Je n'exagère pas.
Ce qui a enflammé le quartier de La Villeneuve à Grenoble ne relève plus de l'agitation urbaine en quelque sorte classique, qui se nourrit du moindre prétexte pour des violences qui ne semblent motivées que par elles-mêmes.
Ces scènes de guérilla où une cinquantaine de jeunes gens ont affronté la police avec des jets de pierre, des barres de fer, des battes de base-ball et pire, avec des armes à feu à balles réelles, constituent un degré supplémentaire dans la transgression sociale et pénale. Deux magasins, un centre technique, un centre de contrôle technique et près de soixante voitures incendiées.
Le début de ces explosions est relié à l'attaque d'une rame de tramway, bloquée par des feux de broussaille. Des fonctionnaires de police se sont retrouvés en danger de mort (Le Parisien, Le Journal du Dimanche).
Arrivé sur place, le ministre de l'Intérieur a promis de rétablir l'autorité de l'Etat et de restaurer l'ordre public. On n'a pas à douter de sa résolution mais on a le droit de douter des effets d'une action qui se heurtera vite à cette réalité incontestable : l'emprise d'une minorité prête à tout sur une majorité terrée et silencieuse. Contre cette donnée qui fait de l'Etat à chaque fois le grand perdant, comment agir ? Brice Hortefeux a fait appel au Raid et il a raison. Mais il y a un moment où cette riposte exceptionnelle s'effacera devant la quotidienneté redevenue apparemment paisible. Et tout recommencera.
Devant ces épisodes qui créent des dévastations, les témoins n'hésitent pas à évoquer l'atmosphère de "guerre" et les habitants, à cause de leurs véhicules incendiés, déplorent de ne plus pouvoir "partir en vacances". Il n'y a pas à se moquer de ces protestations "utilitaires" qui au contraire visent juste puisqu'elles démontrent la bêtise et l'aveuglement de ces jeunes "casseurs" ruinant l'existence de ceux qui ne peuvent que constater le désastre, la tornade collective passée.
D'autres sont probablement à l'unisson de ce jeune homme du quartier de La Villeneuve qui soutient que "si on les avait intégrés socialement, il n'y aurait jamais eu ces violences". Je regrette que ce poncif qui fait peser la culpabilité sur ceux qui n'y sont pour rien continue d'être admis par certains, alors que le refus d'intégration sociale et d'adhésion républicaine est à la source même de ces mises à sac. C'est parce qu'une minorité aspire à se tenir en marge et à le démontrer sans cesse par des comportements de rupture, que le problème est quasiment insoluble.
La meilleure preuve en est le caractère scandaleux de ce qui a mis en branle le déchaînement. Karim Boudouda, âgé de 27 ans et multirécidiviste du vol à main armée, a été tué après qu'il a fait feu à plusieurs reprises, avec un pistolet mitrailleur Uzi et une kalachnikov, sur les policiers qui le poursuivaient alors qu'il venait de "braquer" (avec un complice toujours recherché) le casino d'Uriage. Pourtant c'est cette "victime" à laquelle on a choisi de rendre hommage en mettant la guerre au coeur de ce quartier (Le Post) !
Claude Askolovitch, qui pour une fois m'a convaincu, évoque dans son commentaire du JDD le "Désordre" et il n'a pas tort de mettre l'accent, par référence à Grenoble, sur le fait que "l'Etat veut se faire respecter des voyous mais il se laisse humilier de l'autre côté de la fracture sociale".
Je crains qu'il y ait d'autres contradictions plus préoccupantes pour ceux qui, avec Brice Hortefeux, souhaitent en terminer avec ces zones de non-droit et ces lamentables nuits au cours desquelles on peut légitimement questionner l'unité de notre pays. Grenoble, malheureusement, a été précédé par d'autres violences et vient d'être suivi par l'attaque en règle "à la hache" d'une gendarmerie dans le Loir-et-Cher (France 2 et 20 minutes). Des phénomènes de délinquance et de criminalité, notamment en Seine-Saint-Denis, ont par ailleurs fait craindre que l'Etat soit mis hors jeu. Le préfet Lambert a été nommé dans ce département par le président de la République et le portrait que Le Figaro a consacré à ce professionnel d'élite permet d'espérer. Il a déjà commencé à mener des offensives couronnées de succès contre le trafic de drogue et ses petits ou grands caïds qui "pourrissent" certains quartiers et plusieurs cités. Il est persuadé que cette politique touche le coeur de la cible. Sûrement.
Tout en soulignant les réussites policières, le ministre de l'Intérieur a suscité la polémique en considérant qu'elles auront peu d'effet si une chaîne pénale cohérente n'est pas organisée. Il ne faudrait pas faire succéder à l'efficacité initiale une mansuétude, voire un laxisme judiciaires. L'Union syndicale des magistrats s'est élevée contre ces propos qui me semblent pourtant de bon sens. J'ai moi-même, et depuis longtemps, attiré l'attention sur le risque d'un hiatus dangereux, pour l'ordre public et la cohérence pénale, entre la police et son efficacité d'un côté et la justice et ses possibles faiblesses de l'autre, que celles-ci résultent d'une interprétation sulpicienne des dossiers et des responsabilités ou soient inspirées par une idéologie hostile à la philosophie pénale en vigueur.
S'il n'y a pas accord profond et lucide entre les policiers et les magistrats, sans bien sûr qu'il soit porté atteinte aux pratiques libres des uns et des autres, on pourra craindre – sans rêver d'un degré zéro !- que ne soit jamais éradiqués la guerre à Grenoble, les trafics à Bobigny ou la délinquance en France.
Je viens de terminer mon texte et allais le poster sur la colonne du précédent billet quand je vois ce nouveau commentaire de « Grenoble » … C’est étonnant! Je le mets donc ici, c’est sa place …
A Saint-Aignan dans le Loir-et-Cher une gendarmerie attaquée aujourd’hui par des gens du voyage; pas deux ou trois, non, une cinquantaine voire davantage … Hier c’était à Grenoble dans un quartier de la ville, des tirs d’armes à feu contre les policiers … Le point commun? A Grenoble, un des leurs tué par un policier suite à un hold-up raté; à Saint-Aignan, un des leurs abattu par un gendarme suite à un barrage de ces derniers forcé par sa voiture … Ces deux faits (les derniers en date) renvoient à des considérations socialement beaucoup plus profondes qu’on oserait le croire … Ainsi l’on a déjà vu des manouches forçant pour une raison ou une autre un barrage de gendarmerie et tués alors (les gendarmes ont ce droit d’abattre dans ce cas et c’est un droit connu de tous …) et des braqueurs tués de cette façon aussi sur les lieux mêmes de leur acte, lors d’une fusillade ou d’un refus de se rendre. Je n’ai pas souvenir cependant que ces arrestations mortelles et définitives aient été suivies massivement de représailles de ce genre contre les forces de l’ordre de la part de ceux auxquels appartenaient les défunts et pour cause, l’on considérait consciemment ou non que c’était la règle du «jeu» et qu’on était averti qu’on pouvait se faire tuer en allant braquer ou en ne s’arrêtant pas à un barrage routier de gendarmes … C’est donc à des attitudes et des comportements nouveaux auxquels on assiste et je ne prendrai pas beaucoup de risques en écrivant que la France d’en bas n’accepte plus cette règle qui semble par trop ostensiblement unilatérale; je veux dire en cela qu’elle n’accepte plus qu’on tue les siens qui violent la loi quand dans le même temps d’autres qui volent et contreviennent davantage à la loi ne connaissent que l’impunité toujours quand ils sont pris voire à peine quelques vagues rappels à la loi ou autres étouffements et classements d’affaire par quelques singuliers procureurs et des juges aussi, il faut le dire … Ces autres étant bien entendu ceux de la France d’en haut. Ainsi et de manière flagrante, sue et connue de tous désormais car maintenant la médiatisation informant même jusqu’à celui qui ne souhaiterait pas l’être, la loi n’étant pas la même pour tous, l’on n’acceptera plus que la sanction soit la même … La véritable pétaudière, elle est là surtout, mon cher PB et je crains fort qu’elle n’ait pas terminé de s’embraser ni de vous exploser à la figure. C’est vous magistrats qui serez à terme tenus pour responsables de celle-ci et tous ses corollaires dramatiques si vos comportements soumis et obséquieux aux puissants qui fraudent jusqu’au crime parfois demeurent et persistent au mépris total de l’égalité judiciaire républicaine … A ce moment, même les flics et les gendarmes se tourneront contre vous et vous mépriseront comme jamais et plutôt que d’avoir à tuer le voleur de poule fuyant en voiture et forçant leur barrage ou le braqueur de quartier ne s’arrêtant pas, ils regarderont plutôt ailleurs pendant ce temps et n’auront nulle envie à chaque fois d’être pris ensuite pour cible par la population et les familles de ces morts vains d’en bas … Je me demande si tous les Courroye au petit pied ont conscience de cela. C’est pourtant simple à imaginer … J’écris «Courroye» car désormais son nom est en passe de devenir un qualificatif synonyme de larbin si vous préférez et d’impitoyable aussi; en somme dur avec les faibles qui fraudent, soumis aux puissants qui fraudent davantage. Les clients à leurs avocats poseront d’abord cette question qui conditionnera toute la suite et même leur attitude: Maître, ce juge (ou le procureur) est-il un courroye? A condition que les choses se soient apaisées et que ces clients potentiels aient accepté de revenir à cette bonne vieille règle du «jeu» et la respecter comme d’antan où ces vilenies judiciaires existaient déjà certes mais où personne n’en savait rien ou à peine de même qu’existaient ces barrages de gendarmerie forcés et ces épiceries ou banques braquées … L’enjeu dépasse Nanterre et Neuilly, vous savez … Il ne s’agit rien moins que de votre légitimité et surtout votre crédibilité auprès du public; si vous avez compris cela, alors vous avez tout compris.
Aïssa.
@Philippe
La police se militarise de plus en plus. Est-ce sous l’influence de la gendarmerie dont c’était la vocation et qui s’est rattachée à elle au ministère de l’intérieur ?
Je ne sais pas si le terme de « guerre » est approprié, mais les armes et les moyens employés le sont. Fusils d’assaut d’un côté, équipement hautement technique de vision nocturne et d’écoute de l’autre et bien sûr l’indispensable hélicoptère (pour le moment de surveillance, bientôt avec des missiles ?),
On est loin des brigades du Tigre et de la bande à Bonnot.
Je l’ai déjà dit dans un commentaire précédent, ne vous étonnez pas de trouver dans les « bandes » des spécialistes du « combat en zone urbaine » ; ils se sont entraînés à Mourmelon et sont devenus opérationnels en Opex sous mandat de l’ONU.
Il va bientôt falloir que les autorités recrutent les futurs policiers dans les réservistes de l’Armée.
J’imagine bien un jeune policier ayant fait des « armes » au 13ème RDP ou au RIMA.
Après tout, quand l’Armée ne renouvellera pas son contrat pour cause de pyramide des âges, si ce n’est pas la police qui le recrute, il aura la possibilité de se reconvertir dans les milices privées dont les statuts sont à l’étude.
Juste une question pour terminer, puisque vous parlez de guerre. La police c’est 140 000 hommes, la gendarmerie c’est 100 000.
Combien en face ?
Cordialement
Pierre-Antoine
Sous l’effet de la canicule P. Bilger revient à ses fondamentaux.
Vous semblez éloigner d’un revers de main la critique sociale, dire qu’il ne s’agit que de délinquants ou criminels à traiter comme tels. Pourtant, les choses empirent quand on retire des emplois d’assistance sociale, quand on enlève la police de proximité, et même la police tout court dans ces quartiers.
J’habite dans le 94, à côté du 93, et je vois chez moi 20, 30 fois moins de policiers que dans le 7e arrondissement, où j’étudie. De là à penser que la police républicaine est mandatée pour protéger les riches, les beaux magasins et les voitures des ministères, plutôt que les citoyens les moins aisés…
Il est facile de dire que la gauche n’en a pas fait assez, que la répression doit être la réponse adéquate : Sarkozy, et la droite en général, a tous les outils de répression entre ses mains depuis 10 ans, sans effet. Les politiques de long terme prônées par les idéologues de gauche, et par un certain nombre d’activistes de la paix dans ces « quartiers » (si souvent privés de parole alors qu’ils sont remplis de gens intelligents, comme les rappeurs de La Rumeur, et tous ces citoyens qui ont fondé des partis politiques et associations) n’ont jamais été implémentées, et le peu qui l’a été n’a jamais eu le temps d’être développé… au contraire, les services municipaux favorisent souvent la « ghettoïsation » en attribuant par origines ethniques les logements sociaux ; et bien sûr le refus d’intégrer sur son sol des logements sociaux à bas prix n’aide pas le mélange. Oui, à Neuilly-sur-Seine, drogues et armes ne sont pas plus rares qu’à La Courneuve, mais ça reste accepté…
Une émission de France Culture susceptible de vous intéresser si vous en avez le temps, dont le sujet est très proche de celui-ci : http://www.franceculture.com/emission-concordance-des-temps-les-bandits-imberbes-delinquance-juvenile-et-angoisse-sociale-2010-07.
Sinon vous avez la réponse Dassault aussi : http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1388. On tape sur les journalistes qui pose des questions, on achète les caïds les plus embêtants, et on espère que ça ira bien comme ça. Oui, c’est un peu la méthode utilisée dans l’affaire Woerth, vous ne trouvez pas ?
Je ferai court. Les verbiages incessants de ces vingt dernières années nous fatiguent depuis longtemps et sont inutiles. J’ai la prétention, je dis bien la prétention de savoir de quoi je parle. Quinze ans de police à Grenoble, dans la Police technique et Scientifique. Autant dire que j’ai tout vu de ce que certains peuvent faire à d’autres. L’homme est infâme. Face à cette pénurie de décisions responsables je n’ai plus qu’un slogan à opposer: « La meilleure façon de vider les prisons est de les remplir ! ». Que les responsables montrent qu’ils en ont (il est inutile de préciser quoi) et nous aurons, enfin, une société qui retrouvera un peu de sérénité. Le reste n’est que discours de pseudo intellos qui n’ont jamais vu une goutte de sang ou l’asticot d’un cadavre.
Michel PETROCCHI
Grenoble est une des villes les plus bétonnées de France, seul son cadre naturel est joli. Il n’y a pas grand-chose à détruire.
Sinon l’État pourrait fournir des herses aux gendarmes. De toute façon, il faut soutenir ces militaires : peut-être, grâce à eux, les prochains fuyards seront-ils plus raisonnables.
Pour Michel PETROCCHI, un petit clin d’oeil :
http://www.youtube.com/watch?v=xADHxewMO_A
Bonjour Philippe Bilger,
Ce que je trouve étonnant c’est le contraste entre le déploiement de force que l’on peut constater tous les 14 juillet sur les Champs-Elysées avec nos écoles de formation des élites militaires et policières, nos régiments de commandos formés pour affronter les pires situations, et nos pauvres gendarmeries et commissariats de banlieue qui sont systématiquement débordés dès que débarque une cinquantaine de forcenés prêts à tout casser sur leur passage.
Il n’empêche que depuis le nettoyage au Kärcher promis par un ministre de l’Intérieur en 2004, les choses n’ont pas beaucoup changé. On pourrait même dire qu’elles ont empiré.
Alors la cause est-elle due à un refus de socialisation d’une population qui rejette les règles de notre société ? On peut alors se demander pourquoi ce refus d’insertion.
Est-ce l’effet d’une incompréhension entre les policiers et les magistrats sur la façon d’assurer la sécurité de la population ? Là on peut s’interroger sur la différence d’interprétation des articles de la loi.
Il n’en demeure pas moins qu’il faut faire quelque chose et vite, avant que la situation ne devienne complètement confuse et que chacun se décide à faire justice soi-même.
Bonjour
La défiance à l’égard de tout pouvoir devient de plus en plus forte. La police et la justice perdent chaque jour la confiance des citoyens.
Je relie ces faits avec l’affaire Bettencourt et le procès de Villiers-le-Bel et la rétractation des témoins.
L’Etat paraît tout sauf impartial et n’arrive pas à faire respecter l’état de droit.
A quand une « rupture » ?
Je ressens bien cette inquiétude que vous décrivez mais j’ai lu le papier de Claude Askolovitch et sa rhétorique m’inquiète ; des raisonnements qui tendent à équilibrer des actes de voyous organisés avec des manquements à la loi et à l’éthique disparates et sans violence sont justement ceux qui minent la société.
Chaque cas doit être traité avec la rigueur qui lui convient mais leur comparaison est dangereuse.
«cette réalité incontestable : l’emprise d’une minorité prête à tout sur une majorité terrée et silencieuse.»
Votre façon de présenter les choses m’évoque une conversation que j’ai eue il y a assez longtemps (suffisamment longtemps pour qu’elle fasse figure d’oracle en tout cas), avec un ressortissant d’un pays que je ne nommerai pas pour des raisons faciles à comprendre et qui m’avait beaucoup impressionnée et fait réfléchir, notamment relativement à la, autrefois ‘réplique’, aujourd’hui ‘riposte’ adéquate.
Cette conversation portait sur la supériorité des ressortissants de ce pays (je dirai juste qu’il ne s’agit pas du Japon, mais ce dernier était assimilé à l’ensemble ci-après mentionné) et des pays riverains sur nous autres (je ne détaillerai pas davantage ce nous).
Vous n’y avez pas assisté mais votre énoncé en est malgré tout comme le parfait résumé. Ce n’est donc pas seulement, pour moi en tout cas, un banal problème de criminalité, c’est avant tout un problème relatif au degré de détermination dont nous sommes culturellement capables pour parvenir à un but ainsi qu’à la façon dont nous concevons notre rapport individuel au sociétal.
« Grenoble, malheureusement, a été précédé par d’autres violences et vient d’être suivi par l’attaque en règle « à la hache » d’une gendarmerie dans le Loir-et-Cher (France 2 et 20 minutes).»
A la hache! C’est encore plus significatif quelque part que le pistolet mitrailleur Uzi et la kalachnikov de l’épisode précédent, d’une communauté ou d’un groupe qui s’oppose à un(e) autre et que vous avez rendu par un mot qu’on a perdu l’habitude de s’entendre appliquer dans l’Union européenne: la guerre!
« S’il n’y a pas accord profond et lucide entre les policiers et les magistrats, sans bien sûr qu’il soit porté atteinte aux pratiques libres des uns et des autres, on pourra craindre – sans rêver d’un degré zéro!- que ne soit jamais éradiqués la guerre à Grenoble, les trafics à Bobigny ou la délinquance en France.»
Donc je pense que si on ne veut pas, non pas que ça continue, mais que ça empire et que ça s’étende, il ne faut pas laisser le soin de résoudre le problème à la seule police et à la seule Justice en leur donnant des moyens qui ensuite s’avéreront préjudiciables aussi à ceux qui se contentent pour l’heure de vivre leur vie sans rien demander à personne, mais qui risquent dès lors de se réveiller… eux aussi! Il faut que la diplomatie s’en mêle également, ce qui implique un moyen de discuter autour d’une sorte de calumet de la paix. J’emploie ces mots à dessein. Et si jeunes chefs ne veulent rien entendre de vieux chefs et bien, à la guerre comme à la guerre, comme qui dirait!!
Tout à fait d’accord avec vous, mon cher Philippe.
Votre opposition burlesque et manichéenne ne tient pas la route une seule seconde, mon cher Aïssa, je suis désolé de vous le dire. Burlesque parce que détourner des fonds ou frauder le fisc (si cela était avéré) n’est pas du même ressort que de braquer puis d’attaquer la police avec des armes de guerre. Cette nuance capitale vous a apparemment échappé. Laissez donc toutes ces salades de France d’en haut et de France d’en bas, explication en apparence commode et fourre-tout qui en fait n’explique rien du tout. Il me semble que le quartier de Grenoble en question avait été autrefois un modèle de mixité sociale, mais que les classes moyennes l’ont déserté en raison de la crise. L’explication est donc bien plus large et plus complexe que vous ne le prétendez.
Pour les manouches, l’enquête permettra d’en savoir davantage mais d’ores et déjà il semble que la personne abattue fonçait délibérément sur l’un des gendarmes. Celui-ci a-t-il voulu protéger sa vie ? Je n’en sais rien pour l’instant et vous non plus. S’il y a eu une bavure, elle doit être sanctionnée. Mais nous sommes encore dans un Etat de droit que je sache. Et puis, si chaque communauté commence à faire des représailles dignes d’un commando de guerre, où va-t-on ?
@Michel Petrocchi
» Autant dire que j’ai tout vu de ce que certains peuvent faire à d’autres. L’homme est infâme
Pas tous, certains seulement… certains !
Ou alors vous aussi… puisque vous êtes un homme de 61 printemps.
J’imagine une France composée d’un tiers de la population en détention, un tiers dans la police, la gendarmerie, l’administration pénitentiaire et la justice.
Et moi dans l’autre tiers payant mes impôts pour nourrir des incapables.
Ben oui, si pour vider les prisons il faut les remplir. Il y a forcément incapacité à faire régner l’ordre et la justice.
Juste une question : dans quel tiers placeriez-vous les parents défaillants, les profs incompétents, les journalistes diffameurs, et le policiers ripoux ?
Ah oui, suis-je bête, obligatoirement dans le deuxième tiers. Sinon on ne pourrait pas vider les prisons.
Cordialement
Monsieur Bilger,
Si c’est la guerre, comment ne pas la mener ?
Il est nécessaire de défendre les valeurs républicaines et démocrates, mais toutes les valeurs et pour tous. Est-ce le cas ? À l’évidence non. Les injustices apparaissent chaque jour plus criantes. Tout se voit et se sait de nos jours. La vertu, c’est au sommet de l’État qu’elle doit d’abord se manifester dans les actes.
Si ceux d’en bas ne le constatent pas, on laisse libre cours à toutes les turpitudes et à la délinquance.
Où tout cela nous mènera-t-il ? Nul besoin d’être d’une nature pessimiste pour ne prévoir rien de bon.
JM
Travailleuse sociale à la retraite j’en ai assez de voir toujours opposer répression et prévention !
Trop de répression ne fait qu’augmenter la révolte ; et il y a longtemps que l’on sait que remplir les prisons n’importe comment ne les vide pas ; au contraire ! Il faut s’attaquer aux causes.
Pour autant seule la prévention et le social (surtout sans moyens) n’empêcheront pas la délinquance. Elle existe bien dans les beaux quartiers même si elle est en col blanc.
Il faut que prévention et répression avancent ensemble. Au début de la gestion de la gauche, celle-ci avait inventé un bel outil : les CCPD (Conseils Communaux de Prévention de la Délinquance) où tous les acteurs se réunissaient et réfléchissaient ensemble. Ce n’était pas parfait ; tout est toujours perfectible !
Mais la droite a préféré casser cet outil pour ne plus parler que sécurité avec les CLS (Conseil Local de Sécurité) et surtout réduire les crédits donnés aux associations au contact du public le plus marginalisé ! Et je ne parle pas de la police de proximité supprimée : quand on crée des « no man’sland », faut-il s’étonner alors que ceux-ci vivent en autarcie, cherchant les moyens où ils croient qu’ils sont ? Et par la même occasion créant des frontières à leur territoire ? Et comme la nature a horreur du vide un autre pouvoir se crée : celui du plus fort qui ici devient, parfois, celui du plus violent…
Non, ce n’est pas la guerre.
Non, nous ne devrions pas sur-réagir à ce point-là.
Certes, comme le rappelle un autre commentateur ancien policier de Grenoble, les horreurs que les hommes peuvent s’infliger les uns aux autres sont sans limites, et ces échauffourées, à Grenoble et ailleurs, sont terrifiantes, mais ce n’est pas nouveau, mais ce n’est pas une raison pour s’engager dans ce qui ressemble de plus en plus à une redoutable escalade.
Force doit rester à la loi.
Ce principe s’accommode mal des surenchères de ministres, des émotions médiatiques et autres appels à la répression.
Que la police fasse son travail, et elle le fait.
Que la justice fasse son travail, et elle le fait.
Et peut-être aussi ces insensés qui cassent tout et tirent sur la police seraient-ils moins incités à le faire si le recours à la force était moins systématiquement vanté tant sur la scène internationale qu’en politique, dans les affaires ou encore à la télévision, dans les jeux vidéo, au cinéma…
@Michel PETROCCHI : et en quoi voir « l’asticot d’un cadavre » permet de mieux mener une politique sociale ? Voir des personnes dormir dehors, devenir folles, uriner sur elles, et mourir de froid, ne suffit pas ?
Pendant qu’on paye un avion au président, qu’on donne 30 millions d’euros à une très vieille dame qui n’acquitte pas ses impôts normalement, qu’on accueille avec les honneurs des dictateurs, qu’on décore des proches de politique qui trichent contre la société, qu’on aide Dassault à vendre ses engins de guerre… une grande proportion des jeunes de ce pays sont au chômage, humiliés régulièrement dans la rue, gênés dans leur déplacement.
Le modèle américain cher à Sarkozy se met en place : inégalités accrues, riches très riches, collusions multiples entre sommet de l’État et sommet de la finance, justice à plusieurs vitesses, communautarisme encouragé dans ses aspects négatifs. Et bientôt des retraités de 80 ans obligés de retourner au travail.
Mais vous avez raison, l’urgence c’est de faire intervenir l’armée contre les pauvres.
http://www.youtube.com/watch?v=hf3HzTqDSqA&playnext_from=TL&videos=-8mao1cD7Aw&playnext=5
A refuser d’analyser avec lucidité les causes de la situation, en oubliant pour une fois la dichotomie des deux bien-pensance laxiste ou sécuritaire, la guerre ne peut que s’amplifier.
