Au moins deux candidats sur sept dont Vincent Peillon avec force, à la primaire de la gauche, ont souhaité l’instauration de la proportionnelle à la place du scrutin majoritaire (TF1).
Pourquoi ? Alors qu’à l’évidence, avec elle, l’atmosphère démocratique serait plus apaisée, plus équitable.
C’était, il est vrai, un engagement de François Hollande et on sait ce qu’il est advenu de beaucoup de ses promesses. Dès lors qu’il a pris conscience que le respect de sa parole de candidat entraînerait forcément et principalement une arrivée importante de députés FN à l’Assemblée nationale, il l’a trahie sans vergogne.
Un jour il faudra vraiment se décider. Le FN est-il, oui ou non, dans l’espace républicain et, n’étant pas interdit, a-t-il droit, et ses électeurs avec lui, à l’équité démocratique ?
On invoque, pour battre en brèche la proportionnelle, le fait que le scrutin majoritaire serait le seul qui permettrait de gouverner efficacement. Depuis 2012, à voir ce qu’est devenu l’Etat et son autorité, la vie parlementaire, sa médiocre qualité et, parfois, l’usage intempestif du 49-3, l’argument ne tient plus.
En réalité le scandale est qu’une part substantielle du peuple français n’est pas décemment représentée à l’Assemblée nationale. Deux députés FN, on se moque du monde alors que par ailleurs on ne cesse de vanter l’ampleur de la menace du FN que d’aucuns finissent par imaginer victorieux en 2017.
Je suis persuadé que la proportionnelle n’aurait que des effets bénéfiques sur notre univers civique.
Actuellement cette choquante sous-représentation parlementaire de certains courants suscite chez les uns un populisme de mauvais aloi à l’encontre d’une classe politique tournée en dérision, voire une fureur vulgaire, comme si l’immoralité de quelques-uns devait causer le naufrage et le mépris de tous, ce qui est injuste et absurde. Chez les autres, une indifférence à l’égard de la politique traditionnelle, génératrice d’une abstention qui s’amplifie.
Si la proportionnelle posait sur les humeurs, les choix, les préférences et la frustration du peuple une grille parlementaire acceptable, le soufre deviendrait banal, la provocation discussion, le sommaire complexe, l’outrance serait vite corrigée et dans les joutes parlementaires les députés FN, pour ne parler que d’eux, révéleraient, pour les pires, leur incompétence et, pour les meilleurs, une aptitude à l’écoute et à une digne confrontation qui les ferait sortir de l’autarcie arrogante que l’exclusion inspire, de l’aura victimaire et confortable d’un parti qui joue de son ostracisme.
La proportionnelle rendrait un bon service à la démocratie et peut-être pas au FN, paradoxalement.
En tout cas sur le bord du chemin, il n’y aurait plus tant de Français. Ils auraient aussi leurs députés et l’Assemblée nationale en serait grandie.
La proportionnelle doit devenir majoritaire.
Vous avez écouté, comme moi et comme beaucoup, le débat de la primaire de la gauche. Vous retenez un point qui vous paraît important : la proposition du scrutin proportionnel et vous donnez toutes les raisons qui militent en ce sens.
J’ai envie d’une distribution des prix, après ce débat télévisé.
Prix de la tête la plus manifestement sectaire : Hamon
Prix de la bouche en accent circonflexe : Peillon
Prix de la bouche en fente de tirelire : Valls
Prix des urgences dentaires : Bennahmias
Prix du meilleur profil de conseillère municipale de chef-lieu de canton : Pinel.
La proportionnelle doit devenir majoritaire.
Il est évident que la présence à l’Assemblée nationale de deux seuls députés pour représenter au moins 25% du corps électoral, alors que d’autres partis politiques ne représentant plus grand-chose en ont plus, montre que quelque chose ne tourne pas rond dans le système français de « démocratie représentative » (sur le papier seulement).
Il faudrait tout remettre à plat à commencer par la notion de représentativité qui a été jetée aux orties dès le début, une des premières décision des Constituants ayant consisté à rejeter toute notion de mandat impératif.
Donc « nos » députés ne représentent en fait qu’eux-mêmes et n’en font trop souvent qu’à leur tête, contre les souhaits de leur propre électorat.
Le scrutin majoritaire par cantons devait en principe permettre de refléter la composition sociologique de la population française, les préoccupations des citadins n’étant par exemple pas les mêmes que celle de la France rurale voire « rurbaine ».
Mais comme en réalité les scrutins se font davantage par rapport à des positionnements politiques, cet aspect des choses devient secondaire et il est évident que la proportionnelle permettrait de donner une « photographie » plus juste de la répartition des sensibilités politiques des Français.
N’oublions pas non plus que certaines dispositions comme des subventions, des droits d’accès à l’expression politique etc. sont basées sur la composition de l’hémicycle, ce qui fait qu’actuellement des millions de Français passent légalement à la trappe et n’ont pas voix au chapitre.
Mais en admettant que la proportionnelle soit adoptée, serait-il possible de continuer d’admettre des pantalonnades telles que celles constatées en 2015 à l’occasion des européennes, quand des gens appartenant à une « majorité » et d’autres à une « opposition » (en principe) et qui auraient normalement dû s’affronter se sont en fait acoquinés comme des larrons en foire pour écarter un rival gênant pour leurs petites combines ?
C’est donc cela, la « démocratie », empêcher les contestataires de s’exprimer ?
@Patrice Charoulet
Belle brochette que cette distribution de prix !
J’avais décidé de zapper ce débat et je ne regrette rien.
Ils continuent d’êtres sourds, aveugles et sectaires.
@Patrice Charoulet
Bien vu, mais vous avez oublié de Rugy, chef de rayon aux « Dames de France » et Montebourg avocat au barreau de Chalon…
Mais vous n’y pensez pas, M.Bilger, quelle mouche vous pique ? La proportionnelle reflèterait l’opinion du peuple et les agités du bocal (expression célinienne) n’en veulent pas ?
Dans un sens ils n’ont pas tort, ce type de scrutin engendre des désordres sociaux évidents et une gestion de l’Assemblée problématique.
Le plus drôle est de voir les politiques répondre sur le sujet : « Mouais, je ne dis pas, une part de proportionnelle ne serait pas inutile. » Le regard dans le vague et l’oeil qui dit au journaliste « Va te faire voir, benêt ».
A rapprocher de ce radio trottoir où Hidalgo est priée d’aller se faire f…. Indignation d’une journaleuse « On ne parle pas comme ça d’une femme ». Mais pourquoi non ? Hidalgo n’est pas une femme, c’est une corsaire, une chevalière d’industrie, comme Félix Krull.
Et quand bien même ; les femmes luttent pour l’égalité, elles réussissent très bien d’ailleurs, mais cela les expose aux coups, les mêmes que ceux qu’encaissent les hommes.
Sur quoi reposerait le respect dû aux femmes ? Sur quelle augmentation par rapport aux hommes ? La force physique ? Elle est niée comme critère, le respect humain ? Souvenez-vous d’Edith Cresson, cette harpie ridiculisant un chef d’entreprise au bord des larmes.
Souvenez-vous de Taubira insultant la mémoire française, insultant l’intelligence des Français sur l’esclavage et dédaignant de faire le moindre effort d’intégrité intellectuelle.
Non, non, les femmes en politique n’ont droit à aucun respect, pas plus que les hommes.
Dans la vie des « gens » la chose est plus délicate. Il faudra distinguer les actes de la vie quotidienne, à relier à la courtoisie, mais qui s’applique aux deux sexes, les femmes n’ont pas le privilège de la courtoisie et il y a lourd à dire sur ce sujet, notamment la muflerie des Parisiennes en général.
Mais dans une situation de nécessité, les choses changent. Je posais à mes étudiants la question suivante :
– Dans un concours, une femme, à côté de vous, a oublié sa bouteille d’eau, elle vous demande de lui en donner. Le faites-vous ?
Non, vous ne le faites pas. Vous êtes en guerre. L’instant qu’elle va vous prendre, le surplus de capacité qu’elle va retrouver vous coûteront peut-être le rang d’admissibilité.
Tempête de protestations, limite chahut. Mise en cause des grands principes, des éléments de la vie en société, solidarité etc. C’était le moyen de leur faire prendre conscience de l’effet aile de moustique, chacun étant naturellement libre de donner de l’eau et d’obéir à sa propre morale.
A ce propos, et pour la durée de la campagne, je me mets en congé de ce blog ; oui, d’accord, ça n’a aucune importance, et vous avez raison de n’y prêter aucune attention mais ne comptant pas voter, je ne vois pas la raison de perdre mon temps à supputer sur les erreurs et les avantages. De toutes façons, celui qui sera vainqueur fera comme les autres, le chien crevé. Je me contenterai de lire vos avis aussi divers qu’éclairés, mais pour le résultat j’irai me baigner.
Il y en a tout de même un qui a pris de gros risques : Fillon. En promettant de démanteler le régime actuel de l’immigration, mesure de sagesse, il s’oblige à le faire, mais il n’y arrivera pas, les Français sont dans un tel délire mortifère qu’ils préfèreront le Gisti à Tirole, donc tout s’amplifiera mais alors Fillon en portera l’entière responsabilité et cela pourrait lui coûter… la vie.
M. Bilger,
On ne peut pas passer à la proportionnelle sans revoir complètement la Constitution de la Ve République.
Prenons un Président de droite (Fillon par exemple) avec 30% de députés LR, 25% de députés FN, 20% (je suis large) de députés PS, 15% de députés extrême gauche et le reste en divers. Comment pourrait-il nommer un Premier ministre ? Et quelle chance aurait ce dernier de tenir plus de six mois ?
Il faudrait alors aller vers une VIe République dont personne n’a encore défini les contours exacts ni les conséquences sur la possibilité de gouverner efficacement.
Je suis persuadé qu’il y a beaucoup plus urgent que cette révision constitutionnelle :
– La réforme territoriale
– La diminution de la dépense publique (moins de fonctionnaires, moins de députés et sénateurs …)
– La diminution des charges des entreprises pour moins de chômage.
Et si les électeurs du FN ne sont pas contents de leur sort actuel, ils ont la solution de ne plus voter FN qui est un vote purement de protestation et donc en fait un vote inutile. Ce n’est pas moi qui vais les plaindre.
Bonjour,
Comme l’a dit André Laignel, vous avez juridiquement raison, mais politiquement tort, Philippe Bilger.
Il est vrai que le fait que deux députés puissent représenter un courant d’opinion qui représente 25% de la population est une anomalie sur le plan démocratique.
D’ailleurs François Mitterrand avait introduit le mode de scrutin à la proportionnelle intégrale en 1986. Mais il s’agissait surtout d’une manœuvre politicienne, ce que n’a d’ailleurs pas nié Lionel Jospin. Je le cite : « La droite allait l’emporter et la proportionnelle a été un scrutin fait pour freiner et empêcher la droite d’avoir une écrasante majorité à l’Assemblée nationale ».
Cette disposition avait permis au FN de disposer de 35 députés à l’Assemblée nationale.
Mais une des premières décisions de Jacques Chirac quand il a été nommé Premier ministre de la première cohabitation a été de supprimer la proportionnelle aux législatives. Pour être sûr de rétablir le mode de scrutin majoritaire, le Premier ministre avait eu recours lui aussi à l’article 49.3 de la Constitution, lui permettant de faire adopter sa réforme électorale sans faire voter les parlementaires. Et donc à l’élection législative de 1988 le retour au scrutin uninominal majoritaire à deux tours est redevenu la règle.
Si donc certains des candidats à la primaire du PS font de nouveau appel à ce mode de scrutin, c’est uniquement pour refaire le coup du père François Mitterrand et empêcher ainsi les députés de LR et du Centre de disposer d’une forte majorité. Bref le principe de diviser l’opposition pour mieux régner, pas vraiment pour des raisons purement démocratiques.
Nous avons vécu ce que donnait le mode de scrutin à la proportionnelle lors de la IVe République : le retour à des palabres interminables, à des alliances de circonstances qui se faisaient et se défaisaient, avec pour conséquence des gouvernements qui changeaient tous les six mois.
Le Général abhorrait ce type de régime parlementaire et c’est pour cela qu’il a voulu y mettre un terme au profit du régime présidentiel, plus stable et qui permet donc d’entreprendre des réformes en profondeur exigeant du temps pour être menées à terme.
Alors ne retournons pas à un mode de gouvernance qui a largement démontré son inefficacité.
@ Patrice Charoulet de 13h03
Excellent, n’oublions pas Mme Martichoux, prix du Train Fantôme, j’étais effrayé sous ma couette à chaque question, ou alors ma télé est mal réglée.
« L’ochlocratie n’est pas la démocratie. » (Meryl Streep, 2017)
Vous avez raison cher Philippe et il serait bon de modifier le mode du scrutin profondément injuste qui laisse sans représentants à l’Assemblée des forces politiques importantes.
Il conviendrait toutefois de prévoir une bonne dose de proportionnelle sans que celle-ci soit intégrale pour éviter de retourner aux errements passés de la Quatrième République, des gouvernements renversés après quelques mois d’exercice faute de majorités stables.
