Il y a un mot que François Hollande a prononcé plus que celui de « jeunesse » durant sa campagne présidentielle : celui de justice. On l’a entendu dans tous les sens et appliqué à de multiples situations nationales et internationales. Ce devait être une constante de son futur quinquennat.
Force est de considérer qu’il s’est moqué de nous ou qu’on n’a rien compris.
Pour la justice, dans sa définition judiciaire, après avoir cru naïvement qu’elle le préoccupait, j’ai pu constater une heureuse indifférence de sa part à son égard. Il laisse faire et sans que j’y voie une relation de cause à effet, depuis quelques mois plusieurs personnes qui avaient été mises en cause durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, à commencer par celui-ci pour certaines affaires, se trouvent relaxées, bénéficient de non lieu ou s’apprêtent sans doute à en profiter comme Christine Lagarde à la désescalade pénale impressionnante.
Faut-il voir dans cette épidémie de mansuétude le triomphe de l’état de droit ou une forme d’intuition judiciaire qui anticipe dans deux ans l’échec de la gauche ?
Le président de la République, par ailleurs, est si peu soucieux de l’institution judiciaire que s’il la traite courtoisement, et ceux qui la servent, il maintient cependant contre vents et marées et déceptions un calamiteux garde des Sceaux, seulement sauvé parce qu’elle est le marqueur solitaire d’une gauche qu’on ne veut plus, et d’abord François Hollande.
Au-delà de ce désinvestissement qu’on ne déplore pas parce que Nicolas Sarkozy l’investissait trop, la justice, dans la société, dans la gestion des crises, les innombrables aléas et épreuves d’une vie collective, est clairement gangrenée par le « deux poids deux mesures ». On n’agit pas de la même manière avec tout le monde, on réprime ou on s’abstient, on encourage des manifestations ou on en brise d’autres. L’inégalité est la règle et la justice sur ce plan est à la tête du citoyen ou de son étiquette politique. Sous l’onction républicaine se cachent des choix et des préférences. Derrière le verbe démocratique, des parti pris et des indulgences. L’état de droit est dans un état partisan et manque de droit.
Sur le plan international, il convient de créditer François Hollande et son ministre de la Défense de la libération de nos otages, quelles qu’en aient été les modalités.
Mais que d’étranges sinuosités, contradictions et reniements !
On a joué les moralistes contre Saddam et Kadhafi, on les joue à l’encontre de Bachar el-Assad et de Poutine, on insulte Viktor Orban mais à la fois l’argent des Rafale n’a pas d’odeur et celui de l’Arabie saoudite non plus, qui va aider l’Egypte à payer les Mistral achetés à la France.
De quel poids éthique la France, aujourd’hui, peut-elle se prévaloir quand, pour les affaires et la rentabilité, elle pactise avec les monarchies conservatrices et ferme ses yeux sur ce qui pourrait déranger son commerce ?
Si l’Arabie saoudite, demain, décide de mettre fin à l’horreur et de ne pas décapiter et crucifier ce jeune opposant chiite de 21 ans, Ali Mohamed al-Nimr, parce qu’il avait manifesté contre le régime quand il était âgé de 17 ans, ce ne sera pas grâce à la France. Notre pays ne peut plus être entendu, ou alors en étant renvoyé à ses propres contradictions, avec une éthique hémiplégique, une conscience intermittente et un réalisme qui n’est plus une vertu quand il n’est plus inspiré par la moindre boussole idéale.
J’en ai vraiment assez de cette justice selon François Hollande. Qui choisit ses victimes et ses bourreaux. Qui oublie les unes, parfois, pour mieux pactiser avec les autres.
Ce n’est pas clair, pas net. Ce n’est même pas de la raison d’Etat. Celle-ci a encore sa logique.
Mais de la déraison et du cynisme d’Etat. On consolide nos positions en même temps qu’on détruit nos valeurs. La France, patrie des droits de certains hommes seulement.
S’il est décapité et crucifié, je parie que François Hollande présentera ses condoléances au roi d’Arabie saoudite.
La raison d’Etat a toujours existé, mais de grâce, que cessent les grandes envolées lyriques sur les droits de l’homme dont la France serait le phare à jamais. La communication officielle doit se remettre en question à l’heure des réseaux sociaux et se rendre compte que ce sont les opinions publiques aujourd’hui qui sont éclairées, et non pas demeurées.
Nous sommes au rouet.
Quand je lis cet article, j’ai l’impression que c’est moi qui l’ai écrit ; sans prétention bien entendu, le talent en moins, c’est exactement ce que pensent les individus normalement constitués, logiques et qui ont le sens du réel, les « tout un chacun » comme on dit, qui ne s’embarrassent pas de formules ampoulées et de ronds de jambe littéraires.
Hélas pour tous ceux qui s’échinent à trouver de quelconques excuses ou prétextes au naufrage organisé de cette justice gauchisée, pour le commun des mortels, le sans dents, le maraud, le manant, le gueux, l’horreur absolue de cette institution a été la nomination de « la » Taubira, comme on dit chez nous dans le bas peuple ; elle sera pour longtemps encore le pire repoussoir à vote socialiste ; faut vraiment être gonflé pour nommer à un poste ministériel une ex-indépendantiste qui aurait dû faire de la prison et être interdite d’occuper ces fonctions, si la justice existait vraiment dans notre pays des droits de certains hommes au détriment des autres ; il faut vraiment être de gauche pour accepter de telles ignominies, cette gauche des dépravations morales, civiques, mentales, sexuelles, sociales et sociétales.
Dans cet article alambiqué et confusément écrit, je ne retrouve pas la clarté coutumière de son auteur.
Sans doute est-ce parce qu’il est difficile d’attaquer quelqu’un en visant quelqu’un d’autre. Tout le monde n’est pas doué pour le billard.
Et puis j’ose dire que je n’ai pas bien compris, entre autres, si la « mansuétude » dont bénéficient Sarkozy et ses amis est due à la lâcheté de Hollande ou à celle de la Justice.
Philippe Bilger s’en prend aujourd’hui, non seulement comme à son habitude à la garde des Sceaux, mais à l’institution judiciaire elle-même sur laquelle il laisse planer la suspicion au motif qu’elle serait trop indulgente avec l’entourage de Nicolas Sarkozy :
« Faut-il voir dans cette épidémie de mansuétude le triomphe de l’état de droit ou une forme d’intuition judiciaire qui anticipe dans deux ans l’échec de la gauche ? »
Puis il fait le procès de François Hollande pour finir sur une conclusion tout simplement indécente :
« S’il est décapité et crucifié, je parie que François Hollande présentera ses condoléances au roi d’Arabie saoudite ».
Je ne saurai trop recommander à notre magistrat honoraire de se reporter à son journal favori. Le Figaro, peu suspect de complaisance à l’égard de François Hollande, présente sur son site une vidéo reprenant un extrait de l’allocution du PR à Bruxelles le 23 septembre en titrant : « François Hollande s’oppose à l’exécution d’Ali Mohammed al-Nimr »
http://video.lefigaro.fr/figaro/video/francois-hollande-s-oppose-a-l-execution-d-ali-mohammed-al-nimr/4505051290001/
C’est vrai que c’est bizarre toutes ces mises en examen de gens de droite sous un exécutif pourtant alors de droite, suivies de toutes ces relaxes sous un exécutif passé entre-temps à gauche.
Si on était un peu mauvaise langue, comme je le suis, on pourrait s’appuyer là-dessus pour conclure que la Justice de notre Ve République est totalement indépendante de l’exécutif et que l’Etat de droit y règne.
Mais P. Bilger est un homme bien trop honnête, bien trop moral, bien trop éthique pour arriver à ce genre de conclusions.
A quoi vous attendiez-vous Philippe Bilger de la part de François Hollande ? Son comportement à l’égard de la Justice, comme à l’égard de tous les autres domaines, est conforme à la nature même du personnage. Cela est inscrit dans ses gènes. Avec lui, ce sont, comme le chantait Dalida, « des mots, toujours des mots, rien que des mots… » qui se veulent lénifiants et qui endorment l’opinion. « Paroles, paroles, paroles… » ! On navigue à vue, un coup de barre à droite, un autre à gauche, sans cap vraiment défini dans quelque domaine que ce soit. Les petits arrangements, les compromis – et Dieu sait si notre Président a la réputation d’être un homme de compromis ! – tiennent lieu de politique même au prix d’une entorse aux principes qu’il défendait dans sa campagne présidentielle.
Mais venant de François Hollande, tout cela aujourd’hui ne surprend pas ou ne devrait pas surprendre.
Cher Monsieur Bilger, soyez logique avec vous-même, rejoignez la France qui se lève, la France debout, la France en marche, même si elle doit le faire trop souvent encore en se cachant. Nous avons besoin de vous, de votre intelligence, de votre sensibilité, de votre honnêteté, de votre humanité et de votre force. Vous comprenez certainement ce que je veux dire.
@ sylvain | 25 septembre 2015 à 08:47
Oui, mais vous, sylvain, vous n’avez pas appelé à voter François Hollande (crime qui n’est pas encore prescrit, le délai étant bien évidemment de cinq ans).
Cher Philippe,
J’ai eu comme vous cette réaction en apprenant la relaxe de François Pérol qui succède à une série d’affaires éteintes par la justice. De deux choses l’une : soit les incriminations ont été bâclées (on accuse trop vite) soit les magistrats sont plus magnanimes devant les gens ayant du pouvoir. J’ai malheureusement tendance comme beaucoup de nos concitoyens à pencher pour cette deuxième solution sans toutefois pouvoir l’étayer absolument.
Sur les questions internationales, il est temps que nous cessions d’avoir une vision morale de nos relations avec les autres pays. Untel est fréquentable, l’autre ne l’est pas… La politique et sa déclinaison diplomatique c’est aussi l’art de s’adapter aux rapports de force, non par complaisance mais par pragmatisme.
Enfin, au passage : le débat Valls / Fillon d’hier soir m’a réconcilié avec la politique ; deux hommes que peu de choses séparent (avantage à FF sur MV me semble-t-il) et qui s’opposent des arguments en se respectant. Encore un effort Manuel pour sortir d’un certain dogmatisme et, crois-moi, les Français t’en seront reconnaissants.
J’en ai vraiment assez de cette justice selon François Hollande. Qui choisit ses victimes et ses bourreaux. Qui oublie les unes, parfois, pour mieux pactiser avec les autres.
Hollande est un manœuvrier à la petite semaine et un menteur, chacun peut le vérifier.
A votre liste déjà conséquente, on pourrait ajouter l’Algérie, toujours gouvernée par une clique d’anciens combattants et de… nouveaux riches !
Il y a donc au moins cinq types de pays pour la diplomatie française :
– les riches en ressources naturelles et, par conséquent potentiels acheteurs de nos technologies avec lesquels il faut prendre des gants : Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis…
– les dictatures à fort pouvoir d’achat : Chine, Egypte (soutenue par les Saoudiens), qu’il convient d’épargner…
– les dictatures désargentées : Syrie et à peu près toutes nos (ex) colonies africaines, à traiter par le mépris ou l’ingérence…
– les régimes autoritaires non droits-de-l’hommistes comme la Hongrie ou le Maroc dont le traitement par notre diplomatie est à géométrie variable !
– le reste du monde avec ses figures intouchables: Israël, les Etats-Unis et d’autres moins intouchables selon l’air du temps et les découvertes gazières ou pétrolières…
Ce classement tout à fait contestable aurait pu être réalisé sans difficulté sous Sarkozy !
Et il est probable qu’il ne changera qu’aux marges avec un Juppé élu !!