Voudrait-on que les situations n’enveniment que l’on ne s’y prendrait pas autrement en opposant sottement deux conceptions également porteuses d’échec. Ni le sécuritarisme, ni le laxisme préventif n’ont amélioré d’une once la situation. Bobos droit-de-l’hommistes de gauche et beaufs sécuritaires de droite s’opposent sur deux conceptions aussi vaines l’une que l’autre.
Nous sommes en présence de populations profondément déculturées. La revendication d’une meilleure intégration achoppe sur l’incapacité congénitale à appréhender un discours culturel minimal. Vous suggérez que c’est le refus de l’intégration qui serait à l’origine de la marginalisation plus que le défaut d’intégration venant des institutions. Vous touchez du doigt mais vous n’y êtes pas encore à mon avis. Car il ne s’agit pas de refus, mais d’incapacité, d’incompétence culturelle à s’intégrer. Populations misérables d’origine paysanne, incultes en leur propre pays d’origine, nos immigrés sont majoritairement composés de déficients culturels graves. Une bien-pensance de gauche a voulu leur faire croire que leurs misérables mauvaises habitudes qui consistaient à s’habiller de boubous au nord du 45ème parallèle constituaient un émerveillement culturel et un enrichissement fabuleux pour la société tout entière. Ainsi, ces populations ont non seulement importé en France leur misère culturelle réduite à quelques chiffons et une bouchée de manioc mais ils ont voulu transmettre à leurs enfants le culte de cette différence fondée sur du sable. Loin du village, ignorants de la France, ils n’ont guère transmis qu’un mauvais accent, des hypocrisies de pauvres. Aucune trace de l’éthique du griot, aucun atome de morale occidentale, rien, le désert. Voilà où nous en sommes, voilà ce qu’il ne faudrait pas dire. Il faudrait continuer, à gauche, de faire croire aux bienfaits du multiculturalisme en oubliant que pour qu’il y ait multiculturalisme, il faudrait déjà un début de culture. Il faudrait continuer, à droite, à rejeter les déterminations culturelles et à considérer que l’individu est seul maître de son destin, surtout lorsque ce destin le conduit devant les tribunaux.
Ni carotte, ni bâton, Molière.
Eh bien non, et pour faire court, il faut prendre en compte, enfin, le désert intellectuel et culturel d’une part grandissante de population et injecter à haute dose, et de force s’il vous plaît, du Molière. Il faut nettoyer les esprits des scories du sous-développement, y faire pénétrer le bon sens commun de ce pays en lieu et place des roublardises de crève-misère, il faut que la France se substitue au bidonville.
J’ai très jeune saisi la chance, l’opportunité, de voyager. J’ai été dans des quartiers « pourris » de Caracas, de Puerto la Cruz, dans des ghettos à Saint Vincent et Sainte Lucie, dans les quartiers pauvres de La Havane, etc.
Jamais je n’ai ressenti la moindre appréhension, car tout est question d’attitude.
Maintenant, ici chez moi en France, j’ai la crainte de croiser malencontreusement une bande de sauvages urbains, qui me planterait pour un regard ou une cigarette, ou pour rien, juste comme ça, pour « s’occuper ».
Mon cher pays, si beau et accueillant, me fait peur, c’est trop de violence à digérer, trop de crainte à circuler.
Dans tous ces quartiers déshérités de par le monde, la violence existe mais n’est jamais gratuite, et ce que j’en ai retenu, c’est que la pauvreté n’est pas le facteur déterminant de la barbarie que nous connaissons désormais ici en France.
Finalement, les 15 ans de prison octroyés aux individus de Villiers-le-Bel n’ont eu aucun effet dissuasif, les faits quotidiens le démontrent. Donc la prison n’est pas la solution, alors permettez-moi d’y aller de ma solution à l’emporte-pièce : nous avons des millions d’hectares de montagne à défricher, eh bien qu’on les envoie le faire pour éviter les incendies ravageurs. Et même pas besoin de centaines de gardiens, ceux qui seraient tentés par la belle ne survivraient pas longtemps.
De toutes façons, si nos politiciens s’entêtent dans leur lâcheté, les « Gaulois » se révolteront de la pire des manières, en s’armant. C’est ce que j’entends quotidiennement autour de moi, et pourtant je vis dans un lieu privilégié : la Côte d’Azur.
Heureusement qu’il n’y a pas demain des élections présidentielles ou autres, je vous laisse deviner le résultat. Ces sauvages incultes et décervelés vont nous ramener la droite extrême, c’est-à-dire le pire scénario pour ce fantastique pays dont je suis fier.
A bon entendeur…
Toutes ces petites frappes ayant la double nationalité : hop, retour à coups de pied dans le fondement à l’Oued d’origine…
Le vrai problème de Grenoble c’est « comment peut-on concevoir des habitations sociales sans la moindre recherche esthétique » ?
L’explication détaillée :
http://www.dailymotion.com/video/x1mra_c-arrive-pres-de-chez-vous-briques_fun
Que se passe-t-il à Grenoble comme ailleurs ???
Une guerre ethnique (sa mère) qui ne veut pas dire son nom existe depuis quelques années, soutenue par de bonnes âmes de gauche bobo-socialos prêtes à trouver toutes les excuses et les bonnes raisons à des ordures qui se comportent en conquérants…
Alors évidemment ces bonnes âmes vont encore parler de racisme, de fascisme et de relents de colonialisme…
C’est maintenant qu’il faut mettre le paquet pour endiguer ce fléau, quitte à réquisitionner l’armée, cette situation n’étant plus supportable…
L’Etat et les politiques ont démissionné depuis plus de trente ans alors qu’on savait qu’un jour ça allait péter dans les cités, on savait également que les armes circulaient librement dans toutes ces zones de non droit…….
J’espère qu’au moins il y aura moins de blabla et plus d’action…
Nous sommes beaucoup à penser de la sorte et le ferons savoir en 2012 ! Qu’on rende au moins aux honnêtes citoyens de ce pays le droit d’être maîtres chez eux !
@Aïssa
Rédigé par : Aïssa Lacheb-Boukachache | 18 juillet 2010 à 19:50
…………………………..
?????????????????????????????????????????
Je suis resté sur le c..!!!!
En somme c’est la faute à Courroye, Woerth etc, ce qui se passe à Grenoble, Saint-Aignan et d’autres à venir ?
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Ah oui quand même !
Continuez comme ça, l’angélisme vous sied à merveille
Merci de continuer à nous éclairer.
Bonjour M. Bilger, et bravo pour votre texte qui prouve qu’il n’y a pas que des niais décervelés par la bien-pensance seule autorisée par le dogme de la gauche bobo.
Si vous permettez je copie-colle un passage tellement VRAI :
…………………..
« D’autres sont probablement à l’unisson de ce jeune homme du quartier de La Villeneuve qui soutient que « si on les avait intégrés socialement, il n’y aurait jamais eu ces violences ». Je regrette que ce poncif qui fait peser la culpabilité sur ceux qui n’y sont pour rien continue d’être admis par certains, alors que le refus d’intégration sociale et d’adhésion républicaine est à la source même de ces mises à sac. C’est parce qu’une minorité aspire à se tenir en marge et à le démontrer sans cesse par des comportements de rupture, que le problème est quasiment insoluble. »
……………………….
Ils ne veulent PAS s’intégrer, point barre.
Mais bien sûr c’est très fasciste et raciste de dire ça.
Eh bien je le dis…
@ »moi » (enfin vous)
« Toutes ces petites frappes ayant la double nationalité : hop, retour à coups de pied dans le fondement à l’Oued d’origine… »
Hallucinant. Mon message de réponse à Michel PETROCCHI n’ayant pas encore été validé, je ne sais pas comment ce message a pu être accepté auparavant. S’y trouvent pèle-mêle :
– une aigreur sans doute due à une certaine débilité physique : « petites frappes » ? hé bien vivez avec eux et apprenez leur la vie.
– une assertion idiote qu’assène souvent l’extrême droite : ce n’est pas parce qu’un Français a un type ethnique extra-européen qu’il l’est ; d’autant que pour un certain nombre d’anciennes colonies il n’y a pas de double nationalité. Beaucoup sont donc uniquement français, que cela vous plaise ou non.
– le coup de pied au cul, vieux fantasme colonial, ne fonctionnera pas : si vous êtes vieux ou faible, jouez sur internet à des jeux de combat au lieu de rêver de fouetter l’esclave !
– l’Oued d’origine : bah oui de toute façon tous ces gens-là, on le sait bien, ils viennent d’un continent qui n’est « pas encore rentré dans l’histoire ». Ils n’ont pas de villes, juste des oueds. D’ailleurs tout y est encore mû par la force physique des ânes, des chevaux, et parfois des hommes.
J’ose espérer que les canicules à venir éclaircisse les rangs de ceux qui pensent ainsi. Ou qu’une évolution dans les médias permettra d’infléchir le discours ambiant dans un autre sens…
@Jean-Dominique Reffait
http://www.youtube.com/watch?v=lzlGMDYLJTY&playnext_from=TL&videos=egE5rpqPxOo&playnext=1
Vous parlerez de ce genre de choses quand vous connaîtrez le terrain, pas seulement les livres d’Alain Finkielkraut.
On a des trésors de culture et d’intelligence dans nos quartiers populaires, certains s’en rendent compte (Sciences Po, 25% de boursiers, meilleurs résultats à l’agrégation d’histoire), d’autres l’ignorent. Des personnes qui dès leur jeune âge parlent 2 ou 3 langues, connaissent plusieurs cultures, mais qu’on présume décérébrées. Affligeant.
« Populations misérables d’origine paysanne, incultes en leur propre pays d’origine, nos immigrés sont majoritairement composés de déficients culturels graves »
Non mais vraiment… vous n’auriez jamais dit cela face à moi ou mes amis. Mais se cacher derrière un nez violacé de beaujolais nouveau de piètre qualité, puis un écran, des ondes, un autre écran, rend bien courageux. Et bien idiot (au sens originel, et au sens péjoratif).
Quelle déchéance pour la France… Et je ne parle pas de la vôtre, raciste et engoncée dans ses prétentions ; je parle de celle de l’abbé Pierre, de celle d’Emmanuel Mounier dans Combat du 11 mai 1946 : « Si la France ne figure plus parmi ce qu’on appelle les Grands, il lui reste encore un moyen pour s’imposer à l’histoire : c’est d’être le dernier pays où l’homme exilé, désolé, désespéré rencontrera, sans qu’il ne soit posé de questions, une main qui se tende à lui, un foyer où refaire sa vie. »
Cette France n’est plus depuis que la droite gouverne. Pourtant, on ne peut guère qualifier Mounier de gauchiste dangereux et irréaliste.
M. Bilger, qu’en est-il de la légitime défense des biens? est-ce désuet? Je suis interloqué de voir les politiciens féliciter la Police de ne pas avoir répliqué durant ce genre d’émeutes (jusqu’au jour où…), pourtant si elle ripostait et était plus « offensive » face à ses agresseurs, on déplorerait moins de voitures brûlées.
« Force doit rester à la Loi », voilà ce que l’on m’a toujours appris, mais je pense que nos politiciens n’ont pas dû suivre ce cours pour apprendre à respecter ce principe et le faire respecter.
détourner des fonds ou frauder le fisc (si cela était avéré) n’est pas du même ressort que de braquer puis d’attaquer la police avec des armes de guerre.
Eh bien si, et tant pis si je passe pour la Bisounours de service. C’est exactement la même chose. Disons même que frauder le fisc ou détourner pour des centaines de millions d’Euros, quand on se rend compte des conséquences sociales de ces actes, quand on se rend compte des conséquences sociales des fraudes aux aides aux entreprises, quand on se rend compte des dégâts sociaux causés par les casinos type Partouche, quand on se rend compte qu’une des plus grandes banques de France ne s’est pas rendue compte qu’un de ses employés avait « joué » plusieurs dizaines de milliard d’Euros alors qu’elle fait de ses clients des interdits bancaires pour dix Euros de découvert, je suis désolée, mais la violence, et je dis bien la violence, pas l’injustice, pas l’absurdité, mais la violence, qui mène tous les jours des gens à la mort, à la rue, à la déchéance, de ces situations est au moins équivalente à celle d’un truand (que je n’excuse pas, loin de là) qui tire sur la police.
Je suis sidérée du nombre de petits Jésus qui sont encore prêts à prêcher la bonne parole.
« Seigneur, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. »
C’est de la faute à la Société, aux puissants, au béton, à la pauvreté, à l’exclusion. Quelques leçons de civisme, de la prévention, un peu de patience indulgente et tout sera réglé.
Les normes sont un vecteur d’intégration, quelle que soit la société concernée, qu’il s’agisse de la Société au sens commun du terme ou de la société délinquante.
Les gangs n’ont pas moins de normes que nous n’avons de Lois.
Ils ont leur territoire, leurs valeurs et règles, leurs tabous et les mêmes rapports dominants/ dominés.
Ils miment la société, ses hiérarchies et ses appétits, cultivent les mêmes goûts pour la puissance, l’argent, les voitures de luxe et les marques.
Ils ne manquent ni de repères ni de techniques d’intégration, ils ont simplement décidé qu’ils n’obéiraient pas aux normes sociales, et qu’ils ne s’intégreraient à rien d’autre qu’à leur clan.
À la rigueur la mafia chinoise fonctionne ainsi et ne gêne personne : tant qu’ils s’entretuent entre eux et ne laissent pas de sang…
L’ennui avec la délinquance de quartier, c’est qu’elle se croit autorisée à imposer SA loi quand on se risque simplement à lui rappeler LA Loi.
Poursuivez un délinquant, vous avez le quartier à vos trousses.
Tuez un homme armé jusqu’aux dents, on vous fera cracher les vôtres.
Râlez parce que deux individus engagent une interminable conversation en plein milieu de la route et on vous défonce votre capot.
Cela ne peut tout simplement pas durer sans exploser.
Les normes ont été établies par le plus grand nombre pour la quiétude du plus grand nombre.
Le plus grand nombre ne pourra pas accepter ad vitam æternam qu’un petit nombre s’autorise à la troubler en toute impunité.
On peut culpabiliser le peuple un temps.
C’est facile et cela ne mange pas de pain.
Mais comme je l’ai déjà dit, je suis convaincue que la culpabilité ne fonctionne qu’à l’égard des gens qu’on estime méritants.
Si le peuple s’estime floué, il n’y aura qu’un pas vers l’intolérance.
Bonjour,
Il n’y a aucun mystère. L’avenir est tout tracé : nous glissons vers une situation sud-africaine.
Des enclaves ethniques hors la loi genre banthoustans, des enclaves richissimes protégées par des forces privées et, entre les deux, les pauvres couillons comme moi.
Ce n’est pas l’avenir que je vous décris, c’est déjà le présent. Je peux vous donner les adresses de ces enclaves.
Mais l’avenir, c’est que ce présent s’étende.
Heureusement, nous connaissons le remède : nous réapproprier nos valeurs européennes. Athena, avec son casque et sa lance est la déesse de la raison et du courage.
Depuis quarante ans, des irresponsables nous racontent qu’il est interdit d’interdire, que la police c’est l’ennemi, que Mesrine est un héros, que la discipline c’est ringard, que le devoir c’est «fasciste», que parce que je le vaux bien …
Mais j’espère, et j’ai quelques raisons de croire, que tout cela n’a qu’un temps, qu’une fois le coup de folie passé, on redevienne plus raisonnable.
Evidemment il se trouve ici des gens pour dire « ceci n’est pas une pipe »…
Je leur souhaite d’être aux premières loges lorsque le réel leur reviendra en pleine tête. Lorsqu’ils seront sur le passage des gentils représentants des « trésors de culture » que nous vante l’étrangement nommé Irfan…
Vous avez raison, cette guerre n’est pas une guerre, ce remplacement de population qui est à l’oeuvre n’est qu’un beau rêve de paix et d’amour… Ces tirs sont des fleurs, et ces incendies des happenings.
Il faut décorer les braqueurs, cesser de poursuivre les délinquants, afin qu’ils ne risquent pas d’accidents de la circulation…
Si je n’avais pas trois jeunes enfants je serais tenté de rire…
La façon agressive et arrogante de vous regarder qu’ont nombre des jeunes Arabes – osons le mot – de ces quartiers vaut mille discours.
Mais il ne faut pas en France stigmatiser une « catégorie de la population », va nous dire l’édito du Monde de demain, écrit par des gens vivant dans les beaux quartiers et qui n’ont vu que de très loin ces bandes ou les gitans.
(PS : j’ai des amis arabes : Libanais, Egyptiens)
Laurent, vous défendez mal votre classe sociale et je vous en fais le reproche … Vous faites (encore une fois) celui qui ne me comprend pas et partant vous glosez pour affirmer n’importe quoi … J’ai l’habitude avec vous et je ne vous en veux pas mais je vous répondrai encore néanmoins …
Je m’inscris dans ce que j’ai écrit au-delà de la comparaison (comme vous l’écrivez) entre des fonds détournés ou fraudés au fisc au niveau de «la France d’en haut» et les hold-up et attaques contre la police au niveau de la «France d’en bas» … C’est pourtant clairement exprimé. D’ailleurs j’ajoute ici qu’un quidam quelconque de ces cités fraude lui aussi parfois le fisc ou la CAF ou autres de ces organismes … Vous voyez donc bien que ce n’est pas de cela dont je cause et la nuance en question, manifestement c’est encore une fois à vous qu’elle échappe … Pour faire bref (je ne vais pas recommencer mon texte): Pas de justice «en haut»; qu’on n’attende alors nul respect et de la justice et des forces de l’ordre «en bas» … Et ceci, quelles que soient les raisons délictuelles et/ou criminelles en cause. Même, il s’agit de cela dans le commentaire de PB que vous n’avez pas lu attentivement; d’où votre égarement ensuite à mon égard. Il y est question des révoltes qui ont suivi ces actes, criminels pour Grenoble puisqu’un vol avec arme, et délictuels pour Saint-Aignan puisqu’il y s’agit d’un délit de fuite, d’un refus d’obtempérer et peut-être également criminels (on ne sait à ce stade) si une tentative de meurtre sur gendarme par arme par destination (la voiture). Il y est question des révoltes qui suivirent ces interpellations mortelles. Et moi j’affirme que celles-ci ont pour cause le refus d’avoir «à traiter» de quelque manière légale que ce soit avec les autorités policière et judiciaire ni à leur rendre de compte aucun ainsi qu’à la société. Pourquoi? Parce que «en haut» il en va de même et personne ne l’ignore plus. C’est pourquoi je conclus à la responsabilité écrasante des magistrats qui ne sauraient prétendre à juger ceux-là de ces quartiers que lorsqu’on les aura toujours vus agir de même avec ces autres des beaux quartiers qui fraudent autrement et à leur manière mais qui n’en violent pas moins la même Loi (comprenez pourquoi j’écris ici Loi avec la majuscule …). L’explication est simple; n’allez pas chercher midi à quatorze heures toujours … Votre dernière phrase m’intéresse néanmoins car elle conforte à votre insu ce que je dis: «Et puis si chaque communauté commence à faire des représailles … etc.». Vous êtes farceur parfois, le savez-vous … C’est exactement ce que je dis: chacun agit comme il l’entend que lorsqu’il sait car il le voit que les institutions judiciaires n’ont plus de crédit! Et ce crédit, elles le perdent en piétinant l’égalité judiciaire républicaine comme on le voit souvent. Woerth-Bettencourt et cie écrivez-vous encore … Oui, tout à fait mon cher, oui! plutôt que de planquer des millions impunément en Suisse ou ailleurs et acheter des îles qui ne servent à rien ni à personne sinon aux pingouins et aux cormorans, quels apports et symbole formidables de cohésion sociale ce serait si cet argent dont il est manifeste que ces gens ne savent que faire, était répandu dans ces cités pour des emplois, des études, des bourses, des projets, des prêts à des taux raisonnables et tout ce que vous pourrez imaginer de positif … Plutôt que cela, on biaise, on soudoie, on corrompt certains magistrats, on méprise les autres, on leur enjoint de ne «s’occuper» que de la plèbe dans les cités voire «d’en remplir les prisons pour mieux les vider» comme l’écrit ici bizarrement un certain qui doit être non moins décérébré que quelques fous furieux dégénérés (ils existent; il ne faut pas le nier …) de ces quartiers et pour finir de cesser d’ennuyer ces «bonnes» gens et de s’occuper de ces «hautes» affaires qui ne les regarderaient pas … Avenue Liliane Bettencourt à Clichy/Bois, ce ne serait pas beau, ça?… Plutôt que boulevard Philippe Courroye à Neuilly/Seine …
Ceci est une chose qu’il conviendra de méditer autrement que vous le faites, mon cher … Ainsi que de ces discours qui (tel celui de Jean-Dominique par exemple …) ne suggèrent que des immigrés d’Afrique noire ou du Maghreb et leurs enfants dans ces cités auteurs de ces faits. Qu’on les arrête tous jusqu’au dernier et on y verra que des français blancs d’ici et bien d’ici depuis des siècles ont sont. Ainsi certes l’on peut mettre en avant l’intégration et son refus ou son impossibilité selon PB (le refus) et vous Jean-Dominique (l’impossibilité culturelle) mais cela ne saurait être les seules hypothèses pertinentes car alors où rangerez-vous parmi celles-ci ces français de souche faisant partie incontestablement de ces bandes et auteurs également de ces émeutes? Un des auteurs présumé de ceux qui ont tué récemment à Villiers-sur-Marne cette jeune policière municipale lors d’une tentative de hold-up à Paris et actuellement recherché par toutes les polices et gendarmerie est français de souche précisément et ce serait même lui qui tirait tel un fou parmi la foule à la mitraillette ce jour-là, dit-on … Je veux bien que vous Jean-Dominique ayez raison en certaines de ces choses mais vous les exposez de telle façon qu’on ne saurait les accepter ainsi. Vous ne nuancez pas; c’est terrible, ça … Au final, ce que vous écrivez ne veut plus rien dire sinon un charabia dont d’aucuns ne manqueront pas cependant, s’appuyant sur votre autorité d’historien, d’inclure dans leur rhétorique de stigmatisation et d’exclusion partiales et totales ainsi que définitives …
Aïssa.
En plus de cet excellent article qui pose bien le problème, je viens de lire les réponses d’Irfan, notamment aux propos de JD Reffait. Et les propos d’Irfan présentent eux aussi une partie du problème. Déjà un ton menaçant : « vous n’auriez jamais dit ça devant moi ou mes amis ». Besoin d’être accompagné pour discuter ? De plus, Irfan nous expose tous les arguments sociologiques connus et qui constituent le fond de commerce de la gauche française, avec soi-disant des outils qui auraient « fonctionné » si la droite n’avait pas tout cassé. J’ignore l’âge que vous avez Irfan, mais je vais vous rappeler que jusqu’à la fin des années 70, la vie était très supportable en France et que ces comportements de guérilla urbaine étaient inconnus. Tout s’est dégradé dans les années 80-90 avec le laxisme des années mitterrand, où l’immigration clandestine a explosé, où les délinquants étaient reconnus comme « victimes » de la société surtout s’ils étaient issus de l’immigration, et n’avaient donc que des droits et aucun devoir. Il y en a marre de ce discours misérabiliste ; il y en a marre de devoir se justifier d’être honnête et français de souche. Oui, Irfan, il y a des personnes issues de l’immigration brillantes et citoyens irréprochables. Mais il y a aussi toute une population issue de cette immigration qui refuse les lois de la République et ce, quoi que fasse ou fera la République pour eux. Plutôt que vous solidariser avec eux, exigez d’abord d’eux qu’ils se comportent comme vous vous comportez. Car, contrairement à ce qu’écrit Aïssa, ce n’est pas la France d’en bas qui ici se révolte, la France d’en bas est la première victime de ces scènes de guérilla urbaine.
Je ne sais pas comment on sortira de cette spirale de violence mais s’il n’y a pas un consensus national sur le sujet, c’est cuit. Il faudrait donc déjà que la justice cesse de jouer à l’assistante sociale ou en supplétif de la gauche française. Et il faudrait que cette gauche française fasse preuve d’un peu plus de lucidité sur le sujet et d’un peu moins de démagogie. On peut toujours raconter que la police de proximité et tutti quanti, ça marche. Je me rappelle surtout que M. Vaillant n’a rien fait pendant 5 ans (le grand méchant mou) et que la police regardait ailleurs pour ne pas constater les infractions et délits appelés pudiquement des « incivilités ». D’où un ministre de l’intérieur content de lui. Mais si tout allait si bien, comment se fait-il que le thème de l’insécurité ait fait chuter Jospin dès le premier tour en 2002 ? Un fantasme entretenu par la droite ? Ouvrez les yeux ! La France des « petites gens » – et ça n’a rien de péjoratif- est la seule à réellement souffrir de ces émeutes. Et elle n’est pas dupe des avantages que s’octroient les politiques, de gauche comme de droite, dès qu’ils sont au pouvoir; alors les sociologues de comptoir, évitez-nous vos excuses de quat’sous. Les « émeutes » de Grenoble ou de Saint-Aignan sont le fait de gangsters ou voyous qui doivent être sévèrement punis.
Vous exagérez, Monsieur l’Avocat général Bilger : il n’y a pas de guerre à Grenoble, ni à Saint-Aignan.
Il y a trouble, il y a désordre, il y a difficulté pour maintenir l’ordre, mais il n’y a pas guerre.
Evitez d’attiser le feu, d’exciter la droite.
Nous regrettons tous ce qui se passe à Grenoble et à Saint-Aignan.
Nous regrettons, en premier lieu, que dans chacune de ces deux communes, une personne humaine ait été tuée. Nous devons avoir une pensée pour les familles respectives de ces deux morts. Perdre une personne chère est la chose la plus dure à vivre.
