Le pape en boucle

Je ne me faisais pas beaucoup d'illusion mais j'espérais tout de même que les excuses du porte-parole du Vatican après son sermon controversé, les réactions pour une fois vigoureuses des cardinaux dont celle de l'archevêque de Paris et le caractère répétitif de la polémique sur la pédophilie finiraient par lasser même ceux qui s'arrogent d'autant plus le droit de requérir contre le pape qu'ils s'affirment hermétiques à tout sentiment religieux. Evidemment je me trompais. Rien n'y fait. On s'acharne avec une volupté mauvaise contre le catholicisme parce qu'on sait qu'il est interdit à celui-ci, sur le long terme, de répliquer avec la même pugnacité aux attaques, une telle démarche de combat étant contradictoire avec sa philosophie profonde.

Le pape Benoît XVI se voit reprocher aujourd'hui d'avoir tardé à défroquer, quand il n'était que cardinal, un prêtre californien soupçonné d'agressions sexuelles (nouvelobs.com, lepoint.fr). Demain, on trouvera autre chose. Quand il mourra, si le nouveau pape ne plaît pas – c'est le comble – à la part du monde médiatique et intellectuel qui s'affirme extérieur à l'Eglise, il sera, au fil du temps, vilipendé subtilement ou grossièrement de la même manière. La tolérance, c'est le devoir de se laisser traîner dans la boue par ses ennemis. Il en est de toutes sortes.

Par exemple Caroline Fourest. Le hasard fait que dans la même journée j'ai lu sa chronique dans Le Monde – peu ou prou, pour justifier la papophobie – et l'ai entendue sur Radio Classique avec Olivier Bellamy. Un festival de "bondieuseries" laïques et de congratulations progressistes. Le plus important, c'est la manière sereine, apparemment objective dont elle mène la lutte contre le religieux. Elle ne pourrait pas une seconde le laisser vivre sans elle ? Le procédé est bien huilé. Elle distingue le culturel, l'art religieux qui est magnifique, du cultuel. Pour ce dernier, on comprend vite qu'en dépit de ses précautions de langage il est assimilé à l'intégrisme de sorte qu'il ne reste aux fidèles des diverses confessions que la honte ou l'abjuration. J'avoue – et je n'ai pas à m'en défendre puisque cette femme est portée aux nues car elle cumule le "must" d'aujourd'hui : l'éloge des minorités forcément sublimes et la haine des intégrismes disqualifiés sans nuance - que je ne suis pas fanatique (heureusement, j'échappe à un autre intégrisme !) de cette personnalité.

Je suis au coeur de mon sujet. On voudrait nous laisser croire que les chrétiens, les juifs ou les musulmans n'ont le choix qu'entre les extrémités choquantes de leur foi ou des contempteurs de celle-ci "à la Caroline Fourest". On oublie tous ceux – et ils sont nombreux – qui à partir de leur pratique religieuse et de leur réflexion offrent d'autres chemins et suggèrent des infléchissements et des avancées qui permettraient à tous les croyants de mieux vivre et de respirer plus librement.

Je pense en particulier à un entretien à tous points de vue remarquable que Mgr Albert Rouet, archevêque de Poitiers, a accordé à Stéphanie Le Bars pour Le Monde. Avant une conférence qui m'avait été demandée, j'avais eu la chance de dîner avec lui et en très peu de temps je n'avais pu qu'être séduit par cette personnalité brillante, profonde et atypique sans être farfelue. Dans les réponses faites à la journaliste, je retrouve ces mêmes dispositions d'esprit et de caractère. Une volonté de se distinguer de la pensée et de la pente dominantes mais sans provocation et en n'ayant pour souci que de faire comprendre, d'inciter au partage et de favoriser les évolutions nécessaires. Sa paisible originalité ne le rend pas aveugle aux dangers puisqu'il n'hésite pas à affirmer que "l'Eglise est menacée de devenir une sous-culture".

Ce qui m'a semblé le plus neuf dans son propos, sans doute parce que je l'ai rapproché du monde judiciaire auquel il se serait appliqué parfaitement, réside dans sa conclusion quand il énonce ce qui est tout sauf une banalité pour les institutions, religieuses ou autres. Mgr Rouet déclare : "C'est à nous d'apprivoiser le monde et c'est à nous de nous rendre aimables". Ce précepte, que la vie quotidienne ne refuserait pas, est fondamental pour les univers qui s'estiment en crise toujours à cause des autres, jamais de leur faute. Attendant tout d'ailleurs, ils en oublient, par leur action même modeste, leur respect et leur persévérance, de changer ce qui mérite de l'être et qui ne dépend que d'eux. Accepter de mettre en oeuvre une "amabilité" religieuse ou démocratique, je suis persuadé qu'en effet, ce devrait être le début de toute réforme véritable. On n'est pas détesté par hasard, on n'est pas aimé sans raison.

Il n'y a aucune fatalité pour que le pape passe en boucle comme un bouc émissaire commode. Il y faut moins de mauvaise foi chronique et plus de Mgr Rouet.

Pour la Justice, c'est la même chose. 

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  1. Pierre-Antoine @ PB

    @PB
    Pour moi, au delà (!) de l’anti-religieux il y a l’athéisme pur et dur qui refuse toute notion d’un Dieu juge de chacun(e).
    L’athéisme est l’illusoire rempart d’une conscience égoïste qui ne veut rendre des comptes à personne !
    « Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons. » (1ère lettre aux corinthiens 15:32)
    Faisons un peu d’anti-athéisme et voyons s’il y a la même tolérance :
    Allez donc voir sur ce lien ce qu’il en est « avec démonstration scientifique » de la théorie de l’évolution :
    http://www.noevolution.org/
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  2. C’est une bien triste affaire.
    La « Loi Gayssot » n’inclut pas le Pape, ni l’Eglise. Alors forcément on se déchaîne.
    Pourtant les revirements idéologiques tiennent à peu de choses.
    Voyez « l’anti américanisme », si bien décrypté par JF Revel, il a suffit qu’Obama soit élu pour que cela disparaisse.
    Je ne dis pas qu’il nous faudrait un Pape noir (tout le XVIe arrondissement en serait bouleversé), mais tout de même, cette série de Papes « Mittel Europa »…
    PS : Quant à Caroline Fourest, je suis persuadé que les joies de la maternité l’amèneraient à plus de mesure dans ses propos.

  3. Aïssa Lacheb-Boukachache

    Ma maman est musulmane, a accompli son pèlerinage mecquois, porte un foulard style fichu terne des mamans françaises des années cinquante et a la fâcheuse habitude (selon moi qui suis rebuté un peu par cette tenue bohème) de se vêtir à la façon turque des souks de Constantinople (sans doute un atavisme de nos cultures anciennes ottomanes); possède sa carte d’ancienne combattante française, a sollicité et obtenu sa nationalité algérienne pour faire pendant à la française qu’elle porte fière depuis sa naissance et quand viendra l’heure quitter ce monde encore un peu de sa terre d’avant par ce petit bout de papier en carte plastifiée; prononce «buser» pour «abuser» et «ti gueule» pour «ta gueule»; trouve que Tariq Ramadan «il y très beau et il y parle tri tri bien l’Islam»; déteste Laurence Ferrari et adore Claire Chazal même si «jy la trouve un peu triste dipuis un bon moment, elle sourit pli comme avant, pi être son mari il la quitté …» … et elle emmerde jusqu’à l’éternité et jusqu’au bout du monde toutes les Caroline Fourest de cette planète et d’ailleurs! Naturellement, je suis solidaire … De ma maman, pas l’autre. Elle n’aime pas non plus les filles coiffées à la garçonne, elle trouve «ça fi conffission (confusion)». N’est-ce pas, Caroline …
    Se rendre aimable, c’est agir afin d’être aimé. C’est donc une attitude qui induira qu’alors on dise qu’il (elle) mérite d’être aimé(e) … L’amabilité religieuse, l’amabilité judiciaire, l’amabilité politique aussi … Puis l’amabilité journalistique, l’amabilité policière, l’amabilité boulangère, pâtissière … Toutes les amabilités en somme résumées en une seule: l’amabilité citoyenne ou encore l’amabilité républicaine. On ne peut qu’être d’accord avec vous, cher PB … Cependant, vous vous égarez lorsque vous laissez à croire qu’attaquant certaines attitudes du religieux (le catholicisme en l’occurrence), on attaque celui-ci dans son ensemble historique et actuel. Il n’en est rien en vérité et quand bien même cela serait: toute critique est légitime à partir du fait même qu’elle est critique et s’inscrivant dans une logique démocratique. Ce n’est pas parce qu’on n’aime pas ce pape et/ou lui reproche mille et une choses qu’on dénigre et les Ecritures et la Foi chrétienne voire chrétienne et catholique. Il en est de même du judaïsme et de l’islam … Il faut trouver sain tout questionnement, fut-il brutal et frontal et cela s’inscrit déjà dans le message évangélique comme dans celui des deux autres grandes religions historiques et monothéistes. S’y dérober en manière de «faire face» et d’y «répondre», c’est faire tout le contraire de ce que l’on prêche, c’est, oui, ne pas se rendre aimable …
    Ce qui m’inquiète davantage, c’est cette sorte d’inquisition quant aux affaires de pédophilie, qu’elles aient trait à des religieux prêtres ou autres ou à n’importe qui … On assiste comme à une sorte de défouloir, d’exutoire, publics, d’une inquiétude plus vaste et néanmoins diffuse qu’on pourrait dire sociale. Les médias en ce sens et l’administration judiciaire ne se rendent pas aimables, c’est manifeste. De part et d’autre, nous vient l’impression qu’une vaste chasse aux pédophiles est entreprise et si vaste et terrorisante qu’elle effraie désormais tout le monde, même les parents les plus sains et surtout toutes celles et tous ceux dont le métier est de travailler avec des enfants: instituteurs, infirmiers scolaires, éducateurs … Avant hier, à Béziers, deux femmes et un homme ses voisins ont étranglé puis brûlé à mort chez lui un retraité de 69 ans, handicapé et sous assistance respiratoire, au motif fou qu’il aurait été un pédophile. Une vague rumeur le désignait comme tel … Comment en est-on arrivé là et jusqu’où cela ira-t-il encore? Au delà du cas des ministres du culte catholique, c’est toute la société qui est atteinte par cette maladie de la représentation de et à l’autre, on le voit bien … Qu’est-ce que cela signifie?
    Des enquêtes sont nécessaires quant à ces faits. Mais est-ce nécessaire de les mener dans une telle véhémence publicitaire et quasi vindicative? à ciel ouvert? toutes terreurs et rumeurs en ces choses répandues partout …
    La réelle menace anti démocratique est là, à mon sens et il conviendrait sérieusement que les Institutions de la République y fassent face et s’érigent contre elle, en toute responsabilité de même la responsabilité et l’intégrité des médias …
    Aïssa.

  4. Mary Preud'homme

    L’intégrisme laïc d’une Fourest ne vaut pas mieux que l’intégrisme religieux qu’elle se propose de combattre, dès lors qu’elle utilise strictement les mêmes armes que ses « adversaires » vrais ou fantasmés, à savoir l’intolérance, l’amalgame, l’acharnement, la hargne et la calomnie.

  5. Encore aujourd’hui les jeunes gens au style peu catholique dans les provinces se donnent souvent rendez-vous devant ou derrière l’église c’est selon s’il y a des trucs à rouler, ainsi l’église doit s’entendre comme le lieu-dit de tous les interdits.