@ genau | 13 janvier 2017 à 14:17
« Il y en a tout de même un qui a pris de gros risques : Fillon. En promettant de démanteler le régime actuel de l’immigration, mesure de sagesse, il s’oblige à le faire, mais il n’y arrivera pas, les Français sont dans un tel délire mortifère qu’ils préfèreront le Gisti à Tirole, donc tout s’amplifiera mais alors Fillon en portera l’entière responsabilité et cela pourrait lui coûter… la vie. »
Quel pessimiste vous êtes ou semblez être !
Retroussez vos manches et rejoignez la campagne de Fillon pour l’aider.
Etre un homme et être Français ne se résume pas à jouer les observateurs et critiquer, c’est aussi participer, « faire » comme l’a écrit Fillon.
Sans rien avoir contre la proportionnelle en soi, je ne pense pas que son absence soit antidémocratique comme vous le dites. Le parti des 20 % de Français représentés par 2 députés n’a qu’à faire en sorte d’être en mesure de conclure des alliances au second tour, comme le font l’extrême gauche et le centre-gauche avec le PS ou le centre-droit avec la droite par exemple.
C’est comme le système de vote américain, on peut le trouver injuste mais il est ce qu’il est et il faut en accepter les règles.
Outre son excessive centralisation, le problème de la démocratie française est son hyperprésidentialisation, qui fait de notre pays un OVNI politique en Europe occidentale où il n’y a que des régimes parlementaires, rendant impossible par exemple la constitution de grandes coalitions dont nos voisins allemands, par exemple, n’ont pas vraiment de raisons de se plaindre. Nous avons en gros la constitution de la Russie, les urnes bourrées lors des élections en moins et l’existence d’une opposition et d’une justice indépendante en plus.
@ genau
Non, pas d’accord, cela a l’importance de ne plus vous lire, ce qui déjà me frustre.
C’est l’occasion de vous avouer que je ne rate aucune de vos saillies, peu vous chaut sans doute, mais même si vos obsessions souvent m’irritent, votre style acéré au service d’une pensée construite, à chaque fois m’éblouit et m’enchante.
Vous me manquerez.
Et par provocation aux cancres chasseurs de Charoulet :
Sincèrement vôtre.
@Paul Duret
Et pourquoi diable la règle que vous évoquez ne devrait-elle s’appliquer qu’au seul FN ? Au Portugal, le Premier ministre a été nommé par le président de la République, alors qu’il avait perdu les élections, mais le jeu des alliances à gauche a fait qu’il gouverne depuis plus d’un an sans que le gouvernement ne tombe !
A ceux qui nous ramènent le général de Gaulle à toutes les sauces et n’ont rien compris à l’homme et au fin politicien qui savait opportunément changer son fusil d’épaule quand le destin de la France était en jeu. Ils feraient bien de méditer sur le sens de cette phrase prononcée en 1960 lors d’un célèbre discours :
« Il est tout à fait naturel que l’on ressente la nostalgie de ce qui était l’Empire, comme on peut regretter la douceur des lampes à huile, la splendeur de la marine à voile, le charme du temps des équipages. » (CdG)
Eh oui les mickeys, la France de Dunkerque à Tamanrasset c’est fini depuis cinquante-sept ans. Il serait temps de vous réveiller et de laisser le général qui a bien mérité de la patrie reposer en paix.
Cher Philippe,
En Allemagne, et plus précisément à Berlin chaque semaine, des manifestations de fachos se multiplient. Ceux qui luttent contre ces rassemblements qui unissent extrémistes, hooligans et autres énergumènes se font menacer.
Pour vous rejoindre dans vos affirmations, nous prétendons qu’aucun citoyen n’est réellement représenté à l’Assemblée.
Ces votes dans lesquels chaque député ne fait aucunement appel à sa réflexion personnelle ni à l’engagement des causes pour lesquelles il a été élu sont non représentatifs et là est le plus gros problème.
Des 49-3, il y en a par-dessus la casquette.
Des représentants qui défendent essentiellement leur pomme et leurs intérêts, cela suffit.
Des débats construits pour usurper quelques finances pour un parti ou pour obtenir un poste de ministre, cela n’est pas plus constructif (c’est une sorte de quête publique, sans intérêt).
Il faut faire avec, mais de là à entendre les désirs de revaloriser quelques générations du passé qui ne se sont pas distinguées par leur humanité, leur intelligence et laisser renaître les récitations révisionnistes et négationnistes, cette recherche haineuse et ulcérée de bouc émissaire, cette manipulation grotesque des angoisses et applaudir la banalisation de l’ignorance et du rétrécissement de la pensée, cela n’est pas possible.
Car être homme, c’est savoir dire non au retour des horreurs du passé, c’est combattre l’exploitation des peurs, c’est faire barrage à la peine de mort qui pointe son nez avec ces étriqués de la cervelle, ces vautours de la misère.
Etre homme, c’est dire non au bégaiement de l’histoire.
françoise et karell Semtob
Bonne remarque sur les responsables du FN :
« Si la proportionnelle posait sur les humeurs, les choix, les préférences et la frustration du peuple une grille parlementaire acceptable, le soufre deviendrait banal, la provocation discussion, le sommaire complexe, l’outrance serait vite corrigée et dans les joutes parlementaires les députés FN, pour ne parler que d’eux, révéleraient, pour les pires, leur incompétence et, pour les meilleurs, une aptitude à l’écoute et à une digne confrontation qui les ferait sortir de l’autarcie arrogante que l’exclusion inspire, de l’aura victimaire et confortable d’un parti qui joue de son ostracisme. »
@ Patrice Charoulet | 13 janvier 2017 à 13:03
Je lis quelquefois les commentaires, sans avoir préalablement noté leur auteur.
Pour le coup, j’aurais perdu. Car se moquer indirectement du physique ou des mimiques des gens quels qu’ils soient, ne vous ressemble pas.
Et pourtant vous nous dites avoir « écouté ». Finalement vous aussi vous avez coupé le son comme je le fais pour le foot !
@ Mary Preud’homme | 13 janvier 2017 à 23:01
« A ceux qui nous ramènent le général de Gaulle à toutes les sauces et n’ont rien compris à l’homme et au fin politicien qui savait opportunément changer son fusil d’épaule quand le destin de la France était en jeu. »
Bien au contraire c’est ce que nous avions compris, voulu et vécu sous ce « fin politicien qui savait opportunément changer son fusil d’épaule quand le destin de la France était en jeu. »
C’est pour cela que nous aimerions trouver un modèle semblable adapté à cette époque car comme en 45 tout est à refaire. Il savait non seulement changer son fusil d’épaule comme en 62, il savait aussi trouver les hommes adaptés là où il le fallait.
Il doit bien y en avoir un ou deux parmi les 66 millions de français aujourd’hui.
@ Patrice Charoulet | 13 janvier 2017 à 13:03
« J’ai envie d’une distribution des prix, après ce débat télévisé.
Prix de la tête la plus manifestement sectaire : Hamon
Prix de la bouche en accent circonflexe : Peillon
Prix de la bouche en fente de tirelire : Valls
Prix des urgences dentaires : Bennahmias
Prix du meilleur profil de conseillère municipale de chef-lieu de canton : Pinel. »
Personnellement je ferai une approche à partir de ces films cultes français :
J-L Bennahmias me fait penser à Bourvil dans Les grandes Gueules
Manuel Valls à Lino Ventura dans Ne nous fâchons pas
Benoît Hamon à Jean Carmet dans Comment réussir quand on est con et pleurnichard
Vincent Peillon à Gino Cervi dans la Grande Bagarre de don Camillo
Arnaud Montebourg à Paul Newman dans l’Arnaqueur
Sylvia Pinel à Annie Girardot dans Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais elle cause!
François de Rugy à Frédéric Diefenthal dans le gendre idéal.
« La proportionnelle n’est pas majoritaire » : toutes proportions gardées ?
genau,
Comparons ce qui est comparable. En France aucune femme n’a encore eu la place de présidente… de ce fait, en second rôle, elle accepte de partager quelques responsabilités.
La force physique ? Le matin, aux premières lueurs des jours, ce ne sont pas des femmes qui se rencontrent au bistrot ou auberge, mais bien des hommes. Pour dire qu’une certaine forme de comportement social appartient
aux hommes tant aux premières heures du matin qu’en soirée… Peu de femmes pourraient concilier ces comportements masculins avec la charge d’un
foyer. Une fois encore comparons ce qui est comparable c’est-à-dire la capacité d’étudier et d’obtenir des diplômes et de s’en servir.
Je vous rejoins sur l’inutilité de « bavasser » sur des supputations et une forme d’avantages qui pourrait en résulter.
Patrice Charoulet,
Un de mes professeurs était également peintre de l’image donnée par la caméra et la distribution de prix qui jusqu’alors ne touchait pas les sensibilités artistiques étant devenue un « must » (ça m’arrache les dactyles d’écrire ce mot anglais) vous avez raison de prendre vos aises.
@semtob
Car être homme, c’est savoir dire non au retour des horreurs du passé, c’est combattre l’exploitation des peurs (…)
Puis-je me permettre de vous faire courtoisement remarquer que vous exploitez et agitez vous-même les peurs, et de plus de façon totalement irrationnelle ?
N’existe-t-il pas de nos jours d’autres sujets d’inquiétude beaucoup plus concrets et inquiétants que les fantasmes que vous semblez vous complaire à entretenir à propos d’événements qui commencent à appartenir à l’histoire ancienne, que les générations actuelles n’ont pas connus ?
@Paul Duret
Et si les électeurs du FN ne sont pas contents de leur sort actuel, ils ont la solution de ne plus voter FN qui est un vote purement de protestation et donc en fait un vote inutile.
Admettons.
Alors selon vous, que devraient-ils faire en pratique ? Continuer de voter comme des veaux pour les gens qui les mènent depuis cinquante ans à l’abattoir ?
La diminution des charges des entreprises pour moins de chômage.
J’ai entendu le conseiller économique du FN expliquer que ce parti comptait se soucier des conditions de vie des PME (le moteur économique de la France) sur divers points dont la simplification des formalités administratives.
Bien entendu, il conviendrait également de réduire les charges pesant sur les entreprises.
La vision française du rôle de l’entreprise est corrompue par un socialisme maladif : elle devrait selon cette approche être punie de produire des richesses qui en fait profitent à tous et de permettre à des Français de gagner dignement leur vie sans avoir à être assistés par l’État…
Et pour réduire le chômage, avant de créer des systèmes de « formation » divers d’une utilité contestable, il conviendrait de simplement cesser de s’acharner à faire disparaître les entreprises et à dissuader les employeurs d’embaucher.
@Achille
J’ai croisé un jour celui que vous citez dans votre post 15:30. Collectionneur de fromages politiques il était surnommé le nain sectaire.
Bonjour,
Je reprends « vous avez juridiquement raison, mais politiquement tort ».
Un seul commentaire : si voir arriver quarante ou cinquante députés FN ne me gêne pas, c’est l’arrivée probable à court terme de plusieurs dizaines de députés du Parti Démocrate Musulman qui me pose problème.
Il n’existe pas ? Patience, il ne saurait tarder.
« La proportionnelle rendrait un bon service à la démocratie et peut-être pas au FN, paradoxalement. »
C’est bien possible. Et puis, cela passerait peut-être l’envie à ce dernier, à ses partisans comme à ses détracteurs, d’em….er le monde.
L’avant-dernier courrier distribué dans la boîte aux lettres par le préposé à la distribution contenait des enveloppes ouvertes et dont le contenu initial s’est vu doublé par des tracts FN.
Ce n’est pas la première fois que le courrier est distribué ouvert sans que la poste veuille en assumer la responsabilité, mais qu’au contenu se joignent des tracts d’un parti politique, ça c’est nouveau !
Bref, Vincent Peillon – porteur d’un patronyme dans lequel le dictionnaire de Morlet voit un dérivé de « pelha » (= vieux chiffon en dialecte du Vivarais et du Forez, surnom de chiffonnier ainsi que toponyme) et qui dans le Lyonnais désigne l’herbe coupée ras (cf. Lachiver, Dictionnaire du monde rural). Autres sens davantage applicable au toponyme qu’au patronyme : cil des paupières, bogue des châtaignes – ne voit de salut que dans le travail et vomit l’héritage qu’il envisage de ligoter dans un nouveau lacs juridique.
Je pense que, tout agrégé de philosophie qu’il soit, il n’est pas philosophe au sens profond du terme. Je pense qu’il n’a pas de vision saine mais brouillée par l’idéologie, tant du travail et de la peine qu’il requiert, que de la transmission.
Je serais peut-être davantage intéressée par son discours dès lors qu’il énoncerait la vérité.