Bonjour Philippe,
« De quel poids éthique la France, aujourd’hui, peut-elle se prévaloir quand, pour les affaires et la rentabilité, elle pactise avec les monarchies conservatrices et ferme ses yeux sur ce qui pourrait déranger son commerce ? »
Je ne voudrais pas prendre la défense de François Hollande, mais son prédécesseur ne s’est pas gêné pour pratiquer la realpolitik qu’il avait pourtant combattue pendant sa campagne de 2007. Il suffit pour s’en convaincre de voir les photos officielles de lui à côté de Bachar el-Assad, Kadhafi, Moubarak ou encore Ben Ali et en ce moment il entretient des relations très suivies avec les dirigeants du Qatar.
Bon, depuis il a réussi à avoir « la peau » de Kadhafi, mais les conséquences ont été désastreuses pour ce pays.
Ces relations très particulières expliquent sans doute son fameux lapsus révélateur lors de son discours du samedi 5 septembre à La Baule : « La France toujours du côté des dictateurs »…
Par contre concernant la Russie et la Syrie, il a tout faux.
Barak Obama s’entretient en ce moment avec Vladimir Poutine concernant les dispositions à prendre pour lutter contre Daesh et semble se soucier comme d’une guigne de l’avis du président français.
D’autre part Angela Merkel estime qu’il faut parler avec le président syrien Bachar el-Assad pour trouver une solution au conflit qui mine le pays et a provoqué l’exil de nombreux Syriens fuyant la guerre.
L’embargo de la Russie a fortement pénalisé certains producteurs français et la résiliation unilatérale du contrat des Mistral n’a pas du tout été comprise par une grande majorité des Français.
François Hollande semble être totalement isolé concernant le conflit syrien et la politique migratoire, y compris d’ailleurs de son propre électorat. Très mauvais à dix-huit mois de l’élection présidentielle.
Excellent article. Hélas tout y est vrai. Si j’avais voté Hollande j’aurais honte de m’être aussi naïvement fait avoir. Dieu m’en a préservé. Merci.
@sylvain
Parce que vous croyez que la droite revenue au pouvoir ne mangerait pas dans la main de l’Arabie saoudite ? Allez, vous parlez de justice gauchisée mais une justice droitisée ne ferait pas mieux ! Mais votre cerveau hémiplégique ne peut le comprendre…
Cher Monsieur Bilger,
Vous mélangez beaucoup de choses. Quel est ce mystérieux « on » qui a, à la fois, « joué les moralistes contre Saddam et Kadhafi, contre Bachar el-Assad et Poutine, et insulté Viktor Orban » ?
Ce n’est sûrement pas Hollande qui a fait tout ça. Ce n’est même pas Sarkozy.
La rumeur publique fait mine de s’indigner, aujourd’hui, que la France (ou l’Europe, ou les Etats-Unis, ou les Occidentaux – mettez votre ennemi favori à la place des pointillés) aient « joué les moralistes contre Kadhafi » (sous-entendu : en lui déclarant la guerre et en provoquant son assassinat dans des conditions ignominieuses), mais la même rumeur publique, hier, avec les mêmes accents d’indignation et de sincérité dans la voix, se scandalisait que « Sarkozy » (quand ce n’était pas « Sarközy ») eût invité Kadhafi à « planter sa tente dans les jardins de l’Elysée ».
http://www.lexpress.fr/actualite/indiscrets/sarkozy-kadhafi-une-tente-chasse-l-autre_1025353.html
Que n’a-t-on pas entendu alors, sur l’air de la France qui sacrifie son âme à l’argent du pétrole, qui s’avilit devant un dictateur sanguinaire « pour des contrats »… autrement dit, qui faisait tout le contraire que de « jouer les moralistes » ! Je parie une caisse de Mouton Rothschild contre un chewing-gum usagé que parmi les « anti-moralistes » qui hurlent si fort aujourd’hui pour défendre Kadhafi ou je ne sais qui d’autre, on trouve beaucoup des « moralistes » qui hurlaient tout aussi fort hier pour le condamner.
La vérité est que Kadhafi était un dictateur abominable, qui non seulement a passé une vie entière à opprimer, torturer, massacrer et violer son peuple (car c’était un violeur, aussi, parmi tous ses vices), mais également à nous terroriser, à nous massacrer et même à nous violer, si l’on entend par là les Français, les Européens et les Occidentaux de façon générale.
La journaliste française Memona Hintermann a échappé par miracle à un viol par Kadhafi, je le rappelle à tous les « anti-moralistes » et « pragmatiques » de circonstance. Il fut un temps où l’on déclarait la guerre à un pays entier pour moins que ça.
Kadhafi a été, des décennies durant, l’un des chefs du terrorisme international dirigé contre nous. Il est directement et personnellement responsable d’un nombre impressionnant d’assassinats dont furent victimes des citoyens français, européens et occidentaux. Il a activement travaillé pendant des décennies contre les intérêts supérieurs de la France. Il a tout fait pour subvertir et saboter nos pays, notre civilisation et notre mode de vie.
Il a, il serait bon de s’en souvenir aujourd’hui, activement oeuvré à ruiner la France et l’Europe en favorisant leur invasion par des foules d’immigrés musulmans. Il l’a dit. Il l’a déclaré. Il s’en est vanté. Il a harangué des foules musulmanes en les incitant à l’immigration subversive de masse en Europe – exactement celle à laquelle on assiste aujourd’hui.
Alors je veux bien que Kadhafi ait été amené à résipiscence, que par les moyens tortueux de la diplomatie et de la pression militaire il ait pu être convaincu d’abandonner ses positions hostiles à l’Occident, et, au contraire, de faire barrage aux immigrés.
Mais il ne faudrait pas oublier tout ce qui a précédé. L’opinion occidentale a une mémoire de poisson rouge.
Fallait-il revenir sur cette alliance de circonstance ? Fallait-il intervenir en Libye ? Contrairement à d’autres, je ne suis ni un grand général d’état-major ni un diplomate d’élite international. Je n’en sais rien.
Je sais simplement que tout n’est pas la faute des Occidentaux, comme le long sanglot de l’homme blanc nous le laisse trop souvent entendre, à droite comme à gauche.
Je sais aussi qu’il est sacrément facile de refaire l’histoire après-coup, et de prétendre que si la France, ou l’Europe, ou les États-Unis, n’avaient pas pris telle ou telle initiative militaire, alors le Moyen-Orient serait un havre de paix où couleraient des rivières de miel, l’immigration serait inexistante en France, le chômage inconnu et les cors aux pieds abolis.
L’inquisition, l’acharnement antisarkozy quand celui-ci était au pouvoir, orchestrés par les juges rouges du SM prouve bien que la justice était bien de gauche voire d’extrême gauche ; cette horreur judiciaire politisée de gauche a tout manigancé manipulé pour l’abattre, en vain, sans tenir compte de la présomption d’innocence, avec l’aval de la presse couchée à gauche qui a caricaturé calomnié Sarkozy en toute impunité ; donc même un gouvernement de droite ne pourra jamais influencer une justice gauchiste ; c’est un fait prouvé avéré et il faut avoir un QI de colibri de gauche pour dire le contraire.
Pardon chers colibris !
Oui, je suis d’accord avec vous. La différence avec les gouvernements précédents de la Ve République ne se situe nullement sur le plan moral, car la raison d’Etat ne s’encombre guère par définition de ce type de considération : un certain président à étoiles, sur lequel on se pâme parce qu’il éteignait la lumière en sortant d’une pièce, faisait pratiquer l’assassinat politique lorsqu’il ne couvrait pas le massacre de civils ou ne s’alliait pas avec l’un des plus grands criminels de l’Histoire, etc. Bref, la différence, comme vous le dites, est l’aspect brouillon ou plutôt chaotique de François Hollande et de sa politique.
Je n’aime pas davantage la Russie de l’ignoble Poutine que R. Marchenoir, mais, si l’on s’engage avec cohérence dans cette logique du boycott, il faudrait l’appliquer à tous et ce n’est guère possible, je veux dire qu’il n’y aurait quasiment plus de commerce international, étant donné le nombre infime de pays qui respectent les droits de l’homme, droits de l’homme dont nous serions soi-disant les champions. De là à tout accepter de petits tyrans criminels, il y a une marge.
@ Robert Marchenoir
La question finalement est moins de savoir s’il fallait intervenir en Irak, en Afghanistan ou en Libye que de savoir comment le faire. Si mes souvenirs sont exacts, l’intervention de Bush père suffisait à calmer les velléités génocidaires de Saddam Hussein (kurdes gazés, chiites massacrés, etc.), c’est l’intervention de son imbécile et illuminé de fils qui a précipité la région dans le chaos. Pour la Libye, il était nécessaire d’empêcher Kadhafi de massacrer sa population, mais la communauté internationale aurait dû élaborer conjointement un plan visant à organiser la suite avec tous les risques d’enlisement et de pertes humaines que cela induisait bien entendu. Il faudra bien un jour remettre en cause une organisation – celle de l’ONU et du conseil de sécurité – qui date de l’après-guerre, pour forger un outil plus efficace et adapté à notre époque. Je serais tenté d’en dire autant pour la Communauté européenne qui est corsetée par ses contradictions, sa lourdeur, ses égoïsmes nationaux et qui s’est maintes fois révélée incapable de résoudre des crises politiques internationales.
@Robert Marchenoir
Kadhafi avait dit en 2011 : « Si je tombe, vous aurez l’immigration, des milliers de gens qui iront envahir l’Europe depuis la Libye. Et il n’y aura plus personne pour les arrêter ».
Et il avait demandé 5 milliards € à l’UE pour l’aider à « retenir » les candidats à l’immigration, qu’il n’a évidemment pas obtenus.
En revanche, je ne vois pas de traces de harangues de sa part invitant à une migration subversive de masse en Europe !
La vérité est que nombre d’Africains arrivant en Libye dans l’espoir de traverser vers l’Italie y trouvaient un travail et y restaient… Car à l’époque de Kadhafi, son pays était plutôt prospère et convenablement géré.
François Hollande ne mérite pas l’honneur qui lui a été fait d’avoir été hissé, malgré de grandes faiblesses (à commencer par son manque de charisme, son élocution difficile, son manque de fermeté), à la plus haute charge de l’Etat. Mais ce sont tous les Français qui subissent et subiront les conséquences de ces choix à la Clochemerle (mais c’est qui les conseillers du Président ?!). Je suis en tout point d’accord avec vous, en particulier sur le manque de clarté, et de courage surtout. Il a été facile d’éjecter un Cahuzac, il sera beaucoup moins aisé de ne pas se laisser dicter sa conduite par des pays dont nous sommes dépendants financièrement. Et le pire c’est que cela n’améliore même pas les conditions de vie des Français et c’est toujours à eux que l’on continue de faire les poches.
@caroff | 25 septembre 2015 à 13:08
Je ne vois pas de traces de harangues de sa part invitant à une migration subversive de masse en Europe.
Parce que vous avez mal regardé.
Kadhafi a bel et bien dit cela. Non seulement il l’a dit, mais ce fut sa politique pendant très longtemps. Vous extrayez une citation de son contexte historique, sans prendre en compte ce qui s’est passé avant. Kadhafi a dirigé la Libye depuis… 1969.
Au demeurant, vous semblez bien naïf. Quand vous entendez quelqu’un vous dire : « Si je tombe, vous aurez l’immigration, des milliers de gens qui iront envahir l’Europe depuis la Libye. Et il n’y aura plus personne pour les arrêter », vous pensez que c’est un gentil garçon qui vous veut du bien ? Ou que c’est un chef mafieux qui veut votre mort ?
Donc si je comprends bien, dans votre logique, quand un voyou menace la France, la France doit se coucher ? C’est bien ça, votre conception de la défense nationale ?
La vérité est que nombre d’Africains arrivant en Libye dans l’espoir de traverser vers l’Italie y trouvaient un travail et y restaient… Car à l’époque de Kadhafi, son pays était plutôt prospère et convenablement géré.
