La flagornerie est-elle un vice féminin ?

Si souvent éloignée de vous…

Marlène Schiappa a écrit à ses deux filles des lettres intimes mais fortement imprégnées de politique et elle a jugé bon de les publier.

Je n’ai pas lu intégralement son livre mais, dans quelques extraits, j’ai été frappé par la courtisanerie dont elle a fait preuve à l’égard du président et de son épouse. Guy Carlier, sur Europe 1, l’a moquée à juste titre.

D’autres critiques ont dénigré l’ouvrage en le qualifiant de « roman de gare » (Le Figaro). Qu’ont-ils donc contre les gares !

Avant toute chose, une question. Etait-il nécessaire d’écrire ce livre ? Son absence aurait-elle préjudicié à l’univers intellectuel et littéraire ? A l’évidence non. Mais qui pourrait, moi le premier, avec ce type de raisonnement justifier la publication d’un livre ? Si peu sont capitaux, importants, indispensables à l’humanité pour qu’elle se retrouve en eux. On ne fera donc pas le reproche à cette secrétaire d’Etat d’avoir ajouté son écot à la masse immense des oeuvres remplaçables.

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La flagornerie est plus gênante.

Non pas qu’elle ne soit le défaut que des femmes de pouvoir, des femmes politiques. Mon titre est excessif et provocateur. Mais il est déprimant de devoir constater que non seulement elles n’y échappent pas mais qu’alors, dans leur admiration délirante, elles cumulent, en quelque sorte, la dilection pour une double dépendance : celle à l’égard de l’homme, celle envers le président. Et, pour Brigitte Macron, il n’est plus concevable de la laisser hors de l’enthousiasme d’autant plus qu’on ne cesse de ressasser que l’épouse du président tiendrait Marlène Schiappa en haute estime. Tout est concevable. Et il y a des politesses, des retours obligatoires.

J’espère cependant que les bénéficiaires de cette courtisanerie n’en seront pas dupes, tant,dans le monde du pouvoir, l’excès dans l’éloge est consubstantiel aux perspectives d’avenir qu’on se prête et aux positions dont on rêve. Je sais qu’en même temps, même pour l’esprit s’affichant le plus modeste qui soit, il n’y a jamais trop de compliments – l’outrance est considérée comme morale puisqu’elle se rapporte à soi – mais il faut tout de même savoir rester lucide et percevoir, derrière l’hyperbole, le calcul et sous la flatterie l’opportunisme. Sous les mots, la caresse intéressée.

Le président de la République est trop intelligent, réaliste, voire cynique pour se laisser prendre à cette tactique de la soumission qui feint d’être totalement heureuse de sa subordination en encensant son maître. Je suis persuadé qu’en parcourant les passages que j’ai lus, il a dû laisser venir de l’ironie et un sourire sur son visage. L’humain est si drôle quand il ressemble à la piètre image qu’on en a parfois.

Marlène Schiappa ne doit pas être la seule dans cette dénonciation. Je me rappelle Christine Lagarde qui avait écrit un projet de courrier dépassant toute mesure à Nicolas Sarkozy. Heureusement elle ne l’avait pas envoyé. Le ridicule était resté en quelque sorte virtuel.

Plus gravement, l’attitude de Marlène Schiappa – au demeurant ministre largement surestimée – fait douter de la légitimité du combat politique qu’elle a à mener. L’égalité entre hommes et femmes apparaît-elle comme une exigence plausible, et une lutte digne d’estime, quand sa responsable ministérielle s’abandonne avec tant d’archaïque complaisance à la surenchère des sentiments et des mots au bénéfice d’un président et de son épouse qui n’en espéraient sans doute pas tant ?

Elle aurait plutôt dû donner l’exemple contraire.

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  1. Noblejoué

    « L’égalité entre hommes et femmes apparaît-elle comme une exigence plausible, et une lutte digne d’estime, quand sa responsable ministérielle s’abandonne avec tant d’archaïque complaisance à la surenchère des sentiments et des mots au bénéfice d’un président et de son épouse qui n’en espéraient sans doute pas tant ?
    Elle aurait plutôt dû donner l’exemple contraire. »
    Dans le film qui s’appelle je crois « My beautiful laundrette » * un jeune ex-d’extrême droite reproche à un immigré homme d’affaires aux méthodes plus que douteuses de ne pas donner une haute idée des immigrés.
    Ce dernier répond « Je ne suis pas un immigré professionnel ». Il n’y a pas de femme, immigré, noir, juif, handicapé… professionnel.
    J’y pense toujours quand j’entends ce genre de reproches… Non, ce que je reprocherais à quelqu’un, c’est de ne pas être digne de lui-même, de se dégrader face à ce qu’il a choisi de représenter, ou ce qu’il est, ou un mélange des deux.
    * Si tout avait été si parfait, je l’aurais en DVD. Je ne sais s’il faut le conseiller ou non, il est très bon, mais pas parfait, au contraire, par exemple, de « Beaucoup de bruit pour rien » inspiré de Shakespeare, par Kenneth Branagh. En plus c’est un film qui fait du bien, comme on dit, ce qui n’est pas incompatible avec ce que j’ai écrit plus haut.
    Puisqu’on est dans les œuvres de l’esprit, les romans de la comtesse de Ségur et de Jules Verne étaient commercialisés dans les gares, sans préjudice de leur qualité littéraire.
    Tout cela me fait penser que j’ai manqué le film de Branagh sur le crime de l’Orient-Express, entre autre à cause de critiques négatives. Mais ce que j’écris ici m’en donne une nostalgie imprévue.

  2. Mary Preud'homme

    Cette dame a sans doute remarqué que la plupart des hommes, même très intelligents, aiment se faire embabouiner. Qu’elle en use et en abuse est donc logique sinon moral venant d’une personne prête à tout pour parvenir à ses fins.
    Quant à se refuser à ce genre de procédé foncièrement malhonnête, on sait ce que cela coûte pour celles qui oseraient contrevenir à ce postulat selon lequel les femmes seraient censées obtenir par la ruse ce qu’elles ne peuvent obtenir par la force ou la raison.

  3. Claude Luçon

    « La flagornerie est-elle un vice féminin ? »
    Bien sûr !
    Dans le cas des hommes on appelle cela le lechecultage et il est pratiqué à bien plus vaste échelle 🙂

  4. anne-marie marson

    Il n’y a pas que Marlène Schiappa qui fait dans la flagornerie, il y a aussi Françoise Nyssen avec ses clins d’oeil à Delphine Ernotte et contre les « mâles blancs ».
    C’est plus gênant de la part de cette « grande » éditrice qui perd le peu de crédit politique et moral qu’elle pouvait avoir.
    Mais Brigitte Macron est omniprésente, y compris avec l’équipe les Bleus, puisque Le Président ET son épouse ont déjeuné avec les Bleus.
    Ce qui donne cette photo avec la présence incongrue de Brigitte Macron au milieu des joueurs, qui n’en espéraient pas tant.

  5. Savonarole

    Ses deux filles tomberont un jour du sixième au quatrième étage à force d’écouter les sornettes de leur mère. Et Mamoudou sera à la retraite et ne pourra rien faire pour elles.
    C’est le propre de tout gouvernement d’avoir en son sein un hurluberlu qui détonne.
    Dans la Ve République, c’est Mitterrand qui a inauguré à sa façon le mur des cons, on a eu Georgina Dufoix, Fabius, Djack Lang. Puis sous Sarkozy Yama Rade et Fadela Hamara, on a eu Ségolène Royal sous Hollande, qui à la tête d’une supérette de quartier serait en dépôt de bilan en quinze jours.
    Les cons se reproduisent, c’est à ça qu’on les reconnaît.

  6. Catherine JACOB

    Marlène Schiappa une nouvelle Nadine Moreno ? Mais bon, cette dernière était une élue de la République, et élue plus ou moins en connaissance de cause.
    « Et, pour Brigitte Macron, il n’est plus concevable de la laisser hors de l’enthousiasme d’autant plus qu’on ne cesse de ressasser que l’épouse du président tiendrait Marlène Schiappa en haute estime. Tout est concevable. »
    N’est-ce pas Cécilia Sarkozy qui avait dit que Rachida Dati était un seigneur (≠ une senior).
    Je ne sache pas que Carla ait eu ses têtes, mais bon peut-être de façon plus discrète.

  7. Il n’y a aucune raison de traiter mal Schiappa. Ce personnage représente ce que toutes les démocraties enfantent, avec un coefficient multiplicateur pour les dictatures : les bourreaux inconscients. D’origine formatée, elle n’a jamais rien fait de sa vie qu’écrire des choses surprenantes, si, si, il faut lire, c’est indispensable, sans être obligé d’acheter, louez, ou mieux, volez ses livres, comme disait je ne sais plus qui.
    Ces courtisans, et je gage que si j’utilisais le féminin courtisane, la Schiappa trouverait la chose insultante car, pour elle, ce qui est mal ne saurait avoir de féminin.
    Elle a un immense mérite : celui de dresser autour des femmes un mur d’indifférence, bâti avec les parpaings de Beauvoir et rechampi avec les nullités de Nyssen, par ailleurs si excellente, mais le pouvoir a de ces exigences de prostitution intellectuelle telles que le plus avisé des conseillers devient le flagorneur le plus décevant.
    L’attitude de M.Macron est sans doute un itinéraire obligé et on pourrait espérer qu’il réussira ; certains indices le laissent penser mais il est une matière qu’il domine mal : il laisse se développer le vacarme intermittent des petits c… qui l’entourent. La phrase n’est pas de moi, mais j’ai oublié l’auteur.

  8. christophe aubert

    Bonjour Monsieur,
    Attention à votre plume car :
    Si la flagorneuse est aussi vaniteuse, elle vous détestera de ne point être subjugué par son impudeur ;
    Si la flagorneuse est aussi envieuse, elle vous accusera d’outrage sexiste de mâle blanc hétéro qui roule en voiture diesel plutôt qu’en vélib ;
    Si la flagorneuse est aussi pernicieuse, elle usera de stratégies indirectes pour vous marginaliser comme l’un des harceleurs quérulents sans assez de « pensée complexe » pour s’ébahir devant la « parole magique enfin libérée ».
    Je vous soupçonne d’avoir, parmi vos connaissances, de nombreux avocats aptes à défendre votre plume mais je vous invite à la prudence car « l’imbécillité est une chose sérieuse » d’après une parution récente des honorables (et durables) éditions PUF.
    https://www.lemonde.fr/livres/article/2017/09/07/philosophie-tous-sots_5182097_3260.html
    Bonne réception et bonne chance avec Marlène « astre d’esprit » Schiappa.

  9. Oui vous avez tout à fait raison. Mais ne pouvons-nous quitter pour quelque temps notre sérieux de personnes raisonnables ? Marlène est jeune et elle est assez jolie. Et au moment de quitter Shakespeare que je viens de lire tout entier à la recherche d’une citation que je ne situais plus (et évidemment elle se trouvait dans la dernière pièce Le Conte d’hiver), en voici, de lui toujours, une assez fort à propos :
    « Ne sais-tu pas que je suis une femme ? Quand je pense il faut que je parle » (Comme il vous plaira acte III scène 2)

  10. Schiappa n’est pas davantage flagorneuse que ne le furent Sarkozy avec Chirac, Valls avec Hollande, Fillon avec Sarkozy et bien d’autres avec des réussites diverses. Mais on la voit beaucoup et elle devrait surveiller sa fréquentation des buffets garnis.

  11. Michelle D-LEROY

    Son absence aurait-elle préjudicié à l’univers intellectuel et littéraire ? A l’évidence non. Mais qui pourrait, moi le premier, avec ce type de raisonnement justifier la publication d’un livre ? Si peu sont capitaux, importants, indispensables à l’humanité pour qu’elle se retrouve en eux.
    Ca c’est sûr, sauf que ce qui plaît aux uns ne plaît pas forcément aux autres et inversement. C’est d’ailleurs le même problème avec les programmes télés dont on parle en ce moment avec la réforme de l’audiovisuel public. Le fait même d’être un service public, de faire payer la taxe audiovisuelle aux contribuables, devrait logiquement faire programmer une diversité de programmes pour tous les goûts et non imposer ceux d’inexpiables bobos.
    Bon je m’égare.
    Reste que chacun est libre d’acheter ou non le livre de Mme Schiappa qui a voulu copier Mme de Sévigné dans la forme. Reste à en apprécier le fond.
    Quant à la flagornerie et la flatterie, non je peux dire qu’elles ne sont pas l’apanage des femmes, plutôt moins que celle des hommes d’ailleurs… pour l’avoir observé de nombreuses fois dans ma carrière. Mais je peux dire aussi que cela marche très bien, même auprès de personnes « bien placées ».
    La flagornerie a été un sujet récurrent de moquerie de nombreux auteurs dont Molière ou La Fontaine.
    Quant à l’égalité homme-femme prônée par Mme Schiappa, on aimerait qu’elle se préoccupe des inégalités qui subsistent encore de façon importante et persistante dans certaines communautés et qu’à force de vouloir l’égalité entre les hommes et les femmes, elle veille à ne pas faire s’inverser la vapeur en diminuant l’homme pour valoriser la femme.
    Il faut bien qu’une secrétaire d’Etat au rôle assez superflu puisse exister.

  12. Marc GHINSBERG

    Plus misogyne que moi tu meurs !
    Tel aurait dû être, selon moi, le titre du billet.
    Marlène Schiappa est devenue la cible préférée de Philippe Bilger. Après Claire Chazal, après Christiane Taubira, après Najat Vallaud-Belkacem, elle joue le rôle d’exutoire de notre grand féministe.
    La secrétaire d’Etat a cru bon d’écrire ce livre, peut-être est-il mauvais, personne n’est obligé de le lire. Philippe Bilger a cru bon d’en faire un billet, sa prose talentueuse et vipérine assassine littéralement l’auteure.
    Celui dont le dernier livre s’intitule modestement et sans l’ombre d’une flagornerie : « Moi, Emmanuel Macron, je me dis que… » s’en donne à cœur joie. Comble de la misogynie, notre cher Philippe voudrait que la flagornerie soit un vice exclusivement féminin. Certes il explique hypocritement que son titre est provocateur, mais enfin ce qui est dit est dit, et le point d’interrogation qui l’accompagne ne fait que souligner la duplicité du propos. Comme si en matière de flagornerie Castaner et Collomb n’en faisait pas dix fois plus que Marlène Schiappa dont il faudrait douter de la légitimité du combat politique au motif du comportement archaïque qu’elle aurait à l’égard du couple présidentiel ! On croit rêver.
    Et je vous parie qu’après ça, Philippe Bilger va expliquer que le vrai féministe c’est lui.

  13. « Il n’y a rien de plus bas, et qui convienne mieux au peuple, que de parler en des termes magnifiques de ceux mêmes dont l’on pensait très modestement avant leur élévation. » (La Bruyère, « Des jugements »).
    Tout commentaire serait superflu.

  14. Vous devez n’être pas, Monsieur Bilger, sans savoir que le féminisme a été complètement dévoyé sur le fondement du sens des mots.
    Si l’on part du principe d’égalité entre homme et femme inscrit dans la Déclaration des Droits de l’homme et du Citoyen, le mot citoyen est neutre et donc femmes et hommes sont des individus égaux, bénéficiant des mêmes droits et du même traitement.
    Si la société a trop tardé à mettre ces principes en œuvre, le dévoiement du féminisme des années 1970-80, bien que fondé sur une affirmation et une aspiration des femmes à recouvrer la plénitude des mêmes droits que les hommes (ce qui n’est pas encore atteint en matière de salaires dans le privé, sachant que le système de la fonction publique, fondé sur un indice attaché à la fonction exercée et non au sexe, est en avance sur le privé), repose sur la confusion entre égalité, identité (au sens de ce qui est strictement identique) et parité.
    La gauche, dans sa politique sociétale, a allégrement joué de cette confusion sémantique. De fait hommes et femmes ne sont pas identiques par nature. Quant à leur faire exercer les mêmes métiers, si certains se prêtent effectivement à une indifférenciation, d’autres à mon sens ne le sont pas. Mais là on touche à des symboles de notre civilisation européenne qu’on jette à présent aux orties.
    Aujourd’hui, la médecine découvre qu’en matière d’efficacité des médicaments comme en matière de symptômes de l’infarctus, hommes et femmes présentent des différences. Quelle découverte qui va à l’encontre de la doxa officielle ! Le rôle des hormones semble ici avoir été particulièrement sous-estimé.
    En revanche, en matière de flagornerie, si vous dénoncez ici l’attitude de madame Schiappa, que pensez-vous des discours de nombre de responsables masculins les plus proches de monsieur Macron (les Benjamin Griveaux et autres Christophe Castaner) ? Sur ce plan le sexe ne me semble pas entraîner de différences significatives, sauf bien entendu en matière de « promotion canapé » !!

  15. Noblejoué

    @ Savonarole | 05 juin 2018 à 15:57
    Merci, je note !
    Quant à réconcilier les gens, pas pour l’instant… J’ai plus ou moins traumatisé quelqu’un, c’est une expérience bizarre. D’ailleurs, ça a commencé bizarrement, on m’a pris pour une personne disant de tendre l’autre joue. Comment pourrais-je y songer quand je n’aurais jamais l’idée de faire une chose pareille ? Par contre, dans l’intérêt de causes auxquelles on croit, les reconnaître en mettant de côté les disputes, si.
    Comme cette personne était dans le registre religieux, et prétendait qu’elle prierait pour son « ennemi », l’adversaire dans la dispute, je lui ai dit, pourquoi pas pour quelqu’un que je connais (et moi tant qu’à faire ? ). Je suis agnostique mais saisis une opportunité (on ne sait jamais) tout en valorisant la personne, du moins, c’est le but, et valoriser les gens leur fait du bien (valoriser en prenant ce qu’ils disent et leur identité au sérieux, par exemple) et peut, éventuellement, les aider dans leurs relations avec les autres.
    Comme je ne dis que le vrai (est-ce que je me fatiguerais à m’occuper de nuls, non, je sais, c’est dédaigneux… ), j’espère qu’on me croit, comme je ne suis pas stupide, j’espère qu’on voit que j’ai vraiment trouvé une plate-forme commune… Résultat ? Eh bien, avec tout ça, j’ai été insupportable à quelqu’un. Je m’attendais à ce qu’on m’ignore ou à ce qu’on me tape dessus, j’imagine pour se réconcilier sur mon dos, comme vous avez dit, voire, enfin, je le mérite, réconcilier les gens par mes idées, mon style, ma passion et ma patience, mais insupporter comme si je torturais, alors là, je ne m’y attendais pas du tout ! Et surtout pas de la personne qui m’en faisait reproche pourtant dotée, semble-t-il, d’un naturel combatif. Je n’ai toujours pas compris…
    Mais il n’y a peut-être pas grand-chose à comprendre, juste que comme on le dit dans « Beaucoup de bruit pour rien », et en chanson, s’il vous plaît, l’Homme varie toujours !

  16. Noblejoué

    « La flagornerie est-elle un vice féminin ? »
    Le vice masculin, c’est de croire qu’il y a des vices féminins. Le vice féminin, en réaction, c’est de se croire sans vice. D’où les cris des mâles et des femelles de cette sorte, à la moindre contrariété de l’autre sexe.
    Les humains sont vicieux, je veux dire que leur morale, c’est souvent n’importe quoi, et qu’en plus, ils ne la suivent pas, pas du tout, comme qui ferait du coloriage sur des dessins idiots, et de plus, déborderaient largement….
    Les humains sont vicieux, parfois irrésistiblement, en toute connaissance de cause, comme l’illustre, entre autre « Le démon de la perversité » de Poe.
    Toute cette fermentation ne vaut pas grand-chose… Mais comment ne pas pardonner à une espèce qui a inventé la bonne fermentation, celle de la nourriture, le fromage (fait) et le vin (avec caudalie) étant de grands plaisirs ?
    J’en profite pour dire santé à tous et à chacun.

  17. Bonjour,
    Emmanuel Macron a composé son équipe du gouvernement à partir de trois composantes essentielles :
    – Les politiques, pour les alliances avec les partis bien implantés dans les villes et les départements : Edouard Philippe, Gérard Collomb, Bruno Le Maire, Christophe Castaner…
    – Les techniciens pour les dossiers sensibles : Nicole Belloubet, Agnès Buzyn, Muriel Pénicaud, Jean-Michel Blanquer, Frédérique Vidal…
    – Les militants, pour les causes dont on ne sait pas trop quelles sont les solutions possibles mais dont il faut bien montrer qu’il s’y intéresse : Nicolas Hulot (écologie) et Marlène Schiappa (égalité homme-femme).
    Les deux premières catégories font leur boulot sans faire de vagues, si l’on excepte les mouvements de grève inévitables dès que l’on touche aux avantages acquis.
    Nicolas Hulot qui est un garçon intelligent, commence à se rendre compte qu’il se fait balader, les lobbys de l’industrie agro-alimentaire et des laboratoires pharmaceutiques lui mettant systématiquement des bâtons dans les roues.
    Marlène Schiappa accomplit avec une certaine abnégation sa mission, surfant sur la vague #balancetonporc qui est venue très opportunément l’aider dans sa tâche, se fichant éperdument des quolibets qui circulent sur sa personne.
    Certes ce n’est pas une surdouée, c’est même plutôt une besogneuse, mais elle fait le job qui lui a été confié et a même remporté quelques batailles.
    Elle use un peu trop de la flagornerie envers le président et son épouse ? La belle affaire !
    Les présidents ont toujours été entourés de courtisans. Cela durait du temps de la monarchie, et la République n’a en rien changé ce type de comportement.
    C’est le privilège du pouvoir que de voir des flatteurs se prosterner à vos pieds, quitte ensuite à vous renier, une fois que vous êtes redevenu un citoyen ordinaire.
    Nicolas Sarkozy et François Hollande pourraient vous le confirmer.
    Rien de nouveau sous les ors de l’Elysée.
    Marlène Schiappa, malgré les apparences n’est pas pire que les autres flagorneurs.

