Mon titre pourrait laisser penser à une globalité abusive et injuste mais, au regard de mon expérience de lecteur compulsif, j’ai la faiblesse de le juger pertinent.
Ce que je nomme perversion est une apothéose de la mauvaise foi qui consiste à stigmatiser ses adversaires, leurs propos ou leurs écrits, comme immoraux au lieu de les contester politiquement. On les fait passer du registre de la contradiction à celui de la damnation. Une damnation en quelque sorte d’emblée inscrite, par malice idéologique, dans la formulation.
Cette manière de donner à l’énoncé d’une idée, à l’expression d’une opinion, un tour diabolique est redoutable parce qu’elle induit dans la tête du lecteur, de l’auditeur ou du téléspectateur une évidence de malfaisance jamais à démontrer. Il y a tout un vocabulaire que la gauche médiatique s’est appropriée et qui lui offre le grand avantage, croit-elle, d’être accablant par lui-même.
Certains experts, analystes et politologues (Jean-Yves Camus par exemple) ont beau multiplier les réflexions sur le terme « extrême droite » accolé au Rassemblement national – inadéquat par rapport à l’histoire politique des droites et réducteur si on considère la variété des conservatismes -, cela n’empêche pas Libération, le Monde ou Mediapart de continuer à abuser de cette appellation. Pour enkyster dans les cerveaux la preuve d’une ignominie qu’il serait honteux de relativiser !
Avec la même méthode, mais à un double niveau, la notion de « grand remplacement » est discréditée par principe. L’idée du basculement en train de s’opérer est inadmissible en soi, peu importe le réel qui ici ou là le confirme, et surtout ce concept a été inventé par Renaud Camus qui lui-même est démonisé. On imagine alors le sort fait à cette pustule verbale, qui n’est jamais appréhendée comme une opportunité de discussion mais tel un prurit à extirper.
Cette perversion de la gauche médiatique s’inscrit aussi dans ce qui relève de la normalité d’une information classique. Combien de fois, dans le quotidien de référence insupportable et à la fois nécessaire, le Monde donc, lit-on des articles politiques ou sociétaux qui offrent subtilement au lecteur, dans le même mouvement, une esquisse d’information mais une vraie dénonciation. Tant par le choix de certains mots que par l’opprobre distillé par l’ensemble de l’analyse. On est contraint de se placer d’emblée du bon côté, celui du progressisme convenu et de la distance chic avec un réel trop éprouvant. La majorité de ses lecteurs est comblée mais pour les autres, ceux qui attendent de l’honnêteté et une exactitude fidèlement rapportée, quelle épreuve, souvent quelle ascèse !
Cette dérive est tellement fréquente que commençant à lire ce journal on s’arme de patience, de résignation, économisant son indignation : les mots normaux sont travestis, les mots neutres deviennent à charge, ceux qui pensent autrement sont acceptés mais on leur fait payer leur présence. Le Monde dénature le langage et ses définitions pour vanter ce qu’il promeut, pourfendre ce que sa bonne conscience déteste.
Je pourrais prendre des exemples de ces déviations qui n’ont rien à voir avec la maladresse mais tout avec l’idéologie, dans Libération. Mais depuis quelques années je lis moins ce journal : il est devenu beaucoup trop prévisible par rapport à sa talentueuse imprévisibilité d’antan. Il n’étonne plus : il répète, ressasse.
En revanche Mediapart, aussi remarquable dans le registre de l’investigation qu’insupportable pour ses dénonciations, ses hostilités systématiques et ses visions hémiplégiques, ne lésine pas en nous gratifiant de mille opportunités d’indignation. Sa mauvaise foi est très riche et très inventive !
Récemment, pour démolir Paul Godefrood, un conseiller d’Othman Nasrou, la rédactrice de l’article a repris beaucoup d’extraits de ce qu’il avait écrit, usant d’un ton qui n’était plus une information mais une inquisition. Elle avait pour finalité de nous faire prendre pour une honte absolue, pourtant la parfaite normalité des convictions exprimées (à discuter et à contredire autant qu’on voudra). Si la journaliste s’était risquée à en examiner le fond, elle aurait été démunie parce que sans la moindre démonstration à apporter. Impuissante car contrainte de sortir du catéchisme idéologique pour se livrer à une analyse un peu argumentée.
Je suis persuadé qu’elle se rendait compte du tour de passe-passe grâce auquel elle flouait ses lecteurs mais pour rien au monde elle n’aurait abandonné ce privilège de la gauche médiatique : condamner sans preuve, stigmatiser par une inversion ou une dénaturation des mots. Par un langage voué à susciter l’indignation et non la réflexion.
Le plus ironique, si j’ose dire, est qu’on reproche à ce conseiller « sa rhétorique obsessionnelle » alors que cette compulsivité de Mediapart est sa marque de fabrique, par exemple pour sa haine anti-police.
Cette incitation de Charles Péguy nous enjoignant « Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit » est fondamentale et trouve une application constante aujourd’hui.
Cette domination de la gauche médiatique, qui a pris possession des mots pour en trahir le sens, du langage pour le privatiser, de la liberté équivoque des réflexions humaines pour l’étouffement univoque des idéologies, est une plaie radicale.
Cher Philippe Bilger,
Pour commencer, petite rectification sur Péguy qui dit « Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit », ce qui, vous en conviendrez, n’est pas tout à fait la même chose. La gauche n’existant que par sa vision irénique de l’homme et de la société, elle a logiquement intégré jusqu’au plus profond d’elle-même une réalité alternative.
Ainsi, un très bon ami, élu local de gauche, intelligent et cultivé, m’affirmait en toute sincérité qu’il n’y avait en aucun cas une sur-délinquance immigrée. Depuis, j’ai renoncé à parler politique avec lui.
On continuera avec le Monde dont la lecture, vous l’avez démontré de façon éclatante, est tout sauf nécessaire : s’en dispenser est au contraire salutaire pour l’esprit, tant ce journal militant est devenu retors.
On ajoutera que cette perversion du langage a contaminé l’ensemble de la presse régionale, qui s’empresse de parler d’extrême droite à propos du RN, alors qu’il n’est, sur le plan régalien, qu’une pâle copie du RPR d’antan. Même le Figaro est contaminé.
Face à la montée du RN, essentiellement due au réel qui frappe chaque jour plus fort à notre porte, la presse, largement à gauche, redouble d’efforts pour faire passer au forceps le réel sous les fourches caudines de l’idéologie : tout sauf l’extrême droite !
Pourquoi se gênerait-elle puisque le Front Républicain, que l’on disait moribond, a fait la démonstration de sa force chez le citoyen de base en juillet dernier, surmoi progressiste oblige.
Et qui sait s’il ne sera pas encore décisif en 2027 ?
Pour ceux d’entre vous qui en 1959 étaient abonnés et ne lisaient alors que le Journal de Spirou, plutôt que Le Monde, sachez que Le Monde, commentant, avait réussi à faire dire à Charles de Gaulle lors de sa déclaration sur la décolonisation exactement le contraire de ce qu’il avait déclaré tout en publiant sur la même page, dans un encadré, le texte de son discours ! Dans le genre pervers on ne faisait pas mieux, abonné je suis immédiatement passé au Figaro, y suis toujours en découvrant que j’étais de droite, pas de gauche ! Recevant aussi Times, qui avait fait de même, j’ai changé et me suis abonné à Newsweek !
La perversité étant tout autant anglophone !
La gauche aurait bien tort de se l’interdire et le centre plus encore de le dénoncer puisque avec un extrême à sa gauche et un autre à sa droite, il est toujours assuré de gagner. Par où l’on voit que l’intérêt électoral de la droite ou de ce qu’il en reste est toujours de se recentrer – ce que du reste elle fait systématiquement dans le plus lamentable reniement.
L’électeur n’est point aussi sot que l’on pourrait croire de prime abord. Il assentit à tout dans une parfaite mauvaise foi. Quarante ans de vie politique l’ont bien assez éduqué. Il n’est depuis longtemps plus dupe. Entre ses intérêts et ce qu’il faudrait, son cœur ne gîte guère. Il optera toujours pour ce qu’il prendra pour son intérêt. L’intérêt supérieur de la France attendra, comme à chaque fois en démocratie.
Rien n’est plus faux que de croire que la France penche à droite. Sans doute même n’a-t-elle jamais été plus à gauche. L’on sait bien que ladite extrême droite n’a pas grand-chose à voir avec la droite mais tout avec le socialisme, tout comme ladite droite n’est que du centre, de même entre le centre et la gauche, voire son extrême, il n’est guère d’autre différence que le temps puisque pour l’un comme pour l’autre on aboutira au même point.
En vérité, dès lors que l’on adopte la sémantique sinistrogyre, il faudrait se revendiquer de l’extrême droite lorsque l’on est seulement de droite. Évidemment, on ne le fera pas. La défaite serait assurée. Alors on penchera vers le centre et au bout de quelque temps on en adoptera toute la sémantique qui n’est pas plus qu’une variation modérée de celle de la gauche.
Peut-il en être autrement ? Sans doute pas. La pente naturelle de la République incline fortement à gauche : le progrès, les droits extensifs de l’homme, la religion laïque et ses déclinaisons morales, l’universalisme, etc. On arguera que la République quelquefois fut de droite. Oui, elle le fut parfois, assez rarement, à des époques où le patriotisme, la terre des pères et des ancêtres, avait encore un sens pour les hommes – ce que bien entendu il n’a plus et ne peut plus avoir. Il faut bien deux siècles passés pour arracher au cœur de l’homme le souvenir de ce qu’il fut. L’œuvre de sape est presque en totalité réalisée. L’homme nouveau, régénéré, l’homme des Lumières, le citoyen, a remplacé le Français.
La période de De Gaulle a été une parenthèse mirifique dans la marche inéluctable de la République depuis la Révolution. Celle-ci, désormais, est presque achevée. Il n’est plus guère qu’à étouffer les derniers râles du mourant. Ce que la République fera, non sans un cruel acharnement. Le citoyen, dans sa lâcheté et son égoïsme n’y trouvera guère à redire et s’en accommodera sans difficulté. Déjà, il a détourné le regard et a oublié, du moment que son pouvoir d’achat, ses rentes, son confort sont préservés. Pourquoi ferait-il autrement ? Il n’a qu’une vie, à ce que l’on lui en a dit, et l’obligation impérieuse d’en jouir et d’en PROFITER.
On se demande parfois ce que sont les valeurs de la République. Je n’en vois qu’une, cette dernière que je viens d’énoncer, la valeur du citoyen, la dernière, l’ultime quand toutes les autres peu à peu ont lentement dépéri. J’ai ma petite idée sur les causes de cet amoncellement de maux qui accablent la France et la société. Elle porte le nom de République. Je dois constater et je déplore que depuis que l’on a coupé la tête du roi et arraché du cœur de l’homme ce qui l’unissait à Dieu, la France lentement mais certainement déchoit. Certes, quelques feux superbes illuminent encore quelquefois le ciel de l’ancien royaume mais l’ombre de la mort peu à peu partout s’étend. Encore un peu temps et il ne subsistera plus de la France que son nom.
« Cette perversion de la gauche médiatique s’inscrit aussi dans ce qui relève de la normalité d’une information classique. Combien de fois, dans le quotidien de référence insupportable et à la fois nécessaire, le Monde donc, lit-on des articles politiques ou sociétaux qui offrent subtilement au lecteur, dans le même mouvement, une esquisse d’information mais une vraie dénonciation. Tant par le choix de certains mots que par l’opprobre distillé par l’ensemble de l’analyse. On est contraint de se placer d’emblée du bon côté, celui du progressisme convenu et de la distance chic avec un réel trop éprouvant. La majorité de ses lecteurs est comblée mais pour les autres, ceux qui attendent, espèrent de l’honnêteté et une exactitude fidèlement rapportée, quelle épreuve, souvent quelle ascèse ! » (PB)
Il ne faudrait pas avoir une vision hémiplégique des médias de gauche. Il existe AUSSI une perversion de la droite médiatique, avec la même « esquisse d’information, mais une vraie dénonciation ».
À la différence que là le bon côté est le conservatisme tout aussi convenu et la distance chic face à un penchant identitaire qui a tendance à se généraliser.
Là aussi, si la majorité des téléspectateurs et auditeurs de la galaxie Bolloré, avec l’incontournable Pascal Praud en chef de la fanfare, sont comblés, « les autres, ceux qui attendent, espèrent de l’honnêteté et une exactitude fidèlement rapportée », subissent la même épreuve, endurent la même ascèse !
Un partout, la balle au centre !
« Ce que je nomme perversion est une apothéose de la mauvaise foi qui consiste à stigmatiser ses adversaires, leurs propos ou leurs écrits, comme immoraux au lieu de les contester politiquement. On les fait passer du registre de la contradiction à celui de la damnation. Une damnation en quelque sorte d’emblée inscrite, par malice idéologique, dans la formulation. » (PB)
Cela vient du monothéisme. Quand les croyants se sont avisés de diaboliser les dieux des autres, ils ont ouvert la porte à une diabolisation qui ne s’est jamais refermée.
