Peu de propos m’ont davantage marqué que celui du père d’Albert Camus lui disant : « Un homme, ça s’empêche ».
D’abord parce qu’il m’est apparu d’une sagesse extrême et d’autant plus que ma nature était aux antipodes de cette retenue (je rêvais pourtant, un jour, de savoir en user…).
À la réflexion, en mêlant toutes les séquences d’une vie, intimes, professionnelles et médiatiques, je ne me suis pas ravisé mais j’ai tenté d’analyser cette injonction en me demandant si elle était toujours recommandable.
Je comprends bien que le défaut de surmoi, en société ou dans des échanges privés, peut engendrer une sorte d’affirmation excessive de son être, comme une vulgarité parce qu’on ne saurait s’attacher qu’à soi-même. Dans une telle configuration il est fondamental de tenter de « s’empêcher » puisque l’expression monomaniaque de soi tourne au délire. Ce risque est beaucoup plus fréquent qu’on ne le croit tant on a tendance à se considérer comme le centre du monde même quand le monde vous dépasse de cent coudées.
Dans l’étrange et beau livre « Yoga », d’Emmanuel Carrère, j’ai été sensible à ce mélange volontariste d’oubli de soi et d’anéantissement d’un « je » trop impérieux, omniprésent, grâce à des méthodes faisant appel à la compréhension, à l’écoute et à la maîtrise de son corps et, en même temps, de projection, avec une totale impudeur talentueuse, dans les zones les plus reculées de soi, dans des tréfonds glauques, obscurs et fascinants à scruter.
Ce n’est pas par hasard que j’évoque ce récit – qui n’est pas à mon sens un roman – parce que l’une des ambitions fondamentales de ces disciplines que décrit l’écrivain est précisément de chasser de la personnalité tout ce qui la gêne, l’alourdit, l’encombre, du dérisoire et de l’insignifiant. En ce sens, on peut soutenir qu’un homme devrait « s’empêcher » de se laisser déborder par tout ce qui viendrait s’accumuler en lui tel un dépotoir. Au point de le priver de la conscience de son souffle intime, grâce à une immobilité – concentrée sur l’inspiration et l’expiration – permettant d’aller à la recherche de soi.
« Yoga » est passionnant parce que aussi éloigné que possible de ces exercices d’une autre culture, d’une autre philosophie, avec un rapport différent au temps, on y découvre des secrets propices à l’épanouissement de notre condition humaine.
Est-il tellement juste, pourtant, de soutenir qu’à tout coup « un homme ça s’empêche » ?
À voir l’état de notre société, le caractère hémiplégique de la plupart de nos débats médiatiques (discuter la représentation de Danièle Obono en esclave sans cracher sur Valeurs actuelles est impossible) la lâcheté du monde politique qui, faute de savoir régler l’essentiel se préoccupe de l’accessoire, à considérer les ravages de l’indifférence civique, de la résignation lasse de beaucoup, à prendre la mesure de tout ce qu’on devrait dire et faire et qu’on ne dit ni ne fait, comment admettre qu’un homme « ça s’empêche » ?
Un homme ça se bat, ça fonce dans la mêlée mais ça ne perd jamais de vue l’honnêteté. L’idéologie choisit ses causes, ses amis, ses ennemis. À cause de ces sélections partisanes, nous sommes en train de faire sombrer notre pays. Celui-ci ne peut même plus se reposer sur le socle incontestable de comportements à récuser par tous, de dérives rejetées par chacun. La morale se vit par clans. Un homme ne doit pas « s’empêcher », s’il en a envie, d’apprécier à la fois BHL et Eric Zemmour.
Je voudrais terminer sur une note qui donnera tout son prix au conseil du père d’Albert Camus. Peut-on l’interpréter comme, au-delà de toutes nos précieuses et fondamentales libertés, une obligation de décence ? Comme le droit évidemment de beaucoup concéder à soi mais en songeant que cette extériorisation personnelle est susceptible de faire mal à autrui ? Comment concilier tout ce qui nous incite à être nous-mêmes et les blessures qu’on cause alors inévitablement ?
Face à cet arbitrage, le père d’Albert Camus n’aurait pas hésité. Je ne peux me déprendre d’une envie forcenée – mais ma nature est tellement imparfaite – de me tenir du bon côté.
De celui de Camus père et fils.
« En ce sens, on peut soutenir qu’un homme devrait « s’empêcher » de se laisser déborder par tout ce qui viendrait s’accumuler en lui tel un dépotoir. Au point de le priver de la conscience de son souffle intime, grâce à une immobilité – concentrée sur l’inspiration et l’expiration – permettant d’aller à la recherche de soi. »
On peut soutenir aussi qu’il n’y a qu’en plongeant au plus profond du « dépotoir » que l’on comprend la vraie nature humaine et que donc c’est le seul moyen de la transcender… ou de s’y perdre.
Mais on peut aussi soutenir que nous ne sommes que des animaux et que « La vie est une histoire pleine de bruit et de fureur racontée par un idiot et qui n’a aucun sens » William S.
Va savoir.
Pour comprendre la phrase que Camus attribue à son père il faut la replacer dans son contexte.
« C’était la nuit, après une journée torride, dans ce coin de l’Atlas où le détachement campait au sommet d’une petite colline gardée par un défilé rocheux. Cormery et Levesque devaient relever la sentinelle au bas du défilé. Personne n’avait répondu à leurs appels. Et au pied d’une haie de figuiers de Barbarie, ils avaient trouvé leur camarade la tête renversée, bizarrement tournée vers la lune. Et d’abord ils n’avaient pas reconnu sa tête qui avait une forme étrange. Mais c’était tout simple. Il avait été égorgé et, dans sa bouche, cette boursouflure livide était son sexe entier. C’est alors qu’ils avaient vu le corps aux jambes écartées, le pantalon de zouave fendu et, au milieu de la fente, dans le reflet cette fois indirect de la lune, cette flaque marécageuse. A cent mètres plus loin, derrière un gros rocher cette fois, la deuxième sentinelle avait été présentée de la même façon. L’alarme avait été donnée, les postes doublés. A l’aube, quand ils étaient remontés au camp, Cormery avait dit que les autres n’étaient pas des hommes. Levesque, qui réfléchissait, avait répondu que, pour eux, c’était ainsi que devaient agir les hommes, qu’on était chez eux, et qu’ils usaient de tous les moyens. Cormery avait pris son air buté. « Peut-être. Mais ils ont tort. Un homme ne fait pas ça. » Levesque avait dit que pour eux, dans certaines circonstances, un homme doit tout se permettre et tout détruire. Mais Cormery avait crié comme pris de folie furieuse : “Non, un homme ça s’empêche. Voilà ce que c’est un homme, ou sinon…”. Et puis il s’était calmé. “Moi, avait-il dit, d’une voix sourde, je suis pauvre, je sors de l’orphelinat, on me met cet habit, on me traîne à la guerre, mais je m’empêche. »
Extrait du Premier homme de Camus.
Pour le père de Camus, l’homme se définit par les limites qu’il se fixe lui-même, qui résultent de sa propre morale, celles dont le respect lui permettra de se regarder sans honte dans la glace, celles qui lui permettront de conserver l’estime de soi. Il n’y a pas de circonstances atténuantes qui autoriseraient leur transgression. Ni la pauvreté, ni même la guerre ne pourraient constituer des excuses. La fin ne peut justifier les moyens s’ils se situent au-delà des limites fixées. L’homme s’élève au-dessus de la condition animale en dominant ses instincts, en « s’empêchant ». Se fixer ses propres limites c’est faire usage de sa liberté.
Merci à Marc GHINSBERG pour avoir replacé la citation dans son contexte, je lui en suis reconnaissant.
Un homme ne doit pas se laisser submerger par ses émotions, la vie en société impose de se fixer des règles, des droits et des devoirs. Pour une femme ou un homme, il importe de la même manière de ne pas raconter sa vie privée, de ne pas semer au vent ses sentiments, qu’ils soient du registre de la haine ou de l’amour.
« Est-il tellement juste, pourtant, de soutenir qu’à tout coup « un homme ça s’empêche » ? »
Un homme qui « s’empêche» par la seule force de sa volonté et de sa morale, c’est rare.
