Le colonel Beltrame ne s’est pas sacrifié pour l’APL !

Ce titre est un raccourci discutable et opère un téléscopage incongru. On dira que c’est l’un des rares privilèges des blogs qui sont par ailleurs pompés allègrement par les médias classiques.

J’ai vu en replay, sur France 3, le documentaire « La fin de l’innocence », consacré à la première année du président de la République.

Il y a de l’hagiographie, il y a la banalité de beaucoup de commentaires avec rarement une pépite à retenir, par exemple celle d’Alain Duhamel : « la seule manière de lutter contre l’égalitarisme est de favoriser l’équité ».

Il y a surtout l’extrême intelligence d’Emmanuel Macron qui dans sa relation avec quelqu’un qui ne lui veut pas de mal – c’est un euphémisme – multiplie les profondeurs politiques et les bonheurs d’expression. Ce constat n’interdirait pas d’être en désaccord quant au fond avec lui mais ne fait que confirmer son originalité : il est un intellectuel opératoire et il dirige la France pour tenter de complaire – même si être aimé n’est pas son objectif – à ce peuple tout imprégné « d’aristocratie égalitaire », et qui aspire à tout et son contraire.

Le président fait aussi le désespoir des journalistes. En effet il est bien plus passionnant d’entendre son commentaire sur ses propos et ses actions que de supporter des évidences que tout citoyen intéressé par la chose publique pourrait formuler.

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Aucun exemple ne me semble meilleur pour illustrer l’incompréhension au moins immédiate que suscite certaines de ses fulgurances à la fois stimulantes et intrépides, voire dangereuses : quand notamment, dans un extrait à écouter attentivement, il relie l’héroïsme du colonel Beltrame au combat qu’il juge médiocre de « ceux qui pensent que le summum de la lutte c’est les 50 euros d’APL » (Morandini Blog).

Au premier degré cette connexion a suscité une indignation dont le caractère n’a pas dérogé aux procès habituels intentés au président : il est le président des très riches, arrogance et mépris de classe, indifférence à l’égard des modestes… Force est de reconnaître que, pour peu qu’on ait des préjugés et des partialités enkystés, cette interprétation vient vite à l’esprit et empêche qu’on s’interroge sur le sens profond du lien qu’il établit entre le sacrifice du colonel et la revendication sociale, en l’occurrence minime mais de nature à peser sur des budgets à un euro près (Le Monde).

Si on consent à dépasser l’approche basique, celle dans laquelle tombe par exemple Alexis Corbière si friand des dénonciations réflexe, on a le droit d’approuver la teneur de cette parole présidentielle qui nous contraint à mettre en cause lucidement le « relativisme absolu » de nos espaces politique, syndical, culturel et médiatique. Cette propension à ne savoir rien hiérarchiser et à appréhender avec la même tonalité et une intensité équivalente le conjoncturel d’une polémique locative d’un côté et, de l’autre, l’honneur et le courage d’un comportement admiré par la France entière. Tout est trop souvent mêlé, du grotesque au sublime, de sorte que le premier semble parfois magnifié et le second banalisé.

Ce serait sous-estimer Emmanuel Macron que de le croire capable et coupable d’une dérision aussi choquante si on ne s’attache qu’au second terme du raisonnement sans lui prêter la capacité, avec le premier terme, d’introduire finesse, cohérence et, selon moi justesse, remettant les idées et les comparaisons en perspective.

Il fallait seulement oser et ce président de la République ose tout, et pas seulement par le verbe. Si on élimine François Hollande, on est passé, de Nicolas Sarkozy à lui-même, d’outrances parfois incontrôlées à des provocations maîtrisées parce que destinées à enfoncer des coins dans le mur du politiquement et socialement correct.

Le sacrifice du Colonel Beltrame, tel que le définit le président, nous enseigne une vision épique et héroïque de la France, plus authentique que toutes les chicayas partisanes.

Le principe qu’il me plaît de dégager des paradoxes « macroniens » est qu’ils exigent d’être appréhendés, pour être véritablement compris et perdre leur parfum de scandale, par des esprits délaissant leur surface pour s’aventurer dans leurs profondeurs. Discutables quelquefois, étonnantes souvent, à rebrousse-poil aussi.

Mais jamais bêtes.

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  1. Marc GHINSBERG

    Mettons nos scaphandres !
    Marlène Schiappa, que vous marquez à la culotte, dans l’acception sportive de cette expression bien sûr, sur Twitter, a déclaré chez Jean-Jacques Bourdin : « L’ensemble du gouvernement sait que baisser les APL de 5 euros était une mauvaise idée ».
    Emmanuel Macron n’aime pas faire d’erreurs et encore moins qu’on les lui fasse remarquer. Il sait que l’étiquette de président des riches, voire des très riches, va lui coller à la peau parce qu’elle n’est pas totalement injustifiée. Alors il sort la grosse artillerie et se lance dans un parallèle complètement déplacé que les exégèses acrobatiques de Philippe Bilger (« le conjoncturel d’une polémique locative » est une merveille du genre) ne peuvent effacer.
    Macron est intelligent, cultivé, charmeur mais il ne peut s’empêcher de laisser filtrer de temps à autre un propos qui sera ressenti comme une marque de dédain ou de mépris. Ce n’est pas la première fois.
    Notre cher Philippe nous explique qu’en fait il ne peut être compris du commun des mortels :
    « Le principe qu’il me plaît de dégager des paradoxes « macroniens » est qu’ils exigent d’être appréhendés, pour être véritablement compris et perdre leur parfum de scandale, par des esprits délaissant leur surface pour s’aventurer dans leurs profondeurs. »
    Autrement dit, il faut, pour comprendre notre nouveau Président, faire partie comme Philippe des esprits capables de délaisser la surface pour s’aventurer dans les profondeurs.
    Malheureusement le corps électoral compte peu de scaphandriers.

  2. Julien WEINZAEPFLEN

    Entre Macron et Sarkozy, on serait passé, avancez-vous, d' »outrances souvent incontrôlées à des provocations maîtrisées ». À voir. Avec des « bonheurs d’expression » ? Plutôt des verbalisations aventureuses et obstinées : « celles et ceux », « impuissanter », « pondéreux », « une République qui ne sale plus »… Obstinations expressives véhiculant des paradoxes discutables et profonds ? Peut-être bien, mais qui révèlent moins un universel que la nation voudrait bien voir ne lui être pas hermétique, que les labyrinthes aux limites de l’autisme du génie macronien. Raison pour laquelle il semble difficile que Macron puisse incarner le peuple, comme il ambitionne de le faire, prétendant se différencier d’un monarque par cette incarnation sans lieutenance divine.
    Quant au mauvais procès qu’on lui fait pour avoir rappelé que le sacrifice du colonel Beltrame emprunte à « l’absolu » de l’histoire nationale, c’est un mauvais procès. Je regrette simplement qu’il en fasse l’écho d’une « guerre qui le dépasse » (qui dépasse l’éventuelle idéologie de ce concentré de France qu’est le colonel Beltrame). Incidemment, je regrette aussi qu’on ait fait de cet acte héroïque une machine de guerre à manier contre les « ennemis de la France » dans l’agitation trop facile de l’épouvantail terroriste. Mais ce que dit Emmanuel Macron n’est qu’une reformulation du vieux conseil de Kennedy : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays », conseil qui peut s’exprimer avec cette variante : « Ne vous demandez pas ce que votre pays vous doit, mais ce que vous devez à votre pays ».
    En 70 ans, soit depuis la fin de la seconde Guerre mondiale, on est passé d’un patriotisme sacrificiel à son exact opposé : la patrie concentrait tous nos devoirs, elle est désormais à notre service. Nous devions être prêts à donner notre vie pour elle (« Un Français doit vivre pour elle, pour elle un Français doit mourir »), la patrie nous doit le bien-être. La patrie est non seulement « un syndic de copropriété », mais un bien de consommation.
    Je me souviens de mon étonnement d’enfant peu politisé quand, écoutant les premiers débats que je comprenais, à l’orée des années Mitterrand, j’entendais que la patrie devait pourvoir les citoyens en emplois et en toute autre forme de subsistance qu’il leur plairait de revendiquer. Il y a là une révolution des mentalités qui est aussi copernicienne que la négation de la guerre, de la conquête et de la xénophobie, qui étaient, jusqu’à la conclusion de la Seconde Guerre mondiale, les moteurs de l’histoire.
    L’individualisme est antipolitique. Toutefois il ne faut pas toujours demander les sacrifices aux mêmes classes sociales. J’entendais ce matin sur France Inter l’archive d’un discours du général de Gaulle en 1959. Il disait que, pour l’heure, les plus défavorisés devaient consentir aux sacrifices pour que l’économie se redresse, mais que ce redressement devrait profiter à tous. Thomas Legrand pointait le parallèle avec le macronisme. Ceux qui se battent pour les APL voudraient que ceux qui ne profitent pas et ont des fins de mois difficiles ne soient pas ceux qui se sacrifient, à la différence des rentiers qui profitent et dont on doit tapisser matelas et bas de laine
    On fustige souvent l’économie de la rente, mais actionnaires et investisseurs ne sont souvent actifs que financièrement. Quand Prévert vomissait dans « La crosse en l’air » le patriotisme des Carbuccia et des Chiappe, il jouait de cette corde sensible qu’il n’y a pas de raison que les bourgeois défendent leurs intérêts patrimoniaux sur le dos du patriotisme des classes inférieures, qui seraient nées pour être de la chair à canon.
    La critique de Macron contre l’individualisme en politique doit prendre en compte cet aspect des choses. Sinon l’incompréhension se creusera, corroborant l’accusation de mépris de classe.

  3. Bonjour,
    « Aucun exemple ne me semble meilleur pour illustrer l’incompréhension au moins immédiate que suscite certaines de ses fulgurances à la fois stimulantes et intrépides, voire dangereuses : quand notamment, dans un extrait à écouter attentivement, il relie l’héroïsme du colonel Beltrame au combat qu’il juge médiocre de « ceux qui pensent que le summum de la lutte c’est les 50 euros d’APL » »
    Il serait temps que les contempteurs d’EM arrêtent de faire dans le misérabilisme. Je veux bien admettre que quand on est pauvre un sou est un sou. Mais 50 € sur une année, ce n’est pas la mer à boire. Il faut arrêter de faire dans l’indignation outrancière et nous la jouer « Germinal ».
    Certes il faut comparer des situations comparables et le courage du colonel Beltrame n’a rien à voir avec les lamentations de ceux qui ne supportent pas de faire le moindre petit sacrifice, fût-ce de 5€ /mois.
    Est-ce une maladresse d’EM ou bien une provocation de plus ? En fait le message ressemble un peu à celui de J-K Kennedy : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays ». En clair il est temps de changer les mentalités et d’arrêter de jouer en permanence les assistés.
    On imagine mal François Hollande, avec son sens poussé du consensus, se lancer dans ce genre de petites phrases risquant de heurter les émotifs. Mais on a pu voir où a conduit son attitude paternaliste avec ceux qu’il appelle les « sans dents ».
    J’ai appris qu’il n’était pas venu honorer de sa présence la cérémonie du 8 mai. Sans doute a-t-il pensé punir son successeur en refusant son invitation. En fait, il boude. Un peu mesquine cette attitude puérile.
    Nicolas Sarkozy, lui, y était. Il a su faire passer cette célébration nationale avant ses états d’âme. On appelle cela le sens des valeurs.

  4. « Il fallait seulement oser et ce président de la République ose tout »
    Tiens, c’est comique. On dirait presque du Audiard.
    Je ne suis pas France Insoumise, mais quand même.
    Quel mépris pour des gens qui étaient il y a peu des « riens » et qui deviennent du coup des « médiocres ».
    Et puis franchement,s’approprier l’héroïsme de ce gendarme pour justifier de la politique économique…
    En fait, ce que n’a peut-être pas compris ce président c’est que le Colonel Beltrame renvoyait tous ces politicards à leur couardise.

  5. Marc GHINSBERG

    « Il fallait seulement oser et ce président de la République ose tout… »
    Et soudain l’inconscient de Philippe convoque le fantôme de Michel Audiard !

