Il est évident qu'Eric Woerth a du cran et qu'en effet il a "une grande capacité de résistance". On a pu le constater au Grand jury RTL-LCI-Le Figaro et il faut reconnaître que les trois journalistes qui l'ont questionné n'ont pas été indignes de ce qu'auraient été leurs collègues américains dans les mêmes circonstances.
Il y a une Woerth attitude faite de pugnacité et aussi d'agacement devant tous ces ignorants qui ne connaîtraient rien des rouages et du fonctionnement de l'Etat. Mais le courage d'un homme devant l'adversité ne démontre rien : ni pour ni contre.
En ayant écouté le ministre, d'abord avec l'oeil et l'oreille de quelqu'un dont la profession est de tenter de convaincre, comme il le peut, des citoyens, j'avoue ne pas avoir été persuadé par cette double ligne de défense, à la fois technique et politique.
Nous ne sommes pas tous des ignares en matière de chose publique et il me semble difficile de soutenir qu'une cloison étanche existerait entre la Direction fiscale au sens large et le ministre du Budget. Pour qui a un peu d'expérience de la manière dont n'importe quoi est signalé dès lors qu'une personnalité est en cause, on imagine mal un ministre du Budget demeurant non averti, soit par ses services soit par le ministère de la Justice, d'éventuels manquements de ce type (France Inter avec Christophe Regnard).
Il serait aussi une "cible politique" à cause de son action dans le domaine des retraites et c'est sans doute pour le démontrer encore davantage qu'une part importante du gouvernement assistait à l'émission. Je me demande si cette masse, avec le conseiller tant vanté du président Raymond Soubie, ne transmet pas plutôt un message de crainte que d'enthousiasme. Elle avait plus l'air de trembler que de se réjouir. Le couple Woerth a été mis en cause à la suite d'écoutes clandestines mises en oeuvre durant un an environ sans qu'il soit, et de loin pas, le coeur de ce processus indélicat. Ce qu'il révèle de l'emprise judiciaire sur une affaire purement privée est très largement sous-estimé et me paraît encore plus préoccupant. Il est donc de bonne guerre d'évoquer "la cible politique" qu'il serait mais cet argument est trop partisan pour emporter l'adhésion de citoyens qui désirent autre chose que le discours forcément solidaire de l'UMP et un soutien gouvernemental obligatoire car, sinon, les ministres se feraient taper sur les doigts et sur l'esprit (Le Monde, Le Figaro, Le Parisien, Marianne 2, nouvelobs.com).
Le président de la République, par ailleurs, a manifesté et conservé, de Toronto, sa totale confiance à son ministre, en le félicitant pour le travail serein et efficace qu'il mènerait. Rien que de plus normal en l'occurrence. Ce qui l'est moins, c'est qu'il a affirmé que sa position serait la même "le lendemain matin", ce qui revenait à signifier que de toutes façons rien ne pourrait modifier son appréciation. En démocratie, une fidélité et une confiance qui s'affichent inconditionnelles, éliminant par avance le possible risque d'un avenir encore plus problématique, me semblent faire bon marché du lien que le chef de l'Etat doit non seulement entretenir avec son ministre mais aussi avec les citoyens qui l'ont élu.
Sur un autre plan, le camp d'Eric Woerth ne cesse de reprocher à ses adversaires de violer la présomption d'innocence, concept tellement galvaudé qu'il est utilisé à toutes les sauces alors qu'à mon sens, il n'est réellement opératoire que dans le cadre judiciaire. Certes, on a le droit, dans le quotidien, de prétendre qu'en incriminant médiatiquement et politiquement le comportement d'un ministre, on porterait atteinte à sa réputation d'innocent dont le mal fondé devrait être démontré judiciairement. On aboutit ainsi à ce paradoxe que faute de vouloir saisir la justice quand il conviendrait et comme il faudrait – avec une authentique présomption d'innocence à respecter -,on assène à tout bout de champ, dès qu'une polémique naît et se développe, une vague et banale "présomption d'innocence" qui, suivie à la lettre, engendrerait une stérilisation du débat démocratique. La présomption d'innocence ne pèse naturellement que sur les magistrats puisqu'eux seuls peuvent décider d'une culpabilité. Il suffirait qu'on ne considère pas que la justice est une chose trop importante pour être confiée aux juges !
Enfin, comment ne pas s'étonner du contraste qui existe entre la tradition républicaine de ces dernières années et la rectitude antique ? La première, quoi qu'on fasse, vous maintient en place et permet de prendre de haut tout ce qui vise à limiter le pouvoir et à lui imposer une exemplarité dont il veut demeurer le seul arbitre. La seconde – rappelons-nous "la femme de César" qui ne devait même pas être soupçonnée – tirait sur-le-champ les conséquences d'une réalité qui ne permettait plus d'offrir de soi et de ses oeuvres une image digne et acceptable.
En abandonnant l'une pour l'autre, une rigueur magnifique pour une démocratie trop souple et compréhensive, nous n'avons pas gagné au change.
Si Joly, Mamère, Montebourg, ont calomnié, alors que M. Woerth porte plainte. Sinon que l’on fasse son procès en bonne et due forme, comme ça il pourra jouir « officiellement » de cette fameuse présomption d’innocence. Mais de grâce que cessent les colportages.
Que le parti politique de M. « de toute façon coupable » soit solidaire, est quand même une bonne nouvelle.
D’autres en leur temps n’ont pas bronché. Cela a fini par un suicide et un président ému aux larmes dissertant sur « la meute des chiens ».
Chacun son truc.
Ben,
comme je connais la commune de Woerth, en Alsace du Nord, je me dis que notre ministre n’aurait rien à perdre à s’y rendre en dehors de toute interférence médiatique, bien entendu.
Là, il entendrait peut-être ce que la puissance familiale a de désuet, et se sortirait peut-être du piège qui lui est tendu :
si pas loin de Woerth la famille de Dietrich pouvait, il y a peu, faire autorité en matière d’abornements et conflit de voisinage, cela n’est plus guère…
Une force de loi évanouie il y a peu…
Oui, il lui faut ce genre de stage, à notre ministre !
Peut-être se serait-il sorti de l’injonction subodorée faite à sa femme d’avoir à démissionner !
Ici à Woerth, tout le monde le sait !
C’est quand même cela qui est drôle.
Je précise quand même, qu’il y a à Woerth tellement de votes FN, tellement de chômeurs, tellement de relation franco-allemandes en menues monnaies, que cela a du corps !
It’s wo(e)rth noting that Eric a fait une jolie boulette…
Quelque séduisante que sa droiture affichée puisse-t-être – moins raide-sourire-coincé-depuis-les-fesses que celle de Mr-droit-dans-ses-bottes Meilleur-d’entre-nous-que-j’ai – il n’a pas su convaincre que le conflit d’intérêt décrié était aussi ectoplasmique que son conseiller en com – le spin doctor S(c)oubie-Diabolo-fait-quelque-chose – lui a martelé de nous en clouer les oreilles.
Raté, Prince Eric.
Another try ?
AO
Je souris car je devine déjà la curée des uns pour accabler ce maladroit Woerth et la rescousse des autres pour faire barrage de leur plume pour le sauver … Je songe à tous ces pontes politiques qui menacés de toutes parts dont la moindre n’était pas celle des tribunaux, menaçaient à leur tour avec force gestes et grands cri de «faire sauter la République» … On l’a entendue mille fois de leur bouche cette intention assassine et au final tout s’arrangeait en pipi de sansonnet. Le contraire eut été étonnant … Puis le danger réel vint tranquille comme une mémère de 84 ans qui s’ennuyait dans ses châteaux et ses palais … Liliane sème la zizanie avec ses milliards et je l’imagine bien pouffer de rire malicieux entre ses cuisinières et ses femmes de chambre. «Vous avez vu? Vous avez vu comme ils sont vils, comme ils sont minables … Encore pire que ma fille … On leur agite quelques billets sous le nez et les voilà qui font les beaux, qui lèvent la patte, ces politiciens, ces représentants de la République … Oh ma chère, s’ils étaient de gauche, ce serait pareil, n’en doutez pas … Attendez, attendez, en voilà encore un qui frappe à la porte et qui se présente discrètement … Tenez, attachez cette liasse au bout d’une ficelle, on va le faire tourner autour du jardin … Oh je ris, comme je ris, je m’amuse comme une folle!… Et celle-là? comment s’appelle-t-elle, celle-là? Vous la voyez là, dans l’ombre, elle approche, elle cache sa tête sous une capuche, vous la voyez, regardez … Vous dites? Valérie? Valérie quoi?… Pétresse? Non Pécresse? D’où vient-elle? Ah, la République aussi … Elle a été ministre? Oh je ne savais pas … elle est si mignonne … Vite ma chère, vite, attachez aussi un petit billet pour elle, on va la faire tourner avec l’autre … Combien pour celle-là? 7500? une misère … comme pour le Président … Charles! Charles! mais où étiez-vous donc, Charles? Allez, vite, dépêchons, enregistrez tout ça que l’on se le repasse par la suite, c’est si drôle, si drôle …» …
Ce qui est dur dans cette ténébreuse affaire, mon cher PB, ce sont les enregistrements. Ce Maistre parle du Président et des ministres comme s’ils étaient vraiment des factotum, des larbins, des caniches … Un os par ci, une boulette de viande par là, signez ces chèques, ma chère, c’est rien du tout et c’est bon pour nous … J’ai surtout remarqué les accents mitterrandiens de Fillon à l’Assemblée … «Je ne laisserai pas jeter aux chiens …» … Naturellement j’ai songé aussitôt à ce malheureux Bérégovoy qui s’est fait ce qu’on sait pour moins que ça … Ce serait triste que Woerth en arrivât là. Ce n’est pas la mort d’un cheval, cette histoire; ils en croquent tous et c’est ainsi; le contraire serait sidérant … Si le tribunal passe, un simple rappel à la loi suffira … comme pour Julien Dray, ses montres et voilà …
Ce qui m’intéresse davantage dans votre commentaire est cette présomption d’innocence judiciaire que vous évoquez … J’y reviendrai.
Aïssa.
Avec des guignols comme ça au pouvoir, responsables de tout pour la com, mais au courant de rien dès que ça les arrange… j’ai du mal à en vouloir à la propriétaire de L’Oréal de vouloir mettre quelques miettes à l’ombre.
Parce que 80 MEuros pour elle c’est comme 1000 euros pour nous.
