Le politiquement correct a-t-il ses martyrs ?

Bénabar l’a chanté mais Jean Birnbaum préfère nous l’écrire dans son éditorial du Monde des livres, qu’à chaque fois je découvre sans jamais être déçu : quel que soit le fond, la tonalité demeure, faite de contentement de soi – regardez-moi en train de penser, de sentir et d’enseigner ! – et d’un mépris subtil pour la masse qui n’a jamais su se placer dans les premières loges de l’éthique.

Mais ce qui a pour titre « Politiquement abject » suscite une réflexion et appelle une contradiction. J’ai conscience, avec cette dernière, de risquer d’être rangé dans le camp de ceux qui font « du politiquement incorrect » et qui seraient, paraît-il, les dominants dans l’espace intellectuel et médiatique aujourd’hui.

A vrai dire, cette assertion m’a fait sursauter et est sans doute à l’origine de mon envie sinon de répliquer du moins de nuancer.

D’abord, il me semble que Jean Birnbaum donne un contenu seulement éthique au « politiquement correct » alors qu’à l’évidence il est constitué par une multitude d’idées, de principes, de pétitions et de positions qui sont sans rapport avec la morale mais concernent la chose publique et le débat démocratique. Jean-Luc Mélenchon n’est pas un adepte du « politiquement correct » mais il n’a jamais rien proféré qui soit indigne au sens où l’entend Jean Birnbaum. Ou faut-il considérer que les empoignades auxquelles il se livre relèveraient, à cause du manque de déférence médiatique qu’elles révèlent, d’un de ces péchés mortels qui disqualifieraient leur auteur ?

Le « politiquement incorrect », à rebours, n’a pas le moindre lien avec l’odieux des attaques répétées à l’encontre de Christiane Taubira – singe, guenon et bananes – par une candidate FN ici et là quelques dizaines de personnes égarées. Comme l’a très bien dit le garde des Sceaux plus maîtresse d’elle-même que beaucoup de ceux qui éructent ou censurent pour servir sa cause, « on ne va pas en faire un feuilleton et le racisme est un délit puni par la loi ». Il ne s’agit plus de polémique ni de controverse et le fait que le mariage pour tous soit invoqué ne rend pas davantage l’outrage politique. Nous sommes confrontés à des comportements qui, sortant scandaleusement quelqu’un de l’humain, sont proprement inhumains et donc le comble de l’offense est atteint puisque Christiane Taubira est niée dans son être même.

Cette extrémité même et sa nature si particulière ne permettent pas de retenir ce paroxysme comme le sommet d’une chaîne qui serait, dans ses degrés inférieurs, constituée par n’importe qui – « quelqu’un, quelque part, qui prononce une parole raciste, misogyne ou homophobe ». Cette assimilation est absurde puisqu’elle mêle les imperfections, les faiblesses et les défaillances de la vie au quotidien – je parie que dans notre existence, il n’est personne – même Jean Birnbaum – qui à un moment ou un autre, dans l’espace privé notamment, ne se soit pas abandonné même à une transgression dérisoire, minime sur ces plans – à l’indignité absolue de ces comparaisons bestiales. Elles ont été conjuguées à des « casse toi ». Même si l’injonction est vulgaire, elle s’adresse à la ministre et ne la dégrade pas dans l’ordre du vivant.

Il ne faut pas être raciste, misogyne, homophobe, certes, mais d’une part, à force de perfection imposée, notre monde deviendrait étouffant, et d’autre part succomber, un instant ou même structurellement, à ces dérives ne conduit pas forcément – heureusement ! – à qualifier Christiane Taubira de « guenon » ou à évoquer « des bananes » à son passage. On n’est plus du tout dans le même registre.

Je devine, derrière ce texte moralisateur, la tentation qui pointe : interdire, à force de vigilance éthique, toute riposte politique. Il est plus que honteux d’avoir « bestialisé » Christiane Taubira mais elle demeure indiscutablement un mauvais garde des Sceaux. Je comprends les députés socialistes qui l’ont ovationnée par solidarité : ils réparaient une humiliation et lui redonnaient une dignité qu’elle n’avait pas perdue puisque les imbéciles, les insulteurs n’avaient pas pu la lui prendre. Mais sa compétence de ministre n’en a pas été amplifiée pour autant. Trop souvent, la dénonciation du « politiquement incorrect » n’est que l’expression nostalgique d’un monde où la bienséance serait reine, admise une fois pour toutes et plus forte que le pluralisme intellectuel pourtant légitime et nécessaire.

Là où Jean Birnbaum dérape – qu’il m’autorise ce terme en général utilisé contre ceux qui ne pensent pas comme lui et ses approbateurs – tient à son affirmation « que les champions du politiquement incorrect » sont les rois du prime time et que ces grands briseurs de tabous pourfendent la bien-pensance au « 2O heures ».

Je ne crois pas que Le Monde, Libération, Le Parisien, même Le Figaro faisant place parfois à un sulfureux acceptable aient évacué de leurs pages « le politiquement correct ».

Le Nouvel Observateur, L’Express et Le Point en sont pleins.

Les émissions de divertissement, Ruquier, Ardisson, Drucker, malgré la présence d’humoristes faussement insolents, ne m’ont jamais donné l’impression de cultiver le transgressif même intelligent, pas plus que les journaux télévisés. Ce n’est pas vraiment du médiatique de rupture !

Parce qu’on refait le monde sur RTL avec les excellents Fogiel et Poirette, qu’on débat librement avec Valérie Expert sur LCI ou avec Frédéric Taddéï, cela ne signifie pas qu’Elisabeth Lévy, Zemmour, Denis Tillinac et Rioufol sont accueillis à esprits ouverts ailleurs, on sait bien que non !

Pour un Alain Finkielkraut que sa qualité et son aura protègent en dépit des controverses houleuses dont il sort toujours vainqueur, combien d’autres « politiquement incorrects » sans être indécents ni insupportables, sont coincés dans les marges et réduits à la portion congrue ! Cette dissidence, il est vrai, les contraint à la vigueur !

Cela crève les yeux et l’esprit : le « politiquement correct » est partout, domine intellectuellement, culturellement, médiatiquement et sociologiquement. C’est un fait, un constat. Pourquoi pas ? Mais au moins que Jean Birnbaum, parce qu’il a la nostalgie de l’état de martyr et qu’il aspirerait au statut de triomphateur modeste, misérable et minoritaire, ne se flatte pas et ne nous égare pas : il est du camp convenable et applaudi, du bon côté.

Pour n’être pas un martyr, Jean Birnbaum a tout de même raison sur un point qui n’est pas mince : devant l’abject, l’odieux, l’intolérable, il faut se battre. Protester. Refuser.

Evidence qui n’exige que du courage. Un édito du Monde des livres ne suffit pas. Et la nuance n’est pas interdite.

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  1. Marc Ghinsberg

    « Elle demeure indiscutablement un mauvais garde des Sceaux ».
    Cher Philippe voilà une phrase qui décrédibilise tout ce que vous essayez de démontrer. Ce « indiscutablement » définitif, sans appel, qui n’appelle aucune discussion, relève du terrorisme intellectuel en déniant à quiconque le droit d’exprimer un avis différent du vôtre. Tirer sur C.Taubira appartient désormais au « politiquement correct ». Vous en êtes !

  2. D’habitude, j’arrive toujours comme un cheveu sur la soupe parce que je n’ai pas regardé la télévision, je n’ai pas lu Libération, Le Parisien encore moins L’Express. Aujourd’hui je suis encore plus ingénu car je suis le premier à poster un commentaire. De plus je connaissais vaguement une chanson de Bénabar et je suis surpris qu’il puisse continuer à chanter ; mais revenons au sujet du billet.
    Le politiquement correct a-t-il ses martyrs ?
    Certes, toute formule lapidaire sortie de son contexte me fait mécaniquement sursauter. Comment peut-on comparer un intervenant médiatique hué dans une émission télévisée aux martyrs chrétiens jetés dans la fosse au lion de la Rome Antique ? Les siècles ont passé, la surenchère télévisuelle réclame des sensations sans cesse renouvelées.
    Et puis hier, en Grèce, deux militants qualifiés d’extrême droite ont été assassinés. Les media « politiquement corrects » commentent l’événement en insinuant qu’il s’agit probablement de représailles des Antifas et terminent en rappelant que l’enquête est confiée aux forces de police.
    De nos jours, en Grèce, la plus vieille démocratie du monde, on peut mourir parce qu’on estime que le pays a besoin de frontières sûres. On peut perdre la vie en défendant des idées telles que « le travail et le régime de santé prioritairement pour les Grecs et avant les étrangers ».
    Donc oui, les tenants du politiquement correct peuvent tuer ceux qu’ils considèrent politiquement incorrects.

  3. Bonjour Philippe Bilger,
    « Pour n’être pas un martyr, Jean Birnbaum a tout de même raison sur un point qui n’est pas mince : devant l’abject, l’odieux, l’intolérable, il faut se battre. Protester. Refuser.
    Evidence qui n’exige que du courage. Un édito du Monde des livres ne suffit pas. Et la nuance n’est pas interdite. »

    Rien n’est plus ennuyeux, en effet, que ces poncifs du politiquement correct, ces gens qui ergotent sur un mot à double sens, refusant toute petite phrase glissée avec un second degré subtil et délicieusement perfide.
    Ces gens-là disons-le crûment sont des pisse-vinaigre et personnellement ils ont tendance à m’agacer.
    Mais il est inacceptable, au prétexte que l’on ne partage pas les idées d’une personnalité quelle qu’elle soit de s’en prendre à son physique, à ses racines et ceci en utilisant des termes odieux comme cela a été le cas lors du passage de Christiane Taubira à Angers.
    Cela est d’autant plus méprisable que ce sont des enfants qui ont proféré ces insultes sous l’œil rigolard de leurs propres parents. Parents qui se parent de toutes les vertus, allant sans doute à la messe tous les dimanches pour bien montrer qu’ils sont de bons Français.
    La réponse à ce comportement indigne, c’est encore François Morel qui l’exprime le mieux dans son dernier billet que je joins et qui est intitulé « C’est pour qui la banane ».
    http://www.franceinter.fr/emission-le-billet-de-francois-morel
    Tout y est dit et bien dit, mieux que je ne saurais le faire.

