La majorité ordinaire a fabriqué Donald Trump : demain, en France ?

Mon titre vient de la formidable analyse de Christophe Guilluy (CG) au sujet de la victoire éclatante de Donald Trump (inégalée pour le vote des grands électeurs) (DT) (Le Figaro).

Au-delà de son argumentation qui s’articule sur ces deux affirmations fondamentales : « c’est la working class américaine qui fabrique Trump et non l’inverse » et « L’élection de Trump est une réaction à des années d’invisibilisation et d’ostracisation de la majorité ordinaire », je suis frappé par le changement de ton des observateurs après l’élection, non seulement par rapport à leur partialité d’avant mais au regard des réactions négatives voire méprisantes ayant suivi sa première victoire de 2016.

Ce n’est pas à dire que le talent de bateleur exceptionnel de DT n’ait pas joué également auprès de ceux qui l’ont choisi en 2024 ou, au contraire, que la grossièreté du personnage, son très médiocre respect de l’État de droit, les affaires dans lesquelles il était impliqué et l’assaut du Capitole n’aient pas détourné de lui des électeurs qui ne se faisaient pourtant aucune illusion sur la densité politique de la démocrate Kamala Harris.

Pour ma part j’admets que, avec le constat de la médiocrité de son adversaire, j’ai été souvent heurté par les paroles et les attitudes du candidat républicain, même connaissant sa capacité d’indécence. Il n’empêche que j’ai été infiniment plus sensible, citoyen français regardant la joute présidentielle américaine, par la mise en lumière de cette « majorité ordinaire », de ce peuple qui, éloigné des métropoles, étranger à cette métropolisation élitiste sur les plans économique, social et culturel, a rappelé qu’il existait : « les périphéries, l’Amérique du milieu, des petites villes, des villes moyennes et du rural ».

CG, encore plus clair si j’ose dire dans le rapprochement qu’il opère entre les États-Unis et l’Europe, souligne qu’ici et là-bas « ce sont ces classes populaires et moyennes qui écrivent la feuille de route. Et cette feuille est identique : protéger les travailleurs, relancer l’économie, réindustrialiser, maîtriser les frontières et réguler les flux migratoires ».

Il n’est pas indifférent que sur un autre registre, CG soit confirmé dans son opinion par Hubert Védrine qui souligne qu’avec Trump, « les Américains ont dit « trop c’est trop » au progressisme (Le Figaro).

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Si on suit cette explication non seulement du triomphe de DT mais de la déroute en conséquence des Démocrates, rien n’est plus faux que de voir Trump comme « l’essor du nationalisme libéral » auquel les Démocrates n’ont pas su résister (Le Monde). Alors que « par sa critique du libre-échange, Trump a fait sortir les Républicains du modèle dépassé de la globalisation, porté par Reagan dans les années 1980 » (CG). C’est aussi l’avis de Francis Fukuyama pour qui DT a ouvert « une nouvelle ère de rejet du libéralisme ».

J’éprouve l’impression que DT représente un nouveau monde qui serait en recherche du retour de l’ancien et en capacité de réaliser cette restauration alors que le progressisme et le wokisme seraient déjà dépassés, véritablement d’un monde balayé par les impétueuses volontés populaires, qu’on croit disqualifier en les nommant populistes. D’une certaine manière, la pensée réactionnaire (celle qui ne se plie plus aux diktats dont le creux et l’inadaptation sont éclatants) est une avant-garde et les poncifs cultivés par les gauches française et américaine, de vieilles lunes.

Il est incontestable que CG nous donne des clés pour comprendre le passé et la tragique incompréhension d’Emmanuel Macron face à des mouvements qui s’inscrivaient à la fois dans la révolte contre la dépossession et l’envie de reprendre pied dans leur vie, dans l’existence du pays : les Gilets jaunes en étaient l’exemple entre crise et révolution.

Il éclaire aussi le futur. Mais l’action à venir dépendra d’autres que lui.

Il serait sans doute prématuré, en effet, de tirer des conclusions fortes de CG la certitude, pour la France, en 2027, de voir l’emporter une personnalité au profil de Donald Trump et avec son projet décalqué.

D’abord parce que la France n’a pas le même tissu électoral que les USA et que sa « majorité ordinaire » ne réagira pas forcément de la même manière face à un camp adverse moins faible.

Ensuite parce que personne ne saura, ne voudra, ne pourra être un Trump français et que la droite largement entendue, je le pressens, hésitera à abandonner, fût-ce pour gagner, certaines de ses pudeurs de chaisière. Dans le meilleur des cas nous aurons, dans notre extrémisme, de l’eau tiède.

Enfin, rien ne garantit qu’avec notre système médiatico-politique et une démocratie des mots plus que des choses, l’ostracisation subtile ou ostentatoire du peuple soit dénoncée et mise à bas au lieu d’être combattue et vaincue.

Les promesses tenues aux USA ne demeureront-elles pas que des promesses en France ?

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Voir les Commentaires (79)
  1. Les promesses tenues aux USA ? Je n’en connais aucune. Je connais les promesses de Monsieur Trump et l’absence notoire du programme de Mme Harris.
    Après la victoire du candidat Trump, revenons aux faits.
    Le mur anti-migrants ? Un projet coûteux mais peu efficace, facilement franchissable avec des outils de base. De plus, certains migrants contournent ce mur en entrant par le Canada, où les frontières sont plus accessibles.
    Quant à la politique de déportation de masse, elle se heurte au refus de nombreux pays d’origine de réaccepter les personnes expulsées, sans parler du coût énorme. Et puis, remplacer ces travailleurs à bas salaire risque de poser un réel problème : peu d’Américains sont enclins à accepter des salaires très bas.
    Le projet d’ignorer le sort des Palestiniens et des Ukrainiens soulève des interrogations. Cette politique est censée redonner une certaine fierté nationale, mais elle ne manque pas de critiques, en quoi laisser tomber ces victimes de la colonisation rendrait-il fier ? En matière de création d’emplois, le programme repose sur des promesses ambitieuses, mais difficilement réalisables, d’autant plus que la concurrence mondiale, notamment chinoise, reste forte. Espérer que les Chinois ferment leur usines pour faire plaisir à Monsieur Trump… Well…
    Les taxes sur les importations risquent d’alourdir le coût de la vie pour les Américains. Et pour couronner le tout, une réduction des impôts est envisagée malgré les importantes dépenses publiques, mais nous savons bien, nous Français, que l’argent ne pousse pas sur les arbres.
    Enfin, l’idée d’envoyer l’armée dans les zones à forte criminalité et de soutenir les énergies fossiles, comme le charbon, rappelle des méthodes et des choix énergétiques qui ont montré leurs limites dans le passé.
    Les Américains ont voté pour un rêve, pour des solutions faciles aux problèmes complexes.

  2. Ce que Macron n’a pas su faire entendre, les événements se chargent de le faire comprendre, et l’ostracisme du peuple n’a d’égal que l’ostracisme exercé par le peuple, quand les élites comme les masses sont mêlées à la même méprise tragique parfaitement illustrée par le wokisme partagé par tout le monde, quand le persécuté légitime son droit à exercer la persécution.
    Tout n’était pas négatif dans le premier mandat du pornographe démagogue, et nous verrons comment la Constitution saura encadrer les excès qui ont démontré que son respect n’était pas la priorité du à nouveau président de la première démocratie mondiale, quand les girardiens sans Évangile des nababs de PayPal ont pour objectif non pas de tronçonner l’État, mais de le pulvériser.
    Les démocrates ont là l’occasion de démontrer que leur respect du scrutin devra aller jusqu’à calmer les minorités armées qu’ils ont favorisées, au bénéfice du peuple tout entier, espérant que ceux d’en face ne soient pas trop déçus par les promesses ruisselantes de démagogie qui promettent de tout régler comme par magie.
    On rappellera ici que le mimétisme de la foule ne se maîtrise pas et qu’à trop vouloir enflammer les opinions sans compter sur les eaux tièdes de la régulation du droit, on risque de se voir embarquer, tout ancien procureur qu’on soit, aux incendies qu’on prétendait pouvoir combattre sans elles, quand l’ivresse des victoires est aussi à consommer avec modération, surtout quand on est français et qu’il s’agirait enfin d’assumer nos défaites.

  3. Jean sans terre

    Est-ce qu’un Trump français est possible ?
    Selon un sondage réalisé par Odoxa-Dentsu Consulting pour Franceinfo et Le Figaro, publié lundi 2 novembre, plus de huit Français sur dix auraient une mauvaise opinion de Donald Trump. 85 % des personnes interrogées seraient hostiles au candidat républicain, 84 % le jugeraient agressif, 80 % dangereux, 86 % antipathique, 84 % malhonnête, 78 % raciste, 80 % incompétent.
    Depuis son élection à la présidence américaine, la mauvaise image de Donald Trump auprès des Français aurait baissé à 65 % d’avis négatifs.
    Il semble donc que Donald Trump serait rejeté.
    Quel est le slogan de Donald Trump qui résume le mieux sa volonté pour l’Amérique ? « America first ! »
    « La France d’abord »… Cela ne va pas être évident à réaliser dans un pays où 99 % de l’offre politique fait passer au deuxième rang les intérêts français, bien après les intérêts de l’Union européenne.
    N’oublions pas non plus qu’aux dernières élections législatives, 76 % des circonscriptions ont de manière très républicaine et disciplinée voté contre l’extrême drouâaaate et le péril fasciste, malgré les efforts surhumains qu’entreprend Marine Le Pen pour montrer qu’elle est complètement inoffensive.
    La droite radicale devrait moins sottement frétiller et se réjouir. Un Trump français est aujourd’hui impossible.

  4. Xavier NEBOUT

    Pour avoir un Trump français, il faudrait commencer par reconnaître la supériorité d’un chef d’entreprise sur un fonctionnaire, et pour aller au fond des choses, la supériorité d’un homme libre sur un homme qui s’asservit à l’État quelle que soit l’idéologie qui l’anime, ou à un chef d’entreprise aussi malhonnête soit-il, et donc sans honneur.
    Le regard fuyant du cerf est l’âme de la gauche.
    À défaut de monarchie de droit divin au sens de paternel, rejoignant alors les principes fondateurs de la démocratie athénienne, seuls les travailleurs indépendants et pères de famille devraient avoir le droit de vote.

  5. «…j’ai été souvent heurté par les paroles et les attitudes du candidat républicain, même connaissant sa capacité d’indécence. » (PB)
    En fait la victoire de Trump repose sur plusieurs circonstances :
    – D’abord la médiocrité de Kamala Harris dans l’art de s’adresser aux foules. Cette dernière a été aux Démocrates ce que Valérie Pécresse a été à LR lors des élections présidentielles de 2022.
    – Ensuite le comportement hystérique des féministes du mouvement #MeToo qui a poursuivi de ses assiduités toutes les personnalités du monde du cinéma, du journalisme et de la politique. Haro sur le mâle blanc lubrique de plus de 50 ans.
    – Et pour couronner le tout, le mouvement wokiste qui émane des communautés qui ont subi l’apartheid pendant des décennies et qui ont voulu faire rendre gorge aux Blancs qui les ont humiliés pendant si longtemps.
    Ceci, manifestement les Américains n’en veulent plus. Finalement ils préfèrent un président aux manières grossières de cow-boy texan, mais qui défendra bec et ongles leur nation en usant de tous les pouvoirs que lui confère le fait que les États-Unis sont la première puissance militaire et économique du monde (enfin pour l’instant car la Chine n’est plus très loin derrière).
    Donald Trump ne s’est jamais gêné pour afficher son mépris envers l’Europe, en particulier l’Allemagne et la France. Tant que ces pays achètent des produits américains, pas de souci, mais si par malheur, ils se mettent à faire concurrence à leur industrie, la réplique est immédiate : taxation des produits en provenance desdits pays.
    En France ce sera le vin, les spiritueux, les produits de luxe (LVMH), sans oublier les produits de nos agriculteurs (viande, fromages, fruits et légumes), ainsi qu’il l’avait fait lors de son mandat précédent.
    Tout ça pour dire qu’avec Donald Trump au pouvoir, nous risquons d’avoir de sérieux soucis pour vendre nos bons produits français aux Américains.
    Quant à la paix dans le monde que tout le monde attend avec impatience, que ce soit en Ukraine ou au Proche-Orient, bien malin qui peut prédire quoi que ce soit. Nous avons vu dans les derniers sondages que nos experts en politique s’étaient bien plantés concernant les résultats des élections américaines. Alors évitons d’être trop enthousiastes, nous risquerions d’être très déçus.

  6. Julien WEINZAEPFLEN

    Comparaison n’étant pas raison, Trump est une espèce de Le Pen américain et de faux tribun de la plèbe dont l’ambition personnelle aurait utilisé la fonction tribunitienne pour monter au lieu de se contenter de parler. Sa victoire aurait réussi aux États-Unis là où les Gilets jaunes, sujet cristallisé des analyses de Christophe Guilluy, ont échoué en France, si « c’est la working class américaine qui fabrique Trump et non l’inverse », ce qui peut s’entendre même aux yeux du néo-marxisme, car Trump n’est qu’un demi-patricien et pour être un capitaliste, il est d’abord un travailleur. Il n’a pas bâti sa réussite sur la rente, il n’est pas resté à ne rien faire. Il peut tour à tour procurer de l’emploi et mettre au chômage (« you are fired »), car son capitalisme est volontariste. Il vise à créer les conditions d’un retour à l’emploi et non à assurer une société du plein emploi comme les sociétés néo-libérales pour qui l’émancipation par le travail (qui rendrait libre ?) doit être régulé par des incitations sociales de retour à l’emploi et de temporisation des conséquences de la perte d’emploi par une indemnisation sociale du chômage de plus en plus partielle…
    Trump favorisant le retour à l’emploi plutôt qu’une société du plein emploi s’érige à la fois contre l’obligation à l’emploi et l’absence de chômage des sociétés soviétiques, contre le droit à la paresse ou à l’oisiveté et contre la société des loisirs même s’il assure le spectacle, et pour une société volontariste où l’effort est récompensé. Sa victoire est celle de travailleurs qui ne se désignent pas ainsi en y voyant une aliénation comme les électeurs de Nathalie Arthaud, qui préfèrent le droit à travailler à l’obligation de chercher activement un emploi, et veulent jouir des fruits de leur travail, les pauvres à leur échelle et les riches à la leur. La victoire de Trump est un poujadisme à l’américaine.
    Si elle est moins enracinée que celle de 2016 dans le vieux fond sudiste américain, la victoire de Trump a plus de lendemain, puisque le plus vieux président élu des États-Unis a cette fois un dauphin et n’est pas sans caresser l’espoir de mettre en orbite une dynastie. Bref, il a une équipe et des héritiers, si son caractère impétueux sait ne pas se fâcher avec eux.
    Sa proximité à la fois emblématique et prévisible avec Elon Musk qui a racheté Twitter devenu X après que Trump a inauguré la diplomatie du tweet et fait sa rampe de lancement de ce réseau agressif et réactionnel, peut laisser augurer qu’ayant moins de racines, le monde très américain de Trump s’est trouvé un but : une espèce de transhumanisme doté d’une certaine morale et se relançant dans la conquête spatiale (Elon Musk est un Jacques Cheminade qui a réussi…).
    Ce monde tient sur son axe géopolitique permanent : l’empire anglo-saxon, raison pour laquelle Jacques Cheminade n’avait pas besoin de détruire la City puisque Nigel Farage a rejoint Donald Trump, ce qui était le but du Brexit et je galège à peine.

