L’absurdité est-elle « inclusive » ?

Après l’écriture, la grammaire « inclusive » (Le Monde).

314 enseignants, du primaire, du secondaire et du supérieur, ont signé un manifeste dans lequel ils disent avoir cessé – ou s’apprêter à le faire – d’enseigner cette règle de grammaire méprisable résumée par cette formule « Le masculin l’emporte sur le féminin ».

On n’écrirait plus « les garçons et les filles sont gentils » mais « gentilles ». Bouleversement, cataclysme qui feraient de la grammaire un nouveau champ de bataille et désigneraient, dans la prétendue guerre des sexes, un autre vainqueur. Mon dieu, quelle fulgurante avancée et comme l’avenir serait radieux !

On a les dérisoires et inutiles révolutions qu’on peut.

Frédéric Vitoux a démontré lumineusement que l’introduction de l’écriture inclusive serait une régression puisqu’elle communautariserait les deux sexes en supprimant le neutre (Le Figaro).

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On est tombé sur la tête et certains professeurs peuvent légitimement faire douter de leur bon sens quand celui-ci est aussi gravement obéré par une idéologie faussement progressiste qui mêle tout dans tout.

Qui mélange la dignité humaine et l’exigence d’égalité, dans leur traduction profonde, authentique, sociale et quotidienne, avec des principes d’écriture et de grammaire relevant d’un formalisme qui a fait ses preuves et n’a pas empêché de très grands écrivains féminins d’offrir à l’admiration de magnifiques livres qui témoignaient bien plus en faveur de l’éclatante et nécessaire égalité des sexes que la torture aberrante infligée à l’orthographe et aux accords conventionnellement admis.

Qui peut une seconde, sauf à être détourné de l’essentiel par des combats picrocholins, être persuadé que ce masculin l’emportant sur le féminin par commodité révèle forcément dans l’existence, dans le fil des jours et les attitudes communes, une scandaleuse emprise d’un sexe sur l’autre et la dictature insupportable de l’homme prétendu fort sur la femme crue faible ? Même si cette règle de grammaire relevait, dans l’arbitrage qui a été opéré, d’un pouvoir supérieur prêté à l’homme, pense-t-on sérieusement que c’est en déconstruisant nos schémas classiques et notre manière d’écrire et d’accorder que le futur fera surgir une condition humaine où l’homme et la femme, sans être les mêmes, seront traités avec la même considération ?

Je crois qu’au contraire, ces apprentis sorciers, ces enseignants fatigués d’enseigner, épris d’originalité et proposant une révolution démagogique, vont se perdre par leur ridicule « suivisme » et leurs outrances.

Car il convient à tout prix, pour eux, de s’inscrire dans l’effervescence à la longue lassante de ces dernières semaines où la femme qui dit ne pas avoir été harcelée est perdue pour la cause féministe ! J’espère que ces foucades, ces provocations ridicules seront de nature à réveiller la multitude indifférente ou endormie afin qu’elle ne regarde pas passer devant elle, sans broncher, sans s’émouvoir outre mesure, ces absurdités.

Je l’espère mais je n’en suis pas sûr. C’est le vice de notre modernité et le risque de son implacable rouleau compresseur que de nous entraîner dans un torrent où, pour résister à l’innommable ou au trop bête, il faut presque être doué d’un courage exceptionnel. Tant il est voluptueux par paresse ou par faiblesse de se laisser prendre par un flot rêvant d’être dominant et qui, à force de complaisance multipliée, pourrait bien le devenir.

L’absurdité est-elle « inclusive » ? Faudra-t-il bientôt supprimer de notre langue les idées, les concepts, les noms communs au féminin au prétexte que, renvoyant à des contenus négatifs, ils ne pourraient être qu’au masculin ?

S’il convient de choisir, je n’hésite pas. Je me rangerai du côté de l’orthographe et de la grammaire pour les défendre.

Je ne serai pas le seul.

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Voir les Commentaires (98)
  1. @ Catherine JACOB
    « OK. Donc si je comprends bien, comme il y a des mouches à miel et des fines mouches, il y a des ouvrières dans la ruche humaine qui ne s’occupent que du ravitaillement, de l’entretien du nid et ses soins du couvain sans autrement de rôle dans la perpétuation de l’espèce. »
    En gros.
    Mais des asexuels ont des enfants, soit qu’ils aiment un sexuel du sexe opposé qui veut des enfants, soit que voulant des enfants, ils aient des relations sexuelles.
    D’autre part, il faut se rappeler que les sexuels ne se reproduisent pas tous. Il y a les stériles. Il y a les homosexuels ne passant ni par le sexe opposé ni par la reproduction artificielle. Il y a les hétérosexuels choisissant de ne pas avoir d’enfant, c’est beaucoup plus facile qu’avant grâce à une contraception efficace.
    De plus, mais je sens que je risque de me faire écharper par certains, enfin, je ne crois pas qu’ils lisent ici, certaines personnes changent de sexualité au cours de leur vie sans parler de cas un peu limite.
    Sur le net et ailleurs, certains dénigrent les asexuels censés être peu curieux car ne pratiquant pas le sexe, sur le net d’autres de le trop bien connaître par confidence de sexuels ravis de tomber sur qui ne risque pas de se lasser pour comparer avec ses propres exploits.
    Ainsi, une psychiatre ou psychologue, j’ai oublié – décrivait les asexuels curieux comme des vampires se nourrissant de ce qu’ils entendent de la sexualité des autres. Hum ? Si on veut appeler écouter vampiriser, que dire des psy, mais ne les oublions pas, des écrivains et autres chercheurs ? L’inconscience ou la défense du monopole ou un mélange des deux, quel délice, heureusement, dans un sens, que cette personne n’a égratigné qu’en passant les asexuels qui n’ont pas besoin de cela, mais si elle en avait rajouté, encore et encore, quel feuilleton de gags ! Bon, c’est vrai, on s’en lasse, mais on ne tombe pas tous les jours sur de nouveaux filons d’amusement.
    Pour en revenir à nos imprudents asexuels, pour vivre heureux, vivons cachés, ouvrières ou vampires, les asexuels s’occupent de la ruche, écoutent, et je ne veux pas affoler, mais enfin en cas de maladie sexuellement transmissible anéantissant un grand nombre de gens, seraient, s’ils arrivaient à se forcer, une armée de réserve pour reproduire l’espèce.
    Ceci dit, le clonage de gens naturellement porteurs d’immunité, dans ce cas ou dans d’autres de maladies épidémiques inguérissables, me paraît autrement prometteur mais, malheureusement, encore inaccessible.
    Il y a des mines à gags dans notre espèce, mais enfin, il faudrait tout de même penser à sécuriser tout ça, pour ce qui est d’objets célestes risquant de nous tomber dessus, il paraît qu’on étudie enfin sérieusement la question.
    Mais comme vous voyez, il y en a d’autres, dont tout le monde se moque allègrement.

  2. Catherine JACOB

    @Noblejoué | 16 novembre 2017 à 14:07
    « Je vous ai déniché ça. Longtemps avant que ce soit sur Wikipédia je connaissais l’asexualité, qui y est assez bien documentée, et là, en quelque sorte grâce à vous j’ai lu ceci : https://fr.wikipedia.org/wiki/Asexualité
    Il y a débat sur l’asexualité… »
    OK. Donc si je comprends bien, comme il y a des mouches à miel et des fines mouches, il y a des ouvrières dans la ruche humaine qui ne s’occupent que du ravitaillement, de l’entretien du nid et ses soins du couvain sans autrement de rôle dans la perpétuation de l’espèce.

  3. @ Catherine JACOB
    Je vous ai déniché ça. Longtemps avant que ce soit sur Wikipédia je connaissais l’asexualité, qui y est assez bien documentée, et là, en quelque sorte grâce à vous j’ai lu ceci :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Asexualité
    Il y a débat sur l’asexualité… Mais pour moi il n’y a pas de débat : elle existe bel et bien.
    Il se trouve que dans une période où on parle autant du sexe que la nôtre, les asexuels se font remarquer par leur discrétion même : rien à raconter, rien à repérer par les autres… A mon avis, ils feraient mieux de mentir, pour avoir la paix, tout simplement, et par prudence, j’ai lu que des sexuels violaient les asexuels, un peu comme des hommes des lesbiennes en Afrique du Sud, pensant les convertir à hétérosexualité. Violer des asexuels est plus dans le vent, c’est convertir à la sexualité, un peu « Choisis ton camp », sois hétéro, homo, ou limite bi (mal vus je pense pour la raison inverse des asexuels, un trop plutôt qu’un manque) mais enfin, sois quelque chose !
    Je sais bien qu’à notre époque, tout le monde se montre, mais les asexuels auraient mieux fait de se cacher. Nul besoin de statut quand on est seul mais enfin, c’est comme ça. J’espère que cette catégorie se verra reconnue à égalité avec les autres, maintenant qu’elle est repérée… Quand on s’engage sur un pont croulant, il faut le traverser vite.
    En cherchant bien, je pourrais vous trouver un site où à un moment la discussion ne portait pas là-dessus, mais y a dérivé, et où quelqu’un donne une anecdote amusante sur l’asexualité, et où je dis diverses choses.
    C’est un site, comment dire ? de philosophie que je trouve bien sympa. Ce blog n’a pas beaucoup d’intervenants, et certes, quelqu’un de votre niveau ne serait pas de trop – si vous ne cassez pas les gens.
    Bien, allons, il faut bien que quelqu’un se fasse l’ambassadeur des asexuels et par la même occasion d’un site, moi ou un autre…
    …Voilà, cela commence sur certaines initiatives grammaticales et autres, goût de déjà vu, censées aider à la libération des femmes et cela « dérive » comme dans toute discussion qui se respecte, par la suite :
    http://www.morbleu.com/du-combat-pour-lemancipation-feminine-en-grammaire-et-dans-les-clips/

  4. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 15 novembre 2017 à 12:59
    « Et que penseriez-vous d’asexuels victimes ? »
    C’est quoi ces bêtes-là ?
    « Vous arrivez à intéresser aux porcs, et la pirouette, d’ailleurs peut-être agrémentée de sous-entendus sur les chatouillements, est de haut vol. »
    Aucun sous-entendu.

  5. @ Catherine JACOB
    Vous avez raison pour la loi de Murphy en politique et de remarquer la double peine d’un viol subi dans le cadre d’une sexualité qui n’est pas la sienne. Ce qui me fait penser, en passant, que la bisexualité est, encore dans ce cas, un avantage sur la monosexualité.
    Et que penseriez-vous d’asexuels victimes ?
    Vous arrivez à intéresser aux porcs, et la pirouette, d’ailleurs peut-être agrémentée de sous-entendus sur les chatouillements, est de haut vol.
    Que dire ? Bis.

