Le Pape François n’est pas ordinaire.
Entre provocations et imprudences, fulgurances et audaces, politisation et rigueur doctrinale, avancées et conservatisme, il ne cesse de surprendre au point que le catholicisme traditionnel ne se cache pas d’éprouver de la nostalgie pour Benoît XVI en espérant par ailleurs, pour l’Eglise, un futur moins bouleversant.
Pourtant le pape vient d’accomplir un geste fort qui se situe dans la droite ligne d’une religion qui ne veut plus transiger avec ses valeurs. Il a déclaré la peine de mort « inadmissible » et l’article du catéchisme de l’Eglise catholique en condamne désormais le principe (Le Figaro).
Pour ceux dont la philosophie s’accordait depuis toujours avec ce refus, rien de nouveau sinon la confirmation solennelle d’un humanisme ne tolérant aucune exception.
Mais, si on s’attache à revenir sur l’histoire des relations entre ce qu’on doit à Dieu et ce qui relève de César, nul doute que la modification par rescrit de l’article 2267 du catéchisme va enlever aux pouvoirs se réclamant d’une culture chrétienne la justification pragmatique qui leur permettait d’oublier cette dernière pour se plier à la raison de l’Etat.
Dorénavant, avec ce coup décisif du pape François, on ne pourra plus se réfugier derrière une ambiguïté autorisant, au nom d’un double langage, la peine de mort sur un plan profane et politique alors que le registre sacré la récuse absolument.
Prenons l’exemple du général de Gaulle qui en plusieurs périodes de sa vie historique n’a pas vraiment lésiné sur les exécutions de peines capitales alors que par ailleurs sa pratique intime et revendiquée l’inscrivait dans le catholicisme. Sans doute aurait-il eu plus de mal à se sentir à l’aise comme chef d’Etat et en qualité de chrétien avec cette interdiction officielle et doctrinale de la peine de mort. Les circonvolutions n’auraient plus été possibles et il aurait fallu choisir son camp sans prétendre jouer sur les deux tableaux.
Si l’Eglise catholique a œuvré en effet depuis des décennies à l’abolition de la peine capitale, la manière dont elle semblait s’en accommoder parce que le registre du régalien n’était pas le sien a sans doute atténué la portée de ses condamnations morales. Alors qu’il s’agit maintenant de sa part d’une « opposition catégorique » qui serait vide de sens si le pouvoir papal ne faisait pas tout pour la faire respecter, et d’abord par ceux se recommandant du catholicisme.
Je me souviens, durant ma vie professionnelle et lors des multiples conférences qui l’ont accompagnée et suivie, des inévitables débats sur la peine de mort et des questions qui m’étaient posées : l’avais-je requise, l’aurais-je requise ? Je répondais que la peine de mort sanction absolue aurait exigé une justice absolue, ce qui n’était évidemment jamais le cas. Même dans l’arsenal législatif, je ne l’aurais jamais demandée contre un accusé parce qu’elle aurait ressorti à mon sens plus à la métaphysique qu’à la technique. À la transcendance plus qu’à notre humanité ordinaire.
Je suis heureux d’avoir été modestement confirmé par le pape François.
« Mais, si on s’attache à revenir sur l’histoire des relations entre ce qu’on doit à Dieu et ce qui relève de César, nul doute que la modification par rescrit de l’article 2267 du catéchisme va enlever aux pouvoirs se réclamant d’une culture chrétienne la justification pragmatique qui leur permettait d’oublier cette dernière pour se plier à la raison de l’Etat. »
Pourquoi ? César a le devoir d’être César, pas Jésus.
Présentez-moi le directeur de la photo du blog, à l’occasion. Il est vraiment très bon…
Selon ses convictions politiques, philosophiques ou religieuses, on lira ce qu’on voudra, dans ce portrait : la gentillesse et la bonhomie malicieuses (pour ceux qui apprécient l’homme), ou la sournoiserie de celui qui vient de faire un bon coup, et qui pense : je vous ai bien eus, encore une fois ! (pour ceux qui ne l’aiment pas).
Très bonne image, en tous cas, et parfaitement accordée au billet…
Tout pape qui a lu le Nouveau Testament et qui souhaite que l’on applique la morale christique ne peut qu’être profondément hostile à la peine de mort. Ne parlons pas de pape conservateur ou progressiste.
Toute personne qui n’est pas véritablement chrétienne peut avoir une foule de raisons de souhaiter la peine de mort pour un certain nombre de criminels particulièrement abjects. Ces raisons peuvent être examinées et discutées.
Dire que je n’aime pas ce Pape François serait faible.
Parfait jésuite et comme tel pratiquant la langue de bois, pour ne pas dire le mensonge manipulateur, il a choisi de dissimuler son action en choisissant le pseudo de François en référence à Saint François d’Assise.
Rappelons, mais il le sait, que François d’Assise a très vite démissionné de ses responsabilités au sein de l’ordre qu’il avait créé, considérant que le principe de pouvoir était contraire à sa foi et son humilité et qu’il est allé en Egypte rencontrer le Sultan Al Kamel pour essayer de le convertir.
Le pape François s’accommode fort bien du pouvoir, et pas seulement spirituel, quant à la conversion des musulmans, il a clairement dit qu’il fallait leur laisser leur culture et leur religion et les admettre sans les changer, ni les convertir.
Le contraire de ce qu’a fait François d‘Assise.
Je vais essayer d’être aussi jésuite, et donc aussi cynique que lui concernant la peine de mort d’État en disant qu’il se montre bien ingrat à l’égard de cette mesure.
Car enfin, c’est la mort de Jésus sur la croix, la mort la plus infamante à l’époque, qui a permis à Jésus de ressusciter, triomphant de la mort, faisant ainsi la démonstration de son caractère divin, de l’importance de son message et entraînant les Chrétiens avec lui dans l’espoir de la résurrection des corps, le fondement même de la Chrétienté.
Je n’ai pas le souvenir que le pape François ait abordé le sujet de la résurrection, des corps spirituels ou pas. Il aurait pu aborder ce sujet à l’occasion de son refus de la peine de mort d’État, faisant l’amalgame entre le terrestre et le spirituel, l’occasion était bonne et même pertinente.
J’ignore s’il l’a fait à d’autres occasions, j’avoue que je ne m’intéresse pas à son lui, sinon pour déplorer son intervention dans les affaires du monde avec la volonté manifeste de briser une certaine Europe chrétienne qu’il n’aime pas parce qu’il considère qu’elle n’est pas conforme à la vision qu’il a du message de Jésus.
Une vision trop terrestre que j’aurais tendance à considérer comme socialiste, « Tous pauvres », tel semble être son seul et unique message.
François d’Assise vivait de charité et en avait fait la règle de son ordre, j’attends du Pape qu’il en fasse de même pour être crédible, je peux rêver n’est-ce pas ?
En attendant je regrette la bonté qui se lisait sur le visage de Benoît XVI et le charisme et l‘énergie de Jean-Paul II, mais il faut supporter, au sens péjoratif, François, considérant que les voies de Dieu nous sont incompréhensibles.
PS : Puisque le sujet était la relation entre la peine de mort d‘État et le Pape, j’ai choisi d’aborder le seul sujet du Pape, reste évidemment la peine de mort en elle-même…
Bonjour,
A noter quand même que les pays qui pratiquent encore l’exécution capitale ne sont pas des contrées sauvages de l’Afrique subsaharienne mais des puissances de premier plan sur le plan économique comme les Emirats arabes, la Chine et certains Etats des Etats-Unis.
Il ne s’agit pas seulement de peines prononcées aux assises pour des meurtres sordides de pervers.
Ne pas tuer, c’est aussi et surtout menacer toute une économie, celle de l’armement qui représente des centaines de milliards de dollars.
Tuer est inadmissible certes, mais cet argument semble bien léger devant les ambitions hégémoniques de certains pays, voire de certaines religions qui vont même jusqu’à tuer au nom de leur dieu.
« Tu ne tueras point »
Oui oui ! c’est cela, bien sûr… Il y a encore un sacré bout de chemin de croix à faire pour que le message passe.
https://www.ledauphine.com/isere-sud/2018/08/01/meurtre-de-meylan-en-tuant-notre-fils-ils-ont-detruit-notre-vie
Tipaza a dit l’essentiel et plus.
Malgré un christianisme d’empreinte et un doute pascalien permanent, l’intervention du Pape m’apparaît dérisoire.
Le débat sur la peine de mort commence avec la vie et la sacralisation de celle-ci interdit à tout jamais de clore le débat. N’ayant jamais occupé de poste au parquet, je ne sais pas si une réquisition suprême aurait pu franchir mes lèvres, peut-être, mais, non, je ne sais pas, même devant l’abjection. Et je frémis en pensant qu’il n’est pas exclu qu’il y ait un sentiment pire que la privation violente de la vie, l’oubli perpétuel du sujet dans un cul de basse-fosse, plus facile à requérir.
Dire inadmissible la peine de mort fait penser à un ministre haut fonctionnaire, « condamnant fermement », la logorrhée politique, en quelque sorte.
Nous sommes notre propre danger, trop nombreux, trop jouisseurs, les bonnes intentions en permanence doublées de motivations égoïstes, jusqu’aux ONG qui trafiquent leur influence, mentent, sont prêtes à tout pour agiter le climat autour d’elles, insoucieuses du sort de leurs nationaux, créatrices de violences bien pires que la peine de mort, chichement dispensée, sauf par l’Islam et contre l’Islam.
Le choix de Bergoglio de réduire un phénomène planétaire irréversible à la peine de mort, a sans doute un sens inaccessible au grand public, mais il permet de morigéner indistinctement des régimes à peu près équilibrés dans les mêmes termes que l’EI.
Une remarquable sotte, Rokhaya Diallo je crois, plaide contre la stigmatisation envers les femmes qui veulent pouvoir porter au travail leurs vêtements confessionnels, sans mesurer le poids que ces femmes portent en même temps de contrainte et d’obligation parce que, comme en période stalinienne, trop d’Islam c’est pas assez d’Islam.
Bergoglio fait la même chose, la mort de masse frappe à coups redoublés à la porte de notre monde et il regarde ailleurs.
« Il a déclaré la peine de mort inadmissible »
Entendre ça de la part d’un VRP du Dieu qui a laissé crucifier son fils MAIS qui l’a ressuscité après, c’est fort de café.
Moi aussi je serais contre la peine de mort de l’assassin de mon fils si je pouvais le remettre sur pieds trois jours après !
Demandez aux parents d’Adrien Perez mort à 26 ans pour avoir défendu son copain à la sortie d’une discothèque tel un Benalla sans gilet pare-balles, par Younès et Yanis El Habib, deux frères de 19 et 20 ans.
Ces deux assassins ne mourront pas et Adrien Perez n’est pas sorti de l’IML sur ses deux pieds trois jours plus tard pour aller faire un tour de parachute ascensionnel…
Je suis heureux d’avoir été modestement confirmé par le pape François.
Cher monsieur Bilger, je suggère que vous et le successeur de Pierre vous penchiez sur l’œuvre de Saint Thomas d’Aquin :
« De même que le médecin, dans une opération, recherche la santé, qui consiste dans l’harmonie bien réglée des humeurs, ainsi le chef de cité, par son action, recherche la paix qui consiste dans l’harmonie bien réglée des citoyens. Or le médecin fait une chose bonne et utile en coupant le membre gangrené si celui-ci menace de corruption le reste du corps. Donc le chef de la cité est juste et exempt de péché, lorsqu’il met à mort des hommes dangereux, pour que la paix de la cité ne soit pas troublée. »
https://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/formation/la-peine-de-mort-chez-saint-thomas-daquin
Avec Vatican II, la papauté aura détruit l’Eglise ; ce pape-là ne cesse de détruire les fondements du christianisme.
La question de la peine de mort est celle de savoir quoi, de cette peine ou de la poursuite de la vie est le plus salutaire stricto sensu.
Or, il est des fautes qui ne peuvent être pardonnées car on en ignore les conséquences ou parce qu’elles sont irréparables. « Le péché contre l’Esprit est le seul qui ne sera pas pardonné, ni en ce monde ni en l’autre » nous disent les Evangiles.
Dès lors, le seul espoir de salut, c’est de payer sa faute du prix de la vie en tendant la main vers le sauveur, d’autant qu’elle ne servira plus à rien, cette vie.
La difficulté est que seule une claire vision très expérimentée des auras permet de ne pas se tromper sur l’état de l’âme du justiciable et donc de la peine à lui infliger.
Saint Louis jugeait au pied d’un chêne orienté au violet pour s’élever en vibrations, le chef indien était assisté du sorcier.
Nous attendons que ce pape et sa clique de bons à rien nous fassent la grâce de nous faire penser qu’ils ont compris quelque chose à tout cela.
On rêve d’un Pape qui trouverait inadmissible de se faire tuer pour un oui ou pour un non. Un mauvais regard ou une jupe trop courte…
Manifestement ce Pape ne lit pas Le Parisien… et il enfourche un canasson qui n’est plus d’actualité dans nos démocraties, c’est un peu tard.
Quant à la peine de mort, le Costa Rica l’a abolie vers 1860 et le Royaume-Uni en 1964… et elle n’existe plus guère que dans ces pays de tarés où le catholicisme fait un tabac chaque fois qu’il y va.
C’est à ces pays-là qu’il devrait s’adresser quand il fait une virée.
Tant qu’il y est il pourrait aussi y dénoncer la torture, les nettoyages ethniques, l’excision et j’en passe.
Ce pape est un jésuite pur sucre.
La décision du Pape François est en parfaite cohérence avec l’éthique catholique. En cela, elle ne surprend donc nullement.
Ce qui en fait était jusqu’à ce jour plus choquant, c’était finalement cet enseignement du catéchisme, stipulant que « le bien-fondé du droit et du devoir de l’autorité publique légitime de sévir par des peines proportionnées à la gravité du délit, sans exclure dans des cas d’une extrême gravité la peine de mort ».
Comment comprendre une telle contradiction entre d’une part l’éthique chrétienne et d’autre part le principe, diamétralement opposé, énoncé par l’enseignement catholique ? Jean-Paul II n’avait-il pas d’ailleurs déjà développé l’idée « que les intentions et les circonstances ne sauraient rendre bon un acte intrinsèquement mauvais » ?
Quant à la référence au général De Gaulle, elle soulève en fait la question du dilemme auquel un homme d’Etat se trouve confronté lorsque ses convictions religieuses se heurtent aux réalités du pouvoir temporel. Le temporel, dans notre régime démocratique laïque, prime sur le spirituel et il convient alors soit de se soumettre, soit de se démettre.
Ce pape François (1er du nom) pas plus que son prédécesseur Benoît n’est accordé aux humeurs et problèmes du siècle, nonobstant ses poses hiératiques quelque peu nunuches, contrairement au glorieux et irremplaçable (jusqu’à présent) Jean-Paul II qui lui, avait les pieds sur terre, regardait plus souvent devant lui qu’au ciel d’un air inspiré et fit souffler sur le monde un grand souffle d’Evangile où même les adeptes d’autres religions, agnostiques et incroyants, se sentaient conviés.
Un pape qui rappelle le 6ème commandement du Décalogue, c’est le minimum, pas de quoi s’extasier !
Curieuse époque où il devient quasiment habituel de célébrer, glorifier et mettre en valeur, comme s’il s’agissait d’actes exceptionnels ou héroïques, ceux qui ne font que leur travail et se bornent à rappeler, sans risque particulier, quelques règles fondamentales de leur croyance.
« La peine de mort » est un problème réel !
Ce n’est pas de la Justice !
C’est de la vengeance !
La Justice, le concept de Justice n’admet pas la mort.
Il ne peut pas y avoir de Justice dans la mort.
Ainsi, que des gens soient pour la peine de mort, c’est leur opinion, mais qu’ils n’affirment pas qu’il s’agit de Justice, qu’ils assument qu’il s’agit de vengeance.
L’erreur est dans la nature humaine, « la peine de mort » ne permet pas de corriger l’erreur.
Nous ne sommes jamais sûrs de rien, il suffit de voir le nombre de personnes condamnées dont des années plus tard, il s’est avéré qu’elles étaient innocentes.
Fallait-il exécuter le colonel Bastien-Thiry ? Je me rappelle la passion de l’époque, et j’aimerais avoir votre avis à ce sujet, non du point de vue de la justice, mais du maintien de l’ordre public.
Quant au « Tu ne tueras point ! », l’église d’Occident choquait Anne Comnène, la fille de l’empereur d’Orient, par ses prêtres qui à peine la messe dite sortaient les armes, alors que l’empereur et ses soldats faisaient pénitence pour se purifier au retour des combats.
Vérité au-delà de l’Adriatique, erreur en deçà…
Nous sommes nombreux à attendre que Dieu le condamne à la peine de mort et qu’il fiche ainsi la paix aux chrétiens. Ce pape est un envoyé du diable !
Une société qui se refuse par principe à ôter la vie à ses pires criminels possède-t-elle encore la légitimité de demander à ses soldats, ses policiers et ses pompiers de sacrifier la leur pour la défendre ?
Je ne suis pas théologien, mais en allant plus loin, peut-être trop loin d’ailleurs :
Comment justifier la peine de mort que vous appliquez de facto à un soldat d’une armée adverse ?
D’autant que ce soldat ennemi est probablement un bon père de famille qui est devant vous parce qu’il obéit aux ordres de son gouvernement ?
Et encore, dans le feu du combat, on peut toujours se dire « C’est lui ou moi », mais pour l’artilleur qui envoie ses obus à 20 km ou le pilote qui largue ses bombes ou ses missiles ?
De plus, si vous ne tirez pas, cette armée va vous envahir, pas forcément vous exterminer.
Donc, le bon adage s’applique :
« Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César »
La politique pénale, c’est du domaine de César.
Quant aux aspects dignité du criminel et possibilité de se repentir, ils m’indiffèrent quand ils concernent Michel Fourniret et Salah Abdeslam.
D’autant plus que la peine de mort n’exclut pas la conversion du coupable :
Deux exemples :
– le bon larron sur la Croix à côté du Christ, premier saint officiel déclaré par Jésus lui-même Lc 23-43 « Jésus lui répondit : Je te le dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. »
– le cas de Jacques Fech, condamné à mort pour le meurtre d’un policier, qui s’est tourné vers Dieu avant son exécution
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Fesch.
Ce pape me fait irrésistiblement penser aux bourgeois de Jacques Brel :
Plus il devient vieux, plus il devient…
Homère a dressé un fameux portait de Thersite mais Libanios, le rhéteur, en a fait le héraut de la liberté de parler ! De même, la photo du Pape évoque plus la fourberie que la ruse !
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les prêtres orthodoxes crétois n’ont pas hésité à prendre les armes pour repousser l’ennemi nazi. Un Jésuite n’a pas la même mentalité, il est toujours prêt à refuser de donner la mort. Quand Jean-Paul II a été attaqué sur la place du Vatican, l’arme s’est enrayée et Ali Agça a été arrêté, il a passé trente ans de sa vie en prison. Il a écrit un livre dans lequel il assume avoir été financé par l’Iran pour attenter à la vie du Pape.
Les religions monothéistes n’ont pas toutes le même rapport avec la mort.
@ Jean-Marie | 05 août 2018 à 15:15
Pourquoi De Gaulle a refusé la grâce :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Bastien-Thiry#Condamnation_et_ex%C3%A9cution
@ Jean-Marie | 05 août 2018 à 15:15
« Fallait-il exécuter le colonel Bastien-Thiry ? Je me rappelle la passion de l’époque, et j’aimerais avoir votre avis à ce sujet, non du point de vue de la justice, mais du maintien de l’ordre public. »
Bonne question si on ajoute que même la compagne de Roger Degueldre, exécuté de façon ignominieuse, fut condamnée à mort alors qu’elle avait un fils en bas âge. Elle s’enfuit en 1963 avec sa famille en Argentine.
Les états d’âme du général…
@ hameau dans les nuages | 05 août 2018 à 19:17
Degueldre est le créateur du Commando Delta, qui a assassiné nombre de Français, notamment des appelés du contingent.
Il méritait d’être fusillé, sa mort fut atroce du fait des branquignols qui avaient les mains moites au moment d’appuyer sur la gâchette.
Cessons de ramener à la surface de l’Histoire ces épaves.
Quand on porte l’uniforme on se la boucle.
@ Philippe Dubois
« Je ne suis pas théologien, mais en allant plus loin, peut-être trop loin d’ailleurs :
Comment justifier la peine de mort que vous appliquez de facto à un soldat d’une armée adverse ? »
Exactement.
Ce qui nous conduit à aborder la notion de guerre juste, abordée par des Anciens, puis par Saint Augustin et plus tard par Saint Thomas d’Aquin – décidément incontournable – qui a évoqué ce sujet de même qu’il a traité celui de la juste application de la peine de mort à des criminels.
Il est curieux que le Pape François et nous à sa suite se croient obligés de ratiociner en coupant les cheveux en quatre sur une question qui a déjà été traitée avec clarté, de façon magistrale et quasi définitive par quelqu’un qui, connu aussi sous le nom de Docteur Angélique, est tout de même un Père de l’Église, dont la parole est reconnue par l’Église y compris en principe par son chef temporel pour faire autorité.
Pourquoi donc réinventer la roue de la brouette ?
@ Elusen 5/08 à 15h08
Evidemment, quand pour Elusen un crime de sang devient une simple erreur, il est facile d’écrire qu’on ne corrige pas l’erreur par une peine de mort !
La peine de mort n’est pas une vengeance, elle est la protection définitive (et moralement obligatoire) de la société, de ceux qui ont échappé aux criminels. Remettre en liberté même vingt ans plus tard un criminel particulièrement sadique et malin est l’amorce probable d’un nouveau crime. Je ne voudrais pas être à la place du magistrat, si honnête soit-il, qui prend cette décision.
Quant à l’argument éculé qui consiste à s’effrayer de la possibilité d’un innocent exécuté, ce qui est parfaitement plausible, c’est une argutie d’avocat. La probabilité existe mais elle est tellement faible par rapport à celle de la récidive du criminel relâché prématurément que la balance penche inexorablement en faveur de la peine de mort.
En ce qui concerne la position du Pape, il ferait bien de relire la Bible et l’histoire des religions. Il y trouverait des centaines d’histoires édifiantes où des millions de gens furent tués ‘’au nom de Dieu’’ chaque camp le priant de bien vouloir lui donner la victoire.
Cela fait des siècles que l’on débat sur le bien ou mal fondé de la peine de mort officielle et personne n’a encore trouvé une solution satisfaisante pour tous. Ce qui ne m’empêche pas de haïr Badinter.
On prône l’euthanasie pour délivrer des souffrances physiques, mais pas pour les souffrances psychologiques.
