La primaire, oui, mais sans François Fillon après !

Ainsi Les Républicains (LR) ont l’intention de jeter le bébé avec l’eau du bain.

Parce qu’il y a eu la défaite nette de la droite en 2017, il faudrait incriminer la primaire l’ayant précédée et qui avait consacré la victoire éclatante de François Fillon. Alors que, bousculant tous les pronostics, celui-ci avait dominé les débats de ces exercices bien plus démocratiques, au fond, que partisans.

Contrairement à ce que semblent estimer aujourd’hui la plupart des responsables de LR, dont tout récemment Christian Jacob, favori pour l’élection du mois d’octobre, le système de la primaire n’est pas coupable (JDD).

Mais ce qui l’a suivi.

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Certes François Fillon a commencé à flotter dès son triomphe acquis et à rendre difficile l’action de ses soutiens, certes le Canard enchaîné ne lui a pas laissé un délai de grâce mais l’a attaqué sans tarder, certes il a été massacré judiciairement par le PNF et l’instruction avec une étrange précipitation (je fais amende honorable pour ne l’avoir pas alors immédiatement dénoncée) qui a été purement conjoncturelle puisqu’ensuite, comme toujours, la Justice a pris son temps.

Il n’empêche que François Fillon a mis plus que du sien pour réduire à néant l’espérance qu’il avait fait naître et que sa troisième place au premier tour de l’élection présidentielle n’a pas constitué une totale surprise. Pour résumer, il avait été excellent durant la primaire mais médiocre après. Qui pouvait prévoir que cette victoire partisane – et cette déroute pour ses autres rivaux, notamment Alain Juppé et Nicolas Sarkozy – serait suivie par une telle chute personnelle et cet immense gâchis ?

Non, la primaire n’est pas coupable mais ceux, celui qui ont détruit l’avancée et le progrès qu’elle représentait. C’est une solution de facilité que de se tromper dans l’appréciation des responsabilités.

Qu’on veuille bien examiner au contraire ce que la primaire a permis.

D’abord, bien au-delà des militants et des sympathisants, une très vive appétence pour ces joutes télévisuelles qu’il a été de bon ton de critiquer mais qui ont justement permis à certains compétiteurs, surtout François Fillon, d’engranger grâce à leur attitude face à tel ou telle journaliste.

Ensuite, la surprise heureuse d’une totale remise à plat des statuts, des réputations et des prévisions. Ceux qui s’imaginaient installés ont été délogés. L’imprévisibilité a tué la convention.

Sans la primaire, avec un Alain Juppé qui s’imaginait déjà incontestable et vainqueur avant l’heure, aurait-on pu, de manière aussi nette, déceler ses limites avec cette densité roide qui, faisant illusion, lui donnait trop souvent l’excuse de ne savoir rien expliquer parce qu’il lui aurait suffi d’être suffisant ?

Sans la primaire, qui aurait accepté de soutenir que Nicolas Sarkozy aurait mieux fait de s’abstenir et perçu que son talent avait vieilli, qu’il n’était plus celui de la campagne de 2007, celui même de son mandat présidentiel mais celui d’une personnalité ne voulant pas quitter le jeu parce qu’elle se croyait encore indispensable à la droite ?

La primaire a constitué son chant du cygne politique même si aujourd’hui il se flatte d’être le « parrain » de son camp mais avec une complicité trouble, cependant, avec un président qui se régale de nouer des liens si républicains avec cet adversaire apparent !

Sans la primaire, l’intelligence de Bruno Le Maire – indéniable, il n’avait pas besoin de la vanter – et sa myriade de propositions et de mesures auraient-elles révélé leurs faiblesses en le conduisant, lui, à un score désastreux ?

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Surtout, sans la primaire, François Fillon n’aurait pas surgi, tel un miracle, pour une droite revigorée, restaurée et réaffirmée avec un courage intellectuel et une clarté impressionnante. Sans elle, qui aurait conçu une telle surprise possible, qui aurait parié sur cette personnalité qu’on croyait usée par cinq ans sous l’emprise de Nicolas Sarkozy mais qui au contraire a flamboyé à sa manière le temps médiatique qu’il fallait ?

Sans la primaire, en excluant tout ce qui a créé le désastre d’après et qui ne tient pas à la substance de cette dernière, aurait-on pu même deviner que sur un plan général, une droite fière et intelligente – ne s’excusant pas sans cesse de l’être – était opératoire et qu’elle entraînerait un tel plébiscite ?

Sans la primaire, malgré toutes les précautions qui sont prises pour éviter les candidatures intempestives, serait-on assuré de n’être pas privé de telle ou telle personnalité révélant soudain une maîtrise et une compétence que la normalité politique n’avait pas encore mises en lumière ?

Cette volonté partisane de jeter le bébé – la primaire – avec l’eau du bain a pour principal objectif, aussi dissimulé qu’il soit, de redonner une place centrale pour le choix du candidat à l’élection présidentielle aux jeux d’appareil, aux combinaisons et alliances tactiques et intéressées, en sortant peu ou prou le citoyen, directement engagé ou non, de cet intense moment démocratique.

Qu’on ne prétende pas que la primaire ne serait pas d’essence gaulliste parce qu’elle interdirait la confrontation d’un candidat libre avec le peuple ! Alors qu’il n’y a plus de De Gaulle et qu’on sait ce que vaut aujourd’hui cette prétendue spontanéité solitaire entourée par tant de précautions et de connivences préventives !

Le seul contre-exemple est celui d’Emmanuel Macron. Son élection a représenté un objet politique non identifiable. Il a remarquablement exploité un dégagisme surgi avant lui. Mais tout cela a fait long feu, l’ancien monde a si vite repris ses marques.

De grâce, gardons la primaire. Que chacun ait sa chance et que le meilleur l’emporte.

Et qu’il le demeure.

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Voir les Commentaires (93)
  1. C’est qu’avant la primaire, il y a la maternelle et c’est peut-être cela le problème, qu’ils ne se soient pas aperçus qu’ils ont changé de classe.
    ▬ « François Fillon n’aurait pas surgi, tel un miracle »
    Ça va les délires divins là ?!
    Après le Jésus, Muhammad, voilà Fillon, non mais vraiment ?!
    Remarquez vu ce qu’il s’est pris dans la tête, l’on peut dire de lui qu’il a multiplié les pains !
    ▬ « en excluant tout ce qui a créé le désastre d’après »
    Le désastre d’après, c’est être raciste !
    Être conservateur n’a jamais signifié être raciste, ségrégationniste.
    Comme il n’y a plus que les électeurs d’extrême droite qui votent, tous les partis courent après, y compris certains à gauche.
    Alors qu’au regard de la statistique publique les électeurs racistes, ségrégationnistes, suprématistes d’extrême droite, pour l’heure, ne représentent que du 13 à 18 % des inscrits, donc courir après eux au lieu des 82 % restant tu m’étonnes que les partis s’effondrent.
    ▬ « Qu’on ne prétende pas que la primaire ne serait pas d’essence gaulliste »
    Mais quel est le rapport avec de Gaulle ?!
    Qu’est-ce qu’un mort vient faire là ?! Un truc anachronique ?!
    On dirait un islamiste qui finit toutes ses fins de phrase avec : « Allah et grand et Muhammad est son prophète ».
    La sanctification de Charles de Gaulle, y a des gens complétement frappadingues.
    Je m’attends à ce qu’ils en fassent un saint suaire et des morceaux d’os ou de dents en colliers.

  2. Claude Luçon

    La primaire, oui mais… après avoir soumis la liste des candidats au Canard Enchaîné et à Mediapart et obtenu leur accord !
    Il n’y a pas que les Américains qui ont une Cour suprême !
    Grâce à Plenel, Julliard et autres juges à vie nous avons évité le pire !

  3. Julien WEINZAEPFLEN

    D’abord, pardon de mes fréquentes éclipses.
    « La primaire n’est pas coupable », écrivez-vous, cher Philippe, et plus loin: « Cette volonté partisane de jeter le bébé – la primaire – avec l’eau du bain a pour principal objectif, aussi dissimulé qu’il soit, de redonner une place centrale pour le choix du candidat à l’élection présidentielle aux jeux d’appareil, aux combinaisons et alliances tactiques et intéressées, en sortant peu ou prou le citoyen, directement engagé ou non, de cet intense moment démocratique. »
    Mais un parti politique n’est qu’un jeu d’appareils. Le citoyen se perd dans le militant qui n’est qu’un colleur d’affiches, autorisé de temps en temps à s’exprimer dans des « brain storming » où l’on fait semblant de prendre son avis au sérieux et que la politique se fait du bas vers le haut, alors que l’appareil du parti a pour fonction de la mener du haut vers le bas.
    Vous évacuez un peu vite, me semble-t-il, sous prétexte qu’il n’y a plus De Gaulle, l’idée gaulliste selon laquelle le choix d’un président de la République doit résulter de la rencontre d’un peuple avec un homme. En cela, vous jouez à contre-emploi, car un réactionnaire défend les traditions, et cette rencontre entre individus fait partie de la tradition personnaliste de la droite.
    François Fillon était une personnalité ténébreuse traversée par un fatalisme de l’autosabordage, ce qui s’est vu le soir même de l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 où, pressenti Premier ministre et comme un journaliste le lui faisait remarquer sur un plateau de soirée électorale, François Fillon fit la moue, ce dont s’étonna celui qui l’interviewait: « Vous ne semblez pas éprouver de la joie que le candidat pour lequel vous vous êtes battu soit élu. » « C’est maintenant que le travail commence et il y a tellement de pain sur la planche que je suis fatigué d’avance d’être à la tête d’un Etat en faillite. »
    Nicolas Sarkozy a fait la campagne de trop. Celle de 2012 était très bonne, celle de 2017 était marquée par l’épuisement d’un homme qui refusait de se rendre à l’évidence que son temps était derrière lui et qu’il l’avait bien rempli.
    Alain Juppé a révélé ses limites. Il ne savait pas expliquer et croyait qu' »il lui suffisait d’être suffisant ». Une explication d’Alain Juppé tenait en une phrase cassante et cinglante.
    Les explications d’Emmanuel Macron qui « aime convaincre » et s’écouter parler tiennent en sept heures de logorrhée qui n’explique pas grand-chose. Sa prétendue maîtrise des dossiers ne tient pas à ce qu’il les comprenne, pas plus qu’il ne comprend les problèmes qui les sous-tendent, mais à ce que sa mémoire qui lui tient lieu d’intelligence et qui est phénoménale sait réciter une leçon de quarante pages en ne choisissant pas une solution pour régler un problème, mais en les choisissant toutes, ce qui est une des caractéristiques du « en même temps » et une manière de ne pas trancher qui ne tranche que par la manière avec celle de François Hollande.
    Les médias n’ont pas voulu se faire piquer deux fois l’inélection de Balladur. En 2017, ils voulaient Juppé. Alors ils ont fait élire Macron. Heureusement qu’Edouard Philippe assure le service après-vente, il est plus rond que Juppé et plus clair que Macron. Mais ce gouvernement ne prend aucune décision et ne transforme rien du tout. Il prend les mêmes et il recommence. Voyez le plan santé d’Agnès Buzyn quand pour la première fois depuis vingt ans, les urgentistes gilets jaunes tiennent un discours de vérité: « L’hôpital ne va pas bien du tout, la santé n’a pas de prix, dire qu’elle n’a pas de prix mais qu’elle a un coût n’est que faire un mot, il faut que des Etats généraux de la santé redonnent la direction de l’hôpital aux soignants et aux patients et non pas aux caciques de l’administration rond-de-cuiresque sous prétexte qu’ils sont les représentants du contribuable payeur. On n’est jamais mieux représenté que par soi-même et les soignants et les patients sont aussi des contribuables. Depuis vingt ans, on a supprimé 100 000 lits. Il n’y a pas trop de patients qui débarquent aux urgences, il n’y a pas assez de lits. Ce sont à quelques inflexions près les propos que tenait Philippe Juvin à votre micro lors de l’intéressant entretien qu’il vous a accordé.

  4. Patrice Charoulet

    PRIMAIRE OU NON ?
    Vous plaidez, cher Philippe, pour la primaire. Je viens d’assister à une intervention d’un candidat à la présidence de LR, Guillaume Larrivé, que j’admire. Il a parlé sans notes et excellemment devant les militants du lieu, deux heures durant. Le moment qui a suscité le plus d’approbation (audible), parmi les militants présents, fut le projet de supprimer la primaire. Les militants retiennent que la primaire a provoqué la division, a renforcé les affrontements, les départs. Le Maire, candidat de la primaire de la droite, a couru au secours de la victoire de Macron. Un autre candidat de la primaire de la droite, Juppé, a quitté son parti ! Et le lieutenant de Juppé, Edouard Philippe, est à Matignon.
    Vous arguments semblent raisonnables, cher Philippe, mais la primaire est en réalité catastrophique, à droite comme à gauche. Quand on pense que le PS, à cause de la primaire, a écopé d’un Hamon au premier tour de la présidentielle ! La primaire a tué le PS, et la primaire a failli tuer LR.
    Il y a des pays où les choses sont moins compliquées. Outre-Manche, par exemple, quand le parti numéro 1 perd les élections, le chef du parti numéro 2 se retrouve aux manettes. L’affaire du Brexit est venue perturber le mécanisme ces derniers temps, mais antérieurement, ça marchait comme sur des roulettes. Les travaillistes désignent un chef avant, les conservateurs désignent un chef avant, et le moment venu, pas de primaire, pas de division, pas d’explosion mortelle.
    On remarquera que chez Le Pen, on n’est pas fou : pas de primaire ! Le chef est le chef. La sélection se produit avant la présidentielle, en coulisse, pas sur la scène.

  5. Pour nous, gens de droite assumés, la primaire de 2017 fut un moment de joie et la joie est difficilement logeable en politique !
    Je persiste à croire que François Fillon aurait été un bon Président : sa connaissance du pays, de TOUS ses milieux, de ses blocages, nous aurait épargné l’amateurisme logorrhéique dans lequel nous barbotons.
    Le PNF en a décidé autrement ou plutôt… la gauche de 1981 a poursuivi son œuvre de sape habituelle !

