La Grèce pour les nuls !

J’envie les sûrs d’eux, les péremptoires, les sommaires, ceux qui savent, ceux qui prétendent savoir, ceux qui disent ce qu’il aurait fallu faire, ce qu’il n’aurait pas fallu faire, les experts, les économistes patentés, les responsables européens, les créanciers, les partisans et les adversaires, les connaisseurs de la crise grecque, les déchiffreurs de la réalité grecque, les contempteurs du pouvoir grec, les soutiens d’Alexis Tsipras.

J’envie ceux qui ont pu prendre un parti et s’y tenir au sujet de la Grèce face à l’Europe, de l’Europe confrontée aux dirigeants grecs, de ce que la Grèce était prête à accepter et de ce qu’on avait le front de lui imposer, de son défaut de paiement et du recours au référendum, de l’Europe appelant les citoyens grecs à voter oui et de leur gouvernement solidaire avec son Premier ministre les incitant à refuser, à choisir le non (Le Figaro, Le Monde, Le Point.fr).

Et, peut-être, encore une proposition de dernière minute pour nous embrouiller encore davantage et la Grèce qui demande un nouveau plan d’aide à la zone euro mais il est refusé…

Franchement je baisse pavillon.

J’avoue, à ma grande honte, que je suis en dessous de tout et que j’ai beau lire, écouter, m’imprégner des multiples opinions contradictoires, rien n’est susceptible de me donner une lumière décisive.

Pour moi l’ignorant, qui suis incapable de trancher avec toute la confiance qu’il convient d’afficher précisément parce qu’on est éloigné de la quotidienneté brûlante qui angoisse ce superbe pays, c’est véritablement la Grèce pour les nuls.

A peine suis-je enthousiasmé par l’initiative de ce référendum, le recours au peuple m’étant d’autant plus apparu comme une démarche forte et courageuse que la France, sous toutes ses latitudes politiques, la refuse obstinément, qu’on vient me désillusionner en insinuant que c’est une manière pour Alexis Tsipras de fuir ses responsabilités et de laisser les citoyens trancher ce qu’il n’est plus capable de maîtriser. Dépassé par les événements, faites un référendum !

Quand j’ai l’impression que Tsipras abuse, exagère, cajolant Angela Merkel, donnant ostensiblement l’accolade à Jean-Claude Juncker, pour s’attirer les bonnes grâces et des facilités financières de ces gens sérieux et responsables, de cet aréopage impressionnant, intimidant, comme par compensation je me nourris des avis de DSK et de Stiglitz considérant qu’on a étranglé la Grèce et qu’il aurait fallu lui remettre au moins une partie de sa dette au lieu de l’accabler.

Si, par un souci de validité européenne, je me prends à justifier l’attitude des puissants à l’égard de ces trublions furieux parce qu’ils croyaient qu’il leur suffirait d’être élus et de promettre la lune pour gagner, immédiatement me saisit une sorte de sympathie pour ces petits en face des gros, de ces contestataires réduits à l’absence de cravate et qui sont venus docilement quémander, argumenter et se justifier.

Qu’on ne vienne pas soutenir qu’il est si simple ce mystère grec et qu’elle est si limpide cette crise qui déboussole la Grèce en même temps que ceux qui sont bien imprudents de nous assurer qu’un Grexit évidemment n’affectera pas nos pays, François Hollande, avec son optimisme à proportion de ce qui lui échappe, nous l’ayant certifié.

Je ne sais pas. Dans cet entrelacs compliqué, où donner de l’affirmation, où de la méfiance, où du doute ? Où de la condamnation, où de la mansuétude ?

Le pouvoir grec est-il à honnir s’il rend l’Europe orpheline de lui ou l’Europe est-elle stupide ou cynique pour avoir tout fait pour qu’il parte avec un non qui peut-être brûlera ses vaisseaux ?

J’envie les tonitruants, les adeptes du il n’y a qu’à, les procureurs tout d’une pièce ou les avocats absolus. J’en ai assez de ce monde qui, sur beaucoup de plans, nous complique la tâche et nous interdit de foncer tête et intelligence baissées dans le gouffre.

Maintenant, c’est la Grèce pour les nuls. Si certains veulent me rejoindre, qu’ils n’hésitent pas.

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Voir les Commentaires (106)
  1. calamity jane

    Le voisin : Vous pensez que A. Tsipras doit démissionner ? Je fais un sondage.
    Eclat de rire.
    Il aurait surpris un sondage dans la presse demandant aux Français donc, si A. Tsipras devait démissionner : oui ou non !
    Moi : cela ressemble à des questions chez Le Point ?
    Lui : Les Français auraient donc élu A. Tsipras ?
    Moi : comment, vous n’aviez pas été prévenu ?
    Sinon, y aurait-il un loup dans toute cette confusion que l’on nous fait subir médiatiquement ? Au hasard : le F.M.I. ?

  2. Marc Ghinsberg

    Voilà cher Philippe une humilité qui vous honore. Mais rassurez-vous vos fidèles commentateurs vont se précipiter pour vous expliquer ce qu’il aurait fallu faire, ce qu’il faut faire. Certains vont nous dire ce qu’aurait fait Nicolas Sarkozy, d’autres ou les mêmes nous diront que tout ça c’est la faute à François Hollande, à cette Europe technocratique qui veut ignorer les peuples et les nations ou aux méchants Américains qui contrôlent le FMI. Peut-être même que certains vont nous démontrer que c’est la faute à ces abrutis d’athées qui veulent la ruine d’Athènes.
    Malheureusement personne n’a la solution, alors en désespoir on cause.

  3. Comme nous sommes aussi perdus que vous, je suggère de s’en tenir au bon vieux principe : « ne rien croire ».
    Car enfin, les Grecs nous ont trompés sur leur état de santé en rentrant dans l’Europe. N’importe quel employé subalterne du cadastre pouvait savoir que faute de foncier établi, les taxes ne rentraient pas et que, donc, le rôle directeur de l’Etat était affecté de faiblesse chronique.
    Que l’Eglise était exonérée, cela, tout le monde le savait. Que la Grèce par ses armateurs polynationaux était la championne de la dissimulation tout le monde le savait et en profitait. Que les salaires étaient excessifs, que les retraites aussi. Que la fraude régnait à tous les étages.
    ALORS ?????
    Alors, ce ballet fantasque auquel nous assistons est une comédie dégradante, depuis le début des opérations qui vont se solder, sans doute, par un coup de théâtre : le chavelier blanc va sauver la Grèce, faute de quoi l’incapacité, la malhonnêteté et l’idéalisme mortifère des dirigeants européens et nationaux seront révélés, analysés, disséqués et l’Europe explosera, sous la pression des « indignés ».
    Seule l’Allemagne restera stoïque et lucide. Et Poutine va afficher un petit sourire moqueur. Bien fait.
    Entre-temps, nous aurons eu droit à la mine extatique des journalistes de TV annonçant le miracle, les articles du Monde, sourcilleux et arrogants, les commentaires de tous bords et le peuple s’endormira, pour de bon, en vacances pendant que les Grecs de nouveau gavés de liquidités souffleront un peu, alors que le meilleur, pour eux, serait de retourner à leurs anciennes habitudes (7 faillites de l’Etat, depuis 1830, et ça, les énarques le savaient, non ?).
    Aucun risque, le Docteur Europe va tout sauver pour mourir mieux ensemble, dormez tranquilles, l’Islam est là qui attend notre décrépitude et en cette matière, il s’y entend.
    Si j’ai tort, tant mieux, je me risque, après tout je causerai moins de mal que les politiques et n’engage que moi-même, c’est-à-dire, rien.

  4. hameau dans les nuages

    Ah ! les faux départs, les éclats de voix, les supplications, le carnet de chèques à la main, les portes qui claquent, le bâton à la main, puis les flatteries…
    Monsieur Bilger, vous auriez fait un bien mauvais maquignon. Je ne m’y suis jamais fait. J’ai laissé manoeuvrer ma Première ministre à la table de négociations de la cuisine.

  5. La Grece pour les nuls (nous), peut-être, mais ceux qui ne sont pas nuls ce sont les fonctionnaires (!) de l’Union européenne…
    Au sein de l’Union européenne, près de 135 hauts fonctionnaires, occupant les postes de contrôleurs, médiateurs ou commissaires, bénéficient d’importants privilèges à commencer par un parachute doré en cas de départ anticipé, de ces parachutes tant critiqués… pour le privé !
    D’après l’association Sauvegarde Retraite sollicitée par le mensuel Capital, l’indemnité de départ anticipé atteint 40% du dernier traitement hors prime quand l’agent est resté moins de deux ans, 50% quand il a travaillé entre trois et cinq ans, et jusqu’à 65% après plus de quinze ans de service.
    Au total, le pactole oscille entre 300 000 et 500 000 euros. Ces golden parachutes s’ajoutant bien évidemment à la longue liste des privilèges dont bénéficient ces fonctionnaires européens.
    Du côté des retraites, même constat : les eurodéputés perçoivent 1400 euros de pension par mois au bout de cinq ans de mandat, 2500 euros au bout de dix ans seulement, même si leur présence est épisodique (voir J.M Le Pen ou J.L Mélenchon).
    Ce sont ces même fonctionnaires qui exigent des salariés des états-membres de l’UE, y compris des pauvres et des chômeurs, des sacrifices considérables, notamment sur les retraites 🙁
    Vous avez raison M. Bilger on est vraiment nul d’écouter encore ces fonctionnaires en or massif expliquer à la Grèce et aux autres membres de l’UE, qu’il faut « alléger » leurs administrations pour être crédible.
    Nuls de chez nuls vous voulez dire.

  6. jean christophe

    On peut n’être d’aucun parti. C’est le parti que vous-même avez choisi en affirmant bien fort votre ignorance, en affichant bien haut votre position basse. De ce fait, vous aurez de votre côté la masse. « Comme l’ignorance est un état paisible et qui ne coûte aucune peine, l’on s’y range en foule » me souffle La Bruyère.
    On peut aussi choisir de prendre parti. L’effort n’est pas aisé mais il n’est pas vain non plus.
    Alors, voici quelques arguments pro-Tsipras :
    – La situation économique et sociale de la Grèce est une catastrophe depuis 2010 et l’instauration à l’instigation des créanciers de la Grèce de la politique d’austérité : richesse nationale : – 25% ; chômage : 30 % de la population, 60% chez les jeunes, 60% de la population sous le seuil de pauvreté, boom des suicides et de la mortalité infantile.
    La politique économique menée est donc un échec.
    – Depuis 2010, la dette publique a explosé passant de 120% du PIB à 170%. Ce phénomène d’explosion de l’endettement est automatiquement créé par la baisse du PIB.
    La politique de la dette est donc un échec
    – Les prêts accordés à la Grèce depuis 2010, toutes les infographies publiées le montrent, sont allés en quasi-totalité au remboursement des créances et pas aux Grecs eux-mêmes
    – La dette de plus de 300 milliards n’est pas remboursable avant 20 ou 30 ans même si l’Etat grec réalise les excédents budgétaires réclamés par ses créanciers. Elle est donc insoutenable
    – Strauss-Kahn, ancien directeur du FMI, a fait une proposition censée d’arrêter tous les prêts à la Grèce (dont on a vu qu’ils allaient au remboursement des créanciers et non au peuple grec) et de restructurer la dette pour l’alléger.
    – Tous les économistes sont d’accord. Cela est d’autant plus possible que la Grèce se passe de prêts qu’elle réalise déjà des excédents budgétaires. A condition que cela soit adossé à une baisse significative de sa dette.
    – L’Allemagne qui exige le remboursement de la dette grecque n’a jamais remboursé les siennes : ni en 1923, ni en 1953, ni en 1990 (alors qu’il était prévu que la réunification de l’Allemagne entraînerait le remboursement de sa dette de guerre aux alliés)
    – L’endettement de la Grèce qui s’est développé dans les années 2000 est dû aux taux d’intérêt faibles pratiqués à cette époque en zone euro et qui a conduit à un endettement privé fort et également à des achats d’armements par l’Etat.
    Les prêteurs en ont bien profité. Et sont aussi responsables que les débiteurs des dettes qu’ils produisent.
    – L’endettement public est est très certainement issu d’un transfert de la dette privée (bancaire) vers l’Etat comme cela s’est produit ailleurs (mais cette assertion mérite une vérification que je n’ai pas faite).
    D’autres, bien plus au fait de la question et bien plus spécialistes, vous renseigneront aisément. J’attends les arguments anti-Tsipras avec intérêt. Car ce qui m’intéresse c’est le débat d’idées, seul à même de lutter contre l’ignorance dans ce domaine comme dans tant d’autres.

