L’ennemi intérieur, dans notre République, est une tradition.
Une tradition détestable.
Le Pouvoir a le sien, les siens. La pluralité n’est pas interdite.
Les opposants dénoncent, eux, l’ennemi intérieur que l’Etat s’est choisi. Cela varie au gré des idéologies et des majorités.
On l’a évoqué, par exemple, à la suite de la mort de Rémi Fraisse et les crimes du mois de janvier l’ont rendu horriblement présent. L’unité d’un pays se construit plus aisément quand on le prétend attaqué de l’intérieur, assiégé sur son propre territoire.
L’ennemi intérieur relève d’une rhétorique inusable. On nomme ainsi ce qu’on ne sait plus véritablement combattre. C’est un aveu d’impuissance plus qu’une dénonciation militante.
Depuis quelque temps, sur un registre infiniment surprenant, notre Premier ministre a recyclé cette antienne en l’ayant adaptée au combat politique quotidien, à la lutte démocratique ordinaire : dans une joute partisane attachée à démontrer que le FN, dont la République n’a pas interdit l’existence, serait en France un ennemi intérieur.
En effet, retenons ces affirmations de Manuel Valls, proférées dans des réunions publiques, avant des élections départementales qui verront probablement une déconfiture socialiste et un succès accru du FN. Le constater n’est pas s’en réjouir.
Le Premier ministre a déclaré : « L’extrême droite ne mérite pas la France. Je n’ai qu’un adversaire, la France n’a qu’un adversaire… » puis, aussi, « Le FN est l’adversaire principal de la gauche et du pays » (Le Figaro, Boulevard Voltaire). Par ailleurs : » Le FN n’aime pas la France ni la démocratie » (cité par Guillaume Tabard).
Personne n’a vraiment réagi à ces propos que j’ai trouvé étranges.
Avec cette assimilation osée de la gauche et du pays, du pouvoir socialiste et de la France. On se demande ce que va devenir la multitude qui est française, de ce pays et qui n’est pas de gauche ni socialiste ? Condamnée à errer dans l’espace démocratique jusqu’à la prochaine élection présidentielle ?
La charge de Manuel Valls, même à l’encontre d’un parti politiquement détesté, est tout de même outrancière, qui l’exclut, implicitement ou explicitement, de la France dont il relève et à laquelle il appartient autant que toutes les autres composantes de notre vie nationale.
Quel aplomb il convient d’avoir pour jeter ainsi un anathème suprême sur des opposants certes honnis mais que personne n’a la moindre légitimité pour les chasser, même symboliquement, de leur pays !
Cet ostracisme qui dépasse, et de très loin, la vigueur respectable des affrontements républicains me semble révélateur d’une attitude assez typique chez Manuel Valls, que le problème se rapporte à Dieudonné ou à une situation politique non maîtrisable : inquiet, convaincu mais se sentant désarmé, il abuse de l’outrance et d’extrémités qui ne montrent pas sa force mais sa faiblesse face à la montée de l’extrême droite.
Marine Le Pen, en le jugeant « inaudible et paniqué », n’a pas tort, en tout cas pour le second qualificatif.
Cette violence qui prétend priver, par le discours, une part importante de ses citoyens de leur pays, en prétendant les distinguer, eux qui seraient acceptables, de leurs chefs qui seraient indignes, est d’autant plus choquante si on veut bien avoir un peu de culture historique.
Dans les pires moments de notre Histoire, quand le parti communiste (PC) était totalement inféodé à l’URSS, jamais les militants communistes n’ont été ainsi stigmatisés. Imaginons le tollé si on avait eu le culot de les pourfendre, eux et la bureaucratie du PC soumise à l’étranger, en estimant qu’ils ne méritaient pas la France !
Le Premier ministre, qui nous fait osciller entre une approbation sympathique et une déception intermittente, aurait dû en l’occurrence se montrer d’autant plus vigilant et mesuré que ce FN abhorré a vu son ampleur croître, d’abord à cause de la médiocrité désespérante d’une politique qui, sous toutes ses facettes, est incapable de retenir ceux qui la désertent et ont envie d’essayer une dernière corde à l’arc républicain. Aussi peu fiable et porteuse d’avenir qu’elle apparaisse.
Mais, surtout, parce que le FN, comme l’a excellemment déclaré Gérald Darmanin, n’est pas né ex nihilo. Ce dernier, qui a qualifié drôlement Manuel Valls et Marine Le Pen de Dupont et Dupond, a souligné que « si le FN est prospère, c’est dans les coins socialistes… » (i-Télé). Manuel Valls serait bien avisé, pour combattre le FN, sur le plan seulement politique, de ne pas cracher sur d’anciens électeurs socialistes et communistes, donc sur sa propre famille en allée par vagues.
De ne pas feindre d’oublier que ce parti a construit principalement sa réussite sur un terreau constitué des frustrations et des exclusions que la gauche a suscitées sans avoir jamais su comment les apaiser.
Le FN, en France, n’est pas l’ennemi de la France.
Mais de la gauche, de la droite classique. Il va puiser avec une habileté remarquable, parce que dans l’opposition tout lui est permis, dans l’immense vivier que le délaissement des politiques traditionnelles et la défiance à l’égard de la chose publique a ouvert. Au pouvoir, la réalité ferait évidemment exploser ces virtualités démagogiques, contradictoires et jugées plausibles à raison même de leur abstraction commode.
Parce que je regrette ces excès du Premier ministre et que je considère que l’hostilité à l’encontre du FN ne justifie pas les absurdités, de grâce, qu’on ne vienne pas m’imputer, en se détournant de l’essentiel, une quelconque dilection de fond pour ce parti.
A tort ou à raison, je continue à penser que la liberté d’expression ne doit pas avoir un ennemi intérieur : celui qui nous fait nous taire quand il faut parler, écrire.
Et tant pis pour les suites.
Le FN est encore moins l’ennemi du PS que la finance.
C’est au contraire sa dernière chance. Ça et la pagaille à l’UMP.
Bonjour Philippe Bilger,
« La charge de Manuel Valls, même à l’encontre d’un parti politiquement détesté, est tout de même outrancière, qui l’exclut, implicitement ou explicitement, de la France dont il relève et à laquelle il appartient, autant que toutes les autres composantes de notre vie nationale. »
Manuel Valls a du caractère, cela est une qualité en politique, mais parfois un inconvénient.
C’est la raison pour laquelle il lui arrive d’utiliser des mots forts comme « apartheid » ou encore « islamo-fascisme », termes en limite du politiquement correct, qui ont été abondamment commentés dans les médias, vu que certains journalistes sont devenus experts dans l’art de décortiquer les petites phrases afin de les rendre « accessibles » au citoyen moyen qui lui, bien sûr, ne comprend pas la signification de ces mots-là.
Là encore avec le FN, il y a été un peu fort, il faut bien le reconnaître. Je pense que c’est plutôt une erreur car à trop diaboliser le FN, Manuel Valls sort de son rôle de Premier ministre pour se comporter comme un petit élu de canton. Un Premier ministre doit se situer au-dessus de la mêlée.
J’ajouterai que cet ostracisme envers un courant de pensée qui est partagé par environ 25% de Français n’est pas vraiment en adéquation avec l’esprit du 11 janvier que s’est approprié le PS.
On peut certes reprocher à JMLP et à quelques exaltés du FN des dérapages parfaitement indignes, mais il est injuste de les faire endosser à MLP ou Florian Philippot qui n’hésitent pas à condamner les propos excessifs des adhérents de leur parti.
J’ajouterai pour finir, qu’il est assez désagréable pour un citoyen français de se voir traité comme un collégien à qui l’on donne une leçon de bonne conduite, fût-ce par le Premier ministre.
Il est temps que nos politiques, et particulièrement lorsqu’ils occupent un poste important, arrêtent de prendre les Français pour des demeurés. Non seulement ça agace, mais l’effet risque d’être totalement contre-productif.
Les résultats des élections départementales ne tarderont pas à le démontrer.
Quel belle langue que votre, notre, français… Que vous la maniez bien, monsieur Philippe ! (loin de la langue de veau parfois si dévote, si chère à nos politichiens, non ? Sissi !)
D’autres avant vous ont écrit : le national-socialisme n’est pas l’ennemi de la France. L’Histoire a démontré qu’ils étaient tous ennemis de la République.
Il y a effectivement chez vous des traditions détestables qui ont du mal à se perdre…
Si le FN est l’ennemi de l’intérieur, PS et UMP sont les partis de l’étranger, inféodés qu’ils sont à Bruxelles, Berlin, Washington et Wall Street…
Souveraineté, indépendance… sont laissées au FN. Magnifique boulevard sur lequel il parade. À qui la faute ?!…
Jusqu’à l’écoeurement ! Ras le castafiore du FN. Un ennemi bien fragile !
S’ils se trompent tous d’ennemi (péesse et ump) c’est qu’ils s’entendent comme des larrons en foire ! Ce qui semble être de circonstance avec chanson et vidéo que les En-foinazes des restos du coeur nous ont pondues.
Dans ce billet vous dites : « Depuis quelque temps, sur un registre infiniment surprenant, notre Premier ministre a recyclé cette antienne en l’ayant adaptée au combat politique quotidien, à la lutte démocratique ordinaire : dans une joute partisane attachée à démontrer que le FN, dont la République n’a pas interdit l’existence, serait en France un ennemi intérieur. »
Vous citez ensuite Manuel Valls : « Le Premier ministre a déclaré : « L’extrême droite ne mérite pas la France. Je n’ai qu’un adversaire, la France n’a qu’un adversaire… » puis aussi « Le FN est l’adversaire principal de la gauche et du pays. »
Pourquoi remplacer un mot par un autre, pourquoi utilisez-vous le mot « ennemi » quand Manuel Valls parle « d’adversaire » ? Je vous reconnais bien là, vous ergotez sur des détails me direz-vous peut-être. Non, vous maîtrisez trop bien le français pour ignorer que ces deux mots ont une connotation différente. En sport on a des adversaires pas des ennemis, à la guerre on a des ennemis pas des adversaires. Ce n’est du reste pas la première fois qu’à droite on se livre à cette manipulation. Lorsque l’opposition cite le discours du Bourget elle fait dire systématiquement à François Hollande : « mon ennemi c’est la finance » alors qu’il a dit « mon adversaire c’est le monde de la finance ».
Pinaillage vont dire certains. Non, insidieuse méthode pour tordre la pensée de son adversaire et le faire apparaître comme un ennemi.
Dans votre avant-dernier billet vous commettiez un contresens dans votre interprétation du sondage du CEVIPOF, suite à mes remarques, vous avez modifié votre texte et je salue votre honnêteté intellectuelle en la circonstance (encore qu’en examinant la séquence détaillée du sondage plutôt qu’en prenant deux points, on s’aperçoit que l’augmentation des opinions favorables au rétablissement de la peine de mort suit l’affaire Merah et pas l’action de Christiane Taubira comme font semblant de le croire certains).
Mais à écrire vite et beaucoup, on risque de perdre en rigueur.
Le véritable adversaire de la gauche est le PS. Le FN ne sert qu’à une seule chose : faire gagner le PS.
M.Bilger il y a quelques jours vous avez publié un billet disant tout le bien que vous pensiez de M. Cukierman qui avait déclaré que la Présidente d’un parti qui représente nous dit-on 30 % des Français n’était ni fréquentable ni irréprochable. Bizarrement, aujourd’hui vous condamnez les propos de Valls contre le FN alors que le Premier ministre est lui sans son rôle lorsqu’il charge, même si c’est de façon outrancière, le FN.
