La loi sur le mariage pour tous a été promulguée mais la France, apparemment, n’en est pas bouleversée. La manifestation du 26 mai sera à l’évidence plus un exutoire politique pour opposants au président et au pouvoir socialiste qu’un ultime combat pour tenter de défaire ce qui vient d’être scellé.
Mais, contrastant avec ce futur, un certain passé offre ses enchantements.
Nous sommes à Tréguier pour le Grand Pardon de la Saint-Yves et alors que souvent les répétitions sont décevantes, les moments d’aujourd’hui ont encore été plus forts, plus intenses et plus pénétrés que ceux de l’année dernière.
Dans la magnifique cathédrale où l’office a alterné le français et le breton, où des lectures ont été faites dans les deux langues, où les chants en l’honneur de Saint-Yves ont rassemblé croyants et incroyants qui d’une seule voix l’ont célébré en entonnant le breton comme s’il ne connaissait que lui sans répudier un seul instant le français qui prenait naturellement la relève, au cours de la longue procession qui a suivi sous la pluie, avec les bannières et les oriflammes religieux, la musique et hymnes toujours présents, j’ai bizarrement songé à la Corse.
Je suis fou de la Bretagne et j’adore la Corse. Mais pourquoi l’une a-t-elle des traditions, des singularités, une culture, des fêtes qui permettent à ceux qui ne sont pas Bretons d’aimer encore plus la France quand l’autre se sert de ses honorables particularités, de manière jalouse et presque hostile à la communauté nationale ?
Qui n’a pas éprouvé ce sentiment, sur l’île naturellement splendide qu’est la Corse, que ses chants, son mode de vie, ses rituels et son identité n’étaient destinés qu’à manifester une spécificité qui ne rêvait pas de se fondre dans un universel français mais au contraire cherchait à se constituer en autarcie, comme une frontière, un barrage, un refus ?
Pourtant, à Sartène, nous avons pu participer à un 15 août admirable de piété et de partage mais à tort ou à raison j’incline à considérer qu’une telle attitude est exceptionnelle en Corse.
Je ne suis pas persuadé que les Français émerveillés qui y séjournent ne perçoivent pas cette impression d’avoir à s’approprier des richesses que les Corses profondément souhaiteraient garder pour eux, pour des motifs à la fois historiques, politiques, culturels et psychologiques.
Tréguier, c’est une allégresse absolument inverse. La certitude exaltée que cette identité régionale, cette foi, ces manifestations, cette cathédrale, ces chants bretons, cette ferveur, cet attachement puissant des Bretons à ce qui les structure, les comble de joie et de fierté le jour de la Saint-Yves n’ont rigoureusement rien qui exclut les étrangers à la Bretagne. Ils ont le droit de s’appuyer sur ce particulier émouvant pour aimer encore plus un pays dont il est un élément indissociable. Les Bretons, même s’ils ont dû il y a longtemps endurer les excès parfois graves du FLB et d’autonomistes plus que minoritaires, sont heureux de nous voir goûter et partager ces journées qui ne sont pas que les leurs mais aussi les nôtres.
La France est au bout de la Bretagne quand la Corse veut demeurer, même pour la multitude qui n’est pas indépendantiste, d’une certaine manière au bout de la Corse.
Quand à l’issue du défilé multiple encadrant et accompagnant le transport du chef de Saint-Yves, on se retrouve dans la cathédrale et que, moment inouï, on entend, joué par un bagad de binious et d’une bombarde, l’hymne « La foi de nos ancêtres », chanté par une foule accordée, même les cœurs les plus secs ne peuvent que s’attendrir.
Alors cette Bretagne et son histoire, ces Bretons, ces Français si chaleureux, ancrés dans le passé mais accordés avec le présent, sont évidemment compatibles avec cette France pas encore habituée au mariage pour tous. Elle s’y fera.
Quelle belle démocratie que celle qui parvient à concilier les trésors de Tréguier avec la modernité, quoi qu’on pense d’elle et de ses avancées bonnes ou mauvaises ! Cette alliance, contre la propension à dénigrer et à craindre, fait du bien et rassure.
La foi de nos ancêtres :
http://www.youtube.com/watch?v=mLckPkpgUv0
Je ne crois pas que la France se fera à cette modernité-là.
Une modernité représentée par madame Najat Vallaud-Belkacem qui va se précipiter en la mairie de Montpellier pour assister au premier mariage d’homosexuels ?
Je l’invite à mon tour puisqu’elle est de nationalité franco-marocaine et de confession musulmane, à poursuivre son chemin et aller persuader le roi du Maroc d’abandonner l’article 487 du Code pénal punissant jusqu’à trois ans de prison les relations homosexuelles.
Vu les relations d’amitié qu’elle entretient avec Mohammed VI cela ne devrait pas lui poser de difficultés.
Car à propos de relations étroites :
http://koaci.com/articles-82314
je ne crois pas que nous ayons besoin de prouver notre modernité à cette femme.
Monsieur Bilger,
L’identité bretonne n’est pas « régionale », elle est celle d’une nation qui existait en tant que telle alors que la France ne songeait pas même à exister, et que ceux qui allaient devenir ses souverains parlaient bas-allemand… La Bretagne est tellement une nation que la Saint-Yves (Gouel Erwan) est, avant d’être la fête des avocats et des juristes, sa fête nationale (Gouel Broadel Vreizh).
« Alors cette Bretagne et son histoire, ces Bretons, ces Français si chaleureux, ancrés dans le passé mais accordés avec le présent, sont évidemment compatibles avec cette France pas encore habituée au mariage pour tous. Elle s’y fera. »
Je partage votre attachement à la Bretagne, Philippe. Le Finistère Sud retient une partie de mon coeur, et ce pays est le seul où, en France, je me sente pleinement chez moi. Souvenirs et émotions d’enfance, racines profondes.
Votre déclaration d’amour à ce poétique et beau pays est fort mal assorti à vos propos sur le mariage homosexuel, même si on comprend que vous liez, dans ce billet, la France des traditions et celle des innovations, lesquelles, peut-être, deviendront à leur tour des traditions.
Soit. Mais tout de même quelles contorsions !
De surcoît, je ne suis pas sûr que les Bretons de Pont-Aven et de Concarneau voient d’un oeil serein le mariage homosexuel chez eux. L’avenir seul nous le dira.
Moi qui vis aux Antilles, je puis vous dire en tout cas que le peuple profondément religieux d’ici rejette absolument cette nouveauté, de façon définitive.
Il est pourtant attaché à la France, lui aussi.
Bonsoir Monsieur Bilger,
Je ne crois pas que la manifestation du 26 mai ne sera qu’un exutoire politique, elle sera une manifestation contre les mesures sociétales du Président.
Les Bretons comme les autres se feront au mariage pour tous. Mais est-ce qu’ils revoteront socialiste ?
Tous les Bretons sont autonomistes, et quant à la Corse touristique, elle n’est pas si belle ! Que la Corse veuille demeurer au bout de la Corse, pourquoi pas.
Erig Le Brun de La Bouëxière : « alors que la France ne songeait pas même à exister, et que ceux qui allaient devenir ses souverains parlaient bas-allemand… »
Ils parlaient altdeutsch, c’est à dire vieil-allemand, et, si l’on veut altoberdeutsch ou altmitteldeutsch (vieil haut-allemand, vieux moyen-allemand), mais certainement pas bas-allemand, soit niederdeutsch, qui est le parler actuel des riverains de la mer du Nord et de la Baltique (en Allemagne « haut » désigne ce qui est près de la source des fleuves, dans les montagnes, c’est-à-dire qui est au Sud (comme le Haut-Rhin est au sud du Bas-Rhin)).
La Corse est une île de la Méditerranée, dont le comble des particularismes est de l’italien mal prononcé.
La Bretagne c’est autre chose. Un regard tourné vers l’infini, les traditions dans le coeur mais pas comme horizon. En Bretagne le ciel est magnifique, on ne peut pas se regarder les pieds.
Cher Philippe,
Nous aurions dû garder notre Code Napoléon pour honorer la Corse et avoir la fibre celte pour défendre comme le font les Anglais leur jurisprudence.
Mais là, ce que les parlementaires ont fait, c’est de l’idiotie pure.
