Le FN : ils ont tous la nostalgie du diable !

La politique est une chose sérieuse et parfois même tragique quand l’impuissance ou l’incompétence s’inclinent devant une réalité qui n’est plus maîtrisable.

Il y a heureusement de quoi rire, sans offenser quiconque, de l’ironie du sort.

Le FN propose à Jean-Luc Mélenchon de le parrainer et immédiatement Alexis Corbière, au nom du Front de gauche, a sèchement décliné. Il n’empêche que cette offre n’est pas si absurde qui pointe des similitudes fortes en matière économique et financière et dans le domaine européen (Le Figaro).

Jean-Marie Le Pen qui se languissait est ressorti médiatiquement de l’exil où sa capacité de nuisance était condamnée à la stérilité. Il est reparti sur le chemin de l’aigreur et les reproches qu’il a faits à sa fille Marine peuvent peu ou prou se résumer à la dénonciation de la dédiabolisation opérée de manière drastique par la présidente du FN.

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Sa charge n’est pas surprenante – avoir été mis légitimement à l’écart de l’action et être moins bon que son successeur féminin est difficilement supportable pour un homme comme lui ! – mais elle est, sur autre registre, étrangement connivente avec celle de certains médias et des politiques classiques de droite comme de gauche.

En effet on n’a pas cessé durant des années de fustiger le diable qu’était le FN aussi bien à cause d’un projet qui n’assignait aucune limite à son extrémisme qu’en raison des délires provocateurs de son fondateur, imprégnés d’une sorte de nostalgie historique et nourris d’une volonté constante de battre en brèche la pensée éthiquement dominante au sujet de la Seconde Guerre mondiale et de ses horreurs.

On ne peut pas dire que Jean-Marie Le Pen ait été privé de parole à sa « grande » époque comme si, obscurément, les médias avaient envie d’entendre les transgressions que leur bienséance faisait semblant de réprouver après. D’abord le scandale attisé, flatté, inspiré, espéré puis l’indignation !

Les politiques – la droite orthodoxe et la gauche bien entendu morale quelle qu’ait été sa pluralité partisane – étaient au fond ravis de cette formidable opportunité constituée par un groupe prétendant représenter le peuple, gangrené en permanence par son chef et ses symboles et sans appétence aucune pour le pouvoir et ses responsabilités. Nul besoin alors d’une critique sérieuse, lucide, argumentée, technique : il suffisait de ressasser que le FN n’était pas « républicain » et le tour était joué.

Dans un univers politique et médiatique pas forcément idéal, on aurait pu attendre que l’entreprise objective de dédiabolisation durement entreprise par Marine Le Pen – et dont son père a été la première victime – soit admise et reconnue comme telle. Elle aurait mérité un constat, à la rigueur une neutralité bienveillante.

Pourtant, pas une émission, pas un article, pas une analyse qui d’abord ne sous-estiment pas le choc brutal et décisif ayant épuré le FN avec le départ contraint de son créateur.

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Plus profondément, la plupart des interrogations formulées à Marine Le Pen expriment suspicion et doute et l’obligent quasiment à justifier la réalité d’une dédiabolisation qui, paraît-il, était souhaitée au nom de la démocratie mais qui trop réelle a ce défaut inouï de priver d’un diable. On n’est pas loin de sentir comme un regret. On n’a pas idée de nous enlever le confort de la dénonciation morale de la bouche en nous imposant un changement de registre qu’on est incapable d’effectuer, trop habitués qu’on était à la ritournelle lassante de la République et de son adversaire que serait le FN !

Des mauvais esprits dont je suis auraient eu envie de suggérer que le diable pouvait également être ciblé, stigmatisé, à l’extrême gauche, chez les communistes mais ç’aurait été oublier que le Mal, en France et en politique, ne réside qu’à l’extrême droite. Et, par contagion, chez tous ceux qui ne refusent pas de dialoguer avec elle alors qu’il est vrai qu’elle ne représente que 25%, voire 30, des Français et qu’elle n’a que deux députés à l’Assemblée nationale…

Depuis deux ans, pas un sondage qui n’annonce pas la présence du FN au second tour de l’élection présidentielle. Comme s’il y avait là une fatalité alors que cette prévision devrait au contraire inciter à la mobilisation politique avec une insistance toute particulière sur le point faible de Marine Le Pen que son talent ne parvient pas à masquer : les problèmes économiques, financiers, l’euro.

Son volontarisme énergiquement verbal, le recours systématique et protecteur à la conception d’autres rares et atypiques économistes, son malaise quand elle est poussée dans des retranchements techniques et opératoires offrent des armes à ses adversaires. L’émission « Vie politique  » sur TF1 – au demeurant excellente – a démontré son aisance générale et cette faille partielle mais, dans le climat actuel, très préjudiciable.

Mais ce n’est pas de cultiver la nostalgie du diable que n’est plus le FN, qui n’est plus au FN, qui donnera la bonne réponse ni ne permettra au combat antagoniste de l’emporter.

On pourra – on aura raison – focaliser sur le clan des abrutis, néo-nazis ou vraiment fachos qui y reste comme un vestige mais est-il possible d’arracher de tous les partis la mauvaise herbe ? Celle-ci disqualifie-t-elle la cause qui majoritairement la récuse ? A gauche comme à droite ?

Qu’on continue à s’accrocher à une diabolisation que Marine Le Pen a rendue fantasmée et on peut être à peu près sûr qu’elle sera en effet au second tour de la présidentielle, avec un score impressionnant !

Il sera trop tard alors pour se substituer au diable enfui.

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  1. Marc GHINSBERG

    Marine n’est plus Le Pen, elle est à la peine.
    Frustrée par le résultat du deuxième tour des élections régionales, fatiguée, lassée de ne pouvoir récolter le fruit de ses efforts, elle s’est imposée une diète médiatique. Marine revient aujourd’hui sachant qu’un nouvel échec à la présidentielle pourrait marquer une nouvelle ère pour la droite de la droite, celle de Marion.
    Poursuivant sa stratégie de la dédiabolisation jusqu’à la caricature, elle fait disparaître les symboles de son parti, elle occulte son nom de famille, elle adopte un nouveau slogan : « Au nom du peuple ».
    Lors de l’émission « Vie politique » sur TF1, on demande à l’invité d’écrire en début d’émission une qualité et un défaut. Sur la page qualité, Marine Le Pen a écrit : la sincérité. Là est la question. Marine Le Pen est-elle sincère ? A-t-elle même des convictions ou est-elle prête à tout pour parvenir au pouvoir ?
    Faisons-lui crédit sur le plan du racisme, son vice-président Louis Aliot a fait récemment la leçon à certains sur ce plan.
    En revanche il est une imposture qu’il faut dénoncer : le populisme qui consiste à décrier les élites et à prétendre représenter « le Peuple ». Marine Le Pen fait partie de l’élite. C’est une héritière dans tous les sens du terme. Elle s’entoure d’énarques : son très influent second Florian Philippot. Un groupe de hauts fonctionnaires, les Horaces, s’est constitué pour recruter parmi l’élite de la fonction publique en vue de la soutenir. Le programme du FN prévoyait la disparition de l’ENA, cette mesure a été supprimée. Son trésorier Wallerand de Saint-Just ne fait pas précisément peuple. Bref le FN qui se disait hors système cherche à devenir un parti comme les autres. On peut s’en réjouir, mais il ne faudrait pas faire croire l’inverse au peuple.
    Vous pointez, cher Philippe, enfin serais-je tenté de dire, les aberrations du programme économique de Marine Le Pen. C’est finalement ce qui aujourd’hui distingue le FN de Nicolas Sarkozy. C’est de mon point de vue ce qui lui interdit l’accès au pouvoir.
    Renoncer à cette dernière particularité, se faire absorber par la droite classique pour participer au pouvoir, est-ce le destin du FN ?

  2. Catherine JACOB

    « …être moins bon que son successeur féminin »
    A l’émission C dans l’air, les débatteurs habituels dont certains en ont habituellement profité pour faire subrepticement dans l’implicite, la pub du PS, m’ont semblé tendre à démontrer le contraire.
    « …alors qu’il est vrai qu’elle ne représente que 25%, voire 30, des Français et qu’elle n’a que deux députés à l’Assemblée nationale… »
    Non, des votants à l’élection européenne.
    « Qu’on continue à s’accrocher à une diabolisation que Marine Le Pen a rendue fantasmée et on peut être à peu près sûr qu’elle sera en effet au second tour de la présidentielle, avec un score impressionnant ! »
    Pour être à la hauteur de son père, il convient dit-on, qu’elle soit en effet au second tour. Mais pour dépasser son père, il conviendrait qu’elle soit battue 45% / 55% (le journaliste du Point).
    Sinon il y aurait un risque de putsch avec à la clé l’accession à la tête du mouvement de la petite chouchoute de son grand-père dûment coachée par son avocat préféré.
    « …et dont son père a été la première victime. »
    Hum ! victime ? Employer ce mot dans la foulée de l’article précédent me paraît un tantinet excessif. Disons plutôt « cible ». JMLP a été la première vraie cible politique de sa fille, pas sa victime.
    Bref. Les solutions économiques du FN ne sont pas raisonnables et certaines même, promettent d’être catastrophiques. Le tout est de savoir combien d’électeurs ne sachant pas raisonner lui donneront leurs voix ou encore combien d’électeurs se fichent de la réalité économique et veulent simplement voir mis en oeuvre des solutions qui mettront du baume à leur conception de l’identité et de la souveraineté.

