Je bats ma coulpe d’emblée : j’ai envie d’aller voir et écouter de près ceux que le web et les médias qualifient de sulfureux, voire de scandaleux.
Alain Soral entre encore plus que Dieudonné, son ami, dans cette catégorie. Il est globalement détesté mais je doute fort, comme il n’est jamais – ou très rarement – invité par les médias officiels, convenus et convenables, que ses propos et ses écrits soient connus dans le détail ou même vaguement. Je pressens que la haine de Soral est devenue l’élégance, l’ornement humaniste incontournable comme on dit. Il faut absolument contourner cet homme, ce qu’il pense, ce qu’il profère ou ose exprimer, ce qu’il est.
Cette stratégie d’évitement est relevée comme peu efficace par la nouvelle synthèse des préfets qui, constatant qu’il a réuni 800 personnes dans une salle des quartiers nord de Marseille, « s’étonnent de la capacité de rassemblement d’un polémiste comme Alain Soral » (Le Canard enchaîné).
J’ai été moi-même atteint par l’obligation de cette hostilité radicale, qui ne me venait pas de ma connaissance de Soral mais de tout ce que j’avais entendu et lu sur lui. C’était une évidence qu’il était le diable et que, tout naturellement, comme BHL l’a fait, il convenait de s’en éloigner dès qu’il apparaissait. On ne dialogue pas avec la peste, on la fuit !
Pourtant, à la suite de mes multiples interventions au sujet de Dieudonné pour dénoncer l’étouffement administratif et réclamer une action judiciaire plus spontanée, vigilante et réactive, le nom de Soral est naturellement et souvent apparu dans le contexte et ma curiosité, je l’avoue, a été piquée.
Autour de moi, des intelligences critiques en lesquelles j’ai toujours eu confiance m’ont recommandé sinon de le lire du moins de cesser de me nourrir de la rumeur négative de la meute pour m’attacher un peu plus à lui-même.
C’est ainsi que j’ai parcouru une longue relation à la fois intellectuelle et politique le concernant dans la revue « Faits et documents » du 24 décembre 2013.
Son association « Egalité et Réconciliation », sous l’égide de « Gauche du travail et Droite des valeurs » qui, sur le plan du concept, n’est pas un lien antinomique si absurde que cela, est entrée dans mon espace quand mon entretien vidéo avec Eric Zemmour – celui-ci au meilleur de sa forme – a vu sa diffusion formidablement amplifiée parce que le site de l’association lui avait fait un sort favorable. Je n’en ai pas été honteux puisque la qualité et la pertinence des réponses de ce grand journaliste et essayiste malmené à hauteur de son talent et de sa liberté méritaient largement cette importance.
On devine bien les ressorts profonds d’une personnalité comme celle d’Alain Soral. Parcours contrasté, chaotique, apparentes fluctuations idéologiques mais sous-tendues par une approche jamais banale, toujours provocatrice, à contre-courant, une infinie répugnance à l’égard des poncifs même les plus utiles, les plus bienfaisants, une passion pour la bagarre des idées, les affrontements le laissant souvent seul face à la masse de ceux qui ne pensaient pas comme lui et lui interdisaient en plus de parler, une appétence farouche pour la solitude même si cette dernière est peuplée par ses inconditionnels et ses partisans sur le web, d’autant plus excités et exaltés que rien ne les stimule plus que l’ostracisme de leur héros, une envie d’en découdre en permanence comme si raisonner juste et sans faire frémir était la marque d’un esprit dérangé, une maîtrise du langage violent dans sa netteté et son art des formules, un guerrier honni mais comptant avec une volupté satisfaite ses soutiens, un rejeté heureux de l’être, un dissident campant sur sa singularité de foudre, d’humeur, d’agression et de discrimination, une nature.
Infiniment plus intéressant que Marc-Edouard Nabe, car il ne suffit pas de se croire extraordinaire pour l’être et d’être exilé pour s’assigner une quelconque importance.
Antisémite affiché, Soral fait preuve sur ce plan d’une déplorable pauvreté intellectuelle en même temps que d’une triste éthique quand il justifie sa position notamment par le fait qu’il était signifiant et révélateur que les Juifs avaient toujours été persécutés et qu’en quelque sorte leurs souffrances venaient d’eux. Il en a dit et écrit d’autres, pires. Suffit-il de telles malfaisances – un café du commerce odieux – pour ranger un être, à vie, au rang des exclus ? Ne doit-il être réduit qu’à ces putridités destinées plus à offenser les belles âmes qu’à apporter une pierre dans un débat inconcevable, impossible ?
Car c’est le même Alain Soral qui, dans une affirmation aussi brutale et grossière que décisive, démontre l’ambiguïté de notre regard sur l’homosexualité et le caractère équivoque et choquant de celui qu’une certaine gauche culturelle et totalitaire, un progressisme bêlant prétend nous imposer. « Qu’il soit réactionnaire de persécuter les pédés n’implique pas qu’il soit progressiste de se faire enc… ». Je ne l’aurais pas écrit comme cela parce que même si le culte de la nuance fait perdre de la vigueur à la charge, j’aurais privilégié la retenue.
Il n’empêche que je n’ai jamais mieux perçu ce qui me gêne dans le climat contemporain : qu’on veuille nous faire sans cesse passer et sans discriminer de la tolérance à l’amour, voire à l’idolâtrie. Ce n’est pas assez d’accepter et de coexister, il faut encore faire comme si on enviait une condition intime qu’on ne voudrait pour rien au monde assumer.
Je n’ai jamais déserté les combats intellectuels ni eu de la répugnance systématique pour ceux qui étaient aux antipodes de moi. Sans doute cette appréhension rapide de Soral est-elle inspirée aussi par la continuation de la cour d’assises et de son atmosphère en moi : les réprouvés, encore plus quand il ne s’agit que de transgresseurs par la parole ou l’écrit, ne trouveront jamais chez moi une porte fermée à double tour. La contradiction suffit à l’apaisement de mon ego en désaccord.
Comment, par ailleurs, notre société ose-t-elle avoir trop souvent ces pudeurs, cette bienséance de chaisière de moins en moins républicaine quand elle charrie au quotidien vulgarités, indélicatesses, provocations, impolitesses, indignités, trahisons, relativisme et mauvais goût ? Comment a-t-on le front de s’émouvoir de certains propos et de pourfendre les esprits gravement ou faiblement iconoclastes quand, par exemple, le monde médiatique, les émissions de divertissement ne nous représentent que de la vulgarité inepte ou de la dérision stupide agrémentées forcément dans chaque phrase de gros mots qui font chic et in ? C’est cette société-là et ces médias-là qui prétendent s’ériger en juges ?
Le diable s’habille peut-être en Soral mais s’il me faut à tout prix choisir, je préfère l’avancée provocatrice et même transgressive à la niaiserie rigolote qui nous fait déchoir.
La honte n’est pas toujours là où l’on s’obstine à la mettre.
Diable ! Le côté le plus pathétique de notre époque est que la rébellion est subventionnée et officielle. Face à un vrai rebelle (ou apparemment tel), elle fonce tête baissée sur le provocateur comme tous les clergés passés ou présents, quitte à lui donner de l’audience. Il paraît que le nietzschéisme peut être de gauche, mais la moraline elle, l’est plus que jamais…
Continuez, Monsieur Bilger, votre témoignage pour la liberté de pensée, seul signe de réelle rébellion de notre époque tristement conformiste et panurgiste. Cela dit, Soral n’est pas un personnage dont on peut souhaiter que l’audience progresse, tout au contraire.
Ouh la ! Vous n’allez pas vous faire que des amis !
Evidemment, le point essentiel de ce billet, comme d’autres, c’est la liberté d’expression.
La chape de plomb qui pèse sur le débat public est une véritable catastrophe à long terme, car c’est une spirale infernale. Le champ de ce qu’on peut dire et débattre se rétrécit par effet de cliquet.
Le récent « débat » sur l’avortement est à cet égard terrifiant : un ministre a tout de même déclaré à la tribune de l’Assemblée nationale qu’il ne fallait pas envisager de penser différemment, sous peine de s’exclure de la communauté nationale (la fameuse République, mise à toutes les sauces).
C’est une menace d’excommunication ou je ne m’y connais pas.
Voilà où nous en sommes après quarante ans de chasse aux « phobies » : à l’excommunication.
Je préfère de loin entendre les pires stupidités que d’en arriver à ça.
Enfin une voix courageuse (et ce n’est pas la première fois) qui a la clairvoyance de ne pas crier au loup avec le troupeau bêlant.
Anne, qui a été également très intéressée par le livre « Dialogues désaccordés », et qui n’a rien de la vilaine petite fasciste de la France prétendue moisie, selon monsieur Sollers.
Cher Philippe,
Vous écrivez : « je préfère, et de loin, l’avancée provocatrice et même transgressive à la niaiserie rigolote qui nous fait déchoir. »
L’avancée même transgressive c’est l’antisémitisme, sinon c’est quoi ? Vous préfèreriez l’antisémitisme à la niaiserie ? Rassurez-moi, dites-moi que je vous ai mal compris.
« …qu’on veuille nous faire sans cesse passer et sans discriminer de la tolérance à l’amour, voire à l’idolâtrie »
On ne saurait mieux dire sur un des travers les plus constants de la société médiatique contemporaine…
Une fois n’est pas coutume, je ne partage pas votre sentiment au sujet de Soral. Et notamment sur un point : son antisémitisme. Certes, vous le soulignez, mais pour le mettre rapidement dans un coin de votre réflexion comme si cet élément central et constitutif du bonhomme était une quantité négligeable. Or, c’est cet antisémitisme qui est au centre de son oeuvre. J’ai lu un de ses livres, et vu plusieurs de ses vidéos, quel que soit le sujet traité, tout l’amène au sionisme et à la domination du monde par les juifs, les sionistes pardon.
C’est effarant de bêtise et cela rend l’ensemble de son oeuvre très indigeste.
Je ne lui nie pas une réflexion profonde et intelligente, mais cette lubie antisémite est présente dans chacune de ses phrases.
Sa volonté de créer de toute pièce une alliance musulmans/catholiques le pousse dans des outrances absolument inacceptables qu’on ne peut pas balayer d’un revers de la main, ou d’un paragraphe comme vous le faites.
Les personnes qui vous ont conseillé une lecture de l’oeuvre de Soral sont des intelligences très limitées.
Soral n’est qu’un enfant perdu du système « deux poids deux mesures », ce qui aurait été très intéressant si, suite à la critique de ce système, il ne proposait à sa place un système complètement similaire qui, cette fois, met les Juifs hors de la norme.
Car voilà le mot-clé : la norme. Nous croyons vivre dans un Etat de droit cohérent où chacun serait jugé de la même façon sur ce qu’il FAIT, mais nous vivons dans un Etat de norme complètement incohérent, complètement irrationnel où chacun est jugé sur ce qu’il EST. Hier, les homosexuels, pour reprendre votre exemple, étaient jugés anormaux, ils sont aujourd’hui jugés normaux, et ceux qui sont jugés aujourd’hui anormaux sont les homophobes qui étaient dans la norme d’hier…
La norme permet au pouvoir établi de dire que les musulmans ou les catholiques ont quelque chose d’anormal, et à Soral de dire que ce sont les Juifs…
Rien d’intelligent ni d’un côté, ni de l’autre. Rien d’intelligent tant que vous ne vous attaquez pas frontalement à la notion de norme et à son exploitation par le pouvoir, qu’il soit étatique ou soralien.
Monsieur Bilger,
Vous concluez d’un propos apparemment péremptoire : « je préfère, et de loin, l’avancée provocatrice et même transgressive à la niaiserie rigolote qui nous fait déchoir. »
L’antisémitisme proclamé est-il une avancée provocatrice ou une niaiserie rigolote ?
Faudrait-il qu’au motif que « le monde médiatique, les émissions de divertissement ne nous représentent que de la vulgarité inepte ou de la dérision stupide agrémentées forcément dans chaque phrase de gros mots qui font chic et in », les citoyens opposés à l’incitation à la haine raciale ouvrent obligeamment les vannes à la diffusion d’insanités ?
Ce qui est gênant dans votre discours en général, et dans la « démonstration » de ce billet, c’est qu’à aucun moment vous n’articulez le moindre argument de nature à étayer votre adhésion aux thèses d’Alain Soral ou votre admiration pour l’intelligence dont vous créditez Eric Zemmour. Car c’est bien à lui (ou à Ivan Rioufol) que vous pensiez en écrivant : « Autour de moi, des intelligences critiques en lesquelles j’ai toujours eu confiance m’ont recommandé sinon de le lire du moins de cesser de me nourrir de la rumeur négative de la meute pour m’attacher un peu plus à lui-même » ?
S’il suffit d’être chroniqueur réactionnaire ou penseur réprouvé pour avoir droit à une étagère dans votre bibliothèque, vous allez devoir acheter le Palais du Louvre…
Force est pourtant de conclure, après une lecture attentive et répétée de votre billet (excusez m’en, je ne suis ni Soral ni Zemmour), que l’on reste sur sa faim. Vous ne témoignez nullement en quoi Soral « raisonne juste et sans faire frémir ». A peine une allusion à notre regard sur l’homosexualité qui laisse rêveur ; que savez-vous du regard de vos contemporains sur l’homosexualité ?
Il n’y a pas de honte à être réactionnaire, ni à donner des gages de soutien et d’estime à un antisémite déclaré et revendiqué.
Relisez votre panégyrique : « une approche jamais banale, toujours provocatrice, à contre-courant, une infinie répugnance à l’égard des poncifs même les plus utiles, les plus bienfaisants, une passion pour la bagarre des idées, les affrontements le laissant souvent seul face à la masse de ceux qui ne pensaient pas comme lui et lui interdisaient en plus de parler, une appétence farouche pour la solitude même si cette dernière est peuplée par ses inconditionnels et ses partisans sur le web d’autant plus excités et exaltés que rien ne les stimule plus que l’ostracisme de leur héros, une envie d’en découdre en permanence comme si raisonner juste et sans faire frémir était la marque d’un esprit dérangé, une maîtrise du langage violent dans sa netteté et son art des formules, un guerrier honni mais comptant avec une volupté satisfaite ses soutiens, un rejeté heureux de l’être, un dissident campant sur sa singularité de foudre, d’humeur, d’agression et de discrimination, une nature. »
Je me lance et tente une synthèse sans ironie : un type aimant la bagarre des idées sans banalité, d’autant plus disposé à défendre n’importe quelle thèse qu’il la défend contre le plus grand nombre, même si l’excitation de son petit nombre de supporters lui tient lieu de carburant.
Où est le souffle, le raisonnement, la fulgurance de l’intelligence ?
Surprise: vous n’avez pas usé une seule fois de « bien-pensance », de « politiquement correct ».
Mais bravo, vous luttez contre « la meute ».
Excellente mise au point M. Bilger. Avec du tact et de la mesure, comme à l’accoutumée.
Bonjour Philippe Bilger,
« Le diable s’habille peut-être en Soral mais s’il me faut à tout prix choisir, je préfère, et de loin, l’avancée provocatrice et même transgressive à la niaiserie rigolote qui nous fait déchoir.
La honte n’est pas toujours là où on s’obstine à la mettre. »
Contrairement à vous, Philippe Bilger, je ne lirai jamais rien d’Alain Soral, de même que je n’irai jamais sur son site, s’il en a un. Je n’irai pas davantage assister à aucun spectacle de Dieudonné.
Par contre j’écoute avec un certain intérêt les billets d’Eric Zemmour, même si je ne partage pas, loin s’en faut, toutes ses idées. Ce dernier a au moins le mérite de ne pas distiller un message malsain. Ses valeurs sont certes un peu datées mais elles se situent dans la ligne de la vieille tradition française encore bien présente chez nombre de Français.
Certes pour apporter la contradiction à un polémiste, il paraît logique de bien connaître la teneur de ses propos. Mais je pense qu’on peut aussi se limiter à l’impact des propos de celui-ci dans les esprits qui importent. Chacun de nous les interprétant au travers du filtre de ses propres convictions.
Ce qui me perturbe par contre, c’est la réaction contre ces personnalités « sulfureuses » que sont Alain Soral, Dieudonné, voire même pour certains Eric Zemmour qui a partagé la Une du Nouvel Obs avec ces deux personnages. Ceux qui les accusent de haine tiennent des propos qui ne sont pas moins haineux, subjectifs, maniant allègrement l’amalgame et la mauvaise foi.
Il est vrai que la dernière affaire sur la « théorie des genres » qui fait actuellement le buzz, interpelle ceux qui comme moi essaient, tant bien que mal, de distinguer les opérations de manipulation de l’information objective. Cette affaire a montré qu’il est relativement facile de détourner certains concepts qui nous paraissent naturels tels que la spécificité biologique et la complémentarité des sexes dans le but, certes très légitime, d’apporter une véritable égalité des droits citoyens entre les hommes et les femmes, qui n’est, il faut bien le reconnaître, pas encore définitivement établie si l’on en juge par les responsabilités aux postes importants dans notre société. Mais faut-il absolument pour cela pousser la démonstration jusqu’à instiller l’idée que les enfants peuvent choisir leur genre indépendamment de leur sexe ? Personnellement je dis non.
Maintenant, en y réfléchissant bien il est possible que l’évolution de l’humanité soit arrivée au bout d’un long processus qui nous a amenés, aux cours des millénaires, là où nous en sommes aujourd’hui et qu’à ce stade de son évolution nous soyons irrésistiblement amenés à entrer dans un autre paradigme sociétal. Mais cette évolution doit se faire en évitant de brûler les étapes, ce que tend à faire le pouvoir en place. Ce passage en force se traduit inévitablement par une réaction violente de ses opposants qui ne se sentent pas encore prêts à cette révolution sociétale.
Je suis farouchement pour la liberté d’expression. C’est une des raisons pour lesquelles je viens régulièrement sur votre blog depuis environ deux ans, y apportant modestement ma contribution, sans fioritures et démonstrations sophistiquées comme ont tendance à le faire certains des intervenants, avides d’étaler leur érudition (il faut bien soigner son ego).
J’apprécie votre liberté de pensée. Celle-ci vous amène régulièrement à modifier vos positions en fonction des paroles et des actions de ceux en qui vous aviez placé votre confiance et qui vous ont déçu.
Honnêteté intellectuelle que bien des personnalités éminentes du monde politique et journalistique vous reprochent, eux qui ont choisi de livrer leur intelligence à une idéologie, un peu comme un croyant donnerait sa foi à une religion, ne pouvant y déroger sans avoir l’impression de trahir leurs convictions.
Nos médias sont devenus les censeurs de la République, contrairement au fait qu’ils se déclarent à l’opposé de tout politiquement correct.
Ils dirigent la meute comme ils l’entendent.
Nous ne pouvons plus choisir par nous-mêmes les idées qui nous plaisent ou nous déplaisent.
Est-ce cela le pluralisme, est-ce là la liberté de pensée si chère aux temps du siècle des Lumières dont se revendiquent beaucoup de journalistes ?
Un seul se distingue encore dans ce fouillis médiatique, Frédéric Taddéï, mais pour combien de temps encore et il faudra bientôt veiller tard la nuit pour écouter enfin de vrais débats.
Le droit d’informer passe également par le droit de tout citoyen à recevoir une information non dictée, mais libre d’opposition.
Au-delà de Soral, l’inquiétude qui traverse votre billet a été clairement définie par le titre de l’essai de Philippe Muray, « L’Empire du Bien ». Qu’il date de 1991 ajoute à ce que l’on peut penser de cette emprise. Quant à notre société, la distribution des investissements directs à l’étranger suffit pour rabattre le caquet des plus emplumés de nos orgueilleux défenseurs :
Les nouveaux investissements directs étrangers (IDE) en France ont chuté de 77 % en 2013.
Ces mouvements internationaux de capitaux réalisés en vue de créer, développer ou maintenir une filiale à l’étranger, ont crû de 11 % sur l’ensemble de la planète. « Ils ont enfin retrouvé leur niveau d’avant-crise », souligne les experts de la Cnuced.
L’Union européenne est à première vue bien placée, avec une hausse de 37,7 % sur l’année, confirmant que le Vieux Continent est enfin sur la voie de la reprise. L’Allemagne a ainsi vu les investissements directs quadrupler. En Espagne, ils ont progressé de 37 %, tandis que l’Italie peut se féliciter d’avoir enfin vu les capitaux revenir.
Le diable de l’Hexagone est un guignol qui s’agite sur un tapis mité, pendant que l’avenir passe devant sa porte sans même daigner le saluer.
les réprouvés, encore plus quand il ne s’agit que de transgresseurs par la parole ou l’écrit, ne trouveront jamais chez moi une porte fermée à double tour.
Cette attitude vous honore, Monsieur Bilger.
Mais qu’elle est rare à notre époque, où sur un vague ragot ou sur un soupçon voire sur un malentendu nous pouvons tous être victimes d’une véritable chasse aux sorcières ou d’un véritable procès en Inquisition (avec moins de souci de justice que sous la vraie Inquisition) !
C’est cette société-là et ces médias-là qui prétendent s’ériger en juges ?
Mais aussi, au-delà de sa vulgarité, c’est cette société-là surtout dans le monde politique, qui juge les autres sur ses fréquentations alors que les siennes sont parfois encore moins recommandables ?
Le premier livre de Soral (écrit avec deux autres co-auteurs), sans être bon, avait un titre excellent : « Les mouvements de mode expliqués aux parents ». J’ai trouvé très talentueuse sa « Sociologie du dragueur » (qui n’a rien d’une sociologie), à certains moments d’un humour exceptionnel, j’ai trouvé excellent et percutant « Jusqu’où va-ton descendre ? », même si politiquement ce n’était pas ma tasse de thé (c’était essentiellement une attaque de la gauche bobo du point de vue de la gauche populaire).
Cet homme sait vraiment écrire. Il me semble qu’il devient cependant de plus en plus timbré, et de plus en plus agressif (timbré au point d’en être délirant, agressif au point d’en être méchant).
« Le Nouvel Observateur » de la semaine dernière lui consacre un article qui ne décrit pas son parcours et ne vise pas non plus à le faire comprendre, mais est une simple démolition : tout ce qu’on peut dire de mal sur lui. Je suppose que les citations de Soral données dans l’article sont vraies, voire même toujours vraies, même si une au moins est tendancieuse (« Sociologie du dragueur » est cité pour « Dans la rue, je traque les femmes », phrase dont la suite n’est pas tellement « et c’est là ce qu’il faut faire » mais plutôt « et c’est là mon ancienne maladie, étape de mon développement que j’ai dépassée » ; « traquer » d’ailleurs étant à prendre au sens de « guetter pour éventuellement draguer », pas de « guetter pour agresser »).
Philippe, ce billet me ravit.
Soral est évidemment un provocateur excité, excessif, monomaniaque ; mais lorsqu’on prend la peine de l’écouter vraiment, sans a priori, en repoussant la lâche tentation du conformisme médiatique, on s’aperçoit que sa pensée est structurée, claire et pertinente.
On a le droit de la combattre, mais il est absurde de la mépriser et inique de l’étouffer.
L’ostracisme dont il est l’objet est non seulement insupportable mais encore stupide en ce sens qu’il justifie jour après jour et donne du corps à son rejet total de la mainmise d’une caste sur les organes de presse et de la propagande que précisément il stigmatise.
Les mensonges dont ses détracteurs se croient obligés d’agrémenter leurs diatribes contre lui, pour faire bonne mesure et entraîner l’adhésion – un peu comme ces charlatans qui seraient davantage convaincants s’ils en faisaient un peu moins – produisent l’effet exactement inverse de celui qu’ils en escomptaient.
Ils en font une victime et par là le rendent encore plus intéressant qu’il n’est.
Mille fois de votre avis quand vous dites que les médias, en premier lieu la télévision, qui cultivent le mauvais goût, le cynisme le plus abject, l’inculture et la bêtise sont bien mal venus d’oser s’ériger en censeurs et donneurs de leçons de morale.
