Daniel Cohn-Bendit avait, par plaisanterie, souligné qu’en Mai 68, on voulait faire partir un militaire alors que les manifestants d’aujourd’hui voulaient en installer un au pouvoir.
Il faisait référence au général Pierre de Villiers qui, depuis le traitement humiliant et injuste que lui avait infligé, le 13 juillet 2018, le président de la République face à l’ensemble de la hiérarchie militaire, elle-même choquée, était devenu une sorte de recours, un modèle à imiter (Le Monde, extraits d’un livre par Nathalie Guibert).
Certains Gilets jaunes n’ont pas hésité à réclamer sa nomination comme Premier ministre, ce qui, pour être absurde sur le plan politique, ne révélait pas moins, de la part d’un pays en crise, un désir d’autorité et une aspiration à un nouveau mode de gouvernement (Le Figaro).
On peut considérer, sans lui porter offense, que la focalisation sur le général de Villiers est exagérée et due surtout au mépris public dont il a été accablé alors que non seulement il ne le méritait pas mais qu’il traduisait surtout de la part d’Emmanuel Macron le complexe que celui-ci éprouvait dans sa confrontation avec un univers qu’il maîtrisait mal et sentait méfiant. Comme souvent, par compensation, la maladresse arrogante a servi de déplorable remède.
Il n’empêche que depuis sa démission fracassante le 19 juillet, il n’est pas une parole ou un écrit de Pierre de Villiers – notamment son dernier livre « Qu’est-ce qu’un chef ? » – qui ne soit approuvé et même porté au pinacle, avec une manière d’évidence, comme si avec sa vision de la vie, du rapport avec autrui, du commandement, il exprimait ce que beaucoup attendaient confusément ou explicitement. Il y a dans cette adhésion quasi inconditionnelle même de la part de ceux plutôt étrangers à la chose militaire et à ses vertus un signal qui ne doit pas manquer de nous alerter et justifierait qu’il soit clairement intégré par le pouvoir dans sa réflexion et sa pratique.
Qu’énonce donc le général Pierre de Villiers qui soit si bouleversant d’originalité pour être ainsi loué ? « Il faut aussi aimer les gens qu’on commande…Le chef doit être un absorbeur d’inquiétude et un diffuseur de confiance…Il doit également avoir l’humilité de comprendre que les gens doivent pouvoir décider sans lui » (Le Point).
En réalité, on le constate, rien de singulier dans ces propos mais au contraire une simplicité, une rectitude, presque une banalité signifiante qu’on n’est plus habitué à entendre, avec le rappel fort de l’exigence d’autorité et du courage qu’elle implique, l’accent mis sur la considération d’autrui, dans un univers notamment politique qui est plus friand des privilèges qu’on s’octroie que des devoirs qu’on s’impose.
Ce que Pierre de Villiers met en lumière est le désir profond de la France. Derrière les foucades, le désordre, l’effervescence, les révoltes débridées, le pays rêve de solidité, de respect, de morale, de cohérence et d’égalité. Surtout d’exemplarité. Rien ne l’indigne plus que cette fracture cultivée avec complaisance entre des élites seulement définies par leurs privilèges et un peuple réduit à son minimalisme et à son cri dans un désert (pour lui) démocratique.
Le général de Villiers ne veut pas être un sauveur. Tout au plus un éclaireur, et c’est déjà beaucoup. La politique, il l’affirme, n’est pas son métier et il n’a pas « vocation à rejoindre ceux qui le pratiquent » et à l’égard desquels il éprouve du respect. Contre la dérive grave qui incite à les tourner en dérision collectivement.
Il est facile, derrière la roideur urbaine de l’analyse, de percevoir le portrait en creux, et à rebours, du président de la République qui à l’évidence lui apparaît désaccordé avec sa conception du chef et aux antipodes de lui-même.
Emmanuel Macron, qui lit beaucoup, aura peut-être l’envie de réviser certains de ses comportements. Il n’y a pas que les Gilets jaunes à écouter.
Je ne sais pas si c’est un bon militaire (quelqu’un le sait-il ?), mais ce qu’il dit est rassurant sur l’armée.
Et l’homme apparaît modeste et humain avec de bons principes de cheffitude.
Son histoire récente confirme qu’il ne ferait pas et ne veut pas faire un politique.
Pour avoir comme lui démissionné faute d’obtenir les moyens de ma mission, j’apprécie encore plus ce général.
C’est marrant. Vous tombez dans tous les panneaux. Buster Keaton était un de vos ancêtres ?
Avez-vous bien conscience de ce qu’est un général français aujourd’hui ? Un technocrate en uniforme, sélectionné par le pouvoir politique pour sa servilité (depuis l’affaire Boulanger, c’est le premier et presque unique critère), et notamment pour sa servilité otanienne. Pas du tout ce qu’il nous faut.
Alors, certes, le général de Villiers a démissionné et pour faire quoi ? Pour se faire embaucher par une boîte américaine, et pas n’importe laquelle, pas une qui fait des boulons, mais du conseil en stratégie. Alors, Pierre de Villiers, non !
Nous avons besoin de dirigeants qui n’aient pas d’accointances américaines, ni russes, ni allemandes, ni anglaises, ni moldo-valaques, ni quoi que ce soit. L’indépendance, est-ce si compliqué à comprendre ?
Si vous voulez un militaire, il va falloir chercher dans les rangs inférieurs.
M. Bilger,
Je vous le dis sans aucune forfanterie mais vous atteignez une sorte de perfection inégalable. Sentiment qu’il faut chasser aussitôt pour rejoindre l’humilité morale qui l’a fait naître et l’a fait bien voir en soi (autopsie).
Bien à toi.
Sur un blog aussi sérieux que celui de M. Bilger, il me semble important de rappeler et de signaler que les personnes et les choses doivent être appelées par leur nom. Ainsi, un chat est un chat, un homme est un homme, un manifestant est un manifestant et un émeutier est un émeutier.
Quand une manifestation est déclarée en préfecture, une autorisation est délivrée pour un trajet défini, une heure de début et une heure de fin. Dans le cas contraire, tout rassemblement sur la voie publique est illicite et les contrevenants sont des émeutiers.
Quand des émeutiers décident semaine après semaine d’occuper des points stratégiques, il est tout à fait normal que la France fasse appel à l’armée pour préserver les libertés fondamentales.
Joyeux Noël à vous, Philippe et Pascale Bilger !
Permettez-moi de déposer dans vos pantoufles de vair un soldat de plomb !
Au fond, votre truc, c’est que vous n’êtes pas assez désespéré. Vous cherchez encore un sauveur mais bien bourgeois, bien raisonnable, bien centriste.
Je suis désolé de vous faire de la peine, le sauveur raisonnable, c’est comme le père Noël : au-delà de l’âge de 6 ans, il faut cesser d’y croire.
Si un jour, un sauveur surgit, vous ne l’aimerez pas. Avant, bien entendu, de vous rallier et de lui trouver toutes les qualités, sauf « un peu trop de brutalité ».
Merci pour cet hommage que vous rendez à ce grand militaire très apprécié par ses soldats. L’humiliation publique faite par le chef de l’Etat « Je suis votre chef » a été tout a fait indigne et elle a laissé des traces au sein des armées.
Emmanuel Macron a globalement commis quatre maladresses :
– La fête de la musique à l’Elysée avec une bande de drag-queens dégénérés.
– Son selfie avec deux délinquants à moitié nus dont un faisait un doigt d’honneur.
– Les prérogatives d’Alexandre Benalla qui outrepassaient largement son statut de garde du corps du président.
– Le limogeage de son chef d’Etat-Major des armées (CEMA).
Même si les trois premières sont désolantes et révèlent un fond de naïveté, sans doute dû à son manque de vécu politique, c’est certainement cette dernière mesure qui a fait le plus de tort à EM.
Mais comment pouvait-il en être autrement ?
Deux natures bien trempées au langage direct, une formation, un parcours, une expérience managériale très différents, mais aussi et surtout des idées politiques à l’opposé.
N’oublions pas que le général est le frère du vicomte Philippe de Villiers qui fut pendant longtemps le leader d’un parti ouvertement souverainiste (MPF), alors qu’EM est un européiste convaincu.
Cela ne pouvait pas fonctionner très longtemps.
Depuis, Pierre de Villiers tacle régulièrement EM au travers de ses interviews et aussi de son livre « Qu’est-ce qu’un chef ? » qui est sans équivoque.
Un livre excellent sur la conception de ce que doit être un chef est sans nul doute celui du général de Gaulle « Le Fil de l’épée ». Un peu grandiloquent avec le recul du temps mais toujours empreint de vérité.
Un ouvrage que devraient lire tous les chefs, du plus petit au plus grand.
« Le général Pierre de Villiers, le sauveur ? »
Non, sans aucun doute cher P. Bilger.
Et ce, malgré des qualités d’homme tout à fait exceptionnelles. Qualités de commandement et de responsabilité qui font cruellement défaut à Emmanuel Macron.
Certes, il n’y a pas que les Gilets jaunes à écouter, mais si le Président « savait », je dis bien « savait » en écouter quelques-uns, et non pas rester technocrate jusqu’au bout des ongles, il trouverait les voies de l’apaisement.
Mais son orgueil est trop fort, son ego si démesuré qu’il s’étouffe de ne pas être entendu, de ne pas être compris.
La situation souterraine du pays est si grave, si incompréhensible pour les « élites », et pas seulement les « élites » (il suffit de lire certaines interventions sur ce blog), que la mèche est allumée pour une explosion dont personne ne sortira indemne.
A l’approche de Noël, un relatif calme peut faire illusion dans les quinze jours qui viennent, mais le feu couve cher P. Bilger.
La première phase d’apaisement a été envoyée par E. Macron, mal ficelée mais elle est là. C’est maintenant au pouvoir de tisser tous les fils qu’il peut, à tous les niveaux, d’établir des contacts certes fragiles mais nécessaires avec quelques Gilets jaunes, pour aller dans une deuxième phase d’annonces où les mesures financières se cumuleraient avec des mesures politiques.
Mais Macron en est-il capable ?
Cordialement.
Parlant de Philippe de Villiers, vous écrivez, Philippe Bilger : « La politique, il l’affirme, n’est pas son métier ». Mais cette affirmation ne pourrait-elle finalement pas s’appliquer aussi à Emmanuel Macron ?
Si pour commander des personnes il faut les aimer, ne faut-il pas aussi les connaître ?
Or Emmanuel Macron, arrivé au pouvoir grâce entre autres à des circonstances exceptionnellement favorables qui se sont mises au service d’une ambition démesurée, connaissait-il vraiment la France, lui qui ne s’était jamais frotté à un quelconque scrutin électoral, lui qui n’avait jamais exercé le moindre mandat politique, lui qui n’avait évolué que dans les cénacles feutrés de la haute finance puis des cabinets élyséens ?
Quelle vision pouvait-il avoir dans ces conditions de la France réelle, de la France profonde, de la France qui ne se réduit pas à Paris et aux entreprises du CAC 40, de la France qui certes, dans son entièreté, ne souffre pas forcément mais attend de la part de celui qui la dirige plus de considération, plus de reconnaissance, plus de justice, plus d’égalité.
Il est facile, derrière la roideur urbaine de l’analyse, de percevoir le portrait en creux, et à rebours, du président de la République qui à l’évidence lui apparaît désaccordé avec sa conception du chef et aux antipodes de lui-même.
Il existe encore en France et heureusement quelques rares hommes politiques, pas forcément tous très connus, qui occupent des fonctions en apparence secondaires comme maires de villes moyennes, qui sont des personnes animées de profondes valeurs morales et qui cherchent plus à servir qu’à se servir.
Mais généralement, s’ils font plutôt figure d’oiseaux rares dans le lot commun c’est tout simplement parce que s’ils sont vertueux et s’ils disent la vérité, ils se feront vite diaboliser et ils ne pourront pas réussir à se faire élire.
Donc, ne restent sauf exception que les crapules, du moins pour ceux qui appartiennent aux partis « classiques » ou abusivement dits « de gouvernement », c’est-à-dire ceux du Système…
IMPORTANTE CONTRIBUTION AUX CONTROVERSES POLITIQUES DU MOMENT
Ces jours-ci, dans une de mes plus navrantes pauvretés, j’avais risqué, touchant le giletjaunisme, et vu la température, « se geler les miches aux carrefours ».
Dans un café, furieusement populaire, j’entends ce samedi, je n’y aurais pas songé et je n’aurais pas osé le dire : « Les gilets jaunes vont avoir froid au cul ».
Les lecteurs de ce blog du meilleur aloi ne pouvaient pas être privés de cette remarque hivernale.
Ça doit être le côté vieille France par opposition à la culture yuppie.
Le courage de dire non peut-être aussi.
« Le général Pierre de Villiers, le sauveur ? » (PB)
En fait, je l’ai plutôt perçu comme, dans son genre bien évidemment, un lanceur d’alerte.
Si vous regardez attentivement le portrait de la couverture de « Qu’est-ce qu’un chef ? », vous observerez qu’on lui a bidouillé sa photo en y ajoutant un élément, peut-être même deux, mais c’est alors juste une impression floue, non humain. Je ne parle pas là d’inhumanité, mais d’animalité…
Difficile de trouver deux hommes plus aux antipodes l’un de l’autre.
Tout les sépare, l’âge, le parcours professionnel, la direction des hommes et même un certain sens de la morale et de la vie.
Tout ou presque a été dit dans le billet, qu’ajouter sinon un commentaire rapide sur la photo, je veux dire l’absente, l’arlésienne, la photo qui manque pour illustrer le billet de la façon la plus brillante.
Quoi de plus parlant, pour illustrer le gouffre qui sépare ces deux hommes, Macron et le général de Villiers, que la photo de la fête de la musique où Macron se donne en spectacle avec, comment dire, des individus, noirs, homos, musiciens faiseurs de bruit, qui expriment avec le maximum de provocation tout ce qui sépare Macron et son exhibitionnisme avec la réserve et la tenue du général de Villiers.
Tout est dit dans cette photo, où avec une vanité infantile, Macron ne se doute pas qu’il va provoquer un tsunami chez les simples, les sans-grade, les sans-dents, qui se diront en la voyant : mais c’est « Ça » notre président ?
Dans un monde où l’image fait l’humeur et la loi, le symbole était atteint dans ses fondations.
Il y a du Marie-Antoinette chez Macron, et un peu de la raideur de Robespierre chez le général de Villiers.
N’oublions pas dans l’analyse des personnages de la comédie du pouvoir, celle d’Edouard Philippe l’âme damnée de Macron, son Iago qui le mènera à sa perte, à plus de 80 km/h.
Des représentants de 159 pays membres de l’ONU ont approuvé lundi 10 décembre 2018 à Marrakech le « Pacte mondial sur les migrations » piloté par les Nations unies.
Même s’il n’est pas contraignant, il engage moralement les Etats qui ont signé. Il n’y aura pas de processus de contrôle juridictionnel et il n’y aura pas de sanctions pour les états qui iraient à l’encontre du pacte, car ce n’est pas un traité. Mais il y aura un organe de suivi, à des fins purement diplomatiques. L’objectif n’est pas donc d’imposer des mesures mais d’accompagner les Etats dans leur gestion de l’immigration pour en retirer les effets les plus positifs.
