Le jugement rendu à l’encontre de Marine Le Pen et autres, avec en particulier l’exécution provisoire ordonnée pour rendre son inéligibilité de cinq ans immédiatement opératoire, a suscité un vif émoi de la part de beaucoup de politiques – au-delà même des militants du RN – et d’une majorité de citoyens. Qu’on soit ignorant ou non de la chose juridique, le sentiment dominant était qu’on avait d’une certaine manière poursuivi un combat politique par des moyens judiciaires.
Il y a eu les menaces scandaleuses à l’égard de la présidente du tribunal correctionnel, qui ne doivent pas faire oublier qu’on a le droit de contester un jugement dès lors qu’on ne porte pas atteinte à l’autorité de la Justice.
Il me semble que la prise de conscience de cette anomalie au moins partielle a entraîné la réaction politique et judiciaire prévoyant la conclusion de l’instance d’appel pour Marine Le Pen à l’été 2026, ce qui lui donnerait encore la faculté d’être candidate en 2027.
Je relève qu’il n’y a donc aucune fatalité pour que les pratiques judiciaires soient atteintes par une lenteur et des retards inadmissibles. Quand on veut, on peut aller vite.
Une réflexion particulière mérite d’être exprimée qui s’interrogerait sur les notions d’indépendance et de responsabilité.
La première est constamment priorisée par le profane comme par les professionnels de la Justice. Encore récemment par le président de la République qui, dans un communiqué, a souligné l’importance de l’indépendance, déploré les menaces contre les magistrats et rappelé le caractère fondamental du recours.
Cela fait longtemps que je propose, seul dans le désert judiciaire, de substituer à la pierre angulaire de l’indépendance celle de la responsabilité.
L’indépendance à l’évidence n’a pas manqué, sur un plan structurel, à la juridiction ayant condamné Marine Le Pen. Mais on conçoit bien alors à quel point elle ne peut pas être tout. En effet cette indépendance théorique n’interdit pas aux magistrats d’élaborer les analyses les plus audacieuses, les plus provocatrices ou les plus partisanes. Elle offre un champ libre aux juges qui, certains d’avoir le droit à une totale autonomie intellectuelle, juridique et judiciaire, ont toute latitude de développer les argumentations qui n’auront pour limite qu’une autre approche possible de la part d’une cour d’appel sauf en cas précisément d’exécution provisoire.
J’ajoute que je discute d’autant plus l’exigence d’indépendance, dans toutes ses acceptions, que je crois impossible de l’atteindre pleinement. Pas seulement sous l’effet d’un pouvoir qui a pu être intrusif en certains temps mais en raison de cette utopie laissant croire qu’on pourrait totalement se détacher de soi en jugeant. Je me souviens de Me Jean-Denis Bredin, grand esprit politique et judiciaire, pour qui cette dépendance à l’égard de soi était de loin la plus dangereuse pour un magistrat. Parce que ou bien il n’en avait pas conscience ou bien il se faisait fort de n’être pas gêné par elle. Alors qu’il n’y a rien de plus malaisé que de mettre entre parenthèses son terreau intime pour parvenir à une objectivité irréprochable.
Si on adhère à mon point de vue, on acceptera l’idée que le concept de responsabilité pourrait aisément remplacer celui d’indépendance. Il aurait pour avantage décisif de fonder les raisonnements non pas seulement sur le recours sec et exclusif au droit, avec ses limites, mais sur une approche où la plénitude de l’argumentation prendrait en compte tout ce qui serait de nature à les enrichir et à les rendre exemplaires.
Cette obligation de responsabilité n’aurait pas donné cette impression, pour le jugement Le Pen, d’avoir fonctionné en totale autarcie en ayant éliminé avec bonne conscience tous les obstacles nécessaires et utiles à une complexité de bon aloi.
Il est clair qu’une telle conception d’un droit enrichi par des données sociales et politiques, sans déconnexion avec la réalité d’un pays, aurait évité la politisation ostensible et déplacée du prétendu trouble à l’ordre démocratique qu’aurait représenté, selon le tribunal, la candidature de Marine Le Pen en 2027.
Cette notion de responsabilité aurait conduit à quitter le champ partiellement partisan pour donner au contraire un tour intelligemment politique au jugement en question.
Il me semble que paradoxalement la banalité ressassée de l’indépendance est une facilité.
Pour ceux qui ne connaissent rien de la Justice et se contentent de rappeler cette prescription passe-partout.
Pour ceux qui servent l’institution judiciaire et s’imaginent qu’elle pourrait justifier toutes les dérives de fond et de forme commises entre les quatre murs d’une dangereuse autarcie.
« Elle offre un champ libre aux juges » (PB)
Tout est dit.
Jamais, dans quelque circonstance que ce soit, le pouvoir politique ne doit accorder un « champ libre » au juge, parce qu’il va dire « Je suis libre et je vais exercer mon pouvoir ! ».
Vous vous rendez compte de la perversion de la démocratie que ça entraîne ?!
Le juge dira c’est le peuple qui a élu ceux qui m’ont donné le pouvoir !
Évidemment le populo de base dira « Ils abusent du pouvoir ! »
il serait temps que les Français utilisent leur cerveau, ils ont arrêtés en 2008.
Je ne suis pas loin de partager le point de vue de Philippe Bilger. Pour ma part, ce que je reprocherai à ce jugement ce n’est pas d’être trop politique, c’est de ne l’être pas assez. Il me semble que le véritable trouble à l’ordre public serait que Marine Le Pen ne puisse se présenter à l’élection présidentielle. Le tribunal aurait dû prendre cet élément politique en considération.
Heureusement le fameux « système » tant critiqué par MLP est en train de prendre les dispositions nécessaires pour qu’elle puisse bénéficier de son droit d’appel de manière à ce qu’elle puisse se présenter si l’appel lui est favorable. Si ce n’est pas le cas, j’espère qu’elle en tirera les conséquences de façon responsable, respectueuse de la démocratie, avec élégance.
Mon souhait, donc, est qu’elle soit candidate une quatrième fois et qu’une quatrième fois le Peuple lui fasse savoir qu’il ne veut pas d’elle comme présidente.
Cela étant il ne faudrait pas oublier quelques vérités :
– Le RN (autrefois FN) est récidiviste en matière de détournement de fonds. Qu’on se souvienne de l’affaire Jeanne, du nom d’un micro-parti qui avait organisé une arnaque assez sophistiquée. Elle consistait à obliger les candidats FN a acquérir un kit électoral à un prix prohibitif que le parti se faisait rembourser par l’État comme frais de campagne.
– MLP dans l’affaire des assistants parlementaires a nié l’évidence, se moquant délibérément du tribunal.
– MLP a usé de toutes les manoeuvres dilatoires possibles pour retarder le moment du procès, se mettant elle-même dans une situation périlleuse pour pouvoir être candidate.
– MLP, il faut s’en souvenir, réclamait l’inéligibilité à vie pour les élus indélicats.
– Il est savoureux d’entendre MLP annoncer qu’elle allait saisir le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’homme, deux institutions dont elle a dit pis que pendre.
– MLP a pu à cette occasion compter ses amis étrangers, édifiant.
Il n’est pas interdit d’avoir à l’esprit ces éléments le jour où il faudra voter pour choisir le successeur d’Emmanuel Macron.
Cher hôte, cher Philippe,
Vous êtes partisan de substituer la notion de responsabilité de la justice à celle d’indépendance. De la justice qui doit juger en responsabilité et non des magistrats qui ne doivent pas être nommément responsables de leur jugement contrairement à ce que disait Nicolas Sarkozy en parlant de ces « petits pois » qui lui cherchaient des poux sur la tête.
La responsabilité de la justice telle que vous la définissez est difficile à circonscrire. Il faudrait rendre un jugement « en responsabilité politique ». Cela renvoie au premier avis du Conseil constitutionnel signé par Richard Ferrand, expliquant en substance qu’on doit proportionner les peines d’inéligibilité à la notoriété de ceux à l’encontre desquels elles s’exercent.
Mais alors il y aurait une inégalité devant la justice qui du reste existe déjà, car la proportionnalité des peines selon la nature du délit devrait être subordonnée à la proportionnalité des peines en fonction de la notoriété du prévenu. « Selon que vous serez col blanc ou misérable » et à partir du moment où vous n’aurez pas commis d’infraction économique ou politique majeure, « les jugements de cour » feront attention à ne pas vous éliminer, attendu que, quand vous êtes un anonyme, vous en prenez déjà pour votre matricule puisque vous n’êtes personne.
Responsabilité judiciaire au regard des conséquences politique estimées des jugements rendus ? Mais pourquoi pas responsabilité des politiques à l’égard des chefs d’inculpation qui pourraient obliger ces juges à rendre ces jugements ouvertement politiques ? On dit que l’objectivité n’existe pas en journalisme. L’impartialité n’existe pas non plus dans le monde judiciaire. Il faudrait assumer cela et évaluer un indice de partialité tel que la conviction préalable pèse son poids dans l’intime conviction.
« Imagine-t-on le général de Gaulle mis en examen ? », plastronnait François Fillon quand après avoir essayé de savonner la planche à Nicolas Sarkozy auprès de Jean-Pierre Jouyet, il imaginait que son calendrier judiciaire allait se précipiter pour rendre impossible la candidature de son ancien mentor à la primaire de l’élection présidentielle de la droite et du centre.
Marine Le Pen n’avait pas non plus de mots assez durs pour aggraver à vie une peine d’inéligibilité d’un candidat soupçonné de corruption. Mais le problème devient plus concret aussitôt qu’il la touche de près et il se pose de fait en termes aggravés : « Dans quelle mesure quelqu’un qui détourne des fonds publics peut-il être un prétendant légitime à présider son pays ? ».
Je fais partie des deux tiers de Français que ne choque pas cette condamnation.
Le RN a tellement détesté « le système » qu’il a estimé que l’argent qui en provenait n’avait pas d’odeur et il s’est servi dans la chambre froide européenne. On fait des gorges chaudes contre le « système Le Pen » au Parlement européen qui aurait détourné 4 millions d’euros, on dit que l’affaire pour laquelle le MoDem a interjeté appel est beaucoup moins grave, car elle a duré moins longtemps. Mais je crois me souvenir que les détournements de fonds publics imputés au MoDem portaient sur 7 millions d’euros. D’où une certaine complaisance de François Bayrou pour défendre Marine Le Pen.
Dont tout se passe comme si elle était la seule condamnée dans son parti à des peines d’inéligibilité ou de prison ferme ou avec sursis. Tous ses cadres sont vent debout pour ne la défendre qu’elle et elle seule, elle qui serait « l’espérance des Français » privée de concourir pour obtenir leurs suffrages et dont la condamnation à ses yeux inique, devrait éclipser toutes les avanies subies au quotidien par les citoyens lambda dont elle se pose comme la défenderesse, dévorée presque sacerdotalement par leurs malheurs. Mais qu’une peine soit prononcée à son encontre et voici que l’intérêt personnel de l’héritière qui croyait pouvoir n’en faire qu’à sa tête prévaut sur l’intérêt général ou même sur l’intérêt particulier des Français les plus pauvres et les plus persécutés !
« Il n’est pas responsable, incantent les politiques, que des juges prétendent neutraliser une personnalité » de l’envergure électorale désormais reconnue à Marine Le Pen. Mais il est responsable que ces mêmes politiques jouent avec la variable d’ajustement du RN tout au long d’un mandat présidentiel ou d’une législature et déclarent cette candidature tacitement illégitime entre les deux tours d’une de ces deux élections ? Les juges n’auraient pas le droit de la déclarer inéligible et seuls les politiques auraient le droit de « débrancher » ce qui reste malgré tout à leurs yeux l’adversaire et « le diable de la République », la justice devrait s’arrêter au seuil de cette « débranchitude » et ne pas magouiller comme les politiques aux dernières élections législatives pour que Jordan Bardella n’ait pas la majorité absolue (qui l’a cru ?) et ne puisse pas accéder aux marches de l’hôtel Matignon.
Pourtant il faudrait savoir, on a voulu l’indépendance de la justice et on l’a ! L’autorité judiciaire pénalise la classe politique et ridiculise les pouvoirs exécutifs qui ont été ou ne sont plus dans la course, comme elle met des bâtons dans les roues de ceux qui piaffent à l’idée d’être en lice. C’est la réponse de la bergère au berger ambitieux.
Meme si la justice ne l’entend pas de cette oreille, les politiques veulent avoir le monopole de l’exclusion du Rassemblement national et Marine Le Pen veut avoir le monopole de la représentation présidentielle de sa mouvance politico-boutiquière. « Jordan Bardella est un atout » tellement « formidable » qu’elle entend bien l’user par des campagnes présidentielles dont elle serait la candidate naturelle du simple fait qu’elle porte après l’avoir repris le nom de son père et où elle sera toujours vaincue, tant est grande sa médiocrité débattrice et sa méconnaissance des dossiers qu’il est de notoriété publique qu’elle ne travaille pas.