Du mariage homosexuel, tout le monde s’en balance. Des conséquences de l’adoption, les juristes n’ont pas réfléchi plus loin que le bout de leur nez.
Et c’est maintenant tout à fait exaltant d’aller exiger de la Cour européenne ce que la justice considère comme illégal.
Et c’est maintenant le super pied que de pouvoir être à la fois célibataire et marié, en fonction du méridien considéré.
La justice s’est fait avoir en long en large et en travers et notre Code civil a volé en éclats.
Nous n’aurons pas beaucoup à attendre pour connaître des absurdités civiles qui existent déjà et qui vont pouvoir s’épanouir à volonté. Cela ne sera pas faute de l’avoir dit. Notre Code civil d’Afrique du Sud, d’inspiration espagnole, est bien plus moderne. Reconnaissons-le. Le copié-collé n’est pas tout à fait d’équerre mais fera l’affaire…
Les ordonnances vont suivre à la mode Vichy.
Rien ne pourra empêcher la majorité des gens de penser que c’est du bricolage électoral et lorsque l’opinion s’exprimera, elle aura enfin un vrai débat.
Un débat, ce n’est pas demander un débat, un référendum. Gouverner ce n’est pas considérer les citoyens et les parlementaires comme de la quantité négligeable.
Ce genre de dictature qui rampe se termine toujours par des drames.
La tragédie est annoncée.
Pas un sage pour stopper l’immensité d’une fracture. Personne pour apaiser l’immense incompréhension alors qu’un compromis était possible. Quel gâchis !
La provocation du peuple trouve toujours une réponse qui ne peut être que violence.
Hollande est devenu un cheval fou au galop, enfermé dans une pathologie d’obstination. Ce gouvernement risque fort de se retrouver dans une situation pire que l’isolement actuel mais à devoir faire face à la pire férocité qui soit. Et cela personne ne le souhaite, même à son pire ennemi.
françoise et karell semtob
La maturité des peuples ! Le sang chaud ou le sang froid ; un sujet délicat mais qui permet d’avoir une lecture assez précise des événements à travers le monde.
Quand l’eau est à 18° toute l’année on ne peut qu’être très croyant et très courageux. Montesquieu dans l’Esprit des lois le disait, à peu près, dans sa théorie des climats. Le froid vous endurcit la viande.
Par amour pour mon épouse, j’ai épuisé toutes les joies de la Bretagne à Fréhel (Pléhérel Plage), puis Dinard. Les crêpes, le cidre, les K-Ways au mois d’août, les fest-noz, le biniou, les haveneaux et bottes en caoutchouc, une véritable quincaillerie d’emmerdements quotidiens.
Vu du Brésil ou des Antilles, je comprends l’attachement de Frank Thomas et d’Alex paulista pour la Bretagne, mais une carte postale et quelques vieux Polaroïd me suffisent, en ce qui me concerne.
Ah, que la tradition est belle quand elle sert de pont entre les générations, et qu’elle exprime la continuité d’une société.
« La foi de nos ancêtres », nos ancêtres les Gaulois ?
Si c’est le cas vous allez vous attirer les foudres de Taubira, de Terra Nova, du MAP (ex MRAP mais j’ai enlevé le R puisqu’il n’y a plus de races, donc plus de racisme). Enfin de tous ceux qui constituent la « Hollandie ».
Tous ceux dont le seul souci est d’effacer la mémoire de nos ancêtres pour transformer notre société en une fourmilière multiculturaliste, comme ils disent.
Il y a du Khmer rouge chez nos bien-pensants. Du passé faisons table rase, mais ils vont plus loin encore, puisque pour effacer ce passé ils valorisent la culture des autres.
Dans le cadre de la diversité dans l’égalité (ou l’inverse), il ne m’étonnerait pas qu’un de ces bien-pensants vous suggère un voyage dans la tradition post-moderne (appelons-la ainsi), celle de Terra Nova. Par exemple les quartiers nord de Marseille, Sevran, Montreuil, enfin tout le 9-3.
Par contre on vous demandera d’éviter Poitiers, de peur de froisser la susceptibilité de ceux qui veulent bien de notre assistance sociale et médicale (leur Président au premier chef) mais pas de notre passé, et qui tiennent à conserver leurs particularismes.
De tous ceux enfin, nouveaux arrivants, à qui certains souhaitent accorder généreusement, et je vous cite, « le droit de s’appuyer sur ce particulier émouvant pour aimer encore plus un pays dont il est un élément indissociable. »
C’est juste le mot « indissociable »qui me gêne. La dernière manifestation du Trocadéro a montré que la dissociation serait une meilleure option.
Chacun chez soi, et les vaches d’un côté de la Méditerranée, les bourricots et les dromadaires de l’autre, en seraient mieux gardés.
On retrouve en partie l’esprit de ce que vous écrivez dans « Le mystère français », dernier ouvrage dEmmanuel Todd et Hervé Le Bras, qui tend a établir que ce sont les régions où la foi catholique a été la plus présente qui résistent le mieux à la crise actuelle.
Comme quoi dès qu’Emmanuel Todd se consacre à ses études et cesse de parler politique il peut être très pertinent.
Bonjour Philippe Bilger,
« Je suis fou de la Bretagne et j’adore la Corse. Mais pourquoi l’une a-t-elle des traditions, des singularités, une culture, des fêtes qui permettent à ceux qui ne sont pas Bretons d’aimer encore plus la France quand l’autre se sert de ses honorables particularités, de manière jalouse et presque hostile à la communauté nationale ? »
Toutes les régions ont leurs coutumes, leur histoire, leurs sites exceptionnels, voire même leur dialecte. C’est ce qui fait leur charme et même leur richesse sans se limiter uniquement à l’aspect touristique, bien entendu.
Mais la plus belle région est sans doute encore la nôtre, celle dans laquelle nous avons nos racines, nos attaches, et dont nous connaissons les moindres recoins.
Je pense que Joachim Du Bellay a assez bien exprimé ce sentiment d’appartenance à notre région dans son célèbre poème que tout le monde a été amené à apprendre par cœur en CM1 :
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !
Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?
Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :
Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.
N’est-il pas ?
Monsieur Bilger,
Je lis toujours avec beaucoup d’intérêt vos billets sur votre blog.
Avec tout le respect que je vous dois, désolée de vous contredire mais vous n’avez certainement pas assisté à Sartène à un Catenacciù le 15 août, cette manifestation-là qui effectivement a lieu à Sartène, et toujours le Vendredi saint !! Puisqu’il s’agit du chemin de croix du vendredi du Christ.
C’est sans doute un autre événement auquel vous avez assisté le 15 août mais certainement pas le Catenacciù !!
Devant la superficialité du nihilisme mondain qui s’étale en toute bonne conscience et en tout lieu, particulièrement celui d’élites sans foi ni loi, qui n’ont plus que la culture hédoniste de leurs ego pour se donner un semblant d’existence, on pense à cette prophétie de Chateaubriand : « Au fond de l’horizon, au terme du voyage, j’aperçois le repos dans la stupidité d’une demi-barbarie, de vastes pâturages où des troupeaux humains brouteront une herbe épaisse, le front bas, sans jamais regarder le ciel ».
Fallait oser comparer les traditions de
« l’homme est en mer. Depuis l’enfance
matelot, il livre au hasard sombre une rude
bataille », avec le passage forcé d’une union d’égalité inégale ne concernant que quelques milliers de personnes capricieuses exigeantes et lobby-istes !
Frank Thomas,
Mary Preud’homme m’avait fait remarquer, en son temps, que certaines traditions ne sont que « folklore » selon qu’elles seraient ancrées en métropole ou aux Antilles !
Les Bretons semblent bien faire la différence eux qui psalmodient dans deux langues !
Pour parler de deux belles régions de France, vous faites allusion aux opposants au mariage pour tous. Vous leur faites même l’honneur de dire que c’est une France. Par contre sans le vouloir vous témoignez un profond dédain avec la phrase : « Elle s’y fera ».
Disons elle subira. Mais le pays se découvre des mœurs policières surprenantes. On a l’impression que les excès de zèle du passé reviennent.
