Le Monde et moi…

Qu’on ne croie pas à une irrésistible bouffée narcissique de ma part puisque ce titre se contente de renvoyer à une série que ce quotidien a organisée pour ses 75 ans et qui consiste, pour un certain nombre de personnalités, à raconter leur relation au journal : « Le Monde » et moi.

Je me permets, avec ce billet, de faire comme si j’avais été sollicité.

Sur ce plan ma légitimité n’aurait pas été discutée puisque depuis de très nombreuses années la lecture de ce quotidien est un rituel, une habitude, et qu’une journée où je n’aurais pas pu acheter le Monde aurait été clairement un jour « sans ». D’autant plus que j’ai toujours eu besoin du papier, Internet ne m’offrant pas le même plaisir délicieusement archaïque.

En même temps j’ai bien conscience, après avoir parcouru toutes les approches singulières du « Monde et moi », que je pâtis d’un handicap qui est de n’être jamais tombé dans une inconditionnalité de citoyen et de lecteur mais d’avoir sans cesse été la proie d’un soutien critique, un mélange, donc, de satisfaction et d’agacement.

Je ne doute pas que cela aurait pu être perçu comme une insuffisance parce que ce prestigieux journal a besoin d’être célébré sans réserve. Au début du mois de septembre, une multitude d’invités, sur lesquels le journal pourra absolument compter dans tous les sens du terme, aura le bonheur de s’abandonner à un exercice aussi vain que passionnant : imaginer notre futur. Pour ma part je le devine comme l’étrange alliance d’une moralisation de plus en plus corsetée et de transgressions individuelles de plus en plus extériorisées, comme pour compenser la dureté abstraite affichée, se consoler d’un étouffement politique et social irrespirable.

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Aussi, je sais gré à Gérard Davet et Fabrice Lhomme de m’avoir convié à Couthures-sur-Garonne au mois de juillet pour un débat d’une heure dans un Festival remarquablement organisé sous l’égide du Monde.

Je formule ces considérations pour expliquer que rien n’est simple avec ce quotidien et que moi-même je n’ai jamais pu me déprendre à son égard du sentiment de son absolue nécessité, du caractère irremplaçable de beaucoup de ses analyses et à la fois d’une mécanique bien rodée que je pourrais résumer de la manière suivante : une sorte d’objectivité partisane.

Il n’est pas un événement national et/ou international, pas une élection, pas une crise politique, pas un bouleversement économique et social pour lesquels je n’ai attendu avec une vive impatience leur traitement par le Monde, comme si, en quelque sorte, le réel ne prenait sens et forme qu’après avoir été filtré et éclairé par ce quotidien. Je ne résistais jamais à cette obligation mais j’avais conscience qu’elle m’offrirait souvent l’opportunité d’une estime intellectuelle et médiatique mais aussi me confronterait à un malaise tenant à des dés pipés, à des jeux qui seraient faits bien avant les argumentations prétendument équilibrées.

Cette perception, outre qu’elle indisposait le lecteur que j’étais à cause d’une élégante mauvaise foi, d’une apparence d’équité, aboutissait surtout à rendre totalement prévisible la consultation, chaque jour, de pages à la fois pénétrantes mais sadiquement orientées.

Les exemples les plus éclatants de ces dérives complexes tiennent à ces fameux éditos, notamment en matière de sécurité et de Justice, où l’énoncé superficiellement honnête de problèmes liés à une réalité gravement imparfaite aboutit à tout coup à des conclusions choisissant un seul plateau de la balance : celui d’une gauche bienséante et artificiellement humaniste contredisant les enseignements que le journal n’ose pas tirer de ce qu’il a parfois remarquablement décrit. A tort ou à raison je sens souvent qu’il convient de forcer le réel pour qu’il s’adapte à la vision du Monde. Et non pas l’inverse.

Cette manière n’est pas dissociable de pincées de condescendance et presque de léger mépris qui s’attachent aux lecteurs ne pouvant abandonner ce quotidien mais rétifs cependant à sa vision de la France et du monde, à son regard sur les enjeux de société, sur l’identité, sur la nation et à son décret sur toutes les décences intellectuelles et éthiques qu’il convient d’arborer pour pouvoir se qualifier de « bon » citoyen, digne donc de ce maître à penser conforme !

Je n’évoque ici que les sujets politiques, sociaux, économiques et judiciaires. Je serais trop long sur les thèmes culturels imprégnés de touches de snobisme, d’une appétence pour l’hermétisme distingué et d’un culte des oeuvres trop remarquables pour plaire à un public commun et bêtement soucieux de ne pas s’ennuyer.

Le Monde et moi : je continue à appréhender ce rapport telle une ascèse voluptueuse. Ce quotidien est, pour la vie, irremplaçable et contestable. Sans doute cette ambiguïté fait-elle sa force.

Il ne laisse personne indifférent. Qu’on ne veuille pas le lire par principe, qu’on le lise avec passion ou écartelé entre ses travers et ses lumières.

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Voir les Commentaires (101)
  1. Vous décrivez très bien ce qui m’a fait abandonner la lecture à tout prix du Monde, acheté en rentrant du travail, vers 2003.
    « …à cause d’une élégante mauvaise foi, d’une apparence d’équité, aboutissait surtout à rendre totalement prévisible la consultation, chaque jour, de pages à la fois pénétrantes mais sadiquement orientées »
     » …l’énoncé superficiellement honnête de problèmes liés à une réalité gravement imparfaite aboutit à tout coup à des conclusions choisissant un seul plateau de la balance : celui d’une gauche bienséante et artificiellement humaniste contredisant les enseignements que le journal n’ose pas tirer de ce qu’il a parfois remarquablement décrit »
    Ce ne fut que confirmé par le livre de Péan et Philippe Cohen « la Face cachée du Monde », paru en 2003.
    Le Monde, le journal autoproclamé de référence, qui se hausse du col et ne cause même pas bien le français, pollué d’anglicismes psittacistes parfois à contresens ridicules, quand on ne connaît pas l’anglais on ouvre le dictionnaire !, et de tics de langage pour faire chic. Le Figaro, dont je suis moins proche politiquement, fait nettement mieux. Il doit se payer des relecteurs professionnels et des traducteurs.
    J’avais un temps opté pour l’édition numérique du Monde qui permettait en plus de fouiller facilement les archives et pour donner un exemple, l’adjectif « improbable » était devenu utilisé quasi exclusivement dans ses acceptions … justement improbables. Par exemple sur mer des cargos improbables, sur les terrains pardon les pitchs de football, des dribles improbables, des comités improbables, des cratères improbables et autres effets de manchettes. Le ridicule s’imprime très bien
    Berk.
    Et les mêmes tics journalistiques que toute la presse comme l’emblématique pas de vis que tout porteur de couvre-chef doit avoir puisque bérets et casquettes, chapeaux noirs ou de paille sont systématiquement « vissés sur la tête ». « En même temps », where else ?
    Je viens de reprendre un abonnement à 1 euros pour 7 ou 9 euros le mois, pour voir, mais déjà j’ai des boutons.
    Toujours cette modestie « Ce qu’il faut retenir de… » « Ce que l’on peut dire de… »
    Les tics de langage du moment, les « pour autant » à tout coin de colonne, encore plus d’anglicismes faisant ridiculement fi des faux amis inconnus…
    Non mais pour qui ils se prennent ?

  2. Cher Philippe,
    Entre « forcer le réel » et le saigner, il existe tout un nuancier expressif.
    Einstein avait exprimé ses impressions dans « Comment je vois le monde », alors dans cette perte de sens général, il faudra bien que chacun décline ses prévisions.
    Jacques Attali a dit que le destin mondial était prédéfini, que tout était déjà écrit. En s’étayant sur des faits passés et réels, comme le font tous les auteurs de science-fiction, il se prend pour le verbe et déroule ses vérités.
    Que des réfugiés climatiques afflueront en Europe, affirmatif.
    Que la France deviendra une zone interdite radioactive pour plusieurs siècles et que nous serons des réfugiés climatiques, probable.
    Que les soldats robots apparaissent en prototype et qu’ils se multiplieront, une certitude.
    Que les métiers connus disparaîtront et que c’est déjà à l’oeuvre, une réalité.
    Que le réveil volcanique se prépare et que notre civilisation basée sur le numérique se prépare à la plus grande nuit de l’histoire, une quasi-certitude.
    Que les rêves des BTP s’installeront dans la diagonale du vide pour passer de la soixantaine de millions d’individus à plus de quatre-vingts millions en 2040 et que près de 30 % de la population sera entassée dans des Ehpad ce qui permettra de rapporter plusieurs centaines de milliards à des sociétés privées et à l’Etat et de faire disparaître le droit successoral, du prévisible.
    Fort heureusement nos physiciens s’inquiètent de la disparition de notre soleil et sont déjà installés dans leur imaginaire sur Mars, planète sur laquelle il sera possible de créer une atmosphère et les humains pourront battre tous les records sportifs actuels. Mars sera alors le salut des prisonniers qui devront prendre conscience que Mars ne sera qu’une étape pour échapper à la mort de la Terre et qu’il faudra conquérir d’autres espaces pour que l’homme survive. Une nouvelle arche !
    Des travaux sont déjà en cours d’élaboration pour créer des soleils artificiels qui permettront de garder nos fonctions opsiniques et rêvons encore plus avec ce chercheur qui suppose que nous pourrons gagner des mondes parallèles en fabriquant des trous de vers.
    La stabilisation de tourbillon avec de l’énergie négative aura trouvé une solution dans une centaine d’années et l’utilisation de l’énergie de trous noirs artificiels permettra à des millions de passagers de se déplacer à une vitesse assez proche de la lumière.
    Voilà qui donne le moral dans cette ambiance catastrophiste de début de siècle et de millénaire et nous vous souhaitons une excellente participation dans votre projet futuriste auprès du journal Le Monde.
    françoise et karell Semtob

  3. Patrice Charoulet

    Cher Philippe,
    J’ai lu vos réflexions sur « Le Monde » avec intérêt. Je n’y joindrai pas les miennes, qui seraient de moindre intérêt.
    Espérant que vos réflexions seront lues par quelques membres de la rédaction de ce journal, permettez-moi de formuler un voeu sur votre blog.
    J’aimerais beaucoup voir une signature à la fin de l’édito. On sait mon peu d’attrait pour les lettres anonymes. De même les éditos sans signataire m’indisposent.

  4. J’avoue ne pas être un lecteur assidu du quotidien Le Monde. De temps en temps il m’arrive de lire un article sur Internet mais je n’irai pas jusqu’à aller acheter ce quotidien.
    Ce journal a été pendant longtemps une référence, ceci bien que son impartialité de principe n’ait jamais vraiment existé.
    Mais le Monde a bien changé depuis quelques années. La qualité rédactionnelle s’est dégradée, même la position éditoriale a évolué au cours des remplacements parfois houleux de ses différents directeurs de rédaction.
    Aujourd’hui, il n’est plus vraiment le journal si prisé par les intellectuels dit de gauche.
    J’en veux pour preuve la dilection pour ce quotidien par notre hôte, auditeur et même animateur de Sud Radio, station résolument de droite et même un peu plus.
    Pour terminer, je citerai une déclaration du milliardaire et propriétaire du Monde Xavier Niel : « Quand les journalistes m’emmerdent je prends une participation dans leur canard et après ils me foutent la paix ». Tout est dit !

  5. Je ne lis JAMAIS le Monde et m’en porte délicieusement bien… dans ma vie privée !
    Sa lecture me gâcherait les jours de sérénité qu’offrent les échanges humains au bord de nos rivages bretons, à l’abri des vicissitudes de l’ère d’Uriage…
    Pour le moment !

  6. Vous vous trompez monsieur Bilger. Cela fait des années que le Monde me laisse indifférent. Lecture obligatoire des bêtes à concours qui sont l’avenir des cadres de la fonction publique, on n’y trouve que la somme des banalités de gauche et de droite, passées au tamis pour en retirer les éléments grossiers, et souvent tout leur sel.

  7. Parmi les médias dits de référence, la station France Inter, « la radio de ceux qui ont quelque chose entre les oreilles », n’est pas en reste.
    Dernièrement elle a envoyé certains de ses reporters suivre une formation sur la désobéissance civile .
    Il semblerait que l’émission trotskiste de Daniel Mermet, « Là-bas si j’y suis », ait laissé quelques séquelles dans cette station.
    Attention, désobéissance certes, mais pacifique ! Je pense que certaines « figures » des Gilets jaunes seraient bien inspirées de s’inscrire à ce stage car ils ne semblent pas avoir tout compris.

  8. Le Monde et lui (un psy italien nous avait prévenu) :
    « Nous croyons à cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok », poursuit le président français. C’est d’ailleurs pour cette raison que la France, assure-t-il, a défendu la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe. « La Russie est une grande puissance des Lumières (…) Elle a sa place dans l’Europe des valeurs auxquelles nous croyons », estime M. Macron.
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/20/a-bregancon-emmanuel-macron-tend-la-main-a-la-russie-profondement-europeenne_5500861_3210.html
    Et voilà que Pinocchio se prend pour un autre :
    https://www.bing.com/videos/search?q=chaplin+le+maitre+du+monde&view=detail&mid=85AC3D2B6629714C7B5085AC3D2B6629714C7B50&FORM=VIRE

  9. Le Monde ?
    « Un journal de menteurs écrit pour des ignorants », m’a déclaré un jour un ami cher et pétri de culture classique…
    Boutade sans doute, mais n’y a-t-il pas un fond de vérité ?
    Les informations tronquées, les angles des articles destinés à tordre la réalité, et puis cette infâme suffisance avec leurs « décodeurs », tout cela concourt à rendre ce journal illisible.
    Et pourtant je l’ai consciencieusement acheté chaque jour pendant quarante ans sans vraiment y penser. Comme lorsque vous allez acheter votre baguette le matin !
    Ainsi que vous le soulignez Philippe Bilger, la prévisibilité des éditos et les orientations « camp du bien » de la quasi-totalité des articles m’a conduit à arrêter la lecture du « quotidien de référence ».
    Le sevrage n’a pas été douloureux: j’étais pour deux semaines à New York il y a quelques années et j’ai découvert que cette drogue quotidienne n’était disponible dans aucun point de vente de presse !
    Aucun état de manque particulier ne s’en est suivi, et lorsqu’il est disponible dans un aéroport je le parcours en me répétant que, décidément, le Monde est indécrottable !