  7. Je ne sais pas. Dans cet entrelacs compliqué, où donner de l’affirmation, où de la méfiance, où du doute ? Où de la condamnation, où de la mansuétude ?
    Il y a tout de même une chose que n’importe qui est capable de comprendre sans être un économiste chevronné : quand les caisses sont vides, on peut toujours hurler, trépigner des pieds, invectiver, défiler le poing levé, faire grève : les caisses resteront désespérément vides, les fonctionnaires et les retraités ne percevront par leurs pensions et les magasins continueront de se vider à la vitesse grand V…

  8. Bonjour Philippe,
    « La Grèce pour les nuls ! »
    J’avoue que je partage la même incompréhension que vous concernant cette affaire ubuesque.
    Pour essayer d’y comprendre un peu quelque chose, j’ai regardé hier soir l’émission C dans l’air consacrée à l’avenir de la Grèce.
    Marc Fiorentino et Philippe Dessertine, deux éminents experts du monde de la haute finance et du monde des affaires avaient des avis fort divergents sur les conséquences d’une sortie de la Grèce de l’Union européenne.
    Ajoutons à cela les mesures prises par les décideurs de l’U.E et par les Grecs qui changent en permanence : référendum, pas référendum sauf si.
    Comment alors les non-initiés peuvent-ils se faire une opinion ?
    Si on se limite aux éléments factuels, à savoir :
    – Les dirigeants grecs ont donné des comptes falsifiés pour obtenir l’autorisation d’appartenir à l’U.E.
    – L’U.E. malgré ses commissaires hautement qualifiés ne s’est pas rendu compte de la supercherie.
    – Les dirigeants grecs ont profité de la manne européenne pour continuer à payer sa pléthore de fonctionnaires sans se préoccuper de la dette qui gonflait dans des proportions alarmantes.
    – Le prélèvement des impôts en Grèce est un véritable foutoir permettant à la classe aisée du pays de faire impunément de fausses déclarations d’impôts et ce bien sûr au détriment des caisses de l’Etat.
    Au vu des ces considérations, il était inévitable d’arriver à la situation catastrophique actuelle.
    Le plus consternant dans cette affaire c’est que c’est le peuple grec, c’est-à-dire d’abord les faibles revenus, qui est la première victime de cette gestion irresponsable des deniers de l’Etat.
    Le peuple grec a été spolié par ses propres dirigeants et la BCE, le FMI n’ont rien vu venir, à moins qu’ils n’aient préféré regarder ailleurs.

  9. Je me nourris des avis de DSK et de Stiglitz considérant qu’on a étranglé la Grèce et qu’il aurait fallu lui remettre au moins une partie de sa dette au lieu de l’accabler.
    Si nous prenons Stiglitz comme référence, citons aussi sa prise de position sur l’euro :
    « L’Euro a été une erreur ». La déclaration ne vient pas d’un quelconque démagogue mais d’une sommité en matière d’Economie : le lauréat du prix Nobel en 2001, l’économiste Joseph Stiglitz.
    http://bfmbusiness.bfmtv.com/monde/leuro-a-ete-une-erreur-selon-prix-nobel-joseph-stiglitz-770195.html

  10. Alex paulista

    On n’en est pas encore au Grexit, la Grèce n’est même pas en défaut (le FMI ne compte pas dans la définition stricte).
    La Grèce devrait rembourser les bons au trésor par des bons de vacances : quand on voit la montée des tensions en Tunisie, Turquie, Égypte, Liban, Israël ou même en France, les vacances en Grèce devraient avoir la cote.

  11. La Grèce pour les noeuds-noeuds.
    La Grèce, ayant chanté
    Tout l’été,
    Se trouva fort dépourvue
    Quand la bise fut venue.
    Pas un seul petit morceau
    De fric ou de flouze ou de tune
    Elle alla crier famine
    Chez l’Europe sa voisine,
    La priant de lui prêter
    Quelques lingots pour subsister
    Jusqu’à la saison nouvelle.
    Je vous paierai, lui dit-elle,
    Avant l’août, foi de Zorba le Grec !
    Intérêt et principal.
    L’Europe n’est pas prêteuse ;
    C’est là son moindre défaut
    Que faisiez-vous au temps chaud ?
    Dit-elle à cette emprunteuse
    Nuit et jour à tout venant
    Je chantais, ne vous déplaise.
    Vous chantiez ? j’en suis fort aise :
    Et bien ! dansez maintenant.

  12. Xavier NEBOUT

    Attendez !
    Quiconque a été en Grèce avant et après son entrée dans l’Europe a pu voir un changement éclatant.
    On a pu voir un pays pauvre mais somme toute heureux. Pas de frais de chauffage, du poisson et des olives, et basta. Les chapiteaux corinthiens en marbre de plusieurs tonnes traînaient sur le bord des plages.
    Tout à coup, tout le pays était refait à neuf. Maison, églises, routes, et le tout avec des têtes à prendre les touristes pour des andouilles !
    Alors il ne faut pas me faire croire que les Grecs n’étaient pas collectivement complices de la mégamagouille.
    Maintenant, il ne faut même pas payer l’addition, mais seulement arrêter de se ficher du reste de la planète.

  13. « Le pouvoir grec est-il à honnir s’il rend l’Europe orpheline de lui ou l’Europe est-elle stupide ou cynique pour avoir tout fait pour qu’il parte avec un non qui peut-être brûlera ses vaisseaux ? »
    Vous touchez ici, Monsieur Bilger, une partie du problème. Pour une meilleure appréciation, voir la dernière parution du Monde diplomatique : l’article de Pierre Rimbert en dernière page et l’excellente étude sur les différentes écoles d’économistes entre lesquelles une sourde guerre d’hégémonie fait rage, en France et ailleurs.
    Quant au problème posé par Monsieur Tsipras, il faut revenir aux sources. L’Eurogroupe est un organisme informel issu de la commission européenne avec les caractéristiques décrites par breizmabro | 01 juillet 2015 à 10:00.
    L’objectif poursuivi était bien de faire plier les représentants de la Grèce de la même manière que leurs prédécesseurs. Si les membres de l’Eurogroupe, alors présidé par l’actuel président de la commission européenne, ont réussi à contraindre Papandréou de renoncer à son projet de référendum et capituler en rase campagne en acceptant tous les diktats de ce groupe, ils se sont trouvés opposés à plus forte partie avec Tsipras qui, rejetant les ultimatums, s’est semble-t-il fait exclure des négociations d’autorité par le président néerlandais.
    Tous les économistes savent que la dette grecque doit être restructurée, mais de cela il n’avait pas été question alors même que Monsieur Tsipras en faisait une condition préalable.
    Alors son choix a été logiquement, pour sortir de l’impasse imposée par l’Eurogroupe, de quitter le domaine technique pour replacer la discussion dans un contexte politique, ce qui a particulièrement gêné nos eurocrates.
    Cela a pour effet de questionner sur le fonctionnement du système européen et de ses présupposés (pour ne pas dire « dogmes ») en matière économique et financière. A présent la commission européenne « pédale » pour essayer de donner une apparence plus présentable à ses propositions qui n’étaient alors pas sur la table des négociations…

  14. J’envie les sûrs d’eux, les péremptoires, les sommaires, ceux qui savent, ceux qui prétendent savoir, ceux qui disent ce qu’il aurait fallu faire, ce qu’il n’aurait pas fallu faire, les experts, les économistes patentés, (…)
    Il existe pourtant, sur cette question du défaut de paiement de la Grèce comme sur d’autres types de menaces, un critère permettant d’identifier les avis les plus sérieux, simplement en récapitulant les mises en garde lancées à ce propos par diverses sources depuis plusieurs années (à partir de 2009 environ si je me souviens bien), à distinguer des avis d’acteurs et des commentateurs vedettes du monde politico-médiatique qui se contentent de gloser a posteriori sur un événement qu’ils n’ont pas été capables d’anticiper, prisonniers qu’ils sont de leurs dogmes (l’euro, L’U.E, la défiance à l’encontre du populisme etc) et de leurs certitudes.
    Ce qui est grave est que les irresponsables qui n’ont rien vu venir quand ils n’ont pas poussé à la roue en direction du précipice soient toujours au sommet de la pyramide, où ils continuent impunément de pontifier et de jeter des anathèmes.
    Mais nous avons les mêmes à la maison…

  15. @ Achille | 01 juillet 2015 à 10:14
    « Le prélèvement des impôts en Grèce est un véritable foutoir permettant à la classe aisée du pays de faire impunément de fausses déclarations d’impôts et ce bien sûr au détriment des caisses de l’Etat. »
    Vous auriez pu ajouter « mais pour le plus grand bonheur des richissimes armateurs qui planquent leur argent dans des paradis fiscaux, notamment au Luxembourg, pays de M. J.C Junker, ancien ministre des Finances et Premier ministre de ce pays ».
    « Les multinationales ont des atouts cachés pour échapper au fisc. Ainsi, grâce à des accords secrets conclus avec le Luxembourg entre 2002 et 2012, 340 grandes entreprises, dont Apple, Amazon, Ikea, Pepsi ou Axa ou encore le Crédit agricole, sont parvenus à minimiser leurs impôts »
    Le fait que le Luxembourg soit un paradis fiscal était un secret de Polichinelle, mais le pays a réussi à échapper au radar en partie parce que ses responsables politiques et ses banquiers le niaient depuis des années » (Le Parisien)
    Tiens, y aurait-il plus menteurs que des bilans grecs ?
    En 2014 la Commission européenne avait affirmé être prête (MDR 😉 à sanctionner le Luxembourg sur ses pratiques fiscales. Depuis, silence radio (of corse comme on dit à la City).
    Et M. Junker, cool, de donner des leçons à Tsipras pour, non pas lutter contre l’évasion fiscale malheureux ! mais pour augmenter les taxes (passer la TVA à 23% !) et baisser les salaires et les retraites.
    Et personne dans cette coterie ne proteste, ne s’y oppose, ne soulève le lièvre 🙁
    Décidément : trop nuls!

  16. Frank THOMAS

    Comme vous je suis perdu et je suis sûr de ne pas disposer de toutes les informations qui permettraient de comprendre un peu moins mal ce qui est en train de se jouer. Aussi, loin de songer à donner un avis sur cet embrouillaminis, je me contenterai d’un rappel historique qui peut éclairer le débat d’une certaine manière.
    On vient de reprocher violemment à Alexis Tsipras d’avoir rappelé la responsabilité écrasante de l’Allemagne dans la dérive grecque. On a eu tort.
    A aucun moment, sur aucun média, je n’entends rappeler des faits qui, bien que remontant à la Seconde Guerre mondiale, c’est-à-dire à sept décennies, sont à l’origine de la crise que traverse la Grèce et l’Europe depuis quelques années.
    L’Allemagne qui s’érige en donneuse de leçons d’orthodoxie économique et de morale a une responsabilité majeure dans ce qui est en train de se passer chez les Grecs, inventeurs de la démocratie et pères de l’Europe.
    Rappelons les faits.
    Lorsque Mussolini, mû par le rêve fou de reconstituer l’empire romain d’Occident envahit l’Albanie puis la Grèce, le 28 octobre 1939, il pensait faire de ce pays une province italienne, comme l’avaient fait les Romains deux mille ans auparavant.
    Débordé par la résistance héroïque de la petite armée grecque, forcé de reculer jusqu’au milieu de l’Albanie, il dut faire appel à son allié nazi.
    La guerre prit alors une autre tournure.
    Les Allemands écrasèrent l’armée grecque et dès le début de 1941, la Grèce fut occupée par les pays de l’Axe : Italie, Allemagne et leur alliée, la Bulgarie.
    Cette occupation fut atroce et destructrice : 300.000 Grecs moururent de faim.
    J’ai entendu de la bouche de ma marraine artistique, Irma Kolassi, le récit de cette épouvantable période.
    L’économie du pays, mis en coupe réglée par les barbares nazis, en fut réduite à tout fournir gratuitement aux Allemands : produits agricoles, industriels, miniers, main-d’œuvre enrôlée de force.
    Ce pillage éhonté et sans pitié de la Grèce par l’Allemagne s’accompagna, paradoxe qui traduit bien la folie du IIIe Reich, par la nazification de la culture grecque antique.
    Dans leur folie dominatrice en effet, les Allemands tordirent les mythes grecs pour en faire les cousins des mythes nordiques et germaniques. La glorieuse culture grecque fut ravalée par eux au rang de faire-valoir de leur immonde et stupide idéologie.
    Enfin les Allemands furent écrasés.
    Mais les ravages qu’ils avaient commis laissèrent de profondes blessures dont la Grèce n’est pas encore remise.
    Car en plus du pillage sauvage de toutes leurs ressources, les Grecs durent faire face à un lourd tribut imposé par l’Allemagne sous le nom cynique de « frais d’occupation ».
    Ils durent verser à leur ennemi 6 milliards de drachmes en 1941, 180 milliards en 1942 et plus de 220 milliards en 1943 !
    Ces vols et cette ignoble dette causa la montée tragique du chômage, la chute de la production industrielle, et accessoirement un désastre environnemental, les Grecs ayant massivement déboisé leur pays pour se chauffer.
    Survint ensuite, au départ de l’occupant, la guerre civile qui déchira le pays et qui empêcha la Grèce de profiter du rebond économique consécutif à la victoire des alliés. De cette sombre période date aussi l’habitude que les Grecs ont prise de s’affranchir des règles et de se battre tout simplement pour survivre.
    Ajouté à cela l’humiliation, pour le peuple grec, d’avoir eu à subir à sa tête une famille royale allemande jusqu’en 1964, dominée par la figure détestée de la reine Frederika de Hanovre, ancienne des jeunesses hitlériennes et dont trois des frères avaient servi dans la Wehrmacht et très proche du régime sanglant des colonels que le peuple grec eut à subir !
    Dans ces conditions on comprend que les Grecs aient un peu de mal à accepter les leçons d’économie et de morale de Mme Merkel et de l’Allemagne…
    Il est tout à fait incroyable que les experts en tous genres, les chroniqueurs, les spécialistes, n’évoquent jamais ce passé récent qui pourtant explique largement et l’état dans lequel se trouve la Grèce, et la résistance du peuple aux diktats allemands.
    Ce serait l’honneur de la France, fille et amie de toujours de la Grèce, de faire entendre enfin sa voix et de dire un non définitif à la mise à l’écart de ce merveilleux pays et de ce grand peuple qui, s’il se sent ainsi ostracisé, cherchera des alliés ailleurs.
    Si elle ne le fait pas, non seulement elle se déhonorera, mais elle sera responsable d’un désastre économique et politique dont on a du mal, pour l’heure, à mesurer l’ampleur.

