La robe et les politiques : le sacrifice de la vérité ?

Il n’y a pas de hasard.

Les politiques depuis quelques années portent de plus en plus la robe non seulement à cause de déconfitures conjoncturelles mais plus profondément, parce qu’il y a entre ces deux activités emblématiques, des similitudes, une familiarité propices au passage de l’une vers l’autre (« Quand les politiques portent la robe » – Le Parisien Week-end).

On ne peut pas comparer l’époque récente avec la période couvrant la IIIe et la IVe République où le barreau et la politique étaient si intimement liés que le premier paraissait être une voie naturelle, presque obligatoire, pour rejoindre la seconde. La culture humaniste, la richesse de l’intelligence et de l’argumentation, l’éloquence et sa théâtralisation constituaient une sorte de terreau commun qui irriguait l’avocat d’hier ou d’avant-hier comme l’élu ou le ministre d’alors.

Aujourd’hui les données ne sont plus les mêmes.

Je ne veux pas laisser croire qu’il y aurait comme un mouvement mécanique qui ferait du barreau la roue de secours de la politique.

D’abord parce qu’il y a des avocats qualifiés rapidement de ténors par les médias qui inversement, désirant frayer avec la politique active, ont essuyé des échecs cinglants.

Ensuite, pourquoi des avocats parfois prestigieux se seraient-ils laissé aller à s’aventurer dans l’espace politique classique alors que leur manière d’appréhender leur beau métier et la fonction de défense les conduisaient chaque jour à être des conseils politisés dans le bon sens du terme et à participer à mille commissions, colloques ou manifestations qui les mettaient au bord de la politique partisane mais sans les faire directement accéder à celle-ci ? Parce qu’ils ne le désiraient pas. Un immense avocat engagé comme Henri Leclerc est le parfait exemple pour la situation que j’évoque.

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Enfin, pour beaucoup de grands avocats pénalistes, il n’en est pas un que je n’aurais pas pu imaginer dans le registre politique même si la plupart poussent des hauts cris quand cette perspective est formulée devant eux. Même ceux qui se prétendent libres et non partisans ne seraient pas aux antipodes d’un détour qui les ferait glisser de la médiatisation judiciaire au narcissisme politique.

Pour être sincère, je ne vois qu’un avocat pour me faire mentir. Thierry Lévy, extraordinaire défenseur et mon cher ami tant regretté ; parce que, avocat, il ne savait que dire brutalement, somptueusement, sa vérité, il aurait été incapable d’embrasser une activité politique qu’il aurait perçue comme un comble de convention et d’inutilité. Trop d’intégrité, de roideur, de conviction, aucune démagogie, détestation de la flatterie et des banalités, à l’écoute de soi avant de prétendre complaire à autrui.

Mais, de nos jours, pour le commun des politiques, hommes et femmes, si la robe est devenue un accueil, un abri, un confort, cela tient à la déperdition de ce qui anciennement faisait briller et réunissait. La culture s’est appauvrie, le verbe s’est rapetissé, l’argumentation s’est rétrécie. De sorte que les politiques soumis à ces manques criants ne sont pas dépaysés quand ils abordent cet autre paysage pâtissant des mêmes lacunes.

La familiarité qui les accorde touche un élément capital. Pour des raisons aussi bien tactiques que de tempérament, la recherche et l’expression de la vérité ne sont pas une exigence fondamentale, un besoin viscéral. Bien au contraire, on pourrait avancer l’idée, qui n’est pas si paradoxale que cela, d’une tranquillité intellectuelle et professionnelle précisément parce que la vérité n’est pas, lancinante, à atteindre mais qu’elle est auxiliaire. Il y a ce qui sert puis la vérité seulement si elle sert.

Les plus forts en gueule, en démocratie, ne sont même pas capables de tenir une ligne qui les honorerait. Un Mélenchon à Marseille a démontré que l’insoumission était très relative. Et la vérité le cadet de ses soucis.

En réalité, le barreau comme les politiques sont des prisonniers consentants. Le premier d’une cause qu’il n’a pas choisie mais qu’il a accepté de défendre. Les seconds de leur parti. Il y a là sans doute le ressort prioritaire qui entraîne la politique vers le barreau : on n’a pas besoin d’un apprentissage pour passer de la première au second. Il est déjà fait.

Retenons cette preuve à rebours : un Nicolas Sarkozy qui n’a jamais été étranger à une verdeur et à une authenticité du verbe politique en revanche n’a jamais plaidé.

Si on trouve mon analyse un peu forcée – je ne refuse pas, je le concède, dans mes billets les gros traits qui font mieux percevoir et comprendre -, il suffit de chercher qui, de la politique au barreau, a modifié son registre, déserté la langue de bois pour un langage de sincérité, répudié le conformisme partisan pour l’inventivité libre.

Je ne peux en nommer aucun à l’exception, à droite, de Jean-François Copé, tout simplement parce que ce dernier a transformé son rapport au politique. Il a adopté un parler vrai, parfois une vigueur iconoclaste. Il n’a pas emmené avec lui la convention partout puisqu’il l’avait fuie partout.

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La robe et les politiques : ce ne sont pas des transfuges mais des alliés. Ils respirent le même air, pour convaincre ils doivent dissimuler, jouer la comédie. Mentir même en espérant qu’ils ne se mentent pas à eux-mêmes. Mais acceptons cette triste fatalité. Si on se donne le droit de sacrifier la vérité parce qu’elle viendrait troubler le jeu, dissiper le simulacre, alors tout est permis.

Et les juges comme les citoyens en tireront les conséquences.

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  1. Marc GHINSBERG

    – De quoi il cause aujourd’hui, Philippe ?
    – De la vérité.
    – Ah, et alors ?
    – J’ai pas tout compris, mais il est pour.
    – Bon, me voilà rassuré ! Mais au fait il parlait de quelle vérité ?
    – Ben, de la vérité en politique et devant les tribunaux, je crois.
    – Et alors ?
    – Holà camarade, c’est de l’inquisition.
    – Oui, excuse-moi, un vieux réflexe. Bon, on arrête. C’est pas tout ça, mais moi j’ai le bouquin de Zemmour à me taper !

  2. Robert Marchenoir

    Magnifique analyse. Mais la vérité des politiques passant au barreau n’est-elle pas plus prosaïque ? Ne s’agit-il pas, le plus souvent, de monnayer son carnet d’adresses auprès d’intérêts privés — voire d’États étrangers (suivez mon regard, qui se dirige entre autres vers Dominique de Villepin) ?
    Et cette activité « d’avocat d’affaires », ou plus exactement de lobbyiste de haut vol, somptueusement rémunérée, a-t-elle quelque chose à voir avec l’activité d’avocat, en dehors du nom ?
    L’interrogation s’impose d’autant plus que les hommes politiques se sont votés à eux-mêmes, il n’y a pas si longtemps, et sauf erreur de ma part, une exemption des diplômes normalement exigés des avocats, afin de pouvoir endosser ce parachute si confortable en cas de fin de carrière prématurée.
    Apparemment, lorsqu’on a passé sa vie à tricher et à mentir sous le couvert de « l’intérêt général », on n’a plus besoin de connaître le droit. On sait déjà tout ce qu’il convient de savoir pour ses nouvelles activités.
    Que pensent, d’ailleurs, les vrais avocats de cette concurrence déloyale, exercée par des gens qui s’invitent à toutes les tables sans frapper ? Je n’ai pas remarqué beaucoup de protestations au sein de la corporation, à ce sujet. Il est vrai que dans une tyrannie étatiste, il serait malvenu de contrarier des gens qui ont eu autant de pouvoir — et qui gardent un pied dans la Maison.

  3. « Pour des raisons aussi bien tactiques que de tempérament, la recherche et l’expression de la vérité ne sont pas une exigence fondamentale, un besoin viscéral ».
    M.Bilger, 75 ans, ancien avocat général, qui fait semblant de découvrir que les avocats ne sont jamais là pour dire la vérité puisqu’il y en a rarement une seule… on devrait s’inquiéter.
    Jamais une seule en fait, mais il ne faut jamais dire jamais il paraît.
    Les « baveux » sont juste là pour faire acquitter le client qui les paie, c’est tout.
    C’est à l’accusation de prouver qu’ils sont coupables et c’est bien ainsi.
    Donc, de là à ce que les « baveux » fassent de la politique activement (ils en font toujours), c’est-à-dire que mentir devient presque naturel, il n’y a pas de quoi croire qu’on change vraiment de profession.
    Là où je ne suis pas d’accord avec M.B. c’est quand il dit : « Mais acceptons cette triste fatalité. Si on se donne le droit de sacrifier la vérité parce qu’elle viendrait troubler le jeu, dissiper le simulacre, alors tout est permis. »
    Même en admettant qu’il y ait plusieurs vérités il n’y a jamais qu’une sorte d’escroc et il faut savoir voir la vérité de son discours au travers du blabla et il ne faut pas abdiquer face à l’escroquerie, peu importe sa nature, par contre son niveau… là on a le droit de se dire : « lui (elle) c’est un crétin, pas la peine de répondre ».
    Mais M.Bilger a été une fois de plus incapable de voir l’escroquerie de Macron comme il a été incapable de voir celle de ses prédécesseurs.
    Il y a un moment où on ne donne pas de leçons quand on s’est soi-même fait…