  3. …le point faible de Marine Le Pen que son talent ne parvient pas à masquer : les problèmes économiques, financiers, l’euro.
    Car bien entendu, l’économie française actuelle est florissante, les entreprises ne mettent pas la clé sous la porte en cascade, les dernières entreprises qui restent ne passent pas sous contrôle étranger, les prélèvements fiscaux sur les entreprises s’allégeant pour atteindre des niveaux raisonnables attractifs pour les investisseurs, le chômage se résorbe considérablement…
    Les problèmes financiers sont maîtrisés, aucune menace de saisie à la cypriote des comptes bancaires ne plane sur les épargnants, la dette française est loin d’atteindre un niveau astronomique risquant de nous faire capoter du jour au lendemain dans une situation à la grecque
    Plus sérieusement, en ce qui concerne l’euro, la position de Marine Le Pen est tout de même proche des analyses de deux prix Nobel dont Joseph Stiglitz…
    http://www.marianne.net/La-sortie-de-l-euro-soutenue-par-deux-Nobels-mais-ignoree-des-medias_a215208.html

  4. Bonjour,
    On ne dédiabolise pas un parti avec quelques belles paroles rassurantes, qui plus est en se référant au Général, ce qui est plutôt culotté quand on connaît les rapports tumultueux entre ce dernier et JMLP dans les années 60.
    Un parti qui, pendant quarante ans, par la bouche de son fondateur, n’a cessé de tenir des propos antisémites et ouvertement racistes.
    Certes Marine Le Pen a changé de ligne politique, aidé en cela par un Florian Philippot bardé de diplômes et tenant un discours apaisé. La rhétorique est plus soft et finalement pas très différente de celle que tiennent aujourd’hui Nicolas Sarkozy et ses principaux lieutenants.
    Mais la défiance est encore là bien présente et beaucoup d’électeurs excédés par la crise migratoire et les attentats commis par Daech ces deux dernières années hésitent encore à franchir le pas.
    Il ne fait pratiquement aucun doute que MLP sera au second tour mais elle sera inévitablement battue au second car le front républicain jouera à fond comme en 2002.
    Reste à savoir s’il en sera de même en 2022. Tout cela dépendra du candidat qui sera retenu par les électeurs en 2017 (qu’il soit de gauche ou de droite). Il n’aura pas droit à l’erreur.

  5. Ce sont les journalistes (et les artistes) qui par conviction politique, facilité ou incompétence préfèrent se focaliser sur les outrances du père plutôt que sur le programme de la fille. Le pourcentage de 30% d’intentions de vote (d’après les sondages) au premier tour de la présidentielle prouve pourtant que cette stratégie ne fonctionne plus parmi les jeunes et les classes populaires notamment. Ces deux catégories de personnes qui sont frappées de plein fouet par les effets de la mondialisation accentués par la politique européenne.

  6. Le parti d’extrême droite nouveau est-il si différent de l’ancien ? Une « auto-dédiabolisation » dictée par la volonté d’être accepté dans le groupe extrême au Parlement européen, sachant que les autres groupes d’extrême droite n’admettaient pas les sorties antisémites du fondateur, est-elle crédible ? Le ressort de la détestation pourtant est toujours là, déplacé opportunément en temps de crise socio-économique sur la catégorie des immigrés. Le fantasme de la guerre civile est toujours là, en fond de décor, manière de séduire certaines catégories d’électeurs qui veulent en finir avec une situation délétère qui ne profite qu’aux riches.
    Mais les rapprochements avec la Russie du Président Poutine – liens politiques mais aussi financiers – ainsi qu’un soutien supposé à l’Iran (http://www.dreuz.info/2014/05/22/le-front-national-allie-de-liran/), n’indiquent pas finalement une rupture si nette avec l’ancien modèle.
    J’ignore si Monsieur Mélenchon évoque clairement ses intentions en matière de politique étrangère dans son programme, mais il serait sans doute intéressant de les comparer, ne serait-ce que pour pouvoir les différencier.
    Et les autres ? les candidats aux primaires de droite et de gauche, que proposent-ils en termes de politique étrangère ? vont-ils continuer à perpétuer les choix actuels ? vont-ils continuer la guerre tous azimuts menée actuellement et la faiblesse de la Défense à l’intérieur du pays ? vont-ils poursuivre les ventes d’armes au prétexte fallacieux que les armes c’est bon pour les progrès technologiques comme disait un représentant de Thalès sur une chaîne d’information ? Allons-nous continuer à alimenter en armes, à l’instant des Etats-Unis et d’autres, un monde déjà à feu et à sang ?
    Les « Not in my name » français se font entendre à bas bruit (http://www.20minutes.fr/monde/1926907-20160919-yemen-bombe-americaine-utilisee-contre-hopital-affirme-amnesty-international) et les candidats feraient bien d’en tenir compte s’ils se prétendent démocrates, car l’électorat en fera un critère de détermination au moment venu.
    En un sens, « rediaboliser » le parti d’extrême droite français, c’est aussi permettre aux politiques d’escamoter, en faisant diversion, des éléments pourtant essentiels qu’ils devront proposer dans leurs programmes. Comme d’habitude tout le monde y trouve son compte, sauf nous.

  7. Je suis desole, mais le FN n’est pas encore un parti republicain comme les autres avec qui on peut dialoguer ou conclure des alliances, meme si je ne doute pas que parmi les nouveaux membres il doit se trouver quelques personnes tres honorables: il suffit de se rappeler les nombreux declarations racistes des candidats aux municipales ou aux cantonales qui fleurissaient sur les reseaux sociaux, ou la presence persistante au parti de personnes n’ayant pas rompu avec l’ideologie d’extreme droite, comme ce Nicolas Bay qui conseille Marion Marechal Le Pen. Le parti n’a pas rompu de maniere franche et massive avec son passe, et le voudrait-il qu’il ne le pourrait pas, puisque toute sa base partage cette ideologie funeste qui a failli conduire l’Europe a sa perte.
    C’est peut-etre pour cela que l’extremisme de gauche n’a pas la meme reputation diabolique dans notre pays : il n’a jamais ete aux affaires, alors que nous avons goute aux charmes de l’extreme droite antisemite entre 1940 et 1944. Point n’est besoin de rappeler son macabre bilan ici. Mais il faut effectivement se garder des deux extremismes et je serais peu rassure si un Melenchon parvenait aux affaires, j’observe juste que le risque pour l’instant est faible vu ses scores electoraux qui risquent surtout de faire perdre la gauche democratique et parlementaire a la prochaine presidentielle, de meme que le FN peut enterrer les reves d’alternance de la droite.
    Il faudra un peu plus de temps que les quelques annees ecoulees pour que le FN fasse oublier d’ou il vient : a supposer qu’elle soit reelle, la rupture entre JM Le Pen et sa fille ne date que de quelques annees. Contrairement au pere, la fille souhaite acceder a la magistrature supreme et exercer un reel role politique, et s’est entouree pour cela d’anciens militants d’extreme droite ayant fait semblant de virer leur cuti, ou de jeunes ambitieux a l’image de M. Philippot qui ont choisi le FN car ce parti n’est pas embouteille comme les autres. Ca ne fait pas un parti credible, et attaquer Marine Le Pen sur les questions techniques que poserait un depart de l’UE ou de l’euro ne doit pas detourner les commentateurs et ses adversaires politiques de l’ideologie originelle du parti.
    « Stal un jour, stal toujours », disait-on des anciens staliniens, je pense que la meme formule peut s’appliquer aux cadres du FN et a leurs sympathisants resolus. Il est peut-etre temps de le dire clairement, ce que personne a ma connaissance ne fait, et d’ailleurs les socialistes devraient etre les premiers a le faire puisque c’est Mitterrand qui a permis l’emergence brutale du FN en 1984. Le FN dans la France d’aujourd’hui, c’est le NSDAP dans l’Allemagne de 1931, les corps francs de la SA en moins fort heureusement.

  8. Monsieur Bilger a beaucoup d’humour ce matin.
    C’est connu, plus ils vont parler du diable, et plus le diable sera sur les planches. Mais faisons confiance à sa fille Marine, elle saura garder la bonne distance. Pas de vagues ni de scandales avant les élections, entendido papà Le Pen !

  9. Le parrainage d’un élu du Front de gauche proposé par les instances du Front National est intéressant à plus d’un titre.
    1./ La manipulation tend à prouver la tolérance du parti de droite à l’égard du parti de gauche.
    2./ En cas d’acceptation du parrainage, le FN pourrait développer l’idée qu’un front républicain se construit patiemment en vue de s’opposer aux tendances totalitaires des politiques soutenues par l’Union européenne.
    3./ En cas de refus, au contraire, le FN pourrait affirmer que le parti de gauche n’a pas une attitude tolérante.
    Le qualificatif de diabolique est certes accrocheur pour donner envie de lire le nouveau billet ; mais quelque peu exagéré. Les déclarations et prises de décisions de Marine Le Pen sont déchiffrables, même par moi. En résumé elle n’a pas atteint le degré de machiavélisme de… Machiavel.
    Quoi qu’il en soit, je ne souhaite pas voter pour MLP aux prochaines élections présidentielles. Il me semble que François Fillon, s’il arrivait à se dégager du marigot de la primaire de droite, serait en mesure de gagner facilement contre MLP.

  10. Jean-Marie Le Pen doit être atteint de la maladie appelée « Démence à corps de Lewy ».
    Quant au reste, 30 % des Français sont maltraités par deux clans qui se partagent le pouvoir ignominieusement depuis quarante ans.
    Ces deux clans viennent de nous faire vivre dix années de catastrophes, de pillage des finances publiques, de créations inutiles de postes pour placer des coquins-copains, d’injustices, d’invasions et de guerres pour donner l’impression que les présidents de cette période calamiteuse sont « vraiment des grands de France » alors qu’ils ne sont que des escrocs entourés d’une armada de courtisans tous aussi répugnants les uns que les autres !
    La France a besoin d’une épuration et si le FN ne peut pas la faire, l’Islam la fera, à vous de choisir !

  11. « …les reproches qu’il a faits à sa fille Marine peuvent peu ou prou se résumer à la dénonciation de la dédiabolisation opérée de manière drastique par la présidente du FN. »
    Oui et non.
    Certes Le Pen n’avale pas ce ripolinage du parti en une formation bien lisse et compatible avec les exigences médiatiques de l’époque.
    Mais il me semble que quelle que soit l’opinion qu’on ait du personnage, il faudrait être de mauvaise foi pour réduire sa parole à l’expression d’une aigreur d’homme blessé. Il a régulièrement fait preuve d’une certaine lucidité et une assez impressionnante capacité prédictive. C’est le renvoyer un peu trop vite aux oubliettes que de réduire ses mises en garde à la satisfaction d’un ego blessé.
    Dans ses mises en garde, il y a incontestablement une part de vrai dont Marine Le Pen, si elle veut continuer de faire prospérer sa boutique, serait bien inspirée de tenir compte.
    Cette part de vrai, me semble-t-il, consiste dans la certitude que si le FN continue sur cette voie de normalisation totale, il court le risque de devenir un parti comme les autres, de devenir un membre de cet « establishment » sans cesse dénoncé par Le Pen père, c’est-à-dire – à échéance plus ou moins courte – de subir la même désaffection que les autres grands partis.
    En fait Marine Le Pen est dans une alternative sans réelle solution. Car de deux choses l’une : ou bien elle continue, avec Philippot et d’autres sur la voie actuelle et, après le second tour nécessairement perdu de la présidentielle son parti perdra lourdement les législatives et entrera dans des turbulences internes mortifères ; ou bien elle conserve au sein du parti cette part de levain acide qui fait sa spécificité, et elle se condamne, comme son père, à un éternel rôle de voix tribunitienne.