  17. Ah, ah, si notre meilleur-économiste-du-monde s’en mêle les Grecs n’ont pas fini de souffrir : d’ailleurs pour dire, rapidement, de supprimer la dette qui leur pèse dessus ; ça ne mange pas de pain, et l’eau on le sait cela mouille. Il ne manquait plus que lui, il vient de faire faillite dans une affaire où il était « simple Président », et toujours des personnes pour nous le mettre à toutes les sauces. On n’en veut plus et je ne sais pas dans quelle langue il faut le dire. Quels miracles a-t-il faits pour qu’encore et toujours il soit mis sur le devant de la scène ? Enfin.
    Hier encore deux économistes de nous expliquer qu’il fallait de l’austérité, l’autre relâcher la pression. Entre les deux mon cœur balance. Et sur l’échelle chromatique des couleurs il suffit de choisir… Au petit bonheur la chance !
    Toujours est-il qu’il y a endettement, tout le reste et tout ce qu’en pensent les faiseurs de bonne aventure, c’est qu’ils ont failli.
    Bien malin celui qui va prédire l’avenir, entre les traités, le droit, le FMI et tutti quanti, les Grecs seront tout de même alimentés par la BCE, illégalement mais par force. Ils s’en sortiront, de plans divers et variés en restructurations directes – la simple réforme du cadastre est un véritable chantier -, ils arriveront bien à survivre. Par contre il faudrait peut-être demander des comptes à tous les prédécesseurs qui ont fait du clientélisme à tour de bras, corruption, et favorisé la gangrène partout.
    Malheureusement ce sont toujours les plus faibles qui trinquent.
    Alors hâtons-nous de fuir les économistes, il y a certes quelques règles élémentaires quant au reste c’est toujours des probabilités et dans le genre, tout le monde le sait rien ne se passe comme prévu.
    Quant à nous et notre dette publique je ne pense pas que l’on ait des leçons à donner, 2000 milliards ce n’est pas rien, et surtout ne pas croire les économistes qui racontent que les taux sont bas etc. Demain tout peut s’effondrer comme une martingale infaillible concoctée par des DSK et autres magiciens.
    Un économiste russe avait conclu un débat en disant que lorsqu’on avait un rouble on ne pouvait dépenser que celui-ci, le reste c’est spéculation et compagnie, et puis avec l’argent des autres les dépenses sont incalculables, c’étaient les paroles d’un maquignon.
    Qui vivra verra, sans doute ils seront aidés, sans doute les plus faibles devront encore serrer la ceinture et pour le reste vogue la galère !

  18. Jean-Dominique Reffait

    L’économie est l’archétype de la fausse science : les modèles économiques décrivent ce qui existe sans la moindre capacité de reproduire un événement comme l’exige toute loi scientifique. La seule prévision qui fonctionne en économie est la loi des grands nombres, parce que cette règle n’est pas spécifique à l’économie.
    Ce qui m’a sidéré dans l’analyse très juste de DSK, c’est l’aveu d’une absence totale de bon sens de sa part et des responsables politiques européens. C’est aujourd’hui que DSK admet que l’État grec n’était pas dans une situation d’autorité comparable à la Suède ! Deux semaines de vacances en Grèce suffisent à comprendre que nous sommes entre Orient et Occident et que l’État est loin d’avoir la main sur l’organisation de la société.
    Ce qui ressort de ce constat en dit long sur l’autisme des sphères dirigeantes européennes, sur leur confiance aveugle dans la technocratie, sur leur ethnocentrisme nordique. On a demandé à l’État grec de fermer les robinets alors que c’est par la tuyauterie que tout fuit.
    La situation grecque n’est pas tant compliquée que cela : elle est à rapporter à la situation de toute personne surendettée tentée, pour échapper au remboursement mortel, de se rendre insolvable. Sauf à transformer la Grèce en un gigantesque bagne où les Grecs devraient travailler pour payer leur dette sans rien gagner, il n’y a pas d’autre solution que d’effacer tout ou partie de la dette. Toute modeste Commission Départementale de Surendettement est consciente de cette nécessité face à des débiteurs étranglés.
    Les prophéties sur l’avenir sont ridicules : personne ne sait où ça va, c’est la première fois que cette situation se produit au sein d’une zone monétaire intégrée. Est-ce que la sortie de l’Euro serait profitable ou nuisible ? A court ou moyen terme ? Personne ne le sait, tout dépend des Grecs, de leur volonté ou non de rebondir. Il n’y a pas qu’une politique possible mais des dizaines, y compris au sein de l’Euro : planche à billets ou non, inflation ou non, cela à des niveaux variables, tout serait imaginable si nos dirigeants échappaient à leurs dogmes économiques. Une chose est certaine : les Grecs sont travailleurs, ils sont idéalement situés en Méditerranée et s’en sortiront d’une façon ou d’une autre. C’est une donnée qui n’est pas mesurable dans un tableau Excel à Bruxelles.

  19. Michelle-D LEROY

    « Franchement je baisse pavillon.
    J’avoue, à ma grande honte, que je suis en dessous de tout et que j’ai beau lire, écouter, m’imprégner des multiples opinions contradictoires, rien n’est susceptible de me donner une lumière décisive.
     »
    Idem pour moi.
    Ce que je vois à mon petit niveau c’est que la Grèce est aujourd’hui à l’égal d’une entreprise en faillite, que ses rentrées d’argent sont très inférieures à ses dépenses, qu’elle est endettée jusqu’au cou… et que les Européens pour ne pas vouloir démériter sur la construction européenne (qu’ils savent ébranlée et qui sont contrariés parce que les peuples le constatent) essaient de renflouer encore et encore. Que tous les 6 à 8 mois, le feuilleton reprend et reprendra.
    Et DSK, se croyant obligé de donner ses conseils, donne celui qu’on accorde à une entreprise en état de cessation de paiement : laisser du temps à celle-ci pour remonter la pente.
    Mais comment remonter quand on voit bien que les dettes s’accumulent de plus belle, que les dépenses restent fixes et que l’économie est au point mort ? Combien d’entreprises reprennent vie après la mise sous tutelle ?
    Alors les conseils des experts, parlons-en.
    Un François Hollande qui se permet de critiquer les dirigeants grecs, aussi inefficaces soient-ils, de la droite à la gauche, un Président français lui-même incapable de faire baisser la courbe du chômage, qui laisse filer la dette (50 milliards de plus en six mois), cela frise le comique. Je n’ose imaginer ce que peuvent penser les Grecs de la rue.
    Ceux d’un DSK qui cherche un tremplin pour reprendre pied en politique, comme si ses conseils étaient ceux de l’expert des experts. Lui qui n’avait rien vu venir sur la Grèce lorsqu’il était au FMI, sans doute trop occupé par ailleurs. Un économiste comme tant d’autres, voilà ce qu’il est.
    En France, lorsqu’il était ministre, il a imaginé les 35 heures, beau résultat. Et, pire, trop hypocrite pour en prendre la responsabilité, il a filé le bébé à Martine Aubry, qui depuis traîne cela comme un boulet.
    Et plus récemment le fiasco de son association avec un financier véreux ne me laisse aucun doute sur son flair et son intuition économique. Cet homme-là c’est un mythe construit par Nicolas Sarkozy qui l’a envoyé au FMI pour s’en débarrasser en France. Tout cela, pour parler vulgairement, c’est du bidonnage.
    Alors en Grèce comme en France, la politique politicienne, par ses petits intérêts personnels et électoraux précipite les peuples dans le déclin.
    Qui, économiste, journaliste, citoyen lambda peut dire ce qui est bien ou mal pour la Grèce ? Sans doute Alexis Tsipras qui donne la parole a son peuple en organisant un référendum paraît-il à l’écoute pour prendre des décisions, sauf que parallèlement il fait propositions sur propositions et semble déjà prendre des voies sans tenir compte du résultat.
    L’Europe, par ailleurs, telle qu’elle existe a du plomb dans l’aile même si les 28 font tout ce qu’ils peuvent pour camoufler leur désarroi.
    Comme en France, on voit bien que tout cela ne tient plus debout, qu’il ne suffit plus de belles paroles pour rassurer les peuples. Nous sommes au bout d’un système. Tout est à reconstruire.
    Ce feuilleton grec finit par être usant, répétitif et sans solutions. Alors, comme pour une entreprise exsangue, à un moment il faut savoir dire stop.
    D’autant que tous les scénarios catastrophes sont d’ailleurs peut-être construits pour juste sauver une U.E. déjà morte, en faisant peur aux peuples impuissants mais réalistes.
    Réalistes car les dirigeants, les experts auto-proclamés négocient des sommes colossales avec l’argent des autres, mais les gens du peuple, eux, craignent pour l’argent qu’ils ont gagné.
    Si personne n’a la solution, je crains que pendant que nous nous polarisons sur la Grèce, notre propre pays soit aussi en déconfiture, socialement, financièrement, culturellement. Il est toujours plus facile de plaindre son voisin pour éviter de regarder ce qui ne va pas chez soi.
    Aujourd’hui, 1er juillet, au prétexte d’économies, les allocations familiales seront réduites pour les jeunes couples de français moyens déjà étouffés par les impôts mais par contre, une nouvelle loi est discutée à l’Assemblée pour conforter les droits et sans aucun doute les subsides des immigrés. Magnifique France, terre d’accueil qui oublie les siens pour sauver les autres !
    Bientôt nous ne saurons plus qui de Hollande ou de Jésus est le véritable sauveur du monde.
    Vive la France de 2015, qui pour oublier ses déboires conseille la Grèce.

  20. A. Tsipras n’était pas dupe, personne n’était dupe, il a pris les commandes d’un pays qu’il savait moribond, ce n’est même pas la lutte de survie d’un pays contre les gros qui peut rendre sympathique son combat, mais il avait surtout la volonté de sortir son pays de l’impasse politique dans laquelle l’avait fourvoyé ses prédécesseurs.
    Par contre comment faire pour débarrasser le système grec de ses scories : imposer le clergé qui tient un premier rôle, les armateurs qui ne payent rien, et lui A. Tsipras avec ses petits bras de vouloir changer tout cela. En fait il veut agiter le bocal pour que justement les plus faibles soient un tant soit peu protégés. L’Europe a-t-elle les moyens, sous la pression, de faire changer ce système féodal qui est en place depuis des lustres en Grèce ? Rien n’est moins certain, et le Robin des bois local n’en aura certainement pas le temps.
    La Grèce survivra de replâtrages en replâtrages, car si demain on lui coupe le robinet ce sera sans doute le chaos et la misère des dictatures de diriger le pays, alimenté par des sources de puissants financiers qui verront seulement leur intérêt. On n’entend pas trop le doux son des armateurs à part celui de la sirène de leurs bateaux.

  21. Stiglitz, lui aussi, j’allais dire encore comme DSK, eh bien qu’il mette la main à la poche, tous ces gens pensent avec l’argent des autres. Ils en feraient un laboratoire des idées et d’essais.
    On n’en est plus là, ils viennent tous au chevet du malade et tous d’y aller d’un diagnostic aussi irréaliste que théorique. Remontez donc au crash de Wall Street en 1929 et regardez ce qui s’est passé quand il n’y a plus d’argent dans les coffres.
    Personne ne sait en fait, si les Etats européens s’ajusteront au fur et à mesure car ils ne savent pas aujourd’hui ce qu’ils feront demain. Et que notre hôte soit rassuré aussi, le petit livre jaune et noir ne servira à rien. Merkel a quelque part raison, par la pression que met l’Allemagne, elle souhaite simplement que la cigale politique devienne fourmi et que les champs d’oliviers deviennent des espèces sonantes et trébuchantes.
    Le tourisme n’est pas la solution de leur PIB, et de grâce laissons notre DSK national en dehors de tout cela. Il nous a été vendu comme un économiste placé par NS au FMI pas innocemment, alors qu’il n’a jamais rien fait de bon ou alors qu’il le prouve. Des économistes de sa trempe j’en ai mon saoul, des talents étouffés doivent subir cette litanie des médias qui ont de plus en plus de mal à se renouveler et donc voués à disparaître : il est tout de même incroyable de constater que l’on ne sait pas voir autre chose que des vieilles badernes qui n’ont produit que du mauvais. Qu’il continue donc à défaire des équations différentielles pour le bien de notre pays et de nos concitoyens.