Quel père ayant tué son fils sur un coup de colère, toutes choses étant égales par ailleurs, ne remercierait pas la justice de le délivrer de la vie ?
Dans le film « Le Retour de Martin Guerre », qui reprend fidèlement les écrits de l’époque, Arnaud remercie le juge de l’avoir condamné à mort.
En son principe, la condamnation à mort relevait d’un acte de charité.
@ Savonarole | 05 août 2018 à 20:22
« Quand on porte l’uniforme on se la boucle. »
Tiens donc j’ai déjà entendu ça il y a peu dans la bouche de Manu…
Je vous parlais principalement de sa compagne…
Sinon à propos de la mort d’appelés du contingent de la part des commandos Delta, vous voulez parler de l’organisation clandestine du contingent sous les ordres de Lucien Bitterlin, d’obédience communiste et pro-arabe ?
http://www.france-irak-actualite.com/2017/03/obseques-de-lucien-bitterlin-rien-a-attendre-des-regimes-arabes.html
@ Mitsahne | 05 août 2018 à 21:43
► « Evidemment, quand pour Elusen un crime de sang devient une simple erreur, il est facile d’écrire qu’on ne corrige pas l’erreur par une peine de mort ! »
Je n’ai jamais écrit cela, vous êtes un menteur !
Honte à vous, car cela indique que vous n’avez aucun honneur !
La peine de mort n’a rien à voir avec le concept de Justice.
Il ne peut pas matériellement y avoir de Justice dans la mort.
Commencez par au moins maîtriser le concept de Justice.
Donner la mort relève d’une satisfaction personnelle, c’est donc une vengeance pour la famille de la victime, mais pour les autres qui ne sont pas directement concernés par la victime, c’est un acte de perversité par le sadisme, car cela ne vise qu’à une satisfaction personnelle.
Vous allez jusqu’à confondre : relâcher et peine de mort, ce qui indique que vous ne maitrisez pas votre sujet.
==========
@ Philippe Dubois | 05 août 2018 à 16:29
► « Une société qui se refuse par principe à ôter la vie à ses pires criminels possède-t-elle encore la légitimité de demander à ses soldats, ses policiers et ses pompiers de sacrifier la leur pour la défendre ? »
Vous confondez tout au point où cela en est extraordinaire.
La peine de mort arrive au terme d’un processus de Justice.
Seulement, ce n’est pas de la Justice, la mort n’étant pas la définition de la Justice.
Un policier, un militaire, un pompier n’agissent pas au nom de la Justice.
Ils agissent dans la protection immédiate, l’instantanéité, ce que ne fait pas la Justice.
Sans compter qu’à votre premier confusion vous en ajoutez une deuxième.
Le sacrifice et donner la mort à quelqu’un d’autre.
Le pompier aurait ainsi vocation à donner la mort.
Le policier aurait aussi vocation à cela ?
Les militaires, les pompiers, les policiers, selon vous, s’apparenteraient à des bourreaux ?!
Mais c’est absurde !
@ Exilé
Docteur de l’Eglise, et même « docteur des docteurs ».
Deux articles du Parisien en ligne d’aujourd’hui me donnent raison lorsque j’affirmais un jour ici que l’immigration de masse ne pouvait sous aucun prétexte être accidentelle et subie, mais qu’elle était nécessairement voulue et peut-être planifiée, et que derrière ce phénomène de grande ampleur il y avait le Capital (l’Intérêt) :
http://www.leparisien.fr/economie/les-restaurateurs-veulent-pouvoir-embaucher-des-migrants-05-08-2018-7844235.php
http://www.leparisien.fr/economie/embaucher-des-migrants-je-ne-comprends-pas-que-ce-soit-si-complique-05-08-2018-7844238.php
Allez les lire, je ne sais pas combien de temps ils vont rester en ligne.
On ne s’attaque pas à l’argent, écrit quelque part Bernanos. Et c’est dans ce sens précisément que j’utilisais le terme de vaincu dans mon commentaire ancien sur le racisme. Il faut suivre.
J’ai lu des commentaires bien sévères sur notre bon pape François.
Après tout nous avons bien eu un président qui n’aimait pas les riches. Pourquoi n’aurions-nous pas un pape qui n’aime pas les riches lui non plus ?
La différence entre les deux est que le président s’est plutôt bien accommodé du train de vie présidentiel qui n’a rien à envier à celui d’un président d’une société du CAC 40, alors que le pape actuel a vécu longtemps au milieu des pauvres gens habitant des favelas insalubres. Ça vous forge une vision très différente de celle des prélats qui ont toujours fréquenté la haute bourgeoisie italienne et qui finissent cardinal plus à la faveur de leur entregent que par leur comportement vertueux.
Une fois nommé pape, François a même pris des dispositions afin que ses cardinaux, habitués à vivre dans le luxe (quand ce n’est pas dans la luxure) adoptent un train de vie moins démonstratif et accessoirement moins coûteux.
Il est vrai que son comportement tranche singulièrement avec celui de son prédécesseur Benoît XVI, érudit et un brin dogmatique, mais finalement le pape François ne fait que retourner aux préceptes édictés par Jésus lui-même. Il est bon de temps en temps de revenir aux sources originelles de sa foi.
@ Ahmed Berkani | 05 août 2018 à 23:14
« Deux articles du Parisien en ligne d’aujourd’hui me donnent raison lorsque j’affirmais un jour ici que l’immigration de masse ne pouvait sous aucun prétexte être accidentelle et subie, mais qu’elle était nécessairement voulue et peut-être planifiée, et que derrière ce phénomène de grande ampleur il y avait le Capital (l’Intérêt). »
Avec des capitales, mazette !… Le Capital et l’Intérêt pour des restaus de seconde zone… Curieusement, les défenseurs de cette thèse ne nous expliquent jamais en quoi L’Oréal, Nestlé ou Capgemini auraient planifié l’immigration de masse, désireux qu’ils seraient de peupler leurs services de recherche, marketing, financiers et informatiques d’immigrés illégaux béninois.
C’est toujours le piti ristaurant du coin qui est accusé de mettre le binz dans s’pays, en organisant l’importation de la moitié de l’Afrique.
Vous avez fermé les yeux au moment de lire la première phrase de l’article, je crois : « Confrontés à une pénurie de main-d’œuvre, restaurateurs et hôteliers demandent aux pouvoirs publics de faciliter l’obtention des autorisations de travail pour les étrangers sans papiers. »
Et pourquoi sont-il confrontés à une pénurie de main-d’oeuvre ? Le tentaculaire et socialiste Etat français n’aurait-il pas une légère responsabilité dans l’histoire ? En écrasant les entreprises sous l’impôt, par exemple, diminuant de ce fait l’attractivité des emplois non qualifiés pour les autochtones ? En diffusant, par son Education nationale toute-puissante, l’idéologie gauchiste selon laquelle faire des efforts pour un patron, c’est être l’esclave du Capital et de l’Intérêt ?
On l’oublie toujours, celui-là… Je vous rappelle que l’Etat a la possibilité de mettre fin à l’immigration de masse, au moyen d’une simple signature en bas d’un papier. Et il ne le fait pas… Ce sont les responsables de la restauration française, qui sont derrière des guichets aux aéroports, et autorisent, ou non, les immigrés à entrer ? Ou ce sont des agents de l’Etat ? Avec un pistolet sur le côté ?
Le fait qu’il y ait à la fois, en France, pénurie criante de main-d’oeuvre et chômage massif chronique ne vous intrigue-t-il pas ? Le fait que cela constitue une exception, parmi les nombreux pays occidentaux frappés par l’immigration de masse, ne vous suggère-t-il pas une autre explication que ce vieux canard marxiste, qui nous revient recyclé par l’extrême droite ?
Accessoirement, ça veut dire quoi, « l’Intérêt » ? Que vous, vous faites le contraire de ce qui est dans votre intérêt ? Que dans la société idéale qui serait la vôtre, personne ne suivrait ses intérêts ? Que la Banque devrait prêter de l’argent sans intérêt ?
Impossible de tuer ? En détail, les assassins par voie judiciaire alors… Mais au Rwanda, les Eglises n’ont pas eu une attitude leur donnant un grand crédit moral. Le lien suivant n’est pas parfait, mais il paraît qu’on peut poser des questions :
http://survie67.free.fr/encyclopedie/6-GenocideRwandaReligions.htm
Je ne l’ai pas fait, flemme, manque de temps ou parce que quand j’en ai posé ici, on m’a accusé ?
Qui sait qui a écrit cet article ? Quoi qu’il en soit, moi qui ne suis pas du genre à pardonner, je dois dire que je plains infiniment les rescapés du génocide de devoir vivre avec leurs bourreaux, et avec des prêtres pour faire une morale dont ils sont discrédités.
Sinon, Jésus avait dit de ne pas scandaliser les enfants, l’idée de jeter avec une meule dans l’eau ceux qui le feraient, comme lest dans le genre de ceux qui se suicident par noyade dans les règles de l’art.
Mais en fait, ce n’est pas si brillant :
https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Pape/Pedophilie-pape-Francois-tourmente-2018-03-05-1200918261#
Bref, pour reprendre la parole de Jésus, l’Eglise regarde le moucheron et pas le chameau.
Il le disait contre les autorités religieuses de la religion dans laquelle il avait grandi, mais on peut fort bien le retourner contre celle de ses successeurs et d’ailleurs toutes les autres, mêmes causes, mêmes effets.
Avec les prêtres, Dieu est trahi et César encombré.
Le pape François est un énergumène. Humanisme est devenu un mot pourri, prétexte de toutes les lâchetés, de toutes les bassesses, de toutes les apostasies. M’étonne pas qu’il plaise tant aux hypocrites.
Le Christ a été condamné à mort par une autorité légitime avec qui il a dialogué (voir le passionnant Ponce Pilate de Schiavone) pour ainsi dire de puissance à puissance. Grâce au pape François, on apprend aujourd’hui qu’il est la pauvre victime d’une peine illégitime et, par conséquent, la grandeur de son sacrifice, célébré chaque dimanche, en est atteinte.
Mais à part ça, le pape François est un grand homme… pour les imbéciles.
« Même dans l’arsenal législatif, je ne l’aurais jamais demandée contre un accusé parce qu’elle aurait ressorti à mon sens plus à la métaphysique qu’à la technique. » – PB
La peine de mort métaphysique. Lire cela un 6 août, j’avoue que cela fait un drôle d’effet.
Je remarque que ceux qui approuvent le pape François, les Charoulet, Achille et compagnie, sont bien faibles en théologie. Ils confondent le christianisme avec un filet d’eau tiède.
Heureusement, il y a des religieux d’une autre trempe :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Raymond_L%C3%A9opold_Bruckberger
@ Achille | 05 août 2018 à 23:32
Je peux me tromper, mais je pense que vous vous méprenez à propos de l’attitude du Pape envers les riches. Telle que vous l’envisagez, elle n’est pas très évangélique :
https://viechretienne.catholique.org/meditation/9934-le-jeune-homme-riche
@ genau | 05 août 2018 à 10:33
Qu’entendez vous par « la mort de masse frappe à coups redoublés à la porte de notre monde ».
A entendre des historiens j’avais plutôt compris que le nombre de morts « par mort violente » baissait et que nous étions plutôt à un point bas.
Quant à la peine de mort, outre tout débat métaphysique, le simple fait que la justice soit « humaine » et qu’elle se trompe disqualifie une peine sans retour.
@ Ahmed Berkani | 05 août 2018 à 23:14
Bien évidemment que c’est voulu ! Cette forme d’esclavagisme satisfait les employeurs de main-d’oeuvre peu qualifiée et sous-payée. Gattaz ne s’était pas gêné pour le déclarer. Avec un effet kiss cool : un sous-prolétariat, un quart monde dont des mouvements comme celui de Mélenchon ont besoin ayant perdu leur appui populaire. De toute façon il n’aime pas les enfants blonds.
Cela fait partie intégrante du grand remplacement de faire suer le burnous.
D’ailleurs lorsque vous posez ce dilemme à savoir quel travail pour ces migrants alors que le pays croule sous le chômage et les travailleurs pauvres à des militants d’extrême gauche, vous n’avez pas de réponse ou sous une forme évasive. De toute façon ceux à qui je pose cette question ne travaillent pas eux-mêmes ou alors dans les « événementiels » de toutes sortes assortis du RSA (arts plastiques, peinture, musique de rue ou pas, théâtre de rue ou pas…).
Dans mon assoc d’aide aux migrants « toi, toi sous mon toit » j’ai hameçonné une prof de fac à la retraite ayant fait sa thèse sur Blanqui et le pouvoir politique car j’ai remarqué qu’il y avait aussi beaucoup de fonctionnaires enseignants retraités. On la voit en photo entourée d’une grappe de beaux noirs jeunes alors que son travail de forçat l’a décati
Pour le moment elle ne répond pas à ma proposition par message privé. Je serais affreusement déçu qu’elle fasse silence quand tant de gens risquent leur vie en traversant la mer pour fuir des régimes dictatoriaux assoiffés de sang.
Autre chose mais là je n’ai pas encore d’explications et je le livre à votre sagacité : ces « pro-migrants » de milieu aisé collectionnent souvent les chats, pas en porcelaine, de vrais chats… une tripotée de chats.
@ Achille 05 août 2018 à 23:32
Lors de plusieurs missions en Argentine j’ai eu l’occasion de me rendre compte de la véritable misère dans laquelle vivaient des familles dans l’immense favela en plein centre de Buenos Aires.
Il y a de cela une vingtaine d’années et ça n’a guère changé depuis.
Je l’apprécie bien ce Pape François pour son humanité qui tranche au milieu de cette cohorte de prélats bien gras chamarrés de pourpre qui sont déconnectés de la vraie vie parce qu’il ont oublié les préceptes de la charité chrétienne.
Merci Mary, merci Achille, de rappeler avec simplicité les principes fondamentaux que le pape représente.
On peut par ailleurs se demander si la démission de Benoît XVI ne fût pas décidée pour promouvoir Bergoglio, la conjoncture électorale étant favorable à l’élection d’un pape non européen, d’un jésuite à même d’incarner l’extraordinaire expression théologique de la capacité de coexistence de la raison et de la foi définie par le pape allemand, dans le droit fil de la reconnaissance des fautes de l’Eglise par Jean-Paul II, la volonté de ces trois êtres exceptionnels étant de réformer la curie pour mieux représenter le royaume de Dieu.
L’anecdote, et ce n’est que supputation personnelle, de la mafia bretonne du président français ne répondait-elle pas à une affirmation de François décrivant la curie romaine comme une de ces organisations de l’ombre ?
Toujours est-il que l’Argentin pose à l’Occident les bonnes questions, lui rappelant l’orientation des justes réponses qu’il serait à même de formuler s’il savait se souvenir et tirer les enseignements de l’histoire de sa civilisation et que, à l’heure où les amnésiques sont prêts à retourner au pire en se constituant en bataillon « marchenoirien », il ne fait qu’accomplir sa mission en prenant la tête de tous les damnés miséreux de la terre, incarnant cette vérité que le meilleur moyen de contenir les excès voraces est de s’occuper des plus faibles, qu’il n’y a là que pragmatisme et règle juste de gouvernance, qu’à l’oublier les mille milliards de dollars de dotation d’Apple ne serviront, comme à l’habitude si les États ne reprennent pas leurs droits, qu’à nier le devoir fondamental de charité, de respect de l’autre et du milieu naturel, que là et là seul est la condition de notre survie, comme l’abolition de la peine de mort est la condition de survie de la justice, lui indiquant qu’elle est plus que l’expression d’une violence légitime, lui indiquant le chemin vers ce juste qu’il nous appartient de toujours mieux concevoir et définir.
« Tu ne tueras point » n’est pas un principe absolu, l’exemple de la légitime défense admise par l’Eglise en témoigne.
Si la peine de mort d’un coupable n’est pas légitime sauf donc en des circonstances exceptionnelles, que dire alors de la peine de mort autorisée comme celle de l’enfant à naître dans le cas de l’avortement ?
Il est frappant de constater que les gens les plus opposés à la peine de mort défendent le droit à se débarrasser d’un embryon ou d’un foetus.
Pour le reste, ce que dit le pape est conforme à la doctrine catholique et il n’ajoute rien de nouveau à ce qui a été dit (en mieux ) par Saint Thomas d’Aquin…
@ Patrice Charoulet | 05 août 2018 à 08:01
Simple, le bon sens.
Excellemment bien formulé.
Cette prise de position du pape peut poser problème à des catholiques exerçant des responsabilités dans certains Etats américains par exemple, parce qu’elle fait passer l’injonction religieuse avant la loi du pays, ce qui rend en général méfiants les protestants, surtout dans les pays majoritairement protestants, qui ont le sentiment de s’être débarrassés du carcan de l’Eglise catholique, et d’y avoir beaucoup gagné, en liberté, tolérance religieuse, sens civique, et sens des responsabilités.
La plupart des démocraties n’avaient pas attendu le pape pour estimer que la peine de mort pose des problèmes éthiques infinis. L’état des prisons, la longueur des détentions préventives, et le taux de suicide des gens qui y sont enfermés devraient susciter des interrogations du même ordre. Le jeune Dils a, me semble-t-il, été violé en prison. Cela ne faisait pas partie de la peine qui lui avait était infligée. Pourtant c’en était la conséquence directe, avec une probabilité qui n’a sans doute pas été prise en compte. Même sans être spirituellement éclairé par la sagesse du pape, on peut trouver cela sauvage.
@ hameau dans les nuages | 05 août 2018 à 22:46
« Je vous parlais principalement de sa compagne… »
Mais vous oubliez de mentionner que sa maîtresse était un des membres actifs, et non des moindres, de l’OAS. Ce qui était aussi le cas de son père le général Gardy, de son époux le lieutenant Bésineau et naturellement de son amant Roger Degueldre. Mais sa condamnation à mort relevait surtout du symbolique : aucune femme condamnée à la peine capitale ne fut exécutée sous la présidence de de Gaulle entre 58 et 69.
« Sinon à propos de la mort d’appelés du contingent de la part des commandos Delta, vous voulez parler de l’organisation clandestine du contingent sous les ordres de Lucien Bitterlin, d’obédience communiste et pro-arabe ?… »
Décidément vous faites flèche de tout bois pour justifier votre défense des assassinats de l’OAS à l’encontre des soldats du contingent. Je vous signale qu’une douzaine de ceux-ci furent froidement exécutés par un des commandos Delta de Roger Degueldre, au motif qu’ils refusèrent de lui remettre leurs armes : chose contraire à toutes les directives et règles militaires.
Ces appelés du contingent en fin de séjour en Algérie, avant d’être chargés du maintien de l’ordre dans Alger, avaient précédemment participé à des opérations contre le FLN dans les djebels. C’était bien le signe à vos yeux de leur appartenance à une pseudo-appartenance à une organisation clandestine du contingent d’obédience communiste, et pro-arabe sous les ordres de Lucien Bitterlin !
Lucien Bitterlin et ses barbouzes ne firent pas appel à des soldats du contingent, mais avant tout à des militaires de réserve et à des truands. Mais pour les nostalgiques de l’OAS, comme vous entre autres, pour la rendre plus présentable on n’hésite pas à donner dans le mensonge voire l’infamie : salir la mémoire de ses victimes !
Suite à ces assassinats d’appelés, il ne faut pas s’étonner que des soldats du contingent n’eurent pas d’états d’âme à tirer sur la foule des pieds-noirs, encadrée par les Delta de l’OAS, et cela quelque jours après la rue d’isly… Hélas c’est un classique : l’horreur appelle bien souvent en retour l’horreur.
PS : le frère aîné d’un de mes amis de lycée faisait partie de ce groupe d’appelés assassinés par vos « courageux » Delta de Degueldre.
Pauvre Ahmed Berkani !
Il s’était présenté à nous comme l’érudit de la littérature française, Charoulet le portait aux nues, Bernanos était son cousin.
Mais patatras, dès qu’il sort de la Pléiade, la queue du rat apparaît sous le guéridon.
À trop vouloir s’aventurer sur le thème du racisme, loin de sa bibliothèque virtuelle, le voici qui se prend des baffes de Robert Marchenoir.
On rit bien sûr, ce feuilleton est amusant, mais quelle calamité de voir ici des intrus vouloir nous la jouer friendly avant de montrer leur véritable nature.
@ caroff | 06 août 2018 à 12:46
► « […] que dire alors de la peine de mort autorisée comme celle de l’enfant à naître dans le cas de l’avortement ? »
C’est reparti mon kiki !
Cela peut également vous être retourné, si vous êtes contre l’interruption volontaire de grossesse, pourquoi seriez-vous pour la peine de mort ?
Sans compter que je me demande quel est le rapport ?
Puisque l’interruption volontaire de grossesse relève d’un choix individuel, et la peine de mort affirme trouver sa source dans la Justice, une affaire collective, alors que de nouveau la Justice et la mort sont des antonymies.
La définition de la Justice, c’est un principe moral ; donner la mort n’a jamais été un principe moral.
Il revient à ma mémoire, comme dirait la chanson, que la peine de mort fut également appliquée aux Résistants français, aux juifs et Tziganes déportés.
Toutefois, vous avez, comme à votre habitude, confondu une pathologie médicale avec la peine de mort, qui elle se prononce, relève de la volonté humaine.
L’avortement, c’est quand le corps de la femme rejette l’embryon ou le fœtus, ou une intervention extérieure, comme tomber dans les escaliers, être renversée par une voiture, une femme battue.
L’avortement ne relève pas de la volonté, ainsi logiquement il faut être dans une absurdité permanente pour être pour ou contre une pathologie médicale, ou une contrainte extérieure.
Allez, pour ou contre les hémorroïdes ?
Je suis pour, c’est vous qui les avez !
Bonjour Philippe,
Je suis bien d’accord avec ce pape.
Mais en bon athée agnostique je déciderai par moi-même et par ma raison souvent défaillante de ce qu’il est bon ou pas de faire. Je lui laisse Dieu qui, s’il existe, n’a pas grand-chose à faire de ce que l’on pense de ce qu’Il pense. Vous noterez la majuscule, on ne sait jamais. La tonne d’indulgences qu’il m’a déjà fallu racheter m’ont coûté une fortune.
J’ai une question, plusieurs, pour vous.
Ne pensez-vous pas que ce qui sépare la !peine de mort que nous sommes tous prêts, si l’on est pas trop hypocrite pour le reconnaître, à appliquer à celui qui mettrait la vie de nos proches ou la nôtre en danger, et la peine de mort institutionnalisée, n’est que le temps qui permet la réflexion ? Celui qui nous fera envisager ce qui est préférable pour préserver la paix sociale ? Quelle est la limite, ou s’arrête-t-on ? Le doute qui bénéficie si peu à l’accusé ? L’erreur irrattrapable ? Le mauvais exemple que donne un Etat qui tue ? La dangereuse séduction qu’elle induit chez le désaxé ?