  6. On ne peut qu’approuver la sagesse de ce billet. Même si on ne partage pas l’enthousiasme de l’auteur pour Mgr Albert Rouet dont on aurait aimé qu’il exprime un peu plus de solidarité à l’égard de Benoît XVI et de l’immense majorité des chrétiens, ulcérés par la persécution dont leur Église fait l’objet…
    Il est également pertinent de relever le prosélytisme de l’ineffable Caroline Fourest que la charité chrétienne interdit de qualifier davantage au plan du sérieux intellectuel et de l’éthique journalistique. Malheureusement c’est désormais l’ensemble du service religieux du Monde qui est entré en guerre contre le catholicisme et s’associe à la campagne de déstabilisation de l’Église. Il suffit pour s’en convaincre de lire les pages 20 et 21 de ce journal daté d’aujourd’hui : deux colonnes pleine page, réservées à un appel de quelques catholiques marginaux, totalement non représentatifs, cinq lignes sur une colonne, quasiment illisibles, dédiées à un « Appel à la Vérité », déjà signé par des dizaines de milliers de catholiques.
    Détail, me direz-vous. Sans doute ! Mais Le Monde s’honorerait s’il décidait de consacrer l’une de ces « Contre-Enquêtes » qui font partie de sa nouvelle formule aux ressorts profonds de cette campagne de déstabilisation, initiée aux États-Unis et naïvement relayée par les médias français et une partie de notre intelligentsia. Qu’on s’intéresse par exemple aux sources d’où proviennent les informations datant de plusieurs années qui sont distillées, qu’on s’intéresse au processus qui conduit à prélever sur l’ensemble des catholiques américains plusieurs centaines de millions de dollars dont entre trente et cinquante pour cent tombent dans les caisses d’avocats spécialisés, qu’on se demande si la mise en cause subite du Vatican n’a pas pour objectif d’ouvrir une nouvelle source de revenus – illusoire au demeurant quand on connait l’état des finances du Vatican – alors que la Cour Suprême des États-Unis doit statuer prochainement sur la possibilité pour ces mêmes « plaintiffs » et, derrière eux, leurs avocats, de poursuivre cette piste.
    Pendant qu’elle y serait, cette même « contre-enquête » pourrait faire la lumière sur les statistiques, d’ailleurs travesties de manière funambulesque par Caroline Fourest, par exemple en comparant les cas de pédophilie ayant eu des suites judiciaires dans la population des prêtres avec ceux attribués à des professeurs d’éducation physique ou des instituteurs. On verra ainsi que la campagne de déstabilisation actuelle a un fondement largement artificiel parce que relevant d’un détail statistique qui fait mentir la courbe de Gauss.
    Pourquoi ne pas écrire tout cela au Monde ? Parce que cela ne servirait à rien, ce « nouveau » Monde ayant lui aussi abandonné ses racines démocrates-chrétiennes et du même coup ne faisant plus de la qualité de l’information son objectif principal et, sans doute contraint par sa situation financière, préférant essayer de conserver quelques lecteurs en se joignant à la meute.

  7. Bonjour Philippe Bilger,
    Il est vrai que depuis quelque temps, le Pape n’est pas vraiment en odeur de sainteté dans les médias. Il faut dire qu’en matière de communication, il est loin d’égaler l’aisance de Jean-Paul II avec les médias. Et puis, surtout, et malheureusement pour lui, il a une fâcheuse tendance à accumuler les bourdes.
    Il y a eu d’abord ses propos malheureux sur Mahomet qui ont été « mal interprétés », puis ceux, pas vraiment scientifiques, sur l’étanchéité des parois du préservatif contre le Sida. Le virus est très petit, c’est vrai, mais quand même. Et maintenant les affaires de prêtres pédophiles qui n’arrêtent pas de se succéder, alimentées par des voix malintentionnées, au point même que le prédicateur du Vatican en a fait une analogie avec l’antisémitisme de la pire époque du nazisme. Ça commence à faire beaucoup.
    Bref tous ces propos sont totalement décalés avec notre époque. Ils pouvaient avoir un impact lorsque l’obscurantisme avait encore tout pouvoir sur le peuple. Mais aujourd’hui ce discours ne fonctionne plus.
    Alors l’Eglise est-elle condamnée à devenir une sous-culture, ainsi que le prétend Mgr Albert Rouet ? Disons que pendant longtemps, l’Eglise a appartenu à la culture des puissants qui l’ont longuement utilisée pour asseoir leur pouvoir.
    Il semble maintenant qu’elle soit devenue la culture des faibles et des opprimés qui voient en elle un havre de réconfort, et même pour les plus « fervents » une force susceptible de les aider à sortir de leur condition
    Sauf qu’il ne s’agit plus de l’Eglise catholique mais celle d’une autre obédience plus radicale et prônant une civilisation très différente de celle qui émane de nos racines judéo-chrétiennes.
    D’où l’intérêt d’une politique de civilisation qui soit en mesure d’intégrer la problématique des religions. Religions qui toutes, sous une forme ou sous une autre, tendent à subordonner l’Homme à une entité suprême, et l’empêchent ainsi de s’épanouir pleinement dans la société qu’il s’est construit.
    Laissons l’Homme décider de son destin sans en appeler aux forces de l’Esprit. Il ne s’en portera que mieux.

  8. Je me rends compte que, dans mon commentaire précédent, j’ai omis de mentionner l’exemple le plus éclatant de l’enrôlement du Monde dans les troupes de l’anti-christianisme militant et persécuteur : le dessin abominable de Plantu montrant le Pape sodomisant un enfant dans Le Monde Magazine d’il y a quelques semaines.
    Avoir laissé passer une telle ordure a déshonoré Eric Fottorino qui, compte tenu des ses multiples activités, n’a sans doute plus le temps, contrairement à ses prédécesseurs, de lire ce que son journal publie, et bien entendu, également Didier Pourquery, le rédacteur en chef de ce supplément.
    Il fut un temps où Le Monde était un journal responsable. Il ne l’est plus.

  9. Bonjour M. Bilger,
    L’un de mes collègues mosellans, il y a déjà cinq ans, a été condamné par le tribunal correctionnel de Metz à 3000€ d’amende.
    Une élève de 4ème s’était plainte auprès de lui d’attouchements sexuels perpétrés par un agent de service de l’établissement, et voulant entendre l’agent mis en cause, il avait attendu 48h avant d’effectuer un signalement au parquet de Metz.
    Or l’article 40 du code de procédure pénale stipule qu’un fonctionnaire, ayant dans l’exercice de ses fonctions, connaissance d’un crime ou d’un délit, doit en informer sans délai le Procureur de la République.
    Ce dernier a donc considéré que 48h ce n’était pas « sans délai » et qu’en entendant lui-même l’agent incriminé, le chef d’établissement s’était mêlé de l’enquête au risque d’éventuelles destructions de preuves.
    Un ancien cardinal devenu Pape n’a lui aucun compte à rendre à personne, il peut tenter d’étouffer une affaire ou laisser passer le temps, cinq ans en l’occurrence, mais le critiquer devient indigne et nécessairement anticlérical.
    J’aurais aimé que Joël Guitton, alors procureur à Metz, ait eu la même indulgence que vous pouvez avoir pour le Pape, envers cet infortuné collègue qui croyait pourtant bien faire.

  10. Le Vatican et les évêques d’Europe ont été
    avisés qu’il existe en France 71 magistrats
    pédophiles identifiés par l’enquête ADO de
    la GN de Saône-et-Loire, non sanctionnés.
    Le Vatican, en termes de guerre psychologique, est une grande puissance, l’URSS en est morte.
    La magistrature française peut donc entamer
    le numérotage de ses abattis… car on ne
    voit pas pourquoi le pape accepterait que
    ses ecclésiastiques pédophiles français
    soient « jugés » par des juges pédophiles
    français…

  11. Bernard76000 ex 27400

    A force d’anticléricalisme on risque de dérouler le tapis rouge sous les pieds des sectes qui ne manqueront pas de rebondir sur l’information… Je pense particulièrement aux témoins de Jehovah qui semblent, d’après les sondages donc au conditionnel… progresser.

  12. Le pape n’est pas un bouc émissaire mais le porte-parole d’un Vatican cousu de fil d’or et qui se veut placé au-dessus des lois du commun des mortels. Mais il serait temps que les notables de Dieu en prennent pour leur grade… ne serait-ce que pour se frotter de temps en temps aux dures réalités de la vie ! La pédophilie est un crime, ce n’est pas à l’église de juger ni de se rendre complice mais à la Justice…
    Quant au devoir de paraître « aimable », ce sont déjà des gens qui sont souvent aimables afin de mieux flatter !!!
    Cordialement

  13. Pierre-Antoine @ Maurice Champion

    @Maurice Champion
    Cher ami,
    La schizophrénie touche à peine 1% de la population.
    Alors de quoi sont atteints les autres ?
    Je rajoute que j’ai 63 ans, une vie familiale, sociale, professionnelle, culturelle et spirituelle équilibrée.
    Jusqu’à ce jour je ne souffre d’aucune pathologie mentale, ni trouble psychique.
    j’ai rencontré et échangé avec assez de psychiatres et psychologues qui me l’ont confirmé.
    Et je peux me soumettre à toutes les expertises que l’on veut.
    Alors comment expliquer les quelques guérisons de schizophrènes auxquels j’ai apporté ma contribution ?
    Comment expliquer que « sans contrainte » mon épouse et mes trois fils partagent la même foi, ainsi que leur épouse ?
    Alors que j’ai cette « pratique spirituelle » ouverte et affirmée depuis 1974 (que plusieurs – vous ? – qualifieraient de « sectaire »), comment expliquer qu’en tant que militaire j’ai été habilité après enquête et entretien, « secret défense » ?
    Comment expliquer qu’en quittant l’armée j’ai eu l’agrément du ministère de la Justice (après enquête et entretien) pour assumer la charge d’aumônier protestant de prison ?
    Pour moi, ça ne s’explique pas, ça se vit !
    Vous résumeriez l’amour, la sagesse, la paix et la joie à quelques processus chimiques dans votre cerveau, que moi je les résumerais à l’action spirituelle d’une personne dans mon âme : Jésus-Christ ! Dieu fait homme pour nous sortir de notre schizophrénie collective.
    Et que dire de ma prétention à avoir une communion intime et personnelle avec Dieu ?
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  14. @Savonarole | 10 avril 2010 à 11:42
    « PS : Quant à Caroline Fourest, je suis persuadé que les joies de la maternité l’amèneraient à plus de mesure dans ses propos. »
    Ne faites pas de mauvais esprit ! Je vous accorde cependant qu’il est juste que les derniers propos télévisés de l’auteur de « Tirs croisés : La laïcité à l’épreuve des intégrismes juif, chrétien et musulman » (Poche, 2005) appellent en effet de tels commentaires.

  15. Denis Monod-Broca

    L’adultère (féminin) était un crime épouvantable qui révulsait les contemporains, comme la pédophilie aujourd’hui nous révulse, au point qu’il était alors puni de mort par lapidation. Pourtant Jésus, dans le récit biblique bien connu, après avoir sauvé la femme adultère de la fureur de la foule, la laisse aller, lui disant seulement : « va et ne pèche plus ». Qui trouve à y redire ? Le pape ne fait pas autre chose vis-à-vis des prêtres convaincus de pédophilie. Il les protège du déchaînement médiatisé de la foule et il dit à chacun d’eux : « va et ne pèche plus ». Il est injuste de le lui reprocher.
    Que celui qui n’a pas péché…

  16. « Tout n’est ici-bas que symbole et que songe. Les dieux passent comme les hommes, et il ne serait pas bon qu’ils fussent éternels. La foi qu’on a eue ne doit jamais être une chaîne. On est quitte envers elle quand on l’a soigneusement roulée dans le linceul de pourpre où dorment les dieux morts. »
    Ernest Renan.

  17. @PARITOLOG
    Auriez-vous l’obligeance de citer votre source car j’ai beau chercher je ne trouve sur le net aucune trace de l’enquête que vous évoquez sur ces prétendus 71 magistrats pédophiles qui séviraient encore dans nos tribunaux. Je ne sache pas que les magistrats soient au-dessus des lois, aussi me permettrez-vous d’être dubitatif.
    Quant à votre affirmation péremptoire : « car on ne voit pas pourquoi le pape accepterait que ses ecclésiastiques pédophiles français soient « jugés » par des juges pédophiles
    français », là vous proférez vraiment n’importe quoi.