J’ai très souvent l’impression que votre défense de la liberté d’expression dépend de ce que vous pensez de la personne qui en use. A mes yeux vous n’êtes pas un véritable défenseur de la liberté d’expression.
Je n’ai qu’un adversaire, la France n’a qu’un adversaire… » puis, aussi, « Le FN est l’adversaire principal de la gauche et du pays » (Le Figaro, Boulevard Voltaire).
Et l’islamisme à la Merah, Nemmouche, Kouachi & Cie alors, il le fait passer à la trappe ?
A moins que ce ne soit, comme pour tant de ces hommes politiques indignes, de la vraie gauche et de la fausse droite, son plus cher ami.
L’ennemi intérieur a toujours été le diable au sens propre de celui qui sépare l’homme de Dieu.
Les socialistes ont la cohérence de l’athéisme, seule existe la raison, et en démocratie, une raison populaire, c’est-à-dire au niveau zéro.
A l’UMP, lointaine héritière des écervelés de la libération – des gamins de qui se sont trouvé préfets et maires de grandes villes à vingt ans, il n’y a aucune cohérence intellectuelle, et c’est pourquoi, pour la gauche, elle ne représente rien.
La famille Le Pen, issue de la France du Maréchal, est animée par un vent de l’esprit de la Restauration auquel les Français ne comprennent rien, mais auquel leur subconscient tend à adhérer par sympathie naturelle.
Avec le nouveau FN, cet élan est perverti par un esprit bonapartiste que d’autres confondent avec le nazisme ou le fascisme, du fait de l’ignorance abyssale du Français moyen, alors que le nazisme est issu du romantisme allemand, et le fascisme de l’Etat érigé en Dieu au sens antique.
Alors dans tout cela, la question est de savoir quelle est l’idéologie qui anime le FN alors que sa suprême habileté est de ne pas en avoir.
Est-ce rassurant ?
Je pense que l’ennemi principal du PS, c’est surtout le PS. Un congrès de refondation en 2016 ? Rêvons un peu…
« La charge de Manuel Valls, même à l’encontre d’un parti politiquement détesté, est tout de même outrancière, qui l’exclut, implicitement ou explicitement, de la France dont il relève et à laquelle il appartient autant que toutes les autres composantes de notre vie nationale. »
Pourtant, bizarrement, le canton supprimé à Metz à l’aube des prochaines cantonales, n’est pas celui qui vote FN mais celui qui vote UMP. Allez comprendre !
La gauche, à force de patience dans le travail de sape, a réussi un tour de force. Il n’y a plus de droite en France. Même le FN se croit obligé de faire allégeance aux « valeurs » de gauche. La socalisation des problèmes, l’interventionnisme techno-brownien et l’Etat-nounou paraissent l’horizon indépassable de la « pensée » politique française.
L’articulation patriotisme-nationalisme, souveraineté, tradition, liberté, démocratie, fondement de nos démocraties modernes, est tombée dans l’oubli. Le patriotisme est ringardisé, la nation est dissoute dans « l’ouverture à l’Autre », la souveraineté a été vendue à Bruxelles, la tradition est tuée au nom du « progrès » et des « avancées sociétales », la liberté est mise en cage par le politiquement correct et par l’hygiénisme, la démocratie est bafouée tous les jours par le mépris de classe, pour ne pas dire de caste, de la France d’en haut pour la France d’en bas.
« …Je n’ai qu’un adversaire, la France n’a qu’un adversaire… »
Visiblement l’adversaire principal du Premier ministre et de la France n’est pas le chômage mais le FN, ça en dit long sur les moyens déployés pour lutter contre le chômage massif !
Donc après l’ennemi de Hollande (et du PS) qui était (je dis bien « était ») la finance, dont on a vu l’accommodement de ce dernier à celle-ci, nous avons Valls (du PS) qui a pour ennemi le FN, dont nous verrons dans les prochains jours l’accommodement qui se fera là encore, pour plomber l’UMP…
Pauvre Manu en lutte contre tout son entourage, y compris l’autre Manu (eh, Manu !) (jeu de mots ;-))
Hollande nous a bassinés avec sa litanie qui se terminera par « j’essaierai d’avoir de la hauteur de vue, pour fixer les grandes orientations, les grandes impulsions, mais en même temps je ne m’occuperai pas de tout, et j’aurai toujours le souci de la proximité avec les Français. »
Outre qu’il a – peut-être – essayé d’avoir de la hauteur de vue mais qu’il n’y arrive décidément pas, il affirmait qu’il aurait toujours le souci de la proximité avec les Français. Mais quelle proximité prône-t-il et avec quels Français s’il laisse 30% des votants en dehors de cette proximité proclamée… !
En nommant M. Valls Premier ministre, Hollande, notre amateur d’arts (surtout d’un ;)), nous rejoue « la finance est mon ennemie » versus « le FN est mon ennemi » en espérant qu’un jour les voix du FN se reporteront sur sa personne en 2017.
Mais n’est pas Mitterrand qui veut et la manipulation est trop voyante.
Nicolas Sarkozy a raison de détourner la ritournelle de Marine Le Pen » l’UMPS » en « FNPS » car c’est l’intention (qui crée le larron) en perspective.
Avant toute autre réflexion sur le sujet, en lisant cela comment s’étonner de la montée du FN ?
http://24heuresactu.com/2015/01/27/hammadi-avoue-que-le-ps-a-negocie-des-mosquees-contre-des-voix/
@Parigoth
Ça vous ira peut-être…
« La menace terroriste est bien là, présente sur notre sol (…), en particulier dans nos quartiers populaires. Des dizaines d’individus sont, par leurs profils, susceptibles de passer à l’acte. Cet ennemi intérieur, nous devons le combattre », a déclaré M. Valls en clôture du congrès du syndicat Alliance police nationale à Marseille.
« La menace terroriste est désormais le fait de Français nés sur notre sol (…) qui ont versé dans l’islamisme radical » et qui ont suivi « un processus qui mêle délinquance, criminalité, antisémitisme virulent et soif de violence », a-t-il ajouté.
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20121012.FAP0401/terrorisme-valls-met-en-garde-contre-l-ennemi-interieur.html
J’ai évoqué le même sujet à propos de votre dernier article, lors d’une réponse à Marc Ghinsberg et à Christian C. Je n’y reviens donc pas.
Nuance importante apportée aujourd’hui par Marc Ghinsberg, qui cependant ne répond pas sur le fond : y a-t-il urgence pour un Premier ministre à multiplier les meetings de campagne pour mobiliser une partie de l’électorat contre une autre lors d’un scrutin secondaire ? Et surtout n’est-il pas contradictoire de dénoncer en permanence un « adversaire » par des formules morales creuses en faisant presque tout ce qui est possible pour gonfler ses rangs (manque d’exemplarité, absence de cohérence de la politique gouvernementale, réformes sociétales plutôt que résultats socio-économiques, etc.) ?
Bon, allez, je pinaille à mon tour:
Vous écrivez, Philippe Bilger : Dans les pires moments de notre Histoire, quand le parti communiste (PC) était totalement inféodé à l’URSS, jamais les militants communistes n’ont été ainsi stigmatisés. Imaginons le tollé si on avait eu le culot de les pourfendre, eux et la bureaucratie, soumise à l’étranger, du PC, en estimant qu’ils ne méritaient pas la France !
Vous n’avez jamais lu L’Action française ?
Sans même parler du fait que le PCF a été interdit et ses militants pourchassés en France par le gouvernement Daladier, après la signature du pacte Molotov-Ribbentrop, « le parti de l’Etranger » était dénoncé avant le mois d’août 1939, par un certain nombre d’organes de presse ou de responsables politiques.
Songez-vous à une période plus récente, aux années Marchais ? Ce n’est pas plus exact et, de mémoire, le soutien communiste à l’invasion de l’Afghanistan avait provoqué un certain nombre de dénonciations, sans parler des vacances dudit Marchais dans le beau paradis du grand démocrate roumain Ceaucescu. Ceci dit, le communisme a bénéficié d’une indulgence évidente dans notre pays pour des raisons multiples que vous connaissez aussi bien que moi. Le rappel et l’autocritique effectués par Serge July sur l’imprégnation idéologique des journalistes de cette époque – lors de l’émission Mediapolis à laquelle vous avez participé – constituent un élément de réponse parmi d’autres. J’ai d’ailleurs regretté votre manque d’analyse et d’esprit critique à cet égard.
Bonjour Monsieur,
Le CRIF a déclaré que Marine Le Pen est irréprochable, mais comme ça n’a pas plu à Manuel Valls alors il attaque le FN, déclarant ce parti comme ennemi ou adversaire principal. La peur s’installe au PS et à l’UMP !
L’ennemi de M.V. c’est lui-même. Il raconte tout et son contraire.
A voir et à écouter sur YouTube :
Manu « El Blancos » remis en place par le député Dominique Dord : 2:29 mn.
Bonne journée.
@ Marc Ghinsberg
La droite républicaine est l’adversaire politique de la gauche républicaine, et réciproquement.
Mais le FN est l’ennemi de la République.
Vous pouvez tortiller des fesses tant que vous voulez, c’est aujourd’hui clair pour tous, et cela aura des conséquences nuisibles pour notre démocratie, mais, après tout, nous avons la démocratie que nous méritons.
L’élection n’est plus désormais à deux tours mais à un tour. Chaque républicain se doit de choisir entre le PS ou l’UMP dès le premier tour, parce qu’il doit avoir conscience que le parti des beaufs sera sûrement présent au second tour.
Tout cela signe juste à terme la mort des petits partis, genre UDI, MoDem, Verts, Front de gauche, etc.
Mais qui va s’en plaindre réellement ?
Au lieu de fustiger le FN, M. Valls devrait plutôt se poser la question suivante : pourquoi ce parti prospère-t-il autant et aussi vite ?
Et comme il connaît la réponse, c’est à lui d’œuvrer faute de se retrouver bientôt au chômage.
Très belle exposition au Petit Palais : « Les Bas-fonds du Baroque »…
Plus de vigueur que de méchanceté : une débauche qui se veut telle, ne lésine ni sur la beuverie, ni sur le jeu, ni sur la bagarre et encore moins sur les femmes. Et en même temps à Marmottan, une exposition sur la toilette, avec un de La Tour sublime.
En réunissant les deux on aurait une vision contrastée de votre gouvernement : débauche intellectuelle, acteurs batailleurs et ivres de paroles d’une part ; tendance à l’épuration de l’image, l’épouillage de toute opinion, le lissage de tout discours, le tout noyé dans les effluents des bourdaloues.
Ben alors qu’est-ce qu’il lui arrive à mon petit Gaspounet, il faiblit ? légère déprime ?
« le parti des beaufs sera sûrement présent au second tour. »
C’est tout ? il manque pas quelque chose ?
Allez je me dévoue :
« le parti des beaufs « CHRISTIANISES » sera sûrement présent au second tour ».
Ne me remercie pas cher Gaspinou, c’est de bon cœur ; allez susucre ! mais attention, faudra faire mieux la prochaine fois sinon panpan cucul !
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Bravo à cette génération FN montante inexorablement contre les ennemis de la République ; cette jeunesse libérée enfin du carcan socialo-marxiste qui a reçu une bonne éducation privée hors du goulag intello-gauchiste de l’EN et qui respecte toutes les valeurs de notre nation, de notre culture, de nos racines et de notre histoire ; vous êtes l’avenir du pays face aux forces obscurantistes fascistes nazislamocialistes de l’eugénisme gauchiste destructeur des valeurs de notre République qui nous ramènent aux heures sombres primaires et primates de l’humanité avec leurs mœurs sexuelles perverses dégénérées. La génération des gros beaufs soixante-huitards gauchieurs peut rejoindre les poubelles de l’histoire ; bon débarras !