  10. « Qu’on ne veuille pas le lire par principe, qu’on le lise avec passion ou écartelé entre ses travers et ses lumières »
    Et quand on voudrait le lire sur Internet de temps en temps, on ne peut pas si on n’est pas abonné. Dans un kiosque, vous pouvez acheter un numéro à cause d’un seul article qui vous intéresse particulièrement. Personne ne vous oblige à vous abonner.
    Xavier Niel semble avoir oublié que dans la vraie vie, tout le monde n’a pas les moyens de s’abonner à tous les médias qu’il contrôle.

  11. « Le réel ne prenait sens et forme qu’après avoir été filtré et éclairé par ce quotidien. »
    Hélas la vérité et le réel au filtre du Monde, s’inversent, le mensonge est la règle et le réel une utopie suivant les normes idéologiques d’une gauche qui n’en finit pas de rêver le cauchemar vécu par d’autres.
    Que penser de ce journal qui avec la plus mauvaise foi du monde présente l’entrée des Khmers rouges dans Phnom Penh comme une libération salvatrice.
    Et on pourrait citer des dizaines de mensonges manipulateurs du même ordre.
    J’ai lu Le Monde quand j’étais en activité. Il me fallait comprendre la pensée et la parole de ceux d’en face, pour au moins suivre leurs démarches intellectuelles dans les réunions, et parfois utiliser leurs mots en les détournant du sens qu’ils leur donnaient ou pas.
    Le Monde était et est toujours le JO, journal officiel, de Boboland, pays qui m’est étranger et dans lequel il fallait vivre, et vivre encore à présent mais le moins possible.
    Donc je ne le lis plus depuis je suis devenu rentier, aimable qualificatif donné par Macron aux retraités quand il leur a augmenté la CSG.
    Hors sujet ou presque :
    Sans le vouloir Philippe Bilger a répondu à une question que je me pose depuis longtemps.
    Il est très, très au courant de l’actualité et je me demandais s’il lisait sur papier, ou sur tablette, les nombreuses revues et journaux qu’il doit lire.
    Il a répondu :
    « D’autant plus que j’ai toujours eu besoin du papier, Internet ne m’offrant pas le même plaisir délicieusement archaïque. »
    Nous ne le dénoncerons pas à Greta, pour avoir contribué à la déforestation.
    Échanges d’informations, je ne lis plus que sur tablette depuis déjà pas mal de temps. Tous mes abonnements et mes nouveaux livres sont numériques.
    Les lettres blanches sur fond noir, et la taille réglage me conviennent mieux, et puis il y a moins de bruit quand on tourne les pages, ce qui ne perturbe pas l’écoute des quatuors ou quintettes de Mozart.
    À être snob autant l’être pour la bonne cause. D’ailleurs je ne suis pas snob, peut être un peu geek, mais c’est un autre sujet.

  12. Parfois je me demande Philippe si vous pourriez passer une journée, une seule dans votre vie, à regarder les arbres, les fleurs, biner la terre, promener un chien dans les sous-bois… bref cesser pour 24 petites heures de ne faire fonctionner qu’un lobe de votre cerveau, celui hypertrophié par des décennies d’intoxications contingentes.
    On peut survivre…
    On peut même vivre…

  13. Le papier utilisé pour imprimer « Le Monde » est un piètre combustible pour amorcer le feu du barbecue.

  14. A tort ou à raison je sens souvent qu’il convient de forcer le réel pour qu’il s’adapte à la vision du Monde. Et non pas l’inverse.
    Mais cette obstination à nier le réel contre toute évidence et en dépit de toutes les catastrophes qui peuvent résulter de cette attitude suicidaire est un des marqueurs des gens de gauche, au-delà de la seule rédaction du Monde.

  15. Quant au fond, le commentaire de S Carioca | 20 août 2019 à 01:24 me paraît parfaitement résumer ma position vis-à-vis de ce journal dont la qualité éditoriale est loin d’en faire une référence.
    J’ai été abonné depuis les derniers mois de la direction d’Hubert Beuve-Méry jusqu’à celle de Claude Julien. Déçu par son évolution, je ne l’ai ensuite pris que pour ses analyses électorales qui continuaient de faire référence. Mais la période Colombani-Plenel m’a définitivement écarté de ce quotidien dont la description par Pierre Péan et Philippe Cohen dans leur livre « La face cachée du Monde » a confirmé mon opinion.
    Le seul journal du groupe que je continue de lire, et ce depuis 1973, reste Le Monde diplomatique qui, même si l’on ne partage pas toutes les opinions, continue d’écrire dans un français excellent, offre des analyses rigoureuses et permet d’exercer son esprit critique. Mais les directeurs successifs du « Diplo » ont fait en sorte d’échapper à la tutelle sclérosante du quotidien prétendument de référence en développant leur indépendance éditoriale. D’où ma fidélité à ce mensuel qui mérite d’être soutenu.

  16. Michel Deluré

    Dans la presse française, le Monde fait certes partie des meubles comme l’on dit et ce titre constitue pour beaucoup un élément du patrimoine journalistique national, dont on n’imagine pas qu’il puisse un jour en disparaître.
    Mais, tel qu’il en va de tout être humain, aucun quotidien n’est irremplaçable.
    Je ne lis personnellement ce quotidien ni par principe, ni par passion, mais de manière très occasionnelle, c’est-à-dire à intervalles très espacés, uniquement lorsque je porte un intérêt particulier sur un sujet abordé.
    De ce quotidien, je garde surtout le souvenir de ceux qui, lorsque j’étais étudiant, l’achetaient pour le poser ostensiblement près de leur café ou sur leur classeur et ainsi renvoyer d’eux une image élitiste, alors même que, connaissant leur emploi du temps en dehors des cours, ils n’avaient guère l’opportunité de parcourir les signatures de Sirius, J. Fauvet, P. Viansson-Ponté ou autres.
    Posséder le Monde, qui ne signifiait pas le lire, relevait alors d’une attitude de pur snobisme.
    Cela explique peut-être, au-delà de la ligne éditorialiste qui n’était pas alors en accord avec mes propres convictions, mes réserves, ma distance, vis-à-vis de ce quotidien.

  17. Marc GHINSBERG

    Les Mondes et les moi
    Il me semble que réfléchir sur le Monde et moi pose inévitablement la question de la permanence et du mouvement. J’ai commencé à lire le Monde à la rentrée scolaire de 1966, figure imposée du jeune étudiant que j’étais alors. Le Monde a bien changé depuis. J’ai connu celui d’Hubert Beuve-Méry avec les grandes signatures de Pierre Viansson-Ponté, d’André Fontaine, de Jacques Fauvet, de Michel Tatu, de Raymond Barrillon, puis celui de Jean-Marie Colombani et d’Edwy Plenel qui le modifièrent profondément, celui d’Éric Fottorino qui en fut un grand patron, qui aujourd’hui est capable de citer le nom de son directeur ?
    S’il est un sujet sur lequel je me rallierais au tenant du c’était mieux avant, c’est bien sûr le Monde que je trouve aujourd’hui trop souvent terne et insipide.
    Il est vrai qu’en 1966 l’avenir était source d’espoir, qu’en 2019 il est motif d’inquiétude, et que celui qui allait alors avoir bientôt 20 ans a forcément changé en un demi-siècle. Le Monde d’aujourd’hui n’est plus le même que celui d’il y a cinquante ans et l’œil de celui qui le lit aujourd’hui a changé d’avoir beaucoup vu.

  18. Opsiniquement parlant, la streamisation clinale de l’emporium submersif optimise l’équation fractale des modules inertiels.
    Bon appétit.

  19. Cher Philippe,
    Le Monde… Il m’arrive parfois de le parcourir d’un derrière distrait.
    La catégorie de l’élite autoproclamée conne descendante qui réussit le tour de force de nous faire apparaître sympathiques des personnages qui au demeurant ne le sont pas.
    Je me suis surpris à apprécier la répartie d’un Gilbert Collard envoyant paître Romain Goupil, cet idiot même pas utile du degré de réflexion zéro, à sourire à la gouaille de Vladim en réponse à une question probablement téléguidée sur la répression des opposants russes…

  20. Claude Luçon

    Expatrié, abonné au Monde formule hebdomadaire et à Time Magazine à partir de 1956 au Mozambique puis en Italie 57/58 et en Somalie en 59, j’avais remarqué sur le Monde les « pages à la fois pénétrantes mais sadiquement orientées. Les exemples les plus éclatants de ces dérives complexes tiennent à ces fameux éditos… »
    La géopolitique n’y échappait pas !
    Exemple typique : en 1959 Le Monde a publié en entier le texte du discours de Charles de Gaulle concernant la décolonisation puis, sournoisement, l’a analysé en déformant totalement le sujet.
    Le Monde a toujours été biaisé à gauche et carrément menteur concernant l’étranger, ce fut le cas pour l’Iran et le Shah en 1978/79 en suivant le New York Times et le Washington Post, qui ont influencé Jimmy Carter auquel nous devons Khomeini et ses ayatollahs et mollahs.
    En 1959, Time Magazine, sans publier de traduction intégrale du texte de Charles de Gaulle, lui faisait dire le contraire de ce qu’il avait annoncé en n’utilisant que quelques passages choisis du texte.
    J’ai annulé mes deux abonnements et suis passé immédiatement au Figaro, y suis toujours, et à Newsweek, abandonné par la suite pour The Economist.
    Il est difficile de connaître vraiment la vérité sur ce qui se passe chez nous en suivant nos médias, c’est impossible de la connaître pour ce qui se passe chez les autres si on ne croise pas au moins deux journaux de nationalités différentes.
    Etrangement, le seul endroit où j’ai lu des journaux sincères et candides est au Nigeria, de 1979 à 1995, où il y en avait 46, sous une dictature militaire, militaires que les journalistes n’hésitaient pas à critiquer ouvertement. Ils ont même réussi à faire changer le Président Général Ibrahim Babangida par Sani Abacha, en accusant son épouse Maryam Babangida d’être à la tête d’un cartel de drogue, c’était vrai.
    Là aussi ce sont les mêmes journaux américains et Bill Clinton qui ont fait tomber le gouvernement militaire et auxquels nous devons Boko Haram.
    Le Monde est un journal dangereux parce que perfide sous une couverture d’élégance.
    L’autre journal français dont on parlait beaucoup chez les expatriés était le Canard Enchaîné. Le sujet était l’origine de ses informations pour le moins étonnantes. Au point de suspecter que cette origine, sous forme peut-être anonyme, en était le Mossad, imbattable dans son domaine d’activités internationales.

  21. Denis Monod-Broca

    J’aime toujours lire le Monde, manifestation sans doute d’une forme subtile de « délectation morose » car je ne suis à peu près plus jamais d’accord avec les opinions que j’y lis. Quel plaisir de se scandaliser, de se dire in petto « les imbéciles, ils n’ont rien compris ! » !…
    L’idéologie du Monde est celle d’une gauche qui a rejoint avec armes et bagages le libéralisme et qui est d’autant plus radicale dans sa défense du libéralisme des mœurs qu’elle se veut critique à l’égard (des excès) du libéralisme économique, incapable qu’elle est de voir que les deux ne font qu’un.

  22. « Le Monde… sans moi »
    « Une sorte d’objectivité partisane » écrivez-vous cher P. Bilger. Je dirais plutôt « une sorte de subjectivité objective partisane » ! Pourquoi pas !
    Ce journal n’est « de référence » que pour ceux qui se flattent de le lire ! Il y a bien longtemps qu’il ne l’est plus ! Sa diffusion quasi maintenue ne le serait que grâce à une forte distribution gratuite dans les ministères, les mairies, les administrations, les hôtels, l’Education nationale, les avions, les ambassades etc. etc. Tous lieux où il est de bon ton d’être vu avec le journal à la main, comme au restaurant.
    Il faut quand même imaginer que plus de 65 millions de Français ne lisent jamais le Monde. Cela relativise son importance. Bien sûr « les élites » le lisent. Enfin c’est ce qu’elles disent. C’est de l’entre-soi bien tempéré !
    Depuis vingt ans, je ne le lis que très occasionnellement : une fois ou deux par mois. Et si je visionne son site quelques secondes tous les jours, finalement sa lecture ne me manque pas. Je ne suis pas dans l’adoration extatique.
    Trois reproches majeurs sur la rédaction : l’absence de ce qu’on appelait autrefois « les grandes signatures » (qui pensaient qualitativement et écrivaient de même) ; l’écriture stéréotypée systématique qui accentue la tiédeur de la pensée (sic) des pseudo-journalistes ; le rewriting des dépêches de l’AFP avec une absence totale de talent des rédacteurs.
    Symbole de la gauche bien-pensante et bienséante, ses anathèmes continuels sur tous ceux qui ne sont pas d’accord avec la ligne lassent et montrent clairement un esprit de classe détestable.
    Vous citez Davet et Lhomme, ces pieds nickelés du journalisme contemporain qui sont pour moi le symbole du dévoiement du Monde. Dont le dernier livre découvre la lune de l’islamisme des banlieues alors qu’ils condamnaient au bûcher de la République ceux qui le dénonçaient il y a vingt ans, eux qui le découvrent pâlement en 2018. Le pire du politiquement correct. Et de la moraline à deux sous !
    Il n’est pas du tout irremplaçable cher P. Bilger. Rassurez-vous on en guérit !
    Cordialement.