  22. Robert Marchenoir

    @ Xavier NEBOUT | 01 juillet 2015 à 11:25
    Pas de frais de chauffage, du poisson et des olives, et basta.

    La sagesse selon les touristes… Il n’y a pas de frais de chauffage en été, mais il y en a en hiver.
    Quant au poisson et aux olives, bien sûr, avant l’Union européenne, la nourriture était gratuite. Les gens allaient dans les supermarchés, et on leur donnait à manger pour rien…
    Dans les îles, auxquelles se résume la Grèce pour le touriste, les pêcheurs offraient leur poisson à la population. C’était une espèce de « grand service public de la pêche », une organisation communiste qui créait des richesses à partir de rien.
    Sous prétexte que, grâce à ses devises fortes, le touriste avait l’impression de manger pour rien au restaurant du temps de la drachme, il s’imagine que pour les Grecs, c’était pareil.
    Toute l’arrogance du franchouille qui pose son regard sur le monde à peine habité au-delà des frontières de l’Hexagone, et qui vous explique comment ça fonctionne.

  23. Quand je pense qu »on a traduit pendant des siècles et jusqu’à ma classe de 6ème :
    Timeo Danaos et dona ferentes
    par (à peu près)
    Je crains les Grecs, même s’ils nous apportent des dons !
    alors qu’au XXI° siècle, il faut comprendre :
    Je crains les Grecs, même si nous leur apportons des dons !!
    Plus factuellement, au moment où la Grèce était invitée à faire partie de l’UE, une de mes relations, Grec de Paris, revient stupéfait d’un petit séjour au pays : nombre de ses amis diplômés ayant un emploi à Athènes ont laissé tomber leur emploi pour créer de petites officines très actives, spécialisées dans le montage de dossiers plus ou moins artificiels de demande de subventions à Bruxelles. Déjà, l’arnaque était dans le fruit.

  24. « Le peuple grec a été spolié par ses propres dirigeants »(Achille, qui aurait dû, sur le coup, ôter son casque qui l’aveugle)
    …en multipliant les fonctionnaires inutiles ?
    …en acceptant le travail au noir ?
    …en permettant le départ en retraite en dessous de soixante ans ?
    …en versant des retraites à des ratios/salaires très supérieurs aux autres pays ?
    …en permettant par des arguties (les fameux fers à béton qui dépassaient déjà des murs des maisons il y a cinquante ans, justifiant ainsi leur inachèvement dispensateur de TH et de TF) de ne pas payer les taxes locales ?…en ayant un taux de TVA ridiculement bas ?
    …en fermant les yeux sur la fraude fiscale, y compris des petits et moyens contribuables ?
    …en acceptant que le clergé et les armateurs ne payent pas assez de taxes ? (ils font partie du « peuple grec » que je sache !)
    Etc., etc.
    Achille, il y a comme un talon dans votre tentative d’enfumage…
    En complément :
    http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-124498-grece-quatre-pistes-de-reformes-qualexis-tsipras-pourrait-proposer-1096223.php
    Bon, « les Echos » ce n’est pas « Libé » mais on peut aussi essayer de n’être pas aveugle comme Œdipe à Colone…

  25. Cher M. Bilger, arrêtez de vous tourmenter et de vous poser des questions sur ce qu’il aurait fallu faire ou pas ; on s’en fiche des Grecs, qu’ils se d….! qu’ils aillent se faire voir chez les… ah mince ils y sont déjà !

  26. Mais qui sont les nuls ?
    Ceux qui croient que la Grèce remboursera ce qu’elle doit, qu’elle appliquera les réformes incontournables pour purger sa dette publique, qu’elle diminuera le nombre de ses fonctionnaires, etc. ?
    Ceux qui prêchent son maintien dans l’Europe et qui vont continuer à déverser une manne financière dans le tonneau des Danaïdes ?
    Et ceux-là, ils ne sortiront rien de leurs poches car ni responsables ni coupables. Quant aux conseils de DSK, le gestionnaire d’un fonds en ruines, il aurait tout intérêt à se faire discret.

  27. Après la guerre de 1870 la France a payé cash les cinq milliards de francs-or réclamés par l’Allemagne à titre d’indemnité.
    Après la guerre de 14-18, sur plus de cent milliards de marks-or d’indemnité réclamés par les alliés, l’Allemagne a payé moins de vingt milliards.
    Toujours aussi arrogants les Prussiens.

  28. @ Parigoth
    « Si nous prenons Stiglitz comme référence, citons aussi sa prise de position sur l’euro :
    « L’Euro a été une erreur ». La déclaration ne vient pas d’un quelconque démagogue mais d’une sommité en matière d’Economie : le lauréat du prix Nobel en 2001, l’économiste Joseph Stiglitz. »
    Hélas les technocrates de Bruxelles, dont le fameux Juncker qui a fait de son pays un paradis fiscal, et la majorité des politiques européens (dont notre gouvernement) ne tiennent absolument pas compte des multiples avertissements de Joseph Stiglitz. Ils lui préfèrent nettement les « économistes » qui trustent les écrans de télévision, peu importe que ceux-ci se soient dans le passé trompés au moins une fois sur deux.

  29. Raffarin : « C’est choquant que le FMI impose des comportements qui impactent l’UE ».
    Ce qui est choquant c’est que Monsieur Raffarin abuse de ses cheveux blancs pour venir jouer les sages.
    Quand on a été un gros nul toute sa vie, on s’abstient, on s’empêche, on disparaît.
    Dieu, combien de temps encore faudra-t-il supporter nos pères ?

  30. Laurent Dingli

    Rédigé par : Trekker | 30 juin 2015 à 19:09
    Très juste, mais vous allez faire sursauter ce benêt d’Alex paulista : il n’aime pas trop qu’on critique ses amis du Golfe qui ont financé le terrorisme, exploité les Asiatiques comme des esclaves et condamné incidemment un blogueur à recevoir des centaines de coups de fouet… En somme des braves gens qui ont les moyens de faire taire les pseudo-consciences.
    Autre chose : Lou ravi de ce blog (il se reconnaîtra) nous a encore chanté récemment les louanges de l’homme, qui selon lui progresserait depuis des millions d’années, les formidables progrès de la médecine, etc., etc. Ben, moi, entre Achille et l’homme de Néandertal mon choix est vite fait ! Plus sérieusement, savez-vous que la condition de la femme était bien meilleure en Mésopotamie il y a cinq mille ans qu’aujourd’hui ? J’ai toujours trouvé que l’optimisme et la béatitude face au progrès étaient le credo des imbéciles.

  31. sbriglia@Frank Thomas

    « J’ai entendu de la bouche de ma marraine artistique, Irma Kolassi » (Frank Thomas)
    Ah ! Cette voix sublime dans le « Poème de l’amour et de la mer», de Chausson… Quelle chance vous eûtes !

  32. 137.000 migrants ont débarqué en Italie en moins de six mois, et pendant ce temps-là L’Hermione arrive à New York avec une Ségolène réjouie comme après sa nuit de noces. On croit rêver, on se pince.
    Le deuxième front sera la Grèce, qui servira de passoire pour se venger des « terribles tortures » qu’on leur inflige.
    Ils feront plus fort que Kadhafi, ils nous submergeront, au nom de la démocratie et de Schengen.
    Périclès est mort, et ses rejetons ne valent pas un clou, kif-kif avec les arabes disparus depuis le XIIe siècle, remballez vos Averroès, cessez cet orientalisme distingué qui nous tue.
    Le seul héritage de ces deux civilisations c’est la féta avec mes tomates pour la Grèce et mon Rachid ouvert jour et nuit au coin de ma rue, pour le reste je vais au Louvre.

  33. Bonjour,
    Il me semble que la Grèce n’est pas la seule responsable de la situation actuelle, même si, comme chacun le sait, ce pays a toujours eu la préférence de payer cash (pas de traces) et l’aubaine pour les plus riches de planquer leur fortune offshore sans de véritables contrôles de l’Etat.
    Il y a eu aussi la crapuleuse banque « Goldman Sachs ». Cette banque à scandale planétaire – subprimes dans l’immobilier qui s’est effondré, placements toxiques vendus aux particuliers et entreprises, conduits ensuite à la ruine et certains au suicide, devrait répondre aussi de ses actes mafieux et d’avoir aidé malicieusement la Grèce à produire un faux bilan pour la faire rentrer dans la zone Euro. Après avoir encaissé illégalement des profits à coups de milliards, cette banque n’a pas été traînée devant les tribunaux à ce que je sache. DKS ex-FMI, la BCE et la Commission européenne le savaient, mais personne n’a réagi pour contrôler sérieusement le bilan financier de la Grèce. Ils ont tous fait des erreurs dès le départ.

  34. @ Giuseppe | 01 juillet 2015 à 12:50
    « …comment faire pour débarrasser le système grec de ses scories : imposer (…) les armateurs qui ne payent rien »
    Les armateurs ne payent pas d’impôts en Grèce car comme Apple, Amazon ou autres, ils ont leurs sociétés d’exploitation dans le joli paradis fiscal qu’est le Luxembourg de M. Juncker !
    Ainsi, entre les Allemands qui n’ont jamais remboursé leurs « emprunts » de la Seconde Guerre mondiale, et les plus grosses fortunes grecques qui sont hébergées par le paradis luxembourgeois, je trouve que Tsipras, à l’inverse de ses prédécesseurs, ne se débrouille pas trop mal. Rappelons qu’il n’est à la tête du pays que depuis six mois. Par comparaison qu’a fait Hollande depuis son élection ?
    Si tout le monde s’énerve chez les nantis de l’UE pour sauver le soldat grec, c’est parce qu’ils ont une trouille bleue, ou rouge, que Tsipras fasse ami-ami avec la Russie de Poutine.
    Si cela devait se faire toute l’UE aurait du souci à se faire, plus que de devoir effacer l’ardoise. Heureusement ya papa Obama qui veille et qui écoute (tonton pourquoi tu tousses ? ;-))

  35. Laurent Dingli

    @Savonarole | 01 juillet 2015 à 17:56
    Excellent, comme souvent.
    La Grèce est la première responsable de sa situation, me voici donc aussi péremptoire que vous êtes louvoyant.

  36. @sbriglia
    …en multipliant les fonctionnaires inutiles ?
    …en acceptant le travail au noir ?
    …en permettant le départ en retraite en dessous de soixante ans ?
    …en versant des retraites à des ratios/salaires très supérieurs aux autres pays ?

    Hummh…
    Êtes-vous sûr que vous ne parlez pas de la France ?
    A quand la banqueroute ?

  37. Robert Marchenoir

    @ Yves | 01 juillet 2015 à 13:53
    Une de mes relations, Grec de Paris, revient stupéfait d’un petit séjour au pays : nombre de ses amis diplômés ayant un emploi à Athènes ont laissé tomber leur emploi pour créer de petites officines très actives, spécialisées dans le montage de dossiers plus ou moins artificiels de demande de subventions à Bruxelles. Déjà, l’arnaque était dans le fruit.

    Si vous aviez, parmi vos relations, des Français de Paris, des Italiens de Rome, ou des représentants de n’importe lequel des 28 autres pays de l’Union européenne, ils auraient pu vous en dire autant.
    Concernant la France, vous avez, en plus, un grand nombre de « petites officines très actives » spécialisées dans le montage de dossiers plus ou moins artificiels de demandes de subventions à… Paris. Ça s’appelle le CICE, ou l’une des multiples autres arnaques socialistes de « compétitivité », on m’excusera de ne pas me fader une heure d’étude fiscale pour retrouver le nom de la bonne usine à gaz.
    Je sens que le désastre grec va, une fois de plus, faire sortir au grand jour les penchants les moins avouables des Français, et en particulier la recherche éperdue du bouc émissaire.
    Bien sûr, la France, contrairement à la Grèce, n’a pas une fonction publique pléthorique, n’a pas une dette publique abyssale, n’entretient pas vis-à-vis du déficit budgétaire une désinvolture revendiquée depuis des décennies, n’a pas une compagnie de chemin de fer nationale avec des fonctionnaires bourrés de privilèges, n’a pas d’institutions et de personnalités puissantes qui échappent à l’impôt, n’a pas des conditions de retraite scandaleusement privilégiées pour les fonctionnaires, n’a pas une longue et funeste histoire de complaisance avec le communisme et la Russie, ne tente pas de faire excuser son incurie par un prétendu rôle messianique dans le monde, n’a jamais tendance à se payer de mots, ne rejette pas toujours ses responsabilités sur les autres…
    Non, vraiment, aucun rapport entre la France et la Grèce !…

  38. La Grèce c’est le syndrome des taxis français, toutes les transactions en liquide et au moment de la crise les caisses sont vides et on implore l’Etat pour les renflouer. La Grèce n’avait pas sa place en Europe car elle se comporte comme un État africain sans éthique où chaque habitant vit et construit sa vie avec du cash.

