Je ne sais pas si tout le monde est comme moi mais, pour ma part, j’en ai assez des promesses.
Le seul avantage du président de la République qui aura l’honneur de nous représenter jusqu’en 2017 est que, pour ce qui le concerne, il est forcément sorti de la sphère des engagements et des espérances pour souffrir, et la France avec lui, d’une réalité qu’il ne parvient pas à maîtriser depuis 2012.
Le pouvoir égrène, au fil des jours, les désillusions et l’habitude n’y fait rien : le citoyen les prend de plein fouet mais au moins il n’y a aucun hiatus. Il n’y a que le morose et le morose !
Mais comme les promesses deviennent lassantes et répétitives avec la primaire LR dont la date se rapproche et qui sera non plus une joute pluraliste mais un immense fourre-tout, si Michèle Alliot-Marie décide à son tour de s’y présenter au prétexte que, mauvaise ministre tout le temps, elle s’est autoproclamée gardienne de l’authentique gaullisme et qu’à ce titre elle se croit nécessaire !
Chacun y va de son couplet – par exemple en matière de sécurité et de justice – en assurant que sur le plan pénal les choses changeront, que l’état de droit sera restauré, qu’on s’occupera des prisons et que la société des honnêtes gens sera protégée.
C’est peu ou prou l’antienne de Nicolas Sarkozy, de François Fillon, d’Alain Juppé ou de Bruno Le Maire. La réflexion régalienne creuse le même sillon.
Non pas que telle ou telle proclamation ne contienne pas parfois d’heureuses évidences comme dans ce propos de François Fillon : « Chacun est responsable de ses actes. Un voyou est un voyou avant d’être une prétendue victime de la société » (Le Figaro).
Ce qui cependant suscite une fatigue civique est l’inévitable et obligatoire déperdition qui affectera la pureté du projet quand le réel viendra se rappeler à lui. Alors il se délestera de sa force pour se dégrader, au mieux, en piètres compromis face auxquels il ne faudra pas se rengorger au prétexte qu’on aura résisté à la rue.
Alors que celle-ci n’aura même pas eu besoin de s’en mêler, tant la vigueur initiale programmée aura été émasculée par la prudence et précisément par cette peur anticipée d’une fronde populaire et syndicale, alibi justifiant toutes les lâchetés politiques.
Cette nausée qui nous saisit devant l’accumulation des virtualités roboratives que des personnalités plus ou moins jeunes mais ayant déjà beaucoup servi, nous font miroiter, a pour conséquence que les plus modestes, les plus mesurées, les plus vagues nous arrêtent juste avant le haut-le-coeur.
On attend aussi un peu de pudeur de la part de ceux qui ont échoué et qui prétendent à une session de rattrapage. Ils ont le droit de concourir mais qu’ils n’oublient pas qu’une première fois ils n’ont déjà pas fait leurs preuves !
Sans être forcément enthousiaste, on éprouve alors de l’indulgence, à cause des délires trop fréquents, pour les adeptes de la litote ou les pauvres en démagogie.
Ainsi Alain Juppé parvient à être relativement minimaliste au regard du futur qu’il nous annonce, quels que soient ses thèmes, et Hervé Mariton, moins usé que d’autres et moins accablé par un passé déjà grevé, se garde bien de proférer monts et merveilles, trop lucide sur la fatalité conduisant à tenir moins qu’on ne promet.
Mais la nausée des promesses a des origines plus profondes. On sait bien qu’il y a le théâtre, le simulacre d’avant, les châteaux en France, l’illimité voluptueux du verbal et du volontarisme, que tout le monde a le droit de s’ébattre avec cette fabuleuse liberté que permet l’abstraction mais que les choses sérieuses commenceront après.
Quand la réalité, sur laquelle on avait surestimé son emprise avant de se colleter à elle, surgira et sera le révélateur de ce qu’on vaut vraiment.
Il n’y aura pas seulement le retour rude de la poésie des songes vers la prose de la terre ferme mais l’implacable enseignement que seules les personnalités, les êtres dans leurs tréfonds sauront, avec les qualités exceptionnelles de courage, d’intelligence, de constance et d’intégrité exigées par la présidence d’un grand pays, ne pas rendre inconcevables, absurdes, dérisoires les professions de foi républicaine d’avant l’élection.
On a la nausée des promesses parce qu’on nous fait lanterner, on nous amuse avec elles quand l’essentiel réside dans la capacité d’affirmation d’un tempérament et d’un esprit face à la permanente dénégation du meilleur en chambre et en colloques par le pire en vrai.
Est-ce rêver que d’aspirer à un président plus fort que ce qui affaiblira la France et qu’il aura la charge de vaincre ?
Je promets de ne plus critiquer notre hôte.
François Fillon : « Chacun est responsable de ses actes. Un voyou est un voyou avant d’être une prétendue victime de la société » (Le Figaro)
Cette remarque s’adresse sans doute aux amis de son ancien patron ! Que n’a-t-il fait cette profession de foi lorsqu’il était ministre ! Quelle crédibilité peut-il avoir aux yeux de l’électorat, à moins que lui aussi mise sur l’abstentionnisme et se dise en aparté, puisque Sarkozy et Hollande y sont parvenus, j’y arriverai aussi ? A égalité avec Bartolone pour le trophée de l’ego surdimensionné, châtelains chacun à sa manière.
Ils oublient tous, ces Narcisse de la politique, que les gens sont réellement fatigués et de plus en plus énervés d’être pris pour des abrutis sans cervelle ni mémoire.
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« …des personnalités plus ou moins jeunes mais ayant déjà beaucoup servi »
Cruel mais si vrai ! On a parfois l’impression d’avoir affaire à des robots qui rejouent toujours la même scène et non plus à des personnalités pétries de conviction et quand même compétentes.
C’est facile de critiquer quand on n’est pas à la manœuvre c’est vrai, mais quand même, nous sommes en train de payer la note de décennies d’ignorance et de compromissions ce qui autorise un certain esprit critique. Repetita non placent comme disait je ne sais plus qui, que certains osent s’y remettre sans qu’on le leur demande réellement prouve que certains – et certaines en l’occurrence – de nos politiques sont vraiment à côté des réalités d’un monde qu’ils désirent ardemment gouverner.
Allez ! Légion d’honneur à tout le monde ! C’est leur tournée !
Bonjour,
« La nausée des promesses »
Tout le monde a bien compris que les promesses présidentielles n’engagent que ceux qui les croient. C’est même une phrase célèbre d’un ancien président de la République (Jacques Chirac).
Réformer la France relève de la gageure pure et simple. Le moindre projet de réforme fait descendre le peuple dans la rue. Ledit peuple étant selon les circonstances, les enseignants, les lycéens et étudiants et leurs joyeux cortèges de visages grimés qui chantent et dansent tout le long du parcours de la manif, les agriculteurs et leurs tracteurs chargés de fumier, les chauffeurs de taxi toujours aussi peu sympathiques, les syndicats avec, bien sûr, les leaders de la CGT et FO en tête qui arborent fièrement leurs banderoles, drapeaux et T-shirts à leur effigie. Un peu de pub syndicale ne fait pas de mal.
Ceci n’empêche pas cependant les prétendants à la fonction suprême de se pousser du coude pour participer au concours à la fonction suprême.
A L.R. où l’ego prend des proportions inquiétantes, ils sont déjà neuf sans compter Nicolas Sarkozy à postuler. Comme c’est parti, il va falloir procéder à des éliminatoires comme dans un tournoi de tennis.
Tous et toutes sont convaincu(e)s d’être celui ou celle que la France attendait depuis le Général.
Le fait que Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont fait étriller par les médias français, conspuer par des manifestants lors de leurs déplacements, ridiculiser par la presse internationale pour qui la France restera décidément un petit village gaulois incontrôlable, ne les effraie pas. Ils sont sûr de leur destin, convaincus d’être investis par une mission divine.
Je ne sais plus vraiment s’il faut en rire ou en pleurer.
Je ne sais pas si tout le monde est comme moi mais, pour ma part, j’en ai assez des promesses.
Je vous rejoins sur ce point.
De plus, comment pouvons-nous encore croire les promesses de ceux qui nous promettent demain, dans un contexte difficile, ce qu’ils auraient pu et dû faire hier alors qu’ils avaient tous les atouts dans leurs mains ?
Rappelons cet aphorisme dû à Henri Queuille : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent », repris régulièrement avec cynisme à leur compte par tous les radicaux-socialistes de la fausse droite qui se sont succédé aux affaires, dont Jacques Chirac.