  18. @Ludovic | 10 avril 2010 à 15:18
    « l’article 40 du code de procédure pénale stipule qu’un fonctionnaire, ayant dans l’exercice de ses fonctions, connaissance d’un crime ou d’un délit, doit en informer sans délai le Procureur de la République. »
    Est-ce que le Code pénal ne commencerait pas par :
    « CHAPITRE Ier : Des principes généraux.
    Article 111-1 »
    Or donc, art. 40, abrogé?
    « J’aurais aimé que Joël Guitton, alors procureur à Metz, ait eu la même indulgence que vous pouvez avoir pour le Pape, envers cet infortuné collègue qui croyait pourtant bien faire. »
    Joël Guitton, un parent de Jean Guitton de l’Aacadémie française?
    ______________
    @PARITOLOG | 10 avril 2010 à 15:37
    « car on ne
    voit pas pourquoi le pape accepterait que
    ses ecclésiastiques pédophiles français
    soient « jugés » par des juges pédophiles
    français… »
    Dites-moi, finalement il reste des gens en France qui ne soient pas pédophiles ?

  19. Alex paulista

    Cher Denis Monod-Broca
    «Malheur à celui qui scandalise un enfant. Mieux vaudrait pour lui qu’il ne soit jamais né, qu’on lui mette au cou une meule à âne et qu’on le précipite au fond de la mer. »
    Les Évangiles laissent place à l’interprétation sur plusieurs sujets mais pour autant ce passage est sans appel et j’ai du mal à vous suivre dans votre relativisation. Vous confondez le manquement à un serment de fidélité avec un comportement assimilable à une maladie mentale. Ce n’est pas du tout de même nature.
    La nymphomanie peut aussi être vue comme une maladie, mais vous me concèderez que ce n’est pas exactement synonyme d’adultère.

  20. Véronique Raffeneau

    « Et si l’Eglise acceptait enfin de se poser les bonnes questions ? Le célibat, pas plus que l’homosexualité ou l’hétérosexualité, ne mène à la pédophilie. En revanche,… Que l’on envoie ensuite au contact d’enfants.
    Le fait qu’ils aient un statut à la fois asexué et sacralisé favorise l’abus de pouvoir, en même temps qu’il anesthésie la vigilance des familles. Il faudra bien que l’Eglise regarde en face ce cercle infernal. Qu’elle accepte d’en tirer d’autres leçons que l’autoflagellation… Si elle veut sincèrement cesser d’être la seconde institution – après la famille – à produire des agresseurs d’enfants. »
    (Conclusion de la tribune de Caroline Fourest dans Le Monde)
    …Car, de toute évidence, et comme doivent sans aucun doute le confirmer les analyses établies à partir des condamnations des tribunaux pour délits et crimes à caractère sexuel sur des mineurs, en m’appuyant sur la logique de Caroline Fourest, c’est bien au sein des familles, premier producteur d’agresseurs d’enfants, que nous devrions trouver une foultitude de pères de famille, de grands-pères, d’oncles ou de frères, forcément tous célibataires, avec ce statut spécifique « à la fois asexué et sacralisé » qui, « associé à un discours confus et terriblement culpabilisateur sur la sexualité, favorise l’immaturité sexuelle »…
    Selon les critères qui, d’après Caroline Fourest, favorisent de toute évidence l’immaturité sexuelle, et donc qui placent l’Eglise en seconde position dans son palmarès, ces critères – célibat, discours culpabilisateur sur la sexualité etc. -, en toute logique, devraient être très largement prépondérants et sureprésentés de façon écrasante dans les familles pédophiles.
    Vous ne croyez pas ?
    Je pense que l’exposé de Caroline Fourest, intellectuelle qui est labellisée, comme ça, d’un coup d’un seul expert de l’Eglise pour marteler sa perception sur tout, sur rien, relève de la même tambouille de mots que les exposés de cette psychologue, à la fois militante et expert auprès des tribunaux, qui assénait dans la cour d’assises de Saint-Omer ses décrets d’autorité à la chaîne.
    Au secours, Maître Dupond-Moretti !

  21. Rédigé par: Catherine JACOB@Savonarole | 10 avril 2010 à 19:39
    « Ne faites pas de mauvais esprit »
    _________________________________________
    Toutes mes excuses Catherine.
    Savonarole était un peu sycophante…mais il a fait avancer le schmilblick vers la Réforme.
     » A pécheur repenti , Miséricorde ! »

  22. A noter que, la semaine précédente Caroline Fourest avait appelé à la censure contre E. Zemmour. Avec elle, le « politiquement correct » a trouvé une de ses plus fanatiques zélatrices. Il est à signaler que cette précédente chronique ayant provoqué des critiques, ainsi que la papophobie de Plantu, la médiatrice du Monde – qui pense, selon une formule qui mérite de passer à la postérité – que les journalistes ne sont que « d’honnêtes passeurs » – a volé à son secours. Plus généralement, cette livraison du Monde (10 avril) qui est une charge assez massive contre Benoit XVI et le Président de la République – les deux cibles médiatiques du moment – illustre la tendance des médias à se livrer, consciemment ou inconsciemment, à un travail de sape méthodique et systématique de toutes les institutions et de leurs représentants…

  23. «La tolérance, c’est le devoir de se laisser traîner dans la boue par ses ennemis. Il en est de toutes sortes.»
    Quel écho cette simple phrase ne trouve-t-elle pas en moi. Merci de l’avoir écrite.
    J’ai pris la peine de lire « Papophobie ». C’est ici : http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/04/09/vous-avez-dit-papophobie-par-caroline-fourest_1331293_3232.html
    Je cite: «L’une des victimes rapporte une réponse terrifiante de la part du cardinal qu’elle avait alerté : « Il m’a dit : « Nous savions que tu étais abusée, mais tu étais une fille. Si tu avais été un garçon, ça aurait été scandaleux. »
    Statut asexué et sacralisé
    Cette confession en dit long sur la confusion qui règne au sommet de l’Église, décidément incapable de faire la différence entre pédophilie et homosexualité. » C.Fourest – Le Monde – | 09.04.10 | 13h55 
    – «Il faudra bien que l’Église regarde en face ce cercle infernal. Qu’elle accepte d’en tirer d’autres leçons que l’auto flagellation… Si elle veut sincèrement cesser d’être la seconde institution – après la famille – à produire des agresseurs d’enfants. » C.Fourest – Le Monde – | 09.04.10 | 13h55 
    Voyons voir: «Si elle (l’Église) veut sincèrement cesser d’être la seconde institution – après la famille – à produire des agresseurs d’enfants.» Hum!
    Autrement dit, le célibat est après l’hétérosexualité la seconde cause de l’agression d’enfants, si je lis bien. La solution est donc toute trouvée qui permettra de distinguer entre pédophilie et homosexualité…!
    «Dès 1978, la curie a reçu des signalements émanant des victimes du fondateur des Légionnaires du Christ, un courant particulièrement intégriste. Jean Paul II pouvait-il ignorer les abus sexuels pratiqués en sein de ces Légionnaires ? Impressionné par leur prosélytisme en Amérique latine, le pape estimait visiblement que la lutte contre le communisme valait bien de fermer les yeux. Son préfet, le cardinal Ratzinger, a dû étouffer les cris des victimes dans un tiroir. » C.Fourest – Le Monde – | 09.04.10 | 13h55 
    Quelle imagination!
    J’ai également consulté le second article du Monde, celui consacré à Monseigneur Rouet, c’est ici : http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/04/03/l-eglise-est-menacee-de-devenir-une-sous-culture_1328305_3224.html
    Je cite : «Dès lors qu’une institution, y compris l’Église, s’estime en position de force, les dérives financières et sexuelles deviennent possibles », estime Mgr Albert Rouet, archevêque de Poitiers, pour qui l’Église est en «pleine mutation».
    «Je voudrais d’abord préciser une chose : pour qu’il y ait pédophilie, il faut deux conditions, une perversion profonde et un pouvoir. Cela signifie que tout système clos, idéalisé, sacralisé est un danger.»
    Ce qu’est en effet en particulier, un certain modèle de famille, ainsi que ce qui se conçoit sur ce modèle comme par ex. l’entreprise où règne le harcèlement sexuel des adultes (et probablement aussi la pédophilie acceptée comme mal nécessaire par les familles pauvres dans les pays où sévit le travail des enfants…!), le Parti dans les régimes totalitaires qui pratiquent toutes les formes de torture, ainsi que donc certains communautés religieuses et ce nécessairement quelque soit la religion en cause, vu que ce n’est pas les conceptions de Dieu ainsi les manières de le servir qui paraissent en cause, mais bien un certain type de fonctionnement pervers de «la communauté désœuvrée» en quelque sorte, ce qui promet d’autres scandales en perspective dès que le couvercle dont le poids appartient lui aussi aux spécificités du système dénoncé, aura pu en être soulevé ailleurs encore que dans l’Église catholique, laquelle «en France, n’a plus ce type de pouvoir ; cela explique qu’on est face à des fautes individuelles, graves et regrettables, mais que l’on ne connaît pas une systématisation de ces affaires», ajoute encore Monseigneur Rouet qui s’attaque ensuite à d’autres problèmes qui par ailleurs ne sont pas spécifiques à l’Église catholique romaine, tel le questionnement de la Vérité établie, derechef blasphématoire ou dans le domaine laïque…, politiquement incorrect!

  24. Ce grand assemblage de hiérarchies avec brèches où le spirituel est exposé aux courants d’air de la politique religieuse qu’est l’Eglise catholique, avec son côté face « mater dolorosa » et son côté pile, levier influent sur les peuples, survivra comme il a survé­cu depuis 20 siècles, rompue qu’est l’Eglise à ces butées, fidèle à ses rites, ses apparats et ses niches à confession.
    Madame Fourest n’a pas besoin de moi pour la défendre, elle a déjà fait ses preuves en matière d’ouverture, de communi­cation, d’échange sans ambages.
    Une attitude de passivité de la part de Madame Fourest priverait une partie des lecteurs du Monde à n’être pas les laquais d’une forme de soutien logistique de la part d’une personnalité considérable.
    On peut assez simplement se dire qu’en matière d’appartenance religieuse, ou de liberté de pensée, la foi, comme la justice n’ont pas à être apprivoisées.
    Quand les hasards se cherchent, les mariages de raison tournent parfois au vinaigre.

  25. La comparaison faite entre la parabole biblique bien connue de la femme adultère, et sa prétendue déclinaison contemporaine, fait l’impasse sur des informations de taille. Il est désormais établi que les agissements pédophiles de certains prêtres ont été accompagnés de cette manière-là, sans pour autant mettre fin à ces pratiques odieuses. Combien de prêtres ont été déplacés par leur hiérarchie à la suite de tels comportements ? Cela a-t-il pour autant permis aux fautifs de ne plus pécher ? Nous connaissons la réponse : c’est non. J’habitais la République d’Irlande au début des années 2000. Plusieurs quotidiens nationaux ont expliqué à leur lectorat que la Loi Canon ne devait en aucun cas se substituer aux lois civiles. La gestion de ce drame par l’Eglise Catholique irlandaise n’a pas aidé le moins du monde à la résolution de ce problème.

