Le nouveau monde est en retard et l’ancien ne désarme pas.
De quelque côté qu’on les appréhende, ces derniers mois montrent que la machine présidentielle se grippe et que l’efficacité gouvernementale bat de l’aile. Rien n’est devenu médiocre mais insensiblement, la difficulté des temps prend le pas sur l’éblouissement des débuts et de partout, pour la France comme pour l’Europe et le monde, les vents mauvais soufflent. D’un coup, la magie est retombée. Ainsi ce quinquennat a une tonalité ordinaire !
Le paradoxe est que ce constat est d’autant plus traumatisant que le quinquennat avait démarré sur les chapeaux de roue et s’était poursuivi durant à peu près un an sur un mode remarquable. L’excellence, la tenue, la discrétion, le professionnalisme, la solidarité, la cohérence, le courage politique et la vertu publique étaient de retour et c’était comme une bouffée d’air démocratique qui faisait mieux respirer la France.
Puis les choses ont changé.
Je suis fasciné, dans la quotidienneté comme en politique, par ces moments où la bascule s’accomplit. Où la liberté et la spontanéité se dégradent, où les aurores s’affadissent et où ce qui apparaissait irrésistible, dominateur et indépassable se délite.
On sent bien que pour ce quinquennat déjà bien entamé, les causes de cette banalisation sont multiples. Il ne faudrait pas négliger, pour leur élucidation, l’objective dureté de l’environnement, le tempérament rétif des Français qui souhaitent en effet la réforme mais pour le voisin et, plus généralement, le fait qu’un pouvoir n’arrive jamais en terrain conquis mais que peu à peu le réel reprend le dessus et qu’il lui arrive de faire mal.
Mais à côté de cela qui n’est pas rien, d’autres raisons révèlent que, pour l’instant, l’artiste a perdu la main.
Je voudrais attirer l’attention de ceux qui ont tendance à sous-estimer les exigences éthiques et l’obligation d’une rectitude présidentielle constante et entière, sur la concomitance entre les premières dérives sur ce plan et le surgissement de l’amateurisme dans une pratique politique de maîtrise et de gouvernement qui s’était vantée de sa qualité par rapport aux précédents quinquennats. La morale a connu des ratés et la politique des couacs.
Faut-il rappeler la multitude des épisodes troublants, de Benalla à Besson, de Nyssen à Pénicaud, d’Emelien à Kohler, qui projettent une lueur délétère, qu’elle ait ou non une issue judiciaire, sur un mandat qu’on aurait rêvé de voir à l’abri, intouchable ?
En Europe, la voix d’Emmanuel Macron est toujours aussi forte mais est de moins en moins entendue. Le couple franco-allemand perd de son influence et la volonté d’en découdre avec le front Orban-Salvini est maladroite de la part du président car en dénonçant les nationalismes, notre président renforce leur discours déjà probablement majoritaire. Il détourne aussi de l’esprit européen authentique qui ne devrait pas être le refus des Etats et des patriotismes mais leur éventuel dépassement quand ils sont à court de solutions purement nationales. Une Europe avec les peuples plus que contre eux.
Sa démarche toute d’empathie et d’intelligence avec Donald Trump – le caresser dans le sens d’une rationalité espérée – a montré ses limites car le président des Etats-Unis est non seulement un goujat – son absence à l’enterrement de McCain pour jouer ostensiblement au golf est d’une indécence absolue – mais surtout une personnalité totalement imprévisible qui obtient de grands succès sur le plan intérieur mais dérègle à loisir l’international. Son unique système est de dire non quand le oui est dominant, oui quand le non serait bienvenu.
Pour la France, je ne sais pas si le président et son gouvernement ont « tué » le pouvoir d’achat mais il est clair en tout cas que c’est prendre les retraités pour des imbéciles que de tenter de leur démontrer qu’ils gagnent à perdre de l’argent !
Dans un autre domaine, comme on est loin de l’ambition d’une politique pénale soucieuse des moyens et consciente de l’obligation de susciter, par sa vigueur, sa cohérence, son humanisme non niais, enfin la confiance des citoyens ! Comme on est éloigné aussi de ce triptyque capital qui, dans la République, devrait réunir le pouvoir politique, la police et la Justice pour la réussite des deux dernières dans leur combat contre la délinquance et la criminalité, avec une solidarité malheureusement jamais acquise !
Un funeste projet va banaliser la cour d’assises en privant les citoyens de l’honneur de juger les accusés de viols. Le peuple va donc être spolié quand on a tout fait, sur les plans politique et médiatique, pour le convaincre de l’importance de cet enjeu !
Marlène Schiappa aspire à faire de la défense légitime de la cause des femmes un quadrillage délirant du quotidien, dépossédant l’humain de sa liberté, de sa responsabilité et de son pouvoir de résistance ou de retenue. Pour les infractions sexuelles sur mineurs, elle a abandonné malheureusement le principe d’une présomption absolue de non consentement à partir de 13 ou 15 ans. Les conséquences judiciaires en seront entravées.
Le vaudeville lié au prélèvement des impôts à la source est éclatant, pour la démonstration d’une organisation qui prend l’eau, même pour des citoyens eux-mêmes peu familiers avec ces mécanismes (JDD).
Fluctuations et fiasco dont on espère qu’ils ne sont surtout pas dus au fait que ce projet avait été initié par François Hollande qui ne dit pas que des bêtises dans sa reconquête inconcevable ; mais faut-il en politique insulter l’avenir surtout avec un socialisme étique et orphelin ? Quand aigrement il critique Emmanuel Macron en soutenant qu’il ne suffit pas d’empiler les réformes mais qu’il convient d’avoir une vision présidentielle (même s’il ne l’a pas eue), il a raison.
La démission courageuse et responsable de Nicolas Hulot, dans un univers qui a oublié que l’important n’était pas d’être ministre mais d’accomplir, manifeste pour le moins que son bilan n’était pas jugé bon, par celui qui était le mieux placé pour l’apprécier et l’évaluer même si une ironie gouvernementale l’a prétendu tel .
La culture est plombée par de maigres avancées et par une ministre qui a perdu tout crédit. Il ne suffit pas de régulariser le transgressif mais de se dispenser de celui-ci.
Le remaniement qui sera annoncé le 4 septembre remplacera Nicolas Hulot, c’est sûr. Je parie pour Sébastien Lecornu mais j’ai un doute : il semble fait pour ce poste.
On n’ira sans doute pas plus loin dans le remaniement. Il ferait beau voir que la médiocrité de tel ou telle puisse être un critère déterminant pour l’exclure quand le décret présidentiel va décider de tout !
Le nouveau monde est en retard en effet. Arrivera-t-il jamais ?
M. Bilger
Vous me permettrez de vous interroger sur le retard et le nouveau ?
En effet, il est possible d’être en retard encore faut-il avoir un rendez-vous, ici je présume que l’on avait rendez-vous avec l’avenir, mais en réalité l’avenir est loin, plongé dans une obscurité épaisse, et celle-ci a semble-t-il découragé les explorateurs aux exploits inconnus…
Le nouveau est aussi possible, encore faut il savoir si ce nouveau est meilleur ou pire que l’ancien, et ici, le doute a fait s’effondrer le projet qui lui était très en retard…
Ainsi, le nouveau monde n’est pas en retard puisqu’il n’a pas encore été conçu, et il ne le sera pas aussi longtemps que personne ne sera déterminé à le porter.
Dès lors, il n’est pas incongru de réclamer non pas un remaniement ministériel mais plutôt un maniement de la bande qui doit actionner.
D’après mon expérience extravagante et exégétique de la chose publique, il ressort que les hochets, les deniers, les ors et le sourire de la crémière ne sont pas suffisants… To be continued !
Pendant la campagne présidentielle, on disait que le macronisme était une bulle spéculative. Il se révèle une mystification collective. Sur quoi a-t-elle reposé ? Certainement pas sur le charisme très surfait de la vedette gonflée à l’hélium de la séquence électorale qui devait aboutir à la victoire de ce candidat non désiré.
Emmanuel Macron n’a cessé d’accumuler les bourdes comme Ségolène Royal avant lui (la Guyane qui était une île, l’inexistence de la culture française, la colonisation un crime contre l’humanité, Villeurbanne une ville du Nord de la France), il n’y avait personne pour établir le parallèle entre Ségolène et lui – Tiens ! Et si on pariait pour elle pour succéder à Nicolas Hulot ? Elle est assez old school pour ne pas trop faire nouveau monde, qui est déjà has been. Le « nouveau monde » était un slogan, un peu comme « l’autre politique » de Jacques Chirac en 1995 : « Mangez des pommes, luttons contre la fracture sociale ».
La stratégie macroniste du « en même temps » consistait à effacer qui était Macron pour assurer qu’il était son contraire. Il réinventait l’adage : « Fuis-moi, je te suis » en ne cessant de se fuir pour qu’on le suive. Quintessence du système, il se déclarait le candidat anti-système. Environné de conflits d’intérêt, il se drapait de probité candide au point d’incarner la vertu au pouvoir ou de le promettre. Marine Le Pen avait bien identifié le clivage entre patriotes et mondialistes, il se déclarait le plus patriote des deux, bien qu’il fût discernable que ce président, qui s’apprêtait à diriger un pays qu’il ne connaissait pas, serait aussi à la tête d’un peuple qu’il n’aimait pas, composé de « Gaulois réfractaires et incultes » (puisqu' »il [n’]y a [que] des cultures en France »- pourquoi dès lors tirer sur le soldat Nyssen ?), d' »illettrés », d' »alcooliques », de « fainéants », même pas fichus de travailler comme François Fillon pour se faire payer un costume. Emmanuel Macron taillait des costards à son peuple, pas seulement depuis l’étranger, et allait remplacer le « Casse-toi, pauv’con » murmuré du parvenu Sarkozy par un « je vous emmerde » insonorisé, mais assumé (son bon plaisir est bien la seule chose qu’Emmanuel Macron assume), inspiré par un mépris de classe de bon élève qui a au fond toujours douté de ses résultats, et a bien des raisons d’en douter, non seulement parce qu’il a raté le concours de Normal Sup, mais parce que, pour s’assurer de l’admiration de son auditoire, il fait des discours longs comme ceux du leader Massimo et creux comme ceux d’un potache sciences potard.
Emmanuel Macron est passé du chevènementisme à l’européisme. Comme quoi le chevènementisme mène à tout à condition d’en sortir. Le bon élève surévalué entendait, en fait de nouveau monde, conserver les valeurs sur lesquelles la génération d’après-guerre avait espéré stabiliser « le monde d’hier », sans se douter que l’histoire ne se repose jamais et est toujours, non pas à recommencer, mais à continuer. Même cet européisme de pacotille était une escroquerie. Tous les gens bien en cour applaudirent au mauvais discours de la Sorbonne ou à celui d’Athènes sans jamais demander comment Macron comptait s’y prendre pour s’imposer à des gouvernants, dont il ne fallait pas être grand stratège électoral pour prévoir que, de l’Autriche à l’Italie, on connaîtrait un mouvement dextrogyre de protectionnisme identitaire.
Macron retourne dans la bulle dont il n’aurait jamais dû sortir en reproduisant les coups de menton de Sarkozy et les couacs indécis de Hollande. La déception par laquelle s’ouvre l’an II de ce quinquennat est elle aussi issue du vieux monde, celui où l’on pense que la démocratie consiste à laisser les clefs à un potentat élu pour qu’il fasse ce qu’il veut de « l’Etat, c’est moi ». La mystification du macronisme a été orchestrée par les errements des consciences éclairées comme la vôtre, cher hôte. Régulièrement, Will vous le rappelle sans ménagement. « L’éternel recommencement des illusions perdues » est une très belle formule. Mais le meilleur moyen de s’en prémunir, c’est de ne pas se laisser berner par les illusionnistes.
Brillant réquisitoire !
Simple détail : le défunt sénateur McCain a lui-même écrit avant son décès qu’il ne souhaitait pas la présence de Donald Trump à ses obsèques.
Il était donc normal que Trump ne s’y rende pas, respectant ainsi la volonté exprimée.
Mouais ! Vous oubliez une chose très laide : la réintégration et la promotion de Mme Saal, arrogante au mieux de sa forme.
Je croyais que la virginité du casier judiciaire comptait, mais il est vrai qu’Henri Emmanuelli a donné une tout autre image de la République et a puissamment contribué à la chute des socialistes. La faveur macronienne est bien différente selon qu’il s’agit des retraités qu’on moque ouvertement ou d’une petite scribouillarde mais qui « a fait l’ENA » faisceau de toutes les vertus. Je sais que vous n’appréciez guère les charges contre ces gens-là, mais force est de remarquer que le tableau se précise, sans nuances, alors qu’il y en aurait à faire, au bénéfice de ceux qui préfèrent le service au self-service. Et puis, flûte, l’un de nous l’a écrit, quand on décide de tout, on est responsable de tout.
C’est bien ce qui plombe M.Macron, impuissant à résister aux environnements, j’allais dire, circonvolutions cérébrales des copains de compagnons de promotion.
Ce n’est pourtant que peccadille, au regard de l’écrasement de la liberté par culpabilisation fiscale, dans le cas de l’inénarrable M.Philippe, comme dans la fausse naïveté de la grande dame de l’édition, indolente et insolente, ou de la fausse vierge, dont les journées font 36 heures, pour une gésine de sottises que n’importe quel Badiou stigmatiserait.
Et pendant ce temps, les coulisses se font agressives, les islamistes jouent du couteau (plus de 1 000 attentats en 2018), les mariages deviennent émeutes et l’économie ne se relève toujours pas de la saignée que lui imposent, depuis plus de 50 ans, les grands commis de l’Etat, apparatchiki plus ou moins complices de M.Marx, tant il leur permet de concentrer entre leurs mains l’essentiel du pouvoir.
Pourtant, Mme Penicaud dit de bonnes choses, Madame Buzyn aussi, alors que se lève non le peuple français, mais les gens qui préfèrent disparaître dans un cercueil capitonné que sur une planche à bascule. C’est le nihilisme politique qui se lève.
Et ils ont raison, ces fatalistes assassins, lépreux et réfractaires. Ils ont compris que la politique crypto-soviétique de notre pays nous conduisait à la ruine, à la soumission à l’étranger et ils préfèrent cracher au ciel une dernière fois, plutôt que de subir les insultes de M.Macron.
Rien ne pourra restituer ce que cinquante ans de socialisme collectiviste nous a arraché, surtout pas des jeunes pousses fugaces et avides de prise rapide de bénéfices. Pourquoi travailler pour un Etat qui veut tout, distribue tout, taxe tout et investigue partout, gendarmes intouchables en tête et textes fiscaux délirants, à la limite de l’inconstitutionnalité pour trahir le consentement à l’impôt.
Nietzsche avait raison, le monde nouveau sera, pour nous, le monde de rien et c’est peut-être M.Macron qui en ouvre la porte.
Bonjour,
« Le nouveau monde est en retard… »
Le nouveau monde n’est pas en retard, en fait il ne viendra pas. Nous savons maintenant que rien n’a changé et rien ne permet d’affirmer qu’une République exemplaire existera un jour.
Que l’on soit de droite, de gauche ou d’ailleurs, jeune loup ou vieux briscard de la politique, cela ne change rien à l’affaire.
Le pouvoir pervertit tous ceux qui l’obtiennent. Perversion d’autant plus pernicieuse que ce pouvoir est donné par les citoyens eux-mêmes lors de l’élection présidentielle et donc ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes s’il est mal utilisé.
Les citoyens en arrivent même à souhaiter qu’un ancien président reprenne du service. C’est dire le malaise !
Nicolas Sarkozy pour les électeurs de droite et François Hollande pour ceux de gauche. D’ailleurs ce dernier, qui se targue de n’avoir pas été battu à l’élection de 2017 vu qu’il ne s’est pas présenté, semble vouloir se mettre sur les rangs pour mai 2022, et le succès de son livre ne peut que l’encourager dans ce sens.
Si Emmanuel Macron ne redresse pas la barre dans les trois années à venir, en remettant de l’ordre dans ses troupes désordonnées et en arrêtant de faire des bourdes de langage, il n’est pas exclu qu’en 2022 nous ayons un remake de 2012, avec au second tour un face-à-face Sarkozy – Hollande.
Une revanche pour Sarkozy s’il est vainqueur, une mise au point pour Hollande si c’est lui qui l’emporte.
Quant à Emmanuel Macron ne nous faisons pas de souci pour lui. Président à la retraite à 45 ans, il aura encore tout l’avenir devant lui.
Le verdict est sévère !
Il ne tient pas compte de l’effet « médias » et du règlement de comptes en cours, à savoir qui va gouverner :
* les médias comme au bon vieux temps du hollandisme qu’ils nous rebalancent depuis quelques jours ?
ou
* les médianophobes (dont je suis) du macronisme (dont je ne suis pas) ?
Attendons !
Patience le match ne fait que commencer !
A peine les premières vingt minutes par référence au foot.
Macron est peut-être du genre Deschamps qui avait sa façon tout à lui, pas très spectaculaire, de coacher son équipe ce que les médias ne se privaient pas de critiquer et pourtant…
Certains retraités ont déjà donné beaucoup pour la France, leur jeunesse en particulier, 27 500 n’ont même pas pris leur retraite dont ils ont fait don à l’Algérie, alors donner un peu plus n’est pas si troublant, pas inhabituel, on s’habituait à être patriote, une particularité citoyenne qui a disparu en 1968.
La preuve : les médias, Figaro compris, ont le culot de nous offrir Cohn-Bendit comme ministre possible à l’écologie où il pourrait pratiquer ce qu’il sait bien faire : du cohn-benditisme, une forme moderne de cinquième colonne, travaillant pour l’un tout en se faisant payer, gaver et célébritéïsé par l’autre.
Il convient de noter à propos de Trump :
« Son unique système est de dire non quand le oui est dominant, oui quand le non serait bienvenu. »
Cette phrase sonne familièrement du genre :
« Pour tout ce qui est contre, contre tout ce qui est pour ! »
Comme quoi se prénommer Donald pour Trump n’est peut-être pas fortuit !
Il y a un côté curieux dans la célébration de l’héroïsme chez les Américains, que j’aime bien mais pas inconditionnellement, eux aussi hélas ont leurs médias et, pire, Hollywood en plus : on pourrait croire que le héros est le pilote qui ramène son avion intact à bon port, ne se fait pas abattre et ne finit pas prisonnier pendant sept ans.
Une célébration similaire, bien que plus modeste, avait eu lieu pour le pilote du F117, l’avion furtif abattu par les Serbes. Le pilote, toujours en vie et pas encore sénateur il est vrai, fut le héros, pas les Marines du commando qui sont allés le récupérer au nez des Serbes en deux hélicoptères pas furtifs.
Nous avons récupéré plus d’un million de prisonniers en 1945 dont pas mal de pilotes, aucun ne fut accusé d’être un héros, bien au contraire leur retour a été discrètement occulté.
« Le paradoxe est que ce constat est d’autant plus traumatisant que le quinquennat avait démarré sur les chapeaux de roue et s’était poursuivi durant à peu près un an sur un mode remarquable… »
Merci pour cet inventaire complet de la situation politique actuelle, nous faisant part de votre déception. Une déception de plus en plus générale.
Pour ma part, aucune déception car dès le début du quinquennat j’ai douté du « en même temps », du « ni gauche ni droite », du nouveau monde qui d’un beau discours aurait effacé tout un pan de notre Histoire, du tape-à-l’oeil des réformes multiples et tous azimuts. La méthode de cette première année était bel et bien celle de faire illusion en changeant la forme sans changer réellement le fond. Un leurre en quelque sorte.
La communication et le changement en surface ne peuvent qu’être démasqués assez rapidement et décevoir les plus convaincus. Et après 15 mois où tout tournait rond, parce que les Français semblaient émerveillés, parce que les médias encensaient chaque parole, chaque acte, l’illusion tombe. Tous domaines confondus. Aller vite pour montrer de quoi « je » suis capable, c’est la volonté présidentielle. Pourtant les Français étaient prêts et mûrs pour les changements, mais les changements justes et utiles.
Le prélèvement de l’impôt à la source voulu trop rapidement pour européaniser le système, en est la preuve.
Avant de préparer ce grand changement, il aurait fallu anticiper en faisant une véritable et nécessaire réforme des impôts sur le revenu.
Si, comme chez certains de nos voisins, des taux par tranches de salaires avaient été envisagés, cela aurait simplifié les choses matériellement tout en rendant plus équitable les prélèvements.
Aujourd’hui, on s’aperçoit que les taux personnels fournis aux employeurs vont créer des indiscrétions quant à la situation personnelle des salariés dans l’entreprise, que ce sera une usine à gaz lorsque les salariés changeront d’emplois, bref que trop de facteurs interviennent dans nos situations diverses et variées.
Elles feront aussi apparaître des différences ou même des disparités flagrantes entre salariés.
Cette prise de conscience tardive est très significative des réformes bâclées et non mûrement réfléchies en amont. La rapidité n’est pas toujours un gage de travail bien fait.