  7. « Un journaliste est celui qui est capable de prédire l’avenir et qui, par la suite, est également capable d’expliquer pourquoi les choses ne se sont pas passées comme il l’avait prédit. » (juste adapté de Winston).
    Ils en ont bouffé du Trump, et là maintenant ils nous expliquent tous les plans de bataille qu’il va mener. Bien malin celui qui sait. Je pense que la seule qui avait prédit sa victoire est Caroline Fourest. Elle connaît bien ces profils.
    L’avantage de la démocratie quand les citoyens veulent sortir des sentiers battus, eh bien c’est de faire comme aux USA, sans jugement moral SVP.
    En France nous n’avons pas cette mentalité du dégagisme comme on dit maintenant, on se raccroche à des routines, habitudes, de Gégé au Sénat à vie, à des politiques qui ont une liste de mandats longue comme des jours sans pain. Le Berger des Pyrénées et son fonds de commerce, il n’a jamais rien apporté mais question aller à l’abreuvoir il y restait collé.
    La peur de l’avenir sans doute, et toujours les mêmes élus pour se rassurer, Barnier un vieux routier qui devrait sauver le pays, le maire de Meaux Copé, copain de Takieddine, qui donnerait des leçons de maintien, Hollande qui nous expliquerait la politique, lui qui a été d’une nullité crasse. La liste est trop longue.
    « Les promesses tenues aux USA ne demeureront-elles pas que des promesses en France ? » (PB)
    Et le front républicain ou une dissolution pour une solution bancale mais tellement prisée dans nos chaumières.
    DT a la vertu d’un précipité, l’Europe va devoir choisir et Dieu sait qu’elle n’aime pas choisir, l’Ukraine n’abandonnera jamais pour un plan décidé par ceux qui les ont laissés dans un bain de morts, de sang et de crimes, c’est trop tard, Trump ou pas, Winston Volodymyr sera toujours là et comme dit le général Richoux (excellent analyste au demeurant), rester en l’état, c’est la victoire assurée du Cinglé, d’un criminel de guerre. Une biochimiste s’ apprêtait à quitter la Géorgie pour l’Allemagne ou la France, c’est ça aussi la défaite de l’Europe.
    L’Europe est à un tournant et ce n’est pas cette équipe de croquignols du FN/RN qui passe au trapèze en ce moment qui va arranger quoi que ce soit en France. Ils sont à la politique ce qu’est un tablier à une vache. Le contexte est difficile en France, très difficile, pas un sou vaillant dans les caisses, c’est misère, chômage et impôts.
    On taxe les billets d’avion eh bien c’est le consommateur qui paiera, on taxe les chaussettes là aussi c’est le contribuable au bout de la chaîne qui paiera. La droite n’existe pas, la curiosité sera d’attendre les présidentielles prochaines, « P* ! encore deux ans ! ». La vie quoi, et pendant ce temps DT se sera installé, ses Gilets jaunes à lui ravis mais toujours aussi jaunes, et les journalistes de bazar pour nous expliquer que le diable n’avait pas de queue.
    « Je ne veux vraiment pas de mes photos dans vos bureaux, car je ne suis ni un dieu, ni une icône, mais plutôt un serviteur de la Nation. Accrochez plutôt les photos de vos enfants et regardez-les à chaque fois que vous voulez prendre une décision » (Winston Volodymyr)

  8. Patrice Charoulet

    Cher Philippe Bilger,
    On ne peut pas dire que vous avez réagi vite à la victoire de Trump. Vous avez bien réfléchi et vous vous fondez, en partie, sur la réaction de deux bons observateurs. Je n’achète plus « Le Figaro » et ne vais même plus le lire en bibliothèque. J’ai suivi de très près la campagne de la présidentielle américaine.
    Trump a mille défauts. C’est un homme odieux, insupportable, ridicule, raciste, menteur, dangereux, qui sera pire que le Trump du premier mandat : il aura, cette fois, tous les pouvoirs. C’est une catastrophe ambulante et pas seulement pour les États-Unis.
    Que Trump existe est une chose, que plus de la moitié des Américains aient voté pour lui en est une autre. Ce vote est encore plus inquiétant que la nature du vainqueur.
    Tout CNews, tout Europe 1, tout le JDD et tous les racistes français préféraient Trump à la candidate démocrate.
    Et, sur ce blog, je devine quels commentateurs ont eu la même préférence que ces organes de presse. Ils sont majoritaires. Ceux qui auraient voté pour la démocrate, ici, peuvent être comptés sur les doigts d’une seule main. Comment en être surpris ?

  9. D’accord avec la conclusion pessimiste du billet.
    Rien de ce qui s’est passé aux USA ne peut être reproduit en France sauf la désespérance des invisibles, selon la formule de CG, et encore cette désespérance n’est pas du même niveau.
    La protection sociale, le « quoi qu’il en coûte » devenu la règle, sont de sacrés amortisseurs de ressentiment.
    L’initiative privée a été pendant tant d’années, de vraie gauche et de fausse droite, mise à mal par une fiscalité abrutissante et une vision égalitaire infantile où celui qui réussit est un exploiteur, que la révolution des petits et des sans-grade est encore limitée à des jacqueries du style Gilets jaunes.
    Que manque-t-il pour réussir ce qu’a réussi le brillant Donald Trump ?
    D’abord un Trump français. Le seul qui aurait le courage de la vérité est Zemmour, malheureusement il lui manque quelque 20 ou 30 centimètres et autant de kilos.
    J’apprécie comme il se doit la rhétorique de Sarah Knafo, mais ses sourires convenus après chacune de ses réponses affaiblissent son discours.
    La vie politique est tragique, elle peut sourire à la fin d’une interview pour montrer qu’elle domine la situation, mais sourire à chaque réponse donne à son discours une légèreté inconvenante.
    Il est de règle de trouver beaucoup de défauts à Trump dont celui de la grossièreté, mais peu remarquent l’intense énergie qu’il dégage et qui n’est pas pour rien dans sa victoire.
    Lorsqu’il a failli être tué, à un centimètre près, il ne s’est pas réfugié entre les agents venus à son secours, il a bondi tel un diable de sa boîte hurlant « Fight » plusieurs fois, sous le drapeau américain.
    Ce jour-là ce ne sont pas des promesses qu’il offrait au peuple c’est de l’énergie vitale.
    Pensez à tous ceux qui dépriment parce que leur situation est difficile et qui voient un personnage échappant à la mort violente leur crier « Fight », battez-vous,
    Ce « Fight » est plus qu’une vaine promesse électorale, elle est une injonction de vie.
    Je pense que de façon subliminale elle a été pour beaucoup dans la victoire écrasante de Trump.
    Il ne se dégageait aucune énergie de Kamala Harris sinon un éternel sourire insipide prouvant qu’au fond, elle ne prenait pas au sérieux ce qu’elle disait.
    À plus tard, pas le temps maintenant.

  10. Marc Ghinsberg

    Avant même les résultats du scrutin, Donald Trump dénonçait les tricheries organisées par les Démocrates. Sa large victoire acquise, il n’en a plus jamais été question. Avec DT les choses sont simples, quand il perd c’est que ses adversaires ont triché, quand il gagne c’est la preuve incontestable que le scrutin a été régulier.
    Avant le scrutin, la très grande majorité des observateurs refusait de donner un pronostic. Une seule certitude, le résultats des votes serait très serré. On sait ce qu’il en est advenu. Aujourd’hui, les mêmes nous fournissent une multitudes de raisons qui expliquent le caractère inéluctable de la victoire non annoncée de DT. En fait, selon les sondages effectués à la sortie des urnes, la principale préoccupation des électeurs a été l’économie et l’inflation, qui avait grimpé en flèche sous le mandat de Biden après la pandémie liée au Covid-19.
    La majorité ordinaire suppose une minorité extraordinaire, ce qui me semble une vision quelque peu sommaire de la réalité. Donald Trump a obtenu 74 millions de voix, Kamala Harris 71 millions. Il m’étonnerait qu’il y ait aux États-Unis 71 millions de progressistes adeptes du wokisme.
    « CG, encore plus clair si j’ose dire dans le rapprochement qu’il opère entre les États-Unis et l’Europe, souligne qu’ici et là-bas « ce sont ces classes populaires et moyennes qui écrivent la feuille de route. Et cette feuille est identique : protéger les travailleurs, relancer l’économie, réindustrialiser, maîtriser les frontières et réguler les flux migratoires » » (PB)
    Voilà de nobles objectifs, mais on oublie les conditions à remplir pour les réaliser. La réindustrialisation suppose que l’industrie soit compétitive, or ce n’est pas le cas, nos coûts de productions sont trop élevés. Il faudra donc travailler plus sans gagner plus. Il suffit dira-t-on d’élever les droits de douanes pour se mettre à l’abri de la concurrence étrangère, ce qui aura pour effet immédiat une hausse des prix et une baisse du pouvoir d’achat.
    Par ailleurs une politique protectionniste provoque des rétorsions de la part des partenaires (ou plutôt des adversaires) commerciaux. Le marché de nos entreprises se réduirait au marché intérieur avec des séries plus limitées entraînant une hausse des prix supplémentaires et une nouvelle baisse du pouvoir d’achat. En fait une politique protectionniste n’est envisageable qu’au niveau de l’Union européenne qui seule garantit un marché intérieur suffisamment vaste. La souveraineté économique au niveau national est une illusion.
    « Ensuite parce que personne ne saura, ne voudra, ne pourra être un Trump français et que la droite largement entendue, je le pressens, hésitera à abandonner, fût-ce pour gagner, certaines de ses pudeurs de chaisière. Dans le meilleur des cas nous aurons, dans notre extrémisme, de l’eau tiède » (PB)
    Je n’en crois pas mes yeux. Décidément la fréquentation régulière de CNews corrompt les meilleurs esprits !

  11. « C’est aussi l’avis de Francis Fukuyama pour qui DT a ouvert « une nouvelle ère de rejet du libéralisme » » (PB)
    Fukuyama essaie-t-il de nous faire prendre des vessies pour des lanternes – ce ne serait pas la première fois, il avait bien annoncé la fin de la politique -, ou bien a-t-il été mal traduit ? Les « liberals » américains sont les progressistes, ce que nous appelons la gauche. Difficile de nier que l’élection de Trump montre un rejet massif de la gauche telle qu’incarnée par les Démocrates actuels.
    Trump n’est pas un théoricien. Il est certes anti-mondialiste, et protectionniste quand ça arrange les intérêts des USA, et qu’il peut s’en servir pour négocier, mais il est pour la liberté d’entreprendre, et pour une diminution drastique des règlementations et de l’emprise de l’État sur la vie économique. Dès son élection, la bourse a monté de façon spectaculaire.
    Il est faux de dire qu’il méprise l’Europe. L’historien David Victor Hanson note que la mère de Trump était britannique, et qu’il est proche des pays de langue anglaise : Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande, Canada. Hanson le qualifie non pas d’isolationniste, mais de « Jacksoniste », du nom d’un président américain du début XIXe siècle, qui a ouvert le droit de vote à tous les hommes, propriétaires ou non, qui était pour la méritocratie contre l’aristocratie, et qui a réformé les institutions.
    En tout cas, j’espère qu’il est bien protégé, parce que pas mal de gens veulent sa peau, et ne s’en cachent pas. Ce qui peut les faire réfléchir, c’est peut-être le vice-président Vance, qui prendrait sa place, et qui est beaucoup, beaucoup moins accommodant que lui.

  12. Le rire insipide de Harris éclate trop souvent. Elle commence par I I I I.
    Il faudrait qu’elle apprenne à épeler IA, après I, il y a A.
    Mémoriser le mot IA est une première preuve de mémoire et d’intelligence artificielle.
    L’égérie woke californienne a perdu les élections de 2024, le parti démocrate a perdu cette année. Le wokisme n’est clairement pas une situation d’avenir.
    Les ingénieurs et les docteurs américains l’ont compris puisqu’ils ont rejeté le ticket démocrate pour choisir le candidat républicain.

  13. Olivier Seutet

    L’élection de Trump est une excellente nouvelle pour l’Europe. Enfin quelqu’un qui n’est pas un allié supposé, mais un ennemi clairement identifié. Cela nous changera des hypocrisies d’Obama (bombardements en Syrie, droits de douane), des coups fourrés de Biden (sous-marins australiens, droits de douane).
    Espérons que cette opportune clarification fera enfin bouger l’Europe de son impéritie : qu’elle comprendra que l’égoïsme des nations est sacré (mais sait-elle ce qu’est une nation ?) ; que l’alliance au sein de l’OTAN n’a aucun sens, ni avec des États-Unis isolationnistes pour qui la concurrence avec la Chine est le premier des dossiers, ni avec une Turquie qui louvoie entre un islamisme haineux de l’Occident et un panturquisme agressif avec ses voisins ; que la lutte pour une énergie à bon marché est un impératif de son développement (ne plus acheter du gaz de schiste américain exorbitant et polluant) ; que les conflits sur son sol (Ukraine, Kosovo) ne peuvent être délégués à une puissance impérialiste et lointaine.
    Nous avons besoin de Trump pour nous réveiller, nous inciter enfin à prendre notre sort entre nos mains. Encore faut-il que les dirigeants français et allemands le comprennent. Ce n’est pas gagné.

  14. Les exemplaires qui donnent sans arrêt des leçons de maintien d’efficacité, de frugalité… Pas pour eux bien sûr, toujours pour les autres, c’est à vomir. Le chômage va repartir c’est ainsi quand on resserre un peu les vis, les entreprises serrent un peu plus les leur, et la confiance s’échappe en courant.
    Et eux que font-ils ? N’ont-ils pas des revenus pour qu’on puisse encore se les coltiner ? Leur couper ces vivres est un devoir d’exemplarité, de salut public et d’éthique, les Français on leur coupe aussi les vivres. Ils me font honte ces anciens dirigeants, des voraces dans leur splendeur.
    Vincent Jauvert les connaît bien toutes ces sangsues de la République, ces vampires qui n’en n’ont rien à fiche de ce que vivent ou vont vivre les miséreux de France. Ils en font partie de ces créateurs de misère publique et en plus on les récompense de notre argent public en les entretenant pour raconter des sornettes sur des plateaux TV.
    https://www.msn.com/fr-fr/finance/autres/les-anciens-premiers-ministres-co%C3%BBtent-ils-trop-cher-qui-est-le-plus-d%C3%A9pensier/ar-AA1tP1er?ocid=msedgntp&pc=ACTS&cvid=1e858662528e4e21bdcba021b9608b5b&ei=10
    Ils sont goinfrés aux frais de nos impôts, et ils en profitent, et demain ils viendront pleurnicher qu’ils n’y sont pour rien, et que sans eux la France ne serait pas aussi bien. Et plus c’est énorme, mieux ça passe, ils se cooptent, ils ont les mêmes distributeurs de billets, ils en vivent et nous en crevons.

  15. Monsieur Trump vient d’être réélu, après quatre années de marginalisation par l’establishment de la gauche démocrate dont madame Harris était une certaine icône, porteuse en bonne Californienne de l’idéologie de la théorie critique de la race comme du wokisme.
    En ce qui concerne monsieur Trump, contrairement à son mandat précédent, sa victoire ressemble à une forme de raz-de-marée puisqu’il a gagné l’intégralité des États-pivots. Il aura donc les mains libres pendant deux ans, prochaines élections de mi-mandat obligent, pour s’attaquer à l’État profond qui lui a créé la plupart des problèmes qui visaient à l’empêcher de se représenter à ces présidentielles. J’ai cru lire qu’un certain procureur venait d’abandonner toutes ses poursuites judiciaires, preuve s’il en est qu’il s’agissait de manœuvres politiciennes.
    Mais monsieur Trump reste un représentant de la superstructure économico-financière qui dès la fin de la Grande guerre, mais surtout depuis 1945, a voulu instituer l’hégémon mondial sans partage des États-Unis, cette vision reposant en partie sur une forme de messianisme évangélique. Contrairement aux démocrates qui utilisent l’arme de la guerre pour imposer l’impérium US, monsieur Trump n’est pas partisan de cette forme de contrainte guerrière, encore que, dans le conflit israélo-palestinien, il devrait soutenir de manière quasi-absolue Israël, la Bible restant une référence constante dans l’esprit d’une grande part de la classe politique états-unienne.
    Pour eux, l’Europe n’est qu’une colonie économique et toute velléité d’autonomie sera toujours combattue. Les États-Unis ont choisi comme principal allié en Europe l’Allemagne avec laquelle ils ont développé des liens très étroits, politiques comme économiques et qu’ils ont tenu, quasiment totalement vassalisée, à imposer comme la vraie puissance dirigeante de l’Union européenne dont la vraie dirigeante reste madame von der Leyen, atlantiste absolue.
    Le seul homme d’État qui se soit opposé à l’entreprise de vassalisation de l’Europe et de la France en particulier, a été le général de Gaulle. Et les dirigeants des États-Unis, à commencer par le président Franklin D. Roosevelt dès 1940, à l’exception peut-être du général Eisenhower, ont tout fait pour le réduire au silence. Il suffit de visionner l’excellent documentaire « De Gaulle, l’homme à abattre » (https://www.google.fr/search?q=de+gaulle+l%27homme+%C3%A0+abattre+replay&sca_esv=5b849b7daf8d0f89&sxsrf=ADLYWIJ_qxt1-dnTpmitFCwkL58kEMM93g%3A1731242580884&source=hp&ei=VKowZ–XNNeQkdUPz-zjmAo&iflsig=AL9hbdgAAAAAZzC4ZIL1d34_S3ditLzE3t0Kects0qlg&oq=De+Gaulle%2C+un+homme+%C3%A0+abattre&gs_lp=Egdnd3Mtd2l6Ih5EZSBHYXVsbGUsIHVuIGhvbW1lIMOgIGFiYXR0cmUqAggAMgYQABgWGB4yBhAAGBYYHjIGEAAYFhgeMggQABiABBiiBEjCFVDDBljDBnABeACQAQCYATegATeqAQExuAEByAEA-AEC-AEBmAICoAJHqAIKwgIHECMYJxjqAsICEBAuGMcBGCcY6gIYjgUYrwGYAwuSBwEyoAejBA&sclient=gws-wiz#fpstate=ive&vld=cid:d790a354,vid:ESzMjb4m_VM,st:0) pour mesurer combien l’OSS puis la CIA ont effectivement mis de moyens pour réduire la France à son rang de simple vassale malgré la force de caractère du général de Gaulle, seul vrai penseur de l’Europe puissance, de l’Europe des Nations, seule capable de tenir tête à l’hégémon des USA. Tous les autres dirigeants, dits atlantistes, n’ont été que des marionnettes à la solde des USA, à commencer par Jean Monet.
    Alors, on constate que monsieur Trump vient de se faire élire par le « petit peuple d’origine » de son pays, mais aussi par une majorité de Latinos et même une bonne part des Noirs américains opposés au wokisme universitaire, ceux qui ont été les exclus du système.
    Chez nous, en particulier en France, Christophe Guilluy en a été un des meilleurs analystes français. En tant que géographe, il a effectivement dès les années 2000 rédigé des atlas des fractures françaises. Et, depuis une dizaine d’années, il a commis un certain nombre de livres : La France périphérique, Le Crépuscule de la France d’en haut, No Society (expression bien connue de madame Thatcher) et récemment encore Les Dépossédés, sous-titré « l’instinct de survie des classes populaires ».
    Le système politique en place en France, sous l’artifice de l’État de droit, écarte le peuple de toute intervention dans les choix et décisions concernant l’avenir de la France et vise à une démocratie technico-juridique indépendante des peuples, c’est-à-dire ceux que monsieur Hollande qualifiait de « sans dents » et monsieur Macron de « ceux qui ne sont rien ». Ce système est soumis au monde voulu par les décideurs états-uniens, notamment ceux de la Finance pour lesquels les peuples historiques n’ont strictement aucun intérêt dans leur conception du fonctionnement du monde et des Marchés tel qu’il peuvent le penser et l’exprimer dans leurs forums publics comme celui de Davos ou dans des cénacles non publics.
    D’évidence, l’autoprotection du système occulte toute éclosion d’une pensée contradictoire, souvent par voie d’actions en Justice. Mais il reste des voix iconoclastes comme le journaliste et écrivain Jean-Loup Izambert dont les médias ne risquent pas de citer les écrits comme « Bilan noir-L’Union européenne contre la France » ou plus récemment « Empêcher l’Europe-Les États-Unis contre l’Europe ».
    La question qui reste en suspens pour les Français est : subiront-ils la loi du système et jusques à quand ? Leurs votes sans effets les conduiront-ils à une simple révolte du type des Gilets jaunes ou à une révolution, surtout si l’on considère combien nos prétendues élites les méprisent.