  4. Julien WEINZAEPFLEN

    Cher Philippe,
    Votre analyse n’est pas forcée, elle est de fond et elle est extraordinaire. Or je m’enthousiasme rarement. Je quémande, je commande presque un billet corollaire sur la phrase que ne cessait de répéter mon père, imbu de son bon sens qui pourtant venait de loin : « L’avocat est un comédien. » Dans quelle mesure approuvez-vous et nuanceriez-vous cette affirmation ? Sujet du bac pour Philippe Bilger. Vous avez le temps que vous voulez. C’est bien la moindre des choses, vous êtes chez vous.
    Mais nous allons jouer les commentateurs, les réservistes, faut bien faire de l’art et pas toujours la sieste, et l’art du commentaire est de faire des réserves, d’avoir par principe l’esprit de contradiction.
    J’ai relevé un pléonasme dans ce discours extraordinaire sur les différences et les similitudes entre la défense et la persuasion au service d’un dessein mis en acte destiné à emmener la société quelque part. Ce pléonasme, le voici : une « inventivité libre ». Il n’y a pas d’inventivité libre parce que l’inventivité est libre par définition.
    Je voudrais à présent m’arrêter sur quelques points de votre méditation : la rhétorique, le théâtre et la vérité.
    Commençons par l’incidence de ce que vous dites sur l’éducation, la formation des enfants et de la jeunesse. Il y a crise du verbe, de la culture et de l’argumentation, écrivez-vous en négatif. La culture est un bagage, le verbe et l’argumentation ressortent de la rhétorique et, je crois, de la littérature. Henri Leclerc croit en l’étude de la rhétorique telle qu’elle commande d’arranger les différentes parties du discours, vous n’y croyez pas. Une école philosophique, académicienne et dans une moindre mesure lycéenne ou péripatéticienne, a dominé la pensée en détestant la rhétorique et les rhéteurs, en sorte qu’on a pu opposer rhétorique et philosophie, puis philosophie et littérature. En sorte qu’il m’est arrivé, quand j’ai suivi les cours de rhétorique de Madame Aurélie Delattre que je salue si par hasard elle me lit, de théoriser que, pendant onze classes on suivait des cours de rhétorique, et on attendait la douzième, la terminale, pour faire de la philosophie. C’est grand dommage. Il y a de la philosophie dans tout ce qu’on étudie, à commencer par les mathématiques, surtout quand elles sont modernes. Que de leçons de philosophie n’aspirais-je à tirer, en sixième, de la théorie des ensembles. Tout m’y semblait contenu. Et dire qu’il y a des gens pour détester les mathématiques modernes. Ils n’ont pas de goût, et moins encore celui de penser. Il paraît que Jacques Derrida et Michel Onfray était sur cette ligne de souhaiter qu’on infuse de la philosophie dans toute la scolarité, si on n’en faisait pas une discipline à part entière.
    Le verbe et l’argumentation relèvent de la rhétorique, disais-je : l’argumentation est l’art de la disposition et le verbe celui de l’invention dans le discours. Les deux s’inscrivent dans la littérature. Passant le CAPES de lettres modernes, que j’ai eu sans être une bête à concours ni pouvoir le valider par un professorat effectif (saluez le zeugma !), je m’étonnais que les programmes de la classe de troisième disposassent (sic) qu’on devait faire étudier aux élèves le discours argumentatif, l’éloge, le dithyrambe, le blâme, la polémique, le discours épidictique. Y a-t-il une grammaire du compliment ou de l’insulte qui puisse s’écrire en dehors des sentiments qui les provoquent comme il y a une grammaire de texte, de la phrase, du langage ? Le fait est que l’analyse est une des quatre parties du roman, avec le portrait, le récit et le dialogue, apprenais-je en cinquième dans la leçon qu’on me donnait sur l’art du portrait, physique ou moral.
    Relevant de la rhétorique, il y a aussi, dans le champ poétique, l’invention formelle, celle qui cherche à creuser un écart esthétique, selon les penseurs de la théorie de la perception, qui poursuivent en disant que le chef-d’œuvre est l’œuvre qui a réussi à établir le juste écart entre ce que le lecteur attendait et ce qu’il lit, l’auteur étant parvenu à débusquer la forme qui était dans le désir inconscient de l’époque.
    Quant au verbe, il est pur jaillissement. Difficile de se convaincre que ce jaillissement soit performatif, tant il est performé. L’écrivain de génie est le plus déterminé des hommes. Il n’a rien qu’il n’ait reçu. Il travaille son déterminisme.
    _____________
    Pourquoi l’éloquence ne fonctionne-t-elle que si elle est théâtralisée ? Pourquoi l’homme a-t-il besoin du masque sous lequel avançait Descartes (« larvatus prodeo ») et d’où vient la personne, ce masque étymologique comme le sujet soi-disant libre est ce qu’il y a de plus soumis, ce qui rampe, ce qui est jeté sous ? Pourquoi l’Eglise a-t-elle commencé par condamner le théâtre avant de se choisir un pape qui était comédien ? Ecrivant ceci, j’ai dans l’oreille la lecture que fit à ma grande surprise mon ami Pierre Gérald à plus de cent ans, invité par Chantal Bally sur Radio Notre-Dame. J’aime à citer mes amis comme autant de témoins de moralité pour faire croire quej’ai beaucoup d’amis ou une grande moralité. Ceci encore est un des paris de la rhétorique, qui convient qu’il faut que le rhéteur établisse une autorité morale pour partager des évidences, fussent-elles des nouveautés.
    Mais pourquoi le théâtre ? La liturgie se présente comme l’actualisation du Mystère, lequel est aussi le nom d’un genre théâtral du Moyen Âge. Un pasteur luthérien traditionaliste, Frédéric Bohy, m’avoua : « La liturgie est le théâtre de Dieu », ce que confirmèrent du bout des lèvres et au bout de bien longtemps des prêtres de mes amis (encore des amis !) à qui je soumettais cette assertion que Frédéric m’énonçait comme une évidence et que je pris pour une provocation. Il faut le théâtre pour actualiser,voilà le mystère.
    Sans compter Aristote qui, dans LA POETIQUE, assigne au théâtre la mission d’inspirer deux émotions principales : la terreur et la pitié. Va pour la pitié ? Vous allez vite en besogne. Celui qui veut apitoyer veut faire pleurer sur lui-même, impénitent romantique avant l’heure. Je le sais. Un jour à treize ans que j’aimais, je voulais composer une musique qui contînt toutes les peines du monde. A trois ans, ma mère m’assit au piano. Sans être du tout Mozart (je goûte assez peu ce robinet de musique), je composais une suite d’accords dont je m’aperçus des années plus tard, quand j’appris les noms des degrés de la gamme, qu’il contenait la sensible et que la sensible y dominait. Le romantique est pathétique et le pathos est pathologique. Pour passer du pathétique à la compassion, il nous faut faire le saut qualitatif par où nous comprenons que la vie, dans laquelle nous sommes plongés comme dans une immédiateté égotique, est en réalité un mystère d’oblation invisible à notre sentiment.
    Quand j’étais petit, ma mère (encore elle ! C’était une artiste peintre qui avait accouché d’un aveugle), m’emmenait à l’Orangerie, à Strasbourg. Je faisais un tour de manège dans des petites autos gardées par un ancien flic. Il n’y avait pas foule dans ce manège, mais venait un moment où il fallait attraper le pompon. Je criais : « Ayez pitié d’un pauvre aveugle », et le vieux flic me lançait le pompon. Faire pitié, ça paye, c’est le pompon.
    Rousseau faisait de « la pitié naturelle » le principal ressort de la nature humaine. Aujourd’hui, nos sociétés ont troqué la pitié pour l’empathie. On a honte de la pitié. Or le contraire d’une société qui a pitié, c’est une société impitoyable. Macron – pardon d’y revenir – est l’expression du caractère impitoyable de notre société.
    SOS Aristote ! C’est bien assez que tu induises, avec la pitié, toi l’empirique, toi l’anti-lyrique, le romantisme dans la culture dont tu as été un des germes. Que vas-tu nous faire pisser de terreur ? – On bande de pathétique et on pisse de terreur. De son temps, il s’agissait d’inspirer l’héroïsme par la terreur du danger que couraient les héros pour accomplir leurs exploits. Le héros, c’était Hercule. Les temps ont changé. Aujourd’hui, le héros, c’est celui et surtout celle qui continue d’exposer son minois en terrasse malgré le Bataclan parce que l’anti-héros, c’est le terroriste, c’est celui qui n’a pas peur d’inspirer la terreur. D’où Médine au Bataclan, c’est la suite, c’est le résultat de la crise de l’épopée. Autrefois l’épopée célébrait les héros non pas morts au champ d’honneur, mais vivants dans le champ de l’exception. On avait beau avoir peur pour eux à l’énoncé des dangers qu’ils couraient, on n’avait rien à craindre, la course de ces athlètes des dieux était pour l’honneur, puisqu’on savait au début de l’épopée que le dieu qui les soutenait les assurait de la victoire finale. Il n’y a rien de nouveau dans la pensée de l’ENEIDE de Virgile à SPES SALVI de Benoît XVI. Le héros du jour, c’est celui qu’on a vaincu. Celui qu’on n’ose regarder comme un héros, c’est le vainqueur. C’est le mâle dominant, comme disait Éric Zemmour dans LE PREMIER SEXE, à qui on pardonne de ne pas être blanc tandis que l’homme blanc sanglote. L’héroïsme a changé de genre, il est devenu féminin, il subit, il est passif. Loin de moi de nier qu’il y ait quantité de femmes actives. En parler me ramène au théâtre pour interjeter cette question que je me pose en ce moment pour des raisons personnelles : y a-t-il quelque chose qui relie hystérie et perversité ?
    ____________
    Mais foin de mes interrogations personnelles. Je reviens à votre billet. Il y a démonétisation de la vérité, regrettez-vous. Barreau et politique sont deux mondes où la vérité est devenue « auxiliaire ». Ceci m’a toujours étonné. Quand j’étais en terminale (je reviens à la philosophie), on nous présentait la philosophie comme l’amour de la sagesse. Sartre la définissait au contraire (dans L’EXISTENTIALISME EST UN HUMANISME) comme la recherche de la vérité. Celui qui désessentialisait tout affirmait que la vérité était première. Or il ne désessentialisait pas par amour de la vérité. Il décomposait, déconstruisait, analysait. La déconstruction, c’est, au sens strict, l’analyse, sauf que l’analyse ne contient pas de facteur de décomposition. L’argument philosophique de LA NAUSEE est le dégoût qu’éprouve Antoine Roquentin quand il découvre que des racines poussiéreuses terminent ou se prolongent en tronc noueux. Le sentiment ontologique, océanique, dont nous avons tous besoin pour respirer et nous émouvoir, est de synthèse. Le piétisme instinctif qui précède la perversion du pessimisme joyeux et catholique présume que la nature est naturellement bonne et que Dieu doit être comme, doit imiter la nature. Or la nature est bonne et mauvaise. Elle est relativiste. Pourquoi la vérité serait-elle à considérer si elle n’est pas aimable ? Les œuvres de Sartre sont pourtant loin d’être froides. Il y passe un influx de vie à nul autre pareil. C’est même vrai dans LES MOTS, où Sartre démolit sa propre vocation en ne convainquant que lui-même que c’était un « caniche d’avenir » que rien n’avait prédestiné, s’il avait des dispositions. LES MOTS de Sartre sont l’anti-RECHERCHE DU TEMPS PERDU. L’existentialisme descend sans le savoir ou en le sachant très bien, de la méthode ignatienne. C’est une école du choix.
    Si la vérité n’est pas aimable, doit-on l’aimer, et l’embrasser quand on la trouve, comme l’affirme la déclaration conciliaire DIGNITATAS HUMANA ? N’est-ce pas assez de la trouver ? Faut-il encore l’aimer ? Y a-t-il un lien nécessaire entre le beau et le vrai ? Le vrai doit-il être beau et le beau être vrai ?
    Comment vérité et mensonge sont-ils disposés dans la réalité paradoxale où aucun absolu ne peut jamais être atteint, même pas nous-mêmes, cet artefact relativement éonisé ? On voudrait que l’Histoire soit spirituelle ou au moins providentielle, elle n’est que circonstancielle et phénoménale. Sa figure est la tribulation, la péripétie, la circonstance. Mais que vient faire la tribulation dans une créature idéale et pensée pour ce salut qu’elle ne peut pas atteindre et encore moins faire elle-même ? En quoi la circonstance historique est-elle médiatrice ? En quoi le mensonge est-il médiateur de la vérité du fait de l’économie paradoxale ? Ce mensonge que l’on retrouve dans l’histrionisme théâtral, le masque personnel et le discours persuasif du plaideur et de Jean-François Copé, ou de l’utopiste qui fait mal marcher le monde dont le marché fait bon marché ?
    Quand on y pense, il n’est pas naturel que les politiques aiment tant les discours. Macron est perché quand il en prononce un, aussi long que ceux de Fidel Castro, sous le regard ébahi de Brigitte qui surveille qu’il suive son plan détaillé. Sarkozy avouait n’être jamais redescendu de sa première tribune où il meublait pour faire attendre Chirac au grand destin.
    La condition de ne pas se mentir à soi-même est-elle suffisante pour ne pas être au service du père du mensonge qui est prince de ce monde ? Pourquoi ne peut-on supprimer ces brigues et ces partis qui intriguent et déterminent le discours sur le monde avec des éléments de langage qui obéissent à la logique des appareils ? Pourquoi les partis politiques, qui devraient concourir à l’expression démocratique, sont-ils les appariteurs du monde ? Pourquoi leur discipline s’impose-t-elle à des êtres libres chercheurs de vérité ?
    Autant de questions que suscite votre admirable billet, cher Philippe, honorable honoraire, bienveillant procureur et maïeuticien de génie.

