Le Mein Kampf de Daech

Même ceux qui ne voulaient pas voir devront regarder.

Même ceux qui s’acharnaient à ne pas comprendre devront ouvrir les yeux et prendre de plein fouet la réalité, la vérité.

Plus personne ne pourra se dissimuler « derrière le voile trompeur de l’illusion ».

Dabiq, le magazine de propagande de Daech, vient, après les assassinats, celui du père Hamel notamment, les commenter. « Break the cross » : il nous dit tout, nous annonce tout, nous estime si peu qu’il n’éprouve même plus le besoin de feindre (Le Figaro).

Il veut briser la Croix, avoir la peau des chrétiens, l’adversaire irréductible, selon lui, de l’islam et la religion à abattre.

Index

Avec une odieuse condescendance, il tourne en dérision le pape François « qui se cache derrière le voile trompeur de la bonne volonté » et félicite le « mécréant » Benoît qui, mieux que d’autres, a saisi ce qu’était Daech : une volonté de conquête et d’emprise totales, l’islam prenant le sacré et le profane sous sa coupe, religion et à la fois gouvernement. Rien ne lui échappant.

Daech, jamais aussi ostensiblement, n’a méprisé notre faiblesse puisqu’à la guerre que nous prétendons lui mener, il oppose sa froide et terrifiante résolution de châtier les « mécréants » sauf s’ils entrent dans « la maison de l’islam ».

A lire ce texte glaçant, on est effaré par le décalage suicidaire entre leur haine trop opératoire déjà et nos « arguties », leur obsession meurtrière et théorisée et nos scrupules, notre état de droit choyé, nos brèves avancées avec nos retraits pleins d’une mansuétude qui, loin de nous acquérir les bonnes grâces de cet ennemi mortel, amplifie encore davantage, si c’est possible, sa détestation.

Nos fraternisations sont les plus belles parce qu’elles sont désespérées.

Pour Daech, non seulement nous sommes des impies mais des pleutres.

Le rouleau compresseur, tueur est en marche.

Hitler, avec Mein Kampf, dans la forteresse où il était emprisonné, écrivait, noir sur génocide, ce que des années plus tard il allait perpétrer. Personne ne l’a cru. Trop immense, trop délirant, trop fou.

Daech si sûr de sa puissance sans frein ni limites et de son impunité qu’il nous donne les clés de ses crimes et nous offre, en se moquant de nous, les justifications des suivants.

Face à un tel affront, une telle arrogance, ce ciblage exclusif des chrétiens par cet impérialisme insensible dont la mort, la sienne et en même temps celle qu’il donne, est la sombre parure, la jouissance suprême, il faudrait que notre démocratie cesse de se tourner les pouces, d’atermoyer, de supputer et de suivre. De peser le pour et le contre. De relativiser. De mettre sur le même plan le terrorisme islamiste et certaines violences catholiques ou juives.

En sport, celui qui gagne a « l’instinct du tueur ». Notre République, à force de se vanter de ne pas l’éprouver, va doucement aller à sa perte. Avec l’état de droit tel qu’on ne veut pas y toucher, nous mourrons dignement, dans les règles. En tendant quasiment notre gorge.

Dabiq est clairement le Mein Kamp de Daech.

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Voir les Commentaires (231)
  1. Laurent Dingli

    Bonjour Philippe Bilger,
    Je n’ai malheureusement pas le temps de commenter votre article comme je le souhaiterais. Je me contente donc de livrer à votre réflexion deux positions différentes: tout d’abord, celle prise par le Pape lors de son retour de Cracovie (il faut lire tout l’article du journal La Croix, nuances comprises), mais aussi la position courageuse et très forte de Zineb El Rhazoui, journaliste à Charlie Hebdo, menacée de mort et qui vit sous protection (son interview sur RTL à écouter absolument).
    J’attire enfin l’attention sur le fait très révélateur que des personnalités courageuses, tous Français d’origine maghrébine, alertent sur le danger du communautarisme et de l’Islam intégriste : Malek Boutih, Samia Ghali, Nadia Remadna, Zineb El Rhazoui. Que nous soyons de droite ou de gauche, athée ou croyant, nous devons les soutenir sans réserve et les accompagner dans leur combat contre l’obscurantisme et la barbarie islamique.

  2. Monsieur Bilger ce billet est excellent : il est effrayant, glaçant, et si vous disiez vrai… ce que vous écrivez est sans doute sinon vrai, du moins possible !
    Le monde occidental chrétien va-t-il réagir avec rigueur, détermination et efficacité, ou par absence de courage et de compétence, va-t-il accepter – sous forme de pseudo-compromis, de tergiversations, pour maintenir un semblant de paix – que les femmes se cachent sous un niqab et que les hommes s’habillent en djellaba, que le saucisson, le pâté, le Cheval Blanc et le Petrus, nos terrasses, notre mode de vie soient interdits ?
    La classe politique française est totalement incompétente ; la preuve ? toutes les grandes/moyennes villes sont en train de s’équiper pour lutter contre un camion fou… Notre classe politique française est composée de suiveurs qui cherchent des solutions à des faits déjà passés, incapables d’une projection quelconque, incapables de se poser les bonnes questions.
    Oui tout cela est effrayant, glaçant ! Comme d’habitude la classe politique française va attendre, attendre quoi ? Que le pire se produise ? Mais le pire se produit à chaque fois !

  3. daniel CICCIA

    Il me semble que vous accordez, M. Bilger, une importance très exagérée, comblant ainsi leur attente, aux publications de Daech. Dabiq est un organe de communication et pas un instrument au service de la vérité, fût-elle la leur.
    Ce « fanzine » au service de la manipulation des esprits est destiné à conditionner la représentation de la « guerre » qui est livrée contre nous de la manière dont les stratèges de Daech, et vraisemblablement au-delà, souhaitent que nous l’interprétions.
    Quand on lit les mots que Jean-Paul II a prononcés alors, on en mesure la dimension visionnaire. «N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ. À sa puissance salvatrice, ouvrez les frontières des Etats, des systèmes politiques et économiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation et du développement. N’ayez pas peur ! Le Christ sait ce qu’il y a dans l’homme ! Et lui seul le sait !»
    Cette parole conserve tout son retentissement et sa nécessité est plus grande encore qu’au moment où ces mots ont été prononcés.
    Car le monde est en mauvais état et l’humanité en grand danger alors même qu’elle livre, au bénéfice de tous et de leur postérité, la possibilité de plus d’espoir et de progrès concrets.
    Le terrorisme est le phénomène notoire de ce début de XXIe siècle. Ne voyez-vous pas la trame perverse qu’il nous impose et qui nous condamne à écrire son propre texte ? Qu’il se réclame aujourd’hui de l’islam dont il profane le sens n’est pas ce qui est significatif au premier degré. Il pourrait, tout aussi indifféremment, se réclamer de quelque nouvelle foi, idéologie ou cause. Ce n’est pas son visage qui doit retenir notre attention.
    C’est sa nature et ce qu’elle poursuit, par les biais qui sont les siens et qui épousent à cette heure le vecteur qui lui est le plus propice et qui, c’est son second degré, se meut et s’ancre dans les esprits par dénaturation de la religion fondée par le prophète Mahomet.
    Loin de moi l’intention d’user et d’abuser de formules bibliques. Pourtant, et bien que nos cultures du jour soient a priori réticentes à toutes formes de révélation, les livres saints ont une connaissance préalable du rapport au Mal.
    Lorsque, pour les besoins de ce texte, je me suis enquis de qualifier un processus qui viendrait controverser l’Histoire, la notion qui s’est imposée est celle de l’antéchrist, qui est à la fois présente dans la Bible et dans le Coran.
    Elle est certes à invoquer avec mille prudences, mais ce qui se passe aujourd’hui ramène à ce règne.
    Que dit l’apôtre Matthieu à son sujet ?
    C’est l’activité secrète des puissances des ténèbres dans le monde entier. Cette activité s’intensifiera, jusqu’à atteindre son maximum. Tout ce que la Bible considère comme sacré sera ridiculisé et rejeté. L’esprit de rébellion prévaudra et l’iniquité grandira, au point que l’amour du plus grand nombre diminuera (Matthieu 24 : 10-12). Toutefois, un reste fidèle demeurera loyal à la foi apostolique qui nous a été révélée par le Nouveau Testament (Matthieu 24 : 13 ; 25 : 10 ; Luc 18 : 7). Grâce à ces fidèles, l’Eglise restera une Eglise combattante, qui continuera à manier l’épée de l’Esprit.
    Pourtant, si on dépasse les contradictions que ce Temps génère pour relever des faits objectifs, on observe une authentique métamorphose, qui voit l’humanité primaire, déchiquetée, donner corps à une autre humanité, mue par une immense espérance humaine et de meilleurs principes. Et c’est cette immense espérance que des forces en chacun de nous et parmi nous se destinent à briser et réduire.
    Ce temps est pourtant d’une fertilité comme aucune époque dans notre histoire n’en a connu à telle échelle. L’essor des civilisations historiques qui au cours des ères se sont succédé n’a rien de comparable avec ce qui surgit et prend corps aujourd’hui et qui concerne l’ensemble de l’humanité, dans son unité et sa variété non opposables.
    Une guerre invisible n’est pas une guerre qui ne se voit pas. C’est une guerre qui ne montre d’elle que ce qui la tient masquée.
    C’est ce à quoi Dabiq contribue. N’y plongeons pas la tête la première.
    https://enattendantlarenaissance.wordpress.com/2015/11/09/le-temps-venu-de-renouveler-toutes-choses/

  4. Je vous cite « De mettre sur le même plan le terrorisme islamiste et certaines violences chrétiennes ou juives. »
    Pouvez-vous me citer quelles violences chrétiennes, du moins au nom du Christ dans les XXe et XXIe siècle, hormis celles des Bush ?
    Comparer Hitler un authentique chrétien et Daech d’authentiques barbares vous fait décrocher le point Goldwin.
    Rélisons Mein Kampf, à toute ligne on sent une antipathie certaine envers les juifs, quand il parle d’exterminer les ennemis de la social-démocratie, ce ne sont pas les juifs qui sont particulièrement visés même s’ils en font partie, quant au terme génocide il est de vous car il n’est nulle part dans Mein Kampf.
    Je vous cite encore « En sport, celui qui gagne a « l’instinct du tueur etc. etc. » c’est de l’apologie du crime, notre larbin président, tapinant pour on ne sait qui, suivez mon regard, a fait le sale boulot mais la France et non la République s’en sortira une fois de plus, le prix à payer est démesuré.

  5. Mary Preud'homme

    Merci Monsieur l’Avocat général honoraire pour ce billet lucide et courageux. On aimerait que beaucoup d’évêques, de prêtres et de politiciens collabos aux discours mièvres et peureux le lisent et s’en inspirent pour prendre enfin conscience du danger que court notre civilisation si nous ne prenons pas sans tarder des mesures drastiques pour combattre cette lèpre. Au lieu de ces petites lâchetés qui sont autant d’injures à nos victimes. Des pleurnicheurs là où il faudrait des justiciers et des guerriers pour défendre nos valeurs. Des « ecclésiélastiques » félons (sur injonction des imams) qui ouvrent grandes nos églises, nos cathédrales et font la haie d’honneur le temps d’une messe à des marchands de tapis barbus et à des envoilées geignardes ! Quelle honte ! A Colombey le général a dû se retourner dans sa tombe.
    Depuis le temps que la DNAT (que certains voudraient paradoxalement dissoudre) tire la sonnette d’alarme. Ce n’est pourtant pas le moment de se diviser mais au contraire de rassembler toutes nos forces, toutes nos compétences pour lutter contre une ennemi commun.

  6. daniel CICCIA

    J’ai invoqué, également, le funeste Mein Kampf, le 29 novembre 2015. Mais cette analogie au texte qui annonçait tant de malheurs sur l’Europe et le monde, comme sur la solution finale, je l’ai réservée à la Révolution Islamique d’Iran qui, je le crois, se joue de nous avec, à son service, les instruments du djihad.
    « Le Bassij est en train de se préparer pour assumer des rôles à l’échelle mondiale dans le sens de réaliser des idéaux de la Révolution islamique et de faire basculer l’équilibre de forces dans l’intérêt des déshérités et des musulmans ». Quand le général Mohammad Ali Jafari, qui dirige le Centre stratégique du corps des gardiens de la révolution, prononce de tels mots, que fait-il sinon dévoiler l’ambition de cet Iran-là ?
    Sauf, en effet, à livrer des secrets inavouables, j’ignore s’il est possible d’être plus clair à la fois sur la nature de ce dont la Révolution Islamique se trouve menacée et donc sur la nature de sa résolution à se défendre.
    C’est une sorte de Mein Kampf explicite, avec une armée occulte, qui n’est pas sans rappeler les Waffen SS, au service exclusif des desseins obscurs de la Révolution Islamique d’Iran dont le gardien suprême couvre de son aura l’Etat iranien et l’entraîne dans un destin dont il est probable que peu de ses citoyens en partagent l’intérêt et la nécessité.
    Alors, dans ces conditions, tenir les phénomènes qui se déroulent au Moyen-Orient sans sortir du cadre auquel le terrorisme radical semble nous confiner est une erreur d’intelligence fatale puisqu’elle nous amène non seulement à une défense vaine, mais contre-productive.
    Pour se ressaisir, il convient de remettre les événements dans le contexte qui est le leur. Aussitôt, les perspectives prennent du sens et des questions légitimes se forment et se posent d’elles-mêmes.
    La première concerne l’implication de la Russie auprès de l’Iran et de Bachar el-Assad.
    J’ai beaucoup de peine à croire que la Russie de Poutine qui malmène l’Europe sur ses frontières extérieures, utilise les partis souverainistes et nationalistes qu’elle finance parfois, nourrit des think tank chargés de tisser le discours et la doctrine politique appropriés, soit dans l’innocence.
    Je crois qu’elle nous livre une vraie bataille.
    C’est cependant un malheur supplémentaire que de voir une partie considérable de nos compatriotes soutenir la politique de la Russie. Tout un courant politique et intellectuel s’est complu dans cette alliance assumée avec autant d’enthousiasme qu’il va de pair avec une jubilation à dénigrer l’Europe, considérée comme un « totalitarisme » par Marine Le Pen et considérée comme la source de tous nos maux.
    Le moment viendra où les Français devront juger de tout cela.

  7. Marc GHINSBERG

    Il faut être effectivement bien naïf pour s’illusionner sur la radicalité des intentions de Daech. Il faut également être naïf pour réduire cet affrontement à des aspects seulement idéologiques et religieux. On ne peut en ignorer les aspects économiques et géopolitiques. Il faut lire et écouter Gilles Kepel pour en comprendre la genèse. (Ci-dessous le lien pour accéder à la conférence qu’il a donnée à la BNF le 11 mai dernier : « Genèse du djihad français. »)
    http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_conferences_2016/a.c_160511_conference_del_duca.html
    Mais revenons au sujet de l’état de droit. Tout le monde en parle, personne ne le définit. Je livre ce document qui a au moins le mérite de proposer une réflexion sur ce que peut être l’état de droit.
    http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/approfondissements/qu-est-ce-que-etat-droit.html
    Il est évident que le droit doit évoluer pour s’adapter aux changements de la société, à l’apparition des nouveaux dangers auxquels elle se trouve confrontée, et les différents gouvernements n’ont pas manqué de faire voter des lois « anti-terrorisme ». En revanche les tenants de l’état de droit soutiennent que les principes sur lesquels reposent notre droit sont eux intangibles, faute de quoi la démocratie se renierait elle-même.
    Voilà pourquoi il faut le définir, distinguer ce qui relève des principes de ce qui appartient aux modalités d’application.
    Enfin je ne partage pas votre jugement lorsque vous dites cher Philippe : « Pour Daech, non seulement nous sommes des impies mais des pleutres. » L’attitude du Pape François est bien plus gênante pour Daech que celle de Benoît XVI, d’où cette réaction rapide et grossière pour essayer de le ridiculiser. La solidarité et la fraternité marquée par les autorités musulmanes avec les catholiques à l’occasion de l’assassinat du père Jacques Hamel n’est pas une bonne nouvelle pour Daech dont l’un des objectifs est d’instaurer un état de guerre civile et religieuse.
    Paradoxalement le durcissement et le changement dans la propagande de Daech marquent ses faiblesses, ils sont pour une large part le contrepoint de ses revers sur le terrain (voir à se sujet l’excellente analyse de Robin Vener)
    http://www.slate.fr/story/121659/letat-islamique-guerre-propagande
    Ceci n’est bien entendu pas un motif pour relâcher notre détermination, mais une incitation à la renforcer.

  8. Serais-je devenu la muse de M. Bilger ? Depuis le temps que je parle de nazislamisme, je cherche une déclinaison pour mon petit lexique gauchislamiste : « Mein Corankampf par Ben Adolf », bof peut mieux faire, je vais continuer à chercher !

  9. Monsieur Philippe Bilger,
    En vous lisant, j’ai dit « ouf » enfin Bilger s’exprime normalement sur ce sujet !
    Merci, et ne vous arrêtez pas en chemin.

  10. L’état de droit devra-t-il alors cautionner l’instinct du tueur ? Ce serait alors la défaite complète de la démocratie. Cela ne signifie pas qu’il ne faille pas se défendre, mais que la vraie résistance est le refus d’associer la loi au rouleau compresseur du totalitarisme qui, à chaque exaction et par contraste, comme au fond de la grotte vincienne l’ombre portée de la lumière dessine le visage de l’ange, le mensonge et l’abjection, par son refus de la vérité, se confond lui-même, et prépare la victoire du bien.
    « Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit complète.
    5 Le message qu’il nous a fait entendre, et que nous vous annonçons à notre tour, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres.
    6 Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité. »
    https://bible.catholique.org/1ere-epitre-de-saint-jean/3476-chapitre-1

  11. Non seulement nous sommes des impies mais des pleutres.
    Si nous n’étions que cela…
    Mais en plus nous sommes des idiots.
    Du moins dans la classe politico-médiatique où ils se reproduisent comme des lapins.
    Le Mein Kampf de Daech
    Même ceux qui ne voulaient pas voir devront regarder.

    Nous sommes marqués par l’immédiat, par le spectaculaire, par l’actualité, et dans ce sens les horreurs annoncées sur papier glacé en quadrichromie d’un magazine de propagande, semblable techniquement à ces revues que nous trouvons dans les salles d’attente ou chez le coiffeur, nous marquent davantage que des textes anciens dont nous connaissons l’existence mais qui pour nous ont perdu l’attrait de la nouveauté.
    Quitte à nous répéter, « Daech », qui n’est guère qu’un épiphénomène récent, se contente de reproduire en paroles et en actes le véritable « Mein Kampf » islamique qu’est le Coran accompagné des ses hadith, c’est l’ouvrage de base, tout ce qui se passe de nos jours y a déjà été annoncé il y a 1400 ans et surtout mis en application de façon sanglante de l’Inde au Maroc, avec des dizaines de millions de morts violentes à la clé.
    Rien de nouveau donc sous le soleil noir de « Daech ».
    Et même si « Daech » venait à être éradiqué, la même idéologie mortifère continuerait de courir comme un canard sans tête, mais avec son Mein Kampf médinois sous l’aile…

  12. @ M. Bilger
    Imaginer que le Mein kampf de Daech serait une spécificité, une mutation, un exception dans l’Islam, c’est prétendre que l’arbre est la forêt.
    De même, réduire la menace aux seuls salafistes.
    C’est considérer que le « vrai » Mein kampf n’aurait été qu’une perversion de la doctrine pangermaniste (voir Durkheim « L’Allemagne au-dessus de tout ») et de l’antisémitisme politique (alors que ceux-ci datent du XIXe siècle).
    Le corpus doctrinal sur lequel s’appuient TOUS les conquérants mahométans, que ce soit par l’entrisme soft ou par les actions spectaculaires, repose sur la doctrine des Frères musulmans et les ouvrages d’action politique qui furent écrits par eux (en particulier Sayyid Qutb) : ces ouvrages contiennent explicitement l’idéologie et l’art de prendre le pouvoir en pays mécréant ; ils ne datent pas de juillet 2016.
    Je renvoie à un lien récent et intéressant :
    http://www.bbc.com/news/uk-36774358
    Nasser, Bourguiba, Hassan II, Moubarak n’ont pas réussi, au final, à les éradiquer.
    Daech est l’équivalent de quelques marxistes nihilistes de la révolution russe, meurtriers, utilisés par Lénine, mais finalement réduits à néant ; on sait également quel fut le sort du « dissident » Trotski, complotiste mais assez solide sur le plan doctrinal
    Métaphore : les gouvernements occidentaux sont en train de conclure un pacte avec Staline pour contenir les nihilistes
    Un dernier mot : les « mahométants conquérants » ont en tête une révolution (d’où mon choix analogique de la révolution russe) et chez eux, il n’y a pas de « mencheviks ».

  13. @ Laurent Dingli | 02 août 2016 à 09:48
    « Nous devons les soutenir sans réserve et les accompagner dans leur combat contre l’obscurantisme et la barbarie islamique. »
    Ah non ! vous n’allez tout de même pas saboter tout le bon travail de notre GG qui combat justement pour le retour de l’obscurantisme et la barbarie islamique et supprimer tous ces affreux chrétiens qui ne parlent que de paix et d’amour !

  14. Entièrement d’accord avec vous Philippe. Oui aussi à Laurent Dingli. Non seulement nous devons écouter les personnes qu’il cite, mais nous devons nous appuyer sur elles pour que le danger intégriste ne vienne au moins plus de l’intérieur. Elles nous sont indispensables. Je salue leur courage face à l’obscurantisme religieux d’abord, mais aussi face au politiquement correct de la plupart de nos élus et de la plupart des journalistes.
    Je voudrais attirer l’attention de l’Eglise catholique sur ceci :
    « Du point de vue du culte islamique, toute prière en un lieu, fût-il catholique, entraîne en quelque sorte la prise de possession de ce lieu qui devient dès lors « terre d’islam », sans retour possible en arrière ».
    http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Chretiens-et-musulmans-peuvent-ils-partager-les-memes-lieux-de-culte
    Les prières autour de l’autel des tueurs il y a une semaine ont servi à transformer aux yeux des musulmans l’église en mosquée. D’où le sourire de satisfaction du tueur. Cela vaut aussi, j’ai le regret de le dire, pour l’ouverture des églises dimanche dernier aux musulmans, modérés ou pas.

  15. Xavier NEBOUT

    La conquête du monde est un devoir sacré pour les musulmans, et l’implantation pacifique seulement une solution d’attente avant de rejoindre le Djihad entrepris par les islamistes.
    Cela, tout le monde le sait, et tout le monde ne veut pas le savoir, tant par lâcheté politique, que par incapacité intellectuelle suite au renoncement psychopathique à la spiritualité.
    Tout le reste n’est que baratin.
    Ibn Khaldoun (1332-1406)
    Historien musulman
    «Dans l’islamisme, la guerre contre les infidèles est d’obligation divine, parce que cette religion s’adresse à tous les hommes et qu’ils doivent l’embrasser de bon gré ou de force. On a donc établi chez les musulmans la souveraineté spirituelle et la souveraineté temporelle, afin que ces deux pouvoirs (religieux et politique) s’emploient simultanément dans ce double but. Les autres religions ne s’adressent pas à la totalité des hommes ; aussi n’imposent-elles pas le devoir de faire la guerre aux infidèles ; elles permettent seulement de combattre pour (leur) propre défense. Pour cette raison, les chefs de ces religions ne s’occupent en rien de l’administration politique.»
    Les prolégomènes, Partie I, Paris, Imprimerie impériale, 1863, p. 469 – Google Livres
    Tariq Ramadan qualifie l’apport intellectuel d’Ibn Khaldoun de «décisif» non seulement à l’islam mais à l’Europe et à l’Occident en général (What I believe, New York, Oxford University Press, 2010, pp. 83-84).
    —————
    Le fond du problème se trouve dans la sourate 61 verset 6:
    Jésus fils de Marie, disait à son peuple : Ô enfants d’Israël ! Je suis l’apôtre de Dieu envoyé vers vous pour confirmer le pentateuque qui vous a été donné avant moi, et pour vous annoncer la venue d’un autre apôtre après moi, dont le nom sera Ahmed. …./…
    Alors soit Ahmed a menti, soit les chrétiens sont infidèles à Jésus en ne suivant pas celui-ci.

  16. Catherine JACOB

    « Serons-nous un jour lassés de nos Munich à répétition ? »
    Quelques extraits Wiki destinés à participer à alimenter notre réflexion.
    «Le calife autoproclamé Al-Baghdadi a passé en 2004, dix mois dans les geôles américaines en Irak. Il est arrêté le 31 janvier par les Américains à Falloujah, en même temps que Abdoul Wahed al-Semayyir et Nessayif Numan Nessayif. C’est ce dernier, ami d’Al-Baghdadi, qui était la véritable cible de l’opération, les deux autres hommes sont arrêtés presque par hasard. Pendant son emprisonnement, les Américains laissent Al-Baghdadi remplir le rôle de médiateur pour régler les problèmes de ses codétenus, sa qualité de doctorant en études islamiques lui conférant à leurs yeux une autorité jurisprudentielle. Classé comme « prisonnier civil » et « secrétaire » et non comme membre d’un groupe armé, Al-Baghdadi recrute en réalité des partisans et renforce son prestige. Jugé peu dangereux, il est libéré le 6 décembre 2004, après avoir été détenu dans les camps Bucca et Adder. »
    « Selon l’ancien chef du protocole du Shah, le 4 janvier 1979, en Guadeloupe, en raison des menaces que l’URSS faisait peser sur l’Afghanistan, Jimmy Carter aurait indiqué préférer Rouhollah Khomeini au shah. […]Lequel installe en Iran une théocratie chiite qu’il gouverne depuis son établissement jusqu’à sa mort en 1989, période durant laquelle il occupe le poste de ‘Guide de la révolution’.[…] Khomeini avait été arrêté et contraint à l’exil, d’abord en Turquie, puis à Nadjaf et Kerbala en Irak pendant 14 ans. Son activisme pro-chiite indispose le pouvoir irakien et, en 1978, il part pour la France avec un visa de touriste et s’installe à Neauphle-le-Château sans demander l’asile politique, considérant que Paris est idéal pour médiatiser ses opinions politiques. Il y mystifie par son charisme des intellectuels comme Jean-Paul Sartre ou Michel Foucault. Selon Alexandre de Marenches (chef du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, ancien nom de la DGSE), le shah aurait refusé l’expulsion de Khomeini au motif qu’il serait préférable qu’il soit en France plutôt qu’en Syrie ou en Libye. Certains indiquent également que le Président français Valéry Giscard d’Estaing aurait envoyé Michel Poniatowski auprès du Shah pour lui proposer d’éliminer Khomeini.
    Durant les plus de 14 années que dure son exil en Irak puis en France, son discours se radicalise progressivement […] Selon son analyse, les oulémas héritiers de Mahomet détiennent l’autorité religieuse, jusqu’au retour de l’imam caché. Mais la politique est tenue par des hommes, donc il se penche vers une « démocratie » spéciale, selon lui une « démocratie islamique ». D’où l’idée d’une république islamique, au lieu de la « dictature du Shah », république dans laquelle les clercs auront le pouvoir de désigner le plus savant d’entre eux pour concentrer l’autorité. […] Cette révolution sera préparée depuis Neauphle-le-Château et, utilisant la technologie de l’époque, il propage ses idées principalement sous la forme de cassettes audio diffusées et dupliquées largement dès leur arrivée en Iran. […] Peu de temps après son arrivée au pouvoir, Khomeini commence à appeler de ses vœux la propagation de la révolution islamique aux autres pays musulmans. Ambitionnant d’occuper les zones pétrolifères d’Iran (en particulier le Khuzestan) et opposé à la diffusion d’un chiisme militant tel qu’il est promu par Khomeini, la république laïque irakienne, dirigée par Saddam Hussein, envahit alors l’Iran, commençant ce qui deviendra pendant une décennie la guerre Iran-Irak. […] La durée du conflit aidant, au bout de huit ans de guerre, Khomeini qui qualifiait cette guerre de « don divin », accepte le cessez-le-feu en 1988 en le qualifiant de « coupe de poison ».
    La guerre terminée, il ordonne l’exécution des prisonniers politiques. En l’espace de trois mois, plus de 30 000 prisonniers sont exécutés. Le dauphin de Khomeini, l’ayatollah Montazeri proteste contre ce massacre, ce qui lui vaut la disgrâce et l’assignation à résidence. »
    « Khomeini avait été choisi par Time Magazine comme Homme de l’année 1979 ! »
    « Au début du XXIe siècle, le programme nucléaire iranien est devenu une discussion politique à la fois en Iran et dans les pays occidentaux. […] tandis que Téhéran prétend toujours que ce programme a une finalité strictement civile, Ali Khamenei a néanmoins déclaré le 14 mai 2009 que l’Iran, « en se renforçant sur un plan scientifique, économique et technologique, surmontera tous les complots de l’étranger et dans un avenir proche, atteindra un point tel qu’aucun ennemi n’osera plus même penser à une offensive militaire, politique ou économique contre l’Iran. »
    Depuis 2007, plusieurs scientifiques iraniens ont été assassinés ou ont disparu. Pour les observateurs et les experts, ces assassinats auraient été commandités par le Mossad. »
    Bref, ma conviction est qu’il faut sortir de ce guêpier où on n’a rien à faire tant que la situation ne sera pas éclaircie. Comment ?
    Bien que je n’ai fait ni l’ENA ni Sciences Po, ni Polytechnique, ni Saint-Cyr, j’avais, sur l’Agora Philo, attiré l’attention il y a une quinzaine d’années sur les risques d’importation du conflit. J’imagine cependant que ces gens doivent sûrement avoir d’autres idées que d’organiser d’impeccables défilés. J’attends qu’ils nous les exposent. Ils penseront à leur développement de carrière ensuite. Signé : Citoyenne Lambda.

  17. Comparaison n’est pas raison !
    Mais enfin pour ce que je lis dans la presse des déclarations du pape François, elles sont du même style que celles que faisaient les collabos pour justifier leur adhésion à l’occupation allemande.
    C’est dur à dire, mais c’est encore plus dur à lire.
    Je ne rentrerai pas dans les détails que tout le monde connaît, mais je peux au moins dire que je pense, par exemple, aux Chrétiens du Moyen-Orient dont il parle si peu que pas…
    Alors, que ce Pape reçoive en retour de ses propos le mépris de Daech ne m’étonne pas. Les collabos étaient aussi méprisés par l’occupant.

  18. Robert Marchenoir

    Il est tout à fait caractéristique que les déplorables reptations de dhimmi du pape François ne suscitent que le mépris de l’Etat islamique. Quelle meilleure preuve faut-il que la lâcheté et les accommodements ne payent pas ?
    Mais je suis tranquille : il s’en trouvera bien un certain nombre pour déclarer, une fois de plus, que, puisque Islamiste-Magazine dit du bien du pape Benoît XVI, alors il ne faut surtout pas écouter ce dernier.
    Car les islamistes veulent avant tout qu’on leur résiste, n’est-ce pas ? De façon à ce qu’ils puissent nous accuser d’islamophobie ? Et nous ne voudrions pour rien au monde être accusés d’islamophobie, n’est-ce pas ?
    Et puis si on leur résiste, alors ils vont déchaîner leur violence contre nous ? Donc, il ne faut surtout pas leur résister, n’est-ce pas ? D’ailleurs, pour l’instant, ils sont doux comme des agneaux, n’est-ce pas ?
    Je me réjouis que les yeux s’ouvrent peu à peu. Les chefs de guerre ont toujours éprouvé un certain respect pour ceux de leurs ennemis qui leur résistaient courageusement. Cela ne veut évidemment pas dire qu’il ne faille pas résister à l’ennemi : c’est même le contraire…
    Logique de guerre. C’est la logique de guerre que nous avons complètement oubliée, puisque nous étions en paix.

  19. Votre comparaison avec Mein Kampf est instructive, mais, que je sache, Hitler ne s’est pas appuyé sur l’Ancien Testament et encore moins sur les Evangiles pour appuyer sa théorie et son dessein mortifère.
    Daech (al-Dawla al islamiya fi Iraq wa ash Sham : Organisation islamique en Irak et au pays de Cham-Cham étant dans le Coran un pays mythique qui englobe le sud de la Turquie, la Syrie, le Liban, la Jordanie, Israël et une partie de l’Egypte) fait constamment référence à des sourates coraniques et rêve d’un califat c’est-à-dire un territoire régenté par un calife successeur de Mahomet. En fait beaucoup de musulmans n’ont pas digéré encore aujourd’hui la fin de l’Empire ottoman, ni les différentes raclées subies lors des affrontements avec Israël : la guerre des Six Jours en 1967 ou la guerre du Kippour en 1973. D’où un attrait important pour cette initiative d’obédience sunnite dans le monde arabe et en… Occident où certains veulent rejouer la guerre d’Algérie ou venger les « pauvres Palestiniens ».
    Il existe donc bien un trait commun entre Mein Kampf et Dabiq (ville de Syrie qui est le lieu avant la fin du monde de la bataille finale entre les Byzantins et les Musulmans), c’est le projet de conquête, le Lebensraum (espace vital en allemand) comparable dans une certaine mesure au Califat comprenant toute l’Afrique du Nord, l’Afrique occidentale, l’Afrique équatoriale, l’Egypte, la péninsule arabique, l’Iran, la Turquie, et le sud de l’ancienne URSS.
    Mais Mein Kampf se démarque de l’idéologie daechienne par le racisme. Le projet de Daech ce n’est pas l’avènement d’un homme nouveau débarrassé de ses impuretés, c’est l’avènement de l’islam des origines et la conversion par la force de tous les mécréants dont les Chrétiens constituent l’essentiel.
    Et pour évoquer les récentes déclarations du pape François, il est bon de se souvenir de ce que disait Pie XII d’Adolf Hitler en 1929 :
    « Ou bien je me trompe vraiment beaucoup, ou bien tout cela ne se terminera pas bien. Cet être-là est entièrement possédé de lui-même : tout ce qu’il dit et écrit porte l’empreinte de son égoïsme ; c’est un homme à enjamber des cadavres et à fouler aux pieds tout ce qui est en travers de son chemin — je n’arrive pas à comprendre que tant de gens en Allemagne, même parmi les meilleurs, ne voient pas cela, ou du moins ne tirent aucune leçon de ce qu’il écrit et dit. — Qui parmi tous ces gens, a seulement lu ce livre à faire dresser les cheveux sur la tête qu’est Mein Kampf ?

  20. Bonjour,
    La meilleure façon d’éradiquer un mal est de le traiter à la source, à savoir d’agir sur :
    – Les centres d’entraînement des djihadistes qui se trouvent en Irak, en Syrie et dans certains pays africains.
    Là les Rafale et Mirage français s’y emploient. Daech subit d’énorme dégâts ce qui peut expliquer que la France soit la première cible de ses attentats meurtriers.
    – Les centres de financement du terrorisme.
    Là par contre il y a encore beaucoup à faire, car ce sont de gros clients qui achètent à coups de milliards de pétrodollars nos équipements et assurent ainsi la bonne santé de nos industries de pointe.
    – Les centres d’endoctrinement que constituent les mosquées salafistes, sans oublier, bien sûr, les réseaux sociaux qui sont le point de ralliement des djihadistes confirmés et des jeunes désocialisés qui rêvent de « guerre sainte ».
    Que les communautés religieuses se réunissent pour condamner les atrocités de Daech me paraît une chose salutaire car cela a le mérite d’éviter une escalade de violence intercommunautaire pouvant conduire à une véritable guerre civile.
    En ce sens le message du pape François est adapté à la situation, n’en déplaise aux mouvements d’extrême droite qui souhaitent que l’Eglise catholique ouvre les hostilités avec l’Islam, ce qui est exactement ce que souhaite Daech pour justifier ses attentats…
    N’utilisons pas trop Munich à tort et à travers. Tout doit être fait pour que la paix l’emporte et le plus tôt sera le mieux.

  21. Denis Monod-Broca

    Vous illustrez, monsieur Bilger, votre billet de l’image d’un crucifix, celle donc d’un homme mort sur une croix de bois, d’un innocent injustement supplicié, d’une victime sans défense mise à mort par une foule accusatrice sûre de son bon droit. De quel côté êtes-vous, de quel côté sommes-nous, celui de la foule accusatrice ou celui de la victime innocente ?
    La France, nation riche et armée, héritière de l’empire français, membre d’une Europe qui exalte la force et le nombre, alliée de l’hyperpuissance américaine, peut-elle vraiment se faire passer pour une victime innocente et sans défense ?
    Au fond, les « théoriciens » de l’EI comprennent mieux que nous le message évangélique. Ils nous mettent au défi : soit, comme nous, vous êtes prêts à tuer et être tués, et vous vous reniez, soit vous croyez en vos propres principes et vous prenez le risque de leur obéir…
    Faut-il réagir en imitant, c’est-à-dire répondre à la violence par la violence, ou réagir en « chrétiens », c’est-à-dire en gens qui savent que la violence n’est pas une solution ? Ce texte nous met en effet, pourrait-on dire, en face de nous-mêmes, et au pied du mur…

  22. @Laurent Dingli
    Cette situation inquiétante qui va peser de plus en plus sur notre vie quotidienne nous impose effectivement de soutenir tous ceux qui nous alertent sur ce danger communautariste d’un islam intégriste mais surtout de concentrer toutes nos forces armées sur le territoire national pour mettre hors d’état de nuire tous ceux qui veulent nous anéantir, sachant que l’état de guerre actuel justifie le recours à la rétention administrative et à l’expulsion des étrangers en situation irrégulière condamnés pour apologie de crimes et de trahison avec l’ennemi. S’agissant des troubles en Libye, en Syrie, en Irak et autres, c’est à l’ONU de décider des remèdes à appliquer et pas à nous de nous mêler de leurs affaires intérieures. M. Hollande a suffisamment de problèmes à régler au niveau national, il a de quoi faire à la veille d’une rentrée sociale qui ne va pas être très réjouissante.

  23. Franck Boizard

    Et vous croyez que c’est en votant pour le mou Juppé comme vous avez voté pour le mou Hollande que nous aurons un chef de guerre capable de faire face à ces gens ?
    Car le problème est bien là : à tort ou à raison, les Français ne sont pas décidés à prendre leur destin en mains, pas de manifestations spontanées, pas de milices, etc. Les Français s’en remettent encore à l’Etat.
    Donc tout dépend de qui dirige l’Etat. Quand on voit les candidats déclarés ou potentiels, il y a de quoi désespérer.
    Nota : rien de ce que raconte l’EIIL n’est inédit. C’est ce que racontent les musulmans depuis 1400 ans. On peut donc juger cet article comme on veut, mais il y a un mot interdit, c’est « surprenant ».