  18. Thierry de Dijon

    Marlène Schiappa est probablement le prototype des utilités savamment saupoudrées par Emmanuel Macron dans son entourage gouvernemental.
    L’idée est de donner des gages sinon à la gauche, en tout cas au mouvement, comment dire, néo-libertaire, postmarxiste, et doucereusement bobo. Arme quasi imparable contre ceux qui auraient l’idée (saugrenue) de penser qu’au fond, Macron est un homme de pouvoir, de droite, du côté des banquiers, etc.
    Une Marlène Schiappa occupe, comme d’autres, les journalistes, le buzz, les dîners en ville, tandis que notre président applique une politique libérale au plan économique, et jacobine en diable au plan politique, convaincu (comme nous) que la France mérite une bonne purge, pour mettre fin à un énorme « machin » étatique issu des faiblesses réitérées de nos dirigeants depuis Valéry Giscard d’Estaing.
    Une Marlène Schiappa, marionnette utile, n’existerait pas sans le cynisme (mais peut-on le reprocher à un homme politique ?) de la stratégie d’Emmanuel Macron.

  19. Emmanuel Macron ne pourrait-il un instant arrêter de faire des tapes dans le dos, les bras ?
    Que ne dirait-on pas si c’était Sarkozy ?

  20. Catherine JACOB

    La vraie Madame de Sévigné :
    .
    C’est à l’initiative de sa petite-fille Pauline, que sa correspondance avec sa fille Françoise
    ,
    la comtesse de Grignan que ses contemporains qui la considéraient comme « la plus jolie fille de France » – à l’époque on aimait les filles plutôt bien nourries… – célébraient néanmoins ainsi : « Cette femme-là a de l’esprit, mais un esprit aigre, d’une gloire insupportable, et fera bien des sottises. Elle se fera autant d’ennemis que la mère s’est fait d’amis et d’adorateurs. » – rapporté par Saint-Simon dans ses mémoires.
    La Fontaine lui dédia même une fable, la première du livre IV. Il s’agit de «Le lion amoureux » où le lion n’est autre que le jeune roi Louis XIV ; l’un des grands flagorneurs ou des plus plats courtisans, au choix, de Louis XIV, maréchal de France et frère d’un prince-évêque de Metz, avait intrigué sans succès pour en faire la maîtresse du roi.
    À Mademoiselle de Sévigné :
    Sévigné, de qui les attraits
    Servent aux grâces de modèle,
    Et qui naquîtes toute belle,
    À votre indifférence près,
    Pourriez-vous être favorable
    Aux jeux innocents d’une Fable,
    Et voir, sans vous épouvanter,
    Un Lion qu’Amour sut dompter ?
    Amour est un étrange maître.
    Heureux qui peut ne le connaître
    Que par récit, lui ni ses coups !
    Quand on en parle devant vous,
    Si la vérité vous offense,
    La Fable au moins se peut souffrir :
    Celle-ci prend bien l’assurance
    De venir à vos pieds s’offrir,
    Par zèle et par reconnaissance.

    Mais la Belle reste froide au lion amoureux et lui préfère un homme laid, criblé de dettes que Louis XIV nomme en cadeau de mariage son lieutenant-général en Provence où le suit bien sûr l’épouse amoureuse. C’est pour rester en contact avec l’absente que Mme de Sévigné, sa mère, prend la plume.
    Comme quoi, il ne suffit pas d’être beau, riche, puissant, amoureux, encore faut-il plaire et comme on le peut constater toutes les femmes ne se laissent pas servir sur canapé.
    @Claude Luçon | 05 juin 2018 à 14:36
    «La flagornerie est-elle un vice féminin ?
    Bien sûr ! »
    Comment ça bien sûr ?

  21. Patrice Charoulet

    Qu’on me permette de rappeler quelques avis antérieurs, notés au cours d’une vie de lecture :
    « La haine et la flatterie sont des écueils où la vérité fait naufrage. (La Rochefoucauld)
    *
    On croit quelquefois haïr la flatterie, mais on ne hait que la manière de flatter. (La Rochefoucauld)
    *
    Il n’y a que les lâches qui flattent. (Richelet, 1680)
    *
    Le roi est perdu, s’il ne repousse la flatterie, et s’il n’aime ceux qui disent hardiment la vérité. (Fénelon)
    *
    Je puis dire n’avoir guère vu personne à la Cour qui ne fût flatteur. (Mme de Motteville)
    *
    L’on rampe vilement devant ceux qui sont au-dessus de soi. (La Bruyère)
    *
    Un complimenteur est un accompli menteur. (François de Callières, 1692)
    *
    Un flatteur peut tout risquer avec les grands ! Ils se prêtent jusqu’aux flatteries les plus outrées. (Lesage)
    *
    La flatterie est une musique qui endort. (Montesquieu)
    *
    J’appelle le flatteur un esclave qui n’est bon pour personne. (Montesquieu)
    *
    Quiconque flatte ses maîtres les trahit. (Massillon)
    *
    Le flatteur hait votre personne ; il n’aime que vos faveurs. (Massillon)
    *
    Le démon me l’a déjà dit avant vous. (Massillon, à qui le flattait pour ses belles prédications religieuses)
    *
    Que ne fait-on passer avec un peu d’encens ? (Florian)
    *
    Si les hommes ne se flattaient pas les uns les autres, il n’y aurait guère de société. (Vauvenargues)
    *
    Outrager est d’un fou, flatter est d’un esclave. (Cardinal de Bernis)
    *
    Odieuse flatterie, je vous déteste à jamais ! (Mme de Genlis, 1775)
    *
    Je ne sais ni mentir, ni flatter, ni ramper. (Chamfort)
    *
    Qui sait flatter sait aussi calomnier. (Napoléon)
    *
    Qui peut lécher peut mordre. (Musset)
    *
    La flatterie est la politesse du mépris. (Lamennais)
    *
    On n’a jamais vu encore de pouvoir sans flatteurs. (Alain)
    *I
    Les grandes flatteries sont muettes. (Paul Valéry)
    *
    Il y a un art de contredire qui est la plus adroite des flatteries. (Maurois)

  22. Noblejoué

    @ Mano
    « Ne sais-tu pas que je suis une femme ? Quand je pense il faut que je parle » (Comme il vous plaira acte III scène 2)
    L’auteur de « Ainsi parlait Zarathoustra » pensait, lui, qu’on pensait mieux en marchant, sans considérer les hommes, les femmes et leurs incompréhension mutuelle.
    Et moi, je dirais qu’il vaut mieux penser de toutes les façons imaginables. Il faut confronter ses manières de le faire comme ses pensées elles-mêmes, il faut pousser son corps le plus loin possible pour en tirer de la concentration, soit de la quantité, de la qualité et de la diversité.
    Marcher, parler… Les Lettrés chinois écrivaient et dessinaient, calligraphient, faisaient de la poésie et dessinaient, notamment leurs fameuses et inégalables montagnes.
    Des écrivains occidentaux aussi ont dessiné, n’oublions pas le dessin. Une autre façon de tracer ses pensées.

  23. « Marlène Schiappa a écrit à ses deux filles des lettres intimes mais fortement imprégnées de politique et elle a jugé bon de les publier. »
    Mais qu’est-ce que c’est que ce délire ! Ces gens n’ont aucune décence ou quoi ?! Et c’est moi qui suis scandalisé, on aura tout vu.
    On publie des lettres personnelles à ses enfants dans la macronie et c’est GENIAAAAAL ! Le tout-Paris féminin s' »inonde » si je puis dire.
    Et pourquoi pas la Schiappa qui nous raconte aussi ses pratiques sexuelles pour que ça commence à m’intéresser si elle pratique la sodomie ou le SM sinon je pourrais lui apprendre, ou je ne sais quoi ?
    Mais qui sont ces gens ?… Vivent-ils dans le même monde que nous ou sont-ils des « Illuminati » qui nous ont envahis ?
    La question se pose.
    Ce qui est sûr, c’est qu’entre le c.l de mammouth de Schiappa et le squelette vivant de « Brizitte T. » que je ne voudrais même pas pour faire le ménage chez moi parce que ce serait le balai qui la tiendrait debout et on sait où… c’est pas un gouvernement sexy pour les hommes. Enfin pour moi puisque qu’il n’y a plus d’hommes, de femmes, de trucs et de machins.
    Les femmes encore, ça va, elles ont Castaner qui est beau et c.. à la fois mais nous les mecs, on n’a rien.
    Ah si, Brune Poirson, l’assistante de Hulot, est mignonne. Sinon, c’est pauvre.
    Qu’est-ce qu’on va faire?… On ne va pas réfléchir quand même !…

  24. @ Catherine JACOB
    Et ben dites donc, au moins on se cultive sur Bilger.com.
    On ne sera jamais plus intelligent mais au moins on peut être plus cultivé.
    Cool…

  25. C’est assez comique parce qu’au bout d’un moment, les échanges de « cultivés » sur ce blog ressemblent étrangement à des dialogues de « précieuses ridicules ».

  26. Robert Marchenoir

    Il me semble que le plus grand reproche que l’on puisse faire au, euh… « livre » de Marlène Schiappa, ce n’est pas la flagornerie : c’est d’être épouvantablement mal écrit, et d’être d’une nunucherie au-delà de tout.
    J’ai retenu en particulier : « Je respire mes filles ». De ce que j’en ai lu dans les gazettes ; car il va de soi que je ne l’ai pas acheté, hé, oh, pas de blagues… Moi je dis : une blogueuse qui « respire ses filles » n’a pas sa place au gouvernement de la Frônce.
    Je vous conseille cependant la critique de l’Obs, qui est au moins aussi grotesque que l’ouvrage qu’elle assassine. La journaliste.e qui l’a écrite, une certaine Barbara Krief, trouve le moyen de reprocher à Marlène Schiappa de ne pas être assez féministe : en effet, celle-ci ose, dans ses lettres imaginaires à ses filles, écrire : « Il y a peu de phénomènes au monde aussi agréables que voir un homme vous rendre un sourire. »
    Et ça, il faut bien reconnaître que c’est inadmissible. Un monde bien ordonné est un monde où les femmes font constamment la gueule aux hommes, et réciproquement.
    La plumitive de service trouve que le ministre des femmes n’inflige pas à ses filles une éducation suffisamment « non genrée » (ce sont ses mots). Ce passage, en particulier, soulève son indignation :
    « Moi, j’ai pris la forme de manucure de ma tante Martine […], le parfum de ma grand-mère Andrée, les gestes tendres de mon arrière-grand-mère Mina […], la brosse pour se laver le visage de ma première belle-mère, la façon de ma mère de préparer le dîner […], et sans doute beaucoup trop de choses de mon père pour une femme. »
    « Qu’il est pénible de lire cette tirade en 2018 ! », s’exclame la plus-féministe-que-toi, qui cherche à dépasser la ministre du féminisme par la gauche : « Pourquoi ne pas plutôt évoquer le goût de la lecture d’une tante, la passion des voyages d’une grand-mère ou encore le don du bricolage d’une belle-mère ? »
    Ben voyons… les belles-mères ont le don du bricolage, c’est bien connu… tandis que les voyages et la lecture, ce sont des activités politiquement correctes, car pratiquées aussi par les hommes. Alors que se faire les ongles, ou péparer le dîner pour sa famille, ça, c’est intolérablement féminin. Le faire, c’est déjà déplorable, mais en parler, alors là… « En 2018 », les femmes ne se parfument pas ; elles sentent le vieux bouc, c’est beaucoup plus libéré.
    Même le fait que Marlène Schiappa se reconnaisse quelque peu hommasse (« j’ai pris sans doute beaucoup trop de choses de mon père pour une femme ») ne suffit pas à amadouer la « critique littéraire » de l’Obs : la ministresse semble regretter de n’être pas davantage féminine, et en cela elle trahit « les soeurs » (comme disent les musulmanes).
    Dans ce passage, Marlène Schiappa ose suggérer (en affichant pourtant sa réticence !…), que l’attraction entre les sexes est une bien belle chose, et qu’il est plaisant de tomber amoureuse :
    « J’aimerais être féministe jusqu’au bout des ongles et vous dire que les garçons, on s’en fiche, mais quelque chose au fond de moi – un reste de mes aïeules romantiques de Corse et d’Italie ou le fait d’avoir trop relu Madame Bovary – m’empêche d’affirmer spontanément que rien ne t’oblige à tomber amoureuse. »
    Ce à quoi la virago de l’Obs réplique : « D’un homme, donc ».
    Eh oui. Même le fait, pour une féministe officielle, d’évoquer avec ses petites filles (de 6 et 11 ans) la beauté de l’amour, c’est encore trop pour le politiquement correct « de 2018 » : tomber amoureuse d’un dragon de Komodo, d’un sac Vuitton ou d’une lesbienne, va encore, mais d’un homme ! quelle horreur !
    Les hommes, on couche avec pendant deux ans pour se retrouver au générique du film, et, une fois sa fortune faite, on les dénonce pour viol et grosse cochonnerie. Voilà la façon moderne de procéder avec eux, et tout le reste est de la littérature de gare.
    « On s’étonne aussi de l’insistance avec laquelle la secrétaire d’Etat évoque », poursuit la justicière même pas masquée, « la blondeur et la minceur de sa fille aînée aux ‘jambes longues et fines’, qui pourrait ‘être mannequin’, tandis que la plus jeune a ‘les bras pleins de pulpe’ « .
    En effet. Quel scandale d’avoir de beaux enfants ! Que c’est répugnant, pour une mère, de se réjouir de la beauté de ses filles ! Ce n’est pas le fait que Marlène Schiappa écrive comme une grosse cochonne, avec ses « bras pleins de pulpe », qui dérange Barbara Krief ; c’est le fait que les enfants d’une autre femme ne ressemblent pas plutôt à ça, à ça ou à ça.
    Là, les mères Tape-dur du politiquement correct auraient pu entonner leurs odes à la beauté « différente », et aux « regards qui doivent changer ».
    On ne m’empêchera pas de voir aussi pas mal de jalousie féminine de la plus basse espèce, dans cette étrange inversion des valeurs. Jusqu’à un passé récent, l’élan naturel — surtout pour une femme ! — consistait plutôt à se réjouir de la beauté des enfants des autres, et en tous cas à avoir la courtoisie de faire semblant, même lorsqu’une mère s’extasie, comme c’est bien naturel, sur son bambin difforme et contrefait. Mais je dois être un vieux con.
    La commissaire politique de l’Obs parvient même à reprocher à Marlène Schiappa une « homophobie » parfaitement imaginaire — et cela, bien que cette dernière prenne soin de fournir tous les certificats possibles d’admiration pour l’homosexualité et les homosexuels. Le ministre écrit, en effet, à l’adresse de ses filles :
    « Du côté des modèles masculins, vous avez des parrains, les amis de votre père, mes amis – souvent gays, ce qui n’en fait pas de moins bons modèles masculins. »
    Scandale ! Plus vous protestez de votre correction politique, plus il se trouvera de fanatiques pour vous accuser d’être un ennemi du peuple soviétique. Voilà ce qu’en pense Barbara Krief :
    « Comme beaucoup de femmes qui ont traversé la vingtaine entre deux épisodes de la série à succès ‘Sex and the City’, Marlène Schiappa brandit la carte du ‘gay BFF’ (‘Mon meilleur ami est gay’) – une expression qui, pour les LGBT, ne sonne pas très différemment du ‘J’ai un ami noir’. »
    Si t’es raciste, c’est pas bien, mais si t’es anti-raciste, c’est pas bien non plus, car c’est pour masquer ton racisme véritable (« institutionnel », « intrinsèque ») — que les vrais communistes comme moi sont capables de débusquer. Une fois que vous commencez à donner des gages à l’idéologie de gauche, il n’y a plus moyen de vous en sortir. Il y aura toujours quelqu’un qui vous reprochera de ne pas être assez vertueux, pas assez à gauche — donc, en réalité, un sale facho.
    Vient enfin le crime suprême, l’insulte frontale à l’être-de-gauche :
    « Aie des enfants, car c’est la plus belle chose du monde. »
    Là, évidemment, il y a franchissement de ligne rouge. La doctoresse gauchiste conclut donc ainsi :
    « Notre ordonnance à Marlène Schiappa : lire d’urgence ‘Chère Ijeawele ou Un manifeste pour une éducation féministe’ de Chimamanda Ngozi Adichie (éd. Gallimard). »
    Aaaaah ! Voilà un livre politiquement correct ! Un truc édité par Gallimard, et écrit par quelqu’un qui s’appelle Chimamanda Ngozi Adichie, surpasse évidemment tout Shakespeare, tout Platon et même tout Marlène Schiappa. C’est manifestement un sommet de la sagesse humaine, que tous les pauvres mâles blancs — et même les femelles blanches — devraient lire de toute urgence.
    Au passage, en voilà une qui devrait prendre un pseudonyme, me semble-t-il.
    Comme on le voit, ce n’est certainement pas la flagornerie qui est le vice féminin le plus en vogue aujourd’hui. C’est plutôt l’inverse qu’on pourrait reprocher à ce qui fut, jadis, le beau sexe. Et comme le montre l’exemple ci-dessus, la sécheresse de coeur dénonciatrice, hargneuse et mesquine des militantes du politiquement correct ne connaît aucune « barrière de genre ». Les femmes en sont victimes aussi bien que les hommes.

  27. Macron y arrivera s’il sait orienter la perception des bavards, bruyants à faire plisser le nez, sur l’origine de sa vision :
    « …Si l’on admet que le président français possède un génie imprévu de la gestion des « tonalités profondes » [NDLR : selon le terme de la philosophique phénoménologique désignant les « humeurs » ou les états d’âme d’un collectif à un moment donné] non seulement en France, mais dans une bonne partie de l’Europe entière, on peut espérer qu’il sera capable d’un deuxième, d’un troisième souffle contre la démoralisation imminente de l’Europe. Qui pourrait suffisamment séduire les habitants de notre continent – sinon lui – pour qu’ils cèdent au charme de ce grand concept : Europe-patrie ? »
    https://journal.lepoint.fr/l-immaturite-est-au-pouvoir-2222633
    Jean a de longues moustaches, je répète, Jean a de longues moustaches…
    (6.6.1944)

  28. Lorsque les personnes superficielles accèdent aux plus hautes fonctions il y a tout à craindre. La question est : pourquoi le principe de Peter est-il celui qui mène le monde ?

  29. @ Marc GHINSBERG
    Je me souviens encore des échanges un peu vifs mais toujours courtois que nous avions eus à propos du PS que vous défendiez avec un aveuglement certain, bien avant que sa défaite historique, sa chute vertigineuse, ne se soient révélées brutalement, contre moi qui avais mesuré, de mon humble situation, l’éloignement mortel des cadres de la base.
    Aujourd’hui se pourrait-il que vous vous soyez converti au LREMisme ? OMD ! je crains que cela ne leur porte malchance et déconfiture…
    Dernièrement Michel Onfray a fait une analyse sur l’état de déficit démocratique de la France, je vous conseille de vous y référer, cela vous permettra peut-être d’aiguiser votre esprit critique.
    C’est parce que j’apprécie votre droiture que je me permets d’avoir la dent dure, je regrette souvent que les gens honnêtes et de bonne volonté défendent les carriéristes médiocres.
    Pour en revenir à Marlène Schiappa : elle a ignoré obstinément les avis provenant de professionnels du secteur qu’elle a en charge ; cela témoigne d’un aveuglement dogmatique qui ne lui permet pas de faire avancer la cause qu’elle prétend défendre. Je n’ai pas lu son livre et je m’en contrefiche, je préfère lire Marguerite de Navarre en ce moment et ses nouvelles qui en disent long sur la société dont nous sommes les héritières et les héritiers.