  5. La vérité et la justice ont autant de rapport que la culture et l’intelligence c’est-à-dire à peu près aucun.

  6. « Un Mélenchon à Marseille a démontré que l’insoumission était très relative. Et la vérité le cadet de ses soucis. »
    Je me méfie de ceux qui ne cessent de dire qu’ils ne sont pas ceci ou cela, par exemple, pas soumis. On dirait qu’ils luttent contre. Contre quoi ? Qu’on sache qu’ils sont vraiment ce qu’ils nient ou de le devenir… Un contre-exemple. Parler ainsi montre qu’on ne comprend pas les ressorts de l’agir humain, ou qu’on fait semblant ; dans tous les cas, des gens de cette sorte ne peuvent pas être sincères comme le prouve, je ne sais plus, je ne vais pas passer ma vie à noter les mensonges des gens ou à me polluer la tête en gardant toutes sortes d’ordures ordinaires et dépôts, ce ne sont pas des faits très significatifs.
    « Mentir même en espérant qu’ils ne se mentent pas à eux-mêmes. »
    S’ils nous mentent, il faut pour se justifier, qu’ils nous méprisent, s’estimant par trop supérieurs. Conviction qui justifie exploitation et trahison, attention.
    S’ils se mentent, je les vois mal accéder à la réalité, ce qui laisse le peuple désarmé face à elle, soit à trouver meilleurs dirigeants.
    On oublie la double pensée, se mentir et ne pas se mentir, comme dans 1984. On n’a pas besoin de dresser les gens à ça comme dans cet univers totalitaire, ils le font très bien tout seul.
    Ce cas intermédiaire est le pire des trois.
    Comme je ne suis pas dans les cœurs et les reins de ce petit monde, il est difficile de dire qui est dans quoi.
    Sans prétention scientifique, il pourrait être amusant de supposer qu’untel est dans quoi.
    Le mépris inédit, affiché, triomphal de Macron et d’autre part ses airs exaltés allant trop loin pour me sembler être de la comédie, n’oublions pas qu’il a reçu des cours et qu’on a dû lui dire d’être vraisemblable, me fait penser qu’il nous ment mais dans quel sens ? Et est d’autre part sincère. Sincère du moins dans son mépris, qui ne lui rapporte rien politiquement.
    C’est donc en étudiant les fientes de l’animal qu’on aura les seuls indices fiables de sa nourriture intellectuelle, de sa sincérité.
    J’ai envie de petit-déjeuner, pas de me dévouer, mais qui sait si l’idée ne sera pas reprise ?

  7. « Le sacrifice de la vérité »
    J’avoue ne pas avoir tout compris cher P. Bilger et quelques phrases me laissent de marbre.
    La propension de certaines professions à se contempler leur nombril m’agace et relativise mon intérêt.
    Désolé d’être si désinvolte !
    Comme Marc GHINSBERG, j’attaque les 568 pages de « Destin Français ».
    Eric Zemmour : voilà un monument historique récent de notre patrimoine qu’il fait bon visiter !
    Cordialement.

  8. Bonjour,
    En fait il n’y a pas une grande différence entre un avocat pénaliste et un politique qui a adhéré à un parti.
    Tous les deux défendent une cause.
    Le premier défend celle de son client à qui il trouvera toutes les bonnes raisons et les mauvais prétextes pour le faire acquitter ou tout le moins réduire sa peine au maximum.
    Le second trouvera tous les arguments, mêmes sujets à caution, pour justifier la ligne politique du parti par qui il a été investi pour le représenter.
    Certes il arrive parfois qu’un avocat renonce à défendre son client pour des raisons de déontologie, tout comme un politique quitte son parti pour des raisons de désaccord profond avec celui-ci. Honnêteté d’autant plus louable qu’elle est plutôt rare, mais la démarche est globalement la même.

  9. @ Robert Marchenoir | 16 septembre 2018 à 01:51
    Excellent commentaire et bonne réponse à Philippe Bilger.
    En un mot et en un seul : dans ce pays, les barbouzes font la loi et c’est pour cela que tout s’effondre ; ce qui doit ravir les avocats qui trouvent dans ce désordre de quoi gagner leur vie mensongère.

  10. @ Robert Marchenoir 16 septembre 2018 à 01:51
    Une fois de plus je suis d’accord avec vous (ça commence à devenir louche… ;))
    Il est bon de noter que toutes ces nouvelles robes ne sont pas inscrites au tableau des commis d’offices ni même de permanence pour les comparutions immédiates. On ne les verra pas non plus dans les salles d’audience. C’est dommage, leurs anciens administrés auraient tant aimé entendre Villepin plaider la cause abracadabrantesque d’un Cahuzac (par exemple).
    Cheveux blancs et bronzage impeccable, il aurait j’en suis certaine, fait frissonner Madame Belloubet 😀
    Non, non, prudemment, hors concours mais avec carnet(s) d’adresses, ils se sont installés dans un bureau vacant d’un cabinet d’avocats d’affaires PARISIEN.
    Et ces « lobbyistes de haut vol, somptueusement rémunérés, ont-ils quelque chose à voir avec l’activité d’avocat, en dehors du nom ? »
    La réponse est non.
    Adéo Robert M.

  11. Patrice Charoulet

    J’ai lu vos très intéressantes réflexions sur avocats et politiques. Elles s’appuient sur votre expérience dans ces deux sphères. Je n’ai ni l’une ni l’autre.
    Je ne puis que comparer le XXe siècle au XIXe, et relever une différence majeure, en me plaçant du point de vue du lecteur.
    Les plus grands avocats du XXe siècle étaient souvent des hommes politiques. L’immense Berryer, par exemple, peut encore être lu sur Gallica. Des milliers de pages nous révèlent ses magnifiques plaidoiries. Chateaubriand le choisit comme avocat et il fit bien : c’était le meilleur du temps.
    Et d’autre part, tous ses discours politiques ont aussi été imprimés. Au passage, je signale aux lecteurs du Figaro que le père de Vincent Trémolet de Villers, qui dirige les pages Débats et Opinions du Figaro, Jacques Trémolet de Villers, grand avocat lui-même, a consacré un livre à Berryer, qui a pour titre « Aux Marches du Palais ».
    D’autres avocats et politiques ont eu aussi leurs plaidoiries et leurs discours politiques imprimés.
    Quel homme politique et avocat actuel est dans le même cas ?
    Et quel avocat, tout simplement, homme politique ou non, édite encore ses plaidoiries ? Modestie ? Manque de lecteurs ?
    Dommage.

  12. Concernant les politiques qui font les démarches pour pouvoir afficher sur leur carte de visite le titre ronflant d’avocat alors qu’ils n’ont aucun diplôme pour y prétendre, il faut relativiser.
    Ce sont généralement des personnalités qui sont en fin de parcours politique et ne peuvent prétendre à aucun mandat lors des prochaines élections qu’elles soient municipales, législatives et a fortiori présidentielles car, pour des raisons diverses, ils se sont totalement décrédibilisés auprès de leurs électeurs.
    Sur le strict plan de la compétence, ils sauraient prétendre à devenir des avocats pénalistes, constitutionnalistes, fiscalistes ou autre domaine très pointu en matière de droit.
    Forts de leur carnet d’adresses, ils ne seront jamais que des avocats d’affaires. Bref, des lobbyistes bon teint qui ont des entrées privilégiées dans le monde de la finance et des multinationales.
    La bonne nouvelle les concernant, c’est que nous ne les verrons plus pérorer dans des meetings et les plateaux TV.
    Mais ceux qui ont pris leur place, que ce soit à l’Assemblée nationale ou ailleurs, semblent être faits du même bois dont on fait les pipeaux.
    La politique permet tout, à condition d’en sortir.