Le pacte n’a pas du tout pour objectif d’augmenter le nombre de migrants dans le monde, ni d’ailleurs en Europe. Ce que souhaite le pacte, c’est simplement encourager une meilleure coopération entre les États d’origine, de transit et de destination pour que les migrations qui ont lieu actuellement se passent dans de meilleures conditions et notamment pour que moins de gens se noient en Méditerranée.
Mais ce pacte contient des faiblesses qui, bien que n’étant pas contraignant, peine à démontrer son utilité. Ainsi, le pacte de l’ONU ne fait pas la différence entre migrants légaux et clandestins. Il livre une vision essentiellement positive des migrations, considérées comme «source de prospérité». Il encourage les pays d’accueil à s’adapter aux migrants, mais néglige les difficultés culturelles posées par l’arrivée de nouvelles populations.
Le sujet déchaîne les passions. Une quinzaine de pays qui avaient approuvé le texte le 13 juillet à New York ont fait volte-face. L’Autriche, l’Australie, le Chili, la République tchèque, la République dominicaine, la Hongrie, la Lettonie, la Pologne et la Slovaquie ont refusé de signer le document. D’autres pays comme la Bulgarie, l’Estonie, Israël, l’Italie, la Slovénie et la Suisse ont décidé de reporter leur décision, le temps de consultations internes.
En décembre 2017, les Etats-Unis ont été les premiers à se retirer du projet de pacte sur les migrations. Donald Trump s’est opposé au texte en le jugeant contraire à sa politique d’immigration et à son rejet de toute forme de « gouvernance mondiale ».
Il est évident que la plupart des pays signataires sont intéressés par l’émigration de leurs sujets pauvres vers des pays riches et que l’Europe est menacée d’une surabondance d’immigrés, comme elle est un danger pour les autres pays européens non signataires.
On peut aussi affirmer que certains grands pays signataires ne seront jamais inquiétés par l’immigration, la Chine ou la Russie par exemple comme les pays du Proche et Moyen-Orient ou d’Afrique.
Il est certain que demain la France sera musulmane et noire pour le grand bonheur des mondialistes riches qui pourront renouveler leur main-d’oeuvre comme au bon vieux temps des Pharaons.
@ Tipaza 15 décembre 2018 à 10:5
Bonne analyse comme souvent. Mais, en même temps, comment un homme jeune, ayant eu une adolescence troublée (troublante) et n’ayant pas fait son service militaire (comme ceux de sa génération) pouvait-il savoir ce qu’est un général d’armée ?
Il a cru qu’en disant au général de Villiers « barrez-vous, c’est moi le chef puisque je suis président de la République », l’armée, y compris la gendarmerie, aurait trouvé cela acceptable.
Que nenni. Depuis ce jour il s’est mis à dos toute une partie de l’armée (les cadres) et des gendarmes (les cadres) et la restauration de son image chez ces militaires va être difficile, si tant est qu’elle soit possible.
Quelqu’un dont je ne sais plus le nom ou le pseudo avait titré son commentaire à propos du billet « Macron le dos à l’Elysée » MACRON L’ADO A L’ELYSEE, et c’est exactement cela.
Certains Français ont élu un jeune homme, ignorant que c’était un ado qu’ils élisaient. Et si on ne lui fixe pas de limites à l’ado il peut aller très loin pour susciter l’inquiétude (et je sais de quoi je parle)…
Aujourd’hui l’ado Manu est confronté à ses limites, par la force. Comment pourra-t-il gérer ce passage, là est la question… L’embêtant c’est qu’il est le président de notre République qui n’est plus guère En Marche vers un avenir radieux..
Adéo Tipiza
Un sauveur ça ? LOL !
N’importe quel morpho-psychologue vous décrira ce bonhomme comme un mou, sur sa défensive, incapable de prendre une quelconque décision forte, efficace ; ça se lit sur son visage : paupières de basset tristounet apeuré par son maître, bas de visage informe, menton de mollasson soumis, aucun relief aucun charisme aucune dureté nécessaires pour s’imposer avec détermination devant une troupe qui attend un homme fort, un conquérant, un dur à cuire.
Mettez-moi ce loser aux oubliettes, on n’a rien à attendre de ce genre de limaçon.
Pour ceux qui s’en souviennent ce général de Villiers nous rappelle Michel Jobert.
Dans les années 75, ministre des Affaires étrangères de Giscard, marié à une Américaine, il avait fait fureur par son anti-américanisme, c’était à la mode à l’époque.
Il a écrit un très beau livre sur sa jeunesse au Maroc, « La rivière aux grenades », en 1982. J’y avais retrouvé beaucoup de souvenirs personnels.
Ayant sucé la roue de Giscard à Mitterrand, dont il fut le ministre calamiteux du Commerce extérieur (on en rit encore, ce poste ayant disparu), il se déclarait politiquement « ailleurs », en fait il ne savait plus où il était, « ailleurs », c’est nulle part.
C’est souvent le propre de ces Français nés ailleurs, comme Mélenchon ou Philippe de Villiers et d’autres, voyez la liste, ils ne savent plus d’où ils sont.
Villiers lui est de nulle part, cette vertu morale érigée en stèle par les médias est une imposture, cet homme est sans intérêt.
Lucius Quinctius Cincinnatus devrait inspirer notre valeureux général, retourner bêcher son jardin…
Ne plus me déranger.
La nostalgie du Général de Gaulle perce sous beaucoup d’analyses : sentiment partagé par tous ceux qui relisent notre histoire, le coeur serré par les images vulgaires des « amis » d’Emmanuel Macron !
La fête de la musique fut son chant du cygne, nous fûmes nombreux à l’avoir immédiatement compris. Jamais cette ignominie ne lui sera pardonnée !
Une couche antillaise, une strate Benalla, son magistère s’est rapidement enfoncé dans le glauque…
Mais le départ du Général de Villiers, applaudi par tous les hiérarques militaires, restera la faute originelle d’un président élu d’une manière… étrange.
Et maintenant, qu’allons-nous faire, comme chantait Gilbert Bécaud ?
Le bateau « France » vogue sur des eaux grises, saumâtres, jaunes… et le capitaine est si affaibli !
@ Savonarole | 15 décembre 2018 à 15:59
« C’est souvent le propre de ces Français nés ailleurs, comme Mélenchon ou Philippe de Villiers et d’autres, voyez la liste, ils ne savent plus d’où ils sont. »
Qu’est-ce que vous racontez encore ?
Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon, dit Pierre de Villiers, général d’Armée, est un Vendéen né à Boulogne tout comme son frère aîné, Philippe de Villiers, par ailleurs bien connu comme tel. Leur père était un résistant.
La famille Le Jolis de Villiers est une « famille subsistante de la noblesse française » originaire du Cotentin dont le premier personnage formellement recensé aurait été capitaine des archers du roi Henri IV qui l’aurait anobli pour services rendus.
Croyez-moi, ces gens-là savent d’où ils sont. La famille a adopté pour blason : « D’azur au chevron d’or accompagné de trois aigles d’argent, les vols abaissés. »
Le titre de vicomte n’est cependant que de courtoisie (≠ de fantaisie).
Cela dit, histoire de détendre un peu l’atmosphère, savez-vous de quoi l’on parle lorsqu’on évoque « Les berges de Vendée » ?
Celles et ceux qui ont eu des responsabilités publiques et/ou sociales savent ce que ce mot signifie et surtout ce qu’il implique.
Pierre de Villiers le connaît.
Alors un gamin qui dit « c’est moi le chef »…
Après, on nous apprend que l’Elysée serait devenu un sanctuaire !
Dans quel pays vit-on ? Courage fuyons, ils deviennent fous…
Quand je vois le tas de médiocrités qui nous entourent, je me dis qu’il est peut-être trop bien pour nous…
Général de Villiers !
Son parcours: dès Saint-Cyr, sa carrière militaire était toute tracée. Pas de difficulté de parcours.
N’oublions pas qu’on peut déterminer jusqu’où un officier ira (niveau carrière, grade) après son temps de commandement, c’est-à-dire dès son entrée dans la catégorie d’officier supérieur.
Ce n’est pas nouveau, depuis des lustres, il en est ainsi.
Modeste avis d’un ancien « cinq panachés » après vingt-cinq années de service suivies de vingt années à la direction d’une société de 1 300 personnes.
Que les armes cèdent à la toge comme disaient les Romains.
Mais quand la toge est une culotte courte que faire ?
PS : du calme, duvent, je connais l’expression latine… mais cuistre ne veux être.
@ Jacques C
Pour les non-initiés, votre commentaire peut donner à penser que dès lors que l’on sort de Saint-Cyr, la carrière est toute tracée ! Hélas… Au moment où Pierre de Villiers était à Cyr, les promos avaient un effectif de l’ordre de 250 élèves, toutes futures Armes confondues. Or dans une promotion combien deviennent des généraux d’armée (5 étoiles) ? Dans la majorité des cas, ces carrières se terminent au grade de « cinq galons panachés » comme vous l’écrivez. Même l’enseignement militaire supérieur du 2e degré qui donne accès à des temps de commandement de niveau 1 assure certes les titulaires du grade de colonel « plein » mais pas de l’accès au grade d’officier général malgré le « prurit stellaire » des avant-bras dont beaucoup sont atteints.
Non… de Villiers et quelques autres de même acabit sont des militaires d’exception. Je ne prétends pas pour autant que tous les 5 étoiles sont des aigles ! Le président Chirac avait relevé de son commandement opérationnel un général en poste en Bosnie-Herzégovine ce qui n’a pas empêché ce dernier d’accéder au rang et appellation de général d’armée, car Saint-Cyr forme des aigles certes, mais des corbeaux aussi !
Je veux bien tout ce qu’on voudra, mais quand on arrive au grade de général sans jamais avoir entendu un coup de canon faudra pas me demander de monter à l’assaut avec lui…
Oh, Catherine Jacob ! Vous m’avez fait rire et rougir !
Quand la Grande Muette se met à causer :
https://www.minurne.org/billets/19275
@ sbriglia – 15 décembre 2018 à 19:20
« PS : du calme, duvent, je connais l’expression latine… mais cuistre ne veux être. »
C’est parce que vous êtes timoré… Il faut oser la cuistrerie, elle est moins honteuse que l’ignorance !
Les gens « Gaulois » ou « qui ne sont rien » se sont identifiés à un humilié qui, pas plus qu’eux, ne peut se défendre, le militaire devant obéir à l’autorité politique.
D’autre part, ce militaire a su éviter les polémiques comme la soumission par la démission.
Et il rappelle ce que doit être l’autorité.
Etre un symbole et un rappel de ce que doit être l’autorité n’en fait pourtant pas un recours.
Il y a une telle manie de chercher des hommes providentiels qu’on mélange tout.
Il y a aussi ceux qui, malgré toutes ses fautes, continuent à s’enthousiasmer pour Macron, à ce niveau-là, ce n’est plus de l’indulgence ou de l’espoir mais de l’idolâtrie. Pour dire que vraiment, nous, on est intoxiqué par l’idée d’homme providentiel, ça fait peur.
Parce que quand assez de gens auront l’impression de le trouver, l’oiseau rare, je parie qu’on lui donnera tous les pouvoirs, déjà qu’avec la Constitution, il en a bien trop, effet, je suis Jupiter… Vraiment ! Mieux vaudrait jouer à des jeux de rôle ou faire du théâtre que de se prendre pour un rôle, en l’occurrence le dieu suprême, rien que ça.
Pourquoi se gêner ? Tant qu’on a des adulateurs, il est difficile de ne pas tourner la tête sous l’encens.
Je ne comprends pas qu’avec une mentalité pareille, nous soyons encore en démocratie.
Je crains donc la fin de l’impunité. Pareil, il y en a des risques. Les musulmans. Pour la migration des gens, s’engager même sans effet de contrainte, n’est pas rien, prétendre que les immigrés nous apportent du super positif quand grâce aux islamistes, il peut y avoir état d’urgence, remise en cause de la laïcité, attentat, donc dire au Gilets jaunes d’arrêter, ainsi ces gens pèsent sur nos querelles « gauloises » dont ils n’ont pas à connaître, dirait notre conquérant romain, Macron le César, il faut croire, qui nous mène en triomphe, car que je sache en triomphe, le chef avait un rôle jupitérien. Non ? Si Macron veut jouer aux métaphores, voyons un peu ce qu’elles recouvrent. Ah oui, au triomphateur, un esclave rappelait qu’il n’était qu’un homme, ça devait moins le vexer. Pareil, des gens « qui ne sont rien » ont rappelé à Macron que sauf preuve du contraire, nous ne sommes pas ses sujets, gens conquis à la traîne de son char. Pas de quoi vexer, ce sont des riens… Et donc, je parie que son nouveau discours n’est que comédie. Parce qu’évidemment, il n’a pas traité les gens de ceci ou de cela pour arriver au pouvoir, et maintenant qu’ils bloquent le pays, il se met à les respecter, s’inclinant devant la force. Les gens révèlent ce qu’ils pensent quand ils croient le faire dans l’impunité. Pour Macron, ce fut le mépris. Avant, le masque pour avoir le pouvoir, après, prétendre changer, la chirurgie esthétique, voilà ce que j’en pense.
Pourquoi ? Les gens changent rarement, et rarement en bien, et pour pouvoir cracher sur les gens, il a d’abord bien présenté pour séduire. Donc un trompeur qui change et en bien ?
Un imbus de lui-même trompeur méprisant qui change en bien ? Je crois que je n’ai rien oublié.
Si cet individu était un délinquant devant un tribunal, tout le monde dirait que les chances sont des plus maigres.
Mais parce qu’il est puissant, le pronostic est bien plus optimiste.
Pourquoi ? Pour la démocratie, pour les institutions, il est de notre pouvoir de ne pas le renverser.
Subir. En général, les gens, intoxiqués par l’espoir, ne veulent pas penser subir sans une quelconque récompense. On s’imagine qu’à quelque chose malheur est bon, que les efforts sont récompensés, si ce n’est dans cette vie, dans l’autre. Enfin, du vent ! Et plus on le fait, plus on attend un retour sur investissement.
Comme une femme battue qui espère changer son mari, les gens attendant qu’un politicien qui a fait certaines fautes importantes se bonifie seront, en général, déçus.
Il ne s’agit pas de diaboliser le politicien, mais de s’en méfier comme de tous qui peuvent nuire aux autres, surtout impunément. Plus valable que l’attente de sauveur, le désir d’une démocratie un peu moins indirecte me paraît une piste.
En plus, l’attente d’homme providentiel, toujours un drôle de truc, de nos jours !
Mais une bonne partie de ceux qui veulent changer le monde ne pensent pas à le faire par la politique.
Je pense qu’il y a vraiment disette d’hommes politiques de valeur, et que le cas du général est peut-être annonciateur de ce que les gens vont vouloir toutes sortes d’élites alternatives.
