Le peuple contre le peuple…

Parfois je me sens coupable quand j’invoque trop facilement le peuple qui serait intelligence collective, bon sens et simplicité, contre les élites qui offenseraient ma rusticité, ma timidité, mon absence de snobisme et ma certitude d’appartenir, dans mes fibres profondes, au premier plutôt qu’aux secondes.

Mon malaise provient du fait que je perçois ce qu’il peut y avoir de mécanique et même de discutable dans cette opposition qui distingue de manière trop tranchée la masse des citoyens, modeste et forcément lucide puisque son nombre ferait sens et vote, d’une minorité arrogante, élitiste et déconnectée.

Probablement ma mauvaise conscience vient-elle aussi, quoi que j’en aie, de l’impression troublante que je relève peut-être des deux registres mais qu’il est infiniment confortable pour mon raisonnement et mes analyses de me servir du peuple comme argument contre les élites tel un repoussoir.

Cette intuition qui me tenaille en certaines circonstances quand je me suis abandonné trop volontiers à cette démagogie à rebours s’est trouvée magnifiquement explicitée par un somptueux réactionnaire au style éblouissant, Joseph de Maistre, sortant peu à peu du gouffre et de l’oubli où « l’historiquement correct » – sa définition de l’Histoire, « conspiration permanente contre la vérité », est à retenir – l’avait plongé. Ce théoricien de la contre-révolution a écrit dans « Etude sur la souveraineté » : « De tous les monarques, le plus dur, le plus despotique, le plus intolérable, c’est le monarque « peuple » » (Le Point).

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Pour qui a péché par excès inverse, comment ne pas apprécier cette rudesse, voire cette brutalité de la pensée qui loin de diviniser le peuple le définit comme une autre forme de royauté encore plus implacable ?

La réflexion conduit d’ailleurs, si on veut bien songer à certaines fureurs collectives politiques, historiques, judiciaires, à admettre que le peuple, avec sa masse, sa violence et en proie à des délires conjoncturels, ait pu se comporter telle une puissance malfaisante qui dicterait sa loi et dont la dictature serait à nulle autre pareille.

Je ne crois d’ailleurs pas que cette fulgurance impitoyable de Joseph de Maistre puisse être discutée car elle énonce une évidence qui, pour lui, est constante alors que pour les adversaires de la royauté, elle représente une outrance, un paroxysme, une déviation de la démocratie. Pour Joseph de Maistre, le peuple est un mal. Pour tous ceux qui ne partagent pas son aspiration à la contre-révolution, il est une chance qui peut s’enfler, grossir, éclater, exploser.

Je continue, tous comptes faits, à ne pas répudier mon obsession du peuple contre les élites, ou au moins à côté d’elles pour qu’elles ne tombent pas dans l’irréel, mais sans doute avec plus de mesure et moins de naïveté qu’avant. Le peuple roi, le peuple modèle, le peuple victime, le peuple manipulé, le peuple dictateur sont autant de figures possibles de la multitude pour le pire et pour le meilleur.

La question centrale est celle-ci : comment donner tout le pouvoir au peuple sans qu’il devienne le monstre que décrit Joseph de Maistre ? Le populisme n’est-il pas l’art de faire croire au peuple qu’il veut aller là où le pouvoir a décidé de l’entraîner ?

Le peuple de la République contre le peuple de Joseph de Maistre…

J’espère que je ne ferai plus référence au premier et à sa force en oubliant le second et ses possibles risques.

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Voir les Commentaires (67)
  1. Marc GHINSBERG

    Moi je ne sais pas ce que c’est que le peuple. Je sais ce qu’est un citoyen, je sais ce qu’est une majorité, je sais ce qu’est une minorité agissante, mais le peuple je ne sais pas.
    J’éprouve la plus grande méfiance à l’égard de ceux qui prétendent s’exprimer au nom du peuple, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont des spécialistes en la matière. Ceux-là opposent, comme vous le faites cher Philippe, le peuple aux élites, comme si tous ceux qui ne font pas partie de l’élite constituaient un corps homogène, ce qui est évidemment faux. En réalité ceux qui affirment s’exprimer au nom du peuple veulent légitimer leur propos en voulant faire croire qu’il est partagé par la multitude. Ce qui est évidemment une imposture. Au surplus le fait qu’un propos serait partagé par la multitude ne garantirait en rien sa véracité ou sa pertinence.
    Pour certains, le prolétariat fraction du peuple le représenterait tout entier, gageons que cette conception ne trouvera pas beaucoup d’écho sur ce blog…
    Les vrais démocrates savent bien, avec Winston Churchill, que la démocratie est le pire des systèmes à l’exception de tous les autres. Si l’on considère que le peuple c’est la majorité, alors oui il y a un danger, c’est que la démocratie devienne une dictature : la dictature de la majorité. En ce sens une démocratie authentique se doit de garantir des droits aux minorités et de les respecter même si au bout du compte le dernier mot revient à la majorité.

  2. « La question centrale est celle-ci : comment donner tout le pouvoir au peuple sans qu’il devienne le monstre que décrit Joseph de Maistre ? Le populisme n’est-il pas l’art de faire croire au peuple qu’il veut aller là où le pouvoir a décidé de l’entraîner ? »
    La question est de savoir qui est le peuple.
    A une certaine époque il se divisait en trois classes composées comme suit :
    L’aristocratie et ses privilèges qu’en bons républicains nous aimons imaginer en marquis poudrés et précieuses ridicules.(Merci Molière !)
    La bourgeoisie (banquiers et riches négociants) qui a fini par prendre le pouvoir à la Révolution française, même si l’Histoire nous dit que c’est le peuple.
    Robespierre, Danton, Desmoulins, étaient avocats. Saint-Just capitaine de cavalerie, Marat était médecin, physicien. Donc tous ces gens n’avaient rien à voir avec les sans-culottes aux gueules d’abrutis brandissant leurs piques et leurs faux que l’on peut voir dans les manuels scolaires.
    Le prolétariat (ouvriers, paysans et domestiques). Ce que Jean-Pierre Raffarin appellerait la France d’en bas.
    Au milieu de ce monde bien réglé virevoltaient les artistes (peintres, musiciens, poètes) et érudits entretenus par de généreux mécènes.
    Aujourd’hui il existe toujours globalement trois classes, mais plus hétérogènes du fait de la diversité culturelle et maintenant cultuelle, les nouveaux arrivant sur notre sol avec leur rites et coutumes dans leurs bagages. On distingue donc :
    La classe laborieuse (petits salaires, emplois précaires, généralement surendettée malgré les aides sociales).
    La classe moyenne, la plus importante et donc la plus grande pourvoyeuse de devises à l’Etat (elle dispose de revenus permettant une vie confortable mais sans ostentation, ne bénéficiant d’aucune aide de l’Etat).
    La classe aisée, encore appelé l’élite (car c’est elle qui est censée tirer le pays vers le haut), booster l’économie, être l’ambassadrice de la culture français.
    Ses membres paient beaucoup d’impôts, mais vu qu’ils bénéficient de nombreuses niches fiscales il leur en reste encore suffisamment pour vivre dans l’opulence. Les plus réticents à lâcher leur pognon pouvant toujours trouver asile dans un paradis fiscal.
    Ces trois mondes cohabitent tant bien que mal dans notre société complexe. Mais on ne sait plus vraiment où se situe le peuple. D’autant que depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, il est difficile de situer où se trouve la gauche et la droite, le centre lui, étant toujours du côté du manche quel que soit le parti au pouvoir.

  3. Le peuple contre le peuple…
    Excellente réflexion dans la lignée du grand Joseph de Maistre, riche en nuances, face à de multiples oppositions et contradictions entre les principes et la réalité.
    Ceci dit, il conviendrait de redéfinir la notion d’élites, car les pseudo-élites contemporaines, qui sont en réalité des pipoles ayant acquis leur célébrité par l’intermédiaire du monde du spectacle, des médias, des milieux d’affaires ou de ceux de la politique politicienne n’ont rien à voir avec les êtres à l’intelligence fulgurante dont Joseph de Maistre a été un exemple.

  4. Michel Deluré

    Cela me dérange d’opposer peuple et élites, les secondes faisant à l’évidence partie intégrante du premier.
    Je préférerais donc une distinction au sein même de cette entité qu’est le peuple entre d’une part gouvernés, que vous assimilez à mon sens dans le sujet abordé au peuple, et d’autre part gouvernants que nous pourrions considérer comme l’élite.
    Or, dans notre système démocratique imparfait mais sans doute moins mauvais que tous les autres comme le rappelle Marc GHINSBERG en se référant à Churchill, ce qui me paraît souvent frappant, c’est cette opposition entre les gouvernants qui souvent savent mais ne peuvent pas et les gouvernés qui souvent ne savent pas mais veulent.
    La pression, pas toujours fondée, que les seconds exercent sur les premiers impose parfois des choix qui ne sont pas toujours conformes à ceux que les premiers auraient souhaités et qui ne vont parfois même pas dans l’intérêt des seconds.
    C’est en cela que nous nous rapprochons finalement de la position de Joseph de Maistre.