Si la peine de mort était efficace dans la prévention des crimes de sang, les pays qui l’appliquent devraient être ceux où ils n’existent pas, plus ? Non ? C’est souvent l’inverse.
Arthur Koestler et Albert Camus en parlent mieux que je ne saurais le faire dans un très bon petit bouquin, Réflexions sur la peine capitale.
J’aime bien ce que dit ce pape.
Le pape et la peine de mort
J’apprends qu’un certain nombre de catholiques disent ne pas être d’accord avec le pape actuel, qui aurait déclaré son opposition absolue à la peine de mort, qui existe encore dans un certain nombre de pays. En gros, ils lui reprochent, si je comprends bien, de ne pas être assez « conservateur » ou d’être un « pape de gauche » !
Cela me paraît sidérant. Quels sont ces catholiques-là ? Ont-ils jamais lu le Nouveau Testament, où se trouvent toutes les déclarations et toutes les actions de Jésus ? Imagine-t-on Jésus dire : Tuez les méchants, vos ennemis, les assassins ?
On se plaît à opposer tel pape à tel autre. Dans la longue liste des papes, il y a eu quelques erreurs de casting. Mais depuis ces exceptions loIntaines, quel pape aurait pu dire : Je suis pour la peine de mort ? Aucun. Il aurait piétiné sa religion, en disant cela.
Quant aux pseudo-catholiques, qu’ils commencent par se renseigner sur le b.a.-ba de cette religion. Leur ignorance est abyssale.
JE NE FAIS QUE PASSER – 1
@ Robert Marchenoir 6 août à 2 h 22
La France championne du monde pour le niveau d’imposition des entreprises avec un taux de 62 %, 20 points de plus que la moyenne européenne, 30 de plus qu’au Royaume-Uni (Fig Mag 2 février 2018).
@ Achille 5 août à 23 h 23
Qu’est ce qu’il faisait Francesco pendant la Seconde Guerre mondiale ? Et ses deux prédécesseurs, ils se les roulaient ?
Plus clivant que ce Pape tu meurs ! Ce n’est pas un bon signe !
Je vais redoubler mes prières, ami !
@ hameau dans les nuages 5 à 22 h 46
Allez ! On recommence la guerre d’Algérie ! Zou !
@ Patrice Charoulet
« Cela me paraît sidérant. Quels sont ces catholiques-là ? Ont-ils jamais lu le Nouveau Testament, où se trouvent toutes les déclarations et toutes les actions de Jésus ? Imagine-t-on Jésus dire : Tuez les méchants, vos ennemis, les assassins ? »
Les chrétiens ne suivent qu’accessoirement Jésus, ils sont plutôt Paulien ou Augustinien, ou ce qu’on voudra, des gens dont les prédécesseurs justifiaient les persécutions de leurs opposants et qui persistent sur des interdits que n’a point donné Jésus contre l’homosexualité.
Sur ce dernier point, ils ont fait fort, se référant non à leurs maître mais à des interprétations discutables de ce dernier, battant le pavé sur du hors-sujet quand ils ne prenaient pas possession des rues pour défendre les chrétiens persécutés d’Orient. Hors-sujet mais de tradition de rabaisser certains, tradition quand on ne fait pas de croisade contre l’Empire byzantin de laisser tomber les frères d’Orient, bravo.
De toutes façons, peu m’importe je crois que la seule excuse d’un dieu qui nous fait souffrir et mourir, toujours subir, c’est qu’il n’existe pas… De nos jours tout le monde dit je suis ceci ou cela pour se montrer solidaire. Alors…
Alors je suis César.
Dans un autre registre, je dirais Odin… Ce qui veut dire que je me bats contre la destruction du monde.
INTRUS ET PROPRIETAIRES
Depuis un an et demi que je scribouille ici, j’ai fait l’éloge de plusieurs personnes, des dames et des messieurs. Les gens que j’ai loués se connaissent. Je considère plusieurs d’entre eux comme des amis.
L’un d’entre eux, qui a divers talents d’écriture, dans le pastiche, la flèche, la boutade, a eu des rapports variés avec moi. Un certain thème l’ayant hérissé, il a décidé d’être mon adversaire le plus irréductible, et d’en remplacer un autre. Libre à lui.
En veine de confidences, il nous a dit un jour être né en Afrique du Nord le 8 août 1950. J’aurais pu lui souhaiter, ici même, bon anniversaire.
Je suis obligé de lui dire autre chose .
Il s’en prend à un homme, Ahmed Berkani (ce n’est pas un pseudo). Il me dit que j’aurais porté aux nues ce monsieur . Qu’il vient de « voir la queue dépasser du guéridon ». Il déclare enfin que ce monsieur est un « intrus » ici.
J’aimerais beaucoup que Philippe Bilger fasse à ce sujet une déclaration dans l’espace « Commentaires ».
En attendant, à mon humble avis, le « copropriétaire » du blog, né en 1950 etc. vient de péter un câble ou de perdre la raison. Il croit faire partie des cadors, des pointures, des grandes signatures qui tiennent à bout de bras ce blog. Et un nouveau venu serait un « intrus » ! J’espère que cette déclaration ahurissante va susciter l’indignation de toutes les personnes de qualité de ce blog.
Connaissant bien Ahmed Berkani (dont le nom déplaît peut-être à ce propriétaire-là ?), je confirme que ce monsieur a beaucoup d’esprit, une grande et profonde culture littéraire française et anglaise. Il n’habite ni en France ni en Afrique du Nord.
Il exprimera ici toutes les opinions qu’il voudra. Je ne les connais pas encore toutes.
On me permettra de souhaiter qu’il ne soit pas agressé de la manière la plus injuste et la plus honteuse. Et qu’il ne soit plus qualifié d’«intrus».
@ hameau dans les nuages | 05 août 2018 à 22:46
Est-ce un début de sénilité, de l’humour mode OAS, voire le fruit de votre imagination ? Le lien que vous mentionnez dans votre commentaire n’évoque nullement votre affirmation mensongère : …à propos de la mort d’appelés du contingent de la part des commandos Delta, vous voulez parler de l’organisation clandestine du contingent sous les ordres de Lucien Bitterlin, d’obédience communiste et pro-arabe…
Il est uniquement consacré au décès et obsèques de Lucien Bitterlin, de plus il est loin d’être critique au sujet de ses actes en 1961-62 en Algérie !
@ Trekker | 06 août 2018 à 14:40
Vous vous trompez de cible.
Le mitraillage de la rue d’Isly PAR L’ARMÉE a été décidé par Christian Fouchet, ministre du général de Gaulle, dois-je le rappeler :
« Souvenez-vous de l’Algérie et de la rue d’Isly. Là, j’ai osé et je ne le regrette pas parce qu’il fallait montrer que l’armée n’était pas complice de la population algéroise”. (Source : Jean Mauriac, L’après de Gaulle – notes confidentielles 1969/1989, page 41.)
Décision concernant les Français musulmans :
« Le ministre d’État demande au Haut-Commissaire de rappeler que toutes initiatives individuelles tendant à installer en métropole les Français musulmans sont strictement interdites. En aviser d’urgence S.A.S. et commandants d’unité. » (Directives du ministre d’État Louis Joxe, chargé des Affaires algériennes, à Christian Fouchet, Haut Commissaire de la République française en Algérie. 16 mai 1962 – Télégramme n° 125/I. G.A.A. Ultra secret/strictement confidentiel.)
Ma belle-famille de la région d’Oran comme tant d’autres a subi cette trahison absolue du pouvoir (après le discours de Mostaganem) en faisant tirer sur la foule désarmée pour mieux ensuite crier à la répression et aux crimes de l’OAS. Si ça ce n’est pas un crime d’Etat !
L’enfoiré jouant ensuite les victimaires ! :
http://www.ina.fr/video/CAF90002954
Cela ne m’étonne pas à vous lire qu’il n’y ait eu que la valise ET le cercueil. Tout cela était bien calculé. Perdant/perdant pour les pieds-noirs et les harkis. Les gaullistes et les porteurs de valises main dans la main dans une complicité de circonstance.
Un de mes fils est né prématuré et devait s’appeler Jean-Marie. « Tu sais quel jour on est aujourd’hui ? » me demanda mon épouse dans la chambre de la clinique. Non je ne sais pas répondis-je en me penchant ému sur le berceau du tout petit… « On est le 11… 11 mars 1983″…
Je ne vous donnerai pas d’autres étrangetés attachées à cette histoire .On les appelle des signes ou des clins d’oeil…
Les pieds-noirs encore vivants et leurs descendants vont assister en jubilant au combat féroce qui s’annonce n’en doutez pas. You ! you ! you ! wili ! wili ! comme ça va être chaud mon fils !…
Je suis sûr que vous serez en première ligne pour notre patrie. Moi j’y serai. A nos âges nous risquons de ne plus rien perdre fors l’honneur.
@ Zonzon | 06 août 2018 à 16:37
« Allez ! On recommence la guerre d’Algérie ! Zou ! »
Non non ! Ahaha !
Celle qui s’annonce est infiniment plus redoutable et il va falloir choisir son camp. Pas de solution de repli, enfin je veux dire pour le vulgum pecus. Les donneurs de leçon ont déjà eux leur retraite. Comme toujours.
@ Jérôme | 06 août 2018 à 16:16
« Si la peine de mort était efficace dans la prévention des crimes de sang, les pays qui l’appliquent devraient être ceux où ils n’existent pas »
Ma réponse est la suivante : toute personne détentrice sur elle d’une bombe lacrymogène au titre de la prévention en cas d’agression est passible d’une peine de 1 500 euros.
Encore une: http://www.europe1.fr/faits-divers/meurthe-et-moselle-mort-dun-homme-agresse-au-couteau-3726788
Vous êtes pour l’Aïd institutionnalisé ?
@ Trekker | 06 août 2018 à 14:40
J’apprécie vos commentaires. Votre renvoi à hameau dans les nuages | 05 août 2018 à 22:46 ne saurait échapper au parti pris dans cette fin de guerre d’Algérie de même que son propre commentaire.
De fait, il faut rappeler que les dix-huit derniers mois de cette guerre ont été avant tout une guerre civile franco-française avec les radicalisations qu’elle n’a pas manqué d’entraîner. Donc accuser tel ou tel en 2018 est souvent l’occasion d’omettre le contexte poltico-militaire dans lequel ces violences extrêmes se sont déroulées !
Sont évoqués les cas du lieutenant Degueldre, de son épouse, etc. Je me permets de rappeler que le général Edmond Jouhaud, l’un des quatre généraux organisateurs du putsch du 22 avril 1961 (Challe et Zeller s’étant rendus après son échec) et numéro 2 de l’OAS a été condamné à mort. Le général Raoul Salan a été arrêté après lui et son procès a été un exemple de liberté du « ministère public ». Il lui avait été demandé de requérir la peine de mort, mais, considérant l’adage « la plume est serve, la parole est libre », il s’est refusé à requérir la peine de mort.
La conséquence en a été que le général Salan, chef de l’OAS, n’a pas été condamné à mort et que le général Jouhaud, promis au peloton d’exécution, a vu sa peine commuée en prison à vie.
La première loi d’amnistie est intervenue dès 1964, preuve que le général de Gaulle, après avoir tourné la page de l’affaire algérienne dans les conditions que l’on sait, a voulu aussi rapidement tourner celle du fameux « quarteron » et de leurs subordonnés.
@ Patrice Charoulet | 06 août 2018 à 17:33
Vous avez raison de défendre Ahmed Berkani, et pour le principe, c’est au propriétaire du blog de savoir qui il veut accueillir ou non, et pour la personne d’Ahmed Berkani, qui joint intelligence, culture et urbanité.
Vous avez tort de ramener l’affaire à une question de guerre Patronyme-Pseudonyme, nom de pseudo !
Mais en l’occurrence, il est plus important de défendre une personne injustement attaquée que de développer sur ce point qui m’agacerait sinon sérieusement.
@ Patrice Charoulet
Je comprends votre émoi et m’interroge sur le plaisir que prend Savonarole à vouer aux gémonies M. Berkani !?
J’en ai déduit hâtivement peut-être que Savonarole avait un problème insoluble qui serait celui d’être sans doute remis en question par les qualités de M. Berkani à qui il faudrait assigner une position sur le plan culturel.
Il semble dès lors que l’universalité est un mot inconnu de Savonarole à qui nous pouvons conseiller un lieu de repos et de recueillement, qui serait donc bûcher !
Par ailleurs, vous êtes un peu trop émotif, ce qui n’est pas un défaut, mais également racoleur ce qui n’est pas une qualité !
Quant à Savonarole il aime suivre sa pente qui est souvent descendante quand il ne prend pas garde à ses dilections…
Si j’avais à m’adresser à M. Berkani, je lui dirais qu’il n’est pas utile de se soumettre, ni de se commettre, et encore moins de s’exposer par un usage de la littérature qui est surabondant, et quelquefois excessivement ampoulé qui nous conduit à trouver de l’enflure à sa prose.
@ Ahmed Berkani
Je vous prie de m’excuser, je ne me rappelle plus si vous êtes étranger ou non, mais quoi qu’il en soit, votre nom vous fait désigner comme alien donc hostile à certains, mais c’est injuste car vous ne l’avez jamais été.
Je le déplore mais je veux aussi vous féliciter de ne pas pour autant vous soumettre, fuir, devenir injuste à votre tour en vous en prenant à quelqu’un qui ne vous aurait rien fait, et même en répliquant avec une mesure que je n’aurais certainement jamais à votre place.
Et maintenant que dire de consolant ? Outre ce que posé précédemment… Je pourrais prétendre qu’il y a un Dieu bon, mais non, ou l’Homme bon, mais pas davantage, ou payer en monnaie de singe, addictive, torturante, l’espoir, mais cela ne vaudrait pas mieux.
Alors que reste-il ? Le rêve. A celui qui est étranger, que ce soit de nationalité ou autrement, il reste le rêve, et notamment un de ces vecteurs de rêve qui passe dans le ciel, les nuages :
http://clicnet.swarthmore.edu/litterature/classique/baudelaire/etranger.html
Comme de plus je me remets à regarder 2001 l’Odyssée de l’espace avec la scène traversée de l’infini avec musique de Ligeti que j’écoute avec images sur le net, j’ai trouvé ceci, qui me semble en être un pendant sonore et que je vous envoie :
https://www.youtube.com/watch?v=7Cw-Pjk_tE0
Mais d’un autre côté, vos goûts peuvent être plus classiques, et il me semble que si certains de mes compatriotes ont été injustes envers vous, il n’est pas mauvais que la musique aussi bien que la poésie participent à votre consolation – ce qui est un moyen de placer qu’après tout il y a aussi d’excellents compositeurs français sans parler de montrer que Paris ne se réduit pas aux polémiques du blog.
Donc :
https://www.youtube.com/watch?v=_fuIMye31Gw
@ Patrice Charoulet
« Quels sont ces catholiques-là ? Ont-ils jamais lu le Nouveau Testament, où se trouvent toutes les déclarations et toutes les actions de Jésus ? Imagine-t-on Jésus dire : Tuez les méchants, vos ennemis, les assassins ? »
Votre interprétation des Évangiles me semble être plus que simpliste dans la mesure où vous ne dissociez pas les préceptes ou les conseils devant être observés par les personnes des devoirs qui s’appliquent aux autorités constituées responsables, à la tête d’États, de la vie des populations placées sous leur protection.
Le fameux précepte : « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi la gauche » s’adresse à chacun de nous, de façon individuelle, si nous voulons atteindre la perfection.
Mais cela ne veut pas dire que nous devions nous comporter comme des moutons allant à l’abattoir sans réagir à certains types d’agression menaçant la vie de nos proches ou bien de nos compatriotes par exemple.
Et que faites-vous, pour porter un jugement aussi tranchant sur ces « catholiques-là », des enseignements (autrement plus importants que nos petits arguments et nos petites opinions de blogueurs influencés par les propagandes à la mode) de Pères de l’Église – dont certains sont portés sur les autels – qui ont défini les critères de la légitime défense et de la guerre juste ?
Je rappelle également qu’un grand pape et un grand saint, Saint Pie V, a organisé la défense de l’Europe menacée par le Turc, qui s’est concrétisée par la victoire de Lépante, qui nous a apporté plusieurs siècles de paix de ce côté-là.
Le soir de la bataille, le pape Saint Pie V va brusquement de son bureau à la fenêtre, où il semble contempler un spectacle. Puis il se retourne et dit aux prélats qui l’entourent : « Allons rendre grâce à Dieu : notre armée est victorieuse ». C’était le 7 octobre un peu avant 5 heures du soir, à l’heure où don Juan, victorieux, s’agenouillait sur le pont de son navire pour remercier Dieu de sa protection. La nouvelle de la victoire ne devait parvenir à Rome que 19 jours plus tard, le 26 octobre, confirmant ainsi la révélation faite au souverain pontife.
http://salve-regina.com/index.php?title=La_bataille_de_L%C3%A9pante
Eh oui, pour mériter cette paix il a fallu combattre avant de ranger l’épée au fourreau…
Alors que les nouveaux théologiens de Byzance discutent ici non pas du sexe des anges mais de la légitimité de la peine de mort, alors que cette question a pourtant déjà été tranchée par les plus hautes autorités compétentes et qualifiées il y a plusieurs siècles ce qui rend ce genre de discussion stérile sans objet, des gens qui n’ont probablement pas écouté François ont joué du couteau qu’ils portent systématiquement sur eux – au cas où – pour pouvoir donner la mort sans aucun état d’âme au moindre prétexte :
https://www.lejdd.fr/societe/faits-divers/sauvez-nos-enfants-le-cri-dalarme-des-parents-dadrien-poignarde-a-mort-pres-de-grenoble-3725255
Et chose curieuse, cela ne choque en rien les grands redresseurs de torts habituels prompts à monter au créneau pour une virgule de travers…
@ Franck Boizard
« Je remarque que ceux qui approuvent le pape François, les Charoulet, Achille et compagnie, sont bien faibles en théologie. Ils confondent le christianisme avec un filet d’eau tiède. »
Je ne pense pas qu’il faille être docteur en théologie pour être un bon chrétien. Dans ce domaine la foi passe bien avant les diplômes.
« Mais à part ça, le pape François est un grand homme… pour les imbéciles. »
Je ne suis pas persuadé que prendre pour des imbéciles ceux qui ne pensent pas comme vous, soit le gage d’une grande ouverture d’esprit.
« Entre provocations et imprudences, fulgurances et audaces, politisation et rigueur doctrinale, avancées et conservatisme, il ne cesse de surprendre au point que le catholicisme traditionnel ne se cache pas d’éprouver de la nostalgie pour Benoît XVI en espérant par ailleurs, pour l’Eglise, un futur moins bouleversant. »
A ce sujet, extrait du commentaire d’un archevêque italien, jésuite, proche du pape, la traduction je pense n’est pas nécessaire :
Trovo buono il testo con una descrizione abbastanza indovinata della situazione papale nelle prime quattro righe del blog che mi pare ben guidato così dal Magistrato onorario Bilger.
Par contre pas un mot sur Ahmed Berkani !
Pourquoi Jésus n’a-t-il pas choisi de s’entourer de docteurs de la loi ? Parce que Pierre ne l’a trahi que trois fois.
@ Exilé | 06 août 2018 à 22:27
Bien sûr que ça choque mais le débat était sur la légitimité de la peine de mort, ce qui, pour la majorité des gens, est un instrument de régulation sociale.
Et va avec l’idée de faut-il sévir plus ou moins, mort ou pas mort, sur cela, et avec la question, qui tranche, le pape ou César ?
Vous auriez dû dire qu’on pouvait être contre la peine de mort contre tout crime civil, mais l’accepter contre l’ennemi, car à la guerre, on tue l’ennemi si on ne veut pas mourir.
La question n’est pas de rejouer le match Badinter ni de diviser encore plus les citoyens.
Mais de faire tout ce qui est possible pour obtenir la victoire.
Pourquoi ne l’ai-je pas dit directement ? Pour laisser le débat se décanter, mais enfin, j’ai commencé à montrer que l’Eglise est décrédibilisée en ses prêtres, tandis que ses croyants ne suivent pas les Evangiles, tendre l’autre joue ou la parole du Christ sur César.
Par contre, nous avons besoin de César, je veux dire, entre autre, de nous unir contre l’ennemi, et pas seulement – pourquoi pas aussi ? – avec de petites bougies après les attentats, mais en tuant l’ennemi.
La Justice est une vengeance publique, la guerre, tuer l’ennemi… Mais nous l’avons oublié.
La guerre est ou devrait être l’union sacrée, ni discours sucrés ni polémiques.
@ breizmabro
« « Il a déclaré la peine de mort inadmissible »
Entendre ça de la part d’un VRP du Dieu qui a laissé crucifier son fils MAIS qui l’a ressuscité après, c’est fort de café. »
Accessoirement, si j’ose dire, tous les humains sont mortels, condamnés à mort par dieu-qui-nous-aime tant.
Il ne faut pas tuer, dit celui qui nous tue… Ainsi un berger peut-il séparer ses bêtes un peu trop agressives entre elles avant qu’elles ne finissent en brochette.
Dieu nous tue, nous n’avons pas le droit, il défend tout simplement ce qui serait sa prérogative, selon les croyants.
Mais si un dieu existe vraiment, il ne nous prescrit ou interdit rien, il est évident qu’il a créé un monde évolutif où les seules lois qui existent sont celles de la survie.
La morale n’est pas le constat de ce qu’est le monde, mais un pas vers ce qui devrait être.
Un pas dans le vide, sans paradis, sans filet, sans rien, vers le vide avant la mort nous anéantissant.
La mort ! Dieu et le reste sont des régulateurs de violence, et dans un deuxième temps, celle où l’individu s’affirme et supporte d’autant moins la mort, un paravent à ce monde fait de bric et de broc, et surtout de sang et d’ossuaires.
@ hameau dans les nuages | 06 août 2018 à 18:00
Pour étayer votre thèse du massacre de la rue d’Isly, soi-disant ordonnée par Christian Fouchet, vous ne citez qu’un témoignage de seconde main et datant au mieux de la fin des années 60 !
Désolé mais ce fut le fruit d’un enchaînement de circonstances tragiques, on dirait maintenant une « bavure ». Les pieds-noirs manifestaient contre le blocage militaire de Bab el Oued, ils se heurtèrent à un barrage militaire composé en majorité d’appelés et aussi de gendarmes mobiles. Ces appelés du contingent étaient plus que « remontés » contre les pieds-noirs, suite à l’assassinat d’une douzaine des leurs quelques jours avant (voir mon précédent commentaire).
