Le Général, le particulier et l’illusion

Le Conseil constitutionnel a amputé le pacte de compétitivité mais presque validé la réforme de Christiane Taubira. Apparemment, il se montre plus regardant pour le social que pour le pénal !

Au sujet de ce dernier, on n’a pas assez dénoncé la promotion-sanction du général Soubelet appelé à diriger la gendarmerie d’outre-mer. On lui a fait scandaleusement payer sa lucide intervention – alors qu’il était le numéro trois dans la hiérarchie de la gendarmerie – devant une commission parlementaire de l’Assemblée nationale : il avait notamment souligné « le décalage entre la progression des interpellations de délinquants (+ 4%) et la diminution du nombre des incarcérations (-33%). Ce constat accablant pour le garde des Sceaux n’a pas plu au ministre de l’Intérieur Valls qui désirait qu’elle fût ménagée (Le Figaro Magazine, Valeurs actuelles).

Comment ne pas approuver ce général surnommé « général courage », tant aujourd’hui il convient de féliciter celui qui ose proférer les vérités même les plus criantes, les plus évidentes ?

Deux tragédies criminelles récentes, chacune avec sa spécificité de lieu et d’action, ont montré à quel point la France endure le hiatus entre une réalité trop souvent terrifiante et un humanisme conseilleur mais des victimes pour payeurs.

A Dolomieu (Isère), après le braquage d’un tabac-presse le 29 juillet commis par deux malfaiteurs, Hugo Villerez, courageux client, était abattu parce qu’il tentait d’intervenir à l’extérieur pour permettre l’interpellation de l’un d’eux.

Mukaël Erdem, qui s’est vu reprocher cet acte, a été mis en examen, notamment pour vol accompagné de violences ayant entraîné la mort, puis incarcéré. De même que Morgan Vert qui l’accompagnait et s’est malheureusement suicidé en se pendant (jdd.fr).

Une troisième personne qui aurait fourni l’arme a été mise en examen du chef de complicité et placée sous contrôle judiciaire (le Figaro).

Un immense émoi après ce désastre humain : près de 700 personnes aux obsèques de la victime.

A l’Alma, dans un quartier de Roubaix déshérité dont les habitants se sentent abandonnés par les pouvoirs publics, un père de famille de 27 ans unanimement apprécié, courageux – il avait sauvé quelqu’un d’une noyade – a été tué par deux jeunes gens qui faisaient des rodéos en pleine nuit avec une voiture volée et qu’il avait interpellés de sa fenêtre pour les faire cesser.

Ulcérés, ils l’ont cherché puis trouvé dans cet immeuble délabré et au moins un coup de couteau dans la gorge lui a été porté avec un effet mortel.

Rapidement, l’un des protagonistes a été interpellé puis l’autre s’est livré plus tard : petit délinquant pour le premier, selon le procureur adjoint de Lille, et jeune majeur au casier chargé pour le second.

Le nouveau maire UMP de Roubaix Guillaume Delbar est conscient de « devoir reprendre le pouvoir dans ces quartiers que l’on a abandonnés », où la police n’ose plus aller de peur de susciter des réactions de rejet avec la conséquence que des drames comme celui dont Ahmed Boudaoud a été victime se produisent (Le Parisien).

Mukaël Erdem a écrit une lettre à la mère d’Hugo Villerez pour exprimer ses remords et expliqué qu’il avait tiré, « paniqué », parce que celui-ci venait vers lui. Selon son avocate, sa démarche était spontanée et sincère et il désirait l’accomplir immédiatement.

Je n’ai aucune raison de considérer ce geste comme tactique, d’abord parce qu’il est très rarement mis en oeuvre à ce stade initial alors qu’en cours de procédure et avant l’audience, il risque d’être perçu pour seulement habile. Que ce jeune homme ait éprouvé le besoin de s’adresser à cette mère donne de sa personnalité une image que le crime n’a pas totalement dégradée.

Mais il n’y a aucun rapport avec ce mouvement intime que la procédure va intégrer et cette justice « réparatrice » qui pousserait victimes et condamnés à se rencontrer et à dialoguer. Cette éventualité est réglementée par une longue procédure et, à supposer que la psychologie de certains y trouve son compte, peu appréciée par l’administration pénitentiaire puisque seule la Maison Centrale de Poissy en permet la réalisation depuis 2010 mais en confrontant des groupes, sans lien direct entre un criminel et sa victime.

Il paraît que, l’un en face de l’autre, le criminel avouerait pourquoi il est passé à l’acte et, devant la victime prendrait conscience des faits.

Stéphane Jacquot qui a créé l’Association nationale de la justice réparatrice prétend que cette interrogation et cette exigence sont « très peu développées au cours d’un procès », ce qui est totalement faux.

Le plus souvent, sauf à l’égard de faits délictuels ou criminels simples et utilitaires, le prévenu ou l’accusé ont du mal à démêler les motivations profondes de leurs agissements et s’ils n’y parviennent pas à l’audience malgré son caractère irremplaçable, ils demeureront encore plus inconnus à eux-mêmes en face de leurs victimes.

Parlons net : cette justice réparatrice est, au pire un gadget pour curiosités malsaines, au mieux une relation qui n’aura aucune incidence sur le cours de la justice pénale puisqu’elle se déroulera, la sanction infligée.

Il y a bien mieux à faire en suivant l’avertissement du général Soubelet et tant de pistes seront à explorer quand un pouvoir prendra enfin l’univers pénal au sérieux : défendre la police, ne pas la noyer sous une bureaucratie étouffante, refuser qu’une certaine magistrature défasse ses réussites ou rende vaines ses enquêtes, instaurer ou restaurer confiance et estime du citoyen à l’égard des magistrats qui auront beaucoup de chemin à faire, réfléchir à une articulation plus cohérente entre justice et police sur le plan ministériel, construire des prisons, rendre l’exécution des peines enfin efficace…

Il ne suffira pas de succéder à Christiane Taubira : il conviendra de refaire là où elle a défait et de faire là où elle n’a rien fait.

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Voir les Commentaires (77)
  1. Bonjour Monsieur Bilger, un régal matinal ce texte.
    Le social vs le pénal, au premier abord ce serait antinomique, mais CQFD… l’un est moins de recettes, l’autre plus de coûts… c’est ainsi que l’on gouverne, que l’on gère quand on n’a pas de cap, ou que le cap est variable, fonction des sondages, de l’audimat politique.
    Quant au Général Soubelet, général courage, certes « promotion sanction » mais Outre-Mer, pour avoir connu la vie dorée de hauts fonctionnaires mutés Outre-mer, j’ai du mal à le plaindre sauf s’il a été muté en Guyane là où sont les amis de Taubira MDR MDR
    Ce qui est effrayant dans cette promotion sanction c’est l’incapacité de tout gouvernement à accepter toute critique/modification/tout risque pour changer les choses… La France est incapable de se réformer en profondeur, aucun de ceux qui ont le pouvoir de le faire n’ont la méthode, tous appliquent la même méthode simpliste et agitent le « management by mushrooms », tous pareils aucune tête ne doit dépasser, sinon « le premier qui dit la vérité sera exécuté », le Général Soubelet est une nouvelle preuve.

  2. Bonjour à tous !
    Très bon article de Philippe mais est-il utile de le rappeler à chaque fois ?
    MAIS !
    Je n’ai pas lu une seule fois le nom de Sarko, toujours en tête au hit-parade des têtes de turcs et boucs émissaires ; pourtant sur tous les sites et blogs politiques tels Sarkofrance, Agoravox, etc., sur chaque sujet traité, le seul coupable c’est « SARKO » !!
    J’espère que les internautes de ce blog vont réparer d’urgence cet oubli intolérable.
    Vite vite, SARKO, vite !

  3. Franck Boizard

    Tout cela, vous avez appelé à voter pour, non ?
    Vous ne pouviez pas savoir ? Mais si, justement, vous pouviez.

  4. Franck Boizard

    Réponse de notre hôte :
    « Vous êtes un peu lassant avec ce sempiternel argument auquel j’ai déjà répondu cent fois ! Comme si vous aviez tout aimé de Sarkozy ! Arrêtez de ressasser que le vote pour quelqu’un vous rend immédiatement solidaire de tout ce que le réel, le hasard et l’idéologie susciteront. Bonne fin de semaine. »
    Je suis lassant, mes amis m’aiment aussi pour ça ! Je ne change pas d’idée sauf si on me convainc que j’ai tort.
    Or, dans tout ce qu’a écrit notre hôte, je ne vois pas qu’il ait compris où était l’erreur d’appeler à voter Hollande. Natacha Polony dans Le Figaro de ce matin l’a visiblement mieux compris.

  5. « Parlons net : cette justice réparatrice est, au pire un gadget pour curiosités malsaines, au mieux une relation qui n’aura aucune incidence sur le cours de la justice pénale puisqu’elle se déroulera, la sanction infligée. »
    Je ne suis pas d’accord avec vous.
    J’ai regardé une émission sur cette justice réparatrice qui fonctionne en Belgique depuis un certain temps déjà, et telle qu’elle était présentée, elle m’a paru pouvoir séparer utilement la sanction par la société, de la transgression de ses règles, de la réparation de ses conséquences sur la (ou les) victimes, le général du particulier.
    On a déjà évoqué ici la question des victimes que les solutions pénales ne satisfont jamais, ainsi que la question de leur ressenti posé en canon de l’organisation de la sanction pénale, ce qui n’est pas une bonne chose, vu que quelles que soient les circonstances atténuantes, ou l’absence de circonstances atténuantes, quelle que soit la personnalité de l’auteur des faits et quelles que soient les motivations de son geste, le dommage en soi, lui, reste toujours ce qu’il est, et de même les sentiments qu’il induit.
    De ce fait, la confrontation hors question de la sanction d’une transgression, entre l’auteur des faits et sa (ou ses) victimes qui recouvrent ainsi cette existence que les faits leur avaient en quelque sorte déniée, ouvre une possibilité de prise de conscience bien autrement efficace que le contexte purement répressif, du moins à ce qu’il m’a semblé, et, paraît donc pouvoir également restituer du sens à ce dernier. Dès lors, elle apparaît comme le meilleur remède contre la récidive.
    « Vois ma douleur » dit l’une, ne serait-ce que de façon muette. « Vois ce qui m’a conduit à te l’infliger » dit l’autre, quasiment de même. Rien de ce Voir essentiel ne paraît possible dans le seul cadre répressif. Du moins, c’est ce qu’il me semble.
    « Comment pouvons-nous nous aider à nous sortir mutuellement de là » représente l’autre versant de ce « Voir » essentiel qui n’appartient pas à du pur et simple voyeurisme.