Les notions de respect, de civisme, s’acquièrent par l’éducation, sur fond de croyance ou pas, cette dernière n’étant pas forcément nécessaire. L’important étant d’accepter les différences que l’on rencontrera immanquablement autour de soi que ce soit dans notre vie professionnelle ou privée. Différences physiques, sociales, culturelles, philosophiques, politiques, etc.
Oui mais voilà, l‘homme est facilement manipulable. Il suffit d’un tribun capable par son talent oratoire de faire vibrer les foules, pour qu’il bascule du côté obscur de la force. Les exemples ne manquent pas.
Tout ça pour dire que ce n’est pas en faisant du yoga ou du tai chi tous les matins dans son salon que cet instinct grégaire se dissipera.
Si l’homme civilisé n’a pas acquis dès la plus tendre enfance les rudiments du vivre-ensemble, apportés par ses parents d’abord, puis par ses professeurs ensuite, il restera au stade de l’ensauvagé qui ose tout. Et comme le dit Michel Audiard, c’est à ça qu’on le reconnaît.
Ce risque est beaucoup plus fréquent qu’on ne le croit tant on a tendance à se considérer comme le centre du monde même quand le monde vous dépasse de cent coudées.
Très juste.
Cette propension, qui nous a peut-être peu ou prou affectés dans notre petite enfance, est liée au syndrome de « l’enfant-roi » qui tend malheureusement à se développer de nos jours sous le prétexte de ne surtout pas contrarier ces chers petits, au risque d’entraîner des résultats ravageurs à la fois pour leurs parents et pour la société dès l’adolescence.
Nos arrière-grands-parents qui étaient les tenants d’une éducation sévère ne tolérant aucune incartade dès le plus jeune âge avant de soumettre les élèves à une discipline de fer dans le système éducatif n’avaient-ils pas raison ?
« Je ne peux me déprendre d’une envie forcenée – mais ma nature est tellement imparfaite – de me tenir du bon côté. »
La question est bien là en effet, implicite, impérieuse, y a-t-il un « bon côté » ?
« S’empêcher », n’est-ce pas d’abord s’empêcher de prendre parti, s’empêcher de prendre un mauvais parti avec la conviction, aussi assurée qu’erronée, que c’est le bon parti ?
Dans les notes qui suivent Le Premier Homme, Camus oppose sa mère, décrite comme une sainte, dont il écrit même qu’elle « est le Christ », et lui-même, dont il dit qu’il est « un monstre ». Un monstre car, connaissant la vérité, incarnée par sa mère, il a mené sa vie comme s’il ne connaissait pas la vérité, courant après le succès, le confort, la renommée. Il s’en voulait lui-même sans doute de ne pas s’être (assez) empêché…
Cher Monsieur Bilger,
Certes, mais un homme, ça ne s’empêche pas lors qu’on est plus un homme à ne pas s’empêcher.
J’aurais aimé que vous ne vous empêchiez pas de dénoncer la monstruosité de l’avortement autorisé sans délais pour cause psychosociale – autrement dit l’infanticide, comme beaucoup l’ont fait tel par exemple Michel Onfray et des journaux aussi divers que le Figaro ou Libération qu’on ne peut taxer d’extrême droite.
Allez savoir, Wil, vous le pouvez, les propres limites sont, au-delà de la morale, définies par l’instinct humain, qui est celui du cœur, ce nous-même qui, s’il ne tient pas compte de la borne de l’usage de la liberté si bien définie par Marc et notre hôte, n’est que le retour au moi de la barbarie animale qui amène Macbeth aux royaumes de l’absurde.
« Un homme ça s’empêche »
Il faut le dire dare-dare à Dupond-Moretti après ses déclarations tonitruantes de ce matin.
« Chassez le naturel, il revient au galop. » Pitoyable : il n’a pas endossé l’habit de garde des Sceaux. Seuls les naïfs le croyaient.
Cordialement.
Un homme qui s’empêche est en fait la marque d’un homme libre, de cette liberté qui lui donne la capacité d’agir moralement en pleine conscience et donc d’accepter ce mélange à la fois de contraintes et d’élans que cette attitude exige.
L’homme qui s’empêche est en fait un homme responsable, conscient de ne pas avoir uniquement des droits mais d’avoir aussi des devoirs, capable d’être le propre juge de ses actes, de ses comportements.
« Tout homme a une conscience et se trouve observé, menacé, de manière générale tenu en respect par un juge intérieur et cette puissance qui veille en lui sur les lois n’est pas quelque chose de forgé par lui-même, mais elle est inhérente à son être » (Kant)
Exemple : Charlie Hebdo republie les caricatures de Mahomet, il n’a pas su s’empêcher…
“Un homme, ça s’empêche”
D’une phrase célèbre et toutefois assez anodine on a fait un frontispice égal à Liberté-Égalité-Fraternité.
De qui se moque-t-on ?
Avait-on besoin du papa de Camus pour y penser ? Pour se retenir ? Pour s’empêcher?
Avant Camus et son papa, il y a eu 2000 ans d’histoire, Cincinnatus s’est retenu.
Camus à toutes les sauces, basta.
Cher Philippe,
Il me semble qu' »un homme, ça s’empêche » peut se traduire par « un homme, ça maîtrise ses pulsions », et que par profession, vous êtes du côté de ceux qui s’empêchent parce qu’ils empêchent les autres de ne pas maîtriser leurs pulsions car ça provoque des catastrophes de ne pas s’empêcher.
Mais par tempérament, vous préférez ne pas vous empêcher, car vous êtes fougueux. La différence est peut-être dans cette ligne de crête, entre ce qui cause le crime passionnel qui vaut souvent l’acquittement à ceux qui l’ont commis, et ce qui fait qu’un homme ne veut pas s’empêcher, mais doit pouvoir s’en empêcher, pour ne pas être victime de l’impulsion de manière addictive.
Un homme doit pouvoir s’empêcher de blesser. Pas de défaire le monde comme le disait Albert Camus. Je préfère l’idée de Frantz Fanon que je découvre depuis peu, que le monde nous requiert pour être refait par nous. La conservation de ce qui est est défection ou défectuosité de la soif de la justice. Conserver, c’est faire défaut à la qualité d’invention qui devrait être la nôtre. Sauf dans « La chute », Albert Camus fut un piètre poète.
Charlie Hebdo n’a pu s’empêcher de publier les caricatures de Momo ahmed.
Les terroristes ne vont pas s’empêcher de revenir « sulfater » la rédaction, surtout qu’ils ont des alliés de poids aujourd’hui par rapport aux derniers attentats : Macron et son gouvernement complice, toute la gauche islamogauchiste, tous les racistes anti-blancs, les racialistes indigénistes, la plupart des musulmans de France même s’ils le nient, les juges gauchistes, les associations antiracistes, les ligues esclavagistes ONG mafias passeurs de migrants, les ignobles LFI et la folle de Chaillot Obono…
Ouf, j’arrête là, suite au prochain épisode, ça en fait du beau monde chez les fachos gauchistes.
« Un homme, ça s’empêche »(…)
« Peut-on l’interpréter comme, au-delà de toutes nos précieuses et fondamentales libertés, une obligation de décence ? » (PB)
De la décence oui bien sûr, mais on peut aller plus loin, et parler d’une obligation de dignité, la dignité de l’homme, et au-delà la dignité du vivant.
C’est ce sens de la dignité qui s’est dilué, perdu dans les errements et le dévoiement de tout ce qui faisait l’ancienne morale, le sens d’un ordre supérieur dans lequel nous étions impliqués.
Pas nécessairement un ordre de nature transcendantale qui aurait sa source en un Dieu, mais un ordre de la mesure, au sens que donnaient les Grecs à cette mesure.
L’hubris, dépassement de cette mesure, était la faute majeure entraînant la perte de celui qui en était la source.
Sur le fronton de l’oracle de Delphes figuraient ces mots: « Rien de trop », que l’on peut traduire par « De la mesure en toutes choses ».
Il se fait que non seulement nous avons perdu toute spiritualité, toute notion de la transcendance qui pourraient encore nous rattacher à ce minimum de dignité qui s’impose pour s’empêcher, mais notre société se précipite vers le toujours trop.
Pas seulement le toujours trop de la surconsommation, mais le toujours trop dans la négation de la dignité de l’humain et du vivant.
Si « un homme ça s’empêche », une société devrait aussi s’empêcher dans la recherche d’une réalité augmentée (!) et la recherche luciférienne d’un transhumanisme qui sous le prétexte d’améliorer la condition humaine, nie au fond la nature de cette condition et la dignité de la vie.