  26. Denis Monod-Broca

    @ Alex paulista
    Je ne compare pas l’adultère et la pédophilie mais l’idée qu’on se faisait de l’une il y a deux mille ans et celle qu’on se fait de l’autre aujourd’hui.
    La gravité du crime ne doit pas interdire de défendre le criminel, au contraire, surtout quand il est en butte à une foule déchaînée.
    C’est cela que dit l’épisode biblique de la femme adultère.
    Et l’affaire d’Outreau aurait pu au moins nous apprendre la prudence quant à la reprise en boucle d’accusations.
    Chacune de ces accusations est une pierre que l’on jette. Il n’y a pas lieu d’en être fier.
    « Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain »

  27. Denis Monod-Broca

    @ Epaminondas
    « La gestion de ce drame par l’Eglise Catholique irlandaise n’a pas aidé le moins du monde à la résolution de ce problème. » dites-vous. Sans doute. Peut-être. Je n’en sais rien et vous pas plus, je pense.
    Mais des poursuites par la justice civile des années après les faits sont-elles en quoi que ce soit de nature à aider à la résolution du problème ?
    Mais les accusations portées en boucle contre le pape et l’église sont-elles en quoi que ce soit de nature à aider à la résolution du problème ?
    Nous vantons, à longueur d’année, à longueur d’antenne, sur tous les tons, sous toutes les formes… l’amour libéré, la jouissance sans entraves, l’épanouissement par le sexe, la fin de tous les tabous, la fierté de la transgression… et nous accusons le pape d’être trop indulgent…
    Sachons voir la poutre qui est dans notre oeil plutôt que la paille qui est dans le sien.

  28. @Véronique Raffeneau | 11 avril 2010 à 08:34
    En fait, la lecture cette après-midi, d’un texte sur la transgression comme thème de décoration de vases grecs et dont ceci est la conclusion : http://www.persee.fr/renderPage/dha_0755-7256_1984_num_10_1_1625/0/710/dha_0755-7256_1984_num_10_1_T1_0241_0000.jpg
    m’a incitée à entamer une réflexion sur « pédophilie et valeurs de compensation à l’immortalité » et, se doublant d’inceste donc s’agissant des familles pédophiles « pédophilie et complexe de supériorité, une forme de confiscation de l’au-delà » : http://www.persee.fr/renderPage/dha_0755-7256_1984_num_10_1_1625/0/710/dha_0755-7256_1984_num_10_1_T1_0238_0000.jpg
    Mais bon, pour l’instant juste un objet de médiation.
    Pour le cas où ça vous intéresserait, le texte complet est accessible ici :
    http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dha_0755-7256_1984_num_10_1_1625
    @Luce Caggini | 11 avril 2010 à 14:18
    Quel galimatias!

  29. Rédigé par Monsieur Pierre-Antoine @ Maurice Champion le 10 avril 2010 à 19:34
    « …Alors comment expliquer les quelques guérisons de schizophrènes auxquels j’ai apporté ma contribution ? … »
    Sans vouloir m’immiscer dans votre conversation avec Monsieur Champion ni encore moins creer de polemique, cette phrase m’a interpelle bien que moi non plus, par la grace de Dieu et « Jusqu’à ce jour je ne souffre d’aucune pathologie mentale, ni trouble psychique ».
    « …leur épouse ? » Dois-je en deduire qu’il partage la meme ?
    Bon, j’arrete-la pour ce soir ! et a +

  30. @Catherine Jacob
    Désolé de ne pouvoir vous renseigner sur Joël Guitton, je ne connais pas sa biographie, je l’ai rencontré une fois à l’occasion d’une formation il y a près de dix ans.
    En revanche, vous confondez le code pénal et le code de procédure pénale, vérifiez si vous voulez mais l’article 40 du CPP n’est nullement abrogé.

  31. @ Maurice Champion,
    A partir d’une lecture intéressante – l’origine psychotique des religions révélées – vous tombez dans la généralisation absurde en associant spiritualité et maladie mentale.
    Je crois que la psychose n’est pas le fait des seules religions (révélées ou pas), mais qu’elle constitue un fonctionnement psychique inhérent à toutes les formes d’organisations humaines (armée, politique, etc.). Je considère même qu’elle a joué un rôle fondamental dans l’évolution des sociétés. Votre erreur est de ne voir dans l’organisation religieuse que le schéma psychotique : mythe de l’auto-engendrement, relation fusionnelle mère-enfant, etc. sans comprendre que sur ce fondement est venu se greffer tout un échafaudage très complexe. Ainsi, contrairement à ce que vous suggérez, il existe autant de diversité psychique parmi les adeptes d’une religion donnée qu’au sein de toute la population. Comme au niveau individuel, la psychose est sur le plan collectif un moyen de défense : ce dernier peut aussi bien entraîner la ruine d’une civilisation que lui permettre de passer un cap difficile. Enfin, croire qu’il y a d’un côté des êtres humains bien portants – les athées – et de l’autre, des adeptes d’un délire paranoïaque – les croyants – est d’un simplisme absolu. Mais je vous ai peut-être mal compris. Quitte à vous choquer, je termine en disant que, selon moi, la psychose fait partie du fonctionnement normal des organisations humaines.

  32. @ Aïssa,
    Il est vrai que le portrait que vous dressez paraît daté ou du moins décalé, dans la mesure où les mamans maghrébines traditionnelles visionnent à heure de grande écoute les telenovelas mexicaines doublées en langue arabe sur les multiples canaux paraboliques en provenance du Moyen-Orient.

  33. Il faut chercher plus loin que cela les goupillons de cette colère, cher PB … De même que «Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais trouvé», on traite avec dureté ce que l’on aime le plus. Partant de là et d’une observation lucide de la société dans son ensemble, ces comportements s’expliquent et des zones d’ombre s’éclaircissent … L’islam est la seconde religion officielle en France et certainement bientôt la première si ce rythme d’adhésion (et d’immigration, il faut le dire …) continue et/ou s’accélère. Si vous remarquez que ceux-là (des intellectuels) les plus virulents contre le christianisme généralement et le catholicisme particulièrement (ceci précisément parce que le catholicisme est la branche du christianisme dominante en France; France fille aînée de l’Eglise = France fille aînée du catholicisme, personne ne le niera …) sont les mêmes qui n’épargnent pas leurs attaques tout aussi virulentes contre l’islam. La question maintenant est de connaître pourquoi. On en trouve la raison dans le propos que vous a tenu votre ami, monsieur Rouet: «L’Eglise est menacée de devenir une sous-culture». Et contre cette menace de déchéance, on ne saurait mieux trouver de défenseurs acharnés que ceux qui, paradoxalement, l’attaquent le plus violemment et laissent à croire à une entreprise irréversible de démolition. C’est très subtil en vérité et nous sommes ici au coeur de ce que l’on nomme la dialectique. On ne peut pas agresser une religion (l’islam en l’occurrence), se dire laïque et neutre dans le même temps et épargnez la religion dominante (le catholicisme) du creuset duquel on est issu, qu’on le veuille ou non, quand on s’appelle, par exemple, Caroline Fourest ou Jean Plantureux (Plantu). Cependant, attaquer de même sa (ou «sa», si l’on préfère …) religion, suppose qu’on lui trouve autant de tares voire plus qui, en sus de rendre crédible l’auteur de ces véhémences, le légitimerait définitivement en fait. Ainsi, je puis vous attaquer, vous autres musulmans, comme je l’entends et sur les sujets que je veux, puisque je ne me fais pas défaut, vous le voyez bien, d’attaquer avec la même haine ce religieux d’où je suis issu … Et si ceci, je ne l’accepte pas chez vous, je n’accepte pas davantage cela chez moi. En d’autres termes et en exemple démonstratif: Votre foulard coercitif (plus souvent un simple fichu volontairement posé sur la tête qu’une burqa, en réalité, mais enfin, tous les coups étant permis chez ceux-là; appelons ça ainsi …), votre foulard donc ne me plaît pas et avant même que vous m’accusiez d’intolérance nimbée de racisme, je vous informe que je hais de même les comportements de nos (ou «nos», c’est selon …) curés, évêques et même le Pape! preuve en est: lisez ce que j’écris dans les journaux, écoutez mes conférences, les télés et radios que je fais … Effectivement, Caroline s’y déchaîne de même Plantu ainsi que les autres et comment alors le musulman français attaqué pourrait-il répondre sur ce point qui est précisément celui-là le plus dévastateur?… Cependant, cette dialectique va bien au-delà de ce but. Car attaquant le catholicisme pour justifier et créditer auprès de tous et ceux-là d’abord les musulmans, leurs attaques contre l’islam qui serait, selon eux, menaçant, ils mettent par ces autres attaques concomitantes, leur (ou «leur», c’est selon; en tout cas le creuset cultuel et culturel d’où ils sont issus, qu’ils le veuillent ou non …) religion en demeure non de s’expliquer (c’est secondaire et peu urgent pour eux que toute explication) mais de se montrer en toute chose et immédiatement irréprochable et inattaquable. Autrement dit -et c’est là qu’on trouve toute la subtilité de cette dialectique-: Je vous (vous, les représentants officiels des catholiques) défends malgré les apparences car je veux que vous soyez parfaits; cette perfection qu’à terme l’on pourra opposer à cet islam menaçant (ou «menaçant», c’est selon; en tout cas qui les gêne infiniment …). C’est cette injonction non dite qu’on trouve portée sans être formulée ouvertement par une Caroline Fourest en ses propos dits et écrits ou les dessins et les dires d’un Plantu. Ces pseudo laïcs sont en vérité de véritables amoureux intègres du catholicisme et plus globalement du christianisme. Tant intègres et amoureux qu’ils n’en tolèrent pas la moindre imperfection, réelle (les violences faites par des ministres de ce culte aux enfants) ou imaginaire … C’est davantage la frayeur que ce christianisme catholique disparaisse, supplanté par d’autres cultes historiques et non moins légitimes en ce monde, qui les effraie, qu’une quelconque et globale déviance intrinsèque ou fantasmée de celui-ci … Ces gens avancent masqués dans cette sourde et bien singulière «guerre de religion» … Il n’y a pas plus attachés qu’eux à ce qu’ils attaquent et ceci s’expliquant facilement: leur ennemi ne peut pas être eux-mêmes, c’est évident. En somme, une sous-culture? Jamais! disent-ils violemment …
    Saint Vincent de Paul n’était pas pédophile … C’est de lui qu’il faut se rappeler et non de Williamson ou je ne sais quel autre prêtre catholique ou non, violenteur d’enfants. De même: que les exégètes musulmans mettent en avant leurs Saint Vincent, il y en eut, c’est certain … Et non quelconques fatwas meurtrières et autres injonctions menaçantes de la vie quotidienne. Une sous-culture + une sous-culture ne font que deux sous-cultures. Mais une grande culture + une grande culture ne feront toujours que deux grandes cultures. Mais avec un peu de volonté et d’intelligence de toute chose en ce monde, feront une grande culture.
    Aïssa.

