Le coup de grâce à la Justice…

La Justice était blessée, il l’a achevée.

Mais quelle importance puisque le président de la République était sûr, avec la grâce totale accordée à Jacqueline Sauvage (JS) sortie de prison le 28 décembre, de s’attirer tous les suffrages, toutes tendances politiques et médiatiques confondues (Le Figaro).

Les grâces individuelles sont extrêmement rares. Encore plus quand elles sont à double détente. Je ne crois pas que dans notre histoire judiciaire il existe un cas semblable. Une grâce partielle suivie, bien plus tard, par une grâce totale. François Hollande se sera au moins singularisé quelque part.

Je ne suis pas un monstre. J’ai un coeur comme tout le monde. La vie de JS n’a pas été belle avec un mari dont elle était amoureuse et qui lui a fait subir, selon ses seules déclarations et celles de ses filles, des violences constantes. Un soir, elle l’a abattu de trois balles dans le dos.

Etait-elle pourtant cette faible femme ? Incapable d’aller déposer plainte alors que ses filles avaient été violées mais poursuivant une maîtresse de son époux avec une arme ? En en faisant une icône de la cause des femmes, on s’est mépris. Il en est d’autres qui auraient mérité davantage cet hommage douloureux. A son sujet, « l’idéologie victimaire » et un féminisme plus militant que convaincant ont fait des dégâts.

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Mais j’ai perdu d’avance puisque la compassion serait d’un côté et la rigueur de l’autre. JS aurait dû être libérée au mois de juillet 2018 et après un double rejet de sa demande de libération conditionnelle, elle pouvait à nouveau en formuler une qui aurait sans doute cette fois été admise.

Sur un plateau de la balance, nous avons une justice criminelle qui a statué à deux reprises. En appel, on lui a présenté une défense absurde.

Comme tout avait été normal, et même exemplaire si on veut bien admettre qu’une cour d’assises ne juge pas une cause mais un crime singulier accompli par une personnalité unique, dans notre monde tout imprégné d’ignorance et de partialité il était inévitable qu’un comité de soutien se constituât en prétendant incarner le peuple français qui avait pourtant doublement sanctionnée JS.

Sur ce même plateau, deux juridictions d’application des peines, l’une à Melun et l’autre en appel à Paris, ont en effet rejeté la demande formulée par JS pour des motifs qui pouvaient être discutés mais qui n’avaient rien d’inepte.

Sur ce plateau, rien qui doive exiger compensation, réparation, consolation, expiation, contrition. De la démocratie et de la justice, c’est tout.

On en était là quand le président de la République a décidé d’octroyer une grâce totale à JS à quelque cinq mois de l’échéance de 2017. Parce que sans doute lui-même, ses conseillers, ses amis dans cet univers où il baigne et qui l’influence toujours dans le sens d’une mansuétude plus chic que véritablement pertinente, étaient mécontents de cette justice qui s’obstinait à être indépendante.

La grâce partielle avait déjà été accordée parce que les deux arrêts de cours d’assises n’avaient pas complu à ceux qui, aussi ignorants qu’ils sont péremptoires et assurés d’un écho auprès du pouvoir, avaient sollicité et convaincu le président de la République.

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Sur un plateau donc, légitimité et normalité judiciaires, deux jurys populaires, deux juridictions spécialisées, une institution à la hauteur de ce que la République attendait d’elle, et, sur l’autre, ce qu’on peut appeler une justice privée.

Comment qualifier autrement cette affaire ordinaire tragiquement achevée mais portée au comble de l’incandescence politique et médiatique, ces grâces partielle puis totale arrachées par un clan, cette confusion entre des chagrins privés et l’intervention présidentielle, ces pressions incessantes obligeant les partisans d’une administration conforme de la justice à s’excuser de la vouloir, l’appel de Benoît Hamon, les filles de l’accusée sollicitant à nouveau François Hollande le 1er décembre, la démagogie politique et médiatique tenant pour rien l’intérêt supérieur de l’Etat, cette focalisation obsessionnelle sur une accusée discutable, ce délire ? Comment qualifier autrement que de justice privée, cette dégradation du droit de grâce en fait du prince, cette répétition furieuse conduisant du partiel au total, cette offense adressée à une bonne justice que les émois n’avaient pas gangrenée, cette autarcie constituant JS au sein de l’univers pénal comme le seul enjeu ? Comment nommer autrement cette déperdition de la justice, ce narcissisme influencé, ce privilège dévoyé ?

Si je suis le seul à penser et à dire cela, peu importe. Mais qu’on ne vienne pas m’accuser de corporatisme quand cette décision achève totalement la Justice déjà partiellement mise à bas.

Quand François Hollande ne parle plus pour insulter les magistrats mais agit.

Et donne le coup de grâce à la Justice.

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Voir les Commentaires (176)
  1. Jean-Yves BOUCHICOT

    28 Décembre 2017 : abolition des privilèges d’une certaine catégorie de personnel, connue pour porter des robes d’hermine et des accoutrements bizarres, et ne sortant que rarement dans l’espace public en l’absence de caméras et de personnalités en vue.
    « Pour avoir quelque autorité sur les hommes, il faut être distingué d’eux : c’est pour cela que les juges et les prêtres ont des bonnets carrés. » (Voltaire)
    Réjouissons-nous de voir un homme de médias constater que l’influence des médias non-contrôlés contrebalance la doxa des « milieux autorisés ».
    « La démagogie médiatique et politique tenant pour rien l’intérêt supérieur de l’Etat »
    Traduction :
    1) Quand l’opinion n’est pas de mon avis, c’est de la démagogie.
    2) L’intérêt supérieur de l’Etat, c’est de ne rien toucher aux hiérarchies. Nous savons ce qui est bon pour vous, peuple ignorant.
    Certes il n’y a pas à se réjouir qu’il faille en arriver au meurtre pour dénouer une emprise criminelle.
    Mais pourquoi diable n’a-t-elle pas porté plainte ?
    Je propose un remède à ce dilemme : que tous les magistrats, au cours de leur formation, fassent un stage dans un commissariat pour observer comment sont reçues les femmes qui viennent porter plainte pour viol ou agression sexuelle.
    C’est très étonnant, parfois, la réalité.

  2. Bonjour,
    Au-delà de cette grâce totale présidentielle inattendue, ce qui interpelle c’est le fait qu’un président de la République ait le pouvoir de passer outre un verdict d’une cour de justice.
    La France est sous un régime républicain, mais celui-ci a conservé certaines pratiques qui appartiennent à la monarchie de droit divin. Le fait du prince est toujours de mise avec tout ce qu’il comporte d’arbitraire et de contestable.
    Certes le procès de JS a été surmédiatisé par l’action de féministes qui ont vu en elle le symbole de la tyrannie subie par les femmes depuis la nuit des temps : mari violent, père incestueux, bref l’Homme dans ce qu’il a de plus méprisable.
    Mais je doute que François Hollande qui connaît bien le dossier de JS, ait agi par pure bonté d’âme. C’est un homme politique aguerri et à ce titre il sait distinguer ce qui est juste et ce qui est opportun.
    Galvanisé par sa remontée dans les sondages depuis qu’il a déclaré renoncer à se représenter, ainsi que par la baisse de la courbe du chômage au cours de trois mois consécutifs (du jamais vu depuis février 2008), il a sans doute vu dans cette clémence présidentielle l’occasion d’améliorer encore un peu plus son image auprès des Français.
    Si sa cote de popularité venait à égaler voire à dépasser celle des principaux candidats de la gauche à l’élection présidentielle que sont Emmanuel Macron, J-L Mélenchon ou Manuel Valls, il pourrait très bien lui venir à l’idée de revenir dans la course tel le leader providentiel que la gauche attendait pour battre une droite fragilisée par les querelles internes que se livrent ses barons.
    Non François Hollande n’est pas mort. Il bouge encore !

  3. … »cette décision achève totalement la Justice »…
    Donc, elle n’était pas indépendante !
    Papili n’a pas innocenté Madame Sauvage, il l’a graciée de quelques mois de prison supplémentaires. Cette prérogative est inscrite dans la Constitution.
    Dans cette histoire personne ne gagne ni ne perd. Et de toute manière, je pense que cette femme est très, très fatiguée.
    Quant à la scie selon laquelle elle ne prendrait pas conscience de son acte, pourquoi n’interroge-t-on pas les hommes qui ont déjà tué leur femme pour connaître leur niveau de conscience ? Certains magistrats doivent le savoir…

  4. Tout est dit ! Si nous ne devions être que deux à considérer ainsi le dénouement politico-judiciaire de cette affaire, cela ne retirerait en rien la pertinence de votre analyse. L’émotionnel, les comités Théodule, les collectifs Machin aussi libres soient-ils, seraient, entend-on ça et là, autant de signes d’une bonne participation citoyenne à l’exercice de la démocratie. A ce stade, et en observant les comportements du quotidien, on est davantage dans l’épisode du déclin de l’Empire romain, une décadence permanente chaque jour alimentée et accélérée par un monde politico-médiatique en totale perdition.
    Sursum corda !

  5. Marc GHINSBERG

    On peut remettre en cause le principe du droit de grâce hérité de l’Ancien Régime. Personnellement je n’y serais pas défavorable, mais j’entends déjà ceux qui vont nous expliquer que le droit de grâce fait partie de nos traditions, de notre culture, de notre identité, qu’il est inscrit dans nos racines.
    Je n’ai pas compris, cher Philippe, que vous le remettiez en cause en tant que tel. Quoi qu’il en soit il est légal, régi par l’article 17 de la Constitution. Il ne peut intervenir qu’après que toutes les voies de recours ont été épuisées. Donc par nature son exercice vient contredire une décision de justice, puisqu‘il se définit comme le pouvoir de suspendre ou de modérer les peines associées à une décision de justice en dernier ressort.
    Je ne comprends pas dans ces conditions votre indignation concernant la décision prise par François Hollande. D’autant que vous soulignez que le système de défense choisi par les conseils de Jacqueline Sauvage est largement responsable du verdict rendu.
    Si vous estimez que par cette décision François Hollande donne le coup de grâce à la justice, alors que nombre de ses prédécesseurs en ont fait usage à commencer par Charles de Gaulle vis-à-vis de Philippe Pétain, militez pour la suppression de ce privilège accordé au chef de l’État, mais de grâce arrêtez de déverser votre bile sur le président de la République.

  6. Quand Paul Touvier, ce criminel de la pire espèce, fut gracié par le président Pompidou cela n’a pas ému grand monde.
    Quand M. Chirac gracia Omar Raddad (coupable ou innocent, c’est un autre débat), je ne me souviens pas d’avoir entendu beaucoup de protestations. Et pourtant cet homme fut régulièrement jugé et condamné dans le parfait respect du droit.
    Alors pourquoi tout ce barnum depuis hier soir autour de la grâce de Mme Sauvage ? Personnellement je suis absolument contre ce droit suranné, véritable fait du prince. Mais il existe, ce droit constitutionnel. Alors, si un président en use, il n’y a rien à dire sauf à en demander l’abrogation.

  7. Votre argumentaire se tient dans la forme. Mais vous contestez donc le droit de grâce que la Constitution donne au président de la République, quel qu’il soit. Or, la Constitution doit être respectée, dans son fond comme dans sa forme.

  8. Après l’affaire Leonarda, une affaire Sauvage, de demi-mesure en quart de mesure, jusqu’au bout Hollande aura été incapable d’assumer avec grandeur la responsabilité éthique de sa fonction.
    Une information et une question.
    L’information c’est une postface qui s’ajoute au livre de F. Lhomme et G. Davet, la dernière confession avant le départ :
    « Vous comprenez, en graciant Jacqueline Sauvage, c’est un peu moi que je graciais pour tous mes renoncements et toutes les couleuvres que j’ai dû avaler sans pouvoir réagir autrement qu’en fuyant une élection qui eût été peu glorieuse. Ah si j’avais pu tirer dans le dos des frondeurs ! »
    La question est celle d’un amateur de poésie qui devient pragmatique chaque fin de mois.
    Est-ce que Jacqueline Sauvage aura droit à la pension de réversion de son mari ?
    Sans cette pension, la grâce ne serait que partielle. Encore un effort Monsieur le Président !
    Mais peut-être que la loi dans sa grande mansuétude permet ce droit de réversion, avec l’automaticité des avantages acquis.

  9. Combien de ceux qui réclamaient à cor et à cri la mise en liberté de cette femme connaissaient vraiment le dossier ? Et comme d’habitude ce sont ceux qui crient le plus fort qui en connaissent le moins.

  10. benjamin borghésio

    Rassurez-vous, d’autres pensent comme vous à propos de cette affaire. Je n’aurais pas mieux dit, donc je m’abstiens de développer. Le droit de grâce est une anomalie profonde au XXIe siècle, avec les procédures d’appel qui ont été – c’est heureux ! – développées.
    Cordialement

  11. Catherine JACOB

    «Le 31 janvier 2016, François Hollande accorde une grâce présidentielle partielle à Jacqueline Sauvage. Sa peine est réduite de 2 ans et 4 mois et la période de sûreté (applicable automatiquement aux peines pour violences aggravées supérieures ou égales à 10 ans) est abolie. Le communiqué de presse officiel de l’Élysée indique que :
    «Cette grâce lui permet de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle.
    Le président de la République a voulu, face à une situation humaine exceptionnelle, rendre possible, dans les meilleurs délais, le retour de Mme Sauvage auprès de sa famille,
    dans le respect de l’autorité judiciaire. » – Source Wiki.
    En octobre 2016, grâce à la publication de ses confidences dans l’essai Un président ne devrait pas dire ça… sous-titré Les secrets d’un quinquennat, Le président y parle de la Justice française comme d’une « institution de lâcheté » et déclare que chez « tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux… ».
    François Hollande reconnaît donc pour sa part, jouant non les vertueux mais les matamores, avoir autorisé quatre assassinats ciblés, dits « opérations homo » autrement dit des ‘opérations d’élimination de personnes’ (selon notre code pénal, des assassinats), menées par le service Action des services spéciaux du renseignement extérieur de la France (SDECE puis DGSE). A priori, le SA conduit des actions qui ne sont pas censées être revendiquées par le gouvernement français. Pourquoi alors l’avoir fait ? Il y a sûrement une raison. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault s’est en tout cas désolidarisé de son président.
    Entre le mois de janvier et la publication de l’ouvrage, il semble qu’il ait changé le chef de son état-major particulier, lequel a été de mars 2010 à juillet 2016, le général d’armée Benoît Puga, entre autres Croix de la Valeur militaire avec pas moins de huit citations, mais dont l’entourage civil présidentiel prétendait par ailleurs qu’il avait ‘marabouté’ le président. Donc comme vous voyez c’est un président ‘marabouté’ qui a autorisé les opérations du service Action des services spéciaux. N’importe qui vous dira qu’une personne ‘maraboutée’ est sous influence. Autrement dit en clair, elle n’est plus elle-même. Et donc, l’article 122-2 du code pénal s’agissant de l’individu lambda, n’évoque-t-il pas « […] la personne qui a agi sous l’empire d’une force […] à laquelle elle n’a pu résister. ». Question 1 : Le président ‘chef de guerre’ était-il lui aussi ‘marabouté’ ? Auquel cas, le chef de guerre ce ne serait pas lui non plus, je veux dire, en toute logique.
    L’actuel chef de l’état-major particulier du président n’est plus un général d’armée, mais depuis le 13/07/16 veille de notre fête nationale un amiral, l’amiral Bernard Rogel qui pour sa part totalise pas moins de sept décorations étrangères (Brésil, Malte, USA, Côte d’Ivoire, Tchad, Centrafrique, Allemagne). J’imagine qu’il est encore trop tôt pour savoir si l’amiral pratique lui aussi le vaudou.
    En tout cas, il semble que pour l’heure, la poupée du maître de la vie et de la mort soit plutôt entre les mains de Mme Ariane Amson qui remplace Mme Françoise Tomé nommée au Conseil d’Etat. Mme Amson, tenez-vous bien, n’est pas énarque et ça dans l’entourage du président, il faut le faire. Sans doute lui a-t-elle remontré que quatre opérations du service Action valent bien le coup de grâce donné à un mari violent, incestueux et violeur.

  12. « …Parce que sans doute lui-même, ses conseillers, ses amis dans cet univers où ils baignent (…) étaient mécontents de cette justice qui s’obstinait à être indépendante. »
    Pourtant Dieu sait, M. Bilger, que vous nous avez tambouriné « depuis Sarkozy la justice est enfin devenue libre ! » 😀
    J’avais déjà eu un doute quand Manuel Valls a fait interdire le spectacle de Dieudonné à Nantes, en 2014, après avoir convoqué le Conseil d’Etat au pas de charge et que son avocat Jacques Verdier avait été empêché de défendre son client soulignant qu’on l’avait mis « dans l’impossibilité absolue » de plaider devant le Conseil d’État en fixant une audience si rapidement alors qu’il se trouvait à Nantes (bravo le respect du principe du contradictoire !).
    Cette fois déjà les associations avaient eu gain de cause, notamment la Licra.
    (« Par ma femme je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël » disait Manuel Valls sur Radio Judaïca de Strasbourg le 17 juin 2011)
    Mon soupçon s’est transformé en certitude ; la justice n’est pas plus libre depuis l’élection de Hollande que sous l’ère Sarkozy M. Bilger, elle le tambourine plus, c’est tout.
    Aujourd’hui, résultat définitif : associations-pétitions : « 2 ». Justice : « 0 »

  13. Le coup de grâce à la justice a été porté par la justice elle-même quand, sous une autre pression médiatique tout aussi indécente, elle a condamné à mort et exécuté Christian Ranucci (l’un des derniers condamnés à mort exécutés en France), alors que sa culpabilité n’était pas établie.
    Le droit de grâce n’est plus légitime depuis que Giscard d’Estaing a refusé de l’accorder à Ranucci, le cas précisément où il eut été justifié, ceci pour des raisons d’opportunité politique du moment.
    L’affaire Ranucci a rejoint les autres affaires qui puent dans les placards de la justice française (Seznec, Mis et Thiennot…).
    Le ménage à faire est considérable…

  14. M. Bilger, vous comme beaucoup d’autres avez voulu Hollande ? Eh bien, vous l’avez eu. Ne venez pas vous plaindre.
    Il ne fallait pourtant pas être grand clerc pour savoir en 2012 que ce type serait un président calamiteux. Un peu de mémoire suffisait. Il avait laissé le PS en miettes seulement quatre ans avant, après dix ans de présidence.
    Il n’avait jamais été ministre. Ni Mitterrand ni Jospin qui avaient pourtant fait défiler dans leurs gouvernements un bon nombre de bras cassés et de nullards n’en avaient jamais voulu, c’est dire le niveau du bonhomme.
    Mais comme tous les autres, votre haine de Sarko et ses « petits pois », qui n’avait pas été beaucoup plus brillant mais avait eu lui au moins la crise de 2008 à gérer alors que Hollande a eu tous les indicateurs économiques mondiaux au vert, vous a aveuglé et rendu amnésique.
    Cinq ans de Hollande, cinq ans de perdus pour la France et elle ne vous dit pas merci.
    Tous ceux qui tapent sur Hollande maintenant après avoir voté pour lui ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes.
    Je ne m’inquiète pas, ils recommenceront l’année prochaine avec Fillon et viendront une fois de plus pleurer six mois après l’avoir élu.
    On a la classe politique qu’on mérite.

  15. Christophe BOUCHEZ

    Quand on lit les motifs du refus de libération conditionnelle de la cour d’appel de Paris, surtout quand on sait comme il est facile pour n’importe quelle petite frappe d’y accéder (cf Kerviel libéré au bout de quelques semaines de prison), on se pince : la cour estime que Jacqueline Sauvage continue « à se poser en victime (…) tout en remettant en question l’élément d’intentionnalité », que « sa réflexion demeure pauvre et limitée puisqu’elle peine encore à ce jour à accéder à un réel et authentique sentiment de culpabilité » ou encore que la « médiatisation du dossier » a rendu « sa réflexion et sa prise de conscience plus difficiles et complexes sur le sens de la peine ». En gros, si elle s’était suffisamment fustigée et battue la coulpe tout en chantant les louanges de la cour d’assises qui l’a condamnée, alors elle aurait pu être libérée. Pour un peu on se croirait revenu chez les Khmers rouges.

  16. Mme Dermont Rosita

    Bonjour,
    Moi qui ai été une femme battue avec des fractures en 1978, dont la police ne voulait pas enregistrer les plaintes (parce qu’ils n’avaient pas que ça à faire) ni les autres agressions que je subissais, j’avais 21 ans, je trouve que cette femme a eu bien du courage et qu’elle a bien fait.
    Moi j’ai fait une tentative de suicide. Il y a des personnes qui font un an de prison pour un crime, ces juges se sont acharnés sur un domaine qu’ils ne connaissent pas. Ce sont des séquelles qui restent à vie. Monsieur Hollande a bien fait.