  6. Catherine JACOB

    @ Noblejoué | 14 novembre 2017 à 20:42
    « Quelle nouvelle guerre, le futur serait donc prévisible et par vous ? Intéressant. D’autres révélations ? »
    Je ne suis pas Mme Soleil loin s’en faut. Je pense juste que ce qui a une chance d’arriver peut arriver. (Loi de Murphy appliquée à la géopolitique)
    « Tiens, vous pensez aux lesbiennes, j’avais l’impression que vous n’étiez pas trop favorable aux homosexuels. »
    Je pense que la victime d’un porc au féminin – je préfère cette expression-là finalement à ‘truie’ dont la connotation culturelle est plutôt positive puisque c’est sur le dos d’une truie magique et escorté d’une foule d’esprits que le liknites, « l’enfant dans le van », ouvrait l’année nouvelle en Crète minoenne –, n’est pas moins une victime que celle d’un porc tout court. Il est par ailleurs également à propos de rappeler que les Chinois nomment le porc, « petite queue » mais je pense aussi qu’il y a double peine en quelque sorte, dans le cas de la victime d’un prédateur d’une orientation sexuelle différente de la sienne.
    « Si je vous ai sous-estimée, mes excuses… Sinon, oui, il faut évidemment, femme, se méfier des hommes, pauvre, des riches, Noir, des Blancs, Juif, des non-Juifs, enfin chaque personne potentiellement proie d’un éventuel prédateur.
    Ceci dit, il ne faudrait pas que la méfiance pousse à la calomnie… Vous ne trouvez pas que le calomniateur est un prédateur comme un autre ? Si on appelle porcs les nuisibles du sexe, dites-moi comment vous appelleriez les nuisibles de la plume ? »
    Des adeptes d’un supplice chinois de ceux qui ne laissent pas de traces visibles.

  7. @ Catherine JACOB
    « Toutefois, il me paraît utile que, de nos jours, toute femme encore libre prenne conscience de ce qu’une telle tendance demeurant à l’état larvé dans nos démocraties n’attend que l’occasion de la prochaine guerre décidée par des dirigeants imbéciles à l’ego surdimensionné »
    Quelle nouvelle guerre, le futur serait donc prévisible et par vous ? Intéressant. D’autres révélations ?
    « …et que, quelle que soit l’orientation de sa sexualité, elle se prépare à en être une victime potentielle, les porcs comme les truies étant souvent dans de telles circonstances, plutôt du côté du manche que sous la cognée, et que, par voie de conséquence, elle apprenne à rester sur ses gardes. »
    Tiens, vous pensez aux lesbiennes, j’avais l’impression que vous n’étiez pas trop favorable aux homosexuels. Si je vous ai sous-estimé, mes excuses… Sinon, oui, il faut évidemment, femme, se méfier des hommes, pauvre, des riches, Noir, des Blancs, Juif, des non-Juifs, enfin chaque personne potentiellement proie d’un éventuel prédateur.
    Ceci dit, il ne faudrait pas que la méfiance pousse à la calomnie… Vous ne trouvez pas que le calomniateur est un prédateur comme un autre ? Si on appelle porcs les nuisibles du sexe, dites-moi comment vous appelleriez les nuisibles de la plume ?
    @ Tipaza | 13 novembre 2017 à 11:31
    Eh bien, France Culture vous a bien répondu. Savoir si Le monde des non-A de Van Vogt serait plus ou moins mauvais genre qu’Histoire d’O ?
    Ce qui serait marrant : faire une recension des œuvres où une lettre est mise ainsi en évidence… Zut alors, je sèche déjà sur le B !

  8. Catherine JACOB

    @Tipaza | 13 novembre 2017 à 11:31
    « Parlez-nous donc d’Histoire d’O, avec le recul qui convient ! »
    J’ignore la signification donnée par l’auteur à cette voyelle qui fait office de prénom pour l’héroïne de ce roman des années d’après-guerre dont a été tiré le scénario d’un film franco-germano-canadien dont l’héroïne n’a pas fait par la suite une carrière remarquable.
    Il me paraît cependant à propos de rappeler que pour les Gaëls la voyelle ‘O’ était un symbole de mort.
    Je condamne la fascination qu’exerce la chosification de la sexualité féminine sur certains esprits faibles.
    J’ai trouvé ceci :
    Commentant le comportement de son héroïne dans Histoire d’O, Pauline Réage son auteur dira simplement : « C’est une destruction dans la joie. »
    L’ouvrage paraît avec une préface élogieuse de Paulhan :
    « Enfin une femme qui avoue ! Qui avoue quoi ? Ce dont les femmes se sont de tout temps défendues (mais jamais plus qu’aujourd’hui). Ce que les hommes de tout temps leur reprochaient : qu’elles ne cessent pas d’obéir à leur sang ; que tout est sexe en elles, et jusqu’à l’esprit. Qu’il faudrait sans cesse les nourrir, sans cesse les laver et les farder, sans cesse les battre. Qu’elles ont simplement besoin d’un bon maître, et qui se défie de sa bonté… »

    Vous m’en direz tant !
    Qui plus est à notre époque qui a vu la mort de 123 femmes sous les coups de leur compagnon l’an passé.
    Qui plus est encore l’intellectualisation de la souffrance d’autrui sous la forme de la promotion d’un érotisme pervers me semble elle-même une perversion condamnable.
    Toutefois, il me paraît utile que, de nos jours, toute femme encore libre prenne conscience de ce qu’une telle tendance demeurant à l’état larvé dans nos démocraties n’attend que l’occasion de la prochaine guerre décidée par des dirigeants imbéciles à l’ego surdimensionné, pour surgir sans crier gare et que, quelle que soit l’orientation de sa sexualité, elle se prépare à en être une victime potentielle, les porcs comme les truies étant souvent dans de telles circonstances, plutôt du côté du manche que sous la cognée, et que, par voie de conséquence, elle apprenne à rester sur ses gardes.

  9. Catherine JACOB

    @fugace | 13 novembre 2017 à 14:07
    « Je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais serait-il envisageable que notre hôte crée pour ses habitués et les autres un sujet qu’il nommerait « salon ». Chacun alors pourrait s’y donner rendez-vous pour échanger hors sujet. »
    Vous trouvez que Pascale Bilger n’a pas assez à faire ?

  10. Catherine JACOB

    @ fugace | 13 novembre 2017 à 13:52
    Très beau poème en effet.
    Maintenant pour ce qui nous occupe, que les gens travaillent au noir, au black ou au schwarz comme on dit encore ici, ils n’en baisent pas moins l’impôt !

  11. @ fugace
    « En attendant, à l’occasion je vous redonnerai le lien du billet dans lequel est décrite ma procédure détaillée »
    Inutile, je voulais quelque chose de PLUS SIMPLE et plus spécifique.
    Votre idée de salon hors-sujet est marrante mais il faudrait un salon de la haine pour tous ceux qui hurlent contre telle ou telle personne ou idée, un salon des duels pour les disputes, un salon de la vanité pour ceux qui nous présentent leurs exploits ou familles, et bien d’autres salons encore.
    Je gage qu’il ne resterait plus grand monde ici !
    De plus, en lisant bien, vous verriez que tout cela est interconnecté.
    Je décode, mais je suis hors des codes.
    Cordialement.
    @ Tipaza | 13 novembre 2017 à 11:31
    Que vous êtes drôle, vraiment. Le « O » avec le recul qui convient – pourquoi pas un happy end ?

  12. @ Noblejoué | 12 novembre 2017 à 16:13
    Bonjour,
    Le collage d’image dans ce blog a été donné à plusieurs reprises ici dont, entre autres, par moi aussi et en détail pour Claude Luçon.
    Pour faire court parce que hors sujet : allez sur le net, choisissez par exemple le site de Casimages, et lisez le mode d’emploi. Mais il y a d’autres hébergeurs d’images à découvrir.
    Je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais serait-il envisageable que notre hôte crée pour ses habitués et les autres un sujet qu’il nommerait « salon ». Chacun alors pourrait s’y donner rendez-vous pour échanger hors sujet.
    En attendant, à l’occasion je vous redonnerai le lien du billet dans lequel est décrite ma procédure détaillée.
    Cordialement

  13. @ Catherine JACOB | 12 novembre 2017 à 10:33
    Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. Dans le langage quotidien, le mot noir et désormais souvent remplacé par black. C’est une tendance pas nouvelle sur laquelle il y aurait encore beaucoup à dire et expliquer.
    Alors pourquoi pas pour la couleur ?
    On a déjà intégré le travail au black, mais si on tape dans « Gogol » : femme noire,
    on arrive aussi à ceci :
    Femme nue, femme noire
    Vêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté
    J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux
    Et voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,
    Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calciné
    Et ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle
    Femme nue, femme obscure
    Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fait lyrique ma bouche
    Savane aux horizons purs, savane qui frémit aux caresses ferventes du vent d’Est
    Tam-tam sculpté, tam-tam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
    Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée
    Femme noire, femme obscure
    Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du Mali
    Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.
    Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or rongent ta peau qui se moire
    A l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse au soleil prochain de tes yeux.
    Femme nue, femme noire
    Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Eternel
    Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
    Léopold Sédar Senghor, Chants d’Ombres, 1945
    Hier j’ai eu une petite expérience (oui ça m’arrive encore). M’adressant à un vigile pour signaler le comportement anormal d’une personne que je venais de croiser, j’ai eu à en faire une description succincte. Etonnamment, c’est le vigile qui a utilisé le terme de black pour me confirmer qu’il le surveillait.
    Je dis étonnamment, car le vigile était aussi un black.

  14. @ Catherine JACOB | 12 novembre 2017 à 17:28
    Le nez collé sur les lettres, vous en oubliez que celles-ci sont destinées à s’assembler pour faire des mots.
    Parlez-nous donc d’Histoire d’O, avec le recul qui convient !

  15. anne-marie marson

    Les 10 et 11 novembre avait lieu le forum Neuroplanète 2017, les nouvelles aventures du cerveau.
    Plusieurs émissions ce week-end en particulier sur France Inter ont traité des perturbateurs endocriniens, qui sont responsables de l’augmentation chez les enfants des troubles du comportement, de la dégradation des capacités d’apprentissage, de la baisse du QI, de l’augmentation des cas d’autisme.
    Même le liquide amniotique ne semble plus être le milieu protégé qu’il était.
    Une émission d’Arte hier s’intitulait « Demain, tous crétins ? »
    Il me semble que ces perturbateurs endocriniens sont bien aidés par certains fonctionnaires de l’Education nationale (notamment les 314 dégénérés échappés de Sainte-Anne, pimpon, pimpon).

  16. Robert Marchenoir

    @ Catherine JACOB | 12 novembre 2017 à 16:35
    « Et vous obtenez quel genre de pigments avec ça ? »
    Voilà qui dépasse totalement mes compétences. Je comptais sur vous pour nous en éclairer.

