Dans l’après-midi du 13 janvier, à Bobigny, ont eu lieu les obsèques du policier Ahmed Merabet, ce fonctionnaire courageux, achevé sur un trottoir par l’un des frères Kouachi. Sa famille, toujours digne et respectable, émue au-delà de tout, a fait allusion toutefois à son refus de voir hiérarchiser les victimes.
Comme les proches de victimes à Charlie Hebdo, qui ont formulé le même souci.
Durant quelques heures, le 9 janvier, on a seulement évoqué l’assassinat de quatre otages par Coulibaly dans le supermarché cacher et c’est seulement ensuite qu’avec beaucoup de solennité on a rendu hommage à ces victimes juives, abattues précisément parce qu’elles l’étaient, alors que les treize autres, d’une certaine manière, comme l’a souligné Cohn-Bendit (France 5), l’ont été à cause de ressorts professionnels.
Maintenant que la marche républicaine exceptionnelle, unique par son ampleur, s’est déroulée avec les retombées médiatiques enthousiastes qu’elle a suscitées, et parfois l’enflure, alors qu’on semble s’orienter vers des mesures pragmatiques – et non pas heureusement de nouvelles lois – qui, de fait, seront de nature à rendre plus efficaces la prévention du terrorisme islamiste et le combat contre lui, on a peut-être le droit d’aller au fond des choses et d’évaluer le poids des mots.
Pour n’avoir pas participé à la fusion républicaine du 11 janvier, j’ai parfois été attaqué comme si j’avais commis un crime, comme s’il y avait une obligation de manifester. Je ne reprendrai pas le détail de mes explications. J’ai une nature qui me détournerait, je l’espère, des injonctions totalitaires et brutales des dictatures comme aujourd’hui elle m’éloigne des injonctions molles et pédagogiques de notre démocratie, même pour le culte honorable et grandiose du symbolique.
Je ne suis pas Charlie. On a porté aux nues le slogan contraire, une antienne dont l’invention n’était pas d’une originalité bouleversante et qui excluait beaucoup de citoyens. En focalisant sur Charlie Hebdo, au lieu de s’attacher aux personnes massacrées, on a clivé.
Je ne suis pas Charlie. L’esprit de cette publication n’a jamais été le mien et je suis persuadé que Charlie n’aurait jamais voulu être, même par solidarité, le réactionnaire que je suis.
Charlie Hebdo a usé de sa liberté d’expression et je n’irai jamais scandaleusement prétendre qu’il en a abusé, ce qui serait excuser ses assassins. Je l’ai toujours défendu à chaque fois que des explosions, des violences et évidemment des crimes avaient pour obsession de l’étouffer ou de tuer ceux qui, avec une audace tranquille, continuaient leur chemin.
Je n’en suis que plus à l’aise pour considérer que sa liberté d’expression était ciblée et que je n’ai jamais vu Charlie Hebdo se lever pour soutenir le droit à la liberté de causes qui n’étaient pas les siennes, politiquement, socialement ou culturellement. Ce sont les assassinats qui, dans le sang, ont constitué cette équipe horriblement décimée comme les héros d’une liberté d’expression tous azimuts. La leur n’avait qu’une direction : un anarchisme sélectif.
Je ne suis pas Charlie. Si j’insiste sur cet unanimisme oscillant entre ridicule et gravité, c’est parce que j’ai constaté les effets pervers, dans une République déboussolée – qui peut penser que depuis dimanche elle est remise d’aplomb ? – de ces mots d’ordre et d’émotion qui n’imaginent pas une seule seconde à quel point ils pourront être odieusement, sordidement, ironiquement exploités et dégradés, à rebours de leur substance confortablement généreuse. Leur terreau honorable, facile à caricaturer, tend paradoxalement une perche perverse aux malades et aux cyniques. Ou aux politiciens obsédés.
Et c’est le lamentable Charlie Martel de Jean-Marie Le Pen.
Et c’est l’indécent et clairement délictuel Charlie Coulibaly de Dieudonné. Il y a des dérisions que le sang versé devrait rendre inconcevables.
Et c’est le chauffeur-livreur de Strasbourg, condamné à plusieurs reprises, qui lui aussi s’est abandonné à cette pente sordide, au même prétexte. Je dois manquer du sens de l’humour.
Et c’est, depuis le 9 janvier, le hashtag indigne #JeSuisKouachi, tweeté 28 000 fois, qui justifierait des poursuites pour apologie de crimes, dans un état de droit idéal, mais qui demeurera comme une souillure sur son initiateur et ses suiveurs.
Et c’est, malgré les apparences de la bonne conscience, la minute de silence dans les écoles. Sur le principe, avec de jeunes enfants, il aurait mieux valu remplacer le silence guère compréhensible par une parole éclairée (France 2, Bd Voltaire). Dans certaines classes, cette minute a été moquée, refusée. Ce n’est pas demain que nous aurons un reflux !
Le poids des mots.
Il y a des mots auxquels l’humanisme solidaire devrait réfléchir avant de les lancer dans l’espace public. Il y a des mots inspirés par le coeur mais que la sécheresse ou le cynisme récupèrent avec une allégresse vengeresse. Il faut faire très attention à ce qui est délivré comme si la société n’était composée que de gens qui pensent et sentent comme vous.
J’ai d’autant moins de scrupule à proférer cette mise en garde que nous avons eu, depuis le 7 janvier, un président, un Premier ministre et un ministre de l’Intérieur au verbe et au comportement exemplaires et irréprochables, avec une Christiane Taubira forcément effacée, même si elle est sur la photo de groupe, tant ce climat tragique et la rigueur qu’il appelle sont aux antipodes de ce qu’elle n’a cessé de diffuser.
Le choc des crimes.
Heureusement, le gouvernement ne semble pas vouloir s’orienter vers une nouvelle loi, une sorte de Patriot Act à la française, mais plutôt vers des modifications, des aménagements, l’accroissement des moyens et, enfin, une nouvelle répartition pénitentiaire.
Une grande partie sera approuvée par l’opposition qui, pour l’instant, a une tenue elle-même impeccable – Nicolas Sarkozy (RTL) ou François Fillon ( France Inter) ou Alain Juppé sur son blog. Les joutes sont prêtes à venir mais ne sont pas encore dégainées. Il est vrai que le pouvoir a très habilement désamorcé les conflits possibles en évoquant d’emblée la nécessité d’ajouts pragmatiques et quasiment consensuels à un arsenal législatif déjà bien pourvu (Le Parisien).
Le président de la République a pour une fois non seulement prêché l’unité mais l’a réalisée. Infiniment sensible au danger de discrimination entre les victimes, au risque de voir l’Etat se pencher de manière inéquitable sur les dix-sept qui sont dans nos coeurs, chacune avec son identité propre et sa valeur égale de vivant, il a magnifiquement, au nom de la République – pour une fois, le mot n’est pas ressassé mais bien utilisé -, rendu hommage comme il convenait à tous ceux que les crimes ont fauchés. En évitant qu’à cause de lui, puisse être favorisé, ici ou là, un corporatisme de la douleur et de la mort.
Et, en riposte absurde, une multitude d’actes antimusulmans, à l’encontre, surtout, de lieux de culte, comme s’il était difficile de distinguer, alors que le commun des citoyens le fait aisément dans la proximité du quotidien, la multitude dont la présence et le travail enrichissent la France de la minorité qui transgresse nos lois ou, au nom d’une foi dévoyée, massacre ou se réjouit de ces crimes (Le Monde).
Pour ma part, je préfère m’inscrire dans une modeste célébration verbale sur laquelle Anne Sinclair a attiré mon attention.
Je suis, toutes professions confondues, Charb, Wolinski, Honoré, Tignous, Cabu, Bernard Maris, Elsa Cayat, Frédéric Boisseau, Michel Renaud, Mustapha Ourrad, Ahmed Merabet, Clarissa Jean-Philippe, Franck Brinsolaro, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab et François-Michel Saada.
Je ne suis pas Charlie, mais eux tous.
C’est plus fort que vous, vous haïssez cette femme et ne pouvez vous empêcher de la mépriser dans vos écrits. Nous sommes nombreux à ne pas être d’accord avec vous, j’utilise donc le même droit que vous, vous dire ce que je pense.
Bonjour.
Il semble quand même évident que beaucoup ont pu dire, porter, crier et chanter « Je suis Charlie » sans pour autant que leur peine se porte exclusivement vers les dessinateurs massacrés et leur publication décapitée.
La fulgurance et l’aspect ultramassif de la dissémination de cette expression et de son logo démontrent que le sujet même Charlie Hebdo est complètement dépassé, tant sont nombreux ceux qui ne l’ont jamais lu ou connu.
Ergoter comme vous le faites sur le sens à donner à l’emploi revendiqué de ces trois mots par des millions de personnes paraît ainsi parfaitement dérisoire voire méprisant.
@robertechabault
Expliquez-moi pourquoi lorsqu’on n’aime pas quelqu’un cela devrait être forcément un sentiment de haine ?
Est-ce là votre manière de penser ?
Amour ou haine, rien d’autre, pas de nuance ?
Et votre phrase : « j’utilise donc le même droit que vous, vous dire ce que je pense » me fait penser à cette antienne :
« C’est celui qui dit qui y est ».
Puéril.
Je trouve au contraire le billet de monsieur Bilger juste, même si je vois quelques nuances à y apporter.
Monsieur,
Je vous ai entendu vous exprimer ce midi sur BFM Business.
Je n’ai aucunement la prétention de vouloir ici-même vous approuver comme si vous aviez besoin de soutien.
Je n’en ai pas le pouvoir, je ne représente que moi-même mais j’approuve vos propos et souhaitais le faire savoir.
Je n’ai pas non plus participé à la grande marche de dimanche pour plusieurs des positions que vous avez évoquées et d’autres encore. Ce n’est pas parce que je la désapprouvais mais ma conscience de citoyen se situe ailleurs que mêlée à un rassemblement à la fois fort en symbole, probablement, et impuissant face aux vrais sujets et réflexions que nous devons mener.
Je n’ai pas non plus ignoré ce rassemblement pour me distinguer de ce qui semblait à tant de monde aussi évident.
Ceci ne m’empêche pas ni de penser aux victimes ni à leur famille mais au contraire d’élargir le champ de réflexion.
Pourquoi en sommes-nous-là ?
Cette question je ne me la pose pas sur un plan philosophique (même si la philosophie est un support nécessaire) mais comportemental et citoyen soutenant indéfectiblement l’idée de République et de Démocratie quand bien même cette dernière est si difficile à protéger et ses opposants le savent bien.
Ce n’est pas depuis ce dimanche que l’on se doit d’y réfléchir et cette réflexion ne doit pas être convenue grâce à un rassemblement aussi massif fût-il.