Je préférerais savoir mon fils en face de soldats des forces françaises au Mali, qu’en face de ces policiers dont on entend les insultes rapportées,
En regardant les films du Trocadéro on voit qu’ils utilisent les techniques des grands fauves devant un troupeau : on le fait courir, on repère le plus fragile et on lui tape dessus à terre. Pas de technique pour prendre un groupe de violents. De là des procès avec des gens qui se font reprocher des lancements de canettes qui n’ont pas touché leur cible car elles devaient être vides. Par contre les humiliations telles que fouilles abusives de véhicules, arrestations indignes inférieures à quatre heures soulèvent cette France catho et peut-être pas seulement. Le Culte israélite d’hier dimanche rappelait que l’union d’un homme et d’une femme était la règle, avec humour les deux rabbins précisaient que l’on ne pouvait avoir de relations avec toutes les femmes de la famille.
La Bretagne, la Corse ont un point commun : la défense du territoire, les jeunes voyous venant des banlieues s’y font attaquer par les locaux. L’ouest de la France fournit un grand contingent de familles. Les cotisations semblent affluer. Ce n’est pas pour rien que les politiques voient avec méfiance cette autre France se lever. Droite ou gauche ont un intérêt évident à tuer le mouvement.
Dans une France à la fois tolérante et résignée, et qui en a déjà vu de toutes les couleurs, l’homomariage ne changera pas grand-chose en effet. Une loi scélérate n’en a pas moins été votée, une loi qui authentifie un faux, et cela est profondément désespérant. Qu’est la raison devenue ? et le sens ? et la vérité ?
Les reliques de Saint-Yves nous ouvriront-elles les yeux ? Pas sûr…
Tipaza,
Merci pour cette précision concernant la suppression du « R » dans MRAP, qui devient MAP !
Un changement bien plus important et universellement nécessaire que personne ne contestera. Mais peut-être lui aussi entraînera-t-il d’autres revendications propres aux couleurs de peaux…:-)
@M. Bilger
Le sujet étant une comparaison entre la Bretagne et la Corse je pense que vous avez eu tort d’y introduire le mariage pour tous, car voilà, c’est reparti dans les commentaires sur l’accessoire au détriment du principal. La loi est promulguée, dont acte ! Vishnou la paix, Brahma la guerre !
Je suis comme vous j’aime la Bretagne, la Côte Sauvage, le Guilvinec, la pointe du Raz et plus encore celle du Van, la Côte de Granit Rose, Ouessant, ses églises et ses pardons, son architecture, ses longères, la beauté d’un océan vaste et vigoureux et tout le reste car on ne peut tout citer. Les gens ont du caractère, ils sont rudes, un peu comme chez nous en Alsace, et il faut les fréquenter plus longuement sans doute pour qu’ils s’ouvrent et vous acceptent. Ma seule déception fut la restauration en période hors saison où l’on vous sert sans vergogne, à l’occasion, du poisson en provenance de Rungis…
Si on peut considérer la Bretagne comme une presqu’île ce qui lui confère sa personnalité, la Corse est une vraie île avec d’authentiques îliens et qui n’ont cessé d’être envahis, continuellement attaqués (vérifiez sur Wikipédia, c’est impressionnant) et dans l’histoire la plus récente, dominés tant par les Génois que par les Français qui l’on achetée aux Génois, sans, bien sûr, demander leur avis aux habitants. C’est donc l’histoire qui a été déterminante dans le caractère des Corses et je comprends parfaitement leur côté nationaliste, leur souci de cultiver leurs particularités dont leur langue.
Je me rends régulièrement en Corse depuis sept ans car je crois que cette île mérite amplement son qualificatif de beauté. Bonifacio, Sartène, Corte, les aiguilles de Bavella, les calanches de Piana, l’ensemble de son rivage méridional et occidental, heureusement préservé par cette excellente loi littoral (quand on voit ce qu’est devenue la Côte d’Azur !) ses montagnes culminant à 2700 m, ses Pozzi, ses forêts et ses cochons à demi sauvages…
Et puis il y a les Corses. Eh bien oui, ils sont aussi, par certains aspects, demi-sauvages. Connaissant leur réputation je ne me comporte pas en pays conquis. En faisant simplement preuve de respect et de politesse, ils vous ouvrent les bras et se montrent très serviables ce que j’ai vérifié lors de tous mes séjours. Tout est dans le regard que vous portez sur autrui. Ce qui peut énerver les touristes ce sont les panneaux de villes et de villages qui furent un temps barrés à la bombe de peinture noire et rectifiés en langue corse. Ce n’est plus le cas aujourd’hui car la plupart des panneaux sont écrits dans les deux langues. Aussi, je ne voyais pas pourquoi il fallait franciser, au nom du sacro-saint jacobinisme, les noms corses. Chez nous, Schiltigheim, Habsheim, Niederschaeffolsheim et autres « heim » n’ont jamais été francisés et pour cause, ça n’aurait pas été aussi facile que de transcrire Ajacciù en Ajaccio… Et puis qu’est-ce que ça peut nous faire qu’ils apprennent leur langue à l’école. Quand le breton ou l’occitan sont enseignés à l’université c’est qu’ils sont morts, sans compter le basque qui doit être sous perfusion. J’espère que cela ne sera jamais le cas pour le corse et l’alsacien.
Il reste bien sûr les nationalistes et leur dérive mafieuse, mais c’est là un autre sujet qui n’a pas grand-chose à voir avec le tourisme et qui n’en est pas moins très préoccupant. Mais il y a la paix des braves durant la saison estivale, ce qui explique la concentration des assassinats en basse saison…
Dans les années cinquante, alors qu’on n’y voyait que des femmes habillées de noir arborant fièrement leur coiffe, mes souvenirs d’enfant sont que les « Français » étaient aussi bien reçus que des chiens dans un jeu de quille. C’était « la tronche » à peu près partout, à commencer même dans les hôtels, et notamment dans le Finistère (étant entendu que mes parents étaient de teint bien français et habillés bourgeois) !
Par ailleurs, Savonarole est encore bien gentil en parlant de l’eau de la mer à 18 degrés, parce qu’il ne parle pas de celle qui tombe du ciel tout le temps ! Alors, Locronan, la baie des trépassés, Dinan, la pointe du Raz, et retour fissa vers Bordeaux (encore qu’en ce moment…) !
Sur la Corse, là où dans les épiceries, le prix est du simple au double sous votre nez selon qu’on est du pays ou « étranger », je ne fiche pas les pieds.
Ceci dit pour s’amuser, la terre de nos ancêtres porte notre histoire, et donc notre subconscient. Seuls les libérés, les brahmanes, se font incinérer, encore que leurs cendres sont jetées dans le Gange et pas ailleurs.
Quant à ceux qui n’ont pas de patrie, ils sont condamnés à la révolte contre le ciel.
Malheureusement, il semble que les poules doivent avoir des dents avant que nos brillants chercheurs du PCF-CNRS en socio-machin aient assimilé un soupçon de cela.
Carte postale de Tréguier…
http://fr.novopress.info/137733/mariage-homosexuel-les-deputees-socialistes-des-cotes-darmor-ne-supportent-pas-quon-evoque-les-difficultes-dapplication-de-la-loi-taubira/
La seule chanteuse (une voix superbe) que je pourrais ecouter en boucle pendant des heures.
« Nolwenn Leroy – Rentrer en Bretagne – Concert à Brest Mars 2011 »
http://www.youtube.com/watch?v=h1Wudx__Llk
« Nolwenn Leroy – Clip « Tri Martolod »
https://www.youtube.com/watch?v=jTuBnZrLbq0
Ce qui est triste pour ces deux régions, c’est que les gens n’entretiennent avec elles qu’un rapport de touriste.
La Corse c’est sympathique en vacances, mais je ne m’imagine pas y vivre ni y monter une affaire. Tout m’indispose: le racisme, cette manière de vivre de la redistribution des médecins, pharmaciens, notaires, avocats, tout en crachant sur le continent, cette façon de condamner la violence mais de ressortir les pétoires après les mariages, cette déception quand ils découvrent qu’on comprend parfaitement leur pseudo dialecte qui est à l’italien ce que l’ibicenco est au catalan.
Pour reprendre Voltaire, on presse l’orange et on jette l’écorce.
Dans toute classe, il y a les bons élèves et les cancres !
Mais que vient faire le mariage pour tous dans votre message, M. Bilger ?