  6. Le seul contre-exemple infirme la démonstration et, malgré qu’Elusen en ait, ce n’est pas la personnalité du général qui demeure, mais sa Constitution, qui permet encore et tant que ce pays n’accèdera pas à l’âge adulte de sa maturité, qu’un esprit décidé pourra s’il en a l’audace, passer par-dessus les corporatismes cooptés pour arriver à proposer les réformes indispensables.
    Fillon était exceptionnel, que n’a-t-il pas renvoyé les primaires à leur raison d’exister, qui était l’incapacité à savoir résoudre les rivalités de l’après-Sarkozy. S’il avait eu cette audace, il aurait gagné et témoigné que le gaullisme ne s’était pas enlisé dans les conforts bourgeois qui finissent toujours par confondre gouverner et plaire, et que Macron déplaise en ce sens, serait gage qu’il est encore prêt à tenter de faire bouger ce pays, de le faire accéder au nouveau monde à inventer.
    Il suffirait pour cela que les soutiens d’hier se posent la question de la fidélité de l’engagement et ne cèdent pas aux premières difficultés de préférer retourner au monde d’avant, la crainte mondaine de l’inconnu empêchant d’accéder à ce que la Constitution justement permet et où l’organisation des primaires serait alors un réel progrès démocratique, et non le moyen de sortir du bac à sable infantile des sales gosses incapables de s’entendre, ce qu’est devenu ce pays.
    Saura-t-il être à la hauteur, non de l’homme de Gaulle, mais de sa vision ?
    C’est précisément la mission de Macron, et de sa réussite dépendra sa survie, non seulement au niveau national, mais européen et mondial.
    Le sifflerez-vous pour mieux retourner aux rond-points des ronrons qui n’ont plus de conservateurs que le nom, en ayant oublié sa définition ?
    Ou bien de l’intérieur saurons-nous accompagner une démarche qui, si elle ne reste qu’à la tête de l’État, restera lettre morte, comme sera devenu alors le souvenir du général, perdu dans les rivalités de cour du roi, ou le pouvoir totalitaire du second n’a su que se démultiplier à l’infini des membres de la première, et où la primaire ne sert qu’à départager les petits roitelets d’un pouvoir central abattu qui les a générés, signifiant finalement que rien n’a changé, et que l’on mondanise alors toujours en rond de serviette à la table du pouvoir, au service des oppressions qui ont alors la vie belle, et distribuent selon l’habitude sempiternelle, son écot à la soumission à l’esprit de division qui fonde son commerce de choses saintes.

  7. Denis Monod-Broca

    J’avais écrit ça en janvier 2017 :
    « Élections-farces
    La primaire de gauche, cette bataille ridicule entre ex-collègues-ministres, est une farce. En outre son vainqueur, selon toute vraisemblance, ne sera pas au second tour de la présidentielle. Que d’énergie aura été dépensée pour rien !
    Si Marine Le Pen reste en tête, que Macron continue à tant séduire à droite comme à gauche, que Mélenchon réussit à rallier les nombreux électeurs mécontents ne voulant pas voter FN, peut-être Fillon ne sera-t-il pas non plus au second tour en mai. La primaire de droite, cette bataille ridicule entre ex-collègues-ministres, cette machine ayant été utilisée par les électeurs pour éliminer Sarkozy, aura elle aussi été une farce sans lendemain, ni signification.
    Et l’élection présidentielle elle-même sera une farce. Le sujet qui devrait être au centre des débats, économiquement comme socialement et politiquement, la monnaie, n’est un sujet pour aucun des candidats, sauf pour Mme Le Pen, qui ne sera certainement pas élue. Tout ça pour rien donc ! Notre monnaie, lien social primordial, donnée essentielle de la politique d’un État indépendant, continuera à être gérée depuis Francfort, Bruxelles et Berlin. La France n’aura pas plus de politique propre après l’élection qu’elle n’en avait avant. L’élection du président de la République, comme les précédentes, n’aura servi à rien. Elle aura bien été une farce. »
    Je ne le désavoue pas.

  8. Catherine JACOB

    « Certes François Fillon a commencé à flotter dès son triomphe acquis et à rendre difficile l’action de ses soutiens, certes le Canard enchaîné ne lui a pas laissé un délai de grâce mais l’a attaqué sans tarder, certes il a été massacré judiciairement par le PNF et l’instruction avec une étrange précipitation (je fais amende honorable pour ne l’avoir pas alors immédiatement dénoncée) qui a été purement conjoncturelle puisqu’ensuite, comme toujours, la Justice a pris son temps. »
    François Fillon a dénoncé une sorte de coup d’Etat. On comprend bien ce que cette expression a pu sous-entendre qui ne pouvait être énoncé plus clairement.
    A quand le détail de l’enquête du Canard enchaîné et l’explication de son timing ?
    Pourquoi avoir piétiné avec autant d’ardeur la présomption d’innocence ? Et dans les médias et du cœur de l’institution judiciaire ?
    Pourquoi avoir tout exagéré au mépris de tout vraisemblance, quand de nos jours, au contraire, on minimise tout au mépris également de toute vraisemblance ?
    Je pense au cas de Gérard Longuet qui a été président du Conseil régional de Lorraine et que j’avais rencontré à l’occasion d’une prestation d’interprétation pour un groupe de Japonais.
    Il a été blanchi pas moins de quatre fois par la Justice, notamment au terme d’une instruction qui aura duré quinze années et qui avait été cause de sa démission du gouvernement Balladur.
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/gerard-longuet-blanchi-une-quatrieme-fois_853769.html
    Je constate que ses prises de position sur l’Algérie (pas d’excuses), l’homosexualité et la pédophilie (mise en cause en particulier des prêtres catholiques) n’avaient pas dû lui attirer que des amis !!

  9. Marc GHINSBERG

    Les deux anciens grands partis de gouvernement ont organisé trois primaires : deux pour le PS en vue des élections présidentielles de 2012 et de 2017, une pour l’UMP vue de l’élection de 2017. Quel bilan en tirer ?
    Celle du PS de 2012 est apparemment un succès puisqu’elle a permis de désigner et même peut-on dire de légitimer un candidat, après l’explosion en plein vol de DSK, qui a gagné l’élection.
    En revanche celle de 2017 fut un échec complet. Elle a fait émerger un candidat, Benoît Hamon, dont la légitimité n’a jamais était reconnue par ses adversaires, ni par le corps électoral. Il a fait un score désastreux, et a quitté après l’élection son parti pour en fonder un autre.
    Celle de l’UMP de 2017 a été remportée contre toute attente par François Fillon, oublié par les deux favoris Alain Juppé et Nicolas Sarkozy tellement occupés à se neutraliser qu’ils n’ont pas jugé utile de contrer le troisième larron. Ce choix se révéla catastrophique. On fit payer bien cher sa victoire à François Fillon en dévoilant un rapport à l’argent en pleine contradiction avec l’image que le candidat s’était forgée.
    Il finit troisième du premier tour d’une élection considérée comme imperdable.
    Bilan mitigé donc, voire franchement négatif, si l’on considère que la primaire du PS de 2017 avait au fond permis de masquer les divergences profondes au sein du PS qui s’exprimaient dans les programmes contradictoires présentés notamment par Arnaud Montebourg et Manuel Valls. Ces incompatibilités apparurent au grand jour une fois le PS au pouvoir compliquant jusqu’à l’impossible la tâche de François Hollande.
    Il me semble que la leçon à tirer de ces trois expériences est qu’une élection se gagne avec des idées, un programme et un leader. La question de la primaire apparaît secondaire car elle ne peut pallier l’absence d’un de ces éléments. Or chez LR il n’y a aujourd’hui ni idées, ni programme, ni leader. Dans ces conditions, débattre de l’utilité des primaires, c’est discuter sur le sexe des anges.

  10. Tiens ! Philippe Bilger liste les candidats à la primaire et oublie NKM. Il me semblait pourtant qu’il avait pour elle l’affection d’un oncle pour sa nièce.
    Oubli révélateur et parfaitement justifié. Avec sa robe rouge, ses cheveux blonds et son allure évaporée elle avait l’air de la fée Clochette au milieu de la bande des garçons de Peter Pan. (Non Lucile je ne suis pas misogyne, je suis objectif.)
    Revenons au principe de la primaire.
    S’il est vrai qu’il a eu pour la droite les avantages décrits dans le billet, est-ce pour cela un bon principe de choix ?
    Une réussite conjoncturelle ne donne pas à un principe une valeur structurelle, il n’y a qu’à voir les dégâts provoqués par la primaire à gauche.
    Plus qu’un échec, ce fut un principe d’inhibition mortifère, Hollande n‘osant même pas se présenter devant les militants, Valls et Hamon rivalisant d’hypocrisie et de phrases assassines, un vrai massacre à la tronçonneuse médiatique, l’hémoglobine en moins.
    La gauche ne s’en est jamais relevée, elle a simplement mutée en macronie.
    En soi la désignation d’un candidat par les militants est une bonne chose, elle efface les combines d’appareils, mais alors il faut rester logique et ne pas admettre le principe de la primaire ouverte qui laisse des marges de manœuvre aux autres pour saboter la primaire.
    Juppé a eu les résultats que l’on sait grâce aux électeurs de gauche venus perturber un vote auquel ils n’avaient pas droit par principe.
    Le problème n’est pas la primaire en soi, mais la temporalité de celle-ci. On dira que je suis obsédé par le temps, qui est notre maître, et pourtant l’attitude juste au juste moment fait une vie juste. C’est de Homère je crois 😉
    Une primaire avant des présidentielles dévoile brutalement et sans nuances la diversité des visions au sein d’un parti et les combats d’ego dans toutes leurs fureurs.
    Il y a du non-sens, de l’illogique, à faire vivre un parti par un secrétaire général, qui prépare les congrès définissant la ligne, organise la structure support à l’élection et le jour venu, dire à ce même secrétaire général : « pousse-toi de là, je présente ma propre ligne, mon projet et je place mes hommes ».
    Pour le dire autrement, un chef d’état-major préparant une armée à la guerre est exclu de cette guerre sans autre raison que le besoin subit de laisser parler la troupe qui découvrira que finalement la préparation laissait à désirer.
    Car c’est bien de cela qu’il s’agit. La primaire telle qu’elle est prévue actuellement consiste à tirer un trait sur ce qui a été fait dans le parti pour proposer autre chose.
    La seule primaire logique consiste à demander aux militants et à eux seuls de désigner le secrétaire du parti, en annonçant que ce secrétaire sera le candidat à la présidentielle s’il ne démérite pas entre-temps évidemment.

  11. Ainsi Les Républicains (LR) ont l’intention de jeter le bébé avec l’eau du bain.
    Je suis loin d’être un aficionado de LR mais il me semble qu’ils ont raison de renoncer à ce système absurde des primaires quand il est ouvert à tout le monde au lieu d’être réservé aux seuls militants ou adhérents à jour de leurs cotisations.
    Simple question de logique.

  12. « De grâce, gardons la primaire. Que chacun ait sa chance et que le meilleur l’emporte. »
    Êtes-vous sûr, M. Bilger, que ce soit toujours le meilleur qui l’emporte ? Tenez, vous souvenez-vous que c’est Benoît Hamon qui a gagné la primaire socialiste ? C’était peut-être le moins mauvais mais certainement pas le meilleur.
    Reconnaissons à la primaire socialiste le grand mérite d’avoir éliminé Hollande, battu par KO, avant l’heure.

  13. « La primaire, oui… »
    La primaire, non… cher P. Bilger !
    Les primaires, de gauche comme de droite, ont été le dernier élément déterminant fossoyeur des partis traditionnels. Ne pas le voir c’est ne pas voir la réalité.
    Sans la primaire de droite, il est vraisemblable qu’Alain Juppé aurait été élu président de la République. J’en suis persuadé, et ce n’était pas mon candidat. Mais à tout prendre, je l’aurais préféré à E. Macron.
    Tout votre développement, qui est celui des élites, semble faire fi de la démocratie réelle : celle des militants et des sympathisants.
    Vous croyez vraiment que les primaires font faire revenir au vote les 50 % d’électeurs qui s’abstiennent ? C’est pourtant là un problème crucial !
    L’épisode des Gilets jaunes ne vous a rien appris semble-t-il. Toujours cette facilité à oublier le peuple.
    Dans le Figaro du 5 août, Jacques Julliard (intello bobo-gaucho qui s’est trompé sur tout ou presque tout) s’échine sur une pleine page à définir les différents populismes.
    Et tout cela, pour finir par écrire en cinq lignes : « La solution du problème de la démocratie pour le siècle à venir repose sur une combinaison nouvelle, inédite entre le système représentatif classique et les aspirations légitimes de citoyens à des formes de démocratie directe. »
    Il découvre la lune lui aussi ! A moins qu’il n’ait été absent de France depuis huit mois ! C’est exactement ce que demandent les Gilets jaunes. Et qui n’ont pas été entendus !
    Le problème fondamental est que les élites ne veulent pas partager le pouvoir !
    Ah ! Les « joutes télévisuelles » qui vous sont si chères ! Si vous saviez comme la majorité des Français s’en balancent ! Le public de ce cirque télévisuel n’est pas, en général, celui qui vote !
    Nos élites semblent vivre dans les nuages. Mais en fait, elles veillent jalousement sur leur pouvoir.
    Il n’y aura pas, de toutes façons, de primaire dans le minuscule LR qui reste faute de candidats ! Il y a des limites au ridicule ! Sans parler de la blitzkrieg que développe souterrainement Macron pour arracher bon nombre de municipalités à LR ! Ses derniers bijoux de famille !
    Cordialement.

  14. Les primaires telles qu’elles existent en France, affaiblissent les candidats, mais aussi les partis. C’est la responsabilité des partis que de présenter un candidat issu de leurs rangs, susceptible de l’emporter, et de gouverner. Les primaires ressemblent à des jeux télévisés, ce sont les organisateurs des débats et le public qui font les vainqueurs. Leur intervention broie les gens d’expérience et fait surgir des candidats dans l’air du temps dont on s’entiche provisoirement, mais qui sont rejetés ensuite aussi vite que les gagnants. Les deux candidats du deuxième tour de la dernière présidentielle ne sont pas passés par les éliminatoires, alors que Juppé, Valls, Fillon, Hamon et les autres sont dans les choux, pour longtemps, ceux qui ont gagné les primaires comme ceux qui les ont perdues.
    Si l’on veut garder les élections primaires, il faut les organiser sérieusement, de façon globale, et non dans chaque parti ; et surtout il ne faut donner à l’électeur qu’un seul bulletin de vote à cette occasion, pour le parti de son choix ; cela ressemblera moins à un jeu télévisé et plus à la première partie d’une élection présidentielle.

  15. La primaire est une pratique US… elle permet donc tous les coups bas…
    Le quinquennat est aussi venu des USA, pour mieux détruire notre volonté politique…
    Le non cumul des mandats nous prive de nos meilleurs politiques reconnus par les électeurs…
    La narrative gauchiste, élaborée par ceux qui dirigent le monde, prendra-t-elle fin en France ? Notre pays continue de mourir et voilà tout…

  16. Philippe Dubois

    Bonjour Monsieur Bilger
    Les primaires ont été inventées par le PS suite à l’élection de 2002 qui a vu leur candidat naturel se faire éliminer dès le premier tour.
    Avant, ce premier tour tenait lieu de primaires, le premier de chaque camp « gauche » et « droite » s’affrontant au second tour (avec une exception en 1969, avec le second tour Pompidou – Poher).
    Depuis qu’une des deux places du second tour est préemptée par le candidat du FN, chaque camp organise son premier « premier tour » en interne, présente sa tête de vainqueur au premier tour officiel en espérant terminer devant l’autre camp et par conséquent automatiquement gagner l’élection.
    Mais ces primaires ont surtout permis de sélectionner une haridelle de première classe et l’obstination de Juppé à se maintenir au second tour a fait le reste.
    Vous dites : ne pas jeter les primaires avec l’eau du bain et vous imputez à ces primaires des qualités remarquables
    J’ai suivi les primaires de 2017 un peu comme un entomologiste regarde une colonie de fourmis.
    A mon humble avis, ces primaires furent une mauvaise idée pour la raison suivante : les sachants à la tête de l’UMP qui normalement avaient envie de gagner cette élection, puisque la victoire annonçait abondance de fromages bien gras et de prébendes bien juteuses, auraient dû pouvoir sélectionner eux-mêmes l’homme idoine, sans que soient étalées au grand jour les haines recuites, les rivalités mesquines et autres querelles d’ego.
    L’UMP aurait ainsi eu l’occasion de bâtir un projet cohérent, en corrélation avec les attentes du peuple français, de présenter une équipe susceptible de mettre en oeuvre ce projet et peut-être aussi de commencer à faire le ménage parmi les traîtres professionnels.
    Si primaires il devait y avoir chez LR, je ferais comme précédemment, avec un repère supplémentaire : le vote concernant la loi Avia
    http://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/2039?fbclid=IwAR2nBJ-bTc7g-k4BKsptL4mfNFtyVv6HRrpmxoMiXlzzaSo4PHtCMUG9BEg
    En ce qui me concerne, tous ceux qui ont voté pour ou se sont abstenus sont définitivement rangés dans la catégorie des traîtres et des nuisibles.
    Jamais un de ceux-là n’aura ma voix ou un quelconque soutien de ma part.