Le travail pour combattre ces situations inadmissibles doit trouver des échos permanents et constants et ne pas seulement répondre à la pression médiatique.
Je ne suis pas Charlie non plus mais je suis eux et bien d’autres, modestement et simplement, je suis citoyen libre de France et du monde.
Et c’est le lamentable Charlie-Martel de Jean-Marie Le Pen.
Pourquoi, lamentable ?
Ainsi, Charlie pourrait tout se permettre, y compris le plus immonde, et Jean-Marie Le Pen, qui reprend de façon moins grossière l’humour de Charlie appliqué à une référence de l’histoire de notre pays enseignée en principe dans les écoles de la république -ou de ce qu’il en reste – devrait se taire ?
Mais au nom de quoi ne devrions-nous plus pouvoir parler de Charles Martel ?
C’est tout de même grave d’en arriver là.
Vivons-nous sous un régime d’occupation étrangère ?
Nous aussi nous tuons froidement. Les députés viennent d’approuver la poursuite des bombardements en Irak. Et nous avons bombardé la Serbie. Et nous avons bombardé la Libye. Et nous avons tué en Afghanistan. Et nos drones (ils sont américains mais ils sont aussi les nôtres puisque nous n’avons jamais montré la moindre réticence à leur utilisation) déciment des villages entiers régulièrement en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen et ailleurs. Et on connaît les résultats mirifiques de toutes ces morts !… Il nous est doux, confortable, rassurant d’affirmer « je suis Charlie », gentil dessinateur n’ayant jamais fait de mal à une mouche. Mais c’est mensonger. Il serait malheureusement plus conforme à la réalité de reconnaître « je suis Kouachi »…
Toujours la paille et la poutre…
Reconnaître ses propres torts, n’est-ce pas la condition de l’espoir ?
On peut préfèrer la comédie de l’union sacrée des forces du Bien, mais les lendemains risquent forts d’être douloureux…
Je me retrouve assez bien dans l’analyse que vous faites de cette situation exceptionnelle. Comme vous, je ne suis pas Charlie et pourtant j’étais dans la rue dimanche car je suis Français, attaché à cette République et à sa devise : Liberté, Egalité, Fraternité. Une journée des dupes sans doute, mais on ne pourra plus dire qu’on ne savait pas ce qui se passait dans notre pays.
@Olivier
je suis citoyen libre de France et du monde.
Veuillez me pardonner, si j’adhère à votre commentaire pour l’essentiel, je suis obligé de vous indiquer que cette formule « citoyen de France et du monde » relève de l’oxymore (ce n’est pas une opinion mais un fait).
Nous sommes citoyens de Sparte ou d’Athènes, pas des deux à la fois.
http://ecrans.liberation.fr/ecrans/1996/09/12/les-173-704-signatures-de-charlie-hebdo_183854
La conception qu’on se fait à Charlie-Hebdo de la liberté d’expression.
Il est visible comme par transparence que le sentiment de haine domine, même ici, les intervenants s’interpellent d’une manière que je trouve peu courtoise et je m’interroge… Peut-être se connaissent-ils ? Peut-être leur familiarité est leur façon de se parler ?
Ce qui certain c’est que l’on sent la haine sourdre, et seul peut la contenir cette entité que l’on appelle la République dont je regarde osciller le socle, se fissurer le sein et je m’inquiète !
Il y avait la nécessaire entente, après trop de morts, deux guerres dont le monde s’est relevé quasi mort, dont les survivants ont voulu oublier la sordide violence et aujourd’hui j’entends des appels comme les loups dans la nuit noire les hommes cherchent le casus belli et ils le trouveront ! Mais « dulce bellum inexpertis »… et je cherche un Homme !
@Parigoth…
Au nom de quoi ne pas parler de Charles Martel ? Mais au nom de Paris et de la construction d’une grande illusion, comme dirait Renoir… Follow mon regard… L’histoire de France.
Bien à vous.
@duvent
Ce qui certain c’est que l’on sent la haine sourdre, et seul peut la contenir cette entité que l’on appelle la République dont je regarde osciller le socle, se fissurer le sein et je m’inquiète !
Mais où voyez-vous de la haine ?
Pouvons-nous encore exposer une divergence, de plus argumentée et sans tomber dans un consensus béat sans nous faire taxer d’une prétendue haine ?
Et pourquoi nous coller de la « république » partout ?
Ça finit par devenir insupportable, on se croirait en RDA !
Nous sommes des Français, Français, entendez-vous, Français de France depuis plus d’un millénaire et avant la « république » !
M’enfin…
Ce moment d’exaspération passé, je vous précise que je ne développe aucune haine à votre encontre.
Bravo Monsieur Bilger !
Bravo Charles Consigny du Point !
Bravo Vincent Hervouët de LCI !
Les trois mousquetaires qui osent blasphémer le Politiquement Correct, la nouvelle religion française !
Et c’est des grandes démocraties anglo-saxonnes que nous vient un vent glacé qui fige la moue rigolarde-pâté cornichons-Beaujolais de Charlie Hebdo qui demain publie en première page un dessin qui déconcerte ses plus fidèles admirateurs…
D’Australie au Canada la presse est plus que réservée, il y a belle lurette que chez eux l’insulte à la religion ou au sexe est un délit.
La une de demain de Charlie Hebdo est plus que singulière, « tout est pardonné », c’est dans la Bible, curieux non ?
Ce dessin ressemble à une génuflexion…
Je vais vous raconter une histoire, enfin l’histoire de ces derniers jours pendant que « les Charlie » étaient en procession, battant le pavé parisien derrière Netanyahou « Dieu m’a donné »…
J’ai un ami, Jean, agriculteur retraité comme moi, qui me téléphone le soir pour me dire que Jean, un autre Jean que je connais, n’avait plus d’eau suite au gel. Il vit seul avec sa maigre retraite dans un bungalow dont il est propriétaire, ne payant que les charges et l’emplacement de celui-ci au propriétaire du camping. Un blanc « normal » dirait Coluche.
Et de me demander, mon ami Jean, qui comme beaucoup d’agriculteurs démolis a ses deux hanches en titane (tu te rends compte comme les moteurs à réaction Pratt et Withney ! ça en jette qu’il dit en riant), si je pouvais venir l’aider pour réparer vite la fuite, le patron du camping le menaçant de lui faire payer une somme astronomique (alors qu’il n’a pas de compteur particulier et qu’il y a de multiples bungalows).
Bref, Jean et moi regroupons quelques outils indispensables et vogue la galère. Une demi-heure de route en vallée de Barétous et nous arrivons « chez lui ». Un bungalow taudis à moitié déglingué depuis qu’un arbre avait failli l’écraser totalement lors d’une bourrasque, heureusement un abri en planches en avait amorti la chute mais le tronc menaçant à moitié déraciné était toujours là.
Je me glisse sous le bungalow, nous constatons la fuite en fait très minime et la faisons voir au marchand de sommeil (il y en a pas qu’à la Goutte d’or). Lui qui l’ouvrait en grand devant le Jean en question commence à rabaisser son caquet et « magnanime » déclare qu’il fait une croix sur la »fantastique perte de m3 ». Il faut dire que j’avais préparé le terrain. J’avais pris des photos (vieux réflexe de clerc d’huissier que j’ai été et qui calme assez vite les grandes gueules) d’une boîte genre « Tupperware » qui trônait à côté du bungalow. Le patron estimait que notre pauvre Jean consommait trop de courant et avait mis un limiteur de consommation à 1000 watts, bref pour notre Jean c’est ou la plaque électrique, et encore, ou s’éclairer, ou se chauffer… il mangeait froid. En cas d’éclat de voix du négrier je lui réservais une visite du Consuel.
Nous réparons assez vite la fuite (dans le monde agricole on connaît la bricole) et en profitons pour lui changer le robinet de l’évier qui gouttait et allait rendre l’âme et nous pouvons lui ouvrir à nouveau la vanne ¼ de tour pour que l’eau jaillisse. Jean, mon ami Jean, en a profité pour lui acheter deux bidons de pétrole pour son poêle, que l’on place discrètement dans son « coin salle à manger ». J’ai oublié de vous préciser qu’il est handicapé suite à une amputation de doigts de pieds. Mauvais diabète. Descendre les trois marches pour rejoindre la terre ferme est un calvaire pour cet homme de 78 ans.
Une assistance sociale le suit. Elle attend simplement que des places se libèrent… que la faucheuse fasse son œuvre dans les centre sociaux… pas de place…
Et pendant ce temps les « vivre ensemble, les pasdamalgames, les droits au logements, les papiers pour tous, les laïcs (ça rime souvent avec assurance maif), lesenfantssansfrontières » font la quête pour Charlie Hebdo… leur nouvelle icône.
Et pendant ce temps on discourt sur les plateaux TV sur, entre autres, les solutions financières à apporter aux quartiers « défavorisés » pour calmer les ardeurs incendiaires. Jeter du pognon par Canadair pour éteindre l’incendie…
Jean n’est pas Charlie mais gentil. Il s’en fiche… il était éleveur de porcs. Il va crever. Pas sous les balles mais c’est tout.
Bande de charlots !
Je m’étais promis de rentrer dans ma réserve mais j’ai la haine et la colère…
Monsieur Bilger,
Vouloir jouer un rôle en politique avec les meilleures intentions du monde, nécessite un minimum de platitude voire d’aplatitude.
Il est cependant regrettable de ne pas vous voir intervenir sur le coeur de l’affaire et qui est la force d’attraction de l’Islam dit radical ou fondamentaliste sur des esprit loin d’être toujours les plus faibles ou les moins instruits.
Tout le reste y compris malheureusement vos interventions, n’est qu’évitement du sujet.
Dommage.
Bonsoir Monsieur Bilger, excellente synthèse d’une situation complexe.
J’adhère quelquefois à quelques critiques qui vous sont faites mais jamais je ne m’autoriserais à vous en faire reproche, vous êtes chez vous nom d’une pipe… vous avez le droit d’y écrire et d’y exprimer votre point de vue, nom d’un p’tit bonhomme LOL
Sur ce billet le reproche vous est fait de ‘encore une fois’ manifester votre haine re. une femme…. facile à identifier si on lit vos billets… Je trouve ce reproche totalement injustifié pour deux raisons : primo je vous ai toujours considéré comme un homme courtois, deuxio ce reproche est quantitativement totalement injustifié, sur les 94? lignes que comptent votre billet vous ne lui consacrez que 2,5 lignes pour rappeler des faits, et les faits sont têtus.