Au fait, Alain Juppé ne s’inscrit-il pas dans la ligne de ce dernier ?
Il est de bon ton de taper sur les politiques, de souligner leur incapacité à tenir leurs promesses, leur impuissance à maîtriser les événements, leur inaptitude à changer la vie. Et il est vrai qu’après chaque élection la déception provoquée par l’élu est proportionnelle à l’espoir que l’on avait placé dans le candidat.
Est-ce seulement la faute des hommes et des femmes politiques qui nous promettent monts et merveilles pour obtenir nos suffrages ? Et si le « Peuple », le fameux « Peuple » y avait sa part de responsabilité, et même la part principale ?
Il faut tout d’abord accepter l’idée que les politiques ne peuvent pas tout. Lionel Jospin a payé cher son aveu lorsqu’il a reconnu à l’occasion d’un plan social que l’Etat ne pouvait tout. Il faut ensuite admettre que le futur n’est pas entièrement prévisible et que les dirigeants doivent modifier leurs priorités face à l’inattendu : Nicolas Sarkozy surpris par la crise de 2008, François Hollande confronté aux attentats.
Et surtout expliquer aux citoyens que ce sont eux qui choisissent. Vous rapportez le propos de François Fillon : « Chacun est responsable de ses actes. Un voyou est un voyou avant d’être une prétendue victime de la société ». On serait tenté de dire chacun est responsable de ses actes. Un citoyen est un citoyen avant d’être victime des politiques.
Les citoyens préfèrent souvent les promesses au langage de vérité, les démagogues aux hommes d’Etat. Churchill est battu aux élections de 1945, de Gaulle, qui n’est pas écouté après la Libération, démissionne en janvier 1946, Schröder après avoir réalisé les réformes aujourd’hui unanimement saluées perd les élections en 2005.
Oui il faut malheureusement se rendre à l’évidence la démagogie, le populisme payent. Quel est aujourd’hui le parti qui recueille le plus de suffrages ? Celui qui fait les promesses les plus invraisemblables, celui qui promet de baisser les impôts, d’augmenter les subventions et les salaires, qui s’oppose à toute évolution du Code du travail, celui qui résout tous les problèmes économiques en faisant sortir la France de l’Euro : le FN.
Alors que ceux qui se piquent d’avoir une influence sur l’opinion expliquent aux citoyens qu’il ne faut pas tout attendre d’un hypothétique homme (ou femme) providentiel, qu’il ne faut pas réserver leur vote à ceux qui promettent la lune, bref qu’il faut se comporter en citoyen et pas en consommateur « d’une offre politique ».
Très bon article. Pour ceux qui n’auraient pas la patience d’en prendre connaissance, voici un résumé possible, sous forme de rappel : les programmes électoraux ne sont pas faits pour se contraindre, mais simplement pour être élu.
Variante : T’as qu’à croire, Charles (ce qui n’oblige pas à voter).
Le pensionnat dans des conditions toutes particulières (comprenne qui peut), je ne peux en dire plus ! m’a appris ce qu’est la bande organisée contre l’autorité. Les cheffes de bande mangent à la même table, partagent les
mêmes horaires et le même règlement intérieur…
La politique est devenue le pensionnat cad un milieu fermé où tous se connaissent et ont envie de montrer leur musculature…
Mais le pensionnat n’est pas soixante-cinq millions d’habitants pour lesquels il faut apprendre à tenir son rang chez soi d’abord et ensuite dans ses rapports avec les autres pays.
Alors leurs promesses…
« Cette nausée qui nous saisit devant l’accumulation des virtualités roboratives que des personnalités plus ou moins jeunes mais ayant déjà beaucoup servi, nous font miroiter »
En réalité « les cimetières sont pleins de gens irremplaçables, qui ont tous été remplacés » (Clemenceau)
Il en est des promesses comme des menaces, elles ne sont jamais appliquées comme on les avait annoncées.
Tout simplement parce que personne ne maîtrise le futur, parce que l’avenir n’est pas la simple extrapolation du présent et du passé, mais aussi parce que les hommes émetteurs ou récepteurs des promesses et des menaces sont devenus autres, le temps ayant fait son œuvre.
Ce principe philosophique et donc théorique énoncé, il convient de passer aux «Travaux Pratiques ».
Nous assistons à la fin programmée de la démocratie représentative dans le monde occidental et plus particulièrement en Europe.
Cette fin programmée est le résultat imprévu de la mondialisation qui a généré des élites hors sol et un Peuple enraciné par nécessité ou obligation pour survivre.
Les politiques en France, mais aussi en Europe, ont tous fait allégeance à une structure technocratique l’U.E. qui impose des règles de fonctionnements auxquelles aucun responsable ne peut échapper.
Il y a donc une contrainte par le haut.
En bas il y a des forces de résistance fortes au changement, parce que le Peuple sait par expérience qu’en attendant les lendemains qui chantent, il subira un présent douloureux. On sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on va gagner.
Entre ces deux contraintes supérieures et inférieures, les politiques ne peuvent prospérer qu’en s’échappant de la réalité par le rêve, qui se traduit en promesses qu’ils savent inapplicables.
Dans ces conditions la démocratie devient de la démagogie avec tous ses possibles.
Ce n’est pas un hasard si ce que l’on appelle avec mépris le populisme prospère partout.
Ce populisme est un appel au secours d’un peuple qui constate que ses dirigeants ont perdu, non seulement l’autorité que confère un mandat, puisque rien ne peut être fait sans l’accord de la technostructure de l’U.E., mais aussi qu’ils ont perdu la boussole qui permettrait à ce mandat d’être utile.
Le pays est devenu un bateau ivre ou pire un pédalo voguant au gré des vents.
@Monsieur Ghinsberg
Et si le « Peuple », le fameux « Peuple », y avait sa part de responsabilité, et même la part principale ? Où vous situez-vous vous-même ? Au-dessus ou au-dessous ?
Il n’y aurait pas besoin de réviser le Code du travail s’il ne se trouvait pas de pseudo-juges pour condamner les employeurs à des indemnités exorbitantes pour des licenciements prétendus abusifs.
J’entendais à la radio qu’une femme de 54 ans avait obtenu 80 000 € de dommages et intérêts pour licenciement abusif. Sachant que tout salarié peut provoquer un licenciement qui sera interprété comme abusif dans une petite entreprise, seuls les petits entrepreneurs inconscients du danger qu’ils courent, embauchent.
Ce n’est pas tant le Code du travail qui coule notre pays que les magistrats des chambres d’appel en droit du travail appelées « chambres rouges » dans le milieu judiciaire (souvent d’anciens conseillers prud’homaux, délégués syndicaux dont la formation en droit est l’accessoire lointain de l’idéologie) et ceux de la chambre sociale de la Cour de cass encore plus rouges que rouges.
Par ailleurs, si les tribunaux administratifs renvoyaient les élus voyous en correctionnelle chaque fois qu’un excès ou abus de pouvoir délibéré était constaté, il n’y aurait plus d’élus voyous.
Si on mettait en prison les magistrats qui bafouent délibérément le droit – par idéologie, par fraternités, ou par corporatisme car moins la justice est fiable plus ça fait de postes et avancements de magistrats et de rémunérations d’avocats -, notre justice marcherait bien, et le droit serait stable.
Le problème fondamental de notre pays est que sa justice est pourrie jusqu’à l’os, et que tout le monde en a tellement la trouille – preuve qu’elle est pourrie – que personne ne la dénonce.
Je ne comprends pas que vous ne compreniez pas le véritable sens du mot promesse : « Moi je… promets que… ceci cela », ne veut pas dire qu’une promesse a pour but d’être tenue mais envisagée seulement. Si le Poussah avait dit : « Je tiens ma promesse… ou mieux « Je vous promets de tenir mes promesses », il aurait donc promis de tenir sa promesse. Il n’est pas fou notre Calife, c’est un grand stratège en enfumage du peuple.
La nausée des promesses.
Cher PB, vous parlez des promesses électorales que commencent à nous faire connaître les candidats à la prochaine élection présidentielle. Pourquoi la nausée ? Il est bien plus compliqué, à notre époque, de vouloir être homme politique, représentant élu d’un peuple invisible et insaisissable, que, par exemple, magistrat disant le droit, ou inspecteur disant le code du travail, ou radar automatique disant le code de la route… Que ces activités sont faciles à exercer : il n’y a à appliquer que ce qui est écrit / prescrit par d’autres, même pas choisi / considéré par soi-même !
