La France de la radio

Le 1er janvier, entre 10h et 10h45, j’ai participé au Grand direct de l’actu sur Europe 1.

L’émission était animée par Thomas Joubert que j’ai découvert avec plaisir alors que j’avais l’habitude d’être questionné par l’excellent Jean-Marc Morandini.

Je me suis retrouvé face à Bruno Roger-Petit et nous avions à débattre des voeux du président de la République.

J’apprécie Europe 1 et il serait indécent de ma part d’occulter le fait que des invitations régulières sur cette radio et ma participation dominicale, pour un parti pris, au journal très écouté de Patrick Roger n’ont pas été pour rien dans l’expression de ce sentiment très favorable.

Mais il y a davantage qui relève de la France de la radio en général et de ce que mon expérience a pu recueillir à la suite de plusieurs interventions d’auditeurs au cours du Grand direct de l’actu.

Le discours de François Hollande, dans sa forme, était impeccable et son fond, avec les passages obligés, traitait de ce qui, durant l’année écoulée, avait assombri la France et de ce qui, selon lui, était susceptible de la faire espérer pour 2016.

Des réactions ont été virulentes en qualifiant François Hollande de « comédien » et en dénonçant son échec et son incompétence dans le domaine économique et financier ou pour la réduction du chômage.

Ce qui était central tenait à l’accusation, depuis son élection, de ne prodiguer que des mots jamais suivis d’actes. Ce grief est fondamental qui frappe de caducité les meilleures intentions du monde en les jugeant par avance de la poudre aux yeux démocratique.

Même ce qui avait semblé s’avancer plus avant dans le concret – apprentissage, formation des chômeurs, réforme du contrat de travail, croissance verte – n’avait pas convaincu. François Hollande, malgré une posture présidentielle que le temps et les tragédies ont rendue plus authentique, plus plausible, est toujours perçu d’abord comme un homme qui parle de ce qu’il projette, mais ne l’accomplira pas.

En même temps – j’ai aimé que cette France d’Europe 1, durant 45 minutes, offre un pluralisme républicain -, sans être forcément enthousiastes du bilan de François Hollande, certains sont venus apporter leur soutien au président en considérant qu’on était injuste avec lui, qu’il ne déméritait pas et que ses adversaires de droite, au pouvoir, ne feraient pas mieux que lui. Derrière ce désir de retenue et d’équilibre, il n’y avait nulle condescendance ni mépris mais seulement l’affirmation d’une équité nécessaire.

Dans tel ou tel propos, on percevait le danger d’un pays en état de doute et de malaise. L’enfermement dans des dénonciations catégorielles, la focalisation sur sa seule malheureuse ou difficile quotidienneté sans avoir l’envie d’aller au-delà et de ne pas faire confondre automatiquement son sort déprimant avec le destin collectif de la France.

Si l’esprit était parfois partisan, on sentait, derrière la controverse politique, une aspiration à ne pas laisser la France sombrer dans un pessimisme absolu. En rappelant ses forces, ses succès, sa capacité de rebond. La France comme un verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide.

Une auditrice très fine a mis l’accent sur ce qui sans doute fait le plus défaut aujourd’hui à notre pays : une ligne directrice, une vision à long terme, sous le désordre conjoncturel une cohérence et une lucidité ayant du souffle et de l’anticipation.

Nicolas Sarkozy et François Hollande, aussi contrastés qu’ils soient, nous ont engagés sur la voie d’une déperdition intellectuelle dans l’exercice du pouvoir et, confrontés à des crises financières ou à des malfaisances terroristes, n’ont su qu’écoper sans inventer.

La nostalgie est un sentiment dont le président de la République, dans ses voeux, a cherché à nous détourner. Comment ne serait-elle pas en permanence dans nos têtes, dans nos mémoires, dans nos espérances, rien que pour montrer à celles-ci qu’il y avait un temps pour être plus fier qu’aujourd’hui ?

De ce grand direct de l’actu, de cette France de la radio, un autre enseignement essentiel est à retirer. La politique, les convictions, la défense de son camp n’imposent ni la haine des personnalités ni l’absurdité des outrances et des oppositions. La droite qui aspire à revenir pour une session de rattrapage en 2017 ne doit pas se leurrer : se moquer du président – par exemple, qui peut encore le croire sur le chômage (Le figaro.fr) ? – peut sembler de bonne guerre mais le citoyen n’oublie pas que sur ce plan le quinquennat précédent a aussi failli et qu’en 2007, Nicolas Sarkozy avait annoncé qu’il ne se représenterait pas si le chômage dépassait 5% ! On connaît la suite.

La seule manière pour elle de retrouver l’oreille et la confiance de la communauté nationale est de voter sans tergiverser ce qu’elle a toujours projeté, par exemple la déchéance de nationalité telle qu’elle sera envisagée constitutionnellement.

En contredisant les manoeuvres s’il y en a, par la rectitude de choix clairs et d’adhésions logiques.

La France de la radio déteste la mauvaise foi.

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Voir les Commentaires (85)
  1. Marc Ghinsberg

    Bon début d’année avec ce billet de haut niveau.
    Vous reconnaissez la qualité de l’exercice forcément convenu des vœux de François Hollande que vous aviez brillamment tourné en dérision par anticipation, vous assurant un succès facile auprès de vos admirateurs, un peu à la façon de Laurent Ruquier ou de Yann Barthès maître en dérision que vous fustigez régulièrement.
    Vous regrettez avec une auditrice qu’il n’y ait pas « une ligne directrice, une vision à long terme, sous le désordre conjoncturel une cohérence et une lucidité ayant du souffle et de l’anticipation. » Ceci est vrai. Mais on oublie que l’on vit sous l’épée de Damoclès d’une dette publique de 2000 milliards d’euros qui constitue une contrainte incontournable, même le FN commence à en prendre conscience.
    Il est vrai aussi que l’effondrement de l’Union soviétique a marqué la fin définitive des utopies, comme celle qui permettait à certains de rêver d’un homme nouveau, d’un monde meilleur sur terre. Aujourd’hui une jeunesse en dérive et/ou en soif d’idéal se voit proposer ce que les religions peuvent offrir de pire : le fanatisme, la perspective d’un paradis dans l’au-delà au prix du martyr.
    Reste la nostalgie, sentiment que pour ma part je trouve ambigu. Sentiment que l’on éprouve, généralement, par nature, à partir d’un certain âge. Et dont on ne sait trop s’il est l’expression d’un temps fantasmé qui aurait été meilleur, mais qui n’aurait jamais réellement existé, ou le regret d’une jeunesse à jamais perdue.
    En tout état de cause, il me semble que les nostalgiques, comme les pessimistes sont condamnés à rester des spectateurs et non des acteurs de leur temps.
    Pour ceux qui croient encore au progrès, il n’est d’autre choix que de se colleter avec pragmatisme, modestie et persévérance au réel. C’est me semble-t-il ce que fait le président de la République.

  2. le crocodile sur le sable

    Bonjour,
    Sur la forme de ces voeux présidentiels, on peut je crois relever la désinvolture avec laquelle nous avons été traités. Cela valait bien un « direct » non différé de deux heures, qui a permis à Monsieur le Président de passer une soirée tranquille, après s’être débarrassé de cette formalité.
    Que dirions-nous si, téléphonant à un ami ou à un membre de notre famille nous tombions sur son message enregistré nous souhaitant une bonne année ? Nous dirions que c’est un goujat.

  3. @Marc Ghinsberg
    Et dont on ne sait trop s’il est l’expression d’un temps fantasmé qui aurait été meilleur, mais qui n’aurait jamais réellement existé, ou le regret d’une jeunesse à jamais perdue.
    Il est exact que le temps finit par gommer certaines épreuves vécues dans notre jeunesse, ce qui peut nous porter à idéaliser cette période de notre vie.
    Ceci dit, d’après des critères objectifs, ceux qui ont connu par exemple les années soixante se souviennent d’un certain nombre de choses que l’on pouvait encore faire à l’époque et qui sont devenues impensables de nos jours.
    Mais ce qui vient se rajouter à la nostalgie personnelle que nous pouvons éprouver est aussi le regret de ne pouvoir expliquer aux jeunes générations que la vie n’a pas toujours été telle qu’ils la voient ou la subissent de nos jours comme s’il ne s’agissait que d’une fatalité.

  4. Mou président n’a pas compris que la campagne électorale était terminée. Il ne dirige pas, il communique.
    Quant à son bilan économique et sécuritaire, il est plus que catastrophique… sachant que nous sommes dans une courte période de rémission, et que la crise va repartir de plus belle…
    Mais comme il faut être « équilibré », je rajouterai ceci : il est vrai que la faute n’incombe pas à François Hollande d’être ce qu’il est, c’est-à-dire le roi de l’enfumage. Il a même réussi à faire croire qu’il pouvait être un président lors des « crises », alors qu’objectivement, son seul mérite est de ne pas avoir loupé toutes ses opérations de communication. Mais (disais-je donc) on ne peut lui reprocher la veulerie et la couardise du peuple français, un pays irréformable à cause de la caste de fonctionnaires. Les seuls qui ne sont pas soumis, ce sont les allogènes.
    Bref, la France meurt de son état obèse, de son peuple divisé, de l’importation massive d’immigrés, de cette république socialoviétique digne de 1984 et Le meilleur des mondes combinés, de son rêve européen devenu cauchemar.
    La France n’est qu’un souvenir, elle est en train de finir dans les poubelles de l’histoire. Au mieux, d’ici trente ans, il ne restera qu’une coquille vide, si le pays n’a pas simplement disparu.
    Il ne reste que des Français, hébétés, dont certains prennent conscience trop tard de l’ampleur des dégâts.

  5. Billet habile mais qui ne cache pas votre rancœur contre M. Sarkozy.
    Je vous rappelle qu’il n’est plus au pouvoir depuis trois ans et demi. Il serait temps M. Bilger de raisonner sur le présent et celui-ci n’est pas des mieux :
    – chômage en hausse de + 600 000 personnes depuis 2012
    – dette qui explose ; toujours plus de fonctionnaires
    – la pauvreté grandit. Sur ce sujet vous oubliez de parler de l’auditrice retraitée sur Europe 1 qui se plaignait qu’à partir d’hier l’Etat allait lui supprimer ses 60€ d’aide personnalisée et de répondre qu’elle devait participer au redressement de la France. Réponse odieuse qui montre votre mépris pour le petit peuple aussi ne soyez pas étonné M.Bilger que ceux-ci se réfugient chez Le Pen !
    Vous n’êtes pas obligé de marcher dans les pas de Bruno Roger-Petit. Vous m’avez habitué à plus de prudence Hélas la radio peut être mortelle.
    Cordialement

  6. Xavier NEBOUT

    Il y a l’essentiel et le baratin.
    L’essentiel :
    – c’est la balance commerciale car entre les sorties et les rentrées, c’est de la dette. Là, silence radio de toute part, ce qui aurait tendance à signifier que personne ne comprend le b.a.-ba de l’économie, ce qui est encore plus grave.
    – c’est pour combattre le chômage, la mise du Code du travail à la poubelle de l’histoire, et la libéralisation du licenciement. Là aussi, silence radio de toute part, ce qui signifie que tout le monde fait dans son froc à l’idée d’en parler.
    – c’est pour combattre l’immigration, créer des zones protégées dans les pays de départ. Là, il n’y a que le FN qui en parle.
    – c’est combattre la corruption intellectuelle et matérielle qui mine notre pays. La aussi, sauf la citation de quelques livres de temps à autre comme « Rentiers d’Etat », c’est le silence radio général ; ce qui signifie que tout le monde y trempe ou est lié par les fraternités mafieuses. Là aussi, il n’y a guère que le FN qui soit vraisemblablement indemne.
    Alors, on attend la radio libre.

  7. La France de la radio déteste la mauvaise foi.
    Quinte de toux…
    Je ne sais pas ce qui permet à Philippe Bilger d’avancer cela, peut-être les choses ont-elles partiellement et ponctuellement changé, peut-être existe-t-il quelques rares îlots d’honnêteté, mais à l’époque où je l’écoutais encore, la mauvaise foi et la désinformation transmise par le biais d’une insipide langue de bois étaient globalement ses deux mamelles.