Pour tomber dans cette grossièreté qui ne vous plaît pas, mais qui est parfois bien nécessaire quand on veut bien se faire comprendre, je dirais que c’est la pute qui se fait dame d’oeuvre.
Tout un pullulement de faux penseurs, de faux provocateurs à sens unique et de donneurs de leçons douteux ont pris le pouvoir et règnent sur un troupeau de plus en plus influençable et malléable au fur et à mesure qu’il redevient ignorant et primaire.
Cavanna, qui vient de mourir, aurait rompu en visière avec Soral, c’est certain. Mais il ne l’aurait pas fait taire, lui.
Bonjour,
C’est tout à votre honneur d’admettre que vous jugiez Soral sans réellement le connaître. Votre tweet à la suite de la une du Nouvel Obs révélait votre non connaissance du personnage. Car dire que Soral est l’ivraie et Zemmour le bon grain, c’est au mieux de l’ignorance au pire de la malhonnêteté (dû au contexte). Etant un fidèle de votre site depuis longtemps, je dirai que c’était par ignorance. Car niveau culture Soral n’a rien à envier à Zemmour, je dirais même que Soral est plus cultivé.
Comme vous, monsieur Bilger, j’ai d’abord cru qu’Alain Soral était le diable que l’on nous présentait dans les médias (neutres et objectifs bien sûr), alors je me suis dit que je ne suis pas moins c** qu’un autre et que je pouvais me faire ma propre opinion.
J’ai commencé par regarder les vidéos de ce monsieur puis la lecture de ses livres (Comprendre l’empire et Dialogues avec Naulleau). Conclusion, l’homme est très cultivé et intelligent. Même s’il peut dériver dans des théories complotistes (Merah, banque, etc.), 90% de son discours est cohérent et est une analyse pertinente de notre époque. Soral et Zemmour, que vous admirez, me semblent assez proches idéologiquement et dans leurs discours. Soral a le courage d’aller au bout de l’analyse, là où Zemmour, par solidarité tribale, se contente de dénoncer les effets en épargnant les causes (les vraies !!!!).
Cher monsieur Bilger,
C’est un grand plaisir de vous lire : « Ce qui me gêne dans le climat contemporain : qu’on veuille nous faire sans cesse passer de la tolérance à l’amour voire à l’idolâtrie. Ce n’est pas assez d’accepter et de coexister, il faut encore faire comme si… »
Remarque pleine de pertinence et largement partagée… J’ai vu/écouté récemment des « morceaux choisis » de Soral sur YouTube, ainsi que de Dieudonné, pour me faire une prise de connaissance/un début d’opinion… tellement je trouve pesantes l’incitation quasi-officielle à l’acceptation de l’homosexualité ainsi que la multiplication des thèmes relatifs à l’antisémitisme dans l’univers médiatique français… Dans ma sphère privée, je peux dire que j’apprécie Gainsbourg pour la musique et les paroles de ses chansons, mais pas que Patrick Cohen m’horripile pour certains de ses propos ; de même, que je n’apprécie plus du tout le Laurent Ruquier actuel, totalement différent du délicieux jeune homme plein d’humour qui « chroniquait » sur Radio Porte Océane il y a déjà plus de deux décennies, alors que je suis plein de respect et de compréhension pour l’homosexualité discrète, presque « exemplaire », d’un couple de voisins que l’on n’imagine pas aller s’exhiber à une Gay Pride. Je pense qu’il faut avoir accès aux propos, aux opinions de personnes comme Soral, Dieudonné, pour compenser
des propos, des opinions différents mais pouvant être, pour moi, aussi insupportables que les propos de madame Karine Berger (polytechnicienne, députée socialiste) parlant d’économie et de développement d’entreprises, récemment sur France 5…
« Qu’il soit réactionnaire de persécuter les pédés n’implique pas qu’il soit progressiste de se faire enc… ». Je ne l’aurais pas écrit comme cela parce que, parfois, même si le culte de la nuance fait perdre de la vigueur à la charge, j’aurais privilégié la retenue.
Il a le mérite de parler clair !
Comment a-t-on le front de s’émouvoir de certains propos et de pourfendre les esprits gravement ou faiblement iconoclastes quand, par exemple, le monde médiatique, les émissions de divertissement ne nous représentent que de la vulgarité inepte ou de la dérision stupide agrémentées forcément dans chaque phrase de gros mots qui font chic et in ? C’est cette société-là et ces médias-là qui prétendent s’ériger en juges ?
Oui.
Mais les braves gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux.
Ce qu’il est lourd Soral. Ses démonstrations sont tellement longues, il pourrait parler sans jamais s’arrêter. Il y avait une vidéo où il s’adressait à Guillon : « ta femme, moi je l’ai baisée ! », le tout en lui montrant son majeur bien tendu. Mais qu’est-ce qu’il est pénible, Soral.
« Suffit-il de telles malfaisances – un café du commerce odieux – pour ranger un être, à vie, au rang des exclus ? »
« quand il ne s’agit que de transgressions par la parole ou l’écrit »
Les deux parties de phrases ci dessus montrent (ou du moins c’est ce que je ressens) que vous oubliez, ou semblez pardonner a priori, toutes les répercussions que ces paroles/écrits entraînent ou risquent d’entraîner, à savoir violences et ouverture encore plus béante du fossé dont la politique et la vie publique en France souffrent.
Vos chroniques semblent de plus en plus virer vers une droite nauséabonde…
Je ne connais pas Alain Soral, mais j’ai vu diverses photos de lui, il m’évoque le personnage de Robinson que décrit Céline dans le Voyage au bout de la nuit :
« Il devait approcher la trentaine, je lui trouvai, en l’observant, une figure décidément aventureuse, une figure à angles très tracés et même une de ces têtes de révolte qui entrent trop à vif dans l’existence. Celui-ci, c’était un malheureux ».
Sans doute cette appréhension rapide de Soral est-elle inspirée aussi par la continuation de la cour d’assises et de son atmosphère en moi : les réprouvés (…)
Savoir écouter les réprouvés, ce n’est pas nécessairement les approuver…
Savoir s’affranchir de la rumeur pour appréhender la véritable pensée d’un auteur dit maléfique est le marqueur d’une vraie hygiène mentale.
Vous faites honneur à l’intelligence française Monsieur Bilger.
Votre courage couplé à votre intelligence délicate font de vous un être rare, trop rare dans l’agora médiatique…
Je fais le voeu que vous mettiez désormais une grande partie de votre énergie et de votre expérience personnelle au service de notre société en étant un incubateur de multiples petits Bilger !
Monsieur l’avocat général… Les commentaires sont modérés. Ils n’apparaîtront pas tant que l’auteur ne les aura pas approuvés.
Sauf si je mets une citation et je vous comprends^^
Marcel Mouloudji « Quand on me traite de sale Juif je me sens juif »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Mouloudji …
Cordialement
@Gérard Grunblatt
Vos chroniques semblent de plus en plus virer vers une droite nauséabonde…
Est-il absolument nécessaire de recourir par psittacisme à ce genre de clichés ridicules forgés par des manipulateurs malintentionnés ?
Qui sont ces nouveaux « maîtres parfumeurs » qui se permettent de jouer aux arbitres de élégances ?
Au cas où vous souffriez d’hallucinations olfactives, j’ai remarqué un article intéressant qui pourrait vous inciter à consulter :
L’anxiété engendre un «recâblage» dans le cerveau
L’imagerie médicale a révélé que deux circuits cérébraux distincts et généralement indépendants, le circuit dédié au traitement olfactif et celui dédié à l’émotion, devenaient intimement liés dans des conditions de stress.
«En temps normal, lorsque le cerveau traite une odeur, seul le système neuronal olfactif est activé. Et bien que les circuits cérébraux impliqués dans le traitement de l’odorat et de l’émotion se situent anatomiquement à proximité l’un de l’autre, leurs interactions demeurent limitées, rappelle Wen Li. Mais lorsque l’anxiété se développe, le système émotionnel participe au flux de traitement olfactif. On observe alors un réseau unifié entre les deux systèmes. Il semble que l’anxiété provoque un “recâblage” des circuits impliqués dans le traitement des odeurs, permettant à des données émotionnelles de s’introduire dans ce circuit, avec pour finalité le fait de «ressentir» de mauvaises odeurs».
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/10/04/21337-lanxiete-rend-monde-malodorant
La société actuelle est terriblement anxiogène.
Pourquoi porter préjudice de façon subliminale à la somptueuse Meryl Streep, personnage principal de Le Diable s’habille en Prada (The Devil Wears Prada), de Prada : enseigne d’une «grande marque de luxe dans le prêt à porter, maroquinerie et Accessoire de mode qui chaque année depuis 1913 refaçonne la mode à son image et s’impose rapidement comme une icône de l’élégance et de la modernité. » – Définition donnée par Dicodunet.com – Et donc a contrario parer de la même façon subliminale, le geai (Alain Soral et ses idées), des plumes du paon (la luxueuse aura des créations de Mario Prada le Milanais et de sa griffe grand public, Miu Miu ( Since1993) ≠ Miou Miou (l’actrice d’origine bretonne qui malgré la différence d’âge, soit dit incidemment, m’a souvent fait penser à ma sœur décédée).
Sans compter que si le nouvel abcédaire de l’égalité devant être appliqué en milieu scolaire dont on prétend qu’il ressemblerait davantage à une théorie du genre déguisée qu’à une application bien pensée de l’article 1 de la Constitution de 1958, est appliquée en dépit du bon sens comme cela paraît devoir être le cas, on verra apparaître bien davantage de Miranda Priestly et d’Andrea Sachs qu’on ne verra augmenter le nombre d’élèves des classes préparatoires de province qui intégreront les prestigieuses «Grandes écoles», y compris dans leurs annexes provinciales !! Mme Vallaud-Belkacem, l’égérie du gouvernement, n’était pas encore née, que le vieux débat initié par Simone de Beauvoir et relatif à l’influence de la couleur de la layette, rose ou bleue, sur la future identité sexuelle du bébé à naître, était déjà un marronnier.
L’ennui c’est que depuis que l’État PS a le pouvoir de légiférer sur tout ce qui lui permet de faire oublier : ici le manque d’éducation qui semble avoir présidé à une certaine scène de ménage – même si la relation en apparaît manifestement très exagérée, du moins on l’espère -, et dont la facture sera présentée au contribuable, là les promesses de campagne relatives à l’inversion de la courbe du chômage, on assiste à un véritable déferlement de mesures faussement présentées comme novatrices mais qui ne font rien d’autre que de se poser comme un cheveu sur la soupe de la fracture sociale et communautariste.
Ça m’évoque également le fait qu’au lieu d’éduquer le consommateur, par ex. lui apprendre à l’école un peu de calcul mental, ou encore à réfléchir à ce qu’il fera de ses achats avant de remplir son panier ou encore son caddy pour en abandonner la moitié au pied des caisses de super marchés, on veut porter préjudice au consommateur en général, celui qui paie déjà pour le contenu des poubelles que le supermarché remplira à la fin de la journée, en n’indiquant plus de date de péremption sur des produits comme les pâtes ou la farine au titre d’une stratégie de chasse au gaspi chez les particuliers.
Je suppose qu’on souhaite donner du travail aux urgences avec les gamins auxquels on aura fait avaler des pâtes moisies parce qu’on n’aura pas appris à leurs parents à les conserver, et pas non plus qu’aucune moisissure n’est inoffensive, ou occulter le fait qu’on jettera finalement quand même le reste de farine d’un pain dont la pâte n’aura pas monté dans la machine à pain ou qui aura eu mauvais goût parce que la farine ou la levure en aura été effectivement périmée car personne n’aura appris à la ménagère, homme ou femme, le B.A BA de la conservation et du réemploi des aliments. On surmédiatise Leonarda sans résultat, mais on n’a pas eu l’idée d’employer l’argent finalement jeté par les fenêtres avec cette surmédiatisation, à mettre en place une émission de télévision en roumain ou quelque autre langue utile, sur la façon dont il serait apprécié par le pays d’accueil qu’à l’extérieur de la famille, l’on se comportât selon les codes culturels du pays, ce qui serait une façon plus efficace et intelligence de lutter contre les anti anti, ou encore les anti tout que de les culpabiliser en permanence ou de les traiter comme de simples demeurés. Car c’est là une loi élémentaire de la psychologie la plus basique que les gens finissent par se comporter comme vous vous attendez à ce qu’ils se comportent, afin de vous donner raison, autrement dit : Mal !
D’où je conclue que si diable quelque part il y a, il n’est pas tant dans un sac Prada ou que dans le discours de Soral que dans la façon dont nous incitons souvent inconsciemment autrui à mal se comporter à notre égard, et c’est par ex. le cas dont Andrea Sachs l’assistante personnelle de Miranda Priestly accepte que cette dernière se comporte mal à son égard, ce qui implique que le premier travail urgent à effectuer est d’abord sur nous-mêmes, et s’agissant de Soral sur le fait que « la déplorable pauvreté intellectuelle en même temps que la triste éthique » de son discours n’ait constitué nul obstacle à qu’il « ait pu réuni 800 personnes dans une salle des quartiers nord de Marseille », tient peut-être bien aussi à notre propre échec en matière d’éducation et de sensibilisation à la violence, par ex. aussi envers les femmes, et que ne résoudra aucun débat sur la couleur de la layette. Enfin, soyons sérieux !
Je propose donc de sponsoriser une émission genre «petits plats en équilibre», mais multilingue et adaptable dans le contexte d’un supermarché français, et pourquoi ne pas commencer par la recettes des crêpes, calculette à l’appui concernant les ingrédients nécessaires (lait, œufs, farine, sel), ainsi qu’une petite leçon sur la convivialité d’une table familiale où sont déposées l’une après l’autre ces délicieuses galettes, puis que l’on compare avec l’utilité d’un sachet de crêpes toutes faites, produit frais laissé en rade à la caisse…!
Je suis allé voir et écouter de près pour faire comme vous, mais quelle épreuve !
Soral ne me semble pas pervers comme Dieudonné (je n’ai ressenti ni trouble ni aversion) mais il est strictement fou et un fou très ennuyeux.
« L’avancée même transgressive c’est l’antisémitisme, sinon c’est quoi ? Vous préfèreriez l’antisémitisme à la niaiserie ? Rassurez-moi, dites-moi que je vous ai mal compris », écrit Marc Ghinsberg de façon très agressive.
Houla ! on sent que le procès n’est pas loin, l’accusation contre notre procureur étant fondée sur la loi Gayssot.
C’est précisément ce genre de menace, monsieur, qui alimente les délires antisémites.
Rejoignant les analyses de Jean MORLAND | 30 janvier 2014 à 08:25 et d’Achille | 30 janvier 2014 à 10:39, je ne vais pas décortiquer votre billet.
Ce matin, dans l’émission de Guillaume Durand sur Radio Classique, est intervenu Jean-Marie Colombani qui estimait que Soral devait être privé de passage dans les médias, visant en cela sans le citer Frédéric Taddéï qui lui aurait offert une tribune d’expression.
Or le problème n’est plus là, Internet permettant la diffusion de toutes les idées, sans contrôle, des plus sérieuses aux plus ineptes. Où l’on rejoint un précédent billet.
Du corpus de concepts que développe Soral que je ne fréquente pas, je retiens principalement son antisémitisme affiché. Cela seul suffit à me le rendre déplaisant, pour ne pas dire infréquentable, même si sur d’autres plans ses idées pourraient être étudiées. Mais ce qui me surprend avec notre intelligentsia parisianiste est bien le fait que l’antisémitisme de Soral serait inacceptable, tandis que celui de Céline devrait être compris parce que écrivain sulfureux reconnu… Cette sélectivité me semble pour le moins étrange et heurte ma raison.
Le seul vrai problème à mon sens est que le système marchand généralisé a effectivement pour objet de construire un « homme nouveau », en totale contradiction avec les principes humanistes construits et enseignés patiemment depuis plusieurs siècles. Cet homme nouveau devrait être asexué, aseptisé, non plus acteur politique de la cité (il est globalement incapable de penser s’il n’appartient pas à l’élite qui conçoit et diffuse la nouvelle doxa), mais simplement consommateur : de biens matériels pour le seul enrichissement des actionnaires, des idées toutes faites diffusées par les médias contredisant même tout principe de réalité. Une société d’individus virtuels, donc non critiques devrait effectivement permettre une gouvernance des plus tranquilles…
En revanche circule sur le Net un papier rappelant les « paroles » qu’expriment de multiples groupes de rap qui ne sont qu’appels au meurtre. Mais là c’est de « l’art » et personne ne les poursuit à l’instar d’un Dieudonné. Indignation sélective. Pourquoi ? Je voudrais bien comprendre !
Je ne voudrais pas me permettre de forcer la main de Philippe Bilger, mais peut-être pourrait-il nous faire part de sa vision des choses sur cette affaire qui pose -au delà de la question de la culpabilité et de l’innocence d’un homme- celle de la cohérence en matière de justice.
Principal suspect affaire du meurtre de Nelly Haderer, Jacques Maire a été acquitté. 27 ans après, son ADN a été identifié sur le jean de la victime. Des voix s’élèvent pour pouvoir revenir le cas échéant sur la décision, ce que la loi française ne permet pas. L’homme répète qu’il est innocent.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/01/30/01016-20140130ARTFIG00289-affaire-haderer-acquitte-son-adn-le-met-en-cause-27-ans-apres.php
L’absurdité n’est-elle pas elle-même la pire des erreurs judiciaires ?
Curieux. Au travers de l’affaire Dieudonné et aujourd’hui de Soral, la France découvre que son journalisme est naze, pourri, puant et en décomposition.
« Les idées majoritaires me font peur » faisait dire Anouilh à un Pape dans une de ses pièces de théâtre.
Du Figaro à Libération, ces messieurs sont illisibles, écœurants, nuls.
Le journalisme français est en ruine. Seuls les « chroniqueurs » font fortune.
Au fond, ce Soral l’a compris, il suffit qu’il dise n’importe quoi, il sait que 450 dépêches AFP vont tomber dans les 24 heures pour reprendre ses propos.
Au fond, Soral a inventé le LOTO perpétuellement gagnant. Quoi qu’il coche, il gagne.
Je ne comprends pas nombre de commentaires.
On y parle de manque d’intelligence, de perversion et j’en passe !
Je ne rentrerai pas dans les détails, mais dire que le fameux « complot américano-sioniste » n’est qu’une création de pseudo-intellectuel est malhonnête !
La majorité des décisions de politique internationale doivent prendre en considération les intérêts de ces deux pays, USA et Israël ! Ca me paraît évident ! et les deux sont alliés…
Je n’irai pas jusqu’à parler de complot, mais nier la place centrale de ces deux pays, c’est faire preuve d’un manque de lucidité.
Les USA parce qu’ils sont première puissance militaire (et économique ?) et Israël de par son emplacement géo-stratégique ultra-sensible.
Après, libre à chacun d’en tirer ses conclusions, interprétations… mais déclarer l’autre « idiot » ou « taré » n’a jamais fait avancer les choses.
Il y a des gens intelligents de droite comme de gauche, nul ne détient « la vérité ».
Alors restons courtois.
Voir des intervenants parler de l’antisémistisme assumé d’Alain Soral me révulse.
Dans toutes ses dernières vidéos, il insiste en précisant qu’il n’est pas antisémite et que ses critiques ne visent qu’une partie de la communauté juive, c’est-à-dire celle qui use de sa position pour faire du lobbying sioniste.
Au travers d’une ou deux phrases sans doute mal exprimées (je pense à celle faisant référence à l’histoire des persécutions incessantes), on confond ainsi aisément son antisionisme forcené avec de l’antisémitisme.
Ce raccourci est devenu courant : tout ce qui est critiqué ou contesté et qui concerne de près ou de loin l’Etat d’Israël ou une (même) quelconque personnalité de religion ou de tradition juive, est dorénavant de l’antisémitisme.
« Antisémite affiché, Soral fait preuve sur ce plan d’une déplorable pauvreté intellectuelle »…
« …qu’en quelque sorte leurs souffrances venaient d’eux »
Ce préambule suffit à démontrer que vous n’avez simplement pas fait l’effort minimum de prendre connaissance du discours véritable de Soral, par exemple au travers de son écrit le plus significatif (« Comprendre l’empire »). Vous vous êtes contenté de parcourir la surface des choses pour reprendre en prédicat (candidement ?) ce sous-entendu diffamatoire propagé à l’envi par tous les détracteurs bêlant du moment. Si vous aviez eu le sérieux nécessaire dans votre démarche soi-disant investigatrice, vous auriez pu vous rendre compte que Soral n’est justement pas antisémite. Le fil conducteur de son discours sur les juifs est justement d’indiquer la prise en otage, la manipulation séculaire des « juifs du quotidiens » par une minorité organisée, dominatrice et sioniste dans son essence.
Monsieur Bilger, je ne peux que saluer votre attitude qui consiste à se renseigner avant d’émettre une opinion. J’apprécie votre ouverture d’esprit et votre défense de la liberté d’expression.
Le simple fait que les idées d’Alain Soral reçoivent un certain écho mérite qu’on s’intéresse à son cas et qu’on se fasse sa propre opinion, notamment en visitant le site Égalité et Réconciliation et en regardant les vidéos que ses fans postent régulièrement sur YouTube.
Même si j’éprouve de la sympathie pour cet homme qui se bat seul contre des moulins à vents, même si toutes ses idées ne sont pas à rejeter, même s’il pose de bonnes questions, je ne crois pas que les réponses qu’il apporte soient satisfaisantes.
On peut qualifier la théorie soralienne de grotesque et délirante, mais elle est assez cohérente et facile à résumer. Je me lance. Les Juifs sont responsables de tous les maux. Ils ont inventé le sionisme. Ils ont fait la révolution russe de 1917. Ils contrôlent la finance et les médias. Ils cherchent à dominer le monde. Ils utilisent la Shoah pour bénéficier d’un traitement de faveur. Et enfin ils sont responsables de la montée du communautarisme.
Et c’est là que se trouve la cohérence du discours soralien. Car il critique tous les communautarismes (juif, homosexuel, féministe, musulman). Il dénonce aussi l’impérialisme « américano-sioniste ». Bref les Juifs sont partout. D’ailleurs je verrais bien Alain Soral écrire dans « Je suis partout », ou dans « La voix du Maréchal » ou encore dans « La gerbe ».
Mais il pourrait aussi bien écrire dans « L’Humanité ». Car j’oubliais un point important, c’est qu’Alain Soral n’est pas seulement obsédé par les Juifs. Il est aussi un lecteur assidu de Karl Marx, ce qui devrait suffire à tempérer les accusations hâtives d’antisémitisme.
Dans certaines vidéos, il prend clairement la défense des gens du peuple, au risque d’être accusé de populisme. Il se définit aussi comme patriote, français et catholique, au risque de passer pour un nationaliste ou un réactionnaire.
Bref, Alain Soral dérange (comme Eric Zemmour) parce qu’il a l’audace (ou la sottise) de dire franchement ce qu’il pense, dans un monde médiatique aseptisé. Les jugements les plus péremptoires proviennent de ceux qui ne se sont pas donné la peine de se pencher sur ses idées et qui refusent de débattre avec lui, par principe et par préjugé. Frédéric Taddéï est, à ma connaissance, le seul homme de télévision à l’avoir invité à s’exprimer librement.
M. Bilger, j’ai toujours aimé vous écouter. De votre verbe émane une profonde humanité sublimée par l’acuité de votre intelligence. J’ai toujours aimé vous écouter et je découvre aujourd’hui que j’aime vous lire. Hélas pour vous, je crains que cette triste époque ne vous fasse payer votre intelligente humanité.
« Antisémite affiché, Soral fait preuve sur ce plan d’une déplorable pauvreté intellectuelle en même temps que d’une triste éthique quand il justifie sa position notamment par le fait qu’il était signifiant et révélateur que les Juifs avaient toujours été persécutés et qu’en quelque sorte leurs souffrances venaient d’eux. »
Billet honnête dans l’ensemble mais cette manière de réfuter sans amorcer une once de début d’argumentation est typique. Bernard Lazare a écrit strictement la même chose il y a un siècle. Shahak aussi il me semble. On peut aussi voir du côté des frères Lehmann, convertis au christianisme et je crois que la liste est longue.