Ensuite, pour revenir à ce quinquennat, on s’aperçoit que les nominations d’amis ou de proches de la vie civile, sans expérience du domaine dans lequel on les propulse, ont leurs limites. Aussi intelligents soient-ils, il y a des méthodes, des pratiques, des connaissances du milieu professionnel qui sont indispensables, sans même parler d’un certain népotisme qui transperce lorsqu’on attribue des postes en vue aux amis. Des méthodes de l’ancien monde qui exaspèrent le monde de maintenant. C’est devenu insupportable alors que la vie de chacun est devenue difficile.
En ce qui concerne le rejet des nationalistes, ce sont bien nos élites hautaines, dont le Président actuel, qui les ont fabriqués et les fabriquent. Les « gens de rien » se sentent offensés et surtout menacés.
Qui, aujourd’hui, en Europe, à part nos élites aveuglées, peut ne pas s’inquiéter des flux incessants et importants de migrants qui arrivent, après des années de laxisme dans le domaine ? Entre déséquilibre culturel, montée de l’islamisme et de la violence, les peuples européens s’inquiètent. Idem avec la mondialisation qui entraîne la destruction régulière d’emplois. La pédagogie ou la critique ne peuvent pas tout.
Notre Président en 24 heures a fait deux discours antinomiques sur la question, un jour devant les ambassadeurs, le lendemain au Danemark.
Avouons qu’il est difficile à suivre. Versatile ou provocateur ?
Comment nous convaincre de construire une Europe moderne et unie en voulant réunir des pays eux-mêmes divisés, fracturés, libanisés ? Comment construire une structure européenne où les peuples seraient oubliés ou snobés, parce qu’ils ont une vision non pas primaire, mais réaliste des choses ?
Le bon sens populaire est parfois bien plus subtil que toute les réflexions théoriques pensées dans des tours d’ivoire.
M. Macron semble défier les Français, peut-être parce qu’il n’a pas apprécié de se voir séparé de son ami Benalla. Les faits sont là, depuis l’été les bévues volontaires et provocatrices sont là, visibles et nombreuses. Même s’il se reprend, cela laissera des traces très difficiles à effacer.
« …le tempérament rétif des Français qui souhaitent en effet la réforme mais pour le voisin » (PB)
Intéressante reformulation de « Le « Gaulois » (de Gallia une région de l’Europe de l’Ouest peuplée de populations celtiques principalement mais aussi aquitaines, comprenant la France, le Luxembourg, la Belgique, la majeure partie de la Suisse, le nord de l’Italie, ainsi que des régions des Pays-Bas et d’Allemagne : la rive ouest du Rhin. Cette région couvrait un nombre impressionnant de km². Les Gaulois étaient les héritiers des cultures de Hallstatt (pour partie) ainsi que de la Tène, qui s’étendait à travers toute la Gaule, ainsi qu’à l’est de la Raetia, Noricum, Pannonia et le sud-ouest de la Germanie du Ve siècle av. J.-C. au 1er siècle av. J.-C. ) est réfractaire au changement quand les Danois sont un « peuple luthérien » (de Luther 1483 – 1546, Moyen Age tardif préoccupé des questions relatives à la mort et au salut) ouvert aux transformations ».
« Son (à Donald) absence à l’enterrement de McCain pour jouer ostensiblement au golf est d’une indécence absolue » (PB)
On dit pourtant que c’est le sénateur McCain lui-même qui avait déclaré ne pas souhaiter que Trump assiste à ses funérailles.
« Il est clair en tout cas que c’est prendre les retraités pour des imbéciles que de tenter de leur démontrer qu’ils gagnent à perdre de l’argent ! » (PB)
Voulez-vous que je vous dise ? Quand le bonimenteur est bon, le chaland achète «Quand les gens se lassent, dit le titulaire d’un Deug de sciences éco, je leur fais un couscous.» Un œil sur le robot ménager, un autre sur le public agglutiné devant le stand, Julio a senti l’attention des spectateurs faiblir. «Dans ce cas, on dit dans le jargon du métier qu’on fait un couscous, c’est-à-dire qu’on fait un maximum de préparations pour retenir les gens.» – Libération.
Donc là, un p’tit Gaulois râleur, un Luthérien incorruptible, un monsieur Hulot, un Benalla, une Françoise Nyssen et hop, le Darmanin des comptes publics passe à l’as d’un non-lieu pour viol. Et la presse mouline, hache, pulvérise, réduit en charpie de Copenhague à Marseille, bref, illustre les mille et une fonctions du robot magique.
« Schiappa aspire à faire de la défense légitime de la cause des femmes un quadrillage délirant du quotidien, dépossédant l’humain de sa liberté, de sa responsabilité et de son pouvoir de résistance ou de retenue. » (PB)
Je pense que vous n’avez encore rien vu !
« Le vaudeville lié au prélèvement des impôts à la source est éclatant, pour la démonstration d’une organisation qui prend l’eau, même pour des citoyens eux-mêmes peu familiers avec ces mécanismes. » (PB)
Aligner notre mode de prélèvement de l’impôt sur celui des autres pays sera une bonne idée quand on assistera à la totale, à savoir l’alignement du taux d’imposition.
PAS DE COHN-BENDIT !
Juste après la démission de Hulot, divers experts et oracles de radio et de TV avaient dit à qui l’on pouvait penser (une quinzaine de gens, selon le toutologue en chef Barbier). J’avais, dans mon « patelin de ploucs » (citation d’un habitué), émis l’hypothèse Cohn-Bendit, dont on ne parlait pas. Ce triste sire (je l’ai dit avant Mitshane, que j’approuve ce jour), qui s’était émerveillé de l’activité d’une petite fille sur sa braguette, me semblait avoir tout pour plaire à M. Macron : européisto-libertaires tous deux. Depuis, l’hypothèse Cohn-Bendit a pris de la consistance et on a entendu parler de lui du matin au soir pendant deux jours. Jusqu’au dénouement (happy end), ce triste sire, « héros » soixante-huitard, grande gueule, employé d’Europe 1… n’ira pas sous les lambris des palais nationaux ! Ouf ! C’est déjà ça.
Anecdote. Voilà quelques lustres, participant au dépouillement des européennes à La Réunion dans un petit coin, j’ai assisté à ceci, la présidente du bureau de vote (cantinière je crois, envoyée par le PC local) n’avait jamais entendu parler de la tête de liste écolo, notre Cohn-Bendit, pourtant tristement célèbre dans l’Hexagone. On entendit : « Daniel…Con…Bandi », elle eut beaucoup de mal deux ou trois fois, en balbutiant « Daniel…Con…Bandi ». Ensuite, pour se simplifier la vie, elle annonça, pour le liste écolo, tout simplement : « Daniel ».
Bonsoir Monsieur Bilger
Votre billet me laisse perplexe tant on y devine une lucidité que masquent encore les illusions non dissipées, ou plus exactement les illusions que vous teniez pour des réalités futures et auxquelles vous restez accroché.
Vous le savez, je n’ai aucune des sympathies que vous éprouviez envers Macron et je ne fais que voir la réalité que j’avais prévue : rassurez-vous, je ne suis pas le seul à l’avoir prévue donc je ne me considère pas comme un visionnaire, mais plutôt comme quelqu’un possédant un minimum de bon sens.
Qu’espérer d’un homme, pur technocrate produit par le système, vendu comme une marque de lessive par une caste financiaro-médiatico-politique, élu suite à un coup d’Etat judiciaire face à une adversaire qui a été en dessous de tout ce que ses partisans, dont je faisais partie, auraient pu imaginer.
Macron n’est que le laquais de cette caste, leur créature, même si cette créature semble instable et incontrôlable (d’où peut-être le lynchage en règle qui semble se dessiner dans la presse aux ordres).
Il n’a aucune vision, si ce n’est démanteler ce qui reste de la puissance française, Alstom, Chantiers navals, etc. et vouloir faire disparaître la France dans un immonde gloubi-boulga « européen ».
@ genau | 02 septembre 2018 à 19:57
J’apprécie votre commentaire et je suis en total accord avec votre avant-dernier paragraphe, à un bémol près : les jeunes pousses souhaitent simplement pouvoir profiter sereinement des fruits de leur travail.
Le nouveau monde avec Cohn-Bendit. Il a renoncé au maroquin de l’écologie. Oh que c’est triste. Je pleure toutes les larmes de mon corps. On l’attendait tous. Tellement nouveau dans le paysage politique. Non je blague. Manquerait plus que le retour de Taubira pour achever la bête. Franchement, penser sérieusement à proposer un poste de ministre à ce loustic très malsain c’est la dégringolade. Enfin, il a eu une carotte en compensation, ce vieux schnock : tête de liste aux européennes. Mais qu’il prenne sa retraite, comme le docker du port de Sète JC Gayssot qui voulait nous débarquer 140 Maliens.
« Pour la France, je ne sais pas si le président et son gouvernement ont « tué » le pouvoir d’achat mais il est clair en tout cas que c’est prendre les retraités pour des imbéciles que de tenter de leur démontrer qu’ils gagnent à perdre de l’argent ! » (PB)
Oh que oui ! Le billet est amer, dernière en date dans les contresens c’est Agnès Saal et sa nomination, le désespérant, inutile et puéril appel à Daniel Cohn-Bendit, consulté comme si le sort de la France dépendait de ce personnage aux multiples facettes, écologiste de salon. Vieille recrue essorée comme une salade par les médias et dont l’altercation violente avec Mélenchon le politique était déjà un signe.
Personne ne veut plus de lui, comment le Président a-t-il pu se rapprocher d’un tel personnage usé de mandats ? Comment consulter ce has been éloigné des citoyens et de la vie des Français et de leurs préoccupations depuis des lustres ? Comment est-ce possible ?
Faut-il rappeler toutes les autres bévues des conseillers et toutes les déclarations foireuses qui pouvaient au début du quinquennat passer pour de la stratégie mais aujourd’hui font figure de maladresses et de bêtise crasse ainsi que de manque réel de maturité.
On peut comprendre que Pépère reprenne des couleurs et NS pointe le nez, finalement Jupiter est leur meilleur allié, il est en train de faire comme ces derniers et bientôt peut-être en pire, les dernières années vont être terribles, et quand le mal est fait il faut le boire.
Furieux constat de tous, il est en train de mettre la France à sac, alors que le meilleur semblait être promis, énarque un jour énarque toujours, comme François Hollande, désespérant.
Remarquable constat de Philippe Bilger, tout est dit, c’en est presque désespérant, car de quelque côté qu’on se tourne il n’y a personne, Macron aura vidé la politique de son sens.
Quelle déception, quel accident industriel !
Devant le spectacle affligeant d’un Wauquiez on essaye de nous monter sur stèle le couple Pécresse/Bertrand dont les canines sont plus longues que leurs idées.
Le reste, on n’en parle même pas, les socialistes rament sur le radeau des médusés après leur 6%. Et passer de 6% à 51% leur sera impossible, Mélenchon terminera sa course comme Alain Krivine, en soins palliatifs du communisme au stade terminal, etc.
Plus personne, nada, walou, que pouic, que dalle, niente…
On se ronge les sangs en attendant le remaniement du gouvernement, les bookmakers de BFMTV suent l’angoisse, mais le véritable problème de Macron c’est le tarissement de jeunes et brillantes têtes bien faites qui veulent se lancer dans la carrière politique, c’est la pénurie.
Ne lui reste que des cohortes de rogatons, que Philippe Bilger liste judicieusement, des Wannabe atteints du syndrome de Walter Mitty (livre de James Thurber devenu une théorie psychiatrique).
Pourquoi passer ses dimanches à serrer des paluches sur les marchés alors qu’il y a des opportunités à Singapour , New York, Shanghai, Sydney ?
Bref, c’est la fuite des cerveaux en politique, et les esprits jeunes et brillants préfèrent le grand large, l’aventure… même s’ils n’ont plus de carte Vitale…
Pour ne pas avouer son aveuglement, P. Bilger nous dit avoir rêvé.
Dans son rêve, il n’avait jamais entendu parler de Richard Ferrand.
Et puis, lorsque le général de Villiers a été congédié, il était en train de se retourner.
Sacré farceur !
« Le nouveau monde »
Le nouveau monde n’existe pas cher P. Bilger : juste dans l’imaginaire des subjugués du macronisme dont vous me semblez faire partie.
D’ailleurs vous écrivez « D’un coup, la magie est retombée ». Avec l’expérience et l’âge que nous avons les uns et les autres, parler de « magie » en matière de politique confine à la plus grande naïveté.
Une autre de vos phrases est surprenante : « L’excellence, la tenue, la discrétion, le professionnalisme, la solidarité, la cohérence, le courage politique et la vertu publique étaient de retour… » Mais dans quel monde vivez-vous ?
« L’artiste » (sic) n’a pas perdu la main : le masque tombe tout simplement.
« En Europe, la voix d’Emmanuel Macron est toujours aussi forte ».
Mais quelle Europe cher P. Bilger ? L’Europe des marchés, des banquiers, des financiers, des grandes entreprises et de leurs conseils d’administration, oui sans doute, mais certainement pas l’Europe des peuples et des nations ! Son arrogance, son insolence, ses maladresses, lui ont largement fermé – officieusement – la compréhension de la plupart des chancelleries ! L’AFP et le Monde ne représentent pas la presse étrangère !
Quant à son rapport à Trump, Macron s’est comporté en gamin arrogant et prétentieux sous-estimant l’intelligence inhabituelle et non formatée de Trump. Il s’est couvert de ridicule et a échoué dans tous les dossiers vis-à-vis de celui-ci.
Traiter Trump de « goujat » comme vous le faites, est inconvenant. Je vous signale que McCain n’est pas le chevalier blanc dont nos médias nous abreuvent. Et que les médias américains bien-pensants avaient déversé des tonnes de boue sur lui lors de la campagne pour l’élection présidentielle contre Obama. En fait, il est – en partie – glorifié maintenant pour accabler Trump, ne l’aviez-vous pas remarqué ?
Que Macron remplace Hulot par Lecornu, j’avoue que je m’en contrefiche puisque cela ne changera rien à l’attitude de Macron sur l’écologie : un intérêt de com’ et c’est tout.
La meilleure analyse de la situation actuelle de Macron ? la couverture du Journal du Dimanche de ce jour.
Cordialement
PS : La prestation télévisée ce jour d’un Cohn-Bendit bouffi d’orgueil et de prétention détaillant la conversation qu’il aurait eue avec Macron est hallucinante !
Une photo qui en dit au moins autant que le billet.
Dans un mouvement que l’on devine lent, Manu Ier passe de la lumière au premier plan, à l’ombre qui semble l’absorber au second plan.
Le passage se fait avec un léger sourire ironique, un regard en coin, l’air parfait d’un des play-boys, gangster de haut vol des films noirs des années cinquante, qui vient de faire un mauvais coup et qui observe la situation.
Cet aspect un peu vintage, c’est-à-dire le contraire du nouveau monde, est accentué par la monochromie de la photo, quasiment en noir et blanc, seule touche de couleur, la décoration rouge à la boutonnière.
Du très grand art de prise de vue, chapeau l’artiste, un grand photographe, et félicitations à Madame Bilger pour son choix parfait.
On assiste à un curieux événement politique, que je ne pensais pas observer chez Manu Ier.
Il y avait chez Hollande une incapacité de décider, l’homme avait été habitué à faire des synthèses sur des projets présentés par d’autres, et sa nature profonde le portait à la procrastination.
Rien de semblable chez Manu Ier, concernant le passage à la retenue à la source, pas d’hésitation ni de procrastination, c’est bien pire !
Manu Ier doute, et cela se voit, l’arrogant ado immature qui allait dévorer l’opposition, qui méprisait le peuple qui n’était pas à sa hauteur, connaît le doute, et marque un arrêt.
J’ignore évidemment comment il sortira de cette situation, mais j’ai l’impression qu’il a senti qu’un vent contraire avait soufflé et qu’il se demande comment reprendre en main son destin.
L’aigle qui volait au-dessus de tout et dont l’ascension était ininterrompue, brusquement se met à planer, à faire du sur-place et à douter.
Ce doute est perceptible, et l’insistance de Darmanin sur l’état de préparation du dispositif n’a pas d’autres raisons que de l’obliger à passer à l’action avec énergie, il est celui qui le premier a senti son chef flotter et douter parce qu’il était le plus au contact.
Ce doute et ce flottement de Manu Ier laisseront des traces dans les mémoires y compris chez les siens.
Il sera intéressant de voir comment évolue la relation Manu Ier et Darmanin qui sait maintenant que le chef peut connaître le doute.
Cher Philippe, dans votre inventaire qui vise à l’exhaustivité, il me semble qu’il manque deux éléments d’importance.
Le premier c’est l’absence de résultats économiques tangibles. La croissance est en berne, pas de baisse spectaculaire du chômage. D’où la question que peuvent se poser un certain nombre d’électeurs : à quoi servent toutes ces réformes ?
Le deuxième point c’est le pouvoir d’achat, mais pas seulement celui des retraités. La grande majorité des Français a le sentiment qu’il baisse pour le plus grand nombre et qu’il augmente pour ceux qui en avaient déjà beaucoup. La suppression de l’ISF et l’instauration de la « flat tax » font quelques heureux. D’où une petite musique que l’on commence à entendre : Hollande aidait les entreprises, Macron favorise les actionnaires.
Macron – Wauquiez même combat ! Chasseurs, com et incompétence…
Un peu comme Medvedev et Poutine…
Baisse du pouvoir d’achat, baisse de l’exemplarité d’un gouvernement par la nomination d’un pédophile, on dirait qu’il ne suffit pas de restreindre les gens mais de les souiller.
Inconscience, provocation ?
Je m’exprime mal. Enfin, bien et mal. Bien, c’est compréhensible, mal, injuste.
Des non pédophiles peuvent abuser d’enfants parce qu’ils sont là, et ne parleront, en principe, pas, crime de lâche en plus de particulièrement cruel.
Des pédophiles peuvent ne pas passer à l’acte de leur vie. Se rendre compte de l’injustice que ce serait et s’empêcher. Si donc des journalistes, ça viendra, ça viendra, fouillaient dans les maisons des personnalités et trouvaient un journal de quelqu’un retranscrivant sa vie dont sa lutte contre ses penchants, faudrait-il ne pas le nommer ministre parce qu’on saurait qu’il est affligé de ce mal ?
Ce serait faire fi de la différence entre la tentation et la faute, méconnaître les efforts quand on dit à chacun d’en faire et encourager à la délation dans un cas où elle n’a pas lieu d’être.
Par contre, le cas Cohn-Bendit est clair et net, c’est quelqu’un ayant relaté des expériences auxquelles je ne veux pas penser, et qui de plus fait l’apologie de la chose.
Et donc aura, comme tous ceux qui tendent à la légitimer, une part de responsabilité dans les abus futurs.
Il a renoncé à être ministre, on l’a échappé belle… S’il faut que ce soit les transgresseurs qui renoncent à transgresser, où va-t-on ? Enfin, échappé… Lui en Europe ? C’est que les institutions européennes sont des poubelles et les enfants des paillassons.
D’autres paillassons des écologistes qui osent dire être contre le réchauffement climatique dans l’intérêt des gens, notamment ceux du tiers-monde, les réfugiés de la conservation :
https://www.survivalinternational.fr/sur/refugies-de-la-conservation
En fait, les écologistes sont pires que les gens qu’ils dénoncent. Parce que que sacraliser la terre donc sacrifier les Hommes à la terre, c’est nouveau, ils innovent dans la crime, quand pousse-toi de là que je m’y mette sans autre raison que la survie et l’enrichissement se fait depuis un temps immémorial… A mon avis, la chasse à l’homme est pour demain. L’homme n’est pas une espèce en voie de disparition mais invasive, donc allons traquer l’indigène dans son milieu, enfin, plus son milieu, et en plus, il dégénère, comme les prédateurs attaquent les handicapés, blessés ou autres chez les animaux, pourquoi pas les déculturés par soi ?
Je signale que ça a commencé sous de vertueux oripeaux. Car les « braconniers » sont souvent des gens chassant chez eux si on les a déchus de leurs droits avant, ce serait logique de les déchoir de leur humanité, à savoir faire de la chasse préventive des mâles, femelles et petits. Le trophée du futur !
Chez les écolos, on le sait.
Je dois admettre que certains s’en offusquent, mais ça ne va pas faire le 20 heures.
https://www.notre-planete.info/actualites/4106-pygmees-conflit-preservation-nature-WWF
Au final, il ne reste qu’une seule question.
Cette élection, c’était un « braquage » ou une « escroquerie » ?
Développez, vous avez quatre ans.
Le « poulpisme » hystérique prête ses sous-textes, et chacun y va de sa pierre pour détendre la frustration de son ressentiment.
Ça sent la mort clinique, l’Occident.
Pourtant le Rabbi indiquerait, président, le bon chemin, on espère que Sylvain Fort continuera sans dévier, et que vous saurez, évitant le regard immolateur des frustrés de guillotine, poursuivre l’œuvre des anciens fondateurs de l’Europe, puis de leurs héritiers dont vous êtes en petit frère de Delors ou Rocard, rappelant que si vous n’aviez pas été là, la conjonction rouge-brun à l’italienne, que tous les taureaux furieux maintenant coiffés de la perruque poulpesque des psychanalystes désirent, nous créditeraient de son sous-texte pour mieux nous envoyer au sacrifice, seul et éculé moyen qu’ils ont pour maintenir un système aux abois.