  30. Quand Wil ne comprend pas, il s’ennuie, et quand il s’ennuie, il boit pour oublier qu’il s’ennuie, et les inhibitions alors, derniers remparts, s’effondrent.
    « L’antisystème, c’est l’équivalent de ce que Freud avait nommé « Das Unbehagen in der Kultur » et que vous traduisez par « Malaise dans la civilisation ». Un siècle après Freud, de trop nombreux électeurs européens n’ont toujours pas compris qu’il n’est pas suffisant de manger et de baiser comme les riches pour être satisfaits. Les causes profondes de l’insatisfaction sont toujours là. Or, dit Freud, il faut renoncer à ses pulsions primaires pour construire une culture commune, c’est ça la civilisation. Le mot allemand le dit bien, Kultur, c’est à la fois la culture et la civilisation. Or l’Europe ne se préoccupe pas assez de culture, Willy Brandt l’avait prédit : si on réduit le budget de la culture, on prépare la barbarie. Ne jamais oublier cela. Ce que les masses des électeurs en Europe ont aussi en commun, c’est le sentiment – et même le ressentiment – que des égoïstes incompétents sont au pouvoir, qui ne représentent plus personne sauf eux-mêmes. Le problème de la politique, aujourd’hui, c’est qu’elle est mue par l’idée compulsive, enfantine, du remplacement. Remplacer une classe politique perverse et aliénée se régalant de ses « situations acquises » par une nouvelle représentation du peuple, qui serait authentique et réellement civique. Le phénomène Macron, en France, n’échappe pas à cela : il a produit un modèle historiquement inouï et a montré que la quasi-totalité du système des partis établis peut disparaître d’un jour à l’autre. La différence avec Macron, c’est que ce n’est pas pour le plaisir de détruire, mais pour construire au-delà des anciennes dichotomies.
    …Nous avons une très belle histoire européenne qui raconte cela, c’est celle de « L’Enéide », dans laquelle un héros, qui ne peut plus rien faire pour sa ville qui brûle, Troie, au Proche-Orient, aujourd’hui la Turquie, et qui selon la volonté des dieux cherche une nouvelle patrie, voyage, traverse la mer et fonde une nouvelle patrie, Rome. L’« Enéide », j’ai déjà eu l’occasion de le développer ici même, c’est, pour ainsi dire, le premier traité européen et il formule l’idée qu’on peut recommencer même après une défaite. C’est l’idée du club de vaincus dont je parlais tout à l’heure, et cela, aussi, peut-être une belle idée : un club de vaincus mais où l’on peut se refaire. L’Italie est toujours une des nations clés des migrations vers l’Europe, mais il semble que là-bas tout le monde ait oublié que nous sommes les héritiers de « nouveaux venus ». Bien sûr, l’époque n’est plus celle de la guerre de Troie ni celle de Romulus, inventeur du rituel de l’asylum, selon lequel chaque nouveau venu à Rome jetait dans une fosse une poignée de terre de son pays avant de « mêler le tout ensemble », selon Plutarque. Le grand défi de notre temps, c’est de redéfinir une culture de l’immigration acceptable. Et l’Europe, pour sauver son âme, doit chercher un équilibre vivable entre cruauté et générosité. Pour l’instant, les cruels sont en tête, il va falloir prouver qu’ils ont tort… »
    https://journal.lepoint.fr/l-immaturite-est-au-pouvoir-2222633
    La cruauté immature a tort.
    Je vais, je pense, arriver à citer Sloterdijk en son intégralité, il donne à penser un équilibre envisageable, celui qu’on pourrait appeler Loi.

  31. @ Patrice Charoulet
    « Il y a un art de contredire qui est la plus adroite des flatteries ». (Maurois)
    Celle-ci sera ma préférée.

  32. Catherine JACOB

    @ Wil | 06 juin 2018 à 00:31
    « C’est assez comique parce qu’au bout d’un moment, les échanges de « cultivés » sur ce blog ressemblent étrangement à des dialogues de « précieuses ridicules ». »
    Eh bé ! Trois posts consécutifs pour en arriver à celui-ci et sans même avoir relevé la pertinence des allusions. Et alors Trissotin c’est qui ?

  33. breizmabro

    Marlène Schiappa est la ministre du temps libre du gouvernement E. Philippe, c’est la raison pour laquelle elle peut écrire des livres destinés au temps libre des chômeuzetchômeurs, des retraité.e.s, du couple présidentiel, et de ses filles qui ne trouveront pas de boulot si elle ne flatte pas un peu ceux qui peuvent leur en procurer. Flagornerie ou flatterie étant synonyme.
    Madame Schiappa n’est pas la seule à briller en se domaine, il s’agit d’écouter les députés/députées LREM interviewés sur les plateaux des télévisions elles-mêmes trop souvent flagorneuses, pour apercevoir, à chaque intervention, la petite main (virtuelle) du débatteur/débatteuse flatter le dos de leur dieu fait homme puisque comme chacun le sait « tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute ».
    Ceci étant Madame Schiappa a eu un bon modèle en matière de passage de pommade lors de la campagne électorale du sieur Macron faut reconnaître 😉
    Je crains donc que la flagornerie ne soit pas l’apanage de la gent féminine. N’est-ce pas M. Bilger ?
    – « Emmanuel Macron a beaucoup réfléchi sur la pratique présidentielle de ses prédécesseurs et de fait il a su mettre de l’allure, de la majesté, presque de la pompe dans une République qui en manquait, sans que celle-ci jusqu’à aujourd’hui soit tombée dans l’enflure » ;
    – « Emmanuel Macron est et a une personnalité complexe. Riche, équivoque, intense, contrastée mais par souci de plénitude » ;
    – « Il n’y a pas un président de la République plus sensible et attentif à la symbolique du pouvoir qu’Emmanuel Macron. D’abord parce que face aux quinquennats précédents, il était facile de lui redonner une place éminente puisque ceux-ci l’avaient évacuée au bénéfice d’un prosaïsme sans allure » ;
    – « Il fallait seulement oser et ce président de la République ose tout ».
    Naturellement certains vont penser (fort) « et c’est à ça qu’on les reconnaît ». Moi-même… 😉

  34. Catherine JACOB

    @ Robert Marchenoir | 06 juin 2018 à 00:40
    « une blogueuse qui « respire ses filles » n’a pas sa place au gouvernement de la Frônce. »
    Ah vous aussi ça vous énerve cette nasalisation à tout crin des diphtongues qui les confond toutes en un magma désagréable.
    « « Qu’il est pénible de lire cette tirade en 2018 ! », s’exclame la plus-féministe-que-toi, qui cherche à dépasser la ministre du féminisme par la gauche »
    En fait cette tirade est reprise d’une pub pour lunettes.
    « la sécheresse de cœur dénonciatrice, hargneuse et mesquine des militantes du politiquement correct ne connaît aucune « barrière de genre ». Les femmes en sont victimes aussi bien que les hommes. »
    Comme par ailleurs, la violence.
    Je me demande toutefois ce que la journaliste incriminée aurait pensé de ceci :
    Hier, par ailleurs jour anniversaire de la mort de mon père, après être allée déposer une petite plante sur la tombe, je me suis rendue toute de blanc vêtue, ce qui est aussi une couleur de deuil, à un bureau de poste. Un gamin s’était mis debout dans sa poussette, la mère étant occupée au guichet. Après avoir fait ce que j’avais à faire, je m’apprête à repartir et, en passant à côté d’eux, je dis au gamin : « Assieds-toi, c’est dangereux, tu peux tomber et te faire très mal. » Aussitôt la mère : « En quoi ça vous r’garde ? Qu’est-ce que vous avez à vous occuper de la vie privée des gens ? ». J’insiste : « ça regarde quiconque est doué d’une once de conscience citoyenne. » Que n’avais-je pas dit là ! Réaction de la mère : « Occupe-toi de ton c.l, sale p.te ! Moi j’travaille ! Quarante heures par semaine, et lui il a chaud.» Aucune réaction de la part tant des employés du bureau de poste que d’un public de composition diverse. Une diversité tout de noire vêtue faisant simplement remarquer à la cantonade, parlant de moi devant moi à la 3ème personne : « Elle est folle ! ». Du coup la moutarde me monte au nez et je dis : « Vous travaillez où ça 40 heures par semaine ? » Bordée d’injures fleuries et menaces non voilées de la part de la mère qui se voyait ainsi soutenue dans son bon droit par la passivité ambiante, puis : « J’travaille au Luxembourg dans le commercial. » A quoi, je réplique ironiquement : « Ah bon. Et c’est un commercial autorisé en France ? L’accueil peut-être ? » Et devinez qui s’est fait sortir par un gros dur usurpant l’identité de la directrice-receveur de ce bureau ?
    Après avoir demandé qu’on garde l’enregistrement vidéo des échanges à toutes fins utiles, ce qui m’a-t-on dit n’était possible que dans des cas dans lesquels l’agression verbale de la clientèle assortie d’injures publiques et de menaces de porter atteinte à l’intégrité physique n’entrait pas, je me rends à la gare où je prends ma place dans la longue file d’attente à la dizaine de guichets occupés par deux ou trois employés, quand arrive une employée en uniforme SNCF bleu à liseré bordeaux et petit calot qui me demande : « Où voulez-vous aller ? »
    A quoi je réponds : « Je ne pense pas que ça intéresse toute la file d’attente de savoir où je souhaite aller. » Mon aimable invitation à la discrétion a cependant été accueillie de façon agressive ainsi : « Alors, on veut rendre service et voilà comme on est reçu(e) ! »
    Et non ce n’est pas une pièce de Feydeau, c’est la triste réalité de la Frônce de 2018 !!
    Au bout d’une demi-heure passée à angoisser vis-à-vis de la limite horaire du parcmètre, j’ai enfin accès à un guichet où je peux me renseigner sur les départs effectifs de trains pour la destination qui m’intéresse. Là une très aimable personne me renseigne et se proposant d’imprimer les renseignements demandés, mouille son doigt pour séparer un carton des autres cartons du tiroir et l’insérer dans l’imprimante. J’essaie aussi aimablement que possible d’évoquer l’hygiène publique en parlant de geste inconscient.
    Et là, ô surprise, non seulement je ne me fais pas rembarrer brutalement mais, avec le sourire, l’employée prend un autre carton et me réimprime gentiment mes renseignements. Elle prend également la peine de m’expliquer que sa collègue de tantôt n’était pas formée à l’accueil mais que le personnel non gréviste des bureaux, devient multitâches. Explication ponctuée d’un « Voilà tout ! ».

  35. Philippe un billet SVP, les députés sont débordés, les mêmes qui refusaient le non cumul des mandats, vite un billet.

  36. @ Catherine JACOB | 06 juin 2018 à 10:06
    Vos mésaventures sont toujours aussi passionnantes à lire. Elles me font irrésistiblement penser à celles de Calimero dont le créateur a sûrement rencontré un personnage qui, tout comme vous, n’avait pas son pareil pour se fourrer dans des situations cocasses.
    Rassurez-vous contrairement à Calimero, ici tout le monde vous aime ! 😜

  37. https://www.bing.com/videos/search?q=marlene+schiappa+you+tube&view=detail&mid=47699313DF8DE7D8017347699313DF8DE7D80173&FORM=VIRE
    Ceux d’entre nous qui ont quelque peu l’oreille musicale ne peuvent que déplorer ce timbre infantile, haut perché, sans nuances…
    Quelques leçons auprès de l’Institut de la parole pourraient lui apprendre à placer sa voix… Elle n’aura jamais le timbre de Françoise Fabian ou d’Isabelle Huppert mais elle n’agressera plus les tympans du mélomane…
    Important, la voix. L’écoute de Michel Onfray face à Laurent Ruquier l’autre soir en est le plus bel exemple : le violoncelle face à la crécelle.

  38. Marc GHINSBERG

    @ jlm
    « Aujourd’hui se pourrait-il que vous vous soyez converti au LREMisme ? OMD ! je crains que cela ne leur porte malchance et déconfiture… »
    Rassurez-vous je suis un macroniste critique. EM n’aura pas besoin de moi pour chuter. Il tombera à droite tout seul s’il continue comme cela.
    Il est vrai que pour l’instant avec Marine Le Pen, Laurent Wauquiez, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon comme adversaire, il est tranquille.

  39. sbriglia @ Catherine JACOB

    « A quoi je réponds : « Je ne pense pas que ça intéresse toute la file d’attente de savoir où je souhaite aller. » (Les merveilleux voyages de Catherine Jacob)
    Je me demande si Noblejoué réalise vraiment ce que ce doit être de passer une journée avec Catherine Jacob… Catherine, vous vivez plus dangereusement que notre parachutiste de première classe… Soyez prudente, on vous aime bien !
    PS : Merci pour Proust.
    Le mot de passe servant à déverrouiller mon ordinateur est : LJMSC2BH…
    Pourquoi ? Aliocha va-t-il vous aider ?
    Je vous mets sur la piste : le plus beau des incipit…

  40. L’horreur ce matin chez Pascal Praud !
    Je ne parle pas des intervenants mais sur les sujets traités j’ai cru attraper un AVC de rage contenue.
    Surtout sur Miss America et Israël/Argentine, j’ai entendu : « ce n’est pas la fin d’une dictature de la beauté mais une normalisation de la beauté » ; il serait plus juste de dire que c’est une normalisation de la laideur ce qui est pire qu’une dictature qui serait plus éphémère ; des minorités de femmes moches gauchistes hystériques délétères jalouses de ces belles femmes, agissent avec violence, aidées par les ministres femmes, tout aussi paranos, les plus moches et débiles qu’on aura connu pour casser du mâle blanc.
    Ces minorités violentes intouchables impunies pullulent et prolifèrent : Carrefour ciblé et mis à genoux par les anti-Israéliens, le foot et Messi menacés par le ministre palestinien, mis à genoux eux aussi ; bientôt, les commerces d’esthétique qui seront accusés et frappés à leur tour pour apologie de la beauté ainsi que les salles de remises en forme qui affichent des corps de rêve sur leurs vitrines etc.
    Voici venu le temps du grand remplacement des religions, des populations, des us et coutumes, des moeurs, de la liberté d’expression, par des dictatures de la pensée unique islamo-gauchiste, censure, fichage, mise sur écoutes, surveillance sur Internet, diabolisation des beautés naturelles, du bonheur et de la joie de vivre, de l’esthétique, par une laideur épouvantable à tous les niveaux de la société et qui sera la Norme indiscutable ; des autoroutes pour l’islamisme conquérant qui n’aura pas besoin de purifier la France, le travail sera déjà fait par ces sectes haineuses gauchislamistes du nouveau conformisme rétrograde puritain.
    Quand ces malades mentaux moyenâgeux encagoulés du cerveau voient des femmes objets avilies humiliées autour des stands ou sur scène, je vois de jolies femmes brillantes avec des fleurs, des étoiles qui illuminent le spectacle, de l’amour et de la joie pour les belles choses de la vie, la vraie.

  41. Mary Preud'homme

    @ breizmabro
    Marlène Schiappa ministre « du temps libre » autrement dit « ministre du temps perdu à un prix fou » comme disait Coluche !

  42. @ Catherine JACOB le 6 juin à 10 h 06
    Elle fait quoi, au juste, cette dame dans la vie ? Elle vend du poisson sur le Vieux-Port ?

  43. @ stephane | 06 juin 2018 à 10:19
    Nous avons toujours été pris pour des imbéciles, il fallait voir la liste de tous les cumulards qui trouvaient bien le temps d’exercer une pile d’emplois et fonctions, raclant partout au passage des indemnités et pensions.
    Ces pleurnicheuses aujourd’hui trouvent qu’elles travaillent trop… On se moque de qui ? On va leur mettre un marteau-piqueur dans les mains, voter des lois c’est pas casser du béton, et la responsabilité financière, un entrepreneur paye cash ses erreurs, le politique n’est jamais saisie sur ses biens dans des emplois hasardeux d’argent.
    Qu’ils arrêtent de pleurer sur leur sort c’est indécent pour tous ceux qui travaillent les mains dans le cambouis et pour un salaire de misère souvent.
    Assez de ces élus qui se plaignent, s’ils ne sont pas contents qu’ils s’en aillent, la nature a horreur du vide, derrière ils se bousculent pour occuper leur place de caste dorée de l’Etat.
    http://www.lepoint.fr/politique/philippe-duron-champion-de-france-des-cumulards-21-08-2013-1715883_20.php
    Et comme lui un boulier ne suffirait pas à les compter.

  44. breizmabro

    @ Robert Marchenoir | 06 juin 2018 à 00:40
    J’ai bien ri à la lecture de l’intégralité commentée de votre post.
    Pour votre paragraphe : « Si t’es raciste, c’est pas bien, mais si t’es anti-raciste, c’est pas bien non plus ».
    C’est pourquoi moi je dis lorsque si – par extraordinaire – on me pose la question « toi, t’es raciste ? », je réponds avec un temps d’arrêt : « OUI je suis raciste, anti-cons, la couleur ne faisant rien à l’affaire » (comme aurait pu dire Brassens).
    Généralement ça déclenche un petit rire gêné du poseur/poseuse de la question, et on passe à autre chose.
    Adéo Robert 😉

  45. Noblejoué

    @ Catherine JACOB
    « Hier, par ailleurs jour anniversaire de la mort de mon père, après être allée déposer une petite plante sur la tombe, je me suis rendue toute de blanc vêtue, ce qui est aussi une couleur de deuil, à un bureau de poste. »
    D’abord, ma compassion pour votre douleur.
    Maintenant, passons à plus léger, encore qu’un jour, ce pourrait l’être moins. Vous étiez habillée en blanc, sans doute avec le maximum de classe et vous exprimant avec votre classe naturelle… Le problème est que l’envie est plus courante que l’admiration. Autre chose, vous avez eu raison pour l’enfant, mais les parents croient toujours tout savoir en matière d’éducation…
    En plus, il y a l’incommensurable distance sociale entre la mère et vous, qui semble avoir voulu se défendre en disant qu’elle travaille, ce qui doit signifier, je suis dans les clous de la valeur travail, mais dans un travail où on m’exploite quand elle évoque les détails, donc victime. Comment, dans la valeur travail et victime pourrais-je jamais avoir tort ? Là-dessus, vous incommensurable supérieure socialement, vous lui demandez où elle travaille, ce qui je pense, a été pris comme volonté d’un contrôle voire d’une domination sur elle. En plus, confortée par son groupe, elle ne risquait pas de se remettre en cause.
    Qui sait ? Si la mère outrée raconte l’incident sans trop le déformer, peut-être cette personne arrivera-t-elle à parler dans son langage et à lui faire comprendre quelques règles de sécurité – en laissant tomber de vous défendre : trop compliqué à enseigner.
    Mais je pense qu’il y a beaucoup plus de probabilités que vous ne soyez lynchée.
    Certes, vous m’avez dit être très résistante aux gens irrespectueux… Mais outre que je suppose que vous êtes tout de même sensible, j’ai peur que vous ne finissiez lynchée.
    Or je ne le souhaite à personne, et votre prose, brillante quand vous exposez vos connaissances ou comment vous vous exposez, me manquerait. Pour ce que cela compte pour vous… manquerait à beaucoup de gens de ce blog… Mais ce n’est pas le centre de votre vie : et la famille Jacob, et vos élèves, et peut-être surtout, et vos idées ?
    Et tout cela pour quoi ?

  46. La flagornerie est-elle un vice féminin ? (PB)
    Je crois me souvenir que Marlène Schiappa s’était fait égratigner par le Palmipède, il est vrai que celle-ci a les dents qui rayent la baignoire, vieille routière de la politique, sous des airs parfumés à l’eau de rose, elle n’a qu’un objectif, sa personne et elle seule.
    En l’occurrence « Le Chat Botté » un conte de Charles Perrault a dû être son livre de chevet comme « la Princesse de Clèves » pour Nicolas Sarkozy.
    Qu’on ne s’y trompe pas, la flagornerie ostentatoire de celle-ci est une stratégie, dénoncée par les médias et ici même, le Président ne pourra jamais penser qu’elle exagère, Marlène Schiappa sachant très bien que tout le monde allait la dénoncer… Trop fort, elle a mis les bottes du chat mais celles de « sept lieues ».

  47. Philip_Marlowe

    Marlène Schiappa souffre d’exhibitionnisme. Peut-elle même montrer tout ce qu’elle aimerait ? Face à ses exhibitions nous, en tout cas moi, sommes gênés. D’autant que tout ce qu’il y a à voir, ce n’est que la simplicité la plus crue.