Pour la Corse, le salut viendra de l’ONU, qui réclame déjà l’indépendance de la Polynésie française. Qui veut mourir pour Nouméa ? Ou pour les Comores où le mariage pour tous et toutes existe depuis 200 ans ?
Et la Réunion où les surfeurs ne peuvent plus se baigner ? Quel intérêt ?
Que l’ONU nous reprenne tous ces confettis et la dette sera remboursée rubis sur l’ongle.
Pour la Bretagne, on espère que l’ONU y fera interdire le biniou, alors nous la garderons. Condition sine qua non.
Cher Monsieur Bilger,
Vous nous dites, sur le ton de la confiance, que « la manifestation du 26 mai sera à l’évidence plus un exutoire politique pour opposants au président et au pouvoir socialiste qu’un ultime combat pour tenter de défaire ce qui vient d’être scellé… »
Scellé ? On verra à l’usage. Cette loi crée une abomination dont on n’a pas fini de parler.
Tous les maires, officiers de l’état-civil, ne seront pas aussi diligents que celui de Montpellier, soyez-en certain ! Le nombre de ceux qui sont opposés à l’application de la loi, parce qu’elle heurte leur conscience, après avoir heurté celle de millions de Français, n’est pas négligeable, loin de là :
http://www.polemia.com/loi-taubira-comment-les-maires-pourront-refuser-de-marier-des-couples-homosexuels/
On verra ! On verra !
Rédigé par Maitre Savonarole le 20 mai 2013 à 16:22
Votre recente contribution merite bien cette dedicace :
http://www.youtube.com/watch?v=PZa9PuyvvS4
Titanus,
Ma réaction, comme votre commentaire, est hors-sujet.
Mais comment vous laisser dire que la « loi crée une abomination » ? Quelque chose vous aura échappé, je pense, dans le débat ouvert depuis six mois sur le mariage dit « pour tous », ou « des homosexuels », selon qu’on en est supporter ou adversaire.
Je vous sens très énervé ; j’ai raison ? Mais dites-moi : quel pan essentiel de votre vie sera-t-il détruit parce que votre voisine, votre cousin, votre sœur ou votre fils aura épousé une personne du même sexe ? En quoi votre conscience peut-elle être heurtée parce que d’autres aiment, pensent, agissent selon des principes, des inclinations ou des goûts que vous ne partagez pas ?
Si la rectitude morale vous importe, occupez-vous de la vôtre.
Comment parler de la Corse sans y avoir vécu, ou y avoir donné naissance à un enfant ?
Ce ne sont certainement pas les touristes, les passagers de l’île ni les adorateurs de l’été dans leurs villas de luxe occupées pour la saison, qui pourraient en saisir l’intime accueil, autant que la gravité parfois envahissante de sa beauté. La Corse se mérite.
Une des plus belles descriptions et déclaration d’amour à la Bretagne est celle de Jacques Dufilho dans « Le Crabe-tambour », ce remarquable film de Pierre Schoendoerffer
http://www.youtube.com/watch?v=lki36qlPt_s
Film à voir et à revoir sans modération !
@ Luce Caggini
Madame,
En qualité de touriste assidu, j’ai fait l’éloge de la Corse et des Corses ci-dessous. Bien que vous ne changerez rien à ma bonne opinion des Corses, je n’apprécie pas beaucoup votre commentaire qui dénote un esprit de fermeture à l’autre. Je voyage beaucoup. Par principe et curiosité je m’intéresse toujours à ceux à qui je rends visite et je me comporte avec respect et considération vis-à-vis de mes hôtes. Voilà pourquoi je suis toujours le bienvenu. Mais il m’est difficile d’y accoucher pour une double raison : je suis de sexe masculin et affligé d’une gravissime et définitive andropause qui me barre l’entrée aux banques du sperme. Et le hasard de nos naissances m’a fait Alsacien et vous Corse. Où sont nos responsabilités d’être nés chacun sur un autre bout de terre ? Malgré ces conditions rédhibitoires, je vous supplie de ne pas m’interdire de séjour dans votre Ile de Beauté, sans compter que je vous invite cordialement chez moi pour visiter notre belle province qualifiée de beau jardin par Louis XIV himself.
Cordialement à vous
@ Christian C
Beaucoup de choses ont été dites et écrites mais y a-t-il vraiment eu débat ? Non, en aucune manière. La promesse du candidat Hollande devait devenir loi. Les récalcitrants étaient des homophobes. La loi a été votée. Point. Aucun argument des anti- n’a jamais eu la moindre espèce de chance d’ébranler aussi peu que ce soit la certitude des pro-. Comment parler de débat dans ces conditions ?
Mais si on peut appeler « mariage » l’union de deux personnes de même sexe, on peut bien appeler « débat » l’échange d’anathèmes qui a précédé le vote de la loi…
Denis Monod-Broca,
Pardon, mais si je respecte votre point de vue, votre commentaire ne répond en rien au mien.
Il y a eu débat ; il a été très long, trop long.
Avez-vous des enfants ? Que diriez-vous, comment réagiriez-vous si je souhaitais interdire à votre enfant de vivre avec une personne du même sexe ? Pire, que diriez-vous si j’exigeais de vous de lui interdire de l’aimer ?
Voilà cinquante ou soixante ans que des gens très « respectables » nous indiquent qui aimer, comment penser, comment être intégré.
Est-ce ainsi que l’on devient adulte ?
@ Christian C | 20 mai 2013 à 18:26
Ma réaction, comme votre commentaire, est hors sujet.
Cher Monsieur,
Je ne suis pas du tout énervé en livrant le fond de ma pensée. Cette loi est une abomination pour notre pays, je le maintiens. Il faut la combattre par tous les moyens – je dis bien : tous les moyens ! – et le refus pour les maires de les célébrer en est un.
J’ajoute que ces « mariages » contre-nature qui vont être enregistrés par des officiers de l’état-civil seront des singeries, au sens premier du terme. Et je laisse de côté l’aspect « folklorique » des cortèges qui ne manqueront pas d’accompagner ces unions. Cela me révulse, je n’y peux rien, c’est ainsi.
On entend de toutes parts des indignations, toutes exagérées sinon feintes, adressées par avance à ces élus qui refuseraient d’appliquer la loi. De la part des mêmes qui prônaient il y a peu la « désobéissance civile » à propos – paraît-il – de lois « iniques » à leurs yeux. Aujourd’hui on se rengorge : quoi ? une loi de la République qui ne serait pas appliquée ? Quelle horreur ! On n’a jamais vu ça !
Eh bien que les maires « défaillants » adressent aux préfets les raisons de leur choix. Et que Mesdames et Messieurs les préfets, usant de leur pouvoir de substitution, ouvrent des salles de mariage dans leurs services. Ce serait très rigolo, n’est-ce pas ?
A part cela, hors sujet, je vous l’accorde. Mais j’aime la Corse et j’ai un nom corse, d’ailleurs…
Quant à la Bretagne, ma carrière m’y a conduit, il y a bien longtemps. Et je l’aime tout autant !
@ Christian C
J’avais envisagé de ne pas réagir à ce billet, mais votre intervention m’oblige à le faire.
Jusqu’à preuve du contraire la loi n’a aucune fonction à consacrer socialement des sentiments entre personnes. C’est là l’erreur « technique » des partisans.
Le mariage tel qu’il a été entendu depuis des siècles ne se préoccupait aucunement de savoir si les mariés s’aimaient ou pas. Le mariage n’avait pour finalité que de constituer un couple hétérosexuel destiné à assurer en cas de procréation un cadre social parfaitement défini au bénéfice des enfants, cadre contraignant pour les parents car conçu pour le respect des droits de l’enfant.
D’où aussi l’erreur qui consiste actuellement à réclamer un « droit à l’enfant » par simple « homothétie » avec les couples hétérosexuels, alors même que le président de la République a déclaré ne pas accepter les réclamations autres que l’adoption. Nous verrons ce qu’il en sera.
@ Christian C
Chacun peut bien aimer qui il veut comme il veut mais la question n’est pas là.
La question est : la loi doit-elle se mêler de l’amour et de la façon dont on aime ? Ce serait folie que de le penser. Les sentiments sont du domaine personnel et subjectif.
Le mariage n’est pas l’institutionnalisation d’un sentiment, il est (était ?) l’institutionnalisation d’un acte, l’accouplement en vue de la perpétuation de la société.