Oui, c’est ça… Je me souviens qu’à l’époque de l’intervention militaire contre la Libye, les kadhafistes français étaient nombreux, sur Internet, à nous expliquer qu’en Libye, tout le monde avait droit à un appartement gratuit et ce genre de choses ; bref, que c’était le paradis socialiste, et si seulement on pouvait en prendre de la graine !
C’est sûrement parce que le pays était si prospère et bien géré que 400 enfants ont attrapé le sida dans ses hôpitaux, ce qui a conduit le grand sage Kadhafi à prendre en otage les infirmières bulgares et à les condamner à mort, pour éviter d’avoir à assumer ses responsabilités !
Il ne faut pas oublier – et il l’a dit – que François Hollande préfère, au sein de la droite classique, Sarkozy à tout autre belligérant dans la course à la présidentielle de 2017. Il fait ce choix pour le motif que celui-ci, comme lui, est affublé d’un passé au fort relent de passif. Ils partent donc sur un pied d’égalité. Il fait le calcul – exact – que beaucoup d’électeurs de droite ayant déserté leur camp en 2012 pour voter pour lui par aversion insurmontable pour le sortant, resteront dans la même disposition d’esprit cinq ans plus tard, à bilan équivalent tout aussi médiocre.
De deux choses l’une : ou Hollande ne contrôle pas la justice comme il le laisse paraître, ou il la dirige – en sous-main et à l’insu de tous – et fomente un plan machiavélique pour empêcher que Sarkozy ne soit empêché. Malgré les apparences, Sarkozy n’en a en effet pas fini avec les casseroles judiciaires qu’il traîne dans son sillage (Bygmalion, affaire Azibert…). Un discret coup de pouce de Hollande pourrait l’aider à surmonter ces obstacles. Hollande fait le pari que face à ce qu’il estime être une personnalité au fort pouvoir répulsif – son pire ennemi qui le dénigre tant et tant – il conserve toutes ses chances dans la compétition.
Sarkozy soutenu dans ses ambitions par F. Hollande ? C’est bien là le paradoxe.
Sarkozy fait aussi ce pari fou que, face à la concurrence interne L.R., Hollande a besoin de lui comme adversaire. C’est intégré dans sa stratégie.
Il n’existe pas de péréquation de la justice. La France joue au plan international la partition habituelle selon ses intérêts et l’image qu’on renvoie d’elle. Elle a vendu bien des armes pas toujours réglées au méchant Saddam. Maintenant, elle accepte la gold card du voisin saoudien globalement gentil pour des avions acquis par un autre pays. Au fait, Poutine va peut-être les avoir, « ses » deux frégates nazairiennes, façon coup de billard à trois bandes méditerranéennes. A moins que monsieur Marchenoir céans n’enfile de rage sa combinaison de SuperRobert, si sa poitrine opulente et sa forêt pileuse y rentrent encore.
La lenteur de la justice hexagonale ou le favoritisme dont bénéficierait certains, les administrations étrangères s’en moquent. Elles aussi trouvent que le royaume saoudien est méchant rapport à ce jeune opposant qui va être charcuté. Ce ressentiment ne va durer que quelques jours, on a envie de sourire liquoreux à un pays où certes les femmes ne peuvent conduire, mais qui nous permet en ce moment d’acheter un pétrole, un gaz si peu chers. Que de bobonnes nourries ou (auto)transportées, vous imaginez !
Pour tous les J-P Pernaut : la justice gratuite, désintéressée, combien ça coûte ?
Plutôt que la justice selon Hollande, la justice selon la politique aurait été mieux je pense.
Premier postulat, la justice indépendante n’existe pas vraiment et elle est fortement politisée, tant de gauche que de droite, même si elle est fortement noyautée par la gauche.
Un grand nombre d’affaires touchant des politiques sont initiées par le bord opposé du pouvoir.
Le but ? Rendre justice sur de vrais délits ?
Non, juste mettre dans l’embarras l’adversaire politique, éventuellement le pousser à la démission
C’est comme un jeu d’échec très cynique vis-à-vis de la population.
L’adversaire ne pose plus de problème ou seulement un peu, l’affaire se délite et tombe à l’eau.
Les ordonnances de non-lieux, dont on savait déjà qu’elles seraient rendus, pleuvent.
On le sait d’avance, et vous le premier, que peu d’affaires de ce genre en sont de véritables juridiquement parlant.
A mon sens elles ne le sont que moralement mais la morale est très flexible et dépend de son époque.
Les affaires politico-judiciaires sont faites pour amuser la galerie, mettre la pression.
L’institution judiciaire, partie prenante du système, joue à fond sa partition.
Un responsable local du FN brûle des voitures lors d’une soirée alcoolisée et prend trois ans ferme.
Les « djeuns » de banlieue qui à longueur d’année en brûlent prennent six mois ou un an avec sursis.
C’est là un simple exemple.
Le système judiciaire est un des trois pouvoirs existant dans notre société et il entend bien l’exercer pleinement et profiter des avantages qu’il procure.
Partagé entre le cynisme et l’affliction. Comment, vous, homme de connaissance et de foi, pouvez donc parler de morale ?
Se fait jour une certaine volonté cynique dans la phrase ; les grandes puissances n’ont pas de morale, mais des intérêts. Or, vous le savez, en droit, la notion d’intérêt à agir est radicalement scindée de la morale qui rôde autour du droit, selon le Doyen Roubier.
Or, Hollande est une canaille, c’est un homme sans scrupules, préoccupé de lui-même, mais dans la lucarne de son intérêt, coïncidant ou non avec celui de la France, enfin, du peuple français, il y a la nécessité de ne pas se séparer trop du sens commun qui recèle, lui, une très grosse part de morale. Tous les hommes politiques sont ainsi, depuis qu’ils existent.
En ce moment, la situation est difficile pour lui : réveil du christianisme, opposition grondante du peuple, lassé du double langage, de la corruption morale des élites, des politiques à contresens du bien-être, de la religion musulmane qui met ses pattes dans la vie quotidienne, des affirmations stupides, notamment de Mme Hidalgo, de la méchanceté haineuse des médias envers tout ce qui n’est pas soumis à la pensée unique, etc.
Il ne lui reste donc qu’à dévoiler une partie du pragmatisme d’Etat, ce qui n’est pas la « raison d’Etat ». Ne croyez pas que les Mistral sont pour l’Egypte, ils iront en Russie, et c’est très bien. L’idéologie anti-Bachar va s’effondrer parce que l’image de l’Islam est trop dégradée par Daesh. Dans un autre registre, on vient d’annoncer, oh, en toutes petites lettres, que les recrutements dans les grands corps de l’Etat ne se feront plus directement à la sortie de l’ENA, mais sur concours après quelques années d’expérience. Les politiques se rendent compte que les énarques ne sont pas de si bons serviteurs de l’Etat que ça, Macron est l’exemple de ces gens d’expérience qui sortent de l’alternative classique pour tenter quelque chose, s’il n’est pas assassiné.
Quant aux droits de l’homme, on pourrait en rire s’il n’y avait une Cour pour les définir. Postérieurs à ceux d’Amérique, présidant à l’épouvantable 93, ils n’ont toujours été qu’un cache-sexe, abondamment utilisé par les politiques quand ils en avaient besoin pour justifier leurs manquements et leur aveuglement. Tout y est posture, personne n’a jamais cru qu’ils suffiraient à faire reculer qui que ce soit, sauf dans des hypothèses de consensus préétabli.
La Justice qui n’a pas de pensée propre, sauf la Cour de cass quand ça va mal et quelques magistrats rebelles, sent bien que le vent tourne, que les idiots utiles changent de camp, que le délire manichéen a atteint ses marches et elle tempère, mais ne crée pas de droit. Il n’y a d’ailleurs pas droit dans nos valeurs, où, à part dans les édifices publics, figurent les trois concepts tant invoqués, jamais appréhendés. La solidarité qui en est la synthèse n’est qu’une notion fiscale, même si le bon peuple s’en croit investi. De la même façon le Code civil n’a jamais parlé d’amour, les ganaches crédules l’ont introduit dans le mariage pour tous, ce qui est un non sens à peine digne de la garde des Sceaux experte en la matière, trahissant à la fois la simplicité du droit napoléonien et la liberté des époux, dont la plage d’amour reste le jardin secret.
Société de l’exhibition, des nudités répugnantes des Gay Pride ou des bimbos de spectacle, n’en attendez pas une morale ou une constance ; c’est le bon plaisir et cela, l’Etat l’a parfaitement compris et analysé depuis les Institutes de Gaïus, les satires de Juvénal et les Confessions de Saint-Augustin. L’Etat est l’égal d’une bande de pirates qui dispose seulement en plus du pouvoir judiciaire.
Cher Philippe,
Quand Philippe Bilger se déchaîne, cela fait plaisir à voir.
C’est qu’il y a de quoi argumenter !
Cela fait des mois que les policiers de France se font caillasser, traîner et écraser par des hors-la-loi et la presse tait ce fléau.
Certains tombent dans des pièges organisés et sans doute doivent-ils considérer que ce sont les risques du métier et que tout comme les touristes et les citoyens, selon Hollande il faut que ce soit normal.
Mais il est impossible de vivre dans ce désordre violent d’incivilités, de trafics en tout genre et ceci en toute impunité.
C’est pourquoi la confiance est cassée.
Il n’existe plus de profession qui puisse travailler en paix, du chauffeur d’autobus au pharmacien, de l’infirmière libérale à l’élagueur, de l’agriculteur qui se fait préempter ses terres pour bétonner et bétonner en pleine COP21.
Que les maires disent non à cette destruction des terres agricoles.
Que les maires se fassent respecter.
Que l’on bétonne Tulle qui bénéficie d’un Tribunal pour les beaux yeux de Hollande.
Cela aurait de l’allure puisque le Jeuland de Hollande, c’est de tout détruire, la nature, les emplois, l’image de la France, la parole de la France, la justice, l’enseignement, la recherche, la ruralité, la sécurité.
Tout ce que touche Hollande pourrit, décroît, disparaît.
françoise et karell Semtob
« La France, patrie des droits de certains hommes seulement. »
Là je sens un homme fâché.
Comment ne pas l’être quand nous voyons Bercy appliquer de manière autoritaire une taxe foncière de 5€/m2, doublée l’année suivante pour qui demeure en site urbanisé, afin de créer des logements sociaux.
En outre, cela se produit individuellement, rendant son exécution obligatoire afin que l’intéressé ne puisse y échapper, se défendre.
Que le Président le dise franchement : A genoux le peuple ! Hors de nos villes les pauvres, les proprios terriens, et vive la monarchie !
Au fait, Machiavel, QUI a dit qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôts ??
Et si une Révolution du peuple se produit, que lui réserves-tu ? Aux USA, ils ont déjà légiféré (2012) la confiscation des biens au profit de la Défense nationale en cas de conflit intérieur grave.
M. Bilger vous me donnez le tournis. Vous devenez « Jo l’embrouille ».
Détestant Sarkozy parce qu’il a osé dire, en aparté, (aujourd’hui on dit en « off » ça fait plus français 😉 en parlant de votre corporation : « ils sont alignés comme des petits pois (il aurait pu ajouter : rouge) ; pour vous venger vous avez voté Hollande ! Bravo ! Je ne vous félicite pas pour cette puérilité.
Aujourd’hui, trois ans plus tard, vous constatez que non seulement Hollande est le pataud de la République mais qu’il est encore plus hypocrite que votre cher ennemi Sarkozy.
La belle affaire en vérité…
En effet si Sarkozy n’a pas été un modèle de vertu et de modestie, il ne peut lui être reproché son manque d’investissement en politique mais vous lui reprochez malgré tout son trop d’investissement dans la justice, dans la société et dans la gestion des crises. Les bras m’en tombent !
« On a joué les moralistes contre Saddam et Kadhafi ».