Et la nature de leur foi fait qu’ils persévèrent diaboliquement, selon les opportunités, en religion, en politique… La paresse de ne pas de donner la peine de penser et d’expliquer, l’orgueil de se croire meilleur, et tout simplement le plaisir de haïr, si possible en meute, a même pollué les incroyants.
« Combien de fois, dans le quotidien de référence insupportable et à la fois nécessaire, le Monde donc, lit-on des articles politiques ou sociétaux qui offrent subtilement au lecteur, dans le même mouvement, une esquisse d’information mais une vraie dénonciation. » (PB)
Les journaux français me font cette impression : un mélange inextricable de faits et d’idées, enfin, quand on a de la chance, qui ne sont pas avouées comme des idées.
Se désaltérer à plusieurs sources me paraît ce qu’il y a de mieux à faire… J’ai toujours entendu dire que Le Monde était incontournable, mais j’ai l’impression que c’est pour être dans le ton, faire comme tout… le monde, et non pour sa qualité suprême.
Je pense que c’est parce qu’en France, l’idée d’imposer le monde tel qu’on pense qu’il doit être, des monothéistes, n’est guère équilibrée par l’idée de respecter la vérité.
Je pense que c’est parce que le roi absolu faisait peser plus de censure qu’à l’extrême opposé, les Pays-Bas. Et que la Révolution, se voulant aussi absolue que le roi, a embrayé le pas, dans sa manière d’opposer de nouveaux dogmes aux anciens.
Leurs héritiers de droite et de gauche n’ont jamais cessé, et chacun se promet bien d’user de son pouvoir ou de celui qu’il convoite.
De manière plus ou moins consciente ? Je ne suis pas leur confesseur, et tant mieux.
Mais celui qui dit qu’il nous faut le Premier amendement des États-Unis, bien plus nécessaire à notre faiblesse qu’à eux, fixe une limite au furieux désir de mettre une muselière aux contradicteurs.
De même, dénoncer les abus de tel ou tel dans un régime abusif ne sert qu’à la marge… Il faut établir un régime où le pouvoir arrête le pouvoir. Nous n’en avons qu’un simulacre avec notre Constitution toute pourrie, en France.
Qui s’en étonne ?
Elle fut faite pour par le Général arrivé au pouvoir par « son coup d’État démocratique » : mes partisans empirent la situation, se tiennent en embuscade avec des forces armées, et sous une telle pression, on fait appel au « sauveur ».
https://halldulivre.com/livre/9782213601250-resurrection-naissance-de-la-ve-republique-un-coup-d-etat-democratique-christophe-nick/
En France, on n’a pas imité les meilleurs, type équilibre des pouvoirs, liberté d’expression américaine. Mais notre coup d’État démocratique l’est par les pires.
Cela peut plaire à notre vanité, on est des profs, pas des élèves… Folie ! Quand on n’est pas au niveau, il faut apprendre non enseigner, pour ne pas entraîner les autres dans notre « chaos rampant »*.
Des Français, à pire, les talibans, quoi de pire que les insuffisants gorgés de suffisance ?
Je propose donc que nous imitions meilleurs que nous. Vraie révolution : changer nos habitudes, vrai conservatisme : l’élève apprend, ne joue pas au prof.
Il serait temps, parce que les exemples vivants sont plus parlants, et que rien ne dit qu’avec Trump les États-Unis ne sombrent pas.
Et parce que plus le temps passe, plus il est difficile de quitter ses mauvaises habitudes, se confondant de plus en plus avec une culture qu’ils parasitent.
On m’assure que les pervers ne veulent pas changer, je ne sais, mais les perversions d’une société peuvent être amendées.
Même par les Ukrainiens pris par la guerre :
https://theconversation.com/ukraine-ou-en-est-le-combat-contre-la-corruption-222835
Qu’ils sont admirables !
L’exemple de l’héroïsme d’un côté, de la constance dans la liberté des Anglo-Saxons, tout cela ne nous donnera-t-il donc aucune ambition de les émuler, apprendre d’eux et combattre le démon de la diabolisation ?
S’il existait de méchants démons et que j’en étais un, j’aimerais bien être celui-là : le spectacle offert par les humains est amusant au possible, et le piège… diabolique.
*C’est un monstre de Lovecraft… Mais les nôtres valent bien les siens !
La gauche, c’est François Hollande avec ses 35 800 € par mois de retraites diverses et avariées.
Le pays est dans les mains d’une pègre intellectuelle qui se fait élire par les couillons en jouant les belles âmes.
On fait Sciences Po – l’université de préparation à la carrière de fripouille -, pour cela on adhère à la loge, et dès lors, les nominations et avancements comme fonctionnaire se passent entre frères et soeurs.
Pourquoi plus à gauche qu’à droite ? Simplement parce qu’à droite, on tend naturellement à être son propre chef en créant ou gérant l’entreprise familiale alors que la gauche est issue des domestiques et salariés qui ne songent qu’à s’en venger.
Dans les années cinquante encore, pour les « gens bien » – du petit artisan honnête et consciencieux au grand propriétaire -, les politicards de gauche, du communiste de base au ministre socialiste, c’était de la « racaille ».
Et c’est toujours de la racaille.
La gauche médiatique est perverse !
Cette perversité n’est que l’expression du dogme de la religion qu’est la gauche.
Les discours de cette gauche médiatique ne sont autres que les sermons et prédications que l’on retrouve dans toute religion, s’appuyant sur les textes sacrés.
Être de gauche, n’est pas un choix politique c’est une adhésion à une religion intolérante.
Qui n’est pas de cette religion est pire qu’un agnostique, c’est un athée qu’il convient de convertir ou d’éliminer du champ social.
C’est ainsi que dans l’URSS, ce modèle du paradis de gauche, les opposants, non croyants dans le bienfait de cette religion, étaient enfermés dans des asiles psychiatriques, avant d’être transférés dans des goulags punitifs.
Ne pas être de gauche est d’abord une maladie mentale qui doit être soignée par la répétition des mantras qui définissent le dogme, et c’est ce qui explique la prévisibilité des discours de la gauche médiatique.
Comme toute religion, celle-ci a ses hérétiques qui s’excommunient les uns les autres.
Du léninisme au trotskisme en passant pas le maoïsme et dernière nouveauté hérétique, l’islamogauchisme.
Au fond la gauche est une religion toujours à la recherche du misérable à défendre contre le capital, la finance et l’État oppresseur.
Quand elle ne les trouve pas, ou que ceux qui existent ne sont pas à son goût, comme par exemple les pauvres blancs, elle est capable de les importer, immigrés qui plus qu’une chance pour la France, qu’elle ignore comme nation, sont une chance de pérennité pour elle.
Le « tous pauvres », qu’elle souhaite garantissant la mise en application du principe fondateur de cette religion: le principe d’égalité, version officielle et démocratique de l’envie et de la jalousie.
Tous pauvres sauf les apparatchiks, les serviteurs dévoués du dogme, sont les premiers et les seuls servis.
En attendant la création d’un État politico-religieux, qui ne serait oppresseur que pour les non croyants astreints à faire vivre les croyants par des taxes et impôts égalisateurs.
Allo la gauchisserie ? N’y aurait-il pas quelques économies à faire du côté de vos amis ?
Guérillas urbaines pour Nahel 1 milliard d’euros, ça coûte cher un petit ange.
Guérillas urbaines en Nouvelle-Calédonie plus de 5 milliards d’euros, prix au kg du cannelloni ?
Combien aujourd’hui pour les guérillas urbaines en Martinique-sa-mèèèère : 1 ? 2 ? 3 milliards d’euros ?
On attend encore les scores de vos amis de Mayotte, le grand fiasco de Darmanul, champion olympique en flops, célèbre dans le monde entier.
@ Lodi
La diabolisation est une nécessité de gouvernement depuis l’avènement des religions d’État.
Le sourcier est diabolisé par l’Église parce qu’il emprunte la voie spirituelle sans passer par la religion.
« Cette domination de la gauche médiatique, qui a pris possession des mots pour en trahir le sens, du langage pour le privatiser, de la liberté équivoque des réflexions humaines pour l’étouffement univoque des idéologies, est une plaie radicale. » (PB)
Dans le paysage médiatique d’aujourd’hui, qui assume une ligne conservatrice et, parfois, libérale (au plan économique) ? CNews et Europe 1 avec quelques bonnes interventions sur Sud Radio avec PB et Devecchio, et ma foi c’est tout.
Ces chaînes ne coûtent pas un sou au contribuable et permettent le saupoudrage de quelques centigrammes de liberté de penser autrement.
Je n’imaginais pas, moi qui ai été biberonné à l’irrévérence de Libé dans les années 1980 et qui ne loupais pas un numéro du Monde, que ces pourvoyeurs de mensonges et d’informations contournées au gré de leur idéologie, me seraient devenus insupportables.
Que deviendraient tous ces journalistes et autres éditorialistes s’ils n’étaient pas gavés d’argent public (l’Huma touche 6 millions €, Le Monde 10 millions), où pourraient travailler les troubadours de l’extrême gauche de France 5 (« En société », « C politique » avec les ineffables Snégaroff et Rissouli) qui imposent leur agenda idéologique quotidiennement ?
Dans un marché de l’information plus libre, nombre de titres s’écrouleraient et la plupart des chaînes de l’audiovisuel public s’effondreraient !
Enfin, il est de bon ton de vilipender l’empire « Bolloré » car il serait pourvoyeur d’une conception de la société qui contrarie les rares retraités progressistes de ce blog, mais que dire de l' »empire » Saadé, l’ami fortuné de Macron, qui préfère fermer les yeux sur les armes du Hezbollah pour l’aider à obtenir le marché de la reconstruction du port de Beyrouth ?
On trouve un bel exemple de stigmatisation dénoncée dans le billet de ce jour dans le quotidien régional Sud Ouest. Le qualificatif « extrême droite » y est abondamment utilisé, notamment dans l’éditorial quotidien ainsi que tout au long des commentaires politiques. Il est parfaitement clair qu’un bon lecteur ne saurait adopter une autre vision que celle de la gauche bien-pensante.
@ Jean sans terre | 22 octobre 2024 à 05:43
Vous êtes nouveau.
Si je dis que j’apprécie vos commentaires, cela vous laissera peut-être indifférent et vous aurez raison.
Mais si je vous dis que vous avez choisi un pseudo qui n’est pas tout à fait conforme à votre commentaire d’aujourd’hui par exemple, alors que direz-vous ?
Jean sans Terre est LE monarque anglais qui a accepté et publié sous la pression des féodaux la Grande Charte, première Constitution limitant le pouvoir royal et ouvrant la porte à une lointaine République que Cromwell a bien failli réussir à établir.
Cette République qui serait source de tous nos maux selon vous.
Peut-être que Jean le Bon, c’est à dire le brave, le vaillant au combat, aurait été plus adapté comme pseudo.
Enfin vous faites comme vous voulez, c’était juste pour vous dire que vous êtes lu et que vous serez contesté… 😉
In God we trust, in Trump we dance, quel monothéiste ce Lodi !
https://www.youtube.com/watch?v=UCLwTSUaiic&list=RDNSn5Mddb-AKDw&index=2
De ce billet dont on ne peut qu’apprécier la qualité de l’analyse et de la présentation des idées, Monsieur Bilger, je retiens ce passage qui s’applique au journal Le Monde :
« Cette dérive est tellement fréquente que commençant à lire ce journal on s’arme de patience, de résignation, économisant son indignation : les mots normaux sont travestis, les mots neutres deviennent à charge, ceux qui pensent autrement sont acceptés mais on leur fait payer leur présence. Le Monde dénature le langage et ses définitions pour vanter ce qu’il promeut, pourfendre ce que sa bonne conscience déteste. »
Mais cela s’applique aussi à la plupart des journaux que vous citez. Pourquoi ? Parce que simplement le trotskisme des ex-soixante-huitards a gagné par entrisme toute la sphère médiatique tout comme il a gangréné les plus hautes sphères de l’État, je pense en particulier au Conseil d’État ou au Conseil constitutionnel, voire les instances judiciaires tant en France qu’à l’échelon européen.
Cette presse de gauche, presse écrite ou radio-télé publique, estime seule avoir droit à s’exprimer, les autres médias étant nécessairement à rejeter, à condamner, voire à faire disparaître comme cela est le cas de la chaîne où exerce Cyril Hanouna.
C’est à cela que servent un certain nombre « d’autorité indépendantes » qui sont là pour imposer la doxa en cours.
À cela s’ajoute le fait que c’est cette même presse qui veut contrôler la qualité de l’information en pratiquant le fameux « fact-checking ».