En revanche ces écoutes sauvages et cet air du temps comme quoi on pourrait lyncher cette femme juste parce qu’elle serait riche… c´est assez répugnant.
On devrait condamner sévèrement ces écoutes sauvages et engager discrètement une procédure de régularisation fiscale pour cette vieille dame qui semble tout sauf radin.
En toute discrétion et en préservant sa dignité.
Because she’s Woerth it.
« En abandonnant l’une pour l’autre, une rigueur magnifique pour une démocratie trop souple et compréhensive, nous n’avons pas gagné au change. »
N’est-ce pas plutôt une forme d’inconséquence et de légèreté qui font que Madame Woerth peut exprimer tranquillement qu’elle a sous-estimé le risque d’un conflit d’intérêt ?
Je voudrais dire, qu’hélas, en réalité je suis convaincue par la bonne foi de Madame Woerth car je pense que son propos illustre très bien ce monde des élites ou supposées comme telles aux parcours totalement déterminés et prévisibles à l’avance, et où le sens commun et les notions basiques d’une morale publique minimum sont devenus absents.
Ce sont aussi les ravages provoqués par la carence d’une culture classique qui structurait pour l’avenir et fondait le rapport à la chose publique. Savoir s’empêcher.
Alors tout cela est grave quand nous considérons que les parcours du type de M. et Mme Woerth, au demeurant celui de personnes sérieuses, fiables, courageuses dans la tempête – c’est vrai – sont ceux de l’ensemble des dirigeants des affaires publiques, qu’il s’agisse des politiques, ceux de la haute administration et ceux de la classe médiatique. Ce sont les mêmes.
« Le couple Woerth a été mis en cause à la suite d’écoutes clandestines mises en oeuvre durant un an environ sans qu’il soit, et de loin pas, le coeur de ce processus indélicat. Ce qu’il révèle de l’emprise judiciaire sur une affaire purement privée est très largement sous-estimé et me paraît encore plus préoccupant. »
Je suis totalement d’accord avec vous sur ce point. Je l’ai déjà exprimé dans votre billet qui parle des moeurs de la France de L’Oréal.
Je pense que ce qui anime dans l’officieux des conseillers Justice de l’Elysée, des procureurs généraux, des administrateurs des patrimoines et des avoirs des grandes fortunes est de la même eau que ce qui anime M. et Mme Woerth sous-estimant les risques de conflit d’intérêt.
Pour tous, cette organisation si sommaire des choses et des hommes, avec ses agencements et leurs arrangements si rudimentaires, va de soi.
Le fait qu’une procédure judiciaire qui oppose une fille à sa mère soit directement managée et pilotée par l’Elysée, je pense que personne n’est plus capable à ce niveau-là de se rendre compte de la totale anormalité de la chose.
Nicolas Sarkozy parlait d’un Etat irréprochable. Nous avons été très nombreux à y croire.
L’énorme malentendu, je pense, est que lui, au fond, n’y croyait pas suffisamment.
Bonjour Philippe Bilger,
Vous nous dites : « Le couple Woerth a été mis en cause à la suite d’écoutes clandestines mises en oeuvre durant un an environ sans qu’il soit, et de loin pas, le coeur de ce processus indélicat. »
A noter que la façon dont Eric Woerth s’était procuré la liste des 3000 évadés fiscaux est au moins aussi discutable que la façon dont Mediapart a obtenu les enregistrements compromettant des conversations Bettencourt….
On peut d’ailleurs s’étonner, vu les dernières révélations sur cette affaire, que le nom de madame Bettencourt ne figurât pas sur ladite liste…
Souvenons-nous qu’à l’époque le ministre avait expressément invité les contribuables français qui ont placé de l’argent à l’étranger pour fuir le fisc à régulariser leur situation avant le 31 décembre 2009 et échapper ainsi à d’éventuelles poursuites pénales. Après, c’était la sanction.
Il n’a même pas pensé à avertir madame Bettencourt de cette mesure par l’intermédiaire de son épouse ?
Philippe Bilger, vous nous dites : « Ce qui l’est moins, c’est qu’il a affirmé que sa position serait la même « le lendemain matin », ce qui revenait à signifier que de toutes façons rien ne pourrait modifier son appréciation. »
Ce n’est pas tant son ministre du travail que son trésorier du parti UMP que le Président défend avec un tel acharnement…
Quoi de plus normal en somme. Un parti ne saurait vivre sans argent et le trésorier est un personnage très important dans un parti politique.
Quoi de plus normal également que de solliciter les dons des grandes familles qui sont en mesure de financer les campagnes électorales qui coûtent de plus en plus cher : réservation des salles, buffet, petits gadgets au nom du parti à distribuer aux militants, etc.
Le pire c’est que pauvre Eric Woerth a tout d’un honnête homme. Il est d’une telle candeur qu’il n’a pas été choqué de voir sa femme intégrer la société qui gère la fortune de la femme la plus riche de France.
Il est simplement victime de l’appareil du parti UMP où le président de ce parti est aussi président de la République et où le trésorier du parti fut pendant 3 ans le ministre du Budget.
Parfois on se dit qu’on n’a rien à envier à une République bananière….
Cher Philippe Bilger,
Il me semble, lorsque vous évoquez « la tradition républicaine de ces dernières années », qu’un qualificatif fait défaut à cette expression; il s’agit, je pense ne pas trahir votre pensée, de « la tradition républicaine française ».
Il me semble en effet qu’aux Etats-Unis, comme en Grande-Bretagne, comme dans bien des démocraties d’Europe du Nord, les « approximations morales » que se permettent nos politiques auraient valu à leurs auteurs d’être contraints à une démission immédiate et sans appel, accompagnée d’une enquête serrée et conclue de sanctions appropriées.
Mais nous sommes une république « à part », où l’exemplarité n’est pas considérée comme une vertu chez nos responsables publics.
La répétition d’exemples consternants depuis des décennies devra, je le crains, vous conduire à vous faire une raison.
@Alex Paulista
« Parce que 80 MEuros pour elle c’est comme 1000 euros pour nous. »<:i>
Vous avez bien de la chance, pour beaucoup c’est comme 80 euros… pour d’autres encore comme 8 euros.
Ils sont dans une échelle de valeur économique inversement proportionnelle à la morale des « grandes fortunes ».
Ces « petites gens » ont plus de courage à (sur)vivre que tous ces personnages qui font passer l’argent avant les hommes qui ont travaillé pour eux.
Le pire ce sont ces politiques, satellites gravitant autour de ces étoiles de la finance, esclaves sur leur orbite.
Triste condition que la leur, que de ne pouvoir vivre que de leur attraction.
Cordialement
Pierre-Antoine
Cher Philippe,
Vous savez emporter la conviction; vos deux derniers paragraphes sont parfaits.
Admettons que le couple Woerth soit inattaquable juridiquement sur tous les aspects de ce dossier; même si la probabilité paraît parfois faible, elle n’est jamais nulle. Il restera toujours qu’Eric Woerth, en tutoyant, dans cette hypothèse, de si près la ligne jaune (ouvrant donc un boulevard au soupçon légitime), a singulièrement manqué de bon sens, de jugeote. Et on a l’impression que cette qualité assez répandue abandonne progressivement les hommes contemporains au cours de leur ascension dans les carrières (que ce soit politique, affaires, autres): Gaymard ou Dray n’ont rien fait d’autre. On pourrait parler de l’ivresse des cimes? Dans les nuages, se sent-on tellement inaccessible que les règles applicables au vulgum pecus ne s’appliquent pas?
La rectitude antique réclame du bon sens. Il est préoccupant que nos dirigeants en manquent.
L’optimisation fiscale pour l’un consiste à faire entrer le plus d’argent possible dans les caisses de l’Etat, l’optimisation fiscale pour l’autre consiste à donner le moins d’argent possible à l’Etat, ministre du budget et conseillère fiscale, cela fait c’est vrai un drôle de couple, mais les cas semblables sont légion, peut-on l’empêcher? doit-on s’en offusquer?
Quant au poste de trésorier de l’Ump, non, un ministre ne devrait pas l’occuper (c’est ce que dit Juppé), jamais, mais le président de la République donne le mauvais exemple, lui qui reste de facto, de la façon la plus manifeste et la plus délibéré, le chef du parti majoritaire.
A la promesse d’une « République irréprochable » on préférerait c’est vrai des gouvernants irréprochables, ou s’efforçant de l’être.
«Mais le courage d’un homme devant l’adversité ne démontre rien : ni pour ni contre.»
Personnellement j’ai tendance à présumer plus favorablement de la sincérité d’un homme courageux que de celle d’un lâche.
«En ayant écouté le ministre, d’abord avec l’œil et l’oreille de quelqu’un dont la profession est de tenter de convaincre, comme il le peut, des citoyens, j’avoue ne pas avoir été persuadé par cette double ligne de défense, à la fois technique et politique.»
A la différence d’un ministre pris dans une tourmente imprévue, vous n’allez pas au feu sans avoir pris le temps de dûment ‘potasser’ vos dossiers et c’est ce sérieux qui vous vaut tant de considération. S’agissant de la ligne de défense qui s’est observée sur Grand jury RTL-Le Figaro-LCI. ( http://www.rtl.fr/fiche/5943656474/eric-woerth-sur-rtl-je-suis-une-totale-cible-politique.html )
« « Je suis visible, donc je suis à abattre. C’est comme ça que ça se passe, mais ça ne se passera pas comme ça », a-t-il dit. »
«Il est donc de bonne guerre d’évoquer « la cible politique » qu’il serait mais cet argument est trop partisan pour emporter l’adhésion de citoyens qui désirent autre chose que le discours forcément solidaire de l’UMP et un soutien gouvernemental obligatoire. »
Malgré tout on est forcé d’observer que ce n’est pas au moment de l’embauche de son épouse par Clymène ou encore au moment de sa nomination comme ministre du budget que la question de tel ou tel conflit d’intérêt s’est posée à la vigilance de l’opposition mais précisément au moment de la discussion des propositions de solutions viables ainsi que des décisions à prendre concernant l’épineux problème des retraites. Vous me direz que l’opposition n’a pas d’action possible sur le moment où le contenu d’écoutes qu’a priori elle n’a pas commanditées peut bien venir sur le tapis de l’Agora. Mais je vous répondrai que la vigilance de l’opposition ( tout autant que la vigilance du gouvernement et de sa majorité d’ailleurs), n’ont pas à dépendre de toujours possibles révélations quel qu’en soit leur moyen, mais à s’exercer préventivement. Ceci étant, quand bien même on serait issu du barreau, on ne saurait toujours penser à tout et se demander en temps utile : « Faut-il nommer le trésorier de l’UMP ministre du budget, ou faut-il suggérer au nouveau ministre du budget de présenter sa démission de trésorier de l’UMP. » Peut-être y a-t-il pensé mais n’y a-t-il vu a priori aucun mal? Qui sait!
