Pour la classe politique française, Donald Trump est le symptôme de « la montée des populismes » (Le Figaro).
Les succès incompréhensibles, les avancées qui semblent irrésistibles et qui font peur, l’irruption tonitruante, un peu partout, dans l’espace public de paroles et d’attitudes sortant de l’ordinaire, l’émergence de personnalités d’autant plus aisément qualifiées de vulgaires qu’elles semblent s’accommoder de ce regard dépréciatif – tout cela est du populisme, l’autre nom de ce qui dépasse, banalise ou étouffe le jeu classique, de cet intrus sans manières et sans politesse qui met les pieds sur la table des démocraties ou prétend, un comble, la renverser en en fabriquant une autre moins conventionnelle.
Le populisme est l’expression non filtrée de ce qui surgit des peuples et que certains pouvoirs, quelques candidats n’ont plus honte d’assumer et de défendre. Je comprends que pour la soie et le velours des processus traditionnels, la mainmise rude et tout d’une pièce de blocs de convictions et de projets dédaignant la nuance puisse apparaître pour un terrible danger.
Ce n’est pas cette conscience angoissée qui me semble discutable mais le fait qu’elle se fonde sur une approche délibérément incomplète, donc commode pour ses contempteurs, du phénomène populiste.
D’abord on néglige cette évidence troublante que les réalités nationales, le délabrement de l’Europe, qui n’est plus occulté par les péans formels, la marche chaotique et trop souvent tragique du monde ressemblent de plus en plus au sommaire, à l’abrupt, au manichéisme, à la simplicité brute des populismes en action ou en conquête. Ce ne sont pas eux qui ont déteint sur le réel, c’est lui qui les a rendus sinon plausibles du moins explicables.
Cette confusion perverse entre un terreau d’un côté et son appréhension extrême de l’autre est aggravée par le fait que les populismes trop vite baptisés tels par confort ou par faiblesse conceptuelle sont généralement eux-mêmes caricaturés par les médias, réduits à un squelette, une ossature sans que le moindre lambeau de chair demeure.
Qu’il s’agisse de Donald Trump perçu longtemps comme un clown grotesque ou de la Hongrie de Viktor Orban dont l’autorité et la volonté conservatrice d’ordre et de rigueur ont été d’emblée étiquetées fascistes.
Pour ne pas mentionner le Front national traité comme un pestiféré à proportion même de sa résistible poussée ! Que les médias continuent de la sorte et il sera maudit, mais au pouvoir !
Pour n’être pas des combles de complexité, ces visions parfois espérées par une multitude ou la satisfaisant déjà ne méritent pas toutefois d’être davantage encore épurées jusqu’à l’os. Parce qu’elles contreviennent au dogme de la bien-pensance qui ne connaît qu’une alternative entre démocratie exemplaire ou dictature dure ou molle, on s’acharne à les dépouiller de ce qui précisément les rend tolérables, admissibles même si on les récuse sur le plan idéologique. Il n’est que trop facile de ridiculiser ce à quoi le peuple aspire ou qu’il valide en poussant jusqu’à la grimace un visage politique qui, au naturel, susciterait adhésions ou oppositions, mais sans dramatisation.
Enfin la « montée des populismes », si on retient cette catégorie et cette définition, ne naît pas de rien. Non seulement elle se nourrit d’une substance qui l’avantage mais elle consacre l’impéritie, le fiasco et au mieux la médiocrité des professionnels de la politique, où qu’ils soient, quoi qu’ils accomplissent. Leur mission, partout, est difficile et je n’irai pas leur jeter une pierre qui serait, elle, véritablement populiste.
Mais qu’ils veuillent bien alors ne pas s’oublier dans la mise en cause des responsabilités. Ils ne parviennent plus à convaincre qu’ils représentent la seule manière, l’unique voie honorable d’aborder la politique et de répondre à tous les défis qu’une modernité en crise jette à la face des pays pauvres ou riches.
Point de salut si le populisme est toujours le mal absolu et si le populiste est toujours l’autre !
M. Bilger,
Je me permets de reprendre en partie une contribution que j’ai publiée dans le cadre du MOOC organisé par le Conseil Supérieur pour la Formation et la Recherche Stratégique pour souligner que le populisme, non pas sui generis ce qui est l’objet de de votre billet du jour, représente incontestablement une fragilité démocratique et sert les intérêts de la Russie.
Trump trouve grâce aux yeux de Poutine et ce n’est pas un hasard.
Alors, questionné sur le phénomène du djihadisme, j’ai produit cette petite réflexion, intitulée « L’horloge et le soldat »:
Avant de parler de Daech, d’Al-Qaïda, de la Révolution Islamique d’Iran, je crois qu’il est important de parler de l’Occident, et pour parler de l’Occident, de parler de nous, Français, et de regarder un aspect constitutionnel apparemment dérisoire. Il se rapporte à la décision, politique, qui a consisté à céder sur l’architecture institutionnelle qui fixait, pour faire court, une prérogative du président de la République, chef de l’État, chef des Armées, garant des Institutions, sur le « temps long », et une prérogative du Premier ministre, sur le temps court, ce que nous avons traduit en langage courant, en lui attribuant le rôle de mécanicien à qui revient de mettre les mains dans le cambouis. En tant que peuple, poussé par la pression médiatique, nous avons en quelque sorte demandé l’abolition du temps long.
Je n’ai pas lu l’ouvrage, – mais, comme tout le monde, j’en ai beaucoup entendu parler – de Fukuyama sur La Fin de l’Histoire, mais j’espère de son auteur qu’il a pris en considération ce « lapsus », mot que j’utilise intentionnellement pour sa double singularité : celle qui a été établie en psychanalyse, se rapportant à l’emploi d’un mot pour un autre, et son rapport à l’acte manqué, et celle que fait émerger l’expression laps de temps. C’est une très belle expression : laps de temps, mais l’histoire humaine, considérée comme le théâtre du réel, n’est pourtant pas la succession d’unités de laps de temps. Même si on peut dire – et craindre aussi – que l’histoire bégaie.
Ce préalable pour rejoindre l’idée que la stratégie est l’art consistant à s’inscrire dans le temps long. Ce que je postule est infiniment discutable mais le phénomène du djihad et tout ce qui s’est greffé autour de lui, ou y gravite, nous questionne là plus qu’ailleurs.
Découpler le «temps long», en l’abolissant dans les cas extrêmes, est devenu l’obsession des démocraties, ou régimes avancés, et l’on pourrait, ce qui est un sujet connexe, se demander si les populismes n’en sont pas une conséquence et un indice de radicalisation sur le mirage du temps court, alors que l’obsession de ceux qui voudraient nous dominer consisterait plutôt à coupler le temps long aux temps courts.
PS : le journal La Croix rapporte les propos relatifs au lois liés au génocide arménien du vicaire patriarcal arménien d’Istanbul
« Il est inacceptable qu’un parlement exprime son opinion sans en avoir le droit, et il est inacceptable que l’Allemagne utilise la douleur du peuple arménien pour blâmer la Turquie et le peuple turc » écrit le primat, dénonçant « l’utilisation de la nation arménienne par des forces impérialistes ».
Bonjour Monsieur Bilger
Cela fait 42 ans que « l’unique voie honorable d’aborder la politique et de répondre à tous les défis qu’une modernité en crise jette à la face des pays pauvres ou riches » est aux manettes dans notre pays, que ce soit la variante du PS ou celle de l’UMP.
Nous pouvons voir le résultat !
Aux yeux de la clique politico-médiatique, est populiste, donc présumé facho voire nazi, celui ou celle qui s’oppose au dogme euro-mondialiste et immigrationniste.
Or, la crise que subit notre pays est essentiellement identitaire, due à des décennies d’immigration incontrôlée, de complaisance coupable à l’égard d’un islam politique revendicatif, de dictature du politiquement correct et de l’antiracisme à sens unique et de la destruction des piliers de notre mémoire collective.
Avoir la volonté de traiter cet aspect de la crise fait de vous un populiste, puisque vous vous opposez au dogme de l’homme hors sol, sans racines ni identité, interchangeable sur le grand marché mondial, que ce soit comme producteur ou comme consommateur.
« [La montée des populismes] consacre l’impéritie, le fiasco et au mieux la médiocrité des professionnels de la politique, où qu’ils soient, quoi qu’ils accomplissent. Leur mission, partout, est difficile et je n’irai pas leur jeter une pierre qui serait, elle, véritablement populiste. »
Je vous trouve bien gentil avec ceux dont vous soulignez le fiasco et la médiocrité.
Et bien moi, j’assume mon populisme et je leur jette la pierre, car ils ont délibérément, par idéologie et intérêt, commis les méfaits dont les populistes les accusent.
A défaut de jeter la pierre, qui peut rappeler certaines pratiques barbares, je proposerai le goudron et les plumes.
Mais qu’ils se dépêchent de disparaître et de se faire oublier avant que le peuple révolté ne leur propose des cordes et des réverbères.
Le populisme, c’est la démocratie des autres.
Mais qui a inventé ce terme populisme si ce n’est une caste, un microcosme, de personnages qui partagent les mêmes intérêts de type oligarchique et qui craignent que dans une démocratie véritable le Peuple – quelle horreur – s’intéresse de trop près à la vie politique et prenne son destin en main ?
Car au fond c’est de cela qu’il s’agit, d’un côté il y a des gens qui aimeraient pouvoir continuer à jouer tranquillement au Monopoly devant un tapis vert sous des lambris dorés et dans une ambiance feutrée, de l’autre il y a des millions de gens qui, au contact de la réalité, se rendent compte que l’actualité, fille de l’histoire, peut être menaçante et tragique.
Quand un peuple est menacé de disparaître, peut-on exiger de lui qu’il se contente d’accepter ce sort avec modération et sans réagir ?
Bonjour M. Bilger,
Je vous suis depuis des mois même si je ne partage pas souvent vos points de vue. Je vous lis car notre société est complexe et multiple et qu’il faut en connaître toutes ses facettes.
Mais souvent je ne vous comprends pas. Au sens premier du terme.
Si je prends une phrase comme celle-ci : « Pour n’être pas des combles de complexité, ces visions parfois espérées par une multitude ou la satisfaisant déjà ne méritent pas toutefois, parce qu’elles contreviennent au dogme de la bien-pensance qui ne connaît qu’une alternative entre démocratie exemplaire ou dictature dure ou molle, d’être ainsi dépouillées de ce qui précisément les rend tolérables, admissibles même si on les récuse sur le plan idéologique. »
Ou celle-ci : « Il n’est que trop facile de ridiculiser ce à quoi le peuple aspire ou qu’il valide en poussant jusqu’à la grimace un visage politique qui, au naturel, susciterait adhésions ou oppositions, mais sans dramatisation. »
Je dois m’y prendre à trois ou quatre reprises pour capter votre idée. Et comme je suis sûr que c’est la transmission de votre idée qui vous anime, je ne peux que vous conseiller de prendre un relecteur. Une personne de confiance qui puisse vous dire sans détour « J’ai rien compris ! ». De mon côté c’est ma femme qui tient ce rôle. Et comme elle n’est pas là ce matin j’espère que vous saisirez tout de même mes idées ;o)
Cordialement
M. Bilger !!
Le populisme, c’est le populisme !
Le syllogisme ici, est brillant. Cependant, Trump est un imbécile, tous les imbéciles n’ayant pas de raisonnement, Donald Trump déraisonne !
Soyons sérieux, et regardons les choses en face, cela permettra de ne pas hurler avec les loups, de réfléchir par quel moyen le capitaine de vaisseau va retrouver sa route, sachant que les étoiles sont absentes dans ce ciel menaçant. Je propose de dire lorsqu’un imbécile raconte une ânerie, qu’elle n’est pas le fruit de l’impéritie générale, mais de son cerveau malade. C’est un bon début il me semble.
«…la médiocrité des professionnels de la politique (qui) ne parviennent plus à convaincre qu’ils représentent la seule manière, l’unique voie honorable d’aborder la politique… »
Allo, Marc G. ? Reposez votre tasse de thé, il y a un sujet qui n’attend que votre commentaire !
Par exemple : « Philippe, vous revenez à vos démons favoris ! Notre démocratie est née dans le sang et les sacrifices, elle n’est pas parfaite, certes, mais nous savons tous où mènent les populismes de tout bord, l’enchaînement fatal vers la tyrannie… Pourquoi caresser alors ce ventre encore fécond… » etc.
On peut continuer ad nauseam !
L’échec c’est le prévisible… (du commentaire, pas du sujet !)
Pas besoin de populisme ou autres formules du prêt-à-penser idéologique pour détruire un pays, notre LRPS Herpès ligue mafieuse monarchique ripoublicaine s’y emploie très bien : ruine économique, chômage record, assistanat record, taxes impôts records, pauvreté record, invasion immigration islamiste incontrôlée et souhaitée, grèves, casses, blocages, chantages, agressions insécurité record, sauvagerie sociale, perversions sociétales, justice gauchiste complice aux ordres, police ostracisée muselée caillassée tabassée, loi de la jungle, loi du plus fort, du plus corrompu, etc. etc.
A moins d avoir loupé un épisode, ce ne sont ni Trump ni Le Pen ni autres fachos-réacs-collabos-nazis-pétainistes- frontistes qui sont au pouvoir…
Fastoche de rejeter sur les autres les horreurs qu’engendrent ces partis pourris qui détruisent la société.
Gouverner, c’est pleuvoir ! (FH)
@ Joseph FORET
Vous ne comprenez pas cette description ?
Ou celle-ci : « Il n’est que trop facile de ridiculiser ce à quoi le peuple aspire ou qu’il valide en poussant jusqu’à la grimace un visage politique qui, au naturel, susciterait adhésions ou oppositions, mais sans dramatisation. »
Il s’agit simplement de la définition de la caricature.
A propos de Donald Trump populiste, un journaliste franco- américain que l’on va chercher souvent sur BFM pour commenter ces élections étasuniennes m’amuse beaucoup. Pour ce qui est de la caricature il semble se peigner tous les matins avec un peigne à poux tant sa coiffure semble labourée méticuleusement, je dirais même précieusement. Il en va de même de sa pilosité lui demandant un travail d’orfèvre. A coup sûr les grèves du RER avec ses empilements de voyageurs à l’aube ne semblent pas l’affecter.