Nous regrettons, en second lieu, que les forces de l’ordre, policiers et gendarmes, soient attaquées par des gens excités. La paix sociale est impossible sans policiers et gendarmes. Les policiers et les gendarmes sont rassurants dans ce monde où certaines personnes sont tentées de soumettre les autres à leur volonté dominatrice.
Il nous faut vraiment travailler main dans la main pour aboutir à une société de paix.
Les citoyens doivent s’appliquer à respecter l’ordre public.
Les policiers et les gendarmes – dont nul ne conteste la difficulté du travail – ne doivent pas avoir le pistolet facile.
Vous avez, Monsieur l’Avocat général Bilger, une réaction de Parisien, de bourgeois. Vous n’avez aucune notion pratique des difficultés de la vie urbaine.
Essayer de sortir un peu de votre culture de magistrat sanctionnateur. Vivez la vie réelle.
@ Irfan, et autres…
Vous êtes bien gentil, mais vous êtes un peu poète dans l’âme non? Ceci n’est pas une critique, mais j’ai un ami qui fait paraitre des livres de poésies et on y parle rarement de personnes agressées, violentées ou tuées. Pour le reste, je ne vois pas ce que Sarko vient faire dans vos explications; vous avez dû vous tromper de conversation. Le billet de P.Bilger est tout de même assez clair et net, il est question de violences à Grenoble, donc d’injures, de coups, d’incendies criminels, de blessures, de sang…OK !?!
Maintenant une chose étrange pour moi, sorte de coïncidence. Les deux derniers endroits où j’ai résidé, dans mes différentes fonctions de fonctionnaire, sont Saint-Aignan (Intendant du Collège) après Grenoble (fonctionnaire de police) puis de nouveau Grenoble (Chef de Service à l’Université Joseph-Fourier). Curieux pour moi de voir ces deux villes à l’affiche des faits divers violents aujourd’hui. Quoique pour Grenoble, rien ne m’y étonne, j’ai donné, et bien donné, je connais. Les enfants disparus, que l’on retrouve tués après avoir été violés par un frappadingue; c’est étrange, mais dans ces moments-là on ne rencontre pas de grands moralisateurs dans votre genre. Vous pourriez nous expliquer pourquoi ? Moi, ça m’a toujours intrigué. Autour de moi, des flics, des gendarmes, des pompiers, et plus loin la grande foule des charognards qui se délectent du sang d’autrui. Mais personne pour parler de belles choses sur une tribune… En changeant de corps de la F.P. cela m’a reposé des horreurs que j’ai pu voir, constater, toucher dans la police. Se voiler la face est presque une preuve de lâcheté que l’on déguise sous de pseudo sentiments humanistes. Je dis que l’homme est infâme, je le maintiens, et je sais que je suis un homme aussi, je m’en suis un petit peu aperçu. Est-ce une raison pour se croire tout permis envers les autres, pour faire du mal ou rendre les gens malheureux ? Pas que je sache, c’est pour cela que certains discours ne me font même pas rire, je plains seulement ceux dont la conscience ne va pas plus loin, alors qu’ils croient aborder les rives d’un monde où l’homme serait un être pur et merveilleux, et surtout n’ayant que de très bonnes pensées et d’affables sentiments.
Enfin, pour conclure, je ne suis pas un gros bras, j’en ai ch… toute ma vie depuis l’âge de 6 ans, de la part de gens qui mettaient la main à gauche (soi-disant).C’est dans leur bouche que j’ai entendu pour la première fois le mot « bicot ». Ce sont eux je voyais balancer une massette du haut de leur échafaudage lorsque le manoeuvre arabe n’amenait pas le seau de mortier assez vite… Alors les leçons, vous repasserez un brin et sans faux-plis (employez Fabulon, vous verrez, c’est fabuleux). Aujourd’hui, je suis apolitique, athée, et je respecte les idées de chacun. Mais chacun doit me respecter aussi. C’est la vie, c’est ainsi. Quoi que vous en pensiez, ce sont les actions qui font changer les mentalités, en y contribuant soi-même à son propre niveau. Quant aux discours grandiloquents, ils sont faits de cette matière que l’on trouve à la lettre M du dictionnaire et qui a fait la renommée du Général Cambronne. Quant aux asticots, si vous voulez à tout prix croire qu’ils ne vous becteront pas parce que vous êtes un esprit fin, un conseil, faites-vous incinérer. Cela vous évitera des illusions quant à votre personne.
Salutations à tous.
Michel PETROCCHI
Et moi je vous redis, mon cher Aïssa, que vous êtes en pleine gourance, et ne me renvoyez pas svp une vision de classe qui n’est pas la mienne. Comme l’a écrit Thierry Bruno, c’est la « France d’en bas » qui est la première à souffrir de cette situation. Mais, bon sang, vous croyez sérieusement que les mafieux de Grenoble ou le clan des manouches de Saint-Aignan se préoccupent de savoir si Eric Woerth ou Mme Bettencourt sont en règle avec le fisc ? Et que si on condamnait ceux-là ou d’autres comme vous le souhaitez, ils se tiendraient coi, le fusil d’assaut rangé dans son étui pour les premiers et la hache et la tronçonneuse dans les leurs pour les seconds ? Dans ces deux exemples, l’organisation clanique prime sur l’Etat de droit.
Je suis d’accord avec votre refus d’une explication binaire et stéréotypée, Jean-Dominique Reffait, mais non pas avec ce que vous dites du niveau « culturel » des immigrés. Dans notre histoire récente, certains, même analphabètes, se sont très bien intégrés (ou assimilés, car je sais que vous préférez cette solution-là), d’autres pas. Y a-t-il un rapport entre le bagage culturel de ceux-là et leur aptitude à l’assimilation ? Je ne le crois pas. Qu’ils souhaitent s’assimiler ou pas est une autre question (le boubou et les divers traits de particularismes que vous pouvez évoquer à titre d’exemple). Voyez la génération des parents de Rachida Dati ou de Fadela Amara : ils étaient le plus souvent analphabètes, mais cela n’a pas empêché leurs enfants de s’assimiler (ou plutôt de conclure l’intégration de la génération précédente par l’assimilation). Aïssa est aussi un très bon exemple et le fait qu’il ait connu la prison ne change rien à cela : il est français comme vous et moi, de manière intime, profonde. Je ne crois ni au déterminisme de la misère ni à celui de l’inculture. Ne peut-on d’ailleurs imaginer que la culture devienne dans certains cas un frein à l’intégration/assimilation ?
@ LABOCA
Je ne suis pas magistrat, la vie des banlieues je connais, marié en 1968 mon premier logement était dans une cité, j’ai toujours habité une cité, actuellement en retraite, je suis encore dans une cité dite sensible, non par nécessité mais par choix personnel avec mon épouse, pour être de plein-pied dans la vraie vie, là où des français vivent en se serrant la ceinture dès le 20 du mois.
Mes trois fils sont des fils de cité et ne braquent pas des banques et respectent le code de la route (même plus que moi).
J’ai géré pendant 7 ans 540 logements dans plusieurs cités. Je connais donc de l’intérieur le problème.
Et je suis d’accord avec l’analyse de Philippe Bilger quand il dit :
« Je regrette que ce poncif qui fait peser la culpabilité sur ceux qui n’y sont pour rien continue d’être admis par certains, alors que le refus d’intégration sociale et d’adhésion républicaine est à la source même de ces mises à sac. C’est parce qu’une minorité aspire à se tenir en marge et à le démontrer sans cesse par des comportements de rupture, que le problème est quasiment insoluble. «
Non, bien sûr ce n’est pas la guerre au sens étymologique du terme, mais quand une balle sortant d’une arme de guerre tue un être humain de la même nationalité, de manière délibérée pour des motifs autres que de la légitime défense, j’appelle cela une guerre fratricide.
Ce n’est pas la multiplication des policiers, des travailleurs sociaux, ni même la réforme des profs qui va y changer quelque chose. Tout cela sert à déresponsabiliser par l’assistanat.
Tant que les familles n’assumeront pas la responsabilité de l’éducation de leurs enfants, tant que la société ne leur demandera pas des comptes, nous n’inverserons pas le processus qui est en train de se mettre en place.
Cette mère (où est le père ?) qui pleure son fils de 27 ans qui avait braqué un casino et tiré sur des policiers pour protéger sa fuite, aurait dû être responsabilisée bien avant.
Je m’incline devant sa douleur, je déplore encore plus la mort de cet homme, mais je déplore également les résultats de l’éducation qu’elle lui a (ou pas) donnée.
Trop tard pour le faire revenir à la vie et corriger son éducation par la détention.
En choisissant sa manière de vivre, il savait aussi qu’il choisissait sa manière de mourir.
« Car tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée ».
Mais si ses coups de feu d’arme de guerre avaient atteint des policiers, ou des passants, la place de cette mère aurait été aux assises à ses côtés car sa responsabilité est engagée depuis qu’elle lui a donné la vie.
Cordialement
Pierre-Antoine
@Denis Monod-Broca
« ce n’est pas une raison pour s’engager dans ce qui ressemble de plus en plus à une redoutable escalade.
Force doit rester à la loi. »
Mais pour que la force reste à la loi, la loi doit user d’une force supérieure (pas forcément écrasante) à la force utilisée par les criminels. Sinon c’est la guerre des tranchées. Le satu quo des cités de « non droit et des économies souterraines », pendant que les autorités se contentent de dire « faites la loi chez vous, mais on ne veut pas de scandales à la une des médias ».
« Que la police fasse son travail, et elle le fait.
Que la justice fasse son travail, et elle le fait. »
Mais ça ne suffit pas, d’autres aussi doivent faire leur travail, les parents, les voisins, tous les professionnels qui sont au contact avec ces jeunes. Tandis que d’autres doivent arrêter de mal faire le leur, les intellectuels, surtout s’ils ont accès aux médias.
Ce n’est pas parce que l’on est labélisé philosophe, sociologue, ethnologue, criminologue, psychomachin, que l’on détient la vérité. L’humilité devrait être, non la norme, mais l’obligation de ces personnages.
Et je ne parle pas de ceux qui écrivent dans les journaux, font ou présentent les programmes de télé et de radio, dont on peut se demander s’ils ont un cerveau en état de marche.
Cordialement
Pierre-Antoine
Jean-Dominique, les manouches, ces gens du voyage gitans et autres, ces sédentaires aussi, de Saint-Aignan, sont-ils intégrés ou non? culturellement intégrés … Français, ils le sont depuis longtemps, très longtemps, c’est entendu mais intégrés?…
Laurent, ce clan des manouches (gens stupides et méchants, comme vous le laissez clairement entendre …) aurait pu massacrer les habitants de cette commune et en faire autant de ces quelques gendarmes de cette commune retranchés dans leurs locaux qui n’auraient pas impressionné cette troupe furieuse avec leur petit pistolets … Plutôt que cela, avec leurs haches, leurs tronçonneuses et leur barre de fer de quasi hommes préhistoriques selon vous, ils n’ont que (c’est mal, je reconnais …) tranché des arbres, retourné du mobilier urbain, brisé quelques vitrines et retourné et brûlé des voitures … Avouez que dans leur colère à refuser la mort d’un des leurs dans ces conditions, ils se sont retenus et montrés plutôt responsables. Des sauvages arriérés qui ne savent pas comparer, écrivez-vous?… Savez-vous seulement que beaucoup d’entre eux votent?…
Ainsi que celui qui raconte ici que dans les années 1960 et 1970 il pouvait vaquer en paix dans les villes et les quartiers, que ces bandes, ces actes, n’existaient pas … On croit rêver quand on lit des stupidités pareilles … Je l’aurais invité, moi à se rendre à ces époques dans certains quartiers de Nanterre, tiens le fameux bidonville de Nanterre, de Sarcelles … Certains quartiers ici aussi de Reims où les flics ne se pressaient pas trop d’aller ni d’intervenir pour cause qu’ils tenaient autant qu’aujourd’hui à leur intégrité physique … Dans un second registre autrement meurtrier, ce quidam commentateur avisé a bien en tête Fourniret de nos années 2000 et ne se souvient plus de Barbeault de ses années 1970 … Ah ces vieux qui perdent la mémoire et jurent qu’hier c’était toujours mieux, forcément mieux qu’aujourd’hui …
Pierre-Antoine, mon cher, vous êtes en train de déconnecter complet … Hier sous votre plume l’armée et Mourmelon (et Suippes et Sissonne aussi, pourquoi pas, tant que vous y êtes …) pourvoyeur de bandes armées dans les cités … Aujourd’hui, la mère élevant seule et comme elle peut ses enfants aux assises avec ceux-là s’ils commettent des crimes … Consultez, mon ami, consultez vite, c’est inquiétant …
Michel Petrocchi, on sent la sincérité dans vos propos et c’est respectable … Mais cela ne saurait suffire à vous donner raison en toutes ces choses. Quant à l’humain et ses pourritures, oui, Primo Levi l’a définitivement écrit … Si c’est un homme … Relisez, tout y est et même plus …
Aïssa.
On peut accuser la droite, la gauche…
L’oisiveté est mère de tous les vices, ne cherchez pas plus loin.
@Judith
Je suppose que je suis inclus dans les « petits Jésus » ? Je constate que vous parlez des « gangs » et pas des immigrés ou des jeunes de quartiers populaires en général, donc je ne vois pas en quoi ce que j’ai écrit s’oppose à ce que vous avez écrit. Je ne défends absolument pas ceux qui tirent sur les policiers. Par contre les feux de poubelle ou de voiture, désagréables, stupides et dangereux, les jets de pierres ou de bouteilles, les insultes, ne sont pas non plus des actes de guerre, ni le marqueur d’un affrontement ethnie contre ethnie. D’ailleurs le fait qu’aucun policier ne soit mort en 2005 ni à Grenoble lors de cette triste nuit pourrait pousser à plus de modération dans les propos, et de joie d’avoir évité le pire.
@Erig le Brun
Vous aussi je crois que vous confondez beaucoup de choses… Quand dans mon commentaire je réponds à un décérébré qui généralise sur les immigrés, les jeunes des quartiers populaires, etc., je ne prends pas la défense de la petite minorité qui vit de délinquance !
@thierry bruno
J’ai 22 ans, mais l’avantage peut-être d’être historien. J’espère que vous avez écouté l’émission que je conseille à M. Bilger dans mon premier billet. La criminalité des jeunes des quartiers populaires, sa surmédiatisation, et la peur partiellement irrationnelle qui s’ensuit avec une stigmatisation de l’immigration existe au moins depuis les années 1860. Enfin du temps où il s’agissait de Bretons, puis de Polonais, d’Espagnols et de Portugais, ils avaient quand même le bon goût d’arborer la même couleur de peau que les bonnes gens, quand ils se surinaient ou se tiraient dessus, avec les victimes collatérales d’usage.
Si selon vous « la vie était très supportable en France jusque dans les années 1970 », la douce musique de l’ORTF y est peut-être pour beaucoup. Sinon, la mère de mon amie qui a vécu dans un bidonville du Nord parisien de ses 4 à ses 17 ans serait peut-être apparue sur vos écrans ?
Et pourquoi l’espérance de vie et le niveau de santé a-t-il tant augmenté depuis les années 1970 ?
En espérant que la politique actuelle sur l’enseignement, la santé, les retraites, la répartition des gains nationaux ne finisse pas par inverser cette évolution…
Pour le « ton menaçant » que vous percevez, non. C’est juste, une fois de plus, qu’il ne faut pas stigmatiser l’ensemble des immigrés ou des jeunes des quartiers populaires pour une poignée d’abrutis qui font des « conneries ». Hier et aujourd’hui, en faisant du basket, des jeunes Tamouls du Sri Lanka, dont la communauté est nombreuse dans mon quartier, sont venus jouer avec moi. Hier le petit de 5 ans était très bavard, parlait très bien pour son âge ; l’enfant d’une dizaine d’années qui a joué avec moi aujourd’hui me vouvoyait (contrairement à la majorité des Blancs du même âge) et était très heureux que je lui apprenne les rudiments du shoot. En retour quand je lui ai demandé s’il savait parler tamoul, s’il pouvait m’apprendre des choses sur sa culture d’origine, il était surpris et content. Pourtant, les Tamouls ne cherchaient pas vraiment à s’intégrer dans mon quartier en général, venant là le temps de fuir la guerre civile. Il faut voir les adultes mâles boire dans des proportions inconsidérées à partir de 18h, avec parfois des débordements. Eh bien les plus jeunes, s’ils ont comme ceux-ci accès à une école agréable et pas trop éloignée de chez eux, à des activités en dehors de leur quartier immédiat, à des contacts avec des populations différentes (je suis dans un quartier très métissé), s’ouvrent et apprennent. Et à leur tour peuvent enrichir leurs camarades.
Enfin je voudrais rappeler à ceux qui voient une France en repli communautaire, en danger de guerre civile, etc., que nous sommes un des pays au monde avec le taux d’homicide le plus faible. Moins dangereux que la France, c’est : le Japon, la Norvège, l’Allemagne et quelques autres… Alors parler de « situation sud-africaine » ou de « ghettos » de type américain (on y arrivera sûrement en suivant cette politique de répression, stigmatisation et fichage, mais pour le moment non) c’est vraiment ne rien connaître de ces pays. Vous avez déjà étudié les townships, Franck Boizard ?
Le titre de « guerre » est largement exagéré.
Si on essayait simplement, enfin, le long terme, l’action sur les causes profondes ? C’est sûr que supprimer les RASED, diminuer les crédits de l’Éducation Nationale, favoriser les écoles privées confessionnelles (politique actuelle du gouvernement), et avoir des grands médias comme les nôtres ne me semble pas la meilleure solution.
ps : je suis également d’accord avec lambertine, on sous-estime trop les dégâts de la violence symbolique et morale, qui peut faire beaucoup plus de morts qu’un coup de feu ou un cocktail molotov. Certains l’ont compris, comme au procès de Tokyo. Mais mon commentaire est déjà bien trop long pour développer sur ce thème.
« Karim Boudouda, âgé de 27 ans et multirécidiviste du vol à main armée, a été tué après qu’il a fait feu à plusieurs reprises, avec un pistolet mitrailleur Uzi et une kalachnikov, sur les policiers qui le poursuivaient alors qu’il venait de « braquer » (avec un complice toujours recherché) le casino d’Uriage. »
Je crains qu’on ne s’attache de trop dans les commentaires que sur le très général.
Ce qui importe selon moi est de comprendre pourquoi Karim Boudouda est devenu un multirécidiviste.
Dès le début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy a instauré les peines plancher.
Mais quand Madame Alliot-Marie a été nommée garde des Sceaux, un des premiers dossiers qui a été médiatisé fut celui de l’exécution effective des peines – 82 000 peines prononcées non exécutées… Dossier visiblement négligé depuis des années et pas franchement prioritaire pour le président de la République.
Je ne parle pas des peines plancher, mais bien de l’exécution des premières, secondes, ou troisièmes peines prononcées à l’encontre des délinquants.
Où en sommes-nous ?
Quel est le résultat du gouvernement en la matière ?
« J’ai moi-même, et depuis longtemps, attiré l’attention sur le risque d’un hiatus dangereux, pour l’ordre public et la cohérence pénale, entre la police et son efficacité d’un côté et la justice et ses possibles faiblesses de l’autre, que celles-ci résultent d’une interprétation sulpicienne des dossiers et des responsabilités ou soient inspirées par une idéologie hostile à la philosophie pénale en vigueur. »
Je ne donne pas raison aux magistrats qui ont contesté le propos de Brice Hortefeux.
Mais tout de même.
Je pense que ce gouvernement enferme les magistrats dans des situations professionnelles totalement contradictoires, impossibles, intenables, absurdes pour qui a besoin pour l’exercice de son métier d’un minimum de sens et de cohérence.
Je crois que M. Hortefeux serait plus crédible s’il s’adressait en premier au GDS pour lui demander son bilan en ce qui concerne l’exécution effective des peines.
Sachant, et c’est tout le paradoxe et l’incohérence de ce gouvernement, que la loi pénitentiaire votée prévoit qu’une peine de prison ferme ne peut être prononcée qu’en tout dernier recours, avec tous les aménagements possibles et imaginables, qu’au final, avec cette loi, la peine effectuée ne ressemble en rien à la peine prononcée.
Je regrette, Philippe, que votre billet fasse l’impasse sur ces « détails » techniques et concrets.
Mais, vraiment, j’en ai plus qu’assez de ces ministres de l’Intérieur même pas au courant des textes que le GDS a proposés et que sa majorité a votés.
Aïssa,
Votre argumentaire ressemble à s’y méprendre à celui que pourrait tenir Besancenot ou quelques démagogues socialistes qui prônent la désobéissance civile. Reprenons les choses tranquillement. Dans un Etat de droit, le citoyen a des droits et des devoirs. Et ce quel que soit son rang, quelles que soient les fautes commises alentour. Monter en épingle les affaires Woerth, accuser le juge Courroye de complaisance parce qu’il ne se presse pas devant les micros pour dire « si, si, Woerth est coupable et je le prouverai », c’est politiquement très porteur encore une fois chez les démagogues et propagandistes mais ça ne justifie en rien les émeutes et n’a aucun rapport avec une quelconque révolte de la France « d’en bas » qui, je le répète, est la principale victime de cela. Le voleur de Grenoble et celui de Saint-Aignan sont des crapules notoires, qui s’ils n’avaient été abattus se moqueraient comme de leur première chemise des français d’en bas. Et dans une démocratie (le pire des régimes à l’exclusion de tous les autres) répéter sur l’air des lanternes au sujet des politiques « tous pourris », c’est ouvrir la porte non pas à plus de transparence et de vertu mais à des démagogues sans vergogne et à leur tyrannie.
De plus, il y a certes des délinquants parmi les français de souche, personne ne le conteste. Mais encore une fois, quel rapport ? On ne vous dit pas que seuls les immigrés sont des délinquants, on vous dit qu’il y a parmi cette « population » des gens qui quoi qu’on fasse refusent les lois de la République et sont prêts à tout parce que la France, ils s’en cognent. Après, comme tous les lâches, quand ils sont coincés, ils expliquent que ce n’est pas leur faute, que ce sont les policiers qui sont racistes, que ce sont les français qui sont racistes et toute la prose sociologique qu’ils vont récupérer dans la presse bien-pensante. Que certains préfèrent y croire, alors qu’ils assument et montent en première ligne face à ces barbares armés de fusils-mitrailleurs et kalachnikov (vous réalisez qu’ils sont équipés de matériel de guerre ?) ; personnellement, j’estime que dans un Etat de droit, le dernier mot doit rester à la loi et que les criminels doivent être combattus avec tous les moyens légaux dont disposent la force publique. Car si rien n’est fait, c’est votre France « d’en bas » qui paiera le plus lourd tribut. Je préfère que l’argent du contribuable soit consacré à permettre l’éducation de ceux qui veulent s’élever et respectent les lois de la République plutôt qu’à reconstruire le bien public saccagé par la racaille. Et si cette racaille n’est pas de nationalité française (ou double nationalité), on l’expulse.
Juste une réaction en rapport au post d’Aïssa.
Je ne partage pas, Aïssa, ce que vous écrivez dans ce post.
Où je vous rejoins: pour qui, à un titre ou à un autre, a affaire avec le tribunal de Nanterre, il me semble qu’il lui faudra faire preuve d’un talent d’imagination invraisemblable et d’auto persuasion incomparable pour considérer que ce tribunal s’occupe simplement de justice.
Les ressources du Parquet apparaissant, à mon avis, orientées et mobilisées pour toute autre destination.
Si j’avais affaire au tribunal de Nanterre, voilà ce qui, à tort ou à raison, fonderait ma méfiance et mon inquiétude. Le rien à fiche de qui ne peut se prévaloir d’un lien, de près ou de loin, avec les intérêts de l’exécutif.
Quand l’orage gronde on sort avec son parapluie. Espérons ne pas être bientôt amenés à sortir avec une arme !
Mais le risque est en vue ; il est encore temps de choisir « Molière ».
Aïssa, je ne voudrais pas qu’il y ait un gramme d’ambiguïté dans mes propos. Oui, je dis que les immigrés économiques (et eux seuls parmi les immigrés) sont incultes chez eux et doublement incultes chez nous. Que cette inculture est remplacée par tout le fatras des mauvaises habitudes du sous-développement et qu’à la Goutte d’Or, on transpose toute l’amoralité d’un bidonville de Dakar ou de Casa, sans Senghor ni Tahar Ben Jelloun. Je dis que la gauche a une grande responsabilité dans la prise en compte de cette différence qui se révèle être une nuisance. Quelques milliers d’arabes lettrés ont fait Al Andalous, plusieurs millions d’arabes immigrés économiques n’ont rien fait du tout. Et ce n’est pas leur rendre service que de leur laisser croire le contraire.
Vous avez raison de ne pas limiter cette acculturation aux seules personnes d’origine immigrée car le déclassement d’une partie de la population d’origine française aboutit exactement à la même situation dans les mêmes quartiers : illettrisme, inculture, amoralité, haine d’une société dont on ne comprend aucun des codes. Le mouvement est massif dans l’immigration économique, il s’amplifie ches les déclassés français par contamination.
Aucune ambiguïté : je ne suis le thuriféraire d’aucun déterminisme mais pour trouver des pistes de solution quand tout a échoué, il faut bien balancer des coups de pieds dans la termitière tant sur sa droite que sur sa gauche. Il faut bien dire une fois pour toute que le droit à la différence n’est que le faux nez de l’obligation de marginalité, que nous avons enfermé des populations entières dans leur propre misère importée. Il faut le dire pour en sortir. Pour que Molière remplace la matraque et les bons sentiments. Pour imposer, oui imposer, la structure d’une pensée raisonnable et sociale dans tous les esprits.