  24. @protagoras
    Un dernier mot : les « mahométants conquérants » ont en tête une révolution (d’où mon choix analogique de la révolution russe) et chez eux, il n’y a pas de « mencheviks ».
    Il m’est arrivé aussi d’évoquer cette comparaison avec la révolution russe.
    Dans les deux cas des « idiots utiles », séduits par les gentils révolutionnaires aux idées généreuses – ou équivalent aux idées d’amour, de tolérance et de paix – font tout pour leur faciliter la tâche, ce qui commencera par leur propre élimination.
    « Les bourgeois sont tellement bêtes qu’ils nous vendront la corde pour les pendre » (Lénine).
    Remplaçons les « bourgeois » par d’autres gens qui occupent actuellement le devant de la scène et nous comprendrons le sort qui les attend.
    Ainsi que nous, hélas.
    @eileen
    La classe politique française est totalement incompétente ; la preuve ? toutes les grandes/moyennes villes sont en train de s’équiper pour lutter contre un camion fou… Notre classe politique française est composée de suiveurs qui cherchent des solutions à des faits déjà passés, incapables d’une projection quelconque, incapables de se poser les bonnes questions.
    Exactement.
    Ce ne sont que des gens superficiels, incultes, décérébrés par les médias, ne pensant plus mais répétant des slogans, ne vivant que dans le présent en oubliant le poids du passé, dans l’abstraction en ignorant la réalité, en ne voyant que le particulier au milieu du général, en attachant plus d’importance à l’éphémère qu’à la permanence des grandes constantes humaines…
    Dans l’exemple du camion fou, il semblent oublier que le problème venait manifestement plus du chauffeur que du véhicule lui-même, une arme ne faisant que refléter l’état d’esprit de celui qui l’a en main.
    Et ce chauffeur, il venait bien de quelque part, il avait bien un passé, une histoire, un environnement, des motivations, un profil psychologique reflétant un conditionnement culturel ancestral.
    Il n’est pas venu en France, comme ça, par hasard, il s’est bien inséré dans un flot migratoire plus vaste, favorisé par des gens bien de chez nous qui devraient se cacher sous le tapis au lieu de pavoiser.
    Et demain, c’est une autre arme qu’un camion qui sera utilisée.
    Gouverner, c’est prévoir, y compris le pire, qui, nous le savons désormais, peut arriver.
    Que sont-ils capables de prévoir, alors que la prévision leur est pourtant facilitée par des textes explicites qu’ils refusent de prendre en compte et alors qu’ils se cachent derrière leur petit doigt pour ne surtout pas appeler un chat un chat ?
    Certains magistrats semblent également tétanisés par la nécessité de désormais le faire :
    http://www.bvoltaire.fr/sebastiengarenne/ny-a-de-profil-type-de-terroriste-ben-voyons,274609

  25. Claude Luçon

    Pensant qu’il n’est plus temps de parler mais de FAIRE comme l’a écrit François Fillon dans son bouquin-programme, j’ai commenté un article du même ordre sur un autre site qui a publié le texte suivant, texte que j’ai aussi adressé à un de nos candidats à l’élection présidentielle :
    >> Il appartient au gouvernement de se mettre vraiment en guerre, de la déclarer officiellement et de s’arrêter d’en parler.
    Il s’agit de nommer un secrétaire d’État au problème du terrorisme, de la guerre donc, sous le ministre de la Défense, puisque nous y sommes d’après le gouvernement. De traiter les coupables comme ce qu’ils sont en fait ou en potentiel, des traîtres, des soldats de l’ennemi.
    En guerre il n’appartient pas aux juges de statuer sur les ennemis de la nation, c’est aux ministères de la Défense et de l’Intérieur de le faire.
    L’état de droit est une chose pendant les périodes de paix, la guerre est une tout autre situation qui ne saurait être gérée par des juges. C’est une responsabilité qui ne leur appartient pas et dont il est probable qu’ils s’en passeraient volontiers.
    Les prisons de l’Etat ne sont pas des camps de prisonniers de guerre.
    Les djihadistes sont les soldats de l’ennemi et perdent leurs droits de citoyen. Ils deviennent soldats de l’ennemi dès qu’ils quittent le territoire national pour tenter de rejoindre l’E.I., ou indiquent clairement qu’ils y prêtent allégeance.
    Il convient en outre de parLer de l’Etat Islamique, l’E.I., pas de Daech, pour l’identifier comme un Etat, même si c’est un Etat voyou, même s’il n’est pas reconnu par l’ONU comme tel, un Etat ayant déclaré la guerre à notre nation sans aucune ambiguïté.
    Au lieu d’argumenter sur les « lieux de détention », il suffit de mettre vraiment le pays en état de guerre contre l’ E.I. et d’installer des camps de prisonniers de guerre où les djihadistes resteront, sans procès ni jugement, jusqu’à la fin des hostilités, quand l’agresseur aura signé une capitulation sans condition, comme cela s’est toujours fait en temps de guerre comme ce le fut en 1918 et 1945.<<

  26. Xavier NEBOUT

    Si le pape en avait, il saurait dire que si les morts peuvent parler aux vivants dans des songes, rêves éveillés, ou états d’extase, Dieu n’a jamais parlé à personne.
    Partant, les musulmans feraient leur affaire de savoir si leur prophète était un charlatan, s’il a eu la berlue, ou si ses copistes en ont rajouté une couche, et notamment au sujet de ce qui légitime le Djihad à leur yeux.
    Il faudra bien le crever un jour, l’abcès.

  27. Alex paulista

    Ça commence à Munich mais ça finit à Hiroshima.
    Ils ont la machette et le TATP, nous la bombe à neutrons.
    Ça justifie plus de circonspection…
    Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages !

  28. Je me répète.
    Se peut-il que l’Eglise ignore qu’une fois qu’une prière musulmane a été dite dans une église, cette église est considérée à tout jamais par un musulman comme un lieu de prière musulman, autrement dit une mosquée ? Si l’Eglise l’ignore, c’est dommage. Si elle ne l’ignore pas, pourquoi le fait-elle ? Les prières dans la rue ont déjà cet effet. Mais au sein des églises catholiques, est-ce bien nécessaire ?

  29. Aux prochaines élections, il faut impérativement exclure la gauche de tout pouvoir décisionnaire. Elle nous conduit droit au mur par ses décisions laxistes et ses actions de compassion digne d’un missel.
    Soyons forts et n’ayons pas peur, seule une droite forte, décomplexée, sans état d’âme nous sortira du coma dans lequel nous nous trouvons. Il en va de notre avenir mais surtout de celui de nos enfants qui n’ont certainement pas envie d’être asservis à un monde où règnent l’ordre et la terreur islamique.

  30. Je propose un point de regard distancié, à partir des images emblématiques, imaginaires mais très puissantes, des modèles les plus valorisés et identificatoires, placés au sommet de la hiérarchie, correspondant aux trois monothéismes :
    – Judaïsme : l’érudit
    – Islam : le guerrier de la foi
    – Christianisme : le martyr de la foi
    …….et celui correspondant à
    – l’idéal grec classique: l’intellectuel
    S’il s’agit vraiment de « vivre ensemble », on voit très bien qui gagnera dans une confrontation « islam-christianisme »
    (les intellos et érudits n’ayant plus qu’à se planquer, ou à s’exiler…).

  31. Il veut briser la Croix, avoir la peau des chrétiens, l’adversaire irréductible, selon lui, de l’islam et la religion à abattre.
    J’ignore tout des convictions intimes de Philippe Bilger, qui ne me regardent d’ailleurs pas, mais qu’il me permette de lui dire qu’en ces temps de christianophobie généralisée, le fait d’avoir illustré sa réflexion avec une simple image de crucifix sur fond blanc qui est une représentation parlante de la douleur qui nous gagne tous en ces moments difficiles que nous traversons, quels que soient nos sentiments religieux respectifs, est un acte estimable et courageux.

  32. @Claude Luçon | 02 août 2016 à 15:25
    « …FAIRE comme l’a écrit François Fillon… »
    Un ministre qui inaugure es qualité une grande mosquée n’est déjà pas crédible… avec une fillette voilée à ses côtés il mérite l’exil à vie…

  33. Laurent Dingli

    Quelques remarques complémentaires:
    On polémique en vain depuis des années pour savoir si les terroristes sont fous ou pas. C’est un faux débat dans la mesure où ce type d’organisation collective destructrice est par essence psychotique. Ceci étant dit, on retrouve toutes les nuances de la pathologie, du simple trouble psychique à la paranoïa avec, dans la plupart des cas, conservation de la clarté de la pensée (la forme la plus dangereuse car la plus difficilement détectable). Je ne cesse de répéter que, tout en luttant contre le terrorisme avec des moyens adéquats (policiers, militaires, renseignements, etc.), il faut songer à ouvrir de véritables états-généraux de la psychiatrie en France. Il n’y a pas assez de personnel formé, d’encadrement et de centres d’accueil (je ne parle pas de rétention). A l’extérieur, il suffit de passer un moment sur la toile pour être accablé par les délires conspirationnistes sur le complot américano-sioniste. Et ces dernières années, la maladie complotiste ne s’est pas limitée à la masse anonyme comme en témoignent les errances d’un Mathieu Kassowitz ou d’une Marion Cotillard pour ne citer que ces derniers. Avec tous les imbéciles à la cervelle renversée qui sévissent sur la toile, Daech n’a presque plus besoin de faire de propagande : la sottise d’une partie de nos compatriotes lui sert directement et involontairement de relais. En outre, je ne vous apprends rien en rappelant que le problème de la surpopulation carcérale reste intact et qu’il y a là, sans conteste, un défi de plus en plus complexe à relever. Il devient presque impossible d’isoler les personnes atteintes de troubles psychiques et/ou les terroristes qui conservent un discours manifeste tout à fait cohérent. Enfin, je l’ai souvent noté ici et ailleurs : il existe désormais au moins deux France qui évoluent parallèlement avec des zones gigantesques où la population est presque exclusivement d’origine africaine et musulmane. Il ne s’agit pas ici de dresser une France contre l’autre mais seulement de remarquer que cette dualité rend l’intégration impossible et place la République et le pacte national dans une situation gravissime. Certaines des personnalités lucides que j’ai mentionnées infra (Malek Boutih et Samia Ghali) considèrent qu’il est déjà trop tard. Je ne suis pas leur interprète mais je pense que, plus qu’un aveu d’impuissance, il s’agit d’un ultime appel désespéré et lucide. Samia Ghali, qui connaît très bien la situation de Marseille, avait réclamé la présence de l’armée. On lui a ri au nez parce que reconnaître la déliquescence nationale constituerait un désaveu cinglant pour le pouvoir, qu’il soit de droite ou de gauche. A quelques nuances près, Nadia Remadna, Zineb El Rhazoui font le même constat. La solution frontiste est une illusion dangereuse qui ne fera qu’aggraver la situation. Il faut se ressaisir très vite car nous sommes en train de perdre la bataille.

  34. Collaborateurs ou résistants : on en est là, comme en 40-45. Les seconds étaient rares, mais ils eurent raison. Le sens de l’histoire, voilà. Aujourd’hui aussi on est en présence des deux, et les résistants auront peut-être aussi raison. Encore faudrait-il que nous admettions que nous sommes occupés.

  35. Excellent article. Les vrais problèmes commencent à être posés. Il y a un an un article de ce genre aurait déclenché une ire médiatique épouvantable. Évitons quand même de ratiociner à coups de citations qui bibliques qui coraniques…

  36. Claude Luçon

    @protagoras | 02 août 2016 à 16:30
    L’important dans mon texte voulait être le mot FAIRE en référence aux politiciens dont Fillon est, car nous n’avons que des politiciens qui pratiquent le « Dire » et certainement pas le « Faire ».
    Quant à Fillon inaugurant une mosquée avec une fillette voilée, si vous exilez tous les politiciens qui font quelque chose de similaire il ne nous en restera pas un seul, nous pourrons enfin nous en chercher une nouvelle génération qui « fera » au lieu de « dire ».
    Alors allez-y, videz-les tous, j’applaudirai !
    Mais dans cette attente il va tout de même falloir nous trouver un Président qui pratique le « faire » pour remplacer ce Président Normal, normal dans le sens « dire » bien sûr.

  37. @protagoras
    (les intellos et érudits n’ayant plus qu’à se planquer, ou à s’exiler…).
    Pourquoi voulez-vous que les intellos aient à craindre pour leur vie de la part du christianisme ?
    Et Saint Thomas d’Aquin pour ne citer que lui parmi tant d’autres, n’était-il pas quelqu’un qui a su exploiter les ressources de son intelligence de façon éclairée, mieux que n’aurait su le faire un intello ?
    Par qui la Sorbonne a-t-elle été fondée puis fréquentée pendant des siècles ?

  38. calamity jane

    Comme il me semble avoir déjà tout dit sur DAèCHET, je vous propose pour celles et ceux qui auraient une Bible sous le coude de relire l’Ecclésiastique 12-8/18 « Vrais et faux amis ».
    Sur cet espace nous sommes un certain nombre à avoir donné des arguments ou pour le moins une ouverture pour la réflexion.
    Mais nous sommes toutes et tous de la revue puisque plus on explique ou même provoque (la provocation est aussi une forme de suggestion de réflexion), plus les propositions ineptes s’accumulent entre concordats et pactes.
    Je le répète une fois encore : il faut au moins connaître une religion à fond pour pouvoir en décoder une autre. Et lorsqu’on n’en connaît aucune (ceux qui sont aux manettes) on se base sur ce qui a fait la paix
    en république laïque.
    Charlie Hebdo et l’égorgement du Père Hamel vont de pair : la liberté d’expression et la liberté de culte. Pour les deux, il s’est agi de les atteindre dans leur cadre de travail si je puis m’exprimer ainsi !
    Mais nous savons et pouvons aussi concevoir des plans que ledit DAèCHET ne peut même pas imaginer. On n’est pas des débutants en Résistance.

  39. « Le 21ème siècle sera religieux, ou ne sera pas » (Malraux)
    Notre cinglé national avait quelques fulgurances…

  40. Les exemples sont nombreux de la collusion du pouvoir avec les islamistes et même avec d’autres religions.
    Dernièrement encore une députée socialiste (Denain), munie de l’écharpe tricolore, n’a pas hésité à embrasser et défiler main dans la main avec un prédicateur (Hassan Iquioussen) qui prône l’antisémitisme, l’application d’une loi contre le blasphème, l’autorisation du voile intégral…
    Céline Pina cette ex-députée PS dénonce cet amalgame du pouvoir et de la religion.
    Elle fait partie de ces gens de terrain et politique qui luttent au quotidien contre tout cela.
    Elle mérite notre soutien actif et pacifique.
    Je crains en effet que des citoyens plus angoissés ou plus en colère que d’autres en viennent à commettre des faits graves.

  41. Robert Marchenoir

    Dans la lutte contre les fabricants de cages de buts à roulettes, on avance. Rappelez-vous qu’il n’y a pas si longtemps, tout le monde vous répétait : « c’est social ». La chansonnette existe toujours, mais on l’entend quand même beaucoup moins.
    Il y a beaucoup moins de gens qui prétendent que les musulmans nous massacrent parce qu’ils ont du mal à boucler leurs fins de mois.
    Maintenant, le « ils font ça parce qu’ils sont trop pauvres » a été remplacé par le « ils font ça parce qu’ils sont trop riches ». Vous en doutez ? Relevez le nombre de fois où des gens très malins, de tous bords politiques, vous expliquent que les musulmans deviennent terroristes « à cause du consumérisme ».
    C’est quoi, le « consumérisme » ? C’est le fait d’avoir de l’argent à ne savoir qu’en faire. C’est donc plutôt une bonne chose. Ca veut dire que les gens sont prospères, qu’ils ont atteint le stade où ils ne sont plus inquiets pour leur survie. Se révolter contre le « consumérisme » est un luxe d’enfants gâtés.
    Eh bien, vous trouvez cette brillante théorie, désormais, un peu partout. Chez le pape, qui met en cause « le terrorisme de l’argent-roi » — dans l’avion de 250 millions de dollars qui le ramène de Cracovie au Vatican. Alors qu’il aurait pu rentrer à cheval, comme tout le monde.
    Chez les gauchistes de tout poil, évidemment.
    Mais aussi chez les « anti-système » les plus remontés contre l’immigration et l’islamisation de la France.
    Il est bien clair que les jeunes barbares qui sont allés égorger un prêtre pendant la messe, au nom de l’islam, l’ont fait parce qu’ils étaient révoltés par le « consumérisme » de l’Eglise : les prêtres français sont payés dix mille euros par mois, ils roulent en BMW, ils font l’éloge du Veau d’or en chaire et exhibent en ville un luxe personnel insolent ; tout cela est effectivement insupportable pour nos braves adolescents musulmans tout épris de valeurs spirituelles.
    Contrairement à nous, immondes Occidentaux repus de richesses.
    D’ailleurs, les fameux « salafistes » (ou wahabbites ?) qui « financent le terrorisme » le font à partir de leurs tentes dans le désert, qu’ils traversent à dos de chameau, se nourrissant d’une datte par jour et rafistolant leurs haillons de leurs mains.
    Quant aux musulmans « ghettoïsés par la société française » et « mis au ban dans les banlieues » (on est très fier de l’avoir inventée, celle-là, au CNRS ou à l’EHESS), ils ont positivement horreur des grosses voitures qui en jettent, des dents en or décoratives et des jouets de riches genre « quads ». Ils laissent ça aux électeurs du Front national.
    Bref, vous l’aurez compris, les fioritures que vous pouvez mettre autour, c’est du détail : retenez que le musulman est toujours une victime, et que c’est toujours notre faute. Les justifications pourront varier au cours du temps ; faites confiance à l’Université.
    J’en profite pour signaler aux adhérents du parti russe en France, nombreux à déblatérer contre le « consumérisme » occidental et ses effets délétères sur les musulmans, que le haut clergé orthodoxe russe, lui, roule effectivement en grosse berline de luxe, porte des montres de patron du CAC 40 et n’a rien contre « l’argent-roi », bien au contraire.
    Alors que certains nous le présentent comme le « gardien des valeurs traditionnelles » et le « rempart de la chrétienté en Europe ».
    Point qu’il n’est pas inutile de rappeler au lendemain du jour où Thierry Mariani, député « de droite » de la République française, s’est permis d’insulter un journaliste ukrainien lors d’une conférence de presse à Moscou. Ce dernier avait osé lui demander s’il était payé par le Kremlin pour se rendre, une fois de plus, en Crimée occupée, légitimer l’invasion et l’annexion de ce territoire, réprouvée par la quasi-totalité des nations du monde — et par son propre pays, mais un « député de la France » ne s’embarrasse pas de tels détails.
    https://fr.sputniknews.com/international/201608011027107470-mariani-crime-questions-journaliste-ukrainien/
    Sputnik « France » (appartenant au Kremlin) rapporte que Mariani a qualifié la question de « dégueulasse », mais Meduza, rédaction russe indépendante réfugiée en Lettonie pour pouvoir faire son métier librement, dit qu’il a accusé le journaliste d’avoir posé « une question de merde » (« a shitty question »). Je n’exclus pas que la traduction soit plus fidèle que « l’original ».
    https://meduza.io/en/news/2016/08/02/french-lawmaker-responds-to-ukrainian-journalist-about-kremlin-pay-for-his-crimea-position-that-s-a-shitty-question
    Le « député de la République française » Thierry Mariani fait ainsi la preuve, non seulement qu’il est un traître à son pays, mais qu’il se rend volontairement à Moscou pour se faire le domestique de Vladimir Poutine, à l’instant même où un journaliste étranger, lui, prend des risques non négligeables pour sa santé et sa liberté en lui adressant la question qui s’impose.
    On voit où est le courage et où se trouve la lâcheté. On voit qui défend la liberté et qui défend les tyrans.
    Et puisque Mein Kampf est en titre de ce billet, on soulignera une autre comparaison qui s’impose, entre ces répugnants voyages à répétition de politiciens français à Sébastopol, Damas ou Moscou, et le voyage des artistes français invités à Berlin sous l’Occupation pour découvrir les beautés de l’Allemagne nazie.
    Du moins ces derniers avaient-ils l’excuse d’être des artistes. Cette qualité n’a pas empêché certains de leurs homologues d’être condamnés à mort à la Libération pour faits de collaboration. Les Mariani, Le Pen et consorts, eux, sont des hommes politiques. Ils n’ont même pas la douteuse excuse de l’artiste évaporé qui ne comprend rien aux ruses politiciennes.
    Thierry Mariani, en visite en Crimée où l’envahisseur a enlevé, expulsé, torturé et assassiné des opposants : « Déjà, les routes sont mieux que l’année dernière. » Je suppose que certains des participants du fameux voyage à Berlin s’étaient, eux aussi, extasiés sur les « autoroutes allemandes » à leur retour.
    Thierry Mariani, inspecteur des Ponts et Chaussées honoraire en non-mission à l’étranger, est passé en Crimée trois mois après le Premier ministre Medvedev, qui s’y est fait houspiller par une retraitée mécontente du niveau misérable des pensions. Dans une vidéo qui lui a valu les quolibets de toute la Russie, Medvedev lui a répondu : « Il n’y a plus d’argent. Tenez bon et portez-vous bien. »
    http://www.garedelest.org/actus/breves/497-23-05-2016-crimee-la-question-des-retraites-surgit-de-la-foule-lors-d-une-visite-de-dmitri-medvedev
    La promesse de l’augmentation des pensions était justement l’une des grosses ficelles de la propagande russe avant les faux référendums d’Ukraine. On voit ce que vaut la parole de Moscou…
    Pendant que tous ces traîtres payés par nos impôts nous fourguent la propagande du Kremlin, selon laquelle il faudrait lever les sanctions contre la Russie en échange d’une aide contre le terrorisme musulman, la même presse de désinformation qui rapporte leurs déclarations affirme, dans le même article, que 150 nouvelles mosquées sont en construction en Crimée ! Cela pour dissimuler la persécution dont sont victimes les Tatars, habitants immémoriaux de la péninsule…
    Et pendant ce temps-là, Nicolas Dhuicq, député Les Républicains-La Droite populaire, lui aussi membre de la délégation scélérate « française » en Crimée, joue les sommeliers en goguette, et déguste de bons vins sur le dos des 300 cadavres du Boeing de la Malaysia Airlines abattu par les Russes au-dessus de l’Ukraine, et des 10 000 morts déjà dus à cette invasion, par Moscou, d’un pays indépendant qui ne cherche qu’à vivre libre.
    https://fr.sputniknews.com/russie/201607301027083109-parlementaires-france-crimee-vin-degustation/
    https://twitter.com/kastor_sputnik/status/759435707916124160/video/1
    Excusez-moi, je vais vomir.

  42. Mon Dieu, comme ils me gonflent avec leur territoire.
    Ton temple, ô mon dieu, c’est le corps de ton fils offert à leurs holocaustes sanglants, et ils sont là, les plus érudits, intellectuels, à ne savoir répondre à la guerre que par la territorialité de leur Temple, alors que tu nous offres d’en sortir et d’appartenir au souffle léger du vent, à la toute-puissance du Verbe et de la paix. Faut-il qu’ils ne croient plus en rien pour avoir peur que les églises, et que la Loi, et que la République cèdent aux merdeux de la violence définitivement, et depuis deux mille ans, confondue à jamais. Des kilomètres de bibliothèques, années-lumière de références, culture admirable et si inutile en regard de la foi, accessible au moindre charbonnier, de la douce simplicité des corps qui s’aiment. Ils sont complices du pire et ne savent qu’entretenir des obsessions de leur crainte la force de l’ennemi, lui devenant semblable, pulvérisant l’essentiel de ce qui nous différencie, la conscience que l’Amour, si l’on ne s’y soumet, dans la destruction nous confondra avec lui.

  43. @Lucile
    Rassurez-vous, pour les chrétiens l’Église ce n’est pas le lieu physique dans lequel se réunissent les croyants pour communier avec leur Dieu. Que les musulmans aient une autre conception n’a pas d’incidence sur l’immatérialité de l’Eglise. Les symboles visibles ne sont que des symboles, le reste est ailleurs, immatériel. Mais pourquoi devrions-nous créer des espaces d’apartheid au nom d’un Dieu d’amour universel ?

  44. @ Pierre | 02 août 2016 à 15:51
    Actuellement, nos morts encore chauds, Cazeneuve est en train de négocier avec l’Islam « de France »… Cazeneuve, Hollande et Valls sont des traîtres à la nation, dont ils se moquent éperdument !
    Seules leurs petites personnes les intéressent et ils ont peur de se trouver à la rue dans quelques mois sans avoir des centaines de CRS pour les protéger !
    Il est évident que les Français n’en veulent plus, sauf quelques dingos (il y en a ici quelques-uns, mais qui retourneront leur veste bientôt) et peut-être des musulmans !
    Hollande et sa bande vont continuer à faire des dégâts encore pendant quelques mois dans l’économie, les finances, la sécurité et la culture française !

  45. Lu dans le journal suisse « Le Temps » :
    « Le Pape François déchaîne la «fachosphère» »
    Effectivement, on peut le constater tous les jours sur ce blog.

  46. calamity jane

    @Savonarole
    Arrêtez avec de fausses citations : André Malraux a dit « …sera spirituel »…
    Ce qui est bien différent.

  47. Inconcevables religions, mais pourtant conçues…
    La Vie telle que nous la connaissons est née du chaos cosmique qui un jour fit apparaître la Terre dans le système solaire, lui-même issu d’un terrible Big Bang dont on ne sait où il a pris sa source, qui donna notre galaxie, la Voie Lactée, parmi des milliards d’autres qui demeuraient alors inconnues parce qu’invisibles… Point de dieu et encore moins de religions dans tout cela, alors que l’homme n’était pas. Des siècles des siècles passèrent, ils apparurent, et apparurent en Egypte les pharaons soucieux d’éternité qui s’inventèrent tombeaux et paradis !
    Et c’est ainsi que naquirent les religions qui furent, grâce aux promesses paradisiaques de ses prêtres, le nouveau modèle de commandement des sociétés humaines, grégaires, incultes et analphabètes. Un terreau humain parfait pour enrichir les esprits de prières, s’offrant des fidèles qui ne demandaient qu’à s’ouvrir à l’éternité…
    Merci Ramsès II qui sans le savoir a contribué à ouvrir la voie des Califats et de la Papauté.
    Et par centaines de millions des hommes au 21e siècle se prosternent, s’agenouillent en quête d’un paradis, feignant d’ignorer la fabuleuse escroquerie de son avènement terrestre, incapables de sortir du doute originel rémanent de la catéchèse qui inventa alors le diable et son enfer pour mieux tenir les populations…
    Champollion, le traducteur des hiéroglyphes qui apparurent quatre millénaires avant Jésus-Christ eut bien des soucis avec l’Eglise, alors opposée, qui craignait que ses publications et ses révélations lui soient contraires. Mais de cela l’Islam ne s’en soucia jamais.

  48. @Exilé | 02 août 2016 à 17:05
    Exact, mais il ne se trouvait pas directement encerclé par une religion hostile…
    Les érudits, clercs ou ecclésiastiques, avaient le temps d’attendre, et d’espérer, des jours meilleurs ; malgré toutes les vicissitudes de ces temps, les universités (Sorbonne, Oxford, Cambridge, Padoue etc.) restèrent en gros protégées.
    Ciao Umberto, tu es mort à temps, peut-être…

  49. Robert Marchenoir

    Laurent Dingli | 02 août 2016 à 16:40
    Il suffit de passer un moment sur la toile pour être accablé par les délires conspirationnistes sur le complot américano-sioniste.

    En effet. Mais tenez compte du fait que, tout comme la « folie » des terroristes islamistes « isolés », ces délires sont organisés ; par les Russes, en l’occurrence.
    Les services secrets russes ont une longue histoire de diffusion de théories conspirationnistes anti-occidentales depuis les temps soviétiques (les « incendies racistes d’églises noires aux Etats-Unis », totalement imaginaires, le virus du Sida « inventé par la CIA pour exterminer les Africains »…) et même depuis les temps tsaristes (les Protocoles des Sages de Sion).
    Plusieurs émetteurs-clés des théories complotistes actuelles sont des agents russes identifiés avec une probabilité d’erreur proche de zéro.
    Ainsi, le Français Thierry Meyssan a-t-il lui-même déclaré s’être « réfugié » à Damas, à une certaine époque, et être un agent iranien. Il n’a pas prononcé le mot d’agent, bien sûr. Il a simplement affirmé être régulièrement payé par la télévision iranienne et par le Hezbollah… Je n’ai pas besoin de vous dire de quel pays l’Iran et la Syrie sont les protégés.
    Meyssan est l’un des principaux propagateurs mondiaux de la « thèse » selon laquelle le 11-Septembre a été organisé par les Etats-Unis et Israël. Je vous mets ma main à couper qu’un jour, on aura les preuves que toute cette histoire de « Reopen 911 » est une opération de désinformation montée de bout en bout par les services russes.
    Tous les jours, on découvre la preuve d’innombrables bobards de moindre envergure diffusés par les autorités russes, selon un modèle tout à fait similaire : on vous ment, ce que vous voyez n’est pas ce que vous croyez, ce sont les Américains et les Israéliens qui organisent tout ça en secret.
    Bien sûr, il ne manque pas d’idiots utiles qui propagent ces thèses de leur propre chef, voire qui en rajoutent. Exactement selon le schéma du terrorisme décentralisé, « démocratique » et non hiérarchique pratiqué par l’islam actuellement.
    Dans les deux cas, les anti-corps de la raison et de l’auto-défense font hélas défaut, ce qui ne manque pas d’être préoccupant.
    La bonne nouvelle est que, pour l’islam comme pour la Russie, la tête du serpent existe. Quand il y a des organisateurs, il est possible de les frapper. Ou, au minimum, de les tenir à l’écart, et de les mettre hors d’état de nuire.
    Dans les deux cas, il faut prendre conscience du fait qu’il s’agit d’une menace de niveau militaire, qui porte directement atteinte à la sûreté nationale ; et qu’il s’agit d’une menace militaire hybride, qui ne se combat pas (ou pas exclusivement) avec des moyens classiques (police, justice, aviation, dissuasion nucléaire…). Mais qu’il faudra avoir recours à des armes hybrides : contre-désinformation, contre-espionnage, mesures de rétorsion de cyber-guerre, autres mesures actives semi-clandestines ou secrètes, etc.
    C’est toute la difficulté de cette guerre d’un nouveau genre.
    Mais ce genre de guerre est gagnable. Les services secrets occidentaux ont anéanti le Daech des années 1980, l’organisation Abou Nidal. Comment ? De façon très élégante : en obligeant ses membres à se torturer à mort les uns les autres, avec des raffinements de cruauté inimaginables. Jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul.
    Et nos soldats (y compris les soldats de l’ombre) ont gardé les mains propres. Oui, ce n’est pas très bisou. Mais les gens que nous avons en face de nous ne sont pas très bisou.
    http://observer.com/2016/06/how-to-defeat-the-islamic-state/

  50. @calamity jane | 02 août 2016 à 19:19
    C’est l’heure de rentrer les vaches, ne vous égarez pas sur ce blog.

  51. @ protagoras | 02 août 2016 à 16:06
    « Je propose un point de regard distancié, à partir des images emblématiques, imaginaires mais très puissantes, des modèles les plus valorisés et identificatoires, placés au sommet de la hiérarchie, correspondant aux trois monothéismes :
    – Judaïsme : l’érudit
    – Islam : le guerrier de la foi
    – Christianisme : le martyr de la foi «

    Inutile de vous demander à quelle religion vous appartenez. Je crois que tout le monde aura compris ! 🙂

  52. Mary Preud'homme

    @Lucile | 02 août 2016 à 15:45
    Vous avez raison de le répéter. J’ajoute que les musulmans l’ont cent fois prouvé en ne rendant jamais les églises ou lieux de culte qu’ils avaient investis manu militari en terre judéo-chrétienne. Exemple en Israël.

  53. @Lucile
    « Les prières autour de l’autel des tueurs il y a une semaine ont servi à transformer aux yeux des musulmans l’église en mosquée. D’où le sourire de satisfaction du tueur. Cela vaut aussi, j’ai le regret de le dire, pour l’ouverture des églises dimanche dernier aux musulmans, modérés ou pas ».
    C’est exact.

  54. @calamity jane
    On n’est pas des débutants en Résistance.
    Certes, certes.
    Mais il y en a qui se croient encore en 1943 et qui se trompent d’ennemi…

  55. Catherine JACOB

    @Jean Puech | 02 août 2016 à 19:51
    « Champollion, le traducteur des hiéroglyphes »
    Champollion et la pierre de Rosette. Sans la pierre, point de Champollion.

  56. Laurent Dingli

    @ Jabiru
    Je ne partage pas totalement votre opinion dans la mesure où le terrorisme ignore les frontières et que le fait d’agir en Afrique ou au Moyen-Orient a des implications directes sur le continent européen. Je ne reviens pas sur l’exemple de la Libye amplement analysé. Prenons seulement le cas du Nigeria et de la secte islamiste et criminelle Boko Haram qui sème la terreur dans la région et dont l’activité destructrice est sur le point de provoquer l’une des plus grandes famines que le continent ait vécu dans son histoire récente. Laissons faire et le flot de réfugiés qui déferlent sur l’Europe sera multiplié par cinq ou par dix et ne se tarira pas avant des décennies. Et je ne parle pas des considérations purement humanitaires. Certes, ce n’est pas à la France d’agir seule. Le voudrait-elle d’ailleurs qu’elle n’en aurait plus les moyens humains et matériels. N’oubliez pas cependant que l’intervention de l’ONU est souvent toute théorique et que, dans les faits, il faut la volonté de quelques puissances – comme on disait jadis – pour remuer ce gigantesque « Machin » à côté duquel la tour de Babel fait office d’unité cohérente et centralisée.
    @ Philippe Bilger
    Je ne comprends pas très bien ce que vous voulez dire par « ce ciblage presque exclusif des chrétiens ». L’islamisme est un totalitarisme et, en tant que tel, il s’attaque par nature à tout ce qui n’est pas lui – que les corps qu’il considère comme étrangers soient chrétiens, animistes ou musulmans non fondamentalistes.
    Ce soir un reportage de France 2 nous montrait les troupes d’Assad et de Poutine encercler et bombarder sans relâche les combattants rebelles mais aussi les populations civiles d’Alep. J’aimerais aujourd’hui que Philippe Bilger et tous ceux qui en appelaient à l’alliance russo-syrienne nous expliquent en quoi la complaisance envers le criminel Poutine et le super criminel Assad, nous a un tant soit peu délivré de la peste islamiste. J’aimerais que tous ceux qui pour tempérer leur petites angoisses d’Occidentaux pétochards en appelaient sans un battement de cil à s’asseoir sur les droits de l’homme, motivés par un opportunisme vulgaire qu’ils avaient décoré du nom de raison d’Etat, allant même jusqu’à convoquer, non sans ridicule, pour servir leur thèse le précédent de l’alliance soviétique pendant la Seconde Guerre, j’aimerais, dis-je, que tous ces va-t-en-guerre de salon nous assurent que leur complaisance à l’égard de l’un des pires fléaux qu’ait engendré la région – le dictateur syrien – valait de s’asseoir si rapidement sur tous nos principes les plus sacrés.

  57. @ Laurent Dingli |e 02 août 2016 à 09:48 & Achille | 02 août 2016 à 12:58
    Je partage totalement vos propos réalistes et mesurés.
    @ Catherine JACOB |e 02 août 2016 à 12:01
    De nouveau je suis d’accord avec vous, mais juste une divergence sur une de vos dernières phrases : « Bref, ma conviction est qu’il faut sortir de ce guêpier où on n’a rien à faire tant que la situation ne sera pas éclaircie ». 
    Le gouvernement français s’est piégé en intervenant directement et indirectement en Irak et Syrie, dans un conflit qui ne nous concernait pas. Cela avant tout par solidarité avec l’OTAN, donc les USA, dont nous sommes pour notre malheur redevenu membre. Mais on ne refait pas le passé, l’alternative est soit de nous retirer de ce conflit, ou de se donner les moyens de peser militairement dans cette guerre contre Daech.
    Si on se retire ce sera un formidable encouragement donné à Daech, et plus encore à tous les terroristes potentiels en France qui se réclament de ce pseudo-État. J’observe que la Belgique et Allemagne qui ne sont pas parties prenantes dans cette guerre, n’en sont pas moins l’objet d’attentats sanglants. Certes ceux-ci sont limités comparativement aux nôtres, mais cela démontre bien que ce terrorisme vise l’Europe. Celle-ci est haïe par les islamistes salafistes pour ses valeurs, modes de vie et société mécréante. La France a été visée en premier à cause de sa participation à la guerre contre Daech, mais notre retrait de cette guerre maintenant ne changerait probablement rien aux attentats.
    L’autre option quasi obligée est de poursuivre notre engagement militaire, mais afin de peser réellement dans cette guerre ; cela implique deux choses : passer à un engagement au sol qui ne soit pas de l’ordre du symbole comme actuellement, mais tout en étant compatible avec nos moyens. En retirant nos troupes de missions ONU qui sont loin d’être primordiales en Liban et en ex-Yougoslavie, et en stoppant le dispositif Sentinelle aussi inutile que consommateur d’effectifs. Nous pourrions constituer une à deux brigades inter-armes, y compris leurs relèves, affectées à ce théâtre d’opération : pour plus de détails, lisez le blog du colonel Michel Goya.
    Mais il est bien évident que même deux brigades françaises seront loin de suffire à la tâche, donc il faut opérer au sein d’une coalition fiable et voulant véritablement combattre. Ce qui n’est pas le cas de l’actuelle coalition sous l’égide des USA. L’armée irakienne soutenue par eux à grands frais n’est au mieux et ne sera qu’une force supplétive : sa composition confessionnelle (chiite) et les rancoeurs internes obèrent sa valeur opérationnelle. Substituer à cette coalition une sous l’égide ONU relève du rêve (seul le FDG fait semblant de croire à cela), de même une européenne aussi réaliste politiquement qu’une armée du même nom. D’ailleurs l’armée britannique est rincée suite à son engagement en Afghanistan et surtout en Irak, et quant à l’allemande inutile de compter dessus : toute la classe politique de ce pays est farouchement contre, hors chez ses alliés et obligés d’Europe du Nord.
    La seule alternative crédible à l’actuelle coalition implique un changement de nos alliances, et là on peut douter du courage politique de nos dirigeants actuels et futurs. Aider massivement les Kurdes quitte à provoquer l’ire des Turcs sera bien insuffisant et on devra s’allier avec le diable. L’armée légaliste syrienne et donc Bachar el-Assad ; bien sûr c’est un tyran sanguinaire mais il ne constitue en rien un danger pour nous Européens : seulement pour une partie de son peuple. Et horreur des horreurs avec la Russie de Poutine, certes c’est loin d’être un démocrate selon nos canons mais Winston Churchill fin 1941 n’a pas exigé préalablement de Staline qu’il organise chez lui des élections libres et dissolve la Guépéou !… Corps expéditionnaire russe, armée syrienne, Kurdes plus une ou deux brigades françaises cela devrait suffire à éradiquer Daech, ainsi que donner un sérieux avertissement militaire aux pétromonarques initiateurs et soutiens discrets de cette bande d’assassins. Bien évidemment une victoire militaire n’est pas une finalité en soi, elle doit être relayée par une ou des solutions diplomatico-politiques.
    La guerre contre l’islamisme salafiste est une chose bien trop sérieuse et vitale pour privilégier les droits de l’homme au réalisme géostratégique. D’ailleurs quand leurs intérêts et pas obligatoirement vitaux sont en jeu, nos bons amis US eux n’hésitent pas à s’allier avec le diable et sans état d’âme.
    @ Exilé | 02 août 2016 à 18:07
    « Islam contemporain ? Kekeséksa ? L’islam est l’islam de même qu’il n’y a qu’un seul Coran, même s’il existe effectivement quelques variantes cosmétiques. L’islam est conquérant par nature, même si cette conquête est adaptée localement et de façon contemporaine, s’il n’y a que cela pour vous faire plaisir, en fonction des rapports de force, soit par affrontement direct, soit par ruse, selon les conseils donnés par le Beau Modèle lui-même. »
    L’islam est pratiqué par environ 1 322 000 000 fidèles dans le monde, et vu votre propos comme quoi tout distinguo au sein de l’islam n’est au mieux que d’ordre cosmétique et factuel, si on suit votre logique il faut donc les éradiquer définitivement, et là je ne vois que deux moyens à hauteur de ce problème :
    A minima quelques centaines de super Guantanamo sur trois continents, et bien évidemment avec une stricte séparation des hommes et des femmes. Il ne faut surtout pas qu’ils se reproduisent, car cela ne servirait à rien. Mais les enfermer – à vie naturellement – dans de tels camps, outre les moyens logistiques que cela demanderait, serait d’un coût exorbitant rien que pour les nourrir.
    Pour éviter de nous ruiner nous Occidentaux, nous serions alors contraints de recourir aux méthodes fort efficaces et peu coûteuses employées par le nazis à l’encontre des juifs. N’ayons pas peur des mots : quelques centaines de chambres à gaz avec les crématoires ad hoc, mais en version bien plus performante.
    Evidemment on changerait d’échelle dans le génocide : des six millions de juifs exterminés quasi artisanalement par les nazis, on passerait à plus d’un milliard d’humains : les musulmans ne semblent pas l’être à vous lire !…. Certes six millions ou un milliard, ceci ne relève plus de l’humain mais de l’abstraction statistique…
    Si j’ai mal interprété votre propos, vous serez fort aimable de me le faire savoir.

