Entre le mois de mai 2009 et le mois de mai 2010, le maître d'hôtel de Liliane Bettencourt, héritière du groupe L'Oréal, a fait procéder chez elle, dans la pièce où elle avait l'habitude de recevoir ses proches et ses conseillers, à des enregistrements clandestins. Ceux-ci, sous forme de 28CD-Rom, auraient été remis par le maître d'hôtel à la fille de Liliane, Françoise Bettencourt-Meyers (FBM) qui les a confiés à la justice (Le Monde).
Liliane Bettencourt et François-Marie Banier (FMB), après la révélation par le site Mediapart de ces écoutes et de leurs principaux extraits, ont déposé plainte pour atteinte à la vie privée, faux témoignage et vol.
Le 1er juillet s'ouvrira à Nanterre le procès intenté à FMB par FBM pour abus de faiblesse, la seconde estimant que le premier a bénéficié de prodigalités et de dons seulement rendus possibles par l'état de confusion et de sénilité de sa mère. Ce que cette dernière conteste absolument.
Je ne suis pas persuadé que l'ancien maître d'hôtel ait agi, comme il le prétend, en étant motivé seulement par le désir de sauvegarder les intérêts de Liliane Bettencourt, comme un justicier au quotidien. Je ne doute pas que la polémique judiciaire initiée par les procédures récentes va nous réserver des surprises et donner une dimension supplémentaire aux histoires de cette famille richissime et à l'évidence suivie avec bienveillance par le Pouvoir.
Il a fallu du temps pour que les médias s'emparent de ce que Mediapart avait légitimement placé en première ligne de l'information. Ce qu'on apprenait sur nos moeurs me semblait tellement énorme, hallucinant, que j'imaginais naïvement un scandale républicain, un bouleversement démocratique. C'était oublier, d'une part, que Mediapart était à la source et que d'aucuns préfèrent déplaire à Plenel que favoriser la vérité et, d'autre part, que la France se mobilise infiniment moins pour la morale publique et ses dérives que pour la probable élimination de l'équipe de France dont il faudra bien dire un mot, le moment venu (Le Figaro, Le Point, Le Parisien).
Il n'empêche que maintenant le mouvement est lancé et que même ceux qui se plaisent à se boucher le nez et l'esprit sont obligés de se réveiller. Car elle n'est pas belle, la France de L'Oréal qui nous est offerte au travers de ces écoutes, elle n'inspire pas confiance cette histoire familiale qui, grâce aux liens qu'elle a su tisser et aux puissants soutiens dont elle bénéficie, paraît n'être entravée par rien, sur le plan politique, judiciaire ou fiscal. Les noms mentionnés – Eric Woerth qui a démenti avoir eu le moindre rôle dans cette cuisine de luxe (JDD.fr), son épouse, Patrick Ouart notamment – peuvent laisser penser que pour Liliane Bettencourt et ses conseillers, les règles ordinaires n'ont plus cours, que les influences officieuses et déterminantes sont légitimes et qu'il existe là un royaume qui vaut largement la République française. Pour ne parler que de la justice, son téléguidage, en l'occurrence par l'Elysée, avec la certitude et l'assurance qu'on pourra "compter" sur tel ou tel magistrat, ne laisse pas de troubler et rend encore plus pessimiste sur le caractère équitable des promotions à venir. Ce tableau est réaliste et presque cynique, tant il décape et fait perdre les illusions qu'un idéalisme désespéré cherchait tout de même à maintenir.
La France de L'Oréal, c'est du Balzac, du Zola, du Feydeau aussi, une plongée dans les arcanes du vrai pouvoir, du médiocre et du somptuaire mêlés, une milliardaire fine, intelligente, presque éteinte parfois, tout à coup réveillée, s'étonnant de ce qu'on lui dit qu'elle a fait, généreuse à tout va, soumise et dominatrice, questionnant comme une petite fille et ordonnant comme une reine, Liliane Bettencourt en majesté et en confusion. Une lumière aveuglante projetée sur des pans de notre monde français. Il y a des cités où on n'ose plus entrer et des privilégiés qu'on s'efforce, au contraire, de gâter encore davantage. L'impuissance et le favoritisme. Des réseaux, des sollicitations, des dérivations, des transgressions, des accommodements, des compromis, une démocratie spéciale, un Etat dans l'Etat.
Nous sommes bien en 2010 ?
C’est la France de Sarkozy et de Domenech.
Des patrons-copains qui désignent les collaborateurs par leur petit nom, des évictions brutales, des insultes, de la communication et du fric.
Y voir des complots derrière serait lui faire trop d’honneur.
Derrière le souvenir de la gloire passée, il y a le vide. Rien d’autre.
@PB
Liliane Bettencourt en majesté et en confusion.
Tout simplement femme. Sauf que la proportion de majesté et de confusion est différente entre une Messaline et une Mère Teresa, une milliardaire ou une mère qui se bat toute la journée pour arriver à boucler la fin du mois et dont les milliards de L’Oréal ne signifient absolument rien.
Pourtant elle les vaut bien elle aussi.
Cordialement
Pierre-Antoine
Comme disait Jacques Martin « Les enfants sont formidables » !
Toutefois, le nom meme de cette societe ne m’evoque que la photo qui apparait au debut de cet article interessant. Exact ? Je ne suis pas qualifiee pour le dire.
http://www.voltairenet.org/article12751.html
Merci pour ce billet dont je lirai les tres nombreux commentaires qui vont rapidement suivre.
Bonne soiree,
C’est la mi-temps … Ah, ce terrible maître d’hôtel!… Comme a dit Patrice Evra: Il faut éliminer le traître qui a dit qu’Anelka a dit ça dans les coulisses à Raymond …
Il y a un jeune en face de chez moi, l’immeuble à cinquante mètres, je l’ai localisé après une longue recherche avec mon mini télescope, qui joue le soir planqué derrière ses volets entrouverts de la vuvuzelas … C’est l’horreur! un seul de ces instruments qui fait un tel boucan … Et il cesse que quand il n’a plus de souffle, le bougre, ou quand sa mère vient le tirer par les cheveux pour l’envoyer se coucher … On ne s’entend plus, ça couvre tous les bruits, ça abrutit et assourdit longtemps après que ça s’est tu …
Aïssa.
Qu’attendiez-vous d’autre, Monsieur ?
Pour avoir, professionnellement, un peu approché ces milieux dont vous savez qu’il ne sont point de mon bord, j’ai constaté, toutes nausées vaincues non sans peine, qu’aussi longtemps que tout n’aurait pas été remis à plat, rien ne pourrait changer. Mais les gens se complaisent dans cette fétidité…
Vous cherchez la Démocratie, homme de scrupules que vous êtes ? On vous a démontré, billet après billet qu’elle était, suivant qu’on la regarde d’un oeil optimiste ou non, morte ou agonisante.
Le République et ses lois (vous en faites un inventaire partiel à propos de cette affaire Bettencourt) elle est à l’état d’une sorte de conglomérat d’intérêts particuliers s’appuyant, au gré des opportunités, les uns sur les autres.
La République c’est pour les « veaux ». La réalité c’est qu’à l’endroit où on s’en gargarise, elle est une Confédération, molle intérieurement et terriblement rigide pour qui n’en fait pas partie, une Confédération de Royaumes inavoués parce qu’inavouables.
Nous sommes bien en 2010. Hélas. L’Ecole maternelle de mon dernier petit-fils a monté, hier, une reconstitution du Moyen Age. Les enseignants de cette école ont tout compris.
Il est des hasards qui ne laissent pas d’interroger. Ainsi de de Gaulle … Si l’on considère la France telle qu’un être humain debout de face bras et jambes écartés, on remarquera qu’il est né à l’endroit (Lille) de la tête, du cerveau, de la pensée, de la raison donc … Poursuivant, on constatera qu’il est mort à l’endroit du coeur (Colombey/ Haute-Marne) et qu’il y est inhumé.
De même, Marcel Bigeard … Comment un homme né à Toul, soit à quelques kilomètres de Verdun, durant cette année terrible 1916, au milieu du fracas assourdissant et quotidien qui dura toute cette année des bombes qu’on entendait jusqu’au bout des Vosges et de la Marne, ne serait-il pas devenu un homme de guerre …
Bigeard, ce «dernier des cons glorieux» comme il se définissait lui-même il y a quelques mois de cela, vient de mourir … C’est aujourd’hui définitivement Adieu ma France. Assurément pas celle de L’Oréal … J’aimais cet homme pour mille et une raisons dont la moindre n’est pas ce jour où il fit rendre les honneurs par ses hommes qui l’avaient capturé, juste avant que ceux de la bande à Aussarresses vinrent l’emmener pour le torturer et l’assassiner, à Larbi Ben-M’Hidi, chef du FLN, qui n’était pas un tendre pourtant tant avec les oppresseurs politiques, civils et militaires de cette Algérie qu’avec les innocents filles et fils eux aussi de ce pays qui subissaient la lutte aveugle et l’Histoire qui se créait et puis qui passait …
Juste un petit mot, un petit mot tout simplement, même si on n’était pas toujours d’accord avec lui pour ce « dernier con glorieux » …
Aïssa.
@PB
Je viens de parcourir un peu la presse et là, je tombe sur une information qui me laisse pantois. Il s’agit d’une interview d’Arnaud Montebourg :
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/montebourg-eric-woerth-ne-pourra-echapper-a-une-tres-grave-mise-en-cause-sur-le-plan-politique-comme-juridique_900455.html
En conclusion il dit :
La mécanique est d’ailleurs enclenchée: le procureur Philippe Courroye, qui est un serviteur sans âme du pouvoir, lui-même cité dans les enregistrements, vient de mobiliser des moyens pour poursuivre ceux qui ont pratiqué ces enregistrements, et non pas ceux qui commettent les fraudes au détriment des caisses publiques. »
Bien sûr nous, pauvres citoyens ordinaires, ne pouvons rien faire. Les syndicats de magistrats, bien prompts à défendre leurs intérêts corporatistes, restent bien silencieux sur ce coup-là…
Paraît-il qu’il n’y a pas que les partis politiques qui se font arroser ! J’ose espérer qu’aucun syndicat chargé de la défense du droit des travailleurs (fussent-ils fonctionnaires de justice) n’a accepté de commission occulte.
Et on parle de justice fiscale…………..
Cordialement
Pierre-Antoine
Il paraît que les écoutes se pratiquaient déjà sous l’ère Mitterrand (une loi qu’il avait lui-même proposée et défendue me semble-t-il et qu’il s’est empressé de négliger une fois aux affaires).
Alors droite ou gauche, ne soyons pas dupes. Ils écoutent tous derrière la porte.
Il y a peu, j’osais, avant qu’elle ne se dédouane, au sujet de Mme Boutin :
« Pitié, délivrez-nous de cette madone de foi sonnante et trébuchante déjà insoutenable sur les ondes et maintenant lourde à digérer ».
Aujourd’hui, à genoux, je me prosterne sans voix.
Bonjour Philippe Bilger,
Vous nous dites : « La France de L’Oréal, c’est du Balzac, du Zola, du Feydeau aussi, une plongée dans les arcanes du vrai pouvoir, du médiocre et du somptuaire mêlés, une milliardaire fine, intelligente, presque éteinte parfois, tout à coup réveillée, s’étonnant de ce qu’on lui dit qu’elle a fait, généreuse à tout va, soumise et dominatrice, questionnant comme une petite fille et ordonnant comme une reine, Liliane Bettencourt en majesté et en confusion. Des réseaux, des sollicitations, des dérivations, des transgressions, des accommodements, des compromis, une démocratie spéciale, un Etat dans l’Etat. »
Le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis quelque temps nous assistons à un grand déballage de linge sale.
– L’affaire Clearstream
– L’affaire Karachi
– L’affaire Bettencourt
– L’affaire Anelka
– Sans parler bien sûr des appartements d’Estrosi et de Fabella, des transports en jet privé de certains secrétaires d’Etat et bien sûr des cigares de Ch. Blanc, des propos d’Hortefeux sur les « Auvergnats », etc.
Ce n’est plus du Balzac, du Zola, du Feydeau, c’est du mauvais roman de quai de gare. Quel écrivain, en effet, oserait imaginer de tels faits dans les tréfonds de son imagination ?
L’exemplarité est battue en brèche par la vénalité, le culte de la personnalité a pris le pas sur les valeurs morales que ce soit dans le sport ou dans la politique.
Bref, nous assistons à la chute d’une civilisation malade de ses excès et l’empereur Néron a beau se démener comme un beau diable, il ne peut empêcher l’inéluctable.
« La France de L’Oréal, c’est du Balzac, du Zola, du Feydeau aussi,… »
Et des hommes et des femmes au demeurant de qualité défigurés par les poisons de l’argent et du pouvoir mélangés.
Tous ces Rubempré qui font presque pitié tant leur tempérament apparaît friable, inconséquent, si peu assuré, réduit à rien.