  23. Robert Marchenoir

    Ça fait longtemps que j’ai arrêté. Le Monde me facilite la tâche en étant presque entièrement payant en ligne. Il est arrivé que j’accède au contenu réservé. Je n’ai pas été ébloui. D’autant que lorsque j’ai tenté d’arrêter mon abonnement, cette référence « de gauche » a utilisé toutes les ficelles du « grand patronat » (en fait, de la malhonnêteté franchouille classique) pour m’en empêcher.
    Rarement, à chaque fois qu’il pleut des pierres, j’achète un exemplaire papier pour vérifier que ce journal est toujours aussi nul. Bon, ça fait longtemps, maintenant : l’expérience est concluante. Remarquez que c’est la même chose quand je teste Le Figaro. Mais enfin Le Figaro ne se pousse pas autant du col.
    Sur la quantité et la qualité de la marchandise fournie, d’une part, et sur l’absence de partisanerie, d’autre part, le conclusion est toujours la même : ça ne vaut pas le coup. Même en ligne, et pour pas un rond.
    J’ai un test assez simple, pour ça : combien de fois ai-je envie de cliquer sur un titre en parcourant l’ensemble du site ? Pour Le Monde, pratiquement jamais. Pour Le Figaro, très peu.
    Quand on a accès à l’ensemble de l’information mondiale en ligne, les médias traditionnels français apparaissent vraiment tout petits. Il est souvent plus efficace de suivre un événement de premier plan en France via les médias étrangers. Et pas forcément les plus prestigieux, hein ! Le Daily Mail britannique (en fait, mondial) est très bien pour ça. « Journal de caniveau », comme disent avec une moue dégoûtée les lecteurs du Monde. « Tabloid ». Eh bien, les journaux de caniveau, pourvu qu’ils ne soient pas français, c’est bien mieux pour suivre, par exemple, l’incendie de Notre-Dame de Paris.
    Même les journaux de caniveau français ne sont pas mal, pour ça. Le Parisien vaut bien mieux que Le Monde.
    Je me souviens encore du jour où j’ai découvert, dans Le Monde, l’article de Gabriel Matzneff où il faisait l’éloge de la pédophilie. Enfin, la pédophilie telle qu’il l’a pratiquée, voyez ses livres.
    A l’époque, il avait une chronique régulière, encadrée. C’était le grand écrivain qui donnait un billet au Monde.
    Je me suis dit : non, ce n’est pas possible, tout de même… J’étais mondiste, à l’époque, et de gauche. Ce texte n’avait fait absolument aucun scandale. Il était dans la droite ligne des élégances culturelles du temps.
    Plusieurs décennies après, Le Monde nous assomme de leçons de morale sur la sexualité, le féminisme et le reste. Me Too, Jeffrey Epstein, etc. Ils avaient raison à l’époque, ils ont toujours raison aujourd’hui.

  24. « Ce qui n’a pas changé, c’est la haute idée que l’on se fait ici du rôle et de la responsabilité d’un journal » : éditorial de Gilles van Kote en 2014 pour le 70e anniversaire du Monde.
    Le lecteur de ces lignes doit ressentir ce qu’éprouvait Madame Bovary lorsqu’elle entendait Monsieur Homais parler de Voltaire. On passe de Sirius à la pharmacie d’Yonville. C’est vrai, c’est agaçant…

  25. D’autre part impossible d’acheter un exemplaire numérique au numéro.
    Quant à le trouver en papier passé la date : tintin.
    Je les ai contactés (service abonnés faute de mieux), pas de réponse.
    Donc avant que d’être abonné au tarif d’essai, je concède que enfin bon, le numéro que je voulais acheter à l’unité en numérique et bien euh… je le trouvais autrement.
    A une époque on pouvait acheter l’article à l’unité. Mais non, il faut s’abonner ou stocker le papier inutilement d’ailleurs.
    D’autant qu’avec leur système de datation, comme la plupart des journaux, la date de l’article en ligne ne correspond pas forcément à la date du journal numérique ni papier, sans compter la datation préemptive propre au Monde qui n’assume pas son caractère vespéral.

  26. Et les journaux les plus subventionnés sont :
    Extrait (bien connu) = plus que 16 millions en 2014.
    ► Dans un tableau complet publié lundi 5 mai, Le Monde dévoile la liste des 200 titres de presse les plus subventionnés par l’État.
    Le Figaro figure à la première place avec 16 180 000 euros d’aides reçues en 2013 (pour une diffusion de 101 060 000 exemplaires), suivi de près par Le Monde qui a récolté quelque 16 150 000 euros de subventions lors de la même année (diffusion de 92 547 000 ex.). Parmi les titres ayant reçu plus de 10 millions d’euros figurent également Aujourd’hui en France (11 998 000 euros), Ouest France, plus gros tirage de la presse (10 443 000 euros), et La Croix (10 435 000 euros)…◄
    https://www.ojim.fr/et-les-journaux-les-plus-subventionnes-sont/
    Il m’a toujours semblé qu’une véritable liberté de la presse passerait par le refus des subventions publiques et par une indépendance totale en matière éditoriale et financière. Mais ces subventions ne sont-elles pas en vérité des moyens politiques de pressions ?
    Après un peu de recherches, je note que pour 2017 (chiffres publiés en 2019), le montant de l’aide pour Le Monde serait de l’ordre de 5 081 486 €.
    https://droit-finances.commentcamarche.com/faq/33224-aide-a-la-presse-les-journaux-les-plus-aides-par-l-etat#le-monde
    De 16 M€ à 5 M€ en 3 ans, j’ai dû louper quelque chose !

  27. @ Robert M. 20 août 2019 à 15:05
    Encore d’accord, ça va finir par faire jaser 😉
    Qui lit encore « Le Monde » aujourd’hui, à part M. Bilger ?
    Il est vrai qu’à notre époque les facs et les écoles autoproclamées supérieures étaient de vrais prescripteurs pour cet édito.
    Qui n’a pas souvenir lors de ses études de ces étudiants* venant en cours avec « Le Monde » sous le bras ..!?
    C’était le bon temps de nos vingt ans, du coup entendre parler du « Monde », même si celui-ci n’a plus que quelques journalistes, ça fait du bien aux souvenirs. A part ça…
    * je n’ai pas mis étudiants/étudiantes puisqu’à l’époque seuls les garçons avaient « Le Monde » sous le bras (gauche de préférence ;))

  28. Ah, ah, ah !
    ► Le Monde est un journal de référence. Le Monde est un journal dont on dit dans les ministères : « Le lire, c’est déjà travailler. »
    On imagine déjà le taux de productivité, puisque le travail commencé au bureau se poursuivrait souvent à la maison.
    Ainsi, je me demande combien pèse la proportion des abonnements public/privé de ce torchon idéologique.

  29. Puisque « Le Monde est un journal dont on dit dans les ministères : « Le lire, c’est déjà travailler » », cela nous en dit long sur la manière dont des fonctionnaires payés avec nos impôts travaillent, sachant de plus que cela implique que certaines décisions ministérielles ont beaucoup de risques de n’être – au lieu d’être inspirées par un souci de démocratie – qu’un copier-coller des dernières élucubrations tenues autour de la machine à café de ce grand quotidien du soir…

  30. Ce qui me fait plaisir, c’est l’unanimité absolue des vingt-cinq interventions (à l’heure où j’écris) liées à cet excellent billet : pas une seule ne prend franchement fait et cause pour l’immonde journal.
    Cela fait 70 ans que je refuse de lire une seule ligne de ce torchon dont la seule nomination me donne des boutons et je suis nonagénaire sans signes particuliers.
    Dans les années 60, une marque de téléviseurs avait trouvé ce très bon slogan :
    « Même éteint, on le regarde encore ».
    Les lecteurs et les ex-lecteurs du M…. pourraient dire :
    « Même détestable, on le lira toujours ».
    Y’en a qui boiraient même de l’acide sulfurique… pourvu qu’il soit signé.

  31. @ Jérôme 20 août 2019 à 11:47
    « Je me suis surpris à apprécier la répartie d’un Gilbert Collard envoyant paître Romain Goupil* cet idiot même pas utile du degré de réflexion zéro »
    Moi aussi j’ai apprécié même si les interventions téléphoniques de Collard étaient souvent interrompues.
    Mais que fait ce clown, militant trotskiste en 68, ancien assistant réalisateur (à la pige) sur quelques plateaux de tournages et réalisateur… très confidentiel sur TF1/LCI ?
    Ce serait donc Romain Charpentier qui aurait appelé à voter Manu ?
    Un schizophrène sur LCI ce n’est pas une nouveauté nous avons déjà eu Cohn-Bendit, dit « le rouge » en 68, qui lui aussi a appelé à voter Manu.
    Pas de pot, ni l’un ni l’autre n’ont eu un poste dans un gouvernement de droite, du coup ils ‘pigent’ à la télé. (« rigolez pas c’est avec nos sous »)
    *Romain Charpentier plus connu sous le ‘pseudo’ Romain Goupil

  32. Nathalie Delachaîssay

    En passant devant mon kiosque préféré, parfois je jette un regard morne et désabusé… sur la manchette. Encore faut-il qu’elle soit lisible sans effort d’accommodation.
    Mon seul lien depuis au moins un demi-siècle avec ce bréviaire des intellectuels deuce pays.
    Je me souviens encore de celle du 17 avril 1975 : « Phnom Penh libéré : Les Khmers rouges rentrent dans la ville ! »
    Comme si c’était hier !

  33. Le Monde et moi…
    (à la manière de Ph. Bilger)
    On pourrait penser que la très distinguée partialité du Monde empêche d’accéder à une information complète. Non, il suffit de traduire sa langue particulière, de bien connaître sa casuistique et on peut alors se dire finalement bien informé.
    Mais ce journal « de référence » n’est pas à l’abri d’erreurs tragiques, comme les sinistres articles de Patrice de Beer en 1975 lors de la « libération » de Phnom Penh par les Khmers Rouge (faute reconnue depuis).

  34. Les commentaires de Robert Marchenoir et boureau sur le quotidien le Monde sont très intéressants et réflètent ce que la majorité des participants de ce blog (et d’ailleurs) pensent.
    Les informateurs et les divertisseurs sont en surnombre, peu importe c’est le peuple qui paie (sauf Patrice Charoulet).
    La presse, les télés, les radios vivent principalement des publicités et des subventions de l’Etat.
    Les publicités entrent dans le prix de vente des produits -taisez-vous et payez. Quant aux subventions en voici quelques exemples :
    https://droit-finances.commentcamarche.com/faq/33224-aide-a-la-presse-les-journaux-les-plus-aides-par-l-etat
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Aides_%C3%A0_la_presse_en_France
    Tout cela pue le fric à plein nez, l’endoctrinement, les manipulations, le copinage, les fausses nouvelles et la supercherie des entreprises du monde du luxe.

  35. Et qui se souvient de l’ineffable Josyane Savigneau qui nous pourrissait le Monde des livres avec Sollers ?
    Qui se souvient du Monde à 30 centimes… de francs ?
    J’ai des caisses entières du supplément du week-end : mon paysan du Cantal en rigole encore…
    Et pendant ce temps Vialatte nous enchantait par ses propos d’un montagnard… dans La Montagne…
    Et c’était ainsi qu’Allah était grand…

  36. Je suis abonné au « Monde », mais cela ne m’empêche pas de le lire avec précaution, car il donne facilement dans la désinformation et la manipulation.
    J’en donne deux exemples :
    1- En 1967 une série d’articles du chroniqueur des affaires militaires, dont le nom m’échappe, brossait un sombre tableau de la vie de garnison des Forces Françaises en Allemagne (FFA) ; en deux mots les appelés passaient leur temps à glander et à boire de la Kro ; servant alors dans un régiment de cavalerie sur les bords du Rhin et ayant des contacts avec de nombreux autres corps des FFA, j’étais bien placé pour savoir que ces articles travestissaient lourdement la réalité ; cela a rendu furieux Massu, alors commandant en chef des FFA, mais fort à propos un reportage de Brigitte Friang, que j’ai eu l’honneur de côtoyer
    à ce sujet à Baden, a permis de faire un barrage à la désinformation du « Monde ».
    2- Lors de la guerre du Biafra, « le Monde » a relayé largement la campagne de désinformation lancée par des officines basées à Genève sur le prétendu génocide des Ibos ; mais sur ce sujet je pense que Claude Luçon pourrait vous en dire plus. Dans son ouvrage sur la guerre civile « On a darkling plain » l’écrivain et militant ogoni Ken Saro-Wiwa accuse à ce sujet le Colonel Ojukwu, chef de la sécession biafraise, d’avoir utilisé les misères de son peuple à des fins personnelles.
    Un dernier mot pour dire un mot sur le magazine du samedi : un petit îlot d’articles intéressants dans un océan grotesque de gravures de mode !

  37. Je constate que beaucoup d’entre nous ont été biberonnés au Monde dans les années 50/60.
    Nous avions, chez les Pères, obligation de lire chaque semaine quelques articles du Monde dès la 4ème, avec quelquefois explication de texte ! Mais il me semble l’avoir déjà écrit sur ce blog… je vieillis !
    Parmi tous les noms de qualité cités par les intervenants, je voudrais ajouter Raymond Barrillon (chef du service politique du Monde en son temps). Ce subtil et délicieux journaliste, grand connaisseur de toute la classe politique de l’époque, nous a initiés dans un français élégant et recherché à la politique et ses méandres.
    Si P. Bilger s’est intéressé au Monde à l’époque, il a dû apprécier la virtuosité de son maniement du français. Décidément c’était mieux avant !
    Cordialement.

  38. @ Claggart
    J’ajouterai, aux deux séries d’articles du Monde que vous citez, celui du 18 avril 1975 :
    « Notre envoyé spécial Patrice de Beer, qui se trouve à Phnom Penh depuis le début du mois de mars, est l’un des très rares correspondants étrangers restés dans la ville pendant les combats qui ont précédé l’entrée des Khmers rouges. Voici le court message qu’il a réussi à nous faire parvenir jeudi 17 avril, en fin de matinée :
    « La ville est libérée. Les révolutionnaires sont arrivés par le nord, non loin de l’ambassade de France. Vers 8 h 30, les combats ont cessé dans ce secteur. Il n’y a pas eu de résistance républicaine. On entend encore des coups de feu dans le centre de la ville, mais l’enthousiasme populaire est évident. Des groupes se forment autour des maquisards souvent porteurs d’armes américaines, jeunes, heureux, surpris par leur succès facile. […]
    Dans la nuit, M. Long Boret nous avait longuement parlé. Il ne pensait pas que ce serait fini si vite, car il nous avait fixé rendez-vous pour ce matin (jeudi). Il nous a avoué l’échec et la défaite. Il semblait inconscient de l’ampleur du désastre, des souffrances infligées au pays et de l’enthousiasme des Phnompenhois pour les forces révolutionnaires ».