Ainsi donc pour lui, dés le départ des primaires américaines, monsieur Trump était un populiste de la pire espèce n’ayant absolument aucune chance d’avoir l’investiture républicaine, ses seuls électeurs devant se trouver dans l’Amérique profonde racialiste, homophobe…
On connaît la suite…
Voilà un portrait brossé de notre homme :
http://iciabidjan.com/2016/05/08/francois-durpaire-le-blanc-qui-se-faisait-passer-pour-un-noir-par-calixthe-beyala/
Je me méfie autant du populisme que d’une démocratie confisquée, sinon plus. Le peuple n’est pas un, mais multiple, et par conséquent baigné de contradictions. Dans la contestation tout le monde est d’accord, c’est facile.
En France il y a le vieux fond hérité des campagnes pauvres, prudent, sobre, traditionnel, austère, ennemi de la folie parisienne et du modernisme, méfiant, mais consciencieux et gestionnaire. Il y a à côté le vieux fond révolutionnaire et revendicatif héritier des luttes ouvrières, la CGT en fait partie. Il y a aussi une classe moyenne qui, à force de métro-boulot-dodo, se maintient tant bien que mal du bon côté de la barrière mais qu’une conjoncture un peu difficile peut faire basculer en très peu de temps du côté des perdants. Il y a tous les gens qui ne comprennent pas grand-chose à ce qui nous arrive collectivement, sinon que la France est mal engagée, que leurs enfants ne réussissent pas à trouver du travail, qu’il faudrait faire quelque chose, et croient qu’en balayant tous les énarques au pouvoir, en fermant les frontières et en revenant à autre chose, peu importe quoi, ça ira beaucoup mieux.
Tous ces gens-là sont à juste titre rendus fous furieux par le cynisme du « Ça va mieux » présidentiel, cette espèce de folie, cette apothéose annoncée de l’Euro (football) alors que les détritus non ramassés s’entassent, qu’une poignée de bandits empêche les trains de rouler, que les cadres d’Air France sont en train de couler l’entreprise, que les villes sont en faillite, que les caissières de supermaché continuent à travailler pour payer l’absentéisme des foncitonnaires et assurer leur retraite, et que le gouvernement occupé à soigner sa com’ délirante, est complètement dépassé. Bien sûr dans ces conditions que le populisme prospère, tout le monde ou presque est d’accord pour dire que ça suffit. Mais ça s’arrête là.
Il y a en France plusieurs courants, dont un, très puissant, qui nous fait ressembler à la Grèce, et qui refuse d’admettre que l’économie d’un pays se gère comme une économie domestique (c’est pourtant ce que nous dit l’étymologie du mot). En face, il y a les gens raisonnables, qui cherchent à comprendre et à s’adapter, et qui bossent pour faire marcher le système. Il y en a de moins en moins, c’est parmi ceux-là que l’on trouve le plus de candidats à l’émigration, les journaux occupés à commenter la dernière émission de Ruquier ou les interviews des footballeurs n’en parlent guère.
Le populisme, s’il consiste à tenir compte de la volonté du peuple, c’est simplement la démocratie, par opposition à l’oligarchie qui tente d’imposer ses vues contre le bon sens et contre la majorité. Mais si le populisme consiste à dire à des gens qui veulent le beurre, l’argent du beurre et le postérieur de la crémière qu’ils les auront, c’est un leurre. Quand les socialistes sont arrivés au pouvoir, je me suis dit que ce n’était pas mon choix, mais que l’alternance était une bonne chose. Puis en voyant comment ça tournait je me suis dit que les gens allaient comprendre que les promesses en l’air faisaient du tort à tout le monde, bref prendre une leçon de réalisme, et maintenant je me dis que les sentiments de colère et la déraison peuvent prendre le dessus aveuglément, encouragés par une déferlante populiste, et non, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé.
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En lisant les commentaires je me fais une autre réflexion. Le dicton selon lequel « on a essayé avec la droite, on a essayé avec la gauche, ça n’a pas marché, alors essayons autre chose » me paraît à l’emporte-pièce, déficient à tous points de vue, avant tout destiné à induire en erreur. Selon moi, la formule procède d’un raisonnement faux de A à Z.
– D’abord parce que ce n’était pas l’enfer tout de même à une certaine époque avec la droite centriste de Giscard, par exemple, qui a sans doute fait des erreurs, mais a laissé au total la France en bon état de marche sans hypothéquer l’avenir.
– Deuxièmement parce que la droite et la gauche ne sont pas des entités immuables auxquelles se cramponner, et qu’il peut exister (en théorie) un socialisme qui ne soit ni de revanche ni de confiscation et n’amène pas la pénurie, et un libéralisme non monopolistique, qui ne pressure pas le peuple. La gauche et la droite évoluent en permanence, du moins c’est ce que l’on souhaite pour elles et pour nous, et elles seront ce que nous en ferons, sauf si nous nous accrochons obstinément et de manière volontairement obtuse à des modèles stéréotypés. Elles peuvent rester des tendances sans devenir des dogmes.
– Troisièmement parce que présenter un choix aussi fermé est de mauvaise foi. On n’a pas à choisir entre trois monstres. Encore faudrait-il que l’on regarde devant soi au lieu de ne se référer qu’à des stéréotypes brandis sous forme tantôt de repoussoirs tantôt d’objets du désir.
L’important justement me paraît de ne pas emprisonner les électeurs dans le désespoir en leur décrivant une réalité taillée à coups de serpe et figée. Ce que nous cherchons, ce sont des issues, souples, adaptatives et intelligentes. Que le peuple fasse entendre sa voix me paraît sain, mais que Trump ou des gens comme lui s’emparent de la voix du peuple, pour flatter ses penchants les plus infantiles, régressifs et irrationnels, non, non et non !
Le problème avec des formules de ce type c’est qu’elles court-circuitent la pensée sur un mode très séduisant qui fait appel à un cocktail de paresse intellectuelle et de sentiments obscurs, entre autres ingrédients. Si les Français, avec l’aide de leur presse, combattaient ces penchants, leurs dirigeants politiques n’oseraient pas leur servir une telle argumentation.
Concernant Donald Trump, ce que je trouve assez amusant c’est que ce pur produit du grand capital, de l’ultralibéralisme triomphant, de l’impérialisme américain qui n’a d’autre ambition que d’imposer le diktat des multinationales au monde entier, éprouve une réelle sympathie pour Vladimir Poutine qu’il comble d’éloges, ce qui manifestement ne semble pas épouvanter les citoyens américains au vu de son succès auprès des électeurs.
Il est bien loin le temps du maccarthysme des années 50 où les communistes étaient poursuivis comme des pestiférés. Les temps changent, les mentalités évoluent, même aux Etats-Unis.
Ceci étant j’aime bien le discours de Bernie Sanders qui se débat comme un beau diable pour défendre une politique plus humaine dans un pays qui se targue d’être la première puissance mondiale et où les pauvres sont laissés à leur triste sort. Barak Obama a bien essayer d’introduire un peu de politique sociale au cours de ses deux mandats mais il a été systématiquement bloqué par les lobbys du grand capital du Congrès américain qui veillent à ce que l’on ne touche surtout pas au système en place pour le plus grand profit des milliardaires.
Hélas Bernie Sanders semble avoir perdu la partie au profit d’Hillary Clinton. Seule satisfaction du point de vue moral (si l’on peut dire), une femme va certainement devenir la première femme présidente des Etats-Unis. Reste à savoir ce qu’il va en résulter. L’important étant bien sûr que les USA demeure les maîtres du monde. Je pense que sur ce point on peut lui faire confiance.
@duvent
Penseriez-vous vous appliquer votre propre proposition ? Quels instruments de mesure utilisez-vous ?
Entendu hier soir sur France Inter, par Laurent Goumarre, porté aux nues sur la Cinq mais qui « se lâche » sur France Inter, une interview de Alexandre Aja, spécialiste des films d’horreur, assimilant D.Trump à un de ces films d’horreur.
@Achille
Il est à espérer que nos amis américains ne portent pas à la Présidence ce grossier personnage de Trump car il y aurait du souci à se faire en ce qui concerne notamment la paix dans le monde.
Obama n’a pas eu la tâche facile, il n’a malheureusement pas pu réaliser tout ce qu’il voulait faire, mais en tout cas il a représenté avec beaucoup d’allure et une grande classe une Amérique plus apaisée qu’avec son prédécesseur.
@ Joseph FORET | 09 juin 2016 à 09:18
Vous citez :
///Si je prends une phrase comme celle-ci : « Pour n’être pas des combles de complexité, ces visions parfois espérées par une multitude ou la satisfaisant déjà ne méritent pas toutefois, parce qu’elles contreviennent au dogme de la bien-pensance qui ne connaît qu’une alternative entre démocratie exemplaire ou dictature dure ou molle, d’être ainsi dépouillées de ce qui précisément les rend tolérables, admissibles même si on les récuse sur le plan idéologique. »///
J’attends avec impatience la traduction et ou le résumé (par votre moitié) en une phrase simple et courte de l’idée sous-tendue par notre hôte.
@Jabiru | 09 juin 2016 à 13:25
La paix dans le monde ? Il y a bien plus à craindre de madame Hillary Clinton « reine du chaos » que de monsieur Trump, isolationniste.
http://www.investigaction.net/diana-johnstone-clinton-est-vraiment-dangereuse/
@Jabiru | 09 juin 2016 à 13:25
Ben voilà une belle réflexion au sujet de la présidence de votre Obama chéri. Moi je me conforme aux faits : D. Trump n a pas encore reçu ce que Obama aura mérité : le Prix Nobel de la Guerre ! Il mérite le TPI.
C’est ce que je dis et répète ad aeternam : quand on veut tuer son chien, etc. etc.
@sylvain | 09 juin 2016 à 10:27
Je partage intégralement votre analyse !
D’ailleurs, à quelques mois des élections, on s’aperçoit que la corruption va battre son plein… ils ne veulent pas lâcher le pouvoir et sont disposés à toutes les escroqueries, mensonges d’Etat, subterfuges et le reste bien pire !
Nous avons affaire à des spécialistes !
@ hameau dans les nuages | 09 juin 2016 à 14:31
Effectivement Hillary Clinton mérite le qualificatif de « reine du chaos ».
Rappelons-nous l’affaire libyenne où Nicolas Sarkozy (après avoir glorifié Mouammar Kadhafi – qui lui aurait fait un don), Ban Ki Moon et Hillary Clinton se sont jetés sur la Libye. Formatant le complot mis en vedette par BHL (agent du Mossad) pour détruire la Libye et semer le « chaos » dont nous vivons les conséquences actuellement !
No Fly Zone suivie de bombardements, extermination de la famille Kadhafi et destruction du pays du Maghreb le plus évolué socialement !
Si Hillary Clinton est élue, il lui faudra une guerre du Vietnam ou d’Irak… ou peut-être avec la Russie !
Supplique pour être entendu en politique : les autres sont toujours populistes ; moi, je ne suis que Républicain !
En Europe le populisme entendu sous l’angle politique a déjà vécu avec les conséquences que l’on connaît.
Il y aurait des curieux qui attendraient d’en voir les effets dans un pays comme les Etats-Unis ?
Bien que l’oncle Sam en ait vu de l’autre, il y a quand même du souci à se faire pour nos cousins d’outre-Atlantique ! A croire qu’ils copient tout sur nous, non pour le meilleur mais pour le pire !
Avec Donald Trump bientôt soixante-dix ans, Hillary Clinton soixante-neuf et Bernie Sanders soixante-quatorze bien tassés, l’Amérique a d’ores et déjà pris un sacré coup de vieux…
Le premier (qui en est à sa troisième femme et autant de changements de religion) veut construire un mur de 3200 kilomètres à la frontière mexicaine avec les « greenbacks » des « chicanos » s’il vous plaît, tandis que la seconde projette rien moins que de régulariser tous les clandestins. Quant au troisième, il mise sur la publicité pour venir à bout de n’importe quel problème, y compris l’obésité galopante et bien sûr ceux énoncés pas ses concurrents, toutefois avec la touche d’humanité et de puritanisme qui sied à l’Amérique profonde…
@ Jabiru | 09 juin 2016 à 13:25
Je suis bien d’accord avec vous. Je pense que Barack Obama est le meilleur président que les US ont connu depuis longtemps. Le pire étant, à n’en pas douter G.W. Bush qui a réussi à berner les médias du monde entier avec sa pipette d’anthrax agitée par son secrétaire d’Etat à la Défense qui pour le coup s’est ridiculisé.
On ne remerciera jamais assez Jacques Chirac d’avoir refusé de le suivre en Irak, contrairement à Tony Blair qui en bon chienchien à son maî-maître est tombé à pieds joints dans le panneau, ce que ne lui ont jamais pardonné les Britanniques. Mais ne le plaignons pas trop, aujourd’hui il gagne très bien sa vie en donnant des conférences hors de prix un peu partout dans le monde.
On peut juste regretter que Bernie Sanders ne puisse pas reprendre le flambeau derrière Barack Obama et ainsi essayer de mettre en place la politique sociale que celui-ci a tenté d’introduire, en vain.
Quant à Donald Trump, même ses « amis » républicains redoutent de le voir accéder au pouvoir. Sa politique isolationniste serait désastreuse pour les Etats-Unis et son envie d’en découdre avec les islamistes de tout poil peut le conduire tout doit vers une Troisième Guerre mondiale, quand bien même il serait soutenu par son ami Vladimir Poutine qui sur ce point est en parfait d’accord avec lui.
Comme l’explique très bien Yves Roucaute, les Français n’ont absolument aucune crise identitaire. Ils savent qui ils sont et d’où ils viennent. Et ils savent très bien qu’ils ne veulent pas disparaître en tant que peuple et en tant que pays.
En revanche, ils ont un problème avec leur classe dirigeante, qui, elle, est en crise identitaire, qui trahit la France et les Français à qui mieux mieux, qui veut fondre la France dans le mammouth européiste et dissoudre le peuple français dans l’immigration. Les Français veulent se débarrasser de cette classe dirigeante traître et faillie.
Il n’y a donc pas de problème identitaire (pour un bobo de centre-ville mondialisé, la question « qui suis-je ? » se pose peut-être mais certainement pas pour un Français moyen) mais il y a un problème politique : « Comment nous débarrasser de cette classe dirigeante dont nous ne voulons plus ? ».
Est alors qualifié de populiste par la classe dirigeante le traître à cette classe, celui qui dit « Votez pour moi et je chasserai du pouvoir ceux dont vous ne voulez plus. Je ferai une autre politique, patriote, anti-immigration et anti-européiste, qu’on vous refuse depuis si longtemps ». Le problème est que ceux qui nous racontent cela sont eux-mêmes issus de cette classe dirigeante que nous voulons renvoyer, d’où un problème de crédibilité et un profond désarroi.