Ce qu’on fait d’eux.
Je pense surtout au staff judiciaire – Messieurs Ouart, Marin et Courroye.
Ma question est sans doute idiote, mais que leur est-il arrivé ?
Adolescente j’avais été très impressionnée et très intriguée par le roman « Splendeurs et misères des courtisanes ».
Mais comme j’avais aimé avec tout mon coeur chez Zola le personnage de Nana !
Vous citez les bons auteurs, M. Bilger ! « Balzac, Zola, Feydeau »…
Mais on serait tenté d’y ajouter une pincée d’empereurs romains décadents. Car c’est un sentiment de chute dans le vide qui saisit le citoyen devant le spectacle de cette France qui sombre, ou à l’inverse, d’une plaque d’égout qui se soulèverait sous une poussée irrésistible…
Pêle-mêle : des rétro-commissions de Karachi, en passant par l’épisode Frédéric Mitterrand, de Rachida Dati au « solde de tout compte » en faveur de Bernard Tapie, de Cécilia à Carla, la nausée du citoyen est grande.
Que l’estocade de cette sinistre affaire nous vienne d’Edwy Plenel nous évoque cette expression allemande « schadenfreud », une certaine délectation à se réjouir du malheur des autres. Edwy est heureux, il nage dans le bonheur dans cette cette fosse d’aisance. Il est dans son élément…
Seul Maître Kiejman, avocat de Liliane Bettencourt, a réussi à nous faire rire lorsqu’il a dit, hier soir, que ces enregistrements sauvages ne révélaient aucunement une fragilité psychique de sa cliente, mais une certaine « surdité due à son âge » !
Liliane est sourde ! Quel scoop !
Au fond du gouffre, rions un peu ! Merci Maître Kiejman !
« Si l’on considère la France telle qu’un être humain debout de face bras et jambes écartés, on remarquera qu’il est né à l’endroit (Lille) de la tête, du cerveau, de la pensée, de la raison donc … Poursuivant, on constatera qu’il est mort à l’endroit du coeur (Colombey/ Haute-Marne) et qu’il y est inhumé. »
Mouais… on pourrait aussi dire qu’il a eu parfois le cul entre deux chaises.
Il faut ajouter aussi cette histoire que journalistes politiques et magistrats connaissent !
Le Monde va bientôt être soumis à Sarkozy grâce à Perdriel.
C’est le renvoi d’ascenseur pour l’impunité qui lui est assurée depuis 15 ans dans cette affaire financière sabotée par un juge d’instruction qui siégeait à la SDL et au conseil de surveillance du Monde, pour préserver le rapprochement Monde / Obs.
C’est l’accord Sarkozy-Perdriel !
L’existence de cet accord est l’occasion UNIQUE de dénoncer
– l’instrumentalisation de la Justice par le pouvoir pour soutenir un patron de presse
– un dysfonctionnement majeur de l’Etat : cette affaire met en évidence l’existence au sein du pouvoir judiciaire d’une machine à enterrer prête à être utilisée.
Bonjour
Une affaire comme tant d’autres, à déplacer de l’air et du temps inutiles. Sans oublier les francs plongeons dans le nauséabond. On se complaît dans ces histoires en France. On prend parti, parfois même sans savoir de quoi il en retourne. Ces gens propres sur eux, qui brillent de tous leurs ors, n’hésitent pas à occuper des situations qui les sortent de leurs ennuis quotidiens. Pour l’amour démesuré de « l’argent ». Cet argent qui fait commettre tant de crimes. Ou de malhonnêtes actions…
Et je suis toujours à me demander comment tant de magistrats font pour supporter tous ces dossiers qui donnent la nausée. Tout comme je me demande comment le chirurgien fait pour avoir le courage de passer dans sa salle d’opération.
Depuis ma petite place, je me réjouis de n’avoir pas à prendre des décisions aussi importantes.
La réalité dépasse parfois l’entendement.
L’injustice gronde plus d’une fois dans nos têtes, mais que pouvons-nous faire, depuis le bas de l’échelle ? Ce monde-là se veut très fermé, et en même temps ils se réjouissent mutuellement des insanités qu’ils commettent.
Ils ne sentent pas très bon. Dans ce cas, mieux vaut s’en éloigner…
Derrière leur vernis, il n’y a rien que du vide, du vieux…
Une seule chose est sûre, c’est que la France ne remporte pas le pompon dans le genre. On a les mêmes ailleurs !
« Aujourd’hui, à genoux, je me prosterne sans voix. »
Rédigé par : Lcaggini | 20 juin 2010 à 08:58
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« A pêcheur repenti miséricorde ! »…
Hélas, on croit toujours qu’après Attila on ne verra pas pire, et il nous en arrive un autre qui surpasse son prédécesseur…
Voyez P. Bilger qui croyait la semaine dernière qu’on avait touché le fond avec François Morel… Patatras, trois jours après surgit Didier Porte.
Ne vous prosternez pas ! Une simple génuflexion suffira. On se relève plus rapidement…
M.Bilger,
Ce beau billet, lucide, vous vaudra-t-il d’être classé parmi les poujadistes, épithète bientôt en tête des éléments de langage à l’usage de nos dévoués serviteurs ? Je dirais plutôt que seul « un idéalis(t)e désespéré » peut avoir été surpris par ces « révélations ».
Quant à « Madame », cette sortie hautaine et hargneuse, «les Français sont vicelards» (Médiapart du 18/06), à propos du rapatriement compliqué d’un argent si durement gagné (la France qui se lève tôt), cette sortie seule est emblématique. C’est une certaine France qui parle et prêche la rigueur (sur tous les plans) pour la populace, tout en haïssant la loi républicaine, si cette dernière vient à contrarier ses rêves monarchiques.
Et je continue à trouver que cette France-là voit toujours votre sourcil courroucé s’arrondir bien vite, par la grâce d’une tendresse fraternelle (votre gentil portrait de Mme Bettencourt). Vos convictions sont sincères et respectables, les leurs sont le paravent d’un exécrable projet politique.
M. Bilger, êtes-vous d’accord avec l’idée qu’il y a une justice de classe en France ?
Il y a, dans cette affaire, assez d’argent pour acheter tous ceux qui animent et dirigent la république et pour en donner aussi à ceux qu’il convient de faire taire…
« Je ne suis pas persuadé que l’ancien maître d’hôtel ait agi, comme il le prétend, en étant motivé seulement par le désir de sauvegarder les intérêts de Liliane Bettencourt, comme un justicier au quotidien.»
Louable motivation s’il en est. Nonobstant, les services de police tous animés par semblable motivation et altruiste et professionnelle, s’agissant des intérêts de la République, tout de même que tout collaborateur de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité susceptible de leur apporter leur concours, ne sont pas en ce qui les concerne, admis pour autant à s’immiscer dans la vie privée des citoyens comme bon leur chante, autrement dit en dehors de la façon que décrit l’art. 100 du Code de procédure pénale que voici :
« Article 100
Abrogé par Loi 85-1407 1985-12-30 art. 9 et art. 94 JORF 31 décembre 1985 en vigueur le 1er février 1986
Modifié par Loi n°91-646 du 10 juillet 1991 – art. 2 JORF 13 juillet 1991 en vigueur le 1er octobre 1991
« En matière criminelle et en matière correctionnelle, si la peine encourue est égale ou supérieure à deux ans d’emprisonnement, le juge d’instruction peut, lorsque les nécessités de l’information l’exigent, prescrire l’interception, l’enregistrement et la transcription de correspondances émises par la voie des télécommunications. Ces opérations sont effectuées sous son autorité et son contrôle.
La décision d’interception est écrite. Elle n’a pas de caractère juridictionnel et n’est susceptible d’aucun recours. » Évidemment! Ce n’est pas l’écouté qui, accessoirement, n’est pas censé savoir qu’il l’est, sinon où serait l’intérêt d’ouvrir la porte à une éventuelle désinformation? qui pourrait être admis à exercer un quelconque recours…!
Où sont donc les instructions écrites sollicitant la collaboration du maître d’hôtel aux fins d’interception des correspondances de son employeur dans un dossier ouvert à l’encontre de ce dernier pour des faits susceptibles de lui faire encourir une peine égale ou supérieure à deux ans d’emprisonnement?
Qui a autorisé la fille de son employeur à usurper les fonctions d’un juge d’instruction en le commissionnant?
Où est l’article de loi qui dit que des enregistrements qui n’auraient pas été prescrits par et ne seraient pas demeurés sous le contrôle du juge d’instruction idoine, auraient une validité quelconque au regard de la loi?
Qui plus est:
Article 100-1 du même code:
Créé par Loi n°91-646 du 10 juillet 1991 – art. 2 JORF 13 juillet 1991 en vigueur le 1er octobre 1991
« La décision prise en application de l’article 100 doit comporter tous les éléments d’identification de la liaison à intercepter, l’infraction qui motive le recours à l’interception ainsi que la durée de celle-ci. »
Autrement dit, on ne peut intercepter tout et n’importe quoi au petit bonheur la chance, par ex. la ligne de tous les voisins d’un auteur présumé d’infraction justifiant de l’interception de sa propre correspondance et d’elle seule, celle du cafetier du coin, du proviseur de l’établissement où les enfants dudit auteur présumé sont scolarisés, celle de son employeur, de son coiffeur, du curé de la paroisse où il va à confesse, de l’hôtel où il séjourne à titre transitoire, de son conseiller fiscal, de son banquier, de son médecin au mépris notamment de l’art. 226-14 du code pénal, que sais-je encore, autrement dit de toutes les lignes susceptibles d’être empruntées à un moment donné ou à un autre à leur légitime propriétaire par un auteur présumé d’infraction, ce pendant vingt-cinq ou trente ans de transcriptions dont on tirerait ensuite le scenario d’un film ou d’un roman susceptible de produire des droits d’auteurs, dont on exploiterait soi-même ou via une société écran les découvertes scientifiques et autres qu’ils incluent, en mettant au besoin des bâtons dans la roue de leur auteur légitime, ou dont on s’amuserait simplement entre collègues ou en famille histoire de pimenter régulièrement les ébats avec son conjoint de la main droite ou de la main gauche, grâce aux dessous, quand bien même non délictuels en eux-mêmes, de tout un quartier, ou dont, accessoirement, on vendrait les informations sans rapport avec l’affaire délictuelle elle-même aux concurrents de droite ou de gauche des professionnels sus-nommés ou de leurs rivaux politiques etc., ou encore, dont même sans en tirer un bénéfice personnel quelconque (ce qui est cependant bien qu’indirectement le cas dans l’affaire qui nous occupe), on se servirait pour arbitrairement changer la donne de la vie des gens et la gouverner selon notre bon plaisir, histoire de jouer au Maître du Jeu (ce qui sur un certain plan sous-tend quelque part l’affaire qui nous occupe), tandis que même les services fiscaux ne font pas ce qu’ils veulent avec les informations qu’ils recueillent, quel que soit le moyen par lequel ils les ont collectées (cf. art. L103 du Livre des procédures fiscales), mais seulement la liaison par laquelle ledit auteur est présumé pouvoir être joint habituellement et pendant un temps déterminé qui est celui-ci et que gouverne
l’Article 80-4 du même code
Créé par Loi n°2002-1138 du 9 septembre 2002 – art. 66 JORF 10 septembre 2002
« Pendant le déroulement de l’information pour recherche des causes de la mort ou des causes d’une disparition mentionnée aux articles 74 et 74-1, le juge d’instruction procède conformément aux dispositions du chapitre Ier du titre III du livre Ier. Les interceptions des correspondances émises par la voie des télécommunications sont effectuées sous son autorité et son contrôle dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 100 et aux articles 100-1 à 100-7. Les interceptions ne peuvent excéder une durée de deux mois renouvelable. » soit, si je comprends bien, quatre mois!
Or, la vieille dame a été écoutée par un employé dans lequel elle avait placé sa confiance et qui aurait uniquement pu être habilité à signaler à un procureur des abus de vulnérabilité dont il aurait été le témoin direct sans pouvoir s’y opposer dans l’instant, ou encore des faits de maltraitance etc. dont le dit employeur aurait pu être la victime,[et non pas à les commettre lui-même, ce type d’écoutes illicites représentant en effet à mon sens une forme de maltraitance psychologique une fois découverts, ce qui ne pouvait manquer d’arriver puisqu’elles ont eu lieu dans ce but, ainsi que d’abus de personne vulnérable du seul fait de l’âge, vu que ni le maître d’hôtel, ni la fille de la victime n’avaient compétence à diagnostiquer par eux-mêmes, quelque forme d’altération du libre arbitre que ce soit, mais ont visiblement purement et simplement usurpé cette compétence en s’autorisant eux-mêmes abusivement de l’âge atteint par la vieille dame], ce non pas pendant seulement quatre mois, mais pendant douze mois soit trois fois plus, sans compter les éventuelles périodes d’écoutes précédentes dont les coupables d’infraction répétée à sa vie privée n’auraient rien pu tirer ou dont ils ne souhaitent pas communiquer à la Justice les informations éventuellement susceptibles de les mettre eux-mêmes en cause.