On pourra toujours argumenter sur les bienfaits et les améliorations de la qualité de vie que certaines techniques transhumanistes apportent.
Le problème est que la frontière entre le soulagement des souffrances de l’homme et la manipulation génétique pour en faire autre chose, cette frontière est ténue et difficilement définissable si la notion de respect et de dignité est oubliée dans le relativisme amoral qui prévaut dans la société.
Cher Philippe,
Venant de lire ce matin votre texte sur Camus, j’avais bien noté que vous parliez aussi du livre d’Emmanuel Carrère.
Or, allant à ma bibliothèque après avoir déjeuné, la couverture de l’Obs (que je ne lis jamais) m’offre la photo et le nom de cet écrivain sur un présentoir vertical. J’ai pris, je me suis assis et j’ai ouvert. Cet hebdo offrait au lecteur un long entretien avec Emmanuel Carrère, fils de la dame célèbre et frère de l’autre dame célèbre de la télé. Je n’ai lu que ça.
J’ai vu qu’il envie Houellebecq. Il a bien tort ! Qu’il fait du yoga. Pourquoi pas ? Qu’il a une « fragilité psychique ». Qu’il est allé à Sainte-Anne. Incroyable. Qu’il aurait eu un ‘trouble bipolaire ». C’est bien la peine de faire du yoga. Qu’il aurait subi des électrochocs ! Quelle horreur ! J’avais déjà vu ces horreurs-là dans « Vol au-dessus d’un nid de coucou », il y a très longtemps.
Ils osent encore faire ça de nos jours ?
C’est bien la peine d’être un écrivain célèbre.
Je ne l’envie pas.
Je ne ferai pas de yoga. Je dors huit heures par nuit sans somnifère et sans savoir ce que c’est qu’un mal de tête.
Et je suis totalement inconnu, ce qui est normal puisque sans aucun talent.
Bravo et mille fois merci à Elisabeth Lévy pour son article sur « Causeur » concernant Obono et Valeurs actuelles. Pourquoi ce gouvernement ne s’est-il pas empêché d’enfoncer Valeurs actuelles ? La liberté de la presse et la moquerie ne sont plus permises ?
Suis en vacances en Corse. Je tape sur portable et je fais court. E. Macron pourrait-il envisager la rénovation des routes corses au lieu de dépenser de l’argent au Liban ? Pour être aimé d’un peuple, il est nécessaire de l’épauler au lieu de se disperser inutilement ailleurs…
Cher Philippe,
Merci de ce texte très sensible qui interroge le mensonge, la vérité, la sincérité, l’introspection, l’engagement, l’humilité et plus généralement le sens que l’on souhaite donner à sa vie.
Il est facile de s’enfermer dans un cocon, de se détacher de toute réalité et de considérer que les événements nous dépassent. Il est possible de s’agiter dans tous les sens, se croyant indispensable.
Il existe aussi une façon de percevoir son environnement affectif avec attention, de porter une vigilance sur des sujets qui sont prioritaires ou qui le semblent et de se dire que chaque fois que l’on fait une action, qu’elle semble anodine ou importante, il est impossible de mesurer les conséquences positives ou négatives de cette action.
Le critère de notre réactivité nous met cependant en accord avec notre conscience, l’interroge.
Nous ne pouvons pas laisser Eric Dupond-Moretti clamer que l’insécurité en France serait un sentiment d’insécurité lorsque cette insécurité est factuelle, constatée chaque jour dans notre entourage proche car il est nécessaire qu’il descende de son nuage, qu’il constate la dégradation vécue chaque jour dans les villes et les villages.
Nous ne pouvons pas laisser dire à Madame Schiappa que nos forces de l’ordre ont les moyens de nous permettre de dormir sur nos deux oreilles, parce que même lorsque l’on reçoit un pavé, et que le voisin reçoit un pavé dans son domicile, les forces de l’ordre sont absentes ou débordées.
Lorsque les juifs de France sont obligés de déménager parce que les forces de l’ordre ne peuvent rien faire, c’est qu’il existe un problème réel.
Lorsque les permanences sont saccagées et que les élus agressés se réfugient ailleurs, c’est bien la réalité.
Lorsque les policiers sont tués chez-eux, sont traînés sur le bitume ou enflammés ou attirés dans des guets-apens, lorsque les blessés sont dépouillés de leur portable, ce n’est ni une fable, ni un fantasme d’insécurité.
Miss Shiappa peut porter le décolleté et la jupe sans se faire traiter de salope ou entendre « t’es bonne » ou se voir demander en mariage dans les gares, sur le trottoir.
Lorsqu’un plan prévoit la sortie du président en hélico, ce n’est pas un film.
Lorsque les commerçants voient leur vitrine vandalisée week-end après week-end, ce n’est pas un songe. C’est factuel. C’est constaté.
Il faut arrêter de prendre les faits à la légère. Il faut arrêter de prétendre que le chômage baisse lorsque la seule objectivité est la radiation, le travail précaire, la formation bidon.
Le constat que nous faisons c’est que le devoir de protection de la population n’est pas rempli et que la situation empire.
Et devons-nous nous réjouir de la sortie de 8 000 terroristes pour les fêtes de fin d’année et d’apprendre que le principal risque en France est le terrorisme sunnite qui s’est considérablement renforcé sous Macron et Hollande ?
Le yoga est une solution, la méditation, le tai chi aussi. La politique de l’autruche une autre solution peut-être, mais avec modération.
françoise et karell Semtob
Cher Philippe,
Albert Camus était l’ami de mon père. Il partageait beaucoup de choses dans cette magnifique ville d’Alger que j’ai quittée pour ma part à l’âge de 12 ans. On ne comprend rien à Camus si l’on ne se replace pas dans le contexte de son enfance. Orphelin, élevé par une maman et une grand-mère aimantes, il existe chez Camus une simplicité des sentiments et des joies: une partie de football, une bière partagée à la Brasserie des Facultés, mais surtout l’empreinte d’un instituteur qui lui a fait découvrir le dépassement de soi et la transcendance. Car en vérité, l’Homme n’est rien s’il ne s’inscrit pas dans une perspective autre, qui d’ailleurs lui échappe. Au-delà du matérialisme banal, il existe des contrées bien plus épanouissantes. Ce sont celles magnifiquement traduites et évoquées par Bernanos dans son « Journal d’un curé de campagne ». C’est cette étonnante alchimie qui fait l’oeuvre de Camus.
Danièle Obono a la double nationalité. Naturalisée française depuis 2011, elle a néanmoins gardé sa nationalité gabonaise d’origine. C’est donc un choix qui aurait dû lui imposer d’assumer (sans exclusive ni exonération) l’Histoire de son pays d’origine, les côtés positifs ou glorieux, comme les fautes de ses ancêtres.
De même qu’un Français de souche ne saurait rejeter (sans se mentir à lui-même) les périodes honteuses de son Histoire.
Or, l’esclavage et la traite négrière n’auraient jamais pu avoir lieu à cette échelle et durer des siècles sans la complicité et le concours des Africains eux-mêmes en tout premier, qui pratiquaient des razzias, livraient ou échangeaient leurs ennemis contre quelques verroteries ou une poignée de feuilles de tabac !
Ce qui aurait dû faire réfléchir Mme Obono avant de pousser des cris d’orfraie et hurler au racisme, ce dont elle se serait peut-être abstenue si le même article avait été publié dans un journal satirique de gauche !
J’ajoute enfin que toutes considérations faites, eu égard à ses ancêtres, elle devrait plutôt remercier « Valeurs actuelles », au demeurant hebdomadaire de qualité, de l’avoir représentée plutôt du côté des victimes que de celui des bourreaux et complices de marchands de bois d’ébène !
@ Patrice Charoulet
« Ils osent encore faire ça de nos jours ? »
Tout à fait. Ce n’est d’ailleurs pas une sinécure que de se procurer des statistiques fiables sur ce sujet. Mais oui, c’est pratiqué, et cela « fonctionne ». À peu près… Ce qui ne change rien à la question de « qui décide ? ». Je serais bien tenté de vous fournir un questionnaire à choix multiples, mais cela pourrait être perçu comme une indélicatesse.