Courage, courage et tenir bon, les critiques des énarques sont les mêmes que ceux-là mais affublés de leur ressentiments, sortons de la pince et en réformant les premiers, faisons taire les seconds.
Peut-être alors l’actionnaire enfin se réveillera, et comprendra, si vous tenez bon, président, qu’il est de son devoir de s’appliquer, à votre exemple, la loi, prise enfin pour ce qu’elle est, la borne pragmatique de la charité, seul moyen de nous sortir de là.
@ Mitsahne | 02 septembre 2018 à 19:34
Je me permets d’ajouter que Trump n’a fait, en jouant au golf, que rendre mépris pour mépris.
Et que je trouve l’hommage à McCain ambigu. Les Américains ne l’ont-ils pas refusé comme président ?
Pour ne rien vous cacher, je n’ai pas cru une seconde que Daniel Cohn-Bendit serait le successeur de Nicolas Hulot. Il le reconnaît lui-même d’ailleurs puisqu’après un entretien avec EM, il a avoué que ce serait « une fausse bonne idée ». Je dirais plutôt que ce serait une vraie mauvaise idée.
Je me demande même comment une telle éventualité a pu germer dans la tête manifestement surmenée de ses conseillers, tant elle est fantaisiste, pour ne pas dire absurde.
Emmanuel Macron a déjà suffisamment de soucis avec certains de ses ministres sans, en plus, s’embarrasser de cet histrion égotique qui d’ailleurs ne tarderait pas à démissionner sans doute dans les huit jours avec éclat, ameutant la presse du monde entier pour se lamenter sur le fait que personne au gouvernement et ailleurs n’écoute ses propositions.
Enfin DCB aura réussi à faire parler de lui pendant 24H. Cela suffit à son délire de mégalo.
Parmi les candidats vraiment sérieux, il y aurait bien François de Rugy, mais ce dernier préfère, et on le comprend, conserver son poste prestigieux de président de l’Assemblée nationale où il peut pantoufler tout à loisir. Personnellement je verrais bien Pascal Canfin. Pondéré, intelligent, il a déjà une bonne expérience de la vie politique et maîtrise bien la problématique de l’écologie. Et en plus il a une bonne tête. Que demander de plus ?
Comme le lièvre, EM est parti très vite mais il a apparemment du mal à tenir la distance. Soit le départ est intervenu trop rapidement alors qu’il ne l’attendait peut-être pas lui-même aussi tôt et qu’il n’était de ce fait pas suffisamment préparé, soit il s’est surestimé et a très mal apprécié le parcours et les obstacles à venir qui jalonnaient ce dernier.
Le résultat est qu’aujourd’hui beaucoup de citoyens déchantent et que le nouveau monde n’est finalement pour l’instant pas si différent de l’ancien.
Et je rejoins pour ma part le point de vue de Marc GHINSBERG exprimé plus haut et qui ajoute à votre énumération Philippe Bilger les deux éléments primordiaux que sont les résultats économiques et la justice fiscale en termes de pouvoir d’achat. Sur ces plans-là, rien de probant pour l’instant même si je sais, et certains ne manqueront pas de le rappeler ici, qu’en économie les réformes demandent parfois du temps pour produire leurs effets.
Mes doutes de 2017, comme ceux de nombre d’autres électeurs, n’ont donc nullement été levés et ce ne sont pas les événements qui ont jalonnés ces derniers mois qui vont y contribuer.
@ Tipaza 02 septembre 2018 à 23:28
Manu/Darmanin, que le match commence.
Balles neuves ! 😉
…car le président des Etats-Unis est non seulement un goujat – son absence à l’enterrement de McCain pour jouer ostensiblement au golf est d’une indécence absolue…
D’excellents commentateurs ont remis les choses en place sur ce point.
Mais en matière de goujat, nous en avons un de première à la maison, un quasi-butor sans éducation qui se tient aussi mal à l’étranger qu’en France…
@ GLW | 03 septembre 2018 à 07:18
Plutôt un hold-up électoral.
J’ai lu sur un autre fil les réponses de Marchenoir à Kerhost et Yoananda, et pour actualiser je me permets d’intervenir sur ce billet.
Ce n’est pas très correct, mais enfin…
Ainsi, je dois reconnaître que la prose follement logique de Marchenoir a un effet très bénéfique puisque rire augmente l’espérance de vie, d’après des scientifiques, dès lors je suis contrainte car je ne suis pas ingrate de remercier Marchenoir d’augmenter la mienne.
Car nul ne peut le nier, Marchenoir est vraiment très amusant !
Je le soupçonne d’être borgne et ne regarder le monde que de l’oeil qui lui reste et qui n’est pas le bon, cet oeil torve trouble sa vue de l’esprit, et le conduit à des extrémités effrayantes mais pleines de rebondissements.
Ainsi, et puisqu’il ne peut tout voir, il nous donne son avis, sur tout bien entendu, et de manière scientifique, cela est excellent !
Il est borgne mais il est aussi un peu sourd, ce qui induit des imperfections dans sa perception…
Cependant, sa saine colère a une vertu, elle nous fait le plus grand bien, pourquoi me direz-vous ? Mais parce qu’elle nous évite une grande fatigue. Laquelle allez-vous ajouter ? Celle de prendre des chemins en cul de sac, qui nous égareraient inutilement…
Ce monsieur, borgne et dur d’oreille, est très aimable, c’est pourquoi j’ai pensé à lui soumettre cette sentence de Salluste :
« Car toujours dans un État ceux qui n’ont rien envient les bons citoyens, exaltent les mauvais, haïssent le vieil état de choses, aspirent à un nouveau ; par dégoût de leur sort particulier ils travaillent à un bouleversement général ; ils vivent sans souci du trouble et des séditions, car la misère met aisément à l’abri de tout dommage. »
La Conjuration de Catilina.
Croyez-vous Marchenoir, que la misère mette réellement à l’abri de tout dommage ?
Quant à moi, je m’interroge et conjecture dans l’espoir de lire votre invective…
Lire, sur un blog de septuagénaires (auteur et commentateurs), « le nouveau monde est en retard » ne manque pas de sel…
Il vaut mieux qu’il soit en retard… il nous basculerait vite dans le fossé.
De ce billet, il me paraît, Monsieur Bilger, que son introduction situe parfaitement le débat « De quelque côté qu’on les appréhende, ces derniers mois montrent que la machine présidentielle se grippe et que l’efficacité gouvernementale bat de l’aile. Rien n’est devenu médiocre mais insensiblement, la difficulté des temps prend le pas sur l’éblouissement des débuts et de partout, pour la France comme pour l’Europe et le monde, les vents mauvais soufflent. D’un coup, la magie est retombée. Ainsi ce quinquennat a une tonalité ordinaire ! »
Fondé sur l’apparence, le monde nouveau, « libéral » au sens bien plus large d’ultralibéralisme, celui dit TINA de Margaret Thatcher qui est celui que veut imposer monsieur Macron, ne tient effectivement pas ses promesses. Et pour cause, il est fondé sur des paradigmes en trompe-l’œil et surtout sur une communication qui fait de l’État le malheur du monde, non plus que des peuples qui ne sont aucunement sa préoccupation.
Sur ce point il me semble fort intéressant d’écouter les propos de Luc Ferry sur Radio Classique ce matin, car dès le début il définit ce qu’est le libéralisme de monsieur Macron : https://www.radioclassique.fr/radio/emissions/matinale-de-radio-classique/esprits-libres/
Nombre de commentateurs et commentatrices approuvent la lucidité et l’aspect complet de votre analyse.
Je fais mien le commentaire de Michelle D-LEROY | 02 septembre 2018 à 20:41, heureusement complété par ce constat lucide de Savonarole | 02 septembre 2018 à 22:18 : « Remarquable constat de Philippe Bilger, tout est dit, c’en est presque désespérant, car de quelque côté qu’on se tourne il n’y a personne, Macron aura vidé la politique de son sens. »
Tipaza, pour sa part analyse parfaitement me semble-t-il le doute qui étreint à présent notre président-décideur, certainement non pas pour des raisons techniques, mais bien parce toute anicroche ne manquera pas de mettre à mal la communication présidentielle, et donc sa crédibilité. Tandis que Marc GHINSBERG complète votre analyse par le manque de résultats au plan économique (pas d’effet réel contre le chômage, économie peu florissante) et le sentiment des Français de voir leur pouvoir d’achat amputé.
Je voudrais simplement rajouter un élément qui se rapporte non seulement au langage de nos énarques, mais aussi à leur manière de penser la problèmes. Je ne puis que renvoyer à cet article : https://www.causeur.fr/david-brunat-enarques-ena-circus-154091?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=6b1870a8b0-Newsletter_14_juin_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-6b1870a8b0-57538953
De cet entretien avec David Brunat, auteur de « Ena Circus », j’extrais deux passages très emblématiques.
– « En fait, ce qu’il faut voir, au-delà de la partie visible des hommes politiques énarques, c’est qu’en réalité il y en a très peu qui font de la politique. Aussi bizarre que ça puisse paraître, c’est 10% d’une promotion, pas plus. La plupart d’entre eux sont dans l’administration. Ils bossent à la Mairie de Paris, à l’instruction des affaires sociales, à Bercy… On ne les voit jamais, on ne les entend pas. Mais ils sont très puissants. En tant que force collective, ce sont eux qui font les lois, qui entourent les ministres, etc. Et ça a toujours été le cas. »
– « Quand l’administration a le sens de l’Etat et de l’intérêt général, c’est très bien. Mais quand elle défend ses propres intérêts, c’est beaucoup moins bien. Les fonctionnaires qui restent en place quand ils sont au service de la nation, au service du peuple : c’est normal, c’est leur raison d’être, c’est pour ça qu’ils sont payés. On a connu des époques avec cet esprit gaullien dans l’administration – même si bien sûr, il y a toujours eu des opportunistes, des malhonnêtes, des carriéristes dans la fonction publique. Mais quand cela se mue en défense d’intérêts corporatistes, il n’est pas mauvais qu’il y ait un coup de balai. »
Cette analyse me semble devoir être rapprochée d’un livre paru en début d’année de Vincent Jauvert, intitulé « Les intouchables d’Etat ».
Sans doute trouvera-t-on ici l’une des causes du dépérissement de la Politique, au sens noble, en France, de l’inefficacité des choix opérés et surtout de l’effacement de la France dans le concert européen. Sans oublier que « l’européiste Macron » aurait envisagé sans difficulté l’absence de commissaire français dans la Commission européenne…
@ Michel Deluré
Sur ces plans-là, rien de probant pour l’instant même si je sais, et certains ne manqueront pas de le rappeler ici, qu’en économie les réformes demandent parfois du temps pour produire leurs effets.
Mais M.Macron et d’autres apparatchiks de son genre, qui ramènent tout de façon étriquée à une question de technique, ignorent ou ont oublié que le moteur de l’économie est avant tout la confiance, qui ne se commande pas mais qui se mérite.
Sur ce plan, il nous manque un Antoine Pinay.
Et il ne suffit pas de parler de réformes pour que cela suffise à changer les choses, surtout quand en plus elles sont très mal ciblées et ficelées, en visant des objectifs mineurs voire décalés qui ne constituent pas le fond du problème mais pour dire que l’on agit.
Tout cela par manque du courage nécessaire pour par exemple dynamiter un certain nombre de forteresses qui ont été érigées à partir de 1945 par ordonnances – bonjour la démocratie – pour dicter leur loi aux Français jusqu’à maintenant, en leur imposant la cohabitation avec des dinosaures qui ont pour certains comme raison de vivre – en plus de l’exploitation du fromage étatique – le sabotage de l’économie.
« Le macronisme est un château de cartes. » (Geoffroy Didier, LCI, 3 septembre,12h30)
Le jeune sbriglia de 11:59 quant à lui ne manque pas d’esprit… de sel évidemment.
@ sbriglia | 03 septembre 2018 à 11:59
« Lire, sur un blog de septuagénaires (auteur et commentateurs), « le nouveau monde est en retard » ne manque pas de sel… »
Dites donc « jeune homme », si je ne m’abuse vous n’êtes pas loin de passer le cap fatidique des septante balais (comme ils disent en Suisse), non ? Donc à très bientôt au club.
Moi c’est fait depuis le mois dernier. J’avoue que passer une décade ça fiche un petit coup au moral, surtout après les 60, mais il faut s’y faire…
Alors en route pour les 80, et advienne que pourra !
Oui les choses ont changé, oui l’artiste a perdu la main !
Grande déception alors que nous attendions beaucoup de ce jeune Président qui devait engager les réformes indispensables pour améliorer le bien-être du pays et de ses concitoyens ainsi que veiller à l’éthique de tous ceux qui sont en charge aux manettes de l’Etat.
Si certaines dérives ne sont pas sanctionnées rapidement, le chef de l’Etat sera de moins en moins crédible pour continuer sa tâche.
Ses saillies diverses et variées, ses humiliations gratuites, lui ont porté tort. Elles ne sont pas dignes d’un homme d’Etat.
Jupiter doit se ressaisir faute de voir ternir son image qui est déjà bien amochée.
Il avait tout pour bien faire, mais hélas !
@ Achille 03 septembre 2018 à 13:25
« Alors en route pour les 80 et advienne que pourra ! »
Pour moi c’est dans quatre ans et on ne peut pas rétropédaler.
Et pour copier le style Macron, les yeux dans les yeux, je suis votre aîné ! Pas de quoi pavoiser.
Cordialement à vous cher Achille.
Je comprends votre mélancolie, cher Philippe. Ce ne sera pas la première fois que nous devrons nous contenter d’un président décevant. Maintenant qu’il est en place, plutôt que de compter les jours avant la fin de son mandat, espérons qu’il largue ses prétentions de Messie, qu’il cesse de toucher à tout, et qu’il s’emploie à faire sauter précisément les cadenas qui nous entraînent vers l’échec en réduisant les efforts de chacun à néant.
J’ajouterai que la France et l’UE ne me paraissent pas souffrir de l’usure de la démocratie, mais d’un manque de démocratie. L’Occident s’est construit sur l’idée que l’avenir des nations, par définition incertain et déstructuré, se définissait, se préparait, et se mettait en place grâce au débat politique, arbitré au final par des élections – le débat, et non le produit des think tanks. L’autorité du gouvernement en découle directement et ne tient qu’à cela. Le manque de sincérité des candidats fausse bien sûr les élections, c’est un leurre qui fonctionne trop bien. Toujours est-il que le président une fois élu, même grâce au battage médiatique, doit garder en tête d’où il tire son autorité. Ni lui, ni les corps d’État, ni les administrations ne doivent s’imposer contre les objectifs définis ensemble, s’ils sont légaux. Même raisonnement en ce qui concerne l’UE, bien entendu.
J’agiterai une sonnette d’alarme concernant les chaînes d’info en continu qui nous imposent une vision politique biaisée, ne serait-ce que par le temps qu’elles consacrent aux sujets et aux acteurs politiques, sans parler de leur ton. C’est un vrai problème. Le cirque hier autour de Cohen-Bendit, ce 68tard anarchiste dont personne ne veut au gouvernement, y compris lui-même d’ailleurs ! À ce propos je suis étonnée (enfin pas vraiment) que Dany le Rouge en ait discuté avec le président de la République plutôt qu’avec le Premier ministre, une fois de plus court-circuité. Ne parlons pas de la manière dont il en a parlé aussitôt directement à la télévision, en long, en large et en travers, avec des citations pour bien montrer au public ébahi que les deux grands hommes se tutoient mutuellement.
@ Michel Deluré | 03 septembre 2018 à 09:06
« Sur ces plans-là, rien de probant pour l’instant même si je sais, et certains ne manqueront pas de le rappeler ici, qu’en économie les réformes demandent parfois du temps pour produire leurs effets. »
Voilà de doctes paroles de sagesse économique, mais sont-elles des paroles de sagesse politique ?
Assurément non !
Car enfin Manu Ier a été sous le nom de Macron, conseiller économique de Hollande pendant cinq longues années et ministre de l’Économie pendant près de trois ans, on peut donc lui imputer une large et lourde responsabilité dans les impédimentas qui grèvent l’économie française en ce moment, et qui la font ployer sous le lourd fardeau de mesures fallacieuses et alternatives, allant une fois dans un sens et une autre dans l’autre sens. (*).
Comme Manu Ier a le verbe facile et la langue bien pendue, même et surtout quand il devrait se taire à l’étranger, il me répondrait qu’être conseiller ou ministre c’est ne pas être complètement libre de ses décisions.
Alors prenons le bilan économique, ligne à ligne et regardons ce qui relève du présent sous le seul effet du proche passé, celui que Manu Ier ne peut récuser.
Au premier semestre 2018, la croissance de la France a été la plus faible de l’UE, derrière la Grèce (source Eurostat).
Depuis l’élection de Manu Ier, la dette a augmenté de 40 milliards (source la Cour des comptes).
En 2017, la France est numéro un des prélèvements obligatoires devant le Danemark cité en exemple.
Les augmentations d’impôts et taxes diverses et variées ont entraîné 4,5 milliards de perte de pouvoir d’achat, lequel a baissé de 0,6 % au premier trimestre 2018.
Enfin le déficit extérieur est passé de 14,1 milliards d’euros au quatrième trimestre 2017 à 17,5 milliards au deuxième trimestre 2018.
Et si encore quelques sbires macroniens venaient nous dire que c’est la faute à pas de chance, à Hollande ou à Sarkozy, il faudrait leur répondre que le présent et le passé proche ou lointain ne sont pas seuls en cause, mais qu’il convient de lire le budget 2019, pour s’apercevoir que rien de rien ne va s’améliorer.
Et là je cède la parole à Nicolas Baverez, qui a été un temps macronien, au moins pendant le temps de la campagne électorale.
Il vient de publier un article remarquable dans Le Figaro, sous le titre humoristique de :
http://premium.lefigaro.fr/vox/societe/2018/09/02/31003-20180902ARTFIG00193-nicolas-baverez-un-budget-et-quatre-enterrements.php
Sic transit gloria !
(*) Je m’essaie à faire des phrases aussi longues que celles d’Aliocha !
Comme disait Sarko à propos de l’élection de Macron : « Tout cela finira en farce ».
Là je crois qu’on y est ; à pieds joints.
PS : J’ai entendu dire que la LICRA et le CRIF ne voulaient plus que l’on dise que Manu était un ancien associé de la banque Rothschild, suite au tweet de Fabien Di Filippo, député de la Moselle, après la déclaration de Manu sur « les Gaulois réfractaires » : « Entre négation de l’identité française et nouvelle insulte au peuple français, le Président Rotschild @EmmanuelMacron s’est encore surpassé au Danemark… »
Francis Kalifat (!), président du CRIF, a ainsi fustigé « un tweet nauséabond aux relents antisémites des années 1930 ».
Francis Kalifat a en outre demandé au président des Républicains, Laurent Wauquiez, « une condamnation ferme de ces propos ».
Moi j’dis ça j’dis rien… mais quand même « quelque part ça fait peur » comme dirait ma petite-fille (qui vient de concourir à Sciences Po 🙁
@ Lucile 03 septembre 2018 à 14:52
« Je suis étonnée (enfin pas vraiment) que Dany le Rouge en ait discuté avec le président de la République plutôt qu’avec le Premier ministre, une fois de plus court-circuité »
Face à Edouard (Philippe, dit « Doudou ») Manu fait du Chirac (nouvelle politique on vous a dit) : « Je décide il exécute ».
C’est moi le chef bordel !
Vous vous moquez de nous monsieur Bilger, à aucun moment Macron et son équipe ne se sont montrés remarquables ou exemplaires.
C’est de la politique de voyou que mène Macron. Faut-il répéter sans cesse toutes ses insultes, ses bavures, son inefficacité et dire tout haut ce qu’il est (ce que vous ne permettez pas).
Il insulte la France, se moque des Français de souche, nie notre culture, nomme des coquins à des postes rémunérateurs, dilapide l’argent du peuple, nous taxe à la sauvette.
Il ne m’inspire que du dégoût.
Bonjour Jaribu,
L’âge n’est pas une question d’années. Je connais des « vieux » de trente ans qui sont tristes à mourir. Tout comme je connais des anciens pétillants d’esprit et dont l’intelligence n’a pas pris une ride.
Jean d’Ormesson a montré une intelligence étincelante jusqu’à la fin de sa vie à 92 ans.
Michel Bouquet, Charles Aznavour, sans oublier Giscard ont passé le cap des 90 balais sans encombres.
Alors en route pour les 80 sans état d’âme ! 😉
@ Exilé 03/09 12:15
Je doute que notre Président ait ignoré ou oublié que la confiance est un des moteurs indispensables de l’économie.
Je pense en revanche qu’il a trop présumé de sa capacité, dans l’euphorie qui a suivi son sacre de 2017, à faire avaler n’importe quelles couleuvres à ces « Gaulois réfractaires » qu’il gouverne.
Mais ces Gaulois, peut-être réfractaires pour certains, sont aussi pragmatiques, savent lire leur fiche de paye ou de pension et leur relevé mensuel de compte bancaire et sont capables de juger et d’apprécier certaines décisions de l’exécutif qui impactent défavorablement leur quotidien.
A trop charger la barque, il se rend donc compte que la voie choisie n’est finalement pas le long fleuve tranquille qu’il espérait et c’est ce qui l’incite entre autres aujourd’hui à tergiverser sur la mise en application au 1er janvier prochain de ce fameux prélèvement à la source de l’IRPP.