  17. La mesure de grâce partielle pouvait à la rigueur s’expliquer par une confusion quant à l’interprétation du droit fort complexe de la libération conditionnelle.
    Cette nouvelle mesure de grâce est clairement une atteinte à la séparation des pouvoirs. Elle intervient en effet comme une sorte d’arrêt de cassation sans renvoi, et se substitue à un pourvoi en cassation qui n’a pas été formé.
    Et ce n’est pas par hasard. Il y a seulement quelques semaines, le 5 décembre, M. Valls a, juste avant de quitter ses fonctions, signé un décret attentatoire à la séparation des pouvoirs, en soumettant la Cour de cassation au contrôle d’une Inspection générale de la Justice nouvellement créée, et donc du gouvernement.
    Quand on rapproche ces deux faits des propos délétères de M. Hollande sur les magistrats rapportés dans le livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, propos ayant soulevé la légitime indignation des magistrats, on voit que la coupe est pleine et qu’il est temps que ce quinquennat vienne à son terme.
    Le battage médiatique autour de cette affaire a été rendu possible par la manipulation éhontée de l’opinion publique à partir des seuls arguments de la défense. Les Ordres des avocats devraient veiller à encadrer les activités médiatiques des avocats qui deviennent de plus en plus agressives et nuisent à l’image de la Justice. Les avocats, sont, rappelons-le, des auxiliaires de Justice.

  18. @ Jean-Yves BOUCHICOT | 29 décembre 2016 à 06:09
    « …que tous les magistrats, au cours de leur formation, fassent un stage dans un commissariat pour observer comment sont reçues les femmes qui viennent porter plainte pour viol ou agression sexuelle »
    Ils (les magistrats) ne seront pas déçus…
    J’ai assisté, il y a quelques semaines, à un colloque (sic) sur la violence envers les femmes. Dans la salle beaucoup de flics, d’avocats et de personnes anonymes qui se sont occupées, ou s’occupent, des femmes battues par leur compagnon, voire plus.
    La Procureure a dit : « c’est regrettable que les femmes battues ne déposent le plus souvent que des mains courantes au lieu de porter plainte ».
    Il y a de quoi s’énerver d’entendre ça de la part d’UNE procureure, non ?
    Vous imaginez une femme qui vient de se faire tabasser, traverser la ville (ou le patelin) et dire au flic qui la reçoit « je viens pour une main courante » ? NON ! Elle vient déposer PLAINTE ; MAIS « on » lui dit « déposez d’abord une main courante et s’il recommence nous enregistrerons votre plainte » (en somme une permission à quelques coups gratuits, un genre d’entraînement en somme).
    Pas de plainte, pas de délit, et ça c’est bon pour les statistiques…
    Et ce matin j’entendais l’avocat général Luc Frémiot dire, « tout le monde est responsable de ne pas prendre sa part de responsabilité, de ne pas dénoncer ce que l’on voit ou ce que l’on entend » etc., etc.
    Ce ne sont pas les magistrats en général qu’il faut mettre dans les commissariats ou les gendarmeries mon cher Jean-Yves, mais les procureurs !

  19. Philippe Daumier

    Muriel Robin fait partie de ces « personnalités » qui ont milité pour la libération de cette dame. Elle a déclaré notamment ce matin sur les ondes :
    « C’est un geste fort, je remercie le président de la République d’avoir été un super Père Noël ».
    François Hollande n’avait déjà plus aucune crédibilité, le voici habillé pour l’hiver en père Noël ! Il mérite à coup sûr une place d’honneur sur le mur des cons.

  20. Pareil.
    Et en plus, les individus ne sont pas sans recours aujourd’hui, nous ne sommes plus au temps où toute difficulté serait inavouable, quand les personnes censées aider servaient plutôt à camoufler.
    Du moment où quelqu’un passe à l’acte sans avoir éprouvé tous les recours possibles, il doit quand même en porter une certaine responsabilité, fût-elle celle de l’ignorance.

  21. hameau dans les nuages

    @ Jean-Yves BOUCHICOT | 29 décembre 2016 à 06:09
    Vous êtes sérieux ? Quand l’une des filles est allée porter plainte pour viol elle s’est fait enguirlander par sa mère Jacqueline : « tu te rends compte que tu aurais pu mettre ton père devant une cour d’assises ? »
    Une autre déclaration d’une victime :
    « Notre but était de le servir du mieux que l’on pouvait, de le satisfaire pour qu’il s’assagisse, qu’il admette ses erreurs. Nous aurions été capables de pardonner, de passer outre. Nous avions l’espoir qu’il devienne quelqu’un de bien ».
    Sauf que Cosette avait un 12 et que les allées et venues dans les locaux de la police peuvent fatiguer même les plus écoutants.

  22. Pour dire que cette responsabilité n’a même pas été admise une seule seconde dans la propagande (moi elle me saute aux yeux, la responsabilité), malgré les décisions de justice.

  23. Taisez-vous El Parisot…
    Madame Sauvage graciée… sans doute aurait-il été préférable qu’elle envoie en prison pour longtemps son salopard de mari mais ne lui demandons pas de faire preuve de beaucoup de remords, c’est sans doute ce que les magistrats drapés dans la pourpre et l’hermine lui reprochaient. Elle a beaucoup eu de chance – si l’on peut dire – de voir un tel élan populaire la soutenir, ce qui n’est pas le cas de ce pauvre buraliste qui a eu tort de vouloir protéger ses biens et défendre sa vie.
    Madame Céline Parisot (secrétaire générale de l’Union Syndicale des Magistrats), tel Jupiter sur son nuage, conteste la grâce présidentielle, accordée contre l’avis des magistrats, car la justice a été rendue « par et au nom du peuple français ». La belle affaire, elle aurait mieux fait de se taire : de jugement en appel, on sait bien que les jurés influencés ou même terrorisés par les magistrats rendent des verdicts parfois insensés… et sont souvent dépouillés du droit de prononcer les peines.
    Quant à la grâce on peut dire que la confier à un seul président dont certains furent des crétins, des gâteux et même des malhonnêtes (dixit Rocard) est une aberration qu’il faudrait réformer en confiant ce rôle à un collège dont on exclurait les magistrats.
    M. Bilger si ce n’est pas du corporatisme… on peut affirmer que l’enfer est glacé !

  24. Dans un pays où les émeutiers, les casseurs, les Nuit debout, Bonnets rouges et autres font reculer le gouvernement et où certaines formes d’illégalité ne posent pas vraiment de problème, même en prison, un peu plus ou un peu moins de démagogie ne gênera pas grand monde, d’autant plus que dans le cas présent, rien à dire, c’est légal. La rue pétitionne pour envoyer Lagarde en taule, elle pétitionne pour en sortir Sauvage, elle a choisi ses idoles, et elle entend bien avoir le dessus sur « le système » que même le sommet de l’État mentionne avec réprobation. Face à l’arrogance et à la violence de la rue, toujours en train de réclamer, sans nuance et expéditive, qu’avons-nous ? Un gouvernement inconsistant et une justice décrédibilisée.
    La justice est vue comme au service de ce nébuleux système par les rebelles, et comme au service des rebelles par les honnêtes gens ! Au lieu de jouer les victimes, et de rejeter toute la faute sur les politiques, elle pourrait elle aussi se demander d’où viennent les questions qu’elle suscite quant à son impartialité. Je sais, c’est un autre problème, mais qui n’en finit pas de traîner.
    Question iconoclaste, mais je ne dois pas être la seule à brûler de la poser, rien que pour jouer les malignes : quelque juge zélé et revanchard va-t-il asticoter Hollande une fois qu’il ne sera plus en fonction, le mettre sur écoute et chercher des poux dans la tignasse qui coûta si cher à l’État en frais de coiffeur pendant cinq ans ? Hollande finira-t-il épinglé, lui aussi, sur le fameux Mur ?

  25. Espérons au moins que Mme Sauvage aura le bon goût de se faire oublier et nous épargnera livre, plateaux télé, etc.
    Espérons aussi que François Hollande ne change pas d’avis en ce qui concerne sa candidature…
    Toute cette tragi-comédie est bien digne du personnage : une grâce totale au printemps m’aurait déplu fortement mais elle aurait eu le mérite de la clarté.
    Mot qui semble vraiment antinomique du personnage.

  26. L’essentiel de ce billet, hors sa conclusion, se trouve dans ces deux alinéas :
    « Je ne suis pas un monstre. J’ai un coeur comme tout le monde. La vie de JS n’a pas été belle avec un mari dont elle était amoureuse et qui lui a fait subir des violences constantes. Un soir, elle l’a abattu de trois balles dans le dos.
    Etait-elle pourtant cette faible femme ? Incapable d’aller déposer plainte alors que ses filles avaient été violées mais poursuivant une maîtresse de son époux avec une arme ? En en faisant une icône de la cause des femmes, on s’est mépris. Il en est d’autres qui auraient mérité davantage cet hommage douloureux. A son sujet, « l’idéologie victimaire » et un féminisme plus militant que convaincant ont fait des dégâts « .
    La raison n’a plus sa place dans ce système médiatique entièrement tourné vers la démagogie et le suivisme des modes.
    Vous êtes, Monsieur Bilger, fort loin d’être le seul à penser ainsi. Monsieur Hollande, sous des dehors très ordinaires, vient de remettre la Justice a sa vraie place : une simple Autorité et non pas un Pouvoir ! Lui représente constitutionnellement un Pouvoir qui impose sa volonté à toutes les autorités, y compris judiciaire.
    Monsieur Hollande est lancé dans une recherche de popularité qui lui sera utile lors de la passation du pouvoir à son successeur et on la mesurera à l’aune des sondages qui lui accorderont une cote favorable à son départ. Ainsi son quinquennat n’apparaîtra-t-il pas comme un lamentable échec, mais comme laissant des regrets…
    Lors de vos premiers billets sur Monsieur Hollande, président nouvellement élu, j’avais, Monsieur Bilger, écrit que je ne jugeais les hommes qu’à l’aune de leur action et non sur des présupposés. A présent, il est un homme qui me semble ne pas être « d’État », mais un politicard roué, roublard, ne méritant aucune estime, un chef de l’Exécutif qui vient d’enterrer (j’allais écrire « exécuter ») l’un des principes fondamentaux de notre République : la séparation des pouvoirs.

  27. M. Hollande récompense large, c’est la période des cadeaux !
    Et ce n’est sans doute pas fini car il lui reste encore quatre mois pour essayer de se refaire une image de bon samaritain. Quelle démagogie !

  28. Il était écrit d’avance que Philippe Bilger, ancien avocat général, écrirait ce billet. Défenseur de la société devant les tribunaux il était, défenseur de l’intégrité de la justice devant l’éternel, il reste. On ne peut lui donner tort.
    François Hollande clôt sa présidence comme il l’a exercée tout au long de son mandat. Jamais ministre avant d’accéder à la fonction suprême, on ne pouvait présumer de sa compétence. Il a démontré au cours de ces années de pouvoir qu’il n’arborait pas la qualité. Au premier plan sur le sociétal (des millions de Français en vain dans les rues à l’occasion de la ‘manif pour tous’…), il a été inexistant sur la gestion économique de la France et sa capacité à créer des emplois. Pitre de la nation et de la planète par ses épisodes comportementaux scabreux (« Leonarda », président casqué en maille à minuit au démon de midi, « Un président ne devrait pas dire cela… », etc.), son passage au poste prestigieux de président de la République aura été l’occasion, pour lui, d’en désagréger—comme Sarkozy—la prestance. Il est la honte de la France, et le receleur d’une destruction de la confiance de celle-ci en son avenir. Soumis ces derniers temps à une hostilité généralisée depuis la sortie d’un livre impensable de confidences, il a été obligé, honteusement, de plier bannière et de renoncer à sa propre succession. Une première dans la Cinquième République.
    Condamné à siéger encore cinq mois en pure illégitimité, il tente encore d’exister—un peu—par une mesure démagogique à outrance, à peu de frais, dont il sait, cynique, qu’elle possède un large assentiment dans l’opinion publique. II continue de donner dans la thématique sociétale ostentatoire et racoleuse à bon compte.
    Il est temps qu’on ne le voie plus ainsi qu’il le disait de Sarkozy. Dans toute sa pratique, il n’aura pensé qu’à lui (à l’image qu’il laissera dans l’histoire… tu parles !) au détriment du pays qu’il était pourtant censé servir. Mythomane, à l’écart de l’opinion publique, il aura été pire que Sarkozy, si tant est que cela fût possible.
    Dieu merci, la Cinquième République est d’une solidité à toute épreuve face à la médiocrité successive de ses dirigeants.

  29. « Si je suis le seul à penser et à dire cela, peu importe. Mais qu’on ne vienne pas m’accuser de corporatisme quand cette décision achève totalement la Justice déjà partiellement mise à bas »
    C’est un gros péché d’orgueil !!
    Ne serait-ce pas plutôt les supérieurs du juge Burgaud et les infâmes griffonneurs du mur des cons qui auraient donné le coup de grâce à cette justice incapable de se réformer ?

  30. Qu’est-ce qu’ils ont encore à râler nos ensoutanés de la magistrature ? Veulent-ils nous faire croire qu’ils appliquent les lois quand on voit courir, aller et venir des terroristes dans le pays, quand ils relâchent sans cesse des racailles hyper récidivistes, des agresseurs violents toujours impunis, des casseurs fascistes d’extrême gauche destructeurs de centres villes et qui courent toujours, des zadistes qui narguent les autorités lâches laxistes, un Etat qui plie à Sivens, Roybon Center Parcs, NDDL… ? Pas d’amalgame, vivrensemble, diversité, paix sociale… slogans gauchistes débiles qui empoisonnent le climat social et aggravent l’insécurité.
    MM. les magistrats vous êtes les premiers responsables du naufrage de votre justice.

  31. Je suis entièrement d’accord avec le contenu de ce billet à une réserve près : J. Sauvage et ses filles se sont constamment présentées en victimes de violences domestiques de la part du mari (pendant plus de quarante ans pour Jacqueline Sauvage) et cette version des faits a été prise pour argent comptant par tous les médias, mais le problème est précisément qu’aucun commencement de preuve de ces violences n’a été, semble-t-il, présenté aux deux jurys populaires qui se sont prononcés sur ce cas : pas un seul constat médical, pas un seul témoignage du corps médical ou même tout simplement d’un tiers étranger à la famille, pas une seule plainte… Rien pour 47 ans de violences domestiques supposées ! Au contraire, la crédibilité même de ce récit a été battue en brèche au cours des deux procès et, si l’on en croit le billet très fouillé d’Eolas sur le sujet, les seules preuves de comportements violents ou agressifs qui ont été rapportées sont ceux de J. Sauvage elle-même.
    Je cite Eolas : « Comment expliquer une peine aussi lourde pour une femme expliquant être la victime d’un tyran domestique violent et ayant même agressé sexuellement leurs filles ? Parce que l’examen des faits provoque quelques accrocs à ce récit émouvant. Sans refaire l’ensemble du procès, le récit des faits présenté par l’accusée lors de son interpellation a été battu en brèche par l’enquête (aucune trace des violences qu’elle prétendait avoir subi juste avant, hormis une trace à la lèvre, aucune trace dans son sang du somnifère qu’elle prétendait avoir pris, l’heure des faits ne correspond pas aux témoignages recueillis). De même, s’il est établi que Norbert Marot était colérique et prompt à insulter, les violences physiques qu’il aurait commises n’ont pas été établies avec certitude. Si l’accusée et ses trois filles ont affirmé leur réalité, en dehors de ce cercle familial, aucun voisin n’a jamais vu de coups ni de traces de coups, et les petits-enfants de l’accusée ont déclaré n’avoir jamais vu leur grand-père être physiquement violent avec leur grand-mère. Aucune plainte n’a jamais été déposée, que ce soit pour violences ou pour viol. Une des filles du couple expliquera avoir fugué à 17 ans pour aller porter plainte, mais avoir finalement dérobé le procès verbal et l’avoir brûlé dans les toilettes de la gendarmerie. Mais aucun compte rendu d’incident n’a été retrouvé. De même, le portrait de Jacqueline Sauvage, femme sous emprise et trop effrayée pour porter plainte et appeler à l’aide ne correspond pas au comportement de l’accusée, qui a par exemple poursuivi en voiture une maîtresse de son mari qui a dû se réfugier à la gendarmerie, qui a été décrite comme autoritaire et réfractaire à l’autorité des autres par l’administration pénitentiaire durant son incarcération. Une voisine a même déclaré à la barre avoir vu Jacqueline Sauvage gifler son mari. Dernier argument invoqué par les soutiens de l’accusé : le suicide du fils du couple, la veille des faits, qui aurait pu faire basculer Jacqueline Sauvage, mais il est établi qu’elle ne l’a appris qu’après avoir abattu son mari. Ajoutons que le fusil en question était celui de Jacqueline Sauvage, qui pratiquait la chasse » (http://www.maitre-eolas.fr/post/2016/02/03/De-gr%C3%A2ce).
    Cette affaire laisse la très désagréable impression que le cas de J. Sauvage a été instrumentalisé – à des fins militantes parfois sincères, parfois purement politiciennes – et qu’on a voulu faire de cette femme une icône de la cause des femmes battues, sans jamais chercher vraiment à savoir si les faits corroboraient ce récit.
    En cédant à cette pression, de surcroît avec sa technique habituelle des petits pas, François Hollande nous a encore montré ce qu’il est et ce qu’il vaut.

  32. Sarkozy et Hollande ont été très méprisants à l’égard des magistrats. Cependant, en certaines occasions, les juges n’ont pas besoin des présidents pour dévaloriser la Justice. On se souviendra notamment de l’affaire d’Outreau, ou du mur des cons. Il est à souhaiter que la décision de François Hollande ne soit pas simplement la manifestation d’un bras de fer avec les magistrats. Il a exercé un droit constitutionnel et les magistrats ont aussi pour cadre le respect de la Constitution dans sa rédaction actuelle.

  33. J’approuve totalement ce que vient de faire Monsieur Hollande en accordant la grâce totale à Jacqueline Sauvage. J’ai ma propre fille et ses deux enfants qui ont été victimes de violences de la part de son compagnon. Ma fille a porté plainte contre son compagnon qui avait déjà un sursis de quatre mois pour violences sur autre personne. Son sursis ne fut même pas levé, la plainte n’ayant jamais abouti. Pire, un signalement de maltraitance sur les enfants ayant été fait par les services sociaux et les pédopsychiatres qui suivent toujours les enfants, la Justice n’a rien fait. Ma fille a bataillé des années devant la Justice et les JAF et ceux-ci ont accordé un droit de visite et d’hébergement au père et ceci malgré une expertise psychiatrique le reconnaissant comme pervers et manipulateur. La justice n’en a même pas tenu compte et cet homme continue à battre d’autres femmes. La justice et la police ne font rien contre ces hommes. Ma fille était à la rue avec ses deux enfants c’est nous ses parents qui l’avons récupérée avec ses deux filles, monsieur ayant changé les serrures du logement dont ma fille était locataire. Personne n’a fait en sorte que son logement soit accessible. Il lui a tout volé, les plaintes n’ont rien donné. Les enfants n’avaient plus rien. Je n’ai pas le temps de tout vous raconter, c’est un vrai roman. Les juges et leurs enquêteurs se font même avoir par ce genre d’individu. J’ai vu même un policier lors d’un dépôt de plainte de ma fille nous dire « Mais qu’est-ce que vous attendez pour mettre une cagoule et aller lui casser la gueule » ? Ce que je vous écris est vrai, aucun mensonge de ma part. Alors pour conclure, oui Jacqueline Sauvage n’avait pas d’autre moyen que d’agir comme elle l’a fait et oui Monsieur Hollande a eu raison de lui accorder la grâce totale.

  34. Olivier Ezquerra

    Mais, Monsieur Bilger, vous savez pertinemment que vous n’êtes pas seul : vous le feignez seulement.
    Je ne compte plus ceux qui, se plaçant au-dessus de la mêlée, font état d’une lucidité et d’une clairvoyance dont ils seraient seuls les dépositaires. Parmi eux, nombre de confrères pénalistes qui fustigent la possibilité et la réalité d’une grâce quand, naguère, ils la sollicitaient pour sauver la tête du condamné. La justice judiciaire, pourtant, avait été rendue.
    Nul n’ignore, sauf ceux qui jaugent confortablement et sans nuance, que JS a abattu son mari dans le dos et qu’elle aurait pu porter plainte. Et d’aucuns savent également en quoi retenir la légitime défense était fondamentalement absurde et aurait eu pour effet de nier l’homicide.
    C’est donc sur la foi de l’histoire et de la gravité de son crime que la majorité supposée a pris le parti de la grâce de JS, mettant en balance l’exceptionnelle dureté de son vécu et la répugnance de son acte.
    La justice a été, est et sera faillible, quand bien même aurait-elle été rendue par les jurés les plus consciencieux qui soient. Dans des cas exceptionnels, la grâce présidentielle est rendue. Rappelez-vous de Violette Nozières, successivement graciée par Lebrun, Pétain et de Gaulle. On aime les monarques républicains en France.
    Et, ô surprise, cette possibilité est constitutionnellement envisagée. Est-ce à dire qu’un Président faisant usage de cette possibilité donnerait le coup de grâce à la justice ? Diable, quelle belle image a-t-elle d’elle-même… Quel faux procès intenté à FH, à qui on prête des intentions, quand bien même aurait-il renoncé à la présidentielle !
    Voilà donc des décisions de cours d’assises, rendues au nom du Peuple français, dont les effets se trouvent amoindris par le Président de la République, premier magistrat de France, élu également par le peuple français.
    Grâce dont les conséquences ne sont pas d’innocenter JS, qui reste coupable et condamnée, mais de la libérer. La différence est d’importance, surtout au regard de l’âge de la condamnée.
    La Justice ne s’en trouvera guère affectée.
    Les magistrats sans doute, mais c’est un autre débat.