Ceci étant, altérés ou non, de tels enregistrements bien que n’ayant aucune force probante devant un tribunal sont sans doute suffisants à ce que les services fiscaux qui se contentent parfois de simples
dénonciations anonymes, même totalement élucubrantes, pour diligenter des enquêtes, ouvrent un dossier de vérification par ex. art. 47 qui finira forcément par trouver quelque chose même non intentionnel…
Enfin, il ne s’agit pas seulement d’interception de communications mais d’avoir carrément piégé le lieu de vie de la vieille dame en l’espionnant au plus profond de son intimité avec et ses hôtes, et aussi elle-même, à l’image dont Michel Foucault parle de ‘surveillance’ dans ‘Surveiller et Punir’, ou encore dont les malades sont surveillés dans un HP ou un HTT….! Quelle honte!
Par conséquent, le calcul a également pu être le suivant, si la vieille dame revendique la disposition de son libre arbitre, elle est également pénalement responsable de l’infraction fiscale dont il est question dans les transcriptions des enregistrements illicites dont il conviendrait encore de prouver, qui plus est, qu’ils n’ont subi aucune altération ni modification que ce soit susceptibles d’en travestir le véritable sens, et si elle devait souhaiter voir dégager sa responsabilité ainsi que plaider un abus de vulnérabilité dont se serait rendu coupable à son égard son conseiller fiscal, alors il convient qu’elle admette une altération de son libre-arbitre s’agissant de ses libéralités.
Ce qui serait un calcul d’une perversité remarquable en soi, l’est a fortiori dans le cadre d’une relation parents-enfants!!
Nous sommes bien en 2010 ?
Mais oui mon cher avocat général, nous somme bien en 2010. La fortune de L’Oréal s’est bâtie sur la primauté de l’apparence et celle-ci est de tous les temps si en revanche, elle est particulièrement prégnante dans le consumérisme actuel!
Combien de femmes pensent que l’objet de leurs pensées les préféra sans rides morales plutôt que sans rides tout court? Combien d’hommes préfèrent une femme fidèle à une femme sans capitons et sans peau d’orange?
Qui s’intéresse encore à une métaphysique de l’essence au-delà des apparences (Hegel)? La seule essence que le type de consommateurs qui a fait la fortune de L’Oréal connaît c’est celle qui coûte moins cher à remplir le réservoir à Echternach (Luxembourg) plutôt qu’à Audun-le Tiche (France) ; Distance entre les deux pompes, moins d’un kilomètre!
Même en étant nietzschéen et en recherchant la vérité de l’apparence dans, notamment, la production artistique dont la femme ambitionne quelque part de faire partie par le travail sur le corps qui est le sien, quelle femme capable de mettre des mots sur le contenu de vérité que manifeste son apparence même, quand elle dialogue avec son miroir, continuera de préférer l’application d’une crème de beauté au mystérieux pouvoir de séduction qui au-delà de ou même en harmonie avec la ride, sourd du plus profond de son être lorsqu’elle se trouve en accord avec elle-même, ce qui est peut-être le cas de Liliane Bettencourt lorsqu’elle se livre aux libéralités que, parce qu’elles s’adressent à un personnage qu’il n’estime pas, lui reproche son entourage, qui peut savoir?!
Dans ce cas, on peut sans doute présumer que la solution n’est pas plus judiciaire que la beauté n’est dans le pot de crème, mais peut-être bien dans la restauration d’un dialogue intra familial… Mais bon, quand on tire sa fortune dudit pot de crème, difficile de cracher dans… le pot!
Dans le jeu des épingles, y aurait-il, sachant l’opportune déconfiture de l’équipe de France en place symbolique, plus loin qu’une re-distribution d’épingles, un mouvement en tapis de jeux ?
Si j’avais été conseiller artistique auprès L’Oréal, j’aurais conseillé auprès cette instance de consommation de masse une ligne « burqua », rechercher la promesse de nouveaux masques pour la beauté.
D’ailleurs, ma petite-fille, celle qui se grime en femme de trente-cinq ans, est bien d’accord avec moi en attendant le meilleur pour sa vie…
@ Catherine Jacob,
Eh ben dites donc, je n’ai pas eu le courage de lire votre contribution jusqu’au bout car elle est un peu trop (bip!) à mon goût, mais on sent bien qu’il y a du travail. Vous avez bien passé une heure à écrire tout ça !
En fait on a l’impression, chaque fois que vous vous exprimez sur ce blog, que vous être en train de passer l’épreuve de philo du bac. Epreuve que vous avez certainement réussie avec mention.
Ca alors !… Il y aurait donc des gens riches qui échapperaient aux lois ordinaires ? Mais c’est une découverte terrifiante !… Et cela dure depuis longtemps ? Incroyable ! Mais que fait la Justice ? Et la presse francophone ?
La grandeur de ce régime est de ne nous faire grâce d’aucune de ses turpitudes et si les précédents n’étaient pas plus propres, ils avaient à coeur, au moins, de cacher les crottes sous le tapis. L’esprit « fin de règne » a inauguré le mandat, il a commencé par où les autres sombrent, l’esprit public a immédiatement coulé à pic au Fouquet’s sans perdre une minute précieuse de la belle orgie que l’on avait tant espérée.
Je n’ai jamais cru qu’une fortune puisse se constituer honnêtement et dans le respect scrupuleux de la morale civile. Gagner beaucoup d’argent revient nécessairement à le voler à quelqu’un d’autre, à corrompre ou à tricher, je ne connais aucune exception. Pour autant, c’est humain et, je reprends mes sempiternelles références, pour un Cincinnatus, combien de milliers de Catilina ? Je ne me place pas hors jeu et me situe en toute lucidité entre Cincinnatus et Catilina, n’ayant ni les moyens de la morale ascétique de l’un, ni la rapacité de l’autre. Mais enfin, construire une entreprise, devenir riche comme chaque entrepreneur le souhaite, suppose des tricheries d’autant plus grandes que les intérêts le sont eux-mêmes. Et ceux qui hurlent à la mort seraient les premiers à toucher les enveloppes sitôt qu’ils auraient pris la place de celui à qui ils ont coupé la tête.
Mais enfin, il faut un peu de pudeur. Ne pas montrer à quel point on fait les poches du citoyen pour mieux se goberger. Corrompre oui, puisque cela est inévitable, mais avec élégance. Se compromettre, pourquoi pas, mais dans les formes du savoir-vivre. Je cite souvent ces exemples de Richelieu ou Clemenceau, qui furent corrompus à échelle industrielle mais qui surent aussi mouiller la chemise pour le bien commun.
Mais aujourd’hui, non. Des oligarques russes vont construire deux tours à La Défense, chez Monsieur Junior, et l’on nous présente cette accord de gangsters comme un haut fait économique. Un ci-devant ministre du budget ne parvient pas à expliquer comment son nom parvient dans la bouche de Mme Bettencourt et il ne démissionne pas. Et la liste est longue, elle est criminelle comme à Karachi ou pitoyable comme à la civette de Parly 2. Cela serait supportable si le pays entier dansait sur une prospérité glorieuse et sans faille. Ce n’est pas le cas.
Nul doute que les pratiques évoquées par les enregistrements Bettencourt sont anciennes, ataviques, quotidiennes depuis l’origine. Nul doute que toutes les grandes fortunes de France et d’ailleurs prospèrent sur la compromission, le trucage des comptes, la corruption des gouvernants. Mais on espère de la classe. On espère glaner ici ou là quelques motifs de satisfaction, de la gloire à défaut de dividendes, quelques miettes de lumière, du billard à trois bandes quand on ne nous propose que du foute-gueule en lieu et place du football.
Ce n’est pas la France de Madame Bettencourt qui est étrange, elle fut toujours ainsi. C’est cette jouissance néronienne à détruire la moindre survivance d’un esprit public qui ne fait pas bon ménage avec l’enrichissement sauvage, ce sarkozisme sinistre et vulgaire, méprisant des devoirs que l’on doit à ce vieux pays, pas forcément honnête, non, mais beau et que l’on s’échine à salir.
Un signe : évoquant le combat des résistants à l’occasion du 18 juin, à Londres, le président de la République dit : « Ils se batturent… ». Pas foutu de parler français en une telle circonstance. Est-ce si compliqué de respecter au moins quelques symboles ?
Je pense que mon commentaire est tout à fait dans le droit fil de ce billet sur LB. Ce sont tous des adhérents à la FFF « fric facile filou ».
Aussi je leur dis : Merci les bleus.
Enfin, vous nous avez permis de voir le vrai visage du foot.
Ce n’est pas un sport mais un « jeu de société ».
Un jeu de société dont l’équipe qui porte la couleur « bleue », ne représente pas LA France, mais est simplement représentative de la société française !
Mais tous ne sont pas adhérents de la FFF.
Il y a plusieurs dizaines de millions de personnes qui commencent à en avoir marre de voir cette arnaque institutionnalisée prendre le Français pour un couillon !
Et en plus on détache sur place une ministre pour essayer de sauver ce qui peut l’être.
La bonne question est « sauver quoi ? »
Il y a longtemps que le fric ne représente plus l’honneur de la France.
Madame Bachelot, combien coûte votre séjour là-bas avec tout votre staff ? Où logez-vous ? Rendrez-vous la note de frais de votre séjour publique ?
Oui, encore merci les bleus, grâce à vous, j’ai un peu moins le bleu à l’âme.
Cordialement
Pierre-Antoine
L’Oréal, une belle machine à recycler les copains et les copines de toutes professions, toutes opinions et toutes origines … Ceci fera pschiiit sous peu et ce ne sera pas une nouveauté. De même qu’on verra plus tard cette équipe de France de foot actuelle, chacun consultant qui à TF1 qui à France2 qui ailleurs, commentant au prix cher la prochaine coupe du monde et tout ceci sera dans l’ordre des choses…
«Cela faisait longtemps que je n’étais allée au cirque … Merci les Français!» s’est exclamée ainsi une journaliste sportive allemande … Elle aurait pu être journaliste politique, cela n’y changeait rien.
Par contre, Finkielkraut sur toutes les ondes télés et radios pour nous répandre sa propagande (comment nommer cela autrement en l’espèce) qui de cet accessoire footbalistique fait l’essentiel de la vie républicaine française … Cela en devient franchement indécent. Il est partout à nous bassiner avec ces histoires de l’équipe de France de foot; c’est à croire que jusque le service public est à sa disposition permanente, il y règne en maître, y fait ce qu’il veut, s’y invite quand il veut … On commence sérieusement à en avoir plein les couilles d’entendre que sa gueule (j’emploie à escient «couilles» et «gueule» pour lui rappeler, ne lui en déplaise, que c’est français, que ces mots sont français au même titre que «testicules» et «visage» et que cela ne lui plaise pas est son problème, jamais celui de tous …) monopoliser seul tous ces grands vecteurs d’information; on aimerait entendre d’autres voix et aussi s’exprimant sur d’autres sujets autrement plus capitaux. Il n’y a pas que lui qui sait parler et qui a des choses à dire et j’ose croire que la démocratie dont il se fait le chantre, ça le fatiguerait un peu d’être toujours assis dessus comme on pose ses fesses sur un pouf confortable, réservé et exclusif. La honte française est là aussi: savoir qu’il n’y aurait qu’un seul intellectuel en France puisque c’est le seul qu’on voit et entend partout et tout le temps sur des sujets secondaires … On ne saurait mieux répandre de la fumée pour masquer d’autres scandales autrement plus graves; ainsi, on lui passerait ses élucubrations s’il se répandait aussi au moins un peu dans le même temps sur L’Oréal et tous ceux-là politiques et autres conseillers obscurs qui en matière de dignité et de morale n’ont aucune leçon à donner aux joueurs de cette équipe de foot, ceux qu’à son tour tombant bien bas lui davantage que ceux-là, il appelle «la racaille» … Merde alors!
Je vous offre une bière, mon cher PB ou une poire, comme vous voudrez … Hum …
Aïssa.
Précisions/rectifications:
Hier, dans mon avant-avant-dernier § à cet endroit «Qui s’intéresse encore à une métaphysique de l’essence? »(Cf. https://www.philippebilger.com/blog/2010/06/la-france-de-lor%C3%A9al.html?cid=6a00d8341c86dd53ef0133f183a04a970b#comment-6a00d8341c86dd53ef0133f183a04a970b ), j’ai inversé Echternach (à la frontière avec l’Allemagne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Coat_of_arms_echternach_luxbrg.png ) avec Esch sur Alzette (= Esch-Uelzech, à la frontière avec la France : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Coat_of_arms_esch_alzette_luxbrg.png ) qui sont diamétralement opposées, mais bon la différence par plein pour un 4×4, reste bien de 20€ environ, soit le prix d’un pot de soin reconstituant de la gamme Age Re-Perfect Pro Calcium (19€50 les 50ml), ce soin dont la pub est assurée par une actrice américaine dont j’ai oublié le nom, donc je ne vous parle pas de celle qui existe pour un gabarit supérieur…!!