Sur le site de Causeur j’ai trouvé un excellent et récent article de Didier Desrimais en date du 19 octobre dernier qui en fait un point extrêmement précis (https://www.causeur.fr/qui-ira-fact-checker-les-fact-checkeurs-293409) dont j’ai retenu ce passage particulièrement éclairant :
« CheckNews, explique la journaliste de Boulevard Voltaire, est membre de l’International Fact-Checking Network (IFCN), une branche de l’Institut Poynter, « organisme de recherche sur le journalisme » financé par l’Open Society de George Soros en 2017 et par des ONG de presse comme Omidyar Network. Je précise que les partenaires et les financiers de cette dernière sont essentiellement des entreprises de la Silicon Valley ainsi que des universités et des associations réputées pour leur progressisme. J’ajoute que CheckNews/Libé a participé en 2019 à un colloque réunissant des « vérificateurs de faits » décidés à « lutter contre la désinformation sur les élections européennes », colloque financé par l’IFCN et, une fois encore, par la fondation sorosienne. Nous verrons bientôt quels sont les autres contributeurs directs ou indirects à cette machine internationale de vérification de l’information – ou ministère mondial de la Vérité, appelez ça comme vous voulez – aux multiples ramifications, administrations, associations, organisations participant à la censure et à la propagande en se gavant d’argent privé et public. »
En un mot : Orwell l’avait annoncé dans son fameux 1984, le progressisme importé de la gauche états-unienne, notamment californienne, l’a imposé (cancel culture, wokisme et autre théorie critique de la race…).
Qu’il s’agisse de la novlangue ou du ministère de la Vérité. L’on en est même, comme le héros d’Orwell, Winston, à regarder la guerre selon la maxime
« La guerre c’est la paix
La liberté c’est l’esclavage
L’ignorance c’est la force »
Un moment pour rire, et nous en sommes toujours là, à quoi sert la politique ? C’est la fabrique des miséreux :
https://x.com/canardenchaine/status/1848651642532425837?s=58&t=VD2Ene-M1AwwcyLHd1ncEg
« Cette dérive est tellement fréquente que commençant à lire ce journal on s’arme de patience, de résignation, économisant son indignation : les mots normaux sont travestis, les mots neutres deviennent à charge… (PB)
Rien de nouveau sous le soleil, il ne s’agit que de la reprise d’un procédé au cœur de la méthode révolutionnaire inventée voilà plus d’un siècle par Lénine, qui était persuadé de la puissance des mots, pour endoctriner les foules sans mentir en apparence mais en manipulant leur sens, différent dans un contexte révolutionnaire par rapport au langage normal dit « bourgeois » par les marxistes, de même que cette distinction-inversion est également appliquée à la morale.
Par exemple, qui ne saurait refuser qu’on lui parle de paix ?
Sauf que la paix dans l’acception marxiste-léniniste, impliquant la mise en place par la force de régimes de type communiste, a été à la source de multiples révolutions ou conflits armés sanglants dans le monde d’après 1945 à l’instigation de l’URSS, de la Chine et de leurs soutiens étrangers dans des régimes « bourgeois » dont la France.
Ce qu’Orwell, qui avait côtoyé ce système politique et en avait démasqué la nature profonde, avait résumé par la formule : « La guerre, c’est la paix. ». (*)
« Faites-leur avaler le mot, vous leur ferez avaler la chose ». (Lénine)
(*) Au moment d’envoyer mon commentaire, je me suis aperçu que Robert avait aussi avec raison repris cette formule parlante.
Aujourd’hui – et depuis quelques dizaines d’années -, ce qui m’horripile le plus lorsque, quotidiennement, j’achète Le Monde, ce n’est pas qu’il soit devenu l’étendard médiatique de la gauche, mais qu’il ose encore indiquer le nom de son fondateur à côté de son titre et ainsi proclamer qu’il respecte sa vision du journalisme. Ce qui est faux.
Alors que la presse d’avant-guerre avait souvent tendance à éditorialiser et à informer dans un même article et, pour ce faire, prendre parfois des libertés avec la vérité, Hubert Beuve-Méry, dès la fondation de son journal, a imposé à ses collaborateurs de « recouper les sources » et, surtout, de séparer clairement relations des faits et commentaires. Cette conception de la presse politique était encore en vigueur lorsque j’ai commencé à lire Le Monde, à l’époque où Claude Luçon l’a quitté (22 octobre à 01:29)…
Cher Claude, la « une » que vous n’avez pas supportée n’avait rien de « perverse ». Elle était au contraire le parfait exemple d’un journalisme respectueux tout autant de l’information que de ses lecteurs. « Beuve » informait, avec la volonté d’être honnête intellectuellement et, dans un article séparé, sous la signature de « Sirius », il commentait cette information librement, avec la volonté de faire partager son opinion par ses lecteurs. Une opinion qui était assez clairement de gauche, mais qu’il n’imposait pas. Ce qui n’est plus le cas dans Le Monde actuel.
Après son départ fin 1969, les choses ont lentement évolué vers la situation que l’on connaît, très bien décrite par Philippe. Et ce d’autant plus aisément que la gauche, parvenue au pouvoir en 1981, allait, pour combattre l’opposition, employer immédiatement l’opprobre moral beaucoup plus que l’argument politique. Le Monde, pourrait-on dire, a suivi le mouvement… s’il ne l’a précédé.
Le paroxysme est survenu pendant le règne sans partage d’Edwy Plenel, rompu aux méthodes trotskistes de désinformation. Pour acheter Le Monde à cette époque-là, il fallait s’accrocher…
Aujourd’hui, après des hauts et des bas, certaines de ses rubriques sont redevenues irritantes tant y sont étroitement mélangés information et commentaire. C’est même parfois le cas de ses « unes ». Celle d’aujourd’hui (22 octobre) par exemple. Titrer « L’ombre du 49-3 plane sur l’examen du budget » est parfaitement ambigu. Il s’agit plus d’un commentaire – naturellement peu favorable au gouvernement Barnier – que d’une information, celle-ci étant le rejet par la commission des finances du projet de budget. Elle n’apparaît qu’en cinq mots dans le « chapeau »…
À l’époque de Beuve-Méry, dans les écoles de journalisme (l’ESJ-Lille et le CFJ-Paris), Le Monde était l’exemple à suivre. Le problème est qu’aujourd’hui, dans ces deux écoles et dans toutes les autres, il l’est resté… Et il reste aussi, avec l’AFP, qui n’est plus exempte de reproches quant à la neutralité que lui imposent pourtant ses statuts, la source d’inspiration première des « grand-messes » de 20 h et de la plupart des titres de la PQR. PQR qui bénéficie encore d’un taux de confiance de ses lecteurs très élevé (48 % au printemps 2024)…
De plus, de même que les partis de droite se sont laissés phagocyter par l’idéologie et les mots de la gauche, les médias de droite, aujourd’hui encore, ne prennent pas suffisamment leurs distances avec l’auto-proclamé « journal de référence ». Florestan68 a raison de citer parmi eux Le Figaro…
Que dire de plus ? À l’allure à laquelle se développe la prise de conscience que Le Monde est d’abord un journal d’opinion au service de la gauche, il sera encore longtemps maître du jeu. Espérer voir naître un titre aussi puissant que lui défendant les valeurs de la droite est devenu utopique. Seul Le Figaro, pollué depuis l’époque FOG (venu directement de L’Obs), pourrait redevenir ce média qui lui manque tant.
Reste donc jusque-là à suivre l’excellent conseil de Lodi : « Se désaltérer à plusieurs sources » (22 octobre à 07 :34). Y compris Le Monde, parce que, pour combattre efficacement un adversaire, il est indispensable de le connaître. C’est ce que je fais depuis plus de 60 ans.
Ce billet ne serait-il pas un peu pervers ?
C’est assez extraordinaire cette tendance de la droite à se victimiser. La méchante gauche perverse n’est vraiment pas gentille. Qualifier le RN, héritier du FN, d’extrême droite alors que la fille de son fondateur à laquelle il a légué la présidence s’évertue de le dédiaboliser (se fixer comme objectif la dédiabolisation, c’est bien admettre que l’on essaie de revenir de loin). Chaque élection fait surgir des candidats infréquentables, mais voilà que ce parti continue au niveau européen de s’allier avec ceux qui sont le plus à droite.
Il est vrai que la Droite républicaine (tiens il y aurait donc une droite non républicaine ?) et l’extrême droite ne font preuve d’aucune perversité quand elles affublent leurs adversaires de terme comme « la bien-pensance » pour les disqualifier par avance ou lorsque au lieu d’appeler les partisans du Président « les macronistes », elles les nomment « la macronie » comme une sorte de mafia, ce qui venant notamment d’un parti qui se retrouve devant les tribunaux pour détournement de fonds européens ne manque pas de sel.
Bref, en matière de perversité, comme ailleurs, il semble bien que ce qui est le plus difficile, c’est de voir ce que l’on voit.
Le pervers est l’autre, toujours.
Pourquoi le débat devient-il si difficile, sinon pour cela, justement, que chacun voit un irréductible pervers en celui qui ne pense pas comme lui ?
@ Serge HIREL | 22 octobre 2024 à 14:46
« Reste donc jusque-là à suivre l’excellent conseil de Lodi : « Se désaltérer à plusieurs sources » (22 octobre à 07 :34). Y compris Le Monde, parce que, pour combattre efficacement un adversaire, il est indispensable de le connaître. C’est ce que je fais depuis plus de 60 ans. »
C’est aussi un peu pour ça que je regarde CNews. Enfin maintenant pour l’Heure des pros je me limite à l’édito de Pascal Praud qui donne la teneur de l’émission à venir.
Ensuite je bascule sur France 5 ou ARTE. Ces chaînes ont d’excellents documentaires.
Ah si, le soir je regarde Face à l’info de Christine Kelly. Émission dans laquelle règne une bonne ambiance. Ils n’arrêtent pas de rigoler, ce qui est sympathique.
Bon, je ne comprends pas tout ce que dit le volubile Mathieu Bock-Côté, vu qu’il parle très vite et que mon audition commence à donner des signes de fatigue, mais avec le sous-titrage, je parviens quand même à retenir l’essentiel.
@ caroff | 22 octobre 2024 à 11:16
« Que deviendraient tous ces journalistes et autres éditorialistes s’ils n’étaient pas gavés d’argent public (l’Huma touche 6 millions €, Le Monde 10 millions) »
Cet argument contre les médias de gauche est à la fois scabreux et faux.
Scabreux, parce que ces « aides » sont accordés selon des critères au sein desquels les contenus ne sont pas pris en compte.
Scabreux parce que Le Figaro, en 2023, a été crédité de 10 592 277 euros d’« aides » et Le Monde de 8 398 319 euros.
Faux, parce que ces « aides » ne sont pas des aides à l’entreprise de presse, mais des aides au lecteur, qui lui permettent d’acheter, dans la famille des publications d’information politique et générale, les titres de son choix à un prix moins élevé qu’il ne le serait si l’entreprise de presse devait le calculer par rapport au coût réel de fabrication et de distribution de son titre. C’est pour cette raison que ces aides sont calculées sur la base du nombre d’exemplaires vendus (cf mes commentaires sur ce sujet sous le billet de notre hôte du 1er octobre « Le Monde donne l’exemple »).
Pour info, voici le tableau de ces aides pour l’année 2023 :
https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Presse-ecrite/tableaux-des-titres-de-presse-aides2
À noter que même l’administration centrale se laisse aller à « l’idée reçue d’« aides à la presse »…
@ Giuseppe | 22 octobre 2024 à 13:48
« Un moment pour rire, et nous en sommes toujours là, à quoi sert la politique ? C’est la fabrique des miséreux. »
Idem avec les vrais-faux humanitaires qui, au lieu de se préoccuper de la misère de leur compatriotes (mais si, mais si, ça existe !), vont en importer du Monomotapa, ce qui ne fera en rien reculer la misère, en s’attribuant des salaires pharaoniques et en menant un train de vie somptuaire.
Tout en se permettant de traiter avec mépris ceux qui contestent leur façon discutable d’agir, bien entendu.
« Cette incitation de Charles Péguy nous enjoignant « Il faut toujours dire ce que l’on voit… » (PB)
Sauf que dans la France actuelle, appeler un chat un chat peut envoyer n’importe qui, et en priorité ceux qui sont marqués au fer rouge, devant une justice trotskiste que le monde entier, admiratif de la mirobolante « France des droits de l’homme », nous envie.
La différence entre un mec de gauche et un mec de droite ?
« Quand un mec de droite n’aime pas les armes, il n’en achète pas.
Quand un mec de gauche n’aime pas les armes, il veut les faire interdire.
Quand un mec de droite est végétarien, il ne mange pas de viande.
Quand un mec de gauche est végétarien, il veut faire campagne contre les produits à base de protéines animales.