  35. Bien étrange comportement que celui de cette dame qui couvre tellement son époux qu’elle le laisse impunément violer ses filles. Et puis, brutalement lassée (pour quelle raison inconnue ?), elle l’abat dans le dos vingt années plus tard. Et on vient maintenant nous parler de ‘légitime défense’ et de ‘droits des femmes’… Les Français sont des veaux (dixit de Gaulle).

  36. @Olivier Ezquerra
    Peut-on dire dans ce cas que la justice n’a pas jugé une femme mais qu’elle a puni un crime ?

  37. Valérie Boyer, activiste sauvagienne et porte-parole du candidat Fillon.
    FH a pris une décision, n’étant plus candidat, il va pouvoir peut-être devenir chef de l’Etat.

  38. M. Bilger je ne vous suis pas dans cet article. Les arguments développés quant à la culpabilité de cette dame sont finalement minces : les voisins ne se sont aperçus de rien ? et alors c’est le cas souvent lorsque les demeures sont éloignées ; les filles violées ? simple détail etc.
    Les juges sont les gardiens du droit et c’est vrai que dans ce cas les conditions stricto sensu de la légitime défense ne s’appliquaient pas. Mais les conditions morales ? ah là c’est un autre domaine.
    Il y a un commerçant qui va faire dix ans de prison parce qu’il tué un voleur qui s’introduisait de nuit dans son commerce… personne n’en parle.
    Si je rapproche ces deux affaires c’est qu’elles ont en commun la perte de confiance dans la justice. La fiction selon laquelle notre sécurité est assurée par l’Etat est petit à petit mise à jour.
    Les présidents de cour d’assises ont « fait un carton » avec ces condamnations, au prix d’une perte de confiance de l’opinion. Ils ont à leur disposition les circonstances atténuantes…

  39. Pierre-Antoine

    Si l’on ne doit pas critiquer une décision de justice (Art.434-25 du CP), on ne devrait pas non plus critiquer une décision de grâce présidentielle inscrite dans la Constitution. Ou alors les magistrats sont spécialistes non du Code pénal, mais du droit constitutionnel !
    D’ailleurs, la Constitution n’est-elle pas au-dessus du Code pénal ?
    L’article 434-25 du Code pénal ne s’applique-t-il pas à une grâce présidentielle ?
    Mesdames et Messieurs les magistrats, gardez donc cette sérénité que vous réclamez aux victimes de vos erreurs de justice !
    Faites donc votre métier en conscience, celle que vous autorise votre livre rouge et laissez le peuple, au nom duquel vous exercez votre métier et avec les impôts duquel vous êtes payés, librement apprécier une grâce présidentielle.
    Pour votre parfaite information, je ne suis signataire d’aucune pétition en faveur de Madame Jacqueline Sauvage !

  40. Catherine JACOB

    Absous (te), gracié(e) avec commutation de peine ou avec libération, amnistié(e), réhabilité(e), il est vrai que pour beaucoup de nos concitoyens la différence est difficilement perceptible.
    Jacqueline Sauvage, condamnée en appel à dix ans de réclusion avec une période de sûreté automatique et incompressible de cinq ans a donc été « partiellement graciée » par le président François Hollande, sur le point relatif à la peine de sûreté, ce qui lui permettait de solliciter et d’éventuellement obtenir une demande de libération conditionnelle.
    Le refus par deux fois de cette dernière a été considéré par tout le village que le comportement de N. Marot indisposait fortement ainsi que par le Comité de soutien piloté par Eva Darlan qui s’était donné pour mission d’obtenir la libération de la mère de famille, comme une parfaite injustice.
    Parmi les célébrités engagées dans cette croisade, Isabelle Adjani, Sophie Marceau, Muriel Robin, ou encore Guy Bedos mais aussi Nathalie Baye et Anny Duperey. Cette dernière s’est adressée au chef de l’Etat en l’appelant « Cher François », développant un argumentaire visant à l’engager à accomplir « un geste fort, généreux, un beau geste », soulignant que cette femme a en somme payé par avance pour le meurtre du pater familias par toute une vie de souffrances dont fut victime tout une famille qui elle n’était pas formidable.
    Brigitte Bardot même a soutenu l’animal humain et au micro de RTL Muriel Robin a commenté la grâce accordée par ces mots : « C’est un geste fort. Je remercie le Président d’avoir été un super Père Noël. »
    Or donc, pas de crèche dans l’espace public au nom de la laïcité mais un père Noël au nom des femmes battues.
    Le président de la République française jouit en effet de cette prérogative régalienne inscrite dans la Constitution de la Ve République bien que sous une forme altérée depuis la réforme constitutionnelle de 2008 dont l’Article 17 précise en effet que « le Président de la République a le droit de faire grâce à titre individuel. »
    La grâce n’efface pas le jugement de culpabilité car elle ne porte que sur la sentence. Ch. Lagarde a quelque part été graciée par avance, vu le jugement qui la déclare coupable mais sans prononcé de peine.
    La grâce apparaît donc au-delà du judiciaire. Elle fait référence au fait qu’une autorité suprême est en droit d’interrompre le cours ordinaire de la Justice et, avant 1981 et la suppression de la peine de mort, la loi voulait que chaque condamnation à mort soit automatiquement réexaminée par la présidence de la République, l’exécution ne pouvant avoir lieu qu’une fois que le recours en grâce avait été rejeté.
    On dit souvent que c’est le peuple qui juge en assises, mais avant le peuple, influençable, en particulier par la magistrature professionnelle tout comme Plutarque parlait de ventriloquie des devins, il y a le hasard de la sélection du jury populaire, autrement dit la pratique d’une forme de cléromancie qui déresponsabilise les jurés censés être ainsi les instruments d’une volonté supra humaine.
    Les stoïciens ont développé à cet égard une théorie à relents taoïstes qui veut que :
    1) Le monde soit un tout traversé par un Souffle, un organisme porté par le Logos, le Feu, l’Esprit. Tout est en sympathie avec tout.
    2) Ce Tout est régi par le Destin, « qui est une chaîne de causes », et destin qui est aussi Providence.
    A cet égard, on dira que le Président de la République, tout comme les anciens Rois de France est censé disposer d’une meilleure oreille que les jurés populaires ventriloques, aux manifestations de la volonté de la Providence.
    Wikipédia indique deux ouvrages susceptibles d’alimenter utilement la réflexion :
    • Claude Gauvard, « Grâce et exécution capitale : les deux visages de la justice royale française à la fin du Moyen Âge », Bibliothèque de l’école des chartes, vol. 153, no 2,‎ 1995, p. 275-290
    • Reynald Abad, La grâce du roi. Les lettres de clémence de la Grande Chancellerie au XVIIIe siècle, Paris, Presses de l’université Paris-Sorbonne, 2011
    Un peuple se gouverne sans doute mieux s’il sait qu’au-dessus de la rigueur despotique, de la pression médiatique, de l’air du temps, de l’aléa et même de la justice, il reste la clémence…

  41. HAUTEMANIERE Alexis

    Un Etat de droit est basé sur la séparation des pouvoirs.
    Un ministre gouverne.
    Un parlementaire légifère et donc FAIT la LOI.
    Un juge DIT la loi.
    Un juge est un fonctionnaire d’Etat, la grâce présidentielle est un pouvoir constitutionnel qui est donné au président de la République.
    Ras-le-bol des juges qui veulent faire la loi. ils n’ont aucune legtimité.
    Quand il y avait des grâces de masse en juillet ==> pas de protestation.
    Quand il y avait des grâces pour une condamnation à mort ==> pas de protestation.
    La justice n’est pas un Etat dans l’Etat.
    La question même de l’autonomie totale de la justice est un point qui peut être discuté. Si un pouvoir veut durcir des peines pour des agissements comme par exemple les malveillances envers les forces de l’ordre et que la justice n’applique pas, cela pose problème.
    Un Etat de droit implique une égalité devant la loi.
    Faire la loi est le seul et unique domaine du Parlement et non des juges.
    Cette attitude est anticonstitutionnelle si on veut aller sur la portée de leur propos.
    Que penser de juges qui ont des paroles anticonstitutionnelles ==> des dictateurs !
    Vous pouvez ne pas être d’accord avec moi mais vous avez ma pensée. Je suis prêt à discuter avec vous.

  42. @ sylvain | 29 décembre 2016 à 11:48
    « …Les femmes représenteraient 80 % des diplômés de l’Ecole nationale de la magistrature (ENM) et près de 60 % des juges… alors que la féminisation de la magistrature n’atteint pas les plus hauts postes… »
    N’y aurait-il pas là un début de lien de cause à effet ?

  43. Patrice Charoulet

    Cher Monsieur,
    Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas louer vos propos du jour. Vous aviez déjà très clairement analysé, ici, l’affaire judiciaire en question.
    Vous l’aviez fait en connaissance de cause, contrairement à beaucoup d’autres. Je vois mal, ignorant comme je suis, ce que j’aurais pu trouver à y redire.
    Je vais cependant avoir le plaisir de vous louer… pour votre brève intervention, ce midi, sur Europe 1. Et je vais vous louer pour votre témérité. Quand j’ai entendu l’annonce de votre nom, j’ai tremblé pour vous. Après le déluge médiatique non-stop, comment plaider, en deux minutes, dans l’autre sens ? Je ne vous enviais pas et, dans votre cas, j’aurais décliné l’invitation. Quelles que soient les qualités de concision que l’on possède, comment exposer en si peu de temps la chose ? Moi qui avais suivi vos exposés, avec toutes leurs nuances et leurs précisions, j’étais en terre connue. Je crains fort que pour l’auditeur lambda, a fortiori l’auditrice, votre nom soit désormais associé à un… ennemi des femmes, ce qui est un comble !
    Veuillez me croire, cher Monsieur, cordialement vôtre.

  44. @Catherine JACOB | 29 décembre 2016 à 12:06 /
    @Lucile | 29 décembre 2016 à 11:08
    Moi aussi, votre dernier paragraphe m’a bien fait rire…
    A propos de mur, je vous propose la lecture de celui-ci en essayant d’oublier Hollande :
    Le mur
    Les fenêtres étaient ouvertes. Le salon
    Illuminé jetait des lueurs d’incendies,
    Et de grandes clartés couraient sur le gazon
    Le parc, là-bas, semblait répondre aux mélodies
    De l’orchestre, et faisait une rumeur au loin.
    Tout chargé des senteurs des feuilles et du foin,
    L’air tiède de la nuit, comme une molle haleine,
    S’en venait caresser les épaules, mêlant
    Les émanations des bois et de la plaine
    A celles de la chair parfumée, et troublant
    D’une oscillation la flamme des bougies.
    On respirait les fleurs des champs et des cheveux.
    Quelquefois, traversant les ombres élargies,
    Un souffle froid, tombé du ciel criblé de feux,
    Apportait jusqu’à nous comme une odeur d’étoiles.
    Les femmes regardaient, assises mollement,
    Muettes, l’oeil noyé, de moment en moment
    Les rideaux se gonfler ainsi que font des voiles,
    Et rêvaient d’un départ à travers ce ciel d’or,
    Par ce grand océan d’astres. Une tendresse
    Douce les oppressait, comme un besoin plus fort
    D’aimer, de dire, avec une voix qui caresse,
    Tous ces vagues secrets qu’un coeur peut enfermer.
    La musique chantait et semblait parfumée ;
    La nuit embaumant l’air en paraissait rythmée,
    Et l’on croyait entendre au loin les cerfs bramer.
    Mais un frisson passa parmi les robes blanches ;
    Chacun quitta sa place et l’orchestre se tut,
    Car derrière un bois noir, sur un coteau pointu,
    On voyait s’élever, comme un feu dans les branches,
    La lune énorme et rouge à travers les sapins.
    Et puis elle surgit au faîte, toute ronde,
    Et monta, solitaire, au fond des cieux lointains,
    Comme une face pâle errant autour du monde.
    Chacun se dispersa par les chemins ombreux
    Où, sur le sable blond, ainsi qu’une eau dormante,
    La lune clairsemait sa lumière charmante.
    La nuit douce rendait les hommes amoureux,
    Au fond de leurs regards allumant une flamme.
    Et les femmes allaient, graves, le front penché,
    Ayant toutes un peu de clair de lune à l’âme.
    Les brises charriaient des langueurs de péché.
    J’errais, et sans savoir pourquoi, le coeur en fête.
    Un petit rire aigu me fit tourner la tête,
    Et j’aperçus soudain la dame que j’aimais,
    Hélas ! d’une façon discrète, car jamais
    Elle n’avait cessé d’être à mes voeux rebelle :
    « Votre bras, et faisons un tour de parc », dit-elle.
    Elle était gaie et folle et se moquait de tout,
    Prétendait que la lune avait l’air d’une veuve :
    « Le chemin est trop long pour aller jusqu’au bout,
    Car j’ai des souliers fins et ma toilette est neuve ;
    Retournons. » Je lui pris le bras et l’entraînai.
    Alors elle courut, vagabonde et fantasque,
    Et le vent de sa robe, au hasard promené,
    Troublait l’air endormi d’un souffle de bourrasque.
    Puis elle s’arrêta, soufflant ; et doucement
    Nous marchâmes sans bruit tout le long d’une allée.
    Des voix basses parlaient dans la nuit, tendrement,
    Et, parmi les rumeurs dont l’ombre était peuplée,
    On distinguait parfois comme un son de baiser.
    Alors elle jetait au ciel une roulade !
    Vite tout se taisait. On entendait passer
    Une fuite rapide ; et quelque amant maussade
    Et resté seul pestait contre les indiscrets.
    Un rossignol chantait dans un arbre, tout près,
    Et dans la plaine, au loin, répondait une caille.
    Soudain, blessant les yeux par son reflet brutal,
    Se dressa, toute blanche, une haute muraille,
    Ainsi que dans un conte un palais de métal.
    Elle semblait guetter de loin notre passage.
    « La lumière est propice à qui veut rester sage,
    Me dit-elle. Les bois sont trop sombres, la nuit.
    Asseyons-nous un peu devant ce mur qui luit. »
    Elle s’assit, riant de me voir la maudire.
    Au fond du ciel, la lune aussi me sembla rire !
    Et toutes deux d’accord, je ne sais trop pourquoi,
    Paraissaient s’apprêter à se moquer de moi.
    Donc, nous étions assis devant le grand mur blême ;
    Et moi, je n’osais pas lui dire : « Je vous aime ! »
    Mais comme j’étouffais, je lui pris les deux mains.
    Elle eut un pli léger de sa lèvre coquette
    Et me laissa venir comme un chasseur qui guette.
    Des robes, qui passaient au fond des noirs chemins,
    Mettaient parfois dans l’ombre une blancheur douteuse.
    La lune nous couvrait de ses rayons pâlis
    Et, nous enveloppant de sa clarté laiteuse,
    Faisait fondre nos coeurs à sa vue amollis.
    Elle glissait très haut, très placide et très lente,
    Et pénétrait nos chairs d’une langueur troublante.
    J’épiais ma compagne, et je sentais grandir
    Dans mon être crispé, dans mes sens, dans mon âme,
    Cet étrange tourment où nous jette une femme
    Lorsque fermente en nous la fièvre du désir !
    Lorsqu’on a, chaque nuit, dans le trouble du rêve,
    Le baiser qui consent, le « oui » d’un oeil fermé,
    L’adorable inconnu des robes qu’on soulève,
    Le corps qui s’abandonne, immobile et pâmé,
    Et qu’en réalité la dame ne nous laisse
    Que l’espoir de surprendre un moment de faiblesse !
    Ma gorge était aride ; et des frissons ardents
    Me vinrent, qui faisaient s’entre-choquer mes dents,
    Une fureur d’esclave en révolte, et la joie
    De ma force pouvant saisir, comme une proie,.
    Cette femme orgueilleuse et calme, dont soudain
    Je ferais sangloter le tranquille dédain !
    Elle riait, moqueuse, effrontément jolie ;
    Son haleine faisait une fine vapeur
    Dont j’avais soif. Mon coeur bondit ; une folie
    Me prit. Je la saisis en mes bras. Elle eut peur,
    Se leva. J’enlaçai sa taille avec colère,
    Et je baisai, ployant sous moi son corps nerveux,
    Son oeil, son front, sa bouche humide et ses cheveux,
    La lune, triomphant, brillait de gaieté claire.
    Déjà je la prenais, impétueux et fort,
    Quand je fus repoussé par un suprême effort.
    Alors recommença notre lutte éperdue
    Près du mur qui semblait une toile tendue.
    Or, dans un brusque élan nous étant retournés,
    Nous vîmes un spectacle étonnant et comique.
    Traçant dans la clarté deux corps désordonnés,
    Nos ombres agitaient une étrange mimique,
    S’attirant, s’éloignant, s’étreignant tour à tour.
    Elles semblaient jouer quelque bouffonnerie,
    Avec des gestes fous de pantins en furie,
    Esquissant drôlement la charge de l’Amour.
    Elles se tortillaient, farces ou convulsives,
    Se heurtaient de la tête ainsi que des béliers ;
    Puis, redressant soudain leurs tailles excessives,
    Restaient fixes, debout comme deux grands piliers.
    Quelquefois, déployant quatre bras gigantesques,
    Elles se repoussaient, noires sur le mur blanc,
    Et, prises tout à coup de tendresses grotesques,
    Paraissaient se pâmer dans un baiser brûlant.
    La chose étant très gaie et très inattendue,
    Elle se mit à rire. – Et comment se fâcher,
    Se débattre et défendre aux lèvres d’approcher
    Lorsqu’on rit ? Un instant de gravité perdue
    Plus qu’un coeur embrasé peut sauver un amant !
    Le rossignol chantait dans son arbre. La lune
    Du fond du ciel serein recherchait vainement
    Nos deux ombres au mur et n’en voyait plus qu’une.
    Guy de Maupassant

  45. @ Tipaza | 29 décembre 2016 à 08:48
    « Est-ce que Jacqueline Sauvage aura droit à la pension de réversion de son mari ? Sans cette pension, la grâce ne serait que partielle.
    Encore un effort Monsieur le Président !
    Mais peut-être que la loi dans sa grande mansuétude permet ce droit de réversion, avec l’automaticité des avantages acquis. »
    Voila une série de commentaires et un texte comme on les aime.
    Mais vous êtes le seul à suggérer une vraie explication pour la décision de FH de libérer JS : avoir fait économiser 40% (je crois) de la pension de son époux aux finances de l’Etat en cas de réversion. Sa contribution à la réduction de la dette nationale a sans doute poussé Michel Sapin à encourager FH dans le sens de la grâce pour JS. Après la baisse du chômage, la baisse de la dette, son taux de popularité va encore remonter.
    Comme le dit Achille | 29 décembre 2016 à 06:34
    Non François Hollande n’est pas mort. Il bouge encore !

  46. @ MR. GUILLEUX | 29 décembre 2016 à 12:17
    Sans doute votre témoignage pourrait-il être nourri de nombre de cas similaires.
    Car en matière de droit il n’y a que la preuve, et en matière de preuve il y a toujours trois questions à se poser :
    Quel est l’objet de la preuve, qu’est-ce qui doit être prouvé ?
    Qui doit prouver ?
    Comment est-il possible de prouver ?
    Hélas, le cas J.S. ne va rien apporter dans l’espoir de voir demain d’innombrables affaires de violences (physiques et/ou morales domestiques), résolues par d’autres passerelles que celles – défaillantes – qui existent.
    @ Olivier Ezquerra | 29 décembre 2016 à 12:20
    « Les magistrats sans doute, mais c’est un autre débat »
    Un débat de pouvoir, dans lequel le politique n’est pas prêt à abandonner le sien. Moi je m’en réjouis.

