la planche ? Il est vrai que vous ne faites, en l’occurrence, que vous synchroniser servilement avec les volte-face de la diplomatie russe, qui s’est retournée contre Trump maintenant qu’elle le trouve insuffisamment pro-Kremlin à son goût.
    N’hésitez pas à vous exprimer à nouveau sur le sujet quand vous aurez quelque chose d’intelligent à dire. Et surtout, de différent de la propagande de Moscou, parce que celle-là, voyez-vous, nous la connaissons déjà. Et l’original est meilleur que la copie.

  81. @ sylvain | 15 octobre 2017 à 21:16
    « Normal, oeil pour oeil, dent pour dent »
    Je ne comprends pas, les enfants seraient coupables de vivre chez leur mère et c’est la raison pour laquelle vous ne voulez pas participer à leur éducation ?
    Je comprends mieux alors les enfants qui disent un jour à leur père qui ne s’est pas occupé d’eux lorsqu’ils étaient petits mais qui redécouvre qu’ils ont des enfants lorsque ceux-ci sont devenus adultes : « casse-toi pauvre c.. » !

  82. Les starlettes d’Hollywood se regroupent, la ritournelle du mois d’octobre est bien grasse, « Le porc m’a violée ». L’amicale des abusées espère aller jusqu’au tribunal et rammasser un maximum de publicité et de dollars. Il faudra paartager avec l’impresario qui prendra au moins la moitié des dollars.
    Anne Sinclair avait eu le courage de faire face à l’adversité, de tirer DSK du pénitencier, de l’aider jusqu’à la fin des poursuites judiciaires. Mme Weinstein n’a pas cette classe, elle a oublié qu’elle avait juré de rester avec son époux pour le meilleur et pour le pire. Elle a fait comme les autres, elle a appuyé sur le bouton du siège éjectable, elle a volé les enfants et puis elle espère ramasser un maximum d’actifs. Pour la maison, cela ne va pas être possible, elle est pour l’avocat, il a mis une option dessus.
    Weinstein avait pourtant fait des efforts, il semble qu’il prenait une douche avant de recevoir les petites qui montaient dans sa chambre. Il n’était pas assez discret, pas assez enjôleur, trop direct ! Il aurait dû prendre des leçons auprès de Jim Carrey, le pirate de Saint-Malo.
    https://www.youtube.com/watch?v=OA3uadMo7hg

  83. @ Ellen | 15 octobre 2017 à 17:10
    Tiens, ça me rappelle Paie ton utérus, sur la maltraitance des femmes par le personnel soignant concernant les soins gynécologiques.
    Je me félicite de l’émergence de réseaux de victimes pour changer les mentalités, dans sans doute plus de domaines que je n’en connais, merveilleux. Les abuseurs profitent d’un rapport de force qui leur est favorable localement, mais par association, médias et Internet, il peut être renversé. Tant critiquent exagérément notre société ! Mais nous voyons que le souci des victimes et la technique opèrent des renversements libérateurs, révolutionnaires sans violence.

  84. C’est dommage de ne pas trouver un autre terme, pour désigner ce genre d’homme, que celui de « porc ». Porcs qui eux n’ont rien en commun avec ce genre de « porcs à la baise ». Oh pardon à la « baisse » voulais-je écrire.
    En attendant, et si nous parlions de nos cas français plutôt que de nous répéter ce qui se passe chez les autres et ne jamais dénoncer ce qui se passe chez nous ?