  48. Robert Marchenoir

    @ Catherine JACOB | 06 juin 2018 à 10:06
    Dans une société saine, les gens s’occupent spontanément des enfants des autres lorsqu’ils font des bêtises, ou qu’ils sont en danger. Le fait que cela soit ressenti comme une agression montre que la société n’existe plus. C’est pourquoi les gauchistes parlent sans cesse de « vivre-ensemble ».
    Quand une attitude va de soi, on n’éprouve pas le besoin d’inventer un concept (et le mot qui va avec) pour la désigner.
    Quant aux gauchistes, ils pensent sans doute que si les Français n’arrivent pas à « vivre ensemble » entre eux, ils y arriveront mieux avec des gens qui leur sont entièrement étrangers.
    Si Marlène Schiappa, en plus d’écrire avec les pieds, a plagié une partie de son livre, faites donc un tweet à ce sujet. Avec un peu de chance, vous allez nous déclencher un bon petit scandale national, et cela nous distraira quelques jours.
    ______
    @ Aliocha | 06 juin 2018 à 08:27
    « L’Europe ne se préoccupe pas assez de culture, Willy Brandt l’avait prédit : si on réduit le budget de la culture, on prépare la barbarie. »
    Mais bien sûr… On avait eu Socialisme ou Barbarie (alors que la vérité est évidemment socialisme et barbarie, barbarie puisque socialisme) ; voilà que le nouvel intellectuel du jour nous invente Culture ou Barbarie. Ou, plus exactement : budget de la culture, ou barbarie.
    Il est certain que la culture a besoin d’un « budget », et que ce budget doit venir de l’Etat. Comment faisait-on, avant le ministère de la Culture, pour avoir une culture en France ? Comment, d’ailleurs, font les innombrables peuples qui n’ont pas de ministère de la Culture ? Ce sont des barbares, à n’en pas douter.
    Le fait que les intellectuels vivent, eux-mêmes, souvent, des subsides de l’Etat, n’a évidemment rien à voir dans cette surprenante revendication. Si « l’Europe », c’est-à-dire, en l’occurrence, les fonctionnaires internationaux de Bruxelles, ne s’occupent pas de la culture, alors il est certain que la culture périclitera…
    Comment ont fait Giotto, Montaigne, Mozart ou Shakespeare pour exister, alors que l’Union européenne n’existait pas ?
    « C’est l’idée du club de vaincus dont je parlais tout à l’heure, et cela, aussi, peut-être une belle idée : un club de vaincus mais où l’on peut se refaire. »
    Je me demande bien d’où Sloterdijk tire cette idée loufoque que l’Europe serait un club de vaincus. Pour un club de vaincus, elle se porte pas mal, je trouve. Et il y a des dizaines de millions de gens qui cherchent à la rejoindre, y compris en risquant leur vie…
    « Et l’Europe, pour sauver son âme, doit chercher un équilibre vivable entre cruauté et générosité. Pour l’instant, les cruels sont en tête, il va falloir prouver qu’ils ont tort… »
    Les cruels sont en tête en Europe ? En matière d’immigration ? Et il ose écrire cela alors qu’il est allemand ? Qu’est-ce que ce serait, si c’étaient les « généreux » qui tenaient le manche…
    La notion même qu’il faille chercher un « équilibre » entre générosité et cruauté est stupide. La bonne attitude, tsé, c’est le centrisme : tu mets une moitié de lait et une moitié de moutarde, ça fait un lait à la moutarde, c’est très bon.
    En matière d’immigration comme en d’autres matières, ce qui importe est l’intérêt national. Il n’y a aucune « cruauté » à interdire l’installation sur son territoire à des étrangers. C’est un droit fondamental, sans lequel la nation n’existe pas.
    Quant au parallèle avec la Rome antique, faut-il rappeler qu’elle a mal fini, et que les analogies entre la fin de l’Empire romain et notre époque sont nombreuses et frappantes ?

  49. Pauvre Marlène !
    L’opinion lui fait cher payer une once de notoriété.
    Au moins, lui épargne-t-on en France les railleries que son paronyme lui vaudrait si elle était membre du gouvernement italien !
    (Pour les curieux, chercher « una schiappa » sur les dictionnaires)

  50. « Je crains donc que la flagornerie ne soit pas l’apanage de la gent féminine. N’est-ce pas M. Bilger ? » (breizmabro)
    Il y a dans ce : « N’est-ce pas M.Bilger ? » tout ce qui laisse deviner une vocation rentrée de flic archiviste, besogneux et, oserai-je, pervers…

  51. breizmabro

    @ sbriglia | 06 juin 2018 à 15:24
    Mais vous avez tout à fait raison 😀
    —————————-
    @ Mary Preud’homme | 06 juin 2018 à 11:34
    Vous avez raison, le temps qu’elle perd à nous faire croire qu’elle a un job important nous coûte un prix fou 😉

  52. Qui se souviendra de cette secrétaire d’Etat l’hiver venu ?
    Un courant d’air de plus dans le tourbillon des allées et venues dans la politique.

  53. Oursivi n’est plus.
    C’était un homme étonnant, pétillant d’intelligence, d’une culture encyclopédique, maniant et torturant les mots dans un perpétuel feu d’artifice qui laissait le lecteur pantois, admiratif, interloqué… un ludion toujours en mouvement, passionné par les affaires judiciaires.
    Je me souviens de nos longues discussions sans fin où il me donnait sa version de l’affaire Géraldine Giraud : il était Sherlock Holmes, Hercule Poirot et le juge Ti à lui tout seul.
    Il aurait pu animer avec talent, lui l’ingénieur de haut niveau, une émission consacrée aux « Cold case ».
    Repose en paix, cher Alex, j’écoute « Im Abendrot » sur ce petit ampli chinois que tu m’avais offert, qui tient dans le creux de la main, et qui vaut me disais-tu avec raison, tous les Macintosh du monde.
    Tes mails vont me manquer… je n’irai plus boire le thé avec toi à la Mosquée de Paris.
    Marc, je pense à toi qui vient de perdre un frère : je t’embrasse.

  54. Je le savais, je finirais par le citer en entier, laissons Sloterdijk répondre à notre fin limier :
    « Oui, et vive l’« Hymne à la joie » ! Il faut raison garder : rappelons-nous d’où est partie cette Europe qui reste, encore, une énigme d’un point de vue politique et culturel. C’est quand même, disons-le, une association de nations de perdants ! Un club qui n’a laissé entrer que des empires humiliés, que des nations défaites ! En 1945, ce n’était pas, comme on le croit, seulement à l’Allemagne d’assumer sa catastrophe : toute la « famille » des nations européennes a été, au fond, dans les années qui ont suivi, concernée par l’échec. Regardons d’ouest en est : le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie, l’Autriche, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, le Royaume-Uni : une dizaine d’empires-nations condamnés à la perte de leurs colonies. La France, à elle seule, en a perdu 14 en 1960, la fameuse « année de l’Afrique ». Prenez, ensuite, à l’est, tous ces pays vampirisés par le soviétisme, les Etats baltes, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, les fragments de l’ancienne Yougoslavie. Quant à la Grèce, elle a connu le joug ottoman pendant des siècles, puis des années de dictature et enfin la crise économique qui l’a rendue exsangue. Oui, l’Europe est un club d’humiliés et qui humilie en retour tous ceux qui voudraient faire partie du club, ou au moins y prendre un verre de temps en temps : je pense à la Turquie ou à la Russie, deux pays que l’Europe a traités avec suspicion, d’ailleurs justifiée, parce qu’ils avaient choisi d’affecter des attitudes néo-héroïques, néo-impériales, néo-impertinentes, pas du tout dans le « ton », disons même le « dresscode », du club européen… »
    Voilà pour les perdants.
    Quant à la culture, rappelons à notre acculturé, s’il se souvient du fait du prince, religieux ou politique, sans lequel pas grand nombre d’artistes n’auraient pu produire quoi que ce soit.
    Pour la solution nationale, dont on peut comprendre qu’elle séduise notre si doux compagnon, saura-t-elle s’exonérer des bonnes manières ?
    « Pour comprendre le retour des régimes dits autoritaires, qui a lieu partout et, c’est vrai, un peu en Europe, il faut se rendre compte du fait que la démocratie des modernes n’a pas réussi à résoudre, une bonne fois pour toutes, le problème de la « souveraineté ». Il s’agit de savoir, héritage du XVIIe siècle absolutiste, si un individu seul – un roi, un chef, un dictateur – ne pourrait pas exercer le pouvoir dans son domaine d’une façon plus efficace et plus intelligente qu’un collège, un comité ou un Parlement, ou même qu’une population entière s’exprimant dans un référendum. Or ce que nous appelons la « démocratie » n’est pas un système du « seul » mais du « plusieurs ». Un système favorable à l’intégration des potentialités du futur dans le présent, tandis que l’autoritarisme ordinaire repose sur la peur du nouveau et la négation du demain qui n’est qu’un passé recomposé, fantasmé. C’est le fameux slogan de Trump, « Make America Great Again », ou l’un des slogans de l’AfD : « Neue Deutsche ? Machen wir selber », qui se traduit par « Les nouveaux Allemands ? Nous allons les fabriquer nous-mêmes », à l’ancienne !
    Dans le stress d’une époque où tout doit se faire « en même temps », pour reprendre l’expression de Macron, les autoritaires possèdent un avantage à court terme : ils intègrent au niveau de l’Etat les usages des grandes entreprises : le management remplace la gouvernance. C’est l’essentiel de la méthode Trump. Mais je crois que, sur le long terme, ces Etats seront eux aussi condamnés aux bonnes manières de la coexistence et de la réciprocité. En effet, les gouvernements sont de façon permanente évalués de deux côtés : de la part de la population – avec toute la volatilité de ses humeurs – et de la part des autres gouvernements, dont la préférence va aux Etats ayant acquis une certaine stabilité, un fair-play économique et géopolitique, une certaine fiabilité. Dans la perspective systémique, la seconde évaluation prévaut la plupart du temps. »
    Tout cela devrait, dans la mesure ou l’on saurait intégrer plusieurs facteurs à la fois, ce qui est compliqué aux esprits univoques et orientés, faire entendre qu’il n’est plus possible de penser en termes d’empires et de domination unilatérale, autant dire de cruauté, mais en terme d’équilibre, que les Romains sont morts de n’avoir su le faire, qu’il serait temps de se réveiller, et de tirer les leçons culturelles de l’histoire politique :
    « L’Europe est la communauté des États qui ont compris, plus ou moins explicitement, qu’ils n’incarneraient plus jamais le centre de gravité du pouvoir mondial. C’est même, pardonnez-moi, une sorte de rehab center, de centre de réadaptation où l’on apprend à 500 millions de perdants comment vivre, exister, se redresser dans un monde post-impérial, post-héroïque, post-idiot. Est « idiot » – du grec idiôtês, le « particulier », l’« inculte », celui qui s’imagine être capable de vivre sans les autres et qui ne pense qu’à son « intérêt propre », loin de l’intérêt général qui fonde les « associations ». »
    Celui-là, je l’ai déjà cité, et je vous enjoindrai, cher ami obsédé par votre intérêt propre, de l’envisager dans le cadre d’une association d’intérêt général, à défaut de quoi il sera voué à la réédition des destructions dont l’histoire n’est que la longue liste.
    Je n’ai pas encore tout cité de l’article, le reste servira à d’autres objections.
    « Les sanglots longs des violons de l’automne
    Blessent mon cœur d’une langueur monotone… »
    (Cité par Radio Londres, le 6.6.1944)

  55. @ Marc GHINSBERG
    Me voilà rassurée en partie, « critique » oui, « macroniste » encore ? Les permanents européens vont devoir bouger leurs popotins dodus car le dernier bastion anti-nationaliste/populiste se désagrège en France, l’Angleterre n’est plus dans le jeu, l’Allemagne n’arrive plus à tirer son épingle et l’Italie a jeté un beau pavé dans la mare. Macron l’angelot s’accroche à ses convictions de libéral coincé et comme vous dites l’opposition est un paquet de marshmallows ramollis. Les USA et la Chine vont pouvoir continuer à venir faire les vautours avec la bénédiction des locaux dépassés… Comment peut-on être macroniste ?
    Tiens, Monsieur le président de la République va faire son petit pèlerinage au Canada. Espérons que son instinct de tueur va se réveiller parce que jusqu’à présent l’angelot a dépassé son maître François Hollande en termes de : je dis beaucoup mais je ne fais pas grand-chose… La critique est facile mais le courage n’est pas trop dans l’ADN macroniste si j’ai bien compris… sauf un ou deux démissionnaires qui n’en n’ont que plus de mérite.

  56. Noblejoué

    @ sbriglia
    Vous m’avez bien fait rire, sourire ? Entre les deux. Que notre lettrée se mette en danger est une chose, mais pour quoi, pourquoi, comme si on pouvait faire réfléchir n’importe qui, et ce, n’importe comment, en prenant les gens frontalement !
    Je me sentirais peut-être prendre des risques avec Catherine JACOB – déjà en danger qu’elle se moque de moi – mais je le crains aussi d’errer dans les territoires de l’absurde.
    Les voyages de Catherine JACOB…
    Après l’enfer, les damnés auront le paradis, enfin, il est vrai qu’en politique, les gens croient qu’il n’y a rien d’irrémédiable. Erreur, mais je suis trop triste pour en parler, encore…
    J’expose ma divine famille, mais en une intervention tout aussi surhumaine, je rends des arriérés raisonnables, et pourquoi pas demain, japonologues ? Je montre par cette anecdotes qu’il y a des irresponsables, dans une autre, je dis de punir un père qui surveille mal son enfant, mais jamais je n’en conclurai que certains feraient mieux de ne pas avoir d’enfants, ce qui ne veut pas dire interdire, mais faire appel au sens de la responsabilité des gens avant qu’il soit trop tard.
    Il y a le refus de réduire les choses à ce qu’elles sont, cause ou conséquence de l’espoir.
    Si elle pouvait m’expliquer, les autres commentateurs en bénéficieraient aussi, pourquoi elle a cette tournure d’esprit, cela m’intéresserait. Mais je n’ose pas lui en faire la demande autrement que de manière indirecte, ce qui peut faire lâche ou délicat, avec ma chance, n’espérons surtout pas délicat, les déceptions me font très mal.
    Est-ce à cause du poids des espoirs déçus de chaque journée que « longtemps, je me suis couché de bonne heure » ?

  57. Marc SERVERA

    J’ai ici recherché en vain un billet – mais peut-il en être un ?- mieux approprié au propos ci-dessous, que Philippe je le crois m’autorisera.
    Certains d’entre nous ont eu sur ce blog des échanges, et parfois par la suite des rencontres amicales avec Axel Oursivi. Sa culture débordante, son intelligence acérée, son humanité jamais feinte, renforçaient le privilège d’être de ses amis.
    Axel, pour des raisons qui toujours forment un insondable questionnement, a samedi dernier mis fin à ses jours.
    Ceux ici présents qui l’ont lu, rencontré et, forcément, apprécié, peuvent me contacter par email : marcservera@noos.fr

  58. « La flagornerie est-elle un vice féminin ? »
    La flagornerie des uns est l’analyse rationnelle des autres…
    Je me souviens sur ce blog de commentaires hagiographiques qui, bien sûr, ne relevaient que d’une analyse strictement rationnelle et politique…

  59. Mary Preud'homme

    @ Catherine JACOB | 06 juin 2018 à 10:06
    Votre témoignage raconté avec piquant et la qualité littéraire qui vous caractérise me conduit à trois remarques, plus une question (indépendamment des réflexions idiotes ou machistes habituelles qu’il a suscitées) :
    – oui c’est important de réagir lorsque l’on est témoin d’une injustice ou d’une agression
    – oui nous devons assistance à toute personne en danger, à plus forte raison s’agissant d’un enfant, d’un handicapé ou d’une personne âgée
    – enfin vous avez bien de la chance de n’être pas strictement tournée bassement en dérision comme je le suis systématiquement lorsqu’il m’arrive de mentionner un membre de ma famille (y compris mon défunt mari) pour appuyer mon argumentation.
    La question étant, que pensez-vous des personnes, notamment les policiers et gendarmes en bas de l’échelle, plus certains agents des services publics et de plus en plus d’enseignants au sein des cités dites sensibles censés encaisser sans broncher et à longueur de temps des insultes et menaces continuelles et de plus en plus graves ?
    @ sbriglia
    Devriez remiser à la prochaine brocante votre 78 tours archi-usé sur le parachutisme sportif dont vous n’avez aucune idée et vous offrir en échange un déambulateur de première classe. D’autant plus que c’est bientôt la fête des pères et je dirai même plus (vous concernant) des pépères vous imaginant bien avec des charentaises et coiffé de votre inséparable bonnet de nuit. Cela étant qui voudrait vous prendre (même en tandem), à plus forte raison vous larguer en parachute rond avec ouverture retardée ?

  60. Madame Jacob va au bureau de poste de blanc vêtue, couleur de deuil, au Japon, selon ce que j’en sais de l’incinération de mon maître d’aïkido. Personne n’est obligé de le savoir ni de l’appliquer, surtout à Babylone-sur-Seine.
    Et puis, ce gosse, chère Madame, qu’en aviez-vous à faire ? Mêler la citoyenneté à une simple remarque de bon sens, c’est truffer des pieds et paquets.
    Il faut être lucide ; si une mère est aussi inattentive qu’elle laisse son enfant courir un danger réel, c’est qu’elle n’a pas elle-même d’éducation, et le résultat c’est la bordée d’injures qu’elle vous a jetée, en s’appuyant sur des données juridiques qu’elle ne maîtrisait pas. La vie privée, ça a un relief, une sphère, aurait dit Batiffol. La non assistance, ça l’aurait gênée, la malheureuse dinde, elle eût été en tort.
    Et puis, entre nous, j’ai reçu une famille avec un moutard insupportable : il claquait les portes avec vigueur et constance sous le sourire amusé de sa mère et mes regards agacés, jusqu’à ce qu’arrive ce qui devait arriver ; il s’est coincé les doigts. Hurlements, effroi, appel au secours, « mais enfin, faites quelque chose. »
    J’ai enfin pu finir tranquillement mon armagnac, mais la jeune mère a eu son après-midi gâché. Tant mieux, elle avait compromis le mien, par paresse éducative, alors que je ne demandais qu’à partager mon armagnac avec son gamin.

  61. Mary Preud'homme

    @ sbriglia | 06 juin 2018 à 16:50
    Vous nous apprenez une bien triste nouvelle.
    Un homme dont j’appréciais l’intelligence et l’humour bien qu’il m’ait souvent « égratignée » mais toujours sans méchanceté.
    Concernant le vol 370 de la Malaysia Air Line il va enfin savoir…
    Je lui dédie ce couplet que je chante souvent aux funérailles : « Qui de nous trouvera un monde meilleur… »

  62. Savonarole

    @ sbriglia | 06 juin 2018 à 16:50
    Cher sbriglia,
    Je me souviens de ce déjeuner qui nous avait réunis à Paris, oursivi était le plus jeune de notre tablée. Plus tard j’avais été frappé par son obsession pour Dupont de Ligonnès, il en avait parlé à nouveau ici il y a quelques mois, suite aux dernières déclarations de Fourniret. Sa formation d’ingénieur l’amenait à rechercher toutes les déductions possibles sur ces affaires et son écriture particulière aurait pu produire un curieux et réjouissant roman.
    Paix à son âme.

  63. @ sbriglia | 06 juin 2018 à 16:50
    Je me souviens d’ourvisi. J’ai eu l’occasion de lire quelques-uns de ses commentaires écrits dans un style inimitable qui donnaient un aperçu de sa pensée complexe.
    Je crois même avoir échangé quelques commentaires musclés avec lui, mais cela remonte au tout début où je suis arrivé sur ce blog.
    Je compatis à votre tristesse.

  64. Herman kerhost

    @ sbriglia | 06 juin 2018 à 16:50
    Je ne connais pas la cause de son décès, mais je crois me souvenir qu’il était encore jeune.
    RIP, Oursivi (Axel, non ?)

  65. @ Catherine JACOB
    « Eh bé ! Trois posts consécutifs pour en arriver à celui-ci et sans même avoir relevé la pertinence des allusions. Et alors Trissotin c’est qui ? »
    HAHAHA ! C’est énorme !
    Ce qui est bien avec l’être humain, c’est que comme disait Albert, on peut toujours compter sur sa c*nnerie.
    Vous avez remarqué que dans un commentaire, si on dit « les c*ns », de façon générale sans viser personne particulièrement, il y en toujours pour répondre comme pour dire : « Oui, c’est moi. On m’appelle ? »
    C’est toujours très amusant.
    C’est ça l’aboutissement de l’évolution, il paraît.
    Ca valait la peine.

  66. Merci sbriglia de l’information sur le décès d’oursivi.
    Comme tous ceux qui l’ont connu et apprécié sur ce blog, pour ses interventions à l’expression inimitable dans son style, Axel Oursivi était de ceux avec qui j’ai particulièrement apprécié les échanges.
    Le complément apporté par Marc SERVERA | 06 juin 2018 à 17:01 rend cette disparition d’autant plus triste qu’elle ne semble pas, pour un intervenant comme moi sur ce blog, correspondre à ce que l’on ressentait de nos échanges avec lui.
    Espérons que ce geste lui aura apporté la paix qu’il a manifestement souhaitée.

  67. Noblejoué

    @ Mary Preud’homme
    « …oui c’est important de réagir lorsque l’on est témoin d’une injustice ou d’une agression »
    Vous pensez qu’il faut parler aux gens quand on est sûr de ne pas être compris, pourquoi ?
    @ genau | 06 juin 2018 à 17:26
    Je plains les enfants, bien sûr, mais on ne va pas éduquer les parents et les enfants dans un même mouvement.
    La défense de parents critiqués « tu n’as pas d’enfant ». Mais avoir des enfants n’est pas une sorte de concours obligatoire, tout le monde sur les starting-blocks et on jugera des performances.
    C’est une responsabilité.
    Des gens d’un assez bon niveau social, et paraît-il intellectuel, ne le comprennent pas. Faudrait-il leur expliquer ?
    Je me dis déjà à quoi bon ?
    Alors, pour le reste, c’est à plus forte raison. Mais je voudrais savoir ce qu’en pensent ceux qui ne pensent pas comme moi.

  68. sbriglia @ Mary, Noblejoué et vous tous

    « Devriez remiser à la prochaine brocante votre 78 tours archi-usé sur le parachutisme sportif dont vous n’avez aucune idée et vous offrir en échange un déambulateur de première classe. » (Mary P.)
    Mary, je pensais à Trekker… en toute admiration.
    Quant au déambulateur comment savez-vous qu’hélas mon état physique parkinsonien m’y contraint ?
    @ Noblejoué
    Bravo !
    LJMSC2BH : « longtemps je me suis couché de bonne heure, » code proustien de mon PC !
    @ Tous
    Pensons que nous ne sommes que de passage ici-bas.