  6. Mary Preud'homme (fort de café de lire cela !)

    « Le nouveau maire UMP de Roubaix Guillaume Delbar est conscient de « devoir reprendre le pouvoir dans ces quartiers que l’on a abandonnés », où la police n’ose plus aller de peur de susciter des réactions de rejet avec la conséquence que des drames comme celui dont Ahmed Boudaoud a été victime se produisent (Le Parisien). » (Philippe Bilger)
    —-
    Dire que la police « n’ose pas » est non seulement faux mais injuste.
    La police va partout quand on la laisse faire son travail. Il serait donc plus juste d’incriminer d’abord ceux qui l’empêchent d’agir afin de protéger leur pré carré, ne pensant qu’à leurs intérêts propres. De s’en prendre à ceux (élus, préfets, ministres, Premiers ministres, etc.) qui donnent ordres et contrordres au plus haut niveau et tiennent policiers et gendarmes en laisse, quand ils ne sabotent pas carrément leur travail par des lois, décrets et désaveux iniques.
    De quoi être écoeuré sinon découragé pour beaucoup quand on connaît son métier et que l’on a en outre le sens du service public chevillé au corps et les qualités (courage, fermeté, sang-froid, loyauté…) qui vont avec.

  7. Garry Gaspary

    Chacun son opinion, mais, personnellement, mettre sa propre vie en danger pour tenter de sauver le bien d’autrui, je n’appelle pas cela du courage mais de l’inconscience.
    Une inconscience qui a transformé un braqueur paniqué en assassin.
    Et vient de provoquer le suicide de son complice.
    Il faudrait voir, si la vérité vous intéresse autant que vous nous le dites, à sortir de votre philosophie morale posant le coupable comme nécessairement méchant et la victime comme nécessairement innocente, philosophie qui, si elle est tout à fait respectable dans des hautes sphères bien éthérées du Bien et Mal absolus, ne rend en rien compte de la réalité humaine quotidienne.
    En l’occurrence, la réaction d’Hugo Villerez, si elle n’est pas juridiquement condamnable, si elle entraîne le profond respect de ceux pour qui l’argent est la valeur suprême, a eu des conséquences humaines bien plus graves que celle des braqueurs. Et pour ma part, et à cause de ces conséquences, je n’hésite pas à la condamner moralement.
    Cela devrait vous faire un peu réfléchir sur le fait que la bonne police (au sens classique du terme) d’une cité ne peut être uniquement gérée par des fonctionnaires dont l’omniprésence est impossible, mais aussi et surtout par des citoyens de bon sens capables de bien juger a priori de leurs actes.
    C’est finalement d’abord et surtout cela, le but du socialisme…

  8. Il avait notamment souligné « le décalage entre la progression des interpellations de délinquants (+ 4%) et la diminution du nombre des incarcérations (-33%).
    Les théoriciens de la dissuasion nucléaire aiment citer cet adage : « l’atome rend sage ».
    Eh bien, en matière de justice pénale, nos apprentis-sorciers destructeurs et semeurs de chaos oublient que la crainte de la prison rend sage et la peine de mort plus sage encore (ce qui est vérifié aux États-Unis quand on compare ce qui se passe dans les divers États l’appliquant encore ou non).
    Or la justice ne doit pas seulement être réparatrice -même s’il est souhaitable de ne pas oublier les victimes, elle doit aussi avant de ne penser qu’à la réinsertion (souvent illusoire) du délinquant ou du criminel surtout prévenir le crime, créer un environnement tellement insécuritaire pour les malfrats qu’ils soient refroidis dans leurs ardeurs, et sans nécessairement souhaiter la réapparition des gibets publics du genre Montfaucon, il faut avouer que leur effet pédagogique devait être certain.
    Quel effet dissuasif peut donc avoir un bracelet électronique dont certains malfrats sont parfois porteurs quand ils se font arrêter pour une récidive ?

  9. Roland LE GALL

    Bonjour Monsieur l’avocat général,
    La LIBERTE des hommes est proportionnelle à leur degré de responsabilisation.
    Oh pardon ! « Responsabilité », qu’est-ce ??
    Notre Général n’a-t-il pas été exemplaire ?
    Notre Représentation nationale s’en est-elle moquée ? Je n’ose l’imaginer.
    Mais, au fait, avons-nous le droit de nous interroger sur un tel événement ?
    Des Généraux semblent fortement inquiets de la situation de notre pays, de notre République.

  10. Dolomieu
    « Morgan Vert… s’est malheureusement
    suicidé en se pendant »
    Pourquoi malheureusement ?
    Le suicide étant parfois un acte d’accusation, ce type s’est jugé responsable et s’est condamné lui-même, c’est une peine de substitution à la prison !!

  11. Mary Preud'homme (le socialisme selon Gaspary)

    Garry Gaspary qui se permet de dénaturer un acte de courage et de dévouement pur en salissant bassement au passage ceux qui ont rendu hommage à Hugo Villerez.
    Sinistre personnage ! Pas sans cause que le socialisme aille si mal dès lors que les valeurs humaines les plus authentiques sont non seulement galvaudées mais qualifiées de dangereuses pour la société et contraires aux objectifs du laxsocialisme.

  12. @Garry Gaspary
    « En l’occurrence, la réaction d’Hugo Villerez, si elle n’est pas juridiquement condamnable, si elle entraîne le profond respect de ceux pour qui l’argent est la valeur suprême, a eu des conséquences humaines bien plus graves que celle des braqueurs. Et pour ma part, et à cause de ces conséquences, je n’hésite pas à la condamner moralement. »
    Quel temps fait-il sur l’astéroïde B612 ? Pourrais-je vous y rendre visite au cours de mes prochaines vacances ?

  13. @Franck Boizard
    Je n’ai aucune leçon à vous prodiguer, ni à vous ni à quiconque, néanmoins, permettez-moi d’exprimer ici mon avis sur votre commentaire.
    P.Bilger prend parfois la peine d’adresser un message personnel à un commentateur pour lui exprimer, individuellement et confidentiellement, son opinion sur son commentaire. Dès lors il me paraît déraisonnable que faisant fi de cette délicatesse, le commentateur poste le contenu du message de PB sur le blog.
    Et comme dit P.Bilger, bonne fin de semaine.

  14. « on n’a pas assez dénoncé la promotion-sanction du général Soubelet appelé à diriger la gendarmerie d’outre-mer. On lui a fait scandaleusement payer sa lucide intervention – alors qu’il était le numéro trois dans la hiérarchie de la gendarmerie – devant une commission parlementaire de l’Assemblée nationale »
    Il faut tout de même reconnaître qu’il y a pire comme sanction pour ‘entorse au devoir de réserve’.
    Souvenez-vous :
    « Pour avoir publié un poème de soutien à l’officier Jean-Hugues Matelly, 44 ans, radié pour une tribune publiée sur Rue89, un gendarme a été suspendu par sa hiérarchie.
    Intitulé « Il pleut sur nos képis », ce poème a été publié sur le forum de l’association « Gendarmes et citoyens » en 2008.
    La direction de la gendarmerie nationale a ouvert une enquête pour entorse au devoir de réserve, considérant que le texte, critiquant vertement Nicolas Sarkozy et défendant Jean-Hugues Matelly, constitue une offense grave au chef de l’État. »
    Apprécions par nous-mêmes :
    Aujourd’hui, Sainte Geneviève saigne et pleure,
    Je sens bien ses larmes chaudes sous mon képi,
    Comme si sur moi Sarkozy faisait son pipi…

    Le soulagement présidentiel et les larmes de sang de Sainte Geneviève donc. Ce gendarme avait-il des infos sur quelque problème de santé qui nous aurait été cachés, comme autrefois le cancer de la prostate présidentielle sous Mitterrand ??

    Soldats nous sommes, et c’est debout que nous mourrons.

    Belle proclamation digne de La Marseillaise !
    Et à l’instar de Cambronne, “merde” nous dirons.
    Juron qui est et fut utilisé par les gens de tous milieux sociaux, de l’empereur Napoléon Ier jusqu’au peuple, en passant par les artistes et les plus grands écrivains.
    Nous briserons nos armes, mais nous taire “Pas question !”
    […]
    Nous taire il ne faut point, surtout si c’est la fin !

    Au pays des Droits de l’Homme, on dénie les miens.
    Fidèle, loyal je suis, muet je ne suis point.
    Même si tout est fini, que prévue est la fin,
    Nous n’irons au sépulcre qu’après avoir tout dit.

    Qui évoque la figure du héros tragique :
    Ex. Soleil, je te viens voir pour la dernière fois. (Phèdre, 1,3 .)
    Geneviève, Chère Patronne, Il pleut sous nos képis ! »
    Bon, je vous accorde que ce sont des vers de mirliton. Néanmoins, il convenait de les entendre avant de les condamner ! Personnellement je préfère le gendarme qui dit carrément le mot de Cambronne, mais envisage de mourir debout et traite les victimes âgées avec respect, aux gendarmettes ignares d’un proche village qui donnent aux victimes âgées l’impression de se retrouver dans les locaux de la Gestapo, et je pèse mes mots !
    Enfin,
    « Souvent, les mutations Outre-mer sont choisies par ceux qui pratiquent la chasse aux primes, ou encore ceux qui ont échoué en Afrique et qui se croient en terre coloniale « pays conquis ». Quelquefois nous avons droit aux mauvais élèves, et de rares fois nous héritons de la crème, la qualité, parce que l’Outre-mer c’est difficile et que pour y réussir il faut les meilleurs. » expliquait l’élue guyanaise Christiane Ichoung-Thoe.
    Je souhaite au Général Bertrand Soubelet d’aller en Outre-Mer la tête haute diriger une gendarmerie de soldats qui comme lui n’ont pas la langue dans leur poche et de faire avec eux du bon boulot dans le respect des personnes âgées victimes d’aigrefins bizarrement systématiquement impunis pour ne pas dire intouchables !!
    Voilà !

  15. Nous vivons une époque de violence. Le laxisme pénal la renforce car personne n’a plus peur de rien. Les valeurs de l’institution judiciaire et des forces de l’ordre ne sont plus respectées. L’ancien maire de New York avait remis de l’ordre dans sa cité en faisant appliquer une tolérance zéro qui s’accompagnait d’une sentence immédiate dans les geôles de la nation. Qu’on arrête donc de s’apitoyer sur les délinquants et qu’ils assument leurs méfaits ! Ces petites frappes ne respectent que le « ventre dur » et se complaisent à provoquer le « ventre mou ». S’agissant du mis en cause qui s’est pendu dans sa cellule, il a au moins eu le courage de se faire justice lui-même. Et une fois pour toutes que l’on soutienne et qu’on prenne en compte les remarques de nos forces de l’ordre sans lesquelles ce serait la jungle dans le pays. J’en profite pour rendre hommage, une nouvelle fois, au Général courage qui mérite le respect de ses concitoyens comme il a mérité la reconnaissance de ses gendarmes.

  16. Franck Boizard

    @adamastor
    C’est P. Bilger lui-même qui m’a demandé de poster sa réponse.
    Sinon, je m’en serais bien entendu abstenu.