Il se peut que Donald Trump résolve le problème pour nous, en mettant un coup d’arrêt au mondialisme cosmopolite.
Le surgissement de Donald Trump dans la politique américaine n’est pas étonnant, le peuple américain a beaucoup changé depuis quarante ans. Après le raffut de Woodstock, les manifestations contre la guerre au Vietnam et tutti quanti, ce peuple est totalement décérébré, prendre un verre avec un Américain devient un cauchemar, il n’a aucune idée sur rien, et il est politiquement confit. Dès qu’on le titille, il vous demande « do you play golf ? », Adam et Ève au premier jour, une calamité.
Je vous conseille la série tv « Fargo » des frères Coen, qui se passe dans le Minnesota, un chef-d’oeuvre.
Dans le monde entier, dès que je rencontre un Français, je sais qu’on va pouvoir s’engueuler ou sympathiser, tomber sur un Américain c’est bonnet de nuit, « I was just like whaouh !… beautiful, gorgeous, amazing », alors espérons que ce Trump va les réveiller.
@sylvain
@hameau dans les nuages
Qui a déstabilisé le Moyen-Orient ?
Qui n’a pas suivi Hollande dans son intention guerrière de dégager définitivement el-Assad de Damas ?
Qui a commencé à faire rentrer les GI au pays ?
Qui a reçu le prix Nobel de la paix en 2009 ?
Qui a souhaité abolir les ventes d’armes aux Etats-Unis ?
Alors on peut toujours discuter sur le bilan des uns et des autres mais pour moi Obama c’est quand même quelqu’un qui a respecté son peuple et qui peut partir la tête haute.
Attendons de voir à l’œuvre ceux qui vont le remplacer.
Sur ce, cela ne m’empêche pas de respecter votre avis.
Que l’on s’intéresse aux primaires US, c’est normal, mais que l’on donne des conseils aux Américains en leur disant pour qui voter ou ne pas voter, alors là, cela dépasse l’entendement.
Quelle légitimité avons-nous, les Français, pour le faire alors que nous avons élu un président fantoche, incapable de faire rentrer la CGT dans le rang, avec nos 5 millions de chômeurs, notre corps de fonctionnaires que le monde entier nous envie, nos 30 heures payées 35, nos déficits publics colossaux, nos cités gangrenées par la drogue, notre système éducatif complètement inopérant… et s’ils veulent élire Trump ou Hillary, libre à eux.
Chacun doit d’abord balayer devant sa porte.
@Franck Boizard | 09 juin 2016 à 17:44
@Savonarole | 09 juin 2016 à 18:17
Merci à tous les deux, vous avez une vision exacte des Américains des USA… le peuple dont la culture est égale à celle de nos citoyens des banlieues… et sans complexe… une nourriture infâme… des prix hors de prix… une violence extrême… une discrimination raciale extraordinaire… des riches et des très riches qui conduisent ce peuple comme du bétail… et qui pensent être les plus grands, les plus forts, les plus de tout !
Toutefois on arrive à se noyer dans la masse si l’on dispose de moyens !
Notre drame, nous Français et nous Européens, c’est que l’oncle Sam nous dirige et fait de nous ce qu’il veut en matière économique, monétaire, industrielle et qu’il a asservi nos crétins cupides de gouvernants !
Plus nos gouvernants seront corrompus, plus l’Amérique fera de nous ce qu’elle veut… d’ailleurs elle a des pions partout et surtout chez les multinationalités qu’ils ne faut pas nommer !
Amen, et merci à Franck et à Savonarole.
J’ai dû mal m’exprimer, je ne suis absolument pas anti-américain (voir JF Revel), je dis simplement que leur sous-culture est un accablement pour un Européen. Et encore, je n’ai rien dit sur les Suédois au moment du ragoût d’élan à la bière.
Vous comprendrez pourquoi j’ai choisi l’Espagne.
@Jabiru
Ce que vous venez d’écrire est intéressant et révélateur, en voici des extraits :
« Qui a déstabilisé le Moyen-Orient ?
Qui n’a pas suivi Hollande dans son intention guerrière de dégager définitivement el-Assad de Damas ? » Fin de citation
Pour la déstabilisation du Moyen-Orient je suis en accord avec vous, mais pourquoi ?
Car des journalistes investis et non publiés en France comme Michel Collon ou d’autres qui ont été obligés de fuir en Syrie comme Thierry Meyssan et qui dévoilaient ce qui se passait en Libye (lors de la guerre de Sarkozy) ou qui révélaient que le futur pays qui serait la proie des flammes serait la Syrie (sur ordre du grand capital) !
Nous Européens subissons la suite de ces événements catastrophiques !
En ce qui concerne Hollande :
« Comment voulez-vous qu’un « homme des cavernes pervers » puisse avoir une pensée sur « Bachar el-Assad », il fallait qu’on lui insuffle… et nous en voyons les conséquences… je rappelle que le citoyen Hollande a, au début de son mandat, incité à aller guerroyer en Syrie dans cette organisation qui est devenue Daech et dont nous vivons les mésaventures criminelles sur notre sol aujourd’hui !
Alors, cher commentateur, oui il y a des fauteurs de troubles et vous les nommez !
C’est vrai que vous êtes toujours en réaction. En réaction négative.
Ainsi, vous n’êtes pas en faveur de ces leaders accusés de populisme, mais contre ceux qui sont contre. C’est plus confortable, on peut finasser sans vraiment se mouiller. Au pire on aura été en faveur de la liberté d’expression ou de l’expression démocratique.
C’est bien joli mais ça n’avance à rien, à part à se donner une image, un style.
En écrivant cela je perçois que je suis contre celui qui est contre ceux qui sont contre.
Arrêtons-nous là.
Quel homme politique n’a-t-il pas, un jour, bien qu’il s’en défende toujours, usé de populisme à l’égard de concitoyens qu’il tentait de séduire ? Je pourrais tout autant formuler la même phrase en remplaçant populisme par démagogie et même obséquiosité. Le populisme est une forme de séduction que l’homme utilise dans bien des domaines de la vie courante et n’est pas l’apanage des seuls hommes politiques. A un moment ou à un autre, nous avons tous été le populiste de quelqu’un ! A la différence du quidam ordinaire, certains en font profession : ce n’est jamais une idéologie, seulement un moyen ! Même si je ne souhaite pas que Donald Trump accède à la magistrature suprême, je doute fort que ses discours racoleurs soient respectés face aux réalités du pouvoir !
On ne compte plus les photos d’Hillary Clinton où elle est bouche bée, syndrome du crétin infantile, c’est la coutume là-bas, on exprime sa joie, son bonheur en ouvrant la bouche à s’en déboîter la mandibule (chez les vertébrés, la mandibule forme la mâchoire inférieure et s’articule avec le crâne au niveau de l’articulation mandibulaire).
Elle fera la paire avec Ségolène Royal, qui se voit déjà à la tête de l’ONU (AFP).
Envoyé de mon iPad
J’entends déjà Robert Marchenoir frapper sa riposte sur les forges de Vulcain.
Une anecdote authentique nous rend sympathique leurs institutions.
Un ami de Jimmy Carter lui téléphone peu après son élection, sa fille a été bananée au concours d’entrée de TWA comme hôtesse de l’air, et il sollicite un piston de la part de Carter : « désolé mon vieux, je ne suis que le Président des États-Unis… »
En France, le fils de Fabius aurait exigé d’être hôtesse de l’air chez Air France, il l’aurait obtenu sans problème.
Le choix offert en novembre entre Trump et Clinton est tout de même « original ». Il s’agit d’élire un Président des Etats-Unis d’Amérique et les deux finalistes ne semblent pas convaincants…
Mais s’il faut en choisir un ou une, je m’en remettrais bien au choix de Marc Faber sur Bloomberg : « I would vote for Mr. Trump because he may only destroy the U.S. economy, but Hillary Clinton will destroy the whole world ».
@ Seraye Yves
« …vous avez une vision exacte des Américains des USA… »
Et vous une vision partiale, faussée et pour tout dire caricaturale !
Comme l’avez aussi semble-t-il sur nos banlieues qui sont loin d’être constituées pour l’essentiel d’incultes, de communautaristes, de racistes, de têtes brûlées et de voyous sans foi ni loi !
Si je devais définir le populisme je dirais que c’est le cynisme porté à son paroxysme en politique.
Son principe consiste à prendre les citoyens pour des imbéciles en réduisant le réel aux apparences, en ignorant la complexité des situations, en attribuant l’origine de tous les problèmes à une ou à un nombre très limité de causes, en laissant penser qu’une fois que l’on aura éradiqué ces causes les problèmes disparaîtront.
Ainsi pour Marine Le Pen tous nos malheurs trouvent leur origine dans trois causes : l’Europe, l’Euro, l’immigration. Sortons de l’Europe et de l’Euro, stoppons l’immigration et nos difficultés seront résolues.
Pour Jean-Luc Mélenchon la cause de nos malheurs réside dans le libéralisme, la solution se trouve dans « la planification écologique ».
Il arrive que des populistes arrivent au pouvoir. Deux cas de figure se présentent alors, soit ils renoncent à leur programme et ils rentrent dans le rang : Aléxis Tsípras, soit ils persistent et conduisent leur pays à la catastrophe : Hugo Chávez.
Donald Trump est lui au-delà du populisme, c’est un véritable clown qui dit n’importe quoi et le contraire de n’importe quoi. Lire à cet égard l’article du Point : http://www.lepoint.fr/monde/le-programme-fourre-tout-de-donald-trump-09-03-2016-2024091_24.php.
Comment peut-on en arriver là ? En transformant le peuple en populace nous dit Michel Onfray. En désapprenant au peuple à penser : http://mo.michelonfray.fr/chroniques/la-chronique-mensuelle-de-michel-onfray-n124-septembre-2015/
Non le populiste ce n’est pas l’autre, il y a les populistes et les autres.
PS : Pour une analyse complète du populisme je recommande le livre de Dominique Reynié : « Populismes : la pente fatale »
@ Paul Duret | 09 juin 2016 à 19:08
« Que l’on s’intéresse aux primaires US, c’est normal, mais que l’on donne des conseils aux Américains en leur disant pour qui voter ou ne pas voter, alors là, cela dépasse l’entendement. »
Nous n’avons aucune légitimité pour conseiller les Américains dans leurs votes et d’ailleurs ils se fichent royalement de notre avis. Le problème c’est que la France et d’ailleurs presque tous les pays de la planète subissent directement ou indirectement les conséquences de leur politique que ce soit sur le plan économique et monétaire comme par exemple avec les subprimes qui sont à l’origine de la crise économique de 2008 et dont nous subissons les conséquences encore aujourd’hui, les conflits armés initialisés par les USA comme en Irak. Guerre qui dure depuis 2003 et dont plus personne n’est en mesure de maîtriser la situation qui est devenue incontrôlable. Sans oublier, bien sûr le maintien de dictateurs soutenus par des officines occultes et même officielles des Etats-Unis et qui bénéficient d’une indulgence pour le moins suspecte de la part de la communauté internationale.
Alors, que l’on accorde une certaine attention à l’élection du prochain président des Etats-Unis, cela me paraît la moindre des choses surtout quand on connaît le procédé utilisé pour les scrutins qui a déjà posé pas mal d’interrogations sur sa fiabilité.
@Paul Duret | 09 juin 2016 à 19:08
Nous fûmes quand même 48,6 % d’électeurs à avoir voté pour Sarkozy au second tour des présidentielles 2012. Nous n’avons donc pas contribué à élire votre Hollande, bien au contraire. Voyez plutôt du côté de ceux qui ont suivi Bayrou si vous voulez trouver des coupables à cette élection désastreuse ! Bien que là ne soit pas le propos… A vrai dire, je ne vois pas pourquoi un Français (nonobstant ses opinions politiques) ne pourrait pas donner son point de vue sur les élections américaines ? D’autant plus s’agissant d’un pays phare comme les USA dont les choix politiques ne sont jamais sans retentissement sur ceux de la vieille Europe en général et de la France en particulier.
Oui, le populiste, c’est toujours l’autre. Comme le bien-pensant, c’est toujours l’autre. Et que la pensée unique, c’est toujours celle de l’autre…
@Seraye Yves
Merci à tous les deux, vous avez une vision exacte des Américains des USA… le peuple dont la culture est égale à celle de nos citoyens des banlieues… et sans complexe… une nourriture infâme… des prix hors de prix… une violence extrême… une discrimination raciale extraordinaire… des riches et des très riches qui conduisent ce peuple comme du bétail… et qui pensent être les plus grands, les plus forts, les plus de tout !
Mais il arrivent quoi aux commentaires de ce blog, de toucher tellement le fond ? Avez-vous voyagé aux USA ? Comment ça, culture égale à celle des banlieues françaises, alors que la technologie et la culture américaines sont omniprésentes dans nos vies, voire indispensables ?
Les universités américaines, certes, coûtent cher, mais elles offrent un savoir et une qualité qui n’ont d’égal que la vétusté et la précarité des universités en France. Locaux parfois délabrés, manque de place, pas d’argent pour les fournitures, des profs détachés, indifférents, toujours prêts à râler qu’ils ne gagnent pas assez, ignorant les prénoms de leurs étudiants et ainsi de suite. Et pour la bouffe, ils ont des restaurants tout aussi chic que les Français, ce n’est pas un hasard si tant de chefs de renom choisissent d’émigrer. Les McDo, on en a aussi, et ils sont pleins. Et maintenant, même halal… Discrimination raciale : un président noir, puis des milliers de personnalités de couleur qui réussissent parfaitement le rêve américain, en effet, très raciste… Soyons sérieux, la France n’est en rien au niveau de donner des leçons de quoi que ce soit aux Américains.
Et puis ils ont une telle avance technologique sur nous : alors que le tarif du net était de vingt francs/l’heure chez Orange il y a vingt ans, aux USA c’était vingt dollars par mois. Ce qui explique que pour chaque Français connecté, il y a mille Américains connectés, d’où un sentiment de médiocrité, voire de déception, car ils ne sont pas tous des flèches, je l’accorde.
Mais de là à juger un pays entier d’après les quelques zozos que vous avez fortuitement rencontrés sur le net, ici et là, c’est une preuve d’ignorance et d’arrogance, à mon sens. Et j’ajoute que j’ai le même discours lorsqu’un Américain commence à délirer sur la France et ses tares – la liste est très longue – car j’ai vécu longtemps dans les deux pays et il y a des gens admirables et brillants dans les deux.
Le mot populisme ne devrait pas être utilisé. Il fait partie de ces mots à la signification nébuleuse qui sont forgés par des idéologues pour diffamer leurs adversaires.