@ Lucile | 03 septembre 2018 à 14:52
« J’agiterai une sonnette d’alarme concernant les chaînes d’info en continu qui nous imposent une vision politique biaisée, ne serait-ce que par le temps qu’elles consacrent aux sujets et aux acteurs politiques, sans parler de leur ton. C’est un vrai problème. »
C’est plus qu’un problème, c’est un scandale digne de la propagande de Vichy qui nous rabâchait tous les jours que « l’Angleterre comme Carthage doit être détruite » !
Maintenant c’est du genre « Macron, ou Fillon, ou Sarkozy, comme de Gaulle doit être détruit ».
Ils sont bien plus que biaisés ils sont carrément insolents, menteurs par défaut et d’une vanité sans égale. Faire de Cohn-Bendit une célébrité touche à l’imbécillité, en faire un ministre touche à la provocation ou à la trahison, ou les deux.
Nos médias devraient relire ce que déclarait Macron il y a huit ans seulement :
A l’occasion de la campagne présidentielle, Émile replonge dans ses archives, et vous fait (re)découvrir une interview d’Emmanuel Macron, l’ancien ministre des Finances aujourd’hui candidat à la présidentielle.
Comment voyez-vous votre génération ?
Très contrainte dans ses choix. Nous commençons notre vie active dans un environnement sur-contraint, où la dette publique va largement déterminer et réduire l’horizon de nos possibles. Les générations plus âgées, qui ont largement contribué à cette situation, voudraient aujourd’hui nous dicter les grilles de lecture de nos vingt ou trente prochaines années.
S’il reste une liberté à ma génération c’est, compte tenu des contraintes qu’on lui a laissées, au moins de penser et de dessiner son propre avenir, et de ne pas accepter qu’on le lui dicte.
Propos recueillis par F. Maignan et P. Oberkampf, publiés dans la revue Rue Saint-Guillaume en avril 2010 (n°158)
Association des Sciences Po 2017.
N’importe qui ayant installé une entreprise ou une politique nouvelle, ou un style nouveau, sait qu’il faut trois ans minimum pour le faire.
Les médias savent cela, il leur reste moins de deux ans pour démolir ce gouvernement.
Faute de mieux les Français l’ont élu, pas moi, laissons-le commettre le délit avant de le condamner.
Accordons-lui une mise en examen jusqu’à mi-2020.
Tous les commentaires de ce blog prouvent que l’on est encore dans un régime monarchique où tout le monde attend que cela tombe d’en haut (les lois, les impôts, l’avenir…)
En fait, c’est croire au petit Jésus soviétique que d’être, à ce point, Élysée-dépendant.
Pendant ce temps-là, la société civile doit avancer et ne pas tout attendre du monarque.
Regardez la Suisse, par exemple. La plupart des Suisses ignorent le nom de leur président tournant, choisi à tour de rôle parmi les 7 ministres (alors que nous en avons une bonne trentaine). C’est un des pays les mieux gérés du monde avec une règle de base, la démocratie et la subsidiarité.
Quand j’entends les chaînes d’info nous parler pendant des jours de la démission de Hulot ou des pets de travers de Stéphane Bern, je me dis qu’on a tout faux.
@ Claude Luçon de 17:01
« C’est plus qu’un problème, c’est un scandale digne de la propagande de Vichy qui nous rabâchait tous les jours que « l’Angleterre comme Carthage doit être détruite » !
Maintenant c’est du genre « Macron, ou Fillon, ou Sarkozy, comme de Gaulle doit être détruit ». »
Bien d’accord. On assiste avec Macron à la même curée qu’a subie Sarkozy dès la première année de son quinquennat. Le Monde en la personne d’Ariane Chemin avait commis un livre sur la soirée du Fouquet’s qui avait plombé Sarkozy. Plus tard on le photographiait sur le yacht de Bolloré… un salaud, en somme.
Il y a dans cette charmante démocratie qu’est la France un maccarthysme permanent, un Big Brother qui va de Mediapart à Libération, qui vise à détruire tout ce qui bouscule.
Vous aurez compris que Macron n’est pas ma tasse de thé, mais force est de constater que des « forces obscures » sont à la manoeuvre (Baudelaire, préface des Fleurs du Mal).
@ Achille
L’année 48 est un excellent cru. Moi-même et mon époux avons passé le cap des 70 depuis peu, effectivement un peu dur à passer mais on oublie vite, gardons la forme et surtout l’esprit vif, comme c’est le cas général sur ce blog.
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« Etre Président, ce n’est pas toujours facile » !
Une constatation pour le moins étonnante, car si Emmanuel Macron, en briguant cette haute fonction, pensait qu’il n’y avait qu’à décider seul et à parader, je reste stupéfaite par sa naïveté. Intelligent mais naïf !
Evidemment, nous savons que la tâche n’est pas facile. Il hérite d’au moins quatre décennies de laisser-aller et doit conduire un peuple sans doute rétif mais dénué de naïveté, lui, tout cela avec des caisses vides et des Français déjà étouffés par l’impôt. Pas de quoi savoir en effet par quel bout commencer.
Alors, qu’il laisse sa morgue de côté, qu’il retrousse ses manches en ne s’entourant pas de conseillers de type Raspoutine ou d’incompétents parce qu’ils sont issus de la société civile et surtout parce qu’ils ne lui font pas d’ombre. Il lui faut choisir et mener une politique cohérente avec une ligne de conduite, pas celle du en même temps. Hélas pour lui on ne peut conduire un équipage en tirant à hue et à dia, sinon on reste sur place ou on le mène dans le mur.
Ouf ! Daniel Cohn-Bendit ne viendra pas remplacer Nicolas Hulot comme ministre de l’écologie, là plus qu’ailleurs encore on constate l’incompatibilité entre l’écologie, la vraie, raisonnable et nécessaire et le toujours plus libéral.
Je ne suis pas une écolo enragée, loin s’en faut, mais comme tout un chacun je vois bien que la planète souffre de nos abus, de la surpopulation et de notre surconsommation. Sans vouloir retourner à l’âge de pierre, il y aurait donc lieu de mettre un peu de raison dans tout cela.
En écoutant Dany, hier soir, fanfaron et donneur de leçons comme d’habitude, il dit regretter la non mise en place de l’écotaxe.
Ainsi la bonne idée de Ségolène était d’installer un péage pour taxer les milliers de camions traversant la France chaque jour. Il suffit de prendre n’importe quelle autoroute pour voir cette folie, ce va-et-vient permanent de Calais à Marseille, de Nantes à Strasbourg. Car il faut bien transporter les produits fabriqués à l’autre bout du monde, produits jetables ou vite obsolètes. Est-ce une nouvelle taxe qui aurait ralenti ce trafic devenu indispensable, souvent lié aux sites de l’e-commerce ? bien sûr que non, l’écotaxe aurait juste fait grimper le prix de revient de ces produits, plombant encore le pouvoir d’achat des ménages.
Libéralisme et écologie : deux disciplines inconciliables et antinomiques. A moins qu’on ne change de braquet, en fabriquant plus près de nous et plus durable… on peut encore rêver.
La tragédie de Gênes est le reflet de cette incurie, de ce dilemme, laissant ainsi les plus modestes dormir sous un pont autoroutier dont la structure n’était pas prévue pour un trafic qui a pris une ampleur inimaginable depuis sa conception dans les années 60. En cherchant bien, en France nous devrions trouver des situations analogues et ce n’est pas une nouvelle taxe qui changera la donne, quand il faudrait traiter les causes.
Taxe carbone, taxe du transport aérien et autres taxes environnementales ne changent en rien les comportements, c’est juste un moyen de renflouer un Etat mal en point, en se donnant bonne conscience.
La preuve est que le transport aérien, malgré les taxes, augmente d’année en année. Là encore, en même temps on ne peut railler le repli sur soi des Français, se plaindre des nuisances des avions, tout en souhaitant l’expansion de la concurrence des compagnies aériennes.
Bon courage au futur ministre de l’écologie auprès de ce Président mondialiste et très libéral, qui parle d’écologie pour donner le change et pourvu que cela ne vienne pas gêner ses vues mondialistes.
Les Français sont réfractaires peut-être, mais pas idiots, ils voient bien les incohérences et les difficultés de la Présidence. Ils voient surtout un Président inaudible sur les sujets importants comme l’immigration ou la sécurité, la justice ou la santé et ils ne veulent pas en faire les frais de la façon la plus simpliste. Que M. Macron se le dise.
@ Paul Duret | 03 septembre 2018 à 17:40
Certes, votre exemple de la Suisse n’est pas inutile, bien au contraire.
Si au lieu de nous concocter cette Union européenne exclusivement technocratique et fondamentalement bureaucratique et non démocratique, nos dirigeants, dont monsieur Macron lui-même avec son projet d’élargissement fédéral de ses compétences à tout-va, s’étaient contentés de reprendre en l’adaptant le modèle suisse, nous n’en serions pas à ce système moribond.
En revanche, une Europe confédérale des nations aurait eu une « autre gueule » et surtout une vraie efficacité. Mais les traités concoctés par des dirigeants du type de monsieur Juncker, voire Chirac et tous ses successeurs, avec l’œil rivé sur la subordination à l’OTAN et ratifiés par des parlements croupions, incapables de transformer la chute du mur de Berlin et du système soviétique en une Europe continentale autonome, celle que souhaitait le général de Gaulle « de l’Atlantique à l’Oural », nous n’en serions pas dans la gabegie sans nom et dispendieuse qu’elle est devenue !
@ Achille 03/09 16:44
Et n’oubliez pas, Achille, notre recordman du monde de l’heure à vélo, Robert Marchand, bon pied bon oeil et qui vient de mettre fin à sa carrière à 106 ans !
Tous les espoirs vous sont donc permis, que de projets à mettre encore en oeuvre et que de commentaires à rédiger sur le blog de notre hôte et que nous allons devoir supporter !
@ Michel Deluré | 03 septembre 2018 à 18:52
« …et que de commentaires à rédiger sur le blog de notre hôte et que nous allons devoir supporter ! »
Il n’y a guère que les sarkozistes pur sucre qui ont du mal à supporter mes commentaires. Il est vrai qu’ils sont plutôt nombreux sur ce blog résolument de droite.
Mais ne vous faites pas de mal quand même. Si un de mes commentaires vous insupporte, le mieux est encore de la zapper. Je ne vous en ferai pas grief. (D’ailleurs beaucoup ici le font déjà.)
@ Michelle D-LEROY | 03 septembre 2018 à 18:02
« L’année 48 est un excellent cru. »
Trop vieux pour un vin de Bourgogne.
J’ai découvert cet été, à l’occasion d’une visite des abbayes de Bourgogne, qui manquaient à ma collection, l’Irancy, un superbe bourgogne rouge 12 ans d’âge, qui accompagne à merveille ris de veau aux morilles ou entrecôte aux girolles.
Je le recommande chaleureusement, par contre je ne l’ai pas essayé avec le sanglier, étant au régime !
@ Paul Duret | 03 septembre 2018 à 17:40
« Tous les commentaires de ce blog prouvent que l’on est encore dans un régime monarchique où tout le monde attend que cela tombe d’en haut (les lois, les impôts, l’avenir…) »
Un blog que vous ne devez lire qu’en diagonale et très succinctement pour être aussi péremptoire.
De mon côté, à le lire attentivement, j’ai au contraire l’impression inverse et que nombre de contributeurs, nonobstant la propagande, sont lucides et ont gardé leur esprit critique.
@ Savonarole | 03 septembre 2018 à 18:01
Frôlant la crise cardiaque à l’idée que Cohn-Bendit aurait pu être ministre, je me préparais à vous demander de me chercher un petit deux pièces à Barcelone, nous aurions pu pleurer ensemble en pensant à notre France d’antan.
Pour moi Cohn-Bendit aurait été le « grand remplacement » de Renaud Camus à lui tout seul.
L’Etat d’Israël a airlifté tous les Falashas d’Ethiopie mais n’a jamais invité Cohn-Bendit à aller s’y installer qu’on sache, pas même Bibi Netanyahou !
Pas fous nos copains israéliens.
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@ Michel Deluré | 03 septembre 2018 à 18:52
» …que de commentaires à rédiger sur le blog de notre hôte et que nous allons devoir supporter ! »
Ce n’est pas grave, nous, nous pouvons en ignorer certains, en lire d’autres en diagonale ou partiellement, mais pensez à Pascale qui les supporte tous et, pire, doit les corriger :((
@ Michelle D-LEROY 03 septembre 2018 à 18:02
« Les Français sont réfractaires peut-être… »
Moi pas. JE NE SUIS PAS du tout réfractaire à changer de président par exemple.
Après c’est quoi être réfractaire dans la pensée complexe de Manu ? 🙁
Exemple : dans ma cheminée j’ai des briques réfractaires résistantes à la chaleur. Ces briques ont la capacité de retenir la chaleur et de la restituer lentement.
Voilà ! Manu nous dit qu’il irradie d’intelligence et qu’il nous la restituera lentement.
Des fois faut savoir interpréter bordel !
« Fluctuations et fiasco dont on espère qu’ils ne sont surtout pas dus au fait que ce projet avait été initié par François Hollande qui ne dit pas que des bêtises dans sa reconquête inconcevable »
Alors là, Monsieur Bilger je suis déçu.
Vous qui avez un langage si soutenu, de qualité, vous cédez, tel un journaliste, comme le Larousse au laxisme coupable, à l’anglicisation de la langue ?
A quoi ce projet avait-il été initié ?
A quel complot ourdi dans l’ombre d’une intrigue conspiratoire ? Ou par quelle belle courtisane avait-il été initié à « la chose » ?
Did you mean « initiated » ?
Un moment d’égarement dans le tournis de cette déception (1) infligée par le président Macron, j’imagine.
(1) J’ai même lu « deception » (accent omis volontairement) en français dans le texte, dans le sens de tromperie, le journaliste recopiant en la francisant vaguement l’information glanée chez les angloscriptes voire l’AFP en anglais.
Enfin si je commence à fustiger les anglicismes inutiles je n’ai pas fini !
Prélèvement à la source.
Bravo Macron pour le retournement de veste.
LR et le Medef demandent la non mise en place, Macron ne veut pas prendre le risque de mettre en place cette réforme.
Comment faire marche arrière alors qu’il paraît que ce racket est au point ?
Facile « j’ai écouté les arguments et les oppositions et bien que cette réforme soit bonne pour le pays et les Français, je tiens compte des réticences des parlementaires et retient leur point de vue ».
Il n’y a pas lieu de féliciter LR sur ce coup-là qui tire une belle épine du pied à Macron, qui ne met pas en oeuvre la réforme non parce qu’il n’y croit pas, mais parce que c’est un président ouvert et tout sauf sectaire.
Tu parles Charles…
« Le vaudeville lié au prélèvement des impôts à la source est éclatant, pour la démonstration d’une organisation qui prend l’eau… » (PB).
Quelle bande de pieds nickelés ! Aurore Bergé qui demande des efforts, elle a belle mine ! Elle aurait mieux fait de se taire car demain peut-être d’un coup de craie on cumulera encore des frais du prélèvement à la source annulé.
Orange avec AFP, publié le lundi 03 septembre 2018 à 16h55
« Selon les médias, l’État a déjà dépensé entre 140 et 195 millions d’euros pour mettre en place cette réforme qui pourrait bien être reportée, voire abandonnée »
Entre les deux mon cœur balance, on fait, on fait pas, et réclamer une misère d’APL à ceux qui certainement en avaient besoin.
Pile oui, face non, ou le contraire d’ailleurs, un vrai jeu de hasard, avoir autant d’énarques et en arriver là est à mourir de rire, la BD Pim Pam Poum pour de vrai, ils devraient demander leur avis à l’Astronome cela devrait marcher.
Un vrai jeu de massacre pour nos portefeuilles, manque plus que la musique – elle arrivera au moment des explications -, on parle de près d’un cinquième de milliard d’euros ! Nous allons toucher le jackpot une nouvelle fois, se rendent-ils compte ? Quelle crédibilité, quel sérieux ?
Bon, il y a eu un précédent, celui de Notre-Dame-des-Portiques alors on trouvera bien quelqu’un pour le rappeler. Mais quand même, de l’amateurisme le plus complet, le sommet de l’incompétence et encore on ne nous dit pas tout.
Les feuilles d’impôt sont arrivées dans les boîtes aux lettres et toujours rien, rien de rien, nous sommes suspendus à l’avis d’un seul, c’est quand même fou ! Il dira oui ou non, comme ça, après des mois de tergiversations, les courtisans autour, quelle compétence pour avaliser ou détruire un process qui devrait tourner comme une montre. Au secours !
Oui… non… oui… … …
Le fait qu’à partir de janvier 2019 le premier prélèvement annihilera le mince pouvoir d’achat procuré par l’allègement des charges doit donner des sueurs froides.
Tous ces effets d’annonce sur le gain obtenu et demain dès le premier salaire, patatras ! le montant sera moindre et n’aura jamais été aussi bas tous les crédits ne s’inscriront que neuf mois plus tard !
Morbleu, tous ces champions des finances n’y avaient pas pensé, la concomitance entre le prélèvement à la source sans déductions et le maigre pouvoir d’achat repris aussi vite qu’il a été donné.
Pépère a mis le nez à la fenêtre – au sens du cycliste -, tout sourire, comme on le comprend, « hééééé… ».
Avoir sollicité con ben dit, le gauchiste pédophile avoué, démontre ce qu’est Macron.
« Cédric Villani a justifié lundi la prudence de l’exécutif sur le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, assurant qu’il « importe d’avoir bien vérifié que tous les indicateurs sont au vert avant de prendre la décision ». »
Pour dire ça… Non, non on va attendre qu’ils soient bien au rouge… Au fait et s’ils sont au vert, quelle décision ??
J’aime bien Cédric Villani mais là, c’est faire des bulles.
L’idée du prélèvement à la source n’est pas tout, rien que le blabla que l’on entend, au fond c’est l’artifice de tout Etat bon gestionnaire.
En fait on prélève de l’impôt donc de l’argent que vous ne touchez pas puisqu’il ne transitera plus sur les comptes personnels.
La saine gestion en bon père de famille serait en tant que contribuable de payer le plus tard possible notre dû et de placer cet argent sur un compte rémunéré ; pour les petites sommes d’impôt à régler c’est peu, mais pour l’Etat qui brasse environ 75 milliards d’euros placés ou non empruntés même à un taux minime c’est quelques dizaines de millions d’euros… Il n’existe jamais de petits profits il n’existe que des profits en matière d’argent.
@ Sergiotruup Cariocanssen | 03 septembre 2018 à 21:30
To initiate is an English verb derived from the french « initier » as are 64 % of the english words according to a Professor of English Literature at Harvard.
Just in case dear Sergio Carioca should I write it in italian ?
Etrange idée de donner des leçons de français à Philippe et Pascale Bilger.
Vous devez être journaliste du genre kicétou !
@ Giuseppe | 03 septembre 2018 à 22:25
« Nous allons toucher le jackpot une nouvelle fois. »
Non non, nous avons touché le Hollandepote, « mon amie, c’est la finance ».
« Le parti socialiste ne peut pas être dirigé par un problème de couple », disait en substance Arnaud Montebourg en 2007, ajoutant que « le seul problème de Ségolène Royal, c’était son compagnon », François Hollande, devenu président cinq ans plus tard en n’ayant pas, je ne dis pas l’envergure (Royal n’en avait pas non plus, Royal n’était pas un aigle), mais l’ombre du souffle programmatique de son ancienne compagne.
Ce couple n’avait rien pour nous toucher, il n’était pas attachant, c’était un couple politique. Mais le problème du couple du parti socialiste est devenu, dans la France des partis, le problème de la France. L’élément le plus normal et le moins barré du couple nous a présentés ses amis, et c’est ainsi qu' »En marche » est sorti du parti socialiste, qu’Hollande voulait, déjà, mais bien après l’Opportunisme, affubler du nom de « progressistes ».
Hollande ne savait pas trancher, avertissait Claude Allègre sitôt qu’il s’était porté candidat à présider nos destinées. « Entre les deux mon cœur balance, on fait, on fait pas. « Le maître des horloges » (« il sait tout ce qu’il me doit »), qui a trop fréquenté sa grand-mère, n’aime tant les pendules qu’à cause de leur balancier. Il n’aime pas les balances de Jupiter. Les balances de Jupiter font peur à notre Manu, enfant roi. Jupiter n’aime pas les pendules à l’heure. Jupiter aime les pendules qui ne tranchent pas, mais font tic-tac, leur mécanisme branlant toujours. Macron est un tic-tac, un bonbon tranchant pour la langue, à sucer avec modération, que dis-je ? Macron est un ami du couple Hollande. Il doit bien à l’enterreuse de l’écotaxe de la prendre pour enterrer Hulot en première classe. Ah, ces démissionnaires qui ne cessent de dire: « J’assume ! »
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@ Giuseppe | 03 septembre 2018 à 23:03
L’abandon à prévoir du prélèvement à la source, qui fait peur à Macron depuis son élection puisqu’il l’a déjà reculé d’un an, est probablement motivé par le fait que l’employeur ou l’entrepreneur, qui collecte déjà la TVA, le plus injuste des impôts indirects (l’entrepreneur est un collecteur d’impôts et serait même un publicain s’il n’était à ce point attaché au secteur privé et ne voulait dépecer le service public…), deviendra le percepteur direct de son salarié, dont il connaîtra tous les reliefs éventuellement sinueux de son foyer fiscal et de son train de vie, salarié qui verra sur sa feuille de paye de combien son salaire net est amputé par l’impôt sur le revenu, après l’avoir été invisiblement par les cotisations sociales. Le salarié des classes moyennes, lesquelles font peur à tous les gouvernants, saura comptablement de combien l’impôt sur le revenu grève son pouvoir d’achat.