  85. Robert Marchenoir

    C’est fascinant, cette histoire de la prononciation en « stine » qui prouverait que les journalistes français (évidemment asservis à la juiverie internationale) feraient des pieds et des mains pour dissimuler les origines juives d’Harvey Weinstein.
    Les dénégations de boureau (15 octobre 2017 à 22:03), qui se débat comme un beau diable pour rejeter l’accusation d’antisémitisme tout en redoublant de tartines antisémites, ses interminables pinaillages de gros malin qui étale sa fausse « science » des noms juifs, toute cette bulle anti-juive dégoûtante éclate avec une seule pointe d’épingle de waa (16 octobre 2017 à 00:20), lequel apporte la preuve, nécessaire et suffisante — et dérisoirement facile à trouver pour n’importe qui. Je veux dire : pour n’importe qui d’honnête.
    Cuistrerie de l’Achille Talon même pas drôle :
    « Voici une liste de noms juifs bien connus. Voulez-vous me dire lequel vous avez entendu, à ce jour, prononcer en France en finition stin ou steen ? Einstein – Stein – Aronstein – Berstein – Finkelstein – Goldstein – Rubinstein – Zylberstein – etc. »
    Car bien sûr, si huit noms juifs qui se terminent en « stein » se prononcent « staïne », c’est que tous les noms juifs qui se terminent ainsi se prononcent pareil. On savait que les antisémites en veulent aux Juifs de leur intelligence supérieure, mais on n’imaginait pas qu’ils soient tellement empressés à prouver leur propre imbécillité.
    Il échappe d’ailleurs à l’antisémite de service que des Goldstein, il y en a des milliers, et qu’ils ne prononcent pas tous leur nom de la même manière. Je connais personnellement un Monsieur Goldstein, qui serait tout à fait peiné que vous l’appeliez autrement que « goldstine ».
    Mais bien sûr, le cuistre inopérant accuse les autres de la mauvaise foi dont il fait preuve :
    « Quant à la prononciation du mot Weinstein, je veux bien être ouvert à toutes les explications, mais là vous affichez une mauvaise foi bien traditionnelle. »
    Beaucoup de gens, en France, s’imaginent que mauvaise foi veut dire : qualité d’une personne avec laquelle je ne suis pas d’accord, mais dont je ne parviens pas à réfuter les arguments. Le résultat de l’effondrement scolaire, je suppose.
    La mauvaise foi, ça consiste à asséner les mensonges les plus énormes avec l’assurance la plus inébranlable. Comme ça, par exemple :
    « A noter, malgré ce que vous dites, que cette prononciation en ‘stin’ n’existe qu’en France et seulement depuis le début de l’affaire. »
    On a vu ce qu’il en est. Vous noterez aussi le vice franchouille qui consiste à passer des plombes à échafauder des théories sans queue ni tête — alors qu’il serait tellement simple d’aller vérifier ce qu’il en est en réalité. Cela ne prend pas plus de quelques secondes pour trouver la réponse à la question pertinente, celle qui permettrait d’accréditer l’hypothèse (très invraisemblable) d’un complot médiatique destiné à dissimuler la judéïté d’Harvey Weinstein — ou bien de la réfuter à coup sûr : comment se prononce, en fait, le nom d’Harvey Weinstein ?
    Dans un monde saturé de télévision, de vidéos et d’Internet, il est dérisoirement facile de trouver la réponse à cette question. Encore faut-il se la poser. Encore faut-il poser les bonnes questions, au lieu de chercher midi à quatorze heures et d’enfumer le monde.
    Ne pas se poser cette question, alors que votre contradicteur a déjà attiré votre attention sur l’inanité de cette spéculation quant à la prononciation des noms juifs, est-ce de la bêtise, ou de la mauvaise foi ? Les deux, selon moi — mais ce n’est que mon avis. Les antisémites ne sont pas, en général, les loupiotes les plus brillantes dans la salle.
    Toujours est-il que ces extraits vidéo prouvent, de façon irréfutable, que le nom d’Harvey Weinstein se prononce « ouaïnstine », aux Etats-Unis même, et donc, aussi, dans la bouche de son propriétaire ; en dépit de toute la science juive de nos amateurs hexagonaux. Et on pourrait trouver, bien sûr, des milliers d’autres documents confortant ce fait.
    Reste à se demander comment une hypothèse aussi idiote, et malveillante, a pu être ventilée dans l’espace public. Je serais curieux de savoir, par exemple, quel est le site Web qui l’a mise en circulation — s’il existe.
    Parce qu’avant de régler la passionnante question de la prononciation du nom de Weinstein, encore faut-il parcourir le tortueux chemin intellectuel qui amènerait à penser qu’on pourrait dissimuler la judéïté de ce monsieur en prononçant son nom d’une manière inhabituelle ; avant cela, il faudrait imaginer qu’il puisse exister, en France (et en France seulement ! pourquoi ?), un complot des journalistes pour prononcer le nom d’une personnalité de façon erronée, dans le but de tromper le public ; et avant cela encore, il faudrait imaginer que tous les journalistes de France se téléphonent, avant de passer à l’antenne, dans le but de se mettre d’accord sur les meilleurs moyens de dissimuler la qualité de Juif d’une personne dont ils s’apprêtent à parler ; alors que cela fait belle lurette que les Juifs ne transforment plus leur nom pour cacher leurs origines (remarquez, avec toutes ces sottises, ça pourrait revenir) ; DSK, que je sache, ne se fait pas appeler Dominique Strauce-Cannes ; tandis que le pauvre BHL, dont les oreilles ne s’arrêtent pas de siffler, s’obstine pourtant à s’appeler Lévy, ce qui est un peu cousu de fil blanc, si vous voulez mon avis ; et tout cela, au sujet d’une personne dont nul n’a évoqué les origines juives… parce que tout le monde s’en moque… sauf les antisémites, précisément !
    Antisémites qui ne nous ont toujours pas expliqué en quoi il serait important, ou révélateur, de remarquer qu’Harvey Weinstein est juif, davantage, par exemple, qu’il est gros et laid, ce qui peut contribuer à expliquer qu’il se serve de moyens malhonnêtes pour satisfaire ses pulsions sexuelles.
    Parce que s’il était, à la fois, producteur talentueux, richissime, et apollon spirituel, viril et charmeur, je doute fort que nous soyons en train de tartiner sur cette affaire : un nombre incalculable de dames aurait été ravies d’avoir fait sa connaissance, tandis que sa légitime ne serait sans doute pas en train de calculer les millions de dollars qu’elle va pouvoir tirer de son divorce.
    Finalement, je trouve les nazis plus respectables. Eux, au moins, ne tournaient pas autour du pot pour avouer leur haine des Juifs. Pas plus que les musulmans, d’ailleurs. La veulerie des antisémites « de souche » contemporains, leur répugnante façon de le dire, sans le dire, tout en le disant, va finir par me rallier à l’éditorial de Globe (1985) qui a valu tant d’invectives rétrospectives à Bernard-Henri Lévy : « Bien sûr, nous sommes résolument cosmopolites. Bien sûr, tout ce qui est terroir, béret, bourrées, binious, bref, ‘franchouillard’ ou cocardier, nous est étranger, voire odieux. »
    Si vous voulez mon avis, Lévy, de quelque façon qu’on le prononce, ce n’est pas très catholique, comme nom. Tiens, pour la peine, je sens que je vais me lancer dans la réhabilitation de Bernard-Henri Lévy : voilà un combat à ma mesure.
    Au passage, qui a raccroché les wagons à cette traînée visqueuse de la diffamation antisémite, dans la présente discussion ? Trekker, l’anti-américain Trekker (15 octobre 2017 à 23:07) :
    « Sage décision vu que votre grand ami Robert Marchenoir instruit déjà votre procès en sorcellerie, que dis je : en antisémitisme pulsionnel. Certes boureau et moi-même sommes l’objet des mêmes attentions de sa part. »
    Pauvre chochotte. Les Juifs ont été (et sont encore) victimes de quelques « attentions » sanglantes dues à « l’antisémitisme pulsionnel » de certains, mais bien sûr, la « pulsion » vicieuse vient de ceux qui s’opposent verbalement aux diffamations confortables des antisémites en pantoufles. Comment disiez-vous, déjà ? Mes « obsessions ». « Procès en antisémitisme pulsionnel » quand on dénonce la calomnie anti-juive, « obsession » quand on critique le communisme et le régime de Moscou. Finalement, chez certains, pas grand-chose n’a changé depuis Hitler et Staline.
    Voilà qui conforte, une fois de plus, la constatation, faite maintes fois, de la proximité idéologique entre l’anti-américanisme et l’antisémitisme.