  39. Pourquoi accabler la Grèce ?
    Il me semble que les Européens avaient prétendu les remettre au niveau, par l’argent mais aussi en leur demandant telles et telles réformes… Mais sans contrôler.
    Quelle éducation ! Le peu de progrès de l’élève vient en partie des mauvaises leçons du maître. Tant qu’à la morale bêtasse qu’on sert à ce peuple en danger…
    Cela me fait penser, fable pour fable, et merci à Savonarole qui par la sienne m’a inspiré de puiser à la même source que lui, La Fontaine.
    Mais je n’ai pas changé un mot !
    L’Enfant et le Maître d’école
    Dans ce récit je prétends faire voir
    D’un certain sot la remontrance vaine.
    Un jeune enfant dans l’eau se laissa choir,
    En badinant sur les bords de la Seine.
    Le Ciel permit qu’un saule se trouva,
    Dont le branchage, après Dieu, le sauva.
    S’étant pris, dis-je, aux branches de ce saule,
    Par cet endroit passe un Maître d’école.
    L’Enfant lui crie : « Au secours ! je péris.  »
    Le Magister, se tournant à ses cris,
    D’un ton fort grave à contre-temps s’avise
    De le tancer : « Ah! le petit babouin !
    Voyez, dit-il, où l’a mis sa sottise !
    Et puis, prenez de tels fripons le soin.
    Que les parents sont malheureux qu’il faille
    Toujours veiller à semblable canaille !
    Qu’ils ont de maux ! et que je plains leur sort ! »
    Ayant tout dit, il mit l’enfant à bord.
    Je blâme ici plus de gens qu’on ne pense.
    Tout babillard, tout censeur, tout pédant,
    Se peut connaître au discours que j’avance :
    Chacun des trois fait un peuple fort grand ;
    Le Créateur en a béni l’engeance.
    En toute affaire ils ne font que songer
    Aux moyens d’exercer leur langue.
    Hé ! mon ami, tire-moi de danger :
    Tu feras après ta harangue.

  40. Et chaque fois de nous ressortir les dettes de guerre impayées, oui c’est vrai, mais 70 ans après que s’est-il passé pour que l’ardoise ne soit pas effacée ? On se fait plaisir à ressasser ce type d’argument mais 70 ans après quand même ! Il a passé de l’eau sous le pont et des intérêts sans doute avec.
    Toujours à pleurnicher sur ce type d’argument, les vraies raisons je ne les connais pas, mais si les pays n’ont pas crié à la spoliation depuis le temps, c’est que tous ont accepté : donné c’est donné reprendre c’est voler, c’est un raccourci, mais bon, c’est aujourd’hui ainsi. Et le Japon s’est reconstruit et l’Allemagne aussi, que faire, qui a failli, les débiteurs ou les créanciers il est quand même un peu tard pour avancer ce type d’argument, douloureux, au moment même où c’est le fond qui manque le plus.
    Dramatique mais pourquoi ne pas avoir réclamé avant. Quand tout semble aller bien, rien ne compte, bien sûr on a menti aux citoyens grecs, mais étaient-ils aussi naïfs que cela et de continuer à élire des personnages où tout se mélange avec l’Etat : religion, finances, corruption, clientélisme, et les journalistes que faisaient-ils pendant ce temps-là ?
    Il ne manquait plus que l’intervention du « Phénix du Poitou », lui aussi de raconter ses salades… Pardon « raffarinades », il a bien été Premier ministre de la France et de nous raconter des fables. Que faisait-il lui aussi, ou plutôt qu’a-t-il fait. Ils ressortent tous de leur boîte comme le curé quand le malade est très malade.
    Vu le nombre de spécialistes à se pencher sur son cas la Grèce devrait leur demander un euro à chacun, et la dette de rapidement s’éponger. Ce n’est pas de consultations ou de consultants dont A. Tsipras a besoin, ce sont des sous et rien d’autre. Pour le reste le regard condescendant de certains économistes n’y fera rien, les amateurs comme je l’ai entendu dire par certains ne sont pas du côté que l’on croit.
    J’ai trouvé ce Président plus roué que certains et il me semble avoir lu dans le Monde en ligne qu’il posait en fait les vraies questions et un vrai référendum qui fait le pied de nez à tous les successeurs de de Gaulle, qui eux par contre extrêmement brillants et entourés, vont porter notre dette nationale d’ici peu à 2100 milliards et bien sûr nous « ce n’est pas pareil », « padamalgam », il est vrai aussi que nous saurions s’il le fallait fabriquer de la monnaie de singe, et cela aux derniers élus grecs ne sera pas toléré.
    Je suis ravi d’apprendre que notre Hermione et S. Royal sont arrivées à bon port, par contre il se trouve 8 500 000 citoyens français qui vivent sous le seuil de pauvreté et 5 000 000 de chômeurs qui sont restés en rade, mais pas de panique nous sommes meilleurs que les Grecs.

  41. Tiens Laurent Dingli est de retour et dans son commentaire il ne trouve rien de mieux que d’étaler ses états d’âme en traitant Alex paulista de benêt et moi d’imbécile. Celui qui ne partage pas ses opinions est forcément un crétin. On dirait du Mélenchon dans ses mauvais jours.
    Monsieur est contre le progrès mais cela ne le dérange pas de taper ses commentaires sur une tablette tactile, ce qui est quand même bien plus pratique que de les graver au burin sur une tablette en argile. Mais il n’est plus à une contradiction près.

  42. Denis Monod-Broca

    De la femme adultère à la nation corrompue…
    Que se passe-t-il ? que va-t-il se passer ?
    Nous sommes hors de toute institution. C’est désormais patent.
    Il y a bien l’UE, la BCE, le FMI… mais l’Eurogroupe n’est pas une institution. Jeroen Dijsselbloem son chef l’a dit sans ambages il y a quelques jours : l’Eurogroupe est une instance informelle. Il s’est appuyé sur cette affirmation pour dire que la Grèce n’en avait pas été exclue, bien qu’il se soit réuni sans elle, puisqu’on ne saurait être exclu d’une institution qui n’a pas d’existence.
    L’Eurogroupe, qui « négocie » avec la Grèce, est donc juste un groupe. Un groupe, rien d’autre. Autrement dit une bande, une meute, une tribu. Nous sommes hors tout cadre institutionnel. Nous sommes revenus aux temps anciens d’avant les institutions, aux temps anciens des rapports de force et des rituels sacrificiels.
    Dans une situation troublée, au milieu de terribles tensions, après des années de crise, le spectacle est bel et bien celui-ci : un huis clos entre les 19 membres d’un groupe, 18 d’entre eux ayant pris pour cible la 19ème.
    Elle, est coupable. Elle doit être punie, sacrifiée s’il le faut.
    Eux, les 18, sont sûrs de leur fait, ils ont le droit pour eux, au moins en sont-ils tous intimement convaincus. Il ne faudrait cependant pas qu’on puisse leur reprocher ce qu’ils font, ni que les proches de la victime soient tentés de la venger. Sacrifier, oui, mais sans être accusé soi-même et sans se salir les mains. La lapidation a cette vertu : personne ne touche la victime et on ne sait pas qui a lancé la pierre mortelle. En guise de pierres, ils jettent des « réformes ». Aucune ne tue. Toutes affaiblissent petit à petit la victime. Ils s’encouragent les uns les autres par toutes sortes de cris et d’accusations. Leurs coups, comme il se doit, sont accompagnés de crachats et d’injures : corrompue ! paresseuse ! fraudeuse ! incapable ! tu n’as que ce que tu mérites !… Le supplice dure depuis cinq ans ! La coupable a encore des soubresauts. Elle se débat. Elle veut vivre. Dans un sursaut de désespoir elle a donné la victoire à Syriza. Les 18 sont embarrassés. Ils s’efforcent de plus belle d’obtenir son accord, ils voudraient, pour se dédouaner définitivement, qu’elle-même approuve le châtiment qu’elle subit. Ils ne cèdent pas. L’action commune soude le groupe, maintient la paix entre ses membres, les fait communier dans la même animosité à l’égard de l’indigne coupable. Que peut celle qui est seule face à 18 ? Ils trouveront toujours un expédient pour la contraindre. Ils sont trop nombreux, trop forts, trop aidés par de trop nombreux complices, et ils ne reculent devant rien. Elle vient d’avoir un autre sursaut désespéré : le recours au peuple par référendum. Pris par surprise, les 18 affichent tout leur mépris pour une telle décision. Ils ne sont pas disposés à se laisser fléchir. Ils cherchent à la paralyser, lui jette à la tête de nouvelles réformes…
    Il faudrait, pour que la Grèce s’en sorte, pour qu’elle ait la vie sauve en tant que nation souveraine, que l’un au moins des 18 entende la voix qui dit : « que celui qui n’a jamais péché (ni vécu à crédit) jette la première pierre… ». S’il l’entendait, il se retirerait ? S’il se retirait, les autres le suivraient…
    Pourquoi la France ne l’entend-elle pas !?… Pourquoi la France, qui se veut le défenseur des faibles, le défenseur du droit, le défenseur de la liberté, ne l’entend-elle pas !?… Honte sur nous, qui sommes aveugles et sourds !

  43. Mary Preud'homme

    Les racines du monde européen sont grecques (pour l’essentiel). Reste à savoir si nous avons les moyens de nous couper de nos racines ? Et de nous retrouver à la merci du premier gourou venu… Faux prophète fanatisé en terres d’Islam ou d’ailleurs et chargé d’une reconquête qui doit (forcément) commencer par la destruction systématique de notre civilisation et de nos valeurs. Avec l’aval et la collaboration béate, ici ou ailleurs, d’un gauchisme faussement libertaire, aveugle et sectaire.
    « Ami entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines… »

  44. @ Mary Preud’homme
    « Les racines du monde européen sont grecques (pour l’essentiel). Reste à savoir si nous avons les moyens de nous couper de nos racines »
    Mais qu’on arrête de nous bassiner avec nos racines grecques !
    Nos racine grecques se sont arrêtées en chemin, elles ont choisi le laisser-aller, la triche généralisée, la chienlit.
    C’est un peu, puisque vous parlez d’islam, comme l’islam, une religion qui s’est arrêtée, pour beaucoup de ses adeptes, au maintien de traditions pré-islamiques que leur dieu n’a pas voulu abolir ou intimer d’abolir à son prophète. Mais je m’égare.
    Il fallait suivre dans la constitution d’Etats (très relativement) vertueux (Europe du Sud) plus vertueux (Anglos) très vertueux (les protestants du Nord de l’Europe).
    Vous n’avez pas voulu suivre ? Ces racines sont pourries. Pas de fleur.

  45. Cher Philippe,
    Demandez le pic de pollution à l’ozone !
    Est-ce nul de rêver de glace au citron ?
    Ce que nous voyons, c’est qu’il n’y a pas de position claire de la France en politique européenne. Dans une stratégie, il y a toujours un axe déterminé.
    C’est toujours un problème de cap.
    De ce fait, il est normal que certains se jouent des failles.
    Dans un match de foot, un équipe éclatée ne peut pas gagner.
    Hollande est un élément perturbateur de l’Europe et l’Europe le lui rendra.
    Hollande est devenu le jouet de l’Europe.
    françoise et karell Semtob

  46. Ellen | 01 juillet 2015 à 18:13
    « Il y a eu aussi la crapuleuse banque « Goldman Sachs ». Cette banque à scandale planétaire… d’avoir aidé malicieusement la Grèce à produire un faux bilan pour la faire rentrer dans la zone Euro. Après avoir encaissé illégalement des profits à coups de milliards, cette banque n’a pas été traînée devant les tribunaux à ce que je sache… »
    Allons, Tsipras n’est pas l’horrible gauchiste irresponsable que nos grands médias nous vendent, il n’a même pas assigné en justice cette banque crapuleuse pour complicité active dans l’établissement de faux bilans avec les anciens gouvernants grecs, etc. Heureusement pour elle, si elle avait fait de même en Russie, Poutine envoyait ses dirigeants tels de vulgaires oligarques pour au moins une décennie dans les geôles locales.

  47. Alex paulista

    @ Achille, Laurent Dingli, Trekker
    C’est sûr, Trekker nous intime l’ordre d’aller bombarder Doha et c’est moi qui suis blâmé alors que je n’ai même pas réagi.
    Doha c’est assez loin des clichés qu’on peut en avoir avant d’y être allé.
    Je suis de l’avis qu’il faut connaître un peu un endroit avant de vouloir y envoyer des bombes.
    Mais c’est sans doute un peu benêt de penser ainsi.