« Nous ne sommes pas tous des ignares en matière de chose publique et il me semble difficile de soutenir qu’une cloison étanche existerait entre la Direction fiscale au sens large et le ministre du Budget. »
De fait, il a dit à propos de son épouse : « « Elle est victime de cette affaire, elle a fait son métier avec honneur, avec compétence, avec honnêteté » assurant avoir toujours dressé « une muraille de Chine » entre leurs métiers. » ce qui n’est pas en soi de l’ordre de l’impossible et ce qui est en règle générale plutôt à souhaiter.
S’agissant de cette cloison qui se serait interposée de telle sorte que l’aurait-il voulu, il lui eût été impossible d’ : « éviter un contrôle fiscal à l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt alors qu’il était ministre du Budget ; D’accepter, en tant que trésorier du l’UMP, de l’argent de cette même Liliane Bettencourt ; De savoir que Robert Peugeot avait délibérément sous-évalué la valeur de lingots d’or dérobés en décembre à Paris par crainte d’une enquête fiscale ? » Comment faire autrement que de présumer la confiance du président bien placée. Vous avez toutefois raison de souligner qu’ «En démocratie, une fidélité et une confiance qui s’affichent inconditionnelles, éliminant par avance le possible risque d’un avenir encore plus problématique, me semblent faire bon marché du lien que le chef de l’État doit non seulement entretenir avec son ministre mais aussi avec les citoyens qui l’ont élu.»
Et vous avez encore raison de faire observer que « la présomption d’innocence ne pèse naturellement que sur les magistrats puisqu’eux seuls peuvent décider d’une culpabilité.» et ne doit pas empêcher le questionnement démocratique.
Mais quant à savoir s’ «Il suffirait qu’on ne considère pas que la justice est une chose trop importante pour être confiée aux juges !», c’est de la pure polémique puisqu’il suffirait d’une Justice indépendante pour que le problème ne se pose pas et une Justice indépendante me paraît être en priorité l’affaire de magistrats courageux!
Dans le cas présent, la citoyenne lambda ne préjuge de rien si cependant la langue la démange de demander : où donc sont-ils les grands courageux qui auraient, en tant que juges, compétence à s’émouvoir de la situation ?!
Elle en reste donc à une toute petite question à sa mesure qui est celle-ci. A savoir que si ses oreilles ne l’ont pas trompée, le ministre a bien dit que son épouse avait été engagée par L’Oréal à sa sortie d’HEC, qui donc n’est pas récente (25ans??), tandis que tout le monde dit qu’elle l’a été après sa nomination comme ministre du budget en 2007. Commençons donc par le commencement et demandons-nous ce qu’il en est dans les faits à cet égard.
Autre petite question : A un auditeur lui posant la question d’une privatisation de la Sécu
( http://videos.rtl.fr/video/iLyROoafIvVU.html ), j’ai entendu le ministre se lancer dans des tas d’arguties sans dire que la Sécu ne saurait être privatisée parce qu’elle l’est déjà, quand bien même son statut est particulier qui a nécessité la création d’une législation particulière. La question qui en revanche aurait pu se poser est celle-ci: « Les caisses soumises au régime législatif qui a encore cours en Alsace et en Moselle n’ont jamais été concernées par le fameux trou de la Sécu qu’il fut un temps, elles ont au contraire contribué à aider à combler. » Comment cela se fait-il ?
Depuis Nuremberg, des progrès stupéfiants ont été réalisés dans la maîtrise de l’outil cinématographique et télévisuel.
Rappelons-nous de Goering et Rudolph Hess cachés derrière leurs belles Ray-Ban.
Le Maréchal et sa voix chevrotante,
de Gaulle et ses mimiques décalées,
Mitterrand, anti-naturel au possible, aussi franc qu’un âne qui recule.
Avec E. Woerth, on cause comme à la « cafèt » du restaurant d’entreprise : aucune classe, aucun charisme, aucune tellurgie ne le traverse.
On aurait cru un « Monsieur Météo » qui se justifie après avoir prévu un week-end ensoleillé : « mais je sais pas moi, je peux pas vous le dire, c’est pas au doigt mouillé qu’on prévoit la météo, je n’ai fait que mon boulot, ! »
Désespérant et lamentable. Même innocent…
On raconte qu’Emile Zola avait été interloqué par le niveau intellectuel assez faiblard du Capitaine Dreyfus, et ce dès les premières audiences (« j’ai confiance dans la justice de mon pays ! »).
Un jour en sortant du Palais, Zola pestait contre Dreyfus : « C’est à vous dégoûter d’être innocent ! »…
Et un gage pour Pierre-Antoine qui devra nous faire une explication de texte du commentaire de Catherine Jacob de 10h35.
Oui, je sais la sentence est sévère mais il faut faire attention avec les balises HTML….
Cordialement !
On arrive vraiment à la fin d’une époque, voire même de régime…
La coupe est pleine : Jetez un coup d’oeil à ce post !
http://www.mediapart.fr/node/85308
Ca « craque » de partout et à tous les étages !
Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas, après ça…
Hep, quelqu’un a de l’aspirine ? Je viens de lire par mégarde les premières lignes d’un commentaire de Catherine Jacob.
Pierre-Antoine, vous affirmez : « Ils sont dans une échelle de valeur économique inversement proportionnelle à la morale des « grandes fortunes »
Attention à ne pas tomber à votre tour dans les petites maximes démagogiques. A moins que vous ne fassiez référence à l’évangile de Marc : « Il est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu »…, et qui désignait, me semble-t-il, les richesses acquises de manière inique sur le dos du peuple. Mais peut-être pensez-vous aussi, comme JDR, que c’est forcément le cas de toutes les richesses acquises. Dans ce cas, il y aurait une indéniable cohérence dans votre propos.
Non, JP Ledun, il n’y a aucune mauvaise foi à déclarer que le président de la République a écarté d’un revers de phrase l’affaire Woerth, ainsi que je l’ai écrit dans un précédent billet. Que cela vous plaise ou non, ce n’est pas une attitude responsable en démocratie.
Rectificatif (afin d’éviter toute polémique) :
Citation exacte : « Pour résumer, il me revient à la mémoire le jugement que Zola, défendeur de Dreyfus, portait sur lui après l’avoir écouté à son procès: «Il y a de quoi vous dégoûter des innocents.»
(Lettre de Daniel Cordier à Aubrac, lors d’une polémique sur Jean Moulin)
@Achille
Aïe la sanction est trop dure. Ce n’était pas une erreur, mais une inversion de balise
< / p> au lieu de < / i >.
N’ayant pas sa maîtrise de l’adynaton, je ne veux pas m’attirer le foudres de notre CJ préférée. J’aime trop ses bonbons.
Aussi je demande l’indulgence du tribunal, je suis un primaire, casier vierge… et en plus mon clavier est dyslexique et dysorthographique 🙂
Cordialement
Pierre-Antoine
François Baroin a passé avec succès l’examen de la langue de bois flotté : d’un coup de mèche, il affirme que le ministre du Budget ne peut ni freiner ni provoquer un contrôle fiscal et, la virgule d’après, il annonce un contrôle fiscal pour Mme Bettencourt. Si ce n’est pas se moquer du monde grandeur nature sans prendre sa respiration ! Il faudrait comprendre sans rire que M. Woerth aurait été le seul ministre du Budget à n’avoir eu jamais la moindre autorité sur ses services. Prière d’avaler cet anaconda.
Bien évidemment, nous avons tous été émus et convaincus par la protestation définitive : « Est ce que j’ai une tête à couvrir la fraude fiscale ? » Dites-nous, Philippe, combien de fois avez-vous entendu cette interrogation proférée par de fieffés gredins ?
En vérité, il convient de multiplier les écrans de fumée. Le foot est retombé bien vite, dommage, vite les voitures et les logements de fonctions des ministres. Parce que le problème d’Eric Woerth peut vite devenir celui de N. Sarkozy. Lorsqu’on apprend que le club « Premier cercle » des gentils donateurs de l’UMP permet à ceux qui donnent beaucoup d’argent d' »approcher le président », lorsqu’on apprend que ces gentils donateurs, parmi les personnes les plus fortunées de France, rencontraient mensuellement le ministre-trésorier du Budget, on se frotte les yeux. Certes, je me doutais qu’on allait bien rire avec l’arrivée de la clique concinesque au pouvoir mais cela dépasse mes espoirs les plus fous.
Mme Woerth nous est présentée comme une simple salariée de Clymène, limite stagiaire préposée au café : là encore, comme son mari ministre-trésorier, cette directrice générale en titre n’avait aucun pouvoir, se contentant de pointer les tickets-restaurants. Mais la réalité est toute autre : l’optimisation fiscale dont Mme Woerth est spécialiste consiste à créer des galaxies de micro-sociétés à Saint-Martin, paradis fiscal exonéré de TVA. Peu après son arrivée chez Clymène, une société Clymène se crée à Saint-Martin, avec un capital social de… 3 €uros. Fraude fiscale ? Non, c’est de l’évasion fiscale parfaitement légale, de celle qui vide les caisses de l’Etat avec plus de régularité que quelques lingots d’or maladroitement passés en Suisse. C’est cela qu’il faut à tout prix dissimuler aux Français qui viendraient à comprendre que les plus hauts responsables des finances publiques protègent, voire organisent, l’évasion fiscale pour les copains.
M. Woerth peut bien se draper dans la toge de l’incompris, du petit bonhomme besogneux précocement chauve à force de bûcher laborieusement, il ne risque évidemment rien judiciairement. Mais le risque politique est immense et la femme de César se contentera de gratter sa guitare sans se mêler des affaires de grandes personnes.
Il y en a un qui va attendre longtemps sa Légion d’honneur pourtant si généreusement attribuée aux amis : c’est ce foutu maître d’hôtel qui joue les James Bond en livrée. La trouille de ce maudit larbin est cause d’un bien joli bouzin.