On veut faire comme si deux hommes ou deux femmes pouvaient, de la même façon… Mais on ne va pas recommencer…
Denis Monod-Broca dixit notamment :
« Une loi scélérate n’en a pas moins été votée, une loi qui authentifie un faux, et cela est profondément désespérant. »
Certes mais pourquoi ne pas avoir voulu voir dès 1992 (avec le CUCS de Caillavet Bloche Michel) que la menace méritait des contre-mesures dissuasives (même imbécillité que dès 1935 avec la menace belliqueuse nazie malgré les efforts de Gaulle et Reynaud ainsi que Brüning et Monnet à Washington) ?
Pourquoi avoir laissé en l’état la dangereuse loi-précédent de 1966 (Gaulle pour le vieux-gars Marcellin) qui :
– prévoyait par adoption monoparentale la privation délibérée de mère ou père pour l’enfant
– organisait faux et usage de faux en écriture publique à l’état-civil avec l’Etat comme grand faussaire auto-blanchi ?
Pourquoi avoir attendu 2002 (après-pacs !) pour en finir avec le volet scélérat de la loi de juin 70 qui présumait de l’irresponsabilité du père reconnu en mairie parce que le plus souvent en butte à une « vocation » de fille-mère se voulant néo-matriarque hors mariage ?
Pourquoi n’avoir jamais protesté contre la chosification vétérinaire des Cecos initiée il y a quarante ans ?
Pourquoi avoir avalisé passivement le régime d' »attribution monoparentale obligatoire » (expression du Pr Le Guidec) dans la loi de 75 sur le divorce (loi chérie d’une avocate qui fut ministre de Giscard) ?
Pourquoi avoir tant manqué de lucidité juridique pour ne pas soutenir les efforts du Dr Malhuret premier Secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme au travers de ce début de résistance que fut sa loi de juillet 1987 pour réfréner le néo-matriarcat galopant ?
Nous avions envoyé de nombreuses signatures au député Muselier pour sa pétition nationale contre l’adoption biophobe et hétérophobe bicéphale mais mono-genre : après deux relances ce fils d’amiral finit par convenir que la loi de 66 « constitue à présent une faille »…
Or rien ne s’ensuivit !
Alors : quelle explication ?
Une seule suffit qui tient en un mot : les marchés…
Augmentation sans précédent de ce qui est bien la zone de chalandise des avocats (ne pas confondre St-Yves et St-Martin !), avec ruée de divers supplétifs en bandes organisées : psychologues, enquêteuses, et même (honte absolue pour Hippocrate) des médecins aliénistes comme échappés de l’institut Serbski de sinistre mémoire moscovite.
Ce même mot-clé de marché suffit aussi à mettre à plat les hypocrites contorsions de la droite libérale : l’enfant est destiné à devenir une denrée négociable puisqu’une clientèle engraissée notamment par la porno-culture nocturne parisienne et les subventions antisida se déclare acquéreuse…
La bataille fait rage entre « féministes » :
– les plus rigides font chorus avec la secte LGBTP car elles y voient le coup de grâce contre la paternité qui selon elles doit expier pour l’éternité le patriarcat inventé il y a des millénaires par le Peuple juif (cela elles le taisent !), une ralliée récente aura été I. Théry (qui fut grassement financée sur exigence de la magistrature pour avaliser en « famille recomposée », les cadavérisations femmiliales
post-divorces) laquelle à Nantes le 15 février 2013 amalgamait au mal toute complémentarité des sexes à cause de l’usage disparu qui en avait été fait en complémentarité « hiérarchique » (même absurdité mentale que faire poursuivre le terme ‘race’ à cause du racisme, etc.).
– mais la seule perspective des « Utérus d’Oeuvre » chers à M. Bergé (qui échoua longuement à faire un beau bébé à M. Saint-Laurent) a fait surgir des résistantes partielles de la dernière heure ;
ainsi de Mme Badinter née Bleustein-Blanchet qui pourtant avait signé un brûlot virilophobe de commande en 92 (« XY ») ;
ainsi de Mme Agacinski qui dès 2004 avait fait lire par M. Jospin des phrases reprises récemment (toutefois Mme Agacinski avait été ravie de disposer en la personne de M. Derrida d’un géniteur auto-parricide c’est-à-dire en aversion totale contre sa responsabilité paternelle…) ;
ainsi encore d’Elisabeth Lévy qui pourtant défend d’habitude les money-makers ;
Ces trois-là n’ignorant pas la détermination de la finance mondialisée à faire de l’argent grâce au juteux désir d’enfant ont tenu à dénoncer la gestation locative comme attentatoire à la dignité féminine… on eût aimé entendre leurs protestations contre la pratique vétérinaire des CECOS (40ème anniversaire en 2013) mais il est vrai que cela ne chosifiait que le Masculin…
Ainsi un néo-matriarcat subreptice ayant érigé une hystérocratie de jure puis de facto judiciaire (et au nom de la lutte contre son pendant la phallocratie) va-t-il
périr sous les coups des pires misogynes qui sont les homo-pratiquants à mutualité de testostérone !!
Puis plus tard viendra l’heure des techno-utérus gérés par les labos qui les ont déjà dans les cartons. On ne pourra plus dire qu’on fait ça « comme des bêtes » : les écolos de Cohn-Bendit (le fameux éducateur frankfurtien de jeunes enfants) devraient en être « aux anges »… eux ces néo-spiritualistes qui s’ignorent…
@Savonarole
Désolé de devoir vous contredire. Nouméa n’est pas en Polynésie française qui ne comprend que cinq archipels.
Il y avait de la colère dans le premier brouillon que j’ai effacé. Votre billet est amusant, mais que voulez-vous la Bretagne a oublié que la République a été génocidaire envers elle et que c’est un Corse qui a lancé la pacification. Après tout, votre France qui invente des biologies, qui préfère le discours à la raison, à grands coups d’idéologie minoritaire, en méprisant l’opinion populaire majoritaire, ne mérite pas mieux que d’avoir des sécessionistes et j’espère que cela ira grandissant, avec l’ONU comme manager extérieur.
Le tourisme fait de l’argent, en Bretagne comme en Corse, qui, avis à la population, est aujourd’hui peuplée minoritairement de corses de souche.
La piété, en Corse, comme partout, se pratique avec un oeil sur la porte, on ne sait jamais d’où viendra l’attaque.
L’arrêt du Conseil constitutionnel est poignant de constipation ; l’insécurité révélée, par des Pilate goguenards qui rappellent au législateur qu’il lui appartient de faire n’importe quoi du moment que ça ne touche pas l’institution républicaine. Et il a raison, ce conseil-là, car l’adjectif de mariage restera « matrimonial ».
Les attachements, cher Maître,
les « attachements »…
Il se prouve toujours plus, avec les progrès des sciences cognitives, que les « attachements » sont pour l’individu choses si matérielles, contingences si absolues, que tout recours à la règle ne pourra faire en réalité que simple recours à considérer l’attachement à la règle.
…et voilà !
Comment faire, puisque Justice juge absolument comme égales parties tous ceux qui failliraient dans leurs actes examinés par leur détachement, tandis que forcément il en va par cet acte pour eux inexorablement avec d’autres attachements…
Puisque inexorablement nous irons toujours plus en avenir vers la considération, non pas intellectuelle, apprise ou convenue des attachements individuels, mais vers celle qui fait considérablement souffrir ou exalte l’individu par ses attachements de mieux en mieux démontrés comme incontestablement inscrits dans son corps…
Comment faudra-t-il juger l’attachement ou le détachement ?
Si faillit le principe d’égalité, cela me semble bien sûr que ce n’est pas une histoire de préséance historique de droite ou de gauche comme on l’entend, que jamais l’idée d’égalité devant le détachement ne s’est examinée au-delà de la convention du pardon, que jamais l’idée d’égalité devant l’attachement ne s’est examinée au-delà de l’appartenance à un groupe assemblé par ses attachements mis à égalité, puisqu’ils se déclarent semblables.
Après l’admission d’une loi commune, quand dans l’histoire l’individu pouvait encore se conformer à cette loi commune,
arrive (et comble de bêtise pour qui dénigrera les progrès des neuro-sciences…) la loi communautaire qui classifie, préjuge et suit la politique qui joue d’organiser les différences, se démène l’individu à qui nouvellement on signifie que ses attachements ne valent pas ceux des autres !