Arnaud Montebourg disait que le Parti socialiste était l’otage d’un problème de couple, ce qui fut avéré par la mise au premier plan de Ségolène Royal et de François Hollande, tous deux ineptes et inaptes à gouverner, comme on l’a vu. La contestation nationaliste est l’otage d’une querelle de dynastie qui n’a jamais été adoubée pour devenir une nouvelle souche capétienne ou bonapartiste : la dynastie des Le Pen. Tant pis pour la France dont l’histoire saura en discréditer ces Atrides autoproclamées qui lui ont fait perdre beaucoup de temps avec leur volonté purement tribunicienne de ne voir que le négatif d’un pays que cette famille disait aimer et qu’elle a au moins autant dézingué que tous ceux qui le détruisaient !
La séparation des pouvoirs et l’indépendance des juges n’ont de sens que s’ils sont respectés à la lettre et sans parti pris.
J’aimerais être une petite souris pour aller écouter entre deux murs ce qui se dit entre les juges de gauche et d’extrême gauche et les juges de droite et d’extrême droite.
L’affaire Le Pen n’est que la partie émergée de l’iceberg.
La magistrature de voyous s’exerce au quotidien dans les « petites affaires ».
C’est contre les locataires aux dépens des « sales propriétaires », des salariés aux dépens des « sales patrons » dans ce que les avocats appellent entre eux à Bordeaux : « la chambre rouge » de la cour. C’est d’une manière générale au prétexte de favoriser celui dit faible contre le dit fort, d’exercer non pas la justice, mais la justicerie de gauche, celle des enfants de salariés qui veulent plus ou moins consciemment venger leurs parents de l’humiliation de leur statut.
C’est la haine absolue contre l’agent immobilier qui est non seulement le professionnel libre par excellence, mais qui a parfois a en outre l’incroyable insolence de connaître le droit et d’avoir raison.
Pour couronner le tout, nous avons les réunions d’interlopes maçonniques organisées quasiment officiellement au sein des palais de la justice.
Cette magistrature, c’est la racaille qui ruine sournoisement la société dans ses fondements, car dans son inconscient collectif.
Elle est à la hauteur de l’imposture consistant à porter la robe de prêtre de l’ancienne justice ecclésiastique.
Elle ne vaut pas cher, et les magistrats honnêtes mais qui se taisent ne valent pas beaucoup plus par leur lâcheté. C’est la différence entre honnêteté et honneur.
Le juge américain est élu ; il porte la robe, mais au nom du Christ. Il y a au moins les apparences qui sauvent l’honneur. Mais là, ce n’est plus à la portée du Français qui au fil des décennies, est devenu le plus… disons le moins intelligent de la planète, et cela au point de se donner Macron pour chef, après un nul qui allait courir la gueuse en scooter.
Le problème de la Justice est que les juges – même si parfois ils ont tendance à l’oublier – sont des hommes (et des femmes) comme tout le monde. Ils ont une opinion politique au même titre que les profanes qui ignorent les subtilités du Droit.
Subtilités qui parfois semblent vouloir échapper aux juristes les plus confirmés, ainsi que le démontre cette pitoyable affaire Marine Le Pen, dans laquelle nous pouvons observer que les avis sont totalement différents, voire opposés, selon que le juriste qui s’exprime est de droite ou de gauche. (Autrement dit selon que l’on regarde l’émission « C à vous » de France 5 ou « L’heure des pros » de CNews…).
Faudra-t-il un jour recourir à l’IA, capable d’analyser une situation dans ses moindres détails d’une façon totalement objective, pour avoir enfin un jugement totalement dépouillé de préjugés politiques et s’affranchir ainsi des travers la nature humaine ?
Cela mérite réflexion.
Article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, toujours d’actualité puisqu’incorporé au préambule de la Constitution actuelle :
« La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration. »
Ça résout la question de l’indépendance des magistrats, fictivement contrôlés par une instance outrageusement corporatiste. Une réforme radicale de celle-ci est urgentissime avec un président et une majorité importante de membres choisis hors de la profession, ce qui contribuerait aussi à la responsabilisation des membres de cette dernière.
Il en est du corps de la magistrature comme d’un cageot de pommes (j’ai pas dit boîte de petits pois hein !), quand des pommes sont pourries, il faut les écarter avant qu’elles ne gâtent les autres.
La magistrature est dépendante, responsable ET coupable.
La liste de ses crimes organisés planifiés par le pouvoir macronien. En mémoire de ces âmes innocentes :
Aujourd’hui, nous rendons hommage à Louise, Maëlys, Lola, Lisa, Philippine, Estelle, Amandine, Kamylia, Inès, Thomas, Kilian, Rayan, Emile, Fiona, et des centaines d’autres sacrifiés sur l’autel de la magistrature.
Ces prénoms ne devraient jamais figurer sur une liste d’hommage, mais sur celle des rêves, de l’avenir et de la vie mais la macronie en a décidé autrement.
Un nouveau syndrome illustre bien ce que la France subit sous le règne du pire tueur de peuple que nous aurons connu.
Le syndrome de Saint-Ouen, le maire de gauche collabo narco a décidé de déménager sa maternelle et de laisser bien en vue son point de deal ; c’est devenu coutumier dans notre pays, islamisme et nacobanditisme sont les deux nouvelles mamelles de la France macronienne.
« La magistrature indépendante ou responsable ? » (PB)
C’est curieux comme question, j’aurais plutôt écrit la magistrature indépendante DONC responsable !
Qu’est-ce que l’indépendance sinon la liberté, la liberté d’être soi et de se bien conduire, selon l’ancestrale formule.
En un mot comme en cent c’est d’agir en conscience, en accord avec sa conscience et n’avoir au fond du fond, de comptes à rendre qu’à elle.
Et c’est là qu’est l’os, hélas.
Cette conscience qui faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cette conscience guettée
Parce que nous la guettions
Traquée, blessée, piétinée, achevée, niée, oubliée
Parce que nous l’avons traquée, blessée, piétinée, achevée, niée, oubliée. (*)
Cette conscience n’est plus ce qu’elle était aux temps anciens où l’homme n’était pas la fin de toutes choses.
Et donc l’indépendance non seulement n’a pas ouvert la porte de l’ouverture d’esprit, mais elle a enfermé le magistrat avec ses démons intimes, et plagiant la formule célèbre on peut dire que « Droit sans conscience, n’est que ruine de l’âme et du justiciable » (**)
Maintenant, si on abandonne le domaine de l’intime conscience qui tend au spirituel pour revenir sur terre, il reste à se poser la question : devant qui la magistrature devrait être responsable ?
Quelle instance « objective » pourrait juger les juges ?
La réponse existe, elle est insatisfaisante et fait hurler tous ceux qui tiennent à l’indépendance de la justice parce que cela les arrange certains jours.
Une belle unanimité réunit dans ce cas la gauche, la droite, l’extrême centre et j’en oublie.
Mais pour s’engager dans cette voie, il faut être très courageux, car la meute des bien-pensants va hurler au loup, au loup illibéral, celui que l’on désigne du doigt et que l’on tient à l’écart.
Le Président Orban pourrait nous donner des détails sur l’ostracisme qui le frappe pour vouloir responsabiliser, à sa façon certes, mais responsabiliser tout de même, les magistrats.
Je ne vois pas de solution à la question, sinon que les juges des juges ne peuvent pas, ne doivent pas être des juges eux-mêmes.
On ne peut juger que de l’extérieur si on veut éviter le copinage, et venant de l’extérieur les juges jugeant les juges seront dans la même position que les juges jugeant les délinquants.
Ah, juste retour des choses !
Vous avez suivi ? 😉
(*) Pcc Jacques Prévert : Cet amour.
(**) « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »
Rabelais, qui avait anticipé les temps modernes et l’IA.
« Cela fait longtemps que je propose, seul dans le désert judiciaire, de substituer à la pierre angulaire de l’indépendance celle de la responsabilité. » (PB)
Admettons.
Mais alors, la responsabilité implique l’obligation de rendre des comptes et d’être éventuellement soumis à des sanctions.
Qui en jugera ?
Ceux qui décernent à tire-larigot des kilos de Légion d’honneur à chaque fournée du 14-Juillet à des gens qui parfois ne l’ont pas vraiment méritée mais qui appartiennent au même microcosme de connivence ?
@ Achille | 03 avril 2025 à 08:02
« Faudra-t-il un jour recourir à l’IA, capable d’analyser une situation dans ses moindres détails d’une façon totalement objective… »
Là, mon bon, vous faites dans la science-fiction. Comme son nom le précise, l’IA est totalement… artificielle et ne fait que reproduire et synthétiser ce qu’on a introduit dans sa mémoire, y compris les biais de sélection des différentes données qui s’y trouvent. Faites le test de poser une question un peu complexe à deux IA sponsorisées par des courants de pensée différents, vous y trouverez effectivement matière à réflexion !
Avant de parler de déni de justice et de démocratie, il faut quand même rappeler le braquage organisé par elle-même, dont elle était au courant.
« Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens. Elle aurait utilisé environ 3,3 millions d’euros de fonds du Parlement européen pour financer des activités politiques de son parti, le FN/RN, entre 2004 et 2016. Elle a été condamnée à cinq ans d’inéligibilité immédiate, quatre ans de prison (dont deux avec sursis) et une amende de 100 000 euros. Dans le même cas la peine d’inéligibilité a été prononcée dans le package pour d’autres politiques. Alain Juppé a été condamné en 2004 dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, avec une peine initiale de dix ans d’inéligibilité, réduite à un an en appel. Henri Emmanuelli, ancien président de l’Assemblée nationale, a écopé de deux ans d’inéligibilité en 1996 pour recel et complicité de trafic d’influence. Jérôme Cahuzac, ancien ministre du Budget, a été condamné en 2018 à cinq ans d’inéligibilité pour fraude fiscale et blanchiment ».
Alors qu’on ne nous raconte pas d’histoires, elle a triché et bien triché, la plupart des médias ne rappellent pas qu’elle a pillé l’argent public de l’Europe et qu’elle a enrichi son parti. L’inéligibilité est de fait normale à requérir, je l’ai entendu de la bouche de magistrats éminents.
Le butin était colossal, elle a un peu joué avec le feu, en faisant croire qu’il pouvait y avoir osmose avec le travail fourni par un parlementaire de l’Assemblée. Tout le reste est littérature. Déni de démocratie, plutôt déni de respect de l’argent précieux des contribuables. Elle a un président qui fait au moins aussi bien qu’elle dans les sondages.
Les citoyens en ont assez de ces salades, et leur laisser les clés du pouvoir c’est aussi se faire siphonner un peu plus et n’en doutons pas les promesses ils ne les tiendront pas. Leur souci était de convoquer un audit qui venait d’être réalisé juste pour dire aux couillons, on n’y peut rien on ne peut plus rien faire, pas un rouble vaillant dans les caisses, circulez il n’y a rien à voir !
Et Jordy qui s’est déballonné pour prendre la place de Bayrou, les absents ont toujours tort et la prochaine présidentielle va révéler bien des nouveautés. Merci Macron il a permis de secouer le cocotier, il a fait une petite repentance mais il sait très bien qu’il fallait mettre le pays devant ses contradictions politiques.
Pour finir, dessin en dernière page de Charlie la concernant avec le Cinglé, en deux coups de crayon tout est dit. Je n’ai pas du tout envie queleplusbeaupanoramadumonde soit vendu à la découpe, le ciel est bleu lumineux ce matin d’un beau bleu, et ce dessin de presse l’a sacrément assombri d’un coup d’une sale couleur. Elle a voulu voir Trump qui lui a adressé un message de soutien, serré la main au Cinglé, oublier jamais, car rien n’a changé si ce n’est le vernis qui craquelle.
« Il me semble que la prise de conscience de cette anomalie au moins partielle a entraîné la réaction politique et judiciaire prévoyant la conclusion de l’instance d’appel pour Marine Le Pen à l’été 2026, ce qui lui donnerait encore la faculté d’être candidate en 2027. » (PB)
J’espère qu’ils ne baisseront pas le froc, le pillage organisé est prouvé, et elle ira faire pénitence.
Cela a duré des années, planifié, organisé, sans état d’âme, pour pomper dans les caisses, 5 ans c’est trop peu, je suivrai son réquisitoire à elle qui parlait d’inégibilité à vie. Ainsi elle pourra remercier la justice de sa clémence envers elle, on est très loin de ce qu’elle réclamait avec force, « l’inégibilité à vie ».
Laxisme du jugement au fond, ils sont restés en dedans pour la première mi-temps comme on dit dans le sport, la satisfaire lui ferait enfin plaisir, sa demande aurait été exaucée, pour le meilleur comme elle disait « à vie ».
En bande organisée, et pas pour une poignée de pistaches, vous les voyez en haut de la pyramide ? Elle chef des armées avec le Cinglé et les autres de cette mouvance, il faut être fou pour penser une seconde qu’ils apporteront la liberté, toutes les libertés d’un bel État qui peut se regarder tous les matins dans la glace.
Un mot me vient immédiatement à l’esprit, il est bien connu mais à quoi bon, elle usera de tous les recours possibles, favorite c’est du vent, elle passe à chaque fois à la trappe, et pour ceux qui négligeront l’Histoire, il sera très dur de leur retirer ce que des imbéciles ont porté.