  5. Infiniment, cette question revient, accompagnée de justifications personnelles, fondées sur des doutes issus eux-mêmes d’attitudes.
    Le vrai reproche qu’on peut faire à Joseph de Maistre c’est d’avoir confondu le peuple dans sa globalité avec le demos cantonné dans une catégorie invariable.
    Or, tout le monde est issu du peuple. La raison de l’extraction de cette appellation réside souvent dans des faits anciens : la force, la guerre, la protection, l’ambition, la fortune qui créent une puissance tutélaire ou oppressive. Ceci est à mettre en perspective avec les classes sociales où tous les fantasmes se retrouvent pêle-mêle, faute d’avoir une justification autre que contemporaine. L’impôt du sang a fondé la noblesse et sa perpétuation ne représente aujourd’hui qu’une tradition de genre.
    La caste est une autre manifestation d’extraction qui recouvre aussi les classes, avec un sens plus restrictif, fondée sur un intérêt commun ou une formation commune : l’exemple moderne est l’ENA, avec toutes les nuances qu’on peut concevoir. On peut multiplier à l’infini les exemples qui auront tous des sections en commun.
    Le pouvoir du peuple est surtout épisodique : flatté pour les choix électoraux, dédaigné ensuite, évité lors des décisions vitales trop complexes pour être soumises à son jugement, il est à géométrie variable et ne recouvre jamais qu’une aire utile de décision, éventuellement manipulée, en tous les cas exploitée.
    La démocratie n’existe pas en tant que telle ; elle a besoin du peuple pour prouver son existence comme l’Atlantide avait besoin de démontrer sa richesse et sa diversité pour fonder son éternité. N’oublions pas qu’y figurait parmi les neuf frères, Mnéséas, à la peau foncée.
    Quant au prolétariat dont parle justement Marc Ghinsberg, il est le réservoir de population, « qui proles genui solebant », qui s’en ira-t’en guerre et ne recouvre pas le peuple fondateur des trois tribus originelles. Rome a donné là une dichotomie explicite.
    Votre trouble, cher M.Bilger, est très proche des interrogations de Gramsci et comme tel, circonstanciel, enfin, je crois.

  6. « La question centrale est celle-ci : comment donner tout le pouvoir au peuple sans qu’il devienne le monstre que décrit Joseph de Maistre ? »
    Pas du tout. La question centrale est la justice, laquelle peut se décomposer en, j’improvise :
    – Quelle souveraineté est légitime ? Celle du peuple.
    – Comment éviter les excès de pouvoir ? En faisant que le pouvoir s’oppose au pouvoir et en ne divinisant, ou diabolisant, ce qui revient au même, rien… Aussi le peuple lui-même doit avoir des contre-pouvoirs. Les droits de l’Homme et des minorités, viennent évidemment à l’esprit, mais il peut y en avoir d’autres.
    – Comment éviter les lynchages ? Lesquels peuvent avoir lieu par les masses ou dans l’entre-soi d’un salon. Avoir conscience du mécanisme et se purger de ses passions par des spectacles sont des évidences.
    Avoir conscience que tant que nous serons mortels, stupides, mimétiques, donc lyncheurs, nos efforts n’aboutiront pas à grand-chose, mais faire son devoir.
    Intégrer que la politique n’est jamais que l’art du moindre mal. Se purger des illusions comme prévenir d’éprouver le ressentiment de ceux qui à force de déception sur l’art royal, deviennent pire que ceux qu’ils critiquent.
    Le meilleur gouvernement ne peut donner que ce qu’il a… Et si on est loin du compte ? La politique n’est pas le tout de la vie.

  7. Dans son livre « Républicanisme », Philip Pettit en citant Polybe oppose la démocratie et l’ochlocratie.
    Joseph de Maistre en parlant ainsi du peuple fait sans doute référence au second et c’est un des objectifs du système politique d’éviter un tel gouvernement.
    Quant à savoir ce qu’est exactement le peuple, de ce que j’ai compris de l’élection présidentielle c’est que c’est nous en opposition aux autres et que c’est plutôt ces derniers qui sont définis comme
    – les élites
    – les musulmans
    – les financiers
    – les boulangers (ce n’est pas encore évoqué mais ne désespérons pas)
    Bref il s’agit de dire souvent qu’on est du bon côté donc légitime et que la parole d’en face ne l’est pas.

  8. Peuple contre peuple ?
    Un mauvais choix de titre. Vous voulez peut-être distinguer entre l’homme d’en haut et celui d’en bas, ou celui qui possède et celui qui n’a rien, ou celui qui sait et celui qui ignore ??
    Il demeure que ne s’opposent que des intérêts, le peuple étant une fiction habilement utilisée. Horace vous conduirait à travers vos pensées si vous l’y invitiez !

  9. @Achille | 16 août 2017 à 08:41
    « La question est de savoir qui est le peuple. A une certaine époque il se divisait en trois classes… »
    Vous avez oublié la quatrième classe : « des riens » de Français. Entre la mise en scène pharaonique et théâtrale devant la pyramide du Louvre, style admirez le Jupiter (aujourd’hui en déclin) et son langage du petit jeune sans classe, fleuri de grossièretés en coulisses, tout est très révélateur. Entre potes du même âge on se comprend !! C’est tendance…
    http://www.huffingtonpost.fr/2017/08/09/le-vocabulaire-fleuri-de-macron-dans-les-coulisses-de-sa-campagn_a_23071755
    Il y a de quoi être déçu. Déposer une plainte contre un photographe/journaliste en son nom de Président couvert par l’immunité c’est plus que mesquin et hypocrite. Combien Macron paie-t-il ses photographes personnels pour figurer en premières pages dans les magazines people ? Paie-t-il sa pension en vacances chez le Préfet ou c’est à l’oeil ?

  10. Le peuple n’existe pas.
    Pas plus celui de Joseph de Maistre que celui de Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, pour ne parler que de ces deux-là.
    Le premier désigne les « manants » dont on comprend bien que les intérêts sont l’exact opposé de ceux de sa classe, les deux autres désignent un groupe non défini – et pour cause – dont ils prétendent pouvoir servir les intérêts mieux que les autres.
    La catégorie de « peuple » est avant tout un artéfact intellectuel à des fins de rhétorique politique.
    Autrement dit, le peuple de Madame Le Pen ou de Monsieur Mélenchon, on ne peut en parler que si on l’a vraiment rencontré.

  11. Claude Luçon

    « Moi je ne sais pas ce que c’est que le peuple » nous écrit Marc GHINSBERG le 16 août 2017 à 01:16.
    Ne le sachant pas non plus, ayant vécu parmi bien des peuples différents, qui avaient cependant énormément de désirs et objectifs similaires aux nôtres, curieux, j’ai consulté Larousse, Robert, Hachette, Littré et Wikipédia avec ses nombreux sites, et en suis ressorti toujours sans avoir compris ce qu’était le peuple.
    Seulement en France, d’après définitions, nous avons un peuple composé du peuple chrétien, du peuple juif, du peuple musulman, ainsi qu’un peuple campagnard et un peuple citadin, plus le peuple breton, bourguignon…
    Et bien sûr les peuples voisins britanniques, espagnols, italiens, suisses, allemands, belges sont dans la même confusion.
    Le Peuple, au fond, est un qualificatif, un outil politique, un artifice que les ambitieux agitent, utilisent comme arme pour domestiquer l’individu lambda, citoyen ou pas, une désignation par défaut.
    Macron a au moins le mérite de l’honnêteté, il nous a dit clairement qu’il est « le chef », en particulier à un général cinq étoiles dont on aurait pu penser que ce dernier faisait partie d’une élite, les forces armées.
    Il nous a même dit qu’il allait mettre le peuple de France En Marche.
    Un objectif tout de même curieux pour un pays spécialiste des manifs et marches en tous genres où les gens marchent déjà au moindre prétexte, en rouge en blanc ou en noir, avec ou sans tricolore, avec ou sans casseurs, toujours dans le désordre, pas comme un « peuple » discipliné et structuré.
    Sauf bien sûr quand ils roulent sur les autoroutes des vacances ou s’assoient Place de la République à Paris.
    On peut appliquer la même analyse à l’Elite. Là aussi la notion est vague !
    Avant il y avait les nobles, puis ce furent les bourgeois, ensuite des politiciens surtout ceux issus de Normale Sup et de l’X remplacés par l’ENA, maintenant ce sont les médias visuels après les intellectuels, demain ce sera sans doute la nouvelle religion : la Ligue 1 de football, elle vient de faire descendre un Dieu lusophone sur la vieille terre de France, Qatari arabisant aidant, ailleurs ce sont les militaires, les fils, petit-fils ou frère de…
    « Je sais ce qu’est un citoyen » écrit aussi Marc GHINSBERG.
    Vrai, mais encore faudra-t-il bientôt comprendre le terme comme Citoyen du Monde et non plus comme Citoyen d’un Etat.
    Le monde a changé mais la raison du plus fort perdure, partout, Donald Trump cherche à le confirmer. Mais le plus fort est une notion assez changeante, les Chinois y pensent.
    Parmi le capharnaüm généralisé dans lequel nous vivons il ne nous reste qu’à distinguer qui est le plus fort, le plus sage et le moins dangereux et pour l’instant, à travers des médias visuels pourtant chaotiques, biaisés et généralement pitoyables, ce sont les citoyens qui se font entendre et peuvent enfin influencer et diriger leurs dirigeants et, le cas échéant, dégager ceux dont ils sont lassés d’entendre les litanies stériles.
    Les Américains et nous avons mis l’homme, le citoyen, au centre de la gouvernance.
    Le numérique, l’idéal de nos temps modernes, est une évolution qui nous ramène à la simplicité de pensée qu’avait déjà sans doute Homo erectus : le binaire, le « Zéro » et le « Un » qui est sa base, en d’autres termes le « Non » et le « Oui ».
    Le citoyen de Marc GHINSBERG a enfin la possibilité de se faire connaître et d’exprimer son opinion au reste du monde, ce blog en est la preuve.
    Ni peuple, ni élite, Philippe, vous êtes une voix, c’est là l’important.

  12. Franck Boizard

    Distinguez le peuple et la plèbe et nous nous comprendrons. Avec cette étrangeté, de nos jours, que c’est la plèbe qui occupe les plus hauts postes.

  13. Jean le Cauchois

    « Le peuple de la République contre le peuple de Joseph de Maistre »
    Cher PB, vous avez, en tant que magistrat, rendu en son temps la justice « au nom du peuple français ». Je viens de vérifier sur le site du ministère de la Justice qu’il en est bien toujours ainsi, et que les magistrats rendent la Justice en prenant en compte les lois votées par les députés et les sénateurs, qui sont les élus du peuple au suffrage universel. Le peuple évolue sans cesse et on ne connaît ses choix qu’à l’issue d’élections diverses (la grande, et des petites) pour des durées déterminées. Le peuple de Joseph de Maistre a disparu : n’était-il que savoyard, ou français par invasion ? Et Joseph de Maistre était-il vraiment à la fois fervent catholique, et innovateur franc-maçon ? Son existence lui a permis de passer (tout en n’étant pas Français) de Louis XV à Louis XVIII, avec l’intermède 1789-1815 : quelle expérience, et quelles souffrances endurées ! Si l’on veut faire simple, le peuple actuel, de la République actuelle, c’est tout simplement l’ensemble des Français à qui s’adresse / rend compte chaque mercredi le porte-parole du gouvernement, monsieur Castaner, qui a remplacé monsieur Le Foll : ce peuple change, pour le meilleur ou pour le pire. Depuis 1944, il a, pour moi, toujours évité le pire, et c’est pour cela que c’est un bon peuple, au sein duquel je me trouve bien avec toute ma famille et mes amis.