Des tirs et notamment de F.M. partirent des toits surplombant cette manifestation, et blessèrent plusieurs militaires et gendarmes. Vu leur localisation, ils étaient très probablement le fait de l’OAS et de ses commandos Delta. Les militaires du contingent et gendarmes répliquèrent alors en tirant sans distinction dans la foule. Le lieutenant qui commandait ces militaires n’ordonna ni ne stoppa ces tirs meurtriers. Il ne le fit qu’après environ 5 à 10 mn.
Ce lieutenant d’origine algérienne avait servi dans diverses unités parachutistes entre 50 et 59. Il a toujours expliqué son inertie par une forme de sidération sur le moment, celle-ci résultait d’après lui du contexte d’hyperviolence régnant alors à Alger : tout le monde tirait sur tout le monde !
Il démissionna peu après de l’armée, et fut jusqu’à sa mort récente hanté par cette tragédie à laquelle il ne s’opposa pas. Pour avoir discuté avec lui et dans un cadre associatif militaire de tout cela, il était manifestement de bonne foi et rongé par le remords. Précision d’importance : il disait que les seuls ordres reçus de sa hiérarchie étaient de maintenir l’ordre, et si besoin de recourir au « feu ».
Que votre belle-famille soit des pieds-noirs oranais, cela ne vous empêche pas de faire preuve d’un minimum de recul à l’égard de ce qui fut une guerre civile. Rien ne vous oblige à cultiver des haines recuites, et vous devriez vous poser une question : si vous aviez été un appelé du contingent en 62 auriez-vous fait mieux ou pire ?
Cher Achille,
Je me fiche d’être ouvert d’esprit selon vos critères, qui consistent à ne pas voir ce que l’on voit. Quand je vois un imbécile, je dis « Tiens, voilà un imbécile ». Et ils sont fort nombreux.
Vous prouvez d’ailleurs une forme d’imbécillité par votre remarque sur la théologie, vous feriez un beau couple avec Charoulet. N’est de bon chrétien que de bonne doctrine, que celle-ci provienne d’études approfondies ou d’un solide catéchisme de village.
Et puis, de quoi vous mêlez-vous ? Vous ne croyez pas en l’intercession rédemptrice du Christ, que pouvez-vous comprendre aux querelles de ceux qui y croient ?
Bonjour Monsieur Bilger
Pour rebondir su le commentaire d’Exilé | 06 août 2018 à 21:36 :
Ce verset « Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui la joue gauche » n’a pas la signification de non violence absolue souvent mise en avant (dixit mon curé).
A cette époque – car les Evangiles ont été écrits à une époque précise et les événements décrits ont eu lieu à des endroits précis, au sein d’une culture précise – frapper quelqu’un sur la joue droite, avec donc le revers de la main, était une marque d’humiliation et non de violence véritable : dans ce contexte, « tendre la joue gauche » demande à l’adversaire pourquoi cette humiliation et quelles seraient ses raisons pour aller à la vraie violence : c’est donc plus un geste destiné à l’adversaire pour l’inciter à l’introspection qu’un geste de pacifisme absolu.
N’oublions pas la véritable colère du Christ quand il chasse les marchands du temple à coups de fouet.
Pour revenir à des considérations plus triviales, il me serait fort désagréable d’apprendre que des innocents ont été pris en otage par des djihadistes pour obtenir la libération de tel ou tel terroriste condamné à la prison à perpétuité.
De même que la perspective de voir Salah Abdeslam ou un violeur pédophile se promener dans la rue, même après trente ou quarante ans de prison, m’est insupportable.
En effet, après la lutte contre la peine de mort, viendra celle contre la perpétuité réelle qui enlève tout espoir à cette pauvre victime de la société qui a assassiné des passants, un couple de retraités, deux jeunes femmes, une petite fille (rayer les mentions inutiles).
@ Zonzon 06 août 2018 à 16:37
@ Trekker
J’étais à Maison Carrée au 45ème RT le jour de la fusillade de la rue d’Isly.
Si mes souvenirs sont bons, la charge des gendarmes mobiles avait été commandée par le Colonel de Gendarmerie Debrosse.
@ Trekker | 07 août 2018 à 01:08
« Si vous aviez été un appelé du contingent en 62 auriez-vous fait mieux ou pire ? »
Je n’en sais strictement rien. Mon frère aîné a fait cette guerre en tant qu’appelé et j’ai encore les souvenirs de ma mère dans la cuisine à Paris attendant angoissée puis heureuse lorsqu’elle entendait les pas de son fils dans l’escalier de service. Mes beaux-parents ont entretenu des relations épistolaires amicales jusqu’à leur mort avec des appelés du contingent. Des photos sont dans l’album de famille.
Autre souvenir suite à l’exécution de Degueldre, les coups de téléphone de journalistes croyant téléphoner à sa famille. Mon père avait comme prénom Roger et le patronyme de la famille est très ressemblant… ce qui ne faisait pas de lui un militant OAS pour autant malgré qu’il ait été scandalisé lorsqu’il a appris l’exécution de Bastien-Thiry. Alors que le gracier aurait montré sa stature d’homme politique et aurait condamné plus sûrement Jean-Marie au silence au lieu d’en faire un martyr. Mais comme l’a déclaré le Grand Charles himself : « Toute ma vie j’ai fait tirer sur des Français ».
Si l’aveu de Christian Fouchet est pour vous un simple témoignage…
@ Jabiru | 07 août 2018 à 08:37
Quant à la charge des gendarmes mobiles commandée par la colonel Debrosse, n’y aurait-il pas confusion avec l’affaire des barricades à Alger le 24 janvier 1960 ?
De fait, les barricades ont été le fait de membres des UT (unités territoriales) avec à leur tête Pierre Lagaillarde à la suite du discours sur l’autodétermination du général de Gaulle le 16 septembre 1959.
La charge commandée par le colonel Debrosse était pour le moins risquée et sans doute inopportune. De fait, chargeant au départ sans munition dans leurs armes face aux émeutiers barricadés armés de fusils-mitrailleurs, les gendarmes mobiles ont été « cueillis » par des tirs nourris de fusils-mitrailleurs provenant des barricades comme du PC d’Ortiz. Bilan : 24 gendarmes tués et plus de 100 blessés. La riposte des gendarmes a fait quelque 6 morts et une vingtaine de blessés chez les émeutiers.
Voir ici : http://www.histoire-en-questions.fr/guerre algerie/alger-manif janvier-carnage.html
N’en déplaise à Trekker, c’est là la première fois que, dans l’Algérie alors française, des Français ont fait couler le sang des Français avec pour effet une rupture brutale de la confiance entre pieds-noirs et forces de l’ordre, notamment la gendarmerie mobile métropolitaine. L’on peut considérer sans esprit partisan que le général de Gaulle a voulu dans cette affaire créer une rupture brutale entre forces militaires et pieds-noirs, la première intervenue depuis le 13 mai 1958.
Les UT ont été dissoutes à l’issue de cette « semaine des barricades » après la reddition de Lagaillarde que j’ai aperçu par hasard dans les années 1990 à Auch où il est mort en 2014.
@ Franck Boizard | 07 août 2018 à 05:57
Sacré Boizard ! Je ne vous cacherai pas qu’être pris pour un imbécile par vous est pour moi une volupté de fin gourmet !
Achille, ravi de vous faire plaisir.
Notre modératrice a édulcoré mes propos, qui étaient plus directs.
@ Robert 07 août 2018 à 11:52
Oui vous avez raison, j’ai confondu la fusillade de la grande poste de la rue d’Isly et l’affaire des barricades du 24 janvier 1960.
Au temps pour moi !
Il est vrai qu’il s’est passé 58 ans depuis et que cela ne nous rajeunit pas.
Ce dont beaucoup ne se souviennent pas c’est que cette guerre d’Algérie a coûté à la France 25 000 militaires tués au combat ou par accident dont 11 000 appelés du contingent. Triste époque et surtout plus jamais ça !
JE NE FAIS QUE PASSER – 2
Cher Patricius (6 août à 17 h 33) vous défendez mordicus un camarade de ce blog. Ce n’est pas moi qui vous jetterai la première pierre – contraire à ma religion. Mes efforts pour retenir le vieil agecanonix vous disent ma bonne foi en la matière.
C’est dans le même état d’esprit que je vous mets en garde au sujet de ce nouveau combat que vous entreprenez. Une opération qui me semble être un modèle du genre.
Cher, vous qui êtes ici le maître des dictionnaires, je vous incite à chercher dans votre trésor le mot « taqiya ». Je vous signale en passant que ce vocable a une orthographe qui n’est pas définitivement fixée – normal il nous vient d’ailleurs !
Si cette recherche vous laisse dans l’embarras ou dans l’ambiguïté, n’hésitez pas à lire des ouvrages documentés et sérieux traitant du sujet.
On pourra en parler si vous le désirez.
Pour le moment je ne vous en dis pas plus. Je reviendrai vers vous quand vous le souhaiterez.
PS. « Un monsieur qui a beaucoup d’esprit, une grande et profonde culture littéraire française et anglaise et qui n’habite ni en France ni en Afrique du Nord. » est une déclaration qui pourrait être constitutive d’un légitime soupçon !
@ Franck Boizard le 6 août à 7 h 58, le 7 août à 5 h 57
Vous avez dit clivant ! En vérité ce Pape ne laisse personne indifférent. Les immigrationnistes jubilent ; ceux qui sont catholiques pleurent de joie sur leur missel.
Les nationalistes haïssent cet homme du tiers monde, insensible à cet Occident qui a porté le Christianisme et concomitamment couvé la Science.
Cet homme qui, parlant d’« invasion arabe » de l’Europe, ajoute qu’elle « serait surmontée sans problème.» !
Méconnaissance crasse de l’Islam ou ironie impitoyable : laquelle, de l’Europe ou de l’invasion, serait surmontée ?
@ Marc GHINSBERG le 7 août à 13 h 16
Le Drame de Camus : un pied-noir métropolitain !
@ Robert Marchenoir
Les taux présentés hier sont en relation avec le chiffre d’affaires. Désolé pour cet oubli.
@ Jabiru | 07 août 2018 à 08:37
« J’étais à Maison Carrée au 45ème RT le jour de la fusillade de la rue d’Isly. Si mes souvenirs sont bons, la charge des gendarmes mobiles avait été commandée par le Colonel de Gendarmerie Debrosse. »
J’avoue ignorer qui commandait sur les lieux les gendarmes mobiles : le Colonel Debrosse ou l’un de ses adjoints ? Mais je suis formel, des appelés du contingent furent pris à partie eux aussi par les tirs de l’OAS, et répliquèrent. La présence de ce lieutenant d’active, ex-parachutiste, signifie bien leur présence aux premières loges. Ils devaient être de l’ordre d’une compagnie, car à l’époque dans l’ADT et dans les régiments du contingent, il était fréquent qu’un lieutenant commande une compagnie. Certes le gros du travail, si je puis dire, fut effectué par les gendarmes mobiles.
Dans les reportages audios de l’époque on entend, sur fond de fusillade, des cris : mon lieutenant donnez l’ordre de cessez-le-feu ! Cela vient donc corroborer le témoignage de ce lieutenant, qui n’était pas là en qualité d’observateur…
@ Robert | 07 août 2018 à 11:52
Nul machiavélisme gaullien dans la charge des gendarmes mobiles lors de l’affaire dite des « Barricades ». Ces gendarmes en chargeant à « plat de crosse » et armes non chargées, ne faisaient que respecter le règlement. Cette charge peut apparaître inopportune voire risquée au regard de la suite des événements. Mais jusqu’à celle-ci jamais les émeutiers pieds-noirs n’avaient fait usage de leurs armes vis-à-vis des forces de l’ordre.
Désolé mais ce sont les émeutiers pieds-noirs, noyau de la future OAS, qui ont fait couler sciemment le sang des Français les premiers – notamment des gendarmes – à cette occasion. C’est prêter des dons extralucides à de Gaulle que d’avoir anticipé les conséquences de cette charge, qui d’ailleurs avait été décidée par les autorités algériennes.
@ hameau dans les nuages | 07 août 2018 à 10:10
« …Si l’aveu de Christian Fouchet est pour vous un simple témoignage… »
Désolé c’est uniquement les propos que lui prête un journaliste, lui-même ne les a pas confirmés et ils ont été tenus en l’absence de tout témoin.
@ Noblejoué | 06 août 2018 à 23:55
► « […] de docteurs de la loi […] »
Il n’y a pas de docteurs de la loi, car la loi se légifère dans une assemblée. Elle se discute, elle est en débat.
Il y a des docteurs en droit, une fois que le texte de loi est écrit, publié et qu’il s’applique.
Sans compter qu’à l’époque du Jésus, les doctorats n’existaient pas.
► « Pourquoi Jésus […] »
En réalité, c’est : Le, Le Jésus.
‘Jésus’, c’est un titre qui veut dire : oint par Dieu (béni par Dieu), ce n’est pas un prénom, ni un nom.
Il se traduit en grec par ‘Christos’ et en araméen par ‘Messie’, le mot originel étant : Messie.
‘Jésus’, c’est du latin.
Ainsi : Jésus-Christ le messie, c’est 3 fois le même mot dans 3 langues différentes.
Son prénom serait : Îssâ, Hissa, ou Yehoshua, un truc qui gravite autour de ça.
@ Robert | 07 août 2018 à 11:52
Lagaillarde je l’ai croisé en 1976 à Orléans lors d’un congrès d’une association d’anciens paras. Il avait alors copié le look de Soljenitsyne (barbe, coiffure et vêtements), et tentait manifestement de jouer un rôle de premier plan en politique.
Grimpé sur une chaise il surjoua le rôle d’un tribun, seul un petit noyau de jeunes était à sa dévotion, la moitié de la salle garda un silence glacial et l’autre le hua copieusement…
Copie paresseuse de mon blog :
En ces temps où le pape François Zéro « abolit » la peine de mort, rappelons la mémoire du révérend père Bruckberger, qui a écrit Oui à la peine de mort. Ce qui ne l’empêcha pas de réclamer à de Gaulle la grâce des condamnés à mort politiques.
Sergent des corps francs de Darnand (il lui aurait dit en 1940 : « Vous prenez une voie qui vous mènera au peloton d’exécution et je serai assez bête pour vous défendre »), Résistant, il exécrait les bourgeois cathos centristes mous du MRP (les mêmes traîtres à fusiller qui ont récemment eu les yeux de Chimène pour Hollande, Bayrou, Juppé, Macron), pensait que Vatican II était une erreur (avec des arguments dont le temps passé a confirmé la validité), avait une maîtresse et fréquentait le tout Saint-Germain-des-Prés.
Il me fait penser au frère Tuck de Robin des bois. On manque de religieux truculents de nos jours, ils paraissent trop souvent tristes et sérieux comme un jour sans pain et, en plus (mais assez logiquement), ils ne sont pas bons directeurs de conscience, trop sensibles à l’air du temps d’une part et trop escouillés d’autre part (ils retournent toujours la violence du christianisme contre soi, contre les leurs, dans un masochisme ennuyeux comme une conférence d’Attali. Ils ignorent sa dimension conflictuelle et conquérante. Moi, j’aurai confiance dans un curé qui me dira qu’il faut convertir les musulmans).
Je résume l’argument de Bruckberger : ne pas condamner à mort celui qui le mérite par ses méfaits dérange l’ordre cosmique et c’est plus grave qu’une mise à mort individuelle (en n’oubliant pas que, de toute façon, chaque homme finit par mourir). Notre époque accorde trop d’importance à l’individu et pas assez à l’ordre juste. Ce que Romain Gary synthétisait en : la société qui n’a pas le courage de mettre à mort les criminels ne mérite pas de vivre.
Saint Louis et Sainte Jeanne d’Arc étaient parfaitement clairs sur ces questions, tout praticiens qu’ils étaient.
Au fond, sur la peine de mort comme sur de nombreuses questions de société contemporaines, je n’ai aucun doute que nos choix collectifs sont suicidaires et que la société qui fait de tels choix, la nôtre, disparaîtra et ses mauvais choix avec (l’effondrement de la natalité suffit à me justifier).
Mon problème est que ce naufrage entraînera avec lui des choses que j’aime et que ce qui remplacera et remettra de l’ordre dans ce foutoir ne sera pas nécessairement à mon goût (Houellebecq et beaucoup d’autres pensent que ce remplaçant sera l’islam. C’est pourquoi Al Jazeera a une chaine particulière, AJ+, qui pousse tous les désordres sociétaux, Gay Pride et compagnie).
Et puis, il faut regarder les choses en face : ces histoires d’abolition de la peine de mort sont des branlotages d’enfants gâtés et sur-protégés. Quand la vie est dure, on ne se pose pas tant de questions : on tue l’ennemi et l’assassin.
Nota : la traduction du commandement « Tu ne tueras point » est aujourd’hui considérée comme fautive et remplacée par « Tu ne commettras point de meurtre ». Toute la différence est évidemment la question qui nous occupe, celle de la mise à mort légale.
@ Trekker | 07 août 2018 à 17:24
Lorsque vous écrivez : « Nul machiavélisme gaullien dans la charge des gendarmes mobiles lors de l’affaire dite des « Barricades ». Ces gendarmes en chargeant à « plat de crosse » et armes non chargées, ne faisaient que respecter le règlement. Cette charge peut apparaître inopportune voire risquée au regard de la suite des événements. Mais jusqu’à celle-ci jamais les émeutiers pieds-noirs n’avaient fait usage de leurs armes vis-à-vis des force de l’ordre », j’avoue me poser la question de votre honnêteté intellectuelle quant à l’affaire algérienne.
Lisez la fin du document dont j’ai donné le lien. Vous verrez que l’intervention des parachutistes était attendue et qu’ils seraient intervenus sans que les émeutiers tirent sur eux, comme cela s’est produit au moment de la reddition de Pierre Lagaillarde.
Or, face à des hommes armés de fusils-mitrailleurs et dans le climat insurrectionnel exacerbé du moment, penser qu’une simple charge de maintien de l’ordre traditionnel permettrait d’enlever les barricades sans coup férir est une vue de l’esprit.
Les décideurs, à Alger comme à Paris, de cette charge, à moins d’être des « innocents », savaient très bien qu’elle risquait avec une très haute probabilité de déclencher le tir des émeutiers et donc de créer une rupture entre population pied-noir et forces de l’ordre, en l’espèce la gendarmerie mobile.
Par ailleurs le général de Gaulle a longtemps fait « la tournée des popotes » en Algérie pour tenter de connaître les sentiments des militaires à l’égard de sa politique algérienne. Ce qui n’a pas empêché le déclenchement du putsch du 22 avril 1961 dans lequel les appelés du contingent ne se sont pas engagés, contrairement à quelques régiments professionnels, notamment le 1er REP qui lui a servi de support et a été ensuite dissous après retour au camp de Zéralda en chantant la chanson d’Edith Piaf : Non je ne regrette rien…
Quant aux choix gaulliens, je vous renvoie à cette conclusion d’une conférence de Jean Monneret, excellent historien, plus particulièrement un des meilleurs spécialistes de la guerre d’Algérie, conférence portant sur la bataille d’Alger et la torture :
« Le Général de Gaulle a souvent affirmé qu’il ne négocierait pas avec le FLN et qu’il ne lui remettrait pas l’Algérie, clefs en mains. C’est pourtant ce qu’il fit « Moi vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur Alger » avait-il dit. C’est pourtant ce qui se produisit.
Je ne reviens pas sur les détails qui conduisirent à cette fin sans gloire. Le référendum d’autodétermination qui eut lieu en Algérie, le 2 juillet 1962, et la proclamation de l’Indépendance du pays le 3 juillet 1962 furent accueillis par beaucoup de Français de l’époque avec ce qu’il faut bien appeler « un lâche soulagement ».
A en croire la propagande officielle : désormais le problème algérien était résolu. Le boulet était détaché. Cette boîte à chagrins, cette boîte à scorpions dont parlait le Général à son mémorialiste Alain Peyrefitte, était remisée au loin. Le nœud gordien était tranché. Le cancer opéré, la tumeur enlevée.
Eh bien non !
Le problème algérien est toujours là, comme nous allons avoir l’occasion de nous en rendre compte hélas, si une troisième guerre civile se déclenche dans ce pays d’outre-Méditerranée. »
cf. : http://www.jean-monneret.com/la-bataille-dalger-torture-et-terrorisme/
@ Elusen | 07 août 2018 à 17:40
Vous savez bien que c’est une manière de parler comme quand on dit que « le soleil se lève ».
Ou « les pédants et autres casse-pieds », ce qui ne veut pas dire que tous les pédants cassent les pieds, enfin, ennuient, parce qu’évidemment, personne ne sort avec une hache trancher les pieds.
Et il y a des ignorants casse-pieds, et des demi-savants, enfin, il y a de tout, c’est évident.
Ou…
Quand les gens disent par modestie ou pour qu’on leur fiche la paix et qu’on en profite pour leur dire de se taire.
Tandis que d’autres leur auraient reproché d’être trop sûrs d’eux dans le cas inverse.
Ou…
Enfin, pour être encore plus explicite, le, comment dire ? Futur crucifié a sélectionné des gens assez forts pour porter son message, mais qui n’avaient pas assez de connaissances ou d’idées pour risquer de le déformer.
Les seuls qui disent quelque chose d’intéressant sont les Romains, raisonnement à plus forte raison de l’un, si on m’obéit à toi à plus forte raison, et qu’est-ce que la vérité ? de l’autre. Parce qu’ils ne sont pas des faire-valoir.
Une question qui restera toujours ouverte, à mon avis.
Bref, il a fait ce que doit faire quelqu’un qui s’appuie sur la foi, c’est cohérent.
Ce qui l’est moins, c’est quand des paraît-il scientifiques ne démontrent pas ce qu’ils disent, mais veulent être crus, pas la démarche du scientifique mais on prend le prestige de la science. Dommage car qui sait, les idées étaient peut-être justes, mais bien parce que voir ça et d’autres choses du même genre fait une sorte de cabinet de curiosité mentale. D’un côté les confrères sont des nuls, de l’autre, le public aussi, d’un côté on veut convaincre, de l’autre, ne pas faire ce qu’il faut pour, c’est curieux mais en un sens romanesque. C’est caprice de science. Après quelques savants, des savants capricieux, pourquoi pas ?
A l’inverse, parfois des gens ont cru démontrer l’existence de Dieu voire sa bonté. Bon courage.
Les définitions sont fascinantes, les images aussi, les débordements que j’ai dits également.
Le monde est intéressant, mais on ne devrait pas dire que les gens qui ne posent pas de questions sont feignants ou idiots, ils sont prudents car interroger, c’est aller vers l’autre, ce qui est déjà embêtant, rend vulnérable, si on va le plus loin possible dans ses questions, on est méchant, si on pense quelqu’un savant, bas de le dire, et autres choses semblables. Bref, trop de gens se prévalant de connaissances, avérées ou pas, appellent et fracassent les autres comme des sirènes.