Là c’est le meilleur. Que de cris d’orfraie contre Sarkozy qui osait serrer la main à ces deux dictateurs !! Rappelez-vous Madame Rama Yade montant sur ses grands chevaux (c’est une expression parce qu’en fait elle en est vite redescendue, sans donner sa démission pour toute cette honte bue).
Aujourd’hui que voit-on : M. Hollande faisant des mamours au roi d’Arabie saoudite parce qu’il lui a acheté des Mirage invendables et qu’il a payé les Mistral russes vendus aux Egyptiens.
Pourtant ce roi saoudien a bien le même comportement que les deux précités et il est encore pire, peut-être, que Bachar el-Assad, la guerre en moins, les pétrodollars passe-partout en plus…
Votre conclusion par contre devient plus raisonnable : « c’est de la déraison et du cynisme d’Etat ».
Eh oui… Obama demande à l’UE l’embargo contre la Russie (son cher ennemi à lui) tandis qu’il s’allie avec elle pour ses forages en Arctique.
Les Anglais ferment les yeux sur les gangs de passeurs anglais rackettant les émigrés piégés dans le cul-de-sac de Calais, et sur le cash de ce business déposé dans les banques de la royauté.
Et tout le monde fait le minimum syndical, à part l’ONU qui est au top, devant l’Arabie saoudite qui a décrété de décapiter un adolescent de 21 ans parce que, né dans ce pays, il n’est pas d’accord avec la façon de gouverner (dommage qu’il n’y ait plus de Baudelaire…).
Ya pas plus fort que le mot cynisme ? (J’en connais bien un mais il n’est pas convenable ;-))
Monsieur Bilger vous écrivez :
« La France, patrie des droits de certains hommes seulement. »
On fait beaucoup parler Coluche mais je crois que la phrase suivante est de Jean Yanne :
« Les hommes naissent libres et égaux.
Ensuite ils se démerdent. »
C’est tout à fait ce qui se passe avec les coteries sans nombre de notre monde politique.
Si au moins ils avaient la décence de se taire mais non, qui plus est, ils nous font la morale.
Le pire est à venir, mais contre qui l’échanger ?
Qu’il est triste et désespérant de ne pas avoir de recours, il le sait ce Président, affronter NS, facile dans le fond, les citoyens n’en veulent pas plus que lui et mathématiquement il a une chance sur deux, ce qui est beaucoup plus que les intentions de vote, et cela il le sait aussi.
Au final il a de grandes chances d’être réélu et là aussi il est au courant.
Quelles sont les valeurs de la gauche, c’est le genre de question qui fait très sérieux. Sectarisme, démagogie, mensonge, clientélisme ??
Mais pourquoi blâmer Hollande ?
Vous pensez que c’est lui qui décide ?
Qu’il n’est pas une marionnette qui sera remplacée par une autre ?
Pourquoi ne blâmez-vous pas votre « Droit de Vote » qui, à chaque fois que vous vous vantez de l’utiliser en fin connaisseur, met tout l’monde dans l’pétrin, même les 40% qui ne votent pas…?
Finalement, qu’est-ce qui va bien en France ?
Citez-moi un secteur qui ne soit ni en crise ni en déficit ni en dessous de ses objectifs ? (Mis à part les aventures extra-conjugales du Président)
« Faut-il voir dans cette épidémie de mansuétude le triomphe de l’état de droit ou une forme d’intuition judiciaire qui anticipe dans deux ans l’échec de la gauche ? »
La réponse est dans la question, avec certitude dans la deuxième réponse.
Merci, monsieur Philippe Bilger, pour cette leçon de démocratie !
Je ne suis qu’un simple citoyen et je partage intégralement vos propos !
J’attends la fin de ce cauchemar (Sarkozy et Hollande et leur comparses) !
J’aimerais savoir si vous pensez que notre pays survivra à toutes ces infamies !
@Laurent Dingli | 25 septembre 2015 à 12:57
Je n’aime pas davantage la Russie de l’ignoble Poutine que R. Marchenoir, mais, si l’on s’engage avec cohérence dans cette logique du boycott, il faudrait l’appliquer à tous et ce n’est guère possible, je veux dire qu’il n’y aurait quasiment plus de commerce international, étant donné le nombre infime de pays qui respectent les droits de l’homme, droits de l’homme dont nous serions soi-disant les champions.
Voyez comme vous vous laissez enfumer par la désinformation des officines russes. Il n’y a pas de boycott de l’Europe envers la Russie ; il y a un boycott de la Russie envers l’Europe !
C’est la Russie qui a décidé d’interdire les importations de produits agricoles européens chez elle, au grand dam de sa population qui meurt de faim ; pas l’inverse ! Mais le discours vicieux des propagandistes soviétiques est visiblement arrivé à faire croire l’inverse…
Au fait, des tickets de rationnement alimentaire viennent d’être introduits en Russie… Vous le saviez ? Pour ma part, je ne l’ai certainement pas lu dans les médias « officiels » français, comme ont dit chez les pro-Poutine…
Les mesures des pays européens contre la Russie consistent essentiellement : à interdire à certains membres des cercles dirigeants russes de pénétrer sur leur territoire, et à bloquer leurs avoirs détenus à l’Ouest ; à interdire les transactions financières avec les banques russes (ce qui devrait ravir les anti-libéraux qui sont nombreux à soutenir Poutine ; n’est-ce pas ? mon ennemi, c’est la finance internationale, et tout ça…) ; à interdire les exportations de matériels militaires, ce qui est bien le moins ; et à interdire les investissements en Crimée et les importations en provenance de ce territoire ukrainien, occupé par l’armée russe et annexé en violation du droit international (ce qui est, encore une fois, la moindre des choses).
L’Union européenne n’a nullement interdit le commerce international en direction et en provenance de la Russie !
Et ces sanctions sont efficaces. Le psychodrame autour des Mistral, activement mis en scène par les agents d’influence soviétiques en France, cache mal la façon dont l’industrie de défense russe souffre de l’impossibilité d’importer les technologies qui lui sont indispensables à la mise à niveau de ses armements. Les représentants du complexe militaro-industriel russe (autrement plus important que son équivalent américain, dont la propagande soviétique et néo-communiste nous rebat pourtant les oreilles) l’avouent publiquement.
La question finalement est moins de savoir s’il fallait intervenir en Irak, en Afghanistan ou en Libye que de savoir comment le faire. Si mes souvenirs sont exacts, l’intervention de Bush père suffisait à calmer les velléités génocidaires de Saddam Hussein (kurdes gazés, chiites massacrés, etc.), c’est l’intervention de son imbécile et illuminé de fils qui a précipité la région dans le chaos.
D’accord avec la première affirmation, pas avec le reste. Si Bush fils est un « illuminé », c’est surtout pour avoir prétendu que l’islam était une religion de paix avec laquelle l’Amérique n’était nullement en guerre. Soit exactement le contraire de ce que lui reprochent ceux qui le traitent d’illuminé.
La campagne militaire contre l’Irak fut un remarquable succès, jusqu’à l’occupation (*). C’est à partir de là que les choses se sont gâtées. Et notamment avec la décision de démanteler l’armée irakienne, dont les officiers laissés à eux-mêmes ont créé, bien plus tard, l’organisation de l’Etat islamique.
C’est l’illusion naïve de pouvoir (et devoir) construire un Etat nouveau à partir de zéro, selon les normes occidentales, qui fut l’erreur majeure. Une illusion socialiste, en somme. Le fantasme de la page blanche, le fameux « on va tout mettre à plat » si souvent entendu en France, pour la France.
Notamment dans la bouche de ces mêmes néo-communistes, pseudo-gaullistes et soi-disant souverainistes, qui n’ont pas de mots assez durs contre le « nation-building » des Américains. Mais trouvent parfaitement normal que la France « maintienne sa présence en Afrique, dont le destin est indissolublement lié au nôtre », qu’elle « assure son rayonnement international grâce à son immense domaine maritime, le premier du monde », et patin-couffin. Une posture, en somme, assez poutinienne.
___
(*) Je parle de la deuxième guerre du Golfe, bien entendu, car la première fut un succès complet. Mais nos anti-américains habituels se gardent bien de le rappeler…
Quant aux fameuses « armes de destruction massive qui n’existaient pas »… elles existaient bel et bien. On en a la preuve aujourd’hui. Savoir si elles justifiaient une intervention militaire, c’est une autre question.
J’aurais tendance à dire que les Etats-Unis se sont comportés, avec les « armes de destruction massive » (le nom seul est déjà une manipulation politique), comme Volkswagen s’est comporté avec le diesel.
Le gauchisme international représenté par l’ONU est suffisamment stupide pour exiger des « preuves » et des « autorisations » pour partir en guerre ? Eh bien, puisqu’on demande aux Américains de faire les imbéciles, ils font bien volontiers les imbéciles, et montrent des petites fioles à l’ONU.
Les fascistes verts prennent l’industrie internationale en otage avec leur délire écologique ? Eh bien, Volkswagen, comme tous les constructeurs automobiles, jure allégeance sur l’autel du communisme repeint en vert… puis truande ses petits logiciels en coulisses.
Le but de la seconde guerre d’Irak n’était pas d’éliminer des « armes de destruction massive », il était de porter un coup fatal aux dirigeants barbares et sanguinaires d’un pays musulman qui était soupçonné, à juste titre, d’entretenir des liens avec Al-Qaeda.
Mais même ça, c’était haram de le dire. Bush, contraint par le politiquement correct à chanter les louanges de l’islam, ne pouvait évidemment pas dire qu’il était légitime, pour les Etats-Unis, d’attaquer un pays musulman quel qu’il soit, comme ça, par principe, après avoir subi l’attaque du 11-Septembre.
En plus du fait que l’Irak était musulman, il avait un casier judiciaire politique long comme le bras (dictature, barbarie, emploi des armes de destruction massive contre sa propre population, tentative passée de porter atteinte à l’approvisionnement pétrolier de l’Occident, fricotage avec Al-Qaeda, etc., etc.). Cela justifiait amplement l’invasion.
@caroff | 25 septembre 2015 à 13:08
Are you serious ?
Kadhafi était ce violeur, terroriste et dictateur qui dès que mis à portée de pogne de son peuple a fini en lambeaux.
Rien de plus, rien de mieux.
Fort pertinent, votre excellent billet monsieur Philippe Bilger. Je partage toutes vos analyses et vos remarques judicieuses. Je me permets de citer deux de vos phrases frappées du plus élémentaire bon sens, n’en déplaise à certains commentateurs.
« La justice est clairement gangrenée par le « deux poids deux mesures ». On n’agit pas de la même manière avec tout le monde, on réprime ou on s’abstient, on encourage des manifestations ou on en brise d’autres. L’inégalité est la règle et la justice sur ce plan est à la tête du citoyen ou de son étiquette politique. »
« …s’il est décapité et crucifié, je parie que François Hollande présentera ses condoléances au roi d’Arabie saoudite… »
J’ose même aller plus loin, afin « d’humaniser » la peine de mort dans ce pays car ses décapitations ont un caractère moyenâgeux. Notre bon et réaliste François Hollande va peut-être donner derechef à ce pays notre stock de vieilles guillotines, en demandant qu’elles ne soient utilisées que dans les enceintes de ses geôles. Nettement plus moderne, et leur emploi dans lesdites geôles scandalisera beaucoup moins les opinions publiques.
Cette idée ne devrait pas déplaire au pragmatique qu’il est – un adepte des synthèses les plus bancales – et la Riyadpolitik étant le nirvana de sa politique étrangère. On ne va pas se fâcher pour si peu (une simple exécution), avec un régime qui finance à tout-va notre industrie de l’armement : juste lui donner le moyen pour que celles-ci soient plus discrètes.
@Bahvoyons
« Are you serious ? Kadhafi était ce violeur, terroriste et dictateur qui dès que mis à portée de pogne de son peuple a fini en lambeaux ».