  17. Catherine JACOB

    @sbriglia | 10 novembre 2017 à 14:32
    « C’est curieux, chez les banquiers, cette capacité visuelle à un tel endroit…
    Sans doute l’horaire matinal… »
    « Obscur et frOncé cOmme un Oeillet viOlet »
    Il s’agit du vers initial du sonnet d’Arthur Rimbaud dit « Du trou du c.l »
    Il est des gens pour juger probable que ce vers ait été associé, dans l’esprit de Rimbaud, avec le dernier vers du sonnet des Voyelles, dédié à la lettre « O », où sont aussi présents la couleur violette et le motif de l’œil (op.cit. 141).
    Comme un œil est violet, un œil violet c’est-ce pas aussi un œil au beurre noir…
    Ceci étant, voici le vers en question dédié à la lettre « O »
    « O, suprême Clairon plein des strideurs étranges,
    Silences traversés des Mondes et des Anges :
    — O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! »
    Dans « Regarder écouter lire » Plon, 1993, chap. XIX « Des sons et des couleurs », Claude Lévi-Strauss explique le sonnet, non par une relation directe entre voyelles et couleurs énoncée dans le premier vers, mais par une analogie entre deux oppositions, l’opposition entre voyelles d’une part, entre couleurs d’autre part citée sur Wikipédia :
    « Alors que le phonème « /a/ » évoque généralement la couleur rouge, Rimbaud lui associe, comme une provocation, le noir.
    En fait, le « A » (phonème le plus saturé) s’oppose au « E » (e muet) comme le noir s’oppose au blanc.
    Le rouge du « I », couleur supérieurement chromatique, vient ensuite s’opposer au noir et au blanc achromatiques qui le précèdent. Le « U » vert suit le « I » rouge, « l’opposition chromatique rouge/vert est maximale comme l’opposition achromatique noir/blanc à laquelle elle succède ». Cependant, du point de vue phonétique, l’opposition la plus forte au « I » est le son « ou » et non le « U » : Rimbaud aurait choisi d’opposer le « I » au « U », faute de disposer en français d’une voyelle propre au son « ou ».
    Reste alors une voyelle, le « O », mais deux couleurs, le bleu et le jaune. Sous le bleu du « O », transparaît dans le second tercet le jaune des Clairons, comme le rouge d’éclatantes était sous-jacent au « A » noir dans le premier quatrain : le « O » contient l’opposition bleu/jaune, opposition analogue à celle du rouge et du vert. Dans le dernier vers, le bleu, couleur la plus saturée après le rouge, est assombri en le mêlant de rouge, renvoyant ainsi au « A » noir du début du sonnet. »
    Ainsi que la science ethno-anthropologique l’explique clairement, cette capacité matinale recouvre donc une opposition son/couleur…
    Maintenant, si nous énumérons : A E I O U, les Japonais énumèrent A I U E O et l’alphabet des doigts originels Beth-Luis-Nion des Gaëls (groupe ethnolinguistique indigène au nord-ouest de l’Europe) considère la voyelle O comme la voyelle de la mort en tant que redoublement de la voyelle A qui serait la voyelle de la naissance. Il oppose donc A à O et non à E, et il énumère : A O U E I en donnant à ces voyelles des correspondances végétales :
    A pour épicéa, O pour Ajonc, U pour Bruyère, E pour Peuplier et I pour If.
    Enfin, les fleurs de l’ajonc qui ressemble au genêt mais est hérissé de piquants, sont bel et bien jaunes et l’épicéa est doté d’un système de régénération végétative très actif.

  18. Cette proposition d’écriture inclusive est d’un ridicule achevé. Le tweet suivant l’illustre. Peu distingué, il présente néanmoins l’avantage d’être expressif et explicite. Cette sortie sournoise est à enterrer au plus vite pour ne pas souiller la si belle langue française qui n’a pas mérité pareil outrage. Quand les niais cesseront de jacasser, les parterres refleuriront.

  19. Catherine JACOB

    @Robert Marchenoir | 12 novembre 2017 à 12:33
    « Le nickel-hydrure métallique occupe avec insolence le haut du pavé. »
    Et vous obtenez quel genre de pigments avec ça ?

  20. @ fugace
    Eh bien, vous moquez-vous ou essayez-vous de jouer les pacificateurs ?
    Après cette plus ou moins habile introduction et sachant que d’une nullité indicible en code, je laisse tomber la pêche aux photos sur Internet, je pensais que vous pourriez m’indiquer comment balancer un mien dessin de Néron niché dans image raccourci où je m’amuse à le faire penser de la façon qui a dû être la sienne. J’ai fait ça sans préméditation dans la peinture d’ordinateur, puis me suis dit que ce pourrait être une chose à faire de la balancer, après tout. J’ai essayé des trucs et dérangé quelqu’un sans y arriver, mais si je me rappelle un raccourci, je ne sais pas ce que ça veut dire, un désastre.
    Mais vous voilà, alors…
    Pas de pression, si je n’y arrivais pas, ce serait normal, si j’y parvenais, un miracle !

  21. @ fugace
    Je ne connais pas le donjon de Montcuq, ma foi, il a l’air de résister aux vents… Une vue plongeante aurait été bienvenue ! Un jour j’irai voir Montcuq, se trouve-t-il en Normandie ?

  22. @ sbriglia | 10 novembre 2017 à 14:32
    Peut-être Marc GHINSBERG parlait-il du haut de ce donjon de… Montcuq.
    hebergement d'image
    Courez-y vite car là-haut il y a aussi duvent !

  23. Robert Marchenoir

    @ Catherine JACOB | 12 novembre 2017 à 10:33
    De Lascaux à la pile Leclanché ? Il vous faut remonter votre pendule. Nous en sommes aux accumulateurs Eneloop. Le dioxyde de manganèse est relégué au fond des poubelles de l’histoire, tandis que le nickel-hydrure métallique occupe avec insolence le haut du pavé.

  24. Catherine JACOB

    @Deviro | 10 novembre 2017 à 21:31
    « Ce qui m’inquiète déjà, vu l’air du temps, c’est bientôt la tentative par un phalanstère de crétins de remplacer le mot « noir » par je ne sais trop quoi, compte tenu des locutions à connotation péjorative utilisant ce mot : « idées noires » « broyer du noir » « bête noire » « magie noire » « messe noire » et j’en passe… »
    Si l’on supprime la couleur noire, il faudra aussi par mesure d’égalité supprimer la couleur jaune et par voie de conséquence inventer par exemple de nouveaux mots pour de nouvelles couleurs pour baliser les endroits dangereux :
    .
    Il faudra aussi changer le Drapeau
    de la Jamaïque ;
    des Bahamas : ,
    de la Belgique ;
    de l’Allemagne etc. etc.
    Pourtant dans les codes couleurs du design actuel, le jaune est utilisé pour donner une impression de chaleur et de lumière. C’est la couleur de la bonne humeur et de la joie de vivre. Il symbolise dit-on, la logique, le pouvoir personnel (ex. en effet : l’empereur Jaune) et l’humour.
    Le noir pour sa part, dont les pigments auraient été les premiers pigments préparés par l’homme (notamment à partir du noir de fumée donc des traces de suie, que l’on retrouve comme élément signifiant dans l’idéogramme →墨(bâton d’encre)→黑→黒 sa lecture étant donnée comme issue du proto-sino-birman : *s-mak – attention, ce n’est pas de l’anglais…😉), est considéré comme « dégageant une dimension de mystère. Il apporte de la rigueur par sa simplicité. Il se dégage du noir un côté sophistiqué qui fait de lui une couleur tout indiquée pour suggérer la distinction, l’élégance, le raffinement et le luxe ».
    L’utilisation du noir d’encre est déjà attestée entre 4000 et 5000 av. J.-C en Chine, alors que les Indo-Européens ne s’intéressent qu’à un seul référent couleur : le rouge !
    Quant au jaune, →黃→黄 le mot français viendrait du latin pour vert pâle.
    De la Chine des Song à celle des Qing, le jaune est la couleur de l’empereur 皇帝 et révérée comme telle. La raison donnée est que le jaune se prononçait comme le premier caractère d’empereur →皇 →huáng. C’est aussi le nom de l’Empereur Jaune (黄帝 Huáng Dì) qui est, selon la tradition chinoise, un souverain civilisateur de la haute antiquité qui aurait régné de 2697 à 2597 av. J.-C. ou de 2698 à 2598 av. J.-C. mais n’est mentionné qu’à partir du Ve siècle de notre ère.
    Enfin cette couleur est centrale dans la cosmologie du Wuxing (les Cinq couleurs) apparue entre le 5e et le 3e siècle avant J.-C. -305 ~ -240 Le pigment jaune de Lascaux (18 000 ans) est l’ocre naturelle, non toxique et d’une grande longévité. L’usage actuellement connu comme le plus ancien de l’ocre par l’homme, remonte à 250 000 ans (Néandertal, ocre rouge).
    Mais la plupart des pigments jaunes utilisés de nos jours sont d’une grande toxicité et requièrent beaucoup de précautions dans leur maniement. De même pour l’oxyde de manganèse utilisé comme pigment, noir en revanche MnO2 (cf.p. 26) avec pour mode de préparation: la calcination !!, dans les peintures rupestres de Lascaux d’où le diction du jour : « De Lascaux à la pile Leclanché, de l’art rupestre à la lampe de poche, l’inusable MnO2 ne s’use que lorsqu’on s’en sert. »
    Vrai ou faux, certains ici pourront peut-être confirmer ou infirmer, mais on dit que les barreaux de prison sont faits avec un alliage d’acier au manganèse qui se durcit par échauffement lorsqu’on le lime !
    Au fait, dans notre langue, toutes les couleurs (mot féminin nommant le générique et dès lors attestant de la prédominance à date ancienne du féminin en la matière) sont individuellement au masculin : La couleur, mais Le bleu, Le rouge, Le noir, Le blanc, Le jaune…
    En allemand également la couleur (= die Farbe) est au féminin, en revanche les couleurs sont individuellement au neutre qui n’existe pas en français : das Blau, das Rot, das Schwarz, das Weiß (idée de brillant, éclairant, une idée supportée par exemple par un certain type de rouge en japonais et encore par le jaune en allemand avec la nuance de ‘iridescent’), das Gelb.
    « S’il convient de choisir, je n’hésite pas. Je me rangerai du côté de l’orthographe et de la grammaire pour les défendre. » et, n’oubliez pas, des couleurs😉

  25. sbriglia @ Marc GHINSBERG

    « Pour votre information Picabia n’était pas banquier. » (Marc GHINSBERG)
    Je le sais, monsieur le banquier : il avait trop d’humour pour l’être…