  86. @ Robert Marchenoir | 17 octobre 2017 à 03:52
    « C’est fascinant, cette histoire de la prononciation en « stine » qui prouverait que les journalistes français (évidemment asservis à la juiverie internationale) feraient des pieds et des mains pour dissimuler les origines juives d’Harvey Weinstein. »
    Concernant la fameuse prononciation du nom de Weinstein qui semble faire polémique, je ferais juste remarquer que Joe Biden, l’ancien vice-président des Etats-Unis, lors de sa terrible allocution contre le harcèlement sexuel, a prononcé le nom du « porc d’Hollywood » avec la terminaison « stine ». C’est sans doute ainsi qu’il se prononce aux Etats-Unis, tout simplement.
    https://www.youtube.com/watch?v=VHGyuRm_h2Q
    A noter que chez nous, de nombreux journalistes ne peuvent s’empêcher de prononcer le nom de la ville de Buenos Aires à l’espagnol et non pas à la française afin de montrer qu’ils possèdent trois mots dans cette langue.
    Tout ça pour dire que la prononciation d’un mot ne signifie pas forcément une intention particulière de la part de celui qui le prononce. Il veut juste se rendre intéressant.
    P.S. : Pour les intervenants de ce blog à qui cela aurait échappé, quand vous parlez de cuistrerie de l’Achille Talon même pas drôle , il ne s’agit évidemment pas de ma modeste personne.

