Je relis le très beau discours qu’a prononcé Denis Tillinac à l’ouverture du « Rendez-vous de Béziers« .
Dans la distinction qu’il établit entre la droite et la gauche, je me retrouve en grande partie mais à la réflexion quelque chose de fondamental et d’intime me manque pour que je puisse sans l’ombre d’une hésitation me situer dans le camp qui est le sien et qu’il définit avec talent.
On ne peut nier « qu’à droite la vie est d’abord une aventure privée et qu’à gauche elle s’inscrit d’emblée dans un collectif avec une somme de droits à… ». La prédominance du singulier ici s’oppose au culte du pluriel là. Les héros de prédilection ne sont pas les mêmes.
Sans doute la notion même de héros fait-elle peur à la gauche qui n’aime rien tant que les personnalités qui s’efforcent de noyer apparemment leur éclat dans la force sombre de la multitude. Parfois avec d’extrêmes difficultés et une ostentatoire humilité qui passe mal. Je songe notamment à Jean-Luc Mélenchon.
Denis Tillinac ajoute qu' »à droite l’individu se perçoit comme le maillon d’une chaîne. Il accepte avec gratitude l’héritage de sa famille, de son terroir, de sa patrie, de sa langue, de sa culture, de sa religion. Il accepte et se fait un devoir de transmettre ce qu’il a reçu depuis son berceau…alors qu’à gauche l’individu doit s’émanciper de tout ancrage ».
Je ne doute pas de la pertinence générale de cette dernière considération qui insiste, pour la droite, sur les valeurs du souvenir, de la transmission, de l’héritage et de la mémoire. Sur la dette à l’égard du passé et sur ce qu’on doit à l’avenir.
Pourtant j’ai toujours eu conscience de ma pauvreté dans ce domaine. Comme si j’étais capable d’affections vives, intenses et inoubliables – et ma quotidienneté conjugale et familiale, mes nostalgies ne cessent pas de m’en faire mesurer le prix – mais que je ne parvenais jamais à les insérer dans une histoire longue, un processus qui me constituerait comme un simple passeur. L’enfance – et c’est une banalité -, avec ses blessures, est évidemment le socle de cet inachèvement, de cette absence d’arrimage.
Comme si mes tendresses ne pouvaient être qu’éclatées, individualisées, telles des lumières ponctuelles, et mes regrets particuliers. Ce sentiment de n’avoir été jamais partie prenante d’une transmission, faute de mémoire, à cause de l’impression d’être suspendu comme un bouchon libre, solitaire, imprévisible sur le flot de l’existence, m’a privé de ce bonheur qui consiste à maîtriser le temps puisqu’on s’en sert au lieu d’en être victime. Comme si je n’avais qu’une histoire et n’étais jamais composé d’un peu d’Histoire.
Ce handicap, probablement, a fait que viscéralement ma passion du singulier m’a rendu complice avec la droite mais que mon intuition d’électron désaccordé m’a rapproché de la gauche.
Cette analyse de Denis Tillinac, au moment même où je l’approuve, me paraît cependant pouvoir être contredite par mille exceptions et relever peut-être plus de caricatures intellectuelles, politiques et sociales que d’une complexité humaine impossible à appréhender au-delà des clivages partisans.
Il n’est pas neutre que ce billet m’ait été inspiré à la fois par Denis Tillinac et par un départ en Suède qui va nous faire découvrir ce pays et nous permettre de retrouver un couple d’amis très chers dont l’époux a été un remarquable et très regretté ambassadeur de Suède en France.
Outre ma dilection pour les richesses sportives et culturelles de cette nation – en gros, de Björn Borg à Ingmar Bergman -, j’ai éprouvé une familiarité avec la conception suédoise de la politique, sans doute à cause de cette incarnation exemplaire par l’ambassadeur Gunnar Lund.
Tolérance, simplicité, goût de la discussion et des échanges mais courtoisie de la forme, aptitude à offrir à l’autre une vision débarrassée des extrémismes, allure et majesté de la fonction mais irriguées, nourries par une proximité humaine. Une allure qui ne sépare pas mais rassemble.
J’ai été d’autant plus frappé par ces caractéristiques qu’elles tranchaient radicalement avec les pratiques présidentielles françaises qui étaient inaptes, en tout cas avec Nicolas Sarkozy, à concilier élégance officielle et tenue personnelle, le rituel dans sa plénitude et l’attitude intime dans sa dignité.
Je ne sais pas si la Suède connaît, sur un plan général, ce que je ressens et décris avec l’expérience d’une relation singulière mais ce dont je suis sûr déjà est qu’elle est très éloignée de ce climat d’affrontements permanents et de haine civile qui domine en France. Qu’on ne s’y trompe pas : leur paix n’est absolument pas le signe d’une faiblesse.
Notre curiosité est infinie. Quel luxe de pouvoir quitter un temps l’amour de la France pour l’amitié en Suède !
Décidément, D. Tillinac est le roi de l’ineptie dont vous vous faites l’honneur d’être le prince.
Poser, d’abord, une opposition entre le privé et le collectif est un non-sens puisque le privé n’est pas, comme vous l’affirmez, le singulier, mais une collectivité restreinte. De plus, la gauche ne se définit pas comme une somme de droits mais comme une somme d’obligations envers la société. Le droit n’est que le subterfuge de l’homme de droite pour échapper à ses obligations sociales : « Hors de la sphère privée qui seule m’oblige, j’ai, en tant qu’homme de droite, tous les droits, car en France, je suis, quand même chez moi, comme je ne cesse de le scander dans les meetings politiques. Ainsi, j’ai le droit de cracher sur certains de mes concitoyens, donc de créer un climat de violence au sein de la société, mais s’il prenait l’envie à quiconque de s’en prendre, en retour, à ma sacro-sainte sphère privée, qu’il soit arrêté, emprisonné, voire banni ! »
Ensuite, il faut d’urgence informer D. Tillinac que l’individu, c’est chez l’humain ce qui le rend spécifique en lui-même au sens fort du terme, c’est ce qui fait que chaque être humain ne fait pas partie d’une espèce mais est en soi une espèce à part. C’est ce qui fait toute la différence entre l’humanité et l’animalité, c’est ce qui fait que l’être humain mérite infiniment plus de respect que l’être animal.
Venir affirmer que l’individu se perçoit comme le maillon d’une chaîne, c’est juste nier l’individualité, soit, chez l’humain, l’humanité, puisqu’il n’y a rien de plus ressemblant à un maillon d’une chaîne qu’un autre maillon de chaîne.
Bref, tout discours de D. Tillinac et son acceptation par P. Bilger nous amènent au cœur de la christianisation : un langage utilisé pour former des phrases qui ne veulent strictement rien dire mais que l’on fait pourtant semblant de comprendre afin de leur donner un semblant que l’on nomme vérité.
…elle est très éloignée de ce climat d’affrontements permanents et de haine civile qui domine en France
Peut-être la Suède le doit-elle – malgré quelques défauts – à son absence de passé révolutionnaire et républicain ?
Des liens sentimentaux et familiaux m’unissent à la Suède. J’y effectue de fréquents séjours. Y aller au moment du solstice d’été est une expérience inoubliable pour peu que le beau temps soit de la partie. Vivre un jour qui ne s’achève pas procure comme un sentiment d’éternité.
Si je puis me permettre un conseil (on ne se refait pas), n’hésitez pas à visiter la merveilleuse île de Gotland si vous en avez la possibilité. Et puis encore un, lire ou relire Henning Mankell le père du commissaire Wallander et Stieg Larsson l’auteur de la fameuse trilogie « Millénium ».
Bon séjour !
M. Bilger !
Voulez-vous bien m’expliquer (cette question est purement rhétorique) par quel système magique vous passez de M. Tillinac à la Suède, en passant par vos doutes ??
Ce monsieur Tillinac a la qualité prodigieuse de capter une attention qu’il ne mérite pas…
Quant à sa théorie follement creuse, elle s’affronte et se délite contre celle des hommes de bien, qui contrairement à lui ont la qualité remarquable de voir avec acuité ce que l’histoire leur livre…
La médiocrité trouve sa grandeur et fait son lit dans la frustration et l’ignorance que M. Tillinac tente de vendre, mais il n’est pas le premier et certes pas le dernier imbécile venu !
Pourquoi lui servir de porte-voix ? D’autres auraient besoin que vous vous penchiez sur leur propositions inaudibles, invisibles, mais pas totalement inintéressantes même s’ils ressemblent à Bouvard et Pécuchet !
Et ils sont peut-être Suédois ??
Bonjour,
« On ne peut nier « qu’à droite la vie est d’abord une aventure privée et qu’à gauche elle s’inscrit d’emblée dans un collectif avec une somme de droits à… ». La prédominance du singulier ici s’oppose au culte du pluriel là. Les héros de prédilection ne sont pas les mêmes. »
Si la notion de droite et de gauche était globalement ce que vous dites voici encore quelques années, il semble qu’elle ait beaucoup évoluée depuis quelque temps. J’en veux pour preuve la douzaine de candidats qui se présentent à la primaire de LR et qui tous se revendiquent de droite.
Il y a les gaullistes authentiques comme Henri Guaino, la droite forte censée être représentée par Geoffroy Didier, la droite progressiste de Bruno Le Maire, le chiraquisme nouvelle formule d’Alain Juppé, le sarkozisme qui ne peut être défendu que par Nicolas Sarkozy lui-même, quant aux autres candidats crédibles comme François Fillon ou encore J-F Copé ils nous offrent un peu un mélange de tout ça.