  39. @ Claggart 20 août 2019 19:58
    Brigitte Friang.
    Vous avez ravivé le souvenir d’anciennes lectures !
    Forte personnalité et… forte tête cette Brigitte Friang !
    J’ai acheté, il y a très longtemps, son livre « Regarde-toi qui meurs » (dédié à André Malraux !). Il est en mauvais état car souvent prêté et toujours apprécié. Passionnant !
    Sa particularité : il a été édité les pages de couverture collées à l’envers du texte du livre ! Même le prix est resté : 28 frs !
    Sacrée bonne femme comme on ne dit plus maintenant.
    Et on parle de « sexe faible » : même Massu n’en est pas revenu je pense !
    Cordialement.

  40. Robert Marchenoir

    @ caroff | 20 août 2019 à 09:46
    « …Et puis cette infâme suffisance avec leurs ‘décodeurs' »
    La rubrique des Décodeurs du Monde est un véritable crime contre la vérité. S’il lui arrive, naturellement, de rétablir des faits, elle leur ajoute systématiquement une dose de propagande destinée à désamorcer ce qu’ils auraient de politiquement incorrect.
    Les soi-disant décodeurs prennent une « fake news », la réfutent, puis lui rajoutent une « fake news » de leur propre fabrication histoire d’enfoncer le clou.
    En sorte que cette rubrique contribue fortement à décrédibiliser cette forme journalistique, dont nous avons pourtant grand besoin.
    Il est piquant de constater que la rubrique de « fact-checking » de Libération est beaucoup plus honnête. Je ne me rappelle pas l’avoir prise en défaut. Elle rétablit la vérité même lorsque cette dernière n’est pas favorable à la ligne politique du journal.
    ______
    @ Robert | 20 août 2019 à 10:43
    « Le seul journal du groupe que je continue de lire, et ce depuis 1973, reste Le Monde diplomatique qui, même si l’on ne partage pas toutes les opinions, continue d’écrire dans un français excellent, offre des analyses rigoureuses et permet d’exercer son esprit critique. Mais les directeurs successifs du ‘Diplo’ ont fait en sorte d’échapper à la tutelle sclérosante du quotidien prétendument de référence en développant leur indépendance éditoriale. D’où ma fidélité à ce mensuel qui mérite d’être soutenu. »
    Tout s’explique… J’adore le « même si l’on n’en partage pas toutes les opinions », qui est la formule de rigueur pour s’excuser lorsqu’on soutient des tyrans. Très utilisée en faveur de Vladimir Poutine, il faut le noter.
    Le Monde diplomatique n’a rien de diplomatique depuis longtemps (et rien à voir avec Le Monde, non plus). C’est une feuille de propagande qui fut d’abord tiers-mondiste, puis communiste, anti-libérale, anti-américaine et pro-palestinienne.
    Ignacio Ramonet, son ancien directeur, a créé l’association d’extrême gauche ATTAC. Il est un zélote d’Hugo Chavez et Fidel Castro, au point qu’il a consacré une prétendue « biographie » à ce dernier, qui n’est autre que la transcription d’une longue série d’entretiens (évidemment complaisants).
    Mais bon : Le Monde diplomatique est écrit dans un français excellent, ce qui rachète tout, n’est-ce pas ? De même que Dostoïevski et Pouchkine rachètent Poutine, pas vrai ?
    « Le Monde diplomatique permet d’exercer son esprit critique » = Le Monde diplomatique est un monceau de propagande tellement extrémiste, qu’il suscite sans cesse la critique la plus sévère. Bravo pour ce joli morceau d’anti-vérité.
    ______
    @ breizmabro | 20 août 2019 à 16:51
    « Encore d’accord, ça va finir par faire jaser 😉 »
    En effet. On va finir par découvrir que je suis subventionné en gâteaux bretons.

  41. @ genau
    « Opsiniquement parlant, la streamisation clinale de l’emporium submersif optimise l’équation fractale des modules inertiels.
    Bon appétit. »
    …et cela veut dire quelque chose ? (Mon correcteur ne connaît pas le mot opsiniquement. ☺️)

  42. En ce qui me concerne je ne lis plus Le Monde, surtout quand je vois ce qu’il y avait encore comme article dans celui de cet après-midi…
    Et pour des profs de français retraités qui n’auraient pas compris, je ne regarde plus la télé, encore ce soir il y avait des images scandaleuses…
    Et si ces retraités n’ont toujours pas compris, je ne vais plus sur le blog de Philippe Bilger, quand je lis son dernier billet et les commentaires…

  43. @ HOPE | 20 août 2019 à 23:46
    Cela s’appelle le langage hexagonal. Robert Beauvais a écrit un excellent petit livre sur le sujet.
    Ce qui est remarquable chez genau, c’est sa grande richesse de vocabulaire. Il parvient toujours à glisser des mots savants, y compris des mots ne figurant pas dans le Petit Larousse illustré.
    Un truc consiste à bien les retenir pour les ressortir à l’occasion d’un dîner en ville, puis de regarder la tête ébahie des convives. Effet garanti !
    Je pense qu’il serait un excellent rédacteur au journal Le Monde.

  44. @ Achille | 21 août 2019 à 07:40
    Mary Poppins aurait trouvé les commentaires de genau « supercalifragilisticexpialidocious ».
    Il paraît que ce mot a le pouvoir de sortir les gens d’une situation difficile et même de changer leur vie.
    Avouez que pour trente-quatre lettres ce n’est pas cher payé.

  45. Chacun ses références en matière de médias. Je ne suis pas très journal format papier, encore moins télé. Je préfère la radio.
    Je fuis comme la peste les chaînes d’infos continues qui sont à l’information ce que les fast food sont à la restauration. On peut parfois se poser des questions sur le professionnalisme de certains journalistes de ces stations. L’ESJ ne mérite pas son statut de grande école. Il est vrai que les bons journalistes sont plutôt des anciens élèves de Normale Sup ou des profs agrégés de philo ou de lettres qui se sont orientés vers le journalisme. Ceci explique sans doute cela.
    Pour moi, la référence a été longtemps France Inter. Mais je vais butiner de temps en temps sur RTL, Europe1 ou encore France Info.
    J’aime bien écouter les éditos du matin. Ceux d’Alba Ventura (RTL) et de Thomas Legrand (France Inter) sont mes préférés. Mais les mois de juillet et août me privent de ce petit rituel.
    Les éditorialistes semblent avoir aligné leurs vacances sur celles des enseignants.

  46. Ou comment être dans le monde sans en être, telle est la question : caviar pour tout le monde ?
    Bonne apocalypse à tous.

  47. Et pendant ce temps-là Macron et ses ministres obéissants continuent de nous imposer leur loi par arrêtés (voir le coup de gueule de Maxime Tandonnet sur la réforme de l’enseignement) et voici un texte sur les retraites (des explications pourront être données à ceux qui ne comprennent pas les mécanismes pervers qui se mettent en place).
    ————-
    Le gouvernement a décidé de saboter les caisses de retraites pour justifier leur absorption.
    Posté le 30 juillet 2019, blog du docteur Gérard Maudrux
    Les caisses libérales viennent d’être sommées, sans concertation, sans prévenir les Conseils d’Administration ou les Présidents, de faire recouvrer leurs cotisations par l’URSSAF/ACOSS d’ici la fin de l’année, en convoquant les directeurs pour mise en place des modalités pratiques.
    Une fois de plus les hauts fonctionnaires montrent leur manque d’expérience, leur incapacité à tirer les leçons de leurs échecs, leur mépris pour la casse engendrée par leurs décisions et leur mépris envers les élus sociaux. Après moi le déluge et je m’en fous, ils ne seront pas là pour assumer les conséquences de leurs actes.
    Cette expérience a déjà été faite avec le RSI. Les caisses historiques et fusionnées dans le RSI, CANAM, Organic, Cancava ne posaient pas de problème pour le recouvrement. On leur a imposé en 2008 le recouvrement par l’URSSAF. Résultat : une pagaille monstre qualifiée de « catastrophe industrielle » par la Cour des comptes, 5 milliards de pertes en 5 ans, et seule solution trouvée devant l’ampleur du problème : disparition du RSI le premier janvier 2018, remplacé par la Sécurité Sociale des indépendants, rattachée au régime général.
    J’étais à l’époque Président de la plus grosse caisse du RSI, j’ai démissionné après 18 mois dénonçant une organisation vouée à l’échec et refusant d’être un Président uniquement pour en porter le titre, sans aucun pouvoir. Les 31 autres Présidents sont restés en place, peu dérangés par une catastrophe prévisible, acceptée et arrivée. Pour certains, une ligne sur la carte de visite est bien plus importante. Seules les professions libérales ont été épargnées par l’inadaptation des logiciels de recouvrement de l’URSSAF, car avec le Président de l’autre caisse libérale, nous avions pu garder l’ancien logiciel de recouvrement (mais elles ne seront pas épargnées par la fin du RSI).
    Voilà que l’histoire se répète. Après avoir coulé le RSI, voilà qu’on décide d’appliquer la même méthode aux caisses de retraite. Elles ne demandaient rien, elles ont fait la preuve depuis 70 ans qu’elles étaient capables de bien faire, zéro erreur relevée par la Cour des comptes pour la Caisse des Médecins. Même la Cour des comptes, qui valide les comptes de l’ACOSS, dans son dernier rapport émet des réserves concernant la qualité de ce recouvrement avec des problèmes à tous les niveaux, signalant des « irrégularités dans le calcul, dans l’appel et dans l’enregistrement des cotisations ».
    La Caisse des Médecins pour gérer tous les dossiers, a plus de 2 000 logiciels développés en interne, en permanence modifiés et adaptés à chaque problème, à chaque cas. A la poubelle, maintenant ce sera un logiciel unique, non adapté aux non-salariés, ayant fait les preuves de sa dangerosité qui prendra la relève, pour que l’ACOSS puisse faire de la trésorerie avant de vous rendre votre argent, sans que vous puissiez vérifier si le montant est le bon, et à qui il faut attribuer des droits ou non et quand. Lors d’un dernier CA de la CNAVPL, le Président de la CIPAV s’était plaint d’avoir à émettre des milliers d’appels erronés ne pouvant obtenir les données nécessaires auprès de l’ACOSS.
    Au passage, c’est 60 emplois sur 250 qui sont concernés dans la Caisse des Médecins. Ils pourront être recasés dans les caisses Île-de-France a-t-on répondu. Pour la petite histoire, dans mes 20 ans de Présidence de la Caisse des Médecins, j’ai le souvenir de 2 embauches venant de ces organismes. Elles sont reparties après quelques mois ne pouvant soutenir le rythme !
    Merci à Madame Mathilde Lignot-Leloup (Sciences Po-ENA-IGAS), directrice de la Direction de la Sécurité Sociale et digne successeur de Monsieur Thomas Fatome (Sciences Po-ENA-IGAS). Tous les mêmes.
    Quand est-ce que vous arrêterez d’em.. les Français ? Cette réflexion n’est pas de moi, mais de Pompidou, reprise par Macron. Apparemment vous n’avez pas entendu, alors je répète, ou alors continuez, vous aurez 600 000 Gilets jaunes de plus.
    https://blog.gerardmaudrux.lequotidiendumedecin.fr/2019/07/30/le-gouvernement-a-decide-de-saboter-les-caisses-de-retraites-pour-justifier-leur-absorption/
    —————-
    L’objectif de Macron, qui dépense à tout-va, est de piller les réserves des caisses de retraites autonomes des professions libérales.

  48. Nous avons évoqué l’influence au moins subliminale exercée par un certain « journal de référence » sur le personnel des ministères, sans oublier sur les étudiants de diverses écoles dont il est la lecture conseillée voire obligatoire, ainsi que sur les journalistes en poste dans d’autres rédactions à qui il donne le « la ».
    Donc, voilà comment en application de la doctrine du trotskiste Lambert définie après l’échec de la révolution violente de mai 1968 et ayant consisté à investir et à phagocyter principalement la presse et la justice (*), une poignée d’agitateurs suffit à pervertir les intelligences de ce qui devrait en principe représenter l’élite française…
    Le poisson pourrit par la tête.
    (*) Sans oublier l’Éducation nationale
    « Pour nous, au contraire, il ne s’agit pas de réformer l’école, de l’améliorer, de la démocratiser, car, tout simplement, c’est un objectif utopique, irréalisable : l’école est par essence, par nature, par origine un appareil de sélection sociale, de diffusion de l’idéologie bourgeoise. Cette école-là, elle n’est pas amendable, il faudra la détruire. » (Rouge hebdomadaire, 29 mars 1974)
    Edwy Plenel

  49. @ Tipaza | 21 août 2019 à 08:10
    « supercalifragilisticexpialidocious ».
    L’écrire sans faire de faute c’est déjà difficile, mais le dire sans bafouiller relève de l’exploit, sauf peut-être pour une Anglaise… Non, je ne vise personne ! 🙂

  50. Il y a bien longtemps que le journal qui se pense encore « de référence » n’évoque plus rien de bon à mes yeux.
    Un article anti-russe, un article pro-lGBT, un article autour de Macron, et voilà le tryptique quotidien de ce journal.

  51. Merci à ceux que mon bref a amusés.
    « Opsiniquement »: piqué dans le billet d’un participant, dans les réponses au billet précédent, je ne sais pas ce que ça veut dire, si ce n’est que la consultation de la page « opcynique » est réjouissante.
    Pareil pour « l’ère d’Uriage »: après douze pages de Google sur les fesses des bébés et les parapharmacies, rien, que pouic. Je suppose que c’est une référence historique, ou littéraire ou pédologique ou une provoc.
    Non, non, je ne glisse pas de mot savant, c’est naturel, comme mes 120 kilos et ma calvitie précoce……….. mais très ancienne.
    Le sens de mon billet ? Ma foi, à bien y réfléchir on aurait pu dire que brasser du vent est le fait des ventilateurs.