  17. calamity jane

    Madame JACOB,
    Allons donc interroger les soixante-neuf familles norvégiennes à qui fut enlevé fils, fille ou les deux…
    Sinon, le titre du billet est : « Le Général, le particulier et l’illusion ».
    … »cette justice réparatrice qui pousserait victimes et condamnés à se rencontrer et à dialoguer ».
    C’est tendance même au civil ! Et cela devient la porte ouverte à nombre d’arnaques.
    Mais bon, on ne va pas chipoter puisque la Madame Taubira-Lionne de Guyane a besoin d’être ménagée ! (Ils la craignent à ce point ?) Mais nage, nage, nage… Molo,
    je ne m’appelle pas PAPILLON. 0-{

  18. Le général Soubelet trouvera à s’occuper en Outre-mer.
    Il y a tant à faire en Guyane pour combattre les orpailleurs illégaux, les immigrés clandestins et les délinquants trafiquants et drogués en Guadeloupe !
    Cela étant, on ne peut que désapprouver ce déplacement qui vaut sanction.
    Les hauts fonctionnaires sont de plus en plus rares, y compris dans les inspections générales, à s’élever contre les pratiques douteuses des administrations dont ils ont la charge ou contre les ordres des politiques qui nous jettent dans le ravin.
    C’était pareil du temps de Sarko hélas (eh oui il m’arrive d’être lucide M. Bilger !).

  19. Mary Preud’homme a écrit « Eileen aime enfoncer les portes ouvertes pour au besoin se faire mousser. Un peu de modestie lui siérait… »
    Ah bon ??!!
    Jamais je n’avais lu un seul commentaire de cette personne, j’ai senti comme une sorte d’invitation à le faire ; j’ai réalisé alors ce qu’elle me reprochait… plagier son fonds de commerce mité de lieux communs et d’incantations en tout genre !
    Cette personne ignore que la communication est l’art de répéter/de reformuler/d’émulsionner le même sujet, que la démocratie autorise à tout dire, même des bêtises ce dont cette personne abuse plus souvent qu’à son tour et dont ses nombreux commentaires de ce samedi sont un bon échantillon de lieux communs ; elle ignore tout de la tolérance.
    Il n’est réplique si piquante que le mépris silencieux !

  20. calamity jane

    A l’attention de Monsieur Bilger !
    Cher Monsieur,
    Ayant constaté que vous ne pourrez bientôt plus faire de billets concernant certaines personnalités, je pensais vous donner un petit conseil que vous serez libre d’accepter ou bien de refuser (quelle fausse-derche celle-là) pourquoi ne vous reconvertiriez vous pas dans le PIPOLE ?
    Un nombre certain de pratiquantes (masc. et fem. compris) pourrait nous faire part de l’étendue de leur vocabulaire pluvieux ou bien fleuri.
    Je vous remercie pour l’attention que vous porterez à mon message et vous prie de croire (quel culot celle-là)! non, en fait c’est encore trop « catho » ces formules de politesse…

  21. Garry Gaspary

    @adamastor
    Je vis en France, mais c’est peut-être un peu loin pour le cowboy du Far Far West que vous semblez être, prêt à mettre une vie humaine en balance face à une poignée de dollars… Mais je suis tout à fait prêt à vous faire visiter notre belle civilisation.
    @Mary Preud’homme
    Je le dis et le répète : mettre une vie humaine en danger pour de l’argent, c’est de l’inconscience. Le braqueur était donc un inconscient.
    Mais, pour ma part, je ne réponds pas à l’inconscience par de l’inconscience, je ne me jette pas sur un homme armé pour lui prendre son butin. Et je vais même aller plus loin : je considère que le braqueur, à partir du moment où Hugo Villerez fait mouvement vers lui, à partir du moment où il considère que l’arme qu’il tient dans sa main peut lui être retirée voire même éventuellement être retournée contre lui, se trouve dans une situation de légitime défense. Et je peux même vous assurer que son procès en tiendra compte.
    Après, que vous jugiez l’inconscience comme de l’héroïsme, c’est votre problème…
    @Catherine JACOB
    Je pense sincèrement que ce n’est pas le rôle de la justice d’entrer dans ce genre de considérations réparatrices qui restent fortement subjectives et psychologiques.
    La vraie question doit justement rester objective et politique, et ne pas être occultée par de telles tentatives. Et cette question est : comment rendre justice au sein même d’une société qui fonctionne foncièrement de manière inéquitable ?

  22. Bonjour,
    La mutation sanction du général Soubelet préfigure bien les méthodes futures d’un Premier ministre en exercice et qui attend son heure.

  23. À l'ombre des remparts

    @Garry Gaspary
    Merci à Mary Preud´homme de vous avoir qualifié de sinistre personnage et à adamastor de vous avoir mis trop gentiment les points sur i.
    Continuez à tourner pudiquement la tête face à l’agression.
    Longue vie à vous !

  24. adamastor, tout à fait d’accord avec vous, un moment d’égarement de la part de Franck Boizard qui pourtant sait se montrer un parfait gentleman, un parfait homme d’honneur. Peut être ne savait-il pas que certains, certaines d’entre nous avons déjà partagé ce privilège de Monsieur Bilger qui lui est un parfait homme d’honneur en toutes circonstances.

  25. J’avais été frappée par la petitesse du discours de Manuel Valls, déjà enflé par l’hubris, lors de la passation de pouvoirs au ministère de l’Intérieur, discours copié sur le « Moi Président Je » de Hollande, mais hors de propos puisque les élections étaient terminées. Insulter le perdant quand on est le vainqueur, à quoi ça rime ? Il faut trouver du plaisir à mépriser pour s’abaisser à un tel comportement. Il faut aussi manquer d’intelligence. C’est avant tout ce que je retiens de l’épisode avec le général Soubelet. Quelle bêtise, quand on est entouré de courtisans, de punir les seuls qui aient de la considération pour vous, à vous parler franc au lieu de vous flatter. La déesse Nemesis aura du travail, au moment des élections bien sûr, mais peut-être dès la rentrée : les chiffres du chômage, de la dette, de la délinquance, même en les trafiquant un peu, impossible de les muter outre-mer, périlleux de les éviter, difficile de les ignorer.

  26. « Un humanisme conseilleur mais des victimes pour payeurs » : excellente formulation à laquelle je souscris sans réserve. C’est une vérité que les personnes qui n’ont jamais été victimes refusent de voir, bercées par l’illusion que notre Justice est la meilleure au monde, ignorant que ce sont seulement ses principes qui sont les meilleurs du monde, mais que leur application est loin d’être réalisée. Les victimes, qui recherchent aide et protection auprès d’elle, attendant – parfois trop longtemps, parfois en vain – que leurs droits soient reconnus, découvrent bien trop souvent qu’elles ont plutôt moins de droits que leurs agresseurs, qu’elles sont soumises au soupçon, que les avocats des agresseurs deviennent à leur tour leurs agresseurs, et cela sans entrave, les diminuant encore. Le temps où les avocats tiraient leur gloire du sauvetage d’un innocent est bien révolu. Maintenant, bien trop souvent ils ne font plus, ou ne peuvent plus faire, enfermés qu’ils sont dans une certaine conception du droit, la différence entre victimes et agresseurs, coupables et innocents. Le justiciable n’est-il donc plus qu’un client ? Et l’aide juridictionnelle, outil d’égalité en principe, est devenu un facteur d’injustice et de discrimination. Les juges restent peut-être le dernier rempart contre ces dérives, quand paradoxalement ce sont les avocats qui recueillent prestige et reconnaissance.
    L’humanisme facile se nourrit d’empathie envers les agresseurs, signe d’absence de progrès. J’ignore si la réforme Taubira aggrave cela car je ne suis pas capable, n’étant pas juriste, d’en juger, mais notre Justice malade a bien besoin de bons spécialistes.

  27. La justice réparatrice n’enlève rien à la justice pénale puisqu’elle se déroulerait une fois la sanction infligée.
    A mon sens, la justice réparatrice serait surtout importante et thérapeutique pour les catégories de victimes souhaitant obtenir davantage de réponses, les autres n’étant pas obligées d’y faire face.
    Même si c’est éprouvant, mieux vaut entendre la vérité brute, plutôt que de laisser son imaginaire vagabonder pendant des années autour de la question: « pourquoi ? », si au tribunal, le prévenu est resté presque mutique selon la partition qu’on lui a demandé de jouer.
    Un condamné qui accepterait le dialogue proposé est motivé pour s’adresser aux victimes ou à leur famille. L’entendre dans un contexte différent de l’audience serait faire preuve de bon sens, apporterait la dernière pièce du puzzle, et permettrait peut-être à la victime de mettre un point final à l’affaire.
    Ce bénéfice serait moins hypothétique qu’une prise de conscience par le coupable de la gravité de ses actes, très aléatoire et suivie de peu d’effets. Le repentir devenant de plus en plus inexistant dans nos sociétés modernes, ce serait illusoire de vouloir faire appel à lui pour éviter la récidive.
    Il faut faire flèche de tout bois dans la lutte contre la criminalité, la justice réparatrice n’est pas un moyen, elle est juste comparable au rôle d’un dispensaire dans la prévention des accidents. On peut y affecter certes des fonds mais pas en faire une priorité.

  28. @adamastor
    Le principe d’un blog, public donc, n’est pas en principe l’envoi de messages privés concernant les positions personnelles des intervenants invités. Si on peut effectivement les admettre ils doivent à mon sens ne concerner que des échanges allant au-delà ou en dehors du sujet proposé par l’hôte du blog.
    Je peux comprendre la délicatesse de Ph. Bilger, mais j’aimerais que de temps en temps, il exprimât ici son coup de gueule en direct, car il est chez lui ; ça en aurait… de la gueule justement.
    Ce n’est que mon avis, mais l’indifférence (je n’ai pas dit le mépris) ça marche aussi très bien.
    Cordialement.

  29. hameau dans les nuages

    @Garry Gaspary | 09 août 2014 à 11:16
    Mais qui vous parle d’argent ? Ce n’était pas son argent.
    C’eût été une femme agressée vous auriez parlé de quoi pour justifier votre non intervention ?
    Étonnant et pour le coup désarmant.
    Proposition de ma part : à l’instar des gens signalant qu’ils sont contre l’acharnement thérapeutique, que ceux qui sont contre le fait d’être défendu par un tiers en cas d’agression le signale par tout moyen. Un ruban à la boutonnière fera l’affaire.
    Le summum de la non violence pour son porteur et un gain de temps et de risque pour les autres.
    Le socialisme est amour et don de soi. C’est bien connu.

  30. Je ne comprends pas pourquoi Christiane Taubira serait protégée par Hollande et Valls.
    Serait-elle dangereuse pour le pouvoir à l’extérieur du gouvernement ? Si oui, en quoi le serait-elle ?
    Y a-t-il un risque pour Kourou ?
    Hollande et Valls sont-ils sur la même longueur d’onde à son sujet ?
    Expliquez-moi.