  12. @ Marc GHINSBERG | 20 septembre 2016 à 08:58
    Vous dites « Vous pointez, cher Philippe, enfin serais-je tenté de dire, les aberrations du programme économique de Marine Le Pen. C’est finalement ce qui aujourd’hui distingue le FN de Nicolas Sarkozy. C’est de mon point de vue ce qui lui interdit l’accès au pouvoir. »
    Sarkozy et Hollande sont la cause de centaines de milliards d’euros de déficits, d’endettements ininterrompus et vous osez dire que le FN n’a pas de programme économique ?… Mais les autres non plus… ou plutôt si, celui de la destruction de nos finances et des grandes entreprises qui font la France !
    Combien de grandes entreprises françaises ont-elles été décapitées, vendues, mutées sous Hollande ? Le chômage de masse ne fait pas partie de la décadence économique ?
    Et toutes les belles paroles, toutes les lois aussi floues que celles pondues par « la poule » Hollande ne desservent-elles pas notre économie ?
    L’impôt écrasant qui ne cesse de grossir avec pourtant des annonces périodiques que l’on va le baisser et qu’en catimini on augmente encore… les truquages de données en provenance de l’Insee sur ordre du « plouc de Tulle »…
    Les économistes sérieux rient de Hollande et de sa bande arrivés par surprise au pouvoir… Ne me dites pas que Sapin est un homme providentiel et un financier remarquable.
    En fin de compte savez-vous pourquoi cela va si mal ? Simplement parce que plus personne n’a confiance dans la France de Hollande et la confiance ne s’achète pas !
    Aujourd’hui on lui donne un médaille pour sa fidèle soumission à Obama et les Américains regrettent déjà de perdre leur « toutou » favori.

  13. @ Frank THOMAS | 20 septembre 2016 à 12:26
    Balivernes !
    Quel est le parti de France qui a le plus de députés européens ?
    La chance de la France sera une entrée en masse de députés FN car depuis quarante ans les députés ne servent à rien et les Français sont conscients – idem pour le Sénat – de ce pur gaspillage !

  14. Catherine JACOB

    @Marat | 20 septembre 2016 à 12:09
    Marie-Anne-Charlotte de Corday d’Armont guillotinée le 17 juillet 1793 à Paris,

  15. Denis Monod-Broca

    Curieusement, autant sur le sujet de l’émigration, les positions égoïstes du diable sont reprises sans vergogne, à quelques nuances près, par LR et PS, autant sur le sujet de l’absurde euro, au contraire, les positions raisonnables du diable servent de très efficace repoussoir et empêchent tout véritable débat…

  16. Marc GHINSBERG

    @agecanonix
    « En fin de compte savez-vous pourquoi cela va si mal ? Simplement parce que plus personne n’a confiance dans la France de Hollande et la confiance ne s’achète pas ! »
    Il est un moyen très simple de mesurer le degré de confiance qu’inspire un pays, c’est de regarder à quel taux d’intérêt il peut emprunter et de le comparer aux taux d’intérêt auxquels les autres pays peuvent le faire. Je vous invite à vous livrer à ce petit exercice, vous serez surpris.

  17. @ agecanonix | 20 septembre 2016 à 12:31
    Oui, et notre hôte doit encore se souvenir du temps « pré-européen » et surtout « pré-allégeance aux USA » où l’économie, la finance et… l’art de vivre ne fonctionnaient pas si mal que cela.
    Quels seraient les vrais problèmes (à part le déboulonnage de l’idole libre échangiste à tout crin, problème idéologique et non réel) si la loi de 1973 était abrogée, la Banque de France rétablie dans sa souveraineté (même pas besoin de sortir de l’Euro initialement), si les banques étaient renationalisées (ou du moins pour leur partie banque de dépôt avec cloisonnement strict entre dépôt et spéculation), et l’argent volé par la BCE versé directement à notre banque nationale, redevenue libre de prêter directement à l’Etat y compris à taux nul (la loi de 1973 le lui interdit, avec pour conséquence un accroissement exponentiel des intérêts de la dette ; même problème au Québec, par exemple) ? un certain retour à une combinaison entre planisme et affairisme ? Et alors ? au moins serait-ce à l’échelle d’un pays libre d’échanger avec qui il l’estime souhaitable.
    Un exemple : oui, les produits chinois sont moins chers, mais les allocations chômage françaises paient les salaires chinois, au total.
    Comme le rappelle – ironiquement – Exilé | 20 septembre 2016 à 09:23
    « …aucune menace de saisie à la cypriote des comptes bancaires ne plane sur les épargnants »
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/12/22/20002-20151222ARTFIG00003-les-banques-en-faillite-pourront-desormais-ponctionner-les-comptes-des-deposants.php

  18. Mary Preud'homme

    Jean-Marie Le Pen (qu’on l’aime ou le haïsse) restera un tribun qui fait partie du patrimoine national. Tout comme Georges Marchais dont personne n’a oublié les ricanements, le verbe enflammé et les excès de langage ! L’avantage avec ce genre de d’homme, c’est qu’ils disent ce qu’ils pensent sans fioritures et que l’on sait à quoi s’en tenir !

  19. Robert Marchenoir

    Logique de fous, mais logique normale en France, pays d’illettrisme économique : le PS et l’UMP ont fait une mauvaise politique économique, par conséquent le FN ne peut que faire mieux, bien qu’il propose exactement les mêmes sottises que le PS et l’UMP, mais en pire.
    Rappel : Martine Aubry réclame (mot pour mot) « un Etat fort et stratège ». Marine Le Pen réclame (mot pour mot) « un Etat fort et stratège ». Expliquez-moi la différence.
    Marine Le Pen passe son temps à cracher sur Sarkozy, mais elle a la même politique étrangère que lui. Sarkozy déclare que « la Crimée a toujours été russe ». Marine Le Pen déclare (sur un chaîne gouvernementale russe !…) que si elle est élue présidente, la France reconnaîtra l’annexion de la Crimée par la Russie. Expliquez-moi la différence.

  20. @ Marc GHINSBERG | 20 septembre 2016 à 14:28
    Toujours la mauvaise foi ! Les Allemands en sont à des taux négatifs !
    Et la théorie monétaire a évolué, heureusement, et ce qui donne « empruntez, si m’en croyez et reportez à demain ce que vous pouvez faire le jour même » ! Emprunte Hollande pour satisfaire tes besoins illégitimes et laisse tes dettes à tes successeurs, dans ce contexte les taux d’intérêts sont superflus !

  21. Je suis allé avant-hier dimanche à Fréjus, dans le Var, au grand meeting, non pas du métropolitain, mais du FN, qui s’est achevé par le discours de Marine, pour l’essentiel tronqué par les médias. Me permettez-vous d’en faire le compte rendu (forcément iconoclaste) sur ce blog, car je suis sans doute le seul à y être allé ?
    D’abord l’ambiance. Et d’abord encore mes attaches avec cette ville. Mon épouse est née à Saint-Raphaël, la ville voisine. Son père était médecin à Fréjus. Longtemps après sa retraite il était aimablement salué par ses anciens patients dans la vieille ville. Vieille ville dominée par la majestueuse cathédrale romane où ont siégé comme évêques dans un passé lointain plusieurs membres de la famille de ma femme. Le grand-père de celle-ci avait pour ami intime le père de François Léotard, qui a donné son nom à la base de loisirs installée sur l’ancienne base aéronavale où se déroulait le meeting. Un lien pour moi, j’ai autrefois piloté des avions de l’aéronavale. La ville a eu le bon goût de garder quelques vestiges de ce passé glorieux dans le grand hangar de fer qui contenait jadis les gros avions de patrouille maritime dédiés à la chasse aux sous-marins soviétiques en Méditerranée, du temps de la guerre froide, Dieu merci aujourd’hui finie. C’est dans ce grand hangar de fer que Marine a parlé. Trois mille personnes assises à l’intérieur, deux mille assises à l’extérieur (il y a manifestement maintenant de l’argent au FN, pour louer tout ça), plus la foule des gens debout. Le site plein à craquer. La foule, c’était gens de tous âges, avec souvent enfants sur les épaules du père, manifestement de toutes conditions. Ambiance festive, très bon enfant, joyeuse même. Comparable à celles des « manifs pour tous » en 2013. Nous n’avons pas entendu un seul propos haineux ou simplement déplacé. Pas de pancarte, ou de slogans douteux. Que des drapeaux français, en grand nombre. Rien d’autre.
    Mais quand Marine parlait, la foule à l’unisson, vrombissant même comme les moteurs d’avion de jadis, scandait résolument et en masse « on est chez nous, on est chez nous », non pas de colère mais de sourde détermination, celle d’un peuple qui se lève et que l’on n’arrêtera pas.
    Marine a dit « Levez-vous mes amis. Trahi par ses dirigeants, le pays de France n’est plus chez lui maître de son destin. Le pouvoir politique en France ne s’exerce plus par les Français et pour les Français. Il s’exerce à Bruxelles, à Berlin et à Washington. Et ceux qui l’exercent en ces lieux le font d’abord à leur profit, pas au nôtre » (elle aurait pu et dû préciser Wall Street, mais passons).
    Il faut être aveugle, malhonnête, voire mentalement dérangé pour voir dans une telle manifestation populaire un remake des manifestations nazies des années trente en Allemagne. Je n’ai vu et entendu qu’un petit peu du peuple de France, authentique, sincère, lucide et courageux. C’est tout.
    Le procès qui est fait à Marine au sujet de son prétendu « programme économique désastreux » n’est que le pendant sans preuve de celui qui a longtemps été fait au FN d’être un parti « fasciste, raciste et néo-nazi ». Jospin lui-même a reconnu au soir de sa défaite en 2002 que ce n’était là qu’imposture. Marine et le FN au pouvoir, il faudra résoudre, enfin, l’épouvantable équation du déficit budgétaire et de la dette abyssale laissée par ses prédécesseurs, et pour cela il n’y aura pas trente-six moyens. La politique économique d’assainissement qui s’ensuivra nécessairement sera pourtant bien simple.
    Ah, j’oubliais. Marine vous salue bien et vous fait la bise. A toutes et à tous. Elle sait que parmi vous il y en a qui la détestent, la haïssent. « Et te sentant haï sans haïr à ton tour » disait Kipling. « Vous n’aurez pas ma haine » disait également il y a quelque temps notre ami P.B. ici même.