En ce qui concerne la lobotomie, elle n’est plus, à ma connaissance, pratiquée. Mais pas non plus interdite, me semble-t-il. C’est seulement parce que les « données scientifiques » ne la soutiennent plus que ce n’est plus pratiqué.
« J’avais déjà vu ces horreurs-là dans « Vol au-dessus d’un nid de coucou », il y a très longtemps. »
Vol au-dessus d’un nid de coucou est décrié comme non représentatif de la réalité. Les méthodes employées dans Vol au-dessus d’un nid de coucou ne sont en effet plus pratiquées: même la « thérapie électro-convulsive », petit nom des électrochocs, a subi des améliorations. Ce que ces propos masquent, quand ils affirment que tout a changé, c’est que Nurse Ratched est toujours bel et bien là. De mon point de vue, c’est l’aspect le plus « terrifiant » du film.
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@ Denis Monod-Broca
« Exemple : Charlie Hebdo republie les caricatures de Mahomet, il n’a pas su s’empêcher… »
C’est en effet important qu’ils ne lâchent pas l’affaire.
@ Jean-Marie Cavayé | 01 septembre 2020 à 19:26
Je n’ai pas les même souvenirs que vous.
Mon père était le chef de cabinet d’Henri Frenay à Alger. (1942-1944). Il est cité dans le livre de Frenay “La nuit finira” (Henri Frenay, fondateur de l’OAS, de Combat, Croix de guerre et Compagnon de la Libération. Il a une place à Paris à son nom.)
On n’a jamais vu à Alger Albert Camus, qui pourtant nous saoulait dans Combat depuis Saint-Germain-des-Prés, à la même période. Résistant des terrasses de café du VIe arrondissement.
Que votre père ait bu des bières avec le papa de Camus me semble une anecdote.
« Le père d’Albert Camus avait-il totalement raison ? »
Les parents ont toujours tort.
« Un homme, ça s’empêche ».
Nous sommes à une époque où l’égalité des sexes doit être respectée, on nous le répète assez souvent, alors la question est :
« Une femme s’empêche-t-elle aussi ? »
Les Parisiens ont le droit de se poser la question et nous pour la prochaine présidentielle !
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@ Mary Preud’homme | 01 septembre 2020 à 20:07
« Naturalisée française depuis 2011, elle a néanmoins gardé sa nationalité gabonaise d’origine »
Vous pourriez rajouter : comment une immigrée devenue française depuis moins de 20 ans, issue d’un pays qui n’a connu que la dictature, se retrouve-t-elle sur les bancs du parlement de la République française où elle nous donne des leçons de démocratie ?
« Or, l’esclavage et la traite négrière n’auraient jamais pu avoir lieu à cette échelle et durer des siècles sans la complicité et le concours des Africains eux-mêmes »
Je l’ai déjà mentionné ici, regardez le film Amistad de Spielberg, il expose en images ce que vous écrivez ici.
Malheureusement ce n’est pas politiquement correct de le montrer en France et ailleurs, il contredit la série américaine Racines (Roots). L’histoire est vraie. Spielberg a été attaqué pour plagiat par Barbara Chase-Riboud, Afro-Américaine, auteure de « Le Nègre de l’Amistad » sur lequel le script de Spielberg serait basé.
UN………, ÇA DEVRAIT S’EMPÊCHER
Un ministre de la Justice, ça devrait s’empêcher de saluer les voyous avant d’entendre leurs victimes.
Un ministre de l’Intérieur, ça devrait s’empêcher de soigner les maux uniquement par des mots.
Un ministre de la Santé, ça devrait s’empêcher de dire tout et son contraire à propos des masques.
Un ministre de l’Education nationale, ça devrait s’empêcher de caresser le mammouth dans le sens du poil.
Un maire LR d’une grande ville du Sud, ça devrait s’empêcher de jouer perso au détriment de ses amis.
Un maire écolo d’une grande ville bretonne, ça devrait s’empêcher de confondre Tour de France et Torrey Canyon.
Un maire de la capitale, ça devrait s’empêcher d’être anti-voitures pour amadouer ses camarades écolos.
Un Premier ministre, ça devrait s’empêcher de donner l’impression qu’il surveille une cour de récréation.
Un président de la République, ça devrait s’empêcher de ne pas d’abord éteindre les incendies chez lui.
Un ancien Président, ça devrait s’empêcher d’imiter les chanteurs qui font plusieurs fois leur tournée d’adieu.
Un sans-papiers, ça devrait s’empêcher de remercier la France hospitalière en maniant le couteau.
Un immigré, ça devrait s’empêcher d’insulter la France qui l’accueille et de s’approprier ses banlieues.
Un « Français de papiers », ça devrait s’empêcher de croire que la République est tout juste bonne à être violentée.
Un policier, ça devrait s’empêcher d’accepter de s’agenouiller face à des sauvages qui le caillassent.
Un Français, ça devrait s’empêcher de baisser la tête quand l’un d’eux meurt sous les coups de malfrats venus d’ailleurs.
Un commentateur de ce blog, ça devrait s’empêcher de ne pas être aussi courtois que son hôte.
…Et moi, je m’empêche de le polluer plus en arrêtant ici mes élucubrations.
Il n’y a pas que la sacralité dans la vie, il y a le saint aussi, et Camus sans la chute, promesse d’une nouvelle orientation, Julien a raison, sans cet arbre sur la trajectoire du véhicule, aurait-il empêché, lui qui avait traduit et adapté Dostoïevski au théâtre, de suivre le vrai qui seul empêche, de renoncer aux pouvoirs magiques de notre méconnaissance, et comme le vieux Shakespeare, d’accéder des illusions absurdes tragiques qui ne tiennent qu’à nous, à la féérie de la vie :
ÉPILOGUE
PRONONCÉ PAR PROSPERO.
Maintenant tous mes charmes sont détruits ;
Je n’ai plus d’autre force que la mienne.
Elle est bien faible ; et en ce moment, c’est la vérité,
Il dépend de vous de me confiner en ce lieu
Ou de m’envoyer à Naples. Puisque j’ai recouvré mon duché,
Et que j’ai pardonné aux traîtres, que vos enchantements
Ne me fassent pas demeurer dans cette île ;
Affranchissez-moi de mes liens,
Par le secours de vos mains bienfaisantes.
Il faut que votre souffle favorable
Enfle mes voiles, ou mon projet échoue :
Il était de vous plaire. Maintenant je n’ai plus
Ni génies pour me seconder, ni magie pour enchanter,
Et je finirai dans le désespoir,
Si je ne suis pas secouru par la prière,
Qui pénètre si loin qu’elle va assiéger
La miséricorde elle-même, et délie toutes les fautes.
Si vous voulez que vos offenses vous soient pardonnées,
Que votre indulgence me renvoie absous.
https://fr.wikisource.org/wiki/La_Temp%C3%AAte_(Shakespeare)/Traduction_Guizot,_1864/Acte_V
Mon Dieu, que c’est beau, un poète, à savoir si bien définir ce qui délie.
@ breizmabro | 01 septembre 2020 à 22:29
« Les parents ont toujours tort. »
C’est ce que pensent les enfants jusqu’au jour où devenus parents, ils finissent par dire comme Sacha Guitry : « Mon père avait raison ».
@ F68.10
« C’est en effet important qu’ils ne lâchent pas l’affaire. »
En êtes-vous si sûr ?
Réflexion que j’avais écrite en 2017 :
Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
« Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C’est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d’années même, on fait de la provocation, et puis, un jour, la provocation se retourne contre nous. Il ne fallait pas le faire », aurait dit Wolinski, selon Delfeil de Ton, après l’incendie criminel des locaux de Charlie Hebdo en 2011.
Cette critique s’adressait à Charb.
Aujourd’hui, après les attentats de janvier 2015, ne s’adresserait-il pas de la même façon à Riss ?
« Ceux qui sont morts dans l’effondrement de la tour de Siloé étaient-ils de plus grands pécheurs que les autres ? », « Non, répond Jésus, mais si vous ne vous repentez pas vous mourrez comme eux. »
Car les mêmes causes produisent les mêmes effets, car les mêmes provocations produisent les mêmes fureurs vengeresses. Ne sont-elles pas faites pour cela ?
Malheureusement je crois que nous sommes, pour garder les mots de Wolinski, bel et bien des inconscients et des imbéciles. Dirons-nous que nous ne savions pas ?