  87. @ Robert Marchenoir 17 octobre 2017 03:52
    Votre développement est si excessif qu’il ne me semble pas raisonnable d’y répondre sur le fond (sic).
    Certains adorent s’écouter parler, d’autres adorent se regarder lire leur prose. Chacun sa marotte !
    Vos propos, hélas, dégoulinent de mauvaise foi et vous vous excitez tout seul : mais si ça peut vous faire plaisir et vous aider à passer une bonne nuit, grand bien vous fasse.
    Vous donnez l’impression de transférer vos propres fantasmes sur autrui.
    Finalement vos réactions sont très convenues et prévisibles. Essayez de vous coucher plus tôt (03:52 est-ce bien raisonnable à votre âge ?) et de diminuer la longueur de vos siestes. Vous ne pourrez qu’y gagner en lucidité et cela vous évitera de lancer des accusations grossières à l’encontre des hôtes de notre hôte.
    Cordialement.

  88. « Votre développement est si excessif qu’il ne me semble pas raisonnable d’y répondre sur le fond (sic). » (boureau)
    C’est assez remarquable cette façon de fuir le débat, de claquer la porte lorsque face à la cruauté des faits, à la perfection du raisonnement, à l’intelligence du discours, on ne sait opposer que le prétendu « côté excessif » (en quoi ? sur quoi ?) et la longueur du commentaire…
    En réalité, messieurs, j’ai un peu l’impression que Marchenoir vous fait détaler comme des lapins lorsqu’il s’agit, point par point, argument contre argument, d’essayer de lui apporter la contradiction.
    Un peu « bleu-bite », mon commandant !

  89. Saluons Savonarole et boureau pour leur perspicacité : ils ont mis le doigt – ou l’oreille, ou l’un dans l’autre – sur un complot phonologique d’importance.
    Malheureusement pour eux leur théorie a été mise à mal (pour être gentil) par waa et Robert Marchenoir (pour une fois je suis d’accord avec Bobby Walker – black label !).
    Mais bon, tout le monde peut se tromper. Pour ma part le doute avait surgi à l’écoute du journal de 09h00 dimanche dernier sur France Inter : le journaliste avait prononcé le nom de Weinstein à la Savonarole (il n’avait donc pas reçu la note de service ?) alors que quelques minutes plus tard était interviewé un représentant de l’Académie des Oscars annonçant l’éviction du coupable (non encore jugé) de ladite Académie ; c’était un Américain parfaitement francophone mais avec un accent d’outre-Atlantique à couper au Bowie knife – et il prononçait à la « déjudaïsé » pour reprendre la terminologie savonarolienne, disons « américaine ».
    Or lundi matin le billet de Sophia Aram évoquait l’individu en utilisant cette même prononciation américaine. Et je ne pense pas qu’elle soit stipendiée par le Mossad ou la CIA.
    Alors quoi ?
    J’étais perplexe. Est-ce que par hasard ou par nécessité un même mot pourrait avoir une prononciation différente selon la langue maternelle du locuteur ? ou selon que l’on veut paraître ou non « branché » sur une culture étrangère mais dominante ?
    I wonder.
    Et cela ressuscite une interrogation ancienne : comment doit-on prononcer Bach (Jean-Sébastien), à la « dégermanisé » (BAK) ou à la germanique (BAR) ? Y a-t-il complot des Illuminati de Bavière pour BAR ou des Sauriens de Mars pour BAK ?
    Bon, bref : que Savonarole (quelle prétention !) se rassure, lui qui termine souvent ses billets par « ne pas me déranger », il ne risque rien. Le faire serait superfétatoire. Quant à boureau, je pense que cela a à voir avec bourin. Question de prononciation ?