Ex. La transmission par l’époux à l’épouse veuve, de sa part d’imposition qui sous le quinquennat Hollande s’est vu supprimée, subrepticement, sans qu’on en ait véritablement parlé dans l’espace public. D’où une augmentation de l’impôt conséquente pour celles qui ne touchaient déjà qu’une demi-part de la retraite de l’homme, lorsqu’elles n’avaient pas trouvé à travailler autrement qu’en tant que femme au foyer pour mettre au monde et élever ses enfants, ainsi que tenir son ménage et dans le monde rural participer à maintenir à flots la ferme etc. exploitation agricole dont Peillon n’indique pas non plus ce qu’il adviendra dès lors que les enfants ne seront plus admis à hériter.
Serons-nous tous alors condamnés à devenir des chiffonniers au lieu de producteurs de légumes de proximité ? Quid donc de la parole du laboureur sur son lit de mort à ses enfants : « Travaillez, prenez de la peine, un trésor est caché dedans. » Le trésor étant, bien évidemment la fécondité de la terre mère. Est-ce l’annonce d’un nouveau collectivisme à la soviétique ?
Quid des chercheurs féconds qui mettent leur héritage au service de la science ou de l’innovation technologique etc. et qui, n’ayant plus rien à offrir en garantie d’un prêt, seraient dès lors condamnés à lécher les bottes des donneurs de subventions ou, ne pouvant s’y résoudre, ou encore n’obtenant rien des obtus qui dans ce parti sont légion à fonctionner en réseaux tous plus obscurs les uns que les autres, à prendre un boulot, pénible de préférence, dans lequel leurs capacités se dissoudraient et la société n’aurait rien à gagner, sinon auprès des plus tenaces en confisquant au grand jour le résultat de leurs travaux ainsi que leurs inventions etc.
Non, il faut, comme au Saihô-ji, laisser après les catastrophes, le végétal reprendre ses droits sur le minéral façonné par l’homme, pour qu’émerge pour l’humanité, de nouveaux patrimoines à transmettre.
Intuitivement la proportionnelle apparaît comme le mode de scrutin le plus démocratique. Quoi de plus juste que de répartir les sièges proportionnellement au nombre de voix obtenues ? Mais l’expérience montre qu’elle aboutit à l’instabilité, qu’elle favorise les combinaisons politiques et qu’elle confère un pouvoir exorbitant aux petits partis charnière.
En effet la proportionnelle dégage rarement une majorité. Il faut donc que les partis, après les élections, engagent des négociations pour former des alliances souvent instables où les partis charnière vendent chèrement leur appui. Dans ce système l’électeur en votant ne connaît pas le résultat de son vote. Les gouvernements ne disposant pas de majorités stables sont éphémères comme ce fut le cas tout au long de la Quatrième République, parfois même faute d’arriver à un compromis entre partis minoritaires la situation est complètement bloquée comme ce fut le cas récemment en Espagne.
Le mode de scrutin majoritaire provoque un effet d’amplification des victoires et déforme la représentation en siège, mais il permet de dégager des majorités et lorsqu’il vote l’électeur connaît les conséquences de son choix.
La proportionnelle est une illusion ou une idéologie pour ceux qui refusent de voir le réel. Le scrutin majoritaire n’est pas parfait mais il permet de gouverner dans la clarté.
@Jabiru | 14 janvier 2017 à 09:18
Je suppose que vous voulez parler d’André Laignel. J’avoue que malgré ses « fromages politiques » je connais assez mal ce monsieur.
Il restera surtout connu pour sa célèbre phrase qu’au demeurant j’ai interprétée complètement de travers, vu qu’il a dit en fait :
« Vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires », ce qui est totalement le contraire de ce que j’ai écrit, mais ce n’est pas grave.
Nombre de personnages politiques éminents et secondaires se sont illustrés par des petites phases de ce genre qui font le régal des journalistes. Ils ont même créé le prix de l’humour politique pour la circonstance.
Je mets en joint sa fiche Wikipédia afin de vous faire profiter de certaines de ces petites phrases qui sont vraiment un régal.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_de_l'humour_politique
Finalement entre politique et humoriste il arrive que le lien soit très ténu.
Il se dit : la démocratie est le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par le peuple.
Par ailleurs il se dit : la démocratie se meurt quant
1° on l’empêche de s’exercer
2° le peuple se désintéresse d’elle
3° quand en face de chaque pouvoir il n’y a pas de contre-pouvoir.
On ne peut pas dire qu’une de ces causes saute aux yeux.
Il me semble que le problème c’est que le peuple ne sait plus que demander à la démocratie, uniquement parce que ce peuple ne sait plus ce qu’est l’intérêt commun et les élus du peuple issus de celui-ci se complaisent dans cette situation et pratiquent le clientélisme en étant convaincus qu’il œuvre dans l’intérêt public.
On remarque, encore, que ce que demande le peuple ou proposent les élus tourne principalement sur les choses économiques, pour aider l’un ou l’autre, chercher la compétitivité, aider les entreprises, en pratiquant le réductionnisme, c’est-à-dire vouloir traiter un des problèmes indépendamment des autres, donc en oubliant que l’économie est un tout.
Ce réductionnisme n’est pas d’aujourd’hui. Il s’est traduit par une succession de mises en place de règles sociales et économiques qui se répercutent dans le prix des choses sans se rendre compte que la finalité de ces règles avait pour effet de partager notre consommation nationale entre tous. Si bien que nous oublions cette finalité pour ne retenir que les raisons qui nous ont poussés à faire les règles sociales économiques pour inventer des termes économiques qui ne sont plus représentatifs de la finalité voulue. De ce fait le peuple ne sait plus ce qu’il demande, en demandant des mesures contradictoires, et ne sait plus être le contre-pouvoir des élus.
Peuple et élus s’appuyant sur des concepts réductionnistes ne peuvent s’entendre sur les concepts holistiques qui permettent de mettre en place la finalité qui est la nôtre : le partage équitable de notre consommation nationale.
Pour exemple comparons nos lexiques économiques qui sont peu représentatifs de la finalité voulue, avec l’usage fait à partir de ce lexique complexe.
– la charge salariale – contribution à une dépense mutuelle
– la charge salariale – contribution à une attribution pour inactifs (en fonction d’une règle sociale)
– la charge patronale – contribution à une dépense mutuelle
– la charge patronale – contribution à une attribution pour inactifs (en fonction d’une règle sociale)
– l’impôt sur les sociétés – contribution à une dépense des collectivités
– la cotisation salariale retraite – contribution aux attributions pour inactifs
– la cotisation patronale retraite – contribution aux attributions pour inactifs
– l’indemnité maladie – contribution à une attribution
– l’indemnité accidents – contribution à une attribution (avec manque de solidarité – taux différents suivant emplois)
– la taxe professionnelle – contribution à une dépense collective (par simplification remplacée par quatre taxes) payée par des consommateurs hors de la ville qui en profite)
– la taxe sur la valeur ajoutée – la contribution à une dépense collective
– la contribution sociale généralisée – contribution à une dépense mutuelle
– la taxe sur les produits pétroliers – contribution à une dépense collective (par simplification renommée TICPE)
– la taxe sur la valeur ajoutée – contribution à une dépense collective
– les x taxes, cotisations, charges, impôts – contribution à des dépenses collectives
– les x taxes, cotisations, charges, impôts – contribution à des dépenses mutuelles
– les x taxes, cotisations, charges, impôts – contribution à des attributions pour inactifs.
Alors vous remarquerez que, si vous traduisez cela en valeur, la somme de la colonne de gauche est égale à la somme de la colonne de droite. Ceci n’a rien de politique puisque la droite ou les droites ou les centres n’ont, eux aussi, les yeux de Chimène que pour la colonne de gauche. Et cette somme c’est le prix donné à toutes ces choses agréables et utiles à la vie. Comme quoi c’est bien français de faire compliqué quand les choses sont simples.
C’est ainsi que le prix de choses, dans la réalité, se compose de rétributions puis de trois contributions : les attributions pour les différentes catégories d’inactifs, pour la participation à la dépense mutuelle, pour la participation à la dépense collective.
Et statistiquement : avec les RETRIBUTIONS, les ATTRIBUTIONS, les CONTRIBUTIONS pour des usages mutuels et les CONTRIBUTIONS pour les usages collectifs, nous nous partageons NOTRE CONSOMMATION NATIONALE à raison de 22% pour ceux qui touchent des RETRIBUTIONS, 33% pour ceux qui touchent des ATTRIBUTIONS, 13% en USAGES MUTUELS pour ceux qui touchent des rétributions ou des attributions, et 32% pour les USAGES COLLECTIFS pour ceux qui touchent des rétributions ou touchent des attributions.
C’est donc avec ces réalités que nous devons trouver les règles qui vont parfaire ces partages sachant que tout déplacement de x% c’est le lever à l’un pour le donner à l’autre.
C’est au peuple de déterminer le juste partage entre RETRIBUTIONS et ATTRIBUTIONS puis le juste partage entre leurs ayants droit. Puis de veiller à la qualités de nos consommations mutuelles et de nos consommations collectives.
Vous en dites trop et… pas assez.
Il est clair que la représentativité de nos députés est une farce bien préjudiciable mais la proportionnelle totale présente quelques inconvénients d’instabilité. Sans rentrer dans des détails techniques une modération s’impose.
Le gâteau « députés » est bien succulent et droite et gauche comme larrons en foire ne sont pas près de le lâcher.
@ Marc GHINSBERG | 14 janvier 2017 à 10:17
Vous auriez pu rajouter que l’histoire des IIIe et IVe Républiques ont largement prouvé votre argument.
En 1955 un collègue américain m’a dit peu après le départ de Mendès France : « vous êtes malades en France, vous vous trouvez enfin un Premier ministre qui met fin à la guerre d’Indochine et vous le virez ! ».
Il ne savait pas le malheureux que son gouvernement allait reprendre le flambeau quelque temps plus tard.
Le plus grand intérêt de la proportionnelle intégrale serait de diluer une confrontation droite/gauche dans une multitude d’idéologies.
Il faudrait donc revenir à une élection indirecte du président de la République et donc à la IVe République qu’il fallait améliorer et non abolir.
Le grand défaut de l’élection du président de la République au suffrage universel est de tourner au populisme en l’absence d’un chef charismatique. C’est ainsi que nous sommes partis de de Gaulle le Grand pour en arriver progressivement et inéluctablement à un Hollande le Minus.
@ Achille
Merci pour le lien plein de citations pleines de saveur…
Pour revenir sur André Laignel, son nom a fait tilt dans ma mémoire car c’est dans le début des années 80 que j’ai eu l’occasion d’assister à des cours de droit administratif et constitutionnel, qu’il dispensait en tant qu’universitaire.Tout cela ne nous rajeunit pas !
@Ange LERUAS
Tout n’est pas entièrement faux dans votre exposé, qui en gros explique qu’il faut trouver les moyens d’équilibrer les recettes et les dépenses, mais plusieurs points sont contestables.
Par exemple, vous reprenez les expressions « part patronale » et « part salariale », chères aux apparatchiks acoquinés avec des syndicalistes qui en sont restés à la lutte des classes.
Pour reprendre ces expressions sans rire, il faut n’avoir aucune idée de la réalité de la vie d’une entreprise.
Quand un « patron » – qui en France ne peut être que méchant – verse à l’ogre qu’est l’État diverses « cotisations » (en réalité des taxes) proportionnelles au salaire qu’il verse à un employé, à votre avis, d’où va-t-il sortir l’argent ? De son bas de laine ? De sa cave ? De la dot de sa femme ?
Eh bien non, cette histoire de part patronale et de part salariale relève de la fumisterie pure et simple. Il faudrait peut-être que les salariés français deviennent adultes et acceptent de comprendre ce mécanisme pourtant élémentaire.
Quand un salarié perçoit chaque mois un salaire de 1000 dirhams frankistanais, en fait il a travaillé pour en gagner environ 2000, une partie de la différence qu’il n’a pas touchée et qu’il aurait pu placer intelligemment lui-même a été volée par l’État, qui va généralement jeter le produit de son forfait par la fenêtre, parfois en l’attribuant à de faux « ayants droit » venus du bout de la terre, alléchés qu’ils sont par cette aubaine incroyable.
Bien entendu, l’État va se payer au passage sur la bête, pour entretenir une armada de contrôleurs, percepteurs, inspecteurs et autres redistributeurs.
Au bout du compte, c’est le produit ou le service final qui atteindra un coût très élevé, dégradant la compétitivité de l’entreprise y compris à l’export.
Quand j’ai été engagé par une certaine entreprise, mon supérieur de l’époque m’a expliqué que je devais me montrer rentable au minimum à la hauteur de ce que mon poste coûtait à l’entreprise, en m’ayant annoncé un montant très supérieur au salaire net que je percevais à l’époque, car les diverses charges de fonctionnement (chauffage, espace de travail, etc.) étaient intégrées à ce coût, principe que d’aucuns contesteront mais qui était appliqué là où je travaillais alors.
Dans les livres d’histoire traitant de la révolution française et de ses causes présumées, figure parfois une célèbre caricature montrant un paysan symbolisant le Tiers Etat portant sur son dos deux personnages symbolisant le Clergé et la Noblesse.
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/revolution-francaise-ancien-regime-caricature-sur-les-trois-ordres-le-tiers#infos-principales
Les choses ont-elles réellement changé depuis ce temps ?