  17. Bourkkönen

    Bonjour,
    Julien WEINZAEPFLEN a dit « un réactionnaire défend les traditions ». Pas du tout d’accord, un réactionnaire défend l’immobilisme, donc est quasiment inutile alors qu’un conservateur se sert des traditions pour avancer, ce qui fait évoluer les traditions mais il reste toujours un lien cohérent qui s’appelle racines.
    Pour en revenir au propos de M. Bilger (il faut des primaires), je vais juste rappeler une chose basique : pour qu’il puisse y en avoir, il faut quelques candidats or avec l’élagage (indispensable) qu’il y a eu, il y a fort à parier que LR peut en faire l’économie.
    À moins de faire une primaire de droite avec LR, Objectif France et… le RN ! Ce pourrait être intéressant…
    Cordialement.

  18. Jacqueline Aberlin

    Cher monsieur Bilger, je suis entièrement de votre avis ! Ces primaires furent en effet un intense moment démocratique. Pour moi, ce fut le plus beau souvenir que la démocratie ait pu m’offrir jusqu’à ce jour ! Oui votre analyse est la bonne, la suppression des primaires va redonner le pouvoir aux magouilles du fameux bureau politique qui décide de tout se moquant bien des citoyens adhérents ou non. Merci pour ce billet dans lequel je me retrouve totalement !

  19. Dieu sait que FF est aux antipodes de mes idées politiques, et de mes idées tout court… Toutefois, il faut lui concéder que le Penelopegate ne l’a pas empêché de terminer troisième à un point du second tour. C’est une performance…

  20. On a vu Olivier Faure visiter son lumineux nouveau siège, pour se rapprocher du peuple soi-disant, on voit LR une flaque d’eau après une pluie torrentielle, les deux devraient pouvoir s’abriter dans une cabine téléphonique bientôt, racheter celle des Radicaux de gauche bien trop grande pour eux aujourd’hui, mais suffisante pour y loger deux moribonds qui n’ont toujours pas compris que la politique est ailleurs.

  21. @ Tipaza | 06 août 2019 à 09:44
    « Non, je ne suis pas misogyne »
    Et pourtant votre argumentation me laisse rêveuse : que viennent faire la robe rouge et les cheveux blonds de NKM là-dedans sinon la réduire à ses vêtements et à sa coiffure, un classique de la part des messieurs, ce qui ne les empêche pas de trouver les femmes frivoles, par-dessus le marché.

  22. @ Philippe Dubois
    Vous parlez de l’obstination de Juppé à se maintenir au second tour.
    Je ne pense pas qu’il avait la volonté de se faire humilier de la sorte, mais qu’il s’agissait de rentrer de l’argent dans les caisses du futur candidat, ce qui fut fait.
    Juppé humilié s’est bien vengé et les Français ne sont pas débarrassés de ces momies.

  23. « Sans la primaire, malgré toutes les précautions qui sont prises pour éviter les candidatures intempestives, serait-on assuré de n’être pas privé de telle ou telle personnalité révélant soudain une maîtrise et une compétence que la normalité politique n’avait pas encore mises en lumière ? »
    Il y a des candidatures prometteuses à droite: Larrivé et Aubert qui devraient affronter le cheval de retour Jacob, un percheron plus qu’un pur-sang mais sait-on jamais ? Serait-il aussi rase-bitume que certains le laissent entendre ?
    C’est en effet grâce à une primaire que ces talents ou ces absences de talents pourront être mis en lumière. Mais ceux qui ne s’enthousiasment pas pour ce type de confrontation feront remarquer que Fillon qui avait écrasé tous ses opposants lors des débats, n’avait pas laissé entrevoir (sauf pour les initiés) les failles profondes de sa personnalité qui finalement l’auront perdu !
    Il y a de fortes chances que celui qui aura été choisi soit le candidat des Républicains en 2022: autant cerner sa personnalité dès maintenant par le biais d’échanges rendus publics !

  24. @ Domica | 06 août 2019 à 12:06
    ▬ « Le non cumul des mandats nous prive de nos meilleurs politiques reconnus par les électeurs… »
    Un type qui cumulait un mandat de sénateur, de maire, de conseiller régional, à la tête de plusieurs groupements publics, en plus de son emploi d’avocat serait reconnu par les électeurs.
    Comme ceux ministre et maire en même temps.
    ▬ « La narrative gauchiste…»
    Le quinquennat, c’est Jacques Chirac !
    ———————————-
    @ Lucile | 06 août 2019 à 11:39
    « C’est la responsabilité des partis que de présenter un candidat issu de leurs rangs, susceptible de l’emporter, et de gouverner. »
    Le parti, c’est tous ses membres, ben ça s’appelle des primaires !
    ———————————-
    @ Marc GHINSBERG | 06 août 2019 à 09:44
    « Elle a fait émerger un candidat, Benoît Hamon, dont la légitimité n’a jamais été reconnue par ses adversaires, ni par le corps électoral. »
    Ce qui n’a strictement rien à voir avec les primaires !
    François Hollande étant du parti et ne se représentant pas du fait, semble-t-il, de sa désapprobation par ses propres électeurs.
    Apparemment les électeurs du Parti Socialiste voulaient le sanctionner, se venger, semble-t-il, de ce qu’ils considéraient comme des traîtrises :
    – La non-séparation des banques d’affaires et des banques de dépôt.
    – La soumission aux marchés financiers.
    – Le rapprochement avec des banquiers d’affaires intégrés au Gouvernement et mis à la tête d’institutions publiques
    – La loi Travail de Macron et El Khomri.
    – La non-réforme constitutionnelle pour retirer le mot race et réformer le Conseil constitutionnel afin d‘empêcher des politiques d’y siéger.
    – Partir en guerre contre l’État syrien.
    – La tentative de déchéance de nationalité.
    – L’anti-démocratie en nommant Manuel Valls comme Premier ministre, le type le moins légitime qui avait fait à la primaire de 2011, et non de 2012, 5,63 % ; etc.

  25. F. Fillon était le meilleur candidat de la présidentielle. Mais Juppé et Sarkozy virés de la Primaire ont tout fait pour que F. Fillon ne réussisse pas à la présidentielle et c’est ainsi que les LR pro-Juppé ou pro-Sarkozy ont abandonné le parti LR qui devait l’emporter SANS JUPPE et SANS SARKOZY.
    On voit aujourd’hui Juppé qui n’est plus LR et Sarkozy qui s’accroche alors des LR n’en veulent plus…
    Ces deux-là ont tué le parti.
    Ils ont pensé à eux avant de penser à la France.
    Je voterai pour quelqu’un qui aura des valeurs et n’aura rien à voir avec ceux qui ont tué le parti en 2017.

  26. @ Lucile | 06 août 2019 à 11:39
    « Si l’on veut garder les élections primaires, il faut les organiser sérieusement, de façon globale, et non dans chaque parti »
    Le plus sérieusement du monde, j’avoue que je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
    Le reste du paragraphe est encore plus obscur pour moi !
    Je me demande si vous ne faites pas référence au système électoral américain que je connais mal.

  27. Michelle D-LEROY

    Même si je suis d’accord en grande partie avec le billet de Philippe Bilger mais aussi avec les commentaires de Tipaza, Lucile, boureau ou Marc Ghinsberg, etc. je reste persuadée qu’Emmanuel Macron, soutenu (en France et par l’étranger) par de puissants alliés, aurait été élu. Tout concurrent PS ou LR aurait été flingué comme l’a été François Fillon.
    François Hollande naturellement éliminé, personne ne s’attendait à la victoire à la primaire de François Fillon. Alain Juppé vainqueur des primaires aurait été éliminé pour d’autres raisons que les forces occultes auraient sorties à point nommé.
    2022 sera du même acabit. Emmanuel Macron est une marionnette, poussée, soutenue et aidée par ses amis riches, puissants et influents réunis à Las Vegas en 2016 sous couvert de promouvoir les start-up françaises. Il a été élu en 2017, il sera réélu en 2022. Personne ne peut lutter contre cela. Tout politique sera éliminé s’il a des velléités un peu trop franco-françaises.
    Chacun pourra voir dans ce commentaire une forme de théorie du complot, une élucubration de ma part, c’est pourtant ce que je pense.

  28. Marc GHINSBERG | 06 août 2019 à 09:44 a parfaitement exprimé ce que j’avais l’intention d’écrire. Rien à ajouter !

  29. Michel Deluré

    J’avais déjà en son temps fait part de mon désaccord sur les primaires. Je ne peux que confirmer mon opinion.
    Le temps politique dans notre pays est déjà suffisamment chargé en rendez-vous démocratiques (municipales, cantonales, régionales, législatives, européennes, présidentielles) sans qu’il soit nécessaire, voire indispensable, d’en ajouter un supplémentaire.
    La démocratie, ce n’est pas uniquement, à intervalles réguliers et rapprochés, s’affronter lors de shows télévisés. Le débat, c’est certes nécessaire mais l’action, c’est encore mieux.
    Or, avec les primaires, c’est une campagne électorale pour la présidentielle plus précoce, donc plus longue, au détriment de l’action du pouvoir en place alors que nous avons déjà raccourci la durée de l’action de ce dernier en passant du septennat au quinquennat.
    Les primaires ne sont par ailleurs qu’un outil de division au sein des partis qui y recourent, affectant ainsi la lisibilité de la ligne de conduite de chacun de ces partis par l’électeur.
    Enfin, pour tout citoyen normalement constitué, il semblerait logique, rationnel, que dans ce système le candidat désigné dans chaque parti le soit par un collège électoral composé des seuls électeurs qui adhèrent à ce parti ou au moins en partagent les convictions. Or il n’en est rien. Quelle crédibilité accorder alors à un scrutin dont le vainqueur est élu aussi bien par les voix de ses partisans que par celles de ses adversaires, les motivations des premiers n’étant assurément pas les mêmes que celles des seconds ?
    Et quel que soit l’engouement que les Français ont pu éprouver lors de la dernière élection présidentielle pour ce système des primaires, je constate qu’au final ce sont bien cependant deux candidats qui ne se sont justement pas pliés à cet exercice qui se sont retrouvés au second tour.

  30. Nul besoin de primaires si c’est pour s’entre-déchirer, s’envoyer des fions… et s’affaiblir face à une extrême droite qui a la culture du chef. Même si ses compétences sont plus que douteuses.
    Juppé avait la carrure, l’expérience, la hauteur de vue et il avait largement payé pour un reproche qui s’adressait principalement à un autre.
    Fillon était grillé, il le savait ; il devait céder la place. Juppé pouvait le remplacer au pied levé.

  31. Julien WEINZAEPFLEN | 06 août 2019 à 04:04, Denis Monod-Broca | 06 août 2019 à 09:30 et boureau | 06 août 2019 à 11:29 me semblent avoir fourni une analyse complète que je partage.
    La primaire : non ! Elle a été le linceul de la droite, comme du PS d’ailleurs. Il faudrait en tirer les bonnes conclusions.
    En l’espèce, monsieur Fillon a particulièrement mal digéré sa victoire tout comme ses adversaires à cette primaire ont fort mal digéré leur défaite. Avec entre les deux tours l’éclatement de LR et la fuite des Macron-compatibles : leur foi en leur parti est exemplaire et la réussite de la primaire parfaite pour une défaite prévisible, même sans l’intervention du Palmipède et du PNF !!

  32. Xavier NEBOUT

    Fillon avait la franc-maçonnerie contre lui, et quand on a ce handicap, il faut faire attention à être inattaquable.
    Macron est au contraire l’incarnation robotisée de la franc-maçonnerie.
    Si je suis le seul à le dire, c’est que le blog en est infesté.

  33. @ Michelle D-LEROY 06 août 2019 16:41
    « Chacun pourra voir dans ce commentaire une forme de théorie du complot »
    Certainement non !
    Mais je demeure persuadé qu’Alain Juppé, en l’absence de primaire aurait été élu. Je ne l’apprécie pas mais je reconnais là une bête politique.
    Son sens et sa connaissance de l’Etat, son parcours diplomatique, ses liens avec beaucoup de dirigeants étrangers, son attention au régalien auraient pu changer la donne aux yeux de beaucoup d’électeurs de droite et… de gauche.
    Mais ne refaisons pas l’histoire : Emmanuel Macron, sauf accident, sera réélu en 2022.
    Il est à craindre au train où vont les choses comme on dit, que LR ne sera plus rien en 2022. Qui parierait sur Jacob pour tenir un parti dont les membres fuient comme le sable entre les doigts ?
    Aux élections municipales, LREM est en embuscade sur les cinquante plus grandes villes françaises. Paris, Lyon, la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine, la Normandie et bien des départements lui sont acquis.
    Sans compter tous les anciens politiques LR plus ou moins acquis discrètement à Macron. Qui peut citer aujourd’hui dix personnalités d’envergure encore attachées au LR ? Personne !
    Le Sénat semble perdu pour LR et le centre.
    J’ai déjà dit ici que LR est condamné.
    Peu de gens s’imaginent vraiment, y compris sur ce blog et y compris je crois notre hôte, non pas le bouleversement mais le tsunami politique que nous vivons.
    Pour la première fois depuis longtemps, il n’y pas de député communiste français au Parlement européen. Et il n’y en aura vraisemblablement plus en France lors des prochaines élections, tant les circonscriptions communistes étaient portées à bout de bras par les socialistes qui eux-mêmes désespèrent de survivre.
    Une page historique se tourne.
    A quoi servirait une primaire LR sans électeurs et sans personnalité politique d’envergure ?
    L’Histoire est tragique, beaucoup l’oublient !
    Cordialement.