Quand un mec de droite ne porte pas de slip, il met un caleçon.
Quand un mec de gauche ne porte pas de slip, il dénonce les stéréotypes genrés du patriarcat.
Quand un mec de droite n’aime pas un débat, il va prendre un whisky avec ses potes.
Quand un mec de gauche n’aime pas un débat, il organise une manifestation contre le retour des heures les plus sombres et réclame des poursuites judiciaires.
Quand un mec de droite est homo, il vit sa vie tranquillement.
Quand un mec de gauche est homo, il emm… tout le monde pour qu’on parle de lui.
Quand un mec de droite a loupé un job, il réfléchit au moyen de sortir de cette situation et rebondir.
Quand un mec de gauche a loupé un job, il porte plainte pour discrimination.
Quand un mec de droite est non-croyant, il ne va pas à l’église, ni à la synagogue ou à la mosquée.
Quand un mec de gauche est non-croyant, il veut qu’aucune allusion à Dieu ou à une religion ne soit faite dans la sphère publique, sauf pour l’Islam !
Quand la police arrête un criminel, le mec de droite réclame que la justice passe.
Quand la police arrête un criminel, le mec de gauche crie à l’injustice et pétitionne contre les policiers.
Quand un mec de droite a besoin de soins, il va voir son médecin puis s’achète les médicaments.
Quand un mec de gauche a besoin de soins, il fait appel à la solidarité nationale.
Quand l’économie va mal, le mec de droite se dit qu’il faut se retrousser les manches et bosser plus.
Quand l’économie va mal, le mec de gauche se dit que ces salauds de patrons s’en mettent plein les fouilles, exploitent la planète et que les employés sont des victimes. »
Test ultime :
Quand un mec de droite a lu ce texte, il copie colle… et se sert un whisky.
https://www.lequotidien.com/2019/12/01/les-fantasmes-de-la-droite-e2ba4c730615fb4c14cc2323bd38413f/
@ Marc Ghinsberg | 22 octobre 2024 à 14:51
« la macronie » comme une sorte de mafia, ce qui venant notamment d’un parti qui se retrouve devant les tribunaux pour détournement de fonds européens ne manque pas de sel. »
Très bien dit, la macronie n’est pas une sorte de mafia, elle est la mafia ; son bilan, 4000 milliards de fonds rackettés sur les dos d’ânes contribuables mais pas de procès ce qui prouve que comme les mafias, la macronie est intouchable.
« Le Monde dénature le langage et ses définitions pour vanter ce qu’il promeut, pourfendre ce que sa bonne conscience déteste. » (PB)
Tout à fait et c’est tellement flagrant qu’il faut presque être maso pour lire encore ce journal, comme d’autres tels « Libé ».
Lorsque M. Macron est arrivé au pouvoir, il a clamé que la droite et la gauche c’était la même chose, une astuce pour rameuter dans sa macronie toute triomphante tous ceux qui, essentiellement à droite ont voulu rejoindre par calcul « En Marche ». Du miel pour attirer les guêpes.
Mais il n’en est rien, après 7 ans de cette soupe étouffe-chrétien (au double sens du terme) d’articles de journaux de gauche qui ne trompent plus personne, la gauche et la droite n’ont jamais autant montré leurs différences. Moins au sens économique comme on pourrait le croire qu’au sens sociétal.
D’un côté la gauche avec ses dogmes multiculturalistes et féministes qui s’imposent à travers les médias de la presse écrite mais aussi via les antennes du service public. Une gauche dont le seul souci semble être la montée du RN même lorsqu’un professeur est décapité en pleine rue.
Et après ils s’étonnent de voir le résultat de leur cécité.
La plupart des journalistes sont passés par Sciences Po, et donc ont été biberonnés à la même pensée linéaire de gauche.
D’un autre côté on trouve Le Figaro ou le Point, avec des articles plus dosés. Des articles d’invités venant d’horizons différents, ce qui donne au moins l’impression de pluralité. Depuis juin et la dissolution de l’AN, je remarque une évolution plus réaliste.
Par ailleurs, certains médias, maintenant, osent montrer leur « dissidence ». Grâce à Monsieur Bolloré de la méchante droite, dont un des défauts majeurs est sans doute, pour la gauche, d’être catholique pratiquant. La France rance et ringarde comparativement à la France moderniste multiculturelle.
J’imagine qu’un nombre considérable de Français ne lisent pas les journaux par manque de temps ou d’argent et ne s’informent que par la télévision ou la radio.
Pire, les mêmes circulent dans leurs villes ou leur campagne et regardent la vraie vie, pas celle fantasmée par la gauche hors sol.
Ils voient l’évolution de la société, l’école de leurs enfants qui se dégrade, les églises qui se vident et coûtent trop cher à entretenir pendant qu’on construit des mosquées, la foire d’empoigne à l’Assemblée, la dette exorbitante, les difficultés pour trouver un médecin, les faits divers tragiques quotidiens, etc. etc. alors les journaux de gauche peuvent bien abreuver leurs lecteurs d’informations de mauvaise foi, qui pour les croire sinon une gauche figée dans ses dogmes récurrents et convaincue d’humanisme.
@ Tipaza
@ Achille
Je ne suis pas nouveau. J’étais là à l’époque de la grande oppression sanitaire. Le consentement presque unanime de tout le monde suscita en moi une terrible affliction, dont je ne me suis jamais tout à fait remis. Elle n’épargna personne. Elle toucha autant les brutes que les plus intelligents et les plus cultivés. Je sais depuis lors que la cause est entendue, qu’il n’y aura plus jamais aucun mouvement de résistance à la vague magistrale qui emporte tout sur son passage dans notre vieille société. Puis, je me suis lassé de parler.
Je me suis d’abord appelé Jean puis je n’ai plus spécifié mon pseudonyme. Je ne me souviens plus des circonstances précises mais c’était pour provoquer duvent qui m’agaçait. Je me rendis tôt compte de ma méprise historique. Il était trop tard. Et puis « sans terre » me convenait bien. J’errais depuis longtemps déjà comme une âme en peine ; depuis que j’avais été dépossédé de mon royaume.
Qu’il est éprouvant d’être sans illusion. Dieu est parti. Quant aux valeurs de notre nouvelle religion, à notre civilisation qui n’en est plus une : elles me dégoûtent. Je comprends très bien pourquoi des peuples barbares, sans vergogne, l’envahissent et la souillent. Ils y viennent pour piller les derniers trésors puis ils s’en approprieront chaque parcelle de terre. Qu’est-ce donc qui justifierait qu’ils ne méprisent pas, ni n’outragent, le peuple autochtone devenu complètement décadent, n’ayant plus même assez de forces pour oser exister ? Pour comprendre, il faudrait au moins daigner les écouter. Ils le disent très nettement. Les autochtones sont devenu vieux, craintifs, lascifs et sans énergie. Ils n’espèrent guère plus que jouir d’eux-mêmes et de la vie autant qu’ils le peuvent encore, cela de leur premier souffle jusqu’au dernier.
L’on sait tous que les civilisations sont mortelles. La nôtre est déjà morte. Elle était européenne. Elle s’appelait la chrétienté. L’événement extraordinairement retentissant qu’ont été la Révolution et l’élaboration de la République n’a pas complètement délivré tous ses effets. La fin est désormais proche. En tuant Dieu, c’est l’âme même de la France que l’on a mortellement atteinte. Bientôt, il n’en subsistera plus que le nom ; puis le souvenir en deviendra trop vague et s’estompera. La voie du progrès humain, dit-on.
Je ne vois nul progrès mais une régression. L’homme y est toujours plus abougri et ratatiné. On en vient à désespérer de vivre dans cette termitière, cette civilisation de robots, où toutes les têtes qui naguère encore dépassaient ont été arasées. J’aimais mieux le temps d’avant, celui désormais définitivement d’outre-tombe, hormis peut-être dans la cervelle désenchantée de quelques bernard-l’hermite isolés. Tant qu’il existera des monastères et quelques rêveurs poétiques, qui sait, peut-être que tout n’est pas perdu.
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@ Marc Ghinsberg
La droite républicaine, ça n’existe pas. Ça n’a jamais existé. Une authentique droite ne peut être qu’antirépublicaine.
La droite républicaine, comme vous dites, n’est qu’une modulation du centre républicain. Il prend juste un peu plus son temps pour parvenir au même point. Ainsi aussi du centre vis-à-vis de la gauche et de la gauche par rapport à son extrême. Toute l’histoire de la République est ainsi faite. À la fin, ce qui advint toujours n’est rien d’autre que l’objectivation de l’idéologie de l’extrême de la gauche.
On accomplit encore, deux cents ans après, les grands objectifs de notre Révolution inachevée. Ce en quoi peut-être sommes-nous toujours – comme se plaisait il y a peu encore à le proclamer notre ancien Premier ministre et que ne renierait pas notre président – le phare avancé de l’évolution de l’humanité, continuant à l’irradier de la foudre coruscante de nos Lumières ; même s’il est vrai aussi d’observer que bien peu de peuples du monde ne se plaisent à nous suivre dans ce périple anthropique.
Peut-être donne-t-on trop de crédit à la liberté humaine. Je n’ai pour lors jamais vu où mon raisonnement achoppait lorsque pour mieux la voir j’essentialisais la République.
Les Français, un peuple éminemment politique, qui râlant et geignant plus qu’il ne conviendrait, par frilosité craintive humblement s’incline et assent à tout. Heureusement qu’il lui reste sa légendaire frivolité et son goût immodéré des plaisirs, sinon il serait tout à fait malheureux. Quant à son ancienne religiosité, il l’a troquée pour une laïcité maçonne ; et au sujet de l’honneur qui jadis parait si superbement sa dignité, il s’est débarrassé en chemin de ce fardeau trop lourd à porter.
À trop parler sans jamais agir, il est un moment où il n’est plus possible de se souffrir.
Tout était évidemment exposé sous leurs yeux. Ils ne firent pourtant rien et continuèrent à babiller frivolement, comme si de rien n’était et ne les menaçait au plus fort de leur intimité et de leur existence, jusqu’au moment où enfin, de manière soudaine et inattendue, ils cessèrent d’exister.
Il est une façon décente de mourir et de disparaître qui consiste à se draper de silence et à taire ses plus douloureuses souffrances.
@ Achille | 22 octobre 2024 à 16:19
« Bon, je ne comprends pas tout ce que dit le volubile Mathieu Bock-Côté, vu qu’il parle très vite et que mon audition commence à donner des signes de fatigue, mais avec le sous-titrage, je parviens quand même à retenir l’essentiel. »
Qu’dites-vous là ! CNews sous-titre un Québécois ! Tabernak ! Maudits Français ! Déjà que Macron, quand l’est venu, l’a snobé… pardon, boudé en français, not’ capitale, Québec ! Et pis, not’Céline, l’est allée chanter chez eux, pour leurs J.O. ! Cet’fois, ostie !, c’en est trop ! Z’ont déjà fait le coup dans des films ! Faut qu’on rappelle notre ambassadeur ! pardon, not’ délégué général… Et faut qu’i’ revienne avec Mathieu, I’peut pas rester là-bas. Ils ne le méritent pas ! Si veulent sous-titrer quelqu’un, n’ont qu’à sous-titrer les rebeus… Eux, c’est pas sous-titrer qu’i’ faut faire… C’est les traduire…
Achille, vous n’auriez pas confondu les sous-titres avec les bandes titres qui, sous l’image, résument le propos ? Si on n’a pas de sirop d’érable pour Noël, ce sera de votre faute !
@ Serge HIREL
« Cet argument contre les médias de gauche est à la fois scabreux et faux. »
Je persiste en disant que les « aides à la presse » n’ont pas de sens, qu’elles visent le Figaro, journal de centre-droit qui a environ 300 000 lecteurs ou l’Huma, journal communiste qui n’agrège guère que 5000 personnes.
Qu’ils trouvent des parrains ailleurs que chez les contribuables !
Dans quel autre pays l’État finance-t-il des journaux ??
@ Xavier NEBOUT | 22 octobre 2024 à 11:13
Les religions d’État et le monothéisme ont tendance à être liberticides… Les deux ont donc cette profonde affinité : nuire à la société.
Et même après que leur puissance a décliné : en influençant la culture, de sorte que d’autres veuillent prendre la relève d’un pouvoir excessif.
Contre de telles dérives, le mieux est de diviser le pouvoir. Que le polythéisme soit ! Avec plusieurs dieux, pas d’Inquisition.
Que l’équilibre des pouvoirs soit ! Avec lui, moins de risques d’abus, et une démocratie plus solide, voir les pays anglo-saxons face à la France.
Fiat lux !
Fait dire, à son dieu, le grimoire monothéiste…
Mais dans la réalité, la lumière est venue de la pluralité, de la concurrence, par exemple, les cités grecques, les cités italiennes ont connu un formidable développement culturel.