Le reproche qui vous est fait est donc sans fondement, il est donc nul et non avenu LOL LOL
PS. Cependant la dame en question il est vrai a été d’une discrétion inhabituelle pour cette dame aux envolées lyriques, toujours en quête d’un micro et d’une caméra LOL
Je suis de ceux qui ont défilé hier derrière « Je suis Charlie »…
Je suis de ceux qui acceptent que certains d’entre nous ne se soient pas reconnus dans ce slogan, et pour des raisons fort diverses, car il y avait des refus émanant de la gauche radicale, de la droite radicale, des refus (ou une gêne ?) musulmans, des refus islamistes, des refus pour cause de beau temps…
Je crois le vôtre plus sceptique que réactionnaire à vrai dire…
Mais n’avons-nous pas besoin d’un peu d’illusion lyrique pour exister (un peu…) en tant que peuple ?
Le succès du slogan : « Je suis Charlie » est d’abord chronologique, le premier attentat visait des journalistes et les deux premiers assassinats de policiers y étaient clairement reliés… Ce slogan avait évidemment quelques références allant du « ich bin ein Berliner », à « nous sommes tous des juifs allemands », sans oublier la note d’humour des albums « où est Charlie »… et s’orientait vers la défense de la liberté d’expression.
Le succès grandissant sur les réseaux sociaux et les rassemblements spontanés dès le 7 janvier au soir, avaient un autre sens, que je salue : c’était la recherche de l’unité (et de la fraternité ?), une main tendue aux musulmans de France qui, malgré le caractère islamiste évident du massacre, n’étaient pas désignés comme l’ennemi (en d’autres pays, en d’autres temps, la réaction aurait pu être, après tout ; « mort aux musulmans ! », la population française, à de rares exceptions près, en fut très très loin….).
La part de Coulibaly ensuite, avec le meurtre, dans le dos, d’une jeune femme (parce que) porteuse d’uniforme de police, puis l’assassinat ciblé de quatre juifs, contre un symbole de l’Etat, puis contre la communauté juive, s’éloignait donc du strict « Je suis Charlie », mais ce premier slogan était devenu entre-temps un cri de ralliement…
Je suis de ceux qui ont défilé porteur(s) de multiples identités sur fond de drapeau français : « je suis Ahmed », « je suis Yoav », « je suis Charlie », « je suis Clarissa », « je suis juif », « je suis catholique », « je suis musulman », « je suis athée » etc. et pour résumer le tout : « je suis Français »…
Je suis aussi de ceux qui comprennent fort bien que mes élèves musulmans soient choqués par les caricatures, mais essaie(nt), difficilement, de faire passer le message de la liberté d’expression, par le dialogue et la réflexion… l’imposer d’autorité étant un contresens parfait, et qui plus est, évidemment contre-productif.
Je suis de ceux qui sont fiers d’être Français, et depuis dimanche un peu plus encore…
Quoi que nous réserve la suite, forcément politique, le peuple français a fait une démonstration de force et de dignité.
Au JT d’hier des enfants d’à peine dix ans étaient interviewés à propos du drame de la semaine dernière. Réponses unanimes : « ils l’ont cherché ». C’est évident. La vérité sort de la bouche des enfants. Eh bien, « ils », nos bobos gauchos qui tiennent le haut du pavé en France ne comprennent toujours pas, aveugles et imbus de leur complexe de supériorité tous azimuts. Fichons la paix aux muslims avec leur Mahomet. C’est leur Mahomet à eux, pas à nous. On s’en fiche de leur Mahomet, laissons-le leur. S’ils se vexent dès qu’on en dessine une image, alors évitons de les énerver pour rien, surtout si c’est précisément et uniquement pour les énerver, les agacer, les provoquer. Demain on va diffuser dans le monde, avec un grand renfort de publicité qui plus est, trois millions de dessins moqueurs du prophète, dont le seul et unique objet sera d’agacer les musulmans. C’est idiot, complètement idiot ! Au nom d’une prétendue liberté d’expression. Déjà dans le monde musulman des voix pas forcément extrémistes s’élèvent contre cette provocation gratuite et stupide. Il ne faudra pas s’étonner si de nouveau des fous furieux passent à l’acte. La journée de dimanche n’aura donc servi à rien.
@Tamaro
Vous êtes sérieux ?
Je me pose la question de savoir si vous pensez sincèrement que les Français (pas tous) sont descendus dans la rue pour dire : « arrêtons de faire des blagues et des dessins sur les sujets qu’il nous plaît de titiller » !
Le message des terroristes était : « taisez-vous sinon on vous tue ! »
Force est de constater que sur vous cela a fonctionné, leur but est atteint, chapeau les artistes…
Mais vous n’étiez pas sérieux ? Dites-moi que non…
Cher Philippe, vous me faites penser à de Gaulle, pas moins. Le de Gaulle de Mai 68 qui n’avait rien compris à ce que l’on devait appeler « les événements ». Depuis quelques jours, selon moi, vous marchez à côté de vos pompes. Pardonnez la trivialité de l’expression, mais s’agissant entre autre de manifestation, elle s’impose à moi. Vous avez raté un rendez-vous avec le peuple, en n’allant pas manifester, en invoquant des raisons qui n’ont satisfait que les convaincus. Pourtant il vous arrive parfois, souvent même, de vous exprimer en son nom.
Aujourd’hui vous tenez à nous faire savoir que vous n’êtes pas Charlie. A vrai dire on s’en doutait un peu. Mais là encore vous n’avez (toujours selon moi) rien compris. Dire « je suis Charlie » ne signifie pas nécessairement que l’on partage les idées politiques de ce journal, ni que l’on apprécie forcément sa forme d’humour. Dire « je suis Charlie » c’est dire que l’on est atteint au plus profond de soi par tous ces actes criminels qui ont frappé des principes, la liberté, et des personnes en raison de leurs idées, de leur profession, de leur religion, ou simplement sans motif particulier. C’est dire que l’on s’identifie à tout cela à la fois.
Lorsqu’en 1968 les étudiants criaient nous sommes tous des juifs allemands quand le gouvernement de l’époque a expulsé Dany Cohn-Bendit, ils savaient bien qu’ils n’étaient pas Allemands et qu’ils n’avaient aucune intention de se convertir au judaïsme. Lorsque J.F.Kennedy a déclaré le 26 juin 1963 « Ich bin ein Berliner » chacun a compris qu’il voulait marquer de façon éclatante la solidarité des États-Unis avec les Berlinois victimes du blocus soviétique.
Vous ne voulez pas être Charlie, dommage. J’espère que les suites de ce 11 janvier continueront à nous réserver de belles surprises, comme de voir, par exemple, le discours du Premier ministre applaudi par tous les députés debout, majorité et opposition confondues, contrairement à vos sombres prédictions.
Il est bon d’avoir le pessimisme de la lucidité, encore faut-il ne pas oublier de le lier à l’optimisme de la volonté (pour paraphraser Gramsci).
Il faut comprendre que des citoyens disent être « Charlie ».
« Je suis Charlie » n’a évidemment rien à voir avec la culture politique et artistique de ceux-ci. Vous jouez sur les mots Philippe. Il s’agissait de de se mettre debout, de faire rempart à ces deux puis trois cinglés !
Chacun à sa manière. Avec ou sans affiche, avec ou sans marche silencieuse…
Je n’ai jamais eu un Charlie Hebdo en main. J’ai vu quelques caricatures dégradantes de femmes musulmanes. Je ne suis absolument pas client de ce type d’humour. Et pourtant… j’ai aussi porté mon petit panneau. Juste pour faire bloc. Juste pour les emm… !
Ne dites pas que nous étions ridicules…
Juste solidaires face à un crime.
Alors oui, il y a eu de la récup, oui il y a des pleureurs télévisuels honteux qui m’inspirent le dégout.
Quand je suis dans le chagrin et la douleur je n’accepte pas l’invitation d’un plateau de télé ou je me fais porter pâle pour ne pas faire mon job (ridicule Caron entre autres).
J’accepte très bien votre démarche Philippe, acceptez sans sourciller la mienne, même ridicule.
Le message primaire de millions de citoyens de par le monde s’adresse aux tueurs en herbe, pas aux caricaturistes, pas aux policiers, pas aux juifs…
D’après moi.
La position du directeur de la rédaction d’Al Jazeera à Londres :
«Défendre la liberté d’expression face à l’oppression est une chose, revendiquer le droit d’être odieux et offensant juste parce que vous le pouvez est infantile. Provoquer les extrémistes n’est pas un geste courageux, si votre manière de le faire offense des millions de gens modérés. Et dans un climat où la réponse violente – bien qu’illégitime – est un risque réel, adopter une telle posture sur un principe que pratiquement personne ne conteste est pire qu’inutile : c’est inutilement une question d’ego.»
Non, sbriglia a eu raison de souligner vos contradictions et votre dernier billet ne les dissipe pas.
J’aurais préféré pour ma part un slogan différent, tel que : « tous pour la République et la démocratie ». Mais là n’est pas l’essentiel : il me semble qu’il y a plus important que de savoir si vous n’aviez pas envie d’y être tout en y étant, etc., etc.
Mon épouse me disait à très juste titre l’autre jour : c’était il y a deux ans, après les assassinats perpétrés dans l’école Ozar Hatorah de Toulouse et l’exécution de soldats français par Mohamed Merah qu’il aurait fallu se lever et faire une manifestation nationale. Car enfin, y a-t-il plus grave que d’entrer dans une école et d’exécuter des enfants d’une balle dans la tête, en France, en 2012, uniquement parce que ces enfants sont juifs ? Dimanche, j’ai fait abstraction du dégoût que m’inspirent toutes les récupérations, l’image obscène d’un François Hollande et d’un Patrick Pelloux étalant leur caresses frelatées devant les caméras, scène pitoyable de deux calculs, de deux ego minables qui contrastaient tant avec la dignité des familles présentes à leurs côtés. Il m’a fallu dédaigner tous les assauts de bien-pensance et cette béatitude sans lendemain que vous évoquiez peut-être avec raison. Déjà Hollande et sa clique d’irresponsables remontaient dans les sondages, le théâtre des sentiments avait été payant, beurk ! Et malgré tout cela, il fallait y aller, surmonter son envie de dégueuler, uniquement pour les victimes, pour toutes les victimes que vous avez eu raison de citer, y aller par simple humanité.
Ce n’est pas parce que l’on a un regard critique sur le comportement de la victime d’un crime odieux que l’on excuse ce crime et ce n’est pas parce qu’une personne est victime d’un crime inexcusable que ses actes doivent de ce fait être considérés comme admissibles. La vie est plus grise que noire ou blanche.
La liberté d’expression n’est pas que la liberté d’affirmer ce que l’on est mais aussi un acte de communication destiné à des interlocuteurs, et l’on ne peut s’exprimer sans tenir compte des personnes auxquelles on s’adresse, sauf à n’avoir aucune considération pour celles-ci. La liberté d’expression peut en soi être absolue, il suffit d’aller en pleine forêt crier ce que l’on a sur le coeur mais si l’on souhaite communiquer, la moindre des choses est de respecter la personne qui recevra votre forme d’expression.