  58. Dame Ginette

    Tiens les yeux de Monsieur l’avocat général Bilger s’ouvrent…
    Je ne suis pas abonnée à « Daqib » et donc ne le lis pas, mais j’ai eu la curiosité de lire le Coran il y a quelques années.
    Pénible, cette lecture, mais j’ai été au bout.
    Moi, la sans-dent, je voulais comprendre ce qui se tramait.
    Je n’ai pas été déçue.
    Cette horreur est un précis de guerre, de conquête, d’élimination des infidèles (comprendre tous ceux qui ne sont pas « soumis » ou musulmans).
    J’ai tout de suite fait le parallèle avec « Mein Kampf », qui sans que je l’ai jamais lu, prône aussi la conquête et l’élimination de l’autre qui ne correspond pas aux critères de la théorie fanatique.
    On avance, on avance.
    Si un membre de l’élite tous les dix ans est capable d’ouvrir les yeux, c’est sûr, on est sauvé !

  59. RF : et le Mein Kampf de Dabiq, c’est quoi à votre avis ?

    Hélas, absolument rien d’étonnant dans votre billet.
    En 732, soit à peine cent ans après la mort de Mahomet (seulement cent ans !), les Sarrasins avaient déjà envahi tout le sud de la Méditerranée et avaient franchi Gibraltar (un nom qui nous vient de l’arabe « Djebel Tariq »), envahi la péninsule ibérique et avaient des idées d’expansion du côté de chez nous, le royaume des Francs. Fort heureusement, Charles Martel était là, il avait tenu bon et avait flanqué une raclée mémorable aux Sarrasins.
    Constantinople a été un théâtre tout aussi spectaculaire, en proie à une guerre sans pitié entre croisés et Sarrasins.
    A l’époque, nos ancêtres et nos suzerains, ils en avaient dans le pantalon. Rien à voir avec nos chiffes molles actuelles qui ne pensent qu’à leur petit nombril.
    Aujourd’hui, à quoi assistons-nous et vers quoi allons-nous ?
    La Révolution française a balayé le royaume et, avec elle, ce lien entre la nation qu’était la chrétienté. On a beau dire, mais la chrétienté soudait le peuple, elle cimentait notre nation et nous y puisions notre force.
    Aujourd’hui, la République française, fille héritière de la Révolution, poursuit fort logiquement le mouvement initié par cette dernière. Rien d’étonnant à cela.
    Avec tout de même une accélération depuis la mort du Général (qui fut notre dernier rempart contre la désagrégation de la nation).
    Nous sommes désormais gangrenés de l’intérieur. Même le gouvernement est infiltré par quelques agents zélés qui poussent à fond pour imposer leurs lobbys destructeurs (regardez du côté de l’Education nationale par exemple). Deux choses à l’actif de la ministre NVB : le mariage pour tous et la réforme des collèges. Si ça c’est pas de la destruction… Elle réussit à faire en France ce qui lui serait impossible au Maroc. Mohamed VI, commandeur des croyants et tyran habile (dureté sous un sourire de façade), croyez-vous qu’elle le critique ? Mais chut, il faut parler sous cape, sinon on risque un procès en sorcellerie islamophobe ou xénophobe.
    Et notre grand tout mou laisse faire. Pire, il encourage.
    Alors, oui, nos rois et l’âme de notre nation ont été tués. Tués deux fois. La première fois par la Révolution. La seconde fois par la République.
    Le seul moyen d’en finir avec Daech, c’est de lui opposer la force physique et de mener une guerre sans merci sur notre sol et ailleurs. Mais le problème, c’est qu’aujourd’hui, notre prisme est déformé par l’état de droit et on est devenu un troupeau de bisounours désarmés à force de matraquage droit-de-l’hommiste, socialiste, libertaire, égalitaire et fraternitaire.
    Il faut juste se rappeler que l’islam est une religion de combat et de conquête. Mahomet avait monté une armée pour partir à l’assaut (les fameuses razzias) des villages et des caravanes afin de grignoter du terrain par la force. Les habitants conquis n’avaient pas le choix : la soumission ou la mort.
    Aujourd’hui Mahomet est revenu sous les traits d’un autre triste sire, al-Baghdadi. Rien de plus, et le schéma est le même : on part à l’assaut, on conquiert, on soumet, on massacre.
    Tout est écrit, prévu, annoncé, promis dans les sourates. Daech ne fait que reprendre et continuer l’œuvre de conquête sanglante.
    Notre chance, c’est que al-Baghdadi n’est pas légitime aux yeux des musulmans car il ne descend pas de Mahomet. Cette non-légitimité fait qu’ils ne se soulèvent pas à l’appel de ce calife autoproclamé. Mais bon, nous ne sommes toutefois pas à l’abri d’un soulèvement futur des musulmans et là, il y aura de la casse.

  60. @ Laurent Dingli | 02 août 2016 à 23:43
    Il arrive dans la vie d’une personne ou d’une nation que l’on ne puisse pas choisir ses amis et ses ennemis, et que les choix soient rendus impératifs par les circonstances.
    En langage technocratique on appelle ça hiérarchiser les priorités.
    Alors il se fait que Bachar el-Assad n’était pas et n’est toujours pas l’ennemi des communautés chrétiennes de Syrie.
    De la même façon Saddam Hussein assurait à ces communautés une protection en échange d’un alignement sur sa politique. Seuls les bisounours peuvent penser et agir comme si le monde était idéal, les bons avec eux et les méchants contre eux.
    Tarek Aziz ministre des affaires étrangères et vice-Premier ministre de Saddam Hussein était de confession chrétienne chaldéenne.
    Il reste combien de chrétiens en Irak après la chute de Saddam Hussein ?
    Combien de chrétiens massacrés par Daech, et oubliés par le Pape François?
    Et je pourrais continuer, mais à quoi bon, puisque les bisounours, en général laïcs, considèrent qu’il vaut mieux une théocratie qu’une dictature.
    L’une et l’autre étant aussi mortifère, mais l’essentiel étant de sauver les principes de bisounours.
    PS : Quant aux va-t-en-guerre de salon, ils en reviennent peut être, d’une guerre qui ne fut pas la vôtre.

  61. @ Laurent Dingli | 02 août 2016 à 23:43
    C’était sans doute par bonté d’âme que les USA ont fait la guerre en Irak. On se souvient tous de la pipette d’anthrax agitée par Colin Powell devant les caméras du monde entier pour justifier cette intervention qui au final s’est traduite par un chaos indescriptible qui dure encore aujourd’hui et dont on se demande comment y mettre fin.
    Idem pour la Libye qui avait aussi à sa tête certes un dictateur, mais ce dernier avait autorité sur toutes les ethnies du pays et malgré ses exactions, il permettait au moins de maintenir une situation à peu près stable dans la région. Bilan des courses, les mercenaires de Kadhafi ont rejoint Daech avec tout l’armement du pays.
    Qu’arrivera-t-il si un jour Bachar el-Assad est renversé au nom de principes moraux imaginaires, vu qu’en fait il s’agit de stratégie géopolitique bien plus complexe ? Eh bien la Syrie connaîtra exactement la même situation que l’Irak et la Libye. Faut-il continuer dans le chemin de l’erreur selon la devise Shadok bien connu : ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir. Ou, en d’autres termes : plus ça rate, plus on a de chance que ça marche…
    Quant à Poutine, détesté par l’Occident car il s’oppose aux petites magouilles des multinationales et banques qui dominent le marché mondial, il permet à la Russie de résister contre Daech et s’en tire plutôt bien.
    Certains ici ont tendance à oublier les méthodes expéditives des alliés pendant la dernière guerre pour éliminer les nazis en territoire français. Ils ont déversé sur les villes de l’ouest de la France (Brest, Caen, Le Havre et quelques autres) une pluie de bombes tuant bien plus de civils français (femmes, enfants, vieillards) que de soldats allemands.
    Le mal à combattre aujourd’hui c’est d’abord Daech et le terrorisme islamiste. Pour les leçons de morale on attendra que le fléau de l’Islam soit totalement anéanti.

  62. @Achille | 02 août 2016 à 20:29
    Vous vous méprenez totalement.
    Seul un esclave appartient à un maître, ou un individu de meute appartient à sa meute.
    Si par extraordinaire me prenait la fantaisie de déclarer, par pure posture, une quelconque appartenance, ce ne serait à aucun monothéisme ou quelconque cercle philosophique ou ésotérico-disjoncté…
    J’ai joué ce jeu aux USA, où m’a été posée la question (par un Américain) : « A quelle congrégation appartenez-vous ? »
    J’ai répondu : « Avez-vous un temple d’Apollon dans cette ville ? »
    Que voulez-vous, « j’appartiens » à un certain esprit typiquement français !

  63. @Trekker | 03 août 2016 à 00:28
    « N’ayons pas peur des mots : quelques centaines de chambres à gaz avec les crématoires ad hoc, mais en version bien plus performantes »
    Les chambres à gaz c’est ringard périmé et pas très écolo, vous avez pensé à la couche d’ozone ?
    Je préconise les fours micro-ondes, bien plus propres, rapides et respectueux de l’environnement.

  64. Ouest France le 02/08/2016 : « Châteaubriant. Suspecté dans l’église en raison de ses origines »
    Extraits :
    « Alors qu’il était venu prendre le pouls de la communauté catholique après le drame de Rouen, notre correspondant s’est retrouvé dans la peau du « suspect ».
    « Ce Franco-marocain âgé de 46 ans est là dans le cadre de l’interview du père Patrice Éon, prêtre de la paroisse Sainte-Croix, réalisée la veille au presbytère. Et cinq jours après l’assassinat de l’abbé Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen, par deux djihadistes, il veut « juste écouter » et « prendre le pouls de la communauté catholique ».
    Il est 10 h 30, on compte plusieurs centaines de fidèles à Saint-Nicolas. Notre correspondant se tient debout, sur le côté, quand deux femmes gendarmes s’avancent vers lui. « Elles m’ont demandé si c’étaient mon sac et mon casque qui étaient au sol, raconte notre collaborateur. J’ai répondu oui et elles m’ont demandé de les suivre à l’extérieur. »
    « À la fin de la célébration, le maire de Châteaubriant et des paroissiens, stupéfaits, sont restés discuter avec lui, sur le parvis de l’édifice, pour le réconforter. »
    Le titre aurait été sans doute plus juste s’il avait été rédigé ainsi :
    – Châteaubriant. Suspecté dans l’église en raison de son sac à dos et de son sac resté au sol.
    Venir dans une église non pas pour prier mais pour « prendre le pouls de la communauté catholique » !
    On nous a dit que le devoir citoyen implique de signaler aux autorités tout événement ou comportement suspect qui représenterait une menace pour les personnes.
    De signaler tout objet abandonné ou présentant un caractère insolite.
    De se soumettre aux contrôles des forces de l’ordre et agents de sécurité, aux inspections des sacs et bagages et aux palpations de sécurité !

  65. C’est parce qu’ils sont aux abois que ce groupe terroriste se lâche sans retenue sur son objectif et laisser de quoi susciter des vocations – si l’on peut dire – aux soldats futurs de sa terrifiante entreprise.
    Il suffit de voir encore de nos jour tous les groupuscules qui peuvent se réclamer de Mein Kampf.
    Ensuite ils ne font pas d’allusions appuyées sur le peuple juif et leur religion, ces derniers ne tendront pas la joue une deuxième fois pour l’histoire.

  66. Philippe Dubois

    @ Laurent Dingli | 02 août 2016 à 23:43
    « Ce soir un reportage de France 2 nous montrait.. »
    Parce que vous prenez les reportages de France 2 pour argent comptant ?
    Je suis arrivé à un point où j’aurais plutôt tendance à penser qu’il faut croire l’inverse de ce que nous montre la télé et toute la clique journalistique.
    Pour info, je ne suis ni poutinolâtre, ni assadolâtre et ni poutinophobe ni assadophobe.
    J’essaie d’être réaliste : Poutine et Assad existent, il faut en tenir compte et causer avec eux, fermement mais calmement (et vice versa)
    Les combats en zone urbaine sont hélas toujours très meurtriers pour les populations civiles.
    Pour info, la bataille de Normandie de l’été 1944 a fait près de trente mille morts civils Français.

  67. @Catherine JACOB | 02 août 2016 à 23:07
    « Sans la pierre de Rosette, point de Champollion. »
    Et sans Pharaons, pas de religions. Que serait alors le monde ?

  68. @Laurent Dingli
    Bien noté votre argumentation sur votre post 23:43.
    Quel avenir pour le « machin » ONU qui finalement ne sert pas à grand-chose sauf à servir de tribune de la parole pour ceux qui prêchent dans le désert ?

  69. Engagement terrestre face à Daech !
    « Seule façon d’éviter les guêpes, c’est de ne pas toucher à leurs nids. »
    Sur terre nous savons faire. Mais il faut en payer le prix et se taire.
    Algérie : entre novembre 1954 et 1962, l’armée française, contingent et militaires de carrière confondus, 9 morts par jour. En face, 55 morts par jour, tous affrontements confondus. Hors bilan des blessés bien plus nombreux… oeuvre historique majeure des socialistes, alors SFIO, avec Mitterrand à l’Intérieur puis à la Justice.
    Parler d’un tel engagement devant son écran est une chose, le vivre en est une autre.

  70. Denis Monod-Broca

    L’assassinat du père Hamel est particulièrement choquant parce que, homme d’église, il prêchait l’amour du prochain. Tous ces commentaires pleins d’appel à l’élimination des barbares ne lui rendent pas hommage. Bien au contraire : niant ce en quoi il croyait, ils le tuent une seconde fois. Mais je me répète. En vain.

  71. Serge Merlaud

    Philippe Bilger vous fustigez nos Munich répétés.
    Intuitivement, je veux bien vous croire.
    Mais que faire de plus ?
    Mais quelles autres solutions voyez-vous qui ne soit un Munich ?
    J’en suis réduit honte à moi à espérer que des êtres chers à Mark Zuckerberg, Larry Page et Sergey Brin, Jack Dorsey soient victimes des barbares djihadistes version 2 (des musulmans « normaux » vous expliqueront que le djihad v-1 est une lutte contre soi-même pour s’améliorer et le seul djihad qui vaille).
    Alors, les magnats et génies de la planète Internet daigneront-ils et elles (je suis politiquement correct et linguistiquement fautif) faire la chasse aux voies de propagande, communication et recrutement de ces absolus crétins sanguinaires.

  72. @Trekker
    Si j’ai mal interprété votre propos, vous serez fort aimable de me le faire savoir.
    Je pense que vous serez le premier à reconnaître que vous caricaturez mes propos de façon extrême en me prêtant des intentions qui ne sont pas les miennes.
    La solution est pourtant simple, logique et humaine : que les adeptes de l’islam – qui rappelons-le n’est pas qu’une religion – vivent dans les 57 pays de l’OCI régis par la charia, conformément à leurs souhaits, dans un environnement adapté à leurs coutumes.
    Les sociétés multiculturelles ne peuvent être que des société conflictuelles, c’est comme ça, même si cela va à l’encontre de la propagande dont des pervers cherchant à détruire la nation française nous rebattent les oreilles.
    Le parallèle tracé avec les Juifs sous le nazisme ne tient pas la route, et vous le savez très bien.
    « L’absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation. Une cité ne se forme pas à partir de gens pris au hasard, et elle a besoin de temps pour se coaguler. C’est pourquoi, parmi ceux qui ont accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux, et pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles. Par exemple, les tyrans de Syracuse, en ayant naturalisé les immigrés, ont dû subir des révoltes. Citoyens et étrangers en sont venus à se combattre. » Aristote.
    Maintenant, si vous tenez absolument à ce que des troubles graves éclatent en France voire à vous faire réduire en esclavage ou à vous faire massacrer, vous êtes évidemment libre de faire ce que vous voulez, mais ne comptez pas sur moi pour jouer aux idiots utiles en applaudissant bêtement.

  73. Catherine JACOB

    @Trekker | 03 août 2016 à 00:28
    Hum. J’ai écouté attentivement hier soir sur Arte, les propos du médecin-général Raphaël Pitti, médecin de guerre, spécialiste de la médecine de guerre, urgentiste, ex-commando marine.
    Eh oui, que sommes-nous allés faire dans cette galère, mais bon, on y est !!
    800 médecins tués par le régime syrien dont le chef est médecin lui-même. J’imagine que le serment d’Hippocrate n’existe pas à Damas.

  74. @ Xavier NEBOUT
    « Jésus fils de Marie, disait à son peuple : Ô enfants d’Israël ! Je suis l’apôtre de Dieu envoyé vers vous pour confirmer le pentateuque qui vous a été donné avant moi, et pour vous annoncer la venue d’un autre apôtre après moi, dont le nom sera Ahmed. …./…
    Alors soit Ahmed a menti, soit les chrétiens sont infidèles à Jésus en ne suivant pas celui-ci. »
    Ou encore, le plus probable, Ahmed a cru entendre des voix, à mon avis comme tous les croyants croient des choses sans, je ne dis même pas de preuves, non, le moindre indice de leur foi.
    Quand les croyants ont des fois qui s’imbriquent, genre Torah, Nouveau Testament, Coran, le monde est ébranlé comme par des plaques tectoniques se rencontrant. Si chaque peuple avait une religion à lui, type shintoïsme, le monde serait à la fois plus divers et plus paisible.
    Les musulmans sont actuellement les pires, à mon avis, car ils dépendent et de la Torah et du Nouveau Testament, ce qui fait une dépendance de plus que les chrétiens, et ne dominent plus guère Juifs et chrétiens. D’où leur ressentiment exacerbé exprimé en furieux désir de dominer.
    Ce n’est pas vraiment un pape qui peut s’opposer à Daech et autres nuisibles, pasteur soit irénique soit combattant.
    Ce qui nous manque, ce sont des chefs d’Etat un peu plus César imperator, et des César qui, instruits par la chute de Rome, c’est-à-dire faisant la part du feu au phénomène monothéiste, si regrettable, en clair tolérance totale, ne laissent passer aucune dérive musulmane.
    Mais évidemment, le mieux pour le monde serait de retourner à un polythéisme à la romaine, japonaise, je dirais hindouiste si les hindouistes n’étaient, eux aussi, devenus intolérants.

  75. @ Laurent Dingli | 02 août 2016 à 23:43
    Vous devez être un bobo gauchiste et hollandiste de surcroît !
    Vous êtes très mal informé et n’avez pas de jugeote !
    Vos sermons sont… bof !

  76. @Trekker | 03 août 2016 à 00:28
    « Si on suit votre logique il faut donc les éradiquer définitivement, et là je ne vois que deux moyens à hauteur de ce problème… »
    Je vais être cynique : dans cette hypothèse d’éradication (du moins suffisamment durable..) vous amplifiez le problème car les vieux trucs sont toujours les meilleurs.
    « Delenda est Carthago » oui, mais Carthage est immense…
    Par contre, le bon vieil adage paysan « détruisez d’abord les nids de frelons » est applicable.
    Quels sont, au fond, les « meneurs », idéologiques et financiers.
    Ce ne sont ni les daechites, ni les al quaïdistes, ni, en gros, les activistes violents (il est très intéressant de relire l’histoire de l’implantation de l’Islam par Mahomet et ses successeurs, et en particulier l’énorme difficulté qu’il y eu à fédérer, de façon toujours temporaire d’ailleurs, les tribus arabiques).
    Non, les meneurs, les « gros nids de frelons » ne sont ni en Irak, ni en Syrie, ni en Libye : ils se situent du côté de la presqu’île arabique.
    Sans être militaire le moins du monde, et ignorant des questions tactiques, il appert néanmoins que ces pays ne sont pas grand-chose sur le plan tactique ; des déserts à peu près nus, pas de géographie tourmentée comme en Afghanistan ou de jungles difficilement pénétrables comme au Vietnam.
    Pourquoi se fatiguer à des opérations classiques terrestres ?
    Ce que je propose, très cyniquement, c’est finalement une reconquista, une guerre coloniale de type « blitzkrieg », avec blocage définitif de tous les avoirs, évacuation (et c’est ça la vraie difficulté) de tous les ressortissants étrangers pouvant être pris en otage, nucléarisation d’un bout de désert comme démonstration de force (pays largement à portée des ogives sous-marines françaises).
    Et comme nous sommes de « grands humanistes », mise sous tutelle définitive, redistribution des richesses aux habitants, après déduction des frais, évidemment.
    Evidemment, d’autres pays doivent être mis sous surveillance armée : Pakistan (soutien inconditionnel à l’Inde), Iran, et même Turquie.
    A Poutine de se charger de ses Républiques islamiques périphériques,et aux Chinois de contrôler leurs Ouïgours, avec notre soutien politique, bien entendu.
    Il conviendrait aussi de rallier les Britanniques, qui, eux, n’ont pas oublié le « British Empire » et savent y faire.
    Cynique ? Sans aucun doute
    Politiquement incorrect ? N’en parlons même pas.
    Réaliste ? La question reste ouverte

  77. Daech, à lire les commentaires, réussit son coup. Même les plus autonomes, ou prétendus tels, s’agrègent à la secte du : Tous contre les musulmans ! Quelle liberté !

  78. @ protagoras | 03 août 2016 à 08:57
    Dans ce cas comment pouvez-vous affirmer que le judaïsme est une « image emblématique » de l’érudition ? Il existe également des érudits chrétiens, musulmans voire athées.
    L’érudition ne se limite pas à apprendre par cœur des versets de livres saints et heureusement.
    Il existe d’autres ouvrages bien plus profonds et permettant à notre intelligence de véritablement s’épanouir.

  79. @Achille 3 août 8h48
    Idem pour la Libye qui avait aussi à sa tête certes un dictateur, mais ce dernier avait autorité sur toutes les ethnies du pays et malgré ses exactions, il permettait au moins de maintenir une situation à peu près stable dans la région.
    Pour ceux qui connaissent un tant soit peu la réalité des pays du Proche-Orient, il est manifeste qu’ils sont particulièrement insensibles à nos considérations démocratiques – que nous ne sommes d’ailleurs même pas capables d’appliquer du moins en France -, les états correspondants ne connaissant depuis toujours que la culture de l’homme fort, pas forcément intrinsèquement méchant mais n’hésitant pas à recourir aux moyens les plus énergiques pour sauver sa place, sa peau, ainsi que celle des gens de sa famille ou de sa tribu.
    Kadhafi s’était singulièrement assagi et il était capable de maîtriser la myriade de tribus composant la Libye, tout en ayant verrouillé les flux d’immigration.
    Et le paradoxe, alors que tant de beaux esprits nous font l’apologie d’un islam éventuellement ouvert à la « laïcité », c’est ce que Kadhafi avait justement réussi à faire avant de se faire démolir par ces mêmes beaux esprits, de même que Saddam Hussein (au passage, le parti Baas avait été invité au congrès du P.S. À Rennes…).
    Bachar el-Assad est devenu « dictateur malgré lui » : médecin ophtalmologiste de formation ayant exercé à Londres, il n’était pas destiné à régner, mais il a dû s’y résoudre suite à la mort de son frère.
    Il ne semble pas être un tyran assoiffé de sang, bien qu’il soit difficile d’en juger, mais n’oublions pas qu’il a le dos au mur, en tant que représentant de la communauté alaouite minoritaire qui se ferait exterminer en cas de preuves de faiblesse de sa part.
    Je sais, chercher à comprendre les motivations de tels personnages, c’est attirer sur soi les foudres d’une bien-pensance ignorante des réalités, mais en politique le moindre mal est souvent préférable à un idéalisme générateur de chaos (cf. l’Irak).
    Pour le reste, je crains que même si nous parvenions à éradiquer « Daech » – qui sert surtout d’abcès de fixation et de prétexte à nos apparatchiks pour occulter d’inquiétantes menaces liées à la situation interne des principaux pays européens en butte à une immigration incontrôlée – les actes de violence à l’encontre des peuples européens d’origine ne fassent que continuer de croître, car la source du mal est ailleurs.

  80. Je me bouche les oreilles, je ne veux plus, surtout rien entendre, de ce qu’il faudrait faire etc. De C. Barbier à tous ces spécialistes en mayonnaises montées qui ne voient jamais rien venir ou au mieux pas plus loin que le bout de leur nez, mais pour touiller ils touillent.
    De vrais moulins à vent.
    Ils ont tous des solutions, de la création d’agences à des financements, tout est bon pour ces stratèges de salon qui n’ont jamais planté une pointe de leurs mains.
    On n’y changera rien, le même verbiage, il faut bien exister, vivre de ce fromage spéculatif gavé de certitudes jusqu’au moment où devant leur porte ils trouveront comme en 40 des tanks sur leur paillasson.
    Il est d’autant plus terrifiant que la soupe servie est toujours passée par les mêmes journalistes qui font l’opinion.
    J’ai entendu M. Sifaoui s’agacer devant tant d’angélisme – il est très rare qu’il hausse le ton – et de tourner en dérision une discussion entamée sur le terrorisme et se terminer par le dîner est servi.
    Il est un des rares avec l’auteur de ce billet à soulever ce qui est en train de se lever, les leçons du passé n’existent pas on le sait bien, « la der des der », c’est bien connu.

  81. @ Tipaza |e 03 août 2016 à 08:28
    « En langage technocratique on appelle ça hiérarchiser les priorités.
    Alors il se fait que Bachar el-Assad n’était pas et n’est toujours pas l’ennemi des communautés chrétiennes de Syrie…De la même façon Saddam Hussein assurait à ces communautés une protection en échange d’un alignement sur sa politique… Et je pourrais continuer, mais à quoi bon, puisque les bisounours, en général laïcs, considèrent qu’il vaut mieux une théocratie qu’une dictature… »
    Fort juste et réalistes sont vos propos, mais hélas pour avoir omis cela, Américains en Irak et nous Français en Libye avons enfanté Daech !…. Tous ces bisounours (laïcs et cathos dit progressistes) qui trouvaient, et trouvent encore une théocratie nettement plus vertueuse qu’une dictature d’essence laïque devraient méditer la célèbre phrase de Bossuet « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont il chérissent les causes ». 
    Vous me taxez certainement de va-t-en-guerre de salon, mais sachez que je n’ai pas entendu le sifflement des balles que sur les courts de tennis. Si je suis pour une intervention musclée française contre Daech, cela avec impérativement des alliés fiables poursuivant les même buts de guerre que nous, c’est uniquement par réalisme, car on en est arrivé à un point où seule une solution militaire peut obérer le rôle néfaste de Daech et de ses suppôts idéologico-financiers. Mais ne rêvons pas, éradiquer totalement cela est une tâche d’au moins dix ans, relevant autant d’une action politico-diplomatique conjointe.
    @ Achille | 03 août 2016 à 08:48
    « …Idem pour la Libye qui avait aussi à sa tête certes un dictateur, mais ce dernier avait autorité sur toutes les ethnies du pays et malgré ses exactions… Qu’arrivera-t-il si un jour Bachar el-Assad est renversé au nom de principes moraux imaginaires, vu qu’en fait il s’agit de stratégie géopolitique bien plus complexe ?… Quant à Poutine, détesté par l’Occident car il s’oppose aux petites magouilles des multinationales et banques qui dominent le marché mondial, il permet à la Russie de résister contre Daech et s’en tire plutôt bien… » 
    Totalement d’accord avec vos analyses infiniment réalistes.
    « Le mal à combattre aujourd’hui c’est d’abord Daech et le terrorisme islamiste. Pour les leçons de morale on attendra que le fléau de l’Islam soit totalement anéanti… »
    Encore totalement d’accord avec vous, cela doit être à cour et moyen terme notre objectif unique. Se focaliser à ne vouloir traiter qu’en France le terrorisme islamisme salafiste, et plus globalement les problèmes inhérents à l’immigration musulmane, cela revient à soigner les effets d’une maladie, tout en se désintéressant de celle-ci et de ses causes.
    @ sylvain | 03 août 2016 à 09:01
    « Les chambres à gaz c’est ringard périmé et pas très écolo, vous avez pensé à la couche d’ozone ? Je préconise les fours micro-ondes, bien plus propres, rapides et respectueux de l’environnement… »
    Eurêka vous avez trouver la solution idoine !…
    Mais ne le répétez quand même pas trop. Exilé et consorts seraient capables de se livrer à un intense lobbying politique pour la faire concrétiser à l’échelon mondial : leur fantasmagorie – certes sous-entendue seulement – devenant alors possible !

  82. @Exilé
    « …que les adeptes de l’islam – qui rappelons-le n’est pas qu’une religion – vivent dans les 57 pays de l’OCI régis par la charia, conformément à leurs souhaits, dans un environnement adapté à leurs coutumes »
    Je suis tout à fait de cet avis, et je m’étonne que les tenants des droits de l’homme n’approuvent pas une telle solution.
    En effet, imposer à ces adeptes des affiches de corps dénudés, des garçons embrassant des filles, ou des garçons des garçons, ou des filles des filles, le tout en pleine rue, plus encore, des défilés (Gay Pride) où des homosexuels(les), trans, etc. s’exhibent publiquement, constitue, vis-à vis de ces adeptes, une grave atteinte à leur sensibilité et au droit de vivre leurs coutumes etc.
    C’est donc AU NOM DES DROITS DE L’HOMME que la proposition d’Exilé devrait être adoptée…
    Au passage, voici le premier acte de gouvernement du nouveau maire de Londres :
    http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/06/14/le-maire-de-londres-en-lutte-contre-les-pubs-sexistes_4950257_4832693.html

  83. @Denis Monod-Broca | 03 août 2016 à 10:23
    La persévérance n’est jamais vaine, nous ne savons, eux comme nous, ni le jour ni l’heure.

  84. @Denis Monod-Broca
    N’hésitez pas à répéter car entre les athées qui veulent nous expliquer ce qu’est la religion chrétienne ou ce qu’elle devrait être, les guerriers du clavier et les yakafokons, on est vraiment dans une sacrée galère.

  85. Bien plus que Munich à répétition, nous sommes en train d’assister au naufrage de nos civilisations dites occidentales. Car il n’y a pas Une Civilisation occidentale, sauf à n’être que le toutou intellectuel des seuls États-Unis d’Amérique, ce que manifestement sont la plupart de nos élites européennes. Néanmoins, Daech s’attache à faire en sorte que Le Choc des Civilisations, le fameux livre d’Huntington dont le titre est ainsi incomplet car il manque la seconde partie de sa proposition : « the Remaking of World Order », se réalise.
    Pour qui ne l’a pas lu, une synthèse à lire : https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Choc_des_civilisations#Nouveau_paradigme_:_un_monde_multipolaire_et_multicivilisationnel
    Ce billet, Monsieur Bilger est un vraie prise de conscience du danger mortel qui nous guette. La guerre qui nous est livrée n’est qu’accessoirement liée aux exactions que nous connaissons, à savoir des assassinats spectaculaires, caractéristiques du terrorisme utilisé dans une confrontation du faible au fort (militairement s’entend).
    Cette guerre est d’abord et avant tout idéologique. J’ai apprécié hier soir, dans l’émission C dans l’air, la réaction de Mohammed Sifaoui face à Christophe Barbier ou Isabelle de Gaulmain dont le discours « arrangeant » confine à l’esprit munichois. Tant que nous aurons en France des gens pour considérer que la loi de 1905 peut ou doit être amendée, nous serons prêts à perdre cette guerre idéologique. Car c’est bien aux musulmans, simples croyants non violents comme exaltés assassins terroristes du salafisme politique, de s’adapter à nos conditions de vie et de pensée, et non l’inverse. Car alors dans ce dernier cas, nous aurions perdu cette guerre avant même de la commencer sur notre territoire comme à l’étranger.
    Que n’est-on prêt à sacrifier sur l’autel du libre-échangisme dont la seule religion est le profit quelle qu’en soit l’origine ou les modalités et du relativisme généralisé ?
    Les civilisations sont mortelles, la nôtre plus que d’autres par ses renoncements permanents ou son dévoiement par un GW Bush quand il a lancé sa guerre d’Irak en 2003 en faisant référence aux croisades. Daech nous offre sur un plateau le choc en retour desdites croisades…
    Pour compléter en ce qui concerne le concordat souhaité par certains au profit de l’islam de France, j’invite à lire cet article qui me semble frappé au coin de la raison et de l’intérêt supérieur de notre Nation française :
    http://www.mezetulle.fr/concordat-avec-islam-deshonneur/

  86. @Aliocha
    « Daech, à lire les commentaires, réussit son coup. Même les plus autonomes, ou prétendus tels, s’agrègent à la secte du : Tous contre les musulmans ! Quelle liberté ! »
    Les plus sectaires ne sont pas ceux auxquels on pense, croyez-moi !!

  87. @Denis Monod-Broca
    L’assassinat du père Hamel est particulièrement choquant parce que, homme d’église, il prêchait l’amour du prochain.
    Je crains que vous ne commettiez une erreur de jugement par manque de discernement.
    L’amour du prochain ne peut reposer sur la haine de soi (ou bien de sa communauté naturelle).
    Voilà un extrait du Catéchisme de l’Église catholique à propos de la légitime défense, qui est non seulement un droit mais encore un devoir dans certains cas, qui vous aidera peut-être à y voir plus clair :
    2263 La défense légitime des personnes et des sociétés n’est pas une exception à l’interdit du meurtre de l’innocent que constitue l’homicide volontaire. « L’action de se défendre peut entraîner un double effet : l’un est la conservation de sa propre vie, l’autre la mort de l’agresseur … L’un seulement est voulu ; l’autre ne l’est pas » (S. Thomas d’A., s. th. 2-2, 64, 7).
    2264 L’amour envers soi-même demeure un principe fondamental de la moralité. Il est donc légitime de faire respecter son propre droit à la vie. Qui défend sa vie n’est pas coupable d’homicide même s’il est contraint de porter à son agresseur un coup mortel :
    Si pour se défendre on exerce une violence plus grande qu’il ne faut, ce sera illicite. Mais si l’on repousse la violence de façon mesurée, ce sera licite… Et il n’est pas nécessaire au salut que l’on omette cet acte de protection mesurée pour éviter de tuer l’autre ; car on est davantage tenu de veiller à sa propre vie qu’à celle d’autrui (S. Thomas d’A., s. th. 2-2, 64, 7).
    2265 En plus d’un droit, la légitime défense peut être un devoir grave, pour qui est responsable de la vie d’autrui. La défense du bien commun exige que l’on mette l’injuste agresseur hors d’état de nuire. A ce titre, les détenteurs légitimes de l’autorité ont le droit de recourir même aux armes pour repousser les agresseurs de la communauté civile confiée à leur responsabilité.

  88. @Laurent Dingli
    « …j’aimerais que tous ces va-t-en-guerre de salon nous assurent que leur complaisance à l’égard de l’un des pires fléaux qu’ait engendré la région – le dictateur syrien – valait de s’asseoir si rapidement sur tous nos principes les plus sacrés.
    C’est aussi ce que je me suis dit jusqu’à ce que je rencontre des Syriens et des Libanais qui m’ont expliqué que la Syrie d’Assad était plutôt à inscrire dans la rubrique « autoritarisme ». Dans ce cadre, les ennemis du régime sont pourchassés mais la société fonctionne avec les réseaux familiaux, les cultes, les syndicats, l’instruction publique , la solidarité, etc. (cas du Portugal de Salazar et de l’Espagne de Franco).
    Tout autre est le totalitarisme qui suppose la destruction de la société et l’émergence d’un nouveau modèle (cas du nazisme et du communisme).
    De toute façon, notre ennemi à nous Français ce n’est pas le régime d’Assad mais bien les ordures sanguinaires qui ici et là-bas veulent notre perte.

  89. @Achille | 03 août 2016 à 13:19
    « Dans ce cas comment pouvez-vous affirmer que le judaïsme est une « image emblématique » de l’érudition ? Il existe également des érudits chrétiens, musulmans voire athées. »
    Ce n’est évidemment pas ce que j’ai écrit ; merci de ne pas inverser l’ordre des mots.
    J’ai dit, et le redis, que la figure exemplaire la mieux considérée, celle qui se situe au sommet de la hiérarchie imaginaire est l’Erudit, le savant, le sage dans le judaïsme (pas le marchand, et surtout pas le cul-terreux, contrairement à une caricature répandue), le Guerrier de la Foi dans l’Islam (à l’image de Mahomet) et le Martyr de la Foi (à l’image de Jésus-Christ) dans le christianisme.
    (Evidemment, les sommets de l’intelligence, des concepts, du spéculatif, étaient Hellènes, car les autres ne disposaient pas de la liberté de penser…)

  90. Laurent Dingli

    @ Philippe Dubois

    @ Laurent Dingli | 02 août 2016 à 23:43
    « Ce soir un reportage de France 2 nous montrait… »
    Parce que vous prenez les reportages de France 2 pour argent comptant ?
    Je suis arrivé à un point où j’aurais plutôt tendance à penser qu’il faut croire l’inverse de ce que nous montre la télé et toute la clique journalistique.
    Pour info, je ne suis ni poutinolâtre, ni assadolâtre et ni poutinophobe ni assadophobe.
    J’essaie d’être réaliste : Poutine et Assad existent, il faut en tenir compte et causer avec eux, fermement mais calmement (et vice versa)

    Non, justement, il ne faut pas causer avec Assad…
    Les combats en zone urbaine sont hélas toujours très meurtriers pour les populations civiles.
    J’adore cette façon de faire passer la vie des autres en profits et pertes depuis son salon…
    Pour info, la bataille de Normandie de l’été 1944 a fait près de trente mille morts civils Français.
    Pour info, je suis historien et travaille sur les années trente et la Seconde Guerre mondiale depuis plus de vingt ans. mais merci tout de même pour le scoop !
    @ Jabiru
    @Laurent Dingli
    Bien noté votre argumentation sur votre post 23:43.
    Quel avenir pour le « machin » ONU qui finalement ne sert pas à grand-chose sauf à servir de tribune de la parole pour ceux qui prêchent dans le désert ?