A noter qu’à gauche c’est exactement pareil. La gauche « authentique » de J-L Mélenchon et de Marie-Noëlle Lienemann n’a rien à voir avec la gauche de François Hollande, clairement social-démocrate, celle de Manuel Valls et d’Emmanuel Macron social-libérale, la gauche d’EELV qui n’est qu’une secte rassemblant libertaires et zadistes de tout poil.
Dans un camp comme dans l’autre on assiste à la guerre des Anciens et des Modernes.
Ce que les Français attendent ce ne sont pas des théories qui ont toutes démontré, à un moment ou un autre de notre Histoire, leurs limites et même leur déficience. Ils attendent un président capable de se situer au-dessus de ces concepts totalement dépassés vu que le monde a bien changé depuis de Gaulle et surtout Jaurès et de gérer correctement le pays sur le plan économique, social et culturel.
Et je vous avoue franchement que parmi les candidats en lice, je ne vois pas encore pointer le grand gestionnaire que la France attend désespérément. Peut-être Bruno Le Maire mais je n’en suis pas vraiment certain.
Denis Tillinac est de droite, mais pas la droite de l’ordre, la droite anarchiste, pessimiste et pour tout dire désespérée. Ce qui le rend de mon point de vue sympathique.
Dans « L’âme française » il écrit : « A l’angélisme de la gauche, la droite oppose une lucidité pessimiste. L’homme doit être protégé contre lui-même et la seule loi échouera à brider ses instincts de mort, si manque le socle d’une morale transcendante. La nôtre repose sur le prédicat judéo-chrétien d’une faute initiale avec la perspective d’une rédemption au prix d’un combat contre le satanisme sous-jacent à notre volonté de vie. »
Vision lucide des religions qui repose sur l’idée que l’homme est foncièrement mauvais, que des interdits doivent être posés par une puissance extérieure à lui : Dieu qui jugera le moment venu de votre sort pour l’éternité.
Tenez-vous bien ici-bas, vous serez récompensé dans l’au-delà.
Heureux les simples d’esprit…
Est-ce que la scission droite/gauche est aussi flagrante désormais dans notre pays ? Exceptés Mélenchon d’un côté et Le Pen de l’autre, il existe au milieu une communauté de pensée. Du moins, une pensée ‘économique’ peu différenciée. D’ailleurs Macron va s’installer au beau milieu de cette communauté. Il reste à la gauche une spécificité ‘sociétale’ qui s’effrite gentiment. Les Français confrontés à de lourdes difficultés se moquent éperdument des faux bons sentiments d’une gauche moralisatrice engluée et aveugle.
La fascination devant un discours explicatif même faux est un défaut que je partage…
Ce dont je suis sûr déjà, c’est que la Suède est très éloignée de ce climat d’affrontements permanents et de haine civile qui domine en France.
Autant je vous comprends de chercher à fuir cet insupportable climat, autant je crains que vous ne parliez d’une Suède qui n’existe plus. Je serais curieux de lire, à votre retour, les impressions que vous auriez pu recueillir sur l’immigration, sur l’effroyable politiquement correct qui règne en Suède, sur les quasi-milices d’extrême gauche qui agressent physiquement, dans l’impunité la plus totale, ceux qui s’opposent à l’invasion migratoire…
La Suède est l’un des pays d’Europe qui a le plus cédé à la folie du grand remplacement. La réaction contre ce suicide commence tout juste.
Les nations sont comme les familles : derrière une apparence lisse et paisible, peuvent se cacher toutes sortes de conflits, et parfois très durs…
@Garry Gaspary | 20 juin 2016 à 09:18
« …un langage utilisé pour former des phrases qui ne veulent strictement rien dire mais que l’on fait pourtant semblant de comprendre afin de leur donner un semblant que l’on nomme vérité. »
Chassez le naturel gasparyen il revient à bourricot chargé de la plus intime définition de sa rhétorique.
La politique en Suède aussi :
http://www.voltairenet.org/article191269.html
@Garry Gaspary | 20 juin 2016 à 09:18
« …c’est ce qui fait que l’être humain mérite infiniment plus de respect que l’être animal… »
Pas d’accord du tout, mais vraiment pas. Mais qui donc est responsable des conditions inhumaines autant justement pour tant d’humains que pour tant d’animaux sur cette planète ?
Si la distinction gauche-droite de Denis Tillinac est juste, elle ne concerne que la partie de la gauche de tradition marxiste, laquelle, il faut l’admettre, a supplanté les autres conceptions moins totalitaires (au sens initial du terme : qui prend en compte la totalité des problématiques humaines, individuelles et collectives).
Il y a une tradition de gauche des Lumières, qui a précédé la dictature jacobine, la gauche de Condorcet, d’Alembert, l’Abbé Grégoire et de leurs héritiers du 19ème siècle Arago, Saint-Simon ou Louis Blanc. Cette gauche française, dont je me suis toujours réclamé, n’a aucun problème avec l’individu, ses mérites, son histoire, ses racines et ses traditions. Le marxisme a pollué les sources de la gauche française et son génie propre qui laisse une grande place aux talents personnels.
Je crois que chacun vit avec des déchirures dans le manteau hérité des aïeux et les traditions familiales ne sont que des récits imaginaires. Il vous aura manqué même cet imaginaire mais vous avez échappé ainsi au catalogue des mensonges assenés avec aplomb dans chaque famille. Cet héritage plombé à bien des endroits, troués ailleurs n’est pas si enviable pour celui qui, finalement, est un homme neuf, certes désarrimé mais aussi libéré des liens chéris qui se transforment vite en toile d’araignée.
La frontière est mince entre la critique et la polémique. Mais entre la génétique et l’opinion, l’espace est galactique.
Je n’ai aucune envie de défendre le propos de M.Bilger, il est assez grand pour ça, mais tout de même, cette opposition entre l’individu et la collectivité par un des préopinants (Gaspary) me remplit de stupeur.
Le privé n’est pas un collectif restreint, mais bien une section du collectif qui s’isole et n’a plus de résonance chez les tiers qui l’entourent en général. En outre, l’attitude violente n’est pas la conséquence de la privatisation mais bien le résultat soit d’une sollicitation externe puissante, soit l’amoindrissement des facultés de discernement, généralement provisoire.
L’animal a une composante collective très forte, ainsi les bancs de poissons pour échapper aux prédateurs, les étourneaux pour dessiner des courbes, mais ne construit pas un univers de violence intellectuelle. Tout au plus s’agit-il des résultats de la famine, et encore, comme le disait Alain, la faim tend à la dispersion, pour trouver sa pitance, c’est le sommeil qui réunit, dans un but de protection.
Au contraire, l’individu privé n’est pas une fractale de l’humanité.
En outre, le collectif est susceptible d’outrances sans commune mesure avec le privé. L’utilisation par les bolcheviques de la violence collective a conduit à des atrocités que la France refuse d’étudier parce que ça ne fait pas bien dans son tableau politique de prédilection. Et les révolutionnaires le savent bien qui gomment toute tentative de privatisation pour tout soumettre au collectif, seul capable d’éliminer toute pensée individuelle.
Enfin, l’outrance de la pensée de l’individu privée, se dilue dans la reprise de contact avec la collectivité.
Non, décidément, je me demande si notre collègue Gaspary n’a pas lu Althusser.
Cela dit, j’ai peut-être tort, ça n’a aucune importance.
J’aime bien Denis Tillinac. J’aime d’ailleurs autant la vieille commode de mémé, dont je n’ai jamais pu me résoudre à en débarrasser mon grenier. Les deux m’en disent tant des années 30. On doit épousseter l’un et l’autre. l’avantage du premier sur la seconde, peut-être, c’est qu’il est rigolo, si on peut dire.
Dans cette intervention à Béziers, Tillinac recycle, pour distinguer la droite de la gauche, quelques clichés ineptes déjà servis dans son livre « L’Âme française », en se contredisant à un point tel qu’il est permis de se demander si notre grand écrivain départementaliste n’avait pas abusé du gros rouge.
Juste pour être clair, je m’en tiens pour ce qui est du discours à Béziers, aux passages dont Monsieur Bilger nous entretient. J’évite l’expression Discours de Béziers pour ne pas historiser cette bouillie pour chats. Discours de Béziers comme on pourrait dire Discours de Bayeux ou Discours de Carmaux, je ne sais pas pour vous mais j’en ai d’avance des crampes d’estomac.
J’ai lu le livre de Tillinac « L’Âme française », resucée de clichés et de vieilles tautologies de conte pour enfants.
Bon, je ne m’excuserai pas de lire Tillinac. D’ailleurs, je pense avoir lu, allez savoir pourquoi, plus d’écrivains dits de droite que le contraire. Tillinac n’est pas, et de loin, le « meilleur d’entre eux ».
À Béziers Tillinac ânonne sur le thème quelques vagues ponctions de son Maurras, qu’il avait semble-il perdus dans le livre.
Ainsi, au « Rendez-vous de Béziers » : « à droite l’individu se perçoit comme le maillon d’une chaîne. Il accepte avec gratitude l’héritage… se fait un devoir de transmettre ce qu’il a reçu depuis son berceau… alors qu’à gauche l’individu doit s’émanciper de tout ancrage ». Dans le dernier membre de phrase le « doit » est tout sauf fortuit. D’où Tillinac sort-il ça ?
Dans le livre : « La gauche française est riche d’une mythologie qui assure son ancrage dans les imaginaires… bla bla bla…Tétanisé par la richesse de cet héritage… la droite mise sur ses défaillances et ses errements pour la combattre » j’essaie de citer de mémoire. Alors héritage ou pas héritage ?