Ce sont les mêmes qui ont levé le pillage d’un arbitrage pourri et voulu :
https://www.youtube.com/watch?v=ZwjbMil1GOg
« Tant que vous verrez quelqu’un dans l’antichambre des magistrats et des tribunaux, le gouvernement ne vaut rien.
C’est une horreur qu’on soit obligé de demander justice. » (Saint-Just)
@ revnonausujai | 03 avril 2025 à 08:19
« Article 15 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, toujours d’actualité puisqu’incorporé au préambule de la Constitution actuelle :
« La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration. » »
Alors là, mon bon, n’avez-vous pas l’impression d’exagérer un tantinet en vous référant à une Constitution qui sert de paillasson aux hommes du Régime ?
Ce serait une bonne chose d’imposer à tous les acteurs de la justice un devoir de réserve quant à leurs opinions politiques. Non que ça résoudrait les biais personnels mais a minima ça éviterait la rengaine d’une magistrature ouvertement politisée.
Sur le sujet, si j’ai bien tout suivi, il y aurait moins de 50 % de syndiqués dans la magistrature dont 20 % au SM. Ce qui fait peu et bat en brèche les affirmations du coeur des pleureuses se plaignant de l’extrême gauchisme majoritaire de cette profession. Même s’il faut l’admettre, comme dans les cités, un pourcentage assez faible peut laisser de mauvaises impressions générales.
Pour le reste, pour ma part je trouve sain que la magistrature, une partie, ne soit pas soumise directement aux desiderata du pouvoir.
Pour le cas précis de Mme Le Pen, j’entends les arguments, mais comme exprimé en commentaire de votre précédent billet, ils ne me semblent pas pertinents.
La mise en oeuvre de l’exécution d’une peine avant jugement définitif est autorisée par la loi. Donc, rien qui ne sorte de l’État de droit.
Pour le RN, l’idée de leur reprocher d’être en désaccord avec les faits et d’en tenir compte s’apparenterait à un mécanisme digne de l’Inquisition. Cet argument est idiot, il faudrait donc ne pas reprocher à un violeur de ne pas reconnaître les faits voire d’en avoir une autre interprétation ? Genre Coluche : monsieur le juge je l’ai pas violé, violé c’est quand on veut pas, moi je voulais bien.
Tout ça est ridicule. Évidemment que l’on tient compte de l’absence de prise de conscience de ce que le prévenu a commis, d’autant que les faits sont parfaitement établis et que les justifications apportées sont d’un ridicule consommé.
Je me moque que Mme Le Pen puisse se présenter ou pas, si elle se présente et qu’elle gagne, cela ne fera que confirmer la nullité du locataire actuel, qui elle aussi n’est plus à démontrer.
Dernière chose, la présomption d’innocence… Très bien, mais on n’inculpe pas par hasard, on ne va pas non plus chez Debard par hasard, et si c’est un absolu il ne faut jamais embastiller avant que tous les recours soient épuisés, même les pires criminels… présumés innocents.
La magistrature doit-elle être indépendante ou responsable ? Ainsi Monsieur Bilger posez-vous le problème de l’action judiciaire.
Il me semble qu’elle doive être à la fois indépendante ET responsable. Sans oublier une qualification fondamentalement indispensable : l’impartialité.
Nombre d’affaires récentes, notamment initiées par le PNF vis-à-vis du personnel politique, m’ont semblé particulièrement partiales. Au-delà du fond pénal des dossiers, force est de constater que le PNF a, par exemple pour l’affaire Fillon, procédé à une saisine particulièrement rapide, interférant d’évidence avec le processus électoral en cours en 2017. Un certain nombre de responsables de LR, dont particulièrement monsieur Retailleau, pourraient en parler en pleine connaissance des détails.
Quand on compare la célérité des poursuites et des mises en jugement, force est de constater que les modalités de traitement de l’affaire Ferrand ou Fillon ne sont pas de même diligence. Impartialité dans leur traitement ?
Dans d’autres domaines, comme les jugements de Black Blocs ou d’autres, on constate une mansuétude très particulière des instances pénales. En revanche, policiers et gendarmes qui font usage de leurs armes lors de refus d’obtempérer sont soumis à une vraie inquisition. Il suffit de se rappeler de tel usage des armes lors des émeutes il y a quelques années. Impartialité ?
Et puis il y a la couverture des affaires que l’on peut qualifier d’État. Je pense en particulier à l’affaire Robert Boulin qui ne peut que laisser un goût particulièrement amer à tout républicain. Les magistrats qui ont couvert cette forfaiture n’ont-ils pas ensuite fait de fort belles carrières ? Responsabilité ?
Enfin, reste le cas du Syndicat de la magistrature dont les statuts sont éminemment politiques et poussent à rendre des jugements politisés, dans l’esprit de la harangue de Baudot. Quand les instances les plus importantes de notre magistrature auront-elles le courage de lancer une procédure de dissolution ? Courage ? Responsabilité ?
Monsieur,
La notion de responsabilité que vous souhaitez substituer à celle d’indépendance de la justice semble, en l’état de votre description, floue et trop peu positive. On ne voit pas ce que vous mettez dedans.
Si l’erreur, parce qu’elle est humaine, doit être tolérée, il ne faudrait pas accepter qu’elle soit excessive et sans nulle responsabilité. On pourrait introduire l’idée que passé un certain taux d’erreurs dans les jugements, mesuré par la contradiction entre les jugements de première instance et ceux en appel, le juge soit déclaré inapte à juger et radié d’office.
Cette idée reste naïve. J’ai connu des systèmes d’organisation sociale où le chef soutenait systématiquement le sous-chef afin que l’ordre social se perpétue et ne puisse être contesté. C’est l’écueil de ma proposition. Qu’est-ce qui empêchera que les juges ne deviennent une corporation de hiérarques intouchables et sacrés ?
Qu’il est étrange que la Justice ait conservé les attributs de la royauté de magistère divin sans n’être elle-même dans son essence ni royale ni divine mais qu’humaine, trop humaine, c’est-à-dire peccable, faible et faillible ainsi que sont les hommes.
Faut-il croire que le droit qui n’est que l’émanation des balbutiements de l’homme dans sa quête du juste ait usurpé le caractère de la sacralité ? Il semblerait que la foule croit à cette sacralité et lui accorde une confiance entière.
Or, on le sait, « l’erreur est humaine » et « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Il ne m’en faut pas plus pour avoir à l’égard de la Justice humaine la plus grande circonspection et prudence.
Que l’on y prenne garde. Si les juges ne sont pas sévèrement jugulés, ils se permettront tout, jusqu’à singer l’antique privilège royal qui venait de Dieu sans en avoir d’aucune manière les qualités transcendantes.
Le peuple a besoin de croire afin de ne point désespérer. Faut-il encore que le berger soit bon.
La vraie nature du RN s’est bien révélée lors de l’interview de MLP and Co sur TF1/LCI : la violence.
Immédiatement elle et son Jordinini ont réagi par la violence verbale, suggérant une violence réelle pour ce dimanche, ils nous annonçaient une bataille plus qu’une manifestation, c’était du JM Le Pen typique !
Taureau plutôt que boeuf ! De la tauromachie plutôt que de la rhétorique !
Il ne s’agit pas d’élire des députés RN, seulement une Marine, pas son Sancho Panza !
Des cris d’orfraie d’une fausse victime qui s’est fait prendre la main dans le sac. Alors qu’elle n’avait de cesse de réclamer l’intransigeance de la justice pour d’autres personnages politiques.
Donc, le meilleur moyen, le concept de responsabilité évoqué dans le billet consisterait d’abord à être parfaitement honnête et exemplaire.
La politisation ostensible ne vient pas des magistrats qui ont fait correctement leur travail en appliquant la loi votée par les députés. Elle a pour origine la gourmandise de certains politiques pour l’argent public, l’argent du contribuable.
Pas une larme de crocodile pour celle qui a imagé, avec son papa, que l’avidité d’une formation politique peut justifier toutes les dérives de fond qui sont supportées par le contribuable.
Un espoir : que la cour d’appel ait la même clairvoyance que les juges de première instance.
Une chance, nous ne sommes pas dans un pays où les peines des opposants sont purgées dans des colonies pénitentiaires très, très froides.
Vous omettez, Monsieur Bilger, une vertu qui doit habiter le magistrat : la prudence.
Si la peine infligée à MLP ne me fait ni chaud ni froid sur le fond, son exécution immédiate ne pouvait que créer un désordre, et le magistrat ne pouvait l’ignorer.
Et pour couronner le tout, la justice s’enfonce lamentablement en promettant un appel dans un délai qui ferait rêver n’importe quel justiciable, marchant sur une très mince ligne de crête en affirmant que tout était prévu, y compris probablement un délibéré d’une vitesse si déroutante qu’elle pourrait faire penser, si l’on n’y prenait garde, à une justice à bout portant.
Finalement c’est dans l’air du temps : Călin Georgescu en Roumanie proposait une politique hors des sentiers européens, la magistrature a fait ce qu’il fallait pour l’écarter du scrutin. En Allemagne, l’AfD est interdite de chaînes de télévision et Thierry Breton a dit que si nécessaire l’UE ferait comme en Roumanie. En France on parle d’interdire X et la chaîne C8 a été fermée. CNews reçoit des pénalités fréquentes. Et MLP quoi qu’on pense d’elle représentait près de 30 % des suffrages, elle est écartée. Alors que Bayrou à qui sont reprochés les mêmes choses est tranquillement installé à Matignon.
Si j’ai bien compris les motifs invoqués par la juge c’est l’arrivée possible de MLP à l’Élysée qui constituerait un trouble à l’ordre public, d’où pour s’en prémunir l’exécution provisoire. Je comprends tout à fait le sens de votre billet qui a le mérite de faire une proposition sérieuse, mais je ne peux m’empêcher d’y trouver un fond de corporatisme et une bienveillance de mauvais aloi pour un trouple de juges qui ont fait de la politique et non du droit.
La solution :
1/ On ne peut juger à vingt ans. Plus d’ENM. Dix ans au moins d’exercice de la justice comme avocat.
2/ Élu par les avocats avec interdiction de campagne électorale sous quelque forme que ce soit y compris l’appartenance à un syndicat ou autre association, et notamment pas occulte comme les francs-maçonneries.
3/ Destitution sur procédure avec un jury d’avocats.
4/ Être suffisamment bien payé pour que les bons avocats sinon les meilleurs, aspirent à l’être.
Les avocats ne sont pas tous des enfants de choeur, surtout lorsqu’il s’agit d’avouer leurs fautes ; beaucoup plaident n’importe quoi, mais ils en ont marre, avec une justice pourrie, de devoir dire à leurs clients qu’on ne peut être sûr de gagner même lorsqu’on a raison de A à Z.
Responsabilité et indépendance… foutaise, les juges font ce qu’ils veulent de la loi quand ils le peuvent ou quand on les incite à le faire… Nul n’est censé ignorer la loi sauf les juges qui la fabriquent ou la peaufinent quand ils le veulent et cela depuis l’arrivée de l’homme sur Terre.
Les juges ne sont pas des dieux mais se prennent pour tels pourtant Matthieu 7:1-25 (LSG) dit : « Ne jugez pas les autres, et Dieu ne vous jugera pas. Si vous jugez les autres, vous serez jugés de la même manière que vous les jugez. Dieu vous traitera de la même manière que vous traitez les autres. » Dans le cas présent il est autorisé de penser que nos magistrats viennent d’avoir un retour de bâton de leur jugement imbécile, ils ont oublié que « Vox Populi Vox Dei »
L’humanité n’aurait jamais pu évoluer si elle n’avait été constituée que de magistrats, de politiciens, de faiseurs de lois toutes aussi imparfaites que bien souvent inadaptées…Heureusement il y a sur terre des agriculteurs, des astrophysiciens, des bâtisseurs, des infirmières, des ingénieurs, des mathématiciens, des médecins, des mécaniciens, des musiciens, des physiciens, des pompiers et bien d’autres qui sont là pour subir la loi du plus fort mais qui érigent quand même des pyramides en plein désert.
« Il est clair qu’une telle conception d’un droit enrichi par des données sociales et politiques, sans déconnexion avec la réalité d’un pays, aurait évité la politisation ostensible et déplacée du prétendu trouble à l’ordre démocratique qu’aurait représenté, selon le tribunal, la candidature de Marine Le Pen en 2027. » (PB)
Je me demande ce que fait Bayrou à Matignon, je me demande pourquoi Sarkozy n’est pas en prison… Quant à Marine Le Pen elle mérite d’être sanctionnée mais astucieusement, sans que l’on fasse d’elle un moyen pour donner du temps à la Macronie de poursuivre en toute tranquillité la destruction de notre pays… Deux ans d’inéligibilité avec effet immédiat aurait été une preuve d’intelligence.
Je ne peux que vous rejoindre sur ce point, Philippe, car il me semble que la notion d’indépendance expose le juge au risque de se sentir dégagé de toute responsabilité en raison même de l’autorité que lui confère justement ce statut d’indépendance.