  14. Un qui a compris que le mot peuple était mis à toutes les sauces et non identifiable à l’avenir, c’est le représentant de LFI. Notre Mélenchon national. D’ailleurs on voit ici la difficulté à y apposer une définition incontestable, parce qu’il n’en existe pas, elle dépend d’un environnement et est certainement en phase avec une époque, donc fluctuante et indéfinie.
    Si on pouvait raisonnablement penser que le mot peuple dans la bouche des politiques avait une connotation de citoyens laborieux, sans-grade ou simplement de roturiers de la société, peu à peu le mot reprenait un sens beaucoup plus large et s’adressait à toute la population sans distinction de classe sociale.
    Mélenchon très affûté sur le sens des mots, a bien compris que ce terme dorénavant le ferait ressembler à tous et sa marque à lui n’imprimerait plus, et ainsi est né « les gens ».
    Vision très politique qui rassemble son électorat en vrac et son mouvement en particulier ; le sceau qu’il avait initié était unique et plus personne n’emploierait « les gens » sous peine de s’identifier au chef incontesté de cette France insoumise. Il a fait fort car il comprend plus vite la société que ceux qui ont l’habitude de manier la langue de bois et ont perdu la saveur de ce que dégagent les réseaux sociaux.
    Il a créé son hologramme, un coup d’avance y compris pour sa chaîne, « les gens » n’est en somme que le prolongement oral ou écrit des techniques numériques et sa signature bien réelle..

  15. Le peuple ? Bien sûr, il existe. La preuve : le premier mot de la Constitution de la France, c’est « Le peuple français… »
    Si on poursuit un peu la lecture, on apprend que la République assure l’égalité devant la loi de tous les « citoyens » sans distinction d’origine de race ou de religion. Le peuple, ce sont les citoyens, tous les citoyens, riches ou pauvres, instruits ou ignares, de bonne volonté ou têtes de lard, etc. les élites en sont une des composantes, le prolétariat une autre. Mais que sont les élites ? Et le prolétariat ?

  16. Bel essai politique en vérité, Monsieur Bilger, qu’au fond l’on peut résumer dans votre dernière phrase : « Le peuple de la République contre le peuple de Joseph de Maistre… »
    De fait le mot peuple, comme nombre d’autres mots, est polysémique et donc se plie au sens que chaque locuteur veut lui donner, tout en n’étant jamais sûr que le récepteur le comprendra dans la même acception. C’est d’ailleurs ce que l’on peut remarquer à la lecture des commentaires.
    C’est ce que Claude Luçon | 16 août 2017 à 14:43 montre de la meilleure façon : « Seulement en France, d’après définitions, nous avons un peuple composé du peuple chrétien, du peuple juif, du peuple musulman, ainsi qu’un peuple campagnard et un peuple citadin, plus le peuple breton, bourguignon… ». Or dans ce cas, pour lever l’ambiguïté, l’on se doit de parler de populations et non de « peuples », mot très éloigné de son sens politique et constitutionnel qui privilégie l’unité du Peuple.
    C’est pourquoi je préfère, dans ce dernier sens, toujours utiliser une majuscule : le Peuple. Pour reprendre l’exemple précité, en France il n’y a qu’un Peuple, uni notamment par sa langue nationale, sa géographie et sa longue histoire. Dans la République française, il n’y a donc qu’un Peuple composé de populations (corse, bourguignonne, bretonne, alsacienne…). La religion commune ne saurait définir des peuples différents, ni même des populations différentes puisque, géographiquement, une population locale est nécessairement composée d’individus croyants ou incroyants. On a dès lors, notamment dans les lieux de cultes, des personnes qui se réunissent et donc constituent une communauté religieuse. Cet état ne saurait se substituer à la citoyenneté ni avoir la primauté sur cette dernière. Le citoyen prime sur l’individu : c’est le fondement même de la laïcité à la française et c’est « ce qui fait le Peuple » : l’unité au-dessus des différences.
    Autres sens donnés au mot peuple : celui de « petit peuple », gens de peu ; celui de « populace », celle qui, sans contrôle peut se livrer à des violences, parfois extrêmes, notamment dans le cas d’une révolution ou d’une guerre civile.
    Alors reste l’éducation au civisme, celui qui oblige le citoyen à respecter les autres citoyens, à respecter les règles communes que le Peuple se donne pour vivre pacifiquement, malgré les différences entre les citoyens.
    Au fond, si l’on veut utiliser des expressions qui soient représentatives de la situation politique en France, sans doute faut-il se référer à Christophe Guilluy et ses deux derniers ouvrages : la France périphérique ; en lieu et place du mot « élites », la France d’en haut, dont il annonce le crépuscule…

  17. Chez nous comme ailleurs, il faudrait parler « des peuples ». Celui d’hier et même d’avant-hier ; celui d’aujourd’hui, celui de demain et d’après-demain se ressemblent mais ne sont plus les mêmes de génération en génération. C’est ainsi que parmi les multiples oppositions d’un équilibre fragile, on pourrait ajouter très justement celle des générations.
    “Dans les démocraties, chaque génération est un peuple nouveau.” (Alexis de Tocqueville)

  18. @ Ellen 16 août 2017 à 11:27
    J’apprends que Nicolas Hulot aurait changé de classe sociale en faisant passer ses revenus de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois
    http://fr.mediamass.net/people/nicolas-hulot/plus-gros-salaire.html
    à une seule dizaine, privilèges en sus pour un ministre d’Etat.
    Mais quel maringouin l’a donc piqué ?
    @ Claude Luçon 16 août 2017 à 14:43
    Demain c’est déjà aujourd’hui :
    http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/05/17/18211-bras-robotise-commande-par-pensee
    Il y avait une émission de télé sur le sujet ce mercredi soir. Peut-être le replay existe-t-il ?
    Mais j’ai trouvé ceci : « Qui serons-nous ? »
    Saison 1 épisode 6 – Culture Infos / Grande-Bretagne 2015
    Prochaine diffusion sur France 5 samedi 26 août 2017 à 14:05
    Le replay devrait être à nouveau proposé quelques jours.

  19. « Parfois je me sens coupable quand j’invoque trop facilement le peuple qui serait intelligence collective, bon sens et simplicité, contre les élites qui offenseraient ma rusticité, ma timidité, mon absence de snobisme et ma certitude d’appartenir, dans mes fibres profondes, au premier plutôt qu’aux secondes. » de son altesse Philippe Bilger.
    Eh bé, voilà qu’un individu venant d’une famille bourgeoise, qui a fait une école privée religieuse, qui a été juge d’instruction, qui a été avocat général, dont le salaire a été largement supérieur au SMIC ou au seuil de pauvreté, qui a accès quand il veut à la parole publique et médiatique, voilà ti pas qu’il se définit en dehors de l’élite !
    Bientôt il va se déclarer mendiant, réfugié et sans domicile fixe !

  20. @ Ellen | 16 août 2017 à 11:27
    Le langage fleuri est assez courant dans le milieu politique. Christian Jacob en a d’ailleurs donné un exemple dernièrement en tenant des propos de charretier envers un ex-député LR qui était passé dans le camp d’en face. Bon il est vrai que lui n’est pas passé par la case ENA et son comportement a toujours été plutôt « brut de fonderie ».
    Nicolas Sarkozy aussi avait un langage très cru quand il lui arrivait de se mettre en colère, Jacques Chirac et même le brillant Dominique de Villepin n’échappent pas à la règle. Même le Général pouvait avoir parfois des mots « colorés » quand il était excédé, sans toutefois sombrer dans la vulgarité.
    Par contre François Mitterrand, VGE et François Hollande ne se sont jamais distingués, à ma connaissance, par des propos vulgaires. Ils étaient (ils sont toujours pour les deux derniers) des animaux à sang froid, ce qui ne les empêche pas de tenir parfois des propos, certes polis, mais très offensants pour ceux à qui ils sont destinés (les sans-dents par exemple…).
    La grossièreté semble être une soupape de sécurité chez nos politiques soumis à un stress de tous les instants.

  21. Le peuple n’est qu’une image protéiforme qui est créée au travers des discours de ceux qui ont pris la parole. Opposer les élites et le peuple cela revient à comparer quelques privilégiés à une image qu’ils ont eux-mêmes générée et au nom de laquelle ils s’expriment. C’est-à-dire que ça n’a pas grand sens.

  22. Michel Deluré

    Beaucoup s’interrogent sur la notion de peuple, certains mêmes prétendant ne pas savoir ce qu’est le peuple.
    Certes, le mot « peuple » a sans doute cette particularité d’être souvent associé à d’autres notions, telles que par exemple nation, populace, plèbe, et paraître ainsi n’avoir pas véritablement de sens mais des usages variables en fonction des circonstances, des époques, voire du sujet évoqué. Le peuple désignerait aussi bien une communauté donnée qu’une fraction de cette même communauté.
    Cependant, dans le cadre du billet que notre hôte a soumis à notre réflexion, il me semble que le terme « peuple » doit être envisagé sous l’angle de son acception politique, désignant alors une communauté d’individus, titulaires d’une nationalité identique, soumis par conséquent aux lois votées par les représentants que ces mêmes individus ont démocratiquement élus et régis par des institutions qu’ils ont librement adoptées, constituant ainsi une agrégation de citoyens mettant l’intérêt général au-dessus des intérêts particuliers.
    Mais sur cette notion de « peuple », il serait sans doute intéressant d’avoir l’avis de notre professeur de français, Patrice Charoulet.