@breizmabro, 10:29
Nicolas Sarkozy a raison de détourner la ritournelle de Marine Le Pen » l’UMPS » en « FNPS » car c’est l’intention (qui crée le larron) en perspective.
Je pense au contraire qu’il a eu tort d’utiliser une telle formule attribuée à Jean-François Copé en 2013. En l’empruntant, Sarkozy donne dans le grand n’importe quoi. Le degré zéro de la politique. C’est du pur marketing mercantile électoraliste destiné à cacher la vacuité d’idées de l’UMP ou plutôt le fait que les rares idées originales proposées sont tellement dévalorisées aux yeux des suspicieuses cibles qu’on cherche volontairement à introduire la confusion dans leur esprit lorsqu’elles se retrouveront dans l’isoloir.
Pareille assertion signifierait, comme à l’époque de Mitterrand, que la gauche aurait promu le FN pour porter un coup fatal à la droite. Or ce qui était valable il y a trente ans ne l’est plus aujourd’hui. Le FN menace autant la gauche que la droite. Donc les propos de Sarkozy sont des billevesées. C’est normal, Sarkozy et Hollande, l’ex et le futur-ex (en pleine poussée thermique écologique) ne savent plus où donner de la posture pour tenter d’attirer un tant soit peu l’attention sur eux.
On est loin du débat politique serein et fécond sensé procurer des réformes décisives à la France.
Pourquoi cette appellation relève du grand n’importe quoi ? Car la formule originale l’UMPS objet du dévoiement obscène sarkozien (tant ladite formule est estimée dangereuse par la concurrence) a été – comme chacun le sait – inventée par le FN pour dénoncer les deux partis « complices » de gouvernement, le PS et l’UMP – à savoir l’establishment (selon l’expression du « père ») face au FN, parti estampillé hors système. Ce même parti qui maintenant n’est plus seulement hors système, mais aussi désigné comme « ennemi de la République » par le Premier ministre en place ! On a beau ne pas aimer ce parti populiste et décalé, on croit tout de même rêver. Encore de la propagande purement électoralement mercantile, à des années-lumière des préoccupations des Français et de l’intérêt du pays !
Alors il faut pousser le bouchon assez loin et afficher une indécence ostentatoire pour parvenir à mettre dans le même sac FN et PS dans une vindicte jointe du calibre de celle proposée…
L’appellation « FNPS » n’est qu’une grosse tartufferie doublée (si vous le voulez…) d’un « détournement de la ritournelle ».
Après avoir condamné quatre « gugusses » partis plaider stupidement en Syrie, Sarkozy la bafouille, ou la gafouille, aurait été bien inspiré de s’auto-appliquer la digression.
« Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre ». Les propos irresponsables de Valls donnent envie de voter FN même si l’on n’est pas convaincu par ses solutions. Mais pourquoi donc l’Europe vient-elle à son tour justifier tous les réquisitoires menés contre la bien-pensance européenne en venant se mêler des questions d’éducation et des « châtiments corporels »…? On va commencer à se dire que les Anglais n’ont pas tort de vouloir refuser les diktats culturels de l’Europe…
@ finch
Vous sortez l’expression de N. Sarkozy de son contexte. Le but n’est pas d’affirmer que le PS et le FN sont une seule et même chose comme la grossière expression lepéniste UMPS l’entend pour l’UMP et le PS. Mais que tout électeur de la droite décomplexée qui aurait la tentation de voter FN au premier tour d’une élection dans un souci de contestation débile verra le PS remporter l’élection. Et il a tout à fait raison.
Et le problème se pose aussi à gauche, mais cette fois-ci, avec toutes les mouvances alternatives au PS qui n’auraient pas passé d’accord électoral avec lui : voter Verts, Front de gauche, voire même FN pour les plus débiles (car il y a aussi des débiles à gauche…) au premier tour alors qu’il y a un candidat PS présent, c’est faire gagner l’UMP au second tour.
Je le répète : toute élection se joue désormais au premier tour, le second n’étant plus qu’une formalité quasi inutile qui signera la victoire du parti républicain présent.
Le FN redevient pour longtemps l’idiot utile du bipartisme français. Sous les applaudissements des gros beaufs qui ne comprennent définitivement rien ni à la politique, ni à la démocratie et qui pensent que voter FN affaiblit le pouvoir de l’UMP et du PS alors que cela le consolide encore un peu plus.
Je pourrais avoir une pensée émue pour F. Bayrou en écrivant ces lignes.
Mais non, même pas…
Les déclarations incongrues de M. Valls sont indignes d’un Premier ministre, mais comme il est socialiste et donc indigent intellectuel, on lui pardonne.
Si donc on fait une analyse politique, avec la position de l’esthète (*), on ne peut que sourire devant ce combat à front renversé entre le FN et le PS.
Le PS qui se veut, ou plutôt qui se voudrait à gauche, suit sans broncher les impératifs d’une politique libérale, faisant de la concurrence, de la compétition et de la mondialisation par l’ouverture des frontières, l’alpha et l’oméga de la finalité de l’U.E.
Une ouverture des frontières à la finance et aux produits fabriqués par une main-d’œuvre largement sous-prolétarisée dans les pays fabricants.
Rien dans cette U.E. qui soit la marque d’une volonté d’une politique sociale.
La dette, la flexibilité du travail qui est celle du travailleur, la fin du statut pérenne du salarié, sont les seules règles affichées de cette U.E. à laquelle adhère avec une totale servitude le PS.
J’ignore, n’étant pas économiste, si c’est vraiment la solution économique, mais humainement c’est une solution opposée à ce que toutes les théories socialistes et marxistes ont défendu. Proudhon, Vallès, Marx et autres doivent se retourner dans leur tombe.
Le FN que Valls qualifie d’ennemi de l’intérieur, qui ne mérite pas la France (sic), lui qui est un Français à la sauce catalane, ce que personne ne lui reproche (**) , or donc ce FN a un programme qui ferait se pâmer d’aise Gramsci, le théoricien du post-marxisme.
Différenciation de la société politique et de la société civile,
critique du déterminisme économique, appel au peuple pour renouveler la pensée politique, et cerise sur le gâteau qui ravirait Gramsci, lui qui avait théorisé l’hégémonie intellectuelle, on assiste à un renversement de cette hégémonie qui passe de la gauche à la droite.
Ce ne sont plus les intellectuels de gauche qui imposent les thèmes du débat sociétal mais ceux de droite. Zemmour, Houellebecq, Finkielkraut sont présents partout dans les médias et recueillent de plus en plus d’approbation.
Même le président du CRIF s’y met, c’est dire !
Si on ajoute à cela, l’exaltation de la Nation, qui a toujours été un des thèmes fondamentaux des républicains en France, depuis Valmy, on voit combien ce pauvre Valls danse à contresens.
Le PS a connu son apogée en 2012 avec l’élection de Hollande.
Il est devenu un parti de notables, il connaîtra le sort des partis de notables. Il finira comme le parti radical, devenant un parti croupion servant de supplétif à plus imaginatif, plus neuf que lui.
Parvenu au sommet, le PS ne peut que descendre, ainsi le veut la grande Loi des transformations qu’exprime le Yi King.
Je laisse à Catherine Jacob, l’orientaliste patentée du blog, le soin de développer cette vérité, pas seulement orientale.
J’ai été assez bavard aujourd’hui.
(*) Malheureusement imposable toute catégorie, mais c’est un autre sujet.
(**) Dans l’art culinaire, le thon à la catalane est une excellente préparation à condition de ne pas surcharger en cornichons, mais c’est aussi un autre sujet.
@ Garry Gaspary, Marc Ghinsberg
Pouvez-vous définir « républicain », que le FN ne serait pas, et « valeurs républicaines » ?
J’accepte les réponses floues mais cohérentes.
Bon courage.
@ finch 02 mars 2015 à 15:08
« Alors il faut pousser le bouchon assez loin et afficher une indécence ostentatoire pour parvenir à mettre dans le même sac FN et PS dans une vindicte jointe du calibre de celle proposée »
Poussons le bouchon puisque Hollande joue (comme du temps de Mitterrand) le FN contre l’UMP.
Conclusion FNPS contre UMP ! CQFD, que vous le vouliez, ou non 😀
Cher Philippe,
Si nous sortions Madame Taubira de la justice, les extrêmes tomberaient bien vite.
Comme vous le dites dans votre précédent billet, les Français demandent un minimum de sécurité et ce ne sont pas les idées vaseuses de la justice des années 70 ou 80 qui vont apaiser les avis.
Chaque fois qu’il y a une tuerie, un règlement de compte, la récidive est présente.
Les suspects étaient connus des services et la justice s’est montrée défaillante.
Il y a un moment où le moins informé des citoyens en a connaissance.
La colère est là.
Créons ensemble une nouvelle structure pour contrôler la pré-récidive et sanctionnons plus lourdement les juges qui ne remplissent pas leur fonction.
Madame Taubira se montre satisfaite de sa demi-heure de conférence et de son bilan mais c’est une blague.
Les détenus connaissent toujours des conditions de détention inhumaines, les prisons qui devaient être construites ne le sont pas et les gens qui avaient besoin d’un suivi et d’une aide à leur sortie sont condamnés à être récidivistes.
Un peu de sérieux.
Les citoyens vont voter pour ceux qui leur promettent plus de sécurité et d’emploi ou vont rester chez eux.
Quant aux extrémistes qui trouveront un job politique, ils auront au minimum un recrutement, ce que ne proposent ni l’UMP, ni le PS, ces personnes accrochées comme des moules ou des huîtres à leur vanité et à la proposition de poste pour leur famille et leur entourage.
Il est nécessaire que l’UMP et le PS recrutent des jeunes qui soient sur le terrain ou auprès des citoyens pour sauver la démocratie ou nous serons amenés à sortir par la force ceux qui prônent la dictature militaire des extrêmes et ce sera la guerre.
françoise et karell Semtob
@ Guzet | 02 mars 2015 à 16:01
Tout le monde connaît le livre « Éloge de la fessée ».
Mais tout le monde ne connaît pas ce qu’en dit Gallimard, l’éditeur, sur son site.
« L’Éloge de la fessée est le contraire d’un livre sadique. Il est même attendrissant. »
Trop beau pour être volontaire ou… involontaire ?
Roquet insipide, « qui fait du bruit avec sa bouche », comme a dit de lui Houellebecq, sabre en bois qui crisse sur les parquets de Matignon, le plus gros défaut de Valls est d’être parfaitement ennuyeux, s’il avait un brin d’humour il pourrait au moins nous distraire dans sa croisade contre le FN, mais hélas nous devons nous cogner ce fils adultérin de Bouvard et Pécuchet, qui découvre tous les jours le fil à couper le beurre.
Champion du concours Lépine de la quincaillerie socialiste, il nous accable de postures de proconsul romain en toge. Ses « heu… heu… » révèlent son niveau intellectuel, ses fringues d’expert-comptable, son éducation, et ne parlons pas de ses goûts musicaux avec son troisième violon de bastringue dernier vestige de l’ORTF.
Bref, un bric-à-brac désolant de vacuité, c’est mince pour affronter un doberman.
@Laurent Dingli
« Nuance importante apportée aujourd’hui par Marc Ghinsberg, qui cependant ne répond pas sur le fond : y a-t-il urgence pour un Premier ministre à multiplier les meetings de campagne pour mobiliser une partie de l’électorat contre une autre lors d’un scrutin secondaire ? »
Ma réponse est oui car si je suis d’accord avec vous pour dire qu’il s’agit d’un scrutin secondaire, l’interprétation qui en sera faite, elle, sera capitale et il est nécessaire de casser la dynamique du FN dans la perspective des élections suivantes qui seront de moins en moins secondaires.