Mais entre ceux qui n’ont pas envie de changer les choses, et ceux qui le souhaitent, mais pas par la politique, je ne vois pas qui ils pourraient trouver. J’imagine mal le vote obligatoire puis la corvée de gouvernement en France. Vous avez bien dirigé un truc, inventé un machin, dit une chose intéressante ? Vous serez puni par une responsabilité politique.
Le général Pierre de Villiers, le sauveur ? (Ph.B)
Pourquoi pas. Le général Pierre de Villiers pourrait être un des maillons forts pour l’aider, mais en même temps, si M. Macron ne fait pas un travail sérieux sur lui-même pour se remettre en question et revoir son mode de communication, il ne pourra devenir un vrai chef d’armée, ni un bon président de la République pour tous les Français. Le pays tout entier dépend du bon gouvernement. S’il veut que les citoyens le suivent, il faudra que M. Macron nous écoute et avale son arrogance, qu’il cesse d’humilier les Français et de s’afficher avec des loubards sur des selfies (réputation pas très joyeuse).
Nous ne sommes pas exigeants, nous voulons juste être récompensés pour notre travail et ne pas être payés avec des cacahuètes, participer à l’évolution et à la prospérité du pays et être considérés à part entière, être consultés chaque fois que des décisions importantes devront être prises pour le France et les Français. M. Macron a encore une chance d’y parvenir et nous pouvons la lui offrir, pour devenir meilleur et plus juste. A lui de la saisir pendant qu’il est encore temps…
Démission du général de Villiers.
N’oublions pas de rappeler que le général s’était exprimé un peu crûment lors d’une audition à huis clos à l’Assemblée nationale. Il ne voulait pas « se faire baiser » par une réduction budgétaire.
On peut constater que le huis clos de l’Assemblée nationale fonctionne un peu comme le secret de l’instruction. Il y a toujours un faux jeton qui joue les petits rapporteurs. C’est lamentable.
Macron a surréagi, un coup de menton, une crise d’autorité, et le Général a démissionné. C’est plus honorable que d’être démis.
A présent, le Général remonte en grâce et Macron paie au prix fort des comportements inappropriés et des propos blessants. Il endosse aussi le rabotage du pouvoir d’achat qui remonte à des décennies. Hollande ne peut jouer au Ponce Pilate, il est largement impliqué et responsable.
C’est vraiment incroyable de constater que 6 centimes de hausse du litre de diesel ont tout fait basculer. Il n’y aurait donc pas de feux clignotants à l’Elysée, des avertisseurs de crise ?
Il reste à souhaiter que Macron ait le temps de redresser la barre, de se rapprocher du peuple et d’obtenir les résultats attendus en terme d’emploi et de pouvoir d’achat. S’il est éliminé lors de la prochaine présidentielle, ne comptons pas sur Le Pen ou Mélenchon pour conduire les affaires du pays. La pagaille garantie pour cinq ans. Sauf à voir la résurrection de la social-démocratie ou des Républicains. Pour l’heure on en est loin.
@ Jacques C | 15 décembre 2018 à 18:29
« Modeste avis d’un ancien « cinq panachés » après vingt-cinq années de service suivies de vingt années à la direction d’une société de 1 300 personnes. »
Que veut dire « cinq panachés » ?
En toute modestie et sans être inquisitrice, peut-on savoir l’activité de cette société de 1 300 personnes ?
Armement ? Informatique ? Aéronavale ? Aviation ?
Merci.
@ Savonarole | 15 décembre 2018 à 15:59, au sujet de Pierre de Villiers né en Vendée et non ailleurs…
« Pour ceux qui s’en souviennent, etc. »
« Attention ! Réveillez-vous ou je sors mes gaullistes de gauche » disait le général de Gaulle quand la politique s’endormait ou traînait les pieds. C’est lui qui avait inventé le sigle : 1944, au cours d’une conversation à Alger, à la villa des Oliviers, de Gaulle avait dit à Philippe Dechartre qui arrivait des « maquis » : « vous allez rencontrer Vallon et Capitant, ce sont des « gaullistes de gauche. Ils vous plairont. »
« Louis Vallon, René Capitant, Philippe Dechartre, Jacques Dauer, Alain Dutaret , Odette Goncet, Pierre Billotte, Léo Hamon, Jean Mattéoli, Yvon Morandat, Jean Runel, Roger Barberot, Jean-Claude Servan-Schreiber, Gilbert Beaujolin, Marcel Landowski, Gilbert Grandval, Maurice Schumann, Jean de Lipkowski, Philippe de Saint-Robert, Bernard Bertry, ont laissé un nom dans l’histoire de la naissance de la Ve République.
« Avec de Gaulle ils ont fondé le « Gaullisme social ». La presse, qui sait si bien défaire les réputations, fit la leur en les appelant, comme de Gaulle : « les gaullistes de gauche » . Pour marquer son intérêt et son estime, le Général avait averti ceux dont il privilégiait l’action politique : « Etre gaulliste c’est difficile… être de gauche c’est très difficile aussi… alors ! gaulliste de gauche !! ».
En fait il s’agissait, il s’agit encore, d’allier la justice et l’efficacité, l’Ordre républicain et le mouvement social. Difficile oui. Raison de plus pour ne pas baisser les bras, aujourd’hui, alors que tout en politique devient plus difficile encore.
« N’oublions pas que de Gaulle a fait la France d’aujourd’hui et lancé des idées pour demain. C’est-à-dire : les institutions de la Ve République fondaient un Etat fort, « souverain » et démocratique, l’équilibre militaire et politique de la France entre les intérêts autogomiste – donc l’indépendance – la décolonisation, l’aménagement du territoire et l’« ardente obligation du plan » .
« Enfin, de Gaulle affirmait le primat du social sur l’économie, la participation ou la « décolonisation intérieure» . Dans cette architecture politique dont on oublie aujourd’hui la grandeur, les gaullistes de gauche ont été de bons et de fidèles artisans et parfois des avant-coureurs. C’est pourquoi ils ont encore aujourd’hui l’ambition d’être, moralement et politiquement, des disciples . Et, nous ne partons pas de rien.
« Après l’élan historique des jours de 1958 cinq mouvements incarnèrent successivement le Gaullisme de gauche, naissant les uns des autres : « Le mouvement pour la Communauté », l’« Union Démocratique du Travail, (UDT ) » , « Le Centre de la Réforme Républicaine (C.R.R.) », « l’Union de la Gauche Ve République (UGVe) » « Le mouvement pour la Solidarité par la Participation (M.S.P) » dont les Présidents successifs furent le Général Pierre Billotte, Philippe Dechartre, Bernard Bertry, le Secrétaire général, Gilles Fauchart, et Alain Dutaret, Président du Conseil politique.
« Parmi les grands témoins de notre époque aujourd’hui disparus, nombreux ont été ceux qui se sont réclamés du Gaullisme de gauche ou qui ont été considérés comme proches des Gaullistes de gauche
« René CAPITANT
Né le 19 août 1901 en Isère à la Tronche, René Capitant demeure dans le souvenir de ceux qui l’ont connu un grand juriste et une âme passionnée. Docteur et agrégé des Facultés de Droit, il est nommé en 1930 à l’université de Strasbourg. A sa demande, il est mobilisé en 1939 et affecté au quartier général de la 5eme armée. Il répond en 1940 à l’appel du 18 juin et contribue à fonder, à Clermont-Ferrand, un mouvement de résistance qui deviendra Combat. Muté en février 1941 comme professeur de droit à l’université d’Alger, il développe le gaullisme en Afrique du Nord et crée le mouvement Combat-Empire qui participe au débarquement des Alliés en Afrique du Nord. Il accueille de Gaulle à Alger le 30 mai 1943 et est nommé par celui-ci commissaire à l’Instruction publique du Comité français de la Libération, puis ministre de l’Education nationale du gouvernement provisoire de 1944 à 1945. Il est élu cette même année député du Bas-Rhin et publie plusieurs articles sur la Constitution. Il fonde le 20 janvier 1946 avec Louis Vallon « L’Union gaulliste », première esquisse du « Rassemblement du peuple français ». Il est élu député du Quartier latin lors de l’élection de la première Assemblée nationale le 10 novembre. Professeur à la Faculté de Droit de Paris en 1951, il milite à la Présidence du Conseil national du « Rassemblement du peuple français » de 1952 à 1957. Nommé directeur de la Maison franco-japonaise à Tokyo de 1957 à 1960, il adhère à « L’Union démocratique du travail », à son retour en France. Il est député de la 3eme circonscription de la Seine (Quartier latin) en 1962, réélu en mars 1967 et juin 1968. Président de la Commission des Lois de l’Assemblée nationale de 1962 à 1968, il est conseiller municipal de Paris à partir de 1965. Garde des Sceaux et ministre de la Justice de par la volonté du général de Gaulle en 1968, il donne sa démission dès l’annonce du départ de celui-ci. Dans sa vie et dans son œuvre écrite, René Capitant combat pour la justice. Il s’est toujours soucié de l’indépendance nationale, des conditions d’une véritable démocratie et a voulu promouvoir la Participation. Il meurt le 23 mai 1970.
« Jacques CHABAN-DELMAS
Né le 7 mars 1915 à Paris, il fait des études de droit et de science politique. Après sa démobilisation en 40, stagiaire au ministère de la Production industrielle, il fournit des renseignements à l’OCM. En 1943 il rentre à l’Inspection des Finances. Le 1er mars 1944, il devient délégué militaire national avec le grade de général de brigade et participe activement à la libération de Paris. En 1945, il est secrétaire général du ministère de l’Information. Inscrit au parti radical, député de la Gironde en 1946, gaulliste, membre du RPF, il renonce à la double appartenance en 1951 et assure la présidence du groupe RPF à l’Assemblée nationale. Il est plusieurs fois ministre sous la IVe République, notamment ministre de la Défense nationale de Félix Gaillard (1957-1958). Jamais ministre de De Gaulle, il devient Premier ministre de Pompidou en 1969, mais démissionne en 1972, le Président n’étant pas favorable à son projet de Nouvelle Société. Il est candidat malheureux à l’élection présidentielle de 1974. Député depuis 1946, il est président de l’Assemblée nationale de 1958 à 1969, puis de 1986 à 1988, et maire de Bordeaux de 1947 à 1995. Il meurt à Paris le 10 novembre 2000.
« André MALRAUX
Né le 3 novembre 1901 à Paris, dans une famille modeste, il abandonne tôt ses études, fait deux voyages en Extrême-Orient (1923, 1925), où, sensibilisé par les injustices qu’il y voit, il écrit, au retour, Les Conquérants et La Condition humaine (prix Goncourt en 1933). Engagé politiquement, il milite contre le fascisme et le nazisme, participe au Congrès des écrivains soviétiques en 1934, prend part à a guerre d’Espagne qui lui inspire L’Espoir. Mobilisé en 1939, prisonnier, il s’évade. En 1944, il commande la brigade Alsace-Lorraine qui se battra dans les Vosges, en Alsace et jusqu’à Stuttgart (1945). Ministre de l’Information du général de Gaulle (novembre 1945-janvier 1946), il est délégué à la propagande du RPF (1947 à 1953). Nommé ministre d’État chargé des Affaires culturelles (1959-1969), il fait preuve d’un grand dynamisme (on lui doit notamment les maisons de la culture, et une politique de rénovation de Paris). Chantre du gaullisme, il est en tête de la manifestation de soutien à de Gaulle, le 30 mai l968. Il meurt le 22 novembre 1976. Ses cendres ont été transférées au Panthéon en novembre 1996.
« Edmond MICHELET
Né le 8 octobre 1889 à Paris et engagé volontaire en janvier 1918, il préside l’Association catholique de la jeunesse catholique (ACJF) du Béarn (1922-1925) puis adhère aux Équipes sociales. Résistant dès juin 1940, il constitue le mouvement Liberté, qui participe à la création de Combat en 1941. Chef régional des Mouvements unis de la résistance (MUR) en 1942, arrêté par la Gestapo en février 1943, il est déporté à Dachau. Il est membre de l’Assemblée consultative provisoire, ministre des Armées (novembre 1945-janvier 1946), il est député MRP de Corrèze. Adhèrent du RPF, il est exclu du MRP, puis membre du Conseil de direction du RPF (1949-1953). Battu aux législatives, il est sénateur de la Seine (1952-1959), et sera à la tête de tous les partis gaullistes du RPF à l’UNR-UDT. Il est successivement ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre (1958), puis ministre de la Justice (1959-1961). Membre du Conseil constitutionnel, il succède à André Malraux en 1969 sous la présidence de Pompidou, comme ministre des Affaires culturelles, jusqu’à son décès à Marsillac (Corrèze) le 9 octobre 1970.
« Yvon MORANDAT
Né le 25 décembre 1913 à Buellas (Ain), il milite dans le syndicalisme chrétien. Après la campagne de Norvège (1939) et est l’un des premiers volontaires à rejoindre de Gaulle. Parachuté en France en 1941, en contact avec le mouvement Libération, il favorise la compréhension entre la Résistance intérieure et la France libre. Membre de l’Assemblée consultative d’Alger (1943), il participe à la libération de Paris (août 1944), fonde et préside l’Agence européenne de presse (1944-1947). Attaché au cabinet de Jules Moch, ministre de l’Intérieur (1947), il entre au conseil d’administration des Houillères de France (1949-1969). Membre fondateur du RPF (1947), il en est le délégué à l’Action ouvrière en 1951. Député après le 13 mai 1958, il est l’un des fondateurs de l’Association pour le soutien de l’action du général de Gaulle (1958) et du Centre de réforme républicain. Membre du Comité directeur de l’Union démocratique du travail (UDT, avril 1959), il est, de mai à juillet 1968, secrétaire d’Etat chargé des Affaires sociales et de l’Emploi. Membre du Conseil économique et social à partir de septembre 1969, il meurt le 8 novembre 1972.
« Maurice SCHUMANN
Né à Paris le 11 avril 1911, il est journaliste à l’agence Havas et dans la mouvance démocrate-chrétienne, il collabore à L’Aube et à Temps présent. Rallié au général de Gaulle (1940), il est porte-parole de la France libre (« Les Français parlent aux Français »), puis rejoint le front de Normandie en août 44. Cofondateur du MRP, il en assure la présidence de 1945 à 1949. Elu député du Nord en 1945, régulièrement réélu jusqu’en 1973 (MRP, puis apparenté gaulliste à partir de 1967), il est secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères (1951-1954). Il se rallie à la Ve République, ministre de l’Aménagement du territoire (avril 1962), il quitte le gouvernement avec tous les ministres MRP en mai. Il y revient (ministre d’Etat chargé de la Recherche scientifique et des Questions atomiques et spatiales en 1967, ministre des Affaires sociales en 1968). Européen convaincu, il est ministre des Affaires étrangères de Pompidou (69-73). Rallié au RPR, il est sénateur du Nord depuis 1974. Il est Compagnon de la Libération et membre de l’Académie française. Il meurt le 9 février 1998.