  31. @Garry Gaspary
    Vous vivez en France et c’est donc un peu loin pour moi !… Tellement loin que vous affectez deux « Far » à « West » !
    Même si je visite longuement d’autres horizons, ma maison est près de la ville d’Orange, Vaucluse ; on ne peut se tromper : en descendant la vallée du Rhône, on tombe dessus. Je ne vois pas bien ce qui vous permet de me traiter de « cowboy »… mais j’ai constaté par vos propos que vous avez une certaine tendance à la mythomanie délirante. Je sais que cela se soigne difficilement…
    Vous prétendez que la malheureuse victime de cette affaire « défendait un butin », qu’en savez-vous ? Elle a eu sans doute le réflexe que l’on attend d’une personne normale, c’est-à-dire exempte de lâcheté et se faisant sans doute une certaine idée de la fraternité et de l’honneur ! Ne pas subir ! Mais là je reconnais que j’exagère en vous parlant de concepts qui vous sont probablement étrangers. Pardonnez-moi. J’eusse aimé connaître votre opinion si vous, ou l’un de vos tout proches, vous faisiez agresser et que personne ne bouge le petit doigt pour vous aider. Diriez-vous, éventuellement agonisant sur votre lit d’hôpital (ce que je ne souhaite évidemment pas), la phrase devenue culte de Laurence Rossignol : « Le premier problème de l’insécurité, c’est la lâcheté collective » ?
    Vous me proposez de me faire visiter « notre belle civilisation »… de laquelle parlez-vous ? De celle qui provoque une telle confusion dans votre esprit que vous en veniez à envisager d’appeler la légitime défense au secours de l’agresseur ?
    Si vous êtes père de famille j’espère que vos enfants sont informés de l’attitude qui serait la vôtre au cas où ils seraient agressés par un malfrat (ce que je ne souhaite pas non plus) de manière à ce qu’ils puissent s’en prémunir.

  32. Cher Philippe,
    La priorité, ce serait d’instaurer un référendum « réparateur » pour ne plus subir les échecs constants de cette politique qui avait peut-être un peu de sens il y a quelques décennies.
    L’intelligence, c’est l’adaptation.
    Voir Sapin s’auto-convaincre de ses petites manipulations de statistiques cela devient presque de la pitrerie qui fait pitié.
    Voir Hollande demander une aide refusée d’avance, c’est misère.
    Quant à Madame Taubira, il est évident qu’elle n’a pas les compétences du poste qui lui a été confié et que la plaisanterie n’a que trop duré.
    Si le but est de flinguer les institutions, c’est une réussite.
    Notre pays régresse au grand désespoir de chacun et cela ne peut plus continuer ainsi.
    Que Hollande retourne s’entraîner dans un Conseil régional en essayant de moins endetter une région malgré les grosses subventions accordées par le gouvernement précédent.
    Que Madame Taubira reprenne sa lutte pour l’indépendance de la Guyane, puisque c’est sa motivation et que c’est une promotion nouvelle de la fonction publique.
    Sa place est au ministère de la Culture.
    Que ce cauchemar cesse. La France n’est pas un cahier de brouillon pour amateurs.
    Comme devoir de vacances pour le normal, « Le monde de l’entreprise pour les nuls » serait une bonne initiation. Un stage en économie niveau seconde.
    L’exercice libéral va sombrer comme le reste dès la rentrée. Il n’y aura plus rien.
    Des régions désertiques sans pharmacies, sans librairies, sans taxis, sans opticiens, sans artisans, sans artistes, sans j’en passe.
    Sans rien de rien.
    françoise et karell Semtob

  33. André BERNARD

    Il y a belle lurette que je ne dissèque plus les faits divers au scalpel, la rivalité police-justice, les motivations des délinquants, etc., etc., etc. La nature humaine est telle que le contexte économique se dégradant, de plus en plus d’individus franchiront la ligne rouge par nécessité ou par faiblesse. Les premiers délinquants sont ceux qui optimisent leur fiscalité, qui délocalisent et ceux qui laissent faire au nom de la République. C’est un raisonnement trivial, rebattu certes mais, avec le recul des décennies, je ne vois plus que celui-ci, énorme d’évidence ! On peut ajouter le pillage des ressources africaines avec le concours des rois-n****s et l’afflux des réfugiés économiques…

  34. Je ne comprends rien, je ne veux rien comprendre à cette justice dite réparatrice, comme l’euthanasie, ceux qui en parlent le mieux sont ceux qui n’y ont jamais été confrontés, ceux qui n’ont jamais eu à vivre un drame.
    Quand par la « volonté » d’un individu qui n’a pas respecté les règles communes, quand par son comportement égoïste, meurtrier, un foyer est décimé, la justice doit faire son travail et rendre la justice vite, mais elle ne réparera jamais rien, elle sera juste un pansement sur une plaie qui restera longtemps béante.
    La justice ne permet pas de faire son deuil, formule absurde de journalistes que même les psy ne connaissent pas. La justice ne fait que rendre la justice vs. nos lois, la justice rend la justice des hommes, elle ne répare pas/ne console pas les âmes. Il y a comme un malentendu entretenu ? les vraies victimes ne sont plus et d’ailleurs sauf dans des affaires exceptionnelles, elles sont vite oubliées par la justice ordinaire. Celles/ceux qui restent sont des victimes secondaires qui n’oublient jamais rien pas même l’auteur du drame dont le devenir leur importe peu.
    « Justice réparatrice » balivernes, parce que notre destin n’est pas de survivre à nos enfants… et que rien ne peut effacer le drame, l’absence : le drame qu’aucune justice quel que soit le qualificatif qui y serait accolé ne pourra apaiser… seul le temps qui passe apaise !

  35. Xavier NEBOUT

    Tout cela est juste et fort bien dit, mais bien terrestre.
    Le mal socialiste est d’être par essence fondé sur la négation de la responsabilité individuelle au profit de la responsabilité collective. Partant, un délinquant est une victime de la société qu’il ne convient pas de sanctionner mais de réinsérer à tout prix y compris celui du risque de la récidive.
    La thèse inverse est celle de la responsabilité de ses actes devant sa conscience, et de la peine ayant pour but de délivrer celle-ci de la couple qui voue à l’enfer tant pendant la vie qu’après.
    Posée ainsi et comme elle doit l’être, la controverse se situe au fond, entre l’humanisme et la spiritualité. Mais comme l’humanisme trouve son origine dans la prétention à l’intelligence sans spiritualité, nous en sommes en toute logique rendus au socialisme à la Taubira et beaucoup plus malheureusement au catho-humanisme au ras des pâquerettes des curés de m… comme disent certains moines pour ne pas dire comme le Christ, qu’on devrait les noyer avec une pierre de moulin autour du cou.
    Et pourtant la pauvreté de l’humanisme est bien concrète en laissant par exemple seul face à lui-même le soldat qui a commis des atrocités dans la fureur de la guerre ; absous par la société, il ne voit souvent que le suicide comme issue. Le socialiste commet le pire : il enferme le criminel dans son cercueil pour le restant de sa vie en lui disant qu’il n’est pas coupable.
    Les usines-bagnes de Chine ou de l’Allemagne nazie comme les goulags sont un modèle permettant de tendre au dédommagement civil et au salut par la souffrance – il est certain que Hitler croyait au salut de l’âme, et Staline probablement aussi, ce qui explique qu’ils prenaient peu la mort en considération. Les militaro-bagnes des USA sont un modèle athée avec l’illusion de pouvoir reformater le cerveau. L’attente de la peine de mort un autre modèle encore. Les supplices avaient pour but la délivrance par la souffrance ; l’épouvante ce ceux auquel il était montré est venue après. Le juge qui avait condamné au supplice de la roue était content pour le supplicié s’il avait su mourir dignement et finalement en regardant le crucifix salvateur que lui tendait le prêtre. Le cachot des monastères dans lesquels seul passait le son des offices, et dont on ne sortait qu’à l’issue de la délivrance, était le modèle chrétien parfait.
    Mais l’humaniste, celui qui a borné son esprit au bonheur temporel, ne peut rien y comprendre ; il nie tout simplement ce qui dépasse la peau faute de voir au-delà pour la satisfaction de ceux qui en sont incapables, il flatte les intelligences en s’étendant dans l’épaisseur de la superficialité…

  36. Véronique Raffeneau

    La mutation-sanction du général Soubelet, par la pression implicite qu’elle exerce sur l’ensemble des professionnels chargés de garantir la sécurité publique et l’autorité de l’Etat (police-gendarmerie-justice) m’apparaît être un démenti à votre affirmation d’il y a quelques jours :
    « la liberté et l’indépendance de la justice sont mieux garanties sous François Hollande que sous Nicolas Sarkozy. »
    Je ne vois pas comment on peut parler d’indépendance de la justice quand il est clairement acté, à travers la sanction du numéro 3 de la gendarmerie, que toute velléité d’indépendance-sincérité intellectuelle qui viendrait contredire la doxa pénale véhiculée par le pouvoir, sera de toute façon punie – par exemple, pour un procureur exprimer sincèrement auprès d’une commission parlementaire la réalité de la délinquance qu’il observe dans sa juridiction.
    Par ailleurs, cette mutation-sanction illustre mon propos visant à décrire dans un commentaire sous un autre billet la marque de fabrique de de l’état d’esprit des politiques :
    si tu n’es pas pour moi, tu es contre moi.
    Quant au devoir de réserve que des commentateurs pourraient m’opposer, on ne peut pas dans le même temps créer des missions d’information (!) à l’Assemblée nationale et exiger comme seuls consultants des « experts » estampillés inconditionnels de la politique mise en œuvre par le pouvoir.
    Enfin, la garantie d’une démocratie à l’air libre, c’est en premier pouvoir compter sur la sincérité et l’indépendance intellectuelles des professionnels police, gendarmerie, justice que j’ai cités.

  37. Il m’arrive d’être pleinement d’accord avec M. Philippe Bilger, surtout lorsqu’il fait l’apologie du courage.
    La sanction infligée à ce « Général Courage » a une valeur symbolique : le courage n’est plus à la mode aujourd’hui. C’est sans doute ce qui explique que la France n’a plus de héros à admirer et reporte son admiration sur des saltimbanques ou des comiques troupiers…
    La mode est aux « autruches » comme elle l’était autrefois aux « plumes d’autruches » : tout est fait pour enfumer l’opinion, pour l’empêcher de regarder les réalités en face.
    Mais comment ne pas adhérer à ce qu’écrit M. Bilger :
    « ll y a bien mieux à faire en suivant l’avertissement du général Soubelet et tant de pistes seront à explorer quand un pouvoir prendra enfin l’univers pénal au sérieux : défendre la police, ne pas la noyer sous une bureaucratie étouffante, refuser qu’une certaine magistrature défasse ses réussites ou rende vaines ses enquêtes, instaurer ou restaurer confiance et estime du citoyen à l’égard des magistrats qui auront beaucoup de chemin à faire, réfléchir à une articulation plus cohérente entre justice et police sur le plan ministériel, construire des prisons, rendre l’exécution des peines enfin efficace… »

  38. Garry Gaspary

    @ hameau dans les nuages
    Mais, justement, personne ici (à part moi) n’ose parler d’argent, personne (y compris vous qui êtes dans l’obligation de faire de la fiction à sensation avec votre pseudo-agression d’une femme…) n’ose parler du bilan des conséquences de l’intervention de Hugo Villerez : deux morts pour deux cents euros et six cartouches de cigarettes.
    Je vais vous le récrire pour bien vous immerger dans la réalité, ce qui vous aidera peut-être à sortir de votre mythologie à deux balles du héros romantique sauvant la veuve et l’orphelin :
    Deux morts pour deux cents euros et six cartouches de cigarettes.
    M. Bilger, votre blog est devenu pour moi une institution. Il est le témoin par les commentaires quotidiens qui y sont publiés que la droite française dite décomplexée est définitivement la plus bête du monde.
    Une honte, une tache avilissante pour la droite républicaine de notre pays !