Les rappels de vocabulaires ou les florilèges de citations sont un autre univers.
@ Noblejoué | 07 août 2018 à 19:37
Si vous voulez de la Science, de la Connaissance, ce n’est pas avec Yahvé, l’actuel Dieu du monothéisme masculin moyen-oriental, que vous allez les trouver.
Je vous rappelle que ce monothéisme se fonde contre la Connaissance, son ennemi juré, c’est la Connaissance, c’est Lucifer.
Lux = Luminière, Cifer = porteur ; celui qui apporte la lumière, celui qui éclaire, celui qui apporte la Connaissance.
Le jardin d’Éden, avec l’arbre de la connaissance, le fruit de connaissance : « vous ne mangerez pas de ce fruit-là » ; et que ferait Lucifer si n’est que d’apporter le fruit et permettre qu’on le croque.
« Heureux les simples d’esprit » dit Yahvé !
Le fascisme, la dictature naissent du monothéisme de cet Allah prénommé Yahvé ; la démocratie est sortie du polythéisme.
‘Un scientifique’ serait un abus de langage si un individu veut être cru ; souvenez-vous que croire et penser, ce n’est pas la même chose.
Croire, la croyance, interdit le doute, alors que le doute fonde la Science et que le doute doit bénéficier à l’accusé.
Constatez ce qui s’est passé chaque fois que le monothéisme de Yahvé, cet Allah (Dieu en arabe et non un prénom), a été imposé à tous, l’interdiction de la Science, le contrôle de la Connaissance, couper l’arbre à la racine.
Il y a une agence de presse spécialisée dans la science, telles que les AFP, Reuters, AP.
L’Agence Science Presse (ASP) : http://www.sciencepresse.qc.ca/
Hélas ce ne sont pas nécessairement des scientifiques qui écrivent, mais des journalistes ou des opinionistes (panélistes) donc certains articles doivent permettre le doute et non être cru, il suffit de chercher les compétences de la personne à l’origine de l’article ; mais elle reste une agence de qualité.
@ Robert | 07 août 2018 à 18:34
« Vous verrez que l’intervention des parachutistes était attendue et qu’ils seraient intervenus sans que les émeutiers tirent sur eux, comme cela s’est produit au moment de la reddition de Pierre Lagaillarde. »
Effectivement il était prévu et ordonné qu’un régiment de parachutistes intervienne, mais conjointement avec les gendarmes mobiles du colonel Debrosse. Les paras eux avaient l’autorisation d’ouvrir le feu, dans le cas où cela tournerait mal pour les gendarmes mobiles. Mais étrangement le chef de corps de ces paras, avec ses troupes, ne rejoignit les gendarmes mobiles qu’au moins 30 mn après l’heure fixée à ceux-ci pour leur charge. Il argua de prétextes fallacieux, et notamment de difficultés pour circuler dans Alger.
Résultat, les émeutiers purent faire, sans grand risque, un carton sur les gendarmes mobiles. Manifestement ce chef de corps paras était a minima complice tacitement avec les émeutiers, la suite de sa carrière le démontra : complicité ultérieure avec l’OAS. Il se permit même, une fois arrivé sur place, de faire la leçon au colonel Debrosse et à ses gendarmes pour usage sans ordre explicite de leur armes !
Sur ces événements, lire ou relire entre autres »L’heure des colonels » d’Yves Courrière, ce dernier est à mon sens plus objectif sur les événements liés à la guerre d’Algérie. Jean Monneret est certes intéressant et non dénué de qualités, mais a tendance parfois à cautionner sans recul certaines thèses de l’OAS.
@ Elusen
Je voulais dire qu’aussi incroyable que cela paraisse, il y a des savants qui veulent être crus mais non démontrer ce qu’ils disent, au public comme à leurs confrères !
Traumatisant sur le moment, c’est presque comme voir une violation des lois de la nature… Je rigole, se réclamer d’un truc sans l’appliquer est ultra-courant, mais cela m’a surpris quand même, choqué. Après les savants fous, les savants capricieux, les divas ont de la concurrence.
Mais au moins, j’aurai vu un cas, on est curieux ou non, on veut découvrir le monde ou pas.
Par parenthèse, j’ai vraiment vu une violation des lois de la nature, qui m’a autrement plus choqué que les fois où une voiture m’a frôlé de trop près et enfin, cela arrive à tous, toutes les fois où on peut mourir. Sans peur, que les lois aient des exceptions ou non, ce n’est ni bien ni mal pour les humains, juste dans l’étonnement.
Ce n’était pas un miracle non plus, c’était une très légère et locale inversion de la loi de la pesanteur sur un petit objet. Voir cela et le livre « La renaissance du temps » sur l’astronomie, m’a fait penser qu’en fait, comme le dit l’auteur, les lois ne sont pas exactement gravées dans le marbre, qu’elles sont un processus évolutif, darwinien.
Le temps existe vraiment, pas les lois.
Mais cela n’est pas directement dans notre sujet, religieux.
A mon avis les religions ne se fondent pas sur ou contre mais à côté de la connaissance.
Dans beaucoup de religions, ou toutes, il faudrait vérifier, il y a une faute ou du moins une erreur qui justifie ou qui explique tout ce qui va mal pour les humains, par exemple la mort.
C’est un besoin religieux. De sens ? De faire tenir les gens tranquille, tu as ce que tu mérites ? Un peu des deux et sans doute autre chose.
Nietzsche était de votre avis sur la religion que vous pointez. Quand il le dit, c’est à se tordre, malheureusement, je ne sais plus où et j’ai la flemme de chercher, il y a l’épisode Déluge, entre autre.
Je pense que c’est vrai mais pas profond, une réaction face à des voisins plus avancés en science, ce qui est profond chez eux c’est de vouloir se singulariser, et aussi d’être aimé quand même, il y a des gens ou des peuples qui se veulent populaires, d’autres sont moins passionnés par la question, enfin, c’est secondaire.
Par parenthèse, Nietzsche n’était pas antisémite, mais comme il le dit lui-même, anti-antisémite.
Mais quand il trouve à redire, il le dit, et si bien ! On peut être d’accord ou non, je ne le suis pas pour tout, dans les deux sens du terme, mais il stimule, lire Nietzsche et ça repart !
Plus significatif pour les Juifs, il y a une réaction vers la connaissance après leurs légendes fondatrices, très profonde et unique dans l’Histoire.
A un moment, on ne sait pas pourquoi, les Juifs ont voulu savoir en quoi ils croyaient, et ont appris à lire et à écrire pour cela, cela n’était au début pas du tout rentable question argent, pas du tout, même si cela les a aidés à en faire, bien plus tard, et, plus intéressant nous, se tourner vers les sciences :
file:///C:/Users/user/Downloads/botticini-eckstein.pdf
J’ai l’impression que ce qui distingue les Juifs, c’est de vouloir se distinguer, ce qu’évidemment, on ne leur pardonne pas. Avant je pensais juste que c’était une catégorie de gens à protéger des persécutions, il y en a tant, finalement, je les trouve intéressants.
Parce qu’ils ont gardé leurs mythes et leurs rites, cela crée de la diversité, et qu’en science, ils se sont très brillamment intégrés, cela crée de la connaissance.
Et cela me fait penser aux Japonais, qui restent ce qu’ils sont en étant très brillants en science et autres domaines associés.
S’ils n’ont pas été un peuple persécutés, ils se sont retranchés du monde, et ont subi des bombardements très sérieux, atomiques mais déjà avant… Certes, eux avaient d’abord attaqué les Américains, et avant cela fait quelques Nankins à leurs voisins. Mais il y a des parallèles, et il me semble que les Japonais ne sont pas antisémites.
Deux peuples intéressants avec l’idée de se singulariser mais je ne vais pas rentrer dans les détails, qui peut éventuellement conduire à vouloir exceller, ce qui est une bonne chose.
Surtout si cela peut secouer les autres, pas dans le sens persécuteur, mais de concurrence, de rattrapage, ce qui ne peut qu’augmenter le niveau général.
Je prends l’obscurantisme comme ressentiment, mais aussi grande fainéantise, au lieu de vouloir progresser, désirer la régression.
Comme il faut bien justifier ça, et comme la religion sert à se justifier, entre autre, on ressort les vieilles lunes, et on va même jusqu’à fausser les textes en les sortant de leur contexte.
Il faut laisser les fondations à l’histoire des religions, le fleuve n’est pas que sa source.
@ Trekker
@ Robert
Merci pour toutes les informations factuelles que vous apportez sur ces tristes événements d’une guerre qui au départ n’était considérée que comme des opérations de maintien de l’ordre de l’autre côté de la Méditerranée.
@ Franck Boizard | 07 août 2018 à 13:17
« Notre modératrice a édulcoré mes propos, qui étaient plus directs. »
Rassurez-vous, nous avions tous remarqué ici que la subtilité n’était pas votre qualité première !
@ Trekker | 08 août 2018 à 00:41
Cela conforte la thèse que les paras n’auraient pas tiré sur « les émeutiers » malgré le fait qu’ils en avaient la consigne et que donc il fallait à tout prix une césure entre le peuple et l’armée…
Le colonel Debrosse très décoré par ailleurs pour ses « états de service »…
Autre anecdote. Mon beau-frère sous-lieutenant circulant avec ses collègues en GMC avec hauts-parleurs demandant aux pieds-noirs et harkis de rester chez eux car l’armée les protégeait alors qu’ils évacuaient leur camp dans la nuit…
Choisis ton camp camarade… « Ils » sont en métropole maintenant comme j’ai pu le constater dernièrement avec un Franco-Algérien bien intégré qui sur Facebook avait sous son pseudo la mention « Ali la pointe ». Quand la chandelle Boutef vacillante va s’éteindre…
@ Achille
« …nous avions tous remarqué… »
Ça, c’est bien d’un gauchiste : attribuer ses opinions à tout le monde, parler pour les autres.
C’est l’été, on peut raconter n’importe quoi. Entre ceux qui nous ressassent leurs vieilles rancœurs algériennes que les moins de 80 ans ne peuvent pas connaître, comme dit la chanson, et ceux qui nous casent leurs poèmes japonais, on peut faire du hors-sujet.
Couper l’arbre à la racine de Carmen, ils sont drôles, nos scientilologues.
@ Franck Boizard 08 août 2018 à 12:21
Hors sujet oui surtout quand il s’agit d’un billet concernant le pape.
Le Saint Père, au moins, lui on sait qu’il est contre la peine de mort et sans aucun doute contre la guerre.
@ Franck Boizard | 08 août 2018 à 12:21
Vous y allez fort ! mdr ! J’accepte d’avoir l’âge de mes artères mais pas plus ! J’ai 12.7 de tension et encore aucun artifice médicamenteux…
Quand je dis 12.7 n’y voyez pas non plus un lapsus révélateur ou un message subliminal, c’est vraiment ma tension.
L’insistance du pape François sur l’accueil inconditionnel des migrants a le même fondement à la fois analogique et théologique que sa condamnation sans appel de la peine de mort :
– Le Christ a été un migrant à l’orée de sa vie et a été accueilli en Égypte comme un réfugié, donc tous les États doivent accueillir tous les migrants comme des réfugiés
– Le Christ a été un martyr à la fin de sa vie suite à la décision inique, non des juifs qui l’ont condamné, mais des Romains qui l’ont crucifié, de le mettre à mort (inversion accusatoire évidente du procès de Jésus). Donc on doit interdire la peine de mort, qui est un mémorial du martyre de Jésus.
@ Philippe Bilger
« Prenons l’exemple du général de Gaulle qui en plusieurs périodes de sa vie historique n’a pas vraiment lésiné sur les exécutions de peines capitales alors que par ailleurs sa pratique intime et revendiquée l’inscrivait dans le catholicisme. Sans doute aurait-il eu plus de mal à se sentir à l’aise comme chef d’Etat et en qualité de chrétien avec cette interdiction officielle et doctrinale de la peine de mort. »
Permettez-moi d’en douter.
De Gaulle a-t-il vraiment déclaré : « Toute ma vie, j’ai fait tirer sur des Français », comme l’allègue hameau dans les nuages ?
Quoi qu’il en soit, s’interdisait-il de consulter mages et voyantes parce que l’Église catholique lui interdisait la pratique des arts divinatoires ?
Je crois que de Gaulle le gallican se serait assis sur la proscription de la peine de mort édictée par le pape François en plein consensus des puissances alignées et développées sur le sujet.
Comme quoi le pape François veut « une Église de pauvres pour les pauvres », mais raisonne, « en périphérie » de [son] Église, en résonance, à tort ou à raison, avec les puissances du monde.
@ Exilé
Vous citez saint Thomas d’Aquin comme une autorité intangible, comme si l’Église d’après la religion de la loi devait tellement canoniser ses légistes, y compris le docteur angélique, à la manière dont le Conseil des oulémas, et derrière lui dont l’école coranique le fait des anciens savants de l’islam, ou dont les talmudistes le font des sages du Talmud, qu’il ne serait plus possible de réfléchir après saint Thomas d’Aquin, et encore moins d’amodier la doctrine. Or si saint Thomas envisage qu’il est nécessaire de pouvoir donner latitude à l’État de couper les « membres gangrenés » de ses peuples, que n’a-t-il constitué le peuple en corps politique ! Il s’est bien gardé de le faire, sachant que la conséquence en aurait été que le peuple souverain aurait dû pouvoir user face à Dieu du même libre arbitre qu’un individu, dont la conscience doit consentir de son plein gré au plan de Dieu sur le sujet qu’elle dirige, et doit donc aussi pouvoir refuser ce plan de Dieu sur l’individu ou sur le peuple.
@ Franck Boizard
– Le Père Bruckberger avait sans doute une principale maîtresse en la personne de Barbara (pas la chanteuse…), mais vous oubliez toutes les bruckbergères.
– Pour que la peine de mort prodigue un bienfait cosmique dans l’ordre juste, encore faudrait-il s’assurer que celui qui la prononce a le droit de la prononcer. Le pape de Rom déromanise l’Église catholique en estimant qu’au plan étatique, le pater familias n’a plus le droit de vie ou de mort sur ses enfants. Autrement dit, si Philippe Dubois estime qu' »il faut rendre à César ce qui est à César », la politique pénale appartient peut-être à César, mais la vie n’est pas à César. La politique pénale n’appartient donc à César que dans la limite où César ne s’en prend à la vie de personne, fût-ce d’un criminel, à l’exception d’un soldat qui consent au sacrifice de sa vie.
Philippe Bilger le formule en disant que « la peine de mort », « sanction absolue », « aurait [relevé d’] une justice absolue » et « aurait ressorti (….) plus à la métaphysique qu’à la technique. À la transcendance plus qu’à notre humanité ordinaire ». Principe que, pour ma part, j’énonce en ces termes : la société ne peut pas reprendre ce qu’elle n’a pas donné. La société n’a pas donné la vie, elle ne peut pas reprendre la vie.
Ce qui repose, nous dit Philippe Dubois, le « débat sur la perpétuité réelle », beaucoup plus facile à requérir, ajoute genau, que la peine de mort, puisque notre bonne conscience peut se contenter d’oublier le reclus « dans un cul de basse fosse ». Il me semble que l’individualisme peut répondre à cette objection. Le même individualisme que j’invoquais s’agissant de constituer un corps politique à partir de tous les membres du peuple. La société n’a pas le droit de priver de sa vie un membre du peuple ou du corps politique. Elle peut s’en protéger à travers une mesure d’éloignement définitif. L’individu peut ne pas supporter cette mesure d’éloignement et demander à la société de l’assister dans son suicide, à défaut d’ordonner qu’il soit mis à mort. De même que la société ne peut imposer à quelqu’un d’être à la torture parce qu’elle a peur de la mort et refuse de légiférer sur l’euthanasie. Elle doit donc timidement lui prêter main forte dans le suicide assisté s’il lui en fait la demande, attendu que c’est l’individu, membre du corps politique, qui demeure maître, libre et responsable de sa vie, libre face à Dieu, face à la société et face à lui-même. Si l’on croit que le salut de l’individu compte plus que la vie, raison pour laquelle Xavier Nebout voulait le pendre ou le guillotiner par mesure préventive et de crainte qu’il ne récidive dans des péchés plus graves et qui mettent en danger son âme, l’individu devra répondre de l’usage qu’il fera de sa liberté s’il veut en effet mourir, la société ne pouvant l’obliger à vivre. Seule cet affranchissement de l’individu pourra prévenir l’objection d’Elusen que la démocratie sort du polythéisme et est incompatible avec le monothéisme.
Est-ce une raison pour que Patrice Charoulet simplifie le christianisme en affirmant que ceux qui avaient lu le Nouveau Testament savaient bien que la peine de mort ne pouvait être une option, et que Jésus n’avait jamais recommandé de « tuer les méchants » …?
Noblejoué lui a déjà rappelé la parole par laquelle la pédophilie pouvait encourir que l’on jetât « dans l’eau » « avec une meule » « ceux qui » « [scandaliseraient] des enfants ». « Quant à mes ennemis, ceux qui n’ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi », ordonne le roi de la parabole (en Lc 19 :27), ce qui ne devrait pas flatter les idées girardiennes qu’Aliocha s’est formé à propos du Royaume qui serait le strict opposé de la violence.
L’abolition de la peine de mort est-elle une préoccupation de pays riches encouragée par un christianisme qui la ventilerait comme « un robinet d’eau tiède » ? (Franck Boizard)
genau :
« La mort de masse frappe à coups redoublés à la porte de notre monde et il [Bergoglio] regarde ailleurs. » Bergoglio peut-être…. Mais ce n’est pas ce que font les descendants des abolitionnistes badintériens, savoir les socialistes français qui, après l’avoir beaucoup requise contre les militants du FLN, Mitterrand étant ministre de l’Intérieur puis de la Justice, n’ont jamais montré d’états d’âme – François Hollande en est un bon exemple de son propre aveu -, à assassiner froidement les terroristes au lieu de les neutraliser et de les maîtriser pour les convoquer en jugement. L’hypocrisie socialiste est badintérienne en paroles et mitterrandiste, ou molletiste, et reaganienne, puis bushiste, et néo-conservatrice, et atlantiste en actes. La gauche est plus atlantiste que la droite, ce n’est pas une découverte pour les lecteurs de ce blog.
@ Elusen
Vous êtes l’un des premiers que je lis à me mettre le doigt sur cette différence entre la peine de mort et l’avortement que le second est toujours à l’initiative d’une personne individuelle, alors que la première est présentée par ses partisans comme une expression de la violence légitime de la société qui fait justice. Et pratique la légitime défense contre ceux qui veulent lui nuire. « La justice n’est pas la vengeance », écrivez-vous. Vous semblez toutefois oublier, contre votre interlocuteur de choix Noblejoué, que, pour Nietzsche, la justice naît de la vengeance, et de l’illusion que la dette et la peine de celui qui a causé une injustice peuvent réparer un préjudice. Bien que la justice naisse de la vengeance, il ne faudrait pas, si je vous comprends bien, offrir une forme native de justice vengeresse dans une société développée, qui soit directement issue de la vengeance et ne soit que de la vengeance appliquée.
Mon autre réserve est pour dire que l’avortement n’est pas un simple déni de grossesse. Ce n’est pas une « pathologie médicale » de la femme qui ne veut pas que se développe en elle ce « corps étranger » dont la biologie, donc la nature, aurait prévu qu’il devienne son enfant. Ou bien l’avortement est-il un déni de grossesse qui passe à l’acte au nom d’un refus radical de la biologie, en raison d’une conception radicalement individualiste, qui pourrait demander l’assentiment de la mère à la biologie pour qu’elle échappe au déterminisme anthropologique. Cela pourrait être plaidé d’un point de vue métaphysique, au nom de la logique individualiste et libérale que j’ai défendue plus haut comme une tentative de sortie de crise de la conscience chrétienne aux prises avec l’État laïque.
@ Noblejoué
« Accessoirement, si j’ose dire, tous les humains sont mortels, condamnés à mort par dieu-qui-nous-aime tant [après avoir laissé crucifier son Fils et l’avoir ressuscité ensuite selon Breizmabro]. Il ne faut pas tuer, dit celui qui nous tue. » – « Et c’est le bon Dieu qui nous fait, et c’est le bon Dieu qui nous brise », chante Raphaël dans CARAVANE. – Mais selon le Siracide, « c’est par l’envie du malin que la mort est entrée dans le monde. » (Sg 2, 24)
@ Elusen
« Cet Allah prénommé Yahvé. »
Le nom arabe de Dieu, Allah, est en effet calqué sur l’Hébreu Elohim, soit le pluriel de la divinité. Ironie de l’histoire, le nom dont la religion la plus monothéiste des trois monothéistes désigne Dieu, emprunte précisément au pluriel de la divinité, donc au polythéisme ou à l’associationnisme…
En revanche, vous confondez Jésus et Christ. Jésus est un prénom qui signifie « Dieu sauve » ou « Salut », alors que Christ ou Messie signifie « l’Oint de Dieu ». Les deux termes ne recouvrent pas la même réalité.
@ Philippe Dubois
J’ai toujours été séduit par une interprétation non doloriste et non victimaire du précepte de « tendre l’autre joue ». Selon moi, il s’agissait d’une façon de désarmer la logique de l’adversaire en répondant à la violence par une provocation à la violence à rebours. Mais l’interprétation de votre curé me paraît convaincante. Elle est corroborée par l’attitude de Jésus au moment de Sa Passion qui, lorsqu’il est frappé par le serviteur du grand prêtre, lui demande : « Si j’ai mal parlé, explique-moi en quoi ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? »
Je ne dirai ni avec vous, Elusen, que la connaissance est l’ennemie de la religion, ni avec Noblejoué, que la religion se fonde à côté de la connaissance. Vouloir que la religion soit un récit asymptotique à celui de l’histoire du monde me semble accorder bien peu de crédit, donc de foi, à la religion. Selon François Varillon, déjà évoqué par moi dans un commentaire antérieur au billet de PB sur George Steiner et Lucien Rebatet, il ne fallait pas demander à la Révélation de nous raconter la genèse du monde. C’est peut-être un détour astucieux, mais qui me paraît manquer de foi. Au contraire, vous pariez avec Flaubert que ceux qui ont raison sont les ophites, de prêter à Lucifer d’avoir voulu être, loin de l’ennemi du genre humain qu’on nous représente, le libérateur de notre intelligence, en voulant nous donner la connaissance que Dieu nous refusait. Je crois plutôt que, si en effet le fruit dont il était interdit à l’homme de manger était celui de « l’arbre de la connaissance du bien et du mal », ce n’était pas tant pour que nous n’ayons pas l’intelligence de la morale – qui, somme toute, n’est pas la plus formidable ni la plus libératrice des intelligences -, que pour ne pas obliger Dieu, qui « vit que cela était bon » [tout ce qu’Il avait fait] (et le bon est supérieur au bien), à entrer dans les catégorisations du bien et du mal, où Il ne pouvait nous laisser juger le monde en nous trompant, dès lors que nous aurions décidé d’acquérir ce mode de connaissance dans lequel Il s’était refusé à entrer, car ce n’était pas le mode de connaissance qui convenait à la Création du monde.