Toute organisation / réorganisation du mode de vie, du cadre de vie d’une population diverse / hétérogène est compliquée. Même le choix du menu d’un repas de fête familiale paraît compliqué dès qu’il y a trois générations, deux déjà connues et une nouvelle qui se manifeste. Nous vivons en France, avec la devise et la constitution de la République, et les hommes politiques français de notre époque proposent ce qui leur paraît souhaitable pour nous tous. A nous de choisir : je n’ai, pour ma part, encore rien trouvé de nauséabond (qui donne la nausée) : mais c’est peut-être ma propre constitution et ma propre devise qui m’évitent cette gêne.
De la sueur et des larmes, voilà ce qu’il conviendrait de promettre pour que ce peuple de vautrés, d’assistés et de geignards prenne (ou reprenne) en main son destin. Un effort où chacun devrait se sentir partie prenante selon ses compétences ou son talent. Ce qui suppose évidemment la relégation ou la neutralisation définitive de toutes les fausses élites afin que le système actuel pourri de longue date par la tête s’effondre et fasse place nette.
« …plus de travail, plus de foi, plus d’enthousiasme, un pas, un autre pas, encore un autre pas et tenir gagné chaque pas ! C’est d’une remontée jamais vue que je parle (…) et malheur à celui dont le pied flanche ! » (Aimé Césaire)
Les promesses seraient peut-être plus faciles à tenir si les interlocuteurs essayaient de prendre les problèmes à partir des éléments factuels et non d’une façon doctrinaire comme c’est systématiquement le cas quand on a affaire aux mouvements étudiants.
A ce sujet j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi les responsables des syndicats étudiants sont recrutés parmi ces fils à papa friqués qui ont tout le mal du monde à décrocher une petite licence après avoir usé leurs fonds de culotte à la fac pendant une dizaine d’années.
Dressons un peu leur portrait :
– William Martinet baccalauréat en 2006. Licence en biologie à l’âge de 27 ans.
– Alexandre Leroy 27 ans, lui aussi. Licence en lettres modernes et licence en histoire. C’est déjà mieux mais il semble qu’il ait beaucoup de mal à atteindre le cap de la maîtrise.
A ce rythme tout laisse à penser que nos présidents de syndicat auront leur master 2 autour des 45 ans… Manifestement ils prennent tout leur temps pour rentrer dans la vie active. Enfin quand je dis vie active, ils arriveront bien à se dégoter une place de fonctionnaire grâce aux relations de papa, comme c’est le cas de Bruno Julliard qui après son bac obtenu en 1999 était encore étudiant en seconde année de master de droit public en 2007.
Heureusement la maire de Paris l’a pris sous son aile et désormais il coule des jours heureux en tant qu’adjoint à la Culture (oui, la Culture !) à la Mairie de Paris.
Les négociations avec le gouvernement seraient sans doute plus constructives si les leaders des syndicats étudiants étaient choisis parmi les brillants élèves et non parmi les sous-doués notoires de l’enseignement supérieur.
Mais sans doute les bons élèves, malgré leur intelligence, n’ont-ils pas le profil de l’intellectuel bon teint qui est de mise dans toute bonne faculté.
Le bateau France est en pleine dérive et il n’y a rien à attendre de ceux qui le pilotent actuellement. Beaucoup de conseillers, mauvais conseilleurs qui n’ont aucune expérience des affaires et de multiples freins de la part des sectaires conservateurs qui s’entêtent dans des scénario du passé et qui manipulent notre jeunesse dont une partie complétement démotivée. Le futur Président et son équipe devront redresser la barre d’une façon énergique pour éradiquer le mal qui nous ronge, à savoir le manque de croissance responsable en grande partie du chômage qui gangrène notre société. Il aura 100 jours pour mettre en œuvre trois projets prioritaires pour attaquer le mal à la racine en procédant par ordonnance. Les services de Bercy savent sur quels boutons appuyer pour relancer concrètement la machine, seule la volonté politique est à même de redonner l’espoir et le concrétiser. Aujourd’hui on bricole pour ne mécontenter personne afin de s’assurer des votes utiles, alors qu’il s’agit de chirurgie lourde à mettre en œuvre pour tenter de sauver le patient France qui s’enfonce dans le coma. Qui osera ? Alors adieu les petits arrangements politiques et exit ceux qui continuent à ne pas vouloir comprendre qu’il est urgent de prendre des mesures drastiques pour éviter le naufrage. Et ça doit commencer par un grand nettoyage destiné à dégraisser le mammouth qui prospère grâce à l’énorme gaspillage d’argent public. Les pistes sont archiconnues, il nous manque un patron, un vrai.
Plutôt que la nausée des promesses, ce sont surtout les kilomètres de couleuvres avalées à la suite des promesses non tenues qui nous donnent la nausée ; exemple récent : François Hollande.
@jlm
En plein dedans !
Le seul qui ne nous donne pas la nausée c’est Alain Juppé.
Des phrases courtes et ineptes, véritable pot-pourri de Mac Mahon, du général Boulanger, avec un zeste de Maréchal Pétain.
Son florilège nous épuise sans nausées.
– « Les agriculteurs souffrent, il faut les soutenir »,
– « La France doit tenir son rôle »,
– « Nous devons éviter tout débordement »,
– « Ce qui se passe en Syrie est extrêmement préoccupant »,
– « C’est avec de fortes convictions que se trace le chemin »,
– « Une vigilance accrue s’impose »,
– « Je ne mangerai plus de cerises en hiver »,
– « J’aime le café Grand’Mère »,
– « Passez-moi la salière, je vous prie ».
Avec Juppé pas de nausées, ni de migraines.
@Achille
Les fils à papa que vous citez n’ont qu’un horizon, celui de se caser via la politique dans des sinécures pour profiter au maximum, glander et activer les réseaux de contestation. Quant aux meilleurs, ceux qui bossent et se donnent du mal pour s’en sortir, vous savez très bien qu’ils ne sont pas forcément les bienvenus à une époque ou tout est orchestré pour ratisser vers le bas. Et c’est cette politique « gauchiste » qu’il va bien falloir mettre hors d’état de nuire.
Si le parti socialiste veut encore avoir voix au chapitre, il va devoir faire un choix, construire avec les vrais sociaux-démocrates et dégager les contestataires professionnels qui freinent toutes les évolutions incontournables destinées à satisfaire une gestion adaptée à notre temps.
Il y a de la place chez Mélenchon pour ceux-ci.
Bonjour,
Bien évidemment que nos candidats à la primaire de l’UMP et à celle éventuelle du PS font des promesses fortes. Imaginez-vous un candidat déclarant qu’il va faire une réformette par ci, un bricolo par là ?
Ce qui m’importe surtout, c’est leur capacité à les tenir.
Vous savez fort bien qu’il faut des réformes profondes, qui seront souvent fort désagréables pour certaines catégories de population, en particulier celles qui peuvent paralyser le pays ou qui jouissent d’un soutien médiatique absolu, comme les intermittents du spectacle et qui seront combattues par tout ce que la France compte d’apparatchiks politiques, syndicaux et associatifs accrochés à leurs privilèges comme des berniques à leur rocher.
L’extinction des arrosoirs à pognon destinés à acheter la paix dans certains quartiers risque aussi de provoquer quelques « incivilités ».
Donc ces réformes ne pourront se faire qu’avec le soutien du peuple et par conséquent elles doivent avoir été clairement annoncées par celui ou celle qui sera élu et qui aura la volonté de les mettre en oeuvre.
Or, vous avez d’un côté la gauche dont les projets sont nuisibles et de l’autre, l’UMP dont certains projets sont nuisibles et dont la capacité à tenir les promesses pour le peu qui serait utile est proche de zéro.
Par ailleurs, pour rebondir sur certains commentaires :
Oui, les Français sont prêts à faire des efforts, mais uniquement s’ils sont convaincus qu’ils bénéficieront à terme de ces efforts. Cela est valable pour tous : combien de citoyens limitent volontairement leur activité pour ne pas payer des charges démentes destinées à entretenir toute une population d’assistés ?
De même, les réformes Schröder étaient passées en Allemagne, car les salariés savaient qu’ils profiteraient d’une amélioration de l’économie, notamment dans l’automobile. Mais, en Allemagne, les syndicats ne sont pas des mafias sectaires et dogmatiques qui se tamponnent des intérêts des travailleurs et du pays (je mets le MEDEF dans le même sac).
Non, le principal problème n’est pas l’absence de croissance, qui n’est qu’un effet des politiques suivies depuis 42 ans (élection de cette calamité que fut Giscard).
Le problème essentiel est identitaire et il va exploser s’il continue à être méprisé. Je ne développe pas pour ne pas être trop long.