  34. Jean-Louis Desmadryl

    Cher Philippe Bilger,
    Marre !
    Décidément cette laïcité à la française ne fonctionne pas du tout. Arrêtons de porter aux nues ces prétendus défenseurs de la laïcité qui ne sont que des athées hargneux, revanchards, intolérants et irrespectueux drapés dans les oripeaux de la sacrosainte « laïcité »: Mme Fourest en est un exemple régulier.
    Les faux-culs, hypocrites et autres provocateurs ont fait leur temps. Qu’ils aient au moins le courage d’attaquer la religion catholique à visage découvert ! Et s’ils s’intéressent tant à la religion catholique qu’ils aient la bonne foi de s’intéresser à tout. J’attends une chronique de Mme Fourest sur le discours du Pape au sommet de la FAO ?
    Voici la copie de la lettre que j’ai adressée à Monsieur Jean-Luc Hees, Président de Radio France le 7 avril :
    Pour Pâques, France Inter agresse les catholiques.
    Monsieur,
    Les fêtes de Pâques viennent d’être marquées par un nouveau pas dans l’entreprise de déchristianisation menée par vos stations de radio. France Inter nous a gratifiés des sujets suivants :
    1. Le vendredi 2 avril, vendredi saint qui commémore pour les chrétiens la mort du Christ, Nicolas Demorand consacre son émission à l’ « église catholique face aux scandales de pédophilie » ;
    2. Le matin de Pâques, Interception n’a pas de meilleure idée que de rediffuser un reportage sur les drames provoqués par le célibat des prêtres ;
    3. Lundi de Pâques, Didier Porte se lance dans une attaque d’une rare virulence et moins rare vulgarité sur Benoît XVI ;
    4. Le même jour dans l’après-midi, Daniel Mermet s’en prend, avec tout le sens de la nuance et le respect de ceux qui ne pensent pas comme lui qui le caractérisent, aux pèlerinages de Lourdes.
    Je n’ai pas écouté France Inter en continu et j’ai sans doute raté quelques épisodes. Il n’est pas question de remettre en cause la liberté d’expression individuelle de ceux auxquels vous ouvrez le micro. En revanche, il me paraît strictement inadmissible que tous les intervenants sur France Inter soient choisis systématiquement dans la même obédience des anticatholiques. M. Val (et vous-même lorsque celui-là se révèle défaillant), est responsable d’assurer le pluralisme de l’information et des opinions qui est une obligation et non un vœu facultatif pour le service public de la radio. Cette obligation n’est manifestement pas respectée. Les dirigeants de France Inter conçoivent sans doute la laïcité comme le masque vertueux de l’athéisme militant.
    Ce constat peut être fait à longueur d’année, et pas seulement, certes, sur France Inter. La nouveauté de l’année est de concentrer sur quatre jours autour de la principale fête du christianisme les attaques univoques bien que dans des styles différents. Il y a, je suppose, dans l’état-major de la station, des responsables de l’équilibre des programmations et l’hypothèse d’une coïncidence ne pourrait être avancée que par hypocrisie. C’est donc une agression consciente organisée à un moment important pour les catholiques afin de les provoquer et de les blesser.
    Je vous demande donc, comme cela me parait la norme dans un pays de droit civilisé, de rétablir les pluralismes de l’information et des opinions qui sont bafoués par France Inter et je suggère que vous vous honoreriez en présentant des excuses publiques à vos auditeurs qui ont été blessés par cet épisode.
    Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

  35. @Catherine Jacob,
    Oublions le très procédurier procureur à la retraite, dont j’ignore s’il est ou pas le fils de Jean Guitton.
    Mais puisque vous me tendez la perche avec Jean Guitton, auteur de l’inoubliable « Dieu existe, je l’ai rencontré », j’en profite pour vous remémorer la croustillante réplique de Pierre Desproges (enfin il me semble qu’elle est de lui) « Dieu existe je l’ai rencontré : elle est noire et lesbienne ».

  36. En boucle où ? Vous ne devinerez jamais !!!!!!!!!!!
    A la « Tribune des Critiques de disques » sur France Musique. L’un des intervenants parle de « pape du clavecin » ou « pape du baroque »… je ne sais plus, et l’autre l’interrompt : « pape, ce n’est plus un compliment » et tous de se gausser et d’approuver ! C’est si facile et vulgaire de hurler avec les loups, que même là où il n’a rien à faire le Pape se fait insulter. C’est bon chic bon genre et on ne risque pas une fatwa.
    Mme Fourest, si elle aime les variations Goldberg, qui étaient au programme, en aura souri.
    Notre débat prend de la hauteur chaque jour.

  37. Alex paulista

    Plus l’Église Catholique laisse glisser les calomnies sans broncher, plus elle démontre sa supériorité, notamment après l’histoire des caricatures de Mahomet.
    Nos hommes politiques devraient observer et apprendre.

  38. Pierre-Antoine @Valérie

    @Valérie
    J’espère que vous avez compris, après une fructueuse réflexion, que je parlais de leur épouse « à chacun ».
    Mais je vous remercie de m’interpeller sur la schizophrénie, ceci me permet de rajouter qu’au vu de ma petite expérience, elle touche beaucoup moins les femmes que les hommes.
    Donc, pas d’égalité dans ce domaine !
    Je vous souhaite une excellente nuit… ainsi que les suivantes.
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  39. Aïssa Lacheb-Boukachache

    Grossière erreur de penser qu’on croit en Dieu en croyant en une quelconque religion, son dogme et ses pratiques, ses représentations et ses représentants humains … L’inverse vaut pareillement. Les deux attitudes peuvent être associées mais ne sont pas nécessairement irréductibles l’une à l’autre. On s’affirme aussi souvent athée qu’on veut absolument sauvegarder tout le religieux visible et physique … C’est que sans lui, ce religieux et ses manifestations passées et actuelles, éducation et habitude obligent, un gouffre de néant se créerait face à soi qu’on n’a ni la force ni le courage ni l’intelligence d’appréhender aussi sereinement qu’il est terrifiant … Etre philosophe commence là.
    Sur ce, bonne nuit …
    Aïssa.

  40. Jean-Dominique Reffait

    J’ai déjà dit ici ce que je pensais de la situation difficile de l’église catholique face à ces scandales.
    Je suis prêt à le redire dans le seul but de corriger une confusion qui est faite autour de la notion de laïcité. La laïcité n’est pas une idéologie, c’est un mode de vie auquel doit pouvoir adhérer le croyant comme l’incroyant. Ceux qui utilisent la laïcité comme une idéologie jouent contre elle.
    Je suis également prêt à redire ce que j’ai déjà dit tout en protestant haut et fort de mon athéisme total et de mon anticléricalisme profond. Mais je ne confonds pas tout.
    Et là je précise : si le laïque que je suis exige une cloison étanche entre la vie civile et la vie religieuse, je suis tout autant attaché à la même étanchéité dans l’autre sens. De la même façon que je n’accepte pas que l’on vienne me chatouiller sur le respect de principes religieux dont je n’ai cure, je suis vigilant à laisser au religieux sa sphère propre. J’ai toujours défendu le droit du Pape à se prononcer contre l’avortement ou contre le préservatif : le chef d’une organisation a le droit de rappeler les règles d’adhésion à son organisation. Et dans la mesure où la laïcité justement permet à chacun de souscrire ou non à ces règles sans crainte de représailles, je ne vois pas de quoi on se mêle de dicter au Pape ce qu’il serait en droit de dire ou de ne pas dire.
    De la même façon, dans ces histoires de pédophilie, il convient de séparer deux choses : ce qui ressort de la justice des hommes et ce qui ressort de la responsabilité morale de l’église. Là aussi, cloison étanche. Dans la mesure où l’église fait en sorte – pour autant qu’elle le fasse – d’empêcher un prêtre de se retrouver dans une situation de récidive, elle a fait ce qui convenait en ce qui la concerne. L’église a-t-elle pour mission de dénoncer ses membres ? Le Pape doit-il recevoir de la société l’injonction de défroquer un prêtre ? Non. Et il n’y a pas de faute morale si, dans un premier temps, on empêche le prêtre de recommencer et, dans un deuxième temps, on n’abandonne pas les victimes à leurs fantômes. Mais savoir si tel ou tel prêtre a été ou non rayé des cadres, voilà qui n’entre aucunement dans les compétences de la société civile.
    La laïcité, comme le religieux, est mise à toutes les sauces. Caroline Fourest n’est pas méchante, elle me serait sympathique mais je lui trouve un gros défaut : elle est un peu sotte. Cela n’apparaît pas tout de suite, cette sottise n’est pas chez elle permanente mais elle reste endémique. Si la bagarre contre l’église devient un réflexe pavlovien, cela n’a plus grand intérêt. Il y a fort à faire pour combattre les obscurantismes – dans lesquels je range, à des degrés variable d’obscurité, les religions – mais à la condition de ne pas céder à la tentation du religieux lui-même : juger l’intimité d’autrui.

  41. @Alex paulista | 11 avril 2010 à 17:42
    Mea Culpa ! Je ferai plus attention dorénavant en me relisant plus attentivement.
    Vous avez noté également, je pense, un « certains communautés » au lieu de « certaines communautés » dans le même §.

  42. Achille @ Jean-Louis Desmadryl | 11 avril 2010 à 21:57
    Vous nous dites : Je vous demande donc, comme cela me parait la norme dans un pays de droit civilisé, de rétablir les pluralismes de l’information et des opinions qui sont bafoués par France Inter et je suggère que vous vous honoreriez en présentant des excuses publiques à vos auditeurs qui ont été blessés par cet épisode.
    Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

    Laissez le pauvre J-L Hees tranquille. Il a déjà dû faire ses excuses à Eric Besson pour les propos un peu « musclés » il est vrai de Stéphane Guillon. Il ne va pas maintenant faire ses excuses aux « culs bénis ».
    Je suis un fervent auditeur de France Inter. C’est sans doute encore la seule radio où l’expression n’est pas encore soumise à une censure « de bon aloi ». Et je pense que la laïcité est le meilleur rempart contre les imprécations des différentes religions quelles qu’elles soient qui veulent toutes nous conduire vers un monde meilleur alors que dans les faits elles soumettent l’Homme à des comportements communautaristes.
    Ainsi que vous le dites si bien « Les faux-culs, hypocrites et autres provocateurs ont fait leur temps ». Sauf que les faits démontrent, surtout en ce moment que ces qualificatifs ne s’appliquent pas aux laïcs mais AUSSI aux religieux.
    Alors si vous n’aimez pas France Inter changez de station. Vous en trouverez bien une qui dit ce que vous voulez entendre.

  43. @Ludovic | 11 avril 2010 à 19:21 « En revanche, vous confondez le code pénal et le code de procédure pénale, vérifiez si vous voulez mais l’article 40 du CPP n’est nullement abrogé. »
    Exact.
    « Article 40
    Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 – art. 74 JORF 10 mars 2004
    Le procureur de la République reçoit les plaintes et les dénonciations et apprécie la suite à leur donner conformément aux dispositions de l’article 40-1.
    Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs. »
    Reste à savoir combien de temps est nécessaire à l’établissement et à la transmission d’un PV, par ex. d’audition de l’agent mis en cause, par le dit fonctionnaire!
    Ensuite:
    « Article 40-1
    Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 – art. 68 JORF 10 mars 2004
    Lorsqu’il estime que les faits qui ont été portés à sa connaissance en application des dispositions de l’article 40 constituent une infraction commise par une personne dont l’identité et le domicile sont connus et pour laquelle aucune disposition légale ne fait obstacle à la mise en mouvement de l’action publique, le procureur de la République territorialement compétent décide s’il est opportun :
    1° Soit d’engager des poursuites ;
    2° Soit de mettre en oeuvre une procédure alternative aux poursuites en application des dispositions des articles 41-1 ou 41-2 ;
    3° Soit de classer sans suite la procédure dès lors que les circonstances particulières liées à la commission des faits le justifient. »
    Mais puisque vous êtes de la partie, que faut-il comprendre par « et pour laquelle aucune disposition légale ne fait obstacle à la mise en mouvement de l’action publique »???

  44. Bernard76000 ex 27400

    Dans ma réponse à « Marie G » il me semble avoir écrit en me référant à Michel Foucault que la pédophilie est devenue justiciable au XVIIIème siècle… C’est en fait au XIXème que celle-ci devient passible de la justice…

  45. Je crois que quelqu’un a fait une remarque très juste : les journalistes cherchent à saper les institutions au nom de leurs valeurs carnavalesques (le carnaval, c’est ce moment où les valeurs sont inversées).
    Depuis quarante ans, on nous explique que le flic est un salaud (CRS SS), que le voyou est une victime, que toute hiérarchie ou institution est une oppression insupportable, que les enfants doivent faire leur propre enseignement, que je consomme donc je suis, que le sexe et éventuellement l’argent sont les deux valeurs suprêmes etc.
    Bon, et bien soit. Voilà où nous en sommes après quarante ans de ce régime : nous avons des journalistes incapables de contrôler leurs pulsions et leurs haines, qui travaillent très activement, consciemment ou non, à l’établissement de l’anarchie, par la désacralisation de tout pouvoir (à part, évidemment, le leur. ‘ faut pas pousser).
    Il y a bien entendu une relation étroite entre les valeurs soixantehuitardes véhiculées par les journalistes et l’Etat-mamma massivement déficitaire qui fait de l’assistanat généralisé, infantilisant les citoyens et subvertissant au passage le beau mot de «solidarité», son unique politique.
    L’Etat français va faire banqueroute, à la grecque, sous le poids des faux droits. Pour des raisons de calcul électoral, on préférera s’attaquer d’abord aux missions régaliennes plutôt qu’à ces faux droits.
    L’anarchie, que les journalistes ont tant travaillé à établir, en découlera. Ca sera, l’histoire le prouve, une forme d’oppression d’autant plus pénible qu’elle n’aura pas de centre.
    Et à ce moment, vers qui se retourneront une bonne proportion de Français ? Les sectes, les religions. Ah vraiment, ça sera un beau succès de Mme Fourest !