Non, elles se sont seulement aggravées.
Mais pour l’instant, le tiers état n’a pas encore pris conscience du fait qu’il est le dindon de la farce mitonnée par ses nouveaux oppresseurs.
Philippe Bilger a écrit :
« Actuellement cette choquante sous-représentation parlementaire de certains courants suscite chez les uns un populisme de mauvais aloi à l’encontre d’une classe politique tournée en dérision, voire une fureur vulgaire, comme si l’immoralité de quelques-uns devait causer le naufrage et le mépris de tous, ce qui est injuste et absurde. Chez les autres, une indifférence à l’égard de la politique traditionnelle, génératrice d’une abstention qui s’amplifie. »
« La proportionnelle rendrait un bon service à la démocratie et peut-être pas au FN, paradoxalement. »
Voici résumées quelques bonnes raisons d’en venir à la proportionnelle.
D’autant qu’étant donné le rapport des forces actuel, la droite ne pourrait qu’y gagner. Ce qui n’était pas le cas quand de Gaulle a pris le pouvoir en 1958 (ce que les chantres d’une vieille politique semblent oublier).
@ Mary Preud’homme | 14 janvier 2017 à 14:21
« Quand de Gaulle a pris le pouvoir en 1958 (ce que les chantres d’une vieille politique semblent oublier) ».
De Gaulle n’a pas « pris » le pouvoir, le Président de la IVe République et les parlementaires sont allés le chercher car nous étions au bord de la guerre civile à cause de l’Algérie.
Il n’a accepté de revenir au pouvoir qu’à condition que ce retour soit entériné par un vote des Français, ce qui a été fait.
Cela non plus il ne faut pas l’oublier.
Comme il ne faut pas oublier qu’il est parti quand les Français l’ont mis en minorité en 69.
Inutile de chipoter sur les mots M. Luçon.
En 1958 après avoir été rappelé par le président René Coty, de Gaulle a accepté de revenir aux affaires moyennant les pleins pouvoirs.
Il n’a donc pas pris, mais obtenu les pleins pouvoirs etc.
@ Exilé | 14 janvier 2017 à 13:53
Je pense que vous n’avez pas bien saisi le sens de mon intervention qui consistait à abandonner toutes ces appellations fantaisistes comme charge salariale, charge patronale pour les remplacer par des appellations qui ont le sens de l’usage qui est fait des valeurs de ces appellations bidon puisque ces valeurs ne servent qu’à partager notre consommation nationale entre les citoyens de la nation.
Vous approuvez et contestez à la fois en disant
‘ »Quand un salarié perçoit chaque mois un salaire de 1000 dirhams frankistanais, en fait il a travaillé pour en gagner environ 2000, une partie de la différence qu’il n’a pas touchée et qu’il aurait pu placer intelligemment lui-même a été volée par l’État, qui va généralement jeter le produit de son forfait par la fenêtre, parfois en l’attribuant à de faux « ayants droit » venus du bout de la terre, alléchés qu’ils sont par cette aubaine incroyable ».
C’est votre vision qui rejoint en fin de compte la mienne dans sa finalité de laisser au peuple le choix des distributions d’attribution à des ayants droit sans clientélisme ni corporatisme.
Mais pour ce qui est de dire qu’un salarié a travaillé pour 2000 (en fait 2500 si on suit votre raisonnement) et est payé seulement 1000, votre raisonnement est faux il décrit une apparence et non la réalité du passage de 1000 à 2500 et ce raisonnement fait que vous ne pourrez jamais le faire admettre à quelqu’un qui ne partage pas votre vision.
Si vous voulez convaincre les autres, partez du principe que nous ne travaillons pas pour gagner de l’argent, mais pour produire les besoins des autres espérant en retour que les autres produisent pour vous, c’est le but de notre société.
En fait nous sommes une société de DEVOIR produire pour les autres pour avoir DROIT aux productions des autres et c’est cette règle de civilité qui doit être la base de notre vie dans une société nationale.
Suivant cette règle : seuls les actifs partagent leur production entre eux et il est possible de corriger le peu d’iniquité qu’il peut y avoir.
Dans ce cas 100% des consommations sont faites par les familles des producteurs.
Compte tenu que notre société a évolué pour que la solidarité entre actifs et inactifs ne soit plus familiale mais nationale, cela du fait que nous partageons notre vie entre temps d’activité et temps d’inactivité, il devient légitime que dans l’année la production des actifs devienne la consommation des actifs et des inactifs.
Le producteur ne partage pas son pognon mais ses productions qui deviennent consommation et c’est le pognon du consommateur qui est partagé donc, sur les 2500 du consommateur 1000 vont aux producteurs pour leurs temps d’activité et 1500 vers les temps d’inactivité des inactifs.
Un producteur ne peut avoir du pognon que si un consommateur paye sa production. Le producteur ne peut avoir, en même temps, la production et la valeur de sa production. Mais la part de ses productions dont il fait cadeau (gratuit) aux inactifs doit avoir pour compensation un cadeau des actifs le jour où lui est inactif. C’est un mode de solidarité.
La monnaie n’est que l’outil qui permet de partager à l’instant T des productions qui deviennent consommations entre les actifs et les inactifs, qu’ils consomment en usage familial, mutuel ou collectif.
Le problème est que cela n’étant pas enseigné nous vivons dans la permanence de l’argent-roi sans savoir qu’il est accessoire et que la production et la consommation sont l’essentiel de notre vie sociétale.
L’ignorance de la réalité des productions et des consommations, remplacée par l’accessoire monnaie, devient la cause d’énormes suites d’incivilités ignorées en accusant les incivilités des autres.
Notre principal problème, au présent, est l’enseignement des réalités de notre vie en société, si nous voulons la rendre plus juste et consensuelle.
Notre savoir présent ne peut aboutir qu’aux confrontations que nos préjugés génèrent.
Comme disait Henri Rochefort (ah ! la mémoire…), « La France compte 40 millions de sujets, sans compter les sujets de mécontentement ». A lire certains commentaires, les Français sont mal représentés. C’est vrai pour le FN et c’est injuste et regrettable mais les leaders de ce parti ne devraient-ils pas s’interroger ? Pourquoi ce plafond de verre ? Et la proportionnelle changerait-elle quelque chose au fait qu’ils apparaissent comme infréquentables ? On connaît la proportionnelle, c’est à coup sûr la multiplication des sujets de mécontentement ou, à tout le moins, de leur expression publique. Et l’impuissance.
Pouvons-nous être convaincus que la proportionnelle rendrait réellement « un bon service à la démocratie » ?
Il paraît difficile d’affirmer qu’elle rendrait plus efficace la gouvernance du pays. Le passé politique de notre pays, il y quelques décennies, nous en a apporté la preuve. Système majoritaire ou système à la proportionnelle, chacun a ses avantages et ses inconvénients, le premier privilégiant certainement l’efficacité au détriment du débat démocratique alors chez le second, c’est l’inverse. Et dans un pays comme le nôtre, où ne règne pas une tradition de consensus, nous ne savons que trop où nous conduit cette seconde solution.
Qu’en était-il de l’Etat et de son autorité lorsque la proportionnelle était en vigueur ? La comparaison ne me paraît en tout cas guère plaider en faveur de la proportionnelle par rapport au système majoritaire.
S’agissant du FN, il est certes indéniable que la proportionnelle lui ouvrirait les portes de l’Assemblée et le banaliserait. Mais ce faisant, ce serait peut-être adoucir le mal mais non le guérir. Si le FN existe, c’est bien parce que les différents exécutifs qui se sont succédé au pouvoir se sont montrés incapables de relever les défis auxquels la France était confrontée et d’apporter aux citoyens les réponses qu’ils attendaient. Si la volonté est donc d’éradiquer le FN et les valeurs qu’il véhicule, c’est aux causes du mal qu’il faut s’attaquer.
Quant à l’abstention, il serait vain de croire que l’instauration de la proportionnelle serait seule à même d’infléchir son évolution. L’abstention est malheureusement un mouvement de fond constaté depuis de nombreuses années dans plusieurs pays d’Europe, même ceux où la proportionnelle existe et même lors d’élections de proximité, telles les municipales. Seule la Suède semble moins touchée par ce mouvement, peut-être grâce à la reconnaissance du vote blanc. L’abstention tient en fait plus à l’état d’esprit d’un électorat ayant le sentiment que son vote, quel qu’il soit, est inutile et que les élus, de quelque bord qu’ils soient, n’ont plus la possibilité ou la volonté d’influer sur leur destin.
@Mary Preud’homme
Eh oui les mickeys, la France de Dunkerque à Tamanrasset c’est fini depuis cinquante-sept ans.
N’appartenant pas à la gent des mickeys, je me suis rendu compte depuis longtemps que nous en étions au stade de l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque et même à Knokke-le-Zoute.
@ Mary Preud’homme de 16h01
« Il n’a donc pas pris, mais obtenu les pleins pouvoirs »
En effet, il a dit « je n’ai pas pris le pouvoir, je l’ai ramassé ».
@Claude Luçon | 14 janvier 2017 à 15:24

Claude – je me permets – je suis d’accord avec votre précision.
D’ailleurs de Gaulle légitimait toujours le régime présidentiel par référendum.
@ genau | 13 janvier 2017 à 14:17
Surtout ne nous quittez pas : nous sommes nombreux sur ce blog à apprécier vos commentaires : un seul manque et tout est dépeuplé !
Pour en revenir au billet, le problème n’est pas d’opposer le vote majoritaire à la proportionnelle.
De fait la proportionnelle intégrale souffre de défauts presque pires que ceux du vote majoritaire. Il suffit de se rappeler les errements de la IVe République pour ne plus en vouloir. Plus proches de nous, les difficultés de l’Espagne et de l’Italie à former des gouvernements stables sont grandement liées à ce type d’institution de la proportionnelle lorsqu’il est impossible de dégager une majorité de gouvernement. Les peuples latins ne sont pas anglo-saxons et le dispositif allemand ou nord-européen me semble difficilement transposable en France.
En réalité c’est dans un panachage entre scrutin majoritaire à un ou deux tours et proportionnelle pondérée qu’il faut chercher la solution. Mais ce changement de modalités des élections me semble devoir relever de la décision du Peuple et il conviendrait que deux systèmes assez différents mixant les deux modes de scrutin conçus par de sérieux constitutionnalistes soient proposés aux Français par référendum. Et non pas un arrangement partisan entre députés et sénateurs.
Ce mode choisi par les Français eux-mêmes serait à mon sens celui qui aurait vraiment valeur démocratique et s’imposerait alors à tous.
Mais, compte tenu de notre classe politique, droite et gauche confondues, c’est sans doute une modalité de consultation du Peuple dont elle se détournera…
@Aliocha
A 21H18, est-ce l’Aliocha qui anime le blog « la Plume d’Aliocha » ou non ?
Merci de votre aimable réponse.
@Ange LERUAS | 14 janvier 2017 à 16:14
« L’accessoire monnaie, l’argent-roi »…
Pouvons-nous clarifier la discussion ? Que les tenants de la thèse selon laquelle la monnaie serait accessoire nous expliquent donc pourquoi l’humanité n’a pas pu s’en passer depuis des millénaires. Indépendamment des époques, des civilisations, des races, des religions…
Il y a une chance théorique que ces personnes soient infiniment plus intelligentes, sages et perspicaces que les milliards d’individus qui les ont précédées depuis des milliers d’années sur toute la surface du globe, mais reconnaissez qu’elle est assez infime.
Contrairement au cliché facile, la monnaie est une invention humaine aussi précieuse que le feu ou l’agriculture. Une société sans monnaie est une société profondément arriérée, où la vie ne vaut pas grand’chose. Je vous renvoie à n’importe quel manuel d’économie pour comprendre les fonctions de la monnaie.
Déduire des excès de « l’argent-roi » la condamnation de la monnaie, c’est procéder à un amalgame de première bourre qui réduit à néant la signification des mots. La discussion sur « l’argent-roi » relève de la morale. La discussion sur la monnaie relève de l’économie.
Confondre l’une et l’autre, c’est un peu comme si vous me disiez qu’il n’est pas correct, pour l’hydrogène, de donner de l’eau en se combinant à l’oxygène.
0,00 % des gens désirent, en réalité, retourner à ce que serait nécessairement une société sans monnaie.
Merci aux deux commentateurs, gentiment critiques, mais, à la vérité, je me repens de cette décision que je n’aurais pas dû prendre, c’est dérisoirement orgueilleux. Mille excuses. A plus tard, si Dieu le veut.
Analyse des défauts des systèmes en vigueur pour l’élection présidentielle et les pistes d’amélioration possible :
https://www.youtube.com/watch?v=ZoGH7d51bvc
@ Patrice Charoulet
Non, non, ce n’est pas moi, bien que notre sainte sœur du désastre, alias calamity jane, m’en soupçonna fort.
Je pourrais changer de pseudo, mais le troisième des frères Karamazov est un personnage qui m’a marqué au point que me parer de son surnom est trop plaisant et signifiant pour moi.