Et comme pour illustrer que la lumière est une mais que ses manifestations sont plurielles, il y a plusieurs dieux à s’en occuper, celui du soleil et de la lumière, pas le même, la déesse de l’aube, les étoiles où brillent héros et autres personnages…
Bref, le monothéisme a diabolisé les ténèbres, qui ont aussi leur raison d’être et leur beauté, écrin des étoiles, sources de l’aube, et corrompu la lumière d’en faire celle des flambeaux des torches jetées sur les condamnés au bûcher.
C’est si triste.
Que de dieux il faudrait ajouter aux anciens pour réparer le monde, traîné dans la boue, par le monothéisme !
@ Jean sans terre | 22 octobre 2024 à 20:25
« Je me suis d’abord appelé Jean puis j’ai plus spécifié mon pseudonyme. Je ne me souviens plus des circonstances précises mais c’était pour provoquer duvent qui m’agaçait. »
Très étonnant…
Je vous agaçais, mais savez-vous que vous n’êtes pas le seul !
Donc, cette fabuleuse histoire de Jean et de Jean sans terre ne tenait pas à grand-chose et même à presque rien.
Pas très étonnant…
Je ne sais pas si vous êtes déjà reparti, mais enfin, au cas où vous seriez reparti mais un petit peu seulement, je dirais, si vous n’y voyez pas d’inconvénient, que votre façon de diva larmoyante d’exposer vos griefs manque cruellement de génie…
Par ailleurs, et si vous voulez vous rendre utile, vous êtes ici chez un monsieur qui a l’audace et l’inconscience de laisser la parole à toute une ribambelle de prétentieux et prétentieuses (dont je suis) et donc, vous pouvez plutôt que de gémir servir sans manière votre Ratafia.
« J’aimais mieux le temps d’avant… »
Tous ceux qui pensent, disent ou écrivent une vacuité pareille méritent un punissement de haute facture, de façon à les défaire du gémissement honteux de ceux qui n’ont rien à dire d’intéressant !
Monsieur Jean, revenez sous le pseudonyme de Jean Nérienafer, ou Jean Secouhune, ou Jean Justjean, ou Jean de Monteladeçus Tuveras Monmartre.
P.-S. : j’ai entendu sur une terrasse de bistrot ce qui suit :
« Les vieux ils ont rien à nous apprendre, ils ont pas fait la guerre, ils ont pas conquis de nouveaux mondes, ils ont pas bâti des merveilles, ils ont juste pris la place de tout ce qui est vivant et qui n’est pas humain, alors, maintenant tant pis c’est sans eux ! »
« Et l’homme augmenté ? Et l’internet ? Hein ? »
« Ben ça, c’était obligé ! À un moment, à force de mouliner on tombe dessus, c’est comme la bombe atomique ».
« Tu déconnes ? »
« Ouais ! »
@ Tipaza | 22 octobre 2024 à 11:25
Pas tout à fait d’accord avec vous : en acceptant la charte qui limitait son pouvoir, le roi a sauvé la monarchie anglaise, tandis que l’absolutisme de la monarchie française a précipité notre pays dans une solution extrême. Négociation d’un côté, révolution de l’autre.
(Cela dit la monarchie anglaise est selon moi en train de perdre du terrain.)
@ duvent | 22 octobre 2024 à 22:19
« J’ai entendu sur une terrasse de bistrot ce qui suit :
« Les vieux ils ont rien à nous apprendre, ils ont pas fait la guerre, ils ont pas conquis de nouveaux mondes, ils ont pas bâti des merveilles »
Ils vivaient dans quel trou vos voisins de bistro ?
On vous a appris à utiliser les transistors puis les chips, il y a les smartphones au bout !
La guerre si, celle d’Algérie, après avoir subi WW2 !!
Nos contemporains américains sont allés conquérir la Lune, nous les fonds marins avec J.Y. Cousteau !
Nous avons bâti nos centrales nucléaires après plein de barrages qui ont fourni l’électricité à tous ceux qui utilisaient des bougies, le soir à la terrasse des bistrots après leur pétanque et avant la belote ou la manille !
On leur a montré comment construire un viaduc plus haut que la Tour Eiffel : 343 mètres contre 312, à propos de merveilles !
Non mais !
Retournez au bistrot, eux n’ont inventé que les 35 heures et les Gilets jaunes ! Des fainéants qui ne connaissent même pas leur histoire ! Dites-leur !
Chère duvent, je vous concède la prétention au génie malfaisant et préférerai toujours beaucoup larmoyer innocemment aux souvenirs des délices d’avant plutôt que de me réjouir aux obscénités de la nouvelle modernité. Les hommes et les femmes par la nouvelle foi régénérés me paraissent le plus complètement dénués de charme et de beauté. De beaucoup, je préférais les vieux d’avant aux vieux d’aujourd’hui. Et si par bonheur, il m’était donné de vivre suffisamment, je souhaiterais voir de jeunes personnes qui en rien ne ressemblassent aux jeunes d’avant. Je pense que vous comprendrez. Cela dit, je loue vos efforts pour paraître toujours brillante, vive et exubérante. Quel malheur que de vieillir hâtivement. Ce que l’on eut pris chez une jeune fille pour un babil ingénu ne paraît plus chez la vieille que commun et barbant.
@ Lodi
Vous vous trompez lourdement.
Il n’y a jamais eu qu’un seul Dieu le père ou créateur. Prithou en Inde, Ptah en Egypte, Zeus-dyauspitar, Juspater. Il s’agit aussi du Dieu de la nature humaine, son papa.
Les dieux et les divinités, c’est autre chose ; le polythéisme au sens ou vous l’entendez n’a existé que pour ceux qui n’y ont rien compris à prendre les anciens pour des imbéciles. L’homme ayant les mêmes facultés intellectuelles depuis au moins trois cent mille ans, il est probable que l’homme de Néandertal d’il y a 40 000 ans aurait beaucoup de choses à nous apprendre sur ce que nous sommes.
@ Jean sans terre | 22 octobre 2024 à 20:25
« Je me suis d’abord appelé Jean puis je n’ai plus spécifié mon pseudonyme. »
En fait vous me rappelez parfois un intervenant de longue date, qui se faisait appeler Zonzon, disparu durant trois ans et réapparu il y a cinq mois avant de repartir à nouveau. Un zozo original qui tenait des propos du même genre que les vôtres.
Je le soupçonnais à l’époque de changer de pseudo régulièrement au gré de ses humeurs.
Personnage fantasque, pas bien méchant, mais qui, à la longue, finissait par devenir un peu pénible.
@ Lucile | 23 octobre 2024 à 00:02
Si je vous dis que j’attendais une réaction de votre part, comme spécialiste du monde anglo-saxon, me croirez-vous ?
Vous avez raison, et sur la forme et sur le fond.
La Grande Charte a été une façon de sauver intelligemment la monarchie anglaise qui était sur le point d’exploser face à la « bronca » des nobles.
Toujours ce pragmatisme british.
Mais bon, nous sommes sur un blog, j’avais envie d’être provocateur pour secouer un peu ce Jean sans terre, qui semble ignorer que sa prise de conscience de la décadence qu’il évoque est le signe qu’il est vivant 😉
Et tant qu’on est vivant, tout va bien, comme disait le parachutiste sans parachute que nous sommes tous.
Le débat implique un peu de caricature, juste ce qu’il faut pour épicer une conversation qui pourrait être bien fade sans les épices d’une caricature maîtrisée.
@ Serge HIREL | 22 octobre 2024 à 20:27
Je constate que vous maîtrisez très bien le langage québécois. Seriez-vous un compatriote de Mathieu Bock-Côté ? Il est vrai que vous avez déjà adopté ses idées.
Bon, le sirop d’érable je n’ai jamais goûté, il paraît qu’il est très bon pour la santé. Va falloir que je m’en procure, mais difficile d’en trouver dans les supermarchés français.
@ Claude Luçon | 23 octobre 2024 à 01:42
« Retournez au bistrot, eux n’ont inventé que les 35 heures et les Gilets jaunes ! »
Les Gilets jaunes, les vrais, pas ceux qui plus tard ont été infiltrés par des syndicalistes bolcheviques, étaient des gens qui pour la plupart ont travaillé pendant plusieurs années dans des secteurs d’activité désormais voués à l’abandon du fait de la mondialisation et de la tromperie sur la capacité de l’UE à garantir la prospérité économique.
@ Jean sans terre 22/10/24 20:25
En quoi « une authentique droite » ne peut-elle être « qu’antirépublicaine » ?
Parler tout d’abord de droite authentique sous-entend qu’il existe une droite qui, elle, ne l’est pas. Où se situe alors la frontière qui sépare cette droite que vous qualifiez d’authentique de celle qui ne serait que factice ? En fait, n’existe-t-il pas réellement qu’une seule et unique droite mais composée de nuances, tout comme à l’opposé il n’existe qu’une gauche mais composée elle aussi de variantes, cette dualité structurant naturellement notre société ?
Quant à la notion de république, n’est-elle pas indissociable de celle de souveraineté exercée soit directement par le peuple, soit au travers de ses représentants ? La notion de république est ainsi étroitement associée à celle de démocratie. Une « authentique droite » ne serait-elle alors que constituée de citoyens viscéralement hostiles à la démocratie, tenants de pouvoirs monarchiques, tyranniques, dictatoriaux, bien décidés à remettre en cause les principes républicains ?
Il me paraît en conséquence bien difficile d’adhérer à cette vision d’une « droite authentique » qui, arguant de ses valeurs propres, mettrait en cause l’idée même de république alors que celle-ci, comme l’affirmait Comte, est « l’idée la plus généralement répandue et la plus profondément enracinée dans les têtes ».
@ Jean Pèremontand | 23 octobre 2024 à 03:14 AKA Jean Fildesperles
« Chère duvent, je vous concède la prétention au génie malfaisant… »
Monsieur est trop bon avec ses serviteurs…
« …et préférerai toujours beaucoup larmoyer innocemment aux souvenirs des délices d’avant plutôt que me réjouir aux obscénités de la nouvelle modernité. »
Quel tragédien !
Vous voulez larmoyer sur quoi exactement ? Vous nous dites que vous avez eu vos délices, vous êtes donc un sybarite, ce dont on ne manque pas par les temps qui courent…
« Les hommes et les femmes par la nouvelle foi régénérés me paraissent le plus complètement dénués de charme et de beauté. »
Quel comédien !
Vous n’êtes pas tellement original, et je dirai même mieux, vous êtes d’un commun affligeant.
Mais je puis vous assurer que ni le charme ni la beauté ne sont absents du chaos, ils sont, si vous y regardez mieux, au cœur de ce chaos laissé par les poseurs dont vous êtes.
« De beaucoup, je préférais les vieux d’avant aux vieux d’aujourd’hui. »
Votre pensée n’est pas aboutie sans quoi vous verriez toute l’imbécillité qui transpire dans votre affirmation. Les vieux d’hier et ceux d’aujourd’hui, qu’est-ce donc qui les différencie ? Dites-le nous, apportez donc votre pierre, Jean et Paul vous rappellera le fameux chemin… Car le doute l’habite !
« Et si par bonheur, il m’était donné de vivre suffisamment… »
Les voies du seigneur sont impénétrables, pas plus le nouveau-né que le vieillard ne sont si près de la fin qu’il n’y paraît…
« Cela dit, je loue vos efforts pour paraître toujours brillante, vive et exubérante. »
Vous êtes si condescendant, l’aigreur, sans doute. Croyez-vous que cela vous donne du charme et de la beauté ? C’est tout le contraire que vous donnez à voir, vous n’avez pas la langue de miel de Nestor, ni celle de Saint Jean bouche d’or, vous êtes assez idiot pour poser comme un fat et vouloir que le temps s’arrête au vôtre.
« Ce que l’on eut pris chez une jeune fille pour un babil ingénu ne paraît plus chez la vieille que commun et barbant. »
Le temps vous a mis à la place qui vous convient le mieux, celle d’un petit vieux amer et envieux. Il en faut toujours dans les comédies, car il s’agit d’y mettre en valeur la leçon magistrale que chacun doit prendre et comprendre.
Le monde indéchiffrable n’est pas là pour l’homme qui l’a conçu, ni pour son plaisir, il est là contre lui, définitivement contre, et le temps s’égrène, rempli de violence et de haine, c’est pour mieux le sentir mon enfant… Temps ineffable, sans peine ni chagrin que la musique raconte et que le vieillard aveugle conte…
On ne peut pas s’empêcher de vieillir, mais on peut s’empêcher de devenir un vieux con !
Les pervers font la loi !