  8. Bon, on a bien compris, une radio amie – je taquine – ceci dit comment voulez-vous qu’un capitaine de pédalo ait une vision hauturière des événements à venir ?
    Quant à la posture de chef de guerre que veulent bien lui attribuer les médias il faut arrêter avec cela, n’importe quel responsable aurait fait de même comme chef des armées.
    Puisqu’on en est là, la façon dont Vladimir a manœuvré tout le monde c’est quand même autre chose, tant sur le plan commercial pour sa propre boutique et plus encore, visionnaire de sa stratégie militaire, et nous n’en sommes qu’au début.
    Alors chef de guerre notre Président… Il y a eu de Gaulle, Churchill, restons-en là pour les comparaisons.
    D’autre part on pourrait rajouter les qualificatifs de ceux qui le connaissent bien comme Montebourg et le fameux « fraise des bois » de Fabius qui court encore.
    Ceci dit si l’apparence s’est améliorée, si la qualité du discours se porte bien cela ne préjuge en rien de la qualité de réalisation, et c’est là que le bât blesse : on a perdu trois grandes années à tergiverser. Sans compter la dette qui s’envole.
    L’eau douce c’est pour la godille et les gondoliers, la mer c’est pour les guerriers, ceux qui ont tracé leur route, anticipé les vents, seules quelques retouches de cap sont à mener mais pour l’essentiel la stratégie est claire dès le départ, la vision se porte au loin. La liaison se fait pendant toute la course avec de vrais marins.
    Mal entouré par des ministres qui pensent plus à leur gamelle – vieux routiers de la politique – plutôt que de se préoccuper de l’écoute des citoyens.
    On a vu aussi ce que pouvait être l’exemplarité d’un Cahuzac, le décalage d’un Morelle avec la vraie vie, alors que tant de gens avaient mis leur confiance en un vent nouveau. Je ne parle pas des petites mesquineries de transparence de patrimoine des uns et des autres encore plus visibles et détestables quand les personnes souffrent et ne sont pas rassurées.
    Je ne sais si le verre est à moitié vide ou à moitié plein, toujours est-il que nous sommes dirigés par des capitaines de tempête de verre d’eau justement, plus près est la ligne d’arrivée moins on a le sentiment citoyen qu’on s’occupe du pays si ce n’est que par des effets d’annonce qui ne sont que des paroles et les paroles…

  9. Xavier NEBOUT

    Sur le plan extérieur, notre nul national et sa bande auront raté la Russie et l’Iran au profit de l’alignement sur les USA et Israël.
    Bévue monumentale dont on risque bien de ne jamais se remettre.
    On fait semblant de servir à quelque chose au Moyen-Orient avec nos 4% de frappes en échange de l’assistance des Américains au Mali, sans lesquels on ne pourrait presque rien faire.
    Sur le plan économique, une longue période de ruine a commencé en 1789, une autre en 1914, et la dernière en 1945 avec l’arrivée du totalitarisme de gauche à la française pour ne jamais s’arrêter.
    Pour en sortir, encore faudrait-il que les Français soient conscients, mais Staline veille encore sur la bien-pensance.

  10. Denis Monod-Broca

    M. Bilger, vous qui dirigez l’Institut de la parole, comment pouvez-vous être aussi indulgent avec la parole de M. Hollande ?
    Je me suis livré à une rapide analyse de son discours de vœux, c’est consternant.
    « Mes cher-e-s compatriotes » : tic orthographique conforme à la bien-pensance du moment.
    « Les vœux que je vous présente ce soir ne ressemblent à aucun de ceux qui les ont précédés, car nous venons de vivre une année terrible » : ah !… ce besoin de toujours faire quelque chose de différent, pour la première fois, et de s’en vanter…
    « Commencée avec les lâches attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, elle a été ensanglantée par les agressions commises à Montrouge, à Villejuif, à Saint-Quentin Fallavier et dans le Thalys pour s’achever dans l’horreur avec les actes de guerre perpétrés à Saint-Denis et à Paris » : pourquoi passe-t-on de « lâches attentats » à « actes de guerre » ?
    « Ma première pensée va aux victimes du fanatisme, à leurs familles plongées dans le chagrin, aux blessés atteints dans leur chair » : pathos ridicule. Combien de fois va-t-il encore nous dire que sa première pensée va aux victimes ?…
    « Ce soir, en votre nom, je leur exprime notre compassion et notre affection. Ces tragédies demeureront gravées dans chacune de nos mémoires. Elles ne s’effaceront jamais » : pathos ridicule
    « Mais, malgré le drame, la France n’a pas cédé. Malgré les larmes, elle s’est tenue debout » : il se prend pour la France et se délivre là, à lui, un satisfecit. Qu’en sait-il ? l’histoire jugera.
    « Face à la haine, elle a montré la force de ses valeurs. Celles de la République » : éléments de langage soigneusement recrachés.
    « Françaises, Français, je suis fier de vous » : il se prend pour Napoléon ?

    « Mais je vous dois la vérité, nous n’en avons pas terminé avec le terrorisme » : ah bon…

    « Aussi, mon premier devoir, c’est de vous protéger » : où M. Hollande a-t-il été pêcher ça ? Le président de la République est le gardien des Institutions, pas le protecteur des Français.
    « Vous protéger, c’est agir à la racine du mal : en Syrie, en Irak. C’est pourquoi, nous avons intensifié nos frappes contre Daech. Les coups portent, les djihadistes reculent, alors nous continuerons autant que nécessaire » : folie ! la violence ne vainc pas la violence, la haine ne vainc pas la haine. En outre, les auteurs des attentats sont des Français, pas des Irakiens, ni des Syriens. Ces bombardements punitifs sont une pure folie ! La justice des justiciers n’a rien à voir avec la justice, ni avec les valeurs de la République.
    « Enfin, j’ai annoncé une révision de la Constitution pour donner un fondement incontestable au recours à l’état d’urgence… » : légiférer sur l’état d’urgence quand on est sous le régime de l’état d’urgence est-il si légitime que ça ?
    « …pour déchoir de la nationalité française, les individus condamnés définitivement pour crime terroriste » : passons, le débat bat son plein par ailleurs…
    « Et quand il s’agit de votre protection, la France ne doit pas se désunir » : que peut bien vouloir dire cette phrase ? C’est lui qui nous protège, ou la France ? mais la France, c’est nous…
    « Aussi, je n’accepterai jamais que l’on puisse opposer les Français entre eux » : mais qui oppose le FN et ses électeurs au reste de la France ? qui parle de guerre civile ?
    « Ces gestes-là ne resteront jamais impunis, qu’ils concernent une mosquée, une synagogue, un temple ou une église. Il y va de l’honneur de la France » : promesse d’ivrogne ou de politique. Encore faut-il trouver les coupables et les juger pour qu’ils soient punis. Il est absurde de proférer de genre d’affirmation. A sa décharge, ils le font tous.
    « La lutte contre le chômage reste ma première priorité. » : on avait compris que la lutte contre le terrorisme était la priorité des priorités. M. Hollande a deux premières priorités, et puis voilà…
    « Ce sera l’objet des textes préparés par le gouvernement pour simplifier le Code du travail » : pourquoi avoir tant attendu ? Du bon usage des attentats terroristes…
    « Parallèlement, un plan massif de formation des demandeurs d’emploi sera lancé : 500 000 personnes de plus seront accompagnées vers les métiers de demain. Mais chacun sait que c’est dans les PME que les emplois se créent. Aussi, de nouvelles aides à l’embauche seront introduites, dès le début de la nouvelle année » : c’est toujours « massif » et c’est toujours pour demain. On le sait bien, on y croit plus : ça va coûter de l’argent et donc creuser encore le déficit et la dette et ça ne servira à rien

    « Enfin, les filières de l’apprentissage seront largement ouvertes » : encore une tarte à la crème.

    « La réussite de la COP21 a été un événement mondial. Et un motif de fierté pour la France qui a scellé, à Paris, un accord entre 195 pays pour réduire le réchauffement climatique. C’est un résultat considérable. » : ??!!…
    « Les événements que nous avons vécus nous l’ont confirmé : nous sommes habités par un sentiment que nous partageons tous. Ce sentiment, c’est l’amour de la Patrie » : vive les attentats, alors !, puisqu’ils nous confirment ce que nous avions tendance à oublier.
    « La Patrie, c’est le fil invisible qui nous relie tous, Français d’ici ou d’ailleurs, citoyens de toutes conditions, de toutes croyances et de toutes origines. » : quelle drôle de métaphore, la patrie-fil, fil invisible de surcroît… Et pourquoi une majuscule à Patrie d’ailleurs ?
    « Et la patrie, elle est… » : quel français ! passons…
    « Et le patrie, elle est au cœur de mon engagement, c’est celle qui s’accomplit dans l’ouverture au monde, dans le respect des autres, dans l’égalité, dans la confiance dans l’avenir, l’avenir de la France et jamais dans le repli, la fermeture, la discrimination ou la nostalgie » : il vante l’union de tous les Français mais ne peut pas s’empêcher de montrer du doigt et de traiter par le mépris ceux qui n’ont pas la même conception de la patrie que lui.
    « La patrie, c’est en son nom que nous avons bâti l’Europe » : alors pourquoi rêver à un Etat fédéral dans lequel toutes les patries seraient fondues ?

    « Face à l’afflux des réfugiés provoqué par les conflits, l’Europe doit être capable de sécuriser ses frontières » : le repli et la fermeture à l’échelle de l’Europe sont-ils plus acceptables, plus légitimes qu’à l’échelle de la nation (mot banni d’ailleurs, France : oui, patrie : oui, mais nation : non, la nation est absente du discours et reste honnie manifestement) ?
    « …et d’accueillir ceux qui demandent l’asile tout en raccompagnant dans la dignité ceux qui n’en relèvent pas. » : qu’en termes galants ces choses-là sont dites !… raccompagner dans la dignité…
    « Mais ce qui s’est produit, nous a changés, transformés même. Et nous devons utiliser cette vitalité, cette énergie qui a surgi de nous-mêmes – ce sursaut qui a été salué dans le monde entier – pour mener à bien toutes les réformes, pour être plus fort économiquement, plus juste socialement, plus exemplaire démocratiquement. C’est ainsi que la France sortira plus grande avec cette belle idée de nous faire réussir tous ensemble » : et, à nouveau, vive les bienfaisants attentats qui ont tous ces effets si bénéfiques !…
    « …avec cette belle idée de nous faire réussir tous ensemble » : après la réussite de tous à l’école, voilà la réussite tous ensemble. Âneries ! La réussite des uns se définit par rapport à l’échec des autres. Tous les parieurs parient, tous les parieurs ne gagnent pas.
    « Mes cher-e-s compatriotes de Métropole, d’Outre-Mer et de l’étranger » : le tic du début est aussi à la fin.

  11. Marc Ghinsberg

    @Xavier Nebout
    Ce n’est pas le commerce extérieur qui est à l’origine de la dette publique. Une entreprise qui importe en dehors de la zone euro achètera des devises contre des euros, ce qui peut faire baisser le cours de l’euro, mais globalement la zone euro est excédentaire.
    L’endettement public provient du déficit du budget de l’Etat et des régimes sociaux qui oblige l’Etat à emprunter soit à des résidents (exemple par l’intermédiaire des contrats d’assurance-vie) soit à des non-résidents qui ont des disponibilités à placer (gestionnaires d’actifs par l’intermédiaire de SICAV, fonds de placement… par exemple).

  12. Comme d’habitude le chef de l’Etat parle beaucoup, promet beaucoup mais pas grand-chose n’en débouche.
    S’agissant du chômage, il faut rappeler que plus de 500 000 postes ne sont pas pourvus alors qu’il y a plus de trois millions de chômeurs allocataires. Les causes sont multiples, insuffisance de capacité professionnelle de certains demandeurs d’emplois, confort des allocations chômage qui incite les pas courageux à ne pas travailler, insuffisance de contrôle et de sanctions pour ceux qui manifestement abusent du système. Et le 31 décembre, comme par extraordinaire, annonce d’un plan de formation conséquent visant à diminuer le nombre de demandeurs d’emploi.
    C’est très habile politiquement puisque tout chômeur en stage ne sera plus compté comme demandeur d’emploi. La question qu’il faut se poser est simple, les stagiaires seront-ils formés sur des métiers en tension, les 500 000 non pourvus ou sur des programmes bidon permettant de les caser pour qu’ils soient sortis des statistiques ?
    Connaissant assez bien le sujet, je suis prêt à parier que l’enfumage n’est pas loin et que l’on va continuer à nous mener en bateau.
    La question à deux balles qui pourra être posée à la ministre du Travail, experte des CDD, va être celle-ci : combien d’emplois aidés supplémentaires servant à pas grand-chose auront-ils été créés dans six mois ? Le magicien aura du mal à faire sortir le lapin du chapeau.

  13. « Tonton pourquoi tu tousses ? »
    J’écoute il est vrai de plus en plus la radio, certaines nouvelles du matin de très bonne heure ne sont pas relayées, comme si on voulait les occulter, ne pas oublier que tout commence par la radio ou a commencé par la radio. Le Tour de France aussi.
    Les radios libres d’une époque, Radio Londres, c’est par là que peut arriver l’émancipation, la TV deviendra confidentielle, pour les maisons de retraite, les SMS s’essoufflent déjà, demain sera le tour de Twitter. On se lasse vite de l’éphémère, quelques signes et puis s’en vont.
    Le net va se développer sous toutes les formes durables, il suffit de voir la tournure qu’imposent les constructeurs d’appareillages pour les logements en équipement de courants faibles.
    Bref vive la radio compagnon des nuits insomniaques ou des matin légers, sans images pour le repos de l’âme, juste l’éveil de l’esprit.
    La prise RJ 45 à portée de l’écoute, juste ce qu’il faut bien sûr pour l’image qui deviendra secondaire (je suis un peu de mauvaise foi), bref de l’audio à tous les étages et pour peu que les diffuseurs aient du talent, la liberté au bout et au creux de l’oreille, rien que cela.