  4. Mme Taubira est indiscutablement un mauvais garde des Sceaux, ce qui n’empêche pas de désapprouver un vocabulaire insultant à son encontre ! Par ailleurs, depuis que la « gôche » à instrumentalisé des lycéens et des collégiens en les enrôlant dans des manifs où des mineurs ne devraient pas avoir de place, la voilà, une fois au pouvoir, qui voudrait y mettre bon ordre et qui dénonce des insultes d’enfants. On trouve toujours plus excessif quand on veut jouer à ce jeu. À son retour dans l’opposition, elle aura de quoi méditer sur ce qui s’appelle l’effet boomerang !

  5. Le politiquement correct c’est d’en faire des tonnes sur deux malheureux journalistes assassinés au Mali, et d’oublier cette jeune française de 25 ans qui vient d’être enlevée au Caire, alors qu’elle était en transit.
    Refusant d’écouter les avertissements d’officiers français sur place, nos deux Tintin ont voulu passer outre, et se la jouer « Profession Reporter » d’Antonioni.
    La vie d’un journaliste français semble avoir une valeur bien supérieure à celle d’une malheureuse citoyenne française. C’est une curiosité bien française.

  6. Xavier NEBOUT

    Il convient de poser ce qu’on entend par « politiquement correct », termes pourtant très explicites : il s’agit de la contestation de ce qui fonde le lien social, quelle que soit la fausseté de ce lien ; en conséquence de quoi, plus le lien est faux, plus les propos doivent être politiquement corrects.
    C’est ainsi que soutenir que la France est fondée sur le christianisme depuis Clovis est historiquement vrai, mais non politiquement correct dès lors que les juifs et les immigrés musulmans ont droit à la parole.
    C’est ainsi que réviser l’histoire de la Seconde Guerre mondiale en recherchant les vérités historiques est politiquement incorrect car remettant en cause des mensonges ou demi-mensonges qui arrangent trop de monde (et comme plus c’est faux, plus il faut être intransigeant, nous avons là un moyen d’aller en prison plus rapide qu’en arrachant le sac d’une vieille dame).
    C’est ainsi que s’intéresser à tout ce qui est dit « surnaturel » autrement que dans un esprit de spectacle de cirque est interdit pour remettre en cause l’athéisme de raison d’Etat, car aller au fond des choses conduirait à une théocratie.
    C’est ainsi que toute pensée remettant en cause la morale de l’absence de morale n’est pas politiquement correct, car tendant à réinstitutionnaliser une aristocratie d’essence religieuse. L’accusé a le droit de mentir, le juge a le droit de masquer son idéologie ou une prestation de serment fraternel faisant passer celui-ci au dessus des lois. C’est l’aboutissement logique de la liberté d’être ce que l’on veut – et même une fripouille – au nom de la liberté de conscience.
    Dire que le régime féodal et théocratique (équilibre entre le temporel et spirituel) est en son essence, le seul qui soit compatible avec la nature humaine, va au-delà du politiquement correct pour tomber dans le néant de l’inculture totalitaire.
    Le summum aura été atteint avec la volonté de supprimer le mot « race » du vocabulaire pour qu’il n’y ait plus de blancs et de noirs !
    Par ailleurs, il n’y a pas très longtemps, j’ai vu raconter une histoire bouleversante à la télévision : alors qu’un « chasseur » indigène avait tué la mère d’un bonobo, le jeune venait vers lui, confiant et les bras ouverts comme en lui demandant « pourquoi fais-tu ça, tu nous fait du mal ! » et le chasseur de tuer celui-ci à son tour en rigolant.
    Le chasseur était noir, mais aurait tout aussi bien pu être blanc. Qui du bonobo ou du chasseur était le bestial et l’humain ?

  7. J’approuve sans réserve votre analyse de l’instrumentalisation du « politiquement correct » qui, si l’on n’y prend garde, interdira bientôt à quiconque de penser et de parler librement.
    Comme vous aussi je suis offusqué par la méchanceté bête des insultes qu’a eu à subir Mme Taubira ; et comme vous je ne pense pas que ces insultes l’exonèrent de la médiocrité de son action ministérielle.
    Je me permets cependant de vous faire remarquer que nous nous laissons parfois entraîner au politiquement correct sans que nous y prenions garde.
    Par exemple vous omettez les épouvantables caricatures de J.M. Le Pen en chien mordant et bavant, en charogne environnée de mouches, voire en étron puant, parues dans Libération et autes journaux sans que personne ne crie à la déshumanisation de la victime, donc, apparemment, dans une approbation générale.

  8. Carl+Larmonier

    Cela me fait penser à une série que j’aime assez : « Esprits criminels ». On se rend compte que de nombreux tueurs perpétuent leurs crimes du fait d’un ego démesuré.
    On pourrait parler d’esprits criminels de la bien-pensance.
    Je revisionnais tout dernièrement un débat qui avait fait date entre Alain Finkielkraut et Tariq Ramadan. Il fallait oser quand même cette rencontre, de ces rencontres qui font pourtant avancer le débat, rencontres qui feraient et engendreraient plus de ce type de débats s’il y avait moins d’esprits criminels du bien-penser.
    Je vois ces débats comme la rencontre de boules de flipper qui occasionneraient des élans salvateurs.
    D’un jour sur l’autre suivis d’une semaine sur l’autre, il semblerait que les médias tournent comme des hamsters en fin de parcours et en bout de course sur les mêmes débats avant d’en envoyer de nouvelles séries, avec des rencontres pré-préparées et des répliques qui tournent comme des poulets sur broche jusqu’à carbonisation. Qu’est-ce qui se cache véritablement derrière ces séries criminelles ?
    Je reprécise le livre d’Elisabeth Lévy : « Les maîtres censeurs. »
    Vladimir Volkoff avait baptisé ces modes de conception du nom de désinformation.

  9. Quand le prétendu «politiquement incorrect» véhicule des idées largement majoritaires dans le pays, ne doit-on pas se poser des questions sur l’extrême conformisme de ceux qui se pensent dissidents ? Je vise tous ces éditocrates réacs dont vous défendez inlassablement la liberté d’expression. Même s’ils n’ont pas besoin de vous.
    Sur les questions liées à l’immigration, la sécurité, l’islam, si l’on en croit les sondages, le pays entier pense comme ces éditorialistes prétendument rebelles.

  10. Comte Touiteur

    Le politiquement correct est une dictature et comme toute dictature, ce n’est pas une loi qu’il impose mais une idée, une morale au mieux, une saute d’humeur au pire.
    Monsieur Morel, conseillé par Achille, est un poète. Son « moment » sur Inter est un monde à lui tout seul. Mais qu’un poète traite une enfant, certes ignorante, de « petite conne » ne relève-t-il pas d’un jugement, et du pire jugement : celui d’un homme ou de plusieurs, mais pas de tous…
    Car le jugement qui s’impose à tous, en démocratie, c’est celui dicté par la loi. Et la loi dispose que cette gamine, et derrière elle, ses parents, ont commis un délit. Délit de racisme mais pas délit d’ignorance. Comme disait Montesquieu ce qui fait une démocratie c’est l’éducation de ses citoyens, même, et surtout, de certains cons (la dernière partie est de moi…).
    La loi n’interdit pas la connerie et c’est heureux…
    Alors Taubira n’est pas une guenon et cette gamine est une délinquante et pas une conne.
    PS : le politiquement correct cela peut être aussi d’appeler parfois « jeunes » ceux qu’il conviendrait d’appeler « délinquants ».

  11. Pourquoi ne pas renverser les attitudes ? Dire que ce qui est correct devient incorrect parce que frappé de trop de dissimulations, des mensonges que tous, ici, dénoncent, parce qu’ils forgent une histoire à la Katyn, une société étouffante et morale.
    Dire aussi que l’incorrect est correct, parce qu’il est naturel, instinctif de défendre les frontières acquises après des siècles de luttes, que les peuples qui ont de mauvais gouvernements n’ont qu’à rester chez eux, en scandant « le Kosovo aux Kosovars ».
    Quand tout ce travail aura été fait, nous n’aurons pas avancé d’un pouce car jamais une idée dominante n’a accepté de partager avec son contraire.
    La France a actuellement des gens de peu à sa tête. Un Président qui ne croit qu’au politique, nourri sous la vache énarchique et les lampions HECistes, vautré dans les finances à perte de vue de son département, mais par ailleurs bon garçon, un poil libertin, plutôt bon vivant et qui encaisse sans broncher les pires avanies.
    Alors, être politiquement incorrect, ça n’a qu’une face ; avoir à ses basques le pouvoir des partisans qui défendent leur pré carré, leur infime parcelle d’initiative politique, et qui s’associent à un discours véhiculé par les médias, tout en compassion et en haine. Les palinodies lors de l’affaire Leonarda ont été révélatrices ; les journalistes ont bien senti que ces Dibrani étaient indéfendables, qu’ils avaient grugé notre pays, abusé des méandres compassionnels, mais ils ont présenté les faits comme des découvertes successives qui leur permettaient de faire valoir un Placé singulièrement loufoque, mettre en scène de pauvres lycéens pas informés, leur faire proférer de grands discours dont on se ravit quand on est jeune et eux, passer entre les gouttes, rester bien carrés pour éviter toute critique. Par bonheur, la conclusion c’est le papa de Leonarda qui l’a réalisée en tuant les Roms pour dix ans en France, en raison même de son arrogance, de sa voyouterie et de son cynisme légèrement crétin.
    Il y a là-dedans de tout, un salmigondis qui pour l’instant est vaguement rose foncé, épousant plus volontiers les thèses marxistes que les audaces libérales qui donnent d’ailleurs des résultats très inégaux.
    Donc, quand on est correct, on a parfois raison, parfois tort, qand on est incorrect aussi. Ce n’est pas très original. Un grand exemple est celui du sort de Richard Wagner que l’Europe victorieuse de la bête etc. a refoulé parce que M. Hitler en faisait le symbole de la germanité triomphante et que l’Allemagne de l’Est a, au contraire, récupéré, parce qu’il était le symbole du bon Allemand, Hans Sachs avait pourtant le même discours au Festspielhaus de Bayreuth et au Staatsoper de Berlin. Et le bloc de l’Est a répudié Bartók qui a dû se réfugier en Amérique. Il n’y a pas de morale ni de liberté dans tout cela. C’est un jeu, cruel, indéfiniment renouvelable.
    Taubira, en revanche, est une grande garde des Sceaux, en arrivant à fédérer contre elle la quasi totalité des opinions elle donne la mesure de ce que la conviction de détester le foie gras n’empêche pas de s’en gaver à la table de la France.