Soral a tenu une rubrique « l’antisémite du mois », très informative, grâce à laquelle j’ai été stupéfait du nombre d’auteurs classiques qui ont été critiques envers cette communauté.
La question n’est pas de savoir si Soral est antisémite.
Elle est de savoir si une opinion, quelle qu’elle soit, doit être condamnée par la loi.
Ma réponse est claire : non. La liberté d’expression, c’est aussi la liberté de dire des bêtises.
D’ailleurs, si nous étions pragmatiques, cette question ne se poserait plus : le régime d’interdiction existe depuis quarante ans.
On voit bien ses effets négatifs : mettre une chape de plomb sur le débat public, permettre aux Savonarole de tout poil d’avoir la force de la loi de leur côté et de jouer sans cesse de la terreur (je vous rappelle qu’Eric Zemmour a été condamné pour un propos factuel). Mais où sont ses effets positifs ?
Mon cher grunblatt,
J’ose souhaiter que vous n’oubliez pas les actes effectifs des démocrates que vous semblez chérir.
La liste est longue, jusqu’à un prix Nobel de la paix, Henri Kissinger, pouah j’ai vomi, de ceux que l’on encense ou qu’à tout le moins on considère, qui sont de parfaits salauds, criminels contre l’humanité, mais ont une image de progressistes humanistes, ne serait-ce que parce qu’ils prétendent l’être, et qu’ils se trouvent du bon côté du manche.
Alors, quelqu’un qui parle ?
Quand bien même ses propos ne vous plaisent pas.
Faites valoir vos analyses et votre contradiction.
Je vous recommande sincèrement le livre que notre hôte a écrit sur le procès Brasillach, il rappelle les nuances nécessaires à mettre lorsqu’on parle de courage, de probité, d’engagement.
Lisez les quelques lignes qui racontent l’histoire du procureur et de l’avocat, c’est édifiant.
Un procureur qui pendant la guerre est accusateur au procès des résistants. Un avocat qui les défend.
A la sortie de la guerre, les deux mêmes, l’un accuse le collabo, l’autre le défend, avec honneur. Ce dernier, l’honneur, n’est pas toujours du côté où l’on pense le trouver.
Je me souviens de ce bon mot, lors d’une émission de télévision, de Bob Denard, répondant à un pseudo-mercenaire prétendant se battre pour de justes causes et pour l’honneur et l’accusant de ne se battre que pour l’argent.
Il lui a rétorqué et j’en souris encore : « eh oui cher monsieur, on se bat pour ce qu’on n’a pas ».
Cordialement
Alors là, Philippe Bilger, vous jouez les casse-cou !
Rendez-vous compte : après avoir défendu Taddéï, après avoir interviewé (de façon remarquable) Zemmour, vous vous emparez du cas Soral…
Voulez-vous absolument que Renaud Dély (de sale gueule) vous affiche sur une des prochaines couvertures du Nouvel Obs avec la mention « La haine, on avait oublié Bilger » ?
Bravo en tout cas pour ce billet plein de piment (ramené de Cayenne ?).
« Il justifie sa position notamment par le fait qu’il était signifiant et révélateur que les Juifs avaient toujours été persécutés et qu’en quelque sorte leurs souffrances venaient d’eux. »
Est-ce sur cette seule phrase de Soral issue d’une malheureuse vidéo d’il y a dix ans que vous fondez votre avis sur « l’antisémitisme prétendument assumé de Soral » et sa « pauvreté intellectuelle » ?
Parce que c’est toujours cette même phrase qui est ressortie par tous ses détracteurs, c’est léger…
@Jean
De votre verbe émane une profonde humanité sublimée par l’acuité de votre intelligence.
Humanité.
C’est pour cette raison que j’apprécie la personnalité de Philippe Bilger et que j’ai plaisir à le retrouver sur ce blog.
Alors que l’humanisme – notion artificielle – est revendiqué de façon ostentatoire comme une posture par n’importe quel clampin cherchant à se faire valoir, la qualité rare qu’est l’humanité ressort des propos et des comportements de nôtre hôte qui l’a probablement pratiquée dans ses fonctions judiciaires comme il continue de le faire envers ses divers interlocuteurs.
M. Bilger, je vous tire mon chapeau. Non pas pour le papier, il ne m’a rien appris, mais parce que vous avez décidé de prendre parti, car être objectif avec Soral c’est prendre parti.
Vous êtes un homme d’une intelligence rare, vos différentes sorties le prouvent. Néanmoins, avez-vous bien mesuré la portée de votre discours ? Vous avez choisi le camp des pestiférés parce que vous venez simplement d’être objectif, et l’histoire montre que le prix à payer est élevé : Naulleau, Taddéï, Soral lui-même…
L’histoire est ainsi faite : on a tout, et pourtant on choisit de se mettre en danger. Vous avez tout et pourtant vous choisissez de vous mettre en danger avec ce papier. Vous méritez plus que mon respect>.
Bonjour M. Bilger,
Merci pour cet article. Ou devrais-je plutôt dire « billet d’humeur » ?
En effet, j’aurais apprécié de lire de véritables citations et de véritables contre-arguments aux propos de M. Soral.
Malheureusement la force de M. Soral provient de sa capacité d’analyse, sa dialectique, son argumentation factuelle et l’enchaînement logique de son discours.
M. Soral parle à l’intelligence de son audience.
A quoi vous adressez-vous dans votre billet d’humeur ? A l’intelligence de vos lecteurs ou bien à leur esprit reptilien et grégaire ?
Dommage… On attendait mieux… Quoique…
Au final M. Soral ne doit pas se sentir bien menacé et doit au contraire se frotter les mains.
« Antisémite affiché, Soral fait preuve sur ce plan d’une déplorable pauvreté intellectuelle en même temps que d’une triste éthique quand il justifie sa position notamment par le fait qu’il était signifiant et révélateur que les Juifs avaient toujours été persécutés et qu’en quelque sorte leurs souffrances venaient d’eux. »
Bon, il est temps d’en finir avec cette phrase qui lui a valu la mise au ban des médias : il ne s’agit là que d’un résumé très condensé et provocateur du livre de Bernard Lazare (un juif antisémite donc ?) « L’antisémitisme, son histoire et ses causes ».
C’est bien le problème de notre époque : tout dans l’émotionnel et jamais dans la réflexion.
@Robert
Je voudrais bien comprendre !
La notion d’égalité – qui demanderait à être précisée – est tellement portée au pinacle de nos jours que certains sont déclarés plus égaux que les autres…
Cher monsieur Bilger, votre billet est intéressant et semble démontrer votre tendance au raisonnement et à l’honnêteté, mais pouvez-vous citer ne serait-ce qu’une phrase de M.Soral qui vous permette de le taxer d’antisémite ?
Dans la négative, me semble-t-il, il serait préjudiciable à votre réputation de ne pas corriger cette assertion somme tout gratuite.
Cordialement
Soral ne parle jamais des juifs en général mais au contraire toujours de l’élite communautaire, tribale et sioniste (voire raciste dans certains cas). Élite qui nuit en premier lieu à sa base, « les juifs du quotidien », pour reprendre son expression, ensuite aux Palestiniens puis à la République par le communautarisme. Il n’est pas non plus antisémite, mais judéo-critique (ouvrez le Talmud pour comprendre pourquoi). Enfin quand il fait la liaison entre le monde de la finance de Wall Street, une certaine élite juive (non exclusive) et une vision mondialiste et talmudiste du monde, c’est l´horreur qui s´affiche sur le visage de nos concitoyens habituellement bercés par les discours tièdes de la télé-poubelle. Vous pensez que c’est du délire, de l´antisémitisme pur ? Je trouve au contraire que c’est une analyse pertinente dans certains cas (il n’est pas obligatoire d´être monomaniaque pour critiquer précisément). Attali est un très bon exemple, mais aussi le chef de Goldman Sachs qui dit lui-même « accomplir le projet de Dieu sur terre » ou la politique monétaire menée par la FED dont l’ancien directeur et l’actuel numéro 2 appartiennent à la même communauté.
J´estime que lorsqu’un juif (j´ai dit un, pas tous) soutient totalement une communauté d’individus à laquelle il appartient par tribalisme (antirépublicain), communauté se revendiquant d´une idéologie religieuse belliqueuse et anti-humaniste (le Talmud), racialiste (on est juif par le sang) et sioniste (donc colonialiste) et que celui-ci m’explique qu’il fait partie d’un peuple élu par Dieu et qui a vocation à régner sur les autres (ce n’est pas moi qui l´invente c’est la Torah), que cette même personne avec cette vision mondialiste (Attali par exemple qui imagine Jérusalem comme capitale mondiale) est de surcroît à la tête de la FED ou de Goldman Sachs, alors je dis qu’il doit accepter de s´exposer à la critique. Et c’est exactement ce qu’on refuse à Soral en le traitant d´antisémite seulement parce qu´il a le courage de dire et de critiquer sans tabous, simplement parce qu’il montre les liens qui existent effectivement entre des personnes (je n´ai pas dit toutes les personnes !), des positions de pouvoir et une religion.
Le problème est qu’il est impossible de critiquer cette élite et cette religion (encore moins lorsque les cibles sont dans la finance) ouvertement et virilement sans recevoir les foudres des pères la morale de tous bords sur fond permanent d »‘heures les plus sombres de notre histoire », ce qui est des plus navrant. Merci tout de même à monsieur Bilger pour sa franchise, malgré mes désaccords.
Souvent des gens disent « connaître » un livre, un auteur, un personnage… sans l’avoir ni lu, ni écouté (ou alors par bribes). Les gens croient (sincèrement hélas) savoir !
C’est le cas pour ceux qui dénigrent Soral et/ou Dieudonné actuellement.
Je suis en accord avec ce que vous dites sauf sur l’antisémitisme « affiché » de Soral (antisionisme : oui ; mais antisémitisme : non). Il me semble que Bruno Bettelheim dans « Le coeur conscient » je crois, et même Primo Levi dans « Si c’est un homme » seraient d’accord avec Soral.
En tout cas, j’apprécie beaucoup vos paroles, en fond et en style.
Respectueusement,
Monsieur Bilger,
Hegel, Kant, Montesquieu et autres prétendus penseurs occidentaux de l’universel et de la raison étaient-ils africanophobes, quand on sait qu’au contraire de Soral que vous qualifiez d’antisémite sans en apporter la moindre preuve ni dire en quoi correspond très exactement ce terme-là, ils ont produit des textes pour exprimer leur fragilité psychologique ?
Je trouve que votre démarche est très légère et pue la mauvaise foi. En quoi serait-elle légère ? La convocation d’une phrase qui n’a pas le sens que lui donne votre « antisémite assumé ». En quoi pue-t-elle la mauvaise foi ? Vous voulez berner votre lectorat en donnant l’impression d’être critique pour vous faire adouber par la masse critique et éclairée qui suit ce penseur alors qu’en réalité vous faites la même chose que les autres : chercher à le discréditer en le qualifiant comme les autres d’antisémite.
Il est inutile de venir battre votre coulpe alors qu’en réalité, vous êtes aussi en service commandé : dire que Soral est antisémite et l’incarnation du diable. Le titre de votre article est très clair à ce propos : Le diable s’habille-t-il en Soral ? C’est en cela qu’on comprend que vous êtes bhlien assumé.
Merci pour cette franchise et cette hauteur intellectuelle si rare de nos jours.
S’il vous plaît, allez jusqu’au bout de votre pensée : Invitez Soral pour un entretien ! Il ne refusera certainement pas.
« La Fameuse Parabole du Juif Errant » est le titre d’une vidéo du Rav Ron Chaya. Parce qu’il a du talent tout simplement, ce Rabbin connaît un franc succès sur youtube, bien au-delà d’un public communautaire. Il est d’ailleurs très apprécié par les soutiens de Soral, nonobstant ses postures sionistes.
Quand Soral dit que les Juifs sont régulièrement chassés du fait de leur conduite, il ne fait que reprendre les propos du Rav Ron Chaya. Mais pour en faire une caricature antisémite, les médias mainstream ont malhonnêtement occulté la partie de l’intervention originale de Soral où il cite le Rav !!
Bien évidemment, quand c’est le Rav qui précise que 90% des Juifs de France ne sont pas là depuis plus de 50 ans, ça ne pose aucun problème, c’est de la sociologie.
Mais si Soral le reprend, ça devient un poncif antisémite. De la même façon, tous les éditeurs ont le droit de rééditer Léon Bloy… sauf Soral ! Un tribunal le lui a interdit !
Le succès de Soral tient au fait qu’il construit son argumentaire sur des sources et des propos venant de ses adversaires sionistes. C’est imparable et c’est pour cela que Soral n’est attaqué que par l’insulte et la calomnie.
Comme Bilger, ayez l’honnêteté d’aller écouter ou lire Soral dans le texte si vous ne voulez pas devenir le jouet d’une propagande médiocre. On a le droit d’être contre Soral… mais pas avec les arguments minables de Valls !
« Je me souviens de ce bon mot, lors d’une émission de télévision, de Bob Denard, répondant à un pseudo-mercenaire prétendant se battre pour de justes causes et pour l’honneur et l’accusant de ne se battre que pour l’argent.
Il lui a rétorqué et j’en souris encore : « eh oui cher monsieur, on se bat pour ce qu’on n’a pas ».
Cordialement »
Rédigé par : jérôme | 30 janvier 2014 à 19:41
Ce n’est pas Bob Denard qui a dit cette phrase célèbre, c’est Surcouf, corsaire du Roi, à un amiral anglais. Mais il est vrai que Bob Denard était à sa manière un corsaire de la République. On vous pardonne.
Respect, Monsieur, respect.
Je vous écoute attentivement depuis quelque temps, notamment lors de vos interventions à C dans l’air. Votre position lors de l’inique censure a priori de l’humoriste Dieudonné ne m’a pas étonnée et ce que vous avez dit, en juriste averti, n’a fait que renforcer mon propre point de vue.
Votre découverte de Soral va vous emmener loin, vous savez. Vous ne pourrez vous faire une idée juste de ce qu’il propose qu’en écoutant sur Egalité et Réconciliation l’ensemble de ses prises de parole (vidéos du mois, conférences, émissions télévisées quand il n’en était pas encore banni, etc.), et qu’en lisant certains de ses ouvrages ou ceux qui ont nourri sa propre réflexion.
Je vous envie d’avoir encore tout cela à découvrir. Vous serez choqué par certains propos, certaines audaces, certaines outrances (ah, le con du mois ! ah, la judéophobie flamboyante), vous serez amusé par certaines approximations, mais aussi stimulé, réveillé, c’est sûr. Vous comprendrez ce qu’a de révolutionnaire son objectif de réconciliation des Français de souche et des Français de branche, comme il dit.
Vous comprendrez mieux cette étrange ferveur qui l’entoure (et dont j’ai encore été témoin lors de la manifestation du Jour de Colère dimanche dernier).
Merci pour cet article, Monsieur, merci. L’air est tout à coup beaucoup plus respirable.
Les bras m’en tombent, mais je suis pas vraiment surpris.
La critique du bout des lèvres de M. Bilger vis-à-vis des thèses de cet illuminé, son admiration fascinée pour un hurluberlu dont le seul titre est d’avoir réussi, comme son maître à penser, le concours des Beaux-Arts me semble finalement assez symptomatique.
Je ne suis plus tout jeune et dieu sait que j’ai pu côtoyer cette bourgeoisie du pouvoir administratif à laquelle appartient M. Bilger.
Marx avait raison : il y a des réflexes de classe, des idées de classe, des intérêts de classe.
La bourgeoisie administrative est celle de la haute fonction publique. C’est elle qui gère le pays même si le Pouvoir ne lui appartient pas. Ses membres se recrutent par voie de concours et achèvent leur carrière hors échelle – G de préférence.
Cette bourgeoisie traverse les siècles. Intemporelle. Elle n’est pas antisémite. Elle méprise tout simplement les juifs. C’est comme ça. C’est un signe intérieur, plus encore qu’une conviction, c’est une donnée culturelle que rien ne peut remettre en cause.
Vous l’entendrez s’exprimer à l’occasion, dans les dîners en ville, entre gens du même monde. Une réflexion lâchée :
« Untel ? excellent. Il a dit/fait ceci cela. N’oublions pas qu’il est juif, alors évidemment… ».
C’est tout le sens des réflexions de M. Bilger. Il comprend le racisme, il l’intellectualise, il peut en disserter savamment, il peut le condamner.
De là à lui interdire droit de cité, à le combattre et vouloir le vaincre il y a un pas, un monde qu’on ne saurait franchir.
C’est toute la différence entre la résistance et la soumission – fût-ce à sa propre éducation.
Toc, toc, toc
Bonjour, j’arrive du site E&R !
Je viens pour finir de lire l’article « Le diable s’habille-t-il en Soral ? », mis partiellement en ligne.
Je trouve au passage élégant voire instructif la façon dont Egalité et Réconciliation n’hésite pas à ouvrir pour son public les espaces médiatiques d’autres penseurs…
Bref, je suis déçu et comblé.
J’ai toujours reconnu chez vous, M. Bilger, une intégrité, une justesse de raisonnement et une liberté de parole rarement démentie, mais je comprends aussi que le sage peut être surpris à regarder le doigt, le sien, surtout quand il le gante (« Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt »), c’est navrant pour notre patrimoine intellectuel.
« Je bats ma coulpe d’emblée » dites-vous, ça ne suffit pas pour Christian C, qui reproche à votre article d’avoir zéro argument.
La demi-mesure ne vaut pas tripette.
Les entrechats sont lassants.
On dit ce que l’on veut de Soral mais lui argumente, et comme contre-arguments on crie à l’antisémitisme.
« Antisémite affiché » dites-vous. Citez, M Bilger, qu’on sache, avant de nous livrer votre interprétation, ça flatterait notre conscience !
Régulièrement on entend Soral assurer aux juifs du peuple son respect, dites-le !
D’accord, il a dans son collimateur la mafia corse… ou une autre… plus agitée… plus binationale…
Eternellement.
« Achille semble penser que l’on attrape une maladie mentale à aller visiter E&R ou en lisant du Soral » ! Inquiétant !
Oui Soral porte un message qui parle à l’humble pékin que je suis.
Oui Soral a un caractère, sans, il serait inaudible !
Il vous parle des tranchées Soral, pas des fauteuils moelleux du Figaro ou de Paris Première. On peut comprendre une certaine nervosité.
Oui, on peut évoluer dans son idéal politique en fonction précisément de son parcours.
Il faut éclairer vos lecteurs M. Bilger !
Je me souviens de votre trouble visible sur un plateau de désinformations en continu, à l’instant où vous avez appris la décision du conseil d’Etat (Dieudonné).
On comprend que vous comprenez que c’est grave, très grave et pas seulement pour la liberté d’expression. On comprend que vous comprenez que les tenants des pouvoirs, du premier au quatrième, useront de tous les mauvais coups pour les conserver.
Jamais je n’ai ressenti autant de défiance
Montrez-nous la lune monsieur Bilger !
Bien à vous tous
Votre billet est courageux, mais il manque à mon avis son but sur un point essentiel : ce que vous appelez « l’antisémitisme affiché » de Soral. Je pense que vous faites erreur.
Il conviendrait déjà de préférer le terme d’antijudaïsme ou de judéophobie, antisémitisme étant ambigu, mais passons. Certes, Soral est fasciné par les Juifs et leur histoire (mais d’autres le sont, dont des Juifs qu’on qualifiera difficilement d’antisémites). Certes, Soral est très critique envers beaucoup de Juifs ; mais il s’agit toujours de « puissants » (et donc potentiellement nuisibles), jamais de Juifs « ordinaires » qu’il désigne souvent comme victimes plus que comme agresseurs. Il cite par ailleurs abondamment des auteurs juifs pour signaler la convergence de vue qu’il a avec eux (Simone Weil entre autres). Et certains Juifs le soutiennent (Jacob Cohen par exemple) : sont-ils masochistes ?
Son « antisémitisme » a été abondamment « prouvé » par des media faisant fi de toute déontologie journalistique et produisant toujours des reportages à charge dignes de l’époque soviétique. Comme cette fameuse vidéo de l’émission « Complément d’enquête » où il explique, en s’énervant quelque peu, qu’il est impossible de discuter avec un Juif des raisons pour lesquelles les communautés juives ont toujours eu des problèmes avec les nations où elles vivaient. En réalité, cette vidéo est une véritable imposture journalistique, mais pour comprendre pourquoi, il ne faut pas compter sur le service public :
http://www.youtube.com/watch?v=PcfTOHo-TeQ
Je ne vois pour ma part aucun message de haine envers les Juifs en général dans son discours, mais la volonté de comprendre, par-delà les tabous, ce qui détermine la constante persécution des Juifs en divers endroits du monde et au cours des siècles.
Alors certes, les explications qu’il donne sont peut-être désagréables (indépendamment de leur validité, que je ne peux juger), comme quand il parle d’une tendance au « tribalisme » des Juifs, mais tant qu’il s’agit de juger les hommes sur la base de leurs actes, et non de leur naissance ou même de leur religion dans ce qu’elle a d’intime, je ne vois pas ce qui pose problème, car ce n’est pas un racisme. Chacun a le droit de ne pas aimer le judaïsme, ou l’islam, ou le christianisme, du moment que cela ne justifie pas des attitudes agressives ou des comportements discriminatoires envers autrui.
Je reprocherais davantage à Soral sa tendance à voir des complots un peu partout, alors que bien des malheurs collectifs peuvent s’expliquer non par une organisation délibérée du mal par quelques-uns, mais par une dynamique des pouvoirs qui se met en branle sans nécessairement la présence d’une entité centralisatrice et décisionnelle.
Mais je pense quand même qu’on lui doit beaucoup, à lui et à Dieudonné, pour la prise de conscience de l’état incroyablement sclérosé et soumis de notre système politico-médiatique : ils ont démontré par l’absurde, avec cette histoire insensée de quenelle maudite qui au départ était si anecdotique, à quel point nous étions aveugles sur les manipulations médiatiques et la soumission de nos « élites » à des intérêts qui ne sont pas ceux de la France.
Que ces intérêts soient juifs (car sionistes) ou pas, finalement, peu importe : l’important est que les citoyens reprennent leur République en mains.
Avec tout mon respect.
Monsieur Bilger,
J’ai lu votre livre « La France en miettes ». Je n’ai pas appris grand-chose. Que la France soit abîmée, je n’en doute pas un instant, mais cela ne remonte pas à une dizaine d’années… mais à 1789 ! Nous atteignons le fond de l’abîme, et tous les Français le savent. Alain Soral, ne vous en déplaise, est aujourd’hui l’intellectuel le plus percutant de notre temps. Et donc, diabolisé par une oligarchie médiocre, décadente, idéologue jusqu’au ridicule. L’agressivité du pouvoir envers les Français, sa rhétorique, est la même que celle qui inspira les lois de prairial an II… Faire notre bonheur malgré nous !! Fumisterie. Dénoncer l’ennemi du peuple à la vindicte : Soral, facho ! Monsieur Bilger, vous êtes un peu moins c.. que les autres, ce n’est pas moi qui m’en plaindrai…
Cette propension à taxer une argumentation d’antisémite me laisse de plus en plus pantois. Pourquoi ce dédain devant la moindre critique ? Pourquoi ce manque de débat sur le sionisme ? Pourquoi cette présence constante de chiens de garde vis-à-vis de ces sujets ? Imaginons qu’il y a fort longtemps, des gens aient décidé de créer une communauté quelque part et que leur démesure ait fait qu’ils aient voulu y créer une colonie dans une terre déjà occupée par d’autres. Et si ces gens étaient à l’époque des gens de pouvoir et s’étaient dit qu’il fallait beaucoup de monde pour rendre crédible l’appartenance de cette nouvelle terre ? Et s’ils avaient été capables de tout pour ça, quitte à sacrifier des gens de leur ethnie qui n’étaient pas du même avis. Les pires atrocités sont commises dans les luttes fraternelles : protestants/catholiques, indiens/indiens (scalp ?), ethnies africaines (génocide), Yougoslavie, arabes sunnites et chiites.