  47. Marc GHINSBERG

    Voilà ce que ce que vous écriviez dans votre billet du 12 août 2016 :
    « Le tribunal de l’application des peines de Melun a rejeté la demande de libération de Jacqueline Sauvage.
    Je n’ai pas à discuter cette décision mais j’estime afficher une position majoritaire en affirmant que personne n’aurait été choqué par un jugement contraire et en exprimant le voeu que rapidement il soit fait droit à sa requête. Mon point de vue est d’ailleurs validé par celui du ministère public qui ne s’opposait pas à sa sortie.
    Mais Jacqueline Sauvage a été victime de ses soutiens. »
    Et en conclusion : « Cela ne m’empêchera pas, en fustigeant ses soutiens ridicules ou néfastes, de souhaiter que Jacqueline Sauvage ne fasse plus parler d’elle.
    Mais en liberté.
    Et malgré ceux qui à ses côtés l’ont accablée. »
    Vous souhaitiez que Jacqueline Sauvage soit libérée. Elle l’est par la grâce de François Hollande, puisque la justice ne l’a pas voulu.
    Alors ?

  48. Vous avez tellement raison monsieur. Une fois encore c’est la victoire de la politique spectacle du fait divers. Deux avocates, inconnues ou peu connues, ont mis en avant l’histoire d’une femme, consentante ou pas, certainement dépassée, pour en faire l’icône d’une cause. La cause peut être juste, mais l’icône choisie est-elle la bonne ? Les médias, les réseaux sociaux ont déversé des tas de choses approximatives en utilisant le pathos habituel. Tous les professionnels concernés n’ont fait que leur travail, en leur âme et conscience, sans pouvoir de par leur statut dire quoi que ce soit face à cette déferlante médiatique. Le sens de la justice, du droit, de la mesure n’est pas du côté des médias, ni des pétitionnaires de tout acabit. Je pense que comme beaucoup d’autres qui connaissent ces choses-là d’expérience, vous estimez aussi que dix ans pour avoir tué un homme dans le dos, fût-il ce qu’il semblerait avoir été, elle s’en était très bien sortie et avait déjà bénéficié de très nombreuses circonstances atténuantes… Tristement, une fois encore, « grandeur et décadence de la démocratie ».

  49. Si je comprends bien personne n’a vu de traces de violence, personne n’a remarqué de sévices etc. Donc, pas de preuves, pas de raisons légitimes de croire que le type était une ordure.
    Curieusement cette situation est la même dans de très nombreux cas de violences, d’agression etc. Personne ne sait, personne n’a vu.
    Pourquoi? parce que les gens ne veulent pas d’ennuis en se mêlant des affaires des autres, parce qu’ils pensent que la police va intervenir, que les services sociaux vont bouger etc. seulement, ça, c’est dans les films.
    Et puis, si l’on doit croire uniquement ce que l’on voit, il va falloir sérieusement remettre la religion en question…

  50. Pour Hollande c’est peut-être un procédé démagogique parmi d’autres pour préparer une cadidature à la présidentielle de style homme providentiel : « Français-je-fais-don-de-ma-personne, etc. »
    Surtout après le désastre que sera la primaire socialiste.
    L’hypothèse semble saugrenue… pas tant que ça selon certains, bien placés pour témoigner combien l’individu, « stratège infaillible », se mord les doigts d’avoir annoncé son retrait un peu trop vite.

  51. Le cas Jacqueline Sauvage est dramatique pour toutes ces femmes qui subissent au quotidien le sadisme d’un tyran domestique. La solution de trois balles dans le dos est rêvée chaque matin par toutes ces femmes qui n’ont pas d’avocats médiatiques. Mais pourquoi toutes ces femmes ne passent pas à l’acte ? La croyance idéalisée d’une justice qui finira par faire son travail.

  52. Outre que cette grâce est d’autant moins justifiée que la « brave femme » a toutes les apparences d’une harpie qui ne valait pas un clou, Mitterrand savait ce qu’il faisait en chérissant les saltimbanques puisque la démocratie est en réalité entre leurs mains.
    Mais maintenant que personne n’a osé mettre cette pègre intello-médiatique à sa place, il ne se trouve pas de politicards pour oser aller à son encontre.
    Alors, la justice est administrée par Duperey qui s’appelle en réalité Legras, Darlan qui s’appelle en réalité Osty et autres pseudonymes qui se distinguent par leur haute stature philosophique.
    Le jour où la justice condamnera un immigré, on va revoir cette racaille et l’armée des intermittents du parisitisme social monter au créneau de l’indignation, et les populistes la suivre de peur de perdre des voix.
    C’est beau la ripoublique…

  53. Si la séparation des pouvoirs politique et judiciaire était vraiment appliquée, le président de la République n’aurait pas de droit de grâce et Madame Sauvage aurait probablement obtenu un aménagement de peine sans que le monde politico-médiatique s’en mêle ; CQFD !

  54. Jean-Dominique Reffait

    La colère est mauvaise conseillère et éloigne des jugements sages.
    Que je sache, la raison d’être de la grâce présidentielle est de s’interposer entre l’énoncé d’une décision judiciaire et son application. Tous les présidents qui ont exercé ce droit de grâce l’ont fait pour arrêter le cours d’une sanction pénale légalement émise. C’est ontologique.
    Ce n’est pas une invention de la bien-pensance gôôôchisante droit de l’hommiste et sulpicienne, c’est très ancien et trouve son fondement dans le besoin d’une mansuétude qui doit parfois aller au-delà de la raison judiciaire. « Dégradation du droit de grâce en fait du prince » dites-vous ! Mais le droit de grâce n’est rien d’autre que le fait du prince, c’est sa nature ! On peut le contester mais tant que ce droit existe, c’est de cette manière qu’il s’exerce.
    Il est absurde de parler de justice privée : la grâce n’est pas une décision judiciaire, elle ne s’appuie sur aucune des raisons judiciaires. Il ne s’agit pas d’un acquittement. Mme Sauvage a été condamnée et le reste définitivement. La justice a fait son travail et l’a terminé. La grâce n’intervient qu’à la fin du travail judiciaire. Les magistrats sont parfaitement illégitimes en droit à en critiquer l’usage.
    Vous devez avoir des pouvoirs de double vue puisque vous prédisez qu’une nouvelle demande de liberté conditionnelle « aurait sans doute cette fois été admise ». Quelle prescience, Philippe ! En vérité, nous devons nous étonner chaque fois qu’un tribunal va au-delà des réquisitions du Parquet : c’est le Parquet qui détermine l’intérêt de la société et la justice se devrait de placer son curseur entre l’intérêt de la société, exprimée par le Parquet et le cas individuel qu’elle a à juger. De quel droit un tribunal prend-il des décisions qui vont au-delà de ce que réclame la puissance publique, seule détentrice de dire l’intérêt de la société ? En l’occurrence, le Parquet ne s’opposait pas à la libération de Mme Sauvage. L’indépendance de la justice doit-elle aller jusqu’à s’émanciper des principes ?
    Il existe des circonstances dans une société où, à tort ou à raison, l’opinion s’émeut d’une situation particulière. Le cas de Mme Sauvage a largement dépassé les clivages politiques. De l’extrême gauche à l’extrême droite, il semble que l’on se félicite de cette grâce. Il est amusant de vous lire contester la représentativité des soutiens de Mme Sauvage tout en insistant sur le fait que le peuple français, représenté par quelques citoyens-jurés l’ait condamnée. En vérité, ni les associations de soutien, ni un juré populaire ne sont représentatifs du peuple français, ce sont deux fictions, l’une informelle, l’autre formelle. En démocratie, l’on se doit aussi de prendre en compte les évolutions de l’opinion publique et c’est ici qu’intervient le président de la République.
    Je m’interdis d’avoir un avis sur le cas de Mme Sauvage, sur la pertinence des jugements la condamnant ou la maintenant en détention. Je n’étais ni pour ni contre sa libération. J’observe que le processus institutionnel s’est déroulé selon les règles et prérogatives respectives de chacun des acteurs. La justice a fait son travail. Le président a fait le sien. Le tout en conformité avec l’esprit et la lettre des institutions.

  55. @ oli71 | 29 décembre 2016 à 11:52
    Je suis entièrement d’accord avec vous après avoir lu la décision d’appel de la cour d’assises.
    Sachant ses filles violées par leur père (moyen de défense) quelle mère peut tolérer ça une fois qu’elle le sait ?
    Personnellement je n’en connais pas.
    En même temps je n’ai pas connu Madame Sauvage visiblement une femme très… tolérante, dans sa maison :-))

  56. En droit, vous avez raison cher P. Bilger.
    Mais nous savons que la magistrature a l’échine souple : elle s’en remettra.
    Quant à la Justice ! Rappelez-nous comment les Français la considèrent ?
    En fait, F. Hollande, qui était pour la suppression de la grâce présidentielle il y a quelques années, ne pouvait résister à cette démarche démagogique et à cette communication gratuite. Un argument de plus pour revenir discrètement – peut-être – après le désastre annoncée de la primaire socialiste, dans la course présidentielle.
    Une fois de plus, c’est le constat de la dictature des minorités les plus agissantes : en l’occurrence celle des féministes ultra qui sont largement surreprésentées dans les médias.
    Finalement, bonne chance à cette famille reconstituée.
    Cordialement.

  57. @ Marie | 29 décembre 2016 à 11:09
    « Espérons au moins que Mme Sauvage aura le bon goût de se faire oublier et nous épargnera livre, plateaux télé, etc. »
    Même pas puisque dès ce matin une de ses avocates disait sur une radio qu’elle démarchait les éditeurs pour que « Jacqueline » raconte son histoire et qu’elle était là pour préserver ses droits.
    En même temps il faut bien que les honoraires soient honorés 😀
    Les pétitions c’est bien mais le retour sur investissement c’est mieux ;-))
    Ah bon ? « On » n’avait pas tout compris ?

  58. La première chose qu’a faite Patrick Henry une fois libre est du trafic de drogue.
    Sauvage fera-t-elle la même chose et sera-t-elle excusée à cause de son traumatisme ?
    En fait Hollande a fait avec Sauvage comme avec Leonarda, la déclaration élyséenne en moins.
    Quel apprentissage au cours de ce quinquennat !
    En fait il y a un quinquennat pour apprendre, l’autre pour faire et le troisième pour réussir. C’est dommage qu’on n’ait droit qu’à un quinquennat renouvelable.
    Philippe, vous qui êtes juriste, il n’y aura pas de jurisprudence Sauvage ?
    La justice pourrait dire Sauvage m’a tuer.

  59. Je reviens quand même sur le principal argument de M. Bilger.
    Mme Sauvage : deux cours d’assises l’ont condamnée, et par deux fois les JAP ont rejeté ses demandes donc… c’est clair pour l’ensemble des magistrats comme deux fois deux font quatre, la grâce ne se justifiait pas.
    L’argument est bien faible.
    Cela me fait penser au sketch de F. Reynaud : Je ne suis pas un imbécile… puisque je suis douanier.
    Il n’en reste pas moins que Mme Sauvage a fait preuve d’inconstance, de roublardise, de manque de courage… mais que devant la violence prolongée de l’époux sa grâce me semble justifiée
    Le dépit des juges outragés remettant en cause publiquement un pilier du droit est quelque peu ahurissant.
    Enfin la médiocre qualité de notre président – pour ne pas dire plus – n’a rien à faire dans cette circonstance.

  60. @ Jean-Dominique Reffait | 29 décembre 2016 à 17:12
    Tu vas me donner ta démission et tu te présentes.
    Si tu ne passes pas, je me présente.
    Et Marine ? Bof comme d’habitude !
    Et l’autre ? Bof juste un croche-pied et il tombe !
    Mais est-ce qu’ils sont d’accord ?
    Mais oui on leur donne tout ce qu’ils veulent, alors …
    Ainsi parla le conquistord qui brille par l’art et la manière de se « foutre » du monde !

  61. J. Sauvage a juste le temps de s’inscrire sur les listes électorales pour voter aux primaires socialistes.
    Et si c’était cela la raison de la grâce présidentielle ?

  62. Ainsi celui qui accepte six fois le le 49-3 sans broncher ne supporte pas les décisions de la Justice, même lorsqu’elles sont répétées. Ainsi les femmes et hommes victimes de violences conjugales ont acquis un nouveau droit, le droit de tuer leur agresseur.
    Mais alors maintenant notre président ne devrait-il pas pour faire bonne mesure poursuivre – en lieu et place de la Justice française – les voisins pour non assistance à épouse en danger et JS pour non-dénonciation de crimes d’inceste.
    Encore un méli-mélo où plus personne n’y comprend rien.
    S’il est bon que cette dame âgée n’accomplisse pas toute sa peine, d’autres mériteraient tout autant d’être libérés et qui eux, n’ont tué personne.
    Pistonné, pas pistonné, là est la question.

  63. Mais non, mais non.
    Le coup de grâce de la justice, cela a été de condamner Madame Sauvage plus sévèrement pour punir l’opinion d’avoir pris fait et cause pour elle et d’avoir dénigré la Justice.
    L’acharnement punitif provoque l’acharnement inverse.
    On ne sortira du sadomasochisme entre l’Exécutif et surtout le Président, et le Judiciaire, qu’en ayant une Constitution et une pratique d’équilibre des pouvoirs.
    Les justiciables et les citoyens ne sont que victimes collatérales dans tout cela, quelle pitié !

  64. Michelle D-LEROY

    Je souhaite une très bonne année 2017 à Monsieur Bilger, en espérant qu’il nous écrira, en 2017, beaucoup de ses excellents billets, pendant la campagne électorale et ses rebondissements. Une période forcément riche en sujets politiques.
    Egalement, tous mes meilleurs voeux à Mme Bilger, correctrice de l’ombre à la fois si présente et si discrète.
    Je souhaite encore à tous les intervenants de ce blog une très bonne année 2017.
    Mes voeux les plus chaleureux à tous.

  65. Les magistrats doivent-ils se syndiquer ?
    Dès lors qu’ils se syndiquent on les considère en haut lieu comme des légumineuses.

  66. Hollande a libéré J.Sauvage.
    Il a pris une décision.
    C’est pour prendre des décisions qu’on l’a élu, non ?
    Maintenant JS est à domicile, elle regardera Drucker avant d’y aller en étant l’invitée d’un de ses soutiens. La redevance servant à la défrayer ; et elle réclamera des millions de dommages et intérêts pour emprisonnement abusif.
    Ou alors c’est qu’il fallait trouver une cellule pour Christine Lagarde, vous savez, la coupable sauvée.

  67. Franck Boizard

    Rappelons à ceux qui prennent Jacqueline Sauvage comme symbole des femmes battues que c’est justement l’enjeu de ses deux procès que de convaincre qu’elle était battue par son mari et qu’elle a échoué à emporter la conviction en cours d’assises par deux fois.
    Mais bon, si ses avocates le disent, si les médias, les militants et le président de la République la croient, nous sommes bien bêtes d’exercer notre raison. Laissons-nous porter par le sentimentalisme niais, c’est moins fatigant.
    Je note aussi que les commentateurs qui approuvent la grâce projettent leur cas sur celui de Mme Sauvage. C’est humain, c’est même sympathique. Mais totalement idiot.

  68. Bonsoir,
    Tout à fait d’accord avec Patricia (29 décembre à 15h52). Personne ne sait, personne n’a vu, etc.

  69. Mary Preud'homme

    C’est le drame des familles monolithiques. Personne ne doit parler, rien ne doit filtrer de ce qui se passe à l’intérieur du « foyer ». Même entre eux les membres communiquent peu et se referment sur leurs secrets, souffrances et blessures. Quant aux abus sexuels, la plupart du temps la mère ne veut pas en entendre parler, nie même ce qu’elle voit ou relativise les maltraitances et sévices subis par ses enfants. Elle se fait donc complice du bourreau. Comment ensuite dénoncer toutes ces violences alors qu’elle a fermé les yeux si longtemps ? Comment justifier sa passivité ? Elle préfère donc garder le silence, se réfugier dans le déni pour d’une certaine manière se protéger et croit-elle maintenir l’unité d’une famille qui n’existe plus depuis longtemps. Jusqu’au jour où le fils s’en mêle etc.
    Voilà une histoire qui finit mal comme la plupart du temps dans ce genre de famille en raison de toutes ces lâchetés et non-dits. Avec au final deux morts, un suicidé et un tué par balles, sans compter toutes les vies gâchées des trois filles et leurs conjoints par retentissement.

  70. Et pendant ce temps-là le bijoutier de Lavaur se prend dix ans ferme pour avoir comme Mme Sauvage abattu un homme, le cambrioleur qui en voulait à son bien !
    Pas le moindre soutien alors qu’il était en légitime défense, mais c’est un commerçant de race blanche…

  71. En accordant une grâce partielle le 31 janvier 2016, François Hollande avait mis en avant le respect des décisions de justice et l’indépendance des magistrats.
    Pour aboutir à quoi ? Onze mois d’incarcération de plus pour Jacqueline Sauvage, deux demandes de libération conditionnelle refusées sous de minces prétextes dissimulant à grand-peine toute l’aigreur d’une justice qui n’entendait pas que l’on piétine ses plates-bandes, ou plutôt sa chasse gardée. Alors que sont relâchés ou courent toujours des coupables bien plus dangereux que Jacqueline Sauvage.
    Le chef de l’Etat a accordé une grâce totale, pour des motifs humanitaires, mettant fin à un interminable feuilleton médiatique et à l’incarcération d’une femme âgée derrière les barreaux depuis presque quatre ans.
    Ce droit de grâce est constitutionnel et ne devrait prêter à aucune controverse, quel que soit le président en exercice.
    A ce stade, il me semble que n’importe quel chef d’Etat responsable aurait agi de même, et que la décision de François Hollande n’a pas été dictée par sa piètre opinion de la justice, malheureusement pour elle bien partagée par l’ensemble des Français.
    Depuis longtemps la justice s’est sabordée elle-même par des actes et des décisions injustes et absurdes.

  72. Non, jlm, vous ne pouvez pas dire :
    « Ainsi les femmes et hommes victimes de violences conjugales ont acquis un nouveau droit, le droit de tuer leur agresseur. »
    Car seules les femmes seront concernées par le projet de loi de Valérie Boyer et des assos féministes sur la « légitime défense différée ».
    Une femme est une victime, un homme un agresseur, toujours, partout, quels que soient les faits. Les hommes violentés par leur compagne existent à hauteur de 40 à 50% selon les enquêtes de victimisation, mais eux ne peuvent pas se défendre même de face et sur l’instant.

  73. Pierre-Antoine

    Deux cours d’assises ont condamné Jacqueline Sauvage…
    et alors ça prouve quoi Monsieur Bilger ? Il a bien fallu à Patrick Dils un troisième procès pour se retrouver innocenté.
    La grâce présidentielle ce n’est pas l’amnistie. Madame Sauvage reste toujours condamnée et sa peine inscrite sur son casier judiciaire.
    Lors d’un colloque sur les maladies mentales en détention, au début des années 90, devant un collège de magistrats, psychiatres et autres professionnels concernés, certains faisaient remarquer la féminisation de la magistrature (le pourcentage a encore augmenté en 2016). Un éminent psychiatre a émis l’hypothèse que certaines avaient peut-être un contentieux à régler avec les mâles de leur famille.
    Transfert avez-vous dit ? transfert sur le cas JS certainement.

  74. @Pierre-Antoine
    ça prouve que vous avez raison et vous m’avez convaincu de la cohérente démarche de Hollande.
    Comptant sur la justice pour faire son travail et ayant constaté l’incapacité des magistrats à rendre la justice après les avoir critiqués, il a fait le travail à leur place.
    Je dis cela sans ironie, une décision de chef de l’Etat, qui hélas reste bien isolée.
    Qu’on soit ou non d’accord avec cette décision, FH a eu le mérite de la prendre.
    Seulement alors qu’il reste quatre mois de mandat, ça fait léger.

  75. @Jean-Dominique Reffait
    C’est toujours amusant de vous voir donner des leçons de droit à M. Bilger dans son blog.
    Le fait du prince, c’est lorsque le tenant du pouvoir ne respecte pas un contrat parce que rien ne peut le forcer à le respecter.
    Votre cher François Hollande a passé un contrat avec le peuple et ne le respecte pas sous couvert de l’usage d’un droit de grâce qu’il dénature. P. Bilger le dit plus brièvement.
    Comme le reste de votre commentaire est du même tonneau, de même que vous vous interdisez d’avoir un avis sur Mme Sauvage, interdisez-vous tout court.

  76. Erratum sur la qualification, Sauvage n’a pas été condamnée plus sévérement.
    Mais la magistrature ne s’en est pas moins vengée sur elle d’avoir été impopulaire, et elle, populaire. Jalousie de magistrat à une condamnée, ressentiment envers l’opinion… Tout cela est absolument lamentable.
    Se reporter aux billets de notre hôte pour les détails.
    Je reprends, le coup de grâce à la Justice, c’est la Justice qui le fait. Comme quand les soldats se rendent, comme quand un bouc émissaire se joint aux accusateurs pour se prétendre coupable.
    Dans tout ce qui concerne des questions de légitimité, c’est le détenteur du droit qui s’achève.
    @ carl roque
    « Car seules les femmes seront concernées par le projet de loi de Valérie Boyer et des assos féministes sur la légitime défense différée ».
    Qu’on laisse le droit intact ou qu’on fasse pareil pour les hommes avec les femmes.
    Et qu’on n’oublie pas les homosexuels.
    Quand on voit les relations des sexuels entre eux, et que d’autre part on entend dire que les asexuels sont malades et les sexuels sains, on s’amuse bien.