  34. @ Tipaza
    Nos primaires françaises n’ont effectivement qu’un lointain rapport avec les primaires américaines.
    C’est très bien expliqué ici :
    https://www.youtube.com/watch?v=MCLABTLunrc
    Les Etats américains qui optent pour les primaires – ce qui n’est pas le cas de tous – organisent eux-mêmes les primaires. Ce ne sont pas les partis qui les organisent, à la va-vite et quelquefois n’importe comment. (Voir les couacs nombreux lors des primaires du PS en 2017. À droite aussi il y a eu des problèmes et des ratés dans l’organisation.) Les électeurs ne peuvent voter que pour un seul délégué en tout et pour tout, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent pas aller voter chez les socialistes, puis chez les Républicains, ce qui exclut les coups tordus : ils votent pour les gens qui éliront le candidat de leur choix.
    En effet, ils ne désignent pas directement leur candidat aux primaires, ils désignent les délégués qui éliront le futur candidat. Je crois que chaque Etat a droit à un certain nombre de délégués.
    Les Etats qui ne procèdent pas à des primaires désignent là aussi leurs délégués par « caucus ». Ce sont les militants du parti qui votent ; le candidat du parti qui a le plus de délégués favorables à sa candidature est choisi, Etat par Etat.
    Je ne préconise pas ce système pour la France, il ne nous correspond pas. Mais je trouve que si les primaires entrent chez nous dans les mœurs politiques, elles doivent être organisées de façon identique pour les partis, et non pas par eux. Plutôt que de faire signer une déclaration sur l’honneur aux électeurs pour être certains qu’ils votent sincèrement, il suffit d’interdire que l’on vote dans plusieurs partis.
    J’espère avoir été plus claire.
    J’ajoute que si les partis se retrouvent ligotés comme l’a été le Parti Républicain aux dernières présidentielles, Fillon clamant, à juste titre d’ailleurs, qu’il était légitime alors que son parti courait bien évidemment à l’échec en le gardant comme candidat, je ne vois pas l’intérêt de ces primaires.

  35. hameau dans les nuages

    @ boureau | 06 août 2019 à 19:13
    « L’Histoire est tragique, beaucoup l’oublient ! »
    Cela va être le cas avec monsieur Macron. Je crains que le tsunami que vous attendez ne soit pas celui-là.
    .

  36. Cher Philippe,
    La primaire est une pieuse stupidité.
    C’est une bataille d’ego qui s’oppose à l’idée d’unité qui permet une victoire électorale.
    Il n’y a pas eu de primaire pour Macron qui a passé son temps à chercher des fonds et des soutiens en se gardant bien d’en justifier l’origine.
    La primaire socialiste garde en mémoire le célèbre « allez-y, bourrez les urnes » de Martine qui se rêvait Première ministre du plus nul des nuls des présidents.
    La primaire de droite a connu l’idée débile d’organiser une primaire ouverte qui a permis à des extrémistes d’éliminer le candidat le plus fort et le plus éligible pour un ou deux euros et de sortir un candidat de second choix.
    Il faut savoir que Juppé aurait fait pire résultat que Fillon et que les médias se réjouissaient d’avance des billes que son parcours offrait.
    Au lieu de ce combat stérile, il faut aller sur le terrain, présenter des propositions et apporter des réponses aux problèmes des Français.
    Le programme de développement durable et d’écologie existe à droite mais il n’y a que les connaisseurs qui ont lu les résolutions.
    C’est la gauche qui a pondu cette loi sur la densification des cités, qui donne des sanctions à la droite lorsqu’elle souhaite garder des terres agricoles, des espaces verts pour les jeunes. C’est la gauche qui a détruit l’organisation de la médecine libérale et constate l’engorgement des services d’urgences.
    Jamais une politique de droite n’aurait racketté les personnes âgées, n’aurait mutilé les manifestants comme le gouvernement Macron s’est cru autorisé à le mettre en oeuvre.
    Ce que nous traversons actuellement est le triste résultat, les effets secondaires d’une absence d’ambition pour notre pays d’une politique socialiste qui a plombé plusieurs générations de jeunes qui ont dû accepter de s’expatrier pour vivre ou de se résigner à vivoter en emploi saisonnier ou précaire.
    La fuite des jeunes créateurs d’entreprise c’est Hollande, la désindustrialisation c’est le même, la désertification des zones rurales idem, les autocars diesels c’est le même gouvernement.
    Nous avons l’impression que Macron a bien fait ses dix années de gauche et qu’il serait temps de couper le cordon avec ses misérables ministres socialistes pour dynamiser le retour de l’emploi, pour attirer les investisseurs et retrouver le moral.
    Même le taux de natalité a baissé tellement il y a un manque d’espoir, de sens dans le futur.
    Good bye les constructions d’automobiles, le savoir-faire français et nous devons nous attendre à des grèves d’ampleur à la rentrée jusqu’à ce que le germe de compromis parvienne à la barrette de quelques Schtroumpfs qui se croient issus de la cuisse de Jupiter.
    françoise et karell Semtob

  37. Finalement lorsque je lis les commentaires des intervenants de ce blog, qu’ils soient de gauche, de droite et même un peu plus à droite, tout le monde semble admettre, bon gré mal gré, qu’Emmanuel Macron sera réélu en 2022.
    Il est vrai que quand on voit les prétendants qui briguent sa place, il n’a pas trop de souci à se faire.
    • MLP embringuée dans des procès pour emplois fictifs, diffusion d’images violentes. Déjà les électeurs du RN se tournent vers sa nièce encore vierge (politiquement bien sûr !)
    • Laurent Wauquiez dans les choux et débordé par les seconds couteaux aux dents longues.
    • J-L Mélenchon complètement décrédibilisé qui voudrait nous proposer un régime à la Maduro.
    • Benoît Hamon inexistant, si toutefois il a existé un jour.
    • Au PS Olivier Faure, un premier secrétaire sans aucune vision politique.
    • Le PCF, n’en parlons même pas.
    • Les écolos qui croient au grand soir, recommencent à se comporter comme les illuminés de la bande à Duflot, Placé, Mamère et Cie qui ont tous disparu du paysage politique.
    Je ne m’attarderai pas sur les petits candidats destinés surtout à amuser la galerie lors des élections présidentielles : Nathalie Arthaud, François Asselineau, Jean Lassalle, Philippe Poutou, sans oublier Dupont-Aignan (il serait vexé si son nom était oublié).
    Franchement avec un tel équipage de bras cassés, Macron peut dormir sur ses deux oreilles.

  38. @ Marc GHINSBERG
    « Or chez LR il n’y a aujourd’hui ni idées, ni programme, ni leader. »
    Ne vous inquiétez pas, question programme, LR sait en bricoler un juste avant chaque élection, et le diffuser sur papier glacé en quadrichromie comme la famille politique dont il découle l’a fait depuis plusieurs dizaines d’années, quitte à oublier tout ce qui a été imprimé dessus dès le soir des élections.
    Mais avant d’avoir des idées, un programme et un leader, encore faudrait-il commencer par avoir des convictions, de préférence solidement ancrées à droite.
    Et pour l’instant, c’est là où cela achoppe.

  39. Fillon a refusé les combines de Bourgi « je te donne trois costumes et tu me rends service », et à cause de cela, il a été lâché et battu.
    D’autres auraient rendu service à Bourgi ; Fillon ne l’a pas fait et la défaite est venue.
    Le tort de Fillon ? sa communicante.

  40. Mary Preud'homme

    La primaire est une invention de gauche. C’est dire le piège à c** pour la droite qui s’y est laissé prendre !

  41. @ Mary Preud’homme | 06 août 2019 à 23:06
    « La primaire est une invention de gauche. »
    Il y aurait donc un brevet déposé à l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI), des droits patrimoniaux détenus par la gauche et le parti Républicain états-unien payerait des royalties à la gauche ?!
    Cela valait vraiment le coup d’intervenir pour dire un truc pareil !
    ——————————-
    @ Xavier NEBOUT | 06 août 2019 à 18:50
    « Si je suis le seul à le dire, c’est que le blog en est infesté. »
    Pauv’vieux, là on vise l’assistance médicale à mourir.
    ———————————
    @ Achille | 06 août 2019 à 21:17
    « …Emmanuel Macron sera réélu en 2022. »
    Vous êtes le même à dire en 2007 que Sarközy de Nagy-Bocsa sera réélu, le même à parler pour Hollande, etc.
    Comme si l’avenir était écrit !
    En France, un Président n’a que peu de pouvoir, voire aucun, s’il n’a pas l’Assemblée nationale !

  42. Oui il faut conserver la primaire.
    Je partage complètement l’analyse de M. Bilger reprise ici par plusieurs intervenants.
    A ceci près que je pense non pas que F. Fillon a flotté ensuite, mais surtout qu’il a été très mal défendu.
    Ses avocats n’ont pas été à la hauteur et pas assez présents ni percutants par rapport au déferlement médiatique de ses opposants parmi lesquels les gens de son propre parti vexés d’avoir perdu.
    Oui le peuple avait choisi le meilleur candidat et probablement le meilleur président à savoir F. Fillon.
    Oui cela n’a pas plu à tout le monde et on connaît la suite…
    Mais le peuple ne se trompe que rarement. S’il avait élu F. Fillon plus que largement, c’est qu’il pensait qu’il était
    celui qui correspondait à ses aspirations pour gouverner le pays et résoudre les problèmes.
    Certains ont voulu s’opposer à ce choix totalement démocratique et on voit le bazar qui règne actuellement.
    Il faut garder la primaire et respecter les choix du peuple.

  43. @ Lucile | 06 août 2019 à 19:39
    « Mais je trouve que si les primaires entrent chez nous dans les mœurs politiques, elles doivent être organisées de façon identique pour les partis, et non pas par eux. »
    OK, c’est plus clair.
    Lorsque vous disiez « il faut les organiser sérieusement, de façon globale, et non dans chaque parti », cela voulait dire institutionnaliser la procédure des primaires et ne pas la laisser à la libre initiative de chaque parti.
    Ce peut être une façon de faire.
    Mais je reste convaincu que le principe même des primaires est une erreur politiquement.
    En effet cette option laisse à chaque candidat trop de marges de manouvre dans le choix de ses propositions.
    Au bilan il n’y aurait plus un programme par parti, mais un programme par candidat dans un même parti, c’est politiquement et philosophiquement illisible, et on voit le résultat.
    Un candidat qui soit le chef, un parti, un programme, une structure de soutien matérielle, et surtout une idéologie, des principe et des convictions claires et bien vissées dans les têtes, voilà le secret d’une élection bien préparée et gagnable.

  44. Denis Monod-Broca

    La France, c’est-à-dire nous, ne sait plus ce qu’elle est ni ce qu’elle veut.
    Elle semble avoir tout oublié.
    Elle ne sait plus même penser.
    Ne croit plus en la vérité, ni en la parole.
    Elle s’abandonne aux idées et croyances dominantes du moment : la primauté de l’économie, le néolibéralisme, l’égoïsme érigé en vertu suprême, le bienveillant et tout-puissant Marché… le tout teinté d’écologisme pour la bonne conscience…
    Alors, primaires ou pas primaires…
    Saurons-nous, touchant le fond, donner l’impulsion qui nous fera remonter, retrouver la surface, respirer à nouveau ?

  45. @ Lucile
    Je sors de la douche, bien chaude, c’est ma façon de me réveiller !
    Au fond ce que je souhaite dans une élection c’est l’application d’une variante de la règle des trois unités du théâtre classique.
    Unité de temps, unité de lieu, unité d’action !
    Le tout pour une concentration de la pensée et de l’action politique qui ne doivent pas se disperser, et donc surtout pas de primaires.
    En d’autres temps, un fou parano et schizo avait gagné une élection avec un slogan simpliste mais efficace:
    « Un seul peuple, un seul État, un seul chef ».
    La formule était bonne, puisqu’il a gagné, mais sa mise en œuvre catastrophique pour le pays, l’Europe et l’humanité en général.

  46. Christine L.

    @ stephane | 06 août 2019 à 22:25
    Le tort de François Fillon : avoir accepté les costumes !

  47. Julien WEINZAEPFLEN

    S’il fallait une preuve et une seule de la « nocence » de la primaire (je n’ose le dire en m’adressant à Marc Ghinsberg qui le soutenait), ce serait la primaire de 2012 qui a sélectionné François Hollande qui, d’intranché apathique en intranché tranchant (façon ses articles du « Matin de Paris » de 1983), nous a emmenés en Macronie, où Macron aux dents longues et sans ascendant a failli se faire trancher par les « sans dents », qui n’ont pas tranché son prédécesseur intrancheur, car il avait tellement l’air de l’âne ou du ravi de la crèche que les « sans dents » se sont dit que ç’aurait été un sacrilège de le trancher.
    Xavier Nebout pense que la franc-maçonnerie ne voulait pas de François Fillon. Ah bon ? Pourtant le susnommé s’accommodait très bien de faire partie du groupe de Bilderberg et pensait qu’on ne pouvait plus gouverner sans eux, dixit Philippe de Villiers, comme Lionel Jospin pensait qu’on ne pouvait pas gouverner contre « Le Monde » de Jean-Marie Colombani et d’Edwy Plenel. Mais si Xavier Nebout est le seul à le dire, c’est certainement que ça doit être vrai.

  48. revnonausujai

    Les primaires, c’est comme la méthode Ogino, des fois ça marche, des fois ça ne marche pas et en cas d’erreur de calcul, il faut payer cash !

  49. @ Achille
    « diffusion d’images violentes »
    Comme si la « diffusion d’images violentes »ne faisait pas partie du fonds de commerce des adversaires de son parti qui ne manquent jamais une occasion, avec l’aval tacite du CSA et d’autres autorités de régulation des élections, de recourir à ce type de procédé avant des enjeux électoraux importants pour manipuler l’opinion en jouant sur les peurs à partir d’amalgames aussi malhonnêtes qu’infondés.
    Par ailleurs, les gens qui veulent nous forcer à accueillir les vagues d’envahisseurs qui battent les rivages de l’Europe ne se gênent pas, eux, pour dans leur entreprise de propagande éhontée avec la complicité de la grande presse, jouer de façon sordide sur l’émotion en publiant des images de corps d’enfants noyés et en nous donnant jusqu’à leur prénom.
    Au fait, nous ne saurons probablement jamais – sachant que nous nous passons volontiers de la publication des images correspondantes – quel était seulement le prénom du jeune garçon qui a été poussé à Francfort sous les roues d’un train par un de ces « réfugiés » dont le meurtre des habitants du pays d’accueil semble être le passe-temps…

  50. Marc GHINSBERG

    @ Julien WEINZAEPFLEN
    Vous dites que François Hollande nous a amené en Macronie et vous lui en faites le reproche. Supposez que François Fillon ait été élu. Souvenez-vous que son programme prévoyait outre la suppression totale de l’ISF, la suppression de 500 000 fonctionnaires et l’augmentation de 2 points de la TVA. Imaginez ce qu’aurait été dans ces conditions la crise des GJ.
    Merci Hollande !