    Il faudrait pouvoir un jour réformer une organisation désuète qui date de la Seconde Guerre mondiale. Au-delà des institutions, l’un des problèmes majeurs est que deux membres du Conseil de sécurité – la Chine et la Russie -, n’ont pas abandonné une vision du monde et des méthodes politiques fondées sur la violence, le mépris des droits individuels, héritage d’une longue tradition, d’abord impériale puis communiste : la forme du régime a changé, pas encore les mentalités. C’est, de part et d’autres, toujours la même arrogance, la même violence, le recours à l’assassinat politique, à la torture, à la brutalité. J’ai fait ailleurs un parallèle entre l’attitude agressive de Pékin en mer de Chine et celle de Moscou sur le continent Arctique. Certes, rien de très nouveau par rapport aux méthodes des « puissances » comme les Etats-Unis aux Moyen-Orient qui ont cherché à assurer leurs approvisionnements en pétrole quitte à déstabiliser encore un peu plus la région, reprenant eux-mêmes ce qui fut la politique de la France et de l’Angleterre à l’égard du canal de Suez etc. Je pense que pour changer de fonctionnement, il faut non seulement un contexte international propice, mais aussi des dirigeants d’envergure comme le fut par exemple Nelson Mandela pour l’Afrique du Sud. Je vous accorde que nous en sommes très loin…
    @ agecanonix,
    @ Laurent Dingli | 02 août 2016 à 23:43
    Vous devez être un bobo gauchiste et hollandiste de surcroît !
    Vous êtes très mal informé et n’avez pas de jugeote !
    Vos sermons sont… bof !

    Si vous le dites…

  91. @ Denis Monod-Broca | 03 août 2016 à 10:23 « L’assassinat du père Hamel est particulièrement choquant parce que, homme d’église, il prêchait l’amour du prochain »
    C’est l’assassinat qui est choquant, ç’aurait été l’idiot du village, un père de famille, un garnement ou une prostituée que c’était la même chose. Un assassinat est choquant avant tout parce que c’est un assassinat.
    Si j’appelle « à l’élimination des Barbares » c’est pour que ça ne se reproduise pas, et parce que personne n’a le droit de m’enlever ma dignité humaine en me terrorisant. Le prêtre lui-même les a appelés « Satan », cela montre comment il les a perçus, et sous cette forme imagée, le pauvre homme ne s’est pas trompé au moment de mourir. Aimer « Satan », le laisser sévir et lui prêter de bonnes intentions, c’est un peu suicidaire comme moyen de défense. « Satan » nous a avertis qu’il n’en resterait pas là. Ce qui est dur à admettre, c’est que « Satan » nous hait, pour de bon, et qu’il pense ce qu’il dit.
    Le 4 juillet, mes petites-filles américaines repartaient chez elles en passant par Londres. La veille j’avais lu sur Google GB que des menaces terroristes sérieuses pesaient sur tous les vols entre Heathrow et les USA le jour de la fête nationale américaine. Nous les avons laissées à l’aéroport de Nice le cœur serré. Dix jours plus tard, je me retrouve en train de téléphoner à des Niçois qui me sont chers pour savoir s’ils ont survécu à l’attentat. Eux oui, mais le père d’une jeune fille qui était avec eux sur la Promenade des Anglais fait partie des morts. À peine quelques jours plus tard, c’est à un petit cousin, habitant Munich, père de deux adolescents, à qui j’adresse un e-mail. Ils me répond « TVB, nous sommes tous les quatre à la maison, mais ce n’est pas loin de chez nous ».
    Ce ne sont pas des chimères, ce n’est pas de la paranoïa, ça se passe à nos portes, qu’on le veuille ou non. Il faut des prêtres pour prêcher le pardon, mais il faut des soldats pour défendre un pays, et une population avertie de la dangerosité de « Satan ». Nous sommes beaucoup moins nombreux pour l’instant à prêcher l’action contre les « Barbares » qu’à préconiser l’amour inconditionnel du prochain. Personnellement, j’en ai déjà plus qu’assez. Je ne veux pas pleurer en rentrant de l’aéroport, perdre mes amis, servir de cible à un tueur, ni penser aux « Barbares » avec ceux qui m’entourent chaque fois que j’emprunte un transport en commun ou que je me trouve dans un lieu public. Et il faudrait être idiot pour ne pas y penser.

  92. anne-marie marson

    @protagoras | 02 août 2016 à 16:06
    …les intellos et érudits n’ayant plus qu’à se planquer, ou à s’exiler…

    Les Juifs se sont déjà exilés. Je me souviens d’un reportage de l’émission Interception sur France Inter qui donnait la parole à des Juifs ayant fait leur alya en Israël.
    L’un d’eux racontait qu’un jour en famille, dans son jardin, ils allaient entonner un chant juif, quand il a réalisé qu’ils étaient désormais entourés de mosquées, et il a eu peur.
    Il a eu peur non pas de l’antisémitisme des Français, mais de l’antisémitisme musulman (c’était après l’affaire Merah).
    Ils avaient alors décidé de partir, bien que cela ne soit pas évident.
    Mais comme le dit M.Houellebecq : « Moi je n’ai pas d’Israël où aller ».

  93. Robert Marchenoir

    Quelques remarques stratégiques :
    1. On s’en moque, des chrétiens d’Orient. Ici, c’est l’Occident, ce n’est pas l’Orient. Nous sommes Français, nous ne sommes pas Syriens, ni Libanais, ni Irakiens.
    Si nous pouvons aider les chrétiens d’Orient, il est bien évidemment souhaitable que notre diplomatie le fasse, étant donné nos liens historiques. Mais il faut hiérarchiser les priorités : le but de la politique étrangère et de l’armée françaises, ce n’est pas d’aider les chrétiens d’Orient. Ce n’est pas de recréer un « mandat français » fantasmé, pour flatter les nostalgies coloniales de l’extrême droite et des catholiques traditionalistes. Le but de la politique étrangère de la France, c’est de protéger le territoire national, les Français et leurs intérêts vitaux.
    2. Les défenseurs de Bachar el-Assad, « dictateur antipathique mais qui ne nous veut aucun mal » (lesquels sont, de façon parfaitement inattendue, les mêmes que ceux de Vladimir Poutine « qui certes n’est pas un saint, mais qui l’est, ma bonne dame ? »), ne prennent jamais le temps de nous expliquer le rôle tenu par el-Assad dans l’essor de l’Etat islamique.
    Il ne nous expliquent jamais comment el-Assad a enfermé des opposants politiques modérés dans les mêmes prisons que les membres de l’Etat islamique, afin de les radicaliser. Ils ne nous expliquent jamais pourquoi el-Assad achète du pétrole à l’Etat islamique. Ils ne nous expliquent jamais comment les crimes de guerre perpétrés par el-Assad contre ses opposants (bombardement de civils et d’hôpitaux, emploi des gaz de combat…) jettent les Syriens dans les bras de l’Etat islamique (tant qu’à risquer de se faire massacrer, autant se faire protéger par les plus fanatiques et les plus cruels). Ils ne nous expliquent jamais en quoi les exactions de Bachar el-Assad ont contribué à jeter les Syriens sur la route de l’invasion migratoire de l’Europe, ouvrant ainsi la voie à des hordes d’immigrants opportunistes en provenance d’Afrique et d’Asie.
    Ils ne nous expliquent jamais que la stratégie d’el-Assad consiste à favoriser l’Etat islamique afin de se poser comme seul recours vis-à-vis de l’Occident, et d’avoir les mains libres face à ses opposants plus modérés.
    3. Les défenseurs de Vladimir Poutine, « avec lequel il faut s’allier pour lutter contre le terrorisme islamique en Europe », ne nous expliquent jamais ce qui leur fait croire que Vladimir Poutine veut s’allier avec l’Europe pour la protéger du terrorisme islamique.
    Ils ne nous expliquent jamais, non plus, ce qui leur fait croire que Vladimir Poutine serait en mesure de nous protéger contre le terrorisme islamique, même s’il le voulait.
    Et ils ne nous disent jamais en quoi consisteraient les articles d’un tel traité, car une alliance, ce n’est pas un jeu de cour de récréation ou des tirades sur les blogs, c’est un texte juridique. A tout le moins, c’est un accord qui comporte des contreparties. Sauf si le club poutinophile s’imagine que Vladimir Vladimirovitch veut faire plaisir à la France simplement parce qu’il trouve Philippe de Villiers sympathique.
    Je vais donc mettre les points sur les i à leur place. La fameuse « alliance » que les agents d’influence du Kremlin tentent de promouvoir en France consiste, d’abord et avant tout, à offrir, à la Russie, l’Ukraine, la Géorgie, la Moldavie, la Biélorussie, les pays baltes, et davantage si tel est le bon plaisir du tsaricule du Kremlin.
    Cela va sans dire, mais comme nos poutino-complaisants ne le disent jamais, je le dis à leur place pour que tout le monde comprenne bien.
    J’entends bien que ces messieurs sont tout prêts à sacrifier l’indépendance de l’Ukraine et des autres afin de sauver leurs fesses, mais au moins, lorsqu’on prétend jouer les généraux courageux sur le dos d’autrui, la moindre des choses serait d’assumer les sacrifices que l’on prétend imposer à des peuplades lointaines et inconnues.
    Au passage, je signale que les Ukrainiens aussi sont des « chrétiens d’Orient », mais je suppose que le christianisme des uns et des autres se mesure davantage à leur proximité avec Moscou. Les Ukrainiens n’ayant jamais été protégés par Saint-Louis, ils excitent moindrement la glande dictatoriale et colonisatrice française.
    Outre la scélératesse que constituerait le fait d’abandonner à la Russie des pays qui viennent à peine de s’en libérer, qui ont subi son joug génocidaire pendant près d’un siècle et qui n’ont certainement pas envie de regoûter à l’oppression, la principale raison pour laquelle pratiquement aucun pays dans le monde n’a reconnu l’annexion de la Crimée, symbole le plus éclatant de la stratégie hitlérienne de Moscou, c’est que la politique étrangère de la nouvelle Russie se base sur la négation des frontières et de la souveraineté des nations.
    C’est parfaitement explicite dans les principes revendiqués par Moscou pour justifier la litanie d’agressions auxquelles il s’est livré ces dernières années.
    Et c’est ce qu’aucun pays du monde ne peut accepter, à l’exception de quelques vassaux qui ont absolument besoin de la Russie pour exister, comme la Syrie ou l’Iran. Car si la communauté internationale acceptait ces principes, plus aucune nation dans le monde ne serait en sécurité. N’importe quelle frontière serait susceptible d’être contestée par n’importe qui en vertu de la doctrine russe. N’importe quel conflit oublié depuis des décennies serait susceptible de se réveiller, en vertu de la prétendue jurisprudence « la Crimée a toujours été russe ». Remplacez « Crimée » et « russe » par ce que vous voulez, et vous avez de quoi rallumer des guerres inexpiables sur les cinq continents.
    Mais admettons. Admettons que l’on cède, tacitement, l’Ukraine à la Russie. Après tout, c’est loin, qui connaît des Ukrainiens en France, et que produisent-ils, à part des chemises brodées et des chansons tristes ?
    Qu’est-ce qui peut bien vous faire croire que Poutine a envie d’aider la France, en particulier, et l’Europe, en général, à se protéger du terrorisme musulman ? Qu’est-ce qui vous fait croire qu’il nous veut du bien ?
    Le fait qu’il ait donné l’ordre à ses services secrets de détruire à distance une station de télévision d’Etat française, TV5 Monde ? Le fait que cette attaque ait pleinement réussi ? Le fait qu’il ait donné l’ordre à ses services secrets de détruire, toujours par Internet, un haut-fourneau allemand ? Le fait qu’il ait donné l’ordre à ses services secrets de détruire la Bourse polonaise ? Cela vous paraît-il caractéristique d’une nation amicale, bien disposée envers nous, prête à se sacrifier pour soutenir les intérêts fondamentaux de l’Europe ?
    Mais admettons encore. Admettons qu’il ne s’agisse là que de broutilles, que nous devrions excuser à un Grand Homme d’Etat que nous avons gravement offensé en « l’humilant ». (Curieux, tous ces oppresseurs impérialistes qui hurlent à l’humiliation : les djihadistes, Poutine, Hitler et son traité de Versailles…)
    Qu’est-ce qui vous fait croire que la Russie serait en mesure de nous aider à lutter contre le terrorisme islamique ? Le fait qu’elle a créé Oussama ben Laden et ses Taliban’s boys, en envahissant l’Afghanistan musulman ? Le fait qu’elle a créé le terrorisme musulman tchétchène, en infligeant, à deux reprises, une guerre d’une barbarie inimaginable à une micro-région de Russie, qui, depuis, ne tient que par la poigne de fer d’un tyran sanguinaire, lequel a pratiquement fait sécession, a torturé de ses mains et est devenu si puissant qu’il menace le pouvoir de Poutine lui-même ? Sachant que c’est Poutine qui l’a mis à la tête de la Tchétchénie ? Un peu comme si le maire de Porto-Vecchio était capable de faire vaciller le président de la République ?
    Qu’est-ce qui vous fait croire, même, que la Russie a la moindre envie de lutter contre le terrorisme islamique ailleurs que chez elle, alors que c’est elle qui a puissamment contribué à le créer, en fabriquant de toutes pièces, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, le « peuple palestinien » et ses leaders terroristes, au premier rang desquels Yasser Arafat ?
    Qu’est-ce qui vous fait croire que le terrorisme islamique dérange la Russie, alors qu’elle était, sous l’Union soviétique, et qu’elle reste, sous Poutine, le premier soutien de l’Iran, l’un des principaux organisateurs du terrorisme musulman international ?
    Et en quoi la Russie, jusqu’à présent, a-t-elle contribué à faire baisser le terrorisme musulman en France ? Quels ont été les bénéfices concrets que nous devons à ses velléités bienveillantes ?
    Puisque les poutinistes aiment à nous la jouer traditionaliste, de tous temps, lorsqu’une nation envoyait une ambassade à une puissance étrangère afin de l’amadouer, elle apportait des cadeaux dans ses bagages afin de témoigner de la sincérité de ses intentions. Où sont les cadeaux de la Russie ? Pour l’instant, je vois surtout ses insultes et ses agressions plus ou moins sournoises.
    En fait, Poutine agit exactement comme les musulmans : il tente de se faire des amis en insultant tout le monde. C’est spécial, comme mentalité. Cela n’a rien qui inspire la confiance.

  94. Mary Preud'homme

    @Lucile | 03 août 2016 à 16:46
    Merci à vous. Vous avez rappelé l’essentiel. Ce combat que nous devons mener c’est avant tout pour nos enfants et petits-enfants. Comme jadis nos ancêtres combattirent pour conserver leurs terres et défendre nos valeurs.

  95. @Giuseppe
    J’ai entendu comme vous les commentaires de M.Sifaoui hier sur C dans l’air. Voilà un journaliste qui maîtrise parfaitement bien son sujet et qui ne s’en laisse pas compter. Son message sur le terrorisme était on ne peut plus clair et c’est la raison pour laquelle il y a du souci à se faire. Je lisais tout à l’heure sur l’édition du Point, une info concernant Paris Plages qui serait visé par un terroriste. Décidément Daech va continuer à nous pourrir la vie.
    Et comme le 100% sécurité ne peut être garanti, ce n’est pas demain que nous pourrons retrouver une certaine sérénité. Entre les risques d’attentats et des touristes chinois dépouillés en banlieue parisienne, on peut aussi craindre un sérieux ralentissement des affaires et donc une croissance qui va être absente au prochain tableau d’affichage. Qu’avons-nous été faire dans cette galère moyen-orientale ?
    Nous allons malheureusement en payer le prix fort.
    Je ne sais pas si le chef de l’Etat passe de bonnes nuits, à sa place, j’aurais quelques cauchemars. Heureusement je ne suis pas à sa place.

  96. @Lucile
    Nous sommes beaucoup moins nombreux pour l’instant à prêcher l’action contre les « Barbares » qu’à préconiser l’amour inconditionnel du prochain.
    Chose étrange, ce sont souvent les mêmes qui, récupérant à des fins de basse politique pour se parer des plumes du paon le combat que d’autres qu’eux ont mené contre les Barbares d’une autre époque, viennent nous faire la leçon en nous dissuadant de faire appel à notre droit de légitime défense contre les nouveaux Barbares, qu’en plus nous serions tenus d’embrasser quand ils viendraient égorger nos fils et nos compagnes
    Et la cohérence, dans tout cela ?

  97. Alex paulista

    « …ils allaient entonner un chant juif, quand il a réalisé qu’ils étaient désormais entourés de mosquées, et il a eu peur »
    Rédigé par : anne-marie marson | 03 août 2016 à 16:52
    S’il ne voulait plus être entouré de mosquées, il suffisait d’aller dans un des points de 99.99% du territoire français où il n’y a pas de mosquée à moins d’un km.
    S’il ne veut pas de musulman à moins d’un km, là c’est un autre problème, mais je ne suis pas sûr qu’aller en Israël améliorera ce point ni même son niveau de sécurité.
    Il pourrait essayer le Brésil, à l’intérieur des terres.
    Un juif agriculteur, voilà un challenge !

  98. Denis Monod-Broca

    @ Lucile
    Le père Hamel ne s’est pas adressé à ceux qui le tuaient, il s’est adressé en effet, d’après les témoignages qu’on a pu lire, à Satan qui, c’est comme cela que je le comprends, agissait à travers eux. C’est tout différent.
    Et puis quelles éliminations nous protégeront de la récidive puisque ceux qui tuent se tuent ou se font tuer en même temps qu’ils tuent ?
    @ Exilé
    Merci pour la leçon sur la légitime défense.
    J’ai l’impression que police et services de renseignements nous défendent assez bien. Et que nos bombardements en Irak et en Syrie sont une injustifiable folie !
    Et je crois qu’alimenter le climat de haine et de rejet, loin de nous protéger, nous expose chaque jour un peu plus.
    Je ne vois pas l’intérêt qu’il y aurait à être barbare comme ceux qu’on traite de barbares.
    Et puis enfin, encore une fois, qui manque le plus de discernement ? Bien sûr qu’aucune vie ne vaut plus qu’une autre, vous ne pouvez tout de même pas nier que l’assassinat du père Hamel dans son église a eu un retentissement particulier. Non ? Si je suis borgne, vous êtes aveugle ! Et s’il a eu ce retentissement ce n’est parce que la vie d’un prêtre vaut plus que celle d’un clochard mais parce qu’un prêtre est un prêtre et donc qu’il prêche l’amour du prochain.

  99. @Lucile | 03 août 2016 à 16:46
    Tout à fait d’accord.
    Mes propres petits-enfants américains ne prendront l’avion pour la France que l’année prochaine… en fonction des événements, évidemment.
    Quant aux petits Français, c’est bien la première fois qu’ils font du « petit cheval à pédale » dans un parc public où de discrets mais néanmoins visibles policiers et militaires armés veillent (à l’intérieur même du parc en question), et ceci dans une ville moyenne de province.

  100. @Robert Marchenoir, le centurion de 16h57…
    Bien d’accord avec vous.
    La France s’acharne à vouloir jouer les sauveurs des « chrétiens d’Orient », c’est une posture diplomatique ridicule. Non seulement ils n’ont pas quitté en masse les pays où ils sont persécutés, mais ceux qui le font s’installent dans le XVe arrondissement et y prospèrent avec des épiceries libano-syriennes.
    Voir dans le XVe, la rue des Quatre Frères Peignot, tous quatre tués au front entre 14 et 16… une myriade de kébabs pour babas cool et bobos de gauche, trop heureux d’habiter un arrondissement de droite.
    L’orientalisme de salon et Starbuck sont une plaie.

  101. @Robert Marchenoir
    On s’en moque, des chrétiens d’Orient. Ici, c’est l’Occident, ce n’est pas l’Orient. Nous sommes Français, nous ne sommes pas Syriens, ni Libanais, ni Irakiens.
    Nous pourrions peut-être au moins écouter leurs avertissements, car ils savent de quoi ils parlent, et pour cause :
    « S’il vous plaît, il faut que vous compreniez. Vos principes libéraux et démocratiques n’ont aucune valeur ici. Vous devez reconsidérer la réalité du Moyen-Orient, car vous accueillez un nombre croissant de musulmans. Vous aussi, vous êtes en danger. Il vous faut prendre des décisions courageuses et dures, y compris en allant à l’encontre de vos principes. Vous croyez que tous les êtres humains sont égaux, mais ce n’est pas une chose certaine. L’Islam ne dit pas que tous les êtres humains sont égaux. Vos valeurs ne sont pas leurs valeurs. Si vous ne comprenez pas cela rapidement, vous tomberez victimes d’un ennemi que vous aurez accueilli dans votre maison. »
    http://www.tunisie-secret.com/Le-terrible-presage-de-l-archeveque-de-Mossoul-aux-occidentaux_a1013.html

  102. Laurent Dingli

    @ Achille
    Désolé, je n’ai pas grand-chose à dire sur votre remarquable analyse sociologique et géostratégique qui oscille comme d’habitude entre « le syndrome de Calimero », « la devise des Shadoks » et autres beauferies de comptoir… Je peux seulement vous dire que vous et quelques autres me fatiguez avec votre sempiternelle référence à la Seconde Guerre mondiale que vous ne comprenez manifestement pas plus que la situation actuelle du Moyen-Orient ou de la Russie. Si vous pensez que Poutine est une pauvre victime des méchants Occidentaux, que les juifs persécutés en France font du cinéma, c’est votre problème, mais je n’ai pas de temps à perdre avec vous.
    Marre aussi de tous ceux qui nous sortent constamment le vieux de Gaulle du formol chaque fois qu’on leur demande de réfléchir. La situation au Moyen-Orient ? De Gaulle. La météo de samedi prochain ? De Gaulle. Vous ressemblez à ces idolâtres qui ne peuvent pas faire un pet de travers sans citer leur Bible, leur Talmud ou leur Coran ; ça leur évite de penser puisque leur Dieu de pacotille a tout dit et tout réalisé. Du Guaino dans le Texte évangélique. Vous me pompez l’air.
    @ Tipaza
    Le fait que Bachar el-Assad ait protégé certains Chrétiens ne change rien à l’affaire : c’est un criminel contre l’humanité et il existe des limites à la compromission et à l’aveuglement partisan. Saddam a protégé des Chrétiens mais massacré des Chiites et gazé des Kurdes ? Si ça vous convient comme schéma, moi non. Je me moque de la race ou de la religion des victimes d’un dictateur, je ne vois que ses crimes.

  103. Robert Marchenoir

    Denis Monod-Broca | 03 août 2016 à 10:23
    L’assassinat du père Hamel est particulièrement choquant parce que, homme d’église, il prêchait l’amour du prochain.

    Et pourtant, ses dernière paroles furent : « Arrière, Satan ! »
    Je suis sidéré par la capacité inébranlable de certains de mettre la main dans le tiroir à clichés, même lorsque la réalité les frappe en pleine poire.
    Un prêtre, par définition ça prêche l’amour du prochain, donc il n’y a pas besoin de vérifier si la théorie colle avec les faits, ça ira bien comme ça : un catho c’est gentil et puis c’est marre.
    Après la lévitation imperturbable au-dessus de la réalité, l’inversion des valeurs (avec nouveau morceau de langue de bois pioché à l’aveugle dans le tiroir à clichés) :
    Tous ces commentaires pleins d’appel à l’élimination des barbares ne lui rendent pas hommage. Bien au contraire : niant ce en quoi il croyait, ils le tuent une seconde fois.
    Ben voyons… Ne pas bêler avec les agneaux gauchistes sur un blog, c’est pareil qu’un assassinat. Les gens qui critiquent les assassins du père Hamel sont aussi condamnables que ces derniers.
    D’ailleurs, vous savez, vous, ce en quoi il croyait. Vous êtes un pote à lui, vous vous faisiez une bouffe tous les week-ends.
    Derrière vos airs de grande âme planant au-dessus des petits cons que nous sommes, vous nous servez quand même quelques ignominies assez volumineuses.
    Au fait, on a compris que vous étiez plus moral que les autres, mais votre préconisation, au juste, c’est quoi ? Si je comprends bien, il faut retirer nos soldats du Moyen-Orient, mettre fin à l’état d’urgence, arrêter Vigipirate, ne plus surveiller les synagogues, envoyer les policiers en congé, donner pour instruction aux services secrets de se focaliser exclusivement sur la fraude fiscale des députés ? Et peut-être sur l’importation frauduleuse de camembert américain contrefait ? C’est ça, le plan d’action ?

  104. Cyril Lafon

    Il est évident qu’il faut impérativement écarter les préceptes de l’Etat de droit, je ne veux en aucun cas entendre parler de cette nomenclature idéologique, totalement inappropriée à ces vermines de djihadistes.
    Je lisais la semaine dernière des propos tenus par le ministre de l’Intérieur, je le cite : « On ne peut pas sortir de l’Etat de droit pour protéger cet Etat de droit », c’est exactement ce que je ne veux pas entendre !
    Que fait-on des poux se trouvant dans une chevelure humaine ?
    Que fait-on de puces sur le chien que l’on aime ?
    Que fait-on des rats ou des souris dans notre logement ?
    On les tue !
    Il est évident qu’il faut impérativement, et ce, à l’échelle mondiale, une ferme volonté politique qui aurait pour seul but l’extermination de ces abjections de l’humanité, ces exécrables humanoïdes n’ont de rêve que de nous tuer, non pas de nous humilier, mais de nous tuer, nous anéantir !
    Que l’on ne vienne pas me parler de l’Etat de droit !
    Que l’on ne vienne pas me parler des droits de l’Homme !
    Que l’on ne vienne pas me parler de la Convention européenne des droits de l’Homme !
    Que l’on ne vienne pas me parler de théories philosophiques absconses !
    Un moment donné, face à l’ampleur de l’ennemi, il faut se rendre à l’évidence, laissons les ouvrages de droit de côté, laissons les pseudo-prêcheurs de la prétendue bien-pensance s’ébahir devant leurs discours pompeux, et rendons-nous à l’évidence, Messieurs-Dames de l’impérative nécessité de devoir exterminer Daech.
    Leur rôle est de tuer, tuer et tuer de plus en plus vite, avec une mécanique implacable.
    Je lisais aujourd’hui-même que Daech veut frapper l’Angleterre, l’Allemagne et la France, ce qui m’a surpris, c’est qu’ils n’ont pas parlé de Chypre, de la Slovénie, ni de l’Estonie, peut-être demain voudront-ils frapper le Nicaragua, le Népal ou la Malaisie !!
    Je me réjouis d’entendre néanmoins dans la classe politique française des discours brutaux, comme celui de Nicolas Dupont-Aignan qui veut rétablir les bagnes pour les terroristes, celui du Front national qui veut fermer les mosquées salafistes ou Nathalie Kosciusko-Morizet qui veut interdire le salafisme, je me réjouis de certains propos tenus par Nadine Morano que l’on prend, me semble-t-il un peu trop vite pour une idiote !
    Et bravo à sylvain pour son commentaire sur les chambres à gaz et les fours crématoires, à la différence de lui, moi, je laisserais les micro-ondes chez les particuliers !

  105. Robert Marchenoir

    Exilé | 03 août 2016 à 18:40
    Nous pourrions peut-être au moins écouter leurs avertissements, car ils savent de quoi ils parlent.

    Naturellement. Vous aurez bien compris que je ne m’oppose pas à ce que nous les soutenions, non plus.
    Mon propos visait à dynamiter la ficelle propagandiste grosse comme un camion qui veut que : nous sommes chrétiens (exact), les chrétiens d’Orient sont persécutés (exact), donc il faut les soutenir (certes), et d’ailleurs le protecteur des chrétiens en Syrie c’est Bachar el-Assad (là ça commence à partir en sucette : il y a du vrai, mais enfin ce monsieur est un tyran musulman, donc la « protection » des chrétiens par les musulmans, nous savons ce qu’il faut en penser), par conséquent il faut soutenir Bachar el-Assad (là, soudain, le rapport avec la choucroute commence à devenir franchement ténu) et naturellement nous devons soutenir sans conditions l’homme sans lequel Bachar el-Assad s’écroule : Vladimir Poutine.
    Ce qui devient franchement de l’arnaque. Et c’est bien là que certains « défenseurs des chrétiens d’Orient » voulaient en venir ; pas tous, mais parfois ça se voit beaucoup.

  106. @ Jean Puech |e 03 août 2016 à 09:35
    « Algérie : entre novembre 1954 et 1962, l’armée française, contingent et militaires de carrière confondus, 9 morts par jour. En face, 55 morts par jour, tous affrontements confondus. Hors bilan des blessés bien plus nombreux… oeuvre historique majeure des socialistes, alors SFIO, avec Mitterrand à l’Intérieur puis à la Justice… »
    Hélas c’est parfaitement exact, mais nous préférons pour notre confort moral oublier cela.
    Mais je me permets une précision non dénuée d’importance : si en Algérie une forte minorité de notre armée s’est livrée souvent à une répression massive et non discriminée, elle ne faisait notamment entre 1954 et 58 que mettre en pratique les consignes – bien évidement orale – des décideurs politiques d’alors : Mitterrand au premier chef, Guy Mollet, Bourgès-Maunoury, Lacoste, et nombre de caciques de la SFIO d’alors. Ces consignes pouvant se résumer à « éradiquez cette rébellion par tous les moyens que vous jugerez bons, nous vous couvrirons mais à condition que vous ne les décriviez pas dans vos rapports ».
    La seule barrière morale et non émanant d’un quelconque règlement, c’était le libre arbitre ou l’éthique de chaque chef de corps : entre celle d’un Bigeard ou Argoud et celle d’un Bollardière ou Seguins-Pazzis, il y avait un abîme !
    Voir entre autres les écrits du général Beaufre dans ses mémoires, plus précisément quand il évoque une certaine directive de Mitterrand lors de la réunion de Batna à la mi-novembre 1954. Face aux hauts responsables militaires et civils qui se renvoyaient le sort des prisonniers, du pris les armes à la main au simple suspect, il déclara « vous les fusillez tous ». Mais il demanda, en politique déjà fort roué, que cela ne soit pas inscrit au PV de cette réunion. Conclusion du général Beaufre, qui ne peut être suspecté de complaisance vis-à-vis du FLN : « Une telle directive émanant du ministre de l’Intérieur revenait de fait à donner l’entière liberté de vie et de mort vis-à-vis des prisonniers à tous les chefs de section. Une fois l’habitude ayant été prise, il était fort difficile de revenir en arrière ». 
    Certes à partir de 1958 dès son retour au pouvoir, le général de Gaulle tenta de limiter ces errements contraires aux conventions de Genève. Mais les habitudes étaient prises depuis quatre ans, et vu le climat politique passionnel et quasi hystérique régnant alors en Algérie, il ne pouvait par réalisme qu’éloigner progressivement les chefs militaires les plus nocifs.
    @ Exilé | 03 août 2016 à 13:46
    Pour une fois et je tiens à le souligner, je partage totalement vos analyses sur Kadhafi et Bachar el-Assad. Elles sont à la fois fort réalistes et pertinentes, on devrait astreindre entre autres BHL et Fabius à les copier cent fois !…
    @ protagoras | 03 août 2016 à 11:48
    « Non, les meneurs, les « gros nids de frelons » ne sont ni en Irak, ni en Syrie, ni en Libye : ils se situent du côté de la presqu’île arabique… Ce que je propose, très cyniquement, c’est finalement une reconquista, une guerre coloniale de type « blitzkrieg », avec blocage définitif de tous les avoirs, évacuation (et c’est ça la vraie difficulté) de tous les ressortissants étrangers pouvant être pris en otage, nucléarisation d’un bout de désert comme démonstration de force (pays largement à portée des ogives sous-marines françaises)… » 
    C’est à cela que je pensais en moins radical sur le plan militaire, quand j’évoquais un sérieux avertissement militaire vis-à-vis des pétromonarchies du Golfe. Quelques douzaines de missiles air-sol, type SCALP-EG, tirés par nos Rafale sur les palais présidentiels de Riyad, Djeddah, Doha, Abou Dabi et Manama. Ils devraient largement suffire au niveau militaire, et sans se lancer dans l’engrenage d’une conflit nucléaire, pour ramener à la raison tous ces émirs et leurs affidés. Bien évidemment cela assorti des sanctions financières que vous préconisez, je pense qu’elles comportent la mise sous séquestre de tous leurs biens immobiliers ou assimilés détenus en France, et cela pendant trois décennies.

  107. Alex paulista

    @caroff | 03 août 2016 à 16:24
    « Dans ce cadre, les ennemis du régime sont pourchassés mais la société fonctionne avec les réseaux familiaux, les cultes, les syndicats, l’instruction publique, la solidarité, etc. (cas du Portugal de Salazar et de l’Espagne de Franco) »
    Salazar et Franco ne balançaient pas des gaz mortels sur des quartiers. Certes, sous Franco il y eut Guernica, mais c’était exécuté par les nazis et la ville était petite. Salazar était un peu plus légaliste.
    Mais en Syrie Bachar el-Assad met le curseur bien plus haut dans l’horreur.
    Et détrompez-vous, même en temps de paix, en Syrie et même au Liban, les cultes, l’instruction publique et la solidarité sont entièrement pris en charge par les communautés. Les syndicats… comment dire… là-bas on n’est pas au syndicat du livre.
    Ainsi les sunnites du Liban doivent leurs études et leur santé à l’argent injecté par les pays du Golfe à travers les familles Hariri et consorts, dans un jeu d’influence contre les chiites, le Hezbollah et leur support syrien.
    C’est pourquoi le mandataire de l’assassinat de Rafiq Hariri devant l’hôtel Saint Georges (du coup j’ai dû traverser le cratère pour aller au Monroe…) n’est un mystère pour personne, tout comme les journalistes et députés qui explosent régulièrement à Beyrouth.
    La communauté maronite très francophile essaie de sortir de ce communautarisme en encourageant l’armée libanaise ou en acceptant des chiites et des sunnites (et même des juifs) au sein de ses entreprises multinationales, mais elle commence à perdre espoir et garde ses passeports étrangers au chaud.

  108. @Robert Marchenoir
    « Qu’est-ce qui vous fait croire que la Russie serait en mesure de nous aider à lutter contre le terrorisme islamique ? Le fait qu’elle a créé Oussama ben Laden et ses Taliban’s boys, en envahissant l’Afghanistan musulman ? »
    Apparemment il n’y a plus que Marchenoir pour croire que Ben Laden est un agent des Russes.
    Il suffit de lire des articles « sérieux » pour savoir qu’il a été longtemps un serviteur zélé de la CIA notamment pour chasser les Russes d’Afghanistan, avant de se retourner contre son maître.
    Ci-joint un petit article intéressant qui sort des sources fantaisistes de Marchenoir et qui résume bien le parcours de Ben Laden.
    http://www.humanite.fr/02_05_2011-l%E2%80%99%C3%A9l%C3%A8ve-exemplaire-de-la-cia-s%E2%80%99est-retourn%C3%A9-contre-son-ma%C3%AEtre-471333

  109. Denis Monod-Broca

    @ Robert Marchenoir
    Vous voyez une contradiction là où il n’y en a pas. Prêcher l’amour du prochain, ce n’est pas nier le mal, c’est s’efforcer de ne pas céder à sa tentation. Agressé, s’écriant « arrière, satan ! », le père Hamel n’a pas accusé ses agresseurs, il n’a pas cessé de les aimer, il a cherché à les délivrer du mal qui se manifestait à travers eux. J’y vois un sommet de courage et de cohérence. Et une source d’inspiration.
    Mais on peut préférer la guerre…

  110. @ Laurent Dingli | 03 août 2016 à 18:40
    « Désolé, je n’ai pas grand-chose à dire sur votre remarquable analyse sociologique et géostratégique qui oscille comme d’habitude entre le syndrome de Calimero, la devise des Shadoks et autres beauferies de comptoir. »
    Monsieur Dingli nous la joue au mépris. Monsieur est historien et donc à ce titre il « sait » et surtout il comprend les événements de la Seconde Guerre mondiale, des opérations terroristes qui mettent le Moyen-Orient à feu et à sang, sans oublier, bien sûr les turpitudes de la méchante Russie.
    Dommage que sa version des faits soit très « personnelle », ce qui pour un historien digne de ce nom est le signe d’un manque cruel d’objectivité.
    Mes potes de comptoir et moi-même vous saluent bien, Monsieur Dingli. Et même qu’on va boire un coup à votre santé ! 🙂

  111. @Alex paulista
    « Et détrompez-vous, même en temps de paix, en Syrie et même au Liban, les cultes, l’instruction publique et la solidarité sont entièrement pris en charge par les communautés. »
    Il faut distinguer le Liban où les études supérieures coûtent très cher pour ceux dont les enfants suivent les cours des universités privées qui forment les meilleurs, de la Syrie qui, de longue date avait institué un système financé par l’Etat.
    Il y a par ailleurs une porosité importante entre les communautés, le plus étonnant étant de constater que les maronites s’allient au Hezbollah de Nasrallah pour son dynamisme patriotique !!
    De toute façon, ni vous ni moi ne pouvons comprendre grand-chose à cet « Orient compliqué », ni nos petits camarades de ce blog qui affichent le plus souvent des certitudes déconcertantes !!

  112. @ Laurent Dingli | 03 août 2016 à 18:40
    « …Si ça vous convient comme schéma, moi non. Je me moque de la race ou de la religion des victimes d’un dictateur, je ne vois que ses crimes. »
    Hormis quand il s’agit de Kagame ce grand démocrate, victime des menées génocidaires de la France selon vous. Ce même Kagame dont l’armée, depuis près de quinze ans a suscité, armé et encadré des milices sanguinaires au Kivu (province est de la RDC). Résultat, ces milices avec l’aide de la soldatesque de Kagame, ont massacré trois à cinq millions de civils. A ce bilan il convient d’ajouter les viols massifs, et le pillage des richesses minières du Kivu au profit du régime de ce triste sire. Même les USA, qui l’ont soutenu pendant près de vingt ans, prennent depuis quelques années plus que leurs distances avec le sieur Kagame.
    Je m’excuse auprès de tous pour ce hors sujet, mais Laurent Dingli bien que diplômé historien a des indignations pour le moins sélectives !…

  113. anne-marie marson

    « Un juif agriculteur, voilà un challenge ! »
    Rédigé par : Alex paulista | 03 août 2016 à 18:06

    Si vous voulez parler des juifs des kibboutz, il y a longtemps qu’ils ont quitté les kibboutz pour l’Université.
    « Je ne sais pas si le chef de l’Etat passe de bonnes nuits, à sa place, j’aurais quelques cauchemars. Heureusement je ne suis pas à sa place. »
    Rédigé par : Jabiru | 03 août 2016 à 17:49

    Je vous rassure, il me semble que F.Hollande dort très bien. Ce sont plutôt les Français qui se demandent s’ils ne sont pas en plein cauchemar et à quel moment ils vont se réveiller.
    La preuve que F.Hollande dort très bien, c’est qu’il vient de se réveiller au bout de ces longues semaines de deuil national en disant qu’il a des « haut le coeur ». On pourrait croire que c’est à cause du massacre de Nice et de l’égorgement d’un prêtre dans son église espace sacré, pour lesquels il a manifesté finalement peu de compassion, mais pas du tout.
    F.Hollande a la nausée à cause… de la politique de D.Trump.
    A mon avis, les conseillers en communication ont dû ouvrir le dictionnaire par hasard à la page N comme Nausée, remplacer Nauséabond un peu trop galvaudé.
    Déjà B.Cazeneuve avait la nausée après l’attentat de Nice.
    Avec les éléments de langage « Nausée » et « Trumpisation », qui sont en train d’être déroulés l’un après l’autre, on va bien arriver en 2017 en oubliant les attentats et Sainte Rita.