  6. Catherine JACOB

    Il faut comparer ce qui est comparable.
    L’Histoire contemporaine nous enseigne que notre pays est très loin de ne compter que des colonel Beltrame autrement dit des personnalités d’exception, fruit d’une éducation d’exception d’après ce que j’ai cru comprendre et d’un caractère naturellement, semble-t-il, porté au sacrifice de soi.
    D’où la majorité des électeurs, même s’ils ne répugnent pas à se ranger derrière une telle figure de proue, n’en oublient pas pour autant leur quotidien et le président de la République actuelle, même s’il se pose volontiers en chef de guerre, n’est pas un soldat mais, disons-le sans nous cacher derrière notre petit doigt, un homme de finances.
    Un soldat ne compte pas, il se dévoue sans compter c’est ce qui fait sa gloire et celle de son pays.
    Un financier compte, et ses électeurs comptent aussi.
    On aurait tort de penser que la majorité d’entre eux se contenteraient d’une tente, d’un lit de camp et de haricots pour préserver le confort des mieux lotis, financièrement, d’entre eux !!
    Il est certes évident que ce n’est pas pour sauver l’APL que le colonel Beltrame s’est sacrifié. Il est certes évident que son sacrifice avait pour but la préservation de la vie des otages, même de ceux dont le porte-monnaie n’avait nul besoin des 50€ d’APL désormais manquants et je trouve singulièrement obscène de vouloir comparer les situations. Voilà, c’est dit !

  7. Les USA, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne cherchent-ils la guerre pour calmer les colères de leurs peuples insatisfaits ?
    Arrêterons-nous un jour l’invasion ?
    Notre prochain Président sera-t-il musulman et s’exprimera-t-il mieux que l’actuel ?
    Si nous ne pouvons plus commercer avec l’Iran que va-t-on faire de nos surplus ?
    http://www.lemonde.fr/international/article/2018/05/09/fin-de-l-accord-avec-l-iran-des-contrats-de-plusieurs-milliards-s-envolent_5296328_3210.html

  8. Je cite : « Ce serait sous-estimer Emmanuel Macron(…)si on ne s’attache qu’au second terme du raisonnement sans lui prêter la capacité, avec le premier terme, d’introduire finesse, cohérence et, selon moi justesse, remettant les idées et les comparaisons en perspective » (sic !) (ouf !)
    Bon, je dois vous dire qu’encore une fois avec PB, je n’ai pas tout compris. Alors pour essayer, je suis revenu au paragraphe d’avant pour me rappeler ce qu’était le premier et le second terme (vous suivez toujours ?). Finalement je dois vous avouer que je n’ai pas vraiment réussi à tout piger, mais bon… je m’en remettrai :-))
    Par contre pour ce qui est du fond, je vais expliquer au technicien de surface des bureaux de notre entreprise que « si on consent à dépasser l’approche basique(…)on a le droit d’approuver la teneur de cette parole présidentielle qui nous contraint à mettre en cause lucidement le relativisme absolu de nos espaces politique, syndical, culturel et médiatique. Cette propension à ne savoir rien hiérarchiser et à appréhender avec la même tonalité et une intensité équivalente le conjoncturel d’une polémique locative d’un côté et, de l’autre, l’honneur et le courage d’un comportement admiré par la France entière » (re-sic !) (re-ouf !)…
    Je n’oublierai pas d’ajouter aussi que selon PB « tout est trop souvent mêlé du grotesque au sublime… » et la suite.
    Je n’oublierai pas bien naturellement de vous transmettre sa réponse.
    Et s’il avait l’outrecuidance de me répondre qu’il n’a rien compris mais que 50€ par an c’est beaucoup d’argent et que ça compte vraiment pour lui, je n’omettrai pas de lui rétorquer que le président juge médiocre « ceux qui pensent que le summum de la lutte c’est les 50 euros d’APL » et aussi qu’il doit arrêter avec ses « chicayas partisanes » (re-re-sic !)
    Bref, il y a un mot en anglais qui exprime parfaitement ce que je pense de toutes ces masturbations purement intellectuelles : BULLSHIT !! (avec tout le respect pour notre hôte, je vous assure)

  9. Essayons de rester impavides.
    La construction de l’esprit selon M.Macron répond certainement à un besoin de ne jamais outrepasser ce qu’une opinion publique tannée par des décennies de socialisme moralisant peut accepter sans regimber.
    Cette opinion est largement inspirée par des médias devenus des pilotes, à tout le moins des inspirateurs. Difficile, d’ailleurs, de faire autrement sauf à s’extraire du « concert des nations ».
    Par là, la parole directe prend un relief particulier, lorsqu’elle est exceptionnelle, balisant un parcours politique. Le vocabulaire peut alors être large, sans aspérités.
    En revanche, lorsqu’un dirigeant se risque à faire des commentaires collant de près à l’actualité, même événementielle, il court le risque de voir ses propos analysés de façon indifférenciée, i.e. être assimilés à une déclaration de politique générale.
    Le choix est de nos jours biaisé par la soif de sensations, fille du foisonnement d’informations.
    Le dirigeant politique ne peut pas se soustraire à cette alternative, pour tenir un équilibre périlleux entre la recherche de popularité par la proximité et une autorité fondée sur l’hermétisme.
    M.Macron semble jouer assez bien cette partie.
    Néanmoins, on peut considérer l’échange avec Bourdin et Plenel comme un ratage, tant les forces étaient déséquilibrées et la dialectique inexistante. Beaucoup ne l’ont pas décelé, mais certains ont regretté que l’intention de briller et d’expliquer tout à la fois ait justifié l’utilisation de faire-valoir aussi ternes… « à vaincre sans… », créant l’ambiguïté sur les intentions du chef de l’Etat.
    De là découle peut-être l’attaque contre cette communion qui joint un engagement hors norme et un ressenti économique très matériel pour discréditer une forme générale de raisonnement.
    Quelle que soit la subtilité restant à deviner, l’opposition est décevante. On ne peut en aucun cas user d’un sacrifice consenti, sinon recherché, pour justifier une privation imposée.
    Le mode de fonctionnement de l’information et ses excès est stratégiquement incompatible avec la prétérition.
    Cela dit, on peut faire admettre que l’élan vital, propre aux héros comme aux nécessiteux, requiert une pensée dont le fondement est à rechercher dans le renoncement.
    C’est là une vertu bien chrétienne qu’il était facile de brocarder quand elle est invoquée par un maître de l’argent et les médias de tout poil s’en sont évidemment emparés, avec la lourdeur qu’on leur connaît alors qu’ils auraient pu élever le débat.
    A titre personnel, et trop imprégné d’anarchisme de droite (inoffensif), je déplore cette façon d’amalgamer les audaces et les excès, ainsi de ces parents d’élèves qui s’opposent à l’utilisation du nom de M.Beltrame pour baptiser un collège de crainte que celle-ci n’attirât l’ire des crétins de l’Islam. L’idée de ce baptême est tout aussi sotte, sous l’effet de l’émotion et du défaut de réflexion, sa contestation, tout aussi émotionnelle ne vaut rien non plus.
    Dans un pays où la marche vers le pragmatisme porte en elle autant de champignons vénéneux que de germes profitables, il conviendrait de mesurer la longueur de ses pas.

  10. christophe aubert

    Bonjour,
    Macron fait les questions et les réponses, sa forclusion du réel n’a pas été bloquée par son accession aux hautes fonctions, bien au contraire. Macron est-il en état de psychose compensée ? Cet état psychotique sera-t-il décompensé lorsque son verbe inclusif et performatif sera bloqué par ses interlocuteurs (les plus lointains d’abord jusqu’aux plus proches ensuite…) ?
    Monsieur, je parie 3000 euros que votre « génie de la complexité » fera une décompensation psychotique d’ici septembre 2018 et qu’il sera interné d’ici le 1er janvier 2019…
    La psychose ne tolère ni la réalité ni la temporalité… EM est forclos aux deux.
    Pour mémoire : « ce ne sont pas les plus forts, ce ne sont pas les plus intelligents, ce sont les plus aptes au changement qui survivent » (Darwin)

  11. « Présomptueux Macron »
    Billet élitiste, pour un public élitiste et un président élitiste, cher P. Bilger :
    « …des paradoxes macroniens qui exigent d’être appréhendés… par des esprits délaissant leurs surfaces pour s’aventurer dans leurs profondeurs »
    C’est vrai et vous avez raison de le souligner. Mais « et le peuple dans cet intellectualisme » ! Comme aurait dit Jacques Chancel !
    Au demeurant, cette émission était d’une rare niaiserie !
    Dans cette débauche de fleurs (encore et toujours « l’extrême intelligence » d’Emmanuel Macron), il me paraît équilibrer de souligner « l’extrême présomption » d’Emmanuel Macron qui vient de prendre deux claques politiques majeures en matière d’international : le refus implicite et définitif de Trump sur la COP21 et surtout le rejet par celui-ci de l’accord iranien.
    Ce qui est présomptueux dans ces affaires c’est que dans les deux semaines qui ont précédé le voyage de Macron à New York, toute la com’ macronnienne et ses relais, c’était « on allait voir ce qu’on allait voir et Macron allait manger Trump tout cru ».
    On a vu ! Et ce n’est pas le premier échec de Macron en matière de politique internationale. Comme en matière européenne d’ailleurs, où régulièrement il se fait renvoyer dans les cordes et ce dans le plus grand silence des médias français !
    Les rapprochements terribles cher P. Bilger : quand vous écrivez « ce président de la République ose tout… », je pense instinctivement et vous m’en voyez navré, à la phrase d’Audiard « Les c… ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ». C’est mauvais d’accord, mais ça fait du bien !
    PS : Gloire à l’équipe des Herbiers qui a royalement tenu tête au grand méchant loup ! La revanche des « petits, des sans-grade, des riens du tout… »

  12. Bonjour monsieur Philippe Bilger,
    A vous lire, j’ai eu l’impression que Macron était devenu votre abbé Pierre. Quel miracle, un fils à Pôpa marié avec Môman, qui a fait l’ENA et sort de la franc-maçonnerie pour aller directement chez Bilderberg et nous arriver sur un plateau en supprimant l’impôt sur la fortune, en taxant les vieux et le peuple par le biais d’une inflation de taxes tant attendue.
    Il cause et il est reconnu pour cela, c’est certain, et il fait sa promotion en invitant ici et là et même très loin pour donner l’impression qu’on l’attendait ! Rendez-vous compte, le Macron était espéré, comme le vin nouveau ou le Christ, partout dans notre petite planète trop petite pour lui ! Puis le voilà charitable en appelant toute la misère du monde à venir chez nous car nous sommes des ex-méchants colonisateurs qui n’avons même pas de culture propre sauf lui.
    Combien est-on payé pour écrire cela ?

  13. L’intellectuel opératoire, tel que Monsieur Bilger le décrit, prend tout de même le risque de choquer inutilement en mettant en parallèle le sacrifice du Colonel Beltrame et la perte de 50 euros d’APL. Ceci est d’autant plus étonnant qu’il avait qualifié lui-même cette amputation APL de ‘connerie’. C’est légitime de s’insurger contre des conneries !
    Pour un étudiant désargenté, 50 euros par an c’est beaucoup. Peut-on alors lui demander de suivre les méandres de la finesse de la pensée de l’intellectuel opératoire alors qu’avec 50 euros il achète ses aliments dans des supermarchés low cost.
    Alors oui, Macron est brillant, intelligent, et son action est sous-tendue par le sens de l’histoire.
    Dans les écoles de management on enseigne aux étudiants appelés à diriger : « ne cherchez pas à être aimé. Si vous voulez de l’affection en retour, adoptez un chien ».
    Macron s’en inspire un peu. Cela étant, à la différence d’un chef d’entreprise, il est élu par le peuple. S’il ne recherche pas à être aimé au moins doit-il être très attentif à ne pas être haï. Sa sortie sur l’APL peut le faire juger comme un personnage hautain, distant, froid, autoritaire. Attention à ne pas nuire à l’efficacité de l’action par des saillies inappropriées qui ternissent son image.