Bien à vous…
« La proportionnelle rendrait un bon service à la démocratie et peut-être pas au FN, paradoxalement. »
« C’est un peu court jeune homme… »
Que M. Bilger ait besoin de rappeler à la bien-pensance médiatique qui le lit qu’il est bien anti-FN pour ne pas être ostracisé et donc mis au placard médiatique, pourquoi pas, mais la moindre des choses est d’argumenter.
En quoi la proportionnelle serait plus un problème pour le FN que pour les autres partis ?
A ce qu’il me semble, aux dernières élections régionales, les villes FN ont voté en majorité pour le FN et bien plus que les villes de gauche ou des ripoublicains ne l’ont fait pour eux, ce qui montre que les électeurs FN sont généralement plus satisfaits de leurs élus que les autres partis.
Donc, a priori, les faits donnent tort à M. Bilger.
Vous inquiétez pas M. Bilger, MLP ne gagnera pas en 2017… mais en 2022.
@ Exilé
« N’appartenant pas à la gent des mickeys, je me suis rendu compte depuis longtemps que nous en étions au stade de l’Algérie de Tamanrasset à Dunkerque et même à Knokke-le-Zoute »
Votre racisme vous égare et vous dites vraiment n’importe quoi. Les musulmans en France sont au maximum huit millions, et même chez les moins de vingt ans ils sont largement minoritaires. Vous et votre descendance serez morts depuis longtemps le jour où ils deviendraient majoritaires en suivant cette tendance fort lente. Même en Seine-Saint-Denis ils ne sont que… 49%.
Sans compter que le nombre de non-pratiquants a plutôt tendance à augmenter, en parallèle avec le nombre d’intégristes, ce qui n’est qu’un paradoxe apparent : ce n’est qu’au moment de la déchristianisation de la France que les intégristes sont devenus visibles, finalement.
Détendez-vous un peu, nous vivons dans le plus beau pays du monde :
https://www.vice.com/fr/article/france-meilleur-pays-du-monde-133
@ Mary Preud’homme | 13 janvier 2017 à 23:01
« A ceux qui nous ramènent le général de Gaulle à toutes les sauces et n’ont rien compris à l’homme et au fin politicien qui savait opportunément changer son fusil d’épaule quand le destin de la France était en jeu… »
Ce n’est pas parce qu’on ne partage pas vos idées que l’on n’a rien compris. On n’est pas d’accord avec vous tout simplement.
Alors arrêtez de jouer la maîtresse d’école acariâtre en train de rabrouer en permanence les élèves qui ne suivent pas votre cours. C’est tout simplement parce qu’ils s’ennuient à vous écouter.
Je vous imagine avec un chignon fait à la hâte, de grosses lunettes et une jupe austère qui descend jusqu’aux chevilles. Bref pas de quoi passionner vos élèves.
@genau
Alléluia, Dieu le voudra, l’eau claire et glacée du style saura effacer les miasmes orgueilleux des affres de la nuit, et la violence s’effritera aux assauts acides de la vérité.
@ Robert Marchenoir | 14 janvier 2017 à 19:21
Excusez mon manque de maîtrise de la langue fort heureusement corrigée, dans ce blog, par Mme Bilger.
Je voulais dire UN accessoire utile.
Karl Marx disait que la valeur donnée aux choses (matérialisée par de la monnaie) était l’accessoire qui permettait d’échanger deux productions.
A cela il ajoutait une mise en garde, la monnaie cache la réalité qu’elle a avec la production et la vitesse de circulation voulant dire circulation de la monnaie et en parallèle, en sens inverse de la production.
C’est un accessoire très utile à cette circulation des biens et des services mais accessoire dans le sens que sans biens et sans services il est inutile.
Si nos biens et nos services sont « notre richesse réelle » la valeurs de ces biens et services sont « notre richesse imaginaire » qui n’existe que si la richesse réelle existe, alors, en partageant notre richesse imaginaire nous pouvons pratiquer l’ESSENTIEL, le partage de notre richesse réelle en biens et service. Entre tous.
L’argent n’est pas roi mais un écuyer.
@Aliocha
De quel désastre voulez-vous parler ?
Vous ne pouvez pas répondre sans me mêler à votre éternelle in-fraternité ?
Si j’ai bonne mémoire, d’autres que moi vous avaient déjà posé la question…
Sinon, vous n’avez pas le monopole de la religion et encore moins des textes bibliques… Pour la bonne marche de cet espace : occupez-vous de vos oignons !
@ Exilé
Et bien sûr Tomas se trompe dans les chiffres, sciemment je pense, et y mêle le racisme ce qui est totalement hors propos :
http://www.valeursactuelles.com/la-verite-des-chiffres-49573
calamity
n calamité f , désastre m
Avez-vous avancé dans vos enquêtes ? En parlant d’oignon, ça me démange de vous rafraichir la mémoire, et de vous rappeler un principe bien chrétien : Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’ils te fassent. Qu’y puis-je si vous vous excitez sur mes propos, que je vous avais, à moult reprises, conseillé de ne plus lire ?
@Ange LERUAS | 15 janvier 2017 à 10:00
« Si nos biens et nos services sont « notre richesse réelle » la valeurs de ces biens et services sont « notre richesse imaginaire » qui n’existe que si la richesse réelle existe, alors, en partageant notre richesse imaginaire nous pouvons pratiquer l’ESSENTIEL, le partage de notre richesse réelle en biens et service. Entre tous.
L’argent n’est pas roi mais un écuyer. »
Le principe de l’échange de services est valable mais dans des sociétés fermées où tout le monde se connaît, où il suffisait de toper dans la main pour signifier son accord. La confiance était la monnaie. Celui qui trahissait cette confiance se retrouvait au ban s’il n’avait pas une excuse valable pour ne pas avoir rempli son contrat. Localement il se crée ainsi des monnaies de remplacement comme celle dite du « Sel » (Système d’échange local). Mais malgré tout il a bien fallu donner à ces échanges une équivalence, une valeur qu’ils ont appelé UNITE.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_d'%C3%A9change_local
Et je ne vous dis pas les problèmes soulevés lorsque l’Unité est l’heure… entre celui qui abat le travail et celui qui regarde les petits oiseaux.
Oui je sais l’Homme Nouveau sera totalement désintéressé et uni dans une grande farandole planétaire. C’est le nouveau catéchisme que les progressistes veulent nous vendre.
@Tomas | 14 janvier 2017 à 23:40
ont trouvé plus de résonance que « Notre père qui êtes aux Cieux » qui lui ne bat pas sa femme, vu que seul le diable en a une qu’il bat en même temps qu’il marie sa fille lorsqu’il pleut alors que le soleil brille dans le ciel.
et le récent port du voile intégral
, quel avenir en effet pour la figure christique offrant une possibilité de transfert de la douleur dans l’ultime sacrifice, qui fut détournée par Valérie Bègue
et remise au goût du jour des supplices concrets par le terrorisme islamique
, et sa morale actuelle, notamment celle du Secours catholique, ou encore son espérance actuelle que portent en particulier les JMJ nées à l’instigation de Jean-Paul II sur le thème de la rédemption ?
: Chapelle Sixtine, plafond de Michel-Ange, panneau central des neuf panneaux au centre de la voûte sur le thème de la création, Adam et Eve et Moïse.
« Ce n’est qu’au moment de la déchristianisation de la France que les intégristes sont devenus visibles, finalement. »
Cessez de dire / répéter n’importe quoi.
L’Eglise a eu un problème de communication à partir du moment où a été imposée de force à l’école par des ayatollahs laïcards qui ont « bouffé du curé » par principe idéologique, sans, ailleurs qu’en Alsace-Moselle, respecter le droit du contradictoire (par ex. la possibilité de faire état des statistiques de la Justice en matière de pédophilie par personne revêtue d’une autorité, pour dire qu’elle concerne en priorité, c’est-à-dire à 98%, l’entourage proche hors Eglise), une fausse idée de la laïcité et un manque de lecture attentive de la loi de 1905, et que se sont déversées dans l’espace audiovisuel, seul espace qui compte pour des gens qui ne lisent plus en général, n’ont plus d’orthographe, communiquent par SMS en style télégraphique phonétique, se photographient eux-mêmes devant les monuments davantage que les monuments eux-mêmes etc., des tombereaux de publicité rendant plus attractifs que le respect d’autrui, des femmes et des plus faibles en particulier, la collection des Boxers Serge Blanco ou les vêtements United Colors of Benetton dont le logo singe plus ou moins en vert, le ruban rouge du Sida.
Avec les jeux vidéo, le super héros c’est tout un chacun.
Avec Stars Wars, « Je suis ton père » et ses représentations détournées
Or, dans l’espace public qui n’est plus ponctué par des coutumes tel le repos dominical qui suivait la messe dominicale et permettait aux gens de se retrouver dans un autre contexte que celui de la semaine, la communication est devenue incontournable.
Voyez l’expert en la matière qui n’a rien d’autre à proposer à l’adoration du public qu’une paire de fesses, j’ai nommé la moderne Vénus callipyge Kimberly Kardashian West, dite Kim Kardashian, héroïne de L’Incroyable Famille Kardashian (Keeping up with the Kardashians) et personnalité de téléréalité la mieux payée en 2015 avec des gains totaux dépassant les 53 millions de dollars et qui donc dépassent de 20 millions de dollars la très critiquée, au moment des élections, fortune d’Hillary Clinton.
La femme à la bague de 4 millions de dollars fait partie de la liste des 100 personnes les plus influentes dans le monde en 2015 d’après Time Magazine tandis que Vogue l’a décrite comme un « phénomène de la culture pop ».
Coincée entre l’antique Vénus de Hohle Fels sculptée dans l’ivoire d’une défense de mammouth laineux
Toutefois, cette « déchristianisation » n’est pas un phénomène nouveau en tant qu’elle participe à la relation de l’homme à l’autre rive de la mort dans un face-face plurimillénaire entre théisme et athéisme.
« Dans le theos de Platon, il est permis de dire que les dieux disparaissent (même si Platon (Athènes -428/-427 à -348/-347 av. J.-C.) lui-même peut les nommer au pluriel à quelques lignes du theos singulier). C’est-à-dire que le paradigme de l’univers donné, ordonné et animé – cela qu’on va nommer un mythologie pour y substituer une physiologie et une cosmologie– a cessé de fonctionner, et que ses représentations et ses histoires fondatrices ne sont plus reconnues comme modelage plastique du monde mais seulement comme fictions.
Les dieux s’en vont dans leurs mythes.
Mais si ces fictions ne se font proprement valoir que par leurs figures, leurs caractères et leurs scénarios, c’est-à-dire la troupe spectaculaire des personnages divins nantis de leurs propriétés, généalogiques, avatars, fureurs et désirs, alors il est aussi permis de dire que letheos unique, privé de figures et de nom, représente en réalité une invention et même l’invention du « dieu » en général. Il n’y a pas le « dieu », ni « le divin », ni peut-être même « les dieux » : il n’y a pas d’abord cela ou bien il n’y a pas exactement cela aussi longtemps qu’il y a le peuple ou bien l’espèce des figures immortelles. Il y a les partenaires immortels des mortels, et non la distance ontologique – c’est moi qui souligne – que le mot de « dieu » va désormais mesurer. Nous devons considérer que l’invention de l’« athéisme » est contemporaine et corrélative de l’invention du « théisme ». Les deux termes en effet ont leur unité dans le paradigme principiel. Jamais un dieu – se nommât-il Ouranos, Isis ou Baal – n’a eu ni position ni nature de principe.
Les dieux agissaient, parlaient ou observaient depuis l’autre rive de la mort : ils ne faisaient pas passer les mortels sur cette rive ou bien s’ils le faisaient ce n’était pas sans maintenir en même temps béant et menaçant le fleuve qui coulait entre les rives comme il avait coulé, par exemple, entre Diane et Actéon et comme il continuerait de couler entre les hommes et leurs ombres mortes.
Le principe au contraire – ou bien les principes, mais le singulier ici est nécessaire et exigible par principe – n’a d’autre fonction que de jeter un pont entre les rives. Telle est la fonction logique qui se substitue à la fonction mythique : la double position d’une altérité radicale (dieu et homme ne sont plus ensemble dans le monde) et d’une relation du même à l’autre (l’homme est appelé vers le dieu). » – Jean-Luc NANCY, Athéisme et monothéisme, un texte qui commence par cette citation du philosophe allemand Schelling – 1775/18854, né à Leonberg, la ville de Kepler certes mais où dans le tunnel du même nom les nazis ont contraint les déportés à travailler à la fabrication des chasseurs Messerschmitt pour la Luftwaffe:
«Le monothéisme est un athéisme » et se poursuit par cette constatation primordiale :
« Non seulement l’athéisme est une invention spécifique de l’Occident, mais encore doit-il être considéré comme l’élément dans lequel l’Occident s’est proprement inventé. ». Ce texte publié en 2006 aux éditions Kimé, est le premier des textes du colloque international Heidegger – le danger et la promesse qui s’est tenu en décembre 2004 à Strasbourg dans le cadre des activités du Parlement des philosophes. Et l’Islam, entre autres, est un monothéisme. Je vous laisse en tirer les conclusions. Or donc l’important à l’heure actuelle, ce n’est pas, au sens platonicien, le theos en cause, mais la morale et les cultures que sa représentation et/ou sa non représentation véhiculent.