J’espère ne pas manquer de tact en écrivant cela mais vous avez considéré que le terme traître génétique qui vous était destiné constituait un délit ; c’est impossible à dire mais peut-être l’histoire aurait-elle pu être différente si la justice avait été du même secours pour l’ensemble des personnes qui se sont senties humiliées par les attaques répétées de Charlie Hebdo. Ce n’est pas là non plus trouver une excuse mais tenter un élément de réflexion.
Désapprouver certaines publications de ce journal, c’est simplement exprimer sa désapprobation de l’humiliation systématique sous couvert de la « liberté d’expression » et de l' »humour ». C’est simplement dire que ces crimes ont des explications objectives, même si ces explications ne constituent pas des excuses, et que la violence verbale ou écrite peut être aussi destructrice que la violence physique, bien qu’elle ne laisse pas de traces tangibles.
Ce qui est étonnant, c’est la sidération devant ces attaques, comme si les gens n’avaient pas réellement pris conscience du terrorisme malgré le flot d’informations continu à ce sujet depuis des années et qu’ils le découvraient parce qu’ils sont touchés dans leur pays. Je ne suis pas Charlie et je ne suis pas ses journalistes, je suis les victimes de Vincennes et les victimes collatérales, je suis irakienne, malienne, syrienne, nigériane,… une simple personne victime du terrorisme pour la seule raison qu’elle n’a pas eu la chance de naître au bon endroit ou qu’elle a eu la malchance de se trouver au mauvais endroit. Aussi froid que cela puisse paraître, Charlie a contribué à la survenance de son dommage, en pleine conscience ou en toute ignorance (ce qui n’est toujours pas une excuse de la commission des crimes).
Très belle citation de l’abbé Pierre sur lefigaro.fr : « L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien. Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. »
Xavier Nebout souffre, il voudrait qu’à chaque billet Philippe Bilger lance une controverse de Valladolid.
Taubira pas de refermer la porte en sortant.
C’est excellent, c’est de moi, je vais postuler à Charlie Hebdo.
Bonsoir Monsieur,
Quel dommage ! Parmi les commentaires parcourus, je relève une certaine désinvolture et une incorrection de langage chez certains.
M. Bilger, même si l’on ne peut se protéger ni se défendre contre la critique injuste, il faut la braver, et vous, vous le faites avec beaucoup de tact. C’est ça l’élégance.
« L’une des tyrannies est aussi celle qui opprime la pensée libre ».
Votre billet est excellent et comme je vous sais plein de persévérance et de lucidité, je ne peux que dire : « continuez à nous donner ce plaisir de vous lire ».
Bien à vous
Cogito ergo… « moi pas suivre ».
Trépidations nerveuses au rythme giga-hertzien : pas le temps de la réflexion, de la hauteur, de la maturation.
Embarquement immédiat : « moi pas suivre ».
A présent il n’est plus un aveu de lenteur intellectuelle que remarquer doucement : arrêtez-vous un peu, M’sieur, car « moi pas bien suivi ».
Ces farandoles endiablées de térabits à bon marché ont pris la place des rituels belliqueux par leur même capacité d’envoûtement qui oblitère l’esprit critique. On remplace la logomachie par la logorrhée : où est le progrès ?
Pour sauver la dignité de sa cervelle : prendre du recul vis-à-vis de l’écume médiatique à profusion qui véhicule des monceaux de « fast-talk » en « surf-in », du prêt-à-ânonner toujours plus racoleur dans le registre émotionnel, et indigne du seul pays au monde qui paye à grands frais des profs de philo pour que toute (ou presque) une classe d’âge soit censée en « bénéficier » en année « terminale »…
Interroger les structures pour penser l’événement : voilà une leçon classique qui peine à résister au tsunami organisé de la grande bouffe de données. Mais c’est trop d’efforts, le narcissisme contemporain risque trop de s’y blesser car on risque de se tromper. Et puis il faut prendre du temps, se faire rare, donc ne pas SUIVRE (follow : un argument explicite ouvertement brandi par un prétendu réseau « social ») la foule électronique désincarnée « en temps réel » dans ses moindres remous émotifs.
Une piste évidente de structure déterminante : l’importation d’un conflit étranger que nous n’avions pas subi en 1967 ni en 1973, et que des transitaires offshore ou internes ont réussi à plaquer comme pour fixer l’abcès hors-sol de leur Terre promise/disputée.
Voici l’adresse d’une poignante animation assez bien connue depuis quelques années :
http://vimeo.com/50531435
https://www.youtube.com/watch?v=-evIyrrjTTY
Et voici les paroles, pour l’Institut de la Parole :
« Cette terre est mienne
Dieu me l’a donnée
Cette antique terre glorieuse pour moi
Et quand le soleil d’aurore
Révèle ses monts et plaines
Alors je vois une terre
Où les enfants courent librement.
Donnez-moi la main
Pour arpenter cette terre ensemble
Parcourir cette belle terre avec moi
Quoique je ne suis qu’un homme
Lorsque vous êtes à mes côtés
Avec l’aide de Dieu
Je sais que je peux être fort.
Bien que je ne sois qu’un homme
Lorsque vous êtes à mes côtés
Avec l’aide de Dieu
Je sais que je peux être fort.
Pour que cette terre soit notre maison
Si je dois combattre
Je combattrai pour la posséder.
Jusqu’à ma mort cette terre sera à moi. »
Si je comprends bien, il y a ici des gens qui étaient au défilé tout en étant contre, et pas dupes bien entendu, mais ils y ont été tout de même en serrant leurs petits poings contre toute cette récupération et mascarade, mais quand même y zy ont été, tout en se refusant à cautionner et patati et patata, un pied dedans, un pied dehors, voyez mes plumes je suis oiseau, voyez mes nageoires, je suis poisson, bref des hermaphrodites de la bien-pensance.
Bonjour Philippe Bilger,
« J’ai d’autant moins de scrupule à proférer cette mise en garde que nous avons eu, depuis le 7 janvier, un président, un Premier ministre et un ministre de l’Intérieur au verbe et au comportement exemplaires et irréprochables. »
Entièrement d’accord avec vous sur ce point.
Hier j’ai regardé nos députés à l’Assemblée nationale et je n’en ai pas cru mes yeux.
Au spectacle affligeant habituel composé de vociférations, d’algarades et bavardages, j’ai vu des gens empreints de dignité et de gravité. Les idées partisanes avaient fait place à une solidarité républicaine face au malheur qui avait frappé notre pays la semaine dernière et qui a ému le monde entier.
Le Premier ministre a fait un discours admirable, sans doute le plus beau qu’il m’ait été donné d’entendre depuis bien longtemps à tel point qu’il a été acclamé debout par tous les députés, y compris ses plus farouches adversaires.
Ça m’a fait chaud au cœur car depuis quelque temps j’en étais arrivé à perdre tout espoir en la politique vu la médiocrité des discours politiques des représentants de gauche comme de droite.
Les terroristes en commettant leurs ignobles crimes ont réussi une chose que sans doute ils n’avaient pas imaginée, réunir le peuple de France et en particulier ses élus toutes sensibilités politiques confondues.
On ne peut qu’espérer que cette belle unité nationale ne dure pas le temps d’un feu de paille et que nos politiques oublient enfin leurs petites polémiques partisanes pour s’intéresser vraiment au destin de la France et de ses citoyens.
I have a dream !
Cher Philippe,
Nous sommes tous aussi Aramits, Lanne-en-Barétous, Arette, Ance, Féas et Issor.
C’est bien là que se situe la vraie place de la concorde et de l’entraide.
C’est bien là qu’il faut aller chercher la raison, la respiration, la réflexion.
Et pour que nos nuits soient plus calmes et éloignent de nos paupières ces tableaux de Jérôme Bosch aussi rouge sang que sont noirs ceux de Soulages et que nos derniers sons de la journée ne répliquent pas les sombres explosions de ces dernières journées, partons en transhumance dans la vallée de Barétous.
Transhumance à Aramits (vallée de Barétous)
https://www.youtube.com/watch?v=LXLfbRFh3Eo
Réparer quelque chose, c’est important. C’est un ancrage dans le réel.
Que nous le fassions avec un crayon, une gomme, un texte de loi, un outil, là est l’essentiel.
Que nous retrouvions le terrain, les cités et que ce qu’il faut mettre en œuvre devienne priorité.
françoise et karell Semtob
J’ai aperçu très brièvement notre penseur pour salon de thé, chemise blanche légèrement entrouverte sur son cou, puis plus rien, les lumières des projecteurs se sont portées ailleurs.
Cela m’ a donné l’impression que plus personne ne s’intéressait à lui, je ne l’ai pas aperçu sur les écrans de contrôle qui pourtant balayaient large.
Bizarre, bon il faut dire que j’ai un peu décroché, mais quand même, peut-être prépare-t-il un livre. Les médias le bouderaient-ils, has been d’un jour, has been toujours ? Diantre ! Cela présagerait-il un retour en force dans la sphère cathodique, où donc est passé notre maître à penser national, je crains le pire. Il avait portant soigné son look avec le froid qui faisait, couvert mais à peine me semblait-il, le cheveu long et souple, le teint hâlé, bref où est passé le soldat BHL…
La liberté de pensée, d’expression ne doivent pas avoir de limites, elles se mesurent à l’aune des journaux comme Charlie Hebdo et d’autres comme eux.
Il est vrai que les cibles de leurs attaques critiques ne sont pas dans la politique, le social, la culture. Leur combat est ailleurs, il faut, il me semble, qu’ils parent au plus pressé, pour le reste, les quotidiens nationaux en font leur affaire.
Il y a tellement à labourer dans les domaines qu’ils privilégient, qu’on sent qu’ils courent derrière des trains qu’ils ne veulent pas louper. Alors on leur pardonnera si parfois ils peuvent être cruels, subjectifs selon le curseur de chacun, mais surtout ne jamais perdre de vue qu’ils sont la borne de géomètre de nos libertés. Ailleurs, pas si loin de nous il n’y a pas de bornes, pas de Charlie non plus à paraître dans les kiosques. Et là dans ces pays, pas la moindre concession à faire car il n’y en a même plus la plus infime partie.
Excusez-moi si je trouve au contraire très drôle la formule « Je suis Charlie Martel » de Jean-Marie Le Pen. C’est tout à fait dans l’esprit de Charlie. Rien de lamentable. Cet adjectif est excessif.