Et présomption d’innocence ou pas, une seule chose est certaine aujourd’hui : il y a présomption !
« Que cela vous plaise ou non, ce n’est pas une attitude responsable en démocratie »
Arrêtez de vous faire peur á jouer au gauchiste primaire.
Vous n’êtes pas crédible.
OLÈ !
Pour moi, Eric Woerth n’a aucune qualité pour être ministre. Il ne donne pas l’impression de pouvoir aimer les gens; il est austère; il ne sourit jamais; il n’est jamais décontracté ; il n’est pas naturel. Pire, il apparaît hautain; il se montre arrogant lors des questions au Gouvernement à l’Assemblée nationale, où il fait le donneur de leçons, le professeur des députés de gauche.
J’ai naturellement beaucoup ri ces derniers jours en constatant que Woerth, ce diplômé de HEC et de l’IEP de Paris, était incapable de se défendre, changeant chaque jour de ligne de défense.
L’école, l’université et les grandes écoles forment seulement des diplômés : ils n’ont jamais formé des hommes.
L’erreur des Chefs de l’Etat et des Premiers ministres est d’avoir cru qu’il suffisait d’être diplômé pour être un bon ministre.
Dans notre pays, on n’est pas très exigeant sur le choix des ministres; on ne fait pas passer un entretien d’embauche digne de ce nom à un futur ministre; on ne fait aucune recherche approfondie sur la structure de sa famille et sur l’influence des membres de celle-ci sur les affaires d’intérêt public.
Il ne faut pas s’étonner qu’on ait souvent des ministres inintéressants.
Je crois savoir que Woerth a été, dans le privé, un auditeur ou contrôleur de gestion; il a travaillé chez Arthur Andersen, cette société d’audit américaine tristement célèbre, actuellement disparue. Woerth a quitté cette boîte dans le contexte du scandale Enron, si je me fie à sa biographie officielle.
Généralement les gens qui ont exercé une profession libérale et qui, à ce titre, ont dû se soumettre à de fortes règles déontologiques, conservent dans une vie future leurs traits de caractère anciens.
Si je rencontre un ancien magistrat, un ancien policier ou un ancien avocat, je suis tenté de lui faire immédiatement confiance en tant qu’être humain en me disant que la déontologie qui a été la sienne dans sa vie professionnelle l’a façonné.
Pourquoi Woerth, qui, dans le privé, a été auditeur, contrôleur de gestion, pourquoi donc Woerth qui a dû se plier à des règles déontologiques, a-t-il accepté dans sa vie publique et politique de cumuler des fonctions de trésorier de l’UMP et des fonctions de ministre du Budget, sachant que déontologiquement, c’est-à-dire au regard de l’éthique, on ne peut faire un tel cumul ?
Pourquoi Woerth, ministre du Budget, c’est-à-dire ministre entre autres des contrôles fiscaux, a-t-il accepté que sa femme soit employée par une très grande contribuable française, sachant que toute personne dotée de quelque intelligence trouverait forcément le fatal conflit d’intérêts correspondant à cette situation ?
Je ne veux pas accabler Woerth mais je dois à l’honnêteté de dire que Woerth n’est pas sage, en dépit de ses diplômes.
Mais Woerth a-t-il réellement manqué de sagesse ?
Ne savait-il pas ce qu’il faisait réellement, tant on a du mal à imaginer qu’un diplômé de grandes écoles, doublé d’un ancien auditeur ou contrôleur de gestion, ait subitement perdu le sens normal des choses ?
Beaucoup de féministes se produisent sur ce blog, certains d’occasion, d’autres manquant de sincérité.
Je constate qu’aucun de ces féministes, qu’aucune de ces féministes n’a élevé son doigt pour protester contre la démission de Madame Woerth de cette société de Liliane Bettencourt qui l’employait.
La raison d’Etat a donc abouti à ce qu’une femme, qui n’avait rien à se reprocher et qui ne faisait là que son job, se sacrifie au profit de son mari, dont la carrière de ministre est au-dessus des droits des Françaises.
Féministes d’occasion ou manquant de sincérité, où êtes-vous, vous qui, hypocritement, êtes prompts à vous immiscer dans les relations des couples mixtes, mais êtes aujourd’hui incapables de défendre Madame Woerth dont vous savez bien qu’elle a été sacrifiée parce qu’elle n’est qu’une femme ?
@ LABOCA
« Féministes d’occasion ou manquant de sincérité, où êtes-vous, vous qui, hypocritement, êtes prompts à vous immiscer dans les relations des couples mixtes, mais êtes aujourd’hui incapables de défendre Madame Woerth dont vous savez bien qu’elle a été sacrifiée parce qu’elle n’est qu’une femme ? »
Mais que vient faire le féministe dans cette histoire ? Il fallait la sortir celle-là !
Peut être eut-il mieux valu, en effet, que son mari démissionnât de son poste de ministre, vu la tournure que prend cette affaire, afin de mieux constituer sa défense.
C’est ce qu’ont fait en leur temps certains ministres, comme par exemple DSK qui d’ailleurs fut totalement blanchi des accusations portées contre lui.
Il semble cependant que cette époque-là soit définitivement révolue.
@LABOCA | 29 juin 2010 à 14:37
« Je constate qu’aucun de ces féministes, qu’aucune de ces féministes n’a élevé son doigt pour protester contre la démission de Madame Woerth de cette société de Liliane Bettencourt qui l’employait.[…] La raison d’Etat a donc abouti à ce qu’une femme, qui n’avait rien à se reprocher et qui ne faisait là que son job, se sacrifie au profit de son mari, dont la carrière de ministre est au-dessus des droits des Françaises.
Féministes d’occasion ou manquant de sincérité, où êtes-vous, vous qui, hypocritement, êtes prompts à vous immiscer dans les relations des couples mixtes, mais êtes aujourd’hui incapables de défendre Madame Woerth dont vous savez bien qu’elle a été sacrifiée parce qu’elle n’est qu’une femme ? »
Je ne suis pas particulièrement féministe, mais j’ai cru comprendre que la démission de Mme Woerth était déjà en question avant de venir sur le devant de la scène avec l’affaire des écoutes. J’ai cru comprendre également que Clymène ne faisait plus de profits mais était entrée depuis quelque temps dans une spirale de pertes colossales parallèlement à une multiplication exponentielle de la masse salariale qui ne s’expliquerait cependant pas par l’augmentation du nombre de salariés, mais sans qu’il y ait cependant à reprocher quelque chose de précis à Mme Woerth (France2) .
Jean-Dominique Reffait | 29 juin 2010 à 13:35
« François Baroin a passé avec succès l’examen de la langue de bois flotté : d’un coup de mèche, il affirme que le ministre du Budget ne peut ni freiner ni provoquer un contrôle fiscal et, la virgule d’après, il annonce un contrôle fiscal pour Mme Bettencourt. »
Est-ce que Liliane Bettencourt n’avait pas déjà pris les devants en annonçant elle-même reprendre l’examen de ses déclarations avec l’aide des services des impôts compétents? Lesquels sont aussi là pour ça d’ailleurs, en dehors de toute question de contrôle et de tout montant de revenu, qui plus est ce service ne coûte rien!
La preuve le service compétent en ce qui me concerne a répondu par courriel à une interrogation de ma part que tel inspecteur et tel contrôleur était à ma disposition tel et tel jour de telle heure à telle heure sans rendez-vous pour m’aider à y voir clair et remplir au besoin le formulaire eux-mêmes avec moi ce qui est tout de même plus sympathique que de répondre n’importe quoi au hasard comme souvent lorsque vous avez affaire à une administration qui s’estime très au-dessus des administrés comme par exemple la Poste qui met quinze jours à distribuer un colis ayant mis trois ou quatre jours pour venir de Tokyo à Chilly-Mazarin, port d’entrée des colis postaux ayant voyagé par avion et où l’objet postal s’est vu apposer une étiquette d’identification rendant totalement inaccessible au contrôle du contenu la fiche de douane, dans un état pitoyable et démantibulé malgré l’étiquette des postes japonaises certifiant qu’un contrôle de non dangerosité du contenu avait été effectué par leurs soins au départ, l’intérieur posant également problème mais les douanes ayant indiqué que leur tampon de contrôle ne figurant pas sur l’objet, ce n’étaient pas eux qui l’avaient inspecté de la façon dont j’avais sujet de me plaindre, aucun des services contactés ne s’étant estimé habilité à traiter ma réclamation cependant qu’aussi incapables les uns que les autres à désigner quel était le service compétent et indiquant qu’à leur avis c’était finalement plutôt à l’expéditeur à se plaindre aux postes japonaises du traitement subi par son colis dans les services français, ce qui n’est bien évidemment pas possible et ce n’est là que le moindre des soucis racontables de ces derniers temps, dus en priorité soit à de l’incompétence soit à du j’m’en foutisme, je n’ai pas encore décidé de ce qui serait le moins pire !
@Pierre-Antoine | 29 juin 2010 à 12:57
Ce n’était pas une erreur, mais une inversion de balise : < / p> au lieu de < / i > N’ayant pas sa maîtrise de l’adynaton, je ne veux pas m’attirer les foudres de notre CJ préférée. J’aime trop ses bonbons.
Qu’est-ce que les balises du langage HTML ont à voir avec l’effet produit par cette figure de style qu’est l’adynaton, du grec ἀ-νατον de a privatif et dunatos : ‘qui peut’, ‘, qui se peut’
et qui appartient aux figures de l’exagération comique? Ou encore une « association de faits incompatibles bien que sans intentionnalité comique de la part de l’auteur. »
Ex. d’accumulations absurdes exagérées à effet comique délibéré:
« Sept cent millions de chinois /Et moi, et moi, et moi […] Cinquante millions de gens imparfaits/Et moi, et moi, et moi/Qui regarde Catherine Langeais/ A la télévision chez moi […] Cinq cent milliards de petits martiens / Et moi, et moi, et moi / Comme un con de parisien / J’attends mon chèque de fin de mois/ J’y pense et puis j’oublie »..!!
Enfin, qu’appelez-vous mes bonbons ? Je ne m’appelle pas Annie que je sache !
@Laurent Dingli | 29 juin 2010 à 12:10
« Hep, quelqu’un a de l’aspirine ? Je viens de lire par mégarde les premières lignes d’un commentaire de Catherine Jacob.
Non, mais Pierre-Antoine ne manque pas de munitions, manifestement !