Je me moque de la manière dont Tillinac entend distinguer la gauche et la droite. Pour notre compréhension, il serait préférable que dans un tel exercice il fasse preuve d’un peu plus de cohérence dans le temps.
De plus, la contrefaçon historique au principe d’une propagande politique me gêne au plus haut point.
Cela fait longtemps que des esprits un peu plus méthodiques, mais pas moins éclairés que Tillinac, ont compris que la droite et la gauche se distinguaient plus par leur anthropologie respective (au sens de science de l’homme dans la société), que par l’histoire qu’elles révéreraient, ou qui structurerait chaque camp.
Tillinac ? Voyez ce qu’en pense Onfray, réjouissant.
http://mo.michelonfray.fr/non-classe/le-paysan-de-paris-le-point-n-2152-du-12122013/
@Marc Ghinsberg
« Vision lucide des religions qui repose sur l’idée que l’homme est foncièrement mauvais »
Certains sont plus mauvais que d’autres (je rigole !).
Votre vision des religions est assez foncièrement fausse. L’homme est libre de choisir le bien et/ou le mal. Pour les religions chrétiennes et le judaïsme, c’est la rencontre avec Dieu qui est fondamentale et on ne part pas du principe que l’homme est foncièrement mauvais.
Pour ma part, j’imagine la Suède et les pays nordiques à travers leurs auteurs de polars et l’univers décrit me semble particulièrement sombre et anxiogène.
« …à droite l’individu se perçoit comme le maillon d’une chaîne. Il accepte avec gratitude l’héritage de sa famille, de son terroir, de sa patrie, de sa langue, de sa culture, de sa religion. Il accepte et se fait un devoir de transmettre ce qu’il a reçu depuis son berceau… alors qu’à gauche l’individu doit s’émanciper de tout ancrage »
Je ne doute pas de la pertinence générale de cette dernière considération qui insiste, pour la droite, sur les valeurs du souvenir, de la transmission, de l’héritage et de la mémoire. Sur la dette à l’égard du passé et sur ce qu’on doit à l’avenir. »
En ce qui me concerne je me sens en droite (si je puis dire) ligne de cette analyse. Ce fort lien de transmission personnel étant la suite de mon éducation familiale.
L’éducation familiale est à mon sens très importante pour la construction de l’individu. Une éducation justement trop personnelle contestée par une gauche dogmatique qui voudrait, de façon régulière par le biais de l’Education nationale, s’emparer de cette part d’influence sur les enfants pour les modeler, les niveler, les endoctriner dans le moule de la pensée conforme à ses principes. Un procédé bien connu dans toutes les dictatures. Une différence de taille entre la gauche et la droite.
Après, chaque individu, même dans des fratries ayant eu la même éducation, réagit selon sa personnalité dans la suite de son existence, selon ses rencontres, ses blessures ou ses réussites. Les uns préférant le pragmatisme et la vie classique alors que d’autres plus rebelles voudront casser les codes.
Si j’en juge par ce que je connais, ceux qui sont épris d’originalité et de postures afin de paraître ce qu’ils ne sont pas, ne sont ni les plus sereins, ni les plus heureux, toujours à la recherche de l’attitude qui les ferait briller.
Si on rencontre des gens formidables, désintéressés, généreux ou altruistes dans tous les courants de pensée, les gens qui se classent à droite n’ont au moins pas l’hypocrisie de prétendre être ceci ou cela, ils sont et on les prend comme ils sont. Plus authentiques.
La célèbre phrase de Valéry Giscard d’Estaing à François Mitterrand « Vous (la gauche) n’avez pas le monopole du coeur »… est restée dans toutes les têtes parce qu’elle sonnait juste. Pour ma part, dans ma vie déjà longue, combien ai-je rencontré de ces gens prétendument bons et désintéressés, qui une fois mieux connus étaient pingres ou radins, égoïstes avec leur proches, jouant des coudes dans leur vie professionnelle parfois de la manière la plus abjecte. Par posture de gauche, ils plaignaient les « petites gens » dans les salons mais les méprisaient dans la vraie vie ou leur retirant le moindre avantage qui aurait pu les aider quand ils le pouvaient.
J’ai connu aussi pas mal de bénévoles d’associations, généreux avec l’argent des autres, mais si peu avec leur entourage, qui militaient surtout pour flatter leur ego ou tout simplement combler le vide de leur vie.
J’ai vu à l’oeuvre beaucoup de ces belles âmes, socialistes autoproclamées avec ce qui va avec, se comporter de manière si narcissique et si égotique que j’étais ravie de me considérer comme de droite avec un tempérament ni trop ni pas assez humain.
Souvent, on entend que la droite et la gauche ne se distinguent plus. Il reste pourtant des différences importantes d’approche telles que définies par Denis Tillinac.
Par exemple encore, un bien-pensant va s’émouvoir sur le sort d’un réfugié tout en méprisant un SDF français alors qu’une personne plus à droite fera le contraire. Le bien-pensant va faire pleurer dans les chaumières sur la mort du petit Aylan, mais critiquer la récupération que certains feraient du drame d’un enfant de policier… des différences entre les plus terre à terre et les plus originaux, ces derniers souvent préoccupés de leur apparence et pour briller, j’en ai peur.
Toutefois, en y regardant de plus près, lorsqu’on écoute des économistes de gauche, pro-mondialistes, pro-européens, qui oublient l’homme dans leur vision du monde, on se pose la question de la réalité de la vraie gauche. Ces mêmes intellectuels s’ouvrent aux problèmes sociétaux et aux droits de l’homme pour rappeler qu’ils sont de gauche et donc progressistes. Il est vrai aussi que si tout le monde vivait financièrement à l’aise, la gauche n’aurait plus raison d’être. Tant de personnes ressentent cela qu’elles se tournent vers le FN considérant que cette gauche-là n’est plus tournée vers le peuple.
Finalement, après avoir écouté hier soir Henri Guaino, je me sens encore une fois très gaulliste, ni d’une droite rigide, ni d’une gauche doctrinaire et dogmatique avec une certaine idée de la France, de son Histoire et de ses traditions, de sa souveraineté, sans oublier l’être humain, etc. J’ai décidément beaucoup de points communs avec ce qu’il dit.
Bon voyage en Suède à M. et Mme Bilger, un pays où parfois j’aimerais vivre. Dans cette France bouleversée d’aujourd’hui, mal gouvernée où parfois on a des envies de fuite, j’envie cette rassurante et sympathique famille royale… avec un peu du sang français de Bernadotte et de Désirée Clary, sans oublier le bel Axel de Fersen.
Ah la Suède.
Si vous y conduisez un voiture, ne cherchez pas trop longtemps la commande pour allumer les feux : ils sont toujours allumés, il suffit de mettre la clef de contact pour les allumer / les éteindre. Du moins c’était le cas dans la vieille Audi de mes amis suédois.
Puisque vous parlez de collectif et d’individualité, en discutant politique avec des Suédois on remarque qu’ils ont une culture forte de l’amitié et de la solidarité. On me l’avait fait remarquer et je l’ai confirmé : la différence avec nous les Français, c’est qu’ils cherchent moins à tout théoriser en principes dont la portée devrait être universelle. Là où un Français cherche à extraire une règle qui lui semble juste dans l’absolu, un Suédois va rechercher ce qui est l’intérêt de sa famille, ses amis, sa communauté.
C’est un peu différent, ils n’ont pas d’ambition universaliste.
Mais ce sont les meilleurs des amis, car là-bas la solidarité et la fraternité sont plus incarnés. C’est une manière différente d’être de gauche.
Peut-être à cause de cette nature hostile et de leur habitat isolé.
@Paul Duret
« …on ne part pas du principe que l’homme est foncièrement mauvais. »
Mais c’est quoi alors le péché originel ?
La richesse d’un pays tient d’abord à sa culture.
Ce qui n’est pas toujours en corrélation avec son importance économique.
Vos réflexions un brin nostalgiques m’évoquent ce poème d’un grand auteur suédois – Skrifter Tegnérs – hélas assez méconnu en France :
« Minns du, hur stunderna försvunno
Te souviens-tu comme tout partait
Den tiden, som så snart försvann ?
De ce temps déjà disparu ?
Minns du, hur våra hjärtan brunno
Te souviens-tu comme nos cœurs brûlaient
I salig tjusning mot varann ?
Dans la fascination bénie l’un vers l’autre ?
Jag räknar ej min saknads stunder,
Je ne vais pas compter mes regrets,
En gud har räknat dem allen,
Un dieu les a comptés
Men hjärtat suckar dock därunder :
Mais le cœur susurre :
«För länge se’n, för länge se’n ! »
«Il y a longtemps, il y a longtemps ! »:
@Alex paulista
C’est un peu différent, ils n’ont pas d’ambition universaliste.
Mais ce sont les meilleurs des amis, car là-bas la solidarité et la fraternité sont plus incarnés. C’est une manière différente d’être de gauche.
La solidarité et la fraternité, les vraies, dont le sens n’a pas été dévoyé, n’ont pas eu besoin d’attendre l’arrivée funeste de la gauche pour se manifester depuis des siècles, en France et ailleurs.
Mais vous avez raison, alors que les Français universalistes et doctrinaires sont enfermés dans une idéologie fumeuse hors sol, d’autres peuples vivent les choses avec plus de pragmatisme, de simplicité et de gentillesse.
@Michelle D-LEROY
J’ai tout simplement adoré ce petit traité d’ e-onanisme.
– La référence à Giscard. Ah, vous citez les grands philosophes, j’achète.
– « Les bénévoles d’associations, généreux avec l’argent des autres… »
De gauche, bien sûr. Comment pourrait-on en douter. Vous les avez vus et sans doute étudiés.