  16. @ Lucile | 10 novembre 2024 à 11:41
    « Il est faux de dire qu’il méprise l’Europe. L’historien David Victor Hanson note que la mère de Trump était britannique, et qu’il est proche des pays de langue anglaise : Royaume-Uni, Australie, Nouvelle-Zélande »
    Les Britanniques n’ont jamais été vraiment européens. La meilleure preuve en est qu’ils ont quitté l’U.E..
    Ils parlent la même langue que les Américains ce qui leur confère une position privilégiée avec le « grand frère » tout-puissant.
    En fait les Britanniques ont toujours été à la botte des Américains (surtout les Anglais).
    De toute façon, seule l’Amérique est belle aux yeux des Américains. Les autres pays ils ont du mal à les situer sur une mappemonde.

  17. Jean-Noël Barrot met en garde Elon Musk après l’élection de Trump : « La démocratie est fragile » (Ouest-France)
    Encore un de plus ! Comme si DT avait besoin de ses conseils, il ferait mieux de s’occuper de notre pays avant de regarder chez les autres, c’est à mourir de rire.
    C’est insupportable, entendre ces mots de la part de nos dirigeants alors que DT est élu haut la main, il ferait mieux d’employer son énergie pour l’Europe de la défense, elle va en avoir besoin, et de penser à hausser le niveau de jeu de notre pays qui est à la ramasse partout.
    Donald va lui apprendre à vivre en commençant par lui dire de signer les chèques pour l’OTAN.
    2015 va être catastrophique et le démocrate Donald va sans doute lui rappeler que les chèques ne se font pas en bois chez lui.
    C’est sûr Donald va écouter ce pusillanime et l’autre Lecornu qui se fait tapoter les omoplates par un mauvais saltimbanque.

  18. Ce billet témoigne s’il le fallait, cher hôte, de ce qui a mis du temps à apparaître à mes yeux, tant l’affichage de votre supposé amour de la nuance est trompeur, votre goût de l’autoritarisme, de la réaction, le mauvais côté du conservatisme, d’un immobilisme culturel, social…
    Vous maniez cette facilité, le wokisme, que les gens de droite utilisent comme la gauche le fascisme, et la bien-pensance de droite et de gauche le complotisme. Vous utilisez toutes les exagérations pour dénier la légitimité de l’ensemble des combats, féminisme, homosexuels, racisme…
    Seul, échappe à cela le wokisme philosémite, qui fait approuver aux magnifiques bien-pensants dont vous êtes, le génocide en cours à Gaza. Vous avez dit wokiste ?
    Donald Trump est une sorte de Macron, en moins vulgaire, il n’a pas l’impudence de se cacher derrière une fausse bonne éducation.
    Qu’il soit ridicule, comme l’a fait le sénile Joe Biden, et comme le font les sinistres NFP, de conchier les électeurs de Trump ou du RN, c’est une évidence.
    D’une part ce sont des gens qui pour beaucoup ont du mal avec leurs fin de mois, qui ont « cru », essayé les classiques, et se sont fait berner.
    D’autre part, pour espérer attirer à soi des électeurs, il est un tantinet contre-productif de les insulter.
    Ils se feront tout autant berner par le RN. Comme les électeurs de Trump, qui, contrairement aux fake news répandues, n’ont pas été enchantés des quatre années de ce dernier. Problème, Biden n’a pas fait mieux alors, ils y retournent. Les États-Unis n’étant pas la France, les choix sont réduits.
    Bref les autoritaristes droitiers frétillent de cette élection. Pour gagner, le prochain devra-t-il, en France, mimer avec la classe que l’on connaît à Trump, une fellation réalisée par une concurrente politique ?
    Votre billet est faiblard.

  19. @ Robert | 10 novembre 2024 à 12:30
    « Mais monsieur Trump reste un représentant de la superstructure économico-financière qui dès la fin de la Grande guerre, mais surtout depuis 1945, a voulu instituer l’hégémon mondial sans partage des États-Unis, cette vision reposant en partie sur une forme de messianisme évangélique. » 
    Il est surprenant qu’en France les historiens ou les journalistes spécialistes des États-Unis n’évoquent pratiquement jamais la notion de « destinée manifeste » qui est pourtant à la base de nombre de manœuvres diplomatiques, d’opérations militaires ou de simples coups d’État menés par les USA depuis leur fondation et qui est essentielle à la compréhension des réactions des gouvernants de ce pays.
    «La conviction des États-Unis en leur « destinée manifeste » a justifié l’expansion du pays. Elle a aussi eu un effet sur la politique étrangère américaine, principalement au XIXe siècle, mais aussi plus récemment.»
    https://les-yeux-du-monde.fr/actualites-analysees/amerique/23764-le-mythe-de-la-destinee-manifeste/

  20. À première vue, Christophe Guilluy aurait pu faire la même analyse de la victoire de Trump en 2016. Pour gagner, celui-ci s’était déjà emparé de la frustration des « invisibles », de leur peur d’un avenir de « riens », de leur crainte d’une Amérique sans patriotes.
    Déjà, il s’était fait le pourfendeur des « élites », incarnées alors par Hillary Clinton.
    Succès plus facile cette fois, Kamala Harris, reprenant le rôle au pied levé, n’ayant rien de la combativité de celle-ci et, de plus, traînant le bilan contestable du président sortant, dont elle n’a su s’éloigner à aucun moment.
    Pourtant, une différence importante entre les deux campagnes est à prendre en compte : le wokisme. Déjà présent et ravageur dans les universités, ce cancer des démocraties était encore peu identifié en 2015 par l’électeur de base et, rompu au marketing, Trump n’en avait pas fait vraiment un ennemi à abattre, une arme de sa victoire. Il s’était contenté de le dénoncer en des termes qui lui sont habituels…
    Aujourd’hui, le wokisme bouleverse l’Occident et, aux États-Unis, favorisé par l’aveuglement de Joe Biden face à ses excès et l’attractivité qu’il exerce sur les élites et la jeunesse estudiantine, sensible aussi à la question palestinienne, est l’une des principales causes de la division, en deux camps qui s’exècrent, du peuple américain.
    Division mise en pleine lumière par cette présidentielle hors norme, qui a abouti à l’élection triomphale du héraut de « l’Amérique ordinaire », confiante en son avenir, et la défaite piteuse de la candidate de « l’Amérique friquée », honteuse de son passé.
    Pourtant, ce conflit, dangereux, n’explique pas à lui seul le résultat de ce scrutin historique. Le coup de pouce décisif provient du basculement des votes auparavant démocrates d’électeurs membres de communautés spécifiques vers le candidat républicain, en particulier de celles regroupant les Américains d’origine étrangère, les Afros et les Latinos notamment. L’amplitude de la vague n’est pas démesurée, mais, constatée dans chaque État, elle a été suffisante pour que Trump l’emporte haut la main (312 contre 226 grands électeurs, résultat définitif tombé cet après-midi).
    À la différence de la situation française, l’immigré devenu Américain, bien qu’attaché à sa culture ancestrale, la revendiquant même, a le cœur américain. Les « Yankees de papier » n’existent pas. Bien que l’État américain, de tradition anglo-saxonne, n’ait jamais cherché à les assimiler, ils se sentent parfaitement chez eux… et se répartissent dans la société selon leurs revenus. Ce qui conduit une majorité d’entre eux, pauvres ou à faible pouvoir d’achat, à s’identifier aux citoyens de souche vivant les mêmes difficultés qu’eux et, comme eux, prêts à faire confiance au candidat qui leur promet un avenir meilleur… et même bien décidés à soutenir sa promesse de chasser du territoire des États-Unis les 11 millions d’immigrés illégaux qui, pourtant, sont leurs frères. Rien ne dit d’ailleurs que, parmi ceux-ci, la plupart ne soient pas enclins à les imiter dans leur démarche patriotique…
    Reste la question des raisons pour laquelle cette Amérique ordinaire, qui se lève tôt et travaille sans rechigner, s’est entichée par deux fois d’un milliardaire paraissant un peu fantasque, mais qui respecte sa parole. L’une est évidente : le parti Démocrate a commis une bévue gigantesque, voici plus d’une dizaine d’années, en choisissant non plus de parler à l’ensemble des Américains, mais en adressant ses discours à des communautés bien précises, au risque, parfois, qu’ils apparaissent disparates, voire contradictoires.
    « L’âne » a changé d’objectif sous Obama, à peu près à la même époque que le PS, subjugué par le rapport de Terra Nova. Comme lui, il a abandonné la défense des pauvres et des classes moyennes au profit de celle de quelques minorités, croyant que l’addition de celles-ci ferait une majorité. Pendant la présidence de Trump, puis celle de Biden, cette tendance s’est faite la règle… « L’éléphant », lui – en tout cas, l’homme d’affaires Donald Trump -, n’avait plus, en 2024, qu’à faire son marché dans cette classe de plus en plus nombreuse, non seulement politiquement et économiquement, mais aussi démographiquement, à promettre protection à ces déçus, tout en musclant un programme extrêmement pro-America, à la Reagan, le libéralisme à tout-va et la mondialisation à tout prix en moins.
    La seconde raison de la réussite de ce transfert de voix tient au choix volontariste de Trump de tenir des propos qui, habituellement, sont exclus des enceintes politiques, de se montrer sexiste, misogyne, grossier, vulgaire. Bref, de se comporter, non pas comme le membre de l’élite qu’il est, mais comme un col bleu qui se dispute avec ses collègues au bar du coin. Comme le patron de PME respecté qui peut se permettre d’engueuler son ouvrier, comme le père ou la mère de famille excédé(e) qui passe un savon à son ado surpris un joint aux lèvres…
    Le langage Trump, simple à comprendre, est celui de ses électeurs, qu’ils le pratiquent, le tolèrent, l’admettent ou même ne fassent que s’en accommoder, étant d’accord avec ses convictions ainsi exprimées. Un détail à ne pas oublier : lorsqu’il était showman TV, regardé par des millions d’Américains, la parole brutale était déjà la marque de fabrique de l’ancien et futur président.
    Affirmer que la chance inouïe qu’il a eue par deux fois d’échapper à la mort lui ait permis de récolter des voix supplémentaires est probablement exact – aux États-Unis, la foi n’est pas absente des isoloirs – mais il est aussi certain qu’à la fin de sa campagne électorale, deux idées géniales – sont-elles de lui ? – lui en ont aussi apportés : la courte vidéo le montrant commis de cuisine chez McDo et sa photo au volant d’une benne à ordures.
    Le message était lumineux, la réponse allait de soi : Donald, je le connais, il pourrait être mon copain, il nous comprend, il nous défend, les gars… Kamala… t’as vu la dégaine ? Elle n’est pas de chez nous.
    …Et l’Amérique est devenue toute rouge… hormis quelques points bleus, signalant les grandes agglomérations, seuls territoires, refuges des cols blancs, des bobos et des élites, où Kamala Harris l’a emporté. La cartographie par comtés est édifiante : même en Californie, le rouge a gagné du terrain.

  21. Trump a parlé aux Américains en tant que faisant partie d’une nation, Harris a parlé aux minorités et à leurs frustrations caressées sans établir la moindre hiérarchie. La politique ce n’est pas surfer et ensuite extrapoler sur des frustrations, c’est reconnaître un lien propre et personnel qui nous dépasse, ici la communauté nationale.
    En France des mouvements sympathiques au départ comme les Gilets jaunes, ou d’autres qui ont voulu s’opposer au totalitarisme enveloppant, à la perte de valeurs fondant une société, se sont tiré une balle dans le pied en faisant appel aux grands ancêtres violents de notre régime, légitimité très discutable, qui a initié dès l’origine par la violence une diabolisation du débat, donc de toute opposition depuis près de deux cent trente ans, et conduisant à une ambiance permanente de guerre civile, on s’en rapproche déjà.
    Ce qui passe aux USA, où on est sorti de ce cercle vicieux comme la passation des pouvoirs semble l’annoncer, va-t-il nous réveiller et nous permettre de revenir au bon sens, et refuser le déni du réel si bien analysé par Christophe Guilluy ? C’est à souhaiter et à demander.

  22. Xavier NEBOUT

    Il n’y a probablement ici que des fonctionnaires en activité ou à la retraite pour ne pas avoir remarqué que Trump projette de se débarrasser de pans entiers de la fonction publique.
    Le fonctionnaire est l’ennemi public numéro 1 du pays.
    Nous en avons deux millions de trop par rapport avec l’Allemagne. Nous avons doublé le nombre des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture quand le nombre des agriculteurs baissait de moitié, et en arrivons à un fonctionnaire pour 11 agriculteurs.
    Et en plus, ce qui est une spécificité française, nous avons des milliers d’associations de frères et soeurs maçons et autres bons à faire un tour en prison pour détournement de fonds publics.
    Mais là aussi, ici, pas un mot !
    La solution pour faire cesser le trafic de drogue en quelques mois sans que cela coûte un rond, est de faire payer une belle amende aux consommateurs. Chut ! On n’en entend plus parler. Il y a combien de consommateurs dans la pègre politicarde ?
    Ici aussi ?