  14. Sur l’interprétation du propos de monsieur Macron, vous avez raison Monsieur Bilger : l’idée sous-jacente est bien de relativiser la hauteur d’un geste héroïque en le mettant en opposition avec le caractère, qu’il juge dérisoire, d’une revendication quant à une somme d’une cinquantaine d’euros annuels.
    Il est évident que tout un chacun mesure l’écart entre ces deux événements. Le problème est qu’on ne se situe pas dans le même registre d’intérêt pour la France comme pour les Français.
    On n’empêchera jamais l’exploitation politicienne de ce type de propos : cela est typiquement français, pour ne pas dire gaulois…
    Néanmoins, il reste évident que l’impact sur la vie des gens ordinaires n’est pas de même nature : l’un touche à la sécurité des Français dans leur ensemble, l’autre aux moyens matériels. Et que celui de la réduction de l’APL touche des personnes ou familles qui a priori ne bénéficient pas de revenus élevés.
    Cela rejoint aussi l’augmentation de la CSG, sans contrepartie pour les retraités. Compte tenu du calendrier adopté par le gouvernement, ceux qui bénéficieront de la suppression de la taxe d’habitation auront vu leur pouvoir d’achat amputé jusqu’à l’automne ; ceux qui bénéficient de retraites supérieures verront pendant ce temps et dans l’attente de la suppression définitive de la taxe d’habitation l’augmentation de celle-ci comme de la taxe foncière…
    Quant aux propriétaires louant leur logement ou maison, ne seront-ils pas eux aussi tentés de récupérer ces augmentations en les répercutant sur le loyer ? Effet pervers d’une décision prise en campagne électorale sans avoir préalablement analysé tous les impacts financiers et budgétaires.
    Enfin, il n’en reste pas moins que toutes les augmentations de taxes cumulées (y compris des carburants), si elles ne sont techniquement pas des impôts nouveaux, ne peuvent que limiter le pouvoir d’achat des classes moyennes qui seules supportent l’accroissement continu de leurs charges et, en ce qui concerne les retraités, sans revalorisation corrélative du montant de leurs pensions.
    Dans de telles conditions objectives, il sera difficile de débarrasser monsieur Macron de l’épithète dont il est à présent affublé de « président des riches », ou même des « très riches », selon le mot assassin de monsieur Hollande !

  15. « Le colonel Beltrame ne s’est pas sacrifié pour l’APL ! »
    Jésus-Christ et Jeanne d’Arc non plus d’ailleurs. Truisme. Mais s’ensuit-il qu’ils se sont sacrifiés pour soutenir la politique du gouvernement ? En effet, il faut oser.

  16. Monsieur Bilger, voilà encore un billet évoquant une causerie de M.Macron avec un journaliste après celui consacré à l’entretien qu’il a accordé à deux gauchistes.
    Quand travaille-t-il, je veux dire sérieusement, au lieu de dépouiller les retraités, cible facile dont l’attaque ne demande aucun courage spécial ?
    Il y a par exemple environ 800 « zones de non droit » au pays de « l’état de droit » et, programme ou pas, il appartient à celui qui est supposé être à la tête de l’État d’assumer ses fonctions régaliennes en la matière, au besoin en invoquant les dispositions qui ne relèvent que de lui seul comme l’article 16.
    Autre exemple, chacun de nous peut très bien être transporté un jour aux Urgences des hôpitaux, « urgences » pouvant souvent atteindre plusieurs heures, au point qu’il peut arriver à des Français d’y mourir délaissés sur un brancard.
    Que font les services concernés par cette situation plus que pénible qui rend la réclame sur « le meilleur système de santé du monde » insupportable ?
    Sans avoir à s’occuper du détail des choses, ne lui appartient-il pas de donner des directives pour que cesse ce scandale de la déplorable gestion ubuesque des « urgences », souvent encombrées par des gens qui ne veulent rien payer quand il ne sont pas accompagnés par des proches usant « d’arguments frappants » pour passer en priorité ?
    Il cause, il cause, il se met en scène, il parade, il raconte parfois des bêtises avec beaucoup « d’intelligence » (?) mais il ne fait rien…
    A quoi peut-il donc servir ?

  17. Manifestement la décision de taxer de 50 euros les bénéficiaires de l’APL a été une extrême maladresse qui passe très mal, comme d’autres saillies inopportunes.
    A l’avenir notre Jupiter devrait veiller à ne pas réitérer ce genre de dérapage qui lui coûte des points de popularité et c’est bien dommage.
    S’agissant du reportage de dimanche soir, le chef de l’Etat a montré sa parfaite connaissance des dossiers et développé ses visions pour l’avenir de la France. L’homme est brillant et marque une sacrée différence avec ses prédécesseurs. Souhaitons qu’il réussisse car c’est de l’avenir de la France, donc du nôtre, dont il est question.

  18. Le retrait trumpien des accords avec l’Iran met aussi en perspective les attitudes de petits bourgeois qui ne supportent les réformes que pour les autres, et vouent ceux qui réussissent à la guillotine de leurs propres médiocrités.
    Encore une fois la réponse ne peut être qu’européenne, le peuple français se rendra-t-il enfin compte qu’il a dans les mains le ressort historique indispensable pour résister aux faucons de tous bords ?
    Ou préférera-t-il comme toujours regarder le nombril de sa révolution avortée, réclamant le privilège pour tous plutôt que pour personne, et mes APL, et ma CSG, et mes avantages sociaux, et ma gogoche, et ma droidroite, ratant ce que les institutions démocratiques lui ont offert, un président capable de formuler les contours d’un avenir envisageable et possible ?
    L’heure est à la vérité, et puisque les USA ne sont plus l’Amérique, que la France reste la France et proclame au plus haut par la parole de son président le verbe de liberté qui mobilise les opinions, d’abord européennes puis mondiales, contre tous les fascismes, notamment le sien propre, celui de l’ignorance qu’elle a d’elle-même et qui la ré-entraîne inlassablement au lit de ses défaites.

  19. Noblejoué

    « Le principe qu’il me plaît de dégager des paradoxes « macroniens » est qu’ils exigent d’être appréhendés, pour être véritablement compris et perdre leur parfum de scandale, par des esprits délaissant leur surface pour s’aventurer dans leurs profondeurs. Discutables quelquefois, étonnantes souvent, à rebrousse-poil aussi.
    Mais jamais bêtes. »
    Comme Macron n’est pas plus naïf que bête, je dirais qu’il cherche le scandale. Pourquoi ? Pour discréditer ses adversaires.
    Il suffit qu’un malheureux, ou un malheureux défenseur des malheureux perde la tête, et dise que l’héroïsme, on s’en moque, quand on a du mal à boucler ses fins de mois.
    Discrédit.
    Par retour de bâton, en instrumentalisant l’héroïsme, je dirais qu’il risque de le discréditer.
    Discrédit.
    Impartialement, il faut tenter de sauver les victimes, par des moyens financiers, héroïques ou intellectuels, enfin, selon ce que les circonstances exigent et avec ce qu’on peut fournir au monde.
    Un Président devrait être un rassembleur. Encore un diviseur, oui ! C’est d’autant plus décevant qu’il prétendait unir la droite, la gauche, et bref, guérir le pays, si ce n’est des écrouelles, de nos appétits de guerre civile. Franchement, si on finissait par en avoir une, je ne m’étonnerait pas, si j’espère que chacun fera tout pour l’éviter.
    Les soldats ne vont pas jouer aux revenants pour dire que peu importe le faible niveau de vie de ceux qui leur survivent, les pompiers dénoncer les instituteurs qui ne risquent pas leur vie, les martyrs religieux ou de la pensée les universitaires qui ne risquent rien de plus que les coups tordus de leurs collègues hanter les amphis pour réclamer la non augmentation du budget de l’Education ou les policiers morts lors d’attentats qu’on diminue encore celui de la Justice.
    Je pense qu’ils seraient très choqués qu’on se serve d’un désir d’aider les autres, si grand qu’ils ont versé leur sang pour lui, détourné en prétexte de ne pas assister d’autres gens, mener d’autres combats.
    Nous qui sommes morts pour le bien du monde, pourraient-ils dire, nous qui ne sommes plus du monde, demandons à ceux qui le sont encore de s’unir.
    Il paraît qu’il y a des revenants, dont les gens auraient peur, bien… Si par hasard j’avais perdu des proches et que cela ne leur porte pas tort, dans le cas où ils puissent être mieux ailleurs, je leur demande de venir me voir, nous resterions ensemble, heureux, et garderions cela secret pour ne pas être séparés.
    Mais les morts ne reviennent pas, probablement parce que quand on est mort, on est mort, ou qui sait, peut-être, parce que ce sont les morts qui ont peur des vivants, et j’avouerais que quand on nous voit agir, on peut dire qu’il y a de quoi.

  20. Philippe Dubois

    Bonjour Monsieur Bilger,
    Vous écrivez : « Il fallait seulement oser et ce président de la République ose tout ».
    C’est même à ça qu’on le reconnaît, mais vous connaissez cette réplique écrite par Michel Audiard et prononcée par Lino Ventura (alias Fernand Naudin) dans les Tontons Flingueurs.
    Sur le fond, voici le lien vers un billet d’Eric Verhaeghe, auquel je n’ai rien à ajouter ou retrancher :
    http://eric-verhaeghe.entreprise.news/2018/05/07/50-euros-dapl-la-france-de-macron-celle-qui-a-fait-le-siege-dantioche-a-cheval/

  21. …ce peuple tout imprégné « d’aristocratie égalitaire », et qui aspire à tout et son contraire.
    Bien entendu, il s’agit là d’un oxymore.
    Comment pourrait-on effectivement conjuguer l’aristocratie, c’est-à-dire le gouvernement des meilleurs, et une mentalité égalitaire qui suppose un rejet quasi maladif d’une quelconque forme de supériorité ?
    Mais ce rejet des meilleurs a hélas instauré en France un système basé trop souvent sur la kakistocracie, c’est-à-dire sur un gouvernement par les pires.
    Bien entendu, un tel régime ne peut pas tenir debout, il aurait même dû logiquement s’effondrer depuis longtemps, comme une pomme pourrie tombe seule de l’arbre, c’est donc qu’il reste encore, souvent cachés, des gens qui sont de véritables aristocrates prêts à se sacrifier y compris dans des milieux simples et populaires, comme ceux qui ont évité en 1914 à la France aux mains des pires de sombrer.
    Et les pires actuels sont encore pires que ceux de 1914…

  22. @ Noblejoué | 09 mai 2018 à 15:29
    « …ou qui sait, peut-être, parce que ce sont les morts qui ont peur des vivants, et j’avouerais que quand on nous voit agir, on peut dire qu’il y a de quoi ».
    Magnifique.

  23. agecanonix

    @ Marc GHINSBERG | 09 mai 2018 à 01:24
    Vous avez bien souvent un humour plaisant, aussi vais-je me permettre de vous reprendre : « Malheureusement le corps électoral compte peu de scaphandriers » et j’ajoute et encore moins de mineurs !
    Bref, parfois monsieur Philippe Bilger nous dit franchement avec la plus parfaite courtoisie que nous sommes des imbéciles, puisque nous n’arrivons pas à comprendre les niaiseries de Macron, mais que lui par contre arrive à développer ses propres moyens intellectuels pour joindre intelligemment les deux bouts d’une de ses phrases… c’est une prouesse !
    @ christophe aubert | 09 mai 2018 à 11:07
    Monsieur j’ai pris note de votre pari : « Monsieur, je parie 3000 euros que votre « génie de la complexité » fera une décompensation psychotique d’ici septembre 2018 et qu’il sera interné d’ici le 1er janvier 2019… »
    D’ailleurs un psychiatre italien nous l’a prédit (le plus tôt sera le mieux) !

  24. Osez instrumentaliser pour justifier un aspect de sa politique économico-sociale l’héroïsme du colonel Beltrame, c’est indécent et même obscène : même Sarkozy dans ses mauvais jours ne se livra jamais à une saillie de ce type !
    Mais fort courageusement notre Jupiter a gardé le silence suite aux propos scandaleux sur la tuerie du Bataclan tenus par Trump. Entre ses accolades et déclarations d’amitiés appuyées à ce dernier, quel est le résultat : Trump claque sans ménagement la porte de la COP21 et lui fait un bras d’honneur appuyé sur le nucléaire iranien !