  13. M. Bilger,
    Lorsque vous écrivez ceci :
    « Si on se donne le droit de sacrifier la vérité parce qu’elle viendrait troubler le jeu, dissiper le simulacre, alors tout est permis. »
    « On » me laisse rêveuse…
    Et « tout » me laisse perplexe…
    Quant à « la vérité », pour ceux qui la fréquentent, les simulacres sont comme les coups de poignard sur cette robe de probité candide et de lin blanc, mais cette robe est noire n’est-ce pas ?
    Dès lors, pourquoi feindre la désapprobation et s’offusquer du sacrifice puisque chacun est venu porter le coup en regardant ailleurs…

  14. En ce beau dimanche, il me vient l’envie de contredire M. Bilger. Je puise donc dans l’Histoire de notre beau pays les ingrédients de ma réaction. Les liens entre le barreau et la politique n’ont pas été tranchés lors du passage à la Ve République, il existe au moins un exemple contradictoire éclatant.
    Sous la Ve République qui commença comme chacun sait en 1948, Maître Jean-Louis Tixier-Vignancour fut candidat à la charge suprême lors des élections de 1965. Son directeur de campagne fut M. Jean-Marie Le Pen titulaire d’une licence de droit. Arrivé quatrième au premier tour, il donna comme consigne de voter pour M. François Mitterrand.

  15. @ Marc GHINSBERG | 16 septembre 2018 à 00:54
    Je cite votre exposé adressé à Ph. Bilger :
    « Ah, et alors ? »
    « Bon… »
    « Ben… »
    « Et alors.. ? »
    « Hola camarade… »
    « Oui, excuse moi… C’est pas tout ça, mais moi j’ai le bouquin de Zemmour à me taper ! »
    Cos’è questa balbuzie ? Vous êtes sûr que vous allez bien ?

  16. Pour faire court et simple. Certains magistrats (procureurs et juges) ménagent les politiques au TGI avec bien plus d’égards quand ceux-ci appartiennent au même parti. Une manière discrète pour se rapprocher du politique et tenter d’affiner des accointances dans l’espoir de faire partie un jour de leur famille installée sur les bancs de l’Assemblée nationale et profiter des faveurs et avantages. Il y a bien une bonne dizaine de magistrats du TGI qui s’y sont engouffrés. Tous sont devenus aujourd’hui muets et invisibles.
    Et puis, vous avez certains avocats défendant d’abord leurs propres intérêts : se faire médiatiser. Connus pour décrocher l’étoile du ténor du barreau, ils n’hésitent pas à fayoter avec les magistrats pour que les affaires de leurs clients « politiques » ne soient pas trop sanctionnées, voire qu’ils soient relaxés. On voit, lors des audiences, un petit clin d’oeil par-ci par-là fait aux magistrats faisant comprendre qu’il a tout intérêt à être indulgent s’il veut rejoindre un jour la famille politique.
    Je les ai entendus et vus de mes propres yeux. Une justice partiale et laxiste pour certains et dure pour d’autres.

  17. « Je ne veux pas laisser croire qu’il y aurait comme un mouvement mécanique qui ferait du barreau la roue de secours de la politique. »
    Outre les parlementaires, le barreau accepte des conseillers d’Etat, des magistrats de la Cour des comptes, des professeurs d’université chargés d’un enseignement juridique, des notaires, et des préfets aux termes d’un décret de 1992. A noter que Hollande et S. Royal sont devenus avocats sur décision du bâtonnier dans les années 1990…
    Le spectre extrêmement large de ces recrutements ne me paraît pas sérieux. Un de mes amis, ancien préfet, est devenu avocat juste après sa retraite. N’ayant jamais été juriste et ne connaissant du droit que les actes règlementaires qu’il avait signés, il fut bien dépourvu quand la bise de la réalité fut venue !!
    Parmi les petits noms des avocats on relève « menteur » et « bavard » crois-je me souvenir. Inutile d’aller plus loin dans la ressemblance avec les politiques !!

  18. M. Bilger est très bien placé pour parler de ce qu’il a vécu, vu, entendu et connaît. Alors j’ai une petite question à laquelle je n’ai pas de réponse.
    1. Pourquoi certains magistrats, eux qui prétendent connaître la loi pénale sur le bout des doigts, connaissent-ils moins le droit que les avocats saisis de l’affaire par leur client ? Pourquoi certains magistrats ont-ils peur de voir arriver à l’audience un avocat plus teigneux qu’un autre ne laissant même pas passer, par exemple un simple point-virgule lorsqu’il n’y a pas lieu et pour crier ensuite : ah ! il y a un vide juridique ? On le tient… On refait tout à zéro et on gagne du temps. Au bout de 10 ou 20 ans, l’affaire est toujours en sommeil comateux.
    2. Pourquoi certains magistrats ont-ils cette crainte de devoir affronter un ténor du barreau très médiatisé et politisé plutôt qu’un simple avocat tout aussi capable mais plus discret ?
    Qui peut me répondre ? Merci

  19. C’est la recherche de sens qui occupe nos esprits la plupart du temps, non la recherche de vérité. Les deux ne sont pas concurrentes, mais se chevauchent, et peuvent se servir mutuellement d’alibi, surtout dans certaines professions dans lesquelles l’art de sacrifier la vérité en l’embellissant est un gage de réussite.
    Il paraît que nous sommes tous de petits avocats en puissance, et que dans le débat, on ne cherche pas tant la vérité que des arguments qui aident à l’emporter. Du côté de l’orateur, mais aussi de l’auditeur. Mais certains sont des virtuoses, et oui, on ne peut pas le nier, les avocats et les politiciens atteignent des sommets. Dieu merci, l’avocat est quand même obligé de tenir compte des preuves matérielles et des faits. Tandis que les politiciens peuvent toujours dire « Il faudra attendre plusieurs années avant de me juger, les résultats viendront plus tard ».

  20. @ Julien WEINZAEPFLEN | 16 septembre 2018 à 02:51
    Cher Julien,
    Je sais que je vais vous décevoir, mais je vous signale que la salle d’examen de l’agrégation, c’était de l’autre côté de la cour, en entrant à gauche.
    La très longue copie dont vous nous avez gratifiés n’aura servi à rien et c’est bien dommage pour vous, elle aurait pu vous rapporter les quelques points qui vous manquaient pour passer du CAPES à l’agrég.
    Encore que, savez-vous que certains correcteurs (pas tous heureusement) ne lisent qu’une ligne sur cinq, pratiquant la lecture rapide pour compenser le très faible tarif auquel est payé la correction.
    C’est à ce rythme que j’ai lu votre copie, et j’ai été déçu, vraiment très déçu.
    Comment peut-on faire un texte aussi long sans parler de cette forme perverse et diabolique de la vérité qu’est le sophisme.
    Le sophisme c’est la logique sur laquelle reposent toute dictature, toute démocrature et surtout toute démocratie !
    C’est le sophisme qui permet en tout temps et en tous lieux de gagner les élections;
    Déjà sur les peintures rupestres de Cro-Magnon on le devine, il suffit d’un peu d’imagination, les civilisations, les cultures en ont fait l’arme suprême de gouvernance et même la religion s’y est mise.
    L’Église catholique brillamment avec les Jésuites et le jésuitisme qui perdure encore de nos jours avec le Pape François, encore que sous une forme décadente, chez lui le sophisme relève du mensonge évident (mais c’est un autre sujet).
    Et ce sophisme fait les beaux jours des politiques actuelles, sous la forme moderne du sophisme orwellien, remis à l’ordre du jour par les immigrationnistes de la « chance de la France et de l’UE », et le « En même temps » de Macron.
    Je n’en dirai pas plus tellement cela est évident, et puis je n’aime pas faire long (pensez à la modération).
    Par contre je suis d’accord avec votre conclusion :
    « Cher Philippe, honorable honoraire, bienveillant procureur et maïeuticien de génie. »
    J’ai failli le dire dans mes commentaires concernant l’entretien avec la charmante Laetitia S-B, mais je m’étais limité au bienveillant, n’aimant pas trop agiter l’encensoir.
    Laetitia était venue débattre et éventuellement en découdre, brillamment car elle est brillante, et elle s’est trouvée en face de quelqu’un qui voulait l’accoucher d’elle-même.
    Trop difficile à cet âge d’accoucher de soi, il faut avoir les cheveux blancs ou pas de cheveux du tout !

  21. @ Robert Marchenoir | 16 septembre 2018 à 01:51
    « L’interrogation s’impose d’autant plus que les hommes politiques se sont votés à eux-mêmes, il n’y a pas si longtemps, et sauf erreur de ma part, une exemption des diplômes normalement exigés des avocats, afin de pouvoir endosser ce parachute si confortable en cas de fin de carrière prématurée. »
    Je ne doute pas qu’ici nombre d’intervenants donneront leurs connaissances en la matière.
    Il s’agit sans doute du décret n° 2012-441 du 3 avril 2012 :
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/2013/04/11/devenir-avocat-sans-diplomes-232631.html
    En cherchant le texte de loi, j’ai trouvé aussi cet éclairage de 2010 :
    https://www.nouvelobs.com/politique/20100126.OBS4846/quand-les-politiques-choisissent-de-devenir-avocat.html
    Il y a 5 ans :
    […La grogne des Universités, qui souhaitent garder le monopole de la formation des futurs avocats, a vu le jour avec l’arrêté du 21 mars 2007. Celui-ci autorise les diplômés des mentions « carrières judiciaires et juridiques » et « droit économique » de l’Institut d’études politiques de Paris à se présenter à l’examen d’entrée des Centres Régionaux de formation à la Profession d’Avocat (CRFPA).]
    https://www.carrieres-juridiques.com/actualites-et-conseils-emploi-juridique/devenir-avocat-il-n-y-a-pas-que-la-fac/197
    ——————————
    @ Wil | 16 septembre 2018 à 02:38
    « …c’est-à-dire que mentir devient presque naturel, il n’y a pas de quoi croire qu’on change vraiment de profession. »
    Mentir par omission est-il vraiment mentir ?
    Pour exercer sa profession, tout avocat doit prêter serment devant la cour d’appel de son barreau. Au cours de cette cérémonie, il s’engage à respecter les principes essentiels de la profession.
    « Je jure, comme avocat, d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité ».
    Qui donc pourrait douter de cet engagement ?
    Santé !!