Les mosellanes qui ont épousé un chauffeur de poids lourd ont donc tout intérêt à ce qu’il fasse le plein de l’autre côté de la frontière…!
Je vous signale qu’en septembre 2009, le journal suisse « Le Matin » publiait un article qui disait que Mme Woerth s’occupait de placer à l’UBS un partie de la fortune de Mme Bettancourt. Il aura fallu attendre juin 2010 pour que l’on s’en émeuve quelque peu en France.
JDR, excellent !
AO depuis de bien nordiques glaces, brrr, on se croirait chez l’Oreal !
Les enregistrements téléphoniques effectués chez Liliane Bettencourt étaient légitimes puisqu’ils ont permis de mettre au jour un mode particulier du fonctionnement de la république française.
La démocratie en France n’exige-t-elle pas que les Français soient informés du contenu des relations qu’entretiennent leurs hommes et femmes politiques avec les puissances de l’argent?
Qui peut oser dire que les Français n’ont pas le droit de savoir si leur président de la République, leur Premier ministre, leurs ministres, leurs secrétaires d’Etat, leurs députés, leurs sénateurs, leurs maires, leurs présidents départementaux et régionaux, leurs hauts fonctionnaires sont corrompus ou intègres?
La vérité, domaine objectif, est au-dessus du droit, ces règles que les êtres humains mus par la défense d’intérêts contradictoires se donnent pour vivre ensemble.
Je ne comprends pas le sens du post de Catherine Jacob dont le juridisme est trop inhumain.
Si je devais défendre efficacement Liliane Bettencourt et ses amis ou connaissances politiques, je n’invoquerais pas le code de procédure pénale ou le code des procédures fiscales.
Les règles de procédure sont souvent invoquées par les défenseurs lorsqu’il est impossible de répondre à des questions de fond.
Y a t-il une différence entre un sportif dopé démasqué par un médecin assermenté et un autre sportif également dopé mais démasqué par un médecin non assermenté?
Il n’y a pas de différence, mais cela n’empêchera pas le défenseur du second sportif dopé de venir crier à la violation d’une loi de procédure. Pourtant, la vérité du dopage ne pourra dans les deux cas être contestée par aucun être humain digne.
La seule question que les gens attachés à la vérité doivent se poser est la suivante : les enregistrements effectués chez Liliane Bettencourt sont-ils authentiques, sincères?
Pour espérer défendre efficacement Liliane Bettencourt et ses amis ou connaissances politiques, il faut prouver que les enregistrements en possession de la fille de cette richissime femme sont des faux.
De cette affaire, je tire beaucoup d’enseignements.
Le plus important de ces enseignements est que Eric Woerth n’a aucune légitimité à être un ministre de l’Etat français. Sa place actuellement est en Afrique du Sud au milieu des joueurs de l’équipe de France de football, qui n’ont rien à lui envier sur le plan de la preuve du patriotisme.
Les mots me manquent pour qualifier ce ministre promoteur de la réforme des retraites, qui adore donner l’image d’un type sérieux.
Je veux seulement dire qu’en tant que ministre Eric Woerth a pris la place d’un plus méritant que lui, d’un plus sérieux que lui, d’un plus vrai patriote que lui.
Chaque jour je me rends compte que le personnel politique de notre pays comprend beaucoup d’imposteurs, pour reprendre un terme à la mode.
La crise humaine est vraiment tentaculaire. Elle a réellement gagné toutes les sphères de la vie française.
A mon avis, on ne peut s’en sortir qu’au prix d’un changement de république, cher au rigoureux Arnaud Montebourg. La question est de savoir si l’UMP et les gens de droite, dont les vues sont souvent courtes, sont vraiment capables de saisir la gravité actuelle du problème français.
@ Jean-Dominique
« Un ci-devant ministre du budget ne parvient pas à expliquer comment son nom parvient dans la bouche de Mme Bettencourt et il ne démissionne pas. »
Les époux Woerth ont légitimement et parfaitement le droit de faire valoir leur bonne foi, peut-être imprudente, voire naïve, mais pas forcément, pas obligatoirement, de nature scandaleuse ou malhonnête.
Ce qui révulse c’est que tout un appareil judiciaire d’Etat – le Parquet – soit actionné et mobilisé avec autant d’aisance et de facilité pour juste défendre et faire valoir les intérêts privés de Madame Bettencourt, via les amitiés élyséennes de son conseiller fiscal.
Et que celui-ci ne doute pas une seconde de l’appui et du soutien qu’apportera le Parquet dans la défense des intérêts de Mme Bettencourt.
Cette collusion-là, si elle est avérée, pour moi, est insupportable.
Rédigé par Monsieur Jean-Dominique Reffait le 21 juin 2010 à 10:08
Que d’energie pour un lundi et pour demarrer l’ete…
Lucide mais sans aigreur, ajoutons a cela une ecriture splendide !
L’or reel because they are Woerth it !
« Les enregistrements téléphoniques effectués chez Liliane Bettencourt étaient légitimes puisqu’ils ont permis de mettre au jour un mode particulier du fonctionnement de la République française. »
Consternant !
Et si je brûlais la plante des pieds de ce convoyeur de fonds, Tony M., afin qu’il m’avouât, sous cette douce chaleur, sa planque aux billets pour que je les restituasse à leur propriétaire ?…Légitime, non ?
« Les règles de procédure sont souvent invoquées par les défenseurs lorsqu’il est impossible de répondre à des questions de fond. »
Affligeant !
« La procédure est comme les arbres de la forêt qui nous protègent du vent de l’arbitraire » disait Thomas More à Henri VIII.
Entre les délires robespierresques de Laboca et les indigestes puddings juridico-psy de Madame Jacob nous réconfortent – heureusement – les pépites habituelles.
Bravo à tous, mais n’oubliez pas le « fabuleux » Karachi porteur de beaucoup d’avenir, si les petits pois le veulent bien.
Faut-il que la République soit forte et notre démocratie superbe pour résister à une telle avalanche !
A moins qu’elles ne soient plus que mirages.
Rien n’est plus résistant qu’un mirage.
Bonjour M. Bilger,
Quel imbroglio que l’affaire Bettencourt, j’avoue que je peine à suivre les multiples coups de théâtre qui émaillent ce dossier avant même le début du procès, enfin du premier volet de l’affaire.
Une simple querelle d’héritage, pour une fortune quand même estimée à plus de 11 milliards d’euros, vire au scandale politico-judiciaro-financier.
Depuis le 16 juin dernier, les noms des époux Woerth, de l’ex conseiller à la justice de l’Elysée Patrick Ouart, mais aussi de Valérie Pécresse et de Nicolas Sarkozy lui-même, sans oublier les procureurs de la République de Nanterre et de Paris sont venus sérieusement compliquer ce qui n’était qu’un procès pour « abus de faiblesse ».
Les plaintes se multiplient chaque jour: Liliane Bettencourt et François-Marie Banier contre X (visant en fait Françoise Bettencourt-Meyers) pour « atteinte à la vie privée, vol et faux témoignages »; Mme Woerth contre Arnaud Montebourg pour diffamation; même les avocats ne sont pas en reste puisque Me Metzner porte également plainte contre Me Kiejman, également pour diffamation, tandis que Marine Le Pen demande la démission du Président de la République s’il s’avérait que l’Elysée avait fait pression sur la Justice par le truchement de Ouart et du parquet. Le tout sur fond de fraude fiscale et d’écoutes illégales.
Un joli feuilleton de l’été en perspective, je me trompe peut-être mais je crois qu’il sera difficile d’étouffer ce qui tourne à l’affaire d’Etat.
Mais depuis jeudi, les retombées de la défaite de l’équipe de France de football accaparent davantage encore l’attention de l’opinion. Il faut dire qu’ils font très fort nos footeux en ce moment, un vrai festival. Ils ont au moins accompli un exploit que je n’aurais jamais cru possible: m’intéresser à eux.
Justice des riches et injustice des pauvres c’est bien connu. C’est pour ça que de temps en temps nous coupons la tête aux Bourgeois. D’ailleurs ça fait un moment que nous ne l’avons pas fait et les bourgeois n’y pensent même plus. Ils ont besoin d’une piqûre de rappel.
La France sent la m…
Mais ce n’est pas d’hier, un pays qui choisit de fermer ses maisons closes en 46 comme si les filles étaient responsables de Vichy, de ses politiciens véreux, corrompus, ignobles. De la magistrature aux ordres et des flics sadiques, vous attendiez quoi ?
Passer pour des cons à l’étranger continuera, que voulez-vous, nous aurons toujours les élites que nous méritons, avec une batterie de féaux lâches et complices, dévoués et imbus de leurs capacités à mépriser et rompus à lécher.
Honneur au Général Bigeard.
Cher PB,
Voilà un beau texte, mais bien étonnant :
Comment pouvez-vous être choqué du fait que le gérant d’une aussi grande fortune connaisse certains magistrats et procureurs : est-ce une profession qui ne dîne pas en ville et qui vit dans la réclusion, ne sortez-vous jamais de chez vous et ne rencontrez-vous jamais personne? Car ce n’est pas le procureur en question qui dit ne vous inquiétez pas, croyez en ma sollicitude, mais un homme qui peut-être participe à des manoeuvres de captation de succession, ce qui n’exclut pas vous en conviendrez la manipulation.
Que l’Elysée suive l’affaire, quel scoop ! Il s’agit d’un des fleurons de l’économie française, de savoir qui va en détenir le contrôle, et s’il va être cédé à un concurrent. Voilà des préoccupations légitimes pour un gouvernement, l’inverse serait de l’irresponsabilité et même de la trahison.
Car pour le reste il s’agit de luttes entre riches et puissants et non pas entre forts et faibles, les deux parties ont leurs avocats, leurs introductions, même auprès des procureurs, je n’en doute pas.
Pour Woerth, je vous le concède, il peinera à nous faire croire qu’il ignorait que son épouse avait à faire avec sa première contribuable.
La Vème République couchée sur son grabat, moribonde.
Lisez la presse suisse des années écoulées monsieur l’avocat général !
Quant au titre racoleur sur Anelka vous êtes donc un magistrat qui juge sur des mensonges au pire, des rumeurs au mieux !
Bravo !
@Achille | 21 juin 2010 à 07:19
« Epreuve que vous avez certainement réussie avec mention. »
Exact. Et heureusement pour moi car, à cette époque, qui n’avait pas obtenu de mention devait passer un oral de rattrapage. Et, si cela vous intéresse, je n’avais pas révisé.
Je ne me rappelle plus quel était exactement le sujet choisi lors de l’épreuve de philo, mais en revanche je me rappelle bien avoir pondu tout un baratin sur le théâtre grec (j’étais passionnée de théâtre à l’époque), les cothurnes (http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/0f/Buskin_%28PSF%29.jpg ) dont se chaussaient les acteurs tragiques pour rehausser leur taille et qui, comme les GETA japonaises (http://www.boutique-japon.com/114-343-thickbox/sandales-traditionnelles-japonaises-geta-en-bois-taille-40.jpg ) d’ailleurs, ne différenciaient pas le pied droit du pied gauche, ainsi que le masque, prosôpeïon en grec, ‘la face mise en avant du visage’ et qui sert à permettre l’identification du rôle endossé par l’acteur à une certaine distance de la scène tout comme les grimages des acteurs de l’opéra chinois (http://pagesperso-orange.fr/cours/STA_9898%20(2).jpg ) et du Kabuki, ou encore porteur du même double sens que le MEN du Nôh; Ce persōna latin, où les anciens entendaient l’idée d’un faire porter le son mais où les linguistes modernes discernaient la notion de ‘fiction/(re)présentation’ sur la base de la langue du droit qui l’opposait traditionnellement à rēs> (la chose), tout comme les japonais opposent UTSUTSU (le réel) à YUME (le rêve/la vision/l’apparition/le fugace et le fugitif).
Bien évidemment, les notions extrême-orientales évoquées m’étaient à l’époque étrangères.
En revanche, une sorte de mise en parallèle du phénomène et du fictionnel dans leur opposition au réel m’était venue naturellement sous la plume et sans rapport aucun avec mon cours de philo, à vrai dire, mais sans doute pas hors sujet, ou alors tellement génial que même hors sujet, ça m’a valu une mention…!
C’est bien connu : quand le fond n’est pas bon, on s’attaque à la forme.