Dans cette catégorie, on peut citer ultralibéral, raciste, et la litanie des mots en « phobe » : xénophobe, islamophobe, homophobe, russophobe…
Personne ne se décrit lui-même comme populiste. Populiste est toujours une étiquette infamante.
De façon générale, l’honnêteté intellectuelle, en matière politique, consiste à désigner les gens à l’aide du nom qu’ils se donnent. C’est ainsi qu’un penchant vicieux, propre à la France et largement répandu, y compris dans des cercles qui se croient fort respectables, consiste à parler des « Etatsuniens ».
Façon ostensible, d’abord de les humilier en leur refusant le nom qu’ils se donnent, ensuite de les rabaisser en prétendant qu’ils ne sont pas « Américains », car ils ne possèdent pas la totalité des Amériques du Nord et du Sud. Comme s’il y avait la moindre ambiguïté à ce sujet, comme si les Américains revendiquaient la souveraineté sur le Canada ou l’Amérique du Sud…
En revanche, les Mexicains, eux, revendiquent de fait, sinon officiellement, la souveraineté sur une bonne partie des Etats-Unis, mais ce n’est pas cela qui va arrêter nos bons gauchistes.
Cette vilenie de langage est exactement la même que celle qui conduit certains à refuser son nom à Israël et à l’appeler « l’entité sioniste » ; et bizarrement, l’hostilité anti-américaine s’accompagne souvent de l’hostilité anti-israélienne.
Cela n’est pas pour dire que tout groupe organisé est exactement ce qu’il prétend être. Le parti libéral-démocrate russe, par exemple, est anti-libéral, anti-démocrate et n’est même pas un parti, ayant été créé par le Kremlin.
Mais il faut distinguer l’appellation et la critique. En l’occurrence, la critique que l’on fait aux politiciens couramment appelés populistes (Donald Trump, Marine Le Pen…), c’est d’être démagogues.
Alors parlons de démagogues, ce qui est une accusation précise. Elle peut, par conséquent, être discutée et contestée.
On peut certes reprocher à Trump, à Marine Le Pen et aux autres « populistes » des déclarations ou des actes démagogiques. Mais peut-on en reprocher beaucoup moins à Sarkozy, à Juppé, à Hollande, à Bayrou et à tous les politiciens de type classique qui accusent les autres d’être populistes ?
Au demeurant, il faut être singulièrement vicieux pour accuser ses adversaires de populisme, alors qu’on vante à tout bout de champ les « initiatives citoyennes », qu’on affecte de défendre les « défavorisés », voire qu’on déclare « ne pas aimer les riches ».
Une fois de plus, je vais finir par croire que les fameuses « valeurs républicaines », dont se réclament les anti-populistes, consistent surtout à appliquer le principe suivant : c’est le peuple qui décide, sauf quand il n’est pas d’accord avec les 5000 personnes qui dirigent la France, auquel cas ce sont ces dernières qui tranchent.
« Il y a 5000 personnes qui décident de tout en France. Elles sont toutes liées par l’école et le mariage, et elles se tiennent les coudes. » (Brigitte Granville, professeur d’économie à l’université Queen Mary de Londres.)
http://www.telegraph.co.uk/business/2016/06/07/france-shuns-europe-as-brexit-revolt-spreads/
@Valery | 09 juin 2016 à 23:50
Je parle du peuple et non pas des élites !
Rassurez-vous je suis allé dans différents Etats des USA et je côtoie de temps à autre la classe « moyenne » des habitants de ce vaste pays !
@ Lev
« Je pensais que l’âge avançant, il me devenait difficile de comprendre le Bilger. Certaines phrases sont carrément risibles. C’est ce qui arrive quand on écrit pour soi. En se regardant dans la glace. »
Le constat peut à la rigueur s’admettre ; pas le diagnostic.
Il est vrai que Philippe Bilger, ici ou là, déroule des périodes un peu longues et légèrement alambiquées. Ce reproche, cependant, est faible ; il a longtemps constitué le principal grief contre l’un de nos plus grands écrivains. Ceux qui s’y étaient laissés aller sont depuis comptés au nombre des esprits faux et étroits.
Je serai plus enclin, pour ma part, à regretter le recours parfois abusif au substantif au lieu du verbe, et à la périphrase plutôt qu’au mot cru, etc.
Mais ces défauts, si tant est que ce constat soit juste, ne viennent assurément pas, comme vous l’écrivez méchamment, de je ne sais quel narcissisme ou nombrilisme. C’est d’ailleurs une très médiocre façon d’analyser un style que de le réduire au supposé caractère de l’homme qui l’emploie. Ce type de critique littéraire, qui a fait tant de ravages dans l’Université des deux derniers siècles, est une vieillerie poussiéreuse et stupide.
Je dirais pour ma part que M. Bilger a un grand souci de dérouler la complexité des choses et d’enfermer dans la même phrase les tenants et les aboutissants de ce qu’il veut décrire, ce qui, souvent, ne va pas sans une certaine obscurité ; mais celle-ci se dissipe vite si l’on prend réellement la peine de le lire avec attention et bienveillance, qu’on approuve ses prises de position ou qu’on soit en désaccord avec elles.
Nous ne serions d’ailleurs pas si nombreux à suivre ses billets si votre attaque était fondée.
Bonjour,
J’ai lu quelque part et je reprends cette phrase à mon compte :
« Les Américains vont avoir le choix entre Donald Trump et Goldman-Sachs »
Il est évident que le choix des Américains aura des conséquences pour la France ; il est donc légitime pour un Français de s’intéresser à cette élection et d’exprimer un souhait.
A titre personnel, j’estime que Hillary Clinton serait une catastrophe pour nous, en particulier à cause de sa politique étrangère et de ses lubies gauchistes et droit-de-l’hommistes.
@Denis Monod-Broca
Et que la pensée unique, c’est toujours celle de l’autre…
Sauf que cette pensée unique est véhiculée de façon quasi unilatérale par divers vecteurs (médias, organismes étatiques, partis politiques dit de gouvernement, milieux syndicaux et même sportifs, associations subventionnées, fausse culture, écoles professionnelles à l’enseignement orienté, organisations soumises une prise de contrôle par entrisme etc.) veillant jalousement à ce qu’aucune opinion divergente ne passe au travers de ce barrage.
Au pays de l’égalité le déséquilibre est flagrant.
De même que la misogynie de vieux pépère se donne libre cours dès qu’on parle des femmes sur ce blog, de même les franchouillards retrouvent du muscle dès qu’il s’agit de traiter les Américains d’abrutis. Il y a même des cumulards. Le plus rigolo, c’est encore de la ramener et de vanter notre culture alors que les visiteurs étrangers vont circuler dans une capitale insalubre pleine de déjections canines sur les trottoirs, et de poubelles débordantes dans les caniveaux, entre autres marques de raffinement et de civilisation. S’ils rentrent chez eux par avion, ils auront peut-être la chance de se faire littéralement caillasser par des chauffeurs de taxi en colère ou arrêter par des barbecues géants à l’odeur de pneu cramé. Vraiment, nous pouvons regarder de haut les autres pays voisins.
Bonjour,
« Le populiste, c’est toujours l’autre ! »
Le contraire de « méchant » peut être, par exemple : « bienveillant ».
Y a-t-il un mot qui signifie le contraire de « populiste » ?
@ PhD
« Le choix des Américains aura des conséquences pour la France »
Dans ce cas, il ne reste que deux solutions : espérer passivement que les électeurs américains prennent nos intérêts en compte, ou nous rendre plus indépendants de leur vote.
@Robert Marchenoir
« Il y a 5000 personnes qui décident de tout en France »
Nous aimerions bien savoir qui en fait partie et quel niveau de décision est nécessaire.
Avant, il y avait les 200 familles, ce qui donne 25 personnes par famille, avec quelques exceptions comme la famille de Wendel dont 1600 héritiers émargent à la holding familiale.
Mais comment ne pas avoir en soi un trouble, lié au désespoir de la mort imminente ? Les manifestations de l’arrogance des républicains bien-pensants ne cessent de se répandre : les veilleurs castagnés comme Finkielkraut de la Place de la République, la pensée fermée des journalistes qui essaient de faire comprendre que ça ne va pas, mais pas trop, la place est bonne. Comment oser dire publiquement que les politiques sont avant tout attachés à leurs prébendes ?
Comment tolérer la bêtise, la haine des musulmans à notre égard quand est faible, très faible le nombre de ceux qui s’acharnent à réformer une société qui n’a JAMAIS évolué, et qu’on nous impose à coups de juges complices et d’associations tiroir-caisse.
Comment accepter de faire rire le monde entier par nos grèves engendrées par un système politique qui se meurt ?
Comment tolérer qu’on déconseille aux supporters britanniques d’arborer la croix de Saint Georges pour ne pas choquer les musulmans alors que ceux-ci nous imposent leurs tenues d’un autre âge et que nous devons leur lécher les fesses.
Comment s’étonner que le populisme soit encore un mot acceptable quand il s’agit d’une montée irrésistible de la colère, de la révolte contre l’outrage de gens sans scrupules, gouvernants corrompus et institutions gâtées par des fonctionnaires écrivailleurs frénétiques qui détruisent notre vie en la compliquant jusqu’à la folie.
Comment s’étonner alors que nos lois, jadis si belles, soient devenues des torchons rédigés par les mêmes fonctionnaires énarques ?
Allez, je ne vous parle pas de populisme mais du peuple en rage qui pourrait rétablir la peine de mort.
@ Lucile | 10 juin 2016 à 10:37
« …nous rendre plus indépendants de leur vote »
Vous avez raison bien évidemment, et cela se jouera pour nous en 2017, entre les souverainistes et les atlanto-européo-mondialistes immigrationnistes.
@ Lucile | 10 juin 2016 à 10:01
Vous avez aussi raison, hélas !
Au fait, est-il possible à la fois de dénoncer d’un côté avec des airs de chochottes dégoûtées le populisme que serait la démocratie des braves gens et de l’autre non pas commémorer mais pis encore fêter le populisme populacier dans sa caricature qu’a représenté le 14 juillet 1789 ?
@Lev 10 juin 2016 à 10:58
Stop les attaques offensantes ! Si vous ne comprenez pas les phrases citées par Ph. Bilger, vous n’êtes pas obligé de répondre.
Je ne voudrais pas vous avoir pour ami.
@ genau | 10 juin 2016 à 11:14
Excellent « coup de gueule »
« …tomber sur un Américain c’est bonnet de nuit, « I was just like whaouh !… beautiful, gorgeous, amazing », alors espérons que ce Trump va les réveiller.
Rédigé par : Savonarole | 09 juin 2016 à 18:17″
Moi je n’arrive pas à ne pas les aimer, ces grands enfants d’Amerloques. Ils contrastent avec les Français négatifs et geignards, qui se plaignent de la France toute l’année mais sont tout le temps en train de parler d’elle dès qu’ils sont à l’étranger.
Non, le seul truc un peu embêtant avec les petites Américaines, c’est leur manie de vous parler de Dieu au moment crucial. Ça me glacerait presque.
À part ça je les adore, ces midinettes à paillettes qui se déboîtent la mâchoire d’un amazing en entrant dans un deux pièces quelconque. Les mêmes qui deviennent hyper professionnelles et intraitables dès qu’elles décrochent le téléphone au bureau.
Je vous laisse Barcelone, et garde New York pour mes meilleurs souvenirs.
La rage du peuple au présent, et la beauté des lois au passé, le cœur du vieux philosophe saigne, l’Europe est dépassée.
Mais au lieu du péril, grandit aussi ce qui sauve.
Puisqu’on ne peut prévenir le désastre, résistons, que diable, résistons, l’esprit de l’amour toujours règnera dans toute sa vérité, même sur cette épaisseur de cadavres, même s’il est rejeté.
Seule une poignée sera sauvée, ceux qui, au tréfonds de leur cœur, auront su calmer la rage, et y appliquer la loi, dans son éternelle et signifiante beauté.
@Robert Marchenoir
C’est ainsi qu’un penchant vicieux, propre à la France et largement répandu, y compris dans des cercles qui se croient fort respectables, consiste à parler des « Etatsuniens ».
Pas du tout.
Cette expression n’est pas propre à la France car elle a été reprise du Canada.
Je l’utilise moi-même sans penser qu’il s’agisse là d’un penchant vicieux, et mon correcteur orthographique se contente de corriger la forme que vous avez indiquée en Étasuniens sans créer de scandale.
Que diriez-vous si les Allemands – par exemple – s’arrogeaient le droit de s’appeler eux-mêmes en toutes circonstances les Européens ?
Beaucoup de commentateurs de ce blog jugent et prennent partie pour les deux candidats aux présidentielles américaines, mais en se référant à la France : politique, sociologie, état financier et économique, etc.
Il me semble qu’il échappe à nombre d’entre eux un distinguo d’importance entre la politique interne et extérieure des USA, cette dernière a toujours été relativement similaire tant entre un président républicain que démocrate. A l’intérieur les clivages sont généralement nets, tendance démocrate-sociale plus ou moins marquée chez les Démocrates et libérale-conservatrice pour les Républicains.
Mais à se focaliser sur les politiques internes que mènera, ou sera susceptible de faire le candidat élu, on passe à côté de l’essentiel pour nous Français et Européens : la politique étrangère qu’il conduira. Que Donald Trump interdise l’IVG, fasse la chasse aux immigrés hispaniques, baisse la fiscalité fédérale, mette à bas l’Obamacare, etc. ou que Hillary Clinton renforce l’Obamacare, pratique une politique de la demande, etc. tout cela n’aura quasiment aucune influence sur le reste du monde.
Il y a une constante qu’on minore voire oublie, en matière de politique extérieure que leur Président soit républicain ou démocrate, elle est quasi constante et n’a au plus que des inflexions, la volonté de conserver son hégémonie militaire et donc économique sur l’ensemble de la planète, et pour cela si besoin s’allier avec des régimes dont les valeurs sont antinomiques avec les siennes.
Donald Trump président sera probablement plus isolationniste que son prédécesseur, du moins dans les limites préservant les intérêts à l’échelle du monde des USA : les lobbys militaro-industriels, financiers et économiques sauront le lui rappeler ! Si c’est Hillary Clinton elle aura certainement une politique interventionniste similaire à son prédécesseur, voire en plus agressive : du Bush junior en plus « soft ». Les démocrates en politique extérieure furent bien souvent plus interventionnistes que les Républicains : Corée, Amérique du Sud, Vietnam, Yougoslavie, Afrique, Afghanistan et Moyen-Orient ce sont toutes des guerres en grande majorité initiées par des présidents démocrates, plus rarement par un Républicain mais avec leur appui quasi inconditionnel !….