– « Ces belles âmes, socialistes autoproclamées »
Pourquoi autoproclamées, d’ailleurs ? Elles le sont oui ou non, socialistes ?
Et le meilleur morceau est :
– « économistes de gauche, pro-mondialistes, pro-européens, qui oublient l’homme dans leur vision du monde »
Vous allez finir par tuer quelqu’un avec des phrases pareilles.
Parce qu’il est bien connu qu’un économiste de droite, ça ne peut tout simplement pas être « pro-mondialiste » ou « pro-européen ». Rien qu’au son, on sent que ça ne colle pas. Il n’y a rien à faire.
Je ne sais ce qu’il en est pour les autres, mais moi, quand je lis des trucs comme ça, je suis submergé par l’émotion. Surtout ne perdez pas le manuscrit.
Bon, le champ lexical, c’est quand même pas le désert du Nevada, mais au moins, on a la sémantique.
Auriez-vous la gentillesse de nous indiquer quelques noms de ces économistes de gauche pro ceci pro cela et qui…?
Pour votre gouverne, Jacques Sapir, Frédéric Lordon pour ne citer que ces deux-là, sont des intellectuels de gauche et économistes. Attention, je parle de vrais économistes.
Mais vous ne devez pas savoir de qui il s’agit. Trop occupée que vous êtes à apprendre par cœur ces slogans débiles.
Enfin vous sauvez votre contribution avec Henri Guaino. Fiat lux.
Finalement, vous écoutez Guaino hier et vous vous sentez « encore une fois très gaulliste ». C’était pas suffisant les fois précédentes ? Et d’ailleurs, pourquoi arrive-t-il si tard, celui-là ?
Attention, le gaullisme de Monsieur Guaino est un gaullisme de brochure mais, bon. On le dit séguiniste, est-ce une garantie ?
On garde quand même, c’est beau, ça fait achèvement d’une quête très longue, succès garanti pour le scénario d’un biopic genre chemin de Damas.
Si vous ne trouvez pas d’éditeur, il y a toujours Ardisson, il adore ce genre de… chose. Et il ponctue bien.
Commencer avec Valéry Giscard d’Estaing et terminer avec Henri Guaino. Le bébé est sorti vivant, mais il existe quand même des parturitions moins tortueuses. Faites quand même attention. Et si un jour un Socrate quelconque vous soumet à la question à propos de votre soit-disant gaullisme, vous pourrez toujours l’inviter à passer son chemin. Vous n’êtes pas gaulliste, pas plus que vous sauriez dire ce que c’est que d’être gaulliste.
Honnêtement, si vous ne trouvez toujours pas le sommeil après votre performance, je ne saurais trop vous conseiller de consulter. Ou de lire, par exemple. Les deux démarches ne sont pas substituables par l’usage. Il y en a une qui rend moins… sûr de soi.
@ Michelle D-LEROY
« Un procédé bien connu dans toutes les dictatures. Une différence de taille entre la gauche et la droite. »
Parce qu’il n’y a pas de dictature de droite ?
« Si on rencontre des gens formidables, désintéressés, généreux ou altruistes dans tous les courants de pensée, les gens qui se classent à droite n’ont au moins pas l’hypocrisie de prétendre être ceci ou cela, ils sont et on les prend comme ils sont. Plus authentiques. »
Non. Il y a peu de gens authentiques, quelle que soit la couleur politique. A droite, il y a des gens qui ne croient pas mais vont jusqu’à aller à la messe pour se faire bien voir et dans l’idée que la foi impose un ordre social, des gens qui ont ce que j’appelle « la politique de la main tendue vers l’héritage » tout en critiquant les assistés, des banquiers qui parlent de prendre des risques quand ils s’en gardent bien, des gens qui se scandalisent du divorce parce que si leur femme les quittait, ils n’auraient plus son argent.
Moi, quand je vois les hommes, de droite ou de gauche, j’ai parfois l’impression de détailler un bestiaire plutôt qu’autre chose. Il y a des hypocrites de l’ordre et de la libre entreprise comme de la révolte et de l’étatisme. Pas de morale sans Tartuffe, pas de morale sans hypocrisie, ce qui ne veut pas dire que je prenne la morale pour une hypocrisie.
La plupart des gens sont plus indulgents pour les tares de leurs proches et de leur camp, les plus exigeants font l’inverse et surtout sont plus durs envers eux-mêmes par soif de dépassement.
Cependant, les gens mentent moins aux autres qu’ils ne se mentent. L’écart entre ce qu’on est et ce qu’on se croit obligé d’être pour l’entourage, ou, plus noble, ce qu’on s’est assigné à être, y pousse.
Finalement, être de droite ou de gauche me semble surtout servir à se croire mieux que les gens d’en face dans un sentiment d’appartenance assez comparable à être supporter d’un club de foot. Des supporters vont se définir, des historiens, sociologues, philosophes aussi, mais c’est le groupe qui compte surtout.
La différence c’est que le jeu politique définit l’évolution des règles sociales.
Qui se détourne du jeu y sera donc sacrifié, ainsi les jeunes, qui votent moins que les gens âgés, les gens de sensibilité plus ou moins de tel ou tel parti qui ne votent pas.
Les absents ont toujours tort, tort ceux qui ne votent plus par déception car il faut comme dans la reine rouge, courir pour rester à la même place ou plutôt même ne pas trop reculer pour la politique. Moins que jamais, les gens ne seront satisfaits par la politique, car les visions du monde divergent de plus en plus et le pouvoir politique s’affaiblit comme celui de notre pays. La guéguerre droite-gauche sert, aussi, à oublier cette réalité. Et l’antiaméricanisme, et…
Tant que le jeu ne dégénère ni en guerre civile ni en dictature, tout cela n’est pas bien grave.
« Ce sentiment de n’avoir été jamais partie prenante d’une transmission, faute de mémoire, à cause de l’impression d’être suspendu comme un bouchon libre, solitaire, imprévisible sur le flot de l’existence… »
Il y a un bonheur à se sentir enraciné dans une transmission. Mais « privé de ce bonheur qui consiste à maîtriser le temps puisqu’on s’en sert au lieu d’en être victime » ? Tout le monde se sert du temps dans la mesure où il agit, et tout le monde est victime du temps, puisqu’il souffre, vieillit et meurt. C’est l’illusion de croire vraiment se servir du temps qui vous a été arraché.
Rien de plus douloureux que le dépouillement d’une protection face aux aspects les plus impitoyables de la vie. Mais cela vous a permis de descendre en vous-même, par-delà la droite et la gauche, là où le désir d’ordre, de rencontre, de singularité s’allient. La magistrature devait vous correspondre idéalement, car vous permettant de servir la société, l’ordre, en prenant l’individu en compte.
Je suppose qu’en mettant vos idées et votre personne en avant, vous continuez à concilier votre soif d’ordre comme d’individualité. Sans vous dire anarchiste de droite, je dirais électron libre de droite. En interrogeant des gens, vous les accouchez d’eux-mêmes, non plus pour réprimer les transgresseurs des règles mais peut-être ceux de la vérité, à moins qu’il ne s’agisse de défendre les véridiques, à moins qu’il ne s’agisse de faire les deux… Deux faces de la même médaille.
En somme, un destin romanesque.
Ah Monsieur Bilger… comme ces pisse-vinaigre de Gaspary, Ghinsberg et autres Diogène, peuvent vous gâcher le plaisir de la préparation de vacances scandinaves ! Ils théorisent tout et tous prétendent avoir raison, même si leurs avis peuvent être contradictoires. Cette espèce de « science auto-infuse » qui leur distribue des certitudes en veux-tu en voilà est somme toute assez agaçante !
Profitez bien de ce voyage et oubliez pendant quelques jours ces grincheux qui n’aiment rien tant que la contradiction pour la contradiction. Certains vous estiment tellement sans intérêt que je m’interroge sur la pertinence de leurs longs séjours (commentaires) sur votre blog ! Des pisse-vinaigre vous dis-je !
Faites une cure de poisson, profitez de la présence de vos amis suédois et oubliez qu’IKEA fait fabriquer en Chine. Bon séjour à vous deux.
La Suède, c’est bien ce pays où un député avait déposé une proposition de loi visant à interdire aux hommes d’uriner debout ?
@ fugace
Il est inepte de combattre l’ineptie par l’ineptie. Ce n’est pas parce que la christianisation a déshumanisé l’homme en en faisant un animal qu’il faut la compenser par une sorte d’antichristianisation qui viendrait humaniser l’animal en en faisant un homme. Je vous la fais autrement : ce n’est pas parce que l’Eglise a pendant des siècles nié la sexualité féminine que vous devez aujourd’hui permettre à votre fille de dix ans de se farder et de se vêtir comme une p…
L’homme est infiniment respectable en tant qu’individu parce que tout individu humain influence l’histoire. L’animal est infiniment respectable en tant qu’espèce parce que toute espèce animale influence le monde.