Sous couvert de morale républicaine, une incise est révélatrice dans votre prose amphigourique de vos pseudo-états d’âme : (vous êtes) « plus pessimiste sur le caractère équitable des promotions à venir ». Telle est, au-delà de vos éructations poujadistes, votre lancinante obsession de « petit pois ». Vous-a-t-il échappé que le sort de L’Oréal ne saurait légitimement être indifférent à l’Etat, eu égard au contexte juridique et aux visées de Nestlé, eu égard au pacte d’actionnaires existant, pas plus que celui de Mme Bettencourt, dont l’époux défunt a été plusieurs fois Ministre, y compris du Général et qui se trouve être la première contribuable privée de France.
@Jean-Do
Magnifique commentaire,c’est tellement beau qu’on dirait du Dominique de Villepin.
Pour sbriglia
A ce que je sache, il n’y a pas eu mort d’homme dans l’affaire Bettencourt : des enregistrements même effectués sans l’autorisation d’un juge ne tuent personne !
Le parallèle que vous faites avec l’affaire du célèbre convoyeur de fonds de Lyon n’est pas pertinent.
J’ai posé une question relativement à deux sportifs dopés : ça me plairait bien de connaître votre réponse!
Celui qui n’a pas d’arguments sur le fond cherche une échappatoire dans la procédure.
Les nullités de procédure, c’est bien. Mais prouver qu’on n’a pas commis une infraction, c’est mieux, c’est noble.
La vérité est au-dessus de la procédure.
Je viens d’apprendre que Liliane Bettencourt a pris la décision de rapatrier ses fonds cachés à l’étranger : les enregistrements par vous critiqués ont donc servi à quelque chose.
« à donner aux joueurs de cette équipe de foot, ceux qu’à son tour tombant bien bas lui davantage que ceux-là, il appelle «la racaille» …
Aïssa
« Plus bas que ceux-là », ai-je bien lu ou est-ce la midnight session d’il y a une heure et l’absence complète de nuit en ce cercle polaire qui m’égare un peu plus que du Nord ?
Certes, Finkie, mon croquemitaine que j’ai, est d’une partialité sans faille, tapant encore et toujours dans les mêmes directions, incapable de dire du mal de la fosse d’aisance qu’est la chaîne française que le foot et les plus grasses bêtises font vivre, et si grassement, là où il vilipende sans relâche mais parfois à raison les désormais fausses audaces de Canal ; certes, certes, voilà un homme auquel manque avec la dernière des cruautés la vertu qui nous réjouit tant chez PB, cet art de penser contre lui-même, d’inclure la moindre part d’autodérision dans son panorama mental, certes, certes, certes encore, mais de là à le mêler à cette marée de nullards sans faille, cette escouade de dévoyés, cette cohorte de médiocres, ce ramassis d’illettrés, ce microcosme de maxi crétins, cette pléthore de mercenaires sans foi ni loi ni vrai chez soi, ce paquet de cartes de cartomancienne hagarde, ce tas de riens montés en tout, comme la neige montée seule aux sommets des montagnes alentours ou plutôt descendue, comme l’image de la France dont de pudiques conférenciers étrangers me demandaient ce jour quand elle retrouverait ses esprits…?
De là, donc, à s’égarer, à tout mélanger, à mettre Finkie dans le monte-plat comme un vulgaire caïd de bac à sable banlieusard, faut-il avoir abusé de l’écoute des sketchs de Jamel pour en arriver là ?
Une seule sortie de ce pantin sans tchao lue ce jour a suffi à me dégoûter un peu plus de cette France-là, à côté de laquelle celle de Finkie paraîtra bientôt idyllique. Peu manchot, eussent risqué quelques esprits pédants et peu regardant au politiquement correct, dont le mien, vous l’aurez noté, sa contradiction aussi.
Petite sortie people pour nous dire que c’est Lizarazu – un des rares types vraiment intelligents et droits de ce (qui devient un) milieu – qui a tort, est insultant, est à montrer du doigt…
Mais ses copains caïds, rien à redire, entre people, on se comprend, on se serre les coudes, on se passe des petits mots doux par presse interposée, celle qui n’a d’yeux que pour ce mauvais coucheur de Finkie, vous savez, cet homme étrange qui aime les livres et ne sait même pas conduire une Ferrari, pffff, passer autant à la télé et ne même pas avoir une super bagnole à 150.000 euros… tu parles d’un con !
AO
Oui, d’accord pour l’origine des fortunes. Personne ne parle de celle de la famille Bettencourt, et pourtant… Si je me souviens bien, il y avait collusion avérée des Bettencourt avec la Cagoule, non ?
Félix
Ne vivons-nous pas la fin d’un régime ?
Sous la IVème République, ce type d’affaires était courant mais provoquait presque toujours des démissions. Au nom de la présomption d’innocence, ce minimum de morale a été balayé. Quand reviendrons-nous à un principe tout simple :
LA FEMME DE CESAR NE DOIT MEME PAS ETRE SOUPCONNEE ?
N.B. : Ne voir aucune allusion à l’actualité.
Toute information parcellaire étant par définition non fiable, je pense qu’il convient aussi de préciser ceci: «J’ai décidé de faire procéder à la régularisation de l’ensemble des avoirs familiaux qui seraient encore aujourd’hui à l’étranger, en collaboration avec l’administration fiscale », a dit Liliane Bettencourt dans un communiqué, ajoutant « Il s’agit notamment du compte ancien que nous possédions en Suisse et (que) j’ai transféré sur un contrat d’assurance-vie au bénéfice de l’un de mes petits-fils. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liliane_Bettencourt nous apprend en effet que : « Femme la plus riche de France, elle partage notamment le capital de L’Oréal avec le groupe suisse Nestlé dont elle est aussi actionnaire depuis un échange de capital réalisé peu avant la mort de Georges Pompidou, intime des Bettencourt. Cette participation était depuis 1974 au travers d’un holding dénommé Gesparal, elle est en direct depuis février 2004. »
Il n’agit donc pas dans ce cas d’une tentative d’échapper au fisc vu qu’à travers un échange de capital et à moins que je n’y comprenne goutte, ce qui est mon dieu bien possible vu que je n’ai aucune compétence en la matière, loin s’en faut, le capital Nestlé, suisse au départ, s’est donc pour sa part, domicilié en France !!
D’où question bête : est-ce que le rapatriement en France des avoirs suisses de la dame va avoir pour corollaire le même rapatriement mais en Suisse pour Nestlé ?
Ludovic : « Magnifique commentaire,c’est tellement beau qu’on dirait du Dominique de Villepin. »
Hum… comment dois-je le prendre ?!
En tant qu’homme de gauche (Marc Servera va encore me demander ce que cela signifie et je ne saurais lui répondre), je suis pour le retour d’une vraie droite bourgeoise et je me réjouis qu’il puisse se créer un courant de droite, Villepin mâtiné de Bayrou, ancrée dans une véritable bourgeoisie de terroir. La droite populiste qui nous gouverne est une hideuse caricature, dont la vulgarité crasse comme les cheveux huileux de Frédéric Lefebvre rivalise avec un cynisme forcené. Le droite bourgeoise a des manières, elle sait tenir sa tasse de thé, elle passe l’aspirateur après les parties fines et dispose toujours d’un gros pot de vaseline pour atténuer les douleurs vives.
Mon ironie ne doit pas tromper : je préfère mille fois le gentleman cambrioleur Villepin à la petite frappe Sarko.
« Ce qu’on apprenait sur nos moeurs me semblait tellement énorme, hallucinant, »
C’est ça qui fait tout votre charme, cher Philippe, cette candeur pour un homme qui fréquente les allées de la justice, du pouvoir et les maîtres d’oeuvre de l’économie boursière, à l’occasion, depuis tant d’années… Toujours prêt à être surpris. Personnellement, sans être résigné le moins du monde, je veux vous faire part d’un modeste témoignage. En 1981, en dernière année de l’Ecole d’Architecture, un cours de « gestion d’agence » nous était imposé, à juste titre d’ailleurs. Un enseignant que j’estimais réellement, excellent professeur et témoin, nous expliqua lors du premier cours : « Débarrassons-nous tout de suite des trucs de base, afin de ne pas faire de gaffes de débutant. Quelques codes : quand vous avez un déjeuner d’affaires avec un élu, un maître d’ouvrage ou un entrepreneur soumissionnaire, s’il oublie en face de vous son attaché-case, ne lui dites surtout pas « Monsieur vous oubliez votre mallette ». Vous auriez l’air d’un idiot. Cela veut dire que dedans il y a une enveloppe pour vous. Vous la prenez ou pas. C’est le code. »
Voilà pourquoi, entre autres j’ai refusé de passer mon diplôme d’architecte, de cotiser à l’Ordre, organisation fondée par Philippe Pétain, et d’exercer mon métier sous forme libérale pendant de nombreuse années. J’étais jeune alors. Mais c’est une bonne école de désabusement.
J’ai bien dit désabusé, pas résigné.
Bon il est vrai que la femme la plus riche de France avait la femme du ministre du Budget qui gérait sa fortune. Mais elle le vaut bien, non ?
N’aurait-on pas pu accuser le maître d’hôtel de complice d’abus de faiblesse s’il n’avait rien fait ?
Et encouragé la lâcheté du témoin d’une action délictueuse, qui n’aurait « rien vu, rien entendu » ?
Ne peut-on plaider l’existence d’un devoir de désobéissance pour sauver la démocratie (on n’est pas très loin du 18 juin) ?
Rédigé par MIM’7 le 22 juin 2010
Oursivi, ce n’est pas moi qui fais cet amalgame … J’écris simplement qu’il est plus bas qu’eux de le faire et de nous bassiner avec ça à longueur d’ondes. La présence de quelques Blancs dans cette équipe nuancerait par trop son propos assurément sans nuance et définitif qu’il se fait violence à regret de les inclure tous dans cette dénomination «racaille» ou «caillera», il préfère le verlan, le Finkielkraut … Sans aucun doute que cela l’eut davantage satisfait si tous, y compris staff et entraîneur, étaient noirs mais bref … Cette petite puanteur dans la bouche de ce philosophe à deux balles qui inclut rapidement dans son propos nauséabond -autrement, celui-ci n’aurait plus de destination- jusque des personnes telles Lloris, Gourcuff, Gignac dont on démontrera encore plus difficilement que pour les autres, qu’ils sont eux aussi, ainsi qu’il l’a dit, des «racailles de banlieue indignes de la France» … Pour faire bonne mesure cependant et éloigner tout ce qui lui tomberait par trop violemment le masque, il invoque à décharge un Noir, un seul, Boumsong qui, dit-il, a de l’honneur, des idées décentes, un beau parler français, un amour de la France, un bon Noir de la banlieue celui-là, c’est ainsi qu’il faut l’entendre … Allons, il la fera aux naïfs en adoration devant sa petite personne, le sinistre professeur de Polytechnique maître de la rhétorique douteuse et propagandiste nauséeux à ses heures de délire mystiques … Allez, Finkielkraut, dis-le, dis-le partout puisque partout tu es et articule, clairement, les télés, les radios, que le petit Hugo Lloris de cette équipe de France est aussi une racaille puisqu’il appartient à cette (je te cite) «racaille équipe de France », dis-le puisque tu ne le penses pas, ose encore ta connerie monumentale … C’est dérangeant, ça, quand même, qu’il soit blanc, trop blanc, le grand gardien de but, qu’il soit de plus longtemps peut-être plus français que toi, ça fout en l’air toute ta théorie glauque … On te connaît plus sensible et intelligent en d’autres sujets … De quelle haine folle es-tu donc parfois le nom?!
N’importe Oursivi, ce n’était pas le sujet … Le sujet était qu’il monopolise même pour n’importe quoi tous les médias et ceci au nom de quel droit?! qu’il y répand ses insignifiances du matin au soir, empêchant qu’on (d’autres qui en ces choses auraient d’autres choses à dire) s’attarde sur le plus important tel par exemple cette France de L’Oréal … Il y a ici quelque chose de foncièrement répugnant et ce davantage à l’endroit de ces médias, surtout ceux du public, qu’au sien …
Aïssa.
Mon ironie ne doit pas tromper : je préfère mille fois le gentleman cambrioleur Villepin à la petite frappe Sarko.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 22 juin 2010 à 10:23
D’accord sur la forme mais pas sur le fond. Que DdV soit plus châtié que NS c’est presque un vilain truisme que de l’écrire, mais c’est aussi l’homme des coups tordus, l’homme capable de piloter une réforme du droit du travail stipulant qu’un employé peut être viré sans même que l’on ait à lui expliquer ce qu’on lui reproche… (CEP, printemps 2006, hier en fait)
Une (la ?) des pires abominations que les politiques aient récemment produites.
On pouvait sans déchoir se vouloir l’héritier de de Gaulle, se vouloir l’héritier de Chirac ne cessera jamais de nous faire nous esclaffer.
AO
Mon père, encore lui, m’a appris á ne pas être envieux ou jaloux du voisin. Mon père a bien gagné sa vie par son seul engagement personnel et en sachant transmettre son enthousiasme á ses ouvriers.