  14. Le ton compassé et le manque de spontanéité ont sanctionné naturellement l’absence du direct. On s’y attendait.
    Mais j’ai sursauté en entendant le « je suis fier de vous ». Il m’a fait vaguement percevoir comme une usurpation de rôle, avec tour de passe-passe verbal. Je ressens la même chose avec « père de la nation », « chef de guerre » et tant d’autres mots qu’on entend dans les media, et qui sans en avoir l’air, nous conditionnent certes, mais nous mettent subrepticement en léger décalage avec la perception intime que nous en avons. Il y a comme un malaise dont l’humeur passe mais dont la trace demeure. On glisse de l’obscène à la mise en scène, de la brutalité des exécutions et des mutilations à la grandiloquence des formules, discours et célébrations. Et, au soir du 31 janvier, cette bénédiction en différé du président qui nous félicite et nous gratifie de sa fierté. Tant mieux s’il est content.
    Que craignait-il d’autre de la part de la foule que ce malaise profond, ce découragement et cette attente silencieuse avant le prochain carnage? Y a-t-il vraiment de quoi être fier pour le président ? Et nous, sommes-nous fiers de lui ? Certains se laissent amadouer. Quant aux autres, pour l’instant ils s’expriment en votant FN ou en s’abstenant, ça sert d’exutoire ; au fond le FN est bien utile, il étouffe les débordements, Dieu merci, le continent n’est pas la Corse.

  15. François Hollande (je ne l’écoute plus ni ne le regarde depuis Charlie) n’a eu ni le courage ni l’audace de nous présenter ses vœux en direct. C’est pour ma part déjà un début de « non vérité ». Alors, je l’aurais écouté en le regardant les yeux dans les yeux. Les yeux ça parle aussi (Cahuzac).
    « La seule manière pour elle de retrouver l’oreille et la confiance de la communauté nationale est de voter sans tergiverser ce qu’elle a toujours projeté, par exemple la déchéance de nationalité telle qu’elle sera envisagée constitutionnellement. »
    Si c’est le cas, ce sera la continuation du naufrage en cours.
    François-Xavier Bellamy dans un lien précédent que je ne remets volontairement pas, dit aussi ceci de très juste à mon sens : « Les jeunes qui vont vers l’Etat Islamique n’y sont pas conduits par une pratique religieuse ancienne et enracinée, par une connaissance étendue de l’Islam et de ses textes : ils y sont conduits par l’effondrement de la rationalité, et par le rejet d’un monde qu’ils perçoivent comme uniformément médiocre… »
    Et quand la médiocrité atteint les élites et des sommets, après dire, que faire ?
    Réparer sans aucun doute.

  16. Je trouve étrange que l’on puisse faire l’éloge d’une TSF à la française – je ne vise pas en particulier l’antenne citée par Philippe Bilger – qui rappelle hélas actuellement Pjongyang par certains côtés.
    Comme pour la presse écrite, tant que les journalistes seront formés – ou déformés – dans de véritables centres d’endoctrinement, nous ne pourrons pas nous attendre à pouvoir bénéficier d’une information de qualité, honnête, et respectueuse de l’auditorat en ne lui infligeant pas d’entendre les thèmes de propagande forgés par le Régime.

  17. Jean-Paul Rousselot

    Voeux sincères.
    Bonjour,
    « Un bon Président sous la 4ème République »
    Comme je l’ai écrit, « j’ai des oreilles, mais n’entends plus le président de la République ».
    Beaucoup trop de suffisance, de je, je, dans ce discours des vœux 2016. Quand il s’adresse à la nation et dit « je suis fier de vous », n’aurait-il pas dû dire « nous sommes fiers d’être Français ? »
    L’homme normal F.Hollande perd pied à l’Elysée. Est-il à la hauteur de cette fonction présidentielle ? J’en doute.
    Les promesses du Bourget n’étaient qu’une duperie pour se faire élire.
    Depuis 2012, environ 680 000 chômeurs en plus, l’augmentation de la dette, des déficits, et pas de concorde nationale.
    Et quand le Président du Sénat dit que les Français ne croient plus en la parole des politiques, il a raison.
    Tous partis, y compris la secte d’extrême droite FN-Le Pen.
    Mais ce même G.Larcher est lui aussi dans la duperie avec N.Sarkozy quand ils font préparer par des sénateurs une loi abrogeant le non-cumul, prévue après l’élection présidentielle en 2017.
    Les cumulards ont la peau dure et des combines pour conserver leur pré carré et émoluments. Même en politique les jeunes n’ont pas d’avenir.
    Oui, les Français ont raison de ne plus croire, de douter, et d’avoir peur de l’avenir.
    Concernant la déchéance de la nationalité, l’article 25 du code civil ne suffit-il pas ?
    Que peut-on mettre au crédit de ce président ?
    Je regrette mon vote en 2012.

  18. @Denis Monod-Broca | 02 janvier 2016 à 12:40
    BRAVO. Même si on pourrait aller plus loin dans le démontage de l’enfumage de ces « voeux pieux » qui ne devraient inspirer que honte et nausée à ceux qui pensent que les mots ont encore du sens.
    Hollande est protégé parce qu’il est au pouvoir. Mais gare à lui si le vent de l’histoire tourne. Je ne le lui souhaite pas, mais il pourrait bien se retrouver face un tribunal un de ces jours.
    Sauf bien sûr si la France termine son processus d’islamisation ou son otanisation ou sa bruxellisation, ou sa berlinisation, et dans ce cas, il sera vu comme un héros, le VRP ultime de la vente en pièces détachées d’un des plus beaux morceaux du marché des nations en faillite.
    La France dépouille les Français de leur pays.

  19. @ le crocodile sur le sable | 02 janvier 2016 à 10:55
    « Que dirions-nous si, téléphonant à un ami ou à un membre de notre famille nous tombions sur son message enregistré nous souhaitant une bonne année ? Nous dirions que c’est un goujat »
    Entièrement d’accord.
    En même temps… y’avait Juju qui l’attendait, champagne au frais (millésimé, of corse). Toasts de caviar, et tutti quanti (en français dans le texte ;))
    Circulez ! Ya plus rien à voir.

  20. mn, ph haubourdin

    Bonjour, nous vous écoutons régulièrement et apprécions votre analyse juridique.
    Ci-joint un mail adressé à la rédaction d’Europe 1 :
    « Un fait dramatique s’est produit le 20 décembre 2015 à Rouen : viol et double homicide sur deux jeunes.
    Sur les médias nationaux, cette information n’a pas été relayée, à l’exception d’un court entretien avec le procureur chargé de l’enquête sur Europe Soir le 29 décembre.
    Ce drame met l’accent sur la justice de notre pays qui a permis la libération pour « bonne conduite » d’un homme condamné pour viol jusqu’en 2019, assortie d’une non-reconduite dans son pays d’origine, l’Ouganda, pays qui n’a pas daigné répondre à la demande de l’Etat français.
    Cela lui a permis de devenir un double meurtrier, prouvant le vide juridique concernant le laps de temps entre la sortie (anticipée !) de prison et la reconduite aux frontières.
    Conclusion : deux jeunes morts et deux familles désemparées et désespérées.
    Comment se fait le choix de l’information au sein des rédactions, pour mettre de côté une telle nouvelle, qui pourrait donner thème à débat, au profit d’une autre sans réelle importance et pourtant relayée pendant des jours sur les ondes ?
    Et que penser de la justice de notre pays ? »
    Qu’en pensez-vous ?
    Comment faire évoluer la justice de notre pays ?
    Que penser du degré d’importance dans le choix des informations ?

  21. Nicolas Sarkozy et François Hollande, aussi contrastés qu’ils soient, nous ont engagés sur la voie d’une déperdition intellectuelle dans l’exercice du pouvoir et, confrontés à des crises financières ou à des malfaisances terroristes, n’ont su qu’écoper sans inventer.
    C’est fait. François Hollande et Nicolas Sarkozy sont mis dans le même paquet, ce n’est pas dit franchement, mais on comprend qu’ils auront été aussi nuisibles l’un que l’autre pour le pays. Comme vous l’avez déjà dit : pour 2017, on sait pour qui on ne veut absolument pas voter.
    Le thème du billet est : les radios de la France. Vous n’avez rien dit de l’usage de cet instrument médiatique pour l’usage de la propagande du pouvoir, car elle existe bien cette communication sur ordonnance pour transformer tous les Français en moutons bêlants serviles ?

  22. Bon, tout le monde a droit à son quart d’heure de célébrité comme disait Warhol.
    Je rends donc hommage à :
    Giuseppe souvent bien inspiré mais qui évoque ici, tantôt les ministres mal inspirés, tantôt se remémore le temps des radios libres – de tonton ? 🙁
    A Xavier NEBOUT notre expert… en tout (je ne peux pas dire mieux…)
    A Denis Monod-Broca un 2 janvier à 12:40 qui nous inflige un truc de plus de trois paragraphes que personne ne va lire jusqu’au bout 😀
    A Marc Ghinsberg notre analyste économique qui nous assène (régulièrement) que « l’endettement public provient du déficit du budget de l’Etat et des régimes sociaux qui obligent l’Etat à emprunter ».
    En conséquence de quoi je vous souhaite, depuis ma lointaine Bretagne, pour l’année qui vient, de ne SURTOUT rien changer (sinon j’vais m’embrouiller ;))
    Bloavez mad ! )*

  23. Michel Deluré

    @Marc Ghinsberg
    En quoi la dette publique, « épée de Damoclès » selon vous, serait-elle incompatible avec une politique inspirée par une ligne directrice, par une vision à long terme ? N’est-ce pas justement cette absence de ligne directrice, ce manque de vision à long terme qui expliquent pour partie notre incapacité à régler ce problème de la dette et à remettre notre pays sur les rails ?
    Quant au pragmatisme, à la modestie et à la persévérance avec lesquels notre Président s’est attelé à la tâche pour redresser notre pays, au bout maintenant de plus de trois ans d’exercice du pouvoir les effets positifs de ce comportement ont encore bien du mal à se faire sentir !

  24. Jean-Dominique Reffait

    La radio, c’est la concentration sur la parole, c’est le temps suffisant, c’est la voix d’une personne qui parle sans succession d’images frénétiques, visages intempestifs des autres intervenants muets, panoramiques lassants du plateau télé, gros plan sur les mains du locuteur sensé nous en dire long sur son état d’esprit. La radio, c’est donc plus d’intelligence soutenue.
    La confrontation radiophonique des idées ne doit rien au spectacle, aux mimiques, aux gesticulations : du son et rien d’autre, du son donc du sens, sans fioriture. Rien ne peut prolonger la phrase mal ficelée ou incomplète, pas un froncement de sourcil, pas d’yeux levés au ciel : tel que c’est dit, tel cela doit être compris ou non. Être audible est infiniment plus compliqué qu’être visible : c’est toute la différence entre Finkielkraut et Nabilla. Finkielkraut à la radio : il écoute, il disserte, il murmure, il conteste avec courtoisie. A la télévision, il s’énerve. Quant à Nabilla à la radio, je crois que c’est une expérience de laboratoire qui n’a encore jamais été tentée.
    Je n’ai pas écouté les vœux de F. Hollande, ni ceux-ci, ni les précédents, je ne prise pas cet exercice de pure forme, paternaliste à l’excès. Au moment où j’ouvre les huîtres, étant le seul à savoir faire ça proprement et rapidement dans mon entourage, je n’ai vraiment que faire d’entendre un propos lénifiant dont l’objectif est, à coup sûr, de ne rien m’apprendre.
    Les vœux présidentiels du 31 décembre, le casse-tête du communicant ! On s’adresse à des gens qui ont autre chose en tête, qu’ils soient en préparation d’une belle et longue soirée ou repliés sur une noire solitude très personnelle. Il faut leur parler de choses graves qu’ils veulent précisément oublier ce soir-là. Il faut que l’espoir succède instantanément au drame, dans la même phrase. Il faut préserver le caractère magique du vœu, qui n’est pas une promesse rationnelle, qui est une incantation à la force supérieure du hasard ou du destin. Il faut être grave sans plomber l’ambiance. Il faut enfin ouvrir le champ des possibles et des illusions collectives alors que ce soir-là, plus que tout autre, chacun pense à lui, à sa famille, à ses amis sans se soucier de personne d’autre. Oh, il y a bien les bénévoles admirables qui consacrent cette soirée aux Restos du Cœur, mais ils sont déjà dehors en train d’œuvrer dans le froid sans télévision. Exercice inutile, rite stérile.

  25. sylvain@mn, ph haubourdin

    @mn, ph haubourdin | 02 janvier 2016 à 16:03
    C’est terrible en effet ce que vous décrivez ; mais ça va faire pschitt comme d’hab. Même les pires cruautés qui arrivent à des individus ne provoquent aucune réaction chez ce peuple de veaux abrutis, les élus absents qui ne pensent qu’à leur gamelle, une justice inexistante complice du crime par son laxisme ignoble et tous ces merdias qui passent leur temps à chasser du FN.
    Si un juge rouge tordu du SM vous lit, il est capable d’inscrire les noms de ces familles désemparées et désespérées sur leur mur des cons.
    A gerber !