  69. Cher Philippe,
    Monsieur Axel Oursivi a rejoint les étoiles.
    Nous nous souvenons de lui.
    Pas trop l’envie de parler du vice féminin, ce soir.
    françoise et karell Semtob

  70. Rédigé par Le Sieur sbriglia le 06 juin 2018 à 16:50
    « Oursivi n’est plus. »
    Fidele et attentive lectrice depuis la naissance du blog de Monsieur Bilger, je viens de lire cette attristante information… qui me chagrine.
    Si j’ai bonne memoire, il n’etait age que de 53 ans !!
    AO etait un brillant commentateur dont la vivacite d’esprit me fascinait.
    Bien souvent, j’ai apprecie et partage (en mon for interieur) ses reflexions sur certaines affaires criminelles non elucidees. Je me souviens, notamment, de son interet pour l’affaire de ce jeune couple assassine dans la foret de Fontainebleau il y a maintenant plusieurs decennies…
    L’absence d’utilisation de pronoms personnels rendait son style inimitable. Quant a ses jeux de mots, je me dois de dire ici mon infidelite… puisque je lisais le Sieur Oursivi ailleurs parfois… sur d’autres sujets…
    Sieur Oursivi ; Que votre ame repose en paix. Condoleances a vos deux filles…

  71. Noblejoué

    @ Catherine JACOB
    Puisqu’on vous a d’abord attaquée, à vrai dire avec d’autres, pour votre amour de la culture, et qu’on vous a par la suite injuriée pour avoir défendu toutes personnes mises en cause avec esprit, et aussi pour l’injure contée aujourd’hui et à cause de vos confrères méchants, je me suis dis qu’il faudrait bien trouver quelque chose de consolant, mais que venant de moi, ça n’irait jamais… Et puis, je me suis dit, pourquoi pas une citation ? Mais adaptée. Comme vous avez manifesté un certain détachement des choses matérielles, je pense que vous ne prendrez pas en mauvaise part ceci :
    « Le voleur
    Le voleur
    M’a tout emporté, sauf
    La lune qui était à ma fenêtre.
    Ryokan »

  72. Mary Preud'homme

    @ sbriglia (@ Catherine JACOB)
    « Catherine, vous vivez plus dangereusement que notre parachutiste de première classe… »
    Pas sûr que Trekker ait pris ce message pointé d’ironie pour lui, alors qu’il vous est arrivé plus d’une fois de me charrier sur le sujet. Mais bon, puisque vous le dites…
    Quant à Parkinson « le glas », nul n’est à l’abri… Jean-Paul II en savait quelque chose… Et si vous avez pris mon allusion au déambulateur pour une attaque personnelle, je vous prie de bien vouloir m’en excuser.

  73. @ sbriglia | 06 juin 2018 à 11:06
    La voix de et le timbre de Marlène Kevina, une voix qui n’habite pas le corps, j’en ai les oreilles qui grincent à chacune de ses prises de parole.
    Allez, un peu de baume me fera le plus grand bien, mes oreilles commençaient à saigner.
    https://youtu.be/LS04M9Mz26E

  74. @ Catherine JACOB | 06 juin 2018 à 10:06
    Je pensais que vous aviez intégré le fait que, de nos jours, il est très hasardeux de faire une remarque à un gamin surtout en présence d’un de ses parents.
    Je me souviens encore de l’anecdote que vous nous aviez racontée, voici quelques mois. Vous aviez, là encore, fait un reproche à un petit gamin sur le parking du Cora de Metz-Borny. Cela vous avait valu d’être traitée de sorcière par le sale mioche et de voir se radiner toute la smala à sa rescousse.
    A l’avenir, si vous vous retrouvez dans ce genre de situation, regardez ailleurs. De toute façon, vu l’attitude de cette mère acariâtre qui a reçu comme un affront votre recommandation, il ne serait pas étonnant qu’un jour son moutard se retrouve pendu à la rambarde de son balcon au quatrième étage de son immeuble. Et là il est peu probable qu’un Mamoudou, avec ou sans papiers, soit en mesure d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard.
    Ce genre de situation ne se produit pas deux fois.

  75. Noblejoué

    @ Achille (@ Catherine JACOB)
    « Je pensais que vous aviez intégré le fait que, de nos jours, il est très hasardeux de faire une remarque à un gamin surtout en présence d’un de ses parents. »
    Elle a compris, c’est sûr. Elle n’accepte pas que cela l’arrête, c’est une autre question… D’un côté, elle fait preuve d’audace, et de style, ce qui me plaît, de l’autre, je suis mal à l’aise car je pense que cela ne sert à rien, et je me demande même si cela ne va pas empirer la situation, à savoir que les gens ne persévèrent encore plus dans ce mauvais comportement pour s’affirmer. Enfin, certains.
    Je ne comprends pas la logique de Catherine JACOB et de Mary Preud’homme, et j’aimerais qu’elles m’éclairent sur ce point. La perceptive de l’absurde me glace, mais cela ne semble pas effleurer certains, pourquoi ?

  76. Mary Preud'homme

    @ Noblejoué | 06 juin 2018 à 20:42
    « Vous pensez qu’il faut parler aux gens quand on est sûr de ne pas être compris, pourquoi ? »
    Pas seulement de penser mais aussi obligation d’agir en conséquence. Simple question de courage et d’honneur, quand on est tombé dedans depuis toute petite on ne se refait pas.
    C’est comme le premier plongeon en eau profonde ou le premier saut en parachute. Au tout début on a très peur et ensuite on s’habitue et on finit même par le faire naturellement.

  77. Mary Preud'homme

    « Madame Jacob va au bureau de poste de blanc vêtue, couleur de deuil, au Japon, selon ce que j’en sais de l’incinération de mon maître d’aïkido. Personne n’est obligé de le savoir ni de l’appliquer, surtout à Babylone-sur-Seine. » (genau)
    Sauf bien sûr les Antillais et Africains pour qui le blanc est aussi la couleur du deuil…

  78. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 06 juin 2018 à 16:56
    Comme à votre habitude, votre doucereuse grossièreté vous fait imaginer qu’il vous est permis de dénigrer votre interlocuteur sans le nommer, tout en s’arrangeant pour qu’il se reconnaisse. Votre gentillesse auto-proclamée est démentie par vos manières mêmes. C’est une seconde nature chez les gauchistes.
    Vous voguez de maître à penser en maître à penser. Le problème est que vous ne savez pas penser. On ne peut s’appuyer à bon escient sur des esprits supérieurs (ou présumés tels) que lorsqu’on est en mesure de prendre un certain recul par rapport à leurs écrits, et qu’on est capable d’en faire une analyse critique. Ce n’est, manifestement, pas votre cas.
    Il est bon que vous nous présentiez ici l’article de Sloterdijk, puisqu’il est en accès payant. Tant qu’à faire, balancez-le en entier au lieu de minauder en le lâchant morceau par morceau.
    Quelques remarques sur vos affirmations :
    « Je le savais. »
    Vous saviez quoi ? Vous ne savez rien. A moins d’ajouter un complément d’objet à votre verbe, votre répartie est une bêtise de cour de récréation.
    Visiblement, votre seul mode de raisonnement consiste à dire : Machin l’a dit, donc c’est vrai. Je vais vous épargner beaucoup de temps : vous trouverez des milliers de Machin qui ont dit des millions de choses, dont beaucoup sont contradictoires entre elles, et la majorité (l’écrasante majorité !) sont des sottises. Ainsi est faite l’histoire humaine.
    Si vous êtes convaincu par l’analyse globale de Sloterdijk dans cet article, il vous appartient de nous le livrer en entier et d’un seul coup, afin que nous puissions, nous aussi, juger de la pertinence de sa pensée telle que lui l’a formulée (et non vous).
    Il serait aussi de rigueur que vous nous disiez pourquoi Machin pense juste, selon vous, mais visiblement, au vu de l’histoire de vos interventions, ce serait trop vous demander.
    Au lieu de nous resservir pour la millième fois votre dénigrement personnel qui sourd goutte à goutte de vos écrits, les sarcasmes et l’ironie de canard à la tête coupée qui vous tiennent lieu de pensée, au moins vous pourriez profiter (qui sait ?) des réactions des autres lecteurs à ce texte, qui pourraient être différentes de la vôtre. Il se pourrait que cela vous apprenne quelque chose.
    Bien que vous ne disiez pratiquement rien qui vienne de vous dans ce commentaire, vous réussissez tout de même à glisser une calomnie et un mensonge. Vous dites :
    « Je vous enjoindrai, cher ami obsédé par votre intérêt propre, de l’envisager dans le cadre d’une association d’intérêt général, à défaut de quoi il sera voué à la réédition des destructions dont l’histoire n’est que la longue liste. »
    L’insolence remplace la pensée, chez vous, c’est une habitude. Il n’y a que sur un blog français qu’un commentateur peut se donner le ridicule « d’enjoindre » quoi que ce soit à un autre.
    Surtout quand il ment comme un arracheur de dents, en travestissant la pensée de sa cible favorite. Il est franchement culotté, de votre part, de prétendre que je défends « mon intérêt propre » lorsque je m’oppose à l’immigration — puisque telle est la querelle que vous me cherchez, sans même avoir le courage de la nommer. Je défends l’interêt de la France, qui comprend 67 millions de personnes, à la louche. Nous sommes quelques-uns à le défendre dans ce sens : plusieurs dizaines de millions, au cas où vous n’auriez pas remarqué.
    Le peuple français, ça vous va, comme « association d’intérêt général », comme vous dites ? A partir de combien de bonshommes quitte-t-on le particulier pour atteindre au général, selon vous ? Deux cents millions ? Un milliard ? Il faut rajouter les Martiens et les bactéries, pour faire le compte ?
    Vous demandez « si la solution nationale saura s’exonérer des bonnes manières ». Deux sottises ici, qui rendent votre phrase complètement dépourvue de sens. D’abord, vous ne dites pas en quoi consiste cette solution nationale à laquelle vous vous opposez. Je vous signale que la nation française existe, et que par conséquent la solution nationale, dans son sens le plus simple et le plus évident, s’applique depuis un millénaire et davantage.
    Envisager que cette solution puisse être rejetée, c’est, en l’absence d’autres précisions, envisager la destruction de la France. La réponse est : dans tes rêves, mon pote. Si c’est à autre chose que vous pensez, il vous appartient de préciser vos conceptions dans votre chambrette, avant de nous les expliciter un peu mieux que ça.
    Ensuite, vous mêlez les bonnes manières et la politique. Comme je ne croyais pas si bien dire tantôt, vous nous inventez le lait chaud à la moutarde. Les bonnes manières n’ont rien à voir avec la politique. Les bonnes manières, c’est ce qui vous fait défaut, à vous, sur ce blog. C’est une qualité individuelle, qui intervient dans les rapports entre les personnes.
    La politique est entre autres, et avant tout, le domaine de la guerre, et l’immigration rentre dans le domaine de la guerre : nous sommes victimes d’une invasion massive de gens qui n’ont pas reçu l’autorisation d’être là et dont nous ne voulons pas.
    Une invasion ne se règle pas par les bonnes manières. Elle se règle avec les fusils. Ou du moins, avec la menace de les utiliser. Ce qui ne sera pas nécessaire si les décisions politiques appropriées sont prises, mais qui le deviendra si l’on suit vos rêves infantiles. D’ailleurs, c’est déjà devenu nécessaire, je n’ai pas besoin de préciser puisque tout le monde peut le voir. A condition de ne pas fermer les yeux en marmonnant : douceur, paix, harmonie et centrisme, pendant que l’on maintient la position du lotus.
    Venons-en maintenant aux sottises de Sloterdijk. Je suis ravi que vous nous fournissiez ce texte. Il confirme ma perception du bonhomme. Sous prétexte qu’il est un philosophe à peu près illisible dans ses textes savants, il se permet, souvent, une désinvolture intellectuelle et un n’importe quoi accablant dans ses textes grand public.
    Je reviens à votre précédente citation. Regardez-moi ça :
     » ‘L’antisystème’, c’est l’équivalent de ce que Freud avait nommé ‘Das Unbehagen in der Kultur’ et que vous traduisez par ‘Malaise dans la civilisation’. Un siècle après Freud, de trop nombreux électeurs européens n’ont toujours pas compris qu’il n’est pas suffisant de manger et de baiser comme les riches pour être satisfaits. Les causes profondes de l’insatisfaction sont toujours là. »
    « Or, dit Freud, il faut renoncer à ses pulsions primaires pour construire une culture commune, c’est ça la civilisation. Le mot allemand le dit bien, Kultur, c’est à la fois la culture et la civilisation. Or l’Europe ne se préoccupe pas assez de culture, Willy Brandt l’avait prédit : si on réduit le budget de la culture, on prépare la barbarie. Ne jamais oublier cela. »

    Une sottise périphérique, pour commencer : les riches mangent à peu près comme les pauvres, dans cette Europe que Sloterdijk affecte de tant mépriser, en traitant ses habitants de « vaincus » (et lui, il est quoi ? esquimau ?). C’est dans les siècles passés que les pauvres mouraient de faim, tandis que les riches étaient davantage assurés d’échapper aux fréquentes disettes.
    L’une des grandes victoires de l’Europe, justement, c’est d’avoir résolu depuis longtemps le problème de la faim. Pour tous. Y compris les pauvres. Sloterdijk joue les esprits supérieurs en prétendant qu’il est méprisable, de la part du lumpen prolétariat, de se satisfaire de choses aussi basses. Eh bien ! qu’il aille planter sa tente au Venezuela pendant quelque temps, et qu’il revienne, ensuite, nous expliquer que l’abondance alimentaire pour tous n’est pas une victoire majeure de la civilisation européenne.
    Quant à son assertion selon laquelle les pauvres auraient cherché à « baiser » autant que les riches, elle est d’une bêtise et d’une bassesse suffisamment incommensurables pour que je m’abstienne d’en dire plus long.
    Mais le coeur de ce passage concerne la culture, et sur ce sujet Sloterdijk dit littéralement n’importe quoi. D’abord, il commence par parler de culture pour aussitôt préciser qu’il entend, par là, civilisation. Puis, ni vu ni connu je t’embrouille, il saute à « l’Europe ne se préoccupe pas assez de culture », ce qui ne veut rien dire : l’Europe en tant que continent et civilisation, ou l’Union européenne en tant qu’institution bureaucratique ?
    Et qu’est-ce que ça veut dire, qu’elle ne se préoccupe pas assez de culture ? On se préoccupe plus de culture au Burundi, par exemple, qu’en Europe ? J’ai un doute.
    Enfin, qu’entend-il, cette fois-ci, par culture ? Si, par là, il entend production d’oeuvres d’art extraordinaires, et vénération de ces oeuvres, alors il est assez difficile de prétendre que l’Europe ne se préoccupe pas de culture, puisque les touristes du monde entier se ruent chez nous pour découvrir les chefs-d’oeuvre en question.
    Si, par culture, il entend civilisation, alors il se trouve que la majorité des Européens sont fermement opposés à l’immigration de masse et à l’islamisation, précisément parce qu’ils voient bien qu’elle menace de détruire leur civilisation.
    L’Union européenne, en revanche, est dogmatiquement immigrationniste — mais votre philosophe à la noix semble, justement, à rebours de toute vraisemblance, lui faire le reproche inverse, avec son accusation absurde de « cruauté » !
    Sloterdijk, lui, pense que nous devons nous faire « à moitié » envahir par des peuplades incapables, hostiles, violentes et inassimilables. Tout se passera bien, puisqu’on mélangera gentillesse et cruauté à parts égales. Quels abrutis, tout de même, que ces pétainistes et ces gaullistes ! Il aurait suffi que nous soyons à 50 % cruels avec Hitler et à 50 % généreux avec lui, et croyez-moi, nous ne serions pas en train de payer le paquet de cigarettes à 8 euros.
    Dernière étape du jeu de bonneteau sloterdèque : réduire le budget de la culture, ce serait préparer la barbarie. Là, Sloterdijk laisse tomber sa première idée, parce que le budget de la civilisation, je ne vois pas bien ce que cela pourrait vouloir dire. En revanche, au niveau des institutions étatiques et supra-nationales européennes, des sommes allouées au « budget de la culture », il y en a des montagnes. Et elles nourrissent les artistes, avec ou sans guillemets, les intellectuels comme l’auteur, etc.
    Rien qu’avec ce passage, on voit à quel point le propos de Sloterdijk ressemble plus à du bavardage de Jacques Attali, ou de Mouloud au comptoir du café du coin, plutôt qu’à quelque chose d’original, de rigoureux, de percutant, de lucide et de pénétrant.
    Passons à votre deuxième citation. Sloterdijk prétend que l’Europe serait un continent vaincu en raison de la perte des colonies consécutive à la Seconde Guerre mondiale, de la domination soviétique à l’Est… et même de la domination ottomane en Grèce.
    Outre qu’il n’apporte là aucune connaissance ni aucune analyse qui n’ait été faite mille fois, sa réflexion est complètement dépourvue de pertinence. Oui, les nations européennes qui possédaient un empire l’ont perdu, beaucoup ont gravement souffert pendant la Seconde Guerre mondiale, et depuis, elles se sont remarquablement relevées.
    Posséder un empire colonial n’est plus nécessaire, ni à la puissance, ni à la possession d’une civilisation raffinée. Le monde a changé, et Sloterdijk n’a pas l’air de s’en être aperçu. La Grèce antique a certes eu quelques colonies, mais sa civilisation rayonne encore chez nous, et ce ne fut jamais grâce à je ne sais quelle emprise impériale. C’était, déjà, grâce au « soft power » de sa pensée, de sa science et de ses arts, puis au rôle que les Grecs ont joué aux débuts du christianisme .
    De même que les Etats-Unis exercent un pouvoir incontestable sur le monde entier aujourd’hui, sans posséder d’empire colonial, par la force de leur économie, de leur technique — et aussi de leurs idées politiques.
    Les pays d’Europe de l’Est ont certes été sous la botte communiste, mais ils en ont, justement, secoué le joug avant même la fin de l’URSS, et depuis, ils se sont relevés avec une détermination qui force l’admiration. Remonter à l’occupation ottomane pour dénigrer la Grèce, qui certes n’a pas rempli les espoirs romantiques que les Européens portaient sur elle, bien avant le Marché commun, c’est présenter une vision de l’histoire singulièrement déformée.
    Tant qu’à parler de joug ottoman, qui est en meilleure posture, aujourd’hui ? La Grèce et les pays des Balkans qui vécurent sous la botte du Turc, ou l’Afrique du Nord qui fut dans le même cas ? Il y a une volupté décliniste de bas étage, dans le filet d’eau tiède de Sloterdijk. L’incohérence s’y manifeste à chaque paragraphe :
    « Oui, l’Europe est un club d’humiliés et qui humilie en retour tous ceux qui voudraient faire partie du club, ou au moins y prendre un verre de temps en temps : je pense à la Turquie ou à la Russie, deux pays que l’Europe a traités avec suspicion, d’ailleurs justifiée, parce qu’ils avaient choisi d’affecter des attitudes néo-héroïques, néo-impériales, néo-impertinentes, pas du tout dans le ‘ton’, disons même le ‘dresscode’, du club européen… »
    Il faudrait savoir : l’Europe a « humilié » la Turquie et la Russie ? Ou elle les a traitées avec une suspicion justifiée ? C’est l’un ou l’autre, ça ne peut pas être les deux. D’autant que dans la réalité, ce sont la Russie et la Turquie qui ont humilié, et qui humilient l’Europe de plus belle : les insolences continues et répétées de Poutine et d’Erdogan envers les Européens, leurs actions de subversion ouvertes, et même leurs actes de guerre hybride, font que s’il y a l’une des parties qui peut se déclarer « humiliée », aujourd’hui, c’est bien nous. (Puisqu’il paraît que, désormais, cela confère des droits.)
    Incroyable désinvolture intellectuelle, encore, lorsque Sloterdijk ose rapprocher l’attitude « néo-impériale » de la Russie et de la Turquie (et là, il voit juste), d’un simple « dress-code » européen. En somme, les Russes et les Turcs n’auraient pas les baskets de la bonne couleur, et les videurs du club Europe leur pèteraient au nez avant de leur enjoindre de déguerpir.
    Et pourquoi donc tant de nations se bousculent-elles à la porte de ce « club des humiliés » ? Sloterdijk nous parle de la Turquie, mais il ne nous parle pas de la Pologne, des pays baltes, de la Suède, ni même de l’Ukraine qui cherche ardemment à rentrer dans l’UE. Vraiment curieux, tous ces masochistes qui s’empressent de contredire la pensée du grand philosophe.
    C’est bien de prendre la mesure d’une décadence fort réelle de la civilisation occidentale. Encore faudrait-il, si l’on prétend au titre de philosophe, dire quelque chose de nouveau et d’intelligent sur le sujet, au lieu de débiter une chose et son contraire comme n’importe quel décliniste de bas étage.
    Je vous garantis que je peux vous présenter une dizaine (au moins) de blogueurs parfaitement inconnus, à travers le monde (lorsqu’ils ne sont pas carrément anonymes), dont la réflexion et les connaissances sont cent coudées au-dessus de ce vomi intellectuel.
    Evidemment, ils ne permettent pas de faire du « name-dropping » en bonne société — y compris virtuelle –, puisqu’absolument personne ne les connaît, à l’exception de leurs quelques centaines, ou plus rarement quelques milliers de lecteurs.