@ genau
Je n’ai pas opposé l’individualité et la collectivité : l’individualité humaine est impossible sans les moyens que seule la collectivité peut lui fournir, et toute collectivité qui ne permet pas à chacune des individualités qui la compose de s’épanouir ne peut être qualifiée d’humaine. J’ai par contre nié l’opposition entre le privé et la collectivité, autrement dit, j’ai nié que le domaine du privé soit individuel ou singulier. Mais vous confondez la collectivité avec la communauté. La communauté définit un commun, un comme un, un un qui se construit sur la négation de l’autre et qui devient un on dont l’utilité est d’anonymiser la communauté pour en faire une totalité absolument opposable à l’autre : « On sert la main d’une femme pour la saluer quand on est Français. Certes, aucun Français en particulier ne respecte absolument cette règle, mais on s’en fiche car on n’est pas un Français, on est tout Français ! »
C’est la raison pour laquelle toute communauté qu’elle soit familiale, nationale, culturelle ou religieuse a besoin de la négation de l’humanité pour construire l’unité totalitaire dont découle la guerre du tous contre tous. L’homme n’est pas un loup pour l’homme, seule la communauté est une louve pour l’homme et pour l’autre communauté. Ceci étant dit, ni la famille, ni la nation, ni la culture, ni la religion ne sont en elles-mêmes des communautés, ce sont des collectivités, et c’est uniquement le phénomène de christianisation qui, par la fermeture à l’histoire et au monde qu’il provoque, ajoute la communauté à ces différentes collectivités.
Une famille, une nation, une culture, une religion lorsqu’elles sont déchristianisées ne diffèrent que par l’espace et la durée sociales qui les contiennent, mais elles ont toutes un même but : l’individualisation de chacun de leurs membres.
Où est l’essence de la gauche ?
Denis Tillinac frôle la réponse que personne n’ose plus dire : la droite est encore attachée à l’amour du père, alors que l’essence de la gauche est son reniement.
On en trouve la source dans un populisme avant l’heure, dans ce qui est dit « renaissance » et « humanisme ».
On a dénigré la scolastique et Aristote parce que hors de portée du bon peuple, comme on a dénigré la polyphonie arrivée à son apogée ; on a tourné le dos à la théologie mystique vers le Père au profit de d’Ancien Testament que Jésus était venu abolir, etc.
Réforme, 1789, 1905, 1945, 1968, la gauche n’en finit pas de tuer le père, mais sans jamais le dire tant le crime est inavouable. Aujourd’hui, le problème de la gauche est qu’elle n’a plus de père à tuer.
PhD a raison. Profitez de cette échappée.
J’avais entendu dire que le pays est affecté par un taux important de suicides. J’ai vérifié, la Suède est loin derrière la France…
Mais le classement m’inquiète car un des pays où il y a le moins de suicides est la… Syrie. Il faut dire que la « stat » date de 1985. Quoi qu’il en soit, bon voyage, en Suède et pas en Syrie.
Au fait, je me demande comment Philippe Bilger qui semble considérer la sortie de la France de la zone euro comme l’abomination de la désolation peut risquer de se rendre dans ce pays – probablement gangrené par le populisme – qu’est la pauvre Suède arriérée, où errent des chômeurs faméliques et décharnés, victimes de la couronne suédoise…
@ PhD | 21 juin 2016 à 08:12
Vous oubliez de dire :
DANS LES AVIONS
Car il est extrêmement désagréable de s’asseoir après le passage d’une arroseuse municipale, surtout lorsqu’on est en vol long courrier. Je me demande aussi comment les grosses Américaines arrivent à rentrer dans ces toilettes… Les Japonais qui sont très propres et ont des toilettes extraordinaires, devraient se pencher sur le problème (sans tomber dedans cela va sans dire).
Je ne connais pas le fonctionnement et les programmes d’enseignement dispensés dans les écoles suédoises mais je suis révolté par ce que je viens de lire sous la plume de Jean-Marc Sylvestre. Il est écrit que le gouvernement s’apprête à supprimer l’étude des mécanismes de « l’économie de marché » au lycée ! Trop long, trop compliqué, trop subversif aussi pour des enseignants qui sont accrochés à une idéologie de l’économie centralisée. Le rabotage vers le bas continue car manifestement ce pouvoir redoute la pertinence des sachants. Jusqu’où oseront-ils aller dans le sabotage de l’école publique au sein de laquelle aucune tête ne doit dépasser ? Décidément cette gauche doctrinaire continue son travail de sape alors que nous aurions tant besoin de visionnaires dans un monde en pleine évolution. Vivement qu’ils dégagent !
Revenez Philippe et Pascale Bilger ! Ils s’étripent en votre absence !
Aujourd’hui en CM2 Instruction civique. Qu’est-ce que la fraternité ?
– Moi, moi, M’dam’, c’est quand on sait lire !
Vous allez voir qu’il y en aura bien un ou une qui va me traiter et m’expliquer qu’en Suède vous pouvez lire les commentaires ! 🙂
Bon, qu’écris-je ? Très bon séjour.
@ Noblejoué
Effectivement, je me suis mal exprimée. Je voulais dire qu’en France, des ministres socialistes, lors de débats, avaient clairement émis le souhait d’éduquer les enfants en lieu et place de leurs parents via l’école. Ce qui pour moi, et tant pis si j’ai l’esprit mal tourné, s’apparente aux méthodes des dictatures de droite et de gauche, comme cela a été tristement le cas pour les jeunesses hitlériennes ou communistes. Ayant une aversion absolue pour les dictatures quelles qu’elles soient, toute mainmise sur la pensée, si on n’y prend garde, peut amener au pire. En tout état de cause, je n’ai jamais encore entendu un ministre de droite (même d’une droite parfois bien timide) évoquer cette possibilité éducative.
@ Diogène
Merci pour cette fine et complète analyse si détaillée.
Toutefois, j’insiste sur le fait que certaines attitudes sont exclusivement de gauche et qu’il faut observer, écouter le vocabulaire des uns ou des autres pour comprendre très vite la couleur politique d’un interlocuteur. La sémantique socialiste étant bien particulière.
J’ai par exemple des amis de gauche, très sympathiques au demeurant, qui me remercient invariablement de mes invitations « Merci pour cet instant de partage », ce qui me prête à sourire à chaque fois. Ou encore qui vantent la location plutôt que l’achat d’un bien, donc transmissible et qui empêcherait d’avoir des rapports sains avec ses enfants.
Ils sont dithyrambiques aussi sur la colocation. Au passage, j’ai moi-même pendant mes études été colocataire, mais ce qui est drôle et sympa à 20 ans, ne m’amuserait plus du tout en famille et me ferait par trop penser aux horribles appartements communautaires de l’Union Soviétique.
Tout ceci n’est pas grave car sur d’autres sujets nous nous entendons bien et passons ensemble de bons moments mais vraiment différents, donc remarquables, des relations avec d’autres amis moins de gauche. Tout est question d’observation.
Quant au gaullisme, je n’ai pas attendu avant-hier pour apprécier le tempérament rebelle, résistant, amoureux de la France et de son Histoire, d’une droite ni capitaliste ni oublieuse du peuple, pour apprécier ses valeurs. Et permettez-moi de rire en voyant tous ces leaders politiques se déclarer gaulliens sinon gaullistes, en pré-campagne électorale. Le dernier en date étant notre Président qui ne sait plus quoi inventer par clientélisme, le pauvre.
Bien cordialement.
@ Jean-Dominique Reffait | 20 juin 2016 à 15:25
Totalement d’accord avec vous sur les deux premiers paragraphes de votre propos, ils distinguent fort judicieusement les deux traditions de gauche : essence marxiste et celle des Lumières. Cela, nombre de commentateurs de ce blog, hormis notre hôte, ne semblent guère faire ce distinguo d’importance.
« Je crois que chacun vit avec des déchirures dans le manteau hérité des aïeux et les traditions familiales ne sont que des récits imaginaires. Il vous aura manqué même cet imaginaire mais vous avez échappé ainsi au catalogue des mensonges assenés avec aplomb dans chaque famille. Cet héritage plombé à bien des endroits, troués ailleurs n’est pas si enviable pour celui qui, finalement, est un homme neuf, certes désarrimé mais aussi libéré des liens chéris qui se transforment vite en toile d’araignée. »
Désolé mais je ne partage pas votre analyse. Certes le passé déifié/mensonger existe et s’il est pris comme une vérité première, il peut alors enfermer l’individu dans une vision fausse de son histoire personnelle et du monde. Mais a contrario connaître et assumer – sans le déifier évidemment – son passé et ses racines tant personnelles que relevant de l’Histoire, est une source de richesse nous permettant d’appréhender mieux notre présent et notre futur.
Je vous rappelle seulement l’expression bien connue « pour imaginer le futur, il faut analyser le présent et bien connaître le passé ». Vouloir mépriser voire rejeter notre passé, tant individuel que collectif, est une illusion fort dangereuse et qui peut conduire notamment aux totalitarismes lénino-stalino-maoïstes : construire un homme nouveau et sans passé.
Bien sûr le culte d’un passé ultra déifié et bâti sur des mensonges peut lui aussi conduire au totalitarisme tel celui nazi, et dans une version plus soft, à l’extrémisme de droite : salazarisme et franquisme.
Il m’arrive de rêver de gagner un Loto et de partir pour un pays où je ne comprendrais pas la langue. Plus de « moi Président », plus de discours à entendre, de promesses vaines, plus de NS, Fillon, Tapie, Cahuzac, rien que l’environnement, le bruit de l’eau, le chant des oiseaux, et c’est là qu’une voix, celle de Tillinac, me réveille, il n’a pas changé, toujours aussi rocailleux et désagréable pour l’ouïe.
J’étais juste en train de me commander à boire, avec les signes pour manger vous vous faites entendre partout, alors Tillinac ne me manquera pas.
Enfin, maintenant que les policiers ont compris que les casseurs sont des employés de Valls, la situation va s’éclaircir.
@ Giuseppe | 21 juin 2016 à 16:06
Il est des coins perdus sous les tropiques du Capricorne ou du Cancer où l’on peut s’évader sans avoir gagné au Loto (pour reprendre votre expression).