Remarquable analyse qui nous vient d’un économiste de gauche : Frédéric Lordon du Monde diplomatique.
http://blog.mondediplo.net/2015-01-13-Charlie-a-tout-prix
@ Parigoth
« Je suis obligé de vous indiquer que cette formule « citoyen de France et du monde » relève de l’oxymore (ce n’est pas une opinion mais un fait).
Nous sommes citoyens de Sparte ou d’Athènes, pas des deux à la fois. »
Je crois que l’on a voulu vous dire que deux appartenances étaient emboîtées, celle de la France et du monde.
A un autre niveau, chaque personne est d’une ville, d’un village ou d’un lieu-dit, et d’autre part, plus largement, de France.
Il ne s’agissait pas de mettre en regard deux appartenances équivalentes.
Si la citoyenneté européenne existait on pourrait dire, avec un niveau de plus : je suis de telle ville, tel pays, et de l’Union européene.
Et aussi du monde.
On est aussi d’une famille, éventuellement d’une religion.
En fait, tout individu a plus ou moins d’appartenances emboîtées (comme dans l’exemple territorial, de la ville au monde) et aussi religieuses (ainsi un religieux sera religieux face aux athées, ensuite par exemple chrétien, ensuite par exemple catholique).
Dans le cas religion et politique, depuis Jésus au moins (rendre à César ce qui est a César, à Dieu ce qui est à Dieu), la religion et la politique peuvent être mises au même niveau et séparées (et comme il est bon de le faire pour la liberté et la paix civile, il n’est pas opportun de demander aux religieux, actuellement musulmans, s’ils sont d’abord l’un ou l’autre).
Evidemment, il y a des pays à religion d’Etat, mais la France est heureusement, avec sa laïcité disons absolue, à l’extrême inverse du continuum de la religion d’Etat dans l’échelle allant de la laïcité à la religion d’Etat.
Que des gens commencent à proposer d’interdire le blsaphème est bien triste. Et demain, qu’interdire d’autre ?
Il est vrai qu’on interdit pas mal de choses en ce qui concerne la liberté d’expression.
Ce que je désapprouve.
N’imitons pas les religieux et autres matrices à censure, imitons la liberté d’expression la plus étendue qui soit, celle des Etats-Unis.
Et inscrivons-là nous aussi dans notre Constitution.
Que le mouvement en faveur de la liberté dans la rue s’étende à toute la liberté d’expression et soit pérennisé.
Plus de polémique, je t’interdis, tu m’interdis, scandale, saisine du juge…
Egale liberté de tous.
A mon avis, cela découragera les je t’interdis de dire ça, je suis plus victime que toi, plus de concurrence des victimes, scandales à répétition, polémiques stériles.
La liberté et rien d’autre.
Il ne faut pas exciter les fauves ni les fous, c’est ce que m’inspire la Une de Charlie Hebdo, une larme sur le visage du prophète certes, mais il faut le savoir… Il me semble que l’on n’est plus dans la liberté d’expression on est dans la provocation, injurieuse, ce qui n’est pas drôle, ce n’est plus de l’humour.
Il ne s’agit pas de se mettre à genoux, il s’agit de responsabilité face à des fous !
Espérons que les fous se seront calmés et qu’il n’y aura aucune réaction fâcheuse, mais en face les fous de dieu n’attachent aucune importance à la vie, pour eux mourir c’est aller vers le paradis !
« Je ne suis pas Charlie. On a porté aux nues le slogan contraire, une antienne dont l’invention n’était pas d’une originalité bouleversante et qui excluait beaucoup de citoyens. En focalisant sur Charlie Hebdo, au lieu de s’attacher aux personnes massacrées, on a clivé. »
Je ne suis pas Charlie non plus et même si je conçois qu’il fallait un symbole fort pour montrer aux terroristes islamistes qu’ils ne nous font pas peur et ne parviendront pas à détruire notre civilisation, je ne pense pas que le slogan « je suis Charlie » soit le meilleur symbole pour y répondre.
De même je ne ferai pas partie des moutons de Panurge qui vont acheter le journal de « l’après 11 janvier 2015 » parce que le battage qui en est fait n’a plus rien à voir avec un geste républicain destiné à défendre la liberté d’expression, mais ressemble plus à une campagne publicitaire destinée à renflouer ce journal qui hier encore était au bord de la faillite.
Certaines personnalités, comme Sophia Aram hier sur France Inter, ont revendiqué le droit au blasphème. Certes le blasphème en France n’est pas un délit (*).
Mais si le blasphème est autorisé il ne saurait constituer la ligne éditoriale d’un journal. Ligne d’autant plus ambiguë qu’elle se permet de « bouffer du curé » et de l’imam à pleines dents, mais se garde bien de s’en prendre à la communauté juive.
Le dessinateur Siné est bien placé pour le savoir, lui qui a été viré de Charlie Hebdo au prétexte que ses caricatures avaient une connotation antisémite.
L’esprit Charlie a ses limites. Un non Juif qui se moque des Juifs est un antisémite. En fait seuls les Juifs peuvent se moquer d’eux-mêmes. Le tout est de le savoir et seulement ensuite on peut se réclamer de l’esprit Charlie.
(*) sauf en Alsace Moselle qui applique encore les lois du régime concordataire dans lequel il est établi que le blasphème n’est pas soumis à la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Dans un CE 1 des Hauts-de-Seine une maîtresse oblige les élèves à faire le portrait du prophète Muhammed. Un enfant refuse arguant que sa religion le lui interdit. La maîtresse lui répond qu’il est obligé. Il dessine.
Déjà à mon époque, l’école publique n’était pas accueillante envers les élèves issus de l’immigration. Mais aujourd’hui, c’est pire. L’école fabrique des générations de citoyens qui n’auront que mépris pour les valeurs de la République censées unir tous les citoyens de ce pays.
Après 25 ans d’hystérie collective sur le voile et une crispation sur le principe de laïcité (interdiction des mamans voilées des sorties scolaires), voilà pointer le bout de son nez l’injonction de désacralisation des symboles de la religion musulmane.
Je considère le mot d’ordre «nous sommes tous Charlie» comme une offense envers les musulmans. Les Français ont choisi de rendre un hommage national à un journal qui insulte depuis des années les musulmans. Les gens de Charlie sont des racistes. Si certains ne le voient pas, c’est probablement parce qu’ils le sont aussi.
Pour la première fois de ma vie, en quittant mes enfants ce matin, j’ai eu peur, tout simplement, je me sens prise (moi et d’autres bien sûr) entre des irresponsables et des fous, des fous haineux qui se souviendront de cette nouvelle Une, et qui prendront la France et les Français pour cible au moment où ils le décideront. Charlie Hebdo défend SA liberté d’expression, ils ne sont pas des résistants, si leurs caricatures ont pu m’amuser, moi et d’autres, certaines étaient injurieuses et insultantes. En face ce sont des fous, on ne négocie pas, on ne dialogue pas, on ne réagit pas aux attaques des fous comme on le ferait avec des combattants ordinaires, c’est ce que dirait n’importe quel psychiatre.
Vivre dans une forme de terreur omniprésente pour des caricatures ça vaut combien de vies, selon Charlie Hebdo !!
La Une de Charlie Hebdo est une provocation irresponsable, je n’étais pas très « Je suis Charlie » mais tolérante, chacun peut porter et afficher son slogan, slogan inoffensif, désormais je suis profondément pour un « Not in my name » !
Mon impression est que nous sommes parmi des apprentis sorciers irresponsables ! Ce n’est pas en la provoquant que l’on combat la bête immonde !
Je ne parviens pas à comprendre la discussion sur les enfants qui désobéissent. L’enfant aussi doit être jugé ? Quoique, si l’on y regarde de plus près, l’enfance négligée est peut-être l’instigatrice de tous les maux… Pendant ce temps les Shadoks…
Bref ! J’aimerais aussi beaucoup savoir si les hommes des contrées lointaines qui n’ont ni tout-à-l’égout, ni eau mais un portable sont en mesure de trouver drôles des dessins qui n’ont pas grand intérêt mais qui apparemment les interpellent ?
Le problème de la globalisation doit être un sujet de réflexion surtout quand il s’agit d’idées. Sommes-nous tous égaux pour comprendre le monde, la liberté, l’égalité et la fraternité ? Où est Mentor ? Je propose Brian et demande à ce que Rozer soit libéré…
…Qui sauve une vie sauve l’humanité…
J’apprends par des voies informées que l’hebdomadaire Marianne est interdit en Algérie, Tunisie et Maroc « pour offense à Allah et Mahomet » suite à leur couverture portant dessin de Tignous et invitation à continuer le combat.
Après mûre réflexion et sans entrer dans le détail de la compréhension (ah oui ! quelle compréhension…) on vous laisse Allah et Mahomet et on garde Moïse qui s’est entendu dire : « Tu ne tueras pas ». Et surtout « Tu ne prononceras pas le nom d’Allah en vain » – donc après une tuerie.
Sinon, si tu me prouves scientifiquement (!) que tu as raison de penser qu’Allah a préféré Mahomet à Moïse c’est-à-dire qu’Allah a perdu le sens des réalités, lui pour lequel le temps ne compte pas, au point de décréter un choix un jour et juste le contraire le lendemain !
Si tu arrives à me le prouver, je ferais peut-être quelque effort de compréhension (?).
En attendant, tu nous lâches les baskets et la cagoule.
Tranquille les amis : on vous laisse le Prophète, gardez-le : on ne veut plus en entendre parler.
@ zefir
adopter une telle posture (défendre les caricatures offensantes ou insultantes, NDR) sur un principe que pratiquement personne ne conteste est pire qu’inutile : c’est inutilement une question d’ego.
C’est sûr que ces papys ou protopapys caricaturistes subventionnés étaient de grands enfants. Ils aimaient à se faire plaisir, ripailler, « déconner » entre eux. Une diffusion sous le manteau de leurs saillies serait plus adaptée… dans des pages internet underground ou réservées à des nostalgiques ? La responsabilité de l’Etat qui sulfate toutes ces subventions aux médias est patente. Au nom de la liberté de la presse, il livre celle-ci à l’habitude, à la sclérose. Par définition, un papy même s’il ne dessine pas n’est jamais enclin au changement. Egotisme, soit.
On peut aussi soutenir l’attitude contraire. Croire qu’à force d’insister, les religions finiront par accepter l’interdit. Les catholiques ont ici longtemps renâclé et censuré le sulfureux, ils ont maintenant jeté l’éponge. Trop vieux. Est-ce que l’Islam peut suivre le même chemin avec un certain décalage dans le temps ? Combien de bataillons de dessinateurs faudrait-il épuiser pour y arriver ? Je n’ai pas la réponse, espérant juste l’émergence de vingtenaires et trentenaires à la courbe acérée et acerbe, à l’esprit égrillard.