  114. Robert Marchenoir

    @ Denis Monod-Broca | 03 août 2016 à 22:30
    Il est indécent de votre part d’attribuer au père Hamel des pensées et des sentiments à l’égard de ses assassins, et de vous en servir pour justifier votre opinion.
    Ayez au moins la droiture de dire « Je pense que », au lieu de vous abriter derrière un mort qui n’est plus là pour démentir ce que vous lui faites dire.
    Comment pouvez-vous dire : « Agressé, s’écriant « Arrière, satan ! », le père Hamel n’a pas accusé ses agresseurs, il n’a pas cessé de les aimer, il a cherché à les délivrer du mal qui se manifestait à travers eux. » ? Vous avez une ligne directe avec le bon Dieu ? Le père Hamel vous a laissé son 06 au paradis ?
    Si l’on s’en tient à ses paroles, et c’est bien la moindre des choses que de ne pas faire de la littérature et des interprétations à partir des derniers mots d’un homme, il a dit le contraire de ce que vous lui faites dire. Il a maudit ses assassins, ce qui est une réaction parfaitement naturelle. Et saine.
    D’autre part, je vous signale qu’il n’est pas le Bisounours dont vous nous dressez le portrait : il s’est défendu. Il a donné des coups de pied à ses assassins. Il ne s’est pas laissé tuer sans réagir, et il a maudit ses assassins. Cela, c’est ce qu’on sait. Ce sont les faits. Le reste, nous ne le saurons jamais.
    Mais cela ne vous dérange pas, vous, d’attenter à sa mémoire en tentant de lui attribuer de force des sentiments qui sont à l’opposé de ce que l’on peut conjecturer d’après ses derniers instants. C’est vous qui « le tuez une deuxième fois », pour reprendre votre cliché détestable.
    Maintenant, si vous voulez nous dire que vous, en pareille circonstance, vous exprimeriez votre amour pour vos assassins, vous êtes libre de nous le dire. Nous sommes aussi libres de ne pas vous croire. Nous sommes libres, aussi, de vous demander plutôt de vous prononcer sur ce que seraient vos sentiments à l’égard du violeur et de l’assassin de votre épouse, par exemple. Là, ce serait un peu plus probant, puisque vous seriez encore là pour en parler, et pour souffrir en son absence.
    Nous sommes aussi libres de vous faire remarquer que tous ces bavardages purement hypothétiques n’ont aucune importance, et que ce qui importe, ce n’est pas ce qu’a pensé x ou y au moment d’être assassiné par les musulmans, mais ce qu’en pensent les vivants. Et ce qu’ils comptent faire pour arrêter ce massacre.
    Sur ce point, je constate que vous ne répondez toujours pas à la question, sinon pour dire qu’il ne faut pas faire la guerre.
    Donc je résume : nous sommes soumis à l’assaut de terroristes meurtriers qui veulent notre perte, ils joignent le geste à la parole, et tout ce que vous trouvez à dire, c’est qu’il faut les aimer et ne pas faire la guerre.
    En somme, il faut faire resplendir sa belle âme sur le blog de Philippe Bilger, et laisser faire.
    Ce que vous dites là n’est pas seulement la marque d’un fou, cela n’a rien à voir avec le christianisme dont vous vous revendiquez. Vous dévoyez le message chrétien que vous prétendez défendre, et de plus vous cherchez à nous désarmer face à l’ennemi.
    Soyons plus précis : en ce moment même, vous le savez, et quels que soient vos états d’âme faussement chrétiens, des policiers, des militaires français, s’activent jour et nuit pour traquer ces ordures. Certains d’entre eux, peut-être, à l’instant où j’écris, risquent leur vie pour nous défendre, tiennent l’ennemi dans le réticule d’un viseur infrarouge, s’apprêtent à le détruire.
    Les appelez-vous à baisser les armes ? A rentrer chez eux ? A se faire un petit frichti et à rejoindre bobonne sous les draps ?
    Voilà une question concrète, par opposition à vos spéculations impertinentes sur les pensées du père Hamel, dont nous pourrions discuter encore cent ans en pure perte, puisqu’elles ne sont ni prouvables ni réfutables. En plus de n’avoir aucun rapport avec le sujet.

  115. Robert Marchenoir

    @Achille | 03 août 2016 à 22:08
    « Apparemment il n’y a plus que Marchenoir pour croire que Ben Laden est un agent des Russes. Il suffit de lire des articles « sérieux » pour savoir qu’il a été longtemps un serviteur zélé de la CIA notamment pour chasser les Russes d’Afghanistan, avant de se retourner contre son maître. Ci-joint un petit article intéressant qui sort des sources fantaisistes de Marchenoir et qui résume bien le parcours de Ben Laden. »
    http://www.humanite.fr/02_05_2011-l%E2%80%99%C3%A9l%C3%A8ve-exemplaire-de-la-cia-s%E2%80%99est-retourn%C3%A9-contre-son-ma%C3%AEtre-471333

    Eh bien voilà, on y arrive. Il fallait le dire tout de suite, que vous étiez communiste !
    Nous refiler un articulet de L’Humanité pour nous « expliquer » le parcours de Ben Laden, ça c’est sûr que c’est de la « source » incontestable… Faut pas avoir honte, tout de même, « en 2016 », comme disent les gauchistes de votre espèce, pour nous mettre L’Humanité sous le nez, en prétendant que ce sont des articles sérieux !
    Evidemment qu’Oussama ben Laden n’a jamais été un agent soviétique. Je n’ai jamais écrit une sottise pareille ! Je vais réexpliquer lentement et en articulant. Je crois que ça va être nécessaire, puisque nous avons affaire à quelqu’un qui prend L’Humanité pour un journal sérieux.
    J’ai écrit que la Russie avait « créé Oussama ben Laden et ses Taliban’s boys, en envahissant l’Afghanistan musulman », et qu’elle a « créé le terrorisme musulman tchétchène, en infligeant, à deux reprises, une guerre d’une barbarie inimaginable à une micro-région de Russie, qui, depuis, ne tient que par la poigne de fer d’un tyran sanguinaire ».
    Cela ne veut pas dire que la Russie donnait des ordres à Ben Laden, puisqu’il était son ennemi ! Cela veut dire que la Russie, en envahissant l’Afghanistan qui était un pays indépendant (mais communiste, et menaçant de ne plus l’être), a transformé ce qui était un islam local, tribal, tranquille, isolé du reste du monde, en foyer d’infection djihadiste.
    La Russie a fourni une occasion fabuleuse à Ben Laden, qui cherchait à l’époque un point d’ancrage pour sa campagne internationale de subversion islamique. Il a donc installé sa secte à proximité, qui a vite attiré tout ce que le monde comptait de fanatiques musulmans, au nom de la guerre sacrée contre l’envahisseur russe. Toute une génération de terroristes s’est formée là-bas, au point qu’on a appelé « les Afghans », plus tard, les militants de toutes nationalités qui sont retournés semer la mort dans leur pays au nom de Mahomet. En Algérie, par exemple.
    Si l’URSS n’avait pas envahi l’Afghanistan, Oussama ben Laden serait probablement resté un casse-pieds régional d’envergure moyenne.
    Dans le même sens, l’URSS a créé les Talibans, qui subsistent jusqu’à nos jours, faut-il le rappeler, et qui étaient à moitié alliés, à moitié adversaires de Ben Laden. Ils ont en tous cas, eux aussi, contribué à la renaissance du djihadisme international.
    C’est le même schéma qui s’est produit en Tchétchénie. Même démarche de gros boeufs imbéciles et agressifs de la part des Russes : l’URSS s’effondre, la Tchétchénie veut prendre son indépendance. Tout comme l’Ukraine, la Biélorussie et d’autres. Cela ne coûtait rien de la lui accorder.
    La Tchétchénie est une conquête récente de la Russie, qui ne date que du XIXe siècle. Les Tchétchènes ne se sont jamais intégrés à la Russie. Ils ont toujours été de prodigieux casse-pieds, ils ont toujours rejeté le pouvoir central. La Tchétchénie est une virgule sur la carte de la Russie, elle est plus petite que la Bretagne. Les Tchétchènes sont musulmans, ils ne sont ni slaves ni orthodoxes, les Russes sont assez remarquablement racistes vis-à-vis de leurs propres musulmans. La sagesse commandait de laisser filer la Tchétchénie. C’était l’occasion ou jamais de se débarrasser de ce boulet.
    Mais non, c’était trop simple, Boris Eltsine lui a donc fait la guerre. Ca n’a rien réglé, là-dessus est arrivé Poutine, bureaucrate complètement inconnu, qui cherchait un tremplin pour se faire élire. Ce fut la deuxième guerre de Tchétchénie, et le fameux « butage jusque dans les chiottes », qui fait encore fantasmer une bonne partie de l’extrême droite française qui n’a rien compris au film.
    En dehors des atrocités multiples (passons pudiquement), en dehors du fait que la guerre de Tchétchénie a été entretenue par des gens qui y ont fait des fortunes fabuleuses (par exemple, des généraux russes vendaient leurs propres chars… à l’ennemi, pour se mettre les biftons dans la poche ! eh oui, c’est ça, la Russie !), l’immense stratège Vladimir Poutine a, tout comme ses prédécesseurs en Afghanistan, fait muter ce qui était un islam local, tribal, assagi, en islam militant, enragé, jusqu’au-boutiste, internationaliste et djihadiste.
    Avant, la Tchétchénie faisait partie de la Russie. La Russie lui fait la guerre parce qu’elle lui refuse son indépendance (là, il n’y a pas eu de « référendum »…). Après des milliers de morts et la mise en place d’un dictateur impitoyable nommé Ramzan Kadyrov… la Tchétchénie est devenue indépendante de fait de la Russie, même si, sur le papier, elle est toujours un « sujet fédéral » ! Rendez-vous compte que Kadyrov a publiquement menacé de faire tirer sur la police russe si elle pénétrait en Tchétchénie sans son autorisation ! Kadyrov dispose de son armée privée qui n’obéit qu’à lui seul ! Et Poutine a été contraint, bien malgré lui, de soutenir sa « réélection » (à 99 %, bien entendu), malgré ce camouflet et bien d’autres. Ah ! et de financer 80 % du somptueux budget de la Tchétchénie, qui permet à Kadyrov de couvrir son « pays » de bâtiments et de mosquées plus immenses et luxueux les uns que les autres…
    Ca, plus la mutation de la Tchétchénie et de ses voisins en foyer infectieux djihadiste et mafieux international.
    Bravo l’artiste ! Bravo le « meilleur chef d’Etat du monde » ! (dixit Philippe de Villiers…) Voilà un type sur lequel nous pouvons nous appuyer en toute confiance pour qu’il nous enseigne comment éradiquer le djihadisme international.

  116. Xavier NEBOUT

    Il y a lieu de se réjouir de voir ici autant de personnes prôner la prière pour le salut de l’âme de ses ennemis.
    Du moins en espérant que ce ne soit pas qu’une formule de bien-pensance à laquelle on ne comprend pas grand-chose, car il faudrait commencer par chercher à le comprendre, son ennemi. Or, là, pas une ligne, pas même un mot.
    Il faut dire que dans notre pays de liberté, chercher à comprendre, c’est faire l’apologie.

  117. J’ai l’impression que ceux qui pensent qu’il suffit de tendre la joue gauche à celui qui voudrait leur couper la tête pour le faire réfléchir sur la portée de son acte, eh bien ceux-là doivent s’attendre à avoir mal, peut-être pas très longtemps mais mal quand même.

  118. @ Trekker | 03 août 2016 à 20:43
    Merci pour votre synthèse avec laquelle je me trouve pour l’essentiel en accord. Moins assuré que vous que de Gaulle, qui voulait un résultat probant sur le terrain, avant d’engager « Evian », se trouvât embarrassé moralement par le déroulement des opérations militaires. Sa vision était surtout de ne pas faire de quelques millions d’arabes, des Français avec droits et libertés républicaines. L’autodétermination fut à la fois la raison et la fausse barbe politique qui lui permit de manoeuvrer, et les militaires et les civils réagirent alors comme l’on sait. La manne pétrolière joua également un rôle comme lien à sauvegarder avec la colonie.
    Reste, ce que la France a sacrifié comme hommes, pour finalement se désengager de la façon la plus abrupte, n’est plus possible sur aucun théâtre d’opérations aujourd’hui.
    C’est à ceux-là en les évoquant ici que vont ma pensée et ma reconnaissance.
    Et c’est au regard de toutes ces années-là que Mitterrand apparaît comme le plus grand responsable de cette catastrophe humaine autant que politico-militaire. Merci de m’avoir donné l’occasion de le dénoncer à nouveau.

  119. Denis Monod-Broca

    @ Robert Marchenoir
    Nous n’avons apparemment pas lu les mêmes témoignages sur l’assassinat du père Hamel.
    Mais oui évidemment j’interprète, et vous aussi vous interprétez. Quoi faire d’autre quand on parle d’un événement auquel on n’a pas assisté soi-même ? On interprète les témoignages et récits qui en sont donnés par d’autres.
    La police nous défend. Les services de renseignement nous défendent. C’est très bien ainsi.
    Éliminer les incendiaires ou incendiaires supposés avant le déclenchement des incendies, tous les pompiers en rêvent. Est-ce réalisable, juste, efficace ? J’en doute. Mais je ne suis qu’une « belle âme », un « fou », un « chrétien dévoyé »…

  120. @Denis Monod-Broca
    Agressé, s’écriant « arrière, satan ! », le père Hamel n’a pas accusé ses agresseurs, il n’a pas cessé de les aimer, il a cherché à les délivrer du mal qui se manifestait à travers eux. J’y vois un sommet de courage et de cohérence.
    Quand Philippe Bilger a lancé son thème de réflexion sur l’éternelle question du Mal, j’ignorais que les derniers mots du Père Hamel eussent été « va-t-en, Satan ! », qui de façon concise résument la réponse mieux qu’un long discours.
    Nous pouvons penser que ces mots lui sont sortis comme un cri du cœur, en ces instants terribles il n’est pas possible de mentir.
    Peut-être a-t-il même eu alors une vision, par exemple celle du Tentateur lui ayant proposé d’apostasier pour ne pas subir le martyre ?
    Toujours est-il qu’il ne s’est pas écrié « arrière Daesh ! ».
    Il n’a effectivement pas nommé ses agresseurs, eux-mêmes prisonniers du Mal, mais l’auteur du Mal en personne.
    Ce qui au passage, nous rappelle ou nous montre que l’affrontement entre le Bien et le Mal est bien une réalité et la question centrale qui se pose dans le monde, et que si l’auteur du Mal existe, l’auteur du Bien existe aussi par symétrie.
    Pour terminer, je suis dans les grandes lignes d’accord avec votre vision des choses : vous voyez, tout arrive…
    Quant à la question de la guerre en général, c’est une autre histoire.

  121. @ Robert Marchenoir | 04 août 2016 à 03:33
    J’aime ces Français qui savent tout et qui n’ont jamais mis les pieds en dehors de leurs pantoufles !
    Ah, Marchenoir ce que vous pouvez raconter comme bêtises. Remarquez vous n’êtes pas le seul ici.

  122. Les guerres dites « de religion » ont toujours été parmi les plus atroces, les plus cruelles des guerres entre les hommes. Par la prétention à agir au nom d’un Dieu forcément meilleur que celui de ses ennemis, on justifie tout et le pire de tout. Pour l’athée que je suis, il ne s’agit que d’un délire mortifère et paranoïaque avec passage à l’acte. En dépit des « deux mille ans de civilisation judéo-chrétienne » avancés par certains, les « guerres de religion » du XVI° siècle en France n’ont rien à envier aux cruautés actuelles de Daech.
    Un cas parmi tant d’autres. Si vous partez en vacances dans le Midi, par le TGV ou par l’autoroute, dans les deux cas vous passez sous les murailles du village de Mornas, dans le Vaucluse. Il fut en ce temps-là assiégé par un certain Charles du Puy-Montbrun le chef militaire des calvinistes. La garnison, ne se sentant pas en état de lui résister, crut pouvoir négocier sa reddition, en échanges de ce qu’elle aurait la vie sauve. Puy-Montbrun accepta, mais, quand il se fut rendu maître de la ville, le fourbe massacra non seulement les soldats mais aussi toute la population qu’il jeta du haut des murailles, hommes, femmes, enfants, vieillards, curé… les survivants furent achevés à l’arme blanche. Rien de bien nouveau, donc. Les catholiques en faisaient autant de leur côté. Puy-Montbrun le monstre finit par se faire prendre. Il fut condamné et décapité en place publique à Grenoble.
    Mettre un impitoyable coup d’arrêt aux exactions commises par Daech, « au nom de Dieu clément et miséricordieux », bien sûr. Mais avec humilité.

  123. Problème, comment concilier ce que vous dites avec ceux qui – ex cathedra – affirment qu’un attentat de Daech est comparable au catholique qui assassine sa belle-mère…!

  124. @ Robert Marchenoir | 03 août 2016 à 16:57
    « Après tout, c’est loin, qui connaît des Ukrainiens en France, et que produisent-ils, à part des chemises brodées et des chansons tristes ? »
    Que vous traitiez les poutinophiles de demeurés ne me gêne pas, cela m’amuse même.
    Mais que vous les traitiez d’ignares, alors là, non, trop c’est trop !
    Nous savons que l’Ukraine produit des Femen aux seins nus, nouvelles amazones, qui n’ôtent jamais le bas, mais qui blasphèment dans nos églises en se gardant bien de faire pareil dans les mosquées.
    Et j’ai découvert, pas plus tard qu’hier, que l’Ukraine produisait des produits à haute valeur ajoutée.
    Figurez-vous que j’ai acheté un sac de charbon de bois pour l’incontournable BBQ de vacances, et arrivé à la maison je me suis rendu compte que ce produit de haute technologie avait été fabriqué en Ukraine !! Il s’agit du charbon de bois de la marque Braisal.
    Si, si, vous pensez bien que même un poutinophile demeuré ne peut inventer pareil transfert de technologie.
    Eh bien, rien que pour ces deux absurdités l’Ukraine mériterait de rentrer dans l’U.E. en espérant que cela contribue à déstabiliser encore un peu plus cette structure.
    Pour le reste, je n’aime pas faire de longs commentaires et je ne cherche à convaincre personne.
    Je vous rappelle simplement que la Crimée était russe avant que Khrouchtchev ne la donne à l’Ukraine, dans un beau geste de camaraderie communiste. Je n’ai pas souvenir que les bien-pensants de l’époque aient hurlé pour un transfert de population qui relevait de la traite d’hommes et de femmes.
    Je vous rappelle que le mot Russie vient de rouss, mot ukrainien, et que c’est l’Ukraine qui est à l’origine de la création de la Russie, par un processus complexe comme il en existait à l’époque.
    Enfin, s’il est vrai qu’il y a une communauté de culture entre les nations qui font l’Union européenne, il est vrai également qu’il y a une communauté de culture slave entre les nations de l’Europe de l’Est.
    Que se lève un leader pour les fédérer après la disparition de l’URSS, qui fut une bonne chose (la disparition, pas l’URSS) me paraît normal.

  125. @ Robert Marchenoir | 04 août 2016 à 03:33
    J’ai peut-être lu un peu vite votre laïus, mais vu que vous voyez des espions soviétiques partout, y compris sur ce blog, j’ai pensé que même Ben Laden pouvait à vos yeux faire partie du lot.
    Rassurez-vous, je ne suis pas communiste, ou alors il y a longtemps, ou bien j’ai oublié.
    Il n’en demeure pas moins que l’article de L’Humanité que j’ai joint contient des faits avérés qu’il est facile d’aller vérifier sur d’autres sources plus conformes à la bien-pensance de droite. Je pense que vous n’aurez pas de difficultés à les trouver sur Internet en tapant CIA et Ben Laden. Même sa fiche Wikipédia le mentionne.
    Je constate que votre réponse se garde bien de parler des amitiés très particulières entre Ben Laden et le célèbre service de renseignement américain qui est à l’origine de bien des conflits de par le monde. Mais ce n’est pas grave.

  126. @Jean Puech
    Sa vision était surtout de ne pas faire de quelques millions d’arabes, des Français avec droits et libertés républicaines.
    Ses successeurs s’en sont chargés, sauf que si nous avons recouvert de tonnes de papiers des millions d’arabes, ou plutôt de Nord-Africains, le pétrole que nous avons trouvé et extrait grâce à notre génie au Sahara malgré les sarcasmes des Anglo-Saxons nous est passé sous le nez…
    Merci Charlie, merci Valéry, Merci Jacquot, merci François et tutti quanti.
    C’est nous qui payons l’addition, et pas uniquement en monnaie sonnante et trébuchante.

  127. Laurent Dingli

    @Robert Marchenoir | 04 août 2016 à 03:33
    Excellent commentaire auquel je n’ai pas une seule virgule à ajouter.

  128. @Guzet
    Problème, comment concilier ce que vous dites avec ceux qui – ex cathedra – affirment qu’un attentat de Daech est comparable au catholique qui assassine sa belle-mère…!
    Vous me semblez avoir une dent contre les belles-mères.
    Blague à part, un tel niveau de comparaison – bien qu’il n’ait pas été proclamé ex cathedra – entre deux situations n’ayant pas le même poids est lamentable.
    Que les belles-mères n’ayant pas encore été assassinées par leur affreux gendre catholique me pardonnent…

  129. @Xavier Nebout
    Il faut dire que dans notre pays de liberté, chercher à comprendre, c’est faire l’apologie.
    Au pays de Descartes la logique est de plus en plus maltraitée – y compris parfois dans certains commentaires sur ce blog – il en va de même du doute cartésien qui est parfois banni pour raison d’État ou du moins pour des questions de basse politique.

  130. Robert Marchenoir

    @ Tipaza | 04 août 2016 à 11:46
    Au moins, vous êtes un poutinophile qui s’efforce d’avoir de l’humour. C’est déjà ça.
    Les Ukrainiens « produisent » les Femen, mais ils « produisent » aussi les plus belles femmes du monde, ce qui compense. La France « produit » bien Emmanuelle Cosse, Esther Benbassa et Christiane Taubira. On ne va pas juger la France à cette aune-là.
    Plus sérieusement, vous êtes un peu culotté de vous féliciter que « se lève un leader en Russie pour fédérer les nations de culture slave en Europe de l’Est ». Il me semble que vous avez oublié une toute petite formalité dans votre enthousiasme fédératif : demander leur avis aux fédérés éventuels.
    Je vous livre cette information inédite : ils sont farouchement contre. En Ukraine, ils sont même nombreux à avoir sacrifié leur vie pour défendre leur souveraineté et leur liberté.
    Par exemple, le chanteur de l’Opéra de Paris Wassyl Slipak, qui avait une carrière toute tracée en France, a abandonné le confortable « monde culturel parisien » pour s’engager dans l’armée de son pays : il vient d’être abattu par l’un des employés clandestins de votre « leader fédérateur ». Une belle interview ici, avant sa mort :
    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20160701.OBS3786/wassyl-slipak-le-baryton-qui-combattait-la-russie-sur-le-front-ukrainien.html
    http://www.francemusique.fr/actu-musicale/le-baryton-basse-wassyl-slipak-tue-sur-le-front-en-ukraine-135575
    Les poutinistes détournent honteusement la Seconde Guerre mondiale pour glorifier leur héros, ils exploitent jusqu’à la nausée le mythe de la Résistance et de l’escadrille Normandie-Niémen, mais pour une fois qu’ils ont un authentique résistant de France sous le nez, un de 2016, pas un de 1941 (parce qu’avant 1941… enfin, passons pudiquement…), ils font semblant de ne rien voir.
    Ila adoptent exactement le même comportement éhonté que leur héros Vladimir Poutine, qui fait semblant de croire que l’Ukraine n’existe pas, qu’elle n’a pas de volonté propre, que ce n’est pas un pays, que les Ukrainiens n’existent pas. Non seulement il se comporte comme si c’était le cas, mais il le dit. Poutine a déclaré, tout à fait officiellement et à d’innombrables reprises, que l’Ukraine n’était pas un pays, juste un territoire.
    Et puis, comme Hitler, il a mis ses menaces à exécution, et s’en est emparé. Plus précisément, il l’a fait à sa manière foireuse, lâche, péteuse, de petit bureaucrate intermédiaire n’ayant jamais fait d’étincelles au KGB, et se rattrapant maintenant qu’il se prend pour le maître du monde. Il n’a même pas eu le courage d’Hitler. Il a annexé un morceau de l’Ukraine, et a organisé la subversion d’un autre par l’intermédiaire d’hommes de main qu’il a désavoués et abandonnés. Le but étant d’empêcher l’Ukraine de fonctionner comme un pays normal, de se développer et de se stabiliser.
    Et nos petits esclaves volontaires poutinistes de France reproduisent exactement le comportement de leur maître : ils ont un blanc mental lorsqu’il s’agit de tenir compte du fait que les Ukrainiens (ou les Polonais, ou les Estoniens…) existent, qu’ils constituent un peuple, qu’ils sont une nation indépendante et souveraine – et libérée depuis peu des griffes de la Russie communiste, celle dont la Russie poutiniste ne cesse de revendiquer l’héritage de façon de plus en plus scandaleuse, en paroles comme en actes.
    Toutes ces petites peuplades arriérées que le franchouille de base est incapable de placer sur une carte ne vont tout de même pas nous casser les pieds longtemps. Nous on est des stratèges, nous on divise le monde à grands traits sur la mappemonde, à la Poutine, à la Yalta.
    Ces gens-là se disent « patriotes ». Un peu comme ils étaient « démocrates » lorsqu’ils étaient communistes, lorsque c’était encore à la mode.
    Sur la Crimée (pour la millième fois, mais il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre) : la Crimée n’a pratiquement jamais été russe au long de son histoire. S’il fallait appliquer la doctrine Poutine à la Crimée, alors il conviendrait de rendre la Crimée aux Turcs, aux Grecs ou aux Tatars – mais certainement pas aux Russes. Or, les Tatars, ils sont persécutés par l’occupant russe, exactement comme ils l’ont été par Staline : leurs maisons et leurs biens sont saisis, ils sont expulsés, harcelés, leurs organisations représentatives traditionnelles sont interdites, etc.
    Si, comme vous le dites, l’Ukraine est à l’origine de la création de la Russie, alors c’est la Russie qui doit devenir une colonie ukrainienne, et non l’inverse. Je propose, pour suivre votre logique, que l’armée ukrainienne envahisse la région de Rostov-sur-le Don, qui appartenait à l’Ukraine il n’y a pas si longtemps, qu’elle l’annexe et qu’elle y organise un « référendum ». Ensuite, pour régler le sort de Poutine, on verra. Quelques parachutistes sur le Kremlin feront l’affaire.
    Vous montrez votre ignorance totale du sujet, lorsque vous évoquez un « transfert de population » et la « traite d’hommes et de femmes » au sujet du transfert administratif de la Crimée vers l’Ukraine sous l’URSS (n’oublions pas les femmes, c’est politiquement correct et ça fait pleurer Margot). Il n’y a eu aucun transfert de population à l’époque. C’est exactement comme le nouveau dessin des régions par François Hollande.
    Quant à ceux qui ont protesté contre les transferts de population et les massacres bien réels qui avaient cours en Russie communiste, on les retrouve chez ceux qui défendent la liberté en Russie aujourd’hui, et certainement pas parmi les communistes honteux, déclarés ou recyclés en frontistes ou en « souverainistes », qui cirent les pompes à Poutine aujourd’hui.
    Et maintenant, Mesdames et Messieurs, observons ce spécimen très rare qui vient d’être capturé sur ce blog, un troll chimiquement pur :
    agecanonix | 04 août 2016 à 10:27
    J’aime ces Français qui savent tout et qui n’ont jamais mis les pieds en dehors de leurs pantoufles ! Ah, Marchenoir ce que vous pouvez raconter comme bêtises. Remarquez vous n’êtes pas le seul ici.

    Et c’est tout, hein. Il n’y a pas un mot de plus. Il se fatigue pas, le pépé… Je serais curieux de comparer les adresses IP d’agecanonix, de Diogène et de Deviro. On pourrait avoir des surprises…

  131. @Laurent Dingli | 04 août 2016 à 13:03
    « Excellent commentaire auquel je n’ai pas une seule virgule à ajouter »
    «La perfection est atteinte, non pas lorsqu’il n’y a plus rien à ajouter, mais lorsqu’il n’y a plus rien à retirer. »
    Antoine de Saint-Exupéry

  132. @Rezouys
    « Les guerres dites « de religion » ont toujours été parmi les plus atroces, les plus cruelles des guerres entre les hommes. »
    Encore un poncif, à moins que vous ne considériez la révolution culturelle chinoise, les épurations staliniennes, la guerre du Rwanda, les deux guerres mondiales… comme étant des guerres de religion. Ce qui n’enlève rien à la cruauté des guerres de religion ; malheureusement, elles n’en ont pas le monopole et n’ont jamais été les plus meurtrières.
    @Robert Marchenoir
    Cela me fait sourire que vous demandiez à Denis Monod-Broca de dire « je pense que », alors que vous-même vous ne semblez jamais douter, ne serait-ce qu’une seconde, de ce que vous affirmez. On a un peu l’impression que si l’on n’est pas d’accord avec vous, on va se prendre une baffe.
    @Savonarole
    « Non seulement ils (les chrétiens d’Orient) n’ont pas quitté en masse les pays où ils sont persécutés… »
    C’est une contre-vérité.
    Un exemple parmi d’autres : avant l’offensive américaine, les chrétiens en Irak étaient au nombre d’un million ; dix ans plus tard, ils ne sont plus que 300 000.
    Seuls les Coptes d’Egypte résistent malgré l’insécurité grandissante dans laquelle ils vivent.

  133. Robert Marchenoir

    Achille | 04 août 2016 à 12:45
    Rassurez-vous, je ne suis pas communiste.

    Alors s’effondre votre dernière excuse pour citer l’Humanité. Avez-vous au moins lu l’article que vous indiquez ? C’est un torchon partisan de quelques lignes, bâclé sur un coin de table par une sous-stagiaire adjointe à partir de trois ou quatre articles déjà publiés par l’Humanité. Tu parles d’une source sérieuse…
    Je constate que votre réponse se garde bien de parler des amitiés très particulières entre Ben Laden et le célèbre service de renseignement américain qui est à l’origine de bien des conflits de par le monde.
    Merci de me tendre cette perche. Voulez-vous dire qu’Oussama ben Laden a profité des fonds américains qui étaient destinés aux Talibans, afin de les aider à lutter contre l’invasion soviétique ?
    Mais bien entendu, qu’il en a profité ! Encore heureux… C’est une excellente chose.
    Etes-vous en train de nous dire que les Etats-Unis n’auraient pas dû aider les Afghans à résister contre l’URSS ? Et vous nous dites en même temps que vous n’êtes pas communiste ?
    Résumons donc les choses :
    1. Un régime génocidaire et impérialiste se met en place en Russie. Il cherche à conquérir le monde.
    2. L’URSS envahit l’Afghanistan. L’URSS, et non les Etats-Unis, comme trente années de propagande communiste ininterrompue tentent de nous en persuader aujourd’hui de façon subliminale.
    3. Les Etats-Unis choisissent le bon camp, et prennent la bonne décision en soutenant les Afghans et leurs alliés contre l’URSS.
    4. Le camp afghan met la pâtée à l’URSS, l’URSS s’effondre, tout va bien. Bravo et merci aux Etats-Unis.
    5. Ce salopard de Ben Laden, qui a amplement profité de l’aide américaine dans sa lutte contre l’URSS, se retourne contre ses bienfaiteurs, déclare l’Amérique ennemi public numéro un, et accomplit, le 11 septembre 2001, un attentat abominable qu’Hitler avait rêvé de perpétrer (et qu’il avait commencé à préparer), pour exactement les mêmes raisons : sa haine des Juifs, des Américains et de la finance internationale. En bon français, on appelle ça un traître.
    6. L’Amérique déclare à son tour Ben Laden ennemi public numéro un, et finit par l’abattre après une traque qui n’a que trop duré, protégé qu’il était par le Pakistan musulman.
    On voit bien comment une certaine « sagesse populaire », qui n’est autre que la propagande communiste recyclée un million de fois, travestit cette histoire : elle ne retient que le « financement de Ben Laden par les Etats-Unis », et blanchit complètement l’URSS qui est pourtant à l’origine de l’agression qui a tout déclenché.
    Exactement comme la même « sagesse populaire » (de blog, de comptoir, et même de tribune de l’Assemblée nationale désormais) traite de la prétendue « crise ukrainienne » (qui n’est autre que la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine) en omettant complètement la responsabilité de la Russie, qui a déclenché la « crise » en envahissant l’Ukraine.
    Sans la Russie, il n’y aurait pas plus de « crise ukrainienne » que de vodka chez le roi d’Arabie saoudite.
    Mais nous en revenons toujours à cette fameuse « sagesse populaire » française, qui n’est autre que la « sagesse » communiste, selon laquelle la Russie est toujours une victime, elle n’est jamais responsable de rien, en revanche tous les maux dans le monde proviennent des Etats-Unis (et des Juifs pour les plus atteints).
    Remarquez que ce répugnant tripatouillage aboutit à nier, non seulement la responsabilité des Russes et des communistes, mais aussi celle des terroristes musulmans. Ces derniers, ayant été « créés » par les Américains, n’ont donc rien à se reprocher, l’islam n’est pas dans le coup, c’est une RATP et tout est la faute de l’Occident, du christianisme (qui doit continuer à demander pardon comme il en a l’habitude), des Américains et des Juifs.

  134. @Paul Duret | 04 août 2016 à 15:08
    Effectivement, je pense imprudent d’attribuer aux guerres de religion le monopole de la démesure.
    Mais qu’est-ce qu’une guerre de religion ?
    Partons de ce qui n’est pas une guerre de religion.
    Il est patent que les guerres entre tribus, peuplades, peuples peuvent ne pas faire de quartier, que ces guerres aient lieu pour la terre, les ressources, les territoires, le femmes, l’ambition, de vieilles vendettas etc.
    Il n’en demeure pas moins que la plupart de ces guerres n’impliquent pas que l’un des belligérants cherche à imposer sa religion à l’autre.
    Pour prendre des cas élémentaires, les plus fondamentaux, aucune guerre tribale connue ne visait à dire « mon panthéon est mieux que le tien ».
    J’étendrai le concept de guerre de religion aux circonstances ou, précisément, au moins l’un des belligérants prétend substituer « son panthéon » (j’y inclus donc les divers communismes) à celui de l’adversaire, c’est-à-dire amener toute l’humanité située à sa portée à une vision unique et monopolistique du monde, que ce soit pour amener le barbare dans le Royaume de Dieu, l’infidèle dans les bras d’Allah, n’importe qui dans le giron du matérialisme dialectique ou de la main invisible du marché.
    Une guerre religieuse est alors l’antinomie de la doctrine à chacun son ou ses dieux.
    Alors oui, de ce point de vue, les guerres de religion sont les plus meurtrières, non nécessairement en vies physiques, mais pour les esprits.
    Si je pousse encore le bouchon, la révolution numérique est une guerre (festive bien sûr !!) de religion.

  135. @ Jean Puech |e 04 août 2016 à 09:30
    Bien évidemment de Gaulle était préoccupé avant tout de s’extraire de la guerre d’Algérie, et cela en étant en position de force pour négocier avec le FLN. Le rouleau compresseur de l’opération Jumelles visait uniquement à atteindre cet objectif, mais en politique roué il se garda bien de l’expliquer aux militaires. D’où après chez ces derniers le sentiment fort d’avoir été trahis, car il croyaient sincèrement avoir gagné cette guerre : Jumelles avait détruit la majorité des troupes FLN, il ne lui restait au mieux que 3000 combattants dans toute l’Algérie et qui étaient surtout préoccupés de survivre. Mais ils n’avaient fait que gagner une bataille certes importante, le fond du problème qui était politique demeurait.
    Cette victoire militaire fut utilisée par de Gaulle, tel qu’il l’avait prévu, pour entamer des négociations en position favorable avec le FLN. Naturellement d’autres options politiques pouvaient être envisagées, mais de Gaulle était pressé de se débarrasser du fardeau algérien pour des raisons politiques internes et internationales : coût obérant notre redressement industriel, impopularité et hostilité grandissante en métropole, sortir la France de son isolement diplomatique, et pouvoir alors nous positionner en tant qu’arbitre entre les blocs américains et soviétiques (objectifs ou rêves poursuivis par de Gaulle depuis 1945, et jusqu’à son éviction du pouvoir).
    La manne pétrolière du Sahara n’avait alors qu’un intérêt en terme d’indépendance nationale : maîtrise d’une ressource stratégique pour notre économie. Le contexte du marché mondial du pétrole des années 60 jusqu’en 1973, faisait qu’économiquement le pétrole saharien n’était guère compétitif : coût d’exploitation et d’acheminement portuaire élevé, et qualité initiale non conforme à la majorité de la demande mondiale.
    Je suis bien d’accord avec vous, l’aspect moral des méthodes couramment employées par notre armée dans cette guerre d’Algérie n’était pas la préoccupation première du Général. Avant tout celui qui primait chez lui sur ce sujet : image déplorable en résultant pour la France sur la scène internationale, et l’efficacité contestable de ces méthodes qui s’avéraient fort contre-productives à terme. Suite à celles-ci une bonne partie de la population algérienne, mue avant tout par la rancoeur et vengeance, apportait son soutien au FLN.
    @ Rezouys |e 04 août 2016 à 10:33
    « …Mettre un impitoyable coup d’arrêt aux exactions commises par Daech, « au nom de Dieu clément et miséricordieux », bien sûr. Mais avec humilité… »
    Votre commentaire me réconforte ! Je me sentais bien seul ici, quand je rappelais les atrocités commises par une partie des chrétiens dans les siècles passés. Au regard de ce passif, dont nous ne sommes évidemment pas comptables, mesure et humilité nous devons garder : combattre impitoyablement Daech, ses affidés et et ses suppôts OUI, prôner une guerre ou des rétorsions contre tous les pratiquants de l’Islam NON.
    @ Tipaza |e 04 août 2016 à 11:46
    « La Crimée était russe avant que Khrouchtchev ne la donne à l’Ukraine, dans un beau geste de camaraderie communiste. Je n’ai pas souvenir que les bien-pensants de l’époque aient hurlé …… il est vrai également qu’il y a une communauté de culture slave entre les nations de l’Europe de l’Est. Que se lève un leader pour les fédérer après la disparition de l’URSS, qui fut une bonne chose (la disparition, pas l’URSS) me paraît normal »
    Totalement d’accord avec vous, je souhaite que vos propos amènent à plus de mesure certains qui voient la main du diable – incarné par Poutine – dans tous les maux dont souffrent l’Ukraine. Ils ont entre autres une lecture fort sélective de l’Histoire, et ne retiennent de celle-ci que les faits confortant leur partialité voire leur phobie.
    @ Achille |e 04 août 2016 à 12:45
    « …votre réponse se garde bien de parler des amitiés très particulières entre Ben Laden et le célèbre service de renseignement américain qui est à l’origine de bien des conflits de par le monde… »
    Je crains hélas que notre confrère en commentaires Robert Marchenoir, tout à ses phobies anti-communistes * souvent proches du délire, vous rétorquent : Ben Laden n’était que le produit d’agents communistes et poutiniens, ces derniers ayant infiltré au plus haut niveau cette très honorable CIA.
    Feu le sénateur Joseph McCarthy n’était qu’un progressiste mollasson, comparé à notre nouveau croisé de la lutte anti-communiste et de son hydre poutienne.
    @ Paul Duret | 04 août 2016 à 15:08
    « …avant l’offensive américaine, les chrétiens en Irak étaient au nombre d’un million ; dix ans plus tard, ils ne sont plus que 300 000… » 
    Hormis ce quasi point de détail, la guerre US en Irak n’a que peu contribué à la dislocation de ce pays. Cela a eu pour effet et voulu sciemment par les Américains : substitution d’un régime d’essence laïque (certes dictatorial et sanglant pour ses opposants), par une théocratie tenue par les Chiites minoritaires dans ce pays. Merci G.W. Bush junior et surtout à tous ses proches conseillers, tel Donald Rumsfeld, imprégnés de messianisme chrétien sudiste.