  48. calamity jane

    … »mais 70 ans après quand même »…
    Vous allez voir qu’ils vont encore demander de voter à Bruxelles des lois mémorielles !
    Giuseppe, les femmes victimes de violences n’oublient jamais. Occuper un pays contre la volonté du peuple est une violence et pire encore le spolier engendrant une guerre civile en partant…
    Si le problème qui occupe aujourd’hui tant de monde n’est que germano-grec, de quoi nous mêlons-nous ?
    ————-
    Entièrement d’accord avec les interventions de Michelle D-LEROY et breizmabro !
    Les femmes aux responsabilités !
    Booouuu ! « cette fille est trop vilaine »…

  49. Garry Gaspary

    Etre savant consiste bien souvent à ne pas fuir les évidences même lorsqu’elles sont gênantes.
    Des chômeurs grecs aux institutions mondiales, en passant par les commerçants, les banques, les Etats, l’Eurogroupe, etc., tous coupables parce que chacun cherchant son profit particulier au détriment de l’intérêt collectif. Il est juste grotesque d’invoquer la politique ou le supposé orientalisme des Grecs pour dissimuler cette évidence qui nous concerne aussi directement.
    Un système dans lequel chacun tire la couverture à soi ne peut que provoquer des déchirements de toutes parts.
    Et c’est encore et toujours le libéralisme qui va enfanter mécaniquement le communisme dont la fin est… la victoire du libéralisme.
    Qui expliquera ce phénomène encyclopédique à Marchenoir ?

  50. @Denis Monod-Broca
    Pourquoi la France, qui se veut le défenseur des faibles, le défenseur du droit, le défenseur de la liberté, ne l’entend-elle pas !?
    La France – ou plutôt le régime qui prétend parler en son nom – clame urbi et orbi défendre un certain nombre de valeurs réelles ou supposées, mais dans la pratique cette défense s’effectue à géométrie variable, par exemple de faux faibles étrangers seront cajolés et couverts d’or alors que de vrais faibles seront ignorés et rejetés s’ils ont le tort d’être franco-français.

  51. Ben oui, je souscris : je suis « gréconul » moi aussi.
    Avec tout de même une pointe d’admiration pour les petits Poucet qui ne se démontent pas face à l’Ogre européen et continuent d’essayer de le circonvenir.
    Après tout ils n’y sont pas pour grand-chose dans l’énorme dette ces « gauchos », mais le FMI (DSK en tête) et Lehman Brothers et Papandréou et Karamanlis et Prodi et Barroso : eux, oui…

  52. On peut légitimement penser que celui qui prête de l’argent procède préalablement à une analyse pour estimer le risque de non remboursement. Si cela n’a pas été fait correctement, il s’expose à ravaler sa créance. On y est !
    S’agissant de la gouvernance des pays, on a ici l’exemple de l’incapacité des partis d’extrême gauche (on aurait le même cas de figure pour des partis d’extrême droite), le populisme réussit bien en matière électorale mais il se fracasse sur les réalités.
    Paradoxalement, la France a l’avantage d’avoir une dette exorbitante (environ 2100 milliards), pour l’heure elle est préservée car son implosion et le risque de non remboursement menacerait toute l’Europe. On comprend mieux les atermoiements de Hollande et de Sapin et leur sollicitude à l’égard de la Grèce. La parole de Merkel est la plus crédible.

  53. Michel Deluré

    @Denis Monod-Broca
    Il suffirait donc selon vous qu’un seul des membres de l’Eurogroupe entende la voix implorante de la Grèce pour qu’il se retire, entraînant ainsi dans son sillage les autres membres du groupe ?
    Mais après que fait-on ? Tous les protagonistes font table rase du passé, les créanciers tirent un trait sur leurs prêts, les Grecs poursuivent de plus belle dans leurs travers passés ?

  54. @Denis Monod-Broca | 01 juillet 2015 à 23:45
    Bravo pour votre récit biblique adapté auquel vous auriez pu ajouter le final « je (nous) ne te condamne (condamnons) pas. Va, mais désormais, ne pèche plus ».
    En vous lisant (avec attention et intérêt) il m’est revenu en mémoire le film « 12 hommes en colère » de Sidney Lumet : « Un jeune homme est accusé d’un crime et risque la peine de mort. Onze votent coupable, or la décision doit être prise à l’unanimité. Le juré qui a voté non-coupable, sommé de se justifier, explique qu’il a un doute et que la vie d’un homme mérite discussion. Il s’emploie alors à les convaincre un par un ».
    La Grèce, elle, est accusée du crime de laxisme en tout genre, un crime de lèse-majesté teutonne. La majorité l’a condamnée à la prison à vie avec ses dettes, la peine de mort étant abolie. Un seul vote « non coupable », dit que ce n’est pas la faute du peuple mais des banques et des oligarques. Il s’emploie de toutes ses forces, par tout moyen, à les convaincre un par un. Y arrivera t-il ?
    Nous le saurons la semaine prochaine…

  55. olivier seutet

    Ancienne circonscription de l’empire ottoman qui croit que la vie de pacha peut se perpétuer grâce aux tributs extorqués aux peuplades européennes.

  56. Une petite réflexion sur la « trahison référendaire » comme elle semble être vue (mais non dite..) par l’impressionnant aréopage de Bruxelles :
    « Demander son avis au peuple, quel manque de tact et de goût. Le peuple est un enfant, on le traîne à Disneyland, pas dans les repas d’affaires ou alors comme escort-girl ou serveur. »

  57. Et les Grecs dans tout ça ?
    Il semble que les Slovaques veulent absolument que les Grecs les remboursent…
    Mme Lagarde qui est si fine va nous trouver une solution, pour que le pâtre grec sente à quel point il n’est pas du tout sérieux, il doit grandir et arrêter ses gabegies, surtout en matière de féta…
    Salauds de pauvres, comme dirait Desproges !

  58. Denis Monod-Broca

    @ Parigoth
    Vous êtes hors sujet, là, pour ne pas dire complètement à côté de la plaque avec vos ‘faux faibles étrangers » et vos « vrais faibles français » !

  59. Xavier NEBOUT

    @Mary Preud’homme
    « Les racines du monde européen sont grecques (pour l’essentiel) »
    Ca, c’est la légende du moment. Les peuples qui on dominé la Grèce étaient issus de tribus indo-européennes parmi d’autres.
    Si le grec ancien semble proche de la langue originelle, c’est que les Grecs ont rompu la tradition d’interdit de l’écrit.
    Pour les Indo-Européens, l’intonation portée par l’émotion était essentielle, et donc la pratique de l’écrit, une manière de voyous … D’où une grammaire porteuse de sens autant que les mots.
    Socrate et Jésus n’ont rien écrit, et Hésiode non plus.

  60. @ Alex paulista
    « …Je suis de l’avis qu’il faut connaître un peu un endroit avant de vouloir y envoyer des bombes… »
    Ne faites pas celui qui ne comprend pas, mon propos était un raccourci rapide pour illustrer le dilemme que nous nous refusons de voir. On peut très bien ramener à la raison ces pétromonarchies, matrices et propagatrices du salafisme, sans avoir à bombarder leurs villes : actions diplomatiques fermes, quelques raids militaires symboliques, etc. Ils sont fort fragiles car la majorité de leur population est composée d’émigrés, traités quasiment comme des esclaves, et même la majorité de leurs cadres sont des étrangers. Ces pays sont loin d’être la Russie, l’Iran ou même la Syrie !
    D’ailleurs quand je parlais de bombarder Riyad, Doha, etc. je ne disais pas qu’il fallait raser ces villes. Au maximum quelques frappes ciblées, les missiles actuels savent très bien le faire, sur les palais présidentiels et les centres de commandement militaires. Il me semble que vous aviez moins d’état d’âme quand Hollande et Fabius était décidés à bombarder Damas : les Rafale était en alerte maximum, leurs missiles installés et ceux-ci avaient leurs cibles déjà programmées.

  61. L’intervention de Denis Monod-Broca | 01 juillet 2015 à 23:45 me donne l’occasion de compléter mon propos, d’autant que quelques intervenants évoquent les 70 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale.
    Il ne faudrait pas oublier que la démocratie dans la Grèce moderne est tout de même fort récente et date de la fin du « régime des colonels ». « Z » et Costa-Gavras ne sont sans doute pas à jeter aux oubliettes quand on parle de la Grèce où certains sujets restent encore légitimement sensibles. Ajouter à cela que, si les dettes de guerre allemandes ont été annulées en 1953, certains juristes soutiennent que l’emprunt forcé opéré par le régime nazi n’entre pas dans cette catégorie et que la Grèce pourrait légitimement en réclamer le remboursement à l’Allemagne de Madame Merkel. Quand on ajoute que le régime des colonels était soutenu par la famille royale de Grèce, dont la reine était d’origine allemande, on comprend que le contentieux ne demande qu’à se réouvrir au vu de l’attitude du gouvernement allemand. L’Histoire ne saurait être jetée aux oubliettes, la mémoire des peuples étant longue…
    Pour un exposé clair permettant d’avoir une perception hors idéologie néolibérale, il me semble que cet article des « économistes atterrés » dresse une description de la situation assez honnête, même si en fin d’article l’auteur se prononce en faveur du non au référendum grec :
    http://www.marianne.net/les-eco-att/non-democratie-100235122.html
    Libre à chacun d’en peser l’argumentaire.
    Enfin, l’affaire grecque se place dans un contexte géostratégique délicat, face à la Turquie de Monsieur Erdogan dont le régime est une version en apparence « soft » de celui de Monsieur Morsi en Égypte, mais qui au fond soutient l’EIIL (Daech) en Syrie et en Irak de peur d’une instauration d’un état kurde à sa frontière sud… Sans oublier que la Grèce reste l’héritière de l’empire romain d’Orient face au Moyen-Orient islamique avec certains sunnites rêvant d’une expansion mondiale et une opposition radicale aux pays chiites. Comme poudrière aux portes orientales de l’UE on ne fait sans doute pas mieux ! L’UE doit-elle dans ce contexte s’entêter à laisser la Grèce la tête sous l’eau par des exigences exclusivement financières interdisant la reprise économique de ce pays ?

  62. Combien de commentateurs sur ce blog savent-ils que :
    – le contribuable français paie pour la crise des subprimes américaines
    – le contribuable français paie pour la faillite de Detroit
    – le contribuable français paie pour le rachat de dettes souveraines (exemple, la Grèce) par des Etats européens et la BCE, et que ces rachats à des créanciers privés ont été strictement illégaux au regard des traités européens… et ceci pour des décennies
    Les économies européennes marchaient tout aussi bien, voire mieux, lorsqu’existaient les monnaies nationales.
    Nous nous faisons « enfler » par de pures fabrications médiatiques, conformes à la vision du monde selon « The economist » ou HSBC, le tout sous l’égide du consensus de Washington.
    Si vous me croyez conspirationniste, je vous recommande de consulter, par exemple, la biographie d’un certain Peter Sutherland (vous ne le connaissez pas ? dommage, c’est l’un de ceux qui « façonnent » le monde… et les opinions…).

  63. « Maintenant, c’est la Grèce pour les nuls. Si certains veulent me rejoindre, qu’ils n’hésitent pas. »
    Il suffit de regarder une carte.
    La Grèce hors de l’Europe, c’est aussi la Grèce hors de l’Otan.
    Et donc, tôt ou tard, des navires de guerre russes au Pirée.
    Mille contre une que la Grèce restera dans la zone euro, quoi qu’il arrive.

  64. Je voudrais revenir un court instant sur la morgue condescendante d’un de nos brillants économistes, qualifiant le gouvernement nouveau grec d’amateur. Et le journaliste servile d’afficher un sourire retenu d’approbation.
    Oh, réveil ! En cinq ans on va accumuler 400 milliards € de plus de dette, petit papa Noël ne nous porte pas des jouets par milliers mais seulement des chômeurs et des pauvres par millions. Et notre économiste ravi de prononcer le mot amateur à l’encontre des Grecs.
    Qu’il ouvre un peu les yeux, balaie devant notre porte, en trente années on n’a pas réussi à mettre sur pied ce que A. Tsipras a fait en six tout petits mois. Alors les leçons d’économie et d’amateurisme qu’il les adresse à la bonne cible, le pire c’est qu’il était convaincu de ce qu’il disait, tout comme l’immense journaliste Aphatie le disait de l’affaire Cahuzac, en son temps, vis-à-vis de Mediapart.
    Je n’arrive pas me rappeler du nom de ce champion de l’analyse, il y a deux jours, mais quand même de temps en temps il y a des coups de pieds au c** qui se perdent, et peut-être que les bonnes réflexions de ce fait leur arriveront au cerveau. Quant au poseur de questions il est certainement de la lignée des gastéropodes, sans les antennes.

  65. Une phrase extraite de la conclusion du discours de Juncker le 29/06 :
    « Il faut voter « oui », indépendamment de la question posée »
    …Ordre d’un tyran, non ?

  66. @ waa | 02 juillet 2015 à 13:00
    C’est la vraie vérité 😉
    En 48 le plan Marshall a été mis en place pour les mêmes raisons.
    La politique internationale c’est comme la mode, un éternel recommencement.

  67. Je me sens aussi nul que vous à propos de la Grèce même si je suis tenté par des raccourcis.
    Sinon, j’adore votre formule « François Hollande, avec son optimisme à proportion de ce qui lui échappe »…
    Et cela ne m’empêchera pas d’aller visiter les Cyclades en octobre.