A quand l’examen du ressort de la Justice, à la fois mené pour juger l’attachement et même le détachement ?
Il n’y aura bientôt plus que la prison qui détachera ?
« La loi sur le mariage pour tous a été promulguée mais la France, apparemment, n’en est pas bouleversée. »
Le mariage pour tous est une blessure pour la France et les Français. Et ce n’est pas pour rien si le feu couve et si la France gronde. François Hollande est passé en force pour ce coup-là. Il n’ignore pas qu’au-delà des associations qui contestent, il y a une masse silencieuse qui est assommée par cette loi.
Dans ma famille et chez mes amis, il y a eu de nombreux votes pour Hollande lors des présidentielles ; il y a ceux qui ont voté contre Nicolas Sarkozy et qui bien sûr sont contre cette loi mais il y a aussi tous ceux qui sont socialistes et qui n’ont pas voté pour le mariage pour tous ; ils ont voté par tradition pour le candidat de gauche mais jamais pour cette proposition.
Hollande avec un certain mépris de cette réalité fait croire qu’il applique son programme.
Nous ne sommes pas prêts d’oublier ce président qui, sans vergogne, veut donner du relief à son quinquennat, avec cette piteuse loi alors qu’il est incapable de donner un peu d’espoir aux Français.
Et que dire de tous ces ministres qui fanfaronnent et rient comme des fous à la télé en se vantant d’aller assister aux premiers mariages pour tous. Et je ne parle pas de la première dame…
Nous ne sommes jamais allés manifester mais là, c’est un sentiment d’écœurement qui nous envahit pour meurtrissure faite à la France.
Pénible ces hors-sujet. D’autant plus pénible qu’il s’agit de la Bretagne.
Philippe, je vous remercie d’avoir si bien compris l’âme bretonne, qui est faite d’universalité et de terre séculaire. Vous êtes chez vous en Bretagne quand vous aimez la Bretagne, il n’y a pas de plus simple vérité. La Bretagne ne regarde pas à votre couleur ni à votre origine, elle regarde votre coeur et s’il bondit à l’unisson des autres, alors ce coeur est breton. Le Togolais Koffi Yamgnagne le sait bien qui fut le maire de Saint-Coulitz, un bled du Finistère profond qui adopta ce médecin noir sans se soucier de ses origines : il était Breton puisqu’il aimait la Bretagne, il fut élu maire. De même notre jeune Yannick Martin, au teint d’ébène, enfant adopté, sacré deux fois champion de Bretagne de biniou koz en couple, membre du Bagad Kemper. Oui, les cinq départements bretons sont les cinq plus mauvais électeurs français de Le Pen, cette verrue antibretonne dont le jardin à La Trinité fait l’objet, dit-on, d’une tradition locale : les jeunes y balancent par dessus le mur des sacs d’ordures.
Ce n’est pas tant la France qui est au bout de la Bretagne, il y a des motifs de fâcheries historiques avec le voisin français qui, jusqu’il y a peu (disons, jusqu’à Giscard d’Estaing qui le premier accorda une attention véritable au développement de la Bretagne), prit bien soin de piétiner l’identité bretonne. C’est l’Europe qui est au bout de la Bretagne, sa multitude de valeurs : un européen se sent forcément à l’aise en Bretagne, tout lui parle de sa propre histoire, de sa propre culture. C’est par la Bretagne bien plus que par la France que je me définis pleinement comme occidental, et assez fier, du reste, de l’être. Cette exigence du présent s’inscrit dans la terre, la modernité ne fait nullement peur puisqu’elle est constitutive de la notion de tradition, jamais figée dans un culte stérile rendu aux vieilleries. J’avoue qu’en Bretagne, je suis bien moins anticlérical qu’à l’extérieur. Non pas que je m’y convertisse à la bigoterie de mes aïeux mais peut-on être Breton, même parfaitement athée, sans respecter le vieux calvaire tout comme les alignements de menhirs ? Tant de vieux sanctuaires païens, tant de fontaines magiques furent ensuite surmontés d’une croix qu’on ne saurait prier un dieu sans les prier tous, tous les dieux de tous nos ancêtres, et cela nous arrange bien.
Rien ne m’est plus déplaisant que le parallèle constamment établi entre la Bretagne et la Corse. Je ne vois rien de commun dans le caractères des deux peuples et si les deux territoires sont également d’une beauté inégalée, les moeurs y sont diamétralement opposées. L’irrédentisme breton n’a jamais rien eu de commun avec le nationalisme corse, profondément raciste. Je vais juste citer un exemple récent : il y a moins d’une semaine, l’ICANN, organisme international qui délivre les noms de domaines dans le monde, a octroyé deux extensions nouvelles pour la France, les deux premières de la France métropolitaine : le « .paris » et le « .bzh ». Un hasard ? certainement pas. Une démarche : les forces vives de la Bretagne se sont mobilisées sur un projet technique compliqué et ont rendu viable l’extension .bzh pour les futurs sites internet bretons. C’est du travail, beaucoup de travail, c’est aussi de l’argent car l’ICANN, d’essence américaine, regarde les aspects économiques. Et cette modernité qui réussit s’inscrit dans la tradition : développer son identité par ses propres forces. Le .bzh a été porté depuis dix ans par une association de bénévoles et de donateurs privés engagés, soutenue par les collectivités et associations de Bretagne. On maintient nos vieilles traditions, on défend notre identité, mais on retrousse les manches pour l’avenir.
Où en est le .corsica pendant ce temps ? Ca traîne doucement, 50% financés par la Région, 50% par les fonds européens (FEDER), une démarche d’assistance caractéristique de cette île sans engagement de la population. Ça viendra quand d’autres auront fait le boulot et il faudra qu’ils dégagent vite après pour qu’on puisse se réjouir entre Corses.
« Alors cette Bretagne et son histoire, ces Bretons, ces Français si chaleureux, ancrés dans le passé mais accordés avec le présent, sont évidemment compatibles avec cette France pas encore habituée au mariage pour tous. Elle s’y fera. »
Non.
Cette France et toutes les autres s’y feront quand par exemple, en Vendée, ce type de catastrophe économique et sociale, qui n’est qu’un exemple parmi des milliers en France depuis 30 ans, n’arrivera plus :
Ouest-France, le 13 mai 2013
« Le fabricant de meubles Forège basé a Treize-Septiers, a définitivement fermé ses portes ce lundi soir à 18 h. Le directeur industriel, du groupe, Teddy Houssaye, est intervenu en début d’après-midi devant l’ensemble des 135 salariés de l’entreprise, réunis à la salle polyvalente en présence du comité d’entreprise. »
Le reste, tout le reste, est et demeure on ne plus périphérique, parisien et insignifiant dans l’esprit et le cœur – l’espérance – des France profondes, qu’elles soient bretonne, corse, vendéenne ou des banlieues.
« Alors cette Bretagne et son histoire, ces Bretons, ces Français si chaleureux, ancrés dans le passé mais accordés avec le présent, sont évidemment compatibles avec cette France pas encore habituée au mariage pour tous. Elle s’y fera. »
Passer par la Bretagne, puis par la Corse pour placer un petit « coin » contre le mariage pour tous, démontre que vous avez vraiment du mal à accepter cette loi qui remet en cause deux mille ans de traditions chrétiennes.
Mais comme diraient nos latinistes distingués « Dura lex, sed lex » (La loi est dure, mais c’est la loi !) et elle doit donc être respectée.
En fait il est clair que François Hollande, qui ne s’est jamais marié (pas même avec une femme) s’en moque comme d’une guigne de cette loi. N’oublions pas qu’il avait même évoqué une clause de conscience pour les maires à qui cela poserait un problème de marier un couple homosexuel, avant de se rétracter devant l’émoi que sa petite phrase avait provoqué dans cette communauté majoritairement ancrée à gauche.
C’est ça le jeu des alliances, on ne peut pas plaire à tous le monde mais il est important d’accorder quelques concessions à ses alliés… tout en leur faisant avaler quelques couleuvres par ailleurs ! 🙂
J’aurais une légère préférence pour l’Île aux crétins qui a adopté le meilleur décret d’application de la loi littorale : le plastic ! D’où la beauté préservée des paysages.