Qu’ont fait nos aieux sinon d’imposer, au travers de l’école républicaine, un modèle unique d’assimilation ? En tant que breton, je puis être nostalgique de la ruine de la langue bretonne, interdite ches les hussards de la République. Mais si je sais écrire aujourd’hui, ce que d’aucuns peuvent regretter, je le dois à l’école de la République qui a pris mes aïeux paysans analphabètes baragouinant un patois gallo ridiculisé par Bécassine pour en faire des citoyens conscients de la République.
C’est le nouvel enjeu de cette guerre – le mot est juste : refonder l’école de Jules Ferry, sans concession aucune, pour faire échec à la misère morale.
Irfan, je ne puis répondre à vos injures qui sont tant éloignées de la réalité qu’elles ne sont aucunement blessantes. C’est donc sans la moindre acrimonie que je vous dis que votre réaction violente illustre la grande difficulté du projet républicain moderne. Désolé, mais il faudra en passer par ce que je décris et vous ne sauverez pas une pseudo-culture qui ne conduit qu’aux minima sociaux ou à Fleury-Mérogis.
Evitez le beaujolais. Que du Margaux ou du Saint-Estèphe. Du coup, j’ai un nez de jeune fille, enfin presque. Sinon, c’est quand vous voulez sur le pré, mon fils me prêtera deux splendides épées en plastique.
Commentaires intéressants de Michel Petrocchi et de Pierre-Antoine, lequel pose la bonne question : où est le père ?
Vous n’avez pas répondu à mon objection, Jean-Dominique Reffait : pourquoi certains enfants d’immigrés analphabètes se sont-ils bien intégrés et d’autres pas ? La question du niveau culturel d’origine ne semble pas un critère d’explication déterminant.
Véronique, je crois que vous vous trompez : Karim Boudouda est un gangster comme il y en a toujours eu et la particularité d’un gangster est d’être multirécidiviste, peine plancher ou non. Non, ce qui est incompréhensible c’est que l’arrestation, voire la mort d’un gangster en pleine action, crée un besoin de résistance armée de la part de jeunes d’un quartier étrangers à l’action du gangster. D’où vient qu’ils ne sont pas en état de faire la différence entre des violences policières parfois insupportables et la course-poursuite après un ciminel armé ? Il y a là une forme de solidarité aveugle avec tout ce qui s’oppose frontalement à la société. Le jeune paralysé par les contrôles au faciès fait cause commune avec un criminel, nouvel image de Robin des Bois. Il est là le syndrome de guerre, dans cette absence complète de hiérarchie morale qui conduit à l’affrontement sans discernement.
Rien à ajouter au commentaire de JDR : tout est dit, avec mesure, avec humanité, avec talent, avec humour : le commentaire où l’homme de droite et l’homme de gauche se rejoignent dans l’analyse…(non, Laboca, pas nécessairement au centre, dans la bisounurserie)
Ah non ! Aïssa, je ne vous permets pas de déformer mes propos pour pallier votre manque d’argument. Je n’ai jamais écrit ni pensé que les gitans étaient des gens « méchants et stupides » ni des « sauvages arriérés » comme vous dites avec une légèreté insupportable. Le procédé est même mesquin, pour ne pas dire minable, et m’étonne de votre courage habituel. Ne me faites pas le coup opportun du raciste, pas à moi, mon cher, c’est confondant de sottise. J’ai écrit que, dans les deux cas abordés par Philippe Bilger, l’organisation clanique primait sur l’Etat de droit. J’ai dénoncé de la même manière les déprédations commises par les agriculteurs bretons ou autres vandales sans considération ethnique, politique ou sociale. Alors je vous prie de ne pas continuer dans cette voie sans issue.
Je ne veux pas monopoliser le canal mais tant d’aspects sont contenus dans le billet de Philippe avec des résonnances multiples, et pas toutes buvables, dans les commentaires, que cela invite à segmenter le propos.
Laurent Dingli, je répète que je ne suis porteur d’aucun déterminisme ethnique ou social, que je crois à l’unicité de l’homme. Un analphabète ne pourra pas s’intégrer dans la société s’il continue à croire que cet analphabétisme et tout ce qui va avec constitue un enrichissement culturel. Vous citez Rachida Dati, j’ai en tête des exemples bien plus brillants et moins futiles : des parents qui ont bien compris qu’en quittant la misère de chez eux, ils devaient aussi quitter la misère intellectuelle d’origine, que fuir le manque d’argent c’est aussi fuir le manque d’intelligence et de raison. Ils ont conduit leurs enfants à devenir des français pleins et entiers, à faire souche en ce pays jusqu’à en devenir ministre. Il faut nuancer le propos : pour une Rachida Dati, combien de frères en prison ? C’est difficile. J’ai pour voisin un couple d’algériens venus du bled. Les trois fils sont ingénieurs et ce sont eux désormais qui tirent leurs parents vers le haut. La mère apprend à lire et écrire le français sur la prière de son fils aîné. C’est ma République.
Ce que certains ont la clairvoyance d’exiger pour leurs enfants, je veux que la République l’impose aux autres par l’école redevenue républicaine, une et indivisible..
Quelqu’un a une idée pour faire diminuer le chômage et la glande dans les cités ?
Parce que tous ces beaux discours permettent de prendre des postures, on les tient depuis 40 ans.
Mais je ne vois pas l’ombre d’une solution dans les commentaires.
En faire des zones franches pour que des petites boîtes s’y installent en nombre, organiser la mixité en mélangeant les élèves avec ceux d’autres lycées publics, tout raser…
Quelques idées concrètes, je sais pas…
@Aïssa,
Et non je ne déconnecte pas, je fais un simple constat pour le retour à la vie civile dans leur cité d’origine des jeunes démobilisés.
Pour en avoir formé des dizaines je parle par expérience. Quand on les démobilisait on leur enlevait leur uniforme, mais pas leur « savoir-faire » consolidé par une expérience opérationnelle.
Je me rappelle particulièrement d’un jeune qui avait utilisé nos méthodes pour braquer des bijouteries. Son mode opératoire était un modèle du genre. Reconnaissance, renseignements, itinéraires, choix des moyens, horaire… Aucune trace, aucun indice, souple et silencieux.
Les policiers qui sont venus nous interroger pour comparer son emploi du temps chez nous avec ceux des braquages, nous ont félicité pour l’instruction dispensée. Il avait été dénoncé par un complice qu’il avait eu la faiblesse de prendre lors de sa dernière affaire et qui avait laissé des indices… lui !
Pour la responsabilité parentale, je suis obligé de dire, encore par connaissance et expérience, que la culture d’origine de certains parents consiste à laisser libre de toute entrave les fils (mais pas les filles). Ces fils ont tous les droits, ce qui développe leur arrogance et leur mépris de l’autre, surtout quand il n’est pas de la même culture.
Sans tomber dans le « tout se joue avant cinq ans », cher à certains courants pédopsychomachin, force est de reconnaître que l’éducation joue un rôle prépondérant dans le développement de la personnalité et tout aussi prépondérant dans la relation à l’autre.
Cette manière d’éducation se retrouve aussi chez nous, mais par jm’enfoutisme et laisser-faire.
L’exemple n’est pas la meilleure manière d’éduquer, c’est la seule.
Quand je recevais des jeunes recrues, au bout de quelques heures d’encadrement, je pouvais presque dire à chacun quel type d’éducation il avait reçu et s’il étaient fils unique ou de famille nombreuse.
Et en regardant leur manière de ranger leur armoire, quel type de mère ils avaient.
Rassurez-vous, il m’arrivait souvent de comprendre pour excuser bien avant de juger pour sanctionner.
Je rajoute qu’avant de tendre la main à celui qui est tombé, il convient de savoir s’il a envie de se relever. Et le meilleur moyen de lui donner envie c’est de se tenir debout à ses côtés.
Je partage en ce sens l’exemple cité par JDR, de ces parents qui veulent aussi quitter leur misère culturelle et apprennent à lire.
Cordialement
Pierre-Antoine
@ Irfan
Oui, vous faites partie des « petits Jésus » que j’ai pu lire.
Notez que ce n’est pas insulte.
La morale est simplement absurde, appliquée à un modeste mortel.
Pour le reste, je ne suis pas d’accord avec vous.
La délinquance de quartier procède de l’exacte même logique que la délinquance des gangs. Seul le degré de gravité diffère.
Quand je me suis fait fracasser mon capot, ce qui m’a choquée ce n’est pas tant la violence ou l’illégitimité de la réaction (plaie d’argent n’est pas mortelle), mais l’appropriation, par ces messieurs, du domaine public et sa réaffectation selon leur volonté.
La route n’était plus une route parce qu’ils avaient décidé d’y converser.
Jamais ils ne se seraient permis de réagir ainsi hors de leur quartier.
Il en va de même avec les feux de poubelle, les incendies de voiture, les tags des halls d’immeubles et les casses dont sont victimes les commerçants de proximité.
C’est leur quartier, ils en disposent comme bon leur semble et non comme la Loi l’exige.
Bien sûr, on peut trouver toutes sortes de justifications (besoin d’extérioriser, de se rebeller, d’exprimer « la haine », leur frustration, leur ennui, etc.)
Bien sûr, on peut aussi prétendre qu’il n’y a pas assez de prévention, insuffisamment d’éducation ou encore de loisirs.
Là où la théorie du « manque de repères » trouve sa limite, c’est que les règles, ils les respectent chez eux chaque fois que le sens de la vraie propriété est impliqué.
Que je sache, ils n’urinent pas sur le canapé familial, ni ne taguent les murs de la cuisine.
Les médias – autres petits Jésus consentants – sont le relais dangereux de ce discours moraliste et culpabilisateur qui veut que les actes de délinquance ne soient que l’expression d’un malaise.
Ils ne sont pas l’expression d’un malaise.
Ils révèlent une opposition explicite à la Loi, aux normes établies par la Société, à l’intégration.
La police surveille, la justice sanctionne.
(J’espère d’ailleurs également qu’ils sauront accorder leurs violons).
C’est cela la norme, c’est cela l’intégration.
Un sujet evidemment passionnant et suivis de commentaires qui, pour la plupart, ne le sont pas moins.
Toutefois, ce type de violences urbaines est-il l’apanage de la France ? Qu’en est-il des autres pays europeens ? Le taux de criminalite (toujours trop eleve) est-il pire qu’ailleurs en Europe ? Se heurtent-ils aux memes difficultes d’integration de populations immigrees ? Certains pays n’ont-ils pas fait le choix judicieux de favoriser « l’integration » plutot que « l’assimilation » (un terme affreux et qui me donne envie de fuir).
Tous les specialistes de « la violence urbaine » seraient bien avises d’etudier ce qui se fait hors de l’Hexagone et de tenter de s’en inspirer pour l’adapter aux realites de la France… s’il existe une reelle volonte politique d’amelioration du sort de nos concitoyens vivant dans ces zones de non-droit.
Derniere question : les medias ne font-ils pas leurs « choux gras » d’une realite deja bien sordide et qui n’a pas besoin d’etre amplifiee ?
Eh bien là, nous sommes en plein accord, Jean-Dominique Reffait. Je comprends votre point de vue et le partage sans réserve.
Il y a fort à parier que les jeux sont déjà faits.
Nul doute que cette situation va faire le nid de l’extrême droite aux dépens d’une UMP affligeante de médiocrité.
Par voie de conséquence cela va favoriser le PS qui sera sauf surprise au second tour en 2012 en face du FN, et ce même PS donc qui à coup de chantage à l’anti fascisme va braquer les voix des naïfs… D’où le relatif silence de ce PS justement qui attend tranquillement que le fruit tombe mûr.
Plus qu’un problème ethnique (même si cela fait partie de l’équation, nul ne peut totalement le nier) je pense qu’il y a des comportements claniques qui se sont maintenus ou remis en place, des traditions plus ou moins récentes qui se sont instaurées de facto et qui ont ostracisé certains pans entiers de populations qui sont désormais sous la coupe de caïds vivant du crime. Les causes sont nombreuses mais comme je l’avais déjà dit dans un autre commentaire : ma tante gardienne d’immeuble HLM a vu le changement se faire dans des cités calmes de province… avec les retours de prison des trafiquants après des peines de plus en plus légères… et qui ainsi confortaient l’idée que le crime paie. Les plus jeunes alors ont fini par les prendre comme exemple… et ainsi un peu plus à chaque « quasi génération ». S’y sont ajoutées des situations économiques peu favorables mais quand on regarde de près ce que les trafics rapportent, pourquoi faire des études… le crime paie c’est un fait.
Certaines de ces factions ayant fait jadis l’objet de perécution (cf le film sur la déportation des gitans) le prétexte est alors de justifier a posteriori la non intégration. C’est se moquer du monde mais la masse semble stupide (pour le moment… pour le moment…)
Si j’interroge mes amis étrangers, tous me font part de leur interrogation vis-à-vis de la légèreté des peines et de la faiblesse de la justice, police et classe politique (parmi ces amis et collègues notez qu’il y a des maghrébins diplômés issus directement des pays du Sud et qui n’ont rien à voir avec ces quartiers, ceux-ci ne se reconnaissent absolument pas dans ces populations et choisissent d’habiter dans les ghettos « protégés de facto » comme certains arrondissements de Paris)
Un élément de comparaison intéressant à prendre en compte chez nos voisins belges : les Flamands ne veulent justement plus des Wallons qui présentent les mêmes problèmes que notre pays (immigration et seconde génération dont une part conséquente ne veut pas s’intégrer, criminalité importante, etc. etc.). Cet aspect est clairement énoncé en Belgique côté flamand mais la presse française ne semble pas en parler, curieusement… On ne parle que d’économie c’est tout, c’est une part de l’équation mais pas la totalité.
Il y a un problème général en Occident mais le fait est que nous avons ici en France une situation très pré insurrectionnelle multiple avec d’une part des nids de criminalité voire de sédition de plus en plus victorieux et d’autre part des classes moyennes qui n’en peuvent plus d’être pressées par l’Etat, les employeurs et les criminels… Au milieu de ceci l’Etat ne fera pas long feu et il y aura aspiration à trouver un nouvel ordre… Les nantis eux auront bougé d’ici là ou se seront mis à l’abri dans des ghettos dorés…
Et c’est là que le risque de fin de la démocratie apparaît… Ainsi les pro démocratie et anti fascistes auront provoqué eux-mêmes l’apparition de ce qu’ils redoutaient tant… Je ne pleurerai pas sur leur sort mais sur le mien.
L’histoire recommence toujours sans qu’il soit possible de tirer totalement la leçon des choses.
Rédigé par Monsieur Jean-Dominique Reffait le 20 juillet 2010 à 11:18
« …la course-poursuite après un ciminel armé ? »
Detenir une arme pour atteindre les cimes lors d’une course en montagne ?
Aurais-je dû faire part aux autorités de la trouble interprétation des faits qui m’a interrogé, étaient-ils bien ou mal interprétés ces faits recueillis depuis ma part, avec leur manifestation comme ils furent perçus, advenus pour moi seulement, s’agissant du Grenoble dont on s’agite sur la blogo ?
L’autoroute venant du sud était bondée…, stupide et retardataire même elle se prouvait ainsi, et il faisait trop chaud.
Passer par Genève, voir ma fille au bord du Léman, dormir à Villard, pousser jusqu’à Heuilley ? Faisait vraiment chaud…
J’optais d’abord pour déambuler en Drôme provençale, puis monter sur le plateau, j’aime le plateau, et depuis le Vercors on peut aviser depuis là où presque tout est contenu, sauf la mer comme évidence, et ceci tant que le monde n’est pas occupé.
Vassieux, sur le plateau, fut détruit en terres occupées.
Si « Corses » du plateau il y a, ils ne rétribuent rien à une publicité comme je fais et c’est tant mieux.
Faut faire confiance à Perec !
Je n’avais aucune raison de passer par Vassieux.
Pourtant, la magie du Diois, Saint Nazaire du Désert et son unique mariage à lui tout dévolu, les 4×4 en panne d’avoir à s’y trouver, les autochtones compissant les odorants bas-côtés, de loin en proche, tout m’amenait là-haut.
Cela fut irrésistible quant je vis les premiers nuages fermes et opaques attendus depuis dix jours, remarquais un vent violent au pied de la falaise, comme ils se présentèrent sur l’aplomb du Rousset.
Just’avant la montée de Die, il y a Chamaloc, le dernier village avant les lacets, là où décidément je m’engage.
Pas croisé un véhicule depuis trente kilomètres sauf pour jouxter les caves.
Entre chiens et loups, la tempête peut-être à venir là-haut, le plein d’essence et les clefs de Villard, cela faisait tant mieux d’être là en si beaux paysages.
A Villard manger, y dormir peut-être …, j’savais pas encore.
A Chamaloc, y’a un type au milieu de la route…
Il a deux sacs plastique, il sort de l’encoignure d’une porte où il vient de frapper, il se met en travers de la route, il me gêne, il m’arrête.
Manifestement, c’est un civil.
Il est malingre en ombre chinoise mais nerveux dès qu’on peut le voir à la lumière.
Il est habillé incertain, de bric en haut, de broc en bas, il est jeune, et on voit bien qu’il a la vie.
On peut pas cocher de case, juste la case Afrique du nord, en sangs mêlés sinon en accents mêlés.
Vaguement dauphinois l’accent, cela rassure car ses yeux sont fous, et ses propos très très mêlés…Il souffre de quelques racines mais le sait bien, et rapidement s’éloigne de quelques pistes d’histoires qui avec moi ne mènent nulle part.
Il est pas gêné, il est assez fin, il sait que de telles pistes ne mènent nulle part.
Il ne se départit pas de son culot, se contente de mentir au moyen d’affirmations soutenues, exactement comme je le ferais avec qui je ne peux pas m’entendre.
Il monte à la place du mort…,
il est vigoureux, cette place est encombrée avec bien vingt centimètre de l’échelle que je transporte, condamne l’appuie-tête, alors que tout à l’arrière de la voiture est envahi de déménagements divers.
Il lui faut se tenir de trois-quart dans les lacets du col, n’être adossé à rien, se tenir d’une fesse puis aux poignées et au tableau de bord…
Vingt kilomètres de cahots et d’épingles à cheveux, pour trois quart d’heures au moins.
On n’est pas sur l’autoroute, véhiculer ce type n’est pas autorisé, cela fait une bonne demi-heure qu’il n’y a personne, et lui il a l’air dans un sacré embarras même s’il évite de l’avouer…
C’est l’évidence de son embarras qui me fait lui dire de prendre place, cela surpasse l’inégalité de la situation qui me fait choisir le transporter: il est dans l’impossibilité de mettre sa ceinture.
Pour le reste, l’idée du stoppeur coupe-jarret, si elle m’effleure elle ne fait pas long feu, moins long feu en tout cas que celle du dérangement d’avoir à rajouter à mon temps assez serré, celui de la prise en charge, gîte & couvert éventuellement compris, d’un parfait inconnu…
Il me dit qu’il a su bien pire, je le crois et ne discute pas, lui demande de temps en temps si tout va bien.
Il me fait un numéro sur sa connaissance de la région.
Il confond un peu le nord et le sud, il ne se rappelle pas des altitudes, il tourne autour de Grenoble, il attend un virement….
La Caf, c’est pas autour du 15, mais il attend pour lundi 21h15, mardi à coup sûr…
Il ne paiera, pour le gîte de Vassieux qu’on lui a signalé, qu’après ce virement.
D’abord, dit-il, il était au nord de Grenoble, presqu’à 2000 mètres dans un refuge, puis il a bien fallu qu’il aille au Sud, rapport au fric, alors il a dû payer deux billets de trains, et comme c’était Vassieux sa destination, il s’est trouvé dans ma voiture, car Vassieux c’était juste trois kilomètres de détour pour moi dans la traversée d’un désert.
Ensuite, il ira au sud, vers La Mûre, dans deux ou trois jours en passant par Villard, quand il aura le virement.
Je sais pas de quoi il se justifie, avec ses histoires de virements, c’est sûrement qu’il a besoin de justifier quelque chose, quelque chose que j’ignore.
J’opte que faire du stop, c’est voyager à l’œil et devoir à quelqu’un.
Il est étrangement malhabile en cette convention, mais jure d’expérience…
Je ne lui ai rien demandé.
Grenoble, il ne veut pas en parler…
Manifestement il connaût, il me parle de comment il tourne autour.
Il me parle d’autour, avec plein d’erreurs, que je ne relève pas, j’ai eu trop chaud et je veux juste l’amener à Vassieux qu’il dit son point de chute, à condition que cela soit avant 22h15.
Nous y sommes 21h55.
Sur la route, nous avons croisé lièvres et renards.
Il m’a expliqué qu’écraser un lapin n’est rien car il n’est plus mangeable en cas d’écrasement.
Je lui ai expliqué que l’éradication des renards était beaucoup due à la rage, tandis que les grillages préservaient les poulaillers…, il n’en a rien cru, m’a soutenu que les renards était des voleurs de poules, qu’ils étaient de la pire espèce.
A Vassieux, où quelques lumières étaient allumées, je lui ai dit qu’on y était.
Au fait, n’est-ce pas moi qui lui avait parlé de Vassieux en premier ?
Il avait hésité puis dit:
« Oui, oui, à Vassieux »
Là, il me tendit une main extrêmement molle, qui me surprit avec sa mollesse.
Je roulais jusqu’à Villard pour dormir, il faisait enfin légèrement froid comme je voulais.
Je me demandais si je n’aurais pas dû l’accueillir à Villard, mais il m’avait dit ne pas devoir y être avant deux jours, alors que je n’y serais plus.
Il m’avait étonné quand il m’avait demandé à la fin par où je passais pour me rendre à Strasbourg, comme si cela était une opportunité pour lui…
Je ne le savais pas moi-même, mais une chose était sûre, je voulais parcourir des lieux chéris en toute indépendance: mes uniques vacances !
« Peut-être par Genève », cela a suffi…
A Villard, un rare endroit télévisuel pour moi, on parlait des événements de l’Arlequin.
Paraissait que le deuxième braqueur était toujours recherché !
Un si frêle personnage, ne lui devais-je pas de l’aide ?
Il devait être là, mais voulait sans pouvoir le penser complètement aller ailleurs, toujours, comme ce qu’il m’a dit j’ai compris.
@ Jean-Dominique
En fait je réagissais à cela (conclusion du billet) :
« Tout en soulignant les réussites policières, le ministre de l’Intérieur a suscité la polémique en considérant qu’elles auront peu d’effet si une chaîne pénale cohérente n’est pas organisée. Il ne faudrait pas faire succéder à l’efficacité initiale une mansuétude, voire un laxisme judiciaires. L’Union syndicale des magistrats s’est élevée contre ces propos qui me semblent pourtant de bon sens. »
Franchement, je ne vois pas du tout où est le bon sens, la cohérence tout court, de Brice Hortefeux quand il déclare
« La chaîne de sécurité s’interrompt brusquement après l’interpellation (par les forces de l’ordre) ».
Alors qu’aujourd’hui personne ne sait ce qu’il en est des 82 000 peines non exécutées en juillet 2009, et que la loi pénitentiaire votée à l’automne 2009 prévoit de développer au maximum les alternatives à la détention.
Concernant les auteurs des violences de Grenoble, vous parlez de repères explosés. Je pense que le sentiment d’impunité qui semble les caractériser trouve aussi son origine dans la propension de l’Etat à ne pas vouloir réellement punir et à mettre sens dessus dessous la signification d’un mot simple comme celui de prison.
Voter une loi qui permet de prononcer des peines qui ne seront pas réellement des peines, tout en sachant qu’elles ne seront pas exécutées ou alors totalement dénaturées, et en même temps reprocher aux magistrats de mettre les délinquants en liberté est vraiment à se cogner la tête contre les murs.
Laurent, où avez-vous lu sous ma plume que je vous ai fait «le coup du raciste», comme vous me le reprochez? Allons! cessez d’être enfantin ou alors citez la phrase où je vous traiterais de raciste … Par contre, oui, vous avez clairement laissé entendre que ces casseurs, particulièrement ceux de Saint-Aignan, sont stupides, bêtes et méchants, à la limite d’êtres préhistoriques … Vous leur avez dénié jusqu’à la faculté de réfléchir et penser à ces choses politiques et autres Bettencourt-Woerth et cie …
Je ne vous en veux pas; il y en a même un ici qui m’a trouvé des «ressemblances» avec Besancenot … (je suis obligé de sourire à cet endroit, excusez-moi …) …
Mais ceci n’a aucune importance sauf que vous devriez assumer vos écrits ou alors réfléchir avant d’avancer des idées pareilles … Je vais vous dire: les gitans, les manouches, basta le cliché facile et sordide à leur sujet! Ca suffit l’ostracisme à leur égard sous le prétexte débile qu’ils ont choisi de vivre nomades comme ils vivent! S’il est bien des français de qui la République exige sans cesse tous les devoirs et même plus sans leur concéder en retour tous leurs droits, c’est bien eux et vous vous êtes inscrits dans cette rhétorique injuste quand vous vous êtes exprimé de cette façon à leur sujet …
Irfan, vos propos sont pleins de bon sens et appréciables et je ne pense pas qu’ils soient si éloignés que cela de ceux de Jean-Dominique … Mais changez votre opinion quant à Jean-Dominique Reffait; il n’est pas celui que ses écrits (souvent les premiers d’ailleurs; ensuite il développe et c’est davantage lisible et explicite mais il faut l’y pousser parfois …) pourraient vous laisser croire … De même que Laurent Dingli n’est pas le raciste qu’il voudrait me faire dire à son sujet … Ces sujets sont passionnels et on peut concevoir que même des personnes très cultivées et intelligentes se laissent à s’emporter.