  23. Je m’étonne… ou pas, de la réaction à l’élection de Trump.
    Doit-on s’identifier à celui qui ne va certainement plus protéger l’Europe et relèvera les droits de douane ? non. Se prémunir des conséquences de ses choix, oui. Les gens sont drôles… Quand les Américains nous étaient bienveillants, qui parlait d’imiter leurs institutions et tant d’autres choses qui en valent la peine ? Et à présent, c’est Trump qu’on porte au pinacle, ici. Donc en somme, il faut nous taper dessus pour être intéressant ? L’intérêt du pays oublié, on cause de la cause de la droit… En disant que Trump est un rassembleur.
    Je dirais plutôt que les Démocrates ont oublié de s’adresser à tous, ce qui est bien différent… En fait, si le personnage a rassemblé une majorité, il a tout de même opéré deux scissions.
    Une avec la tradition, une entre les citoyens. Si ce n’est pas du suspens ! Commençons par ce qu’on comprend le moins en France, et qui rétrograde les États-Unis de Trump loin derrière la divine Grande-Bretagne.
    Eh bien, il y a l’assaut au Capitole et autres méfaits… Il est acté qu’on peut donner du pied sur les institutions avec la plus parfaite impunité, que dis-je ? Être récompensé par l’élection.
    Gravité de la situation !
    Dans le meilleur des cas, même à supposer que Trump n’aille pas plus loin dans les abus, il faut comprendre que son exemple peut en inspirer d’autres à aller plus loin.
    C’est très grave, en France, bien sûr, on n’est pas à ça près, avec notre démocratie en pointillé, peuple de « la liberté pourquoi faire », et a fortiori, l’équilibre des pouvoirs ou la liberté d’expression ? En vérité, nous ne nous sommes pas élevés au niveau américain, mais les Américains commencent à s’abaisser au nôtre.
    Bien sûr, on peut encore trouver du bon chez eux, mais il est symptomatique que pour être intéressants pour nous, il faut qu’ils soient tombés si près de notre bassesse, après une campagne où chaque camp annonçait ne pas reconnaître la victoire de l’autre, on n’est pas tombé dans la violence.
    Cependant, il est acté qu’on peut marcher contre les institutions de même qu’un de Gaulle faire un coup d’État démocratique.
    Comment ceux qui furent l’extrême pointe de la liberté peuvent-ils en venir à nous ressembler ainsi ? Le manipulateur des limites devient le Président, soit celui qui est supposé veiller sur les institutions, donc la forme démocratique du pays.
    Il y a aussi scission entre les sexes. Est acté qu’il y a deux sortes de citoyens américains, les hommes qui, de plein droit, sont les possesseurs de leur corps, et les femmes, qui ne pouvant avorter, sont des victimes de leur ventre.
    Prenons une famille pauvre où par exemple, on a voté Trump pour l’économie. Même la femme qui doit penser à nourrir ses petits et sacrifiant liberté et dignité, fait un mauvais calcul, même pour eux. Parce que, si elle prend mal la pilule, ce qui peut fort bien arriver si accablé par ses tâches ou mal soignée on lui donne un médicament effaçant l’effet de la pilule attend un autre enfant… Que devient la famille ? Eh bien, avec un enfant de plus, les parts de chacun seront diminuées d’autant, ce qui ne veut pas dire que moins de ressources matérielles mais des relations pires entre individus.
    En vérité, si on croit échapper à des reproches croisés entre époux, et même sans cela, l’accroissement des inévitables tensions dues à un stress de plus en plus marqué, c’est qu’on n’a pas la moindre idée des dynamiques humaines.
    Bien sûr, on pourrait parler d’abandonner l’enfant.
    Mais je signale que la pression sociale va contre, et que plus on est englouti dans la base de la pyramide sociale, moins on peut échapper au regard des voisins.
    Autre remarque : trop de gens parlent d’instrumentaliser le corps des femmes quand certaines se font rémunérer une grossesse dont elles livrent l’enfant à l’adoption. Elle est pourtant consentante…
    Alors que dans le cas d’une femme qui n’a pas voulu sa grossesse et doit donc la subir comme un envahissement d’une part de plus en plus significative de son corps, sa destinée est aussi subie que tomber dans un piège dont la loi et la pression sociale d’alentour se liguent pour vous y enfoncer chaque jour un peu plus, dans un enterrement vivant.
    Autrefois, les Américains étaient des libres, enfants de libres… Les femmes sont moins libres, et certains des enfants seront le résultat du fait que leur génitrice soit tombée dans un piège.
    Donc, si je me résume, il y a l’ébranlement des institutions, et la moitié des individus qui sont moins libres, et dont un certain nombre engendreront des enfants dont la vie se justifiera en relativisant la liberté.
    Comme c’est intéressant… On prétend que du mal né un bien, mais je vois que la liberté est perdante à ce jeu.
    On me dira que Trump défendra le pays d’une immigration incontrôlée, et que c’est toujours ça de pris. En effet, mais comme il ne s’agissait pas d’une immigration musulmane rendant le mal pour le bien, que la liberté des Américains n’était pas menacée par elle, cela ne peut en rien compenser les effets délétères des autres remarques que je faisais sur la liberté.
    La liberté, parlons-en… Il ne semble pas qu’il soit de l’agenda de Trump de défendre celle de l’Ukraine ou de l’Europe en général.
    C’est certes son droit, mais je vois mal pourquoi on prend comme modèle celui qui abandonne l’Europe. Mais c’est à son prédécesseur qu’il aurait fallu dresser des lauriers !
    Reste l’économie… Trump a d’ailleurs été élu principalement pour cette raison, mais rien ne dit qu’il y brille. En tout cas, il est fort à craindre que cela se fasse sur le dos de l’Europe.
    Alors aux imitateurs, salut ! Il faut se rendre compte que l’Europe ne joue pas dans la même catégorie, et qu’il sera plus que difficile que les États, unis ou en désordre de bataille, équilibrent les États-Unis.
    L’Europe n’a même pas été capable de se défendre commercialement de la Chine, et elle le ferait d’un coup face aux États-Unis ? Elle qui n’est même pas capable d’une défense commune, alors que si on est concurrent commercialement, nous sommes des alliés militaires.
    Et d’un coup ?
    Alors qu’il y a déjà le problème de l’immigration musulmane où on nous rend le mal pour le bien, et le problème de la dette souveraine.
    Vraiment…
    Si les gens croient que l’Europe relève les défis, et vite, en plus : non, vraiment. Les deux précédents et la défaite de la Seconde Guerre mondiale avant les Américains sont des démentis cinglants.
    On me dira la reconstruction ? Plan Marshall, États-Unis. On me dira construction de l’Europe, idem… Nous vivons sur les traces de pas qui s’éloignent de nous, nous laissant livrés à nos ruines.

  24. hameau dans les nuages

    @ Jean sans terre
    Je suis un descendant de Jean sans Terre (sans rire).
    Je ne suis pas Robin des bois perdu dans les nuages et ma bibliothèque est bien mince, mais à propos de bois (c’est mon côté obsessionnel à l’entrée de l’hiver) je vais me fendre pour acheter le recueil des mémoires de Vauban : « Les Oisivetés de Monsieur de Vauban ».
    Je crois que cela correspond exactement à la situation de la France actuelle. Une cour royale dispendieuse, un monde rural tenu à bout de bras avec une gabegie de subventions accordées pour des inutilités afin qu’il reste dans le droit chemin dont l’issue va être fatale.
    Une petite pépite crousti-fondante communale comme exemple de ce délabrement : un architecte d’intérieur rémunéré pour agencer un préfabriqué servant de « lieu de vie pour le tissu social ». Autant dire un buffet, dix chaises, une table et la machine à café.

  25. Bien sûr que la France peut avoir son Trump, les Américains n’ont pas voté pour ses digressions et vulgarités mais pour ce qu’il représente, le charisme exceptionnel, l’autorité, l’authenticité et le courage politique. On peut avoir un Trump français mais sans les défauts, on n’est pas obligé de prendre le tout pour garantir une victoire.
    Je dirais un Mélenchon, mais de droite évidemment. Tribun exceptionnel, qui balaye facilement toutes les accusations et gagne pratiquement chaque débat. Si seulement il aimait la communauté nationale plus que les communautés tout court, ce serait potentiellement un Trump.
    Après, l’obstacle principal serait comme toujours le pouvoir d’exclusion médiatique. Trump a réussi à lui tenir tête grâce aux réseaux, infiniment plus développés aux USA. Son podcast de 3 heures avec Joe Rogan a fait 14 millions de vues en 24 heures ! Aussi, la combinaison Trump/Elon Musk a tué les mainstream, en offrant une vision alternative, autant pour le pire que pour le meilleur. La droite française a beaucoup à apprendre de la campagne de Trump.

  26. Patrice Charoulet

    Qui a voté pour Trump ? Les spécialistes électoraux américains ont essayé de savoir qui a voté, cette fois, pour Trump. Un fait capital ressort de leurs études. Tout le monde pense à divers clivages : Blancs/Non-Blancs, hommes/femmes, riches/pauvres, habitants des grandes villes/habitants des zones rurales… Tous ces facteurs ont eu leur importance. Le clivage capital et massif, auquel on ne pense pas toujours, d’après ces études, a été celui-ci : diplômés/non-diplômés. La majorité des trumpistes appartient au deuxième groupe. Tout s’éclaire.

  27. « Zelensky, le prix de la résistance », documentaire extraordinaire sur un homme d’exception.
    https://www.france.tv/documentaires/documentaires-societe/6632273-zelensky-le-prix-de-la-resistance.html
    Pas étonnant qu’en 40 ce fut la Bérézina, là on voit un type, seul, emporter tout le monde pour résister, incroyable moment de soulèvement d’un peuple et de ceux qui l’entourent, au prix de leur vie.
    Je ne sais pas si la scène a été volontairement choisie dans le sens où je l’entends, celle donc avec Macron au téléphone et Winston Volodymyr qui lui annonçait son combat et sa décision de résister. Et là j’entends la cocasse et hilarante réponse de Macron, chef des armées… il allait convoquer en quelque sorte un comité machin pour lui répondre… Deux mondes, deux situations, Volodymyr pour l’Histoire et l’autre et son comité Théodule.
    Quand ils ont pris la décision de résister, pas de collaborer, le patron de la défense d’Ukraine, cynisme voulu, savait que toutes ces batouilles d’Europe mortes de trouille ne répondraient pas à leur soutien immédiatement, ils devraient faire seuls, entièrement seuls. C’est ce qui s’est passé. La suite pour ceux que cela peut intéresser.
    Pour Donald Trump l’histoire s’écrit aussi, pas de la même façon, mais il faut le reconnaître, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas il mouille la chemise, ce n’est pas un cérébral, il s’en fiche éperdument, c’est un bouteur. Il va se convoquer lui-même et pas besoin de comité machin pour décider.
    La scène de Macron, je ne sais pas si elle était voulue dans le sens où je la perçois, mais elle illustre bien le résultat de ce que fut la Débâcle, Munich et tout ce qui est arrivé, les charrettes à bras sur les routes.
    Pendant ce temps la vidéo de Winston restera à vie et pour l’exemple explique un haut responsable anglais, mais eux savent ce que résister signifie.

  28. Jean sans terre

    Make France great again !
    Pendant que l’on se distrayait avec l’élection américaine, j’attendais avec une grande impatience les commentaires de l’opposition de droite au discours de M. Macron en Hongrie.
    https://www.youtube.com/watch?v=HJ4bm0dkpwM
    Ce discours revêt une importance bien plus capitale et cruciale pour le destin français que les simagrées entendues au sujet de l’élection américaine.
    J’attends…
    J’attends toujours…
    Je ne bouge pas, promis.
    Ouh, ouh les Républicains… ?
    Ouh ouh, l’UDR… ?
    Ouh, ouh, le RN… ?
    Ouh, ouh, Reconquête!… ?
    Ouh, ouh IDL… ?
    Ah, vous ne commenterez pas…
    Que je suis déçu. Je suis marri.
    Pourtant je croyais que vous étiez… de l’opposition !
    Vraiment je croyais que vous vous intéressiez au destin français.
    Ah oui : « America first ».
    Make France great again, comme on dit. On verra cela une autre fois.
    Vous n’oublierez pas ? Hein ?
    Je vous fais confiance…

  29. @ Valéry | 11 novembre 2024 à 09:33
    « …On peut avoir un Trump français mais sans les défauts… »
    On en a un, c’est Bardella, comme le vin nouveau, un peu trop gentil et jeune mais comme le Picpoul de Giuseppe il va se bonifier en vieillissant, il fera un bon Trump millésimé.
    « …Si seulement il aimait la communauté nationale plus que les communautés tout court, ce serait potentiellement un Trump. »
    Bardella n’aime que notre peuple et c’est parfait, c’est tout ce que nous demandons à un vrai leader charismatique fier de son pays.
    « …La droite française a beaucoup à apprendre de la campagne de Trump »
    Nous au RN et tous nos alliés d’extrême droite ultra et giga droite, allons prendre comme modèle parfait cette brillante campagne de Trump the King the best the winner qui a mis tous les partis et merdias gauchisses à genoux, surtout les nôtres, les pires donneurs de leçons au monde entier et leur plantage historique.
    Que du bonheur !

  30. @ Patrice Charoulet | 11 novembre 2024 à 09:43
    Quelles sont vos sources ? Mediapart et autres media de gauche, tout s’explique !
    Vous ne comprenez décidément pas dans quel guêpier vous vous êtes mis à cause de votre avarice chronique.

  31. @ jean sans terre
    Redescendez sur terre, jean !
    https://www.youtube.com/watch?v=HJ4bm0dkpwM
    J’y suis allu, j’ai vu, j’ai voumu.
    Quelle horreur, comment peut-on supporter tant d’âneries vomies par un seul homme, nous sommes à des années-lumière d’un Trump et ses discours clairs, nets et précis et surtout bien imagés et mimés.
    J’ai tenu quelques secondes, une éternité, quand soudain, dans la colonne de droite des vidéos m’est apparue cette recette des jarrets que le monde entier s’arrache.
    Aussitôtement j’ai pris mes jarrets bien à moi à mon cou et me suis rendu d’un bon pas (de l’oie) vers cette sublime recette pas halal, bien française de souche, pas woke ni islamogauchiste.
    Si j’étais moi, j’y rajouterais une louche de picpoul pour parfumer cette superbe recette pas politiquement correcte.
    Bon allez, c’est l’heure de l’apéro saucisson pinard, à plus !

  32. @ Patrice Charoulet | 11 novembre 2024 à 09:43
    « Le clivage capital et massif, auquel on ne pense pas toujours, d’après ces études, a été celui-ci : diplômés/non-diplômés. La majorité des trumpistes appartient au deuxième groupe. »
    Le fait d’être diplômé n’est pas un brevet de sainteté ou seulement de moralité, et dans plusieurs cas, au vu du comportement sans foi ni loi des gens qui sortent de certaines écoles ou universités, que ce soit en France ou aux États-Unis (pensons par exemple à certaines universités « woke » ou similaires), il y a parfois de quoi de poser des questions.
    Mais bien entendu il ne faut pas généraliser.

  33. Jean sans terre

    En ce jour particulier, je me souviens des cérémonies de mon enfance. Ceux qui avaient vécu la première guerre étaient nombreux encore. Ils rivalisaient de mémoire et de douloir avec ceux de la seconde pour déterminer lequel des deux avait le plus souffert. Les premiers évoquaient l’hécatombe qui décima la jeunesse de France. Nombreux parmi eux étaient ceux qui n’aimaient pas de Gaulle. Ceux-là considéraient qu’à son avantage il avait usurpé la gloire. Ils le méprisaient d’être allé se planquer chez les Anglais et le haïssait d’avoir plus tard divisé la France. Ma jeune cervelle, vierge d’impressions, écoutait religieusement ce que ces illustres prédécesseurs avaient à me dire et à me transmettre.
    Presque un demi-siècle s’est depuis écoulé. Les souvenirs de mon enfance se sont presque effacés. Dans les cimetières communaux, les croix rouillent. La prochaine rafale de vent peut-être les fera se briser et sur le sol choir. Les émaux sont délavés. C’est à peine si l’on devine encore que jadis y figurait le drapeau français. Les noms sont devenus illisibles. Ils n’avaient pas vingt ans. Ils sont tombés par centaines de milliers.
    Désormais, les places manquent. Les maires songent de plus en plus à se débarrasser de ces sépultures devenues inutiles que plus personne ne vient visiter. Bien sûr, il y a toujours quelques cérémonies. Le conseil municipal se déplace. Les maîtresses d’école sont fières de faire chanter aux enfants une Marseillaise qui ne leur évoque plus rien. Le curé depuis longtemps ne se déplace plus. Et le maire d’égrener parmi les cris des corbeaux les listes de noms oubliés : « Gaston Delacroix, mort pour la France, Auguste Renaudin, mort pour la France, Séraphin Delépine, mort pour la France, etc. ».
    Un demi-siècle après, je force ma mémoire à se rappeler leurs souvenirs et ce qu’ils me disaient de leurs amis fauchés. Des années après, la douleur oppressait toujours leur poitrine. Les yeux s’embuaient. Ils s’efforçaient de retenir un sanglot.
    Je veux conserver la mémoire et le précieux dépôt.
    Je ne veux pas que la France, fille ingrate, les oublie.
    Je ne veux pas qu’ils soient : « mort pour rien ».