  26. Cher Philippe,
    Une ribambelle, un « ribambeau » en coup de vent juste avant de suivre « La voix de Bilger » : les versions sont si nombreuses qu’il y a de quoi en perdre le thème. Pas de quoi fouetter un chat, si vous n’y reconnaissez pas vos pas, vos paroles et frapper dans vos mains même si le cœur n’y est pas.
    « Trois petits chats »
    « Trois petits chats
    Trois petits chats
    Trois petits chats, chats, chats
    Chapeau de paille
    Chapeau de paille
    Chapeau de paille, paille, paille
    Paillasson,
    Paillasson
    Paillasson, son, son
    Somnambule,
    Somnambule,
    Somnambule, -bule, -bule
    Bulletin
    Bulletin
    Bulletin –tin, -tin
    Tintamarre,
    Tintamarre
    Tintamarre, -marre, -marre
    Marabout,
    Marabout,
    Marabout – bout, -bout,
    Bout de ficelle
    Bout de ficelle,
    Bout de ficelle, -celle –celle
    Selle de cheval
    Selle de cheval
    Selle de cheval –val, -val
    Cheval de course,
    Cheval de course,
    Cheval de course, course, course
    Course à pied,
    Course à pied
    Course à pied, pied, pied
    Pied à terre,
    Pied à terre
    Pied à terre, terre, terre
    Terre de feu
    Terre de feu
    Terre de feu, feu, feu
    Feu follet
    Feu follet
    Feu follet –let – let
    Lait de vache
    Lait de vache
    Lait de vache, vache, vache
    Vache de ferme
    Vache de ferme
    Vache de ferme, ferme, ferme
    Ferme ta gueule
    Ferme ta gueule
    Ferme ta gueule, gueule, gueule
    Gueule de loup
    Gueule de loup
    Gueule de loup, loup, loup
    Loup des bois
    Loup des bois
    Loup des bois, bois, bois
    Boîte aux lettres
    Boîte aux lettres
    Boîte aux lettres, lettres, lettres
    Lettres d’amour
    Lettres d’amour
    Lettres d’amour –mour, -mour
    ‘mour à trois
    ‘mour à trois
    ‘mour à trois, trois, trois
    Trois petits chiens
    Trois petits chiens
    Trois petits chiens, chiens, chiens
    Chien de garde,
    Chien de garde,
    Chien de garde, garde, garde
    Garde à vous,
    Garde à vous
    Garde à vous, vous, vous
    Vous voulez,
    Vous voulez
    Vous voulez, -lez, -lez
    Lait de vache
    Lait de vache
    Lait de vache, vache, vache… »
    L’éditeur Hatier aurait pu constater que son livre ribambelle ne pourrait plus se chanter en écriture inclusive. Hatier, c’était pourtant une belle maison d’édition !
    françoise et karell Semtob

  27. La mairie a fait distribuer son journal mensuel comme d’habitude, je l’ai trouvé dans la boîte aux lettres. D’habitude, je prends le temps de le lire ; mais cette fois-ci, sur la page de couverture, un titre s’étalait, provocateur, avec une écriture inclusive.
    Je n’ai même pas eu besoin de me concerter avec moi-même. Le torchon a été classé verticalement dans la poubelle, directement et sans attendre.

  28. Heureux les pays où des questions comme celle-ci font l’objet de débats publics, et c’est un conservateur de la grammaire qui vous le dit ! Ma sympathie pour la cause féministe s’arrête à la première page du Bled, même si on peut regretter que l’orthographe du français soit si complexe par rapport à nombre d’autres langues européennes, mais ce qui est fait est fait et revenir là-dessus n’aurait aucun sens.

  29. Contre une absurdité pour ne pas dire une stupidité, il n’est pas utile d’argumenter.
    Je me contenterai du communiqué de l’Académie française.

    Ce qui m’inquiète déjà, vu l’air du temps, c’est bientôt la tentative par un phalanstère de crétins de remplacer le mot « noir » par je ne sais trop quoi, compte tenu des locutions à connotation péjorative utilisant ce mot : « idées noires » « broyer du noir » « bête noire » « magie noire » « messe noire » et j’en passe…
    N’ironisez pas sur Marchenoir, le goût serait plus que douteux…
    Je dois laisser à sylvain le privilège (et la créativité) de trouver de nouveaux néologismes avec un suffixe en « asse » pour qualifier lesdits crétins qui vont nous tomber sur le paletot…

  30. Marc GHINSBERG

    @sbriglia
    Pour votre information Picabia n’était pas banquier.
    @duvent
    « Votre propension à toujours suivre le vent est assez ennuyeuse, et tout cela me fait penser à ce personnage dans « La vie de Brian » qui voulait être une femme et qui voulait un utérus et qui voulait un bébé… »
    Vous délirez. On dirait qu’il y a du vent dans les voiles…

  31. @ Claude Luçon
    C’est-à-dire que je savais que pas mal de mots anglais avaient une origine française… mais je me demandais si, après, leur amour de la liberté plus grand que le nôtre venait de la langue, ou si la langue en était le signe, ou les deux révélateurs d’autre chose.
    Quoi qu’il en soit, je voulais trouver le ou la cause de leurs qualités pour les imiter !
    Pour le langage, vous me faites penser que s’il était céans d’imiter leur langue pour devenir meilleur, on pourrait dire que c’est un prêté pour un rendu… Toujours d’autant plus ménager notre vanité nationale qu’on a moins de raisons objectives de se vanter, toujours ménager, réformer en douceur, par la raison et l’encouragement, c’est à mon avis l’attitude la plus pertinente.

  32. @Claude Luçon
    Tous les anglophones parlent 64 % de français sans le savoir.
    Clemenceau – qui a eu comme vous une épouse étasunienne – a dit (en substance) : « Au fond, l’anglais n’est guère que du français mal prononcé ».

  33. @Solon
    « …mais si vous appelez la France l’Hexagone… je renonce ! »
    J’ose espérer que vous me croirez si je vous assure que ce terme Hexagone m’horripile autant que vous.

  34. @ Marc Ghinsberg
    « duvent
    « L’absurdité n’a pas de limite semble-t-il… »
    Petit Robert
    Absurde : « Contraire à la raison, au bon sens, à la logique. »
    Pouvez-vous m’expliquer en quoi la règle selon laquelle le masculin l’emporte sur le féminin est conforme à la raison, au bon sens, à la logique ? »
    @sbriglia
    « Oui, mais c’était Crépeau, pas Ghinsberg ! »
    « Ceux qui médisent derrière mon dos, mon cul les contemple. »
    C’est de Francis Picabia, pas de sbriglia !
    Rédigé par : Marc GHINSBERG | 10 novembre 2017 à 08:13″
    Il me semble que l’absurde réside dans une lutte stupide, inutile, sans intérêt, et sans effet contre la réalité…
    Votre propension à toujours suivre le vent est assez ennuyeuse, et tout cela me fait penser à ce personnage dans « La vie de Brian » qui voulait être une femme et qui voulait un utérus et qui voulait un bébé…
    C’est absurde n’est ce pas ? Non-sens…
    @ sbriglia
    Vous êtes trop bon Monseigneur, mais comme je suis une femme n’est-ce pas, et depuis peu pour certains mais depuis longtemps pour un fin limier, je vous dirai : pour vous servir… C’est mon plaisir !

  35. @ Exilé
    Merci de l’attention qui vous a conduit à pasticher mon écho : mais si vous appelez la France l’Hexagone… je renonce ! Seriez-vous journaliste ?

  36. @ joséphyne | 10 novembre 2017 à 15:30
    « Et les collègues femmes des sapeurs-pompiers deviennent-elles des sapeuses-pompières…? Ridicule non ? »
    Non, des sapières pompeuses, le pompier étant l’ancêtre de notre 69 actuel ; ce n’est pas Claude Piéplu et ses Shadoks qui me contrediraient.

  37. Couilles molles, c’est bien du féminin ? Pourtant ce sont les mecs qui les portent, peut-être par galanterie ?
    Que vont faire nos 314 crétins ? nous émasculer ?

  38. @ Anne-Valérie Pinet
    Je lis avec délectation tous vos commentaires, qui décoiffent ; votre humour est le signe d’un esprit brillant et qui revigore ce blog… Un grand merci pour ces moments de plaisir littéraire…

  39. Claude Luçon


    @ Noblejoué | 10 novembre 2017 à 13:47
    « D’où la question de la langue, mais j’aimerais disposer de beaucoup plus d’éléments sur cette question pour avoir un avis bien net. »

    Voici une piste : un professeur de littérature de Harvard a fait, puis publié, une étude comparative de l’anglais et du français. Il en a conclu que 64 % des mots anglais sont d’origine française.
    Pensez-y !
    Tous les anglophones parlent 64 % de français sans le savoir.
    De quoi remonter le moral du président de la Francophonie.
    Plus pratique toutefois, ils ont inclus un ‘it » neutre entre le « she » et le « he ».
    Ce qui n’empêche quand même pas la guerre des sexes chez eux !

  40. « Ceux qui médisent derrière mon dos, mon cul les contemple. »
    Rédigé par : Marc GHINSBERG | 10 novembre 2017 à 08:13
    C’est curieux, chez les banquiers, cette capacité visuelle à un tel endroit…
    Sans doute l’horaire matinal…
    @ duvent
    Doux zéphyr, délicieuse tramontane, chaleureux meltem, comment imaginer la moindre vulgarité dans tout ou partie de vos précieuses contributions qui aurait pu me conduire à cette bassesse de vous jeter en pâture à certains crocs baveux ?
    Allez, Madame, sans jouer les Noblejoué, permettez un aveu : votre écriture, par sa concision et son classicisme, me surprend souvent et me charme toujours.

  41. Didier Bourgeois

    Votre livre sur Emmanuel Macron m’a intéressé.
    Je ne regrette pas de l’avoir acheté et lu.
    J’apprécie bien vos interventions radiophoniques et télévisuelles.
    Cordialement.
    Une petite remarque : « un seul être vous manque et tout est dépeuplé » est extrait de Lamartine dans « L’isolement ».

  42. @Solon
    « La France est une nation qui, après avoir été une monarchie, et avoir échappé à la dictature, est une République. Basée sur la démocratie qui se manifeste par des élections, permettant de désigner une Assemblée nationale. L’Assemblée siège dans la principale des villes françaises, la capitale, au bord de la Seine.
    Les valeurs de la République, Marianne, sont la liberté, l’égalité, la fraternité. Elles inspirent la Constitution et les lois, votées à la majorité. C’est la politique. »
    Veuillez me permettre de pasticher ce paragraphe :
    « L’Hexagone repose sur un peuple qui, après avoir vécu sous un royaume et avoir subi divers événements à caractère violent et oppressif a fini par tomber dans un régime de type totalitaire qui détourne le système de suffrage universel afin d’asseoir son pouvoir, camouflé à l’intérieur d’un Parlement-croupion, activé à distance par des agents souterrains. Le Parlement est implanté dans le principal pôle de peuplement hexagonal, le Grand Capital, anti-populaire, au bord du canal de l’Ourcq.
    Les anti-repères du Régime, Marcel, sont l’esclavage masqué, l’égalitarisme sélectif clanique, le système mafieux. Ces critères inspirent le Règlement et les divers oukases imposés à travers des simulacres de votes par des parrains.
    C’est le Système. »
    Bien entendu, il ne s’agit là que d’une fiction…

  43. @ Marc GHINSBERG | 10 novembre 2017 à 08:13
    « « Ceux qui médisent derrière mon dos, mon cul les contemple. »
    C’est de Francis Picabia, pas de sbriglia ! »
    C’est surtout du contorsionnisme, vous imaginez la scène.
    Remarquez, « dans mon dos » aurait pu prêter à confusion, vous avez bien fait !
    Dites Marc, vous qui avez été dans la finance pendant longtemps, si vous nous expliquiez pourquoi on dit « une liasse de billets », au féminin donc, et « un tas d’or » au masculin ?
    Probablement parce que le féminin est réservé à ce qui se dévalue facilement et le masculin à ce qui reste valorisé dans les siècles des siècles, dans l’éternité quoi !
    Qu‘en pensez-vous ?