Je rejoins Xavier NEBOUT en son regret : j’étais – et je reste – dans l’attente d’une analyse, d’un commentaire de votre part au sujet de ce vote autorisant l’avortement jusqu’au terme de la grossesse, mais rien 🤔, alors que M. Macron, depuis sa retraite dorée de Brégançon, s’est félicité, par un tweet, de « l’adoption d’un texte d’équilibre dans un débat apaisé », saluant l’engagement du Comité consultatif national d’éthique dont le précédent mandat de ses membres avait été réduit d’une année par son prédécesseur pour en constituer un nouveau, propre à mener à bien ce projet « éthique » d’assassinat légal de l’enfant à naître.
@ Denis Monod-Broca / 02 septembre 2020 à 09:31
Je n’achète pas « Charlie ». Je ne partage pas sa dérision des religions.
Je ne suis pas « droitdel’hommiste ». J’admire la Déclaration de 1789.
Je ne suis pas Charlie quand il dessine Mahomet ou se moque du Pape.
Je suis Charlie quand son équipe est assassinée pour avoir osé le faire.
Je suis Charlie quand des « fous de Dieu » tuent pour combattre la liberté.
Je ne suis pas musulman. Je comprends ceux que « Charlie » révulse.
Je suis Français. Je condamne sans pitié ceux qui tuent au nom de leur foi.
Je suis Charlie quand ses survivants honorent leurs morts en les imitant.
Je suis Charlie quand ils osent publier les dessins qui leur ont coûté la vie.
Je suis Charlie quand son équipe défend bec et ongles la liberté de pensée.
@ Serge HIREL
Ils ne défendent pas la liberté de pensée, ou bien mal, puisque leur propre pensée est prisonnière du combat qu’ils se sont donné pour mission de mener.
Que signifie le slogan « je suis Charlie »? Il signifie « il y a eux et nous », séparés en deux camps irréductibles, nous les Charlie du côté du Bien, eux les autres du côté du Mal. Une telle vision du monde est vieille comme le monde. Elle est mensongère.
Un homme ça se bat, ça fonce dans la mêlée mais ça ne perd jamais de vue l’honnêteté.
Il existe un homme politique qui a appliqué ce principe depuis sa jeunesse pendant plusieurs dizaines d’années et tout le monde lui est tombé sur le dos…
@ Denis Monod-Broca
« En êtes-vous si sûr ? »
Je suis à peu près certain qu’il est effectivement important de faire du droit au blasphème un droit effectif. Oui. Je remercie donc Charlie Hebdo de faire cela. Il y a des points où je les trouve bigots, mais c’est un autre débat.
« Les mêmes causes produisent les mêmes effets. »
Tout à fait. J’attends le retour du bruit des kalaches. Je préconise effectivement de mener une guerre d’usure crayon-contre-kalache vis-à-vis de Daech & co… Crayon-contre-kalache, c’est quand même plus éthique que pétrole-contre-nourriture…
« Cette critique s’adressait à Charb. »
Cette critique de Wolinski, selon Delfeil de Ton, à l’encontre de Charb est parfaitement compréhensible. Mais l’enjeu est plus profond que leur simple sécurité.
« Aujourd’hui, après les attentats de janvier 2015, ne s’adresserait-il pas de la même façon à Riss ? »
Possible.
« « Ceux qui sont morts dans l’effondrement de la tour de Siloé étaient-ils de plus grands pécheurs que les autres ? », « Non, répond Jésus, mais si vous ne vous repentez pas vous mourrez comme eux. » »
Je ne vois pas en quoi il faudrait se repentir de publier des caricatures de Momo. Se repentir parce qu’on se fait brutaliser par des gens qui n’acceptent pas qu’on les critique ? C’est assez éloigné de ma mentalité.
« Car les mêmes causes produisent les mêmes effets, car les mêmes provocations produisent les mêmes fureurs vengeresses. Ne sont-elles pas faites pour cela ? »
Alors, non, elles ne sont pas faites pour cela. Ces provocations sont faites pour pousser tous les systèmes dogmatiques, tels que les religions, à ne pas se réfugier derrière une notion de sacré pour refuser, violemment dans ce cas d’espèce, la critique.
« Malheureusement je crois que nous sommes, pour garder les mots de Wolinski, bel et bien des inconscients et des imbéciles. Dirons-nous que nous ne savions pas ? »
On sait.
J’attends les kalaches.
@ F68.10
Aaaaah… ces droits-à !?!…
Le droit au blasphème, encore une belle ânerie !
Dessiner Mahomet est un blasphème en terre d’Islam, et encore pas partout, en France ce n’est pas un blasphème. Nul besoin d’instaurer un droit au blasphème en France. La question n’est pas de savoir si dessiner Mahomet est, chez nous, autorisé ou interdit, la question est de savoir si c’est intelligent de le faire, quel sens cela a, combien cela va provoquer de morts, si cela va, en quoi que ce soit, affaiblir le radicalisme islamisé…
On nous saoule avec sainte Obono pour nous faire oublier l’été sanglant 2020, pour occulter les victimes des nazis islamistes : Charlie, le Bataclan et l’Hyper Cacher. Mais les Français encore dignes de ce nom ont une excellente mémoire.
@ Claude Luçon
Une femme qui collectionne autant d’étiquettes on ne peut pas dire qu’elle s’empêche :
SPEB (jusqu’en 2004)
LCR (2004-2009)
NPA (2009-2011)
C&A (2011-2014)
E ! (depuis 2014)
LFI (depuis 2016)
et cerise sur le gâteau : LGBTQI++ au sein d’une commission parlementaire.
Sans compter les stages non mixtes destinés à échanger sur tel ou tel problème de société et d’où sont exclus suivant les cas, les hommes, les hétéros, les Blancs tous sexes confondus, les vieux, etc. Et ça se dit démocrate et pour la liberté d’expression !
Selon moi cette femme dont le mal-être est flagrant et qui s’échine à gommer son histoire aurait surtout besoin d’être désaliénée. Et pour commencer devrait lire, relire et méditer le livre de Frantz Fanon « Peau noire, masques blancs » paru en 1952, qui n’a pas pris une ride et semble, hélas, toujours d’actualité.
@ Denis Monod-Broca 02 septembre 2020 à 11:07
Quiconque est libre de changer d’avis, mais tout aussi libre de ne pas en changer. C’est le premier principe de la liberté de pensée.
Quiconque peut choisir de se coucher, mais peut aussi préférer rester debout. Quitte à tomber sous les balles.
Quiconque est libre de penser que le Bien peut parfois prendre la forme d’un meurtre. Quiconque est libre de penser que le Mal habite tous ceux qui tuent.
La justice des hommes condamne le premier, celle de Dieu offre le Paradis au second.
Quiconque peut être Charlie quand il pleure ses morts et ne pas l’être quand il regarde leurs dessins. C’est le principe du (vrai) « en même temps ».
Quiconque peut-être d’un camp et ne pas voir dans l’autre un ennemi irréductible. C’est le principe de la tolérance : s’empêcher d’avoir forcément raison.
Quiconque admet que tout homme est son égal, quelles que soit sa couleur, ses croyances, ses convictions, fait progresser le monde. Et cela depuis la nuit des temps. « Je ne suis pas de votre camp » est finalement la pire des âneries.
@ F68.10 | 02 septembre 2020 à 12:42
“J’attends les kalaches.“
Mais enfin, mon bon monsieur, qui donc voudrait vous mitrailler ?
Encore un signe de narcissisme de votre part.
Vous n’êtes rien, vous en avez trop dit sur vous et votre nombril, vous avez évanoui le mystère qui entoure les anonymes, chers à la vindicte de Patrice Charoulet.
Je comprends votre angoisse d’être reconnu quelque part, vous en êtes pathétique, mais ce blog est un monstre froid, on y dépose, jour après jour, un avis, une douleur, une colère, une injustice, un malaise, voire un mal-être.
Dès lors, abstenez-vous de nous barber.
@ Savonarole
« Henri Frenay, fondateur de l’OAS, de Combat, Croix de guerre et Compagnon de la Libération »
De quelle OAS s’agit-il ??
@ Savonarole
« Mais enfin, mon bon monsieur, qui donc voudrait vous mitrailler ? »
Il y a pas mal de gens qui expriment assez explicitement leur souhait de recourir à la violence pour imposer leurs idées au reste de la société. Les djihadistes font partie de ceux-là. Mais ce ne sont pas les seuls.