Indépendant ou responsable, cela aurait-il pour autant été de nature à modifier la décision des juges dans le cadre du procès de MLP, jugement dont il fallait inéluctablement s’attendre à ce qu’il fasse couler beaucoup d’encre et déchaîne outrancièrement les passions au point d’en faire oublier parfois la raison ? Il est permis d’en douter.
Nombreux condamnent ce jugement comme étant politique. Mais pouvait-il en être autrement puisque les justiciables sont justement des politiques, jugés pour des faits répréhensibles accomplis dans le cadre de l’exercice de leur activité politique ? Les procès et jugements concernant messieurs Cahuzac, Fillon, Sarkozy pour ne citer qu’eux, n’étaient-ils pas politiques ? Pour que ces jugements ne soient plus qualifiés de politiques, qui alors pour juger ces personnalités politiques notoires ?
D’autres s’offusquent d’une atteinte insoutenable à la démocratie au prétexte que la clause d’inéligibilité ne lui permet plus de se présenter à la prochaine présidentielle. Mais que je sache, le statut de candidat potentiel à l’élection présidentielle ne confère, dans notre Constitution, aucune immunité, et c’est tant mieux, à celui ou celle qui a été jugé pour avoir enfreint les règles ? Le RN n’a d’ailleurs pas manqué lui-même, il est bon de le rappeler, de se présenter comme l’un des plus intransigeants et des plus sévères à l’égard des ces politiques qui trichent et contournent les règles.
Mais que les groupies de MLP n’attrapent pas une jaunisse, tout sera fait pour que leur candidate préférée bénéficie d’un régime de faveur – d’autres condamnés de droit commun pourront bien attendre quelques mois supplémentaires pour lui céder leur place ! – et qu’elle puisse bien s’aligner au départ de la présidentielle en 2027 puisqu’elle juge elle-même que son poussin est encore un peu tendre pour entrer dans l’arène.
@ Ugo | 03 avril 2025 à 15:46
« Je me demande ce que fait Bayrou à Matignon »
Peut-être occupe-t-il les lieux pour éviter qu’un squatteur vienne s’y installer avec sa famille, en montrant qu’il ne fait confiance ni à la police de monsieur Retailleau ni à la Justice de monsieur Darmanin.
Je conseille à tous mes confrères d’ici de taper leur prénom et leur nom sur TOUS les moteurs de recherche qui existent. Ils auront le plaisir et la surprise de lire des textes d’eux qu’ils avaient complètement oubliés.
Dans tous les métiers dont la mission première est d’assurer la médiation entre les diverses composantes de la société, la difficulté essentielle de ceux qui, les pratiquant, veulent être parfaits, est l’irruption de leur moi dans le processus de réflexion qui précède leurs décisions. Tous savent que ceux auxquels ils s’adressent ne manqueront pas de leur reprocher une faiblesse coupable si celles-ci laissent deviner leurs penchants personnels. Les journalistes doivent être « objectifs » et les juges « impartiaux »…
C’est bien sûr impossible, ni les uns ni les autres n’étant indépendants d’eux-mêmes, de leurs opinions, de leurs amitiés, de leurs rapports à la réalité… et des « vérités » d’autrui qu’ils examinent, elles aussi soumises aux biais de ceux qui les leur apportent. Revendiquer une totale indépendance, qui assurerait objectivité et impartialité est un leurre destiné à protéger l’autorité nécessaire à leur pouvoir.
Ce que l’on est en droit d’attendre des uns et des autres, c’est de l’honnêteté. Cela suppose qu’ils se battent contre les a priori, qu’ils n’ignorent pas ou ne tordent pas les faits, qu’ils écoutent leurs interlocuteurs avec une même attention, qu’ils prennent l’exacte mesure des limites de leur travail, qu’ils aient conscience des conséquences de leurs paroles, bref qu’ils fassent preuve de responsabilité.
À en juger par l’ampleur du séisme déclenché par le jugement du Tribunal correctionnel de Paris contre Marine Le Pen, il semble acquis que celui-ci n’a pas tout à fait respecté ces règles de bonne pratique. Il s’est clairement engagé sur l’espace politique qui est interdit au judiciaire.
Et on ne saurait lui accorder de circonstances atténuantes en plaidant que le législateur, en n’ayant pas prévu de voie de recours contre l’exécution « provisoire » d’une peine d’inéligibilité prononcée en première instance, lui avait offert l’occasion de mettre les pieds dans le champ politique. Plus que tout autre, un juge doit savoir qu’entrer dans une propriété, même si la porte n’est pas fermée à clé, est un délit.
J’adhère à la proposition de Philippe de faire de la responsabilité la pierre angulaire d’une justice de qualité, mais, avant d’en arriver là, il reste beaucoup de chemin à faire pour d’abord éliminer de la magistrature toute trace d’indépendance forcenée… et tout résidu de dépendance à une idéologie politique qui l’a conduite peu à peu à se considérer parfois comme omnipotente.
Des magistrats responsables, oui, mais respectueux des limites de leur champ d’action… et un législateur prévenant toute tentative d’en sortir.
Il me semble que vous procédez là à une fausse opposition entre l’indépendance et la responsabilité ; et que vous tentez une réflexion générale sur le statut de la magistrature, mais que vous vous bornez à émettre une opinion sur une affaire ponctuelle, celle qui concerne l’inéligibilité de Marine Le Pen.
Le débat fondamental, je crois, est celui qui consiste à trouver le bon statut pour l’institution judiciaire, celui qui permettrait le meilleur fonctionnement de la démocratie.
L’indépendance des magistrats est traditionnellement présentée comme le moyen adéquat en vue de cette fin. De mon point de vue, l’indépendance doit se comprendre comme une caractéristique de la relation de pouvoir entre la justice et le reste des institutions.
Les partisans de l’indépendance des magistrats disent, en gros : la justice doit être à l’abri des pressions du pouvoir exécutif. Seul cela oblige ce dernier à respecter la loi, et permet donc d’instaurer l’État de droit. À défaut, l’exécutif serait tenté de biaiser la justice à son seul profit, conduisant ainsi à un État autoritariste malgré des formes démocratiques, à l’instar de ce qu’on constate en Russie, en Hongrie et, de plus en plus, dans l’Amérique de Trump.
Les adversaires de l’indépendance des magistrats soulignent l’inconvénient collatéral : elle encourage les juges à usurper un pouvoir législatif et exécutif qui n’est pas le leur.
Conduisant, par exemple, le Conseil d’État en France, ou le Conseil constitutionnel, à excéder leur rôle en empêchant les parlementaires de voter les lois qu’ils estiment nécessaires. Ou bien conduisant les juges pénaux à infliger des sentences trop bénignes en fonction d’une idéologie de gauche qui trahirait la loi.
Mais dans votre billet, vous ne semblez pas utiliser la notion d’indépendance dans ce sens. Vous semblez désigner par là le principe selon lequel les juges prendraient leurs décisions dans le secret de leur conscience, ce qui est tout à fait différent.
Si je comprends bien votre propos, l’indépendance consisterait à juger en se basant sur une conception trop étroite, technique, de la loi et de la jurisprudence.
Vous lui opposez la responsabilité, qui consisterait à élargir les motifs de la décision, en prenant en compte des motifs sociaux.
Dans l’affaire qui nous occupe, les juges auraient fait preuve d’indépendance, en prononçant l’inéligibilité de Marine Le Pen avec exécution immédiate, ce qui serait certes conforme à une interprétation « sèche », comme vous le dites, de la loi et de la jurisprudence.
Mais ils auraient dû faire preuve de responsabilité, en prenant en compte la volonté des Français exprimée dans les urnes et les sondages d’au moins avoir la possibilité de voter pour elle à la prochaine élection présidentielle.
Mais ce n’est pas cela, la responsabilité. La responsabilité des magistrats, pour le dire de façon un peu extrême et caricaturale, ce serait le fait, pour eux, d’être élus par le peuple et non nommés.
Et ce serait d’être renvoyés dans le cas où ils auraient indiscutablement failli à leurs devoirs, par exemple si une indulgence manifestement éloignée des prescriptions législatives avait incité un condamné à faire de nouvelles victimes, ou si une enquête évidemment bâclée ou inexistante avait échoué à protéger la société. (Dans la limite des moyens matériels qui sont mis à leur disposition, bien sûr.)
Il existe naturellement une gradation infinie dans les façons possibles d’envisager la responsabilité des magistrats, mais le sens même de la notion, selon moi, réside dans la relation de pouvoir qu’ils ont avec le reste des institutions.
S’ils sont indépendants, ils jugent comme ils veulent et n’ont de comptes à rendre à personne. S’ils sont responsables, ils sont punis s’ils font mal leur travail. Je force le trait, mais c’est par souci de clarté.
Tandis que dans votre article, les juges sont indépendants lorsqu’ils sont indépendants, et ils sont également indépendants lorsqu’ils sont responsables ! Dans les deux cas, ils arbitrent dans le seul secret de leur conscience, sans être soumis à un quelconque contre-pouvoir externe, inscrit dans le mécanisme institutionnel et susceptible de rééquilibrer leur action.
Même si l’on adopte votre définition de la notion de responsabilité, il me semble que vous avez posé la conclusion (Marine Le Pen devrait être autorisée à se présenter à la présidentielle) avant de procéder au raisonnement.
Car on peut soutenir, au contraire, que le jugement responsable, celui qui prend en compte l’intérêt social plus général de la nation, c’est celui qui conduit à barrer la route du pouvoir à des personnes qui ont activement détourné des fonds publics pendant des années, et revendiqué leur droit à le faire.
Je n’ai pas eu la possibilité de lire la totalité du jugement, mais il me semble bien que telle est sa motivation – avec laquelle je suis d’accord.
@ Claude Luçon
« La vraie nature du RN s’est bien révélée lors de l’interview de MLP and Co sur TF1/LCI : la violence. »
Mouais, bof, la violence de Le Pen ? des aboiements de petit roquet en comparaison des hurlements du fou furieux fuhrer fachislamiste prohamaSS Mélenchon et ses sbires dégénérés, une bande de singes hurleurs sur les bancs de l’Assemblée qui appellent allah haine allah violence allah casse, au chaos généralisé.
Problèmes d’audition chez les gauchistes, c’est bien connu.
Est-ce que la culpabilité de MLP et est-ce que son exécution provisoire sont fondées en droit ? Ci-après, l’avis d’un professeur de droit qui le conteste et s’en explique.
Ce professeur travaille pour l’ISSEP, organisme de formation privé proche de MMLP, par conséquent de MLP.
L’argumentation paraît probante.
Je serais curieux d’entendre des avis de contradicteurs.
https://www.youtube.com/watch?v=mF4qKybfErM
Dans le Figaro d’hier, Bruno Retailleau a jugé «objectif» qu’il y ait des «juges rouges» et s’en est pris au Syndicat de la magistrature, classé à gauche, jeudi, sur France 2. «La très grande majorité des magistrats en France observe une neutralité mais il y a parfois des organisations syndicales… notamment une, qui s’est fait connaître avec le “Mur des cons” (…) C’était le Syndicat de la magistrature, qui a participé à la Fête de l’Humanité», a assuré le ministre de l’Intérieur, interrogé sur la condamnation judiciaire et l’inéligibilité immédiate prononcées contre Marine Le Pen.
En 2013, un panneau intitulé «mur des cons» avec des photographies de personnalités politiques de droite, de hauts magistrats, journalistes et aussi parents de victimes de crimes avait été découvert dans les locaux du syndicat. L’ancienne présidente du SM, Françoise Martres, classée à gauche, a été condamnée symboliquement pour «injure publique» dans le cadre de cette affaire, révélatrice, pour une partie de l’opinion, de la partialité de la justice.
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/des-juges-rouges-bruno-retailleau-s-en-prend-au-syndicat-de-la-magistrature-20250403
https://products-images.di-static.com/image/philippe-bilger-le-mur-des-cons/9782226443557-475×500-1.jpg
« Pour ceux qui ne connaissent rien de la Justice et se contentent de rappeler cette prescription passe-partout. » (PB)
Ne vaut-il pas mieux être passe-partout que de promouvoir les passe-droits ?
Ainsi donc il ne faudrait pas punir quelqu’un coupable d’abus parce que bien placé sur l’échiquier politique… C’en est donc, sur le plan des principes, fini de l’égalité face à la loi, en option, et rien de plus, pour la canaglia.
Vient le jour où le magistrat devra tenir une porte en principe fermée pour un élu ayant démontré qu’il ne respectait pas les règles…
En somme, le voilà assigné à favoriser la sélection d’un élu qui ne respectant pas les règles, serait censé les imposer à d’autres voire à en créer de nouvelles.
Je voudrais rappeler ceci : la loi est pour tous, donc si vous ne voulez pas en appliquer une, ne le votez pas.
Et tant pis pour la pression sociale ! Imaginez que la loi soit… voyons, une flèche. Vous la tirez, et elle reste dans le ciel à pouvoir s’abattre sur tous, y compris sur vous, parmi les seules victimes indécentes à protester si vous l’avez promue.
Eh bien, je dis qu’on vivrait sous le déluge de moins de lois si on se voyait avec de telles épées de Damoclès en nuages orageux au-dessus de soi.