J’ai bien aimé les commentaires de :
– Exilé | 22 octobre 2024 à 13:49
– Robert | 22 octobre 2024 à 12:44
– caroff | 22 octobre 2024 à 11:16
– Tipaza | 22 octobre 2024 à 11:02
et je suis convaincu que le parti socialiste n’était que le repaire de gens riches qui se servaient du peuple pour obtenir et garder le pouvoir, entre autres : Anne Sinclair et son Strauss-Kahn, Fabius, Attali, Hollande et sa Ségolène Royal, Badinter, Borloo, Julien Dray et bien d’autres…
@ Claude Luçon | 23 octobre 2024 à 01:42
C’est bien vrai et un bon bol d’air frais !
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@ Xavier NEBOUT | 23 octobre 2024 à 07:22
Que le polythéisme ait été réel ou non, au sens où vous l’entendez ? Vrai ou faux, il était le garant d’un monde où on ne diabolisait pas les autres.
Et dans ma dénonciation de la nature vicieuse du monothéisme au sens habituel, c’est cela qui importe.
L’existence d’un ou des dieux est incertaine, et ce que pensent les gens, souvent un grand mot pour bien des gens.
Aussi incertain que la brume, sauf que cela ne se lève pas et n’a rien de poétique.
Du smog ou pire !
Mais on l’étudie.
Et je ne pense pas que les hypothèses les plus plates ou les plus délirantes fassent des gens des imbéciles. Les personnes héritent d’histoires diverses, et apportent leur petite variation, parfois, ni plus ni moins.
On reconstitue même l’arbre des mythes de notre espèce.
De même qu’on étudie les évolutions des langues, les états de conscience modifiés… Il faut laisser le temps au temps : la recherche a beau avancer, elle ne peut pas trouver en un jour ce qui a été dérobé aux instigations des gens depuis si longtemps, et parce qu’on ne pensait pas à investiguer, et parce que les techniques pour le faire étaient dans les limbes.
Les religions monothéistes au sens abrahamistes ont fait des dégâts si considérables qu’ils sautent aux yeux.
Les abrahamistes le nient comme il le peuvent :
– En incriminant César, alors que les prêtes n’ont cessé de tenter de rivaliser avec lui
– En niant leurs dégâts : et pourquoi pas ? Des gens disent bien que la Terre est plate, n’ayons honte de rien.
– En prétendant que demain, leur religion deviendra quelque chose de bien, bien sûr ! Alors que jamais, je rappelle que les même causes donnent toujours les mêmes effets.
Et autre, si ces gens s’acharnaient autant à s’améliorer qu’à prétendre valoir quelque chose, ils progresseraient. Mais ces malheureux s’attaquent à la vanité des autres sans s’apercevoir de la leur… C’est humain trop humain.
La différence entre les abrahamistes et les autres est qu’ils passent leur temps à jeter des ordures à la figure de tout le monde, les leurs, et même les autres, qui n’en peuvent mais.
Enfin, ce n’est dans un sens profond, pas de leur faute, le résultat de la nature humaine et de l’Histoire.
Bref, la seule chose de bien dans tout cela, est que comme ils aggravent prodigieusement les choses, des gens tendent à s’échapper de leurs infamies de différentes manières, entre autres, la science et le mysticisme.
C’est bien peu ! Quelque progrès sur fond d’une servitude et une souffrance redoublée, de même que le totalitarisme a suscité, en réaction, une réponse que je ne méconnais pas.
Cependant, de même qu’il serait bon que le totalitarisme disparaisse pour ne plus revenir, il ne me paraîtrait pas mauvais que l’abrahamisme qui fut sa matrice, s’abolisse par manque de croyants, comme les cauchemars s’évanouissent au réveil.
@ Achille
Bravo, vous observez finement. Les obsessions, les lieux communs des gens de droite, ne sont pas en reste. Pas d’inquiétude à avoir de ce côté. Bolloré est complètement inoffensif. Rien de subversif ou de dangereux ne s’exprime de ce côté-là. On continuera à se plaindre des méfaits de l’invasion migratoire, d’accuser les juges rouges, de parler de défendre notre civilisation – mais bon sang, laquelle ? On s’en prendra aux sauvages mahométans. On dira d’Israël qu’il est la pointe avancée de l’Occident. On fustigera beaucoup les zélites et on geindra avec le peuple souffrant. On aura la nostalgie des bondieuseries d’avant. Il prendrait du temps à égrener toute la liste.
Il est une remarque à apporter : on évitera soigneusement d’aborder les causes profondes. On restera à la surface, au superficiel, à ce qui mime de dire pour finalement ne dire presque rien. On évitera aussi de dire qu’avant même le Grand remplacement, les Français s’étaient déjà remplacés tout seul culturellement. On n’insistera pas sur le fait que les changements qui ont eu cours ces cinquante dernières années sont précisément l’expression la plus aboutie de la volonté générale ; car, enfin, on n’a pas mis un couteau sous la gorge au peuple pour qu’il vote et revote indéfiniment la même chose. Il a obtenu tout ce qu’il a désiré. De quoi se plaint-il ? Sans jeu de mots vilain, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Quoique, il paraît qu’impossible n’est pas français.
On ne parlera pas d’inféodation aux puissances d’argent, ni aux intérêts américains. On continuera de recevoir tous les opposants d’opérette qui prétendent qu’il est possible de réformer l’Union européenne de l’intérieur. On évitera de parler trop de la perte totale de souveraineté, de la fin prochaine de l’existence juridique de la France, de la volonté de mettre en place la monnaie numérique, de restreindre toujours plus les possibilités de s’exprimer, d’étendre peu à peu le contrôle social à l’ensemble de la population, etc. ad nauseam.
Bref, avec Bolloré et consorts, Praud, Hanouna, RN, UDR, R !, IDL, on est presque garanti que rien ne changera. Il se pourrait même qu’on les agrée à la tête des institutions où ils ne changeront quasiment rien. Bon d’accord, concédons, cela met un peu de diversité dans un océan d’uniformité. On peut gloser à l’infini. Le spectacle est attrayant. On se distrait avec amusement.
Pour ma part, j’aime bien LFI. Bien entendu, j’en hais l’idéologie. Je les admire de reprendre les travaux inaboutis de la Révolution. Ils ont plein d’enthousiasme et ont à cœur d’achever la construction de la République universelle, fraternelle et laïque. Je trouve qu’ils maçonnent bien, sans façon et au grand jour. Quel entrain ! Qu’ils sont hâtifs ! Ce n’est tout de même pas la même énergie que nos maçons bourgeois de l’arc républicain. Ils veulent hâter et précipiter. Que ne sont-ils pas plus patients ? Adviendra inéluctablement le Grand Œuvre. Extrême centre et extrême gauche sont déjà unis fraternellement en esprit. Républicain, il va de soi.
Achille, vous observez une fois de plus finement nos travers. Avec un extrême à sa gauche et un extrême à sa droite, l’extrême centre, vous savez : l’arc républicain, est assuré de gagner longtemps encore. La voie modérée, la sagesse des peuples. La République. Ses valeurs intangibles. En attendant, la République Française n’en a plus pour longtemps à vivre avant de se fondre dans un ensemble plus vaste. La Révolution universelle n’est point achevée. Il faut continuer à la bâtir. Au compas. Extrême gauche, extrême centre : quelles différences ? L’un est juste plus pressé. L’autre dispose de plus de temps.
Quant à la France, existe-t-elle encore vraiment dans le cœur des Français ? L’aiment-ils encore d’un amour filial profond ? On peut en douter. En tous cas, il paraît à peu près certain qu’ils ne lui prêtent plus guère qu’une attention distraite. On la visitera un peu plus tard. Dans l’EHPAD des anciennes nations, elle sera bien soignée.
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@ duvent
Madame, je goûte délicieusement votre venin. Seraient-ce les Mânes d’Anémone qui peineraient ici-bas à s’échapper ?
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@ Michel Deluré
Monsieur, vous abordez là un aspect déterminant. J’ignorais la remarquable citation de Comte. Elle concentre admirablement ce qu’il en est des citoyens avec leurs institutions. Vous remarquerez que quasiment nulle part il n’est discuté des fondements et des objectifs de ces institutions. Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, suppression des privilèges, liberté recouvrée, émancipation de l’humanité, universalité, etc., elles vont de soi, efficacement inculquées dans les cervelles par la patiente œuvre d’éducation de notre école et des écrans. Vous remarquerez aussi qu’a priori et sans plus d’examen, elles sont admises pour bonnes.
Précisément, il paraîtrait utile de recommencer tout le travail préalable des philosophes. Ce n’est pas rien que de faire œuvre d’une révolution anthropologique et de transformer du tout au tout en à peine quelques générations toute une population, non pas physiquement mais moralement et culturellement. L’avantage qu’il y a à le faire maintenant est qu’il est beaucoup plus aisé de se départir de l’idéologie pour se concentrer uniquement sur le produit. Quels en sont les fruits ? Il fut un temps où l’inspirateur de la précédente civilisation suggérait de juger l’arbre aux fruits qu’il portait. Que ne le fait-on pas ? Il semblerait que ce serait sagesse que de l’entreprendre ; d’autant, vous remarquerez que le reste du monde ne semble pas partager le même enthousiasme que le nôtre. Il ne paraît pas évident à ces peuples que notre évolution récente nous perche toujours au sommet de l’humanité. Ils auraient plutôt tendance à le récuser. Vérité en deçà des Pyrénées, serait-elle fausse au-delà ? Qui se trompe ? Au moins l’un des deux.
Par quelle heureuse circonstance serait-on assuré d’avoir raison ? Notre naturelle supériorité ? Voyons, nous ne sommes plus racistes. Il est vrai que nous sommes un phare lumineux dans l’obscurité où se vautre le restant de l’humanité, le génie de l’humanité en marche en quelque sorte. Eschatologie douteuse. Il serait peut-être temps d’en être un peu moins persuadé. Il ne fait guère de doute désormais que les peuples étrangers nous rattrapent, voire nous dépassent.
Il y a matière à se questionner. Qu’est-ce donc qui a véritablement changé en l’homme ? Est-ce mieux ou est-ce plutôt préjudiciable, ou encore un mélange de tout cela ? Cela résulte-t-il d’une évolution inéluctable de l’humanité ou n’est-ce rien qu’une tentative, une parenthèse dans la longue histoire de l’humanité, etc. Autant de questions qui vaudraient d’être posées et qui ne le sont pas.
J’ai du mal à vous suivre sur la nécessité de lier souveraineté, République et démocratie. Il paraît bien peu évident que la République athénienne, par exemple, fût une démocratie comme aujourd’hui on l’entend. Je remarque aussi qu’elle dura peu, tout au plus quelques siècles, qu’elle bascula assez vite en démagogie. En effet, dans l’histoire de l’humanité peu de démocraties durèrent. Pour qu’elles le pussent, il aurait fallu que le peuple conservât et ses mœurs et sa vertu. Ce qui ordinairement est fort rare et ne dure pas longtemps.
Pour ce qui concerne la distinction d’une droite authentique d’une autre qui ne le serait pas, je remarque qu’aux premiers âges de notre République, tout particulièrement au XIXe siècle, la droite était la plupart du temps foncièrement antirépublicaine. Elle n’espérait dans le fond que restaurer les régimes d’antan. Vous admettrez aussi, je pense, qu’au début du XXe siècle, ce que l’on appelait la droite rassemblait à peu près tout de ce qui était maurassien, barrésien, dreyfusard. Au moins, leurs influences étaient prépondérantes. On ne peut pas dire que l’amour de la République par la droite était bien affermi dans les esprits.
Dans la seconde partie du XXe siècle et tout particulièrement depuis la Ve République, les choses se précisent. L’attitude de De Gaulle était pour le moins ambiguë. A-t-il vraiment espéré le roi ? Ce n’est pas certain. Il s’accommoda avec l’état moral de la population. Ses successeurs furent bien plus perfides. Bien entendu, ils se réclamèrent tous du général et de la droite des idées. Qu’accomplirent-ils qui fut de droite ? Je ne vois pas. Je suis désolé. En tout, ils se sont couchés et dans la durée ont accompli pratiquement tout le projet de la gauche révolutionnaire, qu’elles soient modérées et républicaines ou non. Il ne s’est agi que d’une question de temps et de durée.
La question véritable durant tout ce temps était : est-ce que le peuple est prêt pour les évolutions ? S’il ne l’était pas, il le serait peu après et tout adviendrait. Et, en effet, tout est advenu. Vous voyez donc que la distinction des inclinations politiques est assez peu pertinente. Les choses adviennent inévitablement dans le temps, non pas à l’échelle d’un homme mais de quelques générations, le temps que les mœurs évoluent et s’adaptent aux changements. C’est pourquoi j’en reviens à mon idée première. Il me paraît indispensable d’essentialiser la République parce que dans son idée, en germes, sont inclues toutes ses déclinaisons ultérieures.
De même, je suis convaincu que la Révolution continue à s’accomplir sous nos yeux. J’observe pour ma part une radicale révolution anthropologique. Je ne suis pas du tout persuadé qu’elle se fasse au bénéfice de l’homme. La société m’y paraît une termitière insupportable et l’homme m’y figure toujours plus abîmé.