« Louis TERRENOIRE
Né le 10 novembre 1908 à Lyon (Rhône), il est responsable de syndicats chrétiens (1928), rédacteur en chef de La Voix sociale, puis du Nouveau Journal de Lyon (1930-1931), et rejoint, en 1932, L’Aube (périodique démocrate-chrétien). Résistant dès 1940, il devient secrétaire du Conseil national de la résistance (CNR) en 1943. Arrêté par la Gestapo, en décembre 1943 puis en mars 1944, il est déporté à Dachau. Député MRP de l’Orne aux deux Assemblées constituantes, puis à l’Assemblée nationale (1946), il adhère au RPF et devient vice-président du Mouvement républicain populaire indépendant, après son exclusion du MRP hostile à la double appartenance. Secrétaire général du RPF (51-54), il échoue à la députation sous la IVe République, mais retrouve son siège à partir de 1958. Président du groupe UNR de l’Assemblée nationale (1959-1960), il est ministre de l’Information (1960-1961) puis ministre délégué chargé des relations avec le Parlement (1961-1962). Secrétaire général de l’UNR (mai-décembre 1962), il est co-directeur de l’hebdomadaire UNR-UDT Notre République (1963-1964). Il renonce en 1973 à son siège de député et meurt le 8 janvier 1992.
« Louis VALLON
Louis Vallon naît le 12 août 1901 à Crest dans la Drôme. Socialiste, esprit original et désintéressé, il choisit de mener une vie sans concession. Polytechnicien, il est ingénieur radio-électricien de 1924 à 1929, puis chef des émissions économiques et sociales de la radiodiffusion de 1936 à 1939. Il est mobilisé cette année-là comme capitaine dans une division d’intervalle entre deux ouvrages de la ligne Maginot. Il s’engage en 1942 dans un réseau de renseignements clandestins, la Confrérie Notre-Dame dirigée par Rémy. Celle-ci est ravagée par des dénonciations et Louis Vallon rejoint Londres. Il est désigné par le colonel Passy pour créer et diriger un bureau appelé à traiter au sein du BCRA toutes les questions non militaires. Requis à Alger, il joue un rôle de premier plan à l’Assemblée consultative de 1943 à 1944. De retour à Londres, il forme un commando de parachutistes à la tête duquel il prend part à la campagne de France. Après la guerre, sa vie devient publique. On le retrouve directeur-adjoint pour les questions économiques et financières au cabinet du général de Gaulle de 1944 à 1946. Directeur de l’administration des monnaies et médailles de 1946 à 1951, il est député RPF de la Seine de 1951 à 1955. Il est directeur à l’administration centrale des Finances de 1956 à 1962, commissaire du gouvernement auprès de la Banque générale de crédit et de participations (Saga) de 1961 à 1962, membre du Conseil économique et social de 1959 à 1962. Député UNR-UDT de Seine et Oise et rapporteur général de la commission des Finances de l’Assemblée nationale de 1962 à 1967, il est député de Paris dans la 25eme circonscription de 1968 à 1973. Venu au général de Gaulle sans restriction, inspirateur de l’idée de Participation, il entend que le gaullisme réalise un rassemblement de toutes les classes de la nation. Il meurt en 1981.
« A cette liste de personnalités, on doit rajouter les noms de: Pierre Lefranc, Jean Charbonnel, Jacques Baumel, Michel Jobert.
« Vous noterez que le gaullisme de gauche est composé principalement de membres issus de l’aile gauche du MRP (démocrates chrétiens), du Parti Radical, de l’Union Démocratique et Socialiste de la Résistance « UDSR » et de personnes issues de la SFIO. De ce fait certains les ont différenciés en appelant plutôt les gaullistes issus du centre comme des gaullistes sociaux et non plus comme gaullistes de gauche.
« Aujourd’hui, les termes gaullisme de gauche et gaullisme social sont des synonymes. Certains emploient également les termes de gaullisme de progrès ou de gaullisme populaire. »
Le général Pierre de Villiers, le sauveur ?
Après les interventions de certains « sachants » qui doivent connaître le Gl de Villiers si j’en crois leurs écrits :
Jabiru | 15 décembre 2018 à 08:26
Merci pour cet hommage que vous rendez à ce grand militaire très apprécié par ses soldats.
boureau | 15 décembre 2018 à 09:00
Et ce, malgré des qualités d’homme tout à fait exceptionnelles. Qualités de commandement et de responsabilité qui font cruellement défaut à Emmanuel Macron.
Ou d’autres
Franck Boizard | 15 décembre 2018 à 06:06
Jacques C | 15 décembre 2018 à 18:29
j’aurais plutôt tendance à me poser une question, une seule, après la carrière particulièrement lisse et en continuum de l’intéressé qui « n’a au grand jamais, jamais fait de vagues »… et donc a accepté tout et son contraire… Ce qui lui a certainement permis d’accéder au poste suprême de la hiérarchie militaire !
Celui qu’il est convenu de dénommer « le général de Villiers » était-il un si bon chef ??
Seuls ceux qui ont servi sous ses ordres peuvent le dire… mais il a tant œuvré dans les états-majors, cabinets etc. Mais aussi dans certains postes opérationnels, mais de haut niveau !
Pour terminer je n’aurai qu’une seule interrogation : n’en fait-on pas trop pour pas grand-chose car en dehors d’avoir démissionné en 2017, son « aura » est totalement due à Macron en fait !!
Sinon, comme pour un grand nombre de ses prédécesseurs dans le poste de CEM, qui se souviendrait de LUI ??
La question mérite d’être posée, d’autant plus qu’en dehors de ses talents d’écrivain, que fait un ex-CEM dans un cabinet de conseil tel que (désolé extrait de Wiki !!)
le Boston Consulting Group (BCG). Le BCG est une société de conseil en management qui se présente comme le leader mondial du conseil en stratégie d’entreprise. Selon BCG, Pierre de Villiers est recruté pour « sa riche expérience en matière d’analyse des situations et des risques, de transformation des organisations et d’efficacité opérationnelle »
Ses revenus mensuels de Gl 5***** en seconde section seraient-ils insuffisants ? Ou sa suffisance le nécessiterait-elle ?
Donc pour résumer, M. Bilger fait un billet pour parler d’un type qui ne veut pas s’engager en politique.
Donc, on s’en f**t.
Il y avait pourtant des choses plus intéressantes à dire hier soir, je vous assure M.B.
Vous auriez pu parler de la trahison de son peuple par Theresa May au sujet du Brexit ou de l’hypocrisie de l’UE qui tape sur l’Italie pour son budget (parce qu’ils sont méchants bien sûr) mais qui ne dit rien quand Macron baisse son froc devant les Gilets jaunes et renonce à respecter les 3% alors que ses annonces ne sont pas financées du tout, etc.
Franchement Madame Bilger, il est temps de prendre votre mari par les épaules et de le secouer pour qu’il se réveille.
Tiens, ça me fait penser à un titre de film qui tombe à propos.
https://www.youtube.com/watch?v=POj6UyEsVEs
« Le général Pierre de Villiers, le sauveur ? » (PB).
Ici on a mis un point d’interrogation.
Là c’est du Pépère dans le texte, faisons confiance à son sens inné de la politique doublé de son sens de la lutte pour le croire, lui le vainqueur par KO de sa propre défaite, un artiste et grand humoriste dans son genre.
Sacré Pépère !
AFP, publié le samedi 15 décembre 2018 à 14h46
« L’ancien président de la République François Hollande a estimé samedi que le mouvement des Gilets jaunes était « dans sa phase de conclusion », lors d’une séance de dédicace au théâtre municipal de Boulogne-sur-Mer. »
Il n’en finit pas de nous faire rire, ou plutôt pleurer.
Merci, Mary, pour cet hommage aux vaillants.
Macron m’a paru très, heu… je ne puis l’écrire, prétentieux et insultant lorsque parlant de l’armée il a dit (je l’ai entendu de mes yeux) « mes hommes ».
Pour moi qui ai connu l’armée mais pas le feu, c’est une faute et qui n’a pas dû être appréciée. Je prétends que seul un chef militaire, même un petit chef, peut parler ainsi, après avoir été à leur côté sous le feu.
Castaner a fait récemment la même c… après la premiere manifestation des Gilets jaunes en parlant, un peu moins grave, de « NOS hommes ».
Avec tout le respect et même l’admiration que je peux avoir pour le Général de Villiers, dont la personnalité laisse apparaître la rigueur et les convictions, je ne le vois pas diriger la France.
Tout le monde n’est pas le Général de Gaulle dont l’aura particulière était due à ses faits de résistance. En 1958, une grande partie des Français voyaient en lui un sauveur. Notre Constitution a été bâtie pour lui à sa mesure.
Aujourd’hui aucune personnalité militaire ou politique ne ressemble à ce qu’il représentait avec sa présence inimitable, ses convictions mais aussi l’amour de la France et de ses habitants.
Les Présidents qui lui ont succédé, aussi avaient une empathie visible pour les Français.
Et c’est bien cela qui manque à notre nouveau Président, ce sentiment partagé de fierté pour son pays, de respect pour ses habitants.
Avec la crise actuelle, il apparaît qu’il n’est plus tenable de laisser autant de pouvoir à un seul homme. Un Président n’est pas un surhomme et il n’a pas raison sur tout. D’autant qu’il peut tomber malade ou démissionner du jour au lendemain.
Après le dégagisme orchestré de beaucoup de politiques de droite à gauche, nous arrivons à nous demander si le Général de Villiers pourrait gouverner le pays, c’est bien parce qu’on ne voit personne de sérieux, de fort, qui puisse en imposer pour reprendre la suite d’Emmanuel Macron, au cas où. Nous nous retrouvons dans une situation très particulière parce qu’on a volontairement, à la fois affaibli tous les partis et les corps intermédiaires au profit d’un seul homme, lui-même issu d’un parti nouveau et sans consistance. Quand je dis « on », ce sont ceux qui ont œuvré à l’élection de leur poulain, pour qu’il puisse gouverner sans aucune gêne. Tout repose sur un seul homme et sa cour, on ne constate même pas cela chez nos voisins européens gouvernés par des monarchies constitutionnelles.
Du coup nous sommes sans soupape de rechange, il y a donc lieu urgemment de modifier notre Constitution pour revenir à un régime parlementaire plus fort.
Ceci n’engage que moi.
« Certains Gilets jaunes n’ont pas hésité à réclamer sa nomination comme Premier ministre, ce qui, pour être absurde sur le plan politique, ne révélait pas moins, de la part d’un pays en crise, un désir d’autorité et une aspiration à un nouveau mode de gouvernement »
Sincèrement j’imagine mal Emmanuel Macron désigner Pierre de Villiers Premier ministre. Cela relève de la série B de politique-fiction à l’américaine.
Inutile de demander l’appartenance politique des Gilets jaunes qui réclament cette nomination. La ficelle est un peu grosse.
Quand un pays connaît une situation de crise existentielle, comme c’est le cas pour la France depuis un mois, certains citoyens imaginent tout de suite que la solution consiste à mettre un militaire au pouvoir pour remettre les pendules à l’heure.
Certes cela a été le cas avec le général de Gaulle, mais ce dernier était un personnage historique qui s’était distingué par ses qualités de chef charismatique pendant la dernière guerre ainsi que tout le temps qu’il a été « aux responsabilités ». Ceci ne l’a pas empêché d’être très chahuté dans les années soixante par les caricaturistes, les imitateurs, ainsi que ses adversaires politiques. Il a même dû essuyer des attentats, des vrais…
Je ne connais pas les états de service du général de Villiers, mais ils ne sauraient être comparables avec ceux du général de Gaulle. Un bon militaire, fût-il très apprécié par ses hommes et montrant indiscutablement des qualités de chef, ne devient pas forcement un bon Premier ministre, pas davantage un bon président. La politique c’est un tout autre métier où la rigueur (pour ne pas dire la rigidité) militaire ne saurait avoir sa place.
C’est Clemenceau, un autre vrai chef, qui a dit un jour « La guerre ! C’est une chose trop grave pour la confier à des militaires ».
Certains régimes militaires, en Grèce et au Chili notamment, ont montré qu’il était encore plus hasardeux de leur confier les rênes d’un pays.
Alors on se calme !
@ Antoine Marquet | 15 décembre 2018 à 19:43
« Saint-Cyr forme des aigles certes, mais des corbeaux aussi ! »
Chaque espèce de volatile à son intérêt. J’ai une fois assisté depuis une falaise côtière de la mer du Japon, à un combat aérien entre un milan royal (envergure: 175 à 195 cm, poids: 950 à 1300 g) et des corvus corax (grands corbeaux ; envergure : 116 à 118 cm, poids 690 à 1600 g) planant comme les rapaces dans les courants thermiques, ces deux espèces étant des rivaux alimentaires, ce que l’aigle dont le territoire de chasse occupe par ailleurs une surface dix fois plus grande, n’est ni pour l’un, ni pour l’autre sinon occasionnellement par opportunisme. Bref, c’est le milan qui a dégagé.
Je pense qu’il faut savoir utiliser les compétences et les savoir-faire de chacun. Exemple, quand ma sœur et moi cuisinons ensemble à l’occasion d’un repas de famille, elle me donne toujours les trucs délicats à nettoyer comme par ex. la salade, car, vu qu’elle me connaît maniaque, elle est sûre que ce sera bien fait et qu’il ne restera aucun grain de sable pour crisser sous la dent. Moi, en revanche, je la laisse s’occuper du chapon ou du canard, qu’elle est capable de reconstituer minutieusement en sa forme initiale après l’avoir entièrement désossé, ce qui demande quand même quelques compétences… etc. Qui dira qu’il vaudrait mieux trouver du sable dans son assiette que de petits os pointus ou l’inverse ?
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@ Ellen | 15 décembre 2018 à 20:53
« Que veut dire « cinq panachés » ? »
Le lieutenant-colonel porte cinq galons (panachés or et argent) ce qui ne doit pas l’empêcher, j’imagine, de boire sa bière sans limonade…
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@ Wil | 15 décembre 2018 à 21:54
« …mais qui ne dit rien quand Macron baisse son froc devant les Gilets jaunes et renonce à respecter les 3% alors que ses annonces ne sont pas financées du tout, etc. »
Il me semble que c’est Mitterrand qui avait lancé à l’emporte-pièce cette limite de 3% qui n’aurait pour un bon économiste aucun sens. Maintenant, le problème de Macron, ce n’est pas d’avoir reculé, c’est de ne pas avoir analysé correctement le contexte et avoir prévu la situation.
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@ Savonarole | 15 décembre 2018 à 20:10
« Je veux bien tout ce qu’on voudra, mais quand on arrive au grade de général sans jamais avoir entendu un coup de canon faudra pas me demander de monter à l’assaut avec lui… »
J’ai envie de dire que si vous montez à l’assaut, après analyse de la situation par un bon stratège, bon analyste, vous avez beaucoup moins de chance d’y laisser des plumes, soit dit pour respecter le contexte aviaire, que si vous suivez un matamore qui partira l’échiquier sous le bras, laissant toutes les pièces sur le carreau.