    ————————————–
    @ Julien WEINZAEPFLEN | 16 septembre 2018 à 02:51
    « Si la vérité n’est pas aimable, doit-on l’aimer, et l’embrasser quand on la trouve »…
    Exercice difficile, mais sans doute nécessaire pour se connaître soi-même.
    « Aujourd’hui, nos sociétés ont troqué la pitié pour l’empathie. »
    L’empathie, vraiment ? J’ai comme un sérieux doute sur ce point précis.
    Pratiquer l’empathie consisterait à se mettre dans la peau de l’autre. Assurément avec ce long développement, n’auriez pas oublié l’autre ?
    Pour ce qui est de « l’avocat est un comédien », j’aurais tendance à remplacer (sauf exception) le terme « comédien » par celui d' »acteur ».
    Ceci étant, il est à coup sûr aussi très approximatif d’assimiler un avocat à un acteur.
    Car l’avocat a à mon sens l’impérieuse obligation d’être lui-même pour convaincre, alors que l’acteur est un autre.
    L’acteur s’efface pour devenir qui il n’est pas. Il doit s’oublier et se fuir. Il ne s’incarne en autrui qu’aux dépens de sa propre identité. Quand l’acteur joue si juste qu’on a peine à reconnaître l’homme, il atteint le sommet de son art.
    « La condition de ne pas se mentir à soi-même est-elle suffisante pour ne pas être au service du père du mensonge qui est prince de ce monde ? »
    « Qu’est-ce que la vérité ? Il y a la tienne, la mienne et celle de tous les autres. Toute vérité n’est que la vérité de celui qui l’a dite. Il y a autant de vérité que d’individus (Eric-Emmanuel Schmitt). »
    « J’aime la vérité. Je crois que l’humanité en a besoin ; mais elle a bien plus grand besoin encore du mensonge (Anatole France). »
    ———————————-
    @ Noblejoué | 16 septembre 2018 à 07:25
    Le bonjour vous va.
    C’est donc en étudiant les fientes de l’animal qu’on aura les seuls indices fiables de sa nourriture intellectuelle, de sa sincérité.
    Depuis une dizaine d’années, à la suite d’une opération chirurgicale, mon odorat s’est développé à un point tel que je perçois les moindres odeurs, sans avoir l’odorat de mon chat, fort heureusement car pour ma part j’en tire plus d’inconvénients que d’avantages.
    Ceci étant dit, pour E. Macron, maintenant que je connais un peu plus l’individu, je serais tenté d’avancer que le personnage serait un comédien amateur intelligent. Pour l’acteur je demeure encore avec de nombreux doutes. Mais la pièce est en cinq actes, et nous n’en sommes qu’au second.

  22. Les avocats ne se facturent pas d’honoraires entre eux. Villepin l’avait bien assimilé avant de recourir aux services de Maître Metzner.
    Fillon dans sa droiture toute relative ne l’avait pas compris.
    A propos de ce dernier, je porte à son crédit de n’avoir pas su remercier ce sulfureux Bourgi. Bourgi en effet dit avoir prémédité la chute de Fillon pour ingratitude envers lui. L’affaire refait surface. On aimerait que les politiques aient autant de droiture que ce candidat chassé de toutes parts.
    Est-ce à laisser penser que ceux à qui Bourgi ne s’est pas attaqué ont dû remercier leur bienfaiteur, et avec quel argent ?

  23. De votre billet, qui est une réflexion remarquable plus sur l’attitude et le comportement de « La robe et les politiques » que sur la vérité et sa recherche, je retiendrai votre alinéa de conclusion : « Ce ne sont pas des transfuges mais des alliés. Ils respirent le même air, pour convaincre ils doivent dissimuler, jouer la comédie. Mentir même en espérant qu’ils ne se mentent pas à eux-mêmes. Mais acceptons cette triste fatalité. Si on se donne le droit de sacrifier la vérité parce qu’elle viendrait troubler le jeu, dissiper le simulacre, alors tout est permis. »
    Vous touchez ici le fond du problème de notre société. Ce qui pourrait se résumer dans cet adage bien connu : la fin justifie les moyens. Ici point de morale, le seul but est de gagner sans s’embarrasser de principes par trop gênants.
    C’est au fond ce que Tipaza | 16 septembre 2018 à 14:37 appelle le « sophisme » guidant les politiques comme le barreau.
    Cela rejoint d’une certaine manière votre billet posant la question « une politique peut-elle être honteuse ? » et vous y répondez en montrant le cynisme comme fond de l’action tant des politiques que du barreau. Et il suffit de se reporter aux commentaire relatifs à l’affaire Audin pour s’en convaincre, s’il le fallait encore. Il est tellement plus facile de faire porter le chapeau à la Grande Muette que de mettre en cause les politiques qui lui ont confié la mission à remplir et les objectifs à atteindre en jouant les Ponce Pilate…
    En revanche, lorsque vous concluez « Et les juges comme les citoyens en tireront les conséquences », j’avoue ma perplexité.
    Que certains magistrats (ceux du Parquet notamment, voire la plupart des juges d’instruction) cherchent à établir la vérité par les enquêtes diligentées par la police et la gendarmerie, c’est là me semble-t-il fondamentalement vrai.
    Que la majorité des juges soient dans cette attitude d’esprit, j’en suis de moins en moins convaincu.
    Quant aux citoyens, plutôt que d’en tirer les conséquences par les urnes, il me semble qu’ils ont trop longtemps choisi de jouer les autruches en mettant la tête dans le sable par leur abstention massive.
    Nous verrons en 2019 ce qu’il en sera à l’occasion des élections européennes.

  24. @ Achille 16 septembre à 10:46
    On connaît l’exemple de politiques en difficulté, revêtir la robe pour bénéficier du bouclier protecteur du Bâtonnier en cas d’ennuis judiciaires. Ça complique manifestement les procédures.

  25. Je ne peux en nommer aucun à l’exception, à droite, de Jean-François Copé, tout simplement parce que ce dernier a transformé son rapport au politique. Il a adopté un parler vrai, parfois une vigueur iconoclaste.
    Un parler vrai ? Incroyable ! Aurait-il été touché par la grâce, se serait-il repenti de ses fautes et converti ?
    Alors dans ce cas, alléluia !
    Maintenant, il ne lui reste plus qu’à prier très fort ou à aller à Lourdes pour solliciter un nouveau miracle, à savoir celui de devenir un véritable homme de droite…

  26. @ Jabiru | 16 septembre 2018 à 17:15
    J’avoue que depuis quelque temps la politique ou plus exactement les politiques commencent à m’exaspérer.
    Quand je vois le Sénat, cet aréopage de vieilles badernes, que nombre de présidents ont voulu supprimer, en vain, se transformer en tribunal de l’Inquisition, je me dis que l’on nage en plein délire.
    Tout ce pataquès pour juger un garde du corps un peu trop zélé qui a filé deux baffes à un petit crétin, même pas français, qui a voulu faire le malin dans une manifestation du 1er mai. On rêve !
    J’en suis arrivé à ne même plus regarder l’émission C dans l’air tant je suis lassé d’entendre toujours les mêmes intervenants raconter toujours la même chose.
    Désormais je regarde « Questions pour un champion » sur France 3. Même si l’ambiance de cette émission est un peu trop du style Club Med à mon goût, l’animateur est sympa et ça me permet de peaufiner ma culture générale.

  27. Robert Marchenoir

    @ breizmabro | 16 septembre 2018 à 09:22
    « Une fois de plus je suis d’accord avec vous (ça commence à devenir louche… ;)) »
    Méfiez-vous, je sens le gaz. Pire qu’une marée noire !

  28. @ fugace
    Le bonjour me va dans le contexte déchet de Macron… Très spirituel !
    « Depuis une dizaine d’années, à la suite d’une opération chirurgicale, mon odorat s’est développé à un point tel que je perçois les moindres odeurs, sans avoir l’odorat de mon chat, fort heureusement car pour ma part j’en tire plus d’inconvénients que d’avantages. »
    Je vous plains très sincèrement, je n’ai pas un odorat très développé et m’en félicite, on est envahi par les odeurs, et souvent, pas de bonnes odeurs. Et je vous demande pardon si j’ai pu vous choquer… Je me moque bien des puritains mis en transe par les mots et pas par les choses, par la description de l’injustice et non l’injustice. Mais si j’ai pu vous faire souffrir ou ennuyer quiconque d’autre dans votre situation, je vous en demande bien pardon ainsi qu’aux personne concernées.
    Question peut-être idiote mais avez-vous pensé à vous parfumer pour qu’une odeur agréable à vos narines fasse écran à la puanteur du monde ?
    Il y en a pour hommes, pour femmes, pour tous les goûts, je crois… Au cas ou vous vous intéressiez à la chose, j’ai lu
    https://www.lisez.com/livre-grand-format/les-parfums/9782221110072
    …qui m’a beaucoup plu. Mais d’un point de vue pratique, ce qui m’a impressionné est d’avoir vu une spécialiste trouver le parfum correspondant aux goûts et au fait que l’odeur de sa peau s’y marierait parfaitement à une personne.
    Vous êtes peut-être « fugace » mais étant le premier à avoir répondu, et avec quelle pertinence, esprit et en parlant de vous de manière prenante et non pesante, je dirais « sagace ».

  29. @ Robert Marchenoir 16 septembre 2018 à 18:5
    « Méfiez-vous, je sens le gaz. Pire qu’une marée noire ! »
    Pas possible puisque nous nous avons eu le Torrey Canyon en 67 et l’Amoco Cadiz libérien (!) échoué à Portsall (Finistère) en mars 78 qui provoqua une marée noire considérée aujourd’hui encore comme l’une des pires catastrophes écologiques de l’histoire.
    Bon, vous, vous n’êtes pas encore considéré comme la pire catastrophe de ce blog ? Si ? 😀
    Adéo Robert M. 😉
    ———————————–
    @ Ellen 16 septembre 2018 à 13:18
    Tout dépend si l’avocat et/ou le magistrat fait ou non parti de la franc-maçonnerie ; des frères solidaires.
    Exemple : Macron est franc-maçon, Belloubet aussi, du coup il n’est pas concevable que Benalla soit auditionné par M. Bas qui ne l’est pas. CQFD.

  30. …le sacrifice de la vérité
    De nos jours, si la Vérité personnifiée venait à poser son pied délicat sur le sol marécageux et méphitique de la France actuelle, vous pouvez être sûrs qu’elle serait immédiatement conduite manu militari devant la XVIIe chambre, traitée de « fasciste », lourdement condamnée et jetée dans un cul de basse fosse n’ayant rien à envier à son puits habituel…

  31. @ Robert Marchenoir | 16 septembre 2018 à 18:55
    « Méfiez-vous, je sens le gaz. Pire qu’une marée noire ! »
    Impossible !
    Le gaz est incolore, il ne peut créer de marée noire !