  34. Je l’ai maintes fois écrit, la dette c’est de la misère annoncée, du chômage qui va bien avec, toutes les hausses d’impôts sont nos achats plus chers, au bout du compte c’est du pouvoir d’achat en moins, de la misère en plus et du vote FN/RN qui augmente.
    Les USA ont voté DT non pas parce qu’ils l’aiment mais parce qu’il était un ultime recours après la comparaison immédiate, Trump/Biden et pour finir Trump.
    Barnier c’est du vent, quand on tourne en rond on met une toupie au centre du jeu, ce n’est pas sa faute mais il ne sera jamais plus qu’un fonctionnaire au service de la nation.
    Ce n’est pas ainsi qu’un pays avance, les grèves habituelles de fin d’année se profilent à l’horizon, les hausses d’impôts ont déjà commencé et 11 000 000 de pauvres qui contemplent ce spectacle. La Chine ramasse la mise, l’Ukraine verse son sang pour nous… J’ai entendu ce matin un déclaration qui devrait faire réfléchir le Cinglé, passée sans doute inaperçue, elle venait de proches de DT, en ce 11 novembre tous les espoirs sont permis, mais pour Winston Volodymyr c’est sûr il n’effacera pas l’ardoise.
    Il y a eu Franklin Delano Roosevelt, Trump ne peut l’ignorer, et le clan Winston pour l’encourager. Pas un machin pour étudier la question comme en Europe de l’Ouest munichoise, Donald va écrire l’histoire à sa façon, sans doute pas comme tous ces journalistes qui feraient croire qu’il va copiner avec le Cinglé. Un type s’est levé, emportant tout un peuple, Winston Volodymyr face aux baudruches européennes.

  35. L’élection dans un fauteuil de Trump, inattendue de la quasi-totalité des observateurs, et les analyses de ce succès conduisent à s’interroger sur un possible scénario du même type en France en 2027. Telle est l’une des interrogations de notre hôte.
    Éliminons d’abord la question de la date annoncée. Elle est incertaine, le prochain scrutin présidentiel pouvant être plus précoce… si Macron, acculé dans l’impasse où il s’est piégé tout seul, admet enfin que sa démission est la solution immédiate à la crise qu’il a provoquée.
    Cependant, quelle que soit cette date, cela ne changera rien au fait que la France n’est pas l’Amérique et que, pour cette raison, ce qui s’est passé outre-Atlantique n’est pas un modèle reproductible à l’identique chez nous, qu’il s’agit plutôt d’une occasion de peaufiner des stratégies franco-françaises en observant les détails du scrutin américain.
    Sur ce point, on peut aussi remarquer que ceux qui, voici peu, appelaient nos élus à imiter l’Allemagne et ses coalitions permises par la pratique du compromis, ont reçu, ces jours-ci, un démenti en bonne et due forme. Paris n’est pas non plus Berlin… et Berlin n’est pas la panacée.
    Les États-Uniens sont anglo-saxons. Les Français sont latins. Les États-Unis sont nés de l’immigration voici un peu plus de deux siècles. La France, riche de ses peuples autochtones, fusionnés en un seul par l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), construit son histoire depuis plus de 1500 ans. Les USA sont un État fédéral, donc girondin. La France est une République centralisée, donc jacobine. Le président des États-Unis est impuissant face à un Congrès hostile… Le président français dispose du 49-3. La Bible a sa place à la Maison Blanche le jour de l’investiture. La France est laïque. Le scrutin présidentiel américain, indirect et organisé différemment d’un État à l’autre, est complexe. L’élection présidentielle française, au suffrage universel direct, est on ne peut plus simple. Et, si nos Constitutions parviennent, l’une et l’autre, à résister aux pires tourments, elles n’en sont pas moins grandement différentes.
    Bref, nos démocraties ne sont pas identiques, nos traditions politiques ne sont pas les mêmes et nos attentes vis-à-vis de l’État sont différentes. Nous le voulons régalien, protecteur et social. Nos amis américains en attendent un cadre beaucoup moins contraignant, mais aussi une puissance invulnérable. Pourquoi, dans ces conditions, imaginer qu’un Trump français puisse s’installer à l’Élysée, après avoir séduit une majorité de Français grâce à un programme copié sur celui de DT et une campagne électorale ressemblant à celle, démesurée et houleuse, qui vient de s’achever dans un climat de guerre civile ?
    Certes, en particulier dans le domaine de la lutte contre la délinquance et l’immigration clandestine, qui sont, aux États-Unis comme en France, étroitement liées, la fermeté de Trump serait la bienvenue. Certes, il serait souhaitable que, nous aussi, nous fassions de notre souveraineté une priorité absolue, Certes, nos policiers doivent être respectés autant que les « cops » et les violences urbaines combattues avec la même vigueur qu’aux États-Unis… Certes, nous devrions, nous aussi, limiter le nombre de fonctionnaires à la stricte nécessité…
    Mais sur bien d’autres points, nous divergeons – protection de la santé, accès à l’éducation, organisation de la justice, législation sur le logement, encadrement de l’emploi, lutte contre la pauvreté… – et c’est bien ainsi. Nos choix sont meilleurs pour nous que les leurs… qui sont bons pour eux Tout juste devrait-on mieux évaluer la qualité des résultats obtenus grâce aux centaines de milliards d’euros d’argent public que nous investissons dans ces domaines, dans lesquels les États-Unis sont bien plus parcimonieux.
    Quant à trouver et faire élire en France un milliardaire de la trempe de Trump, tout aussi impétueux, tout aussi « républicain », tout aussi « patriote » que lui, mais également gouailleur, grossier, vulgaire, fier-à-bras, vaniteux et, finalement, rebutant… je souhaite bien du plaisir à ceux qui veulent se lancer sur la piste d’un tel candidat à l’Élysée… Il y a bien sûr Mélenchon qui remplit ces dernières conditions, mais il n’est ni milliardaire, ni républicain… Tout juste un ambitieux qui n’a rien d’un homme d’État, encore moins d’un « grand de ce monde », comme l’est Trump.
    DT est le président qu’il faut aux Américains. La preuve ? Ils l’ont rappelé au pouvoir. Son clone français, s’il existait, ne serait pas nécessairement le président qu’il nous faut. Les défaites successives de Jean-Marie Le Pen, et, plus récemment, les déboires d’Éric Zemmour, eux aussi adeptes du parler cash et de la posture outrancière, l’ont démontré. Et Marine Le Pen, pour l’heure la candidate la plus proche du Château, n’a aucunement l’intention d’abandonner la stratégie de « la cravate » ni son image de « femme à chats »… comme disait méchamment un certain Donald à propos de sa rivale.

  36. @ sylvain | 11 novembre 2024 à 11:58
    « J’ai tenu quelques secondes… »
    Vous avez loupé l’une des plus belles bourdes langagières de notre « diplomate en chef », se muant un instant en naturaliste. L’histoire restera dans les annales. Son titre : « Herbivores et carnivores ». Discourant devant ses pairs plus ou moins attentifs à sa parole depuis que son pouvoir en France a fondu comme neige au soleil, théâtral comme de coutume, notre Prince a clamé en substance que les herbivores que nous sommes, nous Européens, s’ils ne se nous bougent pas, vont être dévorés tout cru par le carnivore américain, ledit carnivore étant bien sûr l’ami Donald…
    Oublions que le plus célèbre Donald du monde (après Trump bien sûr) est un canard américain… et que la nature a fait du canard un herbivore…
    En revanche, arrêtons-nous sur le symbole, depuis 150 ans cette année, du Parti républicain, désormais incarné aussi par Donald : l’éléphant… L’éléphant, l’animal le plus puissant de la planète… Fort bien, belle comparaison… La posture et la carrure de Trump rappellent, c’est vrai, le pachyderme…Mais l’éléphant, mon bon Prince, est aussi un herbivore…
    Il serait temps que notre bouffon relise Buffon.
    ——————————————————————–
    @ Patrice Charoulet | 11 novembre 2024 à 09:43
    Proverbe à méditer par tous les mordus de breloques et de peaux d’âne :
    « Qui n’est noble qu’en parchemin peut ne l’être plus dès demain. »
    (Dictionnaire des Proverbes français, en vente sur le site japonais Rakuten)

  37. Trump a fait campagne sur un thème précis qui est l’Amérique d’abord et forte de nouveau. Son ticket a plu aux Américains, il est de nouveau président de la première puissance mondiale.
    Harris a fait campagne pour le parti démocrate en faisant la promotion d’idées contre-productives. Son score médiocre est à la mesure de son incompétence manifeste.
    Macron a commenté ces résultats en faisant campagne pour lui-même, son ambition continue de le dévorer. Il profite de ces élections américaines pour promouvoir son objectif personnel d’une Europe fantasmée. Il n’a rien compris, il continue sa fuite en avant. Il laisse derrière lui un champ de ruines politique, économique et social. Mais il continue.

  38. hameau dans les nuages

    @ Jean sans terre | 11 novembre 2024 à 13:11
    Ne vous inquiétez pas, « ils » nous préparent une bonne guerre qui sera à son tour la der des der. Vous croyez que le psychopathe va quitter la scène médiatique comme ça ? Au bout du bout, il cassera son jouet, la France. Les Américains reviendront coller les morceaux et relancer leur économie sous les hourra des pioupious restants ou résistants…
    Le sort en est jeté. C’est déjà gravé dans le marbre du monument aux morts.

  39. @ Vamonos | 11 novembre 2024 à 14:44
    Pas besoin d’aller au-delà de votre premier paragraphe pour comprendre le choix des Américains tant au général qu’au particulier.
    Ce qui devrait servir de leçon à ceux qui, incapables de se confronter à la réalité concernant une immigration sauvage et incontrôlée pourtant bien réelle, s’obstinent à la dissimuler et à nous abreuver de consignes mensongères et trompeuses à répétition.
    ——————————————————————
    @ Serge HIREL 11 nov 14:07
    « L’élection dans un fauteuil de Trump, inattendue de la quasi-totalité des observateurs, et les analyses de ce succès conduisent à s’interroger sur un possible scénario du même type en France en 2027. Telle est l’un des interrogations de notre hôte. »
    Contrairement à vos allégations, je n’imaginais pas Trump autrement que vainqueur dans cette jouxte opposée à une dame sans aucun charisme et qui en outre, en guise de distinction, n’avait choisi que de s’imposer en championne de la lutte pour le droit à l’avortement, et autres foutaises LGBT, adoptions, etc.

  40. Julien WEINZAEPFLEN

    @ sylvain | 11 novembre 2024 à 11:58
    « Et quand Keir a un problème avec les small boats », a dit Manu dans son discours, où il tutoie ses « collègues » dans la fraternelle des gouvernants. Vous étiez à l’heure de l’apéro, Sylvain. J’espère que votre kir est bien passé.
    « Si [nous croyons] que la démocratie, c’est offrir des infrastructures et ne pas s’occuper du contenu (ta, ta, ta, ta !, geste de la main), nos démocraties libérales seront balayées. » (11,28 mn)
    Propagande, contre-propagande. Qui s’oppose à la propagande libérale de dé-génération et autres balivernes est forcément sous influence étrangère et ne peut prendre ses ordres qu’en Russie.
    La communauté politique européenne, l’Union européenne, le Conseil de l’Europe et sa Convention européenne des droits de l’homme, autant de réalités censées désigner un périmètre différent des unions européennes qui n’arrivent même pas à se ranger sous une même bannière.
    « Merci beaucoup, Viktor » ou « je t’aime Viktor » est le dernier mot de notre président. « Rêve d’amour ».
    Il était une fois l’Europe. Une Europe qui, avec Maastricht, rêva d’être une puissance autonome, indépendante de l’axe transatlantique, à l’autre pôle de l’Occident ; dont la Russie rêva si fort qu’elle demanda à la rejoindre et François Mitterrand ne fut pas insensible à son appel ; puis qui fut rattrapée par la réalité, parce que l’économie dominante du pays dominant de la confédération européenne, l’Allemagne pour laquelle il fallait confédérer l’Europe, dixit Robert Schumann dans le chapitre central de son « Pour l’Europe », voulait appuyer son hégémonie sur le pays dont la monnaie dominait le monde en croyant réparer, par son alliance avec un autre pays protestant, millénariste et messianique, les abominations du régime nazi qui lui avait fait perdre le droit moral à son influence philosophique et spirituelle idéaliste.
    Il était une fois une Europe surprise par la première élection de Donald Trump au point que le pays sus-cité avoua son écoeurement par la bouche d’Angela Merkel ; qui se refit la cerise quand Joe Biden l’emporta sur Trump et réintégra la communauté climatique des Accords de Paris en poussant l’Ukraine dans une riposte ingagnable contre son envahisseur, une Ukraine où le fils du président américain qui semblait un peu dépassé pour faire de l’escalade avait nourri de juteux et douteux conflits d’intérêt ; une Europe qui s’était fondée sur l’idée d’une « paix perpétuelle » à la Kant et qui croyait se refaire sur la guerre parce qu’un pays de l’ère russe venait de se faire envahir pour avoir voulu devenir occidental contre sa destinée manifeste ; et pour finir une Europe qui se retrouve toute seule et se voit dans l’obligation de devenir une puissance ou de se dissoudre et d’abdiquer son rêve confédéral sous la pression conjuguée d’une Amérique qui ne veut plus faire alliance avec elle et d’une Russie qui veut faire alliance avec la nouvelle Amérique.
    ————————————————————————-
    @ Tipaza | 10 novembre 2024 à 10:27
    Le « Fight » de Trump m’a également beaucoup fait réfléchir.
    Lorsque le pape Jean-Paul II a été victime d’un attentat, lui ou son staff se sont ingéniés à écrire que la Providence avait détourné la balle pour réaliser le troisième secret de Fatima. Cette lecture un peu convenue ne convaincra que les providentialistes les plus défraîchis.
    Jean-Paul II s’est ligué avec Ronald Reagan pour désarmer la Russie soviétique. Son successeur préfère les ponts qu’empruntent les passeurs pour se livrer au trafic humain aux murs trumpiens. Moi qui ai applaudi à la chute du mur de Berlin (je m’en souvenais encore ce matin avec un ami organiste), je ne juge pas, j’expose, et je constate que le Vatican de François ne s’alliera jamais aux États-Unis de Trump dont l’angoisse identitaire lui paraît méprisable, comme est anti-évangélique la réaction instinctive – et tellement plus vraie qu’une promesse électorale – par laquelle Trump accueillait sa mort qui pouvait le faucher d’une seconde à l’autre en ne disant pas tant aux autres : « Vengez-moi » que « luttez pour qu’il ne vous en arrive pas autant ». Rien de plus contraire au « tendez l’autre joue » qui devrait être la boussole des électeurs évangéliques de Trump. Y aurait-il une dissonance cognitive entre l’Évangile et les évangéliques ? Ce ne serait pas la première fois que des chrétiens seraient pris en flagrant délit de ne pas pratiquer l’Évangile.
    Nulle référence évangélique dans ce sursaut dont Raphaël Glucksmann concédait que Trump opposait à la résignation générale une « incroyable puissance de vie » qui avait convaincu ses électeurs. Ce sursaut n’a pas davantage le providentialisme rétrospectif d’un Jean-Paul II se félicitant d’avoir pu régner quelque vingt-cinq ans de plus. Mais il fait écho à la manière dont le Père Jacques Hamel a voulu résister à son agresseur : « Retire-toi, Satan », cri dans lequel (les ecclésiastiques ne l’ont jamais relevé) un terroriste devenait le diable en personne.

  41. Et les défaitistes continuent à cracher sur leur pays, au lieu d’assumer avec courage la réalité, comme Macron le propose depuis sept ans et à qui l’élection de Trump donne raison, sous les quolibets de sacrificateurs qui tous réclament leur chèque ou les avantages de leur niche à toutou malfaisant, menaçant sinon de choisir le pire ou le pire, plutôt que de se lever et de défendre notre essentiel qui ne peut survivre qu’à l’échelle européenne, bande de pleureuses déjà remplacées incapables de tirer les enseignements du passé et n’ont qu’à proposer de les réitérer.

  42. Vous oubliez cher hôte tout ce que ce milliardaire oligarque traîne derrière lui. C’est un délinquant.
    Nous avons le même en France. Notre situation économique est nulle. On lui doit une bonne partie de cet état lamentable. Ne prenons que l’exemple des PGE qui auraient sauvé l’économie. Quelle fanfaronnade ! Un prêt pour une période pendant laquelle on vous empêche de travailler normalement, pour des prétextes inexistants, une pandémie au bout de laquelle la population mondiale s’est accrue, cherchez l’erreur, et ne parlez pas de ce stupide vaccin genre séance d’acupuncture, qui n’a ni protégé ni empêché la transmission. Donc disais-je on vous a empêché de faire du chiffre, de la trésorerie et, on vous demande de rembourser. Résultat, un record de clefs sous la porte.
    Donc oui, on pourrait imaginer n’importe quel débile fanfaron chez nous, on en a déjà un. De Jean-Cul Méchencon à Jordan Bardella les candidats ne manquent pas.
    Le plus attirant pour une fin de vie, une case, la mer, un petit rhum, une guitare, les enfants qui passent vous voir de temps en temps, deux hamacs côte à côte, le joli sourire de votre femme…
    Le bonheur simple.