  39. @semtob
    Triste constat ô combien réaliste !
    Quand des apprentis sorciers sont à la manœuvre, c’est la catastrophe assurée.
    Qu’ils partent pendant qu’il en est encore temps.

  40. On tient enfin une piste !
    Le Général Soubelet est un sous-marin de Sarkozy en mission de sabotage de la politique de Hollande et ses fifres ! Faire dire par un Général une vérité bien connue de tous afin de jeter les discrédit sur les socialistes, voilà une belle carte atout « pique » qui va laisser des traces indélébiles dans l’opinion, la gauche veule et laxiste étant obligée de le placarder pour le faire taire !
    LOL ! C’était ma pensée du jour pour les antisarko, qui rament à ce que je vois !
    Mais ce très haut gradé n’a pas dit son dernier mot : la guerre civile approche (une première kalach est apparue à la manif pro Gaza) ; il faudra donc le rappeler, ainsi que des militaires de sa trempe, pour taper sur les casseurs, les émeutiers, les hordes banlieusardes, avec bien entendu un gouvernement digne de ce nom, après avoir viré ces bisounours socialistes, les juges rouges, tous les élus fachos gauchistes et les SOS associations pro-désordre !

  41. Franck Boizard

    @ André Bernard
    « La nature humaine est telle que le contexte économique se dégradant, de plus en plus d’individus franchiront la ligne rouge par nécessité ou par faiblesse »
    C’est absolument faux : aucune étude, malgré de nombreuses tentatives, n’a jamais prouvé de liens entre niveau de vie et criminalité.
    C’est une pétition de principe de bourgeois de croire que les pauvres sont criminels. C’est aussi une pétition de principe marxisante que de croire que tout trouve sa source dans l’économie.
    @ Véronique Raffeneau
    « La mutation-sanction du général Soubelet, par la pression implicite qu’elle exerce sur l’ensemble des professionnels chargés de garantir la sécurité publique et l’autorité de l’Etat (police-gendarmerie-justice) m’apparaît être un démenti à votre affirmation d’il y a quelques jours :
    « la liberté et l’indépendance de la justice sont mieux garanties sous François Hollande que sous Nicolas Sarkozy. » »
    Entièrement d’accord.
    Mais la haine, comme l’amour, rend notre hôte aveugle à cette simple évidence : il n’y a aucune différence fondamentale entre François Hollande et Nicolas Sarkozy et s’il y en avait une, cela serait plutôt en faveur du second.
    D’ailleurs, s’agissant de l’indépendance de la justice, tous les politiciens français la méprisent et s’en moquent d’égale façon.

  42. Voilà un billet qui fait immédiatement réagir de nombreux lecteurs.
    L’alinéa suivant me semble le plus important :
    « Il y a bien mieux à faire en suivant l’avertissement du général Soubelet et tant de pistes seront à explorer quand un pouvoir prendra enfin l’univers pénal au sérieux : défendre la police, ne pas la noyer sous une bureaucratie étouffante, refuser qu’une certaine magistrature défasse ses réussites ou rende vaines ses enquêtes, instaurer ou restaurer confiance et estime du citoyen à l’égard des magistrats qui auront beaucoup de chemin à faire, réfléchir à une articulation plus cohérente entre justice et police sur le plan ministériel, construire des prisons, rendre l’exécution des peines enfin efficace… »
    C’est le programme de reconstruction du domaine pénal. Mais cela ne pourra se faire pour les motifs idéologiques qui sous-tendent l’action gouvernementale.
    De fait deux principes fondamentaux sont à la base de l’action des forces de police et de gendarmerie : l’ordre (dont le maintien de l’ordre public) et l’autorité (celle de représentants de la loi, chargés d’en faire assurer l’exécution et de relever les infractions).
    Or ces deux principes sont à l’exact opposé de l’idéologie de la gauche. Seul Jean-Pierre Chevènement avait cette culture fondamentale des principes républicains et il a été rejeté par le PS qui a trahi tous les penseurs de la République. Le PS reste fondamentalement dans l’absence d’interdit, sauf en ce qui concerne toute pensée qui ne se rangerait pas à ses propres idées, et dans « l’éducatif », mais s’abstenant de toute contrainte…, la société, la collectivité étant seule responsable des dérives individuelles et errements des délinquants.
    Mary Preud’homme (fort de café de lire cela !) | 09 août 2014 à 11:13 a raison quand elle écrit : « La police va partout quand on la laisse faire son travail. Il serait donc plus juste d’incriminer d’abord ceux qui l’empêchent d’agir afin de protéger leur pré carré, ne pensant qu’à leurs intérêts propres. De s’en prendre à ceux (élus, préfets, ministres, Premiers ministres, etc.) qui donnent ordres et contrordres au plus haut niveau et tiennent policiers et gendarmes en laisse, quand ils ne sabotent pas carrément leur travail par des lois, décrets et désaveux iniques.
    De quoi être écoeuré sinon découragé pour beaucoup quand on connaît son métier et que l’on a en outre le sens du service public chevillé au corps et les qualités (courage, fermeté, sang-froid, loyauté…) qui vont avec « .
    De même que je suis intégralement dans la logique de ce qu’exprime Jabiru | 09 août 2014 à 13:06.
    Enfin, je remercie adamastor | 10 août 2014 à 02:12 pour le contenu de sa réponse aux propos de Garry Gaspary.

  43. hameau dans les nuages

    @ Garry Gaspary :
    « @ hameau dans les nuages
    Mais, justement, personne ici (à part moi) n’ose parler d’argent. »
    Oui oui ! C’est ce que je vous dis ! Que vient faire l’argent dans cette histoire ? Il ne vous est pas venu à l’idée que le cafetier et la victime étaient simplement des amis de comptoir ?
    Cette façon ahurissante d’inverser les rôles !
    C’est le futur assassin qui s’est équipé d’un fusil de chasse chargé pour aller voler seulement 200 euros et quelques cartouches de cigarettes !
    Votre raisonnement aurait à peu près tenu la route si c’était le cafetier qui avait tiré sur le voleur pour une poignée de dollars et quelques paquets de Marlboro, je ne dis pas Gauloises ou Gitanes car cela serait sujet à interprétation de votre part.
    Vraiment étonnante cette façon de justifier l’injustifiable pour faire oublier ses peurs. C’est ainsi que j’avais écrit dernièrement ici sur un journaliste de La Dépêche qui lui aussi avait estimé qu’une femme de 91 ans agressée dans SA chambre au sein de SA maison de retraite par un monte-en-l’air n’était pas au bon endroit, au bon moment.
    On peut ainsi tout justifier mais excusez-moi, je déteste la lâcheté, le « courage fuyons ! », alors que je n’ai pas l’étoffe d’un héros.
    On ne va pas ici dérouler nos CV respectifs dans ce domaine mais à vous lire et en fonction de mon passé j’ai l’impression d’être bien plus largement que vous dans la réalité de la vie en général et dans la réalité de la vie quotidienne en particulier.

  44. @Mary Preud’homme
    La police va partout quand on la laisse faire son travail.
    Ça, c’est ce que l’on dit devant les micros pour sauver les apparences, mais comme le disent parfois certains préfets, « si les Français savaient… ».
    Disons qu’elle peut toujours essayer, mais c’est comme pour le rodéo, il n’est pas sûr qu’elle puisse y rester très longtemps.
    Une vidéo sur Internet accessible il y a quelques mois montrait une équipe de la BAC tenter d’intervenir dans une HLM d’un quartier sensible avant de se sauver en courant (au sens propre) devant quelques jeunes
    Est-il normal que pour arrêter un malfrat dans ces quartiers il faille de nos jours sécuriser l’équipe d’intervention avec plusieurs dizaines de gendarmes ?

  45. @Véronique Raffeneau
    Bien d’accord avec vous sur l’opacité que le gouvernement semble vouloir entretenir sur les moyens mis en oeuvre pour lutter contre le manque de sécurité général prévalant maintenant en France. Je souscris entièrement à votre billet. La mort du petit Zacharie montre dans toute son étendue l’ampleur du problème gigantesque des zones de non-droit où vivent un certain nombre de gens. Au lieu de définir ce problème crucial, on tient avant tout à le camoufler. Où est la justice, tant en ce qui concerne l’information que le respect des droits les plus basiques de la population ?

  46. Véronique Raffeneau

    @ Lucile et Franck
    Je pense juste que sanctionner un professionnel (police, gendarmerie, justice) chargé de garantir la sécurité publique et l’autorité de l’Etat, quand celui-ci s’exprime sincèrement devant une commission parlementaire dans le cadre d’une mission « Lutte contre l’insécurité », est un coup très grave porté non seulement à l’intérêt social et à la démocratie, mais également à la liberté intellectuelle de ces professionnels.
    Comme professionnel, à ce niveau, ne pas pouvoir dire, sous peine de sanction, la vérité de ses observations et constats est un non sens.
    Par la pression que cette sanction fait peser sur l’ensemble de ces professionnels, il est parfaitement illusoire de parler d’une indépendance de la justice mieux garantie par la présidence Hollande, et d’une considération pour les professions en charge de la sécurité publique mieux garantie par cette présidence.
    Franck, je ne suis du tout certaine que la présidence Sarkozy garantissait mieux une indépendance intellectuelle et une considération pour ces professions.
    Ce qu’on peut en revanche contester à Philippe dans ce billet, dans la partie consacrée au général Soubelet, est le fait de ne s’en prendre qu’à M. Valls et à C. Taubira.
    L’Exécutif, qui reproche un manque de loyauté au général Soubelet, c’est en premier le président de la République. Sans l’aval du président Hollande, le général n’aurait pas été sanctionné.

  47. Mary Preud'homme

    @Parigoth
    Contrairement à vous ce n’est pas à partir d’une vidéo que je me permets de porter un jugement sur tout un corps de métier.
    « La police va partout, etc. » ce n’est pas un propos tenu devant les caméras, mais qui m’a été confié directement par un très proche commissaire de police. Pas du tout le genre à parler pour ne rien dire ou à fuir au premier coup de fusil !
    Le même affirmant que quand les policiers se replient c’est qu’ils en ont reçu l’ordre. Ordre ou contrordre générant parfois certaines frustrations chez des hommes et femmes d’action avant tout courageux et volontaires et devant parfois ronger leur frein quand on leur met la bride sur le cou. Car on n’intègre pas une BAC, une CRS, le GIR, GIPN, la BRB, etc. par hasard, sachez-le.
    Relisez plutôt le post de Robert et méditez au passage la citation qu’il rapporte du général Soubelet, homme d’honneur et de conviction s’il en est, qui connaît son affaire et n’a pas la langue de bois ! Gageons que l’on n’a pas fini d’entendre parler de lui !