  25. Julien WEINZAEPFLEN

    @ Catherine JACOB, 09 mai 2018 à 09:30:
    « …le président de la République actuelle(…)n’est pas un soldat mais, disons-le sans nous cacher derrière notre petit doigt… »
    1. Un frustré de l’autorité qui a besoin de se rassurer en se posant en chef de guerre de la manière la plus grossière : « Je suis votre chef », dit ce blanc-bec à tout un état-major qu’il a tellement vexé que la grande muette prit le risque d’accompagner de ses applaudissements sonores la superbe du général de Villiers donnant sa démission à ce porteur de tablier.
    2. Un banquier philosophe, étrange hybridation dont le second métier fait penser à cette chimère qu’il n’est rien de moins que le roi de la cité idéale de la République de Platon, notre chimère étant chaperonnée par une étrange littéraire qui a le génie de faire des banquiers de ceux qu’elle n’a pas premièrement épousés.
    @ Exilé, 9 mai 2018 à 13h28
    « Il cause, il cause, il se met en scène, il parade, il raconte parfois des bêtises avec beaucoup « d’intelligence » (?) mais il ne fait rien… A quoi peut-il donc servir ? »
    Les médias ont dit de Hollande qu’il ne devrait pas causer autant pour moins de causeries que n’en tient notre « Jupiter à la parole rare » et en même temps intarissable. Sans compter que souvent, notre Président ne devrait pas dire ça ; sa parole, non contente de tomber à plat et de prodiguer des platitudes sur des montagnes russes, tombe à côté ; la palme du ridicule étant atteinte lorsque, dans ce même documentaire de Bertrand Delais, dont j’estime personnellement que c’est la seule hagiographie intelligente de Macron qui nous ait été donnée à voir depuis son accession au pouvoir, Macron commente son éloge funèbre de Johnny comme si c’était un discours de Malraux faisant entrer Jean Moulin au Panthéon.
    Macron se fait applaudir sur le cadavre encore chaud de Johnny et croit pouvoir commenter sans rire : « Les Français s’étaient habitués à ce que leurs dirigeants ne ressentent plus leurs joies et leurs peines. » Comme si tout le quinquennat de François Hollande ne s’était pas caractérisé par l’empathie comme seule réussite de ce président du deuil national ayant la voix blanche après chaque attentat ! Macron ne devrait pas se regarder comme ça, les Français ne se reflètent pas dans son narcissisme. Et en même temps, ils le commentent à perte de vue.

  26. Claude Luçon

    « Le président fait aussi le désespoir des journalistes. »
    Les journalistes eux font notre désespoir !
    Sont-ils à ce point inintelligents pour ne pas comprendre ce qu’a dit Macron en opposant ceux qui ont déjà oublié le Colonel Beltrame, mais continuent de nous bassiner avec les APL, en opposition à l’acte de courage du Colonel Beltrame ?
    Sont-ils incapables de penser au second degré ?
    Le phénomène vient de se répéter avec Trump !
    Ayant écouté son discours sur CNN puis suivi les commentaires de nos journalistes sur BFM et LCI pour voir leur réaction, on peut en tirer que la grande majorité ne comprend pas un mot d’anglais, car voici exactement ce qu’a dit Trump :
    Référence site VOX « https://www.vox.com/…/read-trump-iran-nuclear-deal-speech-full-text… »
    « Any nation that helps Iran in its quest for nuclear weapons could also be strongly sanctioned by the United States »
    En français : « Toute nation qui aide l’Iran dans sa recherche d’armes nucléaires pourrait également être fortement sanctionnée par les Etats-Unis ! »
    Non seulement il parle au conditionnel mais en plus il ne parle que d’armes nucléaires !
    Pas de fabrication d’automobiles, de TGV ou d’avions, pas de pétrole, pas de bicyclettes, de TV ou même de hamburgers !
    Pour nos journaleux Trump menace tout le monde ! Ben non !
    Car comme chaque journaliste ou commentateur devrait le savoir, ceux qui avaient tendance à aider l’Iran dans le domaine particulier du nucléaire vivent à l’est du Rhin !
    La centrale nucléaire de Bouchehr en était à 80 % de complétion en 1979 par l’entreprise allemande Kraftwerk Union A.G., filiale de Siemens AG, et fut terminée par les Russes. Quid des pièces de rechange ?
    Par comparaison la seconde, à Darkhovin, dite d’Ahvaz, construite par Framatome, n’en était qu’à 10%, au stade génie civil, et fut abandonnée en 1979. Les réacteurs pour cette centrale ne quittèrent jamais la France.
    En plus Trump ajoute :
    « As we exit the Iran deal, we will be working with our allies to find a real, comprehensive, and lasting solution to the Iranian nuclear threat. »
    Il se prépare donc à débattre du sujet avec ses alliés toujours en se concentrant sur le danger nucléaire iranien.
    Il a laissé entr’ouverte la porte qu’avait ouverte Macron !
    C’est le coup de la Corée du Nord !
    N’ayant pas la Chine pour l’aider discrètement il en appelle au peuple iranien pour qu’il se rebelle !
    Là aussi il faut penser au second degré : il dit aux Iraniens rebellez-vous nous viendrons vous donner un coup de main !
    Les Gardiens de la révolution islamique d’Iran s’installent près de la frontière d’Israël, vrai !
    Mais le danger est réciproque, ils sont aussi à la portée de Tsahal et des porte-avions américains, bien loin de l’Iran en cas de révolution !
    Trump n’est pas un diplomate c’est un joueur de poker menteur !
    Philippe ajoute « Au premier degré cette connexion a suscité une indignation dont le caractère n’a pas dérogé aux procès habituels… »
    Nous y sommes, nos journaleux n’en restent encore et toujours qu’au premier degré !

  27. Keizer Soze

    Comme il est aisé de se payer de mots quand on a les moyens ; tandis que d’autres comptent les euros un par un…

  28. « Le principe qu’il me plaît de dégager des paradoxes « macroniens » est qu’ils exigent d’être appréhendés, pour être véritablement compris et perdre leur parfum de scandale, par des esprits délaissant leur surface pour s’aventurer dans leurs profondeurs. »
    Victor Hugo qui n’avait nul besoin d’être scaphandrier comme le suggérait Marc GHINSBERG, pour atteindre le fond des choses, se contentait de rester à la surface en disant :
    “La forme, c’est le fond qui remonte à la surface”.
    Il suffit donc de rester en surface, en observateur attentif pour constater que chaque fois que le jeune Emmanuel s’exprime sans avoir préparé son texte il dérape et laisse jaillir de ses profondeurs une forme de mépris pour les petits jeunes ou vieux d’ailleurs.
    Après les alcooliques du Nord, les illettrées de Bretagne, et autres amabilités sur les retraités rentiers qui mangent le pain des jeunes chômeurs, voilà qu’il a déclaré, lui qui se veut le chantre et le futur Imperator de l’Union européenne, que « l’Europe est un vieux continent de petits-bourgeois se sentant à l’abri dans le confort matériel » !
    Difficile d’être plus méprisant, le mépris étant parfaitement réversible on peut lui demander ce qu’il a fait de glorieux pour s’extraire de cette classe de petits bourgeois ? Un élection ne suffit pas, même présidentielle.
    Un mandat électif donne de la représentativité toujours, du pouvoir quelquefois, mais l’homme reste ce qu’il était avant.
    Et avant qu’a-t-il fait ?
    Où et à quel moment a-t-il mis sa vie en danger pour l’intérêt général, pour oser par un amalgame malvenu et lamentable s’approprier l’acte du Colonel Beltrame pour valoriser et justifier sa politique ?
    C’est curieux, mais plus je l’écoute dans ses interventions autres que les discours préparés pour lui, et plus il fait penser à un ado à la recherche de la transgression systématique, de l’acte héroïque qui lui donnerait ce qui lui manque, la profondeur précisément.

  29. Kennedy : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays »…
    Bingo ! Celle-là je l’attendais, et en effet elle est sortie comme les bijoux sont de sortie pour un mariage, elle est au chaud, partout, prête à servir, classique des classiques… Expression idéale des plateaux médiatiques, poncif à la droite de Dieu… Pardon de la droite de Jupiter, pour le servir.
    Réchauffée de chez réchauffée, elle fait encore recette et pourtant.
    Le petit, l’obscur, le sans-grade cotise comme tous, il travaille et participe à l’effort de la nation, il s’est battu, il combat, il a participé à toutes les batailles du pays, il est bien normal qu’on le protège, l’aide, une cordée est faite pour s’assurer les uns avec les autres, c’est la sécurité de tous.
    Mais sans aucun doute il n’a jamais fait de montagne.
    Tout le monde ne peut être premier de cordée, ou premier fusil disait-on dans mon milieu, « sans espoir de duchés ni de dotations » et pourtant avec 9 000 000 de citoyens qui vivent sous le seuil de pauvreté il devrait peser ses mots, pour l’instant il ne fait que compter.
    Certes il n’est pas responsable de la situation, mais cela commence à être dérangeant et pesant.
    Macron ne transgresse pas il a l’arrogance et la maladresse de sa caste, il commence à empiler les échardes dans ses interventions, je l’ai senti excédé, « bordel » avait été surpris dans sa bouche.
    François Mitterrand, fin lettré, avait souligné qu’il fallait savoir tourner sept fois sa langue dans sa bouche, pour Macron un peu plus sans aucun doute, cette fois-ci je supprime son prénom.

  30. anne-marie marson

    Sa mère l’a dit : le Colonel Beltrame ne s’est pas sacrifié, ni pour les APL, ni pour autre chose. Il n’a fait que son travail dans une situation dangereuse. C’est minable de la part d’Emmanuel Macron, alias PR, d’en parler de cette façon. Les cons ça ose tout, c’est à cela qu’on les reconnaît (citation connue).

  31. Cher Philippe,
    Ce que vous nommez paradoxe ne peut s’appeler paradoxe.
    C’est de la contradiction pure et simple.
    Macron tente de remettre la France sur la scène internationale et pour ce faire il s’y prend comme un pied.
    Dans les relations internationales, il est nécessaire de garder ses stratégies et l’enjeu n’est pas de séduire. Il y a une nécessité de protéger les intérêts de ses objectifs et de les suivre.
    Avec Macron, quel cafouillage !
    Suivre l’ombre de Trump au grand jour, poursuivre l’ombre de Hollande qui n’a jamais rien compris au film, c’est trucider Airbus, rien que ça.
    Nous avions un positionnement modéré avec l’Iran possible tout en exerçant un droit de regard vigilant sur ce pays et nous voilà moribonds face à une confiance perdue. Alors non seulement nous avons perdu un gigantesque contrat pour cette entreprise encore compétitive mais nous nous retrouverons devant les juridictions américaines pour des amendes énormes pour la France.
    Les intérêts allemands et italiens sont menacés de la même manière par cette stratégie douteuse.
    Hollande était déjà tombé dans le panneau dans ses rapports faux avec Poutine.
    L’histoire du Mistral perdant perdant a fait un tort énorme à l’industrie française. Et Macron brade les espoirs français en œuvrant pour la désindustrialisation de la France.
    Aubry avait sabordé l’informatique française au profit des Allemands et personne ne s’est inquiété de cette trahison monumentale.
    Le projet européen doit être clair et doit faire respecter les fleurons des Etats.
    La France n’est pas un jouet.
    Et pour finir, avec ce qui se prépare au niveau du Sénat et du Parlement, il nous faut tenir bon pour maintenir les représentations parlementaires et mettre fin aux tripatouillages dignes d’une masturbation stérile et névrotique.
    françoise et karell Semtob

  32. Noblejoué

    @ Hope
    « Bref, il y a un mot en anglais qui exprime parfaitement ce que je pense de toutes ces masturbations purement intellectuelles : BULLSHIT !! (avec tout le respect pour notre hôte, je vous assure) »
    Mais on peut en faire qui ne nuisent pas aux pauvres, par exemple les uchronies dont je crois les meilleures sont « Le Maître du haut château » et « Pavane », sans oublier le vénérable bouquin de Renouvier.
    Je ne voudrais pas que, impudent, Macron discrédite les pauvres, le courage, la masturbation intellectuelle et allez savoir quoi, encore.
    Celui qui mérite d’être jeté, c’est lui, pas ce qu’il tend à contaminer. Jupiter ! Franchement, avec tout ce qu’il profère, Loki, plutôt… Ah, la paix des dieux quand on lui a cousu les lèvres ! Mais cela n’a pas duré.
    Ce que les diviseurs, les décepteurs, les manipulateurs et le premier que j’ai vu, celui de la Zizanie dans Astérix peuvent être pénibles… Ils méritent le mépris dont ils accablent leurs contemporains, et comme d’autres dérapent dans le sang, de glisser sur leurs toiles d’araignée !

  33. @ Giuseppe | 09 mai 2018 à 19:10
    « Kennedy : « Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays »…
    Bingo ! Celle-là je l’attendais, et en effet elle est sortie comme les bijoux sont de sortie pour un mariage, elle est au chaud, partout, prête à servir, classique des classiques… Expression idéale des plateaux médiatiques, poncif à la droite de Dieu… Pardon de la droite de Jupiter, pour le servir.
    Réchauffée de chez réchauffée, elle fait encore recette et pourtant. »
    Je reconnais volontiers que cette citation de JFK est un brin désuète, comme tout ce qui se rapporte au patriotisme d’ailleurs. Plus de soixante-dix ans après la Seconde Guerre mondiale, les esprits se sont détournés de cette valeur qui n’a plus vraiment de sens que pour les nonagénaires qui sont encore parmi nous.
    Désormais on préfère se tourner vers le social. Ça fait cinquante ans que ça dure avec des résultats pas vraiment convaincants.
    Mais vu la situation internationale qui devient de plus en plus délétère, il serait peut-être utile de la remettre à l’ordre du jour car même réchauffée, cette formule conserve toute sa signification.
    François Fillon avait bien repris la phrase de Churchill « Je n’ai à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur ». Il n’a pas eu la possibilité de la mettre en pratique. Heureusement Emmanuel Macron n’en est pas encore là, alors ne nous plaignons pas trop.
    Une chose est sûre, le corporatisme ne mène pas à la compréhension entre les classes sociales. Le communautarisme ne mène pas au rapprochement des Français de culture différente.
    Il est grand temps de changer les règles du vivre ensemble. Bientôt il sera trop tard.