  43. « Ensuite parce que personne ne saura, ne voudra, ne pourra être un Trump français et que la droite largement entendue, je le pressens, hésitera à abandonner, fût-ce pour gagner, certaines de ses pudeurs de chaisière. Dans le meilleur des cas nous aurons, dans notre extrémisme, de l’eau tiède. » (PB)
    Mais comment trouver un Trump français, un entrepreneur énergique, audacieux, sachant prendre des risques à titre personnel, dans un pays où il ne pousse que des impôts, des règlements idiots et des millions de fonctionnaires ?

  44. @ Patrick EMIN | 10 novembre 2024 à 00:42
    « …peu d’Américains sont enclins à accepter des salaires très bas. »
    Tant qu’ils trouvent des immigrants pour accepter les bas salaires, il n’y a pas de raison que les employeurs fassent un effort de ce côté.

  45. @ Axelle D | 11 novembre 2024 à 15:07
    « Contrairement à vos allégations, je n’imaginais pas Trump autrement que vainqueur… »
    Vous lisez trop vite les commentaires auxquels vous répondez. Ai-je écrit que je partageais le pronostic défavorable à DT de la plupart des observateurs ? Ai-je suggéré que vous le partagiez ? Depuis le premier attentat, les premières prises de parole de KH et les gaffes répétées de Biden, il fallait être progressiste patenté et de surcroît aveugle pour ne pas s’apercevoir que Donald faisait la course en tête… et croire aux sondages diffusés par les médias français, qui relayaient surtout ceux de CNN, « bleue » depuis sa création par Ted Turner.
    Nationaux – réalisés à l’échelon fédéral -, ils ne prenaient pas le pouls des électeurs dans chaque État et n’avaient donc qu’un faible rapport avec la réalité sur le terrain local.
    La seule surprise a été la formidable moisson de grands électeurs engrangée par DT dans tous les États-clés. Si vous disiez que vous l’aviez prévue, je ne vous croirais pas.

  46. Bonsoir,
    Pour faire court : si Trump réussit à juguler l’immigration, et a quelques résultats sur l’inflation, Marine Le Pen (ou un autre issu de sa formation) s’installera sur le grand fauteuil.

  47. @ alain
    Vous avez trouvé cela tout seul ?
    Question :
    Lorsqu’une pomme est pourrie doit-on la laisser contaminer les autres ?

  48. Une chose est sûre, Donald Trump n’est pas un intellectuel. Il fonctionne à l’instinct, ce qui parfois lui permet d’avoir un temps d’avance sur les « cérébraux », mais cela peut aussi conduire à des situations dangereuses.
    Donald Trump est capable du meilleur comme du pire, mais c’est dans le pire qu’il risque d’être le meilleur.
    De toutes façons nous ne tarderons pas à le savoir vu la situation géopolitique très sensible que le monde est en train de traverser. En clair, ça passe ou ça casse !

  49. Il semblerait que la victoire de Donald Trump ne fasse pas que des heureux chez les élites intellectuelles de la droite radicale.
    J’en veux pour preuve cet article du JDD dans lequel Alain Finkielkraut exprime son désarroi.
    Les mesures que DT compte prendre tant sur le plan écologique, commercial, diplomatique que bien sûr militaire, font craindre le pire. Et je serais plutôt d’accord avec lui.

  50. @ Achille | 11 novembre 2024 à 21:52
    Vous n’avez rien compris à la méthode Trump. Sa stratégie est celle d’un homme d’affaires, dont la principale activité est de négocier. Avant toute chose, il se fixe un objectif précis, prévoit les coups de l’adversaire et ses ripostes et détermine les limites qu’il ne franchira pas, ni au-dessus, ni en dessous de son objectif. Il feint d’être impulsif, mais est en fait calculateur.
    Poutine est du même acabit. Ce sont deux joueurs d’échecs qui s’affrontent, loin d’être les deux coqs de combat dont ils se donnent l’image. Dans le dossier ukrainien, DT a déjà éliminé Biden, pris la main sur Zelensky et bridé son « ami » Vladimir. En lui conseillant d’entrée de jeu de se calmer, il lui a clairement indiqué que les négociations de paix qu’il imposera à Kiev et aux Européens prendront en compte la ligne de front actuelle et non celle au 20 janvier, date à laquelle il sera officiellement à la manœuvre.
    Poutine, cueilli à froid, a perdu le début de la partie. C’est la raison pour laquelle le Kremlin dément (faiblement) l’information du Washington Post.
    Sur les dossiers OTAN et UE, tout en conversant gentiment avec quelques dirigeants européens, il fait le mort, se garde bien de réitérer publiquement ses menaces. Il se contente de regarder les Européens se déchirer sur l’attitude à adopter pour y répondre. Dans une négociation, qui divise gagne… Le 20 janvier, il n’aura plus qu’à annoncer à quel niveau les États-Unis maintiendront leur présence sur le Vieux Continent et financeront l’OTAN, à quel taux de droit de douane seront soumises les importations européennes aux USA. Désunie, l’UE devra accepter ces décisions sans broncher outre mesure…
    Trump impulsif, bête et méchant ? Allons donc, il n’y a que les esprits crédules pour croire cela…

  51. Julien WEINZAEPFLEN

    Le lien ci-dessous
    https://www.google.fr/search?q=Claire+Meynial&sca_esv=2082a285961d999d&source=hp&ei=jCgzZ6uFKriKkdUPkYi8oQY&iflsig=AL9hbdgAAAAAZzM2nLapLW3uMKbyWWFXZKDBLn7uD1fq&ved=0ahUKEwir-_LrxdaJAxU4RaQEHREEL2QQ4dUDCBw&oq=Claire+Meynial&gs_lp=Egdnd3Mtd2l6Ig5DbGFpcmUgTWV5bmlhbDIIEC4YgAQYsQMyBRAAGIAEMgUQABiABDIFEC4YgAQyCBAAGIAEGKIEMggQABiABBiiBDIIEAAYgAQYogQyCBAAGIAEGKIESLg5UABY3hBwAHgAkAEBmAGzBaAB4CaqAQkyLTIuMi4zLjS4AQzIAQD4AQGYAgqgAvoiwgIREC4YgAQYsQMY0QMYgwEYxwHCAhAQABiABBixAxiDARiKBRgKwgIREC4YgAQYsQMYgwEY1AIYigXCAgsQABiABBixAxiDAcICCBAAGIAEGLEDwgIOEC4YgAQYsQMYgwEYigXCAgsQLhiABBixAxiDAcICCxAuGIAEGMcBGK8BwgIREC4YgAQYsQMY0QMYxwEYigXCAg4QABiABBixAxiDARiKBcICBBAAGAPCAhEQLhiABBixAxiDARjHARivAcICBhAAGBYYHpgDAJIHCTItMi4xLjUuMqAHjZEB&sclient=gws-wiz
    analyse la victoire de Trump vue par une journaliste française, Claire Meynial, plus près du parti démocrate que du parti républicain bien qu’elle travaille pour Le Point si je puis dire, encore qu’il n’existe pas à proprement parler de journalistes de sensibilité républicaine à l’américaine dans la grande presse française.
    Claire Meynial est interviewée par William Reymond qui, après s’être intéressé à pas mal de sujets sulfureux liés aux États-Unis, comme l’assassinat de John Kennedy, y a fait souche, il vit à Las Vegas, doit y jouer un peu au poker tout en restant un « junky de la politique » dévasté par la victoire de Trump qu’il n’avait pas vu venir, n’ayant pas eu, me semble-t-il, assez de distance avec « la campagne de Kamala Harris », contrairement à sa collègue, que ses affinités n’ont jamais empêché d’être objective. Leur conversation est très riche d’enseignements.
    D’abord sur l’apparente inconstance des électeurs : tel électeur démocrate vote pour Kamala Harris tout en approuvant que son État expulse manu militari des immigrants clandestins. Telle autre estime que « l’avortement fait partie de ses valeurs », mais vote quand même pour Trump à cause de l’économie.
    Si l’on devait comparer cette inconséquence des électeurs américains à celle des électeurs français, on pourrait se demander comment des marcheurs de « la Manif pour tous » ont pu constituer la base électorale la plus solide d’Emmanuel Macron plébiscité par la bourgeoisie catholique, bien qu’il inverse toutes leurs valeurs.
    Ou encore on peut se demander comment des électeurs de l’ancien Front national pouvaient à ce point se dire nostalgériques et cultiver la nostalgie de l’Algérie qu’ils n’auraient jamais dû quitter tout en professant le plus grand mépris pour les immigrés qui en provenaient, eux-mêmes faisant bien peu de cas de l’indépendance qu’ils avaient chèrement payée.
    L’avortement peut-il être considéré comme une valeur ? Claire Meynial avoue que c’était le thème dominant et quasiment unique de la campagne de Kamala Harris. Elle a donc élaboré un programme au moins offrant, car à supposer que l’avortement soit une valeur, idée qui me choque, c’est a minima une valeur par défaut.
    Kamala Harris ajoutait bien qu’elle voulait être la candidate des classes moyennes, mais en cela elle faisait du Joe Biden en 2020, c’est-à-dire qu’elle collait au train de Trump qui les avait comprises et ses challengers ne pouvaient que l’imiter dans leur empathie affichée, qui se heurtait à l’incapacité de Kamala Harris de détailler précisément les plans qu’elle assurait avoir pour redresser l’économie américaine, excipant des « bidenomics » qui étaient censés avoir limité l’impact de l’inflation sur les Américains, ce que contredisaient les électeurs que Claire Meynial interrogeait, un peu comme on a vu, à l’arrivée de l’euro, qu’on nous affichait une inflation à 2 ou 3 %, quand l' »inflation ressentie » pour employer une métaphore appartenant à la température et au climat, était d’au moins 20 %. Ce qui était sûr était que les salaires n’avaient pas augmenté au niveau de l’inflation.
    Un peu comme ici, où le refus d’encadrer les loyers a fait que le logement est le premier poste budgétaire des ménages, largement au-dessus des 35 % qui doivent lui être consacrés pour qu’une banque accorde un crédit dans le cadre de l’accession à la propriété, et où les tarifs de l’énergie ont augmenté depuis que les USA ont fait un Pearl Harbor sur Nord Stream et ont obligé les Européens à acheter du gaz américain en se privant du gaz russe, tout en ne renouvelant pas leur parc nucléaire.
    Le pouvoir personnel est par essence charismatique. Si l’homme ou la femme de pouvoir ajoute la compétence à son charisme, c’est très bien. Sinon, c’est dangereux, mais c’est la loi du pouvoir personnel appliqué à la démocratie. Sous ce rapport, Kamala Harris n’a jamais « imprimé », car elle n’arrivait pas à sortir de son speech, y compris sur CNN face aux électeurs, accuse Claire Meynial, au contraire de Donald Trump, dont ses électeurs se moquent bien des détails de ses prises de parole, car ils viennent l’écouter et le voir comme les fans des Rolling Stones allaient voir et écouter Mick Jagger. La comparaison est d’autant plus appropriée que, dans ses discours, Trump parle « un peu de tout et de rien », au gré de ce qui lui passe par la tête.
    On a accusé les électeurs de Trump de quitter ses rallyes une heure avant la fin, dénonce encore la journaliste qui s’est immergée au coeur du Trumpland. Mais ils attendaient quinze ou seize heures avant le début du meeting et dès qu’ils avaient vu leur idole apparaître, ils avaient leur compte et étaient mûrs pour refaire la queue encore deux heures sur le parking.
    William Reymond note que l’alt-right a su s’emparer comme chez nous les acteurs de la « réinfosphère » des médias alternatifs, souvent au long de longs formats vidéos, des médias alternatifs qui font vraiment de la télé « l’ancêtre d’Internet », comme auraient dit les Guignols. La complicité qu’ils installent avec leur audience ou leur public se fonde sur une communauté de valeurs.
    Et Reymond de noter que Trump ne s’est jamais posé en adversaire acharné de la communauté LGBTQ+, mais s’est mis à dire en fin de campagne, non plus que les immigrants mangeaient des chiens et des chats, mais que des parents confiaient à l’école un petit garçon qui s’appelait Jimmy le matin et qui leur revenait le soir en s’appelant Janny, non pas qu’il ait subi une transition de genre en une journée, précise Claire Meynial, mais il est vrai que des professeurs peuvent leur avoir mis dans le crâne qu' »ils sont nés dans le mauvais corps, surtout aux petites filles » ». J’ai 48 ans, ajoute-t-elle. À mon époque, presque toutes les jeunes filles étaient anorexiques. Aujourd’hui, la plupart des jeunes filles voudraient devenir des jeunes hommes et intériorisent le défaut de pénis par lequel se définit la femme selon Freud, « la femme qui n’existe pas » selon Lacan… »
    « Qu’il y ait eu de tout temps un certain pourcentage de gens qui ne se sentent pas bien dans leur identité biologique et doivent en changer est un invariant anthropologique, mais pas à cette échelle, alertent les médecins dans des études alarmées », ajoute-t-elle. « Et rien ne dit que la transition de genre faite sans enquête ni thérapie préalable apporte du mieux-être au trop grand nombre d’adolescents qui la demandent, c’est plutôt le contraire qui paraît être vrai ».
    En un mot, ces démocrates de bonne foi ne donnent pas raison sur tout aux analyses de Trump et encore moins à son comportement transgressif, mais malgré eux, ils en viennent à déplorer que le bon sens non dégénératif ait manqué aux démocrates pour emporter cette élection, de l’inflation à la théorie du genre qui était censée ne pas exister, nous assurait-on en France en 2013.
    La politique du moment semble vouloir mettre nos perceptions à l’envers et le faire à toute berzingue, et non avec la lenteur des « habitus » que l’on change avec parcimonie, expliquait en son temps Pierre Bourdieu, à supposer qu’il n’existe pas de nature humaine.

  52. @ Serge HIREL
    « C’est la raison pour laquelle le Kremlin dément (faiblement) l’information du Washington Post. »
    Non, si cet appel a vraiment eu lieu – pour l’instant il n’y a aucune source vérifiable -, les Russes n’auraient qu’une seule raison de le nier, et c’est à la demande de Trump, par crainte d’essuyer de nouvelles critiques quant à ses accointances « secrètes » avec Poutine.
    Ce qui démontre, une fois de plus, que les fuites critiques dans l’entourage de Trump risquent, volontairement ou pas (comme par le passé John Bolton, Bill Barr, John Kelly et une douzaine d’autres qui l’ont vendu pour une poignée de figues), de saper son travail et le décrédibiliser.
    De toute façon, Trump a de la sympathie pour Poutine, vous avez bien rappelé leur acabits proches, et probablement aucune pour la marionnette Zelensky, en atteste le tweet de son fils hier, se moquant ouvertement de ce dernier qui allait perdre son « argent de poche ».
    Mais Trump est imprévisible et pas toujours rationnel, donc il est difficile de prédire la substance des négociations à venir ou même leur aboutissement. Une chose cependant est indéniable : les USA n’ont aucun levier de pression sur Poutine qui n’ait déjà été utilisé, sans succès comme on l’a vu. Par ailleurs, Trump se fiche de l’issue du conflit, de qui gagne quoi ou qui perd quoi, il veut récupérer les milliards et tenir ses promesses au niveau national.
    Désolé de briser vos rêves ; mais j’apprécie votre imagination.

  53. Rien de nouveau sous le soleil de l’Ukraine, on ne va pas recommencer à expliquer l’affaire depuis le début à chaque fois que l’on évoque le sujet.
    Pour l’heure, le partage semble, une fois de plus, se redessiner… l’Ukraine de l’est et du sud-est sera rattachée à la Russie et le reste sera placé sous la tutelle des capitalistes américano-anglo-saxons and Co qui l’ont déjà achetée à bas prix par l’intermédiaire de structures financières dont la famille de Biden était entre autres actionnaire.
    C’est une fausse guerre (la Russie aurait pu reprendre l’Ukraine très rapidement si elle l’avait souhaité). Zelensky (cet ex-clown) n’est même plus le président légal de ce pays dont on néglige les habitants pour satisfaire les marchands d’armes et toutes ces grandes entreprises
    internationales qui ne rêvent que de reconstruire ce que les guerres ont détruit…
    Quant aux crimes de guerre, ceux de Gaza, de Cisjordanie et ceux commis au Liban, ils semblent dépasser en horreur ce qui se passe en Ukraine.
    Nous savons maintenant que la presse nous raconte ce qu’elle veut et que c’est à chacun d’interpréter les nouvelles selon sa conscience… de la même manière que nous acceptons d’avoir à la tête de notre pays un psychopathe pervers sans que nous soyons capables de le rejeter pour toutes ses trahisons.