  52. @ Robert M. 20 août 2019 à 23:11
    « On va finir par découvrir que je suis subventionné en gâteaux bretons »
    Si j’ai bonne mémoire cette corruption a déjà été évoquée du temps où je vous « payais » en Traou Mad 😀
    Adéo Robert M.

  53. Qu’il me fut agréable de parcourir l’ensemble des commentaires et de voir que finalement, en tout cas ici, il y a consensus sur le sujet… à part, bien sûr, l’indéboulonnable Robert Marchenoir qui a même réussi à recaser sa russophobie pavlovienne en deux billets. Ce qui lui fera au moins un point commun avec le journal dont il est question !

  54. @ HOPE | 20 août 2019 à 23:46
    Cher Hope, mon voisin et moi sommes comme vous, dans l’embarras ; ni lui ni moi ne connaissions ce mot, je reconnais que nous habitons les hauts plateaux, que le poids de certains dictionnaires a du mal à franchir les cols.
    Bien que la nouveauté ne nous fasse pas peur.
    Lors d’une discussion à propos de Notre-Dame, j’ai failli employer le mot bow-string en parlant de poutre… Mon voisin, toujours bon pied, bon œil, m’a regardé et la seule vue de la position de son mégot éternellement éteint, me fit comprendre que je devais vulgariser, sans être vulgaire.
    Ceci pour la petite histoire, bien que je reconnaisse une très grande culture de la personne concernée et un style non moins très affûté, nous nous interrogeons.
    Ceci n’a rien d’ agressif, un peu taquin sans doute, et puis c’était l’occasion de vous saluer et de vous faire parvenir quelques nouvelles.

  55. @ Achille 21 août 2019 08:43
    « Pour moi, la référence a été longtemps France Inter ».
    « J’aime bien écouter les éditos du matin. Notamment ceux d’Alba Ventura (RTL) et Thomas Legrand (France Inter) ».
    Je me disais aussi…
    Cordialement.

  56. Nathalie Delachaîssay

    @ Aliocha le 21 août à 9 h 10
    « …caviar pour tout le monde ? »
    Les mots sont importants ; ce sont les graines de l’échange entre sachants !
    Entre le mot et la chose il faut s’efforcer d’être bijectif.
    À Benalla on associe sans barguigner le verbe « cogner ».
    Pour Rugy les termes caviar ou homard sont trop descriptifs : des détails de la guerre prandiale !
    À celui-ci il faut associer le verbe « se goberger ».

  57. @Evelyne… | 21 août 2019 à 09:37
    « Lors d’un dernier CA de la CNAVPL, le Président de la CIPAV s’était plaint d’avoir à émettre des milliers d’appels erronés ne pouvant obtenir les données nécessaires auprès de l’ACOSS… »
    Il est plaisant et surtout désolant que ce Président de la caisse des médecins ose citer le Président de la CIPAV, élu dans des conditions fort contestables, et qui se plaint des manquements de l’ACOSS. Solidarité entre notables ? Ce président de la CIPAV devrait en priorité balayer devant sa porte, la gestion calamiteuse de sa caisse ayant fait l’objet de deux rapports incendiaires, avec demande de mise sous administration judiciaire par la Cour des comptes au cours des cinq dernières années.
    Un telle mesure n’ayant été demandé que pour feu l’ARC, et cela remonte à plus de vingt ans !
    Pour en savoir plus sur les errements de la CIPAV : http://www.sos-cipav.com

  58. @ genau | 21 août 2019 à 11:58
    « Ma foi, à bien y réfléchir on aurait pu dire que brasser du vent est le fait des ventilateurs. »
    Je dois au préalable dire que je n’ai jamais lu, acheté, emprunté, utilisé comme emballage Le Monde, et apparemment ce vice n’est pas mortel…
    Mais brasser du vent n’est pas le fait que des ventilateurs, moi-même, j’y arrive très bien.
    Je lis le « genau » dans le texte, et la protéine vue depuis le magazine des poupées russes cachées dans les fractales donne une information assez claire, pour qui peut respirer dans les cimes…
    PS : 120 kg sur combien de haut ?

  59. @ genau
    « Pareil pour « l’ère d’Uriage »: après douze pages de Google sur les fesses des bébés et les parapharmacies, rien, que pouic. Je suppose que c’est une référence historique »
    L’école d’Uriage était chargée, dans l’optique de la Révolution nationale maréchaliste, de former de nouvelles élites françaises afin entre autres d’encadrer la jeunesse, dont les militaires démobilisés ou celle qui fréquentait les Chantiers de Jeunesse.
    Hubert Beuve-Méry est passé par Uriage.
    https://www.persee.fr/doc/rfsp_0035-2950_1959_num_9_4_403038

  60. @ Nathalie Delachaîssay
    « À Benalla on associe sans barguigner le verbe « cogner ». »
    N’importe quoi !
    Vraiment on exagère beaucoup les méfaits du peu sympathique Benalla.
    On a lu « passage à tabac » « cogner » « tabasser » et autres.
    Ayant une modeste expérience de sports martiaux et pacifiques, pour ce qui est des deux petits c… rétins qu’il a malmenés je crois rue de la Contrescarpe, les descriptifs utilisés sont très très exagérés, on se fait beaucoup plus mal au football, au handball, au rugby et au ju-jitsu.
    Et de façon plus répétitive au cours d’un entraînement.
    Il a peu frappé et frappé de façon vraiment amortie.
    Hystérie complète.
    Si on me montre une vidéo convaincante je change d’avis.
    Ce n’est pas et loin de là du vale tudo !

  61. @ genau 11:58
    Uriage= école des cadres des Chantiers de Jeunesse, créée par Pétain.
    Hubert Beuve-Méry y a occupé un poste important et on a expliqué à l’époque l’anti-américanisme du Monde par le passé du fondateur du journal, HBM.

  62. Cher Philippe,
    Pour les chercheurs haplorrhiniens ou haplorrhiniennes, le billet de Philippe appelait un questionnement sur la vision du monde, ce qui nous a fait penser à l’oeil primitif en lien avec la fonction opsinique, c’est-à-dire comment des cellules réceptrices de photons ou de lumière se sont spécialisées pour devenir les yeux des organismes vivants.
    Il n’y a aucun cynisme dans l’utilisation de ce terme.
    Les coquilles Saint-Jacques sont dotées de micro-miroirs qui permettent à ces paisibles coquillages d’appréhender leur environnement.
    Il y a plus de profondeur dans cette recherche déjà menée en métaphysique par Jacob Boehme qui s’interrogeait sur l’auto-création de l’oeil divin et sur son partage éventuel avec le vivant.
    L’erreur de Darwin est d’avoir ignoré l’ère cambrienne et toutes les études actuelles démontrent qu’il s’est fourvoyé.
    Dans sa construction d’arbre de vie, il s’est peu préoccupé de la temporalité et a dressé un paysage simpliste.
    L’oeil primitif apporte une tout autre histoire en archéologie et nos descendants les singes qui ont perdu la bipédie pour se spécialiser en quadrupédie ne peuvent malheureusement plus en rire.
    françoise et karell Semtob

  63. @ semtob
    « Jacques Attali a dit que le destin mondial était prédéfini, que tout était déjà écrit. En s’étayant sur des faits passés et réels, comme le font tous les auteurs de science-fiction, il se prend pour le verbe et déroule ses vérités.
    Que des réfugiés climatiques afflueront en Europe, affirmatif. »
    Avec un tel prophète qui se trompe à peu près sur tout, il faut reconnaître que nous sommes gâtés…
    Mais les prophètes authentiques ne se font pas payer.

  64. Claude Luçon

    BFM TV et MOI !
    Ou comment les médias manipulent l’opinion !
    Le Monde étant le maître en la matière.
    L’affaire Jeffrey Epstein rebondit, on lui aurait offert trois gamines françaises de 12 ans pour son anniversaire.
    Et que met en boucle BFM TV comme arrière-fond au débat ? une vidéo en noir et blanc d’Epstein et Donald Trump vieille de quarante ans !
    Pas étonnant qu’Epstein se soit pendu, ayant un seul copain dans la vie, copain qui en plus aime les femmes adultes !
    On associe un effroyable pervers au Président des USA et voilà !
    Peu importe l’année pourvu qu’on ait l’effet !
    Voilà comment on conditionne le lecteur ou le téléspectateur contre quelqu’un.
    Il va tout de même falloir que nos journalistes s’élèvent du niveau pipelette au moins à celui de concierge, s’arrêtent de nous prendre pour des retardés et se demandent pourquoi les Gilets jaunes les brutalisent, ceux de BFM TV en particulier !

  65. @ Trekker
    Puisque l’on évoque l’école d’Uriage et donc la guerre, une petite incidente qui j’espère sera autorisée par nos hôtes : Arte diffuse en « replay » (en différé en bon français) pendant encore quinze jours une série documentaire sur la guerre du Vietnam en 9 épisodes.
    C’est principalement le traitement des guerres d’Indochine et du Vietnam à partir d’archives américaines. Sans doute y trouverez-vous intérêt.
    Cordialement

  66. Claude Luçon

    Re BFM/TV et MOI
    PS : correction
    La video tournant en boucle a bien 40 ans mais est en couleur, Trump porte une cravate rose !
    Passant de canal en canal j’ai retraversé BFM/TV qui repassait le même bulletin bi-horaire. En outre, ce bulletin était combiné avec un interview du correspondant BFM/TV à Washington devant la Maison Blanche, histoire d’enfoncer le clou un peu plus profondément dans nos têtes. Ignorant que Epstein s’est pendu dans sa prison de New York et sévissait à New York, Florida, les Caraîbes et ailleurs dont Paris mais pas à la Maison Blanche..
    Précision : le sujet du bulletin du jour est le fournisseur français de gamines, qu’il loue aux parents : Jean-Luc Brunel.
    Alors que vient faire Trump dans cette triste histoire ?
    On nous sature des tweets de Trump comme si Trump avait le temps de s’assoir sur les marches du perron de la Maison Blanche et tapoter sur son portable pour nous les écrire !
    Maintenant il sert d’arrière plan aux criminels et sadiques !
    Trump a un tweeteur auquel, ou tweeteresse à laquelle, il dit de balancer une provocation où l’autre dans l’Ethernet dont il n’est certainement pas le scribe, comme n’importe quel dirigeant de ce monde a un secrétaire ou une assistante de direction à laquelle il dit de répondre aux emm…bêteurs.
    Spielberg va sans doute nous sortir un nouveau film : « Il faut abattre le soldat Trump ! » ce qu’il fera surement mieux que BFM/TV.

  67. @ Robert | 21 août 2019 à 22:21
    « Arte diffuse en « replay » (en différé en bon français) pendant encore quinze jours une série documentaire sur la guerre du Vietnam en 9 épisodes… »
    Merci, j’ai déjà commencé à regarder cette série, elle est excellente mais je lui fais un seul reproche : elle fait la part trop belle à la vision américaine.
    Vous parliez de l’école d’Uriage, ce haut lieu du pétainisme intello et BCBG. Il nous renvoie à la guerre d’Indochine faite par les Français. Saviez-vous qu’une bonne part des cadres du Vietminh, hormis l’entourage proche de Ho Chi Minh, avaient été formés au sein des organisations de jeunesse vichystes ?
    L’amiral Decoux, qui était un fervent pétainiste, se glorifiait du succès de la « révolution nationale » auprès de la jeunesse vietnamienne. Aveuglé par cette idéologie de pacotille, il n’imaginait pas qu’il formait les futurs cadres zélés du PC vietnamien et donc du Vietminh. Ironie de l’histoire dont les fidèles et nostalgiques du Maréchal ne se sont pas vantés après 1945…
    ——————————————-
    @ Claude Luçon | 21 août 2019 à 20:38
    « Et que met en boucle BFM TV comme arrière-fond au débat ? une vidéo en noir et blanc d’Epstein et Donald Trump vieille de quarante ans ! »
    Désolé mais vous devriez prendre d’urgence un rendez-vous avec votre ophtalmologiste, à moins que votre hargne vis-à-vis de BFM ne vous aveugle. La vidéo en question n’est pas en noir et blanc, mais en couleur et doit dater des années 90 ou début 2000. Trump et Epstein y apparaissent avec 20 ou 30 ans de moins qu’actuellement.

  68. Patrice Charoulet a formulé un voeu le 20 août 2019 à 07:52
    « J’aimerais beaucoup voir une signature à la fin de l’édito. On sait mon peu d’attrait pour les lettres anonymes. De même les éditos sans signataire m’indisposent. »
    Les éditos de feu Hubert Beuve-Méry étaient donc des lettres anonymes… car ils étaient signés Sirius son pseudo.
    Ah, le lâche, le couard, le pleutre, le veule, comme dirait Patrice Charoulet.
    La névrose sur les pseudos qui revient…

  69. @ Catherine JACOB | 21 août 2019 à 07:45
    Vous nous parlez d’un temps pas si lointain, que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Mais c’est sans aucun doute bien plus le bulletin paroissial ou la feuille de chou locale qu’on y trouvait.
    Et en creusant un peu plus j’ai découvert que des encore bien plus anciens, et ayant vécu bien avant l’invention du papier, et même du washi, avaient eux aussi su se dé…brouiller autrement.

  70. @ Patrice Charoulet
    « Espérant que vos réflexions seront lues par quelques membres de la rédaction de ce journal, permettez-moi de formuler un voeu sur votre blog.
    J’aimerais beaucoup voir une signature à la fin de l’édito. »
    Le mieux ne serait-il pas de formuler directement ce souhait auprès de la rédaction du journal en question ?