  48. @Mary Preud’homme
    « La police va partout, etc. » ce n’est pas un propos tenu devant les caméras, mais qui m’a été confié directement par un très proche commissaire de police.
    Je ne mets pas en doute les propos tenus par votre proche, certainement estimable, mais il répercute là le discours « officiel » qui joue sur les mots.
    Oui, la police va partout mais à 200 personnes déguisées en « Robocop » plus éventuellement un hélicoptère là où à une autre époque il suffisait d’une patrouille de deux Hirondelle
    Et vous savez très bien qu’elle ne se dérange plus – ou avec retard ou en traînant les pieds – quand les appels proviennent de certains endroits ou pour certains motifs (par exemple tapage nocturne d’engins à moteur sous les fenêtres des riverains).

  49. André BERNARD

    @ sylvain
    « C’est absolument faux : aucune étude, malgré de nombreuses tentatives, n’a jamais prouvé de liens entre niveau de vie et criminalité…
    C’est aussi une pétition de principe marxisante que de croire que tout trouve sa source dans l’économie. »
    Tant mieux pour vous si vous pensez ce que vous écrivez. Pour ma part, je remarque que les gouvernements successifs cumulent les aménagements législatifs pour contenir l’effectif de la population carcérale autour de 60.000. On verra bien ce qu’il en est quand l’épargne des Français sera rincée par le déséquilibre économique. Just wait and see !

  50. @Véronique Raffeneau
    Pour être tout à fait factuel, la gouvernance Sarkozy n’a pas non plus épargné certains militaires de haut rang (quelques généraux) traités comme des domestiques et d’autres hauts fonctionnaires notamment de justice. Je pense notamment aux magistrats de la Cour de cassation comparés à des petits pois, à un ancien Préfet de Police en poste à Bordeaux en 1995, désavoué publiquement alors qu’il était quelques années plus tard Préfet de la région Centre au motif d’avoir expulsé une jeune Marocaine sans papiers ce qui avait déplu en haut lieu. Après avoir été mis en disponibilité pendant quelque temps et à la veille de retrouver un poste il s’est suicidé il y a quelques mois. Un homme de valeur que j’ai eu l’honneur de rencontrer et d’apprécier. Ce qui signifie que la raison d’Etat l’emporte sur la considération et l’indépendance et que d’un coup de baguette, et quel que soit le régime en place, on peut ruiner une carrière et on continue à se regarder dans la glace comme si de rien n’était. On consomme et on jette !

  51. Garry Gaspary

    Mes derniers mots sur ce sujet parce que je frise la redite…
    @ hameau dans les nuages et autres décomplexés
    Votre pitoyable peur panique de la délinquance vous enferme dans des fantasmes romantiques et ridicules de l’image d’un héros sauveur de votre pauvre humanité et des petits biens matériels qui vont avec, fantasmes que vous venez projeter sur Hugo Villerez (quand ce n’est pas sur N. Sarkozy…) !
    Pardon, mais, moi, vos fantasmes, je m’en contrefiche, tout ce qui m’intéresse, tout ce qui intéressera la justice dans cette tragique histoire, ce sont les faits et uniquement les faits.
    Et factuellement, Hugo Villerez, sans arme, s’est approché dangereusement d’un petit braqueur alors que ce dernier le visait avec une arme chargée, alors que le braqueur était en train de reculer, alors qu’il avait enjoint à Hugo Villerez de ne plus avancer. Résultat : le braqueur s’est senti menacé, a tiré dans la panique, Hugo Villerez est mort, et pour terminer, le complice du braqueur, tellement bien préparé psychologiquement à passer du statut de complice d’un braquage à celui de complice d’un meurtre, se suicide…
    Je peux donc raisonnablement conclure de tout cela que souhaiter voir plus d’hommes comme Hugo Villerez dans notre société, donc, factuellement, plus d’hommes dont l’inconscience réussit à transformer un braquage à deux cents euros en un assassinat et en un suicide, c’est appartenir à la droite la plus bête du monde !

  52. @ Parigoth | 10 août 2014 à 15:36
    Je ne souhaite pas entamer de polémique stérile. Vous et Mary Preud’homme avez raison tous deux.
    Le problème ne me paraît pas être la capacité d’intervention des forces de l’ordre mais la gestion politique de leurs interventions.
    Selon l’adage, force doit rester à la loi et pour cela les moyens de l’intervention doivent être ajustés au besoin.
    Toutefois, si une intervention de police déclenche une émeute comme on en a connu récemment, les médias se feront une joie de tenter de montrer que la police par son intervention a eu le rôle de provocation et le politique ne défendra pas la police. Avec à la clé une inversion des responsabilités et des plaintes d’émeutiers contre les services de police qu’un certain nombre d’avocats prendront en charge.
    Où d’une certaine manière le politique (et là ce n’est pas seulement la gauche qui est en cause, mais toute la classe politique pusillanime pour cause de souci de réélection) se dérobe à ses responsabilités qu’il voudrait faire porter par d’autres, notamment les services régaliens.
    Il suffit pour s’en convaincre de voir la manière dont le général de gendarmerie Soubelet a été appelé à d’autres fonctions, les vérités opérationnelles n’étant guère du goût de la classe politique. Ou du cas de ce responsable de la gendarmerie qui a été poursuivi par la justice pour avoir fait retenir un opposant lors d’une visite de Monsieur Sarkozy dans un département. Les pressions administratives qu’il a subies pour répondre aux exigences de l’autorité départementale et/ou de l’entourage présidentiel n’ont pas été retenues comme suffisantes pour lui éviter les poursuites judiciaires.
    Dans ce jeu de rôle, l’exécutant, fût-il de très haut niveau hiérarchique, est toujours le perdant parce que fusible de l’autorité administrative sous la pression de l’autorité politique exerçant le pouvoir !
    Dès lors certaines lenteurs peuvent se comprendre, même si elles peuvent contrevenir à une volonté marquée d’agir des services d’intervention.

  53. Mary Preud'homme (voix au chapitre ou basta !)

    Parigoth qui aime avoir un mot sur tout a écrit :
    « mais il répercute là le discours « officiel » qui joue sur les mots. »

    Je ne sais quelle est votre profession Parigoth mais que diriez-vous, si d’aventure vous étiez interrogé sur votre expérience professionnelle et que l’on vous accuse faussement de ne pas répondre franchement, de répercuter un discours « officiel » et de jouer sur les mots ?
    Allons allons Parigoth répondez sans détour pour une fois… Que penseriez-vous de cet idiot, de cet ignorant ou de ce mauvais esprit qui parle à votre place et prétend savoir mieux que vous sans avoir appris ni expérimenté sur la question ?

  54. C’est appréciable de lire sur votre blog que le jeune père de famille tué s’appelait Ahmed Boudaoud, parce que vous témoignez ainsi d’une part non négligeable de la population française, trop souvent ignorée. On peut s’appeler Ahmed, être de culture musulmane, s’intégrer parfaitement, être un homme bien honorant par son comportement le pays dans lequel on vit (sans doute son pays mais je ne connais pas sa situation personnelle) et être victime de la même insécurité que les autres Français. Il est regrettable que les médias ne parlent pas plus souvent de ces gens ordinaires et méritants, pas si rares mais moins bruyants que les fauteurs de troubles, devenus ouvriers, femmes de ménage, mais aussi médecins ou avocats quand leurs capacités, conditions d’existence et ténacité leur ont permis de réussir leurs études mieux que d’autres qui les avaient tentées.
    Comme le montre Ahmed Boudaoud, les immigrés n’ont pas pour ambition de leur vie de vivre au crochet de la France, mais simplement de vivre en essayant de se réaliser dans leur vie personnelle, professionnelle et familiale comme tout un chacun.
    Il faut cesser de croire que la France est un eldorado pour les immigrés, d’autres pays les attirent davantage parce qu’on les y respecte plus et qu’ils ne sont pas autant stigmatisés.
    Et certains commentateurs de ce blog sont eux-mêmes des immigrés, d’après ce que j’ai compris, parce qu’ils sont partis vivre à l’étranger. Il faut se faire une raison, l’immigration est une réalité de la société mondialisée, et elle a cet avantage de permettre une ouverture d’esprit aux autres. Il n’y a pas de justification pertinente à refuser aux gens d’immigrer en France si on permet aux Français d’émigrer dans un autre pays, et évidemment pas celle qui serait de dire que nous sommes Français, que c’est un honneur fait aux autres pays que de nous accueillir, mais que ça se mérite d’avoir le droit d’immigrer en France.
    @ Parigoth
    Votre modèle de société ne repose-t-il donc que sur la crainte de la sanction ? Votre idéal est donc une société fondée sur la peur, autrement dit une dictature, ce qui peut certes dans une certaine mesure assurer une certaine paix sociale (comme sous l’Irak de Saddam Hussein ou la Libye de Kadhafi) mais ne contribue que trop peu à créer une société d’hommes libres, laquelle ne peut émerger que grâce à l’éducation (qui peut rimer avec sanction, mais dont ce n’est ni le but ni l’essence). Comme le disait Hugo, « Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons ». Croyez-vous par ailleurs réellement que la prison soit un havre de paix ? Votre vœu de prévention du crime pourrait en tout cas facilement être exaucé : en prison, les violeurs sont méprisés, le mot est faible, par les autres catégories de détenus et il arrive qu’ils subissent de la part de ces derniers ce qu’ils ont fait subir à leurs pauvres victimes. Demandez une grande campagne de communication à ce sujet et nous verrons si les viols et agressions sexuelles en tout genre vont diminuer dans la société.

  55. Véronique Raffeneau

    @ Jabiru
    « On consomme et on jette ! »
    On ne dira jamais assez que la forme quinquennat a été un désastre.
    Je pense que le quinquennat a définitivement lié et confondu le mandat présidentiel avec le calendrier temps réel médiatique, transformant, travestissant de leur plein gré le personnel politique en producteurs, faiseurs et commentateurs d’infos en continu.
    Je pense également qu’il ne faut jamais perdre de vue que F. Hollande et N. Sarkozy, l’ensemble de cette génération politique, sont de purs produits des années 80, quand la com devient toute-puissante dans ce qu’il est convenu d’appeler (encore) le débat public.
    La génération qui suit est pire encore.
    Je l’ai citée si souvent dans ce blog. Il y a eu en 2007 une tribune de Régis Debray parue dans Le Monde au moment de la campagne présidentielle, qui à mes yeux décrivait et décrit encore aujourd’hui parfaitement l’abîme politique dans lequel notre pays est tombé.
    La Coupe de l’Elysée 2007 par Régis Debray
    Le Monde – 22.02.2007.
    Elle est accessible en ligne.
    Sept ans plus tard, cette tribune est saisissante comme jamais de vérité.
    « Rappelons-leur cependant, avant de leur dire bonsoir, cette évidence première : nous ne faisons partie d’une nation, comme les êtres humains font partie de l’humanité, qu’en mémoire et en espérance. L’union des grains de poussière n’existe que par et dans une verticale. Supprimez la profondeur de temps, et les séparatismes vous sauteront à la gorge. » (RD)
    Nous parlions du général Soubelet.
    Un haut fonctionnaire de cette classe est très simplement aujourd’hui une sorte d’intrus, incompréhensible à nos battants d’aujourd’hui.
    « La perspective s’est évanouie sous l’aplat, le pointillisme des fiches d’experts escamote tout arrière-plan. D’où l’impossibilité d’établir une hiérarchie des urgences, une organisation des plans de sauvetage, et même un véritable état des lieux. » (toujours RD)