  77. antoine marquet

    @Popol | 29 décembre 2016 à 20:00
    Encore une fois le coup des petits pois ! Tous ceux qui commentent cet épisode oublient de dire que Monsieur Sarkozy parlait d’un juge d’instruction qui s’appelle Bonduelle (comment peut-on être persan à Paris ?), qui appartenait au SM et que cette affaire s’est déroulée au moment du célèbre « mur des cons » !

  78. Robert Marchenoir

    Cette décision est effectivement d’une veulerie effarante. « Rabaisser la fonction présidentielle », c’est faire ce que François Hollande vient de faire, ce n’est pas se maintenir en forme en courant vêtu d’un T-shirt marqué « NYPD ».
    Remarquons le parallèle entre l’ingérence du président dans cette affaire, et son intervention dans l’affaire Leonarda.

  79. Cette affaire est emblématique du mélange des faits et des idées. L’idée noble et légitime de lutter contre les violences faites aux femmes vient prendre place dans un dossier dont les faits sont dans le détail ignorés du grand public. On remplace donc les faits par des idées, cela peut être compréhensible dans des discussions entre amis, mais pas en ce qui concerne la défense qui elle connaît le dossier. En ce qui concerne la décision présidentielle elle est à l’aune du mandat qui se termine, mauvaises compromissions à tous les étages.

  80. Jean-Yves BOUCHICOT

    C’est curieux, mais je ne me souviens pas que Philippe Bilger ait poussé les hauts cris au nom de la Justice qu’on assassine lorsque Nicolas Sarkozy avait gracié M. Marchiani, convaincu de trafic d’influence…
    Mais peut-être est-ce dû à mon manque d’assiduité sur ce blog si exotique pour un provincial vivant à des années-lumière des milieux « autorisés ».

  81. @ Xavier NEBOUT
    Ce qui est objectivement inquiétant pour notre justice, c’est que tout le monde ici peut donner sans rougir des leçons de droit à quelqu’un comme P. Bilger.
    Ou plutôt, ce serait effectivement inquiétant pour notre justice si le Mur des cons, dont les motivations peuvent au su de ce blog de moins en moins être qualifiées de purement politiques, n’avait pas existé…
    J’ajouterai simplement au commentaire de JDR que la justice est toujours dite au nom du peuple français, qu’il soit représenté par un juré populaire ou par un Président de la République. Et que c’est bien parce qu’un peuple n’est jamais un idéal mais toujours une réalité en constante évolution historique que le droit de grâce a toute sa légitimité.
    Tous ceux qui le contestent ici ne sont que des bouffons qui le font non pas au nom de la justice mais au nom du stupide « Not and never my President ! ». Des non-citoyens, des non-Français qui ne se sont jamais impliqués politiquement pour notre société et qui ont la bêtise de s’étonner que ceux et celles qui agissent aient parfois de l’influence sur la réalité de notre pays en étant écoutés et suivis.

  82. Catherine JACOB

    @antoine marquet | 30 décembre 2016 à 02:07
    C’est la première fois que je vois reliés la célèbre marque de légumes en conserves métalliques et les petits pois à la toge rouge bordée d’hermine d’octobre 2007, qualifiés ultérieurement par l’avocat Me Herzog de « bâtards de juges » et par Hollande de « lâches qui jouent les vertueux » et autres gracieusetés.
    Six ans plus tard, en avril 2013, le site d’information Atlantico publie une vidéo montrant un panneau intitulé « le mur des cons », sur lequel sont affichées, dans le local du SM, les photos de diverses personnalités publiques – hommes politiques, intellectuels ou journalistes, majoritairement de droite -, de hauts magistrats ou de syndicalistes policiers. On y trouve également des photos de divers parents de victimes, dont le père d’une jeune fille violée et tuée par un récidiviste, qui avait milité en faveur du fichage génétique des délinquants sexuels. Cette publication est vivement commentée dans la presse. Étienne Mougeotte parle de « pratique totalitaire », Luc Ferry de liste « inquiétante ». Le Point évoque des « têtes à abattre » et le journal d’information Metro s’interroge sur la question de « l’impartialité de la justice ». – Passage Wiki de l’article sur le Syndicat de la magistrature.

  83. Je pense que M. Bilger a tort. Cette grâce est une bonne chose. Je ne connais pas le dossier dans le détail et j’avoue que l’attitude de Jacqueline Sauvage a été curieuse pour que se perpétuent ces crimes pendant 47 ans. Pour autant, vu ce qu’a vécu Jacqueline Sauvage pendant 47 ans, peut-on penser encore que sa raison est saine ? Ce n’est pas sûr du tout. Ce qu’elle a fait ne s’appelle certes pas de la légitime défense mais au vu de ce qu’elle a vécu, la condamnation était extraordinairement lourde. Une peine avec sursis de quelques années semblait suffisante.
    Je dois dire que je me félicite de la grâce présidentielle et qu’elle existe car il y a eu de nombreux cas récents où il nous a été prouvé que la justice n’est pas rendue et que tout citoyen honnête paraît avoir moins de droits que n’importe quel délinquant : c’est un sentiment largement partagé par les Français. Voir le débitant de tabac condamné à dix ans pour meurtre d’un cambrioleur dans le Tarn. Voir cette dame âgée, à Rennes, qui ne pouvait réintégrer sa maison occupée par des squatters et qui ne l’a pu que grâce à une mobilisation publique.
    Que la justice se remette en question : elle est aujourd’hui clairement dévoyée au profit des délinquants.

  84. Pour la petite histoire, voici ce que François Hollande disait en 2006, comme l’a relayé France Info jeudi :
    « Jacques Chirac a été irresponsable en l’amnistiant car il a fait une faute de comportement. Il a lancé le pire des signaux, c’est-à-dire celui qui finalement, dans notre pays, discrédite la fonction politique, puisqu’elle laisse supposer, cette décision, qu’il y aurait deux justices. Donc je crois qu’il y aura nécessairement à faire des modifications institutionnelles au lendemain de 2007. Le Parti socialiste, j’en fais la proposition aujourd’hui, supprimera la possibilité de grâce et d’amnistie du président de la République ».
    Mais c’était il y a dix ans déjà et il semble qu’une des caractéristiques de nos présidents tous bords confondus soit la propension à oublier tout ce qui date de plus de deux ans, parfois moins.

  85. Une seule remarque, cour d’assises jury populaire, il est évident que le peuple est pour la clémence pour JS, comment le jury a-t-il pu prononcer une telle peine si ce n’est en contradiction avec sa conviction intime qui a été manipulée ?

  86. Mais j’ai perdu d’avance puisque la compassion serait d’un côté et la rigueur de l’autre.
    Mais cette compassion est à géométrie variable, comme l’a exposé le philosophe Robert Redeker dans une tribune :
    La concurrence des victimes est une lutte qui cherche à innocenter les coupables qui en sortent victorieux. Attisée par d’innombrables discours et proclamations, elle tend à faire oublier que cambrioler un buraliste et tuer son mari ne sont pas des actes anodins. Les Français n’en pourront neutraliser les effets délétères que du jour où ils s’essaieront à une approche moins passionnelle, moins polluée par l’idéologie, des situations d’autodéfense.
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/12/28/31003-20161228ARTFIG00197-grace-de-jacqueline-sauvage-une-insulte-a-la-democratie-motivee-par-l-ideologie-victimaire.php
    Oui, la France est malade de sa justice, instrumentalisée par ceux qui cherchent à la mettre au service de leur idéologie ou bien de leurs intérêts, et cela au détriment des justiciables en particulier mais aussi et surtout des Français en général qui sont de plus en plus scandalisés par la multiplication des décisions absurdes voire iniques.

  87. @ ajantoine | 30 décembre 2016 à 09:56
    « …comment le jury a-t-il pu prononcer une telle peine si ce n’est en contradiction avec sa conviction intime qui a été manipulée ? »
    Comme vous y allez…
    Ainsi donc deux cours d’assises, dont une d’appel, auraient manipulé une première fois SIX jurés, une seconde fois NEUF jurés ?
    Vous prenez vraiment vos concitoyens, des hommes et des femmes comme vous, pour de parfaits moutons imbéciles…
    Je pense quant à moi que les deux cours d’assises avaient, elles, vraiment, les éléments nécessaires entre leurs mains pour prendre leur décision, notamment aucune preuve de ce que soutenait la défense à savoir que le geste de Madame Sauvage était un acte de légitime défense pour quarante ans de sévices sur elle et ses enfants.
    Que Mesdames Darlan et autres Robin ou Duperey qui n’ont jamais eu entre leurs mains l’entier dossier de cette affaire se fassent entendre (surtout Duperey ;-)) ne change rien au fond de l’affaire. Aucune plainte n’a été enregistrée de la part de Madame Sauvage, ni pour elle ni pour ses filles qui, selon elles, auraient été violées par leur père. Et comme le père n’est plus là pour les contredire…
    M. Hollande a usé de son droit de grâce. Dont acte.
    Contrairement aux comités de soutien divers et variés, je ne pense pas que la grâce accordée à Madame Sauvage soit un bon signe pour les femmes violentées en attente de procès.

  88. @ Jean-Yves BOUCHICOT | 30 décembre 2016 à 07:38
    Tout en laissant à Philippe Bilger le soin de nous donner son point de vue d’expert sur le cas Sauvage, comme le suggère fort justement Garry Gaspary, il me semble un peu osé de comparer un cas de trafic d’influence douteux à un meurtre par trois balles tirées dans le dos d’un homme, meurtre parfaitement prouvé.
    On a l’impression que cette grâce a été accordée par François Hollande plus pour lui-même que pour Françoise Sauvage au titre du redressement de sa courbe de popularité. Tant mieux pour elle, il est douteux que son cas ait pesé lourd dans les pensées de FH.
    @ fugace | 29 décembre 2016 à 14:37
    Merci de nous remettre les pieds sur une terre plus douce avec ce magnifique texte de Maupassant et de nous rappeler qu’aller contre un mur peut être aussi romantique.

  89. hameau dans les nuages

    @ ajantoine | 30 décembre 2016 à 09:56
    « Le peuple » ? Peut-être tout simplement que les jurés ont eu accès dans les détails aux événements ce que « le peuple » n’a pas eu ?
    Et les gendres dans cette histoire ? Pas un pour aller voir le beau-père et lui demander de se calmer et lui faire comprendre que cela avait trop duré ?
    Mon beau-père, enfant, a vu sa mère martyrisée pendant des années. Adolescent et donc physiquement apte à faire face, il est allé le voir accompagné de son frère. L’affaire fut réglée fissa. Pas d’assistante sociale, de psychologue et de comité de soutien. Il n’y avait rien de tout ça au bled et la mère fut épargnée définitivement, protégée par ses enfants d’un père qui avait perdu la main.
    Et les voisins qui maintenant déclarent qu’ils savaient ? Et la fille qui commence à se pavaner devant les caméras ? A sa place j’aurais surtout honte de mon mari pleutre.
    Qu’on arrête ce cinéma !

  90. Mais ajantoine avez-vous pensé que les jurés ont eu accès au dossier et qu’ils ont des éléments que vous ne connaissez pas ? Il est de bon ton de charger la justice et de lui prêter tous les vices mais quand même ! Si les jurés sont manipulables, je pense moi que la foule immense l’est encore plus grâce à la dictature de l’émotion et à un terrain soigneusement préparé par un féminisme victimaire exacerbé, qui a établi à son profit le monopole dans ce domaine.

  91. Lassant de voir discourir sur une grâce de complaisance par un évanescent au profit d’une manipulatrice.
    Madame Sauvage ne doit sa popularité qu’à une défense de jongleur et une opinion dite féministe soluble dans l’islam.
    Elle reste condamnée, sur un dossier où la mystification a failli réussir mais n’a pas trompé des jurés lucides par deux fois.
    Qu’elle ne reste pas en prison n’est ni bon ni mauvais, c’est indifférent. Il ne lui reste que la prostitution médiatique pour tenter de se construire un Fort Knox.
    Plus que ses propres souffrances, indéniables, mais dont l’étiologie n’est sans doute pas celle qu’on pense, c’est la considération de l’opinion des claniques et communautaristes qui fait souffrir. Pauvres femmes abusées par le clan des claquettes caquetantes, on vous donne en pâtée l’illusion que l’effacement du crime a été réalisé par un maître-queux au front d’une inhumaine justice alors que quelques mois de prison ont seulement été effacés dans les pleurs et les délivrances d’un conflit de mauvaises têtes habiles à se faire des niches, les politiques, indécents d’arrogance imbécile et les juges, éternels naïfs, coincés entre la carrière et la liberté. Le verdict est une chose, non remise en question, la libération anticipée une querelle de ces deux catégories hautaines et elle n’a aucune importance, Madame Sauvage n’a pas d’importance, c’est sa fonction révélatrice qui en a.
    Pour le crime, qu’elle le porte avec elle mais évite de nous importuner en ajoutant à une triste affaire une indécence médiatique.

  92. La France avance

    Je découvre un peu tard ce blog et ce billet…
    M. Bilger y exprime clairement mon ressenti vis-à-vis de cette « actualité ». Notamment le tort que cela fait à la lutte contre les violences conjugales.
    Cette grâce, ce sont les trois coups de fusil dans le dos de la Justice française qui, à défaut d’être achevée, sera définitivement mutilée.
    PS : chère République Française, si un jour tu as besoin de moi pour un de tes jurys d’assises, sache que ça ne m’intéresse pas. Et si tu insistes, j’irai me plaindre au Président !

  93. Catherine JACOB

    @ breizmabro | 30 décembre 2016 à 10:27
    « Contrairement aux comités de soutien divers et variés, je ne pense pas que la grâce accordée à Madame Sauvage soit un bon signe pour les femmes violentées en attente de procès. »
    Je pense comme vous. Et je pense aussi que c’est un bon signe pour les adeptes de la vendetta.

  94. Philippe Bilger, vous ne parlez toujours que des Hollande, Sarkozy, Fillon, etc. c’est-à-dire que des gens médiocres, dont vous vous lamentez à juste titre de la médiocrité.
    Pourquoi ne parlez-vous jamais de François Asselineau qui sera sur la ligne de départ pour la prochaine présidentielle de 2017 ?

  95. Mary Preud'homme

    D’où
    La difficulté de découvrir la vérité, de démêler le vrai du faux tant pour les policiers que les magistrats lorsqu’on est confronté à une affaire familiale où le black-out alterne avec des confidences contradictoires, des allusions vagues suivies de mensonges ou démentis.
    La famille est plus souvent que l’on ne croit le lieu de toutes sortes de violences et abus, dont les enfants sont les victimes en premier lieu. Et ce n’est souvent qu’à l’occasion d’un drame de ce genre que l’on peut remonter le fil d’une histoire qui peut perdurer des dizaines d’années.
    Quant à témoigner contre sa propre famille, dénoncer un proche abuseur, violeur ou gravement maltraitant, cela demande beaucoup de courage… Avec au final le risque d’être rejeté et traité comme traître et renégat ! Alors que la veulerie n’est que du côté de ceux qui se sont tus, ont fermé les yeux par lâcheté, peur du qu’en dira-t-on, honte etc.

  96. Il y a probablement trop d’intervenants pour rendre la justice ; les magistrats professionnels ont la « concurrence » des jurys populaires et du président de la République.
    Ça, c’est en France.
    En Angleterre, un autre acteur, semble-t-il, est intervenu cette semaine.
    Un minus habens avait déposé un sandwich au bacon à proximité d’une mosquée et proféré des commentaires hostiles aux fidèles.
    Il a été condamné à un an de prison et on vient de le retrouver mort dans sa cellule de la prison de Bristol, à mi- parcours de l’exécution de sa peine.

  97. @ genau | 30 décembre 2016 à 11:32
    « Pour le crime, qu’elle le porte avec elle mais évite de nous importuner en ajoutant à une triste affaire une indécence médiatique »
    Je crains cher genau que vous ne soyez pas au bout de vos surprises.
    Ses avocates ont travaillé dans cette affaire à l’oeil ou quasi, grâce à nos impôts, il va bien falloir un jour que toute cette excitation médiatique, PLUS le M. Plus de la grâce présidentielle, portent ses fruits.
    Madame veuve peut-être pas, mais ses filles vont se battre pour être interviewées sur les chaînes publiques, pour aller à Paris, invitées par Canal (à Paris ? ouah ! tous frais payés ? ouaaah !) ou chez Ardisson… (idem que pour Canal).
    Elles citeront sur les plateaux ou en interviews leurs avocates « magnifiques de persévérance », « leur comité de soutien qui a bien milité pour la cause des femmes battues » et, surtout, Mesdames Darlan, Duperey ou Robin « engagées dans la défense des femmes en situation de danger ».
    (Je me suis occupée durant plusieurs années de femmes violentées, curieusement Darlan, Duperey ou Robin ne se sont jamais manifestées malgré les campagnes nationales sur les violences faites aux femmes depuis plusieurs années 🙁
    Du reste une des avocates négocie actuellement les droits d’auteur d’un futur livre de Madame Sauvage (et je crains qu’une série ou un film soit déjà dans les cartons…).
    Comme chantait Guy Béart (du temps que les moins de vingt ans etc.)
    « (…)Le monde est un spectacle
    Il nous faut des miracles
    Des meurtres, des amants
    Et des enterrements
    Chantons les marionnettes
    Les princes des manchettes
    Que l’on anoblira grâce à la caméra
    Tournez tournez rotatives (…)
    (…) Je n’ai pas trouvé de place assise
    Il me faut pour tenir le coup
    Une histoire à mourir debout »
    Bloavez mad 2017 quand même cher genau 😀

  98. Quelqu’un ici a-t-il lu la vie et l’œuvre d’Eva Darlan, une des sycophantes qui soutiennent Jacqueline Sauvage ?
    Sa fiche Wikipédia est consternante.
    Pour ceux qui, à juste titre, se méfient de Wiki, je vous fais le pitch :
    Jolie hôtesse de l’air des seventies sur Air Inter, elle rencontre un sociologue iranien, qui la convertit en adoratrice de l’imam Khomeini, plusieurs voyages en Iran pour aduler cette sommité, le « sage de Neauphle-le-Château » (merci Giscard)…
    Le sociologue iranien se lasse et la plaque, s’ensuivent des « compagnonnages » divers et variés, dont le dernier la passe à tabac et la ruine après avoir fait une petite carrière cinématographique, de gôôche bien entendu.
    Radeau de la Méduse à elle toute seule, naufragée de la vie, la voilà aujourd’hui plus futée que nos magistrats.
    C’est ce qu’on appelle une décadence.

  99. @Catherine JACOB
    « Pourquoi alors l’avoir fait ? Il y a sûrement une raison. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault s’est en tout cas désolidarisé de son président. »
    Oui pourquoi, pourquoi, pourquoi… J’ai un mot au bout de la langue.
    Je persiste et signe le qualificatif de JLM, un capitaine de pédalo qui ne voyait pas plus loin que sa visière ; le pire est qu’il va se voir attribuer une pension d’amiral ; n’importe quelle boutique s’en serait séparé sans indemnités, soulagée de s’en débarrasser… En souhaitant le bon vent tout de même à un navigateur de pédiluve.