  136. Robert Marchenoir

    @Paul Duret | 04 août 2016 à 15:08
    Cela me fait sourire que vous demandiez à Denis Monod-Broca de dire « je pense que », alors que vous-même vous ne semblez jamais douter, ne serait-ce qu’une seconde, de ce que vous affirmez. On a un peu l’impression que si l’on n’est pas d’accord avec vous, on va se prendre une baffe.
    Dois-je en conclure que vous cherchez la baffe (verbale) ? Vous nous offrez, en tous cas, un bel exemple de la purée intellectuelle et logique qui remplace trop souvent, désormais, la pensée dans spéhi.
    Vous me reprochez de ne « jamais douter ne serait-ce qu’une seconde de ce que j’affirme ».Voilà déjà une accusation ridicule. Voilà déjà une magnifique opération d’inversion des valeurs.
    En somme, vous préféreriez que les gens affirment des choses un peu à tort et à travers, au petit bonheur la chance, sans connaître ce dont ils parlent, sans avoir vérifié leurs assertions, quitte à raconter des salades, juste pour faire du bruit avec la bouche. C’est un point de vue…
    Personnellement, je serais plutôt de l’avis inverse. J’aurais tendance à penser qu’il faut s’efforcer de ne publier que des vérités étayées sur des faits. Mais je reconnais être de plus en plus minoritaire, dans spéhi.
    Je vois venir le moment où l’on va exiger de chacun un quota de sottises, représentatif de la proportion moyenne d’âneries qui s’énoncent en France.
    Voilà qui serait respectueux de l’égalité, non discriminatoire, bref résolument moderne et de gauche.
    Vous avez sauté comme un pou sur le reproche que j’ai fait à Denis Monod-Broca de ne pas assortir ses réflexions d’un « Je pense que ». Comme tant de gens désormais, vous avez réagi comme un chien de Pavlov à la vue d’une poignée de mots, sans faire le moindre effort pour en comprendre le sens.
    Ce que j’ai reproché à Denis Monod-Broca, ce n’est pas d’être sûr de ce qu’il dit (concernant des faits) ni même d’avoir des convictions (concernant des opinions) : c’est de faire parler un mort.
    Comprenez-vous en quoi cela est non seulement inconvenant, mais intellectuellement malhonnête ?
    D’autre part, comprenez-vous la différence entre des faits et des opinions (par exemple, les opinions découlant des convictions religieuses et de leur interprétation) ?
    Compenez-vous la différence entre l’assertion suivante, qui relève de l’opinion : « Il faut aimer son prochain, par conséquent nous devons nous abstenir de toute haine envers les musulmans », et celle-ci, qui relève des faits : « La crise ukrainienne a été provoquée par l’invasion russe » ?

  137. @Achille
    Ca chauffe sur le blog !
    C’est comme au tennis, pas le temps de souffler car certains renvois de balles sont chauds. Et si la croissance reste molle, les échanges sont musclés.

  138. @Paul Duret | 04 août 2016 à 15:08
    « C’est une contre-vérité. Un exemple parmi d’autres : avant l’offensive américaine, les chrétiens en Irak étaient au nombre d’un million ; dix ans plus tard, ils ne sont plus que 300 000. Seuls les Coptes d’Egypte résistent malgré l’insécurité grandissante dans laquelle ils vivent. »
    Si je compte bien d’après vos statistiques, 700 000 chrétiens d’Orient auraient quitté ces contrées en dix ans, c’est pas bézef, ce n’est pas un exode, ni la sortie d’Egypte, Angela Merkel reste imbattable, en moins de deux mois on a été submergés.

  139. @Robert Marchenoir | 04 août 2016 à 14:03
    « Il me semble que vous avez oublié une toute petite formalité dans votre enthousiasme fédératif : demander leur avis aux fédérés éventuels. »
    Excellente remarque !
    Il faut toujours demander l’avis des Peuples. Le problème est que de plus en plus cet avis est consultatif et que l’oligarchie s’en moque.
    Je parle évidemment de l’oligarchie qui influe sur ma vie, l’oligarchie de l’Union européenne.
    Le traité de Lisbonne a été rejeté par les peuples de France, des Pays-Bas et de l’Irlande. Malgré ça, il a été imposé dans le mépris total des consultations populaires.
    J-C Juncker déclarant ensuite que « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ».
    Enfin cerise sur la gâteau, les électeurs ayant voté en faveur du Brexit sont traités de débiles, de vieux, etc. et on sent poindre l’envie d’instaurer un suffrage censitaire réservé aux seuls europhiles mondialistes et libre échangistes (économique s’entend).
    Alors j’ignore si le XXIe siècle sera spirituel ou religieux, mais je sais qu’il a commencé en étant « Adémocratique » avec un A privatif énorme.
    Au moins Poutine parle à son peuple de valeurs morales, grandeur et indépendance de la Nation, souveraineté dans les décisions.
    Nos dirigeants tiennent le langage de Guizot « enrichissez-vous », en s’adressant à ceux qui peuvent suivre.
    Les autres, les petits, les sans grade ou les sans dents n’ont qu’à se soumettre. On leur donnera quelques aides sociales.
    Pour la dignité, ils peuvent attendre.
    Un pauvre a-t-il de la dignité ?

  140. @Trekker
    … »prôner une guerre ou des rétorsions contre tous les pratiquants de l’Islam NON. »
    Bien entendu.
    Quoi de pire que l’engrenage de la violence ?
    Ceci dit, un peuple a le droit de se défendre quand il est attaqué et même de prendre les mesures préventives qui s’imposent pour éviter de l’être, la première d’entre elles consistant à bien connaître ce qu’il faut bien appeler l’adversaire, qui n’est plus que potentiel mais qui commence à sortir du bois, au lieu de ne s’en tenir qu’à des clichés aussi iréniques qu’erronés.
    L’un de ces clichés malheureusement trop répandu consiste à ne considérer l’islam que comme une « religion » alors que c’est beaucoup plus que cela..
    Comment les gens qui représentent le régime en place n’ont-ils pas encore compris que l’islam, qu’ils ne considèrent que comme le concurrent d’autres religions plus classiques, est aussi le leur ?
    Enfin vouloir s’entêter à ne pas reconnaître que de plus en plus de voyants d’alarme sont au rouge est criminel de la part de nos dirigeants.

  141. @ Jabiru | 04 août 2016 à 17:27
    « Ca chauffe sur le blog ! C’est comme au tennis, pas le temps de souffler car certains renvois de balles sont chauds. Et si la croissance reste molle, les échanges sont musclés. »
    Rien n’est plus ennuyeux que les échanges de fond de court. Il faut savoir parfois monter au filet si on veut remporter la partie et assurer le spectacle.
    Marchenoir me fait un peu penser à McEnroe. Toujours prêt à bondir sur toutes les balles.

  142. Denis Monod-Broca

    J’ai vérifié ce que j’avais écrit : « Vous voyez une contradiction là où il n’y en a pas. Prêcher l’amour du prochain, ce n’est pas nier le mal, c’est s’efforcer de ne pas céder à sa tentation. Agressé, s’écriant « arrière, satan ! », le père Hamel n’a pas accusé ses agresseurs, il n’a pas cessé de les aimer, il a cherché à les délivrer du mal qui se manifestait à travers eux. J’y vois un sommet de courage et de cohérence. Et une source d’inspiration »
    J’ai interprété en effet.
    Je fais comme si je connaissais les sentiments du père Hamel au moment précis où il était agressé, au moment précis où il se faisait tuer. Je ne les connais évidemment pas. Il est vraiment bête de me prendre pour plus bête que je ne suis. Ce n’était pas à prendre littéralement. J’ai simplement voulu faire comprendre par ces quelques mots comment moi-même je comprenais le cri du père Hamel. Et faire partager mon émotion et mon admiration.
    Encore un mot. C’est une règle générale : ceux qu’on nomme « barbares » comprennent beaucoup mieux les « non-barbares » qui les nomment ainsi que ces « non-barbares » ne les comprennent, eux les « barbares ».
    Ces attentats montrent à quel point « ils » nous comprennent bien : par les cibles qu’ils choisissent d’une part, faites pour nous choquer le plus possible, et par leurs morts ensuite, faites pour nous faire douter de notre premier principe, le respect de la vie…
    Dans leur folie, ils sont terrifiante lucidité. Alors, ne soyons pas aveugles !

  143. Robert Marchenoir

    Petite nouvelle amusante à l’intention de ceux qui considèrent le régime russe comme une espèce de modèle socialiste sans le Goulag, un rempart contre « l’argent-roi », le défenseur international des petits contre les affairistes.
    Le Premier ministre Dimitri Medvedev a pris la parole hier devant une assemblée de jeunes au Dagestan. Comme l’un d’entre eux lui demandait pourquoi les professeurs étaient si mal payés (cinq fois moins que les agents de police), Medvedev a répondu : on ne devient pas prof pour l’argent, vous n’aviez qu’à faire agent de police ou vous lancer dans les affaires.
    https://meduza.io/en/feature/2016/08/03/why-do-russian-teachers-earn-so-little-prime-minister-dmitry-medvedev-explains
    Mais il était en chemisette à carreaux hors du pantalon, sans cravate et chaussé de baskets à lacets fluo, ce qui prouve bien qu’il est proche du peuple.
    Dans le même registre, en mai dernier, lors d’une visite en Crimée occupée, il avait répondu à une retraitée qui se plaignait du montant misérable des pensions : on ne peut pas faire mieux, il n’y a plus d’argent, tenez bon et portez-vous bien.
    https://meduza.io/en/news/2016/05/24/medvedev-to-crimean-pensioners-there-s-no-more-money-but-hang-in-there
    http://www.dw.com/en/crimean-pensioners-turn-on-medvedev/a-19285822
    Je rappelle que Medvedev c’est le gentil un peu neuneu mais proche des gens, tandis que Poutine c’est le gros burné qui s’occupe d’Obama.
    J’attends de voir les réactions des réseaux sociaux si Hollande ou Valls avaient sorti le quart de la moitié d’une déclaration pareille lors d’une réunion publique. D’ailleurs, les réseaux sociaux russes n’ont pas raté Medvedev, qui se traîne depuis une prodigieuse guirlande de casseroles :
    https://themoscowtimes.com/news/cakes-with-medvedevs-theres-no-money-quote-banned-in-russias-buryatia-53422
    https://themoscowtimes.com/articles/theres-just-no-money-sing-along-to-russias-spoof-pensions-song-53189
    https://twitter.com/gsl2k10/status/735030165382828032/photo/1
    https://twitter.com/Buddy_Judge/status/734874290936500225/photo/1
    https://themoscowtimes.com/articles/runet-has-a-field-day-with-medvedevs-no-money-quote-52999
    Donc, mon bon Trekker, vous pouvez toujours vous réfugier dans cette manie bien française du ricanement quand la réalité s’écarte de votre idéologie, mais si vous aviez des faits à mettre sur la table, vous seriez plus crédible.

  144. @ Achille
    Attention Achille vous êtes sous un feu croisé qui risque de vous prendre en défaut.
    Mais heureusement ceux qui vous ont dans la ligne de mire ont le défaut de leurs certitudes et dans tous les cas ont toujours le bras qui tremble au moment décisif, ils n’intègrent jamais les compagnies de tireurs d’élites.

  145. @Savonarole
    « Si je compte bien d’après vos statistiques, 700 000 chrétiens d’Orient auraient quitté ces contrées en dix ans, c’est pas bézef »
    Je ne parlais que de l’Irak. Il me semble que vous êtes d’une totale mauvaise foi.

  146. @ Savonarole
    La mère Merkel ne s’est pas récupérée les chrétiens de Syrie, étonnant de la part d’une fille de pasteur de l’ex-RDA !!

  147. Alex paulista

    @ Robert Marchenoir | 04 août 2016 à 16:54
    Fermez vos balises svp, ça sabote toute la suite de la page.
    Et à tous les fanas de l’invective : pas de violence, c’est les vacances !

  148. Hors sujet quoique…
    Le gouvernement actuel manoeuvre en catimini pour céder le plus rapidement possible le château et domaine de Grignon. L’acquéreur de ce joyau est l’émir du Qatar, Tamim al-Thani, le propriétaire du PSG !…
    Pour plus de détails sur ce scandale, lire l’article de Marianne dont je met le lien ci-dessous :
    http://www.marianne.net/curieuse-tambouille-du-gouvernement-se-debarrasser-du-domaine-grignon-100244785.html?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1470317845

  149. calamity jane

    Quand la ministre de l’Education nationale découvre le fil à couper la margarine et que celui pour couper le beurre existait déjà, je cite :
    « l’école publique respecte et protège la liberté de croire »…
    Je crois Madame que vous êtes incompétente pour le poste. Me protégez-vous ?
    La Trinité est battue puisque nous avons doré-navrant : l’éducation nationale, la laïcité, l’école publique…
    Y a des jours où…

  150. @Exilé | 04 août 2016 à 19:12
    « Quoi de pire que l’engrenage de la violence ? »
    Peut-être l’engrenage de la soumission (et cela vaut pour beaucoup de situations de la vie).

  151. Retour au Magazine Dabiq, qui coontient bien d’autres « perles »…
    Voici la traduction en français de la page 80 du magazine en question :
    « La différence marquée entre les musulmans et les juifs et chrétiens corrompus et déviants, est que les musulmans n’ont pas honte de respecter les règles que leur Seigneur a fait descendre concernant la guerre et l’application des lois divines.
    Ainsi, si les musulmans plutôt que les croisés avaient combattu les Japonais et les Vietnamiens ou envahi les terres des Amérindiens, ils n’auraient eu aucun regret à les tuer et les asservir. Et puisque ces moudjahiddines auraient appliqué la Loi, ils auraient été rigoureux et n’auraient pas senti le besoin «politiquement correct» de présenter des excuses plus tard. Les Japonais, par exemple, auraient été forcés d’abandonner leurs pratiques païennes et de se convertir à l’islam, et en cas de refus obstiné, une autre bombe atomique les aurait peut-être amenés à changer d’idée. De la même façon, les Vietnamiens se seraient vus offrir le choix entre la conversion à l’islam et un tapis de napalm. Quant aux Amérindiens, après le massacre des hommes qui auraient préféré la variole à la soumission au Seigneur, les musulmans auraient pris leurs femmes et leurs enfants survivants comme esclaves, ils auraient élevé ces enfants comme des musulmans modèles, et fécondé leurs femmes pour qu’elles produisent une nouvelle génération de moudjahiddines. Quant aux Juifs perfides en Europe et ailleurs, à savoir ceux qui trahiraient leur alliance, leurs mâles pubères auraient fait face à un massacre à côté duquel l’Holocauste ferait figure de conte pour enfants, et leurs femmes seraient devenues les servantes des assassins de leurs pères et de leurs maris.
    En outre, le commerce lucratif des esclaves africains aurait continué, soutenant une économie forte. Les leaders islamiques n’auraient pas contourné la permission d’Allah de vendre les païens capturés, pour leur enseigner et les convertir, car ils ont travaillé fort à la construction d’un pays magnifique pour leurs maîtres. Bien sûr, ceux d’entre eux qui se seraient convertis, qui pratiquaient bien leur religion et auraient été libérés, seraient traités de la même manière que tout autre musulman libre. Ceci diffère de l’émancipation des esclaves chrétiens en Amérique, qui ne jouissaient pas des «droits» égaux prétendument reconnus par le gouvernement depuis plus d’un siècle, et leurs descendants continuent aujourd’hui à vivre dans une nation divisée.
    Tout cela n’aurait pas été fait par racisme, nationalisme, ou mensonges politiques, mais pour faire régner la parole d’Allah en maître. Le jihad est la manifestation ultime d’amour envers le Créateur : affronter le croisement des épées, le bourdonnement des balles sur le champ de bataille, chercher à abattre ses ennemis honnis en raison de la haine que leur voue Allah. Une religion dépourvue de ces principes fondamentaux est une religion qui n’appelle pas ses fidèles à pleinement manifester et défendre l’amour du Seigneur. »

  152. @ Alex paulista | 04 août 2016 à 23:57
    « Fermez vos balises svp, ça sabote toute la suite de la page.
    Et à tous les fanas de l’invective : pas de violence, c’est les vacances ! »

    C’est moi le coupable. J’ai omis de vérifier avant d’envoyer mon commentaire vu qu’il était court.
    Notre charmante modératrice corrige déjà nos fautes d’orthographe, on ne peut pas lui demander aussi de fermer correctement nos balises.
    Je tâcherai de faire attention la prochaine fois. Toutes mes excuses !
    Bon les invectives, c’est pas trop gênant tant qu’elles respectent les règles de la bienséance.

  153. @Trekker
    Merci G.W. Bush junior et surtout à tous ses proches conseillers, tel Donald Rumsfeld, imprégnés de messianisme chrétien sudiste.
    J’ignore si le messianisme chrétien sudiste a influencé leur décision d’envahir l’Irak, mais peut-être faut-il plutôt y voir là une simple mise en application de décisions prises au sein du groupe Bilderberg.

  154. @Robert Marchenoir
    Un russe chez les Américains : un peu de bonne rigolade à la russe avec the CrazyRussianHacker. Il porte d’habitude un treillis militaire avec une blouse de laboratoire par-dessus, et des lunettes de protection. Souvent il hurle, et comme le dit un commentateur, ‘il fait une boucherie avec l’anglais comme avec tout ce qu’il touche ». Sur la vidéo dont je mets l’adresse, il est avec son frère. Il a fait des vidéos toutes plus bizarres les unes que les autres pour expliquer par exemple comment découper une pastèque et la manger proprement. Un commentateur le traite de Poutine, version soft, sur une autre de ses vidéos. Les commentaires sont rigolos.
    (Tous les Russes ne sont pas comme ça, même dans la nouvelle génération, pas d’amalgame).
    https://www.youtube.com/watch?v=Q1VoK0Ga36w
    ://www.youtube.com/watch?v=BG6EIV4kjrU

  155. Robert Marchenoir

    Tipaza | 04 août 2016 à 19:02
    Mais nous sommes tout à fait d’accord sur l’Union européenne.
    Cependant, cela est parfaitement contradictoire avec votre soutien au régime russe, qui impose à ses voisins ce que vous reprochez à Bruxelles (et pire encore, car Bruxelles n’abat tout de même pas les avions d’Air France, ni n’envoie ses chars ravager la Bourgogne, ni ne coupe les bras aux prisonniers de guerre à l’instar de vulgaires policiers saoudiens).
    Remarquez que je ne dis pas ça spécialement pour vous : si vous étiez le seul, ce serait simplement une curiosité. Mais là, ça devient une perversion mentale, un Sida de l’esprit.
    Pour ma part, je suis opposé à la tyrannie de Bruxelles, et je suis opposé à la tyrannie de Moscou. Ce qui me paraît la seule attitude cohérente.
    Je remarque votre insistance à léviter au-dessus de la réalité en lui manifestant un mépris superbe. Je vous ai fait remarquer que les pays voisins de la Russie rejetaient ses tentatives de domination avec la dernière énergie, et vous me répondez en soulignant ce que Poutine dit « à son peuple ».
    S’il se contentait de raconter des salades à « son peuple » (quelle curieuse expression… après 70 ans de dictature sanguinaire, vous ne trouvez pas ça légèrement déplacé ?), ce serait après tout ses oignons. Et ceux de son peuple.
    Le problème est qu’il raconte des salades aux peuples « des autres », et qu’il ne se contente pas de raconter : il menace, il attaque, il envahit, il saisit les territoires d’autrui. En Ossétie du Sud, la frontière avance toutes les nuits, mètre par mètre. Les soldats russes déplacent les poteaux-frontière en loucedé pendant que les gens roupillent. Ce serait rigolo dans un album de Tintin, à ceci près que c’est la réalité. Il y a des gens qui vivaient en Géorgie le soir, il se réveillent le matin et leur maison se retrouve dans une colonie russe.
    Dois-je comprendre que vous soutenez le comportement des dictateurs de tous les temps, des fascistes de tout poil, qui ont toujours tenté de faire oublier leur incompétence à régler les problèmes domestiques de leur pays en flattant les bas instincts de leur peuple, justement, et en leur offrant, en guise de dérivatif, d’opprimer des peuples étrangers ?
    Mussolini, Hitler, Poutine, la logique est la même. Voilà des gens qui savent « parler à leur peuple de valeurs morales, de grandeur et d’indépendance de la Nation » (avec un N majuscule, ça fait plus joli).
    En somme, tout ce que vous réclamez de vos dirigeants, c’est qu’ils vous racontent des histoires. Qu’ils vous servent de beaux discours. Et vous vous étonnez, après cela, qu’ils le fassent. Eh bien, vous avez les dirigeants que vous méritez.
    De même que les Russes ont le dirigeant qu’ils méritent.
    Votre socle moral et politique est déjà contestable, mais votre attention à la réalité est plus qu’évanescente. Car justement, ce que les dirigeants russes disent à leur peuple, c’est ce que vous reprochez aux dirigeants français : de tenir le langage de Guizot, « enrichissez-vous », en s’adressant à ceux qui peuvent suivre.
    Non seulement c’est ce que traduisent leurs actes et leurs décisions quotidiennes, mais c’est ce qu’ils disent mot à mot à la face de « leur peuple ». Devant lui. A quelques mètres. Comme je viens de vous le montrer. Ici :
    https://meduza.io/en/feature/2016/08/03/why-do-russian-teachers-earn-so-little-prime-minister-dmitry-medvedev-explains
    Le premier ministre Medvedev vient de dire, avant-hier, à plusieurs centaines de personnes venues l’écouter, que si les professeurs se plaignaient de n’être pas assez payés, eh bien ils n’avaient qu’à faire agent de police ou homme d’affaires : ils ont choisi d’être professeur, et on ne fait pas professeur pour l’argent.
    Et le « peuple de Poutine » ne s’est pas rué en masse sur Medvedev pour le découper en petits morceaux, à la main, alors qu’il était là, devant eux, à la tribune, sans arme et sans soldats pour le protéger.
    Voyez-vous, c’est ça, la mentalité d’esclave. Comment disiez-vous, déjà ? « Les autres, les petits, les sans grade ou les sans dents n’ont qu’à se soumettre. On leur donnera quelques aides sociales. Pour la dignité, ils peuvent attendre. »
    Pour les aides sociales en Russie, voyez la vision de Medvedev sur les retraites :
    https://meduza.io/en/news/2016/05/24/medvedev-to-crimean-pensioners-there-s-no-more-money-but-hang-in-there
    Il n’y a plus d’argent, vous n’avez qu’à attendre qu’il y en ait. Voilà ce que dit le Premier ministre à « son peuple ». Exactement comme Hollande qui attend que « la croissance revienne ». Sauf que Hollande, lui, tout vilipendé qu’il soit, n’oserait jamais se montrer aussi cynique face à ses électeurs. Peut-être parce que les élections françaises ne sont pas truquées, contrairement aux élections russes ?
    Les aides sociales en Russie, et plus généralement les prestations des services publics, sont inexistantes par rapport à ce que nous connaissons en France. Les étatistes français hurlent à la « casse des services publics » sous prétexte qu’ils n’ont pas une gare SNCF dans leur bourg de 10 000 habitants et un hôpital à deux kilomètres de leur maison de campagne, mais en Russie, ce ne sont pas les prétendues « petites lignes SNCF » que l’on supprime, pour cause d’économies budgétaires : ce sont des lignes de chemin de fer de première importance, qui sont le seul lien de régions entières avec la grande ville où se trouve l’unique hôpital à des centaines de kilomètres à la ronde.
    Et il n’y a pas d’autocars Macron, bien sûr. Il n’y a pas de routes, non plus, d’ailleurs. Et même s’il y en avait, les gens n’ont pas les moyens de s’acheter une voiture. Bien entendu, il n’y a pas de médecins de campagne, qu’est-ce que c’est que ça ? Un médecin libéral, capitaliste ? Pourquoi pas un agent de la CIA ?
    Donc les gens meurent en silence dans la cambrousse, et puis c’est tout. Ceux-là, vous n’en entendez jamais parler, ni au journal télévisé de France 2, ni dans les discours de Marine Le Pen. Ou de Sarkozy, d’ailleurs, car la liste des larbins de Poutine s’allonge de jour en jour. L’argent russe sent bon, apparemment, contrairement à l’argent saoudien ou qatari qui, lui, pue le pétrole.
    Je suppose que le pétrole russe sent la rose, tandis que le pétrole des Arabes sent la…
    Le Premier ministre russe a le culot de se présenter devant les citoyens de la Crimée fraîchement conquise en prétendant « qu’il n’y a plus d’argent » pour indexer des retraites de 100 euros par mois, alors que le grand président Poutine a expliqué « à son peuple », quelques semaines auparavant, à l’occasion du scandale des Panama Papers, que si son ami le violoncelliste Sergueï Roldouguine était à la tête d’une fortune clandestine de deux milliards de dollars cachée à l’étranger, c’était simplement parce qu’il avait acheté, pour le compte de l’Etat, des instruments précieux qu’il avait ensuite offerts à la Russie !
    Il n’y a plus d’argent, vous êtes sûr ? Ca dépend pour qui ! Pour l’oligarchie russe, ce n’est pas ça qui manque ! Mais pour « les autres, les petits, les sans grade ou les sans dents »
    Contrairement à la fable néo-marxiste qu’on tente de nous refourguer avec une effronterie répugnante, la Russie « de Poutine », bien loin « d’avoir mis les oligarques au pas », les a mis au pouvoir. La Russie est l’un des pays les plus inégalitaires du monde, l’un de ceux où les fortunes les plus colossales sont concentrées entre les mains d’un plus petit nombre de gens.
    A côté, les Etats-Unis sont positivement socialistes, quant à la France, je ne vous en parle même pas. Aux Etats-Unis et dans le monde libre, les fortunes du monde des affaires sont, au moins, liées à un enrichissement réel du pays. On peut se scandaliser des revenus du PDG d’Apple ou de Boeing, mais toujours est-il qu’Apple et Boeing contribuent à la prospérité des Etats-Unis.
    Tandis que les fortunes russes, la fortune de Poutine, celles des politiciens au pouvoir, celles des députés de la Douma qui sont, pour la plupart, multimillionnaires, sont des fortunes dues au pillage pur et simple des ressources naturelles de la nation, et au pillage du travail fourni depuis 1917 par un peuple entier réduit en esclavage. Et massacré, pour lui apprendre à vivre.
    Elles n’ont en rien contribué à enrichir le pays, à investir, à innover, à améliorer le sort des Russes. Elles ont aidé à acheter des villas de grand luxe à Cannes, des chalets à Courchevel et des hôtels particuliers à Londres. Dans cet Occident tant honni (officiellement) par ce Poutine « qui sait si bien parler à son peuple ». Cet Occident où la classe dirigeante envoie en masse ses enfants faire leurs études.
    La Russie, ce n’est pas grand-chose d’autre qu’une bande de soudards du KGB dirigée par un sous-officier médiocre viré Rastapopoulos, qui flotte sur une bulle de gaz contenue dans une flaque de pétrole, et se goberge des revenus qu’elle en tire. Loin du Kremlin, certains prétendent qu’il existerait une forme de vie intelligente nommée « le peuple de Poutine », mais personne n’a jamais pu en prouver l’existence.
    En somme, ce n’est pas très différent de l’Arabie saoudite, à un détail près : la plupart des Saoudiens sont riches, immensément riches, et vivent sans travailler. Tandis que la plupart des Russes vivent dans une misère noire.
    Voyez-vous, ce qui me met en rage et m’inquiète profondément, c’est que des gens comme vous puissent se laisser prendre à des bobards pareils, et quand je dis se laisser prendre, c’est vraiment dans l’hypothèse la plus indulgente.
    Le premier coup, on pouvait comprendre : l’URSS était inaccessible, Internet n’existait pas, et le parti communiste noyautait la société française.
    Le deuxième coup, cent millions de morts et un siècle plus tard, après des milliers de livres et de témoignages, des kilomètres d’archives, alors que toutes les informations dont je fais état ici peuvent être obtenues gratuitement par n’importe qui en quelques instants…
    Tenter de nous rejouer la fable communiste de la Russie heureuse, espoir du monde, fière et victime de l’Occident après tout ça… Il y a des limites à la crédulité admissible et excusable.
    Au-delà de cette limite, se situe la complicité avec les tyrans et l’amour de l’oppression.

  156. @Robert Marchenoir
    « Tandis que les fortunes russes, la fortune de Poutine, celles des politiciens au pouvoir, celles des députés de la Douma qui sont, pour la plupart, multimillionnaires, sont des fortunes dues au pillage pur et simple des ressources naturelles de la nation, et au pillage du travail fourni depuis 1917 par un peuple entier réduit en esclavage. Et massacré, pour lui apprendre à vivre ».
    Vous remplacez Poutine par Bush et Douma par Congrès et le tour est joué !!
    Votre papa a dû subir le goulag pour vous enflammer autant contre ce grand pays qu’est la Russie?
    Qu’est-ce qu’ils vous ont fait les Russes????
    Et puisque vous aimez citer des sources allant toujours dans votre sens, j’en cite une qui est perpendiculaire aux vôtres à propos de l’Ukraine.
    http://reseauinternational.net/la-cia-travaille-a-destabiliser-et-a-nazifier-lukraine-depuis-1953/

  157. anne-marie marson

    @Robert Marchenoir | 04 août 2016 à 01:08
    « Si l’on s’en tient à ses paroles, et c’est bien la moindre des choses que de ne pas faire de la littérature et des interprétations à partir des derniers mots d’un homme, il a dit le contraire de ce que vous lui faites dire. Il a maudit ses assassins, ce qui est une réaction parfaitement naturelle. Et saine. »
    Quand il ne parle pas de la CGT, je suis d’accord avec Robert Marchenoir. Il faut arrêter de prendre le Père Hamel pour un débile ou pour un demeuré parce qu’il est prêtre. Il a très bien reconnu et nommé ses agresseurs, qui ont répandu son sang au pied de l’autel.
    Tous les catholiques ne tendent pas l’autre joue. Par exemple Isabelle de Gaulmyn (La Croix) disant après cet assassinat : « C’est bien que les musulmans se désolidarisent des assassins, mais ils devraient aussi changer leur attitude » ou encore « C’est vrai (pour un musulman) que de se demander toute la journée ce qui est autorisé et ce qui est interdit, cela finit par rendre bête ».
    @calamity jane | 05 août 2016 à 07:34
    « Quand la ministre de l’Education nationale découvre le fil à couper la margarine et que celui pour couper le beurre existait déjà, je cite : « l’école publique respecte et protège la liberté de croire »… »
    S’agissant de l’école publique, elle aurait dû dire : la liberté de ne pas croire.

  158. @ Exilé 05 août 2016 à 12:48
    « J’ignore si le messianisme chrétien sudiste a influencé leur décision d’envahir l’Irak, mais peut-être faut-il plutôt y voir là une simple mise en application de décisions prises au sein du groupe Bilderberg » 
    Probablement les deux mais dans quelle proportion chacun ? Pour le groupe Bilderberg on ne peut que supputer vu que ce cénacle des plus discrets ne communique jamais sur ses travaux et décisions !

  159. « Dabiq, le magazine de propagande de Daech ».
    Vous l’avez dit vous-même, monsieur Bilger.
    Je ne fais pour ma part aucune différence entre la propagande des chefs autoproclamés d’un proto-État, Daech, et les vaines prétentions de certains pays occidentaux à exporter la démocratie par la force des canons vers des pays qui ne demandent rien. On a vu ce qu’il en a été. Aucune raison qu’il en aille autrement concernant les menaces de Daech contre nos sociétés. Même si malheureusement il y a et il y aura des morts à déplorer.
    À cet égard, il faudrait se poser la question de la présence de nos forces armées, projetées en opération dans des régions où nous n’avons rien à faire en tant que nation. Pour preuve, l’extrême difficulté de nos dirigeants à expliquer de façon convaincante la nécessité de ces opérations militaires hors des frontières nationales.
    Pour aller plus loin, je pense que cette peur qui semble nous envahir, nos indignations, et pourquoi ne pas le dire, les rodomontades de quelques fiers à bras, ont pour unique cause l’oubli ou l’ignorance de ce qu’est l’histoire universelle et le devenir historique de l’humanité, tels qu’ébauchés par des penseurs comme Kant ou Hegel.
    Et il n’est plus besoin pour être convaincu de se référer à eux, puisque devant celui qui veut observer, le constat empirique de ce que l’histoire des sociétés humaines où qu’elles se situent suit une trajectoire quasiment imperturbable vers l’instauration presque partout de démocraties libérales, y compris dans des contextes de résurgence de certaines identités traditionnelles. Démocratie libérale étant entendue ici sous le double rapport de l’existence du marché libre et des possibilités pour chaque individu de pouvoir satisfaire ce que Platon nomme le Thymos, et qui est consubstantiel à tous les individus (j’emprunte l’idée à Francis Fukuyama, qui l’expose bien mieux).
    Ce contre quoi Daech ne peut rien, y compris dans les régions dont il pense qu’elles constituent son pré carré.
    Dans son essai « La fin de l’histoire et le dernier homme« , Francis Fukuyama explique la disparation rapide des sociétés communistes de l’ex-URSS par cette idée d’une histoire orientée et intelligible de l’humanité. Je peux admettre les réserves qu’appellent certaines contorsions de Fukuyama, mais ses arguments d’ensemble s’appuient sur une réalité d’artéfacts incontestable.
    Pour peccables qu’elles puissent paraître du point de vue de leurs contenus, les démocraties de l’ex-URSS qui éclosent à partir de la fin des années 1990 n’en constituent pas moins l’illustration d’une histoire universelle de l’humanité parfaitement orientée et intelligible.
    Ce qui amène au concept d’état de droit qu’il est de bon ton de tourner en dérision.
    Peut-on raisonnablement penser que nous serions parvenus à ce degré d’avancement de nos démocraties libérales hors de l’instauration de ce concept dans nos textes, nos habitudes de penser et de faire ?
    Il paraît que des candidats à la primaire de la droite proposent de créer une loi punissant l’intelligence avec l’ennemi.
    Mais alors, à quoi servent les articles «  411-1 et s« , « 412-1 et s » et « 411-4 » du code pénal ?
    Mettons que je sois naïf et adepte de la bien-pensance, mais l’idée que la lutte contre le terrorisme de Daech passe obligatoirement par l’abandon de pans entiers de notre état de droit et la réinvention de l’eau chaude me paraît presqu’effrayante.
    On peut observer que depuis la fin du 18ème siècle (1790), trois nations, les États-Unis, la France et la Suisse ont inauguré l’ère des démocraties libérales, et y sont demeurées jusqu’ici sans interruption. À la notable exception de la France à deux reprises, 1848 et 1940. Deux dates, deux coups de force.
    Qu’y a-t-il là de comparable avec le moment Daech ?
    Rien, je le crains, sauf à vouloir se payer de mots.

  160. Le fou qui a tué une Américaine sous les yeux de son mari à Londres n’était après tout pas si fou que ça, bien qu’il ait fait plusieurs tentatives de suicide. C’était un musulman dévot. Un de ses copains de classe dit qu’il défendait son appartenance religieuse « passionnément ». « Nous débattions de religion tout le temps… Il n’était pas très à l’aise en groupe mais pour ce que j’en connaissais, il n’avait pas de problèmes mentaux. Il était impressionnable, il pourrait avoir subir l’influence d’Isis ». « C’est peut-être la pression du groupe. Il traînait beaucoup avec d’autres Somaliens qui sont peut-être en relation avec Isis. Pas directement, mais ils voient tout ça, et ça les inspire ».
    Quand j’ai su que ce Norvégien au couteau était d’origine somalienne, ce n’est vraiment pas bien je le confesse, mais bizarrement je me suis demandée s’il était de culture musulmane. Ça n’intéressait pas le maire de Londres qui a pourtant précipitamment écourté ses vacances. Lui ce qui l’intéresse, a-t-il dit, ce sont les victimes (il doit avoir du mal à s’intéresser à plusieurs choses à la fois). L’article lui-même insiste davantage sur les tentatives de suicide ratées du tueur que sur le reste – après tout la piste psychiatrique n’est pas si mauvaise – mais trouve le moyen de parler quand même de Daech, sans trop en avoir l’air. Récemment, la BBC a dû changer un titre qui associait les mots « terrorisme » et « musulman » si je me souviens bien. L’expression « terrorisme musulman » est illégale en GB. Comme se moquait de ce politically correct un blogueur anglais, « le tueur du prêtre n’avait pas plus de rapports avec la religion musulmane que le prêtre n’en avait avec la religion chrétienne ».
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-3725136/Russell-Square-knifeman-stabbed-American-tourist-death-devastated-husband-tried-kill-THREE-times-year.html

  161. @protagoras | 05 août 2016 à 11:34
    Excellent document qui vaut largement Mein Kampf et c’est sans doute ce qu’un de nos commentateurs appelle la « transcendance »… celle qu’il dénie d’ailleurs au christianisme.

  162. @Trekker
    Pour le groupe Bilderberg on ne peut que supputer vu que ce cénacle des plus discrets ne communique jamais sur ses travaux et décisions !
    C’est exact, ceci dit, il est possible d’exploiter certains indices concordants (un faisceau de présomptions, diraient les juristes) pour avoir dans plusieurs circonstances des preuves de l’influence des Bilderbergers sur la politique intérieure de divers Etats.
    – Certains invités au groupe Bilderberg sont souvent peu après élus à des postes importants, par exemple en tant que Président des États-Unis, ou bien à la direction du FMI (Christine Lagarde) ou bien au Conseil de l’Europe etc. Notez qu’Alain Juppé y a été récemment invité.
    – Certains Bilderbergers n’ont pu s’empêcher de se vanter du succès de leur travail d’influence, par exemple Étienne Davignon a révélé que la création de l’« euro » était une application réussie d’une décision Bilderberg.
    – Nous pouvons déduire des propos publics de Bilderbergers, que tel ou tel événement s’inscrit ou pas dans la ligne Bilderberg, par exemple Peter Sutherland (Goldman-Sachs) a froidement expliqué qu’il va « falloir annuler le Brexit d’une façon ou d’une autre », rien que ça. Les propos de Peter Sutherland sont généralement très révélateurs, dans divers domaines comme par exemple l’immigration ou la globalisation de la vision des choses par Bilderberg.
    – Enfin, il existe quelques documents ayant « fuité » :
    https://publicintelligence.net/bilderberg-archive/

  163. @Diogène | 05 août 2016 à 15:36
    « Mais alors, à quoi servent les articles « 411-1 et s », « 412-1 et s » et « 411-4″ du code pénal ?
    Mettons que je sois naïf et adepte de la bien-pensance, mais l’idée que la lutte contre le terrorisme de Daech passe obligatoirement par l’abandon de pans entiers de notre état de droit et la réinvention de l’eau chaude me paraît presqu’effrayante.  »
    Votre commentaire, à mon sens, est d’une grande lucidité et vigilance active, il me va parfaitement et les lignes reprises ci-dessus me font penser qu’au sommet de l’Etat nous avons affaire à des plombiers mais du type Harold Lloyd ou Laurel et Hardy.