Je vous conseille, si vous le voulez bien, Madagascar où j’ai vécu quelques temps. La vie n’est pas chère et accessible pécuniairement à un retraité. Le climat est clément sur les hauts plateaux, on y trouve de tout, les Malgaches sont gentils (sauf comme partout des cas extrêmes).
Il y a aussi Bali, la Namibie, l’Argentine, le Chili, l’Uruguay et pourquoi pas une cabane au Canada et plus proche l’Italie.
Le rêve est à portée de nos mains, il suffit de plonger dedans.
@Trekker
(…)les deux traditions de gauche : essence marxiste et celle des Lumières. Cela, nombre de commentateurs de ce blog, hormis notre hôte, ne semblent guère faire ce distinguo d’importance.
Au contraire, il faut comprendre que le marxisme s’inscrit dans la continuité des Lumières, qui présentent aussi de larges zones d’ombre et qui ont ouvert la boîte de Pandore ayant donné libre cours au totalitarisme, dont les totalitarismes du XXe siècle, dont l’un perdure de nos jours.
La mentalité de gauche est en grande partie un esprit de révolte et de haine des lois transcendantales qui ne résultent pas d’un bricolage humain.
L’homme a voulu jouer à l’apprenti sorcier et après il vient s’étonner des conséquences.
J’ai eu un choc en voyant la photo : j’ai cru que Juppé était devenu ambassadeur de France en Suède ! Même tête d’oeuf d’intellectuel policé, sûr d’être le meilleur parmi les siens.
Puis j’ai compris : Gunnar Lund est à Alain Juppé ce que le Coca est au Coca light :
http://www.parismatch.com/Actu/Economie/En-Suede-nous-avons-tue-beaucoup-de-vaches-sacrees-594922
Pascale, rassurez-nous : la femme de Lund n’est quand même pas le clone d’Isabelle Juppé ?…
@ Savonarole | 20 juin 2016 à 15:49
« Faire le provincial à Paris n’amuse que les Parisiens »
Dixit Onfray, celui qui se gausse d’être le chantre des penseurs de province sur tous les plateaux de télé, à Paris, est « une volupté de fin gourmet » (comme aurait pu dire Courteline).
Et pourtant j’aime bien Onfray.
@breizmabro | 21 juin 2016 à 18:04
« Faire le provincial à Paris n’amuse que les Parisiens »
Dixit Onfray, celui qui se gausse d’être le chantre des penseurs de province sur tous les plateaux de télé, à Paris, est « une volupté de fin gourmet » (comme aurait pu dire Courteline).
Et pourtant j’aime bien Onfray. »
– Tous les plateaux de télé sont à Paris.
– qui se gausse d’être le chantre des penseurs de province
Pourquoi « qui se gausse » ? Il le dit, c’est tout. A moins que ce soit un journaleux qui le présente ainsi.
– La citation de Courteline (« passer pour un idiot etc. ») vient comme un cheveu sur la soupe et se veut spirituelle et cruelle, elle n’est que nauséeuse.
Encore une fois à côté de la plaque…
La bile et le fiel, ça va de ce côté-là ?
Pour nous la Suède était les plages de la Costa del Sol, les blondes aux yeux clairs légèrement hâlées, les soirées de l’Espagne qui s’ouvrait et commençait à respirer, la liberté en marche, les déferlements de touristes allemands et leur bière, la fête au bout de la nuit
Quelques décennies plus tard leurs aciers réputés pour pieux métalliques battus, loin des aspirations de jeunesse, mais c’est ainsi, sans regrets, un peu de nostalgie quand on revient à Barcelone ou Valence, bon les menus sur papier glacé plastifié n’ont plus la même saveur que les échoppes d’antan… Le Nord envahissait le Sud, chorizo et rosado plutôt que rennes sur canapé.
@ tous
Vous n’êtes qu’un conglomérat d’une culture extirpée de Wikipédia et au nom de la connaissance universelle vous vous crachez tous dessus les uns les autres !
Me voilà chez vous depuis un mois et je peux vous dire : c’est quoi cette sarabande de dingos qui mélangent tout et qui sont incapables de construire une adéquation de bonheur et d’échanges cultivés !
Voilà mon jugement et Philippe Bilger ne mérite pas cela… d’autres intervenants vous l’ont formulé autrement, avec politesse, moi je dis non à la bêtise qu’elle soit « éduquée » ou non !
@Giuseppe | 21 juin 2016 à 19:30
Je vous comprends, se sentir étranger ailleurs est une curieuse volupté, Joseph Conrad, Malaparte ou Stefan Zweig ont écrit des pages admirables sur cette espèce de « sentiment océanique » décrit par Romain Rolland à Freud.
« Notre vie est un voyage dans l’hiver et dans la nuit,
nous cherchons notre passage dans le ciel où rien ne luit »
À ce jour, je cherche toujours un livre qui fasse état d’une envie folle d’aller vivre en Finlande ou en Suède…
@breizmabro @ Deviro
Onfray et Tillinac sont en effet des provinciaux, sauf que le premier est philosophe et parle au monde entier (cf ses traductions), alors que l’autre n’a pour CV que d’être le copain de Chirac et qu’il me semble avoir, comme le dit un vieux dicton français, « de la paille au cul » ; sa Corrèze on en a soupé.
@Marc Ghinsberg
« Mais c’est quoi alors le péché originel ? »
Je vous renvoie à ce lien :
http://croire.la-croix.com/index.php/Definitions/Mots-de-la-foi/Peche/Comment-croire-a-cette-histoire-de-peche-originel
Le péché originel n’est donc en fait ni un péché ni originel.
@ sbriglia : Gunnar Juppé et Alain Lund | 21 juin 2016 à 17:51
Si j’ai bien compris, pour vous tous les chauves se ressemblent, parce que c’est bien leur seul point de ressemblance: ni les yeux, ni la bouche, ni la mâchoire ne sont pareils.
Si, le nez, peut-être…
@breizmabro | 21 juin 2016 à 18:04
Incidemment pour votre emploi du verbe « se gausser » :
« Onfray, celui qui se gausse d’être le chantre des penseurs de province sur tous les plateaux de télé, à Paris …/… »
Le Larousse nous dit :
– se moquer ouvertement de quelqu’un, ou de son attitude, le railler
En l’occurrence, Onfray se moque de lui-même, ce qui est une des définitions de l’humour…
Vous vouliez peut-être dire « qui se vante » ou « qui se targue » ?
C’est encore loupé.
Cher PB,
« On voyage pour changer, non de lieu, mais d’idées » (Hippolyte Taine)
Vous nous direz, à votre retour…
@ Exilé |e 21 juin 2016 à 17:13
« Au contraire, il faut comprendre que le marxisme s’inscrit dans la continuité des Lumières, qui présentent aussi de larges zones d’ombre et qui ont ouvert la boîte de Pandore ayant donné libre cours au totalitarisme, dont les totalitarismes du XXe siècle, dont l’un perdure de nos jours »
Ah tiens donc Voltaire, Diderot, Rousseau et leurs héritiers intellectuels de la fin du 18ème siècle – Condorcet, d’Alembert et l’Abbé Grégoire – et ceux du 19ème siècle tels Arago, Saint-Simon ou Louis Blanc, seraient donc tous les pères spirituels du marxisme et du lénino-stalinisme !… Votre sens comique mon cher Exilé vous perdra.
@Seraye yves | 21 juin 2016 à 19:56
« C’est quoi cette sarabande de dingos qui mélangent tout et qui sont incapables de construire une adéquation de bonheur et d’échanges cultivés ! »
Les dingos comptent sur vous pour l’adéquation de bonheur et d’échanges cultivés !!
Vous avez fait un « mur des cons » dans votre entrée ?
@Paul Duret
Difficile de dialoguer avec un catholique.
Il y a quelque temps le camarade Xavier Nebout m’expliquait que « simples d’esprit » ne voulait pas dire simples d’esprit.
Voilà que vous voulez me convaincre que « Le péché originel n’est donc en fait ni un péché ni originel. »
Dur, dur.
La phrase que j’ai citée de Denis Tillinac, elle, me paraît sans ambiguïté.
@ fugace
Nombreux sont les humains imperméables aux démonstrations et aux faits, et qui ramènent invariablement tout problème à la répétition de leurs opinions qu’ils prennent pour des connaissances, surtout si elles sont partagées par d’autres, illustres prédécesseurs en particulier. Que chaque jour montre qu’aucun animal n’a le pouvoir de nuisance d’un être humain même pacifique, n’a pas de conséquences sur leur jugement, qu’ils expriment à l’aide de mots dont ils ne comprennent pas la signification (respect, droit, croissance économique…). Leur jugement procède du sophisme (le syllogisme nécessitant des capacités à la logique) et ce d’autant plus qu’il permet de flatter leur ego et donc de maintenir l’estime de soi minimale nécessaire pour éviter de retourner l’agressivité contre soi. Dans le cas que vous relevez, le sophisme est : l’humain est plus respectable que l’animal, je suis un humain donc je suis plus respectable qu’un animal ; sophisme non par défaut d’enchaînement logique mais par fausseté d’un prémisse.
C’est en pensant à cette foule de braves gens que Churchill eut sa célèbre considération sur la démocratie comparée aux autres systèmes de gouvernance, formule sous forme de conclusion reprise par beaucoup qui ne comprennent pas que ce qui précède en est un développement qui les place dans le camp des inspirateurs de la formule plus que dans celui de ses légitimes utilisateurs…
@Seraye yves
« C’est quoi cette sarabande de dingos »
Bienvenue au club ! Vous avez fait, en peu de temps, la démonstration que vous y avez toute votre place.