  26. Que de commentaires négatifs sur les vœux du Président ! Voyons, il commence son quinquennat. Il va agir, il se dispose à agir, il est sur le point de…, j’ai eu l’impression d’être renvoyé quatre ans en arrière.
    Quant à mettre Sarkozy dans le même sac que Hollande, il faut savoir : l’un n’agit pas, l’autre était un « hyper président » et agissait trop !

  27. Au fait, il y a eu officiellement, selon le ministère de l’Intérieur, plus de 800 véhicules incendiés à l’occasion du Nouvel An, selon une tradition encore inconnue chez nous il y a une quarantaine d’années mais importée depuis par certains de nos invités forcés.
    Qui en a parlé sur ces merveilleuses radios françaises modèles d’objectivité et se gardant de servir la propagande du Régime ?
    Questions :
    – Pourquoi ce phénomène ne touche-t-il que la France ?
    – Alors qu’un incendie volontaire est un crime, combien de criminels ont été interpellés et mis en examen ? Combien d’entre eux passeront plusieurs années en prison ?
    – Est-il normal, alors que nous cumulons les plans prétendument antiterroristes du genre Vigipirate, Sentinel et tutti quanti, que ces incendies criminels puissent encore avoir été allumés en si grand nombre alors que même un seul cas eût révélé un dysfonctionnement du dispositif ?
    – Les pouvoirs publics ou prétendus tels pratiquent-ils volontairement la politique du laisser-faire en se défaussant sur les assureurs – qui vont augmenter leurs appels de cotisations – pour indemniser plus ou moins bien les victimes ?
    – Pourquoi, en de telles circonstances prévisibles, la justice – ou ce qu’il en reste – n’installe-t-elle pas à proximité des lieux à risque des tribunaux volants destinés à juger les criminels sur-le-champ, à l’instar de la justice britannique qui avait jugé plusieurs centaines d’émeutiers lors des émeutes ayant touché la région de Londres ?
    – Synthèse : à quoi le gouvernement peut-il donc bien servir ?

  28. Bonjour,
    « Nicolas Sarkozy et François Hollande, aussi contrastés qu’ils soient, nous ont engagés sur la voie d’une déperdition intellectuelle dans l’exercice du pouvoir et, confrontés à des crises financières ou à des malfaisances terroristes, n’ont su qu’écoper sans inventer. »
    Les Français, c’est bien connu, sont d’éternels râleurs.
    C’est ainsi que pour beaucoup d’entre eux Jacques Chirac leur a fait regretter François Mitterrand. Tout comme Nicolas Sarkozy leur a fait regretter Jacques Chirac.
    Il en est même pour qui François Hollande leur fait regretter Nicolas Sarkozy (pas beaucoup, mais il y en a).
    Alors je n’ose imaginer le prochain président qui va nous faire regretter François Hollande.
    Certains pensent même que ce pourrait être une présidente, mais n’allons pas trop vite en besogne. Tout vient en son temps !

  29. Etonnant le nombre de gens qui disent tout le mal du discours de Hollande, discours qu’ils n’ont jamais écouté bien entendu.
    Nous, au contraire, pendant l’apéro traditionnel saucisson-pinard avant les toasts (on y tient à celui-là), on s’est tous mis en rang d’oignons, le froc baissé en lui tournant le dos et lui offrant un superbe casting de postérieurs ; mais on n’a rien entendu because sifflets hurlements quolibets à faire blêmir tous les SOS Racisme et Homophobie.

  30. Marc Ghinsberg

    @Michel Deluré
    Une dette de cette ampleur nous met sous la dépendance des marchés et réduit considérablement les marges de manœuvre. La perte de confiance des marchés se traduirait par une hausse des taux d’intérêt catastrophique. On peut certes toujours tenir de beaux discours, faire de grandes promesses (comme fait le FN dont le programme économique, de fait, peut se résumer par la formule : moins d’impôts et plus de subventions) tant que l’on n’aura pas réduit le poids de la dette, on sera tenu de respecter un équilibre très instable.
    La ligne directrice de ce gouvernement, au plan économique, est de libérer les capacités d’initiative en maintenant le système de protection sociale actuel. Ce n’est pas une ambition médiocre.
    La ligne directrice chez LR, avec quelques variantes selon les candidats, et d’aller plus vite et plus fort en sacrifiant une partie du système de protection sociale. On ne fait pas 150 milliards d’économie touts choses égales par ailleurs. Cela n’est pas dit aujourd’hui explicitement mais apparaîtra forcément au cours de la campagne présidentielle.
    Les débats sociétaux et notamment sur l’identité, pour importants qu’ils soient, ne pourront masquer, selon moi, ce choix crucial.

  31. Marc Ghinsberg

    @Jean-Dominique Reffait
    « Quant à Nabilla à la radio, je crois que c’est une expérience de laboratoire qui n’a encore jamais été tentée. »
    Que voulez-vous tout le monde n’a pas un physique de radio.
    Pour ma part je préfère voir Nabilla en bikini que Finkie en tenue d’académicien.

  32. Cher Philippe,
    Les vœux du « chaud mage ». Il eût fallu croire que le roi mage Hollande allait nous faire présent d’un discours distingué, riche en nouveauté et en spiritualité.
    Massacrant le langage, jouant sur les peurs, il ne sut que rendre hommage aux femmes et hommes de terrain qui réparent à leurs risques et périls les erreurs de politique de ce gouvernement et ceci sans moyens.
    Alors que les feux d’artifice annonçaient le Nouvel An dans la plupart des pays, les Champs-Elysées drapaient de deuil l’Arc de Triomphe. Les familles des policiers et des pompiers en plein travail suivaient un diaporama « brouillon » suivi de quelques chansons au tempo berceuse, alors que les voitures tournaient désespérément autour d’un périmètre fermé et rendu inaccessible.
    Nous avons vu un Arc de Triomphe couché. En fin de diaporama, nous avons compris que ce n’était pas un hommage aux victimes des attentats mais des visages représentant la diversité et le vivre-ensemble.
    Un Mickey 3d censuré qui ne parlait pas de poissons rouges, ni d’environnement.
    Nous pensons que Hollande pour son discours s’est inspiré de l’album : « Tu vas pas mourir de rire… » avec les titres connus :
    Amen-Respire-Mimoun, fils de Harki-Yalil(la fin des haricots)-Les gens raisonnables-Demain finira bien?-Les enfants-La peur-La vallée-ça m’étonne pas-Si j’étais toi-Chanson de rien du tout-La mort n’existe pas-Beauseigne.
    Mais l’imaginiez-vous ce pauvre mage nous dire que « Le monde est une vallée de larmes » ?
    Non, cet imposteur vient postillonner que le carnage n’est qu’un début et qu’il faut continuer le combat.
    Le refrain d’Hidalgo étant qu' »On ferait mieux d’aller tous boire un coup ».
    « Une nouvelle hécatombe, le croque-mort se lèche les doigts », c’est la vision de Hollande.
    A quand la fin du refrain de la peur ? :
    Et d’attentat en attentat
    « De train en train, de port en port
    Jamais encore, je te le jure
    Je n’ai pu oublier ton corps »
    […]
    « Bien sûr j’ai joué de mes armes
    J’ai joué de leurs larmes »
    […]
    « Mais d’aventure en aventure
    De train en train, de port en port
    Jamais encore, je te le jure
    Je n’ai pu oublier ton corps
    Mais d’aventure en aventure
    De train en train, de port en port
    Je n’ai pu fermer ma blessure »
    « D’aventure en aventure » de Serge Lama
    Quand pourrons-nous tourner la page socialiste et apercevoir les sages?
    Puisque c’est le moment des vœux, nous aimerions beaucoup qu’un sujet de vos billets aborde la rumeur et la peur, si cela vous est possible.
    françoise et karell Semtob

  33. Pour ma part je ne fais aucune différence entre les radios généralistes : Europe 1, RTL, France Inter, BFM, RMC, j’en passe et des probablement pires.
    Les journalistes sortent du même moule et nous ressortent en conséquence les mêmes platitudes sans discernement.
    C’est la maladie du psittacisme qui frappe tous ces malheureux tous justes capables d’ânonner des dépêches d’agence…
    Concernant les « zoditeurs », j’imagine qu’Europe 1 ne déroge pas à la règle appliquée par France Inter dans sa matinale : les questions sont sélectionnées de façon à mettre en difficulté les invités de droite et à faciliter les commentaires des invités de gauche…
    Et puis franchement, écouter Elkabbach, Duhamel, Cayrol et Cie, qui ont dépassé la limite de validité de leur jus de cervelle, est-ce bien raisonnable ??

  34. Les vœux de Hollande : des vœux pieux sans piété !
    Aucun intérêt, à ceci près qu’il nous faudra payer, intérêts et capital, pour toutes ses erreurs, ses vacuités, ses vanités de chef de guerre qui n’ose même pas nommer l’ennemi.
    À ce propos, j’ai été effaré d’entendre aux infos de France 2, Le Drian parlant depuis le « Charles de Gaulle » après le discours de Hollande, et expliquant qu’il fallait poursuivre l’action menée en Syrie car l’« adversaire » (sic) reculait !!
    Nous avons eu plus de 150 morts entre les morts à Paris, ceux du Mali, etc.
    À partir de combien de morts un adversaire devient-il un ennemi ?
    Décidément même dans les pires circonstances il y a chez les socialistes une peur de nommer le réel qui en dit long sur leur déni de la réalité du monde.
    Le Drian ne vaut pas mieux que les autres, formatés au plus profond d’eux-mêmes par une idéologie perverse.

  35. « J’apprécie Europe 1 et il serait indécent de ma part d’occulter le fait que des invitations régulières sur cette radio et ma participation dominicale, pour un parti pris, au journal très écouté de Patrick Roger n’ont pas été pour rien dans l’expression de ce sentiment très favorable. » (PB)
    Au moins l’élégance de ne pas cracher dans la soupe, la transparence en prime. Jusque-là tout va bien.
    Je n’ai pas écouté le déroulé des 60€ que vous reproche un commentateur ci-avant (GOUDE). Je ne peux juger ou plutôt me faire une opinion, mais si on parle d’APL, en général les revenus correspondants sont très peu élevés. Le débat sur l’imposition ou les aides – je me heurte à un ami à ce sujet, il voudrait faire payer ne serait-ce que l’euro symbolique à tout le monde et j’y suis opposé – pose effectivement problème.
    Peut-être la réponse a-t-elle été brutale et mal ressentie (?), mais j’imagine que quand on n’a pas grand-chose, un tout petit peu c’est parfois beaucoup, de là sans doute la réaction tranchée du commentaire.
    Ceci dit la radio quant elle se fait en direct, sans doute un peu filtrée en amont, réserve toujours des surprises, c’est ce qu’attend l’auditeur, parfois sur des rubans d’autoroute bien monotones, qui lui rendront la route moins longue ou dans le cas de l’intervention du ci-avant plus escarpée.

  36. Vous rendez-vous compte que cette manie que vous avez de vouloir faire dans le consensuel, surtout après une heure d’extase radiophonique, est proprement horripilante ?

  37. Oui, c’est cela…
    Tout le monde est à son poste !
    Le Président avec ses vœux, le radiologue avec ses clichés, l’auditeur avec son antenne, l’internet avec son nuage, les musulmans avec leur Islam, les intellos avec leur chaire…et l’argent dans les poches de son dogme !
    « Laissons » les gens tranquilles, « faisons » avec la chose, autant publique soit-elle, comme avec feu la République, attaquons-nous aux choses qui dérivent malgré la République…
    « Révisons » très très vite à ce point la chose qui gouverne, « examinons » ce qu’il y a derrière la contre-valeur en argent comme elle entraîne en aires de jeu si en sinistres casinos !
    2007-8 n’a pas suffi !
    Tout le monde doit pousser, qui déjà fuit le navire…
    L’argent doit d’abord et avant tout laisser les gens tranquilles… c’est comme perdu cette idée : l’argent classerait… Mais on n’est pas sur terre pour acheter des voitures Audi, pas plus pour les fabriquer… tandis qu’elles ne rouleront plus bientôt, alors qu’elles s’écoulent forcément !
    Le degré d’allégeance aux sortes de consommation classerait…
    Quel écoulement !… Chacun à son poste, c’est cela la dette, un écoulement, des millions de micro-barrages dressés quant à soi, l’exigence de grands barrages par la chose publique, et quelle inconscience à repousser comme il suffit avec des vœux !
    Le chômage, c’est la panne de croissance…,
    alors si ne se renouvelle pas le capitalisme pour qu’il devienne apte à financer n’importe quoi (ce qu’il fait déjà !), partant n’importe qui, y’a plus qu’à écouter le bruissement de la nature faire contraste !
    Faut que l’argent apprenne à laisser les gens tranquilles,
    et que les suzerains de son domaine se contentent avec cette très simple requête…
    L’argent installé en endettements n’est plus une valeur commune !
    Si cela continue, je vais me mettre au « stuck », l’argent local en Alsace, sorte d’argent encore pire que le vrai, comme un pied-de-biche pour le marché noir !