  34. Julien benda

    Certes, il se déclare jupitérien et il recentralise, tout en laissant traîner astucieusement au passage le mot « girondin » qui en est l’exact opposé.
    Mais ne jouons pas la surprise : le caractère de « monarque républicain » est une donnée de la Ve République et tous sans exception en ont usé, depuis son fondateur de Gaulle.
    Or, où est le parti, ou le simple courant au sein d’un parti, où est le mouvement qui revendique une conception démocratique alternative de nos institutions républicaines, disons pour aller vite : de type fédéral, à l’allemande ou mieux encore, à la façon helvétique ?
    (Il y a aussi l’Espagne, la Belgique, la Hollande, bientôt l’Italie qui vont dans ce sens. Mais pas nous, sinon par le truchement d’une régionalisation superficielle car ne responsabilisant pas les gens.)
    Alors évidemment, entraînés par les us d’une « cour médiatique » influente et géographiquement aussi proche du souverain que la noblesse l’était à Versailles, nous passons le plus clair de notre temps à discuter à l’infini des humeurs du « Roi élu » au lieu de nous intéresser avant tout à la gestion technique du pays à ses différents niveaux, en redéfinissant ses cohésions territoriales pour pouvoir y participer pleinement : Com. De com, département, Région.
    Cette dernière – contrairement à nos voisins européens et au mépris du principe européen de « subsidiarité » – étant considérée ici comme un découpage administratif d’exécution, une sorte de gros département microcéphale sans volonté propre, tout au moins en dehors de la gestion des trois ou quatre bricoles permises par un budget octroyé au mineur par l’autorité de tutelle…
    On ne peut accepter la tenue en laisse des citoyens dans le cadre d’une République pyramidale et monarchique et déplorer en même temps leur focalisation de sujets sur la personne du monarque.

  35. Macron a pensé le pouvoir et l’exercice du pouvoir.
    Il exprime une « certaine idée de la France », qui résonne positivement chez beaucoup de Français.
    Il est bergsonien en ce qu’il agit en homme réfléchi et pense en homme d’action.
    Il parle de la France en acteur de son destin qui connaît la profondeur de nos racines, qui sait que notre nation a une dimension universelle, une vocation civilisationnelle et une aspiration romanesque.
    Il porte avec conviction le prolongement vers l’avenir de ces atouts qu’il semble maîtriser.
    Sa pensée est argumentée, structurée et donc forte.
    Son action est cohérente, ses références sont documentées, son verbe est précis. Probablement trop précis pour les politiciens ordinaires, qui sont ce « syndic de copropriété » qu’il évoque, visiblement sans être compris de tous.
    Parmi nos dirigeants récents, il faut remonter à de Gaulle, Pompidou et Mitterrand pour l’acuité et la robustesse de la réflexion sur la nation, sur la nature du pouvoir et son exercice.
    Giscard procédait peut-être plus d’une intuition dans ces domaines et dans cet aspect, comme un clin d’œil filiatif, on y retrouve encore Bergson…
    Chirac, Sarkozy et Hollande n’ont quasiment jamais communiqué sur ces sujets, et on peut imaginer pourquoi.
    Tout le monde ne sera pas sensible à ce fond solide et à cette cohérence, mais cette incompréhension pourrait les renvoyer à une introspection sur notre responsabilité à l’égard des générations futures et une réflexion sur la nature de notre relation de citoyen avec le pouvoir.
    Enfin on peut aussi prendre les références de Macron chez Sartre : bien des éléments peuvent nous y inciter… Ce pourrait être un biais d’analyse d’une prochaine intervention de ce niveau…

  36. Dire que Macron parle avec des mots de la droite est absurde, Macron parle à une France qui est majoritairement à droite et c’est là une très grande différence.
    Macron a été préparé pour une mission qui colle à notre temps ; préparé pendant son passage à la haute fonction publique, préparé par son passage dans une grande banque d’affaires, préparé comme conseiller à la présidence de la République avec au moins deux parrains, Attali et Jouyet (et autres), préparé comme ministre de Bercy.
    Oui il y aussi chez cet homme de talent du Pompidou qui lui aussi venait de la même banque d’affaires avant d’être au côté de de Gaulle, puis devienne lui aussi président de la République.
    Macron face au mondialisme qui laisse et laissera peu de place pour les faibles a une mission forte, celle de remettre la France sur pied après plus de trente ans de laxisme et de conservatisme, oui ou la France se réforme ou la France va crever…
    Oui, « crever », cela risque de choquer et pourtant il est temps de ne plus écouter ces « politiciens de l’impuissance », ces « farfadets de la décadence  » comme cette extrême gauche qui cherche à saboter les efforts de reconstruction de notre pays…
    Pour moi Macron est non seulement un dirigeant charismatique, mais l’un des plus visionnaires et courageux que nous ayons eu jusqu’à présent, n’en déplaise à la gauche révolutionnaire et la droite revancharde qui intentent procès d’intention après procès d’intention seulement pour justifier leur appétit de pouvoir.
    Feraient-ils mieux, ont-ils fait mieux dans le passe ?
    Les oppositions sont nécessaires et souhaitables, ne jamais donner carte blanche à un gouvernement, mais quelque part il faut être constructif et participatif.
    Les syndicats qui racolent les pilotes d’AF et les conducteurs de train, d’une certaine façon nantis par rapport à leurs autres collègues, font fausse route et contribuent à couler leur outil de travail.
    Quelque part des compromis sont nécessaires. Les quelque 25% de l’électorat jusqu’au-boutiste qui bloquent le pays devront un jour accepter leurs responsabilités pour le chaos qu’ils ont créé.
    La lutte des classes cela n’est plus d’actualité, par contre un capitalisme à visage humain contrôle démocratiquement… Droite et gauche travaillez ensemble et ne prenez plus les citoyens en otage. Merci.
    Macron veut réformer la France, aidons-le, aidons-nous !

  37. @ Noblejoué | 09 mai 2018 à 15:29
    « …ou qui sait, peut-être, parce que ce sont les morts qui ont peur des vivants, et j’avouerais que quand on nous voit agir, on peut dire qu’il y a de quoi ».
    On se demande où vous allez chercher des trucs pareils ! 😊

  38. « Une pépite à retenir, par exemple celle d’Alain Duhamel : « la seule manière de lutter contre l’égalitarisme est de favoriser l’équité ». »
    Encore faudrait-il que l’égalitarisme soit un problème en France vu qu’il n’existe pas. Depuis quand, comment et où l’est-il ? N’importe quoi !
    Ce genre de phrases toutes faites et qui ont l’air intelligent, je dois en pondre au moins une par soir selon les sites, ce que j’ai bu et mon état de fatigue intellectuelle assez profond du moment tout en écoutant de la musique.
    Evidemment, il n’y a pas de miracle, l’alcool, c’est comme n’importe quelle note, plus elle est longue plus on paie cher à la fin.
    Sinon, j’ai bien aimé M.Bilger qui parle d’hagiographie au sujet du documentaire de France 3 que je n’ai pas vu, je suis maso mais pas à ce point, et qui dit ensuite « Il y a surtout l’extrême intelligence d’Emmanuel Macron qui dans sa relation avec quelqu’un qui ne lui veut pas de mal – c’est un euphémisme – multiplie les profondeurs politiques et les bonheurs d’expression. » Ce qui n’est pas du tout hagiographique évidemment. Noonnn !
    Après, c’est bizarre.
    Macron est selon M.B. un « intellectuel opératoire » (quasi oxymore).
    Donc la France est sur la table d’opération, prête à crever, et Macron serait une sorte de guignol qui aurait lu le parfait manuel du chirurgien en dix leçons et qui se lancerait dans une opération à coeur ouvert mais parce qu’il est tellement talentueux il va sauver la vie de « la bête » ?…
    Mais qu’est-ce que c’est que ce délire ?! M.Bilger, les films de Hollywood, c’est de la fiction vous savez ? C’est pas la réalité !
    Ah OK, c’est la licence poétique. Ca fait bien dans un texte mais ça n’a jamais rien sauvé ni personne vous savez.
    « En effet il est bien plus passionnant d’entendre son commentaire sur ses propos et ses actions que de supporter des évidences que tout citoyen intéressé par la chose publique pourrait formuler. »
    Comment, comment M.Bilger ?
    On se fiche du commentaire des culs-terreux donc du peuple, ce qui importe c’est le commentaire du Roy sur sa parole et sa prétendue action ?…
    Vous pouvez confirmer ce propos, s’il vous plaît ?

  39. Et allez, le festival de stupidités continue ! Et encore j’en ai passé sinon je n’en finis pas.
    « On a le droit d’approuver la teneur de cette parole présidentielle qui nous contraint à mettre en cause lucidement le « relativisme absolu » de nos espaces politique, syndical, culturel et médiatique. »
    Euh, M.Bilger, c’est bien Macron qui dénonçait le « vieux » monde politique en disant qu’il fallait dépasser la droite et la gauche ? C’est bien lui qui a fait un de ses slogans, le « en même temps de droite et de gauche », non ?
    Donc qui est dans le « relativisme absolu » où tout se vaut ?
    Soit vous n’avez rien compris soit vous vous moquez du monde !

  40. Sergio Carioca

    @ Hope
    « Bref, il y a un mot en anglais qui exprime parfaitement ce que je pense de toutes ces masturbations purement intellectuelles : BULLSHIT !! (avec tout le respect pour notre hôte, je vous assure) »
    Euh… je ne me prononcerai pas sur le fond mais sur la forme.
    Je propose de franciser le mot en « boulechitte ». En fait je plagie là les Québécois qui je crois l’ont adopté.
    http://pfff.ca/boulechitte/
    Halte à l’impérialisme américain !

  41. Bien évidemment, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame ne s’est pas sacrifié pour une aide sociale. Il a fait son devoir de militaire pour que cesse de couler le sang de victimes innocentes. La lutte pour les aides sociales est une activité répétitive de gauchistes irresponsables qui sont contre le système, le capitalisme, l’économie de marché et toutes les formes de contraintes. Par contre, ils ne sont pas frappés de phobie administrative quand il s’agit de manifester ou de remplir les papiers nécessaires et suffisants pour que la société leur vienne en aide pour leur logement, leur nourriture et leurs soins médicaux. Les gauchistes nihilistes (pléonasme) savent profiter du système.

  42. Il y a chez le président Macron, à mon sens, une volonté d’inciter le peuple français à sortir de cet état d’assistance permanent qui prévaut depuis plusieurs décennies de torpeur, d’oubli de ce qui a fait de notre peuple au cours de son histoire millénaire, de sa capacité à innover, à subsister dans un monde de plus en plus complexe. Pour moi, cet homme est parfaitement conscient de la difficulté de vie à laquelle sont confrontés beaucoup de nos concitoyens. Donc que faire, se mettre en boule dans un coin, ne rien faire ? Nous avons vu ce que cela a donné avec un président ordinaire, banal !
    il est évident que ce président bouscule les codes. Eh bien tant mieux !
    Toute parole d’Emmanuel Macron, même si parfois elle peut choquer est, il me semble, mûrement réfléchie. Un exemple qui me touche de près : je ne sais si les médias métropolitains l’ont relaté dans le détail, sa venue en Nouvelle-Calédonie après son passage en Australie a été remarquable.
    Il a réussi par une prise de parole d’une grande simplicité et sagesse, partout où il s’est déplacé, à rallier le monde politique local à sa vision de la position de la Nouvelle-Calédonie dans une France impliquée dans l’évolution politique et économique de la région Inde-Pacifique.
    Ce président n’a pas fini de nous étonner !
    Cela nous change du « revanchard sur l’histoire » François Mitterrand, du « fort en gueule » Jacques Chirac, du « trublion » Nicolas Sarkozy, de « l’erreur de casting » François Hollande.
    René-Marc Laborde, Nouméa

  43. @ Keizer Soze | 09 mai 2018 à 17:47
    Lucide et tellement facile quand on a tous les conforts.
    Comme j’entends depuis plusieurs jours toutes les « batouilles expertes » venir nous expliquer que… suite à la triste affaire des urgences.