N’en déplaise à duvent, je préférais de beaucoup les hommes – et les femmes, il va sans dire – d’avant à ceux d’aujourd’hui. Pour lui complaire et éviter qu’elle ne sorte aussitôt ses griffes, je reconnais que mon goût est le plus complètement vicié.
Enfin, s’il fallait regarder un peu de côté, disons que je comprends le désaveu et la haine où nous tiennent les nations nouvelles qui émergent et nous contestent. Alors, le fait-on ou non cet examen critique de la République et du Citoyen ou continuera-t-on le plus bêtement qu’il soit possible à s’exalter sur des Jeux olympiques obscènes qui ont donné au monde une image d’une laideur insoutenable de la France et des Français ?
@ duvent | 23 octobre 2024 à 10:52
Bel exercice de votre part, là je reconnais un mécanicien d’élite. Attention cependant au réglage de l’actuateur pour ne pas faire exploser le turbo.
Vous êtes d’une méchanceté sans nom, mais il faut le reconnaître, avec style.
@ duvent | 23 octobre 2024 à 10:52
À la lecture de votre commentaire, m’est venue une question importante.
La voici :
Sachant que le secouage de nourrissons est sévèrement puni par la loi, est-ce que le secouage de papys blogueurs est puni avec la même sévérité ?
Si c’est le cas vous risquez d’être condamnée à une sévère rééducation. Par exemple suivre des cours de dentelle chez les dentellières du Puy.
Habitant près de cette ville une grande partie de l’année, je vous porterai des oranges.
@ Ugo | 23 octobre 2024 à 11:19
Que vient faire Borloo parmi les guignols socialistes que vous citez ? Guignol, il l’est, mais dans une autre troupe.
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@ caroff | 22 octobre 2024 à 20:59
« Le Figaro, journal de centre-droit, a environ 300 000 lecteurs ou l’Huma, journal communiste, n’agrège guère que 5000 personnes. »
Le Figaro : 359 664 exemplaires diffusés (papier + numérique – + 23 000 sur 2020) ; audience : 1 664 000 lecteurs. L’Huma : 36 341 exemplaires diffusés (papier + numérique – -1300 sur 2020). Source : chiffres 2024 de l’ACPM (ex-OJD).
« Dans quel autre pays l’État finance-t-il des journaux ?? »
Voilà la réponse, pour ce qui concerne l’UE. Elle émane du Sénat :
https://www.senat.fr/rap/r03-406/r03-4064.html
Les choses ont bien sûr évolué depuis 2004… et il faudra que la France, qui a l’accord de Bruxelles sur ses aides au lecteur, prenne mieux en compte la nouvelle donne technique : les ventes de l’édition papier, coûteuse à fabriquer… et à acheter, diminuent rapidement ; celles de l’édition numérique, au prix plus abordable, augmentent, mais lentement. De plus, tous les titres en ce domaine ne sont pas logés à la même enseigne. Par exemple, la PHR – les hebdos locaux – peine à recruter des lecteurs pour leur édition numérique.
Par ailleurs, l’industrie de la presse en France est sous-capitalisée. La raison en est essentiellement la disparition en 1944 de la quasi-totalité des journaux d’avant-guerre, que le Gouvernement provisoire a interdit de parution pour cause de collaboration avec l’ennemi. Les journaux de la Résistance qui les ont remplacés n’avaient pas un sou vaillant… et ils se sont habitués à ces aides au lecteur, souvent sans se soucier outre mesure de leur puissance économique.
Dans la plupart des autres secteurs économiques, les canards boiteux ont pour vocation de disparaître… Mais une démocratie ne se conçoit pas sans médias… sans médias accessibles à tous, ce qui suppose d’en limiter le prix.
On peut bien sûr imaginer d’autres aides au lecteur que celles d’aujourd’hui, qui passent techniquement par les entreprises de presse (ce qui éviterait vos critiques non fondées). Un crédit d’impôt par exemple réduisant le coût de l’abonnement. Il a existé, mais il a été supprimé le 1er janvier 2023, sans beaucoup d’explication. Le principal inconvénient de ce système est que son contrôle -justificatif de l’abonnement émanant de l’entreprise de presse – oblige le lecteur-contribuable à dévoiler des choix personnels qui ne regardent personne et surtout pas l’État.
@ Michel Deluré | 23 octobre 2024 à 10:47
« La notion derépublique est ainsi étroitement associée à celle de démocratie. »
Pas nécessairement.
Pour les ressortissants de pays scandinaves vivant sous une monarchie constitutionnelle, la République française est parfois vue, avec ses étranges coutumes, comme une république bananière.
Je viens de relire cet excellent billet de monsieur Philippe Bilger et je me demande comment a-t-on pu en arriver là, quels sont les coupables et pourquoi se sont-ils acharnés à détruire la conscience humaine alors que pendant ce temps-là nos chercheurs nous ont offert un monde nouveau en médecine ou dans presque toutes les autres sciences.
Et puis comment l’humanité va-t-elle pouvoir arrêter cette machine diabolique qui veut transformer l’être humain en humanoïde ? Inutile de compter sur nos politiciens et nos médias traditionnels corrompus… alors comment et par qui pouvons-nous espérer être sauvés du massacre en cours ?
« La gauche médiatique est perverse ! » (PB)
Et pourquoi la gauche médiatique serait-elle seule à être perverse comme si des connivences, des ententes, des liens, des communautés d’intérêts, des complicités n’existaient pas avec d’autres domaines où la gauche exerce ses capacités de nuisance comme dans le domaine politique (avec parfois des atteintes à l’équilibre démocratique causés par des abus de position), de l’enseignement, du syndicalisme ou autres ?
Dans tous ces domaines ne retrouve-t-on pas mauvaise foi, mensonge, injustice, amoralité et cynisme ainsi qu’exclusion, calomnie, tyrannie, haine et violence parfois brutale à l’encontre de tout ce qui n’appartient pas à sa sphère idéologique ?
Si l’homme de gauche a choisi le Mal comme modèle, il s’y conforme dans tous les aspects de sa vie.
Je prends avec l’univers médiatique, à l’égard duquel j’éprouve la plus grand méfiance, une certaine distance, les objectifs de pluralisme, de liberté, d’exigence notamment dans le rapport à la vérité, étant de mon point de vue rarement respectés par tous et en toutes circonstances.
Si la perversité consiste à prendre possession des mots, à en trahir le sens, à privatiser le langage, alors je pense que peu de médias, chacun défendant sa propre chapelle, échappent en fait, à un degré plus ou moins élevé, à ce vice, même si je reconnais qu’en la matière les médias de gauche maîtrisent parfaitement cette pratique et sont passés maîtres dans l’art de profiter de la candeur de leur lectorat ou de leur auditoire pour le duper et l’endoctriner.
C’est la raison entre autres pour laquelle je préfère, ne serait-ce que par prudence, puiser à plusieurs sources mes informations sur un même sujet et opérer ensuite des recoupements qui nourrissent ma réflexion sur laquelle je peux alors fonder mon jugement.
@ Serge HIREL 13h48
« Le Figaro : 359 664 exemplaires diffusés (papier + numérique – + 23 000 sur 2020) ; audience : 1 664 000 lecteurs. L’Huma : 36 341 exemplaires diffusés (papier + numérique – -1300 sur 2020). Source : chiffres 2024 de l’ACPM (ex-OJD). »
Je ne parlais que des exemplaires papier, mais merci de confirmer, via le rapport du Sénat, que notre pays est un des seuls d’Europe à consacrer autant de fonds à la presse !
« Dans la plupart des autres secteurs économiques, les canards boiteux ont pour vocation de disparaître… Mais une démocratie ne se conçoit pas sans médias… sans médias accessibles à tous, ce qui suppose d’en limiter le prix. »
Tout dépend aussi de ce qu’on entend par médias utiles pour le débat démocratique, en tout cas certainement pas les torchons gauchistes… et puis désormais l’information s’acquiert pour un prix modique grâce aux chaînes disponibles sur Internet, après que le citoyen-lecteur s’est forgé une opinion sur leur crédibilité.
P.-S. : je lis ce jour dans Sud Ouest que la porte de l’hôtel de Rohan qui abrite la mairie de Bordeaux, incendiée par la canaille, aura coûté, une fois rénovée, la bagatelle de 500 000€. La journaliste ne trouve pas mieux que de rapporter les propos de quelques zozos de la gauche bordelaise soulignant la nécessité de conserver la porte incendiée, devenue noire comme du charbon, et de la garder dans un musée…
J’ajoute que je ne lis ce quotidien qu’épisodiquement et… gratuitement.
Cher Philippe,
La liberté d’expression est gravement compromise !
Tout comme la liberté de la presse !
Imaginez qu’une chaîne YouTube comme vous en disposez d’une, regroupant le travail de dix ans de journalisme, puisse être bannie d’une minute à l’autre sur le fait de dénonciations calomnieuses d’après les journalistes de cette chaîne, eh bien oui c’est possible…
Je prends à témoin vos lecteurs de ce qu’un algorithme est capable de faire.
J’ai ouvert une chaîne YouTube, il y a un mois sur laquelle j’ai déposé une vidéo artistique pour les enfants. C’est une histoire de chats qui revisite l’histoire des Templiers avec pour motivation la valorisation du patrimoine culturel d’Île-de-France.
Ma chaîne a été bannie au motif de spams, pratique trompeuse et escroquerie. J’ai fait appel de la décision et demandé la possibilité de m’exprimer sur mes créations. Et je suis bannie… pour avoir présenté deux chats qui se promènent auprès du pont des Templiers. C’est une décision abusive qui fait atteinte à mon exercice d’attachée de presse et d’auteure.
Je précise que cette chaîne sans prétention comptait tout de même un abonné et une centaine de clics ! Le teaser du roman « Le château fantôme » de Karell S. fera tout de même son bonhomme de chemin…
Imaginez ce que sera le monde de l’expression artistique, juridique, journalistique lorsque l’intelligence artificielle nous aura tous croqués ! Et pire encore lorsque les magistrats seront remplacés par des robots !
Nous avons fait un plongeon terrible dans l’absurdité totale… en confiant à des machines la liberté d’expression et de la justice.
karell Semtob
@ Jean sans terre | 23 octobre 2024 à 12:19
« Alors, le fait-on ou non cet examen critique de la République et du Citoyen ou continuera-t-on le plus bêtement qu’il soit possible à s’exalter sur des Jeux olympiques obscènes qui ont donné au monde une image d’une laideur insoutenable de la France et des Français ? » (PB)
Eh oui, où la prétention et le masochisme se mêlent à la bêtise crasse.
@ Michel Deluré | 23 octobre 2024 à 10:47
« La notion de république est ainsi étroitement associée à celle de démocratie. …/…l’idée même de république alors que celle-ci, comme l’affirmait Comte, est « l’idée la plus généralement répandue et la plus profondément enracinée dans les têtes ». »
J’ignore dans quel contexte cette citation a été extraite, mais elle manifeste une confusion mentale implicite entre les deux concepts de république et de démocratie.
Confusion que vous avez manifestée un peu avant « en associant étroitement république et démocratie ».
La république est un mode d’organisation politique d’une société dans lequel le pouvoir n’est pas héréditaire contrairement à celui de la monarchie où il est symbolisé par le monarque.
La démocratie est un système dans lequel le pouvoir est assuré par délégation du peuple qui exprime sa volonté par des élections libres et non faussées, en principe.
Cette distinction est tellement vraie et forte que les systèmes communistes prennent soin de se définir comme « République démocratique ».
Si la confusion entre république et démocratie était aussi évidente que vous la définissez, ces dictatures ne prendraient pas la précaution orwellienne d’insister en associant les deux mots par une sorte d’antiphrase.
Une monarchie peut être une démocratie, il suffit de voir les monarchies occidentales.
La britannique en particulier dont la Grande Charte, chère à Lucile, fut la première expression d’une certaine volonté sinon populaire, du moins de négociation entre le pouvoir monarchique et certains représentants.
Ce qui distingue République et monarchie est le sens de la durée dans la symbolique du pouvoir.
En République le pouvoir symbolique, et pas seulement le réel, est soumis aux fluctuations de la volonté populaire parfois et souvent aléatoire.
En monarchie la symbolique du pouvoir n’est même pas celle du monarque, elle est bien plus que cela, elle est celle de la dynastie, ce qui assure la continuité dans le temps.
Il peut y avoir ces changements de dynastie, nous en avons connus en France par exemple en passant des Capétiens aux Valois puis aux Bourbons.
Mais vous m’accorderez que dans les siècles ce n’est pas beaucoup.
C’est l’avantage de la monarchie bien comprise qui assure la continuité de la tradition dans ses fondamentaux pendant qu’en même temps le gouvernement démocratique issu de la volonté populaire – les élections – assure l’évolution de la société et son adaptation au temps qui passe.