Quant aux « syndicats » étudiants, ou pire, « syndicats » de lycéens, c’est un non sens absolu. Ce sont de pures créatures du PS, infiltrées par les gauchistes et les voir se retourner contre leur créateur fut pour moi une occasion de franche hilarité.
Petite citation de Francis Bacon :
« Je note que certains mots spirituels et piquants qui ont échappé à certains princes ont mis le feu aux séditions. César se fit un tort infini par cette parole : « Sylla ignorait les lettres, il ne sut pas dicter » car elle trancha net l’espoir caressé par certains qu’un jour ou l’autre il se remettrait de la dictature.
Galba se ruina par cette phrase : « J’enrôle je n’achète pas les soldats » car elle fit perdre aux soldats l’espoir d’un présent. Probus également par ce mot : « Si je vis,
l’Empire romain n’aura plus besoin de soldats » ce qui les désespéra. Il n’est pas douteux que dans les questions brûlantes et les réponses chatouilleuses les
princes feraient bien de prendre garde à ce qu’ils disent, et surtout à ces phrases concises qui volent comme des flèches et qu’on tient pour dardées du fond de
leur secrète visée. Quant aux longs discours, ce sont choses fastidieuses auxquelles on prête moins d’attention. »
Monsieur Philippe Bilger, que feriez-vous si vous étiez Président ?
@Xavier NEBOUT
Objection, votre honneur !
Les chambres d’appel en droit du travail ne sont absolument pas composées d’anciens conseillers prud’homaux ou d’anciens délégués syndicaux. Ce sont des magistrats professionnels, conseillers à la cour d’appel, qui statuent, conformément au pouvoir d’appréciation qui leur est concédé. A ma connaissance seulement environ 20% des jugements prononcés par les Prud’hommes sont frappés d’appel dont 20% au final sont retoqués ou modifiés.
@Savonarole
Moi non plus je n’ai ni migraine, ni nausées avec Juppé !!
Juppé : « l’Islam est compatible avec la République »
Onfray : « Vous avez lu le Coran ? »
Juppé : « Non »
Je n’ai rien à ajouter…
« Michèle Alliot-Marie décide à son tour de s’y présenter au prétexte que, mauvaise ministre tout le temps, elle s’est autoproclamée gardienne de l’authentique gaullisme et qu’à ce titre elle se croit nécessaire ! » (PB)
Commençons par ce point, je n’ai jamais pu comprendre quelle a été la raison profonde de cette nomination de ministre. Aucun rayonnement, sous une apparence creuse de coups de menton, engoncée dans des rôles qu’elle éclairait à la bougie.
Si elle se référait à un gaullisme, j’aimerais savoir lequel, à ce que je sache Mongénéral n’envisageait pas de prendre sa retraite dans une marina en Tunisie, le Canard en avait fait ses choux gras à l’époque.
Piètre responsable qui a écumé les fonctions mais dont l’histoire retiendra peut-être qu’elle aurait pu être navigatrice de plaisance.
@Jabiru
Oh zut alors, voilà que maintenant il faut suivre des cours de maths pour participer au blog de P. Bilger !!
Au fait, 20 % de 20 %, cela fait combien par rapport au nombre de jugements initiaux des « prud’hommes » ?
😉
En fait, le taux d’appel en premier ressort en matière de conseil prud’homal sur les jugements au fond est bien plus élevé que le chiffre de 20 % annoncé :
2008 = 60,7 %
2011 = 62.1 %
2012 = 67 %
2013 = 67.7 %
(Taux à rapprocher de celui des autres juridictions : TC=13%, TI=6,3%, TGI=19,2% cf. rapport Lacabarats, page 8)
Les statistiques plus précises sur http://www.justice.gouv.fr/statistiques.html#statistique-judiciaire
Quelques liens
http://www.justice.gouv.fr/art_pix/1_stat_chiffrescles10_20101213.pdf
http://www.justice.gouv.fr/art_pix/1_stat_Chiffres_cles_2013.pdf
http://www.justice.gouv.fr/art_pix/1_stat_livret_final_HD.pdf
http://www.justice.gouv.fr/publication/chiffres_cles_20151005.pdf
Pour aller plus loin, le rapport Lacabarats de 2014
L’avenir des juridictions du travail : vers un tribunal prud’homal du XXIe siècle
http://www.justice.gouv.fr/publication/rap_lacabarats_2014.pdf
Si François Fillon est obligé de rappeler des évidences, c’est bien que les Français sont désemparés et que les évidences ne sautent pas aux yeux. Comment ne le seraient-ils pas désemparés, désabusés devant tant d’irresponsabilité depuis des décennies mais à la vitesse grand V depuis quatre ans ?
Plus le temps passe, plus les lois mal ficelées et mal présentées provoquent colère et interrogations. Ce gouvernement divise alors qu’il ne prône que le rassemblement. C’est vrai que la période est morose, que les gens sont moroses parce que la désespérance et le manque d’avenir est flagrant. Pas difficile de le constater partout où nous regardons.
Le plus grave c’est que les gens ne croient plus à rien ni à personne, qu’ils voient les effets boomerang de notre laxisme et de notre tolérance aveugles nous péter à la figure.
Au lieu d’imaginer un système social et économique adapté à la mondialisation progressivement devenue incontournable, les « ravis de la crèche » n’ont pas su protéger leurs citoyens, ils ont inventé des slogans et des phrases toutes faites pour nous montrer que nous avions tort, que nous allions vivre dans un monde meilleur, universaliste où toutes les cultures se mélangeraient pour le bonheur et la richesse de tous, avec les récurrentes litanies utopistes. Et nos élites enfermées dans leur bulle de bien-être ont fini par ignorer les malheurs de leur peuple, y compris et surtout la gauche censée comprendre et oeuvrer pour ce peuple, mais devenue une gauche caviar.
Seulement, aujourd’hui, l’Europe décline et se délite, les Etats se barricadent, la France ne sait plus où elle en est. Car dans la pré-campagne aussi bien chez LR que celle du Président, personne n’ose parler de la crise identitaire, du flot de migrants qui provoque une crise humanitaire sans précédent mais déstabilisera immanquablement la vieille Europe par son ampleur, par sa culture différente, par l’ouverture envers une Turquie hégémonique. Nos dirigeants ont voulu se bander les yeux et maintenant ils continuent, sauf que les Français voient clair, eux. Et c’est là où ils se fourvoient. Qu’ils abordent les vrais problèmes humainement et de façon pragmatique… et les Français les croiront à nouveau.
Comme Cassandre, je prédis un avenir sombre et des troubles inévitables dans ce pays et en Europe. Personne ne voulait la croire, et pourtant…
« Mais la nausée des promesses a des origines plus profondes. On sait bien qu’il y a le théâtre, le simulacre d’avant, les châteaux en France, l’illimité voluptueux du verbal et du volontarisme, que tout le monde a le droit de s’ébattre avec cette fabuleuse liberté que permet l’abstraction mais que les choses sérieuses commenceront après.
Quand la réalité, sur laquelle on avait surestimé son emprise avant de se colleter à elle, surgira et sera le révélateur de ce qu’on vaut vraiment. »
Il est bon de rêver. Bon aussi de confronter rêves et réalité avant l’épreuve du pouvoir, faire un bac blanc, en somme.
Comment ? Tout le monde le sait, par un gouvernement fantôme. Sur tout, l’opposition doit dire sérieusement, comme au pouvoir, ce qu’elle déciderait dans tel ou tel cas.
Dur de promettre ceci ou cela, pire d’oser demander des chèques en blanc au peuple. Mais tout le monde peut et doit se préparer au pouvoir, et le mieux est par un gouvernement fantôme. Toute opposition qui la première le fera gagnera en crédibilité et incitera par son exemple l’autre à l’imiter.
@Achille
Réformer la France relève de la gageure pure et simple. Le moindre projet de réforme fait descendre le peuple dans la rue.
C’est vrai, mais la dernière de ces lois, dite El Khomri prouve à quel point nos politiques n’ont ni l’art ni la manière et passez-moi l’expression triviale : ils s’y prennent comme des manches.
Voilà des mois que les patrons et les petits surtout, réclament des réformes du Code du travail pour mieux résister à la concurrence étrangère et surtout pourvoir embaucher plus facilement. Cela était compréhensible, sauf que nos gouvernants s’en moquaient de ces demandes, trop patronales. Et d’un coup, sans aucune pédagogie préalable, sans concertation (pour des chantres du syndicalisme surtout) on nous présente une loi pour le moins incompréhensible même pour ceux qui y étaient favorables.