  12. C’est amusant que même un distinguo grossier comme celui qui sépare « l’opinion publique » (à supposer que les sondages lui donnent une vraie définition, ce qui n’est pas extravagante conclusion quand ils n’induisent pas la réponse en « tournant » la question) et les prétendues élites qui tentent de dicter sa façon de penser à la première, échappe à maints commentateurs…
    Ainsi, il est fort probable qu’il soit politiquement correct – au sens d’une statistique favorable d’adhésion – de formuler les critiques sur, par exemple, la politique pénale de C. Taubira, tout en étant politiquement incorrect de les formuler dans une sphère médiatique en général policée de ses intérêts de positionnement et en aveugle concurrence de progressisme éclairé.
    Les traitements contrastés réservés au traité européen de 2005 en sont les plus beaux exemples.
    Mais être réac n’est pas le nec plus ultra de la pensée, ce peut être localement comme temporairement salvateur quand le désir de progressisme se fait hystérique.
    Certaines évolutions sont heureusement souhaitables.
    D’autres risibles, voire détestables.
    AO

  13. L’hymne à l’amour (moi l’nœud) : Serge Gainsbourg & Jacques Dutronc.
    Dans le superbe album « Guerre et pets » Jacques Dutronc égrène la litanie rédigée par Serge Gainsbourg :
    « Bougnoule, Niakoué, Raton, Youpin, Crouillat, Gringo, Rasta, Ricain, Polac, Yougo, Chinetoque, Pékin, Niakoué, Negro, Blanc blanc, Touquin, Métèque, Mocco, Ordure, Putain, Rital, Maquereau, Macaque, Chien, Ploume ploume, Barbot, Bouseux, Boudin, Patate, Clodo, Fumier, Crétin, Goudou, Homo, Tata, Tapin »
    On est toujours le youtre, le melon, le chimpanzé, le toubab, le koufar, le trav, la tapette, le péquenot de quelqu’un. Etc. etc.
    Et on n’en pense pas moins des autres. Et les autres n’en pensent pas moins également (puisque le racisme n’est pas l’apanage de telle ou telle société, de telle ou telle communauté, de telle ou telle religion, de tel ou tel groupe ethnique, et que c’est sans doute le sentiment le plus équitablement partagé dans le monde…).
    Le gros avantage d’une démocratie, c’est qu’on peut penser ce qu’on veut, et qu’on est confronté à des tas d’autres pensées différentes : ainsi on a le droit de réfléchir, et (pourquoi pas ?) de modifier son avis.
    La liberté de penser – même des horreurs – est une liberté fondamentale. En revanche, le comportement du citoyen lambda reste borné dans des limites compatibles avec le respect de l’autre. L’esprit est libre, l’acte est encadré. Et c’est très bien comme ça. Un jour viendra où l’être humain, éclairé, se débarrassera de tous les partis pris et croira en la fraternité. Un jour… proche ou lointain.
    Pour l’instant, qui – sauf le roi des cons – peut délivrer des brevets de bonne conscience ? Qui – sauf le roi des cons – peut s’arroger le droit d’interdire de penser ?

  14. Le « politiquement correct » c’est un peu comme le « Canada Dry ». Ça a l’air fort, mais c’est bourré d’édulcorants. Parce qu’il ne faudrait pas heurter ou froisser les sensibilités de certaines minorités (homosexuels, musulmans, gens de couleur, gens du voyage, etc.), on use et abuse des euphémismes, périphrases et autres circonlocutions pour distiller un discours bien-pensant, faussement humaniste et finalement lénifiant et aseptisé.
    Un discours dangereusement relativiste, selon lequel toutes les cultures, traditions, pratiques et religions se vaudraient. Un discours qui interdit de regarder la réalité en face et de poser des questions dérangeantes sur la sexualité, la religion, l’immigration et autres sujets délicats. Parce qu’on a peur de passer pour un vieux con réactionnaire, passéiste, homophobe, islamophobe ou pire…
    La force du « politiquement correct » c’est qu’il est précisément devenu « politiquement correct » de dénoncer le « politiquement correct ». Le journaliste Jean Birnbaum, lorsqu’il évoque « Taubira, la banane et les dérives du politiquement incorrect » ne fait pas exception à la règle. Il a beau se draper dans les nobles plis de l’éthique, citer (mal à propos) Jacques Derrida et utiliser des expressions latines en italiques (ad nauseam), ça ne change rien à l’affaire.
    Je vous prie de m’excuser pour la lourdeur du style, mais c’est le « politiquement correct » qui l’impose. Pour terminer sur une note légère, j’aimerais citer mon père (84 ans), à propos des personnes âgées (les seniors, comme on dit maintenant) : « Y a deux sortes de vieux. Y a les vieux qu’ont de l’âge et y a les vieux cons. Tout court ». Sur ce, je vais aller écouter « Le temps ne fait rien à l’affaire », de Georges Brassens.

  15. hameau dans les nuages à la pie qui chante.

    Quand j’étais gosse j’adorais les « têtes de nègre ».
    Le politiquement correct m’a fait me rabattre sur les religieuses.

  16. Michelle D-LEROY

    Le politiquement correct est somme toute quelque chose d’indéfini. C’est surtout une sorte de barrière érigée par la gauche bien-pensante pour museler une partie de ses opposants. Une façon de masquer les vrais problèmes en ne les évoquant pas et donc de ne pas être dérangé.
    L’affaire de C.Taubira est une affaire sans en être une, j’ai lu hier que Victor Hugo avait traité son ennemi politique, Napoléon III, de singe… mais ce dernier n’était pas métis et donc il n’y avait pas d’intention raciste. Si je n’approuve pas ceux qui l’ont traitée de cette façon, il y a lieu aussi lorsqu’on accède à ce stade de la vie politique, de se blinder. On est noir, petit, rondouillard, et que sais-je, il faut faire avec. Nicolas Sarkozy lui-même a essuyé les pires injures sur ses défauts physiques et personnels… comme d’ailleurs son successeur, sur internet. Cela souvent sous couvert d’humour. Là aussi la limite est ténue. Et je remarque tout de même que les humoristes de gauche se permettent de rire en insultant, alors que si quelqu’un de plus à droite lance une plaisanterie de plus ou moins mauvais goût, il s’agit d’un dérapage dont il est immédiatement sommé de s’expliquer (la dernière en date avec N. Polony où il n’y avait pas de quoi fouetter un chat). La gauche aurait-elle aussi le monopole de l’humour avec celui du coeur ?
    Le politiquement correct est donc, à mon sens, plus un outil de la bien-pensance qui bloque la société française et qui oblige à ne pas parler, même très poliment, des problèmes de notre époque. On le voit avec les journalistes que vous évoquez, les Zemmour, Rioufol, Ménard ou Lévy qui osent évoquer des sujets interdits. Ils sont bannis en partie des émissions à grande écoute. C’est tellement plus pratique d’ostraciser ceux-là plutôt que de se poser les bonnes questions.
    François Hollande est le pire Président que nous ayons eu depuis la Ve République, la médiocrité personnifiée doublée d’une couardise et d’un manque notoire de décision et son entourage dépité et inquiet pour son avenir use et abuse des sentences concernant le racisme, l’homophobie, l’islamophobie, sentences le plus souvent outrancières et ils le savent. Un étouffoir qui va bientôt exploser comme une cocotte minute mal fermée.
    Il y aurait pourtant urgence à s’occuper des vrais problèmes et de s’atteler à leur trouver des solutions. Mais l’intelligentsia qui a porté au pinacle ce Président prend peur en regardant les bévues du pouvoir jour après jour. Elle sent que le peuple se réveille, qu’on est allé trop loin dans le superficiel, et elle accuse tous ceux qui ont le tort de le dire et de dénoncer les manquements. Un combat d’arrière-garde contre ceux qui s’émancipent.