Ex. iconographique de cette relation du même à l’autre :
Pour en revenir à votre « déchristianisation », sachez que l’Eglise catholique apprend elle aussi à communiquer et à Metz (118 634 habitants), sur le modèle sociologique et administratif du millefeuille de la communauté de communes, s’est tout récemment formée à Metz Rive Gauche, la communauté de paroisses des ponts dont le tout nouveau site dépasse déjà les 36 600 visiteurs soit un peu plus du tiers de la population messine et le dépliant, très bien fait, distribué dans les boîtes aux lettres, même fermées…!, est sponsorisé par SwissLife, les opticiens à petit prix, une auto-école et une agence de publicité.
Pourquoi pas un peu de proportionnelle, si vous nous garantissez que c’est de nature à écarter les facéties du genre nommer une rue Brexit à Beaucaire. Cela fait un peu froid dans le dos de confier des responsabilités à ceux qui utiliseraient leur mandat pour simplement faire de la provocation, de la futilité.
Vous m’amusez Achille (un pseudo – aux coups de pied feutrés – célébré comme gentil par sbriglia, ce dernier non moins critique prudent que vous et tenant plus que tout à préserver son anonymat et sa réputation).
Dites-moi alors pourquoi des contributeurs de ce blog, dûment identifiés comme moi, vous font autant fantasmer au point d’imaginer leur physique et leur profession, de façon totalement caricaturale, outrée, voire à l’opposé de ce qu’ils sont réellement, histoire de les pousser dans leurs retranchements et les faire réagir en vous livrant le fin mot de l’histoire.
Du côté de Longwy on s’ennuierait tellement ?
Ali hocha la tête et demanda où et quand Patrice Charoulet aurait mêlé une yankee à la discussion…
Message reçu 5/5 pour éviter de lire vos posts. Mais alors pourquoi me mêlez-vous à vos excentricités en réponse à Monsieur Patrice Charoulet ?
(Note : Des pseudos « Aliocha » il en pleut sur le Net ! même qu’ils ont tous le même style d’écriture. Tous et toutes ont compris qu’il ne s’agissait pas de l’Aliocha qui sévit chez Philippe Bilger.
Excusez-moi, dans une heure je reçois un Cardinal, parce que figurez-vous, ils voudraient me nommer dans certaines cathédrales pour les prêches ! Moi, l’apostate, la renégate… Ca vous en bouche un ou deux ? oreilles ?)
Ahlala, ma chère Jeanne, que vous êtes prévisible ! J’écris ma réponse à vos commentaires avant même que vous ne les envoyiez.
J’avais gentiment répondu à vos demandes sur ma biographie, alors que je répugne à toute publicité personnelle et malgré vos filandreuses insinuations sur la supposée souffrance de mon fils au vu de mon idéologie chrétienne. En retour, vous aviez triomphé car persuadée d’avoir, plaisir d’oisive, percé le mystère de mon pseudo, triomphe de courte durée car fallacieux sur toute la ligne.
Aussi je n’ai pu résister, réciproque fautive à vos méchancetés, à faire référence à cet épisode en réponse au doux Charoulet, ce qui a réchauffé vos tendances atrabilaires.
J’en suis contrit et, par pénitence autant que volonté d’apaisement, je vous livre en lien l’extrême virtuosité de Daniil Trifonov qui n’empêche en rien la limpide clarté du discours de Chopin, que vous semblez apprécier :
https://www.youtube.com/watch?v=gLZ4WJiDldU
Que Dieu vous garde et vous bénisse.
@Aliocha | 15 janvier 2017 à 16:06
« Ahlala, ma chère Jeanne,[..]J’écris ma réponse à vos commentaires avant même que vous ne les envoyiez. »
Vous êtes mandaté pour espionner son ordinateur ?
@ hameau dans les nuages
Commençons par le tableau ci-dessous :
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2020942?sommaire=2106113&geo=FRANCE-1
Il en ressort que nous avions en 2013 en gros trois millions d’immigrés en provenance d’Afrique (du Nord et subsaharienne) et de Turquie, contre deux millions venus d’Europe (UE et hors UE).
De quoi sérieusement relativiser vos craintes d' »invasion musulmane », en effet :
– tous les Africains ne sont pas musulmans ;
– les populations venues des pays musulmans ne forment pas un tout homogène, puisqu’elle proviennent de différents pays, et n’ont donc pas forcément vocation à se réunir sous la bannière de l’islam pour imposer la charia dans notre beau pays ;
– moins nombreuses, les populations européennes forment tout de même un bloc non négligeable, sans parler de ceux venus d’ailleurs (des Chinois dans leur grande majorité, je suppose).
Les musulmans de France ne restent pas entre eux, à l’exception d’une petite minorité : au travail, dans la rue, à l’école, ils doivent se mélanger avec les autres et abandonner volens nolens un certain nombre d’habitudes de leur pays d’origine, comme tout immigré qui se respecte. Et puis de ce que j’ai pu en constater, le musulman n’est pas un être assoiffé de sang arrivant dans notre pays avec l’idée bien arrêtée de convertir les kouffars à la parole du prophète, ce n’est pas parce que Valeur actuelles, l’immonde Dreuz Info ou François Desouche font leurs grands titres de chaque fait divers où un imbécile crie « Vive Daech » dans l’espace public qu’il faut généraliser : ces médias ont un programme, Valeurs actuelles veut nous ramener à l’époque de la monarchie où le bon peuple travaillait 60 heures par semaine sous la férule vigilante du patron et du curé, Dreuz est un torchon sioniste écrit par des Français qui se détestent eux-mêmes et François Desouche l’organe des racistes frustrés.
Comme les autres avant eux (qui ne furent pas épargnés par les brimades), les immigrés venus des pays musulmans se fondront dans le creuset républicain, même si en notre époque de mondialisation et de doutes existentiels c’est plus difficile, c’est un mouvement inéluctable. On parle d’eux comme les Italiens ou les Juifs des années 30, à ma connaissance ce n’est plus un souci pour personne, même s’il reste quelques vieux antisémites patentés sur Radio Courtoisie et ailleurs.
Le raciste et le xénophobe est avant tout quelqu’un qui ne s’aime pas et qui doute de lui-même. Faut-il que ce doute de soi soit allé loin pour qu’aujourd’hui on en vienne à qualifier la situation de notre pays de gravissime à cause de quelques voyous de banlieue qui ne sont que le produit de l’exclusion à laquelle ont été soumis leurs parents. L’ennemi n’est pas l’immigré pauvre, c’est le patron qui se goinfre, les 0,1 % qu’il faudra bien un jour contraindre à partager. Heureusement certains en ont conscience et ont déjà mis en garde leurs collègues :
http://www.politico.com/magazine/story/2014/06/the-pitchforks-are-coming-for-us-plutocrats-108014
@ Catherine JACOB
J’ai un peu de mal à vous suivre là. La déchristianisation de la France est un fait, 4% des Français vont à la messe alors qu’il n’y a pas cent ans on se faisait gourmander par le curé si on avait le front de préférer dormir le dimanche matin plutôt que d’aller s’ennuyer sur les bancs de l’église.
Il se peut que cela soit provisoire d’ailleurs, je n’ai jamais dit que c’était définitif, avec le vieillissement de notre population et les angoisses existentielles qui l’accompagneront nécessairement, on verra sans doute les églises se remplir, ainsi qu’avec l’arrivée de populations immigrées plus pratiquantes que nous ne le sommes.
Je n’ai rien à titre personnel contre le repos dominical et même la fermeture des magasins obligatoire le dimanche, même si en ces temps de difficultés économiques c’est un débat compliqué.
Et je ne vois pas ce que Kim Kardashian dont je ne connais même pas l’apparence vient faire là !
@Tomas
Votre racisme vous égare (…)
Vous voyez du « racisme » partout.
Manifestement, vous êtes quelqu’un de la « génération Mitterrand », celle qui a eu le malheur d’avoir été formatée depuis l’enfance afin de ne voir le monde qu’à travers ce prisme.
@ Exilé
Je ne vois pas du racisme partout mais chez vous en permanence en effet. Le sujet a l’air de vous obséder au-delà du raisonnable.
Je ne sais pas ce que c’est que la « génération Mitterrand », j’ai grandi pendant les années 80 en effet, et à l’époque il n’y avait pas moins de racisme qu’aujourd’hui, mais les gens savaient encore se tenir.
@Catherine JACOB
La réponse est entre vos crochets, la dame, avec moi en tout cas, est fort prévisible.
A part ces broutilles insignifiantes, bravo pour votre réponse à Tomas.
@Tomas | 15 janvier 2017 à 18:15
« 4% des Français vont à la messe »
Ne confondons pas. La pratique religieuse mesurée par l’IFOP selon le critère de la messe dominicale à laquelle la pratique religieuse ne se résume cependant pas, indique qu’« en 1952, 27 % des catholiques se rendaient à la messe et qu’en 2010 il n’étaient plus que 4,5 % ». Par conséquent, 4% des Français n’est pas égal à 4,5% des catholiques.
« En 1952 ils étaient 81 % des Français à se déclarer catholiques, en 1978 : 76 % et en 2010 : 64 %. Par ailleurs, parmi les Français se déclarant catholiques, 57 % ne vont pas à la messe. Reste donc 43 % de pratiquants réguliers. » C’est mathématique. De même, le pourcentage des Français à se déclarer catholiques est nécessairement fonction du pourcentage de l’immigration non catholique laquelle inclue également des chrétiens non catholiques.
Ceci étant, le nombre des catholiques dans le monde est passé de 1 115 millions de 2005 à 1 254 000 000 (lire 1 milliard et 254 millions de catholiques) en 2013, soit un accroissement de 139 millions de baptisés catholiques et une proportion des catholiques dans le monde passant de 17,3 % à 17,7 %. »
Enfin, les catholiques ne sont pas les seuls chrétiens de France. Il y a les différents cultes de l’église réformée, les orthodoxes de différentes obédiences, grecque, russe, bulgare, ukrainienne. Il existe en France 240 paroisses orthodoxes.
Le nombre d’orthodoxes pratiquants est en Russie proche de 40 millions.
Mais mon développement ne s’intéressait pas à la situation de la pratique religieuse en France et dans le monde, dont les chiffres diffèrent selon les critères d’investigation, mais à une problématique de la communication qui fait qu’elle (la pratique) suscite plus ou moins d’intérêt selon qu’elle (la communication) est peu ou prou existante et bien ou mal conduite, ainsi qu’à l’écho que rencontrent par ailleurs des messages comme «Papaoutai = Papa où t’es » sur une musique d’une pauvreté cependant affligeante mais qui est d’une précieuse indication sur ce qui touche le plus grand nombre. Par ex. avec la famille Kardashian, nouvelle famille Adams de la télé réalité, la famille et la place qui trouvent ses membres, en particulier Kim, son fessier et ses bijoux.
@ Catherine JACOB
Très bien, 4, 5% de catholiques qui vont à la messe du dimanche. Si d’autres chiffres attestant de la baisse de la pratique religieuse chez les catholiques de notre pays les voici :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/01/24/qui-sont-les-catholiques-de-france_4354161_3224.html
Je ne sais pas d’où vous sortez vos 40 millions de pratiquants réguliers en Russie, où le taux de fréquentation de la baisse du dimanche et de façon générale le rapport à la religion est similaire à ce qu’on trouve chez nous, même un certain retour du spirituel après la fin du communisme et la traditionnelle instrumentalisation de l’Eglise par l’Etat qu’on trouve dans tous les pays orthodoxes, tradition byzantine oblige, pourraient laisser penser le contraire.
N’en concluez pas que je suis contre l’Eglise et contre les catholique, le baptisé (et ancien pratiquant régulier) que je suis a beau s’être éloigné des autels, il n’en est pas moins resté catholique, je n’ai guère le choix de toutes façons, étant comme tout le monde le produit de plusieurs milliers d’années d’histoire qui dépassent de très loin ma modeste personne. Je pense toujours que le message central de la religion chrétienne (le pardon) est d’actualité de nos jours, c’est bien pour ça que je suis navré de voir des croyants s’opposer à l’accueil de réfugiés qui ont tout perdu ou de migrants poussés chez nous par la misère.
@Catherine JACOB
Tous mes remerciements pour m’avoir appris l’existence de la Vénus de Hohle Fels (une statuette incomplète d’environ 6 centimètres de hauteur, datant d’environ 30 000 ans, dont on a retrouvé six fragments constitutifs sous des couches d’ossements de chevaux, de rennes, il y a à peine huit ans…) et mes félicitations pour avoir appris à Tomas l’existence de Kim Kardashian (une callipyge complète d’environ 175 centimètres de hauteur, datant d’environ trente ans, dont on a retrouvé une partie des parures il y a à peine huit jours…) A l’université de Tubingen, comme dans la police parisienne, des chercheurs qui trouvent… on en trouve. Merci pour ce dimanche d’enrichissement personnel non politique, en toute transparence.