Pour nous Français, Donald Trump pourrait constituer une aubaine relative : son repli sur les USA nous allègerait de leur tutelle – donc de les suivre servilement dans toutes leurs aventures militaires – et sa bienveillance vis-à-vis de Poutine nous permettrait de nouer des relations pacifiées avec la Russie. Donald Trump certes dit tout et son contraire dans sa campagne électorale – ce n’est pas un cas unique et même en France on a connu et connaît cela – mais une fois au pouvoir il lui faudra plus que composer avec les lobbys évoqués ci-avant. Au final il sera probablement un Président dans la lignée isolationniste qui prévalait aux USA, et ce jusqu’en 1941.
Cher PB,
Le poids des mots, le choc des photos… Nous y sommes… « Quand il s’agit de Donald Trump perçu longtemps comme un clown grotesque » >> vous avez vu la photo-qui-prouve-ce-que-j’écris ? et « la Hongrie de Viktor Orban, dont l’autorité et la volonté conservatrice d’ordre et de rigueur… » >> vous avez vu la photo-qui…? Et si vous aviez mis une photo de Donald Trump prise, par exemple, en conseil d’administration : ça doit bien exister ? et une photo de Viktor Orban amusant ses petits-enfants, vous auriez changé votre texte ? Avant-hier, c’était Sarko et Wauquiez mais après-demain, si ça continue… Je ne sais pas si Roger Thérond vous approuverait : vous parlez, vous écrivez, vous argumentez trop bien pour ne pas ajouter de message visuel…
Mais faites comme il vous plaira ou comme vous croyez plaire… Je resterai fidèle à l’esprit de votre blog, à la limite je trouverai une Isabelle Huppert pour me les lire.
Ouais ouais, on est loin de l’anecdote de Jimmy Carter (Savonarole). Notre Réjoui national en pleine tempête, en pleine déconfiture, au milieu de sacs-poubelle, continue son train d’escargot et vient de nommer à côté de lui son copain Hugues… de la promotion Voltaire.
Tous pourris est trop doux, j’ai envie de hurler tous insalubres ! Ils ne pensent qu’à eux, pour eux, rien que pour eux.
Ce billet, Monsieur Bilger, s’il se rapporte au « populisme » (mot à la mode qui est rarement défini par ceux qui l’utilisent, notamment pour « crucifier » leurs adversaires), mélange des contrées trop différentes pour que l’acception soit générale.
Je ne m’intéresserai donc pas à la personnalité de Donald Trump et ne retiendrai que ce passage de votre billet :
« Il n’est que trop facile de ridiculiser ce à quoi le peuple aspire ou qu’il valide en poussant jusqu’à la grimace un visage politique qui, au naturel, susciterait adhésions ou oppositions, mais sans dramatisation.
[…]la « montée des populismes », si on retient cette catégorie et cette définition, ne naît pas de rien. Non seulement elle se nourrit d’une substance qui l’avantage mais elle consacre l’impéritie, le fiasco et au mieux la médiocrité des professionnels de la politique, où qu’ils soient, quoi qu’ils accomplissent…
Mais qu’ils veuillent bien alors ne pas s’oublier dans la mise en cause des responsabilités. Ils ne parviennent plus à convaincre qu’ils représentent la seule manière, l’unique voie honorable d’aborder la politique et de répondre à tous les défis qu’une modernité en crise jette à la face des pays pauvres ou riches ».
Ce terme de populiste rejoint l’accusation de « facho » ou de « fasciste », mots commodes pour excommunier ceux qui pensent différemment, mais à droite, alors que les extrémistes de gauche utilisent des méthodes à l’évidence fascistes, mais jamais qualifiées comme telles parce que de gauche.
Par ailleurs, cet anathème jeté par le personnel politique français est bien commode pour attirer un certain nombre d’électeurs, mais ceux-ci sont de moins en moins dupes de ce discours moralisant. Que font-ils à gauche pour s’attirer les votes de la communauté musulmane ou, à droite, pour récupérer les électeurs votant Marine Le Pen, si ce n’est se soumettre eux aussi à des pratiques populistes ?
Il n’est à ce sujet pas inintéressant de lire le dernier essai d’Yves Michaud, « Contre la bienveillance », qui assène un certain nombre de vérités qui, venant d’un philosophe classé à gauche, ne manqueront pas de gêner aux entournures un certain nombre de personnes pensant ou votant à gauche.
Un dernier point : certains commentateurs vous reprochent votre style d’écriture et la difficulté éprouvée parfois à saisir en une première lecture le sens complet de vos propos. Comme il vous serait difficile de vous en justifier, j’ai trouvé un billet qui, d’une certaine manière, pourrait constituer votre propre réponse :
http://le-troisieme-homme.blogspot.fr/2016/06/je-suis-un-sale-con-neo-reactionnaire.html
Le populisme, l’autre nom que l’on donne à la volonté inébranlable de survie des peuples et des nations contre vents et marées, contre le mensonge, la lâcheté, l’hypocrisie, la duplicité de leurs dirigeants hors sol, qui cherchent à les « déculturer » pour les mettre au service d’un pseudo-libéralisme exacerbé et mondialiste.
Il n’y a plus de gauche ni de droite, seulement des exécutants zélés à imposer des normes dictées par des multinationales.
Il est intéressant et instructif de constater que le mot nation n’est accepté par ces dirigeants indignes que s’il est précédé de multi.
Est bon le « multi » donc l’indifférencié, est mauvais la nation unique dans sa tradition.
@ Exilé
C’est drôle parce que je suis persuadé que ceux que vous désignez comme les tenants de la pensée 1/ ne pensent pas tous la même chose et 2/ sont persuadés, eux, que vous, et les gens comme vous qui les critiquent unanimement, faites partie des tenants de la pensée unique…
Paul Duret | 10 juin 2016 à 10:42
« Il y a 5000 personnes qui décident de tout en France » : nous aimerions bien savoir qui en fait partie et quel niveau de décision est nécessaire.
Je n’ai pas la réponse. Je vous ai indiqué l’auteur de cette affirmation, vous pouvez lui poser directement la question. Son mail figure probablement sur le site de son université.
« Populiste », c’est comme « fasciste », cela ne signifie rien. Ce ne sont que des insultes, des invectives destinées à déconsidérer l’adversaire, le déstabiliser, le mettre hors jeu avant qu’il ne dise quoi que ce soit. Et ça marche ! Ce sont là des pratiques qui sont tout le contraire du débat politique éthique et démocratique. Ceux qui les emploient ne font que révéler l’inanité de leurs propres positionnements. Quand on n’a pas d’argument contre l’adversaire, alors on l’insulte. Comme disent les enfants « c’est celui qui le dit qui l’est ».
La « résistible poussée du Front national ».
Notre ami PB étale sa culture comme d’autres leur confiture en faisant, évidemment, allusion à « La Résistible Ascension d’Arturo Ui », de Bertolt Brecht. Façon soft de persister lourdement dans la diabolique diabolisation « reductio ad Hitlerum » du FN, soft mais réelle. Mouais ! Autrement plus pernicieux que de qualifier Marine et Marion de « populiste », ce qui a de plus en plus de mal à passer. Comme le « fascisme » en quelque sorte !
@Alex paulista | 10 juin 2016 à 13:55
Mais j’adore les Américains ! Il se trouve que j’ai été mal compris par tous les anti-US du blog ; bien d’accord avec vous pour le reste. Barcelone n’est pas comparable à NYC en effet.
Il y a des contrées que l’on traverse où on sent que le peuple n’est pas à la hauteur de son propre pays, imaginez une Corse sans Corses, ça doit être merveilleux. Et d’accord aussi sur la France (« Il y a la France, et puis hélas, les Français ! » Général de Gaulle).
Il ne faut pas négliger non plus la haine qu’inspire la France aux Anglo-Saxons, relire le New York Times depuis de Gaulle est édifiant, « en France il ne se vend qu’une brosse à dents pour dix Français », et vlan ! Bush Junior voulait rapatrier tout le cimetière US de Colleville pour punir la France de ne pas vouloir envoyer nos paras se faire égorger en Irak…
On est loin de Thomas Jefferson qui disait « Tout homme a deux patries, la sienne et puis la France ».
Exilé | 10 juin 2016 à 15:51
Que diriez-vous si les Allemands – par exemple – s’arrogeaient le droit de s’appeler eux-mêmes en toutes circonstances les Européens ?
Question idiote, pour la bonne et simple raison que les Allemands s’appellent les Allemands, et non les Européens.
Les Américains ne « s’arrogent pas le droit de s’appeler Américains ». Tout peuple a le droit de s’appeler comme bon lui semble, je crois. Les Américains se sont appelés ainsi depuis que l’Amérique existe, et il n’est pas en votre pouvoir de changer cela.
La correction, et le simple respect, consistent à les appeler par leur nom. Avez-vous demandé l’autorisation à une Haute autorité mondiale des pseudonymes Internet de vous appeler Exilé ? N’avez-vous point songé que des milliers d’autres personnes, sur Internet, peuvent s’estimer exilées elles aussi, et auraient pu aimer prendre ce pseudonyme à votre place ?
Aimeriez-vous que l’on vous interpelle sous le nom de Complètement Barré, ou de Planqué dans la Cambrousse ? Si l’on vous présente, dans un dîner, quelqu’un qui se nomme Rodolphe Polawiec, allez-vous lui rétorquer que vous l’appellerez plutôt Kevin de la Bollardière ?
Il y a cinq minutes et demie à l’échelle de l’histoire, une poignée de gauchistes frustrés et jaloux je ne sais où (vous nous dites que c’est au Canada, le Canada n’a pas produit que des bonnes idées) a décidé de manifester sa grandeur d’âme en tentant d’imposer le néologisme méprisant d’Etatsuniens. On n’est pas obligés de les suivre.
Une langue est un instrument de communication. Cela suppose que tout le monde utilise les mêmes mots pour désigner les mêmes choses. En matière de noms propres, par définition c’est la personne concernée qui impose sa règle, et elle-même ne l’a pas choisie : elle a reçu son nom de ses parents. Il en va de même pour les noms de lieux.
C’est curieux, tout de même, que seuls Israël et les Etats-Unis soient soumis à ce traitement ! Il ne manque pas, pourtant, à travers le monde, de pays dont le nom pourrait être contesté, pour des raisons historiques, politiques, religieuses ou autres. Tenez : il y aurait d’excellentes raisons de dénier à la Russie le droit de s’appeler ainsi, et de lui infliger à la place le nom de Moscovie. Que de hurlements indignés n’entendrions-nous pas alors !
Il ne viendrait à personne l’idée de traiter, en public, les Arabes de « b… », les Africains de « n… », ou les Juifs de « y… ». La presse suisse ne traite pas les Français de « Frouzes », même si cela se dit entre amis devant un canon de blanc. Comment se fait-il que des gens censément respectables se permettent de débaptiser les Américains en leur infligeant le sobriquet d’Etatsuniens ? Et en y trouvant des raisons, en plus ?
Comment se fait-il que des médias de grande diffusion en viennent à adopter cette détestable habitude ? Comment se fait-il que ce tic haineux et mesquin soit largement adopté à l’extrême droite, chez des gens qui prétendent pourtant lutter contre la falsification de l’histoire pour des raisons politiques, qui affirment défendre les identités nationales, et qui assurent placer au-dessus de tout l’héritage culturel et la transmission des traditions ?
Apparemment, il y a les bonnes identités nationales et les mauvaises identités nationales.
@Denis Monod-Broca
…sont persuadés, eux, que vous, et les gens comme vous qui les critiquent unanimement, faites partie des tenants de la pensée unique…
Mais alors, pourquoi les tenants de cette pensée dans lesquels vous me rangez ne tiennent-ils pas le haut du pavé et sont-ils obligés de raser les murs voire de se cacher dans des catacombes virtuelles et sans avoir la possibilité de la diffuser ?
Pourquoi certains thèmes sont-ils interdits d’expression dans les médias, à l’Université, dans le débat politique etc. ?
Pourquoi les journalistes ou bien les magistrats, par exemple, sont-ils formatés idéologiquement de la même manière lors de leur formation ?
Pourquoi la théorie du réchauffement climatique, par exemple, nous est-elle imposée partout, par les pouvoirs publics, mais aussi par des organismes comme Météo France ou bien des fournisseurs d’énergie ou bien par les perroquets de service comme s’il s’agissait d’une vérité première, sans contestation possible ?
Nous vivons en fait dans ce domaine de la libre expression sous un régime qui pratique des méthodes en vigueur dans les régimes totalitaires. Eh oui.
Et s’il est populiste de vouloir faire sauter cette chape de plomb insupportable qui pèse sur la France, vive le populisme.
@ genau 10 juin 2016 à 11:14
Bien dit, de façon percutante et concise alors qu’il y aurait tant à dire sur la question.
@marie
Y a-t-il un mot qui signifie le contraire de « populiste » ?
Oligarchique.
@Marc Ghinsberg
…l’Europe, l’Euro, l’immigration. Sortons de l’Europe et de l’Euro, stoppons l’immigration et nos difficultés seront résolues.
Donc, selon vous, critiquer ces trois points, isolément ou en bloc, suffit à faire de vous un populiste ?
L’Europe – surtout celle de Schengen – est magnifique dans ses élans technocratiques, plaignons les pays qui n’ont pas l’euro et qui sont en pleine croissance, les malheureux, quant à l’immigration, elle n’est pas démentielle, elle ne plombe pas les coûts sociaux, la politique de la ville n’est pas un tonneau des Danaïdes, il n’y a pas de problèmes de sur-délinquance ou de sur-criminalité ou de sur-chômage, il n’y a aucun problème de compatibilité culturelle , il ne s’agit en aucune manière d’une substitution de peuple : tout va très bien, n’est-ce pas ?
Dicton allemand bien connu, « Leben wie Gott in Frankreich aber ohne französische Sprache erleben », « Vivre comme Dieu en France mais sans les Français »… Il ne suffit pas d’attribuer des formules au Général pour avoir raison, comme les autres le Général a emprunté des formules… tout comme le célèbre « Il faut laisser le temps au temps » de Cervantès et non pas du Président Mitterrand.
L’Euro vient de commencer, je suis gavé d’images, de commentaires, persécuté de toutes parts, le moindre geste commenté, les hypothèses qui fleurissent en long, en large et en travers, je suis déjà épuisé.
Eternels affrontements de certains supporteurs, rien de nouveau non plus sous le soleil, j’attends avec impatience les JO de Rio pour me désintoxiquer de cette pollution devant quelques matchs de beach volley, c’est quand même plus sympa, les voyous en moins.