Pierre-Antoine, oui, vous citez un exemple mais cela est-il probant? Non. Vous ne pouvez pas faire de quelques exceptions une généralité, surtout en ces sujets délicats et redoutables … A vous suivre en cette rhétorique dangereuse, il n’y aurait pas loin à dire que c’est Mourmelon qui a initié Mersine puisqu’on connaît son parcours militaire, notamment durant la guerre d’Algérie … Soyez prudent, mon ami, soyez prudent … Les mères de ces jeunes voyous aux assises avec leurs enfants devenus criminels, avez-vous proposé. Je vous suis: les chefs d’état-majors de nos armées également puisque vous ne dites pas autre chose en vérité de cette affirmation à cette proposition … Et puisque le chef des armées est le président de la République, Sarkozy dans le box avec eux à chaque fois … Vous voyez où ça mène, votre rhétorique …
Aïssa.
Je vous en supplie, Monsieur Bilger, ne vous laissez pas aller, comme d’autres, à parler de « bêtise » ou « d’aveuglement » pour qualifier ces actes dont vous dénoncez par ailleurs, ici même, toute la gravité.
Ce mot insupportable de « bêtises » est employé jusqu’à la nausée par la classe médiatique, politique et « intellectuelle » pour minimiser ce genre de méfaits, et suggérer que ces voyous ne sont pas plus malfaisants qu’un garnement des années 50 tirant la queue du chat.
Il ne s’agit pas de bêtises, ni de bêtise. C’est parfaitement pensé et tout à fait intelligent, au contraire. C’est une stratégie de guerre, comme vous l’avez bien dit ; et plus précisément, de guerre civile, de guerre sainte musulmane (*) pour la conquête du territoire et du pouvoir.
C’est le djihad.
Et, pour l’instant, ça marche.
Qualifier ces actes de « bêtises » et leurs auteurs de « bêtes », c’est donc se faire leur complice involontaire en masquant leur pouvoir de nuisance, leur véritable objectif, et en détournant l’attention de la redoutable efficacité de leur stratégie.
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(*) De l’aveu même du Monde, peu suspect « d’islamophobie », les émeutes ont commencé après la fin de la prière collective en plein air, dite par un imam à la mémoire du malfaiteur abattu. Un imam « modéré », sans aucun doute, qui a su trouver les mots qui apaisent et qui pacifient…
Après tout, délirez à votre aise, Aïssa. C’est aussi cela qui nous divertit depuis quelques années. Si l’acuité d’esprit n’a jamais été l’une de vos qualités premières, il en va autrement de l’extravagance, et je ne vous découvre certes pas aujourd’hui. J’aurais d’ailleurs bien mauvaise grâce d’applaudir vos bouffonneries lorsqu’elles touchent les autres et de m’en offusquer quand elles me concernent. Je prendrai donc en exemple la patience évangélique de Philippe Bilger (sur lequel vous avez souvent écrit tout et n’importe quoi) et me drape illico de la bure du sage. Ah mais !
Mais que faisait cette voiture de police là ?
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/07/21/01016-20100721ARTFIG00254-course-poursuite-un-motard-et-deux-gendarmes-blesses.php
Si on ne peut plus se promener à moto cheveux au vent en cette période de canicule où va la France terre de liberté ?
Et puis le propriétaire de la moto n’avait qu’à laisser le casque dessus le guidon, comme ça ce jeune homme aurait eu une protection.
Voilà deux personnes à mettre en examen :
-Le chauffeur de la voiture de police, il n’avait qu’à se garer sur une place de parking matérialisée au fin fond d’un parking administratif.
-le propriétaire de cette moto pour ne pas avoir laissé son casque accessible.
Voilà deux belles « mise en danger de la vie d’autrui » qui justifieraient pour une seule d’entre elles la reprise de la guerre des cités !
Ah non mais… si chacun fait ce qu’il veut dans cette belle France terre de liberté, où va-t-on ma pôv dame Michu.
A moins qu’il y ait une autre hypothèse.
Comme les protagonistes se trouvaient là suite à un vol. Vous allez voir qu’on va mettre la responsabilité de ces accidents sur le dos des aiguilleurs du ciel en grève.
Là je m’insurge, je prends leur défense.
Normal qu’ils revendiquent, ils sont honteusement exploités et sous payés.
Imagineriez-vous commencer à travailler à 2 667 € bruts, primes incluses, pour ne toucher qu’une faible augmentation de +146% (6 552 €) au bout de 10 ans et ne terminer qu’à 7 476 € soit un tout petit +180% depuis le début de votre carrière ?
Et je ne parle même pas de la cadence infernale de travail qui leur est imposée, 155j/an ça frise l’esclavage moderne.
Moi aussi je ferai grève pour défendre la qualité de mon service au public.
Cordialement
Pierre-Antoine
Bien vu, mon cher Pierre-Antoine.
Ah, un tir de barrage sur ma droite … Laurent Dingli à sa tour monte se cacher et pilonne au 75 … Ripostons fermement, du 280 … Mon cher, je doute fort que ce cher Philippe Bilger (moi j’écris PB) vous ait mandaté pour faire son avocat et qui plus est un piètre baveux … Sachez également et définitivement qu’il n’est nulle patience de sa part à mon égard, comme vous l’écrivez encore une fois avec une prétention et un ridicule qui vous tueront prenez garde, mais une invitation formelle et constante à m’exprimer autant que je le souhaite en ce lieu … Quant à mes bouffonneries, grand Dieu! Je ne suis pas le seul à ne pas oser soutenir leur comparaison avec les vôtres … Non mais! vous vous prenez pour qui?! Vous imaginez une seule seconde que vous m’impressionnez avec votre savoir et vos leçons à quelques sous … Amusez-vous donc plutôt à effrayer et intimider les pusillanimes et incertains hésitants de cet endroit avec vos idées et votre prose prétentieuse de «moi je sais tout»; moi, c’est autre chose, une autre paire de manche, mon ami, je vous écraserai chaque fois que vous ne serez pas sage et délirerez … parce que vous le valez bien, n’est-ce pas … Votre bure de sage? Excellent! Jetez donc l’autre que vous possédez également et dont vous vous parez quelquefois pour éblouir vainement les sots et les niais, ce cadeau empoisonné que vous répandez ici certaines fois, Nessus vous savez, cette tunique vicieuse qui vous rend gauche et suspect … et qui vous mènera à votre perte ainsi que dans la légende, petit Hercule … Ah, je suis vache, là! Non mais moi aussi!…
Aïssa.
Jean-Dominique, votre théorie quant à cette nouvelle immigration de la misère et sans culture est intéressante mais elle pose des questions … J’ai songé en vous lisant à cette importation jadis de ces Africains par les négriers blancs, destinés à peupler en esclaves les colonies d’Amérique. Avaient-ils (ces Africains) le désir de s’intégrer à cette nouvelle et subite société occidentale? Non, l’idée même ne leur en serait pas venue, vous en conviendrez … En avaient-ils de même la possibilité? Non, vous le savez; esclaves à la marge ils étaient, esclaves ainsi ils restaient … Quelle culture était la leur alors? Aucune apparemment sinon la culture vague de la jungle, des brousses, des pagnes, de la magie, de la superstition en animisme voire de certaines tribus cannibales, des colorations et des scarifications corporelles, des sacrifices rituels, etc. On ne pourra dire sans prendre de grands risques que ces déportés d’alors arrivaient aux Amériques avec un véritable bagage culturel tel que vous l’entendez et l’explicitez … Ajoutez à cela toutes les politiques séculaires (des siècles donc) absolument ségrégationnistes qui interdisaient rédhibitoirement toute velléité d’assimilation voire seulement d’intégration et nous aurons posé un certain contexte historique. Aujourd’hui et après toutes ces séries de malheurs, d’injustices, d’abomination, d’exclusion et de génocide de ces gens, nous pourrons dire que ces Noirs hier étant ce qu’ils étaient sont aujourd’hui intégrés voire assimilés à ces sociétés américaines. Ceci ne dit-il pas que pour ce qui nous concerne et que vous relevez (même s’il n’y est heureusement plus question de la déportation ni de l’esclavage), ce refus voire cette impossibilité d’intégration de leur part que vous affirmez être la raison de cet état de fait d’opposition voire de conflit permanent ne sont que des malentendus de notre part à tous puisque nous en serions aussi bien eux que nous qu’au début de notre vie commune? De plus, vous occultez le fait que quand bien même ils n’auraient pas de culture solide qui leur serait propre, il n’en reste pas moins, la colonisation par nous durant des siècles de leurs contrées ayant été, qu’ils possèdent a minima de notre culture, ne serait-ce que par la langue … Ce qui n’est pas rien puisque la langue est déjà le socle commun sur lequel toute société se construit et se maintient. Quand ils se révoltent, brisent tout à Grenoble ou à Clichy, tirent sur les policiers, vous avez remarqué que c’est en français qu’ils le font, non en un dialecte quelconque d’Afrique noire … Je reste dubitatif, vous voyez et l’impression qu’à votre démonstration il manque quelque chose qui pourtant est l’essentiel.
Aïssa.
Aïssa, cher Aïssa, vous ne pouvez mettre en doute l’estime que je vous porte : je m’autorise, au nom de cette estime, à vous dire que je trouve navrant et indigne de vous la sortie, autant inutilement méchante qu’injuste, que vous venez de commettre à l’égard de Laurent.
Il fait partie, au même titre que vous, que JDR et quelques autres, des commentateurs émérites de ce blog, aux opinions diverses et que j’apprécie de lire.
Voudriez-vous qu’à l’instar de « la mauvaise monnaie (qui) chasse la bonne », le mauvais commentaire chasse le bon ?…
Et puis, Aïssa, que diantre, un peu d’humour ! Même Madame Jacob sait en faire preuve quand il m’arrive de la tacler ! Je n’arrive pas à comprendre, chez vous, cette fureur à fleur de peau qui érupte et éructe avec tant de violence…
Amitiés du baveux.
@Aïssa
Que vous arrive-t-il cher ami ?
Une baisse de tension ? un vieux coup de fatigue ?
Même pas 30 lignes à votre commentaire !
Je m’étais préparé à une sieste amputée d’au moins cinq minutes.
Eh bien non, un coup bref, précis, un vrai sniper…
Au vu de la vélocité je ne dirai pas du 280, mais bien un 12,7 (50BMG) avec un Hucate II.
Quelle maîtrise 🙂
Cordialement
Pierre-Antoine
Je suis trop fatigué pour répondre entièrement aux longs commentaires qui ont suivi les miens, mais j’ai simplement l’impression qu’aucun de mes arguments n’a été pris en compte, qu’aucun des liens que j’ai donnés n’a été consulté, notamment l’émission de France Culture qui est très intéressante et remet bien la délinquance des adolescents et jeunes adultes dans son contexte de long terme.
Pour faire court :
– la France compte l’un des dix plus faibles taux d’homicide au monde, c’est bien la preuve qu’on ne se trouve pas dans une situation de guerre civile, non ?
– la France est un des pays avec le plus de « mariages mixtes », donc une des meilleure intégration des immigrés récents dans la société, ce qui me semble devoir infirmer la thèse de la « ghettoïsation » et « communautarisation » généralisée. Par le haut, oui, il y a des tentatives de cloisonner et de regrouper autour de communautés (CRIF, CRAN, CFCM) ; par le bas, je ne crois pas, du moins pas autant que dans la plupart des autres pays.
– les gardes à vue sont dénoncées par la CEDH et les organisations de défense des droits humains ; les discriminations opérées notamment par la police ont été pointées du doigt par la même CEDH, de nombreuses ONG, et des associations de citoyens (j’en ai vu et connu, et beaucoup de vidéos en attestent, si vous n’avez jamais expérimenté ou été témoin de ces discriminations contre un type ethnique, contre une classe d’âge, ou contre certains types vestimentaires) ; ce qu’on appelle « bavures policières », qui sont parfois des meurtres à peine déguisés, ne sont pas assez sévèrement punies, et certains de ceux qui dénoncent cela (La Rumeur) se sont fait tout simplement harceler par l’ancien ministre de l’intérieur ; dans l’ensemble, c’est un climat de défiance qui a été instauré par ce ministre-président, ses proches et ses inféodés dans les partis et les médias, envers plusieurs pans de la population, « jeunes » et « racailles ». Au point qu’on lit ici même des commentaires franchement racistes et appelant à la haine et la violence.
– cela n’excuse pas les violences contre les policiers, qui sont à réprimer avec la plus grande vigueur ; mais cela peut expliquer une méfiance à l’égard de la police et de sa communication.
– ces quartiers populaires sont souvent trop regroupés, trop isolés des villes, trop négativement médiatisés, et touchés par une diminution des services publics dans des zones où le chômage est le plus fort : un quadruple stigmate (voir Erving Goffman) qui ne peut être sans effet négatif, sur l’état psychologique et nerveux de ceux qui y habitent, et sur les rapports sociaux à l’intérieur et entre intérieur et extérieur.
Pour le plaisantin qui se permet de parler de « djihad », il me semble que ce caractère islamique des rébellions des jeunes est très factice, et très largement une prophétie auto-réalisatrice des médias et d’une droite « dure ». Le vrai djihad prôné par la plupart des imams est le grand djihad, le djihad quotidien, celui que le croyant mène contre ses démons intérieurs, pour venir en aide aux faibles et aux pauvres, pour mener une vie juste. Hélas on n’en parle JAMAIS. Jamais. Nulle part, ou de moins en moins dans les médias dominants, de mention des justes, de l’ascèse, etc. Non, on met en avant la Rolex, le milliardaire, le défilé militaire clinquant devant dictateurs richissimes.
Je n’oublierai pas, contrairement à certains ici, ce que l’ascèse ou l’attention aux autres contient de révolutionnaire, comme dans le discours de l’abbé Pierre (discours si souvent édulcoré pour mieux « passer ») : http://www.youtube.com/watch?v=swZePLi2nuM.
ps : Jean-Dominique Reffait, votre passage sur l’école reprend exactement ce que je disais, vous convenez donc que les politiques de droite menées pendant la décennie 2000 ont aggravé les problèmes que vous dénoncez ? Votre passage sur les « Arabes [majuscule pour les peuples, s’il vous plaît] illettrés » et « toute l’amoralité d’un bidonville de Dakar ou de Casa » transposée en France témoigne, me semble-t-il, d’une profonde méconnaissance du sujet, et de visions dépassées et coloniales. Il y a eu un numéro récent du Monde Diplomatique sur les migrations vers l’Europe qui devrait vous intéresser pour ce sujet.
Dans ma Terminale S, il y avait 4 élèves qui n’avaient pas la nationalité française mais camerounaise, algérienne, ivoirienne, les quatre ont eu leur bac du premier coup et étaient de bons élèves. Leurs parents ne sont pas riches, mais sont venus en France (enfin c’est souvent plus compliqué, mais je raccourcis) pour faire accéder leurs enfants à une éducation secondaire de bon niveau, afin qu’ils puissent gagner de l’argent et aider le développement de leur pays ensuite.
Bon nombre d’enfants et de jeunes de mon quartier avec qui je joue au basket ou que j’aide à faire leurs devoirs parlent français + portugais (Cap Vert, Portugal) ou tamoul (Sri Lanka) ou arabe (Tunisie surtout, Algérie un peu), certains ont la double nationalité… j’ai l’impression que cette double culture les enrichit beaucoup, même si quand ils sont plus petits elle leur donne souvent des difficultés scolaires.
J’ai du mal à voir cette immigration comme un afflux « d’incultes ». Mais il s’agit là je pense d’un mélange entre préjugés sociaux (vous dites la même chose des ouvriers français, non ?) et préjugés coloniaux, dont il est difficile de faire la part.
pps : parlant du CRIF dans mon message je suis allé voir leur site, il est assez hallucinant : trois onglets en haut, à gauche « antisémitisme, shoah, gilad shalit ». Gilad Shalit, soldat d’une armée étrangère enlevé au cours d’une guerre, sur le même plan que l’antisémitisme en général et qu’un génocide ?! Et aussi cet article, dont je ne vois pas le rapport avec les « institutions juives de France » : http://www.crif.org/?page=articles_display/detail&aid=21245&returnto=accueil/main&artyd=5.
On peut là parler de communautarisme et de rupture avec la communauté des citoyens républicains, oui. Enfin ce n’est pas le sujet mais cela m’a vraiment stupéfié.
Bon en fait j’ai encore fait très long, désolé. Toute la deuxième moitié de mon message est un peu hors sujet.
Article-témoignage intéressant sur le problème précis de Grenoble, qu’il me semble important de lire avant de porter tout jugement sentencieux : http://www.rue89.com/2010/07/21/grenoble-encore-faut-il-savoir-de-quels-jeunes-on-parle-159451.
Je trouve cet échange très intéressant parce que fort édifiant. Je n’imaginais que l’on puisse trouver autant d’excuses à de tels actes; je n’imaginais pas un tel abaissement du sens du bien commun dans notre pays; je n’imaginais pas à tel aveuglement face à la réalité des faits et une telle capacité à manier les sophismes.
Pour préciser les références approximatives à l’histoire, la colonisation française en Afrique n’a pas duré des siècles mais a débuté dans le second quart du XIXème siècle pour s’achever au plus tard en 1962 (Algérie). Approximations tout aussi édifiantes, d’ailleurs.
Mon cher sbriglia, «baveux» n’est pas méchant, vous le savez bien … Souvent même il est familier… Comme on dit «flic» par exemple … Et affectueux.
Je ne me justifierais pas si ce n’était vous qui m’interpelliez … Laurent n’a jamais perdu mon estime mais il m’a clairement provoqué et accusé de l’avoir traité de raciste, je ne pouvais l’accepter. Pour finir et comme c’est souvent sa manière, il a cet air de mépriser les autres qui ne seraient pas d’accord avec lui et de les renvoyer de cette façon supérieure et condescendante davantage inacceptable … Ces «délires», ces «bouffonneries» dont il m’a gratifiés, à d’autres s’il le veut, pas à moi ou alors je lui réponds comme il est nécessaire pour le faire revenir sur la terre …
Terminons: je ne suis pas intervenu suite à votre sortie extraordinaire concernant Catherine Jacob; pourtant ce n’était pas l’envie qui me manquait tant je n’étais pas d’accord avec cette attaque gratuite et unilatérale … Parce que c’était vous. Je puis vous dire cependant puisque votre commentaire et ma réponse s’y prêtent que je ne pense pas que Catherine Jacob ait pris avec humour et sans être blessée, ce que vous lui avez ce jour écrit ici … C’était vous qui étiez en fureur contre elle ce jour-là et je ne suis pas le seul à avoir pensé que c’était bien au-delà d’un simple tacle sans importance …
Amitié au baveux!
Aïssa.
Bonjour,
« Ce sont les hommes qui font l’Etat et c’est le terrain qui nourrit les hommes ; ce rapport est donc que la terre suffise à l’entretien des ses habitants, et qu’il y ait autant d’habitants que la terre en peut nourrir. C’est dans cette proportion que se trouve le maximum de force d’un nombre donné de peuple ; car s’il y a du terrain de trop, la garde en est onéreuse, la culture insuffisante, le produit superflu ; c’est la cause prochaine des guerres défensives ; s’il n’y a pas assez, l’Etat se trouve pour le supplément à la discrétion de ses voisins ; c’est la cause prochaine des guerres offensives. Tout peuple qui n’a pas par sa position que l’alternative entre le commerce et la guerre est faible en lui-même ; il dépend de ses voisins, il dépend des événements; il n’a jamais qu’une existence incertaine et courte. Il subjugue et change de situation ou il est subjugué et n’est rien…..
J.J. Rousseau : « Le contrat social »
Alors voilà il faut choisir !
il faudrait peut-être faire un référendum par lequel il y aurait à choisir entre la liberté naturelle et la liberté conventionnelle.
J’espère que nous n’aurons pas à élever des murailles pour effectuer cette séparation.
Il faut rajouter un quatrième mot :
LIBERTE EGALITE FRATERNITE RECIPROCITE
Bonne soirée et merci à tous les commentateurs pour la pertinence de leurs propos.
Duval Uzan
Mince alors !
Avant, on se donnait rendez-vous sur le champs de bataille…, puis furent les tranchées, avec la défense des limites du champ.
Ici, les raisons de la justice finiraient par exprimer, pour mieux les défendre, des limites raisonnables !
Et lors que je croyais qu’on était retourné en aimable Moyen Age…, c’est ici encore 14-18 qui inspire.
Mince alors,
et le fief d’Échirolles alors?
Il existe ou on fait semblant qu’il ne serait pas, ou alors on s’esquinte à savoir qui l’a fait et qui ne l’a pas fait ?
Savoir, quand tu nous tiens !
14-18, une victoire de trop ?
Quant l’élimination de l’autre fait sujet, il s’agit toujours de l’éradication de soi-même.
Cela n’est pas juste.
Il faut s’attendre, non à l’aimable Moyen Age, mais à quelques guerres moyenâgeuses…
Les guerres ont toujours quelques propos d’avance.
Faites donc ici leur évitement…
Je n’interviens pas fréquemment sur ce blog, mais je dois dire que j’ai été impressionné (mais pas surpris compte tenu du sujet) par la passion qui a animé les débats.
Comme toujours la passion a fait apparaître les positions et les arguments, mais elle les a aussi dévoyés.
Tout observateur honnête reconnaîtra que le meilleur argumentaire a été développé par JDR. Sans doute parce qu’il était justement le moins passionné et le mieux analysé.
Il est clair que notre société démocratique française est fondée sur deux valeurs essentielles: la cellule familiale et la culture.
JDR a eu le mérite de montrer que les violences incroyables auxquelles nous venons d’assister avaient en grande partie pour origine une carence dans ces deux valeurs. Ces événements mettent en effet en exergue une déficience culturelle de l’immigration économique associée à un laxisme familial (les deux étant peut-être liés). Et ce ne sont pas les contre-exemples (heureusement il y en a, et ils ont été justement cités) qui changeront la situation générale.
On n’y arrivera donc que si la fermeté indispensable de la répression s’accompagne d’une action éducative (même forcée comme le dit justement JDR) vis-à-vis des milieux sociaux concernés et de leurs familles.
A cet argumentaire s’est opposé Aïssa qui a développé une vision de culpabilité de la société vis-à-vis de ces délinquants. Il a argumenté que ces criminels (il faut bien les appeler par leur nom) agissaient ainsi parce qu’ils subissaient l’exemple déplorable des affairistes et des politiques.
Cette vision fréquemment défendue dans certaines sphères ne tient évidemment pas la route. Comme l’ont justement signalé plusieurs intervenants, le tireur à la Kalashnikov se fiche complètement de ce que fait Mme Bettencourt.
Mais ce faisant Aïssa a laissé l’impression désastreuse qu’il soutenait les délinquants (ce qui je pense n’est tout de même pas le cas). Je ne sais s’il a pris cette position parce qu’il en est profondément convaincu, ou si cela est une réaction passionnée due à son origine ou à son passé, mais le mal était fait ce qui a provoqué un tollé sur le blog (ce qui est finalement salutaire).
Il s’en est d’ailleurs rendu compte et a essayé plusieurs fois de pédaler pour remonter le courant mais c’était trop tard. Il s’est ensuite complètement décrédibilisé en sortant une attaque tout à fait excessive contre Laurent Dingli (même si ce dernier ne l’avait pas épargné). C’est dommage.
AFFAIRE DU ROM TUÉ PAR LA POLICE : HUMANISME PERVERS
A la suite des événements dramatiques mettant en cause un jeune Manouche et la police, des associations de défense des Roms accusent Sarkozy de vouloir détourner l’attention de la population française et des médias des grands problèmes du pays en stigmatisant les Romanichels, contribuant à faire d’eux des boucs-émissaires, toujours selon les associations de défense des gens du voyage…
Sauf que c’est faire ici de la fausse dénonciation de populisme étatique car les vrais grands problèmes du pays sont là justement : dans le fait qu’une partie des gens du voyage sont des hors-la-loi.
Ce n’est pas du racisme que de dénoncer cet état de fait, c’est la simple vérité.
A titre personnel je peux d’ailleurs avancer un exemple concret de cette déplorable réalité : récemment le village de mes parents, Neuvillalais, a fait l’objet d’une véritable razzia de la part d’un groupe de Manouches venu d’un département voisin. Usant de ruse, de fourberie ou juste de culot (mais aussi de bêtise puisque, fichés pour des faits similaires et donc récidivistes, ils ont été identifiés dès le lendemain par la gendarmerie croulant sous les plaintes) ils s’introduisaient méthodiquement chez leurs victimes -dont chez mes parents chez qui ils ont carrément mis la main sur un portefeuille ainsi que des carnets de chèque sans s’en cacher le moins du monde !- pour leur dérober numéraire et objets de valeurs.
C’est dans les campements de Manouches que l’on recrute le plus fort taux de cambrioleurs et autres malfaisants, certains se spécialisant dans les cambriolages de châteaux (c’est même une tradition chez des Roms).
Les prisons comptent également un taux élevé de gens du voyage. D’ailleurs il n’y a qu’à constater les tatouages spécifiques des gens du voyage qui témoignent de leur passage par la case prison… Certains sont même fiers d’arborer ces tatouages signant leur appartenance à la communauté des « durs qui ont fait de la taule »…
Ce serait faire du populisme inversé que de dénoncer la stigmatisation des gens du voyage. C’est une réalité : les gens du voyage comptent parmi eux un fort taux de délinquants. Le vol, les mauvais coups, cela fait aussi partie de leur culture traditionnelle. A tel point que les moutons noirs de cette communauté de nomades ont fini par la salir toute entière… Les Manouches honnêtes existent certes, mais nul ne pouvant séparer le blé de l’ivraie en lisant juste sur les fronts, une assimilation systématique -pour ne pas dire naturelle- se fait dans les esprits : Manouches = voleurs.