  71. Catherine JACOB

    @ fugace | 22 août 2019 à 02:47
    « Et en creusant un peu plus j’ai découvert que des encore bien plus anciens… »
    Intéressantes en effet les investigations de « Maritomo la chasseuse de toilettes».
    2 200 ans avant l’ère commune, pour Tell Asmar, c’est pas mal en effet. 5 500 ans pour la période Jômon, c’est encore mieux. Cela étant, il n’est pas dit que ces lieux d’aisance identifiés par l’accumulation des parasites intestinaux n’aient bénéficié d’aussi belles installations que celles du Tōfuku-ji (東福寺) fondé vers le milieu du XIIIe siècle en tant que maison mère du Zen Rinzaï et ses « Hyaku setchin =百雪隠 », expression dont la traduction littérale n’est pas du tout « latrines pour 100 personnes à la fois » comme le dit la traduction de l’article japonais.
    Si Hyaku= 百, le caractère initial de l’expression百雪隠 signifie en effet bel et bien cent, 雪隠 (=セツイン = Setsu-In, ou encore en effet せっ‐ちん = Settchin dont abrégé せんち= Senchi) est un euphémisme pour les « toilettes, soit Benjo (便所), – Kawa-ya (厠) qui sont visées un peu plus avant dans l’article, à l’endroit où il est dit ceci : « Dans la préfecture de Fukui également, près du tumulus de coquillages de Torihama, ont été trouvées de grandes quantités d’excréments humains fossilisés, accumulés au bord d’un ancien cours d’eau. », ainsi sous diverses autres dénominations. »
    雪隠 qui désignait initialement les latrines de l’ouest des bâtiments, avant de désigner et celles de l’ouest et celles de l’est, renvoie en effet à SettchōJūken (= lecture japonaise de雪竇重顕) qui est un moine chinois de l’époque des Song dont l’initiale du nom est Setsu (雪 = la neige).
    Venu au Rinnin-Ji (霊隠寺= le temple de l’esprit caché) incognito, autrement dit en dissimulant (chin=隠) ses qualités de moine, il y remplit la fonction de ChinJū (浄頭), à savoir et soit dit en prenant modèle sur l’expression française « Dame Pipi », « Monsieur Pipi », et y prenait soin des latrines.
    D’où « Sett-Chin (雪隠), la neige cachée » pour désigner ces latrines dont le contenu en tant qu’engrais humain a lui aussi des vertus cachées qui ne sont pas à négliger.
    Bref, c’est un peu long, mais assez intéressant je pense.
    D’où, en tout cas, Sett-Chin qui est le nom des latrines qui fait référence à la culture Zen tandis que Kawa-Ya, la « cabane (YA) au-dessus du ruisseau (KAWA) » fait référence à la culture japonaise de l’eau ruisselante purificatrice que, par ailleurs, on retrouve également en Indonésie et j’irai même jusqu’à dire chez tous les pollueurs de l’eau de notre époque. C’étaient des lieux qui disposaient même d’une divinité dédiée, le « Dieu des cabinets » lequel apparaît donc de nos jours complétement débordé hélas, dont l’activité de recyclage pourrait sans difficulté passer pour le treizième des travaux d’Hercule.
    Cela dit, je ne connais pas les lieux d’aisance des Gaulois, mais il existe à la Villa romaine de Borg dans le Land de Sarre près de la ville de Perl en Allemagne, des latrines tout à fait semblables bien que pour moins de personnes, à celles du Tôfuku-Ji de Kyôto.
    Enfin, s’agissant du WASHI, le papier japonais de bonne qualité, je pense que et son prix élevé et son faible degré d’absorption des liquides le rendent peu apte à une utilisation comme PQ. En revanche, la lecture du Torche-cul rablaisien ou encore de l’Éloge de l’ombre (陰翳礼讃, In’ei raisan) de l’écrivain japonais TANIZAKI dont il vient de paraître une nouvelle traduction par Ryoko Sekiguchi et Patrick Honnoré, vous proposera toute une gamme de torche-cul efficaces et adaptés aux postérieurs les plus délicats.

  72. Nathalie Delachaîssay

    @ Deviro 22 août 2019 à 01:30
    « Ah, le lâche, le couard, le pleutre, le veule… »
    Une bonne introspection.
    Dites-nous, vous faisiez quoi au cours de la Seconde Guerre mondiale ?
    1 h 30 : vous avez dû faire une sacrée java questa notte !
    Bon vent Du Viré !

  73. @ Trekker 22 août 2019 00:57
    « Saviez-vous qu’une bonne part des cadres du Vietminh, hormis l’entourage proche de Ho Chi Minh, avaient été formés au sein des organisations de jeunesse vichystes ? »
    C’est effectivement connu. Et il n’est pas mauvais de le rappeler.
    Comme est reconnue la formation de la plupart des dirigeants communistes qui ont mis les Français à la porte de leurs anciennes colonies dans les universités françaises. Sauf quelques-uns formés à Moscou (du Congo).
    Nous avons pu constater dans les années qui ont suivi les indépendances, l’interprétation de l’enseignement reçu, notamment en Guinée et à Madagascar. Un désastre.
    Merci messieurs les agrégés marxistes français ! Ah ces vaches sacrées !
    Cordialement.

  74. @ Trekker | 21 août 2019 à 15:11
    Vous ne voulez pas comprendre et vous mélangez tout. Votre lien nous présente des autoentrepreneurs (c’est-à-dire de très petites entreprises artisanales qui vivotent exonérées de presque tous les impôts, taxes et partiellement de charges sociales – entreprises que l’on peut rapprocher du monde du voyage, créées un jour et disparues le lendemain).
    Le sujet est le kidnapping que veut faire Macron sur les caisses de retraite des professions libérales alors que l’Etat est en faillite.
    Car chaque année il faut imposer les Français pour pouvoir payer les retraites des fonctionnaires qui n’ont pas de réserves.

  75. @ Nathalie Delachaîssay | 22 août 2019 à 11:04
    « Une bonne introspection.
    Dites-nous, vous faisiez quoi au cours de la Seconde Guerre mondiale ? »
    Je n’étais pas né.
    Rien compris. Ce galimatias est-il codé ? Il y a une clé ?

  76. yves albert

    @ Catherine JACOB | 22 août 2019 à 09:21
    Voilà le Japon qui repart bille en tête. Nous pensions en avoir été saturés mais non, sachez que nous sommes tous abonnés à Wikipédia.

  77. @ aristide | 22 août 2019 à 14:02
    « Vous ne voulez pas comprendre et vous mélangez tout. Votre lien nous présente des autoentrepreneurs »
    Vous avez certainement lu superficiellement le lien que je vous ai indiqué, vous devriez parcourir attentivement l’ensemble des rubriques qui y sont traitées : elles ne concernent pas que les autoentrepreneurs ! En outre je vous conseille la lecture des deux rapports de la Cour des comptes qui concernent la CIPAV.
    Que le gouvernement veuille réformer les caisses de retraite des professions libérales, cela aurait dû être fait depuis longtemps. Cette réforme est amplement justifiée par le fait que les plus importantes sont en quasi-faillite à moyen ou court terme, ou tout juste à l’équilibre. Nombre de ces caisses ont une gestion déplorable, mais elles permettent à une ribambelle de Présidents, d’administrateurs, de directeurs, de vivre grassement et sont sources d’emplois bien payés pour leurs amis et copains.

  78. @ yves albert
    Bah, soit on ne connaît pas et on n’apprécie pas le style ou on ne s’intéresse pas au sujet et on passe, soit..
    Eh bien, on peut demander plus poussé que Wikipédia. Faites donc sur le sujet qui vous plaît, demandez la carte au lieu de vous plaindre du menu, on ne sait jamais.
    Je m’avance, mais pour balancer du Wiki quand tout le monde peut chercher, il faut supposer les gens vraiment peu curieux, ce qui est un peu triste. Ou il y a aussi l’idée que les choses sont ce qu’on en fait.
    ————————————————-
    @ Catherine JACOB
    Je fais ce que je conseille, je vous demande des renseignements, en l’occurrence le plus de renseignements possibles sur cette créature:
    https://web-japan.org/nipponia/nipponia45/fr/feature/index.html
    Les dragons et les hokais, en plus, si possible.

  79. @ Trekker | 22 août 2019 à 16:32
    Les caisses de retraites des principales professions libérales ne sont pas en faillite comme vous le dites et rendent des comptes à leurs cotisants chaque année. Les directeurs ne sont pas en surnombre comme dans l’administration ou comme dans l’armée.
    On voit que vous avez de la haine pour ces professions libérales, comme celle des médecins qui passent leur temps à soigner les autres tandis que les militaires eux servent à tuer les autres.
    Déjà il faudrait que vous compreniez cela avant de parler du reste.
    Vous mentez et vous ne maîtrisez pas le sujet. Macronien peut-être ?

  80. @ boureau | 22 août 2019 à 13:05
    « Comme est reconnue la formation de la plupart des dirigeants communistes qui ont mis les Français à la porte de leurs anciennes colonies dans les universités françaises. Sauf quelques-uns formés à Moscou (du Congo)… »
    Le cas le plus emblématique concerne les Khmers rouges, qui furent le pur produit de nos universités et du PCF…
    Ne pas oublier qu’entre 1944-46 voire 1947, les Vietminhs furent formés, armés et encadrés par l’OSS, ancêtre de la CIA. Cela été fait officieusement – officiellement pour libérer ce pays de la domination coloniale française. Mais le motif réel de ce soutien via l’OSS, par le gouvernement US, visait à supplanter économiquement voire à éliminer la France du SEA…
    Comme quoi chez nos amis américains, les intérêts économiques font bon ménage avec la diplomatie même secrète….

  81. Catherine JACOB

    @ yves albert | 22 août 2019 à 16:01
    Vérifiez donc avant de critiquer. Si vous trouvez telle que je l’ai donnée, l’explication détaillée des Hyakusetchin auxquelles renvoyait fugace sur Wikipédia, je vous paie un cornet de frites !

  82. « Cette réforme est amplement justifiée par le fait que les plus importantes sont en quasi-faillite à moyen ou court terme, ou tout juste à l’équilibre. Nombre de ces caisses ont une gestion déplorable, mais elles permettent à une ribambelle de Présidents, d’administrateurs, de directeurs, de vivre grassement et sont sources d’emplois bien payés pour leurs amis et copains. »
    Rédigé par : Trekker | 22 août 2019 à 16:32
    Désinformation totale !
    La CNBF, caisse de retraite des avocats, est très largement excédentaire, bien gérée, et verse des milliards chaque année au trou des retraites du régime général.
    Un pactole… une pyramide inversée, bref hold-up sur le magot…

  83. @ sbriglia | 22 août 2019 à 20:50
    @ aristide | 22 août 2019 à 17:54
    Désolé, dans votre tableau idyllique des caisses de retraite des professions libérales, vous omettez pieusement la CIPAV : initialement caisse des architectes, et qui regroupe depuis plus de deux ou trois décennies toutes les professions libérales ne relevant pas d’un ordre professionnel. C’est, en terme de nombre d’affiliés et d’ayants droit, la plus importante caisse regroupant des professionnels libéraux.
    La CIPAV outre les deux rapports de la Cour des comptes demandant sa mise sous administration judiciaire, et que la ministre Marisol Touraine s’est bien gardée de suivre, représente actuellement au moins la moitié des contentieux traités, ou en instance de l’être, par les TASS !
    Hormis cela toutes les caisses de retraite des professions libérales seraient des modèles de rigueur en matière de gestion, à vos dires. Ayez l’honnêteté de vous renseigner sur la CIPAV, et certaines autres caisses.

  84. Nathalie Delachaîssay

    @ Deviro le 22 août à 16 h 01
    « Je n’étais pas né. »
    C’est la seule chose qu’on ne peut pas vous reprocher !

  85. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 22 août 2019 à 17:36
    « Je vous demande des renseignements, en l’occurrence le plus de renseignements possibles sur cette créature: https://web-japan.org/nipponia/nipponia45/fr/feature/index.html
    Les dragons et les hokais, en plus, si possible. »
    La créature imaginaire vers la représentation de laquelle renvoie votre lien sur Nipponia, est donc un Sachi-hoko (鯱鉾 ou encore simplement 鯱).
    Le terme Hoko (鉾) qui, initialement signifie ‘hallebarde’, renvoie également à une sorte de mât tel celui-ci ou de hampe qui se termine en lame de naginata mais qui peuvent être de formes diverses.
    Le terme Sachi (鯱) désigne l’orque dont la nageoire dorsale apparaît telle en effet un véritable mât à la surface de l’eau. Cela dit ‘Sachi’ est doté en japonais en rapport avec la mer, d’une polysémie intéressante.
    Cela dit, contrairement à votre description qui fait état d’une « créature mythique composée d’une tête de dragon sur un corps de poisson », la tête de la créature n’est pas celle d’un dragon, mais d’un « tigre= 虎 » et en même temps, rappelle les représentations de cet animal au XVIe siècle sur la carte marine imprimée à Venise en 1539 et qui représentaient les côtes et l’intérieur des terres des pays encerclant la mer Baltique.
    Le fait que, placés à l’ extrêmité de la poutre faitière (大棟 = Oo-mune), ils soient présumés protéger le bâtiment des incendies et donc considérés comme des Mamori-Gami (守り神 = divinités censées éloigner les catastrophes) telles encore les apotropaïques tuile en forme d’Ogre (鬼瓦 = Onigawara) qui sur certains bâtiments tel le Jōdo-ji , leur font par ailleurs pendant à l’extrémité opposée, me fait penser chez ces populations qui voient des esprits de la nature (Kami) un peu partout, à une divinisation en quelque sorte, d’un paratonnerre primitif, lequel pourtant, est censé n’avoir été inventé que bien plus tard, par Benjamin Franklin, à Philadelphie dont le toponyme signifierait non pas « qui aime – phila – les dauphins – delphis (δελφίς) » mais « amitié – philia – fraternelle – Delphos » sur le modèle d’ une antique ville de Lydie en Asie mineure.
    Cela dit, « frère » se dit en grec plutôt Adephros ( αδερφός) de sonorité proche donc, mais bon. Et cela dit encore la forme poisson (魚) du corps du Sachihoko est dit également attirer l’eau (this animal could cause the rain to fall ), laquelle eau de pluie éteindrait au besoin le feu dit le Wiki en anglais qui met dans ses « liens externes » une représentation de YAMA-UBA & KINTARŌ par UTAMARO soit Yama-Uba, la Vieille ou la Sorcière de la montagne, sorte de Croquemitaine, et Kintarō (金太郎), l’enfant élevé par une ogresse qui s’est également battu avec une carpe donc et non un dauphin ou une orque, géante.
    Enfin, concernant votre demande en rapport avec les Hokai, voulez-vous dire Hōkai-Ji (宝戒寺) le Ji (= temple) du précieux (Hō=宝) śīla (Kai = 戒), autrement dit « de la haute Vertu » ?