  44. Une marque d’estime qui ne manque pas d’irriter les habituels humiliés par le succès de certains autres qu’eux.
    Ceux qui s’exposent en mouillant leur chemise, qui travaillent et qui montrent des convictions agacent ceux qui font le contraire, je vois ce clivage de plus en plus net qui remplace l’ancien droite/gauche.
    Chez les commentateurs, un autre clivage apparaît : ceux qui abusent des points d’exclamation, et les autres qui exposent des arguments, des raisonnements, à la place des jugements précoces assortis de fautes d’orthographe.
    Différence entre OPINIONS et IDEES.
    Romain Bouteille faisait la preuve que l’on n’a pas le droit d’avoir une opinion, et que peu d’entre nous produisent des idées, moins encore LEURS idées, plutôt que celles des autres.
    Pour apprendre à s’exprimer, voir la communication non-violente, et s’inscrire pour un stage.
    Mon estime à celui ou celle qui produit des idées, qui parvient à créer un courant dans son sillage, et qui prend le risque des actions assorties quand cela semblait impossible auparavant (en laissant à leur place les « opinions »).

  45. Emmanuel Macron a beau être président de la République, il n’en est pas moins homme.
    Il nous faut donc apprécier ses qualités et faire avec ses défauts le temps de son ou ses mandat(s).
    Il s’est fixé un objectif, celui de remettre le pays sur le chemin de la croissance et pour cela il lui faut faire des choix pas toujours populaires. C’est notamment le cas avec la réforme du statut des cheminots qui voient d’un mauvais œil que l’on puisse toucher à leurs avantages acquis.
    Le monde du travail change en permanence tout simplement parce que le progrès agit sur tous les leviers de l’économie. Des métiers disparaissent, surtout les métiers manuels, la robotique prenant le relais, d’autres se créent notamment avec la technologie numérique qui chamboule tout sur son passage y compris dans notre vie de tous les jours. Le smartphone et la tablette en étant l’exemple le plus symptomatique.
    C’est le rôle d’un président de la République de savoir anticiper cette évolution de la société afin de ne pas avoir un train de retard sur les autres pays qui eux s’adaptent sans états d’âme, en particulier les pays peu soucieux des bienfaits de la démocratie qui en France nous est si chère.
    Diriger un pays c’est aussi accepter de prendre des mesures impopulaires et même en payer le prix en fin de mandat en étant battu par un adversaire qui promet un monde meilleur sans vraiment être sûr qu’il sera en mesure de respecter ses promesses.
    E.M. commet parfois des maladresses, principalement de langage, mais il avance. Il a le courage d’aller affronter les mécontents, ce que peu de ses prédécesseurs ont osé faire.
    Personnellement j’aime ce comportement « franc du collier » qui me fait accepter bon gré mal gré ses petits écarts parfois agaçants.
    A ce jour je ne vois personne capable de faire mieux que lui dans le contexte actuel que ce soit au niveau international ou national.
    EM a des défauts, c’est vrai. Mais qui n’en a pas ?

  46. Véronique Raffeneau

    « On a le droit d’approuver la teneur de cette parole présidentielle qui nous contraint à mettre en cause lucidement le « relativisme absolu » de nos espaces politique, syndical, culturel et médiatique. »
    Le problème, Philippe, est que la phrase du Président est selon moi d’un relativisme absolu.
    Le président a opposé, autrement dit, il a mis face à face les valeurs pour lesquelles « le colonel Beltrame est mort » et celles que défendent « les gens qui pensent que (…) le summum de la lutte, c’est les 50 euros d’APL ».
    Le Président a ignoré qu’au-delà, tellement au-delà des 50 euros d’APL, notre pays, dans ce qui le fonde de manière essentielle, a fait le choix moral, politique au sens très haut de porter assistance, solidarité et secours aux grands accidentés de la vie.
    Je pense que ces valeurs, aussi, ont animé l’esprit et le coeur du colonel Beltrame.
    J’ai la responsabilité d’une grande accidentée de la vie.
    Je ne souhaite à personne, vraiment à personne de devoir traverser les chemins ingrats et désespérants semés d’embûches, d’humiliations, d’injustices auxquelles sont contraints ceux qui ont infiniment besoin de la solidarité des autres.
    Dans le quotidien le plus quotidien, ce sont le plus souvent des formulaires abscons, incompréhensibles, qu’il faut remplir et remplir, ce sont souvent des représentants des administrations ou des organismes ignorants donc arbitraires contre lesquels il faut sans cesse se battre et se battre – abattre des kilomètres – non pas pour obtenir 5 euros, personne n’a envie de cette humiliation qui ajoute à l’humiliation, mais très simplement pour que la loi soit appliquée et que la dignité de la personne soit sauvegardée. La dignité de la personne, c’est ce qui a fondé notre projet social.
    Oui, des moyens considérables sont mis en œuvre pour aider et porter assistance à ceux qui en ont infiniment besoin. Oui, c’est une évidence, depuis des décennies il y a un gâchis gigantesque dans le gestion et l’administration des ces moyens.
    Mais les grands accidentés ne sont pas réductibles à la revendication de 5 euros par mois. Par sa comparaison le Président les a réduits à cela.
    La verticalité ne suffit pas. Une nouvelle fois le Président a ignoré la profondeur de ce qui constitue et structure un immense et magnifique choix de société. Il a opposé au colonel Beltrame un monde de souffrance – celui des grands accidentés – en le réduisant au monde syndical, médiatique, culturel, politique. Le monde qu’il connaît. Son monde.

  47. Le commentaire de françoise et karell Semtob du 09 mai 2018 à 20:50 me semble un bon résumé de la contradiction entre les intentions affichées par le président Macron et la politique qu’il a réellement adoptée et suivie, notamment quand il a été conseiller ou ministre de monsieur Hollande.
    Il suffit de voir comment il a travaillé dans le dos d’Arnaud Montebourg, partisan du patriotisme économique, pour brader à General Electric le fleuron de l’industrie électrique que constituait Alstom afin de permettre à Arnaud Lagardère, client de la banque Rothschild tout comme Alstom, de récupérer son capital en confiant l’audit à une société américaine qui comme par hasard a conclu au « meilleur deal » constitué par la vente à GE ! Le patriotisme économique de monsieur Macron reste donc encore à prouver…
    Quant à la prestation macronienne sur France 3, Étienne Girard, journaliste à Marianne, l’a qualifiée en tête d’article comme « page de pub ». Il se livre à une analyse radicalement différente de celle de notre hôte en intitulant son article : « Documentaire publicitaire de France 3 sur Macron : Bertrand Delais, communicant officiel du Suprême Leader ».
    Nous sommes effectivement dans la communication-carpette, de la pure hagiographie. Les quelques points mis en évidence sont certainement assez cruels, pourtant criants de vérité :
    https://www.marianne.net/politique/documentaire-publicitaire-de-france-3-sur-macron-bertrand-delais-communicant-officiel-du?_ope=eyJndWlkIjoiOGNhZWE3MWNkZjE2Yjk5MTBjNzUwZjg2NjA1MzgzMGMifQ

  48. Par pitié pas elle aussi !
    Après Valérie T., Pépère le romancier, voilà que Ségo va nous en pondre un autre, de livre.
    Décidément, dans cette famille on adore se répandre, le capitaine de pédalo pourra lui répondre avec gourmandise, lui qui a été habillé d’un pompon sur son calot de commandant de coquille de noix, par la grande imposture de la Ve, qui jetait l’argent par les fenêtres avec les résultats que l’on sait.
    Au moins Macron, lui, le donne à sa caste, en espérant que cela fasse des petits… Prière de le croire.
    J’ai toujours les portiques de l’écotaxe et la voiture électrique en travers du portefeuille, elle fut la plus performante éolienne de tous les gouvernements, brasser sans cesse du vent, vendre de l’électricité à des voitures qui ne lui demandaient rien.
    Les comptes de Poitou-Charentes s’en souviennent encore, surtout qu’elle écrive, mais qu’enfin elle quitte définitivement la politique, cette « gonfleuse d’hélice », qui nous a coûté deux bras et qui nous coûte encore avec sa mission des pôles, achetons-lui une boussole pour qu’elle puisse trouver sa vraie place, celle du départ.

  49. @ Véronique Raffeneau
    « Dans le quotidien le plus quotidien, ce sont le plus souvent des formulaires abscons, incompréhensibles, qu’il faut remplir et remplir, ce sont souvent des représentants des administrations ou des organismes ignorants donc arbitraires contre lesquels il faut sans cesse se battre et se battre – abattre des kilomètres – non pas pour obtenir 5 euros, personne n’a envie de cette humiliation qui ajoute à l’humiliation, mais très simplement pour que la loi soit appliquée et que la dignité de la personne soit sauvegardée. La dignité de la personne, c’est ce qui a fondé notre projet social. »
    Mais comment voulez-vous que ce qui devrait en principe relever du domaine caritatif soit, sous le prétexte du terme valise « social », traité par des salariés ou des fonctionnaires, le tout encadré par « la force injuste de la loi » comme disait quelqu’un (qui aurait aussi pu dire « idiote » à la place d’ « injuste ») ?

  50. @ Giuseppe 13h12
    « J’ai toujours les portiques de l’écotaxe et la voiture électrique en travers du portefeuille, elle fut la plus performante éolienne de tous les gouvernements, brasser sans cesse du vent, vendre de l’électricité à des voitures qui ne lui demandaient rien. »
    Ah Ségo, l’ineffable Ségo, la méchante Ségo, cruelle avec le petit personnel du ministère, Ségo la dépensière, Ségo la menteuse (il faudrait un bottin pour recenser ses arrangements avec la vérité), Ségo l’inefficace (bilan quasi inexistant à l’écologie et durablement impactant pour les contribuables de Poitou-Charentes), Ségo la droguée aux médias (moi avec les pingouins, moi dans le marais poitevin, moi dans les conférences internationales…).
    En fait j’attends toujours un livre qui serait publié sur sa vie et son oeuvre du même genre que celui qui assassine Hidalgo « Notre-drame de Paris ».
    Finalement on devrait béatifier Hollande qui supporta Ségo si longtemps…