Il se trouve aussi que j’ai habité dans le coin où l’attentat du Bataclan a eu lieu.
« Encore un signe de narcissisme de votre part. »
Et surtout un signe de je-cherche-des-noises de votre part.
« Vous n’êtes rien, vous en avez trop dit sur vous et votre nombril, vous avez évanoui le mystère qui entoure les anonymes, chers à la vindicte de Patrice Charoulet. »
Je n’ai jamais particulièrement cherché à être anonyme. Plutôt l’inverse même. Il y a simplement des gens que je cherche à protéger de mon histoire — et sûrement pas moi — et sûrement pas au prix de la passer sous silence.
« Je comprends votre angoisse d’être reconnu quelque part… »
Euh… non. Très probablement pas. Vos talents de télépathe me semblent assez médiocres.
« …vous en êtes pathétique… »
Comme si cela me gênait en aucune manière…
« …mais ce blog est un monstre froid… »
Moi de même.
« …on y dépose, jour après jour, un avis, une douleur, une colère, une injustice, un malaise, voire un mal-être. »
Ou des arguments.
« Dès lors, abstenez-vous de nous barber. »
Je fais ce qu’il me plaît.
@ ALFRED LELEU | 02 septembre 2020 à 15:01
Je comprends votre question. Erreur de ma part.
Il ne s’agit en aucun cas de l’OAS des années algériennes. Nous sommes dans les années 40.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Armée_secrète_(France)
L’erreur vient du fait que lorsque gare de Lyon je fume une cigarette place Henri Frenay avant de prendre le train, je lis la plaque commémorative où il est indiqué “fondateur de l’OAS, sans doute le fait d’un crétin de la Mairie de Paris, trentenaire et Europe Écologie Les Verts, préposé aux plaques commémoratives…
P.-S.: en passant, dites-moi, vous n’auriez pas dans vos tiroirs un autre sublime texte de verlan français, style Tontons flingueurs ?
Rien que pour la nostalgie de cette époque épique.
@ Savonarole | 01 septembre 2020 à 20:55
« Henri Frenay, fondateur de l’OAS, de Combat, Croix de guerre et Compagnon de la Libération »
Henri Frenay fut certes en opposition avec de Gaulle au sujet du devenir de l’Algérie : il était hostile à son indépendance car il craignait, à juste raison, qu’elle tombe sous la coupe du FLN. Il était probablement sympathisant de l’OAS au sens politique, mais il n’appartint pas à celle-ci, et ne fut donc pas de ses membres fondateurs.
@ F68.10 | 02 septembre 2020 à 16:09
“Il se trouve aussi que j’ai habité dans le coin où l’attentat du Bataclan a eu lieu.”
Ainsi donc, narcissique et en plus paranoïaque. Le tableau s’éclaircit.
En somme vous avez frôlé la mort. En somme, vous y étiez.
Avez vous lu “La vie rêvée de Walter Mitty” de James Thurber ?
Un livre charmant qui a eu un tel succès qu’on en a fait une théorie psychiatrique, et des films à Hollywood, avec Dany Kaye et plus récemment avec Ben Stiller.
Le syndrome Walter Mitty vous va comme un gant.
Ce n’est pas grave, rassurez-vous, c’est tout simplement l’histoire d’un gars qui se rêve au centre du monde. Tantôt pilote de la Royal Air Force, tantôt médecin du SAMU, il sauve des vies et tue les méchants. On est tous passés par là, jusqu’à l’âge de 12 ans, c’est plus embêtant quand ça perdure jusqu’à votre âge.
@ Serge HIREL
Nous sommes d’accord sur les principes, alors. C’est l’essentiel.
@ Isabelle | 02 septembre 2020 à 14:19
« On nous saoule avec sainte Obono… »
Voir la liste que nous fournit Mary Preud’homme pour la belle Obono (la bête étant Mélenchon bien sûr):
« Une femme qui collectionne autant d’étiquettes on ne peut pas dire qu’elle s’empêche
SPEB (jusqu’en 2004)
LCR (2004-2009)
NPA (2009-2011)
C&A (2011-2014)
E ! (depuis 2014)
LFI (depuis 2016)
et cerise sur le gâteau : LGBTQI++ au sein d’une commission parlementaire »
À part les deux derniers et NPA, je ne connaissais pas les quatre autres.
Avec l’assistance de Google je découvre :
1. Pour SPEB : Socialisme par en bas.
Un des 10 travaux de Miss Obono sans doute : soulever les socialistes par le bas ? Il faut le faire, c’est herculéen !
2. Pour LCR : Liquide Céphalo-Rachidien, autre travail ardu : soumettre le sien en proie à une insoumission.
3. Pour C&A : Découvrez la mode aux meilleurs prix pour toute la famille. Mais laquelle ? La sienne ou celle de Mélenchon ?
4. Pour E! : E! Online – Votre source pour les news de l’industrie du spectacle.
Tout s’explique ! Voilà pourquoi elle fait son cirque !
Comme l’écrit Mary Preud’homme, voilà une femme qui ne s’empêche pas !
Avouez que quelqu’un qui se dépense à ce point mérite bien la sainteté.
Il va falloir que les partis d’extrême gauche vérifient sur Google avant de se donner un acronyme.
@ Savonarole
« Ainsi donc, narcissique et en plus paranoïaque. Le tableau s’éclaircit. »
Vous n’avez pas inclus « factuel » dans votre diagnostic différentiel. Il faudra que je vous explique quelques points de méthode…
« En somme vous avez frôlé la mort. En somme, vous y étiez. »
Alors non. J’avais bougé. Mais lorsque j’ai appris ces nouvelles, il a bien fallu que je me remémore ces petits coins. Et, d’ailleurs, des événements comme le Bataclan ne me troublent pas plus que cela. Le sang, les mutilations, les hurlements, j’ai un peu le sentiment d’être vacciné. En fait, je me suis souvent dit que le Bataclan, c’était peanuts par rapport à Bagdad.
« Avez vous lu “La vie rêvée de Walter Mitty” de James Thurber ? »
Je n’ai pas tout lu, dans ma vie.
« Un livre charmant qui a eu un tel succès qu’on en a fait une théorie psychiatrique, et des films à Hollywood, avec Dany Kaye et plus récemment avec Ben Stiller. Le syndrome Walter Mitty vous va comme un gant. »
Si vous m’aviez fourni un lien, j’aurais pu en discuter. En attendant, je n’ai pas trop de temps à perdre avec des accusations personnelles que vous pratiquez à la va-vite d’un revers de main.
« Ce n’est pas grave, rassurez-vous, c’est tout simplement l’histoire d’un gars qui se rêve au centre du monde. »
Cela tombe bien. Cela fait longtemps que j’ai lu Entretiens sur la pluralité des mondes de Fontenelle et que je sais qu’énormément de gens se prennent bien plus pour le centre du monde que moi.
« Tantôt pilote de la Royal Air Force, tantôt médecin du SAMU, il sauve des vies et tue les méchants. On est tous passés par là, jusqu’à l’âge de 12 ans, c’est plus embêtant quand ça perdure jusqu’à votre âge. »
Les gens qui ont été torturés ont rarement tendance à l’oublier. Ils cherchent à comprendre deux ou trois trucs sur le monde, et quand ils voient des choses qui « déconnent », ont tendance à avoir un engagement politique plus fort. C’est documenté. Nous ressortir vos délires sur les psychoses infantiles, des théories sur le « narcissisme » (parlons-en, si vous voulez de l’historique de cette notion) ou sur des notions de paranoïa décorrélées de toute notion de factualité, cela ne casse pas trois pattes à un canard.
Par contre, vous, a priori, vous n’en avez rien à cogner que des « irrégularités » ne soient jamais « corrigées », ce qui est pourtant documenté. Ce n’est pas votre fort, l’honnêteté et le respect de la factualité, manifestement… Comme je vous comprends, les projections psychologiques, cela détend… et c’est si confortable.
Comme toutes les illusions.
@ Trekker | 02 septembre 2020 à 17:21
Exact. Il y a eu un momentum où Henri Frenay a été un superbe chef de guerre, la suite fut déplorable, une fois la guerre terminée il s’est acoquiné avec Mitterrand (porteur de la Francisque). Quand mon père a vu arriver Mitterrand à l’Hôtel Lutetia, à Sèvres-Babylone, il a immédiatement démissionné.