  22. Robert Marchenoir

    @Marc GHINSBERG | 20 septembre 2016 à 14:28
    « Il est un moyen très simple de mesurer le degré de confiance qu’inspire un pays, c’est de regarder à quel taux d’intérêt il peut emprunter et de le comparer aux taux d’intérêt auxquels les autres pays peuvent le faire. Je vous invite à vous livrer à ce petit exercice, vous serez surpris »
    Vous êtes gonflé d’utiliser cet argument à un moment où les taux sont négatifs, c’est-à-dire où il faut payer pour avoir le privilège de prêter son argent à un Etat.
    Votre assertion est juste dans un monde où les taux d’intérêt sont libres, mais ce n’est pas du tout le cas actuellement : d’abord parce que des taux négatifs sont une aberration économique (et un vrai danger), et plus généralement parce que cela fait des décennies que les taux d’intérêt sont manipulés par les banques centrales, c’est-à-dire par les Etats, dans le but de continuer à se droguer avec l’argent gratuit des autres.
    Manipulation effectuée de concert avec les banques dites privées, qui sont privées comme moi je suis archevêque, étant donnée leur complicité avec les Etats dans ce système où tout le monde se tient par la barbichette.
    J’ai cru comprendre que vous étiez banquier, ce qui n’est nullement pour nous rassurer…
    Au passage, ces faits aident à comprendre pourquoi le désir du Front national de « renationaliser les banques » est stupide (elles le sont déjà), de même que le fantasme criminel qu’il propose aux Français selon lequel « la Banque de Frônce devrait prêter de l’argent gratuitement à l’Etat pour le financer ».
    Comme si les Français n’étaient pas suffisamment drogués à l’argent gratuit des autres. Comme si l’argent poussait sur les arbres du parc de l’Elysée, et qu’il suffît au président de la République d’y grimper tous les matins puis de jeter des biftons par poignées à la population.
    Voilà le genre de sornettes criminelles que le Front national enfonce dans la tête des Français, à la suite de l’intégralité des « partis du système » qui font exactement cela depuis 1974, mais, et c’est la seule différence, en s’excusant de le faire et en promettant que demain c’est fini.
    Comme le dit Charles Gave, il y a deux prix qui sont fondamentaux pour permettre à l’économie de fonctionner, et aux entreprises de créer des richesses et de l’emploi : le taux de change, et le taux d’intérêt. Tous deux sont manipulés actuellement. Ils ne veulent plus rien dire. Les agents économiques sont aveugles, car ils n’ont plus l’information qui leur est indispensable pour prendre de bonnes décisions.
    http://institutdeslibertes.org/grece-enfin-des-bonnes-nouvelles/
    En somme, Staline nous dit que tout va bien, et vous, vous nous dites : regardez, c’est marqué dans le journal, tout va bien.

  23. Je n’y connais pas grand-chose à l’histoire du Front National et je m’en fiche par ailleurs, car s’accrocher aux éventuelles fautes du passé voudrait dire nier le progrès et l’adaptation des idées et des gens à un monde en constant mouvement.
    Mais à chaque fois que j’assiste à un débat, que ce soit Marine, Jean-Marie, Marion, Philippot ou Collard, je suis très impressionné par leur sang-froid et par leur analyse pertinente, d’autant que les opinions en face se limitent le plus souvent à des slogans creux, insultes à charge, procès d’intention, crachats, tentatives de provocation et j’en passe.
    Par le passé, j’ai essayé de trouver ces preuves de xénophobie, racisme ou antisémitisme que les médias racontent en boucle, mais je n’ai pas pu trouver une seule phrase, et les soi-disant exemples que les gens radotent et se plaisent à ressortir, genre « les chambres à gaz sont un détail de l’histoire » ne me paraissent guère être une preuve d’antisémitisme, alors qu’on a le droit en France de parler de la bataille de Stalingrad comme il nous plaît, dire que c’est un détail, sans qu’on soit puni ou traité de russo-raciste. Alors que les pertes russes lors de cette bataille s’élèvent à quatre fois le nombre de juifs tués.
    Loin de moi de faire une comparaison dans l’horreur, mais seulement pour dire qu’on ne peut pas criminaliser quand on parle de la pomme mais faire la sourde oreille quand c’est l’orange. Or il est intéressant d’observer qu’en France, dès qu’on touche aux juifs, c’est l’apocalypse qui nous tombe sur la tête. Je me rappelle d’un spectacle hilarant de Michel Leeb, il y a quinze ans, où il évoquait le passé d’un noir qui tient une boutique, et en faisant cela, il sortait des onomatopées et des sons gutturaux rappelant un babouin apeuré tout seul dans la jungle. Le spectacle est toujours disponible en DVD. Je n’ai jamais vu Michel Leeb être traité de raciste. Alors que Dieudonné est sanctionné lourdement. Cela me semble inexplicable.
    Quand Zemmour dit que la plupart des trafiquants sont des noirs et arabes, ce n’est pas du racisme, ne vous en déplaise, c’est la vérité, et on peut le confirmer en regardant les statistiques des ethnies présentes dans les prisons françaises. Ce serait du racisme s’il affirmait que la plupart des noirs sont plus stupides que les blancs, car alors il n’aurait rien pour étayer ses dires.
    Donc, tout cela pour dire que je n’ai aucune idée de ce que vous voulez dire quand vous parlez de la « dédiabolisation ». Jusque-là, en observant les débats publics, ma conclusion est une et seule : le FN dit vrai sur bien des choses et a du courage, alors que les autres nous enfument, et surtout, ils mentent. Quant à la préférence nationale que tant de gens considèrent comme une chose horrible, moi, immigré russe, je la trouve parfaitement sensée, ça ne me pose aucun problème. Je trouve normal que moi, le dernier venu, je doive travailler plus et faire preuve de davantage de créativité pour prouver aux Français que je suis utile.
    Cela m’a toujours motivé.

  24. Les journalistes et analystes de tout poil aiment en effet ranger les idées politiques dans de commodes tiroirs.
    Le FN a été catalogué puis rangé sur l’étagère de l' »extrême drouate » en raison des saillies de JMLP dont le but principal était de ne surtout pas prendre le pouvoir au plan national.
    Mais désormais ce parti, sous l’influence d’une dirigeante qui a compris que pour se saisir du pays, il fallait à tout prix présenter une image rassembleuse donc de moins en moins clivante, ce parti donc ne peut plus être affublé des oripeaux qu’on avait l’habitude de lui voir porter.
    D’où un malaise et une flottement certains dans la classe médiatique qui n’arrive plus vraiment à se repérer dès lors que le programme « marinien » c’est plus ou moins celui de Georges Marchais en 1972 : des nationalisations, le soutien à la classe ouvrière et la maîtrise des flux migratoires pour protéger les « travailleurs » français !
    Qui plus est MLP s’embarque dans le quasi « vivre-ensemble » des socialistes en enfourchant la thématique d’une France apaisée !
    Cette perte de repères des médias était illustrée hier à C dans l’air où le spécialiste du FN Jean-Yves Camus répétait sans conviction que le FN n’avait pas changé et où Christophe Barbier assénait que de toute façon le FN ne pouvait (ce journaliste ne connaît pas le conditionnel !!) gouverner dans une alliance avec la droite traditionnelle soucieuse de sa bonne réputation.
    La dédiabolisation du FN est une bien triste nouvelle pour ses opposants mais contrairement à ceux qui estiment qu’en cas de victoire de MLP, il y aurait pénurie de personnel politique et administratif pour l’accompagner dans son gouvernement, je pense au contraire qu’elle n’aura aucun mal à trouver des candidats au partage du si délicieux pouvoir.
    Mais les pronostics d’aujourd’hui c’est une victoire de Sarko face à MLP et une bataille de chiffonniers pour les législatives entre les Républicains et les Marinistes avec peut-être finalement le rassemblement des droites qui mettrait fin au traquenard posé par Mitterrand avec l’émergence du FN en 1984.

  25. « Quand l’argent d’un gouvernement dépend des banques, ce sont elles et non les chefs du gouvernement qui contrôlent la situation » (je crois que c’est de Napoléon… sous réserve… mais ce pourrait aussi bien être de Poincaré ou de Woody Allen)
    Robert Marchenoir, je pense qu’un esprit malintentionné pourrait croire que notre ami Ghinsberg a oublié ses fondamentaux… je crains, hélas, qu’il ne les connaisse que trop !

  26. Jean-Marie Le Pen avait l’habitude de préférer l’original aux copies… le voilà bien puni !
    On peut sans doute le blâmer pour certaines outrances… mais quant à la ligne de MLP… le bateau ivre ?

  27. Franck Boizard

    Marine Le Pen est de gauche, voilà son plus gros défaut : elle a adopté le discours chevènementiste d’il y a vingt ans. Bravo Philippot.
    Chez Le Pen, l’intelligence politique a sauté une génération.

  28. Peu de gens croient aujourd’hui que le FN ne rêve que d’installer la dictature en France avec son cortège de camps de concentration, d’enterrement des libertés, de catastrophes économiques, de guerres aux pays voisins, d’expulsion massive de nos bien-aimés visiteurs, etc.
    Bravo quand même à la gauche qui, grâce à ces histoires faisant peur aux enfants, a réussi depuis cinquante ans à gouverner de temps en temps un pays à majorité de droite et à le laisser à la ramasse à la fin de chaque épisode !

  29. @ Marc GHINSBERG | 20 septembre 2016 à 18:01
    Nous n’avons jamais eu une économie nationale aussi florissante que sous Hollande, tout va bien, la prospérité est là, il n’y a plus de chômage, la sécurité est à son maximum, nos troupes veillent sur notre pays, les grandes entreprises sont en expansion, Hollande semble être le meilleur futur Président que l’Europe puisse avoir, d’ailleurs les Français aiment tellement leur Président qu’ils sont 90 % à souhaiter qu’il prenne du repos et des vacances avec sa délicieuse Julie !
    Vive Hollande !

  30. @ citron vert | 20 septembre 2016 à 19:35
    « Vive Hollande ! »
    Rassurez-moi, dites-moi que vous parlez du pays ?

  31. Le point faible de Marine Le Pen selon M Bilger et… les médias : « les problèmes économiques, financiers, l’euro »…
    Ah bon !
    Parce que depuis trente ans, les différents gouvernements ont maîtrisé les problèmes économiques, financiers, l’euro ? Et le reste…
    Revenez un peu sur terre cher M. Bilger ! Ne tombez pas dans les idées reçues de la bien-pensance !