  38. Jean le Cauchois

    @ Marc Ghinsberg à 18:00
    « La ligne directrice de ce gouvernement, au plan économique, est de libérer les capacités d’initiative en maintenant le système de protection sociale »
    J’ai bien lu : ce n’est pas maintenir les capacités d’initiative en libérant le système de protection sociale. Non, les capacités d’initiative vont être libérées ??
    Nous y voilà, ou plutôt, vous y voilà. Justement, la mission dirigée par Robert Badinter (88 ans cette année et très haute figure de la gauche morale) doit remettre avant le 15 janvier ses propositions pour définir le socle des droits garantis du futur Code du travail. Je vous observe comme un « explicateur / excusateur » talentueux des activités de ce gouvernement, en général a posteriori. Je vous propose, pour 2016, d’être « l’annonciateur » des actes de libération des capacités d’initiative que, comme moi et beaucoup d’autres, nous souhaitons avoir le plaisir de mettre au crédit de ce gouvernement, de ce président. Je crois savoir que breizmabro sera l’une des plus attentives à vos écrits sur ce sujet… Merci pour nous tous.

  39. @ Jean le Cauchois | 02 janvier 2016 à 22:39
    :-)*
    @ sylvain | 02 janvier 2016 à 17:52
    « on s’est tous mis en rang d’oignons, le froc baissé en lui tournant le dos »
    De vrais garnements ou, comme disait Chevènement, des sauvageons ;-))
    Pendant ce temps, pépère, tranquille, buvait un coup de champ’ à la santé de vos impôts divers qui le lui avait payé puisque son discours avait été enregistré dans l’après-midi.
    Même pour votre affichage de posters il vous a n..qué ! 😀

  40. Marc Ghinsberg

    @Jean le Cauchois
    Vous me faites beaucoup d’honneur. N’oubliez pas de suivre aussi les créations d’emplois promises par le secteur de la restauration après la baisse de la TVA, et les promesses du Monsieur qui arborait à sa boutonnière un badge fameux, « 1 million d’emplois »…

  41. Jean le Cauchois

    @ breizmabro à 16:36
    Vous avez, m’a-t-il semblé, exprimé une certaine lassitude à la lecture de « l’Evangile (économique) selon Marc ». C’est pourquoi je me suis permis de vous proposer pour être la Soeur Anne, observatrice attentive de l’arrivée prochaine des capacités d’initiatives, prochainement libérées par François (après sa soirée d’hier chez Julien ?) selon les nouvelles prophéties 2016 de Marc. Je pense que :-)*, à 23:08, signifie votre accord. Bonnes veillées.

  42. Cher Philippe,
    Ici radio tango charlie.
    Vous pouvez vous entraîner.
    Hommage au Chœur de l’Armée française.
    Une semaine pour réviser les paroles d’Un dimanche de janvier de Johnny Hallyday
    « Des millions de regards
    Et de larmes à peine essuyées
    Des millions de pas sur les boulevards
    Un dimanche de janvier
    J’avais ta main petite
    Dans la mienne recroquevillée
    Nos cœurs battaient
    De plus de en plus vite
    Ce dimanche de janvier
    Là, nous avions marché en silence
    Au milieu de la foule immense
    Et le vent à notre place
    Chantait sans fin sur la place
    Pour apaiser la peine
    De tout un pays soulevé
    Nous étions venus
    Sans peur et sans haine
    Ce dimanche de janvier
    Pour garder en mémoire
    Nos héros d’encre et de papier
    Nous étions restés debout jusqu’au soir
    Ce dimanche de janvier
    Là, nous avions marché en silence
    Au milieu de la foule immense
    Et le vent à notre place
    Chantait sans fin sur la place
    Mais depuis dans nos villes
    Et nos villages fatigués
    Ô dis-le moi que nous reste-t-il ?
    Du dimanche de janvier
    Que reste-t-il
    De ce dimanche de janvier ?
    Mais que reste-t-il
    De ce dimanche de janvier ?
    Ô que reste-t-il
    De ce dimanche de janvier ? »
    Un pauvre chêne, sur toutes les chaînes radios de la République.
    françoise et karell Semtob

  43. Europe 1, à l’instar de tous nos médias nationaux, ne fait, au mieux, que commenter les dépêches de l’AFP, agence apolitique comme tout un chacun peut le constater quotidiennement.
    Meilleurs vœux

  44. @Giuseppe
    Une bonne gestion juste des deniers publics = une bonne utilisation de nos impôts ne doit pas/ne peut pas tenir compte de propositions moralisatrices et démagogiques !
    1- Ceux qui pensent que tous devraient payer un impôt même symbolique, un euro, font de la morale… la gestion de la perception/recouvrement de cet impôt symbolique de un euro coûterait un maximum, très certainement et pour la fourchette basse >cent fois plus : en fonctionnaires supplémentaires, en paperasserie, en affranchissement et aussi en recouvrement, puisque les Français seraient tous imposables, mais tous ne règlent/règleraient pas leur impôt etc. = autant de lignes comptables qui aggraveraient les comptes publics… Pour ma part et de tous ceux de bonne foi et de bonne volonté qui savent réfléchir, analyser et compter je préfère que soit arrondi mon impôt au centime supérieur, au pire que l’on ajoute un euro à mon impôt plutôt que céder à cette proposition imbécile du « tous imposables » ! Cette mesure (la mienne) rapporterait au minimum une dizaine de millions par an.
    En termes d’imposition, il serait préférable que cessent – entre autres – les négociations qui consistent, chaque année, à permettre à quelques happy few de négocier à la baisse leur impôt sur le revenu. Négociations qui se tiennent dans le bureau feutré de l’Hôtel des Impôts de Bercy entre le ministre et le happy few, négociations qui sont bien au-delà de ce misérable un euro arraché à des déjà pauvres ! Là encore quelques millions à récupérer. Bercy pourrait aussi mieux faire la chasse aux fraudeurs, les vrais fraudeurs, pas l’artisan du coin !
    2- Le seuil de pauvreté pour 2016 est très légèrement supérieur à €1000 par mois. L’APL est attribuée à ceux dont le revenu mensuel est +/- de l’ordre du RSA soit environ €500 par mois, selon la situation personnelle. L’APL n’est pas une somme fixe mensuelle, elle est fonction des revenus, elle est progressive, elle est recalculée chaque année vs l’avis d’impôt, désormais possible grâce (ou à cause) aux échanges de fichiers informatiques.
    Là encore la Caisse d’allocations familiales devrait contrôler les bénéficiaires de l’APL et virer des HLM ceux qui n’ont aucune raison de bénéficier – ceux qui n’auraient jamais dû en bénéficier – d’un logement social. Une analyse des bénéficiaires d’une HLM – au hasard ahhaha – en bordure du Bois de Boulogne à Neuilly (environnement excellent et fort prisé) révèlerait qui en sont les bénéficiaires… et là on serait horrifié des passe-droits dont certains bénéficient depuis des décennies.
    Ce serait bien que ceux – sur le site de Monsieur Bilger – qui emboîtent le pas des politiques incompétents réfléchissent un peu plus et surtout en termes de « coût complet » d’une proposition somme toute imbécile et totalement contre-productive mais qui en fin de compte coûterait encore un peu plus aux contribuables déjà bien essorés que nous sommes !

  45. La dernière fois que j’ai écouté Europe 1, j’étais encore ado. C’était l’époque de la mythique émission Salut les Copains de Frank Ténot et Daniel Filipacchi et son hit parade que j’écoutais religieusement.
    Johnny, Sylvie, Claude François, Adamo, Sheila, Frank Alamo, les Chaussettes Noires, les Chats Sauvages, bref toute une époque ante-soixante-huitarde. Certaines de ces idoles d’antan nous ont quittés, d’autres sont déjà oubliées, mais il en reste quelques-unes encore bien vaillantes comme notre inaltérable Johnny, et « Schmoll ».
    Tout ça pour dire que, après une petite période RTL, je suis définitivement passé à France Inter qui a le mérite de ne pas nous prendre la tête avec de la pub, ni avec de la musique répétitive des chanteurs anglo-saxons à la mode, mais présente une gamme d’émission très intéressantes dans des domaines très variés : économie, histoire, sciences, littérature, musique et bien sûr politique (je recommande particulièrement l’édito de Thomas Legrand) sans oublier sa petite note d’humour juste avant le journal de 9H avec le vendredi matin un François Morel tout en finesse et perfidie.
    Certains diront ici que cette station est un nid de gauchistes invétérés. Peut-être le matin avec Patrick Cohen qui n’est pas, loin de là, un mélenchoniste pur jus, ni même un hollandiste aux ordres, mais le reste de la journée les émissions sont parfaitement apolitiques.

  46. Michel Deluré

    @Marc Ghinsberg
    Je ne prétends pas que notre endettement ne soit pas une donnée incontournable, je dis simplement que cette donnée empoisonne malheureusement notre paysage économique depuis des décennies, qu’elle était donc parfaitement connue des candidats à la dernière présidentielle, et qu’elle devait donc à ce titre être intégrée dans une ligne directrice, dans une vision à long terme de la politique économique du pays.
    Or, je ne vois depuis son arrivée au pouvoir que navigation à vue de la part de notre président actuel, petits pas en avant suivis de reculades plus importantes, annonces qui débouchent sur des renoncements, projets louables pour certains mais qui après analyse manquent d’ambition et ne répondent pas aux attentes et aux défis du moment.
    Je crains fort que cette politique à courte vue, que cette gestion au quotidien, ait beaucoup de mal à redresser rapidement notre situation, et le chômage dont notre président avait fait la promesse d’en inverser la courbe dès sa première année d’exercice en est un parfait exemple.
    Et c’est bien là où une ligne directrice claire, cohérente, s’appuyant sur une volonté politique forte alliée à un courage politique à toute épreuve fait aujourd’hui le plus défaut.
    Le célèbre « Moi Président, je… » est bien loin !

  47. Bons voeux du Juppéland
    Voitures brûlées : la préfecture de Gironde refuse la transparence, pasdamalgame. Ainsi, sur un parking de l’avenue Abadie à Bordeaux, huit voitures ont été incendiés, mais un seul véhicule entrera dans les chiffres de la police.
    Juppé soutien l’islamisme rampant : « Quand ma maman allait à la messe, elle portait un foulard ».
    Juppé qui a condamné les gendarmes de Sivens trop violents à son goût mais jamais les casseurs.
    Un sondage propagande le donne vainqueur à la prochaine présidentielle.
    Un repris de Justice, condamné le 1.12.2004 par la cour d’appel à 14 mois de prison avec sursis et 1 an d’inéligibilité, dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris sera-t-il le prochain Président de la République Française ?
    Tout s’explique : ça se passe en zone rôse socialo collabo gauchislamiste.

  48. sylvain@breizmabro

    @breizmabro | 02 janvier 2016 à 23:08
    On n’a rien senti chère breizmabro, c’est au début que c’est dur mais on y est tellement habitué avec ce cocufieur de peuple que certains y ont même pris goût et en redemandent : lesquels ? Ben les culs d’singe, culs en l’air, culs en fleurs, ceux qui ont voté encore socialo aux dernières élections régionales, ce n’est plus de l’amour, c’est de la rage masochiste.

  49. @Jean-Dominique Reffait | 02 janvier 2016 à 17:18
    « La radio, c’est la concentration sur la parole, c’est le temps suffisant, c’est la voix d’une personne qui parle sans succession d’images frénétiques, visages intempestifs des autres intervenants muets, panoramiques lassants du plateau télé, gros plan sur les mains du locuteur sensé nous en dire long sur son état d’esprit. La radio, c’est donc plus d’intelligence soutenue. La confrontation radiophonique des idées ne doit rien au spectacle, aux mimiques, aux gesticulations. » 
    Totalement d’accord avec vous ; la radio est, avec la presse, le média le meilleur pour la confrontation des idées. La télévision convient avant tout pour l’image quand celle-ci est centrale pour le sujet : reportages, cinéma et fiction. Le débat d’idées télévisé, hors rares exceptions (ex. : Taddéï) n’est qu’une mise en scène primant sur les idées (ex. le pire : ONPC).
    Quant aux voeux présidentiels, cela fait des décennies que je ne les écoute plus, ils ne nous apprennent strictement rien. Ce n’est qu’un exercice de pure forme et soigneusement calibré.