  164. François Hollande bon pour les blagounettes mais pas bon pour le tempo : il se rend au Brésil pour « rassurer » quant à la sécurité pour les JO de Paris… On vient juste d’annuler la grande braderie de Lille.
    Décidément il n’en loupe pas une notre grand stratège.

  165. @ Diogène | 06 août 2016 à 09:12
    « Les positions que je peux prendre ici sont personnelles, mais si votre idée est de dénoncer une certaine proximité entre moi-même et agecanonix, Deviro, voire Denis Monod-Broca et j’en oublie sans doute, je ne considère pas que je devrais en rougir.
    J’aurais été beaucoup plus ennuyé que quelqu’un s’avisât de souligner une quelconque complicité intellectuelle entre vous et moi. »
    Je pense que cette partie de votre commentaire doit s’adresser à Robert Marchenoir, je ne me souviens pas du tout vous avoir interpellé d’une façon ou d’une autre.
    Si vraiment c’est à moi que vous faites ce reproche, sachez que je me moque des complicités pouvant se manifester, je ne chasse pas à courre.
    Chacun s’exprime en fonction de ses opinions et doit être ravi d’avoir accès aux commentaires du blog.

  166. Robert Marchenoir

    @Diogène | 06 août 2016 à 09:12
    Quel courage. Me mettre en cause 04 août 2016 à 14:03 , en douce et en toute fin d’un de vos posts genre caddie d’Emmaüs, où l’on trouve tout sauf ce qui est utile. Ce serait mieux de fournir des réponses argumentées lorsque les approximations, les contrevérités et les purs mensonges de vos contributions vous sont mis sous le nez. Réfutez, attaquez les idées et les arguments des autres, quand vous en avez les moyens, mais ne les catégorisez pas.

    Un troll anonyme qui donne des leçons de courage, c’est nouveau, ça vient de sortir.
    Donc, le courage consisterait à ne pas attaquer Monseigneur Diogène, parce que Monseigneur Diogène est un troll et que Monseigneur Diogène est un gauchiste hargneux de la pire espèce.
    De plus, Son Excellence Diogène a tout pouvoir sur l’endroit où doivent figurer les critiques à son encontre. Critiquer Sa Suffisance Diogène à la fin d’un commentaire, c’est mal, car on doit parler du troll Diogène au début de son commentaire, c’est bien la moindre des choses dues à son rang.
    En fait, le mieux, ce serait d’adresser un mail de demande d’autorisation préalable au Directeur départemental du trollage Monsieur Diogène, avant d’oser dire quoi que ce soit à son encontre, parce sinon il risquerait de rater le passage correspondant. Rien que cette idée insupporte positivement sa susceptibilité, sa vanité – et son sens aigu du flicage.
    L’autre chose qui met en rage le Diogénounet, c’est que placer une critique à son encontre à la fin d’un commentaire, ça l’oblige à lire le commentaire ! Et ça, c’est pas fair-play du tout, pour un troll gauchiste ! Surtout lorsque les commentaires sont longs ! Le gauchiste ne sait pas lire, il aime le confort, il est habitué à lancer ses invectives et à laisser tomber ses sentences à moindres frais, sans se fatiguer.
    L’obliger à lire un commentaire qui pulvérise ses dogmes les plus scélérats par a + b avant de finir par le mettre en cause, lui, c’est une torture morale qui va à l’encontre de « tout ce pour quoi il s’est battu tout au long de sa vie » – et ne parlons pas des combats menés par « ses ancêtres ».
    Et bien sûr, il ne faudrait surtout pas le « catégoriser », lui. Le gauchiste s’autorise à « catégoriser » la terre entière, mais lui échappe, de droit divin, à la « catégorisation ». Et à l’obligation de parler le français, aussi, mais c’est un détail de l’histoire du gauchisme français.
    Surtout, ne pas « catégoriser », ne pas « essentialiser », ne pas faire « d’amalgames », on risquerait de démasquer les misérables petits tripatouillages intellectuels et moraux des gauchistes genre Diogène.
    Bien entendu, ce qui met en rage le troll gauchiste Diogène, c’est précisément ce dont il accuse les autres : c’est que lui est incapable de réfuter les faits et les arguments qu’on lui oppose, et qui réduisent en poussière sa misérable idéologie en trois coups les gros.
    Du coup, il se livre à cette pratique favorite des communistes (et des propagandistes russes), qui consiste à accuser les autres, en hurlant, des méfaits que l’on est soi-même en train de commettre. Ici, de ne pas « fournir de réponses argumentées », de diffuser des « approximations, des contrevérités et des purs mensonges », et de s’attaquer aux personnes au lieu de « s’attaquer aux idées et aux arguments des autres ».
    Dit le Diogénounet en mettant en cause mon commentaire en réponse à Tipaza, le « 04 août 2016 à 14:03 », qui était consacré aux dangers posés par la Russie, et à l’attitude que devrait avoir la France à son égard – à l’exception de trois lignes, à la fin, consacrées à renvoyer dans son terrier un autre troll qui n’aurait jamais dû en sortir, à moins que ce ne soit le même sous un autre nom. Impossible de le savoir, avec ces messieurs qui donnent des leçons de courage aux autres. Un peu comme Hollande qui pontifierait sur la fidélité et le mariage, voyez…
    Et donc, bien entendu, la vigie morale et intellectuelle qu’est Monsieur Diogène va pulvériser mes grotesques assertions sur les dangers de l’impérialisme poutinien à l’aide de deux ou trois « vérités » incontestables, de l’un de ces « arguments » étincelants dont il a le secret, ce qui va réduire à leurs justes proportions mes « approximations » et mes « contrevérités ».
    Et en fait… non. Pas un mot sur la Russie dans la réponse du Diogénounet. Juste des hurlements et des insultes : je « n’aurais pas les moyens » de défendre mes positions. Toujours cette délicieuse tendance des gauchistes (et des trolls poutinistes, d’ailleurs) qui cherchent à humilier leurs opposants… alors qu’à l’évidence, ce sont eux qui « n’ont pas les moyens ».
    Voilà, Mesdames et Messieurs, ce qu’est un troll.
    Pour achever cette expérience sociologique de laboratoire en grandeur réelle, on attirera l’attention du lecteur sur le phénomène spécifiquement français que représente le trollage à la Diogène. Il y a certes des trolls dans le monde entier, c’est le médium qui veut ça.
    Mais il n’y a qu’en France que se déchaîne cette forme très spécifique de trollage que représente le gauchiste enragé qui pète totalement les plombs face à la réfutation inattaquable de son dogme.
    Inattaquable parce qu’étayée de façon irréfutable (et irréfutée), mais aussi, et surtout, parce que sur Internet, le gauchiste ne peut plus intimider ses opposants. Le gauchiste a passé toute sa vie dans un système où il avait raison par définition, parce que toute tentative de s’attaquer aux piliers de sa foi était tuée dans l’oeuf par la menace sociale, l’effet de meute, le pouvoir des médias, de la fonction publique, des syndicats, des bien-pensants qui se tiennent les coudes.
    Le gauchiste n’a jamais eu à se défendre, à défendre son dogme, parce que ses opposants étaient tétanisés d’avance par le risque bien réel d’être ostracisés socialement et professionnellement, de voir leur carrière s’arrêter, voire de subir des représailles judiciaires (ou fiscales, amusante spécialité française, et même psychiatriques, voir le cas récent du professeur Caccomo).
    Et puis le gauchiste débarque sur Internet, et là il rencontre… la liberté. Un truc qui lui est totalement inconnu. Un mode de pensée mystérieux et angoissant, qui le déstabilise totalement. Un univers où tous les points de vue sont à égalité, et où tout un chacun est censé justifier ce qu’il avance.
    Même le gauchiste. Ce qu’il n’a jamais eu à faire. Toute sa vie, il lui a suffi de balayer les tentatives d’objection d’un air méprisant et supérieur, en faisant comprendre que, non, pas de ça chez nous, ici on est entre gens bien, prout-prout. Et ça suffisait.
    Brusquement confronté ainsi au monde normal, au monde libre, bref au monde non français, le gauchiste, qui est souvent fonctionnaire ou professeur, disjoncte complètement, rentre dans une rage folle, se met à insulter les gens, et promet de « régler son compte » ou de « s’occuper de son cas » à l’adresse de l’importun, selon la délicieuse menace que la camarade Diogène m’a réservée ici il y a quelque temps… et dont je le laisserai retrouver la formulation exacte, ayant mieux à faire.
    J’ai souvent croisé ce genre de profil. J’ai le don de les exciter tout particulièrement. Un peu comme l’ail est mortel pour les vampires, l’air de la liberté jette le gauchiste dans des convulsions atroces : il hurle, il se tape la tête contre les murs, un peu de bave verdâtre coule de ses lèvres. C’est pas beau à voir.

  167. @ protagoras
    «  »Quoi de pire que l’engrenage de la violence ? »
    Peut-être l’engrenage de la soumission (et cela vaut pour beaucoup de situations de la vie). »
    Vous avez bien raison. En plus, les soumis sont violents… face à ceux qui ne veulent pas être soumis.
    Tout cela au nom de la « morale », une morale low cost, comme dirait notre hôte.
    Note plaintive : une fois que je tentais de remettre à sa place un défenseur de la morale de la soumission et me plaignait que quelqu’un dans le fil de la discussion ait répondu au soumis et non à moi, eh bien, quelqu’un m’a traité de pervers narcissique… Eh oui, dès qu’on a un tant soit peu le sens de sa dignité, on est pervers narcissique. Note encore plus plaintive : cela prouve qu’il y a des soumis, et des sympathisants aux soumis. D’où je conclus que le risque est grand que notre pays, déjà soumis lors de l’Occupation, soit encore soumis, et pour toujours car les soumis ne se libèrent pas, et personne ne viendra se prendre une bombe atomique par les islamistes conquérants pour nos beaux yeux.

  168. @Robert Marchenoir
    Je suis bien désolé pour vous, mais ce n’est pas sur ce genre de discours un peu niais de collégien attardé que je vous attends.
    Plutôt sur les mensonges que vous proférez ici à longueur de temps.
    Toute cette bouillabaisse que vous nous servez là ne remplacera jamais une seule réponse argumentée ou un tant soit peu étayée.
    À quatre reprises je vous ai mis au défi, et vous n’avez jamais été fichu de répondre sur le fond. Parce que vous mentez tout le temps. Ce qui vous disqualifie pour traiter les autres de trolls.
    Rien à faire avec vos insultes, conformez-vous aux règles du débat d’idée.
    Je n’ai jamais posté ici à des fins purement polémiques, ce qui est la définition du troll. Ou alors dites quand. J’ai pointé vos mensonges et j’attends juste que vous répondiez, c’est tout.
    Dites-moi quand il vous est arrivé de procéder à une « réfutation de mon dogme ». C’est du baratin, ça. Vous récitez le manuel et ça va finir par se voir.
    Des faits, rien que des faits, Robert Marchenoir.
    Je vous ai montré comment ça marchait, à propos de vos salades sur le livre de Huntington – vous aviez menti honteusement -, sur la législation sur les armes aux USA qui ne concernerait pas les noirs, sur les marteaux et les battes de baseball qui feraient plus de morts que les armes à feu aux USA – il faut le faire -, et sur bien d’autres points.
    Et vous avez sciemment à plusieurs reprises fourni des sources bidonnées à l’appui de thèses fumeuses. C’est le reproche que je vous fais, et c’est là-dessus que je vous attends, pas sur des insultes.
    Mon supposé gauchisme est un passeport confortable pour vous, mais je ne reconnais que l’échange rationnel d’arguments, et votre logorrhée insane n’en tient malheureusement pas lieu.
    En quoi suis-je concerné par vos histoires à propos de Poutine et la Russie ? Je n’étais pas dans le fil. Et de plus, je ne connais pas assez Poutine et la Russie pour en parler de manière aussi documentée que vous.
    Penser que tous vos délires hors sujet appellent forcément une réponse de la blogosphère relève d’une inquiétante hypertrophie du moi. Je n’ai pas à vous servir de faire-valoir, il y en a qui font ça très bien.
    Et prétendre que vous pourriez me « torturer », c’est une aimable plaisanterie.
    Contentez-vous de répondre sur les points où vous avez été interpellé.

  169. @Robert Marchenoir 06 août 2016 à 17:09
    Quelle sale méthode.
    « …et promet de « régler son compte » ou de « s’occuper de son cas » à l’adresse de l’importun, selon la délicieuse menace que la camarade Diogène m’a réservée ici il y a quelque temps. »
    Vous ne devriez rencontrer aucune difficulté à retrouver trace de cette menace que je vous aurais réservée. Tout le blog est archivé.
    Je vous savais menteur et pleutre, je l’ai dit et répété.
    Je vous découvre minable petit diffamateur.
    Ce qui jette l’ombre d’un trouble sur la qualité de vos interventions ici ou ailleurs.
    Tout ce que vous reprochez aux autres se concentre dans votre personnage. Malhonnêteté crasse, propension aux mensonges, à la calomnie et à la diffamation.

  170. @Denis Monod-Broca
    @Tipaza
    Un dysfonctionnement ou mauvaise manipulation que je ne m’explique pas m’attribue des paragraphes que je vous aurais adressés 06 août 2016 à 09:12.
    Je n’ai posté qu’une adresse à Robert Marchenoir à cette heure-là, et de plus, je n’ai pas l’habitude de mettre des liens dans mes posts.
    Si certains paragraphes sont de moi, d’autres se sont intercalés, que je n’ai pas écrits.
    Merci de considérer ce post comme nul.

  171. Herman Kerhost

    @Diogène
    Je vous ai importuné il y a peu, et malgré vos explications je ne suis pas vraiment convaincu que mon reproche était infondé. Mais, je dois dire que, malgré mon admiration du travail et des écrits de Robert Marchenoir, je trouve que vous avez raison, et je n’arrive pas a comprendre la démarche de Robert Marchenoir. Je me rappelle que vous l’aviez mis dans un certain embarras il y a deux semaines, et qu’il n’avait pas jugé bon de vous répondre alors que vos remarques me paraissaient justes (la médecine en Angleterre et son système 100% communiste…).
    @Robert Marchenoir
    Que vous arrive t-il ? Vous voyez des trolls partout ! Suffit-il de vous contredire pour en être ?
    Comment pouvez-vous imaginer que Diogène, Deviro, ou agecanonix soient la même personne ?
    Reprenez-vous, vous êtes très utile sur ce blog ou ailleurs, car effectivement vous argumentez comme personne, mais ne tombez-pas dans le travers que vous dénoncez chez d’autre. Diogène me paraît être un contradicteur honnête et il a raison de voir un coup bas dans votre dernière attaque à son encontre, complètement à côté de tout, dans votre commentaire de 14:03.

  172. Allons bon voilà que Marchenoir est en train de se faire rappeler à l’ordre par un de ses fans les plus inconditionnels.
    Où va-t-on si même ses propres groupies se mettent à critiquer leur idole ! 🙂

  173. @Herman Kerhost
    Dont acte. Cette démarche vous honore. Voila un trait de caractère que l’on aimerait retrouver chez beaucoup d’autres.

  174. Denis Monod-Broca

    @protagoras, Noblejoué
    Qu’est-ce que c’est que cet « engrenage de la soumission » ?
    On peut parler d' »engrenage de la violence », quand la violence de l’un répond à la violence de l’autre, phénomène bien connu, pouvant mener au pire.
    Mais « engrenage de la soumission »… qu’est-ce que ça veut dire ?

  175. sylvain @ Herman et son ami Diogène

    Diogène n’est pas gauchiste mais… tout comme…
    « Je ne suis pas raciste mais… »
    « Je ne suis pas homophobe mais… »
    « Je ne suis pas islamophobe mais… »
    J’en ai plein mes docs de ces genres de slogans très gauchisés mais je vous épargne ce supplice de devoir me lire moi qui suis raciste homophobe islamophobe gauchistophobe de droite ultra forte blanc chrétien de souche bref toute la panoplie du bon résistant de la vraie France face à l’envahisseur et ses collabocialos.

  176. @ Diogène | 05 août 2016 à 15:36
    « Démocratie libérale étant entendue ici sous le double rapport de l’existence du marché libre et des possibilités pour chaque individu de pouvoir satisfaire ce que Platon nomme le Thymos, et qui est consubstantiel à tous les individus (j’emprunte l’idée à Francis Fukuyama, qui l’expose bien mieux). »
    Aujourd’hui on doit faire avec ce décalage et le « retard de civilisation » de certains, qui parallèlement agressent tout de même.
    On peut penser que l’occupation de certains territoires pour se procurer des énergies à bon compte exacerbe les rancoeurs, mais à l’échelle du temps de vie, la révolution inexorable sans doute est très loin d’être faite.
    Cela veut-il dire qu’en attendant et sous la pression de nos besoins en énergie il faut se contenter d’un ordre établi et de certains dictateurs, je ne sais pas répondre. Toujours est-il que ce qu’avait déclenché un certain BHL est une véritable catastrophe.

  177. @Robert Marchenoir
    Un spectre vous guette, Robert Marchenoir.
    C’est la perspective qu’à échéance plus ou moins brève, vous puissiez vous retrouver tel Charles de Rohan, prince de Soubise, cherchant son armée avec sa lanterne à la main, après la bataille de Rossbach.
    Parce que la lourdeur et l’outrance qui caractérisent vos interventions auront avant longtemps d’ici fait fuir même les derniers de ceux dont la sympathie vous était acquise a priori.
    Je ne veux mettre personne mal à l’aise, mais à raison, Herman Kerhost vous appelle à vous reprendre.
    Conseil que vous seriez bien avisé de suivre pour éviter un destin à la Soubise.
    Je ne suis pas le seul à vous vouloir du bien, apparemment.
    Je me suis astreint à la lecture complète de votre dernier post à moi adressé.
    Ce fut long, parce que ça a nécessité pour la compréhension un effort d’empathie auquel on ne consent pas sans laisser des forces, s’agissant de votre production.
    J’ai pu noter que vous souligniez que mon expression française n’était pas exempte de reproches. « mais lui échappe… et à l’obligation de parler le français« .
    Encore une chose que je vais faire pour vous, ça vous aidera certainement.
    Je suis affecté de cette tare qui vous enjoint d’apprendre à lire, écrire et penser dans deux langues. Celle de ma mère et celle de mon père – si l’on écarte le patois régional. Nul n’est parfait.
    Ce qui fait de moi, en dépit de mon indéfectible attachement à mon pays, un Français pas trop blanc, ni trop pur.
    Aucun risque que j’aie pu me faire la moindre illusion quant à la possibilité qu’une affection aussi rédhibitoire parvienne à échapper à vos capteurs.
    Vous êtes définitivement à l’image du Lafcadio d’André Gide, et la gratuité de vos actes exclut toute possibilité pour vous d’être payé en honneur.

  178. @Noblejoué | 06 août 2016 à 23:07
    Tout à fait d’accord.
    D’ailleurs, je suis frappé par deux faits :
    – est traité de « pervers narcissique » ou de sa variante « sociopathe » (diagnostics purement médiatiques et non cyniques) tout individu qui prétend simplement pouvoir se regarder dans un miroir sans rougir
    – tant dans les blogs que dans la vie courante, le mot « honneur » n’est presque jamais employé
    Remarque :
    Finalement, certains esclaves noirs révoltés qui préférèrent se suicider plutôt que de se laisser reprendre avaient le sens de la liberté et de l’honneur… (à moins qu’ils ne fussent « pervers narcissiques » LOL) ; et eux n’avaient pas vraiment le choix…

  179. @ Denis Monod-Broca
    Ca veut dire que le soumis cède de plus en plus à l’agresseur, ne défend ni les siens ni lui-même. Aussi l’ennemi en exigera toujours plus de lui jusqu’à la réduction de tous en esclavage. La soumission de l’un nourrit la domination de l’autre et vice versa.
    Ne comprenez-vous vraiment rien aux rapports de force ? L’engrenage de la soumission viendra de l’attitude que vous prônez, que vous en ayez conscience ou non… Si elle vient, notre défaite finale, et définitive comme je l’ai expliqué, sera due à vous et à vos semblables.
    Vous êtes un fauteur de servitude.

  180. Herman Kerhost

    @Achille
    Je ne suis pas une groupie de Robert Marchenoir, et je vous l’ai déjà fait comprendre en vous disant que je n’étais pas forcément d’accord avec ce commentateur, juste un fidèle lecteur qui aime sa façon d’écrire au marteau, dans un style clair et précis, et qui admire le travail qu’il entreprend pour nourrir ce blog, ce qui doit prendre du temps. Il n’est pas obligé de le faire et je suis très content qu’il le fasse.
    Je sais bien que je perds mon temps à vous expliquer les raisons de mon soutien à RM, vous continuerez à faire semblant juste pour vous amuser, et c’est très bien ainsi, n’est-ce pas ?

  181. @Giuseppe
    Je vous répondrais bien que si l’histoire de l’humanité suit un cours linéaire, le hasard et la géographie font que tout le monde n’est pas parti en même temps.
    Songez que les Chinois avaient les moyens de découvrir l’Amérique bien avant les Européens.
    On sait que le navigateur chinois Zheng He est allé très loin hors de son pays à plusieurs reprises, et que c’est seulement pour n’avoir pas vu tout l’intérêt qu’il y aurait eu à aller vers l’ouest que les Chinois n’ont pas accompli ce que les Européens ont accompli quelques dizaines d’années plus tard. Leurs technologies tant en matière de construction de flottes qu’en science de la navigation le leur permettaient.
    Si on refait l’histoire en changeant quelques paramètres, les métaux précieux d’Amérique auraient pu atterrir chez l’empereur chinois et conférer à la Chine une avance sur le reste du monde dans tous les domaines.
    Nul doute que « la révolution inexorable sans doute est très loin d’être faite« .
    Mais les sciences dures, mathématiques, physique qui ne s’arrêtent pas aux frontières, combinées avec la volonté des populations concourent à réduire le décalage dont vous parlez à bon droit.

  182. « Dabiq est clairement le Mein Kampf de Daech. »
    Le Mein Kampf islamiste : Mein Korampf qui va faire plus de dégâts dans les années à venir que le « Pif Gadget » du petit Kaporal bavarois.
    Bravo pour cet article clair net et précis qui ose défier toutes les démagogies convenues des charlots qui nous dirigent.

  183. @ Herman Kerhost | 07 août 2016 à 22:33
    « …et qui admire le travail qu’il entreprend pour nourrir ce blog, ce qui doit prendre du temps. Il n’est pas obligé de le faire et je suis très content qu’il le fasse. »
    Certes il n’est pas obligé de le faire, mais rassurez-vous, le fait de passer des heures à nous pondre des commentaires interminables et à nous inonder de liens portant sur des articles tout acquis à ses théories fumeuses, ne lui pose aucun problème. Il le fait de bon cœur avec la générosité qui le caractérise. On sent même qu’il se sent investi par une mission divine. Une sorte de prophète en somme.
    Il ne nourrit pas le blog, il le gave. Il l’a littéralement phagocyté au point que les commentaires finissent par porter plus sur ses longs développements tarabiscotés que sur le billet de Philippe Bilger.
    Bref le coucou qui pond ses œufs dans le nid des autres. Et il ose traiter certains commentateurs de trolls. Un comble !

  184. Il est difficile de parler une langue à ceux qui ne la comprennent pas, et de justifier ce qui ne s’explique pas.
    La seule pédagogie c’est exemple et patience.
    Tellement obscurci par son désir de victoire, il ne voit pas que celui qui domine crée de la soumission, sauf qu’elle est chez l’adversaire, qui, un jour, se vengera, et soumettra celui qui l’a soumis.
    Cette liberté-là, faisant l’impasse sur le fait que la réalité ne peut être appréhendée seule, mais décrite dans l’équilibre d’une relation, est l’illusion qui mène l’Occident à sa perte de repères, croyant que ses armes atomiques pourront un jour arrêter les désastres du ressentiment qu’il engendre, à moraliser au nom du mensonge illusoire d’une auto-croyance dans son autonomie, la religion du moi-moi-moi, j’ai raison-zon-zon, faisant de la réalisation de son être personnel le totem de toute explication du monde. Sans transcendance, les hommes deviennent des dieux pour eux-mêmes, athéisme du serpent qui se mord la queue verticale.

  185. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    J’admire vos certitudes.
    Je crois quant à moi que la servitude, actuellement, c’est nous qui l’exerçons, nous camp occidental regroupé derrière les USA.
    Que les coups que nous subissons sont, pour une bonne part au moins, le fait de ceux qui ne supportent plus la servitude que nous leur faisons subir.
    Qu’en répondant à la force par la force, loin de les affaiblir, et même s’ils subissent des défaites, nous les renforçons.
    Enfin que si nous persévérons dans l’aveuglement, dans notre volonté d’imposer au monde notre vision du monde, cela va très mal finir, et d’abord pour nous.

  186. C’est comme vouloir faire décoller un avion ou plonger un sous-marin sans tenir compte des lois de la gravitation ou du principe d’Archimède.

  187. @ Aliocha
    « …celui qui domine crée de la soumission, sauf qu’elle est chez l’adversaire, qui, un jour, se vengera, et soumettra celui qui l’a soumis. »
    Non, tout n’est pas renversable.
    Si des ennemis nous conquièrent, nous ne les renverserons pas. Nous n’avons pas chassé les occupants la dernière fois, et le ressentiment anti-américain de trop de Français, ressentiment d’être en dette, prouve que nous n’avons pas évolué en mieux. De plus, cette fois, ni les Américains ni personne ne nous délivreront, par peur de rececoir le feu nucléaire.
    Nous n’avons, nous n’aurons plus jamais « droit » à l’erreur.
    @ Denis Monod-Broca
    « Je crois quant à moi que la servitude, actuellement, c’est nous qui l’exerçons, nous camp occidental regroupé derrière les USA. »
    L’avis de quelqu’un qui a dit (flemme de chercher, j’espère que vous aurez l’honnêteté de le reconnaître) que le camp nazi valait le camp allié, l’avis de quelqu’un pour qui tout se vaut, moi…
    Cela fait la paire avec votre incapacité à comprendre, donc essayer d’éviter une logique d’engrenage de la soumission.

  188. Herman Kerhost

    @Achille
    Lui au moins ne commente pas un article en nous prévenant qu’il n’a rien à dire…

  189. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Tout ne se vaut pas évidemment. Je ne comprends vraiment pas pourquoi vous cherchez à me le faire dire.
    Il y a effectivement des similitudes entre l’idéologie nazie qui exaltait la force et voulait établir un empire de 1000 ans et l’idéologie occidentale qui exalte la force et domine le monde depuis des décennies sinon des siècles.
    En 45 nous avons vaincu le mal mais, tel Macbeth, c’était pour prendre sa place. Au nom du bien, bien sûr, comme toujours…

  190. @Diogène | 07 août 2016 à 23:12
    Seuls les Occidentaux disposaient de l’outil conceptuel permettant de passer de l’empirisme efficace à la science (la physique pour commencer) : cet outil s’appelle la géométrie grecque, indispensable (outre son caractère démonstratif et non simplement vérifié empiriquement) pour élaborer les lois du mouvement, puis la mécanique etc.
    Sans cette science, aucune technologie tant soit peu sophistiquée ne peut exister.
    Sans cela, le monde non occidental en serait resté à la pré-renaissance.
    L’idéalisation de la Chine – pardonnez-moi – fait partie des poncifs à la mode (jamais le classique des mathématiques (?) chinoises, « les neufs chapitres » ne peut le moins du monde permettre de développer une science, tout au plus des recettes d’architecte et de percepteur).
    Ne jamais confondre « science » et « empirisme efficace ».
    Sans Euclide, Archimède, Galilée, Newton, Franklin et d’autres, aucune machine à laver ne pourrait exister…

  191. @Denis Monod-Broca | 08 août 2016 à 09:37
    et @Noblejoué | 08 août 2016 à 10:53
    Vos deux points de vue n’ont rien d’incompatible…
    Mais évidemment, j’ai mes préférences.
    @Denis Monod-Broca | 07 août 2016 à 09:56
    « Engrenage de la soumission » signifie
    ensemble des processus conduisant progressivement et inexorablement à se soumettre, au moins comportementalement, à l’agresseur.
    Le processus mental individuel le plus irréversible, interdisant toute révolte ultérieure, modifiant profondément la personnalité de l’agressé (il ne s’agit alors plus de simple comportement conscient), ressort des mécanismes de l' »identification à l’agresseur ».
    Prenez garde de ne pas y être déjà trop enlisé (conseil donné sans aucune acrimonie)

  192. @Noblejoué
    Nous n’avons jamais eu droit à l’erreur, et si l’Europe n’est pas encore faite, c’est un tribut payé fort cher à la Libération par les Américains. Maintenant que les Anglais ne sont plus là pour imposer la paix impériale, la nécessité est impérieuse d’enfin réaliser ce que les horreurs de la dernière montée aux extrêmes infligée au continent exige, et qui n’est certainement pas de baisser les armes, mais d’incarner un nouveau mode de fonctionnement fondé sur la réconciliation franco-allemande et la prééminence du Droit sur la puissance qui, elle, n’aboutit qu’au chaos, l’état du Moyen-Orient en témoigne, avec les conséquences terroristes actuelles. Moins d’ingérence, plus de justice sociale et de démocratie pour encadrer l’économie de marché, à 600 millions d’individus, c’est faisable, et l’exemple, seule pédagogie possible, offrira au monde une éventualité autrement viable que l’escalade impériale qui, elle, le mène à sa fin.
    L’amour peut tout, il suffit d’y croire.

  193. @protagoras
    Je suis plus que réservé à l’égard de votre propos sur une supposée supériorité occidentale, conférée par un « empirisme efficace ».
    Attention à l’européocentrisme.
    Cortès utilise, pour décimer les Aztèques, des armes qui fonctionnent grâce à une invention chinoise. Ce n’est pas contestable.
    Et l’algèbre n’est pas une découverte occidentale. On aurait du mal à dire le contraire.
    Il n’y a pas dans ce que j’ai dit avant une quelconque idéalisation de la Chine. C’est juste la prise en compte de faits attestés.
    Il suffit de lire les exploits du navigateur chinois Zheng He pour se rendre compte qu’il a, bien longtemps avant les Européens, accompli des exploits en matière de navigation et de construction de bateaux, pour lesquels il a bien fallu utiliser des technologies qui étaient propres à son pays.
    L’objectivité oblige à reconnaître que les Chinois étaient en avance dans certaines sciences. Je ne parle pas de ce qu’ils ont fait après, mais du contexte.
    Derechef, il conviendrait d’ajouter quelques figures à la galerie que vous avez produite, -Euclide, Archimède, Galilée, Newton, Franklin-, et qui à mon sens, demeure frappée du sceau de ce contre quoi nous serions bien avisés de nous garder. L’européocentrisme.
    Et je vais en faire hurler quelques-uns une fois que j’aurai précisé que l’Occident a pris une avance décisive sur le reste du monde, grâce aux nombreux conflits guerriers menés un peu partout, et qui ont permis des sauts de découvertes technologiques.
    Ça aussi, c’est un fait.

  194. Ce billet est fascinant, s’il est autant commenté c’est qu’il est comme cette poursuite dans une galerie des glaces, où l’image renvoyée semble la bonne et pourtant…
    D’un côté une idéologie passée dont on connaît aujourd’hui la suite et les retombées (du moins à notre échelle), un triangle à trois sommets en quelque sorte. En tournant, une idéologie en cours, et sur l’autre sommet les spectateurs acteurs, les Etats.
    Aujourd’hui tout est en équilibre, chacun renvoie une image aux autres, on sent bien que la décision ultime n’est pas prise.
    En son temps l’opération Barbarossa fut le catalyseur d’une explication planétaire dûment identifiée pour les forces en présence.
    Aujourd’hui tout reste à faire et loin d’être fait. Les Russes ne lâcheront plus la Syrie, ils sont en avance par rapport au dénouement de 1944, chacun créant des alliances au gré des territoires, pour l’instant la volonté ultime n’y est pas, chacun est dans sa stratégie.
    Un bilan des opérations et autres bombes déversées fait apparaître une débauche d’énergie, sans commune mesure avec les quelques dizaines de milliers de terroristes à éradiquer, sans commune mesure aussi avec ce que furent les armées allemandes, tout cela donne une impression de faux engagement qui tourne sur lui-même, où chacun à l’air de se regarder.
    Bizarre impression, certes il y a des avancées mais toujours sous une chape de plomb pour des pays en mal d’unité sans doute.

  195. L’Etat musulman auto-proclamé en Irak et au Levant perd du terrain, les villes tombent, des combattants meurent, des civils aussi. Cette organisation militaire et idéologique qui a supplanté Al Qaïda pour la première place du terrorisme mondial exporte son idéologie de destruction en France, en Allemagne, en Angleterre. Philippe Bilger a raison de souligner que tout est écrit dans leur magazine disponible sur Internet. Ils veulent supplanter la religion chrétienne et les idéologies athées, ils veulent faire régner un chaos d’obédience musulmane.
    Alors nous avons le choix, soit minimiser les pertes subies, travestir les revendications et accepter de renoncer à notre mode de vie, soit combattre le terrorisme en renonçant aux modèles actuels et déclarer une guerre légitime et brutale. Le gouvernement socialiste a peur, il est incapable de prendre les décisions qui s’imposent, tout est refusé par l’exécutif et les parlementaires de gauche. L’état des lieux de l’état d’urgence est affligeant. Au-delà du nombre de morts élevé, de la douleur des familles et des proches, nous avons aussi un commerce en régression. Cet été, les Américains ne sont pas venus acheter des oeuvres d’art, ils ne se sont pas arrêtés dans nos hôtels et nos restaurants. Les touristes chinois commencent à se poser des questions, quant aux touristes japonais, ils suivent les directives de leur gouvernement qui leur a formellement déconseillé de se rendre en France.
    La guerre contre les musulmans violents qualifiés d’intégristes ne date pas d’hier ou d’avant-hier. Nous avons de multiples exemples historiques qui prouvent que la fermeté est la seule solution pour rétablir la paix. M. Bouteflika, dans les années 80 a réussi à contenir le GIA au prix de coups tordus, de sacrifices et de beaucoup de sang versé. Les gouvernements égyptiens appliquent la peine de mort régulièrement. La Turquie est devenue une puissance mondiale incontournable, la fermeté de M. Erdogan n’est plus à démontrer.
    En France, les us et les coutumes de l’intelligentsia de gauche sont tellement tenaces que le discours de M. Bilger est qualifié de fasciste. Pourtant la mise en perspective du régime d’Hitler et celui de l’Etat islamique en Irak et au Levant met en évidence des points communs. Hitler confisquait des vies juives et leurs biens, ISIS assassine les athées, vend les femmes sur des marchés aux esclaves et confisque les biens. Quand un socialiste se réveille, il se met à voter pour le FN, c’est un problème pour les Républicains et pour le Parti Socialiste. Le parti communiste et les écologistes sont d’ores et déjà balayés politiquement mais leur pouvoir de nuisance envers l’économie est très grand.
    Le réveil sonne, réveillez-vous peuple de gauche, il est encore temps de se mettre à construire des prisons pour enfermer les hommes et les femmes qui veulent égorger vos fils, violer vos femmes et vendre vos filles comme esclaves sur internet.

  196. Denis Monod-Broca

    Selon le mot de de Gaulle, l’apparemment irrésistible force mécanique allemande devait être vaincue, et a été effectivement vaincue, « par une force mécanique supérieure », celle des USA en l’occurrence (bien aidée par celle de l’URSS).
    Mais contre le terrorisme, il ne s’agit pas de cela.
    La force mécanique supérieure, nous l’avons – les USA l’ont – indubitablement. Elle est supérieure, largement supérieure, à tout autre force mécanique sur le globe ! Mais elle est impuissante. Pire : sa toute-puissance, par le désespoir et la fureur sans limite qu’elle induit, est la source même du terrorisme. On peut tuer tous les « monstres », éradiquer tous les « barbares », anéantir toutes les « bêtes féroces » qu’on voudra, qui elles-mêmes d’ailleurs se tuent en tuant, qu’il en apparaîtra toujours de nouvelles, plus désespérées, plus follement furieuses que jamais.
    Non, la comparaison entre EI et SS ne tient pas.
    Il faut trouver autre chose.
    Quand le remède aggrave le mal, la raison commande de changer de remède.

  197. @ Denis Monod-Broca
    Vous ne comprenez vraiment pas ce que vous dites ?
    « Il y a effectivement des similitudes entre l’idéologie nazie qui exaltait la force et voulait établir un empire de mille ans et l’idéologie occidentale qui exalte la force et domine le monde depuis des décennies sinon des siècles.
    En 45 nous avons vaincu le mal mais, tel Macbeth, c’était pour prendre sa place. Au nom du bien, bien sûr, comme toujours »
    L’idéologie occidentale… On vous parle totalitarisme et vous sortez une idéologie de conquête comme il y en a eu et il y en aura sans doute partout et toujours. Aucun sens des proportions. Des similitudes ! Il y a des similitudes de tout avec tout, mais vous, vous confondez tout avec tout. Les choses…
    Les gens « nous avons vaincu le mal ». Nous ? Nous qui, les Français ? Pour la plupart, ils ont attendu que les Alliés, et prééminents parmi eux, les Américains les délivrent. Nous ! Enfin, vous disiez aussi nous pour d’autres crimes que les Français n’ont pas commis mais pas empêchés. Non, tout le monde n’est pas héros ou coupable de tout, la plupart des gens sont bien trop occupés de vivre et souvent seulement de survivre qu’ils sont amoraux. Les exalter, les dénigrer ? Non, ils ne méritent ni cet excès d’honneur ni cette indignité.
    Bref, « nous avons vaincu le mal mais, tel Macbeth, c’était pour prendre sa place. »
    Mais non, nous ne sommes ni le bien, ni le mal, comme tous les non totalitaires nous sommes simplement la survie, ou dit autrement, le moindre mal. Le monde est revenu dans sa normalité, il y a, au mieux, des démocraties, des dictatures classiques ailleurs…
    Le monde était revenu à une certaine normalité, et l’islamisme, rebelote totalitaire, est venu, voilà, ce n’est pas le bien et le mal, mais le normal et l’aberrant.
    « Au nom du bien, bien sûr, comme toujours »
    Je ne parle, pour ma part, pas de bien, en tout cas, jamais pour la politique. Mais que voulez-vous ? Les autres font comme vous, de l’agressivité masquée avec de la moraline.
    Votre moraline est anti-occidentale et anti-américaine. Dire que les Américains ont pris la place des nazis. Vous confondez, mettez vraiment les Américains, et par la suite nous, leurs alliés, au niveau totalitaire. Folie !
    Votre réaction me fait penser à l’opposition à la guerre en Irak, bien moins motivée par le souci des Irakiens ou des principes, souveraineté ou autre, qu’au plus éhonté antiaméricanisme :
    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/un-mal-francais_496295.html
    @ Aliocha
    « L’amour peut tout, il suffit d’y croire. »
    L’amour peut certaines choses, et dans la vie, croire, dans tous les domaines, a des avantages et des inconvénients.
    Le reste de votre commentaire montre qu’il y a trop de choses que vous ne savez pas, ne comprenez pas, pour comprendre qu’il n’y a jamais et n’y aura jamais une « méthode » unique pour sauver le monde, et de plus, il y auait à dire sur vos propositions.
    @ protagoras @Denis Monod-Broca | 08 août 2016 à 09:37
    et @Noblejoué | 08 août 2016 à 10:53
    « Vos deux points de vue n’ont rien d’incompatibles…
    Mais évidemment, j’ai mes préférences. »
    Je vous comprends. Je n’ai jamais dit que notre attitude était parfaite, mais la politique, c’est le moindre mal, vers lequel je crois me diriger. Je ne préconise pas d’ailleurs absolument telle ou telle politique, mais un esprit de liberté, de fermeté qui nous changerait un peu, dans notre pays.
    Vous êtes bon juge, et comme je vous estimais à la base, cela n’en a que plus de poids.
    Cela tombe bien, imprévu, heureux, et je ne peux m’empêcher de le rêver, de bon augure, tandis que je suis dans l’attente, comment dire surtout que je ne veux pas trop en dire, d’une sorte de jugement, non dans le sens judicaire, mais, difficile à caractériser, disons, éthique, élitiste et existentiel.