@Laurent Dingli
Cher ami,
Je ne sais pas faire dans la formule démagogique, j’ai trop de respect pour l’homme pour l’enduire, l’endormir encore plus.
Il n’est pas sûr que l’anagogie du chameau et de l’aiguille concerne seulement l’acquisition inique des richesses.
Je sais bien que l’on ne prête qu’aux riches, mais ne me prêtez pas de mièvres gentillesses à l’égard de certains riches (mais pas tous), je serais plutôt dans l’apophtegme de Jacques (l’apôtre) :
« ch. 5 :1 A vous maintenant, riches ! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous.
2 Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes.
3 Votre or et votre argent sont rouillés ; et leur rouille s’élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours !
4 Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu’aux oreilles du Seigneur des armées.
5 Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices, vous avez rassasié vos cœurs au jour du carnage.
6 Vous avez condamné, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté.
Et l’actualité mondiale ne peut que me conforter dans mon opinion.
Mais rassurez-vous je ne prendrai pas les armes contre un seul d’entre eux. Ils s’en chargent assez bien entre eux !
Cordialement
Pierre-Antoine
Que c’est agréable d’être totalement en accord avec vous, cher Philippe…! Je n’ai rien à ajouter, si ce n’est deux détails. Hier soir, un journaliste invité sur RTL par Christophe Hondelatte a expliqué avoir vérifié la procédure standard : tout signalement de suspicion de fraude fiscale est automatiquement inséré dans le parapheur du Ministre. Source : Bercy. D’autre part, il reste à éclaircir l’interprétation, pour l’instant totalement subjective, de l’enregistrement sonore de M. de Maistre conseillant à Mme Bettencourt de signer un chèque de 7 500 € « à M. Woerth », sans préciser clairement s’il s’agit du Trésorier de l’ UMP, du ministre, ou du mari de son épouse…
Je ne connais pas personnellement M. Woerth.
L’image que j’en ai est celle d’un homme compétent, connaissant ses dossiers et d’une autorité naturelle lui permettant d’assurer les fonctions qu’il occupe.
Un homme qui sert l’Etat et qui ne se sert pas comme certains autres qui n’ont toujours pas été d’ailleurs appelés en garantie.
Pour ces raisons je refuse de m’associer à la curée ambiante et l’assure de ma confiance et de ma sympathie.
La question que je me pose est toute simple, veut-on imputer à M. Woerth la responsabilité personnelle d’une faute collective ?
Quand pensent ceux à qui il est arrivé de telles mésaventures ?
@ Pierre-Antoine
« Ils sont dans une échelle de valeur économique inversement proportionnelle à la morale »
Je ne suis pas d’accord du tout. L’expérience montre que parfois les pauvres ont encore moins de morale dès qu’ils ont un peu d’argent à gérer. Regardez comment fonctionne le syndicat du Livre.
Comme le chantait Daniel Balavoine, il ne suffit pas d’être pauvre pour être honnête.
Dans un monde parfait le Président n’aurait pas eu besoin de préciser qu’il soutiendrait encore son ministre le lendemain. Mais on n’est pas dans un monde parfait. On est dans un monde où tout, et surtout le moindre signe de faiblesse, peut être amplifié et déformé pour créer des polémiques, faire couler des gens, mais surtout vendre de l’actualité.
Les Laboca et compagnie me font assez rire.
A les lire, tout le monde essaye de rentrer au service de l’Etat pour… faire fortune.
M.Woerth et sa femme sont bien bêtes sur ce coup-là.
Avec tout les relations qu’ils ont avec les « Riches » et les lingots des Peugeot cachés dans leur cave, qu’est-ce qu’ils vont s’embêter á être ministre et femme de ministre ?
Vraiment trop nul Eric. Je vais renouveler ma cotisation mais je ne ferai pas de don comme tu me l’as demandé dernièrement…
La Ségo ce soir s’est de nouveau dépassée.
Plus populiste tu meurs.
Eh oui, Savonarole, brillant et innocent ne vont de pair…
Mais ne soyez pas triste, je ne vous accuse de rien…!
Je trouve votre discours ultra-simpliste, Pierre-Antoine, je suis bien désolé de vous le dire. Ravi aussi d’apprendre que vous n’allez pas prendre les armes contre les riches (en tant que riche pourri, me voilà rassuré, je ne risque plus rien).
Bien sottement vôtre…
Toute personne qui a subi un contrôle fiscal ne peut s’empêcher d’avoir un fond de sympathie pour LB.
L’État est en train d’abuser lui aussi de la vieillesse de cette dame: quand un riche contribuable qui a toute sa tête a des millions d’arriérés, il négocie directement un accord avec le Ministère:
– soit il paye ce qu’il doit en plusieurs versements avec la mise en place d’une formule globale d’imposition plus simple et plus avantageuse
– soit le fisc est intraitable: dans ce cas on paye ce que l’on doit mais pour l’année d’après on distribue le profit sur d’autres pays. Et la France perd tout, de manière 100% légale…
Ça s’appelle la concurrence fiscale. Karl Lagerfeld a négocié sa dette, par exemple.
Après ce type de négociation, les impôts à payer sont diminués mais restent quand même importants.
Mais il y aura toujours des gens pour trouver ça honteux, souvent les mêmes qui reçoivent les aides sociales, ne payent jamais d’impôts sur le revenu et rémunèrent les artisans au black, se pacsent pour les points, se mettent parent isolé pour obtenir une place à la crèche…
Avec cette démocratie de perfusion sociale, il ne restera bientôt en France que quelques pièces jaunes à se partager.
Bien que le Brésil soit dirigé par un syndicaliste, la mentalité est très différente ici. J’ai l’impression qu’il y a moins d’envie et plus de fierté.
En même temps c’est la Coupe du Monde, tout le Brésil est en union sacrée.
@Laurent Dingli
J’ai bien précisé que la parabole du chameau et du chas de l’aiguille n’avait (peut-être) pas comme signification profonde l’acquisition inique des richesses.
Je crois qu’il faut arrêter d’opposer richesse et évangile.
Les riches ne sont pas tous pourris, l’entretien de Jésus-Christ avec le jeune homme riche est là pour attester de l’amour que celui-ci lui portait « Jésus l’ayant regardé l’aima » nous dit St. Marc (10:21).
On peut être riche et intègre, pauvre et malhonnête. Mais force est de constater qu’un riche malhonnête peut faire beaucoup plus de dégâts dans la vie des autres qu’un pauvre, ses moyens sont plus considérables.
Désolé cher Laurent si je suis encore simpliste, mais je ne vois pas de complexité dans cet état de fait.
Les « mesurettes » prises au G8-20 n’y changeront rien.
@Alex paulista
L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître. Et ce n’est pas l’argent qui pourri l’homme, mais l’homme qui pourrit l’argent. L’argent est sans âme, inerte, sans valeur intrinsèque autre que celle qu’on lui accorde. Avant on payait par troc, tacitement équilibré. Aujourd’hui l’échange est faussé, en plus la contrepartie dans l’échange est majoritairement immatérielle.
Seuls ceux qui ont la capacité d’évoluer dans ce monde virtuel, sans scrupules ni morale, font des dégâts énormes.
Les autres sont des petits joueurs !
Un pauvre malhonnête qui vole une ou deux personnes, quatre ou cinq si c’est une famille, au pire il les tue pour ça (c’est déjà trop). Un riche avide et inique qui veut remplir encore plus son compte en banque combien de victimes spoliées ? de chômeurs ? de familles brisées ? de suicides ?
Un homme qui a un couteau est moins dangereux qu’un homme qui a une signature.
Et que dire de ceux qui ont le pouvoir politique et judiciaire mais aucune valeur morale pour l’arrêter ?
J’ai un moyen pour savoir qui est un mauvais riche. C’est celui qui passe des nuits blanches à cause de ses relations avec son argent.
Le bon riche, lui, passe des nuits blanches à cause de ses relations avec les pauvres.
Cordialement
Pierre-Antoine
@Catherine Jacob,
La relation entre balise HTML et adynaton vient de ce que Achille dévoilant mon talon voulait m’imposer en gage une explication de texte de votre commentaire de 10h35.
N’ayant pas votre sens de l’humour, je ne pouvais pas me lancer dans une explication qui serait immanquablement passée à côté de l’anagogie (ça y est Philippe je l’ai placé) de vos hyperboliques commentaires (comme aurait dit Dali Salvador).
Ne trouvant pour ma défense que les faiblesses de mon vieux clavier, j’ai donc choisi d’implorer la clémence du tribunal.
Pour les bonbons, c’est plus vieux que ça. Dans un commentaire passé, alors que je méritais des bonbons vous m’avez offert la photo d’un paysage lorrain.
Cordialement
Pierre-Antoine
A lire certains commentaires, on réalise rapidement que le majordome de Liliane Bettencourt qui s’est livré à ces enregistrements clandestins, est en fait un sous-marin du PS qui, réalisant dès 2007 que M. Woerth serait en charge du dossier des retraites en 2010, s’est acharné à le discréditer. Habile quand même, le bonhomme, pour faire prononcer à M. de Maistre tant de phrases si compromettantes; pour parvenir à faire embaucher par M. de Maistre Florence Woerth, épouse du Ministre du budget autant que trésorier de l’UMP. Un véritable Machiavel, ce majordome. Mais je sens que je verse dans le populisme, aussi vais-je battre ma coulpe in petto.
« On peut être riche et intègre, pauvre et malhonnête ».
C’est tout de même sensiblement différent, Pierre-Antoine, de ce que vous écriviez plus bas, avant que je ne vous adresse mon commentaire.
Un qui est particulièrement discret concernant cette affaire Bettencourt, c’est le majordome qui a procédé aux enregistrements des conversations dans le salon feutré de l’hôtel particulier de madame Bettencourt.
Non seulement il a perdu son job, mais en plus tout laisse à penser qu’il va avoir de gros ennuis. Une chose est sûre, ça va faire tâche dans son CV et pour retrouver du boulot dans son domaine de qualification c’est foutu !
Mais il est certain que le pauvre ne pensait pas que ses enregistrements clandestins allaient déclencher une telle tempête médiatique, mettre un ministre important sur la sellette et provoquer un contrôle fiscal à sa maîtresse.
Faut pas s’occuper des affaires des grands quand on est un petit. Ou alors il faut bien vérifier où l’on met les pieds.