@ Savonarole
« Je cherche un livre… envie folle d’aller vivre… ou en Suède »
San Michele est une institution suédoise ayant son siège à Anacapri… Peut-être que la Villa San Michele et le musée Axel Munthe sont territoire suédois ? Et en plus, c’est à peu près à la latitude de Sitges… Alors autant y rester.
@ Seraye yves (@ tous)
C’est cela. Oui. Je me sens effectivement incapable « de construire une adéquation de bonheur », je ne vois même pas de quoi il peut s’agir, mais pas la peine de m’expliquer, c’est un concept trop sophistiqué pour moi. Idem pour les échanges cultivés.
@Trekker
Allez, je concède que mon propos désenchanté sur les héritages familiaux sonne un peu comme une consolation à l’attention de Philippe ! Mais, après tout, les accélérations du monde moderne nous ont tous arrachés à nos traditions. Mes ancêtres étaient des paysans bretons installés sur deux paroisses au nord de Rennes depuis, au moins, le 14ème siècle jusqu’à la fin du 19ème siècle. Peu ou prou, ces gens ont eu la même vie, étaient les familiers séculaires des mêmes paysages, épousaient, parrainaient et enterraient les mêmes voisins. Ils se sont transmis lentement les mêmes rythmes, les mêmes tâches, les mêmes croyances. On allait, dans la campagne bretonne, d’un point à un autre, à la même vitesse en 1900 qu’au Moyen Âge, soufflant dans les mêmes montées, respirant dans les mêmes descentes. Quand ils avaient enterré le grand-père, le petit-fils naissait qui continuerait au même endroit à tenir le même rôle dans la communauté. Qui suis-je par rapport à eux ? Je puis tenter de me raccrocher à eux quand je me promène dans cette campagne en humant l’air qu’ils respiraient. Mais c’est un leurre, ma tête n’a plus rien de commun avec la leur, je roule à 130 sur autoroute, je vole dans les nuages, je cause avec un Américain via internet, la chaîne est rompue à mon corps défendant. Que reste-t-il ? Des mythes nostalgiques et, factuellement, les aigreurs et dissensions dispersées bien au-delà des deux paroisses d’origine. Le monde moderne nous a tous déshérités.
@Exilé
Grossière erreur ! Marx a bataillé sans relâche contre les Lumières et l’idéalisme français. Il s’est acharné contre Fourier et Proudhon dont les conclusions politiques des inégalités économiques sont à l’exact opposé de la dictature du prolétariat. C’est un contresens total de considérer Marx comme un héritier de ce premier socialisme français : alors que cette pensée était très populaire parmi les ouvriers et les artisans, Marx et Engels ont feint de l’inclure dans leur corpus pour mieux l’éliminer. La liberté individuelle fouriériste et l’harmonie des classes proudhonienne étaient incompatibles avec le communisme marxiste. Marx et Engels ont usé de toutes les bassesses et insultes (notamment contre Proudhon) pour faire disparaître ce socialisme français et ils ont réussi. Ce socialisme français n’a survécu que marginalement dans le mouvement mutualiste (dites merci !) et, paradoxalement – compte tenu de l’athéisme initial de ce courant – dans le syndicalisme chrétien.
@Savonarole@Giuseppe | 21 juin 2016 à 19:56
« À ce jour, je cherche toujours un livre qui fasse état d’une envie folle d’aller vivre en Finlande ou en Suède… »
Peut être pourriez-vous lire « les Allumeuses Suédoises » d’un certain Robert Sabatier…
Elles eurent beaucoup de succès sur les plages d’Ibiza.
@ Deviro | 21 juin 2016 à 19:25
Si j’ai bien compris vous avez mis quarante-cinq minutes pour trouver la page du dictionnaire vous donnant la définition du verbe « gausser ».
Je comprends mieux 😀
« La bile et le fiel, ça va de ce côté-là ? »
C’est çuit qu’y dit qui yest ; nananananèreeee…
A certains il faut se résoudre à parler le langage de la cour d’école c’est le seul qu’ils comprennent, surtout à celui qui m’explique qu’il n’y a de plateaux de télévision qu’à Paris 🙁
@Marc GHINSBERG
Etre simple d’esprit ne signifie en effet pas être « simplet » ou « imbécile » comme cela est généralement compris, mais être simple dans l’intention qu’on a sur soi et qui est l’esprit ; l’Esprit avec une majuscule doit être entendu comme l’intention qui porte le monde.
Concernant le péché originel, on peut l’entendre comme étant la faute ayant consisté à s’être rendu à la raison pour exister au lieu d’être.
Je vous concède que les couillonnades distribuées par la hiérarchie ecclésiastique n’incitent pas à la christianisation.
@Trekker
Je ne voudrais pas me lancer ici dans un long débat à caractère philosophique, mais le lien entre les prétendues lumières – que pour ma part je n’écris pas avec une majuscule – est évident et il a été reconnu autant par les partisans du marxisme que par ses adversaires.
Sur le plan des « idées », vous ne pourrez nier que ces lumières reposent sur une remise en cause de l’ordre établi, avec l’esprit de révolte qui en découle, qui n’est pas sans rappeler celui d’un certain personnage dont le nom signifie le Porteur de Lumière – tiens tiens – qui a déclaré non serviam !.
Derrière la « déclaration des droits de l’homme » (des droits, des droits, jamais de devoirs…) c’est en fait aussi une nouvelle religion qui s’est créée, construite autour de l’Homme substitué à Dieu.
Les marxistes se sont engouffrés dans la brèche ouverte par les idéologues que vous citez, en ayant poussé à leur paroxysme le matérialisme et le positivisme scientiste que ces derniers ont introduits, et en ayant balayé toute idée de morale – qualifiée de bourgeoise – au profit d’une morale basée sur le seul service de la révolution pour la révolution, avec tous les crimes et les désordres qui peuvent en découler.
En résumé, si Dieu n’existe pas, tout est permis.
Le lien historique entre les lumières et le marxisme-léninisme a été reconnu par Lénine qui a étudié la révolution abusivement dite française – cette excroissance cancéreuse des lumières – en s’étant exclamé par exemple : « Il nous faut des Vendée ! ».
Pour vous dire que je ne suis pas le seul à évoquer le lien de cause à effet entre les lumières et le marxisme voir la présentation de cet ouvrage :
https://www.cairn.info/revue-litteratures-classiques1-2014-3-page-327.htm
Voir aussi :
https://www.marxists.org/francais/politzer/works/1939/phi_lumieres.htm
(Citer n’est pas nécessairement approuver)
@Trekker, Jean Dominique Reffait et autres intellos
Prétendre avoir lu les écrits philosophants des « Lumières » pose son homme, mais il ne faut pas forcément être sain d’esprit pour avoir pu se fader la somme de salades qu’il faut y remuer pour trouver de temps en temps quelque chose d’intéressant.
On peut voir en Condorcet les « valeurs » qui animent aujourd’hui l’humano droit de l’hommisme égalito socialisme, c’est-à-dire le gouffre absent de transcendance dans lequel il fait tomber.
L’athée, en partant d’une notion de Dieu qui lui appartient en propre, est par définition un être dont l’intelligence est aveuglée par la raison. Par la suite, bien rares sont ceux qui finiront par reconnaître leur erreur. Voltaire aura été plus malin que la moyenne…
A tout prendre, le risque d’un cachet d’ecstasy ou une petite crise de delirium tremens où l’âme tourne autour du corps, une l’initiation païenne quelconque, vaut mieux que l’ignorance persistante jusqu’à la mort de personnes probablement sincères mais qui entraînent les autres dans leur erreur fondamentale.
@Marc GHINSBERG
Il n’est pas difficile de dialoguer avec un catholique ; simplement, on ne peut pas résumer 2000 ans d’histoire juive et 2000 ans de culture chrétienne à quelques slogans sortis de leur contexte. Je réagis quand je lis quelques énormités, ensuite à chacun de se faire son opinion par la lecture, la réflexion et des rencontres.
@sbriglia 21 juin 2016 à 17:51
Vous faites pitié. Vous donnez ici malgré votre âge avancé, j’en suis convaincue, l’image d’un adolescent immature et bébête qui se cherche pour paraître avant d’être, parce que vous n’avez pas confiance en vous.Ce que vous dites est infect. Juger Gunnar Lund et Alain Juppé uniquement sur leur apparence physique alors que tous les deux sont de belles personnes, très intelligentes et compétentes, m’obligent à vous dire que c’est vous le plus moche et le parfait crétin. Je serais curieuse de voir à quoi ou à qui vous ressemblez, juste pour rire de vous à mon tour et vous remettre à votre place.
@Exilé
Il est quand même difficile d’assimiler les tenants de la propriété privée à ceux de la propriété collective.
On peut même dire à cet égard que le collectivisme est plus proche de l’ancien régime que celui qui a suivi notre « révolution ».
« Ce que vous dites est infect. Juger Gunnar Lund et Alain Juppé uniquement sur leur apparence physique alors que tous les deux sont de belles personnes, très intelligentes et compétentes, m’obligent à vous dire que c’est vous le plus moche et le parfait crétin. »
C’est tout ?
C’est un peu court, chère Ellen !
On pouvait dire, ma foi, bien des choses en somme :
– Humoriste : « Sbriglia est-ce ainsi qu’ici les vieux régressent ? »
– Politique : « Sbriglia, ces cerveaux sont maîtres en politique
En témoigne là-dessus le lien que vous donnez ! »
– Méprisante « Sbriglia, tête d’œuf ainsi faite vous souhaite ! »
– Passionnée : « Permettez, sbriglia, qu’entre ces deux beaux crânes
Je ne puisse décemment faire allégeance à l’un »
– Taquine : « C’est ainsi qu’en ses choix, forme et fond chez Philippe
Harmonieusement pour certains se mélangent »
Etc.