Cette démission de la transparence fiscale intervient après que la démission de Hulot a fait dire à ce dernier que l’écologie n’était pas compatible avec le libéralisme. L’écologie est anticapitaliste. Voilà une clarification bienvenue. La décroissance, que l’écologie véhicule au profit de la sauvegarde de la planète et non contre la faim dans le monde, a toujours été une manière communiste de lutter en faveur de la baisse de la production. La décroissance de la production est le seul moyen que l’on ait trouvé pour lutter contre le chômage de masse. Il n’y a pas de chômage dans des économies décroissantes. Mais une civilisation décroissante se coupe de son élan vital, donc accepte de se suicider par perte du vitalisme ou sens de l’abondance, au lieu que notre civilisation d’abondance morale et capitalistique se suicide par excès de consommation.
L’Etat qui fait son bas de laine sur le marché obligataire est le même qui emprunte à taux variable sur les marchés financiers. L’Etat est le plus grand escroc potentiel. On lui prête plus qu’à un ménage, en gageant qu’il remboursera toujours ses dettes. Le précédent des emprunts russes devrait pourtant avertir les investisseurs qu’il suffit d’un changement de régime pour que l’Etat qui renonce à sa continuité prétende ne pas avoir contracté les dettes qu’il récuse. C’est pourquoi de Gaulle faisait du président de la République, dans la Constitution que les équipes de Michel Debré avaient rédigée pour lui, le garant de la continuité de l’Etat et du respect des traités. Le Président du « coup d’Etat permanent » et du changement numérique de régime, qui avait estimé que l’Etat n’avait pas été le même (et donc n’avait pas continué) sous Vichy, se faisait le garant de la continuité d’un ordre qui avait été largement négocié sous son nez et en le mettant à part, mais qu’il respectait parce qu’il était issu de la victoire des Alliés. La dénonciation macroniste du modèle construit par le CNR est la réplique de la sortie trumpiste du monde d’après-guerre.
Quel ordre respecte Macron? Sa peur du prélèvement à la source prouve que la seule chose qu’il redoute est la transparence financière qui dessillerait les yeux des classes moyennes.
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@ Robert | 03 septembre 2018 à 18:15
L’Union européenne peut être définie comme la bureaucratie libérale de la « concurrence libre et non faussée », qui a testé, au jeu de la bureaucratie, si elle pouvait rivaliser avec la bureaucratie soviétique. L’histoire ne le dit pas encore, le verdict reste disputé.
Ne jamais oublier que le président Mitterrand, qui avait à « gérer » les conséquences de la chute du mur de Berlin :
1. n’a jamais cru en la réunification allemande et ne la désirait pas, en homme né pendant la Grande Guerre au capital symbolique maurrassien;
2. a cru que les putschistes nostalgiques de l’Union soviétique d’avant la Perestroïka qui avaient renversé Gorbatchev avaient réussi leur coup d’Etat. Il s’est empressé de l’annoncer le soir à la télévision française;
3. au lendemain de la chute du mur de Berlin, a entraîné la France dans la première guerre du golfe, c’est-à-dire dans le choc des civilisations;
4. avait pris Ségolène Royal pour conseillère aux affaires étrangères. C’est dire au vu de tout cela s’il avait du pif, s’il était visionnaire! Et pourtant Mitterrand reste admiré de presque trois générations, Macron appartient à la seconde.
@ Claude Luçon | 03 septembre 2018 à 19:48
« Ce n’est pas grave, nous, nous pouvons en ignorer certains, en lire d’autres en diagonale ou partiellement, mais pensez à Pascale qui les supporte tous et, pire, doit les corriger » :((
Pascale lit effectivement avec l’œil impitoyable de la correctrice tous les commentaires. Certains sont carrément soporifiques, parfois même incompréhensibles et souvent hors sujet. De quoi décourager les lecteurs les plus déterminés.
Mais peut-être que les personnes qui les écrivent sont de fins lettrés qui accordent plus d’importance au style qu’au fond de leur pensée et donc, à défaut d’être intéressants, leurs commentaires sont dépourvus de fautes d’orthographe et de syntaxe ce qui simplifierait le travail ?…
@ Tipaza | 03 septembre 2018 à 19:35
L’irancy tape entre 10 et 13, largement en deçà de la puissance alcoolique des crus liquoreux élaborés dans les coteaux catalans.
LE BRIMBORION
Je prends le risque de remettre à la mode ce mot tombé en désuétude et dont la définition tient en une ligne dans le Petit Larousse : petit objet de peu de valeur.
Chez Littré : chose sans valeur et sans utilité.
Chez Quillet : déformation plaisante du latin breviarium sous l’influence de bribe (autrefois brimbe = prières marmottées). Colifichet, babiole, chose de peu de valeur, bagatelle. Au fig. : petite personne.
Encore sous l’émotion causée par le fait qu’Emmanuel Macron ait pu penser à appeler Cohn-Bendit pour remplacer Nicolas Hulot comme ministre ; que celui-ci se pavane sur toutes les télés pour dire que c’était ‘’une fausse bonne idée’’ (FBI, ne pas prononcer effe bi aille !) alors que c’est une erreur horrible de la part de l’Occupant Légal de l’Elysée (OLDELYS), je ne décolère pas, je l’appellerai désormais LE BRIMBORION.
Pendant cinq ans, j’avais appelé son prédécesseur Hercule Fécond, parce que c’était plus facile pour les rimes ! Pour Manu, ce sera donc Brimborion et Brin de Rien pour les Macroniens.
Que l’on soit tombé si bas en haut lieu est sidérant. Qu’il flingue le général de Villiers mais se commette avec DCB le trublion salingue donne une singulière idée des choix présidentiels.
On parle toujours de la roche Tarpéienne, mais où est donc le vomitorium ?
@ Giuseppe | 03 septembre 2018 à 23:03
Je me suis laissé dire que le prélèvement à la source marche parfaitement bien dans de nombreux pays, notamment européens.
En fait je crois surtout que le système actuel permet à nombre de contribuables de truander le fisc en mettant sur un compte « à part » certains revenus (primes, frais de mission) afin de ne pas les déclarer. Ce qui n’est plus possible avec le prélèvement à la source …
Une fois que les mauvaises habitudes sont prises il est très difficile de revenir en arrière.
A noter quand même qu’un sondage révèle que 60% des Français sont favorables au prélèvement à la source, donc le problème « politique » ne se pose pas vraiment.
Le désenchantement est intervenu aussi à l’égard de Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande. A présent c’est le tour de Macron après 15 mois de satisfaction, voire d’euphorie pour certains.
Les campagnes électorales sont des soufflés de promesses qui retombent vite. Et pourtant le public se fait aisément avoir à chaque fois.
Même de Gaulle a vécu des moments difficiles, une grande partie du peuple lui a tourné le dos.
C’est donc inhérent à la fonction et aux attentes de la population qui ne seront jamais satisfaites.
Cela étant, je partage le point de vue qui consiste à dire que Hollande est vraiment mal placé pour donner des leçons, même si on observe un manque de cohérence d’ensemble et un comportement macronien parfois détonnant.
Dans ces sables mouvants, il reste un Premier ministre solide et adroit.
La ministre des Sports Laura Flessel démissionne «pour des raisons personnelles».
Quand ça veut pas, ça veut pas !
En attendant la démission de Stéphane Bern, il reste à Manu Ier à remplacer non seulement N. Hulot, mais aussi une sportive.
Parmi les sportifs qui pourraient être de bons candidats, je vois Raymond Domenech, celui par qui le scandale est arrivé, comme il est arrivé avec DCB.
L’ancien monde recyclé en nouveau monde, la voilà la nouvelle écologie façon Manu Ier, le recyclage perpétuel !
Déjà Lavoisier disait : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ».
Je refuse de me laisser aiguiller sur la voie de la retenue à la source, qui me paraît comme le dit Philippe « un vaudeville », une vétille, alors que la dette augmente et que nous perdons de l’argent tous les jours. À ce train, l’Etat en viendra à ponctionner une partie non négligeable de nos économies dès que le loyer de la dette cessera d’avoisiner zéro. Ce jour-là, on ne se posera pas la question de la manière de prélever la dîme, ce sera vite fait bien fait, les comptes seront bloqués et l’État se servira, les épargnants seront délestés en quelques heures. Pour moi le pire est ma quasi-certitude que l’État « redistribuera » immédiatement le butin, et fera aussitôt de nouvelles dettes. Le manque de vigilance des citoyens n’a d’égal que la négligence des gouvernements.
J’entends un raisonnement sidérant de la part des journalistes qui depuis quelques jours se réunissent pour se demander gravement si on prélèvera les impôts à la source dès cette année ou l’année prochaine. On ne peut pas abandonner cette réforme disent-ils, parce qu’elle nous a déjà coûté très cher. C’est le raisonnement du joueur, j’ai déjà perdu à la roulette des sommes folles, je ne peux pas m’arrêter maintenant. Je fais quelque chose d’absurde qui peut encore me coûter très cher, comparé à d’autres solutions possibles, mais je ne dois pas arrêter parce que j’y ai englouti des sommes folles.
Ce prélèvement à la source est une lubie de Hollande, une réforme aussi peu significative que du celle des 80 km à l’heure au lieu de 90 sur les départementales, avec milliers de nouveaux panneaux de signalisation et installation de radars. De l’argent fichu en l’air, et pendant ce temps-là personne ne parle de ce qui a le plus d’impact sur notre avenir et celui de nos enfants.
Toute cette histoire autour de la retenue à la source, justifiée par des statistiques nébuleuses sur « les Français qui sont pour à 60% » (on ne sait d’où ça sort, ni de quand ça date), surexploitée politiquement, est une variante des « fake news », dans la mesure où elle fausse la hiérarchie des priorités. Si le lancement paraît risqué, quel problème y a-t-il à le retarder ? Les contribuables peuvent mensualiser leurs paiements, ils ont le choix.
« LES FORCES ANTI-SYSTEME »
Daniel Cohen, professeur d’économie à l’Ecole normale supérieure, était l’invité ce matin, 4 septembre, de Jean-Jacques Bourdin sur BFM.
Plusieurs sujets furent abordés. Bourdin lui parla notamment des « forces anti-système », en mêlant les électeurs de Mélenchon et ceux de Mme Le Pen.
A la lumière des enquêtes très fouillées du CEVIPOF, Cohen nous invite à distinguer entre les divers « anti-système » français. Contrairement aux électeurs de Mélenchon, les électeurs de Mme Le Pen, même les plus pauvres, ont une particularité : leur « misanthropie sociale », « leur phobie à l’égard d’autrui » (voisins, collègues, beau-frère, inconnus…). Remarque intéressante.
Je précise que je n’ai jamais voté et que je ne voterai jamais pour M.Mélenchon ou Mme Le Pen. Et que je vote à toutes les élections.
Baisse spectaculaire de dix points pour Jupiter !
Le chef de l’Etat est désormais plus impopulaire que Hollande au même stade de son mandat.
Il doit se remettre en question rapidement pour répondre aux préoccupations des Français faute de perdre toute crédibilité.
Le « je suis votre chef » lui revient en pleine face comme un boomerang.
@ Achille | 04 septembre 2018 à 09:57
Vos 60 % sont des gens qui ne paient pas d’IR.
Le système est rodé nous l’avons mis en place en Afrique. En 1968 j’étais prélevé à la source en Côte d’Ivoire (comme pour les retraites etc.).
Les énarques et les fonctionnaires sont des nuls voilà pourquoi nous avons des escrocs au pouvoir.
Quant à l’élection de Macron elle a été organisée par deux sectes et au deuxième tour Marine Le Pen a tout fait pour ne pas prendre le pouvoir qu’elle n’aurait pas pu assumer.
Les Français sont trompés par leur classe politique faite d’hommes et de femmes sans valeurs, sans honneur et aux ordres des deux sectes ci-dessus évoquées.
@ Achille | 04 septembre 2018 à 09:57
Bonjour Achille,
Oui, en effet ce système fonctionne bien ailleurs, mais l’impôt est individuel, en France il est familial.
Cela constitue une intrusion néfaste pour le ou la salariée qui est secrétaire ou cadre dans une entreprise alors que son époux est cardiologue dans le privé.
Je ne vous raconte pas son plan de carrière et s’il y a une charrette, ce salarié tiendra les rênes.
Les DRH sont souvent recrutés à gauche, beaucoup sont d’anciens inspecteurs du travail lassés de gagner 4 000 euros par mois. Ils se reconvertissent dans ce domaine, le privé.
À la fin de l’année, pas d’augmentation, pas de prime, « son mari est cardiologue, elle bosse pour son argent de poche »…
La CFDT, le syndicat préféré du MEDEF, avait inventé le « quotient familial » pour bénéficier des prestations du comité d’entreprise, une sorte de guillotine qui écartait les salariés trop à l’aise. En dehors de toute légalité, le salarié devait produire sa feuille d’imposition pour bénéficier d’un voyage annuel, type Mexique.
La feuille d’imposition était immédiatement transmise à la DRH…
Que de fois m’a-t-on susurré à l’oreille « son mari est architecte, son épouse est médecin », je croyais voir des tricoteuses de bonnets phrygiens au pied de l’échafaud…
Imaginez Breizmabro dans un comité d’entreprise.
@ Achille | 04 septembre 2018 à 09:57
Je ne crois pas Achille, tout ce qui transite légalement, primes etc. est bien inscrit sur votre feuille d’impôt, le reste « sur des comptes à part » est un peu irréaliste ; si c’est de l’argent liquide non déclaré il vaut mieux sans aucun doute le mettre dans des endroits obscurs et le faire circuler d’une façon liquide justement.
Quant au prélèvement à la source qui fonctionne dans les pays étrangers, que contiennent les montants ?
L’aide financière aux enfants, déductible du revenu imposable, les montants versés pour une aide-ménagère déductible pour moitié du montant dû, le crédit d’impôt etc., qu’en est-il ?
J’ai suivi une émission – il me semble avec Caroline Roux – j’étais en désaccord sur beaucoup de points.
La finalité du prélèvement à la source est de faire rentrer pour tous et pour tout ce qui est légal, en temps réel, l’argent dans les caisses de l’Etat, le plus et le plus vite possible, c’est de l’avance de trésorerie avant le décompte définitif.
Il devrait en résulter un petit gain de productivité de 1 milliard d’euros environ pour les services fiscaux, ce qui est loin d’être négligeable.
Je vous rappelle ici que cet argent retiré à la source ne rentre plus dans vos comptes ; à l’échelle de l’impôt national l’Etat fait une belle affaire, il est le véritable gagnant !
Pour le contribuable lambda, ce n’est pas forcément une facilité, en ligne vous pouviez déjà mensualiser et coller à la réalité en tenant compte de toutes les niches fiscales.
Dans le prélèvement à la source tout cela n’est déductible que bien plus tard assorti d’un remboursement différé, d’où les hésitations en partie du gouvernement.
Il ne nous reste plus qu’à attendre et voir.
PS 1 : Je viens de lire un sondage sur le prélèvement à la source sur Orange – il vaut ce qu’il vaut – qui dit l’inverse de ce que j’ai entendu hier soir, 60% des votants étaient contre…
Au fait le rugbyman que vous êtes a-t-il fait le petit calcul du 1/2mv² appliqué à un joueur qui pèserait 110kg et qui court un 100m en moins de 13 secondes ; je comprends que les spécialistes et médecins se penchent maintenant sur le placage en dessous de la ceinture, il était temps, ce qui ne règle pas tout, en particulier les percussions lancées ou l’on a vu un ailier finir à l’hôpital récemment.
Pour les sportifs, Laura Flessel quitterait-elle un navire où les matelots sont en train d’écoper ferme ?
PS 2 : Et toujours pas de réponse sur le prélèvement à la source, notre ministre des Sports change sa version, peut-être de Rugy à l’écologie… Il devait remettre son mandat en jeu, il a choisi (?) la voie de la continuité, il sait nager, donc il s’en sortira et un écolo qui avale des salades ce ne sera pas la première ni la dernière fois ; pour un maroquin, Darmanin n’a pas eu l’ombre d’un doute, un Vert profitera du soleil qui lui est offert, sachant très bien que la lumière est un excellent moyen de synthèse.
Il est temps que je prenne l’air, le sujet est passionnant et Jupiter l’Hésitant nous le livre en direct sous les balancements les plus immatures de son personnage, hésiter c’est reculer et Pépère en est l’exemple vivant, riant sous cape sans aucun doute.
La piscine est vide, et l’élection est oubliée.
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@ duvent
Vous auriez été une interlocutrice redoutable, sans doute aurions-nous tout fait pour vous avoir dans notre camp.
Reprocher en son temps les agissements et le comportement de Sarkozy pour ensuite louer celui de Macron, j’ai besoin qu’on m’explique.
Quant à Hollande, sa politique de droite sera réhabilitée.
En réalité le secrétariat de Macron s’est trompé. Ce n’était pas Philippe Besson mais Eric Besson. Voilà la cohérence.
Macron : 31%
Le Petit Prince dégringole dans les sondages. Une vraie gifle !
Le dernier IFOP Paris Match le place à 31% d’opinions favorables contre 32% pour Hollande au même stade et 41% pour Sarkozy.
Il y a encore quelques français lucides Dieu merci !
Cordialement.
@ Achille
Tout d’abord, le prélèvement à la source dans les autres pays européens n’a rien à voir avec l' »usine à gaz » qui se met en place chez nous, due aux disparités entre les citoyens, les niches fiscales des uns, les exonérations des autres et en tenant compte de la vie personnelle des uns et des autres.
En Belgique et en Angleterre les prélèvements par l’employeur sont faits selon des barèmes tranches et taux identiques pour tous les salariés avec régularisations mensuelles (un peu comme notre tranche A, B et C en retraite).
Chez nous les taux personnels vont témoigner de la disparité entre les salariés, une source de jalousie et une preuve des différences criantes en jetant un simple coup d’œil sur les bulletins de chacun.
Pourtant ce système n’est pas à jeter aux orties car il oblige tous les mauvais payeurs à payer.
Ensuite, sachez que tous les employeurs ont toujours fait des déclarations des salaires bruts et nets fiscaux de leurs salariés. Une obligation. Ils remplissaient manuellement des imprimés dits 2 460 destinés aux impôts et à l’URSSAF, puis progressivement, depuis la mise en place des réseaux informatiques, par transmission informatique avec moult détails et des points précis, vers les impôts, l’URSSAF, les caisses de retraites et même de mutuelles et prévoyance.
Les montants déclarés chaque année par les salariés sont recoupés avec ceux déclarés par leurs employeurs, pas de fraude possible, normalement.
Evidemment, il y a toujours ceux qui fraudent grâce à des combines, des homonymes, etc.
De grâce qu’on ne parle pas non plus d’une réforme de l’impôt sur le revenu, il s’agit tout au plus d’une modification du prélèvement. Pas de quoi révolutionner le monde ni changer quoi que ce soit aux prélèvements peu équitables.
La DGFIP (service des impôts très performant) a travaillé sur ce dossier depuis au moins un an, ce qui a été forcément coûteux. Les employeurs ont fait modifier leurs logiciels et se sont livrés à des tests, forcément cela représente aussi un coût.
Abandonner ce projet serait encore un pied de nez à ceux qui travaillent dans ces domaines.
Mais après, si, parce qu’on n’a pas d’homme politique intéressant autre que Macron et son entourage, il faut avaler couleuvres après couleuvres, alors, ne critiquons plus rien et attendons l’effondrement tranquilles.
Effectivement on a « tué » les hommes et les partis début 2017, maintenant on est en manque de personnalités fortes, une cabale bien organisée mais qui laisse dubitatif et nous oblige à une certaine soumission.
Pourtant personne n’est irremplaçable, personne.
Le vaudeville lié au prélèvement des impôts à la source est éclatant, pour la démonstration d’une organisation qui prend l’eau, même pour des citoyens eux-mêmes peu familiers avec ces mécanismes. (P.B.)
La décision qui doit être rendue ce soir sur le prélèvement à la source conditionnera-t-elle la capacité du président de la République d’entreprendre des réformes majeures pendant la suite de son quinquennat ? Je pense que non et il aura raison s’il reporte. Cette réforme n’est pas d’une importance majeure pour l’économie. Elle ne fait qu’avantager l’ogre fiscal. Il suffit—pour parvenir au même résultat, ou presque—de lui substituer l’universalisation de la mensualisation pour le paiement de l’impôt sur le revenu. L’Etat n’a pas à se décharger sur les entreprises de son travail de collecte comme il l’a fait par exemple auprès des propriétaires bailleurs pour faire payer aux locataires la taxe d’enlèvement des ordures ménagères qui aurait dû figurer sur la taxe d’habitation. Le bénéficiaire (Bercy) se cache. A-t-il honte de percevoir directement l’impôt ?