Les faits étant ce qu’ils sont, on ne peut pas en vouloir aux gens honnêtes de faire cette assimilation.
Il est certes triste que le jeune Romanichel se soit fait tuer par un policier trop zélé. Il n’empêche : le fautif roulait sans permis, venait de commettre un vol mais surtout a foncé sur le policier avec son véhicule ! On est en droit de se demander s’il n’avait pas voulu perpétrer un assassinat sur l’agent des forces de l’ordre….
Le jeune Manouche a été victime d’une bavure c’est certain, mais quand on agit avec de telles mauvaises intentions, il faut aussi accepter de prendre le risque de finir abattu comme un lapin. Je ne dis pas que c’est bien de tuer des délinquants, je dis que si on ne veut pas être victime de telles bavures policières, il faut déjà commencer par mener une existence droite.
Quand il faut dire les choses, il faut les dire.
Et c’est là que Sarkozy fait preuve de courage face aux humanistes de mauvais augure qui voudraient défendre le loup au détriment de ses victimes.
Raphaël Zacharie de IZARRA
Aïssa, non ! La traite négrière n’a pas été une immigration économique ! Les esclaves déportés étaient indifféremment des paysans, des guerriers mais aussi des griots, sorciers ou guérisseurs, des artistes, des rois vaincus. Il y avait des musiciens, des danseurs, des graphistes, des artistes qui se trouvaient capturés pour être vendus. Je vous rappelle que les populations déportées ne venaient pas des peuples de la forêt, réputés trop chétifs, mais des forces vives des pays Mandingue, Wolof, Dioula, Bambaras, Peul, Senoufo ou Dogon, c’est-à-dire le creuset de civilisation brillante qui va de Tombouctou au golfe de Guinée en passant par la prestigieuse Ségou. Rien à voir avec Tarzan.
Tout cela s’est retrouvé en Amérique, déstructuré certes, éparpillé, mais le musicien pouvait retrouver d’autres musiciens d’autres ethnies. Très tôt les chroniques du 17ème siècle font état de fêtes d’esclaves avec une musique bien particulière. Tous ces talents ne furent pas perdus, le jazz ou toutes les musiques antillaises et sud-américaines n’ont pas tardé à émerger. L’apport culturel de l’immigration noire en Amérique n’a pu être considérable que parce que les germes de cette culture y étaient contenus à l’origine.
Rien de tout cela dans notre immigration africaine actuelle : ce ne sont pas les musiciens ou les intellectuels de villages qui émigrent. Ce sont ceux qui ne sont déjà plus rien chez eux.
Irfan, dire que nous avons tous ou presque été comme vous ! Je me souviens que sensiblement à votre âge, je me permettais de donner des leçons d’histoire à Marc Ferro chez qui je dînais de temps en temps. A 22 ans aussi je me parfumais du titre d’historien, courroucé par le moindre ricanement.
Thierry Bruno,
Pour préciser les références approximatives à l’histoire, la colonisation française en Afrique n’a pas duré des siècles mais a débuté dans le second quart du XIXème siècle pour s’achever au plus tard en 1962 (Algérie).
La colonisation française en Afrique n’a pas commencé dans le second quart du 19ème siècle, mais au 17ème siècle (Compagnie du Sénégal) pour organiser le pillage systématique humain et matériel de ces régions. Ca change beaucoup de choses.
Approximations tout aussi édifiantes, d’ailleurs.
Parole d’expert !
Bravo pour la qualité de votre réponse… attaque ad hominem sur l’âge et rien sur les arguments (ou le vécu). C’est intelligent, M. Reffait. Enfin on ne se Jean-Dominique pas.
@Irfan
« La France compte l’un des dix plus faibles taux d’homicide au monde, c’est bien la preuve qu’on ne se trouve pas dans une situation de guerre civile, non ? »
Non. Cette nouvelle forme de guerre civile ne se juge pas uniquement au nombre des tués. Elle se juge aux types de meurtre, aux motivations des meurtriers. Et il se trouve que ces derniers sont explicites sur les raisons de leurs actes : la haine des Français et la volonté de conquérir la France.
D’ailleurs, cette guerre, le djihad en pays occidental au XXIème siècle, ne commence pas au meurtre : elle commence à l’intimidation, aux actes asociaux systématiques, à la propagande, aux vols, aux agressions, à la mendicité agressive (cigarettes), au viol, à l’incendie volontaire, à l’infiltration des institutions (police, armée, politique…) et à celle des points névralgiques de la société (finance avec la finance islamique, transports avec les taxis et les autobus, distribution avec les hypermarchés et le hallal, etc).
Avant l’immigration de masse, aucune vieille dame n’était tuée parce que son logement était volontairement incendié par le jet d’une fusée de feu d’artifice à l’intérieur. Avant l’immigration, aucun handicapé en fauteuil roulant n’était tué par jeu par une bande de voyous. Etc.
« La France est un des pays avec le plus de « mariages mixtes », donc une des meilleure intégrations des immigrés récents dans la société. »
Non. C’est faux. C’est l’inverse. Ce que vous répercutez là, c’est la propagande officielle. Mais les chiffres du gouvernement sur la démographie truquent la réalité, depuis des années, pour minimiser l’immigration et ses conséquences.
Le mensonge sur les mariages mixtes, en particulier, est l’un des plus éhonté qui soient. En réalité, une proportion très importante de mariages « mixtes » – et de mariages tout court… – est constituée par l’union d’un conjoint issu de l’immigration mais ayant la nationalité française, et d’un conjoint que le premier est allé chercher dans son pays d’origine.
Donc, le taux de mariages mixtes prouve exactement le contraire de la vulgate officielle : les immigrés, même naturalisés, importent leur conjoint, et contribuent ainsi à la conquête de la France par substitution de population.
« Le vrai djihad prôné par la plupart des imams est le grand djihad, le djihad quotidien, celui que le croyant mène contre ses démons intérieurs, pour venir en aide aux faibles et aux pauvres, pour mener une vie juste. »
Merci de nous épargner cette fable islamique, qui fait partie du mensonge rituel permis et encouragé par le Coran pour conquérir les territoires infidèles. Le mot djihad a aussi cette signification, mais son sens principal est bel et bien la guerre de conquête, qui est une obligation pour tout musulman. Les écritures sacrées de l’islam sont sans aucune ambiguïté à ce sujet. Les déclarations de nombreux chefs musulmans contemporains, également.
Et nous sommes bien obligés de constater que les actes suivent : de très nombreux musulmans considèrent, aujourd’hui, que la guerre sainte est leur devoir, et entreprennent de s’y livrer. Ils le disent eux-mêmes. Chacun, d’ailleurs, peut les voir faire.
Être systématiquement naturel…, j’savais pas cette faculté, mais voilà qui est plaisant !
Surtout quand cette faculté est chez l’autre…
Au fond, être systématiquement naturel, c’est bien humain !
Quant à l’égalité, « Manouche=voleur », cela ébranlerait la dure science du vrai, la prude mathématique en ses si fins domaines.
@Rappahel Zacharie de IZZARA
Faut remettre en selle la math moderne, celle des ensembles et du probable langage !
Votre plaidoyer contre l’ignorance, voilà qui fait mouche.
@Jean-Dominique Reffait,
La colonisation française n’a pas plus commencé au XVIIème siècle en Afrique que celle des Arabes d’Oman sur la côte est de celle-ci.
Ou plutôt ni plus ni moins, le virage vers les pratiques esclavagistes commençant à la fin du XVII° pour s’arrêter au début du XIX°.
La colonisation proprement dite, elle, commence avec la vague européenne des années 1880, et la pénétration vers l’intérieur.
Seul Faidherbe avait anticipé un peu cela
le long du fleuve Sénégal, sous le Second
empire à la fin des années 1850.
@Robert Marchenoir : que pensez-vous de la notion d’espace vital ?
Irfan, vous me reprochez l’attaque ad hominem, vous ! Aurais-je la cruauté de vous rappeler les insanités que vous avez aimablement déversées sur mon compte, allant jusqu’à m’imputer un pif d’ivrogne ? Allons, mon garçon, vous avez l’âge de l’arrogance et moi celui de la condescendance.
Alpin,
La colonisation française n’a pas plus commencé au XVIIème siècle en Afrique que celle des Arabes d’Oman sur la côte est de celle-ci.
Je suppose que la Compagnie du Sénégal fondée par Colbert exerçait ses activités à Châteauroux. Si je ne m’abuse, l’île de Gorée, enjeu de bagarres continuelles entre Français et Anglais au 18ème siècle, est au large de Dunkerque. Je suis si étourdi.
@ Robert Marchenoir
Vous balancez au culot une énorme contre-vérité.
Sur les mariages mixtes, sujet que je connais un peu de l’intérieur, la France se démarque au contraire par son très fort pourcentage extra communautaire. Un des plus élevés du monde. De mémoire, 41% des enfants d’immigrés en 1996 faisaient leur vie avec un Français/une Française non issu de l’immigration depuis au moins deux générations.
Les optimistes y voient la preuve que le Français de souche est moins raciste et xénophobe que ses voisins.
Les pessimistes disent que le chiffre est biaisé par le fait que de nombreuses filles de Maghrébins préfèrent fuir le machisme des hommes de leur communauté.
Certaines, comme la femme de notre grand joueur du Bayern, ne décrochent pas le gros lot…
@ Magic
Nos ancêtres paysans n’étaient pas très cultivés non plus.
Je crois, moi, que ce qui fait défaut c’est la valeur travail. Tout simplement parce qu’il n’y en a pas, et qu’on nous montre en haut lieu que ce n’est pas ça qui paye.
Je crois que c’est un peu ce que voulait dire Aïssa.
Jean-Dominique, quant à l’Histoire des esclaves d’Afrique, je comprends maintenant que vous n’en connaissez qu’une petite partie et c’est celle-là qui vous sert de réponse aujourd’hui … C’est maigre; vous aviez pourtant si bien commencé … De plus, je n’ai jamais soutenu que la traite des esclaves était une émigration économique ou alors j’aurais écrit: oui, économique, mais pour les négriers blancs uniquement, ce qui est différent, vous en conviendrez … Vous m’expliquez une image quasi idyllique de ces peuples qu’on a ainsi à ces époques capturés et déportés pour leur faire vivre l’enfer au-delà des mers … Si vous insistiez, c’est le scénario du feuilleton «Racines» que vous écriviez à votre tour et l’on aurait su alors sous votre plume que tous causaient déjà anglais et français avant même que d’avoir vu un seul Français et un seul Anglais et qu’ils avaient leurs écoles, leur poésie, leur science technologique et leurs traités de philosophie qu’un Kant par exemple aurait déjà traduits … Vous n’y êtes pas mais je comprends bien votre position; ma question anéantissait forcément tout votre bel édifice théorique quant à ce qui se passe actuellement chez nous et je l’avais posée à escient … Vous vous êtes torturé l’esprit en vain pour me répondre; personne ne soutiendra une seconde avec vous vos propositions singulières qui ne valent que par leur audace … Je savais que l’imagination est plus importante que le savoir mais tout de même, vous y êtes allé fort cette fois … Sachez simplement et déjà que ces Noirs (ces rois vaincus, par exemple et leurs serviteurs musiciens, danseurs et autres …) qui disposaient comme vous le dites de cette culture étaient en règle générale ceux-là qui aidaient les négriers dans leur chasse et leur déportation et n’étaient qu’exceptionnellement, eux, déportés. Mais ce n’est pas le plus important dans cette conversation …
Je voudrais plutôt revenir sur ce que vous écriviez de l’immigration africaine actuelle en France … Vous disiez que «ce sont ceux qui ne sont déjà plus rien chez eux» … Entendu culturellement. Ainsi qu’économiquement. Mais puisque votre propos ne s’en tient qu’à la culture, restons à cet endroit; considérant que l’économique allant hélas de soi … Primo: ce ne sont pas des chibanis de cinquante ans voire plus immigrés d’il y a plusieurs décennies qui créent et entretiennent cet état déliquescent de fait mais des jeunes, leurs enfants voire petits-enfants … Secundo: l’écrasante majorité de ceux-là dont il est question ici des cités et des banlieues françaises, ces enfants et petits-enfants, sont nés ici en France et n’ont de ce fait que la culture d’ici. Que vous le vouliez ou non, il n’ont que celle-là même si infiniment moindre que la vôtre; le reste n’étant éventuellement que des bribes de cet ailleurs africain inconnu d’eux et intégré peu ou prou de par leurs parents voire quelques allers et retours vacanciers là-bas … Tertio: ces immigrés africains qu’on continue d’accueillir chaque année par dizaines de milliers malgré les discours officiels, jeunes et moins jeunes, n’en ont toujours pas moins a minima (selon votre thèse) que notre culture; en effet, l’urbanisation ayant eu lieu également chez eux, ils viennent des villes pour la plupart (et quand bien même des villages qui ne sont plus isolés comme d’antan leurs ancêtres futurs esclaves …), la colonisation ayant répandu notre langue, notre télévision étant très bien implantée chez eux et vue par tous, notre presse, nos radios, Internet, le blog de ce cher PB, le vôtre, etc., il n’y a que vous, mon cher, intellectuel sérieux, pour oser soutenir qu’ils arrivent sans aucun bagage de notre culture … Sans aucun bagage! Fut-il celui de «Secret story», «Commissaire Navarro» et feu la «Star Academy (j’ajoute à cet endroit que ceux-là de ces récentes vagues d’immigration sont par ailleurs les plus enclins à respecter nos lois et tout mettre en oeuvre pour ne pas se faire remarquer en mal; pour cause, immigrés seulement d’hier, ils n’ignorent pas qu’ils seraient tout aussi vite renvoyés là-bas dans ce cas et pour rien au monde ils ne le souhaitent …) … Ne demeurent donc plus effectivement parmi ces casseurs et autres des cités que ces jeunes fils et filles de la quatrième et la troisième voire même parfois la seconde génération, tous nés ici ou arrivés pour quelques-uns aux âges enfantins, aussi français que vous et moi, moins cultivés (et encore, il faudrait le démontrer avant que de généraliser ainsi …) que vous et moi mais cependant et assurément pas moins que le petit Robert ou le petit Marcel d’ici blanc de chez blanc et dont les origines lointaines sans êtres aristocratiques voire même seulement petites bourgeoises ou encore d’une quelconque corporation d’ouvriers (le lumpenprolétariat du Moyen Age on dirait aujourd’hui, la plèbe de chez la plèbe …) remontent à Saint-Louis et qui vit tel les précédents ses longues et ennuyés journées entre la télé et les séries pleines de meurtres, de viols et autres destructions des vies et des villes et les télé-réalités et le chômage et le désoeuvrement physique et intellectuel et tout ce reste affreux que vous savez autant que moi … voilà, ce n’est pas plus compliqué que cela. Rien à voir avec Tarzan, effectivement! vous l’avez dit …
Vos arguments et votre thèse étant très spécieux (peut-être n’y êtes-vous pour rien; on peut penser des choses aberrantes sans s’en douter et demeurer de bonne foi …), je tenais à y remettre de l’ordre. C’est fait!
Aïssa.
La République a accompli durant le dernier siècle tellement bien son ouvrage, vraiment ! qu’on ne peut que se féliciter de vivre encore sous ce régime … Ainsi, il faut avoir longuement étudié l’Histoire de ce temps qui précède la guerre 14-18 puis cette guerre elle-même jusqu’aux deux décennies qui la suivirent pour se rendre compte du progrès accompli dans les intelligences françaises. Aux prémices de la guerre et durant toute celle-ci, des dizaines de millions de Français arrachés brutalement à leur terre et envoyés sans plus d’explication à la boucherie collective … Combien n’avaient jamais quitté leur canton, ne parlaient que leur patois, ignoraient tout des frontières de leur pays la France, étaient analphabètes, illettrés, bornés, sans réelle culture artistique, scientifique, autres de cet ordre, sinon celle des maigres parcelles de terre qu’ils cultivaient, des quelques animaux qu’ils élevaient, des quelques industries et artisanats locaux qu’ils faisaient tourner … De même des ouvriers d’usines … Des millions de bougres français arriérés au possible, de ceux que Jean-Dominique nous cause quand il veut décrire ces jeunes de nos cités actuelles et pour qui la moindre notion de désobéissance à l’Etat était alors absolument inconcevable, la moindre idée de révolte à l’ordre établie totalement écartée, impensable … Des exceptions avaient lieu ça et là avant cette guerre, des grèves (le Nord, Anzin, Courrière …), des crimes armés (Casério, la bande à Bonnot, la bande à Pollet …), mais qu’étaient-elles en comparaison de cette énorme masse inerte et atone de ces millions qu’on tenait quasi en servitude politique, judiciaire et culturelle malgré les apparences avant de l’envoyer à l’abattoir gigantesque … C’est ce qui explique la durée effroyable dans les conditions que l’on sait de cette guerre et qui a laissé longtemps tous les historiens perplexes et sidérés d’incompréhension d’une telle obéissance massive confinant jusqu’aux extrêmes de l’absurde humain. Ce qui valait pour la France valait également pour l’Allemagne, la Russie, les autres participants à cette horreur … Et quand, las de leur malheur et sans en connaître ni comprendre toujours la raison, des milliers se sont mutinés en 1917 (trois années et demi après le commencement!) notamment au Chemin des Dames, ce sont les autres, encore eux, cette masse sans culture et conditionnée jusqu’au plus profond d’elle à l’obéissance aveugle, qui fit échec à ce sursaut d’espoir. Les magistrats (enfin la justice pénale; non la justice militaire qui elle s’inscrivait naturellement dans cette dialectique sordide et coupable) étaient naturellement du côté de la classe dominante et infiniment plus qu’aujourd’hui, protégeaient les puissants même quand ils commettaient des crimes et n’hésitaient pas à envoyer à la guillotine ou au bagne à vie jusqu’à de simples voleurs pour peu qu’ils fussent quelque peu récidivistes (la relégation, Cayenne, la Nouvelle-Calédonie même pour des voleurs de poules déjà pris et repris, dura jusqu’à 1945!) …
Aujourd’hui donc, la République et son ouvrage dans l’esprit des gens triomphe et quand hier en ce temps des offensives de Verdun ou de la Somme, les états-majors se frottaient les mains car tel jour leur «consommation d’hommes» (terme officiel! dans les documents et les comptes-rendus des armées et paraphés des généraux!) n’avait été que de, sic, 10 000 ou 20 000, aujourd’hui c’est tout juste si le Chef d’état-major de nos armées ne vient pas à la télé s’excuser de ce que un de nos hommes vient de périr en Afrique ou en Afghanistan! Lequel de ceux-là les chefs, sans s’attirer émeutes et les foudres de la population, oserait à ce moment, aujourd’hui donc, même pour un seul soldat mort, parler de «consommation d’homme» comme hier d’autres chefs dont les statues et les noms ornent nos villes et nos avenues et jusqu’aux Invalides leur tombeau?!
De même, je soulignais et j’affirme encore et maintiens que le comportement des magistrats actuels ne saurait être sans conséquences civiles graves le même ou peu s’en faudra que celui de leurs aînés de ce temps que je décrivais et décriais … Des compromis judiciaires «en haut», des passe-droits, des impunités, des corruptions flagrantes; des refus «en bas» d’être arrêtés, jugés, condamnés quand bien même on serait coupable … L’égalité républicaine s’écrira à cet endroit et c’est davantage à cela, c’est à dire ces refus populaires de rendre compte, que l’on assistera si, comme je l’écrivais, les magistrats garants des libertés et de l’égalité de tous devant la Loi, n’en ont cure ça et là. C’est pourquoi, ajoutais-je, leur responsabilité tant à Grenoble qu’à Saint-Aignan, pour ne citer que les deux derniers événements marquants, est écrasante quand bien même les magistrats de ces deux villes seraient les plus intègres qui soient; ils répondent déjà du comportement d’autres qui le sont moins voire pas du tout. S’ils n’y sont plus, alors ce sera le chaos! N’en déplaise à certains, l’on n’est plus en présence comme hier d’une masse populaire complètement inculte et abrutie qu’on a pu envoyer sans qu’elle cille ou proteste ou demande l’once d’une explication durant quatre années et demie à la tuerie la plus horrible, qu’on a pu soumettre à l’obéissance la plus stupide et la plus insensée qui fut … Le défi, il est donc aussi là: judiciaire! Républicain donc!
L’on pourra penser également que c’est une autre forme délibérée d’envoyer à l’abattoir … Ainsi, l’on pensera: «Créons les conditions sociales idoines délétères, entretenons-les, laissons-les s’entretuer et durant ce temps, nous serons tranquilles pour nos affaires «d’en haut» …» … Evidemment, celui qui s’exprimera ainsi englobera dans son discours criminel et celui qui est honnête, travaille ou non, vit ou à peine de son travail légal et celui qui est laissé en marge, violent, voleur et tout ce qu’on imaginera, tous deux vivant cependant au même endroit … N’importe cependant car on y retourne encore: C’est au juge que reviendra là encore de dire et d’écrire l’égalité judiciaire! Toujours! Ou bien il ne comptera chaque jour davantage et aux yeux de tous pour rien!
Aïssa.
@Jean-Dominique Reffait
Je me suis permis cette attaque ad hominem pour répondre à vos affirmations nauséabondes sur les immigrés, mais vous remarquerez que j’ai également répondu à vos arguments par d’autres arguments et des exemples. Vous n’avez ni répondu à mes arguments, ni relevé mes exemples.
Mais il est vrai que, frère du GODF, fils d’un ami des puissants, beau-frère d’un député, vous vous imaginez que je suis comme vous avez été dans votre jeunesse. Seulement, non. Désolé. L’âge est loin d’être le seul paramètre qui compte dans la construction d’un individu et le parcours d’une vie, et nos couches sociales, nos fréquentations, nos lectures, nos goûts musicaux, nos engagements politiques diffèrent sans doute sur bon nombre de points…
Je vous encourage donc, si vous voulez mieux comprendre la jeunesse, l’immigration, et la jeunesse de couleur encore stigmatisée, parfois plusieurs décennies après que leurs ancêtres furent arrivés en France, comme « jeunesse issue de l’immigration », à d’abord l’écouter.
D’où mon idée de départ que face-à-face, vous ne me diriez sans doute pas la même chose. Ce n’est pas une menace, mais simplement sur ces problèmes complexes, qui touchent chacun de très près, parfois jusque dans sa chair, il me semble que des mots très durs, lourds de sens sont lâchés dans l’opacité d’un bureau et d’un écran, qui ne le seraient pas dans la publicité et la réactivité d’une conversation.
Vous vous prétendez « Historien et philosophe de formation », je me demande si vous avez travaillé sur l’immigration, ou sur les quartiers populaires, en France, à l’époque contemporaine. Pour le moment, cela ne me semble pas être le cas. Mais vous pouvez continuer à penser que c’est parce que vous êtes vieux et sage, et moi jeune et con.
Aïssa, votre point de vue me parait erroné sur la première partie concernant la traite négrière.
Je n’ai pas une vision réduite de l’histoire de l’esclavage, j’en réduis la portée dans mon propos à l’apport culturel de l’esclavage américain. J’observe que pour obtenir des rythmes complexes africains dans le jazz ou le reggae, il faut que ces rythmes aient été importés par des musiciens et non par des paysans africains sans culture musicale.
Je note à l’inverse qu’une immigration économique n’a pas fait germer chez nous le moindre talent musical imprégné d’Afrique ou du Maghreb. L’influence africaine que nous connaissons dans nos musiques actuelles nous vient directement d’Afrique ou du Maghreb, mais ne passe pas par l’immigration. J’en déduis donc que, dans un cas, les musiciens ont traversé l’Atlantique tandis qu’ils sont restés au pays dans l’autre cas.
Comme vous le voyez, je ne me torture pas l’esprit, je me contente d’observer et de déduire.
Vous vous trompez pour le coup lourdement sur le compte des civilisations africaines subsahariennes. Vous vous figurez une culture de la jungle. Ce sont des Etats, parfois des empires structurés avec des administrations complètes, des services fiscaux. Certes ce n’est pas la France de Louis XI, mais ça n’est pas non « Ya bon banania ». A Tombouctou au XVème, on construisait une mosquée aux dimensions de la Kaaba. Les manuscrits de Tombouctou sont des traités d’astronomie, de biologie remontant au XIIIème en langue peul et arabe. L’Université de Sankoré construite au XIVème siècle sous la période Mandingue rayonna de l’Espagne à l’Arabie jusqu’au XVIIème siècle.
C’est dans un contexte politique, économique et culturel très animé que l’esclavage vient piocher sans discernement, au gré des guerres entres royaumes. Ce qui explique la vivacité des cultures afro-américaines.
S’agissant des deuxième ou troisième génération, nous nous rejoignons : des parents incultes veulent à tout force transmettre leur misère culturelle à leurs enfants comme un héritage précieux, enfermant les enfants dans une identité elle-même misérable avec merguez mais sans Ibn Arabi. Et au lieu de fabriquer des vrais champenois, on accouche de beurs incertains.
Alex Paulista, vous êtes bien fat de m’accuser de culot et de mensonge. Contrairement à ce que vous prétendez, vous n’avez pas la moindre idée du sujet dont vous parlez.
Selon le rapport remis au Parlement en 2006 par le Secrétariat général du comité interministériel de contrôle de l’immigration dirigé par Patrick Stefanini, 28 % de la totalité des mariages célébrés ou transcrits en France étaient des mariages mixtes en 2005. Chiffre considérable : un peu moins d’un tiers de tous les mariages ont lieu avec un étranger !