  46. Véronique Raffeneau

    @ Catherine
    Franchement, à la différence de Caroline Fourest, je ne suis pas à même d’émettre le moindre début d’avis pertinent au sujet de la transgression comme thème de décoration de vases grecs ou sur le célibat des prêtres.
    Et encore moins, contrairement à Caroline Fourest, je ne suis pas capable de construire des palmarès de profils pédophiles en deux paragraphes où rien, jamais, n’est argumenté, ni démontré.
    Sauf à me fabriquer, comme Caroline Fourest, mes propres assemblages de mots faits que de notions creuses et vagues, glanées je ne sais où, recopiées ici ou là, le tout recouvert du vernis du décret d’autorité, simplement parce que Le Monde et l’ensemble des médias m’officialisent comme le super expert en moeurs de l’Eglise.
    …Comme font les tribunaux quand ils nomment leurs experts en psychologismes de rien en pagaille…

  47. La phrase de Mgr Rouet sonne comme une morale d’une fable de La Fontaine. Depuis des décennies notre hyper-sensibilité occidentale n’a comme réponse que l’hyper-susceptibilité de ces « univers en crise » qui défilent devant nous tels des cortèges de suppliciés. La religion judéo-chrétienne et singulièrement le Christianisme a inventé la pénitence pour la mettre au rang d’obsession morale ce qui nous met en position de défaitisme ou de haine de soi. Peut-être est-ce très agréable d’être dans la culpabilité permanente, il y a sans doute du confort dans le remords. Mais il est temps en effet de ne plus apparaître comme des Satan et de savoir enfin nous rendre aimables.

  48. « Ils feraient bien d’essayer de mieux connaître la religion qu’ils attachent à combattre », disait Pascal. Le problème est que ça ne peut se faire du dehors. Un vitrail demeure opaque lorsqu’on le regarde de l’extérieur. Certains, toujours de l’extérieur, semblent ne vouloir s’atteler qu’à le saccager. Ils font un peu songer à ces gamins qui cassent le jouet dont ils ne veulent pas et ce avec d’autant plus d’acharnement que d’autres semblent s’en réjouir. Outre qu’il pense leur entreprise vaine, le Pape ne peut guère retenir leur bras. Il sait que c’est dans la liberté de nos pas à l’intérieur qu’avec ou sans vitrail lumière se fait.

  49. @Dioscure
    Pour info, l’église depuis Vatican II a remplacé le sacrement de pénitence par le sacrement de la réconciliation; réconciliation avec Dieu, avec soi-même et avec les autres; c’est loin de l’obsession morale et de la haine de soi.

  50. @Véronique Raffeneau | 12 avril 2010 à 09:29
    « …Comme font les tribunaux quand ils nomment leurs experts en psychologismes de rien en pagaille… »
    Quel esprit frondeur ! J’aime bien quand les gens pondérés comme vous semblez l’être montent sur leurs grands chevaux.
    Du coup, mue par une inspiration subite, j’entreprends de consulter la liste des experts en exercice, à savoir la « LISTE DES EXPERTS JUDICIAIRES établie pour le ressort de LA COUR D’APPEL DE METZ. Par l’Assemblée Générale de la cour d’appel du 16 novembre 2007 », pour le japonais, et je découvre ceci :
    2006* Cl S/Liste H.1.2. – H.2.2 : ABBASSOV Natella : arabe, chinois, japonais, hébraïque, russe
    Et je me dis: Hou là !! Aurions-nous sur Metz un(e) grand(e) Expert, émule du grââând expert strasbourgeois (lequel est un DAÏ_SENSEI japonais pas piqué des hannetons, ce ‘céréales killer’, sur le plan de la compétence strictement linguistique), mais qui donc ferait encore plus fort dans la mesure où sa langue maternelle ne semble pas, pour sa part, être une langue à idéogrammes.
    Dans l’idée blasphématoire de, ni vue ni connue, expertiser l’expert, j’appelle le n° indiqué où l’on me répond dans un français un tantinet bancal que l’interprète n’est pas là.
    Je demande malgré tout confirmation de la liste de spécialités indiquées pour cette cour d’appel, et voici que j’apprends qu’il ne s’agit que du russe et de l’azéri, la langue de l’Azerbaïdjan, de la famille des langues altaïques à laquelle appartient également le japonais (« Depuis les années 1960, il est également généralement reconnu en effet par les linguistes, que le Coréen et les langues japoniques (= japonais + dialectes régionaux et langues des Ryûkyû, ces îles disséminées entre l’extrémité sud du Kyûshû et Taïwan) sont rattachées au groupe des langues Altaïques sous l’appellation macro-altaïque » -Wiki- + http://www.cosmovisions.com/languesOuraloAltaiques.htm ).
    La liste est sur le site de la Cour de Cassation pour CA de Metz 2008: http://www.courdecassation.fr/IMG/File/pdf_2008/experts_2008/experts_ca_metz_2008_4.pdf

  51. @Catherine Jacob,
    Là vous m’en demandez trop, posez la question à Philippe Bilger ou à Sbriglia, je ne suis pas juriste.
    Je connaissais cet article car les chefs d’établissement de l’académie de Nancy-Metz ont tous été sensibilisés à cette obligation de signalement sans délai depuis l’affaire que j’évoquais.
    Ceci dit, pour avoir posé la question à différents parquetiers, il semble que l’interprétation de « sans délai » dépend de l’appréciation du procureur et qu’en l’espèce, tous n’auraient pas nécessairement engagé de poursuites contre le chef d’établissement.
    Quant à auditionner l’agent mis en cause, il ne faut surtout pas le faire, cela revient à se mêler de l’enquête, car l’agent est alors alerté ce qui lui laisse le temps, par exemple, de nettoyer son ordinateur ou de faire disparaître des preuves. On doit se contenter de prendre par écrit, le plus fidèlement possible, le témoignage de l’élève et envoyer le signalement dans la foulée au parquet.
    Ce qui m’avait gêné dans l’affaire que j’évoquais, c’est que si le chef d’établissement a été effectivement maladroit, il n’avait pas l’intention de mal agir, ni de couvrir l’agent, il devait tout comme vous ignorer le CPP et méconnaître la procédure. Le procureur puis le tribunal pouvaient en tenir compte, il en fût autrement.

  52. C’est à grands coups de fouet que Jésus chassa les marchands du Temple.
    C’est à grands coups de fouet que Benoît XVI doit chasser les pédophiles de l’Eglise.
    Il ne pourra pas s’en sortir autrement.
    Comment faire accepter aux millions de chrétiens d’Amérique du Sud, d’Afrique ou d’Asie, que l’Eglise fait un « cas particulier » pour ses prêtres blancs ?
    Car c’est bien cela qui saute aux yeux.

  53. Mary Preud'homme

    @ Ludovic,
    C’est André Frossard qui est l’auteur de « Dieu existe je l’ai rencontré ». Aucun rapport avec l’ouvrage de Jean Guitton intitulé « Dieu et la science ».

  54. @Mary Preud’homme
    Vous avez parfaitement raison, « mea maxima culpa »
    Merci à vous de me rectifier, « errare humanum est »
    Bien à vous.

  55. Jean-Benoît Henriet

    @ Achille, @ Frank Boizard
    Je pense, Achille, que vous manquez le point de Jean-Louis Desmadryl. Que ce soit volontaire ou non est une question que je laisserai de côté. Pourquoi vous me paraissez le manquer, c’est ce que je vais essayer d’expliquer en quelques lignes.
    Chacun est bien évidemment libre d’aller s’informer là où il veut. La question est cependant de savoir s’il en a facilement la possibilité (accès primaire à l’information). S’y ajoute une question seconde – mais pas secondaire du tout : le « bain » d’information qui enveloppe en permanence chacun de nous n’a-t-il pas, de façon insensible et invisible, un effet de conformation de l’opinion.
    Quand deux radios importantes de service public (France Inter, quelques rares expériences me conduisent à penser que Jean-Louis Desmadryl a raison, France Culture, je peux en témoigner) développent en boucle les mêmes sujets, présentés sous le même angle, avec les mêmes partis pris, la liberté d’aller s’informer où l’on veut est mal partie. Certes, me répondrez-vous, il existe Radio Courtoisie ; mais j’espère qu’un clin d’œil de votre part fera comprendre que vous plaisantez. Si vous contestez le fond de mon propos, je me permettrai de vous renvoyer aux témoignages (basés sur la stricte réalité, vérifiable en réécoutant les émissions sur Internet) que j’en ai apportés sur ce blog, à la suite de divers billets de notre hôte, et sur celui de Brice Couturier, hébergé par France Culture. Cependant, deux ou trois exemples ne font pas une généralité, je vous l’accorde. Le problème est que ces exemples sont multipliables à volonté ; pas plus tard que ce matin, sur France Culture, entre 7h et 7h35 (mes citations sont « en substance », mais libre à vous d’aller écouter ces 35 minutes) : « Le Vatican continue à s’empêtrer », « La grève à la SNCF continue parce que la direction refuse de négocier » (on sait ce que veut dire ‘négocier’ dans la bouche de M Le Reste…), « Le gouvernement veut trancher la réforme des retraites en quelques mois alors que la Suède a mis 14 ans » (de quand date le livre blanc de Michel Rocard ?…).
    Vous confondez informations stricto sensu et chroniques, m’objecterez-vous ; en effet, c’est la chroniqueuse Flore Vasseur, la nouvelle égérie matinale de Marc Voinchet, qui critique l’empressement des pompiers à noyer l’incendie. Cela m’amène au second point de mon propos.
    Tout corps plongé dans un fluide subit ipso facto de la part de ce fluide une poussée… De là où il est, si Archimède nous regarde, il doit se dire que son principe trouve un champ d’application infiniment plus vaste que celui qu’il avait en tête il y a quelques 2200 ans. Nous vivons, nolens volens, dans un bain d’information(s). Ce bain contribue à fabriquer l’opinion publique. Plus grave encore, ce qu’elle pense majoritairement devient « la réalité ». La question que je pose est de savoir si la poussée qui façonne l’opinion publique est équilibrée, « honnête », ou si, tout d’abord la transformation des médias (et pas seulement de l’information au sens strict) en entreprises de spectacle et en vecteurs de communications diverses, ensuite le poids croissant de la sociologie critique dans les médias et les esprits, enfin la façon dont les « médiateurs » conçoivent majoritairement leur rôle, si, donc, ces trois facteurs conforment l’opinion publique de façon biaisée et gauchie (voir les commentaires apportés sur ce blog par Frank Boizard, notamment ici même hier matin). J’ai nettement tendance à conclure ainsi. Peut-on agir efficacement, et comment, ou est-ce aussi naïf que de prétendre arrêter la marée montante avec une barrière de sable ?