D’ici à ce qu’un jour, l’Etat organise un concours de recrutement de caricaturistes pour « ses » organes…
Je crois, M. Bilger, qu’il est temps que vous révisiez votre position face à la désertion de la manifestation du dimanche 11 janvier qui n’est pas défendable.
Je n’ai pas manifesté non plus, mais je ne revendique pas mon erreur. Et je ne suis pas un symbole et une figure médiatique comme vous l’êtes.
Les Américains ont fait leur mea culpa, pourquoi pas vous ?
Pour les Américains, les conséquences symboliques à l’échelon mondial étaient avérées. Être absents de ce défilé de protestation de chefs d’État et de hauts responsables dans les rues de Paris, quelle plus grande erreur pouvait commettre l’exécutif américain ?
Cible numéro un des fous d’Allah, gendarme numéro un du monde, les dirigeants américains auraient dû faire preuve de plus de lucidité. Ils ont manqué la marche ineffaçable du symbole le plus puissant de l’union unanime de la planète humaine contre le néo-fascisme religieux de l’islamisme intégriste dévoyé.
Certes, la décision d’organiser ce défilé historique a été prise tardivement vendredi soir, soit moins de quarante-huit heures avant sa tenue.
Certes, la défense d’Obama supposait des mesures de sécurité encore plus draconiennes que celles qui ont été mises en place.
Mais il n’y a pas d’excuses à cet impair américain. Et même le communiqué en forme de contrition émanant des services de la Maison Blanche paraît bien dérisoire au regard de la bourde commise.
M. Bilger, d’accord pour dire : je suis telle victime, telle victime… en multipliant la manoeuvre par 17. Il est pris acte du fait que vous n’aimez pas, et que vous n’avez jamais aimé, la ligne éditoriale de Charlie Hebdo. Mais c’est le cas de la majorité des Français vis-à-vis d’un journal qui n’était plus vendu qu’à 30.000 exemplaires pour un tirage à 60.000. Cependant, comme pour Georges Brassens – autre icône de l’anarchisme plus ou moins vulgaire et contestataire à une certaine époque – on peut aimer la musique sans apprécier les paroles. Et souvent, il arrive qu’on savoure le message délivré lorsqu’on dispose d’un recul suffisant.
M. Bilger, ne croyez-vous pas que votre posture relève d’une machine à lisser, à ôter toute aspérité ? En vous cantonnant uniquement aux victimes dans l’expression protestataire et en escamotant les symboles que véhiculent chacune des corporations auxquelles elles appartenaient, ne craignez-vous pas qu’il soit fait abstraction du racisme insupportable des bas exécutants de l’intégrisme islamiste ? Cette posture ne risque-t-elle pas de porter atteinte à la défense de la liberté d’expression d’une presse satirique ou non satirique, à la défense des juifs, à la défense de notre police et de notre gendarmerie et enfin, plus généralement, à la défense des valeurs de notre République ?
C’est un risque qu’il ne faut pas courir. Il ne faut pas se retrancher dans la demi-mesure. Il faut, au contraire, faire état d’une réplique franche et sans ambiguïté. À opposer aux forces de l’obscurantisme et de la haine destructrice qui ont d’ores et déjà perdu la partie et sont vouées – à l’instar d’un nazisme hitlérien – à finir dans les poubelles de l’histoire.
@ Parigoth | 13 janvier 2015 à 19:25
Je suis d’accord avec vous. Certains, parce qu’ils ont une carte de presse, auraient des « droits à l’humour » que l’on nomme libertaire (favorable à une société caractérisée par une liberté individuelle que n’entrave aucune instance sociale ou politique) que d’autres n’auraient pas n’étant pas encartés. Bien au contraire ils auraient, eux, un humour intolérable !
Décidément la grand-messe à la gloire de la liberté d’expression a déjà du plomb dans l’aile (droite, de préférence… ;-))
@Comte Touiteur
Lu sur un commentaire postérieur au vôtre : « Défendre la liberté d’expression face à l’oppression est une chose, revendiquer le droit d’être odieux et offensant juste parce que vous le pouvez est infantile. Provoquer les extrémistes n’est pas un geste courageux, si votre manière de le faire offense des millions de gens modérés. Et dans un climat où la réponse violente – bien qu’illégitime – est un risque réel, adopter une telle posture sur un principe que pratiquement personne ne conteste est pire qu’inutile : c’est inutilement une question d’ego ».
Rien à dire, c’est parfait. Je serais même plus sévère, ce n’est pas infantile, c’est lâche.
La liberté d’expression ne contient pas la liberté d’agression.
Charlie Hebdo a été l’agresseur en diffusant des images non seulement moqueuses mais aussi injurieuses, donc illicites. Il n’est pas normal que ce journal n’ait pas été poursuivi puis condamné comme il n’est pas normal qu’il n’ait pas été condamné quand il a diffusé des images abjectes contre les chrétiens (je suis athée libre penseur). Dans certains pays comme les Etats-Unis, où les droits de l’homme sont aussi bien respectés qu’en France, les médias ne diffusent pas les images de CH. Non parce que la loi l’interdit là-bas, non parce que les Américains se couchent devant l’islam radical, mais parce qu’il y a dans ce pays, dans la population comme chez les journalistes, une éthique naturelle de la non-agression et cela les honore. Nous en sommes loin.
CH n’a jamais fait son aggiornamento quant à ses dessins délictueux qui ont mis le feu aux poudres des fous de Dieu. Le pouvoir de gauche en France, lui non plus, n’a jamais fait son aggiornamento vis-à-vis des totalitarismes ; c’est d’ailleurs très bien qu’ils aient tenu à l’écart un quart des Français, restés ainsi propres ; en appelant les Français à manifester en masse dans les conditions que l’ont sait, il s’est montré complice des délits impunis de CH dont il fait en plus l’apologie. Continuer à diffuser par millions des dessins moqueurs du « prophète », c’est irresponsable, c’est typique de l’arrogance à la française qu’on nous reproche si souvent à l’étranger, et pas seulement les Anglo-Saxons. C’est ruiner à nouveau le dialogue franco-arabe et pour longtemps. C’est à nous que s’applique désormais l’adage : »Les Dieux rendent fous ceux qu’ils veulent perdre ».
Bonjour Monsieur,
Je suis dévastée par ce que je viens d’entendre, Dieudonné est placé en garde à vue depuis ce matin pour apologie du terrorisme, publiée sur sa page Facebook dimanche : « Je suis Charlie Coulibaly ».
C’est impardonnable !
Continuer à souffler sur des braises pour recréer un incendie dans le pays, alors que la France est durement frappée par le drame, me désarme.
Cet individu est malfaisant. Il dresse les uns contre les autres et c’est très dangereux.
Dans ce sens, ce n’est plus la liberté d’expression.
Bien à vous
M. Bilger a eu tout à fait raison de ne pas se joindre à ce troupeau bêlant ; les suites de cette récup nauséabonde lui donnent raison. Les affichages ubuesques promis à grands coups de menton par Valls pour asphyxier encore plus le peuple et le cocufier en douceur ne trompent plus personne, les débats orientés, les concours de slogans, les divisions, les attaques ad hominem à l’instar de l’antisarkozysme qui s’est réveillé ce jour-là pour une mise en place dans le défilé et qui a plus occupé la toile que les morts de Charlie, tout ce tintouin démontre bien le peu de maturité de ce peuple.
Dimanche, nous avions quatre millions de coqs sur un tas de fumier ; il aurait suffi de lancer un petit pétard de foire pour les voir tous la queue entre les pattes, détaler comme des lâches.
L’apothéose de la caricature a été atteinte par la décision « très courageuse » LOL de mettre Dieudonné en GAV pour son « Charlie Coulibaly » ; fastoche de crier « haro sur le baudet », de bomber le torse pour camoufler son laxisme et son incompétence.
Vos masques sont tombés MM. Mmes les défileurs enfileurs enfilés !
Encore bravo M. Bilger de ne pas vous être souillé à leur contact !
La lecture ad nauseam de « Les territoires perdus de la République – Emmanuel Brenner » et ouvrages du même acabit me confortent dans l’idée qu’un citoyen éclairé et objectif ne peut plus dire « Je ne savais pas ». Les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain. Encore vingt ans de plus monsieur le bourreau !
La religion hébraïque, le christianisme, l’islam prônent le pardon. Ils ont raison. Sans pardon aucune paix n’est possible.
Si Charlie Hebdo avait titré « tous sont pardonnés », cela aurait été plus ou moins clair. Mais « tout est pardonné » l’est moins ? Tout est pardonné par qui à qui ?
On comprend que, selon Charlie Hebdo, Mahomet a pardonné à Charlie Hebdo. Bon, c’est Charlie Hebdo qui le dit. Mais Charlie Hebdo pardonne-t-il, lui, à ceux qui l’ont frappé ?
Eh oui, Savo, ce n’est pas plus bête que la posture de vieux cynique grincheux que vous interprétez à merveille ici, et sans doute ailleurs, depuis des années. Continuez à deviser devant votre ordi, mon bon vieux papy désabusé, votre style et votre verve sont parfois agaçants mais souvent cocasses et toujours salutaires. Vous avez ici un peu le rôle essentiel du bouffon du roi, qui ne croit plus en rien, ou presque, et le clame haut et fort, tout en jouissant de ses propres insolences. C’est bien, ne changez surtout pas. Il nous faut cette distance qui, par ricochet, nous apporte un peu d’autodérision. Et nous nous ennuierions si nous n’entendions pas ici, régulièrement, tinter vos clochettes.
Ceci dit, mon cher bouffon, ce n’est pas être hermaphrodite que de participer à un acte sans nourrir d’illusions sur ceux qui l’ont organisé et récupéré de bout en bout. C’eût été selon moi faire injure aux victimes que de se déterminer, non pas en fonction de cet hommage national nécessaire, mais selon nos petites détestations ordinaires, qu’elles soient justifiées ou non. Comme l’ont écrit d’autres commentateurs, il y a des moments où il faut savoir mettre en sourdine nos différences. Je sais bien qu’Eric Zemmour a comparé cette manifestation à la fête de la Fédération annonçant la Terreur. Bien, on peut faire toutes les analyses possibles, et c’est normal dans notre vieux pays passionné de politique qui reste paradoxalement très immature dans ce domaine. Mais dimanche, je n’avais envie de penser ni à Hollande, ni à Valls, ni à nos discordes partisanes.
Le torchon républicain a recommencé avec des caricatures de Mahomet, et cela ne fait pas rire les musulmans.
Il s’agirait de savoir ce que le mot « civilisation » signifie.
Qui oserait dire sans retenue à qui que ce soit que son père est un imbécile même si c’est vrai ?
Qui dira à quiconque sans retenue que sa maison est horrible même si c’est vrai ?