Et si avec le temps, cette minorité de fanatiques avait réussi à prendre le dessus dans l’ethnie sur ceux qui n’étaient pas d’accord pour déménager et se retrouver dans une terre inconnue au sein de cette nouvelle colonie sans diversité ethnique ? Maintenant, dans cette nouvelle colonie, se trouvent de nouvelles générations innocentes sûrement ignorantes de la culpabilité de leurs ancêtres. Est-ce que ça fait de moi un antisémite de poser la question aujourd’hui, si je dis que cette colonie c’est Israël ? d’être à n’en pas douter de l’avis de la masse de gens de l’époque qui ne voulaient pas tout perdre et se faire entraîner dans un exode fou conduit par de sordides et illuminés personnages ? Alors si je pousse l’analyse plus loin, oui les gens au pouvoir d’aujourd’hui, au courant de cette guerre intestine du début du siècle dernier, ont sans doute beaucoup de chose à se reprocher et à cacher.
Oui, que Soral s’exprime, c’est finalement la preuve par l’entendement qu’il ne devrait pas y réussir entendant la détentrice média-sphère, cette sphère qui démontre que les pouvoirs de détention d’audience en médias sont faillibles, mais comme avec vous variés sans être trop avariés et c’est heureux.
Que dit Soral, même inaudible ?
De mon côté, je n’entends rien de valable, sinon la critique des médias qui simplement déroulent.
Je dis à la suite Soral un vaurien, alors comment le juger ?
On ne peut pas juger ce qui ne vaut pas, puisqu’on se contente de comparer en comparaisons ce qui vaut pour avancer quelconque jugement.
Faudrait que Soral me dise, à travers ses communications, ce qu’il communique…
Il communique son intelligence, c’est déjà bien.
C’est, en attendant mieux, qu’il me dit ses paroles qui constituent un jus, un jus de rancœur, a priori comme procède l’a priori… un thème remis à l’autre, et à la suite.
Mais bon, Soral est tellement dérangeant pour faire avancer la destruction des convenances qu’il faut questionner ce qui avec lui ne procède pas de la rancœur…, la comparaison des attachements et la raison des détachements.
Par exemple, est passé Cavanna, qui a couru en s’attachant sans manifester de rancœur… à moins que ?
…qui aura permis en bavardage de confondre les causes et les effets, faisant modèle pour un Soral… mais je me trompe ?
Sûrement, parce que Cavanna est diffusé, même s’il n’a compté longtemps que sur lui et sur probables et attendus complices.
Quels complices Soral attend-il ?
C’est un peu le problème, réunir les talents de complices…
Conseils de lecture :
– Les secrets de la réserve fédérale (Eustace Mullins),
– L’antisémitisme, son histoire et ses causes (Bernard Lazare),
– Qui est Dieu ? (Jean Soler),
– La controverse de Sion (Douglas Reed).
Après seulement, il sera temps de débattre du prétendu « antisémitisme » de Soral…
L’antisémitisme était pensable jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Ne serait-il pas temps de dépasser l’émotion relative à ce conflit (et sans cesse entretenue depuis) pour se permettre de penser à nouveau ?
Est-ce signe de « pauvreté intellectuelle » que de s’interroger sur l’animosité universelle que rencontre le peuple juif ? Car enfin, chaque chose a sa raison d’être. Chaque effet, sa cause.
Et donc est-il pensable que, peut-être, quelque chose de l’identité, de la pensée, de l’agir juifs suscite la persécution à son encontre ?
Et si la réponse devait se révéler positive, faudrait-il s’interdire de la penser parce que la réalité serait « antisémite » ?
Mon cher Philippe Bilger…
J’ai eu le plaisir d’assister mardi dernier au dîner-débat durant lequel vous avez brillamment pris la défense de l’accusation devant un parterre composé de beaucoup de mes confrères dont certains que je croise au Palais sont les plus conformistes. Je constate avec un plaisir non dissimulé que votre point de vue sur Alain Soral est iconoclaste et que sans partager ses opinions, vous vous abstenez de crier avec la meute médiatique. Merci encore pour la dédicace sympathique de votre ouvrage sur le procès Brasillach. Bien cordialement et surtout continuez car votre blog est un espace rafraîchissant de liberté !
Je vous en prie, laissez à M. Bilger le temps de se débarrasser de l’influence des médias mainstream. Nous, nous avons déjà sauté le pas. Nous savons que ça prend un peu de temps.
Allez, un petit plaisir en écrit simple, un petit effort de votre part pour comprendre est-il un grand pas pour vous ? Continuez, vous êtes sur la bonne voie, personne n’est diable sauf par quelconques définitions hâtives, persévérez Philippe…
Soral antisémite, antisioniste ou (et) antijudaïque ?
L’antisémitisme nazi, celui du sang, a totalement disparu avec la défaite du nazisme, ainsi qu’avec les thèses de savants israéliens sur les origines multiples du peuple juif.
A l’évidence Soral, qui se réclame de nombreux penseurs juifs (Marx…), n’en relève pas.
Soral est clairement antijudaïque. Il dénonce l’idéologie qu’il juge raciste de la Torah + Talmud. La laïcité de combat privilégie aujourd’hui les discours antichrétiens et antimusulmans mais, pour des raisons historiques (la Shoah), interdit les discours antijudaïques qui sont assimilés par la doxa à l’antisémitisme. De là provient sans doute la perception du « deux poids deux mesures » et la diabolisation médiatique de Soral.
Winston Churchill, dans un article datant de1920 devenu célèbre (Zionism versus Bolshevism (*)), s’interroge sur les fondements philosophiques et religieux du judaïsme. Il était pro-sioniste, pensant qu’un Etat juif en Palestine résoudrait la question juive en marginalisant le « Juif international », un des vecteurs principaux du communisme selon lui (en 1920), idéologie communiste que Churchill assimilait à « l’Antéchrist » (*).
Soral condamne le sionisme tout autant que le « Juif international » (vecteur aujourd’hui d’une mondialisation financière diabolique selon Soral), d’autant qu’il juge que sionisme et mondialisation financière sont alliés dans la promotion d’un monde globalisé ayant pour capitale Jérusalem (J.Attali serait pour, A.Soral est contre).
(*) W.Churchill : « Et il se pourrait bien que cette même race stupéfiante puisse être à l’époque actuelle (1920 ndlr) dans un vrai processus de production d’un autre système de morale et de philosophie, aussi maléfique que le Christianisme fut bénéfique, et qui, s’il n’était pas stoppé, briserait irréparablement tout ce que le Christianisme a rendu possible. Il semblerait presque que l’évangile du Christ et l’évangile de l’Antéchrist avaient été destinés à naître parmi le même peuple ; et que cette race mystique et mystérieuse avait été choisie pour les manifestations suprêmes, à la fois les divines et les diaboliques. »
.
Cette citation de Churchill résume assez bien l’idéologie de Soral (fascination, crainte et rejet). Pour ma part, je ne crois pas aux racines religieuses et mystiques de la mondialisation et du communisme. Les Juifs en sont ou en ont été des acteurs importants, comme ils le sont (parmi d’autres) de toute chose significative (sciences, arts, histoire…) concernant notre monde occidental. Ce qui est remarquable, c’est qu’ils sont souvent aux avant-postes en bien des domaines, ce qui peut en partie s’expliquer par l’histoire de ce peuple « stupéfiant (Churchill), d’élite… (de Gaulle) ».
Bonsoir M.Bilger,
Alain Soral, encore un « cerveau dérangé ». Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? L’actualité ne manque pourtant pas de matière en ce moment.
Nous prépareriez-vous à un prochain entretien avec lui sur YouTube ?
Cherchez-vous à attirer de nouveaux commentateurs antisystème, antisémites, homophobes, sexistes, à l’extrême de l’extrême droite au risque de perdre les plus modérés d’entre nous ?
J’avoue que je m’interroge. Je crois vous connaître depuis des années et je sais que vous chérissez la liberté d’expression par dessus tout et que vous êtes très éloigné de toute forme d’extrémisme, fort heureusement.
Vous risquez pourtant de vous retrouver vous-même ostracisé des médias et à figurer dans la liste noire des proscrits.
Zola en a pris le risque mais Soral n’est certainement pas Dreyfus.
J’ai pris la peine d’écouter certaines de ses interventions, de parcourir son site bien mal nommé « Egalité et réconciliation ».
Cet individu ne mérite pas l’attention que vous voulez bien lui prêter.
Après un parcours chaotique et incohérent du Parti Communiste au Front National, qu’il a quitté non pas par désaccord idéologique mais pour une querelle d’ego (ne pas être tête de liste désignée pour la région Ile-de-France aux européennes de 2009) jusqu’à sa liste antisioniste fondée avec Dieudonné qu’il avait pourtant taxé auparavant de vouloir bénéficier d’une « rente de culpabilisation victimaire » et de n’être qu’un « inculte et désormais pas drôle », cet homme n’a aucune constance.
Auteur ignoré et à juste titre méprisé, obnubilé par le complotisme, le conspirationnisme, antisémite revendiqué, mêlant dans un concept d' »Empire » les Etats-Unis, Israël, la franc-maçonnerie, les banques, le protestantisme, le libéralisme, la gauche, bref un salmigondis improbable.
Dans l’affaire Dieudonné, je n’ai jamais cherché à défendre l’homme qui m’importe peu, mais l’Etat de droit que j’estimais malmené sinon bafoué par le ministre de l’Intérieur et le référé du Conseil d’Etat.
Le cas Soral est différent, on ne l’empêche pas d’écrire, il n’est simplement plus invité nulle part.
Ce triste sire délirant méritait-il vraiment que vous lui consacriez un billet ?
Merci Monsieur Bilger pour cet article qui me semble objectif (et courageux) ça change des sempiternelles diatribes insultantes et judéocentrées qu’on trouve sur le bonhomme.
Soral n’est pas sans défaut, et son discours non plus. En revanche, il est un peu facile de lui reprocher son « antisémitisme » – ou faire semblant de ne pas comprendre – alors qu’on ne peut en France aborder le « problème » central : celui de la Shoah (cf l’hallucinante Loi Gayssot)…
Grand plaisir de vous lire.
Un brillant homme de droit qui feint d’ignorer que le judaïsme a été condamné en France, et de façon judiciaire, par le roi Saint Louis lui-même.
Étrange concept d’ailleurs que celui d' »antisémitisme » qui semble destiné à cacher la vérité sur la question, vérité pourtant reconnue partout comme Soral l’a justement noté.
Il y a huit siècles, dans le Royaume de France, le judaïsme n’était pas une religion mais un délit.
Cher Monsieur,
Je m’ adresse à l’Avocat général puisque ce site s’appelle Justice au Singulier.
Puisque vous semblez découvrir Alain Soral et sa sphère d’influence, peut-être vous a-t-il échappé que celle-ci ne se limite pas au domaine internet.
Sa maison d’édition, Kontre Kulture, a fait les frais, fin novembre 2013, d’une ordonnance de référé du T.G.I. de Bobigny, à la demande de la LICRA, décision pour le moins étonnante : interdiction pure et simple de l’ouvrage de Paul Eric Blanrue Anthologie des propos contre les juifs (pourtant édité chez d’autres éditeurs) et caviardage de quatre autres ouvrages (Léon Bloy, Henry Ford, Drumont, Reed) ouvrages également réédités par ailleurs.
Cette décision a été rendue contre l’avis du Parquet.
Il y a appel, bien sûr.
Et il sera intéressant de savoir si on doit expurger tous les ouvrages, même tombés depuis longtemps dans le domaine public, qui ont l’heur de déplaire à la LICRA.
C’est une première dans le domaine de l’édition. Et lourde de conséquences si une aussi aberrante jurisprudence devait s’établir.
Je crois bien que, depuis l’interdiction d’un ouvrage sur la torture en Algérie, publié par les Editions de Minuit du regretté Jérôme Lindon, ouvrage qui avait été censuré à la demande du ministère des Armées, on n’avait pas vu ça devant les cours et tribunaux français. Et encore était-on en pleine guerre civile, à une époque où les appelés du contingent formaient le gros des troupes engagées dans une guerre de « pacification », et, par suite, l’atteinte au « moral des armées » pouvait revêtir un semblant de fondement juridique.
De comptes rendus dans les médias sur cette inquiétante décision judiciaire de Bobigny – pourquoi Bobigny d’ailleurs, la LICRA y a ses entrées ? -, je n’ai vu que trois lignes dans l’Obs et n’ai entendu que dix ou vingt mots sur France Culture.
Silence radio et chape de plomb. Et on s’étonnera que les médias officiels soient discrédités ! Ah, si c’était les tribunaux de Poutine ou du Zimbabwe qui interdisaient des livres, que de vertueuses indignations n’y entendrait-on pas !
C’est ce que l’excellent Alain Finkielkraut doit considérer comme la stricte application de la loi (interview du dénommé concernant Alain Soral) et donc il n’y a pas lieu à commentaires dans les médias sur l’application de la loi, n’est-ce pas ?
Ainsi en trois mois seulement, on a vu le Conseil d’Etat bafouer sa jurisprudence sur la liberté d’expression et de réunion en interdisant le spectacle d’un humoriste et un éditeur contraint de mettre ses ouvrages au pilon sur injonction de l’autorité judiciaire.
Brillantissime bilan de l’institution judiciaire censée protéger le citoyen des dérives liberticides…
Vous avez raison, il y a bien de l’espoir… en Tunisie. La société civile démocratique s’y heurte à un fondamentalisme finalement moins aveugle et absolu que celui auquel doit faire face ce vieux pays qu’est la France.
Quoique radin et impécunieux, même pour les livres que je préfère emprunter en bibliothèque, je précise que je me suis hâté de passer commande de quelques ouvrages chez Kontre Kulture. Service impeccable. Prix imbattables – pas plus cher qu’un livre de poche – et grande qualité de la publication. J’ai évité les ouvrages expurgés par Madame le Président – non pour lui complaire mais parce que je les connaissais déjà pour l’essentiel -, par contre j’ai pu y glaner quelques pépites de qualité, certaines introuvables ailleurs (Thoreau, Weininger, Marx…).
J’ajoute que j’en ferai immédiatement autant pour vos livres si d’aventure ils venaient, par malheur, à leur tour, à subir les foudres de la censure.
Vous êtes un homme droit et un intellectuel respectable. Je comprends aussi que votre position dans la société vous oblige à donner parfois des gages à une certaine bien-pensance d’où ce paragraphe sur l’antisémitisme présumé d’Alain Soral. C’est bien ce paragraphe, sorte de filet de sécurité du trapéziste, qui vous autorise à conclure comme vous l’avez fait.
Maintenant posons la question franchement. Soral est-il antisémite ?
Il faudrait d’abord définir qu’est-ce que recouvre le mot juif ? Une race ? Un peuple ? une religion ? une idéologie ?
Pensez-vous que Soral lorsqu’il incrimine « les juifs » inclut des personnalités comme Edith Stein ou Israel Zolli ?
Pensez-vous que Soral discrimine un juif uniquement parce qu il est juif ?
Alain Soral n’est pas antisémite car l’antisémitisme est une forme de racisme et rien de plus. Le fait est que ce mot recouvre aujourd’hui une réalité bien différente. Aujourd’hui ce mot est employé dans le seul but d’exonérer toute personne juive de sa responsabilité pour des actes ou des paroles qui prononcées par une personne non juive vaudraient condamnation.
A ceux qui ergotent sur le fait que Soral serait antisioniste ou antijudaïque et non pas antisémite, je voudrais adresser les observations suivantes.
Le sionisme, c’est avant tout et historiquement la volonté du peuple juif à disposer d’un Etat (cf Théodore Herzl). Etre antisioniste c’est s’opposer à l’existence même d’un Etat juif donc refuser aujourd’hui la légitimité de l’existence d’Israël en tant qu’Etat, ce qui est la position du Hamas. Le sionisme n’a aucune signification religieuse et ne consiste pas comme on le dit abusivement, en une volonté expansionniste dudit Etat juif.
Par ailleurs je soumets à la sagacité générale cet extrait de propos tenus par Alain Soral le 20 septembre 2004, extraits de l’émission « Complément d’enquête » sur France 2 :
« Quand avec un Français juif sioniste, tu commences à dire « il y a peut-être des problèmes qui viennent de chez vous. Vous avez peut-être fait quelques erreurs. Ce n’est pas systématiquement la faute de l’autre, totalement, si personne ne peut vous blairer partout où vous mettez les pieds », parce qu’en gros c’est à peu près ça leur histoire. Ça fait quand même 2 500 ans où chaque fois qu’ils mettent les pieds quelque part, au bout de cinquante ans ils se font dérouiller. Il faut se dire, c’est bizarre ! C’est que tout le monde a toujours tort, sauf eux. Le mec, il se met à aboyer, à hurler, à devenir dingue, tu vois. Tu ne peux pas dialoguer. C’est-à-dire, je pense, c’est qu’il y a une psychopathologie, tu vois, du judaïsme sionisme [sic] qui confine à la maladie mentale ».
Ajoutons à cela la photo de la « quenelle » de Soral au Mémorial de la Shoah à Berlin, qui osera encore affirmer que ce type n’est pas antisémite ?
Soral antisémite ? Je n’en peux plus de voir cette phrase ! Au-delà du fait que le mot est totalement inapproprié, je cherche toujours les arguments antijuif primaires dans la parole d’Alain Soral, et j’ai beau chercher… je ne trouve rien. Bref, c’est déjà sympa de pas lui cracher dessus, enfin… normal je dirai plutôt et si ça n’était pas aussi rare dans le discours des gens qu’on écoute, je ne prendrais pas la peine de vous dire un petit merci.
Dieudo, Soral et les ananas : )
Bonjour Monsieur Bilger,
Merci d’avoir abordé le sujet Alain Soral.
Alain Soral est une personne courageuse qui dit beaucoup de vérité !
Et moi pour ma part j’ai deux questions :
1- Y a-t-il ou pas 1% de la population qui monopolise 90% de la richesse et surtout du pouvoir par un système de tribalisme et d’entraide ethnique, se nommant mutuellement les uns les autres aux postes importants ?
2- Si 1% de la population a verrouillé le système et fait croire à une alternance où ce sont toujours les deux bras d’un même corps qui confisquent le meilleur de la société, peut-on encore parler de démocratie, où la majorité de la population doit l’emporter, par définition ?
A bientôt.
Monsieur Bilger,
Français du quotidien, E&R m’avait permis de découvrir votre interview auprès d’Eric Zemmour, excellent et en grande forme, puis celle avec Robert Ménard, un moment rare que j’aimerais savoir décrire.
Ces vidéos forçaient déjà la considération.
Puis vous avez apporté de la raison et votre compétence face à l’hystérie médiatique et à l’inquisition contre Dieudonné. Il fallait de l’habileté, du talent et du courage ; vous avez fait bonne figure face au danger larvé et au terrain glissant, mais la raison du plus fort a porté son coup bas.
J’ai ainsi découvert vos tweets, affirmés, pittoresques, selon l’humeur et les faits, et enfin les billets de votre site. Quelle plume !
Un autre monde aussi, où suintent la politique et les salons, où s’engoncent les esprits les plus brillants, où l’inquisition a depuis longtemps enveloppé le magistrat, le notable, l’intellectuel de son autocensure parée de vérités. Classique, mais un peu décevant.
Et puis il y a ce 30 janvier 2014, peut-être une naissance ou une folie inconsciente. Vous aviez tout à perdre, quelle mouche vous piqué ? Fin stratège, l’insertion du poncif affiché, quoique mensonger, vous préservera peut-être du pire, mais cela reste à vérifier. Moi, je vous pardonne.
Si vous cherchiez la gloire et la postérité, vous venez de faire un grand pas pour la mériter, et je ne pense pas trahir les sans-grade et les oubliés en disant cela, à moins bien sûr que vous ne vous reniiez.
Découvrir les vidéos d’Alain Soral, c’est comme une épreuve, un choc où le monde n’est plus le même. Pour certains ça ne passe pas et l’homme est un fou, pour moi c’est passé et je n’étais plus le même.
Découvrir aujourd’hui comment votre diable peut être habillé est aussi perturbant. Je ne suis pas certain que l’on pourra bientôt vous dire bienvenue camarade, mais à coup sûr il y a de la révolution dans votre dernier billet.
Merci.
A quand un livre d’entretien entre le diable et vous ?
Bon, je viens d’aller voir sur « Égalité et Réconciliation » :
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Nicolas-Bedos-ou-le-nouveau-Finkielkraut-22957.html
Ça parle d’un sketch de Bedos que j’ai vu, qui m’a bien amusé mais sur lequel j’avais moi-même des réserves. Par exemple quand Bedos déclare doctement
je ne suis pas antisémite… On peut tout à fait critiquer la politique menée par le gouvernement israélien sans remettre en question l’existence même d’un État symbolisant légitimement le refuge d’un peuple malmené par l’histoire
Cela revient à dire que contester la création de l’État d’Israël serait de l’antisémitisme. Pourtant on peut très bien penser que ce mode de compensation fut un peu irresponsable : comment les gagnants de Yalta ont-ils pu distribuer une terre qui ne leur appartenait pas ?
Voyons voir ce qu’en dit le site de Soral.
Et là, c’est le drame, la faillite intellectuelle, la connexion évidente avec un cerveau malade.
Ça commence par une description détaillée des revenus supposés de Nicolas Bedos.
Puis c’est sûr, il serait mis en avant par le lobby juif. La preuve, il a travaillé avec Drucker !
Le site déclare en conclusion « on peut légitimement considérer Petit Bedos comme un sioniste secondaire ».
En fait, pour Alain Soral tout contradicteur est un « sioniste » poussé consciemment ou pas par le lobby juif. Pas possible pour lui d’imaginer qu’on ne rentre pas dans ses délires sans être un sioniste.
Juste un petit mot d’encouragement pour vous, M. Bilger, car votre travail, votre sensibilité, me permettent de poser un visage sur cette éthique et ce respect, cette classe et cette subtilité, qui font tant défaut à nos donneurs de leçon autorisés ; ce qui par là même court-circuite toute envie de les écouter. J’aimerais tant, pour ces mêmes raisons, que vous puissiez un jour débattre avec Jacques Cheminade, un homme simple et élégant, dont les idées et la culture valent le détour. Bien à vous.
« …la promotion d’un monde globalisé ayant pour capitale Jérusalem (J.Attali serait pour, A.Soral est contre) »
Rédigé par : Ulysse | 30 janvier 2014 à 23:31
J’ai bien apprécié votre synthèse sur la position d’Alain Soral et les citations de Churchill qui l’accompagnent.
La différence entre antisémitisme et antisionisme serait plus facile à faire, et l’indignation qu’on y attache serait plus profonde, si le Crif ne se croyait pas obligé d’être souvent le porte-parole d’Israël.
Israël versus les pays arabes, chacune de ces entités est un paradoxe.
Israël, pays occidental en terre d’Orient, hyper moderne, leader dans les technologies les plus innovantes (informatique, électronique militaire, etc.) et dans la finance, au point effectivement qu’on a l’illusion ou la perception que beaucoup de décisions sont prises depuis ou en concertation avec Jérusalem. Et en même temps ce pays s’appuie sur une religion qui a 6000 ans environ, puisque l’année hébraïque marque 5774 ans.
En face les pays arabes aux codes de société ancestraux, millénaires, fonctionnant sous des formes tribales ou claniques, ayant accès aux technologies modernes mais n’étant pas innovateurs dans ce domaine, ni d’ailleurs dans aucun autre à ce jour. Mais s’appuyant sur une religion jeune, puisque l’année de l’hégire marque 1435 ans. La jeunesse de cette religion explique en partie le caractère extrémiste de certains de ses adeptes.
Comment peut-on espérer que ces deux paradoxes puissent un jour se parler et s’entendre ? Je veux dire parler sur la base du même langage conceptuel.