Et pendant ce temps-là notre Réjoui footeux compte là-dessus pour se refaire « la cerise » politique, pourvu qu’il n’ y ait pas de grêle et que la récolte soit fichue !
Les politiques saluent la victoire des Bleus, à défaut de fêter celle contre la pauvreté et le chômage.
Comme si le foot donnait à manger aux plus démunis… On a les satisfactions que l’on peut, et en l’occurrence on est dans le cache-misère le plus indécent.
Comme P. Kanner qui veut faire croire à un moment d’apaisement, on a vu le résultat depuis 98, il faut voir comment cela se passe à Marseille. Sport qui draine toutes les frustrations sociales et économiques, toutes les haines gratuites ; en même temps jeu du cirque qui fait oublier aux plus pauvres leur misère, en ayant payé un ticket d’entrée qui leur a coûté les deux yeux, leur faisant penser qu’ils ont enfin accès à la classe des riches et nantis. Le réveil n’en sera que plus douloureux étant donné le contexte actuel.
On vit le pire moment de toutes les républiques passées, pas un instant, même au plus fort de la masse de la classe laborieuse il n’y a eu autant de désespoir. Ces gouvernants n’ont aucune notion de l’état du pays, de Gaulle n’avait de cesse de grandir notre nation, les premiers n’y voient que les intérêts qu’ils peuvent en tirer, et pour peu que Monsieur petites blagues en rajoute, par des mots dont lui seul s’amuse, l’Etat que nous avons sous les yeux est à pleurer.
Un ballon rond comme une gomme qui effacerait 8,5 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté, un ballon rond pour effacer une dette incommensurable et des économies qui ne se font pas et qui engendrent plus de misère, un ballon d’or pour tous ceux qui tapent dessus et des jets de pierre sur ce que sont les fondements d’une République à construire et réinventer.
Notre Réjoui continue de faire illusion, pas longtemps sans doute, une petite blague par ci, une petite blague par là, et il croit s’en tirer. Petit président, petit exécutif, les costards sont en lambeaux et celui de Macron commence à se déchirer.
Partant du posé que le continent a pu selon les époques se nommer Amériques, ensuite Amérique du Nord/Amérique du Sud, je ne comprends pas votre
développement envers Exilé, qui s’en tient à l’appellation que les Etats-unis d’Amérique (nous sommes d’accord) ont choisi eux-mêmes en se situant de fait parmi les autres Etats des Amériques.
Quel Etat européen pourrait faire valoir Etats-Unis d’Europe ?
L’Allemagne ? La France avec son coq légendaire ? Les Pays-Bas en tant que Plat Pays ? Les Italiens et leur cohorte d’émigrés aux E.-U. ?
La Russie ? parce qu’elle est la plus étendue du continent ?
Cela devient très compliqué.
Je suggère qu’après la réforme de l’orthographe nous passions à l’art d’entendre le sens des mots par induction Robert Marchenoir… 🙂
Finalement le populiste est de bon sens, il est en fait un lanceur d’alerte avant l’heure, il dénonce tout ce que l’on veut cacher et égratigne tout ce qui mérite d’être griffé.
On a détourné le sens de ce mot comme on détourne un fleuve, il était dérangeant car il met de l’acide sur des plaies que les politiques ne veulent pas voir, ou dissimuler derrière des mots qui sonnent aussi creux que leur conscience de l’Etat.
Populiste de dénoncer les mesquineries des gouvernants, les cumuls et l’usage des deniers publics dont ils abusent, alors que tout est factuel.
Pauvre Le Guen qui en est à sous-estimer son patrimoine immobilier, pauvre Macron rattrapé par l’ISF, de Gaulle les aurait écrasés de son mépris, de petits hommes au service d’une aussi belle nation, aurait-il dit.
Jamais l’intérêt particulier n’a été autant dévoilé, autant utilisé dans le plus profond mépris des citoyens, la promotion Voltaire à tous les étages, l’entre-soi banalisé et les médias bâillonnés alors que de telles pratiques devraient être affichées, battues et combattues.
Rien n’est négligeable pour la démocratie, les petits arrangements font le lit de la frustration et des extrêmes, ces arrangements qui font plus de mal que n’importe quelle vilenie à grande échelle qui elle sera combattue.
Tous ces petits marquis sont des fossoyeurs de démocratie et la rendent inintelligible, pourquoi donc se gêner, aucun média ou si peu de dénoncer et clouer au pilori, alors tout est normal et très peu condamné, sauf bien sûr le voleur de bicyclettes.
Alors les Fillon, Sarkozy, Copé et consorts pourront ressortir de leur boîte et nous pauvres citoyens de courber l’échine sous de méchantes promesses qu’ils ne tiennent que pour eux.
@eileen | 11 juin 2016 à 10:19
Ah bon d’accord, la correctrice générale du blog la ramène après un long silence. La voilà qui arbitre des citations, qui comme on sait depuis Jules César sont approximatives.
Une immense envie de lui dire « ta gueule ! » nous envahit, mais par respect nous ne le ferons pas.
L’ami Giuseppe frise la dépression nerveuse, le « nervous break down » de Jean Lefebvre dans les Tontons flingueurs.
Allez, mon ami, remettez-vous. La franc-maçonnerie disparaît en France, l’ENA l’a remplacée, plus besoin de se déguiser avec tablier et fil à plomb dans une sorte de synagogue laïque…
Il n’y a pas longtemps Philippe Bilger encensait Steven Spielberg pour son film « Le pont des espions ». « Le meilleur réalisateur du monde », disait-il…
Comme d’habitude, je ne regarde ces films que deux ans après la vague des encensements et lauriers des médias. On y voit plus clair…
Ce film est un film communautaire, comme Hollywood sait les faire, vouloir nous faire croire que Rudolf Abel était un champion de l’espionnage soviétique est une vaste blague. Il est rentré en URSS la queue entre les jambes, on l’a décoré puis mis au placard, c’était tout juste un fonctionnaire nul et sans envergure.
Bien évidemment l’acteur qui interprète Rudolf Abel a reçu un Oscar, ben voyons…
Dans ce film, Gary Powers, le pilote US, a un rôle de crétin qui ne sait pas sur quel bouton appuyer…
Steven Spielberg joue double jeu, il accepte notre Légion d’honneur, nos récompenses au festival du cinéma américain de Deauville tout en nous présentant comme des collabos, comme dans la scène du soldat Ryan où toute une famille au débarquement de Normandie s’enfuit en hurlant « Je hais les Américains ! »…
Steven Spielberg est un Américain qui hait la France.
@Robert Marchenoir
Je ne voudrais pas monopoliser l’espace pour traiter de la manière de nommer les indigènes peuplant les colonies…
Voici tout de même au moins une référence :
United Statesian : a native or inhabitant of the United States
http://www.merriam-webster.com/dictionary/United%20Statesian
Ceci dit, en ce qui concerne la correction consistant à qualifier les gens en fonction de ce qu’ils revendiquent eux-mêmes, vous pourriez peut-être la rappeler aux Hommes du Régime et à la presse qui leur est inféodée, eux qui qualifient n’importe qui « d’extrême droite » sans même lui demander son avis.
Voir aussi comment se permet de se comporter le ministère de l’Intérieur pour cataloguer les partis politiques ou bien les candidats à l’occasion des élections.
@Exilé
Je ne peux répondre à votre interpellation en une dizaine de lignes, ce serait faire ce que je reproche au populisme, refuser la complexité du réel et traiter les sujets de façon simpliste. Je vous renvoie donc à un livre récent de Maël de Calan intitulé : « La vérité sur le programme du Front national » , préface d’Alain Juppé. Vous aurez une réponse argumentée et documentée sur chacune des questions que vous soulevez.
@Robert Marchenoir
Pourquoi serait-il péjoratif de nommer les habitants des Etats-Unis d’Amérique d' »Etats-Uniens » ?
Il y a en effet d’autres pays sur le continent américain : le Chili, la Bolivie, etc. dont les ressortissants sont des Américains !
En fait, on emploie de plus en plus souvent « Etats-Uniens » pour distinguer les citoyens des États-Unis des autres Américains du continent, et notamment sous l’impulsion de la communauté francophone québécoise.
J’ai des neveux américains qui ne tiquent pas quand je les appelle ainsi…
@ Exilé
Les États-Unis d’Amérique, en anglais United States of America :
Où l’on voit que le terme Etatsuniens pour désigner les citoyens américains serait gravement réducteur, voire sujet à caution si d’autres Etats fédérés de par le monde (actuels ou à venir) en venaient à revendiquer l’appellation.
Si l’on voulait pinailler, on pourrait aussi contester le bien-fondé du nom Amérique donné au continent tout entier, à cause d’un certain Amerigo Vespucci qui fut l’un des premiers à réaliser que les nouvelles terres explorées par Colomb n’étaient pas l’Inde mais un nouveau continent. Cela étant, s’interdire alors de désigner par le terme générique Amérindiens les descendants des ethnies du Nord et du Sud de ce continent. Vaste programme !
Personnellement, bien qu’ayant toute une partie de ma famille par alliance haïtiano-américaine, mais aussi canadienne, je n’en vois pas l’intérêt. Pas plus que je n’aurais l’idée, eu égard à mes lointains ancêtres, de me revendiquer comme Gauloise ou Austrasienne plutôt que Française !
La citation suivante, due à Henri Queuille, me semble parfaitement illustrer la manière selon laquelle le débat – ou plutôt le non-débat – politique fonctionne dans la France actuelle :
« La politique, ce n’est pas résoudre les problèmes, c’est faire taire ceux qui les posent. »
La technique consistant pour les membres de la Caste ou pour leurs affidés à traiter les gens qui posent des questions gênantes de fascistes ou bien de populistes (une variante à peine adoucie du qualificatif précédent) est simplement une application du principe énoncé par Queuille.
@Marc Ghinsberg
« La vérité sur le programme du Front national » , préface d’Alain Juppé
Bon, j’ai compris.
La Vérité n’est pas encore proche de sortir du puits…
Merci quand même.
Encore un billet de Philippe Bilger sur le foot et je me tire une balle sur mon Louis XV.
20h30, on sent bien que c’est la cérémonie du repas du soir, devant le 20h de Léon Zitrone ou Poivre d’Arvor, bon on attendra…
« Non seulement elle se nourrit d’une substance qui l’avantage mais elle consacre l’impéritie, le fiasco et au mieux la médiocrité des professionnels de la politique, où qu’ils soient, quoi qu’ils accomplissent. Leur mission, partout, est difficile et je n’irai pas leur jeter une pierre qui serait, elle, véritablement populiste. » (PB).
… ? …Si je comprends bien plus question de « cracher » sur les politiques, cela serait populiste.
D’abord ils exercent comme des professionnels, rémunérés, adoubés par des partis, ils veulent donc le poste. « Leur mission est difficile », certes, et celle du maçon en plein soleil ou au froid que vaut-elle ?
Ils ont le droit à l’erreur, avec nos sous, allez donc faire un tour dans l’entreprise privée, et ses flashs d’exploitation mensuels, alors je commencerai à compatir le jour où on leur demandera des comptes.
Voter des lois en mesure, très difficile, épuisant… La preuve ils s’accrochent au rocher comme des sangsues.
Il faut arrêter de penser que l’élu souffre, un entrepreneur souffre, il doit sans cesse s’arc-bouter sur sa tâche, appuyer sur un bouton au pire c’est l’ampoule au doigt, mais vu le taux de remplissage de l’hémicycle cela ne doit pas arriver bien souvent.
J’ai vérifié on ne sait jamais (Savonarole) : TA 13/8, 61 de pulsations… Bon, à surveiller.
Pour le beach volley la compétition féminine est sans doute la plus apaisante qui soit quand on voit ce qui se passe en foot à Marseille.
Allez il fait beau, les montagnes sont magnifiques, regardez plutôt le Dauphiné cycliste, là au moins pas de hooligans à enfermer.
@Exilé
Votre citation d’Henri Queuille est très actuelle.
Le problème des socialistes aujourd’hui c’est de croire qu’ils ont derrière eux un peuple immense qui va les suivre, et lorsqu’ils se retournent, il n’y a plus personne.
J’ai pitié de ce pauvre inculte de Manuel Valls, de ces petits Catalans à grande gueule on en soupe ici en Catalogne, indépendantistes le jour et qui vont à Madrid la nuit demander des fonds pour financer leur ruine.
La BCE a relégué la Catalogne au rang du Bangladesh.
Ce Valls est une catastrophe.
Buuut !
@Exilé | 11 juin 2016 à 16:46
Mon cher Exilé,
Vous me faites un gros accès de whataboutisme. Faites attention, on commence par là, et puis on finit par voter Vladimir Poutine.
Je vous parle de la faute qui consiste à donner aux peuples un nom qui n’est pas le leur, et vous me répondez que le gouvernement vous traite bien d’extrémiste de droite.
Quel est le p… de b… de rapport ? En quoi le fait que le gouvernement français vous donne une étiquette que vous récusez permet, justifie ou excuse que vous donniez aux Américains une appellation qu’ils récusent ?
Si quelqu’un vous met son poing dans la gueule, cela justifie-t-il que vous mettiez votre poing dans la gueule de quelqu’un d’autre ? Non seulement ce n’est pas un « raisonnement » d’extrême droite, mais c’est un raisonnement de gauche !
Quant à cette étiquette d’extrême droite, vous devriez la considérer avec plus de désinvolture. Personnellement je suis d’extrême droite, je suis même d’ultra droite si on y tient, puisque je suis plus à droite que le Front national (qui est pas mal à gauche, mais c’est une autre histoire).
Dans un pays normal, je serais un centriste mou, mais que voulez-vous, il y a un prix à payer pour vivre en France.
Et puis de grâce, ne me sortez pas le correcteur électronique de je ne sais quel logiciel, ou même le dictionnaire. Quand on sait à peu près écrire sa langue, on n’attend pas du dictionnaire qu’il vous dise quoi écrire. On ne le consulte qu’en cas de doute. Et on le conteste. Il y a plein de sottises, dans les dictionnaires. Il y a de bons dictionnaires et de mauvais dictionnaires. C’est comme tout.
Maintenant, vous me sortez un « United Statesian » qui serait dans le Merriam-Webster. Si cela s’y trouve vraiment, eh bien cela veut dire que le Merriam-Webster est tombé bien bas.