  86. @ Trekker | 23 août 2019 à 00:04
    CIPAV
    La Cipav ou Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse des professions libérales est une caisse de retraite et de prévoyance en France. C’est une section inter-professionnelle de la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) regroupant les métiers qui ne sont pas attachés à une autre section. La caisse regroupe également les auto-entrepreneurs.
    La CIPAV a été constituée en 1977 par le regroupement de la CAVITEC (ingénieurs, experts et conseils) et de la CAAVA (architectes). Elle a ensuite accueilli les nouvelles professions apparaissant, sans pour autant modifier son mode de gestion, plus particulièrement son conseil d’administration
    Ses moyens de gestion sont partagés avec d’autres sections de la CNAVPL : CAVOM (officiers ministériels), CAVEC (experts comptables et commissaires aux comptes) et l’IRCEC (enseignement et création).
    CNAVPL
    A travers ses missions en matière de retraites des professionnels libéraux, la CNAVPL regroupe en 2016 plus de 643 000 cotisants, 277 400 retraités et 45 000 conjoints survivants, hors auto-entrepreneurs. La CNAVPL est administrée par les présidents des 10 caisses de retraite professionnelles (dénommées « sections professionnelles), élus par leurs pairs, et de 6 représentants des organisations syndicales interprofessionnelles des professions libérales. Le (la) président(e) de la CNAVPL est élu(e) pour un mandat de deux ans, reconductible deux fois. La CNAVPL est membre du Groupement d’intérêt public Union-Retraite (GIP UR).
    Précision : la Caisse nationale des barreaux français (CNBF), l’organisme de retraite des avocats, est indépendante de l’Organisation autonome d’assurance vieillesse des professions libérales. Elle ne constitue pas une section professionnelle de la CNAVPL.
    La Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales fédère les dix caisses de retraite des professions libérales suivantes :
    ⦁ CARCDSF : Caisse autonome de retraite des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes,
    . CARMF: Caisse autonome de retraite des médecins de France,
    . CARPIMKO: Caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes et orthoptistes,
    ⦁ CARPV : Caisse autonome de retraites et de prévoyance des vétérinaires,
    ⦁ CAVAMAC : Caisse d’allocation vieillesse des agents généraux et des mandataires non salariés de l’assurance et de la capitalisation,
    . CAVEC : Caisse d’assurance vieillesse des experts-comptables et des commissaires aux comptes,
    ⦁ CAVOM : Caisse d’assurance vieillesse des officiers ministériels, des officiers publics et des compagnies judiciaires,
    . CAVP : Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens,
    . CIPAV : Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse. La CIPAV comprend notamment les architectes, agréés en architecture, ingénieurs, techniciens, géomètres, experts, conseils, consultants, etc.,
    . CPRN : Caisse de prévoyance et de retraite des notaires.
    (source Wikipédia)
    ———–
    Le malheur c’est que l’Etat dans son incapacité à gérer certains problèmes économiques a incorporé certains secteurs, dits libéraux, dans la gestion de la CIPAV.
    Un certain nombre de caisses fonctionnent parfaitement, tandis que d’autres sont boiteuses.
    Lorsque l’Etat a crée la branche auto-entrepreneurs (ex-micro-entreprises), par exemple il s’est débarrassé de chômeurs longue durée en les incitant à créer leurs entreprises d’où la pagaille dans la gestion de cette branche mouvante, sans oublier les catastrophes de manque de technicité de ces auto-entrepreneurs plombiers, électriciens et autres travailleurs ordinairement salariés sous les ordres de personnels qualifiés compétents.
    Que l’Etat laisse les caisses de professions libérales réglementées s’autogérer, et qu’il prenne à sa charge les caisses de fausses entreprises libérales qu’il a autorisé à exercer.
    En un mot, que l’Etat gère ses propres erreurs et harmonise en premier lieu la durée et le montant des cotisations puis le calcul des retraites sur la même base pour tous y compris les fonctionnaires.
    Mais il n’est pas question que Macron pille l’argent des caisses des professions réglementées pour régulariser ses erreurs de gestion lors de la crise des Gilets jaunes ou l’abolition de la taxe d’habitation et ses folies de subventions à tout-va. C’est un fils à papa gaspilleur et papa lui dit non, ça suffit !

  87. @ aristide | 23 août 2019 à 11:56
    Merci pour cet exposé détaillé et notamment historique concernant la CIPAV et la CNAVPL, mais vous ne répondez toujours pas au sujet des errements de la CIPAV. Ceux-ci ont été dénoncés en deux fois par la Cour des comptes, ainsi que ses multiples contentieux et condamnations devant les TASS.
    Lorsque l’Etat a crée la branche auto-entrepreneurs (ex-micro-entreprises), par exemple il s’est débarrassé de chômeurs longue durée en les incitant à créer leurs entreprises d’où la pagaille dans la gestion de cette branche mouvante…
    Bien d’accord avec vous, et on peut dire un grand MERCI à Nicolas Sarkozy pour avoir créé ce statut au rabais. Certes la CIPAV ne voulait pas dans un premier temps les accepter en son sein, mais ayant joué la caisse balai depuis près de quinze ans pour X professions libérales, entre autre les prostituées, il lui était difficile de refuser les auto-entrepreneurs.
    Le gag dans cette histoire, le Président de la CIPAV qui disait pis que pendre sur ces auto-entrepreneurs. En tant qu’architecte il en employait trois à temps complet dans son cabinet, et celui-ci ne comptait que deux ou trois authentiques salariés !
    Deux faits traduisent bien le copinage évoqué dans mon précédent commentaire, et pour la CIPAV :
    Les architectes ne représentent plus qu’environ 15 % des adhérents de la CIPAV (hors auto-entrepreneurs), et statutairement ils détiennent toujours la moitié des postes d’administrateurs !
    Après le premier rapport de la Cour des comptes en 2015, la CIPAV afin de donner des gages de bonne volonté recruta un nouveau directeur. Celui-ci était juste avant directeur de la CNAVPL, chargé dans ses précédentes fonctions de veiller entre autres au bon fonctionnement de la CIPAV, il n’avait alors rien vu de ces dysfonctionnements dénoncés par la Cour des comptes !
    Que l’Etat laisse les caisses de professions libérales réglementées s’autogérer
    A condition qu’il exerce un droit de regard sur celle-ci, et ait le courage de sanctionner les défaillances de certaines.
    En un mot, que l’Etat gère ses propres erreurs et harmonise en premier lieu la durée et le montant des cotisations puis le calcul des retraites sur la même base pour tous y compris les fonctionnaires…
    Totalement d’accord avec vous.

  88. @ Catherine JACOB
    Pauvre tigre qu’on prend pour un dragon ! On ne prête qu’aux riches, le dragon est si prestigieux… Vu que les gens tiennent à leur identité, il risque de ne pas être content.
    Ou content, il semble que souvent, dans la rivalité dragon-tigre, le dragon sorte vainqueur, ainsi :
    https://www.histoires-de-monstre.fr/dispute-entre-tigre-dragon/
    En va-t-il de même au Japon ? Que pense-t-on du tigre au Japon ? Existe-t-il beaucoup de mythes sur mon dragon qui est un tigre ?
    « Enfin, concernant votre demande en rapport avec les Hokai, voulez-vous dire Hōkai-Ji (宝戒寺) le Ji (= temple) du précieux (Hō=宝) śīla (Kai = 戒), autrement dit « de la haute Vertu » ? »
    Je viens de faire un tour sur Internet là-dessus, et ça a l’air intéressant, donc pourquoi se priver d’en savoir davantage ?
    Mais je pensais plutôt à ça :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Y%C5%8Dkai
    Je me demandais leur nature exacte, si on peut parler d’exactitude là-dedans, et leurs liens éventuels avec dieux, dragons et autres tigres mythiques.

  89. @ Trekker | 23 août 2019 à 15:09
    Je vous remercie pour votre réponse.
    En ce qui concerne la CIPAV je n’ai pas parlé de caisses boiteuses. Certes je n’ai pas évoqué les architectes qui vivaient alors sans règles et n’étaient de ce fait pas réglementés. Je n’ai fait que citer Wikipédia
    pour ne pas créer de confusions.
    Les avocats, les médecins et les autres professions réglementées n’acceptent pas la macronisation de leurs caisses de retraites.
    Comme l’expose boureau sur un autre billet de P. Bilger Macron explose en ce moment en plein vol. Un fou !

  90. @ aristide | 23 août 2019 à 19:59
    « Certes je n’ai pas évoqué les architectes qui vivaient alors sans règles et n’étaient de ce fait pas réglementés »
    Désolé les architectes sont une profession réglementée, et qui est régie par un ordre professionnel. Celui-ci fort sourcilleux de ses prérogatives a créé en son sein une « sous-catégorie » d’architectes, dans laquelle sont admis les non diplômés d’école d’architecture : ingénieurs en béton armé, et autres ingénieurs du secteur BTP.
    Mais cette catégorie d’architectes, appelée encore récemment « agréé en architecture », a des prérogatives plus limitées que les architectes diplômés d’une école d’architecture : entre autres la surface limitée des bâtiments qu’ils peuvent concevoir.
    Il y a une dizaine d’années il était question de fusionner ces deux catégories, et donc qu’elles aient des prérogatives similaires. Je ne sais si cette réforme a abouti, car leur ordre y était farouchement opposé ou du moins ses dirigeants.
    Mais leur conservatisme fut allègrement contourné, cela avec la création des marchés globaux de maîtrise d’oeuvre et d’ouvrage, fin des années 90 ou début 2000. Tous les majors du BTP se sont alors engouffrés dans cette brèche, via leurs bureaux d’études intégrés.
    Un des rares monopoles qu’il leur reste, c’est de disposer statutairement de la moitié des postes d’administrateurs de la CIPAV !
    Attention, ne pas confondre les positions des dirigeants des professions réglementées avec celles de leurs adhérents. Même si la réforme de Macron est lourde de conséquences fâcheuses, quasiment la majorité de leurs dirigeants se battent avant tout pour conserver leurs prés carrés souvent fort juteux…

  91. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 23 août 2019 à 17:41
    Dans votre récit annamite, le dragon qui dispute avec un tigre, joue avec une perle.
    Sur chine.information , ce n’est pas un tigre l’interlocuteur du dragon, mais son voisin, le phénix. Le Dragon, comme de juste, était un Dragon couleur de jade argenté résidant dans une grotte située à l’est et le phénix d’or multicolore dans un bois touffu à l’ouest, ce qui est moins habituel vu que pour le FengSui, le phénix réside au sud dans un marécage et est réputé de couleur rouge. Cela étant, cet oiseau nage bien dans l’eau et on peut préciser accessoirement qu’il est le symbole de l’impératrice de Chine tandis que le Dragon est celui de l’empereur.
    Quoi qu’il en soit, nos deux acolytes découvrent un beau matin une île enchantée où se trouvait une pierre précieuse qui les éblouit et, désertant leurs demeures respectives, ils s’installent sur l’île où « le Dragon se servant de ses pattes et le Phénix de son bec, jour après jour, année après année, ils travaillent la pierre en sorte que peu à peu prit forme une perle brillante. » dit le conte.
    On est tenté d’identifier cette île avec l’une de ces «Terres d’immortalité », genre de paradis qui se retrouvera également figuré dans le jardin japonais.
    Bref, tout comme le dragon occidental, le dragon de jade et le phénix d’or multicolore installés sur leur île, gardent jour et nuit leur trésor.
    Par ex. dans le mythe de la Toison d’Or, Phrixos fils d’une nymphe des nuages et du roi de Béotie, fuyant en compagnie de sa sœur leur belle-mère Ino, la fille de Cadmos, héros sauroctone et légendaire fondateur de la Thèbes grecque crédité de l’introduction de l’alphabet phénicien, il immole un bélier ailé à Zeus et fait cadeau de sa toison au roi Éétès fils d’Hélios et d’une Océanide, lequel la suspend à un chêne et la fait garder par un dragon et des hommes armés. On peut présumer le chêne prophétique, je pense.
    Dans le cycle de Sigurd de la mythologie scandinave, c’est après avoir pris la forme d’un Dragon que Fáfnir l’un des trois fils du roi des nains qui voulait pour lui tout seul l’or du rachat (qui met un terme à la faide) »>https://fr.wikipedia.org/wiki/Faide »>faide) du meurtre de l’un de ses deux frères, Ótr qui, voyageant sous la forme d’une loutre avait été tué d’une pierre par Loki, alors qu’il se délectait d’un saumon. Dans cet or se trouvait un anneau, le fameux anneau cause de la malédiction prononcée ensuite sur cet or.
    L’or maudit sera donc gardé par Fáfnir métamorphosé en Dragon, lequel dragon sera ensuite, à l’instigation du troisième frère, tué par son fils adoptif Sigurd. Ce dernier ayant goûté le sang du dragon comprend alors le langage des oiseaux et c’est, à mon sens, le moment essentiel, si l’on songe que dans le mythe oriental, le dragon et sa perle sont symboles de sagesse, ou plutôt de savoir ai-je envie de dire car on chercherait vainement une quelconque sagesse dans cette histoire. C’est ce savoir qui est en réalité donc, objet de convoitise et si l’on songe que le Dragon de jade et son acolyte le Phénix d’or façonnent leur perle dans tous les sens, on est tenté de penser à la métallurgie. Or, le dragon, la métallurgie, l’écriture des trigrammes et l’architecture de l’habitat se retrouvent avec Fuxi ou Fu Hsi (伏羲 – 伏犧), l’un des « Trois Augustes » que l’iconographie chinoise du XIIIe siècle ap. J.-C. représente vêtu d’une peau de léopard. Ce personnage est réputé avoir vécu avant 2070 av. J.-C. Quant à l’écriture chinoise elle-même, on la devrait à Cāngjié (倉頡) selon la tradition chinoise un ministre de l’Empereur jaune (c. 2750 av. J.-C.), que l’iconographie représente doté du don de double vue et vêtu d’une collerette de feuilles qui n’est pas sans rappeler cette fameuse feuille qui, à l’endroit de l’épaule… empêcha le sang du Dragon d’imprégner totalement Siegfried et en fit son talon d’Achille… !
    Pour en revenir au récit chinois, c’est de la convoitise de la Grande Reine de l’Occident que la fameuse perle est l’objet.
    Ce personnage est Xiwangmu (西王母=Xi Wangmu, Hsi Wang Mu) qui dans l’iconographie peut porter une peau de léopard et « être accompagnée de l’oiseau bleu, d’un tigre blanc (symbole de l’Ouest dans le FengSui), d’un renard à neuf queues (autre créature fantastique du Livre des monts et des mers) ou d’un lièvre qui rappelle la lune où Chang’E (嫦娥) s’envola grâce aux herbes d’immortalité ».
    Enfin, le dragon et sa perle, se retrouvent également, qui plus est dans une forme cyclique, symbole donc du temps, celui qui passe, pas seulement le temps météorologique, en Occident.
    – Précisions: la réflexion qui précède ainsi que cette infographie me sont personnelles même si les infos viennent nécessairement de diverses sources accessibles à tout un chacun.
    « Mais je pensais plutôt à ça »
    Si vous pensez Yōkai mais écrivez Hokai… je ne peux rien pour vous.