  90. @ sbriglia 17 octobre 2017 12:00
    Il y a longtemps que les vieux lapins – dont je suis – n’ont plus peur et ne détalent pas à la vue d’un Marchenoir. Ils sont même prêts à lui caresser gentiment les oreilles.
    « Le fond » dites-vous ! Quel fond ? Se faire traiter d’antisémite ?
    « Cruautés des faits, perfection du raisonnement, intelligence du discours »
    Ben voyons !
    Vous confondez « argumentation » et « remplissage ».
    Dans un précédent billet – qui a dû déclencher l’ire du Marchenoir – je constatais que depuis le début de l’affaire Weinstein, dans les médias français, la prononciation de ce mot avait brusquement changé. Ce qui est vrai. Et j’essayais de comprendre pourquoi. Rien de plus.
    Et voilà que le Marchenoir s’embarque dans l’antisémitisme avec des considérations qui ne demandent pas de réponses puisqu’il les fait lui-même.
    Peut-être est-il de ceux qui voient des antisémites partout comme ceux qui voient des islamophobes partout ?
    Cordialement.

  91. @Marchenoir qui s’est trouvé un excellent avocat
    @sbriglia qui s’est trouvé une excellente cause
    « Beaucoup de gens, en France, s’imaginent que mauvaise foi veut dire : qualité d’une personne avec laquelle je ne suis pas d’accord, mais dont je ne parviens pas à réfuter les arguments. »
    Voilà une affirmation qui a mûri dans l’esprit affûté de quelqu’un qui peut donner des leçons de premier ordre en la matière !
    M. Marchenoir, héros de céans, ne recule pas devant ce procédé douteux, qui lui permet d’avoir l’avantage. Il avance sûr de lui, la muleta au vent, et voilà l’estocade sans douleur, il vous couche sur le flanc…
    Ainsi, sur la base de ce qui n’est rien, il organise sa joute et en bon tricheur, rafle la mise ! Ce n’est pas correct M. Marchenoir, savez-vous bien que la prononciation dont Démosthène peut vous raconter sa version, n’est pas un sujet digne d’étriper et encore moins de vouer aux gémonies ?
    Mais la mesure et la pondération ne sont pas votre marque, agonir est amusant, comme par exemple il est amusant de contraindre car le pouvoir et l’argent sont le courage des gens sans feu ni lieu (ou sans foi ni loi, Mme Jacob, s’il vous plaît, auriez-vous l’amabilité de trancher ?)…
    Par ailleurs, il est aussi bas de commettre que de se compromettre, et de détourner le regard, et plus encore de feindre et d’ignorer, voilà par exemple une possibilité de mauvaise foi à la portée de toutes les bourses…

  92. @ Clafoutis 17 octobre 2017 13:21
    « boureau = bourin »
    Quelle élégance ! J’apprécie.
    Cordialement

  93. Pourquoi a-t-on dérivé sur les Juifs ? Tout simplement parce qu’il suffit que l’un d’eux se comporte mal pour que certains pensent qu’ils sont pires que les autres humains.
    Vu ce qu’on est, c’est vraiment grave… Enfin, on se dédouane d’être des nuls en supposant que les autres le sont davantage, à se demander, s’il existe des diables, s’ils ne sont pas pareils entre eux ? Ou sinon, des présumés pire que nous vaudraient mieux, en fait.
    Pour en revenir à nos moutons, ou plutôt nos boucs émissaires, il serait donc compréhensible que, sans complot (pitié avec les théories du complot) d’aucuns veuillent dissimuler qu’un transgresseur soit juif puisqu’on n’arrête pas de chercher quelque prétexte à les piétiner.
    Mais ne rêvons pas ! Les gens, en général, n’essaient pas de défendre les opprimés, ne préviennent donc pas les persécutions, et d’ailleurs, plus généralement, n’anticipent rien.
    De plus, les gens en question sont des journalistes, capables, souvent, de bavasser au risque de faire capoter une enquête… Alors dissimuler une information pour prévenir un risque d’aggravation de préjugé ?
    Non, les Juifs n’ont pas d’anges gardiens.
    Ils n’en sont pas moins singulièrement confiants. Je veux dire : sauf quand à tort ou à raison, ils ont l’impression de subir une agression. Comme les enfants battus peuvent, plus que d’autres, avoir le réflexe de se protéger, ils peuvent être plus portés à réagir en cas d’agression ou a surréagir face à ce qui leur en semble une à tort. Quoi qu’il en soit, cette attitude me semble en générale adaptée.
    Savoir s’il est adapté pour les Juifs d’être confiants ? Quoi qu’il en soit, ils le sont.
    Bien des descendants de Juifs ayant francisé leur nom pour des raisons évidentes l’ont rendu à sa forme première et repérable par les persécuteurs malgré des magistrats qui auraient voulu, prudence élémentaire, les en dissuader.
    Plus significatif encore, la plupart des Juifs veulent rester Français.
    La confiance est un honneur, et l’honneur oblige.