@ Julien WEINZAEPFLEN
« J’ai toujours été séduit par une interprétation non doloriste et non victimaire du précepte de « tendre l’autre joue ». Selon moi, il s’agissait d’une façon de désarmer la logique de l’adversaire en répondant à la violence par une provocation à la violence à rebours. Mais l’interprétation de votre curé me paraît convaincante. Elle est corroborée par l’attitude de Jésus au moment de Sa Passion qui, lorsqu’il est frappé par le serviteur du grand prêtre, lui demande : « Si j’ai mal parlé, explique-moi en quoi ; mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » »
Je pense que les deux sont également vrais. Toute personne écrivant, par exemple ici, enfin, un certain nombre de personnes, disons, écrit avec des doubles, triples ou quadruples sens.
Pourquoi pas Jésus ?
« « Accessoirement, si j’ose dire, tous les humains sont mortels, condamnés à mort par dieu-qui-nous-aime tant [après avoir laissé crucifier son Fils et l’avoir ressuscité ensuite selon Breizmabro]. Il ne faut pas tuer, dit celui qui nous tue. » – « Et c’est le bon Dieu qui nous fait, et c’est le bon Dieu qui nous brise », chante Raphaël dans CARAVANE. – Mais selon le Siracide, « c’est par l’envie du malin que la mort est entrée dans le monde. » (Sg 2, 24) »
Pardon, mais pour moi, que Dieu nous ait fait directement pour mourir ou qu’il ait laissé ce soin au diable, c’est le créateur qui est responsable… Comme créateur et être tout-puissant, comme ne cessent de le dire les religieux étourdis d’avoir un maître bien fort qui compense leurs faiblesses et qui fasse peur aux incroyants et autres mécréants.
Qui est responsable du monde, Dieu ou le chat du rabbin ?
Je suis heureux de noter la présence ici d’une bonne dizaine de savants en théologie catholique. Je ne suis pas à même de faire assaut de théologie avec eux.
Même si je veux les persuader que j’admire leur savoir et leur expertise.
Pendant cinquante ans de lecture, j’ai noté quelques avis – très variés, pas tous très orthodoxes ou convenus – sur Dieu. Laissez-moi vous les offrir.
Le plaisir de Dieu soit fait. (Jeanne d’Arc)
*
Dieu premier servi. (Jeanne d’Arc)
*
Je le soignai. Dieu le guérit. (Ambroise Paré)
*
Dieu ne peut faire que deux fois dix ne soient vingt (Montaigne)
*
Notre outrecuidance veut faire passer la divinité par notre étamine. (Montaigne)
*
La visite d’un dieu me désobligerait. (Théophile de Viau, 1623)
*
On ne peut rien contre un Dieu qui peut tout. (Jean de Mairet, 1631)
*
Dieu le voulait, il faut le vouloir. (Pierre de Bérulle, âgé de sept ans, quand on lui annonça la mort de son père)
*
Dieu seul est, et tout est un pur néant en sa sainte présence. (Pierre de Bérulle)
*
(L’homme), un néant capable de Dieu. (Pierre de Bérulle)
*
Dieu n’est point sujet à changer. (Descartes)
*
J’ai en quelque façon premièrement en moi la notion de l’infini, c’est-à-dire de Dieu, que de moi-même. (Descartes, 1641)
*
C’est le cœur qui sent Dieu et non pas la raison. (Pascal)
*
Vous êtes embarqué, il ne dépend pas de vous de ne point parier, ne pas parier, c’est parier contre. (Pascal)
*
Oubli du monde et de tout, hormis Dieu. (Pascal, 1654)
*
Disons : « Dieu est, ou il n’est pas. » (Pascal)
*
Dieu est caché. Mais il se laisse trouver à ceux qui le cherchent. (Pascal)
*
Dieu a tout fait avec mesure, avec nombre et avec poids ; rien n’excède, rien ne manque. (Bossuet)
*
Dieu tient les rênes de tous les royaumes. (Bossuet)
*
Dieu règle tous les événements de notre vie. (Bossuet)
*
Dieu foudroie toutes nos grandeurs. (Bossuet, 1670)
*
Dieu est d’ordinaire pour les gros bataillons contre les petits. (Bussy-Rabutin)
*
L’erreur la plus pernicieuse est de nous attendre que Dieu nous attendra. (Bourdaloue)
*
Il faut tout recommander au Dieu des batailles, qui sera le Dieu de la paix quand il lui plaira. (Mme de Sévigné, 1690)
*
Comment peut-on aimer Dieu, quand on n’en entend jamais bien parler ? (Mme de Sévigné, qui allait notamment écouter le Père Bourdaloue, qu’elle admirait fort)
*
Par des voeux importuns nous fatiguons les dieux. (La Fontaine)
*
(Les dieux) Chaque pays prétend mettre les siens en honneur. (Fénelon,1713)
*
Dieu ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il vive et se convertisse. (Fénelon)
*
Je préfère, sans hésiter, la raison de Dieu à la mienne. (Fénelon, 1713)
*
L’homme s’agite, mais Dieu le mène. (Fénelon)
*
Dieu n’avait que faire du monde entier, mais il l’a voulu sans aucune raison de le vouloir que sa volonté même. (Fénelon, 1713)
*
Dieu ne se paie ni de paroles ni de cérémonies ni de tous les dehors les plus édifiants. (Fénelon)
*
Dieu est l’auteur de la religion. (Jacques Abadie, 1692)
*
L’on ne jouit véritablement de Dieu que dans une entière désoccupation de toutes les créatures. (Rancé)
*
L’impossibilité où je suis de prouver que Dieu n’est pas me découvre son existence. (La Bruyère)
*
(Dieu) Nous sommes comme un rien par rapport à lui. (Leibniz, 1710)
*
On ne saurait aimer Dieu sans en connaître les perfections. (Leibniz, 1710)
*
Dieu est sans pair. (Leibniz, 1710)
*
Dieu est un océan dont nous n’ avons reçu que des gouttes. (Leibniz, 1710)
*
Si les triangles faisaient un dieu, ils lui donneraient trois côtés. (Montesquieu)
*
La crédulité du peuple romain réparait tout chez les Romains : plus une chose était contraire à la raison humaine, plus elle leur paraissait divine. (Montesquieu)
*
On parlait de l’existence de Dieu. Je dis : « En voilà une preuve en deux paroles : il y a un effet, donc il y a une cause ». (Montesquieu)
*
Quand il n’y aurait pas de Dieu, nous devrions toujours aimer la justice, c’est-à-dire faire nos efforts pour ressembler à cet Être dont nous avons une si belle idée, et qui, s’il existait, serait nécessairement juste. (Montesquieu)
*
Il n’y a point de Dieu. (Jean Meslier, 1729)
*
Je serai toujours persuadé qu’une horloge prouve un horloger et que l’univers prouve un dieu. (Voltaire, 1744)
*
Malheur à un peuple assez imbécile et assez barbare pour penser qu’il y a un Dieu pour sa seule province ! C’est un blasphème. (Voltaire)
*
L’homme fit toujours les dieux à son image. (Voltaire, 1764)
*
Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer. (Voltaire)
*
Il faut n’adorer que Dieu. (Voltaire)
*
Si Dieu nous a fait à son image, nous le lui avons bien rendu. (Voltaire)
*
On aime tant Dieu, quand on a besoin de lui ! (Marivaux)
*
On voit bien à la façon dont il nous a traitées que Dieu est un homme. (Marquise de Tencin)
*
Il n’y a pas eu un seul peuple, où l’ordre de Dieu n’ait consacré quelque crime. (Diderot)
*
Que ceux qui prient Dieu en latin, ne damnent pas ceux qui le prient en anglais ou en arabe. (Diderot)
*
Quelles idées abjectes et ridicules doivent avoir de leur Dieu des insensés qui croient qu’il s’irrite de la qualité des mets qui entrent dans l’estomac de ses créatures. (Baron d’Holbach)
*
Il n’y a point de Dieu ; et les peines et les récompenses basées sur cet odieux fantôme sont aussi méprisables que lui. (Sade)
*
Non seulement le Dieu des hommes est un homme, mais le Dieu des Juifs était Juif, celui du Japon est Japonais, etc. (Rivarol)
*
Dieu et moi, nous nous parlons, mais nous ne nous saluons pas. (Talleyrand)
*
J’ai lu quelque part qu’il n’y avait rien de si malheureux pour les peuples que les règnes trop longs. J’entends dire que Dieu est éternel ; tout est dit. (Chamfort)
*
Si Dieu existe, il est féminin. (Casanova, 1789)
*
Si Dieu était féminin, il aurait moins de succès auprès des femmes. (Casanova, 1789)
*
Dieu ? Je n ai pas eu besoin de cette hypothèse. (Pierre-Simon Laplace, répondant à Bonaparte)
*
Dieu est tellement grand que, pour le comprendre, il faut le diviser. (Joubert)
*
Les hommes, égaux entre eux, sont nés pour Dieu seul, et quiconque dit une chose contraire dit un blasphème. (Lamennais, 1834)
*
Dieu n’est qu’un mot rêvé pour expliquer le monde. (Lamartine)
*
Je suis plus sûr de l’existence de Dieu que de la mienne propre. (Hugo)
*
Pauvre catholicisme qui croit qu’il faut dorer le pape afin de prouver Dieu. (Hugo)
*
La meilleure des religions ne parvient qu’à diminuer Dieu. (Hugo, 1861)
*
A voir tant de misère partout, je soupçonne que Dieu n’est pas riche. (Hugo, 1862)
*
Je ne veux être assisté à mon chevet par aucun prêtre d’aucun culte ; je crois en Dieu ! (Hugo)
*
Ne parle jamais et n’écris jamais sur Dieu. Rends-lui silence pour silence. (Vigny, 1863)
*
Dieu est le seul être qui pour régner n’ait pas besoin d’exister. (Baudelaire)
*
Quant à Dieu, impossible de savoir comment il est, si même il est ! Autrefois, il causait le vent, la foudre, les révolutions. A présent, il diminue. (Flaubert)
*
Il y a des gens qui admirent Dieu en tout : s’il fait des champignons vénéneux, c’est pour être la providence des faits divers. (Goncourt, 1865)
*
Seul Dieu a le droit de tuer son semblable. (Labiche)
*
(Dieu), le céleste bandit. (Lautréamont)
*
Dieu- Ni vu, ni connu. (Pierre Véron, 1874)
*
L’homme a besoin de Dieu, comme il a besoin d’ oxygène. (Alexis Carrel)
*
Les dieux s’en vont. (Jules Laforgue)
*
Ni Dieu, ni maître. (Jean Grave, 1895)
*
Il y a un Dieu, puisque j’y crois. (Tout le monde)
*
Dieu taciturne, dis-nous des choses. (Jules Renard)
*
Dieu, celui que tout le monde connaît, de nom. (Jules Renard)
*
Dieu est très attaqué. Il se défend par le mépris. (Jules Renard)
*
Je ne vois pas du tout la nécessité que « quelqu’un » ait créé le monde. (Félix Le Dantec,1906)
*
Qui a créé Dieu ? (Félix Le Dantec, 1906)
*
Dieu se cache terriblement depuis deux ans. (Bloy, 1916)
*
Il est contradictoire que Dieu puisse exister. (Jules Lagneau)
*
Mais que foutait Dieu avant la création ? (Beckett)
*
Dieu est en réparation. (Céline)
*
Dieu n’est pas à la hauteur : il n’est même pas dans le Bottin. (Tzara)
*
Nos dieux sont morts et nos démons bien vivants. (Malraux, 1967)
*
Tout homme rêve d’être Dieu. (Malraux)
*
Dieu est le commencement métempirique des existences. (Jankélévitch)
*
Je ne sais pas ce qu’est Dieu. Je pourrais vous dire ce qu’il n’est pas. (Jankélévitch)
*
En mettant Dieu à toutes les sauces, on finit par dire des sottises. (Alexis Philonenko, 1992)
*
Dieu lui-même est l’actualité totale. (Jean Guitton, 1993)
*
Dieu ne peut pas tout. (Maurice Clavel)
*
Dieu a dû chier le monde un jour pour se guérir d’une colique. (Octave Mannoni, 1978)
*
– Dieu est bon. – Qu’il le prouve ! (Cocteau)
*
Il a fallu des siècles pour que le Dieu des armées devienne le Dieu désarmé. (François Varillon)
*
Dieu, ce dépotoir de nos rêves. (Jean Rostand)
*
Dieu n’est qu’un pseudonyme. (Henri Guillemin)
*
J’ai décidé à douze ans que Dieu n’existait pas, et je n’ai jamais changé. (Sartre, 1974)
*
Dieu, s’il existe, il exagère. (Brassens)
*
Dieu contre Dieu, nous voilà bien ! (Bertrand Poirot-Delpech, le 19 septembre 2001)
*
Quand Dieu a pétri la terre, il a fait une belle boulette ! (Alexandre Breffort)
*
Dieu me traite en enfant gâté. (Claudel, 1933)
*
Dieu, c’est celui qui peut tout donner, tant qu’il ne le donne pas. (Arland, 1944)
*
Tant qu’il y aura encore un seul dieu debout, la tâche de l’homme ne sera pas finie. (Cioran, 1987)
*
Mon Dieu, que votre volonté soit fête ! (Frédéric Dard)
*
Jusqu’à l’époque hébraïque, un dieu était un lieu. (Régis Debray, 2001)
*
Le monde est un crime parfait, sans mobile et sans auteur. (Jean Baudrillard, 1987)
*
Dieu est laïc, l’homme, hélas ! est religieux. (Jean Cardonnel, 1997)
*
Seigneur, si vous êtes dans le quartier, jetez un coup par ici ! (Jean Poiret)
*
Dieu ne s’est pas créé lui-même. Il est le fils de l’orgueil humain. (Brice Parain)
*
Je ne vois dans la divinité que la société transfigurée et pensée symboliquement. (Durkheim)
*
Nous croyons trop souvent que Dieu n’écoute pas nos questions, c’est nous qui n’écoutons pas ses réponses. (Mauriac)
*
Dieu s’est fait homme parce qu’il était fou d’amour pour les hommes. (Matzneff, 1993)
*
Dieu excelle dans l’imbroglio. (Anatole France)
*
Dieu est ce qui en nous aime. (Jacques de Bourbon-Busset)
*
Et Dieu dit : « Je partage en deux. Les riches auront de la nourriture et les pauvres auront de l’appétit. » (Coluche)
*
(Parlant de César et de Dieu) César n’est que César ; ça n’est qu’un bonhomme. (Jean-Marie Lustiger, 2003)
*
Il y a un étrange enivrement dans la destruction de tout dieu au fond de nous. (Georges Duhamel, 1938)
*
Les dieux sont nos métaphores. (Alain)
*
Le bon Dieu est un être économe qui se sert de tout. (Claudel, propos oral, 1951)
*
Dieu est mort. Presque tout le monde a reçu le faire-part. (François Bott, 1978)
*
Dieu, c’est un massacreur. Il lui faut tous les jours des morts. Et il se paie des guerres de temps en temps. (Maupassant)
*
Plus on déteste les hommes, plus on est mûr pour Dieu, pour un dialogue avec personne. (Cioran)
*
Dieu n’est pas mort, il change. Le Fils a supplanté le Père. (Christian de Bartillat, 1979)
*
J’entends toujours dire que Dieu est juste. Je me demande ce qui permet d’appuyer cette asssertion. (Mitterrand)
*
Les particules élémentaires ne sont pas des fragments de matière, mais simplement les dés de Dieu. (Jean Guitton)
*
Je doute en Dieu. (Sacha Guitry)
*
La création fut le premier acte de sabotage. (Cioran)
*
Ce monde absurde et sans dieu se peuple alors d’hommes qui pensent clair et n’espèrent plus. (Camus)
*
Aucun Dieu n’a jamais répondu aux appels, aux interrogations de l’homme. Ce qu’il prend pour des réponses, c’est seulement l’écho de sa voix. (Roger Martin du Gard)
*
Dieu n’a pas fait le monde : il l’a fait se faire. (Claudel, 1943)
*
Le bon Dieu est trop Versaillais. (Louise Michel)
*
(Dieu), l’absent incognito, dont nul ne sait le nom… (Jankélévitch, 1957)
*
Dieu m’aurait tiré de peine : j’aurais été chef-d’oeuvre signé, assuré de tenir ma partie dans le concert universel. (Sartre, 1964)
*
Dieu, ce dépotoir de nos rêves. (Jean Rostand)
*
On tue un homme, on est un assassin. On tue des millions d’hommes, on est un conquérant. On les tue tous, on est un dieu. (Jean Rostand)
*
Dieu, l’inoculée conception. (Prévert)
*
J’ai toujours été intact de Dieu. (Prévert, 1972)
*
Il me semble que, dans quelques pays, Dieu, par protestation, serait athée.
(André Siegfried, 1946)
*
L’homme a créé des dieux, l’inverse reste à prouver. (Gainsbourg)
*
Dieu a dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » D’abord, Dieu ou pas, j’ai horreur qu’on me tutoie. (Desproges)
*
Dieu est grand, et moi aussi. (Jouhandeau)
*
Quels sont, en effet, les premiers besoins de l’homme ? Dieu et un appartement libre. (Vialatte, 1967)
*
Si Dieu a fait l’homme a son image, il est moche. (Jean Yanne, 2001)
*
Qu’est-ce que Dieu ? C’est une diphtongue. (Henri Michaux)
*
C’est de là que vient tout le mal : Dieu est un homme. (Giraudoux)
*
C’est surtout après avoir détruit les dieux qu’on en découvre l’utilité. (Gustave Le Bon, 1913)
*
Dieu est mort, les grandes finalités s’éteignent, mais tout le monde s’en fout, voilà la joyeuse nouvelle. (Lipovetsky, 1983)
*
Au XVIIe siècle, un jésuite recensa les preuves de l’existence de Dieu : il en trouva 6500. (Alexis Philonenko, 1995)
*
Dieu ne progresse pas. (Jean-Marie Beyssade, 1998)
*
Après tout, personne, avant le christianisme, n’avait dit que Dieu est amour. (Paul Valéry)
*
Qui dit Dieu ne dit rien. (Eugène Pelletan)
*
Dieu et le Diable sont nés jumeaux. Ils ont grandi et pourri ensemble. L’histoire est dite, qu’on n’en parle plus. (Raoul Vaneigem, 1997)
*
L’esprit a besoin d’absolu. Il est prêt à absolutiser n’importe quoi pour échapper au vertige du ciel vide. (Marcel Neusch, 1999)
*
Ce n’est pas Dieu qui tue, mais partout, à travers le monde, ses partisans, ou plutôt ses imposteurs. (Jacques Julliard, 2001)
*
Peu à peu, les dieux s’en vont. (Ormesson, 2003)
*
Dieu ne parle pas, et pour cause. (Onfray, 2005)
*
Je n’imagine pas un dieu qui me ressemble. (Jacques Vergès, 2007)
*
Dieu n’a pas de sexe. (Odon Vallet, 2012)
*
Dieu est de droite. Jésus est de gauche. (Marc Bonnant, 2014)
*
Dieu est ce dont on ne peut pas faire l’expérience. (Jean-Luc Marion, 2014)
*
Laurent (Voulzy) est bien avec le bon Dieu. (Alain Souchon, 2014)
*
Dieu est parti. (Houellebecq, 2015)
*
Dieu . Créateur de tout, responsable de rien. (Laurent Baffie)
*
J’ai cessé de croire en Dieu quand j’ai cessé de croire au Père Noël. (Onfray, 2017)
@ Julien WEINZAEPFLEN | 08 août 2018 à 16:46
« De Gaulle a-t-il vraiment déclaré : « Toute ma vie, j’ai fait tirer sur des Français », comme l’allègue hameau dans les nuages ? »
Le 5 mars 1958 (Carnets III de Camus, page 216, Gallimard 1989), Albert Camus avoue être sorti totalement bouleversé d’un entretien que lui a accordé le général de Gaulle, chef de l’Etat français : « Comme je parle de risques de troubles si l’Algérie est perdue, et en Algérie même de la fureur des Français d’Algérie, de Gaulle me répond : « La fureur française ? J’ai 67 ans et je n’ai jamais vu un Français tuer d’autres Français…sauf moi ! ».
Cet aveu qui peut surprendre, c’est le moins que l’on puisse dire, est confirmé par cette phrase, lancée à Pompidou en mai 1968, qui résume toute sa carrière : « Mais, Pompidou, figurez-vous que j’ai passé ma vie à tirer contre des Français. »
(Rapporté par Edouard Balladur à Daniel Rondeau : Son livre : « Vingt ans et plus – Journal 1991-2012 »)
@ Julien WEINZAEPFLEN | 08 août 2018 à 16:46
Le Jésus ! C’est même Jhesus !
Non ce n’est pas un prénom, originellement c’est un titre !
Les Evangiles l’indiquent qu’il ne s’agit pas d’un prénom. Il ne pouvait pas s’appeler Jhesus, car il était araméen et sa langue maternelle était l’araméen, le dérivé viendrait de l’hébreu Yeshua qui se traduit par ‘sauveur’, c’est un mot qui impose un article : ‘le sauveur’.
Il y a également un énorme problème dans votre propos qui indique une mauvaise maîtrise de la connaissance des religions :
► « […] la plus monothéiste des trois monothéistes désigne Dieu. »
Il n’y a jamais eu trois monothéismes, il n’y en a qu’un seul, il s’agit bel et bien du même dieu pour ces trois courants.
‘Allah’ n’est pas un prénom, mais un mot arabe qui signifie : Dieu.
Son prénom est Yahvé, c’est originellement le dieu d’un volcan, une espèce de démon.
► « […] je lis à me mettre le doigt sur cette différence entre la peine de mort et l’avortement […] »
Vous aurez mal suivi l’affaire !
C’est un intervenant qui met sur le même plan une pathologie médicale et la peine de mort.
Comme affirmer que si vous êtes pour le rhume, pourquoi seriez-vous contre la peine de mort. J’ai de fait indiqué que cela n’avait aucun rapport d’opposer une pathologie à une condamnation, que c’est d’une aberration absolue.
Puis j’ai indiqué que l’intervenant, tout comme vous, avait confondu une pathologie avec un choix individuel : avortement et interruption volontaire de grossesse (IVG).