  51. Après la primaire, Fillon a été attaqué immédiatement. C’est normal. Un candidat doit s’attendre à devenir une cible. Mais, dans ce cas, son camp doit faire bloc et rester uni pour espérer gagner. Or, les Républicains se sont désagrégés instantanément, certains y ayant vu une occasion inespérée de jouer leur carte personnelle. Le cas de Le Maire est caricatural ; il ramasse une claque lors de la primaire, les électeurs l’ayant jugé pour ce qu’il est, il change immédiatement de camp, ce qui lui vaut un bol de soupe ministérielle. Il n’est pas le seul ! Et on jette par-dessus les moulins un programme qui était bon, la loyauté, l’esprit d’équipe. La droite républicaine est incorrigible. La primaire n’y est pour rien, c’est un épiphénomène.

  52. @ Denis Monod-Broca | 07 août 2019 à 07:54
    Je fais la même analyse que vous. Mais, contrairement à la période 1940 (la défaite absolue)-1945 (renaissance de la nation française), je ne pense pas que la France dispose des ressorts intellectuels (particulièrement chez ce que l’on nomme « les élites », de quelque bord qu’elles soient) et moraux (quand règne de manière absolue le sentiment au détriment de la raison) pour opérer un tel redressement.
    Par ailleurs la société française, à l’instar de la plupart des sociétés européennes (notamment avec Bruxelles comme creuset), est intellectuellement américanisée au point qu’elle ne me semble plus capable de changer de modèle – elle en est réduite à en chercher partout dans le monde – parce qu’elle n’est plus capable de penser le sien propre.
    Je doute donc du rebond auquel pourtant j’aspire profondément.

  53. Xavier NEBOUT

    @ Julien WEINZAEPFLEN
    « Mais si Xavier Nebout est le seul à le dire, c’est certainement que ça doit être vrai ».
    Sauf qu’avant de le dire, j’ai été voir sur Internet si je serais le seul, et alors là, il y a beaucoup de monde.
    Ceci dit, il y a une marge entre ne plus pouvoir gouverner contre eux, et ne plus pouvoir gouverner si l’on n’en est pas.
    François Fillon présentait à leur égard le vice rédhibitoire de se dire non seulement chrétien, mais catholique.
    Clemenceau est encore la figure tutélaire de la franc-maçonnerie et notamment de Macron. L’anticléricalisme est de mise.
    L’Eglise est tolérée dans la mesure où ses prêtres sont des nullités issues de Vatican II, alors que Fillon était traditionaliste.
    Il fallait l’abattre.
    Evidemment personne sur ce blog ne sait tout cela…
    —————————————————–
    @ Marc GHINSBERG
    Vous avez raison, ce n’est pas 500 000 postes de fonctionnaires qu’il faudrait supprimer, mais un million comme tout le monde le sait, et vous êtes là de mauvaise foi.
    Rien qu’en faisant la chasse aux congés maladie bidon et en mettant tout le monde à 39 heures, ça ne changerait pas grand-chose au service rendu.
    —————————————————–
    @ Exilé
    Des convictions à droite ?
    Mais lesquelles pour les anciens à part vouloir être élu en se disant gaulliste et ancien résistant le fût-ce en n’ayant jamais résisté, et à supposer que de Gaulle lui-même ait eu un jour d’autre conviction politique que son ambition.
    Concernant les nouveaux, ils font dans leur froc à l’idée de dire ce qu’ils sont vraiment à droite.
    La seule personnalité politique qui semble aujourd’hui avoir des convictions de droite, c’est Marion Maréchal.
    ——————————————————–
    @ Christine L
    Non, c’est d’être marié à une gourde qui s’en est allée raconter sur la BBC qu’elle n’avait jamais rien fichu en échange des salaires qu’elle percevait.
    Ça, c’était irréparable.

  54. @ Achille 21:17
    « Il est vrai que quand on voit les prétendants qui briguent sa place, il n’a pas trop de souci à se faire. »
    Vous êtes fixiste ?
    Le monde politique que vous décrivez n’est pas immuable comme le prouve l’élection de votre champion en 2017.
    Qu’auriez-vous écrit trois ans avant la dernière élection présidentielle, alors que Macron était ministre de l’Economie ?
    Tout va encore bouger d’ici 2022 et pas forcément dans le sens que vous souhaitez…

  55. C’est quand même curieux, plus on vous a détesté comme Président plus vous vendez de livres… Le voyeurisme sans doute et la lecture sous un parasol pour faire fructifier son bronzage dans les derniers salons où l’on cause : « Je l’ai lu bien sûr ! »
    «  »Passions », l’ouvrage de Nicolas Sarkozy se classe, depuis sa sortie, parmi les meilleures ventes en librairie. À l’heure actuelle, 213 000 exemplaires se sont déjà écoulés et, comme le souligne L’Express, « Passions » a même dépassé le livre de François Hollande… »

  56. Patrice Charoulet

    Ailleurs, Eric Deschavanne, prof de philo en Sorbonne, honore de ce commentaire judicieux mes pauvretés sur vos réflexions :
    « Les primaires n’ont de sens que s’il existe un duopole électoral, comme c’est le cas aux Etats-Unis. Les primaires, en France, c’est le premier tour des Présidentielles. La finale en 2017 a opposé deux leaders, Macron et Le Pen, qui n’ont pas eu besoin de primaires, Macron ayant délibérément pris soin d’éviter celles de la gauche. Le besoin d’organiser des primaires au sein d’un parti naît de l’absence de leader qui fasse autorité, ce qui constitue le meilleur signe annonciateur de l’échec à venir. »
    Que dire de plus ?

  57. Et ça recommence avec les mêmes slogans, les mêmes hommes et les mêmes erreurs.
    Pourtant, tant qu’ils n’ont pas fait preuve de leur incapacité tout leur est permis. Mais ce n’est plus le cas !
    Voulez-vous un second quinquennat de Macron ? A moins qu’il ne reste que des nuls et des escrocs dans les starters politiques de France. Je suis certain qu’un second quinquennat de Macron donnera lieu à une grève nationale générale et définitive, sachant que son éviction avec fracas est actuellement souhaitée.
    Tout s’écroule et vous radotez comme s’il ne se passait rien, comme si nous n’attendions rien.

  58. @ Denis Monod-Broca | 07 août 2019 à 07:54
    « La France, c’est-à-dire nous, ne sait plus ce qu’elle est ni ce qu’elle veut. »
    Je vous invite à vous orienter sur un médecin avec certificat de psychiatrie, certains peuvent y ajouter une spécialité en psychothérapie ou en psychanalyse.
    L’annuaire Ameli vous aidera à en trouver un, ou une, conventionné.

  59. Michel Deluré

    @ Marc GHINSBERG 07/08 10:11
    Mais n’aurait-il pas été plus judicieux et pertinent de s’interroger plutôt sur le fait de savoir si la suppression intégrale de l’ISF, la suppression de 500 000 fonctionnaires, l’augmentation de deux points de TVA, ne comptaient pas parmi les mesures que la situation de la France justement exigeait ?
    Je ne prétends nullement que ces décisions constituaient, compte tenu des circonstances, la panacée mais je constate que dans notre pays nous écartons trop systématiquement et trop facilement les remèdes qui nous paraissent de cheval, sans même la plupart du temps prendre la peine d’analyser quelle pourrait être leur efficacité, préférant les solutions homéopathiques indolores mais aux résultats peu probants.
    Le politique ne se comporte-t-il pas alors comme le médecin qui, connaissant la personnalité de son patient, le ménage pour lui apprendre la maladie dont il souffre et le traitement qu’il compte lui administrer ?

  60. Claude Luçon

    @ Robert | 07 août 2019 à 11:42
    @ Denis Monod-Broca | 07 août 2019 à 07:54
    et autres démoralisé(e)s
    Pourquoi être si pessimistes ?
    Certes la situation n’est pas brillante mais nous avons connu pire, en particulier entre 1945 et 1958:
    *salaires des forces armées et diplomates impayés, au point que notre ambassade à Washington empruntait de l’argent à la Maison-Blanche pour survivre, officiers démissionnaires (j’en fus) qui rentraient dans le civil pour nourrir leurs familles,
    *les intellos et les célébrités de l’époque pâmés devant le petit père des peuples, lequel s’amusait en assassinant ses compatriotes, dont il ne reste que Mélenchon,
    *notre pays en ruine à reconstruire par des ouvriers et employés qui ignoraient les termes « 35 heures, « retraite à 60 ans », » burn-out », « les vacances », » les bouchons routiers », « vitesse à 80 km/h »,
    *des politiciens tombés si bas qu’ils ont dû aller implorer le Grand Charles de revenir,
    *des politiciens sanguinaires qui expédiaient les citoyens, pas eux, ni leurs fils, en guerre en Indochine, à Suez et en Algérie, après WW2.
    Et non, la France n’est en rien américanisé ! Au contraire, elle ferait mieux de s’américaniser un peu plus ne serait-ce qu’en ouverture d’esprit et en cartésianisme.
    Il y a deux façons de regarder la situation actuelle en France :
    1) soit on s’en tient aux médias et là effectivement lorsqu’on parle de QI pour leur qualification le terme signifie « Quotient d’Imbécillité ».
    Après Leonarda, Benalla, l’aéroport de Nantes, les costumes de Fillon, les Gilets jaunes, un jeune de 24 ans qui ne savait pas nager, les homards de Rugy… voilà qu’ils s’excitent pour le plomb du toit de Notre-Dame. Pourtant pendant plus d’un siècle les Français qui avaient la chance d’avoir l’eau à tous les étages la recevaient dans des tuyaux de plomb, ils ne sont pas tous enterrés sur Saturne qu’on sache !
    Là c’est vrai : pauvre France.
    Là s’applique vraiment l’expression quand on est c.. on est c.. !
    2) soit on voit la réaction des Français, par millions, après Charlie Hebdo et le Bataclan, les dizaines de milliers de jeunes se portant volontaires à la Police, à la Gendarmerie, au Samu et le succès du nouveau service national.
    Quand je demandai à un jeune couple de quadra de ma famille qui avait emmené ses trois jeunes enfants à la gigantesque manifestation pourquoi ils avaient pris ce risque pour leurs gamins, ils m’ont répondu : pour qu’ils voient et apprennent ce qu’est être Français.
    Puis l’émotion de tout le pays en voyant brûler le toit de Notre-Dame y compris Gautier Capuçon assis sur une chaise au bord de la Seine rendant hommage à la cathédrale avec son violoncelle.
    Ajoutez les concerts de Prodiges où des milliers de collégiens chantent la Marseillaise, et les fans de foot qui font de même en envahissant les Champs-Elysées parce que la France est championne du monde.
    Nos soldats, marins et aviateurs occupés à éradiquer Daech et compères, au Sahel et ailleurs, nos policiers et gendarmes constamment insultés et culpabilisés mais qui restent calmes et stoïques et continuent de nous protéger même s’ils ne sont pas tous saints et saintes !
    Que les Français s’arrêtent enfin de se plaindre, de s’auto-flageller, de croire qu’ils souffrent, bien sûr il va nous falloir réduire notre mode de vie : du luxe à l’abondance !
    Que les Français d’aujourd’hui s’arrêtent de faire semblant de se préoccuper de l’avenir de leurs petits-enfants alors qu’en fait ils se demandent ce qu’ils feront aux prochaines vacances d’hiver, en attendant celles du printemps, tout en subissant la canicule de celles d’été en ce moment, ou en jouant une partie de pétanque.
    Ce gouvernement a eu le culot de commencer par réduire les retraites de ceux qui, précisément, ont reconstruit ce pays.
    Sans doute partant du principe qu’ayant connu pire nous encaisserions plus facilement.
    Charlie, Notre-Dame, le monde entier s’est ému pour la France, non nous ne sommes pas américanisés, pour les autres pays nous sommes restés la France, toujours « enquiquineurs » (Pascale veille) bien sûr, mais Français quand même ! Il suffit de lire les commentaires sur ce blog pour en rester convaincu. Pendant c’temps-là les Chinois eux, loin de s’américaniser, cherchent à se franciser.

  61. Marc GHINSBERG

    @ Michel Deluré
    Vos questions sont tout à fait pertinentes. Une mesure peut être intrinsèquement bonne, mais si elle est catégoriquement rejetée par une partie significative de la population, elle ne pourra être appliquée. L’histoire regorge d’exemples où les pouvoirs publics ont dû reculer. C’est d’autant plus difficile dans un pays comme la France qui ne se caractérise pas par un solide consensus social.

  62. @ Claude Luçon
    « Pourtant pendant plus d’un siècle les Français qui avaient la chance d’avoir l’eau à tous les étages la recevaient dans des tuyaux de plomb, ils ne sont pas tous enterrés sur Saturne qu’on sache ! »
    Vous croyiez avoir tout entendu, eh bien, détrompez-vous, voilà la dernière plaisanterie pondue par le Législateur, fidèle à lui-même :
    https://immobilier.lefigaro.fr/article/le-diagnostic-amiante-devient-obligatoire-meme-pour-de-menus-travaux_a1f7ce62-b1d4-11e9-9254-66898d8cdd96/
    Les apparatchiks qui jouent les utilités vont une fois de plus embêter les particuliers le plus souvent pour rien alors que des milliers de tonnes de revêtements bitumés recouvrent les routes…
    http://www.chantiersdefrance.fr/marches/desamiantage-casse-tete-enrobes-bitumineux/
    Le procès actuellement fait à l’amiante tourne au délire, en dehors de toute approche rationnelle prenant en compte les quantités mises en cause, la proximité de la source contaminée, ainsi que les durées d’exposition (une erreur similaire est pratiquée en ce qui concerne la radioactivité, qui peut aussi être naturelle comme l’amiante).
    Il faut aussi indiquer que souvent les cas graves de maladies imputables à l’amiante sont conjoints à l’abus du tabac, par un effet de synergie nocif.
    Enfin, rappelons à ceux qui traquent au microscope la moindre fibre d’amiante susceptible d’être présente dans leur environnement, qu’ils courent probablement plus de risques en ouvrant une bouteille d’un des grands crus millésimés antérieurs aux années 90, qui ont souvent été clarifiés sur des filtres comportant de l’amiante…

  63. @ caroff | 07 août 2019 à 12:54
    « Tout va encore bouger d’ici 2022 et pas forcément dans le sens que vous souhaitez… »
    Mais je ne suis pas contre le fait que cela bouge, à condition que cela aille dans le bon sens.
    Or les adversaires de Macron n’ont aucun programme fiable et véritablement constructif alors que la situation est particulièrement sensible.
    Certes EM a commis quelques bourdes, mais ses prédécesseurs également. Diriger un pays de 67 millions de « gueulards » ce n’est pas facile et je trouve que vu les circonstances il ne se débrouille pas trop mal, la perfection n’étant pas de ce monde.
    Je l’ai déjà dit ici moult fois. Je n’ai pas voté Macron au premier tour, mais vu la médiocrité de ceux qui veulent prendre sa place, je préfère encore sa politique à celle de ses adversaires qui se vautrent dans la démagogie.
    Il sera toujours temps de faire le bilan en 2022 et d’agir en conséquence.
    On ne change pas de monture au milieu du gué. Les élections sont là pour apporter les corrections si nécessaire.