  94. Robert Marchenoir

    Repassons donc une troisième couche sur la « déjudéïsation de l’affaire Weinstein », et rejudaïsons, au contraire.
    Les antisémites honteux à la franchouille nous la jouent vraiment petit bras, et c’est cela qui, plus que tout le reste, est insupportable : la lâcheté, le faux-culisme — précisément les vices que la calomnie antisémite attribue aux Juifs.
    Vous voulez discuter des rapports entre la conduite de Harvey Weinstein et la mentalité juive, d’un point de vue antisémite ? Très bien, mais faites-le alors à l’instar d’un véritable antisémite, un qui a les médailles pour le prouver : un négationniste. Un type qui a consacré plusieurs années de sa vie à « démontrer » qu’Auschwitz n’était pas un camp d’extermination.
    Mieux : un négationniste juif. Attendez : prenez un négationniste juif qui écrit dans un magazine dirigé par un antisémite. Bon, c’est encore un peu mou du genou : prenez un négationniste juif qui écrit dans un magazine dirigé par un antisémite, lequel entretient des relations amicales avec Harvey Weinstein, et vient de publier (seul, je suppose, dans la presse mondiale) un article pour le défendre.
    Prenez donc David Cole, qui écrit dans le meilleur magazine du monde, Taki’s Magazine, fondé, comme son nom l’indique, par Taki Theodoracopulos, chroniqueur mondain d’extrême droite à la plume impitoyable, qui a raison sur à peu près tout — sauf, justement, sur, comment dites-vous, déjà ? son « obsession » antisémite. Et poutinophile.
    Et lisez l’article où David Cole remet les pendules à l’heure (et la synagogue au centre de Hollywood), sur ce qu’il faut penser des rapports, réels ou supposés, entre les origines juives d’Harvey Weinstein, et sa façon, euh… controversée d’envisager les rapports avec les femmes.
    La différence entre David Cole et nos chochottes antisèmes de sous-préfecture, c’est que lui aborde de front les questions qui fâchent. Il ne se tortille pas comme un écolier qui sort des gros mots à mi-voix, puis proteste bien fort : j’ai rien dit, M’sieur !
    L’autre différence, c’est qu’il sait de quoi il parle. Contrairement à nos gros malins hexagonaux qui se livrent, sur leur cerveau, à des manipulations semblables à celles d’Harvey Weinstein en présence d’un pot de fleurs et d’une jolie fille, histoire de nous épater avec leur science imaginaire de la prononciation des noms juifs, David Cole a passé de longues années de sa vie à travailler à Hollywood.
    Je vous laisse découvrir sa mise au point, mais sa conclusion est que tout Hollywood est loin de se comporter comme Weinstein, et que ce dernier a commis le pire crime pour un Juif : il a singulièrement manqué de subtilité.
    Ah ! et Cole évoque aussi (mais pour s’en démarquer) un article que nos péteux hexagonaux auraient rêvé d’écrire, mais qu’ils sont bien incapables d’approcher, intitulé : « La perversité typiquement juive d’Harvey Weinstein ». Article dont Richard Spencer, l’une des figures de l’alt-right, a dit qu’il ne déparerait pas dans les colonnes du Daily Stormer, le site néo-nazi américain (et dans sa bouche, c’était sans doute un compliment).
    J’ignore si le nom de l’auteur de cet article se prononce « oppenaïmer », « oppenémer » ou « oppenimer », mais ce qui est sûr c’est qu’il s’appelle Mark Oppenheimer, qu’il est juif de chez juif, et qu’il est l’un des rédacteurs en chef de Tablet ; journal tellement juif qu’on y trouve des articles du genre « Comment se préparer à fêter Yom Kippour ». (Notons que Mark Oppenheimer s’est excusé publiquement pour cette tribune.)
    Quand les antisémites sournois de chez nous expliqueront leurs convictions avec le quart de la moitié de l’honnêteté intellectuelle qu’on trouve dans ces articles, quand ils tenteront d’égaler l’effort de leurs auteurs à rechercher l’information pertinente, lorsqu’ils commenceront à approcher leur respect des règles du débat rationnel, bref lorsqu’ils auront prouvé qu’ils recherchent avant tout la vérité même si elle est polémique, alors, peut-être, ils auront gagné le droit de ne pas se faire accuser d’antisémitisme à chaque fois qu’ils diront quelque chose de déplaisant pour les Juifs.
    Bref, messieurs les antisémites, pour être crédibles dans votre discipline, encore faudrait-il que vous soyez un peu plus juifs.