@ Christian C
« A lire certains commentaires, on réalise rapidement que le majordome de Liliane Bettencourt qui s’est livré à ces enregistrements clandestins, est en fait un sous-marin du PS qui, réalisant dès 2007 que M. Woerth serait en charge du dossier des retraites en 2010, s’est acharné à le discréditer. »
Ah la bonne vieille théorie du complot ! Il est vrai que dans ce genre d’affaire il se trouve toujours quelqu’un pour nous la sortir.
Bingo !
Bac de français : « Commentez l’évolution sociale du majordome, de la boniche et du larbin, de 1860 à 2010, de Baudelaire à Bettencourt, en vous appuyant sur ces deux documents :
1- DVD du film de Joseph Losey, « The Servant » ( 1963), avec Dirk Bogarde et le subtil James Fox.
Et puis, tout de suite après, vous lirez cette poésie de Charles Baudelaire :
« La servante au grand cœur dont vous étiez jalouse,
Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse,
Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs.
Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs,
Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l’entour de leurs marbres,
Certes, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
À dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Tandis que, dévorés de noires songeries,
Sans compagnon de lit, sans bonnes causeries,
Vieux squelettes gelés travaillés par le ver,
Ils sentent s’égoutter les neiges de l’hiver
Et le siècle couler, sans qu’amis ni famille
Remplacent les lambeaux qui pendent à leur grille.
Lorsque la bûche siffle et chante, si le soir,
Calme, dans le fauteuil je la voyais s’asseoir,
Si, par une nuit bleue et froide de décembre,
Je la trouvais tapie en un coin de ma chambre,
Grave, et venant du fond de son lit éternel
Couver l’enfant grandi de son œil maternel,
Que pourrais-je répondre à cette âme pieuse,
Voyant tomber des pleurs de sa paupière creuse ? »
Deux heures.
Ramassage des copies à 14 heures.
@ Alex Paulista,
« (…) c’est la coupe du monde, tout le Brésil est en union sacrée ». En France aussi. Contre.
@Laurent
Cher ami, vous n’êtes pas ignorant du fait qu’un commentaire n’a pas prétention de faire le tour complet d’une question. Et je suis trop formaté à la concision et la précision de la prose militaire pour m’essayer à concurrencer ceux qui, sur ce blog excellent dans cet exercice.
Plus bas comme vous dites, je n’ai point qualifié les riches de mauvais ou de pourris.
Dans mes précédents commentaires, à mon humble niveau intellectuel, je ne parlais que de cette catégorie de « riches » à l’origine de la crise internationale et de certaines « fortunes » qui défrayent actuellement la chronique, sans exonérer ou inclure les autres catégories de contribuables.
Reconnaissez-moi le respect d’autrui qui m’interdit de qualifier de pourris les personnes riches, mais seulement les richesses dans leur valeur (refuge ?) et non dans leur utilisation générale.
Relisez donc mes commentaires du 29 juin 2010 à 09:48 et celui du 29 juin 2001 à 19:16 dans le quel je précisais « certains riches (mais pas tous) :
« Je sais bien que l’on ne prête qu’aux riches, mais ne me prêtez pas de mièvres gentillesses à l’égard de certains riches (mais pas tous), je serais plutôt dans l’apophtegme de Jacques (l’apôtre) :
« ch. 5 :1 A vous maintenant, riches ! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous.
2 Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes.
3 Votre or et votre argent sont rouillés ; et leur rouille s’élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours !
A chacun, riche ou pauvre, de se tenir devant sa conscience et de voir ce qui défile sur l’écran noir de ses nuits blanches.
Cordialement
Pierre-Antoine
Commission d’enquête, juge d’instruction, procès, redressement fiscal, etc. Voilà ce que serait mon programme pour M.Woerth, son épouse et LB.
Mais surtout pas de colportages, d’insinuations !
Surtout de notre part ! Nous (les blogueurs) qui savons tout des tenants et aboutissants de cette histoire.
Je l’ai déjà écrit plus bas et je le répète car pour moi c’est tout le sens que je donne á mon refus d’accabler aveuglément M. Woerth et son épouse :
« Que le parti politique de M. « de toute façon coupable » soit solidaire, est quand même une bonne nouvelle.
D’autres en leur temps n’ont pas bronché. Cela a fini par un suicide et un président ému aux larmes dissertant sur « la meute des chiens ».
Chacun son truc. »
En dérivant quelque peu de votre post.
Je ne sais pas du tout quelle sera l’issue de cette affaire, mais je pense qu’elle va donner le coup de grâce au projet de suppression du juge d’instruction.
Des enquêtes exclusivement confiées à des Parquets pilotés par l’officieux, représentant et défendant les intérêts d’une partie dans la procédure et de l’exécutif confondus ne sont simplement pas imaginables une seconde.
» S’informer (…) cela ne veut pas dire, et en rien, s’immiscer dans une affaire, a toutefois souligné Michèle Alliot-Marie. Et encore moins donner des instructions. »
Peut-être M. de Maistre surestime-t-il l’importance de ses relations avec M. Ouart et les compétences d’encadrement et de management de ce dernier des procureurs généraux.
Mais bon, on ne peut pas s’empêcher de comprendre que les réponses judiciaires apportées par le Parquet dans le conflit qui oppose Madame Bettencourt et sa fille sont à l’initiative et l’oeuvre de l’Elysée.
Ce qui est remarquable sur ce blog qui ressemble étrangement au salon de Juliette Récamier qui réunissait tout ce que la société de l’époque contenait d’érudits, c’est que l’on apprend des mots rares que l’on ne trouve nulle part si ce n’est dans des livres de grands auteurs du XIX ème siècle que malheureusement j’ai cessé de lire à la sortie de ma scolarité, ayant embrassé une filière scientifique.
Tenez pas plus tard que ce soir je vais essayer de placer dans la conversation les mots « adynaton » et « anagogie ». Je suis impatient de voir le petit effet que je vais provoquer parmi les invités….
J’imagine déjà l’œil admiratif de ces dames et le regard envieux de ces messieurs. Un vrai bonheur !
@ Achille | 30 juin 2010 à 09:49
« Une chose est sûre, ça va faire tâche dans son CV et pour retrouver du boulot dans son domaine de qualification c’est foutu ! »
Il en ira probablement de même qu’en ce qui concerne le hacker du compte twitter d’Obama, il trouvera du boulot dans le nouveau domaine de compétences très spéciales qu’il s’est découvert grâce à la fille.
@Christian C | 30 juin 2010 à 08:43
« A lire certains commentaires, on réalise rapidement que le majordome de Liliane Bettencourt qui s’est livré à ces enregistrements clandestins, est en fait un sous-marin du PS »
Eh oui, on connaissait les petits pois rouges, on n’avait pas oublié les petits pois verts et voici tout nouveaux tout beaux, les petits pois roses…!
@Pierre-Antoine | 30 juin 2010 à 01:21
« Pour les bonbons, c’est plus vieux que ça. Dans un commentaire passé, alors que je méritais des bonbons vous m’avez offert la photo d’un paysage lorrain. »
Euh, personnellement je crois me souvenir qu’il s’agissait d’équivaloir au départ à des bons points (https://www.philippebilger.com/blog/2010/02/bruno-gaccio-nest-pas-un-guignol.html?cid=6a00d8341c86dd53ef01310f58f02c970c#comment-6a00d8341c86dd53ef01310f58f02c970c )
Si vous recliquez sur mon nom vous aurez droit à du pot-au-feu japonais. C’est moins sucré mais ça ne provoque pas de caries…!
D’ailleurs le proverbe le dit si bien,
« cherchez la femme ».
Comme chez Chandler, quoique en fait descendu Dumas comme le dernier des Mohicans de Paris, comprenne qui pourra et tant pis pour l’ami LD.
AO)
@Catherine Jacob
Vos neurones n’ont pas la même mémoire que mes papilles 🙂
Le 01 mars 2010 à 13:22 j’avais écrit :
(*) Heu… je plaisante chère Catherine 🙂
PS : j’attends toujours mon bonbon :-)))
et faisant suite à votre réponse le 03 mars 2010 à 18:00 j’avais transigé :
@Catherine Jacob
« Hum, cher Pierre-Antoine, que diriez-vous d’une belle image valant dix bons points, en lieu et place ? »
Si c’est vous qui l’offrez je veux bien une image, à condition qu’elle ne soit pas pieuse, ni que j’ai besoin d’un oeil coquin pour la regarder…
D’un autre côté… ma gourmandise légendaire, puis les bonbons c’est tellement bon comme disait Jacques.
Citer les bonnes sources, il n’y a que ça de vrai 🙂
Cordialement
Pierre-Antoine
De grâce, que la Justice passe mais que personne ne trépasse !
Je crois que Mme Woerth croyait naïvement être embauchée pour ses compétences alors qu’elle était probablement recrutée dans l’espoir de créer une connexion avec le Ministre.
Le fait qu’elle ne s’entende pas avec son patron n’est peut-être pas étranger: son poste et ses responsabilités sont possiblement plus limitées que ce qu’elle pouvait espérer, l’optimisation financière étant surtout de nature fiscale donc faite dans son dos.
Il n’empêche que le couple Woerth a été bien ingénu de tomber dans le panneau.
Ce sont vraiment des perdreaux de l’année. Un gros salaire rend parfois idiot.
A la décharge d’Eric Woerth il doit être délicat d’expliquer à son épouse qu’elle est probablement embauchée parce qu’elle est « femme de ». Surtout si elle est objectivement compétente pour le poste. De là l’intérêt de créer des règles déontologiques claires.
Et ne parlons pas de féminisme: si l’époux de Mme Bachelot travaillait pour un gros laboratoire pharmaceutique, le scandale serait symétrique. Elle est divorcée donc cet exemple est virtuel bien sûr.
@Savonarole
« Félicien, le fidèle Félicien, majordome au service de de madame B., au décès de celle-ci, avait récupéré son perroquet, puis, à la mort de ce dernier, le fit empailler… Sentant venir sa fin prochaine, et comme le perroquet empaillé se trouvait sur la commode de sa chambre, dans la confusion où son pauvre esprit se trouvait, on l’entendit psalmodier : « Perroquet, c’est toi qui a caché le magnétophone, perroquet, tu es le Saint Esprit… »
Il mourut, on jeta le perroquet à la décharge ; c’est alors que le magnétophone qu’il avait caché dans le volatile se déclencha : « les mots, les pauvres mots sont de grandes douleurs… »
(Pardon, Flaubert !)