Qu’un choix individuel ne peut en aucun être déclaré comme étant un choix collectif, comme une condamnation.
À cela s’ajoute que la Justice et en rapport avec la morale, la peine de mort n’a jamais été en rapport à la morale.
Pour ce commentateur, Nietzsche, c’est son problème s’il affirme que la Justice naît de la vengeance, mais pas une fois il n’en apporte la preuve et il ne risque pas, puisque la Justice est retirée des mains des victimes, ce ne sont pas elles qui sont supposées la rendre, mais des tiers neutres.
Tout comme Nietzsche, vous amalgamez Justice et peine de mort, deux choses distinctes ; vous poussez votre confusion jusqu’à placer la vengeance dans la Justice, alors que j’ai écrit autre chose, en l’occurrence que la peine de mort relève de la vengeance, pas la Justice.
Par principe, il ne peut y avoir de Justice qu’avec des vivants, pas avec des morts, à l’heure actuelle, nous ne faisons pas le procès des morts, la mort éteint l’action.
La Justice est une action.
Et quelle immense erreur faites-vous, la religion monothéiste du Allah Yahvé a bien chassé l’humanité de l’Éden pour avoir goûté à la connaissance apportée par le porteur de la lumière, celui venu éclairer l’humanité : Lucifer, lui-même archange déchu déclaré démon.
« 9Jésus lui dit: Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d’Abraham. 10Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »
Du même Luc 19 que cite Julien. En regard de quoi, nous pouvons citer Girard et la connaissance qui n’est pas théologique mais anthropologique que nous offre le message christique :
« Le Christ nous met face à ce choix terrible, croire, ou ne plus croire en la violence. Le christianisme, c’est l’incroyance. »
Phrase qui pourrait être éclairée par le texte de Weil sur l’illiade, éclairant les articulations du grec et du chrétien :
« Romains et Hébreux ont été admirés, lus, imités dans les
actes et les paroles, cités toutes les fois qu’il y avait lieu de
justifier un crime, pendant vingt siècles de christianisme.
De plus l’esprit de l’Évangile ne s’est pas transmis pur
aux générations successives de chrétiens. Dès les
premiers temps on a cru voir un signe de la grâce, chez les
martyrs, dans le fait de subir les souffrances et la mort
avec joie ; comme si les effets de la grâce pouvaient aller
plus loin chez les hommes que chez le Christ. Ceux qui
pensent que Dieu lui-même, une fois devenu homme, n’a
pu avoir devant les yeux la rigueur du destin sans en
trembler d’angoisse, auraient dû comprendre que seuls
peuvent s’élever en apparence au-dessus de la misère
humaine les hommes qui déguisent la rigueur du destin à
leurs propres yeux, par le secours de l’illusion, de l’ivresse
ou du fanatisme. L’homme qui n’est pas protégé par
l’armure d’un mensonge ne peut souffrir la force sans en
être atteint jusqu’à l’âme. La grâce peut empêcher que
cette atteinte le corrompe, mais elle ne peut pas
empêcher la blessure. Pour l’avoir trop oublié, la tradition
chrétienne n’a su retrouver que très rarement la
simplicité qui rend poignante chaque phrase des récits de
la Passion. D’autre part, la coutume de convertir par
contrainte a voilé les effets de la force sur l’âme de ceux
qui la manient.
Malgré la brève ivresse causée lors de la Renaissance
par la découverte des lettres grecques, le génie de la
Grèce n’a pas ressuscité au cours de vingt siècles. Il en
apparaît quelque chose dans Villon, Shakespeare,
Cervantès, Molière, et une fois dans Racine. La misère
humaine est mise à nu, à propos de l’amour, dans l’École
des Femmes, dans Phèdre ; étrange siècle d’ailleurs, où,
au contraire de l’âge épique, il n’était permis d’apercevoir
la misère de l’homme que dans l’amour, au lieu que les
effets de la force dans la guerre et dans la politique
devaient toujours être enveloppés de gloire. On pourrait
peut-être citer encore d’autres noms. Mais rien de ce
qu’ont produit les peuples d’Europe ne vaut le premier
poème connu qui soit apparu chez l’un d’eux. Ils
retrouveront peut-être le génie épique quand ils sauront
ne rien croire à l’abri du sort, ne jamais admirer la force,
ne pas haïr les ennemis et ne pas mépriser les
malheureux. Il est douteux que ce soit pour bientôt. »
La royauté de la parabole de Luc décrit donc le mode de gestion archaïque de la violence et, après avoir professé cela, Jésus monta sur le petit d’un âne, ô douceur absolue de l’amour divin, pour aller vers son destin, nous donnant la possibilité d’enfin briser les cercles infernaux de la violence et d’inventer sur cette connaissance offerte, les chemins de la nouvelle Loi :
« 36Quand il fut en marche, les gens étendirent leurs vêtements sur le chemin. 37Et lorsque déjà il approchait de Jérusalem, vers la descente de la montagne des oliviers, toute la multitude des disciples, saisie de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus.
38Ils disaient: Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts!
39Quelques pharisiens, du milieu de la foule, dirent à Jésus: Maître, reprends tes disciples. 40Et il répondit: Je vous le dis, s’ils se taisent, les pierres crieront!
41Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle, 42et dit: Si toi aussi, au moins en ce jour qui t’est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux. 43Il viendra sur toi des jours où tes ennemis t’environneront de tranchées, t’enfermeront, et te serreront de toutes parts; 44ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée.
45Il entra dans le temple, et il se mit à chasser ceux qui vendaient, 46leur disant: Il est écrit: Ma maison sera une maison de prière. Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs.
47Il enseignait tous les jours dans le temple. Et les principaux sacrificateurs, les scribes, et les principaux du peuple cherchaient à le faire périr; 48mais ils ne savaient comment s’y prendre, car tout le peuple l’écoutait avec admiration. »
@ Patrice Charoulet | 08 août 2018 à 18:30
J’ai enfin compris le sens de votre présence sur le blog.
Dieu veut mettre notre patience à l’épreuve de l’impensable et abyssal vide dans certaines œuvres de sa création.
Loué soit Dieu en toutes circonstances, mais quand même il aurait pu nous épargner cette épreuve.
Le débat sur la peine de mort se réouvre à de multiples occasions. La réflexion sur le sujet n’est pas close, surtout lorsque l’on considère le coût de la détention. Et comme les aspects budgétaires sont de plus en plus prégnants, sans doute certains seront-ils tentés de faire la balance entre une détention à vie (à plus de 50 000 € annuels, au bout de vingt ans la somme devient rondelette…) et le coût d’une exécution (il fut une époque en Chine où la cartouche utilisée était facturée aux proches…).
Sur ce sujet, je viens de lire une analyse qui me semble avoir un certain intérêt : https://www.causeur.fr/peine-de-mort-abolition-criminel-153326
Ce genre de billet ne manquerait pas de soulever de multiples appréciations !!
@ Tipaza
Ces avis – très variés – sur Dieu ont été pour vous une épreuve.
Vous en remettrez-vous ? Je l’espère.
Je regarde, dans mon agenda, votre nom de plume. J’avais oublié. Je ne vois qu’une chose : vous aviez écrit, sans doute par admiration, un certain nombre de choses, en les signant « Charlie Patroulet ». Cette plaisanterie n’a pu durer très longtemps. A votre grand regret, j’imagine. Comptons un peu : une, deux agressions. Peut mieux faire. Vous avez ici quelques rudes concurrents en ce genre.
@ Patrice Charoulet | 09 août 2018 à 16:48
« @Tipaza : Comptons un peu : une, deux agressions. »
Des agressions ? Monsieur est en porcelaine, je suppose… Une réflexion ironique et bien tournée, provoquée par le déversement périodique de votre carnet de citations informatisé… un fort inoffensif « Charlie Patroulet » qui sonne très bien, ma foi…
Si j’avais dû grimper aux rideaux à chaque fois que j’ai été traité de « Marché Noir » ou de « Marche Blanche » à travers la blogosphère, avec beaucoup moins d’invention… pour ne pas parler de la fois où un petit malin a cru bon de parodier mes écrits sous le nom de « Roberta Blancourt »… peu aimable, mais assez bien trouvé, je dois dire…
Vous êtes sur Internet, ici, c’est-à-dire dans le monde réel, comme j’ai déjà eu l’honneur de vous le dire. Pas dans votre bulle hors-sol, et capitonnée de six épaisseurs qu’est l’Éducation nationale…
On ne peut pas prendre la vie et le bien d’autrui, ce qui se conçoit, mais pas non plus sa propre vie, le suicide étant aussi prohibé.
Ce qui n’est pas à toi n’est pas à toi, et ce qui est à toi… n’est pas non plus à toi.
Tenez, Arte met à disposition 7 épisodes d’un documentaire, 7 jours sur le site d’Arte.
Jésus et Islam. : https://www.arte.tv/fr/videos/048641-003-A/jesus-et-l-islam-1-7/
Le Jésus qui est cité à maintes reprises dans le Coran, et Meriem (Marie) également.
Le Jésus est au-dessus de tous les prophètes, il est d’ordre divin, ce que n’est pas Muhammad (Mahomet est le son que les Occidentaux entendent quand Muhammad est prononcé en arabe).
Selon la tradition musulmane, et non le Coran, le Jésus devrait revenir sur terre tuer l’antéchrist et punir les juifs et les chrétiens afin de faire triompher le musulmanisme.
Ainsi l’arme de destruction massive des islamistes, c’est le Jésus !
Un peu de culture pour les beaufs du blog.
Vive la connaissance, vive le savoir, vive Lucifer !
@ Elusen
Puisque vous confondez la connaissance avec la connaissance du bien et du mal, qu’il ne nous appartient pas de définir, je suis là pour vous expliquer les termes du contrat que vous pensez connaître, ce qui n’est que vanité, et vous conseiller par exemple cette lecture :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Docteur_Faustus
Vous y apprendriez que le pacte que vous semblez décidé à signer, choix légitime bien qu’erroné, vous demandera de devenir tout froid pour supporter cette brûlure, et qu’il a pour conséquence en offrant l’éternelle jeunesse ainsi que la connaissance secondement citée, de s’offrir au mensonge consenti des limites du temps, et que lorsque le dernier grain du sablier aura subi sa gravité naturelle, pshttt ! Vous n’existerez plus, plus du tout, et serez damné pour l’éternité.
Vous avez bien compris, c’est un choix que vous consentez librement.
Vous signez, petit bétonnier ?
Moi, je retourne contempler la plus belle vue du monde avec Giuseppe et me rappeler la voix de Tony Poncet, ça dépote, au nom de Dieu, ça dépote, la réalité du travail bien fait !
Chacun son jeu de rôle dans la vie, certains croient à gentil dieu méchant diable, d’autres l’inverse. Savoir si ces charmants personnages ont la moindre réalité ?
Et si oui démêler tout ça ? Se méfier de ce qui nous précède et nous a condamnés à souffrir et mourir, toujours subir, me semble de bonne politique.
Fi des hommages et des contrats avec des êtres dont on a tout lieu de se méfier ! En avant dans l’exploration du monde :
Alors que l’espace, la découverte, tant de choses nous attendent si nous en prenons la peine.
Les débuts sont toujours difficiles, violents, les suites plus harmonieuses comme illustré plus bas :
https://www.youtube.com/watch?v=MjYq71G3Cpc
Comme Siegfried qui reforge l’épée brisée de son père sans suivre les conseils d’un professeur qui, après tout, y avait échoué et qu’on voit d’ailleurs lui concocter un poison pour le voler du prix de ses futurs exploits, essayons de réparer tout ce qui ne va pas dans notre nature, d’augmenter nos capacités, sans rien attendre de personne – et ne reculer devant personne comme le fait Siegfried face à Odin qui a tué ses parents – et est son grand-père.
https://www.youtube.com/watch?v=nRJApVjvxJE
Avancer impassible entre la mort et le diable, nous élever, c’est tout le mal que je nous souhaite :
https://www.google.fr/search?q=durer+entre+mort+et+diable&rlz=1C1VFKB_enFR765FR765&tbm=isch&source=iu&ictx=1&fir=v8IHAfdohwjJoM%253A%252CUB1lhyu9pPe70M%252C_&usg=AFrqEzdlrGAnr8P7wdNm5mi-qLONCYsF7Q&sa=X&ved=2ahUKEwiHlp2rsfbcAhURKBoKHY2PA4oQ9QEwAnoECAQQBA#imgrc=v8IHAfdohwjJoM:
Sans parler d’être réconciliés sans violence, et heureux dans ces moments qu’on voudrait sans fin :
https://www.youtube.com/watch?v=-pq-qGgByt8
@ Elusen 1h10
« Ainsi l’arme de destruction massive des islamistes, c’est le Jésus ! »
Ravi d’apprendre que le saucisson de Lyon, « le Jésus », est une arme de destruction massive contre les mahométans !!
http://www.leblogsaucisson.fr/recette-jesus/
En complément à mon adresse à Elusen, j’aimerais souligner qu’il est des êtres que l’on ne connaît qu’en les lisant, c’est-à-dire fort peu, mais avec qui il n’est besoin que de peu de paroles pour se sentir en résonance, qu’il suffirait de partager le noisette en silence face aux merveilles du monde, nos yeux encore gonflés de sommeil s’embuant d’une même reconnaissance inexplicable, n’ayant aucun besoin d’être justifiée au spectacle qui impose de se détourner de l’accessoire pour ne se concentrer que sur l’essentiel, comme les pailles bien rangées de l’ouvrage de la mère de Péguy, entendant alors l’écho de la voix du stentor résonner aux murailles vertigineuses de l’Alpe ou des Pyrénées, et nous rappeler que jamais, exactement jamais, tant que nous saurons accepter de vivre ces moments-là, personne, exactement personne ne pourra détruire ce que nous ressentons, ce qui donne au courage la profondeur de la solidarité.
Plusieurs ici sont pour moi de ceux-là, même si Giuseppe en est l’archétype, il me pardonnera de le citer, l’assise de son artisanat me semble à même de supporter mon espérance de réciprocité.
@ Elusen | 15 août 2018 à 01:10
Elusen a dû ingurgiter beaucoup d’urine de chameau pour écrire autant de sottises !
Il est vrai qu’avec Mahomet pour modèle, chamelier de son état, pédophile notoire, plus voleur, récupérateur et profonateur, six siècles plus tard, des Saintes Ecritures, on ne pouvait s’attendre à mieux.
C’est ainsi que la « Terre promise » après avoir été envahie par les mahométans et livrée au pillage, vingt-quatre siècles après Abraham et six autres après Jésus-Christ, fut dépossédée de ses Livres Saints, Premier et Second Testament, Gabriel l’Annonciateur biblique étant censé s’être trompé d’époque (ou de message) – selon eux – et être revenu miraculeusement pour aviser les nouveaux convertis du chamelier pédophile qu’ils étaient en fait seuls, désormais, dépositaires de la Loi divine, que leurs prédécesseurs juifs et chrétiens étaient soupçonnés d’avoir tronqué de l’essentiel, n’étant que de vulgaires imposteurs qualifiés depuis de « mécréants »… Comme si un Juif pouvait faire parti du peuple élu et un chrétien avoir compris le message d’amour christique, vérités seules accessibles aux seuls disciples d’Allah, le miséricordieux (mon œil !) et néanmoins guerriers sanguinaires ! Au point que l’on a même vu des chrétiens abusés ou ignares adhérer à leur délire récupérateur et fêter avec eux (de concert) depuis peu l’Annonciation de l’archange Gabriel rebaptisé pour la circonstance Djibril (Cissé si ce n’est toi c’est donc ton frère !).
Ce qui en langage courant se traduit par : c’est le voleur qui crie au voleur etc.
Ces mêmes chrétiens qui ont parfois bien du mal à reconnaître les Juifs leurs frères authentiques, qui les ont précédés dans la révélation comme les premiers dépositaires de la Loi divine. Sans parler de la division scandaleuse entre catholiques et protestants, qui n’est pas près d’être résolue, sachant que chacun campe sur ses positions et que les cathos en tout premier lieu (clergé en tête) pensent davantage à instaurer un dialogue avec les musulmans pilleurs de texte, que commencer à se réconcilier avec leurs frères dans la foi.
@ Aliocha | 18 août 2018 à 10:25

« Wikipédia » la référence des beaufs !
Un peu comme si vous mettiez Trump comme expert !
Sans compter que vous confondez un syntagme avec un mot ce qui rend votre démarche pathétique.
À cela vous n’apportez aucune preuve de ce que vous avancez.
Selon la traduction officielle, uniquement validée par le Vatican, la Bible liturgique :
– Genèse 1 –
27 Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme.
Commencez au moins par expliquer ce que serait la connaissance du bien et la connaissance du mal.
En seriez-vous à même de les définir ?
Ce qui est surprenant, c’est que dans l’Éden, il y avait deux arbres.
– L’arbre de la vie.
– L’arbre de la connaissance du bien et du mal.
L’homme et la femme aurait donc eu le droit de manger le fruit de l’arbre de la vie, avoir le pouvoir de Dieu, mais pas celui de la connaissance, car cela entraînerait la mort ?!
Thomas Mann, Elusen, pas Wikipédia, bien sûr.
Mais ne détournez pas le propos par des vindictes supplémentaires.
Vous signez ?
@ caroff | 18 août 2018 à 13:12
« Mahométans » et « islamistes » ce n’est pas la même chose. L’un est une personne rattachée à un courant religieux, l’autre à un empire, sous l’autorité d’un empereur, sur un territoire. L’un est sujet de Dieu, l’autre sujet d’un empereur (Calife).
Mais pour les islamistes, donc des impérialistes, le Jésus de son titre, Îssâ de son prénom, doit revenir sur terre pour tuer l’antéchrist et punir tous les hébraïques et chrétiens, il est donc de fait incongru, voire amusant, de constater que l’arme de destruction massive soit le Jésus pour les Ben-ladistes et adeptes du Daech en tout genre.
@ Mary Preud’homme | 18 août 2018 à 15:56
« Elusen a dû ingurgiter beaucoup d’urine de chameau pour écrire autant de sottises ! »
En somme, vous affirmez que j’aurais moi-même écrit le Coran et produit et mis en scène le documentaire d’Arte, en sept volets, sur Jésus et l’Islam ?!
Mais il n’en reste pas moins un problème épineux, le mot « urine » n’est pas une seule fois écrit dans le Coran. Pas une fois, il est indiqué que Muhammad aurait bu de l’urine de chameau.
S’il se biturait à l’urine de chameau, c’est plutôt marrant, donc moi, cela m’intéresse, qu’on me le source donc.
Voici deux traductions du Coran.
– Doctorat de recherche en psychopathologie et psychanalyse, en 1980, à l’université Paris-Diderot
– Doctorat d’ethnologie, anthropologie et science des religions, en 1982, à l’université de Jussieu, Paris.
– Doctorat de sciences politiques, en 1984, à l’Institut d’Études Politiques de Paris.
http://getwebb.org/v/A6TXtdWA
– doctorat de civilisation française.
http://getwebb.org/v/gsDE62kE
La Torah, Torah est dans la Bible, sous le nom grec de pentateuque, dès lors, selon l’élucubration de dame missel, les chrétiens seraient des pilleurs de texte, sans compter que la Bible prône la pédophilie, le génocide, l’esclavage, le meurtre, les massacres, le viol, etc.
Le christianisme n’ayant jamais été fondé par le Jésus, pas plus lui n’a d’ailleurs demandé à qui que ce soit de le vénérer comme un Dieu ; ni Meriem (Marie) ne l’a demandé.
Elusen a léché tellement de babouches que sa langue est usée et qu’il ne peut plus parler. Alors il fait des copier-coller de textes de ses amis. Il est heureux, hostile et content.
@ Mary Preud’homme | 18 août 2018 à 15:56
Sur l’urine de chameau il s’agit d’un « hadith » des sieurs Muslim et Boukhari rapportant un utile conseil de Mahomet sur les bienfaits supposés de ce breuvage !!
http://www.3ilmchar3i.net/article-l-urine-de-chameau-34849198.html
@ caroff
Après l’urine de chamelle, il y a aussi le hadith sur les crachats et l’eau crasseuse du prophète Muhamad :
« Lorsqu’il crache, ses compagnons tendent leurs mains pour attraper son crachat pour s’en essuyer ensuite le visage et la peau ; lorsqu’il donne un ordre, ils s’empressent pour l’exécuter ; lorsqu’il termine ses ablutions, ils se battent pour le reste de son eau… (Sahih Bukhari Volume 4, hadiths 2731/2732 »
Bon appétit !
Je ne suis pas sûr que d’extraire des textes de leur contexte permette à Elusen de résister à la tentation ultime, qui est de les couper pour n’en retenir que ce qui l’arrange, et par sa vindicte de détourner l’essentiel de leur propos.
Juifs comme musulmans sont aussi convoqués par le Rabbi à la fin des temps, leur difficultés identifiées ne devraient pas détourner les chrétiens de l’imitation du seul maître envisageable, seule protection efficace, nous permettant de ne pas répondre à la tentation par une autre plus grande encore, en exerçant sa justice :
Jean 16, 7-11 . « Cependant je vous dis la vérité : il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le paraklêtos ne viendra pas vers vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement : en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi ; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus ; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. »
@ caroff | 19 août 2018 à 14:26
@ Mary Preud’homme | 19 août 2018 à 21:46
Donc votre référence, votre source, serait un site anonyme !
La conclusion s’impose, vous vous êtes contentés de lancer une recherche dans un moteur de recherche, vous n’avez donc jamais eu une telle référence.
Vous n’avez déjà jamais lu le Coran, pas plus la Bible, mais des hadits qui n’ont rien à voir avec la religion, qui sont des « on m’a dit que » vous prétendriez les avoir lus.
Votre malhonnêteté est affligeante, vous êtes des êtres sans honneur, donc sans rien ; si la science sans conscience n’est que ruine de l’âme, des individus sans honneur sont nécessairement des êtres inférieurs.
Sans compter que le truc que vous mettez en lien n’affirme pas que ce gugusse de Muhammad aurait bu de l’urine de chameau ; c’eut été tout de même étrange qu’à une telle affirmation, vous répondiez avec un truc à côté de la plaque.
———————————————-
@ vamonos | 19 août 2018 à 09:05
« Elusen a léché tellement de babouches… »
À toujours tout vouloir sexualiser, ce qui m’inquiète, c’est que vous puissiez approcher des enfants !
@ Aliocha | 20 août 2018 à 09:01
Que dit votre Dieu déjà à propos de personnes telles que vous ?
Ah oui : « Heureux les simples d’esprit ».
Après tout, les Chrétiens sont à l’origine de la colonisation, des croisades, génocides, massacres, viols, le tout au nom de l’amour de son prochain et du pardon.