  32. @Marc GHINSBERG | 20 septembre 2016 à 18:01
    « Je dis qu’elle est très bien classée et que cela reflète la confiance des investisseurs. »
    Les investisseurs ont confiance dans les sondages qui donnent Hollande exclu du paysage politique.
    Ils se réjouissent de la perspective d’un avenir qui ne sera pas rose !
    C’est fou l’incapacité d’analyse des banquiers français.
    Marc me prêteriez-vous de l’argent avec un intérêt négatif et capital positif ??

  33. La nostalgie du diable.
    Les gens sont attirés par le pire. Normal quand tout semble aller mal car comme disait Montesquieu il faut beaucoup de vertu pour ne pas s’abaisser encore plus que sa situation. « Du passé faisons table rase », cela se porte à droite comme à gauche… Et allons, prenons de grands risques par croyance ou pour voir.
    Si seulement les gens jouaient à la roulette avec leur peau et non le destin de la nation, le monde serait meilleur ! Remarquez, il faudrait que les armes soient en vente libre. Aux Etats-Unis, paraît-il, les gens s’en servent nettement plus pour se tuer que pour assassiner les autres. Quelle élégance ! Les cartes de son jeu sont mauvaises ? On ne va ni s’infliger une vie sans avenir ni renverser la table, on la quitte… Il n’y a pas de place pour tout le monde, dans le monde. Eh bien, on quitte la salle. En Europe, guerres et dictatures montrent qu’on préfère renverser la table.
    J’incite donc à la prudence. Mais enfin, il se peut que comme le PC, le FN évolue jusqu’à devenir un parti de gouvernement. Tout change, mais à quelle vitesse et jusqu’à quel point ?
    La nostalgie du diable, j’y pense, ferait un bon titre de roman gothique, le diable terrifiant, ou de contestation religieuse suivant une tradition où le diable est censé aider les Hommes contre Dieu vu comme un tyran, voire un mélange des deux, simple, en passant d’une vision du monde à l’autre.
    Pour ma part, j’ai du mal à comprendre – je veux dire ressentir car on peut saisir bien des choses par analogie – la nostalgie politique. La politique ? L’art du moindre mal : je ne vois franchement pas de paradis perdu ou futur là-dedans.

  34. Mais quelle déchéance pour Madame la fifille à son papa !
    Renier son tribun de père, et se proposer à un autre (dit) tribun ?!
    Or, quand J.-L. Mélenchon explique on écoute, quand J.-M. Le Pen explique on connaît d’avance le sujet. Ballot hein !

  35. @ Marc GHINSBERG | 20 septembre 2016 à 18:01
    Malheureusement pour les épargnants, les prêteurs font confiance à la France parce qu’ils savent que le jour venu, on ponctionnera le compte des épargnants pour éponger la dette. Si vous trouvez ça moral, moi pas.

  36. Qui a connu le lt Le Pen sait de quel personnage il s’agit. Il a fait son travail, comme le fit le Gl Aussaresses, le second désavoué par le trotskiste Jospin qui n’en est pas à une trahison près, le premier, discrédité pour ses foucades et son mauvais goût. En France, les hommes d’action, comme les artisans qui réussissent, sont détestés : ils font de l’ombre aux arbres secs que sont les hauts fonctionnaires ; même VGE a pu s’en rendre compte et en rendre compte, dans ses Mémoires.
    Bien sûr, le parlementarisme et ses lenteurs ont des avantages et la peur de l’extrême droite, c’est aussi la crainte de voir cet édifice s’effondrer. C’est un fantasme dû à 1939, où la classe politique s’est enfuie, les magistrats se sont soumis, laissant seuls un amalgame de gens venus de partout, et un maréchal dont on ne sait trop à quoi il croyait. Mais on le lui a fait payer, au nom de ce qui nous oppresse aujourd’hui ; une pensée forgée à la Libération, sous le patronage d’un de Gaulle dont, au départ, personne ne voulait. Le Front National est resté longtemps confidentiel, même les anciens d’Algérie n’y croyaient pas tant la fin de la guerre avait été humiliante et magnifiquement bidonnée par le même de Gaulle. Et l’orchestre rouge qui jouait en sourdine s’est déchaîné, en nous noyant sous une agitprop que les Français, déboussolés et devenus craintifs, ont avalée pendant des années, surtout dans l’Education nationale et le journalisme formaté à gauche.
    Un magistrat ministre a dernièrement fait valoir la dessication des esprits à l’ENA. C’était la dernière touche à l’assèchement de l’esprit français, une fois jugulée l’influence de la droite vraie, nationale et excessive. Je ne crois pas que son opinion, ravageuse pour les énarques, n’a pas été approuvée, en haut lieu.
    Aujourd’hui, l’Islam a toute sa place, même si on lui fait les gros yeux quand il tue ; pourtant il n’a toujours fait que ça ; des guerres de conquête et la tolérance invoquée par des historiens tronqués n’a toujours existé que dans leur esprit. L’Islam, c’est la mort de toute institution, même en laissant de côté les fantasmes des âneries Burqa et consorts.
    MLP a une carte à jouer, mais elle sera battue au second tour et par Hollande si ce dernier a des cojones.
    Il peut dire qu’il a été élu par le peuple et que, juridiquement, il n’a pas à demander une investiture au PS. Qu’il se présentera devant les Français, avec un programme affûté par cinq années de louvoiements, des réformes radicales – diminution des députés, suppression du Sénat, amputation du nombre d’élus locaux, réforme de la carte administrative, interdiction du pantouflage, baisse massive du nombre de taxes et regroupement fiscal de façon claire et compréhensible, suppression des régimes fiscaux favorables aux investissements étrangers aliénants, fermeté à l’égard des migrants, retour des syndicats à leurs cotisations pour vivre, MEDEF compris, reprise en main de l’Educ Nat, suppression des aides aux migrants primo-arrivants, comme au Danemark, pendant cinq ans et sous réserve de bonne conduite etc. Il a déjà fait deux grands pas en refusant le TAFTA et en envoyant promener Merkel et aussi en pressant pour le Brexit. Je me demande si le loup ne montre pas ses oreilles. S’il continue ses errements, oui, il est battu, s’il sort de ce rôle, il peut gagner et MLP n’aura plus aucune utilité.
    Evidemment, c’est un rêve car la vie de ce Monsieur serait un cauchemar, grèves, indignations, musulmans dans la rue, désordres, mais sans doute moins que ce qui s’annonce selon les prévisions des instituts qui constatent tous l’incompatibilité de l’Islam avec notre type de démocratie et l’esprit de supériorité de la loi religieuse sur la loi civile.
    Longtemps, le schéma de la guerre civile a tablé sur 50 000 morts.
    Chiche ? Ce n’est qu’un schéma, mais………………..

  37. Robert Marchenoir

    @ Sarpenteau | 20 septembre 2016 à 16:29
    Une fois de plus, on voit à l’oeuvre, dans votre commentaire, cette aberration logique contemporaine que j’appelle le raisonnement touristique : j’y suis allé, donc j’ai raison.
    En somme, vous nous expliquez qu’il y avait beaucoup de monde à ce métingue, que tous ces gens-là étaient fort gentils, que les ancêtres de votre femme étaient évêques dans la cathédrale du coin, et que par conséquent le programme économique du Front national est ce qu’il faut à la France.
    Voyez-vous, c’est ce par conséquent qui me plonge dans des abîmes de perplexité. Je dois être stupide, mais je ne vois pas le rapport.
    Quant à la fameuse question nazie, vous vous trompez sur deux points.
    Premièrement, Jean-Marie Le Pen a bel et bien des complaisances antisémites et nazies. Sinon, pourquoi a-t-il participé au dîner du 65e anniversaire de Rivarol, hebdomadaire antisémite, dont le point d’orgue était le discours de Robert Faurisson, passant près d’une heure à expliquer une fois de plus « pourquoi les chambres à gaz n’avaient jamais existé » ?
    L’aveu de Lionel Jospin n’a nullement consisté à nier ces convictions de Jean-Marie Le Pen : il a consisté à reconnaître que le Front national de Jean-Marie Le Pen n’avait jamais fait peser un danger fasciste sur la France, contrairement à ce qu’à prétendu le théâtre politique organisé par la gauche — ce qui est notablement différent.
    Enfin, la nature nazie du Front national de Marine Le Pen existe bel et bien, mais elle ne se trouve nullement là où vous croyez la balayer d’un revers de main : c’est aux conceptions économiques du socialiste Hitler que fait penser le programme économique du Front national.
    http://www.amazon.fr/dp/2262064245
    Anti-libéralisme, dirigisme, anti-américanisme, lutte contre Wall Street (la juive, pour les plus atteints, bien que Marine Le Pen ait effectivement passé le Kärcher officiel sur les manifestations d’antisémitisme), mise des patrons au pas, et jusqu’à la primauté obsolète et stupide accordée par Hitler à l’agriculture.
    Dans les buts de guerre d’Hitler, la transformation de l’Europe centrale et de l’Ukraine en vastes colonies agricoles destinées à nourrir les Allemands (après massacre pur et simple de leurs habitants, qui devaient être exterminés par la faim) tenait une place centrale.
    http://www.amazon.fr/dp/207013198X
    Ce fantasme était d’autant plus étrange que dans les années trente, l’Allemagne était déjà une puissance industrielle, avec des entreprises emblématiques qui le demeurent aujourd’hui. Et ne parlons pas des Etats-Unis.
    On retrouve, au Front national, cette obsession irrationnelle de l’agriculture (1 % de la population active) et cette peur de mourir de faim, alors même que les pauvres, en France, ont plutôt tendance à mourir de trop manger. C’est l’ahurissant concept de « souveraineté alimentaire », aberration qu’on croirait tirée d’une blague belge ou d’une parodie quelconque, mais non, des gens présumés sérieux croient à la validité de cette idée. Idée de pays arriéré et de peuplades superstitieuses, bien entendu.
    Je vous « rassure », Marine Le Pen n’est pas la seule à être nazie à cette aune, il y a beaucoup de nazis en France, à droite, à gauche, au centre et un peu partout. C’est qu’il y a beaucoup de socialistes ; mais ce n’est pas une excuse.

  38. Les Français éprouvent une certaine sympathie envers les sanguins comme le vieux Le Pen, Jacques Chirac, Georges Marchais, surtout lorsqu’ils sont loin du pouvoir. En plus, ils nous ramènent à notre jeunesse.

  39. Marc GHINSBERG

    @Tipaza
    « Marc me prêteriez-vous de l’argent avec un intérêt négatif et capital positif ?? »
    Sûrement pas. En revanche je vous en emprunterais volontiers.