Quelqu’un veut-il verser des sous à l’AF ASA MM ? (association de financement de l’association de soutien à l’action de moi-même).
Je promets de ne regarder que des émissions politiques avec l’écran 3D que je compte acheter avec l’argent (quoi, le foot c’est très politique !). Et de rouler au sans plomb avec la voiture.
Comment, personne ? Ma célèbre action politique n’est pas connue ?
Et si je deviens ministre du redressement fiscal, que vous devez négocier avec moi des ristournes de plusieurs millions.
Ah haaaaa
On fait moins les malins, comme dirait l’autre…
Sérieusement, comment Woerth va-t-il justifier de se faire financer par Mme Bettencourt son action dans l’Oise ?
Elle y a autant mis les pieds (dans l’Oise) que moi dans son île paradisiaque !
Je pensais qu’Éric Woerth était un honnête homme au fond, juste un peu naïf.
Mais l’AFASAEW !
L’AFASAEW !
@ Achille
Bingo, c’est une formule secrète, un signe de reconnaissance ou votre prénom en castillan?
@Catherine Jacob
A la réflexion, et toujours à la lecture de certains commentaires de commentaires, je crois que je vais me mettre au Bislama; ou au Cham? Qui sait?
PS : Aïssa, répondez-moi sur Woerth ou laissez tomber, les questions personnelles n’intéressent personne.
@sbriglia@savonarole | 30 juin 2010 à 15:17
Bravo ! Mention « très bien » (si je puis me permettre).
Déjà Flaubert faisait du magnétophone un outil de trahison ! Quel visionnaire !
Pour mettre un terme à cette polémique, je propose une résolution :
« Que le premier qui n’a jamais fait de taule jette la première pierre sur Eric Woerth. »
Les autres cesseront de nous brouiller l’écoute.
Laurent, pourquoi voulez-vous que je vous réponde sur Woerth quand nous étions sur le cas Hees, l’autre colonne… Je vous ai touché, je n’en suis pas désolé car il n’y a pas eu d’attaque personnelle de ma part à votre égard. Je vous estime trop pour cela… Ce que j’essaye simplement de vous expliquer – et vous vous obstinez à ne point l’entendre -, c’est qu’au rythme de ces choses, en 2012 et à nouveau, vous et Jean-Dominique vous retrouverez unis dans les urnes pour empêcher Marine… Voilà. Ce n’est rien d’autre…
Aïssa.
MERCI VALERIE
De grâce, que la Justice passe mais que personne ne trépasse !
Rédigé par : Valerie | 30 juin 2010 à 14:35
Duval Uzan
Pensée philosophique de moi-même : « T’as beau habiter au dix-millième étage, il y aura toujours une mouche pour se poser sur ton fromage car c’est le vent qui la porte… »
Bonne nuit…
Aïssa.
@ Christian C | 30 juin 2010 à 17:41
« je crois que je vais me mettre au Bislama ; ou au Cham ? Qui sait ? »
On peut apprendre les langues mélanésiennes et malayo-polynésiennes à Paris ?
Vous projetez de vous rendre au Vietnam central pour converser avec les descendants des pirates qui infestaient la mer de Chine au siècle dernier ? Ou bien encore au Vanuatu pour saluer les holothuries d’un joyeux ti save toktok bislama (voir traduction sur wikipedia au besoin) ? Ou simplement pour que votre majordome renonce à rapporter vos propos de table aux services fiscaux?
Cher Savonarole
Avec 800 000 gardés à vue par an, celui qui n’a pas fait de taule à 40 ans ben… il a raté sa vie !
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 30 juin 2010 à 21:12
C’est profond comme un trou de serrure de coffre suisse – ou de gruyère, si n’avez encore soupé ou en avez soupé de mes histoires – votre Maxims, comme dinerait Liliane.
AO
Extrait du blog de JF Kahn:
Dans les bandes enregistrées par le majordome de Madame Bettencourt, on entend Patrice de Maistre, celui que Woerth a décoré, déclarer : « partout où il y a du fric, il y a des juifs ». Et Madame Bettencourt lui répondre : « moi, Monsieur, je ne suis pas antisémite ! ».
Pris au 1er comme au 2nd degré, la réplique est sympathique, et montre que LB a encore du caractère et de la répartie…
Oursivi, moi venir de regarder votre blog et vos photos que vous n’avez pas honte mettre ici et présenter… Matière trou de serrure et gruyère, vous champion du monde catégorie toute, moi pas lutter avec vous, soyez rassuré …
Re-bonne nuit… De bon, cette fois…
Aïssa.
Soit dit en passant…
http://www.woerth.fr/
Monsieur Achille, il est tout à fait normal qu’un adepte des sciences dures ne connaisse pas le vocabulaire d’une science molle.
Vous devriez essayer, ça ouvre des horizons, pas si lointains que ça.
Juste pour signaler que je viens de m’abonner à Mediapart, qui est en train de démontrer son utilité.
J’étais assez peu convaincu au début par leur modèle, mais finalement l’évolution globale du journalisme papier commence à rendre leur présence indispensable.
@ sbriglia… qui comprendra
Monsieur était tout sens dessus dessous depuis que dans le tribunal juste à côté du sien on disait que le procureur était tout le temps accroché à son téléphone avec le Palais.
Dans sa chambre, partout dans les abris de notre demeure, j’entendais Monsieur en colère, lui si soucieux qu’on respectât les juges, lui si malheureux de lire dans les gazettes que les tribunaux comptaient pour du moins que rien.
L’écriture de son journal ne le calmait point. Moi, je ne savais pas quels mots trouver pour dire à Monsieur que sa justice comptait quand même pour quelques-uns. Même que Monsieur un jour, un seul, perdit sa voix quand il lui fallut réclamer dans son discours d’avocat de nous tous des années et des années de cachot.
Monsieur fut d’un coup devenu muet, dévasté à l’idée qu’à cause des procureurs tout le temps accrochés à leur téléphone, il pensait qu’il ne serait plus jamais cru et respecté.
« Juste pour signaler que je viens de m’abonner à Mediapart… » A.Paulista
Quel acte de courage ! Cela intéresse également toute la communauté.
« Non, tu as pas changé… » (Dalida ?)
@PB
Votre billet m’a renvoyé quelques années en arrière quand en blouse grise je m’appliquais à structurer ma mémoire, plus par peur de la règle sur les doigts que par amour du fabuliste :
Les Grenouilles qui demandent un Roi
(Livre III – Fable 4)
Les grenouilles se lassant
De l’état démocratique,
Par leurs clameurs firent tant
Que Jupin les soumit au pouvoir monarchique.
Il leur tomba du ciel un roi tout pacifique:
Ce roi fit toutefois un tel bruit en tombant,
Que la gent marécageuse,
Gent fort sotte et fort peureuse,
S’alla cacher sous les eaux,
Dans les joncs, les roseaux,
Dans les trous du marécage,
Sans oser de longtemps regarder au visage
Celui qu’elles croyaient être un géant nouveau.
Or c’était un soliveau,
De qui la gravité fit peur à la première
Qui, de le voir s’aventurant,
Osa bien quitter sa tanière.
Elle approcha, mais en tremblant;
Une autre la suivit, une autre en fit autant:
Il en vint une fourmilière;
Et leur troupe à la fin se rendit familière
Jusqu’à sauter sur l’épaule du roi.
Le bon sire le souffre et se tient toujours coi.
Jupin en a bientôt la cervelle rompue:
«Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue.»
Le monarque des dieux leur envoie une grue,
Qui les croque, qui les tue,
Qui les gobe à son plaisir;
Et grenouilles de se plaindre.
Et Jupin de leur dire:« Eh quoi? votre désir
A ses lois croit-il nous astreindre?
Vous avez dû premièrement
Garder votre gouvernement;
Mais, ne l’ayant pas fait, il vous devait suffire
Que votre premier roi fut débonnaire et doux
De celui-ci contentez-vous,
De peur d’en rencontrer un pire.»
La morale que j’actualise est celle-ci :
On a le roi qu’on mérite !
Cordialement
Pierre-Antoine
Cher JP Ledun
C’est pourtant très en rapport avec le sujet, pour signaler que l’affaire Woerth est le premier grand scoop de Mediapart. Mais ce rapport a pu vous échapper.
J’aurais envie de répondre comme Julio
Oh toi non plus tu n’as pas changé
Toujours le même parfum léger
…
C’est l’accalmie, après la charge de cavalerie.
Edwy Plenel et Jean-François Kahn font boire les chevaux.
JFK découvre dans son édito du jour que « la droite française n’est pas la plus bête du monde » (cf Marianne).
Edwy Plenel, tapi dans les ténèbres, attend qu’une soubrette lui apporte une preuve « explosive » (une boîte de douze retrouvée sur un lit défait ferait l’affaire)…
Tout ça semble se tasser…
D’ailleurs, qui monte au créneau pour défendre Woerth ? L’UMP ? Juppé ? Copé ? Lagarde ? NON ! Les journalistes de gauche ! Mais oui !
Hier sur RTL, Hervé Chabalier, Guilaine Ottenheimer, et Géraldine Muhlmann, ont dansé une bossa-nova d’enfer, se contorsionnant pour dire doctement et la bouche en cul de poule : « oui, c’est grave, mais quoi, il n’est pas coupable ! D’ailleurs je-suis-pour-la-pré-somp-tion-d’inno-cen-ce »…
Heureusement qu’il y a en France une presse de gauche aussi courageuse.
On peut dormir tranquille, le Capitole est bien gardé !
@-Alex paulista | 02 juillet 2010 à 00:56
Je comprends que c’est par curiosité que vous avez adhéré à Mediapart.
Quand on est expatrié comme vous (Brésil), on est tenté d’entendre d’autres sons de cloches que Le Figaro ou L’Express qui nous arrivent par avion en version « light ».
Vous vous lasserez de Plenel. Trop systématique. Bien qu’il soit totalement « dé-stalinisé », il en a tout de même gardé le carburateur et la transmission.
Presse de gauche, presse de droite…
Il y aurait une presse tout court que j’en serais fort aise ! (prononcé avec la bouche en cul de poule).
2000 personnes pour défendre des comiques de gauche… quelle misère.
Moi qui pensais naïvement que le rire était universel.
C’est une belle affaire, elle va durer bien tout l’été et peut-être un peu plus à la rentrée.