  17. Mary Preud'homme

    Etre traitée de singe ou de guenon, sauf à faire un transfert en s‘identifiant à l‘insulteur raciste, n’est pas plus outrageant pour un Noir que pour un Blanc. Christiane Taubira a donc eu raison de ne pas se mettre au même niveau que les personnes qui l’ont injuriée et qui en ont été pour leurs frais. Dédaignant même de répondre sur le mode humoristique, ce qui montre qu’elle est blindée contre ce genre d’attaques sournoises.
    Ou alors rétorquer aux sarcasmes comme le fit par exemple de façon cinglante Alexandre Dumas (père) interrogé sur ses origines :
    citation
    « Au fait, cher Maître, lui fut-il demandé un jour, vous devez bien vous y connaître en nègres ?
    Mais très certainement. Mon père était un mulâtre, mon grand-père était un nègre et mon arrière-grand-père était un singe. Vous voyez, Monsieur : ma famille commence où la vôtre finit… »
    Fin de citation

  18. Cher Philippe Bilger,
    La teneur de votre billet me laisse perplexe.
    Chacun sait que le politiquement correct, « constitué par une multitude d’idées, de principes, de pétitions et de positions… sans rapport avec la morale », est pour chaque individu s’exprimant sur la chose publique et le débat démocratique, représentatif des idées, principes et positions des imbéciles du camp d’en face.
    La bien-pensance, la pensée unique, le politiquement correct, c’est chez les autres.
    Vous distribuez les médailles de « rupture de politiquement correct » avec grande générosité, en particulier à Zemmour, E. Lévy, M-O. Fogiel, Tillinac ou Rioufol, dont les seules saillies se complaisent dans une forme « d’originalité » provocatrice que les intéressés aimeraient voir qualifiée de « pensée de droite » afin de s’affranchir de la qualification de réactionnaire. Il n’est pas interdit d’être réactionnaire. Quand ce n’est qu’un affichage, c’est sans intérêt.
    Bernard-Henri Lévy, que je ne supporte pas, Alain Finkielkraut, que je trouve horripilant, Claude Lévi-Strauss, Frédéric Lordon, Edgar Morin, Pierre Bourdieu, figurent avec d’autres dans la liste de personnes que j’écoute ou écoutais. Ils m’ont convaincu de leur capacité à étayer leurs idées, leurs principes, leurs positions, sur la raison et l’analyse d’éléments complexes, même quand je ne suis pas d’accord avec eux.
    Je ne connais pas Birnbaum ; mais je veux bien croire qu’il est le crétin prétentieux que vous décrivez. Seule la composition de votre Panthéon sème en moi le doute.

  19. Carl+Larmonier

    On pourrait faire un parallèle entre la montée du penser et du politiquement correct avec la montée exponentielle de la déculturation (chez nos jeunes pour exemple car c’est le plus flagrant, voir les livres de Natacha Polony sur ce sujet ; pour n’en citer qu’un : « Nos enfants gâchés »).
    Comment peut bien s’appeler ce mouvement ? l’éducation correct ?

  20. Michelle D-LEROY,
    Je suis d’accord avec vous, pour une fois, sur un point de votre commentaire : le tweet de Natacha Polony était vulgaire, bête, inutile, mais il n’y avait pas de quoi fouetter un chat.
    La banane que quelques charmants bambins (bénéficiant, semble-t-il, d’une éducation chrétienne, en référence aux valeurs que leurs parents les envoyaient défendre dans la rue) destinaient à Christiane Taubira est le fruit d’autre chose. En désaccord avec Comte Touiteur, j’aimerais qu’une loi interdise la connerie. Ceci aurait peut-être évité cela, ainsi que des commentaires trop souvent présents sur ce blog.

  21. Le politiquement correct est la version aseptisée et sucrée de l’ancienne langue de bois. Elle n’est plus réservée aux tenants du pouvoir, soviétique ou autre, mais elle se diffuse avec une joie aveugle dans la société civile. En contrepartie, les inversions jubilatoires des fêtes des fous médiévales se sont lentement transformées en un politiquement incorrect, à peine moins convenu et plat que son noble reflet.
    Au plus tard, l’avènement définitif de ces deux notions date du 10 janvier 2005, jour de la mort du professeur Choron. La novlangue n’est plus si loin !
    @ Xavier Nebout
    Ce n’est pas parce que votre pensée est estampillée politiquement correcte depuis le concordat de Worms que cela vous ouvre les portes blasphématrices de l’incorrection. Ni à vos semblables, qui, je dois le reconnaître, sont généralement moins amusants.
    Quant au droit de mentir pour l’accusé, il est revendiqué par Sainte Jeanne d’Arc, qui n’a été consensuelle qu’après sa mort : « C’est un dicton des petits enfants que quelquefois les gens sont pendus pour avoir dit la vérité ».

  22. Le racisme est un délit
    Je crois me souvenir qu’il s’agit là de l’introduction du projet de loi présenté à l’époque par Michel Rocard à la tribune de l’Assemblée.
    Or, j’avoue que cette formulation m’a toujours interrogé et je souhaiterais faire part de mes doutes (voire de mes craintes et de mes révoltes) à Philippe Bilger, fin juriste.
    Première interrogation : cette affirmation péremptoire, véritable argument d’autorité sur lequel reposait l’édifice de la loi ne relevait-elle pas ni plus ni moins du tour de passe-passe malhonnête pour contourner l’article de la déclaration des droits de l’homme de 1789 garantissant – en principe – la liberté d’expression ?
    Article XI
    La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi.
    Je sais, je sais : la loi peut tout interdire et l’article XI peut alors être jeté à la poubelle, comme d’autres dont celui concernant le « droit de propriété inviolable et sacré » (tu parles)…
    Alors à quoi bon conserver cette déclaration qui finit par devenir ridicule à force d’être vidée de sa substance ?
    Sur le même modèle, nous pourrions très bien voir déposer un jour des projets de loi commençant par « le darwinisme n’est pas une opinion mais un délit », ou bien « le protestantisme n’est pas une religion mais un délit » etc.
    Et personne ne pourrait rien trouver à y redire.
    Seconde interrogation : comment se fait-il qu’une loi ait été discutée et votée autour d’un terme, le terme « racisme », qui n’était même pas défini officiellement dans la langue française à l’époque, à savoir dans le dictionnaire de l’Académie?
    Je crois savoir qu’un texte de loi doit être compréhensible sous peine de nullité.
    Et là, en toute rigueur chacun serait en droit de dire « moi pas comprendre ».
    N’est-ce point scandaleux ?
    Et comment se fait-il que le Conseil constitutionnel n’ait semble-t-il pas été saisi sur une loi (contestée par des gens très sérieux et au-dessus de tout soupçon) menaçant les libertés fondamentales ?
    De même, quelles sont, outre son champ de définition, les limites exactes du terme « racisme »?
    Si l’on peut comprendre intuitivement – même sans définition légale précise – que le comportement d’un Adolf Eichmann par exemple ait permis d’illustrer le racisme dans ce qu’il a de plus odieux, est-il logique de placer sur le même plan ce qui relève de la mauvaise blague de comptoir sans conséquence ?
    Le fait que ce terme « racisme » soit tellement galvaudé et dévoyé finit par rendre la vie impossible à tout le monde, sauf aux petits malins qui savent y recourir à tous propos.
    Une anecdote.
    Un jour, sur un quai de métro, je remarque, le visage de trois-quarts, un jeune homme en train de fumer.
    Révolté par ce genre « d’incivilité », je m’approche de lui et je lui rappelle poliment qu’il est interdit de fumer, et aussitôt il me traite de « raciste ».
    Je n’avais pas du tout remarqué au premier abord qu’il s’agissait d’un « diversitaire ».

  23. S’il y a des poètes sur ce blog, peut-être feront-ils la « correspondance », chère à Baudelaire, entre cet arc de triomphe que représente le politiquement correct et la destruction en Bretagne de ces fameux portiques ?
    Qu’est-ce donc qu’un portique d’autoroute sinon un arc de triomphe de la toute-puissance d’Etat d’une demi-douzaine de diplômés des Ponts et Chaussées, Polytechnique ou Centrale qui règne à Bercy ? Des Docteur Folamour lobotomisés.
    Cette affaire de portiques me ravit. Contre toute attente, il y a de la poésie chez le bouseux breton.
    Depuis notre brave Vercingétorix qui a dû passer sous l’arc de triomphe de César après sa défaite, on nous convie tous les jours à baisser les oreilles et en robe de bure à passer sous l’arc triomphant des médias. Duhamel, Joffrin, Serge July, Michèle Cotta, Christophe Barbier et j’en passe, on en attrape des sciatiques à force de se tortiller devant ces papes infaillibles.

  24. Mary Preud’homme | 03 novembre 2013 à 18:23
    Excellente citation d’Alexandre Dumas que je ne connaissais pas.
    Toutefois un homme d’esprit vachard aurait pu lui rétorquer qu’à force de croisements de races on arrive à Alexandre Dumas…

  25. Alex paulista

    « Politiquement correct » est une mauvaise traduction de l’anglais.
    La bonne traduction serait plutôt « politiquement conforme ».

  26. Charles Baudelaire déjà en son temps évoquait ce qu’est devenu notre quotidien sur Canal Plus :
    Il te faut, pour gagner ton pain de chaque soir,
    Comme un enfant de choeur, jouer de l’encensoir,
    Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère,
    Ou, saltimbanque à jeun, étaler tes appas
    Et ton rire trempé de pleurs qu’on ne voit pas,
    Pour faire épanouir la rate du vulgaire.
    « Les fleurs du mal »

  27. Denis Monod-Broca

    Politiquement abject ?
    Dans cet édito, intitulé « Politiquement abject », Jean Birnbaum pourfend les pourfendeurs du politiquement correct. Il se voit lui-même en défenseur d’une certaine éthique, en porteur d’une pensée critique, c’est-à-dire en cible de ces pourfendeurs du politiquement correct qu’il pourfend en retour. Il ne semble pas voir la circularité de tout cela. On est toujours politiquement correct aux yeux de celui qui vous désapprouve. Il tombe dans le piège d’une expression, « politiquement correct », qui contient sa propre contradiction puisqu’elle sert à accuser, de correction, ceux qui justement la fuient. Mais quand le « politiquement incorrect », désigné par ses adversaires par le terme honteux de « politiquement correct » tient le haut du pavé, impose ses vues et ses lois, fait taire ses adversaires… que lui reste-t-il d' »incorrect » ? et quel espace reste-t-il pour s’opposer à lui ? Le titre de l’édito semble indiquer que Jean Birnbaum voit le monde réduit à deux camps, chacun nommé par celui d’en face, « politiquement correct » contre « politiquement abject ». Cela ne laisse guère de place à la pensée critique.