@ Franck Boizard
Les valeurs républicaines françaises sont incluses dans la devise de notre pays : liberté, égalité, fraternité.
La liberté est le fondement même de l’individu républicain. Tout individu est libre de concevoir son propre système de pensées et de le mettre en pratique à partir du moment où il ne cherche pas à l’imposer à un autre individu ou que sa pratique ne nuise pas directement d’une façon ou d’une autre à autrui. Pour l’exemple, une féministe est libre de ne pas porter le voile parce qu’elle considère que c’est un signe de soumission à l’homme. Mais une musulmane est libre de le porter parce qu’elle considère que c’est un signe de soumission à Dieu. La vérité absolue est contraire à la liberté républicaine.
L’égalité est le fondement même de la nation républicaine. L’identité nationale républicaine n’est pas autre chose que l’acceptation des mêmes droits et des mêmes devoirs (étant bien entendu que celui qui enfreint la loi a le devoir de réparer) pour tous les nationaux.
La fraternité est le fondement même de la société républicaine. Elle implique la solidarité financière entre les citoyens (et là, il faut prendre le terme citoyen dans son sens classique, à savoir, celui qui participe à la vie de la cité, et non dans son sens moderne, celui qui a la nationalité du pays), et, hélas, elle se résume aujourd’hui concrètement à cela. Mais à l’origine de la République française, elle avait un vrai sens spirituel de respect d’autrui, y compris lorsque ce dernier nous est totalement étranger, au sens large du terme.
Voilà l’idéal républicain.
Pratiquement, la masse qui a toujours refusé d’y adhérer parce qu’elle est composée d’énergumènes qui ont été trop déshumanisés pour savoir que faire de leur propre liberté ou pour se considérer comme égaux en droits avec ou frères d’un républicain, est encore assez substantielle pour que la République française soit encore un combat de chaque jour, et non un acquis.
Il faut dire que le républicanisme demande une responsabilité politique énorme que bien peu sont prêts à totalement fournir aujourd’hui.
Vu de ma fenêtre, l’ennemi intérieur est la garde des Sceaux, pour de nombreuses raisons. Je n’ai pas le temps et le talent de développer, je ne citerai donc qu’une des raisons, symptomatique de son état d’esprit. En Guyane, son parti politique clame haut et fort que la Guyane doit rester aux Guyanais. Il faudrait quand même lui expliquer que la Guyane est un département français et que son slogan n’est pas légitime. Je suis sûr que son service de communication écoute un peu les critiques qui fusent depuis plusieurs années. Après tout, la page Wikipédia qui lui est dédiée est mise à jour. Il est devenu officiel qu’elle ne possède pas les trois doctorats dont il était question au début de sa nomination place Vendôme.
Cher Monsieur Bilger, vous dites : « L’ennemi intérieur, dans notre République, est une tradition. »
Il n’y a pas que dans la nôtre. C’était aussi le cas dans les Républiques socialistes soviétiques, où d’innombrables personnes ont été persécutées, emprisonnées et massacrées au motif qu’elles étaient des « ennemis du peuple ».
Cela redevient d’ailleurs le cas en Russie, où le pouvoir se livre à des tests de performances du pistolet Makarov en conditions réelles, sur les ponts de Moscou.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/02/28/ce-que-l-on-sait-du-meurtre-de-boris-nemtsov_4585291_3214.html
Quoi de plus normal que cette similitude entre la Russie et la France, le seul pays communiste qui ait réussi (provisoirement…) ? Elle contribue aussi à expliquer la force du parti russe en France, dont les représentants se recrutent dans tous les bords politiques.
A la Libération, l’Autriche fut l’un des quelques pays européens à nommer des ministres communistes. L’expérience ne dura pas. Le pays était encore sous occupation alliée, et le parti communiste ne recueillit que 5 % des voix à l’issue de cet épisode. L’un de ces hommes prit la tête du… ministère de l’Intérieur. Il ne resta à son poste que sept mois. Pourtant, ce délai lui suffit pour bourrer les rangs de la police de « camarades » à un point tel, que dans les années 1980 encore, la police autrichienne était tenue par les communistes – après avoir été, en prime, un nid d’espions du KGB.
En France, les communistes prirent cinq portefeuilles en 1945, dont le ministère de la Fonction publique et le ministère du Travail. Ils instaurèrent le statut de la fonction publique, la Sécurité sociale, le statut des syndicats (communistes), les nationalisations, la mainmise communiste sur EDF, la SNCF et l’Education nationale. En d’autres termes, ils assurèrent le pouvoir communiste sur l’économie et la culture – ce qui était beaucoup plus durable et efficace que de noyauter la police. Ils avaient 26 % des voix, et leur poids électoral resta longtemps massif.
Si un ministre autrichien a réussi, en sept mois seulement, à transformer la police en bastion communiste pendant les quarante années suivantes, jusqu’à quand Maurice Thorez, Ambroise Croizat, Marcel Paul, François Billoux et Charles Tillon ont-ils réussi à imposer la mainmise communiste sur la France, après avoir exercé, lorsqu’ils étaient au gouvernement, un pouvoir sans commune mesure avec celui du parti communiste autrichien ? La réponse est : jusqu’à aujourd’hui.
Pour boucler la boucle, et achever de mettre en évidence la continuité historique entre 1946 et 2015, comment s’appelle la ville ukrainienne au-dessus de laquelle les milices russes ont abattu l’avion de ligne de la Malaysia Airlines, avec l’aide d’un lance-missiles fourni par l’armée russe ? Elle s’appelle Torez.
Torez, nommée ainsi, du temps de l’URSS, en hommage à Maurice Thorez, chef du parti communiste français, déserteur à Moscou en temps de guerre, traître à la nation, nommé ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique par le général de Gaulle à l’instigation de Staline en 1945, maître d’oeuvre de la Sécurité sociale et du statut de la fonction publique, les deux piliers de l’organisation communiste de la société française, qui subsistent jusqu’à ce jour.
Deux piliers qui, cela ne vous aura pas échappé, sont défendus à nouveau bec et ongles depuis les années 1990 sous le cache-sexe malhonnête mais transparent de « programme du Conseil national de la Résistance », slogan qui a été introduit dans le débat politique français par… le journal L’Humanité et par… ATTAC, mouvement communiste.
1945-2015 : la continuité communiste est assurée, en Russie comme en France.
« Quel aplomb il convient d’avoir pour jeter ainsi un anathème suprême sur des opposants certes honnis mais que personne n’a la moindre légitimité pour les chasser, même symboliquement, de leur pays !
Cet ostracisme qui dépasse, et de très loin, la vigueur respectable des affrontements républicains me semble révélateur d’une attitude assez typique chez Manuel Valls, que le problème se rapporte à Dieudonné ou à une situation politique non maîtrisable : inquiet, convaincu mais se sentant désarmé, il abuse de l’outrance et d’extrémités qui ne montrent pas sa force mais sa faiblesse face à la montée de l’extrême droite ».
Je retiens cet extrait car il est implacable dans l’analyse. De fait, le Premier ministre est inquiet pour de multiples raisons :
– le FN reste le bouc émissaire préféré du PS et le point de ralliement des partisans ou sympathisants du PS, voire des caciques de l’UMP. Mais ce repoussoir s’use de plus en plus et la parole du personnel politique perd toute crédibilité ;
– le Premier ministre, constitutionnellement chef de la majorité (présidentielle), ne maîtrise plus celle-ci dans laquelle ses options comme celles du président de la République restent minoritaires, les frondeurs faisant des émules et certains exclus du gouvernement comme M. Montebourg s’autorisant à donner des leçons d’économie depuis les États-Unis ;
– le prochain congrès du PS pourrait être, dans les terres de Mme Royal, celui non seulement d’une nouvelle crise, mais peut-être aussi de rupture. Les rodomontades de M. Valls et l’activisme de M.Cambadélis ne suffiront sans doute pas à en assurer le parfait contrôle ;
– l’UMP est mal placée elle aussi pour donner des leçons dans la mesure où sa politique économique reste ultra-libérale et, sauf apparences sémantiques, a aussi sacrifié la nation sur l’autel de l’Europe et les Français ont bien fini par le comprendre.
Certains commentateurs considèrent que les prochaines élections départementales sont secondaires. A mon sens, ils se trompent fondamentalement car ce sont les conseils généraux (futurs départementaux) qui assurent une grande part des postes d’action territoriale, donc l’influence des partis sur la vie locale. La France ne se réduit pas à la région parisienne !
Après les élections municipales, voire européennes, qui ont déjà vu fondre l’influence territoriale du PS, ce dernier va voir son contrôle des départements devenir largement minoritaire avant de perdre la majorité des régions… Le personnel politique du PS va donc subir une sacrée cure d’amaigrissement, et une très forte perte d’influence au plan national. Et les militants, et plus encore les sympathisants, vont sans doute eux aussi se réduire comme peau de chagrin. Ils devraient ainsi connaître une certaine crise de l’emploi ! A l’inverse du FN qui peine à trouver des représentants locaux de qualité, fiables et suffisamment expérimentés.
Donc à suivre avec beaucoup d’intérêt !
Bien d’accord sur vos observations dans le billet, même si cela bloque au début :
« Les opposants dénoncent, eux, l’ennemi intérieur que l’Etat s’est choisi… »
J’ai beau relire, je ne comprends pas… donc même pas les a priori qui permettraient de distinguer dans votre phrase à quelle engeance supposée appartiennent les « opposants » et comment s’attribue alors la connivence.
Remontant au début du billet, est-ce à l’État, au FN, aux aqua de Valls qui vaudraient, au mainstream autant qu’à la doxa sinon à la bien-pensance ? …,
Je ne sais pas autant que je peux régulièrement me noyer en concours d’a priori relisant les premières phrases.
C’est étrange pour moi votre introduction…
Ensuite, vous lisant, tout rentre dans l’ordre, suivant la faconde de l’État, du FN, des aqua de Valls qui vaillent, autant qu’avec la doxa et la bien-pensance.
Peut-être que l’État souhaite distancier son Premier Ministre ?
Ce serait une manière de rassembler le puzzle avec l’élection !
Pour le moment, vous participez bien à la dispersion des pièces du puzzle…
N’est-ce pas cela devant être salutaire ?
En attendant, il est vrai que notre Premier ministre démonte sans beaucoup d’arguments qui seraient présentés contradictoires… Il fait en idéologie sans encore la crainte dite avec le ventre du moindre dépassement, une qui l’obligerait à démontrer la nuisance par le FN supposée.
On a l’habitude d’entendre avec la fonction, et cette fonction serait-elle endossée par le FN, ce serait dans une indifférence autant peut-être coupable demain qu’elle s’impose aujourd’hui en politique pour faire quelle que soit une vérité avancée !
C’est bien ce qu’il se passe, la déshérence en politique, quand les mises se résument sans raisons autrement mises qu’en martingales !
Le concours des arguments absents, avec le Valls d’un côté et le FN de l’autre, font les deux faces d’une médaille bien peu mieux que clinquantes !
Je ne prends pas !
@Savonarole
Non, non… vous dites faux !
Au moins on peut rire, c’est avantageux.
Les « heu… heu… » c’est un héritage mitterrandien parfaitement daté, puisque même dans les années soixante-dix Thierry Le Luron l’avait déjà bien moqué… comme une sorte d’abus de présentation médiatique qui porte à faire croire que l’on réfléchit, un tic politique langagier partagé par presque toute la famille héritière socialiste, le genre de honte dont on se passerait bien, mais combien de phoniatres !