Tout petit capitaine, il a cru qu’il pouvait rivaliser avec de Gaulle.
En 45 il avait atteint son niveau d’incompétence (principe de Peter).
@ Claude Luçon 02 septembre 18:44
« Comme l’écrit Mary Preud’homme, voilà une femme (Danièle Obono) qui ne s’empêche pas !
Avouez que quelqu’un qui se dépense à ce point mérite bien la sainteté. »
Wouaaaah ! Comme chantait Dutronc (père), « je retourne ma veste toujours du bon côté ».
J’imagine que sa veste a une doublure de soie vu qu’elle est députée de notre RÉ PU BLI QUE ! 😀
Adéo Claude Luçon
@ Savonarole 02 septembre 17:49
Des fois Savonarole j’ai envie de vous dire « Je vous aime ! » En tout bien tout honneur puisque nous sommes sur Internet, et ce malgré votre perfidie envers ma Bretagne* 😀
*Vous noterez que pour vous faire ma déclaration je n’ai pas usé vos yeux en 25 paragraphes soulignés par des caractères gras ou des caractères en italiques, pour que vous compreniez mieux (des fois que…), et que je n’ai pas fait appel non plus aux agrémentages bleu ciel qui scandent les interventions de certains commentateurs.
Adéo Savonarole
@ breizmabro | 02 septembre 2020 à 20:18
Expliquez-moi, rassurez-moi :
Je pars en 1954 (de France), je rentre en 2009 (en France), avec, entre, nombre de visites, d’abord pour shopping (pour cause d’épouse coquette) puis aussi, gastronomie (genre : L’entrecôte, Le Vieux bistrot, La Marée, Le Pied de cochon, la Brasserie en l’Île, Chez Louisette…) et une mise à jour politique aux Deux Ânes, et je découvre en 2009 qu’en France il est devenu impératif d’être étranger ou d’origine étrangère ou similaire pour être une célébrité : Cohn-Bendit (+ ou – apatride), Obono (Gabon), Léa Salamé et André Bercoff (Liban) Valls, Pujadas et Hidalgo (Espagne), Nagui (Egypte), Zemmour (Kabylie) J.V Placé (Corée) plus tous ceux que j’oublie…
On était fier d’être Français avant 1954 on ne l’est plus ?
Rassurez-moi !
Y a-t-il toujours des Bretons, Angevins en plus de Fillon et moi, Normands, Picards, Alsaciens et Lorrains, Auvergnats, Bourguignons, Chouans… à part les Ch’tis, les Catalans et les Provençaux qu’on voit de temps à autre à la télévision sans doute parce qu’ils sont proches des frontières ?
Ayant vécu dans 13 autres pays dont aucun n’a fait de moi une célébrité (Khomeini m’a même chassé d’Iran), pas plus d’ailleurs que n’importe quel autre résident étranger, j’ai des doutes ?
Elle est où la France, elle est où ?
@ breizmabro
« Des fois Savonarole j’ai envie de vous dire « Je vous aime ! » »
Le règne de l’affect. J’aurais espéré que vous démentiez les clichés sur les femmes, mais non…
Y’a pas à dire, la belle mécanique ne vieillit jamais, la machine à baffes jamais ne rouillera, un normalien bon teint en fait les frais, tout Freud ne suffira pas à ne pas finir en galimatias.
Allez savoir pourquoi cela ne serait pas la providence qui, tout à coup, frappe à la porte du tabou des totems, à l’Haïti de vaudou de tous les voyous qui ne savent plus dire je t’aime, qui n’y voient que cliché, n’y entendent que haine, le pavillon dressé et l’âme tout en berne, encombrés de savoir qui ne servent à rien, eux qui ont oublié le respect du prochain.
Vive la joie et respire le rire et le moine florentin qui, de Barcelone ou bien de Tombouctou, nous rappelle, enfin, qu’à force de médire, on finit dévoré par ses chiens.
@ Aliocha
« Y’a pas à dire, la belle mécanique ne vieillit jamais, la machine à baffes jamais ne rouillera, un normalien bon teint en fait les frais, tout Freud ne suffira pas à ne pas finir en galimatias. »
Pourquoi me gonflez-vous avec le fait que je sois normalien ? Cela n’a aucune importance. Et effectivement, les techniques de projections psychologiques para-freudiennes, il est grand temps que ce genre de choses cesse dans notre société. On n’argumente pas sur des sujets sérieux en ramenant incessamment ce genre de c*nneries sur le tapis. À moins que le but soit justement de rendre les débats un peu sérieux impossibles.
« Allez savoir pourquoi cela ne serait pas la providence qui, tout à coup, frappe à la porte du tabou des totems, à l’Haïti de vaudou »
Ah là là… on voit bien ce que signifie la démocratie pour les fondamentalistes comme vous: pratiquer des condamnations dignes du veau d’or dès qu’on invoque un vague concept non-chrétien. Je pense que je vais garder ce pseudo à votre encontre. Rien que pour vous faire braire et montrer les limites de la tolérance que renferme votre antiracisme à deux balles.
« …de tous les voyous qui ne savent plus dire je t’aime, qui n’y voient que cliché… »
Là, il ne faut pas être grand clerc pour ne pas s’y tromper et n’y voir que sournoiserie. Breizmabro n’a pas digéré nos attaques contre son fétichisme du Druide. C’est aussi simple que cela. Même vous devriez être capable de le voir.
« …n’y entendent que haine… »
Sournoiserie, plus exactement, dans notre cas d’espèce.
« le pavillon dressé et l’âme tout en berne, encombrés de savoir qui ne servent à rien, eux qui ont oublié le respect du prochain. »
Vous le voyez où le respect du prochain dans votre comportement ? Dans celui de Savonarole ? Dans celui de Wil ? Dans celui de Mary Preud’homme ? Ce sont en large partie, au mieux, des faux-semblants. Mais, par exemple, Xavier Nebout, je le trouve, malgré toutes nos divergences réelles, aussi respectueux qu’il est possible de l’être, et je l’en félicite. Mais les autres que j’ai cités ? Respect du prochain ? Faites-moi rire…
« Vive la joie et respire le rire et le moine florentin qui, de Barcelone ou bien de Tombouctou, nous rappelle, enfin, qu’à force de médire, on finit dévoré par ses chiens. »
Nous avons parfaitement le droit de mettre les gens face à leurs contradictions et absurdités. Et c’est important de le faire. Surtout en ce qui vous concerne.
@ Claude Luçon | 02 septembre 2020 à 22:02
« On était fier d’être Français avant 1954 on ne l’est plus ?
Rassurez-moi ! Y a-t-il toujours des Bretons, Angevins en plus de Fillon et moi, Normands, Picards, Alsaciens et Lorrains, Auvergnats, Bourguignons, Chouans ? »
Ces Français dit de souche existent toujours, et ils sont même majoritaires dans ce pays. Les célébrités que vous citez le doivent avant tout à leur médiatisation et surtout viennent toutes des CSP +++ ou de ce qu’on dénomme les « bobos ». Ces personnes ne sont pas représentatives de la population française, même si elles tentent de le faire croire !
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@ Savonarole | 02 septembre 2020 à 19:27
« Henri Frenay a été un superbe chef de guerre, la suite fut déplorable, une fois la guerre terminée il s’est acoquiné avec Mitterrand (porteur de la Francisque). »
Vous réécrivez l’Histoire pour le moins sommairement, dans les années 45-48, Henri Frenay fut habilement marginalisé par Mitterrand : il fut loin d’être le seul politicien à contribuet à cela.
Mais vous avez en partie raison, Henri Frenay fut un superbe chef de la Résistance mais un médiocre chef politique. Il n’était pas assez roué pour ce rôle, n’avait pas le sens du compromis, et il se fâcha avec nombre de responsables politiques dont de Gaulle, la plupart des caciques radicaux-socialistes, ceux de la SFIO, du MRP, etc.
Beaucoup de ces politiciens professionnels, dont plusieurs avaient des états de service fort légers voire inexistants dans la Résistance (exemple type : Mitterrand), le « dépecèrent » tels des charognards ! La politique est un métier qui demande des « qualités » qui sont éloignées de celles d’un chef de réseau de Résistance.