  64. @ Claude Luçon | 07 août 2019 à 19:45
    Pourquoi ce pessimisme ?
    Vous avez raison quand vous dites qu’il y a encore des Français qui savent ce qu’est être Français dans leur Nation, au sein d’une civilisation européenne, prêts à servir les autres et à « se remonter les manches ». Sauf que ce ne sont pas eux qui dirigent ou seront appelés à diriger le pays, à défendre les intérêts de leurs compatriotes, mais un ensemble de gens se réclamant du progressisme. Et que la civilisation européenne a disparu sous nos yeux.
    Vous le dites vous-mêmes : ceux qui nous dirigent ont commencé par réduire les retraites de celles et ceux qui ont reconstruit la France et en ont fait ce qu’elle a été jusqu’à un passé récent. Et continuent en réduisant dès à présent les retraites de nos descendants au prétexte d’une justice de traitement (le fameux système par points) et un âge pivot de départ à 64 ans. D’ici à quelques années, comme dans d’autres pays dits libéraux, cet âge sera reculé à 67 ans ou plus, comme aux Etats-Unis où la faiblesse du montant des retraites est tel que les septuagénaires doivent faire des petits boulots pour survivre. Sans compter les petits boulots du type porteurs à vélos et autres systèmes « ubérisés », à savoir la généralisation des emplois précaires : tel est le modèle, la « start-up nation » chère au président Macron…

  65. Julien WEINZAEPFLEN

    @ Xavier NEBOUT
    Fillon était traditionaliste ? Première nouvelle. Vous tenez ça d’où ? Du monde merveilleux de Xavier Nebout ? Fillon, qui avait propulsé une de ses amies porte-parole de sa campagne électorale – se sentant pousser des ailes, elle aurait voulu depuis être élue présidente de sa « famille politique » en reniant ce que le programme de son ancien poulain avait de trop extrémiste – Florence était plus jeune que Penelope -, un peu comme Laurence Saillet dont elle partage le profil si mon nez ne me trahit pas, montée par Wauquiez jusqu’à notre connaissance, se distancie de la ligne Bellamy et des « bullshits » médiatiques de Wauquiez depuis que, sentant sa carrière politique dans une voie sans issue, elle a préféré opter pour Hanouna.
    Traditionaliste encore, Fillon, qui avait déjeuné dans une brasserie le mercredi des cendres et compté se rendre au salon de l’agriculture où il n’aurait pas mangé que du poisson ni bu que de l’eau claire, avant de devoir renoncer à cette excursion près du cul des vaches pour se défendre de la première salve du « Canard enchaîné » sur le « Penelopegate ».
    Traditionaliste encore, l’alpiniste costumé, qui ne s’était jamais prononcé contre la loi Veil, et qui abondait dans le culte de l’icône qu’on avait fait de Simone Veil ? Des traditionalistes de ce calibre, vous m’en remettrez. Mais vous me direz que si Xavier Nebout est le seul à savoir que François Fillon était un catholique traditionaliste, je serais fou de me disputer avec un homme tellement bien informé, et qui vit dans son monde…
    ——————————————————-
    @ Marc GHINSBERG
    Bien sûr, l’élection de Fillon aurait déclenché une crise sociale très grave en France. D’autant que le président que nous aurions élu aurait été « autiste », bien qu’il s’en défendît. La preuve, ce passage de « L’émission politique » qui lui était consacrée et où il devait réagir face à des soignants qui lui expliquaient leur malaise quotidien. Sa froideur congénitale le rendait carrément insensible à leurs conditions de travail. Tout ce qu’il savait leur dire était: « Nous n’avons plus d’argent ». Remarquez, Macron a fait pareil lors d’une de ses visites à l’hôpital avant, le soir même, d’aller écouter ces demoiselles de la Légion d’honneur avec Brizitte, comme Louis XIV aurait fait pour ces demoiselles de Saint-Cyr avec Madame de Maintenon. Mais Macron vous dit ça avec le sourire, Fillon a toujours été renfrogné.
    J’abonde dans votre sens sur le caractère électoralement inacceptable du programme de Fillon, au point de penser que le véritable responsable de la décrue de l’UMP lors des élections législatives qui suivirent l’élection de Nicolas Sarkozy fut Jean-Louis Borloo, pour avoir évoqué la TVA sociale deux jours avant les élections, celui-là même qu’on présentait comme un centriste madré, spécialiste de la cohésion sociale et qui aurait pu incarner le « tournant social » du quinquennat du « Petit Nicolas ».
    Dès lors, il s’agit de se demander si la crise des GJ, qui n’a pas dit son dernier mot et qui pourrait bien se réveiller dans la grève des urgences, aurait été plus grave avec Fillon ou avec Macron. Je pense quant à moi que Macron et les siens attisent plus la colère que ne l’aurait fait Fillon. Car Fillon était sans subterfuge ni subtilité. Il voulait saigner la France à titre purgatif et en avait prévenu. Macron prétend la saigner avec bienveillance. Or en fait de bienveillance, ce qui se dégage est le mépris, parfois « pédagogique », des députés de la République en marche et de ses ministricules, tous ces « nouveaux visages ». Les peuples pardonnent la froideur ou l’ignorance de leur condition à leurs dirigeants ; ils ne leur pardonnent jamais le mépris.
    —————
    Achille prend ses désirs pour des réalités en souhaitant la réélection de Macron. Ce grand paraphraseur (comme je suis un grand phraseur) ne fait pas preuve de beaucoup d’imagination. Il ferait mieux de se demander quel commentaire pronostique il aurait posté à la même époque du quinquennat Hollande, quand Macron, s’il ne lui était pas un illustre inconnu, ne lui était connu que comme le conseiller financier de Hollande issu de la banque Rothschild, et qui avait dû lui conseiller de se distinguer en affirmant que son ennemi, c’était la finance pour s’excuser d’avoir pris ce conseiller financier. La France regorge de talents. Certains peinent à se faire connaître, certains sont poussés quand le bateau coule, et la Macronie a coulé presque aussitôt son arrivée aux affaires. On n’a simplement pas voulu faire trop de bruit médiatique autour de ce trou dans la barque, car la société française étant elle-même en train de se fissurer, il fallait préserver l’embarcation.

  66. @ Xavier Nebout 07 août 2019 12:23
    « Evidemment personne sur ce blog ne sait tout cela.. »
    Mais si, mais si, Xavier Nebout, nous sommes certains à le savoir et à l’avoir dit sur ce blog.
    Les grandes loges sont de plus en plus anticléricales. Elles sont dans l’esprit de la mondialisation pour qui les religions sont des obstacles.
    Mais la France maçonnique surfe en tête dans cette bataille pour d’autres raisons depuis deux siècles et, sentant la faiblesse et le déclin apocalyptique de l’Eglise (qui ne leur sert plus à rien) s’enivre de piétiner un adversaire à terre.
    A noter que l’esprit anticlérical dans la franc-maçonnerie est surtout présent dans les obédiences de fonctionnaires (comme on le sait ils ont du temps compte tenu de leurs horaires de travail (sic)). Dans les obédiences à majorité privées, cette particularité occupe peu de place.
    Il est vrai aussi que l’Eglise épiscopale tend inlassablement ses joues pour se faire dégrader. L’art du suicide.
    Pour Fillon, je suis d’accord avec vous, son catholicisme conservateur (que je ne critique pas) a catalysé contre lui les complotismes maçonniques qui ont conduit inévitablement à sa chute.
    Cordialement.
    ———————————————————
    @ Patrice Charoulet 07 août 2019 14:25
    « Ailleurs, Eric Deschavannes, prof de philo en Sorbonne, honore de commentaire judicieux mes pauvretés sur vos réflexions. »
    Et vous ajoutez : « Que dire de plus « .
    Ceci: pas besoin d’être « prof de philo en Sorbonne » pour sortir une analyse de six lignes que la plupart des habitués de ce blog ont déjà faite et en mieux !
    N’est-ce pas ce prof de philo qui a écrit un mémoire sur « Le deuxième humanisme – introduction à la pensée de Luc Ferry ». Quelle pensée ??
    Luc Ferry dont il a été chargé de mission lorsque celui-ci était ministre de l’Education nationale et qui l’avait fait nommer – si je ne m’abuse – au Conseil d’analyse de la société. Ceci explique peut-être cela !
    Encore un fonctionnaire qui doit passer plus de temps dans les couloirs du pouvoir que dans l’Université à enseigner !
    Cordialement.

  67. Je pense qu’en France nous sommes les meilleurs, mais par contre il ne faut pas s’attarder sur le cadavre moribond de LR, il ne bouge presque plus, mais rien n’y fera, changer d’époque, changer d’hommes, des décennies à voir les mêmes, comment voulez-vous qu’ils inventorient, créent de nouveaux mondes, sans compter l’écolo des crustacés qui ne voyait pas plus loin que le bout de ses assiettes et de ses convives.
    Bien sûr il fallait chasser ces incapables, aucun apport, aucune dynamique intelligente pour nous représenter, user de l’énergie pour éjecter justement de son poste un parasite, le pays a besoin de consistant, de solide, d’inventif, d’ingénieux, de puissant.
    La classe est ailleurs, gratter s’entourer de compétents, pas de demi-portions ou de demi-mondains avides de complaire et de s’illustrer.
    Le pays regorge d’esprits jeunes ou moins jeunes et toujours de se rabattre sur des fonds de poêles.
    La capacité de réagir est exceptionnelle chez nous quand on est capable de construire le Viaduc de Millau – c’est un exemple qui me plaît -, on ne s’attarde pas sur de misérables considérations de partis, l’avenir est devant et surtout pas avec du recuit, voyez les Jacob et consorts, que des has been, la France neuve n’est plus là, celle de la vision, du dynamisme, de la souplesse, il faut être leste par les temps qui courent… Franchement Gérard Larcher pour rebondir, courir, sauter, aller de l’avant… Franchement…

  68. Robert Marchenoir

    @ Robert | 07 août 2019 à 11:42
    « La société française, à l’instar de la plupart des sociétés européennes (notamment avec Bruxelles comme creuset), est intellectuellement américanisée au point qu’elle ne me semble plus capable de changer de modèle. »
    Si seulement ! si seulement la France était un tout petit peu « intellectuellement américanisée », c’est-à-dire si elle avait conservé son héritage intellectuel européen, fait de rigueur, de créativité et de liberté, elle pourrait produire des articles tels que celui-ci ou celui-là.
    Articles publiés sur le site libéral britannique (mais mondial) Cap-X, dont on chercherait en vain l’équivalent dans Atlantico, Contrepoints ou d’autres sites français similaires (et ne parlons pas des médias traditionnels).
    J’attends toujours le journaliste français qui rappellera les propos de Thomas Sowell, le Noir américain Thomas Sowell, selon lequel « La première leçon de l’économie, c’est la rareté : il n’y a jamais assez de quoi satisfaire pleinement tous ceux qui veulent quelque chose. La première leçon de la politique, c’est d’ignorer la première leçon de l’économie. »
    Sentence à peu près aussi étincelante que celles de Frédéric Bastiat, le grand penseur libéral français, blanc, député et adulé aux Etats-Unis bien qu’ignoré dans son propre pays.
    En France, la sagesse populaire tient au contraire que « la politique doit primer sur l’économie ». Et c’est en effet ce qui se passe. La nation entière porte les Gilets jaunes aux nues, gauche et droite confondues. Même les libéraux ont chanté leurs louanges !
    Mais les Gilets jaunes exigeaient des politiciens qu’ils ignorent la première leçon de l’économie, et, comme ils le font toujours, ceux-ci se sont empressés d’y consentir. Comme prévu, le résultat ne satisfait ni les uns ni les autres, et comment le pourrait-il ?
    En France, les Noirs portés aux nues par la sagesse populaire « anti-raciste » sont les effroyablement conformistes Aimé Césaire et Léopold Sédar Senghor, car qu’y a-t-il de plus conventionnel et de moins créatif qu’un Noir socialiste ? Chez les jeunes générations, des rappeurs ou des sportifs ont remplacé ces deux croulantes icônes, mais ce qui ne change pas, c’est le conformisme et la bêtise.
    Ceux qui font écrire, par exemple (Denis Monod-Broca | 07 août 2019 à 07:54) :
    « La France s’abandonne aux idées et croyances dominantes du moment : la primauté de l’économie, le néo-libéralisme, l’égoïsme érigé en vertu suprême, le bienveillant et tout-puissant Marché… »
    Le quoi ? Le néo-libéralisme ? C’est quoi, exactement, le néo-libéralisme auquel la France s’abandonne ? La doctrine selon laquelle 56 % de la richesse du pays doit être produite par des fonctionnaires, quasi record mondial ? La doctrine selon laquelle un quart de la population « active » (chômeurs compris) doit travailler pour l’État ? La doctrine (inscrite dans la loi) selon laquelle une ligne d’autocar privée ne saurait être ouverte si elle fait concurrence à la SNCF communiste ? (*) La doctrine selon laquelle les ridicules 120 000 suppressions de postes de fonctionnaires promises par Emmanuel Macron sont encore de trop, impossibles à appliquer, et par conséquent abandonnées par leur promoteur lui-même ?
    Justement en raison de la sainte colère des Gilets jaunes, qui ont mis le pays à feu et à sang pendant six mois pour protester contre ce « néo-libéralisme » pourtant introuvable ?
    Le néo-libéralisme, c’est comme le « racisme ». Le truc dont tout le monde sait que c’est crès crès mal, mais que personne n’a jamais vu et que ses adversaires ne se donnent jamais la peine de définir. Heureusement, car s’ils le faisaient, leur théorie à la noix s’écroulerait en quelques secondes.
    Personne ne connaît les Beatles ou les Rolling Stones, en France ? Alors comment se fait-il qu’il faille un Américain écrivant sur un site anglais pour expliquer, à l’aide d’une analogie avec les uns et les autres, ce qui attend l’Occident, et comment il pourrait échapper à sa décadence en prenant intelligemment en compte la mondialisation, au lieu de répéter qu’il s’agit d’une « croyance », et qu’il suffit d’éradiquer « l’égoïsme » pour qu’elle disparaisse ?
    Comment se fait-il qu’il faille lire des intellectuels américains (parfaitement inconnus, au demeurant) pour se rappeler, de ce côté de la flaque atlantique, ce que veut dire penser ?
    Peut-être parce que la majorité des intellectuels dont on pourrait attendre ce service, en France, sont, à l’image du camarade arménien Ilhett Tretraischian bien connu des lecteurs de ce blog, nourris par l’État, et qu’ils ont, par conséquent, abdiqué toute liberté depuis longtemps.
    ______
    (*) Loi censée être « libérale » (voire « ultra-libérale »), et qui n’a cessé d’être vilipendée par tout ce que la France compte de communistes à droite comme à gauche. Au motif que les « pauvres » ne sauraient être transportés dans des « bétaillères ».
    Je ne sais pas où tous ces sous-marxistes ont trouvé que seuls les « pauvres » avaient besoin d’autocars, ou que la SNCF transportait ses clients usagers cochons de payants dans un luxe inouï, entourés des attentions d’une nuée de chefs de cabine. Ayant appris leur métier dans les écoles hôtelières suisses. Tous ces gros malins n’ont pas vu la queue d’un autocar depuis longtemps. Les autocars modernes sont infiniment plus confortables (voire rapides) que les « bétaillères » de la SNCF.
    Mais cet « argument », omniprésent à l’époque sur Internet, montre bien à quel point les Français se contentent de slogans, et évitent de réfléchir.
    En parlant de la SNCF et de sa courageuse résistance au « néo-libéralisme », je vous conseille cet article du Parisien. Trains à moitié vides parce que ce ne serait pas « rentable » de les remplir, liaisons impossibles à trouver sur le site Web où l’on s’attend à les trouver, billets impossibles à acheter autrement qu’à la gare… et le plus beau : liaisons ne figurant sur aucun site, parce que « cela entraînerait des lourdeurs inutiles à l’utilisation de les intégrer dans le logiciel », selon les justifications de la SNCF elle-même. Laquelle reconnaît pourtant les intégrer lorsque les utilisateurs les lui signalent.
    Autrement dit : je suis trop paresseux et trop stupide pour faire mon travail, je prétends que c’est mieux pour mes clients que le travail soit cochonné, et je fais faire mon travail par ceux qui me payent.
    Mais à part ça, la grosse menace qui pèse sur la France, c’est le « néo-libéralisme ».
    Imaginez le nombre de magistrats supplémentaires que l’on pourrait payer (et de cartouches de toner pour les greffiers, autre plainte récurrente) avec tout ce qu’on économiserait en mettant la SNCF en concurrence avec le privé, ce qui permettrait de se débarrasser de ces peigneurs de girafe…