Et même si sa prééminence sociale ou une suprême habilité devait vous exempter du sort commun, ne devrait-on pas rejeter comme immoral ce qu’on ne voudrait pas vous tomber en rafale sur soi ?
Donc, il y a l’exemption, et même pas parce que quelqu’un aurait fait quelque chose d’interdit mais moral, comme, je ne sais pas ? abattre un tyran, sans doute pas avec une flèche, ceci dit. Encore que la morale et l’opportunité ne soient pas toujours en couple : il arrive que le successeur vaille encore moins que l’autre, en somme, plus qu’avec les animaux, il faut chasser le tyran en prenant son milieu en compte.
Écologie politique ! Hercule n’aurait pas tué les monstres de ses travaux si de pires avaient dû prendre leur suite.
Et tiens, l’idée est de ne pas s’en prendre à des transgresseurs car populaires ? Une réédition de la réaction de fan-club me rappelant les défenseurs de Polanski, mais avec de pires impacts politiques ?
Pourquoi pas, aussi, punir, symétriquement, des gens en dehors des lois parce qu’on ne les aime pas ? Vu que la loi est facultative, allons au bout de la logique. Si une vision particulière de la politique le dit, pourquoi pas aussi dans ce cas ? Avant la loi écrite, en une sorte de rétroactivité des lois.
Allons plus loin, à quoi bon la loi, sous le règne de l’arbitraire ?
Et d’ailleurs celle des magistrats ? Des sortes de censeurs pourraient fort bien prendre leur place, débarrassés d’avocats ne pouvant s’appuyer sur aucune loi.
Les Français et leurs hérésies jumelles ! Prétendre tout insérer dans la loi et y faire des trous, filet dérivant pour la masse, tunnels d’exemption pour les autres.
Pauvre, pauvre, pauvre pays ! Et ce n’est pas, hélas, des États-Unis que nous pourrions prendre des leçons, aujourd’hui.
De Thémis ?
« Si on adhère à mon point de vue, on acceptera l’idée que le concept de responsabilité pourrait aisément remplacer celui d’indépendance. » (PB)
Le concept de responsabilité suppose une instance devant qui rendre des comptes.
Cette instance est-elle de nature interne ?
C’est alors la conscience morale. J’en ai parlé dans un précédent commentaire.
Depuis que la religion, et plus profondément le fait religieux, a disparu de nos sociétés cette instance n’est plus convoquée pour quoi que ce soit dans les faits de société.
Elle a été remplacée par cette supercherie que sont les valeurs de la République, indéfinissables au fond et explicitées dans la forme de façon nébuleuse en fonction des besoins de la cause progressiste.
C’est donc une instance externe qui serait dépositaire de l’arbitrage de responsabilité.
Dans la phrase suivante, il est écrit :
« Il aurait pour avantage décisif de fonder les raisonnements (…), mais sur une approche où la plénitude de l’argumentation prendrait en compte tout ce qui serait de nature à les enrichir et à les rendre exemplaires. »
Si je comprends bien, cette instance externe serait de nature sociale, avec pour fonction d’assurer la plénitude de sérénité à la société prenant en compte le droit… et le reste non explicitable mais essentiel.
Et c’est là que s’ouvre l’inconnu.
On en revient toujours et encore au besoin humain de transcendance.
La transcendance externe, Dieu pour simplifier, ayant été évacuée, il reste la transcendance humaine, si je puis dire.
Celle-là se définit par le préambule des droits de l’Homme qui précède, à la fois dans l’écrit et dans le symbolique la Constitution, laquelle a pour objet la définition du mode de fonctionnement de la société.
Et c’est tout le paradoxe insoluble de notre société et aussi des sociétés occidentales, un peu moins pour les USA qui n’ont pas perdu complètement l’esprit religieux.
Comment faire fonctionner une société, c’est à dire un collectif, sur la base d’un préambule postulant le caractère premier de l’individu.
Le tout n’est pas la somme des parties.
Cette contradiction interne, apparemment insoluble, est une des causes fondamentales du malaise de la société et explose de la façon la plus visible dans la mise en application d’une justice qui accumule une contradiction de nature intrinsèquement fondamentale et la volatilité de l’humeur humaine.
La responsabilité est une bonne chose sauf qu’on ne sait pas devant qui la porter et le billet ne l’explicite pas. Du moins je ne l’ai pas compris.
Seule peut-être une position illibérale « soft », contrôlant partiellement la justice et les magistrats, pourrait donner quelques résultats satisfaisants.
Sachant que tout pouvoir a pour finalité de se perpétuer et d’amplifier son champ d’application.
Un illibéralisme qu’il faudrait revoir régulièrement pour le corriger de ses dérives potentielles.
On peut rêver ? 😉
Ce qui est incroyable dans l’affaire Le Pen, c’est que certains écrivent que l’on a été volé de 4 millions d’euros mais de toutes façons cet argent a servi à rémunérer des attachés parlementaires européens qui auraient travaillé pour le parti et non pour l’Europe.
Mais si cela avait été l’inverse, de toutes façons cet argent aurait été dépensé donc je ne vois pas où est le préjudice financier pour nous.
Cette Europe dont nous ne voulions pas, le référendum est clair sur ce point, nous coûte des fortunes et ne sert qu’à nous pourrir la vie par toujours plus de normes, plus de textes et une von der Leyen qui n’ayant jamais été élue par les Européens eux-mêmes, dilapide nos sous et s’enrichit, affaire Pfizer entre autres…
Alors que ces personnes du RN, de LFI, du MoDem, aient été payées pour d’autres tâches, de toutes façons elles auraient été payées, nous n’avons donc subi aucun préjudice financier.
C’est donc bel et bien un prétexte fallacieux pour écarter le RN qui est sûr de gagner en 2027.
Il faut féliciter Trump, eh oui, encore lui, pour son soutien à Marine Le Pen qui engrange encore et encore des adhésions après ce procès stalinien ignoble.
Je pense qu’il faudra remercier aussi ces juges gauchistes fiascos qui doivent crever de rage rouge et ne s’attendaient pas à recevoir un juste retour de bâton contre eux, ce n’est que justice.
La responsabilité de la magistrature est d’appliquer la loi en toute indépendance du législateur.
Si la loi n’est pas adaptée, charge au législateur de la modifier plutôt que de la transgresser, au risque sinon de faire loi de la transgression, ce qu’ici on observe avec les risques inhérents sur une population déjà radicalisée par les divisions politiques dues aux effets délétères d’une transcendance déviée, incapable alors d’exercer son autorité.
La question est donc la définition de la transcendance, dont on peut observer que si elle en reste à sa conception sacrée, autant dire menteuse et injuste, elle perd le consentement populaire qui la garantit et se perd aux accusations de soumission de la magistrature à l’une ou l’autre entité du législateur, confondu alors avec le transgresseur.
Il est donc indispensable, si on tient à la démocratie, d’admettre la main tremblante du législateur en sa définition de la transcendance, qui éviterait de se réclamer d’un dieu vengeur pour composer majorité et imposer ce qui ne peut que se proposer, les conditions du consensus nécessaires à la paix civile.
Charge alors au souverain de reconnaître, dans le cas qui nous intéresse ici, le trouble de partis minoritaires qui se sont vus à cause du système majoritaire menacés de disparition, et de comprendre alors que la lenteur du processus de conciliation d’un système proportionnel équilibré est la seule réponse à ce fait qui bâillonne les représentants de minorités, au risque sinon de les voir alors s’agréger pour constituer des majorités vengeresses dont on observe que leur propos n’est plus la paix civile, mais sa destruction.
Nous avons capacité à choisir le souverain bien, qui est la paix, usage de la liberté dans le respect de celle de chacun pour aboutir, si l’on reconnaît cette transcendance, à la définition de l’ordre alors dicté par la fraternité, prise en compte des particularités de chacun en leur égale expression, lent établissement du consensus démocratique nécessaire à la fortification de la justice, au détriment des justifications de la force.
Sinon, opération militaire spéciale, guerre économique, colonisation, cycle infini des vengeances et répétition des mensonges sacrés d’une transcendance égarée, au nom d’un faux dieu pour justifier la force injuste de ses oppressions, soumission aux croyances en la violence qui ne savent que reconnaître le sacrifice et le meurtre au nom d’une paix qu’ils ne savent que détruire, parfaite négation amnésique des conditions pourtant clairement formulées de son édification.
Le choix est clairement prononcé : l’amour du prochain ou la destruction.
Charge à chacun d’exercer sa responsabilité, juge ou pas, et de défendre le souverain bien qu’il a désormais capacité d’identifier, en l’exercice égal de sa liberté par la fraternité.
De mes yeux de béotien, s’il y a bien une chose à corriger c’est la nomination de politiques au Conseil constitutionnel. Déjà que les constitutionnalistes nous font parfois du charabia pour imposer une jurisprudence moins qu’évidente au regard du texte, alors nous coller Sang Contaminé 1er ou Mutuelle de Bretagne 1er qui servent de porte-voix à leur camp, et sont là par auto-protection, quelle infamie. Sans compter les autres. Et je suppose qu’ils sont payés. Cumul de retraite, et de fonction de vieux cacochymes…
Collons des juristes, constitutionnalistes de métier, dont on peut espérer, malgré les biais possibles, qu’ils auront un regard plus « technique » que politique sur la conformité des lois à passer au crible de la Constitution.
MLP et ses innombrables recours, et elle pleurniche qu’elle est maltraitée, son pillage de l’argent public en millions d’euros, et l’on en est à parler d’inéligibilité et de déni de démocratie ? Allons, allons, d’autres seraient aux fers à sa place.
C’est de la démence, heureusement quelques médias objectifs ramènent le débat au fond, le vol organisé pendant des années de notre argent.
Au passage en enrichissant son parti, pas elle personnellement…. Quoique… Bien qu’on ne sache pas encore si en enrichissant son parti les primes ne tombaient pas comme à Gravelote.
Conséquence normale des vols répétés au détriment de l’institution européenne donc de nos contributions d’impôts, le jugement semble même un peu court, elle qui souhaitait une inéligibilité à vie.
Médias en majorité complaisants, Jordy fait aussi bien que MLP dans les sondages, j’espère qu’en appel on lui donnera satisfaction pour le « à vie », elle pourra remercier les juges au lieu de les villipender.
Je suis de ceux qui pensent que jamais ils n’atteindront le pouvoir, les Français savent très bien ce qu’ils valent, dans l’opposition ça va ils sont supportables, les chiens aboient la caravane passe. On n’a pas fini de les entendre pleurer, c’est un peu lassant, mais le FN/RN en a le droit, ils vont manquer de mouchoirs et ainsi nous expliquer qu’il faudra relocaliser leur fabrication, à l’image de leur programme économique. Il faut lire dans le détail les âneries proposées, je n’ai pas assez lignes pour les aligner toutes.
Sylvain, franchement, vous aimez dire des âneries, mais là… vous dites que travaillant ou pas pour le Parlement européen, l’attaché parlementaire est payé, donc l’argent dépensé, et que du coup, pas de souci.
Ma boîte me paye, je travaille pour celle d’à côté dirigée par un ami, pas de souci parce que, que je travaille pour l’une ou l’autre, ma boîte sort le pognon.
En gros je vous paye pour un taf, vous en faites un autre. No problem.
Avec des défenseurs comme vous le RN est mal barré.
@ sylvain
« Ce qui est incroyable dans l’affaire Le Pen, c’est que certains écrivent que l’on a été volé de 4 millions d’euros mais de toutes façons cet argent a servi à rémunérer des attachés parlementaires européens qui auraient travaillé pour le parti et non pour l’Europe.
Mais si cela avait été l’inverse, de toutes façons cet argent aurait été dépensé donc je ne vois pas où est le préjudice financier pour nous. »
Oh ! Vous prenez les citoyens pour des imbéciles ! Les députés pour l’Assemblée sont comptés et suffisants ainsi que les attachés, votre argument valide la triche, le double emploi, qui devient superfétatoire, inutile donc, et donc c’est du vol dans tous les cas, les postes existants étaient pourvus.
Vous nous prenez pour des couillons, où alors on diminue la paye de ceux qui sont en France de la valeur de ceux qui se disent travailler aussi pour eux à partir de Bruxelles. Oh réveil ! Ils se sont goinfrés sans rien fiche pour l’Europe.
Les preuves sont accablantes, on ne juge pas l’inégibilité, on parle de vol, de pillage de nos impôts. Aussi rigoureux que MLP en face de Macron qui elle se débattait au milieu de ses fiches comptables et qui m’ont laissé rêveur sur la pertinence de Jordy et de sa clique pour gouverner. MLP chef des armées, une cuisinière seulement bonne pour la tambouille électorale et siphonner les fonds de nos impôts. Avec ça nous sommes sauvés !
Retailleau a raison de dénoncer les malfrats fachos gauchistes du SM ; SM comme Sire-Marin.
Malheureusement ce n’est pas en supprimant le Syndicat de la magistrature que l’on supprimera l’idéologie dominante des magistrats concernés ; ils avanceront toujours masqués pour continuer à perpétrer leurs forfaits criminels.
Actuellement, l’École nationale de la magistrature fabrique plus de trotskistes que de magistrats.