Il arrivera à Israël ce qui est arrivé aux Royaumes francs de Jérusalem et de Saint-Jean-d’Acre qui ont fini par disparaître au bout de deux siècles.
L’histoire accélérant son mouvement, à la fois par l’impact technologique et démographique, il se peut que le processus de disparition soit plus rapide.
Pour moi Alain Soral est un sociologue de génie.
Je vous encourage à visionner (sur Dailymotion ou Youtube) ses trois participations à l’émission « C’est mon choix » d’Evelyne Thomas (où il est tour à tour confronté à Roselyne Bachelot, un Chippendale et deux escort-boys, des féministes ultra-agressives), son débat animé par Delphine Dewost sur Direct 8 où il écrase Anne Hidalgo et Florence Montreynaud, et aussi son irruption sur le plateau de Dechavanne (avec Fl. Montreynaud et Isabelle Alonso).
Pour moi ces émissions enregistrées au tournant des années 2000 sont culte, je suis époustouflé à chaque fois par ses analyses extraordinaires des rapports entre homme et femme, sa connaissance qu’il a de la psychologie féminine où il démontre qu’il est le plus grand amoureux des femmes.
Une rhétorique de malade, une capacité de synthèse hallucinante pour dégager des mouvements de fond historiques et des constantes anthropologiques.
Quand vous visionnez ces vidéos vous êtes soufflé par son génie, l’aveuglante clarté de ses analyses, la brutalité inconnue jusqu’alors chez les pseudo-sociologues avec laquelle il vous met devant les vérités.
Ce type a la passion de la vérité et le dégoût des injustices, passion de la vérité et dégoût des injustices qui expliquent pourquoi il est si tourmenté et émotif et prend tellement à coeur les choses, au point de paraître à certains excessif. C’est pourquoi il est si populaire, c’est parce qu’on sent que contrairement aux politiciens lui est un VRAI indigné.
Ce type défend le peuple, fait montre d’un courage extraordinaire car la pression est tellement forte sur lui depuis maintenant plusieurs années.
C’est une des uniques personnes en France et dans le monde qui a le courage de s’attaquer et de dénoncer les terrifiants réseaux pédocriminels d’élite, incluant politiciens haut-placés et notables, qui se livrent à des viols et meurtres d’enfants lors d’orgies, de dénoncer les pratiques dépravés de certains politiciens connus. Réseaux pédocriminels ultrapuissants et sans scrupules pour être capable de se livrer à de tels crimes et auxquels il est d’autant plus dangereux de s’attaquer.
C’est le seul éditeur (via sa maison d’édition Kontre Kulture) qui a accepté de publier la contre-enquête de l’ancien journaliste de l’AFP Jacques Thomet sur l’affaire d’Outreau (intitulée « Retour à Outreau – Contre-enquête sur une manipulation pédocriminelle), toutes les autres maisons d’éditions, des plus grandes aux plus petites s’étant débinées.
C’est l’un des rares qui relaient sur son site E&R l’actualité pédocriminelle et les combats de mères et de gens plus anonymes contre ces réseaux pédophiles.
C’est toujours lui qui édite l’enquête de l’historienne Marion Sigaut sur l’Hôpital Général, plaque tournante d’un trafic d’enfants à la moitié du XVIIIe siècle.
Peu de gens ont le courage de se confronter à ces réalités atroces là, aussi à ceux qui démolissent Alain Soral je demanderai « Et vous, avez-vous son courage pour s’attaquer publiquement à la pédocriminalité d’élite, et supporter la pression qui s’ensuit, l’horrible laideur de ces pratiques ; ou préférez-vous détourner les yeux et faire semblant que ça n’existe pas, ce qu’Alain Soral, porté par son extrême exigence envers lui-même et la conscience des devoirs auxquels l’oblige son statut de personne publique jouissant d’une certaine audience, n’a pas été capable de faire tant il veut pouvoir se regarder dans la glace et a un sens aigu de l’honneur ? »
Comme l’ont fait remarquer avant moi plusieurs commentateurs, Soral n’est certainement pas antisémite vu qu’il est tout sauf racialiste. C’est un judéophobe, comme d’autres sont islamophobes, et il en a tout à fait le droit : il ne fait que critiquer un dogme religieux, il fait une critique certes radicale du judaïsme. C’est un universaliste, et il a toujours loué les intellectuels juifs qui selon lui avaient réussi à s’affranchir de leurs allégeances religieuses ou familiales (« tribales ») pour accéder à l' »universel » pour reprendre ses termes ; ce qu’il loue c’est l’honnêteté intellectuelle des gens qui sont capables de penser contre eux-mêmes et leur clan, et de mettre l’exigence de vérité et de justice au-dessus de la fidélité à leur clan, de faire primer dans leur éthique personnelle la première sur la seconde. Son nationalisme n’est pas ethnique, c’est un nationalisme civique universaliste IIIe République typiquement français, nostalgique de la « Grande Nation ».
C’est un révolté contre la misère sociale provoquée par le système bancaire.
S’il suscite une telle détestation chez beaucoup, c’est parce qu’il nous met mal à l’aise en nous renvoyant par son courage le miroir en contraste de notre propre lâcheté, nous met devant notre propre lâcheté et nous questionne sur elle. On préfère donc le traiter de fou, le psychiatriser et le dénigrer pour ne pas avoir à reconnaître notre propre lâcheté par comparaison avec le courage d’Alain Soral qui force l’admiration.
S’il suscite l’admiration et s’il a autant d’audience, c’est parce qu’on sent que contrairement à beaucoup c’est un type sincère, émotif et incapable de dissimulation et de mensonge.
Je suis en désaccord avec Soral sur à peu près tout, mais je ne supporte plus ces journalistes qui se mettent à hurler les uns après les autres, ou en meute, contre des gens qu’ils n’ont jamais lus ni écoutés.
Soral, sans être un grand érudit, est plus cultivé et plus « articulé » que la grande masse des journalistes, chroniqueurs et éditorialistes… qui font et répètent la leçon à la terre entière (sauf dans les moments où Soral déraille, radote, remâche, et rumine…).
Les éditorialistes, chroniqueurs et autres intellectuels-vedettes forment une micro-société qui a perdu le contact direct avec la société. Ces gens ont des pensées-réflexes. Autour d’eux ? Des courtisans.
Les gens qui « causent dans le poste » et qui causent entre eux ne comprennent pas grand-chose à ce qui se passe dans les profondeurs.
Freud a dit que c’était normal que les Juifs se prennent pour le peuple élu : tout le monde veut être le chouchou du bon Dieu. Ce qui est étonnant dit-il, c’est qu’ils aient pu le faire croire à tout le monde. (Cette boutade m’a été rapportée, je ne l’ai pas lue moi-même dans ses textes, mais je pense qu’il en est effectivement l’auteur – Ca ressemble à du Woody Allen).
Vous devenez furieusement transgressif. Oser ne fût-ce que citer le nom de S le Maudit ! Je ne connais pas bien Soral mais j’ai vu une vidéo d’une conférence sur l’Afrique tenue avec Bernard Lugan (dont je ne partage pas souvent les analyses). C’était enrichissant. Un débat apaisé où des opinions contradictoires s’exprimaient et où il arrivait que les deux participants se rejoignent. J’en suis sorti un peu plus intelligent. Pareil pour Ramadan qui est peut-être un manipulateur (je n’en sais rien) mais dont les interventions mesurées ne méritent pas la diabolisation. En revanche j’avoue ne pas comprendre grand-chose aux envolées lyriques de BHL sur tout et sur rien. Mais lui, assez inexplicablement, a la faveur des médias.
Merci d’avoir ouvert la porte pour aérer une pièce fortement enfumée.
M. Bilger
La réconciliation nationale est nécessaire pour exporter ses valeurs intellectuelles à l’étranger. Qui voudrait relationner avec un peuple dont les communautés ou ethnies ne peuvent se supporter ?
Cette réconciliation passe par une refonte morale de la société et c’est là que le bât blesse.
La moralité est devenue la chose la plus suspecte qui soit. L’individu qui aime la vertu et la morale pour le réconfort que cela lui procure devient un parangon que l’on isole.
Il est vrai que ceux qui en sont les plénipotentiaires, les gens d’église ne sont que les fers de lance des rigorismes religieux qui s’excluent les uns les autres.
Mais ceci est déjà débattu sous toutes ses formes par d’autres que moi.
Ce qui manque aux uns comme aux autres c’est la force de la sincérité, car quand on croit sincèrement à quelque chose, on l’obtient. Or la seule chose à laquelle les gens croient c’est au veau d’or, à Mammon.
Chacun ne voit que son enrichissement personnel comme finalité légitime et ceux qui comprennent que cet enrichissement est le ver dans la pomme prêchent dans le désert.
Le nombre de commentateurs nouveaux ou épisodiques que ce billet suscite est proprement hallucinant.
Merci monsieur pour votre blog. Un seul reproche : Soral s’affiche antisioniste ; ce sont ses adversaires qui l’affichent antisémite…
Donc Monsieur Bilger, Soral aurait raison, selon vous, sur le lobby homosexuel, mais tort sur le lobby juif car antisémite affiché ?
Décevant est votre texte tant vous savez que le terme « d’antisémite » a été corrompu et usé à force de falsification.
Vous vous honorez de tout un tas de vertus, ce à quoi nous acquiesçons volontiers, mais la précision ne semble pas être l’une d’entre d’elles.
Combien de fois Soral a-t-il expliqué et étayé ses arguments concernant la différence entre les sémites, la Torah et le Talmud ?
Traiter Soral d’anti-talmud certainement, traiter Soral d’anti-torah c’est à discuter (ce qu’il a fait mais apparemment beaucoup ne comprennent pas), en revanche traiter Soral d’antisémite certainement pas car il n’a aucun grief ou inimitié particulière contre les sémites, au contraire à la vue de la persécution des Palestiniens c’est plutot une fraternité humaine qu’il exprime.
Tout cela bien sûr en considérant que chaque peuple doit etre maître de sa destinée dans son pays.
Or cela, Monsieur Bilger, c’est bien ce qui est reproché à Soral par un pouvoir, que vous aussi savez, international, dévastateur et inhumain.
Et c’est bien pour cette raison que nous soutenons Soral.
Dites-vous bien Monsieur, que lorsque Soral disparaîtra, mille jeunes Soral naîtront en France.
Somme toute il est de constater que beaucoup sont d’accord avec les analyses d’AS, tant sur la sociologie, le féminisme, le libéralisme financier et l’homosexualité (pratique de loisir comme il dit) mais devant la levée de boucliers de la pensée du bien, il en est peu qui s’y soient ralliés ouvertement (Zemmour sur le féminisme) tout est dans la forme et le verbe qui choque, on peut dire les choses mais avec de l’élégance.
Chez AS pas de vulgarité, le propos grossier et imagé de comptoir est un langage populaire où le mot est directement articulé avec le concept, ce que relève Philippe Bilger ce n’est pas tant l’idée mais la manière de l’exprimer, sauf concernant l’antisémitisme supposé d’AS qui est le ticket d’entrée d’une chronique qui passe bien sur les ondes et la TV (on n’est jamais trop prudent).
La seule question que pose AS concernant les Juifs fut et reste « quand allez-vous faire votre autocritique » (repentance propre aux communistes et aux catholiques) et dans l’attente de celle-ci, il met sur la table toute l’histoire, ces mensonges et les incohérences du peuple autoproclamé élu.
L’amalgame antisionisme antisémitisme est le raccourci commode pour éviter le débat.
L’enfer est pavé de bonne intention, alors attention avant de désigner le diable car il sait se grimer en ange quand il le faut.
Ben voilà, Philippe Bilger, votre billet a fait sortir du bois tous les soraliens et dieudonéistes qui jusqu’à présent se tenaient à peu près tranquilles.
Ils attendaient juste que vous leur donniez le signal et il faut reconnaître qu’ils se sont pas fait prier pour nous développer leurs théories fumeuses sur Soral le cultivé, le visionnaire, le révolutionnaire avant-gardiste. Impressionnant ! 🙂
A noter que dans le lot on trouve de beaux cas ! 🙂
Monsieur,
Pas toujours d’accord avec vos analyses encore trop « mainstream », mais ce texte montre à l’évidence que vous êtes un « honnête homme ».
Recevez mes félicitations et l’expression de mon admiration.
Un admirateur de M. Soral qui n’est ni excité, ni exalté, ni tristement éthique, et qui attend avec patience et intérêt qu’on lui explique et définisse les mots « antisémite », « nauséabond », etc.
Cordialement
En ces temps de plus en plus obscurs où semblent s’installer dans notre pays une police de la pensée digne des régimes totalitaires, et une justice de plus en plus politique, votre position vous honore intellectuellement et témoigne d’un indiscutable courage social (à n’en pas douter ce billet vous sera reproché, et on vous classera très vite parmi les esprit perdus, déviants, factieux, et j’en passe).
Pourtant, dans cette ambiance pitoyable d’Inquisition, d’écrans de fumée permanents et d’endormissement des esprits, chaque appel à la raison ou rappel des principes est précieux.
C’est ce que vous faites. Merci.
La liberté d’expression a déjà disparu.
Luttons pour que la liberté de penser ne disparaisse pas elle aussi.
@Charlemagne
« C’est une des uniques personnes en France et dans le monde qui a le courage de s’attaquer et de dénoncer les terrifiants réseaux pédocriminels d’élite, incluant politiciens haut-placés et notables, qui se livrent à des viols et meurtres d’enfants lors d’orgies, de dénoncer les pratiques dépravés de certains politiciens connus. Réseaux pédocriminels ultrapuissants et sans scrupules pour être capable de se livrer à de tels crimes et auxquels il est d’autant plus dangereux de s’attaquer. »
Pourriez-vous citer un exemple concret, un seul, de « réseau pédocriminel », de ces orgies où l’on viole et on tue des enfants, que Soral aurait démantelé ?
Serait-ce lui qui a fait éclater l’affaire Dutroux en Belgique ?
En revanche c’est bien Soral qui a été condamné le 8 novembre 2013 pour avoir diffamé Bertrand Delanoë qu’il avait accusé d’enrichissement illégal et de pédophilie.
Lu sur YouTube :
Il a hanté les plateaux télé – qu’il traite aujourd’hui de bordel à putes – pendant 20 ans, 20 durant lesquels il a un peu brillé grâce à des connaissances acquises en autodidacte durant sa jeunesse studieuse.
Cette supériorité intellectuelle sur des animateurs décervelés lui a fait croire qu’il était indispensable à ceux qui le payaient. Hélas, quelques mauvaises plaisanteries antijuives (et Dieu sait que les juifs sont chatouilleux sur ce point) l’ont jeté en dehors des médias dominants. Blessé dans son amour-propre, Soral passera désormais le reste de sa vie à expliquer que ce ne sont pas eux mais lui qui a rompu…
Soral est donc entré en « résistance ». Ça a été d’abord le ralliement au multimillionnaire Le Pen, censé représenter « le peuple » (on ne rit pas). Puis c’est la cause « antisioniste » qui a le grand mérite de s’attaquer à d’anciens collègues juifs indifférents à son sort quand il se noyait loin des projecteurs.
Soral a ainsi expliqué, dans un bouquin vendu à des troupeaux d’attardés politiques, que tout est de la faute des franc-macs et des judéo-protestants… Cette resucée « antisioniste » du Protocole des Sages de Sion est à peine modernisée par un « matérialisme historique » réduit à une rapide et frivole « histoire » des luttes d’influence au sein des élites. Pourtant, selon Soral, son livre dit tout, prouve tout, et il attend de pied ferme qu’on le contredise. Le fait que personne ne songe à le prendre au sérieux, il le prend comme une preuve supplémentaire de son génie. Se donner raison : plus bon qu’à ça, le père Soral.
Il passe à la TV russe, à la BBC, est invité par tous les médias d’extrême droite, mais il trouve « quand même » qu’on le censure ; il s’enregistre racontant librement pendant des heures que tout le monde était antisémite avant 1945 mais accuse « quand même » Valls de le bâillonner. Misère du narcissisme paranoïde.
L’idéologie politique de Soral ? Elle ne dépasse pas le stade du fascisme historique le plus sommaire. Cette conception repose sur l’idée manichéenne selon laquelle le capitalisme industriel sain, enraciné, goy, s’oppose au capitalisme spéculatif malsain, cosmopolite, sioniste. A partir de là, tout s’explique, bien évidemment ! Le monde est un terrain de lutte « de classes » où des sinistres mondialistes et autres banquiers rapaces sont combattus avec la dernière énergie par de loyaux et généreux nationalistes ! (Que les Le Pen doivent leur fortune à des héritages tordus, à la spéculation dans le champagne ou à des comptes cachés en Suisse ne dérange pas Soral plus que ça. Tant que Jean-Marie n’est pas un banquier juif !)
Soral et ses suiveurs barbotent sans s’en rendre compte dans une incompréhension profonde des fondamentaux du capitalisme, qui n’a jamais consisté à fabriquer d’harmonie sociale mais uniquement et strictement à produire de la valeur, quel qu’en soit le moyen.
Ce moyen c’était l’industrie lourde avant 1975, jusqu’à épuisement du modèle keynésien de soutien des Etats à l’industrie nationale. Depuis, les marchés ont pris le relais, non pour engraisser DSK et ses copains du FMI (même s’ils en ont profité au passage, exactement comme d’autres bourgeois sous de Gaulle avaient profité des privilèges du capitalisme d’Etat) mais pour faire fonctionner plus rapidement et souplement l’énorme machine de la concurrence mondiale qui lie chaque pays à tous les autres.
La création d’une bulle spéculative est donc directement la faute de ces Etats « souverains » que Soral et Cie prétendent innocents. Si la production de valeur n’avait pas été l’unique obsession des gouvernements à l’époque des Trente Glorieuses, les marchés n’auraient pas dû prendre leur relais… CQFD.
Soral, sa copine Le Pen et son copain Philippot (et l’idiot utile Todd) prétendent possible et souhaitable de revenir en un claquement de doigts à une industrie lourde financée par une monnaie battue par un Etat omnipotent. C’est là tout leur « combat ». Une belle brochette de charlatans.
Cher Philippe Bilger,
J’ai publié votre article sur facebook avec un petit commentaire critique. Cela ne vous concerne pas en particulier. Cela concerne la grande majorité de mes concitoyens.
Je suis d’accord sur votre proposition de méthode démocratique à appliquer à tous, donc même à Soral. Par contre, je suis en désaccord sur l’analyse de fond de votre billet, malheureusement partagée par l’immense majorité des mes concitoyens et des « citoyens du monde » – y compris par MM. Zemmour ou Finkielkraut…
Voici le commentaire : « Je suis sidéré que les nationalistes arrivent à convaincre autant alors qu’ils ont tant failli jusqu’à maintenant et alors qu’ils continuent juridiquement et politiquement à tout contrôler au sein des institutions nationales et internationales ! »
Je ne rentrerai pas dans le débat principal des internautes, « Soral antisémite ou simple antijudaïque ». L’une ou l’autre possibilité me révulse. Le débat a été déjà beaucoup traité par les commentaires précédents et ne sera pas si facilement tranché car il faudrait pouvoir rentrer dans la tête de M. Soral – et ce n’est pas possible. Seule solution : attendre qu’il arrive au pouvoir suprême et qu’il mette en application ces idées dont je crains qu’elles soient fortement racistes et haineuses à l’égard de ses opposants.
Je préfère essayer de placer le débat à un autre niveau en prenant de la hauteur car quel est le fond du débat ?
C’est le retour en force du (des) nationalisme(s) et la continuation de la diabolisation de l’internationalisme !
Soral est un nationaliste convaincu et il le revendique. Il est agressif verbalement et tout comme le courant nazi des années 30 dont il affirme vouloir corriger les errements mais sans changer l’étiquette (« le national-socialisme ») ou les principes de base, force est de constater qu’avec lui le verbe aboie, que les insultes contre ses opposants ainsi que les sophismes fusent et que les mêmes contrevérités sont répétées mille fois.
Les exemples sont nombreux, je vous laisse les découvrir en lisant ses écrits, en visionnant, comme je l’ai fait, environ 40h de ses vidéos.
Soral ne me passionne pas ; il m’effraie ! Et de constater que tant de citoyens bien éduqués, tant d’intellectuels ou d’hommes politiques frayent peu à peu avec son idéologie confuse, conspirationniste, hétérogène et ses développements fouillis est véritablement inquiétant !
Car la société s’est-elle vraiment « mondialisée » ou internationalisée au point qu’il soit indispensable d’en revenir aux bons vieux nationalismes qui ont systématiquement provoqué des guerres (d’abord économiques, puis, fatalement, militaires) ?
C’est ça le fond du débat ! Et c’est là qu’Alain Soral se trompe complètement – et bien d’autres aussi.
Ma réponse est non ! Il y a bien un ersatz d’internationalisation du droit, de l’économie et de la culture, d’accord. Mais justement, il n’y a quasiment aucune coordination et internationalisation politique. Or, plutôt que de revenir en arrière vers le nationalisme, il faudrait, à mes yeux, promouvoir un internationalisme démocratique.
Avec les nations comme unités centrales, mais en créant une fédération internationale dotée des seules compétences que les Etats-nations (donc les Etats fédérés) ne peuvent pas assumer seuls dans leur coin. Un fédéralisme international sur les modèles canadien ou suisse : donc une forte prépondérance des Nations, mais une compétence résiduelle de l’Etat fédéral.
Sincères salutations,
DRC
@skawi
quand allez-vous faire votre autocritique » (repentance propre aux communistes et aux catholiques)
Veuillez me permettre de vous faire remarquer que le terme « autocritique » appartient au jargon marxiste-léniniste (et le fait que trop de personnes « normales » l’utilisent de nos jours prouve que la société française dans son ensemble a été contaminée voire vérolée par cette idéologie à son insu).
Les Catholiques ont eux recours à la confession de leur péchés.
Au passage, cet exemple montre bien que l’idéologie marxiste-léniniste a tenté de « singer » dans le domaine du Mal bien des caractéristiques propres à l’Église tournée elle vers le salut des âmes.
@ »Lucien_Rebatet »
le judaïsme a été condamné en France, et de façon judiciaire, par le roi Saint Louis lui-même.
Cette présentation des choses est quelque peu réductrice.
« Les chrétiens ont un chef, c’est l’évêque. Les juifs n’ont personne, je dois donc être l’évêque des juifs : les punir quand ils se comportent mal, mais aussi les protéger quand ils sont injustement attaqués ». Saint Louis
L’ensemble des supporters d’Alain Soral, qui se sont semble-t-il donné rendez-vous sur le blog de Philippe Bilger, sont horrifiés que l’on puisse juxtaposer les mots Soral et antisémite. Le débat ne se présente pas sous les meilleurs auspices.
L’express.fr, le 13 novembre 2013, publie un article portant sur l’interdiction et la censure de livres édités sous la plume d’Alain Soral : « La justice a ordonné mercredi 13 novembre l’interdiction d’un livre ainsi que la censure partielle de quatre autres ouvrages d’Alain Soral. L’antisémitisme des ouvrages de cet essayiste d’extrême droite, proche de Marine Le Pen et à la réputation sulfureuse est condamné.
La justice reproche à ces ouvrages les délits « d’injure envers une groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion déterminée », de « négation de crime contre l’humanité » et de « provocation à la haine raciale ». »
Sans doute faut-il voir dans ces condamnations et censures les effets du complot judéo-maçonnique alliant objectivement les médias et la justice ? Bien sûr, comme l’indique un des commentateurs, appel a été interjeté par Soral.
Je ne vois aucun exposé des thèses d’Alain Soral dans le billet de Monsieur Bilger ni dans les commentaires de ses supporters, à l’exception de quelques tentatives sporadiques, où l’on peut lire notamment : « Y a-t-il ou pas 1% de la population qui monopolise 90% de la richesse et surtout du pouvoir par un système de tribalisme et d’entraide ethnique, se nommant mutuellement les uns les autres aux postes importants ? »
Dans ces conditions, il est assez difficile de prétendre, de quelque bord que l’on soit, développer un argument avec la moindre chance.