  68. Alex paulista

    @ Trekker | 02 juillet 2015 à 12:09
    Si on travaillait vraiment sur la pile à combustible et la fusion nucléaire, on pourrait résoudre le problème à la source. Ça fait trente ans qu’on ergote.
    Mais non, au lieu de cela le monde se passionne pour les sciences économiques, où c’est le dernier qui a parlé qui a raison.

  69. Michelle D-LEROY

    Doit-on s’entêter à garder la Grèce dans la zone Euro ? Pourquoi ne pourrions-nous pas garder la Grèce dans l’U.E. avec sa propre monnaie à l’instar de plusieurs pays membres ?
    Un excellent article de Charles Beigbeder :
    http://www.causeur.fr/grece-euro-dette-33603.html
    Les scénarios catastrophes décrits par certains inconditionnels européistes, finissent par nous lasser autant que le feuilleton grec lui-même. Et, ceux qui, sur d’autres sujets, nous bassinent avec les « il ne faut pas jouer sur les peurs » ne font que cela avec la Grèce. Il faut savoir tourner les pages pour avancer. La vérité c’est que le « bébé » de tous ces économistes c’est l’Euro et qu’ils ne veulent pas avouer s’être trompés.
    Lorsque CB dit que des pays trop différents économiquement et culturellement, se sont regroupés, il a raison. Et, lorsque certains voudraient (et ne rêvent même que de cela) faire entrer la Turquie dans cette Union, nous savons que c’est faire entrer le loup dans la bergerie.
    Economiquement, Istanbul et Ankara sont des vitrines destinées à montrer aux Européens la modernité du pays, pour influencer le touriste et le persuader que ce pays pourrait très bien faire partie de l’U.E.
    Par contre lorsqu’on visite les zones rurales, la misère et le retard sont flagrants. Nous avons déjà certains pays tels la Roumanie, qui peinent et restent des charges évidentes.
    De plus, avec la Turquie dans l’Europe nous savons que ce serait culturellement un accélérateur du phénomène musulman, des phénomènes migratoires au sein de la communauté européenne avec tout ce que cela comporte.
    Ce projet semble mis en stand-by par les dirigeants européens mais nous savons que dans certaines têtes c’est toujours d’actualité et que d’un coup, au gré d’une soudaine lubie de l’un d’eux, cela pourrait devenir un sujet à traiter d’actualité… et par peur de paraître islamophobe tous les toutous suivraient.

  70. Se plaindre que les Grecs doivent payer leurs dettes est quand même comique. Critiquer l’UE et le FMI de réclamer le paiement de leurs dettes est encore plus idiot. Critiquer l’UE et le FMI de ne pas avoir coupé les crédits à la Grèce plus tôt serait plus juste.
    Pas d’impôt, pas de TVA rentrant dans les caisses, le clergé et les riches armateurs exonérés d’impôt… Un Etat surchargé de fonctionnaires, une corruption à tous les niveaux, mensonge sur la réalité de leur PIB et PNB.
    Malgré la demande pressante de faire des économies, la même gabegie continue. Il est évident que ce sont comme partout ailleurs, les retraités qui sont de suite les plus maltraités et pénalisés. Il est d’ailleurs incompréhensible que les gens ne protestent pas contre cet appauvrissement des retraités, étant eux-mêmes des futurs retraités, que leur restera-t-il ?
    Devons-nous continuer de prêter de l ‘argent que les Grecs n’ont aucune intention de rembourser ou fermer simplement la porte à la Grèce, elle fera sa monnaie qui ne sera valable que dans son pays et basé sur sa réserve d’or, combien de temps avant qu’elle ne puisse plus payer ses fonctionnaires, ses retraités et de soumettre ses habitants à un régime de rigueur extrême.
    L’ UE continuera son chemin sans eux et bientôt sans la France qui n’est qu’une pâle copie de la Grèce avec ce système socialiste ubuesque et sa dette abyssale.

  71. Je viens de lire un article faisant une analyse juridique fort instructive. De fait, le Conseil d’État de la Grèce, plus haute juridiction de cette république, a considéré comme inconstitutionnelles certaines dispositions imposées précédemment au gouvernement Samaras par l’Eurogroupe. Qui veut les réimposer au gouvernement Tsipras !
    Cette situation n’est pas sans rappeler que Madame Merkel soumet systématiquement à l’aval de la Cour constitutionnelle fédérale toutes les dispositions contraignantes imposées par l’UE… Ce qui vaut pour l’Allemagne ne vaudrait-il pas pour un petit pays de l’Union ?
    à lire : http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article1073

  72. Laurent Dingli

    @ Alex paulista, Achille
    Ne vous inquiétez pas, je me considère souvent moi-même comme le premier des benêts et des imbéciles.

  73. Bonjour,
    « La Grèce pour les nuls » – et les nuls face à la Grèce.
    Mélenchon qui prend ses rêves pour des réalités cherche ses béquilles chez le jeune Premier ministre de la Grèce : « Il n’y a pas de meilleur appel d’air pour nous le PCF que le succès de Tsipras en Grèce. Avec Alexis, Mélenchon signale à tous les peuples de l’Europe qu’ils sont candidats à gouverner dans nos pays. Tsipras a une volonté inflexible, rien ne le fera céder : il n’offrira aucune compromission aux sociaux-démocrates. Pour JL. Mélenchon, Tsipras c’est un exemple, c’est une idole, une icône, et je lui dis : « Si tu gagnes, on apprend tous le grec ».
    Mélenchon, avec deux décennies de retard, serait-il devenu le fan ou l’étudiant du jeune pharaon Tsipras tant vénéré par celui resté sur le quai de la gare attendant toujours le même train depuis 1976 ?
    Qui voit Mélenchon rejoindre la culture et la langue de nos plus grands philosophes grecs de l’époque antique tels que Parménide, Platon et Aristote ?
    A force de se la jouer, il entretient le ridicule.
    Bien à vous

  74. Quel merveilleux pays où « oxi » veut dire « non » et « nai » signifie « oui » !
    J’y perds mon latin…

  75. @ Alex paulista
    « …Si on travaillait vraiment sur la pile à combustible et la fusion nucléaire, on pourrait résoudre le problème à la source. Ça fait trente ans qu’on ergote… le monde se passionne pour les sciences économiques, où c’est le dernier qui a parlé qui a raison… »
    En partie d’accord sur votre hors sujet, il est certain qu’on n’a pas assez investi en R & D dans la pile à combustible. Quant à la fusion nucléaire c’est un problème autrement plus complexe, ITER débouchera au mieux sur un prototype d’ici 60 à 100 ans : dixit Claude Allègre qui est quand même un scientifique de haut niveau.
    Par contre on est train de rater le coche avec le réacteur Thorium / Sel fondus, bien que le pôle universitaire de Grenoble soit en pointe sur ce sujet, on ne lui alloue que la part congrue du budget de recherche nucléaire. La technique de ce réacteur est maîtrisée depuis la fin des années 50, un a même fonctionné fin des années 50 et début 60 à Oak Ridge, et cela sans incident.
    Il a de grands avantages sur ceux fonctionnant à l’uranium ou au plutonium : pas de risque de fusion du réacteur, très peu de déchets radioactifs, brûle près de 90 / 95 % des déchets passés et existants de nos centrales actuelles, le thorium est autrement plus répandu dans le monde que l’uranium et d’un coût d’exploitation au plus similaire.
    Mais AREVA fait tout insidieusement pour bloquer cette filière, cela afin de préserver sa rente provenant de l’uranium, et naturellement nos politiques par inculture scientifique se font manipuler par AREVA. Et comble de l’obscurantisme les « Verts » sont eux aussi farouchement opposés à cette filière, un réacteur nucléaire qu’il fonctionne à l’uranium-plutonium ou au thorium / sels fondus c’est l’horreur des horreurs.
    Résultat on prend un retard conséquent car si on y mettait les moyens financiers nécessaires, au lieu de les gaspiller dans cette « merveille » qu’est l’EPR, on pourrait avoir un prototype de présérie industrielle d’ici dix à quinze ans.
    Les Indiens, Chinois et Russes investissent beaucoup en R&D dans cette filière thorium / sels fondus. D’ici que dans quinze ou vingt ans, on en soit à acheter ce type de réacteurs à la Chine ou l’Inde !…
    Pour plus de détails scientifique voir le lien ci-dessous :
    http://energieduthorium.fr/page/2/
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_du_combustible_nucléaire_au_thorium
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Réacteur_nucléaire_à_sels_fondus

  76. @Denis Monod-Broca
    Vous êtes hors sujet, là, pour ne pas dire complètement à côté de la plaque avec vos ‘faux faibles étrangers » et vos « vrais faibles français » !
    C’est vous qui avez commencé à faire du hors-sujet.
    Vous mettez en avant la langue de bois des hommes du Régime avec leur discours aussi pompeux que prétentieux sur la prétendue défense des faibles .
    Mon propos est de vous aider à quitter les vraies-fausses grandes idées éthérées pour vous faire constater comment elles sont interprétées dans la réalité, réalité que vous semblez vous appliquer à ignorer voire à nier, ce qui est plus grave.
    Quand pour prendre un exemple parmi d’autres j’apprends que des SDF ont été chassés d’un asile de Nanterre pour faire de la place aux prétendus réfugiés, nous sommes bien forcés de constater que ce régime pousse le cynisme jusqu’à l’abjection.
    @waa
    Et donc, tôt ou tard, des navires de guerre russes au Pirée.
    Je crois savoir que le Pirée est quant à lui chinois…

  77. Autre ânerie bêlante : en gros, pour que nous prenions moins peur en France, on nous raconte que les 50 milliards de la dette grecque sont provisionnés dans nos comptes. Oui mais cela me fait une belle jambe, si je peux m’exprimer ainsi.
    Donc braves gens s’il y a défaut de paiement de la Grèce vous ne « risquez rien » ils sont dans nos comptes. Très bien, mais qui va les acquitter ? C’est de la dette qui court toujours en plus avec son cortège d’intérêts. Donc ce sera à nous les contribuables associés de se cotiser, car à un moment donné 2150 + 50 milliards € il va falloir mettre un peu au pot auprès des créanciers pour êtres crédibles, et pas en monnaie de singe, les Chinois n’achètent pas nos vignobles qui produisent de la piquette, ils n’achètent que du bon et du subtil, et cela coûte…
    Heureusement la BCE les (les Grecs pas les Chinois bien sûr) porte à bout de bras, ni plus ni moins, mais jusqu’à quand ?

  78. Jean-Paul Ledun

    Oui, ben pour moi ce n’est pas : « La Grèce pour les nuls »
    mais « Les nuls de Grecs » !
    Reportage édifiant ce soir dans « Envoyé spécial ».
    Le port qui n’était pas rentable auparavant le devient sous régie chinoise !
    Et le docker d’avouer que lui et ses collègues faisaient exprès de faire traîner les réparations ou les contrôles pour encaisser un peu plus de taxes d’amarrage pour le bateau.
    Le même docker a refusé un travail chez l’entrepreneur chinois. Et comme madame est aussi au chômage, c’est soupe de féculent chaque soir.
    Il a eu au moins l’élégance de reconnaître son erreur et la gabegie d’avant…
    Combien de millions d’euros de subventions ont été détournés ?
    « Pauvres Grecs » chantait Moustaki.
    Quel visionnaire.