Comme pour l’école de journalisme, comme à Science Po, etc.
Les gauchistes ont investi depuis longtemps les principaux pôles de formation des élites, nous sommes sous une dictature de pensée gauchiste et rien ne les arrêtera.
Macron en a besoin pour continuer à détruire notre peuple.
@ Aliocha | 04 avril 2025 à 10:46
« La question est donc la définition de la transcendance, dont on peut observer que si elle en reste à sa conception sacrée, autant dire menteuse et injuste, elle perd le consentement populaire qui la garantit et se perd aux accusations de soumission de la magistrature à l’une ou l’autre entité du législateur, confondu alors avec le transgresseur. »
Après l’écriture inclusive des woke, voici l’écriture exclusive d’Aliocha !
Exclusive, parce qu’elle exclut toute compréhension de la part du lecteur.
À mon avis, Aliocha a marché sur la queue du Chat… GPT, et nous transcrit brut, son miaulement ! 😉
@ Serge HIREL 03/04/25 19:49
« …il s’est (le tribunal correctionnel) clairement engagé sur l’espace politique qui est interdit au judiciaire. »
Comment alors le tribunal, dans le cas de ce procès, devait-il s’y prendre, quelle sentence aurait-il dû rendre, pour que son jugement ne soit pas considéré comme étant politique ? Quelle frontière ce tribunal n’aurait-il pas dû franchir pour ne pas « clairement s’engager sur l’espace politique » alors qu’étaient traduites devant lui des personnalités politiques de premier plan pour des infractions graves commises dans l’exercice même de leurs fonctions politiques ?
Comment dans un procès, le juge peut-il ne pas s’engager dans l’espace politique dès lors que les prévenus et les faits incriminés sont de nature purement politiques et que le jugement qui sera rendu, quel qu’il soit, aura inéluctablement des conséquences politiques ?
Est-ce à dire surtout que le juge, chaque fois qu’il aura à statuer dans un procès de nature politique, ne sera pas libre finalement dans sa décision, devra intégrer cette dimension politique pour ne pas juger alors strictement en droit et faire ainsi du politique un justiciable à part, bénéficiant d’un régime spécifique bienveillant ?
Les politiques ne sont pas et ne doivent pas être intouchables, au point de pouvoir agir impunément, comme ils le veulent et comme cela les arrange, dans cet espace politique qui serait leur chasse gardée. Se louant des jugements qui leur sont favorables, ils doivent à l’inverse se garder de fustiger ceux qui sanctionnent, souvent à raison, leurs manquements. Et pour notre part, sachons faire, en dehors de toute passion qui nous aveugle, la part des choses dans ce type de jugement entre ce qui relève strictement du droit et ce qui relève du politique.
Nous avons évoqué l’irruption manifeste du Syndicat de la Magistrature sur le terrain politique depuis sa fondation, ce qui permet de douter de son impartialité du seul fait de ses propres déclarations et comportements.
Mais le mal est plus profond et touche de manière générale le syndicalisme français actuel où la face syndicale est indissociable de façon malsaine de la face politique, les deux permettant de faire peser un joug de type totalitaire sur les gens qui ne demandent qu’à travailler tranquillement mais qui parfois sont soumis à des pressions inacceptables pour les forcer à approuver des options politiques qui ne devraient normalement relever que du débat démocratique non contraint, hors du contexte professionnel.
Ironie du sort, alors que l’on nous rebat les oreilles avec une extrême droite fantasmée, que penser de l’activisme forcené rencontré sur certains lieux de travail, imposé non seulement aux employés mais aussi aux usagers, quelle que soit leur tendance, par exemple dans les gares quand on leur tend des tracts qu’ils désapprouvent et qui démontrent, avec d’autres procédés discutables, que la France est largement plus gangrenée par un trotsko-bolchevisme aussi tonitruant que violent que par une prétendue extrême droite d’une discrétion de violette ?
@ sylvain | 04 avril 2025 à 10:37
Autrement dit les collaborateurs parlementaires de Marine Le Pen, une fois terminées les tâches se rapportant strictement aux affaires européennes (au fait définies par qui ?) auraient été bien inspirés de se tourner les pouces, plutôt que continuer à travailler pour le compte et les intérêts de MLP, à savoir leur patronne. Comme cela est généralement le cas dans n’importe quelle entreprise.
Or s’agissant de MLP, on peut se permettre les plus injustes attaques et invoquer n’importe quel prétexte pour la discréditer et l’évincer, tandis que d’autres ayant fait exactement la même chose, voire pire, ne seront jamais inquiétés parce que « degauche ». À moins que leurs obligés n’en fichent pas la rame et de ce fait n’aient jamais pris le risque d’être poursuivis pour travail fictif, dès lors qu’ils se sont toujours reposés, tout en touchant sans vergogne ni complexe leurs indemnités. Quant il n’y sont pas allés d’une lettre anonyme pour dénoncer leur camarades moins cossards.
De même que des magistrats au-dessus des lois ayant érigé le mur des cons font leur beurre en stigmatisant nombre de personnalités dont le seul tort, nonobstant leurs qualités et mérites respectifs, serait d’être fichés à droite, voire à l’extrême droite (comme de vulgaires délinquants). Les marquant de ce fait au fer rouge et les condamnant à l’exclusion et à la relégation définitive et sans appel !
« La magistrature indépendante ou responsable ? » (PB)
La réponse directe et naturelle est ici : il est unique, simple et franc. J’aime quand il parle sans user de la langue de bois comme le font beaucoup de politiques pour essayer de noyer le poisson ou nous faire tourner en rond. Au moins tout le monde comprend sans se prendre la tête.
https://www.youtube.com/watch?v=zjb4l-LYWkU
Je suis désolé pour les âmes sensibles à la Hirel qui pensent qu’on n’a pas le droit d’attaquer « notre hôte » mais ça va faire mal, je vais critiquer Monsieur Bilger. « Oh mon dieu, crime de lèse-majesté ! »
Ben voui, mais c’est comme ça, moi et les majestés… je suis souverainiste, républicain et démocrate et je hais la bêtise humaine, donc évidemment, je suis un vrai cumulard.
Je préfère prévenir : « âmes sensibles s’abstenir ».
Donc pour résumer ce billet, Monsieur Bilger admet que le jugement Le Pen est un scandale judiciaire, sans le dire évidemment ça risquerait de lui faire perdre des « amis » dans le « milieu » on imagine et de le faire passer pour d’extrême droite, il y a toujours un « milieu », celui de Bayrou, et qu’il préconise non pas l’indépendance du magistrat pour que ça ne se reproduise pas, dont acte, mais on ne sait pas comment, on peut en discuter mais la « responsabilité » du magistrat !
Responsable comment et qui ? Et là, aucune réponse précise ! Rien de concret !
Donc pour résumer le résumé, Monsieur Bilger, ancien magistrat, sait qu’il y a un énorme problème avec la justice française (sauf pour Sarko évidemment) mais ne sait ou ne veut pas le résoudre.
Et ben avec ça, on est sauvé. Ça valait vraiment la peine.
@ Giuseppe | 04 avril 2025 à 14:11
« Vous nous prenez pour des couillons »
Ah quand même, vous avouez, il était temps ! Allez, une bonne rasade de picpoul et au lit !
Une décision, prise le 18 décembre dernier par la chambre criminelle de la Cour de cassation, me paraît ne pas être un bon signe pour MLP, qui a annoncé qu’elle allait entamer une procédure de QPC portant sur la constitutionnalité de l’exécution provisoire d’une peine d’inéligibilité.
La juridiction, qui a à examiner ces QPC avant de les transmettre ou non au Conseil constitutionnel, avait à traiter le dossier présenté par Hubert Falco, ancien président du Conseil départemental du Var, qui, le 14 mai 2024, avait été condamné, entre autres, à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.
La question de l’ancien maire de Toulon était : « Les dispositions des articles 471, alinéa 4, du code de procédure pénale et 131-10 du code pénal, qui permettent au juge pénal d’assortir la peine d’inéligibilité de l’exécution provisoire, emportant cessation des mandats en cours, sont-elles contraires aux droits et libertés que la Constitution garantit et, notamment au principe de la présomption d’innocence, en ce que la peine est infligée à une personne encore présumée innocente faute d’avoir été définitivement condamnée, au droit d’éligibilité en ce qu’elles privent un citoyen du droit d’exercer un mandat, au principe de séparation des pouvoirs et au principe de libre administration des collectivités locales en ce que, s’agissant d’une élection à un mandat local, elles permettent au juge de s’immiscer dans l’exercice du pouvoir exécutif et dans l’administration de cette collectivité, au principe suivant lequel la procédure pénale appartient au domaine de la loi et au droit au recours juridictionnel effectif, compte tenu de l’absence de procédure permettant de suspendre l’exécution provisoire d’une telle peine pénale ? »
Hormis le caractère « territorial » de l’affaire Falco, la question posée pourrait être celle de MLP.
La réponse de la Cour de Cassation est : « La question (…) n’est pas nouvelle, ne présente pas un caractère sérieux pour les motifs qui suivent : d’une part, la faculté pour la juridiction d’ordonner l’exécution provisoire d’une peine d’inéligibilité répond à l’objectif d’intérêt général visant à favoriser, en cas de recours, l’exécution de la peine et à prévenir la récidive. D’autre part, une telle condamnation peut faire l’objet, selon le cas, d’un recours devant la cour d’appel ou la Cour de cassation. Les dispositions contestées ne méconnaissent donc pas la présomption d’innocence, le droit à un recours juridictionnel effectif ou le droit d’éligibilité ».
« À supposer que les dispositions contestées portent atteinte à la séparation des pouvoirs, il ne saurait résulter de ce que le juge judiciaire peut condamner pénalement un élu local à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, ce qui peut le cas échéant entraîner la démission d’office de cet élu de son mandat local en cours, une atteinte disproportionnée à la libre administration des collectivités territoriales ».
« En conséquence, il n’y a pas lieu de renvoyer la question au Conseil constitutionnel ».
MLP pourrait bien recevoir une réponse identique… Seul point positif, la Cour de cassation note que « l’exécution provisoire d’une peine d’inéligibilité ne peut être ordonnée par le juge pénal qu’à la suite d’un débat contradictoire au cours duquel la personne prévenue peut présenter ses moyens de défense et faire valoir sa situation ».
Bon courage, Marine ! Mais vous avez autant de chances d’être entendue que d’avoir trois fois de suite une quinte flush royale dans une soirée poker…
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@ Michel Deluré | 03 avril 2025 à 16:32
« Les procès et jugements concernant messieurs Cahuzac, Fillon, Sarkozy pour ne citer qu’eux, n’étaient-ils pas politiques ? »
Seul le procès fait à François Fillon est comparable à celui de Marine Le Pen. Ces deux personnalités ont en commun une candidature à la présidence de la République et de fortes chances de l’emporter. Cahuzac n’a été condamné qu’en « qualité » de fraudeur du fisc – à noter que sa condamnation à cinq ans d’inéligibilité n’avait pas été assortie en première instance de l’exécution provisoire, possible dès 1994 – et Sarkozy est un « has been » dont la condamnation ne changera rien ni à sa carrière ni au futur de la France.
En matière de procès possiblement politiques, le PNF a encore dans sa besace François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon, qui, eux aussi, ont maille à partir avec la Justice pour les mêmes raisons « européennes » que Marine Le Pen, ainsi que Rachida Dati, qui, depuis novembre dernier, attend son procès pour « corruption passive » et « trafic d’influence passif » dans l’affaire « Nissan-RNBV ». Les deux premiers s’intéressent à la course à l’Élysée et la troisième rêve de l’Hôtel de Ville de Paris…
Trois occasions pour les « juges rouges » de piétiner une nouvelle fois le champ politique et d’entraver la liberté des électeurs en employant la même arme : l’exécution provisoire de la peine d’inéligibilité… sous l’excellent prétexte que, l’ayant utilisée contre MLP, ils feraient deux poids deux mesures s’ils ne la prononçaient contre ces trois-là… Bon, je doute qu’ils trouvent le temps dans les prochains mois de s’occuper du Lider Maximo…
Pour éviter cette nouvelle atteinte à la séparation des pouvoirs, la seule solution est que le législateur les prive de cette arme. Non pas de la peine d’inéligibilité, qui a toute sa place dans la répression contre les brebis galeuses de la sphère politique, mais de son exécution provisoire, qui contredit le droit de tout prévenu au procès d’appel et à la présomption d’innocence. Deux principes qui relèvent de l’État de droit.
Bien sûr, on objectera que cela entraînerait le maintien dans leurs fonctions des élus dont la culpabilité ne fait aucun doute… Un trouble à l’ordre public certes, mais que les préfets, qui « surveillent » les collectivités territoriales, pourraient faire cesser à la moindre incartade en recourant à la mise en œuvre des procédures administratives de radiation dont ils disposent.
Sans oublier qu’en cas d’élections, les citoyens auraient l’occasion de sanctionner ces aigrefins, ce qui est le moyen le plus démocratique qui soit de s’en débarrasser… Exception à la règle : le couple Balkany, que les Lavalloisiens auraient probablement blanchi…
Je n’ai pas trouvé la définition et le mode de fonctionnement et de contrôle de la « responsabilité » .