  198. @vamonos | 08 août 2016 à 21:56
    « En France, les us et les coutumes de l’intelligentsia de gauche sont tellement tenaces que le discours de M. Bilger est qualifié de fasciste. »
    Mais c’est un grand honneur d’être qualifié de fasciste par cette racaillerie ordurerie déchetterie dépotoir socialiste gauchiste intellos bobos bonobos détritus de la société débris de l’humanité qui ont tout détruit dans notre pays ; c’est même un devoir patriote de résistance à cette infection socialiste que d’être fasciste ; l’état d’urgence, le vrai, impliquerait d’éradiquer ce socialisme qui pourrit tout ce qu’il touche !

  199. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    « Le monde est revenu dans sa normalité » dites-vous. Bravo à vous qui savez ce qu’est un monde normal !
    Mais ça confirme ce que je dis : un monde normal est un monde conforme à la vision que nous avons du monde. Et pour ceux qui ne sont pas d’accord, qu’ils se le tiennent pour dit ! C’est ça notre totalitarisme, aussi « soft » soit-il en apparence. Nous, nous sommes normaux, et vous, vous n’êtes rien que des barbares…
    Président normal, monde normal, tout un programme !

  200. Mes todd’s mon bon playednoble’s, je comprends surtout que vous ne vous mouchez pas du pied !
    « Parlez, professeur, je vous écoute… »
    Claudel, Partage de midi.

  201. @ Denis Monod-Broca
    «  »Le monde est revenu dans sa normalité » dites-vous. Bravo à vous qui savez ce qu’est un monde normal !
    Mais ça confirme ce que je dis : un monde normal est un monde conforme à la vision que nous avons du monde »
    Pauvre Denis Monod-Broca qui ne cesse de parler de René Girard et ne comprend même pas ça :
    Par monde normal, j’entend monde d’avant qu’on ait conscience du bouc émissaire et où on faisait des victimes sans en avoir conscience, ou le nôtre, où on essaie de ne plus se laisser à faire des boucs émissaires. Oui, le reste, où délibérément, on fait des victimes, et plus que jamais pour le même effet vu que le mécanisme est éventé, n’est pas un monde normal ! Mais on comprend que vous lui ayez quelques faiblessses, en pays totalitaire, il n’y a plus de liberté, cette chose dont vous n’avez de cesse que nous la perdions.

  202. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Si vous pouvez m’expliquer ce que vous avez voulu dire là, « Oui, le reste, où délibérément, on fait des victimes, et plus que jamais pour le même effet vu que le mécanisme est éventé, n’est pas un monde normal ! » nous pourrions continuer la discussion. Sinon, vaut mieux s’arrêter.

  203. @ Denis Monod-Broca
    Avant « on ne savait pas ce qu’on faisait » : donc on ne faisait pas le mal en le sachant et en le voulant. Monde normal.
    Maintenant, on essaie de ne pas faire de victimes émissaires… Je n’ai pas dit que cela n’arrive pas, parfois. On ne fait pas le mal en le sachant et en le voulant. Monde normal.
    Monde totalitaire : nazisme, communisme, islamisme. Là, on fait délibérément, en le sachant et en le voulant, des victimes émissaires, exemple, procès de Moscou. Ces mondes sont anormaux.
    Explication plus simple, j’espère sans faute de français ou de distraction, plus décomposée, je ne peux pas… Je crois donc que je vais arrêter là.
    Quand je pense que quelqu’un a mal pris que je ne réfute pas point par point ce qu’il disait dans le fil de la discussion. Quand je dois tant insister pour la moindre chose….
    Vous pointez toujours des détails, d’ailleurs peu significatifs, pour faire perdre la vue d’ensemble. Elle est pourtant évidente : nous ne sommes pas des totalitaires et devons lutter contre eux pour préserver notre liberté.

  204. Robert Marchenoir

    @Noblejoué | 10 août 2016 à 11:18
    Vous pointez toujours des détails, d’ailleurs peu significatifs, pour faire perdre la vue d’ensemble.

    Indépendamment de l’échange en cours, il est important de souligner à quel point cette méthode est systématiquement employée par les gauchistes français pour détourner la conversation, à chaque fois que leur idéologie est mise en péril par la critique.
    Plus généralement, c’est l’un des vices les plus déplorables de l’intellectualisme français, tous bords politiques confondus.
    Il s’agit là à la fois d’une perversion de la raison et d’une destruction de l’intelligence. Des kilomètres de débats et des heures de polémique sont ainsi gaspillés en pure perte, tandis que les dangers qui nous menacent fleurissent et s’enracinent.

  205. @ Robert Marchenoir
    «  »Vous pointez toujours des détails, d’ailleurs peu significatifs, pour faire perdre la vue d’ensemble » (Noblejoué)
    Indépendamment de l’échange en cours, il est important de souligner à quel point cette méthode est systématiquement employée par les gauchistes français pour détourner la conversation, à chaque fois que leur idéologie est mise en péril par la critique.
    Plus généralement, c’est l’un des vices les plus déplorables de l’intellectualisme français, tous bords politiques confondus. »
    A votre avis, depuis combien de temps, et pourquoi les intellectuels français sont-ils ainsi ? Et qu’est-ce qui pourrait les amener à changer ?

  206. Robert Marchenoir

    @Noblejoué | 10 août 2016 à 18:49
    A votre avis, depuis combien de temps, et pourquoi les intellectuels français sont-ils ainsi ? Et qu’est-ce qui pourrait les amener à changer ?

    Je serais bien en peine de vous dire depuis combien de temps ça dure… Je constate cependant qu’il fut un temps où la pensée française était claire et allait à l’essentiel. C’est même l’une de ses grandes contributions à l’humanité. Les noms de Tocqueville ou de Jean-François Revel viennent à l’esprit.
    Jusqu’à preuve du contraire, je dirais que c’est le marxisme et ses avatars qui ont détruit cela. Détruit systématiquement, avec persévérance et en revendiquant leur forfait. La déconstruction est un mouvement intellectuel qui se revendique sous cette appellation, et déconstruire, ce n’est qu’une façon hypocrite et snob de dire détruire. Donc : Marx, les communistes, l’Ecole de Francfort, Mai-68, le politiquement correct et la gauche en général.
    Quant aux remèdes possibles, il est beaucoup plus facile de détruire (même si cela a pris plusieurs décennies) que de construire (ce qui prend des siècles). Si je devais absolument répondre à votre question, je dirais : montrer sans se lasser des exemples de pensée claire, et remplacer l’Education nationale par un système privé (il n’est pas nécessaire de détruire l’Education nationale : il suffit de construire à côté).
    La tâche est d’autant plus difficile que la droite et l’extrême droite ont assimilé ces méthodes du communisme. Même des anti-communistes revendiqués se comportent comme des communistes de nos jours.
    Il n’est que de voir la diffusion du poutinisme, sur lequel j’insiste car il représente justement l’apothéose de la déconstruction. Les déconstructionnistes prétendaient au moins être des philosophes. Ils prétendaient apporter un savoir, construire une doctrine nouvelle. Même s’ils étaient des escrocs.
    Les poutinistes (qui ont théorisé leur doctrine, contrairement à ce qu’on croit souvent) ont poussé cet avatar du communisme un cran plus loin : il ne s’agit plus de déconstruire pour révéler une vérité et bâtir une société meilleure, il s’agit carrément d’affirmer que la vérité n’existe pas, que tout le monde ment et que toutes les assertions se valent. Par conséquent, disent-ils, quelle importance si nous mentons, nous aussi ?
    Ils le disent ouvertement. Il existe une interview où l’un des dirigeants d’un des médias de propagande du Kremlin dit exactement cela.
    Peter Pomerantsev, Britannique d’origine russe que je cite souvent ici, a bien expliqué le fonctionnement de cette machine à décerveler l’humanité :
    https://www.amazon.fr/Rien-nest-vrai-tout-possible/dp/291513488X
    https://www.amazon.fr/Nothing-True-Everything-Possible-Adventures-ebook/dp/B00PPH08DM
    https://www.amazon.fr/Nothing-True-Everything-Possible-Surreal/dp/1610396006
    Naturellement, une fois ancrée dans les têtes l’idée qu’il n’y a ni vérité ni morale, la conséquence inévitable est que seule est légitime la loi du plus fort. Et c’est bien ce dont cherchent à nous persuader les poutinistes de Russie, de France et d’ailleurs.
    C’est pourquoi (contrairement à une autre idée reçue) il y a une forte continuité entre le poutinisme et le communisme. C’est aussi pourquoi le poutinisme est l’un des pires crimes contre l’humanité et la civilisation qui se puissent produire. Une fois que vous avez détruit la pensée, promu le mensonge systématique et répandu l’idée que ni la réalité ni la vérité n’existent, eh bien tout est possible, comme dit Pomerantsev. Tout lien entre les hommes a disparu, ce qui distingue l’homme de l’animal n’existe plus, et le terrain est libre pour les pires exactions des sadiques et des tyrans.

  207. @Robert Marchenoir | 10 août 2016 à 20:03
    Je suis d’accord avec vous, j’ajoute à cette démonstration l’apport de la notion de révolution permanente théorisée au début du XXe siècle et utilisée à longueur de temps par le suppôts de l’Internationale socialiste dont Mediapart est un avatar parmi tant d’autres.

  208. anne-marie marson

    @Robert Marchenoir 10 août 2016 à 20:03
    « Tout lien entre les hommes a disparu, ce qui distingue l’homme de l’animal n’existe plus, et le terrain est libre pour les pires exactions des sadiques et des tyrans. »
    Quelqu’un pense comme vous sur France Inter, dans la Matinale.
    L’autre matin donc, à l’aube, une personne sur France Inter a regretté que le terrain au pied de la Tour Eiffel ait été vendu par Nicolas Sarkozy pour y construire une église orthodoxe. Selon cette personne, c’était une fleur faite au poutinisme.
    Le problème c’est que le second prétendant à l’achat de ce terrain était l’Arabie Saoudite, pour y construire une mosquée.
    On a échappé à une mosquée au pied de la Tour Eiffel ! Peut-être pas pour longtemps (Merci Poutine).

  209. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    « Vous pointez toujours des détails, d’ailleurs peu significatifs, pour faire perdre la vue d’ensemble. Elle est pourtant évidente : nous ne sommes pas des totalitaires et devons lutter contre eux pour préserver notre liberté. »
    Des détails ?! Peu significatifs ?! Mais nous sommes au cœur du sujet ! Sommes-nous ou ne sommes-nous pas des totalitaires ? N’est-ce pas une question essentielle ?
    Chez nous, nous ne sommes pas des totalitaires au sens où chacun peut dire tout ce qui lui passe par la tête, c’est vrai, mais l’idéologie régnante est si forte, nos dirigeants politiques et intellectuels en sont tellement imprégnés, que les paroles déviantes, même si elles sont dites et répétées, n’ont aucun effet d’aucune sorte.
    Hors de chez nous, nous sommes des totalitaires imposant sans vergogne au monde notre vision des choses, par l’argent le plus souvent, par les armes s’il le faut…

  210. Robert Marchenoir

    anne-marie marson | 11 août 2016 à 18:16
    J’ai d’abord pensé comme vous. La première fois que j’ai appris que le terrain occupé par l’ancien siège de la Météo nationale (sauf erreur de ma part) allait être vendu à la Russie pour l’édification d’une église orthodoxe, au lieu de la mosquée envisagée dans un premier temps, je me suis dit que c’était une sacrée bonne nouvelle.
    C’était avant que je ne me penche sur la question russe.
    D’autre part, puis-je vous faire remarquer qu’il n’y a aucune loi physique, politique, économique ou autre qui impose à l’Etat français de vendre le terrain x, qui lui appartient, soit à l’Arabie Saoudite pour construire une mosquée, soit à la Russie pour construire une église ? Ce genre de fausse alternative pullule dans le discours politique.
    En l’occurrence, la construction d’une mosquée saoudienne (vous êtes sûre du pays ?) ou d’une église orthodoxe russe a exactement les mêmes conséquences politiques : la cession d’un morceau de territoire stratégiquement placé, qui sera employé par l’un ou l’autre pays pour nous asservir.
    Je préfère la liberté, merci bien.

  211. @ Denis Monod-Broca
    Ni chez nous, ni dehors nous ne sommes totalitaires. Vous dites vraiment n’importe quoi, comme les gens qui voient des « fascistes » et des « communistes » partout.
    Si vous vouliez pointez nos éventuels abus, en exagérant, vous pourriez parler de notre « impérialisme », et encore… Tout ce qui est excessif est insignifiant.
    D’autre part, quand je dis « détails », ce n’est pas pour rien. Les abus inévitables – eh oui, tout le monde en commet si nous essayons de ne pas en faire – ne sont pas à mettre sur le même plan que l’ignorance de faire des victimes d’avant le message judéo-chrétien et les pires que retours en arrière totalitaires.
    Qu’un lecteur de René Girard ne comprenne pas ce qu’il pointe si bien est bizarre, et plus encore, suspect si on le rapproche de vos critiques contre la liberté.
    En somme, voulez-vous que nous restions libres ?
    Personne ne vous oblige à restez libre, des îlots de servitude existent, des enclaves merveilleuses où on vous dira tout ce que vous devez faire, penser et être. Des thébaïdes où vous n’aurez pas à vous plaindre qu’on laisse les gens parler. Des endroits où vous n’exercerez pas vos droits de citoyens et ne vous imaginerez pas complice d’une société exerçant une tyrannie totalitaire sur d’autres.
    Entrez dans une secte, enrichissez un gourou, ça vaudra mieux que de pousser votre société à tomber en servitude.

  212. Denis Monod-Broca

    @ Noblejoué
    Nos lectures de René Girard différent en effet, s’opposent même.
    Êtes-vous si sûr que la vôtre soit la meilleure, la bonne ?
    René Girard dit et redit que la Bible puis l’Evangile nous invitent à adopter le point de vue de la victime, seul point de vue qui ouvre sur la vérité, sur la justice, sur l’objectivité. Sur la liberté aussi.
    Or, dans le monde d’aujourd’hui tel qu’il va, nous ne sommes pas (nous Français, nous Européens, nous Occidentaux) les victimes. Certes des attentats nous frappent, mais cela ne fait pas de nous, globalement, collectivement, des victimes.
    Il y a dans le monde infiniment plus victimes que nous – peut-on le nier ? Et par nos armes, nos capitaux, notre idéologie, c’est nous qui sommes, à bien des égards, les bourreaux – là encore comment le nier ?

  213. @Denis Monod-Broca
    « ll y a dans le monde infiniment plus victimes que nous – peut-on le nier ? Et par nos armes, nos capitaux, notre idéologie, c’est nous qui sommes, à bien des égards, les bourreaux – là encore comment le nier ? »
    C’est exactement ce que des sympathisants du Hezbollah m’ont expliqué récemment !!
    Je vais aller à l’église, prier et battre ma coulpe pour sûr !!

  214. @Denis Monod-Broca | 13 août 2016 à 12:18
    Monod-Broca Denis est en pleine crise de repentance, vous allez le voir bientôt avec son tapis sous le bras se rendre à La Mecque entamer son chemin de croix.

  215. @ Denis Monod-Broca
    Je vous ai dit ce que Girard dit sur le monde ancien, actuel, version normale et totalitaire.
    Votre nombre de victimes n’est pas pertinent. Girard n’est pas utilitariste, c’est-à-dire mesurant le plaisir et déplaisir créés dans le monde, ni à compter le nombre de victimes, ce qui revient toujours à jouer la concurrence des victimes.
    Vous êtes donc dans une double déviance, utilitariste et concurrentielle, excusez du peu ! Tout cela avec des accents moralisateurs.
    D’autre part, je me préoccupe de préserver notre liberté, ce pourquoi je ne mobilise pas Girard, n’ayant pas le style de couvrir mes intérêt d’un grand auteur pour me rehausser. Il me semble que ce n’est pas honnête pour l’auteur, pour le lecteur, et pour la liberté qui mérite assez de respect pour être prise en considération pour elle-même.
    Mais qu’importe ?
    Les gens font des victimes et perdent leur liberté, et rien de ce que je dis n’y peut rien.

  216. Denis Monod-Broca

    « C’est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaie d’opprimer la vérité. »
    Blaise Pascal
    « La raison du plus fort est toujours la meilleure. »
    Jean de la Fontaine
    « La justice, cette fugitive du camp des vainqueurs. »
    Simone Weil
    “Le mensonge n’avait encore jamais possédé de meilleur instrument : il ne ment plus contre la réalité à l’aide de fausses images, mais à l’aide de la réalité elle-même.”
    Günther Anders

  217. Il est hasardeux de faire d’une hypothèse les fondements d’une certitude, car elle ne fait qu’éclairer sous un autre angle une réalité imperceptible dans sa totalité. Après, chacun défend sa part de lumière et retombe dans les ténèbres de la compétition violente, phénomène que décrit René Girard, réalité de notre fonctionnement dans les représentations que nous nous faisons de la réalité, et non la réalité elle-même. Mystère humain de la vie qui décrit la vie, et du coup tombe dans le piège de la vie qui détruit la vie, mission particulière de l’humain dans l’évolution de résoudre ce nœud qui, s’il n’est pas dénoué, risque d’arrêter l’aventure mirifique proposée à l’homme, le belligérant préférant s’autodétruire en détruisant son rival au nom de sa propre différence, plutôt que de reconnaître qu’il lui est symétriquement semblable dans la relation de conflit qu’il entretient avec lui.
    « Il est très hasardeux de savoir ce qu’on fait : l’individu n’a pas l’autonomie ni la spontanéité qu’il se targue d’avoir puisqu’il imite les autres. Pierre renie Jésus trois fois, et étant donné sa solidité personnelle, on peut penser que la foule qui l’entoure ne lui laisse pas le choix. Dans l’épisode de la femme adultère, Jésus, piégé par des Pharisiens qui lui demandent ce qu’il pense de la loi qui prescrit de lapider cette femme « prise en flagrant délit », évite de regarder ses interlocuteurs, il écrit sur le sol. Et, comme ils insistent, sans les regarder, c’est-à-dire sans les provoquer, sans faire de ses yeux le miroir de leur colère, il leur dit « Que celui qui est sans péché lui lance la première pierre ». La femme sera sauvée, car, s’il n’est pas bien difficile de « jeter la pierre » à quelqu’un, il devient trop difficile de jeter la première pierre, c’est-à-dire d’agir sans modèle, de commencer une action décisive.
    Le Nouveau Testament dans sa totalité avec des différences de point de vue entre les Evangiles, constitue un savoir anthropologique sans précédent, révélant ces choses cachées depuis la fondation du monde. Sa puissance de révélation ouvre ainsi la voie à la critique et à la rationalité scientifiques. Mais la Révélation sape aussi le fondement des sociétés en les privant de leurs ressources sacrificielles, elle accélère l’avènement de l’Etat, seul à même de prendre le relais des rituels chargés de canaliser la violence des hommes. L’Etat moderne aura « le monopole de la violence légitime », ce qui ne garantit nullement un monde « meilleur » que celui d’avant le travail de sape de la Révélation. Si on ne lui donne pas un sens anthropologique, comment comprendre cette parole de celui que les chrétiens nomment « le Sauveur » ? « N’allez pas croire que je suis venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix mais la guerre. » (Mt,10, 34-36) »
    http://www.rene-girard.fr/57_p_44431/la-revelation-evangelique.html

  218. calamity jane

    Les Pharisiens auraient pris la femme adultère en flagrant délit ?!
    Déjà des voyeurs patentés ?
    « Que celui qui est sans péché, lui lance le première pierre »…
    Et en plus, ils étaient niais ces Pharisiens… péché par rapport à qui ? à quoi ?
    C’est sûr que comparé au prophète du désert caillouteux qui accumulait des pierres pour les lancer le premier aux infidèles qui n’auraient pas compris sa mégalomanie, Jésus était un passion-né ! Aliocha.

  219. hameau dans les nuages

    @Denis Monod-Broca | 08 août 2016 à 12:28
    « En 45 nous avons vaincu le mal mais, tel Macbeth, c’était pour prendre sa place. Au nom du bien, bien sûr, comme toujours… »
    Il est clair que avons une lourde responsabilité dans les événements actuels. Pourquoi le nier ? Nous n’en avons pas fini avec la conquête de l’Ouest américaine, moteur de leur économie. Comme « la chose » de Blake et Mortimer (de mémoire), elle phagocyte tout ce qui se présente pour prospérer quitte à s’inventer des ennemis ou à les fabriquer. Lever le petit doigt et simplement dire « objection votre honneur » vous condamne à subir les foudres de certains commentateurs.
    http://www.europe-israel.org/2015/11/terrorisme-hillary-clinton-aurait-revele-que-daesh-est-une-creation-dobama-pour-aider-au-developpement-des-freres-musulmans/

  220. Robert Marchenoir

    @hameau dans les nuages | 14 août 2016 à 11:08
    Ah, mais dites donc, vous êtes le spécialiste des liens foireux, vous !
    http://www.europe-israel.org/2015/11/terrorisme-hillary-clinton-aurait-revele-que-daesh-est-une-creation-dobama-pour-aider-au-developpement-des-freres-musulmans/
    Avez-vous lu, au moins, le torchon que vous nous balancez ? Regardez-moi ça, venant d’un site ostensiblement pro-israélien (je dis ostensiblement, parce que ce ne serait pas le premier site à être tout autre chose que ce qu’il affiche…) :
    « Selon divers sites arabes, Hillary Clinton aurait reconnu dans son livre paru en juin 2014 «Hard Choices» que l’administration Obama avait créé l’Etat islamique afin d’aider les Frères Musulmans à se développer. »
    Hillary Clinton aurait ? Selon divers sites arabes ? Soit elle l’a écrit, soit elle ne l’a pas écrit. C’est censé se trouver dans un livre, bon sang de bonsoir ! Le type qui prétend écrire cet « article », il ne sait pas lire ? Il n’est pas fichu de vérifier ? Et il se repose sur « divers sites arabes », non précisés, sachant l’infinie rigueur, l’immense respect de la vérité et la profonde éthique journalistique dont font preuve de nombreux « sites arabes » ?
    Dès la seconde phrase, votre bonhomme rétropédale furieusement :
    « Rumeur, hoax, certes mais n’y-a-t-il pas une part de vérité sachant que les USA ont souvent joué les « apprentis sorciers » ? »
    Donc, le gars vous dit, tout de go : bien sûr c’est un mensonge, je l’avoue, mais il y a sans doute une part de vérité là-dedans — et vous nous présentez cela comme un document probant, une source fiable, un auteur crédible ?
    Sans compter qu’il s’agit d’une citation attribuée à Hillary Clinton, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle n’est pas, elle-même, un modèle d’impartialité et de respect de la vérité…
    Vous vous moquez de qui, exactement ? Dans quelle poubelle êtes-vous allé chercher ce morceau de désinformation gros comme une maison ? Sur Egalité et Réconciliation, l’endroit d’où vient votre précédent bobard, selon lequel le TPI aurait blanchi Milosevic, bobard qui a réussi à se frayer un chemin dans La Dépêche ?
    Alors que Milosevic est mort depuis dix ans, et qu’il ne peut donc avoir été « blanchi » par le TPI, parce que dans le monde libre, on ne juge pas les morts ?
    Egalité et Réconciliation, le site du fou furieux Alain Soral, ex-communiste, ex-dirigeant du Front national assez vite éjecté, tellement sa mégalomanie et ses délires ont insupporté jusqu’à Marine Le Pen ?
    Alain Soral, l’anti-américain rabique, le pro-arabe militant, l’antisémite revendiqué, qui a écrit un « livre » pour expliquer que tous les maux de la terre venaient des Etats-Unis, qui défend bec et ongles sur son site les prétendues « théories » selon lesquelles le 11-Septembre aurait été organisé par les gouvernements américain et israélien ? Alain Soral, qui diffuse sur son site la propagande pro-russe la plus grossière ?
    Cela vous intéresse, le « rôle » des Etats-Unis dans la création de l’Etat islamique ? Vous voulez vraiment savoir ce qui s’est passé ? Alors, voici un vrai « lien » qui explique cette campagne de désinformation mondiale d’origine russe, selon laquelle « les Etats-Unis ont créé l’Etat islamique » (tout comme ils ont « créé le virus du Sida », selon les mêmes sources du KGB…) :
    http://www.thedailybeast.com/articles/2015/06/06/the-isis-conspiracy-that-ate-the-web.html
    Et voici un autre « lien » qui explique la pénétration des cercles du pouvoir aux Etats-Unis par les agents d’influence russe, qui a atteint un niveau aussi préoccupant qu’à la fin des années 1940 :
    http://observer.com/2016/08/vladimir-putin-has-already-won-our-election/
    Contrairement à vos auteurs fantaisistes qui ne savent même pas écrire le français (ne parlons pas de connaître leur sujet), John Schindler sait de quoi il parle : il a été officier dans l’armée américaine, officier de renseignement et spécialiste des Balkans à la NSA, professeur d’histoire dans une école d’officiers, et… il est extrêmement critique envers la politique étrangère des Etats-Unis. Dans l’un de ses livres, il explique à quel point, selon lui, l’intervention américaine en Yougoslavie a été malavisée, et a favorisé l’essor du terrorisme islamique :
    https://www.amazon.com/Unholy-Terror-Bosnia-Al-Qaida-Global/dp/0760330034
    J’ajoute qu’il publie ses dénonciations des accointances russes de Donald Trump (mais aussi de celles d’Hillary Clinton, qui est tout aussi compromise avec Moscou), sur le média en ligne Observer, dont le propriétaire est… le gendre de Donald Trump.
    Cela vous montre un peu la différence entre une source crédible, qui connaît son sujet, engage sa responsabilité et possède une éthique de la vérité, et le n’importe quoi qui se trouve en quantités illimitées sur Internet. Surtout si ceux qui vous les indiquent sont des gens qui sont manipulés par des Etats cherchant à défendre leurs intérêts par des moyens malhonnêtes.
    Mais évidemment, si « un lien » vous suffit…

  221. @hameau dans les nuages | 14 août 2016 à 11:08
    Je vous recommande de lire « L’ennemi américain » de Philippe Roger, il y répertorie tous les fantasmes français anti-USA.
    On y trouve Baudelaire, inventeur du terme « américanisme », et Georges Cuvier, paléontologue français célèbre, qui au vu des croquis de bisons que ses correspondants lui envoyaient décrétait qu’il s’agissait de « vaches dégénérées »…
    Déjà à l’époque, l’intelligentsia française dépréciait tout ce qui était américain.
    À votre âge, on ne peut se résoudre à mourir idiot, faites un effort.

  222. hameau dans les nuages

    @Robert Marchenoir | 14 août 2016 à 16:10
    MDR !
    Il a fait chaud aujourd’hui aussi chez vous ?
    Calmez-vous ! Vous parlez de John Schindler qui a les pires ennuis avec les procédés les plus salaces dignes du FSB honni pour avoir critiqué le NSA ?
    https://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=http://www.dailymail.co.uk/news/article-2668736/Woman-outed-married-U-S-Naval-War-College-professor-sent-nude-photo-says-regrets-going-public-allegations.html&prev=search.
    Autrement dit vous me donnez raison sur le fait qu’émettre une critique sur la politique étrangère des USA vaut mise au pilori ? Je n’en demandais pas tant… mais faites attention quand même vous risquez à terme a brain nervous disease (in english dans le texte).
    Où se trouve la deuxième plus grande base américaine en Europe ? Au Kosovo, autrement dit l’appel au secours des Albanais du Kosovo n’était qu’un leurre et du pipotage dont VOS médias préférés nous ont rabâché jour après jour l’errance à travers le pays, fuyant la soldatesque fachoïde serbe pendant des semaines (Kosovo grand comme la Gironde… LOL !).
    Ce pays étant maintenant aussi une base islamiste en Europe. Oui je sais c’est faux et ce n’est que de la vulgaire propagande russe. Vous ne le croirez que lorsqu’un de vos amis new-yorkais vous le glissera à l’oreille. Et encore après avoir demandé un rapport circonstancié sur lui au FBI. C’est quand même bizarre, dès qu’il y a une présence d’intérêts américains, les islamistes poussent comme des champignons.
    Votre candidate dans un rare moment de lucidité en fait le constat :
    https://www.youtube.com/watch?v=Dqn0bm4E9yw
    Vous voulez que je vous dise ? Vous êtes une agence d’information à vous tout seul. Content ? Sinon, entre nous, vous accusez vos contradicteurs d’être des suppôts de Moscou à la moindre critique, mais vous pour qui roulez-vous ? Je veux dire en dehors des explications foireuses classiques : camp du bien, GI’s, Omaha Beach, Hitler, IG Farben (oups non pas ça…)…
    Mais je vous en prie, restez calme. Vous ne manquez pas d’estomac mais les remontées acides sont là. Il ne ferait pas bon être entre vos mains lors d’interrogatoires. Cooool man !

  223. Robert Marchenoir

    @hameau dans les nuages | 14 août 2016 à 23:28
    En effet. John Schindler a envoyé une photo de son organe viril à une dame, qui l’a ensuite fait savoir pour se venger de lui. Je suis au courant.
    Et donc ? Quel rapport avec le fait que ni l’Etat islamique, ni Al-Qaeda n’ont été « créés par les Américains », pour quiconque a deux sous d’honnêteté ? Quelles que soient les « vidéos » sorties de leur contexte que la machine de propagande anti-américaine s’emploie à diffuser ?
    Ces assertions, qui ne manquent pas de supporters, ne sont motivées que par l’anti-américanisme irrationnel, obsessionnel et malhonnête d’un nombre considérable de personnes à travers le monde, les Français au premier rang. Anti-américanisme qui est nourri par un flot continu de mensonges délibérés en provenance de Moscou, sans interruption depuis un siècle.
    Les créateurs d’Al-Qaeda et de l’Etat islamique sont connus, et ils ne se cachent nullement : ce sont leurs dirigeants.
    Prétendre le contraire, affirmer par exemple que ce sont les Etats-Unis qui sont les responsables de l’existence d’Al-Qaeda et de l’Etat islamique, c’est manquer complètement de discernement et de sens moral. C’est exactement comme si l’on reprochait à la France d’être responsable de l’arrivée au pouvoir d’Hitler, en raison du traité de Versailles.
    Curieusement, parmi tous les Français qui mettent Al-Qaeda et l’Etat islamique sur le dos des Etats-Unis, je n’en ai pas entendu beaucoup endosser ainsi la responsabilité de « la création du nazisme ».
    La différence entre vous et moi, c’est que moi je ne « roule » pour personne, comme vous dites. Je « roule » pour la vérité. Je conçois que ce soit un peu difficile à admettre pour des gens comme vous, qui gobez sans moufter les mensonges les plus énormes concoctés par des gens qui, eux, « roulent », et « roulent » beaucoup.
    Je ne vous soupçonne pas d’en tirer des bénéfices autres que psychologiques, mais la désinvolture n’est pas une excuse. Diffuser des mensonges évidents concoctés par la propagande d’une puissance étrangère hostile à la France, c’est les accréditer, c’est se rendre complice de ses méfaits.
    Pour votre information, Hillary Clinton n’est pas « ma » candidate, ce qui est évident pour quiconque a lu un seul de mes textes consacrés de près ou de loin au sujet. Hillary Clinton est de gauche, islamo-complaisante et immigrationniste, je suis de droite, anti-musulman et anti-immigrationniste. Si vous n’avez pas compris cela, achetez-vous un cerveau, ça doit se trouver sur eBay.
    Si j’étais américain, je voterais probablement Donald Trump, bien que je sois de plus en plus réticent à son égard après chacune de ses sottises et chacune des révélations de ses liens dangereux avec Moscou.
    Ce qui est exactement mon état d’esprit vis-à-vis de Marine le Pen, d’ailleurs, puisque vous avez l’air de vous intéresser à « mes » candidats.
    Globalement, il n’y en a pas un pour racheter l’autre. Je viens d’écrire (mais ça a l’air de vous avoir échappé) que Clinton était au moins aussi compromise avec le Kremlin que Trump, ce qui n’est pas peu dire.
    La campagne présidentielle de Clinton est pilotée par une énorme société de relations publiques, qui est le passage obligé pour quiconque veut approcher la machine Clinton. Quel est l’autre gros, très gros client de cette entreprise qui lui a confié le soin de défendre ses intérêts et son image auprès de Washington ? L’Etat russe.
    Contrairement à vous, cette société ne fait pas cela gratuitement…
    Bien entendu, l’autre façon par laquelle Moscou tient Hillary Clinton, ce sont ses fameux mails. Les mails qu’elle a insisté, contre les injonctions de son propre ministère et des services de sécurité des Etats-Unis, pour envoyer à partir d’un système non sécurisé, lorsqu’elle était secrétaire d’Etat.
    En sorte que c’est une quasi-certitude que les services d’espionnage russe et chinois (entre autres) possèdent au moins une partie des mails échangés par l’ex-diplomate le plus puissant de la planète. Voilà qui constitue une arme de destruction massive aux mains du SVR. Les services secrets russes sont probablement les plus performants du monde dans l’art d’utiliser des documents compromettants à l’encontre de leurs ennemis. C’est une de leurs pratiques favorites, qu’ils perfectionnent depuis un siècle. Ils ont même inventé un mot pour ça : le kompromat. Les mails de Clinton constituent sans doute l’un des plus beaux paquets de kompromat dont le Kremlin ait jamais disposé.
    En fait, il est tout à fait possible que Clinton soit davantage compromise avec le Kremlin que Trump, malgré les déclarations de ce dernier, ses liens avec des mafieux russes, et le fait que son directeur de campagne a avoué avoir touché de l’argent de la part de Moscou.
    Mais c’est pareil en France, vous savez… Entre le Front national qui avoue ouvertement avoir touché de l’argent russe et en réclame encore davantage, et les responsables Les Républicains, Sarkozy en tête, qui se ruent à Moscou et en Crimée pour lécher les bottes de Poutine, il n’y en a pas un pour racheter l’autre.
    Côté Front national, tout le monde en croque : le parti lui-même, « Jean-Marie » personnellement, et même le député FN qui a fait l’intermédiaire avec la banque russe, et qui a en conséquence réclamé — et obtenu ! — sa petite commission ! Commission d’une centaine de milliers d’euros, hein ! Pour ce prix-là, on peut faire l’éloge de Poutine, raconter que « la Crimée a toujours été russe », s’essuyer les pieds sur les Ukrainiens massacrés et envahis, et même assurer que la lune est faite de fromage blanc.
    Quant à Sarkozy, il frétille lui aussi de l’arrière-train en entonnant la chanson de « la Crimée qui a toujours été russe » (pratiquement aucun des pays de l’ONU n’a reconnu son annexion, mais Sarko est bien évidemment plus savant que tout ce monde-là), il court ventre à terre à Saint-Pétersbourg donner du « président Poutine » long comme le bras à l’intéressé… Tout cela après s’être fait proprement humilier et insulter par Poutine en personne, en 2007, lors d’une entrevue en petit comité au G8 de Heiligendamm, la fameuse entrevue à l’issue de laquelle la presse du monde entier l’avait soupçonné d’être ivre lors de sa conférence de presse.
    Il n’était pas ivre, il était K.O. debout. Après que Sarko a démarré bille en tête sur les droits de l’homme, Poutine lui a dit : « C’est bon, tu as fini ? Alors je vais t’expliquer : ton pays il est comme ça [il rapproche ses mains l’une de l’autre] et mon pays il est comme ça [il écarte grand les bras]. Maintenant, tu as deux solutions : ou bien tu continues à parler sur ce ton, et je t’écrase. Ou alors, tu changes de registre, et je peux te faire roi d’Europe. » Plus quelques formules grossières pour faire bonne mesure, qui n’ont pas été rapportées par les témoins.
    Donc Poutine insulte gravement la France au travers de son président, la menace, prononce des paroles qui, jadis, auraient suffi à ce que la France déclare la guerre à l’insolent, et Sarkozy, au lieu d’en tirer les conséquences qui s’imposent (la Russie est l’ennemie de la France, et Poutine est son ennemi personnel à lui), se met à défendre urbi et orbi les intérêts… russes. Et s’emploie à passer de la pommade à l’endroit et à l’envers du grand président Poutine.
    La conclusion est simple : Sarkozy a choisi de se laisser acheter par Moscou. Il a choisi de « devenir roi d’Europe » au détriment des intérêts de la France, quel que soit le contenu de cette royauté, qui ne nous a, hélas, pas été révélé. Mais qui passe très probablement par le pouvoir et surtout par l’argent — car c’est ainsi que les Russes achètent leurs agents à l’étranger : avec l’argent volé à leur peuple supplicié.
    Et bien sûr, la piétaille genre Thierry Mariani ou Jacques Myard suit avec enthousiasme, en en rajoutant dans la propagande en faveur de la Russie, dans la trahison, dans l’ignominie. Aux frais du contribuable français, pour leur petits voyages de cloportes en Crimée occupée, pour cirer les pompes de Bachar el-Assad à Damas, ou en Russie même.
    Et de nombreux Français, qui se croient très malins et très rebelles, se consolent de leurs frustrations et des avanies qui leur sont infligées par leurs gouvernements en rêvant tout haut à un sauveur russe, qui n’existe pas davantage que le sauveur soviétique d’hier.
    Le problème est que ce faisant, ils ne se contentent pas de rêver. Ils donnent des armes à la Russie pour détruire la France et l’Occident.
    Pareil en Amérique, où la poutinomanie rentre comme dans du beurre dans les cercles soi-disant non-conformistes.
    Mais je vous parle de politique internationale, je vous donne une source qui fait autorité, et vous vous employez à la salir en essayant de lui mettre un scandale sexuel sur le dos, après avoir frénétiquement cherché dans les poubelles de Google à quoi vous pourriez bien vous raccrocher.
    Ce n’est pas ma faute s’il s’agit là d’une méthode typique des tripoteurs soviétiques. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?

  224. calamity jane

    Deux informations qui m’ont été données par les djeuns : l’une selon quoi le Brexit serait retardé, l’autre selon quoi le maire de Londres s’apprêterait à normaliser les relations de la Grande-Bretagne avec la Russie, que je soumets pour leur compréhension à la sagacité de Robert Marchenoir. Bien le bonjour !

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