  44. @ Achille
    Si notre langue doit changer, que ce soit par imitation de la langue anglaise, et pas que pour les questions de genre !
    Il se peut que cette langue soit plus apte que la nôtre à exprimer la liberté et le pragmatisme… Evidemment, le plus sûr, pas en amont mais tout de suite, là, serait de changer de Constitution en s’inspirant des anglo-saxonnes.
    Mais peut-être faut-il imiter beaucoup plus, et en amont, d’où la langue. La mondialisation, le commerce, on peut être pour ou contre, donc l’anglais vu d’un point de vue instrument de communication souvent très mal maîtrisé, mais il y a bien plus important que prendre un train en marche, le rapport plus équilibré entre les sexes, l’amour de la liberté, la capacité de regarder le réel avec moins de détour que dans notre pays.
    D’où la question de la langue, mais j’aimerais disposer de beaucoup plus d’éléments sur cette question pour avoir un avis bien net.

  45. Robert Marchenoir

    @ genau | 09 novembre 2017 à 12:08
    En effet. En français, un nombre assez considérable d’organes érogènes de l’être humain (oh ! trois ou quatre, pour être précis) sont du genre opposé au sexe de leur propriétaire.
    Qu’en disent nos braves LGBT, Q, R, S, T, etc. ?
    Cependant, je vous conseillerais de retenir vos missives à la gent politique. Ces messieurs-dames sont devenus d’un hargneux… ils n’hésitent plus, désormais, à requérir les rigueurs de la loi (qui sont considérables) envers les citoyens qui manifesteraient leur désapprobation épistolaire autrement que la casquette à la main.

  46. Voyage en Absurdislamie :
    En matière d’absurdité, on a encore plus fort que les 324 ; les intellos bobos gauchos sont en plein délire cornélien : comment attaquer un facho de droite pour incitation à la haine raciale, étant donné que ces mêmes zigotos ont supprimé le mot race et la notion de race du vocabulaire gauchislamiste ?
    Mince alors ! Etant donné que je suis très charitable et éprouve beaucoup d’empathie pour ces malheureux, j’ai une idée formidable : comme les oui noirs non blancs se plaignent en permanence d’être contrôlés plus souvent que les oui blancs non noirs à cause de leur faciès, je leur suggère de nous attaquer nous les oui blancs non noirs pour incitation à la haine FACIALE ; faciale, faciès, vous y en a compris ? Y a bon ! Ja gut !
    Eh ho les juges rouges, ne me remerciez pas, je demande qu’à aider ! vous reprendrez bien un petit morceau du mur des cons ?
    Bon app’. Vivement le goûter et mon bol de Banania.

  47. Xavier NEBOUT

    @ Marc GHINSBERG
    Dommage que vous n’ayez pas encore compris la différence devant être faite entre le nom d’une fonction et celui de la personne qui la tient.
    Madame… occupant la fonction de président…
    Donc, Madame le président.
    Ou alors, il faut à tout propos mentionner le nom de la fonction ou de la profession au masculin et au féminin, et lorsque que ce dernier ne sera pas mentionné, c’est qu’elle n’est pas ouverte aux femmes.
    Madame la marinière, la chauffeuse, la médecine, la cafetière, la glacière, la verrière, etc.
    C’est avec ce délire que le français finira par devenir une langue morte au profit de l’anglais.

  48. @Lucile
    « De toutes façons, l’orthographe se perd, même sur le service public qui nous impose une redevance pour nous infliger des « animateurs » affichant sans complexe une ignorance crasse. »
    Pour tracer une analogie, ce système de vente forcée de productions télévisées dont nous ne voulons pas et que nous rejetons parfois avec force, ressemble à ce qui se pratiquait sous le système de la gabelle avec la quantité minimale de sel que chacun était obligée de payer, en tant que « Sel de devoir pour le pot et la salière ».
    Et encore, le sel a son utilité, mais que penser de ces émissions généralement débilitantes ?
    La solution serait de coder les émissions du service public (rires) et seuls les masochistes paieraient pour les regarder.

  49. @ sbriglia | 09 novembre 2017 à 17:41
    « Les accords de participe passé m’ont permis de me rendre compte que l’un des commentateurs de ce blog que je croyais, compte tenu de sa prose virulente, provocatrice et grossière, être du genre masculin était en réalité une… commentatrice : un « e » malencontreux après un verbe l’avait trahie…
    A moins que ce ne fut un volontaire nuage de fumée ?…
    Je laisse les Hercule Poirot de ce blog démasquer l’intru(s)e.
    Il y a tout autant de furies que d’excités… »
    Sbriglia croyait donc que ce commentateur compte tenu de sa « virulence » et de sa « grossièreté » était un homme…
    J’hésite, est-ce un compliment ou du mépris ?
    Je conjecture et m’interroge sur les « Hercule Poirot » (comme c’est drôle, pourquoi pas Miss Marple ?) que celui-ci lance aux trousses pour démasquer « l’intrus(e) »…
    Auriez-vous l’amabilité, que dis-je, la bonté d’âme, de me dire en quoi vous considérez qu’il y a intrusion ? Non, en réalité, ça ne m’intéresse nullement, je plaisantais !
    En fait d’Hercule Poirot, vous êtes le meilleur, un « e » vous avait averti… Vifs compliments !
    A la lecture de certains commentateurs, je prie ici la gent masculine qui aurait été offensée par une intruse, dont le comportement provocateur, virulent et grossier (admis pour eux…) n’a aucun rapport avec son genre délicat et fleuri, de recevoir l’assurance de mes meilleurs sentiments, lesquels, et j’y veillerai dorénavant, seront conformes, dévoués, et surtout, surtout dépourvu de testostérone, puisqu’en effet, je n’en dispose pas, chimiquement parlant…
    J’enverrai à chacun d’eux un camélia en signe de repentir, (il faudra que je me souvienne que je n’ai pas dormi… ) et une petite toux délicate et fragile… Je pense aussi à aller me jeter sous un train, pour avoir froissé ces grands garçons.
    Ce bon Aliocha prendra ma confession ! MEA CULPA ! MEA MAXIMA CULPA !

  50. Une des subtilités de la langue française que j’adore c’est le changement de genre du mot « amour » selon qu’il est au singulier ou au pluriel.
    Il est masculin au singulier, on dit : un amour fou, montrant ainsi la constance, la fidélité jusqu’à la folie, de l’homme.
    Mais au pluriel, ce sublime mot est féminin, et je cite le plus beau vers de la poésie française : « Le vert paradis des amours enfantines », montrant ainsi l’inconstance, la légèreté de la femme dans la relation amoureuse, dès le plus jeune âge.
    Mon vert paradis était blond, aux yeux bleus, un visage d’ange et une âme de petite peste. Je me suis souvent demandé comment elle avait évolué en grandissant, elle doit faire partie des 314 illuminées.
    PS : Il y a quand même un avantage dans l’écriture inclusive, c’est l’accord avec le verbe avoir, dans l’ignorance il suffit de mettre les deux possibilités et c’est gagné, enfin presque !

  51. 314 enseignants, du primaire, du secondaire et du supérieur, ont signé un manifeste dans lequel ils disent avoir cessé – ou s’apprêter à le faire – d’enseigner cette règle de grammaire méprisable résumée par cette formule « Le masculin l’emporte sur le féminin ».
    Nous écouterons leurs arguments – sans garantie de nous y rallier – le jour où ils nous donneront une preuve de leurs convictions en démissionnant.
    En attendant, ils se comportent comme ces innombrables résistants en peau de lapin qui manifestent en vociférant en faveur des causes les plus indéfendables, en veillant soigneusement à percevoir le traitement immérité que cet imbécile de cochon de payant est forcé de leur verser sous la contrainte.

  52. Marc GHINSBERG

    @duvent
    « L’absurdité n’a pas de limite semble-t-il… »
    Petit Robert
    Absurde : « Contraire à la raison, au bon sens, à la logique. »
    Pouvez-vous m’expliquer en quoi la règle selon laquelle le masculin l’emporte sur le féminin est conforme à la raison, au bon sens, à la logique ?
    @sbriglia
    « Oui, mais c’était Crépeau, pas Ghinsberg ! »
    « Ceux qui médisent derrière mon dos, mon cul les contemple. »
    C’est de Francis Picabia, pas de sbriglia !

  53. C’est vrai qu’il y a des matins comme cela, où je me dis qu’il faudrait ressortir les tondeuses pour cheveux ou le goudron et les plumes ou bien encore le bon vieux lance-flammes. Et puis tout se calme en attendant un nouveau matin et son cortège de nouvelles trouvailles de gens qui voudraient que le monde marche sur la tête.

  54. @ Jabiru | 09 novembre 2017 à 15:27
    « Comme s’il n’y avait pas d’autres sujets à privilégier dans ce monde en pleine dérive. Arrêtez-les ils sont devenus fous ! »
    Je suis bien d’accord avec vous sur ce point. Il semble que la règle grammaticale qui veut que le genre masculin prime sur le féminin pose des problèmes d’éthique à une poignée de féministes échevelées qui y voient la suprématie de l’homme sur la femme.
    Cette règle éditée par nos grammairiens voilà déjà quelques siècles et qui est à la base de la construction de notre belle langue, n’avait posé aucun problème jusqu’à nos jours.
    Mais c’était sans compter sur côté dogmatique de quelques professeur.e.s de lettres manifestement influencé.e.s par la fameuse « théorie du genre » qui a connu un certain succès par le passé et depuis est rangée au rayon des idées farfelues.
    Ah l’égalité homme-femme jusque dans les règles grammaticales. Comme disait Coluche, il y en a même qui veulent être plus égales que les autres…
    @ Noblejoué | 09 novembre 2017 à 20:46
    « La langue anglaise me semble mieux que la nôtre du point de vue du genre, mais réformer notre langue risque de nous couper du passé et en changer davantage. »
    Les langues vivantes évoluent dans le temps. Il suffit de lire les ouvrages rédigés dans la langue de l’époque de Ronsard, Rabelais ou Montaigne pour s’apercevoir de l’écart dans la construction des phrases et même de la prononciation en quelques siècles.
    L’écriture abrégée SMS a déjà fait quelques ravages dans la façon d’écrire et outre l’orthographe, la grammaire et la syntaxe sont particulièrement malmenées. Et ne parlons pas des anglicismes de plus en plus intrusifs dans notre belle langue.
    Comment écrirons-nous dans cinquante ans ? Je n’ose l’imaginer…Peut-être écrirons-nous tous sous forme d’émoticônes. Et là plus de problèmes ! ☺

  55. La guerre des sexes est la plus injuste et la plus déloyale qui soit, dépassant la guerre civile.
    Quoi de plus proche que les frères et sœurs, les parents et les enfants, jusqu’à récemment et toujours majoritairement élevés par un homme et une femme et engendrés par les deux ? Or longtemps et majoritairement, les hommes ont opprimé leur plus proche. Comme le disait Swift, il est mal d’être oppresseur, INJUSTE envers les femmes. il est déjà mal de l’être avec les femmes, mais après cela, leur confier l’éducation… On fait préparer le futur de l’espèce à des êtres diminués et on s’étonne du niveau ! Les choses changent heureusement, mais pas assez vite, et le ressentiment de certaines femmes, souvent victimes et encore plus dans le souvenir de griefs anciens, reste.
    Aussi, on voit comme symptôme l’écriture inclusive apparaître, ce qui n’est pas bien méchant… et disparaîtra. Le problème est que certaines femmes s’en prennent à des hommes symbolisant les déboires qu’elles ont pu avoir avec d’autres, et que n’ayant pas pris acte d’une égalisation en marche, on ne défende pas les hommes battus par leurs femmes ainsi que le fait que certaines femmes fassent des enfants dans le dos aux hommes. En passant : comme dans le cas d’enfants issus du viol, leur futur me semble, surtout si on dit la vérité comme c’est la mode, bien compromis.
    L’enfant est supposé apprendre que violence et manipulation sont mal mais c’est son origine. Et si les parents biologiques sont les éducateurs, à supposer que la morale soit enseignée, elle le sera par qui ne l’a pas suivie, et si on aime vivre, heureusement, mais peut-être culpabilité d’être ce qui ne doit pas être, et sinon, tant pis, ce qui fera qu’il y aura non seulement contradiction mais provocation, ressentiment envers ses parents, d’où éventuellement envers le monde.
    La guerre des sexes fait non seulement mal à l’homme ou à la femme victime, mais grève le futur de leurs enfants… Enfin, dans une vision productiviste des choses, il en faut beaucoup, et peu importe la casse.
    Faut-il, quand on voit telle déloyauté entre proches et irresponsabilité aux enfants donc aux innocents et au futur, s’étonner qu’il en soit, et à plus forte raison, ainsi, ailleurs ?
    Réconcilier l’homme et la femme, les sexuels, notamment hétérosexuels, qui engendrent et élèvent le plus grand nombre d’enfants, avec leur sexualité, est essentiel tant le ressentiment envers l’autre sexe et la rencontre sexuelle avec lui est lourde de conséquence.
    Une seule chose est détestable, l’injustice, que nous pouvons tous subir et produire. Il faudrait désirer la justice avec la même ferveur que les musiciens cherchent la note juste.