  79. Quelques femmes font de la flagornerie et n’ayant pas ce qu’elles voulaient obtenir crient au harcèlement.
    Philippe pourrrait faire une suite « comment résister à la flagornerie sans le payer en ayant une plainte pour harcelement ».

  80. Marchenoir n’est pas un individu, mais une armée, dissimulée dans les sous-sols d’un immeuble de l’Arkansas, traquant l’ennemi sur les réseaux interstellaires, faisant couiner les souris plongeant dans les puits sans fond de ses tartines interminables. Je passerai sur le mépris ad hominem de ses introductions, on s’habitue à tout.
    Mais continuons, sous les sarcasmes, à laisser répondre le philosophe que notre ami, tiens donc, n’arrive pas à comprendre en ses œuvres, réclamant néanmoins l’article en entier, que voici :
    « L’immaturité est au pouvoir »
    Profondeur. Démocraties autoritaires, identitaires en anorak, perversion du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, pulsions primaires contre culture commune… Le décapant philosophe allemand livre son récit de la crise européenne.
    Propos recueillis par Christophe Ono-dit-Biot
    Le Point : L’Europe est-elle malade ou déjà en train de succomber à des pulsions suicidaires ?
    Peter Sloterdijk : Il faut se féliciter d’une chose : la maladie est le privilège des organismes. La mort aussi. Les Etats n’appartenant pas à cette catégorie, il leur est impossible de tomber malades et ils sont bien incapables de mourir… En revanche, oui, c’est vrai, ils sont susceptibles de passer à travers des phases de désorganisation, d’incohérence, de « départicipation » à ce qui les entoure, et même de décomposition. C’est ce qui se passe en ce moment chez un certain nombre des membres de l’Union européenne, mais c’est juste un moment de leur évolution sociopolitique.
    Ça fait quand même beaucoup de « membres » en « départicipation »… Les étoiles brilleront-elles encore longtemps sur le drapeau européen ?
    Oui, et vive l’« Hymne à la joie » ! Il faut raison garder : rappelons-nous d’où est partie cette Europe qui reste, encore, une énigme d’un point de vue politique et culturel. C’est quand même, disons-le, une association de nations de perdants ! Un club qui n’a laissé entrer que des empires humiliés, que des nations défaites ! En 1945, ce n’était pas, comme on le croit, seulement à l’Allemagne d’assumer sa catastrophe : toute la « famille » des nations européennes a été, au fond, dans les années qui ont suivi, concernée par l’échec. Regardons d’ouest en est : le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie, l’Autriche, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark, le Royaume-Uni : une dizaine d’empires-nations condamnés à la perte de leurs colonies. La France, à elle seule, en a perdu 14 en 1960, la fameuse « année de l’Afrique ». Prenez, ensuite, à l’est, tous ces pays vampirisés par le soviétisme, les Etats baltes, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie, les fragments de l’ancienne Yougoslavie. Quant à la Grèce, elle a connu le joug ottoman pendant des siècles, puis des années de dictature et enfin la crise économique qui l’a rendue exsangue. Oui, l’Europe est un club d’humiliés et qui humilie en retour tous ceux qui voudraient faire partie du club, ou au moins y prendre un verre de temps en temps : je pense à la Turquie ou à la Russie, deux pays que l’Europe a traités avec suspicion, d’ailleurs justifiée, parce qu’ils avaient choisi d’affecter des attitudes néo-héroïques, néo-impériales, néo-impertinentes, pas du tout dans le « ton », disons même le « dresscode », du club européen…
    L’Europe est une affaire de « dresscode », pas de valeurs partagées ?
    Je n’y crois pas, même si les orateurs officiels passent leur temps à nous l’asséner : l’Europe comme « communauté de valeurs », reposant sur un « esprit européen » et sur l’idée, aussi, qu’elle serait une sorte de sphère avant-gardiste de la paix et du désarmement voulus, créé par la raison après la déraison de l’Histoire, massacres, fascismes, le « plus jamais ça »…
    Non, pour moi, l’Europe est la communauté des Etats qui ont compris, plus ou moins explicitement, qu’ils n’incarneraient plus jamais le centre de gravité du pouvoir mondial. C’est même, pardonnez-moi, une sorte de rehab center, de centre de réadaptation où l’on apprend à 500 millions de perdants comment vivre, exister, se redresser dans un monde post-impérial, post-héroïque, post-idiot.
    Le plus grand philosophe européen
    26 juin 1947 Naissance à Karlsruhe (Allemagne).
    1983 « Critique de la raison cynique » (Bourgois, 1987). L’ouvrage est salué par Jürgen Habermas, qui le considère comme l’« événement le plus important depuis 1945 ».
    1993 Prix Ernst-Robert-Curtius.
    2000 « Règles pour le parc humain » (Mille et Une Nuits).
    2005 Prix du livre économique, décerné par le « Financial Times Deutschland ».
    2007 « Colère et temps. Essai politico-psychologique » (Maren Sell). Prix européen de l’essai Charles Veillon 2008.
    2002-2010 Trilogie « Sphères » : « Bulles » (2002, Pauvert), « Globes » (Maren Sell, 2010), « Ecumes » (Maren Sell, 2005).
    2015 « Ma France » (Libella-Maren Sell).
    2016 « Après nous le déluge » (Payot).
    Dites donc, ça donne envie ! En revanche, que voulez-vous dire par « post-idiot » ?
    Est « idiot » – du grec idiôtês, le « particulier », l’« inculte », celui qui s’imagine être capable de vivre sans les autres et qui ne pense qu’à son « intérêt propre », loin de l’intérêt général qui fonde les « associations ». Mais aujourd’hui, « l’idiot » est aussi obsédé par l’image de soi qu’il donne aux autres. Comme si le « selfie », nouveau genre autophotographique, avait contaminé la politique. On assiste à une revendication du fameux « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », mais dans sa version XXIe siècle – pervertie, adolescente, capricieuse –, comme s’il fallait afficher de façon permanente son désir narcissique de montrer qu’on ne doit rien à personne. XXIe siècle aussi dans sa dimension « réalité virtuelle » : de nombreux Européens vivent sous un casque, dans une illusion de pouvoir sur leur destin qui s’accommodera très mal avec le réel quand ce dernier éclatera à leur face sous la forme d’une grande faillite, en Italie par exemple. Et là, il ne sera plus temps de faire des selfies…
    Comment sortir de cette « selfication » de la politique ?
    L’Europe souffre d’une crise de désynchronisation – le Nord et le Sud ne vivent pas au même rythme – en même temps qu’une crise de reformatage – quoi faire après la sortie des Britanniques ? Certaines nations sont parvenues au stade où elles peuvent sortir du rehab center, mais d’autres ne sont pas encore mûres. Et je vois les forces centrifuges à l’œuvre aujourd’hui (celles qui ont porté l’AfD au Parlement allemand, ou les deux mouvements populistes italiens, qui font semblant de devoir et de pouvoir gouverner ensemble alors que leur histoire et leur logiciel ne possèdent a priori rien de compatible) comme les signes d’une vitalité désorientée à la recherche d’une nouvelle mission. Pour les perdants d’hier, la pulsion de vie ne va pas de soi. Pulsion suicidaire, disiez-vous ? Désorganisation, je dirais. Alors une politique de la patience s’impose, de la douceur aussi, peut-être. Votre Mitterrand le savait : « Il faut donner du temps au temps. » L’Italie vous préoccupe ? Mais ce n’est au fond que l’immaturité qui est au pouvoir.
    Une immaturité qui menace d’emmener 60 millions de personnes dans le mur… Comment expliquez-vous la réapparition du concept de « démocratie autoritaire », la fameuse « démocrature » ?
    Pour comprendre le retour des régimes dits autoritaires, qui a lieu partout et, c’est vrai, un peu en Europe, il faut se rendre compte du fait que la démocratie des modernes n’a pas réussi à résoudre, une bonne fois pour toutes, le problème de la « souveraineté ». Il s’agit de savoir, héritage du XVIIe siècle absolutiste, si un individu seul – un roi, un chef, un dictateur – ne pourrait pas exercer le pouvoir dans son domaine d’une façon plus efficace et plus intelligente qu’un collège, un comité ou un Parlement, ou même qu’une population entière s’exprimant dans un référendum. Or ce que nous appelons la « démocratie » n’est pas un système du « seul » mais du « plusieurs ». Un système favorable à l’intégration des potentialités du futur dans le présent, tandis que l’autoritarisme ordinaire repose sur la peur du nouveau et la négation du demain qui n’est qu’un passé recomposé, fantasmé. C’est le fameux slogan de Trump, « Make America Great Again », ou l’un des slogans de l’AfD : « Neue Deutsche ? Machen wir selber », qui se traduit par « Les nouveaux Allemands ? Nous allons les fabriquer nous-mêmes », à l’ancienne !
    Dans le stress d’une époque où tout doit se faire « en même temps », pour reprendre l’expression de Macron, les autoritaires possèdent un avantage à court terme : ils intègrent au niveau de l’Etat les usages des grandes entreprises : le management remplace la gouvernance. C’est l’essentiel de la méthode Trump. Mais je crois que, sur le long terme, ces Etats seront eux aussi condamnés aux bonnes manières de la coexistence et de la réciprocité. En effet, les gouvernements sont de façon permanente évalués de deux côtés : de la part de la population – avec toute la volatilité de ses humeurs – et de la part des autres gouvernements, dont la préférence va aux Etats ayant acquis une certaine stabilité, un fair-play économique et géopolitique, une certaine fiabilité. Dans la perspective systémique, la seconde évaluation prévaut la plupart du temps.
    Comment expliquer que le libéralisme soit perçu comme un autoritarisme contre lequel il faudrait se rebeller ? Viktor Orban se réclame de l’« illibéralisme »…
    Il faudrait se souvenir que le XXe siècle, surtout dans sa première moitié, a connu une constellation historique majeure : la grande coalition des mouvements antilibéraux. Entre le communisme, le fascisme, mais aussi le catholicisme, qui prêcha fanatiquement contre le libéralisme, c’était presque le même combat. Il n’est donc pas du tout surprenant que les successeurs actuels de ces mouvements, ouvertement ou de façon non déclarée, répètent leurs modèles et rêvent à leur tour d’une coalition antilibérale. Si le libéralisme incarne l’action, tout le reste ne peut pas ne pas vouloir incarner la réaction ! Mais la vraie ironie de la période que nous traversons, c’est que la gauche, autrefois si fière de son progressisme, se retrouve essentiellement du côté de la « réaction » – la preuve, chez vous, avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, apôtre du « dégagisme » et jamais avare d’un coup de menton contre les institutions européennes, ce qui rapporte toujours au niveau électoral !
    Voyez-vous, dans l’Histoire européenne, un équivalent à ce qu’on appelle la pensée politique « antisystème » ? De quoi « l’antisystème » est-il le nom ?
    L’antisystème, c’est l’équivalent de ce que Freud avait nommé « Das Unbehagen in der Kultur » et que vous traduisez par « Malaise dans la civilisation ». Un siècle après Freud, de trop nombreux électeurs européens n’ont toujours pas compris qu’il n’est pas suffisant de manger et de baiser comme les riches pour être satisfaits. Les causes profondes de l’insatisfaction sont toujours là. Or, dit Freud, il faut renoncer à ses pulsions primaires pour construire une culture commune, c’est ça la civilisation. Le mot allemand le dit bien, Kultur, c’est à la fois la culture et la civilisation. Or l’Europe ne se préoccupe pas assez de culture, Willy Brandt l’avait prédit : si on réduit le budget de la culture, on prépare la barbarie. Ne jamais oublier cela. Ce que les masses des électeurs en Europe ont aussi en commun, c’est le sentiment – et même le ressentiment – que des égoïstes incompétents sont au pouvoir, qui ne représentent plus personne sauf eux-mêmes. Le problème de la politique, aujourd’hui, c’est qu’elle est mue par l’idée compulsive, enfantine, du remplacement. Remplacer une classe politique perverse et aliénée se régalant de ses « situations acquises » par une nouvelle représentation du peuple, qui serait authentique et réellement civique. Le phénomène Macron, en France, n’échappe pas à cela : il a produit un modèle historiquement inouï et a montré que la quasi-totalité du système des partis établis peut disparaître d’un jour à l’autre. La différence avec Macron, c’est que ce n’est pas pour le plaisir de détruire, mais pour construire au-delà des anciennes dichotomies.
    Macron est pourtant jugé par les Français comme trop autoritaire. Il l’avait annoncé, d’ailleurs : il serait « jupitérien ».
    Certes. Mais qui admire la France devrait recommander à cette nation parfois enivrée par la polémique politique de ne pas céder à la tentation de l’ingratitude. C’est une fois par siècle qu’un personnage comme Macron fait son apparition dans un peuple, et il va falloir en tirer les conséquences avantageuses pour le pays. Qu’est-ce qu’un individu « jupitérien » ? Ce n’est pas quelqu’un qui depuis l’Olympe jette la foudre sur les cheminots français, mais quelqu’un qui possède le don rarissime d’une réceptivité panoramique – un don d’écouter de tous les côtés – combinée avec une faculté de décision extraordinaire. La verticalité n’est pas un pilier sans tête, mais aussi l’architecture d’une vision historique.
    Histoire. « Il suffit d’étudier les échanges commerciaux intracommunautaires pour comprendre que l’Europe est devenue notre patrie. »
    Vous l’aimez, on le sait, mais son grand rêve européen est en panne…
    Posons la situation : Macron a gagné sa campagne avec un programme politiquement tout à fait invraisemblable : un avenir de la France entièrement orienté vers une Europe élargie et intensifiée. Un an après sa victoire, première occurrence d’un manque de chance dans sa trajectoire impeccable, la situation ne pourrait pas être plus compliquée : dans le nord, les Britanniques font semblant de vouloir survivre auprès des fantômes de leur empire perdu. A l’est, les dirigeants de l’Allemagne font signe de vouloir coopérer avec l’élan du président français, mais sans abandonner leurs réticences à l’égard de ses propositions en faveur d’un pouvoir central élargi à Bruxelles. Et au sud, ce sont les Italiens qui annoncent la déstabilisation de la « maison commune » par une politique de la frivolité à l’état pur – en faisant des promesses au peuple des électeurs que Dieu en personne, nommé ministre des Finances en Italie, ne pourrait pas tenir.
    Il est donc évident que l’Union européenne est dans une phase compliquée, comme si ses membres s’étaient donné le mot pour faire une pause sur le chemin de l’intégration approfondie. Un petit stage de « malaise dans la civilisation », comme je le disais… Qu’on se rappelle le dialogue de Napoléon avec Goethe à Erfurt, en 1808 : « Que nous veut-on aujourd’hui avec le destin ? disait Naopléon. Le destin, c’est la politique. » Aujourd’hui, le destin, ce sont les états d’âme des peuples. Il n’y a rien de plus compliqué et incontrôlable que la volatilité des électeurs ayant perdu leur fidélité à un parti que, jadis, on choisissait et qu’on préférait une fois pour toutes.
    Si l’on admet que le président français possède un génie imprévu de la gestion des « tonalités profondes » [NDLR : selon le terme de la philosophique phénoménologique désignant les « humeurs » ou les états d’âme d’un collectif à un moment donné] non seulement en France, mais dans une bonne partie de l’Europe entière, on peut espérer qu’il sera capable d’un deuxième, d’un troisième souffle contre la démoralisation imminente de l’Europe. Qui pourrait suffisamment séduire les habitants de notre continent – sinon lui – pour qu’ils cèdent au charme de ce grand concept : Europe-patrie ?
    Et Angela Merkel, que vous ne mentionnez pas, n’est-elle pas capable d’un troisième souffle ? Karl Lagerfeld, dans « Le Point », l’a accusée d’avoir, avec sa phrase sur le million de migrants que l’Allemagne devait accueillir, fait revenir les nazis au Parlement…
    Mme Merkel est certainement affaiblie par le processus vexant de la constitution de son quatrième gouvernement. En même temps, elle sait très bien qu’il n’y a personne pour la remplacer. La question du premier ou du deuxième souffle ne se pose donc pas pour elle. Elle continue comme elle peut, et tous ceux qui ont quelque chose à perdre iront avec elle. En ce qui concerne Karl Lagerfeld, je peux comprendre : il vit dans son univers de beauté, où l’irruption du réel signifie l’irruption de la laideur.
    On a le droit de trouver laide l’irruption de 92 députés de l’AfD, même sans vivre un univers de beauté, non ? Quel est selon vous le rôle de la donnée « migrants » dans le sentiment antieuropéen et le « retour des nations » ?
    Je ne fais pas du migrant l’objet d’une nouvelle idolâtrie, mais ce que nous avons appelé l’Europe était jadis une région du monde dont le mythe fondateur était un mythe d’immigration. Nous avons une très belle histoire européenne qui raconte cela, c’est celle de « L’Enéide », dans laquelle un héros, qui ne peut plus rien faire pour sa ville qui brûle, Troie, au Proche-Orient, aujourd’hui la Turquie, et qui selon la volonté des dieux cherche une nouvelle patrie, voyage, traverse la mer et fonde une nouvelle patrie, Rome. L’« Enéide », j’ai déjà eu l’occasion de le développer ici même, c’est, pour ainsi dire, le premier traité européen et il formule l’idée qu’on peut recommencer même après une défaite. C’est l’idée du club de vaincus dont je parlais tout à l’heure, et cela, aussi, peut-être une belle idée : un club de vaincus mais où l’on peut se refaire. L’Italie est toujours une des nations clés des migrations vers l’Europe, mais il semble que là-bas tout le monde ait oublié que nous sommes les héritiers de « nouveaux venus ». Bien sûr, l’époque n’est plus celle de la guerre de Troie ni celle de Romulus, inventeur du rituel de l’asylum, selon lequel chaque nouveau venu à Rome jetait dans une fosse une poignée de terre de son pays avant de « mêler le tout ensemble », selon Plutarque. Le grand défi de notre temps, c’est de redéfinir une culture de l’immigration acceptable. Et l’Europe, pour sauver son âme, doit chercher un équilibre vivable entre cruauté et générosité. Pour l’instant, les cruels sont en tête, il va falloir prouver qu’ils ont tort…
    Si les cruels ont « tort », en quoi ceux qui pensent qu’il faut accueillir ces « nouveaux venus » auraient-ils « raison » ? Surtout quand des « identitaires » en anorak bleu qui dressent des barrages antimigrants dans les Alpes, un « limes » auraient dit les anciens Romains, se présentent comme les « défenseurs de l’Europe » ?
    Ce n’est pas l’anorak qui va défendre l’Europe ! Ce qui doit nous conduire, c’est la somme des maturités d’un ensemble de nations ayant parcouru le cycle complet de la défaite, de la méditation et du redressement.
    Mais quand de plus en plus de gens expliquent que l’Italie montre le chemin en voulant expulser 500 000 migrants ?
    Cela me semble complètement aberrant : ni faisable ni souhaitable. Il faut répartir les vies et les destins des migrants qui sont déjà là partout en Europe, car une politique de l’expulsion et de la déportation massive serait absolument incompatible avec les sensibilités européennes. En revanche, il va falloir créer un nouveau mode de politique étrangère sur les lieux de départ pour endiguer les départs. Un seul réfugié, arrivé en Allemagne, va coûter aux contribuables allemands 20 000 euros par an : avec un cinquième de cette somme, on pourrait installer des réseaux de travail sur place et faire vivre une dizaine de personnes. Mais, pour permettre cela, il nous faudrait une vision commune, une grande solidarité et surtout la volonté de sauver la beauté de l’Europe-patrie.
    Les peuples iront-ils jusque-là ? François Mitterrand, dans sa « Lettre aux Français » du 7 avril 1988, avait été prudent : « La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir… »
    Il suffit d’étudier les échanges commerciaux intracommunautaires pour comprendre que l’Europe est devenue notre patrie. Elle est notre marché quotidien, elle est notre neighbourhood, elle est notre climat. Nos pays sont devenus des cantons à l’intérieur d’une patrie élargie. La frayeur que peut nous inspirer ce qui se passe dans le monde est une chance : pour la première fois depuis quelques années, nous nous rendons compte de la nécessité de nous donner des frontières extérieures communes. C’est la phrase de Lacan : il n’y a pas de « bonheur » sans « bon heurt », et c’est la grande leçon que doivent méditer tous ceux qui, entre Lisbonne et Varsovie, veulent une vie qui vaut la peine d’être vécue. »
    Voilà de quoi occuper vos armées intérieures, et de réfléchir à la nécessité d’accéder aux bonnes manières de la coexistence et de la réciprocité, plus compliquée que d’aligner tout le monde contre le mur, mais certainement plus viable.