L’idée que l’on puisse considérer, juger une personne, une famille, un peuple, comme un ensemble de sous-hommes, par leur seule naissance, me semble sortir, d’où que vienne cette idée, d’un cerveau malade.
Allez-y, déchaînez-vous.
Un des commentateurs de ce billet – je ne me souviens plus de son nom, il m’en excusera sûrement – évoque Zola défenseur du capitaine Dreyfus.
Ce romancier de génie, héritier du Voltaire des affaires Calas, de la Barre, Sirven, etc. a mis son immense notoriété au service d’un homme honnête et droit ignoblement traîné dans la boue par une armée réactionnaire et antisémite.
Mais c’est tordre la réalité que de ne pas signaler, en même temps qu’on souligne son courage, que le même Zola (comme avant lui nombre de grands écrivains) a développé dans son oeuvre le thème du juif avare, manipulateur, travaillant dans l’ombre à la réussite de ses affaires au détriment du bien commun.
Qu’on relise donc la Curée et l’Argent. 0n y trouvera des passages entiers qui tomberaient aujourd’hui sous le coup de la loi.
Toute la difficulté de la « question juive », comme dit Sartre, est là : un conflit entre d’ancestrales habitudes de langage, des clichés repris sans examen, un ostracisme devenu quasiment naturel aux sectateurs des religions monothéistes post-judaïques et les exigences de l’idéal républicain et laïque.
Question annexe : va-t-on devoir expurger Zola et interdire Gobseck de Balzac ? Y aura-t-il un effet rétroactif de la loi mémorielle sur le modèle initié par Madame Taubira, alors présidente du conseil régional de Guyane, lorsqu’elle organisa, sans rire, le procès posthume de Christophe Colomb au nom des esclaves africains ?
Si l’on peut condamner les États confessionnels, dont fait partie Israël, si l’on ne peut que rejeter sa manière d’agir dans l’épineux conflit israélo-arabe, ce que je fais parce que républicain français laïque convaincu de la supériorité de notre type d’institutions pour l’intérêt général d’une société et l’unité d’un peuple, il n’en reste pas moins que ce pays est à la pointe du progrès scientifique. Et là ce ne sont ni le Talmud, ni la Torah qui permettent d’en comprendre la raison. Il suffit pour s’en convaincre de lire l’article suivant :
http://alliancegeostrategique.org/2014/01/30/nations-technologiques-part-1-le-cas-israelien/
Néanmoins le problème soulevé par nombre d’intervenants reste celui du communautarisme religieux qui ne concerne d’ailleurs pas seulement les Juifs.
Ce matin sur France Inter était évoqué le fait qu’en Israël les intégristes religieux condamnent le fils de Netanyahu parce qu’il entretient une relation avec une non-juive. C’est bien ce type de réaction communautariste qui s’oppose fondamentalement aux principes républicains français.
En revanche, sur Radio Classique, un journaliste italien évoquait ce matin les modalités d’intégration des Italiens : en France, en très peu de générations ils ont perdu toute référence à la région d’origine de leurs ancêtres ; aux Etats-Unis, pays communautariste, les Italo-Américains maintiennent des liens plus forts avec leur communauté d’origine en Italie.
Des deux modèles, je reste farouche partisan du nôtre.
Ceux qui accusent Alain Soral d’antisémitisme ne se sont sans doute jamais donné la peine d’écouter ce qu’il en dit. Ceux qu’il dérange préfèrent le disqualifier sans chercher à comprendre ses idées.
Car c’est un intellectuel atypique. Il n’a pas de diplôme universitaire. Il n’est pas éditorialiste dans un quotidien national. Il gagne sa vie en enseignant la boxe anglaise, dans une ville de province. Et donc aux yeux de ses détracteurs (bourgeois, parisiens et bien-pensants), il ne serait pas un intellectuel légitime.
Ce qui frappe ceux qui font l’effort d’écouter (sans préjugés) les propos d’Alain Soral, c’est le courage et surtout la sincérité dont il fait preuve. Ce que Soral critique c’est le judaïsme talmudique d’aujourd’hui en tant que système de valeurs, parce qu’il entre en contradiction avec les valeurs républicaines. Il faut aussi noter sa dénonciation du communautarisme et des élites.
Je propose un lien vers une conférence donnée en 2011, à Bordeaux, qui devrait permettre de dissiper les soupçons absurdes d’antisémitisme.
http://www.youtube.com/watch?v=UWjPSAiWHPQ
Le diable est très coquet et taquin. Il adore changer de tenue et pratique frénétiquement l’humour, c’est bon pour le teint et l’humeur. C’est ma belle-soeur qui le dit, le diable est partout et raffole des intervalles et échappées insensés.
Devant Soral le diable hésite. Sa soeur est quand même beaucoup plus mignonne. C’est comme Nabe l’autre polémiste, si minuscule et contrefait alors que son père Marcel joue si bien de la clarinette. Oh faut pas pousser.
Il y a environ deux ans, il a adoré se vêtir en Sarko, même s’il a fallu se contorsionner devant sa glace pour rentrer dans ses tenues-uniformes. C’est pour ça que François Hollande le tente peu : si petit, bas du ventre, quel intérêt et sa nouvelle copine, bof et rebof.
De Villepin eût été plus seyant et confortable pour notre diable, tant pis… ah, le souvenir de Brejnev, d’autant qu’il s’habillait en Pravda.
Un ami me disait : « c’est ceux qui connaissent le moins la misère qui en parlent le mieux ».
Au moins, avec Alain Soral, ses propos et actions sont (pour l’instant) librement disponibles à qui veut bien les entendre. Merci internet. A vous aussi, Monsieur Bilger
Cordialement
PS : Ce matin même sur France Inter, juste avant le « come on » de 10 heures, était signalé qu’une arabo-musulmane tenait des propos limites. P.Cohen n’a pu se retenir en soulignant qu’elle était dans la mouvance d’Alain Soral. CQFD
Petite revanche assez minable. Dommage.
@Achille et Catherine JACOB
Comme vous avez raison, c’est bien ce que je craignais lors de mon premier commentaire.
Parmi les nouveaux spécimens, on trouve même le pseudonyme « Lucien Rebatet » qui en dit long sur la personnalité de ce commentateur, qui déplore que le judaïsme ne soit plus un délit comme au bon vieux temps de Saint-Louis.
Je me demande bien ce qui couve dans les arrière-pensées de notre hôte en ce moment.
@ Ludovic | 31 janvier 2014 à 02:24
« … Ajoutons à cela la photo de la « quenelle » de Soral au Mémorial de la Shoah à Berlin, qui osera encore affirmer que ce type n’est pas antisémite ? »
Soral vous donne la réponse, qui est assez surprenante, dans cette vidéo :
http://www.youtube.com/watch?v=lv2VqtyrvH4
A quand un entretien filmé de Philippe Bilger avec Alain Soral ?
@Ludovic
« En revanche c’est bien Soral qui a été condamné le 8 novembre 2013 pour avoir diffamé Bertrand Delanoë qu’il avait accusé d’enrichissement illégal et de pédophilie. »
Justement, si vous cherchez un peu, vous verrez que Soral n’a JAMAIS accusé Bertrand Delanoë de pédophilie (il a évoqué la pédophilie au sujet des lieux qu’il fréquentait au Maroc, mais en précisant bien qu’il ne le pensait pas pédophile) et qu’il a seulement suggéré avec insistance que sa position de maire de Paris devait, comme à bien d’autres, lui avoir permis un enrichissement personnel.
Dès lors, il est étrange qu’il soit condamné pour un propos qu’il n’a pas tenu. À vous de voir s’il s’agit du cours normal de la justice ou d’un acharnement volontaire, comme quand on lui interdit d’éditer certains livres qui n’ont jamais causé de problèmes à d’autres éditeurs (dont un disponible à la librairie du mémorial de la Shoah !).
« Votre billet a fait sortir du bois tous les soraliens… »
Rédigé par : Achille | 31 janvier 2014 à 10:31
Horreur, des Sor-Aliens venus d’on ne sait où !!
C’est juste que je m’essaie à l’humour juif qui paraît-il est le meilleur.
Tiens voilà un point sur lequel Alain Soral n’a pas encore disserté, la prétendue supériorité de l’humour juif.
Vite un débat chez Taddeï, Alain Soral face à Woody Allen.
Cher Monsieur,
Je voudrais d’abord saluer votre indépendance d’esprit et votre liberté de jugement concernant Monsieur Alain Soral. Dans une société où l’on vit une inversion totale des valeurs, il est normal de voir que les plus brillants parmi nous sont les moins mis en avant. Le cas Alain Soral est historique. Ce grand Monsieur que je suis depuis le début des années 2000 n’a jamais cessé de m’impressionner, tant par sa capacité d’analyse et sa justesse que par la production incessante de concepts « indémontables » .
Je tiens juste à vous dire qu’après ce billet, vos rapports avec une certaine catégorie du monde médiatique ne seront plus jamais apaisés, ce ne sera qu’à cause de votre intégrité et de votre impartialité.
@Mme JACOB, Achille et Alex paulista…
Hier c’était la première fois, j’ai pris les patins pour entrer chez vous monsieur Bilger, j’ai respecté le style, j’ai essayé…
Aujourd’hui, malheureusement pour quelques « bilgéristes » accueillants : « Bonjour Achille, Alex, Mme JACOB », j’envisage de m’acheter une paire de pantoufles… Une positive envie.
Achille je vous cite : « Ben voilà, Philippe Bilger, votre billet a fait sortir du bois tous les soraliens et dieudonéistes qui jusqu’à présent se tenaient à peu près tranquilles ».
Qu’allez-vous faire Achille, vous qui êtes dans la lumière du jour ? Fuir dans le bois, persister à être un tantinet supérieur ou finalement échanger avec les barbares ?
Alex paulista je vous cite : « Bon, je viens d’aller voir sur « Égalité et Réconciliation ».
Trop aimable ! Le « Bon » devrait être bon mais ici ne serait-il pas l’ennemi de votre ouverture d’esprit, le judas de votre objectivité ?
Pas étonnant qu’ensuite vous puissiez, à propos d’un article que Soral n’a pas rédigé et dont vous vous faites l’écho très superficiel et orienté, vous puissiez donc écrire : « Pour Soral tout contradicteur est un « sioniste » poussé consciemment ou pas par le lobby juif. »
Criez « antisémite », on gagne du temps ! Je reconnais cependant l’élégance du lien affiché. Que chacun se fasse son idée.
Vous savez, sur E&R on devise sur de nombreux sujets, poliment, virilement, en français si possible, on est parfois en désaccord, comme sur le billet de M Bilger.
Ce site est d’une richesse que vous ne soupçonnez visiblement pas. Il y a autant à prendre dans le sujet proposé que dans les commentaires de fond ou de solidarité qui l’accompagnent.
On est mieux dans l’entre-soi… Ah oui…
Eh bien j’arrive !
« Le crétin qui monte dans une formule 1 reste un crétin, il est juste plus rapide… »
Bien à vous
Irrésistible.
Je ne revenais plus trop par ici, comme d’aucuns l’auront probablement remarqué, non par bouderie ou dédain mais par « sur occupation », très « pris » et justement sur le terrain de la polémique concernant ce même Soral, conchié par quelques poseurs de l’EHESS, dont avais entrepris en privé de clarifier la cervelle.
Et… repassant du côté de chez PB, que vois-je.. le même contenu que mes mails moqueurs envoyés aux poseurs institués…
L’occasion était trop belle.
Beaucoup de choses à dire sur Soral, de bonnes et chaleureuses et de franchement dégoûtées, tâcherai de m’y coller ce w-e.
Étais déjà sidéré par le parallèle possible avec le précédent excellent papier de Philippe sur le cuistre Birnbaum.
La problématique est ici identique. Dans les deux cas il s’agit de railler la délicatesse de narine des faiseurs d’opinion, par trop regardeuse des suantes humanités d’autrui là où elle a toutes les indulgences sur l’état de ses propres sous-vêtements éthiques…
Plein de choses à écrire.
Va falloir trouver le temps de le faire…
AO
@Denis
« citoyens du monde »
Un « citoyen du monde » est un citoyen de nulle part et donc un irresponsable.
en revenir aux bons vieux nationalismes qui ont systématiquement provoqué des guerres (d’abord économiques, puis, fatalement, militaires) ?
Vous reprenez là des clichés diffusés de manière sournoise par des manipulateurs.
Le terme « nationalisme » demanderait à être précisé.
S’il s’agit d’une exacerbation du sentiment national, il peut effectivement conduire à certains excès.
Ce n’est pas pour autant qu’il faut jeter aux orties la nation, une famille de familles qui assure un rôle protecteur à l’intérieur de frontières physiques et ethniques, comme une famille est protégée du monde extérieur par les limites de son domicile.
Les nations ne sont pas condamnées à se faire la guerre.
L’Europe du Moyen Age, constituée de manière informelle, a été le théâtre d’échanges intellectuels et commerciaux fructueux et pacifiques entre divers pays, de la Scandinavie à l’Italie, même si des conflits ont pu éclater ici ou là, généralement leur issue était réglée par des traités ménageant les susceptibilités.
Au contraire, un conglomérat d’Etats comme les États-Unis formant une seule nation artificielle a pu donner lieu à des affrontements féroces.
Et il n’est pas sûr que l’Europe artificielle qu’on cherche à nous imposer soit un facteur de paix.
@Achille
« Ben voilà, Philippe Bilger, votre billet a fait sortir du bois tous les soraliens et dieudonéistes qui jusqu’à présent se tenaient à peu près tranquilles. A noter que dans le lot on trouve de beaux cas ! 🙂 »
Rédigé par : Achille | 31 janvier 2014 à 10:31
Bien vu Achille, en effet, et ce sont les mêmes qui nous tartinent ici des kilomètres de tolérance et de vertu républicaine.
On songe à ce dessin de Caran d’Ache dans L’Assiette au Beurre lors du procès Dreyfus, une famille bourgeoise s’étripe lors du gigot dominical : « ils en ont parlé ! »…
Toutefois je dois avouer souffrir d’urticaire à voir toujours la même brochette accuser la France d’antisémitisme alors qu’elle bénéficie d’une rente viagère dans les médias. Ce « martyre médiatique » ne tient plus.
Le ton qu’adopte le journaliste Frédéric Haziza est proprement insultant pour la France.
Il faut combattre l’antisémitisme mais il faut aussi se garder de le fabriquer et le faire ressurgir de toutes pièces tous les dix ans. Ça devient un business.
La communauté des juifs de France devrait baisser un peu l’abat-jour…
« Baisse un peu l’abat-jour… » (« Abat-jour », poésie de Paul Géraldy)
Agnès Soral dans Tchao Pantin ! un monument de sensibilité.
Une fratrie. Deux destins.
Pensée émue pour la correctrice de ce blog qui voit déferler les vagues et tente d’en ôter l’écume avec une petite cuillère ! Courage, noble dame !
Quand Philippe Bilger n’est pas aveuglé par son esprit de midinette, il lui arrive de faire preuve de beaucoup de finesse. Il faut se souvenir qu’Alain Soral fut invité parfois à la même émission que Philippe Bilger, « On refait le monde » sur RTL, avant que les vieilles bigotes du PAF en grandes cagoules ne le fasse périr sur le bûcher pour hérésie. Bon ok, ce n’est pas un enfant de chœur mais il faut lui reconnaître des fulgurances dans ses bouquins. Exemple sur l’avortement.
« Il y a deux visions de l’avortement :
1) La vision progressiste, qui permet à une fille d’éviter d’être mère dans de trop mauvaises conditions pour elle et pour l’enfant (viol, accident contraceptif chez la fille trop jeune, trop grande précarité sociale…). Un avortement dont le droit à récidive devrait être contrôlé, pour qu’une liberté acquise ne tourne pas au droit à l’irresponsabilité remboursée par la sécurité sociale.
2) La vision réactionnaire, celle du « mon corps m’appartient » de la femme dégradée en jouisseuse consommatrice qui, ne voulant pas voir plus loin que ses désirs individualistes conçus comme des droits (c’est mon choix), a perdu tout sens du devoir, tout sens du lien de l’enfantement avec le sacré (donner la vie) et le collectif (perpétuer l’espèce).
Déresponsabilisation de l’individu et désacralisation de la vie qui conduisent aujourd’hui le législateur à porter à 12 semaines la limite légale de l’avortement, en attendant plus, toujours plus… jusqu’à la banalisation planifiée de l’infanticide.
Inconséquence érigée en style de vie, pour que tourne à plein la société-du-désir-de-consommation, qui permet aujourd’hui à la « jeune fille moderne » d’être a la fois pour l’avortement le plus libre, contre la peine de mort (pour des coupables lointains mais pas pour l’innocent dans son ventre) et écologiste : toujours prête à laisser faire la nature, sauf quand celle-ci s’adresse directement à elle ». Abécédaire de la bêtise ambiante.
@Tipaza et @Savonarole
Ce qui est pénible avec les juifs, c’est que lorsqu’un juif se moque d’eux c’est de l’autodérision, mais lorsque c’est un goy qui se le permet c’est de l’antisémitisme.
Ceci étant histoire de détendre l’atmosphère j’y vais de ma petite blague juive :
Trois rabbins passent devant une église :
– Incroyable ! Vous avez vu ? Ils offrent 1000 euros pour une conversion au catholicisme !
– Incroyable en effet ! Ca me paraît impossible
– Et bien moi, j’en aurai le coeur net !
Et le troisième rabbin entre dans l’église. Au bout d’une bonne heure, il ressort et les deux autres rabbins l’interrogent :
– Alors ? C’est vrai cette histoire de 1000 euros ?
et l’autre de répondre :
– C’est quand même incroyable, ça ! Vous les juifs, vous ne pensez vraiment qu’à l’argent !
C’est ce qui s’appelle se faire l’avocat du diable ! :oD
Félicitations pour cette prose en laquelle je me retrouve beaucoup.
J’aime beaucoup la conclusion de l’article, on ne pourrait pas mieux dire !
@Frank THOMAS
Ce romancier de génie, héritier du Voltaire des affaires Calas, de la Barre, Sirven, etc.
Mais, à part l’imagerie d’Épinal véhiculée par la propagande, savez-vous qui était réellement Voltaire ?
(…) C’est ce qu’œuvre à démontrer le nouvel ouvrage de Xavier Martin.
Poursuivant, dans les sources du XVIIIe siècle, les investigations tenaces qui ont déjà donné des fruits inattendus, l’auteur met au grand jour la face ou les facettes ordinairement cachées du « roi » des philosophes : mépris réfléchi des humains en masse ainsi qu’en détail (il répètera que les Calas sont des « imbéciles »), haine de nombreuses catégories, souvent morbide, jusqu’à certains fantasmes d’extermination (relativement aux Turcs, relativement aux juifs…), accointances policières et gouvernementales dont il use pour réduire au silence les jeunes auteurs irrespectueux à son endroit (jusqu’à les faire embastiller lorsqu’il le peut), orgueil social, allergie maladive à la contradiction, délire verbal contre Rousseau, goût anormal pour le néant, acharnement pathologique contre les morts, etc., etc.
http://fr.soc.politique.narkive.com/Zjnrs3T1/voltaire-meconnu
Encore une statue à déboulonner : au prix où est le bronze, ça permettra de réduire la dette publique…
@ Parigoth
Au contraire, un conglomérat d’Etats comme les États-Unis formant une seule nation artificielle a pu donner lieu à des affrontements féroces.
Que fait donc le lobby protestant pour ne pas condamner ledit Parigoth jusqu’à sa septième génération au moins ? En tous cas, devant un pays « artificiel » certes fédéral qui devient numéro 1 mondial en moins de 300 ans, on devrait dire quoi des autres pays, eux naturels ? Qu’ils sont décadents ou alors qu’ils ne savent plus faire la guerre, fût-elle économique ? Ce qui revient à peu près au même.
Il n’y en a que pour le lobby juif. Et les lobbies parlementaire, corse ou protestant (finance ici aussi), qui en parle ici ? C’est dégoûtant. Si tous les lobbies du monde se donnaient la main, on n’aurait pas besoin d’aller jusqu’à la Lune ou Mars pour voir si nous y sommes.
Parigoth ou marigot, bien chaussé le choix est vite fait.
Excellent article M. Bilger. Je vous confie ma réflexion à ce sujet.
L’affaire Dieudonné m’a forcé à m’interroger sur un acharnement non dissimulé. Le nom de Soral était mentionné tous les jours, comme si être l’ami de Dieudonné était suffisant pour être vilipendé quotidiennement. Alors je me suis souvenu de l’université d’été du PS où les noms de Soral, Dieudonné et Haziza étaient prononcés dans le même discours par le ministre de l’Intérieur. Avions-nous là un trio qui menaçait la France ?
1-Dieudonné:
L’humoriste me fait rire je n’ai aucun doute sur le fait qu’il ne soit pas antisémite, mais que dans son parcours il a rencontré des gens de confession juive, en gros la Licra et le Crif, dont il dénonce les comportements et la possession d’un pouvoir semble-t-il assez grand pour influer sur la politique et la marche du pays. Et il règle sans ménagement ses comptes avec ces gens-là. Qui à leur tour irrités emploient pour le coup de « très gros » moyens pour le faire taire, nous révélant que si la méthode employée par l’humoriste était discutable, il n’était néanmoins pas si loin de la réalité. Et les gens le comprennent mieux et comme moi ils découvrent des choses dont jamais la presse ne nous a informés. Par exemple pour la LDJ (Ligue de défense juive), une milice venue à un des procès de Dieudonné en découdre, mais les fans du Franco-Camerounais étaient plus nombreux, et les « Israël vaincra » criés en hébreu, qui n’avaient logiquement rien à faire là, ont été accueillis par La Marseillaise entonnée d’une façon émouvante dans cette enceinte de justice sous les yeux des gendarmes et policiers que ce chant ne pouvait laisser indifférent. Et qui ont calmé et mis dehors ces jeunes gens brandissant un drapeau jaune affublé d’un poing noir menaçant sur fond d’étoile à six branches. Ces moments sont forts, et disponibles sur le net. On nous a parlé d’une manière poignante du gang des barbares qui ont bien mérité leur nom. Mais un jeune vigile d’origine maghrébine a été roué de coups et jeté dans les eaux glacées d’un canal par de jeunes juifs cette fois, c’est à peine si on en a parlé dans les médias. Pire, Dieudonné s’étant ému de ce silence et ayant volé au secours de la veuve et de l’orphelin s’est pratiquement vu accusé d’incitation à la haine raciale. Confirmant le deux poids deux mesures dénoncé plus haut,
2-Haziza:
Ce journaliste de La Chaîne Parlementaire s’enorgueillit de faire la chasse aux fachos. Pour le voir à l’œuvre, il suffit de voir comment il a géré l’entrevue avec un invité tel que Jacques Cheminade, il a tenté une sortie avec Montebourg aussi qui l’a vertement tancé à l’antenne. Sa spécialité actuelle, c’est d’exciter les gens sur Twitter par des phrases à l’emporte-pièce dont il est sûr qu’elles feront mouche et de ne collecter que celles réellement antisémites, mais qui ne sont destinées généralement qu’à son encontre, car il se dit ouvertement juif sioniste et fier d’œuvrer pour Israël. Et ainsi les utiliser pour montrer à qui veut bien l’entendre combien il est persécuté. On a envie de dire « faites votre travail de journaliste sans biaiser et honnêtement et on vous oubliera ». Aux dernières nouvelles il annonçait à qui veut l’entendre que les 17 000 manifestants de Jour de Colère étaient des « salauds ». Insulter 17 000 personnes qui plus est techniquement en colère et d’un coup, chapeau ! Pour faire baisser l’antisémitisme on ne fait pas mieux !