  100. Hollande aura encore une fois capitulé, drôle de président. Après l’affaire Lagarde, l’affaire Sauvage.
    Monsieur Bilger, j’ai brûlé un feu rouge, je passe très bientôt au tribunal, quelle sera ma sanction ?
    Une décision de justice POPULAIRE ça s’applique ça ne se discute pas. A bon entendeur…

  101. Catherine JACOB

    Comme on dit que les violences de toute nature y compris les violences sexuelles sur mineures ont perduré 47 ans, je me suis intéressée à cette commune de La-Selle-sur-le-Bied qui dépend de la compétence du TGI de Montargis qui en est distant de 20km.
    On constate que dans cette commune située à 112 km de Paris dans le Gâtinais, la première crèche est à 4km, il existe un seul établissement scolaire dépendant de l’Inspection académique du Loiret laquelle dépend elle-même de l’Académie d’Orléans-Tours (Rectorat d’Orléans-Tours).
    On y recense en tout et pour tout quatre commerces distincts qui se résument à un fleuriste, une parfumerie, une boucherie, une boulangerie et le plus proche marché hebdomadaire se tient le lundi matin à Égreville qui est à 16km. A tous les coups le petit bureau de poste n’est pas ouvert tous les jours, ni toute la journée.
    Il y a un édifice religieux remontant au XIIe siècle mais dont les horaires de la cure ne doivent pas être très différents de ceux de la poste avec un curé sans doute en charge de plusieurs paroisses comme dans nombre de nos petites communes désormais, à cette différence près qu’ici les officiants sont rémunérés et donc vivent assez correctement alors que dans les départements voisins, leurs chaussures baillent et leurs soutanes et autres habits sont élimés et même troués ou encore décousus.
    Le médecin généraliste le plus proche est à 16km9, on va dire 17km, soit à Dordives.
    Pour avoir le week-end dernier amené mon chien au vétérinaire de garde qui se trouvait à 28km en passant par deux cols dont un complètement dans un brouillard qui était une véritable purée de pois avec le chien qui râlait à l’arrière, en me demandant si ce praticien allait vraiment nous attendre avant de fermer (il a attendu comme promis, et donc il s’agissait d’un véto correct, consciencieux et compétent, l’animal qui avait avalé tout rond un filet de veau ayant chu par mégarde devant lui avait contracté une gastrite aiguë avec 39,5 de fièvre ; il court à nouveau comme un lapin), je comprends qu’il ne soit pas nécessairement très évident d’aller faire constater des coups et blessures ou encore des violences sexuelles.
    En ce qui concerne la sécurité et la délinquance, le territoire de cette commune relève de la compétence de la Brigade de gendarmerie de proximité de Courtenay qui dépend de la zone de gendarmerie de Montargis et se trouve donc à15 min (13,9 km) via la D32. On aura accès par ce lien aux données statistiques de la Délinquance et délits à la Selle-sur-le_Bied qui me paraît inclure un nombre impressionnant de violences sexuelles pour un aussi petit nombre d’habitants (1049ha en 2013 dont les descendants de réfugiés espagnols ayant fui devant Franco), gérés par un conseil municipal dont les seuls appointements leur coûtent pratiquement 50 000€ à l’année pour le maire et ses 14 adjoints et conseillers municipaux (8 hommes et 7 femmes) dont l’étiquette politique n’est pas indiquée ni sur le site de la commune, ni sur Wikipédia, d’où je présume qu’on fonctionne donc quelque part dans le secret. La taxe d’habitation y est de 14.43 %, la taxe foncière sur les propriétés bâties de 12.59 % et la taxe foncière sur les propriétés non bâties de 33.58 %.
    Pour l’année 2014, à La Selle-sur-le-Bied et ses environs, la gendarmerie a enregistré 198 violences gratuites, 33 violences sexuelles dont 9 sur mineurs et 98 menaces et chantages.
    Autrement dit également, on ne se déplace pas comme on veut à pied en bus ou en taxi sur une quinzaine de km, mais il semble qu’il faille disposer d’un véhicule avec les clés de l’engin qui ne doivent pas être dans la poche de l’agresseur, bien évidemment.
    Sinon, les environs dans un rayon de 15 à 40km sont loin d’être inintéressants, on trouve un beau patrimoine naturel sur cette commune située dans la zone des Etangs prairies et forêts du Gâtinais nord-oriental, à 40km de la Forêt de Fontainebleau et de son château-musée, commune qui a donc pris la peine de traduire son nom en chinois, coréen, japonais et que sais-je encore et dont les deux personnalités marquantes recensées sont Jacqueline Sauvage et Albert Vazeille, le seul député français à avoir défendu l’innocence d’Alfred Dreyfus de la première à la dernière heure et à s’être élevé contre l’amnistie générale ayant bénéficié au véritable traître.
    Plusieurs golfs (5) dont le plus proche de 18 trous, plusieurs châteaux intéressants outre le château de Fontainebleau, cinq musées, un parc d’attraction, six bibliothèques et médiathèques, six piscines et bien sûr, une liste de Pokemon dont quelques-uns nichent jusque dans le village. De quoi dès lors se plaindrait-on !!
    D’où je pense malgré tout que la lutte anti-violences conjugales et autres devrait commencer par le renforcement de la Brigade de gendarmerie de proximité de Courtenay avec pourquoi pas, une permanence à La-Selle-sur-le-Bied même, ça coûterait moins cher à tous points de vue à l’Etat qu’une affaire Jacqueline Sauvage et pourrait permettre de lever un certain nombre d’autres lièvres, ainsi que l’ouverture d’une salle médicale avec une infirmière de garde rémunérée par la commune. Un conseiller municipal de moins ne se remarquerait pas, en revanche un point fixe de santé serait sans aucun doute d’une grande utilité.

  102. Dix coups de fouet au prochain d’entre vous qui nous pompe l’air avec une poésie interminable de Musset, Lautréamont, Vigny ou Mallarmé.

  103. Décidément le président (ex) Sarkozy était plein d’humour lorsqu’il parlait de petits pois, j’ai lu plus bas qu’un juge dont le nom s’orthographie presque comme le nom d’une marque de conserves est effectivement proche des amis du célèbre mur.
    La presse n’a jamais souligné cette « petite blague », spécialité de l’actuel président. Nous avons de la chance d’avoir des humoristes à la tête de l’Etat.

  104. Bonjour Philippe,
    Ainsi que l’ont fait remarquer plusieurs blogueurs, je ne comprends pas bien que vous puissiez considérer la grâce comme s’affranchissant, passant au-dessus de la justice et du droit. Ce droit fait partie du droit non ? C’est un peu tautologique.
    Ce qui crée la polémique ne relève-t-il pas de choses simples ?
    Mme Sauvage a tué son mari mais :
    – est-elle une victime ?
    – n’est-elle qu’une victime ?
    – n’est-elle qu’une coupable ?
    La justice a donné par deux fois son avis. Victime mais pas que. Il me semble légitime que ceux qui s’interrogent sur l’effet de cette grâce et le battage médiatique féministe fait autour de cette affaire ne soient pas soupçonnés, ce qui transpire un peu parfois, de n’être pas sensibles aux violences faites aux femmes. Mais la justice se trompe, parfois, parfois plusieurs fois, l’un de vos blogueurs l’a rappelé en nous remettant en mémoire l’affaire P.Dils.
    En ce qui me concerne, je ne sais rien. Je n’ai pas suivi cette affaire, et quand bien même, je ne suis pas spécialiste et n’ai, comme l’ensemble des participants de ce blog, pas eu accès au dossier.
    Si Mme Sauvage a subi les violences dont on parle, ainsi que ses enfants, alors je me désole qu’elle n’ait pas buté plus tôt celui que je qualifierais alors de salopard.

  105. S’il fallait une preuve que les personnes, adultes et enfants, victimes de violence familiale se heurtent au déni et à l’incrédulité, elle réside dans cet article arrogant, méprisant, qui démontre surtout l’ignorance de son auteur sur le sujet. Comme la majorité des magistrats, peut-être ? En effet, la violence familiale est surtout caractérisée par l’emprise et la terreur. Dire que Mme Sauvage aurait dû porter plainte est aussi absurde que de demander pourquoi certaines catégories de population se sont laissées déporter pendant la Seconde Guerre mondiale. Travailleur social pendant plus de trente ans, je peux vous dire que les femmes ne portent pas plainte parce que leur conjoint leur répète chaque jour « si tu en parles, je te tue ». Et certains le font. Deux cas de meurtre au cours de ma carrière.
    L’agresseur est imprévisible, et sa fureur peut se déclencher pour le moindre détail. Sa conjointe vit dans la terreur. De plus, l’accueil adapté de ces femmes dans les commissariats est très récent. Il a fallu le travail de ces associations que vous décriez, et qui reçoivent ces femmes au jour le jour, pour que la situation soit améliorée.

  106. @ Yves | 30 décembre 2016 à 13:44
    Que peut-on faire, à l’heure actuelle, contre nos gouvernants qui œuvrent en permanence à la destruction de notre race ?
    Que peut-on faire contre toutes ces folles qui rôdent autour du pouvoir et s’en servent à loisir ?

  107. @ Mary Preud’homme | 30 décembre 2016 à 13:35
    « Quant à témoigner contre sa propre famille, dénoncer un proche abuseur, violeur ou gravement maltraitant, cela demande beaucoup de courage »
    Ya aussi le principe de Confucius qui dit « ne pas voir le Mal, ne pas entendre le Mal, ne pas dire le Mal, et se dire : à celui qui suit cette maxime il n’arrivera que du bien ».
    A celui qui ne voit pas le mal, qui n’entend pas le mal et qui ne dit rien du mal, c’est sûr qu’à ce Confucius du trouillomètre à zéro il ne lui arrivera que du bien, genre : ouf, j’ai failli intervenir…
    Après, tout le monde pigne (médias) parce que dans un métro une fille/garçon s’est fait agresser, voire violer sans qu’aucun passager (pas de la famille) ne soit intervenu.
    Beaucoup de courage de la part d’une mère de dénoncer que son mari viole ses enfants ?!
    Nous ne devons pas vivre dans le même monde Mary, personnellement je ne trouve pas qu’il faille beaucoup de courage pour dénoncer ces faits mais au contraire beaucoup d’amour pour ses enfants pour les dénoncer.
    Pour ces faits-là, reconnus et constatés, j’aurais accepté qu’elle tire deux, trois balles sur cet incestueux personnage, mais pas quarante ans après et pas sous de fallacieux prétextes !!
    Bloavez mad du-se ! 😉

  108. @ genau | 30 décembre 2016 à 11:32
    « Qu’elle ne reste pas en prison n’est ni bon ni mauvais, c’est indifférent. »
    Pas si sûr ! Les gens répètent leurs erreurs, supposez qu’elle se remarie avec un autre homme violent ?
    @ hameau dans les nuages | 30 décembre 2016 à 11:16
    « Et les gendres dans cette histoire ? »
    Il les battait aussi bien sûr.
    Toute la famille y passait et probablement les voisins avec puisqu’ils se sont tus.
    En fait elle mériterait une médaille pour avoir libéré la famille et le quartier d’un tyran pareil, curieux que FH, qui adore remettre des médailles, n’y ait pas pensé.

  109. Robert Marchenoir

    @YB | 30 décembre 2016 à 12:30
    « Pourquoi ne parlez-vous jamais de François Asselineau qui sera sur la ligne de départ pour la prochaine présidentielle de 2017 ? »
    Ah. Voilà. Ca nous manquait. La halte médiatique de Philippe Bilger était probablement le seul blog vaguement apparenté à la droite où les trolls au service d’Asselineau n’avaient pas encore mis en pratique leur curieuse méthode de persuasion politique : pour défendre un candidat totalement inconnu qui a zéro chance de percer, n’expliquez pas qui il est, n’exposez pas son programme, ne défendez pas ses propositions.
    Déboulez sur un blog où personne ne vous a jamais vu, et prenez à partie le taulier en lui reprochant de ne jamais parler de votre champion. Qui est tellement célèbre, dont les soutiens sont tellement nombreux et dont la cause est tellement juste qu’à l’évidence, si l’on ne parle pas de lui, c’est probablement le résultat d’un complot…
    Et les types s’étonnent, après, que personne ne parle de François Asselineau… Tout simplement parce qu’il n’y a rien à en dire.

  110. @Mary Preud’homme
    Avez-vous jamais pensé que mentir pour sauver sa famille (enfin une partie) ça demande un peu de courage au début, puis après c’est une obligation et on ne peut qu’aller toujours plus loin ? Le choix des avocats a pu imposer certaines choses pas très nettes dans cette affaire, il fallait bien justifier la « légitime défense ». Il existe aussi des enfants sous emprise et qui reconstruisent une réalité sur mesure pour plaire à un parent (ou le sauver). N’avez-vous jamais approché un cas d’aliénation parentale ? Je ne dis pas que c’est le cas ici, mais cela demeure aussi plausible que beaucoup d’autres hypothèses, vu les nombreuses incohérences et versions des divers témoignages et déclarations de l’intéressée. Toutefois grâce à madame Rossignol il est désormais interdit d’évoquer l’aliénation parentale en justice, ouf !

  111. Catherine JACOB

    @Giuseppe | 30 décembre 2016 à 14:19
    …le pire est qu’il va se voir attribuer une pension d’amiral;
    Un amiral gagne en moyenne 7043 € net par mois en France. Source : JDN – point d’indice, 2014 contre 4454€ pour la moyenne du secteur fonctionnaire. Par comparaison un professeur des universités gagne 4507€ et un gardien de la paix en moyenne 1760€ soit grosso modo, l’équivalent des indemnités du maire de La-Selle-sur-le-Bied. Un amiral gagne donc en un mois autant que quatre gardiens de la paix.
    « En moyenne, les généraux en première section ont une vie administrative courte : quatre ans à peine. En règle générale, ils sont tenus de quitter leur poste à 57 ans, sauf si un contrat lié à une promotion leur permet d’atteindre les 61 ans du général cinq étoiles. Toutefois on observe que le chef de l’état-major particulier du président de la République le Général Puga est resté à ce poste jusqu’à 63 ans.
    La solde moyenne d’un officier général serait de 5850 euros, moyenne d’une fourchette comprise entre 5200 et 6600 euros. » Données 2008 l’Obs, correspondant à la solde de base brut mensuelle d’un général de division. En fait, 46 à 60% de la rémunération nette est constituée par des primes.
    À l’heure actuelle, un conseiller d’État hors échelle E, de deuxième chevron, reçoit un traitement indiciaire brut annuel de 73 000 € en moyenne. Le montant de la retraite de base d’un ancien président de la République gravite par conséquent autour de 6000 € bruts mensuels étant donné qu’il se situe dans la même échelle.
    Le fait d’être membre d’office et à vie du Conseil constitutionnel lui permet de bénéficier d’une rente estimée à 11 500 € net mensuelle qui peut être considérée comme une sorte de retraite complémentaire. Mais ce qui coûte cher ce n’est pas ce qu’il perçoit au titre de sa retraite mais ce sont les avantages en nature.
    De plus comme indiqué sur le site de référence, le montant de la retraite ne dépend aucunement de la durée ou du montant des cotisations.
    La liquidation de la retraite d’un président de la République peut se faire dès qu’il atteint 60 ans. Enfin, elle peut être cumulée avec d’autres émoluments ou salaires provenant d’autres emplois.
    En outre, il peut toucher des pensions issues d’une activité antérieure à sa fonction de premier magistrat de l’État.
    L’ex-chef d’État bénéfice d’un appartement de fonction équipé et meublé où travaillent en permanence deux personnes de service. Il a également droit à une voiture de fonction avec deux chauffeurs et à sept collaborateurs en charge de son secrétariat. De surcroît, deux policiers garantissent sa protection rapprochée tandis qu’une sécurité spéciale garde son domicile privé.
    Parmi ses privilèges, il ne faut pas oublier la gratuité dans les transports publics, notamment dans tout le réseau SNCF où il peut prétendre à la première classe et sur Air France où il est accueilli en classe affaires. Enfin, s’il séjourne à l’étranger, il est hébergé dans une résidence consulaire par l’ambassade de France sur place. Toutes ces dépenses sont à la charge du contribuable français.
    Si vous faites le calcul, cela nous laisse l’amirauté très loin derrière mais se situe aussi très loin derrière les salaires et donc les retraites de l’audiovisuel public tels qu’épinglés par la Cour des comptes.
    Exemple: Delphine Ernotte, PDG de France Télévisions, touche un salaire fixe de 322 000 euros brut par an, avec un bonus variable pouvant aller jusqu’à 78 000 euros, soit un total de 400 000 euros brut par an.
    Elle affirme toutefois qu’elle touchait le double de son salaire actuel lorsqu’elle travaillait à la direction d’Orange France : elle touchait donc environ 800 000 euros brut par an, soit deux fois moins que le PDG actuel d’Orange France, Stéphane Richard, qui touche un salaire fixe de 900 000 euros brut fixe, plus un bonus variable pouvant atteindre le même montant. La retraite sera donc à l’avenant.
    On voit que l’amusement, le Panem et circenses , laisse loin derrière la Défense de notre pays et même son administration. Près de 191 salariés du groupe France Télévisions touchent plus de 120 000 euros brut par an et 547 salariés plus de 96 000 euros brut par an, quand l’amiral touche 84 516€ annuels de solde brut.
    Passons au privé : Laurence Boccolini touche 10 000 euros par numéro de Money Drop sur TF1 (soit 200 000 euros par mois quand Money Drop est à l’antenne pendant une saison) et il vaut mieux pour notre pauvre petit cœur ne pas s’interroger sur les rémunérations des autres salariés du groupe.
    Sans compter que tous ces gens font leurs choux gras sur le dos des affaires qui surviennent dans les campagnes déshéritées où la gendarmerie et les professionnels de santé font défaut. Par exemple La-Selle-sur-le-Bied où les victimes doivent faire une moyenne de quinze kilomètres par leurs propres moyens avant de trouver de l’aide.
    Est-ce que ça justifie de tirer trois balles dans le dos du bourreau au bout d’une quarantaine d’années de sévices ? Je suis désolée mais j’en doute. Toutefois, je pense que JS n’est pas seule coupable et pour moi les pouvoirs publics le sont tout autant qui ont laissé ces gens à l’abandon et ce n’est pas une grâce qui les en dédouanera à mes yeux du moins.

  112. Peut-être avez-vous entièrement raison quant à cette affaire, dont le curieux en effet est la grâce présidentielle à double détente. Mais que vous soyez surpris de la fonction même de la grâce présidentielle m’étonne. Le temps où notre pays croyait indispensable de tuer des hommes et des femmes pour l’exemple n’est pas si loin pourtant. Et en ce temps-là, des grâces individuelles intervenaient dans des circonstances qui laissaient pantois au moins au regard des cas où elles ne s’exerçaient pas. Les grâces d’Armand Fallières seules méritaient qu’on les jugeât cohérentes et indemnes de toute pression politique ou de la sensibilité populaire. Mais apparemment les décennies passant, l’essence même de la grâce qui n’est pas de dire le droit ou la justice, vous échappe ou vous choque…

  113. Loin de m’évertuer à étaler un raisonnement abscons qui contiendrait nombre d’arguments philosophiques, moraux, éthiques ou autres sociologiques, j’écris simplement que je me réjouis de la grâce présidentielle voulue par le chef de l’Etat.
    La victime de Jacqueline Sauvage n’est guère une grosse perte pour l’humanité !
    Un homme qui frappe son épouse, qui viole ses filles, n’a pas à se voir défendu par je ne sais quel raisonnement abscons.
    La Justice n’a pas que des vertus, elle a aussi ses dysfonctionnements, elle mérite également des critiques justifiées.
    Je n’insinue en aucun cas que dans cette affaire, elle a dysfonctionné.
    Cela ne me gêne pas de voir un président de la République user d’un droit constitutionnel qui dilue deux arrêts rendus par deux juridictions pénales différentes.
    Après tout, Jacqueline Sauvage n’a fait qu’éliminer physiquement un homme qui, par sa présence, grevait la société d’un passif incommensurable et la morale de l’Homme d’une manière exécrable.
    Que 2017 soit une très belle année pour Jacqueline Sauvage, elle n’a à avoir honte de rien, salutations à cette personne !

  114. @Jérôme de 15h47
    « En ce qui me concerne, je ne sais rien. Je n’ai pas suivi cette affaire, et quand bien même, je ne suis pas spécialiste et n’ai, comme l’ensemble des participants de ce blog, pas eu accès au dossier »
    Audiard : « Alors quand qu’on sait pas on se la boucle et on ramène pas sa fraise ».

  115. @ Savonarole | 30 décembre 2016 à 15:01
    « Dix coups de fouet au prochain d’entre vous qui nous pompe l’air avec une poésie interminable »
    Un quatrain minimaliste, pas pu faire plus bref !
    Jupe légère,
    Rêvant
    De vent,
    Derrière.

  116. Mary Preud'homme

    @carl roque | 30 décembre 2016 à 18:23
    Vous le faites exprès ou quoi ? Feriez bien de relire et comprendre ce que j’ai écrit et sortir un peu de vos obsessions nombrilistes. Par vos interrogations saugrenues vous me prêtez en fait un discours en tout point contraire à ce que j’ai voulu démontrer.