Il n’a pas eu besoin de malhonnêteté pour cela. M. Reffait, vos propos á ce sujet sont minables et blessants.
Ce que je lis ici de nos plus belles plumes, jusqu’á celle-ci, ironique á deux balles, me dépite.
Tout vos propos dégoulinent de jalousie, ça pue la haine mal cachée, c’est d’une hypocrisie totale (eh oui M. Ludovic).
Rien n’est jugé, rien n’est prouvé et voyez ce que cela génère comme commentaires présomptueux et définitifs. Votre bible c’est Mediapart (mort de rire) et le Canard ! Je suis vraiment fier d’avoir des « amis blogueurs » aussi respectueux des lois.
Vous, tous autant que vous êtes, vous êtes les premiers á demander le respect de nos lois, vous êtes les premiers á les bafouer pour blesser ou pour faire un bon billet. Vous êtes dans le sectarisme total. JDR aussi sur ce coup-là.
Vous auriez un membre de votre famille dans ce genre de structure (L’Oréal) on ne vous entendrait pas (jalousie, je vous dis) !
Continuez á nous faire croire que ce système est nouveau, très récent (disons 2007) et continuez á cacher vos propres crottes sous le tapis.
Moi je ne sais pas causer mais je connais le mot qui qualifie cette attitude :
Allez Ludovic, en cœur avec moi : HYPOCRISIE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
« Les enregistrements téléphoniques effectués chez Liliane Bettencourt étaient légitimes puisqu’ils ont permis de mettre au jour un mode particulier du fonctionnement de la république française. »
Ce n’est pas vous qui gu.. en son temps contre la loi qui permet les écoutes et dénonciez en même temps un Etat fliqué ?
Ce n’est pas vous ?
Veuillez m’excuser.
@ Jean-Marie (votre commentaire du 21-06 à 15h59)
« Que l’Elysée suive l’affaire, quel scoop ! Il s’agit d’un des fleurons de l’économie française, de savoir qui va en détenir le contrôle, et s’il va être cédé à un concurrent. Voilà des préoccupations légitimes pour un gouvernement, l’inverse serait de l’irresponsabilité et même de la trahison. »
En même temps, si j’ai bien saisi ce qui motive M. de Maistre à actionner le levier procureur Courroye via Patrick Ouart ce n’est pas une préoccupation pour des intérêts d’ordre général et national, mais bien le souci de l’assurance du soutien appuyé de l’Elysée dans une procédure privée qui oppose une mère et sa fille.
Philippe Bilger n’ignore rien des relations parfois étroites, même des amitiés sincères, qui peuvent exister entre des magistrats – ou des conseillers pour la justice de l’Elysée – et des gérants de fortune et de patrimoine privés, comme par exemple une amitié entre M. Ouart et M. de Maistre.
Du reste, personne ne l’ignore ou ne fait semblant de l’ignorer.
Un conseiller à la Justice de l’Elysée, comme des procureurs ou des juges, peuvent parfaitement dîner en ville.
L’idée est de dire que cela ne doit pas les contraindre par exemple à :
« estim(er) que la fille de Liliane Bettencourt n’avait « aucun intérêt à agir » dans l’affaire des dons pour près d’un milliard d’euros consentis par sa mère au photographe François-Marie Banier et a demandé au tribunal de statuer en ce sens. » (Le Figaro – 03-09-2009)
Peut-être que la position du Parquet estimant la plainte de la fille de Mme Bettencourt irrecevable était fondée en droit et en équité, auquel cas on ne voit pas bien pourquoi M. Ouart devait absolument s’en assurer auprès de M. Courroye, ni pourquoi ce dernier devait rassurer M. de Maistre via M. Ouart.
Imaginez qu’un conflit vous oppose à X ou à Y et que l’audience pour apprécier de l’irrecevabilité de la plainte vous concernant soit imminente, téléphoneriez-vous à Philippe Bilger pour vous assurer que le Parquet de Paris va bien apprécier l’affaire dans le sens qui convient à vos intérêts ?
Je pense sincèrement, et pardon d’être brutale, que Philippe Bilger vous enverrait vous faire foutre.
Avec les formes sûrement. Mais il vous enverrait vous faire foutre quand même.
C’est ce que pouvait faire M. Ouart sans pour autant se déconsidérer aux yeux de son ami.
Un petit coucou à la mémoire des petits cochons de L’Oréal, lorsque ces petites bêtes en cours offraient leurs dos aux prémices de la cosmétique et les grands savants de la grande Maison se penchaient sur leur soie ! Ils le valaient bien ! Et de savoureuses histoires me sont restées en leur rencontre pour l’amour des animaux ! Grâce à eux mesdames ! grâce a eux…
Bonjour,
Je pense important de distinguer dans cette affaire l’abus de faiblesse du problème fiscal.
Le problème que je me pose c’est celui du rôle de l’avocat.
Si Madame Liliane Bettencourt est en état de faiblesse qui a donc a missionné Maître Kiejman pour défendre ses « intérêts » ?
Si l’expertise établit l’abus de faiblesse, quel rôle joue Maître Kiejman dans cette affaire ?
Peut-on parler de complicité d’abus de faiblesse ??
En effet l’article 313 du code pénal ne distingue pas la faiblesse définitive que l’on appelle sénilité due à l’âge de l’état de faiblesse transitoire et totalement REVERSIBLE qui lui est dû à un choc émotionnel, conséquence d’un accident ou du décès d’un proche ou tout autre drame, etc.
Dans le premier cas la personne victime ne peut elle-même saisir la justice car elle ne prendra jamais conscience des abus dont elle fut victime. Elle n’a pour ainsi dire plus de personnalité juridique et ne la recouvrera jamais.
Dans ce cas comment peut-elle charger un avocat ?
Si les tests psychologiques ne sont pas très fiables pour décider de la responsabilité de la personne au moment des faits ils sont par contre tout à fait fiables pour apprécier l’état de sénilité, de détérioration ou de vulnérabilité de la personne examinée.
Si l’âge joue un grand rôle dans la survenance de la sénilité ou la vulnérabilité il est des cas où la personne conserve toute ses facultés. Pour ne citer que quelques-uns : Monsieur Paul Ricoeur qui donnait encore des conférences à l’âge de 95 ans, Monsieur Levi-Strauss, et Monsieur Jean Carbonnier qui garda toutes ses facultés jusqu’à l’âge de 99 ans !
Un examen psychologique approfondi est en mesure d’apprécier le degré de détérioration de la personne.
Cela est très pénible pour les enfants qui effectuent cette démarche. Mais ce sont des mesures de sauvegarde de la personne qui dans certains cas extrêmes peuvent devenir dangereux pour eux-mêmes ainsi que pour leur entourage.
J’ai l’impression que cette affaire est devenue celle de Maître Kiejman et de Maître Metzner c’est ce qui est le plus révoltant !
OU EST PASSEE MADAME LILIANE BETTENCOURT ?
JE PENSE URGENT DE SE LE DEMANDER !
Duval Uzan
Allons allons ! Qui s’étonne encore de ces manigances ? Pas la majorité des Français, qui savent très bien qu’elles sont vieilles comme le monde et pas prêtes à disparaître. Les Français savent bien que le monde politique et celui de la finance ne font qu’un car inter-dépendants. Pourquoi se rendre dans un bureau de vote lorsque ceux qui sont élus cautionnent par leur silence les fraudes et abus d’une certaine classe ? Cela continuera à moins que ces riches soient traités comme le commun des mortels et soient condamnés à des peines qu’encourt normalement le commun des mortels. Le pouvoir judiciaire porte aussi une grande responsabilité dans l’état de notre République.Le sursis pour les uns, les peines fermes pour les autres.
Contrairement a ceux qui s’indignent, je trouve tres bien que l’affaire Bettencourt soit regardee de plus pres par l’Elysee, ou quiconque qui pourrait avoir des liens avec le pouvoir. Ca parait rien comme ca, mais L’Oreal c’est 50 milliard d’euros de capitalisation boursiere, et pres de 65 000 emplois dans le monde. Alors soyons tout a fait objectifs, il faut que ce type d’affaire ait un traitement special. Le monde economique n’est pas le royaume des bisounours. Avez-vous lu les dialogues reportes dans la presse entre LB et son notaire, suggerant FMB comme legataire universel ? Avez-vous une idee de ce que cela veut dire en terme economique, dans un systeme de pacte avec Nestle qui rend en realite L’Oreal deja assez vulnerable au deces de LB ? Imaginez-vous un instant un photographe fantasque a la tete de cette entreprise ? Allons, que l’Elysee s’en mele est une bonne chose. Il y a des situations ou ne pas frayer avec la justice du commun est une necessite.
Quant au deuxieme volet de l’affaire, on decouvre que LB a un compte en Suisse. Moi ce qui m’a choque c’est qu’il ne soit credite que de 80 millions d’euros, une paille compte tenu de son patrimoine. C’est bien d’en faire etat, maintenant ca ne me semble pas l’essentiel. LB acquitte ses impots en France, je la trouve finalement plus citoyenne que Johnny Hallyday (qui soit dit en passant, doit lui aussi avoir un compte en Suisse, ou alors il est vraiment mal conseille).
Il est trop tôt, me semble-t-il, pour se prononcer sur cette nouvelle affaire. En revanche, si les faits sont avérés, ce n’est pas Madame Woerth qui doit démissionner, mais son mari.
Votre premier commentaire, Jean-Dominique Reffait, relève du café du commerce : ces propos de comptoir, que vous saupoudrez de vos habituelles minauderies d’intellectuel de gauche, sont en vérité d’une affligeante banalité. Nous sommes ravis d’apprendre que vous vous situez entre Cincinnatus et Catilina, que vous prenez Clemenceau en référence et corrigez les fautes du président de la République… Mais bien sûr : toutes les grandes fortunes sont bâties sur le vol. Que dire ? C’est tout simplement navrant de sottise.
Mary Preud’homme,
Quand vous nous expliquez que les médecins des hôpitaux sont des assassins en blouse blanche parce qu’ils pratiquent l’avortement, que la Révolution française a supprimé le vote des femmes et que vous renvoyez un historien à… wikipedia (comme votre soeur en humanité Catherine Jacob), on ne peut pas dire que le discernement et l’objectivité soient vos qualités premières.
Si on désire comprendre au moins en partie le fonds ce qui se trame en France il faut se rendre sur les médias à l’étranger (Suisse pe).
La télé y traite de ces moeurs depuis plusieurs jours…
Aujourd’hui je m’aperçois que Mediapart en était la source ; et découvre MP.
Je m’abonne à MP.
@Jean-Do,
Rassurez-vous nous sommes d’accord, je voulais juste vous taquiner amicalement.
JDR : En tant qu’homme de gauche (… et je ne saurais…)
Il en va du mot homme comme du verbe aimer, tout ce qu’on y ajoute retranche.
C’est sans doute pour cela…
@ Véronique Raffeneau
Philippe Bilger n’envoie foutre personne, vous pouvez en être certaine pour tout ce qui est licite.
Il connaît ses devoirs.
@ Catherine Jacob
Tout à fait d’accord avec vous sur la maltraitance psychologique que peut constituer non seulement la mise sous écoute mais le fait de le faire savoir.
– Enfin je me pose toujours la question concernant l’avocat de Mme L.B au cas où la faiblesse et la vulnérabilité seraient constituées.
Je suppose qu’il sera dessaisi par la fille !
Duval Uzan
« Le sujet était qu’il monopolise même pour n’importe quoi tous les médias »
Aïssa,
Vous êtes sûr qu’il ne tient pas une chronique raciale dans l’Equipe, une judiciaire dans National Hebdo, voire une dans la Gazette du rail qu’il a choisie à dessein pour parler des Noirs resquilleurs et des Maghrébins fraudeurs, non ?
Bon, moi aussi il m’agace parfois un brin, le Croque, à ne jamais élargir le champ de sa critique avec saine et humaine lucidité, à viser toujours dans le même sens… mais n’est-il pas l’utile voire l’indispensable contrepoids à toutes ces sottes bien-pensances – qui m’agacent encore plus que lui – à tous ces faux-semblants, à ces arrangements avec le vrai qui se vautrent dans le spectacle le plus debordien qui soit, celui de la complaisance aux valeurs les plus factices, celles du froid business, qu’il soit ancré dans le pseudo culturel ou dans le sordide deal de quartier, celles des potentats petits ou grands qui assoient leur autorité de nuisible sur l’image et l’arbitraire.
Il est à la mode depuis toujours de dire le mal que les plus parvenus ont dû faire pour cumuler tant, eux qui n’ont rien créé ou si peu, JDR l’a rappelé et très bien.