  54. @ Serge HIREL | 12 novembre 2024 à 10:40
    « Poutine est du même acabit. Ce sont deux joueurs d’échecs qui s’affrontent, loin d’être les deux coqs de combat dont ils se donnent l’image. »
    Reste maintenant à savoir qui va mettre l’autre échec et mat. Les Russes ont toujours été très forts au jeu d’échecs…

  55. @ Achille | 12 novembre 2024 à 07:45
    « Les mesures que DT compte prendre tant sur le plan écologique, commercial, diplomatique que bien sûr militaire, font craindre le pire. »
    Si Achille le lèche-babouches macronien soumis couché collabo craint le pire, c’est donc que les mesures de DT sont bonnes.
    Vas-y Trump rentre-leur dans le lard à ces guignols !
    Fight ! Fight ! Fight !

  56. Jean François LEVAUX

    Vous et vos collègues de L’heure des pros, vous êtes vraiment de grands comiques. Depuis une semaine, vous célébrez la victoire de Trump. Or je lis aujourd’hui dans la presse que les bourses européennes s’effondrent suite à l’annonce des mesures.économiques qu’il compte prendre, entre autres de fortes taxes à l’entrée.
    Mais tout lui sera pardonné s’il achève le job à Gaza, comme le lui demande le grand rabbin de France.
    Vous n’en ratez pas une…!

  57. @ Valéry | 12 novembre 2024 à 13:49
    – Qui vous dit que la source du Washington Post est nécessairement américaine ? Ne pourrait-elle pas être dans l’entourage de Poutine ? Le rouble ne vaut rien, mais la promesse d’une pluie de dollars peut délier les langues…
    – Hormis l’exclusion de la Russie de tous les réseaux économiques et financiers mondiaux – toute aide à Moscou entraînant la même sanction pour l’État complaisant -, « les Etats-Unis n’ont aucun moyen de pression sur Poutine »… Il se dit que ces réseaux dépendent beaucoup des technologies américaines et pas du tout de l’oligarchie russe…
    – Hormis négocier un méga-accord commercial entre Washington et Pékin, dont une clause, royalement rémunérée par les États-Unis (réduction de droits de douane par exemple), prévoirait la rupture de l’entente russo-chinoise, Donald n’a aucun moyen de pression sur Vladimir… Croyez-vous que la Chine hésiterait longtemps entre le développement de son économie et le sauvetage de la puissance moyenne qu’est devenue la Russie ? Dans le monde d’aujourd’hui, on ne se respecte qu’entre géants… et Poutine n’en est pas un.
    – « Mais Trump est imprévisible et pas toujours rationnel, donc il est difficile de prédire la substance des négociations à venir ou même leur aboutissement »…
    Relisez le commentaire auquel vous répondez et tentez de le démentir… Je vous souhaite bien du plaisir. Trump a déjà en tête les conditions de la paix qu’il imposera à Poutine et à Zelensky. Quant aux Européens, ils seront informés, peut-être témoins lors de la signature du traité de paix…
    Bref, avant de jouer le « petit télégraphiste » du Kremlin, mieux aurait valu que vous mettiez vos neurones en action…
    P.-S. : pour mémoire, les États-Unis disposent aussi de quelques petites technologies militaires d’avant-garde qui, sans avoir besoin d’une présence physique sur le territoire russe, pourraient donner des sueurs froides au tsar, au point de l’obliger à se terrer dans les sous-sols de son palais, privé de tout moyen de communication…

  58. @ Serge HIREL
    « Qui vous dit que la source du Washington Post est nécessairement américaine ? Ne pourrait-elle pas être dans l’entourage de Poutine ? Le rouble ne vaut rien, mais la promesse d’une pluie de dollars peut délier les langues… »
    Contrairement à vous, je fais des recherches avant de l’ouvrir. C’est l’article du Guardian qui spécifie que la fuite provient d’un fonctionnaire américain présent lors de l’appel, d’où mes propos sur l’inefficacité affligeante de Trump de s’assurer de la fidélité de son entourage proche. Ça lui a coûté cher par le passé.
    https://www.theguardian.com/us-news/2024/nov/10/trump-putin-ukraine-war
    Trump n’a aucun pouvoir et sa puissance de feu se réduit à sa garde rapprochée, et cela jusqu’en janvier. Pas de quoi pavoiser dans l’immédiat, donc. Il est probable qu’il ait testé, au doigt mouillé, le sens du vent au Kremlin et que cet appel, s’il a eu lieu, n’avait pour but que de renouer des liens brisés et éventuellement offrir un MAGA Hat à son pote.
    Quant à vos rêves bellicistes sur l’Étoile de la Mort américaine qui forcerait Vladimir Han Solo à se terrer tel un rat dans les égouts, mais vous vous écoutez ? Vous voulez une guerre mondiale, à un niveau jamais connu auparavant, juste pour assouvir vos frustrations grandissantes ? La Russie n’est pas le Soudan, et Macron n’est pas Trump. Laissez aux grands le soin des discussions de bon sens, les petits ont déjà fait courir leur chance.

  59. @ Valéry | 13 novembre 2024 à 05:39
    …Et vous croyez que des journaux aussi sérieux que le Guardian et le Washington Post ne vérifient pas leurs informations auprès d’autres sources indépendantes de la première ? C’est le b.a.-ba des règles du journalisme, tout comme le fait de ne rien révéler de ses sources réelles, quitte à lancer une fausse piste si cela s’avère nécessaire. Poutine, pas plus que Trump, n’est à l’abri d’une « gorge profonde »…
    L’activité de propagandiste que vous exercez consiste, elle, à systématiquement relayer les éléments de langage du maître que vous servez, à dénigrer outrageusement ses adversaires et à tenter de répandre le doute quand une information qui écorne sa supposée puissance est divulguée.
    « Vous voulez une guerre mondiale, à un niveau jamais connu auparavant (…) ».
    Il me semble avoir entendu voici peu cette même menace, dans les mêmes termes, dans un entretien en français de Medvedev, l’un des pantins du « tsar » déguisé en ce moment en vice-président du Conseil de sécurité… Ressaisissez-vous ! Vous ne parvenez même plus à vous camoufler…
    Bon vent, Monsieur Popov.

  60. @ Serge HIREL
    Je ne comprends pas la nature de ce que vous appelez « activité propagandiste ».
    Je note une attitude récurrente chez les anti-Russes primaires : lister un série d’événements potentiellement capables d’affaiblir la Russie (Poutine aurait sept cancers et les pieds plats, les sanctions vont les achever, la Chine va les lâcher, les USA pourraient les anéantir en moins de deux s’ils le voulaient, une pluie de grenouilles) puis les opposer encore et encore dans le débat, mais sans avoir ni emprise sur ces prédictions, ni même la moindre idée de comment les déclencher.
    Et quand on leur rappelle que c’est du domaine de l’absurde de demander la lune sans pouvoir s’y hisser à une hauteur convenable, ça y est, on devient le propagandiste et le (petit) télégraphiste de Kremlin. Soit, mais rappelez-vous la définition : « un ensemble de techniques de persuasion mises en œuvre pour propager, par tous les moyens disponibles, une opinion ou une idéologie ». Vous vous sentiez épargné ?

  61. @ Valéry | 14 novembre 2024 à 09:41
    Vous faites preuve d’un bel entêtement… Bravo, réclamez une prime à votre maître, vous la méritez… Pour la dernière fois, bon vent (sibérien), Monsieur Popov.

  62. @ Valéry | 14 novembre 2024 à 09:41
    La plupart des gens croient davantage à ce qui est écrit dans le journal qu’au propre vécu relaté par un témoin qu’ils soupçonnent systématiquement de parti pris ou de vision faussée. D’autant plus si l’histoire est choquante ou déroutante pour un mental fragile et convenu.
    Il fut d’ailleurs une époque pas si éloignée où on avait fait le coup aux rares rescapés des camps d’extermination nazis, autant de témoins martyrisés que l’on n’était pas loin d’accuser d’exagérations ou de mensonges. C’est dire la crédulité de la masse ordinaire qui n’a surtout pas envie (aujourd’hui comme hier) que l’on vienne déranger ses habitudes et ses mesquines convictions.

  63. @ Axelle D | 14 novembre 2024 à 13:27
    Si j’ai bien compris, votre commentaire adressé à Valéry m’est en fait destiné… Donc je me permets de vous répondre.
    D’abord que jamais un témoin ne se souvient d’un événement qu’il a vécu exactement comme l’un ou l’autre des autres témoins. Chacun le voit différemment, en fonction de son émotivité, de son rapport aux faits, de sa souffrance s’il en a été victime, directe ou indirecte (via ses proches).
    Ensuite qu’il existe aussi des « faux témoins », qui ont un tout autre but que de dire leur vérité. Ceux-là cherchent à manipuler l’opinion publique pour, sous couvert d’un discours apparemment recevable, susciter l’adhésion à la cause, souvent indigne, qu’ils défendent. C’est ce que font, par exemple, les islamistes en pratiquant la « taqîya », la dissimulation en français.
    C’est aussi une technique très répandue chez les propagandistes d’autres obédiences. Valéry la pratique fort bien en faveur de Poutine. Cette fois-ci, il surfe sur l’anti-trumpisme que gauchos et certains macroniens, dont Macron lui-même, ont imposé en France pour prétendre que le président élu des États-Unis n’a aucune possibilité d’agir avant le 20 janvier. Ce qui lui permet de faire croire que le « tsar » reste le maître du temps dans le conflit russo-ukrainien et que tout commentaire estimant que Trump l’a déjà maîtrisé est « absurde » (il emploie ce mot…).
    Enfin qu’on trouve aussi, dans les prétoires, qu’ils soient ceux de la Justice ou, hélas, ceux des réseaux dits « sociaux », des témoins de moralité. Dans cette catégorie, je n’en vois pas un seul qui prendrait le risque de défendre Valéry… sauf peut-être vous… mais par ressentiment à l’encontre de « ce qui est écrit dans le journal ».

  64. @ Serge HIREL | 15 novembre 2024 à 15:34
    D’où tenez-vous que je veuille défendre Valéry ?
    Encore faudrait-il que je le sente attaqué autrement que par des pistolets à eau !
    Je note néanmoins que vous sentant visé par mes propos, vous avez cru bon de réagir en indiquant que les témoignages relatés par des personnes ayant réellement vécu certains événements étaient nécessairement sujets à caution, alors que ceux émanant de personnes qui n’ont rien vu mais ayant pour fonction de diffuser l’information et se contentant donc de relater des faits ou événements dont ils auraient eu à la suite connaissance (mais à partir de quoi, de qui ?) seraient plus crédibles ?
    Ne croyez-vous pas qu’il y aurait là comme une incohérence quelque part ?

  65. @ Axelle D
    « Encore faudrait-il que je le sente attaqué autrement que par des pistolets à eau ! »
    C’est un peu ça, ça vole bas et inefficace. Serge Hirel ne m’a jamais pardonné d’avoir relevé les inepties écrites par sa plume sur l’élection russe, pourtant prédite avec exactitude par toutes les enquêtes d’opinion occidentales. Pour sa défense, j’entends que lorsque l’intégralité de l’appareil médiatique tire à boulets rouges, certains n’hésitent pas à s’y joindre allègrement, plus on est de fous plus on rit. Chez moi, ça provoque l’effet inverse, la cible de tous suscite l’empathie, la meute me répugne.
    On le voit dans des circonstances ô combien similaires. Prenez Trump, par exemple : paralysie des médias suivant l’élection, stupéfaction et léthargie, mais ce ne fut que temporaire, les mauvaises habitudes ont la peau dure. C’est reparti de plus belle, après quelques jours de recalibrage : des dossiers « accablants » sur Elon Musk (paraît qu’il vire des gens ne travaillant pas assez, vous rendez-vous compte), sur R.F. Kennedy (paraît qu’il est anti-vaccin, comment est-ce possible de refuser une inoculation d’un produit pratiquement non testé), sur Pete Hegseth (là c’est impardonnable, il aurait travaillé chez Fox News). J’oublie, tous reçoivent la médaille du « complotiste ». Un peu comme un Jean-Marie Le Pen, il y a 30 ans, devenu depuis, malheureusement, une redoutable Cassandre.
    Évidemment, aucune marche arrière sur l’accusation de misogynie, après la nomination de nombreuses femmes à des postes clé, Tulsi Gabbard au renseignement, Elise Stefanik comme ambassadrice à l’ONU, Susie Wiles comme secrétaire général de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt comme porte-parole de la Maison Blanche, pour ne citer que quelques-unes. De petits cailloux dans la chaussure, rien de sérieux.
    C’est reparti dans l’ignominie et la désinformation, doublés par une agressivité incohérente, fallait voir un Jean-Michel Aphatie littéralement casser son micro de rage, incapable d’entendre la moindre chose positive sur Trump. Encore un mauvais perdant.
    Et finalement, ça se joue, comme toujours, au même niveau moléculaire : incapacité de se mettre à la place de l’autre, d’ailleurs, de comprendre ses anxiétés propres qu’à lui, et on voit que la virtualité et la diversité culturelle peuvent conduire à des problèmes de dissonance communicationnelle et à des points aveugles. Tant loué par la bien-pensance, le Kumbaya mondialiste à portée universelle ne cesse de s’éloigner, par les soins de cette même bien-pensance, incapable de se remettre en question.

  66. Patrice Charoulet

    Ne faisant pas partie de l’extrême droite française, j’abomine Poutine.
    Après l’élection américaine, je pense trois choses.
    Un. La victoire de Trump est une catastrophe pour les USA et pour le monde entier.
    Deux. Les ministres qu’il vient de choisir sont une galerie d’épouvante.
    Trois. Un électeur américain sur deux a une cervelle de colibri pour avoir préféré… ça.

  67. Patrice Charoulet

    Contrôle des gouvernants «Un tyran peut être élu au sufftage universel et n’être pas moins tyran pour cela. Ce qui importe, ce n’est pas l’origine des pouvoirs, c’est le contrôle continu et efficace que les gouvernés exercent sur les gouvernants. » (Alain, « Propos » 1910)
    Exemples ? Hitler, élu, mais pas contrôlé.Trump, élu, mais qui aura tous les pouvoirs et ne sera pas contrôlé pendant quatre ans.

  68. @ Patrice Charoulet | 18 novembre 2024 à 13:51
    À quel moment cesserez-vous de nous abreuver de vos mièvreries, pleutreries, renoncements tous azimuts, promotion de régimes secs et condamnations des plaisirs en tout genre (musique, sport ou simples réjouissances entre amis), assortis de rappels infantiles de quelques règles grammaticales basiques et risibles même pour des enfants de dix ans ?
    Quand je lis des propos comme les vôtres, je me demande seulement si j’aurais pu lui confier mes enfants, voire mes petits-enfants comme professeur ou éducateur. Évidemment non !

  69. @ Axelle D | 15 novembre 2024 à 20:51
    « D’où tenez-vous que je veuille défendre Valéry ? »
    Vous avez (volontairement ?) tronqué mon propos qui était : « Dans la catégorie [des témoins de moralité], je n’en vois pas un seul qui prendrait le risque de défendre Valéry… sauf peut-être vous… mais par ressentiment à l’encontre de « ce qui est écrit dans le journal ».
    Il fallait voir là une façon de vous renvoyer votre coup de griffe contre la presse par lequel débute votre commentaire du 14 novembre à 13:27. Je ne regrette pas cette semonce puisque, cette fois, vous tirez à l’arme lourde contre les médias.
    Il faut donc vous rappeler encore une fois que, dans tous les médias d’information – je dis bien d’information -, la fabrication d’un article relatant un événement passe par le recueil d’un maximum de témoignages sollicités auprès des acteurs de celui-ci et des personnes l’ayant vécu. Pour approcher au plus près de la vérité, qu’aucun acteur ou témoin ne détient dans son entièreté, il n’y a qu’une solution (la même que celle des enquêteurs de police) : recouper les propos des uns et des autres, puis… recouper et recouper encore.
    Il suffit pour juger de l’importance de ce travail de regarder comment une chaîne d’info relate un événement : d’abord un micro-trottoir au cours duquel les témoignages s’accordent ou se contredisent, puis une synthèse d’un journaliste qui, dans la plupart des cas, se montre très prudent dans cet exercice.
    Quant à Valéry… oublions-le. C’est un propagandiste. Il n’a pas sa place dans cette quête de la vérité. Son commentaire antiaméricain du 16 novembre à 03:01 est une nouvelle preuve qu’il appartient au camp Poutine. On trouve les mêmes éléments de langage sur les sites affiliés au Kremlin.