  56. Robert Marchenoir

    L’autre point sur lequel il convient d’attirer l’attention, c’est que la prétendue écriture inclusive ne fonctionne pas. Elle est techniquement inopérante. Je parle là de la mode dégoûtante consistant à écrire « les professeur-e-s », par exemple.
    Essayez, vous verrez : c’est tout simplement impossible. Ça marche dans quelques cas seulement, et d’ailleurs les militants abrutis qui exhibent cette manie ne vont jamais jusqu’au bout. Ils se contentent de saupoudrer leurs textes de deux ou trois mots trafiqués de la sorte, afin de signaler leur vertu.
    Même si ce principe était applicable à tous les cas de figure, un texte entièrement ponctué de cette façon serait illisible.
    Donc, non seulement les patapoufs dérisoires qui nous imposent ces saletés se revendiquent d’un principe nocif et malvenu, mais en plus ce sont de gros paresseux qui ne se sont même pas donné la peine de mettre au point une méthode qui fonctionne.
    Excusez-moi, mais le socialisme, c’était mieux avant. Hitler maîtrisait parfaitement le principe des chambres à gaz, Staline s’entendait à merveille pour faire travailler les gens le dimanche, dehors, par – 30°, pour pas un rond (et aussi les autres jours), et Marx s’est tout de même donné la peine de noircir quelques milliers de pages pour nous fignoler sa funeste doctrine.
    Un siècle après la révolution bolchevique, les successeurs de Lénine sont tellement pourris-gâtés par la flemmardise du fonctionnariat à la française, qu’ils ne sont même pas fichus de concevoir une orthographe de gauche qui fonctionne.
    Et d’ailleurs, les 314 profs saboteurs et pétitionnaires n’osent même pas préconiser la méthode des tirets. Ils se contentent, ces hypocrites foireux, de réclamer l’accord de l’adjectif avec le nom le plus proche.
    C’est tout à fait un hasard s’il s’agit d’une erreur déjà courante… Au lieu de réformer les méthodes de travail des professeurs, réformons l’orthographe en décrétant qu’une erreur devient la règle… C’est toujours ça de moins que ces messieurs-dames auront à corriger ! Et en plus, ça leur permet de jouer les vertueux féministes en propulsant leur nom dans les journaux…
    Mais quels cochons, quels cochons, quel océan d’ordure…

  57. Ces 314 enseignants évoquent la pétition en 1971 des 343 femmes célèbres et au faîte de leurs amours, gloire et fortune, qui ont signé une pétition en faveur de l’avortement.
    « La semaine suivant la parution du manifeste, l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a fait sa une du 12 avril 1971 avec la question « Qui a engrossé les 343 salopes du manifeste sur l’avortement ? », et une caricature de Michel Debré qui répond : « C’était pour la France ! » valant à cette pétition d’être appelée familièrement le « manifeste des 343 salopes » (Wikipédia)
    On se demande ce que dirait aujourd’hui Charlie Hebdo pour ces 314 fonctionnaires invirables.
    Reste toujours le Mur des Fédérés au Père-Lachaise. Ce serait une solution.

  58. @ Achille | 09 novembre 2017 à 08:39
    La langue anglaise me semble mieux que la nôtre du point de vue du genre, mais réformer notre langue risque de nous couper du passé et en changer davantage.
    Quand le vin est tiré, il faut le boire.

  59. Je crois qu’au contraire, ces apprentis sorciers, ces enseignants fatigués d’enseigner, épris d’originalité et proposant une révolution démagogique, vont se perdre par leur ridicule « suivisme » et leurs outrances.
    Ils vont se déconsidérer eux-mêmes, mais le problème est qu’entre-temps ils auront créé d’énormes dégâts, comme s’il n’existait pas déjà suffisamment de problèmes comme cela.
    Pensons aux jeunes invités qui ont parfois énormément de mal à parler, à lire, à comprendre et à écrire le français et qui, après avoir tout envoyé promener, s’exclameront avec quelques raisons : « Ils sont fous ces Français ! ».
    Pensons aussi à la rupture que cela introduirait par rapport à la littérature existante.
    La langue française n’est pas la propriété de quelques hurluberlus franco-français, qu’ils se prétendent enseignants ou bien membres d’un gouvernement, comme si leurs lubies et délires devaient s’appliquer à tous les pays francophones.
    Ceci dit, il semblerait hélas que le Québec – qui a pourtant longtemps joué un rôle de gardien du temple de la francophonie – soit également tombé sur la tête en matière d’« inclusion ».
    Nous recréons Babel, à travers la mise en place de l’incommunicabilité au siècle de la communication.

  60. Les accords de participe passé m’ont permis de me rendre compte que l’un des commentateurs de ce blog que je croyais, compte tenu de sa prose virulente, provocatrice et grossière, être du genre masculin était en réalité une… commentatrice : un « e » malencontreux après un verbe l’avait trahie…
    A moins que ce ne fut un volontaire nuage de fumée ?…
    Je laisse les Hercule Poirot de ce blog démasquer l’intru(s)e.
    Il y a tout autant de furies que d’excités…

  61. Que parfois des hommes et des femmes peuvent être connes ! Attention, je n’ai pas dit « toutes » mais beaucoup quand même.
    Pas de quoi s’affoler.
    Toutes ces idées géniales sont les ultimes accouchements de Mai 68, Woodstock et Cie, derniers actes militants et outranciers car désespérés face à l’établissement irrésistible et pour cinquante ans aussi peut-être, d’une société morale, ordonnée, religieuse, autoritaire où il sera autorisé d’interdire.
    Voir comment le gauchisme catalan a été balayé sans état d’âme par un mouvement droitiste impitoyable.
    Les temps changent…

  62. @ Solon | 09 novembre 2017 à 11:12
    Vous oubliez de dire que l’Education nationale est pleine de folles qui croient exister mais qui ne pensent pas et sont uniquement sur terre pour em.. embêter leurs conjoints, leurs égaux, les hommes, leurs porcs qu’elles doivent balancer.
    Voilà pourquoi, afin de rétablir l’équilibre, l’Islam est en cours de prendre la relève dans notre pays.

  63. @Achille
    Il faut quand même être un peu tordu pour lancer ce genre d’absurdité !
    De quoi occuper les spécialistes qui se torturent en permanence les boyaux de la tête avec pour objectif de faire des nœuds partout.
    Comme s’il n’y avait pas d’autres sujets à privilégier dans ce monde en pleine dérive. Arrêtez-les il sont devenus fous !

  64. Robert Marchenoir

    Eh bien ! voilà 314 professeurs qu’il convient de révoquer immédiatement. Puisque cette possibilité est prévue par la loi. N’est-ce pas, messieurs les fonctionnaristes ?
    Après tout, des officiers qui préconiseraient la reddition à l’ennemi par voie de presse resteraient-ils en fonction ? Alors, pourquoi des professeurs déclarant qu’ils enseignent de fausses règles à nos enfants devraient-ils conserver leur poste ? Pire : des professeurs revendiquant leur droit d’enseigner n’importe quoi qui leur passe par la tête, y compris les choses les plus fausses, parce que c’est leur bon plaisir ?
    Le simple fait que cette pétition puisse exister montre assez à quel point la fonction publique est devenue une pétaudière, où n’importe qui peut faire n’importe quoi.
    Vous imaginez une association de comptables exerçant dans des entreprises privées, qui publieraient une pétition où ils se vanteraient de faire leurs additions de sorte que 2 et 2 fassent 5 ? Et qui réclameraient que tout le monde en fasse autant ?
    Eh bien, dans la fonction publique françouése, c’est possible. Et après, on va nous tartiner des pages comme quoi les fonctionnaires sont dévoués, qu’ils se sacrifient nuit et jour pour l’intérêt général, gna-gna-gna et patin-couffin.
    Privatisez-moi tout ça, et que ça saute.
    Et, au fait :
    « A l’initiative du manifeste, Eliane Viennot, enseignante-chercheuse en littérature du XVIe siècle, partie en guerre contre cette « règle scélérate ». Elle se reconnaît comme la chef d’orchestre du mouvement – « surtout si vous l’écrivez cheffe d’orchestre ! », souffle cette agrégée de lettres. »
    Comme quoi, l’agrégation… Cette dame (pardon : cette personne à laquelle la vilaine société a probablement assigné un sexe, mais va savoir lequel…), cette péronnelle, donc, ce bas-bleu, cette communiste en petite culotte, représente à merveille toute cette classe de gens qui ont profité de ce que la sagesse des siècles accumulée avait de meilleur, pour mieux la subvertir de l’intérieur.
    Après avoir, effectivement, obtenu l’agrégation, cette, euh… créature s’emploie à tirer l’échelle après elle, et à s’assurer que plus personne, désormais, ne puisse bénéficier du niveau d’éducation exceptionnel dont elle a bénéficié.
    Après avoir acquis pour elle tous les avantages, culturels, sociaux et financiers de ce statut, elle fait en sorte que l’agrégation, au même titre que le baccalauréat auparavant, ne signifie plus rien. Ce n’est qu’une question de temps, comme le montre le grand nombre de professeurs tout simplement illettrés désormais en poste.

  65. Anne-Valérie Pinet

    314 dégénérés échappés de Sainte-Anne, pimpon, pimpon.
    Après les délires hystériques de frustrés sur la notion de genre, voilà la connerie en « all inclusive » qui débarque.
    Dis papa elle est où maman? Georges est chez le coiffeur mon petit, il (ou elle ?) se fait faire une permanente.
    Voilà la génération qu’on va nous imposer.