Qui dira à une femme qu’elle est épouvantablement laide, surtout si c’est vrai ?
Le bon sens populaire dicte depuis toujours qu’il y a des choses qui ne se disent pas en raison du caractère sacré auquel elles s’attaquent, et il en est ainsi de la religion ou pensée profonde des individus.
Ainsi, on trouverait scandaleux d’aller dire à une peuplade reculée que ses croyances sont ridicules. Par contre, lorsqu’il s’agit de s’attaquer aux croyances des uns des autres dans son propre pays, alors, il n’y aurait pas de limites ?
Charlie Hebdo est un archétype de l’inhumanité et de la non-civilisation, et on doit le remercier pour la prise de conscience qu’il va faire naître.
Dès le lendemain du drame qu’il a déclenché, la liberté d’expression ne se situait plus que dans les écoles où des gamins ne se privent pas de dire que les Charlie ont non seulement cherché, mais mérité ce qui leur est arrivé. Cela va s’aggraver.
Un imprudent vient de se faire condamner à quatre ans de prison pour apologie du terrorisme. Alors, sauf à condamner les gamins à quatre ans de prison, le maintien de l’ordre public va devoir fixer des limites au droit au blasphème.
Les intellos de gauche se trouvent face à leur impéritie : s’ils lâchent le blasphème, ils cèdent au terrorisme, mais s’ils continuent, ils légitiment les attentats dans l’esprit des musulmans.
Quand la France sera-t-elle délivrée de cette bande d’imbéciles et de son nul ?
Je suis Charlie… Je suis flic… Je suis juif… Je suis la République.
C’était cela le slogan de la manifestation. Il fallait y aller pour comprendre.
http://www.college-de-france.fr/site/marc-fumaroli/symposium-2012-06-08-09h30.htm
http://www.consistoiredefrance.fr/evenement/3192.ceremonie-du-11-janvier-a-la-grande-synagogue-de-la-victoire
La politique est au service de la guerre, et la voix de Netanyahu ouvre la terre, couvre les mots du rabbin : la Jérusalem céleste est fondée en ce point de la terre où les frères réunis pleurent de joie. Comment s’appelait le roman précédent de Houellebecq ? Ah, oui, La carte et le territoire !
Charlie, pas Charlie, sionistes, antisionistes, résistants, collabos, franco, français ! Encore des morts pour rien, et les images produites en ce jour de réconciliation se dissolvent comme toujours dans les conflits communautaires.
L’humour de Jean-Marie Le Pen n’est pas un monument de finesse, mais celui de Charlie Hebdo non plus.
Alors pourquoi dans un cas est-ce bien et dans l’autre, est-ce « lamentable » ?
Je sais gré à Jean-Marie Le Pen de s’être exprimé sur ces attentats de manière lucide, sans tabou et, ne vous en déplaise, de manière mesurée. Cela, malgré ses défauts, le met quelques pieds au-dessus de nos autres politiciens.
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@ eileen
Vous errez totalement.
Ce mot de « fous » vous trompe. Vos recommandations consistent à leur donner ce qu’ils veulent pour ne pas les exciter.
Non, les terroristes ne sont pas fous, ils sont fanatiques, c’est très différent. Ils ont des objectifs et si vous cédez à ces objectifs « pour ne pas les exciter », vous perdez. Cela s’appelle la servitude. Certains ont une mentalité d’esclaves et supportent très bien, mais ce n’est pas le cas de tous.
Pour prendre une analogie que tout le monde comprend (c’est même la seule, vu la baisse du niveau d’instruction), auriez-vous dit que les nazis étaient fous et qu’il fallait leur céder « pour ne pas les exciter » ? Justement, il y a en a qui ont fait ce raisonnement, cela ne leur a pas porté chance.
Vous avez peur ? C’est normal quand son pays est en guerre. Il faut vous y faire. C’est la vie : la guerre fait peur.
J’ai participé à la marche dimanche, elle reflétait le romantisme des Français. J’ai participé à cette marche car il faut cesser l’angélisme, il y a des problèmes en France comme partout dans le monde d’une jeunesse désabusée, suffisamment affranchie de morale pour endosser le treillis du combattant qui trouvera dans les assassinats de sang-froid et dans sa propre mort l’aboutissement de sa vie.
Mais au lendemain de la marche les outrances se libèrent et les interdictions se font à la carte, selon les humeurs d’une caste, pourquoi la garde à vue de Dieudonné ? Son irrévérence est-elle moins propre que celle de Jean-Marie Le Pen ? Que celle de Charlie Hebdo ?
Les meurtres de ces derniers jours n’ont servi à rien. Les mêmes experts et commentateurs se relaient sur les plateaux pour décerner les irrévérences de bonne vertu et diaboliser les autres qui ne leur conviennent pas. Une liberté d’expression sélective.
La marche de dimanche était très belle, il n’y avait pas de slogan politique, pas d’odeur de saucisses-frites, pas de banderoles syndicales, pas de hurlements depuis un camion sono. Avant le drame Charlie Hebdo était endetté faute de lecteurs, Dieudonné remplit les salles sans passage télé. Il faut se poser les bonnes questions, le mettre en garde à vue est vain et sot.
Les drames n’ont pas la vertu pédagogique que le peuple descendu dans la rue attendait.
J’ai d’autant moins de scrupule à proférer cette mise en garde que nous avons eu, depuis le 7 janvier, un président, un Premier ministre et un ministre de l’Intérieur au verbe et au comportement exemplaires et irréprochables (…)
J’avoue être consterné devant l’aveuglement dont Philippe Bilger fait preuve devant cette fine équipe (car si l’observateur qu’est Philippe ne voit rien, que verront les Français ?) et en particulier devant le ministre de l’Intérieur qui porte la responsabilité des drames qui se sont produits, entre autres par exemple en ce qui concerne l’absence de traitement des informations transmises par les services étasuniens à propos des terroristes potentiels.
Sous un régime normal, dans une démocratie normale -mais le lecteur sait que ce n’est pas le cas dans la France actuelle – il aurait dû démissionner, ainsi que le ministre de la Justice, responsable de favoriser l’endoctrinement islamique dans les prisons ainsi que les pressions sur les détenus non-musulmans.
Responsable, mais pas coupable : air connu.
Nous pourrions aussi citer quelques propos tenus par ce ministre qui démontrent qu’en dépit de sa fonction de ministre des cultes il ignore absolument tout de la vraie nature de l’islam.
Ce qui n’est que gênant et fait un peu désordre en temps de paix devient rédhibitoire en temps de guerre.
Suggérons-lui de demander à l’un de ses collaborateurs de lui faire un petit topo sur le sujet.
Nous pourrions aussi citer tous ces terroristes, djihadistes et assimilés et leurs familles qui ont été entretenus aux frais du contribuable, ou bien ont pu obtenir des emplois avec la bénédiction des services étatiques, ce qui leur a permis éventuellement de préparer leurs forfaits aux frais du cochon de payant, rendu ainsi complice malgré lui.
De façon plus générale, l’histoire ne portera pas sur ces personnages un regard aussi bienveillant que celui que leur accorde Philippe Bilger, personnages qui à l’instar de leurs prédécesseurs portent un très lourde responsabilité dans la montée des crimes de droit commun mais aussi de terrorisme – les deux étant souvent liés et relevant des mêmes causes – découlant directement d’une politique migratoire aberrante.
Une grande partie sera approuvée par l’opposition qui, pour l’instant, a une tenue elle-même impeccable – Nicolas Sarkozy (RTL) ou François Fillon ( France Inter) ou Alain Juppé sur son blog.
Tiens, parlons-en aussi, de ces pontes « de droite », ils peuvent être fiers d’eux !
Dans le genre je me montre comme si je n’avais pas aussi cassé la vaisselle, il se posent un peu là.
– Sarközy qui a supprimé la soi-disant double peine et qui a fait rentrer plus de deux millions d’extra-européens dont probablement un certain nombre de radicaux en France et qui a négocié des accords avec l’UOIF, une mouvance des Frères Musulmans !
http://www.huffingtonpost.fr/mohamed-sifaoui/sarkozy-et-luoif-quelques_b_1406746.html
C’est aussi sous Sarközy que Chérif Kouachi, placé sous contrôle judiciaire, a pu effectuer un stage de terrorisme au Yemen !
– Fillon qui a inauguré des mosquées en chaussettes, au pays de la laïcité (rires).
Comme dit l’autre, il n’y a pas mort d’homme, mais cela démontre de sa part une attitude de soumission obséquieuse vis-à-vis de ce qui n’est pas qu’une religion.
– Juppé, qui a décoré de la Légion d’honneur l’imam radical Tareq Oubrou proche de l’UOIF et qui favorise la construction d’une mosquée pharaonique :
http://www.islamisation.fr/archive/2014/06/15/la-base-geante-des-freres-musulmans-a-bordeaux-confiee-a-un-5391766.html
Ce Juppé qui écrit sur son blog « J’entends aussi l’angoisse de ce jeune musulman qui explique qu’il est né en France, qu’il n’a nulle par ailleurs où aller, qu’il se sent et veut rester Français » devrait se renseigner sur ces jeunes musulmans qui dans les périodes fouteballistiques arborent des drapeaux algériens en clamant haut et fort que leur pays, leur pays de cœur, c’est l’Algérie.
Ils savent très bien où aller, et ils y vont souvent.
Ajoutons hélas à ce trio tant d’autres irresponsables du même tonneau, qui favorisent la montée du radicalisme dans leurs circonscriptions ou villes pour se faire élire, en dépit des avertissements.
Il faudrait que tous ces gens-là cessent de se moquer du monde !
Il ne leur sera pas toujours possible de monter des opérations comme celle du 11 janvier, au cours de laquelle en quelque sorte un mouvement de protestation contre les crimes de Landru a été canalisé par des amis de Landru, pour répandre un rideau de fumée destiné à masquer aux Français la part de responsabilité imputable à ceux qui sont supposés les gouverner pour leur bien, du moins en principe.
Continuer à exciter des fauves est plus qu’une erreur, c’est une faute.
Qui va payer sinon des innocents ?
Un extrait tiré des « Ennemis intimes de la démocratie » de Tzvetan Todorov http://www.atlantico.fr/decryptage/liberte-expression-fondement-ennemis-intimes-democratie-tzvetan-todorov-272238.html
«Si l’on prend au sérieux ces réserves sur le caractère absolu de la liberté d’expression, est-on obligé d’aller à l’autre extrême et exiger que la loi, ou la puissance publique, contrôle tout ? Est-on condamné à choisir entre chaos libertaire et ordre dogmatique ? Je ne le crois pas. Il s’agit plutôt d’affirmer que la liberté d’expression doit toujours être relative – aux circonstances, à la manière de s’exprimer, à l’identité de celui qui s’exprime et de celui que décrit son propos. L’exigence de liberté ne prend son sens qu’en contexte – or les contextes varient énormément».