@ Aliocha
Vous illustrez encore que tant de croyants et assimilés ne sont rien : ils n’ont pas des arguments mais des excommunications et des moqueries et se servent des textes, sacrés ou profanes, plutôt que les servir alors qu’ils prétendent le contraire.
Tout cela au nom d’une vérité qui n’est pas non plus une recherche personnelle mais rien, rien du tout, une espèce d’amas de ressentiments.
Et ce sont des gens qui en veulent à des gens ne leur ayant rien fait qui s’avisent de dire à des personnes ayant de vrais griefs de pardonner, c’est n’importe, mais vraiment n’importe quoi, comme d’habitude… Et Charlus, brave Charlus et tous ceux qui lui ressemblent, en ferait une sacrée colère s’il s’échappait des pages de la Recherche, c’est sûr ! Mais désolé, je ne suis pas le baron. Enfin, consolation, vous avez le Baron Samedi !
Vous devriez jouer à des jeux de rôle, vous savez, je ne suis ni le diable, ni Charlus, ni… S’il n’existe pas de jeu de rôle à base de la Recherche, inventez-en un au lieu de vous servir des autres comme de pions pour vos fantasmes !
Il continue et ne s’arrêtera jamais, ne s’apercevant pas qu’on est bien bon de la lui capitonner, sa cellule de dément enfermé en ses enfers, le tyranneau de douze ans qui en appelle sans cesse à la vindicte, et s’étonne de se voir appliquer ses propres méthodes, victime des rituels qu’il défend, dévoré par les chiens de sa meute.
On le lui dit, on est patient, on souligne que souvent on serait en accord avec lui s’il cessait d’exclure et d’humilier et de cibler et de ne vouloir jamais qu’en découdre, qu’il serait possible avec un peu de respect de coexister, mais non, il fait tout pour continuer à peindre sur les murs les illusoires perspectives de sa pathologie irrésolue qui tourne en rond à chercher des raisons comme on dégomme des victimes, et finir par, tout seul comme un grand, s’y fracasser le front, n’oubliant pas au passage de signer ses savants infantilismes par un: je vous l’avais bien dit, c’est Aliocha qui est méchant.
Qu’il y retourne donc, au bois Nebout des intégristes, au concert de la disharmonie qui ne sait plus en appeler qu’aux génocides au nom de la parole sainte, celle qui décrit si bien ce triste spectacle qu’il nous offre et qu’il refuse, elle pourrait le guérir, pensez, il n’aurait alors plus d’arguments pour justifier ses médisances et se retrouverait tel qu’il est, à supplier la cheftaine Lucile d’abréger ses souffrances, elle qui le comprend si bien, mais n’a plus assez de charité pour lui signifier qu’il ferait mieux d’arrêter de s’offrir à la bête immonde.
@ Trekker | 03 septembre 2020 à 00:06
Vous avez raison, j’ai pris des raccourcis pour ne pas tartiner hors sujet.
J’ajoute que l’attitude de Frenay vis-à-vis de Jean Moulin, lors de l’émission de Bernard Pivot, lui a aliéné la presque totalité de la classe politique issue de la guerre.
Á la suite de quoi Daniel Cordier, qui portait à Jean Moulin une très chaude amitié, s’est attelé à une biographie de son Dieu en quatre volumes, absolument assommants.
Succès fou. Pour le simple radiophoniste de Moulin, quelle gloire, Macron va certainement le faire entrer au Panthéon.
Ainsi va le monde…
Et Lodi, corroborant tout ce qui le sacrifie, ouvre le ventre des poulets pour y lire les oracles de sa défaite, ne s’apercevant pas qu’effectivement, Charlus et Samedi sont les doubles monstrueux des magies de la méconnaissance.
Ainsi, pauvre ignorant, s’évertue-t-il à démontrer par ses souffrances les torts de ses désirs de domination, n’ayant plus pour ce faire que d’autre solution que le fer, le fouet, la plus implacable soumission.
On l’aura prévenu, il n’a rien entendu, qu’il assume à présent le retour de bâton de ses sempiternelles et vaines humiliations, on ne joue pas impunément les Don Juan, les grands seigneurs de pacotille qui voudraient donner la sensation de choisir la descente alors que c’est l’enfer qui monte, sans tout à coup s’apercevoir que l’on n’est qu’un manant qui s’enfuit devant la menace si réelle de ce qu’on a choisi.
@ Savonarole | 02 septembre 2020 à 14:46 (@ F68.10)
Ouh là là ! Pas besoin de « kalache » pour Savonarole. Son « six coups » lui suffit. Quand il a quelqu’un dans son viseur c’est déjà trop tard.
C’est Clint Eastwood dans « Pour une poignée de dollars ». Et si l’on insiste trop il vous remet une petite rafale pour quelques dollars de plus.
Le gore ne lui fait pas peur. Une fois la poussière retombée, on compte les morts.
@Trekker
« Il était probablement sympathisant de l’OAS au sens politique, mais il n’appartint pas à celle-ci, et ne fut donc pas de ses membres fondateurs. »
Parmi ces fondateurs ou assimilés ont figuré plusieurs résistants qui avaient vingt ans plus tôt combattu l’occupant allemand et qui, ayant considéré l’abandon de l’Algérie comme une trahison, ont alors retrouvé les réflexes de leur jeunesse.
Parmi eux : Georges Bidault (successeur de Jean Moulin), Pierre Chateau-Jobert, les généraux Challe et Jouhaud, Hélie Denoix de Saint Marc…
@ Achille 3 septembre à 10:20
Merci Achille.
https://www.youtube.com/watch?v=61rEFiKDuBQ
@ Achille
« Ouh là là ! Pas besoin de « kalache » pour Savonarole. Son « six coups » lui suffit. Quand il a quelqu’un dans son viseur c’est déjà trop tard. »
Qu’il ne se gêne pas. Je n’ai pas été particulièrement impressionné jusqu’ici.
@ Trekker | 03 septembre 2020 à 00:06
Bonjour Trekker.
Merci !
J’ai écrit Chouans, ce qui ne veut pas dire que je suis royaliste, enfin pas trop, parce que je n’arrivais pas à retrouver le terme Poitevin.
Aurons-nous un jour un candidat à la présidentielle qui aura pour seul programme :
1. »Je serai le Président des Français de souche ? »
(Un peu ce que faisait JMLP.)
2. »Tous les autres, pour nous rembourser des frais qu’ils nous causent, paieront 25 % d’impôts en plus », excepté les « Célébrités », même de souche, qui paieront 50 % en plus pour honorer leur titre.
3. »Tous les Français de souche qui ont accumulé toute leur retraite, privée, sur des sous gagnés à l’étranger, où ils payaient des impôts, seront dispensés d’impôts en France. Je reprivatiserai les fonds de retraite privés nationalisés entre 1981 et 1995.
(Je ne suis pas le seul dans ce cas !)
Et là nous aurons une sérieuse crise de fou rire en écoutant les médias et toute la gauche ! Un programme à provoquer un AVC à Plenel and Co.
@ Claude Luçon | 03 septembre 2020 à 13:06
« Tous les Français de souche qui ont accumulé toute leur retraite, privée, sur des sous gagnés à l’étranger, où ils payaient des impôts, seront dispensés d’impôts en France. Je reprivatiserai les fonds de retraite privés nationalisés entre 1981 et 1995. (Je ne suis pas le seul dans ce cas !) »
Bonjour Claude,
Je constate que vous faites vôtre l’adage « Charité bien ordonnée… » !
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@ Savonarole | 03 septembre 2020 à 09:45
« …l’attitude de Frenay vis-à-vis de Jean Moulin, lors de l’émission de Bernard Pivot, lui a aliéné la presque totalité de la classe politique issue de la guerre. »
Mais elle lui était déjà profondément hostile avant cette émission et cela depuis des années, dans cette émission il n’a fait que confirmer son manque de sens politique.
« Daniel Cordier, qui portait à Jean Moulin une très chaude amitié, s’est attelé à une biographie de son Dieu en quatre volumes, absolument assommants »
Dites plutôt une hagiographie !
Certes tout n’était pas faux dans cette interminable somme, mais la présentation de certains faits et leur analyse étaient fort contestables.
@ Trekker | 03 septembre 2020 à 17:16
Je suis le bon vieux principe : « On n’est jamais mieux servi que par soi-même ! ».
Savonarole le mytho
Le petit caporal fume une cigarette devant une plaque de rue et s’en fait une histoire…!