  28. Nous les gueux
    nous les peu
    nous les riens
    nous les chiens
    nous les maigres
    nous les Nègres…
    Voilà ce que Taubira déclamait avec une agressivité surprenante et une hargne insupportable de la part de quelqu’un qui a des responsabilités ministérielles, un jour de février 2013 devant l’Assemblée nationale..
    Imaginez la même litanie en remplaçant le nous par vous, et vous aurez compris la différence entre le politiquement correct et l’incorrect.
    C’est bien elle qui parle de nègres, se définissant ainsi à l’intérieur d’un sous-ensemble (au sens mathématique, je précise, des fois que…) de l’humanité.
    Alors si elle reçoit, par un effet boomerang largement mérité, cette expression en pleine figure, il ne faut pas qu’elle se plaigne.
    On m’objectera qu’elle n’a fait que reprendre les injures dont elle était victime pour se renforcer.
    Il y a d’autres façons, infiniment plus dignes, pour un ministre de se renforcer. Se vautrer dans une polémique, qui ressemble à une querelle d’allemands (allons bon, en plus des nègres je vais avoir les Allemands sur le dos !!), est indigne pour un ministre d’une République, que je n’ose dire démocratique. Et contrairement à ce que certaines reculades pourraient laisser supposer ce n’est pas non plus une République bananière.
    Quant au « nous les chiens », on peut remarquer que Taubira revendique avec arrogance cette injure. Elle se « bestialise » par défi, et l’effet boomerang est tout naturellement au bout de ce défi.
    Avec un humour de mauvais aloi, mais en situation, on pourrait lui demander si l’offense est dans la banane, ou dans l’os à moelle qu’elle aurait préféré !!

  29. «  »Politiquement correct » est une mauvaise traduction de l’anglais.
    La bonne traduction serait plutôt « politiquement conforme ». »
    Rédigé par : Alex paulista | 03 novembre 2013 à 21:42
    Et mon cul, c’est du poulet ?

  30. Cher Philippe,
    Tiens donc ! Madame Taubira n’est donc pas sourde.
    Voilà peut-être ce que voulaient vérifier quelques personnes.
    Après avoir insulté, méprisé une grande partie des citoyens et des parlementaires avec une arrogance et un plaisir certain, après avoir massacré une partie du droit civil et prête à désorganiser tout ordre public, madame Taubira a enfin entendu un message de colère et de provocation.
    Cette femme est une brute et elle saura vivre la maltraitance qu’elle fait vivre à nos élus et à nous-mêmes depuis trop longtemps avec philosophie et patience.
    De là à se prendre pour une martyre, une victime, il ne faut pas exagérer.
    Non, Madame Taubira n’est ni la Belle ni la Bête. Même si elle est devenue le symbole pour se faire la belle.
    françoise et karell Semtob

  31. Christiane Taubira.
    Plus qu’incorrect, c’est intolérable…
    Mais au moins, c’est la reconnaissance que la création de l’homme par Dieu est bien du pipeau et que l’évolution des espèces est une réalité.

  32. @ Savonarole
    A noter que même Alexandre Dumas avait ses « nègres » comme sans doute bien de ses collègues qui reposent comme lui au Panthéon.

  33. Ce que profondément Birnbaum et ses acolytes ne peuvent supporter est de ne pas être minoritaires, c’est-à-dire résistants. Forcément minoritaires guides éclairés du peuple et résistants sur la rive gauche encerclés de ventres féconds, ainsi se supposent-ils.
    Il n’en est rien, dès lors nos fines fleurs ne goûtent guère d’être ramenées à banale hauteur de pissenlit.

  34. Mary Preud'homme

    @ Tipaza
    Si elle a, effectivement, dit cela c’était pour paraphraser un texte célèbre du poète haïtien Carl Brouard, intitulé justement : « Vous les gueux ».
    Comme quoi avant de commenter il faut comprendre le contexte et avoir quelques notions de littérature, ce qui évite les conclusions hâtives ou les interprétations malveillantes.

  35. Mary Preud'homme

    @ Tipaza
    D’aucuns m’objecteront qu’elle citait son compatriote Léon-Gontran Damas, mais en réalité c’est ignorer que ce dernier s’était lui-même inspiré du poète haïtien Carl Brouard pour écrire son propre texte.
    A noter que contrairement à ce que j’ai écrit plus avant, le poème de Brouard est intitulé : « Vous les gueux » et non « Nous les gueux ».

  36. @ Mary, 09 :01
    J’adore vos interventions me concernant… elles me mettent en joie pour la journée.
    Le poème que cite Taubira est de Léon-Gontran Damas, elle l’avoue elle-même sans torture, en précisant qu’il était guyanais…
    http://www.youtube.com/watch?v=vyMa_VJgK6Q
    Dites Mary, avant de vous rencontrer j’avais la plus haute considération pour les institutrices de maternelle… métier que j’aurais bien été incapable d’exercer !
    Allez comme je suis bon public, je continue à leur conserver ma considération…

  37. Alex paulista

    @ Savonarole
    Cette suggestion de le traduire plutôt par ‘politiquement conforme’ me vient d’un de mes anciens professeurs, qui était aussi professeur à Stanford et y avait accompagné la révolution du PC. Il nous racontait comment les plaques et panneaux avaient été remplacés pour retirer des mots comme ‘séminaire’. Il expliquait que ‘conforme’ exprime mieux qu’il y a un rapport à une norme, et qu’on retrouve un conformisme dans l’anticonformisme.
    Sur votre derrière emplumé, pas d’idée. Il a fini rôti.

  38. hameau dans les nuages

    Madame la ministre Christiane Taubira, indépendantiste guyanaise, croyait la France être le ventre mou pour satisfaire sa vengeance par le biais du communautarisme et la prime à la délinquance.
    Elle n’était qu’endormie. Se réveille-t-elle pour le meilleur ou pour le pire ?
    Holà ! Marchons, les gueux
    Errant sans feu ni lieu,
    Bissac et ventre creux
    Marchons, les gueux ! Kyrie eleison,
    Miserere nostri.
    Bissac et ventre creux, Aux jours calamiteux, Bannis et malchanceux,
    Marchons, les gueux !
    Bannis et malchanceux, Maudits comme lépreux, En quête d’autres cieux, Marchons, les gueux !

  39. Mary Preud'homme

    L’emploi du mot nègre ou « ghost writer » pour nommer le (ou les) porte-plume d’un écrivain célèbre ou d’une personnalité connue du grand public remonte au milieu du 18ème siècle. Plus précisément, elle aurait été employée dans cette acception, à partir de 1757 à l’initiative de Dumas lui-même qui voyait là une façon plaisante et non dénuée d’ironie de désigner les nombreux collaborateurs qui contribuèrent à réaliser son œuvre colossale.
    Ne pas oublier non plus que son propre père, le grand général Dumas, en dépit de ses hauts faits et des services rendus à la nation française fut dégradé et privé de pensions et Légion d’honneur à la suite du rétablissement du code noir et de l’esclavage par Napoléon.

  40. Tout ayant été dit ou presque, je ne vais pas ajouter un commentaire superfétatoire.
    Il a été évoqué la circularité de certains raisonnements. Il y en a un qui me fait sourire.
    En effet il est des parlementaires, si ce n’est des ministres, qui veulent supprimer le mot « race », de la Constitution et des textes de loi.
    Le problème est que ce sont les mêmes qui, dès qu’une expression publique prend un caractère ou a une tournure jugée « raciste », par exemple le cas Taubira, crient immédiatement au racisme ! Et veulent lancer des poursuites judiciaires…
    Cherchez l’erreur…