…il est clair en tout cas que c’est prendre les retraités pour des imbéciles que de tenter de leur démontrer qu’ils gagnent à perdre de l’argent ! (P.B.)
Philippe Bilger est lucide. L’exécutif ne se rend pas compte de la Task Force électorale constituée par les retraités. Il paiera lourdement l’addition en 2022 malgré les délires prophétiques de l’immonde Christophe Barbier qui mise sur leur mort ou leur amnésie prématurées. Quant au projet de retraite par points destiné à croquer les pensions : il suffit de savoir que—s’il passe—le point sera indexé par le gouvernement (comme le taux du livret d’Epargne A) et sa valeur pourra, à volonté, être baissée chaque année pour automatiquement grignoter peu à peu les pensions 😱.
@ Jack | 04 septembre 2018 à 10:58
« Le désenchantement est intervenu aussi à l’égard de Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande. » [Maintenant c’est au tour de Macron.]
La démocratie représentative favorise la versatilité des foules.
Après que les élites ont intronisé Macron pour être l’homme du jour de leurs affaires du jour (comme autrefois, elles avaient repéré Strauss-Kahn, Delors et Balladur, trois nominations qui n’ont pas marché), les journalistes, qui devaient applaudir à la cooptation élitaire de Macron, cautionnée par l’actionnaire principal de leur groupe de presse, « je lèche », sont désormais autorisés à entrer dans la phase 2, « je lâche », car le pouvoir s’use quand on s’en sert, au contraire des gens qui ne s’usent que si on ne s’en sert pas, d’où la gravité du chômage dans un contexte économique où il n’y a plus de travail pour tout le monde, surtout si la main-d’œuvre est trop qualifiée – c’est un non sens de lutter contre le chômage par la formation professionnelle, un employé doit toujours se former sur le tas…
« Macron est pire que Hollande » est le mot que les chaînes d’info continue se sont donné aujourd’hui. Le menu fretin, le bas peuple le savait, le voyait depuis un an, voire depuis la campagne présidentielle. Les médias, censés éclairer l’opinion publique, le découvrent aujourd’hui. L’effet escompté est celui d’une réconciliation entre le menu fretin et les élites médiatiques.
La phase « je lynche » sera déclenchée avant la prochaine campagne présidentielle, si toutefois les élites ont mieux que Macron à nous proposer. Mais Attali, le faiseur de rois, nous a déjà avertis qu’il connaissait le prochain président, qui serait une présidente. Attendons et votons !
Ou bien défendons l’idée que la démocratie directe est le contraire du populisme : ce n’est pas le régime terroriste du mandat impératif (prôné par Mélenchon, terroriste robespierriste et vénézualien), ce n’est pas un régime sondagier, c’est un régime dans lequel les citoyens votent les lois qui les concernent, leur vote pouvant être affecté d’un indice de discernement et de concernement (suggestions personnelles). En sorte que s’ils sont insatisfaits des lois qu’ils ont votées, les citoyens responsables ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes et n’auront qu’à en voter de meilleures. Cela rend inutile la bouc émissérisation du personnel politique: « Les politiciens nous prennent pour des chiens », « les politiques nous piquent du fric » (chanson de Lorenzo Rapaille).
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@ Mitsahne | 04 septembre 2018 à 09:30
Macron le (beau) brimborion a pressenti Daniel Con le Clochard* pour être son ministre, en remplacement de Nicolas Hulot.
*C’est Philippe de Villiers, le frère du général, qui, rencontrant Daniel Cohn-Bendit au Parlement européen, disait qu’il avait l’air d’un clochard. Il était au café du matin et se croyait déjà le père de Giscard… Pauvre Cohn-Bendit, dont je trouve indécent que les médias l’appellent Dany, comme si c’était notre copain à tous !
@ Achille | 04 septembre 2018 à 09:57
Voir :
http://impotsurlerevenu.org/le-prelevement-a-la-source/1075-l-impot-a-la-source-a-l-etranger.php
Le vrai problème de Bercy est qu’il faut savoir passer de la pointe Bic, du crayon ou du stylo au clavier d’ordinateur mais nos fonctionnaires n’ont appris que la manipulation du porte-plume et du crayon ou de la craie à l’école pour les moins riches, et du stylo pour les privilégiés.
Nous sommes en France où tout le monde est de gauche mais conservateur.
La solution serait de faire un clavier d’ordinateur en forme de pointe Bic pour Microsoft et stylo pour Apple.
Quand on est Français, on reste Français, sauf les expatriés bien sûr, en particulier ceux qui se sont américanisés 🙂
Chez nous on vénère Jules Ferry pas Bill Gates ou Steve Jobs !
L’autre solution serait de payer des stages/vacances à Silicon Valley en Californie à nos fonctionnaires.
Pas qu’aux fonctionnaires d’ailleurs ma banque a des tas de problèmes avec ses logiciels ! Pourtant elle s’est acheté une filiale en Californie. Elle semble même en être restée à l’écriture manuelle d’antan pour tout ce qui est charges, découverts, débits et surtout intérêts débiteurs mais bataille toujours avec ses logiciels crédits, prêts et intérêts créditeurs.
Il est vrai que les Gaulois évoluent lentement et sont réticents aux changements comme a dit Macron aux Scandinaves.
Richard Ferrand à la tête de l’Assemblée nationale.
Je postule pour racheter les bâtiments de l’AN avec un bail commercial 3-6-9 à 7% de rendement.
Eliane Houlette, et un juge breton, ont déjà confirmé que c’était légal sans léser personne.
Je serai prochainement l’heureux propriétaire de l’Assemblée nationale, s’il devient président j’élargirai mon patrimoine à l’Elysée.
J’aime le nouveau monde.
@ Tipaza | 03 septembre 2018 à 19:35
Excellent. Un régime qui interdit le sanglier, mais autorise l’irancy et le ris de veau aux morilles. Je veux bien l’adresse de votre médecin.
@ Michelle D-LEROY | 03 septembre 2018 à 18:02
« En cherchant bien, en France nous devrions trouver des situations analogues et ce n’est pas une nouvelle taxe qui changera la donne, quand il faudrait traiter les causes. »
Le plus ancien :
https://transvosges.wordpress.com/2014/09/29/le-plus-ancien-barrage-hydro-electrique-de-france/
2007 : Près de la moitié des barrages hydrauliques en France présenteraient des signes de vétusté
https://www.actu-environnement.com/ae/news/EDF_hydraulique_barrage_2285.php4
Plus de dix ans plus tard où en sommes-nous ?
En attendant, si tout va bien, d’ici fin 2018, un parc de 39 appareils doit être installé…
https://www.ledauphine.com/environnement/2017/07/02/une-premiere-mondiale-sur-le-rhone
A suivre donc.
Voici une lettre ouverte adressée à Manu par Michel Onfray qui, contrairement à Philippe Bilger, ne voit pas la Macronie en rose :
https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/lettre-ouverte-au-president-manu-le-texte-
@ Jean-Marc
Parce que vous imaginez que Ferrand vous laisserait faire l’affaire à sa place, bien que lui ne signe rien à moins de 12pct garantis par les cotisants ?
Macron pense déjà à sa reconversion, tel J6M en son temps,
racket via impôts retenus à la source, petites phrases, élection envisageable de Richard Ferrand… et on n’a encore rien vu.
@ Giuseppe
Vous auriez tort de me vouloir dans votre camp, surtout si vous y parlez d’argent, qu’il soit sonnant et trébuchant ou virtuel et profitable…
J’ai tenu, il y a fort longtemps, la caisse et son tiroir dans un festival pour vieux, où il m’avait semblé heureux de « bénévoler » afin d’augmenter mon humanité et mon score de points bons, dans le but avoué de partir pour Londres examiner de près les Anglais et leur cuisine de compétition, il est arrivé ce qui devait arriver, c’est-à-dire que je distribuais les tickets gagnants, sans me soucier le moins du monde de leur paiement…
Ce qui a fait de moi une dangereuse comptable, fiscaliste redoutable, économiste hors pair, banquière admirable et admirée, recrutée par Monsieur Ebenezer Scrooge himself…
Dès lors, on peut dire que je me laisse très facilement plumer par l’État, qui ambitionne de me faire prendre des vessies pour des lanternes, et pour ce faire recrute une quantité atroce de fonctionnaires plus pervers les uns que les autres.
Cependant, et parce que j’ai une passion pour l’équilibre, je n’hésite jamais à mettre une lettre là où d’autres mettent un chiffre, qu’il soit arabe ou romain, et de cette façon qui serait non seulement approuvée par les plus grands experts mais aussi recommandée par les commis voyageurs des finances, j’envisage avec la lucidité digne de mon ami qui dispose de châteaux en Espagne, mais qui n’est pas Savonarole, puisque ce mien ami vient de la Manche, eh bien, oui j’envisage de dominer le monde et de le conduire directement et rapidement à sa perte…
Cette dernière phrase me semble un peu longue mais « tutafé » digne d’intérêt !
@ Achille | 04 septembre 2018 à 09:57
Donc le verdict est tombé, alors quelques précisions s’imposent :
Vous avez dû recevoir votre taux de prélèvement, en fait si vous êtes en couple vous avez eu droit à 3 taux : un différencié pour chaque membre du couple et un taux moyen, c’est à vous de voir.
Dans le cas d’un employeur, si vous ne voulez pas qu’il sache que par ailleurs vous acquittez un très gros impôt, il suffit de lui préciser qu’il applique le taux neutre « non personnalisé ».
https://www.economie.gouv.fr/prelevement-a-la-source/taux-prelevement
Dans les pays qui prélèvent à la source, un taux général est appliqué individuellement – expliqué par un participant -, forcément puisqu’un bulletin de paye est nominatif, le même pour tous avec des classes en fonction des montants de salaire ce qui semble logique.
En conclusion, vous serez toujours soumis à faire une déclaration finale qui incorporera toutes les déductions utiles, que vous soyez en couple ou pas.
La seule interrogation qui pèse dans tous les cas de figure est que pour l’instant toutes les réfactions sont différées.
Bon, pour les journées de pluie, cela fait de quoi s’occuper.
« Le nouveau monde est en retard… » (PB)
Cela dépend pour quoi. Désespérant, maintenant la ministre des Sports, championne du maniement fiscal d’après le Palmipède et Mediapart – cela fait beaucoup. Tous pourris sans discernement, brutalement, parce que cela fait du bien de le dire – j’avais lu cela quelque part.
Pas un pour racheter l’autre, Ferrand à l’Assemblée (?) ce serait folie de plus, et ne serait-ce que l’envisager c’est cracher à la face de tous les citoyens. Même si le montage était légal, l’éthique ne les a pas étouffés dans cette affaire immobilière, l’ancien président de cette mutuelle avait été très clair dans son interview télévisée, il n’était pas au courant.
Si cela continue à ce rythme le couple infernal va être qualifié de petit joueur.
Je ne sais pas ce qui compte le plus, est-ce la gravité des faits ? Dans le fond peu importe, mais entre l’ancien et le nouveau monde on peut dire que la fréquence des manquements s’accélère. Pauvre République foulée aux pieds par des voraces qui ne pensent qu’à engranger et là pas de couacs, la machine n’arrête pas, seuls les hommes changent.
@ Robert Marchenoir | 04 septembre 2018 à 17:09
« Je veux bien l’adresse de votre médecin. »
Je pratique l’auto-médication, une variante de l’homéopathie. Vaincre le mal par le mal.
@ Tipaza | 04 septembre 2018 à 23:10
Ah, mais tout à fait. Je suis totalement favorable à l’homéopathie, à condition qu’elle ne soit pas remboursée par la Sécurité sociale, pas enseignée à la faculté de médecine et pas délivrée en pharmacie, mais au restaurant.
@ Exilé | 04 septembre 2018 à 20:34
« Voici une lettre ouverte adressée à Manu par Michel Onfray qui, contrairement à Philippe Bilger, ne voit pas la Macronie en rose :
https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/lettre-ouverte-au-president-manu-le-texte- »
Oui, c’est spectaculaire de nullité. C’est consternant, et c’est Onfray qui est consternant dans cette histoire, pas Macron. Onfray est censé être un Ecrivain, un Philosophe — en en plus avoir une mère femme de ménage –, et il nous pond une crotte pareille ?
Rien dans le fond. Rien dans la forme.
Ou plutôt, Onfray aspire le caniveau dans l’un comme dans l’autre. Il fait, en moins bien et en beaucoup plus outré, ce que n’importe quel Kévin a déjà écrit sur sa page Facebook. Et ce monsieur est directeur d’université (auto-proclamé — passons).
Onfray illustre à merveille, bien malgré lui, la décadence qu’il prétend dénoncer.
@ Claude Luçon
Je vais procéder à une défense en règle.
Je suis offusqué et me drape dans ma dignité bafouée avant que de déclamer ce qui suit (m’enfin !)
Vous dites :
« To initiate is an English verb derived from the french « initier » as are 64 % of the english words according to a Professor of English Literature at Harvard. »
D’abord, d’autres honorables institutions comme le Collins dictionary ou le Merriam&Webster disent respectivement:
Origin and Etymology of initiate
Late Latin initiatus, past participle of initiare, from Latin, to induct, from initium
et
Word origin of ‘initiate’
< L initiatus, pp. of initiare, to enter upon, initiate < initium: see initial Dans "De quel amour blessée" Borer assène que les anglophones ne supportent pas que leur langue vienne majoritairement du français et ensuite de langues germaniques et nordiques. Donc ils prétendent que leur langue vient du latin. Mesquin, n'est-il pas ? Il est bien possible que "initiate" vienne de "initier". Ce qui ne change rien. Les mots qui passent d'une langue à l'autre perdent souvent le sens de la langue d'origine au fil des siècles. Ils peuvent se ressembler mais ne plus avoir le même sens. Ainsi, initier avait perdu en français le sens qu'il a gardé en anglais, ou il a pris en anglais un sens différent. Je ne sais. Le Littré (oui je sais ça fait ronchon et en plus vieux jeu) ne signale pas pour "initier" les sens qu'il a en anglais. https://www.littre.org/definition/initier.
Ainsi ce n’est pas parce que « Initiate » vient ou viendrait de « Initier » qu’il veut dire initier. Ce qui ne contredit pas le prof de Harvard (argument d’autorité qui me laisse de marbre).
Il y a pléthore de faux amis qui se ressemblent et dont la forme anglaise vient du français, ou du latin selon les anglophones qui n’aiment pas l’origine française, Trafalgar et Waterloo ne leur ont pas suffi.
Exemple :
– sycophant en anglais est un flagorneur en français et portugais (bajulador), un lèche-botte en italien (leccapiedi) mais en français c’est un dénonciateur, un traître.
– sensible en anglais veut dire sensé, quoi qu’en pense le journal « Le Monde », et pas sensible.
La liste est presque infinie de ces faux amis.
Et les journalistes sont très coupables : ils diffusent une langue qu’ils massacrent, lisez Riocreux si besoin, mais il suffit d’écouter et lire. Ils s’imaginent traduire eux-mêmes sans en avoir la capacité, les dépêches d’agence ou papiers d’autres, écrits en anglais, sous prétexte de ressemblance des mots.
Il existe des traducteurs professionnels et les media devraient y recourir au lieu de nous servir anglicismes risibles bien que « tendance », et contresens minables par ignorance ou désir de briller.
Vous me taquinez :
« Just in case dear Sergio Carioca should I write it in italian ? »
As you like, italian is fine, portuguese will also do.
why italian ? Sono Italiano di cuore ma no dello sangue. I may have missed the joke.
Vous me tancez d’importance :
« Etrange idée de donner des leçons de français à Philippe et Pascale Bilger. »
Donner des leçons ?
Je ne pense pas que nos hôtes estiment ne pas avoir de leçons à prendre.
Les personnes de qualité ne sont pas comme cela.
Je me méfierais de ceux qui n’ont pas de leçons à rendre comment est-ce possible ?
D’autre part l’idée n’est pas de donner une leçon (dans aucune des acceptions) mais de relever ce que je pense être un anglicisme passé dans les moeurs françaises (à mon regret ronchon).
Tout le monde a le droit de se tromper et j’en use larga manu (comme on dit en anglais).
Il est probable que j’en aie semé une poignée dans ce billet, hélas.
Et on peut considérer que initier pour signifier commencer ou débuter ou mettre en route etc. est (devenu récemment) correct. C’est justement parce que M. Bilger a un langage de haute qualité que je le relève après m’en être étonné.
Vous me vilipendez :
« Vous devez être journaliste du genre kicétou ! »
Journaliste ! Ça c’est méchant.
Je partage à propose de l’engeance et des mauvais traitements qu’elle inflige à la langue, son outil, et à la vérité, sa mission, les critiques d’Ingrid Riocreux dans « La Langue des médias : Destruction du langage et fabrication du consentement ».
Chépatou mais ch’sé pas trop mal pour un allogène comme disent certains insulaires.
@ Giuseppe | 04 septembre 2018 à 21:20
@ Michelle D-LEROY | 04 septembre 2018 à 13:04
Je vois que vous maîtrisez parfaitement toutes les subtilités fiscales, ce qui est loin d’être mon cas. Rédiger ma déclaration fiscale a toujours été une corvée, même si j’ai adopté depuis longtemps la déclaration en ligne et le paiement mensualisé. C’est mon côté « phobie administrative ».
Ne bénéficiant d’aucune niche fiscale, d’indemnités non imposables, aucun revenu complémentaire, je n’ai généralement rien à corriger dans ma déclaration préremplie. Les agents de Bercy savent déjà tout de mes revenus. Tout juste ai-je à aller dans la case « dons aux œuvres caritatives » lorsque je fais un versement à certaines d’entre elles (lutte contre le cancer, Croix-Rouge, SPA…), ce que j’oublie régulièrement de faire, ne retrouvant plus les reçus…
@ Savonarole | 04 septembre 2018 à 12:32
Bonjour Savonarole,
« Oui, en effet ce système fonctionne bien ailleurs, mais l’impôt est individuel, en France il est familial. »
Je crois, en effet, que c’est là que se situe le cœur du problème.
Un employeur n’a pas à connaître la situation professionnelle des conjoints de ses salariés. D’où la solution de l’impôt individuel qui permet de bien « séparer les variables ».
Une technicienne de surface (bref, une femme de ménage) qui vit en couple avec le chef d’une grande entreprise n’a pas à être pénalisée dans son avancement par le simple fait que son PDG de mari touche un salaire correspondant à cent fois le SMIC, tout comme un ouvrier métallo voir son évolution de carrière compromise parce qu’il est marié avec une neurochirurgienne réputée.
Cas certes très rares et dont je ne connais pas d’exemples, mais l’amour a ses facéties pouvant parfois conduire à ce genre de situation inhabituelle et qui généralement ne dure pas très longtemps.
Le temps où les bergères dépenaillées épousaient des princes charmants est terminé, si toutefois il a existé ailleurs que dans les contes pour enfants.
@ Claude Luçon | 04 septembre 2018 à 14:48
« Le vrai problème de Bercy est qu’il faut savoir passer de la pointe Bic, du crayon ou du stylo au clavier d’ordinateur mais nos fonctionnaires n’ont appris que la manipulation du porte-plume et du crayon ou de la craie à l’école pour les moins riches, et du stylo pour les privilégiés. »
En fait la réticence du prélèvement à la source (PAS) se manifeste surtout chez les agents de Bercy qui voient d’un mauvais œil le fait que ce soient les entreprises qui fassent leur travail. Ces dernières, en effet, se sont dotées du logiciel de paie idoine pour répondre à cette réforme fiscale qui entrera en vigueur le 1er janvier 2019 (c’est officiel, le Premier ministre l’a annoncé hier).
Les « ronds de cuir » de Georges Courteline ne sont pas tous morts, certains bougent encore !
« Le vaudeville lié au prélèvement des impôts à la source est éclatant, pour la démonstration d’une organisation qui prend l’eau, même pour des citoyens eux-mêmes peu familiers avec ces mécanismes. »
Talam !
dix morts, des centaines de blessés et le chaos à l’aéroport d’Osaka 
Le vaudeville a pris fin ce matin. L’autorité suprême a tranché, nous a annoncé ce matin aux infos la même voix réjouie qui nous a également appris qu’étant passé d’1/10 enfants nés hors mariage en 1980 à 6/10 enfants en 2018, nous étions « les champions du monde » – des couples parentaux non mariés.
Nous avons appris parallèlement que la Haute-Normandie était pour sa part, championne de l’alcoolisme fœtal.
Une pensée émue pour le Japon à nouveau frappé par une catastrophe climatique avec le typhon qui l’a frappé entre Nagoya et Osaka :
Mais bon, avec François de Rugy à la manœuvre des mesures préventives nous sommes à l’abri. Ou bien ?
Ainsi donc la réforme de la retenue à la source a été validée en réunion restreinte, Manu Ier, Edouard Philippe, et Darmanin !
D’où l’on peut conclure que le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, n’était pas techniquement et politiquement apte à prendre part à cette décision. Dont acte pour lui, mais c’est un détail pour l’avenir !
J’ai dit qu’il serait intéressant de suivre les relations entre Macron et Darmanin, je persiste à le penser.