  40. @ Tipaza
    Les investisseurs se fichent de Hollande autant que Franck Boizard se fiche de la Syrie.
    Ils ont les yeux rivés sur l’Angleterre brexiteuse et se rendent dans les églises tous les matins afin d’y allumer fébrilement des cierges en priant pour qu’elle se casse la figure, fasse acte de contrition et revienne dans le giron de l’Europe.
    Hélas pour eux, le dieu chrétien est définitivement mort…

  41. @ agecanonix
    Vous décorez du mot de « balivernes » mon analyse, mais (en laissant de côté l’agressivité intempestive de votre exclamation), vous avancez un argument d’une fausseté totale.
    Il est bien vrai, en effet, que le FN a le groupe le plus étoffé de tous les partis de France au Parlement européen. Mais – et c’est là qu’on sent bien vos limites en ces sujets – vous ne tenez pas compte du mode de scrutin à la proportionnelle intégrale qui les y a conduits.
    Ah ! certes, si ce même mode de scrutin était celui des législatives du printemps prochain, sans doute le groupe FN serait-il le plus nombreux à l’Assemblée nationale, sans cependant atteindre la majorité absolue à lui seul.
    Mais au scrutin de circonscription uninominal à deux tour, tel qu’il existe, en partant des deux députés actuels, le Front National peut espérer passer à quelques dizaines, tout au plus, sur les 577 que compte la chambre.
    Le dilemme dont je parle dans mon commentaire, que vous réfutez si légèrement, est donc bien entier et insoluble pour Mme Le Pen et ses partisans.
    C’est d’ailleurs pourquoi elle souhaite, comme son père, que le mode de scrutin change. Mais pour y parvenir, encore faut-il qu’elle ait le pouvoir…

  42. @ Garry Gaspary 08:24
    Votre ignorance du Dieu chrétien est telle que je n’ai jamais rectifié vos absurdités.
    Mais là, il s’agit de politique, et d’économie, et cela concerne également Marc GHINSBERG qui a l’air aussi ignorant que vous.
    Au lieu de critiquer systématiquement, vous pourriez par exemple vous pencher sur le problème de l’usure, terme guère employé à présent, mais disons sur le prêt avec intérêt, qui est le « job » des banquiers chrétiens, juifs, athées ou même musulmans qui s’en défaussent sur des banques occidentales.
    Le prêt avec usure est condamné par la religion chrétienne et par l’islam, et pourtant pratiqué par des « croyants » des deux religions.
    Si vous nous parliez des prêts avec intérêts, positifs pour le coup, du Qatar à des pays musulmans ce serait intéressant et vous seriez pris au sérieux pour une fois.

  43. Quelques mots pour que le débat sur le programme économique de Marine soit au niveau où il devrait être. Ce qu’il n’est pas.
    Lorsque Marine est interrogée, je dis interrogée, car ses interviews relèvent de l’interrogatoire plus que du dialogue économique, ses interlocuteurs feignent d’ignorer les travaux sur lesquels elle s’appuie et qui mériteraient un peu d’attention.
    Lors de sa dernière prestation télé, elle a été interrogée par Nicolas Bouzou, en général intéressant mais là suffisant.
    Lorsque Marine a cité Joseph Stiglitz comme référence pour justifier ses attaques sur l’Euro, Bouzou a pris l’air détaché, tout juste s’il ne demandait pas « Stiglitz c’est qui ? » .
    C’est dommage, parce qu’un débat intéressant aurait pu s’ouvrir. Stiglitz considérant que la catastrophe économique qu’est l’Euro ne peut être résolue qu’avec plus de fédéralisme européen alors que Marine propose l’inverse.
    Mais non, il suffit de ne pas argumenter avec ou contre Marine pour avoir l’air médiatiquement intelligent, et parfaitement c.. intellectuellement.
    De même l’économiste britannique Mervyn Allister King qui n’est pas un économiste comme les autres. Il a été anobli sous le titre de Lord Mervyn King, Baron de Lothbury.
    Il a été le gouverneur de la très puissante Banque d’Angleterre du 1er juillet 2003 au 1er juillet 2013, soit pendant une décennie entière. Il est à la retraite aujourd’hui.
    Cet homme, qui a donc été l’un des banquiers centraux les plus chevronnés du monde, et de l’une des plus grandes banques centrales de la planète, vient de sortir un livre au titre évocateur : « La fin de l’alchimie ».
    Il annonce publiquement que « la zone euro est vouée à l’échec et va aller de crise en crise jusqu’à sa destruction ».
    Voilà qui mériterait également un brin de réflexion et de discussion avec Marine.
    Le mépris est rarement un bon argument politique et j’ajoute qu’il est parfaitement réversible.

  44. @Garry Gaspary à 08:24
    Fichez la paix au Dieu chrétien et rejoignez vos infidèles islamerdiques refoulés du monde entier. Seriez-vous maso ? Plus vous recevez de baffes par Savonarole et sylvain et plus vous y revenez pour en recevoir d’autres.

  45. @Lucile
    Malheureusement pour les épargnants, les prêteurs font confiance à la France parce qu’ils savent que le jour venu, on ponctionnera le compte des épargnants pour éponger la dette. Si vous trouvez ça moral, moi pas.
    Le jour où les prêteurs exigeront d’être remboursés, nous pouvons craindre que les banques, qui sont placées sous tutelle étroite de l’État et qui seront également concernées pas le traitement des opérations, soient exposées à une situation critique :
    http://www.bvoltaire.fr/valeriebugault/janvier-2016-banques-pourront-ponctionner-directement-vos-comptes-bancaires,221964
    Ce qui est immoral est que dans notre pays de mentalité socialiste (y compris quand il est régi par la « droite »), l’épargne – qui normalement devrait être encouragée comme une vertu – a au contraire fini par avoir été diabolisée.
    Sous le prétexte de « faire payer les riches », les cigales pillent les fourmis qui se sont privées de divers biens, jouissances et commodités durant de longues années.

  46. Eh oui, Gary, Il est mort, car nous L’avons tué, vous comme moi. Mais vous ne pouvez le comprendre, car vous n’êtes pas christianisé.
    Prions pour qu’avant l’instant fatal de l’effondrement de votre mental, la lumière se fasse en votre esprit, que vous répondiez favorablement à ceux qui savent ne pas répondre à vos sinistres obsessions par d’autres encore plus épouvantables, qui ne font qu’entretenir leur sombre réciproque au miroir de ce que vous êtes, images semblables et renversées de ce qui revient toujours au retour du même, victoire illusoire du mal, déjà, et depuis deux mille ans, vaincu par la lumière du Christ.
    Que Dieu vous bénisse.

  47. La petite phrase de Nicolas Sarkozy qui a affirmé qu’à partir du moment où l’on devient Français « l’on vit comme un Français et nos ancêtres sont les Gaulois », a déchaîné les bien-pensants et autres historiens patentés venus au secours de la gauche officielle.
    J’aurais préféré qu’il dise que l’on doit vivre comme un Gaulois et ses gauloiseries.
    Étant mal-pensant, j’ajoute que je ne serais pas contre la gaudriole en plus des gauloiseries.
    Je n’en dis pas plus, de crainte que les Gauloises du blog ne se déchaînent contre moi.

  48. @Tipaza
    Il annonce publiquement que « la zone euro est vouée à l’échec et va aller de crise en crise jusqu’à sa destruction ».
    De même, est-il vraiment nécessaire de rappeler que les pays européens qui se sortent le mieux de la crise n’appartiennent pas à la zone euro ?

  49. Je me marre, Hervé Mariton n’est pas qualifié pour les primaires.
    Notre hôte lui trouvait mille qualités… il cause bien… gendre idéal…
    Avec un prénom pareil, « Hervé », on est déjà handicapé. Le reste l’achève.
    Mais qui s’appelle « Hervé » de nos jours, hein ? Zemmour devrait revoir ses classiques…
    Contorsionniste à voile et à vapeur de Bayrou à Sarkozy, il paye le fait de ne pas savoir où il est.

  50. @ Savonarole | 21 septembre 2016 à 13:25
    Sans oublier Hervé Morin qui a assisté au débarquement des alliés sur les plages de Normandie en juin 44…

  51. anne-marie marson

    @Sarpenteau | 20 septembre 2016 à 16:29
    Je ne vote pas FN, pourtant je me dis que si la République Française a résisté à (malgré) F.Hollande et à son gouvernement de ploucs, elle résistera aussi à (malgré) Marine Le Pen.
    D’ailleurs Thomas Legrand sur France Inter ce matin commençait à craindre que les bobos gauchos de son espèce (en incluant P.Cohen et L.Salamé) ne perdent leur job à cause de la fachosphère.

  52. @ Tipaza | 21 septembre 2016 à 09:31
    « Lorsque Marine est interrogée, je dis interrogée, car ses interviews relèvent de l’interrogatoire plus que du dialogue économique, ses interlocuteurs feignent d’ignorer les travaux sur lesquels elle s’appuie et qui mériteraient un peu d’attention… Lorsque Marine a cité Joseph Stiglitz comme référence pour justifier ses attaques sur l’Euro, Bouzou a pris l’air détaché, tout juste s’il ne demandait pas « Stiglitz c’est qui ? » »
    Cela ne devrait pas vous étonner car vous savez bien que les interviewers et experts sévissant dans nos grands médias nationaux, en matière économique sont tous – hormis quelques variantes sur la forme – des défenseurs de la même « pensée unique » : sacralisation de l’Euro monnaie unique et déification de l’Europe modèle Bruxelles. En conséquence tous les économistes qui critiquent ou condamnent cela, même si c’est un prix Nobel, sont au mieux ignorés et leurs ouvrages quasi jamais lus par ces interviewers.
    Le discours sur le danger fasciste qui était de mise depuis des décennies ne fait plus recette auprès de nombre d’électeurs. Alors ils attaquent avec virulence Marine sur son programme économique, ayant certes des faiblesses, mais faisant appel pour cela à bien plus d’affirmations que de démonstrations étayées. Les économistes qu’elle cite ou sur lesquels elle s’appuie ne méritent au mieux que condescendance voire suspicion de s’être « vendus au Diable » !
    Rappelez-vous, la même méthode médiatique fut utilisée dans les années 90 et 2000 à l’encontre de J-P Chevènement : un ringard passéiste et nationaliste rance. Elle est toujours de mise vis-à-vis de Nicolas Dupont-Aignan et du nouveau cheval de bataille contre cette incarnation du Diable qu’est Marine. Alors on peut attendre longtemps avant que dans nos médias, elle soit questionnée – certes sans complaisance mais avec honnêteté intellectuelle – et non soumise à un interrogatoire. Il est bien connu qu’on ne dialogue pas avec les hérétiques, mais qu’on leur dresse un bûcher !…

  53. Des mauvais esprits dont je suis auraient eu envie de suggérer que le diable pouvait également être ciblé, stigmatisé, à l’extrême gauche, chez les communistes (…)
    Mais pourquoi donc oublier aussi et peut-être surtout le parti socialiste où les fous furieux extrémistes semblent se reproduire comme des lapins, parti qui a été infiltré et pris en main par les trotskistes à commencer par Jean-Christophe Cambadélis ?