  41. Il ne faut pas être raciste, misogyne, homophobe (…)
    Arrêtons la liste – qui ne pourra que continuer de croître si nous n’y mettons pas bon ordre – et réfléchissons.
    Depuis quand au juste cette véritable mode de l’emprise de nouveaux tabous est-elle apparue et quelles sont les personnes qui sont à l’origine de cette forme de terrorisme inquisitorial ?
    Les plus anciens pourront répondre : depuis les années 70-80 et à l’instigation de « post soixante-huitards » ou de gens marqués à l’extrême gauche.
    Les explications sont probablement liées à deux raisons.
    La première est que la morale traditionnelle ayant été sapée en 68, même les gauchistes tombés dans les pires turpitudes ont éprouvé le besoin inscrit au fond de tout homme d’être respecté comme quelqu’un « de bien » (on dit parfois maintenant « sympa »), d’être vu comme quelqu’un qui respecte des règles communes.
    Ces gens-là ont donc éprouvé le besoin de se bricoler une morale de substitution destinée à remplacer la morale traditionnelle qu’ils s’étaient mis à piétiner allègrement.
    La deuxième explication, liée à la première, vient du fait que dans les années 80, la réalité des camps en URSS, les « boat people » du Vietnam, le génocide cambodgien etc. ont ouvert bien des yeux sur les ravages du marxisme-léninisme et les gauchistes de tout poil ayant constaté la fuite de leur clientèle potentielle ont craint de perdre le « magistère moral » (ou anti-moral) qu’ils prétendaient exercer.
    Comme par hasard, alors que plus personne ne pensait aux événements de la guerre de 1945, c’est à ce moment-là que toute une agitation médiatique a été suscitée, via la littérature ou le cinéma, pour mettre certains thèmes sur le devant de la scène, jusqu’à empiéter sur le traitement habituel de l’actualité, par exemple dès que la communauté juive de France était visée par un attentat, lié en fait plutôt avec le Proche Orient.
    En gros le message était le suivant : le nazisme refait surface (rien que ça), alors que rien dans la vie de chacun depuis plus de trente ans n’en a montré la moindre trace.
    Manifestement, il s’agissait là d’une entreprise de diversion montée par l’extrême gauche (en liaison avec les services de certains pays de l’Est) afin de réoccuper le terrain politique et de s’approprier son rôle favori de censeur voire de commissaire politique en reprenant le rôle de l’accusateur alors qu’elle se trouvait en posture d’accusé.
    Ceux d’entre nous qui étaient lycéens au début des années 60 ont-ils entendu parler de « racisme », « d’antisémitisme » etc. au quotidien ? Non.
    Ils avaient même parfois des camarades de classe juifs (dont ils ont parfois découvert cette qualité plus tard) qu’ils côtoyaient le plus naturellement du monde.
    Et pourtant, nous étions alors beaucoup plus près de 1945 que nous le sommes actuellement et les témoins étaient encore nombreux qui auraient pu remettre immédiatement en place certains discours automatiques s’ils avaient été analogues à ceux débités actuellement par des ignares qui n’étaient pas nés à l’époque.
    En résumé, cessons de tomber dans ce jeu inventé par des manipulateurs pour asservir les braves gens en les persuadant d’être des « vipères lubriques » ne méritant que la rééducation, comportons-nous en hommes libres et renvoyons dans leurs buts ceux qui ont recours à de telles méthodes grossières : ils sont démasqués et nous savons pourquoi ils agissent ainsi.

  42. Petit ajout, à la lecture de Valeurs cette semaine, parvenu avec un peu de retard dans mon refuge saxon.
    L’un de vous a dit que Napoléon avait été caricaturé en singe par Victor Hugo, mais aussi bien d’autres hommes et femmes politiques dans la même configuration, jusqu’à Le Pen. Alors, où est le racisme ? Où l’abjection ? Où l’inacceptable ? Dans la couleur de Taubira ? Ou dans celle des Blancs aussi caricaturés ? Et le racisme, alors, de quoi s’agit-il ? Quand on dit sale blanc ou c…de blanc, c’est un constat ?
    Les mises à jour récentes des origines de l’homme renforcent la thèse de l’origine unique avec différenciation en fonction des biotopes investis. Qui, sauf l’inénarrable parlement français, pourrait dès lors invoquer le racisme ? Puisqu’il n’y a que des diverticules d’une souche unique, où le singe a sa place ?
    La pensée unique, c’est une façon de gouverner, en cousant les bouches. En raison de la relative ancienneté du phénomène, on peut imaginer qu’il ‘agit d’une étape vers l’universelle peau cuivrée dont Leakey, si je me souviens bien, annonçait la venue.

  43. Xavier NEBOUT

    @amfortas
    « Les mises à jour récentes des origines de l’homme renforcent la thèse de l’origine unique avec différenciation en fonction des biotopes investis. »
    Sauf que l’ADN prouve que l’homme de Néandertal n’a pas d’origine africaine.
    Ce qui explique que la découverte est soigneusement enterrée pour ne pas être politiquement correcte.

  44. « D’aucuns m’objecteront qu’elle citait son compatriote Léon-Gontran Damas, mais en réalité c’est ignorer que ce dernier s’était lui-même inspiré du poète haïtien Carl Brouard pour écrire son propre texte. »
    Rédigé par : Mary Preud’homme | 04 novembre 2013 à 09:14
    Excellent,
    Quand je vous dis que vous me mettez en joie !
    Vous avez toujours raison… et donc jamais tort si je puis dire.
    Et si je dis que vous êtes bien une femme, on va me traiter de macho !!

  45. Mary Preud'homme (@ Tipaza en manque de clé de sol et fa)

    « avoir quelques notions de littérature »,
    était une pique à l’adresse de Mme Taubira
    et la suite de la phrase « ce qui évite les conclusions hâtives ou les interprétations malveillantes » s’adressait à vous.
    Ce que j’avais omis de préciser mais qui apparaît dans mon message suivant posté à 9:14. J’ajoute que j’avais déjà fait une remarque dans ce sens sur un autre billet de PB où il était question des nombreuses citations « empruntées » de CT.
    Quant à votre allusion sur les institutrices de maternelle, je ne vois pas ce qu’elle vient faire ici.
    Vous n’avez manifestement pas l’oreille absolue, pas même relative pour être si peu à l’écoute et en résonance avec un commentaire manifestement à double sens et entrée.

  46. « une étape vers l’universelle peau cuivrée dont Leakey, si je me souviens bien, annonçait la venue. »
    Rédigé par : amfortas | 04 novembre 2013 à 12:21
    Allons pas de pessimisme.
    L’épaisseur du rempart compte moins que la détermination à le défendre (Thucydide), aidé en cela par les lois de Mendel, sur la façon dont les gènes se propagent de génération en génération.
    Il y aura encore et toujours des blonds.
    Je n’en suis pas, mais je les ai toujours enviés !

  47. Bonjour,
    Contrairement à ce que vous affirmez Philippe, je crois qu’il y a une forme de « culte » du politiquement incorrect qui me semble relever souvent, tout le temps, de l’expression du racisme, de la haine banale, d’un différentialisme intellectuel dont les racines sont bien d’extrême droite. Cette notion de politiquement incorrect me semble bien liée à l’apparition de cette « nouvelle droite », dont Alain de Benoist fut le chantre, qui a appris à manier les idées et les mots afin de rendre acceptable ce qui ne l’est pas.
    Sous couvert de combattre les idées humanistes sommaires et bien souvent dans l’histoire récente imposées de façon autoritaire par un ensemble de ligues de petite vertu, on se permet de pointer l’incontestable complexité de l’homme pour n’en retenir que ce qui est naturellement moins humaniste et le mettre en parallèle acceptable de l’humanisme.
    Or ce n’est pas parce que le bêlement gôôchisano-humaniste est pénible que l’affirmation de l’inhumanité, de la méchanceté, de l’exclusion serait du coup acceptable comme un pendant inévitable, même si celui-ci existe et qu’il faut en tenir compte.
    Plutôt que de parler de politiquement incorrect, je préfère de loin parler d’esprit critique. Il me semble que c’est la bonne mesure. Ne jamais perdre un regard, le plus possible, sans concession sur les idées que l’on nous impose comme devant être admises.
    Un petit paragraphe pour M. Mélenchon. C’est un très mauvais exemple de politiquement incorrect. Il est bien au contraire extrêmement politiquement correct. Les élites sont toutes pourries, les médias nous mentent toujours, les patrons sont des ordures, rien que de très banal dans l’esprit commun et de très accepté par tous.
    C’est un peu court, mais il est inutile de pondre un commentaire sous forme d’édito.
    La conclusion en ce qui me concerne demeure : le politiquement incorrect est le cache-sexe de l’extrême droite et de ses idées. L’esprit critique est la bonne attitude. Il faut savoir l’exercer d’ailleurs envers soi-même. J’aimerais à ce propos d’ailleurs que vous m’expliquiez un jour ce que vous trouvez de si séduisant à un imposteur intellectuel comme BHL. Botul au secours !

  48. Carl+Larmonier

    « où la bienséance serait reine »
    Je pense qu’il est loin le temps qu’elle connaisse le même destin que celle d’Eddy Mitchell.
    C’était la dernière séquence et non c’était la fin de la bienséance.

  49. Catherine JACOB

    «Il ne faut pas être raciste, misogyne, homophobe, certes, mais d’une part, à force de perfection imposée, notre monde deviendrait étouffant, »
    Sans doute est-ce là une justification possible du cabinet noir de l’Élysée.
    «Il est plus que honteux d’avoir « bestialisé » Christiane Taubira mais elle demeure indiscutablement un mauvais garde des Sceaux. »
    Du coup j’ai bien conscience que de parler de cabinet noir risque encore d’être mal pris, mais la langue française étant ce qu’elle est, disant «cabinet noir»elle ne dit pas «cabinet de noirs», mais parle de cette inquisition postale et cryptographique qui avait nom Cabinet du secret des Postes et qui a été l’une des motivations de l’institution du monopole postal et qui perdurant de nos jours sans qu’il y soit sans doute employé aucun gorille accroc ou non au jus d’orange et de quelque couleur qu’il pourrait être, est un SCANDALE d’Etat, tout ce qu’il y a de plus démocratiquement INCORRECT et de foncièrement ABJECT et personnellement je préfère aux rats qui le composent, n’importe quel primate !

  50. « Pour n’être pas un martyr, Jean Birnbaum a tout de même raison sur un point qui n’est pas mince : devant l’abject, l’odieux, l’intolérable, il faut se battre. Protester. Refuser. »
    Hélas, le problème vient du contenu que chacun donne à « l’abject, l’odieux, l’intolérable »…
    S’il y avait une vérité universelle, et donc un « politiquement correct » uniforme sur la planète, outre l’ennui mortel qui serait notre lot commun, il est à craindre que l’assèchement de toute pensée contestataire engendrerait une régression dans tous les domaines.
    Laisser tomber un papier gras dans la rue à Singapour ou à Zurich est « odieux, abject, intolérable » pour les autochtones… Chez nous c’est tout au plus de l’incivilité, pour ne pas dire « culturel » chez certains…
    Vous imaginez alors lorsqu’il s’agit d’infibulation, décapitation et autres mœurs de terres arides ?
    PS : Un commentateur regrette qu’il n’y ait pas de loi contre la connerie.
    Il y en a une, c’est la loi de Mariotte : « La connerie, c’est comme les gaz, ça tend à remplir tout l’espace disponible ».
    Le con est essentiel, ne serait-ce que parce qu’il donne à certains un sentiment de supériorité à bon com(pte)…
    Et puis quid des dîners ?