3-Soral
Soral est un pur intellectuel et théoricien qui ponctue chaque idée défendue par son propos avec des références connues ou non du public auquel il s’adresse. Les érudits d’un certain âge retrouvent des textes fondateurs de leurs jeunesses diverses. Les plus jeunes identifient quelqu’un qui parle, dénonce et propose des choses qui les touchent à l’aune du « ici et maintenant ». Le titre du site affiche le mot « réconciliation » et il fait mouche auprès des jeunes issus de l’immigration. Ne voit-on pas sur la bannière de son site Le « Che », Thomas Sankara, Castro, Lumumba, Kadhafi, Chavez, Ahmadinejad, etc. ? Mandela manque cruellement, mais je pense que c’est l’influence de l’historien Lugan à mon avis. Soral connaît bien la politique occidentale, il séduit car il n’utilise pas les codes des politiciens et des énarques, il est naturel. Son parcours pour qui le connaît ou l’a connu est sinusoïdal, mais il avance. Il apprend de ses erreurs et on lui pardonne, ses chemins à présent sont bien pavés, il se doit de débroussailler ses parcours africains et ôter quelques scories s’il veut gagner les cœurs de jeunes noirs nés en France de l’immigration subsaharienne que naturellement son amitié avec Dieudonné pourrait lui apporter. Il est toujours en « colère » politique devant l’incompétence et/ou l’asservissement avéré ou non de la classe politique et il a faim d’une France différente. Je dis qu’un homme en colère avance plus vite qu’un politicien repu. Et nul doute que si une fenêtre d’opportunités se présentait on verrait une fois l’armure fendue apparaître un vrai tribun, mais cette fois un qui est cultivé. Depuis Soral, le mot « Réconciliation » se voit de plus en plus dans les textes des partis politiques. Avec des visites de sites qui se comptent à présent non plus en centaines de milliers de clics, mais en millions, des vidéos vues +500 000 fois pour Soral et +3 000 000 pour Dieudonné. Imaginez un appel au vote massif de ces deux à une élection majeure. Le risque est grand. Le pouvoir le sait. Alors, détruire ou s’allier, avant que l’opposition ne se rende compte de cette arithmétique implacable. Certains pensent qu’il suffit de casser le thermomètre qui indique une fièvre certaine. Comme contrôler internet et YouTube. Mais voici que déjà apparaît RU TUBE, l’équivalent russe de YouTube qui offre plus de temps par vidéo et une technologie plus récente et pas soumise au droit américano-sioniste (pour paraphraser Soral) sensible aux desiderata du Crif et autres Licra (des vidéos commencent à être déclassées ici ou carrément supprimées là). Ce sera plus difficile d’émouvoir les Russes le moment venu. Les sites commencent à migrer sous d’autres juridictions moins liberticides débordant nos dirigeants désemparés comme d’habitude dès que l’informatique moderne est au menu. On nous mijote une loi Hadopi 2 déjà obsolète avant d’avoir vu le jour, sinon des restrictions encore plus sévères. La quenelle est déjà en train de se hisser à la hauteur du salut nazi. Le projet de loi vient d’être déposé avant même qu’on sache de quoi on parle. Et on inculpe déjà au nom de cela. Avant qu’on ait légiféré. Tout va trop vite, S&D ont-ils sans le vouloir touché un nerf inconnu en explorant cette nouvelle anatomie politique ou bien la carie était-elle déjà trop profonde et le dentiste catalan travaille-t-il sans anesthésie ?
Autre détail, seuls les vidéos et sites de Dieudonné et Soral arborent fièrement le drapeau français ouvertement. Si vous êtes curieux, allez voir les bannières de leurs détracteurs qui réclament leurs têtes. Bilger fait un papier sur Soral, la horde ne va pas tarder et S&D pourront jouer les prima donna et refuser leurs mots et images à ceux qui les leur refusaient encore hier. Un tournant politique a eu lieu sur ce qui semble être un entêtement, et le point de pivot portera le nom de Soral&Dieudonné. Espérons que le virage se négociera bien.
En conclusion quand tout se sera évaporé il restera une réflexion très bien portée par le texte du commentaire rédigé par : ole | 30 janvier 2014 à 22:38 plus haut.
Cher Monsieur Bilger,
A la suite de votre billet sur Taddéï, j’ai eu la curiosité d’aller voir sur YouTube son émission sur le populisme où figurait Soral.
L’émission m’a paru équilibrée et de bonne tenue. Vous avez raison de défendre Taddéï. Le seul point noir, si j’ose dire, fut Soral : péremptoire, méprisant, monopolisant la parole… A ses côtés, Alain de Benoist, représentant d’une droite tout aussi sulfureuse, faisait vraiment une bien meilleure figure. C’est un vrai intellectuel. Courtois et raisonnable.
Quant à la prétendue pensée de Soral, elle m’a paru tenir sur un ticket de métro : tous les problèmes du peuple sont dus à un complot judéo-maçonnique, qui est le coeur même de son obsession. Ce n’est ni nouveau, ni étayé, ni convaincant, à moins de croire que l’ostracisme dont il fait l’objet prouve ce prétendu complot.
Alors pourquoi une telle curiosité pour ce triste personnage, sinon l’attrait du fruit défendu ? Ce qui pose la sempiternelle question de l’attitude face à lui, ou à Dieudonné… Sincèrement, on peut comprendre Patrick Cohen, tant Soral est un interlocuteur violent et mal élevé. Mais d’un autre côté, il lui offre une auréole de martyr. J’aurais tendance à penser que Dieudonné est plus dangereux que lui, car il lui arrive d’être drôle. Quant à Soral, il est possédé par une funeste passion, qui en a touché bien d’autres plus intelligents que lui, hélas. Quelle attitude prendre face à un possédé ? Aurait-on invité Ron Hubbard à un débat sur la psychiatrie ?
@Achille
Ben voilà, Philippe Bilger, votre billet a fait sortir du bois tous les soraliens et dieudonéistes qui jusqu’à présent se tenaient à peu près tranquilles.
Êtes-vous un garde-chasse ou peut-être encore un commissaire politique ?
P.S : je ne suis ni un sectateur de Dieudonné ni un sectateur de Soral.
@ Parigoth
« Un « citoyen du monde » est un citoyen de nulle part et donc un irresponsable »
=> ça aussi c’est un cliché éculé 😉
C’est parce qu’on n’a jamais essayé et qu’il n’existe pas juridiquement que ça ne pourrait jamais être le cas.
Un écueil à éviter en exergue : ne tombons pas dans le débat stérile : « et l’URSS, Cuba, la Chine » car ces nations n’ont pas été en mesure de créer un internationalisme (ou les dirigeants ne le souhaitaient pas ?).
Envisageons, comme je l’écris, l’hypothèse d’un internationalisme démocratique, donc basé sur la souveraineté nationale (nations qui abandonnent volontairement et non par la force physique certaines compétences juridiques, donc une partie de leur souveraineté), respectant les droits fondamentaux, les principes juridiques démocratiques et de l’Etat de droit, etc.
« Ce n’est pas pour autant qu’il faut jeter aux orties la nation »
=> Justement : je n’écris pas cela dans mon dernier paragraphe.
Les nations demeurent et sont compétentes pour régler leurs problèmes sur leur territoire. Via l’internationale, elles décident de concert sur les problèmes qu’elles ne peuvent pas régler à elles seules (guerres, fiscalité, environnement, la politique économique mondiale, par exemple).
« Les nations ne sont pas condamnées à se faire la guerre »
=> Sauf que l’histoire nous enseigne le contraire…
« Au contraire, un conglomérat d’Etats comme les États-Unis formant une seule nation artificielle a pu donner lieu à des affrontements féroces »
=> Oui mais une seule guerre civile de quatre ans avec environ 600 000 morts à la clé, ça vaut beaucoup mieux que les guerres de l’épopée napoléonienne par exemple : au moins 3,5 millions de morts. Il faut rajouter les innombrables guerres du XIXe siècle – le siècle du nationalisme -, celles du XXe siècle entre différentes nations ou entre des nations et leur colonies. Et bien sûr les deux guerres mondiales qui sont dues à l’exacerbation des nationalismes.
Je pense que la démonstration est convaincante !
« Et il n’est pas sûr que l’Europe artificielle qu’on cherche à nous imposer soit un facteur de paix »
=> C’est possible… En tout cas, nous avons évité des guerres militaires pour l’instant. Mais nous subissons des « guerres » économiques et portons la (les) guerre(s) par-delà nos frontières.
Le tout c’est de conceptualiser convenablement ce que pourrait être un internationalisme démocratique (là le temps me manque).
Schématiquement, si c’est pour que les nations disparaissent, je ne suis pas d’accord pour des raisons subjectives (1) et objectives (2).
1) Je ne veux pas d’une uniformisation culturelle et intellectuelle comme le prône l’universalisme républicain traditionnel ou comme l’a tenté l’URSS. Je ne veux pas perdre mon héritage et ma tradition française.
2) C’est impossible. Politiquement tout d’abord, ça ne passera pas ! Juridiquement et pragmatiquement, ce serait abscons : déjà que des Etats fédéraux immenses ont d’immenses difficultés, alors imaginons les difficultés sur un territoire juridique aussi vaste que le monde.
Non : la nation demeure le cadre initial idéal. Mais si les peuples souhaitent s’allier et cumuler leur identité et leur citoyenneté nationales avec une autre identité et citoyenneté internationales, j’en serai ravi 😉
Concluons avec cette fort belle maxime dialectique de Jaurès (dont on fêtera le centenaire de la mort ce 31 juillet 2014) :
« Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène »
@monsieur Bitru
Merci pour ce lien vidéo montrant Soral justifiant sa quenelle devant le Mémorial de la Shoah de Berlin qui illustre bien toute l’ignominie du personnage.
On peut l’entendre évoquer un « monument construit pour humilier le peuple de Berlin qui est la plus grande victime de la guerre » mais c’est aussi « l’endroit où les gays se retrouvent pour s’enculer (…) c’est une grande pissotière » et toujours dans le genre humour drôle « j’y suis allé parce que c’est le haut lieu de rencontre des homosexuels, j’ai le droit de vivre ma bisexualité, vous savez aujourd’hui que c’est le progressisme la bisexualité, et j’étais allé montrer effectivement (en faisant le geste de la quenelle) que j’étais un fister de première et rencontrer mes amis homos de Berlin, je suis très très choqué de cette homophobie. »
Voilà, j’espère que les soraliens de tout poil apprécieront cette élégance à nulle autre pareille.
Génial comme article !!!
Baudelaire pourrait-il publier « Les Fleurs du Mal », sans subir les foudres de la LICRA, du Crif, et de M. Valls ??
Une nuit que j’étais près d’une affreuse Juive,
Comme au long d’un cadavre un cadavre étendu,
Je me pris à songer près de ce corps vendu
À la triste beauté dont mon désir se prive.
Je me représentai sa majesté native,
Son regard de vigueur et de grâces armé,
Ses cheveux qui lui font un casque parfumé,
Et dont le souvenir pour l’amour me ravive.
Car j’eusse avec ferveur baisé ton noble corps,
Et depuis tes pieds frais jusqu’à tes noires tresses
Déroulé le trésor des profondes caresses,
Si, quelque soir, d’un pleur obtenu sans effort
Tu pouvais seulement, ô reine des cruelles!
Obscurcir la splendeur de tes froides prunelles.
Charles Baudelaire
@ Ludovic
Permettez-moi de réagir à deux de vos remarques. Par acquis de conscience j’ai visionné sur YouTube les interventions de Soral que vous mentionnez.
« Par ailleurs je soumets à la sagacité générale cet extrait de propos tenus par Alain Soral le 20 septembre 2004, extraits de l’émission « Complément d’enquête » sur France 2. » (Ludovic | 31 janvier 2014 à 02:24)
Dans ce passage, présenté de façon tendancieuse, Soral critique le soutien inconditionnel à Israël des élites françaises, plus que les Juifs qu’il invite d’ailleurs à se remettre en cause.
« Ajoutons à cela la photo de la « quenelle » de Soral au Mémorial de la Shoah à Berlin, qui osera encore affirmer que ce type n’est pas antisémite ? » (Ludovic | 31 janvier 2014 à 02:24)
Soral s’en est expliqué, de façon excessive, mais claire. Voici ce qu’il répond à une question orientée : « Symbolique pour qui ? Pas pour moi. Pour moi c’est symbolique de rien du tout. Ça veut dire : vous les sionistes qui vous servez de la Shoah pour nous terroriser, nous empêcher de critiquer un Etat de type néo-nazi qu’est l’Etat d’Israël actuel, cette manipulation, ce chantage ne marche plus. C’est ça que ça veut dire. Alors nous on dit : Oui on a le droit de parler de tout, même de ça et on vous emmerde. Vous entendez bien ma phrase ? On vous emmerde. Voilà ! »
Figurez-vous qu’on peut trouver des qualités à Alain Soral sans adhérer à toutes ses idées. Il revendique le droit de tout critiquer, y compris les Juifs. Il le fait parfois de façon excessive ou maladroite, mais toujours avec sincérité. Une qualité rare chez les intellectuels, du moins chez ceux qui passent à la télévision.
On reste songeur quand on pense qu’a une consonne pres, le patronyme de cet individu signifie en hebreu : « Celui qui fraie un chemin »…
D’hermetiques, la plupart des commentaires sont devenus emetiques.
@Achille
« Ben voilà, Philippe Bilger, votre billet a fait sortir du bois tous les soraliens et dieudonéistes qui jusqu’à présent se tenaient à peu près tranquilles. »
Pas tous ! pas tous ! Je suis fort occupé par le pèle-porc. Mais je suis très intéressé par la conversation tout en brassant la chair à saucisse et en désossant les jarrets.
@Denis75
C’est parce qu’on n’a jamais essayé et qu’il n’existe pas juridiquement que ça ne pourrait jamais être le cas.
Pourtant, avec un minimum d’attention il est possible de rencontrer d’innombrables spécimens de ce genre qui se déclarent « citoyens du monde » et qui sont très doués pour mettre les pieds sous la table en attendant qu’on les serve et qu’on s’occupe de leur prétendu « droit au logement » (gratuit, bien entendu, alors que vouzémoi devons payer notre logement)…
@Valérie
des commentaires sont devenus émétiques.
Arrêtez, ça finit par devenir aussi ridicule que lassant ce genre de ritournelle rituelle.
Vous pouvez exprimer votre désaccord d’une autre manière, moins empreinte d’un psittacisme conformiste et plus argumentée.
@ Parigoth
Avant de vous lancer prenez donc la peine de lire attentivement les commentaires que vous désirez commenter à votre tour.
Cela évitera aux lecteurs de ce blog des dialogues de sourds où vous croyez contredire ce que vous approuvez !
@debavella
C’est quand même bien connu : on n’est pas sur terre pour fabriquer des voiture Audi… et pas plus pour les acheter !
@ole
Vous êtes drôle vous… alors j’ai montré votre post à Inès.
Elle a un peu les pieds sur terre, et raconte assez simplement les choses.
Elle m’a dit :
« est-il pensable que, peut-être, quelque chose de l’identité, de la pensée, de l’agir de la baleine à bosse suscite la persécution à son encontre ? »
Fournirez-vous quelques arguments, au pire scientifique, pour une Inès toute simple qui se moque bien des sciences, et tout cela sachant le buzz ?
@Frank THOMAS
vous croyez contredire ce que vous approuvez
Vous me semblez un tantinet susceptible.
Pas grave.
Veuillez me pardonner si je me suis montré maladroit.
Ce qui m’a fait bondir est le nom de Voltaire (« quand j’entends le nom de Voltaire je sors ma Kalachnikov… ») que vous avez cité tel quel pour l’inscrire dans la lignée du «bon » Zola mais en laissant planer sur ce personnage une réputation usurpée risquant de semer la confusion chez le lecteur.
J’avais cru bien faire en développant la question sans chercher à vous contredire sur l’ensemble de votre message, mais il n’est effectivement pas facile de nos jours de faire en sorte que nos bonnes intentions ou nos propos ne soient pas compris de travers.
Mais je prends bonne note de vos conseils.
@ debavella | 31 janvier 2014 à 15:07
Vous avez raison sur un point, on ne sait pas qui a rédigé cet article. Comme il est sur le site de Soral et qu’il est suivi d’un gros appel à envoyer de l’argent à ce monsieur, j’ai pensé qu’il l’avait écrit ou pour le moins cautionné. Mais je peux me tromper.
Je ne comprends pas bien ce que vous me reprochez quant à mon pseudo-désir d’entre-soi. Vous surinterprétez un mot (« Bon ») qui montrerait de la condescendance, je dois dire que je ne comprends pas trop. J’ai l’impression que vous tirez sur un mot pour vous poser en victime: je tenterais de vous exclure de ce blog ? Arrêtez la parano !
Mais sur le fond: en quoi mon commentaire est-il orienté ? L’article explique réellement que Nicolas Bedos serait un « sioniste secondaire » poussé par le lobby juif, tout ça parce qu’il a fait un sketch qui attaque Dieudonné, Soral et leurs supporters.
Vous n’êtes pas d’accord avec moi ?
Vous trouvez l’article équilibré ??
Je relis :
SIC-
« Qu’il soit réactionnaire de persécuter les pédés n’implique pas qu’il soit progressiste de se faire enc… »
C’est quand même pas mal…
Si j’étais un bénédictin projeté dans le futur à quelque siècles, voire dans le passé à quelque siècles, alors… alors je pourrais me dire que « cela ne me regarde pas ! », en assertion quasi contemporaine, sur la stèle avouable de la bien-pensance.
Comme je n’en déduirais rien, cela m’embêterait quand même a minima que quiconque puisse se saisir d’un tel propos à ma place autant que cela me concernerait, comme pour m’impliquer dans l’affaire.
Relisant,
Philippe, vous dites vrai disant que la bien-pensance obligerait avec Soral l’implication qu’il faut bien que soit supposée vous relayant « l’enculerie ».
Mais enfin, parmi tous ceux qui restent et qui n’abondent pas partant se faire enc…, admettre voire dire pour prouver que cela est possible, la plupart s’en br…
Et même, ils n’ont même pas besoin de s’en br…!
Pourquoi alors braquer tellement alentour d’un tel épiphénomène ?
Le réactionnaire, c’est peut-être celui qui sur-réagit parce qu’il veut impliquer des gens non concernés.
A moins que ce ne soit à l’inverse, étant convoqués les concernés, ceux-ci réagissent qui se sentent de l’extérieur impliqués !
Se peut-il, parmi l’aréopage de tous ceux qui s’estiment autant vindicatifs justifiés que concernés postant,
l’impossibilité de ne pas remettre à l’autre être un motif suffisant pour réaction?
J’en suis peut-être, mais les « anti-pédés »*, je me demande quand même de quoi ils se mêlent !
Élémentairement, leur sur-réaction à ne pas se faire enc.., tandis qu’il leur suffit de dire non pour ce qui les concerne, sans avoir besoin de convoquer l’immensité de la société pour les renforcer, c’est quand même pas très difficile.
J’en sais quelque chose, ayant été jeune et beau, ayant eu souvent besoin de me sauver par la fenêtre, ce qui n’était pas tellement difficile, pensant quand même bien que les assertions avec la Loi furent sortes à l’usage bienvenues…, pas forcément essentielles aux modes de refus, et même pas du tout indispensables dans mon expérience.
Mais bon !
Tout cela reste subjectif tandis que l’objectivité, entre penseurs non aguerris, celle inatteignable par tous les recalés des Sciences, les juristes en particulier qui ont besoin de sapiteurs pour hourdir puisque leur rapport à la Vérité est en question permanente et qu’ils ignorent confortablement que les sciences s’accommodent de l’erreur par définition,
Cette objectivité se résumerait à la réaction que provoque l’ignorance qui se doit être très considérée puisqu’elle est sans jamais avoir à démontrer parmi des pairs la rigueur qu’exige le savoir, quand s’induit la volupté et la dissolution par l’ignorance autant que parmi nombreux elle se diffuse à coup sûr, etc., etc., etc.
C’est facile, mais très professionnel, se faire enc.. comme si c’était le contraire !
Il en va même pour la survie de l’économie de marché !
C’est éternel ?
Quand même !! Puisque Soral joue avec l’ignorance,
mais ne propose rien de nouveau, puisqu’il n’est pas capable de confire en sucreries, alors fait dans le champignon, ce qui n’est pas tout à fait mauvais, ni vraiment autant hallucinogène que vous semblez ici le rêver,
alors qui hallucine-t-il ?
Notre hôte !
Vous devriez reprendre au départ un petit peu d’acquisition avec l’enseignement en sciences, comme elles permettent de façon un petit peu cinglante de comprendre la différence entre les vérités comme la Science propose sans être démenties pour qui comprenne que la Science se trompe momentanément, délivre pas plus que de la Poésie quand elle ne s’implique pas en vérités plus que relaie la politique avec l’ignorance, alors ne pas vous impliquer dans des stupidités qui vous vont mal, des stupidités qui relèguent au fin et fond de l’ignorance parce que l’ignorance est un terreau, et parce que l’ignorance, comme je ne la ravale pas et comme elle implique toujours, surtout avec la Justice, toujours permettra à qui s’en br… d’aller se faire enc…!
Le message de Soral, merci de me l’avoir rendu !!
*Note : Là, j’ai un doute, je ne sais pas si pédé c’est pédophile, ou simplement pas seulement hétérosexuel.
Monsieur Bilger, là c’est dur de vous lire.
Vous êtes-vous inscrit à un concours d’hermétisme au Club Mallarmé ? Un pari de sous-mariniers ?
Vous êtes habituellement assez difficile à comprendre de par votre façon d’écrire compliquée, ce soir j’abandonne avant la fin.
Je vous félicite pour cet article qui s’écarte de la bien-pensance stupide et du savonarolisme médiatique. Merci.
Cher Philippe,
Non, non, et non. Nous ne répondrons pas à ce billet, cher Philippe.
En effet, c’est la mode de ne pas participer au débat, de ne pas répondre aux questions.
Oui, il y a des personnes qui ont le diable dans le fût. Oui, il y a de la diversion dans l’air. Et pourtant la seule question que se pose la France entière sur la toile, c’est bien quel sort a conduit le roi en un château habité du précieux fidèle de Cahuzac, cet été. Un piège tabou ou un piège plus fin.
Les journalistes vont-ils prendre encore longtemps un air constipé avant de demander clairement ce que faisait Hollande en la présence d’un ami intime de Cahuzac ? Peut-être que d’évoquer un ami commun en certain lieu n’est pas de l’ordre du privé surtout lorsque la responsabilité du gouvernement est en jeu.
Pourquoi toute la presse étrangère s’interroge-t-elle sur un lien entre la mafia, un crime récent et une garçonnière d’Hollande (Source Mediapart) ?
Sommes-nous en sécurité dans ce pays, où des banderoles antisémites défilent dans les rues de Paris, où des réseaux nazis se multiplient sur la toile et dans certaines villes ?
françoise et karell Semtob
« Ne doit-il être réduit qu’à ces putridités destinées plus à offenser les belles âmes qu’à apporter une pierre dans un débat inconcevable, impossible ? »
C’est tout de même Alain Soral qui réduit sans cesse sa vision des malheurs du monde en reprenant en boucle à son compte, de façon mécanique et irrépressible, obsessionnelle, tous les poncifs odieux de l’antisémitisme.
L’offense est-elle un argument ?
« C’est cette société-là et ces médias-là qui prétendent s’ériger en juges ? »
Il me semble que votre observation est incomplète.
Alain Soral est un pur produit, à l’image des amuseurs officiels d’aujourd’hui que vous décrivez, de la télé branchouille, nuit parisienne, ricanante des années 80-90, genre Canal +, Ardisson, etc.
Une observation au sujet des commentaires :
A une majorité écrasante, pour toute signature, des prénoms, des pseudos.
Quelle est donc la valeur, la liberté et la crédibilité de cette liberté d’expression dont les commentateurs de ce billet se réclament et qu’ils ne cessent pas de dire menacée et étouffée, quand ces mêmes commentateurs s’expriment sans identité et masqués ?