  92. @ Catherine JACOB
    Eh bien, mon personnage de pseudo-dragon me fait passer de personnages insaisissables à d’autres. Intéressant.
    Encore plus le façonnage de terre d’immortalité.
    « « Mais je pensais plutôt à ça »
    Si vous pensez Yōkai mais écrivez Hokai… je ne peux rien pour vous. »
    L’orthographe, la distraction… Je ne vous demande pas de pouvoir faire quelque chose pour moi, je ne le peux pas moi-même.
    Enfin si, je peux vous demander des compléments d’informations sur les terres d’immortalité, et vous en parler si vous voulez !

  93. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 24 août 2019 à 12:38
    « Enfin si, je peux vous demander des compléments d’informations sur les terres d’immortalité, et vous en parler si vous voulez ! »
    Demandez plutôt à Toutânkhamon le pharaon maudit dont l’exposition du mobilier funéraire doit être pleine d’enseignements sur ce sujet.

  94. @ Catherine JACOB
    Je ne sais pas si vous faites de l’humour ou pas, et cela ne va pas me tourmenter. Si je devais en appeler à d’autres qu’aux humains vivants ou aux écrits, et abstraction faite des intelligences artificielles à venir, Toutânkhamon ne serait pas mon premier choix. Alors qui ?
    http://www.dictionnaire-mythologie.com/apollon.html

  95. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 25 août 2019 à 07:04
    « Si je devais en appeler à d’autres qu’aux humains vivants ou aux écrits, et abstraction faite des intelligences artificielles à venir, Toutânkhamon ne serait pas mon premier choix. Alors qui ? »
    S’agissant d’Apollon, je ne crois pas que l’île de Delos dans les Cyclades habitées de façon permanente depuis au moins le Ve millénaire av. J.-C. et à la « civilisation dite cycladique » aux si intéressantes idoles de marbre présumées représenter des déesses de la fertilité et île encore appelée Lagia (l’« île aux lièvres »); Ortygie (l’« île aux cailles ») ; Prypile (« porte de feu ») ; Cynthère (l’« île de Cynthia » du nom carien d’Artémis) ou encore Pélasgie (l’« île des Pélasges ») ait été considérée comme une « Terre d’immortalité ».
    Cela dit, ça se discute.
    On peut davantage penser avec l’île cycladique de Délos, à un rapport avec ce qu’on appelle les « huttes d’accouchement » dont par exc. ce lieu, et qui se retrouvent également dans des îles du Pacifique.
    En revanche, vous avez avec Avalon, le présumé royaume de la fée Morgane, un lieu d’initiation, de science et d’immortalité à la fois, dont la pomme est l’emblème.
    « Que ce soit sous la forme Avalon, Avallon, Avallach ou Afallach, le nom est fondé sur la désignation de la pomme et du pommier.
    En effet, « pomme » (provenant, en français et dans les langues romanes, du latin pōmum, le fruit à noyau ou à pépin, la pomme que nous connaissons sous ce nom, se disant alors mālum, un terme qu’on rattache à malus via un probable tabou alimentaire), se dit aval ou afal en brittonique (breton, gallois) et aballos en gaulois. Le terme anglais apple, l’allemand Apfel, le néerlandais appel, le luxembourgeois appel, le danois aebel, le suédois äppel, le finois ëppel, le norvégien eple et l’islandais epli participent de cette même étymologie. Même dans l’esprit de Geoffroy de Monmouth, le nom devait désigner un endroit remarquable par ses pommiers, puisque qu’il l’identifie à l’insula pomorum (île aux fruits).». – Wiki modifié –
    Dans le conte, ou la légende japonaise de Momotarō (桃太郎), le « Garçon à la pêche », ce dernier est venu au monde dans une pêche – ou selon les versions, un melon ou une pastèque – qui roulait vers l’aval de la rivière et fut ramassée par une lavandière qui se réjouissait déjà devant cette aubaine, à l’idée de la déguster.
    En pensant par ailleurs à l’expression « fruit des entrailles », je me demande s’il ne s’agissait pas avec malus d’interdire la consommation du fœtus lors des sacrifices à Tellus, la terre en tant que divinité nourricière, de femelles pleines. Mais bon, c’est juste une idée en passant.
    —————-
    En complément à Catherine JACOB | 23 août 2019 à 09:08 @ Noblejoué
    A propos de : « me fait penser que chez ces populations qui voient des esprits de la nature (Kami) un peu partout, à une divinisation en quelque sorte, d’un paratonnerre primitif, lequel pourtant, est censé n’avoir été inventé que bien plus tard, par Benjamin Franklin, à Philadelphie dont le toponyme signifierait non pas « qui aime – phila – les dauphins – delphis (δελφίς) » mais « amitié – philia – fraternelle – Delphos » sur le modèle d’ une antique ville de Lydie en Asie mineure.
    Cela dit, « frère » se dit en grec plutôt Adephros (αδερφός) de sonorité proche donc, mais bon. »

    Je viens de voir en consultant la page d’infos wiki de présentation d’Akie Abe (安倍 昭恵), l’épouse de Shinzō Abe (安倍 晋三) le participant japonais au G7 2019 à Biarritz, qu’elle était un soutien des minorités sexuelles et de la communauté LGBT japonaise.
    En cliquant sur le lien indiqué, j’ai lu qu’ « un type de relation, qualifiée d’« accord fraternel » développait, dans l’idéal, un lien indéfectible d’amitié, dans une correspondance étonnante avec ce que les Grecs de l’Antiquité nommaient ‘pédérastie’ entre un Eromène et son initiateur, pratique dont Plutarque disait: …celui qui aime la beauté humaine sera favorablement et équitablement disposé envers les deux sexes, au lieu de supposer que les hommes et les femmes diffèrent sous le rapport de l’amour comme sous celui du vêtement », puisque « durant cette période pendant laquelle le partenaire le plus âgé, nenja, enseignait au plus jeune, le wakashū les arts martiaux, l’étiquette du guerrier et le code d’honneur des samouraïs, les rapports avec des femmes n’étaient déconseillés à aucun des deux partenaires. ». D’où je me suis posé des questions quant au rédacteur initial de l’article sur « Philadelphie » et son erreur étymologique.
    En ce qui concerne les théories des philosophes grecs sur l’amour on peut compléter la remarque de l’historien Plutarque par la mention de cet article : Remarques sur l’érotique de Plutarque et sa réhabilitation de l’amour conjugal

  96. @ Catherine JACOB
    « …celui qui aime la beauté humaine sera favorablement et équitablement disposé envers les deux sexes, au lieu de supposer que les hommes et les femmes diffèrent sous le rapport de l’amour comme sous celui du vêtement »
    Cette bienveillance est souvent avérée, pas toujours, car certaines personnes sont remplies de préjugés envers l’un ou l’autre sexe.
    Mais souvent vraie. La beauté apaise et stimule, comme la vue de l’aube.
    L’amour qui fait que le plus vieux apprend au plus jeune a des avantages évidents, investissement dans l’apprentissage important des deux côtés, des inconvénients évidents, si cela tourne à l’exploitation du plus jeune et du faible comme on le juge à mon avis à juste titre pour la pédophilie aujourd’hui.
    Il faut penser la société de l’époque et chacun de ses acteurs; évidemment, comparer deux sociétés avec ce type de rapport est éclairant.
    « En revanche, vous avez avec Avalon, le présumé royaume de la fée Morgane, un lieu d’initiation, de science et d’immortalité à la fois, dont la pomme est l’emblème. »
    Quel tiercé ! Et il faut bien avouer que rien ne fait plus rêver que les légendes arthuriennes et la musique celte, de toutes façons.
    Apollon peut sembler faire pâle figure face à cela, mais Apollon en inspirant, permet aux Hommes de se recréer en recréant le monde, comment il initie ceux qui cherchent la création en dehors des rites et des mythes… Comment il est le soleil de l’esprit humain, et qu’il brille pour tout le monde.
    L’épisode du faune déchiqueté pourrait être reconverti en prise de conscience déchirante d’une infériorité, les gens qui se refusent à Apollon, ceux qui se ferment à l’inspiration. Parce qu’elle fait peur vu qu’elle transforme. L’amour extrême ou le refus d’Apollon pourrait être vu sous ce prisme. En somme, il est plus proche de Dionysos qu’on le dit. Mieux vaut se tourner vers les muses si on cherche de la douceur… Apollon est furieusement raisonnable, être déraisonnablement fuyant ou épris de lui ne va pas, il faut être comme lui sans bien sûr rivaliser avec lui. Les artistes, les archets, Auguste ont un but, comme Apollon, alors, ils sont en harmonie avec lui.
    Plutarque a eu bien raison de revaloriser l’amour physique, le mariage et les femmes, les autres pas eu tort de valoriser l’homosexualité et de se méfier des passions.
    Tout est vrai… De même qu’il y a des asexuels, tout le monde n’est peut-être pas fait pour aimer et être aimé, quel que soit l’amour dont on parle.
    C’est difficile à dire, il se peut qu’on n’ait pas trouvé la bonne personne, ou qu’elle ne vous ait pas trouvé. Etre asexuel est facile à voir, on est soustrait à un instinct.
    Etre amoureux est plus difficile à voir quand on n’a pas envie de l’être. L’amour rend dépendant de l’autre, aimer c’est tendre le défaut de son armure à l’autre comme un dragon suicidaire pourrait le faire à un chevalier.
    L’amour transforme, cela peut être en bien comme on le dit beaucoup dans le texte, mais enfin, l’amour rend jaloux, c’est si vrai que des gens s’aperçoivent qu’ils aiment parce qu’ils sont jaloux… Alors, l’amour les a-t-il transformés en bien ? On peut en douter.
    En somme l’amour rend meilleur ou pire comme dans Docteur Jekyll and Mister Hyde de Stevenson.
    A un moment du roman, il est dit que si le docteur avait pris son filtre non dans l’idée de tout se permettre mais de s’améliorer, il serait devenu meilleur et non pire… C’est mon hypothèse avec l’amour et d’ailleurs tout, il est ce que l’on est devenu parfois sans le savoir.
    +
    Ce que l’autre inspire.
    Et la manière dont il reçoit votre amour.
    Je comprends qu’on associe l’amour, la lumière et la vie éternelle, car c’est ce qu’on ressent avec l’être aimé dans le meilleur des cas : une renaissance.
    Ce qui ne veut pas dire qu’il y ait vraiment une éternité quelque part.
    Non plus qu’une expérience, rituelle ou non, n’est une certitude de vie éternelle.
    Mais de quoi est-on sûr, absolument ? Même pas de penser… Quelqu’un pense : je pourrais être le rêve, l’illusion, de quelqu’un d’autre.
    Dans un monde d’incertitude, on agit selon ses expériences existentielles, sa vérité, quoiqu’à vrai dire, d’autres en aient l’analogue.
    Donc, si quelqu’un a eu une expérience mystique, il est normal qu’il tende à la renouveler, de même, quelqu’un qui aime tend à rester avec l’être aimé. Enfin, si cela n’a pas été traumatisant mis à part le cas spécial de ceux qui recherchent à revivre des catastrophes.
    Savoir le plus de choses possible sur ces choses et d’autres peut aider à comprendre la nature humaine, et ses proches ou soi au cas où elles surviennent.
    Je pense que celui qui cherche une sorte de dépassement peut trouver quelque chose, en soi ou hors de soi ou les deux, comment savoir ?
    S’il y a un dieu, il l’adopte, s’il y a deux aspects de sa personnalité, elles se scindent et dialoguent, dans tous les cas, il y a renouvellement de l’être. C’est imaginaire ou pas, impossible de trancher.
    En tout cas créateur.
    Et quand on aime, on aime la personne, celle qu’on imagine qu’elle est ou les deux ? Au départ, l’image, forcément, si la personne a la bonté de prévenir qu’on l’idéalise, sa franchise donc sa personne.
    De toute façon, si quelqu’un vous inspire et vous pousse vers le meilleur sans se départir d’humour, n’est-ce pas déjà quelqu’un de merveilleux ? Par peur de décevoir ou sens du mystère, celui qu’elle entretient donne de plus une dimension fantastique à la vie.
    Il y a des gens qui inspirent autour d’eux en devinant les autres et en les poussant, si seulement ils le veulent, à mieux. Entre supposer qu’ils existent et en rencontrer un, il y a la différence entre supposer le boson de Higgs et le découvrir.
    Cette espèce d’amour pour les autres, pour les recréer comme ils veulent l’être, d’une manière si désintéressée, ou intéressée par l’autre et son devenir, est fascinante. La pénétration et le tact qui va avec aussi, deviner presque tout et accoucher l’autre du reste aussi. Finalement, ce serait à soi d’avoir peur de ne pas être à la hauteur de l’autre mais comme l’angoisse est un obstacle, il est déconseillé d’y penser.
    Tout le monde n’est pas Persée, mais il inspire:
    http://www.musee-rodin.fr/fr/collections/sculptures/persee-et-meduse

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