Personnellement, je n’ai jamais lu ou entendu un Américain ou même un anglophone parler de « United Statesian », et encore moins se décrire comme tel. Ce n’est pas faute de lire des textes anglais. Cela étant, il y a des gauchistes enragés et des communistes aux Etats-Unis aussi. « African-American » est à coup sûr également « dans le dictionnaire », bien que tout homme normalement constitué doive éclater de rire à l’énoncé d’un tel morceau de langue de bois.
Il y a bien des transsexuels dans l’armée américaine, donc il y a peut-être un ou deux fous qui ont écrit ce, euh… « mot » une fois ou deux quelque part — et on ignore, d’ailleurs, s’ils sont Américains. En France, vous avez bien des gens qui disent en public que le peuple français n’existe pas, et ils sont « ministres de la République ». Dans un gouvernement « de droite ».
@Mary Preud’homme | 11 juin 2016 à 18:01
Souvent à NYC je tombe sur des chauffeurs de taxis qui affichent leur identité près du compteur, « Germain Dupuis » ou « Alex Besançon », ils sont Haïtiens, j’ai cessé de leur demander leurs origines, car ils s’en foutent complètement.
C’est ce que je disais à Alex paulista, il y a des peuples qui ne sont vraiment pas à la hauteur de leur pays.
De là à envisager le Grand Remplacement, non, mais il y a des contrées où la question se pose…
Plus d’un tiers des effectifs de la police et de la gendarmerie nationale réquisitionnés et mis sur le pied de guerre pour assurer la sécurité de l’Euro de foot… Auquel s’ajoutent 30 à 40 000 agents de sécurité du privé et 10 000 militaires, soit environ 110 000 personnes. On marche sur la tête là !
@ Savonarole 9 juin à 19:46
« Vous comprendrez pourquoi j’ai choisi l’Espagne »
C’est pour les oreilles et la queue ? Cuites/confites dans la feijoada d’Alex paulista ?
@ Savonarole
Les Haïtiens sont réputés pour être de remarquables chauffeurs doublés souvent d’excellents mécaniciens et capables de rafistoler n’importe quel tacot pour en faire une voiture de course. Mais là n’est pas mon propos.
Et si les Haïtiens aiment à rappeler leurs origines, c’est justement parce qu’ils en sont fiers. Fiers d’avoir été les premiers à s’élever contre l’esclavage et à tenir tête au tyran esclavagiste Napoléon. Même s’ils ont dû payer très cher leur victoire, qui correspond aussi à la première défaite napoléonienne (cf Vertières) comme nos manuels d’histoire ne le reconnaissent toujours pas. Idem pour le rachat de leur liberté, la fameuse dette d’indépendance, monnayée à prix d’or et qui les mit sur la paille pour un siècle ! Plus les intérêts à valoir dont les Américains prirent prétexte pour faire main basse en 1915 sur les réserves d’or de ce jeune Etat.
Quant à se foutre de leurs origines, c’est peut-être vrai pour une infime partie de la jeune génération qui a l’excuse de l’ignorance, sinon du bourrage de crâne, mais certainement pas pour tous et encore moins pour les innombrables intellectuels, créateurs, médecins, ingénieurs qui ont dû fuir la dictature duvaliériste dès 1958, et leurs descendants, sans parler de ceux nombreux dans ma famille par alliance qui y ont laissé leur vie.
@Exilé
« @marie
Y a-t-il un mot qui signifie le contraire de « populiste » ?
Oligarchique. »
Donc, l’oligarque qualifie celui qui le conteste et qui dit écouter les demandes du peuple, de : « populiste ».
Cela ne rend-il pas alors le « populiste » moins « mauvais » ☺
@ Giuseppe
Je suis d’accord avec vous, tout travail est difficile, et celui d’un politique pas plus que celui d’un médecin ou d’un maçon. En plus, les politiques peuvent se permettre de ruiner une municipalité ou un pays sans encourir le moindre blâme du moment qu’ils ont respecté la loi. Les ministres ont une rente à vie, même s’ils n’ont pas exercé longtemps et même s’ils ont fait des dégâts incommensurables. En ce moment le gouvernement, dont Monsieur Sapin qui a un si joli sourire, s’échine à accrocher une pierre de plus au cou des entreprises avec les lois dites sur la transparence. Ils ont voulu le pouvoir, ils l’ont, et la moindre des choses est de dire qu’ils l’exercent plutôt mal ces temps-ci, vu l’état dans lequel ils ont mis le pays, mendicité, poubelles, batailles de rue, et folie furieuse comprises.
Mais le sacro-saint peuple lui-même ne voit rien venir. Il se laisse mener par le bout du nez, et embarquer dans des querelles de vocabulaire au lieu de se fier à la réalité. On fait dire n’importe quoi à l’opinion publique pour justifier n’importe quoi, et cela passe aux infos sans que personne ne bronche.
Par exemple, presque 50% des gens seraient contre la loi El Khomry (sous-entendu donc trouveraient presque normales les grèves SNCF, Air France etc. qui n’ont pourtant strictement rien à voir avec ça). Personnellement je ne sais pas si je suis pour ou contre une loi mal ficelée, réduite à une peau de chagrin, qui ne va pas changer grand-chose, mais qui est tout de même mieux que rien. En somme, on nous pose des questions idiotes, du genre « vous préférez qu’on vous accommode à la sauce blanche ou à la mayonnaise ? ». Les réponses passent par la statistique, et puis on nous informe de ce que nous, l’opinion publique, nous pensons. Et ça prend le nom de « pédagogie », il faut bien éduquer les enfants que nous sommes.
Les Français acceptent passivement tout ce fatras de désinformation au lieu de voir ce que leurs yeux pourtant leur montrent : le pays est dans un drôle d’état, ça s’accélère tout d’un coup et on se demande jusqu’où ça ira. Ce coup-ci ou la fois suivante ? Quand les gens se réveillent, ils explosent, mais de façon désordonnée et inutile, en saccageant et en se faisant du tort à eux-mêmes.
Je remarque qu’on respecte pieusement le peuple et son droit de grève, en acceptant même que certains syndicats outrepassent largement leurs droits, mais on mène par ailleurs sous des couleurs humanitaires une politique de multiculturalisme à marche forcée qui n’a strictement rien à voir avec ce que veut une bonne majorité du peuple. C’est là-dessus que va se jouer le Brexit, dans peu de temps. Il n’y a pas grand monde pour le dire. Mais chut : foot, foot, foot, la France joue au foot.
Quand je mets le pied dans une gare, en arrivant dans un pays, je me fais déjà une idée de l’état du pays. Moi c’est mon cas, à Londres, à Milan, à Bruxelles, à Venise, à New York. J’imagine l’arrivée des étrangers à la gare du Nord, et dans le RER en route vers Châtelet ou vers Roissy, ce RER déjà putride en temps normal. Misère, la honte.
@Robert Marchenoir
Je vous parle de la faute qui consiste à donner aux peuples un nom qui n’est pas le leur, et vous me répondez que le gouvernement vous traite bien d’extrémiste de droite.
Cela me semble pourtant relever d’une logique limpide, il s’agit d’une généralisation.
Même s’il existe une différence de nature dans les qualificatifs, leur mode d’attribution est le même.
La correction, puisque vous avez mis ce critère en avant, veut que l’on qualifie les gens en fonction de ce qu’ils revendiquent, même si cela ne correspond pas toujours à la réalité, ou bien de la manière selon laquelle ils veulent être appelés.
C’est valable aussi bien pour le nom d’un peuple que pour un titre de civilité (ex. Mademoiselle pour une comédienne même mariée), une fonction et j’y arrive pour une sensibilité politique, voire pour une religion ou bien une caractéristique quelconque.
Que diriez-vous si nous vous désignions de la façon suivante (au hasard) : le contributeur bouddhiste végétarien poutinien Robert Marchenoir sans vous demander si cela correspond à ce que vous déclarez être ?
J’arrête là, je souhaiterais que nous évitions de tomber dans un dialogue de sourds.
@ Mary Preud’homme
« …les Haïtiens, excellents mécaniciens, transforment les vieux tacots en voitures de course… »
Je ne crois pas que vous allez convaincre Savonarole d’aller faire customiser dans le meilleur garage de Pétionville la future remplaçante de sa MX5 à partir d’une carcasse de SEAT catalane. Par contre, s’ils étaient aussi bons dans la transformation des bidonvilles en cités radieuses… ça se saurait !
Dans le genre, un témoignage : moi, anti-populiste ulcéré mais populiste dans le même ton, j’ai récemment beuglé sur le site de Strasbourg-Eurométropole-Mobilité Urbaine, avec quelques imprécisions pour ce qui est de l’exacte dénomination.
Je m’y plaignais, bien qu’il n’y ait presque plus de véhicules dans Strasbourg, que, quand mon besoin était d’ordre incontournable, il fallait affronter des feux de circulation toujours rouges alors que personne ne passait au carrefour.
Il faut dire que la politique anti-voitures à Strasbourg a été menée de manière si performante, que seulement l’attention d’éviter les amendes de stationnement risque de mettre en cause les emplois municipaux dédiés aux brigades du stationnement, tout cela étant même si devant ma porte est ventousé un véhicule depuis trois mois, celui que des contractuels garnissent de papillons, tandis que je me demande s’il ne serait pas arrivé malheur à son propriétaire.
Que faire ?
Mais pour revenir, depuis des mois, on sait que certains quais de Strasbourg vont être impossibles à circuler en véhicule motorisés.
Or Place du Corbeau, il y a un feu de la circulation qui détermine le passage vers ces quais devenus inaccessibles.
Comme persistaient sans objet véritable les feux qui leur donnaient accès, il y eut d’énormes embouteillages induits par la durée de ces feux inutiles, tandis que le trafic utile à la modification de la circulation s’amplifiait.
C’est vraiment idiot de raconter des rognures de gestion…
Toutefois, comme j’ai écrit (ma bonté d’âme me perdra puisque j’étais semble-t-il l’unique, alors que d’ordinaire j’aurais pas fait, tandis que j’étais fatigué si bien que le temps de poster allait bien sans efforts physiques !) sur le site des déplacements urbains pour dire le temps perdu par beaucoup trop sans intelligence, à ma surprise générale, il me fut répondu que le feu tricolore inutile allait être mis au clignotant (genre de vert qui responsabilise chacun), ce qui fut réalisé dès le lendemain…
« J’hallucine ! »
Surtout parce qu’il m’a été dit que le directeur de la circulation et de la mobilité urbaine (à peu de chose près en dénomination post-urbaine) n’était pas directeur de la gestion des feux tricolores…
Une fois de plus, me voilà confus pour tous !
Quelle vie !
Bien à tous, surtout à ceux qui savent bien que je n’en veux surtout pas aux services impliqués à mes dires, mais à tous ceux qui pas comme moi n’ont pas obtenu l’entretien de demain après-midi pour que je rencarde au service du bien public qui s’étiole lamentablement…
En effet, personne n’avait pensé signaler l’erreur de réglage des feux en politique circulatoire, et je me retrouve stupéfait sachant comme devant !
C’est marrant tout ça, l’histoire d’une collaboration qui se préoccuperait de choses, et surtout pas de gens…
On parle de fête du football, de communion, de vivre ensemble… Que sais-je encore, du blabla pour se rassurer, je ne vois que des accrochages, des batailles rangées, des agressions, je me demande ce que l’on peut aller chercher sur un stade de foot, excepté les carrés VIP bien à l’abri derrière les bouteilles de champagne. Pour le vulgum pecus ce sera casque lourd s’il veut aller voir un match, quant aux enfants prière de les laisser à la maison.
A quoi bon ces batailles rangées, cela dure depuis des lustres, quel gâchis à chaque fois, et des médias pour dire que la fête est belle.
L’extérieur des stades de foot devrait posséder des cages à fauves et qu’on y mette tous ces casseurs assouvir entr’eux leur envie d’en découdre, avec de vrais lions bien sûr dedans.
Vraiment triste spectacle partout, à chaque fois, débauche de policiers pour encadrer ce qui devrait être un moment de détente et de convivialité.
Tous au rugby, et là vous pouvez venir avec vos enfants.
@Lucile
« Quand je mets le pied dans une gare, en arrivant dans un pays, je me fais déjà une idée de l’état du pays. Moi c’est mon cas, à Londres, à Milan, à Bruxelles, à Venise, à New York. J’imagine l’arrivée des étrangers à la gare du Nord, et dans le RER en route vers Châtelet ou vers Roissy, ce RER déjà putride en temps normal. Misère, la honte ».
Je crois me souvenir d’un article de notre hôte exprimant le même désarroi lors de son trajet Roissy-Paris par le RER D.
Certains des territoires de l’IdF sont devenus des « no-go-zones » pour parler comme Fox News !!
Mais j’arrête là, car je vais être traité de populiste…
@Exilé | 12 juin 2016 à 12:07
Je suis quand même stupéfait que vous ne compreniez pas.
On ne peut pas justifier un tort commis à l’encontre d’autrui par un tort que l’on aurait subi de la part de quelqu’un d’autre. En quoi les Américains sont-ils responsables du fait que le gouvernement français vous qualifie d’extrême droite ? Quel est le rapport ?
Puisque nous sommes sur un blog juridique, j’aimerais bien que vous me montriez une seule loi dans le monde qui repose sur ce principe. Personne n’ose se réclamer d’une morale aussi amorale.
@ Robert Marchenoir et Exilé
« On ne peut pas justifier un tort commis à l’encontre d’autrui par un tort que l’on aurait subi de la part de quelqu’un d’autre. »
Je crois que cette attitude peut venir de :
– Manque d’individualisme, « si ce n’est toi, c’est donc ton frère »… ou ton voisin, comme dans des sociétés primitives ou totalitaires. Pourquoi des individus de sociétés éclairées y tombent-ils ? C’est ce que j’aimerais savoir. Mais j’ai une hypothèse :
– Sentiment que le monde vous doit quelque chose à ce point exacerbé qu’il se porte sur le premier venu voire un bienfaiteur. Dans ce cas, si X a nui à O, O se sent trop pauvre pour avoir de la gratitude pour W qui l’a sauvé si le cas se présente voire lui en voudra car le salut apporté par W souligne son incapacité à le faire.
J’aimerais savoir ce qui, au niveau individuel comme collectif, favorise ce genre de travers. Et à l’inverse, ce qui le combat.
@Noblejoué | 12 juin 2016 à 22:27
Ce qui favorise ce genre de travers : le ressentiment. Poison de l’âme et des sociétés. Le musulman, par exemple, vit de ressentiment. Le communiste, aussi.
Ce qui le combat : le sentiment de la liberté. La responsabilité. La philosophie chrétienne.
Alléluia ! zenblabla est de retour !