Une phrase de Macron disant « ceux qui me poussent à faire cette réforme ne seront pas là demain pour me défendre » était une allusion directe au forcing de Darmanin qui finalement a emporté la décision.
C’est une victoire pour celui-ci, mais une victoire qui laissera des traces dans la mémoire du président.
Si la réforme fonctionne bien, Darmanin avait raison et le doute de Macron était une faiblesse.
Si la réforme ne fonctionne pas, la décision ultime était celle du chef, Darmanin a « simplement » fourni les éléments techniques.
D’ailleurs Bercy manquait de moyens et les entreprises ont traîné les pieds et fait de la résistance passive, parce que Bruno Le Maire (le revoilà, il sera utile enfin) ne les a pas assez aidées dans leur compétition internationale.
Je fais confiance à Darmanin pour développer ces arguments.
J’ai peut-être trop vu et lu de tragédies grecques ou autres, mais j’ai le sentiment que l’on s’achemine vers une tragédie shakespearienne où le destin suit son cours en manipulant les petites marionnettes que sont les humains.
Macron ministre de l’Economie qui déboulonne son président, et je verrais bien Darmanin ministre des Comptes publics (c’est quand même de l’économie) déboulonner son président à son tour.
La grande roue du destin, du karma, de l’éternel retour de l’ordre du monde qui tourne inlassablement.
Je crois que je vais vite écrire une pièce de théâtre, qui sera jouée à la Comédie-Française, sur ce sujet, la comédie humaine de la politique évidemment, avant que la réalité ne me dépasse.
Je n’ai jamais entendu autant de bêtises dites par des journalistes non spécialistes sur la structure du logiciel pour le prélèvement à la source.
Les entreprises et experts comptables surjouent la difficulté et les pleureuses pour se faire rétribuer.
Ce n’est jamais qu’une ligne à rajouter – je caricature mais à peine.
Quand vous achetez un véhicule, dans la carte électronique sont déjà inscrits la liaison anti-brouillards ou les radars avant, que vous paierez en option s’ils ne sont pas compris dans le prix et souvent les broches sont prêtes à être raccordées.
Je n’ai jamais entendu se plaindre la comptable quand l’Etat a rajouté la CSG etc. il aurait fallu lui fournir un hangar de mouchoirs.
Ces journalistes devraient savoir aussi que nous avons tous reçu les taux d’impositions futurs et nous choisissons à notre convenance, à croire qu’ils ne payent pas d’impôts ou qu’ils parlent sans lire ce qu’ils ont sous les yeux, mais cela la plupart du temps ils touillent sans se rendre compte de la mayonnaise qu’ils font monter.
« L’artiste a perdu la main »
C’est certain, mais c’était inéluctable. Les artistes sont souvent immatures, individualistes, imprévisibles, et capricieux ! Macron retrouvera peut-être la main, mais trop tard ; ayant vu ses failles, l’opinion sera, non pas comme vous dans la déception, mais dans la dérision.
BFM s’en donne déjà à cœur joie. J’ai vu en passant d’une chaîne à l’autre hier un bandeau disant à peu près : « Remplacement des ministres démissionnaires. Macron sauve la face ». C’est vicieux. La même mauvaise foi qui a permis à Macron de gagner les élections l’enfonce aujourd’hui. Quelqu’un m’a envoyé une caricature du couple Macron avec leur labrador. Ils disent de leur chienne : « Elle est très obéissante, elle nous lèche du matin jusqu’au soir, on voulait l’appeler BFM »… Ça doit dater d’avant l’été.
Maintenant que Macron est en place, il faut faire avec, et essayer de lui faire prendre les bonnes décisions. Je fais miens les reproches que vous lui faites sur sa politique, d’autant que vos critiques, en même temps qu’elles répertorient les problèmes, esquissent des solutions ; je serais encore bien plus sévère que vous, à mon sens Macron n’améliore en rien l’état général de la France. À défaut, il la maintient en haleine et il l’énerve. Il a trop caressé les électeurs dans le sens du poil en leur laissant croire qu’il était une émanation de la Providence. Je n’ai jamais aimé ses façons ni son caractère, je crains les faux prophètes, reconnaissables à leur manque de discrétion.
Les critiques justes sont plus que jamais nécessaires. Mais les railleries orchestrées par certaines chaînes d’info encouragent les vices d’une foule geignarde, passive et punitive, et la maintiennent au fond de l’ornière où elle se plaint d’être enlisée.
@ Achille | 05 septembre 2018 à 07:02
Bonjour Achille,
On a fait tout un pataquès pour pas grand-chose, et j’insiste sur le fait que si vous ne voulez pas que votre employeur sache votre montant effectif d’impôt il suffit de lui préciser d’appliquer le taux neutre.
Ce qui pouvait coincer un peu c’était l’application des réfactions en particulier si vous avez des aides à domicile, elles seront prises en compte à 60%.
C’est important, c’est directement sur le montant dû à hauteur de 50%, dont certains petits malins abusaient pour se payer le jardinier à l’année et ainsi ne payer aucun impôt.
Mais depuis il existe un plafond.
Il est sûr que si Ferrand est au perchoir – je n’y crois pas – cela va faire désordre et LFI en tête va se payer ce mandataire immobilier de l’ancien monde.
@ Robert Marchenoir
« Oui, c’est spectaculaire de nullité. »
Il est toujours possible de critiquer la forme.
Mais sur le fond, veuillez reconnaître qu’il n’a pas complètement tort entre autres sur l’attribution de passe-droits ou de privilèges aux copains (et peut-être aussi aux coquins).
Ainsi le prélèvement à la source des impôts sur le revenu est maintenu. Et, si la décision est prise et le quitus donné in fine par le président de la République, c’est au Premier ministre qu’il a confié le soin de l’annoncer aux Français via TF1, avec un journaliste qui a fait durer le plaisir de cette annonce en la retardant au maximum…
Drôle de communication en trompe-l’œil.
Dans cette affaire, l’on peut constater que nos dirigeants s’assoient sur les textes législatifs, en particulier sur celui de notre Constitution.
De fait, ce type de décision ne relève que de la responsabilité du gouvernement, donc du seul Premier ministre, en vertu du principe le président préside, le chef du gouvernement gouverne. Bientôt le président de la République vérifiera à son niveau les normes de couches-culottes pour bébés, à moins que ce ne soit celles des retraités trop déglingués…
Mais en réalité, le pouvoir de décider reste celui du patron de la DGFIP et monsieur Macron me semble s’être exécuté en ne reportant pas cette réforme voulue par l’un des plus hauts responsables de Bercy !
Et, de fait, les doutes émis publiquement par un président de la République en exercice sur une affaire relevant du gouvernement pour ensuite donner son accord à la mise en œuvre de la réforme me semblent montrer que monsieur Macron n’a peut-être pas l’autorité réelle dont il donnait l’impression au début de sa prise de fonction. Sauf pour écarter le chef d’état-major des armées dans les conditions que l’on sait. Acte d’autoritarisme bien plus que d’autorité.
@ Lucile | 05 septembre 2018 à 11:33
L’anecdote sur BFM est savoureuse.
Décrypter Laurent Neumann est un plaisir quotidien.
Pour bien marquer son indépendance, il commence par critiquer Macron, puis à la reprise de son souffle l’éditorial bascule, à rebours s’ensuit une hagiographie de Macron.
Un pastiche de Laurent Neumann s’impose :
« La séquence juillet/août aura été calamiteuse pour Emmanuel Macron, mauvaise communication, brouillages sur la ligne, friture médiatique, de la piscine de Brégançon à la démission surprise de Hulot, les tuiles se sont accumulées sur Emmanuel Macron.
Toutefois, toutefois, le sens politique inné d’Emmanuel Macron lui permet de reprendre la main et conforter son image présidentielle en nommant de Rugy »…
Voilà Laurent Neumann, je vous épargne un pastiche de Ruth Elkrief…
@ Lucile
« Les artistes sont souvent immatures, individualistes, imprévisibles, et capricieux ! »
Laissez-moi défendre artistes, écrivains, et dans une certaine mesure, chercheurs ! Pour faire au mieux tout cela, il faut s’y dédier entièrement. C’est-à-dire repousser sans cesse les limites du faisable, du pensable – ses limites et celles du monde.
Cela confronte donc le créateur seul et le monde. L’individualisme n’est ni un bien ni un mal mais une nécessité. Etre ainsi, c’est, comme le philosophe maintenant que j’y pense, dans l’étonnement… mais pas dans le désir de faire système à tout prix en méconnaissant parfois sciemment des aspects du réel. L’étonnement est le fait de l’enfant qui découvre le monde, dont son immaturité lui dérobe bien des aspects. Mais aussi de l’adulte qui doit oublier et découvrir dans le même mouvement pour aller plus loin. Solitude et exploration du monde, le créateur véritable est une sorte de héros. Capricieux ? Si c’est pour prendre une pose comme certains, c’est assez méprisable, mais chez d’autres, c’est que la volonté tendue comme un arc dans le but, hors de lui se relâche un peu en tout sens, eh bien comme une corde désaccordée, justement.
Le créateur est le meilleur et le pire des chefs, le meilleur si sachant ses faiblesses, il délègue largement, prenant sur lui de trouver les chemins du futur, et si son caractère et les circonstances s’y prêtent un pouvoir charismatique.
Le pire s’il méconnaît ses faiblesses ou n’a pas le sens des responsabilités, ce qui fait que s’il a en plus de créateur d’autres choses pouvant être inadaptées, ce qui est trop, il vaut mieux pour tout le monde qu’il se détourne des responsabilités en tout genre, d’organisation ou d’avoir des enfants.
Chercher et parfois peut-être trouver du nouveau, avoir un nouveau langage, tout ça, tout ça, peut poser des problèmes de communication.
Bienheureux qui trouve qui le conseille pour accorder ses mots à ceux de la tribu, en recherche, littérature, cinéma ou que sais-je encore ? Car si tous ont leur langage, d’où Babel, particulièrement ceux qui, a tort ou a raison, se permettent d’avoir un regard autre sur le monde.
Au conformiste qui voudrait créer, il faudrait montrer les chemins de traverse, au créateur émergeant enivré de sa quête, rappeler les voies du monde voire guérir les blessures qu’il a pu y trouver, pendant voire avant elle.
Danger de se prendre un coup en le faisant ! Reconnaissance qu’on peut éprouver si quelqu’un le fait pour vous, éternelle ! Ce n’est pas chevaucher le tigre comme en prenant de l’opium ou une autre drogue, je ne sais plus, c’est soigner le tigre en espérant que le gros minou ronronne plutôt que de vous balancer un coup de patte.
On pourrait espérer une solidarité entre créateurs, mais pas souvent, chacun a tendance à être centré sur lui et être rancunier, car on n’est pas blessé pour rien mais pour sauter à la gorge de l’ennemi. D’autre part, ils peuvent être en rivalité, ou ne sachant quoi avoir flairé au juste, le présumer pour plus de sûreté, ce qui est un peu débile : qui attaque se crée un ennemi. Vous imaginez que les créateurs ne sont pas forcément bons pédagogues, leur habitude de la rivalité avec leurs pairs les met en rivalité avec leurs élèves et même un peu n’importe qui mais d’autre part, en recherche, art et autres choses semblables, il n’y a pas une tonne de débouchés, alors c’est un sale petit secret à ne pas trop répéter… Pour la vanité des professeurs, mais à mon avis, mieux vaut avertir l’élève, qui s’en prend plein dans les dents, paralysé de surprise, dégradé et vaincu, sinon, anéanti pour la vie.
WARNING.
Bref, à mon avis, il faut garder le large et masquer ses failles… Mais parfois, elles permettent d’arriver à une originalité certaine et une concentration si grande que cet état n’est même pas connu de la plupart et a fortiori étudié, quand on en sort car il y a des choses à faire et il faut avoir l’air normal et puis, c’est insoutenable.
Entre normal et en concentration, il y a un seuil de décompression, on a l’impression de sentir son esprit comme on en entendu parler en méditation sans en avoir l’écho quand dieu sait comment on a eu l’idée d’en faire pour se faire essentiellement mal au dos. Ceci dit, la méditation serait utile pour comprendre certains phénomènes limites de l’esprit… Pas ça, c’est facile, mais à la sortie aussi , par exemple, une présence divine, curieux, déconcentration totale après en avoir trop fait, impression de drogue dans les yeux comme il y a longtemps un médecin pour examen, euphorie, mais incapacité gênante au milieu des gens. Appel muet à Apollon et retour à un bien meilleur niveau. Une autre fois, même impression de drogue, mais concentration supérieure sans invocation. Impression d’avoir peut-être senti une présence, la sienne, une part de son esprit, ou d’un autre, symbiote temporaire l’un de l’autre.
Imagination ou vrai, indécidable, peut-être tranchable, et même pas sûr pour quelqu’un de doué en médiation. Dans l’hindouisme ou dirait, je le pense, oui, dans le bouddhisme, je le pense, non, cela tient à ce qu’on pense de la nature de la réalité dans les deux… Mais si on n’est pas affilié et pas les moyens « méditatifs » de voir par soi-même ? A vrai dire, ce n’est pas ce sur quoi le feu brûle qui est le plus important, mais le feu.
Le reste, c’est ramasser les fagots en attendant le retour de flamme, si on n’est jamais sûr de rien. La nature de la réalité ? Pour moi on est juste sûr que quelqu’un pense, ultimement, le reste, on fait semblant de rien, alors un peu plus, un peu moins…
Bref, il y a peut-être de mauvais comédiens dans tous les sens du terme, mais il y a des traumas d’enfance « guéris » par l’art, des problèmes sociaux, psychologiques et même concernant l’ultime réalité ou non du monde, de l’esprit et du reste.
Tout cela en poursuivant des créations qui ne sont pas forcément toutes des redites complètes et qui donc, comme l’eau qui ne coule pas dans une rivière, doit trouver son chemin dans le monde.
Les créateurs sont des expérimentateurs et expériences, ils sont fiables si pas en choses allant contre leur créativité et hors de la rivalité excessive. Est-ce que le chat n’est pas fiable parce qu’il griffe ? Il y a un langage et des besoins du chat comme prendre de la hauteur, ce qui correspond à un besoin du créateur.
Le regarder le monde de haut, de loin et de biais. Ce n’est pas être déloyal mais libre.
Pour en finir avec le PAS (prélèvement à la source).
Depuis ce matin toutes les personnes qui m’en parlent et y sont très favorables ne paient pas l’IR.
Amusant.
Macron va nous faire sortir un sondage où 80 % des Français y sont favorables.
Nous vivons une période formidable où on appelle un changement de moyen de paiement, réforme. Pas étonnant que les Français réfractaires mais naïfs et respectueux de leurs élus s’extasient sur le nombre « hallucinant » des réformes mises en œuvre depuis un an.
Il me paraît faux de dire que les dictionnaires anglais (ou américains comme le Webster), occultent l’origine française des mots, mais ils précisent « Old French » ou « Anglo-French » et ajoutent ensuite l’origine latine du mot de vieux français, s’il y a lieu.
https://www.merriam-webster.com/dictionary/sensible
Le prélèvement à la source est maintenu. Yes ! Trop fort Manu !
Il y a quelque temps, à ce propos, j’avais posé la question (forcément idiote venant de moi) de savoir ce qui se passera lorsqu’une entreprise sera en redressement judiciaire ou en liquidation, voire quand le chef d’entreprise se sera barré sans prévenir personne.
Pas eu UNE réponse. Pourtant sur ce blog ya des têtes, chenues peut-être mais pensantes, comprenant les « je-sais-tout-sur-tout ».
Donc je réitère : en cas de « dépôt de bilan » comme on dit couramment, d’une entreprise insolvable MAIS qui a déduit l’IRPP sur les fiches de paye de ses salariés pendant 2 ou 3 mois sans les reverser au centre des impôts, ma question est :
– le/la salarié.e sera t-il/elle considéré.e aux yeux de l’administration fiscale comme ayant payé lesdits impôts (débités de son salaire mais non perçus par l’administration fiscale) ou pas ?
– L’administrateur judiciaire sera-t-il percepteur de l’IRPP des salariés d’une entreprise en redressement judiciaire ? si oui à quel prix (c’est une profession libérale) ?
(La responsabilité pénale du ou de la cheffe d’entreprise « négligente » n’étant pas la question (je dis ça au « cazou »..))
@ Exilé | 05 septembre 2018 à 11:49
Je critique aussi le fond. Les passe-droits de la classe politique ne me sont pas spécialement sympathiques. Je passe mon temps à les attaquer.
Mais justement. Onfray reprend Macron exclusivement sur ça. Sur ce qui se voit. Sur ce qui constitue, excusez-moi, des détails sans aucune importance, relativement parlant.
Tous les hommes politiques ont toujours fait ça, en France, et les aspects nocifs de leur action font infiniment plus de dégâts que ces petits privilèges qui se voient.
Mais c’est ce qui excite la jalousie du citoyen. Alors, ce dernier hurle à la mort dans un beau mouvement de foule. J’attends d’Onfray qu’il dise des choses plus intelligentes que Monsieur Moyen au Bar des Amis.
Pendant ce temps-là, Monsieur Moyen n’a rien à dire sur les méfaits dont lui-même se rend responsable. Par exemple, comme l’a dénoncé le Premier ministre avec tact il y a quelques jours, la fraude systématique aux congés-maladie, qui doit être une exclusivité mondiale du peuple français.
Ça, ça coûte beaucoup plus cher aux Français que les notes de taxi d’Agnès Saal. Mais il est tellement plus commode de montrer du doigt le pipole haut placé qui abuse des notes de frais.
Et dans la demi-ligne où Michel Onfray aborde réellement le fond, il dit une sottise grosse comme lui. Il dit que sa vieille mère (la femme de ménage, donc), devrait se voir payer le taxi par le gouvernement quand elle va voir son médecin. Au lieu qu’Agnès Saal se fasse payer des notes de taxi qu’elle a largement les moyens de financer par elle-même.
Ce en quoi Michel Onfray montre qu’il est un voleur socialiste comme les autres. Car il est évidemment idiot de laisser entendre qu’il serait moral de payer le taxi aux vieux pour qu’ils aillent voir le médecin.
Ce qui serait, non pas moral, pas caractéristique d’une bonne gestion et d’un bon gouvernement des affaires, c’est de faire en sorte que les médecins puissent rendre des visites chez elles aux personnes trop âgées pour se déplacer.
Mais non. Onfray, immanquablement, tape à côté. Il dit exactement ce qu’il ne fallait pas dire. Il réclame ce qu’on a déjà, et qui fait crever la France. Il réclame que chacun ait droit à son petit privilège offert par le gouvernement, à son petit cadeau qui satisfait sa jalousie et sa soif de transgression.
Ces petits cadeaux qui finissent par faire les grandes rivières, et que les politiciens jettent en pâture aux Français, avec le contrat tacite qui les accompagne : oui, nous sommes des voleurs, mais vous êtes des voleurs aussi, et c’est grâce à nous. Vous comprenez bien, chers compatriotes, qu’il n’est pas de votre intérêt de casser la baraque ?
Et donc, périodiquement, le Canard enchaîné nous sort le dernier « scandale » à la noix, les Français poussent des oh ! et des ah ! d’indignation — et des décennies plus tard, ils continuent à défiler chez leur médecin pour réclamer des vacances illégales payées par leurs voisins, tout le monde demeure anti-libéral, personne ne réclame réellement que la dépense publique baisse, tout le monde chante l’hymne de la Sainte Carte Vitale, etc.
Donc Onfray, voyez-vous, il est un peu du niveau femme de ménage, au rayon intellectuel. Ce n’est pas un hasard, je suppose, s’il estime de son devoir de nous rappeler la profession de sa maman à chaque fois qu’il l’ouvre.
Mais faire des phrases dans ce style détestable qui envahit l’espace public en ce moment, qui est certes admissible sur le blog de Kévin mais pas vraiment au-delà, ça, il sait faire.
@ Robert Marchenoir
Je trouve aussi que M. Onfray vole un peu bas, mais vous, qui voulez nous démontrer qu’il a tort, eh bien, vous avez réussi à creuser le sillon…
Il est très regrettable qu’il ne me reste pas quelques graines de tournesol que je jetterais bien volontiers à votre suite…
Votre laïus serait excellent s’il reposait sur des arguments solides et vrais.
Or, vous employez pour nous convaincre une méthode douteuse qui sert finalement M. Onfray, car lorsqu’il prétend vouloir pour sa mère des privilèges, je doute fort que le procédé rhétorique utilisé vous ait échappé, je ne vous l’expliquerai pas puisque vous l’utiliseriez comme un malfaiteur utilise la nappe pour se moucher…
Vous penchez dangereusement vers l’ignoratio elenchi !
En outre, comparer les agissements indélicats de tous les Français, et les considérer comparables à ceux des dirigeants politiques, hauts fonctionnaires, etc., c’est à peu de choses près nous affirmer que tuer par accident est égal aux meurtres en série avec préméditation sur personnes vulnérables de préférence.
C’est comment dire en dessous de je me demande bien quoi ?? Peut-être le niveau d’huile de la 4L de Giuseppe…
Avez-vous entendu parler des circonstances ?
Enfin, il est non seulement indispensable mais également urgent que cessent ces comportements indignes, car voyez-vous il existe une histoire des nations, laquelle fait préférer aux peuples par une sorte d’enfantillage les héros aux chiens galeux.