  69. @ Robert Marchenoir | 08 août 2019 à 00:11
    « capx.co » n’est pas un site d’informations, mais le site d’un groupe de pression : Centre for Policy Studies ; fondé par le baron Keith Sinjohn Joseph of Portsoken, fondateur de la théorie que l’on dénomme : thatchérisme ; théorie qui a été un formidable échec.
    Un vulgaire noble, donc aucune légitimité à gouverner, juste à hériter du pouvoir, qui était pour que l’on régule les humains comme l’on régule des stocks. C’était un racialiste et raciste, il pensait que les races existaient et que certaines devaient être dominées. Il associait les pauvres à une race.
    Curieux comme le libéralisme économique et le libertarisme vont systématiquement de pair avec le racisme, le ségrégationnisme, l’eugénisme et l’extermination.
    Comme tout groupe de pression, il est antidémocratie, puisqu’il interdit aux peuples la liberté de conscience, le libre arbitre et le droit à l’autodétermination. Ce sont des groupes sectaires affirmant être détenteurs de la vérité universelle qui court-circuitent les électeurs pour organiser des oligarchies.
    Ils n’ont aucune, pas une seule, légitimité à prendre la parole publique, pourtant ils vont même jusqu’à la confisquer à leur unique profit.
    Les groupes de pression n’ont jamais vocation à dire la vérité, mais à mentir pour ne servir que leur idéologie, leurs intérêts.

  70. anne-marie marson

    @ Patrice Charoulet | 06 août 2019 à 07:59
    « On remarquera que chez Le Pen, on n’est pas fou : pas de primaire ! Le chef est le chef. La sélection se produit avant la présidentielle, en coulisse, pas sur la scène. »
    Après ses remarquables résultats personnels lors des élections européennes, est-ce que le RN va oser présenter Jordan Bardella lors de la prochaine élection présidentielle de 2022, avec en face Marion Maréchal représentant la droite (si Marion Maréchal revient en politique, je ne comprends pas sa stratégie actuelle) ?
    Jordan Bardella sera le plus jeune des plus jeunes candidats à la présidence de la République, avec le vieux monde de LREM pulvérisé.
    Dans les deux cas il n’y aura pas de primaire.

  71. @ Claude Luçon
    « Nos soldats, marins et aviateurs occupés à éradiquer Daech et compères, au Sahel et ailleurs »
    Sauf qu’il n’est pas nécessaire d’aller si loin pour éradiquer ce qui se trouve installé au chaud à nos frais en France, parfois à dix minutes de l’Élysée…

  72. Il est à craindre, Marchenoir, et pourtant je vous rejoins sur la SNCF, que si vous définissez le néo-libéralisme comme vous le faites du racisme, un anti-anti-quelque chose, votre véhicule rutilant ne sache qu’emprunter l’autoroute sophiste, et ne finisse à l’habitude dans le marais des mensonges et de l’acharnement de couche du moche contre les professeurs, prenant le glou-glou du naufrage pour la victoire de l’absence d’idéologie.
    Car le réel problème est là, si nous ne sortons pas de l’opposition des anti avec les anti-anti, nous tombons dans le marais des oppositions stériles de la dénégation d’autrui, fermant les yeux sur ce qui serait la solution, l’équilibre de la relation norme-créativité, l’État garantissant par la norme la responsabilité créative de l’entrepreneur.
    Cela permettrait de ne pas fermer les yeux sur ce qui est négligé dans l’article Beatles-Stones, l’analogie ne repérant pas que Brian Jones a été le bouc émissaire du couple Jagger-Richards, assurant la cohésion future du groupe.
    Si nous ne tenons pas compte de cette réalité anthropologique constitutive de la cohésion du groupe humain, qui est le fondement révélé par les Evangiles, nous ne ferons, et l’histoire le prouve, que multiplier les victimes et saper toute possibilité d’avenir, l’idéologie du rock’n roll se perdant dans les succès commerciaux qui ne sauraient cacher, et l’état de nos éducations en témoignent, qu’ils ont pour ressort le crime et la négation de l’autre, à l’image du racisme.
    L’humanité ne s’en sortira qu’en sachant appréhender cette réalité, elle sera alors à la hauteur des principes fondamentaux inscrits dans nos lois, ceux qui garantissent la liberté en sachant la borner par le respect d’autrui :
    « Sachant qu’est libre celui qui use de sa liberté, et que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres. »

  73. @ Julien WEINZAEPFLEN | 07 août 2019 à 21:44
    « Achille prend ses désirs pour des réalités en souhaitant la réélection de Macron. Ce grand paraphraseur (comme je suis un grand phraseur) ne fait pas preuve de beaucoup d’imagination. »
    Il ne faut pas mépriser les paraphrases. Certains les assimilent à des truismes mais elles ont le mérite de la reformulation qui permet souvent d’accéder à une pensée plus complexe.
    Le regretté Michel Serres était considéré comme le roi du truisme.
    Sa pensée était simple, sans circonlocutions inutiles, c’est sans doute ce qui a fait sa notoriété.
    Je préfère ce mode d’expression à celui d’un autre Michel, à savoir Michel Onfray qui sous la forme de propos simplistes raconte beaucoup de bêtises.

  74. @ Julien WEINZAEPFLEN 07 août 2019 21:44
    « Bien sûr, l’élection de Fillon aurait déclenché une crise sociale très grave en France »
    Qu’en savez-vous ? Propos de comptoir !
    « J’abonde dans votre sens sur le caractère intolérablement inacceptable du programme de Fillon »
    En quoi des mesures économiques fortes et nécessaires seraient « intolérablement inacceptables » ? Pour un fonctionnaire sans doute !
    « Dès lors, il s’agit de se demander si la crise des GJ… aurait été plus grave avec Fillon »
    Pourquoi une crise des GJ avec Fillon. Il vous a sans doute échappé que la crise des GJ est due à des erreurs primaires de Macron. Pourquoi Fillon aurait-il fait les mêmes ?
    Ça ne vous dérange pas d’écrire avec une telle paresse économique ?
    La France crève de ces raisonnements de fonctionnaires, totalement inhibés dans la doctrine socialo-communiste depuis cinquante ans, qui pensent (sic) que rien n’est possible tout au moins lorsqu’on touche à leurs privilèges.
    Les 500 000 postes de fonctionnaires supprimés et non pas comme on l’écrit bêtement la suppression de 500 000 fonctionnaires était parfaitement possible sur 5 à 7 ans. Avec du courage politique, des idées, du modernisme, de l’organisation, de l’effort, du travail… Toutes choses inconnues dans l’esprit de notre fonction publique.
    Comment des esprits qui se disent éclairés, ne comprennent-ils pas qu’avec nos charges publiques à 57 % du PIB, et donc sans réduction massive des ces charges, notre pays sombre ?
    Il est vrai que ces esprits éclairés sont généralement des fonctionnaires ! Ceci explique cela !
    Cordialement.

  75. @ Aliocha | 08 août 2019 à 09:56
    «…et pourtant je vous rejoins sur la SNCF…»
    Une Nation, un État, des peuples ne sont vraiment libres que s’ils maîtrisent leur souveraineté, leur propre territoire, leur communication et leur liberté de circuler.
    Le libéralisme économique et le libertarisme sont pour l’annihilation des Nations, des États, des peuples, contre la souveraineté, seuls l’argent et l’économie comptent.
    Seuls les riches doivent avoir des droits, ils sont pour des oligarchies basées sur un unique principe : la ploutocratie.
    Dans l’argent et l’économie, il n’y a rien de naturel, alors que la constitution de groupes pour la survie est dans la Nature, tant chez les animaux que pour les arbres.
    Vous noterez que pour les panthères tachetées et les panthères noires, la race n’existent pas, l’esclavage pas plus.
    Le tigre du Bengale n’a aucun problème de hiérarchisation avec un tigre de Sibérie.

  76. @ Julien WEINZAEPFLEN | 07 août 2019 à 21:44
    « Achille prend ses désirs pour des réalités en souhaitant la réélection de Macron »
    Faites un effort pour lire, la lecture comprend aussi la compréhension ; il ne souhaite rien, mais joue sa madame Irma.

  77. @ boureau | 08 août 2019 à 14:20
    ▬ «…nos charges publiques à 57 % du PIB, et donc sans réduction massive des ces charges, notre pays sombre ? »
    Je suppose que vous avez des sources, des preuves de cela que : PIB, Taux, Plafond = pays qui sombre.
    ▬ « Avec du courage politique, des idées, du modernisme, de l’organisation, de l’effort, du travail. »
    Avec du lait microfiltré frappé à la banane, des post-it, des paires de ciseaux, du dévouement, de la grandeur, de la passion, de la foi…
    En fait, il suffit de dire n’importe quoi et ça marche !

  78. @ Elusen 08 août 2019 23:32
    « Il suffit de dire n’importe quoi et ça marche »
    C’est ce que vous faites régulièrement et… ça ne marche pas !
    En fait, voilà bien une réponse de rond-de-cuir. On désespère d’obtenir mieux de vos commentaires. Mais c’est la vie ! On fait avec !
    Cordialement.

  79. Vous avez raison, Elusen, et toute la problématique se situe dans le concept de nature, et dans le fait que l’homme, de par sa capacité cognitive, a l’occasion de se différencier du tigre, donc de le dominer, l’illusion de sa domination l’amenant aux confusions que vous soulignez avec justesse.
    Mais cette capacité, si elle sait se conformer aux lois qu’elle est capable de dégager, donne à l’homme la possibilité d’en user avec justice, ce choix est possible bien qu’encore inopéré, et la nature de l’homme, s’il sait suivre le mouvement que son cœur indique, a la liberté d’accéder à ce choix, celui qui entraînera la nature vers son prochain stade d’évolution, ou pas.
    La divinité, aussi cachée soit-elle, témoignant de son amour, ce mouvement du cœur formulé avec génie chez Proust, a révélé cette possibilité qui nous est donnée, nous laissant libre d’y consentir ou non, le tigre ou l’humanité, la force individuelle et dominatrice, ou celle qui mesure la force de la communauté au bien-être du plus faible de ses membres.
    Ce choix ne peut être que consenti et rien ne peut l’imposer, l’État n’est alors garant que de la juste définition de ses termes qui n’est pas de l’ordre du bien et du mal, mais du vrai et du faux, laissant aux individus à qui on garantit l’accès à cette connaissance, la latitude de leur choix.
    La démocratie, alors, est fondée sur le juste, libre à l’humain de choisir le faux.

  80. Claude Luçon

    @ Exilé | 08 août 2019 à 09:39
    @ Robert | 07 août 2019 à 21:16
    J’aurais pu rajouter que nos chasseurs, depuis au moins 150 ans, lardent les cailles, les faisans, les grives et les lièvres qu’ils chassent des petites billes de plomb de leur cartouches, ce qui ne les empêche pas de les manger en sauce ou rôties avec délice, petites billes de plomb fondues comprises.
    Venaison à la saturnienne !
    De même, une bonne chope de bière était généralement un alliage de plomb.
    Quant à l’amiante, en dépit de l’interdiction on l’utilise toujours en construction sous un autre nom.
    C’est le cas dans la résidence où je suis. Construite entre 2010 et 2012, je l’ai prouvé en filtrant la poussière accumulée dans mon aspirateur, en ai soumis un échantillon aux propriétaires de l’immeuble, silence total depuis, on m’évite, les résidents retraités, au-dessus de 65 ans, sont supposés être un rien gagas, dociles et hocher le tête de haut en bas et retour plusieurs fois en signe d’approbation..
    Un vieux qui pense ! Qui y penserait ?
    J’ai aussi écrit « Certes la situation n’est pas brillante… », sous-estimée peut-être ?
    Les envahisseurs ne sont pas encore au niveau des Teutons, cette fois nous avons les panzers et les fusées intelligentes même si nos politiciens ne le sont pas, les envahisseurs ont, eux, seulement des kalachnikovs achetées au marché noir !

  81. Kiss kis nonosse
    « En fait, il suffit de dire n’importe quoi et ça marche ! »
    Rédigé par : Elusen | 08 août 2019 à 23:32
    Faux ! Elusen fait exception, il dit toujours n’importe quoi, mais personne ne le croit donc ça marche pas.
    Ksssss kss papatte !

  82. @ boureau
    ▬ « Avec du courage politique »
    Ça veut dire quoi ?!
    ▬ « des idées, »
    Lesquelles ?!
    ▬ « du modernisme, »
    Cela ne veut strictement rien dire, c’est un mot fourre-tout.
    ▬ « de l’organisation, »
    Merci de nous avoir informés que pour gérer des États il fallait être organisé, que le feu ça brûle et que l’eau ça mouille.
    ▬ « de l’effort, »
    De la part de qui ?!
    ▬ « du travail. »
    De qui ?!
    Nous ne pouvons pas faire plus de vagues, mis à part si nous sommes astrologues, numérologues, voyantes ou marabouts.
    ▬ «…nos charges publiques à 57 % du PIB, et donc sans réduction massive des ces charges, notre pays sombre ? »
    Et pour ça, ben toujours aucune source, de faits matériels établissant que des pays sombrent.
    Si une personne a 100 € et qu’elle en utilise 57, en quoi elle sombre, puisque c’est son argent, le sien ?!
    Il y aurait donc une règle mystérieuse, une loi, basée sur quel sérieux, qui affirmerait que l’État, émanation des peuples, ne doit pas utiliser ses revenus, ses ressources, pour ne pas sombrer ?!
    S’il ne doit pas utiliser ses revenus, il doit utiliser ceux de qui alors ?!