@ Tomas
« L’ennemi n’est pas l’immigré pauvre, c’est le patron qui se goinfre, les 0,1 % qu’il faudra bien un jour contraindre à partager »
Vous vous rendez compte de ce que vous dites là ? Vous vous donnez comme à votre habitude la mission impossible de rendre gorge aux 0,1 % d’apatrides pour partager avec les pauvres qui seront d’autant plus pauvres car plus nombreux puisque que vous souhaitez qu’il en arrive d’autres.
Vous n’arrivez pas à comprendre que les 0,1% ont exactement le même but ? Que les plus pauvres se déchirent entre eux dans une cour des miracles ?
Doux Jésus !
Quelle salade !
@ genau | 14 janvier 2017 à 19:58
Bravo pour votre changement d’avis.
Vos commentaires avec nombre de mots nouveaux (pour moi) m’auraient aussi beaucoup manqué.
@Catherine JACOB
Avez-vous eu réponse à votre question ?
Le voisin : à voir votre mine réjouie vous êtes encore allée braconner ?!
Moi : comment avez-vous deviné ? En effet, j’y fus dans la vallée de l’Arve polluée par un type qui accusait une chienne de la rage et faillit l’y noyer !…
Le voisin : qui se sent morveux se mouche ?
Moi : même les russophiles ?
@ Jean le Cauchois
Mon inculture ne va pas jusqu’à ignorer l’existence de Kim Kardashian, ou de Meryl Streep ou de Brad Pitt.
Mais je ne connais pas leurs visages : si ces braves gens sonnaient à ma porte je serais absolument incapable de les reconnaître !
@ hameau dans les nuages
En quoi est-il impossible de contraindre le 0,1 % des habitants de la planète qui gagnent autant que la moitié de sa population à partager une partie de leurs biens mal acquis ? Je ne comprendrai jamais cet argument consistant à dire que taxer les riches revient à faire plus de pauvres.
@ Tomas
« …c’est le patron qui se goinfre, les 0,1 % qu’il faudra bien un jour contraindre à partager »
Et puis ? Une fois que vous aurez contraint « ceux qui se goinfrent » à partager davantage, les pauvres seront toujours aussi pauvres. Si c’est ça votre programme !
Cent ans ou presque de socialisme, toujours les mêmes solutions, avec les mêmes résultats (voir partout où les socialistes sont aux commandes, pas la peine de faire un long développement).
@ Lucile
Cent ans de socialisme ?
Nous devons aux socialistes les conquêtes sociales suivantes :
– les week-ends ;
– la sécurité sociale ;
– les congés payés ;
– la retraite.
Qu’ils soient au pouvoir ou pas : Bismarck a institué les assurances sociales pour couper l’herbe sous le pied ses socialistes dont il avait compris la menace qu’il faisait peser pour l’Empire allemand, Léon Blum, qu’il soit cent fois remercié, a créé les congés payés. A chaque fois, le patronat a dit que l’économie n’y survivrait pas, à ma connaissance il est toujours.
Vous êtes contre ces conquêtes sociales ? Vous êtes contre le droit au repos hebdomadaire ou annuel ? Vous êtes contre le principe de solidarité devant les maladies, comme l’éditorialiste libéral Jean-Marc Sylvestre dans les années 90 ? Son infarctus qu’il n’aurait jamais eu les moyens de soigner lui-même l’a fait changer d’avis. Vous êtes contre la retraite ? Cela ne vous choque pas que des octogénaires doivent distribuer des prospectus pour joindre les deux bouts, par exemple ?
Moi si.
Et je ne crois plus aux boniments des représentants du patronat qui prétendent créer un million d’emplois si on allège leurs taxes et n’en font rien ensuite. Il va falloir qu’ils alignent, sans quoi le prolétariat finira bien par redécouvrir la lutte des classes.
@ Tomas
La folie totale, l’incompétence voire l’automutilation.
http://www.lejdd.fr/Societe/Immigration-les-refugies-Merkel-arrivent-a-Paris-839779
Bon c’est vrai que vous ne voyez pas le problème.
@ Tomas
« Qu’ils soient au pouvoir ou pas ».
Vous faites bien d’ajouter cette restriction. Je dirais même que quand les socialistes sont au pouvoir, ils dépensent tellement et ils dégoûtent tellement les gens de gagner leur vie qu’ils n’ont plus rien à redistribuer, au contraire. Ça ne les empêche pas d’essayer, ils empruntent, tant pis, les enfants payeront pour nous. Socialistes au pouvoir = paupérisation, mais pour tout le monde, l’honneur est sauf. C’est comme l’école, tous des ânes quand les élèves en sortent, mais à égalité, et surtout pas d’écoles privées qui enseigneraient mieux, y’a pas d’raison.
Je me souviens un samedi matin très tôt à Budapest, je voyais les hordes d’ouvriers qui partaient travailler, et ce n’est pas en sifflotant (je crois me rappeler que quand Mitterrand avait été élu président de la République, un ponte du PS annonçait que dorénavant, en pays socialiste, les ouvriers partiraient au travail en sifflotant !!). Bizarre, pas de semaine anglaise dans ce paradis hongrois du socialisme, où le régime était pourtant beaucoup plus soft que partout ailleurs derrière le rideau de fer. Certains essayaient quand même de se tirer de là, on se demande bien pourquoi, surtout qu’à la frontière, en haut des miradors, il y avait des types armés de mitraillettes pour les empêcher de faire une telle erreur. Pas la peine de me dire que j’exagère, je l’ai vu de mes propres yeux.
@ Lucile
Mon propos n’est pas de parler du socialisme en Hongrie ou dans les autres pays de l’Est. Ce pays, qui était de toutes façons en retard de développement par rapport à l’Europe occidentale, s’est vu imposer par la Russie un capitalisme d’Etat niant les libertés fondamentales et faisant peu de cas de l’individu. De ce que j’en sais d’ailleurs, on y vivait pas si mal que ça sous le communisme, et on n’y vit pas tellement mieux aujourd’hui. L’ouvrier de l’Espagne franquiste ou du Portugal de Salazar allait-il au travail en sifflotant le matin ? J’ai comme un doute là-dessus.
En France, en Allemagne, en Angleterre, aux Etats-Unis même, ce sont les mouvements politiques et syndicaux d’inspiration socialiste qui ont permis directement ou indirectement les conquêtes sociales dont nous bénéficions aujourd’hui, auxquelles même le plus enragé des libéraux ne serait pas près à renoncer. Ce ne sont pas les partis de droite qui nous ont offert les week-ends, les congés payés et la sécurité sociale, c’est la pression de la classe ouvrière et des syndicats qui la représentaient. C’est un fait.
Et ce seront encore eux qui rappelleront à M. Fillon, s’il devait être élu, qu’on n’enlève pas des acquis sociaux au peuple impunément. Qu’il conduise son imbécile projet de réforme de sécurité sociale et qu’il revienne sur les 35 heures, et vous aurez le pays à l’arrêt. Je me ferai d’ailleurs un plaisir d’y contribuer, j’économise déjà en prévision des grèves à venir !
S’il faut faire des sacrifices au nom de l’intérêt général, ce que je veux bien admettre au vu de la situation préoccupante de nos finances publiques, que tout le monde en fasse. Avant de faire travailler quatre heures de plus des travailleurs payés 1200 euros par mois, qu’on fasse les poches de ceux qui les ont pleines !
Ce n’est qu’une simple question de justice sociale, aucune idéologie là-dedans.
@ hameau dans les nuages
Non, je ne vois pas le problème en effet. La France a les moyens d’accueillir tous les réfugiés qui arrivent sur son sol. Si vous pensez que c’est eux et non pas la goinfrerie des patrons du CAC 40 la cause de nos problèmes, libre à vous, je vous laisse courageusement admirer Mme Bettencourt, MM. Pinault, Arnault et consorts et taper sur les pauvres malheureux qui viennent chez nous poussés par la guerre et la misère que nous avons nous-mêmes provoquées pour une bonne part.
@Lucile
@Tomas
Il me semble que vous pourriez vous accorder sur ceci : tout pouvoir tend à maximiser son pouvoir.
Ainsi donc, le patron sur le salarié, l’Etat sur le citoyen. Dans ces conditions, les contre-pouvoirs face à l’un et à l’autre permettent de limiter les dégâts.
Avez-vous des idées pour cela ?
@ Tomas
« La Hongrie….Ce pays, qui était de toutes façons en retard de développement par rapport à l’Europe occidentale… »
Faux, archi-faux. La Hongrie était au niveau de l’Autriche et la Tchécoslovaquie était elle aussi un pays industriellement développé quand l’URSS les a satellisées. Elle les a pillées année après année. Dire qu’on y vivait « pas si mal » est un scandale. Vous faites semblant d’être outré par la moindre injustice ici, mais pour ces gens-là, selon vous le régime soviétique était vivable. Vous ne savez pas de quoi vous parlez, vous ne savez rien des humiliations, des peurs, des privations, des injustices et des dangers auxquels ces gens ont été soumis. Ou alors, quel mépris pour eux ! Vous arborez une empathie et une générosité de façade, et vous tenez des discours mécaniques qui ne persuadent personne. À quoi jouez-vous ?
@ Tomas | 17 janvier 2017 à 20:56
Mon Dieu ! Mon Dieu ! On dirait du Besancenot ou du Arlette Laguillier…
Et vous allez faire comment avec vos petits bras musclés pour lutter contre les messieurs en haut-de-forme et gros cigare ?
Ceux que vous dénoncez n’ont pas de patrie, comme ceux que vous voulez accueillir, et vous de jouer au milieu à l’idiot utile. Les premiers ont besoin des seconds et vous de jouer au demi-sel et au rabatteur…
Réveille-toi Camarade ! Les travailleurs prolétaires rejoignent le FN ! Camarade !
@ Noblejoué | 17 janvier 2017 à 23:42
« Tout pouvoir tend à maximiser son pouvoir ».
C’est plutôt le pouvoir absolu qui me paraît touché par cette maxime. Tous les pouvoirs ne se ressemblent pas, justement. La plupart sont encadrés, et la plupart des détenteurs de pouvoirs se soumettent à la loi, qui est par nature une limitation à la toute-puissance des individus. il existe des Constitutions pour encadrer l’exercice du pouvoir, et, comme vous le dites, des contre-pouvoirs.
@Lucile s’adressant à Tomas
« Faux, archi-faux. La Hongrie était au niveau de l’Autriche et la Tchécoslovaquie était elle aussi un pays industriellement développé quand l’URSS les a satellisées. Elle les a pillées année après année. Dire qu’on n’y vivait « pas si mal » est un scandale. »
Exactement. J’ai passé quelques jours à Budapest en 1972 et un mois en Roumanie et j’ai ainsi pu mesurer l’état de misère des populations asservies par le régime soviétique.
N’oublions pas le 23 octobre 1956, jour de l’insurrection contre les communistes !!
@ Lucile
Je ne connais pas très bien l’histoire de l’Autriche, mais je suis sûr d’une chose : la Hongrie n’était pas aussi développée que la Tchécoslovaquie avant 1945 (et même après). La Bohême austro-hongroise a connu la révolution industrielle dès les années 1860, et un habitant de Prague avait en 1938 le même niveau de vie qu’un Parisien. L’industrie tchécoslovaque a produit Skoda (métallurgie, armement, transport ferroviaire), Avia (aviation), Tatra (automobiles), et la Tchécoslovaquie a été le seul Etat d’Europe centrale à connaître une authentique démocratie parlementaire.
La Hongrie de la double monarchie était dominée par des propriétaires terriens et avait une économie essentiellement agricole, même si Budapest était une capitale moderne et que le pays a produit quelques réussites industrielles, comme les locomotives Ganz. Il n’empêche que le niveau de développement politique, économique et social du pays était inférieur à celui de la Tchécoslovaquie, et c’est toujours le cas aujourd’hui. La structure agraire de son économie et son régime politique européen étaient plus proches de celui de la Pologne.
Sous le communisme et après bien des vicissitudes culminant avec la sauvage répression de 1956 (50 000 morts), le régime de Janos Kadar relâcha à partir de la fin des années 50 la pression sur le peuple hongrois en inaugurant ce qu’on a appelé le « socialisme du goulash ». Par rapport aux autres pays de l’Est, la Hongrie se singularisait par la présence d’un secteur privé embryonnaire (petits commerces), un approvisionnement correct (pour un pays communiste) en biens de consommation (le marché d’occasion des automobiles de Budapest était le plus grand du bloc socialiste), une présence plus discrète de la police politique et la possibilité de se rendre à l’Ouest tous les trois ans. Cela restait un régime liberticide, mais cette relative liberté était enviée par tous les pays voisins, que ce soit les Allemands de l’Est où on comptait 400 000 collaborateurs de la Stasi pour une population de 17 millions d’habitants, les Roumains soumis à partir de 1972 et la visite de Ceausescu en Corée du Nord à une variante balkanique du régime de Pyongyang, ou les Polonais qui subirent également de sévères pénuries dans les années 80.