  32. @ Noblejoué | 16 septembre 2018 à 19:39
    Fort heureusement,la parade est facile, quand par exemple les produits ménagers m’agressent. Se boucher le nez et/ou s’éloigner.
    Il y a aussi les bons côtés, au quotidien, s’agissant de la multitude des parfums agréables. De la cuisine au jardin en passant par les innombrables parfums de ces dames.
    [Des odeurs délicieuses se répandirent soudain dans l’air… Du pain tout juste sorti du four, des pommes cuites et un soupçon de cannelle qui se mêlaient à l’arôme du café (L’amour est ailleurs – Barbara Taylor).
    Pour ce qui est de la nourriture intellectuelle de « l’animal politique », je pense qu’il a eu ses doses compte tenu de son parcours. La question n’est pas tant ce qu’il a mangé, mais plutôt ce qu’il a digéré.
    Les premiers résultats sont déjà là. A suivre donc avec notre sixième sens, les prochaines analyses périodiques qui ne manqueront pas de nous être communiquées.
    Le premier indice qui devra alerter avec le sacrifice de la vérité sera bien une odeur de soufre ?
    “L’impondérable est ce qui vous pend au bout du nez. »(Proverbe québécois)

  33. @ Achille 16 septembre 2018 à 17:15
    Le Sénat, ex-Conseil de la République, est une excellente maison de retraite. La table est excellente et les vins de qualité.
    Dans ces conditions, on comprend que certains pensionnaires aient adopté un train, celui de sénateur, qui n’est jamais en grève.
    Une bonne mise au régime devrait leur être salutaire.
    Je ne serais pas surpris que le jeune locataire de l’Elysée qui surveille, lui, son régime, ait des idées pour dépoussiérer les lambris de l’institution.

  34. Nous avons maintenant parmi nous un artiste du pédantisme. Passons.
    Le rôle de l’avocat a toujours été de dire la vérité de son client, et même de la rechercher en lui s’il n’en était conscient. Le juge est Dieu.
    C’est la raison pour laquelle avocats et juges portent la robe de deuil du Christ de l’ancienne justice ecclésiastique.
    Celui de l’élu est de dire la vérité de ses électeurs, et par voie de conséquence, de flatter l’intelligence de ceux-ci tant pour eux mêmes que pour être réélu. Sa vérité est la démagogie.
    C’est pourquoi il rêve de devenir avocat pour s’épargner le dégoût de lui-même, et aussi pourquoi la politique était d’une niveau sensiblement plus élevé lorsque des élus étaient déjà avocats.
    Un être totalement amoral tel Macron n’aurait pas trouvé sa place sous la IVe.

  35. @ Jabiru | 17 septembre 2018 à 08:46
    La forte corpulence de Gérard Larcher donne une idée de la nourriture hypercalorique de la cantine du Sénat. Je ne sais pas ce qu’en pense son cardiologue, mais l’infarctus le guette.
    Je ne saurais trop lui conseiller de faire une petite heure de marche après déjeuner dans les jardins du Luxembourg. Même à un train de sénateur, cela ne peut que lui être profitable !

  36. @ Achille 17 septembre 2018 à 08:46
    S’agissant de l’actuel Président du Sénat il est important de se rappeler que son prédécesseur socialiste Jean-Pierre Bel avait décidé de rompre le contrat avec le traiteur en place pour faire des économies sur les agapes.
    Sitôt Gérard Larcher redevenu Président, l’ex-traiteur a été rappelé dare-dare pour régaler ces messieurs. La bouffe a primé sur le budget !
    Avec Larcher c’est Sénat, chasse et coup de fourchette et pendant ce temps on est incapable de serrer les cordons de la bourse pour montrer l’exemple.

  37. @ fugace 17 septembre 2018 à 02:42
    « …quand par exemple les produits ménagers m’agressent. Se boucher le nez et/ou s’éloigner »
    SURTOUT s’éloigner… des fois qu’il faudrait laver quelques verres ou quelques assiettes ou plats n’entrant pas dans le lave-vaisselle.
    « …les produits ménagers m’agressent », du coup : courage… fuyons 😀
    Adéo quand même fugace 😉

  38. Le Cardinal… Drôle de personnage tout de même :
    « L’ancien ministre de l’Intérieur a fait l’objet le 11 septembre de nouvelles mises en examen notamment pour « corruption passive », « recel de détournements de fonds publics », et pour « complicité de financement illégal de campagne électorale », ont indiqué des sources judiciaires et proches du dossier, confirmant partiellement une information de RTL. »
    Orange avec AFP, publié le lundi 17 septembre 2018 à 15h25.
    Il n’est pas avocat tout de même ? Et avec tout ça il est libre comme l’air, c’est à n’y plus rien comprendre, François Fillon est un petit joueur à côté, un minuscule, un petit bras. Dire qu’il a rendu ses costards et qu’on l’accablerait pour quelques chemises.
    Le Cardinal est un champion dans son genre à l’inverse de Pépère qui prenait systématiquement le déluge, le premier passe entre les gouttes avec une facilité déconcertante, Moïse doit être jaloux.

  39. « La robe et les politiques : ce ne sont pas des transfuges mais des alliés. Ils respirent le même air, pour convaincre ils doivent dissimuler, jouer la comédie. Mentir même en espérant qu’ils ne se mentent pas à eux-mêmes. Mais acceptons cette triste fatalité. Si on se donne le droit de sacrifier la vérité parce qu’elle viendrait troubler le jeu, dissiper le simulacre, alors tout est permis. » (PB)
    Vous avez, je crois, certains de vos meilleurs amis qui portent la robe.
    Je ne pense pas qu’ils cautionnent votre partiale, très partiale analyse.
    Le mensonge n’a jamais fait partie des armes des grands de la profession : il est si facilement détectable que son auteur ruinerait à jamais sa crédibilité auprès des magistrats… l’omission, oui, mais c’est un autre débat.
    Et les politiques qui reviennent au barreau sont, le plus souvent, des affairistes faisant fructifier leurs relations.
    Leur robe, si même ils en ont une, reste au clou.
    Ont-ils jamais d’ailleurs ouvert un code de leur vie ?…

  40. Cher Philippe,
    Nous ne voyons aucune réserve au changement d’activité professionnelle encore qu’une Eva qui passe d’une recherche pétrolière à un tournage orienté, un Collard qui promet une défense gratuite à un parent victime d’une péniche pédophile et se retrouve sur les bancs de l’Assemblée, un Dupond-Moretti qui tourne dans des téléfilms et sur les plateaux font que des collisions virtuel/réel ne participent plus à l’expression de la vérité mais impliquent une confusion totale.
    Notre société veut que chacun soit acteur de sa vie et que le virtuel en emporte le vent.
    Certains peuvent tout se permettre, guide de monument d’Etat, professeur, conseiller d’orientation avec la plus grande facilité et ce qu’il ne faudrait pas oublier au minimum, c’est que certaines compétences et expériences s’acquièrent dans des parcours qui nécessitent un minimum de patience, d’effort et de motivation.
    Par exemple, pour faire de bons fruits déguisés, il faut savoir choisir ses fruits, les temps de séchage, l’harmonie des couleurs et des saveurs pour qu’ils présentent une robe attirante et que le palais ne soit pas déçu.
    Mais le goût de l’humain s’apprend-il ?
    L’ambitieux sait écraser, se faire mousser et se porte lui-même à défaut de porter des idées, des conseils, des aides.
    La garde des Sceaux qui devrait défendre les institutions de France et respecter l’indépendance du Sénat, de l’Assemblée joue son plus mauvais rôle en allant se planquer derrière le droit européen pour défendre un protégé du président.
    La parole de Monsieur Benalla serait-elle aussi dangereuse pour l’exécutif qu’il faille insulter l’intelligence du Sénat et ne pas mettre en oeuvre toutes les possibilités prévues pour qu’émerge la vérité sur la protection d’un chef d’Etat ?
    Torpiller la sécurité n’est pas anodin. S’entourer de milices privées non plus.
    Cette possibilité de faire rentrer des loups fougueux au centre du pouvoir n’a pas de raison d’être.
    Macron a-t-il peur de Benalla, de ses mots, de ses relations pour lui-même et sa famille? Les Français sont en droit de savoir.
    françoise et karell Semtob

  41. P. Bilger nous parlant de sacrifice, je voudrais éviter à Aliocha de nous déverser un tombereau de René Girard.
    « Il y a quelque six cent mille ans, l’homme domestiquait le feu. Comme le soleil, il apporte chaleur et lumière. Prenant la forme d’un éclair, il descend du ciel. Il est Agni, fils de Dyaus qui chasse les ténèbres, guérit et donne la richesse. Dans le tipi ou la maison commune dont il se rend maître en attirant la vie autour de lui, il est le Dieu qui renaît quand on le nourrit. « Viens ! Agni ! Ô Dieu ! Accepte cette oblation ». Puis, contemplant les flammes d’Agni jouant avec ce qu’on lui sacrifie, l’homme pense : Il n’y a de vie que dans la consommation de la vie ; vivre, c’est dévorer la vie parce que vivre, c’est consommer de l’énergie. Le sacrifice est la nourriture donnée à Dieu, et la nature du monde est un perpétuel sacrifice où tout l’univers n’est que nourriture, et où la nourriture est substance de tout.
    Au centre du monde, dans les montagnes, à mi-chemin entre la terre et le ciel, pousse le soma avec lequel on fait la boisson de « non mort » – l’eau de feu et de vie. Soma est aussi un dieu ; l’univers se divise entre Agni qui brûle et Soma qui est brûlé.
    Aussi, l’homme ne peut activement participer à la création qu’en accomplissant des sacrifices, et « Celui qui ne joue pas son rôle dans ce sacrifice sans fin est fait de péché ! Prisonnier de ses sens, son existence n’a pas de but » . Le lieu du sacrifice est le corps – lieu de la vie -, où l’on donne à manger à Agni avec du pain et du vin.
    L’eau de vie qui ravive le feu est aussi celle qui enivre et fait accéder l’homme aux mystères.
    Et puis il existe un autre feu, celui du soleil intérieur et de l’élévation vibratoire qui amène l’homme à l’état de Dieu. Le sacrifice dont se nourrit ce feu, est celui des austérités ; Indra a obtenu l’immortalité par l’ascèse, et tous les autres dieux l’ont obtenue de la même manière, nous dit l’Atharva Veda. »
    Ceci est un extrait de « mes oeuvres », inspirées de Mircea Eliade et de Georges Dumézil… et si j’en dis plus, notre hôte me dira de faire mon blog. Mais enfin, si on pouvait ne plus entendre parler ici de R. Girard…

  42. @ F & K Semtob
    Il doit venir à l’esprit que « Benalla » est une francisation de « ben allah », fils de Dieu.