Certes, mais s’il a fini comme il a fini c’est avec un sacré coup de pouce d’une coalition occidentale…
Le peuple libyen, quel peuple libyen ? Une centaine de tribus sur lesquelles s’appuyait Kadhafi…
Attention aux simplifications de type journalistique !
@ Robert Marchenoir
« Au fait, des tickets de rationnement alimentaire viennent d’être introduits en Russie… »
Sans doute juste une erreur de typographie. Il fallait bien sûr lire USA au lieu de Russie (foodstamps et cela depuis plusieurs années)…
Après j’en ai relevé d’autres noyées dans ce texte fleuve mais il se fait tard…
Ah si aussi quand même le coup de la fiole d’anthrax présentée uniquement parce que nous réclamions des preuves et qu’il fallait bien nous contenter… j’ai bien ri.
Robert, c’est quand même un peu de la bouillie pour chats, hein ? Vous le faites direct ou en passant par Word ?
Allez dodo.
Bob,
Donc, en résumé, Volkswagen est victime du fascisme vert et G. W. Bush a engagé une croisade contre un pays musulman, l’Irak de Saddam, repère de terroristes !!!! Bob, vous découragez les meilleures volontés. Il est temps d’aller vous coucher, et surtout n’oubliez pas de prendre vos petites pilules roses.
« Ce n’est même pas de la raison d’Etat. Celle-ci a encore sa logique.
Mais de la déraison et du cynisme d’Etat. »
Ce n’est même pas déraison ou cynisme d’Etat : il n’y a plus d’Etat !
La France n’a plus d’Etat.
Plus de monnaie nationale (l’euro est un deutsche mark déguisé), ni de justice (les décisions de justice nationale peuvent être remise en cause par la CEDH), ni d’armée (elle est sous commandement de l’OTAN), ni de loi (transposition de directives bruxelloises). Que reste-t-il de l’Etat ? Les apparences ! Rien de plus.
Faut-il que Sarkozy succède à Hollande et après, pourquoi pas, Hollande à Sarkozy pour que la farce apparaisse aux yeux de tous ?
Si nous n’avons plus envie d’être la France, assumons notre renoncement, ne faisons porter le chapeau ni à l’un ni à l’autre.
Si au contraire nous avons encore envie d’être la France, parlons et agissons en conséquence : cessons d’être dupes de ces faux-semblants, faisons la grève des urnes, manifestons, faisons la révolution…
Les incohérences criminelles de notre politique étrangère ne sont-elles pas le signe flagrant de notre absence d’Etat ? Nous zigzaguons comme une poule sans tête…
« La justice selon François Hollande… »
La Justice selon François Hollande ne m’intéresse pas davantage que la Justice selon son ministre. Pourquoi ? Parce que ce qui me paraît intéresser ces deux personnages c’est avant tout eux-mêmes et ce qui leur paraît servir leurs intérêts partisans à court terme.
Pour qu’on s’intéresse à leur conception de la Justice il faudrait d’abord qu’ils aient une idée et développent une réflexion autour de ce qu’elle est et de ce qu’elle devrait être. Mais le voudraient-ils et en seraient-ils capables que le train-train du quotidien des affaires de l’Etat ne leur en laisserait guère le temps. Il leur eût fallu développer une telle réflexion bien avant d’être contraints par la nécessité du jour qui, comme on le sait, fait loi.
Personnellement, je n’attends plus rien de la Justice selon les politiques qu’un scandale de plus ou de moins.
Ce qui m’intéresse en revanche davantage c’est la conception au quotidien de la Justice par ceux qui sont appelés à la rendre.
Quelle rigueur est la leur ? Tant vis-à-vis d’eux-mêmes que vis-à-vis de leur tâche ? Quels vrais efforts sont les leurs pour faire advenir ce qui est juste ? Nous savons tous ce qui est juste et ce qui ne l’est pas et même le petit enfant qui ne parlant pas encore ne saurait l’exprimer de lui-même, sait d’instinct ce qui est juste et ce qui ne l’est pas.
Pourtant, il apparaît que trop souvent, la Justice est rendue à l’encontre de ce qui est juste. Pourquoi ? Voilà qui à la vérité serait intéressant à connaître et à débattre sur la base d’exemples précis et selon une argumentation qui n’ait rien de baroque, d’étrange ni de biscornue ou de simpliste, rien de tape-à-l’œil, rien d’absurde, rien de frappé au coin de l’idéologie partisane mais tout d’intelligence lumineuse et de véritable humanité et de grande honnêteté intellectuelle.
En dehors de vous-même et d’un tout tout petit nombre de vos collègues, je vois extrêmement peu de magistrats qui me paraissent mériter le pouvoir qui est le leur de à la fois bouleverser inutilement des vies et à la fois en réparer d’autres à la manière d’une compression de César. Car ce pouvoir veut d’abord une grande humilité et je ne vois partout qu’ego démesuré ou, au mieux, je-m’en-foutisme et automatismes pervers actionnés par des grenouilles décérébrées tandis que s’agitent autour de la mare de grands hérons noirs au col blanc.
@ Trekker [lundi dans « Le pape serait-il protestant ? » suite]
Vous ne me décevez pas le moins du monde. Colonel à l’échelon de ce blog c’est une promotion, arbitrairement désigné mais la vie n’est-elle pas opportunité à saisir ?
Si LCI ou i>TELE ont leur expert ès géopolitique, pourquoi ce blog riche en talents n’en disposerait-il pas… votre fibre pédagogique alliée à votre clarté ne demande qu’à dévaler ses colonnes, l’étiquette aide bien.
Numéro 0, extrait.
« Que pensez-vous tr… colonel Trekker de la situation militaro-stratégique de ce site ?
– Eh bien il me semble que notre hôte monsieur Bilger serait bien avisé de se munir sans tarder d’un casque vintage US M-1 avec filet, qui présente le double avantage d’être solide et léger. On peut s’en procurer à bon prix sur le site marchand qui commence par : le et qui finit par : oin. Ainsi qu’un gilet pare-balles dernière génération V-Great en Twaron® certes plus onéreux mais d’un usage précieux si l’on se réfère aux attaques répétées ou en piqué des sieurs Monod-Broca, Gasparov, scoubab00 ou autres Nebout, JDR et…
– Merci colonel et à très bientôt. »
Ca le fait bien, non ?
@ Catherine JACOB [8:41]
Bel effort dûment gainé, bravo.
@ Laurent Dingli (26 septembre 2015 à 00:32) et hameau dans les nuages (26 septembre 2015 à 00:28) veilleurs de nui… sances
Je suis comme vous, effondrée (en réalité j’ai pleuré de rire) à la lecture du billet indigeste de Robert Marchenoir dans lequel il vend, façon Volkswagen :
– l’inversion de la courbe du boycott en Russie puisqu’il s’agirait d’entendre que c’est la Russie qui a demandé de boycotter l’UE. Heureusement qu’elle ne l’a pas demandé aux Ricains car Exxon n’aurait pu signer un contrat juteux pour aller farfouiller sous les jupes de l’Arctique…
– les Mistral construits à Nantes parce que la Russie « cache mal la façon dont son industrie souffre de l’impossibilité d’importer les technologies qui lui sont indispensables à la mise à niveau de ses armements » (c’est pas ce que dit Obama mais ce n’est qu’un petit garçon à côté de Marchenoir ;-))
– les fameuses armes de destruction massive qui existaient bel et bien « on » « en a la preuve aujourd’hui » (?)
« Le but de la seconde guerre d’Irak n’étant pas d’éliminer des « armes de destruction massive », il était de porter un coup fatal aux dirigeants barbares et sanguinaires d’un pays musulman ». Là, pour le coup, fatal…
– Volkswagen qui fait allégeance au communisme vert « puis truande ses petits logiciels en coulisses »
et, cerise sur la bouillie : les tickets de rationnement en Russie que ne nous ont pas révélés nos journaux de propagande…
Cette prose de notre Joseph McCarthy à nous m’a mise d’excellente humeur.
Alors je dis : Merci Robert ! 😀
A force d’écouter tous les experts, tous les stratèges en tous genres, j’en perds mon latin. Bien sûr chacun a la (sa) vérité. Si c’était aussi évident que le prônent certains il n’y aurait pas l’embrouillamini actuel dans tous ces pays du Moyen-Orient. Insoluble.
Alors en matière de justice et d’occupation de terrain j’y vois le même parallèle. Mais dans le fond toujours les même écueils, toujours les mêmes relaxés, les attentes sont toujours là et les réponses toujours autant inexistantes. Et pourtant Dieu sait combien les communicants croissent à la vitesse grand V, partout, pour toujours moins de résultats.
Il est triste de se rendre compte qu’une Europe et des dirigeants n’arrivent à rien ou à si peu de résultats, on le voit bien, et une nouvelle fois notre-plus-grand-visionnaire-du-monde Jaquatali de commettre un nouveau livre dans lequel il va nous expliquer le futur. Vite fuyons à toutes jambes loin de tous ces personnages, qui ne sont que des enfonceurs de portes ouvertes.
Quant aux thèmes développés par l’exécutif, rien de nouveau sous le soleil, on godille comme on peut afin d’arriver jusqu’au rivage. Manque de chance, nous citoyens, nous avons de plus en plus de mal à discerner de quel côté il se trouve.
Les droits de l’homme vus par nos copains friqués de la Péninsule :

« Au-delà de ce désinvestissement qu’on ne déplore pas parce que Nicolas Sarkozy l’investissait trop » dites-vous.
Elle est bien bonne : avec une magistrature de gauche, le nul n’a pas besoin de l’investir.
Quant aux abandons de poursuites suspects, dites-nous qui est franc-mac dans ce mic-mac et on commencera à y voir plus clair.
@Robert Marchenoir
« Quant aux fameuses « armes de destruction massive qui n’existaient pas »… elles existaient bel et bien. On en a la preuve aujourd’hui. Savoir si elles justifiaient une intervention militaire, c’est une autre question »
Depuis des années on nous serine la même allégation fausse, à savoir que les armes de destruction massive n’existaient pas.
C’est une très grosse blague car tous les grands fournisseurs d’armes du monde, je veux dire la France, l’Allemagne, les USA, l’URSS, etc. disposaient de bons de livraison de ces fournitures d’armes de destruction massive.
C’est l’évidence, un secret de polichinelle et tout le monde le sait.
« …elle [Taubira] est le marqueur solitaire d’une gauche qu’on ne veut plus, et d’abord François Hollande. » P. Bilger.
C’est entériné : désormais, sous la plume de P. Bilger, F. Hollande se « sarkozyse ». Dans la prise en grippe d’un personnage jugé abominable à la tête de l’État. Pour l’observateur un tant soit peu attentif du blog, le virage s’est produit imperceptiblement, il y a quelques semaines. François Hollande passe dorénavant devant le tribunal lucide et sans pitié de Philippe Bilger. Haché menu à la moulinette sur fond de critique cinglante, impitoyable… Les griefs sont exposés sèchement comme autant de coups de hachoir assenés violemment sur épais billot. Faut-il que P.B. soit remonté comme une pendule, pour qu’il reproche aujourd’hui à Hollande ce qu’il tolérait de lui hier avec la bienveillance la plus exégète. Du reste, le grief d’une justice laxiste, à la dérive, est l’exact l’inverse de ce qu’il abhorrait chez Sarkozy (justice muselée, humiliée, infiltrée, aux ordres de l’exécutif pour étouffer les affaires dérangeantes…). Comprenne qui pourra… Où situer exactement le curseur ?
Les bavures judiciaires citées dans le billet sont intolérables. Les retards et l’engorgement des tribunaux reflètent le déficit de moyens opérationnels, donc d’argent. D’où la constatation de l’insupportable, de l’indéfendable, de l’impensable. Un appel d’air pour les voyous. Une menace pour la société. Le cercle vicieux du dysfonctionnement a atteint son plein régime de croisière pour le plus grand malheur des parties civiles n’ayant pas encore fait le deuil du disparu, contraintes – de surcroît – à s’offusquer devant une libération contre-nature, insupportable, insultante.