Ce que la Bretagne grise n’a pas moins, à la réserve près qu’il n’y fait beau que le jour où l’on part…
Nouméa n’est pas en Polynésie française qui ne comprend que cinq archipels.
Rédigé par : adamastor | 21 mai 2013 à 00:50
Bof, vu de Paris, l’angle solide dans lequel s’inscrit l’angle de tir est si réduit, qu’un M51 s’y tromperait, même sans être déclenché par celui par qui le changement de météo est arrivé.
Certains ici n’ont pas été très forts en géographie sur les bancs de l’école.
Au fait, dans les DOM TOM vivent, au bas mot, deux millions d’habitants qui vivent leur francitude sans problèmes.
Assez de ces relents racistes envers ces populations !
Ne confondez pas extrémistes allumés et paisibles citoyens qui aiment la France. Merci !
C’est qu’il y a modernité et modernité. Essayez par exemple d’introduire un peu de modernité en Bretagne en supprimant le dialecte breton au profit d’une langue moderne comme le français ou l’anglais et vous verrez que la propension des Bretons à la modernité est très sélective.
@Tipaza
Même vu de Paris (en effet il n’est de bon bec que de Paris !) cela fait toujours plus de 4600 kilomètres… Le missile aura du mal à faire les deux…
@JDR
« également d’une beauté inégalée » (sic)… comme quoi tout est relatif…
Quel est l’intérêt, sinon de marquer une certaine « indépendance », que d’avoir un nom de domaine .bzh ?
Etonnant votre universalisme qui défend l’dentité bretonne…
Monsieur Bilger, pourriez-vous avoir l’obligeance de nous (me) préciser de quel dictionnaire, grammaire ou tout autre intrument le permettant, devons-nous (dois-je m’) nous équiper pour comprendre les écrits du commentateur zenblabla ? Je n’ai pas encore saisi s’il s’agit d’un bachelier dernière génération, en France, faisant ses premiers pas en faculté ou bien d’un étranger qui utilise google translate… Merci de votre éventuelle aide.
Ce serait bien que madame Najat Vallaud-Belkacem ne fasse pas trop dans la provocation et que telle notre pucelle elle se contente de garder ses moutons dans son Rif natal.
http://www.infonormandie.com/Najat-Vallaud-Belkacem-presidera-les-fetes-de-Jeanne-d-Arc-a-Rouen_a1322.html
Si on a besoin d’elle pour bouter les Anglais hors de France, qu’elle nous laisse son numéro de portable, on la rappellera.
C’est aussi ça la modernité.
Attention danger !
Je dois dire que j’ai une certaine réticence à parler à une personne derrière un paravent, il y a là comme un déséquilibre déplaisant, peu civil !
Pierre T, était-ce bien nécessaire de vous justifier ? Justification sans visage et sans nom donc sans valeur.
Donner un marmot à la Corse c’est comme donner un donneur de leçons à la France mais avec l’humour en sus. C’est aussi donner du Monsieur le Comte à la marquise de Montpensier ou Madame la Comtesse à Hubert Cahuzac. Donc bientôt, avec l’avancée de la médecine nous dirons à nos maris, ou au premier donneur de sperme amniotique à verser la même particule de noblesse que ce soit le Marquis de Monte Cinto ou le berger de la Casinca, nos enfants mèneront la danse du ventre aussi bien dans le gène de la Bretagne que dans celui de la Corse.
Donc, Monsieur inconnu, même en dehors de nos marginales frontières, rien ne pourra plus nous séparer.
Oui, enfin, il faudrait plutôt parler des Bretagnes… Recouvrance, par exemple, c’est surtout Recouvrance – je n’ai pas dit Brest ! En témoigne cette chanson, qui fait passer les marins d’Amsterdam pour une polka.
http://www.youtube.com/watch?v=mh42jPX627M
PS. Quant à moi, plus me plaît le pays basque, où j’ai eu le privilège de passer une année.
@ Luce Gaggini
Citation de notre chansonnier alsacien Roger Siffert :
« Fer Kopfweh gebts Aspirin,
Fer Dumheit gebts nit. »
Traduction:
« Pour le mal de tête y a l’aspirine,
Pour la bêtise y a rien. »
PS : que je m’appelle Schmitt, Tartempion ou Dupont je serai, comme vous dites, toujours un inconnu derrière un paravent comme 99 % des contributeurs à ce blog. C’est sûr, si j’avais des tableaux à vendre, ce ne serait pas pareil, je me mettrais comme vous sur le devant de la scène.
@ Boris | 21 mai 2013 à 16:11
Sauf que la vraie fille de Recouvrance c’est Cricri.
À toute heure, clopes et câlins à revendre.
@adamastor!
Vous êtes drôle vous…
Il s’agit évidemment, en premier une fois que l’on me lit, de se demander si je suis jeune, genré bizarrement, diplômé, SdF, riche, juif, animiste, grand baiseur, encarté, français, footballer, etc.
Je témoigne juste ici, comme autant je comprendrais mal les questions d’un tribunal, et je trouve que comme fait notre hôte en son ici singulier et incomplet tribunal, c’est user d’une mansuétude comme seulement la Justice par principe autorise, et je peux d’abord le remercier de me permettre d’être moindre témoin, tandis que vous lui demandez par après de fournir des traductions.
Moi j’oserai pas, ainsi faire requête en traductions…, c’est généralité.
Dois-je, faut-il que je le dise, le dire avec le langage des Anglais?
C’est simple, faut pas me lire!
On lit quand même ici des choses un peu extraordinaires, mais encore vivifiantes, merci notre hôte.
adamastor,
« Quel est l’intérêt, sinon de marquer une certaine « indépendance », que d’avoir un nom de domaine .bzh ? Etonnant votre universalisme qui défend l’identité bretonne… »
Universalité ne signifie pas uniformité et l’on accueille d’autant mieux l’autre que l’on se connaît bien soi-même. L’identité bretonne n’est pas née de nulle part, elle est imprégnée d’Europe sans discontinuité depuis les premières migrations celtes. Elle n’exclut pas, elle agrège. Le .bzh n’exclut pas la France, il ne la nie pas, il exprime avec modernité que, dans la famille France, je m’appelle Bretagne. Le .bzh n’est pas tourné contre la France mais vers le monde. C’est en cela qu’elle diffère de l’identité corse qui s’exprime en opposition avec le reste : ni italienne ni française alors que tout en Corse est italien et français.
Patrick, « Essayez par exemple d’introduire un peu de modernité en Bretagne en supprimant le dialecte breton au profit d’une langue moderne comme le français ou l’anglais et vous verrez que la propension des Bretons à la modernité est très sélective. »
Splendide ânerie, je vous félicite ! Passons sur le mépris qui s’attache au terme de dialecte, fort mal employé dans le cas précis. Un dialecte, au sens commun, est une forme dérivée d’une langue principale. La Bretagne est historiquement bilingue. La langue bretonne, trop éloignée des autres langues celtiques pour être qualifiée de dialecte de l’une d’elles, dispose elle-même de dialectes : le vannetais, le léonard, le tregorrois sont des dialectes bretons. C’est une langue moderne qui intègre évidemment toutes les évolutions notamment technologiques ou sociétales. La langue française, langue bretonne historique également, dispose d’un dialecte spécifiquement breton, le gallo (à rattacher à la famille picarde). Ainsi donc le français n’est évidemment pas rejeté en Bretagne, quelle bêtise !
Bonjour Monsieur,
Cela fait bien longtemps que je m’étais exprimé sur votre blog. Je constate que vous n’avez toujours pas lu Jean-Toussaint Desanti. Opposer la Bretagne à la Corse, surtout religieusement me semble voué à l’échec. Stigmatiser l’une pour favoriser l’autre qui n’en a pas besoin n’aboutit à rien. Vous fermez la porte, les uns et les autres sont des gens du bord de l’eau et de la terre qui n’ont jamais eu qu’un coin du feu. Les Bretons et les Corses n’ont jamais négligé ce qui les lient aux hommes. A tous les hommes. Ne fermez pas la porte. La nuit, le regard des hommes s’éteint un peu, on dit que la lumière est à l’intérieur. Un phare sur l’océan, un signal vers le champ de blé dans la poche du paysan, ce sont les plus beaux signaux du monde. Vous politisez ces signaux, hélas… Mais vous n’avez toujours pas lu JTD.