Sur ce nombre, pas moins de 57 % étaient des mariages célébrés à l’étranger. Certes, il est normal que, chaque année, il y ait quelques ingénieurs français, employés par une multinationale à l’étranger, qui épousent une femme rencontrée sur place. Mais pas au point de représenter plus de la moitié des mariages mixtes, qui représentent eux-mêmes pas loin d’un tiers de l’ensemble des mariages de tous les Français !
Il suffit d’examiner les chiffres de plus près pour se rendre compte qu’ils justifient le titre de l’article de Polémia d’où sont tirées ces informations :
« Les stratégies nuptiales des Français d’origine étrangère, signes de l’échec de l’intégration »
http://www.polemia.com/article.php?id=1503
Sur ces 48 200 mariages prétendument mixtes célébrés à l’étranger (57 % de tous les mariages mixtes, je le rappelle…), 24 547 ont eu lieu au Maghreb ou en Turquie, et 2 718 dans quatre pays d’Afrique noire (Cameroun, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal).
De plus, entre 1994 et 2005, le nombre de ces mariages « mixtes » curieusement célébrés dans un consulat à l’étranger a explosé dans les pays d’origine des immigrés résidant en France. Les mariages « mixtes » célébrés au Maghreb ou en Turquie ont augmenté de 731 %. Ceux célébrés au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Mali et au Sénégal ont augmenté de 298 %.
Par comparaison, le nombre de mariages mixtes célébré en Allemagne, en Belgique, en Grande-Bretagne ou Suisse a baissé de 18 % sur la même période.
L’évolution la plus spectaculaire concerne les ressortissants algériens : 1 129 d’entre eux épousant en Algérie des Français en 1994 contre 12 457 en 2005, soit 11 fois plus !
Il est donc clair que ces proportions, et cette explosion, ne proviennent pas d’un afflux massif de Français de souche allant travailler en Algérie ou au Sénégal, et prenant femme – ou mari – sur place (les expatriés vont plutôt en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Suisse ou en Chine…), ni a une modification aussi soudaine qu’inexpliquée des goûts amoureux de ces derniers ; mais bien, à la fois, de pratiques communautaristes (des immigrés ayant la nationalité française vont chercher un conjoint au pays au lieu d’en trouver un sur place, et donc de s’intégrer) et frauduleuses (une bonne partie de ces mariages sont évidemment de complaisance : c’est une filière d’immigration comme une autre).
Le mariage avec un Français est aujourd’hui la première source d’immigration légale. Selon le rapport Stefanini, « les postes consulaires français, à l’étranger, entre autres administrations, constatent le développement d’une fraude au mariage et par conséquent à la nationalité française ».
Voyez ici :
« L’immigration par escroquerie sentimentale »
http://www.polemia.com/article.php?id=1373
http://www.polemia.com/article.php?id=1437
Voyez ici les conséquences en termes de naissances :
http://www.polemia.com/article.php?id=1431
Ce phénomène des mariages « au bled » se rencontre dans les communautés immigrées de nombreux pays européens. Contrairement à ce que prétend la propagande officielle, la situation française des mariages « mixtes » n’est pas un signe d’intégration, mais bien de désintégration.
Et, plus précisément, une menace de génocide par substitution de population (concept inventé par Aimé Césaire ; mais il craignait que ce soient les Noirs des Antilles qui en soient victimes…).
@ Robert Marchenoir
« vous n’avez pas la moindre idée du sujet dont vous parlez »
Je suis un mariage mixte moi-même, accompagne et soutiens la campagne « Amoureux au ban public » de la Cimade, spécialisée dans ce sujet. Je connais donc très très bien. Allez visiter le site :
http://www.amoureuxauban.net/
« Patrick Stefanini »
Charmant monsieur qui a été condamné pour avoir détourné durant plusieurs années l’argent de la Mairie de Paris: il était 100% du temps au RPR. Ce monsieur est donc plein de scrupules.
« 28 % de la totalité des mariages célébrés ou transcrits en France étaient des mariages mixtes en 2005. Chiffre considérable : un peu moins d’un tiers de tous les mariages ont lieu avec un étranger ! Sur ce nombre, pas moins de 57 % étaient des mariages célébrés à l’étranger. »
Déjà c’est plus proche du quart que du tiers. En plus, si vous regardiez plus précisément son calcul vous sauriez que ce chiffre est surévalué car il compte tous les mariages à l’étranger, alors que certains ont lieu entre Français. En plus, en 2006, il y a eu rattrapage des dossiers accumulés en 2005 au Maghreb, ce qui explique 80% de la hausse annuelle. Il faut être précis.
Le personnage de Stefanini ne s’embarrasse pas de ce type de détails.
Vous citez Polémia, dont le nom donne une idée de l’objectivité. Il fait un titre polémique sur les « stratégies nuptiales ».
Je vais pour une fois abonder dans votre sens. La grande majorité des couples mixtes que je connais, y compris le mien se sont mariés pour avoir des papiers. Pas qu’il s’agissait de mariages de complaisance (les même services de l’immigration les estiment à 0,5%, et c’est pour cela qu’il pousse son concept de mariage « gris », car le mariage blanc implique une contrepartie qui est la plupart du temps inexistante). Mais la pression est telle que les visas ne sont pas renouvelés. Mon épouse était étudiante. En 2002 on lui a refusé le renouvellement en contestant la réalité de ses études, simplement parce qu’elle avait 28 ans et qu’il n’y avait pas de justificatif de présence. Son prof lui en a fait un vantant ses mérites et on lui a reproché alors… de n’avoir plus rien à y apprendre. Du coup, on s’est marié en 2003, ce qui les a mis en furie à la Sous-Préfecture. Ils ont tout essayé pour prouver que c’était un mariage blanc nous déclarant qu’ils détestaient les « changements de statut » de visa. Sans succès évidemment, car il n’y avait pas de contrepartie. Mais on a dû lutter contre la montre, faire un mariage civil en urgence car si votre ancien visa expire, la nouvelle politique est EN TOUTE INCONSTITUTIONNALITÉ, de vous cueillir le jour du mariage et de vous expulser. Et vous voilà séparé définitivement, ce qui est gênant pour les 99,5% de couples réels.
Voilà pourquoi la tendance est de célébrer le mariage à l’étranger.
C’est bien de « stratégie nuptiale » qu’il s’agit, et je suis le premier à regretter qu’un Français doive user de stratégie pour se marier avec un étranger, de nos jours.
Vous citez cette dernière trouvaille de Stefanini, « L’immigration par escroquerie sentimentale », pour pouvoir expulser même lorsque le mariage est évidemment sans contrepartie.
Je n’ai pas mieux à répondre que la chronique amusante de Guillon, ce jour-là très drôle :
http://www.youtube.com/watch?v=5oBhxnB3vOE
Le pouvoir s’est débarrassé du gêneur.
Sur le mot de « génocide », je vous accorde votre point Godwin.
Vous faites encore un grave contresens sur le contexte de la Grande Guerre, Aïssa, et sur la période qui l’a précédée. Vous vous égarez de même lorsque vous affirmez que les historiens seraient « perplexes et sidérés d’incompréhension » quant à « une telle obéissance massive confinant jusqu’aux extrêmes de l’absurde humain ». Les historiens n’ont pas été et ne sont toujours pas sidérés parce qu’ils prennent en compte un critère majeur que vous semblez ignorer et qui motivait pourtant beaucoup de ces « millions de bougres français arriérés au possible » comme vous dites : et ce critère fondamental, c’est le patriotisme. Sans cela, vous pourrez visiter cent fois le mémorial de Péronne, vous ne comprendrez rien à la Grande Guerre.
Jean-Dominique Reffait, vous ne m’avez toujours pas convaincu sur le point précis du niveau culturel des premiers migrants. Je persiste à penser qu’il est neutre quant à la capacité d’intégration de la 2ème ou 3ème génération. Et votre explication un peu tirée par les cheveux sur les musiciens afro-américains ne me convainc pas davantage.
Laurent Dingli,
vous ne m’avez toujours pas convaincu sur le point précis du niveau culturel des premiers migrants. Je persiste à penser qu’il est neutre quant à la capacité d’intégration de la 2ème ou 3ème génération.
Vous auriez raison si ces deuxième ou troisième génération n’étaient toujours pas accrochées aux origines de leurs parents. Il serait neutre comme pour tout français issu de milieu avec un faible niveau d’instruction.
Sauf que, pour ces personnes-là, ils continuent à brandir un drapeau algérien en lieu et place de leur drapeau français, qu’ils se raccrochent à une identité illusoire, à une culture qui est réduite à quelques us et coutumes. Une double culture est heureuse lorsqu’elle est effectivement nourrie, mais lorsqu’il s’agit de cumuler deux handicaps culturels, c’est aggraver et l’un et l’autre.
Vous auriez raison si ces générations se sentaient pleinement françaises, voire même pleinement bourguignonnes ou auvergnates. Les personnes ne seraient pas forcément très cultivées mais leur peu de culture ne se trouverait pas en opposition destructrice avec une autre identité, tout autant squelettique. C’est ce que je souhaite et défends.
Irfan,
Lorsque vous avancerez à visage découvert, je pourrai envisager un « face-à-face », mais avec un anonyme dont on ne peut rien savoir et qui va sur Google pour aller pêcher des infos non recoupées (oh la belle méthode d’historien, mon garçon !) sur ceux qui ne se cachent pas, je ne puis dialoguer, je ne sais pas croasser.
En face-à-face, je vous filerais une taloche avant de commencer toute discussion. D’ici là, vous me permettrez de ne plus répondre à quelqu’un de mal élevé, ce qui vous laissera tout le loisir de vous épandre sans que je m’en émeuve.
Cher J-D Reffait,
Mon identité se trouve sur le blog de Philippe Bilger et lui-même connaît mon nom et prénom. De toute façon ce n’est pas la question : vous n’avez toujours pas répondu à mes arguments, tout simplement. Mais vous pouvez continuer à vous penser omniscient, et, étant plus âgé, connu les expériences qui sont miennes depuis longtemps, en plus riche et dense bien sûr.
Le patriotisme de cette époque que vous évoquez, Laurent, est un leurre. Il n’existait pas sinon dans l’esprit des officiers supérieurs d’ailleurs toujours ou presque issus des classes «hautes», eux, voire de la noblesse ancienne ou récente voire encore de la bourgeoisie rentière … Les dizaines de millions d’hommes qu’on a envoyés à cet abattoir, leur patriotisme français s’arrêtait aux «frontières» de leur département et encore … De tout le reste, ils ignoraient tout ou peu s’en fallait. Les Lorrains, les Alsaciens, annexés par la Prusse depuis alors quarante ans, ne s’en trouvaient pas plus mal qu’auparavant quand ils étaient français et de même lorsqu’ils redevinrent français en 1918, cela ne leur a pas fait plus de changement que juste auparavant Allemands quand ils étaient. Les Bretons se fichaient éperdument de la France et leur patriotisme s’arrêtait à Rennes; de même les Vendéens, les Basques, les Corses, les gens de Savoie, ceux de Provence … Il y avait jusqu’à des traducteurs dans les bureaux de la censure pour lire ces millions de courriers rédigés par ceux-là qui ne savaient -et encore- qu’écrire dans leur langue de ces provinces, quand ce n’était carrément pas dans leur patois qu’ils ne parlaient et n’écrivaient qu’uniquement, c’est dire … On les trimballait par milliers dans des wagons à bestiaux depuis leurs provinces les plus reculées et on les faisait exterminer, sans même rien leur expliquer, sans jamais qu’ils sachent de quoi il retournait de cette guerre, dans les tranchées de Meuse, de Picardie, de Champagne, des Vosges … Le patriotisme dont vous parlez, il était à Paris uniquement, dans les ministères, les bureaux, les salons dorés, les Schueller de cette époque, ex Bettencourt si vous voyez … Péronne, comme tous les musées qui existent, c’est l’Histoire expurgée, réécrite (eh! que voulez-vous?! il faut bien cela car cela dure toujours: donner un semblant d’unité et de cohérence à cette France historiquement étonnante par maints égards …) et contrairement à ce que vous affirmez, les historiens commencent seulement à déchiffrer cet incroyable abrutissement populaire qui conduisit ces millions d’hommes sans ciller à la boucherie effroyable et à y demeurer jusqu’à ce qu’on leur dise: Stop! c’est terminé! Le citoyen-soldat, c’était à ce moment, sauf que de citoyen avec toute la réflexion personnelle, le minimum de sens politique et la culture générale que cela nécessite, il n’avait que le nom. Sitôt après la guerre, on a renvoyé les survivants peu ou prou éclopés dans leurs foyers, sans égard ni respect, sans reconnaissance, sans pension ou à peine, tels des chiens ou peu s’en fallait … N’oublions pas les millions de veuves et les dizaines de millions d’orphelins qu’on a traités de la même façon voire pire. Et tout ceci a duré jusque la suite de cette guerre, c’est à dire 1939 et si les Allemands alors entrèrent si aisément en France à ce moment et s’y installèrent tout aussi facilement, c’était parce que en face, chez nous donc, ils avaient compris le leurre, l’outrage et le crime précédent commis à leur encontre et de ce fait ne firent rien ou à peine de ce zèle stupide et trompé de leurs aînés pour arrêter l’ennemi … La véritable oeuvre républicaine dans l’esprit des gens (notion de pays un et indivisible, langue commune, principes fondamentaux communs, égalité judiciaire, politique, etc.) commence après 1945 et elle est toujours en construction. Ce qui amène facilement la transition maintenant pour répondre à Jean-Dominique. Rapidement pour lui dire simplement de réfléchir un instant et de me dire la différence qu’il fait entre un de ces jeunes français des banlieues françaises brandissant un drapeau algérien (ou marocain ou espagnol, tiens; depuis leur victoire, je n’ai jamais vu autant de drapeaux d’Espagne sur les balcons français, ça ne l’interroge pas, ça?…) et un de ces jeunes bretons brandissant le sien soit à Paris certains bistrots soit en Bretagne … De même, des drapeaux corses, catalans des Pyrénées-Orientales, de Savoie, de Vendée même … Ne se rend-t-il pas compte (vous Jean-Dominique) que cet étendard brandi dans ces conditions chez nous par ceux-là n’est rien moins que la revendication ostensible d’une appartenance (ou d’un désir affirmé et sans cesse renouvelé) d’appartenance dans sa différence à la République? Et ceci pour la raison que ces pays aujourd’hui étranger étaient français il y a seulement quelques décennies de cela et qu’ils en viennent et qu’alors la France y était. Cette geste ne diffère en rien de celle des Bretons paradant au son des musiques leur drapeau en tête … Et de même que vous ne cracheriez pas, même pour l’amour de la République et son drapeau tricolore, sur ce drapeau breton, ils ne cracheront pas sur celui qu’ils brandissent sans cependant -et c’est ici leur drame psychologique, culturel et historique, humain finalement- en soupçonner l’Histoire et les réelles représentations et significations. En revanche, ils crachent dans le même temps sur le drapeau tricolore qui, croient-ils, refuse le «leur»; de même que Breton ou Corse cracherait sur le tricolore si celui-ci n’acceptait jamais le sien … Inconsciemment ces jeunes, en brandissant ainsi dans les rues françaises, le drapeau algérien ou marocain ou tunisien, quand cependant de ces pays aujourd’hui indépendants ils ne connaissent rien, pas même la langue pour la majorité d’entre eux, c’est d’une réintégration singulière et à rebours de ces pays à travers eux dans notre République qu’ils invoquent. Et ils ne s’en doutent pas! D’où le malentendu et pour tout dire, le drame car c’est dramatique. Personnellement, je suis né ici, à Sissonne/Aisne et je ne suis allé qu’une fois en Algérie quand j’avais vingt ans et uniquement pour y comprendre pourquoi au sein de ma nombreuse famille là-bas, seul mon père était devenu Harki. Connaissant mon père, je savais que ce ne pouvait pas être un choix politique; il était paysan des montagnes de Blida et Médéa, analphabète, inculte absolument à la manière de ces millions de soldats-pseudo citoyens de 1914-1918 … C’était une histoire de vendetta familiale, tout simplement et c’est ainsi que parce qu’un membre du FLN a tué par erreur, le croyant pro-français, son grand-père, que mon père, fou de rage, a pris les armes contre eux et leur fit la guerre … C’est ainsi qu’ensuite je suis né ici et français: sur un pur malentendu familiale et historique. C’est la raison pour laquelle, le FLN vainqueur, n’a jamais inquiété toute ma famille et les parents et soeurs et frères de mon père demeurés, eux, algériens. Il avait compris sa faute et de cela il avait induit que mon père n’avait agi que comme certainement aurait agi n’importe quel homme dans ces conditions … Il ne retourna jamais en Algérie quand bien même il l’aurait pu. Mais ma grand’mère avant qu’elle décède, mes oncles, mes tantes, leurs enfants, mes cousins et cousines nombreux, tant du côté de mon père que de celui de ma mère, tous d’Algérie et vivant là-bas, n’ayant pour la plupart jamais mis un pied en France et n’ayant, je puis le jurer, pas l’intention de le mettre sinon pour y faire du VRAI tourisme et uniquement cela; également de nombreux algériens de ce pays pour ne pas dire l’écrasante majorité, ne se reconnaissent pas dans ce drapeau (le leur pourtant) brandi par ces français dans les rues de nos villes et de cela, vous ne savez rien … Ils les vilipendent même, les accusent de le souiller, le salir et ne leur concède pas même la plus infime légitimité à le porter et le revendiquer de la sorte. Et si vous m’avez bien lu, alors vous savez pourquoi …
Aïssa.
Aïssa, je ne suis pas partisan d’exagérer « le consentement patriotique » à l’instar de certains historiens contemporains (dont les thèses sont nuancées par d’autres), il n’en demeure pas moins que, sans être la seule ni même partagée par tous, le patriotisme fut une donnée essentielle de cette guerre.
Pour ces millions d’analphabètes dont vous parlez, il faut être sérieux. Les chiffres concernant le nombre des illettrés et des analphabètes de 14-18 oscille entre 3 et 4%, la loi sur l’école obligatoire n’étant pas toujours appliquée dans les campagnes, loin de là. En outre, cela ne détermine pas le degré de patriotisme dont vous faites à tort le privilège d’une classe aisée parisienne en exagérant, pour servir votre thèse, le particularisme des Corses, Bretons et autres Alsaciens. En bref, cette vision binaire de millions d’ahuris incultes dirigés comme du bétail par une poignée de privilégiés sanguinaires relève davantage du fantasme idéologique que de la réalité historique.
Pour le reste, je maintiens ce que j’ai dit, les gens du voyage, comme tous les autres citoyens français, ne doivent pas se faire justice eux-mêmes ou effectuer des représailles (inutile donc de me faire dire que je les trouve « méchants et stupides » pour dénigrer mon point de vue). J’ai vraiment trouvé votre procédé peu élégant pour ne pas dire indigne.
Jean-Dominique Reffait,
Je m’étonne qu’un homme de gauche comme vous mette davantage en cause l’inculture des migrants que la faillite du système d’assimilation. Ce dernier avait fait ses preuves jadis avec des migrants tout aussi incultes, tels les ouvriers polonais, les paysans espagnols, italiens ou portugais. J’entends bien que ceux-là étaient européens et pour l’essentiel chrétiens, ce qui facilitait bien entendu leur assimilation (sans toutefois empêcher racisme et massacres, comme celui des Italiens dans le sud de la France). Mais, tout en conservant à l’esprit ces différences notoires, je considère que c’est davantage le modèle d’intégration/assimilation français qui fonctionne moins bien que par le passé. Il y a aussi un phénomène de masse à prendre en compte à partir des années soixante et bien d’autres facteurs que nous n’avons pas ici l’occasion de développer (je ne prétends d’ailleurs nullement être un spécialiste de cette question complexe).
Pour en revenir à Grenoble, il est assez cocasse que les casseurs considèrent, presque comme vous, que voyous et policiers de la BAC constituent en quelque sorte deux bandes rivales s’affrontant pour un territoire. C’est, d’une façon assez différente, ce que vous nous expliquiez il y a quelque temps en évoquant les « cow-boys » de la BAC. Bon, allez, promis, j’arrête de vous titiller avec ça.
J’espère que demain la corrida sera bannie de la Catalogne.
A tous ces problèmes, moi pas plus qu’un autre, je n’ai de solution qui les résoudrait en totalité … Mais de petites idées, oui, ça je peux et je pense que chacun peut aussi … Il faut rendre aimable son pays, c’est-à-dire faire en sorte qu’on l’aime, c’est le principe tel un socle ferme sans lequel rien de durable ne se crée. Nous sommes en été, c’est les vacances … Ainsi les municipalités de France seraient-elles à ce point fauchées qu’elles ne pourraient envoyer chaque année à la découverte du pays le plus d’enfants et d’ados possible? de ceux-là défavorisés … Avec une participation symbolique des parents qui le pourraient … Sortir du béton … à la ferme, aux champs, aux villages, connaître les autres gens … Tenez, ici à Reims, on ne peut pas dire qu’elles sont fauchées les grosses boîtes de champagne … C’est des milliards de bénéfices qu’ils engrangent chaque année … Je les connais bien; j’allais piquer leur raisin mûr quand j’étais petit, remplir en cachette depuis leur cuve des bidons et des bidons de jus quand c’était la vendange, ils nous couraient après avec les copains, on fuyait entre les ceps, on connaissait mieux leurs vignes qu’eux, ces minables gavés à ne plus savoir quoi faire de leur pognon … Vous croyez que ces rapaces auraient l’idée généreuse de financer ces vacances à ces nombreux jeunes et plus jeunes végétant dans la ville en ce moment, dont les parents n’ont pas les moyens … Déjà qu’ils n’investissent pas un rond pour embellir la ville, laissant celle-ci une des plus grises de France, alors des enfants de ces quartiers, qui plus est souvent noirs et plutôt bronzés, vous pensez s’ils aideraient la municipalité à en envoyer ailleurs et pour un mois le plus possible … Ca ne leur coûterait rien pourtant en comparaison de ces milliards qui leur coulent à flot et qui partent à l’étranger ou pourrissent sur des comptes à la Générale du coin … Mais non, on préfère rester pourri jusqu’au bout et crever entre-soi d’indigestion et de saturation de toute chose … Mais entre-soi, toujours. Voilà, c’était ma petite idée du jour … C’est comme ça qu’on commence par mettre un terme à toute guerre …
Aïssa.
@Aïssa
» C’est comme ça qu’on commence par mettre un terme à toute guerre … »
Ou qu’on l’allume !
Cordialement
Pierre-Antoine
Laurent Dingli, je ne mets pas en cause l’inculture des migrants : cette inculture est consubstantielle au statut de migrant. Je mets en cause le fait que cette inculture ait été pétrifiée en pseudo-culture.
Les vagues précédentes de migration, étrangères ou françaises (Polonais, Italiens, Espagnols, les maçons de la Creuse ou les bonniches bretonnes) étaient tout autant incultes, mais elles le savaient, on le leur faisait bien comprendre sans ménagement, on ne leur faisait pas croire le contraire au nom du droit à la différence.
1917, durant les grandes mutineries … Un courrier d’un de ceux-là que je prends au hasard … Il écrit à sa famille; je transcris mot à mot sans ajouter rien ni retrancher, pas même une virgule: « … Il y en avai qui avai fait tout de même leur sac pour alés tu cet bien il y en a qui rouscaille asse mai quan sa vien de faire il y a personne mai ceux qui on hu des couille au cu il son alés coupé les courroi des sac alors tu vois bien apeuprès sa de loin …» …
1917, toujours … Une mère écrit à un conseil de guerre jugeant son fils pour refus de retourner à l’abattoir s’y faire hacher … Je transcrits là encore mot à mot ainsi qu’elle les a rédigés: «Mon fils a femme et enfants. S’est bon père et bon Mari bon fils. J’ai mon fils auguste Monin qui était en 42deusième d’artillerie qui devenu fou par le canon et est en traitement au château de saint jemmes sur Loire. Bien douloureux pour moi de voir mon fils fou et Louis en prison. J’ai rester Veuve en 1891 c’est moi qui élevé mes enfants seulx …» …
Voilà, Laurent … La réalité de ces choses, elle est là et pour un Henry Barbusse et un Charles Péguy, combien de millions de ceux-là, pauvres hères sacrifiés sur l’autel des intérêts «particuliers» et non d’un quelconque patriotisme comme vous tentez vainement de l’expliquer … Si c’est pas pitié de lire ça et personne aujourd’hui qui leur a demandé pardon; on s’est empressé plutôt d’occulter, de faire croire que …, de mythifier et vous y êtes en plein dedans, cette honteuse mythification… Tant cela a dépassé tous les entendements, la raison.
Quant aux gitans, manouches et autres gens du voyage chez nous, vous constaterez qu’une mission interministérielle a été immédiatement créée suite au saccage de Saint-Aignan et qu’elle se réunit aujourd’hui à l’Elysée pour examiner dans tous leurs aspects les problèmes nombreux que rencontrent au quotidien ces personnes, l’ostracisme immonde dont elles sont sans cesse victimes et de la part des populations et de la part des institutions et tenter au mieux d’y apporter les solutions les plus dignes possibles … Comme quoi, quand on détruit tout, quand on se fait justice soi-même et accompli des représailles, on est enfin respecté et surtout entendu jusqu’au plus haut sommet de l’Etat! Je ne cautionne pas, je ne l’invente pas, je constate … C’est ainsi et vous n’y ferez rien!
Pierre-Antoine, vous avez tout à fait raison … Ainsi qu’on y met un terme et ainsi aussi qu’on l’allume. Selon que la raison s’impose ou non …
Aïssa.