Tous les voyants de la justice sont au rouge, à l’identique, d’ailleurs, des autres domaines régaliens. Avec F. Hollande la gabegie s’installe et s’infiltre partout, sournoisement, tel un néoplasme et ses métastases. Il est à souhaiter que cette hirondelle (la gabegie) n’effectue pas de troisième printemps.
@Giuseppe
…une nouvelle fois notre-plus-grand-visionnaire-du-monde Jaquatali.
Parlons-en de « Jacques-a-dit ». Il parle de rien sur tout et se trompe d’un rien sur tout. Il faut donc se tenir à cent lieues de son dernier opuscule qui touche précisément au thème sensible de la prédiction. Il a décidé d’embrasser le métier de conseil auprès des grands pour ne pas faire de politique (sic) qui – chacun sait – conduit prétendument à la fabrique de grands. Cela lui a permis d’éviter d’être un grand politique et de recevoir des conseils d’un qui se croyait grand en coaching.
Ses conseils rarement lus, encore plus rarement écoutés voire suivis, deviennent inexorablement des reliques dès qu’il s’agit de prétendre à la réussite. Le couronnement de sa carrière résidera assurément dans l’épitaphe dont nous gratifiera celui qui déteste qu’on le compare à un vieux hibou.
Grand seigneur, tel le prédateur précité perché sur son arbre, il scrute les proies faibles à saisir (se rappeler son élégante saillie contre J.J. Goldman à propos de sa chanson controversée pour les enfoirés) et flatte les puissants – clients potentiels ou avérés – devant lesquels il se prosterne abondamment dans la perspective d’une miette de contrepartie mercantile.
Le titre seul a de quoi faire sauter ! « La justice selon François Hollande… »
Et puis « Pour la justice, dans sa définition judiciaire, après avoir cru naïvement qu’elle le préoccupait (…) Faut-il voir dans cette épidémie de mansuétude… »
Si on comprend bien le propos, la justice dépend du président de la République, donc du pouvoir exécutif. Et les magistrats dont « l’intuition judiciaire anticipe dans deux ans l’échec de la gauche » sont attentifs à protéger leurs arrières. Ils jugent en fonction du Souverain auquel il convient de ne pas déplaire. On a rarement entendu un réquisitoire aussi bref et aussi violent.
Il y a quelque temps, Alex paulista, super bobo expat et comique involontaire de ce blog, était tout rouge de colère derrière son clavier brésilien. La cause d’un tel émoi ? Philippe Bilger avait porté un jugement « à l’emporte-pièce » sur nos braves humanistes d’Arabie saoudite…
Eh ! cher comique, c’est tout de même mieux que d’avoir des jugements à l’emporte-têtes !
Sacré Alex !
« …mais de la déraison et du cynisme d’Etat. On consolide nos positions en même temps qu’on détruit nos valeurs. La France, patrie des droits de certains hommes seulement »
1° Depuis la publication de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 par la France celle-ci s’est vu attribuer le titre de PATRIE des droits de l’homme, alors que, sauf preuve contraire, elle n’a jamais revendiqué ce titre ! (Bien fait. Elle n’avait qu’à pas la publier cette déclaration ;-))
2° Vous invoquez le cynisme de notre Etat, mais que dites-vous alors – des Allemands qui, tout l’été, ont donné des leçons de morale à ces Grecs menteurs et tricheurs, à ces Onassis et compères pollueurs des mers, alors que eux, pendant ce temps, dans leurs petits ateliers de dix mille salariés, fourbissaient leurs tricheries informatiques internationales (Tsipras doit être mort de honte d’avoir cédé devant ces arrogants moralisateurs).
– ou de Merkel ouvrant grand ses portes aux réfugiés migrants via l’Autriche puis leur claquant la porte au nez huit jours plus tard pour… raisons multiples évoquées dont la fête de la bière… 🙁
La Justice juste n’existe pas M. Bilger, vous le savez mieux que quiconque. Ne faites pas le manichéen ça ne vous ressemble pas. Ou alors… par cynisme ? 😉
@ Roger | 26 septembre 2015 à 14:04
Comme j’aime. Le dire, oui, mais avec humour et légèreté (nous ne sommes pas dans une salle d’armes !).
« Les retards et l’engorgement des tribunaux reflètent le déficit de moyens opérationnels, donc d’argent »
Ca aussi c’est de l’humour car l’engorgement des tribunaux ne vient pas, uniquement, du manque d’argent. Un jour, si vous êtes sage, je vous raconterai ces belles histoires de magistrats (dont certains très connus) jouant au tennis les après-midi (je le sais, il m’est arrivé d’être leur adversaire), ou au golf, ou allant régulièrement aux séances de cinéma de 15 heures, ou lisant leur dossier sur la plage en compagnie de leurs enfants dont l’institutrice était en grève… Celle de cette magistrate de la cour d’appel, alcoolique, mise en arrêt maladie (en même temps… !) durant cinq ans mais qui continuait à toucher son… traitement ;-))
Ceci dit ce sont des histoires qui ne datent pas d’hier…
Non, non et non, il n’y a pas lieu de créditer F.H. de la libération de nos otages QUELLES QU’EN SOIENT LES MODALITES.
A chaque fois, il y a affirmation officielle qu’il n’y a pas eu de versement de rançon, et cela fait hurler de rire tout le monde ! Si c’était vrai, pourquoi les ravisseurs continueraient-ils à enlever ? Seraient-ils donc si sensibles à nos appels à la vertu et aux droits de l’homme qu’ils libéreraient, contre rien, les otages ?
Faut pas être naïf.
@scoubab00 | 26 septembre 2015 à 10:47
Hormis vos moqueries à mon encontre digne d’une chambrée d’hommes de troupe bien avinés, j’observe que vous vous abstenez pieusement de faire des observations sur six des sept paragraphes de mon commentaire auquel vous faites allusion.
La chose militaire et plus spécialement son histoire ne semblent être connue de vous que fort approximativement, et je suis gentil en utilisant cet euphémisme. Quand on vous fait remarquer fort poliment que vous êtes dans l’erreur sur divers points et non secondaires, vous vous abstenez de répondre et vous réfugiez derrière le masque facile d’un pseudo-humour.
A croire que vous êtes un proche cousin de Robert Marchenoir, mais en moins pénible question longueur et répétition des phobies.
« Mais de la déraison et du cynisme d’Etat (…) »
A propos de déraison et cynisme, je viens d’apprendre que Patrick Pelloux va percevoir 1,8 million de l’Etat (donc de nous) d’indemnités pour le traumatisme subi pour la mort de ses amis de Charlie (on est TOUS Charlie, vous vous souvenez ?).
En même temps il a – bien – pleuré dans les bras de Hollande et il a viré la chiure de pigeon tombé sur son manteau, il a donc bien mérité son million huit.
Fermez le ban.
Je me suis toujours demandé comment il se pouvait que les dirigeants de notre pays pouvaient encore se servir de personnages tels que Jaquatali et BHL. En fait, j’en suis arrivé à la conclusion suivante, à force de les écouter et de les lire, pour les deux premiers, ils représentaient tout ce qu’il ne fallait pas entreprendre ni faire, et d’en déduire les chemins autres qu’il fallait emprunter, même si parfois ils étaient escarpés, mais moins fumeux que celui du faux Malraux ou du faux Mitterrand.
Pour la justice, depuis toujours il y a comme une peur étrange qui noue les tripes de l’exécutif, comme si celui-ci avait peur de son ombre ou de ce qui pouvait se cacher par-devers lui, de crainte de se faire éclabousser ; on renie donc toute velléité de transparence et d’honnêteté juste, qui serait sans doute plus profitable à un corps de magistrats en place, sans doute fragilisé, et dont les citoyens peinent à comprendre des décisions pour le moins équivoques.
Toutes les relaxes prononcées sur des personnages sulfureux font douter de toute impartialité et de là le public de voter toujours pour les mêmes. Plus que le clientélisme avéré, on s’aperçoit que si cela continue les « époux infernaux » bientôt seront de pauvres persécutés. Triste justice, pâles condamnations, méchants électeurs au bout du compte, mais ce n’est pas forcément toujours leur faute.
@Laurent Dingli | 26 septembre 2015 à 16:13
Ah sacré Laurent, je vous retrouve bien là, tant habile pour juger depuis votre fauteuil.
Figurez-vous que je ne vous ai pas attendu pour connaître les Saoudiens. Il y a bientôt vingt ans de cela, j’étais dépité en voyant sortir un bâtiment de la rade de Brest : un marin avait osé dire ses quatre vérités et gifler un officier, le navire partait dans les eaux internationales pour pendre le jeune homme. Je les ai observés débarquer le corps, je pense qu’ils l’ont laissé dans une fosse commune en France.
Dix ans plus tard, c’est à l’occasion de contacts professionnels avec la banque Samba que j’ai eu à pratiquer ces guignols insupportables.
En goguette à Beyrouth, je les ai également observés s’engouffrer dans les « super-discothèques » de la capitale.
Mais une fois qu’on a dit tout ça, monsieur Dingli, que fait-on à part sauter comme un cabri devant son poste ?
Une guerre de plus ?
Arrêtez, cher bobo de droite, je vous reconnais bien là : après avoir approuvé la mise à feu et à sang d’une région où vous êtes fier de n’avoir jamais mis les pieds, vous allez vilipender les bobos de gauche qui militent à la Cimade pour aider les immigrés, ou pire, ceux qui ont le malheur de parler de relations internationales en ayant vécu dans d’autres pays que la France.
Après avoir côtoyé les Saoudiens et d’autres plus évolués venus des émirats, je suis convaincu que c’est en augmentant les échanges avec ces gens que nous les civiliserons.
Ils sont très sensibles à nos traditions, rêvent de noblesse d’âme. C’est le dernier luxe en rayon, celui qu’ils ne peuvent pas s’offrir facilement.
Contrairement à ce que vous ignorez sans doute, il existe une fascination envers la France.
La solution n’est sûrement pas de couper les ponts mais de mettre en difficulté leurs dirigeants.
Leur faire comprendre à l’orientale, par exemple en faisant plus d’honneurs et en recevant les familles du coin qui sont plus progressistes.
En clair, pratiquer l’humiliation sur ce qu’ils ont de plus cher et qui ne s’achète pas : la considération.
Et j’oubliais de rappeler, cher comique va-t-en-guerre contre les Saoudiens, que vous êtes également un fervent opposant au nucléaire…
Sacré Don Quichotte affublé d’une éolienne en guise de lance !
Rêver, à l’impossible rêve…
@Laurent Dingli | 25 septembre 2015 à 12:57
Désolé mais je suis en désaccord avec plusieurs de vos propos, en espérant que cela ne suscitera pas votre ire.
« La question finalement est moins de savoir s’il fallait intervenir en Irak, en Afghanistan ou en Libye que de savoir comment le faire »
Mais la question de fond et primordiale dans ces trois cas, avant même de s’interroger sur le comment, c’est la pertinence de ces trois interventions qui est loin d’être avérée : en Afghanistan nous n’étions nullement concernés par ce conflit et nous n’avons fait que du suivisme vis-à-vis des USA, en Libye on pouvait très bien ramener à la raison Kadhafi sans mettre à feu et à sang ce pays, en Irak là encore nous ne sommes pas concernés et nous n’avons pas à endosser le fruit des bêtises de Bush junior.
« L’intervention de Bush père suffisait à calmer les velléités génocidaires de Saddam Hussein (kurdes gazés, chiites massacrés, etc.) »
Vous mélangez des faits s’étant déroulés avant et après la première guerre d’Irak, et celle-ci visait uniquement à punir Saddam Hussein pour son envahissement du Koweït : acte certes condamnable, mais dû en grande partie à la rapacité de l’émir Jaber *, ainsi qu’au jeu trouble des USA avec l’Irak avant cet envahissement.