En général, nous avons une affaire différente tous les mercredi qui s’éteint doucement le week-end pour laisser la place à la suivante.
L’affaire Eric Woerth est vraiment d’un autre calibre, merci monsieur Woerth de remplir notre presse en cette période de disette.
Ainsi, des organes de presse des plus sérieux, on apprend qu’il est immoral que le fisc rembourse le trop perçu, au motif que le bénéficiaire a plusieurs smics pour vivre !
Nous vivons une époque où la raison recule sans cesse, peut-être est-cela la prédiction qu’on attribue à André Malraux !
Amusantes ces connivences entre le youpee expatrié au Brésil et l’ancien trotskiste vengeur. Amusantes, et en même temps, tellement françaises…
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 01 juillet 2010 à 00:00
Mmmm, il est susceptible.
J’adore !
AO)
@ Laurent Dingli
Vous avez, comme parfois, le mépris qui déborde, l’attaque personnelle et le cliché faciles.
Peut-être est-ce vous qui projetez la réalité suivant vos grilles.
Puisque l’attaque est personnelle, je me permets de répondre pour clarifier, même si cela sort du topic.
Un « yuppie » (et pas youpee, qui signifie autre chose en anglais) est rarement un créateur d’entreprise ou un père de famille. L’expatriation correspond à des statuts professionnel et fiscal surprotégés et à un type de visa qui sont tout le contraire de ma vie. De mon quartier aussi, qui n’est pas friqué ni fliqué, où personne ne parle anglais.
Yuppie expat, pas vraiment dans le cliché, désolé.
@ Savonarole
Dans ce blog, jusqu’à présent, tous ceux qui n’aiment pas Sarko ont été estampillés « à gauche ». La proposition est ici tautologique.
Pourtant, pas besoin d’être de gauche pour mépriser cette caricature de l’ouest parisien.
Je pense aussi me lasser vite de Mediapart, mais pour ce mois ils méritaient mes 9 euros. Je verrai dans un mois.
Je suis déjà énervé par leur manière de mettre des guillemets à « rembourser » pour décrire le remboursement des 30 millions dus à Mme Bettencourt. De même à « restitution ». C’est une approximation peu professionnelle, digne du coin-coin déchaîné. Le Ministre ne peut s’y opposer puisque cet argent est dû.
Et ils retranscrivent PdM avec des fautes, comme « je lui ai écris ». Je le leur signale, ils le laissent, ça m’énerve.
Mais tant qu’ils sortent de l’information…
Oursivi … Stupide oui, récurrent, mettons six mois sur douze, c’est une moyenne honnête … Ne comprend pas tout de suite l’intention, souvent mais je progresse même si lentement; susceptible, jamais ou bien vous confondez avec ci-dessus l’intention … Mauvaise foi, quatre mois l’an, comme tout le monde …
Vous remercie d’avoir fait la comparaison pertinente entre salaire d’un carrossier d’occasion et celui d’une infirmière … La belle profession infirmière est sinistrée mais pas en priorité à cause du salaire; ne sait plus où se situer ni ce qu’elle fait et pourquoi elle le fait; démoralisée vous n’avez pas idée … Je connais tant de celles et ceux-là qui préfèrent renoncer que poursuivre ainsi … Ce serait long à vous expliquer et ce n’est pas le sujet ici … C’est triste, c’est très triste.
Aïssa.
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 02 juillet 2010 à 21:19
On finira peut-être par voir les proportions s’inverser, je veux dire les ratio salariaux, mais je crains qu’il ne nous faille attendre au point de nous retrouver de vos patients, à condition de l’être.
AO
Rédigé par : abdelkader | 02 juillet 2010 à 14:43
Tiens échappé de chez PA, il vient nous donner des cours de libre entreprise, l’Abd el pas Hai, plutôt money…
AO
Etrange malaise hier chez Claire Chazal.
C. Chazal nous avait prévenu en quelques mots : « l’entretien que vous allez voir s’est déroulé en l’absence de tout « conseil » et en toute liberté »…
A chaque question posée par C. Chazal, Mme Bettencourt regardait « hors champ » à sa droite.
Cela donnait l’impression qu’elle cherchait l’approbation, si ce n’est l’encouragement de quelqu’un situé à côté du cameraman.
Ou qu’elle lisait un panneau de mots-clés, rédigés à son intention.
Seul moment de vérité ou elle aura certainement ému une partie des Français de son âge, c’est son tonitruant : « RAUS ! »
M’enfin!!!
Pourquoi un « savonarole » pour pimenter votre blog?
Il ne propose rien, fait friture, ennuie entre les coms…
Avez-vous besoin de telle engeance?
Il fait répartie entre qui « on s’en fout ».
Avez-vous besoin de cela?
Ne me dites pas que c’est un parmi vos avatars!!!
« M’enfin!!!
Pourquoi un « savonarole » pour pimenter votre blog?
Il ne propose rien, fait friture, ennuie entre les coms…
Avez-vous besoin de telle engeance?
Il fait répartie entre qui « on s’en fout ».
Avez-vous besoin de cela?
Ne me dites pas que c’est un parmi vos avatars!!!
Rédigé par : Zenblabla | 04 juillet 2010 à 01:22″
__________________________________________
Zenblabla, n’abuse pas de tes cheveux blancs…
Je pars à Eilat pour les vacances. A mon retour j’espère te retrouver plus Zen que blabla.
Bonnes vacances.
Savonarole.
Rédigé par Monsieur Savonarole le 04 juillet 2010 à 10:21
Monsieur Zenblabla et Monsieur Savonarole seraient-ils les deux faces d’une meme piece ?!
Pourquoi ? Pourquoi pas !
@ Savonarole
Moi aussi j’ai trouvé cet entretien étrange et m’étonne que l’on n’en parle pas.
Dans la mesure où une plainte pour abus de faiblesse a été déposée, cet entretien ne fait-il pas obstruction à la justice ??
Claire Chazal dans le rôle d’un expert ??
« Pouvez-vous nous dire si vous
êtes SOUS PRESSION ? »
C’est au juge de poser ce genre de question non ? et pas devant des millions de téléspectateurs !
Pitoyable !!
Duval Uzan
L’année dernière, vers juin, Eric Woerth informé par le fisc via le procureur Eric de Montgolfier lui-même informé via un employé des banques suisses, posait un ultimatum bien singulier à ces 2000 (environ) fraudeurs fiscaux français … «Rendez-vous, voleurs, bandits, assassins du peuple! leur avait-il dit; vous avez jusqu’à la Noël (soit six mois de délai) pour rapatrier vos sous et rendre ceux que vous avez recelés … Sinon, gare!…» … S’il avait su que Florence en faisait partie pour Liliane … Il y a des fois, sérieux, tout ministre qu’on est, surtout ministre quand on l’est, il vaut mieux ne pas ramener sa fraise et faire le beau à la télé … Mieux fait de rester à Chantilly dans son haras surveiller les saillies de printemps de ses juments de course … Sacré Eric, va! je t’imagine au téléphone portable de ta moitié: «Flo, où es-tu à courir la Suisse et le monde? Rentre à la maison immédiatement! Toi, je n’attendrai pas six mois!…» …
Transition
Monsieur le Président de la République, vous vous honorerez et honorerez la République à faire procéder à une fouille à corps et bagages complète de monsieur le secrétaire d’Etat Christian Blanc dès sa sortie à pied des locaux du Secrétariat. En effet, nous devons nous assurer par tous moyens nécessaires qu’il n’emportera pas les cigares de la République en s’en allant …
Quelle belle journée aujourd’hui … Vive les chips!…
Aïssa.
Aïssa, pendant qu’ils y sont qu’ils suppriment aussi les deux caves á cigares du ministère.
Leurs simple existence m’indispose.
Vive les chips !… A quatre pattes ?
Rédigé par : Duval Uzan | 04 juillet 2010 à 22:22
En effet, je m’attendais à ce que ces impitoyables (et talentueux) spécialistes des médias, comme Daniel Schneidermann, ou Edwy Plenel, scrutent le moindre mouvement de Mme Bettencourt… Rien !
Même le drôlissime « RAUS ! » est passé inaperçu…
Dans l’euphorie du bordel généralisé nous avons soudain entendu hier un représentant haut placé du syndicat CGT, déclarer : « l’affaire Woerth ne nous concerne pas, le Ministre reste notre interlocuteur, l’agitation politique ne doit pas interférer sur le débat crucial des retraites »…
Étrange soutien au Ministre Woerth !
Le Parti Socialiste devrait lire et relire cette déclaration stupéfiante, qui signifie que les syndicats préfèrent se battre contre la Droite sur les retraites, plutôt que de se faire rouler dans la farine en 2012 par les socialistes, si ils arrivent au pouvoir .
Coluche avait résumé en son temps cette douloureuse équation : « on sait qu’avec la Droite on risque de se faire baiser, mais avec la Gauche on est sûr de se faire en…ler »
( Didier Porte n’était pas né..)
Que va dire Sarkozy pour sauver le soldat Woerth lors de son discours le lundi sur France 2 ?
La morale n’est pas une valeur
L’amitié en est UNE
Quand on aime celui qu’on a choisi.
La politique n’est pas une valeur
La Fraternité en est UNE
Quand on aime celui qu’on n’a pas choisi.
La vérité n’est pas une valeur
La sincérité en est UNE
Quand on est celui qu’on paraît.
Quand je lis le moindre canard aujourd’hui
Je ne vois qu’une morale qui dégouline sur fond de règlements de comptes.
Nous nous dénonçons les uns les autres : Vice… Police… ou Malice ?
Parce que nous confondons investigation journalistique et investigation juridique.
Laissons le droit à l’endroit et prions les médias de percer plutôt le secret de l’envers…
Et si nous voulons vraiment être sincères, sauvons le soldat Eric Woerth qui a peut-être moins saisi que d’autres ce que c’est qu’un conflit d’intérêt mais qui semble dire à ceux qui refusent de l’entendre que ce conflit n’a aucun intérêt pour sa personne en particulier.
Et que la presse serait plus inspirée si elle lavait ses machines, plutôt que de se prendre pour une machine à laver.
http://www.tueursnet.com/index.php?video=Balle%20de%20canard
Lorsque l’Etat demande plus d’argent aux pauvres sous formes d’impôts, cela paraît normal.
Lorsqu’une femme très riche, la plus riche de France, donne de l’argent, cela devient une affaire d’Etat.