Non sans intérêt l’intervention de Valérie et sa remarque concernant le patronyme dans son sens hébreu. Quand frayer signifie aussi « exorciser par frottement » et qu’exorciser signifie « délivrer du démon » et que le démon
s’habillerait en…
Et quand – frayage est ce phénomène physioloqique qui consiste dans le fait que le passage d’un flux nerveux dans les conducteurs devient plus facile en se répétant…
Mais il manque une consonne ! la charge.
@ Parigoth
« Pourtant, avec un minimum d’attention il est possible de rencontrer d’innombrables spécimens de ce genre qui se déclarent « citoyens du monde » »
Vous ne me lisez pas correctement !
J’ai écrit que la catégorie « juridique » n’existait pas.
Par contre il existe bien sûr d’innombrables personnes qui estiment l’être du point de vue de leurs idéaux philosophiques ou politiques.
Et alors ? Vous allez leur interdire de s’affirmer comme tels ??
Il y a bien des citoyens français qui dénient le lien juridique de nationalité française pour ne se reconnaître qu’à travers une identité corse, ou basque.
Déjà il y a 2500 ans, un certain Socrate estimait être un citoyen du monde : « je ne suis ni Athénien, ni Grec, je suis un citoyen du monde ».
D’autres philosophes de la Grèce antique (Diogène) puis des Lumières (Kant) l’ont imité en forgeant le concept de cosmopolitisme.
Soral a choisi d’associer une équipe rétro (catho) à une équipe d’avenir (islam) face à l’équipe judéo (intemporelle). Impossible de prévoir le score du match, qui pourrait bien d’ailleurs se terminer par la disparition de tous les joueurs au profit des « barbares » asiatiques, à moins que ces derniers n’allument le feu d’artifice avant nous (cf. « le retour du tragique » – E.Zemmour : interview P.Bilger).
Espoir. Pour profiter du Glücklich wie Gott in Frankreich, les Allemands ont fini par se rendre compte que lancer leur armée sur Paris (trois essais quand même !) n’était pas la meilleure méthode. L’euro est plus efficace. Nos communautaristes de tout poil, pour l’essentiel en France depuis moins de soixante ans, finiront par se rendre compte que Paris vaut bien une messe (républicaine).
@Denis75
Et alors ? Vous allez leur interdire de s’affirmer comme tels ??
S’ils cherchent à vivre sur mon dos en m’imposant leurs quatre volontés c’est-à-dire à me réduire à l’état d’esclave, oui.
C’est le devoir d’un citoyen, membre d’une cité et pas d’une autre que de la défendre.
On est citoyen d’Athènes ou de Sparte mais pas des deux à la fois.
Une cité est délimitée – à l’origine – par une enceinte : on est soit à l’intérieur soit à l’extérieur, il faut choisir.
@ Parigoth
Merci infiniment ! Votre dernier commentaire démontre la justesse de mes analyses précédentes concernant l’unique fin vers laquelle mène inéluctablement l’idéologie nationaliste !
« Défendre », « enceinte », « il faut choisir son camp » : tant de parfaites illustrations que le nationalisme implique un vocabulaire guerrier, d’exclusion et menaçant.
Je n’en demandais pas tant 😉
@Denis75
Cette idéologie correspond simplement à celle qui a été répandue en France depuis 200 ans.
Tout le monde trouvait cela très bien.
Il y a même un chant célèbre qui en est imprégné.
Je ne reconnais plus votre blog Monsieur Bilger.
Les participants y ont toujours été d’un certain niveau, les interventions souvent intelligentes. On se retrouve à présent avec la lie de la manifestation de dimanche dernier qui vient vous dire que vous êtes un honnête homme.
A votre place, je me poserais des questions.
Aborder Soral, pourquoi pas. L’aborder avec tant de légèreté, ça me semble à la fois dangereux et inutile.
Bien à vous.
Vous avez quinze ans de retard dans le zyeutage de Soral… Dans « Vers la féminisation ? » aux éditions Blanche (habituellement textes érotiques), il avait une autre allure qu’à présent, stipendié par la théocratie iranienne…
Comme à l’accoutumée et comme au Castelet, de « justesse », vous pérorez pour avouer indirectement votre déphasage-retard !
«Déjà il y a 2500 ans, un certain Socrate estimait être un citoyen du monde : « je ne suis ni Athénien, ni Grec, je suis un citoyen du monde ».»
Socrate en est mort et certains, dont je suis, estiment encore aujourd’hui que c’était justice.
@Roger
(…)la lie de la manifestation de dimanche dernier (…)
J’ignore d’après quelles sources d’information vous vous permettez de sortir ce jugement de valeur.
Peut-être êtes-vous de ceux qui croient dur comme fer ce que leur racontent les Gros Médias et la Grosse Presse ?
Eh bien, sachez que cette « lie » est constituée pour l’essentiel de Français normaux, dont beaucoup travaillent et produisent, qui en ont assez d’être rackettés par un Etat voleur incapable de gérer une économie et un budget mais qui s’évertue à multiplier les lois « sociétales » dangereuses obligeant les gens à marcher sur la tête.
La place des fous est au cabanon, pas dans « les palais nationaux ».
@Franck Boizard
La citation exacte est :
« Je ne suis ni d’Athènes ni de Corinthe, je suis citoyen du monde »
Mais il faut la prendre au figuré, dans le sens de l’universalité de l’espèce humaine et non pas comme décrivant le possesseur de plusieurs passeports.
Il n’est pas sûr que si Socrate avait tenté de s’installer à Corinthe – ou à Sparte – il ne se serait pas fait écharper, tout « citoyen du monde » qu’il prétendait être.
Et de nos jours, j’invite les « citoyens du monde » à se pointer dans certains pays et d’exciper de cette qualité : ils risquent de se retrouver en cellule illico pour s’être moqués des lois et coutumes locales…
@Denis75
« »Défendre », « enceinte », « il faut choisir son camp » : tant de parfaites illustrations que le nationalisme implique un vocabulaire guerrier, d’exclusion et menaçant.
Je n’en demandais pas tant 😉 »
Et moi j’en redemande.
Expliquez-nous votre mode de vie, votre « chez soi », car j’ai l’habitude d’entendre des gens pérorer sur leur humanisme en distribuant de bons et mauvais points à qui mieux mieux mais se comporter vis-à-vis de leurs proches comme de véritables ordures, celui qui est loin, étranger, étant paré de toutes les vertus.
J’espère que vous ouvrez votre porte (je dis bien VOTRE porte) à celui qui vous demande pitance et chaleur.
J’exècre ces bourgeois progressistes qui vous dévisagent pour peu que vous soyez habillé en souillon mais dissertent sur le malheur des « sans papiers ».
En général chez eux il faut mettre des patins avant d’entrer.
Quand on peut entrer.
Peillon ment. Un de mes petits-fils a bel et bien eu l’année scolaire dernière une classe de « genre ». On a expliqué que les garçons n’étaient pas forcément des garçons ni les filles des filles. Les parents étaient furieux mais que faire ?
@ Parigoth
Je ne pense pas qu’ici soit l’endroit pour discuter de Socrate et de sa mort.
Je vous conseille de lire Antifragile, de Nassim Taleb. Il n’y a que quelques lignes sur la mort de Socrate, mais il l’approuve.
Pourquoi vous conseillé-je cette lecture plutôt qu’une autre ? Parce que j’aime bien la personnalité et la pensée hors des sentiers battus de Taleb.
Mathématicien de formation, trader enrichi en appliquant sa philosophie, Taleb est original, je l’aime bien. C’est un érudit et un sage à la manière ancienne. Un genre de Thales modernisé.
Oui, comme vous l’écrivez, « on devine bien les ressorts profonds d’une personnalité comme celle d’Alain Soral ». Et, me semble-t-il, on ne devine pas assez les ressorts profonds d’une personnalité comme celle de Dieudonné. C’est curieux qu’on ne « ressente » pas, ou si peu, ce qui est pourtant criant et explicite, année après année, dans la revendication dure-amère de cet homme.
Le sujet central de son œuvre, à mes yeux, ce n’est pas la haine d’une communauté, mais la haine d’une compétition identitaire dans laquelle il se trouve, malgré tout, malgré lui, entraîné. Car la position extrême dans laquelle il s’est mise réactive en permanence cette souffrance-là, par un jeu de ping-pong constant entre le lieu du génocide des Juifs et celui de l’esclavage des Noirs.
Je suis étonné qu’on n’identifie pas (ou qu’on fasse mine d’ignorer) l’évidence de cet affect, l’amplitude de cet affect, dans l’évolution de Dieudonné au cours des dix dernières années. En l’espèce, mon sentiment est que le procès en antisémitisme joue ici purement et simplement comme un épouvantail dans un débat qui n’a pas lieu faute d’arbitre honnête.
Cet artiste talentueux et viscéral est confronté — si l’on se donne la peine d’aller au-delà des tropismes confortables de notre « morale » républicaine — à une fin de non-recevoir franche, massive, exorbitante.
Cette histoire me touche beaucoup, sans que je puisse bien saisir pourquoi. J’ai grandi avec Elie et Dieudonné. J’ai aussi grandi (ou fini de grandir) avec des séries américaines, dont celle-ci, « The West Wing », qui nous dit quelque chose de simple mais de terriblement inaudible sur l’affaire présente :
http://www.youtube.com/watch?v=bpwzfccFaxM
Je viens de faire une expérience tout à fait instructive.
Inspiré par ce billet et assez agacé, comme je le suis toujours, par les cris unanimement indignés contre Alain Soral, j’ai commencé à le trouver très intéressant.
Certes le rejet par les autres n’est pas un gage de qualité ; mais quand il atteint ce niveau de haine et de violence, il rend intéressant celui à qui tout le monde essaie de fermer la bouche, et que même on tente ainsi de mettre symboliquement à mort.
J’ai donc envoyé le commentaire que j’avais fait ici même et repris sur mon blog au site d’Alain Soral en ayant pris la peine auparavant, par désir de clarté, de révéler à l’intéressé que j’étais Franc-Maçon du GODF.
Le lendemain matin, ouvrant mon blog, j’eus la surprise de voir multiplié par 5 le nombre habituel de mes visiteurs. Passé sur le site de Soral, je constatai que celui-ci avait placé mon commentaire sous le titre très gras, accompagné du sceau de mon obédience, « Un Franc-Maçon soutient Alain Soral ».
Ainsi un billet destiné à expliquer en quoi je ne supportais pas, en tant que citoyen, qu’on fît le procès d’un homme et qu’on l’ostracisât sans l’avoir lu, devenait à mon corps défendant un « soutien » à ses thèses.
Mais le pire était à venir : en lisant les 120 commentaires que cette étonnante nouvelle suscita chez les lecteurs fidèles de Soral et qu’il est loisible d’aller lire, je m’aperçus qu’à trois ou quatre exceptions près, tous voyaient dans ma démarche celle d’un homme en service commandé, un porte-parole des « francs-maqueraux », un suppôt de Satan, un manipulateur infiltré faisant l’éloge de leur maître pour mieux le poignarder, etc.
Bref, un déferlement paranoïaque de haine mêlant menaces personnelles d’être fiché et décapité le jour du grand chambardement, idées préconçues et obsession du complot « judéo-maçonnique ».
Comme le Mahomet de la célèbre une de Charlie Hebdo, monsieur Soral qui me semble valoir mieux que la majorité de ces commentateurs excités, doit se dire assez souvent qu’il est « dur d’être aimé par des… »
@Frank THOMAS
Finalement vous êtes franc-maçon mais avec un bon fond chrétien. Il est quand même imprudent de se jeter dans la fosse aux lions à l’insu de son plein gré.
Tiens cela me donne une idée.
Je vais essayer d’aller sur Rue 89 en me déclarant fidèle paroissien de Saint-Nicolas-du-Chardonnet et déclarer que je soutiens le mouvement LGBT.
Ca va le faire. Je le sens. Me faire dévorer par les lionnes des mouvements féministes dans la position du missionnaire a été un de mes fantasmes.
@ hameau dans les nuages
« Finalement vous êtes franc-maçon mais avec un bon fond chrétien. »
Trop aimable.
Cependant, pourquoi ce « mais », je vous prie ? Y aurait-il dans votre esprit une opposition entre le fait d’être franc-maçon et celui d’avoir un « bon fond » ?
Je vous laisse la responsabilité de votre assertion induite par l’ajout de « chrétien », comme si la bonté, la morale, la tolérance, l’ouverture d’esprit et l’humanisme étaient l’apanage de la religion chrétienne.
Je tiens à rectifier la fin de mon commentaire de ce jour à 12h37.
M’avait-il échappé parmi les 120 commentaires postés à la suite du mien, ou celui-ci n’avait-il effectivement été publié que tardivement ? Toujours est-il que le modérateur du blog d’Alain Soral a bel et bien accepté mon texte.
Je tiens à présenter mes excuses pour mon soupçon infondé.
@ hameau dans les nuages
Eh bien… que de hargne et de jugements hâtifs !
Vous en demandez plus : mais quoi donc ?
De vocabulaire guerrier ? Des paroles d’exclusion et de repli dans l’entre-soi égoïste et irresponsable d’une nation qui est toujours la 5ème puissance mondiale, immensément riche, qui a toute les cartes en mains et l’intelligence nécessaire ?
Oui, oui : j’ouvre ma porte à beaucoup (des amis qui en ont besoin ; les pauvres ne sont jamais venus sonner chez moi), je donne aux autres et toujours autant que je peux (nourriture ou petite pièce ; et en plus je suis au RSA…).
Mais je ne vois pas bien ce que ça peut vous faire et en quoi ma vie privée ou l’attaque ad hominem est utile dans ce genre de discussions.
Revenons-en au débat qui n’a pas lieu de se porter sur les personnes.
Je ne comprends guère ces accès de nationalisme au XXIe siècle : êtes-vous candide à ce point pour croire que nous pouvons protéger la nation France de toute intrusion étrangère et pour croire que la France réglera seule les problèmes des flux migratoires dus à l’extrême pauvreté chez les uns, aux dévastations environnementales chez les autres, aux guerres pour certains ?
@ Denis75 |
Je me suis mal fait comprendre.
Point d’attaque ad hominem mais des questions auxquelles vous avez répondu.
Etant certainement plus vieux que vous, peut-être beaucoup plus vieux, j’ai une certaine expérience de la vie et suis devenu par la force des choses un peu un comportementaliste de pacotille du genre humain.
Comprenez que défendre la position du « citoyen du monde » en étant au revenu de solidarité active est assez contradictoire malgré les apparences. Etant moi-même de condition modeste j’ai bénéficié d’aides et notamment de bourses pour les études de mes enfants. Cet argent vient de quelque part et en l’occurrence de gens bien plus riches que moi au titre de la solidarité.
Comprenez que ces gens solidaires par leurs impôts ne peuvent se prévaloir d’être des « citoyens du monde » ad vitam aeternam sauf à devenir pauvres à leur tour.
Là ou le bât blesse dans votre raisonnement, c’est de croire que votre statut de demandeur d’emploi (je suppose) et de bénéficiaire du RSA tout en se déclarant « citoyen du monde » va se perpétuer par l’arrivée massive d’immigrés encore bien plus pauvres que vous, organisée par de bonnes âmes charitables sans aucune arrière-pensée (je souris) et qui à ce titre deviendront prioritaires.
De citoyen du monde vous deviendrez citoyen de personne.
J’ai compris depuis le début, étant agriculteur, que le système d’aides au revenu actif comme le sont aussi les primes compensatrices européennes avaient un seul but : faire le traitement social de la disparition des agriculteurs afin d’éviter des jacqueries et faire baisser le budget nourriture de la famille pour qu’elle dépense celui dans toutes sortes d’objets parfois inutiles ou futiles issus de l’industrie mondiale.
Figurez-vous que malgré un revenu indécent par sa minceur, j’ai renoncé à ces aides les deux dernières années. J’ai été relancé pour les percevoir. Ma décision a été très mal perçue. Je devenais un électron libre et incontrôlable au sens propre du terme. Chaque année encore on me demande par imprimé de renoncer définitivement à posséder (sans aides) ne serait-ce qu’une seule vache et de vendre occasionnellement son veau.
Le mondialisme ultralibéral a besoin de gens comme vous « citoyens du monde » utopiques et adeptes à leur corps défendant de l’Internationale socialo-financière.
Plongé dans le noir dans cette crise économique et sociétale par des apprentis-sorciers, le peuple, instinctivement, étend actuellement ses bras pour retrouver ses marques.
https://pbs.twimg.com/media/BfKr2yUIEAA3px7.jpg
« Une passion pour la bagarre des idées »…
Seulement « des idées » ?
Plus exactement, Soral aime faire taire, et trépigne lorsqu’il échoue, c’est-à-dire toujours.
Il ne discute qu’avec celui qui lui sert la soupe, mais jamais avec son contradicteur à qui il réserve dans un premier temps l’ironie bas de gamme, la provocation, le sarcasme, le sous-entendu et autres procédés plus détestables les uns que les autres, avant généralement d’enchaîner avec l’invective et l’insulte, pour finir parfois sur la menace physique.
Sa passion va à la bagarre, tout court. Notons toutefois qu’il sait avec qui s’arrêter à temps : sa témérité telle qu’on la lui connaît devant un Beigbeder, un Besancenot ou autre freluquet s’évapore quand il fait face à un Mukuna.
Et vous déplorez l’injustice faite à ce pauvre homme, qu’on prive de tribune ?
Vous ne toléreriez pas qu’un gosse incorrigible perturbe vos discussions d’adultes, arrache la nappe et grimpe aux rideaux en braillant. Et si vous lui mettiez une claque, ça ne me viendrait pas à l’idée de vous affubler de l’épithète fourre-tout de « bien-pensant ». De même, vous ne converseriez pas sur telle ou telle réforme de la justice avec je ne sais quel pilier de comptoir que la boisson a rendu omniscient. Or c’est bien de cela dont il s’agit : observez comment Soral faillit à toute tentative de discussion sérieuse et vous verrez à quel point sa mise au ban est des plus justifiées.
Il est incapable de respecter les simple bases de la politesse qu’on inculque aux tout-petits, et c’est une raison largement suffisante pour qu’on ne le laisse plus s’exprimer ailleurs que dans une de ces foires d’empoigne comme celle qu’est devenue l’émission de Taddéï, où désormais seuls les plus piteux (d’aucuns disent « sulfureux ») s’enorgueillissent d’être invités, les autres repartant généralement dégoûtés par l’expérience. Taddéï quant à lui feint d’être un honnête « mal-comprenant », curieux et ouvert, mais n’a dans le viseur rien d’autre que le Saint-Audimat, ne vous en déplaise.
« On ne dialogue pas avec la peste, on la fuit » : c’est dans l’ironie que vous êtes le plus juste, quelle ironie !
Dans tous les articles de presse qui instruisent à charge le « dossier Alain Soral » (juges d’instruction les journalistes ? mauvais, qui plus est ! car un juge doit instruire avec impartialité), difficile de ne pas y voir un véritable procès d’intention contre l’essayiste, émanant de journalistes dont la profession est humiliée chaque jour : une formation au rabais, pas de culture, un travail sans feuille de paie (ou bien une feuille de paie qu’on n’oserait pas montrer) ; un « job », plus qu’un métier dans lequel une soumission totale est exigée… sinon… c’est la porte et Pôle emploi avec obligation de reconversion : la presse est un petit milieu ; on a vite fait d’être blacklisté.
Même si tous ces articles contre Soral n’ont aucune espèce d’importance car si d’aventure ces journalistes devaient penser différemment, ils ne pourraient pas l’écrire. D’où le discrédit des médias dont les propriétaires refusent que des points de vue divergents puissent s’exprimer au sein d’une même rédaction car tous doivent converger.
***
A propos du « cas Soral » – après « l’affaire Dieudonné » -, qu’il soit permis néanmoins de rappeler ceci :
Céline avait un problème avec les Juifs (et nombre d’auteurs bien avant lui aussi… de Voltaire aux Goncourt, près de deux cents ans d’antipathie à l’endroit de cette ethnie) avant de vomir sur toute l’espèce humaine. Dont acte.
Heidegger, lui, avait sa carte au parti nazi en 1943 ; il pensait que Hitler était la meilleure chose qui soit arrivée à l’Allemagne et à l’Europe.
Aujourd’hui, Céline est une figure mondiale de la littérature admirée, respectée qui en a formé plus d’un.
Heidegger a formé tous nos philosophes ; aujourd’hui, on le commente jusqu’à plus soif, colloque après colloque, dans toutes les langues, et sans animosité ni procès d’intention ; bien au contraire : on lui tresse des lauriers comme à personne d’autre.
Critique littéraire en 1930 (ou plus simplement journaliste), qui aurait bien pu souhaiter passer à côté de Céline ?
Philosophe, à la même période, là encore, qui aurait bien pu souhaiter passer à côté de Heidegger ?
C’est sûr : ces gens-là, et d’autres, ont bousculé leur époque et ceux qui devaient sans doute ressembler aux chroniqueurs et journalistes qui aujourd’hui lynchent avec leur plume qui un Dieudonné, qui un Soral, qui un Tariq Ramadan et d’autres encore : Jean Bricmont, Frédéric Taddéï…
Aussi… au regard de l’engagement d’un Céline ou d’un Heidegger, force est de constater que l’essayiste Alain Soral a encore de la marge et une sacrée distance à parcourir et à combler pour peu que ce soit là son projet.
Qu’il soit permis de rappeler ceci : un journaliste n’est ni un commissaire politique ni un OPJ chargé d’enregistrer les plaintes des bourgeois des beaux quartiers qui ne supportent pas le tapage nocturne de fêtards et autres joyeux lurons.
***
Pour rappel :
Alain Soral ou la raillerie nietzschéenne
Difficile de se passer de l’intelligence d’Alain Soral ! Il est celui qui, aujourd’hui en France, avec l’aide de Rousseau, de Marx, de György Lukács, de Lucien Golmann, de Philippe Muray, de Michel Glouscard et de Jean-Claude Michéa, développe les analyses les plus courageuses, les plus pertinentes, les plus intelligentes et les plus talentueuses sur la société française (d’aucuns écriront : « sur ce qui est arrivé à la France… ») de la fin de la Seconde Guerre mondiale à nos jours.
Certes il lui arrive de se disperser et de s’éparpiller un peu trop parfois car, quand on est sûr, avec raison, de son talent, on peut facilement être tenté de croire que tout ce que l’on fait ou dit relève de ce même talent, alors qu’il peut très bien s’agir tout simplement d’une bêtise sans nom.
Mais alors… que celui qui n’a jamais péché – péché d’orgueil – lui jette la première pierre !
Monsieur Bilger, je ne sais ce qui vous arrive, mais vous descendez au niveau du caniveau : Zemmour n’est pas un grand journaliste, c’est une blague, puisqu’il nourrit des débats avec Domenach, avec force cris et « couillonnades », maniant de faux documents qu’il prétend sortis des sites gouvernementaux, alors qu’ils sont des imprime-écran d’Egalité & Réconciliation. Quant à Alain Soral, c’est un monstre pathétique. Mais bravo, on va peut-être reparler de vous au niveau national, vous, le blogueur « djeustice » oublié, malgré vos cris d’orfraie et de pathos envers la Chancellerie. Une info importante pour que vous repreniez pied : vous survivrez à votre blog.
Rédigé par : jo | 04 février 2014 à 19:43
Rédigé par : Mathieu Segaud | 07 février 2014 à 11:10
La c… la plus épaisse a encore de beaux jours devant elle…
AO
Et si vous proposiez un entretien filmé à Alain Soral et à Dieudonné ?
Ce serait une bonne idée de vous inscrire à contre-courant de cette stratégie d’évitement, un peu à la manière d’Eric Naulleau (Dialogues désaccordés).
J’ai 24 ans et je m’inquiète pour la liberté dans mon pays, entre déni de démocratie et censure par le ridicule, le débat public est verrouillé à double tour et l’atmosphère en devient irrespirable.
Ce genre d’initiative venant de personnalités médiatiquement et politiquement irréprochables serait un signal fort.
Bonne journée.