* L’Irak de Saddam Hussein avait sacrifié nombre de ses hommes dans sa guerre avec l’Iran pour de fait sauver les pétromonarchies, et le Koweït était une des premières concernées. L’Irak était sortie exsangue financièrement de cette guerre, et l’émir Jaber refusa d’annuler la dette contractée pour la faire auprès du Koweït : principale cause de son envahissement par l’Irak.
Les kurdes furent gazés massivement par Saddam Hussein de février à septembre 1988, avec la bienveillance de Jacques Chirac, les armes chimiques furent fournies pour une grande part par la RFA (business is business) et dans l’indifférence des USA : donc près de trois ans avant la première guerre du golfe en 1991.
Les chiites furent massacrés par Saddam Hussein juste après la fin de cette première guerre du golfe, suite à leur révolte contre le régime irakien. Ils furent appelés ouvertement à cette révolte par les USA (radio, télévision et déclarations officielles), mais ceux-ci se gardèrent bien cyniquement de venir à leur aide. Certes au même moment, donc après ladite guerre du Golfe, les kurdes se lancèrent dans un embryon de révolte qui fut réprimé a minima par Saddam Hussein. Pour ce dernier sa priorité – et ses moyens militaires subsistant – était la révolte chiite, et de plus la France se livra à une interposition militaire (fort limitée dans les faits) entre les deux belligérants.
« C’est l’intervention de son imbécile et illuminé de fils qui a précipité la région dans le chaos »
Là je suis totalement d’accord avec vous !
« Pour la Libye, il était nécessaire d’empêcher Kadhafi de massacrer sa population »
Bien sûr mais il ne faut pas exagérer, Kadhafi menaçait uniquement de massacrer les habitants de Misrata et Benghazi. Il suffisait de respecter l’esprit et la lettre de la résolution ONU dont on s’est prévalu, cela pour faire une guerre qui la transgressait allègrement. Les colonnes de chars de Kadhafi qui s’approchaient de ces villes pouvaient être stoppées et en grande partie détruites par voie aérienne. Kadhafi qui était avant tout un matamore – quasiment tous ses raids sur ses voisins avaient été suivis de piteuses reculades – aurait fort bien compris la leçon et après cela devenait du ressort de la diplomatie.
« La communauté internationale aurait dû élaborer conjointement un plan visant à organiser la suite avec tous les risques d’enlisement et de pertes humaines »
Mais cela relevait de la politique-fiction étant donné l’engagement uniquement aéronaval des USA, les armées britanniques et françaises étaient bien en peine de pouvoir concrétiser un tel plan. Celle britannique et notamment de terre était totalement « rincée » suite à ses engagements en Afghanistan et en Irak : elle comptait moins d’unités et hommes que l’armée française, c’était dire son état ! Quant à la France son armée de terre suite à une professionnalisation loin d’être cohérente et menée au pas de charge par Chirac, à laquelle s’ajoutaient les fortes réductions d’effectifs et de moyens dus à la RGPP de Sarkozy, en était bien incapable. En raclant les fonds de tiroirs on pouvait et on ne peut constituer au mieux qu’un corps expéditionnaire de 5000 hommes…
La mise en oeuvre d’un plan de stabilisation en Libye ou autres théâtres d’opération similaires implique impérativement une forte présence au sol et là rien de sérieux ne peut se faire avec moins de 100 000 hommes. Rappelez-vous la Bosnie et le Kosovo, pourtant ayant des surfaces autrement plus restreintes, rien de décisif ne peut être entrepris sans une forte participation terrestre des USA. On peut s’en réjouir (cas des Verts et autres gauchos antimilitaristes pulsionnels) ou le déplorer, mais nous n’avons plus qu’une armée capable d’intervenir seule dans des petits/moyens pays africains pauvres du sud-Sahel, ou de jouer les harkis pour une grande puissance !
Bobo paulista,
Arrêtez, cher bobo de droite, je vous reconnais bien là : après avoir approuvé la mise à feu et à sang d’une région où vous êtes fier de n’avoir jamais mis les pieds, vous allez vilipender les bobos de gauche qui militent à la Cimade pour aider les immigrés, ou pire, ceux qui ont le malheur de parler de relations internationales en ayant vécu dans d’autres pays que la France.
Amusant, de se faire traiter de « gauchiste » par nos amis de droite et de « bobo de droite » par nos amis de gauche. En tout cas, je me sens assez libre et satisfait de ne pas appartenir à vos chapelles. Merci donc du compliment. Pour le reste, vous êtes en plein délire, mon vieux. J’aurais approuvé la mise à feu et à sang d’une région où, selon vous, je n’aurais jamais mis les pieds. Comme je vous ai remis sous le nez une de vos gigantesques sottises, vous vous agacez au point d’écrire n’importe quoi. En tout cas, merci pour la nouvelle rigolade provoquée par votre suggestion visant à humilier les Saoudiens pour les civiliser, etc. Je répète : Sacré Alex ! Si vous n’existiez pas, il faudrait vous inventer pour divertir nos dimanches.
@Alex paulista
Sur l’esprit de changement, je comprends votre raisonnement et il est juste très fin, ainsi que sur la méthode, sans aucun doute… Mais (il y a toujours un mais), à l’échelle du temps d’Albert Jacquard, il ne resterait que son livre Mon utopie, et certainement de ne pas connaître ces bouleversements.
Rassurez-vous je n’ai pas de solutions, mais j’adhère à votre approche.
@ Trekker
Je prends le TGV pour Paname et vous réponds dès que possible (sans nulle « ire », n’ayez crainte). Un mot seulement : je ne mélange pas les différentes interventions. Je pense que vous avez compris ce que je voulais dire : le statu quo précédant l’intervention de Bush junior suffisait à protéger les populations kurdes et, partiellement, les chiites d’Irak. Je n’ai plus tous les détails et dates en tête et vous remercie pour vos précisions. Enfin, je pense, contrairement à vous que les interventions en Afghanistan et en Libye se justifiaient, mais nous en reparlerons plus longuement je suppose.
@ Laurent Dingli
Vous êtes déjà allé au Liban, en Syrie, dans la région ? Avez travaillé avec des Saoudiens, des Qataris, des gens de Dubaï et d’Abu Dhabi ?
Il y a quelque temps vous me le reprochiez, je pensais que vous étiez fier de n’y avoir jamais mis les pieds. J’aurais mal compris alors.
À bientôt donc à Gemmayzé. Amenez Rossinante, on lui trouvera bien un abreuvoir quelque part et un Saoudien pour s’occuper d’elle.
@ Alex paulista | 27 septembre 2015 à 03:10
« …pour les Saoudiens et d’autres plus évolués venus des Emirats, je suis convaincu que c’est en augmentant les échanges avec ces gens que nous les civiliserons. Ils sont très sensibles à nos traditions, rêvent de noblesse d’âme… »
Après de telles naïvetés vous vous permettez de traiter Laurent Dingli de comique, mais désolé vous êtes l’illustration des discours lénifiants et déconnectés du réel concernant ces pays… ou subjugué par la riyadpolitik de notre gouvernement !
Cela fait plus de trente ans – grâce à leurs mannes de pétrodollars issus de la crise de 1974 – que les familles régnantes de ces pays pratiquent des échanges intenses avec les pays occidentaux, et vivent le tiers ou a minima le quart du temps dans ceux-ci. Ils ne fréquentent ponctuellement des pays tels le Liban et le Maroc que pour leur bon plaisir : réservoirs de jeunes femmes à leur disposition !… En outre ils achètent souvent ce qui se fait de mieux chez nous en matière culturelle, et tous leurs grands chantiers sont réalisés par des entreprises occidentales.
Résultat, rien n’a changé dans leur mode de vie : moeurs, primat du religieux le plus archaïque et droits de l’homme. Leur seule évolution c’est l’exportation intense du salafisme depuis 20/25 ans dans tous les pays musulmans et communautés musulmanes dans les autres pays : version quasi à l’identique du wahhabisme. Tous ces pétromonarques sont viscéralement attachés à cette version moyenâgeuse de l’islam et de la société en découlant, entre outre elle leur permet de régner en autocrates : les quelques embryons de Parlement existant parfois ne sont que poudre aux yeux.
Mais pas besoin d’une guerre au sens classique du terme pour se débarrasser de ces pires ennemis de notre civilisation, il suffirait de limiter drastiquement nos échanges commerciaux avec eux et de quelques actions – violentes naturellement – de nos services spéciaux et au plus de nos forces spéciales. Comme toutes les tyrannies, sans réelle assise populaire ou dotée d’un parti totalitaire, ces régimes s’effondreraient.
Mais là cela demande de voir un peu plus loin que nos intérêts financiers à très court terme, et du courage politique. Mais hélas il est loin le temps des Churchill, Roosevelt et de Gaulle, qui eux avaient compris que leurs peuples avaient une capacité de résilience bien supérieure à la classe politique et sauraient accepter des sacrifices si on leur expliquait clairement les enjeux. De plus une confrontation avec ces pétromonarchies et surtout avec les moyens que j’expose, serait bien éloignée du caractère apocalyptique de la Seconde Guerre mondiale.
Ce ne sont pas les Russes qui risquent de voler au secours de tous ces tyrans dont l’archaïsme n’a d’égal que leur fortune ; certes cela n’entre pas dans la doxa de Robert Marchenoir : massacrons Poutine et un tiers du peuple russe, mais surtout ne touchons pas à un poil de barbe de ces émirs !…
@ Trekker | 27 septembre 2015 à 16:40
Pour illustrer mon propos et vous paraître moins naïf : il faudrait inviter en France la famille de ce jeune homme condamné et la laisser s’exprimer. Pas forcément épouser leur cause, mais au moins les laisser s’exprimer et leur signifier que nous sommes révoltés par cette exécution.
Pratiquer la tolérance zéro pour tous les princes qui sont mouillés dans des scandales et qui bénéficiaient jusqu’à présent d’une volonté de discrétion. C’est ce que commencent à faire les États-Unis, où les scandales de moeurs et d’excès de vitesse commencent à éclore.
Mettons ces princes un peu à l’ombre.
Au niveau des entreprises : quand ils sont désobligeants envers les femmes que nous envoyons, je pense qu’il faut cesser d’y envoyer qui que ce soit.
D’ailleurs les Saoudiens sont un cas à part. Je n’ai eu de problèmes qu’avec eux, et quand ils étaient chez eux.
J’ai cessé d’y aller.
@Alex paulista | 27 septembre 2015 à 18:47
Là, totalement d’accord avec vos propos : inviter en France la famille de ce jeune condamné et appliquer les lois de notre pays aux princes et aux émirs quand ils séjournent chez nous. Ce serait un minimum aisément réalisable, cela demande juste un tout petit peu de courage politique mais même ceci est loin d’être à l’ordre du jour. Exemple : les dérogations accordées cette année pour la villa du prince saoudien (extension non conforme, plage réservée et exigence de ne pas être gardés par des femmes policiers).
@Alex paulista | 27 septembre 2015 à 18:47
« Pour illustrer mon propos et vous paraître moins naïf : il faudrait inviter en France la famille de ce jeune homme condamné et la laisser s’exprimer. Pas forcément épouser leur cause, mais au moins les laisser s’exprimer et leur signifier que nous sommes révoltés par cette exécution. »
« …paraître moins naïf » !?
Et vous compter vous y prendre comment pour inviter cette famille ? Envoyer un carton d’invitation ou une compagnie de bérets verts ?
C’est un peu du yaka fokon vos solutions.