  23. Xavier NEBOUT

    Du fond des temps immémoriaux des peuples indo-européens, nous savons que l’humanité s’est composée des prêtres souverains, des guerriers et des productifs. Même si l’ordre s’est quelque peu modifié à la fin du Moyen Âge, nous retrouvions encore cette division en 1789 avec la noblesse, le clergé et le tiers état.
    Or, n’en déplaise aux cerveaux bien lavés qui font commencer l’histoire avec la mort de Louis XVI, c’est seulement du tiers état que s’entend le peuple au sens républicain.
    La noblesse et le clergé ayant quasiment été éliminés de la notion de peuple, ils n’en constituent pas les élites.
    Les élites sont aujourd’hui la petite partie du peuple au sens de populace ou de foule, élue pour flatter son ignorance dans un processus essentialement et essentiellement populiste.
    Il existe pourtant une élite dominante au sens primordial de prêtre et grands initiés, la franc-maçonnerie, mais ce n’est qu’une misérable imposture ignorant que tout pouvoir surnaturel est fondé sur l’amour tant au sens du reg veda (connaissance des rois) : « De la paternité du principe unitaire naquit l’amour qui généra l’esprit au sens de conscience de l’Être » que Jupiter « Jus pater », justice aimante du père.
    Il subsiste bien encore l’élite des temps primordiaux de Mircea Eliade dans sa Nostalgie des origines, ce sont les moines.
    Ces moines qui ont assis notre divin Moyen Âge pendant quelque mille ans, MILLE ANS !

  24. Patrice Charoulet

    Votre séjour en Grèce ne vous empêche pas de penser sur le peuple.
    Casanier, immobile, resté au logis, je ne puis, hélas ! penser autant.
    Paresseusement, je ne puis que rappeler quelques avis antérieurs, notés au cours d’une vie de lecture.
    « Le peuple est juge récusable » (La Fontaine)
    « Que j’ai toujours haï les pensers du vulgaire !
    Qu’il me semble profane, injuste, téméraire ! »(La Fontaine)
    « Le peuple aime le roman et le charlatan » (Goncourt)
    « Le peuple croit savoir, et il ne sait pas, et il ne sait pas qu’il ne sait pas » (Péguy, 1903)
    « Je suis contre tout ce qui est mené par le peuple, notamment contre les jurys d’assises » (Geneviève Dormann, 1989)
    « Le peuple est devenu le public » (Régis Debray, 2012)
    Et, même si « La foule n’est pas le peuple » (Hugo), voici quelques avis antérieurs sur la foule.
    « Démocrate par nature, aristocrate par mœurs, je ferais très volontiers l’abandon de ma fortune et de ma vie au peuple, pourvu que j’eusse peu de rapport avec la foule » (Chateaubriand)
    « La foule hurle, elle hue, elle brise, elle vole » (Veuillot, 1857)
    « Je méprise et crains la foule » (Tocqueville)
    « L’âge où nous entrons sera véritablement l’ère des foules »(Gustave Le Bon, 1895)
    « Excitabilité, fureurs subites, inaptitude au raisonnement, crédulité sans bornes, intolérance excessive, obéissance servile aux meneurs constituent les caractères principaux des foules » (Gustave Le Bon)
    « Un amas d’hommes peut faire une redoutable bête » (Alain)
    P.S. Je l’ai dit et redit, en bonne place des foules idiotes et navrantes, figurent celles des supporters (ou supporteurs) de foot.
    J’avais bien d’autres citations dans mes tiroirs, mais je ne veux abuser ni de votre patience et ni de celle des lecteurs de ce blog.

  25. @Claude Luçon | 16 août 2017 à 14:43
    « …se faire connaître et d’exprimer son opinion au reste du monde, ce blog en est la preuve. Ni peuple, ni élite, Philippe, vous êtes une voix, c’est là l’important ».
    J’ajoute : « une grande voix qui porte haut ». Merci Monsieur Bilger.
    Depuis que la presse et le peuple ne peuvent plus s’exprimer librement, Macron tenterait-il de les museler comme il le fait avec ses stagiaires députés à l’A.N. où tout le monde doit parler sur le même son de cloche envoyé par le chef ? Sauf qu’en privé, le chef c’est Brigitte : « je ne veux pas que tu manges des saloperies », l’enfant s’exécute sans broncher.
    Emmanuel Macron veut rester « celui qui décide de ce qui peut être publié ». C’est un peu tard. Les vidéos prises par les siens circulent sur la toile.
    Macron joue le chef en public parce qu’il ne l’est pas à la maison. C’est très fréquent…
    D’après un communiqué de l’Elysée, Emmanuel Macron aurait décidé de porter plainte contre un photographe de presse pour « harcèlement et tentative d’atteinte à la vie privée ». Ce dernier aurait commencé par rôder autour de la villa où séjourne le couple présidentiel à Marseille.
    Le photographe qui aurait déjà reçu des mises en garde se serait montré très intrusif jusqu’à s’introduire sur la propriété. Il s’agit de la villa du préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, située dans le quartier du Parc Talabot.
    D’après une source policière, le suspect a été interpellé sur la voie publique et non sur la propriété en question.
    Le photographe nie s’être introduit dans la villa.
    Au micro de RTL, le photographe accusé, dont l’identité n’a pas été révélée, affirme ne pas s’être introduit dans la villa où le couple présidentiel passe quelques jours de vacances.
    Selon le suspect, il aurait subi un premier contrôle « normal » en s’approchant de la propriété alors qu’il ne prenait même pas de photos. Puis le lendemain, il est retourné sur les lieux et « en arrivant, je reconnais l’officier de sécurité, qui m’avait arrêté la veille. Je prends l’initiative d’aller lui parler, mais tout de suite, il m’envoie bouler, et me dit qu’il va appeler les forces de l’ordre pour me faire coffrer 48 heures ».
    Pour rappel, le photographe incriminé a été arrêté et placé en garde à vue pendant pas moins de six heures de temps. Il a confié être « choqué et très surpris » et dénonce une méthode « un peu spéciale ». Le photographe a aussi tenu à souligner que « depuis le président Sarkozy, j’ai toujours travaillé sur les vacances des chefs d’État et je n’ai jamais eu un tel traitement ! ».
    Macron a commis une nouvelle grosse erreur, il les collectionne : porter plainte contre un photographe qui n’a pas pris de photos et se trouvant sur la voie publique, « c’est encore une connerie sans nom ». C’est du jamais vu !!
    Merci Monsieur Bilger de nous donner la parole. Nous donner la liberté de nous exprimer sur votre blog est l’une des plus grandes libertés que vous nous offrez.

  26. Il y a le peuple, et il y a la foule, l’un exerçant sa souveraineté légale, et l’autre déchaînant sa violence endémique. De Maistre a émis les premiers balbutiements anthropologiques plaçant au centre de sa pensée le sacrifice, après le spectacle du déchaînement révolutionnaire où la verticalité royale sacrifiée a vu les guerres en dentelles prises en charge par des foules exaspérées se jetant les unes sur les autres dans une escalade dont on peut se demander si elle peut s’arrêter, la logique guerrière mal masquée par les conflits d’intérêts commerciaux organisant l’édification de bûchers où la loi première n’est pas la défense des peuples, hypocrisie à laquelle personne ne croit plus, mais l’organisation mensongère de systèmes de dominance qui, d’élection en élection, voient cycliquement s’écrouler leur gouvernance au bénéfice de leurs victimes qui, à leur tour, prendront alors un pouvoir illusoire et vain.
    Le citoyen s’indifférencie dans la foule et devient atome polarisé par la violence, le peuple ne serait-il alors pas la communauté de ceux qui ont saisi ce mystère et renoncé définitivement à faire foule, trouvant dans ce retrait la juste distance pascalienne de la contemplation du tableau de la vie :
    « Ainsi les tableaux vus de trop loin et de trop près. Et il n’y a qu’un point indivisible qui soit le véritable lieu. Les autres sont trop près, trop loin, trop haut ou trop bas. La perspective l’assigne dans l’art de la peinture. Mais dans la vérité et dans la morale, qui l’assignera ? »
    Point fixe de la charité qui permet d’envisager sa relation aux autres non plus en des termes de domination ou de soumission, point fixe comme seul véhicule permettant de sortir de l’infernale oscillation entre la glorification ou la dénégation de soi-même, seul chemin de sortie de l’enfer de la bipolarité, acceptant l’idée que le chrétien ait pu transformer le Grec, et proposer à l’être humain comme modèle insurpassable, imitation du retrait de Dieu par imitation de son Fils, acceptation du vide silencieux du ciel comme responsabilité laissée à l’homme d’avoir à choisir la vérité équilibrée de la relation face à la violence de sa vaine domination, d’avoir à choisir d’imiter le crucifié plutôt que Dionysos, d’avoir à choisir d’être peuple plutôt que foule.