  56. @kalanchoe
    « Il faut se faire une raison, l’immigration est une réalité de la société mondialisée, et elle a cet avantage de permettre une ouverture d’esprit aux autres. Il n’y a pas de justification pertinente à refuser aux gens d’immigrer en France si on permet aux Français d’émigrer dans un autre pays, et évidemment pas celle qui serait de dire que nous sommes Français, que c’est un honneur fait aux autres pays que de nous accueillir, mais que ça se mérite d’avoir le droit d’immigrer en France »
    Bien sûr, bien sûr, sauf que les Français qui émigrent travaillent pour des multinationales ou ont des projets entrepreneuriaux. Ils ne vivent pas au crochet de la société (budget AME 700 M€) et ne cherchent pas à cracher sur les valeurs et la culture du pays d’accueil.
    Quant à l’ouverture d’esprit aux autres, je ne connais pas de pays plus ouvert que le nôtre. Et puis, il faudrait peut-être préciser de quelle immigration l’on parle. D’origine asiatique, d’Amérique du Nord, slave ou bien de nos anciennes colonies ? Pas vraiment identiques les impacts pour la France.
    Mais j’ai bien compris que beaucoup de Français préfèrent faire venir des gens qui ne rentreront pas en compétition avec eux, ou plus difficilement (Afrique et Maghreb) plutôt que des ingénieurs indiens ou biélorusses (par exemple).

  57. @kalanchoe
    Votre idéal est donc une société fondée sur la peur, autrement dit une dictature (…)
    Je ne vois pas ce que la dictature, qui est une forme de gouvernement n’impliquant pas nécessairement le recours à la peur, penser à Cincinnatus, vient faire ici.
    Par ailleurs je ne raisonne pas ici en termes « d’idéal de société » mais uniquement en fonction de l’expérience millénaire de l’humanité, corroborée par celle relevée dans certains pays qui laissent les conceptions idéologiques fumeuses de côté (l’homme est bon par nature, c’est la société qui le corrompt, il est libre et patati et patata) pour m’en tenir à la permanence des comportements humains, qui sont souvent sordides, c’est comme ça.
    Il y a des hommes qui sont mauvais et qui le resteront en dépit de « l’éducation » qu’ils recevront surtout si elle ressemble à la dé-éducation dispensée par la triste Ednat, qui contrairement à ce que Victor prétendait semble s’évertuer à former de futurs candidats à la prison, bien que le nombre de places soit actuellement contingenté par une sélection sévère…
    Est-il normal que ces hommes mauvais soient laissés en liberté pour nuire à ceux qui ne le sont pas et pour leur imposer, pour reprendre votre image, la dictature de la peur ?
    N’est-ce point le monde à l’envers ?
    @Mary Preud’homme
    J’ai l’impression parfois en vous lisant que nous ne vivons pas sur la même planète.
    Par ailleurs, vous ne répondez pas sur le fond.
    Je vis pour ma part « dans la vraie vie », et je pourrais vous citer plusieurs exemples montrant que la police ne va pas partout, il suffit de se reporter à la rubrique des faits divers, montrant que des drames ont éclaté justement parce que la police n’a pu juger utile de se déplacer, sans compter l’enfer quotidien vécu par beaucoup de nos compatriotes qui savent qu’il est désormais inutile de compter sur elle.
    Je peux vous citer un témoignage remontant à une vingtaine d’années.
    Dans la société où je travaillais, dont l’entrée n’était pas surveillée, des individus ont pu rôder dans les locaux et voler le portefeuille d’un collègue.
    Ce dernier a porté plainte auprès de la police, qui savait qui avait fait le coup mais qui a refusé de s’en occuper.
    Les agents lui ont indiqué qu’il devait se rendre à tel endroit dans un quartier sensible, ce qu’il a dû faire pour rencontrer les auteurs du vol afin de pouvoir récupérer au moins ses papiers.
    Comme vous le dites, la police va partout
    @André Bernard
    Pour ma part, je remarque que les gouvernements successifs cumulent les aménagements législatifs pour contenir l’effectif de la population carcérale autour de 60.000.
    Vous vivez sur le poncif éculé que la délinquance et la criminalité n’auraient qu’une explication d’ordre économique.
    Le criminologue Xavier Raufer a montré (ou rappelé) que c’était faux.
    Les départements de la Creuse, du Cantal et de la Lozère figurent parmi les départements où la population est la plus pauvre de France alors qu’elle est moins criminogène que celle de Seine-Saint-Denis par exemple.
    Nous ne sommes plus à l’époque de Zola où les pauvres étaient supposés être obligés de voler pour nourrir leurs enfants.
    De nos jours les supposés « pauvres » ou défavorisés sont souvent plus riches que bien des gens qu’ils agressent, si l’on en croit les signes extérieurs de richesse qu’il arborent allant du téléphone portable dernier cri à la voiture de luxe haut de gamme que bien des Français moyens ne pourront jamais s’acheter en une vie de travail.
    Dans les « émeutes de la faim » ayant sévi dans Londres il y a quelques années, les émeutiers n’ont pas dévalisé les épiceries mais les commerces de vêtements à la mode ou bien de produits de luxe…
    Enfin, bien des crimes et délits, par exemple les agressions « gratuites » pour un regard ou pour un prétexte spécieux quelconque, ne reposent sur aucun fondement d’ordre économique.

  58. André BERNARD

    @ Parigoth
    « Les départements de la Creuse, du Cantal et de la Lozère figurent parmi les départements où la population est la plus pauvre de France »
    Pendant l’Occupation, les régions rurales étaient moins défavorisées socialement que les milieux urbains. Dois-je faire un dessin en transposant ?… De plus, il n’est techniquement pas très aisé de se fondre dans la foule quand on vit à la campagne, tandis que dans les barres d’immeubles…

  59. @ Parigoth à 11h51
    « Enfin, bien des crimes et délits, par exemple les agressions « gratuites » pour un regard »…
    Lors d’une discussion précédente, vous m’aviez déjà affirmé que l’on peut se faire agresser gratuitement pour un regard. C’est vrai que si l’on rencontre un individu complètement ivre ou drogué, dans une rue déserte, la nuit, il vaut mieux passer son chemin sans le regarder ostensiblement.
    Ce cas mis à part, ma foi assez rare, le monde actuel, ville ou campagne, n’est pas aussi dangereux que vos obsessions veulent bien le laisser entendre, je dirais presque, vos ruminations qui vous mettent perpétuellement sur un pied de guerre.
    On dirait que vous mourez de peur, et cela pèse sur vos écrits.
    Vous vous en défendrez comme un beau diable dans votre réponse, et je vous laisserai le dernier mot, un long débat sur ce sujet n’a pas lieu d’être.

  60. Mary Preud'homme

    « Par ailleurs, vous ne répondez pas sur le fond. » (Parigoth)
    —-
    Vous passez votre temps à pinailler, à ergoter, aucun esprit de synthèse. Que voulez-vous que l’on vous réponde ? Tout a été dit sur le sujet.
    Par ailleurs, je ne sais ce que vous faites dans la vraie vie mais vous devez épuiser votre entourage.

  61. hameau dans les nuages

    @ Camille@Parigoth à 11h51
    « Enfin, bien des crimes et délits, par exemple les agressions « gratuites » pour un regard »…
    Lors d’une discussion précédente, vous m’aviez déjà affirmé que l’on peut se faire agresser gratuitement pour un regard. C’est vrai que si l’on rencontre un individu complètement ivre ou drogué, dans une rue déserte, la nuit, il vaut mieux passer son chemin sans le regarder ostensiblement. »
    Tout à fait Camille.
    Il suffit de ne pas soutenir le regard.
    En précisant quand même que Parigoth, je crois, ne parlait pas des personnes saoules qui se contrefichent en général du regard qu’on leur porte. Le fait que vous pensiez à cette population marginale que nous rencontrons tous à tout moment me fait douter que vous soyez sur la même longueur d’onde.
    Sinon aussi,
    Il suffit de ne pas faire obstacle à la perpétration d’un vol.
    Il suffit de ne pas être là au mauvais endroit, au mauvais moment.
    Il suffit de détourner le regard devant une agression…
    Il suffit…
    Il suffit…
    Il suffit de se coucher.
    Ils ne sentiront rien et ainsi ils auront raison et ils n’auront pas peur. Le seul courage de ne pas affronter la réalité ou la peur d’avoir peur.
    Sinon, par curiosité, inscrivez « pour un regard » dans votre moteur de recherche…
    http://www.lepoint.fr/societe/collegien-rennais-le-suspect-mis-en-examen-pour-homicide-volontaire-24-06-2012-1477005_23.php
    Une pléthore…

  62. Robert Marchenoir

    Le nouveau maire UMP de Roubaix Guillaume Delbar est conscient de « devoir reprendre le pouvoir dans ces quartiers que l’on a abandonnés ».
    Cette rhétorique à la fois militariste, doloriste et socialisante n’a aucun sens.
    Ces quartiers ne sont pas « abandonnés ». Des milliards d’argent public s’y déversent en pure perte.
    Une société saine n’est pas celle où les maires UMP (ou PS, ou FN) « prennent le pouvoir ».
    Une société saine est celle où les hommes politiques sont au service des citoyens, et non l’inverse (c’est donc une société libérale, et non étatiste).
    C’est une société où la justice punit promptement et protège les honnêtes gens des délinquants.
    C’est enfin une société qui défend sa souveraineté en refusant d’être envahie par une immigration de masse hostile, arriérée et violente.
    Je ne vois rien de compliqué là-dedans. La solution est extrêmement simple. Monsieur Delbar enfume son monde.

  63. @ hameau dans les nuages à 00h23
    Quelle imagination ! Vous extrapolez à n’en plus finir !
    J’ai seulement écrit qu’il n’est pas judicieux de provoquer un individu visiblement pas maître de lui-même, et cela s’arrête là.
    En aucun cas je conseille de fermer les yeux devant un vol, une agression, de se coucher, de ne pas affronter la réalité…
    Croyez-moi, le courage moral et physique ne m’a jamais fait défaut devant ce genre de situation.
    Le cas tragique de cet adolescent mort pour « un regard » bouleverse et interpelle, mais on ne peut en tirer une généralité, ce serait se faire caisse de résonance d’un alarmisme exagéré, pour engendrer la peur sociale.
    Tirer un enseignement général à partir d’un ou de quelques faits n’est pas rationnel.
    Cela dit, comme vous, je déplore la multiplicité et le gravité des agressions, auxquelles la justice ne donne pas toujours une réponse adéquate.