  95. La poussière est retombée après la bataille autour de l’interprétation du patronyme Weinstein, je salue les efforts des contradicteurs et souhaite apporter une précision d’ordre étymologique. Weinstein est un nom qui me disait quelque chose. Pour moi, la consonance me faisait penser à de l’allemand jusqu’au moment où je me suis rappelé du nom d’origine d’une célébrité planétaire.
    Garik Kimovitch Vaïnstein est né d’un père juif et soviétique, Kim Moïssevitch Vaïnstein et d’une mère d’Azerbaïdjan, Klara Chaguenovna Kasparova. Cela se passait dans une république socialiste soviétique (CCCP).
    Dès son enfance Garik Vaïnstein était un sportif très doué. C’est en 1975 que M. Nikitine, entraîneur du jeune Garik, a sollicité un changement de nom pour voyager plus facilement. En prenant le nom de la mère, Kasparova, il a obtenu Kasparov qui peut signifier petit Karpov. Anatoli Karpov était alors le champion incontesté du jeu des rois et du roi des jeux, le jeu d’échecs.
    Ainsi Garik Weinstein est devenu Gary Kasparov. Sa carrière a connu plus de hauts que de bas. Il est toutefois remarquable de constater qu’il a actuellement quelques difficultés à entrer dans la Communauté des Etats indépendants quand il rentre de voyage. Son statut d’opposant au régime de Poutine lui vaut quelques tracasseries administratives sans commune mesure avec ce qui pouvait se passer dans les années où Staline était au pouvoir. Les opposants étaient bien plus inquiétés.

  96. Shakespeare pour ceux qui minimiseraient la gravité du viol, en l’occurrence, de Lucrèce :
    « Il dit, puis de son pied écrase la lumière, cette ennemie mortelle de la luxure. La vilenie, dérobée dans les voiles de l’aveugle nuit, est d’autant plus tyrannique que moins visible. Le loup s’est jeté sur sa proie, et le pauvre agneau crie, jusqu’au moment où sa blanche toison étouffe sa voix, ensevelissant cette plainte dans les tendres plis de ses lèvres.
    Car, au moyen du vêtement de nuit qu’elle porte, il parque dans sa bouche ses pitoyables appels, et dans les larmes les plus chastes qu’aient jamais versées les yeux pudiques de la souffrance, il rafraîchit son visage ardent. Oh, faut-il donc qu’un lit si pur soit souillé par la frénésie de la luxure ! Si des pleurs pouvaient en laver la tache, Lucrèce les verserait jusqu’au dernier jour.
    Mais ce qu’elle a perdu vaut plus que la vie. Et ce qu’il a gagné, lui, il voudrait bien le reperdre. Cette union par la force les force de nouveau à se combattre, cette joie d’un instant engendre des mois de souffrance, cet ardent désir fait place à la froideur du dégoût. La pure chasteté a été mise au pillage. Mais la convoitise voleuse est bien plus pauvre qu’avant.
    Voyez ! de même que le limier trop nourri, de même que le faucon rassasié, incapables de l’odorat subtil ou du vol rapide, poursuivent mollement, sinon délaissent la proie que par nature si ardemment ils désirent, de même Tarquin assouvi se comporte-t-il cette nuit : son plaisir, qui fut délicieux, s’aigrit dans sa digestion, et dévore son appétit, qui vivait d’affreusement dévorer.
    Ô péché insondable, et que la pensée, qui n’a pourtant pas de limites, ne saurait de sang-froid imaginer ! Il faut que le désir enivré vomisse ce qu’il a pris pour pouvoir considérer sa propre abomination. Tant que la luxure est dans toute son insolence, nul cri d’horreur ne peut brider son ardeur, ni refréner son impétueux désir. Il faut que l’esprit de la possession s’exténue de lui-même, comme une rosse. »

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