Chez les socialistes, le ridicule ne tue plus depuis trop longtemps, même si un Gaudin fait semblant de parler le marseillais à droite…
Valls « has been » par avance ?
C’est à peu près sûr !
Il nous faudra reparler des tics de langage du côté du FN…
Avec Marine, j’entends les agentes immobilières, celles qui balançaient sur le parquet pour vendre, alors même que la France n’a fait que spéculer avec l’immobilier depuis deux générations, tandis que toutes les agentes ne peuvent pas se sentir gagnantes malgré une si importante prévenance par l’État… et même si les tics des agentes s’imaginent par devant le langage !
Le langage n’engage que moi sur ce coup-là !
Bien à vous !
@ Robert Marchenoir
« Pour boucler la boucle, et achever de mettre en évidence la continuité historique entre 1946 et 2015, comment s’appelle la ville ukrainienne au-dessus de laquelle les milices russes ont abattu l’avion de ligne de la Malaysia Airlines, avec l’aide d’un lance-missiles fourni par l’armée russe ? Elle s’appelle Torez »
Tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice ! 🙂 A vouloir chasser les poissons rouges en l’occurrence volants, vous perdez en crédibilité.
Affreux complotiste va !
il paraîtrait qu’il y avait aussi le fsb derrière le 11.9 mais chut… !
https://www.youtube.com/watch?v=WtvUJURQDlU
@Franck Boizard
Le camarade Franck Boizard m’interpelle sur le caractère républicain du FN.
Où le camarade Franck Boizard trouve-t-il ses questions ? Sur le site du Front National. C’est pratique parce que Florian Philippot fournit les réponses.
http://www.frontnational.com/2015/03/vous-avez-dit-republicain/
La réponse mon cher Franck vous la trouverez sur le site de Bruno Gollnisch, on y lit :
« Il faut certes s’entendre sur les mots et celui de République est bien galvaudé et souvent employé à toutes les (mauvaises) sauces. Bruno Gollnisch rappelait dans une récente vidéo qu’il n’a pas le fétichisme de la forme de l’Etat et qu’il s’attachait avant tout à la défense de la France, de son peuple, plus qu’à celle de la République qui est contingente, accessoire, secondaire.
« Modéré en tout », Bruno est donc « modérément républicain » et nous le rappelions aussi, il est tout sauf anodin qu’à la célébration de la « France » se substitue dans la bouche de la Caste celle de la « République ». Or la France « n’est pas réductible aux valeurs républicaines, à l’idéologie des droits de l’homme, n’est pas née en 1789, elle est une réalité charnelle et spirituelle ».
http://gollnisch.com/2015/03/02/les-republicains-contre-le-fn-qui-comprend-les-genslogique/
BG n’exprime pas seulement un sentiment personnel. BG c’est aussi le FN, il exprime un courant minoritaire mais bien vivace du FN que Marine Le Pen cache derrière le lisse et intelligent Florian Philippot qu’elle met en avant, brillant énarque, pas toujours apprécié par les militants.
Campons un peu le décor, L’Express avait publié un article de Blaise Gauquelin le 01.11.2013 où « Marine le Pen s’affiche avec l’extrême droite autrichienne, et son fameux bal controversé de Vienne où étaient présents des néonazis. »
C’est sans doute un peu raccourci, brutal, mais cela fait partie de l’ensemble. On peut « se la raconter » comme on voudra mais ce sont des faits. Il suffit de se baisser pour en ramasser d’autres, ouvrir quelques placards et y trouver d’autres cadavres. Voilà pour la partie somme toute rance de ce parti.
Bon admettons, passons sur ces incartades, avec des sondages à 33% – pour faire court -, allez ! les cités ci-dessus représentent entre 7 et 10% pour le nauséeux… Et le reste ? Soit les citoyens ferment les yeux, ce parti est en train de changer, il a changé ; soit tout bonnement ils ne sont pas au courant, ne voulant regarder que la face émergée de l’iceberg bien proprette… Un leurre sans doute, soit la vérité est au milieu mais pas très reluisante.
« Habileté remarquable », quand les adversaires politiques lui servent la soupe bien chaude sur un plateau d’ argent… Permettez-moi de douter, MLP n’a même pas à se baisser, on lui met d’emblée la cuillère dans la bouche.
Ensuite, dire que le phénomène du FN ne résiste pas à l’analyse et « qu’il n’est pas un ennemi de l’intérieur » est sans doute plausible mais il peut être certainement un ennemi de l’extérieur : même si elle bute à trouver des alliances européennes, peu à peu elle tisse des liens, cela commence toujours comme cela ; et puis les frontières, contrairement à ce qu’elle dit, sont franchies allègrement quand il s’agit de trouver des financements via Moscou. Tout le monde sait que l’argent est le nerf de la guerre.
Le FN est bien présent et ancré : pauvreté, frustrations, racolages divers à partir de toutes les misères… Que des points durables et durablement inscrits dans le paysage social et politique qu’elle utilise, non pas avec habileté, mais surtout sans vergogne, et de ne pas s’en priver devant la déliquescence des vertus chez les politiques : on l’aura vu avec les Cahuzac et consorts.
J’entends encore, et trouve cela désespérant et exaspérant, des analyses philosophiques et autres exégèses remontant aux calendes grecques, pour nous expliquer qu’elle, MLP bien sûr, aurait tout faux… Inaudibles les arguments proposés, vraiment inaudibles pour la faire vaciller. Pour le commun des citoyens sans culture avancée (je n’ai pas dit sans intelligence), trop compliqué à entendre donc pas du tout compréhensible, illisible à tout coup.
J’écoute ses discours, un modèle du genre, racoleurs bien évidemment, flatteurs mais sans forcément les dérives corporatistes du poujadisme, oh… on pourra bien en trouver, mais toujours des mots simples pas simplistes, juste la bonne musique et le bon rythme qui entretiennent la flamme.
Tout cela est bien pervers pour nous électeurs, oui tentés de changer d’habitudes, basta aussi de l’UMPS, elle en joue et s’en amuse comme le chat avec la souris. Au bout du compte un trouble s’installe quand même, un certain petit caporal de la guerre de 14 a mis en gros (je ne suis pas historien) seize années pour prendre le pouvoir en Allemagne, certes avec quelques écueils mais au final on sait ce qu’il advînt. On n’en est pas là, les élections départementales sont à deux tours, elles ne valent de test que pour ceux qui veulent y voir un signe, ce ne sont que des hors-d’oeuvre. Son seul et unique objectif dans sa ligne de mire, l’élection présidentielle. Cette dernière va dans tous les cas faire vaciller sinon tomber un poids lourd et là de commencer la vraie histoire du FN, et son vernis de se craqueler ? Peut-être…
@ giuseppe | 02 mars 2015 à 22:22
Je vous prie de m’excuser mais je ne comprends pas votre démonstration.
Je ne suis ni militant encarté ni sympathisant du Front national mais essayant de suivre l’actualité il me semble que le contenu de ses discours n’a quasiment pas varié depuis environ quarante ans. Belle persévérance dans des propos qui n’étaient pas payants électoralement. C’eut été même suicidaire pour un homme politique carriériste.
On disait que c’était fait exprès pour finalement seulement critiquer et provoquer sans avoir le courage et la prétention d’arriver au pouvoir.
Maintenant c’est le contraire, on le dit surfer sur les peurs et les frustrations pour y accéder.
Est-ce la vision des choses qui a changé chez les Français ou les choses elle-mêmes ? Ou les deux ?
L’allusion au petit caporal est malheureuse. C’est l’Ukraine qui est mafieuse et néo-nazie, et que l’Europe aide alors que ce sont des banques russes qui lui octroient des prêts. J’ai d’ailleurs cru comprendre que l’effondrement du rouble provoqué par nos institutions par le biais des sanctions lui facilitait grandement la tâche pour tenir l’échéancier de remboursement.
Enfin c’est la finance américaine qui a soutenu la résistible ascension de tonton Adolf.
Comme quoi rien n’est simple.
Quel ennui !
@ Marc Ghinsberg
Botter en touche, c’est une forme de réponse. Merci.
Les lecteurs apprécieront.
@Franck Boizard
La préférence nationale est antinomique du pacte républicain, sans parler de la déclaration des droits de l’homme ni de la constitution.
L’ennemi intérieur, dans notre République, est une tradition.
Une tradition détestable.
Rappelons qu’en d’autres temps, cet ennemi intérieur a été identifié avec les aristocrates puis avec les brigands vendéens.
Les Soviétiques ont repris la méthode avec les Koulaks puis avec les anti-soviétiques à l’intérieur et avec les capitalistes ou les impérialistes à l’extérieur.
En 1968, certains se sont lancés dans la chasse aux mandarins et dans la dénonciation des bourgeois.
Dans la France actuelle, les partisans du Régime pourchassent les racistes, les homophobes, les xénophobes, les islamophobes (la cage aux phobes…) etc. tout cela en se revêtant d’oripeaux destinés à les faire passer pour de vrais républicains, qui seraient en quelque sorte des gens sympathiques peuplant le camp du Bien.
Faut-il absolument rappeler que dans ces divers cas de figure, il ne sert à rien de chercher à démontrer que l’on n’est ni aristocrate, ni capitaliste, ni bourgeois, ni raciste, ni xénophobe, ni hydrophobe ou que sais-je encore mais qu’on l’est devenu tout simplement parce que l’on a été désigné comme tel par le Régime et par ses moyens de propagande médiatique ?
Comment ne pas voir que ce sont ceux qui usent et abusent de tels procédés qui se déconsidèrent eux-mêmes ?
Généralement, quand apparaissent les symptômes de ce que Valls et d’autres nomment une maladie, le vote FN, il est préférable de se pencher sur les raisons pour lesquelles, malgré une propagande médiatique de tous les instants, le peuple ne vote plus socialiste !!
Au lieu de cela, on a droit aux éructations du Premier ministre, similaires à celles que nous avons dû supporter à chaque fois que les terroristes ont frappé ou à chaque fois que des crimes horribles ont été perpétrés.
A croire que le docteur Valls n’est pas capable d’établir un diagnostic, celui de son camp ni capable d’analyser le mal de vivre de ses électeurs et leur profond mécontentement…
Cette incapacité à faire le pont entre les causes et les conséquences me conduit à penser qu’il est totalement incompétent !
@Franck Boizard
Nous sommes au moins d’accord sur un point. Moi aussi j’espère que les lecteurs apprécieront les propos de Bruno Gollnisch à leur juste valeur.
@ Parigoth
Le FN a toujours été et reste effectivement ouvertement l’ami des racistes, des homophobes, des aristocrates, des antisémites et des islamophobes.
Bref, le FN est de tradition chrétienne.
@Christian C
La préférence nationale est antinomique du pacte républicain, sans parler de la déclaration des droits de l’homme ni de la constitution.
Vous oubliez de rappeler que cette déclaration des « droits de l’homme » est aussi et surtout celle du citoyen, et qu’elle s’oppose donc à qui ne l’est pas, en particulier s’il est étranger.
Rappelons aussi que cette préférence nationale est appliquée de fait sinon sous cette dénomination dans la fonction publique sans que personne parmi les syndicats ou autres ne grimpe aux rideaux.
Enfin, vous reconnaissez que cette préférence nationale, mise en place par la gauche en 1932, était « antinomique du pacte républicain » ou prétendu tel : la gauche aurait donc alors montré une fois de plus son vrai visage…
@ hameau dans les nuages le 03 mars 2015 à 00:39
Encore une fois d’accord avec vous, maintenant la politique se fait en surfant sur les peurs et en premier du FN. A ce compte-là il serait préférable de surfer sur la peur de mettre 5 millions de Français(ses) au chômage avec la peur de voir se paupériser le peuple !