Quelqu’un peut il m’expliquer ?
Aux USA certains juges sont élus. C’est un mode de responsabilité. Le pire à mon avis. Mais quel est le système de responsabilité prôné par M. Bilger ?
J’ai demandé à deux intelligences artificielles , mais le détail du quis custodiet ipsos custodes n’y est pas détaillé.
Comment custodier les custodes ?
En tout cas je suis pessimiste quant à l’acceptation du concept de responsabilité par la profession.
@ sylvain
Je crois que vous vous trompez dans le qualificatif, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, et que cela nuit grandement à la bonne intelligence des choses.
On entend souvent dire que les juges seraient ou rouges ou d’extrême gauche. L’expression est hautement imprécise. Je crois qu’ils incarnent plutôt un condensé quasiment pur et quintessencié des principes inhérents à notre République. Emmanuel Macron aussi, par ailleurs. Nous approchons du moment où le sens du mot démocratie approchera celui de ses antonymes.
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@ Michel Deluré
Puisque je vous sais un sincère questionneur de la notion d’État de droit, je vous invite instamment à écouter les arguments de ce professeur de droit que j’ai mis en lien dans un message plus bas. Vous y verrez que nous sommes à ses frontières extrêmes. Il n’est que quelques pas encore à parcourir et nous n’y serons peut-être plus sans que pratiquement personne ne s’en soit rendu compte.
La lecture du jugement est édifiante. Si la cour d’appel confirme le jugement en première instance, une nouvelle étape sera franchie vers l’arbitraire. Il s’agira alors de se questionner sérieusement dans quel régime nous serons.
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Je suis consterné par la joie mauvaise qui est manifestée à l’intention de MLP. Celle de ses opposants ne m’étonne pas. En revanche, celle de ses anciens affidés ne laisse pas de me surprendre, d’autant plus que l’intéressée demeure, jusqu’à ce que sa condamnation devienne définitive, présumée innocente. Ils semblent déjà vouer aux gémonies leur ancienne idole et aussitôt se reporter sur son substitut qui en reprend les attributs. Faut-il que les pauvres gens aient besoin d’idoles à vénérer et à sacraliser et d’autres à briser et à fouler aux pieds. Cette hystérisation des passions est confondante.
Ce soir le vicomte Villiers a été excellent, il peut l’être parfois quand il oublie ses dadas de chevalerie à enluminures.
Il a su, lui, trouver des philosophes critiques sur le droit à la dérive pour vérifier ses décorticages drastiques. Il ne faut jamais oublier que le droit est un instrument logique et réaliste qui peut être considéré comme de la « philosophie technique appliquée », à l’instar d’un secteur d’ingénierie à conséquences humaines dont le fondement en soi émane de savoirs de sciences (pléonasme) sur choses, vivants, le cosmos (confins immenses) et l’infinitésimal (matière-énergie à échelle disruptive envers notre causalité spatio-temporelle).
Les serviteurs du droit sont distingués pour servir – avec un S majuscule si on veut -, or la basoche en meute du siècle recommence à violer la confiance du contrat de protection pour se mettre à agresser les protégés. Pompiers pyromanes et infirmiers coupe-jarrets font petits bras à côté.
Le Vicomté est titre nobiliaire d’épée comme Garant d’Ordre pour sauver ici-bas les producteurs eux désarmés, M. Villiers le sait bien.
Il faudrait que monsieur l’avocat de l’ordre public et superviseur juridique d’enquête complexe cesse de se prendre pour magistrat qui juge, la seule vraie fonction-pivot où une intention de sagesse institutionnelle appliquée veut tendre vers une Vertu Idéale. M. Bilger a choisi de ne pas l’exercer et il a bien fait. Seule la fonction de juger endosse une Grandeur (honor) inhérente à l’acuité cruciale de cette Charge (onus). La fonction du juge impartial, arbitre jalousement indépendant, est au coeur comme la turbine ou en géométrie non d’Archimède le cylindre qui transfigure et raffine par tri merveilleux dans le désordre du chaud voire de l’explosif pour générer tel deus ex machina de l’organisation en marche. Le Juge fait reculer le désordre (entropie), c’est lui seul et non policiers gendarmes procureurs comme avocats lesquels concourent aux sessions de ces sortes de labos publics de démonstrations et pour exemplarité : les juridictions.
M. Bilger a grand besoin de mettre de la physiocratie conceptuelle dans ses pensées pour quitter enfin sa manie narcissique en son miroir.
Presque 30 ans plus tard il appert que ce « blogue » n’aura eu aucune utilité culturelle de quelque envergure, et n’aura pas d’héritier car c’est le site à pure vocation égotiste d’une personnalité qui se fieffe à coups de figures stylistiques et se pavane en son miroir. Toujours les mêmes paroissiens en plus âgés, il n’en reste que 30 % et l’histoire ne retiendra rien de ce que l’auteur se pique de croire rutiler en épopée.
Alors censurez ces critiques une dernière fois, de toute façon postillonner auprès du gamin ramasseur de baballes en culotte courte du FC Nantes qui n’en rate pas une, c’est jouer tabloïd, où est le prestige ?
Venir voir ce salon à l’occasion d’un Outreau sous maillot Le Pen ceci je l’espérais enrichissant : or ici il n’y a plus rien à grappiller. On se retrouve dans du Molière gérontologique sans humour mais sinistrement psychorigide.
Bon EHPAD !
Pour le Maroquin Vendôme c’est le tour d’une Dame non-juriste ou de Garaud.
J’observe que beaucoup ont tendance à déborder anarchiquement des limites tout en prétendant à davantage d’ordre. Que c’est étonnant ! C’est hélas notre hôte qui m’en fait prendre conscience avec les accommodements qu’il voudrait faire prendre à l’indépendance de la justice et à une adaptation aux circonstances me paraissant relever de l’arbitraire.
Si même à son niveau, on en est là, que craindre des autres ?
Pour étayer de tels débordements, que de curieux arguments ! Désolé, pas plus que la santé, par exemple, il n’est pas vrai de dire que quand la Justice veut, elle peut !
Notre hôte écrit :
« Il me semble que la prise de conscience de cette anomalie au moins partielle a entraîné la réaction politique et judiciaire prévoyant la conclusion de l’instance d’appel pour Marine Le Pen à l’été 2026, ce qui lui donnerait encore la faculté d’être candidate en 2027.
Je relève qu’il n’y a donc aucune fatalité pour que les pratiques judiciaires soient atteintes par une lenteur et des retards inadmissibles. Quand on veut, on peut aller vite. »
En fait, madame Le Pen va tout simplement passer devant de plus anciens justiciables ! Il n’y a pas de mobilisation magique des énergies, évidemment, pas plus que quand on peut faire passer quelqu’un devant une file, pour une raison ou pour une autre.
Ici, ce procédé est moins visible par les rejetés en arrière par le passage accéléré du premier parti politique de France : cette considération peut expliquer le passe-droit, mais enfin, on n’en saurait déduire qu’en faisant quelque effort la Justice irait habituellement plus vite.
De même qu’il faut être bien portant pour croire que la volonté suffit au malade, il faut être loin de la pratique habituelle des caissières, des clients et du professionnel du droit ou justiciable lambda pour ignorer que l’efficacité apparente dans un cas se paie forcément de retards supplémentaires ailleurs.
Il se peut que les politiques ordonnent à la Justice de préférer les enjeux politiques à la quotidienneté des litiges. Il se peut même qu’ils aient raison… Mais il n’y a pas à en tirer de conclusion pour le reste.
Non, pour le croire, il faut être à des années-lumière du commun des mortels, vraiment, flotter dans l’empyrée.
En principe, il est plus facile de prendre conscience des problèmes de santé des autres, on peut fréquenter dans son monde, des malades, et chacun voit ses jours le rendre de plus en plus faible par le processus de vieillissement.
On n’a pas à fréquenter plus pauvre que soi sur un pied d’égalité, que le pauvre compromettrait d’ailleurs à révéler comment on vit confronté dans un monde de rareté : en plus, si un malade ne peut mendier la santé du bien-portant, un pauvre aura toujours l’air de le faire face à un riche. Décrire sa situation l’exposerait à une perte d’égalité que le silence, et donc l’ignorance du relativement plus riche, maintient.
Par parenthèse, l’ignorance peut être réciproque, quand on manque de quelque chose, santé, argent, amour ou je ne sais quoi encore, on peut, on doit surévaluer ce qui vous fait défaut, de même que qui s’étouffe se concentre sur la récupération de son souffle.
Tout cela me semble inévitable : chacun vit dans son monde, que ce soit socialement, intellectuellement ou autrement. C’est sortir un tant soit peu de son monde qui est inhabituel et méritoire.
Par contre, je ne trouve pas bien de sortir des principes de la Justice, pour moi, si enrobé que cela puisse être, cela revient à faire le promotion de l’arbitraire.
Je ne doute pas que, souvent, les gens sortant de leur rôle, se servant de leur spécialité comme d’un bastion pour contrôler les autres, ont de bonnes intentions, du moins avant que la corruption d’un pouvoir sans frein ne les corrode.
Cependant, leur position est illégitime, et les suites n’en peuvent être que funestes.
L’armée ou la police, au motif de l’ordre, peuvent imposer une dictature exaspérée par la faiblesse dont le pays a fait preuve précédemment, un excès en commandant un symétrique en surenchère. Un Président, au motif de faire retrouver la grandeur à son pays qui ne l’avait un rien perdu, peut déstabiliser le monde entier ? Il a déjà fait perdre la prééminence moquée mais reconnue de l’ancien gendarme du monde, ravalé à complice et imitateur de la Russie. Jusqu’où descendra-t-il ? C’est comme pour la Bourse, on verra, nous vivons dans un film catastrophe.
@ sylvain | 04 avril 2025 à 20:36
J’ai écouté Jordy, qui nous expliquait tout ce qu’il devait à sa maman, c’était beau il ne lui manquait plus que le biberon. Les couillons dans le Sud-Ouest ont le bon sens de Pagnol, et penser que les pillages financiers du FN/RN vont passer par pertes et profits en instrumentalisant une inéligibilité qui n’est qu’accessoire, c’est à rouler sous la table.
On souhaite pour elle tout le bien qu’elle réclamait avec force pour les autres, son inéligibilité à vie, elle la mérite tant, elle s’est appliquée à la faire valoir. Si les juges sont sympas ils accèderont a son bonheur, ils exauceront ses voeux.
Du coup avec les copains nous avons fait mettre au frais dans notre estaminet préféré un Héritage « An 1618 », ce sera un plaisir pour fêter la médaille des pilleurs de troncs.
Le FN/RN est un parti de misère, ils montrent leur vrai visage, prêts à casser ce qu’il reste de justice dans ce pays, au pouvoir ils ne se priveront pas de tout ce qu’il y a de rentré en eux, prêts à sortir leurs vieilles habitudes qui n’ont au fond jamais changé.
Je me console en pensant à MLP s’empêtrant dans ses fiches devant Macron, un grand moment de rigolade, elle ne pipe que dalle en économie, ce fut un désastre et dire qu’elle postule au titre suprême.
Si vous voulez éviter la noyade je vous conseille un peu de Pagnol ainsi qu’à tous ses électeurs:
“Si vous voulez aller sur la mer sans aucun risque de chavirer, alors n’achetez pas un bateau, achetez une île !”
@ Picton Humaniste | 05 avril 2025 à 03:01
« La fonction du juge impartial, arbitre jalousement indépendant, est au coeur comme la turbine ou en géométrie non d’Archimède le cylindre qui transfigure et raffine par tri merveilleux dans le désordre du chaud voire de l’explosif pour générer tel deus ex machina de l’organisation en marche. »
Euh… Quelqu’un ici connaissant cette langue aurait-il l’obligeance de me traduire ? J’en ai relevé d’autres, mais l’IA et les rapports amicaux que je lui concède m’a envoyé bouler…
@ Giuseppe
« J’ai écouté Jordy, qui nous expliquait tout ce qu’il devait à sa maman, c’était beau il ne lui manquait plus que le biberon »
Mon cher Guiseppinocchio, vous écoutez encore Jordy ? Vous aimez vous faire du mal. Maso ? Jaloux ? Je vous demande de vous arrêter sinon vous risquez l’AVC.
Laissez plutôt des grands hommes comme Orban, Poutine, Trump s’occuper de lui donner le biberon.
Jordy c’est ma came, mon médoc, j’en prends matin, midi et soir, comme vous avec le picpoul.
@ Picton Humaniste
M. de Villiers n’a fait que reprendre, moins bien, sans ordre, et sans le citer, les arguments que M. Coronel de Boissezon avait avancé plus tôt.
@ Tipaza
Comment l’IA pourrait-elle concevoir ce qui n’a pas encore été compris ?
Quand le mime se prend pour le créateur, il ne sait que répéter l’erreur de son orgueil, comme l’orgueil de son erreur.
Poursuivons la réflexion sur l’institution judiciaire. Qu’est-ce qu’une bonne justice ?