  117. Mary Preud'homme

    @ breizmabro
    Voilà ce que j’avais écrit :
    « Quant à témoigner contre sa propre famille, dénoncer un proche abuseur, violeur ou gravement maltraitant, cela demande beaucoup de courage… Avec au final le risque d’être rejeté et traité comme traître et renégat ! »
    D’où tenez-vous que je parle de la mère ? Il me semblait plutôt que je faisais allusion à l’entourage en général, frères, sœurs, conjoints, neveux, nièces, cousins. Concernant Mme Sauvage, je m’étais déjà exprimée sur sa lâcheté et son déni dans un autre post que vous n’avez manifestement pas lu.
    Vous nous disiez par ailleurs avoir aidé des femmes victimes de violence. Moi aussi chère Madame, mais aussi des enfants victimes de maltraitance, dont un que j’ai sauvé in extremis, ce qui m’a valu des représailles qui durent encore, séquestration et même menaces de mort etc. Témoin aux assises également dans un grave affaire…
    Sans parler de…
    So long (désolée… je ne parle pas le breton bien qu’étant une fidèle Groisillonne)

  118. @breizmabro
    « Je me suis occupée durant plusieurs années de femmes violentées, curieusement Darlan, Duperey ou Robin ne se sont jamais manifestées malgré les campagnes nationales sur les violences faites aux femmes depuis plusieurs années »
    Je vous rejoins tout à fait, je me souviens même qu’Anny Duperey s’en était prise durement aux femmes qui faisaient des démarches pour se protéger et protéger leurs enfants des violences intra-familiales qu’elles subissaient, car elle leur reprochait de séparer les pères des enfants ! Elle n’avait pas la moindre idée à l’époque de ce que cela représentait mais elle avait quand même un avis tranché.
    La Justice est très dure avec le parent qui dénonce des violences sur leurs enfants car elles sont difficiles à prouver et avant que de nombreuses affaires n’éclatent (Eglise, Enseignement) ces parents ont souffert du scepticisme à leur égard. Et toutes ces fées qui se réveillent tout à coup, où étaient-elles alors ? Carole Bouquet a parrainé une association et a énormément contribué à faire avancer cette cause, mais un réel engagement sur le terrain, c’est autre chose que l’engagement à travers des pétitions et des passages médias (cela rappelle un peu les stars richissimes qui se produisent « gratuitement » pour les Restos du cœur. Un peu facile).
    Le pire c’est lorsqu’Eva Darlan a commencé à demander à tout un chacun d’écrire à JS en prison, j’ai trouvé cela d’un cynisme terrifiant et d’une incroyable méconnaissance de la réalité : elle ignore sans doute que les courriers sont censurés et que le personnel pénitentiaire n’est pas disponible pour ce genre de tâches.
    Les avocates ont obtenu ce qu’elles voulaient par le copinage de FH avec certaines personnalités du monde de l’art, mais pour moi elles ont dévoyé la cause des femmes qui choisissent de ne pas devenir aussi criminelles que leurs agresseurs, et surtout la cause des enfants victimes d’inceste.
    @carl roque
    Je ne sais pas d’où vous tenez vos chiffres mais ils me semblent peu réalistes : les hommes victimes d’emprise et de harcèlement existent bien sûr mais le contexte social favorisant leur domination effective (salaire, position sociale, etc.), ils sont toujours moins nombreux à être victimes. Ils sont éduqués à repérer toute tentative de domination féminine alors que les femmes ne le sont pas, elles sont éduquées à attendre tout des hommes et surtout leur accord en tout. Le cas des femmes passant du côté de la force dominante est plus rare donc 40 à 50% d’hommes battus me semble surévalué.

  119. @ Robert Marchenoir | 30 décembre 2016 à 17:43
    « Et les types s’étonnent, après, que personne ne parle de François Asselineau… Tout simplement parce qu’il n’y a rien à en dire. »
    Merci de m’avoir évité une autre recherche sur Google pour savoir qui est cet illustre inconnu, pardon, ces illustres inconnus, j’oubliais YB.

  120. Mais qu’avez-vous donc tous contre Mary Preud’homme ?
    Est-elle devenue votre nouveau punching-ball ?
    On compte déjà sur les doigts d’une main les dames de ce blog, faudrait-il l’exclure, pour nous retrouver entre vrais mecs, tatoués, qui fleurent bon l’Algérie française, Bigeard et ses rizières d’Indochine ?
    Allons, allons, je me réjouis de lire Mary et ses récits d’expériences vécues, Calamity, la laitière matinale du confins des Vosges au parlé dru, comme vache qui pisse, Lucile délicate observatrice, toutes ces dames, et j’en oublie, nous enchantent.

  121. hameau dans les nuages

    @ M.C. Drouault | 30 décembre 2016 à 16:50
    Reductio ad Hitlerum. Cela manquait au débat.
    Et ainsi donc l’une des filles sous l’emprise de son père, alors qu’elle avait été violée, confiait ses enfants à celui-ci pour partir seul avec eux en vacances en camping-car… Dans un camp peut-être ?

  122. La môme Sauvage respect, siphonner son dab de quatre coups de chevrotine dans le clapet et s’en tirer vierge, c’est du boulot d’orfèvre, chapeau, un Byrrh-Dubonnet pour tout le monde, c’est Alfred qui régale !
    À l’heure ousque les darons du 35 quai des Orfèvres nous cherchent des poux dans la tonsure, moi je dis bravo !
    Cette môme c’est un mec. Un vrai.

  123. Bonjour, vous n’êtes pas le seul à porter cette opinion. Mais, comme souvent, le meilleur pour exprimer les subtilités d’une telle opinion nuancée et éclairée. Merci pour ça.

  124. L’ensemble des pouvoirs publics se doit de respecter le principe de séparation des pouvoirs. En commentant une décision du Président de la République, alors que cette prérogative est constitutionnellement garantie, c’est la magistrature judiciaire qui ne respecte pas la séparation des pouvoirs.
    L’indépendance de la magistrature n’est pas un principe supra-constitutionnel ou de droit naturel, c’est un principe constitutionnel comme l’est le droit de grâce. Autrement dit, le droit est une fiction fondée sur la norme suprême que doit respecter l’ensemble des pouvoirs publics.
    Comme Albert Camus pour son Art, il est bon d’avoir une haute opinion de sa fonction et de ses missions. Mais il ne faut jamais oublier ce qui les fonde juridiquement. C’est aujourd’hui la magistrature qui se politise et qui franchit les limites constitutionnelles dessinant les frontières des trois pouvoirs.

  125. @Mary Preud’homme
    Votre texte n’était pas assez clair et simple pour être compris par un esprit simple comme le mien. L’écrit sur Internet supporte mal les formulations indirectes. Il n’y avait pas lieu de m’envoyer un missile comme « sortir un peu de mes obsessions nombrilistes et mes interrogations saugrenues », il aurait suffi de me préciser votre pensée que je ne comprends pas toujours clairement.
    J’ai moi-même aidé des femmes mais aussi des hommes et des enfants victimes de violences physiques en m’interposant physiquement, parfois au risque de prendre des coups, et je pense que nous devrions nous rejoindre sur le fond.

  126. @ Mary Preud’homme | 29 décembre 2016 à 20:53
    Bonjour Madame,
    « Quant aux abus sexuels, la plupart du temps la mère ne veut pas en entendre parler, nie même ce qu’elle voit ou relativise les maltraitances et sévices subis par ses enfants. Elle se fait donc complice du bourreau. Comment ensuite dénoncer toutes ces violences alors qu’elle a fermé les yeux si longtemps ? »
    Il est fort probable, à mon sens, qu’en priorité la culpabilité domine, laquelle additionnée à la honte, et que sais-je encore, participe à la fabrication de ces situations qui finissent mal, même pour celles qui ne se terminent pas par un mort ou plus.
    Cordialement
    @ YB | 30 décembre 2016 à 12:30
    Patience !
    Il n’est pas exclu que notre hôte le reçoive sur sa chaîne YouTube. Parlez-en à F.A.
    @ Catherine JACOB | 30 décembre 2016 à 14:51
    Excellent. J’étais parti pour lire… tout le roman policier !
    Le lien de la mairie est :
    mairie-la-selle-sur-le-bied@wanadoo.fr
    Les vœux du maire auront lieu dans quelques jours, peut-être pouvez-vous lui offrir vos propres vœux tout en lui mettant en lien votre commentaire et par là même, celui de ce blog.
    @ Savonarole | 30 décembre 2016 à 15:01
    Rien que pour vous « armé » seulement d’un fouet :
    Le sonneur (Mallarmé)
    « Cependant que la cloche éveille sa voix claire
    À l’air pur et limpide et profond du matin
    Et passe sur l’enfant qui jette pour lui plaire
    Un angélus parmi la lavande et le thym,
    Le sonneur effleuré par l’oiseau qu’il éclaire,
    Chevauchant tristement en geignant du latin
    Sur la pierre qui tend la corde séculaire,
    N’entend descendre à lui qu’un tintement lointain.
    Je suis cet homme. Hélas ! de la nuit désireuse,
    J’ai beau tirer le câble à sonner l’Idéal,
    De froids péchés s’ébat un plumage féal,
    Et la voix ne me vient que par bribes et creuse !
    Mais, un jour, fatigué d’avoir en vain tiré,
    Ô Satan, j’ôterai la pierre et me pendrai. »
    Mal armé que vous êtes !
    Désolé pour le dérangement, mais je vous le promets, c’est la dernière fois cette année.
    Bonne fête de fin d’année à vous à toutes et tous et à nos hôtes bien entendu.
    @ Savonarole | 30 décembre 2016 à 20:23
    Je me joins à vous.
    Pour vous, et vos protégées :
    https://www.bing.com/videos/search?q=vous+les+femmes+julio+iglesias&view=detail&mid=F125601C750BD53B2A7DF125601C750BD53B2A7D&FORM=VIRE

  127. Michel Deluré

    Prenant connaissance avec quelque retard de cet article, je voudrais dire que ce qui me choque dans cette affaire n’est pas tant le recours à la procédure de grâce, celle-ci étant prévue constitutionnellement, mais qu’elle soit justement utilisée par FH, dans ce dossier spécifique et à cette période précise de son quinquennat finissant, alors que cet homme avait lui-même déclaré par le passé son hostilité à cette prérogative présidentielle.
    Certes, la Constitution octroie ce droit de grâce au Président mais elle ne lui fait point obligation de l’exercer ! S’il est fermement hostile à cette prérogative que lui confère la Constitution et si, pour diverses raison, il n’a pu faire modifier cette Constitution pour en supprimer ce droit, il lui reste toujours, que je sache, la solution de ne pas l’exercer.
    S’il l’exerce malgré tout, et donc contre ses convictions, il montre une nouvelle fois ses incohérences, ses faiblesses et agit par pur calcul politique.

  128. @Catherine JACOB | 30 décembre 2016 à 18:36
    Je vous remercie des précisions apportées, l’image de l’amiral paraît plus flamboyante aux yeux du commun.
    Ceci dit un montant circulait sur notre navigateur en bassine, 35 000€, timidement démenti, sans en indiquer le contenu. En fait un Réjoui vaudrait plusieurs amiraux, mieux vaut être marin d’eau douce, diantre !

  129. La cote de FH remonte, on ne pouvait lui faire pire cadeau de Nouvel An.
    C’est comme les commentaires d’après enterrement, « ce sont les meilleurs qui partent trop tôt ».

  130. @ hameau dans les nuages | 30 décembre 2016 à 20:32
    Au jeu des sept familles on a : dans la famille Sauvage (la bien nommée)
    Le père : violent et incestueux, ou supposé tel, rendu muet par la grâce de Tunet la cartouche du silence…
    Les filles : objet de désir du père, supposément battues et violées par celui-ci, mais qui l’aiment tellement qu’elles confient leurs enfants à leur cher papa pour partir en vacances,
    Le fils : ado perturbé sous les coups supposés de son père, ayant préféré l’au-delà à l’eau-de-vie à partager avec cette famille,
    Enfin la mère : héroïque maman qui, voulant satisfaire son mari tant aimé laisse ses enfants le faire à sa place. Diane chasseresse des maîtresses de son mari à ses heures (fusil + cartouchière), aidera son cher mari à quitter ce monde définitivement, sans qu’il ne voie rien venir pour ne pas le faire souffrir.
    Agatha Christie appelait ça « petits meurtres en famille ».
    Oui mais ça c’était des romans..;-)
    @ Mary Preud’homme | 30 décembre 2016 à 19:48
    « D’où tenez-vous que je parle de la mère ? »
    Vous avez raison beaucoup savent et ne parlent pas, mais celle en première loge c’est tout de même la mère. Mais là encore un psy nous soulèvera le fameux ‘déni’, l’ARGUMENT scientifique incontournable.
    Quand la science a parlé la justice se tait.

  131. @Catherine JACOB
    Toutefois, je pense que JS n’est pas seule coupable et pour moi les pouvoirs publics le sont tout autant qui ont laissé ces gens à l’abandon et ce n’est pas une grâce qui les en dédouanera à mes yeux du moins.
    Dans les affaires de légitime défense, telles par exemple que celles dans lesquelles des vieillards sont traînés en justice pour avoir égratigné un cambrioleur s’étant introduit nuitamment à leur domicile, celui qui devrait figurer au banc des accusés est souvent l’État lui-même qui n’a pas fait son travail pour ne pas avoir assuré sa mission régalienne de protection des gens et en particulier des plus faibles, ce qui oblige ces derniers à tenter de se défendre comme ils le peuvent, souvent maladroitement.
    Circonstance aggravante, selon une morale inversée ce même État demande à sa justice d’accabler encore davantage ces pauvres gens qui doivent souvent subir l’arrogance des malfrats qui les ont initialement agressés.
    Nous marchons sur la tête.

  132. Mary Preud'homme (par Saint Georges ! Vive la cavalerie !)

    @ Savonarole | 30 décembre 2016 à 20:23
    Un comportement chevaleresque qui vous honore et renvoie les quelques malotrus (infatués de leur personne) de ce blog à leur grossièreté, leurs mesquines envies et leur insignifiance !

  133. @jlm
    Chacune de vos affirmations est fondée uniquement sur le politiquement correct de la presse à grand tirage et des médias bien-pensants, eux-mêmes alimentés exclusivement par un nouveau féminisme qui a monopole en matière de victimitude.
    « Je ne sais pas d’où vous tenez vos chiffres mais ils me semblent peu réalistes : les hommes victimes d’emprise et de harcèlement existent bien sûr mais… »
    Oui, si on va au-delà des seuls décès comme on le voit dans les enquêtes canadiennes et américaines, les hommes maltraités par leur compagne sont aussi nombreux que les femmes maltraitées, en France on commence seulement depuis 2007 à interroger les hommes en tant que victimes de violences conjugales et on dépasse les 30% mais bien d’accord pour dire avec vous que 30 à 50 % des victimes c’est risible et cela ne doit pas mener à tenter la moindre action…
    « …le contexte social favorisant leur domination effective (salaire, position sociale, etc.), ils sont toujours moins nombreux à être victimes. »
    Le mythe de la domination masculine et de ses répercutions dans les domaines des salaires et des positions sociales est soigneusement entretenu. Il demande une analyse un peu plus fine que « tout le monde sait que ». Malheureusement il faut un peu d’esprit critique et quelques explications pour le démontrer et je vous renvoie aux écrits de Cyril Godonou, statisticien qui démontre ce que je dis ici.
    « Ils sont éduqués à repérer toute tentative de domination féminine alors que les femmes ne le sont pas, elles sont éduquées à attendre tout des hommes et surtout leur accord en tout. »
    Vous plaisantez, les femmes seraient ces petites choses soumises sans défense ? Quel mépris de votre part… Et les hommes ces monuments de force et de domination ? Pire encore, allez donc faire un tour sous les ponts pour voir ces fiers machos qui y vivent : 83% des milliers de sans-abri sont des hommes et 92% des 700 personnes qui meurent dans la rue aussi ! Domination masculine sans appel.
    « Le cas des femmes passant du côté de la force dominante est plus rare donc 40 à 50% d’hommes battus me semble surévalué. »
    Vous devriez aussi laisser vos saines lectures et faire un tour dans la vraie vie pour regarder comment fonctionnent les couples de votre entourage, dénombrer les Folcoche, les épouses tyranniques, les mères abusives…
    Non JLM les femmes ne sont pas si différentes des hommes, il en existe des violentes, des menteuses, des manipulatrices, ces défauts sont très également répartis entre les sexes.
    Si le coeur vous en dit (je pense que non mais sait-on jamais) je peux vous dresser une petite liste de problèmes qui ne sont jamais évoqués, ou presque, et qui démontrent que dans beaucoup de domaines, de nos jours en France les femmes sont privilégiées.

  134. @Carl Roque
    Vos certitudes à mon égard me laissent perplexe…
    Concernant mon entourage, quelques couples solides et beaucoup de nouveaux couples avec des femmes beaucoup plus jeunes… sens homme âgé et femme jeune, un peu comme les couples dans la politique et chez les artistes…
    « …dénombrer les Folcoche, les épouses tyranniques, les mères abusives… »
    Non, moi j’ai vu des femmes souvent abandonnées, des pères absents et immatures, des mères courage, des mères poules, des épouses fidèles trompées par leurs maris et contaminées VIH par ces inconscients, des hommes qui travaillent jusque tard le soir parce que l’après-midi ils sont pris ailleurs… et j’ai rarement vu, dans ma longue vie, des hommes renoncer à leurs privilèges pour soutenir l’égalité homme/femme. Il y en a, et je les estime d’autant plus qu’ils sont trop rares.

  135. @jlm
    Je vous répète, sortez de chez vous, de votre petit cercle et de vos certitudes, vous allez être très surpris(e). Je suis sans doute très mal tombé mais j’ai vu des pères et des mères privés de leurs enfants par leur ex abusifs, des hommes et de femmes détruits par la violence de leurs conjoints, des enfants détruits par la folie de leur mère, de leur père ou des deux. J’ai vu aussi des couples équilibrés avec des hommes et des femmes respectueux et généreux.
    Il n’est pas bon de se contenter d’un petit cercle restreint et encore moins de la version des médias et des associations sectaires.
    La France est ce pays où on ne peut pas démolir des groupes au nom de leur race (quel vilain mot n’est-ce pas), de leur religion ou de leur sexe , sauf naturellement si ce sont des hommes de préférence blancs de « tendance chrétienne » et hétéro, le sectarisme ultra sélectif est un must dans ce cas.

  136. calamity jane

    Mais dans cet espace, ce sont les hommes qui font la pluie et le beau temps !
    Qui choisissent comme sur un étal celle qui mérite leurs éloges et se permettent d’employer des vocabulaires d’adolescents pour essayer de minimiser la présence d’autres. D’ailleurs Ellen a tenu parole. Elle est
    partie et alors qu’un vaniteux lui promettait le retour pour Noël, elle ne revient pas ! Pourquoi ? Parce que c’est une femme, et pas une pleureuse.
    Nous le comprenons ! et comprenons également le besoin de ces hommes qui sont battus… leur désir d’être reconnus comme des femmes battues…!
    Ce que nous pourrions accepter si à poste égal c’était salaire égal.
    Beaucoup oublient que femmes et hommes sont formés au même endroit depuis la maternelle (pour les enfants qui y vont, ce n’est pas obligatoire) et que donc on aimerait savoir et comprendre à quel moment exact les hommes acquièrent ce plus qui les gratifie d’un quart de salaire en plus ?
    Ben vouais ! Justice au singulier !
    Pour preuve de ce que j’écris, je remercie particulièrement Jean le Cauchois qui salue les « commentatrices » puisque celles et ceux qui nous ont présenté leur bons voeux (comme s’il fallait se méfier du sens du mot « bons ») les ont présentés à « tous » !

  137. Mais calamity jane, dans quel pays les patrons seraient-ils assez idiots pour se priver d’une main-d’œuvre exactement équivalente pour 25 % de moins ? Dans ce pays (la France ?) ces patrons seraient des crétins finis, alors qu’ils délocalisent pour gagner finalement moins ? Il faut absolument que les OLF Femen et compagnie aillent leur donner des cours de gestion.
    Remarquez aussi que le domaine où l’écart de salaire hommes/femmes est le plus grand (jusqu’à 40%) ce sont les professions libérales. Curieux n’est-ce pas: quand ce sont les femmes leurs propres patrons c’est là que la discrimination est la plus considérable, les femmes patrons seraient encore plus sexistes vis-à-vis d’elles-mêmes que les vilains patrons avec cigare et chapeau haut de forme.
    Mon esprit simpliste ne comprend pas les nuances qui défient la logique.

  138. @ calamity jane
    Vous avez raison notamment sur Ellen.
    Ellen, si vous nous lisez… revenez, il y a des gens bien comme calamity jane pour vous soutenir.
    Je devrais dire bonne année à tout le monde. Mais quelqu’un qui se rappelle une personne partie, comme vous, calamity Jane, le mérite particulièrement.
    Ainsi qu’Ellen, qui m’a toujours parue raisonnable. Un must, quand on voit que tant de gens, moi compris, sont entraînés dans des polémiques !