  27. « La question centrale est celle-ci : comment donner tout le pouvoir au peuple sans qu’il devienne le monstre que décrit Joseph de Maistre ? »
    Question éternelle qui revient chaque fois que l’on se préoccupe du devenir d’une nation.
    Victor Hugo a donné sa réponse dans un poème célèbre après l’incendie de la bibliothèque des Tuileries.
    Le poème est trop long pour être livré sur le blog, on peut quand même retenir quelques vers, dans lesquels Victor Hugo considère que le problème essentiel est celui de l’éducation.
    « As-tu donc oublié que ton libérateur,
    C’est le livre ? Le livre est là sur la hauteur ;
    Il luit ; parce qu’il brille et qu’il les illumine,
    Il détruit l’échafaud, la guerre, la famine
    Il parle, plus d’esclave et plus de paria.
    Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria.
    Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille
    L’âme immense qu’ils ont en eux, en toi s’éveille ;
    Ébloui, tu te sens le même homme qu’eux tous ; »
    http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/a_qui_la_faute.html
    Hugo considère que l’instruction est la solution au problème posé, « comment donner tout le pouvoir au peuple sans qu’il devienne le monstre ».
    Il s’agit à l’évidence d’un début de solution, l’Histoire a montré par la suite que cela ne suffisait pas, les deux grands mouvements du XXe siècle, nazisme et communisme, sont nés dans deux peuples très différents, l’allemand l’un des plus cultivés, et le russe le moins cultivé du monde occidental.
    Preuve que la culture seule est insuffisante, mais cela on le savait depuis longtemps, et Rabelais que l’on caricature parce qu’il s’est lui-même caricaturé l’a bien exprimé :
    « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».
    La question devient alors, comment donner une conscience à un peuple, alors que celle-ci est par essence individuelle.
    Chaque société a essayé de répondre à cette question en donnant au peuple la conscience collective qui lui manque par nature.
    Selon les régimes, par exemple ce fut l’aristocratie sous la monarchie, la minorité bolchévique sous le communisme, et pour revenir à notre époque ce sont les « élites » cooptées après concours d’entrée à l’ENA, qui sont la conscience du peuple.
    Une conscience souvent noire, et le temps que le peuple s’aperçoive de la noirceur de la conscience qu’on lui a proposée, il en change pour tomber sous d’autres consciences qui finiront elles aussi par se noircir, tant il est vrai que le pouvoir corrompt par son seule exercice.
    On pourrait dire qu’il faut développer une certaine spiritualité dans le peuple pour éviter qu’il devienne un monstre.
    Hélas les exemples nombreux montrent que c’est au nom des religions que se sont fait les crimes collectifs les plus monstrueux.
    On peut dire en conclusion que c’est la masse qui est monstrueuse et que le salut est dans les élites, sans oublier qu’il convient de changer d’élites de temps en temps. Le « dégagisme » comme principe de régénération de la société.
    Il semble tout de même que les élites européennes ayant compris ce postulat cherchent à changer de peuple, en accueillant des immigrés dans l’espoir de perpétuer leur pouvoir.
    Le temps et l’histoire leur montreront qu’elles se trompent, comme d’habitude, mais nous ne serons plus là pour le constater.

  28. Cette fiction juridique – une de plus – nous présentant sur un piédestal un peuple monolithique abstrait paré de toutes les vertus alors que dans la réalité il est la résultante d’une multitude de composantes parfois antagonistes, nous rappelle la mise en exergue en France de Droits de l’Homme à géométrie variable, opposant l’homme A à l’homme B.
    Nous en avons souvent des illustrations à l’occasion des affaires de légitime défense, comme encore récemment, dans lesquelles des voyous sont placés dans la balance au même niveau que leur victime, qui, si elle a eu le malheur de blesser un de ses agresseurs en ayant tenté de défendre elle-même sa vie du fait de la carence des prétendus pouvoirs publics, pourra écoper d’une peine de prison…
    Mais un tueur qui renonce délibérément à sa part d’humanité peut-il encore être – tant qu’il n’aura pas expié ses crimes – considéré comme un être humain ?
    Et d’un autre côté, au nom de quoi les braves gens se voient-ils refuser leur dignité d’homme et les droits afférents dont le droit élémentaire à la vie par des gens qui n’assurent pas les missions qui justifient en principe leurs pouvoirs et leur existence ?

  29. @Achille | 17 août 2017 à 06:35
    « La grossièreté semble être une soupape de sécurité chez nos politiques soumis à un stress de tous les instants. »
    Pas vraiment d’accord.
    De mon point de vue personnel : ceux qui semblent être sous l’emprise d’un stress incontrôlé et qui deviennent vite grossiers et insultants, c’est parce qu’ils manquent de confiance en eux ou ne peuvent plus tenir leurs promesses. Penser qu’être grossier et insultant mettrait son adversaire KO, c’est déjà une erreur en soi.
    Tenez, prenez Philippe Bilger, quelquefois attaqué injustement et sans raison par un certain Elusen ou le déchristianisé puis radicalisé (apparemment réfugié parmi les siens), venus ici pour se défouler grossièrement ; notre hôte reste toujours très courtois alors qu’il aurait toutes les raisons du monde de les envoyer sèchement bouler. Eh bien non, il ne le fait pas. C’est ça sa force ! Ce sont ceux qui insultent qui finissent par vite se fatiguer.

  30. On peut très bien vivre en se laissant guider par une idée simple.
    Observer, d’un côté, les humains dignes, nobles, clairvoyants, vertueux, alias « le peuple de gauche » et, d’un autre côté, le reste de l’humanité qui ne vaut pas pipette !

  31. Certains dénoncent, par intérêt ou démagogie, la notion de « Peuple », surtout celle de « Peuple souverain ». Effectivement, la souveraineté transférée au Peuple entraîne celle de la nation.
    On comprend dès lors les raisons de ces mises en cause qui gênent tant nos gentils décideurs, camouflés sous le titre « d’élites », mondialisées et vouées au mondialisme qu’elles prônent au mépris des réalités humaines, qui voudraient imposer aux peuples du monde leur vision, leurs intérêts, leurs profits, sans aucun contrôle extérieur à elles-mêmes.
    Sans doute que la lecture de l’article ci-après ne manquera pas d’éclairer sur ce système qui, faute de contradiction réellement organisée, tend à devenir totalitaire, car fondé sur l’autocontrôle dont on voit ce qu’il donne à l’échelon européen avec la « crise des œufs » :
    http://www.gaullistelibre.com/2017/03/rejoignons-la-polony-tv-du-comite-orwell.html
    Bonne lecture et réflexion sur cet excellent sujet de rentrée !

  32. Pour faire court, quand Mélenchon interpelle « les gens », il doit dans sa tête s’adresser au Peuple. Mais lui-même, le grand débatteur plein aux as, se considère-t-il comme appartenant au peuple ?
    Le peuple il s’en sert pour nourrir sa tribune mais au fond il vit comme un grand bourgeois.

  33. @ Michel Deluré – 17 août 2017 à 09:16
    « Il serait sans doute intéressant d’avoir l’avis de notre professeur de français, Patrice Charoulet. »
    « dans le cadre du billet que notre hôte a soumis à notre réflexion, il me semble que le terme « peuple » doit être envisagé sous l’angle de son acception politique »
    En attendant, un résumé en images :
    Hébergeur d'image
    Hébergeur d'image
    @ Patrice Charoulet – 17 août 2017 à 09:29
    Mon choix s’est porté sur celle- là (ou celle-ci ?) :
    « Le peuple croit savoir, et il ne sait pas, et il ne sait pas qu’il ne sait pas » (Péguy, 1903) »
    Pour le reste, et pour partager un instant de distraction :
    https://www.bing.com/videos/search?q=emport%c3%a9+par+la+foule+Edith+piaf+youtube&view=detail&mid=5680EFFB8AF0EBE0537A5680EFFB8AF0EBE0537A&FORM=VIRE
    Emporté par la foule en plus long :
    https://cm.revues.org/700
    Pour ma part, j’en partage la conclusion aussi. Merci d’y apporter votre critique.

  34. Claude Luçon

    @ Tipaza | 17 août 2017 à 10:17
    « La question centrale est celle-ci : comment donner tout le pouvoir au peuple sans qu’il devienne le monstre que décrit Joseph de Maistre ? »
    C’est fait ! Quand on tient compte d’Internet, Facebook, LinkedIn, Twitter… le monstre est là !
    Une chance il est autodestructeur, entre le diesel et les oeufs pourris il finira bien par se suicider.
    @ Ellen | 17 août 2017 à 09:38
    « Macron joue le chef en public parce qu’il ne l’est pas à la maison. C’est très fréquent… »
    On trouve souvent dans l’entrée de certaines demeures italiennes un carreau de porcelaine, collé haut sur un mur, sur lequel il est écrit :
    « Il padrone di casa sono io, chi commanda e mia moglie »
    avec quelques fioritures.
    Il va falloir en offrir un à Emmanuel.
    @ Yves | 17 août 2017 à 11:58
     » …le reste de l’humanité qui ne vaut pas pipette ! »
    A propos de peuple de gauche, allez dire cela à DSK, si vous osez !
    @ Patrice Charoulet | 17 août 2017 à 09:29
    « Votre séjour en Grèce ne vous empêche pas de penser sur le peuple. Casanier, immobile, resté au logis, je ne puis, hélas ! penser autant. »
    Quel ingrat vous êtes !
    Vous qui avez connu l’océan Indien !
    Philippe, de votre âge je crois, pendant que vous profitiez du soleil d’Afrique et d’ailleurs, est resté dans des tribunaux plus ou moins confortables pour nous débarrasser des criminels.
    Son seul grand privilège est d’y avoir rencontré Pascale, ne leur enviez pas le soleil de Grèce.
    Ils ont bien mérité un immense ciel bleu et une belle mer turquoise pendant deux semaines !
    Ce que nous avons bien connu vous et moi pendant des années et ne serait-ce que parce qu’ils nous supportent tous les deux sur leur blog, d’autant plus que nous ne sommes pas les pires.
    Pensez à Elusen ! A lui seul il justifierait au moins un mois de vacances à Tahiti !
    @ Elusen | 17 août 2017 à 03:56
    Comme vous l’avez peut-être noté, curieux, je me pose des questions sur votre nature : homo erectus ou logiciel ?
    L’évidence m’a frappé au cours d’un cauchemar : Elusen : el-Hussein bien sûr !
    Chrétien, j’ai pourtant longtemps vécu chez les musulmans, les vrais, pas les fous d’Allah.
    Vous êtes le djihadiste du blog.
    Un djihadiste pas très expérimenté d’ailleurs, vos pétards font long feu.