D’après son livre, le général d’Armée de Villiers penche plutôt pour gagner par l’intelligence que par le sacrifice irrationnel des hommes, ce qui est infiniment respectable et souhaitable.
Je n’ai pas lu les livres du général de Villiers (beaucoup d’autres les précèdent sur ma liste), mais ce qu’il écrit sur les vertus du chef est une liste de banalités, déjà publiées dans des milliers de livres de management. La plupart écrits par des tâcherons anonymes dont personne ne retiendra le nom.
Ce qui est significatif, en l’occurrence, ce n’est pas le contenu de ses conseils de chefferie. C’est, entre autres, la raison pour laquelle on s’intéresse aux siens, et non à ceux des chefs d’entreprise, qui sont les véritables dirigeants d’aujourd’hui. Le bien-être des Français dépend beaucoup plus d’eux que des officiers supérieurs de l’armée.
C’est, bien entendu, le fruit de l’inclination anti-libérale française : le chef d’entreprise est le « patron » tant haï des marxistes et de leurs descendants, tandis que le général incarne la préférence nationale pour la tyrannie et la servitude.
A cela s’ajoutent toute une série d’incohérences attachées à cette soudaine passion militaire.
Le général de Villiers se paye notre fiole. Il nous dit, en substance, que donner des ordres consiste à se faire aimer. C’est, dans une certaine mesure, exact en politique, dans l’entreprise ou dans la famille. C’est tout à fait fallacieux concernant l’armée, où un ordre est un ordre, et où l’obéissance est une vertu en soi.
Pierre de Villiers serait bien aimable de nous indiquer à quel moment, dans l’institution qu’il a dirigée, le soldat de base a la faculté de répondre à un ordre en disant qu’il est « démotivé », que la « souffrance au travail » est intolérable, et que d’ailleurs il ne faut pas aller tuer des islamistes en Syrie parce que cela fait de la peine à Vladimir Poutine, la preuve : c’est marqué sur le site de RT « France ».
Donc, de Villiers donne des conseils à Macron dans un domaine où lui-même n’a aucune expérience ni aucune légitimité — travers franchouille bien connu.
Le peu que j’ai entendu de sa bouche sur le plan politique corrobore cette hypocrisie. De Villiers se plaint que son budget soit trop faible — ce qui est à la portée de n’importe quel abruti. Tout le monde, en France, passe son temps à se plaindre du manque de « moyens ». Résultat : 57 % de dépense publique dans le PIB. Le fait que, dans le cas de l’armée, ce soit exact, ne change rien à la facilité du propos.
Mais quand il s’agit de décisions politiques concrètes, qu’entend-on ? Le général de Villiers a dit qu’il était hors de question que l’armée finance le nouveau service militaire obligatoire. Je pense qu’il a raison, même si l’absurdité profonde de cette déclaration doit soulever l’inquiétude : si ce n’est pas à l’armée de financer le service militaire, alors à quoi sert-elle ? et à quoi sert-il ?
Bien entendu, l’armée n’a déjà pas les moyens de financer les guerres qu’on lui demande de livrer, donc elle ne peut pas, en plus, prendre en charge des millions de bons à rien.
Mais que dit, dans la foulée, le général de Villiers ? Il se déclare favorable à ce nouveau « service national » (et non militaire, voilà l’arnaque). Il suggère, selon l’imbécile cliché en vigueur, que cela permettrait à la fois de « créer du lien social », de « souder les populations » et de faire la pub de l’armée, qui est une belle et noble chose.
Inutile de dire que si cette increvable mauvaise idée est effectivement appliquée, ce sera dans la lignée de ce qu’a réclamé je ne sais quel président « d’assoce » fédérant les « assoces » de jeunes, à savoir que ces un à douze mois devraient servir « à expliquer aux jeunes comment s’orienter parmi les services sociaux ».
Autrement dit, on est en train de créer une douzième branche de la Sécurité sociale, pour expliquer aux « jeunes », qui sont trop bêtes pour le découvrir par eux-mêmes, comment solliciter des allocations de la part des onze autres.
Et c’est le président d’un truc qui ne sert à rien, payé à ne rien faire avec nos sous, qui vous le dit, et qui lui-même « fédère » des palanquées de présidents payés à ne rien faire avec vos ronds.
Ajoutons que ce « service » servira aussi à conserver les jeunes un peu plus longtemps au chômage aux frais de l’État, en les mettant au « travail » dans je ne sais quels ateliers nationaux du genre sapeur Camember.
Bien entendu, sur le plan strictement militaire, il n’aura aucun intérêt et sera même contre-productif — quelle que soit la source de financement.
Si l’on voulait faire une caricature de l’anti-modèle français que personne ne nous envie, on ne ferait pas mieux que ce prétendu « service national ».
Voilà l’arnaque que soutient le général de Villiers, qui est en somme un parfait Gilet jaune : je manque de « moyens », il faut « rétablir les services publics », mais c’est aux autres de payer.
Pierre de Villiers incarne à merveille les contradictions qui bloquent le pays. D’une part, les Gilets jaunes réclament la démocratie directe, ils écrivent noir sur blanc, en tête de leurs revendications : « Députés de France, nous vous faisons part des directives du peuple pour que vous les transposiez en loi. Obéissez à la volonté du peuple. Faites appliquer ces directives. » (Euh… mon canard… c’est pas comme ça que ça marche. T’as trop écouté tes « professeurs des écoles » robespierristes dans ton enfance.)
D’autre part, ils ont les genoux qui flanchent à l’idée d’être dirigés par un général, un Chef, un vrai.
Il va falloir que vous choisissiez, mes lapins. Ça ne peut pas être les deux. De même que vous ne pouvez pas, à la fois, réclamer qu’Emmanuel Macron « parle au peuple de France comme un père, avec amour et respect », ainsi que l’a fait l’un des porte-parole des Gilets jaunes, Christophe Chalençon, et exiger la démocratie directe, avec mandat impératif et référendum révocatoire, idée imbécile qui n’a jamais été mise en œuvre nulle part.
Même pour un véritable référendum d’initiative populaire, à la suisse (revendication que je fais évidemment mienne), il faut faire preuve d’un peu plus de sens des responsabilités — et renoncer, bien sûr, à la quête illusoire de l’Homme Providentiel.
Les gilétistes couvrent d’ordure Emmanuel Macron, au motif qu’il n’a pas d’abord été maire puis député, mais ils réclament à leur tête le général de Villiers, qui ne s’est jamais fait élire par personne.
Ah ! évidemment, Pierre de Villiers est fonctionnaire, et le fonctionnaire est un peu le dieu vivant de notre temps, l’homme qui ne peut pas faire le mal et d’où émane naturellement la bonté intrinsèque de l’État.
Comme le montre le fait que d’innombrables porte-parole des Gilets jaunes aient reçu des menaces de mort de leurs propres « camarades », afin qu’ils ne discutent pas avec le gouvernement, sauf celui qui aurait dû, au minimum, être bombardé de tomates pourries, au lieu d’être autorisé à se pavaner à la télévision : le fonctionnaire à la Culture « momentanément privé d’emploi », mais néanmoins payé littéralement à ne rien faire, 2 600 euros nets par mois, depuis dix ans.
Motif : « en conflit avec sa hiérarchie ». Cool… Moi aussi, quand je serai grand, je veux être « momentanément privé d’emploi » comme François Barnaba.
Alors si en plus le fonctionnaire est un général, qu’il explique comment être un chef et qu’en prime il est le frère de Philippe de Villiers…
Les mosquées salafistes les plus radicales de Strasbourg sont ouvertes depuis des années.
Quarante-huit heures ont suffi à la justislamiste pour démonter la crèche à Ménard, ce pelé ce galeux ce facho réac raciste.
Non mais ! Ils ont de sacrés biscoteaux nos juges rouges quand ils veulent.
@ Pierre Blanchard | 15 décembre 2018 à 21:28
« Pierre de Villiers est recruté pour « sa riche expérience en matière d’analyse des situations et des risques, de transformation des organisations et d’efficacité opérationnelle »
Ça tombe à pique ! M. Macron devrait se rapprocher du Général de Villiers et le consulter pour parfaire son expérience sur les situations à risques.
Ce serait vraiment drôle, vous ne trouvez pas ? Seul Castaner rirait jaune.
Le monde de la famille Le Jolis de Villiers de Saintignon n’est pas compatible avec celui des socio-communistes issu de la Libération qui nous accable depuis, et que l’on y considère comme de la racaille.
De Gaulle n’en pensait pas moins des guignols qui l’adulaient, et c’est ce que les Français aimaient plus ou moins consciemment chez lui.
Les Français – du moins de souche – ne sont subconsciemment dignes que d’un Roi. Mais cela, on n’est pas près de l’apprendre à Sciences Po ou à l’ENA. Chez Marion, peut-être…
Les grenouilles se lassant
De l’état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique:
Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant,
Que la gent marécageuse,
Gent fort sotte et fort peureuse,
S’alla cacher sous les eaux,
Dans les joncs, les roseaux,
Dans les trous du marécage,
Sans oser de longtemps regarder au visage
Celui qu’elles croyaient être un géant nouveau.
Or c’était un soliveau,
De qui la gravité fit peur à la première
Qui, de le voir s’aventurant,
Osa bien quitter sa tanière.
Elle approcha, mais en tremblant;
Une autre la suivit, une autre en fit autant:
Il en vint une fourmilière;
Et leur troupe à la fin se rendit familière
Jusqu’à sauter sur l’épaule du roi.
Le bon sire le souffre et se tient toujours coi.
Jupin en a bientôt la cervelle rompue:
«Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue.»
Le monarque des dieux leur envoie une grue,
Qui les croque, qui les tue,
Qui les gobe à son plaisir;
Et grenouilles de se plaindre.
Et Jupin de leur dire:« Eh quoi? votre désir
A ses lois croit-il nous astreindre?
Vous avez dû premièrement
Garder votre gouvernement;
Mais, ne l’ayant pas fait, il vous devait suffire
Que votre premier roi fut débonnaire et doux
De celui-ci contentez-vous,
De peur d’en rencontrer un pire.»
Sans vote ni signature, la conférence intergouvernementale de Marrakech devait être une simple étape formelle du processus, avant un ultime vote de ratification le 19 décembre à l’Assemblée générale de l’ONU. (source Libération Par AFP — 10 décembre 2018)
Je me demande pourquoi la presse française est muette et n’informe plus les citoyens, même réflexion au niveau du Parlement qui est consulté pour des broutilles et obéit stricto sensu aux gouvernants. Sommes-nous déjà morts et enterrés ?
Non, l’individu n’est pas polyvalent (bien que chez les cadres de haut rang il y ait une formation pluridisciplinaire).
Le général Lecointre, actuel C.E.M., a un parcours militaire véritablement fait de terrain. Rien à voir avec Pierre de Villiers.
Ceci dit, il me semble utile de préciser quelques-unes de mes positions :
– je suis légitimiste, respectueux des résultats sortis des urnes
– je suis économiquement libéral et attaché à la responsabilité personnelle
– je suis favorable à une fonction publique limitée aux fonctions régaliennes, et donc
– favorable à une réduction drastique du nombre de fonctionnaires
– je suis favorable à une réduction du nombre d’élus, et ainsi
– favorable à la suppression du millefeuille administratif
Par contre je suis
– fermement opposé au populisme
– ennemi juré du « pouvoir par la rue » qui est le contraire de la démocratie
– profondément irrité par la bêtise (« evelynisation » des esprits)
– en colère contre le gaspillage d’argent public, par manque de contrôle de son usage
Je ne peux pas adhérer aux revendications des Gilets jaunes qui veulent contraindre, par la force et l’intimidation, le pouvoir démocratique sorti des urnes à accepter leurs revendications, aussi farfelues soient-elles.
La « démocratie directe », celle qui permettrait de contester au jour le jour les décisions du pouvoir politique, voire de destituer les représentants élus sur un coup de tête, est une solution pire que le mal.
« Il n’empêche que depuis sa démission fracassante le 19 juillet, il n’est pas une parole ou un écrit de Pierre de Villiers – notamment son dernier livre « Qu’est-ce qu’un chef ? » – qui ne soit approuvé et même porté au pinacle, avec une manière d’évidence, comme si avec sa vision de la vie, du rapport avec autrui, du commandement, il exprimait ce que beaucoup attendaient confusément ou explicitement. Il y a dans cette adhésion quasi inconditionnelle même de la part de ceux plutôt étrangers à la chose militaire et à ses vertus un signal qui ne doit pas manquer de nous alerter et justifierait qu’il soit clairement intégré par le pouvoir dans sa réflexion et sa pratique ». (Ph.B)
Ça me fait penser à l’une de ces émissions télévisées en 2003 où des ados entre 14 et 18 ans et de jeunes adultes reprochaient à leurs parents de n’avoir pas été assez sévères pour les encadrer et leur montrer le meilleur chemin à suivre dans la vie. Certains se disaient mal-aimés mais recevaient beaucoup d’argent de poche pour aller s’amuser quand les parents préféraient les soirées mondaines, d’autres se disaient jamais punis quand ils faisaient de grosses bêtises et ne savaient plus où était la ligne rouge à ne pas dépasser.
En fait, je crois que ces jeunes ont besoin d’un encadrement aimant mais obéissant à un homme qui saura les mettre dans le droit chemin de la vie.
@ Ellen | 15 décembre 2018 à 20:53
Je ne connaissais pas l’expression « 5 panachés », mais je tente le coup: je parie que Jacques C était lieutenant-colonel. Ce grade, entre commandant et colonel, est matérialisé par 5 galons, 3 dorés et 2 argentés, intercalés.
SI quelqu’une pense en antiphrase à propos des de Villers, c’est bien parce que le « dictateur lit dans Eschyle ».
Il est vrai que les attitudes contradictoires peuvent induire une pensée colérique, une envie de se raccrocher à une valeur réputée sûre parce qu’elle existe, un peu comme autrefois une action de Saint-Gobain, à la fois financière, chrétienne et transparente… jusqu’à la chute. J’aurais pu prendre Sucreries Saint-Louis, juste pour résumer le joli film « Deo Gratias » sorti sous le titre « Un drôle de paroissien ».
C’est qu’il s’agit de savoir si nous devons survivre aux palinodies du chef de l’Etat, tiraillé par le gilet de Lagerfeld et la nécessité de pacter à Marrakech.
Enfin, peu importe, que pourra un pays ou un général contre la meute des dogues déchaînés par le Machin pour engloutir les différences ? C’est que ces gens-là, voyez-vous, ne savent pas se gouverner, ou se laisser gouverner. Ils meurent de faim mais leurs dirigeants sont luisants de graisse, ont des chemises immaculées et eux des boubous dégueulasses, affrètent des avions d’affaires et eux des matelas gonflables, et l’ensemble nous impute cette confrontation.
Pour faire bonne mesure et dans la conscience de l’absurdité du cas, le Machin délivre un billet d’humeur à la définition hilarante de juridiquement non contraignant. Quoi qu’on ait pu en dire, ce titre n’a aucun sens. Ce qui est juridique relève de la technique mais aussi de la morale, qui rôde autour. Une alliance entre la morale et la technique est obligatoirement contraignante. Déclarer le contraire, c’est mettre en porte-à-faux tout pays qui y sera confronté. Refuser sera une attitude purement technique, littérale, au contraire de la vocation du droit et de l’universalité de la morale, du moins celle que nous concevons.