  51. Je ne vais pas disserter longtemps sur le « racisme » supposé dont le ministre socialiste Christiane Taubira aurait été victime sous le prétexte qu’elle serait noire, sauf pour estimer que de deux choses l’une :
    ● Soit c’est la personne privée de Christiane Taubira qui était visée et dans ce cas l’accusation pourrait être effectivement reprise.
    ● Soit c’est le ministre, « l’homme politique », qui est visé et pas la personne, mais alors dans ce cas Madame Taubira savait à quoi elle s’attendait en ayant accepté le poste qu’elle occupe, le personnel politique étant la cible favorite des caricaturistes selon la tradition en France.
    Et en vertu du principe d’égalité, au nom de quoi ne devrait-elle pas subir le même traitement que Sarkozy, pour ne prendre que cet exemple ?
    Ceci étant, il est scandaleux que chez nous la question du « racisme » ne soit traitée, du fait des pressions énormes exercées par l’extrême gauche, que de façon hémiplégique.
    Alors que l’on monte en épingle une affaire comme celle supposée avoir visé Christiane Taubira, le système politico-médiatique occulte délibérément avec la complicité des associations prétendument « antiracistes », le véritable racisme en importance et en gravité qui est le racisme anti-blanc.
    De quoi traite votre livre ?
    De l’un des tabous des trente dernières années, c’est-à-dire de la haine anti-blanche en France et de son importance, car je démontre clairement que ce sont les Blancs les premières victimes de la haine raciale.

    http://www.ndf.fr/les-grands-entretiens/04-11-2013/gerald-pichon-auteur-sale-blanc-redoute-recuperation-haine-anti-blanche-systeme
    Je ne vais pas reprendre ici la litanie des faits divers en France tournant autour du thème du racisme anti-blanc, mais il y a de quoi s’inquiéter car il s’agit là non pas d’un « racisme » de surface idiot mais d’un racisme violent, se traduisant souvent par des atteintes physiques graves entraînant parfois la mort.
    On citera par exemple les agressions « pour une cigarette » ou « pour un regard », qui masquent en fait des agressions dont le déclencheur est de type raciste.
    Dans certains cas, les agresseurs ne masquent même pas leurs intentions mais la justice habituellement si encline à interpréter à sa manière les intentions supposées de tel ou tel homme politique ayant tenu un propos malheureux feindra d’ignorer les faits quand ils risqueraient de mettre en avant l’existence d’un certain « racisme-qui-n’existe-pas».
    Ainsi, dans le Nord, dans une affaire où une bande de « jeunes » avait torturé un jeune homme, tout en ayant revendiqué le caractère clairement raciste de l’opération, ce chef d’accusation pourtant évident et ne nécessitant pas trente-six supputations n’a pas été retenu !
    Le tribunal de Lille a condamné ce lundi un homme à 15 mois de prison dont 8 avec sursis. Avec un mineur, celui-ci a torturé, le 13 juin, un étudiant, dont la faute était d’être blanc. Les magistrats n’ont pas choisi de qualifier les faits avec la circonstance aggravante de l’acte raciste.
    http://www.metronews.fr/lille/violente-agression-sur-fond-de-racisme-anti-blanc-a-lille/mmfs!TTux04dHaRig/
    Si ce n’est pas du racisme, il faudra que l’on nous explique de quoi il s’agit et cette affaire est loin d’être un cas isolé.
    Allez donc expliquer aux gens où réside la logique dans tout cela.
    Après, il ne faudra pas s’étonner qu’ils se révoltent contre un certain système.

  52. poil à gratter

    Le guide cynique pépère n’en étant plus un, il lâche tout et n’importe quoi… Sa vectrice se résume au rôle de petit chef de service piétiné et défié par ses complices, les « qu’est-ce-qu’on-est-bien-entre-nous », qui ne voient rien venir ; le mariage des enjaquettés qui les a tant occupés, merci Taubira, Ruquier et Bergé, a fini sa diversion d’enfumage.
    Alerte !! les esprits éclairés de la communauté en ont assez et estiment qu’il est grand temps de réagir. Il y a péril dans les privilèges, les passe-droits, les sinécures, les domaines réservés et leurs rentes.
    Elisabeth Lévy, Finkielkraut, Fogiel, Frédéric Taddéï, Jean Birnbaum sont conviés à monter au front pour sauver le soldat Zemmour qui chante juste.
    Il était temps car les envahisseurs se font plus pressants, organisés, dominateurs et juridiquement politiquement corrects grâce aux lois scélérates Giscard-Chirac-Mythe-errant-Jospin qui bâillonnent les Français. De plus et surtout qu’ils sont parfaitement bien canalisés par les journaleux comme toujours en retard d’une guerre sur la vérité et la réalité.
    Faut dire aussi que les nouveaux envahisseurs n’auront pas la délicatesse et les retenues des franchouillards enfin tenus en laisse et à distance.
    Vous verrez que la loi Gayssot sera bientôt abolie pour permettre aux Cassandre de pouvoir enfin parler comme elles pensent… au pays des droits de l’homme (sauf les siens) et de l’enfoncement des libertés (saufs pour les siens).
    Tout fini par arriver… le mur de Berlin est bien tombé… et la Chine est parfaitement éveillée… après un séjour au paradis de l’enfer !!

  53. Oui, correct de chez correct (et tic) Achille, correct Bénabar m' »emmerde » avec son Politiquement Correct car avec l’aide de toute la machinerie médiatico-politique socialiste, il réussit encore à me l’imposer dans bien des domaines de la vie.
    Mais ça ne va pas durer, le couvercle est en train de sauter, ici et là, ici et maintenant.
    1968-2018 un cycle se termine.
    Ca m’a paru un siècle.
    Y s’ra libr’, Nanard,
    Y en a même qui disent qu’ils l’verront voler.

  54. @ Parigoth
    Le lien que vous faites entre l’esprit soixante-huitard (faussement révolutionnaire et vraiment bourgeois) et la dictature du « politiquement correct » mériterait d’être approfondi. Tel n’est pas l’objet de ce billet.
    Je me demande si le succès de l’expression « politiquement correct » n’est pas à mettre en relation avec la fameuse loi Gayssot (loi N° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe), suivie par la non moins fameuse loi Taubira (loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité). Avec ces lois mémorielles, on nage dans le compassionnel (tardif) et non dans le rationnel (sérieux).
    Ces deux lois ont transformé en délit, passible de poursuites judiciaires, l’expression publique de simples opinions, même fausses, risibles, détestables ou choquantes, pourvu qu’elles touchent à la question raciale (à condition évidemment de ne pas tomber dans l’insulte, la calomnie ou la diffamation). Ce qui est contraire à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui a valeur constitutionnelle (en France, depuis 1971, je crois) et qui garantit la liberté d’expression (une des libertés fondamentales, reconnue dans la plupart des pays démocratiques).
    D’ailleurs, le contrôle ferme (via la propagande, notamment) de ladite liberté d’expression est un signe de totalitarisme (comme dans l’Allemagne nazie ou la Russie soviétique). Il est d’ailleurs amusant d’observer comment l’expression « politically correct » a changé de sens et d’adversaires, au fil du temps. Dans les années 1940, les communistes américains l’utilisaient pour dénigrer les socialistes américains qui ne respectaient pas l’orthodoxie marxiste-léniniste. Dans les années 1990, les néo-conservateurs américains (souvent anciens trotskistes) l’utilisaient pour disqualifier leurs adversaires démocrates (libéraux).
    Aujourd’hui, les bien-pensants français s’en emparent pour se distinguer du Front National, objet de leur détestation (sans fondement réel, car basée sur des fantasmes de résurgence de la « bête immonde »). Dans tous les cas, il s’agit de querelles idéologiques qui empêchent de regarder la réalité en face.
    Oui, le racisme anti-Blanc existe. Sans avoir été personnellement victime d’agression, j’ai tout de même perçu des regards malveillants ou dédaigneux dans le bar-tabac-PMU dans lequel il m’arrive d’acheter des cigarettes le dimanche quand j’ai oublié de faire des provisions. Cet endroit est fréquenté exclusivement par des personnes « issues de la diversité », comme on dit aujourd’hui.
    En fait, leurs origines ethniques sont tout sauf diverses. Ils sont presque tous d’origine algérienne. Même les Français d’origine marocaine ou tunisienne n’aiment pas se mêler à eux. En revanche, j’ai toujours été bien reçu dans un bar fréquenté majoritairement par des Portugais, malgré mes yeux bleus, mes cheveux blonds et mes taches de rousseur. Tipaza m’apprécierait.
    Non, les agressions « pour une cigarette » ne sont pas toujours de type raciste. Elles sont dictées par la bêtise qui est universelle et ignore les races et les frontières. Un de mes amis, Français d’origine algérienne (kabyle), s’est présenté un jour au travail, avec un oeil au beurre noir. Il m’a dit qu’il avait été agressé la veille, « pour une cigarette », par deux Arabes. Ce sont ses propres termes.
    Je remarque que même les plus farouches opposants au « politiquement correct » font preuve d’une grande prudence dans le choix des mots et se laissent gagner insidieusement par ce qu’ils dénoncent. Sans doute par crainte de passer pour racistes (ce qu’ils ne sont pas forcément). Je crois avoir été le seul, du moins dans ce billet, à avoir écrit « Arabes ».
    Pour faire face aux problèmes, il faut commencer par les nommer. Si mes propos vont trop loin, au regard de la loi, je compte sur notre hôte, Philippe Bilger, pour les censurer.