  56. Bonjour,
    merci pour ce billet dont la teneur pondérée est assez rassérénante.
    Il est clair que la façon dont le pape fait l’objet d’attaques ad hominem – regardez les Guignols de l’Info – est assez honteuse et indigne. Surtout de la part de ces gens qui nient à l’Église toute valeur et tout intérêt.
    Il n’en reste pas moins que l’Église, dans son ensemble, a clairement failli, que la pédophilie est un crime honteux, nonobstant les discours tenus dans les années 70-80 de leaders aujourd’hui appréciés, acceptés, etc (voir cette vidéo édifiante http://www.youtube.com/watch?v=Q-J9m0omPVU) et que cette tâche ne s’enlèvera pas de sitôt.
    Mais que ceux qui veulent sa mort ne se réjouissent pas trop vite…

  57. Je passe par hasard.
    Je ne suis pas certain d’avoir compris.
    Je ne prétends pas raisonner doctement ; moins encore m’exprimer savamment.
    Je questionne, toutefois.
    – Un chien qui mord, on le muselle ?
    – Comparativement, à quelle dangerosité évalue-t-on un pédophile ?
    – Comme on en parle ici, quand le pédophile est prêtre, homme qui célèbre l’Eucharistie, dans laquelle se manifeste pleinement l’Eglise, quelle sanction et, surtout, quelle protection de la victime ?
    Je passe par hasard et ne m’attarderai pas, chien perdu que je me sens.
    Et je ne questionnerai plus. Je ne requerrai pas non plus.
    Je vais simplement citer… à la recherche de l’Evidence : L’Eglise est-elle son Pontife et la Victime l’Enfant ?
    « Qui accueille en mon nom un enfant comme celui-là, m’accueille moi-même.
    Mais quiconque entraînera la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, il est préférable pour lui qu’on lui attache au cou une grosse meule et qu’on le précipite dans l’abîme de la mer. »Mt 18.5-6
    Quant aux grands prêtres et aux procureurs, qu’en disait Jésus ?
    J’extrapole à peine : « [ils] siègent dans la chaire de Moïse ».Mt 23.2
    Et à Pilate : »Ma royauté n’est pas de ce monde. » Jn 18.36
    Au fait, sommes-nous sur la même planète ?
    Je passais par hasard… le Monde irait-il à vau l’eau ?

  58. Il faudrait effectivement plus de Mgr Rouet, mais je crains que cela ne soit pas vraiment le sens que prennent les nominations.
    Merci pour ce billet.

  59. Pierre-Antoine @par hasard

    @ par hasard
    « Hasard… » Selon une citation attribuée à Albert Schweitzer, n’est-ce pas la signature de Dieu quand il veut rester discret ?
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  60. Jean-Louis Desmadryl@Achille

    @ Achille
    J’ai peur que vous n’écriviez en le pensant : « Je suis un fervent auditeur de France Inter. C’est sans doute encore la seule radio où l’expression n’est pas encore soumise à une censure « de bon aloi » »
    Pas soumise à une censure de bon aloi ??? France Inter ?
    Si vous entendez censure au sens très très très strict (époque Brejnev), je peux vous suivre, mais votre phrase laisserait penser au lecteur que la parole y est libre… et ça c’est le contraire absolu de la vérité. A défaut de censure au sens strict, France Inter, comme sa petite sœur FC est soumise au DIKTAT de la bien-pensance ; vous savez ce salmigondis qui inspire Télérama, le Monde, Libé, le nouvel Obs, inspiré par les patrons de presse soixante-huitards héritiers spirituels de Sartre et Mao. Oh, pas la peine de police politique ou de relecture des chroniques avant diffusion, il suffit de recruter tous les commentateurs dans le même creuset et la bien-pensance se déverse à flots. Un dissident parfois, on le vire vite fait : Jean-Marc Sylvestre, il y a deux ans, après avoir fait l’objet de toutes les attaques possibles par le front monochrome de ses propres collègues. Maintenant, on peut trembler pour Brice Couturier, Julie Clarini est tellement plus dans la bien-pensance (du grain à moudre sur FC).
    Encore une chose ; ce qui différencie Radio France du reste des radios, c’est son caractère – unique dans ce domaine – de Service Public. Je suis attaché au service public et à ce titre exigeant sur sa qualité et en l’occurrence sur son impartialité. Le pluralisme des opinions, ce n’est pas une pensée insipide, c’est le débat et la parole donnée aux différents courants de pensée ; pas le monolithisme à sens unique que nous avons aujourd’hui et qui est une faute des dirigeants de radio France. Que M. Mermet dégoise une heure chaque jour sur tout ce qui n’est pas nettement à gauche de Chavez et Castro, parfait ! Mais où sont les heures où le micro est ouvert à des émissions exprimant des idées de la droite modérée, voire (ô horreur, pardonnez-moi d’en avoir par simple symétrie émis la seule idée !) d’extrême droite ?
    Oui, Radio France milite systématiquement pour la bien-pensance. Avec l’argent de M. Bergé, je n’aurais rien à dire, avec celui du contribuable, c’est mal.

  61. Encore une gaffe.
    Cette fois du « numéro II » du Vatican…
    On a beau se dire que des entités comme le Vatican, Total, IBM, Microsoft, France Telecom ou l’Elysée sont blindées de « communicants », madrés et tatoués, qui connaissent les mille ficelles de la gestion de crise : makach walou ! Rien ! Que dalle !
    Il n’y en a pas un pour sauver l’autre : le naufrage !
    Il faut fermer de toute urgence les écoles de Communication.

  62. Le Surréalisme en tant qu’expression artistique, politique et sociale ne pouvait que se prolonger après 1918 et pour cause … Plus surréaliste que cette guerre 14-18, ça n’existe pas, ça n’a jamais existé. Ainsi, j’ai trouvé par hasard ceci: il s’agit de brochures que les institutions religieuses de l’époque éditaient et distribuaient aux soldats qui montaient en ligne … Il y en a pour les catholiques, les plus nombreux; les protestants; une brochure en hébreu pour les juifs également … Pour les musulmans arabes et noirs, pour les Noirs animistes ou autres de cette veine spirituelle, pour les asiatiques nombreux pourtant eux aussi à ce moment sur notre sol, je n’ai rien trouvé; on considérait peut-être qu’ils n’avaient, eux, pas d’âme à sauver … Je transcris tel quel un morceau de la brochure que le clergé catholique faisait remettre par l’autorité militaire aux Poilus en même temps que sa nouvelle tenue bleue horizon et sa ration de pinard avant la boucherie:
    «A NOS PETITS SOLDATS, UN PEU DE CATECHISME.
    Moyens de mourir en vrai chrétien:
    Essayez d’élever l’acte de votre mort, de le rendre plus parfait, si parfait que cette mort devenant un sacrifice fait comme Dieu l’entend, vous puissiez aller au Ciel tout droit.
    Quel bonheur, petits soldats, si vous passiez des tranchées dans le beau Paradis. -Est-ce impossible? -Non.
    Voici un moyen simple, pratique: Offrez, avant le combat, votre vie au bon Dieu; dites-Lui que vous acceptez la mort pour un de ces quatre motifs:
    1)Pour vous punir d’avoir été un grand pêcheur et aussi d’avoir contristé le bon Dieu.
    (Le texte s’arrête là; je n’ai pu trouver les trois autres motifs. Je donnerai cher pour les connaître …).
    La Curie catholique française qui rédigea ces cahiers avait sans conteste le sens de l’humour … Manifestement, ceux-là connaissaient le Cointreau, comme aurait dit le visqueux … Je me demande si les brochures destinées aux juifs et aux protestants contenaient d’autres motifs supplémentaires ou non d’accepter d’être charcuté sous les bombes et par les couteaux …
    Après ça, qu’il y ait quelques attaques sur tel ou tel sujet contre le Benoît 16 n’est pas bien méchant, on en conviendra … Tiens, je crois que c’était sous le 15ème Benoît qu’on rédigeait ces pieuses notices pour ces bougres qui crevaient si loin de leur bon Dieu qui les punissait, selon eux, de l’avoir attristé … Quelle coïncidence!…
    Aïssa.

  63. @ Pierre-Antoine
    « « Hasard… » Selon une citation attribuée à Albert Schweitzer, n’est-ce pas la signature de Dieu quand il veut rester discret ? »
    Discret, Dieu l’est pour nous, en cela qu’Il échappe à toute démonstration, à toute preuve. Si bien que ce n’est pas Lui manquer que dire « Dieu s’Il existe ».
    Pour ce qui est du hasard, avec ou sans la majuscule, pour nous il a bien fait les choses, puisque nous avons accédé au psychisme, à l’espace mental.
    En sommes-nous redevables à la Nature, comme si l’évolution pouvait être orientée, tendre à une fin ?
    Nous sommes parvenus à déchiffrer la Vie et l’Univers, un peu comme si nous avions été associés à leur réalisation. Déjà, cependant, nous devons admettre que bien des données sont hors de notre portée. Et voici que nous découvrons la nécessité de préserver notre Planète.
    En sommes-nous redevables à Dieu s’Il existe ? Sans nous, qui L’évoquerait ?
    Mais alors, en concevant l’Homme à son image, capable de pensée et de liberté, l’une et l’autre inséparables, la responsabilité allant de pair, Dieu n’a-t-Il pas jeté les dés ?
    Cet Homme à l’Image de Dieu, Thomas d’Aquin le définit comme une »créature intellectuelle ».L’Esprit, de toutes façons, nous ne l’avons pas inventé, nous ne faisons que l’expérimenter. Que nous l’ayons reçu en héritage ne peut que le rendre plus précieux.
    Quoi qu’il en soit, nous ne pouvons faire l’impasse sur la condition humaine. Le hasard y a eu sa place, à bien des égards. Cette place, désormais, mieux vaut qu’elle soit la plus réduite possible.
    En effet, notre Monde, l’Humanité telle un système et un milieu de vie, nous en sommes totalement en charge : à la fois créateurs, gestionnaires, utilisateurs. Notre Œuvre s’inscrit dans le Temps, ère après ère, génération après génération. Tout du long, ici et maintenant même, il révèle l’image de l’Homme.
    Quelle image ? En fait, quelles images, durablement selon les civilisations, les religions, et avec des ruptures aux temps forts de l’Histoire ? Au stade de savoir et d’expérience, de facultés et d’obligations, de mondialisation et globalisation où nous sommes parvenus, il devient urgent que nous sachions en convenir !
    Ce détour, pour revenir à la mise en cause du Pape, de l’Eglise catholique, pour son attitude face à des comportements pédophiles, fussent-ils le fait d’une extrême minorité.
    Ce n’est pas anodin, une fois replacé dans le contexte
    Nous sommes en présence d’une religion dont la Révélation fait une place exceptionnelle à l’Esprit. A l’en croire, non seulement l’Homme n’est pas le fruit du hasard, mais encore l’Esprit lui est en même temps un don et un défi !
    Pour illustrer, cette sorte de vade-mecum : « tout m’est permis mais tout ne me convient pas. »
    Pour moi, il est évident que la primauté ne saurait aller à la défense de l’Institution ecclésiale, alors même qu’elle se conçoit, mais à la considération et la réhabilitation de la dignité des victimes.
    Toute autre attitude serait une gravissime atteinte à l’Esprit, avant et plus qu’à l’Institution.
    Ce n’est donc pas par hasard que j’évoque « la chaire de Moïse » : je montre le risque qu’un conservatisme outrancier mène à l’hypocrisie pharisaïque
    La réponse faite à Pilate, elle, renvoie évidemment à la vocation spirituelle de l’Eglise, bien avant ses préoccupations temporelles, quoiqu’elle ne puisse y échapper totalement. L’exigence c’est l’Esprit : c’est plus que jamais vrai pour notre Monde-Humanité.
    Cordialement.

  64. Alex paulista

    @ par hasard
    Je suis bien d’accord avec votre dernier post.
    Sur le précédent j’étais un peu gêné par cette phrase:
    – Un chien qui mord, on le muselle ?
    Non, on le pique.
    Mais il ne s’agit pas d’un chien, et vous avez vous-même expliqué la différence dans votre dernier post: la responsabilité qu’implique le fait d’être une « créature intellectuelle ».