Comment admettre que des entreprises (et nous pensons immédiatement aux multinationales ou grosses PME) puissent licencier alors que leurs bénéfices sont excellents. Les Français comprennent immédiatement qu’ils vont être les dindons de la farce. Ces entreprises dont certaines peu regardantes, pourront licencier des services entiers pour mieux délocaliser, réembaucher des petits salaires, des salariés détachés aux charges insignifiantes, des temps partiels, etc. Un pied de nez aux travailleurs au moment où des milliers de réfugiés et donc futurs salariés potentiels vont arriver sur le marché du travail et être moins regardants.
Tout cela pour aller vite, gagner des voix à droite et dans le petit patronat. Une loi pré-électoraliste sans conteste.
Comment voulez-vous que les Français ne descendent pas dans la rue, les jeunes en particulier déjà si inquiets de leur avenir, des jeunes qui savent que l’ascenseur social n’existe plus. Et encore, les salariés du privé n’ont pas l’habitude de battre le pavé, sinon la manif de mercredi aurait été beaucoup plus importante, Mais si on interroge les salariés autour de nous, ils sont très en colère.
Tout est fait pour parce que nos politiques ne comprennent rien au peuple, ils gouvernent sans lui.
La loi EK est la dernière en date mais on peut prendre toutes celles qui ont été votées ou instaurées récemment, elles créent le mécontentement car elles ne répondent pas et même vont à l’encontre de ce que veut le peuple. Ils sont les sachants et les autres, les gueux.
Les dirigeants ont peur des référendums, pourtant il faudra bien l’utiliser un jour sauf à ne plus vivre dans une démocratie.
@ Marc GHINSBERG
Oui vous avez raison : les gouvernants ne peuvent pas tout. Sauf que c’est à eux de montrer l’exemple, comme dans la sphère privée les parents restent des exemples pour leurs enfants.
Et là, les exemples… sont vraiment mauvais, entre mensonges, attitudes dispendieuses et lois laxistes, dissimulations de faits. C’est fait ce que je dis, pas ce que je fais…
Bonjour Monsieur,
Ma question peut vous paraître étonnante et hors sujet mais la voici :
En Suisse romande nous parlons français mais notre français n’est pas toujours le même que le vôtre.
En Suisse, une promesse est une promesse. Cela ne se transgresse pas et aucun politicien ne fait de promesses ; il dit ce qu’il va faire et si ça ne se fait pas, c’est bien fâcheux mais ce n’est pas de sa faute :-).
A la lecture régulière de différents journaux français, je constate que le politicien français ne fait pas non plus de promesses ; il « dit » mais ce « dit » est jugé promesse par le citoyen ce qui amène une grande confusion.
Pourriez-vous s’il vous plaît Monsieur Bilger me dire ce qu’est une promesse ?
Un grand merci pour votre blog que je visite très régulièrement.
M. Valls avait déclaré « aimer l’entreprise » cad aimer les patrons !
Un vieux complexe « apparat-chic » sans doute !
Mais il l’a son entreprise n’est-il pas ? Les employés de l’Etat !
Le Code du travail ne s’applique pas pour ses employés ? On embauche jeune pour l’Etat ? En CDI ? Pour faire appliquer des lois qui ont tendance à ne pas concerner cette entreprise ?
La sécurité du travail pour ceux qui ne produisent rien et l’insécurité pour les autres ? Et ça ose parler de « compétivité » ?! Quand pour la moindre question que vous posez dans une administration vous obtenez pour toute réponse : ah, c’est comme ça, c’est l’administration.
Etre payé pour dire ça ? J’exagère le trait…
La différence entre le montant des retraites du privé et celles du public pour le même nombre d’années travaillées est un propre scandale !
Alors l’Etat le plus grand pourvoyeur d’inégalités ?!
@ Jabiru | 12 mars 2016 à 17:25
Réduire le mécontentement des jeunes aux seuls mouvements estudiantins politisés de la Sorbonne et de Paris Dauphine est un raccourci pour le moins rapide.
La jeunesse ne se réduit pas à cette image simpliste véhiculée par les médias.
Le nombre d’étudiants qui font des études longues est relativement faible au regard des jeunes dans leur globalité. La plupart doivent trouver rapidement un travail après le bac (quand toutefois ils l’obtiennent, mais de nos jours, avec les consignes de « surnotation », cela ne représente plus vraiment de difficultés) ou après deux ou trois ans d’études supérieures, leurs parents n’ayant pas les moyens financiers pour les laisser glander pendant dix ans dans une fac.
La politisation à outrance de nos universités, phagocytées par de pseudo-intellectuels qui ont beaucoup lu mais peu compris et se réclament encore d’une doctrine collectiviste totalement archaïque de nos jours, est un véritable fléau qui a un effet désastreux sur la réputation de nos universités et grandes écoles (encore que ces dernières soient moins affectées que les facs).
Ce n’est pas par hasard que nombre d’étudiants français (des vrais, pas des glandeurs) sont de plus en plus tentés d’aller passer leurs diplômes dans des universités étrangères aux Etats-Unis, en Angleterre et en Allemagne en particulier, quitte pour cela à faire un prêt pour payer leurs études. C’est un gros sacrifice mais le retour sur investissement est très intéressant car l’emploi à la sortie est assuré.
Il serait temps que les médias arrêtent de regarder la jeunesse par le petit bout de la lorgnette que sont les syndicats de l’UNEF ou de la FAGE car ceux-ci ne sont absolument pas représentatifs de la jeunesse actuelle.
Oui Monsieur Bilger tout comme vous, marre des promesses jusqu’à la nausée !
Ne jamais oublier qu’il n’y a de promesses que les promesses d’intention. Bien sûr que les politiques veulent tous notre bien, tous sont prêts à dire n’importe quoi, c’est leur seule manière d’accéder au pouvoir, il leur faut être dans la surenchère perpétuelle.
Ils veulent tous notre bien, ils veulent surtout le leur ahaha
Difficile d’y mettre fin, la seule solution les Français électeurs, c’est-à-dire nous, sommes incapables de faire le nécessaire, ne plus les élire en forçant les commissions d’investiture à ne pas renouveler sans fin toujours les mêmes, en exigeant que ceux/celles qui ne se sont pas montrés dignes de leur mandat soient virés à jamais, exemple Sarkozy pour le plus visible, le plus vivace… Sarkozy ne devrait pas pouvoir être à nouveau candidat !
Il faudrait que les Français s’approprient et propagent cet adage « La politique est une charge citoyenne, pas un métier »…
Commençons par ne pas réélire plus d’une fois un maire, un député etc. ils finiront bien par comprendre, exigeons que ceux/celles qui prétendent être capables de nous gouverner aient un « vrai » métier à l’extérieur de la politique dans un secteur marchand, qu’ils cessent d’être les marionnettes de communicants, cessons d’élire des fonctionnaires qui ne savent que gérer comme l’est la Fonction publique c’est-à-dire mal…
La France est une démocratie molle, très molle, nous sommes peu éloignés d’une économie administrée, et c’est notre faute ! Soyons plus exigeants vs ceux que nous élisons.
La classe politique française est ce que nous en avons fait, elle est notre miroir, c’est nous qui l’avons élue… et elle nous le répète sans cesse et en vain « pour être nommé ministre, il est quasi obligatoire d’avoir été élu »… exemple Macron qui est conspué, quasi illégitime parce que non-élu, un peu de cohérence ne nuirait pas à certains d’entre nous !
Le fait d’avoir été élu n’est pas du tout un gage de qualité, juste la preuve d’une grande disponibilité de temps pour faire campagne sans grand risque pour une carrière, enfin un emploi alimentaire dans un truc administratif qui ne requiert pas trop d’engagement personnel, juste un peu de présence !
@Marc Ghinsberg
Ah je préfère, j’ai craint un instant que vous ne vous situiez trop au-dessus. Ainsi vous pouvez vous rendre compte que tout est verrouillé et que le peuple n’a guère de leviers pour changer les choses pour qu’elles lui profitent aussi, car une fois que les dirigeants sont en place – malheureusement ce sont les moins bons qui sont promus – le résultat est ce qu’il est aujourd’hui, assez anarchique mais toujours dans le sens de ceux qui en profitent.
Je trouve par trop injuste de reprocher à ceux qui subissent et sur qui la répression est toujours menaçante, les échecs des puissants (à gauche comme à droite) à servir autre chose qu’eux-mêmes.
@Michelle D-LEROY
« Comment admettre que des entreprises (et nous pensons immédiatement aux multinationales ou grosses PME) puissent licencier alors que leurs bénéfices sont excellents. »
Oui et je me demande s’il aurait été imaginable de créer un droit du travail protecteur des petites entreprises qui ne soit pas jugé discriminatoire par les hautes instances car en effet les petits patrons qui ne délocalisent pas eux doivent être mieux protégés qu’ils ne le sont actuellement.