  54. @Exilé à 13:06
    Tout à fait d’accord. Certains pays sans Euro s’en sortent beaucoup mieux. Je vous donne juste trois pays de l’UE ayant gardé leur monnaie nationale. En plus, cerise sur le gâteau : pas de mosquées, pas d’islam, pas de burkini, pas de burqa…Tranquilles…
    DANEMARK (couronnes danoises) :
    Chômage 6,2%
    Déficit public du PIB -2,1%
    Dette publique 40,2%
    SUEDE (couronnes suédoises)
    Chômage 7,4%
    Déficit public du PIB -0%
    Dette publique 43,4%
    TCHEQUIE (couronnes tchèques)
    Chômage 5,1%
    Déficit public du PIB -0,4%
    Dette publique 43,4%
    FRANCE : Chômage 10,4% | Déficit du PIB 3,5% | Dette publique 95,8%

  55. « Il y a tant d’intolérance et de dogmatisme dans notre espace démocratique qu’éprouver de l’estime intellectuelle, de l’admiration politique, pour une personnalité comme celle d’Hervé Mariton devrait forcément conduire à une adhésion partisane, à un soutien militant. Ce n’est absolument pas mon genre. J’éprouve une infinie curiosité à l’égard de certaines personnes et j’ai le droit de dire du bien d’elles sans être embrigadé ni ligoté. » (Philippe Bilger,5 juillet 2015)
    …Et voilà pourquoi votre fille est muette et qu’Hervé est énervé !

  56. Jean-Frédéric Poisson, retenez ce nom.
    Il a niqué Hervé Mariton au poteau…!
    J’ai demandé à ma concierge si elle connaissait Jean-Frédéric Poisson, elle m’a répondu que le mardi et le vendredi il y avait un marché aux poissons sur la place du village.
    Rien de tel que d’interroger le prolétariat…

  57. Robert Marchenoir

    @ Ellen | 21 septembre 2016 à 16:26
    Pas de mosquées et pas d’islam au Danemark et en Suède ? Vous avez vu ça où ? Le Danemark, c’est le pays d’où est parti l’affaire des caricatures de Mahomet il y a… onze ans ! La Suède, c’est ce pays tellement islamophile qu’il a instauré un droit de l’homme, pour les Somaliens, de s’installer chez lui !
    Pour le reste, il est exact que les pays européens ayant refusé l’euro s’en sortent mieux que les autres. Mais attention à ceux qui réclament la sortie de l’euro… Il se pourrait bien que ce soit l’Allemagne qui en sorte la première. L’euro deviendrait alors la monnaie des pays de ploucs (Grèce, France…), ceux où l’on aime modérément le travail et où l’on adore les fonctionnaires.
    @Tipaza | 21 septembre 2016 à 09:31
    « Lorsque Marine a cité Joseph Stiglitz comme référence pour justifier ses attaques sur l’Euro, Bouzou a pris l’air détaché, tout juste s’il ne demandait pas « Stiglitz c’est qui ? » »
    Stiglitz, c’est un gauchiste. Pour résumer.
    Il ne suffit pas d’être un prix Nobel pour avoir raison.
    Quel air aurait dû prendre Nicolas Bouzou à l’énoncé du nom de Joseph Stiglitz ? Il aurait dû se prosterner devant l’idole, faire mine d’être frappé de terreur, baiser les pieds de Marine Le Pen et solliciter bien humblement son adhésion au Parti ? Bouzou sait évidemment très bien qui est Stiglitz : il prononce son nom trois fois par jour.
    Par ailleurs, l’euro n’est pas viable et c’était une sottise, tout le monde s’en rend compte maintenant. Cela ne suffit pas à donner une pertinence au programme économique du FN, qui est dangereusement ignorant et présomptueux sur ce sujet.

  58. « @Tipaza
    Merci pour votre leçon sur l’usure, j’ai beaucoup appris.
    Rédigé par : Marc GHINSBERG | 21 septembre 2016 à 11:39 »
    On aurait pu continuer un peu là-dessus, on aurait ri un peu. Pour détendre l’atmosphère je vous aurais décrit comment les Saoudiens font de l’usure islamo-compatible.
    Leur tartuferie est plutôt drôle, ils remplacent les intérêts par un contrat avantageux de vente à terme de poulets. Ah quand je leur ai fait le script pour automatiser ça, on a bien rigolé.
    En plus du logiciel, ils achètent souvent les poulets en France, alors vive la finance islamique !
    Remarquez, on n’est pas moins hypocrite chez nous lorsqu’on prétend interdire la vente à découvert puisque les ventes à terme se remplacent par deux options (call-put=forward) ou que l’on organise en parallèle le marché du « security lending »…
    Ce ne sont que des postures.

  59. @ Robert Marchenoir & Trekker
    Je me moque de Nicolas Bouzou, mais je souhaite des débats constructifs et si possibles informatifs à défaut parfois d’être intelligents.
    Il est toujours trop facile pour un expert dans n’importe quelle discipline de mettre un politique en position de faiblesse sur cette discipline. C’est une erreur et une faiblesse de vanité de la part de l’expert.
    On ne demande pas à un politique d’être expert, on lui demande la capacité et la volonté de mettre en œuvre le programme pour lequel il a été élu. Des experts on en trouve toujours, une volonté politique en harmonie avec la volonté populaire est moins fréquente.
    Marine et Stiglitz font le même diagnostic, l’euro est un échec grave. C’est d’ailleurs un diagnostic partagé par tous ceux qui ne sont pas entrés en religion europhile.
    Mais à partir de ce même diagnostic, ils proposent des remèdes différents. L’un propose plus de fédéralisme et l’autre propose de sortir ou à tout le moins de refonder l’Union européenne.
    La question qu’il fallait poser est la suivante, en quoi un remède est supérieur à l’autre, et surtout pourquoi dans un cadre institutionnel plutôt qu’un autre.
    N. Bouzou pouvait rester sur le niveau économique pour défendre le projet fédérateur et Marine élargissant son offre économique en vue d’une souveraineté retrouvée.
    Une servitude dans l’U.E. mais avec un bien-être (difficile à défendre, mais bon) ou une souveraineté dans une difficulté que l’on espère provisoire.
    Voilà le vrai débat que j’attendais.

  60. Joseph E. Stiglitz fait partie de ces cerveaux gigantesques reconnus dans le monde entier mais qui seraient incapables de tenir une supérette dans mon quartier.
    D’Howard Zinn à Noam Chomsky, l’Amérique les couvre de lauriers pour l’exportation, pour France Culture ou Daniel Mermet de France Inter.
    On les bombarde Doctor honoris causa de Princeton ou Harvard mais aucune de leurs idées n’est retenue ou appliquée.

  61. @ Tipaza | 21 septembre 2016 à 19:08
    Ne vous attardez pas à convaincre ceux qui ne mangent que du foin… ils ne comprennent rien à rien !
    En ce qui concerne notre situation actuelle, nous sommes dans une monarchie constitutionnelle avec un changement de monarque tous les cinq ou dix ans, ils nomment à cette occasion leur cour (barons, comtes, ducs et princes voire princesses) dont les membres sont fatalement des copains-coquins de la même paroisse ou secte.
    Celle qui nous dirige actuellement a été pratiquement mise en place par les USA qui veulent garder la mainmise sur l’Europe. Ayant déjà Merkel dans leur poche, il leur fallait un valet français et ils l’ont.
    Le résultat vous le connaissez aussi bien que moi… une catastrophe sur le plan économique et identitaire (ce sont eux qui poussent à l’invasion de l’Europe) !
    Les « Ricains » ne voulaient pas de DSK car il était trop « indépendant » et il n’aurait pas obéi aux ordres… fanfan c’est de la crème pour eux !
    Alors la liberté n’est pas encore pour demain car il faudrait d’abord changer de Constitution et tous nos escrocs politiciens ne veulent pas !

  62. D’abord les deux photos, sans doute plus explicites que nombre de discours : la douceur angevine affichée par la prétendante au trône, d’un côté, de l’autre l’attitude vociférante voulue de la photo du père, hypertrophiée par un cadrage le poing levé, comme le marteau du forgeron battant le fer, face à un électorat préférant la position du penseur, beaucoup plus reposante, au bruit insupportable du second crachant le feu.
    Les photos sont les photos, un masque, soit il avantage ou soit il fait peur, mais au fond comme souvent pour les fruits il y a toujours un noyau qui peut être dur et consistant, difficile à avaler, alors…

  63. « …les problèmes économiques, financiers, l’euro. » (PB).
    Pas d’accord, elle est constamment attaquée sur ces points-là, de Yann Galut à Mélenchon et j’en passe ; tous, tous l’ont égratignée, fustigée, éreintée sur ces aspects et cela ne date pas d’hier.
    Des livres sont sortis pour décortiquer et laminer ce qui est nommé, rien n’y fait, les sondages progressent en faveur de MLP.
    Les électeurs se fichent comme de leur première chemise de cet alignement de chiffres et supputations pour économistes cultivés.
    La courbe de confiance chez celle-ci est inversement proportionnelle au montant de la fiche de paye mensuelle, ce qui vaut tous les discours. Comme pour certains les mois se touchent et parfois se chevauchent, la frustration est encore plus violente – plus rien alors qu’on n’est pas arrivé au 30 ou 31 mensuel… Alors les discours et les livres, cela ne pèse pas lourd dans la balance.
    L’électeur est un renifleur, tout ce qu’on lui sert en boîte il rejette, par contre la pâtée mensuelle, ou la bouillie proposée en rayon, il en connaît le prix et cela c’est du concret.