Cordialement.
«Alors cette Bretagne et son histoire, ces Bretons, ces Français si chaleureux, ancrés dans le passé mais accordés avec le présent, sont évidemment compatibles avec cette France pas encore habituée au mariage pour tous. Elle s’y fera.»
Elle s’y fera même d’autant mieux dans cette société où l’argent régente et l’égalité et le sens moral, que le salon du mariage dit gay était déjà organisé et prêt à ouvrir ses portes alors que la loi n’était pas même encore présentée à ceux qui allaient devoir la voter.
Si l’institution du mariage est désormais « pour tous », pourquoi un salon du mariage qui manifestement ne se veut pas pour tout le monde vu son qualificatif?
Une chance en tout cas pour tous que plus personne ne se sente concerné par cet arrêté qu’on n’a peut-être pas pris la peine d’abroger , allez savoir…!
Mais bon, tout le monde va donc pouvoir participer à l’émission de TF1 «4 mariages pour 1 lune de miel », la lune de miel n’étant en effet pas pour tout le monde.
Comme le disaient Boris et JD Reffait, la Bretagne est beaucoup plus diverse que la Corse. Ainsi Brest est vraiment à part : depuis Vauban elle a toujours été résolument française, de langue et de culture, militaire et orientée vers l’absolu du large.
Recouvrance est l’âme des marins militaires, la périphérie proprette aux haies bien taillées le paradis des loufiats (et la soute celui de leurs femmes délaissées).
Celui qui vient y parler breton et recherche un fezt-noz n’a rien compris à Brest : c’est une ville moderne qui veut au contraire exister en France, avec par exemple une scène rock très active.
C’est une ville addictive.
Alex paulista, nuançons. Brest était peuplée de marins principalement bretons (comme Toulon d’ailleurs), directement issus des campagnes et souvent bretonnants. On parlait donc breton à Brest mais, comme dans toutes les villes de Basse-Bretagne, on parlait aussi beaucoup le français car la bourgeoisie bretonne ne parle plus le breton depuis le Moyen Age. L’usage du français à Brest est donc à rapprocher du mouvement général urbain de toute cette région bretonne. Mais la bretonnité de la Marine est inscrite notamment dans le très célèbre Bagad de Lann-Bihoué, seule formation musicale de l’armée française qui soit d’inspiration régionale.
J’utilise à dessein le passé car Recouvrance n’est plus qu’un souvenir, le port militaire n’est plus que l’ombre de lui-même, l’arsenal ne fait plus que de l’entretien.
N’opposons pas modernité et fest-noz, ce serait une erreur d’appréciation : les festou-noz sont les fruits de la modernité bretonne, c’est une renaissance récente et très modernisée. La moyenne d’âge dans un fest-noz est de 25-30 ans. Il n’y avait pas de fest-noz à Brest (danses et musique bretonnes étaient méprisées), il y en a désormais plein ! Ne passez pas à côté de la renaissance de la musique bretonne, notamment avec le rock, qui mêle biniou et électro : nous ne sommes plus dans le folklore depuis plus de quarante ans ! Merci Alan Stivell, Tri Yann, tant d’autres, bretons ou pas, et à… Nolwenn Leroy ! La Fête de la Bretagne a lieu dans 160 villes dans le monde. L’innovation se nourrit d’une tradition retrouvée, pas question de se fossiliser dans un conservatoire des cultures mortes ni dans les frontières étroites d’une ethnie improbable.
Je préfère Miossec (au sens propre avec son ataxie).
http://www.youtube.com/watch?v=GPnugISsDhU
Je vous rappelle juste qu’à Brest se trouve toujours le coeur de notre stratégie de défense: les SNLE. Il y a aussi quelques SNA assez précieux, quelques frégates dont les sonars font rêver les Anglais et dont les missiles ont déjà provoqué quelques cauchemars.
Cela implique des exercices, des tests onéreux (on l’a vu avec le M51 qui a eu un problème) une certaine infrastructure, certes réduite, mais pas négligeable pour une ville de cette taille. Ca reste et restera le premier port militaire français. Tant qu’il y aura des marins, Brest vivra au fond de leurs yeux.
Quant aux marins pêcheurs, je fais l’impasse pour ne froisser personne. Mais certains donnent envie de tester l’artillerie.
Depuis la crise des télécoms, des villes comme Lannion sont plus à plaindre. Des boîtes ambitieuses ont dû réduire la voilure. C’est pas en Corse que ça risque d’arriver…
@Pierre T
En effet mon don de compréhension est mon art d’être seulement une artiste amoureuse de son île, donc même les dictons amusants de Roger Siffer ne peuvent amoindrir mon aptitude à intégrer le magique mot d’aspirine dans le texte. Mais c’est avec un jet de modération que je vous dis
: montez au créneau de la parabole et voyez comment le marginal et le périphérique sont les deux vaniteux puissants que sont images et vice de la parole.
M. Bilger, j’y étais comme tous les ans, Saint Yves étant triplement mon Saint Patron, puisqu’étant Breton, avocat, et m’appelant Erwann.
Laissez-moi vous dire qu’une relecture de la vie de Saint Yves vous éviterait de le relier au mariage gay que quant à vous vous acceptez si vite. Saint Yves, tout juriste qu’il était, a refusé, y compris manu militari à Tréguier, que le pouvoir temporel contredise le pouvoir de l’Eglise.
Vous faites parler les gens du pardon que vous avez à peine croisés… Pourtant, au retour de la procession dans la cathédrale, vous oubliez de dire le frisson de plaisir qui a traversé la foule lorsque l’Evêque a parlé de ces temps troubles, et du devoir du chrétien de proclamer ce qu’il tient pour vérité… Alors, non, vraiment, cette parodie de loi qui nous dit qu’il fait jour en pleine nuit ne passe pas, en Bretagne comme ailleurs… Et c’est tant mieux.
Par ailleurs, je vous rassure, les Bretons ne se sont jamais sentis mis en danger par le FLB ou les autonomistes. Par contre, ils ont beaucoup à dire de l’action de l’Etat français (chair à canon, destruction de leur langue, mépris culturel, problèmes de liberté religieuse…)
Comme quoi, quand on vient de Paris, et même en priant Saint Yves, on ne parvient sans doute pas à tout comprendre…
Monsieur l’avocat général à la retraite,
Ce terme « Justice », fondement de la démocratie, souffre énormément des extravagances crasses d’un système éculé, vendu, exsangue. Il serait intéressant que, dans votre blog, vous quittiez les cas concrets, très politisés donc suspects, pour aborder la philosophie d’une Justice… humainement juste !
La grande problématique du moment réside dans le respect de la proportionnalité, piétinée par ces lois et ces hommes de loi commercialisés, ‘financiarisés’, aux ordres de pouvoirs politiques. Le socialisme rampant, émanation d’un communisme historiquement criminel, nuit à une justice de bonne qualité.
La comédie politique ignore la détresse. L’indépendance de la Justice n’est qu’une farce entre seigneurs à mentalité de l’Ancien Régime.
PROPORTIONNEZ DONC CETTE JUSTICE DE CLASSE. LE SAUVETAGE DE VOTRE AME EST A CE PRIX.
Quel « bûcher des vanités » que cette belle Bretagne !
Il y a encore cinq ans on nous vantait les investisseurs étrangers, et notamment les Américains, qui y voyaient une région conservatrice, jalouse de ses traditions, de ses écoles « Diwan » qui récoltent 80% de réussite au bac, bref des gens respectables à la limite des Mormons de l’Utah (c’est vrai qu’ils ne sont pas marrants tous les jours les Bretons…).
Mais que n’ont-ils vécu depuis Chirac des mannes de l’Europe. Il suffisait d’acheter un hangar et d’y installer des caillebotis, y mettre vingt cochonnes et un verrat pour faire fortune en moins de cinq ans… L’Europe banquait aveuglément. Ils nous ont pollués, bousillés et propagé des algues partout.
Ces inconséquences retombent aujourd’hui sur un gouvernement de gauche… N’oubliez pas, chers amis, les inconséquences de Chirac, qui avec la baisse générale du quotient intellectuel général, sera un jour au Panthéon.
La Bretagne d’aujourd’hui c’est le bilan de Chirac.