  51. Catherine JACOB

    @ Achille | 10 mai 2018 à 11:04
    « Le monde du travail change en permanence tout simplement parce que le progrès agit sur tous les leviers de l’économie. Des métiers disparaissent, surtout les métiers manuels, la robotique prenant le relais, d’autres se créent notamment avec la technologie numérique qui chamboule tout sur son passage y compris dans notre vie de tous les jours. Le smartphone et la tablette en étant l’exemple le plus symptomatique. »
    Puisque vous prenez cet exemple d’une technologique qui fait appel aux métaux lourds, comme d’autres technologies censées nous permettre, à nous ici, de vivre dans un monde plus propre, il faut savoir que la pollution n’a fait que changer de site et que nous l’avons simplement déplacée, d’après un spécialiste récemment reçue à 28′ sur ARTE.
    En Chine par ex., cette Chine avec laquelle votre champion vient de signer de juteux contrats dont l’un porte sur une unité de biomasse, entendant « mobiliser entreprises et chercheurs autour de la lutte contre le changement climatique et la pollution. »
    D’où la bonne vieille technique de la récupération dans les smartphones et autres gadgets, ainsi que dans les appareils à produire de l’énergie renouvelable (EnR) – solaire, éolienne, biomasse –, de ces métaux que nous ne produisons pas et donc avec la production desquels ce n’est pas nous qui polluons de façon directe l’environnement, ainsi que celle de leur réparation et autre recyclage, reste-t-elle, ou du moins devrait-elle rester d’actualité en nous permettant de lutter et contre l’arnaque que représente l’obsolescence programmée de ces objets et contre la production toujours plus importante des métaux destinés à la fabrication de ceux qui seront destinés à les remplacer. Et donc, un très vieux métier, il n’y a pas si longtemps traité de façon dédaigneuse, comme celui de ferrailleur par lequel a (il me semble, mais à vérifier), débuté l’Indien (des Indes) Mittal, devrait-il bien davantage recueillir notre attention.
    Cette technologie dite numérique représente une forme d’application des travaux du philosophe mathématicien Leibniz sur les hexagrammes que lui a adressé son correspondant dans la Chine des Qing des XVIIe~XVIIIe, Le père jésuite Joachim Bouvet.
    Ces jésuites auxquels on fait souvent porter la responsabilité de la diffusion d’un christianisme avant-poste d’une civilisation occidentale réputée perverse, ont été des passeurs dans les deux sens donc.
    Ceci étant, des hexagrammes à la gabegie de smartphones il y a un monde dont ne sont responsables ni la philosophie chinoise, ni le génie leibnizien, ni le trait d’union qui les connectés, mais auquel notre mode de consommation et notre conception du profit qui en ont fait des moyens de pollution « par destination » comme diraient les juristes, ne sont en revanche, eux, pas étrangers.
    Et incidemment pour finir et rester dans la dénonciation de quelques idées reçues, comme il y a eu l’inscription de la « Pierre de Rosette » – IIe siècle av. J.-C.- qui a fait de Champollion le Jeune le père de l’égyptologie , à savoir au sens où le recyclage des mythes grecs a contribué à faire de Freud le père de la psychanalyse , il y a la stèle nestorienne de Xi’an érigée en 781, sous donc les T’ang, et qui rédigée de manière bilingue en syriaque et et en caractères chinois, établit que le christianisme était diffusé de longue date déjà dans ce pays et que cette diffusion avait reçue après qu’il s’en soit fait traduire les textes, l’approbation de l’empereur Tang Taizong (627-649) en ces termes : « Cette doctrine est salutaire pour toute créature et profitable à tous les hommes. Elle doit donc être diffusée. » – Cf. Bibliographie en particulier : Guillaume Pauthier, De l’authenticité de l’Inscription Nestorienne de Si-ngan-fou relative à l’introduction de la religion chrétienne en Chine dès le VIIe siècle de notre ère, Études orientales n° 1, Paris, 1857.
    C’est à Alopen un moine syriaque de l’église d’Orient, que Gaozong, le successeur dudit Taizong, conféra le titre de « gardien de la grande doctrine ».
    Il n’est sans doute par le premier à avoir emprunté l’une des routes de la soie, mais ceci est une autre histoire.
    C’est à peu près à cette même époque – début VIe siècle donc – que par ailleurs, un moine bouddhiste Tamoul surnommé « Le grand voyageur » ou encore « Le barbare aux yeux clairs », originaire du sud de l’Inde, serait venu en Chine où il est considéré comme le légendaire fondateur de l’école Chan (autrement dit : Le Zen), soit son premier patriarche chinois et le 28ème successeur du Bouddha.

  52. @ Sergio Carioca
    Va pour boullechite ! Ma sympathie pour le Québec est telle que… Nous avons fait un magnifique séjour là-bas avec un accueil et une gentillesse qui devraient servir d’exemple à beaucoup ! Par contre hot-dog se dit : chien-chaud. Pas illogique naturellement mais ça sonne pas vraiment top aux oreilles 🙂 Je dois vous laisser, je dois aller parquer mon char dans le district azuré ! ☺️


  53. Je suis de bonne humeur, il fait beau mais je voudrais être serein.
    Macron devrait prendre vite à bras-le-corps le dernier quartier de vie, de nos vies, deux voies à traiter simultanément, l’actualité du jour nous le rappelle intensément.
    A quand le deuxième plan social, le plus humaniste, celui qui ne fera pas des personnes très âgées des chiens errants sans collier, celui qui le fera rester dans l’histoire après Ambroise Croizat.
    J’ai encore en tête les paroles d’un dirigeant créateur de maisons de retraite sociales, quelques années plus tard tout lui donne raison.
    Mélenchon avait répondu, lors de l’élection de FH, à un bénévole, que nous en étions encore à bricoler.
    Sarkozy voulait lancer ce grand plan, espérons que Macron va le réaliser – généreusement – comme le fut celui initié par le CNR, chacun prenant sa part à son niveau, c’est inéluctable.
    La liberté, la démocratie a besoin de ce que l’on apporte aux anciens en fonction de ses moyens, c’est la solidarité, le reste est de la littérature pour nantis, l’unité d’un pays passe toujours par des soins et des sacrifices.
    Au fait je m’éloigne… Trump a remis les choses à l’endroit vis-à-vis du petit Emmanuel ; il est temps qu’il s’occupe un peu de la cohésion, là il puisera sans doute une légitimité encore plus grande, et ne pas se contenter que de tapes dans le dos, ce qui ne fait avancer ni la France ni l’Europe, et lesquelles dans le fond ne le flattent même pas lui, et dont personne n’est dupe.
    Le salut ne viendra pas des USA, ils sont des alliés, pas des partenaires.
    Ne pas aller chercher ailleurs de reconnaissance alors que tout reste à faire, Don Quichotte a fait mieux qu’Emmanuel et il devrait s’en rendre compte.
    L’international est bien, c’est le lien social, mais les alliances ce sont nos voisins, et l’Allemagne a tous les atouts avec la femme « la plus puissante du monde » avait titré un journal.
    Sans compter nos voisins, en Italie on fabrique les meilleures voitures du monde et en Espagne les meilleurs soutiens si on les considère.

  54. Noblejoué

    @ Véronique Raffeneau
    Bravo pour ce que vous faites et bon courage.
    ————————
    @ Catherine JACOB
    Comme vous le savez, on rend ces pauvres Jésuites responsables de tout… Je trouve pourtant qu’ils ont, en somme, si on se place d’un point de vue catholique, eu souvent raison.
    Ce n’est pas pour autant que leurs coreligionnaires ont été bien sympas, voire été moindrement équitables avec eux.
    Or donc, en ce jour de fête religieuse, voudriez-vous jouer les Lacouture de ce blog ?
    Vous conviendrez qu’il y a beaucoup à dire sur eux et qu’il méritent bien qu’on leur rende justice.

  55. Véronique Raffeneau

    @ Exilé
    Mais je ne veux rien.
    Mon propos était de dire que la comparaison du Président est non seulement médiocre mais qu’elle est erronée.
    Je pense qu’un homme comme le colonel Beltrame était aussi porté par les valeurs qui fondent non pas notre modèle social mais la philosophie qui l’inspire, à savoir la sauvegarde de la dignité humaine, l’obligation de porter assistance et secours à ceux qui en ont infiniment besoin.
    « Le colonel Beltrame, il est mort parce que la France, ce sont des idées, des valeurs, quelque chose d’une guerre qui le dépasse. Les gens qui pensent que la France, c’est une espèce de syndic de copropriété où il faudrait défendre un modèle social qui ne sale plus, une République dont on ne connaît plus l’odeur et des principes qu’il fait bien d’évoquer parce qu’on s’est habitué à eux et qu’on invoque la tragédie dès qu’il faut réformer ceci ou cela, et qui pensent que, en quelque sorte, le summum de la lutte, c’est les 50 euros d’APL, ces gens-là ne savent pas ce que c’est que l’histoire de notre pays. L’histoire de notre pays, c’est une histoire d’absolu » (Emmanuel Macron)
    Eh bien, l’histoire d’absolu de notre pays a permis entre autres que nous prenions soin de ceux qui sont gravement accidentés par la maladie, la pauvreté, le handicap, etc.
    Que la solidarité nationale soit à réformer de fond en comble est une évidence, un truisme si vous préférez.
    Avant de fustiger les cinq euros d’APL et ceux qui font commerce politique, syndical, médiatique de s’indigner de leur réduction, avant surtout, par sa comparaison saturée de relativisme absolu, de marquer ceux qui traversent la nuit et l’enfer à des quémandeurs de trois ou cinq euros, que le gouvernement d’Emmanuel Macron commence par réformer les dysfonctionnements en pagaille administratifs et/ou institutionnels, notamment dans le domaine social, qui sont des sources gigantesques de gâchis de ressources publiques, bref que son gouvernement commence par réformer ce que le Président nomme l’espèce de syndic de copropriété.
    D’abord cela.

  56. @ Catherine JACOB
    « Ces jésuites auxquels on fait souvent porter la responsabilité de la diffusion d’un christianisme avant-poste d’une civilisation occidentale réputée perverse, ont été des passeurs dans les deux sens donc. »
    Ce sont les Jésuites qui ont apporté aux Indochinois (Vietnamiens actuels) il y a trois siècles l’alphabet latin modifié ayant permis de codifier leur langue, comportant diverses inflexions de tonalité.
    ————————
    @ genau
    « A titre personnel, et trop imprégné d’anarchisme de droite (inoffensif), je déplore cette façon d’amalgamer les audaces et les excès, ainsi de ces parents d’élèves qui s’opposent à l’utilisation du nom de M.Beltrame pour baptiser un collège de crainte que celle-ci n’attirât l’ire des crétins de l’Islam. »
    Mais de façon plus générale, ne serait-il pas plus prudent, parfois moins provocateur, voire moins décalé par rapport à l’évolution des modes, d’éviter cette manie de donner des noms de personnalités éventuellement chargés de symboles très lourds à porter et plus que contestables, à des bâtiments ou bien à des artères urbaines ?
    J’ai déjà par exemple donné ici l’exemple de Paul Bert, dont au moins un lycée porte le nom, alors que de nos jours ses écrits l’auraient voué à l’infamie et envoyé aux galères pour le restant de sa vie.
    Et n’oublions pas bien entendu l’ineffable Louise Michel, dont le nom affuble plusieurs établissements scolaires qui ont une fâcheuse tendance à faire l’objet de départs d’incendies volontaires, comme par hasard.

  57. Michel Deluré

    La mise en opposition de ces deux exemples extrêmes, l’acte du colonel AB d’une part et la contestation des APL d’autre part, par EM est inappropriée et constitue une maladresse incontestable et regrettable.
    Inappropriée d’abord parce que ces deux exemples relèvent de deux sphères totalement différentes, celle des valeurs, des vertus, s’agissant de l’acte héroïque du colonel AB d’une part et celle du conjoncturel banal, du quotidien très terre à terre, s’agissant de la contestation de la diminution des APL.
    Maladresse ensuite parce qu’elle est l’expression d’un mépris à l’encontre de problèmes, certes d’ordre bassement matériel, mais qui n’ont pas pour tout le monde, eu égard la condition de certains, la même résonance.
    User de cette comparaison entre grandeur d’un acte héroïque d’un côté et petitesse d’une contestation mesquine de l’autre me paraît constituer, venant d’un président de la République, une argumentation trop facile mais surtout désobligeante. D’autant que cela vient s’ajouter aux « ouvrières bretonnes illettrées » et à la liste de « ceux qui ne sont rien ».
    EM a affirmé par le passé que « si on commence à jeter des cailloux sur les premiers de cordée, c’est toute la cordée qui s’effondre ». Il ne faudrait pas qu’il oublie que si on jette aussi trop de cailloux sur les derniers de cordée, le risque est grand qu’ils entraînent aussi dans leur chute toute la cordée, y compris les premiers !