Dans une interview donnée à La Croix il affirme «On devrait toujours s’interroger, quand on défend la liberté de la presse, sur le rapport de pouvoir entre celui qui l’exerce et celui qui la subit».
Encore une fois :
« Il n’existe aucune recette basée sur des mesures de sécurité et de renseignement pour remédier à ce qui est en réalité un énorme problème politique. »
http://20committee.com/2015/01/13/after-paris-german-police-powerless-against-extremists/
Et c’est un professionnel expérimenté de la sécurité et du renseignement qui vous le dit.
Quant à mettre Dieudonné en garde à vue… et cela juste après avoir organisé une manifestation d’Etat monstre, à la soviétique (avec, détail révélateur, le métro gratuit pour les Parisiens), manifestation censée défendre la liberté d’expression…
Savonarole | 14 janvier 2015 à 08:17 a fourni le lien d’un article très éclairant de Frédéric Lordon qui conclut ainsi :
« Il y a une façon aveuglée de s’extasier de l’histoire imaginaire qui est le plus sûr moyen de laisser échapper l’histoire réelle — celle qui s’accomplit hors de toute fantasmagorie, et le plus souvent dans notre dos. Or, l’histoire réelle qui s’annonce a vraiment une sale gueule. Si nous voulons avoir quelque chance de nous la réapproprier, passé le temps du deuil, il faudra songer à sortir de l’hébétude et à refaire de la politique. Mais pour de bon ».
C’est à l’évidence à cela que la classe politique doit s’atteler, car la « sale gueule » des lendemains qui déchantent sera d’autant plus grande que la réaction sera politicienne et non politique, nos partis ayant naturellement et rapidement tendance à revenir à leurs errements…
L’article de Frédéric Lordon me conduit à donner le lien d’un autre article fort éclairant, même si les appréciations portées peuvent être contredites du fait même de la nationalité de l’auteur et de son approche anglo-saxonne. Mais au moins elle a l’intérêt de susciter la réflexion, juridique notamment :
http://www.debout-la-republique.fr/article/la-plus-grande-menace-sur-la-liberte-d-expression-en-france-n-est-pas-le-terrorisme-c-est-le
La Une de Charlie, le nouveau spot Reporters sans Frontières pour que survive « Je suis Charlie » usant – bien évidemment – de propos vulgaires etc. et la peur a changé de camp !
Ceux qui sont visés n’ont pas peur, eux se moquent des gesticulations des lecteurs des 50 000 exemplaires de Charlie Hebdo, desquels il faudrait soustraire les exemplaires pilonnés, eux ces fous quand ils vont décider de taper, ils vont taper au hasard !
Entendre François Hollande dire que les trois policiers ont intégré la Police pour défendre les Français soit, mais aucun n’a intégré la Police pour être assassiné par une bande de fous fanatisés à mort ! Cette jeune Clarissa Jean-Philippe n’avait jamais imaginé qu’elle serait abattue par un fou, une sorte d’ennemi invisible :
Oui Monsieur Cambadélis, la France a changé, oui la peur a changé de camp, les Français ont peur !
Il est urgent que tous ceux qui s’expriment, cette classe médiatico-politique, mesurent leurs propos, les mots ont un sens, les mots sèment la panique !
i>Télé mérite d’être boycotté pour sa grande violence contre Zemmour, mais par exception Galzi y a réuni quatre voix « musulmanes » pour 36 minutes de plateau, et cela peut préciser des choses à propos d’une des pistes d’explication structurelle, celle qui interroge sur une singularité supposée de l’islam :
http://www.itele.fr/chroniques/grand-decryptage-olivier-galzi/islamisme-ces-musulmans-qui-sinterrogent-107620
Si Galzi veut racheter i>Télé, il devrait réinviter ces voix avec Zemmour en contrepoint… on peut toujours rêver.
@ Jabiru | 14 janvier 2015 à 11:33
Ben ouais, le principe du terrorisme, c’est de tuer des innocents pour semer la terreur et obtenir ce qu’ils veulent.
Si je comprends bien, votre très courageuse recommandation consiste à leur céder pour protéger les innocents.
Cela me fait penser à Churchill, « vous choisissez le déshonneur pour éviter la guerre, vous aurez la guerre et le déshonneur ».
Les députés réunis en séance dans l’hémicycle ont chanté l’hymne national et tous (sauf un) ont voté la poursuite des bombardements au Moyen-Orient jusqu’à la fin de 2015.
Il est difficile d’évaluer dans quelle mesure le poids des crimes de ces derniers jours a influencé la décision de députés qui se déclarent d’habitude hostiles à l’envoi d’avions de guerre au Moyen-Orient.
Encore un billet finement ciselé. Même si, une fois n’est pas coutume, je n’en partage pas tous les détails.
J’ai trouvé plutôt drôle la provocation de Le Pen, « Charlie Martel ». A l’émotion obligatoire il rappelle par un jeu de mot le dérisoire incantatoire du « Je suis Charlie » quant il n’eut de cesse de dénoncer les funestes conséquences d’une immigration incontrôlée… Comment l’empêcher de jubiler aujourd’hui, alors que les faits lui donnent raison ?
Si j’ai bien compris Dieudonné, « Je suis Charlie Coulibaly », le prénom Charlie signifiant sa liberté d’expression, et le nom Coulibaly le mal absolu qu’il représente auprès de certains, alors lui aussi je l’ai apprécié. Si je ne lui reproche pas cet humour miné, par contre le faire à ce moment, c’est simplement faire parler de lui sur des cadavres encore fumant… n’est-ce pas ce que font nombre de politiques aujourd’hui ?
Etrange que ce soit Valeurs actuelles qui gère les fonds recueillis au nom de Charlie Hebdo. Marine Le Pen doit se réjouir elle et son UMPS… tous font le lit du FN qui lui, reste relativement silencieux dans l’attente du bon moment ! Belle perspective !
La France n’a pas changé, elle est juste totalement déboussolée et groggy, et si la marche républicaine de dimanche dont le slogan de rassemblement était un concept vague donc foireux ‘liberté d’expression’ avait été et surtout l’expression d’un ras-le-bol populaire et subliminal adressé à la classe politique et ses journaleux et dont les assassinats avaient été le point d’orgue, la goutte d’eau qui a produit ce débordement… parce que voir – comme certaines à l’ouverture des soldes – certains qui n’avaient jamais ni acheté ni ouvert Charlie Hebdo, pas plus qu’un autre quotidien se précipiter pour acheter LE Charlie Hebdo on ne peut qu’être « étonnés » (frappé par le tonnerre) de tant de précipitation de ces moutons de Panurge sans cervelle !
En fait les journaleux sont aussi devenus des suiveurs, entendre Michèle Cotta prétendre que ce sont les juifs de Sarcelles qui partiraient pour Israël est affolant : dans un quartier privilégié et pourtant des Français juifs d’âge mûr sont partis depuis deux ans, d’autres moins âgés s’apprêtent à les rejoindre, quant aux pré-adultes ils veulent partir comme certains partaient pour Katmandou en d’autres temps !
Si la situation actuelle ne s’apaise pas, si les politiques ne sont pas capables d’apporter des apaisements, j’envisage de mettre mes bouts de chou à l’abri quelque part ailleurs, dans un pays apaisé, pourtant nous ne sommes que banals, Français, catho, blanc/blond !
@ Jean MORLAND | 14 janvier 2015 à 10:43
« Je suis Charlie… Je suis flic… Je suis juif… Je suis la République.
C’était cela le slogan de la manifestation. Il fallait y aller pour comprendre. »
En fait chacun a compris ce qu’il voulait bien comprendre.
Moi je n’ai pas compris ce que faisaient dans cette manifestation pour la défense de la la liberté d’expression, des dirigeants qui empêchent les journalistes de s’exprimer dans leur pays.
Si vous, vous avez compris, n’hésitez pas à nous l’expliquer.
Nouvelle édition ce matin : « Sarko au Yemen » LOOOL
Je me disais aussi… que va-t-il se passer du côté de nos antisarko après l’épisode du défilé ?
Je suis rassuré : c’est la faute à Sarko si ces djeuns se sont rendus au Yemen, donc il devrait être aux côtés de Dieudonné pour apologie de terrorisme n’est-ce pas ?
Merci cher Parigoth d avoir répondu à cette attente insoutenable !
Justement le poids des mots !
Hier soir j’ai entendu le journaliste M. Sifaoui qui expliquait avoir été raillé en son temps pour ses investigations, malheureusement les événements confirment ce qu’il présageait.
Au passage, lui qui avait enquêté sur ces mouvances, a qualifié ces assassins de « Pieds Nickelés, doublés de racailles qui se servaient du Coran, qu’ils n’avaient jamais lu d’ailleurs, pour justifier leurs actes. »
Assez d’entendre dire par certains que Charlie Hebdo « attise » quelque ressentiment que ce soit, ils ne sont en fait qu’un territoire de notre liberté, irrévérencieux, cruels certes, mais dans la pure légalité. Sinon, qu’ils soient donc interdits et condamnés à disparaître du paysage de la presse.
Avons-nous envie de renoncer comme en 1940 ? Avons-nous envie de baisser les yeux ? Subir toutes les traques de cette époque ?
La liberté n’a pas de prix, relisez les écrits de Charles de Gaulle. Si nous sommes là c’est grâce à lui et grâce à sa vigilance pugnace et à ses combats. Combien de fois s’est-il heurté à W. Churchill sans jamais renoncer ? Ainsi qu’ à F. Delano Roosevelt ?
Alors essayons une bonne fois pour tout de nous mettre tous à la hauteur de ce dernier. Essayons de suivre le chemin qu’il a tracé pour l’honneur retrouvé en 1945 d’une nation, et la grandeur d’un pays, notre pays.
Notre liberté ne s’émiette pas, pas de concessions, si j’écoute M. Sifaoui, il a dit en peu de mots les urgences, plutôt que d’entendre tout le blabla creux de certains intervenants, enfonceurs de portes ouvertes.
On a sorti les experts de leur boîte et comme à l’accoutumée de nous abreuver avec force détails de tout ce qu’ils n’ont pas su voir ou pas vu venir.
Heureusement ce journaliste a rappelé quelques principes fondamentaux qu’il tirait de son expérience vécue. Qu’on consulte ce dernier, plutôt que tous ces personnages d’opérette dont la seule référence est la lecture et certainement pas le terrain.
Ils sont le pendant de nos économistes, la seule chose qu’ils savent faire, des constats. Ah pour les constats ils sont forts ! Mais pour le reste j’ai l’impression d’entendre « Madame Soleil » ou encore « la pluie ça mouille ».