  35. @ Tipaza | 17 août 2017 à 10:17
    « …nazisme et communisme sont nés dans deux peuples très différents, l’allemand l’un des plus cultivés, et le russe le moins cultivé du monde occidental… »
    Je mets un bémol concernant vos propos, le peuple russe était certes incontestablement le moins cultivé. Mais les fondateurs et leaders du bolchevisme étaient, eux, des personnes instruites et cultivées : Lénine, Plekhanov, Martov, etc. Cela contrairement à ceux du nazisme, qui n’étaient en majorité au mieux que des intellectuels fort limités.
    Vous posez implicitement une question fondamentale à mon sens, dans le cas du nazisme. Pourquoi un peuple des plus cultivés a-t-il adhéré dans une proportion oscillant entre le tiers et la moitié à cette idéologie ? A mon sens, comme pour le communisme, c’est dû à l’habileté dénuée du moindre scrupule propre à toutes minorités activistes, et qui sont mues par une pensée-idéologie homogène.
    Certes comparaison n’est pas raison, mais actuellement l’expansion du salafisme sur quasiment un tiers de la planète résulte de la même cause. Ses leaders sont loin d’être tous des incultes, à titre d’exemple emblématique : Tariq Ramadan.
    « …Preuve que la culture seule est insuffisante, mais cela on le savait depuis longtemps, et Rabelais que l’on caricature parce qu’il s’est lui-même caricaturé l’a bien exprimé : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »… »
    D’ailleurs vous donnez avec votre propos en grande partie la réponse à cette interrogation, du moins en ce qui concerne la propagation des idéologies criminogènes-mortifères au sein des élites intellectuelles. Il suffit de se rappeler en France le nombre d’esprits cultivés et brillants qui furent les chantres de l’Allemagne nazie avant 1945, du communisme soviétique dans les années 45 à début 60, ultérieurement du maoïsme et d’un de ses avatars, les khmers rouges.
    Au sein des thuriféraires de ces derniers, il y avait un certain Alain Badiou, et n’en déplaise à Patrice Charoulet, celui-ci était un brillant agrégé !…

  36. Cher Philippe,
    Après avoir cherché la liste des aliments contaminés au fipronil sur le site du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, nous constatons que les éléments indispensables au retour des produits ne figurent pas.
    Par contre sur télé et revues pour cerveaux chauffés par le soleil des plages, il est question de tartines de première dame et non de gaufres empoisonnées.
    Pourtant les journalistes connaissent les quarante distributeurs qui jouent avec la santé des jeunes et des moins jeunes ainsi que les distributeurs présents dans toutes les villes. Il s’agit d’une violation du droit à l’information des consommateurs.
    Dis, Toto mets ta casquette et va chercher un kilo de gaufres…
    Dis Toto, pourquoi il n’y aura pas de champ d’éoliennes au Touquet ?
    Dis Toto, pourquoi Tulle a pu garder son palais de justice ?
    Dis Toto, pourquoi après Marseille, on se prend un savon ?
    Le peuple, c’est bien Toto ou Candide, c’est bien toutes ces victimes de bourrage de crâne et en ce moment nos médias d’information fabriquent une propagande digne de vieux médias poussiéreux, miteux, véreux, périmés.
    Ce sont des médias d’information dégénérés qui starifient les criminels qui n’ont pas d’analyse, pas de distance historique, qui persécutent les victimes, des destructeurs de justice.
    Le peuple va ailleurs courant après rumeurs, presse internationale évitant ces charlatans, ces bonimenteurs manipulés par les pouvoirs politiques aussi vides qu’une mue de serpent.
    Le peuple a les entrailles enragées et sautera à la gorge de ces vieux nouveaux, pour que cesse l’oeuvre de trahison, de falsification, de marketing évidé de sens avant que le pouvoir ne puisse comprendre ce qu’il advient.
    Le peuple ne peut s’habituer à ce que l’on tue ses enfants et lorsque Madame se promène à Marseille pendant que des victimes luttent, il survient l’incompréhension totale, le dégoût majeur. L’écœurement est en marche !
    Si le peuple avait été première dame, il aurait refusé l’entretien à « Elle » en invoquant un moment inapproprié – l’agression au Mali, l’agression de nos militaires, le conflit en Corée, le décès d’enfants, les incendies.
    françoise et karell Semtob

  37. Vous oubliez, cher P. Bilger, de contextualiser les écrits de Joseph de Maistre : les années de terreur, de violences, de milliers de victimes de la Révolution française l’ont profondément marqué.
    D’où votre phrase : « pour Joseph de Maistre le peuple est un mal ».
    C’est confondre « peuple » et « foule ».
    Si l’on examine les grandes tragédies de l’Histoire depuis un siècle et qui ont fait des centaines de millions de morts où est, in fine, la culpabilité : « élites » ou « peuples » ?
    Cordialement.

  38. @Tipaza
    C’est dommage Tipaza, votre commentaire était bien jusqu’à : « On peut dire en conclusion que c’est la masse qui est monstrueuse et que le salut est dans les élites, sans oublier qu’il convient de changer d’élites de temps en temps. »
    Croire que la masse est monstrueuse, et donc que l’individu serait vertueux, est totalement illusoire.
    La « masse » n’est que l’individu puissance N.
    Chaque être humain a en lui le pire de l’humanité tout entière et il suffit de presque rien pour qu’il le démontre. Un incident, presqu’un claquement de doigt et la « bête » est lâchée… et avec regrets ensuite, la plupart du temps.
    Quant aux « élites », elles ne sont la plupart du temps que les pires d’entre tous les « monstres » puisque pour « s’élever » là où elles sont, il leur a fallu à un moment ou un autre marcher sur un voisin qui voulait s’élever également.
    Vous pouvez changer d' »élites » autant que vous voulez, tant que l’être humain aura une mentalité d’adolescent capricieux, pour peu qu’il soit passé au stade de l’adolescence et n’en soit pas toujours à l’enfance, ça reste à prouver, mais il n’en est certainement pas à l’âge adulte ou c’est sans espoir, vous ne changerez rien.
    Non, le « monstre », ce n’est pas la « masse », c’est vous, moi, c’est chaque être humain. Mais c’est ça être Humain.
    @Ellen
    « Penser qu’être grossier et insultant mettrait son adversaire KO, c’est déjà une erreur en soi. »
    C’est vrai !
    Ca aide mais ce n’est pas suffisant, ce n’est qu’un artifice. Il faut beaucoup plus derrière.
    C’est un être grossier et insultant et qui a mis un tas de gens KO intellectuellement qui vous le dit. Ah !

  39. Le peuple, c’est ce qu’on se prévaut d’être quand on veut contrer qui vous domine, le peuple, c’est ce qu’on se prévaut de ne pas être quand on veut se prévaloir d’une domination inconditionnée.

  40. « Le populisme n’est-il pas l’art de faire croire au peuple qu’il veut aller là où le pouvoir a décidé de l’entraîner ? »
    Pourquoi pas M.Bilger mais alors vous avez voté pour un populiste à la dernière élection présidentielle.

  41. @fugace | 17 août 2017 à 01:15
    « J’apprends que Nicolas Hulot aurait changé de classe sociale en faisant passer ses revenus de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers d’euros par mois »
    Oui, je sais, et c’est tant mieux pour le grand malin businessman. Hulot, lui au moins n’est pas un « rien », et c’est comme cela qu’E.M. les aime : soixante-quinze millions d’euros entre juillet 2016 et juillet 2017 comme journaliste et un total engrangé de plus de deux cent quinze millions avec la création de ses boutiques et son contrat de pub (arrivé à terme).
    Au passage, Bercy va ramasser la cagnotte : Highest paid – highest taxed.

  42. Merci Robert | 17 août 2017 à 12:09 pour l’info. En effet, le lien que vous avez eu la gentillesse de poster ouvre les yeux encore plus grands pour mieux comprendre.

  43. Toutes mes pensées pour les familles des victimes et le peuple espagnol. Cette tragédie commise par les terroristes à Barcelone brise le coeur chaque fois plus.

  44. calamity jane

    D’accord avec boureau pour la contextualisation des écrits du Comte Joseph de Maistre.
    D’accord avec les soeurs semtob pour l’indécence de la madame épouse du Président pour laquelle la notion de statut a été abandonné puisqu’elle avait déjà le statut de fonctionnaire de l’E.N. ! pour proposer une charte de la transparence. Les deux sont des actes juridiques mais
    charte était préféré sous l’Ancien Régime. Et c’est dorénavant elle qui monte au créneau pour nous rassurer en justifications. Mdr.

  45. @Ellen 22h57 le 17 août
    Quand le temps viendra, j’espère qu’Onfray ou Houellebecq ne manqueront pas de souligner la distorsion journalistique et politique française des réactions entre Charlottesville et Barcelone.
    D’un côté des « suprémacistes-racistes-d’extrême droite » et de l’autre côté l’immense courage d’Anne Hidalgo qui coupe le compteur EDF de la Tour Eiffel en signe de deuil pour Barcelone. Pas d’amalgame, tous dans le noir.
    La Soumission est en marche.

  46. Ou, en d’autres termes, le peuple vote pour, la foule contre quelque chose ou quelqu’un, tellement soumise à sa propre violence qu’elle nomme celle-ci liberté, prête à tous les infâmes recommencements, bernée qu’elle est par le romantisme de son illusoire autonomie, tombant dans le panneau de ses amnésies, créant des rivaux pour mieux ne pas évoluer et fonder, encore et toujours, les conditions réitérées de sa décadence car elle ne sait fonctionner autrement, elle ne sait créer consensus, elle ne sait agréger son démos qu’en désignant victime, lui permettant de formuler le seul Verbe capable de l’unir : Sus à l’ennemi !

  47. Michel Deluré

    @ fugace 17/08 14:10
    Effectivement, vos deux illustrations, mieux que n’importe quel discours, résument parfaitement cette opposition gouvernant/gouvernés !

  48. @ Aliocha | 18 août 2017 à 08:37
    « Ou, en d’autres termes, le peuple vote pour, la foule contre… »
    Dans les deux cas il y a la multitude.
    Le peuple est la multitude ordonnée, consciente de la partie qui se joue et déterminée dans ses choix.
    Concrètement c’est la « levée en masse » de février 1793 et la victoire de Valmy.
    La foule c’est la multitude désordonnée, inconsciente et sous l’emprise de ses pulsions les plus basses, s’agitant et tuant pour se donner l’illusion d’exister.
    Concrètement ce sont les massacres de septembre 1792.