  58. Hans et Gretelle

    Espérons que Macron fera mieux…
    Non pas que je doute de sa volonté européenne, mais l’Europe est un mastodonte, un mammouth, doublée d’une mosaïque où plus rien n’est possible de « positif ».
    A peine peut-elle « laisser faire » comme pour l’immigration, essayant de faire passer son impuissance pour un acte volontaire, ou encore faire part de sa « préoccupation » (même pas « vive » !) comme pour l’Iran… « Condamner » la politique américaine est inimaginable !
    Si j’ai un doute sur Macron (« il y vient » diront certains !), c’est sur sa vision. Quelle Europe ?
    Celle des financiers ?
    Une Europe technocratique niant l’Histoire des États européens, la culture européenne, ses origines, ses valeurs ?
    Charlemagne et ses ancêtres ont bâti l’Europe dont nous avons hérité.
    Bref rappel.
    Charles Martel, son grand-père, en repoussant les envahisseurs saxons, mais surtout les envahisseurs berbères et arabes qui attaquaient de tous côtés et occupaient la Septimanie (Narbonne, Toulouse…).
    Tous les (anciens) écoliers savent qu’il les a arrêtés à Poitiers en 732. Mais ce n’est pas si simple ! Il a dû encore guerroyer les années suivantes notamment dans la vallée du Rhône.
    Pépin le Bref, le père de Charlemagne, a soutenu l’Église et le Pape et fondé la monarchie de droit divin en se faisant oindre et sacrer par le Pape.
    Et il a chassé définitivement les Maures de Septimanie en reprenant Narbonne en 759.
    Charlemagne consolide l’Europe et sécurise la frontière avec l’Espagne maure. A la fin de son règne il dut faire face au début des invasions vikings (raids en Aquitaine, à Noirmoutier en 799).
    La « Défense » n’était pas un vain mot en ce temps-là !
    Je me demande ce que penserait Charlemagne de la politique européenne et de Merkel en particulier…

  59. la mesange

    L’Europe Unie nous a sauvés des guerres imbéciles qui l’ont saignée dans le passé. Maintenant, avec la mondialisation, les dangers viennent d’ailleurs : invasions matérielles, humaines, financières.
    Soit elle nous en protège soit elle sera rejetée par les peuples.
    Donc l’Europe Unie doit arrêter de vouloir imposer aux différents pays un dogme socialisant car c’est à chaque peuple de faire ses lois. Mais elle doit être capable de nous défendre avec unité et vigueur.
    Quand un procureur d’Obama vole 9 milliards de dollars à une banque française, où était l’Europe ?
    Quand D. Trump menace de poursuivre en justice aux USA les sociétés européennes qui feraient du commerce avec l’Iran, où est l’Europe ?
    Oui, TOUTE la copie est à refaire de toute urgence (mais pas dans la précipitation du n’importe quoi).
    Il faut une autre Europe, avec une vision de réelle solidarité entre les Etats membres d’un nouveau club – et pas une addition d’intérêts divergents. Avec un petit nombre restreint, des règles COMMUNES et enfin que cette Europe soit COMPRÉHENSIBLE par les différents peuples qui sont assez matures pour s’apprécier culturellement entre eux… En bref une Europe fédérale, moi ça m’irait bien.
    Et ça urge, rien qu’à voir les derniers rebondissements internationaux, on voit bien qu’une nouvelle partition s’ouvre.
    Les Européens seront-ils assez réactifs ?
    S’agissant du prix Charlemagne, on aurait pu attendre une réussite au niveau européen. Seulement, en ces temps de Brexit et de retrait américain de l’accord sur l’Iran, il convient de chercher une telle réussite méritant un accessit.
    Or, depuis 2008, les spéculations contre les pays du Sud, puis les chicanes sur les migrants, et enfin le Brexit, les États se montrent moins vaillants en matière européenne, conscient justement que les « peuples » ne veulent plus de cette Europe.
    Ce drapeau bleu étoilé est l’unique chance de nous en sortir dans le futur. Alors oui, ce prix Charlemagne peut saluer une posture, cette posture que nous devons adopter pour construire un avenir encore incertain. Au risque de se gargariser avec des « peuples » et des « nations » ignares, cherchant à aller de l’avant en regardant dans un rétroviseur myope, faute pour eux de maîtriser leur passé !

  60. @ la mesange
    « L’Europe Unie nous a sauvés des guerres imbéciles qui l’ont saignée dans le passé. »
    Sauf que l’UE n’est pas une raison de la paix européenne mais une conséquence des guerres mondiales.
    Si les pays d’Europe ne se sont pas fait la guerre depuis 70 ans ça n’a rien à voir avec le « machin » européen, attendez un peu que ça revienne parce que ça va revenir, UE ou pas.
    C’est d’abord que les deux guerres mondiales qui ont eu lieu en grande partie sur le continent européen ont laissé des traces si profondes dans l’inconscient des peuples européens qu’elles ont complètement laminé l’instinct de survie de ces peuples pendant ces 70 ans, parce que pendant cinquante ans certains d’entre eux étaient sous domination soviétique et les autres sous domination des USA ; et maintenant la plupart sont sous domination des USA qui justement ont créé l’UE pour faire leur business.
    Bref, vous avez un cerveau totalement lavé par l’eurolâtrie ambiante depuis que le général de Gaulle a quitté le pouvoir et quoi que je dise il y a peu d’espoir que vous reveniez à la réalité.
    Si votre délire vous rend heureux, c’est déjà ça. Le problème est que c’est loin d’être une généralité.

  61. @ semtob
    J’avais toujours pensé que la masturbation était stérile, par définition, mais depuis qu’on a dit que c’était un élément de l’équilibre physiologique, je ne sais plus trop.

  62. Catherine JACOB

    @ patriote | 10 mai 2018 à 16:20
    « Des fois Wiki monte à la tête. »
    Je tâcherai de m’en souvenir et de façon à l’éviter, je ne prendrai plus la peine de mettre des liens renvoyant vers l’explication de notions autres que communes et vous laisserai chercher au besoin, tout seuls.

  63. @ Achille 08 mai 2018 à 11:04
    Tout à fait en phase avec votre analyse sur notre Jupiter Charlemagne.
    Je ne vois pas aujourd’hui qui aurait cette détermination de réformer nos institutions. Bonne journée.

  64. @ Jabiru | 11 mai 2018 à 07:53
    Eh oui, la perfection n’est pas de ce monde. Plus les responsabilités sont importantes et plus les défauts apparaissent. Les critiques étant, par ailleurs, formulées par des gens qui seraient incapables de faire le boulot. Mais ceci est inévitable et relève de la nature humaine.
    Bonne journée également.

  65. Noblejoué

    @ Catherine JACOB
    « Je tâcherai de m’en souvenir et de façon à l’éviter, je ne prendrai plus la peine de mettre des liens renvoyant vers l’explication de notions autres que communes et vous laisserai chercher au besoin, tout seuls. »
    Pour lui ou tout le monde ? Au fond, je vous comprends, entre ceux qui vous reprochent la paraît-il mauvaise qualité de Wikipédia et ceux qui disent que cela vous monte à la tête…
    Par contre, on peut s’enivrer de connaissance, de recherche, que je mettrais entre la vertu et l’ivresse :
    https://www.poesie.net/baudel1.htm
    La recherche est une activité inspirante. Mais exigeante. Je suppose donc qu’il faut que je vous remercie au nom de tous, en tout cas ceux qui ne disent pas le contraire, d’en faire quelque peu sur ce blog.
    Je ne vous dis pas ça pour les Jésuites, laissez tomber d’abord parce que ma démarche paraîtra intéressée, ce qu’elle n’est pas.
    Cela l’aurait été pour des recherches sur l’idée de gouvernement mondial, l’aurait été parce qu’à force que ma confidente « m’interdise d’être pessimiste », trouve que « je me complique la vie » et qu’il faut être « patient », j’ai plus de confiance, et que maintenant qu’il est trop tard, comme il vaut mieux que je ne le dise pas, trop d’ennuis, trop de vide, en somme, trop d’obstacles, même dans le domaine de mes aptitudes et pour ce qui m’intéresse le plus, alors à quoi bon ?
    Drôle de confiance, je sais tout ce qu’il me manque, et c’est sans doute trop. Très probable… Pourtant, illusion ou dieu confus voulant compenser toutes ses avanies, ou s’il voulait me donner une confiance pour me décevoir ou s’il n’avait pas mieux que moi sous la main pour quelque but, d’abord, j’ai trouvé une confidente et conseillère merveilleuse sans la chercher, puis une concentration supérieure à force de me concentrer, et maintenant, d’être même dans les cas où je ne l’atteins pas, en état de découverte.
    Comme si le « cherchez et vous trouverez » finissait par être vrai quand on ne cherchait plus… Bon, alors autant s’y remettre.
    Alors je tombe sur on vous fait des misères, et je vous dis fais ce que tu voudras et vive la recherche et, je ne suis pas un ange, qu’il est merveilleux de ne rien attendre de vous question gouvernement mondial ou autre conseil. Dans le domaine qui est le mien, pas dans d’autres, ou je peux être passablement ridicule, sans arme, tout me tombe dans les mains. Après cherche et ne trouve pas, c’est presque ne cherche pas, livraison à domicile. Pas à ce point…. Mais presque. J’espère que ce n’est pas un faux semblant, mais d’un autre côté, j’ai l’impression de me désintéresser de plus en plus de tout. Mais alors… Concentration, vide, rien d’autre, tiens là, j’ai répondu à l’agréable Wil, et déjà plus rien à secouer, ce qui est dit est dit, page suivante ou plutôt processus suivant, car tout est flux, d’ailleurs, maintenant, à un autre, maintenant que je suis en train.

  66. Je lis dans la presse que Washington annonce donner trois à six mois à Renault, Airbus, Peugeot, Accor et Total pour quitter l’Iran !
    J’espère que notre Président qui semble n’avoir peur de rien va rentrer dans le chou de cet énergumène de Trump qui prend des positions scandaleuses dont les effets seront mortifères pour les entreprises visées. Ce type est dangereux pour l’Europe et la planète.

  67. Michel Deluré

    @ Jabiru 11/05 11:36
    Vous pensez bien que compte tenu des témoignages de familiarités dont ces deux Présidents nous ont gratifiés et qui attestent d’une grande proximité et connivence entre eux, votre suggestion ne fait aucun doute quant à sa mise en oeuvre !

  68. Patrice Charoulet

    @ patriote 11 mai 11h36
    Vous nous dites que si nous écoutons la personnalité politique à laquelle vous nous renvoyez, nous allons « rire un peu ».
    J’ai écouté. Grand merci. Je ne partage pas, fort souvent, vos réflexions ici. Mais ce que dit ce politique est, hélas, tristement vrai. En particulier, quand il dit que le voyage du chef de l’Etat chez Trump fut un « voyage catastrophe ». J’avais eu la même analyse touchant la gestuelle du clown américain tirant EM par la main « comme une chiffe molle » et feignant de lui retirer des pellicules (imaginaires) sur la veste. Imagine-t-on Kennedy faire ça à DG ?
    Oui, ce fut vraiment un « festival d’humiliations ». Proposer sa médiation entre la Chine et le Tibet est en effet d’un grotesque achevé. Le réquisitoire est cinglant. D’où les termes de « plaisantin », de « zouave », employés par ce politique.
    Cela nous change de la brosse à reluire Christophe Barbier.

  69. anne-marie marson

    @ Achille 08 mai 2018 à 11:04
    Tout à fait en phase avec votre analyse sur notre Jupiter Charlemagne.
    Je ne vois pas aujourd’hui qui aurait cette détermination de réformer nos institutions. Bonne journée.
    Rédigé par : Jabiru | 11 mai 2018 à 07:53

    N’importe qui peut faire du Macron ! Il suffit d’un bon logiciel, de quelques petites mains dévouées et d’un ordinateur.

  70. @ anne-marie marson 11 mai 2018 à 20:01
    N’importe qui peut faire du Macron avec un ordinateur ?
    Alors mettez-vous au clavier et on en reparle le moment venu.
    En tout cas il fait le job et manifestement ça a l’air de gêner des gens comme vous.

  71. @ anne-marie marson | 11 mai 2018 à 20:01
    « N’importe qui peut faire du Macron ! Il suffit d’un bon logiciel, de quelques petites mains dévouées et d’un ordinateur. »
    Mais manifestement ce n’est pas n’importe qui peut faire du anne-marie marson. Moi par exemple, je n’y arrive pas ! 😊

  72. anne-marie marson

    @ Jabiru | 12 mai 2018 à 10:15
    « En tout cas il fait le job et manifestement ça a l’air de gêner des gens comme vous. »
    Il fait quel job exactement ?
    Des discours dans tous les coins du monde (tout en étant semble-t-il ridicule), peut-être pour la Pléiade plus tard.
    Vous croyez que Macron écrit ses discours à la plume ?
    Ses discours sont faits par intelligence artificielle à partir d’un nuage de points, comprenant les mots les plus utilisés par les médias.
    Dès que j’ai les ordinateurs surpuissants et les logiciels qui traitent les big data, je m’y colle.
    Et quoi de plus idiot que ce slogan « Il fait ce qu’il dit, il dit ce qu’il fait ». Si Macron dit : « Allons dans le mur », on y va ?
    Et ça n’a pas l’air de gêner des gens comme vous.
    Ce ne sont pas les syndicats qui prennent le pays en otage, mais ce gouvernement incapable de négocier.
    Par contre, il a hissé très haut (ou très bas) l’idée du sacrifice : les étudiants de Nanterre sont prêts à sacrifier un semestre d’études pour que les autres puissent bloquer la fac (vu sur BFMTV).

  73. M.Pepy casse les prix à la SNCF.
    Spécialiste du baratin et des grandes messes et comme d’habitude avec l’argent du contribuable.
    Et ça dure depuis des années, il en a de la chance !
    D’autres hauts fonctionnaires ont été virés mais lui tient le choc.
    Sans doute des appuis complaisants et puissants.

  74. Philip_Marlowe

    L’héroïsme comme remède aux fins de mois difficiles, pensez-y les manants !
    Merci Érik Emptaz d’avoir su trouver l’exacte réponse à une indécente assertion dans votre éditorial du Canard enchaîné du mercredi 9 mai dernier, que je viens juste d’avoir sous les yeux.

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