  64. @ Tipaza |e 21 septembre 2016 à 19:08
    « Une servitude dans l’U.E. mais avec un bien-être (difficile à défendre, mais bon) ou une souveraineté dans une difficulté que l’on espère provisoire.Voilà le vrai débat que j’attendais… »
    Mais ce débat je doute fortement que vous l’ayez à la télévision et dans grands médias, ou alors ce sera comme ce fut le cas avec MLP : des quasi commissaires politiques sommant le dissident de reconnaître son hérésie !
    Juste une divergence avec vous au sujet de Stiglitz, il me semble bien qu’il propose juste un fédéralisme à caractère monétaire pour éviter les défauts de feu le SEM : éviter des dévaluations « compétitives » non justifiées, et juguler les spéculations des financiers internationaux vis-à-vis des monnaies nationales. L’idée en soi peut être acceptable voire judicieuse, mais tout dépendra de comment ce fédéralisme monétaire sera géré et par qui ?
    @ Tipaza |e 21 septembre 2016 à 19:08
    « Les « Ricains » ne voulaient pas de DSK car il était trop « indépendant » et il n’aurait pas obéi aux ordres… fanfan c’est de la crème pour eux ! »
    Autant je suis en accord avec vos autres propos, mais désolé « l’indépendance » de DSK vis-à-vis des Américains aurait été similaire à celle de Hollande : bien évidemment sur la forme il aurait été nettement meilleur, mais quant au fond !…

  65. Islamisation en Suède, rectification
    Gros problèmes, douleurs et bagarres en Suède avec et entre les musulmans. La Suède fait marche arrière et contrôle ses frontières anti-migrants. Les Suédois, ayant enfin compris le coût phénoménal (24 milliards/an) pour les migrants, commencent à se révolter. Le lien en dit long.
    http://lesobservateurs.ch/2016/06/04/de-lislamisation-de-suede/
    Seules la Pologne et la Tchéquie ne connaissent pas ces problèmes. Ces pays sont chrétiens et ils ne veulent surtout pas de migrants musulmans chez eux.
    Pardon d’être brève. Il est tard et je tombe de sommeil.
    Bonne nuit

  66. @ Tipaza
    On vous parle investisseurs, vous répondez banquiers…
    On vous parle Angleterre, vous répondez Qatar…
    Vous avez effectivement une manière très Front National de rectifier les absurdités.

  67. Additif à mon précédent commentaire.
    A lire, sur le site « Comité Valmy », site très à gauche s’il en est et où tout n’est pas à prendre à la lettre :
    « Avant toute chose en France :
    rétablir la souveraineté du peuple nation,
    l’unité et l’indivisibilité de la République !
    par Claude Beaulieu, Comité Valmy »
    Marine ne dit pas autre chose dans ses propos tenus dimanche dernier à Fréjus et que j’ai rapportés. La gouaille populaire en plus.
    Quand les deux extrêmes se rejoignent sur une vérité, c’est que celle-ci a un fondement sérieux.
    @ Robert Marchenoir (son post du 20 à 4h du matin)
    Vous voyez donc des nazis partout ou presque. A cette heure-là vous deviez faire des cauchemars. Plus sérieusement, voir le monstre se réveiller là où il n’est pas, c’est une façon dangereuse de le banaliser.

  68. @Savonarole
    « Joseph E. Stiglitz fait partie de ces cerveaux gigantesques reconnus dans le monde entier mais qui seraient incapables de tenir une supérette dans mon quartier »
    Mais je doute que même plusieurs de nos énarques (dont certains présidentiables), ou bien certains dirigeants de grandes entreprises, ou bien nombre de ministres des finances en activité ou pas, ou bien encore un certain économiste connu pour ses frasques soient vraiment capables de remplir cette fonction sans aboutir au dépôt de bilan dans les mois qui suivent…

  69. Robert Marchenoir

    @Sarpenteau | 22 septembre 2016 à 11:52
    Vous voyez donc des nazis partout ou presque. A cette heure-là vous deviez faire des cauchemars. Plus sérieusement, voir le monstre se réveiller là où il n’est pas, c’est une façon dangereuse de le banaliser.

    Epargnez-moi vos slogans stupides, et essayez de réfléchir cinq minutes avant d’ouvrir le tiroir à clichés.
    Je n’ai parlé nulle part de « monstre qui se réveille ». C’est vous qui raisonnez en termes de « monstre », pas moi. Hitler a existé, le nazisme a existé, les idées économiques d’Hitler ont existé, le socialisme a existé… et il existe encore, figurez-vous. Ce n’est pas parce que certains font un usage malhonnête du nazisme pour stigmatiser leurs adversaires politiques, qu’il est interdit de l’étudier, et de faire des comparaisons historiques.
    Le « point Godwin » c’est rigolo, mais il y en a à qui il tient lieu d’intelligence, et, pire, d’arme d’intimidation pour dissuader leurs interlocuteurs de parler de cette époque quand ça dérange leurs théories. Il est grand temps d’inventer l’anti-point Godwin, à mon avis.
    J’ai pris la peine de vous donner des références. Vous répondez avec du prêt-à-penser. Donnez-vous donc la peine de lire ces 800 pages et quelque, après quoi vous pourrez peut-être nous dire quelque chose de plus intelligent que « il ne faut pas parler d’Hitler sinon c’est dangereux ».

  70. Le Diable peut être séducteur, et, comme chacun sait, se niche dans les détails !
    Je souhaite bon courage aux successeurs de M. Bilger, quand ils feront face, dans le prétoire, à ce type de variante de la beauté du Diable :
    http://archive.is/7ai7O

  71. Robert Marchenoir

    Sergueï Narychkine, président de la chambre des députés de Russie et membre du parti de Poutine Russie unie, vient de quitter ses fonctions pour prendre la direction du SVR, le service secret chargé d’espionner les pays étrangers.
    Marine Le Pen, de son propre aveu, rencontre Sergueï Narychkine à peu près une fois par an. L’année dernière, leur entrevue à Moscou a duré deux heures, suite à quoi Narychkine a déclaré : « Le Front national est l’une des principales forces politiques en Europe ».
    Narychkine a été, jusqu’à présent, l’un des principaux points de contact entre le pouvoir russe et les partis « anti-système » européens.
    Aucun problème de sûreté nationale, comme on le voit…
    En 2014, les services secrets tchèques, dans leur rapport annuel (car les espions tchèques publient un rapport annuel…) (*), annonçaient la création, par le Kremlin, d’un nouveau Komintern, chargé d’espionner et de déstabiliser l’Europe par le biais d’agents locaux, comme aux plus belles heures du communisme.
    http://www.bis.cz/vyrocni-zpravaFR6c8d.html?ArticleID=1096
    Voici ce qu’on y lit au chapitre 2.3, consacré aux activités de contre-espionnage :
    « Notre hypothèse est que la Russie est en train de créer, en Europe, une structure qui s’inspire du Komintern, la Troisième internationale communiste. Fondé à Moscou en 1919, son but était de protéger l’URSS en exportant la révolution vers les pays voisins. Cela consistait à affaiblir des ennemis potentiels en suscitant chez eux des dissensions internes, et à créer une zone-tampon de pays amis (ou, plus précisément, subordonnés) autour de l’Union soviétique. »
    « Le Komintern a servi à promouvoir l’influence et les intérêts de l’URSS au-delà de ses frontières, en prenant le contrôle des pays communistes étrangers. Il a diffusé de la propagande, financé clandestinement les partis communistes, et mené des activités d’espionnage importantes et couronnées de succès. »
    « Le Komintern employait des officiers de renseignement expérimentés, se prétendant universitaires ou journalistes. » [Si cela vous rappelle quelqu’un…] « Ces derniers recrutaient des jeunes prometteurs, susceptibles de faire carrière dans la haute fonction publique ou la politique, afin d’alimenter l’espionnage soviétique. Les recruteurs exploitaient la naïveté idéologique, le zèle ou l’activisme de leurs cibles. »
    « On ne demandait pas ouvertement à ces futurs agents d’espionner leur pays : on les approchait en leur demandant leur aide pour lutter contre le ‘fascisme’, le ‘nazisme’ ou ‘l’impérialisme’. »
    « Une situation qu’on retrouve à l’identique aujourd’hui, avec, de surcroît, des motivations anti-américaines, anti-OTAN et anti-Union européenne. Le climat international, politique et social actuel rappelle beaucoup celui des années 30 — la grande époque du Komintern. »
    « Notre hypothèse est que le mode d’administration de cette réincarnation du Komintern ne possède pas le caractère extrêmement strict, quasi-militaire, de l’original. Cependant, cela ne signifie pas que le nouveau Komintern soit moins puissant en termes de propagande et d’espionnage. »
    « Cette nouvelle internationale révolutionnaire, avec son côté informel et militant, est propre à séduire les activistes occidentaux contemporains, qu’ils soient délibérément pro-russes ou qu’ils se contentent de lutter contre le « système » (les Etats-Unis, l’OTAN, l’Union européenne, la mondialisation, le multiculturalisme, le libéralisme, le capitalisme…). »
    « Même si le nouveau Komintern n’est pas structuré pour créer un réseau d’espionnage traditionnel, avec la chaîne agent / officier traitant / centrale, comme c’était le cas de l’ancien, il offre au Kremlin de nombreuses opportunités pour recruter des informateurs actifs. »
    ___
    (*) Bah oui, eux, ils respectent la Déclaration française des droits de l’homme, qui veut que « La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration »

  72. @ Robert Marchenoir
    « Marine Le Pen, de son propre aveu, rencontre Sergueï Narychkine à peu près une fois par an. L’année dernière, leur entrevue à Moscou a duré deux heures, suite à quoi Narychkine a déclaré : « Le Front national est l’une des principales forces politiques en Europe ». »
    D’où l’on peut conclure que Marine a réussi à infiltrer le SVR et à le retourner en sa faveur. Un exploit, un vrai exploit que l’on croyait impossible, tant les procédures de sécurité du SVR sont sévères.
    Il faut dire que les yeux gris de Marine sont irrésistibles, et sa force de conviction encore plus.
    Réussira-t-elle à exclure le Luxembourg de l’U.E. et à bâtir l’Europe de l’Atlantique à l’Oural, nous le saurons bientôt !

  73. Mary Preud'homme

    Et pendant ce temps-là, le tout jeune Collectif de l’Union des Droites et du Centre fait campagne et rassemble au-delà des clichés habituels (de Fillon à Marion Maréchal Le Pen en passant par Wauquiez, Guaino, de Villiers, Poisson, etc.). Il est en effet grand temps d’en finir avec cette nébuleuse d’un front républicain hybride, au second tour des élections, qui a surtout profité à la gauche et contribué à la ruine de la France et à l’affadissement de ses valeurs essentielles.
    Et quand bien même Juppé remporterait les primaires, il lui restera à se renier et avaler son chapeau pour garder une chance de gagner les présidentielles. Et à faire profil bas et courtiser, outre Sarkozy, MMLP qui ne manquera pas de réclamer quelques ministères à la clé pour elle ou ses alliés. Un vrai boxon en perspective !
    Ce qui avec Sarko gagnant aux primaires (ce que je souhaite) poserait beaucoup moins de problèmes.

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