La plupart des gens conviendront que c’est, pour le moins, une justice qui fait de la vérité une vertu cardinale. Si l’objectif n’est pas d’identifier le coupable avec certitude, de dissiper le brouillard de l’ignorance, du mensonge ou de l’erreur, alors on voit mal à quoi servirait toute réflexion ultérieure sur l’organisation et le fonctionnement de cette institution.
Or, quelle idéologie, qui est en même temps une méthode politique, est-elle en train de prendre le pouvoir dans toute une partie du monde aujourd’hui ? Le poutinisme associé au trumpisme, dont l’un des piliers est la négation de la notion même de vérité.
Ces deux doctrines vont bien au-delà du communisme, qui cherchait, pour l’essentiel, à substituer le mensonge à la vérité. Elles ont perfectionné le système en persuadant leurs adeptes que la vérité n’existe pas.
Les chroniqueurs de l’histoire russe contemporaine l’ont amplement montré. On sait comment le Kremlin dit successivement une chose et son contraire : la Russie n’a pas envahi l’Ukraine (2014), la Russie a bien envahi l’Ukraine (2015), la Russie n’a pas envahi l’Ukraine (2022) et d’ailleurs c’est l’Ukraine qui a attaqué la Russie (2023).
Vladislav Sourkov, le Goebbels qui a longtemps murmuré à l’oreille de Vladimir Poutine, est passé maître dans l’art de créer des partis prétendument indépendants, tantôt pro-Kremlin, tantôt anti-Kremlin, dont il tirait lui-même les ficelles.
Idéologue d’une Russie qui crache sur « l’Occident dégénéré » et la « Gayropa », il est un fan de « gangsta rap ». Sur son bureau, à côté de la photo de Poutine, trônait celle de Tupac Shakur (1971-1996), Noir américain, « musicien » célèbre mais plus sûrement délinquant d’habitude, emprisonné pour agression sexuelle, assassiné à l’âge de 25 ans par un collègue de travail.
Autre passion de Vladislav Sourkov, le beatnik Allen Ginsberg (1926-1997), poète américain poursuivi pour obscénité en 1957, défenseur militant de la drogue, de l’homosexualité et de la pédophilie.
Ce cynisme, cette destruction systématique de la vérité, si caractéristiques du régime poutiniste, ont été documentés par Peter Pomerantsev dans son extraordinaire témoignage Rien n’est vrai, tout est possible, reflet de sa vie à Moscou entre 2001 et 2010.
Aujourd’hui, nous voyons cette méthode à l’oeuvre dans le deuxième gouvernement de Donald Trump. Après avoir détruit l’édifice de sécurité mis en place à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, il vient de détruire l’ordre économique existant basé sur le commerce international, en infligeant à la plupart des pays du monde d’énormes droits de douane dont les États-Unis n’ont pas connu l’équivalent depuis le XIXe siècle.
Laissons de côté, pour l’instant, la question de l’efficacité d’une telle révolution protectionniste, mise en doute aussi bien par la plupart des économistes que par la majorité des Américains.
Concentrons-nous sur les explications fournies par le gouvernement lui-même.
Là encore, elles sont basées non seulement sur le mensonge (ouvert, manifeste) mais sur la destruction de la vérité.
Donald Trump a répété mille fois que les droits de douane sont une taxe payée par les pays étrangers. C’est objectivement et indiscutablement faux : les droits de douane sont payés par les importateurs, donc par les Américains.
Autre mensonge manifeste : le secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, prétend que la TVA perçue au sein de l’Union européenne est un droit de douane déguisé, qu’il s’agit d’une subvention déloyale aux entreprises nationales. C’est évidemment faux, puisque ces dernières sont soumises à la TVA au même titre que les producteurs étrangers.
Remarquons qu’il ne s’agit pas là, simplement, d’assertions contestables. Un élève de terminale pas complètement abruti n’a même pas besoin de réfléchir : cela revient à dire que la Terre est plate.
On savait déjà que le dirigeant du pays le plus puissant de la planète ne sait pas lire : lors de son premier mandat, il refusait le rapport traditionnellement délivré chaque matin aux présidents par la CIA, n’acceptant de jeter un oeil dessus que deux fois par semaine et exigeant qu’il tienne sur une page – en gros caractères.
On découvre aujourd’hui qu’il ne sait pas, non plus, compter.
Mais l’État trumpiste va au-delà du simple mensonge. Au moment même où le président suggère qu’il ne faut pas prendre ses nouveaux droits de douane
au sérieux, qu’ils ne sont là que pour forcer les pays étrangers à négocier, ses principaux collaborateurs assurent qu’ils sont permanents, que c’est une nouvelle ère qui commence.
Même les bases arithmétiques de la réforme sont contradictoires. Le 2 avril dernier, « jour de la Libération », Trump présentait en grande pompe les droits de douane imposés à tous les pays du monde (y compris certains qui n’existent pas, comme la Réunion).
Officiellement, il s’agit de mesures « réciproques » destinées à rétablir l’égalité : on a pris les droits de douane appliqués par chaque pays aux produits américains, on leur a ajouté un pourcentage censé représenter les barrières douanières de fait (normes, etc.) et le bon président Trump, dans son infinie bienveillance, a divisé par deux le résultat. Avant de fixer un plancher de 10 %, parce que la gentillesse a des limites.
Le résultat est invérifiable, mais enfin il y a là une logique du point de vue protectionniste.
Hélas ! Ce n’est pas du tout ainsi que les droits ont été calculés ! Les spécialistes se sont penchés sur les chiffres, et ils se sont aperçus qu’ils ont été obtenus en prenant le déficit commercial des États-Unis avec le pays concerné, et en le divisant par le montant des importations en provenance de ce pays (puis en appliquant la réduction de 50 % et le plancher de 10 % : on jurerait une usine à gaz sortie de Bercy).
Le site officiel du secrétariat au Commerce confirme ce calcul.
L’Amérique de Trump imite la Russie de Poutine : elle dit une chose, et quelque chose de complètement différent au même moment – qui est complètement stupide, au demeurant : selon le mot d’un économiste, même si l’on pense qu’on peut rééquilibrer la balance commerciale avec des droits de douane en guise de représailles, les calculer de cette façon aurait autant de sens que de décider du traitement d’un cancéreux en divisant son poids par son âge.
Trump réussit à mentir même sur les mathématiques ! Il vous explique le matin que 2 + 2 = 5, et le soir il vous dit : comme je vous l’ai montré tantôt, 2 + 2 = 103,27.
Les machines idéologiques trumpiste et poutiniste sont parmi les plus grands pourvoyeurs de théories complotistes du monde. Et le complotisme procède de la même manière : il détruit la vérité en disant une chose et son contraire au même moment.
Pour ne prendre qu’un exemple qui nous a beaucoup occupés ici, les négationnistes covidiques ont dit, successivement ou en même temps : le gouvernement ne nous donne pas de masques, c’est un complot, le gouvernement nous force à porter un masque, c’est un complot ; le Covid n’existe pas, c’est un complot pour nous asservir, le Covid existe, c’est un complot pour exterminer l’humanité ; on ne nous donne que du Doliprane contre le Covid, c’est un complot, on découvre enfin des vaccins, c’est un complot ; le vaccin est inefficace, c’est un complot, le vaccin est nocif, c’est un complot.
Bref, il s’agit de raconter tout et son contraire en même temps. Après quoi les gens deviennent fous, ne croient plus à rien et sont beaucoup plus vulnérables aux sirènes des démagogues autoritaristes.
Et c’est exactement ainsi que se comporte Marine Le Pen avec ses assistants parlementaires : oui, on l’a fait, mais non, on n’a rien fait, notre condamnation est inique, on nous persécute, c’est un scandale.
C’est là un point commun au communisme, au poutinisme et au trumpisme : la victimisation à outrance, la paranoïa militante, l’assertion sans cesse répétée que le monde entier oeuvre à votre perte.
Donald Trump, de façon grotesque, s’est campé en bulle de savon LGBT ultra-woke quand il a annoncé sa révolution protectionniste : « Pendant des décennies, notre patrie a été volée, pillée, violée et mise à sac par des nations proches et lointaines, ennemies et alliées ».
Pôv’ bichon. Au fait, les trumpo-poutinistes franchouilles nous avaient caché ça… à les en croire, c’est au contraire l’Amérique qui imposait son joug impérialiste au reste du monde ! Il faudrait savoir…
En matière de politique comme en matière de justice, quelle que soit la conception qu’on ait de la vie de la cité, on ne peut se baser que sur la vérité. À défaut, on s’expose à l’échec.
Sauf, bien sûr, si l’on parie sur le chaos pour instaurer la dictature.
Friand de politique intérieure, chaque dimanche midi, je zappe entre plusieurs chaînes de télé pour voir quels invités politiques ont été retenus. Ce dimanche 6 avril, j’ai eu le choix entre M. Tanguy, RN, sur BFM. M. Chenu, RN, sur LCI. M. Aliot, RN, sur LCP.
J’éteins ma télé, et je vais faire une promenade à pied.
Les sondages révèlent que MLP serait en tête avec un peu plus de 30 % ; insuffisant ! Elle passera à la trappe comme d’habitude, comme Jordy Biberon d’ailleurs. En France cela ne fonctionnera jamais, la Collaboration, Pétain, et le Cinglé, cela fait beaucoup pour un peuple somme toute éduqué.
Elle a de plus, si on lit la presse spécialisée, plongé à pleines mains dans le pot à confiture, même s’il n’y a pas d’enrichissement personnel, argument de rosière, ils se sont goinfrés de pognon de l’Europe… Mon pognon dirait Nanard.
J’espère que le futur appel ne verra pas les juges baisser le calbut, elle n’est pas jugée pour inéligibilité mais pour détournement d’argent public, le garde du corps, le majordome et d’autres étaient payés aux frais de la princesse, et la princesse c’est nous et nos impôts.
Jordy pourra dans un prochain bouquin nous raconter les salades habituelles sur le déni de démocratie, les sales habitudes reviennent au galop, chassez le naturel il revient en force, et le plus rigolo ce sont les propos de Ciotti si on les met en regard avec ce qu’il a voté et ce qu’il dit maintenant sur l’inéligibilité.
Mentir comme le Cinglé, opportunistes jusqu’au bout des ongles, heureusement Jordy et ses acolytes sont démasqués, et dire que Trump et Poutine soutiennent MLP, un drôle d’attelage pour un monde libre, on n’a pas fini de rire, mais surtout la vérité est toujours au bout de la nuit.
« An appeaser is one who feeds a crocodile, hoping it will eat him last. » (Winston)
Winston Volodymyr montre le chemein à suivre, nous n’avons pas besoin de crapules ou d’affairistes pilleurs de nos vies et dépeceur de nos pays. Alors restons lucides, et ne pas oublier :
« La principale leçon de l’Histoire est que l’espèce humaine est incapable d’apprendre »… Cette fois Macron a retenu la leçon.
@ Robert Marchenoir | 06 avril 2025 à 08:58
Splendide démonstration de ce qu’est l’esprit d’escalier (ou comment sauter du coq gaulois à l’âne américain en passant par l’ours russe). Mettre MLP dans le même sac que Poutine et Trump, n’est-ce pas lui faire un peu trop d’honneur ? On pourrait bien sûr accorder quelque crédit à votre prose si, dès la première phrase, vous ne vous étiez pas pris les pieds dans le tapis : la vérité judiciaire, établie par le jugement de 150 pages du Tribunal correctionnel de Paris, n’est pas « la » vérité. Elle n’est que l’une des vérités, même si elle s’impose à quiconque de par la loi. Si vous n’admettez pas cela, il vous faut aussi accepter « la » vérité du tribunal russe qui a condamné Navalny au goulag.
Dans l’affaire des assistants parlementaires, il y a aussi les vérités de Schulz, à l’époque président du Parlement européen, qui, en les accusant de détournement d’argent public, a tenté ainsi de disqualifier les partis « anti-Union européenne », faute de parvenir à combattre politiquement leurs critiques, du FN/RN, qui, n’ayant pas la même lecture du règlement intérieur de l’Assemblée de Strasbourg que l’administration de celle-ci, se défend d’avoir organisé la moindre malversation, et celle du PNF, qui, saisi par Taubira, à cette occasion faux-nez de Hollande, a instruit à charge et fait siens les arguments de l’institution soi-disant « volée ».
Comment oublier que l’une des procureures, obligée de reconnaître qu’elle ne possédait pas la moindre preuve du délit dont l’un des eurodéputés FN était accusé, a dit textuellement : « Je ne peux pas réclamer la relaxe, ça me ferait trop mal » !
Quoi qu’il arrive, que la juridiction d’appel confirme « la » vérité du Tribunal correctionnel ou dise la sienne, les autres vérités ne seront plus opposables… mais continueront d’exister… et de s’opposer.
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@ Patrice Charoulet | 06 avril 2025 à 12:44 (prononcez « charoulé »…)
« J’éteins ma télé, et je vais faire une promenade à pied. »
Ainsi, vous avez pu écouter Radio-Trottoir, qui vous a servi les mêmes points de vue que ceux de Tanguy, Chenu et Aliot… Ce qui vous a fait rentrer chez vous plus vite que prévu…