  64. Garry Gaspary

    @ Robert Marchenoir
    Que de confusions dans votre commentaire…
    1) Le pouvoir, c’est du politique, pas du militaire.
    2) Un maire UMP est rarement doloriste, et lorsqu’il parle de quartiers abandonnés, il faut souvent entendre honnêtes gens abandonnés à la délinquance par des laxistes socialos…
    3) L’argent ne fait pas tout : vous pouvez payer grassement tel prof qui ne verra qu’un futur ouvrier dans un fils d’ouvriers et ne fera aucun effort pour changer ce « destin », ou petitement tel prof qui luttera comme un diable pour qu’un fils d’ouvriers puisse s’épanouir malgré la condition de ses parents.
    Moi aussi, je suis libéral, ce qui me permet d’affirmer que la politique, cela se fait d’abord et surtout au quotidien, à notre niveau de citoyen, cela concerne notre conscience du monde dans lequel nous évoluons, nos actions et leurs conséquence sur ce monde, notre vision du vivre ensemble, nos efforts pour cela, etc.
    Les partis, le vote aux élections, le militantisme que je vous ponds ici en réponse au vôtre, tout cela comparé à cette action citoyenne éclairée qui concerne chacun, permettez-moi de vous dire que c’est de la daube…
    4) Confondre l’Etat avec les hommes politiques qui sont à sa tête, c’est confondre la machine avec son conducteur. La machine a été conçue (et plutôt bien conçue) pour être au service de la collectivité, même si parfois, allez, même si souvent, ses conducteurs se permettent de faire n’importe quoi avec.
    5) La justice n’est pas faite pour punir mais pour rendre justice. C’est connu depuis la loi du talion : celui qui vous prend un œil n’est redevable que d’un œil, et les papis qui s' »amusent » à tirer dans le dos des cambrioleurs de 19 ans doivent répondre de leur crime… Donc, même les délinquants ont le droit d’être protégés.
    6) « Défendre sa souveraineté » ? Cela, par contre, c’est militariste. Comment peut-on se dire libéral et venir ensuite prétendre que la société a besoin d’exercer, ou de défendre une souveraineté ?
    Vos propositions me semblent plus simplistes que simples…

  65. Franck Boizard

    @ Robert Marchenoir
    Vous avez bien entendu raison mais le mal est très profond puisqu’il est dans les têtes.
    Le fondement ultime du libéralisme est dans le christianisme : l’homme fait à l’image de Dieu est libre et responsable, liberté refondée par le sacrifice rédempteur du Christ.
    Ce fondement religieux explique qu’il y ait parfait recouvrement entre sociétés libérales et sociétés chrétiennes.
    Or, le christianisme a reculé depuis un certain temps en tant que religion. Désormais, il recule en tant que culture. Les gens se rendent encore aux enterrements, c’est l’occasion de poser quelques questions sur la cérémonie à ceux qui ne sont pas du premier cercle des endeuillés. Les réponses sont édifiantes : un Français moyen se sait pas ce qu’est le christianisme, à la limite, il va parler de l’Inquisition !
    Il n’est donc pas étonnant que le libéralisme s’évanouisse puisque les principes qui le fondent tombent dans l’ignorance.
    On retourne donc à l’habitude de l’espèce humaine : le pouvoir qui va du haut vers le bas. Un Français d’aujourd’hui comprend finalement mieux le pouvoir d’un empereur romain que la démocratie anglaise du XVIIIe siècle.

  66. @André BERNARD
    Pendant l’Occupation, les régions rurales étaient moins défavorisées socialement que les milieux urbains. Dois-je faire un dessin en transposant ?
    Votre argumentation est plus que spécieuse, et vous savez très bien que l’explication est tout autre.
    @Garry Gaspary
    La justice n’est pas faite pour punir mais pour rendre justice.
    Dans les diverses approximations que vous assénez comme des vérités premières, vous avez fait très fort avec celle-ci.
    Pourquoi à votre avis l’Administration Pénitentiaire est-elle – encore – placée sous la tutelle du ministère de la Justice ?
    Pourquoi existe-t-il un Code Pénal dont l’objet est de définir sur quelques milliers de pages les multiples peines qui attendent les contrevenants potentiels ?
    N’est-ce point la preuve – il est quand même incroyable que nous ayons encore besoin de le rappeler – que la fonction de la Justice est aussi de punir, de façon juste ?
    @Camille
    On dirait que vous mourez de peur, et cela pèse sur vos écrits.
    Non, j’éprouve plutôt de la tristesse pour mes compatriotes qui vivent un enfer – qui n’existait pas il y a quarante ans – alors que des privilégiés grands donneurs de leçons, encore protégés pour un temps, refusent de voir la réalité, qui les rattrapera aussi quand il sera trop tard.

  67. hameau dans les nuages

    @Camille | 12 août 2014 à 07:17
    Excusez-moi si je vous ai blessée.
    Mais j’en ai plus qu’assez de ces gens brocardant toute personne parlant de solidarité et agissant en conséquence avec les faibles moyens que leur laisse le droit. Ils se drapent dans un humanisme de façade qui leur fait préférer l’agresseur, pour d’obscures raisons socio-économiques, à l’agressé. Et si ce dernier par malheur a le mauvais goût d’en faire un peu trop… ou de ne pas en faire assez, cela devient de sa pleine et entière responsabilité d’avoir mal jaugé la réponse qu’il devait apporter.
    Ces gens-là sont des criminels par défaut par une non-assistance assumée et revendiquée.
    Maintenant dans les faits divers depuis que nous échangeons nous avons droit à l’aveugle dont on menace de tuer le chien guide pour soutirer de l’argent et le cambrioleur multirécidiviste malgré son bracelet électronique. Je peux vous assurer que la rubrique nationale des chiens écrasés en laisse 99 de côté.
    Etant une personne « simple » et revendiquée comme telle essayant d’employer un langage châtié pour tenter de me mettre au niveau des intervenants de ce blog je me réfrène dans mes réponses. Excellent exercice mais qui me laisse parfois un goût amer devant la gravité de la situation.

  68. @ hameau dans les nuages 14h
    Comment rester insensible devant toutes les horreurs et barbaries qui ont marqué toutes les époques ? Les temps changent, le mal prend des formes différentes, mais il est toujours là.
    Mon chemin me fait passer aujourd’hui par la maison où Anne Frank fut cachée pendant deux ans et écrivit son journal.
    Un visiteur américain de couleur, dans un petit film en projection, se demande si, au prochain holocauste, il y aura encore des gens assez bons pour tenter d’en sauver d’autres. C’est de la lucidité.

  69. Garry Gaspary

    @ Parigoth
    C’est vous qui êtes approximatif : dire que la justice n’est pas faite pour punir n’est pas dire que la justice ne punit pas. Toutes les décisions de justice rendent justice, par contre, toutes ne punissent pas.
    Sur le reste, vous avez tort de penser que les gens comme moi ne sont pas concernés ou directement touchés par la délinquance.
    Seulement, contrairement à vous et à vos semblables, ils la prennent en compte comme tout autre phénomène social et n’en font pas une obsession complètement délirante…

  70. Robert Marchenoir

    @ Garry Gaspary
    Défendre sa souveraineté, pour un pays, c’est militariste ? Vous êtes fou à lier.
    Franck Boizard a raison : le mal est dans les têtes.
    Vous vous permettez de traiter des vieillards victimes de cambriolages de « papys » : votre mépris vous trahit. Quand un peuple renie le « Tes père et mère honoreras » et transforme la lâcheté en vertu, jusqu’à prôner la soumission à un envahisseur, c’est qu’il a décidé de disparaître.

  71. Garry Gaspary

    @ Robert Marchenoir
    Vous êtes ainsi dans la soumission obligée à papa, maman, pépé, mémé, la société et sa souveraineté…
    Libéral, donc…

  72. @Garry Gaspary
    Pour avoir été agressé pour quelques dizaines d’euros, ce vil argent que vous méprisez mais dont votre portefeuille est probablement mieux garni que le mien, je n’oublierai jamais que c’est bien ma « gueule à moi » qui a été sous la menace d’une arme… et que cet imprudent inconscient, comme vous le dites, qui a été tué pour 200 €, l’a peut-être été pour éviter à d’autres d’être tué… et cela c’est du courage…
    Vos boniments d’apprenti sorcier à deux balles, vous les ravalerez le jour où vous serez à ma place ou à celle d’autres qui ont pu vivre bien pire, comme cette gamine violée au sortir du RER, et bien d’autres encore…

  73. Garry Gaspary

    @ Paddy
    Je suis heureux de constater que vous êtes encore vivant malgré votre agression durant laquelle vous avez sans aucun doute réagi d’une façon différente de celle d’Hugo Villerez.
    Après, les boniments d’apprentis sorciers proviennent plutôt des gens qui poussent les autres à les sauver, eux ou leur portefeuille, et ceci en faisant d’Hugo Villerez, l’homme qui, soi-disant, n’a pas hésité à faire pour les autres ce que vous avez été quand même incapable de faire pour vous-même, un héros.
    Bref, les conseilleurs de la droite décomplexée sont de très, très mauvais payeurs…

  74. Perdu M.Gaspary… je me suis moi aussi défendu… pas pour ma caisse comme vous le pensez, mais parce que je n’accepte pas de me soumettre facilement… Je me suis toujours pris en charge, et j’ai déjà eu l’occasion d’intervenir de façon citoyenne… Eh oui, je suis assez stupide pour intervenir quand je vois une femme se faire frapper… ou dans d’autres cas… Et croyez-moi, je ne suis pas taillé pour la bagarre… mais les gens comme vous rendent la vie bien trop facile aux agresseurs…

  75. Garry Gaspary

    @ Paddy
    Eh oui, mais moi, l’héroïsme, je le situe justement dans cette tentative citoyenne, aujourd’hui exceptionnelle pour pouvoir être soulignée, de constamment faciliter la vie des autres lorsque cela ne complique pas trop la vôtre…
    C’est pour cela que non seulement je n’aurais jamais la bêtise de mettre ma vie en danger pour une poignée d’euros, surtout lorsqu’autrui me démontre qu’il en a bien plus besoin que moi en étant prêt à tuer pour les avoir, mais en plus, je viens solennellement dire ici que ma vie ne valant ni plus ni moins que celle d’un autre, je considère comme stupide tout individu qui mettra sa propre vie en danger pour tenter de sauver la mienne… ou mon portefeuille.
    Mais vous ne pouvez évidemment pas me comprendre : je suis foncièrement de gauche !

  76. Surtout cher M. Gaspary restez bien à gauche, vous et vos semblables avez réussi à servir de repoussoir à tous ceux qui ont encore une conscience, une morale, du civisme, du respect, de l’honneur, de la fierté, des valeurs, tout ce que cette gauche infecte a détruit avec cette haine qu’elle diffuse en divisant et stigmatisant les citoyens, cette repentance débile, cette culture de l’excuse aux criminels, cette soumission à vos diktats nauséabonds de l’antiracisme, des lois eugénistes, vos mépris vos arrogances vos cynismes, ne changez rien surtout vous êtes sur la bonne voie !

  77. Garry Gaspary

    Mais nous sommes d’accord, sylvain : votre bonne voie, celle qui a mené Hugo Villerez là où il est aujourd’hui, je vous la laisse bien volontiers, avec la conscience, les valeurs, l’honneur et la fierté qui vont avec…

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