  66. Bon, l’inclusion est une ânerie, tout le monde est d’accord, elle est une forme de revendication qui peut paraître utile en regard de langues qui ont une autre détermination des objets, mais pas des personnes, le fameux « the » ou « a » ne vaut que pour la désignation et n’emporte pas la disparition du his et du her. Ne parlons pas de l’allemand, der die das. Qu’on ne garde pas raison sur ce sujet et qu’on en vienne à en débattre est désolant. Nous sommes des héritiers de la langue grecque et de la langue latine, de construction grecque et non latine, contrairement à l’allemand. La question de la division de la désignation ne s’est pas faite sur le seul différentiel homme/femme, mais sur des formes préalables, des habitudes locales, voyez l’italien « la mano » mot en « o », désigné au féminin. En Provence, pays de vieille tradition latine, Monsieur a plusieurs désignations, la plus civile étant « E » E Bilger, désinence féminine appliquée à n’importe quel nom, à la femme comme à la femme.
    Cette histoire n’a aucun fondement logique et doit tout simplement être ignorée.
    En ce qui concerne l’avantage au masculin dans une désignation mixte, elle a, bien évidemment, une connotation dominatrice, compréhensible par le passé historique mais si cette correction doit être la source d’un ridicule permanent par des ajouts informulables phoniquement, qu’on en change, qu’on donne aux féministes le plaisir d’être exclusives et qu’on arrête de nous faire suer, nous, les derniers hommes avant les musulmans et que ces dames mettent le voile afin d’être définitivement anonymes

  67. Faudra-t-il bientôt supprimer de notre langue les idées, les concepts, les noms communs au féminin au prétexte que, renvoyant à des contenus négatifs, ils ne pourraient être qu’au masculin ?
    M’enfin, c’est vrai, ça !
    Et pourquoi donc persister à représenter un régime de plus en plus marqué par ses turpitudes par un symbole féminin ?

  68. @ Exilé
    « Exercice
    Placez au masculin les mots suivants : »
    Pour sentinelle :
    épieur
    cerbère
    défenseur
    factionnaire
    garde
    gardien, etc.
    Pour recrue :
    adepte
    adhérent
    affidé
    associé
    conscrit
    disciple
    factionnaire
    membre
    suppôt
    guetteur
    planton
    veilleur, etc. etc.
    Les synonymes, cher Monsieur, les synonymes…

  69. De toutes façons, l’orthographe se perd, même sur le service public qui nous impose une redevance pour nous infliger des « animateurs » affichant sans complexe une ignorance crasse. Alors la compliquer relève de l’utopie, si l’on peut dire.
    Pour ce qui est de l’écriture inclusive, le féminin est marqué par rapport au masculin non marqué (dans son opposition au féminin). C’est-à-dire que grammaticalement, le masculin c’est l’ensemble, alors que le féminin est différencié par rapport au tout. Il y aurait là un argument que les linguistes pourraient mettre en avant afin de faire se rengorger les tenants de la sexualisation forcenée de la grammaire. Je crois que sur le plan hormonal, c’est un peu la même chose : quand les femmes cessent de secréter des hormones féminines, elles prennent du poil au menton. C’est donc ce genre de grammaire que veulent nos apprentis sorciers…

  70. Je crois en nos institutions patrimoniales dont les recommandations devraient nous éviter des comportements aberrants.
    DÉCLARATION de l’ACADÉMIE FRANÇAISE
    sur l’ÉCRITURE dite « INCLUSIVE »
    adoptée à l’unanimité de ses membres
    dans la séance du jeudi 26 octobre 2017
    « Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs.
    Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures.
    Il est déjà difficile d’acquérir une langue, qu’en sera-t-il si l’usage y ajoute des formes secondes et altérées ? Comment les générations à venir pourront-elles grandir en intimité avec notre patrimoine écrit ? Quant aux promesses de la francophonie, elles seront anéanties si la langue française s’empêche elle-même par ce redoublement de complexité, au bénéfice d’autres langues qui en tireront profit pour prévaloir sur la planète. »

  71. Il reste très amusant qu’on dise « un c.n », pourtant spécifiquement féminin, à en croire l’Antiquité grecque et romaine, je vous passe le Gaffiot et le Bailly, mais que la chose soit si évidente qu’on l’a féminisée en « c.nne ».
    J’adorerais écrire ça dans une lettre, mais destinée uniquement à une « dé-putée ».

  72. @ Marc Ghinsberg
    « Quant à l’accord d’un adjectif qualifiant à la fois des noms masculins et féminins, la question de la règle selon laquelle le masculin l’emporte sur le féminin et son remplacement par une règle de proximité me paraissent pouvoir être discutés sereinement. »
    L’absurdité n’a pas de limite semble-t-il…
    Puisque la forme étrangle le fond, puisque tout est vu par le petit bout de la lorgnette, et puisqu’il s’agit de discuter « sereinement » d’imbécillité, je pars illico presto à la recherche d’un sujet plus stupide et j’aurai le plus grand mal à le trouver, nous avons atteint ici des hauteurs considérables, ou des profondeurs considérables, c’est selon…
    Il va de soi que la raison logique, ici, ne peut que faire taire Pyrrhon !

  73. @ Savonarole
    Navré de revenir sur le billet précédent, mais je crois pouvoir dire à l’honorable préopinant que l’incident qu’il rapporte, déjà vieux de deux années à peu près, est un peu différent.
    Ce n’est pas le chef d’orchestre qui a perturbé le concert par ce discours absurde mais un homme exalté, quoique très poli et vraiment mortifié, qui a tenté ce coup médiatique qui n’a eu, heureusement, aucun écho.
    Les musiciens, médusés, ont un peu tardé à réagir pour quitter la scène et les services de sécurité sont intervenus après concertation, sans aucune violence et le conférencier improvisé a été emmené sans résistance. Il s’est avéré qu’il était inoffensif mais très croyant ce qui n’est pas obligatoirement compatible.
    Tout le monde est resté très digne, il n’y a eu aucun cri, aucune protestation, car l’auditoire était de très grande qualité. On avait dépassé la sphère politique.
    Je m’excuse d’être un peu affirmatif, mais j’ai quelque raison de savoir le déroulement des faits : un ami, présent, me les a racontés par le menu.

  74. « Je parle ici de la position consistant à préférer à la cour d’assises « Madame le Président » à « Madame la Présidente ».
    Rédigé par : Marc GHINSBERG | 09 novembre 2017 à 09:02
    Séance de nuit, Assemblée nationale :
    – Michel Crépeau : « Madame le Président, je vous remercie de m’accorder la parole ! »
    – Marilyse Lebranchu, qui préside alors la séance de l’Assemblée : « Madame la présidente ! s’il vous plaît, monsieur le député ».
    – Michel Crépeau : « Si vous voulez Madame Labranchue ! »
    Oui, mais c’était Crépeau, pas Ghinsberg !

  75. Xavier NEBOUT

    Le dieu est au masculin alors que la déesse est au féminin, car le principe est masculin et l’idée au féminin.
    De même l’être est au masculin et l’existence est au féminin, l’esprit au masculin et la réalité au féminin, etc. etc.
    Platon, à la poubelle !
    Dans l’évolution des polars, nous avons eu le bon noir qui se faisait flinguer juste avant la fin, puis le bon beurre, et le juge qui est toujours une femme. Maintenant, tous les patrons d’enquête sont des femmes et les hommes de gros bourrins !

  76. La France est une nation qui, après avoir été une monarchie, et avoir échappé à la dictature, est une République. Basée sur la démocratie qui se manifeste par des élections, permettant de désigner une Assemblée nationale. L’Assemblée siège dans la principale des villes françaises, la capitale, au bord de la Seine.
    Les valeurs de la République, Marianne, sont la liberté, l’égalité, la fraternité. Elles inspirent la Constitution et les lois, votées à la majorité. C’est la politique.
    La France appartient à l’Europe. Par opposition à l’Asie, l’Amérique et l’Océanie. Ses principaux voisins sont la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Belgique. La France est divisée en Régions. La cellule de base est la commune ou municipalité. Chaque région est dotée d’une capitale régionale, chaque département d’une préfecture et de sous-préfectures, chaque commune d’une mairie.
    La France est insérée dans la Communauté européenne.
    La France vit de diverses activités, l’agriculture, l’industrie qui s’insèrent dans l’activité économique.
    Elle est défendue par une Armée, une Marine, une Gendarmerie. La sécurité est assurée par une police.
    Les enfants commencent leur éducation dans une école et la terminent dans une faculté ou une grande école. Les principales matières sont la lecture, la grammaire, la littérature, la mathématique, l’histoire, la géographie, les sciences de la vie et de la terre.
    En ce qui concerne la culture, elle repose sur la littérature (la prose et la poésie), la musique, la peinture, la sculpture. On peut préférer la marche à pied ou la bicyclette, la télévision ou la radio, la lecture de la presse etc.
    J’arrête ! Le masculin n’en peut plus à l’idée de transcrire tout ça en écriture inclusive…

  77. L’absurdité est-elle « inclusive » ? Faudra-t-il bientôt supprimer de notre langue les idées, les concepts, les noms communs au féminin au prétexte que, renvoyant à des contenus négatifs, ils ne pourraient être qu’au masculin ?
    Exercice
    Placez au masculin les mots suivants :
    Sentinelle – Recrue – Vigie – Estafette – Enseigne – Ordonnance – Perte – Personne – Victime

  78. L’orthographe inclusive est strictement impossible à appliquer et mourra de sa « belle » mort, comme toutes les foucades de ce genre. Pour ce qui est de la syntaxe, il est possible que quelques aménagements subsistent, comme cette nouveauté d’accorder avec le sujet ou le complément le plus proche.
    Rions un peu : imaginons que les éditeurs de Voltaire ou de Balzac soient tenus d’adopter l’orthographe inclusive.
    On pourra donc lire : « les avocat-e-s ont plaidé ». Et l’on ne tiendra pas compte qu’il n’y avait pas d’avocates, alors.

  79. L’absurdité n’ayant pas de limite, essayons pourtant de creuser encore. Et proposons à ces enseignants, puisqu’apparemment ils ne craignent pas le ridicule, d’oser encore aller plus loin sur leur lancée. Dans le corps humain, celui des femmes et celui des hommes, nous avons tous un cœur. Mais abusivement celui-ci porte un nom masculin. Quelle arrogance ! Chers enseignants militez pour que cet abus soit effacé et imposez qu’on dise désormais le cœur de l’homme et la cœur de la femme ! Et si les hommes sont aussi stupides ils renchériront et ils demanderont qu’on dise aussi la tête de la femme et le tête de l’homme.
    Dans ce carnage envisagé de notre langue je lis dans la presse qu’à propos de l’écriture inclusive les deux orthographes vont être acceptées. Bref peu à peu toutes les règles vont sauter et on aura le droit d’écrire à peu près comme on voudra, ce que font d’ailleurs déjà les jeunes sur leurs smartphones.