Oulàlà ! je vous arrête ! les petits patrons ne se gênent pas pour licencier abusivement des personnes pour pouvoir embaucher à un prix horaire inférieur ! Et quoi de plus facile qu’une PME pour ce faire ?
Au fait, j’ai oublié de vous dire : je me présente à la primaire de la fausse droite.
Pan sur le bec ! Je me suis emmêlé les crayons, Tunisie semblait plus juste que Maroc, mais entre les casinotiers et toutes ses propres affaires relevées par le Palmipède il y avait de quoi se perdre : MAM doit confondre le rayonnement de la nation à travers le monde, cher aux gaullistes, avec son propre rayonnement et ses accointances, pauvres de nous, vite qu’elle s’en aille à jamais.
Le billet met l’éclairage sur ce qui rend les citoyens frustrés et les votes si minces, personne n’y croit plus ou plutôt pas grand-monde et bien sûr MLP n’a même pas à se baisser pour ramasser tout ce qui tombe.
@ Achille
« Je ne sais plus vraiment s’il faut en rire ou en pleurer. »
Cher Achille, j’irai plus loin, c’est à vomir.
@ J.Béguin | 12 mars 2016 à 22:42
Je trouve votre question très intéressante.
Pour moi une promesse est un contrat, non écrit, non signé, qui n’engage pas légalement mais qui engage moralement, dans la mesure où la crédibilité de la parole donnée est en jeu. Elle diffère de la bonne résolution, telle qu’on peut en prendre le matin du premier janvier : ex. faire plus d’exercice, ranger le cagibi ou arrêter les sucreries.
Les promesses des candidats politiques tiennent autant du deal que de la promesse : votez pour moi, et voilà ce que je ferai pour vous. Qu’ils s’engagent sur une politique générale (« Je vais faciliter l’entrée des jeunes sur le marché du travail » donc, les jeunes, votez pour moi) ou sur les résultats (« cette année j’inverse la courbe du chômage »), ils s’engagent à mener une certaine politique en contrepartie de leur élection, ce qui est la moindre des choses me direz-vous. On peut déjà remarquer que dans la mesure où ce qui est un droit – comme le travail, la retraite ou l’accès aux soins de santé – devient l’objet d’un deal, il y a évidemment un peu de chantage dans l’air.
Par ailleurs, ces promesses de campagne sont affaiblies par leur caractère symbolique, elles font partie de ces rites républicains auxquels on prétend souscrire sans y croire un traître mot – j’utilise cette expression à dessein. Même précises (inversion de la courbe du chômage avant telle date), même fallacieuses, elles conservent une part de la pureté que nous prêtons en France aux bonnes intentions dans notre hiérarchie éthique, elles servent de critère quasi unique alors que les actions entreprises et les résultats nous paraissent des critères de jugement plus discutables et circonstanciels. Nous croyons être rationnels et cartésiens, et nous avons ce proverbe qui nous dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions, mais c’est la théorie qui nous guide à chaque pas, qui nous est inculquée à l’école, dans les media, dans les discours de nos leaders politiques. Elle imprègne notre morale, et même notre justice pour laquelle il arrive que les délits ne soient pas tout à fait les mêmes en fonction de votre statut ou de votre couleur politique. Et un contrat n’est pas forcément un contrat, s’il a été conclu dans le cadre d’une campagne électorale.
À vrai dire, on ne voit pas, commes vous le faites remarquer, ce que viennent faire les promesses en politique. Les programmes électoraux devraient suffire. Et si nous étions dans une démocratie parlementaire, nos élus devraient pouvoir veiller au grain. Mais notre système concentre les pouvoirs à l’Élysée et un peu à Matignon, la Chambre des Députés enregistre – ou pas, il y a le 49.3. Quant au peuple, il ne peut rien proposer, seulement protester, et plus c’est brutal, plus le pouvoir de nuisance de la catégorie concernée grandit, et plus on l’écoute.
Il est en effet symptomatique d’une incertitude sur le fonctionnement de notre démocratie, qu’élus et électeurs, nous considérions comme des « promesses électorales » le programme des candidats. Mais ce n’est pas étonnant dans un régime comme le nôtre. Et que ça nous donne la nausée, comme dit PB, ce n’est pas étonnant non plus.
@Pierre Blanchard
Merci pour l’intérêt que vous avez porté à mon post du 12 mars et pour les liens que je viens de consulter. Pour être tout a fait précis sur le pourcentage de 20% que j’ai indiqué, c’est le taux d’appel constaté sur l’ensemble des jugements prononcés sur plusieurs années par une section Industrie d’un Conseil de prud’hommes. Je suis extrêmement surpris par le taux de 60 % et plus au plan national figurant sur le rapport Lacabarats. Ce qui signifie sans aucun doute que certaines sections sont plus professionnelles que d’autres sachant que la qualité des jugements rendus dépend essentiellement de la composition du bureau de jugement et de celui qui rédige. Par contre, dans cette section industrie, le taux de départage est sensiblement supérieur aux chiffres de vos liens à savoir 40% de dossiers qui sont renvoyés en départage. Quoi qu’il en soit cette juridiction va devoir s’adapter à une évolution significative de fonctionnement au motif que la loi Macron permet dès aujourd’hui de renvoyer un échec de conciliation par devant un bureau de jugement constitué d’un juge professionnel assisté de deux assesseurs Prud’hommes. Ce qui signifie clairement que le but de cette loi est bien d’aller à moyen terme vers un échevinage. Beaucoup d’acteurs ont l’intention de freiner cette évolution qui est inéluctable. L’important étant surtout de prononcer plus vite et mieux sachant que le service rendu actuel n’est pas celui que le justiciable peut attendre.
@ Xavier NEBOUT | 12 mars 2016 à 11:30
Si si il y en a qui la dénoncent mais ça leur coûte cher. Allez voir la vidéo de l’avocat Danglehant (YouTube du 3 mars 2016) vous aurez un exemple concret et édifiant…
Je sais, Danglehant a été l’un des avocats de Dieudonné donc il est devenu comme lui, un proscrit. Pourtant j’avais cru comprendre que tout citoyen avait droit à une défense juste et équitable et que pour ce faire il devait lui être adjoint un avocat.
Encore des promesses ?
@Jabiru
Tiens donc ! Il n’y aurait pas de passerelle entre conseiller prud’homal et magistrature moyennant un petit tour à l’ENM ?
Quant au taux de réforme, sur les 20%, je ne dois pas me tromper de beaucoup en disant que c’est à 80% au profit des salariés lorsque les employeurs ont eu la naïveté de croire qu’il étaient des 20% qui avaient gagné aux prud’hommes.
Vous qui semblez du sérail, dites-nous tout sur les « chambres rouges » et comment fonctionnent les prud’hommes. Une curiosité franco-française.
Dans la démocratie athénienne, l’élu qui ne tenait pas ses promesses électorales y laissait sa tête.
Chez nous, il n’y a pas que les promesses des élus qui ne valent rien, ce sont toutes les promesses qui ne valent rien.
Exiger de quiconque qu’il tienne ses promesses, c’est du fascisme ! Un slogan de gauchiste ? Pas du tout. Faites valoir devant un tribunal que votre adversaire s’était engagé en donnant sa parole, et on vous dira qu’un engagement ne vaut que s’il est équilibré selon la balance socialiste.
En matière de divorce, la jusrisprudence nous achemine vers le droit de tromper son conjoint, et l’interdiction de s’en indigner outre mesure.
Le Français n’a qu’une parole, c’est pour cela qu’il se réserve le droit de la reprendre. C’est le fondement du droit de rétractation – une création socialiste à faire rougir Robespierre de honte.
Et cela parce que la justice était trop peu fiable pour juger rapidement du dol et de la tromperie.
Une justice pourrie jusqu’à l’os pourrit la société jusqu’à l’os.
@Xavier NEBOUT
A votre question sur une éventuelle passerelle entre conseiller prud’homal et magistrature via ENM, la réponse est non. Les formations juridiques sont assurées aujourd’hui par les instances professionnelles et syndicales. Il serait question que l’ENM s’en charge pour partie dans les évolutions envisageables de la loi Macron.
Sur le taux de réforme, ne pas confondre le taux de résultats des décisions prononcées (en moyenne 70% au profit des salariés et 30% pour les employeurs) et le taux des jugements frappés d’appel qui varie en fonction des sections et des compositions de jugement.