  79. hameau dans les nuages

    @Jean-Paul Ledun
    J’ai cru un bref moment que vous vouliez parler du port autonome de Marseille…

  80. @ Parigoth | 02 juillet 2015 à 21:22
    « Je crois savoir que le Pirée est quant à lui chinois… »
    Raison de plus…

  81. Denis Monod-Broca

    @ Sylvain
    « [La Grèce] fera sa monnaie qui ne sera valable que dans son pays et basé sur sa réserve d’or, combien de temps avant qu’elle ne puisse plus payer ses fonctionnaires, ses retraités et de soumettre ses habitants à un régime de rigueur extrême. »
    Quelle drôle de phrase !…
    Il y a beaucoup de pays dans le monde, vous savez, qui font leur monnaie. Et il y a beaucoup de ces monnaies, vous savez, qui ne sont valables que dans le pays qui les émet.
    C’est même la règle générale.
    Et tous ces pays qui font leur monnaie s’en servent pour payer leurs fonctionnaires et leurs retraites. C’est comme ça que ça marche.
    Toute les unions monétaires de l’histoire, elles, ont mal fini.
    La zone euro ne fera pas exception.
    Mais les 18 ne peuvent pas le supporter, alors il leur faut un coupable.
    La Grèce est ce coupable désigné. Elle a commis de nombreuses fautes et erreurs, c’est vrai, mais nul ne mérite d’être traité comme la Grèce est traitée par nous. Et pour quoi ? pour un projet absurde de monnaie commune !…

  82. De Gaulle a dit dans une conférence de presse sur l’Europe, il y a…
    « Tout le monde sait que l’Angleterre en tant que grand Etat et que nation fidèle à elle-même ne consentira jamais à se dissoudre dans quelque utopie de construction »
    Visionnaire !
    Il ajoutait : « Il n’y a pas aujourd’hui un fédérateur qui ait la force, le crédit et l’attrait suffisant, alors on dit que les Etats s’engageraient à se soumettre à ce qui sera décidé par une majorité.
    Y a-t-il un Etat prêt à faire ce qui serait mauvais parce que ça lui serait commandé par d’autres ? Est-ce que le peuple français (…) serait prêt à se soumettre à des lois votées par des députés étrangers dès lors que ces lois iraient à l’encontre de leur volonté profonde ? Il n’est pas possible qu’une majorité puisse contraindre des nations récalcitrantes.
    Peut-être alors que dans cette Europe il n’y aurait pas de politique du tout. »
    Et voilà, nous y sommes, tout était dit. On aurait dû se méfier…

  83. @ Denis Monod-Broca
    Grèce : c’est encore pire que ce qu’on croyait.
    Un responsable du FMI a reconnu que les besoins de financement du pays sont aujourd’hui proches de « plus de 60 milliards d’euros ».
    L’Union européenne va devoir débourser 36 milliards d’euros supplémentaires pour sauver la Grèce.
    Elle va devoir effacer une partie des 317 milliards d’euros de la dette grecque.
    La Grèce est en faillite.
    Les banques grecques sont en faillite.
    Les deux premiers « plans de sauvetage » de la Grèce sont un échec total.
    @Jean-Paul Ledun | 03 juillet 2015 à 00:53
    Très vrai ce que vous dites sur le reportage, mais pas besoin d’aller en Grèce, on a les mêmes et en pire aux ports de Marseille : les dockers intouchables, une véritable mafia maritime tous cul et chemise, du personnel sédentaire au navigants de la SNCM, où règne une omerta implacable ; tous les élus couchés de terreur face à ce monstre, obligés de forniquer avec cette CGT hyperpuissante, d’où les conséquences économiques désastreuses pour cette région qui est devenue une réplique de la Grèce ; mais le cochon de payant continuera à faire perdurer le système, refrain connu !

  84. Comme le dit Denis Monod-Broca, la Grèce est le bouc émissaire de l’Europe. Comme je l’ai dit, l’Union européenne était censée l’amener à notre niveau.
    Mais que se passe-t-il ? Nous n’avons pas su être assez fermes avec les Grecs et nous nous en vengeons par des cures d’austérité.
    Autre chose, le référendum est une bonne chose puisque démocratique… mais il divise fortement le pays. Il ne me paraît pas impossible que les Grecs imitent et décuplent notre violence à leur égard entre eux, par la venue au pouvoir de l’extrême droite ou la guerre civile.
    Ce qui nous donnera, encore, une occasion de faire la morale à la Grèce !

  85. Chers Grecs, j’ai appris que notre plus grand-économiste-du-monde vous a prodigué ses conseils, vous êtes sauvés ! Mais attention pour que cela fonctionne il ne faut surtout pas appliquer tout ce qu’il vous dira, vous l’écoutez patiemment, il faut bien, et faites tout son contraire sans jamais le mettre en œuvre non plus.
    Aux dernières nouvelles une plainte à son encontre serait sans doute déposée (les Echos), suite à la faillite de DSK/LSK. En France il aurait toujours des supporters pour vouloir encore l’élire, mais vous savez on est un drôle de pays, d’ailleurs nous sommes un des rares à vous soutenir.
    Avec notre immense brillant économiste sans doute nous joindrons-nous à vous avec plus d’anticipation. Bon courage à vous, quant à nous on va quand même essayer de le contenir un peu plus, en lui faisant miroiter des mirages, des miroirs aux alouettes – pour le détourner de tout ce qui peut toucher à la gestion de nos portefeuilles citoyens.
    Il aime bien cela notre plus-grand-économiste-du-monde, les miroirs pour l’image qu’ils peuvent lui renvoyer comme dans Blanche-Neige, seulement lui il est dans la vraie vie, et il ne s’en est toujours pas rendu compte.

  86. Denis Monod-Broca

    Il était une p’tite monnaie,
    Qui n’avait ja-ja-jamais existé. {x2}
    Ohé ! Ohé !
    Ohé ! Ohé ! Vasselots, Vasselots naviguent sur l’euro,
    Ohé ! Ohé ! Vasselots, Vasselots naviguent sur l’euro.
    Elle partit pour un long voyage, {x2}
    Dans un monde mon-mon-mondi-a-lisé. {x2}
    Au bout de quinze à seize années,
    Les équilibres vin-vin-vinrent à manquer. / Ohé ! Ohé !
    On tira à la courte-paille,
    Pour savoir qui-qui-qui serait châtié. / Ohé ! Ohé !
    Le sort tomba sur la plus vieille,
    Qui n’avait ja-ja-jamais évolué.
    / Ohé ! Ohé !
    On cherche alors à quelle sauce,
    La pauvre Grèce-Grèce-Grèce sera mangé, / Ohé ! Ohé !
    L’un voulait qu’on la mit aux fers,
    L’autre voulait-lait-lait l’éliminer, / Ohé ! Ohé !
    Pendant qu’ainsi l’on délibère,
    Elle crie tout haut-haut-haut qu’elle ira voter. / Ohé ! Ohé !
    Elle fait au ciel une prière
    Interrogeant-geant-geant l’immensité, / Ohé ! Ohé !
    Mais regardant l’Europe entière,
    Elle vit des euros-ros-ros de tous côtés, /Ohé ! Ohé !
    Oh ! Sainte Vierge ma patronne,
    Cria la pau-pau-pauvre infortuné, / Ohé ! Ohé !
    Si j’ai péché, vite pardonne,
    Empêche-les-les de-de me manger, / Ohé ! Ohé !
    Au même instant un grand miracle,
    Pour la vieille fut-fut-fut réalisé, / Ohé ! Ohé !
    Des bulletins non dans les urnes
    Sautèrent par-par-par et par milliers, / Ohé ! Ohé !
    Ils les prirent, ils les comptèrent,
    La veille si cou-cou-coupable fut sauvée, / Ohé ! Ohé !
    Si cette histoire vous amuse,
    Nous allons la-la-la recommencer, / Ohé ! Ohé !

  87. Daniel Chaudron

    Bel exemple d’humilité.
    Ceci étant dit, l’intelligence est notre outil à trancher : sur un point précis, dans un temps et lieu déterminés, ceci est vrai ou ne l’est pas.
    Il faut donc faire au préalable les distinctions nécessaires, et conclure.

  88. Les balles perdues…
    Dans cette affaire grecque Mlle Marine Le Pen risque de perdre toute crédibilité.
    Elle a soutenu une bande de Besancenots incapables, des demeurés arrogants qui font tourner en bourrique tous les experts de la planète, elle va en payer le prix.
    Le Front National est incapable de gouverner la France.

  89. P.-A. Lacoste

    Perplexe pour une première raison : lorsqu’on est accueilli dans une institution, surtout internationale, on se fait une obligation d’en accepter les règles, explicites ou implicites, du seul fait qu’elle a accepté la candidature de l’accueilli. Et lorsqu’on souscrit un emprunt, on se met en situation de le rembourser.
    Perplexe pour une seconde : depuis Cicéron, et jusqu’à Joseph de Maistre – n’allons pas plus loin – la gloire de la Grèce ne scintille pas dans tous les registres.
    Ces circonstances m’ont amené à des lectures desquelles je tire une appréciation mesurée de la grandeur hellène, au regard, lointain, de celle que mes professeurs m’avaient inculquée !

  90. La clim est à l’honneur à l’occasion de ce billet sans doute du fait de cette canicule qui n’en finit pas !
    Finalement un bon coup de clim à fond sur l’équipe des guignols quand ils sont par trop agressifs est sans doute un excellent remède pour les calmer.

  91. sylvain @ Denis Monod-Broca

    « Les Grecs, eux, ne sont pas nuls. Bravo à eux ! »
    Rédigé par : Denis Monod-Broca | 06 juillet 2015 à 11:39
    Oh le doux rêveur romantique utopitre ! Denis je vous croyais plus sérieux et posé ; allons reprenez vos esprits et revenez-nous frais et dispo avec vos commentaires habituellement pleins de bon sens ; celui-là on l’oublie hein ? mais ne recommencez pas sinon panpan cucul !

  92. A tous les économistes indépendants qui fustigeaient l’amateurisme du gouvernement grec, je ne peux que confirmer mes mots, A. Tsipras est sur la voie d’un accord, et A. Merkel est la seule au feu. Elle a les moyens de trancher, et je pense qu’elle vit un vrai combat mais on peut lui faire confiance l’issue est proche.
    Notre capitaine de coquille de noix toujours entre deux, n’a pas les moyens, que voulez-vous 2150 milliards de dettes, pour aller discuter c’est un peu juste, et peser dans la décision encore plus. Par contre la contrepartie c’est que pour tous les endettés qui vont devoir cracher au bassinet son parlement va imposer un durcissement des règles sur les déficits et les fameux 3%. Orages en vue.

  93. Aïe, aïe, aïe, le feuilleton grec, dramatique, continue, la BCE qui les soutenait « illégalement » semble se désengager, là cela sentirait la sortie…

  94. Trop de naïfs chez nous ; quand je vois Mélenchon, Autain et autres du parti de gauche fêter une victoire du NON à République, je me dis que les niveaux d’analyse politique de ces gens-là sont en encéphalogramme plat. Ce scénario est fomenté par les USA d’un côté et la Russie de l’autre ; Tsipras n’est qu’un sous-marin de Poutine et les US ont tout intérêt à affaiblir le plus possible l’Europe économiquement ; la Grèce n’est que le détonateur du baril de poudre européen, Europe divisée, faible, cheval de Troie migratoire, bloquée par ses institutions plombées, couchées, ingérables, infinançables, et ses lubies sociales et sociétales : socialisme, droit de l’hommisme, l’épouvantail de l’antiracisme, le TPI qui font trembler tous les responsables qui oseraient prendre des mesures fortes et énergiques nécessaires. Tout le monde a la trouille : du simple balayeur de la voirie au Président ; je m’étonne encore que sur ce site on laisse s’exprimer des avis qui ailleurs sont censurés et signalés.
    M. Bilger serait-il un intouchable ?

  95. En solfège le bémol est un signe d’altération, destiné à indiquer sur une partition de musique un abaissement d’un demi-ton chromatique de la hauteur naturelle des notes associées.
    C’est dans le Larousse.
    Aujourd’hui on les voit ces rois du bémol, Manuel Valls, BHL, Attali, inexistants face au problème grec.
    Voilà des centaures à voix de stentor, qui partaient en guerre contre le FN, ou la Libye, ou les taxis parisiens, et qui aujourd’hui nous pondent des crottes de souris sur la Grèce.
    Ils ont atteint leur limite selon le principe de Peter.
    De ces trois gaillards, licence d’histoire, agrégation de philosophie, Polytechnique, on a beau secouer, il n’en ressort rien. Tout justes bons à parader sur BFMTV chez Elkrief.

  96. Mary Preud'homme (sur un air de fado)

    Heureusement que le si bémol et le mi bémol existent en musique mon cher Savonarole et sont même fort fréquents. Comme quoi des altérations bien placées peuvent avoir leur utilité pour rétablir la tonalité harmonieuse d’une partition jouée ou chantée.
    Sinon que deviendraient les notes fa et do ainsi condamnées à la demi-teinte, sinon à la dissonance ?

  97. Jean-Paul Ledun

    « De ces trois gaillards, licence d’histoire, agrégation de philosophie, Polytechnique, on a beau secouer, il n’en ressort rien. Tout justes bons à parader sur BFMTV chez Elkrief. »
    Savonarole
    Des pseudo-intellectuels en sorte ?

  98. L’Hoplite de Sparte est invité à manger sa cravate, il avait sans doute prévu cette hypothèse car il n’en portait pas et Fanourakis lui, avait adopté le T-shirt pour ses adieux, hélas les pupitres de conférences au sommet nous masquent le bas, on l’imagine aujourd’hui en slip.

  99. On y arrive peu à peu ! Comme il y a du bon ou du mauvais cholestérol, il y a de la bonne dette, si cela continue nos experts en économie de nous dire qu’il vaut mieux être pauvres, malades et… endettés.
    Le prochain épisode sera qu’avoir des dettes c’est s’enrichir !

  100. « Les promesses n’engagent que ceux qui les croient » avait dit Charles Pasqua. Tsipras cinq jours après le Non à l’austérité, et à l’Eurogroupe, s’asseoit sur ce vote. Référendum, l’enfumage… Le Père Noël n’existe pas !
    Tsipras a vendu le réenchantement du rêve grec, démago et populiste, élu sur des mensonges, aujourd’hui obligé de bouffer son chapeau, ceux qui jubilaient accusant l’Europe de tous leurs maux, prenant l’Europe comme bouc émissaire, vont-ils eux aussi se faire plus discret ? Un idéologue d’extrême gauche qui à présent va être obligé d’expliquer à son peuple qu’il n’avait pas d’autre solution que d’accepter les conditions européennes en reniant ses promesses et va se poser comme « sauveur de la nation » afin de ne pas être éjecté du pouvoir !
    C’est très « de gauche » tout ça finalement.

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