  50. La France de la radio déteste la mauvaise foi.
    Il vaut mieux avoir des yeux pour lire cela que pour avoir une vision nocturne de Marisol Touraine entourée de flammèches bleues de soufre en fusion, les yeux exorbités et les canines protubérantes, n’est-ce pas ?
    A part quelques rares exceptions, la France de la radio est composée des mêmes personnages ayant fait de la mauvaise foi leur fonds de commerce que dans les autres types de médias ou bien dans les autres centres de pouvoir.
    Et quand dans ce milieu la journée de travail commence par la lecture du Monde et de Libération pour se poursuivre par la diffusion verbatim des dépêches AFP, que peut-il rester de bonne foi et d’une objectivité que la profession a d’ailleurs jetée par-dessus les moulins à l’appel de Jean-Paul Sartre ?
    La mauvaise foi appliquée à la propagande est au cœur de la formation de ceux qui se prennent pour des journalistes mais qui sont plutôt en fait des commissaires politiques.
    Même le diplôme de journalisme – comme s’il fallait nécessairement un diplôme pour cela – qui leur sera décerné attestera leur capacité à faire preuve de mauvaise foi.
    Mais au passage, c’est oublier qu’on ne devient pas journaliste, on naît ou on est journaliste, comme Joseph Kessel par exemple.
    Ces commissaires politiques ont hurlé en meute contre Clément Weill-Raynal quand il a diffusé ses images du Mur des Cons édifié par un certain syndicat de magistrats.
    Leurs alter ego, appartenant à la Société des Journalistes (en français : soviet de journalistes) d’une station périphérique ont exigé que Robert Ménard fût interdit d’antenne.
    Et ce sont ces gens-là qui prétendent non seulement nous informer, ce qu’ils font mal, mais qui en plus se piquent de donner des leçons de morale au peuple et de lui dicter la ligne politique à suivre ?
    Ces gens-là, qui sont aussi les premiers à violer leur propre charte d’éthique professionnelle ?

  51. @eileen | 03 janvier 2016 à 08:56
    Au moins cela a le mérite d’être clair ! En fait je penche comme vous sur une « chasse » plus attentive aux vrais fraudeurs, les lourds, ceux qui croient tellement en leur Mère Patrie qu’ils vont planquer ailleurs. Le plus emblématique de tous, Cahuzac, ainsi que le bonimenteur invétéré qui a dû mettre sans doute son pognon non mérité bien à l’abri, qui nous a bien spoliés si l’on en croit le jugement, en toute liberté et connivence, avec un arbitrage qui n’en était pas un. J’espère qu’on lui fera rendre gorge, surtout l’argent, mais là j’y crois moins.
    Après vient, à mon sens, la catégorie tout à fait détestable, celle des politiques qui voudraient passer pour pauvres, qui utilisant tous les subterfuges légaux (?), optimisent leur patrimoine à la baisse, je pense ici à notre porte-parole Le Guen qui sous-estimait la valeur d’un appartement au prétexte fallacieux qu’il ne prenait pas le soleil ! Je passe sur l’estimation du Canard de la maison de l’ex-couple dont la ministre de l’Ecologie fut la compagne.
    Que des gagne-petit, que des miséreux bouclant difficilement leurs fins de mois.
    Enfin tous ces élus qui voulaient décrédibiliser la déclaration de patrimoine en y portant leur vieux vélo ou leur vieille guimbarde le tout à moins de 10 000€, alors qu’on ne le leur demandait pas : en fait ce sont les pires de tous à mes yeux, car dans le fond dès le premier sou ils veulent déjà s’extraire d’une transparence bien opaque aujourd’hui, merci à eux qui se font leur propre loi !
    Pour finir, tous ceux qui vivent légalement de toutes les gamelles de mandats qui s’offrent à eux, ratissant toujours plus large, « un chou est un chou ! », et la modeste NKM qui annonce son salaire de député en omettant soigneusement bien sûr de déclarer les indemnités qui lui permettent de payer ses consommables, pour ma part aujourd’hui ils sont dans mes revenus, reproche qui lui avait été fait lors d’un débat. On est toujours dans le feutré, le lisse qui se met à table mais qui ne veut surtout pas voir l’addition.
    Tous pourris je ne sais pas, je ne juge donc pas, toujours est-il comme le titrait un article de Mediapart « cela fait du bien de le dire. »
    Euh… Là je démarre mal l’année je vais avoir des brûlures d’estomac et pas à cause d’un méchant alcool.
    Allez, belle année à vous !

  52. Addendum à mon 8:56
    La première ligne affichée n’exprime pas ce que je voulais dire/écrire… je la remplace donc !
    Une bonne gestion juste des deniers publics = une bonne utilisation de nos impôts ne doit pas/ne peut pas tenir compte de propositions moralisatrices et démagogiques !

  53. @tous
    sylvain a retrouvé la forme, je suis rassuré…
     » mais on y est tellement habitué avec ce cocufieur de peuple que certains y ont même pris goût et en redemandent : lesquels ? Ben les culs d’singe, culs en l’air, culs en fleurs, ceux qui ont voté encore socialo aux dernières élections régionales. « 

    Juppé soutien l’islamisme rampant…
    Un sondage propagande (évidemment…) le donne vainqueur à la prochaine présidentielle.
     » Un repris de Justice, condamné le 1.12.2004 par la cour d’appel à 14 mois de prison avec sursis et 1 an d’inéligibilité, dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris sera-t-il le prochain Président de la République Française ?  »
    Et au cas où vous n’auriez pas compris, si Juppé est élu,
    Tout s’explique : ça se passe en zone rôse socialo collabo gauchislamiste.
    Nom d’un pétard ! c’est encore à cause d’eux !!

  54. @sylvain
    Je vous trouve un peu trop sévère avec le maire de Bordeaux qui a beaucoup œuvré pour sa ville depuis 1995 après les années d’immobilisme de Chaban. Il faut mettre dans la balance les plus et les moins pour qu’un jugement soit équitable et ne pas se contenter de mettre en lumière les points sur lesquels on peut être en désaccord avec quelqu’un qui en tant que politique doit composer avec la réalité des faits. Je ne connaissais pas sa position sur l’affaire de Sivens et je la regrette en tant que citoyen qui considère que force doit rester à la loi. S’agissant de sa condamnation par la cour d’appel de Versailles, tout le monde sait bien qu’il a souhaité protéger Chirac. Quand on lit dans les journaux qu’une majorité d’électeurs ne veulent plus de Sarko et de Hollande, je considère qu’un quinquennat Juppé serait la bonne transition pour remettre de l’ordre au sens large dans le pays et préparer la place à une politique de renouveau permettant de sortir du diktat des partis. C’est ma position qui ne me dispense pas de respecter la vôtre.

  55. @eileen
    À la place des HLM, qui coûtent des fortunes à gérer, en particulier en frais de personnel, et sont quelquefois mal entretenues et regroupent malencontreusement des populations à problèmes, je verrais bien des allocations au logement, en fonction des revenus de chacun. Ca ne coûterait pas plus cher, et même sans doute moins, ça ferait repartir l’industrie du bâtiment, et les gens auraient un éventail de choix bien plus intéressant, sans listes d’attente. L’allocation évoluerait avec les revenus des allocataires, ce qui serait beaucoup plus juste. Ca aurait aussi l’énorme avantage d’atténuer le clientélisme qui va avec l’attribution des logements.
    @sylvain
    D’où j’en conclus que si Juppé devient président, vous continuerez le même rituel avec vos copains, partie charnue postérieure face au récepteur. Remarquez ça ne me dérange pas. Cette candidature par défaut de Juppé commence à m’inquiéter ; au moins Hollande est opportuniste, ça laisse une toute petite chance au changement, surtout s’il remplace Valls par Macron, et s’il l’écoute un peu – on peut toujours rêver. Avec Juppé, on s’embourbe pour de bon dans l’étatisme, sans compter que les syndicats se feront un plaisir de faire échouer toute tentative de redressement de l’économie. Entre deux maux il faut choisir le moindre. Je n’ose espérer que Bruno Le Maire passe la primaire ce coup-ci.
    Toujours est-il que, je le crois, vous en avez encore pour quelques années à exposer la partie la plus joufflue de votre anatomie devant votre écran plat tout en dégustant du saucisson les soirs de 31 décembre. Je vois le tableau. Impressionnant. Je suis hors sujet, mais comme je n’écoute la radio qu’en voiture, et surtout de la musique, je serais bien en peine d’en dire quoi que ce soit.

  56. La France est une petite nation, comme le dit si bien Monsieur Altrad (LCP) et j’ajoute qu’elle a tort de continuer à toujours vouloir… plus haut que son… François Hollande est un petit président, et pourtant nous avons à craindre en effet, comme le dit Achille, que le prochain nous fasse regretter les précédents, car cette spirale descendante ne semble pas devoir s’arrêter.
    Je n’ai pas écouté les vœux du petit papa de la Nation et il m’en est parvenu des bribes saisies ici et là et qui n’ont pas révélé de nouveau souffle.
    « Je suis fier de vous » aurait-il dit : je ne supportais pas la droite condescendante et méprisante à l’égard des « gens d’en bas » et je ne supporte pas plus les mignardises sucrées que celui-ci nous balance pour nous apprivoiser comme des chiens en quête d’un morceau de sucre : mais quand ceux qui nous gouvernent et nous dirigent vont-ils finir par comprendre que la fortune ne fait pas l’homme et que les petites gens ont le même cerveau que le leur ? qu’ils sont capables de comprendre quand on ne leur dit pas la vérité, qu’ils vivent au quotidien des situations complexes et qu’ils sont meilleurs et souvent plus débrouillards que ceux qui, parce qu’arrivés au sommet, se croient supérieurs en tout ?
    Mon vœu : que ceux qui envoient des jeunes hommes et jeunes femmes se faire tuer sur les multiples fronts avec des moyens limités y réfléchissent à deux fois avant de s’en vanter, car viendra le temps où cela aussi leur sera reproché. Comme il leur sera reproché d’avoir envoyé nos armées mettre de l’ordre chez les voisins, sans avoir préalablement sécurisé leur propre pays et ainsi évité – ou du moins limité – ces désastres qu’ont été janvier et novembre 2015.

  57. Frank THOMAS

    « La droite qui aspire à revenir pour une session de rattrapage en 2017… »
    Cette présentation de la légitime compétition démocratique ne serait-elle pas un peu trop négative ? A mon avis oui, puisqu’elle serait éventuellement réversible, à l’infini.
    Que certains se sentent capables de faire mieux que ce qu’on a vécu depuis quatre ans – quel que soit le parti auquel ils appartiennent, gauche, droite, centre, extrêmes – n’est pas, me semble-t-il, une anomalie, ni même un sujet de dérision.
    Imagine-t-on ce que deviendrait la République si personne ne pensait être un espoir pour le pays ? Que cette ambition s’accompagne de tactique et de calculs plus ou moins mesquins est une évidence, et c’est enfoncer une porte ouverte que de le rappeler sans cesse.
    Et présenter cette légitime aspiration comme le désir de participer à une revanche, comme à la belote, ne me semble pas à la hauteur des enjeux.

  58. @ fredi maque | 02 janvier 2016 à 21:49
    Vous rendez-vous compte fredi que si vous aviez une extase (je n’ai pas dit « épectase » ;-)), en vrai, vous deviendriez supportable ?

  59. Michelle D-LEROY

    « Une auditrice très fine a mis l’accent sur ce qui sans doute fait le plus défaut aujourd’hui à notre pays : une ligne directrice, une vision à long terme, sous le désordre conjoncturel une cohérence et une lucidité ayant du souffle et de l’anticipation. »
    C’est effectivement ce qui manque : une ligne directrice, un cap lisible. Car au-delà de la nostalgie pour les plus vieux, chacun voit bien que le monde et donc la France a changé dans à peu près tous les domaines avec principalement les changements liés à Internet, mais aussi les évolutions mondialistes, les radicalisations de l’Islam ainsi qu’une immigration communautariste.
    François Hollande mais d’autres politiques essaient de nous faire croire qu’on peut continuer avec notre système à bout de souffle, un système politique, économique, social et financier obsolète et dépassé par ces évolutions.
    Ces évolutions incontrôlées.
    Les Français comprennent qu’il faut un tournant radical. Et le Président peut faire semblant de rester optimiste, les Français sentent bien que cela ne suffit plus.
    Il ne suffit plus non plus de répéter : « il faut aimer la France et non faire du France bashing en permanence ». Les Français aiment dans leur majorité leur pays mais ils en ont assez des faux-semblants.
    Un seul exemple : pour diminuer le chômage on nous rabâche depuis trente ans qu’il faut mettre l’accent sur la formation. Pour avoir travaillé dans le domaine, je peux dire que là encore c’est un peu raccourci.
    Premièrement l’école ne forme pas suffisamment aux métiers d’aujourd’hui, à la base, mais dans les entreprises le travail est si normé, si répétitif et défini que la formation, bien souvent, n’est pas non plus adaptée… elle fait surtout vivre bien des organismes sans grande valeur. C’est bien souvent une façon de sortir les chômeurs des statistiques de Pôle emploi, leur donner l’illusion qu’il trouveront à l’issue du stage. Le seul bienfait est de leur donner de l’espoir, ce qui est déjà bien mais très souvent illusoire… car la vérité c’est bien le manque d’emplois.
    Et les Français voient arriver des flux migratoires en continu, ils savent bien que ces personnes auront des difficultés à trouver un emploi ou que ce sera au détriment de leur emploi ou de celui de leurs enfants. Une évidence que nos dirigeants essaient de cacher sous de belles paroles ou sur le prétexte de racisme ou de xénophobie.
    François Hollande va venir nous dire qu’il faut faire ceci ou cela pendant sa campagne présidentielle, faire de beaux discours en beau français et de belle forme : les gens s’en moquent car ils se demandent pourquoi n’a-t-il pas fait ce qu’il préconise pendant ces cinq ans. Il sera peut-être réélu mais par défaut encore une fois.
    Le grand tort de ce Président c’est donc de ne pas savoir adapter la France au monde moderne, jouant de ses vieux stratagèmes comme de cache-misère et pire, de s’entourer de ministres idéologues à défaut d’être compétents. On peut penser que le clivage droite-gauche n’existe plus, il existe bel et bien une posture idéologique de gauche et c’est celle-ci que les Français ne supportent plus.