  80. Michel Deluré

    Non, vous ne serez heureusement, j’en suis persuadé, pas le seul, Philippe Bilger, à vous ranger du côté de l’orthographe et de la grammaire !
    Si le ridicule tuait véritablement, il nous débarrasserait au moins de cette poignée d’enseignants illuminés dont il faut croire que le métier n’est pas aussi prenant qu’ils l’affirment pour qu’ils trouvent encore le temps de pondre de telles absurdités.
    Voilà une idée lumineuse et une avancée déterminante pour la communauté féminine française que le manifeste de ce groupe d’enseignants !
    Et pendant que ces personnes se focalisent et dépensent leur énergie sur de tels combats aussi puérils qu’inutiles, notre système éducatif régresse depuis des années !
    Alors, enseignants ne vous trompez pas de combat !

  81. Marc GHINSBERG

    Je ne sais si l’absurdité est « inclusive », peut-être est-elle contagieuse. Votre défense de la grammaire serait plus convaincante si vous ne restiez crispé sur des positions aberrantes. Je parle ici de la position consistant à préférer à la cour d’assises « Madame le Président » à « Madame la Présidente ». Pour vous une Présidente ne pourra jamais être que la femme du Président, par crainte sans doute de « communautariser » les deux sexes. À mourir de rire.
    Cela étant dit je n’ai aucune crainte concernant l’écriture inclusive. Celle-ci alourdit l’écriture et rend pénible la lecture. À l’heure des SMS et de Twitter, je vois mal les nouvelles générations adopter cette manière d’écrire.
    Quant à l’accord d’un adjectif qualifiant à la fois des noms masculins et féminins, la question de la règle selon laquelle le masculin l’emporte sur le féminin et son remplacement par une règle de proximité me paraissent pouvoir être discutés sereinement.
    En tout état de cause, en matière de langue c’est l’usage qui commande. Ceux qui invoquent si facilement le Peuple devraient s’en remettre à la sagesse populaire.

  82. Je trouve très étrange que cela arrive après une publicité vue au cinéma.
    N’ayant pas la télévision, je vois quelque 150 à 200 films et documentaires par an, et depuis trois semaines il y a une publicité crapuleuse pour Axa.
    https://www.youtube.com/watch?v=zGgTf5RyJSo
    Sans compter que les statistiques avancées sont fausses, mensongères. Entre autres la légende de la différence sur les salaires.
    – La Constitution française qui pose l’égalité.
    – Code pénal – Des discriminations (art. 225-1 à 225-4).
    – Code du travail :
    * Titre III : Discriminations (art. L1113-1 à L1134-10)
    * Titre IV : Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes (art. L1141-1 à L1146-3).
    Les conventions collectives par branches et secteurs d’activité :
    https://www.legifrance.gouv.fr/initRechConvColl.do
    Un caissier a rigoureusement le même salaire qu’une caissière.
    Un homme au SMIC ne gagne pas plus qu’une femme au SMIC !
    Le problème de l’égalité du salaire ne concerne que les riches, certains cadres, les journalistes, les artistes où il n’y a aucune convention.
    Pour obtenir leurs chiffres mensongers, ils comparent les hommes à temps plein et les femmes à mi-temps, ce qui n’est pas scientifique, mais du n’importe quoi.
    C’est Patrick Timsit qui, il y a quelques jours, a répondu à un journaliste, en gros je résume, qu’il y en avait ras le bol d’attaquer les hommes de cette manière et de les rendre responsables de tout.
    Rappelons les sectes de francs-maçons, qui gouvernent sans que personne ne vote pour eux, sexistes au possible, où les femmes sont interdites.
    Francs-maçons qui ne prennent aucun éboueur dans leur secte !
    Mais là, aucun honorable honoraire, procureur, pour engager les poursuites qui s’imposent.
    Pas une femelle pour attaquer ses mâles qui sont chefs de partis politiques, hauts fonctionnaires, PDG, cadres, journalistes, universitaires, ministres, présidents de la République.
    Et elle dame Clémentine Autain devant son franc-maçon de Jean-Luc ?!
    Là, la grammaire, comme si c’était les hommes d’aujourd’hui qui l’avaient inventée et organisée.
    Ce dont nous pouvons être certains, c’est que l’égalité dans la bêtise est effective entre les femmes et les hommes, les blancs et les autres.
    La bêtise est une revendication sociale de nivellement par le bas, mais les foules veulent l’égalité par ce biais.

  83. Bonjour,
    En France nous avons l’art de nous poser des problèmes inutiles. L’écriture inclusive en est un exemple parmi d’autres.
    Quand la guerre des sexes en arrive à de telles extrémités, on est en droit de se dire que notre société est bien malade.
    Il est vrai que la langue française se distingue par des règles de grammaire tarabiscotées parfaitement inutiles car n’apportant strictement rien à la compréhension d’un texte et qui pourraient être supprimées.
    Pour cela des solutions relativement simples peuvent s’appliquer pour éviter que le masculin ne l’emporte sur le féminin. Il suffit de s’inspirer de la grammaire britannique particulièrement simple.
    – Un pronom neutre pour la troisième personne du pluriel. Ainsi le pronom « They » remplace avantageusement les « ils » et « elles » français.
    – Les adjectifs et participes passés sont invariables comme les adverbes. Ex. : They are beautiful.
    A noter que cela aurait le mérite d’abolir cette règle de grammaire qui veut que le participe passé s’accorde avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe avoir, que nombre de lycéens n’ont toujours pas assimilée.
    – un article neutre « the » pour désigner un être ou un objet. Ex. : the table, the desk. Pourquoi dit-on une table ou un bureau ? cela est purement arbitraire.
    Bon il reste aussi les verbes du troisième groupe qui posent également quelques problèmes, mais déjà là nous y verrions nettement plus clair.
    Par contre l’écriture inclusive est certainement la pire solution que l’on pouvait imaginer. Il est toujours préférable de simplifier plutôt que de compliquer si l’on veut qu’une méthode aboutisse.
    Bon d’accord la règle de grammaire est piquée aux Anglais, mais il leur arrive parfois d’avoir de bonnes idées…

  84. 314 sur 741 869 enseignants du premier et second degré public, ça fait peu de %.
    La loi de Pareto ne peut s’appliquer, 80% des emmerdes sont occasionnés par 20% d’une population.
    Emmerde : nom féminin ou masculin d’après Larousse, pour être inclusivement correct, je l’ai conjugué au féminin, d’ailleurs je le conjugue toujours au féminin.

  85. Bonjour,
    Ce que rapporte Gilles Ménage, grammairien du XVIIe, d’une conversation avec la marquise de Sévigné :
    « Madame de Sévigné s’informant de ma santé, je lui dis : Madame, je suis enrhumé.
    Je la suis aussi, me dit-elle.
    Il me semble, Madame, que selon les règles de notre langue, il faudrait dire : je le suis.
    Vous direz comme il vous plaira, ajouta-t-elle, mais pour moi, je croirais avoir de la barbe au menton si je disais autrement. »
    Cette écrivaine merveilleuse et classique qui a bercé l’enfance de beaucoup d’enfants mais aussi la vie d’adultes était donc une picrocholine…
    Un conseil si vous ne souhaitez pas faire l’accord de proximité au féminin, mettez « les filles et les garçons », vous serez ainsi galant.

  86. Patrice Charoulet

    Votre texte sur l’orthographe est parfait ; j’y souscris de bout en bout.
    Trois cents enseignants peuvent toujours signer ce qu’ils veulent. Ce ne sont pas des oracles. A ce propos, il est opportun de se demander qui doit nous guider en matière de langue française. Je me suis posé cette question chaque jour de ma vie.
    On pourrait dire tout simplement que l’autorité suprême dans notre pays est le dictionnaire de l »Académie française. Ce n’est pas la pire solution. On plaisante fréquemment et non sans facilité sur l’âge des académiciens et leur lenteur. Ils examinent quelques mots par semaine…
    Soyons réalistes : les deux autorités réelles actuelles sont Larousse et le Robert.
    J’y ajoute ce qu’on appelle les dictionnaires des difficultés du français. Il y en a cinq ou six.
    Enfin les autorités souveraines, à mes yeux, sont une centaine des meilleurs écrivains de langue française. Au vrai, cette polémique ridicule est un combat politique ; on est dans le gaucho-féminisme. Le moins misogyne qui soit, je pense que les femmes qui s’agitent là-dessus se trompent de cible. Les cibles DSK, Weinstein et compagnie me paraissent infiniment légitimes et urgentes. En revanche, les règles de notre grammaire ont fait la preuve de leur excellence.

  87. Le reflet de notre société, perpétuellement à côté de la plaque quand il s’agit de cibler les défauts qui la caractérisent.

  88. L’humanité, mot féminin, a démontré au-delà du possible que féminiser les mots ne féminisait pas le monde. Dieu (Déesse ?) merci.

  89. Que reprocher à une écolière de dix ans, déjà militante féministe, et qui écrira : « les filles et les garçons sont gentilles » ?
    Il faudra expliquer le mot inclusif-ive aux enfants et aux étrangers.
    Et ne pas trop compter sur l’aide du Littré, en l’occurrence :
    « inclusif-ive, adj, Qui enferme, comprend, se dit par opposition à exclusif. Ces deux propositions sont inclusives l’une de l’autre ».
    Une jeune britannique, entrée dans ma famille il y a quelques années, possédait déjà notre langue, ayant été lectrice dans une université française. Elle regrettait que, pour faciliter la vie des étrangers, le mot sein ne soit pas féminin et le mot co.ille masculin.
    Comment va-t-elle apprécier les subtilités de la grammaire inclusive ?

  90. Claude Luçon

    Police, Gendarmerie, Marine, Aviation et Armée deviendraient donc national pour les hommes tout en restant nationale pour les femmes ?
    Ou doit-on démobiliser tous les hommes et n’être protégés que par les femmes, les hommes devenant le sexe faible ?
    L’idée n’est pas déplaisante !
    Nous deviendrions victimes des « machines » (féminin de « macho » dans ce cas) !
    Les hommes seraient bien sûr contraints de faire LE ménage sans obligation de s’occuper ni de LA propreté ni de LA vaisselle ?
    L’avantage pour nous, les plus anciens, est que pourrions nous en tenir à la vieille grammaire en invoquant LA maladie d’Alzheimer, une calamité d’origine féminine !
    Alternativement, et inclusivement, si on s’en remet aux chiffres :
    Nombre d’enseignants en France :
    2013-2014…..718 275
    2014-2015…..724 658
    2015-2016…..733 428
    2016-2017…..741 869
    On pourrait en conclure qu’au fil des quatre dernières années, sur les 23 594 nouveaux recrutés, toujours inclusivement, 314 ont été recrutés par erreur.
    En renvoyant ces derniers chez eux pour faute grave, en leur disant qu’ils étaient supposés enseigner, pas légiférer, et qu’on peut raisonner en maths aussi bêtement qu’eux en grammaire, nous ne perdrions que 0,04 % du corps enseignant !
    Nous pourrions conserver notre bonne vieille grammaire, en demandant aux autres 741 555 de travailler 0,04 % heure supplémentaire quotidiennement, ou de rallonger l’année scolaire de 0,04 % !
    Ouf !!
    Ces nouvelles façons de raisonner sont épuisantes, au point de n’être pas sûr de m’être vraiment compris en écrivant ce qui précède.
    Au moins, du « vieux temps » qui n’était pas si bon, il nous reste notre « bonne vieille grammaire ». Protégeons-la !

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