En principe, il n’y a pas photo si je puis dire, la monarchie est meilleure, mais bon, nous ne l’avions pas compris quand il en était temps, et c’est un peu tard maintenant. 😉
@ caroff | 23 octobre 2024 à 18:22
Votre question était : « Dans quel autre pays l’État finance-t-il des journaux ?? ».
Sous-entendu : aucun. Le rapport du Sénat vous indique le contraire. Si, maintenant, votre question est devenue : « Dans quel autre pays l’État finance-t-il autant des journaux ?? », le rapport du Sénat vous apporte la réponse : aucun…
Mais j’ai pris la peine par avance de vous indiquer les raisons de cette situation particulière de la presse française.
« Tout dépend aussi de ce qu’on entend par médias utiles pour le débat démocratique, en tout cas certainement pas les torchons gauchistes… »
Je ne comprends pas bien comment dans un pays où les citoyens se disent ou « de droite » ou « de gauche », parfois « du centre », « un débat démocratique » pourrait s’instaurer sans la participation à celui-ci de médias « de gauche ». En revanche, cela est possible dans une dictature « de droite »… mais, dans ce cas le débat n’est pas « démocratique ». Il n’y a même pas de débat du tout.
Je vous laisse bien sûr l’entière responsabilité du terme « torchons ».
« Désormais l’information s’acquiert pour un prix modique grâce aux chaînes disponibles sur Internet, après que le citoyen-lecteur s’est forgé une opinion sur leur crédibilité. »
Et comment se la forge-t-il cette opinion ? Au doigt mouillé ? À pile ou face ? Ou simplement en jouant à « Jacques a dit » ?
P.-S. : Sud Ouest, que je lis aussi épisodiquement, mais en le payant, est l’un des rares titres de la PQR ayant cultivé une sensibilité de gauche « humaniste » dès sa création par Jacques Lemoine. Il me provoque parfois quelques haussements de sourcils… Rien de plus.
La gauche parlementaire perverse en action :
https://www.lefigaro.fr/politique/je-le-soutiendrai-a-rester-sandrine-rousseau-appelle-le-depute-lfi-andy-kerbrat-pris-en-flagrant-delit-d-achat-de-drogue-a-ne-pas-demissionner-20241022
Après le constat d’une accumulation de lois allant de l’absurde au scandaleux depuis quelques années, j’avais, à l’occasion d’un précédent billet et d’après divers indices, émis en plaisantant quelque peu quelques doutes sur la santé mentale du Législateur, éventuellement déréglée par la consommation de substances illicites, comme ailleurs dans le monde de la politique semble-t-il.
Or il semblerait que la réalité dépasse ici aussi la fiction.
Cette question est très grave, car comment les Français, qui sont invités à respecter la loi, ses représentants et ses agents y compris quand par son absurdité elle est pour eux source d’injustices et de préjudices graves, ne pourraient-ils pas se mettre en colère contre ce système hors contrôle qui fait tout pour saper la confiance qu’il réclame ?
@ Serge HIREL 20h37
« Et comment se la forge-t-il cette opinion ? Au doigt mouillé ? À pile ou face ? Ou simplement en jouant à « Jacques a dit » ? »
C’est la bonne question en effet.
J’en suis capable et vous aussi je n’en doute pas, donc pourquoi pas, à terme, un vain peuple ?
@ Tipaza
La monarchie française reposait sur un principe : la manifestation du divin et du sacré dans l’exercice du pouvoir. Le roi était oint. Au travers du sacre et par la grâce de Dieu, il devenait roi et incarnait à la fois l’État et la Nation, à la suite de la succession millénaire ininterrompue de ses aïeux. On se souvient de Louis XIV dire : « l’État, c’est moi ».
On entend souvent dire que la présidence de la République, notamment depuis la Ve République s’inspirerait beaucoup des principes monarchiques. Rien de plus faux. On se demande bien ce qu’il y a aujourd’hui de sacré dans l’exercice de la fonction présidentielle. Sans doute le président dispose-t-il de plus de pouvoirs que ne put avoir le plus absolu de nos rois. Sans doute aussi, aucun de nos rois n’a autant levé d’impôts que n’en lève aujourd’hui la République. Les libertés publiques aussi étaient plus grandes. Absolutisme. Vraiment ? On ne dénombre plus le nombre de fois où Louis XIV fut dédit par le parlement de Paris, à commencer par son testament qui à peine le roi mort, aussitôt fut cassé. Aucun président ne disposera d’autant de légitimité et d’autorité que n’eurent nos derniers rois.
Que l’on ne me parle pas d’autorité émanant du suffrage universel. On voit bien combien elle est ténue et fragile. Au gré des humeurs populaires, elle oscille. Quelle gloire ! Quelle puissance ! Quelle majesté ! Quelles splendeurs ! Quels hommes ! Quelle civilité ! On ne retrouvera plus jamais rien de cela avec la République. Les Allemands disaient : « Heureux comme Dieu en France » ! Et c’était vrai. C’est cela que les étrangers admirent dans la France, bien plus que le chapelet des droits de l’homme laïc.
Que n’entend-on pas d’ailleurs d’inexact sur la laïcité ? La laïcité n’a jamais été dans l’esprit des maçons qui inspirèrent la neutralité des religions dans l’espace public à la fin de la pacifier. La laïcité était entendue pour être la nouvelle religion qui arracherait au peuple catholique ce qu’il restait en lui de religiosité chrétienne et qui permettrait d’accomplir mieux le projet de régénération de la société humaine inachevée dans notre Révolution. Si la dimension religieuse de la laïcité ne vous apparaît pas évidente, j’invite instamment à consulter les archives historiques. Ceci aidera à entrapercevoir toute le fanatisme autour de cette notion, unique – rappelons-le – au monde et nulle part reprise.
Qu’on se souvienne du culte de l’Être suprême ou du culte de la Raison de l’ère révolutionnaire ou encore de l’œil de la Providence, cher aux maçons, sur le fronton des nouvelles tables de la déclaration de l’homme et du citoyen. Tout cela n’est pas anecdotique. Il faut contextualiser la laïcité. Elle ne fut pas, n’est pas, ce pourquoi elle passe d’être. La laïcité est la nouvelle religion.
On devrait être très surpris du spectacle ahurissant offert aux yeux du monde lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Étaient-ils devenus complètement fous à lier ? S’en prendre au Dieu catholique et au principe monarchique ! Qui se soucie encore de Dieu et du roi aujourd’hui en France ? Les catholiques pratiquants sont tout au plus 3 %, et encore c’est beaucoup. S’il en demeurait vraiment ne serait-ce que 0,5 %, ce serait beaucoup. Or, point de roi sans Dieu. Pourquoi alors ce spectacle anachronique ? La monarchie de droit divin et le Dieu catholique ne représentent plus rien du tout et sont tout à fait inoffensifs. On eut cru à des Bacchanales ou à une cérémonie en l’honneur de Mithra. Quel spectacle de l’avenir de l’humanité ! C’est cela l’homme nouveau régénéré par les Lumières, le citoyen de la République ? Ô mon Dieu, quelle laideur, quelle souffrance et quelle honte. Pourtant, il s’est trouvé une foule démente pour encore applaudir. Cela me fait penser à ces parents en liesse qui applaudissent aux spectacles de leurs jeunes enfants dans les écoles qu’accompagnent des Messieurs que l’on doit appeler Madame. N’y aurait-il plus que des Possédés dans ce pays ? C’est à se demander. En tous les cas, si Dieu est mort, tout est permis. Oui, oui, tout est permis…
Allez, une petite dernière pour perpétuer la parenthèse enchantée des Jeux :
Ah, ça ira, ça ira, les technocrates à la Lanterne.
Ah ça ira, ça ira, les eurocrates on les pendra !
@ Tipaza 23/10/24 20:33
Point de confusion entre notion de république et notion de démocratie. La république est un mode d’organisation politique auquel est associée la notion de représentation du peuple qui a fait émerger ce dernier comme figure « du grand nombre » en reléguant aux oubliettes la notion antique du peuple au sens de rassemblement de « citoyens magistrats ».
Dans les États modernes, la notion de république, qui a posé en termes nouveaux la question de citoyenneté, ne peut donc être qu’étroitement associée à la notion de démocratie. La démocratie et son corollaire, à savoir la représentation du plus grand nombre dans la formation de la souveraineté, sont de ce fait indissociables de la notion de république au sens moderne.
Cela explique d’ailleurs que des pouvoirs tyranniques ou dictatoriaux n’hésitent pas, pour se donner bonne conscience et afficher une image trompeuse de candeur, à se cacher derrière la bannière de république qualifiée de démocratique.
Quant à décider lequel, de la république ou de la monarchie, est le meilleur des régimes, là est un autre et long débat et nous avons déjà bien débordé sur le thème abordé par notre hôte dans son billet.
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@ Exilé 23/10/24 14:36
En réponse à votre observation, je vous renvoie à mon commentaire ci-dessus adressé à Tipaza.
On distingue certes plusieurs types de systèmes républicains qui présentent chacun des qualités et des défauts, mais je ne pense pas que l’on puisse pour autant contester le lien associant naturellement république et démocratie.
@ Michel Deluré | 24 octobre 2024 à 10:36
Sans vouloir éterniser le débat sur ce point qui est hors sujet.
Je persiste à penser que l’association de république et de démocratie est restrictive, bien que votre argumentation soit exacte.
Je préfère dans ces conditions étendre le concept de démocratie, non pas à un système politique, république ou monarchie, mais plutôt à un système économique et plus précisément au système libéral.
C’est le libéralisme qui engendre la démocratie tout simplement parce qu’une économie saine ne peut se développer que dans la liberté générée par la démocratie.
Les systèmes socialistes, au sens large, ne peuvent pas être démocratique puisque leur économie n’est pas le résultat d’un libre échange de biens.
Ce serait trop long à développer, mais voilà schématiquement une possible extension du concept de démocratie.
L’économie première, vient ensuite le système politique.
C’est ce que les marxistes avaient compris, supprimant la liberté économique ils supprimaient la liberté politique et donc la démocratie, d’où le besoin de dissimuler cet effacement en appelant leur système : république démocratique, ajoutant même populaire. Orwell dans sa grandeur.
Luc Ferry fut prof de fac, spécialiste notamment de Kant, ministre, auteur d’innombrables livres.
Depuis des mois, il est surtout connu pour dialoguer avec Daniel Cohn-Bendit sur LCI, une heure durant, chaque dimanche soir. Manifestement, il tourne mal.
Il nous a gratifiés de plusieurs rengaines : « Quand j’étais ministre… », « Moi qui suis un vieux gaulliste », « J’ai enseigné vingt ans aux Etats-Unis » , « Il ne faut pas dire que Marine Le Pen est d’extrême droite… » (!).
La nouvelle rengaine est celle-ci : « Si j’étais aux Etats-Unis en ce moment, je serais bien embarrassé pour choisir entre Kamala Harris et Donald Trump » . C’est le bouquet ! Le dingo Trump, le raciste Trump, le fou furieux Trump, ne serait pas pire que l’ex-vice présidente démocrate. Il est vrai que si l’on dit qu’il ne faut pas accabler Le Pen fille, qui aurait, à l’en croire, ses bons côtés, on peut avancer qu’un Trump, qui n’aurait pas si mal présidé qu’on le dit, ne doit pas être craint.
Pitoyable !
@ Patrice Charoulet | 28 octobre 2024 à 10:13
Vos hors-sujet ont parfois du bon.
Totalement d’accord avec votre propos que je me permets de compléter.
Luc Ferry n’a que des amis avec qui il déjeune très fréquemment à l’entendre. On se demande comment il fait pour conserver sa ligne en prenant cinq déjeuners par jour.
Quant à sa ligne politique, on a l’impression que le « vieux gaulliste » qu’il est ne cesse de faire allégeance à Marine Le Pen, oubliant les racines du RN. Ses « c’est absurde, moi, je, je, moi… » sont insupportables. Il travaille une coiffure non travaillée, un peu comme Boris Johnson.
À l’entendre on se dit que c’est bien dommage qu’il n’ait pas été candidat et élu à la présidentielle. Tout irait tellement mieux.
Au pire il aurait pu être ministre de l’Éducation nationale. Oups il l’a été et n’en a pas laissé un grand souvenir.
Je ne sais pas s’il touche 250 euros par émission du dimanche soir. Ce serait bien cher payé.
Coin Benoît à des analyses intéressantes. Il est bien dommage que son passé d’écrivain soit un peu chargé.
@ Patrice Charoulet | 28 octobre 2024 à 10:13
« Le dingo Trump, le raciste Trump, le fou furieux Trump »
« La gauche médiatique est perverse »…
La Macronie dieppoise est grossière… et hors sujet… Mais ça, ce n’est pas nouveau.