Mais il est rare que ce que les pouvoirs publiques ou la population, alors plus crument et violemment si les institutions ne s’en chargent, chassent à raison, à savoir les nuisibles anonymes et épars, soient aussi les cibles de figures médiatiques, encore moins d’intellectuels, toute l’intelligentsia post WW2 leur ayant toujours trouvé toutes les excuses possibles et imaginables ; alors il se trouve qu’entendre un fin lettré célèbre à défaut de célébré, s’offusquer de ce qui amusait, vu de si loin, de ses nombreux congénères, nommément les troubles et violences ressentis par les plus modestes en ces banlieues où pourtant lui pas plus que ceux-là ne mit ni ne mettra jamais les pieds, a quelque chose de rassérénant, et qu’il dise avec courage la réalité de cela n’est pas pour déplaire à beaucoup ; moi déjà, PB peut-être, pas mal de ceux qui viennent ici le lire, aussi, très probablement.
Moi, je n’ai jamais eu peur de vomir un Blanc comme je sais vomir des Noirs ou des Arabes si ce sont des malfaisants, et réciproquement ; beaucoup s’interdisent plus facilement de désigner les derniers cités, car l’étiquette de raciste leur paraîtrait plus infamante que celle de lâche ou de crétin.
C’est ainsi.
Et si dans l’examen froid des situations, je dois conclure qu’il est plus souvent raisonnable de mépriser DE ces derniers du fait leurs bas agissements, je ne me censurerais jamais de le penser, les faits seuls et la vérité qui en découle m’intéressant, les contorsions à visée sympathoches ne sont plus de mon âge.
Maintenant, ok, les puissants malfaisants qu’ils soient fripouilles milliardaires d’apparence proprissime ou petites frappes basanées, il faut les traiter avec la même sévérité.
Mais, je me répète, si sont déjà nombreux ceux judicieux et en cela populaires que de décrier à raison les premiers, combien d’illustres pour railler ceux qui n’ont pas eu à souffrir du moindre racisme tant que se comportaient décemment et qui mettent avec une rare lâcheté les sanctions issues de leurs actes sur le compte d’a priori ontologiques aussi fantasmés que pratiques ?
Finkie en est, j’en suis content.
AO
Mais bien sûr : toutes les grandes fortunes sont bâties sur le vol. Que dire ? C’est tout simplement navrant de sottise.
LD
Toutes, non, mais la plupart, oui !
Pour un Bill Gates qui a effectivement senti et accompagné l’Histoire, l’orientant en son sens comme au nôtre que d’aider à ce qu’échangions en quasi temps réel des commentaires alors que des milliers de kilomètres nous séparent, pour ce genre de démiurge que d’aucuns un peu trop béatement qualifieraient de thaumaturge, combien de Bébéar et de Bettencourt ?
Qu’il y ait aussi à la racine de certaines d’immenses fortunes, des créateurs singuliers, c’est l’évidence, que leur fortune ait par la suite pour leur descendance encore prospéré du seul fait des vieux adages, « on ne prête qu’aux riches » ou « l’argent attire l’argent », l’est tout aussi implacablement.
Votre détestation de Junior vous aveugle parfois.
AO
@ Duval Uzan
J’espère que vous avez compris que mon idée n’était pas de dire que Philippe Bilger, s’il était sollicité en qualité de magistrat du Parquet pour conforter les intérêts privés de tel ou tel justiciable, serait évidemment grossier et offensant vis-à-vis du solliciteur.
Mon idée était de dire qu’un magistrat du Parquet peut choisir l’option de répondre que les intérêts qu’il défend, excusez du peu, ne sont que ceux de la société, et qu’ils ne se confondent pas avec les intérêts de l’exécutif.
En même temps cela ne demande aucun effort intellectuel aux Philippe Bilger et n’entraîne pour eux aucune forme de dilemme et de déchirement.
Prenez n’importe quel Que sais-je ou n’importe quel guide – du plus succinct au plus élaboré – décrivant les fonctions et les rôles de chacun des acteurs de l’administration et de l’organisation de la Justice de notre pays, ce que j’écris n’est juste que du très banal et du très basique.
Alors je veux bien admettre que toute cette littérature ne soit que du flan.
Mais bon, je pense quand même que la vie en société n’est viable qu’à partir du moment où les pratiques de ceux qui représentent un pouvoir et une autorité respectent un minimum les règles fondamentales qui structurent l’organisation sociale.
S’il n’y a pas cela, de quelle autorité les Philippe Bilger pourraient-ils se prévaloir quand ils poursuivent avec toutes les rigueurs et toutes les sévérités ceux qui transgressent sans pouvoir compter sur les bienveillances et les soutiens des puissants ?
Ludovic, j’avais compris la taquinerie.
Laurent Dingli, il vous est loisible de croire naïvement que l’on peut faire fortune en toute honnêteté, pour ma part je sais que cela est impossible. Bill Gates n’est pas un mauvais bougre et j’ai beaucoup d’estime pour son action humaniste actuelle, mais Bill Gates n’a rien inventé, il a piqué quelques idées, repiqué d’autres idées et su trouver le chemin d’IBM pour implanter son mauvais clone de Steve Jobs sur tous les ordinateurs de la planète. Tous ceux qui connaissent l’histoire de la naissance de la micro-informatique des années 80 vous le diront. C’est ainsi que le plus mauvais système d’exploitation (Windows) est devenu leader. Par la suite, la gestion d’une grande entreprise suppose des tricheries quotidiennes avec les règles sociales et fiscales. C’est tout simplement inévitable tant les impératifs d’un dirigeant sont divergents, contraint qu’il est de conjuguer l’investissement, la trésorerie, les dividendes, les dettes et l’enrichissement personnel : pour satisfaire tout cela, il faut tricher. Enfin la tentation humaine est de puiser dans la caisse lorsque celle-ci est à disposition et qui ne le ferait pas avec la meilleure conscience de celui qui a rendu possible cette manne ? C’est la règle fondamentale du capitalisme – le prêt à intérêt – augmentée de son corollaire diabolique – la spéculation boursière – qui constituent le vol, dans la mesure où la richesse produite par beaucoup est distribuée à quelques-uns qui ne produisent pas, trichant au passage sur les obligations fiscales ou sociales.
Cependant, dans un monde moderne qui nécessite des investissements considérables, je ne vois pas d’autres moyens que le capitalisme pour récupérer de l’argent. J’en accepte la nécessité mais je persiste à appeler un chat un chat. Le vol est constitutif de la fortune. Je ne dis pas pour autant que toutes les personnes fortunées sont de dangereux gangsters infréquentables, loin de là, il y a des mécènes généreux, des humanistes, des citoyens conscients parmi elles. Cela peut vous paraître étrange mais chaque fois que l’occasion me fut donnée d’obtenir plus d’argent que mes collaborateurs, je n’étais pas fier du tout. Mais je prenais les sous quand même et mes scrupules s’évaporaient vite dans un bon verre de vin.
Aucune détestation de Junior, vraiment aucune. Je pointe seulement l’étrangeté d’un investissement d’oligarques russes à La Défense présenté comme une conquête économique quand on sait d’où provient ce fric douteux. J’aurais bien vu deux tours géantes construites à Nantes, Lyon, Marseille ou Bordeaux, voire à l’est de Paris, mais non, ce sera, comme le fruit d’une heureuse bénédiction, La Défense, ce pré carré si bien défendu par le président de tous les Français.
Junior n’est pas fautif, il fait comme d’habitude, il attend la becquée, sans autre compétence que celle-ci.
Vous donnez, vous aussi, Oursivi, dans les mêmes banalités populistes. Le comptoir, vous dis-je, le comptoir.
Si vous pensez que toutes les fortunes des entreprises sont édifiées sur la tricherie et le vol, c’est que vous avez une vision bien déformée et pour tout dire assez simpliste du système économique dans lequel nous vivons. Et d’ailleurs, si ce sont tous des voleurs, alors vous êtes un receleur doublé d’un profiteur hypocrite, car vous prenez l’avion modernisé par des voleurs, vous tapez vos superbes idées sur des ordinateurs mis au point par un pays de très grands voleurs et vous roulez dans une automobile ou un train créés par d’autres ladres enrichis. J’ai répondu la même chose à ce cher Nicolas Hulot, lorsqu’il nous prêchait du Besancenot tout en étant sponsorisé par les plus grands groupes capitalistes français. Votre remarque est typique de cet intellectualisme de gauche, toujours très vertueux, en paroles…
@Jean-Dominique Reffait.
Je ne suis pas, pour une fois, dans une agréable sensibilité vers une intelligence comme vous pouvez chez moi l’intimer généralement, à la lecture de vos billets.
Cela vient de chez vous, comme vous dites.
Je pense que vous jetez le charlatan, le marchand, Bill Gates donc, avec ce qui détonne dans l’œuvre marchande.
L’affaire est compliquée!
Cette affaire me rappelle les sempiternelles discussions entre partisans du Mac et partisans du PC.
Comme avec l’imprimerie, il me semble certain que l’informatique, surtout pour ce qui est de l’extension des possibilités de l’échange, c’est la question d’une élargie diffusion contre celle d’une noble réservation.
Je pense que la noble réservation, elle est toujours possible.
Ainsi je crois, vous le rappelez billets après billets.
Pourquoi les marchands gêneraient-ils en cela alors?
Bill Gates, il a réellement étendu le domaine de l’information et de l’accessibilité aux réseaux, auprès ceux qui étaient généralement marginaux pour beaucoup, mais confits en totale extériorité bien plutôt.
Il n’a d’abord pas empêché à promouvoir ceux qui ne savaient pas qu’en mode d’imprimerie, tout s’écrivait entre soi et entre sachants dans les marges des ouvrages imprimés, comme dans ceux qui avant étaient copiés, comme les marges réservaient de l’espace.
C’était entre quelques-uns, et fort heureux.
La démocratisation du fait, avec Bill Gates comme un temps avec Ford, faut-il la jeter ?
Les convenus du Mac en conviennent en trouble élégance…
Cette trouble élégance, c’est le motif marchand, et cela ne démarque pas Bill Gates aux vertus de la philanthropie « advenue par après » pour cause d’argent.
Je cherche quelque philanthropie du côté de chez Steve Job!
Cela viendra peut-être s’il devient assez plus que riche, si assez de ses clients – contempteurs – consommateurs y savent coloration, ce qui ne sera pas…
De là à apprécier, conforter et ravauder le thème de la philanthropie pour qui en pourrait hourdir financement, il y a un pas, que dis-je une falaise, qu’à franchir je ne saurais pas mieux que de considérer.
Là, avant et encore après le procès fait au marchand, je vous accompagne en infranchissement !
En effet, que sont et qui sont ces marchands qui actuellement hurlent à la mort avoir « les autres » leur fournir quelque chose à vendre, comme si bien ils s’y entendraient ?
@VT
En l’occurrence ce qui semble suggéré dans ces écoutes c’est que le pouvoir fait pencher la balance « en faveur de » LB dans cette affaire. En pratique cela veut dire valider le photographe en tant que légataire universel, ce qui du point de vue de l’intérêt général me semble catastrophique…
Je me réjouis de constater que Bill Gates est cité dans ce blog comme exemple d’une fortune acquise sans avoir recours au vol… C’est énorme, dirait Luchini. Certes, on n’a jamais surpris Bill Gates braquant une supérette ni une banque. Mais n’importe quel expert en informatique, et en particulier les concepteurs « open source » (logiciels libres) vous dira que les trois quarts des virus et logiciels malveillants répandus dans les ordinateurs PC sous Windows viennent de développeurs et concepteurs abusés et exploités par Microsoft et Gates tout au long de sa carrière, et qui n’ont jamais pu avoir de recours contre le VOL de leur travail, puisque le Lobby Microsoft est suffisamment puissant pour bloquer toutes les procédures et, m’a-t-on dit, pour refuser la propriété intellectuelle aux inventions concernant le software informatique… Il y a vol et vol, en col blanc et en col bleu, c’est selon. Les plus naïfs ne sont pas forcément ceux qu’on pense…
Laurent Dingli, vous ne savez pas lire.
Rédigé par Monsieur Jean-Dominique Reffait le 23 juin 2010 à 09:28
Tres bien vu…que d’authenticite ; c’est rafraichissant !
Un style fluide mais pas glacial !
Ah ! Moi aussi j’ai secretement aime le fameux « coup de boule »… la, j’ai vibre !
Eh oui… d’avoir ete, en certaines circonstances, capable d’en faire autant !
Le geste etait magnifique de technicite ; juste ce qu’il faut pour « remettre les choses en place ».
Rédigé par Monsieur Jean-Yves Bouchicot le 23 juin 2010 à 15:47
C’est egalement ce que je comprends.
Mais si, je sais très bien lire : les policiers sont des gros cons, ceux de la BAC des cow-boys, le président de la république un gros nul vulgaire et tous les riches des voleurs… Assumez au moins vos appréciations subtiles (je ne les ai pas toutes en tête, vous m’excuserez).