Je suis d’accord avec vous, ce sont les Ukrainiens qui, par leurs provocations, notamment en annonçant, puis en y renonçant du bout des lèvres, qu’ils allaient supprimer l’autorisation de parler le russe en Ukraine, ont titillé leur créancier, car ce sont eux qui ne payent plus la fourniture du gaz russe et se sont eux qui ont accepté, dans le dos des Russes, un accord avec les Américains pour installer une base de l’OTAN chez eux (moyennant finance ;)) !
Quand même il ne faut pas nous faire le coup de l’amnésie partielle !
Aujourd’hui l’Amérique somme Poutine de faire une enquête rapide pour punir les tueurs de l’opposant Boris Nemtsov alors qu’il y a 52 ans elle nous a fourni un pseudo-tueur de leur PRESIDENT (pas d’un opposant politique, un Président !) qui lui-même se fera assassiner dans les locaux de la police avant que l’on ne sache pourquoi il avait agi ainsi et éventuellement pour le compte de qui. On rêve !
« C’est la finance américaine qui a soutenu la résistible ascension de tonton Adolf »
C’est elle aussi qui, après avoir sommé l’Europe de faire un embargo à la Russie et interdire à son caniche français de ne pas livrer le Mistral payé 🙁 signait un contrat d’un milliard de dollars avec la société russe Energomach pour la fourniture des moteurs-fusées RD-181 équipant le premier étage de la fusée Antares (60 moteurs-fusées) prévoyant en outre l’octroi de plusieurs services, plus particulièrement l’installation des moteurs sur les fusées et leurs essais.
Décidément…!
Alex paulista | 03 mars 2015 à 01:17
« Quel ennui ! »
A mourir ! On se croirait dans un concours de beauté canine, c’est à celui qui sera le plus enrubanné pour pondre une thèse de doctorat.
@Garry Gaspary | 03 mars 2015 à 11:29
« @ Parigoth
Le FN a toujours été et reste effectivement ouvertement l’ami des racistes, des homophobes, des aristocrates, des antisémites et des islamophobes.
Bref, le FN est de tradition chrétienne. »
Quel salmigondis ! (= discours ou écrit où sont mêlées confusément toutes sortes de choses disparates.)
@vamonos | 02 mars 2015 à 18:56
« Après tout, la page Wikipédia qui lui est dédiée est mise à jour. Il est devenu officiel qu’elle ne possède pas les trois doctorats dont il était question au début de sa nomination place Vendôme. »
Il est possible de posséder trois doctorats. C’est le cas d’un professeur de philosophie de l’Université de Lorraine.
Il est titulaire d’un doctorat de philosophie, d’un doctorat de psychologie et d’un doctorat de sciences religieuses. Disciplines à vrai dire assez apparentées.
Il s’agit de Jean-Paul Resweber : http://www1.univ-metz.fr/recherche/labos/2l2s/Resweber.html
Le sujet d’une des thèses en préparation sous sa direction devrait intéresser les juristes bon teint de ce blog. Il s’agit de : Eléments pour une archéologie de la loi.
Mais un seul c’est déjà bien. Bien des ministres n’en ont pas la moitié d’un (ex. Delphine Batho, ex-ministre délégué à la Justice, bachelière, militante). Alors pourquoi gonfler ses titres tel un poisson lune ?
Or donc, après Geneviève Fioraso (Enseignement supérieur), le grand rabbin de Paris qui avait allégué une agrégation de philosophie, et je ne sais plus trop qui d’autre encore, voici également Christiane Taubira pour n’avoir pas compris ce qu’était la vraie grandeur et avoir failli à l’humilité de se présenter dans l’exactitude de ses titres quand bien même ils n’auraient aucun rapport avec ce dont s’occupe le ministère concerné ? Au fait, lequel des trois est le bon ?
Pauvre Valls, dont la voix n’est constamment que celle de ses employeurs, dont certains hésitent à prendre l’avion pour Londres, de peur d’être arrêtés pour crime contre l’humanité ! Heureusement qu’on a un Catalan pour nous expliquer qui sont les mauvais Français, sans lui qu’est-ce qu’on deviendrait !
@Marc Ghinsberg
Votre remarque sur la différence entre « adversaire » et « ennemi » est très juste, bien que cela ne soit pas a priori si important, le choix d’un mot pour un autre peut donner une connotation différente à un texte.
Mais Monsieur Bilger a peut-être traduit l’idée que Manuel Valls, guerrier symbolique et défenseur du bien contre le mal, outrepasse ce que l’on attend de lui : qu’il se contente d’être un Premier ministre exemplaire – ce que je pense qu’il est – et qu’il nous laisse nous occuper du bien et du mal, sachant que l’on a le droit de ne pas être d’accord sur tout mais pas le devoir d’être contre tout.
Cela me fait penser à l’usage que le FN fait du mot
« patriote(s) », un mot vieilli (http://www.cnrtl.fr/definition/patriote) qui marque la différence entre les citoyens français et les étrangers et qui évoque le XIXe siècle de la colonisation où la France guerroyait contre d’autres pays européens pour se partager les restes des pays auparavant sous contrôle ottoman. Rayant ainsi tout le XXe siècle, du moins symboliquement.
Oui vous avez raison, les mots ont un sens au-delà du sens littéral qui est porteur de messages pas toujours explicites.
PS : Le terme patriote a été employé au XXe siècle bien évidemment mais en temps de guerre et non dans le vocabulaire usuel du temps de paix à la place de mots moins connotés (voir les exemples datés sur le site ATILF/CNRTL).
Ohé des républicains !
30 % de la population exclus du parlement, c’est la république ?
30 % de la population quasiment exclus des débats publics, c’est la république ?
Une pègre gaucho-intellectuelle du politiquement correct qui tient les élus par les roubignoles, c’est la république ?
La falsification en continu de l’histoire avec la loi Gayssot pour en empêcher toute contestation, c’est la république ?
Les fonctionnaires et magistrats francs-maçons qui prêtent serment de faire passer leur fraternité au-dessus des lois, c’est la république ?
Pauvres républicains, vous vivez sous un régime totalitaire, et vous êtes tellement endoctrinés au niveau de la stupidité que vous ne vous en rendez même pas compte. Lorsque vous célébrez le 8 mai 45 comme délivrance du nazisme, les Algériens commémorent votre massacre de Sétif. Haïphong, vous ne savez même pas ce dont il s’agit. Un ami qui avait été des commandos Ponchardier m’avait raconté une histoire banale : alors qu’ils observaient un village pour savoir s’il y avait des « Viets », leur lieutenant se prend une balle entre les deux yeux. Alors ils ont tué tout ce qui vivait : femme, enfants, et même les poulets ! Républicains ! Condamnez Vincent Reynouard pour avoir découvert ce qu’il ne fallait pas savoir sur Oradour, ça compensera.
@Parigoth
Je m’en voudrais en premier lieu de ne pas vous féliciter pour ce pseudo dont la finesse, la subtilité, que dis-je, l’esprit n’aura échappé à aucun des lecteurs de ce blog.
Pendant la Révolution française, le terme « citoyen » a été réutilisé par opposition au « sujet » (du roi). Il permettait de désigner tout homme sans notion de hiérarchie, par opposition à la Noblesse. A noter que, durant cette période, les termes « citoyen » et « citoyenne » ont été utilisés pour remplacer « monsieur », « madame » et « mademoiselle ».
Je prends note du mépris, voire de la haine, que vous semblez éprouver à l’égard de toute personne qui ne serait pas française. De sang ? De sol ? Vous omettez de préciser. Mais c’est votre droit de le revendiquer, aussi longtemps que vous ne m’incitez pas à partager cette haine.
Certains droits, en France, sont en effet réservés aux Français ; il en est ainsi des droits politiques. Il en est ainsi également de l’accès à la fonction publique, à l’exception des citoyens nationaux d’un pays membre de l’Union européenne et les ressortissants de la Norvège, de l’Islande et du Liechtenstein, des principautés d’Andorre et de Monaco et de la Suisse qui ont accès à l’ensemble des corps, cadres d’emplois et emplois de la fonction publique, à l’exception des emplois dits de souveraineté (diplomatie, défense…).
Et alors ?
Les lois de 1932 ne sont pas à la gloire de leurs initiateurs, j’en conviens volontiers ; ils n’étaient pas composés que de gens de gauche, mais ce genre d’imprécision ne semble pas altérer votre enthousiasme.
Dites-moi, ma sœur, de quelle pénitence dois-je m’acquitter : deux Pater et trois Ave ?
« Le FN a toujours été et reste effectivement ouvertement l’ami des racistes, des homophobes, des aristocrates, des antisémites et des islamophobes ».
Rédigé par : Garry Gaspary | 03 mars 2015 à 11:29
Avec un peu d’humour vous auriez pu écrire l’ami des bêtes tout simplement !
Ce qui n’entraînait aucune complaisance de votre part à l’égard du FN évidemment.
Par ailleurs vous avez dit : « Je suis plus qu’historien, je suis polymathe. J’ai non seulement des connaissances historiques mais aussi philosophiques, politiques, économiques, etc. »
Je suis intrigué par le « etc. ».
Pourriez-vous préciser si la physique des trous noirs relève de vos compétences, et à quelle heure de la journée ??
@Xavier NEBOUT
Je vous rejoins sur un point. La répression violente et disproportionnée d’une manifestation d’abord pacifique d’un peuple qui revendiquait le 8 mai 1945 un peu plus de reconnaissance à Sétif et à Guelma a causé selon des sources algériennes 45 000 morts. La France a reconnu bien après une tragédie inexcusable. Il n’empêche que ce sont ces « événements » qui ont été le germe d’une insurrection rebelle neuf ans après et qui a conduit à un conflit armé pendant huit ans. Du côté français 25 000 militaires dont 11 000 appelés du contingent y ont perdu la vie et du côté algérien on parle de 250 000 victimes. Une indépendance cher payée des deux côtés.
@hameau dans les nuages
Il n’y a aucune volonté de démonstration, seulement une vraie inquiétude.
D’accord avec ce que vous dites, que le discours du FN est constant et que finalement les gens y adhèrent de plus en plus nombreux.
Pour moi ce sont ces derniers les plus dangereux, pas MLP, qui ne fait qu’enlever des oripeaux à un discours bien rodé depuis quarante ans, mais dont il y a des séquelles nauséeuses qui subsistent et qui séduisent maintenant dans leur globalité de plus en plus de citoyens.
Et là cela me dérange. Elle a réussi à agglomérer l’impensable en très peu de temps et là aussi je suis interpellé.
D’ailleurs l’ UMP, pour partie court après la quote-part « honorable » de son programme, qui n’ en est certainement pas un : mettre des barrières économiques à la France, vivre en autarcie est pure folie et les naïfs seuls de le croire…je passe sur beaucoup d’ autres incohérences.
Le petit caporal c’ est votre sentiment, mais bon je ne vais pas ici dérouler l’ Histoire.
Je l’ ai déjà écrit, ils sont tous bien proprets sur eux, se disent plus républicains que les républicains, le FN est un parti légal il est vrai, mais quand on concentre autant de frustrations dans ses rangs, autant d’ électeurs, je suis plus que méfiant. En d’ autres tant on disait aussi que le petit caporal n’ était qu’ un petit caporal et on a vu le reste.
Bien à vous.