  43. Michelle D-LEROY

    Un bon avocat est pourvu généralement d’un grand talent oratoire, capable de détourner l’attention du sujet principal pour défendre son client, même la pire canaille ou le pire assassin. Cela ne s’invente pas, c’est inné.
    Voyant nos hommes politiques et leur capacité à nous prouver le contraire de ce que nous constatons, je me dis que pour ceux qui sont avocats ce n’est que la continuité de leur profession et pour les autres une simple vocation contrariée.
    Peut-être qu’ils ont choisi le métier d’avocat avant de faire de la politique parce qu’ils ont traversé la rue un peu trop vite pour trouver du boulot.
    Noyer le poisson et essayer de démontrer qu’ils ont raison et le peuple tort. Mais comme au Tribunal, leur plaidoirie ne convainc pas toujours ou simplement en partie.
    Et tout bon avocat de formation passé en politique trouve parfois ses maîtres (sans jeu de mots).

  44. Dans mon précédent commentaire de ce billet, j’avais écrit :
    « En revanche, lorsque vous concluez « Et les juges comme les citoyens en tireront les conséquences », j’avoue ma perplexité. Que certains magistrats (ceux du Parquet notamment, voire la plupart des juges d’instruction) cherchent à établir la vérité par les enquêtes diligentées par la police et la gendarmerie, c’est là me semble-t-il fondamentalement vrai. Que la majorité des juges soient dans cette attitude d’esprit, j’en suis de moins en moins convaincu. »
    Quant à ma dernière phrase, j’ai trouvé les réflexions de l’avocat Régis de Castelnau sur le procès de l’affaire Méric particulièrement intéressantes à lire. Il a intitulé son billet : « Quand la justice se pique de combattre « la bête immonde » » (http://www.vududroit.com/2018/09/affaire-meric-justice-se-pique-de-combattre-bete-immonde/).
    Effectivement, il y a dans ce type de décision judiciaire une forme de deux poids-deux mesures qui tendrait à confirmer les réserves que j’ai formulées. La condamnation du meurtrier de Clément Méric devait de tout évidence être sévère, mais en restant dans les normes d’autres condamnations pour des faits de même type. Dans le cas présent, Régis de Castelnau me semble poser la bonne question en s’interrogeant sur l’excès relatif de sévérité, dès lors que l’auteur de l’homicide a appartenu à un mouvement d’extrême droite. L’on peut supposer ou penser que dans l’autre sens, la condamnation aurait pu être moins lourde.
    L’on sent ici que la cour d’assises subit l’influence des opinions dominantes dans les médias. D’où ma perplexité.

  45. Robert Marchenoir

    @ fugace | 17 septembre 2018 à 02:42
    Peut-être avez-vous la chance d’apprécier le bon vin infiniment plus que l’homme ordinaire ? Ajoutez à cela votre handicap officiel relatif aux produits ménagers (et à condition d’avoir une bonne épouse), vous pourriez, en somme, avoir tiré le gros lot…

  46. Marc GHINSBERG

    @ Robert
    « L’on peut supposer ou penser que dans l’autre sens, la condamnation aurait pu être moins lourde. »
    Pourquoi supposer ? On peut supposer n’importe quoi. Pourquoi ne pas se référer à des cas réels ? Peut- être n’en avez-vous pas trouvés ?

  47. @ Marc GHINSBERG | 17 septembre 2018 à 21:31
    En lisant le billet de Régis de Castelnau, vous comprendrez le sens de ma phrase. Je le cite :
    « Après une semaine de débats, la cour d’assises de Paris a donc rendu son verdict dans le dossier concernant la mort de Clément Méric. De façon surprenante ont été prononcées des peines très lourdes, sans commune mesure avec celles que l’on rencontre habituellement dans les affaires de violences similaires. Il n’y a pas lieu de s’en réjouir, au contraire. Force est de constater qu’après une conduite d’audience empreinte de partialité, les 11 ans de prison infligés à Esteban Morillo et les 7 à Samuel Dufour, l’ont plus été au regard de leur passé de skinhead qu’à celui des faits qui leur étaient reprochés. Ce qui en fait malheureusement une décision incontestablement politique. »
    Son expérience judiciaire me paraît permettre d’accorder une certaine crédibilité à son affirmation.

  48. @ Xavier NEBOUT | 17 septembre 2018 à 18:41
    « Il doit venir à l’esprit que « Benalla » est une francisation de « ben allah », fils de Dieu ».
    Maroine Benallah francisé Alexandre Benalla pour mieux cogner sur les Français sans se faire démasquer. Encore un qui n’a pas de bol. Avec les smartphones tournés en vidéo et caméras de surveillance publiques, casque ou pas casque et le camouflage d’un policier (faux) qui va avec, eh bien c’est raté !
    _____________
    Macron est envahi par la peur à l’idée que Maroine Benalla ne bave pas trop à la commission d’enquête au Sénat diffusée en direct à partir du 19 septembre. Woo, ça urge !, y a le feu dans la maison et il faut lancer le signal d’alerte à sa majorité pour très vite la mettre au pas. Belloubet exécute les ordres et attaque le Sénat ; Castaner, qui ne veut pas se désolidariser du spectre suit la galaxie macroniste et nous rechante le même refrain. Seulement voilà, y a comme un couac. A force d’attaquer le Sénat qui est dans son rôle constitutionnel et sans empiéter sur la procédure judiciaire du mis en examen, ce sont les citoyens qui sont aussi attaqués par ricochet. Ce qu’ils n’ont pas compris c’est que plus ils vont s’en prendre au Sénat et faire des déclarations incongrues et plus LREM sera discréditée pour tomber en dessous des 23%. Que M. Macron se rassure, personne n’ira le chercher. Ce n’est pas le chef qu’on veut, mais le gros poisson pour connaître la vérité et faire la lumière sur ce gigantesque dysfonctionnement à l’Elysée. Ça nous suffit.

  49. C’est une provocation, Xavier, ou peut-être un besoin à satisfaire.
    Que Tipaza se rassure, je rappellerai simplement que dès les psaumes, il est affirmé que Dieu ne réclame aucun sacrifice, qui est l’œuvre de la violence des hommes pour réguler leur désir de prédation et leur incapacité à représenter la divinité hors de la trace que le réel laisse en eux, que dans la représentation chrétienne éclairée par la théorie mimétique, qui a intégré Eliade (vous n’avez pas lu Girard, Xavier, et ne connaissez pas ce que vous rejetez) Dieu donne son fils pour révéler cette réalité sinon indéchiffrable, qui entraîne comme dans votre joli texte l’éternelle répétition du rite archaïque.
    Ce don offert permet alors aux imitateurs que nous sommes de passer du sacrifice au don, du sacré au saint, et d’envisager alors une meilleure perception du réel que nous sommes pour nous-mêmes, et un avenir envisageable.
    Je laisse à la compétence latiniste de duvent la bien nommée, le choix de la citation latine pour conclure, bien que le grec en cet augure eût été approprié.

  50. Marc GHINSBERG

    @ Robert
    Merci d’avoir cité vos références.
    Règis de Castelnau ne fournit pas d’exemple inverse pour illustrer son propos : un extrémiste de droite décédé suite à une bagarre avec l’extrême gauche, pour voir s’il y aurait deux poids deux mesures. Il n’en a peut-être pas trouvé.

  51. Robert Marchenoir

    @ Xavier NEBOUT | 17 septembre 2018 à 18:36
    Combattre le mal par le mal : bonne idée… ça nous change, c’est déjà ça.

  52. @ fugace
    A propos d’apprécier davantage le vin que la moyenne comme le dit Robert Marchenoir, gardez-vous son goût en bouche plus longtemps ? A la foire aux vins, j’en ai acheté un dont la caudalie se prolongeait plus que normalement dans son appellation, mais que je n’ai toutefois pas senti aussi longtemps que l’avait dit un spécialiste. L’homme avait-il embelli la réalité, sa perception supérieure venait-elle de capacités aiguisées par la pratique ? Quoi qu’il en soit, j’aimerais savoir si vous conservez le goût du vin plus longtemps en vous que la plupart des gens.

  53. Merci, Marchenoir, de nous confirmer votre engagement aux côtés des forces obscures.
    Je suis sûr que Xavier saura, comme je le lui avais demandé lors des tous débuts de ma présence ici, se poser la question essentielle qui est, tenant compte du fondement védique des religions, de savoir s’il est réellement catholique, et de savoir gérer le tsunami intérieur, le pet au casque selon Mary, que la conversion entraîne.
    Je lui rappellerai à ce titre que, plus tard, Marchenoir nous avait déjà associés pour nous traiter, en son habituelle délicatesse, tous deux de nazis.

  54. @ Aliocha
    Rappeler que Jésus s’est sacrifié pour dénoncer l’imposture de la religion juive et ramener le Dieu de Père des civilisations indo-européennes ne semble pas très catholique que pour ceux qui ne veulent pas savoir, car presque tout dans le christianisme remonte dans le temps le fût-ce par l’intermédiaire des Egyptiens qui remontent aussi aux Indo-Européens par les Philistins…
    Il y a déjà longtemps qu’il y a le catholicisme des moines « traditionnels », et celui des curés homo – pédo – progressistes de Vatican II.
    Avec les premiers, on peut parler de tout. Avec les seconds, on ne peut parler de rien, tant parce que ce sont souvent des ignorants profonds des fondements de la religion, que parce qu’ils sont bornés grave.
    Georges Dumézil ne disait-il pas que les plus ignorants étaient les architectes et les prêtres ?
    Ceci dit, ce n’est certainement pas avec du R. Girard que vous intéresserez grand monde à la religion. Je dirai même que pour faire fuir en courant, il n’y a pas mieux.
    Chacun sait que l’inintelligible est par définition inintelligent, mais il est des inintelligents qui se croient intelligents à prétendre intelliger l’inintelligent. C’est le philosopheur soixante-huitard qui a fait l’économie de la scolastique, et aussi celui qui n’ayant pas fait d’études voudrait se surpasser.

  55. Le temple dont parlait Jésus, Xavier, était son corps, donc le nôtre si nous croyons, c’est-à-dire si nous acceptons de ressentir avant que de comprendre, et d’accéder alors à l’art sensible, qui n’est jamais qu’une conversion.