@Alex paulista | 27 septembre 2015 à 18:47
« Pour illustrer mon propos et vous paraître moins naïf : il faudrait inviter en France la famille de ce jeune homme condamné et la laisser s’exprimer. Pas forcément épouser leur cause, mais au moins les laisser s’exprimer et leur signifier que nous sommes révoltés par cette exécution. »
MDR ! On pourrait aussi organiser des marches blanches, vendre des tee shirts : « Je suis… comment s’appelle-t-il déjà ? » ouvrir une page Facebook, organiser des concours de tweets, inviter des bobos showbiziens en mal de pub, comme Cantona par exemple qui se refait une santé sur le dos des migrants et des naïfs acquis à sa « juste cause » LOL ; le yakafoconnisme gauchiste est plein de réseaux sociaux à cet effet et de Dingli « ni-nis » de drauche.
Ce qui est sûr, c’est que le faucuïsme gauchiste a de beaux jours devant lui.
@ sylvain, dosimi
Ce que je dis me paraît moins irréaliste que de vouloir lancer des frappes sur tout pays qui exécute un opposant politique. Sinon, il aurait fallu depuis trente ans attaquer la Tunisie, l’Algérie, l’Égypte… Au lieu de cela nos ministres y passaient leurs vacances.
Sur le fait de laisser s’exprimer l’oncle du jeune homme exécuté : durant la dictature militaire au Brésil, certains représentants de l’Eglise qui dénonçaient les tortures ont commencé à communiquer dans les pays occidentaux. Je pense par exemple à Don Hélder Câmara :
https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9lder_C%C3%A2mara
Son travail de sape a permis l’arrêt du support inconditionnel occidental et a participé à la transition démocratique au Brésil, de 78 à 86. Certes Don Hélder Câmara a été un peu mis à l’écart par Jean-Paul II qui voulait toute la lumière, mais il n’a pas « disparu » physiquement. Il va peut-être être béatifié.
Bien sûr il faut quelqu’un qui ait une certaine aura, suffisamment pour ne pas être exécuté à son tour. Pourquoi pas un représentant religieux ou quelqu’un de la diaspora ?
Sur les affaires de mœurs que l’on cesserait d’étouffer : ils ont peur du scandale et détestent que ces choses-là sortent publiquement. C’est aussi un bon levier pour les calmer.
Peut-être plus que l’opposition frontale.
@ Trekker
Pour en revenir à l’Afghanistan et à la Libye, j’étais convaincu qu’il fallait intervenir, entre autres pour des raisons humanitaires. En revanche, j’étais opposé à l’intervention en Irak (2003), comme d’ailleurs beaucoup de Français. A ce sujet, j’écoutais ce matin Dominique de Villepin dont les propos m’ont fait réfléchir sur l’opportunité d’une intervention en Syrie (qu’il juge inutile et dangereuse pour faire vite), de même que les articles du colonel Goya, que vous m’avez fait connaître, ont alimenté ma réflexion sur le sujet. En effet, je n’ai pas la prétention de détenir une quelconque vérité ou de concevoir des solutions bien que je connaisse le Moyen-Orient et la complexité de ses rapports communautaires contrairement à ce que s’est imaginé Alex paulista. Par ailleurs, il est difficile d’établir une gradation dans l’horreur entre Daesh et Bachar el-Assad, les actes de barbarie commis par ce dernier ne faisant pas l’objet d’une propagande et d’une publicité intensive contrairement aux crimes des premiers. J’entends bien le raisonnement de Dominique de Villepin, qui rejoint finalement celui du colonel Goya, à savoir qu’il faut tenter de détacher le soutien qu’apporte une partie de la communauté sunnite à Daesh, notamment en surveillant mieux les frontières, en asséchant autant que possible les moyens financiers du groupement terroriste, etc. Dans les faits, une entreprise très aléatoire et très difficile à mener (certainement moins, il est vrai, qu’une opération de l’ONU sur le terrain). Je suppose que, une fois encore dans l’Histoire, il faudra bien s’allier avec le diable (Assad soutenu par Poutine) pour combattre le diable (Daesh), non pour des raisons morales mais parce que l’un menace en apparence moins l’Occident que l’autre. Mais revenons à la Libye. Imaginons qu’il n’y ait pas eu d’intervention : il est probable que Kadhafi aurait repris la main et continué d’asseoir sa dictature sur les massacres de masse et la torture comme la famille Assad le fait en Syrie depuis 45 ans. L’intervention de l’Occident est loin d’être le seul facteur de désagrégation de la région et de l’oppression des sunnites par la minorité alaouite. Ce ne sont ni les Américains ni les Anglais ni les Français qui ont massacré environ 200 000 personnes en Syrie, accusées d’être des Frères musulmans, mais Hafez el-Assad. Ce n’est pas seulement l’Occident qui a contribué à déstabiliser pour des décennies le Liban, mais les conséquences du conflit israélo-palestinien, Israël, l’Iran et la Syrie du même Hafez el-Assad. Bref, les tyrannies tribales installées depuis 1970 (Irak, Syrie, Libye), c’est-à-dire au lendemain de la décolonisation, ne pouvaient durer éternellement et il était inévitable que les luttes d’influences des puissances régionales (Israël, Turquie, Iran, Arabie Saoudite, etc.) et internationales (Etats-Unis, Russie, France…) se répercutent sur ces nations. La guerre civile aurait tout aussi bien pu perdurer en Libye pendant des décennies avec le soutien extérieur de certains Etats du golfe et de la nébuleuse islamiste internationale : dans ce cas, tout à fait plausible, la Libye aurait été un foyer de déstabilisation régionale pour une durée indéterminée comme elle l’est aujourd’hui. Je rappelle en effet que l’Occident n’est pas directement à l’origine des révolutions arabes. Tout cela pour dire qu’il faut considérer l’équilibre régional avec beaucoup d’humilité, mais je ne pense pas devoir vous convaincre de cela.
@ Alex paulista
Vous m’interpellez de la manière suivante :
Vous êtes déjà allé au Liban, en Syrie, dans la région ? Avez travaillé avec des Saoudiens, des Qataris, des gens de Dubaï et d’Abu Dhabi ? Il y a quelque temps vous me le reprochiez, je pensais que vous étiez fier de n’y avoir jamais mis les pieds. J’aurais mal compris alors.
Certes, une fois encore, vous avez mal compris et je ne vous ai jamais reproché par ailleurs d’avoir travaillé avec ces gens. Je ne sais pas où vous êtes allé chercher tout cela. Pour le reste, j’ai en effet longuement séjourné dans la région. Mais je ne vais pas avoir le ridicule de me lancer dans un concours de visas avec vous. Ce serait aussi absurde que de vous sommer de répondre au questionnaire suivant :
1. Avez-vous été élevé en partie par votre grand-mère d’origine libanaise ?
2. Vos parents et grands-parents paternels et maternels sont-ils nés en Egypte ?
3. Savez-vous écrire l’arabe ?
4. Avez-vous étudié pendant des années l’histoire du Moyen-Orient arabe ?
Eh, dites, Alex, ça me donnerait le droit d’émettre le début d’une hypothèse sur le sujet. Bon mais avec humilité, hein ? Parce qu’à côté d’un grand personnage qui a baragouiné en anglais avec un businessman saoudien dans un bar d’hôtel, j’aurais certainement la honte ! Sacré Alex !
أنا أتكلم العربية
@sylvain
Je ne sais pas si je suis de drauche ou de groite, ou plutôt si, je sais que je ne suis ni d’un camp ni de l’autre et que cette subtilité brouille le mononeurone avec lequel vous tentez désespérément d’appréhender le monde. Pauvre sylvain, dès qu’on n’agite plus devant lui le chiffon rouge/gauchiste, notre brave bête à cornes est perdue dans l’arène et ne sait plus où donner de son double front (un pour Front national, l’autre pour celui des coups de boule avec lesquels vous prétendez régler les questions intellectuelles !!). Donc, cher double-Front, la blogosphère est moins occupée par des Dingli de drauche ou de groite que par des bidochons fachoïdes anonymes sylvanisés au QI de bulot. Tiens, d’ailleurs, à propos de comparaisons animales, vous me traitiez l’autre jour de « vautour de ce blog » comme ce bon vieux Gary Gasparovitch. J’adore, continuez, vous savez que je suis un fan d’animaux. Vous pouvez donc me qualifier de hyène, de serpent, de cochon, pas de problème. En revanche, si vous me traitiez de « sylvain », là, je pourrais mal le prendre !!
Eh ! sylvain, un petit conseil pour ce soir, quand vous aurez ôté votre tenue de rugbyman et vos charentaises, n’oubliez surtout pas de regarder sous le lit au cas où un musulman s’y cacherait, le couteau entre les dents ! Ah ah ! Sacré superdupont !
@Laurent Dingli | 29 septembre 2015 à 10:47
Et bien c’est parfait, si vous avez des parents au Liban on devrait s’y croiser devant un verre d’arak et un peu de sage chaud.
Je vous rassure, j’ai fait plus que visiter les hôtels. J’ai même été coincé au Liban sous le feu d’Israël en 2006, ai dû prendre un taxi pour la Syrie sous la menace des chasseurs israéliens qui tiraient même sur des ambulances. J’y ai vu la marée noire, y ai rencontré des députés parents de collègues et amis. À l’époque, la route de Damas était le passage obligé en 4×4 pour espérer rentrer en avion à Paris…
Mais revenons sur le fond du sujet : votre position c’est qu’il faut attaquer les Saoudiens tout en étant contre toute énergie nucléaire ?
Je persiste à penser que votre vision est bien plus angélique que la mienne.
@Alex paulista
Soyons sérieux, voulez-vous. Qui peut imaginer attaquer l’Arabie saoudite ? Mais entre un conflit ouvert et une position ferme il existe une marge. Vous, à qui le nomadisme professionnel devrait ouvrir l’esprit, pourriez commencer par tolérer des idées divergentes et des critiques adressées à certains pays, religions ou cultures qui ne sont pas, immanquablement des victimes. En d’autres termes, lorsque Philippe Bilger ne fait que constater une évidence, à savoir que ces autocraties religieuses se moquent comme d’une guigne des droits de l’homme, il est inutile et même un peu déplacé de le rappeler à l’ordre. De même, je vous assure que je peux parler de l’Islam sans être « obsédé » par cette religion. Ceci dit, j’ai plaisir à échanger avec vous et serais heureux que nous partagions un verre (une bouteille ?) d’Arak…
@ Laurent Dingli | 30 septembre 2015 à 14:25
Je ne rappelle personne à l’ordre et ce que je propose est justement une position ferme. Mais pas des barbouzeries !
Mais quand je vois le peu d’avancées sur la fusion nucléaire, je me dis que nous marchons sur la tête en forçant nos meilleurs étudiants à se tourner vers la finance pour gagner leur vie correctement.
En 99 on s’essayait mollement à la création de tritium par bombardement de deuterium et au déclenchement de la fusion par laser… Il me semble qu’on n’a pas trop avancé en quinze ans.
Au lieu de ça on nous vante l’EPR…
Pensez, si on maîtrisait la fusion, même expérimentalement, même dans des réacteurs enterrés sous la mer, on pourrait voir les choses autrement.
@ Alex
« …Mais pas des barbouzeries »
A quoi pensez-vous précisément ?
Je vous ai donné partiellement raison dans mon dernier commentaire sur l’article « Antigone n’a pas sa place en Syrie », estimant qu’il y a beaucoup d’incohérences de la part de Philippe Bilger de prôner l’alliance avec le criminel de masse Assad et de dénoncer une exécution en Arabie saoudite.
Après avoir proclamé, péremptoire, que la nécessité d’une alliance avec le criminel de masse Bachar el-Assad était une « évidence », Philippe Bilger ose écrire :
« Mais de la déraison et du cynisme d’Etat. On consolide nos positions en même temps qu’on détruit nos valeurs. La France, patrie des droits de certains hommes seulement.
S’il est décapité et crucifié, je parie que François Hollande présentera ses condoléances au roi d’Arabie saoudite ».
Philippe Bilger moquant Hollande c’est l’hôpital se moquant de la charité ou plutôt la fosse commune du cimetière.