  49. @Ellen
    Toutes mes pensées pour les familles des victimes et le peuple espagnol. Cette tragédie commise par les terroristes à Barcelone brise le cœur chaque fois plus.
    C’est bien gentil, tout ça, mais que faisons-nous tous concrètement pour que ce qui n’est pas une fatalité prenne fin ?
    Allons-nous nous contenter encore longtemps d’allumer des petites bougies en pleurnichant ?
    Ces attentats sont pourtant bien la résultante de causes parfaitement connues, alors pourquoi n’avons-nous pas le courage de les aborder de front, en commençant par appeler un chat un chat ?

  50. Je suis entièrement d’accord avec vous Exilé | 18 août 2017 à 10:14, mais que proposez-vous comme solution à notre niveau ? S’exiler sur une Île paradisiaque ? envoyer plus de pompes sur tous les terroristes débusqués, ceux ayant combattu en Syrie et en Irak et revenus en France et dans leur pays d’origine d’où des menaces d’attentats potentiels, ceux infiltrés parmi des centaines de milliers de migrants aux frontières ouvertes, ceux radicalisés sur le territoire et ayant rejoint les réseaux de Daech ?
    Voici une des solutions : les capturer tous et les envoyer sur les glaciers en Antarctique. Ils auront pleine liberté. Et pour se nourrir, ce n’est pas le poisson qui manque. Surtout pas la prison ni d’école de déradicalisation présumée trop chère et inutile. On leur laisse la liberté à – 30 ou – 40°. Le plus endurant survira, les autres iront au paradis visiter leurs 72 vierges bien au chaud.

  51. Alex paulista

    @ Savonarole | 18 août 2017 à 07:46
    Quand vous pensez à Charlottesville et à Barcelone, votre première colère va à l’encontre des médias ?
    Remettez vos pensées dans l’ordre, il y a des coups de pieds à donner dans certaines fourmilières, avant de s’attaquer aux enfonceurs de portes ouvertes internationaux.
    Réécoutez les réactions de MH après les attentats de Paris : c’est plus fin que ce que vous suggérez.

  52. Sensible aux remerciements d’Ellen | 17 août 2017 à 22:27, il me semble intéressant de rappeler la notion de « peuple de substitution », évoquée par Michel Onfray. Par ailleurs, le rappel des manipulations de l’opinion publique par les médias comme par nos « élites » pour annihiler tout refus de consentement à la politique menée est aussi indispensable pour ne pas, comme citoyen éclairé, se laisser abuser par les techniques de communication qui sont une forme plus « élégante » de propagande.
    Dans cette perspective, la lecture des écrits du Comité Orwell est fort instructive sur les techniques mises en œuvre et les objectifs poursuivis qui sont la négation des principes mêmes de la démocratie. Le résumé qui est fait ici me semble une excellente analyse :
    http://www.gaullistelibre.com/2017/08/le-comite-orwell-denonce-une-democratie.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+gaullistelibre+%28Blog+gaulliste+libre%29

  53. Catherine JACOB

    @fugace | 17 août 2017 à 00:54
    “Dans les démocraties, chaque génération est un peuple nouveau.” (Alexis de Tocqueville)
    D’où, le peuple des Brigitte et celui des Emmanuel ne serait pas le même peuple?
    @Elusen | 17 août 2017 à 03:56
    « Eh bé, voilà qu’un individu venant d’une famille bourgeoise, qui a fait une école privée religieuse, qui a été juge d’instruction, qui a été avocat général, dont le salaire a été largement supérieur au SMIC ou au seuil de pauvreté, qui a accès quand il veut à la parole publique et médiatique, voilà ti pas qu’il se définit en dehors de l’élite !
    Bientôt il va se déclarer mendiant, réfugié et sans domicile fixe ! »
    Philippe Bilger appartient au « peuple libre ». Les hommes vraiment libres ne sont pas légion et en particulier chez nos élites engoncées dans un lacis de conventions qui leur semblent garantir leur position sans qu’ils aient besoin de se mettre en danger.
    Les valeurs du peuple libre sont celles de la chevalerie d’autrefois : hardiesse, courage, loyauté, courtoisie, finesse d’esprit pour celles dont on peut se rendre compte sans le fréquenter personnellement et qu’on ne peut que lui reconnaître même si on ne partage nécessairement toutes ses idées.
    Si ces valeurs avaient présidé aux dernières élections, on n’en serait pas là.

  54. La question sur ce qu’est le Peuple trouve une excellente réponse apportée par Jacques Sapir. Je cite un extrait de son dernier billet :
    « Qu’est-ce que le peuple ?
    Il se fait que la question du « patriotisme » s’est retrouvée à nouveau sur le devant de la scène, et ceci grâce aux actions, et aux déclarations, de plusieurs champions sportifs, dont Patrice Quarteron. Ce dernier a été violemment attaqué pour sa déclaration d’amour à la France. A l’inverse, certains voudraient aujourd’hui diviser la France en communautés, et c’est sans doute l’un des objectifs de ces militants qui tiennent un camp dit « décolonial », dont l’accès est interdit aux blancs. Mais qui est blanc et qui est noir ? Les tentatives de classifications administratives, en particulier aux Etats-Unis, montrent bien l’extrême imprécision de ces termes.
    Qu’est-ce qui fait donc un « peuple » ? Il faut comprendre que quand nous parlons d’un « peuple » nous ne parlons pas d’une communauté ethnique ou religieuse, mais de cette communauté politique d’individus rassemblés qui prend son avenir en mains. Un peuple, ce n’est jamais l’addition de communautés. Nous vivons dans des sociétés hétérogènes et l’unité de ces dernières se construit, et se construit avant tout politiquement. Cette unité n’est jamais donnée ni naturelle. Le peuple ne se définit pas par des caractéristiques ethniques, ou par une appartenance religieuse. On ne peut donc penser « Peuple » sans penser dans le même mouvement la « Nation ». Et la liberté du « Peuple » dans le cadre de la « Nation » s’appelle justement la souveraineté.
    Les formes de cette constitution du peuple peuvent varier, en fonction de facteurs historiques et culturels, mais ils répondent aux mêmes invariants. »
    Il me semble que nous sommes assez nombreux à exprimer ces idées, du moins pour qui a le sens de la République française et qui, sans référence à des idéologies mortifères, sent ce qu’est être Français à la fois en droit et viscéralement sous le symbole de notre drapeau tricolore, ce que notre hôte a évoqué indirectement dans son billet en exprimant son sentiment d’appartenance au peuple.
    Pour plus de détails, à retrouver ici : http://russeurope.hypotheses.org/6221

  55. Patrice Charoulet

    Ce matin, 19 août, Catherine Jacob a répondu à un contributeur qu’elle a nommé et que je nommerai pas. Ce contributeur anonyme avait agressé, une fois encore, Philippe Bilger.
    Elle a choisi, pour sa réponse, de faire l’éloge de la victime. Son éloge est juste, digne et noble. J’en approuve, on peut m’en croire, tous les termes.
    J’avais loué plusieurs fois notre hôte, moi-même, avec la plus grande sincérité, même si un commentateur qui se reconnaîtra s’était moqué de moi en me qualifiant de « très enthousiaste », entendant par là que je l’étais trop. Je le relouerai dès que j’en aurai envie. Nul ne m’en empêchera.
    Dans le cas d’espèce, c’est un bon début que de louer Philippe Bilger, mais il faut passer à la seconde étape.
    Des années durant, Philippe Bilger, dont nous connaissons le prénom, le nom, la profession, a fait connaître dans ses livres et sur son blog, toutes ses idées avec la plus grande sincérité. Il a offert très généreusement à des centaines de personnes la liberté de s’exprimer non seulement en commentant ses propos, mais aussi en dialoguant les uns avec les autres, en acceptant les interventions anonymes, majoritaires.
    Parfois, certains contributeurs dépassent les bornes par leur agressivité, un peu comme dans une cour de récré, et les coups échangés sont très rarement interrompus par un coup de sifflet. Bon.
    Ce qui me paraît complètement intolérable est d’agresser le propriétaire des lieux. Imaginons un collégien ou un lycéen qui, avec un bâton ou une matraque, aurait l’idée de frapper le principal ou le proviseur. Devrait-on, en ce cas, faire l’éloge de la victime au voyou pour le persuader qu’il ne doit pas recommencer ?
    L’exclusion définitive s’impose. Basta !

  56. @ Catherine JACOB – 19 août 2017 à 09:48
    Ah ben zut alors, en effet !
    En même temps, des peuples naissent, puis changent insidieusement et même avec le temps disparaissent. Il faut bien que ça commence.
    Brigitte née en 1953 (sous la Quatrième)
    Emmanuel né en 1977 (sous la Cinquième)
    Entre les deux, combien de modifications de la Constitution actuelle ?
    Pas moins de vingt-quatre textes différents depuis sa rédaction initiale en 1958.
    Selon l’article 28 de la Constitution française du 24 juin 1793, un peuple aurait toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne pouvant assujettir à ses lois les générations suivantes.
    (Article 28 des Droits de l’Homme et du Citoyen.
    Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures – chaque génération ne décide que pour elle).
    Or on désigne généralement une génération par des personnes vivant dans le même espace-temps d’une époque, et le peuple par l’ensemble des citoyens d’un Etat (politiquement, les nationaux).
    Sans développer plus, les deux termes de génération et de peuple se trouvent impliqués et par moi, à tort ou à raison, reliés à la citation de A. de Tocqueville.
    Et si à tort, s’est s’exprimé alors Tocqueville ?
    P.S. : Je l’avoue, je me raccroche aux branches (faute avouée…).

  57. Lise Thériault

    @ Patrice Charoulet | 19 août 2017 à 15:05
    Les gens ne sont pas plus et pas moins anonymes que vous !
    Sur Internet l’on ne peut strictement rien vérifier quant à l’identité d’une personne !
    Vous n’avez jamais donné de copie de votre pièce d’identité, ni de votre certificat de naissance !
    Donc je peux signer Lise Thériault alors que c’est Elusen !