  139. auteur inconnu

    Juste pour vous dire à tous (sauf à certains qui ont exprimé des choses identiques aux miennes), ainsi qu’à l’auteur de ce billet que j’ai entendu aussi parler avec le même discours sur BFMTV, que vous vous trompez tous… Cette histoire certes est devenue une guerre entre magistrats/politiques/médias mais le vrai problème est le sort des femmes battues (ou des hommes battus, ça existe aussi). Et la seule chose que je souhaite aujourd’hui c’est que la population et les politiques prennent en compte la violence conjugale dans notre vie « moderne ».
    Tant que vous-même n’aurez pas été confrontés à ce drame, ou quelqu’un de votre famille, ami(e), un proche… jamais vous ne pourrez comprendre et être vraiment objectif sur le sujet. Consciemment ou inconsciemment… Mais surtout ressentir ce que la victime vit.
    J’ai été victime de violences conjugales physiques et psychologiques pendant près de vingt ans. Vous me direz tous : et pourquoi vous n’être pas partie avant ? C’est illogique ! Pourquoi n’avez-vous pas été déposer plainte ? Le manipulateur psychologique qu’est votre conjoint vous coupe de votre famille, amis, travail, monde social… pour que vous soyez entièrement son objet à son service. Une proie sans plus aucune défense, sans famille, sans amis, sans travail, sans argent… Il vous fait un lavage de cerveau tel que vous en venez à penser que la situation que vous vivez est normale et que la place d’une femme est celle-ci. Car bien entendu, tous les problèmes qui se passent dans le couple sont de votre faute !! Car vous n’êtes plus qu’une moins que rien… Et puis il y a l’amour qui s’en mêle !! Au début comme vous aimez, vous pensez toujours que ce n’est qu’une erreur qu’il vous frappe ou qu’il casse tout dans la maison et que ça ira mieux demain ! Et oui ça va mieux mais ça repart et le cycle en devient infernal. Je ne vais pas vous raconter ma vie ni vous citer tous les exemples de violences car je vais saturer le site, je vous invite plutôt tous à lire les brochures ou de livres expliquant la violence conjugale et les cycles où tout va bien pour repartir encore pire après… ou peut-être vous investir dans des associations qui aident les autres face aux violences, vous comprendrez et pourrez à ce moment-là donner un avis objectif à ce type d’article.
    Pour mon cas, oui j’étais tellement conditionnée que je n’arrivais pas à partir, interdit de porter plainte car la pression du bourreau est telle qu’on a encore plus peur, lors des coups physiques, on ne va donc surtout pas à la médecine légale et à l’hôpital et aux voisins on dit qu’on est tombée… Notre lavage de cerveau est tel que l’on n’a plus d’estime de soi pour trouver la force de partir ou appeler au secours car le plus souvent il nous coupe de notre famille et de nos amis propres… Mais notre bourreau à l’inverse nous inculque une honte de telle sorte que devant les autres on montre surtout que tout va pour le mieux et que l’on est le couple idéal !
    A la grâce de Dieu, je n’ai pas eu d’enfants avec lui ! Moi je n’ai pas eu le courage de Jacqueline Sauvage de buter ce malade ! Des milliers de fois, j’ai prié le Bon Dieu qu’il lui arrive plutôt un accident de voiture ou un AVC. Plein de fois j’ai pris un couteau mais je le reposais… le courage me manquait… moi aussi j’aurais pu être Jacqueline Sauvage…
    Parfois je m’automutilais pour compenser ma rage de subir cela et trouvai un peu de bonheur avec les animaux.
    Et puis un jour, le hasard d’une rencontre m’a aidée à trouver de la force. J’ai appris, puisque j’étais coupée du monde, que des associations existaient pour aider les femmes battues, je m’en suis rapproché. J’ai quand même déposé une main courante mais jamais de plainte par peur des représailles sur ma vie. Vous allez me dire mais la police est là ? Mais renseignez-vous aussi sur le nombre de meurtres qui passent souvent inaperçus dans les faits divers de femmes mourant sous les coups de leur ex-conjoint et la presse ou les magistrats parlent de « drame conjugal »…
    Un jour j’ai donc pris ma valise, après vingt ans de bons et loyaux services, et j’ai quitté la maison en son absence en lui laissant un mot sur la table. Je lui ai tout laissé de ce qu’on avait construit en vingt ans de vie pour me retrouver du jour au lendemain, d’une vie confortable, avec le RSA pour survivre.
    Mais l’histoire n’est pas finie. Aujourd’hui encore il me poursuit, me surveille, a mis un traceur GPS sur ma voiture. Par l’intermédiaire de hackers, car quand on peut payer on a les moyens qu’il faut, il a piraté mon PC qui est sous surveillance. Car de temps en temps il me fait savoir qu’il sait telle ou telle chose sur ma nouvelle vie… De quelle façon sait-il tout ça puisque nous n’avons plus aucune connaissance en commun qui pourrait parler ?? J’ai changé six fois de numéro de GSM… On dirait presque un film… Eh bien non, je ne regarde pas les séries américaines ! C’est tout simplement mon histoire et elle est vraie ! Donc prenez conscience que des fois on pourrait avoir envie de tuer pour SURVIVRE.
    La finalité c’est que j’ai un suivi psychologique avec deux psy (je ne suis pas folle mais c’est pour tenter de reprendre une vie normale et avoir à nouveau une estime de moi), je participe à des groupes de parole de femmes battues, suis sous traitement anti-dépresseur, j’ai pensé très fort au suicide pour pouvoir enfin me libérer de ce malade mental et de la paranoïa qu’il me crée. Mais je n’irai toujours pas porter plainte car je n’ai pas envie de finir comme cette femme et ses parents à Dunkerque, tous trois morts d’un coup de fusil d’un ex-malade qui n’a plus rien à perdre, bien que la police en était informée… Donc quelle protection aujourd’hui va me donner la police ?? Moi il m’a quand même mis un couteau sous la gorge et j’ai failli finir égorgée comme un cochon !! La police m’a dit de quitter le département mais même au bout du monde il me retrouvera, dans cinq ans, dix ans… grâce à l’argent on paie toutes les personnes que l’on veut pour des renseignements… Je ne vais pas commencer à vous parler politique quand même !
    Donc je vis ma vie ainsi avec cette guillotine au-dessus de ma tête même si je suis libre aujourd’hui.
    La seule chose que je souhaite c’est d’attendre sa mort naturelle avec grande impatience pour enfin retrouver ma VRAIE LIBERTE de respirer et d’exister !
    Donc s’il vous plaît, à presque tous et à l’auteur de cet article, avec mon plus grand respect car je ne me permets pas pour autant de vous juger et pourrais respecter vos croyances mais je veux juste vous apporter mon expérience pour vous faire réagir et comprendre car vraiment je pense que par méconnaissance de la réalité de ce sujet, vous ne savez pas…
    Regardez un peu plus loin que le bout de votre nez. Intéressez-vous à la réalité de la vie au lieu de faire des cancans « politiques ». Je ne vous souhaite aucunement de vivre cela vous-même ou autour de vous mais au moins vous pourriez ainsi comprendre le pourquoi de cette histoire. Jacqueline Sauvage, tout en son honneur, a trouvé la force de tuer pour s’en sortir (et qu’on lui reproche aujourd’hui de ne pas avoir fait un travail suffisant sur elle pour regretter son geste, croyez-moi avec toutes ces années de souffrance, son travail a été largement fait !), moi j’ai trouvé la force de partir et de tout perdre (encore aujourd’hui je n’en reviens pas d’avoir trouvé cette force !), d’autres ont trouvé la force de porter plainte, d’autres n’ont pas trouvé de force et sont restées, d’autres en sont mortes… elles n’ont même pas eu le temps de réagir.
    Et oui que cette histoire serve de cause nationale pour que chacun prenne conscience que cela malheureusement existe, même à côté de chez vous et qu’il faut plutôt bouger pour que cela change. Oui il y a des lois qui sont à respecter, on ne tue pas son prochain, oui c’est un crime… mais que fait la loi contre les bourreaux ? RIEN… Les chiffres de victimes sont encore trop parlants…
    A MEDITER… Merci de votre attention !

  140. @ auteur inconnu
    Quels changements dans la loi et/ ou dans la pratique seraient à apporter selon vous ?

  141. @auteur inconnu
    Je comprends très bien ce que vous avez vécu, y compris le « SAV » avec piratage informatique à répétition, effacement des dossiers ou mails, faux mails ou fausses interventions dans les forums, destinés à semer le trouble dans les relations, lettres à la famille, pillage de boîte aux lettres, interventions auprès de l’employeur, disparitions étranges d’objets et de documents chez soi, les changements systématiques des mots de passe, des clés, dégradation de véhicule, la passivité des autorités malgré les plaintes avec preuves et aveux et j’en oublie, bref une routine qui vous ferait virer paranoïaque sans l’aide de professionnels. Je connais la difficulté à sortir de ce jeu infernal pour l’avoir vécue.
    Malgré cela je n’arrive pas à comprendre que J Sauvage ait été choisie comme icône des victimes de violences conjugales, il y a plus que des ambiguïtés dans son histoire, même s’il n’y en a aucune dans la manière dont elle a été transcrite dans la plupart des médias et dans les pétitions.
    Je n’oublierai jamais la capacité de certains pervers à se faire passer pour victimes, et pour avoir vu de nombreux cas, le fait que parfois les violences peuvent être beaucoup plus équilibrées que ce qui nous est présenté par les associations et les « spécialistes » des médias.
    Je vous souhaite beaucoup de courage et le meilleur pour la suite, car on en sort, après quelques années l’étau se desserre progressivement. Même si l’on en demeure marqué, la vie est belle… après.

  142. lecteur anonyme

    @ auteur inconnu | 01 janvier 2017 à 18:26
    « Regardez un peu plus loin que le bout de votre nez. Intéressez-vous à la réalité de la vie au lieu de faire des cancans « politiques ». Je ne vous souhaite aucunement de vivre cela vous-même ou autour de vous mais au moins vous pourriez ainsi comprendre le pourquoi de cette histoire. Jacqueline Sauvage, tout en son honneur, a trouvé la force de tuer pour s’en sortir »
    Je vous ai lu et ne suis pas convaincu de votre sincérité, ce n’est juste qu’un plaidoyer pour JS et les non croyants au PS !
    Les personnes maltraitées, nous sommes tous (en France) tristes pour elles et nos lois font aussi ce qu’elles peuvent… Demain l’Islam arrangera tout et les mariages mixtes aussi car nous, nous ne sommes que des coupables et des incultes !
    Amen !

  143. @calamity jane
    En 2016, je vous ai décerné une médaille d’or et j’espère continuer à vous lire en 2017.
    Je vous souhaite une bonne et heureuse année ainsi qu’à presque tous les intervenants du blog.

  144. Je n’avais pas relevé ce point : « Jacqueline Sauvage, tout en son honneur, a trouvé la force de tuer pour s’en sortir » (@auteur inconnu) sur lequel je ne peux pas être d’accord. On ne tue pas pour s’en sortir, enfin dans ma conception des choses et selon ce que j’ai pu voir autour de moi, on peut imaginer tuer sur l’instant lors d’un échange très violent.
    Quant à dire que « les personnes maltraitées, nous sommes tous (en France) tristes pour elles et nos lois font aussi ce qu’elles peuvent » (@lecteur anonyme), c’est limite risible. Il suffit de lire les derniers textes poussés par Laurence Rossignol et voté récemment, ils traitent exclusivement de la « violence faite aux femmes » monopole sexiste de la souffrance bien malvenu et le pire reste à venir avec la légitime défense différée réservée aux (seules) femmes battues de Valérie Boyer. Je suis résolument contre cette ineptie et ne l’accepterais pas plus si elle était applicable un jour lointain aux hommes.

  145. @auteur inconnu | 01 janvier 2017 à 18:26
    Ce que vous avez écrit mérite d’être lu avec attention.
    Je l’ai lu et fait lire, mais avec ce commentaire :
    – Il y a dans nos esprits une confusion récurrente entre « Justice » et « Droit ».
    Le mot « Justice » a une évidente connotation morale, alors que le « Droit » procède d’une logique… juridique où l’affect et la morale n’ont aucune place.
    Il ne s’agit plus alors de débattre sur ce qui est juste ou injuste, mais sur ce qui est légal ou illégal.
    – Le ministère de la Justice devrait être renommé ministère du Droit, car les Tribunaux ne jugent pas en « équité », ils jugent en « Droit », même si le jugement est le fait d’un jury populaire…éclairé par un magistrat professionnel.
    En justice, compte tenu des circonstances, JS devrait être pardonnée.
    En droit, JS est condamnable.
    Et enfin :
    la locution « pardonner » n’existe pas en Droit.
    sauf à la CJR…

  146. anne-marie marson

    @Noblejoué | 01 janvier 2017 à 15:22
    « Ellen, si vous nous lisez… revenez, il y a des gens bien comme calamity jane pour vous soutenir. »
    Ellen est partie parce qu’elle ne supportait plus les insultes de Garry Gaspary. Je la comprends et je l’approuve.
    Etre traitée de salope (pour les femmes en général) ne fait pas plaisir.

  147. @ anne-marie marson | 02 janvier 2017 à 00:02
    « Ellen est partie parce qu’elle ne supportait plus les insultes de Garry Gaspary. Je la comprends et je l’approuve.
    Etre traitée de salope (pour les femmes en général) ne fait pas plaisir. »
    Je suis tout à fait d’accord avec vous et je ne comprends pas que l’on puisse laisser passer de tels commentaires et injures ! Injures envers la femme, injures envers la chrétienté, injures envers les Français de souche !
    Gaspary est un malade mental et nous ne sommes pas ses psychiatres, d’autant que l’on ne nous permet pas ici de dire tout ce que l’on veut !
    Alors tout est autorisé pour certains et pas pour d’autres ?
    A moins que Gaspary ne soit un ami de Hollande !

  148. calamity jane

    @vamonos
    « E m’è rimasta nel pensier la luce » (Pétrarque)
    C’est ce que je vous souhaite pour 2017 et au-delà !
    Après, me faire rougir devant l’écran… y aviez-vous seulement songé ? Hein ?

  149. « Libérée le 28 décembre dernier après avoir passé plus d’un an en prison, Jacqueline Sauvage sera l’invité du 20 heures de France 2 ce soir. Elle sera accompagnée de ses deux avocates. »
    Prière de bien mettre la télécommande-zappette en évidence pour Philippe, chère Pascale.

  150. Mary Preud'homme

    Confucius a écrit :
    « Etre traitée de salope (pour les femmes en général) ne fait pas plaisir. »
    Tout dépend de l’insulteur.
    Venant de certains contributeurs manifestement d’un très bas niveau auquel on ne saurait se rabaisser pour leur répondre mot pour mot, ce serait même à prendre plutôt comme la reconnaissance de votre supériorité, tout en pointant l’impuissance pour eux d’argumenter autrement que sans recourir à l’injure gratuite ou à la diffamation.

  151. Oui Mary, « être traité d’imbécile par un crétin est plaisir de fin gourmet », disait (à peu près) Pierre Desproges…

  152. @sbriglia
    « Libérée le 28 décembre dernier après avoir passé plus d’un an en prison, Jacqueline Sauvage sera l’invité du 20 heures de France 2 ce soir. Elle sera accompagnée de ses deux avocates. »
    Ruée sur les médias, bientôt sans doute un livre, avant le grand film ?
    Le filon est bon pour les professionnels d’un « certain féminisme » prompts à faire feu de tout bois, un peu pour la cause et beaucoup pour leurs petits intérêts.
    Ils auraient dû mieux choisir leur icône, il y en a de bien plus crédibles.

  153. Mary Preud'homme

    @carl roque | 06 janvier 2017 à 18:53
    Il me semble que ladite citation est attribuée à Courteline.
    (« Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet »)

  154. Ah Mary vous n’allez quand même pas me dire : « Mieux vaut la fermer au risque de passer pour un imbécile que de l’ouvrir et de balayer le doute. »

  155. @anne-marie marson
    « Ellen est partie parce qu’elle ne supportait plus les insultes de Garry Gaspary. Je la comprends et je l’approuve. Etre traitée de salope (pour les femmes en général) ne fait pas plaisir. »
    Je comprends mieux cette attitude que prendre plaisir à cela sous couvert que l’autre est un idiot.
    Si un chien vous mord, y prend-on plaisir parce que cela fait ressortir la supériorité de l’Homme sur l’animal ?
    J’approuve qu’on parte ou qu’on tape, le qui perd gagne, le masochisme n’est pas pour moi.

  156. Maître Jean DAMNED

    Le GCM, Grand Corps Malade, face à cette scorie juridico-merdiatique, se trouve devant son examen de mémoire rétrospectif s’il en est intellectuellement capable ce qui est à avérer.
    Le goulu Golem chat-fourré en hermine, qui se vautrait en extase de sa mise en pièces du Peuple populiste, va devoir se démettre et retourner à la Rue ou avaler les Actes en Justice Populaire de ses épouvantables et sadiques exactions notamment perverses accomplies sans contestes…
    Préparons la billetterie…

  157. @genau | 30 décembre 2016 à 11:32
    « (…) qu’elle évite de nous importuner en ajoutant à une triste affaire une indécence médiatique »
    Loupé !

  158. Patrice Charoulet

    @Maître Jean DAMNED
    Amphigouri ? Certes, mais faire le 15 et demander les urgences psychiatriques.

  159. anne-marie marson

    @Noblejoué | 06 janvier 2017 à 22:31
    Depuis ce matin, une partie de la route étant barrée, je vois les automobilistes qui arrivent, ignorent le panneau « Route barrée » voire le déplacent, y vont quand même, puis reviennent. Ah ah ah…
    Je me demande quelquefois si l’homme est vraiment supérieur à l’animal, animal qui a su évoluer pendant des millions d’années pour aboutir à l’homme.
    PS : Commentaire de Jean DAMNED 07 janvier 2017 à 02:57 : ????

  160. Le GCM, Grand Corps Malade, face à cette scorie juridico-merdiatique, se trouve devant son examen de mémoire rétrospectif s’il en est intellectuellement capable ce qui est à démontrer.
    Ici Londres, ici Londres, les Français parlent aux Français, je répète : Le GCM…….

  161. @ anne-marie marson
    L’Homme est supérieur aux autres animaux, mais moins qu’on l’a dit. Par exemple, certains autres animaux tels que les chimpanzés ont conscience (voir le test du miroir).
    Nous avons conscience d’avoir conscience.
    Des chimpanzés salent à l’eau de mer leurs patates, un certain aménagement du goût, non ? Mais ce n’est pas de la cuisine. On a appris à certains à garder le feu, mais de là à le faire ou avoir des légendes sur lui…
    La triche existe chez tous les animaux d’un certain degré intellectuel, l’Homme est donc condamné à être, lui aussi, un tricheur.
    Ce qu’il y a de plus embêtant, c’est qu’il triche face à lui-même, et déguise ses instincts, ainsi de dominance, en défense du « bien », voir ainsi ceux qui se targuent d’être de la bonne religion-parti-moeurs-et-j’en-oublie-c’est-sûr.
    Bon, nous ne sommes que très peu au-dessus des autres bêtes. Mais ce n’est pas une fatalité, rien n’interdit que la science nous permette d’augmenter nos capacités.
    En fait, il n’y a que la société qui puisse prohiber le progrès. Mais j’espère que pour une fois, nous nous tournerons vers la lumière, que nous augmenterons nos capacités : intelligence, longévité, empathie, créativité.
    Quant à Jean DAMNED, j’ignore ce qu’il a voulu dire. Au départ, j’ai vu son pseudo, et cela m’a fait penser à Blake et Mortimer, des héros de bande dessinée très anglais…
    Quand j’ai lu son commentaire, je me suis dit que bon, c’était obscur mais enfin, peut-être une tentative d’humour.

  162. Patrice Charoulet

    « Amphigouri » est incomplet. Ce qui siérait mieux, dans le cas d’espèce, est « galimatias double ». Définition : galimatias que ne comprend ni celui qui le fait ni celui qui l’écoute ou qui le lit.

  163. Gérard LENNE

    Le principe du droit de grâce est qu’il ne se justifie pas et ne se discute pas.
    Philippe ferait donc mieux de dire qu’il est favorable à son abolition. Sans doute en alléguant que c’est une survivance incongrue de la monarchie absolue. Mais alors, il faut le dire.

  164. Me JEAN DAMNED

    Herr Doktor Goebbels dixit :
    « Nous ne parlons pas pour dire quelque chose, mais pour produire un effet ».

  165. Patrice Charoulet

    @Maître Jean DAMNED
    Maître,
    Vous me répondez par une courte citation de Goebbels.
    Je suis sensible à cette attention délicate.
    Mais le galimatias double (voir la définition plus haut) a-t-il de bons effets sur vos juges, quand vous plaidez ?

  166. anne-marie marson

    @Carl Roque
    Il y a aussi en embuscade Juliette Méadel et ses discours sur l’aide aux victimes, qui valent leur pesant d’imbécillités.
    Réécouter si encore disponible son interview de cet été sur Radio Classique, qui commence par une erreur de G.Durand : « Vous avez fait de brillantes études, HEC je crois ? JM : Non j’ai fait Sciences Po ! Ce qui se vérifie par la suite…
    Les trois harpies du féminisme.

  167. @ anne-marie marson
    Avez vous remarqué que parallèlement à l’apparition de ces harpies du féminisme, qui me font penser aux résistants de la dernière heure, les grandes féministes qui ont mené les vrais combats de l’égalité quand il y avait des risques à prendre et des conquêtes à faire, retournent casaque et rejette cette déviance : voyez Sullerot, Badinter, Paglia et bien d’autres qui tiennent des discours de plus en plus distants de ces nouvelles révolutionnaires professionnelles.
    Le féminisme devient dans notre pays un combat d’arrière-garde et de militantes agrippées à leur bifteck.

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