  60. En ce qui me concerne, ce discours m’a plongé dans la consternation, en raison de son manque de réalisme sur un sujet très préoccupant : la possibilité de redressement de l’économie nationale.
    Une seule voie, le numérique……?
    L’accroissement des charges :
    – compte pénibilité, qui est l’antithèse du numérique, par nature, et représente une charge administrative pour les très petites entreprises dont on nous dit que ce sont elles qui font vivre la France.
    – apprentissage obligatoire ; qui a été entrepreneur sait ce que ça représente comme charge outre le coût financier.
    – mutuelle obligatoire, 50 % à la charge de l’entreprise, en même temps qu’une hausse des cotisations sécu.
    Donc, trois postes de charges nouvelles alors qu’on a reconnu que celles existantes plombaient notre économie de façon majeure.
    Bien sûr, les entreprises ne sont conduites que par des messieurs en haut-de-forme qui passent leurs journées à Longchamp en compagnie de jeunes femmes vénales et boivent du Dom Pérignon à la lance à incendie.
    Tout de même, qui peut expliquer cette logique destructrice ?
    Quant au reste, le pleurnichage de la souffrance n’avait jamais atteint ce sommet, même sous Pétain qui avait des éclairs de résistance morale. La génération Bataclan Charlie, ce ne sera pas celle des mines et des collines mais celle des demis de bière pour « résister ».
    Alors, je pense à Albert Paraz, le Gala des Vaches et Valsez, saucisses. Allez savoir pourquoi.

  61. Xavier NEBOUT

    @Marc Ghinsberg
    Vous commencez bien l’année.
    Le problème de notre pays sur le plan économique, c’est d’être dirigé par des économistes de votre acabit qui trouvent le moyen de ne pas comprendre que si la France vend 70 et importe 100, ça fait 30 de dettes, qu’elles soient publiques ou privées.
    Le dernier que j’ai entendu le dire à la télé est Jean Peyrelevade avec un commentaire aussi élogieux que le mien sur nos économistes de gauche, c’est-à-dire des nullités diplômées pour leur capacité à complexifier leurs explications de manière à ce que le couillon n’y comprenne rien non plus.
    @sylvain
    Dans les années 50, on eût dit au sujet de l’habillement d’aujourd’hui, que les jeunes musulmanes s’habillent « comme il faut » alors que les Françaises s’habillent comme des putains.
    Il n’y a rien à redire à ce que les étudiantes et les lycéennes musulmanes portent un foulard, réservent leur virginité à leur futur époux, et ne se complaisent pas à exciter les mecs avec des yeux d’ange et des sourires de madone tout en montrant leurs fesses.
    Je dirais même qu’elles ont lieu d’être fières de leur éducation et de leur religion.
    Le problème est que la France n’a plus de religion. Institutionnellement depuis 1905, et en pratique depuis que l’Eglise a décroché sur le plan théologique pour finir par tomber dans la bouillie de chat politiquement correcte à la sauce Vatican II quand elle n’est pas de plus servie par des homos.
    Et ce n’est malheureusement ni Juppé ni personne qui va restaurer le lien entre l’Eglise et l’Etat qui nous fait très gravement défaut aujourd’hui pour faire face à l’Islam et même tout simplement fonder une civilisation ; peut-être Marion…

  62. La radio en France est déclinée en plusieurs instances plus ou moins proches du pouvoir exécutif. Les habitants de ce pays sont informés par les journalistes de France Inter, France Info, France Bleu, France Musique, France Culture, RFI, France Télévisions, France 24 et je suis sûr d’en oublier. Les radios périphériques, RTL et RMC, sont historiquement situées en dehors du périmètre national ; mais en pratique, elles ne peuvent pas diffuser « n’importe quoi ». Depuis une trentaine d’années, les radios libres font aussi partie du paysage audiovisuel français (et PAF dans les dents), il s’agit de RFM, NRJ, Radio J et d’autres.
    En théorie, les auditeurs peuvent donc choisir une radio qu’ils estiment indépendante puisque proche de leurs convictions politiques, religieuses ou tout simplement de leurs goûts musicaux. En pratique, il s’avère que la réalité est tout autre. Les journalistes passent leur temps et dépensent l’argent des contribuables et des annonceurs pour faire de la surenchère sur de l’actualité, sur des supputations et des prévisions. Quand le démenti arrive, il est traité avec désinvolture ou carrément ignoré.
    Les exemples sont nombreux, je choisis celui de la vente de l’avion Rafale. En 2013, 2014 et 2015, les contrats de vente à l’exportation de l’avion Rafale ont fait les choux gras des radios. En les écoutant d’une oreille distraite, le Français moyen était persuadé que le Brésil, l’Arabie Saoudite, l’Inde, la Malaisie, l’Egypte et le Qatar avait signé pour acheter des centaines d’avions de combat de type Rafale dont n’est doté aucune armée hormis l’Armée française. Au début 2016, il s’avère que l’Inde a acheté des avions russes. La Malaisie n’a toujours rien décidé contrairement aux Brésiliens qui ont signé avec les Suédois. Les Saoudiens affirment à présent qu’ils n’ont plus d’argent. Pour sauver la face, il reste l’Egypte qui a signé pour une vingtaine d’avions, pour rappel, le budget de ce pays dépend des aides de l’Union européenne et de la Russie. Toutes ces informations n’ont pas tellement filtré sur les radios officielles, périphériques et libres car elles sont noyées dans les informations courantes, exacerbées par le souci du sensationnel, de la surenchère pour se démarquer de la radio concurrente. J’ai obtenu ces informations en parcourant quelques blogs tenus par des militaires en retraite et en faisant des recherches ciblées.
    Dans ce billet, M. Bilger évoque les auditeurs qui passent à l’antenne. J’ai vécu ce genre d’expérience, il y a quelques années. Ma question et mon commentaire avait été présélectionnées, j’avais eu un entretien préalable avec deux journalistes, il s’agissait de préciser que je ne devais pas dévier de la question sélectionnée. Lors du direct, j’ai un peu dévié, j’ai été coupé, la remontrance fut courtoise mais ferme.
    Pour terminer, je voudrais écrire quelques mots au sujet d’une radio que je subis sur la route. « Sanef 107.7 » dispose d’une sorte de monopole de fait dans la divulgation des informations relatives au trafic sur le réseau des autoroutes du nord et de l’est de la France. Les informations sont élaborées en partenariat avec France Info. Entre deux morceaux de musique, au mois de décembre 2015, j’ai eu la stupeur d’entendre à peu près ces quelques mots : « Prénom Nom est mort en martyr, c’est par ces mots que sa maman a appris la mort de l’un des kamikazes du Bataclan ». J’ai remplacé le prénom par prénom et le nom par nom, car la propagande ne passe pas par moi. Je suis en désaccord avec la forme de cette information. Sanef 107.7 est la radio de M. Minc. Quand je l’écoute, j’ai l’impression que tout est pardonnable aux terroristes, il faut les excuser, les comprendre, apprendre d’eux. C’est un comble de constater que ce sont les mêmes qui refusent la parole du Christ « Tendez la joue gauche » qui maintenant vont plus loin que le Christ et font plus que pardonner puisqu’ils excusent, comprennent et veulent apprendre aux auditeurs. Dans ce cas de figure, la propagande n’est pas un vain mot.

  63. hameau dans les nuages

    @ sylvain
    Exact. Ne sera pris en compte que le premier véhicule incendié, ceux par propagation ne le seront plus. Bellissimo !
    http://www.infos-bordeaux.fr/2016/actualites/voitures-brulees-la-prefecture-de-gironde-refuse-la-transparence-7643
    Le fait que lesdits véhicules incendiés l’aient été dans le quartier de la Benauge où mister Juppé voulait une méga mosquée n’est que le fruit du hasard.
    Dans le même ordre d’idées, trois clubs sportifs de Mourenx « ville cosmopolite ou règne le vivrensemble » viennent d’être détruits mais comme ils étaient regroupés dans un seul bâtiment on pourra dire qu’un seul était visé…
    Un chroniqueur télé déclarant ce matin que l’âge de monsieur Juppé, young leader, était un atout pour lui car les électeurs seraient ainsi sûrs qu’il ne ferait qu’un seul mandat..
    On se rassure comme on peut…

  64. anne-marie marson

    @Achille | 03 janvier 2016 à 09:06
    « Certains diront ici que cette station est un nid de gauchistes invétérés. Peut-être le matin avec Patrick Cohen qui n’est pas, loin de là, un mélenchoniste pur jus, ni même un hollandiste aux ordres, mais le reste de la journée les émissions sont parfaitement apolitiques. »
    France Inter était autrefois une radio distrayante et intellectuelle. Elle est devenue une radio islamo-gaucho, qui sous prétexte de débats (comme l’émission de Bruno Duvic) fait du racolage anti-chrétien et pro-LGBT.
    Sauf dans les émissions où Ph.Bilger est présent, on entend depuis quelque temps souvent des horreurs à la radio.
    Sur Europe1, l’émission de JM.Morandini, bien que l’animateur soit excellent, rassemble souvent toute la beaufitude française.
    Exemple, une émission après les attentats du 13 novembre, où une auditrice, Judith, s’est improvisée « docteur en islamologie » en déclarant que perquisitionner une mosquée était une profanation, et que le pauvre Hervé Cornara n’avait pas été décapité, mais seulement égorgé. L’invitée présente pour apporter la bonne parole du gouvernement n’avait pas su quoi répondre.
    Certaines personnalités qui viennent présenter un livre ou participer à une émission se sont trouvées devoir répondre à des propos hallucinants.
    Par exemple R.Debray sur France Inter, présentant son dictionnaire de la laïcité, à qui une auditrice a demandé que soient retirés du calendrier les jours fériés religieux pour les remplacer par des jours de congés civils.
    Ce à quoi R.Debray a déclaré, avec raison, qu’il y avait un acquis et une histoire, et que le remplacement qui avait été fait le 18 brumaire avait entraîné une grande violence.
    Je ne sais pas si c’est la violence ambiante qui pousse certains auditeurs à tenir de tels propos, ou alors si ces propos sont déjà présents en « sous-marins  » dans la société et donner la parole aux auditeurs permet de les libérer et de les connaître.
    Pour ma part, je trouve que ces propos témoignent d’une dérive de la société assez inquiétante.
    Malheureusement, les meilleurs s’en vont, comme JM.Pelt qui intervenait dans l’émission « CO2 mon amour », et dont la dernière intervention entendue ce matin sur France Inter concernait les différentes sortes de camomille, et dont un autre intervenant se réjouissait de l’arrêt du barrage de Sivens (il aura fallu un mort quand même).

  65. @Achille
    « Certains diront ici que cette station est un nid de gauchistes invétérés. Peut-être le matin avec Patrick Cohen qui n’est pas, loin de là, un mélenchoniste pur jus, ni même un hollandiste aux ordres, mais le reste de la journée les émissions sont parfaitement apolitiques. »
    Précisément, Cohen est « mainstream » c’est-à-dire béatement europhile, immigrationniste, vivrensembliste, bref la quintessence du bobo parisien qui pousse sa chansonnette socialisante tous les matins ! Legrand le suit de près… Il suffit, par ailleurs, d’écouter les bulletins d’informations, celui de 13h en étant le meilleur exemple, pour sentir suinter la bien-pensance officielle !
    @Exilé
    « Et ce sont ces gens-là qui prétendent non seulement nous informer, ce qu’ils font mal, mais qui en plus se piquent de donner des leçons de morale au peuple et de lui dicter la ligne politique à suivre ?
    Ces gens-là, qui sont aussi les premiers à violer leur propre charte d’éthique professionnelle ? »
    Mon commentaire @ Achille ci-dessus m’accorde complètement au vôtre.
    En dépit de cette propagande, je m’interroge sur le fait que 30% des Français persistent à « mal » voter.
    Peut-être n’écoutent-ils pas la radio ou bien la réalité décrite par les journalistes ne correspond-elle pas à la perception qu’ils en ont ?

  66. @hameau dans les nuages 03 janvier 2016-19:04
    « Un chroniqueur télé déclarant ce matin que l’âge de Monsieur Juppé, young leader, était un atout pour lui car les électeurs seraient ainsi sûrs qu’il ne ferait qu’un seul mandat.
    On se rassure comme on peut… »
    J’y adhère.
    L’âge ne définit pas les compétences. Seuls l’intelligence, l’expérience, le courage et la sensibilité humaine sont à prendre en compte.
    C’est de qui ? facile !
    J’ajoute, avoir aussi une santé de fer pour tenir tête aux fauteurs de troubles.

  67. @ jlm | 03 janvier 2016 à 15:05
    « Mon vœu : que ceux qui envoient des jeunes hommes et jeunes femmes se faire tuer sur les multiples fronts avec des moyens limités y réfléchissent à deux fois avant de s’en vanter… »
    Mon vœu aussi. « Moyens limités »… Lucide.