@Pierre Blanchard
Il serait intéressant de connaître le pourcentage de jugements réformés par les cours d’appel selon qu’il s’agit de jugements émanant des conseillers prud’hommes et ceux émanant des juges départiteurs. Si vous avez des statistiques, elles sont les bienvenues. Je n’ai pas de chiffres sur ce sujet.
« …seules les personnalités (…) avec les qualités exceptionnelles de courage, d’intelligence, de constance et d’intégrité sauront ne pas rendre (…) dérisoires les professions de foi républicaine d’avant l’élection. »
Il serait intéressant, sans doute serait-il même nécessaire que vous nous disiez quel(s) nom(s) vous mettez sous ce portrait idéal. Faute de quoi ce billet n’est plus qu’un pessimiste constat, un peu aigri et assez peu utile.
Bien sûr que les promesses inlassablement formulées lors des différents rendez-vous électoraux et pour la plupart invariablement non tenues par la suite donnent la nausée.
C’est d’ailleurs l’une des raisons expliquant que nombre d’électeurs, désabusés et ayant perdu toute illusion, se désintéressent de la politique.
Le problème est que la promesse, dans notre système démocratique, est une arme décisive pour qui veut séduire une majorité d’électeurs et avoir une quelconque chance d’accéder au pouvoir. Et peu importe que cette promesse puisse ou non être tenue ultérieurement. On trouvera bien alors une échappatoire. L’essentiel est d’abord de remporter l’élection.
Alors qui, du candidat qui formule ce type de promesse ou de l’électeur qui l’avale tout en sachant qu’elle ne pourra raisonnablement être tenue, est le plus coupable ?
Est-il aujourd’hui envisageable en France qu’un homme politique proposant un programme réaliste de redressement du pays, débarrassé de tous dogmes, avec toutes les mesures parfois impopulaires mais nécessaires qui en découleraient, ait la moindre chance d’être élu ? On peut en douter.
Et s’il arrive qu’un exécutif, quelle que soit sa couleur, ait l’audace de présenter un projet bousculant des acquis, gageons qu’une minorité bruyante et agissante, qui se veut progressiste alors qu’elle fait preuve du pire des conservatismes, saura faire reculer, voire céder, ce pouvoir.
@Jabiru 11h40
Vous connaissez bien mieux que moi ce sujet, mais il est vrai qu’au regard des statistiques du ministère, comme de celles reprises dans le rapport Lacabarats, les délais de jugements sont importants (et de plus en plus) dans cette matière si spécifique du droit qu’il convient que les différents acteurs acceptent une certaine « professionnalisation » des instances prud’homales.
Extraits de la lettre de mission confiée à Monsieur Lacabarats le 18 février 2014 par Madame la Ministre de la Justice.
« Durée de traitement moyenne de jugement entre 15 mois, voire 27 mois en cas de recours à la formation de départage »
Rapport Lacabarats, page 8
Depuis quelques années, les condamnations de l’Etat liées au dysfonctionnement de la juridiction prud’homale, et notamment aux délais excessifs sont en augmentation constante.
Condamnations de l’Etat pour le dysfonctionnement de la juridiction prud’homale*
Le nombre de requêtes visant à la condamnation de l’Etat pour des dysfonctionnements de la juridiction prud’homale ne cesse d’augmenter : il a presque quintuplé entre 2011 et 2012. Le montant des condamnations augmente parallèlement de manière très importante et représente en 2013 plus des 2/3 des sommes versées par l’Etat au titre des dysfonctionnements du service public de la justice civile (plus de 95% si l’on restreint aux sommes versées par l’Etat au titre du déni de justice, les autres sommes concernant des fautes commises par les magistrats et étant essentiellement concentrées sur le domaine des tutelles).
Ainsi (montant des condamnations, incluant celles prononcées au titre de l’article 700 du code de procédure civile) :
2010 : 70 000 euros
2011 : 75 700 euros
2012 : 448 500 euros
En 2012, l’Etat a été condamné 61 fois pour déni de justice, soit un montant total de condamnations de 542,500 euros à ce titre. 58 de ces condamnations concernent la juridiction prud’homale.
2013 : 1.402.250 euros
En 2013, l’Etat a été condamné 66 fois pour dysfonctionnement de la justice civile, pour un montant total de 1.855.311. 51 condamnations portent sur un déni de justice en matière prud’homale.
Les condamnations, qui visent essentiellement certaines juridictions (Arles, Nanterre, Paris, Bobigny, Créteil, Bordeaux), sanctionnent le plus souvent les délais excessifs de procédure (jusqu’à 5 ans de procédure) ou le délai écoulé entre la date de prononcé du jugement et la date de sa notification, qui seule en permet l’exécution.
*Source : ministère de la Justice
Ces citations n’ont d’autre objet que d’attirer l’attention des lecteurs du blog de P. Bilger sur cette « justice » si particulière, et si particulièrement mal connue.
😉
@Jabiru 12h59
En dehors des tableaux pages 94/95 et 100 du rapport « Lacabarats » précédemment cité, impossible pour moi de retrouver les stats différentiées demandées entre «le pourcentage de jugements réformés par les cours d’appel selon qu’il s’agit de jugements émanant des conseillers prud’hommes et ceux émanant des juges départiteurs »
Rien également sur le Minjustice
http://www.justice.gouv.fr/statistiques.html
Il vous faut donc vous contenter de ces données :
Activité des conseils de prud’hommes – Données détaillées – Cumul France entière
Décision statuant sur la demande moyennes années 2010/2013 = 69,7% le reste, soit 30,3%, étant des décisions ne statuant pas sur la demande (Actes de procédures impliquant un accord des parties, et Actes de procédures n’impliquant pas un accord des parties)
Confirmation de la décision déférée dans toutes ses dispositions, à l’égard de toutes les parties au recours = 21,3 %
Infirmation partielle, réformation ou modification de certaines dispositions de la décision déférée = 33,5 %
Infirmation de la décision déférée dans toutes ses dispositions, à l’égard de toutes les parties au recours = 14,9 %
@ Michel Deluré à 15:09
Vous commencez par « Bien sûr que les promesses… donnent la nausée » et vous finissez par « Et s’il arrive qu’un exécutif… une minorité bruyante et agissante, qui se veut progressiste… saura faire reculer, voire céder, ce pouvoir ». Vous avez la nausée sélective. Moi, ce n’est pas que Juppé ou Fillon, Mélenchon ou Le Pen fassent des propositions, qu’ils ne pourront probablement pas tenir mais qui méritent d’être écoutées, pour les évaluer, qui me donne la nausée. Ce qui me donne la nausée, c’est de savoir que Bruno Julliard, étudiant très prolongé et ancien président de l’Unef, est devenu l’adjoint à la culture à la Mairie de Paris sans avoir exercé un métier rémunérateur normal, et surtout de savoir que la machine à fabriquer des Julliard, ou des Désir, ou des Batho, n’est pas près de s’arrêter de fonctionner, tant qu’il y aura un parti socialiste pour l’alimenter !
Quand comprendrez-vous que les promesses de tout individu, à de très rares exceptions près, sont faites pour ceux qui y croient ou qui espèrent en elles !!
L’espèce humaine est ainsi faite, triste constat.
Les thèses de Rousseau et de Voltaire sont toujours d’actualité.
Et F. Fillon de nous expliquer que… Mais, oh monsieur Fillon, vous avez été le Premier ministre de la France, pas son premier laquais !
Vous nous prenez donc pour des imbéciles, ce que vous n’avez pas su faire pendant un quinquennat bien sûr vous nous le promettez pour le prochain.
Attendez, il y a quelque chose qui cloche, vous êtes sérieux ? Vous allez faire ce que vous n’avez pas pu ou voulu faire, je rêve… Et en plus je dois vous croire.
Et vous monsieur Le Maire, pareil, « je vais revoir les cumuls de mandats », mais trois tout de même ! Et tout le reste qui ouvre à des droits et émoluments, cela ne vous paraît pas un peu court ?
Vous ne comprenez pas que les citoyens, pour partie, vous les dégoûtez de ce type d’assertion à géométrie variable ou l’on peut trouver à boire et à manger, du même type que l’inflexion de la courbe du chômage ou celle du retournement économique.
Une nouvelle fois on a l’impression d’être pris pour des idiots, ce type de promesses peut sans doute passer à la soirée de la crêpe et du vin blanc mais pas pour asseoir un vision démocrate et responsable.
Tous ces recuits de la politique ne savent plus où ils en sont, plus on approche de 2017, plus ils avancent des prome… pardon, des sornettes.