  56. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 18 septembre 2018 à 08:58
    « Je rappellerai à ce titre à Mary que, plus tard, Marchenoir nous avait déjà associés pour nous traiter, en son habituelle délicatesse, tous deux de nazis. »
    Mensonge. Diffamation. Produisez vos références.
    Il n’est pas exclu que j’aie écrit le mot nazi dans un commentaire adressé à l’un de vous. Figurez-vous que le nazisme a existé, et que l’usage du mot n’est pas réservé aux gauchistes, ni aux gauchistes de droite. Vous n’avez pas le monopole de l’anti-nazisme.
    N’excluez pas d’avance, et par principe, que des comparaisons puissent être faites entre vous et les nazis. A cette minute, je n’en vois pas. Mais si vous réussissez à me présenter le texte auquel vous faites allusion, si tant est qu’il existe, je me ferai un plaisir de vous fournir l’explication de mon propos. Je n’écris jamais rien qui ne soit motivé.
    Mais bravo pour votre énième coup de pied dans la cage de buts à roulettes : vous parlez religion, on vous répond religion, et vous changez le sujet en feignant de vous indigner d’hypothétiques accusations de nazisme, faites il y a trois siècles. Toujours les mêmes méthodes socialistes à l’oeuvre…

  57. Mary Preud'homme

    @ Aliocha | 18 septembre 2018 à 08:58
    « Je rappellerai à ce titre à Mary que, plus tard, Marchenoir nous avait déjà associés pour nous traiter, en son habituelle délicatesse, tous deux de nazis. »
    Sauf erreur ou omission je ne me souviens pas de cette accusation grotesque qui n’aurait pas manqué de me faire réagir, mais seulement d’une allusion un peu simpliste n’ayant pour but que de me faire raconter ma vie… Ce qui n’a pas marché !
    Aussi comme RM j’insiste pour que vous produisiez vos références, sachant qu’une provocation (dont Marchenoir est coutumier, prêchant souvent le faux pour savoir le vrai) n’a vraiment rien à voir avec une accusation…

  58. Mais non, Mary, ce n’est pas à vous que notre furieux m’avait associé mais à Xavier Nebout pour nous traiter tous deux de nazis. je l’avais d’ailleurs condamné à l’écoute de ceci pour quand viendrait la rédemption, mais il est normal que sa mémoire défaille, à force de couper les textes pour les faire coller aux sous-textes :
    https://www.youtube.com/watch?v=ntT2VemnVV8
    Vous, bien chère, c’est le diagnostic du pet au casque, très juste en ce qui me concerne, et je vous avais répondu par la conversion de Claudel témoignant du tsunami intérieur de la conversion que je comparais à la cathédrale prenant la mer.
    Je devrais moins écrire et moins vite, mais la politesse m’enjoint de répondre aux nombreuses sollicitations que mes bafouilles apparemment inspirent.

  59. Et pour rejoindre le sujet de notre hôte, la vérité des hommes est fondée sur le sacrifice, et les temps avancés de l’évolution que nous vivons en témoignent où, ne pouvant plus vivre sur les fondements erronés de ce qui a été révélé, c’est la vérité que nous sacrifions en dernier recours pour tenter, ce qui est peine perdue, de permettre au simulacre de perdurer, ne pouvant fonctionner que grâce à l’armure du mensonge.
    Ne reste alors que « l’amour, l’espace et le temps rendus sensibles au cœur. »

  60. Mary Preud'homme

    @ Aliocha | 19 septembre 2018 à 07:30
    Reconnaissez qu’il y a de quoi se perdre dans vos homélies obscures, vos exégèses tarabiscotées et vos associations d’idées où l’on sent parfois un désir un peu glauque d’éveiller des susceptibilités ou d’attiser des querelles oiseuses entre gens du blog…
    Ce qui pour un prêchi-prêcha tel que vous est paradoxal, sinon le comble de l’hypocrisie !

  61. Si vous ne lisez que les transcriptions marchenoiriennes de ce que j’écris, Mary, je vous donne raison, mais ne saurais alors que vous enjoindre à lire l’original. C’est Marchenoir qui a placé un « Mary » dans le texte en question.
    Plus de faux-semblants chez lui, la bête est acculée, il ne dissimule plus et transforme les copier-coller pour mieux soutenir ses assertions, c’est tout dire de sa gestion des statistiques.

  62. @ Mary Preud’homme | 19 septembre 2018 à 13:09
    En somme Aliocha voit des nazis partout, on comprend votre étonnement.
    Il va même jusqu’à accuser les autres de le traiter de nazi.
    C’est le syndrome ad Hitlerum, il en est dingue.
    Dans ses rêves sexuels les plus fous, il doit rêver qu’il est torturé par de magnifiques SS en uniforme, et que ses souffrances prennent fin par son fantasme le plus fou, l’ultime outrage…

  63. Ils me font penser, mes censeurs, à saint Coluche, transforment mes dires et, ce faisant, se révélant eux-mêmes :
    « On n’entendait pas à la fin de la manif ce qu’il se disait au début évidemment !
    Alors devant ils gueulaient : « A bas la répression des manœuvres policières ! »
    Et à la fin ils disaient : « A bas les boutons pression vive les fermetures éclairs » »

  64. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 19 septembre 2018 à 13:50
    « Si vous ne lisez que les transcriptions marchenoiriennes de ce que j’écris, Mary, je vous donne raison, mais ne saurais alors que vous enjoindre à lire l’original. »
    … Mais toujours aucun lien vers le commentaire où je vous aurais traité de nazi, ainsi que Mary Preud’homme. Ce n’est pas le débat qui vous importe, ce ne sont pas les faits, ce n’est pas la vérité.
    En revanche, on voit quels sont vos fantasmes :
    « Plus de faux-semblants chez lui, la bête est acculée. »
    La bête, c’est moi. Vos adversaires sont des bêtes, et vous rêvez de les acculer. Que voilà un beau chrétien… Un papelard de première bourre, oui ! Un vicieux et un hypocrite ! « Le doux et pacifique Aliocha », comme disait… je ne sais qui, déjà.

  65. @ breizmabro | 17 septembre 2018 à 15:39
    @ Robert Marchenoir | 17 septembre 2018 à 20:45
    @ Noblejoué | 18 septembre 2018 à 05:35
    « SURTOUT s’éloigner… des fois qu’il faudrait laver quelques verres ou quelques assiettes ou plats n’entrant pas dans le lave-vaisselle. »
    Excellent !
    Oui en effet, je ne suis même plus obligé de laisser tomber quelques verres (vides). Complètement exonéré des tâches ménagères, mais bien avant, d’un commun accord dans le contrat.
    « Peut-être avez-vous la chance d’apprécier le bon vin infiniment plus que l’homme ordinaire ? »
    Non étonnamment pas vraiment plus qu’avant ; en tous les cas pas « infiniment ».
    Nota : Je souffrirais d’hyperosmie.
    Mais beaucoup moins que lui :

    Le grand paon de nuit
    Il s’agit d’un papillon nocturne, attiré par la lumière. Cette espèce est également remarquable par la sensibilité de l’odorat des mâles capables de localiser une femelle à des kilomètres de distance !!!
    source =
    https://www.quelestcetanimal.com/lepidopteres/le-grand-paon-de-nuit/

  66. Mais vers n’importe quel lien, Marchenoir, car vous m’avez déjà traité de tout !
    Que Dieu vous bénisse, mon cher, et vous donne la grâce de vous apaiser, la haine que vous revendiquez n’est pas bonne conseillère.

  67. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 20 septembre 2018 à 06:39
    « Mais vers n’importe quel lien, Marchenoir, car vous m’avez déjà traité de tout ! »
    Eh bien ! vous venez de confirmer que vous avez menti, tout à l’heure, en m’accusant de vous avoir traité de nazi (et il a fallu que vous embarquiez Mary Preud’homme dans votre calomnie, contre son gré, parce que vous n’avez même pas le courage de vous défendre tout seul). Vous n’êtes même pas capable de dire où, à quel moment et en quels termes j’aurais porté cette accusation.
    Vous avez ma bénédiction (moi aussi, je peux) pour annoncer, à l’avenir, que je vous ai traité de menteur. Vous pourrez préciser que c’était justifié.

  68. Votre mémoire vous joue des tours, Marchenoir, ce n’est pas si grave, cela révèle encore une fois que votre mode de fonctionnement ne s’accommode guère de la vérité, ayant besoin de modifier mes dires et de ne jamais lire ce qui pourrait les expliquer. Aussi je ne me répèterai pas, relisez l’échange ici avec Mary, car ce n’est pas à elle que vous m’aviez associé en l’occurrence.
    Par contre, un peu de silence est favorable à toute contrition – ush, baby, ush, ush – voilà de quoi favoriser le renoncement qui vous manque :
    https://www.youtube.com/watch?v=_58AnhnbIgI
    Croyez, même si je combats et combattrai sans relâche les idées qu’ici vous représentez, à l’assurance de tout mon respect.

  69. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 21 septembre 2018 à 08:05
    « Votre mémoire vous joue des tours, Marchenoir. »
    Allez vous faire soigner, Aliocha. Vous êtes un malade mental. Un menteur et un dérangé. Vous vous plaignez d’accusations imaginaires de nazisme que j’aurais portées contre vous et contre Mary Preud’homme, je vous somme de produire ces accusations, vous vous en montrez incapable, et ce serait dû à un problème de mémoire de ma part.
    Ce n’est pas votre croisade girardesque contre moi, ici, qui vous permettra de guérir votre cerveau malade.

  70. Komintern, Marchenoir ?
    Ce n’est pas non plus la première fois que vous m’envoyez dans un asile, et qu’à l’habitude, je réponds à vos énormités par des analogies zoologiques. Aujourd’hui, c’est la pisciculture qui inspirera ma réponse, vous trouvant, tiré de vos obscurités aquatiques à l’aide de l’hameçon girardien, secoué des soubresauts réflexes de l’animalcule extrait de son milieu naturel. Vous vous agitez sur la rive des réalités qui vous serait fatale, préférant replonger dans l’onde retrouver les léviathans, n’y laissant que les quelques rides inutiles des vaines agitations de vos agressions gratuites, témoignant que la violence a pour corollaire l’amnésie.
    Personnellement, je n’ai pas besoin de preuves car je me souviens, et vous réitère donc mon pardon, sans omettre de vous signaler que, malgré vos qualités qui sont grandes, vous ne savez toujours pas ce que vous faites, ce qui explique que vous préfériez retrouver les poulpes aux eaux sombres de l’oubli.

  71. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 22 septembre 2018 à 08:12
    « Personnellement, je n’ai pas besoin de preuves car je me souviens. »
    C’est bien ce que je disais : vous avez un sérieux problème de santé mentale. Parler tout seul est un symptôme bénin, mais se rendre dans un espace de dialogue, faire semblant de discuter avec les gens et continuer à parler tout seul, là, c’est plus grave.

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