Justement, je viens de retaper mon Enigma achetée aux Puces de Hambourg…
– Quelqu’un pourrait-il me dire la différence entre « décoder » et « décrypter » ?
Si possible en clair, évidemment…
@Robert Marchenoir
Je suis quand même stupéfait que vous ne compreniez pas.
On ne peut pas justifier un tort commis à l’encontre d’autrui par un tort que l’on aurait subi de la part de quelqu’un d’autre. En quoi les Américains sont-ils responsables du fait que le gouvernement français vous qualifie d’extrême droite ? Quel est le rapport ?
Excusez-moi, mais votre entêtement à refuser de comprendre est pénible.
Vous m’avez compris de travers car je n’ai jamais voulu dire cela.
Comment dois-je vous expliquer que je me suis contenté de tracer un parallèle (ce que vous appelez le rapport) entre deux situations données sans relation de causalité entre les deux, la première ayant seulement servi d’exemple, sans plus, pour la seconde ?
J’ai peut-être eu le tort de présumer de votre intelligence et de votre intuition en ayant été trop concis sans m’être entouré de précautions oratoires.
Il est quand même inquiétant que sur un blog où règne une certaine civilité et dont les contributeurs sont loin d’être des imbéciles – en principe – nous en arrivions à de tels malentendus.
Cela explique au passage une grande partie de la crise du débat politique en France.
@Deviro
Certes Enigma avait du bon.
Mais aujourd’hui la police d’Orlando semble plutôt utiliser ce moyen :
https://m.youtube.com/watch?v=sIMKfhu0PO0
Exilé | 13 juin 2016 à 09:53
Excusez-moi, mais votre entêtement à refuser de comprendre est pénible.
C’est peut-être que vous vous êtes mal expliqué.
J’ai peut-être eu le tort de présumer de votre intelligence et de votre intuition en ayant été trop concis sans m’être entouré de précautions oratoires.
Vous êtes bien méprisant.
Il est quand même inquiétant que sur un blog où règne une certaine civilité et dont les contributeurs sont loin d’être des imbéciles – en principe – nous en arrivions à de tels malentendus.
Vous faites ainsi la preuve qu’il y a bel et bien des exceptions à cette civilité.
Comment dois-je vous expliquer que je me suis contenté de tracer un parallèle (ce que vous appelez le rapport) entre deux situations données sans relation de causalité entre les deux, la première ayant seulement servi d’exemple, sans plus, pour la seconde ?
Eh bien en le disant, par exemple. Ce que vous n’avez pas fait. Vous avez dit quelque chose de différent. Vous m’avez reproché de critiquer le néologisme « Etatsuniens » alors même que je me serais abstenu de critiquer « les Hommes du Régime et la presse qui leur est inféodée », sous prétexte qu’ils placent à l’extrême droite des gens qui ne le seraient pas. Ici :
Ceci dit, en ce qui concerne la correction consistant à qualifier les gens en fonction de ce qu’ils revendiquent eux-mêmes, vous pourriez peut-être la rappeler aux Hommes du Régime et à la presse qui leur est inféodée, eux qui qualifient n’importe qui « d’extrême droite » sans même lui demander son avis.
http://bit.ly/1XSszzu
Chose qui est fausse, d’ailleurs. Je passe mon temps à critiquer « les hommes du régime » pour cette raison. Mais je suis très flatté que vous teniez ma voix pour si influente que son absence apparente vous inquiète à ce point.
Vous avez donc bel et bien établi une relation de causalité (ou plus exactement une justification morale : ils nous qualifient « d’extrême droite », donc nous on a bien le droit de traiter les Américains « d’Etatsuniens »). Vous reconnaissez maintenant qu’il n’y en a pas et que nous sommes d’accord.
Par la suite, vous avez trouvé le moyen de me reprocher ce dont précisément je vous ai accusé :
La correction, puisque vous avez mis ce critère en avant, veut que l’on qualifie les gens en fonction de ce qu’ils revendiquent, même si cela ne correspond pas toujours à la réalité, ou bien de la manière selon laquelle ils veulent être appelés.
http://bit.ly/25TsFv4
C’est bien pour cela qu’il ne faut pas qualifier les Américains « d’Etatsuniens ». Je me réjouis que nous soyons désormais en accord sur ce point, puisque c’est là-dessus que vous m’aviez interpellé.
http://bit.ly/1S2FO7L
Au demeurant, votre parallèle n’est pas complètement juste. Le qualificatif « d’extrême droite » est la conclusion d’une analyse. Il est donc subjectif et défendable. Ce qui est répréhensible, dans l’usage que fait l’oligarchie du mot extrême droite, ce n’est pas la pertinence de son analyse : c’est que l’usage qu’elle en fait ne relève précisément pas de l’analyse, mais de l’invective infamante.
En revanche, le fait que les Américains s’appellent ainsi et que cela soit entériné par l’histoire ne relève pas d’une analyse. C’est un choix arbitraire. Ils auraient pu s’appeler les Brshpountz que nous devrions malgré tout nous attacher à les désigner comme Brshpountz. Même si c’est salement difficile à prononcer.
Nos amis américains sont en pleine cagade.
Leur « politically correctness » leur revient en pleine poire.
Oui, mais non, il ne s’agit pas d’un attentat islamique, d’ailleurs son papa le nie, son ex-femme le déclare fou, ses copains de barbecue le trouvaient sympa, ben oui, bien sûr… un gars sympa.
@Robert Marchenoir
J’avais bien compris le ressentiment, mais je me demandais d’où vient que le ressentiment éclose ou non.
Mais votre démarche me fait penser qu’on peut le comprendre par ce qui le combat.
En y réfléchissant, je crois que quand on a un projet, une idée, quelque chose à défendre, en somme, on se purge par là de cela. Le christianisme a pour projet le Royaume, ceci dit, les chrétiens n’ont guère évité le ressentiment, surtout contre les Juifs. Peut-être parce que ne croyant pas à Jésus, ils frappaient le christianisme dans sa légitimité ? Donc, ne pas avoir de projet ou s’imaginer que quelqu’un va contre le vôtre favorise le ressentiment. Les Juifs ont-ils moins de ressentiment car ils n’ont pas édifié leur religion sur celle des autres, alors que chrétiens et musulmans, sur la leur ? Pourquoi les musulmans sont-ils pire que les chrétiens ne l’ont jamais été ?
Et les païens, et les bouddhistes, et… ?
Il faudrait tout comparer, peser.
Le populisme de gauche de Manuel Valls.
Dans un raccourci éblouissant il a cherché à nous prouver qu’Orlando faisait de nous tous des homosexuels concernés. Il blague ou quoi ? Un coming out ?
Reprenant le « nous sommes tous des juifs allemands », il s’est dressé sur ses ergots pour trier les morts, si vous êtes homo, noir, juif, c’est super, si vous êtes né à Aurillac, c’est moins cash.
Avez-vous vu les images prises d’hélicoptère de cette fameuse boîte gay ?
Un parking pour vingt voitures, un coin perdu, une désolation humaine.
Politically correct ou pas, nos amis américains ne sont en rien responsables de le tuerie d’Orlando, pas plus qu’ils ne le seraient s’ils étaient politically incorrect, d’ailleurs, et cela vaut pour nous Français quand nous subissons une attaque terroriste. J’ai du mal à établir un rapport de cause à effet entre le politically correct et les attaques terroristes.
En tant que croyants, les intégristes veulent la mort des « mécréants » ou leur soumission. Ils ne supportent pas la différence. Faut-il accepter leur verdict ? Nous sentir coupables de ne pas être comme eux, en chercher les raisons en nous-mêmes ? Non, si nous ne voulons ni la mort ni la soumission. Entre Occidentaux visés par la haine intégriste, railler, même « amicalement », celui chez qui le malheur survient, ne me paraît guère approprié, ni au regard de la solidarité, ni au regard de la justice, ni au regard de l’efficacité.
Stupéfaction! J’écoute à l’instant i-Télé.
La journaliste au commissariat des Mureaux ne comprend pas que le terroriste ait tué ce policier : il était dévoué, n’avait rien à se reprocher, etc. Ce qui signifie implicitement qu’elle aurait « compris » son meurtre et l’exécution de son épouse s’il avait été moins sympathique, je me pose la question. Elle semble partir de l’idée que la victime doit y être personnellement pour quelque chose, et que le meurtre représente une forme de justice, en fonction des caractéristiques individuelles de la victime, ce que je trouve non seulement effarant du point de vue éthique, mais aussi inquiétant sur la capacité des Français à résister. Le Jihadisme inculque la même sorte de philosophie à ses tueurs, sans doute pour leur faciliter le passage à l’acte : il n’y a pas d’innocents, tous coupables, tous mécréants, tous ennemis d’Allah. En fait, les tueurs tuent les plus accessibles parmi les plus représentatifs de ce qu’ils exècrent chez nous, liberté, tolérance, recherche du bonheur, humanisme. Les victimes ne sont pour eux que des jouets au service de la terreur.
@ Lucile | 14 juin 2016 à 13:30
Rien de stupéfiant. C’est le moyen qu’a trouvé cette journaliste choquée pour exprimer la même idée que la vôtre. Elle devait en avoir conscience, mais conceptualiser la chose, ce n’est pas comme aller sur le terrain rencontrer les collègues et amis, voir emmener cet enfant.
Côtoyer le Mal est une expérience troublante, en parler est toujours difficile. On ne comprend pas tout, puisque presque par définition c’est ce qu’on ne peut pas appréhender.
Notre hôte nous en apprendrait sans doute beaucoup là-dessus.
@Noblejoué
« Les Juifs ont-ils moins de ressentiment car ils n’ont pas édifié leur religion sur celle des autres, alors que chrétiens et musulmans, sur la leur ? Pourquoi les musulmans sont-ils pire que les chrétiens ne l’ont jamais été ? »
Arrêtez de généraliser. Il y un milliard de chrétiens, plusieurs centaines de millions de musulmans et quelques dizaines de millions de juifs sur terre, actuellement. Je suis sûr qu’on peut trouver dans ces trois groupes des crapules et des gens bien, peut-être même en proportion égale.
@ Paul Duret
La notion généraliste de « gens bien » est un peu problématique. C’est quoi ? Les nazis étaient peut-être d’aussi bons époux-parents et autres que les autres mais n’en ont pas moins été pourris de ressentiment avec les conséquences que l’on sait.
Les islamistes sont… eh bien nés de l’Islam, comme les inquisiteurs du christianisme, un peu simple de faire l’impasse là-dessus au nom des « gens bien ».
Qui vous dit que les inquisiteurs ne donnaient pas autant voire qui sait plus que d’autres leurs biens aux pauvres ? Qu’est-ce qui prouve qu’ils se comportaient plus mal entre eux que les autres hommes de pouvoir, qu’ils étaient plus méprisants avec leurs subordonnés ? Alors gens bien ou pas ? Mais leur ressentiment n’en était pas moins un poison pour eux et pour les autres.
Je parle du ressentiment.
@Noblejoué | 13 juin 2016 à 20:49
J’ai oublié une chose dans les causes : la peur et l’incompréhension. Et une autre dans les remèdes : la vérité. La vérité me paraît être la grande victime de ce temps.
Les musulmans sont pires pour une raison très simple : l’islam est à l’origine une religion de bandits. C’est pour cela qu’il a été créé. Pour servir d’idéologie à une bande de malfaiteurs militarisés. Toutes les obligations de l’islam se comprennent très bien dans cette optique : il s’agit d’obtenir la soumission sans conditions au chef, d’endurcir les troupes pour supporter les rigueurs du désert, de les exciter au combat, de faire miroiter l’espoir du butin et des captives, et de terroriser les clans rivaux. Le moins qu’on puisse dire est que cela marche, encore aujourd’hui…
L’islam n’est pas une religion, c’est une anti-religion. Les religions gomment les mauvais penchants de l’homme ; l’islam les sanctifie et les excite. On comprend l’attrait qu’il a toujours exercé. Un religion qui non seulement permet, mais encourage le vol, le viol, le meurtre, l’intimidation, les menaces, le mensonge, la paresse… Une religion qui permet au dernier des derniers, au plus pauvre, au plus idiot, au plus laid, au plus malhonnête, au plus paresseux, d’exercer sa domination sur des millions d’hommes, et surtout de satisfaire à bon compte ses penchants sexuels… C’est une offre qu’on ne peut pas refuser ! C’est trop beau pour être vrai !
@ Robert Marchenoir | 15 juin 2016 à 03:36
C’est l’analyse, en termes plus théologiques, de Saint Thomas d’Aquin.
Franck Boizard | 15 juin 2016 à 12:47
C’est l’analyse, en termes plus théologiques, de Saint Thomas d’Aquin.
Alors ça, ça m’épate !… Et pourtant, je n’ai pas vu les films de ce réalisateur. Ca existe en DVD ? On peut le trouver sur YouTube ?
@ Robert Marchenoir et Franck Boizard
Je crois qu’il faudrait peut-être que je lise le Coran et des livres sur des pays arabo-musulmans mais ces sujets me sont d’une part répulsifs au vu de l’état de leur société, du moins dans les pays arabes avec peut-être l’exception de la Tunisie démocratique, et d’autre part il y a le problème de deux traductions les plus proches assez divergentes du Coran, et…
C’est vrai qu’à un moment j’ai lu un peu de poésie de par là, d’ailleurs réussie, et quelques romans de leur grande époque, mais avec tout ce qui arrive, je ne suis guère d’humeur. Et pourtant ! Pour mieux comprendre le ressentiment, dont Nietzsche a deviné l’importance, et Marc Ferro démontré sans à mon avis en dégager les causes, dans « Le ressentiment dans l’Histoire », il le faudrait. Merci, grâce à vous j’en prends conscience !
Il serait donc souhaitable que j’arrive à m’intéresser au sujet qui me parle le moins. Difficile, alors qu’il y en a tellement qui, eux, me passionnent ! Tiens, en ce moment, « La médecine sans médecin ? Le numérique au service du malade », de Guy Vallancien. Une réhabilitation du progrès scientifique… et de l’écoute du malade, surtout par le généraliste revalorisé, permise par une réorganisation du système de santé.
Biais pour lire sur le sujet qui attire le moins, voyons, en relation avec d’autres pays, un personnage ou un mouvement réformateur, la Tunisie, pays en pointe, un biais particulièrement éclairant ? Bref, d’ici que je découvre au hasard quelque lumière dans ces ténèbres, j’ai le temps de m’intéresser à ce qui m’intéresse.
Aujourd’hui le « populiste » devient le gouvernement Valls-Hollande-Royal !
Allé, allé, circulation les incapables.