Je me réjouis d’autant plus de votre position, Jean-Dominique Reffait, que cet abus du droit à la différence, obstacle à l’assimilation, a souvent été le fait de certaines personnalités de gauche (non pas celles évidemment qui sont issues de la mouvance néo-jacobine type Max Gallo, Chevènement, ou, dans un autre style, Mélanchon…) ; en revanche, le tout culturel des années Lang a laissé des traces et, à force de prétendre qu’un texte de Molière valait bien une chanson de rap, que l’on pouvait même adapter ce pauvre Poquelin sur des rythmes importés des Etats-Unis, soi-disant pour s’ouvrir aux jeunes de nos banlieues, on a fini par créer cette sous-culture dont le caractère nuisible n’a d’égal que le ridicule ; comme quoi, cette question essentielle transcende les clivages politiques.
Un témoignage de plus à la problématique :
clairement les autorités de l’Etat et certains juges me semblent en dehors de toute logique de sécurité réelle.
http://www.lepoint.fr/societe/denis-policier-a-la-bac-le-flic-est-un-sous-citoyen-28-07-2010-1219604_23.php
On leur demande de faire leur boulot sans les moyens de le faire… à force de tels reculs on en arrivera à un moment ou soit ils gagnent en face soit nous n’aurons d’autre choix que d’utiliser des méthodes non républicaines… Les bien-pensants qui souhaitent éviter la dérive fasciste seront ceux qui en lanceront le retour. Tout comme le furent les pacifistes dans les années 30…
C’est une autoroute pour le FN qui se crée ici à force de mécontentement et de frustration.
Les GIR doivent être plus nombreux pour casser l’économie souterraine. Mais peut-être est-ce déjà trop tard.
@ Aïssa
Non Non Non !
Les vacances, c’est le repos après le labeur. Ce n’est pas un droit, ni un acquis.
Les travailleurs chanceux sont payés 5 à 7 semaines pour ne pas travailler, les moins lotis thésaurisent pour s’offrir un congé sans solde.
Les adolescents ont des vacances pour les déconnecter de leur fervente assiduité à l’école, tous les deux mois même : on appelle cela les vacances scolaires.
Simplement, tous ne partent pas, comme nombre d’adultes salariés, commerçants ou libéraux qui ne peuvent pas s’offrir un voyage ou un simple séjour métropolitain et qui reportent leur projet d’années en années jusqu’à ce que leurs finances le leur permettent.
Assimiler les vacances au tourisme est pour moi une erreur.
Le tourisme relève du marketing et résulte d’un besoin créé par la Société de consommation.
S’offrir du tourisme, c’est comme s’autoriser l’achat de n’importe quel bien de consommation un peu coûteux.
Proposer d’offrir un séjour à des jeunes, comme ça, spontanément, est selon moi totalement contre-productif.
Le vacances doivent rester une récompense après l’effort et le voyage d’été doit rester un service de luxe acquis grâce à son salaire.
D’ailleurs, la philosophie altruiste qui tend à exiger que ceux qui ont moins aient néanmoins tout m’exaspère.
La République veut qu’on ait une égalité des chances, pas une égalité des résultats.
On cristallise nos frustrations sur l’argent des autres mais si l’argent n’existait pas, il ne faut pas se leurrer, l’être humain focaliserait sur autre chose.
Allez savoir, peut-être gaverait-on les maigres pour qu’ils soient gros et lobotomiserait-on les intellectuels pour que, surtout, ils ne surpassent pas le plus parfait des imbéciles.
La nature est injuste, elle n’a jamais su faire autrement.
Il n’y a que l’homme pour se croire plus habile qu’elle.
@ damien
Le récit de ce fonctionnaire commence par
« Le 22 juillet, je me suis pointé au travail à midi ».
Et là, il a pris sa pause déjeuner ?
Apparemment, il veut en découdre. Il précise qu’il vouvoie les gens qu’il contrôle, c’est bien. Même si c’est le minimum.
Il vante l’efficacité des grandes baffes dans la tronche d’un impoli qui le tutoie, et s’étonne de voir la population abriter de dangereux malfrats.
Si un gars de la BAC me tutoie, j’ai l’autorisation de lui en claquer une belle comme dans le lien ?
http://www.dailymotion.com/video/x2ep58_mec-qui-met-une-belle-gifle-a-un-in
De ce que je comprends de l’allemand, ça ne s’imposait pas. Mais au moins le gars avait l’opportunité de répliquer.
En tout cas, que ce « Denis » ne cherche pas une approbation de mon côté.
@Alex paulista
« En tout cas, que ce « Denis » ne cherche pas une approbation de mon côté. »
J’espère que les dangereux malfrats non plus n’en trouveront pas !
Si la motivation de la population pour les abriter trouve son origine dans les baffes à Denis, je crains que ce soit une excuse pour justifier une complicité d’intérêts.
Cordialement
Pierre-Antoine
@Alex paulista
A force d’être utilisés pour nettoyer dans l’urgence, il est logique que les fonctionnaires de police en aient marre, tout simplement. Ca n’excuse pas leurs dérapages (même si je leur préfère largement la gendarmerie chez qui j’ai été appelé du contingent jadis).
Primo je sens une logique qui systématiquement en France conteste la notion d’autorité et d’ordre (fut-ce de manière républicaine), secundo à la fin de mon post je précise bien que la solution est policière mais d’investigation : en s’appuyant sur les GIR (pensés sous Jospin sauf erreur de ma part , et mis en place sous Sarkozy), GIR qui s’appuient et s’accompagnent du volet judiciaire bien sûr.
Ce qu’il faut c’est de la vraie police d’investigation, plus efficace pour démanteler des économies souterraines que des patrouilles, fussent-elles musclées.
A la gauche qui crie police de proximité (façon les policiers jouent au foot en cité), je réponds police de proximité oui certes, MAIS AUSSI police d’investigation, pas juste des descentes pour trouver drogues ou armes… Je parle de démantèlement de réseau !
Enfin à force de « Liberator en tout genre » il ne faut pas s’étonner de la lassitude qu’éprouvent les policiers quand ils retombent toujours sur les mêmes. Je ne dis pas que ce policier de la BAC a raison sur toute la ligne mais lui ne fait finalement qu’être en fin de chaîne de tout un processus qui ne fonctionne plus correctement.
A ce train il n’y aura plus que les délinquants pour soutenir le système judiciaire… un comble non ?
Or, à moins que je me trompe la justice existe justement pour éviter que les gens ne se fassent justice eux-mêmes et que cela devienne le chaos… Quand le crime paie la société peut s’effondrer… Attendez-vous que cela soit comme à Naples par exemple ?
D’une manière plus étendue on constate le même problème avec les criminels (non crapuleux) en tout genre, qui ont de moins en moins peur de la police et de la justice.
Le crime paie mesdames et messieurs et c’est cela qu’il faut changer.
A titre de comparaison avec les USA, je conseille l’excellente série The wire (Sur écoute) qui brosse sur 5 saisons les déboires d’une ville US gangrenée par la criminalité. Plus qu’une série policière c’est une bonne analyse de la situation (police, justice, délinquance, presse / journalisme, classe populaire – docker en l’occurrence).
@Damien
Je suis bien d’accord avec vous, il est nécessaire de faire de l’investigation. Le renseignement a toujours été l’indispensable arme de toutes les guerres.
Mais quand je vois que sur le terrain les avis divergent, comme par exemple le maire de Grenoble qui prône la concertation et la paix avec le bandistisme, je m’interroge grave comme disent les jeunes bacheliers 2010.
« Les pouvoirs publics n’ont pas à « faire la guerre » à la délinquance mais à « faire la paix » sociale pour donner la preuve de leur efficacité, déclare le député-maire socialiste de Grenoble, Michel Destot. »
http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-maire-de-grenoble-veut-faire-la-paix-sociale-pas-la-guerre_909654.html
Bientôt on voudra faire la paix dans les cités que seuls les truands peuvent faire régner non avec des baffes, mais des balles.
Comme dans certains quartiers de grandes villes américaines où la mafia avait dans les années 60 et 80 mis en place toute une « éthique sociale », les vieux, les femmes et les enfants étaient respectés, du moins tant qu’ils observaient la loi du parrain. Et tout ça avec la bénédiction des curés.
En France ce pourrait, en plus de celle du curé qui se fait de plus en plus rare, être celle des imams, qui sont de plus en plus présents (simple constat, dans ma cité il y a au moins 4 imams pour 1 curé à temps partiel).
Cordialement
Pierre-Antoine
Question pratique de nationalité :
Qui des trois est le plus français ?
a) Un français dont le père né en Europe de l’Est réfugié en France a refusé la nationalité française
b) Un Français dont le père n’a pas la nationalité française mais dont le grand-père est mort pour la France
c) Un Français dont les parents se sont réfugiés en France dans les années 60/70 pour des raisons politiques, sans papiers parce qu’il y avait dans leur pays une dictature
d) un basque
e) un corse
Moi je ne sais pas. Ou plutôt si. Tous sont Français sans distinction !
@M Bilger
Vous mettez, je vous cite :
« Mais il y a un moment où cette riposte exceptionnelle s’effacera devant la quotidienneté redevenue apparemment paisible. Et tout recommencera ».
Devant ces épisodes qui créent des dévastations, les témoins n’hésitent pas à évoquer l’atmosphère de « guerre » et les habitants, à cause de leurs véhicules incendiés, déplorent de ne plus pouvoir « partir en vacances ».
Ce n’est pas faux. Mais encore plus que cette atmosphère de « guerre » (les véhicules incendiés sont très vite retirés à la charge des communes et non plus à la charge de l’Etat) c’est l’atmosphère d’insécurité palpable quasi quotidiennement, créée par des incendies de poubelles, des gros tags, des déjections dans les ascenseurs… et donc les odeurs, les mêmes ascenseurs qui ne fonctionnent pas soit parce qu’ils ont un problème mécanique dû à leur ancienneté (la même que celle des bâtiments) soit parce qu’ils ne sont pas respectés par quelques-uns !
Le problème majeur c’est qu’en dix ans la population a augmenté, pas les effectifs de police !
Certes certains jeunes d’aujourd’hui mettent le feu à des automobiles, mais relisez ce que faisaient les jeunes des années 60 avec les voitures…
La quantité était moins importante car il y avait moins de voiture (cf rapport de Laurent Mucchielli).
Nous avons créé des concentrations de population de 5 000 à 12 000 voire 15 000 habitants sans présence policière !
Il y a dix ans un début de présence policière a été mis en place. Supprimé dès 2002.
La sûreté et la sécurité ont un prix.
Mais la sûreté pour TOUS est un droit fondamental !
La très grande majorité des citoyens des grands ensembles sont dans cette attente de sécurité !
Depuis 2002 ils attendent toujours !
Je viens d’écouter le discours de Grenoble en différé. Il y a de bonnes initiatives, des mesures de fermeté nécessaires, mais je suis extrêmement choqué par le projet inique, absurde et dangereux visant à déchoir de la nationalité française toute personne d’origine étrangère ayant porté atteinte à la vie d’un individu dépositaire de l’autorité public. Ceux qui me connaissent un peu savent que je n’ai pas de complaisance particulière pour les criminels, mais notre République démocratique ne peut tolérer une telle entorse au principe d’égalité. Il faut lutter sans hésitation contre ce projet scélérat.
@Laurent Dingli
Vous avez raison dans l’absolu, mais je pense qu’il faut tenir compte du fait qu’avant la fin du service militaire obligatoire, de nombreux jeunes à leur majorité ont eu à choisir entre la nationalité de leurs parents ou la française, mais pour cause de service national ont opté pour celle de leur parents, et ce n’est que beaucoup plus tard, ayant épousé des « Françaises » qu’ils ont obtenu la nationalité française.
Ne croyez-vous pas qu’il serait logique d’en tenir compte ?
Cordialement
Pierre-Antoine
Pierre-Antoine,
Il ne s’agit pas de savoir ce que fait tel ou tel individu, mais de préserver un des fondements du pacte républicain. Or je considère que ce projet, s’il était voté (à Dieu ne plaise), constituerait une grave entorse à ce pacte. Si un individu porte atteinte à une personne dépositaire de l’autorité publique, il y a des lois pour l’en punir. Et puis qu’est-ce que c’est que cette façon de vouloir créer des citoyens de seconde zone ? On va aller chercher l’origine des gens maintenant ? Bon sang, nous sommes en France en 2010, pas en Allemagne sous le IIIème Reich !
A force de se demander comme ici en commentaires, qui fait la loi et comment alors elle s’applique et à qui, on finira par se demander à quoi elle sert.
Même plus à qui !
Il me semble que le minimum en manière de justice, cela reste que la Loi soit la même pour tous.
Que les moyens alloués pour la faire respecter s’épuisent en quelques doctrines, voire en tristes réalités, cela ne devrait pas entraîner raison d’une écriture de la loi qui fasse distinction entre celui-ci et celui-là.
C’est un minimum, voire un absolu toujours reconduit, même si cela s’observe ré-écrit avec l’histoire.
En tout cas en jeu de Justice, c’est un absolu philosophique, voire un paradigme avec l’écriture de la législation.
Alors le bouleversement d’un tel paradigme risque de mélanger irrémédiablement les causes et les effets.
C’est-à-dire pour une longue, à dire trop longue, et par avance trop trouble période.
Les causes de la misère sont bien connues, la misère impossible à regarder en face pour qui la renie assez longtemps en justifiée foi, ses effets alors dévastateurs, faciles à régler par quelques tirs de barrage, mais impossible à contenir dans la durée, le ferait-on croire à l’encontre de toutes les preuves qui démontrent les moyens de l’investissement remis ailleurs qu’en immédiate rentabilité,là où la misère n’émancipe rien, jamais, sinon elle même.
Je ne pense pas que les mélanges des causes en leurs effets pour seule raison de législation, ainsi que s’organise la communication politique d’aujourd’hui, et cela de tous bords, cela soit assez responsable, cela ne soit pas définitivement inconséquent.
Cassandre prend ce siège et assieds-toi par terre !
Ne soit donc plus la lutte contre la misère, mais celle contre ses effets !!!
Cette histoire de nationalité est une belle bêtise qui n’a aucun avenir.
Qu’est-ce qui arrive á un « français de souche » s’il tue un(e) policier(e) ou un(e) gendarme ? Moins grave ? Plus grave ?
Non, ce n’est définitivement pas la bonne voie.
D’un autre côté, honte á tout ceux qui déforment le discours original pour servir leur paroisse, « on va réfléchir, pour les étrangers ayant TUÉ un gendarme, etc. »
Et non pas « on va réfléchir aux étrangers… » ! (Hamon, ah bon ?)
« On va s’occuper de CERTAINS Roms qui s’organisent en bande criminelle… » Et non
« On va s’occuper des Roms » (le même plus tous les autres !)
Là je ne suis pas d’accord.
Lisez ou visionnez les textes ou les vidéos originaux. Rien ne vaut mieux !
http://www.elysee.fr/president/mediatheque/videos/2010/juillet/discours-sur-le-theme-de-la-lutte-contre.9392.html
Chers Pierre-Antoine et Laurent
Notez que ce type de « concept » a été expérimenté sur les étrangers qui demandent une régularisation: indépendamment de la qualité de l’intégration et des attaches en France, un critère crucial est de « ne pas avoir gardé des attaches dans son pays d’origine ». En gros, il faut surtout éviter de dire qu’on parle encore à sa mémé, sous peine d’avoir sa demande rejetée directement. L’arbitraire a ses codes.
L’angélisme n’est pas du côté qu’on croit quand des associations dénoncent le viol éhonté du droit des étrangers et l’attaque affichée de ceux qui leur apportent une assistance. Qu’elle soit humaine et matérielle, ou bien juridique.
Donner à manger, un abri ou simplement une chance de s’exprimer et faire valoir ses droits.
La route est claire: d’abord on guette les étrangers devant les maternelles et les soupes populaires pour les mettre dans un avion avant toute comparution, puis on commence à vouloir expulser les conjoints de Français, puis les Français naturalisés qui vivent avec plusieurs femmes qui conduisent en burqa, puis les Français ne naissance issus de l’immigration qui commettent des délits graves…
QUAND ON PIÉTINE LES DROITS DES ÉTRANGERS, ON S’ATTAQUE AUSSI AUX FRANÇAIS.
L’abus de pouvoir est une pratique contagieuse.
Je relisais récemment Alain commentant en 1909 un extrait du Gorgias de Platon:
Tous portèrent les yeux sur Socrate, parce que l’on soupçonnait assez qu’il se faisait une tout autre idée de la justice ; et aussi sans doute, parce qu’on l’avait vu faire «non » de la tête à certains endroits. Lui se tut un bon moment, et trouva ceci à dire : « Tu oublies une chose, mon cher, c’est que la géométrie a une grande puissance chez les Dieux et chez les hommes. » Et là-dessus je dirai, comme les joueurs d’échecs : « Bravo ! c’est le coup juste. »
Toute la question est là. Dès que l’on a éveillé sa Raison par géométrie et autres choses du même genre, on ne peut plus vivre ni penser comme si on ne l’avait pas éveillée. On doit des égards à sa raison, tout comme à son ventre. Et ce n’est pas parce que le ventre exige le pain du voisin, le mange, et dort content, que la raison doit être satisfaite. Même, chose remarquable, quand le ventre a mangé, la Raison ne s’endort point pour cela ; tout au contraire, la voilà plus lucide que jamais, pendant que les désirs dorment les uns sur les autres comme une meute fatiguée. La voilà qui s’applique à comprendre ce que c’est qu’un homme et une société d’hommes, des échanges justes ou injustes, et ainsi de suite ; et aussi ce que c’est que sagesse et paix avec soi-même, et si cela peut être autre chose qu’une certaine modération des désirs par la raison gouvernante. À la suite de quoi elle se représente volontiers des échanges convenables et des désirs équilibrés, un idéal enfin, qui n’est autre que le droit et le juste.
@Alex Paulista & Laurent Dingli
Je suis pour l’accueil des étrangers, j’en ai hébergé chez moi clandestinement pendant deux ans, sans publicité et sans soutien d’aucune sorte.
Je suis prêt à tout faire pour que leur droit soit reconnu, respecté ! Et je le fais, j’agis en ce sens (voir l’association que j’ai créée en cliquant sur mon nom en bas du com).
Je suis même prêt à celui qui me vole mon pain, de lui dire, ne le vole pas je te le donne, et je l’ai déjà fait.
Je suis prêt aussi à dire ouvertement et bien en face à celui qui ne fait que prendre et exiger sans donner en retour que son comportement est préjudiciable, à lui d’abord, à ses coreligionnaires ensuite et bien sûr à ses victimes. Et je l’ai déjà fait !
La terre est immense et la France bien petite.
Et je suis également prêt à parler de nationalité à accorder ou retirer avec ceux qui par leur engagement sont des exemples concrets.
Cordialement
Pierre-Antoine
Même les plus connus des apôtres de la non violence donnent des limites à celle-ci :
« Il vaut mieux être violent, s’il y a violence à nos coeurs, que mettre dessus le manteau de la non violence pour couvrir l’impuissance. »
Mahatma Gandhi
A bon entendeur chez ceux des politiques (et magistrats ?) qui font dans l’impuissance ou la non violence au point de ne pas punir ceux qui doivent l’être.
Donc…
Outre Grenoble, faites donc un tour à Perpignan il fait bon y vivre paraît-il… ou pas.
@ Damien
Je ne trouve pas vos insinuations très opportunes sur Naples et encore moins sur Perpignan.
On y trouve des retraités, des Gitans sédentarisés, des Arabes, quelques agriculteurs dans les petits villages alentour. Canet en est presque devenu une extension.
Oui il y a des gens modestes. Oui il y fait bon vivre.
À São Paulo aussi, on y vit très bien. Ne survalorisez pas quelques faits divers sordides quand la probabilité d’être impliqué dans un accident de la route ou de développer un cancer écrase malheureusement de beaucoup celle de faire face à la violence en vivant hors de ses cercles et sans richesse ostentatoire.
@ Pierre-Antoine
Pour moi, la nationalité ne doit être utilisée ni comme récompense ni comme punition.
Seuls les problèmes de trahison nationale peuvent faire exception.
C’est moins une question de gravité qu’une question de nature.
Soyons lucides.
Il ne sert à rien de lier immigration et délinquance comme l’a fait le Président de la République en restant dans les généralités. Seuls sont en fait essentiellemnt concernées par ces propos les personnes originaires d’Afrique du Nord, d’Afrique Centrale et de l’Ouest. A Grenoble la solidarité communautaire est supérieure à la réprobation d’un acte criminel et la police comme toutes les institutions de l’Etat sont perçues comme une bande rivale par les individus solidaires du braqueur. Ce phénomène va s’amplifier et bientôt tirer sur la police va devenir banal. Ce pays se prépare des jours difficiles. Toute la classe politique de gauche comme de droite est responsable de cette situation . La tolérance zéro n’existe pas. Le nettoyage au Kärcher est ridicule et les propos de celui qui les a tenus sont irresponsables. Envoyer le RAID à Grenoble pour une simple affaire somme toute banale de police judiciaire n’est pas opportun car dans l’avenir il faudra multiplier par 50 les effectifs de cette unité d’élite. Nommer des préfets anciens commissaires de police est un simple épiphénomène. Je crains que personne ne prenne réellement conscience que l’Etat recule en pratique partout et que le crime progresse avec un phénomène digne de la Colombie ou de la Mafia, à savoir la solidarité de communautés d’origine étrangère envers des malfaiteurs uniquement parce qu’ils appartiennent à leur communauté. Ceci s’appelle un comportement mafieux !
« Des phénomènes de délinquance et de criminalité, notamment en Seine-Saint-Denis, ont par ailleurs fait craindre que l’Etat soit mis hors jeu » écrivez-vous.
Cà c’est une perle !! Mais l’Etat EST HORS JEU, cher Philippe, et de plus en plus. Et pas que l’état UMP, soyons justes. Même si vous feignez de croire que la seule façon de « se faire respecter » est de riposter, de cogner et de harceler de « contrôles », il y en a de complémentaires. Que des policiers se défendent et ripostent à des tirs à balles réelles, qu’elles viennent d’un truand ou de jeunes excités, cela se comprend. Mais que font-ils d’AUTRE ? Comment vous faites-vous « respecter » de vos enfants et de votre épouse ? Vous cognez quand ça dérape ? Ou vous essayez de vous mettre à leur place et de les comprendre ou de les aider ? Comme l’ont dit des féministes américaines, « Democracy begins home ». Cela s’appelle le vivre ensemble, TOUS, et pas que les bonnes familles catholique de bonne souche. Vous me faites parfois penser à cet archevêque de Paris qui, vers 1850, énonça en pleine homélie cette phrase sublime, retrouvée par Jean-Claude Carrière : « Non seulement Jésus était fils de Dieu, mais il était d’excellente famille du côté de sa mère ! ».
@ Lauent Dingli
Peut-être l’ignorez-vous, mais pas mal de policiers de terrain, y compris de hauts gradés, emploient eux-mêmes le terme de « cow-boys » en parlant de la BAC ou de la BRB. Je connais personnellement un officier de la BAC qui déplore les comportements de certains collègues, et un haut gradé au niveau régional qui recrute des médiateurs et des pratiquants en arts martiaux pour « former la moitié de mes hommes à parler avant de cogner, et user de contention douce », en utilisant l’Aïkido par exemple qui permet souvent d’immobiliser sans blesser. Je ne cite pas de noms ici pour ne pas leur créer d’ennuis, mais je vous jure que c’est vrai, sur la tête de mes filles, et ce ne sont pas des « gauchistes ».
Entièrement d’accord avec vous sur l’insuffisance du langage et de la culture comme obstacle à l’intégration, J-D Reffait. Il est exact que la plupart des jeunes gens des « cités » se débrouillent avec un vocabulaire de 250 mots, et beaucoup en savent plus que leur parents. Impossible de « penser » l’Autre avec cet outil. Mais qui a donné l’exemple ? M. Raffarin, qui fait enseigner l »anglais commercial » aux classes professionnelles d’insertion ? Lui qu’on présentait comme l’Elite de nos écoles de commerce, et qui a créé une campagne pour un café « brésilien » qu’il a appelé « El Gringo », ignorant qu’on parle portugais au Brésil et qu’on dit « O Gringo » ? C’était l’Elite, ça ? Et si nous avions un cancre, un jour ? Avec quel vocabulaire et quelle syntaxe s’exprime M. Sarkozy pour peu qu’il soit un peu énervé ? Comment a-t-il fait pour passer le concours du barreau ? Et, tiens, comment un fils d’immigré hongrois élevé à Neuilly peut-il avoir un tel accent à la « Vérité si je mens » ? D’où vient l’exemple ? D’où vient le meutre de la culture partagée dès l’école, après le rabotage des critères opéré par Jack Lang et Lionel Jospin, empêtrés dans le gouvernement Mitterrand 2, qui raflait le moindre sou ministériel pour ses projets pharaoniques et foireux et son Bicentenaire..? Quel chantier en perspective ! C’est le moment de chercher un nouveau paradigme à l’Ecole de la République, laquelle est une chose beaucoup trop sérieuse pour être confiée à l’Education Nationale, du moins dans l’état où elle est.
Monsieur Bouchicot,
Inutile de jurer sur la vie de vos filles, je vous crois volontiers. Ce n’est pas le mot de « cow-boy » ni la remarque sur l’attitude brutale de certains policiers de la BAC qui m’avait choqué, mais la mise en parallèle entre les voyous et les représentants des forces de l’ordre. Je considère ce genre de confusion volontaire comme dangereuse. Je crois que nous avons suffisamment évoqué la question avec Jean-Dominique Reffait. N’y revenons plus…
Ah ! au fait, Véronique Raffeneau a raison, évitez de qualifier notre ami Ledun de « fils de Pétain », ce n’est ni juste ni très élégant, quels que soient par ailleurs vos désaccords.