  58. calamity jane

    @Patrice Charoulet
    Monsieur et Madame Bilger sont en Grèce.
    Je remarque que le blog fonctionne (mise à jour des commentaires et billets presqu’au même rythme qu’à Paris).
    Pourtant n’est-ce pas fréquent qu’ici ou là l’on entende par
    exemple : « excusez-moi mais ma collègue est en vacances, je ne peux donc pas », etc.
    « Nous organisons une soirée « x » et c’est pour cela que nous ne pouvons assurer un service habituel » (c’est un copain qui m’a rapporté ce fait de passage quelque part en France et assoiffé). « C’est la raison du verre (!) en plastique pour votre bière » ?!
    Ici, le choix de tenue du blog fait devoir d’assumer, sans aucune excuse autre qu’un éventuel ralentissement.
    Chacun, chacune trouve, je suppose, cela normal !
    Alors, foin des gamineries et des coups de sifflet pour signifier la fin de la récréation, Monsieur et Madame Bilger semblent n’en avoir que faire et leur liberté d’expression c’est aussi cela.

  59. Catherine JACOB

    @ Lise Thériault | 20 août 2017 à 05:10
    « Donc je peux signer Lise Thériault alors que c’est Elusen ! »
    Ah la la ! Quelle plaie !
    N’oubliez pas que vous êtes sur un blog où une majorité de participants a appris à flairer les menteurs. Miss Thériaque, Miss Tick , ou Miss Teryland !
    @ fugace | 20 août 2017 à 02:48
    « …chaque génération ne décide que pour elle »
    Super ! Qui se charge d’aller en informer EM et le peuple des tirés au sort ? En même temps, Tocqueville me rappelle de douloureux souvenirs de prépa sous la houlette, en histoire, d’une Miss Duchêne !

  60. @ Lise Thériault | 20 août 2017 à 05:10
    « Donc je peux signer Lise Thériault alors que c’est Elusen ! »
    Lise Thériause était plus en situation dans votre cas.
    À deux lettres près c’était parfait !

  61. Des contributeurs de ce blog viennent défendre M. Bilger, ce qui est du plus grand ridicule… J’imagine peut-être à tort qu’il lui serait d’une simplicité biblique de le faire lui-même en ne publiant pas les messages indélicats… Mais il existe un plaisir qui vaut ce qu’il vaut, et qui est le résultat d’une agression dont on sait qu’elle est injustifiée et médiocre, cependant pour y goûter il faut avoir le goût de la joute et ne pas avoir une sensiblerie de petite fille…

  62. @ duvent
    Si on peut trouver un plaisir à être injustement méprisé, je ne crois pas que notre hôte l’éprouve. Le ton de son billet n’est pas amer, hautain ou mélancolique, ou un mélange de tout cela, de qui s’y complairait.
    Je pense donc qu’il prend sur lui dans l’intérêt de la liberté, ce qui est d’ailleurs aussi le cas de son épouse puisqu’elle nous lit et pour les gens qui en ont bien besoin comme moi, corrige.
    Puisqu’ils ne trouvent pas de plaisir dans l’agression mais se dédient à un principe ainsi qu’à leurs hôtes, la solidarité inquiète et parfois autoritaire des lecteurs (alors, on va enfin sortir tel gêneur ?) se comprend. Mais la meilleure manière de défendre les gens n’est pas de porter atteinte à leur projet, fût-ce par sollicitude, elle est de les y encourager et de les remercier.

  63. Catherine JACOB

    @duvent | 20 août 2017 à 11:37
    « Des contributeurs de ce blog viennent défendre M. Bilger, ce qui est du plus grand ridicule… »
    Merci !
    Mais peut-être que, même si dans le fond on s’en moque, ça fait quelque part du bien de se sentir soutenu.

  64. @ Noblejoué
    « Puisqu’ils ne trouvent pas de plaisir dans l’agression mais se dédient à un principe ainsi qu’à leurs hôtes, la solidarité inquiète et parfois autoritaire des lecteurs (alors, on va enfin sortir tel gêneur ?) se comprend »
    Je suis désolé de devoir vous contrarier, mais je dis (j’écris) : non, cela ne se comprend pas. Vous tordez les propos pour les accorder avec votre propos, cela n’est pas très correct.
    Pourquoi donc celui ou ceux que vous avez qualifiés de gêneurs devraient-ils être « sortis » ?
    Je n’aime pas, pas du tout ce procédé, je lui préfère l’échange, comme il me semble, M. Bilger, et il ne faut pas être plus royaliste que le roi, mais ce n’est pas le pire, il est détestable d’utiliser les défauts des autres pour se prévaloir de qualités dont on ne dispose pas.
    Il y aurait les méchants, et Noblejoué…
    Des personnes exposent leur point de vue, un point de vue n’est pas mortel, les intervenants me semblent de solides personnes, pour lesquelles il n’est pas nécessaire de prévoir des protections, des assistances et des plaideurs !
    Réellement, vous êtes un fâcheux, dont je n’aime pas la promptitude à exclure, et cette façon de « fishing for compliments » est par trop explicite (ce qui est tout à fait logique).
    Laissez donc s’exprimer les autres vous en apprendrez toujours quelque chose.
    Par ailleurs, M. Charoulet survivra aussi aux mortels assauts dont son hybris doit souffrir…
    PS : se dédier à un principe ? Je n’aime pas non plus les principes, ils paralysent la pensée et rendent couards !

  65. @ duvent
    « Vous tordez les propos pour les accorder avec votre propos, cela n’est pas très correct.
    Pourquoi donc celui ou ceux que vous avez qualifiés de gêneurs devraient-ils être « sortis » ? »
    Pauvre duvent, niez-vous que souvent tel ou tel ait réclamé qu’on exclue Elusen, et avant Garry Gaspary qui critiquait les christianisés ?
    Vous n’êtes pas le centre de l’univers, déjà parce qu’il n’y en a pas. Et un centre comme vous ?
    « Il est détestable d’utiliser les défauts des autres pour se prévaloir de qualités dont on ne dispose pas.
    Il y aurait les méchants, et Noblejoué… »
    Eh bien, comme vous avez visé à côté, le reste de la « démonstration » s’effondre.
    Quant à mes qualités, si je dis que je n’en ai pas, cela va dans votre sens, qui me cherchez mauvaise querelle, et si je dis que j’en ai, je tomberai dans votre piège, qui serait de montrer que j’ai une vanité pire que celle d’autres personnes.
    Je ne serai donc pas si bête pour vous répondre là-dessus. Eh oui, je me complimente ! On peut se féliciter d’éviter un piège, que cela plaise ou non à celui qui le pose – en fait, d’autant plus.
    « Des personnes exposent leur point de vue, un point de vue n’est pas mortel, les intervenants me semblent de solides personnes, pour lesquelles il n’est pas nécessaire de prévoir des protections, des assistances et des plaideurs ! »
    Si vous n’avez pas encore compris qu’il est normal de soutenir ceux dont on pense qu’ils ont raison ou qu’ils sont injustement attaqués…
    « …la promptitude à exclure, et cette façon de « fishing for compliments » est par trop explicite (ce qui est tout à fait logique). Laissez donc s’exprimer les autres vous en apprendrez toujours quelque chose. Par ailleurs, M. Charoulet survivra aussi aux mortels assauts dont son hybris doit souffrir… »
    Pour la promptitude à exclure, vous tombez mal quand, au contraire, j’ai toujours plaidé (fâcheusement ?) pour qu’on n’exclue personne… Qui déforme les propos de qui, je vous le demande !
    « Laissez s’exprimer les autres »
    Je vois mal comment je pourrais les en empêcher, tout le monde peut écrire ses commentaires.
    Mais peut-être, comme M. Charoulet, qui avait lui l’excuse de l’ignorance, voulez-vous édicter vos règles ici ?
    « …et cette façon de « fishing for compliments » est par trop explicite »
    Parce que je ne le cache pas, pour la double raison que je ne prends pas les gens pour des idiots, et parce que je suis honnête.
    Je sens chez vous le type qui meurt d’envie d’un compliment mais qui ne les méritant pas plus qu’il ne les obtient, me critique et veut qu’on critique impunément, c’est sans doute plus prudent.
    Eh bien oui, on a le droit d’attaquer – mais les autres peuvent se défendre et être défendus.
    « Laissez donc s’exprimer les autres vous en apprendrez toujours quelque chose. »
    Outre que je n’empêche personne, je n’en apprends jamais assez, ce qui me pousse à poser des questions, mais pas à n’importe qui, quand même.
    Donc pas à vous.
    « Par ailleurs, M. Charoulet survivra aussi aux mortels assauts dont son hybris doit souffrir… »
    Vous ne comprenez donc rien du tout. Ce n’est pas parce qu’un homme dépasse un peu la mesure qu’on peut parler d’hybris, et il faut éclairer chacun comme être éclairé par chacun en essayant de ne pas infliger de souffrance inutile.
    Si des dieux veulent châtier l’hybris, ça les regarde. Ici, nous n’avons qu’un léger excès, qui ne requiert pas d’humilier quelqu’un mais de l’éclairer de la manière la plus humaine possible.
    « …se dédier à un principe ? Je n’aime pas non plus les principes, ils paralysent la pensée et rendent couards ! »
    Sans principe, pas de justice, pas de mesure… Il n’est donc pas étonnant que vous commettiez tant d’erreurs.
    Quant au courage de dire qu’il ne faut pas défendre les autres, ça me paraît plutôt celui de faire passer de la lâcheté et de l’égoïsme pour du courage : une belle imposture.
    PS : Ce n’est pas votre avis qui m’intéresse, mais celui des personnes qui m’apprennent quelque chose et/ou qui souffrent de quelque injustice.
    Cependant, si des gens vous faisaient subir un traitement que vous justifiez d’avance, à moins que je n’ai oublié votre pseudo, mais je ne crois pas, je n’aurais pas l’ombre de la pensée de vous assister, croyez-le bien.

  66. @ Noblejoué
    Etant donné que vous ne cessez de vous contredire, je vais donc vous laisser à vos contradictions, mais avant, je souhaite vous remercier vivement, car dans votre grande mansuétude, vous déclarez que jamais vous n’interviendrez pour me défendre, c’est une excellente initiative, pour la raison très simple que vous êtes un avocat exécrable !
    @ Aliocha
    Où « diable » voulez-vous en venir ?

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