« Le FN en France n’est pas l’ennemi de la France. »
La phrase est isolée, j’avoue je ne sais pas comment l’interpréter. Elle me pose problème et on a envie de dire « et ailleurs comment se comporte t-il ? » Apparemment il a des contacts pas très reluisants parfois. Dans notre pays il fait valoir un nationalisme exacerbé, certains n’y voient rien à redire, il est vrai qu’avec 33% on ne peut que s’incliner. Mais dans le fond sert-il tellement de contre-pouvoir efficace par des positions agressives, par rapport à l’environnement politique ambiant… difficile d’y répondre si ce n’est par la fameuse phrase de L. Fabius: « Le FN pose les bonnes questions et apporte des mauvaises réponses. » Pour l’instant on pourrait se contenter des questions ? pour l’instant…
@Tipaza 3 mars 2015
Merci pour cette réponse à notre GG avec qui on passe des moments extraordinaires de franche rigolade… Au fait, il faudra lui demander à l’occasion s’il travaille aussi la Stacomatsie.
Souhaitons qu’il ne nous entende pas il pourrait nous répondre.
Récré !
@ Catherine JACOB
Mais ce n’est pas mon discours qui est un salmigondis, c’est le FN, ce parti est un mélange immonde de toutes les haines de la populace.
Et, si je m’abuse, vous êtes une trop bonne connaisseuse de l’Alsace pour oser prétendre que FN et chrétienté n’ont rien à voir.
Je conclus, pour vous faire plaisir, à vous et à lui, en paraphrasant l’article de notre hôte dans le Figaro.fr du jour:
Quelle honte y aurait-il pour des chrétiens de bon sens, pas vraiment chrétiens pour le coup, de s’interroger sur ce qui, dans leur propre camp, fait implacablement, mécaniquement progresser le FN ?
@GG
Si le FN pose les bonnes questions c’est bien qu’il propose les bonnes solutions. Comment pouvez-vous croire que les mauvaises questions, donc une perception erronée de la réalité, puissent aboutir à quoi que ce soit ?
Bref votre commentaire et votre manque de discernement me sidèrent. Mais ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas le seul. Notre époque est marquée par la confusion.
Les élections départementales du mois de mars seront l’occasion pour le Front national et le Rassemblement Bleu Marine de s’ancrer durablement dans les territoires. Le mouvement patriotique entend valider sa stratégie d’implantation locale et prouver sa compétence à exercer le pouvoir par une gestion pragmatique. De récents sondages ont d’ailleurs montré que plus d’un Français sur deux estiment les mairies Front national et associées comme étant « bien dirigées », preuve que le matraquage médiatique socialoviétique Pravda ne marche pas. Les Français sont plus sensibles à la baisse des impôts locaux et à l’armement des policiers municipaux qu’aux fausses polémiques savamment entretenues par des activistes gauchistes en tous genres.
Alors que les socialos et la droite mollasse ont désigné l’ennemi en la personne de Marine Le Pen, cette dernière a désigné ses amis : la France et les Français. D’ailleurs, le Front national est aujourd’hui le parti politique ayant investi le plus de candidats sur son nom : 98 % des électeurs français pourront glisser un bulletin patriote dans l’urne. Dans le même temps, les socialistes et tous les anti-FN n’osent plus afficher la couleur, et c’est ainsi que l’on voit fleurir dans nos départements des listes paranormales aux noms étranges : « Ensemble pour le département », « Républicains unis pour le département » et autres « Humanistes pour le département ».
Une belle bande de boloss faux derches qui n’ont plus comme arguments anti-FN que la diabolisation, la calomnie, la caricature : dès qu’un frontiste tousse, il est condamné pour « dérapage » ; ça se paiera très cher dans les urnes !
Je lis, sur Boulevard Voltaire, tous vos articles avec délectation. Un grand bravo.
François Hollande donne ce mercredi une interview au Parisien/Aujourd’hui en France. A quelques jours d’un désastre annoncé pour les partis qui ont fait son élection il y a trois ans, il se déchaîne contre le Front National, danger électoral imminent.
Cette croisade anti-FN, bien tardive et sans doute bien inutile sinon contre-productive, est évidemment vouée à l’échec. Mais au moins personne dans le camp de ceux qui furent ses partisans ne pourra lui reprocher de n’avoir rien tenté : calcul hollandais.
C’est là, à mon avis, que réside le cynisme de cette manœuvre cousue de fil blanc. Car François Hollande est un politique suffisamment rompu aux exercices d’équilibriste, à la démagogie et aux faux-semblants pour s’illusionner un instant sur l’efficacité de ses propos. Il faut donc se demander ce qui le pousse, à vingt jours d’élections qui se présentent mal pour lui, à prendre le risque de démontrer une fois de plus l’inanité de sa parole.
La réponse, me semble-t-il, est dans les mots volontairement violents qu’il emploie : selon lui en effet, il faut aller « arracher » les électeurs du FN. Il faut leur montrer que celui-ci ne propose qu’illusion et aventure dangereuse :
« Ses propositions sont autant de reculs pour notre pays et pour ses électeurs ».
On peut, bien entendu, être en accord avec ce constat devenu une sorte de lieu commun du discours politique. Mais sous-entendre par le mot « arracher » que 30% ou plus de nos concitoyens sont en quelque sorte tombés dans les griffes d’une manière de monstre politique, d’une secte ou d’un gourou est un abus de langage et une absurdité directement contraire – synthèse hollandaise ! – aux propos liminaires de cette même interview :
« Car si le FN est dans la République, puisqu’il participe aux élections, c’est tout sauf le parti de la République »
Plus grave encore, c’est une façon lourdement habile de se dédouaner de toute responsabilité dans la marche triomphale du Front National, de pousser les électeurs de la droite traditionnelle à reporter leurs voix au second tour sur les candidats de gauche tout en ménageant les apparences d’un légalisme sourcilleux. Cynisme hollandais.
Et tout cela en sachant pertinemment qu’il est bien trop tard et même que le résultat de ces vains mots sera probablement de gonfler encore un peu plus le score du FN, embarrassant considérablement la droite et favorisant pour 2017, obsession hollandaise, un duel FN/PS, rêve hollandais.
Je pense qu’il faut en revenir aux fondamentaux et dire que le FN est d’abord une coalition. Il y a par exemple un élément poujadiste fort diffus et mobile, qui pourrait aussi bien aller ailleurs. Sans parler des transfuges de la gauche.
Mais sur les débats de fond, je me demande s’il a évolué radicalement. Cela m’étonnerait.
Si je pense qu’il ne constitue pas un danger pour la démocratie, c’est à cause du système majoritaire. Serions-nous en proportionnelle que je verrais les choses autrement.
Je dirais même plus, que d’ennuis sans perspectives !
De bien belles paroles dans tous ces commentaires. Mais combien d’entre elles seront finalement entendues ? Je crois plus certainement à ce que veulent entendre les Français : défendre nos valeurs et remettre le pays en marche. Là, les politiques actuellement en sont incapables et l’on voit bien les résultats…
Si vous êtes SDF français vous êtes viré des hébergements de nuit dès 8 heures et la journée vous êtes dans le froid et la pluie sans aucun couvert.
Par contre si vous êtes clandestin vous avez vingt logements de fonction, avec tout le confort et le chauffage mais manque… le mobilier ! Désolé !!
Mais vive la République et vive la France !
Mais c’est très « FNiste » et raciste ce que je dénonce avec preuves à l’appui.
Désolé, c’est mon côté zemmourien et christianisé ; kss kss Gaspounet !
Aujourd’hui « je suis un Darmarin ».
Les propos de Darmarin sont la voix de la France *:
Ce sont les mêmes propos que l’on entend partout dans notre entourage, chez nos amis, dans la rue, dans la France profonde citoyenne ; Taubira est la personne la plus détestée dans tout le pays, elle a fait monter le FN dans des proportions jamais atteintes auparavant ! Même chez les gens de gauche beaucoup la détestent « silencieusement » et regrettent ce choix humiliant de leur gouvernement !
* Pour Gaspinou : la France christianisée bien entendu !
« …qu’on ne vienne pas m’imputer, en se détournant de l’essentiel, une quelconque dilection de fond pour ce parti ».
Je m’en doutais ! Mais pourquoi donc ce besoin de vous positionner, avez-vous peur d’être mis à l’écart ou ne plus être invité par les télés ? Toujours la même tournure d’esprit, il ne faut jamais dire que Marine Le Pen a raison. Lamentable !
Il fait nuit, non il fait jour, je ne dirai jamais comme M.L.P.
« Par contre si vous êtes clandestin vous avez vingt logements de fonction, avec tout le confort et le chauffage mais manque… le mobilier ! Désolé !!
Mais vive la République et vive la France !
Mais c’est très « FNiste » et raciste ce que je dénonce avec preuves à l’appui.
Désolé, c’est mon côté zemmourien et christianisé ; kss kss Gaspounet !
Rédigé par : sylvain | 04 mars 2015 à 15:00″
Ça me rappelle une réplique de l’enfance de Jean-Claude Tergal. On le voit sur son vélo avec un carton sur la tête, une lamelle dans les rayons pour faire du bruit en roulant. Il arrive auprès d’un camarade et lance
– Ça fait motard !
L’autre:
– Ça fait con…
« Isère : la famille du président PS employait au noir une Roumaine » (Mediapart, par Rachida el Azzouzi)
Les pauvres, sans doute dans le besoin… Une nouvelle fois désespérant de stupidité, de maladresse, que du pain bénit on peut l’imaginer pour les futures élections du coin.
Jamais assez, ils n’en ont jamais assez à « gratter » le moindre centime, à curer la moindre écuelle, que du rance.
Et pendant ce temps-là, qui réalise 33% ? Image désastreuse qui sera assimilée bien évidemment au PS et ce dernier de dire qu’il se désolidarise… Ben voyons !
A tout prendre comme disait le défunt Cruchade je préfère le Fouquet’s.
@giuseppe
Là, vous n’y êtes pas du tout. Habitant l’Allemagne depuis bientôt 40 ans, je connais bien la vie politique allemande et autrichienne. La FPÖ qui avait invité Madame Le Pen au bal de Vienne n’a rien d’un parti nazi, A l’origine ce parti était national libéral comme le parti libéral allemand FDP après la guerre. La FPÖ a pris un tournant populiste sous la direction de Jörg Haider, mais n’a jamais été ni de près ni de loin un parti nazi. Les « Burschenschaften » dont certains membres étaient présents à ce bal étaient à l’origine des groupes révolutionnaires assez fermés qui ont largement influencé les événements révolutionnaires de 1848 contre le système féodal qui régnait à l’époque et qui ont perduré jusqu’à ce que Hitler les mettent aux pas comme il l’a fait d’ailleurs avec les syndicats. Après la guerre, ces groupes ont repris leurs activités et sont devenus plus ou moins libéraux ou nationaux libéraux. C’est la raison pour laquelle beaucoup se sont retrouvés à la FPÖ. Alors oui, la propagande gauchiste voit en eux des nazis. Donc la valse de Vienne de MLP avec les nazis, vous voyez… De plus, d’après ce que j’ai lu sur cette soirée, MLP avait à sa table des hommes politiques juifs hollandais.
Il est cependant possible qu’à l’époque de 1848 on ne prenait pas de juifs dans ces mouvements, juifs qui n’étaient guère enclins à soutenir les mouvements républicains patriotes contre l’oligarchie avec laquelle les plus nantis d’entre eux faisaient très bon ménage. Il faut replacer les choses dans leur contexte et s’il y a certainement des antisémites dans ces groupuscules, comme partout d’ailleurs, cela ne veut en aucun cas dire qu’ils soient antisémites comme l’ont colporté de nombreux médias français. Il faut ajouter d’ailleurs que la FPÖ entretient d’excellents rapports avec le Likoud israélien. La FPÖ siège avec le FN à Strasbourg ainsi qu’avec le très sioniste Hollandais Gert Wilders, dont monsieur Dumas pourrait dire aussi qu’il est sous influence. Monsieur Giuseppe, soyez s.v.p. moins négligent dans votre argumentation.