Doublement renégat, ledit pays sera montré du doigt, et on lui fera les gros yeux au nom de je ne sais quelle solidarité bafouée et de l’évidence que les préambules imposent.
Est-ce l’âme des destinataires qui va en souffrir, ou le corps damné des voyageurs sans bagages ? Un de nous citait un joli poème dans le dernier billet, latin, un peu mièvre, bien dans le style de l’amant d’Antinoüs et que célébra Marguerite de Crayencour, enfin, je suppose ; ma mémoire n’est plus aussi bonne. C’était tout à fait à propos, ce n’est que le corps froid des âmes dépassées qui nous restera, à ce compte.
@ Wil | 15 décembre 2018 à 21:54
« …mais qui ne dit rien quand Macron baisse son froc devant les Gilets jaunes et renonce à respecter les 3% alors que ses annonces ne sont pas financées du tout, etc. »
Quand il y a le feu au lac, on préfère sauver sa peau et terminer le mandat en beauté sain et sauf que plaire à Bruxelles et à la Chancelière Merkel qui de toutes façons quitte la politique et les 3% imposés.
Pas de souci, M. Macron trouvera bien une autre sortie de secours, un filon d’un banquier filou ça se connaît. Un petit tour de passe-passe et hop, c’est gagné. Je suis donc j’y reste, à l’Elysée. La France et les Français d’abord et quand la paix sociale sera rétablie et les Français enfin satisfaits, on pensera à l’UE. C’est dans l’ordre des choses.
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@ Robert Marchenoir | 16 décembre 2018 à 09:32
« Alors si en plus le fonctionnaire est un général, qu’il explique comment être un chef et qu’en prime il est le frère de Philippe de Villiers… »
Pardon, mais je ne vois aucun rapport entre les deux frères.
Chaque enfant, même issu de la même fratrie, est différent et possède à lui seul sa propre personnalité et ses propres passions dans la vie. Si les capacités et compétences sont là, en plus du bon caractère, les réussites professionnelles et familiales suivent. C’est valable pour chacun d’entre nous.
@ Pierre Edouard | 16 décembre 2018 à 10:18
« Le général Lecointre, actuel C.E.M., a un parcours militaire véritablement fait de terrain. Rien à voir avec Pierre de Villiers. »
J’ai jeté un œil sur sa fiche Wikipédia, où trône en effet un cliché à l’air nettement plus martial que ne l’est celui du général de Villiers.
Ce qui ne gâte rien, il ressemble physiquement à l’un de mes oncles qui fut militaire lui aussi et avait, de même, un oncle mort au champ d’honneur, mais bon comme un aigle royal ressemble à un faucon, soit dit sans vexer ni ma mère sa sœur, ni mes cousines, militaires de énième génération elles aussi, alors que je ne suis, pour ma part, qu’une modeste emmerdeuse de philosophe orientalisante…
F. Lecointre est certes le héros du « dernier combat « baïonnette au canon » de l’armée française », mais bon, le capitaine Lecointre n’a pas repris le pont de Vrbanja tout seul et il a mené ensuite, si l’on en croit sa fiche, une carrière essentiellement administrative.
En tout cas, le général de Villiers a bien compris, intuitivement semble-t-il, beaucoup de choses dont la trame de fond sociologique est expliquée par Alain Testart, ingénieur de l’École Nationale Supérieure des Mines de Paris ayant bifurqué vers l’ethnologie et la sociologie comparative et de cela, je suis très admirative. Le général Lecointre ne perdrait sans doute rien à lui demander conseil le cas échéant.
Cela étant, je ne suis pas d’accord avec l’ensemble de ce que je connais des analyses de Testart.
@ Robert Marchenoir
Pour une fois que je vous lis en entier, je n’y vois que des imbécillités dont la plus belle est de nier que la première qualité d’un chef militaire soit de savoir se faire aimer.
On a vu ça avec Napoléon, avec Pétain qui a fait des miracles en 1916 en se faisant aimer pour toujours, et en mai 1940 où tout venant d’en haut côté français et donc peu importe que le chef soit aimé, et l’inverse côté allemand.
Mais vous faites aussi preuve d’une parfaite mauvaise foi en faisant parler de Villiers d’un service militaire alors qu’il n’a jamais été question que de service national et civil.
@ breizmabro | 15 décembre 2018 à 15:57
Comme Sheila chantait « C’est ma première surprise-partie », E. Macron va pouvoir à son tour chanter « C’est ma première fessée ».
Je ne me souviens pas d’en avoir reçu une seule, ni à la maison, ni même à l’école primaire, où c’était fesses à l’air devant la classe. Un magistral coup de pied au Q, oui je m’en souviens, mérité certes, même si l’instit ne s’honora pas ce jour-là.
Qui ne se souvient pas de sa première brimade ?
—————————————–
@ Jacques C | 15 décembre 2018 à 18:29
– Comment atteindre et même dépasser son son seuil de compétences ?
– Pourquoi pas cinq galons or ?
Respectueusement.
@ xc
Et capitaine de frégate, mille sabords !
@ genau | 16 décembre 2018 à 10:50
« Un de nous citait un joli poème dans le dernier billet, latin, un peu mièvre, bien dans le style de l’amant d’Antinoüs et que célébra Marguerite de Crayencour, enfin, je suppose ; ma mémoire n’est plus aussi bonne. C’était tout à fait à propos, ce n’est que le corps froid des âmes dépassées qui nous restera, à ce compte. »
J’aime bien le détour, mais je n’aime pas « mièvre ».
Aussi, je vous propose de revoir cet extrait très drôle, qui remet les femmes au centre « extérieur » de la vie des hommes… : la rue Gustave Faubert…
https://www.youtube.com/watch?v=Qn_aeWsv-FI
Obiter dictum, votre mémoire est excellente !
@ Robert Marchenoir 16 déc. 9h32
Vous avez écrit notamment ceci :
« C’est, bien entendu, le fruit de l’inclination anti-libérale française : le chef d’entreprise est le « patron » tant haï des marxistes et de leurs descendants »
Je vous signale, quant à moi, ceci :
Dans ma station balnéaire, le plus grand hôtel affiche un avis bilingue sur sa porte. Le texte anglais se termine par « The manager ». Le texte français se termine par « La direction ». Pour des yeux français et des esprits français actuels, ce collectif (atténuatif) est moins rude et passe mieux que la traduction exacte de « manager ».
Comme beaucoup d’autres, je cherche des informations sur ce fumeux pacte de Marrakech et celles que l’on peut trouver viennent de la presse étrangère, car en France il y a eu des instructions pour que l’on ne parle pas de cette chose qui ne concerne pas la populace et encore moins son Assemblée nationale. D’ailleurs, ce pacte serait devenu une réunion intergouvernementale sans vote ni signature et dont la ratification initialement prévue à l’ONU deviendrait ubuesque.
Bref, le jour ou l’on fêtait le 70e anniversaire des droits de l’homme, la presse française était sommée de se taire (comme d’habitude) sur cette réunion intergouvernementale de Marrakech et cela sur ordre de qui ? mais du président, qui est devenu un être détestable et incapable d’avoir une politique viable à court, moyen et long terme. Un psychopathe à la tête de notre pays, c’est incroyable mais vrai.
Voici ce qu’en pense un autre internaute.
https://berdepas.com/
Heureusement que Trump est là sur la scène internationale pour dire NON !
@ Pierre Edouard 16/12 10:18
Je me sens très proche des positions que vous exposez dans votre commentaire.
Si comme vous je suis profondément légitimiste, il m’arrive cependant de douter parfois de la justesse de ce comportement lorsque je constate que ceux que ma voix a contribué à faire sortir des urnes ne respectent pas, eux, une fois élu, le contrat initialement passé avec eux.
Comme beaucoup d’électeurs qui se trouvent dans une situation identique à la mienne, j’éprouve alors ce sentiment détestable de me sentir, pour parler trivialement, cocu. Et vous conviendrez avec moi qu’une telle situation n’a jamais rien de bien agréable !
De telles situations récurrentes, de telles désillusions accumulées au fil des mandats présidentiels successifs, des efforts systématiquement demandés à certains, toujours les mêmes, alors que d’autres, toujours les mêmes eux aussi, n’ont plus qu’à récolter les fruits de ces efforts, tous ces ingrédients constituent à terme un mélange explosif. Et si je regrette et condamne vivement, lorsque l’explosion se produit, les conséquences qui parfois en résultent, je peux comprendre l’expression de cette colère devenue hélas inéluctable.
Le respect du verdict des urnes ne s’impose pas qu’au corps électoral. Il doit s’imposer aussi à l’élu qui doit user du pouvoir qui lui a été confié pour servir son pays de manière juste et équitable et non pour se servir lui-même ou servir son clan.
@ Antoine Marquet
« Le président Chirac avait relevé de son commandement opérationnel un général en poste en Bosnie-Herzégovine ce qui n’a pas empêché ce dernier d’accéder au rang et appellation de général d’armée. »
Ne s’agirait-il pas de ce brav’ général qui, lors d’un entretien accordé à la BBC, a cru intelligent de répondre dans un anglais que cette chaîne de télévision a été obligée de sous-titrer afin que ses téléspectateurs britanniques aient eu quelque chance de comprendre ce qu’il disait ?
En faisant une analyse approfondie, je ne sais pas s’il faut encore donner une seconde chance à M. Macron, le chef présumé ?
Ça déborde de partout dans la sphère macronienne.
C’est ahurissant ! Pendant que notre armée française se bat sur le terrain contre les islamistes de Daech, que tous nos services de sécurité intérieure se diversifient et sont en alerte pour assurer au maximum la protection des Français, les premiers visés par les terroristes islamiques sur notre territoire, M. Macron, une fois de plus nous a trahis.
Le lundi 10 décembre à 20h (discours en pré-enregistré) M. Macron déclare ouvertement qu’il veut que nous abordions la question de l’immigration. Oups ! y a comme une entourloupe ! de quelle immigration parlait-il ? Mais oui, celle du pacte de Marrakech voyons. Mais chut ! et puis finalement ça ne regarde pas la lèpre brune de Français.
Attention, ouvrez les yeux… Le matin même du 10 décembre, Macron donne son aval au pacte de Marrakech en catimini pour l’immigration de masse au prix d’un pognon de dingue pour financer le multiculturalisme politico-islamique !
@ Ellen | 16 décembre 2018 à 11:23
Très juste Ellen.
Mais pour le comprendre encore faudrait-il être débarrassé de tout préjugé et prévention, en s’abstenant de juger sur les apparences ou les on-dit (et non sur le fond et en connaissance de cause).
@ Ellen | 16 décembre 2018 à 11:23
« Pardon, mais je ne vois aucun rapport entre les deux frères. Chaque enfant, même issu de la même fratrie, est différent et possède à lui seul sa propre personnalité et ses propres passions dans la vie. »
Vous avez raison en général, et sur le fond ; mais cela ne réfute pas mon propos. L’opinion publique qui appelle Pierre de Villiers au pouvoir est la même que celle qui a des sympathies pour Philippe de Villiers.
Les médias qui ont patiemment échafaudé la statue de Pierre de Villiers au fil des mois (avant de la démolir sur ordre du Kremlin) sont les mêmes que ceux qui soutiennent son frère.
Car, oui, les sites de « réinformation » sont eux aussi des médias, même s’ils n’ont pas les mêmes moyens que les gros.
Il n’est pas niable que si le général s’était appelé Tartemolle, il n’aurait pas bénéficié du même courant de sympathie.
______
@ patriote mais presque | 16 décembre 2018 à 10:08
D’abord :
« Sans vote ni signature, la conférence intergouvernementale de Marrakech devait être une simple étape formelle du processus, avant un ultime vote de ratification le 19 décembre à l’Assemblée générale de l’ONU. (source Libération Par AFP — 10 décembre 2018) »
Puis :
« Je me demande pourquoi la presse française est muette et n’informe plus les citoyens. »
Cherchez l’erreur. Puis, relevez la fréquence de cette figure de rhétorique dans le discours réacosphérique.
@ Robert Marchenoir | 16 décembre 2018 à 23:38
« Je me demande pourquoi la presse française est muette et n’informe plus les citoyens. »
Si vous voulez parler du pacte de Marrakech avalisé en catimini par M. Macron le matin du 10 décembre, le jour de son discours de 20h (encore une autre trahison) et du RIC « Référendum d’Initiative du Citoyen », il ne serait pas surprenant que les médias aient reçu l’instruction de ne pas en parler ; sujets trop brûlants. Je sens bien que le début de l’année 2019 s’annonce déjà mouvementé.
Ecoutez Sud Radio sur l’immigration, seule radio autorisant la liberté d’expression. Pourvu qu’elle dure le plus longtemps possible.
Chef.
Il faut être capable de se faire aimer et de se passer d’amour, il faut être légitime par la manière dont on arrive au pouvoir et incarner les principes quand on y est mais sans que les gens y pensent davantage comme quand ils apprennent quelque chose sans même en avoir conscience, par la magie du style.
Il faut avoir un but, aimer ceux qu’on dirige sans être trop près ou trop loin, dans l’empathie mais non dans la rivalité.
Il ne faut jamais oublier ce qu’on doit à son poste mais s’oublier soi-même.
En somme, l’inverse, c’est la même chose, de ceux qui veulent un chef ou jouent les petits chefs à grignoter la liberté et les nerfs de leurs contemporains.
On dit qu’un chef doit savoir obéir, c’est vrai et c’est faux, plier quand il le faut pour le bien de ce qu’il y a à faire, mais cela ne signifie pas qu’il veuille absolument obéir ou d’ailleurs même commander.
Rien ne se fait bien sans attachement mais aussi détachement, conviction mais distance par rapport à soi et au monde.
Cela se voit particulièrement chez un chef, un chef ne dit pas qu’il l’est, il agit comme qui pense être un chef ou plutôt, pense et sent sans même y penser mais comme un fait acquis, il est chef, il « est celui qui est » chef.
Les petits chefs, quel que soit leur rang, s’agitent et se mettent en avant, il est donc plus difficile de trouver de vrais chefs que d’usurpateurs d’une autorité dans le sens de gens qui n’en usent que pour eux et la disqualifient.
L’anarchiste qui se passe du pouvoir sans lui nuire et le chef qui n’abuse pas de son pouvoir et laisse des gens s’en abstraire tant qu’ils ne menacent pas la société sont pareils : des gens qui maîtrisent la situation en n’en abusant pas.
La maîtrise de soi et des autres sont des déclinaisons de la maîtrise, savoir d’un calcul de rapport de force comme la capacité de mettre le calcul de côté quand il le faut.
Le chef est un solitaire caché dans le groupe, dedans et dehors comme la lame dans la garde d’une épée.