  83. @ Elusen 09 août 2019 21:51
    Pendant que je vous lisais, la radio passait, par hasard, un Brassens:
    « Le temps ne fait rien à l’affaire,
    Quand on est con, on est con »
    Pour ce qui concerne vos questionnements, je vous conseille de lire plutôt que d’écrire : nos bibliothèques sont pleines de solutions pour faire maigrir l’Etat. Avec des auteurs de toutes tendances.
    Cordialement.

  84. @ boureau | 10 août 2019 à 11:11
    En clair, vous n’en savez rien, vous êtes juste dans l’endoctrinement et comme tout comportement sectaire, vous répétez sans cesse sans fournir de source.
    Si l’Honorable Honoraire a 1 000 € et qu’il dépense 570 € en quoi va-t-il sombrer ?
    Dépenser son propre argent serait un danger pour l’État, il faudrait donc qu’il dépense l’argent de quelqu’un d’autre ?!
    ▬ « …sont pleines de solutions pour faire maigrir l’État »
    Vous ne semblez point maîtriser ce que serait un État, qui n’est point une personne, un être vivant.
    L’État, c’est juste la structuration du pouvoir d’un peuple ou de fédération de peuples que l’on dénomme Nation. Une Nation, c’est ce qu’est la France.
    Les 67 millions de Français ne pouvant agir tous en même temps, ils placent leur gestion de fortune, qu’est leur Pouvoir, dans une infrastructure composée d’employés et ils élisent des gestionnaires de fortune dans un conseil d’administration.
    Pour faire maigrir, parlez-vous de l’extermination des populations, de ségrégation ?
    Précisons que votre délire de libéralisme économique aucune Nation ne l’applique à son État sur la planète, pas même les USA ou le Royaume-Uni qui s’amusent avec l’écriture comptable et les concepts juridiques, en donnant l’argent à des structures sous statut juridique privé, ils n’ont plus à comptabiliser dans la colonne : public.
    L’exemple fatal des prisons privées !
    Ce ne sont pas des magasins, aucune personne ne peut acheter une place en prison, faire envoyer qui il veut en prison parce qu’il aurait payé.
    Il suffit qu’une entreprise privée gère les prisons et le personnel pour que les prisons et le personnel ne soient plus dans la comptabilité publique ; or qui paie les prisons ?
    Les USA poussent le concept avec les armées privées ; elles torturent, massacrent, commettent des meurtres, mais comme ce sont des intermédiaires de droit privé, les USA ne peuvent pas être poursuivis pour crime de guerre, crime contre l’humanité et une entreprise privée pas plus, puisque ce sont des concepts qui ne s’appliquent qu’à des États.
    Et comment sont-elles payées ces armées privées ?!
    Payer un intermédiaire sous statut juridique privé, qui embauche lui-même son personnel, en droit n’est pas considéré comme une dépense publique, et pourtant…

  85. @ Elusen 10 août 2019 20:13
    J’ai un peu de patience ce matin, je vais essayer de vous faire atterrir.
    Quand on parle de diminuer la surface de l’Etat, il s’agit, simplement, de gérer l’Administration et les administrations, et les six millions de fonctionnaires. Qui ne le sont pas ou très mal.
    Et je n’ai pas peur des mots, gérer comme une entreprise, comme un service dans une entreprise.
    Voilà, voilà, voilà ! C’est tout ! Pas besoin de théories fumeuses ou d’égarements dialectiques.
    Bon dimanche.
    Cordialement.

  86. @ boureau | 11 août 2019 à 11:46
    ▬ « et les six millions de fonctionnaires »
    Le mensonge habituel !
    Il n’y a que 3,8 millions de fonctionnaires en France !
    ▬ «…gérer comme une entreprise, comme un service dans une entreprise. »
    La crise des subprimes ?!
    Toutes les crises financières qui ont été uniquement déclenchées par le privé ?!
    Comment est géré le privé aujourd’hui ?!
    Ah oui, avec une dette largement supérieure à celle de la dette publique !
    Agent non-financier : 132,3 %
    Et le taux d’endettement des agents financiers, là ça explose !
    Ah, au fait, qui rembourse à chaque fois les dettes du secteur privé en cas de crise ?
    Les 400 milliards d’€ de garantie aux banques française en 2007 ?!

  87. Pierre blanchard

    @ Elusen | 11 août 2019 à 19:46
    « Le mensonge habituel !
    Il n’y a que 3,8 millions de fonctionnaires en France ! »
    https://www.bfmtv.com/economie/en-2017-le-nombre-de-fonctionnaires-a-encore-augmente-en-france-1587384.html
    Hors contrats aidés, les effectifs totaux réunissant toute la fonction publique (État, territoriale, hospitalière) ont progressé de 0,8 % en 2017. Selon l’Insee, la France comptait l’an passé 5,53 millions de fonctionnaires.
    Continuez comme cela Elusen, vous allez finir par y arriver… dans le mur !!
    A moins qu’avec l’aide EFFICACE d’Achille, vous ne puissiez nous démontrer que Macron a diminué de deux millions le nombre de fonctionnaires depuis son arrivée au pouvoir…
    Mais après tout, qui ne tente rien n’a rien, alors allez-y… J’attends (avec d’autres) votre démonstration.

  88. @ Elusen 11 août 2019 19:46
    « Il n’y a que 3,8 millions de fonctionnaires en France ! »
    Manipulation des appellations comme souvent de votre part hélas.
    Selon les derniers chiffres publiés par l’INSEE en décembre 2018, hors contrats aidés, le pays comptait précisément 5 millions 525 700 fonctionnaires.
    Ce chiffre comprend la fonction publique d’Etat (FPE, administration centrale, ministères, enseignement…), territoriale (FTP, communes, départements, régions), et hospitalière (FPH, personnel administratif, services médicaux, AP-HP…).
    Ceci étant écrit. Je n’écrirai plus sur ce sujet. Vous êtes lassant de mauvaise foi. Mais d’après ce que j’ai déjà lu sur ce blog, cela semble être votre habitude.
    Cordialement.

  89. @ Pierre blanchard | 11 août 2019 à 22:42
    C’est un mensonge et systématiquement je suis obligé de vous le répéter, car ce n’est pas la première fois que vous venez affirmer cette imbécillité. Mais c’est toujours comme ça avec les incultes !
    BFM n’est pas une source, c’est un site d’opinion, pas d’information !
    Vous confondez fonctionnaire qui est un statut juridique très particulier avec personne en mission de service public pour le compte d’une collectivité ou d’un ministère.
    Fonctionnaire, c’est sans appel, c’est : 3,8 millions.
    Ont-ils augmenté ?
    Difficile de répondre, car il faut une référence et en fonction de la référence, c’est soit oui, soit non !
    Selon les derniers chiffres en date de 2017, ils auraient augmenté de 0,8 % par rapport à 2016, mais sur la période 2007 – 2017, ils ont baissé de -0,5 %
    Source officielle, en direct live – Figure n°3 et Figure N°6.
    Ainsi 3,8 millions de fonctionnaires (statut juridique), 5,5 millions de personnes en mission de service, dont les enseignants du privé payés par la collectivité.
    Sur 66,9 millions d’habitants en France dont les départements d’outre-mer, si nous ajoutons Mayotte, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie, Wallis-et-Futuna, le TAAF et les Français de l’étranger, le tout serait du 70 millions de personnes.
    Si la fonction publique d’État, ce n’est que 2,4 millions de personnels, dès lors baisser de 2 millions vous fait plutôt passer pour l’abruti de service, car votre Macron n’a aucun pouvoir sur les collectivités territoriales, uniquement sur la fonction publique d’État (FPE).
    Votre Dieu, votre Jupiter, va faire fonctionner un État qui compte 70 millions de personnes avec 450 249 fonctionnaires d’État pour une surface territoriale qui fait au minimum 13 millions de km2.
    – FPE = 2,4 sur 70 ;
    – Fonctionnaires = 3,8 sur 70 ;
    – En mission de service public = 5,5 sur 70.
    Quelle catastrophe, hou là là là là ! Sauve-nous BFM TV !

  90. Julien WEINZAEPFLEN

    @ Achille
    Ce que vous dites de la paraphrase comme reformulation de la pensée utile au texte est très juste. Comme quoi il n’est pas toujours mauvais de s’asticoter.
    Votre phraseur amphigourique sous la plume de qui tombent des expressions aussi emphatiquement ridicules que « intolérablement inacceptable ».
    @ boureau cordial
    Décidément vous faites un drôle de Gilet jaune.
    Vous supposez qu’il n’y aurait pas eu de crise des Gilets jaunes sous Fillon, car il n’avait pas les mêmes défauts que Macron. Il en avait de pires. Macron est suffisant de manière infantile. Toujours abrité derrière des bêtes politiques bien que nommé plusieurs fois ministre sans avoir jamais laissé de souvenir impérissable dans les ministères où il était passé, Fillon n’incarnait pas. Il n’aurait pas incarné non plus en tant que président, ce en quoi consiste le fait d’entrer dans les habits du président. Il n’y serait jamais entré. La campagne avait fait oublier qu’il avait le charisme d’une huître. Il n’était bon à donner des frissons qu’à la droite du Trocadéro, pas vraiment le genre de public qui composait les Gilets jaunes. Et si l’on se refuse à sortir de l’uchronie le fait qu’on aurait fini par savoir ses histoires de costumes payés par Robert Bourgi et non cousus par Pénélope le soir à la chandelle en attendant son grand homme, croyez-vous que les Français se seraient retrouvés dans ce notaire Harpagon qui leur aurait demandé de se saigner (ou comme à sa fille de rembourser les frais de son mariage. Même Molière n’y avait pas pensé) ?
    Faut-il en outre que vous n’ayez rien compris à ce que demandaient les Gilets jaunes de votre cœur, que vous n’avez cessé de défendre tout au long de leur exaltation exactrice réprimée par l’éborgnement policier ! Ils voulaient certes payer moins d’impôts, mais surtout être mieux payés, pour avoir plus de pouvoir d’achat. Ils ne voulaient pas rester à vie de petits salariés. C’était le cadet des soucis de Fillon. La précarité dans laquelle ils se trouvaient les faisait également aspirer à un Etat plus protecteur. Non pas un Etat qui supprime des fonctionnaires ou qui les soumette à un management de bagnards, mais un Etat qui, pour rendre le service public plus proche, le dérobotise et le débureaucratise, le réhumanise. On est très loin non seulement de la cure d’amaigrissement que vous proposez, mais du peu de considération que vous témoignez à des agents publics dont vous dites à peu près qu’ils ne savent pas travailler. Faut-il que le message des Gilets jaunes ait été brouillé ou embrouillé, pour que vous vous en soyez fait l’avocat paradoxal !
    Et pour que vous vous sentiez en bonne compagnie avec moi, je vous rassure, je ne suis pas un fonctionnaire, mais un précaire, en quelque manière. Je suis du genre de condition qui aurait pu regretter la disparition de l’Union soviétique si je m’étais senti abandonné par l’Etat. C’est un ami qui m’a expliqué ça un jour. Je lui demandais comment il comprenait que les Russes regrettent le communisme au point de pouvoir redonner la majorité aux anciens communistes. « C’est parce que c’était un régime protecteur. »

  91. @ Julien WEINZAEPFLEN 13 août 2019 12:25
    Fillon n’aurait jamais commis les erreurs stratégiques d’impôts et taxes de Macron. Erreurs de débutant.
    Vous pouvez penser l’inverse c’est votre droit.
    Contrairement à ce que vous écrivez, les GJ ne se sont pas positionnés sur les ronds-points pour payer moins d’impôts. Mais entre autres, pour une meilleure répartition des dépenses de l’Etat.
    Ils n’ont pas tort ! Savez-vous par exemple que les sommes attribuées à divers titres par le ministère de la Culture se répartissent comme suit : 135 € par habitant pour la région parisienne et 15 € par habitant pour les autres régions !
    Je maintiens que les fonctionnaires (pris comme masse bien sûr et non pas individuellement) travaillent beaucoup moins et mal (parce que mal formés et mal conduits) que les salariés du privé.
    L’exemple le plus flagrant : l’Education nationale. Une Armée rouge de 1 200 000 fonctionnaires dont 850 000 enseignants. Enseignants qui bénéficient de 4 à 5 mois de vacances ou d’absence du travail par an, pour un ministère sinistré depuis trente ans et dont l’absence de résultats est archiconnue.
    Encore une fois vous pouvez être d’un avis contraire.
    Le côté Etat-protecteur fait partie, à mon avis, du mythe marxiste. Toujours ce mépris du peuple qui ne serait pas capable de s’assumer et qu’il faudrait protéger pour finalement le dominer. Vous n’avez pas dû beaucoup fréquenter les ronds-points de Gilets jaunes si vous pensez cela.
    Cordialement.

  92. @ pierre blanchard
    @ Elusen
    « ll n’y a que 3,8 millions de fonctionnaires en France ! »
    Il ne faut pas mélanger les emplois et les statuts: 5,48 millions de personnes travaillent dans la fonction publique dont 3,8 millions de fonctionnaires, 966 000 contractuels, 304 000 militaires et 360 000 « autres catégories ».
    Ces gens sont payés grâce à nos impôts et il n’est en effet pas indifférent de s’attacher à contenir les dépenses qui s’y attachent.

  93. @ caroff | 13 août 2019 à 23:21
    Étant donné que vous répétez la source que j’ai donnée, je ne vois pas ce que vous nous apprenez ?!
    ▬ « contenir les dépenses qui s’y attachent. »
    Il y a encore un problème pour vous !
    1°- Le président de la République n’a aucun pouvoir là-dessus, c’est constitutionnel, ainsi tous les candidats à la présidentielle mentent.
    2°- Seul le gouvernement peut agir et uniquement sur la fonction publique d’État, il n’a aucun pouvoir, c’est aussi constitutionnel, sur les collectivités territoriales.
    C’est la Région, c’est la municipalité, le groupement intercommunal, le département qui embauchent leurs employés.
    3°- Il est bien indiqué dans la figure n°3 qu’il y a des Établissements Publics Administratifs (EPA), et une large partie des EPA ne tire pas leurs revenus de l’impôt :

    • Ces gens sont payés grâce à nos impôts.

    C’est donc faux, car les EPA vendent des prestations de services, certains s’autofinancent de cette manière, ou sont financés par un impôt sur les sociétés, taxe sur les sociétés, les charges patronales, ou une cotisation, etc.
    La cotisation n’a jamais été un impôt ; cotiser pour un club de trempoline n’est pas un impôt.
    La cotisation assurance n’est pas un impôt, mais certaines assurances sont obligatoires, telles que sur les véhicules ou les habitations.
    En France, les gens l’oublient, ou ne l’ont jamais su, mais l’Assurance sociale (Pôle emploi, Sécurité sociale, CAF, Retraite, etc.) est bel et bien une assurance obligatoire et perçoit des cotisations et non des impôts, c’est un contrat d’assurance en cas de sinistre.
    Perdre son emploi, être malade, est considéré comme un sinistre, comme si votre voiture avait brûlé ou votre maison, vous faites jouer votre contrat d’assurance, cela relève en partie du droit des assurances.
    Eh oui, c’est toujours plus compliqué que ce que certains d’entre vous souhaitent résumer pour servir leurs idéologies, leurs croyances.

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