Etrangement MLP les laisse s’enliser, se pourfendre ou se ridiculiser, elle a bien raison, le mot promesse a dans leur bouche la même valeur que « droit dans les yeux » d’un certain champion des implants capillaires. On sait ce qu’il en est advenu.
Cher Philippe,
Il semblerait que nous ferions mieux de nous taire ce soir, de moucher les bougies et de méditer, si forte est notre colère.
françoise et karell Semtob
« Est-ce rêver que d’aspirer à un président plus fort que ce qui affaiblira la France et qu’il aura la charge de vaincre ? »
Oui, car ce n’est pas un problème d’homme mais de système.
Le pire, c’est que je suis sûr que ce système, vous ne voulez pas le changer… Oh… comme tout le monde vous voudriez bien que quelqu’un le change pour vous, mais que votre vie ne change pas, juste celle des autres. Vous ne voulez pas payer le prix du changement.
Il vous reste donc le rêve.
Que c’est courtoisement dit avec l’urbanité d’un bon vivant du système, la dénonciation du coup et du coût des promesses qui n’engagent que ceux qui les entendent et les croient puisque leurs « votes solennels » les valident et les sacralisent.
Pourtant le cynisme est une adresse, une esquive, et même un art, quand son monsignor l’intègre avec talent dans l’intelligence d’une situation afin de contourner des dures réalités qu’ils perçoit parfaitement… et pour mieux les maîtriser.
Mais le nôtre, Cynique Pépère, sorti de la nurserie socialiste en mai 2012 grâce à des circonstances libidineuses, et au militantisme des réseaux et des journaleux du politiquement correct, pour atterrir au palais Elysée, n’était et ne reste que le produit et le pur représentant de la noblesse étatique et soviet d’un pays très riche dont les habitantes ont oublié ou refusé de faire des enfants.
Le cynisme hollandais ne doit rien au hasard… il n’est que culturel et habituel à une caste d’apparatchiks politicards et journaleux qui ne risquent rien de la naissance jusqu’au Rubicon du royaume d’Hadès.
Ils disposent d’une quintuple Armée Rouge de fonctios, véritables Thénardier impitoyables et endoctrinés pour bien tenir et saigner le plus beau pays du monde.
Quel gâchis, que de temps perdu, que de mensonges, que d’inexpérience, que de maladresses, quel cynisme pitoyable d’incompétent.
Mais tout compte fait… les Français et la France n’ont-ils pas ce qu’ils méritent ?
Et jusqu’à quand ou pour toujours ?
Bonjour,
Les promesses pour eux c’est la chose la plus sacrée, ils n’y touchent pas. ♪ ♪ ☺
La nausée des promesses s’ajoute à la nausée des mensonges, à celle des reculades, des atermoiements, sans oublier les arrangements entres amis ni bien entendu les raisonnements lourds de salmigondis.
Un exemple parmi d’autres nous est donné lors d’une interview récente de Mme Cosse. Elle continue de combattre le cumul des mandats, elle semble sincère ; mais quand le journaliste fait remarquer à Mme la ministre qu’elle continue à siéger au Conseil Régional d’Île-de-France, elle nie et assure ce n’est pas un mandat. Et cela se termine par une grossièreté scatologique, tant qu’à provoquer la nausée, autant aller au bout du dégoût ultime !
http://www.francetvinfo.fr/politique/cumul-des-mandats/merde-a-la-fin-quand-emmanuelle-cosse-s-enerve-sur-le-cumul-des-mandats_1356775.html
De nos jours, les gens se détournent de l’enseignement du Christ, ils sont moins nombreux à communier le dimanche au son de l’orgue et dans les vapeurs d’encens. Par contre, la propagande athée a trouvé un nouveau moyen de communier, autour du vomis, de la dénonciation de faits nauséabonds, de complots extravagants et plus les mensonges sont éhontés et plus la nausée est approvisionnée. Ainsi, la messe où M. le curé annonce : « Mes bien chers frères, mes biens chers sœurs reprenez avec moi tous en chœur » est remplacée par des émissions de divertissement où des animateurs pourraient tout à fait commencer leur émission par : « Mes bien chers frères, mes biens chers sœurs éructez avec moi tous en chœur. »
@Jean le Cauchois
Je n’ai nullement la nausée sélective et, si vous relisez mon commentaire, vous constaterez que je prenais bien soin, parlant de l’exécutif, de préciser « quelle que soit sa couleur ».
Vous conviendrez avec moi qu’il y a dans le passé plusieurs exemples qui appuient cette affirmation.
Je suis maintenant parfaitement d’accord avec vous pour reconnaître que le pouvoir socialiste n’a nullement arrangé les choses, loin s’en faut, et qu’avec lui mes nausées n’ont fait que croître !
@ Jabiru | 13 mars 2016 à 12:59
Je connais personnellement plusieurs cas de « passerelle », pour ne pas dire passe-droit, notamment celui d’un secrétaire dans une étude de mandataire judiciaire devenu avocat sans avoir passé AUCUN diplôme. Il est inscrit au barreau et il exerce (mal) sans que cela gêne qui que ce soit.
Et une magistrate (JAF) nommée après avoir exercé dans une association de la petite enfance mais sans jamais avoir été à l’ENM.
Que dire également des juges de proximité puisque certains(e)s sont recrutés hors concours…
« On attend aussi un peu de pudeur de la part de ceux qui ont échoué et qui prétendent à une session de rattrapage. Ils ont le droit de concourir mais qu’ils n’oublient pas qu’une première fois ils n’ont déjà pas fait leurs preuves ! » (PB)
En politique la moindre des pudeurs et respect pour le citoyen, est que quand on échoue, on se retire, mais nous avons en France des professionnels du mandat, donc des compétiteurs à vie et c’est là que le bât blesse.
Une nouvelle pointe son nez, E. Cosse, partie pour brouter le gazon de la politique toute sa vie, rien de plus désastreux, et dire qu’elle était une opposante, désormais elle a compris ce qu’est le milieu des ors et pour l’en déloger il va falloir un extracteur et bien sûr par la suite d’écrire un livre où elle s’épanchera. A mourir de rire.
@breizmabro
Comme dans tous les métiers il y a des bons et des moins bons. Un bureau de jugement est composé de 4 conseillers dont 1 préside, mène le délibéré et rédige le prononcé. C’est en général celui qui a le plus d’expérience et qui compte tenu de celle-ci, fait en sorte de dire le droit et de ne pas s’en écarter. En cas de désaccord entre les 4 participants, le dossier est renvoyé pour être replaidé devant un magistrat professionnel assisté des 4 conseillers qui n’ont pu se mettre d’accord. c’est aussi simple que cela.
@ Jabiru | 14 mars 2016 à 16:55
« Un bureau de jugement est composé de 4 conseillers dont 1 préside, mène le délibéré et rédige le prononcé »
Hum, hum dans votre manuel peut-être. Du reste vous avez oublié le ou la greffier(e) qui a un rôle très important pour aider des juges non professionnels pas toujours familiers avec le Code du travail.
Et où avez-vous vu que le Président d’audience rédige le prononcé ? Il le signe c’est tout, ainsi que le ou la greffière, car c’est obligatoire pour la validité de la décision.
Ayant fait partie d’une formation prud’homale j’en connais les tours, les contours et les failles, notamment lors des délibérés. Mais ça c’est une autre histoire 😉
@breizmabro
Il va falloir réviser vos connaissances. Le greffe ne rédige pas, il se borne à transposer la rédaction du prononcé, via intranet, sur le support papier officiel du ministère de la Justice et le cosigne avec le Président d’audience.
@ Jabiru | 16 mars 2016 à 11:20
« Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre »
« Le greffe ne rédige pas »
Le greffe non mais le/la greffier/greffière oui, c’est sa fonction (sous l’autorité du président d’audience naturellement) et non celle de transposer 🙁
« Est-ce rêver que d’aspirer à un président plus fort que ce qui affaiblira la France et qu’il aura la charge de vaincre ? » (PB)
C’est plutôt mal engagé aujourd’hui pour les choix, entre une ancienne ministre, Duflot, et une nouvelle, Cosse, ce n’est pas la verdure qu’elle broutent, ce sont les indemnités.
Il est vrai qu’elles ont pris goût sans doute aux bonnes vieilles recettes, la frugalité des écologistes c’est bon pour le colleur d’affiches. Et dire que la première nous avait fait pleurer (euh… enfin, presque) avec ses deux voitures bonnes pour le recyclage.
Triste et affligeant, tous les jours une pomme avec le ver, certes pas toutes pourries mais à force on va finir par jeter tout le panier.