Le problème est que cette prospérité hongroise avait un coût, qui fut financé grâce à l’endettement (inversement, la Roumanie avait en 1989 une dette extérieure proche de zéro, mais à quel prix). Résultat, les réformes libérales conduites après la libération du communisme ont abouti à une dégradation notable des services publics (qui s’est traduite, comme une URSS, par une diminution de l’espérance de vie). Les Hongrois ont vite été mécontents de cette situation et se sont réfugiés dans le populisme de Viktor Orban et un nationalisme agressif (dirigés contre les voisins slovaques et roumains, vu la présence d’importante minorités hongroises dans ces pays, et la France, éternellement accusée d’avoir dépecé le pays lors du traité de Trianon). Aujourd’hui, la Hongrie a un PIB par habitants de 14 000 euros par mois, c’est-à-dire au niveau de celui de la Russie, et puis inférieur à celui de la République tchèque (19 000 euros) et une dette extérieure de 80 % du PIB, très nettement
supérieure à celle de ses voisins slovaque et tchèque qui sont eux sous la barrière des 60 % fixée par l’Union européenne.
J’ai eu la possibilité de voir une journée la RDA avant la chute du mur, ça m’a vacciné contre le socialisme réel autant que votre séjour en Hongrie. Et j’ai aussi vu les miradors du rideau de fer (en Allemagne), pas besoin de me raconter vos voyages pour m’expliquer la situation de ces pays. Ceci étant, cela ne veut pas dire que le socialisme ne fonctionne pas quand il est appliqué à la bonne dose : je me répète mais nous lui devons tous nos acquis sociaux ou peu s’en faut. Si ça ne vous dérange pas de travailler 6 jours par semaine et 50 semaines par an et de payer rubis sur l’ongle vos soins médicaux, moi oui. De même que ce n’est pas parce qu’on vote à droite qu’on cautionne les régime de Franco, de Pinochet ou de Salazar, ce n’est pas parce que je vote à gauche que je cautionne les dictatures communistes du passé et du présent.
@ hameau dans les nuages
Ce n’est pas bien compliqué, je vous donne juste un exemple : le libertarien américain Jeff Bezos, patron d’Amazon et 19e fortune mondiale, gagne son argent en exploitant des travailleurs sous-payés qui parcourent en moyenne 20 km par jour dans ses entrepôts. Il suffit de boycotter Amazon, ce que je fais personnellement, et sa fortune s’évaporera comme neige au soleil. Et tout à l’avenant, il n’est pas dur aujourd’hui de connaître toutes les dérives auxquelles se livrent les multinationales de chez nous et d’ailleurs.
Je sais bien que les ouvriers désespérés votent pour le FN, je persiste à ne pas comprendre pourquoi car je n’ai jamais entendu de responsable de ce parti remettre en cause les fondamentaux de notre modèle économique ou proposer de taxer les grandes fortunes. Je suis certain que s’ils arrivent au pouvoir, ils taperont sur les immigrés en faisant alliance avec le grand capital, comme l’avait fait Hitler dans les années 30. La classe ouvrière déchantera vite et le communisme vivra une seconde vie, pour notre grand malheur sans doute, je ne serais pas rassuré d’avoir un Mélenchon à la tête du pays vu sa façon autoritaire de s’exprimer et de diriger.
En revanche, j’ai du mal à comprendre comment quelqu’un comme vous qu’on devine instruit et intelligent accepte sans rechigner sa maigre retraite tout en défendant le grand capital prédateur. Comme le disait le patron de la General Motors (qui n’était je pense pas communiste) dans les années 60, une entreprise dont le patron touche plus de vingt fois le salaire le plus bas est une entreprise mal gérée. On a atteint aujourd’hui des niveaux de rémunération indécents, la financiarisation de l’économie a atteint des sommets auquel succèdera un précipice, j’observe que les seuls à critiquer cet état de fait sont MM. Mélenchon et Besancenot. C’est bien ça qui me gêne d’ailleurs : tous les hommes politiques raisonnables s’accommodent d’un système dont tout porte à croire qu’il s’écroulera bientôt sous le poids de ses contradictions. Mais évidemment, il est plus simple de taper sur des immigrés qui reçoivent quinze euros par jour…
@ Noblejoué
Vous avez raison, tout pouvoir tend par nature à devenir absolu s’il n’y a pas de garde-fou. Le garde-fou de la finance et du capitalisme débridé ce sont les syndicats et les partis d’extrême gauche, qui sont trop faibles aujourd’hui. Je m’accommoderais très bien d’un gouvernement de droite avec une opposition communiste à 25 % et un taux de syndicalisation à la CGT de 50%, il serait obligé de transiger. Ce n’est pas ce qui nous attend : si Fillon est élu il aura un boulevard pour se livrer à la casse sociale qu’il programme tout en satisfaisant les intérêts de ses amis, les mutualistes en premier lieu.
@ Tomas
« Mon propos n’est pas de parler du socialisme en Hongrie ou dans les autres pays de l’Est »
OK, OK. Si vous préférez, on peut évoquer le socialisme au Venezuela.
@ Lucile
Nous ne sommes pas au Venezuela, mais en France et en Europe, il faut comparer ce qui est comparable ! Ce pays, pour son malheur, regorge de pétrole, et a toujours été gouverné par une classe d’oligarques corrompus qui ont opprimé un peuple peu éduqué, le tout avec la bénédiction du grand frère américain qui a toujours mené une politique impérialiste court-termiste dans son arrière-cour. Il n’est pas étonnant que le socialisme ait débouché sur une dictature populiste dont je ne voudrais pour rien au monde, je n’ai jamais été un thuriféraire d’Hugo Chavez et de ses sbires.
En France, je n’ai pas le sentiment que la gauche au pouvoir ait massivement appauvri la population. En revanche, depuis 1981, elle a supprimé la peine de mort, rajouté une cinquième semaine de congés payés, inventé le RMI et la CMU et institué les 35 heures. Et parmi les maigres choses dont on peut créditer le gouvernement sortant, on peut citer un effort accru en matière de lutte contre l’évasion fiscale et de justice fiscale tout court et un renforcement des moyens de l’éducation, le tout en stabilisant notre dette publique qui n’a peu ou prou pas augmenté depuis 2012.
La seule politique sociale de la droite consiste à créer des emplois, avec un succès pour le moins mitigé. Je comprends parfaitement les « parasites » qui se contentent du RSA plutôt que d’aller chercher un emploi sous-payé qui leur rapportera 200 euros de plus. Encore une fois : l’évasion fiscale c’est 60 milliards par an, la fraude aux prestations sociales même pas un milliard. Elle est même inférieure au montant des prestations qui ne sont pas perçues par ceux qui y ont droit, que ce soit par ignorance ou par volonté (ça existe, figurez-vous).
C’est bien joli de discuter par analogies mais je préfère m’appuyer autant que possible sur des chiffres ou des faits…
@Tomas
… »tous les hommes politiques raisonnables s’accommodent d’un système dont tout porte à croire qu’il s’autodétruira bientôt sous le poids de ses contradictions »…
Ah ! c’est beau !
Exemple : pourriez-vous m’indiquer si les ministrelles et autres femmes ministres sont moins payées que leurs collègues masculins ?
Il fut une période, j’avais écrit : l’Etat le plus grand pourvoyeur d’inégalités… Et vous savez quoi : je maintiens.
A moins que vous ne me prouvassiez le contraire !
@ Tomas
Vos tartines sont indigestes.
@ Lucile
Et sur les vôtres il n’y a rien à manger. Vous êtes calée en philosophie et je m’incline, mais vous devriez lire quelques livres d’histoire et de géographie avant de vous lancer dans vos raisonnements par analogie, fumeux et inexacts, qui ne font que masquer votre absence d’arguments sérieux !
Pour la Hongrie je vous recommande « Histoire de la Hongrie » de Miklos Molnar, par exemple.
@ calamity jane
Vous n’avez pas entièrement tort, quand l’Etat est dirigé par une classe politique aux ordres du grand capital et des lobbies, en effet. Je ne crois pas avoir dit que la solution aux inégalités sociales résidait dans un Etat qui interviendrait dans toutes les sphères de la vie publique et de l’économie, d’ailleurs.
Ceci étant, les Etats immodestes sont globalement ceux où les inégalités sociales sont les moins criantes et l’on n’a pas encore trouvé mieux comme structure juridique sociale pour redistribuer de façon plus équitable les revenus.
@Tomas
Pas de stress ! Je voulais juste pointer la fameuse « égalité devant la loi »… Dans ce cas précis c’est l’inégalité.
@ Lucile
« »Tout pouvoir tend à maximiser son pouvoir ».
C’est plutôt le pouvoir absolu qui me paraît touché par cette maxime. »
Je ne sais plus qui a écrit « le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument ».
La tentation si on est religion, la volonté de puissance autrement, est là. A quoi bon les garde-fous sans fous ? Ce sont eux qui dissuadent, et c’est cette dissuasion qui tend à créer une tradition de modération.
J’avoue avoir écrit maximiser aussi par clin d’oeil à la maximalisation du profit.
Bien, il y a les Constitutions pour l’Etat mais je me demandais si on ne pouvait pas trouver autre chose. Et où les perfectionner ?
Et quid des abus des chefs d’entreprise sur les salariés ?
@ Tomas
« Le garde-fou de la finance et du capitalisme débridé ce sont les syndicats et les partis d’extrême gauche, qui sont trop faibles aujourd’hui »
Deux problèmes dans ces garde-fous : leur faiblesse comme contre-pouvoir, et le fait que trop me semblent capables, comme les communistes en leur temps, de soutenir des dictatures.
@ Tomas et Lucile
Vous êtes tous deux pour des contre-pouvoirs. C’est l’essentiel, vous pouvez sans doute vous accorder pour soutenir ceux qui existent et penser à en trouver d’autres.
@ Noblejoué | 18 janvier 2017 à 18:53
Je vais essayer de plancher un peu sur votre question. Je n’ai pas trop réfléchi au sujet des contre-pouvoirs, mais à première vue, je pense que tout pouvoir licite est une délégation, il est contractuel et il implique une notion de responsabilité. Cela le justifie, d’une part, et implique d’emblée la présence de limites et de freins. Premier problème : des litiges nombreux sont à envisager sur les question des limites.
D’autre part, le pouvoir, c’est toujours le pouvoir de…, c’est-à-dire qu’il n’existe pas sans objet. Pouvoir d’imposer, ou pouvoir d’empêcher. Ce qui là encore suppose une confrontation ou une négociation constantes. Toutes sortes de relations faussées peuvent surgir. Le pouvoir des uns peut rendre les autres passifs, donc à moitié complices des abus, quoique frustrés, ou bien installer une relation maître-esclave ambiguë et perverse (à ce sujet, je trouve le film de Losey « The Servant » extraordinaire).
Nous sommes concernés depuis l’enfance, parce que même dans nos pays de liberté, nous sommes soumis constamment au pouvoir des autres sur nous, qui fait partie des multiples contraintes et nécessités de la vie en groupe. En démocratie, c’est au pouvoir de la majorité que nous sommes censés être soumis. Pourtant Descartes disait déjà qu’un homme peut avoir raison contre toute une ville et Tocqueville a anticipé les effets pervers de la démocratie.
En ce qui concerne les contre-pouvoirs, en dehors des problèmes de fonctionnement, il peuvent être arbitraires ou tyranniques. Je pense par exemple aux lobbies, au pouvoir des media, au populisme, ou au poids de l’opinion.
Je crois l’avoir déjà citée, mais j’aime beaucoup cette idée du bouddhisme, qui met l’accent sur les contre-pouvoirs que l’on se donne à soi-même quand on est en situation de pouvoir : celui qui est en position d’obéir doit le faire, mais celui dont le rôle est de commander doit le faire de telle sorte qu’il rende l’obéissance possible. Le joug doit être facile, proposer de l’aisance, comme dit aussi l’Evangile.
Je crains de vous avoir répondu par des généralités théoriques. Je ne suis ni politicienne, ni juriste, et encore moins spécialiste en droit constitutionnel. Comme tout le monde, je pense que nous avons besoin avec nos gouvernements de contrats souples mais bien ficelés, et de juristes particulièrement attentifs en ce qui concerne leur exécution et leur mise à jour. Et comme les autres Français, j’appelle de mes vœux des politiciens sachant utiliser à bon escient le pouvoir que leur confère une élection, sans le renier, sans le sous-estimer, sans en abuser ; et cela pour le bien public !
@ Lucile
« Je crains de vous avoir répondu par des généralités théoriques. »
Mais tout commence par là. C’est à partir d’une théorie qu’on a une idée de ce qu’on veut faire et qu’on mobilise le droit et la politique qui ne sont que les moyens de la fin qui est la préservation de la liberté.
« Je suis persuadé que la proportionnelle n’aurait que des effets bénéfiques sur notre univers civique. »
Pas aussi sûr. Quand on voit où la multiplication des partis et les coalitions de circonstances ont mené le Brésil.
Peut-être à petite dose, mais la proportionnelle intégrale me semble dangereuse pour la stabilité gouvernementale.