@ patriote mais presque | 16 décembre 2018 à 16:25
« Je cherche des informations sur ce fumeux pacte de Marrakech et celles que l’on peut trouver viennent de la presse étrangère, car en France il y a eu des instructions pour que l’on ne parle pas de cette chose… »
Vous mentez.
« …la presse française était sommée de se taire (comme d’habitude) sur cette réunion intergouvernementale de Marrakech »
Vous mentez encore.
« …et cela sur ordre de qui ? mais du président »
Vous mentez toujours.
Toute la presse en a parlé avant, pendant et après.
Il est en outre simplissime de se procurer le texte intégral (en français ou en anglais), qui ne fait qu’une quarantaine de pages, sur le site de l’ONU.
Vous pouvez être pour, contre ou indifférent, mais mentir de manière aussi grossière, c’est aussi inutile que pénible (et je passe sur vos considérations concernant la santé mentale du président vu la fiabilité de vos analyses précédentes).
@ fugace 16 décembre 2018 à 14:41
Je crains que Manu non seulement n’ait jamais reçu de fessée ni de coup de pied au Q mais bien au contraire qu’il ait été d’abord le héros de sa grand-mère chez qui il vivait à partir de ses 17 ans, sur la demande de ses parents pour les raisons que tout le monde connaît, et à partir de ses 18 ans Manu sera cornaqué par sa maîtresse durant son parcours universitaire, et j’imagine mal celle-ci lui donnant la fessée (sauf… évidemment, mais c’est une autre histoire ;))
Manu se prend une rouste aujourd’hui et il ne comprend visiblement pas pourquoi et c’est normal, le décalage est trop grand entre son entourage qui lui a toujours dit « Emmanuel t’es le meilleur » et une partie du peuple dont il a la charge qui lui dit « Macron casse-toi t’es nul ».
Manu c’est le prototype de ce que sera l’avenir des lycéens et lycéennes d’aujourd’hui à qui l’on rabâche leurs droits mais jamais leurs obligations.
@ Exilé | 16 décembre 2018 à 18:44
« Ne s’agirait-il pas de ce brav’ général qui, lors d’un entretien accordé à la BBC, a cru intelligent de répondre dans un anglais que cette chaîne de télévision a été obligée de sous-titrer afin que ses téléspectateurs britanniques aient eu quelque chance de comprendre ce qu’il disait ? »
C’est vrai ?
Le programme Erasmus (EuRopean Action Scheme for the Mobility of University Students) a été créé en 1987 avec un budget de 85 millions d’écus pour la période 1987-1989. Cette année-là ‘le brav’ général’ comme vous dites de façon moqueuse, né le 26/07/1956, est entré dans sa trente et unième année. Il n’est donc plus élève à Saint-Cyr. Sa fiche Wikipédia dit qu’à cette époque « il commande l’escadron d’éclairage divisionnaire de la 7e division blindée (EED7) au camp du Valdahon dans le Doubs. ». Et donc, peut-être était-il plus utile pour lui d’apprendre à dire « Rien ne vaut la pelle à ch’ni et la patte à r’laver ! » que « Nothing beats the shovel and the rag to clean up » pour recommander le contrôle de la propreté dans les chambrées !
« Le ch’ni, c’est la poussière qui traîne dans la maison et que l’on balaie… pour la ramasser, nous utilisons donc une pelle à ch’ni ! Et après un bon déjeuner franc-comtois, lorsque la table est débarrassée, on passe un p’tit coup de patte à r’laver (chiffon humide utilisé pour tous les nettoyages) ! » (Extrait de cette page .
Auparavant, il était « chef de peloton de chars AMX-30 au 2e régiment de dragons à Haguenau dans le Bas-Rhin depuis 1978 ».
On va dire que la proximité de l’Allemagne où « L’Armée française a créé les troupes d’occupation en Allemagne (TOA) après avoir officiellement pris possession de sa zone d’occupation le 26 juillet 1945, troupes qui sont devenues les forces françaises en Allemagne (FFA) le 10 août 1949 puis les forces françaises stationnées en Allemagne (FFSA) le 1er septembre 1993 et enfin les forces françaises et l’élément civil stationnés en Allemagne (FFECSA) depuis 1999, sachant qu’en 2018, il ne reste plus qu’une seule garnison française en Allemagne », devait davantage incliner à acquérir des compétences en allemand plutôt qu’en anglais.
Maintenant, il est vrai qu’il y avait aussi des forces britanniques en Allemagne (British Forces Germany ou BFG) dont le retrait total est annoncé pour 2019.
Et il est vrai également que des forces armées américaines stationnent en Allemagne et qu’Haguenau n’est pas loin de Karlsruhe Cf. les Formations de la VIIe armée américaine en Allemagne de l’Ouest en 1987.
Et donc, s’il a fréquenté davantage les Texans que les Britanniques, ça me paraît a priori normal qu’il ait fallu sous-titrer son anglais pour les auditeurs de la BBC.
@ Ellen | 17 décembre 2018 à 01:26
C’est tout de même extraordinaire. Je m’accroche à ma chaise pour ne pas tomber plus bas. N’est-ce pas vous qui nous disiez votre amour, il y a quelque temps, pour telle librairie historique de la capitale, où vous aimiez flâner ?
Et maintenant, vous nous dites, au sujet du pacte de Marrakech : « Il ne serait pas surprenant que les médias aient reçu l’instruction de ne pas en parler ; sujets trop brûlants. »
Autrement dit : j’en sais rien, j’ai pas le début de la queue d’un commencement de preuve, mais ça s’pourrait. Donc vous vous permettez de porter des accusations sur la base d’une hypothèse totalement imaginaire ? De même que ça s’pourrait que George W. Bush ait donné l’ordre de faire sauter le World Trade Center, juste pour embêter les musulmans ?
Au demeurant, quelle est la vraisemblance de votre hypothèse ? Quelle est la dernière fois où le gouvernement français a donné l’ordre aux médias de ne pas parler de quelque chose ? Et où, en plus, ils auraient obéi ? De quoi parlez-vous ? Dans quel monde imaginaire vivez-vous ?
Vous n’avez même pas compris mon commentaire auquel vous faites allusion. Vous semblez l’avoir lu à la manière d’un texte en chinois. Je reprochais à patriote mais presque de se contredire lui-même sans s’en rendre compte. Il disait, au sujet du pacte de Marrakech : « Je me demande pourquoi la presse française est muette et n’informe plus les citoyens. »
Et il donnait pour preuve, de cette allégation, une citation « de source Libération par AFP »… précisait-il lui-même… qui informait justement les citoyens… sur ce diabolique pacte de Marrakech… sur lequel le méchant gouvernement français aurait donné l’ordre aux médias de faire silence.
De source AFP, c’est-à-dire l’agence de presse d’Etat qui fournit 80 % du contenu de « lémédias » en France (au doigt mouillé), et Libération, c’est-à-dire l’horrible torchon bobo-libéral de gauche qui cherche à nous noyer sous l’immigration tout en nous cachant ce qui se passe vraiment.
Avant de vous laisser « surprendre » par vos propres élucubrations, avez-vous songé à vérifier par vous-même ? Savez-vous qu’il est à votre portée d’acheter un journal et de le lire, d’ouvrir un site Web et d’en faire autant, d’écouter la radio, de regarder la télévision ? Savez-vous, même, qu’il vous est possible de faire une recherche sur Internet ? Savez-vous que vous n’avez pas besoin de demander l’autorisation de Macron pour ça, ni même celle de « Marion » ou de Dupont-Aignan ? Savez-vous qu’il est possible de réfléchir deux secondes avant de raconter n’importe quoi ?
Si vous le saviez, si vous aviez fait cela, vous auriez remarqué que votre hypothèse est non seulement idiote, mais fausse, car vous vous seriez rendue compte que « lémédias » ont évidemment parlé du pacte du Marrakech…
Et d’ailleurs, s’ils ne l’avaient pas fait, comment tant de gros malins pourraient-ils nous raconter, chez Philippe Bilger ou ailleurs, que le pacte de Marrakech est une abomination, parce qu’il contient ci et ça ?… Ont-ils un oncle ambassadeur à l’ONU ? Dînent-ils tous les soirs avec le patron des services secrets français, qui leur a balancé la sauce ?
Une recherche sur Google avec les mots « pacte Marrakech », à la rubrique Actualités, donne 7 690 000 résultats en 0,18 seconde. Parmi lesquels, au hasard :
Le pape François apporte son soutien au « Pacte de Marrakech » sur les migrations – 20 Minutes
Que contient (ou non) le pacte de Marrakech sur les migrations ? – Le Monde
Pacte de Marrakech : ces généraux qui accusent Macron de «trahison » – Le Parisien
Qu’est-ce que le « Pacte de Marrakech », approuvé ce lundi matin ? – L’Est républicain
« Ils vont vendre le pays » : pourquoi le « pacte de Marrakech » affole-t-il une partie des Gilets jaunes et de la droite ? – LCI
Migrations et ONU : qu’est-ce que le «pacte de Marrakech» ? – Libération
De Ciotti à Le Pen, les droites fustigent le pacte de Marrakech sur les migrations – Le Figaro
Que contient vraiment le pacte de Marrakech ? – BFM
Le pacte de l’ONU sur les migrations, mort avant même d’être adopté ? – France Inter
Le pacte de Marrakech qui a fait chavirer le gouvernement belge – France 2
Les médias sont bien courageux de prendre tant de risques, en s’opposant ainsi au gouvernement fasciste de Macron (*) qui leur a ordonné de ne pas parler du pacte de Marrakech…
Quand je pense que certains réclament la démocratie directe avec référendum révocatoire… La démocratie directe suppose un peuple instruit, rationnel et responsable. Je vais finir par penser que ce n’est pas une Thatcher, qu’il nous faut, mais un Pinochet. Là, au moins, vous auriez de quoi vous plaindre.
______
(*) Mais néanmoins « ultra-libéral ». Va comprendre…
@ Robert Marchenoir | 17 décembre 2018 à 21:33
Vous avez mangé du dragon pour être si enragé ? Ménagez plus votre coeur et prenez du repos.
« @ Robert Marchenoir | 17 décembre 2018 à 21:33
Vous avez mangé du dragon pour être si enragé ? Ménagez plus votre coeur et prenez du repos. »
Rédigé par : Ellen | 18 décembre 2018 à 01:45
C’est un phénomène étonnant sur ce blog : beaucoup hurlent contre Robert Marchenoir, parlent de ses foucades voire de ses lubies mais personne n’a le courage ou la compétence pour lui porter la contradiction, mot à mot, phrase pour phrase…
RM prend la peine de démontrer, paragraphe après paragraphe, de façon précise, argumentée, référencée, l’inanité d’un commentaire d’Ellen et cette dernière lui répond en s’inquiétant du plat avalé par lui ou de son rythme cardiaque… Affligeant !
Où l’on voit que la dialectique et le Français moyen – trop souvent aussi, hélas, l’élite – ne font pas bon ménage.
Si vous n’êtes pas d’accord avec Robert Marchenoir, argumentez mais de grâce, cessez de hurler au loup : vous vous ridiculisez.
@ sbriglia | 18 décembre 2018 à 09:21
« Personne n’a le courage ou la compétence pour lui porter la contradiction, mot à mot, phrase pour phrase… »
La méthode de Robert Marchenoir est digne d’un bombardement de B52, un carpet bombing sans aucune subtilité. Il veut, que dis-je, il doit avoir raison.Pour lui la conciliation et l’écoute sont des gros mots. Pour que la montagne soit propre il la goudronnerait.
Pour ce qui est des médias et du pacte de Marrakech, « il est demandé » aux médias de véhiculer une image positive de l’immigration. Vous voyez ! Aucune contrainte ! seulement un conseil appuyé…
Monsieur Robert Marchenoir est pour tout ce qui est contre et contre pour tout ce qui est pour.
« Un curé, un médecin, et un ingénieur jouent au golf. Ils attendent après un groupe de golfeurs particulièrement lents. Au bout d’un moment, l’ingénieur explose et dit :
– Mais qu’est-ce qu’ils fichent ? ça fait bien un quart d’heure qu’on attend là !
Le docteur intervient, exaspéré lui aussi :
– Je ne sais pas, mais je n’ai jamais vu des gens s’y prendre aussi mal !
Le curé dit alors :
– Attendez, voilà quelqu’un du golf. On n’a qu’à le lui demander.
« Dites-moi, il y a un problème avec le groupe de devant. Ils sont plutôt lents, non ? »
L’autre répond :
– Ah oui, c’est un groupe de pompiers aveugles. Ils ont perdu la vue en tentant de sauver le golf des flammes l’année dernière, alors depuis, on les laisse jouer gratuitement.
Le groupe reste silencieux un moment, et le curé dit :
– C’est si triste. Je vais faire une prière spécialement pour eux ce soir.
Le médecin ajoute :
– Bonne idée. Et moi, je vais contacter un copain chercheur ophtalmologiste pour voir ce qu’il peut faire.
Et l’ingénieur :
– Mais p**ain ! Pourquoi ils jouent pas la nuit ? »
Et voilà ça y est il va s’énerver…
@ sbriglia 18 décembre 2018 à 09:21 (@ Ellen)
« Si vous n’êtes pas d’accord avec Robert Marchenoir, argumentez mais de grâce, cessez de hurler au loup : vous vous ridiculisez. »
Pourquoi donc Ellen devrait-elle procéder de la façon très professionnelle que vous indiquez ?
Tout le monde a quelque chose à dire, il y a les professionnels, les passionnés, les manipulateurs, les héros, et le reste…
Depuis des semaines, tout et son contraire est déversé avec profusion partout et sans repos, je présume que de tout cela sortira le grand RIEN !
Ce RIEN, qui s’appelle aussi, TOUT, des fois N’IMPORTE QUOI, et assez souvent TEMPETE DANS UN VERRE D’EAU…
C’est assez lamentable de devoir constater qu’un équipement de sécurité, de contrôle, de protection, associé à la misère, au désespoir et aux tourments, aura servi beaucoup plus avantageusement ceux qui malgré leurs privilèges escomptent encore quelques avantages.
Et ceux-là sont beaucoup trop malins pour prendre le moindre risque, cependant ils encouragent ceux qui n’ont rien à perdre ce rien, en échange de quoi eux auront encore des dispositions à prendre relatives à leur tranquillité…
Puisqu’il vous faut des arguments, disons que l’argument principal consisterait à dire à tous et à chacun qu’il est nécessaire de réfléchir, non pas à ce qui motive ce mouvement détourné de sa fin par tous les chiens galeux, mais plutôt à quel avenir prometteur nous destinons ce qui est notre existence, laquelle pour les chanceux est remplie d’enfants.
Lesquels enfants grandiront avec des modèles qui n’ont pas d’argile, les pieds seulement…
Dès lors, l’inquiétude légitime qui vrille, tord et soumet les uns, ne devrait pas servir à tisser les lauriers pour des incapables avides de gains et de pouvoir.
Si cela advenait, et que les lauriers jonchent un jour prochain le chemin vers l’Elysée, alors nous proposerons à ceux qui ont un avis, un « patron de pensée » qui répondra point par point aux experts qui vivent chaudement l’hiver, et fraîchement l’été.