Christian C | 03 mars 2015 à 08:13
La préférence nationale est antinomique du pacte républicain, sans parler de la déclaration des droits de l’homme ni de la constitution.
Mais qu’est-ce que c’est que ça, le pacte républicain ? Puis-je voir le document ? Qui l’a signé ? Certainement pas moi…
Arrêtez de nous enfumer avec ces slogans crypto-marxistes. Se référer à un « pacte » qui n’existe que dans l’imagination de ses défenseurs, c’est un trucage éhonté.
Le « pacte républicain », c’est le pacte de gauche. La gauche (droite de gauche comprise) veut simplement nous faire croire qu’il est obligatoire d’être de gauche dans spéhi.
C’est évidemment un mensonge de plus, par lequel l’oligarchie tente de se réserver le pouvoir.
Sans être Mme Soleil, je pronostique une victoire FN à Grasse.
Motif ? une étudiante intello bobo de gauche a saisi SOS Racisme et le CRAN, contre un pâtissier suspecté de racisme pour avoir vendu depuis des années un gâteau en forme de « nègre » au sexe « immoralement » démesuré ; LOL !
Les clients prévoient un rassemblement pour soutenir ce commerçant.
La bêtise antiraciste a été, est, et restera pour longtemps le meilleur agent recruteur du FN.
Oui, je suis d’accord avec sylvain, il faut vraiment se calmer. Je viens de recevoir une pétition contre le pâtissier qui a fait ça :

Je ne la signerai pas.
Rédigé par : Laurent Dingli | 05 mars 2015 à 10:46
Perso je pense qu’il faudrait une pétition nationale pour dissoudre ces associations fascistes de l’inquisition antiraciste nauséabonde : SOS Racisme, CRAN, MRAP, etc. qui pourrissent le climat social avec leur judiciarisation paranoïaque !
Leurs méthodes nous rappellent celles des nazis contre les juifs des années trente.
Ces gens sont fous à lier !
Sylvain, quel dommage que vous n’ayez pas été Louis XVI en 1788 ! Vous nous auriez épargné Condorcet, Alexandre Lenoir, l’abbé Grégoire, Camille Desmoulins et autres criminels contre l’Humanité. La statue du chevalier de la Barre serait remplacée par celle de Monseigneur Darboy. La France serait encore la fille aînée de l’Eglise, encore mieux que la Pologne et l’Irlande réunies… On ne parlerait pas de mariage pour tous, ni même d’avortement, et la liberté de conscience des chocolatiers serait respectée.
@sylvain
« Ces gens sont fous à lier »
Pas du tout. Bien au contraire, pour justifier leur existence et donc toucher les subventions y afférent, ils doivent absolument faire en l’occurrence du lèche-vitrine de boulanger-pâtissier ou autres.
https://www.contribuables.org/2014/06/sos-racisme-est-hors-la-loi/
Pas assez méfiant, l’artisan aurait dû faire les mêmes gâteaux nappés de chocolat blanc et les faire se côtoyer sur le présentoir. Plus encore, afin d’être tout à fait tranquille avec les services de Madame Taubira, j’aurais affublé ces derniers de « grandes zoreilles » et d’un tout petit kiki.
A mon avis même le jambon-beurre en associant ces deux mots est déjà limite pour SOS Racisme.
A / Sétif et Guelma
Je suis totalement d’accord avec vous sur les massacres de Sétif et Guelma par les militaires français et les milices civiles, milices encadrées en majorité par les communistes : cela au prétexte faux que les Algériens étaient manipulés par feu le PPF de Doriot. A l’époque, des ministres communistes siégeaient au gouvernement (dont Thorez) et ils approuvèrent sans aucune réserve cette sanglante répression.
Par contre tous les historiens sérieux ayant étudié ces faits estiment entre 10 à 15 000 morts le total des morts et non à 45 000. Ce dernier est un chiffre avancé encore à ce jour par le seul FLN, comme le 1 million de morts algériens pendant la guerre entre 1954 et 1962 alors que le chiffre total est de l’ordre de 250 000, dont plusieurs dizaines de milliers du fait du FLN.
Pour être honnête, il convient de mentionner qu’au début de ces émeutes, il y eut environ 80 Européens tués par les manifestants algériens, et certains dans des conditions horribles. Exemple : le secrétaire du PCF de Sétif eut les deux mains tranchées à la hache. Et sur le déclenchement des meurtres en début de manifestation à Sétif il y a toujours polémique mais il semble plus que probable que cela provient d’un commissaire de police français, qui tira et tua un manifestant algérien pacifique.
Mais massacrer “seulement“ 10 à 15 000 civils algériens pour venger environ 80 morts européens, cela relève de la répression aveugle et systématique, qui dura près d’un mois. On voulut donner une leçon aux Algériens, cela fut le fait d’un gouverneur SFIO de l’Algérie, avec l’approbation d’un gouvernement national composé aux deux tiers de gens de gauche (communistes et socialistes). La conséquence en fut une haine anti-française dans une partie de la population algérienne ; ce sera l’élément fondateur principal du FLN dix ans plus tard et de la guerre qui s’ensuivit.
B / Haïphong
Fin novembre 1946 le bombardement de la partie indigène de la ville par la marine française fit environ 5 à 6 000 morts, en très grande majorité des civils. Le prétexte de ces représailles fut un litige douanier qui dégénéra : une barge vietcong avait refusé de payer les droits de douane sur une importation de fuel. A ces morts s’ajoutèrent la répression féroce menée à terre après ces bombardements, celle-ci fut conduite par le groupement d’infanterie du colonel Massu. Celui-ci nettoya sa partie indigène au mortier et ne fit aucun prisonnier, il avait procédé de même avant lors de la reconquête du Vietnam et de la Cochinchine (centre et sud de l’actuel Vietnam).
Bao Daï qui était alors empereur, certes fantoche, fut scandalisé par la conduite et les méthodes de Massu. Il obtint le rapatriement immédiat de son groupement à Saïgon, le rappel conjoint de Massu en France et son interdiction de revenir en Indochine. Celle-ci fut d’ailleurs appliquée par tous les gouvernements français pendant la guerre d’Indochine : son image de férocité aurait eu un effet désastreux.
@Jean-Louis Jullien
Bon je dirai, mais malheureusement c’est un peu tard, au journaliste de L’Express de revisiter ses sources, maintenant quand il faut remonter à 1848 pour justifier ou se justifier, toujours est-il que nous n’avons pas le même prisme de lecture, vous savez à vouloir trop démontrer… vous connaissez l’adage. C’est votre opinion, la négligence comme vous l’appelez est du même ordre que l’élasticité avec laquelle vous voulez démontrer ce qui peut vous sembler légitime, la différence une nouvelle fois c’est que nous tirons pas de la même façon sur l’élastique.
Ah oui ! Une dernière chose et j’en resterai là, le fameux « je vis depuis x années en Allemagne… » rassurez-vous j’en connais d’autres qui vivent depuis aussi longtemps chez nous et qui ne parlent toujours pas bien la langue.
@Robert Marchenoir | 04 mars 2015 à 23:58
Je suis d’accord avec ces propos. D’ailleurs, le terme de pacte n’a jamais été autant utilisé que depuis que François Hollande est au pouvoir. Pour mémoire : pacte de compétitivité, pacte de responsabilité… Je dois en oublier, car ces pactes ont été eux-mêmes immédiatement oubliés.
A part cela, c’est le branle-bas de combat dans la petite ville où je suis, car figurez-vous que pour la première fois depuis cinquante ans, le FN va présenter deux candidats aux élections départementales, et qu’ils ont obtenu une salle dans la ville pour un meeting.
Toute la gauche, du PCF aux socialistes, est dans les starting-blocks pour s’opposer à la venue des candidats dans leur chasse gardée, où ils tyrannisent la population depuis cinquante ans, l’UMP, elle, ayant acheté la paix sociale.
Mais cela leur pendait au nez, depuis le temps que j’entends les gens dire qu’ils ont ont marre de la situation de leur ville, où leurs problèmes ne sont pas pris en compte, et que dès qu’ils en auraient l’occasion ils voteraient FN…
Ce soir j’ai assisté à une réunion électorale présidée par Bruno Gollnisch dans une ville très bourgeoise de la banlieue ouest où le vote FN est habituellement très faible. Quelques centaines de personnes présentes. Des personnes âgées, et des jeunes, nombreux. Mais surtout, surtout, un auditoire très populaire. On se serait cru à une réunion du PC dans les années cinquante. La population bourgeoise et « catho » de la ville, avec ses nombreuses familles connues, à peu près totalement absente. Prestation d’excellente qualité de Bruno Gollnisch. Un tribun sans aucun propos excessif, évidemment. Il a d’ailleurs précisé qu’il n’a jamais été condamné en dépit des nombreuses poursuites dont il a été l’objet. Ce qui n’empêche pas le Président du Conseil général d’ici d’être un repris de justice dont le casier judiciaire ne lui permettrait pas d’entrer dans la fonction publique ni de travailler dans une société de gardiennage. Les flics et les journalistes quadrillaient la salle en espoir de quelque dérapage. Réactions très saines et de bon sens de la salle, loin d’être surchauffée. Parlé avec B.G.à l’issue. Bien sûr que l’élection de MLP est possible, en 2017 ou 2022. Des réactions insurrectionnelles à attendre de la gauche frustrée ? Oui, selon lui c’est possible. Mais il pense que les forces de l’ordre normales (police et gendarmerie) suffiront à les réprimer. Là je ne suis pas d’accord avec lui. Il faudra sans doute l’armée. En tout cas, ce qui est certain, c’est que la vague qui accompagne le mouvement FN et MLP est un mouvement très profond, très large, très populaire, mais populaire de base (on a eu les sans-culottes, on a maintenant les sans-dents), et l’histoire a montré en France que quand ces gens-là se lèvent en masse rien ne les arrête et ils vont jusqu’au bout.
SOS pâtisserie :
Attention messieurs les pâtissiers, ne faites plus de gâteaux au citron, les Chinois veillent, évitez les fruits rouges, les Indiens sont aux aguets, et n’utilisez plus de pistache, les martiens sont très sourcilleux.
Dernier commentaire de sylvain, en fait il nous fait découvrir ses talents de fin gourmet et de connaisseur en douceurs pâtissières, alors on pousse avec lui dans ce sens ! Bonne dégustation, ah les fruits rouges associés au chocolat… Hummmmm.
Rédigé par : giuseppe | 06 mars 2015 à 13:46
Buongiorno Don Giuseppe, je cherche ce qu’il pourrait y avoir de raciste dans le tiramisu italien ; toutes les couleurs sont représentées : un gâteau multiracial ; mince alors ! encore un que les boches de SOS Racisme n’auront pas !
J’adore les gâteaux, ma bascule pas trop, quels qu’ils soient, pourvu qu’il y ait du chocolat. Il est vrai que parfois il y a de quoi se poser des questions sur l’état des symboles et ceux qui veulent à tout prix les interpréter, pour des gâteaux… Maintenant cela devient du n’importe quoi et la bêtise d’enfler. Enfin…
Dans le club des argumentaires négligents je pourrais rajouter Marine Turchi et Mathilde Auvillain : « Marine le Pen apporte son soutien à des extrémistes italiens » (Mediapart).
J’avais écrit que j’avais été troublé par certaines accointances extérieures, surtout, et en politique on le sait bien, chacun de vouloir vendre son âme, pour le bien des gens, bien sûr…