Mais je doute que vous soyez en mesure d’entendre cette évidence d’une simplicité biblique. Vous êtes en quelques sortes en matière d’argumentation le Chewbacca de céans.
@ Noblejoué | 05 septembre 2018 à 14:34
Vous avez raison de défendre les artistes, mais vous voyez Mozart président de la République ?
@ breizmabro | 05 septembre 2018 à 19:08
Si Ferrand est élu au perchoir, je réponds à votre interrogation à plusieurs tiroirs.
C’est dire que j’escompte que l’agent immobilier ne soit pas élu, vous répondre c’est attraper une grosse migraine sur ce coup, donc le secret des bulletins devrait jouer contre lui (je croise les doigts), quant à Barbara Pompili son cardigan est usé des deux côtés tellement il est habitué à être retourné, il s’effiloche même.
@ duvent | 05 septembre 2018 à 22:27
Vous me donnez beaucoup de leçons de morale, et vous vous permettez de me traiter de malfaiteur ; mais vous ne nous expliquez toujours pas en quoi il serait malhonnête pour les dirigeants d’être malhonnêtes, et honnête pour les simples citoyens de l’être.
Vous ne nous expliquez pas en quoi le simple citoyen n’est pas libre, et responsable, de truander la Sécurité sociale ou non.
Vous avez le culot de comparer les arnaques commises par les Français, les uns à l’encontre des autres, à des homicides par accident. En somme, le Français, à moins d’être Homme Politique ou Pipole Passant à la Télé, est un microbe, une molécule, un objet dénué de volonté. Lorsqu’il ment, lorsqu’il arnaque, c’est la faute à pas de chance : le vent soufflait du mauvais côté.
Vous ne nous expliquez pas en quoi Onfray a raison de réclamer des bons de taxis pour sa mère, au lieu de réclamer des médecins qui visitent leurs patients. Vous l’excusez par la « rhétorique ». C’est à peu près aussi peu pertinent que la fameuse excuse gauchiste de « l’humour ».
Vous ne nous expliquez pas en quoi Onfray a raison de se vanter, à tout propos (au point que c’est devenu un cliché de ses interviews), d’avoir eu une mère femme de ménage. C’est stupide et offensant.
Offensant pour les patrons du CAC 40, qui sont au moins aussi méritants que n’importe quelle femme de ménage, au premier abord. Offensant pour Madame Onfray mère, qui pourrait légitimement en avoir un peu plein le dos d’être, à chaque fois qu’elle ouvre la télé, réduite à sa profession passée de femme de ménage.
Offensant pour la raison de Michel Onfray, et inquiétant quant à la pertinence de son oeuvre, dans la mesure où il tire argument de cette anecdote biographique pour tenter d’assoir son autorité intellectuelle.
En somme, il aurait été fils de ministre, sa philosophie aurait été ipso facto frappée d’impertinence. Voilà qui me paraît fort peu philosophique, mais tout à fait marxiste.
Vous justifiez le pacte mafieux qui est à l’origine du socialisme français. Celui que je viens de décrire, qui légitime les malversations des dirigeants par celles des dirigés, et fait de ces derniers des esclaves consentants — doublés de voyous propres sur eux. Mais capables de jeter qelques mots latins dans la conversation, à l’occasion, pour bien montrer qu’ils appartiennent à une caste supérieure.
@ Lucile
« Vous avez raison de défendre les artistes, mais vous voyez Mozart président de la République ? »
Mais peut-être Wagner ? Il a été capable de se faire bâtir un endroit où on ne joue que son oeuvre jusqu’à aujourd’hui.
Concernant Michel Onfray, je pense que sa pensée se délite d’année en année. Il fut un temps où j’aimais écouter et lire ce philosophe qui nous montrait des voies non encore explorées par ses honorables confrères que l’on voit régulièrement dans les émissions tardives.
Il exprimait sa pensée dans un langage concis, compréhensible pas tous et pas uniquement par cette élite autoproclamée qui a pris le nom « d’intellectuels ».
Il lui arrivait parfois sur un plateau TV de s’en prendre à un invité qui le provoquait, mais il le faisait par une belle répartie, sans agressivité, avec un petit sourire narquois semblant dire « si tu veux jouer à ce jeu-là tu n’es pas sûr de gagner ».
Avec le temps, je trouve qu’il est devenu plus agressif. L’insolence à fait place à l‘arrogance et derrière son assurance de penseur au-dessus de la mêlée pointe une certaine aigreur.
Son billet sur Emmanuel Macron repose, certes, sur des éléments factuels, mais ces derniers ont été tellement battus et rebattus par les médias et les réseaux sociaux qu’il n’était pas vraiment nécessaire de mêler sa voix à cette frénésie hystérique.
Certes son billet est bien écrit, mais il y émane une méchanceté malsaine. Je crains qu’il ne nous fasse le complexe du fils de la femme de ménage. Son combat contre les fils à papa qui sont devenus énarques ou normaliens parce que papa l’était déjà est dérisoire. Comportement décevant et surtout indigne de son intelligence.
@ Robert Marchenoir
Bien, je pourrais vous dire que vous n’êtes qu’un c.., mais je ne le pense pas dès lors, je ferai l’effort d’une ultime (ou pas) tentative d’explication.
Mais au préalable, je voudrais préciser quelques points :
Vous dites que j’utilise le latin pour mille et une raisons honteuses, et surtout pour signifier que je suis d’une caste supérieure, j’en conclus donc que vous qui ne l’utilisez pas êtes d’une caste inférieure mais que vous vous soignez puisqu’ici vous avez employé « ipso facto »…
Puis, vous affirmez que M. Onfray est offensant sur beaucoup de points, et notamment, sur l’utilisation de sa mère ancienne femme de ménage, et là, vous êtes sorti de votre sillon pour atteindre des sommets de fausseté, mais s’il ne vous restait que cette imbécile idée pour dénier à ce monsieur le droit d’exprimer comme il l’entend sa position, alors, il n’est pas périlleux de vous laisser ruminer votre bouillie autrement dit on peut vous laisser ronger votre os, vos crocs sont usés…
Enfin, il me semble que vous gagneriez à raisonner honnêtement, plutôt que de vous fourvoyer en permanence, dans le but non pas d’échanger des points de vue mais d’humilier votre interlocuteur.
Je tiens à vous rassurer, je ne me sens ni humiliée ni hoffensée (excellent roman russe au passage), et je suis quasi certaine que la mère de M. Onfray, non plus.
A toutes fins utiles, ma mère n’est pas femme de ménage, car elle a de grands moyens, je ne le suis pas non plus car j’ai des moyens considérables, et pour cette raison indépendante de ma volonté « nulli concedo ! »
Il serait amusant d’échanger des points de vue avec un matamore qui se prendrait pour Cassandre…
Je crains de vous avoir offensé, et si tel était le cas croyez bien que tel n’était pas mon but, je voulais comme vous me rendre utile. (C’est bien de cela qu’il s’agit, non ?)
Marchenoir, cessez de pleurnicher ! Ici, il n’y a rien à craindre et sans danger les héros sont des laboureurs…
Onfray, dominant de l’altitude de la pile de livres qu’il a lus, ne sait que constater en se resservant du vin de prix la déliquescence de la civilisation, témoignant qu’écrire, lire et compter, ne sont rien sans le respect qui, si on l’élude, rend les belligérants image miroir de la même pantomime, les uns fustigeant le CAC 40, l’autre la maman femme de ménage, chacun diagnostiquant avec talent les perversions des autres.
Comment disiez-vous, président, en sortant de chez le pape deux jours après avoir reçu les folles noires en votre palais, faire cheminer ensemble les entités contradictoires, espérant prendre les décisions les moins imparfaites ?
Blanquer a du pain sur la planche, Péguy de l’avenir :
« Mère, voici vos fils qui se sont tant battus. Qu’ils ne soient pas pesés comme Dieu pèse un ange. Que Dieu mette avec eux un peu de cette fange qu’ils étaient en principe et sont redevenus. Mère, voici vos fils qui se sont tant battus. Qu’ils ne soient pas pesés comme on pèse un démon. Que Dieu mette avec eux un peu de ce limon qu’ils étaient en principe et sont redevenus. Mère, voici vos fils qui se sont tant battus. Qu’ils ne soient pas pesés comme on pèse un esprit. Qu’ils soient plutôt jugés comme on juge un proscrit qui rentre en se cachant par des chemins perdus. Mère, voici vos fils et leur immense armée. Qu’ils ne soient pas jugés sur leur seule misère. Que Dieu mette avec eux un peu de cette terre qui les a tant perdus et qu’ils ont tant aimée. Mère, voici vos fils qui se sont tant perdus. Qu’ils ne soient pas jugés sur une basse intrigue. Qu’ils soient réintégrés comme l’enfant prodigue. Qu’ils viennent s’écrouler entre deux bras tendus. Amen. »
Charles Péguy (1873-1914)
@ Robert Marchenoir | 06 septembre 2018 à 00:32
« Mais vous ne nous expliquez toujours pas en quoi il serait malhonnête pour les dirigeants d’être malhonnêtes, et honnête pour les simples citoyens de l’être. »
C’est pourtant extrêmement simple. cela s’appelle l’exemplarité, le modèle de vertu citoyenne. Un élu n’a pas à être le représentant de toutes les malversations sinon tout va à vau-l’eau mais être le représentant de ceux qui respectent les lois ou qui tendent à les respecter. Et il en existe.
Vous m’étonnez… ou pas, prendre systématiquement le contre-pied de votre interlocuteur comme une inextinguible soif d’avoir toujours raison.
Bon je retourne à mes trois vaches, elles beuglent pour sortir. Une belle pluie d’orage cette nuit…
« Le nouveau monde est en retard »
Pas pour tout le monde, pas pour Ferrand, Bayrou, Goulard, Benalla, Pénicaud, Kolher, Nyssen, et autres si affinités…
Tout n’est pas négatif dans le bilan actuel d’Emmanuel Macron.
Il nous a évité une catastrophe, un tsunami financier, le projet Borloo.
Borloo s’apparente au Harpo des Marx Brothers, il multiplie les bêtises et s’en tire toujours.
« Les maisons à 100 000 euros
En 2011, moins de 1 000 maisons auront été construites, la plupart présentant des malfaçons ou des dépassements de coûts très importants
En 2005, Jean-Louis Borloo lance son fameux programme des « maisons à 100 000 euros », initiative remarquée dans une France où le bâtiment est en crise et où de nombreux Français pas assez riches ne peuvent espérer devenir propriétaires, notamment d’une maison individuelle.
Chaque année, promet-il, 20 000 à 30 000 maisons de ce type verront le jour.
Un plan ambitieux allant certainement dans le bon sens.
Mais l’intendance ne suivra pas du tout et le résultat sera catastrophique.
Le Figaro, en janvier 2008, parle « d’échec cuisant » en notant que seulement 4 maisons ont vu le jour ! Et, en 2011, moins de 1 000 auront été construites, la plupart présentant des malfaçons ou des dépassements de coûts très importants (elles furent d’ailleurs rebaptisées « maisons à coûts maîtrisés »…).
C’est une tâche sur sa réputation qui le poursuit encore aujourd’hui. » (Le Figaro)
@ Sergio Carioca | 05 septembre 2018 à 00:31
Dear Sergio, un petit exercice pour vous, proposé par le English Oxford Dictionary. Il s’agit de dire si ces mots ou expressions empruntés au français veulent dire la même chose pour les Français et les Anglais. Ce petit « quiz » n’est pas si facile que ça. Enjoy.
https://blog.oxforddictionaries.com/2015/07/14/quiz-french-words-no-longer-used-in-french/
https://www.youtube.com/watch?v=qK9VCAqjH4k
…quand l’ancien monde rencontre le prétendu nouveau…
Allez jusqu’au bout de la vidéo si vous voulez… valser !
@ sbriglia | 06 septembre 2018 à 14:12
Excellent ! Un montage judicieux, rien n’a changé !
@ duvent | 06 septembre 2018 à 08:32
C’est bien ce que je disais. Vous repassez une couche d’attaques personnelles, et vous ne vous sentez toujours pas tenue d’offrir la moindre justification de votre argumentation, dont il faut bien conclure qu’elle est inexistante.
Comme tant de gens qui tentent de se rendre intéressants sans rien avoir à dire, vous vous insérez entre Michel Onfray et moi, en prétendant que « j’humilie mon interlocuteur ». Vous n’êtes pas mon interlocuteur, puisque vous n’avez rien à dire sinon des insultes, et Michel Onfray n’est pas mon interlocuteur, mais mon adversaire.
Quant à savoir s’il est humilié par mes propos, j’en doute, et le serait-il, que je ne vois pas où serait le problème.
Enfin, comme professeur de non-humiliation, vous vous posez un peu là, je trouve. Vous devriez vous pacser avec la nouvelle patronne de Frédéric Taddéï, qui accuse le gouvernement anglais d’avoir essayé de tuer Skripal. Vous vous entendriez fort bien.
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@ hameau dans les nuages | 06 septembre 2018 à 10:03
« C’est pourtant extrêmement simple. cela s’appelle l’exemplarité, le modèle de vertu citoyenne. Un élu n’a pas à être le représentant de toutes les malversations sinon tout va à vau-l’eau. »
Où ai-je dit le contraire ? J’ai dit exactement cela.
Mais j’ai dit aussi : la malhonnêteté des dirigeants n’excuse pas celle des dirigés. Et c’est cela que vous refusez de lire, dans un aveuglement volontaire (et spectaculaire), qui justifie une fois de plus mon propos.
« Prendre systématiquement le contre-pied de votre interlocuteur comme une inextinguible soif d’avoir toujours raison. »
Il se trouve qu’en l’occurrence, j’ai raison. Comme le prouve votre absence totale de réfutation. Et contrairement à ce que disent certains esprits faibles qui n’ont que cela comme argument, il est préférable d’avoir raison que d’avoir tort.
Cette réflexion imbécile, et si courante, émane elle aussi du méphitique océan de socialisme dans lequel nous baignons. De même que l’impératif de « redistribuer les richesses », afin que certains n’en aient pas trop, passe désormais pour une nécessité d’évidence, de même que la redistribution des immigrés à travers le territoire est imposée par les gouvernements, afin que l’égalité règne dans la souffrance et dans le crime, de même certains voudraient imposer, dans le débat, un quota de sottises à chacun, afin qu’on ne voie pas trop qu’ils ont tort plus souvent qu’à leur tour.
Je note que votre socialisme est à géométrie variable. Vous êtes contre lorsqu’il s’agit de vous attribuer un quota d’inconvénients découlant de l’immigration, mais vous êtes pour lorsqu’il s’agit d’imposer à autrui un quota de réflexions erronées.
Quant à vos vaches, que vous en ayez trois ou dix mille, à partir du moment où elles ne sont pas subventionnées, vous faites bien ce que vous voulez.
Mooosieur Savonarole le 06 septembre 2018 à 12:32 nous dit « Tout n’est pas négatif dans le bilan actuel d’Emmanuel Macron »
Admettons me dis-je, pourquoi pas…
Il ajoute : il nous a évité une catastrophe, un tsunami financier, le projet Borloo. Borloo (…) il multiplie les bêtises et s’en tire toujours.
Du coup je demande à Mooosieur Savonarole : c’est qui Boorlo à part avoir été le pote de Tapie ?
Mooosieur Savonarole parle donc dans un billet intitulé « Le nouveau monde est en retard » de Boorlo (année 2005) en nous ressortant un article du Figaro de janvier 2008 (dix ans !) parlant « d’échec cuisant » et que c’est une tâche sur sa réputation qui le poursuit encore aujourd’hui.
Ah oui ? Quand même ! L’heure est grave 🙁
Il aurait pas un peu effacé quelques années sur son ardoise magique Mooosieur Savonarole ?
Du coup je l’invite à prendre le même traitement que Robert M. afin de reprendre contact avec les années 2018 : une injection sous-cutanée d’1 mg de midazolam.
Il paraît que ça fait un bien fou aux vieux… neurones.
Dans le nouveau monde qui tarde à venir il y a des fois l’ancien monde qui revient (« ça s’en va et ça revient, c’est fait de tous petits riens… » chantait Cloclo).
Ainsi, grosse ambiance mercredi 5 septembre dans les couloirs du Sénat américain.
« Ne me touche pas mec ! », a dit l’élu républicain Marco Rubio à Alex Jones qui le traitait de serpent.
Dommage que l’Alex Jones en question ne lui ait pas répondu du tac au tac, façon Nico, « casse-toi alors pov’con » ça aurait eu de la gu..le.
Comme chantait Léo Ferré : « vous manquez de tenue Monsieur… » Rubio
Je crois, contrairement à Ph. Bilger que le nouveau monde est de retour 😀
@ Robert Marchenoir
Je suis POUR le remboursement par la sécu des séances soutenues de lectures marchenoiresques !!
Savez-vous que vous me faites un bien fou ?
Mais je ne vous attaque pas, je joue avec vous et je suis sous votre charme, je n’ai pas souvent l’occasion d’avoir affaire à un individu de votre farine aussi, vous ne m’en voudrez pas. Votre grandeur est si magnanime qu’elle peut pardonner à la gueuse de lever les yeux vers elle.
Mais oui, elle le peut… Le pouvez-vous ? Mais oui !
Eh oui, Marchenoir est comme ça, c’est un héros véritable, je vais illico presto réciter mon Confiteor Deo !
Ensuite, j’irai par les chemins et les routes perfectionner mes connaissances en économie internationale, en fiscalité et politique internationale à quoi j’ajouterai une étude approfondie de l’exploitation du gisement de nougat de Montélimar et bien évidemment de la production clandestine de chouchen dans les caves de Breizmabro, et s’il me reste du temps j’irai traire les trois vaches de hameau dans les nuages…
Voilà tout ce que je suis prête à faire pour pouvoir gagner votre aimable considération, c’est considérable, non ?
Il me semble pourtant que c’est inconcevable, oui, cela est « tutafé » inconcevable !
Macron joue gros s’il impose son copain à l’Assemblee nationale. Il va encore perdre 5% dans les sondages, on frise le naufrage.
Une femme au perchoir, quoi de plus naturel, non ?
@ Savonarole
Oui, mais encore ??
Les sondages, ça change tout n’est-ce pas ? Mais moins qu’une femme perchée…
Telum inbelle et sine ictu…
Bon, ce trait est superfétatoire, juste pour que Marchenoir puisse m’agonir d’injures…
@ Lucile
« Dear Sergio, un petit exercice pour vous, proposé par le English Oxford Dictionary. Il s’agit de dire si ces mots ou expressions empruntés au français veulent dire la même chose pour les Français et les Anglais. Ce petit « quiz » n’est pas si facile que ça. Enjoy. »
https://blog.oxforddictionaries.com/2015/07/14/quiz-french-words-no-longer-used-in-french/
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Merci !
Lovely !
Il reste que l’anglais est une langue traîtresse, « pronunciation-wise »
Amusez-vous :
http://www.i18nguy.com/english-is-tough.html
@ duvent 6 sept. 19h13
Ma chère dame,
Vous agrémentez vos réflexions de ce jour de quelques mots latins. Vous le faites fort souvent. Je suis favorable, je le dis en passant, au latin en 6e pour tous.
D’autres ici nous nous ont gratifiés de textes en anglais, en allemand, en espagnol, en japonais… C’est fort aimable à eux. On nous a épargné le roumain, l’arabe et le wolof.
Qui veut absolument écrire des mots étrangers ici, me semble-t-il, serait bien inspiré d’accompagner ces mots de leur traduction. Il n’est pas mauvais de parler clair.
@ Patrice Charoulet | 07 septembre 2018 à 07:17
« Je suis favorable, je le dis en passant, au latin en 6e pour tous. »
C’est-à-dire qu’il faudrait commencer par le français en 6e pour tous. Ce n’est pas gagné. Alors, le latin…
On nous annonce au Barnum médiatique la démission de Frédérique Dumas, après celle de Jean-Michel Clément.
Mon Dieu, qu’allons nous devenir ?
Il faut vraiment avoir recours à Wikipédia pour découvrir qui sont ces deux illustres inconnus.
Ainsi donc aujourd’hui il faut démissionner bruyamment pour qu’on découvre votre présence sur terre. Ces deux « âmes mortes » étaient inconnues de ma boulangère épanouie (Mme Odette, quand je passe à Paris, c’est mon institut de sondage).
C’est tout le problème des députés LREM, des inconnus, des gens sans visage, quand ils passent à la TV, il faut préciser rapidement en sous-titre qu’ils sont LREM, si on éternue ou qu’on cligne des yeux, trop tard, on ne sait plus d’où ils parlent. Une béchamel désastreuse.
@ Savonarole | 17 septembre 2018 à 15:18
Vous oubliez Bruno Julliard, le sous-doué de l’université Lumière de Lyon auquel il avait fallu huit ans de fac pour décrocher une licence au rabais. Le dernier de la classe devenu premier adjoint à la Mairie de Paris.
Fiat lux !
@ Mary Preud’homme | 17 septembre 2018 à 17:17
Juillard quitte le Titanic, il prépare sa reconversion avant qu’il ne coule.
Connaissez-vous la définition de « l’emmerdeur » chez les Anglais ?
« Un emmerdeur est un gentleman qui demande une place non fumeur dans un canot de sauvetage ».