Je n’aurai pas la cruauté, chère Ellen, d’aller au bout de la tirade et des trois lettres fatidiques…
« Mais c’est quoi alors le péché originel ? »
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 20 juin 2016 à 19:58
Nous pourrions sur un plan théologique longuement débattre de sa nature et son origine mais vous me semblez assez sommairement équipé en la matière.
In fine, plus intéressante – si l’on ose dire – est sa résultante, et un rapide examen dans la glace vous convaincra sans doute du bien-fondé de cette proposition : c’est une distorsion, faite de tensions et rétentions, qui dans l’ordre du meilleur rend difficilement superposable ce à quoi nous aspirons et ce que nous sommes (je ne dis pas ce que nous faisons et encore moins ce que nous disons ou écrivons).
En d’autres termes, nous vivons sous une épaisse couche de nuages qui nous fait douter de l’existence du soleil, ce dont s’accommode notre propension à nous prendre pour des petits soleils.
Bref, à sa suite, un peu de grâce en moins, quelques vanités en plus, on grandit moins que l’on enfle, ainsi nous grenouillons, ce qui ne vous aura sans doute pas échappé.
@ Marc GHINSBERG | 21 juin 2016 à 23:30
La formule usuelle est : « Heureux les simples en esprit » ou « les pauvres en esprit »
Ce qui évite les confusions.
Le péché originel, c’est la consommation du fruit interdit, qui donne la connaissance du bien et du mal, c’est-à-dire la possibilité de définir soi-même ce qui est bien ou mal, indépendamment de la Loi donnée par Dieu (celui d’Israël, en l’occurrence).
@sbriglia 22 juin 2016 à 20163
Merci de m’avoir lue. Votre réponse confirme bien ce que j’avais décrypté chez vous. J’avais donc vu juste !
Avant de juger les autres, il vaut mieux se regarder soi-même dans la glace de préférence grossissante. Ca aide de vous reconnaître.
Personnellement je vois l’idée du péché originel comme l’idée que, quoi que nous fassions, nous ne pouvons jamais faire totalement le bien, et en sommes réduits pour survire à poursuivre des buts égoïstes. Cela fait partie de notre nature, donc nous ne serons jamais des anges, quoi que nous fassions. D’après les Juifs (et Levinas), Dieu est l’Autre par excellence, il est le seul qui soit saint, et qui ne soit pas soumis à l’égoïsme qui fait partie de notre lot. L’idée du péché originel est finalement très déculpabilisante, elle nous dit que nous n’avons pas à être parfaits, c’est une chose entendue.
Comme a dit Freud en parlant des enfants, « c’est l’égoïsme qui leur enseigne l’amour ».
Le mieux que nous puissions, ce n’est pas d’essayer d’être parfaits, ce qui est un idéal narcissique, mais que tout imparfaits que nous soyons, nous sachions reconnaître le désir des autres autant que notre désir propre. Ce n’est sans doute pas très orthodoxe sur le plan religieux, mais c’est comme ça que je m’explique les choses, et que je m’explique surtout la formidable puissance de progrès et de libération qu’ont apportée les religions juives et chrétiennes.
@Xavier Nebout
Il est quand même difficile d’assimiler les tenants de la propriété privée à ceux de la propriété collective.
Vous faites là allusion au volet pratique du marxisme dans sa vision de l’économie, mais ce point subordonné à sa vision générale de la place de l’homme dans l’univers ne suffit pas à définir cette philosophie (ou ce système).
Ceci dit, il est exact que ces hommes des lumières étaient pour la plupart des bourgeois, au moins dans la mentalité.
Que le droit de propriété – bien bafoué de nos jours – ait été le seul à avoir été qualifié d’« inviolable et sacré » (avant la liberté et tout le toutim) est significatif…
@breizmabro | 22 juin 2016 à 09:28
« Si j’ai bien compris vous avez mis quarante-cinq minutes pour trouver la page du dictionnaire vous donnant la définition du verbe « gausser ». »
– Pour vous, de 19 h 25 à 21 h 52 il y a 45 minutes… C’est sans doute une licence poétique ? Heureusement que je n’ai pas répondu trois jours après, c’eût été un peu long pour chercher une page du Larousse…
– Après dîner, j’ai eu le temps de faire lire votre premier commentaire à un de nos invités qui a ri à gueule bec : « Elle complimente Onfray pour son sens de l’humour, et elle conclut par « et pourtant j’aime bien Onfray », ça n’a aucun sens !! » (Il est méchant, hein ?)
– De votre part, pas l’ombre d’une amende honorable rigolote sur l’absurdité de votre premier commentaire sur Onfray, ce qui aurait mis tout le monde de bonne humeur. Dommage…
Le reste de votre dernier commentaire n’a aucun intérêt.
@Tipaza 22/6/16 – 6.41
En son temps j’ai lu « Les allumettes suédoises » de Robert Sabatier, quant aux « Allumeuses suédoises », dans vos rêves ou vos cauchemars et seulement disponibles sur une plage d’Ibiza…
@Ellen
Ce que vous dites est infect. Juger Gunnar Lund et Alain Juppé uniquement sur leur apparence physique alors que tous les deux sont de belles personnes, très intelligentes et compétentes (…)
N’ayant rien eu à souffrir de la part de monsieur Lund, je ne puis rien en dire, il m’a l’air d’être un homme estimable, en revanche, il n’en va pas de même avec monsieur Juppé, hélas.
Mais comment un homme si intelligent peut-il proférer de façon péremptoire de telles… disons bêtises et pis encore en faire avec autant d’autosatisfaction ?
@Exilé
1. On écrit Lumières avec L majuscule puisque cela désigne un courant philosophique dont l’usage consacre la graphie, qu’on l’approuve ou pas.
2. Vous énoncez que la filiation Lumières-marxisme a été reconnue mais vous ne démontrez rien.
3. Engels, plus que Marx d’ailleurs, tenait à se référer aux Lumières essentiellement dans un contexte de philosophie allemande puisqu’il prétendait appliquer aux questions sociales la dialectique hégelienne. Mais en même temps, il consacre la Révolution française (avec R majuscule, événement singulier) comme l’apogée des Lumières alors qu’elle en marque la fin.
4. Vous confondez causes et effets. La scolastique d’Abélard s’appuyait sur Aristote ce qui ne signifie nullement qu’Aristote se serait reconnu dans la scolastique. Locke et Montesquieu ont authentiquement influencé les pères de l’indépendance américaine, influence que, pour ma part, je discerne mal dans le communisme de l’URSS ou de la Chine !
5. C’est très audacieux de faire de Spinoza, Locke, puis plus tard, de Diderot, Montesquieu ou Kant, les pères du marxisme ! Aussi ridicule que de faire de Jésus le premier communiste, comme certains s’y essayent !
Où l’on s’aperçoit que ce « crétin » de sbriglia, trop chevelu pour être honnête, rendait plutôt hommage aux circonvolutions pariétales de Lund et Juppé… circonvolutions dont il est, hélas, quant à lui, manifestement dépourvu !
http://www.crisco.unicaen.fr/des/synonymes/t%C3%AAte+d'oeuf
L’a pas dû fréquenter Ginette, notre Ellen !
(Non, Ellen, je ne fais pas référence au « Père Noël est une ordure » et à Gigi…)
Pour Alex, le polytechnicien, c’est plus étonnant…
@ Jean-Dominique
Notre franc-maçon de service et très cultivé en surplus !
Cher commentateur :
« Chacun voit midi à sa porte » à moins d’être aveugle ce que vous n’êtes pas et pourtant il nous serait très agréable de sortir des lumières du passé qui se sont éteintes et de réaliser le présent qui ne se passe plus ici !
Les sciences ont bouleversé la philosophie qui s’est figée en Grèce, et maintenant d’autres peuples prennent notre relais et avec une foi en l’avenir que nous n’avons plus, il faut donc redimensionner notre jugement de nous-même et des autres !
@Yves Seraye
Mon propos n’était pas de cultiver des Lumières qui seraient insurpassables mais d’identifier une tradition de la gauche française très opposée au marxisme. Philosophiquement, je viens de là et n’ai rien en commun avec le marxisme dont, je le rappelle, la social-démocratie est une branche.
Mais vous avez raison, il est indispensable de repenser une civilisation en panne et cela ne passe évidemment pas par les anciennes références. J’ai évoqué cette nécessité vitale de penser neuf à plusieurs reprises ces derniers temps ici. Mais j’avoue aussi qu’on ne sait pas par quel bout prendre l’immensité de la tâche !
@ Jean-Dominique Reffait | 22 juin 2016 à 23:11
« J’ai évoqué cette nécessité vitale de penser neuf à plusieurs reprises ces derniers temps ici. Mais j’avoue aussi qu’on ne sait pas par quel bout prendre l’immensité de la tâche ! »
L’essentiel est déjà d’en prendre conscience, ce que vous faites, puis d’en parler, ce que vous faites également !
Sortons de notre modèle et observons les autres !
@ sbriglia, non bis in idem | 22 juin 2016 à 17:10
De Geneviève je ne reconnais que la Montagne, pas la boîte à prépa privée où l’on paye pour être mieux préparé que dans le public à passer des concours publics.
Et en plus, avec vos raisonnements, vous seriez capable de dire que je leur ressemble…
PS : bravo à Mme Bilger qui corrige même les citations en anglais. Chapeau bas !