  70. @ Serge HIREL | 18 novembre 2024 à 20:45
    Si j’ai bien suivi, les témoins et témoignages ne vous seraient utiles que quand ça vous arrange à en juger par vos posts successifs qui manifestement se contredisent et dont je vous rappelle les termes du premier du 15 nov à 15:34 : « jamais un témoin ne se souvient d’un événement qu’il a vécu exactement comme l’un ou l’autre des autres témoins. Chacun le voit différemment, en fonction de son émotivité, de son rapport aux faits, de sa souffrance s’il en a été victime, directe ou indirecte (via ses proches).
    Ensuite il existe aussi des « faux témoins », qui ont un tout autre but que de dire leur vérité. Ceux-là cherchent à manipuler l’opinion publique pour, sous couvert d’un discours apparemment recevable, susciter l’adhésion à la cause, souvent indigne, qu’ils défendent. »
    Bon, j’imagine que vous allez sans tarder me répondre que je n’ai rien compris à vos arguments pourtant (clairement) tarabiscotés et contradictoires et que vos témoins à vous seul seraient exceptionnels et non susceptibles de colporter des ragots ou d’instrumentaliser les événements.

  71. @ Patrice Charoulet
    « Contrôle des gouvernants «Un tyran peut être élu au suffrage universel et n’être pas moins tyran pour cela. Ce qui importe, ce n’est pas l’origine des pouvoirs, c’est le contrôle continu et efficace que les gouvernés exercent sur les gouvernants. » (Alain, « Propos » 1910) »
    Les deux importent… Celui qui abuse d’un pouvoir légitime est un tyran, celui qui usurpe un pouvoir est un tyran.
    Tyran par origine ou en déchéance de sa légitimité première.
    Qui méconnaît l’abus de pouvoir ne saisit pas l’importance d’éviter les abus. Savoir éviter un chaos de violence.
    Qui méconnaît qu’une origine impure du pouvoir ne s’efface jamais méconnaît que tout groupe humain vit sur des règles.
    Ce qui évite un chaos de violence. Parce que si le groupe voit arriver à sa tête qui y siège en dépit des règles, il n’a pas à supporter l’imposteur. En fait, il a même le devoir de renverser l’usurpateur ! Si celui qui doit régir le groupe n’est pas l’incarnation de la loi mais de la triche, il est insupportable.
    Sans débat… Enfin, moins qu’avec l’abus de pouvoir, car si l’abus est flou, la triche ne l’est pas.
    Je m’amuse que vous, qui voulez démasquer les pseudonymes et tracer les gens comme du poulet de ferme, trouviez, en revanche, admissible qu’un gouvernant illégitime parvienne au pouvoir !
    Que le peuple nomme qui il lui plaît ne vous convient pas… Un suffrage excluant ou semblant exclure des gens soupçonner de mal voter vous conviendrait à ravir.
    Pas à moi, qu’un peuple soit libre de voter participe de l’éminente dignité de tout citoyen, ainsi que de celle d’une nation non régie par des gens leur confisquant l’élévation qu’ils avaient encore en démocratie.
    Quelle vie ! Il en va des ravisseurs de liberté comme des voleurs, certains sont brutaux, d’autres insidieux, mais ils visent la même fin : contrôler ceux qui ont le malheur d’être leurs contemporains.

  72. @ Serge HIREL
    « Son commentaire antiaméricain du 16 novembre à 03:01 »
    Mon cher, lisez les commentaires avant de les « commenter », ou mettez des lunettes… je ne sais pas moi, sortez du pilotage automatique, ouvrez-vous, oubliez le conformisme le plus navrant. Vous êtes intelligent, vous connaissez bien des choses, c’est souvent instructif de vous lire, mais sur quelques sujets vous surfez au ras des pâquerettes, c’est étonnant venant de vous.
    Où avez-vous lu le moindre « anti-américanisme », donnez une seule citation. Mon commentaire ne faisait que relever de la dissonance entre les médias français et la réalité aux USA, telle que votée démocratiquement par le peuple. Je notais les mesquineries de NOS médias français, vis-à-vis des choix du nouveau cabinet Trump et encore faudrait-il que le Sénat les confirme individuellement, dont un bon nombre faisait partie du camp démocrate il y a peu.
    La gauche déteste les apostats et elle n’aura de cesse de les clouer au pilori sur les accusations les plus farfelues. La gauche, tout comme l’Islam, on ne la quitte pas impunément.
    Je suis très satisfait de la victoire de Trump, et ça n’a rien à voir avec la Russie ou la Papouasie, mais avec l’espoir d’un rééquilibrage, au niveau mondial, entre le contre-pouvoir des médias, bien trop puissant, et le courage politique, bien trop absent car soumis au premier. Ça ne veut pas dire que j’ai la plus totale admiration pour Trump, ou que quoi qu’il fasse il aura mon assentiment, mais j’admire le courage allié à la force de conviction et au travail titanesque afin d’accomplir son destin, et là je parle de chacun d’entre nous.
    Trump donne une leçon de ténacité et de d’audace à nos politicards, il est la preuve que peu importe les obstacles, et il y en a eu des tonnes, on peut les surmonter si le peuple fait corps derrière. L’Amérique nous montre le chemin à suivre, et j’applaudis des deux mains.
    Et comme je vous lis depuis longtemps, je sais que vous êtes en accord avec ce que j’écris ici, mais que pour jouer l’andouille anti-russe vous allez continuer à taper dessus. Grand bien vous fasse !

  73. Patrice Charoulet

    Quand, à la surprise générale, la second tour de la présidentielle fut un duel Chirac-Le Pen, des millions de Français envahirent les rues de notre pays pour crier « Non » à Le Pen.
    À présent, tout le monde annonce que le RN aura le pouvoir la prochaine fois. La France est résignée et fataliste. Nul ne semble inquiet. Moi, je suis plus qu’inquiet. Et qu’on ne vienne pas me dire que la fille n’est pas le père. Les gens qui entourent la fille, cravatés, bien habillés, bien ripolinés, devraient inquiéter. Les résignés et les fatalistes auront cinq ans pour comprendre ce qui est arrivé à leur pays. Ce sera trop tard : les loups seront entrés dans la bergerie.

  74. @ Patrice Charoulet
    « Ce sera trop tard : les loups seront entrés dans la bergerie. »
    Le problème est qu’il y a déjà beaucoup trop de loups qui entrent dans la bergerie : les immigrés musulmans, soit ceux qui innovent en rendant le mal pour le bien !
    Que ce soit, voyons ? Avec les Juifs, que ceux qu’on dit d’extrême droite ne vouent plus aux gémonies, aux femmes, obligées de s’habiller d’une manière qu’elles ne souhaitent pas, dans trop de banlieues, les professeurs tentant de faire leur travail comme Samuel Paty, et tant d’autres gens… Qui leur nuit, dites-moi, sinon ceux dont aucun pouvoir ne veut arrêter qu’ils grossissent le flux de la population, chez nous ?
    Quand des gens subissent des loups avérés, ils entendent forcément moins les dénonciations portant sur des loups supposés.
    Ils appellent, ils appellent désespérément, tandis que certains sont frappés, et les autres, de plus en plus, soumis. Par exemple, leurs enfants sont dressés à la soumission : ne voient-ils pas les professeurs menacés et se censurer à l’école ?
    https://etudiant.lefigaro.fr/article/lycee/menaces-a-l-ecole-un-rapport-senatorial-pointe-la-terrible-solitude-des-enseignants-20240306/
    Il m’amuse de penser que certains disent que la solution serait qu’on soit solidaire avec les professeurs, et qu’eux-mêmes fassent preuve de courage.
    D’abord, quand on a un problème, l’islamisme, il est de bien mauvaise politique de l’alimenter en important des musulmans.
    Ensuite ? Les Français ne sont pas plus solidaires avec les professeurs que ces derniers ne le sont avec les élèves harcelés. Ce que les gens ont pu apprendre à l’école est de laisser tomber les faibles, autrefois, il ne s’agissait que d’élèves, à présent, cela remonte jusqu’au niveau des professeurs… Souvent, la tradition qu’on établit finit par se retourner contre soi.
    On n’a presque pas de vengeance d’élèves harcelés en France, contrairement aux États-Unis ?
    https://www.courrierinternational.com/article/2004/03/04/les-tueurs-sont-devenus-des-heros
    On a pire : des musulmans qui font la loi… Ce qui détruit l’enseignement, tout simplement, sauf si on croit qu’il n’est qu’une proposition détruite par le veto des parents et des élèves.
    D’autre part, si les élèves harcelés se vengent moins en France, c’est certes parce que le système est moins dur pour eux, mais aussi parce qu’on ne peut pas faire grand massacre contre un groupe persécuteur sans fusils et que de toute façon, les Français sont des moutons. Ou des veaux ?
    Enfin, il faut dire que, désarmés, les gens, ils auront forcément moins des réflexes de prédateurs réagissant à l’outrage que de proies rampantes.
    Et à l’école, et ailleurs.
    Soumission des Français ? Ils permettent à de plus en plus de musulmans de s’immiscer dans leur bergerie.
    La plaidoirie éculée en faveur des musulmans : ils ne sont pas tous mauvais ? Qui ne tient « curieusement », que pour eux.
    Mais on ne dira rien de tel pour « l’extrême droite » ou un peuple qu’on sanctionne économiquement, comme la Chine l’a été, et si mes souvenirs sont bons, ne l’est plus, le Tibet étant passé par pertes et profits comme le sera sans doute l’Ukraine.
    Si l’école apprend l’hypocrisie des adultes, elle a en tout cas cela de bien qu’on ne se bouleverse pas à voir le monde comme il va, c’est, après tout, appris et bien appris, si cela ne donne pas de bonne note. Au contraire, il peut être handicapant de constater que les choses sont comme elles sont, les lucides étant mal vus par les aveugles.
    Un sujet évoqué de très loin par une chanson :
    https://www.youtube.com/watch?v=S7cP8jGMtAE
    Bref, quand on veut s’opposer à un groupe jugé négatif, on ne fait pas le difficile… Par contre, il faudrait suivre la même logique pour un groupe qui s’en prend à la laïcité, et aux Juifs, dont trop s’expatrient en Israël. Ainsi, on échange l’or de gens parfaitement intégrés avec le plomb délétère de ceux dont trop nous rendent le mal pour le bien.
    Comment le niveau ne baisserait-il pas, alors ?
    Tout cela au nom de l’immigration obligatoire, fatale comme la gravité ? Mais il suffit de choisir une autre immigration*, ou pas d’immigration, pour n’avoir aucune adjonction de nuisibles.
    Or aucun pays ne ploie sous le devoir d’accueillir des immigrés dont trop tendent à rendre le mal pour le bien. Ou même une immigration qui serait bonne, rappel tout théorique vu que celle inspirée par l’islam bat des records de nocivité.
    Vous avez lu l’article sur l’école ? Il est envisagé et sera peut-être fatal de mettre des caméras pour protéger professeurs et élèves.
    Ainsi, les « chances pour la France » nous amènent surtout celles d’un monde où, tandis que les professeurs abandonnent les persécutés à leurs bourreaux, l’œil impavide des machines grave dans le marbre la honte de leur piétinement.
    Car bien sûr, je gage qu’entre la crainte des islamistes, du trafic de drogue et de tant de dangers possibles comme l’incendie des lieux, on continuera à abandonner les persécutés.
    Par contre, les images… Nul ne garantit qu’elles seront détruites. Et ainsi, si même par chance infime, un persécuté devenait un dominant, il vivrait sous l’épée de Damoclès de se retrouver nouveau piétiné, par les archives, cette fois-ci.
    Un outing d’un nouveau genre : ce ne serait certes pas l’amicale des anciens persécutés qui renverrait la victime au temps des outrages, mais la nocivité de ses persécuteurs, la machine médiatique, enfin, ce qui doit dévorer sous peine de ne plus exister.
    Évidemment, voyant cela, il n’est pas exclu que des loques de cour d’école se joignent au cirque. Les gens ont une sainte horreur du fait que certains s’échappent des naufrages, au fond, ils veulent moins être tirés des flots que voir les autres sombrer, même s’ils ne se l’avouent pas.
    https://www.nationalgeographic.fr/sciences/psychologie-cruaute-la-schadenfreude-ou-le-plaisir-dobserver-le-malheur-des-autres#:~:text=L'expression%20allemande%20%22schadenfreude%22,l'av%C3%A8nement%20des%20r%C3%A9seaux%20sociaux.
    Je conteste que ce soit nouveau, dû au fait qu’il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus pour bien des postes. Ou si ? En tout cas, il y a bien des gens pour se réjouir que tant d’autres qu’eux iraient, paraît-il, en enfer.
    Y compris leurs proches… Ils s’y préparent assidûment, d’ailleurs, un exemple ?
    https://evangile21.thegospelcoalition.org/article/comment-profiter-du-paradis-si-nos-proches-sont-en-enfer/
    Point d’idée de contester l’enfer, ne fût-ce que pour les proches, qu’on se prépare à jeter, comme déchet, si besoin.
    Il n’y a ni justice, ni amour, chez ceux qui prétendent défendre ces notions… Non… C’est, dans le naufrage qui attend tout le monde, serais-je évacué ? Mon confort moral sera-t-il assuré ?
    C’est un fait : dans un monde hiérarchisé, soit ce monde, matériel, soit le paradis, ce qui me semble plus contestable, il n’y a pas de place pour tous.
    Donc, on se réjouit du malheur des autres.
    Et si l’on n’y parvient pas ? On s’y prépare, grâce à quelque « autorité morale ». Et moi, je dis que si on veut être moral, il faut éviter ces gens-là de même que toute idée de récompense et de punition, d’ailleurs. Essayer d’être aussi désintéressé qu’avant que tout ne vous ait poussé en sens inverse, être, mais être véritablement comme un enfant, enfin, disons jusqu’à un certain âge ou certains enfants.
    Soyons véridique.
    Les gens aiment aussi l’enfer parce qu’ils s’ennuient, moins capables de regarder la lumière que de fixer les ténèbres, comme le prouve le plus grand succès de l’Enfer que des autres parties de la Divine Comédie.
    Ils s’ennuient, il faut dire que la vie ne leur offre souvent rien d’autre que des échecs. Et pour cela, l’école offre un bon dressage, par exemple, par le harcèlement, dont on veut voir ceux qui s’en sortent, et non ceux qui coulent, de même qu’on contemple l’écume pour ignorer l’abysse.
    Parce que s’il ne faut pas se réjouir du malheur, il faut quand même remarquer qu’il y a plus de gens en bas qu’en haut, dans la société, on ne parle pas de pyramide sociale pour rien.
    On ne barricade pas les portes du cinéma, et chacun peut sortir sans dommage d’un mauvais film. Mais par contre, on fait tout pour rendre le suicide impossible, obligeant les gens à subir une vie de malheurs irrémédiables. Comme s’il ne suffisait pas que tous soient chassés de la scène, qu’ils le veuillent ou non, par la mort, on en retient d’autres.
    Ainsi, pour ce qui compte le plus au monde, il sera bien dit que nul n’aura la moindre liberté, sauf à tenter des suicides risquant de le laisser dans un état encore pire qu’avant qu’on ne s’y essaie. De même que les élèves font payer la différence, les gens, en général, font payer la liberté.
    « le clou le plus haut appelle le marteau. »
    https://www.japoninfos.com/le-clou-qui-depasse-appelle-le-marteau.html
    Pas qu’au Japon, si le proverbe l’est… Mais dans le film Hokusai, il est beaucoup répété par des gens qui ne sont pas résignés, eux.
    https://www.francetvinfo.fr/culture/cinema/sorties-de-films/hokusai-le-biopic-romanesque-du-celebre-peintre-d-estampes-japonaises-auteur-de-la-grande-vague_5791058.html
    Imitons les pays où on prend les acquis intellectuels des autres, mais pas n’importe qui, chez soi. Imitons les gens qui ont les plus grandes qualités. Le reste doit être tenu à l’écart des bergeries, mais il est vrai qu’on applaudit aux loups infligés aux ruraux et aux immigrés musulmans à tout le monde. Par inconscience ou réjouissance du malheur des autres ? Qu’importe, le monde est rendu aux crocs par ce qui se prétend les hérauts du bien.
    *Et la robotique, ce qui ne serait pas mauvais pour la recherche et développement, où nous ne brillons guère…

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