  81. Ahmed Berkani

    @ Robert Marchenoir
    Je réponds ici, modestement, à votre commentaire du 6 juin 2018, à 00:40.
    L’exposition est brillante. Je l’ai lue avec grand plaisir.
    Finalement, ce que Madame de Beauvoir a fait, avec sa fameuse phrase que l’on cite partout — sans jamais dire où on l’a prise —, ce fut d’appliquer à un cas particulier, celui de la femme, une loi qui est universelle : d’abord je cherche à deviner quel est celui que je veux être, et l’ayant trouvé, je travaille à devenir celui-là que j’ai jugé opportun, justifié, nécessaire, utile d’être — et non un autre.
    A la fin du périple, j’aurai le culot de me dire — ne me croyant qu’à demi — que je me serai trouvé.
    Les choses ne se passent pas autrement pour n’importe qui, femme ou homme. La femme devient femme, comme l’homme a intérêt à devenir homme, et même un certain homme.

  82. Noblejoué

    @ Mary Preud’homme
    « Pas seulement de penser mais aussi obligation d’agir en conséquence. »
    Donc c’est pour faire preuve de vertu, courage et honneur, et non, ou plus que pour rendre le monde meilleur ?
    « Simple question de courage et d’honneur, quand on est tombé dedans depuis toute petite on ne se refait pas. »
    Donc c’est une question d’identité ?
    Si on a, avec tout cela, l’obligation d’agir à tout coup, cela ne pousse-t-il pas à agir quand l’abstention serait préférable à sa propre cause ? Si on se manifeste tout le temps, ne gaspille-t-on pas son autorité ?
    « C’est comme le premier plongeon en eau profonde ou le premier saut en parachute. Au tout début on a très peur et ensuite on s’habitue et on finit même par le faire naturellement. »
    Vous pensez que le sentiment de l’absurde peut être surmonté comme la peur ? Comment exprimer cela ? La peur c’est de trembler devant une adversité, le sentiment de l’absurde, c’est une paralysie face à une situation qui est adversité.
    On peut être gratifié des deux. Voyons le cas JACOB. Il y a la peur face aux arriérés, on va me dire des bêtises, vraie insulte à mon intelligence, des saletés, à ma dignité, et on va me taper dessus, ce qui outre me faire mal, risque d’abîmer mon corps, or on ne peut en changer, donc je devrais toujours traîner ça, quel boulet, si on me casse. Maintenons, passons à l’absurde… Pourquoi parler ? Est-ce qu’il y a la moindre chance qu’on me comprenne ? Peut-être si un arriéré en reparle à quelqu’un de plus éclairé qui parvienne à parler avec ses mots, et dirais-je, plus de diplomatie que notre lettrée qui a complètement dédaigné d’en faire usage.
    Je me demande si notre lettrée a surmonté un sentiment d’absurde ou si elle est plus confiante que moi envers les gens en général pour intervenir, en plus sans prendre quelque précaution que ce soit, envers ses interlocuteurs.
    Ce pourrait être un peu des deux.
    Vous savez que des gens peuvent être saturés des gens bien avant vous, dès l’enfance, qui sait ? Par exemple, n’avoir pas eu grand-chose à se dire, et même langage… Si on doit quand même intervenir, type sauver quelqu’un ? Je dirais qu’il faut se traduire dans le langage de l’autre.
    Quand on y pense, ce n’est pas une mince affaire… Comme quand un créateur essaie d’atteindre une perfection dans la pertinence, cohérence et harmonie de ce qu’il fait sans négliger de plaire, non plus.
    Je suppose qu’on pourra en inférer que je n’ai ni panache, je n’interviens pas toujours et le hardi hardi manque quelque peu, ni capacité à me traduire non plus, vu qu’on ne me comprend pas toujours.
    Autant le dire avant que quelque malin ne le fasse, n’est-ce pas ? Mais comme ma confidente m’a interdit d’être pessimiste, je conclurai plutôt que ma voie n’est pas facile et que je m’y perfectionne. *
    * Dans ce cas, je lui en serais extrêmement redevable.
    « Vous avez bien de la chance de n’être pas strictement tournée bassement en dérision comme je le suis systématiquement lorsqu’il m’arrive de mentionner un membre de ma famille (y compris mon défunt mari) pour appuyer mon argumentation… »
    …dites-vous à notre lettrée. Je pense que c’est parce qu’elle parvient à faire rêver de sa famille comme d’ailleurs quand elle parle Japon, voire à intéresser à un mariage princier anglais.
    C’est un mélange de talent, de style et de charisme.
    Néanmoins, ce n’est pas une raison pour que quiconque vous tourne en dérision… A ce propos, je vous demande pardon de ne rien vous avoir dit d’encourageant plus tôt.
    On se moque de votre famille, y compris de votre mari qui… Je vous suggère de vous reporter mentalement à tout ce qui vous est cher et secret chez vos proches ainsi qu’à vous ressourcer par les rêves.
    A ce propos, je pense que le lien suivant vous conviendrait :
    https://www.youtube.com/watch?v=qdO1TNCJru8

  83. Ahmed Berkani

    Sans le moindre rapport, ni avec la note de notre généreux hôte et ni avec aucune des réactions de ses nombreux lecteurs, je voulais vous faire partager ces quelques lignes si belles et si justes de Balzac, sur lesquelles je viens de tomber en lisant Georges Perros, l’admirable poète. Perros, qui les copie dans un de ses carnets, ne dit malheureusement pas dans quel roman ou dans quelle préface de Balzac il les a lui-même puisées. Les voici :
    « De toutes les courtisanes, la pensée est la plus impérieusement capricieuse. Elle fait son lit, avec une audace sans exemple, au bord d’un sentier ; couche au coin d’une rue ; suspend son nid, comme l’hirondelle à la corniche d’une fenêtre ; et, avant que l’amour ait pensé à sa flèche, elle a conçu, pondu, couvé, nourri un géant. Papin allait voir si son bouillon avait des yeux quand il changea le monde industriel en voyant voltiger un papier que ballotait la vapeur au-dessus de sa marmite. Faust trouve l’imprimerie en regardant sur le sol l’empreinte des fers de son cheval, avant de le monter. Les niais appellent ces foudroiements de la pensée un hasard, sans songer que le hasard ne visite jamais les sots. »
    Ce passage réveille en moi certaines idées que Henri Poincaré expose dans un court texte sur l’invention mathématique. Il me fait aussi penser à quelques affirmations très hardies d’un autre mathématicien, Evariste Galois, qui en tire toutes les conséquences pour lui-même — avec le bonheur que l’on sait.

  84. Notre brave Ségo s’en alla un jour en Chine pour mesurer sa vastitude. Pour ce faire elle apparut tout de blanc vêtue !
    C’est pour se rendre au bureau de poste que Madame Preud’homme se vêt en blanc, ou Madame Jacob, ou l’une et l’autre, on ne sait plus !
    Mais il est certain, c’est Madame Preud’homme qui l’affirme, que « pour les Antillais et Africains le blanc est aussi la couleur du deuil… ».
    Ce à quoi nous rétorquons immédiatement, par effet de symétrie, que « pour les blancs le noir est aussi la couleur du deuil ».
    Notre camarade genau nous précise que le bureau de poste en question – celui qu’on utilise pour les défilés de mode mortuaire – est celui de Babylone-sur-Seine !

  85. Jean-Paul Ledun

    Aux risques de faire un peu « ancien combattant », je tenais ici à saluer la mémoire d’oursivi – AO pour les intimes.
    Nous ne nous sommes pas tout de suite compris, et nos échanges ont pu être acerbes.
    Je ne le trouvais pas drôle et c’était une erreur de ma part. Ses jeux de mots étaient des plus raffinés.
    Plus tard, dans un cercle plus restreint nous avons su finalement nous apprécier.
    Paix à son âme et une grosse accolade à Marc et sbriglia (à quand l’Autriche cher maître ?).

  86. breizmabro

    @ Aliocha 07 juin 2018 à 11:50
    Ah oui quand même… Impressionnant votre texte, je veux dire, par la longueur.
    Je n’ai pas tout lu mais, curieusement, après avoir lu :
    « L’antisystème, c’est l’équivalent de ce que Freud avait nommé « Das Unbehagen in der Kultur » et que vous traduisez par « Malaise dans la civilisation ». Un siècle après Freud, de trop nombreux électeurs européens n’ont toujours pas compris qu’il n’est pas suffisant de manger et de baiser comme les riches pour être satisfaits. Les causes profondes de l’insatisfaction sont toujours là. Or, dit Freud, il faut renoncer à ses pulsions primaires pour construire une culture commune, c’est ça la civilisation. Le mot allemand le dit bien, Kultur, c’est à la fois la culture et la civilisation. Or l’Europe ne se préoccupe pas assez de culture, Willy Brandt l’avait prédit : si on réduit le budget de la culture, on prépare la barbarie. Ne jamais oublier cela. Ce que les masses des électeurs en Europe ont aussi en commun, c’est le sentiment – et même le ressentiment – que des égoïstes incompétents sont au pouvoir, qui ne représentent plus personne sauf eux-mêmes. Le problème de la politique, aujourd’hui, c’est qu’elle est mue par l’idée compulsive, enfantine, du remplacement. Remplacer une classe politique perverse et aliénée se régalant de ses « situations acquises » par une nouvelle représentation du peuple, qui serait authentique et réellement civique. Le phénomène Macron, en France, n’échappe pas à cela : il a produit un modèle historiquement inouï et a montré que la quasi-totalité du système des partis établis peut disparaître d’un jour à l’autre. La différence avec Macron, c’est que ce n’est pas pour le plaisir de détruire, mais pour construire au-delà des anciennes dichotomies… »
    …je me suis endormie paisiblement 😀

  87. @ Mary Preud’homme et sbriglia
    … »Catherine, vous vivez plus dangereusement que notre parachutiste de première classe… »
    Pas sûr que Trekker ait pris ce message pointé d’ironie pour lui, alors qu’il vous est arrivé plus d’une fois de me charrier sur le sujet…

    Je vous prie de ne pas m’impliquer dans vos querelles, et de plus, en matière de parachutisme sportif, vos expériences doivent être similaires : elles relèvent aux mieux de l’initiation !

  88. La flagornerie est-elle un vice féminin ? Mais oui bien sûr, et du reste tous les vices sont féminins. Là où un homme est simplement et banalement flatteur, menteur, cupide, prétentieux, brutal, tricheur, sale, hypocrite, paresseux, j’en passe et des meilleures, la femme incarne forcément le vice à l’état pur, puisque c’est une femme. Quand une femme a un défaut, c’est un vice. Et si une femme a « ce vice », c’est que ce vice est féminin. CQFD.

  89. Savonarole

    Elle est furieuse Lucile, à juste titre…
    (Lucile | 07 juin 2018 à 19:05)…
    En quatre lignes elle nous remet d’aplomb après l’assommoir d’Aliocha, qui en 250 lignes nous explique qu’un autodidacte sait lire Le Point.

  90. Mary Preud'homme

    @ Aliocha | 07 juin 2018 à 11:50
    Si c’est un concours de hors sujet vous tenez la corde, ex æquo avec Marchenoir qui n’aime rien tant que s’écouter écrire et discréditer l’honnête contributeur, bref troller sans vergogne pour se sentir exister.
    Ne manque plus qu’Elusen pour vous départager !
    ——————————
    @ Trekker | 07 juin 2018 à 17:29
    Très juste mon cher. Sauf que le « au mieux » est de trop me concernant.
    Enfin je vous prie de noter que je ne suis pas responsable si de mauvais esprits (y compris des nouveaux sur ce blog) me renvoient périodiquement à ma courte expérience de parachutiste que je n’ai évoquée, voici des années, qu’avec vous et Pierre-Antoine.

  91. Noblejoué

    @ Lucile | 07 juin 2018 à 19:05
    Bravo.
    Puisque je vous tiens, pensez-vous, comme certains le disent, qu’il faut perpétuellement dire ce qu’on pense, jouer les justiciers sans interruption, même dans les cas où avec une intelligence lucide, il peut paraître évident que se manifester ne servira à rien voir même peut s’avérer contre-productif ?
    Je ne nie pas que le courage puisse manquer, mais l’écœurement par l’absurde est plus fondamental. Qui veut être lâche ? Certes.
    Mais qui, étant ou s’estimant lucide, veut régresser vers la malhonnêteté intellectuelle ? Par exemple, s’imaginer invincible, ou que le héros gagne, ou que les gens sont intelligents et honnêtes, et autres choses du même niveau pitoyable.
    Je pense que vous pouvez voir tout le problème, comme je ne l’ai pas encore lu sur ce blog, mais aussi que vous êtes quelqu’un de plus équilibré que moi, donc votre avis serait providentiel.
    Je ne comprends pas ne pas avoir eu l’idée de vous consulter avant !

  92. Robert Marchenoir

    @ Ahmed Berkani | 07 juin 2018 à 14:17
    Vu comme cela, le slogan de Simone de Beauvoir se justifie en effet, mais ce n’est pas ce qu’elle voulait dire, n’est-ce pas ?
    D’ailleurs, si votre interprétation était la sienne, elle aurait dû dire : on ne naît pas homme, on le devient. Puisque chacun sait qu’une femme est un homme (jusqu’à ce que la loi interdise de le dire, ce qui ne saurait tarder).
    ______
    @ Aliocha | 07 juin 2018 à 11:50
    « Je passerai sur le mépris ad hominem de ses introductions » [les miennes, en l’occurrence].
    Il semble vous échapper que lorsque vous recevez mes compliments par recommandé ad hominem, c’est que vous m’avez préalablement adressé les vôtres. Et, souvent, à d’innombrables reprises avant que je ne réagisse. Souffrez que les actes aient des conséquences.
    Malgré vos lectures diverses et variées, les théories nébuleuses et foutraques que vous en tirez sur la « réciprocité », la « générosité » et que sais-je encore, vous vous obstinez à pratiquer le contraire de ce que vous prêchez. Vous chercheriez les baffes, que vous ne vous y prendriez pas autrement.
    D’ailleurs, vous repiquez au truc avec votre dernier, euh… commentaire. Non seulement vous ne nous apportez aucune opinion ou analyse personnelle sur le reste de l’article de Sloterdijk, mais il vous sert exclusivement à déverser sur moi, comment dites-vous ? votre « mépris ad hominem » et vos « sarcasmes ».
    Vous réussissez à écrire quelque chose qui n’a strictement aucun rapport, ni avec les propos de Sloterdijk, ni avec les miens ; ni, de façon plus générale, avec la réalité ou avec les sujets évoqués par l’un ou par l’autre.
    La conclusion par laquelle vous tenez à pimenter l’article publié dans Le Point est aussi idiote que l’incipit qui semble lui donner tout son sel à vos yeux :
    « Voilà de quoi occuper vos armées intérieures, et de réfléchir à la nécessité d’accéder aux bonnes manières de la coexistence et de la réciprocité, plus compliquée que d’aligner tout le monde contre le mur, mais certainement plus viable. »
    Personne n’a jamais parlé d’aligner tout le monde contre le mur. Nous serions ravis d’apprendre de votre bouche de quelle façon la Syrie, l’Erythrée, la Somalie, le Pakistan, l’Afghanistan, le Mali, le Sénégal, la Turquie, l’Algérie, le Maroc et bien d’autres manifestent à la France « les bonnes manières de la coexistence et de la réciprocité ».
    N’hésitez pas à nous fournir les informations exclusives que vous pourriez détenir à ce sujet. Puisque vous êtes si malin, et tellement supérieur sur le plan moral.
    Votre altruisme et votre « générosité » sont si éminents, que vous n’avez pas pu vous empêcher de glisser cette petite saleté à mon adresse :
    « Le philosophe que notre ami, tiens donc, n’arrive pas à comprendre en ses œuvres. »
    Parce que vous, bien entendu, vous avez lu les trois volumes des Sphères, plus tous les autres ouvrages philosophiques de Peter Sloterdijk. Et vous avez tout compris. D’ailleurs, vous allez nous en expliquer la substantifique moelle en trente lignes pas plus tard que dans quelques heures — et cela sans sarcasmes, ni attaques ad hominem.
    J’écris ici que je ne comprends rien à l’oeuvre philosophique de Sloterdijk (ce qui est exact : j’ai essayé de lire les Sphères, ça m’est tombé des mains), et vous, vous trouvez le moyen de me le reprocher. Heureusement que vous vous faites, ici le parangon des « bonnes manières » ! Qu’est-ce que ce serait si vous étiez malpoli !
    Contrairement à vous, qui nous copiez-collez cette interview de Sloterdijk destinée au grand public sans rien y comprendre, je viens de vous expliquer, pour ma part, pourquoi c’était de la daube de chien et de la bavasserie au kilomètre.
    Mais comme à votre habitude, vous êtes incapable, ni de répondre à ma critique par autre chose que du « mépris ad hominem », ni même de défendre votre propre vision de ce texte.
    Vous êtes vraiment une caricature. Vous êtes le mètre-étalon du gauchisme et du politiquement correct : on devrait vous enfermer dans une cage en verre au pavillon de Breteuil.

  93. @ Noblejoué
    « Pensez-vous, comme certains le disent, qu’il faut perpétuellement dire ce qu’on pense, jouer les justiciers sans interruption…? »
    Très flattée d’être consultée.
    Molière dans le Misanthrope ayant déjà bien examiné la question, j’aurais du mal à faire mieux. Juste en passant je vous ferai remarquer que le Misanthrope tombe amoureux d’une coquette, comme par hasard. En pleine contradiction avec lui-même, et pas aussi lucide qu’il ne le croit.
    Dire ce qu’on pense, oui, peut-être, mais on ne pense pas avant la parole, on pense avec la parole. Les mots produisent de la pensée. Donc on pense à partir de ce qu’on dit et je préfère tenter de penser ce que je dis, au fur et à mesure, que de tenter de dire ce que je pense. C’est plus à ma portée. Jouer les justiciers, surtout pas, les avocats peut-être dans certains cas, les profs j’aime assez, et les trouble-fête ça m’arrive quand je vois ce qui me paraît un ramassis d’illusions ou de boniments se structurer sous mes yeux, et commencer à prendre ; je fiche la pagaille, sciemment, par refus d’adhérer. Est-ce que ça vaut toujours le coup ? Sûrement non. Mais la vie c’est comme ça, on fait des essais et des erreurs.
    J’ai bien apprécié votre défense de la liberté de parole, à propos de cette loi scélérate sur les fake news. Ce que je trouve extraordinaire est que l’État, le gouvernement, s’arrogent le droit de décréter ce qui est vrai et ce qui est faux. C’est insensé.

  94. Répondre à Marchenoir entraîne dans l’océan des hors-sujets.
    Peut-on néanmoins souligner que lorsque l’on répond à sa demande, ici partager l’article en question, est obtenue l’éternelle condamnation méprisante où tout, arguments propres comme citations, sera passé au filtre du politiquement correct du sieur concluant que nous ne sommes que des gauchistes malfaisants, alors que l’on ne fait qu’essayer de partager des opinions qui ont l’avantage, le défaut pour lui rédhibitoire, de ne pas être compulsivement univoques, et qui, du coup, plongent alors dans la bouillie que représentent pour lui les perspectives qui diffèrent un tant soit peu de sa perception tyrannique et totalitaire, incapable qu’il est de les envisager sans qu’elles lui tombent des mains.
    Comprendra-t-il un jour qu’il est préférable pour décrire le réel de s’inscrire dans une relation, qui ne peut exister qu’en intégrant les bonnes manières d’une réciprocité qui , si elle ne sait entendre l’autre, se détruira elle-même, au nom d’une défense qui n’est plus alors qu’auto-sacrifice.

  95. Noblejoué

    @ Lucile
    Très vrai, le misanthrope se contredit ! J’ai peur pour moi… Mais à mon avis, le vrai misanthrope est son ami, qui se moque de ce qui advient des Hommes… Comme l’indifférence à cela et à d’autres choses ne m’est pas naturelle, si cela était possible, je prendrais de l’opium.
    Enfin, ce n’est même plus sûr, c’est un peu tard vis-à-vis d’une partie de la famille qui m’a aidé après peu importe, et envers ma confidente, qui croit plus que moi à quelque chose qui pourtant est ce qui me tient le plus à cœur, mais qui m’apprécierait même sans cela, ce qui me touche infiniment. Soit les gens vous mettent la pression, soit ils se moquent de ce qui tient à cœur, elle est miraculeuse d’équilibre.
    « Est-ce que ça vaut toujours le coup ? Sûrement non. Mais la vie c’est comme ça, on fait des essais et des erreurs. »
    C’est vrai, mais je me sens en faute quand je ne me sens pas parfaitement au clair pour l’abstention ou pour l’action de même qu’en cas d’échec. Je suis infiniment redevable à ma confidente de davantage de concentration, où ces questions se posent moins sans parler d’autres bénéfices, et de ses encouragements et de son humour qui relativisent tout le reste.
    J’apprécie aussi que vous voyiez différents côtés d’un problème tout en le relativisant.
    Ce sont des attitudes stimulantes et apaisantes.