Ils se tortille, Elusen, et ne répond toujours pas aux questions qu’on lui pose, conséquence de l’habitude néfaste de couper les textes.
Mais c’est mieux ainsi pour lui, qu’il lise Dr Faustus sans en retirer un phonème, il comprendra à quel danger l’exposent ses provocations.
Au travail, petit bétonnier !
@ Aliocha | 21 août 2018 à 11:24
Quelle question aurait été posée ?
Aucune !
Par contre, c’est bien au nom de votre Yahvé, le dénom du volcan – dont il a été décidé d’en faire un Dieu unique – qu’il y a eu, cumulé sur 2 000 ans, des centaines de millions de morts.
Tout cela au nom de la charité chrétienne, de l’amour de son prochain et du pardon.
« Dieu est amour » ; merci pour les déluges et les génocides !
@ Elusen
La question est de savoir si vous signez le pacte avec le Sheïtan. Personnellement, pour vous, je préfère que non, on ne souhaite la démence à personne, et j’aimerais que ceux qui ont fait ce que vous décrivez entendent le message christique, celui qui dévoile la connaissance sur nos fonctionnements violents, qui dévoile le diable justement, nous permettant de comprendre les mécanismes du désir et de la rivalité, accédant à la juste transcendance, et permettant de se rendre compte que les horreurs que l’on peut faire ne sont dues qu’à la violence des hommes, et non à Dieu. Prétendre qu’elle est due à Dieu pour se justifier comme pour accuser est la même hypocrisie, la même manière de ne pas soi-même faire face à sa propre condition :
« Le réel n’est pas rationnel, mais religieux, c’est ce que nous disent les Evangiles : il réside au cœur des contradictions de l’histoire, dans les interactions que les hommes tissent entre eux, dans leurs relations toujours menacées par la réciprocité. Cette prise de conscience est plus que jamais requise, aujourd’hui que les institutions ne nous aident plus, que c’est à chacun de se transformer seul. En cela, nous en sommes revenus à la conversion de Paul, à cette parole qui viens soudain le transir : “Pourquoi me persécutes-tu ?” La radicalité paulinienne convient très bien à notre temps. C’est moins le héros qui monte vers la sainteté, que le persécuteur qui se retourne et tombe à terre.” R. Girard, 2007
@ Aliocha | 21 août 2018 à 22:07
Votre bric-à-brac sur le diable est fort distrayant.
Voilà un individu présenté comme le mal, or il n’y a aucune preuve qu’il ait commis des meurtres, des viols, qu’il ait prôné l’esclavage, qu’il ait génocidé l’humanité à plusieurs reprises, organisé des déluges, demandé des holocaustes, etc.
Contrairement à vous, j’ai lu la Bible, une traduction archéologique, et le Coran, mais j’ai eu beau chercher, quelle ne fut ma surprise de ne jamais trouver de preuve que le Diable, le Démon, le Malin, Lucifer ait tué une seule personne.
Par contre votre Dieu lui…
– Diable, ne tue personne, mais c’est le mal.
– Dieu, tue tout le monde, ordonne des viols, ordonne l’esclavage, mais c’est le bien.
Je dirais que vous êtes atteint du syndrome de Stockholm !
Si au lieu de déblatérer, vous commenciez à apporter la preuve que le Diable fait le mal.
Eh oui, Elusen, vous ne lisez que ce que vous voulez entendre, et n’entendez que ce que vous désirez lire, coupant ce qui ne vous arrange pas :
« 34En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. 35Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison; le fils y demeure toujours. 36Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. 37Je sais que vous êtes la postérité d’Abraham; mais vous cherchez à me faire mourir, parce que ma parole ne pénètre pas en vous. 38Je dis ce que j’ai vu chez mon Père; et vous, vous faites ce que vous avez entendu de la part de votre père.
39Ils lui répondirent: Notre père, c’est Abraham. Jésus leur dit: Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les oeuvres d’Abraham. 40Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l’a point fait. 41Vous faites les oeuvres de votre père. Ils lui dirent: Nous ne sommes pas des enfants illégitimes; nous avons un seul Père, Dieu.
42Jésus leur dit: Si Dieu était votre Père, vous m’aimeriez, car c’est de Dieu que je suis sorti et que je viens; je ne suis pas venu de moi-même, mais c’est lui qui m’a envoyé. 43Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole. 44Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge. 45Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. 46Qui de vous me convaincra de péché? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas? 47Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu; vous n’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu. »
https://saintebible.com/lsg/john/8.htm
Voilà, voilà, n’éludez point, entendez, et ne confondez pas les trinités, le père du mensonge, le mensonge et le meurtre, ne sont pas le Père, le Fils ni le Saint-Esprit !
On avance plutôt très bien.
@ Aliocha | 22 août 2018 à 10:12
« Eh oui, Elusen, vous ne lisez que ce que vous voulez entendre… »
Mon dieu, votre dieu devrais-je dire, la Bible Segond !
La meilleure traduction serait : La Bible de Jérusalem, traduite par l’École biblique et archéologique française.
La version officielle de l’église catholique est celle-là, dite bible liturgique :
https://www.aelf.org/bible/Jn/8 ; la traduction officielle apparaît différente !
Et comme à l’ordinaire, vous répondez à côté, en cela que l’extrait que vous mettez n’indique en rien que le Diable aurait tué quelqu’un.
Qui aurait-il tué ?
Et dans la Bible de Jérusalem (archéologique), c’est autre chose qui est dit !
Évangile selon Jean chapitre 8, paragraphe 44
Votre Dieu, lui prône l’esclavage, il dit ouvertement qu’il faut mettre en esclavage.
Il prône le viol, il a génocidé toute la planète, etc.
La Genèse :
Le Deutéronome:
– ch. 15 : code de l’esclave.
– ch. 21 § 10 à 13 : les femmes sont des prises de guerre dont l’homme a le droit d’user sexuellement.
Et ça, c’est fatal, l’un des 7 péchés capitaux.
L’exode :
Confirmé dans l’officiel catholique : https://www.aelf.org/bible/Ex/20
Par la même occasion, votre dieu reconnaît le polythéisme et être un des dieux du polythéisme et faire un coup d’État contre tous les autres dieux.
Homicide, définition Elusen ? Quel tortillage allez-vous inventer pour ne pas entendre ? Et quelle coupe à la Bible pour vous donner raison, l’Evangile en entier ?
@ Aliocha | 22 août 2018 à 16:40
Elusen a raison, la Genèse est un drôle de livre pas très catholique. Le Deutéronome est surprenant effectivement il y est question d’esclaves, de crimes, de viols !
Quant aux Evangiles j’en suis resté à ce qu’en dit Ernest Renan dans son livre « Vie de Jésus ».
Ave Jésus, l’homme qui permet à l’Eglise de cacher ses monstruosités.
Notre religion (on m’avait bourré le crâne dans mon enfance), comme les autres, était faite pour des simples d’esprit exploités par des escrocs, comme nos élus ou les membres des sectes… C’est difficile à avaler pour un croyant qui ne veut pas évoluer et qui de ce fait est une entrave à l’évolution.
@ Aliocha | 22 août 2018 à 16:40
« Phrase » définition Aliocha ?
Bible de Jérusalem (archéologique) – Évangile selon Jean chapitre 8, paragraphe 44
« Il était homicide dès le commencement […] » et non « il a commis des homicides ».
« Être l’homicide » !
‘Être’ et non ‘commettre’ !
@ Qui de droit
Il faut commenter et faire un peu d’exégèse même si ce blog n’a rien à faire de ce genre de discussion.
« Vous avez pour père le diable et ce sont les désirs de votre père que vous voulez accomplir. Il était homicide dès le commencement et n’était pas établi dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui : quand il profère le mensonge, il parle de son propre fond, parce qu’il est menteur et père du mensonge. »
Commentaire : l’origine du mal n’est pas le fait de Dieu, mais de Satan. Car le Seigneur ne saurait créer un monde mauvais.
Jésus s’inscrit dans cette perspective, en même temps qu’il la dévoile : tout l’Evangile de Jean, mais aussi les synoptiques, à leur manière, exprime le grand combat qui s’instaure depuis l’Incarnation, entre Jésus et Satan, entre les ténèbres et la Lumière.
Quand je regarde la photographie de ce pape, il me fait penser à Mickey.
Je lui reproche surtout d’être inconsistant en demandant aux chrétiens de recevoir toutes les misères de l’humanité, alors qu’en même temps, il consacre Macron chanoine de Latran et qu’il est incapable d’excommunier les prêtres pédophiles.
Ce pape m’aura fait perdre mes derniers restes de chrétienté !
@ yamamotokaderaté | 22 août 2018 à 19:03
Existence, si je puis me permettre, d’un ça de la religion, mon dieu me sert à dominer-exterminer les voisins, d’un moi qui est d’assurer le salut du groupe et de l’individu et d’un surmoi de salut de tous les Hommes.
Chacun a tendance à définir la chose selon l’instance à laquelle il est le plus sensible.
Réserve de sens et d’histoires diverses pour moi, ni plus ni moi, la religion est un outil humain pour ce que j’ai dit, mais aussi, pour certains, de compréhension de l’humain et manière de parabole sur le sens ou le non sens du monde.
Je ne discrimine personne, tout dieu, démon, demi-dieu, fantôme ou mieux que tout, dragon qui, c’est douteux, m’aurait aidé, est remercié, ainsi que tout volontaire pour l’avenir.
Le bon, c’est celui qui agit bien, l’ami, c’est celui qui n’abandonne pas l’autre.
@ Elusen | 22 août 2018 à 19:28
Que de temps perdu avec ce ben Elusen, lécheur de babouches compulsif, dont les interventions provocatrices sont destinées uniquement à bouffer du chrétien en général et à se payer la fiole d’Aliocha en particulier, lequel ferait mieux de lâcher l’affaire et laisser cet apprenti imam à ses délires !
@ Elusen
homicide, adjectif
Qualifie quelque chose de mortel, de meurtrier.
Synonymes : mortel, meurtrier
Et donc, faudrait-il un grammairien pour comprendre ce qui est compréhensible aux plus simples d’esprit ?
Nous sommes donc d’accord, on parle bien du diable dans la Bible, il y est décrit comme mortel, au sens de meurtrier, depuis le commencement.
Bien chère Mary,
Vous ne devriez pas céder aux tentations des provocateurs, bien que vous ayez raison sur vos injonctions à sonner la fin de la récréation.
Marchenoir et Elusen n’ont pas eu la chance de recevoir des bases solides et il faudrait tout revoir depuis le CP, nommer les dangers auxquels ils s’exposent est l’occasion de préciser l’exigence radicale qui nous est demandée et qui ne devrait pas nous faire choir à leur exemple, soutenant ainsi le retour aux fondamentaux que tente notre ministre de l’Education dans le quatrième volet de son programme pour l’école élémentaire, respecter autrui, qui est le fondement de tout savoir.
L’exercice est délicat, j’en conviens, mais la patience qu’il exige vaut bien qu’on se paie ma tête, et prouve la solidité de l’essentiel face aux accessoires dérisoires de la haine et de la provocation.
Bien à vous.
@ Noblejoué | 22 août 2018 à 21:18
Moi pas comprendre ce charabia évangélique qui masque les réalités et détourne le bon sens philosophique qui n’est pas l’exclusivité des religions.
L’être suprême n’a aucune dimension humaine et tout ce qui est écrit sur lui n’est en conséquence que l’invention de l’homme qui fantasme !
La bonté, le partage, la pitié, la compassion, l’amitié, le respect des autres font partie de la nature qui est en nous et qu’il suffit de réveiller avec ou sans l’aide des autres.
@ caroff | 22 août 2018 à 20:22
Y a juste un problème, toute chose aurait été créée par votre Allah Yahvé, dès lors le Diable, le Satan est sa création.
Votre rhétorique place votre Allah Yahvé comme n’étant pas omniscient, comme maître de rien, juste une victime.
@ Mary Preud’homme | 22 août 2018
« Que de temps perdu avec ce ben Elusen, lécheur de babouches compulsif…»
Tu parles d’une argumentation ?!
Heureusement que je ne suis pas noir, sinon le propos aurait consisté à parler de négro et de singes !
L’argumentation consiste à tenir des propos racistes relevant d’une infraction pénale.
Autant d’ignorance pour une personne qui se revendique chrétienne, qui selon elle pratique l’amour de son prochain, la compassion et le pardon.
Son Allah Yahvé est un démon arabe, démon du volcan que vénéraient les premières tribus hébraïques, attesté archéologiquement, car la première fois qu’apparaît le Yahvé, ce n’est pas dans la Bible, mais dans des textes polythéistes.
Donc un dieu du Moyen-Orient, un arabe en somme, qui fait un gamin à sa mère (Marie mère de dieu), elle-même une araméenne de religion hébraïque, pour vénérer le Jésus araméen hébraïque, converti, semble-t-il selon les évangiles apocryphes, au bouddhisme !
Selon MP, « Allah Yahvé, Meriem (Mariem, Marie), Jésus (Îssâ) » tous des ben arabes lécheur de babouches compulsifs.
@ Aliocha | 23 août 2018 à 06:54
«…n’ont pas eu la chance de recevoir des bases solides et il faudrait tout revoir depuis le CP…»
« Je suis un dieu jaloux » tout est dit !
Oui, Elusen, tout est dit, et tout est accompli.
« Lorsque nous laissons la parole aux pulsations de l’âme et leurs augustes récitations, l’illusion logique se fait timide en nous, et exécute calmement sa gracieuse révérence. » (Cité par Driss El Maloumi lors de son concert à l’institut du monde arabe)
https://www.youtube.com/watch?v=6_iDuD5jC30
L’être de l’autre n’est pas appropriable.
@ Aliocha | 24 août 2018 à 07:53
Ainsi, selon vous, Driss El Maloumi affirme que votre Allah Yahvé n’est qu’un être qui cède aux pulsions de son âme.
C’est un réflexe chez vous, Elusen, maintenant vous coupez les mots.
Une conséquence de la méthode globale d’apprentissage ?
Pul-sa-tion n’est pas pulsion.
Reprenons depuis le début.
B-A : BA…
@ Aliocha | 26 août 2018 à 09:28
« B-A : BA… »
Moi aussi j’en reste baba mon petit Ali !
Quant à la ‘pulsation de l’âme’ cela ne veut strictement rien dire.
La pulsation étant en rapport avec la vibration.
Si votre âme pulse, c’est que vous prenez des cachets.
Point besoin de cachet pour saisir l’analogie poétique, Elusen, mais de savoir lire sans rien éluder.
Reprenez, sans relâche, dés le commencement.
« 1Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2Elle était au commencement avec Dieu. 3Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. 4En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. »
https://saintebible.com/lsg/john/1.htm
@ Aliocha | 27 août 2018 à 09:53
Il y a maints problèmes pour vous dans vos références.
De nouveau, vous vous référez à Louis Segond, ce sont souvent les protestants et des sectes qui s’y réfèrent.
Il l’a traduite en français à partir du grec ; le problème est que la Bible a été écrite en araméen et autres langues du Moyen-Orient, de fait traduire à partir d’une traduction laisse quelque peu songeur.
Puis pour parler du Commencement, vous m’orientez sur l’évangile de Jean.
J’insiste pour que vous sachiez qu’au Commencement Jean n’était point là !
Tout autant que Allah Yahvé ne s’est jamais adressé à un seul des apôtres, pas plus aux évangélistes.
La traduction liturgique de la Bible par l’Église catholique romaine qui date de 2013 donne une autre version.
https://www.aelf.org/bible/Jn/1
La Bible archéologique de Jérusalem, traduite par l’école archéologique française de Jérusalem, donne cela :
2 Il était au commencement avec Dieu.
3 Tout fut par lui, et sans lui rien ne fut.
4 Ce qui fut en lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes,
5 Et la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisie.
Mais aucune de ces trois traductions ne parle de pulsation.
« Le Logos johannique est bien le Logos étranger à la violence ; c’est donc un Logos toujours expulsé, un Logos qui n’est jamais là et qui ne détermine jamais rien de façon directe dans les cultures humaines : celle-ci reposent sur le Logos héraclitéen, c’est-à-dire sur le Logos de l’expulsion, sur le Logos de la violence qui ne reste fondatrice qu’en tant qu’elle est méconnue. Le Logos johannique est celui qui révèle la vérité de la violence en se faisant expulser. »
René Girard, Des choses cachées depuis la fondation du monde, Grasset, p. 294
Vous avez l’occasion en lisant cela, Elusen, de comprendre pourquoi vous avez tendance à couper les textes, et du coup à ne pas pouvoir accéder à l’analogie poétique, vous défendant en détournant le propos sur les traductions ou les interprétations ou les wikitrucs, qui ne sont qu’une manière supplémentaire qu’a la violence pour détourner ce qui la révèle en désignant de nouveaux boucs.
@ Aliocha | 28 août 2018 à 08:52
En fait pour vous donner raison, vous passez votre temps à jouer les girouettes et à changer de sujet.
Qui aurait besoin de ce René Girard pour lire la Bible et le Coran ?
Mais il n’y a toujours aucune preuve de votre élucubration sur la pulsation.
Votre monothéisme, à vous les hébraïstes, les christiques, les mahométans est fondé sur la haine du savoir, de la connaissance, vous ne vénérez votre Allah Yahvé que parce que vous le craignez, vous avez peur de lui, ce qui est la caractéristique de la lâcheté.
Vous affirmez prier un Dieu qui interdit la connaissance, prône la pédophilie, le viol, l’esclavage, le meurtre, qui commet des génocides, alors que le Diable, Lucifer n’a rien fait de tel.
Sans compter que vous indiquez dans vos écrits que votre Allah Yahvé serait le seul et véritable Diable et non Lucifer :
– « Et ne nous soumets pas à la tentation », ainsi c’est votre Dieu qui soumettrait à la tentation et non Lucifer.
Elusen ?
Dernier avertissement :
— Me tuer ? Non, il faut que je m’explique d’abord. Je suis venu pour m’offrir ce plaisir. Oh ! que j’aime les rêves de mes jeunes amis, fougueux, assoiffés de vie ! « Là vivent des gens nouveaux, disais-tu au printemps dernier, quand tu te préparais à venir ici, ils veulent tout détruire et retourner à l’anthropophagie. Les sots, il ne m’ont pas consulté. À mon avis, il ne faut rien détruire, si ce n’est l’idée de Dieu dans l’esprit de l’homme : voilà par où il faut commencer. Ô les aveugles, ils ne comprennent rien ! Une fois que l’humanité entière professera l’athéisme (et je crois que cette époque, à l’instar des époques géologiques, arrivera à son heure), alors, d’elle-même, sans anthropophagie, l’ancienne conception du monde disparaîtra, et surtout l’ancienne morale. Les hommes s’uniront pour retirer de la vie toutes les jouissances possibles, mais dans ce monde seulement. L’esprit humain s’élèvera jusqu’à un orgueil titanique, et ce sera l’humanité déifiée. Triomphant sans cesse et sans limites de la nature par la science et l’énergie, l’homme par cela même éprouvera constamment une joie si intense qu’elle remplacera pour lui les espérances des joies célestes. Chacun saura qu’il est mortel, sans espoir de résurrection, et se résignera à la mort avec une fierté tranquille, comme un dieu. Par fierté, il s’abstiendra de murmurer contre la brièveté de la vie et il aimera ses frères d’un amour désintéressé. L’amour ne procurera que des jouissances brèves, mais le sentiment même de sa brièveté en renforcera l’intensité autant que jadis elle se disséminait dans les espérances d’un amour éternel, outre-tombe… » Et ainsi de suite. C’est charmant ! »
https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Fr%C3%A8res_Karamazov_(trad._Henri_Mongault)/XI/09
@ Aliocha | 29 août 2018 à 04:56
La Bible liturgique, Livre du Deutéronome, chapitre 4 :
– Car le Seigneur ton Dieu est un feu dévorant, c’est un Dieu jaloux !
La Bible de Jérusalem, Deutéronome 4 :
– car Yahvé ton Dieu est un feu dévorant, un Dieu jaloux.
Un Allah Yahvé qui couche avec sa mère (Marie) pour avoir un enfant. Marie mère de dieu qui serait aussi sa fille.
Mais faisons comme vous, détournons l’attention.
France : un maire restreint la baignade… à cause d’un dauphin en rut !
Au vu de « la présence exceptionnelle d’un dauphin solitaire dans le secteur de Port-Maria », des « risques qui en découlent » et de « l’avis des spécialistes des mammifères marins » recueillis, « la baignade et la plongée sont interdites sur le littoral de la commune (…) dès que la présence du dauphin est avérée », a écrit le maire de Landevennec (Finistère), Roger Lars, dans un arrêté pris le 20 août, consulté dimanche par l’AFP.
« De même, l’approche volontaire à moins de 50 mètres du dauphin est interdite », précise ce texte, l’interdiction ne concernant toutefois pas « les personnes accréditées par le ministère de l’Environnement au titre du suivi des mammifères marins ».
Selon plusieurs médias, ce dauphin solitaire de trois mètres de long s’est établi il y a plusieurs mois dans la rade de Brest, entre plusieurs communes dont Plougastel-Daoulas, Logonna-Daoulas et Landevennec. S’approchant des côtes et recherchant le contact avec les humains, il faisait au départ le bonheur des baigneurs qui l’ont surnommé « Zafar ». Mais aujourd’hui en rut, il se frotte d’un peu trop près aux embarcations et aux baigneurs, inquiétant le maire.
« J’ai pris cet arrêté pour préserver la sécurité des personnes (…) Plusieurs baigneurs ont eu très peur. Il a même soulevé une baigneuse jeudi dernier avec son nez », a expliqué Roger Lars au quotidien Ouest France mercredi.
« Sans vouloir faire mal, un coup de la nageoire caudale peut faire beaucoup de dégâts », a de son côté expliqué au journal Le Télégramme Sami Hassani, un spécialiste des mammifères marins.
Mais un avocat au barreau de Quimper (Bretagne), Erwan Le Cornec, a déclaré dimanche à l’AFP souhaiter « déposer un recours devant le tribunal administratif de Rennes » contre cet arrêté « excessif ».
« Combien y a-t-il eu d’accidents avec un dauphin en Finistère depuis que les deux espèces (dauphin et humain, ndlr) cohabitent ? Aucun », a-t-il écrit dans un communiqué, jugeant qu’avec « un tel arrêté, le maire veut faire passer un dauphin pour une bête presque féroce, totalement imprévisible, susceptible de noyer les gens » et « va transformer l’approche légitimement positive que les gens ont des dauphins en une peur de ces animaux intelligents ».
Selon Me Le Cornec, « à ce régime-là, à l’approche par un piéton d’un chien même tenu en laisse, tous les maires du Finistère et même de France devraient prendre un arrêté interdisant la circulation piétonne en ville… ».