  68. @genau
    apprentissage obligatoire ; qui a été entrepreneur sait ce que ça représente comme charge outre le coût financier.
    Ayant fait venir des artisans de divers corps d’état chez moi pour des travaux, ils s’avère qu’ils étaient tous seuls à exercer leur métier dans leur entreprise, y compris pour exécuter des tâches difficiles sans aide comme la manutention d’objets lourds et encombrants.
    Ce n’est pas par plaisir ou par appât du gain, c’est tout simplement parce qu’il est impossible d’embaucher du personnel avec les lois actuelles votées par des gens qui ne connaissent absolument rien au monde du travail et aux critères de rentabilité et qui n’ont pas l’air de comprendre que si eux bénéficient d’un traitement qui tombe avec la régularité d’une horloge quels que soient les aléas et les vicissitudes de l’existence, il n’en va pas de même pour les entrepreneurs.
    Ces prétendues lois sociales sont en réalité des machines à créer du chômage.
    L’apprentissage est une excellente chose (de grands capitaines d’industrie ont commencé leur carrière en Allemagne par l’apprentissage) à condition de ne pas surcharger les employeurs avec des obligations et des prélèvements démentiels d’une part, et d’autre part à condition que certains enseignants ne dégoûtent pas leurs élèves de rentrer dans la vie active sous le prétexte que selon une lecture qui remonte à Zola et à Marx les employeurs ne chercheraient qu’à les exploiter.
    Ce n’est pas en dégoûtant les jeunes gens de rentrer dans la vie active en en faisant des chômeurs et des assistés que l’on les aidera à vivre dans la dignité.

  69. Je me souviendrai à jamais du dernier contre-la-montre commenté à la radio, j’étais dans l’atelier de mon grand-père, les clients aussi je crois me souvenir, tous l’oreille tendue vers ce qui devait être le grand final, enfin la victoire tant espérée du second sur le premier…
    Mieux que des images avec le recul, nous sursautions à l’annonce des temps intermédiaires, chaque seconde était importante, le commentateur était je pense Georges Briquet, il fallait le faire ! Commenter un contre-la-montre et tenir en haleine, la radio de l’époque c’était cela, du vif, de l’imagé, du réel, pour finir au bout du compte plus épuisés que les compétiteurs.
    Ah oui ! Le fameux duel Anquetil/Poulidor, tous les jours l’après-midi en été pendant les vacances nous suivions comme si nous y étions les étapes, un vrai bonheur, sacrée radio !

  70. hameau dans les nuages

    @Ellen
    « L’âge ne définit pas les compétences. Seuls l’intelligence, l’expérience, le courage et la sensibilité humaine sont à prendre en compte. »
    Heureusement que vous en définissez les contours. Mais à part l’intelligence (mais de quelle sorte ?) je ne vois pas ces qualités chez monsieur Juppé. Quand on veut intervenir en Syrie, qu’on le fait en Libye par sensibilité sans en voir les conséquences dramatiques cela devient de la sensiblerie incompatible avec le poste de ministre des Affaires étrangères.

  71. Ça redémarre plutôt mal, une fois les promesses/vœux présentés, aussitôt oubliés et on continue comme avant.
    La radio annonce ce matin jour de la reprise des activités pour certains, que le financement de la formation des 500 000 individus se ferait à 50% par des fonds de formation. Pourquoi pas à 100% ? le coût de cette formation aurait été évalué à un €milliard, non précisé mais sans doute par an… la manne de la formation représente 32 à 34 €milliards/an. En fait c’est dans cette manne – à la distribution à l’affectation comptable tout à fait nébuleuse, que l’on pique pour permettre aux syndicats d’exister et que le reste est au seul bénéfice de « trucs » de formation et nombreuses autres agences Théodule inutiles qui ne servent à rien qu’à recaser les copains et les copines qui s’occupent à la rédaction de rapports qui ne sont ni lus, ni suivis d’effet mais qui permettent à La Documentation Française d’exister.
    Bien joli cette annonce de 500 000 personnes à former, mais les former à quoi et selon quels critères ? Un chef d’entreprise n’embauche que selon ses besoins vs son carnet de commandes et non selon le nombre de chaises disponibles comme pour la Fonction publique. Silence radio sur le type de formation, celui qui en a fait l’annonce n’en sait strictement rien et sa ministre NVB non plus : mon credo : sans aucun doute à en faire des emplois aidés, donc des fonctionnaires !
    Aucune perte de temps ahaha les promesses du 31 décembre sont déjà oubliées et enterrées !

  72. @anne-marie marson | 03 janvier 2016 à 19:14 @ caroff | 03 janvier 2016 à 20:08
    Je n’ai pas l’impression que nous écoutons la même station.
    La seule émission véritablement gauchiste, au sens que l’on donne à ce terme, était « Là-bas si j’y suis », animée par Daniel Mermet. Elle a été supprimée en juin 2014 en invoquant la limite d’âge de ce dernier. On peut regretter que cette décision ait été prise sous un régime de gauche. Je n’ose imaginer le tollé si ç’avait été sous un régime de droite…
    J’aimais bien écouter cette émission car il y avait des reportages intéressants, des invités comme Frédéric Lordon (économiste et directeur de recherche au CNRS) et Emmanuel Todd (historien, sociologue) qui nous offraient une vision différente et très bien argumentée de la soupe aseptisée qui nous est généralement donnée dans les émissions « de bonne tenue ».
    Les reportages d’Hervé Pauchon et de François Ruffin me faisaient plier de rire. Sans oublier, bien sûr, le répondeur où certains AMG (amis modestes et géniaux) laissaient des commentaires pleins d’humour, parfois émouvants et toujours empreints de sincérité (y compris ceux qui critiquaient l’émission.)
    Pour la matinale du matin, on ne peut pas dire qu’elle soit animée par un esprit de gauche, mais plutôt par un « parisianisme » bon teint, ce qui parfois peut agacer, je le reconnais volontiers.

  73. Frank THOMAS

    « …restaurer le lien entre l’Eglise et l’Etat qui nous fait très gravement défaut aujourd’hui », écrit Xavier NEBOUT.
    Oh oui ! Vivement le retour des beaux jours de Jules César Pontifex Maximus, de l’évêque Cauchon, des Borgia, de la Sainte Inquisition, des guerres de religion, de la Compagnie du Saint-Sacrement, de la Révocation de l’Edit de Nantes, de la condamnation des traîtres Sirven, Calas, La Barre, des mises à l’index, de la bénédiction des canons et des navires négriers !
    A quand, enfin, une France qui suivra le valeureux modèle de la République islamique d’Iran, de l’Arabie Saoudite et de Daech ? Vite, vite !

  74. @Guiseppe
    Dans la même veine, avec mes grands-parents qui écoutaient religieusement Radio Luxembourg à la TSF, j’ai des souvenirs d’enfance encore très précis des années 50. Pas question de rater la famille Duraton, « Sur le banc » avec Jeanne Sourza et Raymond Souplex et surtout la grande Geneviève Tabouis qui commençait toujours ses commentaires politiques par une phrase qui restera dans les annales « Attendez-vous à savoir »…
    C’est inoubliable !

  75. @eileen
    S’agissant des 500 000 personnes, les former à quoi ?
    Bonne question dont la réponse est : les former pour qu’ils soient accueillis dans un cadre juridique permettant à Pôle Emploi de les sortir des statistiques du chômage.

  76. sylvain @ Frank Thomas

    @Frank THOMAS | 04 janvier 2016 à 08:21
    N’ayez aucune crainte à ce sujet, vous ne reverrez plus les Cauchon, les Borgia, etc., mais bel et bien une République islamisée, tout le monde y travaille, du citoyen mouton soumis, aux élus chargés de l’instaurer coûte que coûte.

  77. @Jabiru 4/1/16 9:34
    Il ne m’avait pas semblé utile de rappeler l’évidence, toujours la même méthode, on modifie les critères, on chamboule tout pour faire beau !
    Bien évidemment que FH cherche par tous les moyens à faire croire que le chômage baisse, procéder à un toilettage de fichiers est comme une évidence, une lapalissade, exercice bien connu, similaire aux bourrages des urnes… et le moment venu tout le monde aura oublié la méthode employée, sa ministre du Travail fera tous les plateaux télé pour dire combien le chômage a baissé sous FH sans jamais dire comment.
    Personne n’osera rappeler la méthode, sauf peut-être au lendemain du premier tour de la présidentielle.
    FH s’est engagé sur un sujet dont il n’a pas la moindre maîtrise, il ne peut qu’agir sur la forme, les chiffres du chômage… Il ne peut créer que des emplois aidés c’est-à-dire des fonctionnaires à provisionner/figurer dans les comptes publics pour >40 ans, toiletter les comptes… c’est déshabiller Pierre pour habiller Paul… au bout du bout le déficit et la dette restent les mêmes.

  78. @ Jabiru
    Je me souviens aussi, c’était le soir, mon oncle et mon grand-père travaillant très tard dans leur atelier, nous allions écouter « Quitte ou double », un mineur de fond avait empoché le gros lot sur un sujet portant sur la musique classique, mon grand-père était un visionnaire il avait prédit la monnaie unique.
    Je n’ ai jamais posé la question sur l’abonnement de « Sélection du Reader’s Digest » qui était là pour faire patienter sans doute et dont le lisais la rubrique « l’homme le plus extraordinaire que j’ai rencontré. » Je ne sais si ma mémoire est fiable, mais des souvenirs heureux certainement meilleurs avec le recul de ce qui se passe aujourd’hui.

  79. Michel Deluré

    @Xavier NEBOUT 03/01 18:24
    En matière de balance commerciale, déficit de celle-ci ne signifie pas dette ! Ce n’est pas parce que vous importez plus que vous exportez que vous générez une dette. Cela traduit simplement un déséquilibre dans les échanges commerciaux entre deux pays. Si vous prenez l’exemple d’une entreprise commerciale française X qui importe des téléviseurs, puisque nous n’en fabriquons pas en France, auprès d’un fabricant asiatique Y, notre entreprise française X qui, par nature, n’a aucune activité exportatrice va bien générer un déséquilibre de ses échanges commerciaux avec l’extérieur. Ce déséquilibre à son niveau va bien venir accroître le déséquilibre global au niveau national. Mais ce n’est pas pour autant que l’entreprise française X, dans la mesure où elle a honoré financièrement son contrat commercial, est débitrice envers l’entreprise asiatique Y.
    Hypothèse utopique, mais un pays qui ne serait à la limite habité que par des personnes inactives mais aux revenus confortables et qui serait donc dépendant essentiellement de l’extérieur pour ses approvisionnements aurait une balance commerciale fortement déficitaire mais ne serait pas pour autant endetté puisqu’honorant ponctuellement ses achats du fait du niveau de ses revenus.

  80. Xavier NEBOUT

    @Michel Deluré
    J’ai eu tort de laisser entendre que les diplômes d’économie étaient bidon ; il faut quand même avoir le niveau du CE2.
    Si vous achetez une auto à votre voisin sans rien lui vendre en échange, vous lui devez le prix de l’auto, non ?

  81. Michel Deluré

    @Xavier NEBOUT
    Ai-je prétendu le contraire ? Mais peut-être me suis-je mal exprimé à moins que vous ne m’ayez mal lu ou mal compris.

  82. anne-marie marson

    @Achille | 04 janvier 2016 à 07:23@anne-marie marson et caroff
    « Je n’ai pas l’impression que nous écoutons la même station. »

    Nous écoutons bien la même station.
    J’aimais bien aussi l’émission de D.Mermet, émission gauchiste peut-être mais intelligente, cohérente, et qui assumait ses idées.
    Depuis la nouvelle grille de septembre 2015, rien ne va plus.
    J’ai écouté les débats de B.Duvic, mais la bien-pensance chez ce journaliste a toujours le dessus. J’ai entendu une émission sur le Planning Familial, avec une seule intervenante, entièrement favorable au Planning Familial, et évidemment anti-FN.
    Pourtant l’été avait été doux sur France Inter, avec M.Assayas et son « Very good trip ». On lui a demandé de continuer son émission le dimanche, mais j’ai l’impression que lui-même n’y croit plus.

  83. Je vous envoie ce courrier pour vous faire part de mon indignation à propos du mot « converti » utilisé abusivement par nos médias et nos élites politiques en général. En effet un converti est une personne qui change de religion. Je ne pense pas que nos jeunes de banlieues ou autres qui partent en Syrie aient une religion (allusion est faite bien sûr à la religion catholique). Pour les appeler convertis, on devrait prouver qu’ils ont une appartenance à la communauté catholique ; ce qui n’est nullement le cas. Sans arrêt on fait croire que des djihadistes sont des convertis. Dans l’attente de votre réponse et de votre analyse sur ce sujet, qui va avoir j’en suis sûr des répercutions et surtout des récupérations (sur une erreur à la base) dans l’avenir. Bien cordialement

  84. sbriglia@Petit

    @Petit
    « Un converti est une personne qui change de religion »
    Pas toujours : Claudel,qui avait délaissé le christianisme, parle bien de sa « conversion » après avoir heurté (!) un pilier de Notre-Dame.

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