  96. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 08 juin 2018 à 09:41
    Ca y est, vous retombez dans le pipotron.
    Vous avez trois registres :
    1. Le copié-collé mal fait. Vous n’êtes même pas fichu de vous relire, et d’extraire un encadré pour le replacer à la fin du texte ; ce ne sont pas de très « bonnes manières » (comme vous dites) à l’égard du département de correction, de réécriture et de fact-checking de ce blog, dont les 42 éditeurs grattent comme des malades dans un bunker discret, situé sous la place Vendôme, pour que l’espace de commentaires ressemble à autre chose qu’un camp de romanichels.
    2. Le coup de pied de l’âne, avec la petite remarque fielleuse holier-than-thou. Si vous ne savez pas ce que ça veut dire, faites un copié-collé dans votre moteur de recherches.
    3. Le pipotron. Comme ici, avec toujours la même petite musique d’ascenseur textuelle, qui pourrait parfaitement être produite par un logiciel. Ca ne veut rien dire, ça convient à la clientèle de Norvège comme à celle d’Arabie Saoudite, et ça fait semblant de changer tout le temps, alors que c’est en réalité toujours la même chose. Et c’est aussi vite oublié que pondu.
    D’ailleurs, vous êtes peut-être un logiciel. Ou un fox à poil dur. Sur Internet, personne ne peut savoir si vous n’êtes pas un chien, et, franchement, dans votre cas, on peut se poser la question.
    Je ne vois toujours rien d’intelligent sur Sloterdijk. Je veux dire : toujours rien sur Sloterdijk. Vous pourriez aussi bien nous fourguer Martine va à la ferme, l’annuaire téléphonique, ou les dialogues du film La Doctoresse a de gros seins.
    Et puis vous colleriez vos petites remarques acides, méprisantes et ad Marchenoirem au début et à la fin. En rajoutant une giclée de votre pipotron breveté.
    Au moins, dans le dernier cas, on risquerait de rigoler, même brièvement. Tandis que si l’on doit se taper, non seulement vos incipit foireux, mais en plus une interview de cet enfumeur de Sloterdijk, bonjour la punition…
    Ah ! et puis je relève cette énième outrecuidance de votre part, dans le genre j’accuse les autres d’être responsable des fautes que je commets : « Répondre à Marchenoir entraîne dans l’océan des hors-sujets. »
    Dit le troll qui balance un hors-sujet complet avec sa tartine de Sloterdijk, où ce dernier se prononce en faveur d’une fédéralisation de l’Europe et d’une poursuite de l’immigration de masse.
    Soit un texte complètement hors-sujet. J’ai du mal à voir le rapport avec Marlène Schiappa, son livre et la flagornerie propre (ou non) aux femmes.
    Mis en cause par l’algorithme Aliocha, je lui réponds pile-poil dans son sujet à lui — mais évidemment, c’est ma faute s’il est hors sujet. Plus de mauvaise foi, c’est difficile.
    Vous avez pensé à consulter ?

  97. Vous tombez dans tous vos pièges, bien cher Marchenoir, et naturellement m’envoyez dans l’un de vos camps de rééducation, démontrant s’il en était encore besoin, votre indécrottable totalitarisme.
    Je me concentrerai sur l’essentiel :
    https://www.youtube.com/watch?v=F3q_HJN51uo
    Ou comment trouver, ce qui semble impossible, à ne pas répondre à la violence par la violence.
    Merci de nous imposer cet exercice.

  98. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 09 juin 2018 à 10:31
    « Votre indécrottable totalitarisme. »
    Mais bien sûr. Sous prétexte qu’un cuistre de votre acabit est incapable de répondre à mes critiques autrement que par des sarcasmes et des niaiseries, je serais totalitaire.
    Vous mériteriez de passer dix ou quinze ans dans un vrai goulag, pour apprendre à ne pas employer des mots dont vous ignorez la signification. Et à ne pas insulter, avec une légèreté égale à votre fatuité, les centaines de millions de personnes qui ont vraiment été victimes du totalitarisme.

  99. Mary Preud'homme (en do mineur !)

    @ Aliocha | 09 juin 2018 à 10:31
    Dédier une élégie de cette qualité à ce rustre fermé à toute harmonie en général et à ce qui éclaire et fait chanter la vie en particulier (y compris sur ce blog) c’est une véritable insulte à la musique et à la concorde. J’espère que vous vous en rendez compte !

  100. Ah, petite et grande Mary, pourquoi Marchenoir ne pourrait-il pas entendre et apaiser les ressentiments qui lui inspirent ses obscénités ?
    La beauté absolue qui sait rassembler les plus dissemblables pourrait lui ouvrir les yeux, et qu’il s’y voie tel qu’il est, le double de l’ennemi qu’il dénonce avec talent, ne s’apercevant juste pas, fine et pourtant complète erreur qu’il partage avec le grand nombre, qu’il ne parle que de lui-même, refusant tout dialogue car accoutumé à l’insulte sans laquelle il estime avoir perdu, ne sachant pas que de la perte, reconnaissance de la défaite, naît la seule rédemption envisageable.
    Aussi, et pour fêter cela, je vous dédie, ainsi qu’à lui, vous rassemblant dans des noces incongrues, ce poème de jeunesse de C.F.Ramuz, le Vaudois universel, où les amants qui se rendent accèdent à la seule vraie puissance qui nous est offerte, qui est de s’aimer et d’entreprendre le voyage musical que seul l’art est à même d’accomplir et de faire voir et entendre, dans la mesure où l’on accepte d’écouter et de regarder :
    12.DIALOGUE,
    C.F.Ramuz, Les pénates d’argile.
    – Assieds-toi sous l’ombrage, dans la fraîcheur et le frémissement de toutes les feuilles ensemble et dispose les plis de ta robe. Tu mêleras tes pensées au murmure de ta voix, comme on voit dans un ruisseau passer des pétales d’églantine.
    -Mon ami, c’est l’été qui m’accable. Tu sais combien je suis silencieuse et comme une source tarie. Mes inspirations me viennent de l’ombre, le soleil les dissipe. J’aime la ligne imprécise des pensées nocturnes. A cette heure, le parfum des roses est trop violent. Et vois pencher toutes ces têtes languissantes.
    – Mon amie, mon amie, tu es trop taciturne.
    Tu as les yeux comme des croisées closes avec les lampes qui s’éteignent. J’aimerais à te voir sourire. Ou jouer avec mes doigts.
    – Connais-tu ma tristesse? Elle n’est plus de ce monde. Elle s’est haussée sur des vapeurs; elle a gagné la cime; elle s’y est posée. Oh ! Pourquoi la rappelles-tu? J’étais faible, j’étais trop faible, j’étais trop faible pour ici. Mon corps plie comme les branches d’un saule. Mon cœur se donne comme un fruit. Et je me suis réfugiée.
    – Petite, car tu portes ce nom comme un ornement, as-tu songé que j’étais près de toi? Ces mains c’est pour te soutenir, et compte mes désirs qui t’entourent; ils sont comme une garde fidèle; fais un signe de tête: ils se prosterneront. Tu serais restée sans avoir à craindre; mon amour a doublé mes forces. Tu serais restée à l’ombre pendant l’été; tu aurais vu venir l’automne; tu aurais attendu la nuit. Et puisque les ténèbres te sont nécessaires, j’aurais mis tant de baisers sur tes yeux que tu n’aurais plus vu le jour.
    – Mon ami, j’ai atteint de plus hautes ténèbres; elles sont éternelles et elles resplendissent. Elles sont ardentes d’odeurs et parfumées de fontaines. Elles sont comme de grandes chevelures enroulées. Elles sont si profondes qu’elles sont comme un feu. Je ne participe plus aux formes transitoires, mais tout le temps m’emporte d’une manière indiscontinue et grave. C’est mon esprit qui voit; c’est mon esprit qui sent; et il est submergé de puissances nouvelles, d’où il s’accroît vers l’éblouissement sans fin.
    – Mon amie, regarde les roses et l’ombre qu’elles font sur le mur. Regarde l’oiseau qui s’envole. Les abeilles rentrent à la ruche ; les moutons suivent leurs bergers ; un nuage monte des prairies.
    – Un soleil s’est formé d’une ombre concentrée et il tourne sur lui-même avec impétuosité. De grandes vagues de nuit bruissent parallèlement. Nous sommes en voyage dans la musique. Et la nuit même est mélodieuse où je m’élève, comme un rythme sort de la plus douce des cordes de la harpe.

  101. On use d’archaïques complaisances et de courbettes lorsque l’on est dépourvu de culture, d’éducation et de moralité.
    Ceux et celles qui se ressemblent… s’assemblent. Schiappa et les Macron c’est le même milieu même si les deux derniers sont plus cultivés. Enfin, il paraît.

  102. Mary Preud'homme

    @ Aliocha
    « Non, il n’est pas en ton pouvoir de faire éclore le bouton
    Secoue-le, frappe-le : tu n’auras pas la puissance de l’ouvrir.
    Tes mains l’abîment ; tu en déchires les pétales et les jettes dans la poussière.
    Mais aucune couleur n’apparaît, et aucun parfum.
    Ah ! il ne t’appartient pas de la faire fleurir.
    Celui qui fait éclore la fleur travaille si simplement.
    Il y jette un regard, et la sève de vie coule dans ses veines.
    A son haleine, la fleur déploie ses ailes et se balance au gré du vent.
    Comme un désir du coeur, sa couleur éclate, et son parfum trahit un doux secret.
    Celui qui fait éclore la fleur travaille si simplement. »
    Rabindranath Tagore

  103. Ahmed Berkani

    @ Aliocha
    Je vous remercie d’avoir inséré ce poème de jeunesse de Ramuz. C’est tout ce que j’ai retenu de cette longue page de commentaires, et la seule chose peut-être qui valait la peine d’être retenue. Si nos querelles ont pour effet de nous faire copier de grands auteurs, alors elles ne peuvent pas être tout à fait vaines.
    Le titre du volume collectif où apparaît ce texte de Ramuz, paru à Genève en 1904, est emprunté à La Fontaine, et porte d’ailleurs en épigraphe ce vers du poète fabuliste :
    « Saluez ces pénates d’argile »
    Le texte lui-même est le dernier d’une série de cinq poèmes en prose et a pour titre, comme indiqué par Aliocha, « Dialogue ».

  104. Robert Marchenoir

    Comme quoi, les bigotes sont de toujours, et des deux sexes. Internet ne change rien à l’hypocrisie et à la petitesse. Hier, les commères médisaient derrière leurs rideaux, aujourd’hui elles étalent leur haine recuite dans les commentaires de blog.

  105. Haine recuite, des non-blancs et de Poutine ?
    Miroir, mon beau Marchenoir, dis-moi qui es la plus laide, de toutes les images de toi-même que tu dénonces !

  106. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 12 juin 2018 à 08:41
    Vous faites l’imbécile, Aliocha. Et encore, j’envisage là l’option la plus indulgente à votre égard.
    Il est parfaitement légitime, de ma part, de haïr Vladimir Poutine. A l’instar de millions de gens. A commencer par les familles de ceux qu’il a assassinés. Vous pensez que Poutine est adorable ? Que certes, il a tué cent de ses compatriotes innocents en faisant sauter leur immeuble pendant leur sommeil, mais c’est parce que Robert Marchenoir le haïssait ?
    Ou bien vous pensez qu’il n’est ni haïssable, ni adorable ? Que c’est un brave gazier comme un autre, gris comme la muraille ? Expliquez-nous donc pourquoi il ne faudrait pas haïr Vladimir Poutine. Si vous en êtes capable, ce dont je doute fort au vu de vos prestations sur ce blog jusqu’à présent. Pour ma part, j’ai expliqué mes motifs. Nous attendons les vôtres.
    Contrairement à votre méprisable calomnie, je ne hais pas les non-blancs. Je hais ceux qui viennent dans ma patrie pour y abuser de sa générosité, piller les aides sociales, nous imposer leurs moeurs, agresser les Français, violer les Françaises, se livrer au trafic de drogue, tuer des gens, commettre des attentats, y semer l’idéologie islamo-fasciste, noyauter les institutions françaises, et, comme vous dites, manifester la moindre occasion de faire connaître leur haine envers le pays qui les accueille.
    Ce qui comprend des tout-blancs, figurez-vous. Des Albanais. Des Roumains. Des Jean Duvoillage.
    Voulez-vous bien nous expliquer pourquoi il ne faudrait pas haïr ces gens-là ? A moins que vous n’en soyez, sans nécessairement être un délinquant — ce qui expliquerait bien des choses. Etes-vous un non-blanc, Aliocha ? Etes-vous un musulman ? Vos petits poèmes avec beaucoup de chameaux dedans commencent à sentir sérieusement… le chameau, justement.
    Vous, en revanche, et l’autre bigote Mary Preud’homme que je désignais tantôt, vous ne vous livrez pas, ici, à un débat politique argumenté contre des cibles légitimes. Vous faites les bigotes.
    Vous vous tenez dans votre cuisine, en écartant doucement le rideau, pour voir qui traverse la place, qui va à la messe et qui n’y va pas, est-ce que le fils Duplantu conte à nouveau fleurette à la fille du Glaude, et puis lorsque vous avez rempli vos petites fiches, vous faites savoir que vous, vous allez tous les matins à la messe, que vous ne fréquentez pas (forcément, à votre âge…), et qu’en revanche, cette traînée de X…
    Voilà ce qui s’appelle jouer les bigotes, Aliocha. Moi, je ne dirige pas le plus grand pays du monde, je n’ai assassiné personne, ni en gros ni au détail, et je paye plutôt davantage d’impôts que je n’en dois. Je ne suis personne. Je suis juste le fils Duplantu qui traverse la place.
    Et il est ignoble de votre part de jouer les chochottes plus vertueuses que tout le monde, de feindre une piété aussi ostentatoire qu’impossible à prouver, pour aussitôt démentir votre vantardise en glissant l’une de vos petites saletés bien fielleuses à l’égard de l’un de vos co-commentateurs sur ce blog. Pour la millième fois. Parce que je n’irais pas à la messe aussi souvent que vous.
    Voilà ce qui caractérise la bassesse d’une bigote, Aliocha. Voilà, en termes contemporains, ce qui s’appelle un troll.

  107. Ah, ah, on y arrive.
    Pourquoi ne doit-on pas haïr le différent, au passage ne pas insulter l’Aliocha ?
    Car, lorsque l’on se prétend chrétien, et il ne s’agit pas d’aller à la messe en l’occurrence – ce qui n’est pas mon cas, je le répète pour ceux qui ne savent pas lire – mais qui n’est pas non plus rédhibitoire ni interdit, on devrait pouvoir accéder à la résistance aux désirs de vengeance pour mieux organiser la protection face aux agressions sans contredire ce qui fonde nos lois, évitant de soi-même devenir un transgresseur nous ravalant au niveau de celui qui nous attaque, renforçant alors son agression, ou pire, la légitimant.
    Les réactions de plus en plus extrêmes à mon endroit de RM en sont la preuve éclatante, où les excès de plus en plus extravagants de ses justifications témoignent de son incapacité à justifier sa haine, celle-là même qui l’empêche, malgré la grande qualité de ses diagnostics, à savoir formuler des solutions acceptables aux problèmes qu’il décrit et, à chaque fois qu’il est contredit, voir déborder ses propos d’une façon où l’obscène le dispute à l’inacceptable, légalement parlant.
    Ma position est simple, il n’y aura de solutions à la tribalisation générale que l’on observe, et djihadisme comme communisme en sont des variations, que dans la mesure où, justement, nous saurons envisager des solutions qui ne cèdent pas, par mimétisme imbécile et incontrôlé, à mimer celui que l’on dénonce, pulvérisant non seulement notre propre idéologie mais devenant alors le complice de celui qui nous attaque, aveuglé par la haine qu’il nous inspire.
    Les solutions se dessineront dans la conscience de ce mode de fonctionnement, dans l’apprentissage qui peut en être fait pour mieux le corriger, culture et éducation étant les meilleurs alliés pour dissoudre la puissance des réflexes qui nous animent, et pour redéfinir un sens commun à tous, qui est conscience et maîtrise individuelle de ces ressorts violents qui nous fondent, l’effort de celui qui sait engendrant alors le mime du geste salvateur et fécond, pulvérisant celui qui ne sait proposer, en détruisant l’autre, que sa propre destruction.
    Voilà ce que l’Europe doit protéger, et ma position n’a rien de pacifique, l’usage des armes, s’il est nécessaire, doit être employé, mais dans cet esprit et cette conscience radicale de ne jamais céder aux facilités réciproques qui nous confondent avec l’ennemi, fondant sa victoire, faisant de nous son double qui, symétriquement, doit alors aussi être éradiqué.
    Marchenoir nous le prouve jour après jour avec éclat, il n’est pour finir, que le mime de Daech et du KGB.

  108. « Marchenoir nous le prouve jour après jour avec éclat, il n’est pour finir, que le mime de Daech et du KGB »
    Rédigé par : Aliocha | 13 juin 2018 à 09:18
    C’est tout de même laborieux et inepte d’en arriver là.
    L’onanisme d’Aliocha est gênant car il est public, comme l’exhibitionniste du métropolitain, il fait pitié, plus qu’il ne choque.

  109. Yeah ! On sort du hors-sujet : la flagornerie est un vice savonarolien !
    On a les témérités qu’on peut et pour certains, les arguments s’arrêtent aux beignes de la machine à baffes.

  110. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 13 juin 2018 à 09:18
    En ce qui me concerne, vous êtes un malade mental certifié. Les provocations incessantes que vous m’adressez depuis des mois, les insultes et maintenant les comparaisons grotesques que vous faites entre les tortionnaires de l’Etat islamique et moi, le, comment dites-vous, déjà… « bouc émissaire » obsessionnel que ma personne est devenue à vos yeux, le comportement dont vous donnez ici un éclatant exemple au moment même où vous prétendez le dénoncer, montrent clairement que la psychiatrie française manque de moyens. Ou qu’on vous a libéré par erreur.
    Je relève que vous aussi, vous avez la sournoiserie et l’ignominie de vous livrer à des menaces de dénonciation policière à mon encontre :
    « …L’obscène le dispute à l’inacceptable, légalement parlant. »
    Comme par hasard, cela vient juste après que je vous ai demandé si vous ne seriez pas musulman. Voilà qui renforce mes soupçons. C’est marrant comme le seul fait d’écrire le mot « musulman » transforme certains, je ne dirais pas doux agneaux en ce qui vous concerne, en monstres écumant de rage.
    Et après, il y a de faux naïfs qui s’étonnent, ici, que certains choisissent d’adopter un pseudonyme sur Internet… tout en insinuant qu’ils tiennent leurs fiches à jour. Ils sont en bonne compagnie, puisque le responsable d’Internet, au Kremlin, a déclaré, il y a peu, que l’anonymat devait disparaître du Web. Quand la prétendue « droite classique » s’aligne sur les fascistes russes, il est temps de se poser des questions.
    Votre comportement inquiétant (nous avons largement dépassé les limites de l’impolitesse), vos menaces publiques, le harcèlement auquel vous vous livrez, tout cela renforce la sage préférence des peuples d’Europe pour qu’il soit mis un coup d’arrêt à la délirante immigration de masse qu’on nous inflige, et qui met en péril la vie même des autochtones, en plus de menacer leur civilisation.
    S’il faut se fader des gens comme vous par wagons, que vous soyez musulman ou simplement islamo-neuneu et islamo-complaisant, cela montre bien que ce dérangement mental doit être tenu à l’écart de notre continent, en maintenant à distance de sécurité les malheureux qui en sont porteurs. Comme la sagesse de nos ancêtres s’y est employée depuis plus d’un millénaire.
    Que les musulmans musulmanisent tant qu’ils veulent, s’ils y tiennent tant que ça, mais chez eux.
    Fort heureusement, les gouvernements européens, pour ne pas parler de l’américain, semblent prendre enfin la mesure de la révolte justifiée des peuples. La voix de la sagesse et de la raison va peut-être finir par prévaloir, face à la petite musique délirante, paranoïaque, persécutrice et subversive de gens comme vous.
    Au passage, on voit à quel point le macronisme est une poubelle attrape-tout. Que des déséquilibrés haineux tels que vous se fassent le champion du président actuel, voilà qui laisse songeur sur la clarté de ses convictions et de son programme.

  111. Et vous ne vous rendez même pas compte, frère Marchenoir, que vous ne faites que vous décrire vous-même. Je le répète, je vous aime bien, vous alimentez par l’excès de vos réactions le moulin de ma démonstration.
    Ne craignez rien, mon pauvre et si faible compagnon, je ne fais que souligner que vos propos sur les races sont illégaux, surtout car ils sont faux, mais vous ne m’inspirez que compassion car, je vous le rappelle au cas où vous auriez oublié vos fondamentaux :
    « Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui. 11Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux. »
    Continuez donc à vous aveugler, je continuerai à vous le signaler.
    Que Dieu vous bénisse et vous garde.

  112. @ Robert Marchenoir
    @ Aliocha
    Comme vous avez été bien avec moi tous les deux, je vous souhaite plus qu’à d’autres de vous entendre.
    Vous allez bien me dire que je me fâche aussi, je vous avoue même qu’il y a des gens à qui je ne parle plus depuis des années, c’est dire, et pour de bonnes raisons, cela va sans dire… Aveu pour bien délimiter le terrain, je ne dis pas être mieux que les autres, et la répétition de bons offices n’est pas une manière de l’insinuer non plus… Bref, et puis, j’aime bien la parabole qui suit et m’étonne et déplore que personne ne l’ait citée.
    C’est donc réparé :
    http://www.valerieferre.com/pages/La_parabole_de_lelephant-8222356.html

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