Nous aurons aussi, afin que rien ne soit laissé au hasard, des idées prédigérées et donc faciles à assimiler dans un organisme débile, qui même débile peut servir, pour peu qu’une idée absurde mais lucrative nous vienne, et ensuite, parce que la vie vaut d’être vécue, nous pleurerons ensemble sur les beaux jours qui sont beaux parce que passés.
Sbriglia, vous n’ignorez pas ce que dit Quintilien dans son Institution Oratoire, « Patroni petulantiam, litigator luit. » (Le plaideur paie la rançon de l’insolence de son avocat.)
Ainsi, ceux qui imaginent être entendus et considérés paieront l’insolence et l’inconséquence des beaux parleurs opportunistes !
Vous êtes injuste, sbriglia, et votre généralisation sur les contradicteurs de notre Terminator préféré n’est pas exacte.
Pour ma part, je ne suis pas peu fier, même si je ne m’aventure jamais à argumenter pied à pied avec la mine statistique et orientée de positions qui sont d’emblée fausses et donc qu’il n’est pas utile de réfuter, d’avoir posé, grâce à l’anti-antisémitisme de notre ami, un coin dans les remparts de l’édifice imprenable que ses obsessions ont construits autour de son idéologie, permettant d’y engager les armées de la pipologie et, sa défense du pacte en question en témoigne, d’accéder au moins à la reconnaissance personnelle et qui nous concerne tous, de nos propres contradictions.
C’est l’occasion de rendre un hommage vibrant à nos hôtes à l’heure où le pays s’interroge sur son propre sens démocratique, de savoir organiser ici un débat qui permette de réunir sans uniformiser, de définir le socle commun à tous permettant à chacun, s’il le désire et dans le respect du prochain, d’exprimer, au-delà des certitudes, de se retrouver semblable dans les doutes de ce chemin sans chemin qu’est toute vie humaine, et qu’il est certain qu’ici, à l’exemple éminent de notre hôte, il n’en est pas un qui ne s’associe à cette recherche communautaire des assoiffés de justice :
« Justice, force.
Il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi.
La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique.
La justice sans force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste.
La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute. Aussi on n’a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu’elle était injuste, et a dit que c’était elle qui était juste.
Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste. »
Pascal
@ Ellen
Mais oui, c’est ça. Ajoutez donc une couche de mauvaise foi sur la tartine de mauvaise foi que vous venez de nous servir. Un, je fais semblant de discuter sérieusement de politique en racontant n’importe quoi, deux, on me le fait remarquer, trois, je réponds par des attaques personnelles en faisant semblant de m’intéresser à la santé de mon interlocuteur.
Je pense que nous devrions maintenant faire intervenir l’armée sur les ronds-points. Les blindés auront le droit de tirer sur la foule, Macron précédera le cortège en costume de Savile Row dans une Rolls de collection, Benalla et ses amis jetteront quelques billets de cent sur la foule, et derrière viendra un cortège de rappeurs dans des tenues de proxénètes, roulant dans des voitures de footballeurs, qui feront des cartons à la kalachnikov sur les récalcitrants. C’est pratique, les gilets jaunes, ça permet de mieux viser.
Après, on attendra tranquillement de faire défaut sur la dette, le FMI prendra le pouvoir, et les n’infirmières ne seront plus payées que trois jours sur cinq. Tandis qu’on attendra les quatre ou cinq heures d’électricité qui nous seront imparties chaque jour, pour faire cuire les nouilles sans beurre. Puisque c’est ça que veut tout le monde, apparemment…
« Pourquoi donc Ellen devrait-elle procéder de la façon très professionnelle que vous indiquez ? » (duvent)
Pourquoi ? Parce qu’il faut parfois, à la démence du réel, rajouter la niaiserie d’une explication et non se limiter à jouer les pétomanes.
« Tout le monde a quelque chose à dire, il y a les professionnels, les passionnés, les manipulateurs, les héros, et le reste… »
Certes, et dans ce grand mais dérisoire vacarme j’imagine que vous demandez aux fous d’où vient que leur raison s’égare ?…
Quant à Quintilien on le servit à Vergès, lui qui fit la plus probante démonstration de cet adage… au grand dam de ses clients.
@ Robert M. 18 décembre 2018 à 13:42
« Je pense que nous devrions maintenant faire intervenir l’armée sur les ronds-points. Les blindés auront le droit de tirer sur la foule, Macron précédera le cortège en costume de Savile Row dans une Rolls de collection, Benalla et ses amis jetteront quelques billets de cent sur la foule, et derrière viendra un cortège de rappeurs dans des tenues de proxénètes, roulant dans des voitures de footballeurs, qui feront des cartons à la kalachnikov sur les récalcitrants »
Drôôôle. Collector Robert M.
Des fois, comme je ne lis pas tout le temps tous vos quinze paragraphes je dois louper des trucs super instructifs. Mais bon…
Dans le genre super instructif avez-vous eu connaissance que France 3 avait, comme dans le bon vieux temps soviétique, modifié une image passée à la télé ?
Je résume : Un type, gilet jaune, portait une pancarte où était inscrit « Macron casse-toi ».
Le rédac chef de France 3, respectueux des institutions 😉 a fait modifier la photo de la pancarte en retirant « casse-toi ».
Du coup il y a eu plein de gens rigolos qui ont téléphoné à la rédaction en disant « c’est ridicule ce mec qui a une pancarte où il est juste écrit « MACRON » sans rien d’autre ».
Bref, la journaliste de France 3 a présenté ses excuses au nom de sa rédaction en disant que, par erreur, la photo avait été modifiée avant publication.
Elle est pas belle la vie en Pouti… pardon, en Macronie ? 😀
Adéo Robert M.
@ Robert Marchenoir | 17 décembre 2018 à 21:33
@ sbriglia | 18 décembre 2018 à 09:21
Il y a des gens avec qui c’est un plaisir d’argumenter parce qu’ils restent corrects, avec d’autres non ! Surtout quand celui-ci fait des commentaires longs sur des kilomètres et se permet d’insulter avant, alors même qu’il n’a pas été invité à ma table.
Keep cool both of you !!
Tchin-tchin !
@ sbriglia
« Pourquoi ? Parce qu’il faut parfois, à la démence du réel, rajouter la niaiserie d’une explication et non se limiter à jouer les pétomanes. »
J’ai lu cette surprenante phrase, qui m’a d’abord fait rire, puis il a fallu que je comprenne…
Donc, l’absence d’argumentation a directement à voir avec un organe musical, cet organe n’étant pas un orgue, je présume que pour en jouer il n’est pas indispensable d’avoir fait le Conservatoire…
Sbriglia, non vraiment, je ne partage pas votre avis, mais cela vient sans doute de mes idées venteuses, dès lors, je m’interroge et conjecture sur ce que vous reprochez réellement à ceux qui n’argumentent pas autant que vous aimeriez.
Je suis une des Alpilles, voyez-vous ! Et là, souffle le mistral, qui lorsqu’il vous attrape et vous secoue, qu’il enroule votre manteau sur vos jambes et jette votre chapeau, qui lorsque vous l’esquivez à un coin de rue, vous rejoint au coin suivant, qui ne craint pas de vous remplir les yeux de platane en graines, ce fabuleux et fou mistral nous apprend, dans l’enfance, à savoir écouter le vent, à comprendre ce qu’il dit, à plier devant lui et ranger ses cheveux, à respirer quand il convient et se taire aussi, ce mistral interdit la pétomanie !!
En conséquence de quoi, je ne vous ai pas lu, ni vu, ni su, ni pu…
Au lieu de taper sur les Gilets jaunes en les traitant d’orduriers, d’alcooliques, de casseurs, d’imbéciles et j’en passe de plus gratinées :
Monsieur Prats, ancien magistrat chargé de la fraude fiscale:
« Fraude fiscale : « Nous avons découvert que 1,8 million de numéros de sécurité sociale étaient attribués en France sur la base de faux documents », affirme @CharlesPrats. @MA2TBE2L #Europe1″
On estime la perte induite à 14 milliards d’euros.
Cette fraude avait été démentie l’année dernière mais cela se précise. Il y aura sûrement des gueules cassées GJ cherchant à frauder parmi eux mais j’ai comme la vague impression que l’on va détourner le regard quand on découvrira quelle population est la plus concernée.
Bon sinon c’est tout chaud:
https://www.ouest-france.fr/societe/justice/il-detournait-des-fonds-publics-pour-payer-sa-fille-l-ex-depute-lr-alain-marsaud-condamne-6137595
Et monsieur Robert Marchenoir qui me brocardait pour être allé dans une clinique pour me faire opérer au lieu d’aller à l’hôpital public de ma ville situé dans des « quartiers difficiles ». Le fait d’avoir dû payer un dépassement d’honoraires était sans doute pour lui un signe extérieur de richesse.
Le foie gras compensera-t-il la réduction de de 850 millions d’euros (pour l’année 2017 en tout cas) du budget de la Défense ?
AFP, publié le samedi 22 décembre 2018 à 22h48 :
« En pantalon de treillis et blouse blanche (quid des chaussures qui sont très importantes dans une cuisine?), le chef cuisinier de l’Elysée Guillaume Gomez sort de sa poche-revolver un thermomètre au laser. Le foie gras de Noël destiné aux 1 000 soldats de la base de N’Djaména, qui réveillonnent samedi avec Emmanuel Macron, n’a-t-il pas pris un coup de chaud ?
Sur cette base qui abrite le centre de commandement de la force française Barkhane, au Sahel, des dizaines de table sont installées pour le banquet du soir.
Le chef Gomez surveille les deux tonnes de fret arrivées de Paris jeudi – foie gras, pâté en croûte, volaille des Landes aux morilles, fromages, entremet au chocolat, champagne. Le repas de fête doit être servi à 1 300 couverts, dont celui du chef de l’Etat qui vient réveillonner avec les troupes, tradition républicaine oblige.
« Il fallait un menu qui tienne au corps. Nos militaires, certains ont 20 ans, ils ont faim », sourit le cuisinier en découpant de grosses tranches de pâté en croûte.
C’est la seconde fois que le président de la République envoie son chef préparer le réveillon des soldats. Le menu est identique à celui servi l’an dernier aux soldats de la base de Niamey, mais les convives sont deux fois plus nombreux.
Les produits ont été offerts (? invendus?) par les producteurs de Rungis et tout a été cuisiné à l’Elysée. Chaque soldat recevra aussi un ballotin de chocolats ( Ballotins Trogneux? – 20,99€ (1er prix) x 1 300 (nbre de convives )= 27 287€), offert cette fois par l’Elysée.
Ce dîner un peu spécial est aussi pour M. Macron l’occasion de faire le point sur l’opération Barkhane, qui depuis 2014 lutte contre les djihadistes au Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad, Mauritanie). »
Et si, la prochaine fois, économies obligeant, le président Macron se contentait du menu ordinaire de la troupe ? Hum ?! Au fait qu’est-ce qu’on sert en temps ordinaire, dans le désert à nos troupes ?
Mais bon, ne soyons pas trop durs avec les Macron. BM y est allée aussi de son petit effort: « Plutôt critiquée par les Français depuis l’élection de son mari, notamment avec les travaux de rénovation de l’Élysée estimés à plus de 500 000 euros, elle voulait redorer son blason. Depuis le début du mouvement en novembre, la First Lady française aurait renoncé à une partie de ses sorties, comme le théâtre ou le restaurant. »
Cela permettra-t-il d’offrir une prochaine fois à la troupe en marge de la dégustation du pâté en croûte, une petite représentation de théâtre aux armées ?
@ hameau dans les nuages | 18 décembre 2018 à 20:05
« Et monsieur Robert Marchenoir qui me brocardait pour être allé dans une clinique pour me faire opérer au lieu d’aller à l’hôpital public de ma ville situé dans des « quartiers difficiles ». Le fait d’avoir dû payer un dépassement d’honoraires était sans doute pour lui un signe extérieur de richesse. »
A quoi vous pourriez répondre qu’en évitant le risque d’avoir à vous faire réopérer après vous êtes fait opérer à la chaîne par un chirurgien toutes spécialités en formation, vous faites faire des économies à la Sécu.
@ hameau dans les nuages | 18 décembre 2018 à 20:05
« Et monsieur Robert Marchenoir qui me brocardait pour être allé dans une clinique pour me faire opérer au lieu d’aller à l’hôpital public de ma ville situé dans des ‘quartiers difficiles’. Le fait d’avoir dû payer un dépassement d’honoraires était sans doute pour lui un signe extérieur de richesse. »
Je ne sais même pas de quoi vous parlez. Il est particulièrement lâche, méprisable et malpoli de votre part de me reprendre sur un point qui non seulement n’a rien à voir avec le sujet de ce fil, mais qui est si vieux que je ne m’en souviens même pas — alors les autres lecteurs de ce blog, pensez…
Ayez donc le courage de vous comporter comme un homme, et de répondre aux objections à l’instant où l’on vous les fait — si vous avez quelque chose à répondre –, et en répondant sur le fond et non avec des slogans et des attaques personnelles, comme à votre habitude.
Je n’avais pas l’intention de relever votre sournoise attaque concernant un commentaire que je dois avoir écrit il y a combien de temps ?… un an ?… deux ans ?…, mais puisque elle a retenu l’attention de Catherine Jacob, alors je me vois dans l’obligation d’ajouter qu’en plus d’être un lâche et un malpoli, vous êtes un menteur.
Je ne peux certainement pas vous avoir reproché d’être allé dans une clinique privée, puisque j’ai amplement fait connaître, ici, mes convictions libérales, et mon souhait que le système de santé fasse une place bien plus grande au secteur privé.
Je ne peux certainement pas vous avoir reproché d’afficher des signes extérieurs de richesse, puisque je passe mon temps à vous reprocher d’étaler des signes extérieurs de pauvreté en guise d’argument, tout en déversant votre haine sur ceux qui ont la chance de ne pas subir votre infortune.
Je peux d’autant moins vous avoir reproché d’afficher des signes extérieurs de richesse que je passe mon temps, ici, à faire l’éloge de la richesse, et à critiquer ceux qui croient bon, comme vous, de passer leur temps à insulter les riches (ou ceux qui sont un peu moins pauvres qu’eux).
Et je ne peux certainement pas vous reprocher d’avoir payé un dépassement d’honoraires, puisque je passe mon temps à reprocher, à ceux qui se plaignent du système de santé français, de ne jamais se scandaliser du niveau extraordinairement bas des honoraires médicaux fixés par la Sécu.
En revanche, il est bien possible que je vous aie reproché de faire une chose et d’en prêcher une autre, de vanter les mérites du service public par-devant et d’aller vous faire soigner dans le privé par-derrière. D’être un gauchiste, en somme.
Et sinon, le rapport avec le général de Villiers ? Même le lien que vous nous donnez n’a rien à voir, ni avec un éventuel avenir politique de Pierre de Villiers, ni même avec le système de santé français. Il faudrait vraiment que vous arrêtiez de confondre le débat politique avec vos haines personnelles recuites.