  55. Carl+Larmonier

    J’ai un ancien professeur de graphisme qui me disait : on a les qualités de ses défauts et les défauts de ses qualités.
    Des qualités imposées comme le notifie Monsieur Bilger, en quantité illimitée, je me demande ce que cela peut donner au bout d’un certain temps : certainement une durite qui saute.
    Secondement, je trouve que le Front National joue un drôle de jeu ces derniers temps ; comme s’il se diffractionnait dans tout les sens. Le Front National light canada dry auquel on s’est habitué depuis un certain temps toujours en bonne et due place et un Front National mystifié avec la voix du père qui filtre à travers les lèvres de la fille comme un drôle d’exorcisme.
    Je dis que cela rajoute à l’enfumage de ces derniers temps. L’enfumage, terme leitmotiv, dans l’air du temps.
    Il est temps de mettre les masques à gaz.

  56. @moncreiffe
    Je me demande si le succès de l’expression « politiquement correct » n’est pas à mettre en relation avec la fameuse loi Gayssot (loi N° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe), suivie par la non moins fameuse loi Taubira (loi du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance des traites et des esclavages comme crime contre l’humanité). Avec ces lois mémorielles, on nage dans le compassionnel (tardif) et non dans le rationnel (sérieux).
    Vous avez entièrement raison.
    L’émotion est instrumentalisée pour faire taire la raison.
    Cette loi Gayssot (que j’ai évoquée à travers sa présentation par Michel Rocard dans une autre intervention sur ce fil) n’a pas été créée pour les beaux yeux des victimes réelles ou imaginaires d’un prétendu « racisme » mais comme une machine de guerre destinée à museler l’opinion afin de laisser le champ libre à certains apprentis sorciers pour accomplir leur besogne subversive.
    En fait, j’ai moins cherché à évoquer « l’esprit soixante-huitard » en particulier que les manœuvres de la gauche en général cherchant à instrumentaliser un « racisme » qui comme par hasard ne serait que le fait de ses adversaires afin de se poser en juge perpétuel qui se serait arrogé le droit de régenter à sa guise les comportements sociaux, à la fois pour masquer ses propres turpitudes passées et présentes mais aussi pour répondre à son goût pervers pour la domination des corps et des âmes par l’injustice, par la violence et par le terrorisme.

  57. calamity jane

    Le politiquement correct c’est l’ennui qui vous prend lorsque vous avez fait le tour des journaux et hebdomadaires et que vous faites le constat de l’ennui ! Avec un côté très largement mollasson du cervelet qui ne trouve son compte que dans des faux problèmes sociétaux, les jugements hâtifs, les petites phrases sorties de leur contexte et les habituels employés du tri qui se coltinent le collage des étiquettes !
    Sans oublier l’inénarrable secret défense qui infantilise les citoyens participant au premier rang de la vie du pays…

  58. Bonjour Moncreiffe,
    Vous faites la confusion habituelle entre une loi mémorielle, la loi Gayssot, et une loi tout court, la loi Taubira. Dire que la réduction d’êtres humains en esclavage est un crime contre l’humanité ne veut pas dire qu’à telle ou telle période de l’histoire cette réduction en esclavage s’est produite. C’est l’équivalent d’une loi qui vous dit que tuer quelqu’un est considéré comme un meurtre, par exemple.
    La loi Gayssot dit que l’histoire s’est passée d’une façon et que d’en discuter vous amènera devant les tribunaux.
    Ces deux lois n’ont aucun rapport.
    Après vous pouvez considérer que réduire quelqu’un en esclavage n’est pas un crime contre l’humanité, c’est votre droit, mais en l’espèce il s’agit juste de définir un éventail possible de peine, rien de plus.
    Cette obstination qui relève d’une volonté de confusion, j’ai du mal à croire que la différence ne saute pas aux yeux et que ce soit involontaire, témoigne d’une volonté systématique de mépris de tout ce que fait ou dit Mme Taubira qui est l’une des rares personnes à avoir des convictions et du courage dans le personnel politique. Personnellement je me félicite de la voir là où elle est.

  59. J’attendais de votre part une réponse à l’édito de Madame Anne Sinclair sur le même thème. Elle n’est pas venue, pour des raisons qui vous regardent et qu’on peut aisément deviner.
    Cette défense manque de souffle et de recul.
    Mais, ayant écrit « j’ai le droit de tout dire », vous ne pouvez pas vous dédire.
    Et en même temps, qui peut ne pas voir que derrière ces fillettes devant ce palais de Justice, il y n’y a pas seulement les parents, mais aussi MM. Bilger, Zemmour, Rioufol et d’autre un peu moins urbains.
    Il faudra sans doute expliquer un jour pourquoi ceux du camp dit progressiste se sont aussi laisser opposer des arguments aussi malhonnêtes que ceux que vous nous servez là.
    Quant à la défense de Madame Taubira que dans un moment unique de contrition vous affectez de prendre, je crains de n’y rien trouver de sincère.
    Un gimmick insane pour faire oublier de bien coupables algarades.
    Elles reprendront demain, car, comme beaucoup de nos compatriotes, vous auriez préféré que Madame Taubira même comme universitaire se contentât de secteurs d’activité à elle réservés de toute éternité : la musique ou le sport. Ministre, une descendante d’esclaves ? Il ne faut pas exagérer.

  60. A travers tous les textes que je lis quotidiennement, toutes les émissions que je m’oblige parfois à mirer, le politiquement correct actuel passe par l’éradication du sens de l’identité dans son aspect historique que cela soit sur le plan individuel (notamment avec cette notion affreuse de « géniteur ». A ce sujet je conseille le film Fonzy devant lequel je fus ému à ma grande surprise) ou sur le plan holistique (l’histoire de la nation).
    Sur ce dernier aspect, j’ai été surpris de la haine d’un des chroniqueurs de Hanouna envers Lorant Deutsch venu faire la promotion de son ouvrage « Hexagone ». Il est possible de critiquer la démarche intellectuelle au sein de ce dernier, peut-être même de taxer l’auteur de néo-réactionnisme mais de là à le considérer comme un idéologue du pétainisme ou de le mettre tout de suite plus à droite que l’extrême droite de l’échiquier politique, c’est tout de même lamentable d’autant qu’il suffit de connaître l’histoire familiale de Lorant Deutsch (famille de juifs hongrois) pour trouver certaines accusations -pour le coup- moralement incorrectes.
    La même mésaventure est arrivée à Finkielkraut chez Ruquier, même si Deutsch et Finkielkraut ne sont pas à mettre sur une horizontalité intellectuelle.
    Dès que l’on parle d’histoire, de nation française, de patrie, on est pétainiste. On voit poindre un antagonisme total digne des dreyfusards-antidreyfusards entre des patriotes qui se radicalisent et des penseurs cosmopolites qui se déracinent. Le tonnerre gronde, les éclairs ne sont pas loin. Je crains pour cette société qui voit les positions se radicaliser. Il suffit d’aller sur des sites populaires comme Yahoo pour voir des paroles racistes se libérer (hier, l’émission de JJ Bourdin sur RMC traitait de ce sujet). Parallèlement, il suffit de prononcer le mot « patrie » pour être jugé trop extrémiste ou réactionnaire.
    D’un côté, la passion du passé et de l’histoire ; de l’autre, la haine des anciens qui s’est entre autres matérialisée dans des lois mémorielles. D’un côté, la peur de la montée des communautarismes ; de l’autre, celle de la montée d’une extrême droite qui se maquille sous de faux semblants populistes avec certainement d’autres desseins. La France se morcelle.

  61. la musique ou le sport. Ministre, une descendante d’esclaves ? Il ne faut pas exagérer.
    Rédigé par : Diogène | 06 novembre 2013 à 20:05
    L’autre, le vrai, doit s’en retourner dans son tonneau… parce qu’alors là, dans le registre du débilissimement centré, on touche le coeur du fond que de se croire, lui, formulé du fond du coeur.
    Le point exact où la bêtise trouve la singularité qui lui interdit toute limite.
    Un instant on pense à un possible second degré, puis après relecture, las…
    C’est bien l’alpha et l’oméga de l’expression sotte chevillée à la tête comme aux doigts de qui nous l’offre.
    Il vaut mieux en rire.
    AO

  62. C’est peut-être ce qu’il y a de plus terrible dans notre société ; ne pas pouvoir débattre de tout… Car ce que l’on qualifie de « politiquement incorrect » nourrit les haines de manière plus sournoise et finalement, plus dévastatrice.
    Tout le monde a une responsabilité dans cet échec du dialogue… Ceux du tenant du politiquement correct qui ne veulent rien entendre ni voir et certains du politiquement incorrect qui trop souvent veulent défier, choquer…

  63. Le « politiquement incorrect » a bon dos pour justifier les clins d’œil racistes.
    La une de Minute en est un bon exemple, qui se réclame défenseur du politiquement incorrect.
    Avant ils défiaient Jacques Mesrine, maintenant ils tendent des bananes à Taubira.
    C’est moins dangereux mais eux se croient toujours très courageux en pourfendeurs du politiquement correct.
    http://www.lefigaro.fr/politique/2013/11/12/01002-20131112ARTFIG00561-indignation-apres-la-une-de-minute-sur-christiane-taubira.php

  64. Carl+Larmonier

    L’Education nationale est, je pense (je ne dirai pas qu’elle soit alors comme une martyre, quoique) touchée par la bêtise de la bien-pensance lorsque l’on veut culpabiliser, au sein des classes, nos chères petites têtes blondes à l’homophobie silencieuse. Je ne sais pas si on les sensibilise à l’islamophobie.
    Cela fait penser à Dutronc : fais pas ci, fais pas ça remplacé par pense pas ci, pense pas ça.
    Rentre dans nos rangs camarade !

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