« La parlotte… otte,
la parlotte… otte,
La parlotte ! »
Jacques Brel « La parlotte »
Je vous remercie, Laurent Dingli, de réduire en quatre lignes l’ensemble de mes commentaires. Que n’ai-je ce talent de ne pas gaspiller des mots inutiles alors que vous cernez si bien en quatre lignes ma pensée de pithécanthrope. Vous savez si bien lire que vous ne lisez qu’une ligne sur dix, j’ai des leçons à prendre, en effet.
C’est une vraie révélation que d’être démasqué par votre esprit si subtil et toujours si nuancé.
Jean-Dominique Reffait | 24 juin 2010 à 12:13
Laurent Dingli | 24 juin 2010 à 00:06
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Allons, allons, mes beaux Messieurs ! Cessez cette querelle ! Rangez vos sabres !
Être de « gauche » ou de « droite » n’a plus aucun sens de nos jours.
Attendez que DSK débarque sur les plages de Normandie.
– L’un de vous votera pour DSK , persuadé qu’il est de gauche…
– L’autre se résignera à voter DSK, car c’est le plus à droite !
Vous serez vite réconciliés !
» Et tout ça, ça fait d’excellents français ! « …
Laurent, vous déformez la pensée de JDR : celui-ci a écrit « petite frappe » en parlant de notre Président, ce qui, dans le contexte footballistique actuel est assez… bien vu, tout en étant, je vous l’accorde, injurieux et constitutif, selon moi, d’un étonnant dérapage au regard du style habituellement châtié de notre ami.
La vieillesse est un naufrage, le coeur est à gauche et Saint-Just a plein de descendants. Je vais finir par m’intéresser au foot !
@ Véronique Raffeneau
Décidément on se comprend toujours mal vous et moi !
On ne s’adresse pas à Philippe Bilger pour détourner la loi mais pour tout le contraire comme par exemple dénoncer une injustice.. Vous me direz qu’il y a le Médiateur de la République pour cela.
Mais si le citoyen a le sentiment tout à fait subjectif d’être mieux « entendu » pourquoi pas ?
Vous savez ce genre de blog crée une relation imaginaire avec l’hébergeur qui a quelque ressemblance avec la relation psychanalytique…
Bonne journée
Duval Uzan
@ Duval Uzan
Acceptez mes excuses de répondre tardivement à votre post du 01-07. Je viens juste de le lire.
Je pense que nous nous comprenons. Le souci, à mon avis, vient du fait qu’en réalité nous ne parlons pas de la même chose.
Bien entendu je comprends qu’on s’adresse à qui peut aider pour désamorcer et résoudre tel ou tel conflit ou tel ou tel sentiment et désarroi d’injustice.
Tous, à un moment ou à un autre nous avons recours à des médiateurs. Cela va du maire au gendarme, de l’obscur élu à l’ami de l’ami. Tous, nous nous adressons à qui nous pensons que la position pourra assister, nous appuyer et nous aider.
Mais ce dont il s’agit dans la France de L’Oréal n’est pas de cette nature.
Dans ce qu’il ressort des conversations privées de Maistre / Bettencourt c’est tout de même dans l’officieux tout un appareil judiciaire d’Etat – le parquet représentant la puissance publique – encadré, actionné et managé à la seule fin de préserver au mieux les intérêts d’une partie au détriment de l’autre.
Je ne dis pas que la décision du parquet estimant la plainte de Mme Bettencourt fille irrecevable était forcément et obligatoirement attentatoire aux intérêts de la fille de Madame Bettencourt.
D’un point de vue strictement de droit la décision du procureur était peut-être justifiée.
L’avocat de Mme Bettencourt fille a contesté la décision. Maintenant c’est un débat entre juristes qui me dépasse totalement.
Mais ce qui tue dans la France de L’Oréal est le soupçon que cette décision n’aurait été prise par le procureur que dûment inspirée et validée par le conseiller Justice de l’Elysée.
C’est comme si le parquet de Nanterre – le Parquet tout court = Le Procureur de la République – n’existait plus.
Pour revenir à nos modestes niveaux.
Comme je l’ai écrit plus haut, tous, nous sollicitons à un moment ou à un autre untel ou untel.
Mais je pense que ce qui différencie est le fait que sauf à se faire honte soi-même, jamais nous ne tordons la volonté, la déontologie et la conscience professionnelle d’autrui.
Il y a ce qui peut être fait ET ce qui ne peut pas être fait.
Je sais bien que tout cela va faire pouffer et se tordre de rire les cyniques. Mais je pense qu’il existe encore des hommes et des femmes qui ont besoin de faire leur métier ou de remplir leur mission et leur fonction en se respectant eux-mêmes.
Monsieur,
Cette affaire est à l’évidence un révélateur, au sens chimique du terme, de l’état de la morale et du civisme ambiants.
Certes, la récente interview de Madame Bettencourt semble prouver – c’était d’ailleurs sa raison d’être – que cette dame a encore sa raison et, semble-t-il, une partie de sa lucidité.
Il n’en demeure pas moins que tout dans cet épisode qui mêle âpreté au gain, ambitions en tous genres et règlements de comptes publics et privés, transpire la France balzacienne.
Mais précisément, cette référence à la Comédie Humaine montre bien que ce scandale n’est pas inouï.
Quant à la légèreté de Monsieur et Madame Woerth, si inattendue de la part de personnes qui paraissent honorables et dignes de confiance, mais si symptomatiques de la perte du sens des réalités qui est un mal permanent des élites de notre République, il est vrai que pour un citoyen ordinaire et un observateur impartial, elle paraît proprement invraisemblable.
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-07-02-Bettencourt
La valise diplomatique
vendredi 2 juillet 2010
L’Oréal rattrapé par l’affaire Bettencourt et FAVIDEMA …
Alors que le ministre de l’économie Eric Woerth, soupçonné d’avoir favorisé son évasion fiscale, se trouve au centre d’un scandale qui ne faiblit pas, l’héritière de L’Oréal, Mme Liliane Bettencourt, 87 ans, fait également face à une procédure de sa fille, Mme Françoise Bettencourt-Meyers, qui souhaite la placer sous tutelle. A l’origine de l’affaire, les dons faramineux – 993 millions d’euros – qu’elle a consentis au photographe François-Marie Banier. Comme le remarquent Les Echos (1er juillet 2010), le groupe de cosmétiques, numéro un mondial du secteur, s’efforçait jusqu’ici de se tenir à l’écart de la polémique ; mais Mme Bettencourt, dans un entretien au Monde (21 juin), y a malgré tout impliqué l’entreprise fondée par son père, et dont elle est toujours l’actionnaire principale. Elle estime en effet que les intentions de sa fille seraient de la « remplacer comme première actionnaire de L’Oréal pour céder les titres ».
Ainsi resurgit un vieux serpent de mer : la perspective d’un passage du groupe sous le contrôle du Suisse Nestlé, son deuxième actionnaire (29,6 %). Le chiffon rouge du patriotisme économique peut faire sourire lorsqu’on se rappelle qu’à l’origine, en 1973, l’entrée de Nestlé dans le capital visait à mettre L’Oréal à l’abri d’une éventuelle… nationalisation, après la signature, l’année précédente, du programme commun entre le Parti socialiste et le Parti communiste, comme nous le relations en juin 2009 dans un dossier consacré au géant du cosmétique (lire « Cosmétiques et politique »). L’affaire Banier a aussi mis en lumière les dons reçus de Mme Bettencourt, à hauteur de 160 millions d’euros, par M. Lindsay Owen-Jones, l’emblématique ancien président-directeur général et actuel président du groupe (lire « Un management “cruel envers les faibles” »). Et, si son actionnaire principale est proche du pouvoir, l’entreprise ne l’est pas moins. Elle finance ainsi, à travers sa marque Lancôme, la fondation de l’épouse du président de la République, Mme Carla Bruni-Sarkozy ; quant à l’actuel ministre de l’éducation nationale, M. Luc Chatel, il fut pendant douze ans cadre chez L’Oréal.
Une autre actualité concernant le groupe bénéficie d’une publicité plus limitée : en Espagne, où il a récemment fermé une usine, L’Oréal, qui revendique une « éthique » irréprochable, se voit intenter un procès par l’un de ses sous-traitants, Favidema (84 salariés), mis au bord de la faillite par l’arrêt brutal de relations contractuelles qui remontaient à plus de cinquante ans. L’Oréal représentait environ 40 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. La direction et les salariés de Favidema, qui auraient souhaité pouvoir au moins bénéficier d’un délai pour se retourner, font valoir que le sous-traitant a procédé au fil des ans à des investissements uniquement destinés à ce client, et que son personnel n’a jamais ménagé sa peine pour s’adapter à ses contraintes et exigences. L’audience a eu lieu le 17 juin dernier au tribunal de grande instance d’Alcobendas, près de Madrid.
Quelques jours plus tôt, le 8 juin, à Paris, L’Oréal recevait le trophée du capital humain 2010. Créé par le cabinet de recrutement Michael Page et parrainé par la ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi Christine Lagarde, celui-ci « récompense les meilleures initiatives des entreprises du CAC 40 en matière de capital humain ». L’Oréal a été distingué dans la thématique « Gestion de l’Emploi », pour la « cohérence de ses actions ».
@ filipe
Quelque chose m’intrigue.
J’entends mentionner des dons faramineux au photographe, un yacht pour le gérant de fortune, etc, etc.
Mais la loi française impose énormément les donations. Par exemple, lorsque ma grand-tante, vieille fille et dont nous sommes les plus proches descendants, voulut me donner une vieille grange où elle avait grandi, il a fallu donner 55% de la valeur à l’État. J’ai trouvé cet imposition quasi confiscatoire, car on se retrouve tiraillé entre l’affront de devoir vendre ou refuser le bien reçu, et le besoin de liquidité pour honorer les impôts sur la donation.
J’ai l’impression que les donations faramineuses de LB ont été faites sans honorer ces petits « détails » de 55%… mais il y a sûrement une explication légale…
Si cet impôt sur le capital s’applique aux gens comme moi et pas à Mme Bettencourt, il y a quand même un problème quelque part.
Rien ne m’étonne plus de ce gouvernement dont la vulgarité outrageante n’épargne même pas notre belle langue :
« c’est acté », « tout est under control »…
Pendant ce temps-là, au Québec, on rebaptise une célèbre série américaine : « Beautés désespérées ».
Ce billet repose sur un raisonnement pour le moins partial. En résumé, M. Bilger, vous dites que si Mediapart n’avait pas publié les bandes, on n’aurait rien su des turpitudes de l’entourage de Mme Bettencourt ; ergo, là où il faudrait regarder la lune (la fraude et la corruption), on essaye de faire diversion en montrant le doigt. Mais la prémisse est fausse ! Car si les choses avaient suivi un cours régulier, les bandes remises par la fille de Mme Bettencourt à la police auraient dû finir par nous être connues par voie d’enquête judiciaire. Je dis bien « dû », car c’est évidemment le contraire que craignait la personne qui a fait parvenir les bandes à Mediapart. Pour cette personne (ou ces personnes), il était essentiel que le contenu des bandes ne pût être « évaporé » à coup de procédures, et qu’au contraire, ce contenu fît un bruit si énorme que la justice ne pourrait plus se soustraire à leur examen. Ce faisant, on a commis une action qui n’est pas jolie, jolie, et votre indulgence à cet égard laisse tout de même perplexe. Le procédé qui consiste à jeter d’abord l’opprobre sur de Maistre (au moyen d’écoutes illégales et produites entièrement à charge) pour mieux faire accroire l’histoire de l’enveloppe de 150.000 euros, sans parler d’autres insinuations pour le moment fort douteuses, ce procédé n’est pas digne d’un journalisme honnête. C’est pourquoi j’en suis bien désolé, M. Bilger, mais le bon démocrate pour qui vous écrivez doit aussi bien regarder la lune que le doigt. Car ce doigt est couvert de souillures, pour avoir trempé dans une opération plutôt malodorante. Que les Moreno et les Bertrand aient été trop loin en la critiquant, j’en suis bien d’accord. Cela ne suffit en rien à excuser en face l’usage de conversations volées, de carnets exfiltrés, de déclarations d’impôts fuitées, et de témoignages chancelants. N’êtes-vous donc pas choqué lorsque M. Plenel, quand il parle devant les micros des radios, résume le témoignage de Claire T. sans plus aucun conditionnel, et comme s’il était entièrement véridique, y compris sur l’enveloppe touchée par M. Sarkozy ? La manière dont ont été distillées et réparties les infos dans les quinze premiers jours n’est pas le fruit d’un travail ordinaire d’enquête, mais une campagne de déstabilisation politique aussi efficace que dénuée de scrupules. Je trouve que le prix à payer pour éclairer la lanterne des démocrates aura sérieusement écorné le capital démocratique de l’information. Honte aux fraudes Bettencourt, mais honte aussi à l’info façon Mediapart.
L’Oreal : Leader en maquillage
33% de Nazisme
33% de Fascisme
33% de Fanatisme
1 % d’ethique