  65. « On n’est pas détesté par hasard, on n’est pas aimé sans raison… »
    « Il n’y a aucune fatalité pour que le pape passe en boucle comme un bouc émissaire commode… » écrivez-vous.
    « L’Église ne se défend pas, ni ne s’adapte, mais sanctifie »
    St Pie X

  66. lauenbancal

    Je ne comprends pas cette réaction.
    Plutôt que de s’occuper de préservatif, d’avortement, ou tout ce qui touche aux fesses d’autrui, le Pape ferait mieux de réformer son église pour que ses ouailles retournent prier, et marier les prêtres pour empêcher la pédophilie grandissante dans le milieu calotin.

  67. Alex paulista

    À quoi reconnaît-on un dialogue de sourd ?
    Lorsque chacun met en avant les failles de l’argumentation de l’adversaire.
    Essayons de faire l’inverse, de voir les arguments véritables qui se cachent derrière ces polémiques.
    Est-il totalement déplacé de parler de lien entre pédophilie et homosexualité ?
    En général, oui. Même si le terme pédéraste n’est pas tombé des nues, de nos jours cette association semble plus étymologique que statistique.
    Pour autant, dans les cas de pédophilie qui occupent le Vatican, les agresseurs ainsi que les victimes sont pour la plupart de sexe masculin. Il n’est donc pas absurde de penser que même si le mariage était autorisé, les rares pédophiles ne se sentiraient pas concernés. Pire, par leur célibat ils pourraient donner l’illusion de se dévouer plus et gravir les échelons. Inversement, les prêtres désirant garder le célibat par choix deviendraient presque suspects aux yeux du public, ce qui serait un comble.
    En tout cas, il est au moins aussi bête de faire un lien général entre homosexualité et pédophilie que de croire à une incompatibilité de principe entre famille et pédophilie.
    Est-il absurde d’autoriser le mariage des prêtres pour combattre la pédophilie ?
    Si leur monde était fermé sur lui-même, oui, pour les raisons citées précédemment. Mais l’Église est à la recherche de vocations. On peut penser que le célibat est un obstacle pour tous les gens très pieux mais qui savent qu’ils auront du mal à renoncer au bonheur de créer une famille.
    Et moins pour ceux qui ont déjà une sexualité perturbée et secrète, un grand sentiment de culpabilité à expier et le désir inconscient de se retrouver en situation d’influence au contact de jeunes enfants.
    En abolissant le célibat on n’éliminerait pas la pédophilie mais on se rapprocherait des statistiques des gens « normaux », a priori plus basses (là je dis peut-être une ânerie, il faudrait comparer avec les statistiques de pédophilie dans les professions à influence au contact des enfants).
    Et puis, si plus de vocations naissent, il sera d’autant plus facile de ne pas redonner de paroisse à ceux que l’on voudra écarter.
    Pour faire simple et arrêter la psychologie de magazine, tout le monde sent bien que le célibat est un obstacle qui filtre plus les gens qui ont un rapport sain à leur sexualité que les autres qui doivent vivre leur sexualité dans le secret de toute façon.
    Et ça, l’Église aura du mal à le reconnaître, puisque ses dirigeants sont eux-mêmes passés par ce filtre.
    Si Benoît XVI faisait cette réforme, il resterait comme un des papes les plus progressistes de l’Histoire. Mais qui de mieux qu’un pape très compétent sur le dogme pour décider que le célibat n’est pas une condition fondamentale ?
    En somme, pourquoi pas Benoît ?

  68. Philippe Lauwick

    Je partage l’analyse de ce billet et je ne suis pas insensible aux arguments d’Alex Paulista sur le célibat des prêtres.
    Je crois simplement que le célibat des prêtres a d’autres raisons de demeurer.
    Les raisons théologiques sont complexes mais ne sont pas du ressort de l' »infaillibilité extraordinaire ».
    Il a deux raisons pratiques :
    1/ la première est la raison historique de l’affirmation du célibat. Jusqu’au XIe siècle (et même jusqu’à la Renaissance dans beaucoup d’endroits), on était « prêtre de père en fils ». Le risque de créer une fonction plus administrative et patrimoniale que spirituelle est donc non négligeable.
    2/ il est difficile d’être prêtre à notre époque et guère plus facile d’être marié et père de famille. Vous risqueriez d’avoir donc des prêtres mariés, mauvais prêtres et mauvais pères de famille. Ce n’est pas régler un problème que d’en ajouter un.
    Une raison sacramentelle s’y oppose. le mariage est indissoluble pour la religion catholique, car c’est un sacrement, or un sacrement est un don de Dieu et Dieu ne reprend pas ce qu’il a donné (chacun ses petits défauts). On peut ne pas y croire mais ça pose la logique du mariage catholique. Or même si le taux était inférieur, je ne crois pas que les prêtres échapperaient aux divorces et ils perdraient ainsi leur possibilité d’être prêtre. Il faudrait donc changer beaucoup de choses à la religion catholique. Autant la supprimer, ce qui en réjouirait plus d’un.
    Mais il y a une autre solution. Et l’Eglise y a pensé mais pas au rythme des hommes et de la société : c’est le diaconat permanent, rétabli par Vatican II.
    Un diacre n’est pas un prêtre mais il est ordonné. Et le diaconat se répand, lentement mais sûrement, et permet à ceux qui veulent s’engager dans l’ordination de ne pas vivre les affres du célibat. Ils assistent les prêtres dans bon nombre de tâches.
    Enfin, le Vatican vient de porter une précision au droit canonique des diacres qui permettrait d’ouvrir le diaconat aux femmes, dont Benoît XVI a déjà déclaré qu’il ne l’excluait pas.
    Mais on trouve rarement ce type d’infos dans les médias.

  69. Alex paulista

    Cher Philippe Lauwick
    Merci pour vos arguments clairs et votre début de solution.
    Pour autant, le danger de faire des prêtres de père en fils existe-t-il aujourd’hui ?
    Pour les pasteurs, ce n’est pas trop le cas. Pensez à Nietzsche…
    Quant au risque d’être un mauvais mari, un mauvais père: avec des raisonnements comme ça on s’enterre tout de suite de peur de louper sa vie. Comment conseiller les autres si on est effrayé par la vie ? Comment être crédible sur la contraception, l’avortement ?
    Sur le divorce: il n’a aucune valeur pour Dieu, comme vous le signalez. Mais le péché ne commence que lorsqu’on s’unit à quelqu’un d’autre. Comme pour tout chrétien.
    Là-aussi comment peut-on promouvoir une règle si on est incapable de se l’appliquer ? Quant au problème de perdre le job, pour quelqu’un qui croit en la vie éternelle, ça sonne un peu mesquin. Les pédophiles, eux, ont été jugés dignes de garder le job !
    Le diaconat est pour moi un ersatz. Un peu comme le PACS, pourquoi pas si c’est une étape obligée pour laisser le temps au temps. Mais ça n’a pas tellement de sens…

  70. @Marie,
    Eh oui le bon cardinal Bertone a dérapé, je ne suis pas autrement surpris même si je suis profondément choqué. Je me réjouis au moins que la France ait été le premier pays à condamner officiellement ses propos.
    L’église, en tentant de se dépêtrer de la crise qu’elle traverse, ne fait que s’enfoncer davantage.
    Le porte-parole du Vatican s’est désolidarisé de son numéro 2, mais tout de même si je croise le cardinal Bertone je lui marcherai volontiers dessus, il paraît que ça porte bonheur.

  71. Pierre-Antoine @ Ludovic

    @Ludovic
    « si je croise le cardinal Bertone je lui marcherai volontiers dessus, il paraît que ça porte bonheur. »
    L’allusion scatologique est on ne peut plus explicite !
    Vous pouvez y aller de bon coeur. Marchez… marchez…
    L’avantage avec ce genre de personnage, c’est que sa théologie ne lui permet pas de lancer une fatwa contre vous !
    Savez-vous que les homosexuels sont pendus dans les pays où la charia est appliquée ?
    Allez-y marchez… avec lui vous ne risquez rien…
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  72. Ludovic@Pierre-Antoine

    @Pierre-Antoine,
    Je tiens à vous répondre, j’ai effectivement forcé le trait parce que le cardinal Bertone n’est pas n’importe quel religieux. Je ne peux pas croire qu’il ne s’agisse de sa part que d’un simple écart de langage ou d’une maladresse. Il est le secrétaire d’Etat du Vatican, c’est-à-dire de fait le Premier ministre, et en tant que tel sa parole engage l’Etat dont il est, après le Pape, le second.
    Ce n’est certes pas un imbécile, il a clairement affirmé que la pédophilie avait un lien avec l’homosexualité. Dès lors, je me sens gravement atteint par ses propos, et je réagis avec colère, ce n’est pas en avançant de telles contrevérités qu’il peut, si peu que ce soit, concourir à aider l’Eglise dans la crise qu’elle traverse.
    J’éprouve de la haine pour l’homme, non pas pour le clergé dans son ensemble. J’ai écouté hier soir le cardinal Vingt-Trois chez FOG et je l’ai trouvé beaucoup plus nuancé et convaincant. L’un de mes amis proches, que je vois chaque semaine, est prêtre catholique et je ne suis pas anticlérical. Mais tout de même, j’ai encore le droit de dire ce que je pense d’un prélat, dont les propos sont intentionnellement dirigés contre les homosexuels sur de prétendus fondements scientifiques aberrants.
    L’immense majorité des crimes pédophiles sont perpétrés dans l’entourage familial par des hommes hétérosexuels, c’est un fait.
    Quant à l’Islam et à la charia, je n’ignore rien, mais je ne vois pas en quelle mesure je devrais admettre qu’un très haut dignitaire de l’Eglise ose un tel rapprochement, désolé mais je ne vis ni en Iran, ni en Afghanistan.
    Tout aussi cordialement.

  73. Ludovic@Pierre-Antoine

    @Pierre-Antoine,
    J’ajoute pour en finir avec le sinistre cardinal Bertone, que ses fonctions ne relèvent pas de la théologie. Le Vatican est d’abord un Etat et son Secrétaire d’Etat a la charge des affaires politiques et des affaires étrangères, il est surtout le chef de la diplomatie et propose au Pape la nomination des nonces apostoliques (les ambassadeurs du Vatican auprès des différents Etats), vous conviendrez au moins que ses propos étaient fort peu diplomatiques.
    Pour ce qui est de la théologie, elle relève, entre autre, des cardinaux-préfets des neuf dicastères, dont le plus important demeure la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui au passage est la survivance de la Sainte Inquisition.
    Bien à vous.

  74. Pierre-Antoine @ Ludovic

    @Ludovic
    Un cardinal comme un ministre est tout d’abord en accord avec la doctrine de son chef d’Etat !
    Et comme le Vatican a le « défaut » particulier de lier étroitement la politique temporelle et la théologie éternelle, le chef de cet Etat choisi ses ministres en fonction de leur attachement à sa théologie.
    Si cela peut vous consoler, bien qu’ayant du respect pour les hommes qui la composent, je n’adhère pas du tout à la conception théologique de l’ECR.
    Pour moi je suis dans le « scritura sola, gratia sola et christi sola ». Sans oublier bien sûr le « Ecclesi semper reformanda ».
    Cordialement
    Pierre-Antoine

  75. Bonjour,
    Comme vous dites si bien :
    « On s’acharne avec une volupté mauvaise contre le catholicisme parce qu’on sait qu’il est interdit à celui-ci, sur le long terme, de répliquer avec la même pugnacité aux attaques, une telle démarche de combat étant contradictoire avec sa philosophie profonde… »
    Cela me rappelle une réflexion d’Alain Finkielkraut sur France Culture au sujet du terrorisme :
    « Vont-ils réussir à nous rendre aussi !mauvais qu’eux ? »
    L’adversaire sait que non et c’est de là qu’il tire sa force. Les enfants comme bouclier, voilà la plus redoutable des armes de notre temps.
    Duval Uzan

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