La facile victoire de deux provocateurs : Lavrilleux et Taubira

Je suis obligé de revenir vers Christiane Taubira. Je la remercie du fond de l’esprit parce qu’elle a superbement démontré à quel point le président de la République avait été à la fois injuste, naïf et pour tout dire ridicule en la préservant, elle seule, de l’exclusion. Et le Premier ministre abusé.

Alors qu’on pouvait penser qu’elle n’avait pas dû cacher à Manuel Valls ses sympathies intellectuelles et politiques pour Arnaud Montebourg, sa mouvance et les Frondeurs, par « le fait du Président » elle avait bénéficié d’une grâce et de son maintien. Pourtant, selon un proche du Premier ministre, lors de sa rencontre avec celui-ci, elle avait manifesté son soutien total à la ligne économique et sociale du gouvernement. Qui croire ? Serait-elle, cette intègre affichée, une adepte du double jeu ?

Connaissant la psychologie de notre garde des Sceaux, je ne doute pas une seconde qu’elle a été en même temps comblée et presque humiliée par cette mansuétude qui faisait passer l’audace du côté de ceux qui étaient chassés. Plus que jamais tentée aussi d’exploiter une équivoque qui d’un côté lui garantissait un soutien officiel et de l’autre une aura de dissidente à bon compte.

Il était évident qu’elle n’allait pas en rester là. Par une provocation facile puisqu’elle ne ferait pas bouger à son détriment les chefs de l’exécutif, elle les tournerait pourtant en dérision l’un et l’autre.

Au cours de la matinée du 30 août, elle a rendu visite aux Frondeurs qui l’ont accueillie avec bonheur, ne lui tenant pas rigueur du fait de n’avoir pas été sacrifiée. Feignant de s’étonner devant l’émoi de sa venue, elle a déclaré notamment qu' »on a laissé se perdre le moral et les Français ne plus croire en leur avenir(…)on doit avoir le courage de s’interroger sur les choix politiques ». Elle a ajouté qu’elle « assumait les conséquences de ses déclarations face aux frondeurs »… « Nous n’avons pas le choix, ce matin j’ai pris ma partie et j’en tirerai les conséquences » (son propos rapporté dans un tweet d’un député PS).

Jérôme Guedj, dont l’alacrité intellectuelle et la passion de la discussion m’ont à plusieurs reprises séduit, se photographie avec elle : « Heureux d’avoir accueilli Christiane Taubira à la rencontre de « Vive La Gauche » à UEPS. Bravo Madame ». Pour le député François Lamy : « ça va faire mal ! ».

On sent bien que le souci à La Rochelle n’est pas la justice ni la sécurité des Français mais des jeux, des rapports de force internes, une profusion d’encens ou du mépris à foison.

Ce qui est indécent tient à la manière dont cette ministre repêchée spécule sur un double registre pour satisfaire sa vocation à être célébrée par les uns et par les autres, légitimistes et opposants. Par cette démarche qui survient quelques jours après Valls 2, elle affecte gravement une autorité dont le Premier ministre avait été crédité – une autorité de quatre jours, selon Eric Ciotti – et offense le président de la République qui se voit bien mal récompensé pour son aveugle obstination à la faire durer comme ministre.

Le pire est qu’elle sait ne rien risquer. Le gouvernement ne va pas s’engager dans une crise qui, après trois ministres, lui en ferait chasser, trop tard, un quatrième qui aurait dû l’être en même temps qu’eux si la cohérence avait été respectée et la compétence privilégiée. Mais il est vrai qu’il ne s’agit pas d’un garde des Sceaux mais d’une icône qui circule modestement à vélo ! Manuel Valls nous affirme que « la cohésion du gouvernement est maintenue ». Le Premier ministre n’entend vraiment que ceux qu’il a programmé d’écarter.

Je n’aime pas ces ambiguïtés calculées qui laissent forcément indemne. Ces provocateurs trop habiles. Christiane Taubira joue sur du velours : gagnante partout.

Le rapprochement que j’opère avec Jérôme Lavrilleux n’est pas incongru. Dans tous les partis, à gauche comme à droite, il y a des personnalités qui s’estiment tellement qu’elles sont prêtes à tout pour se garder.

Jérôme Lavrilleux a osé : « Si on m’exclut de l’UMP, je parlerai ».

Comment comprendre autrement cette affirmation que comme une menace, un chantage à parti ouvert, un ultimatum sans fard ? Cela signifie à l’évidence que des secrets devraient être révélés, que la morale publique le justifierait, que des agissements et des turpitudes devraient être dénoncés, que l’honnêteté républicaine l’exigerait. Derrière cette intimidation, il y a la certitude d’un homme : il dispose de tout ce dont il aura besoin si jamais on en venait à ces extrémités regrettables pour le parti.

Si jamais une imprudente éthique incitait à le priver de l’UMP à cause de trop de scrupules et de conscience et contre un sage réalisme, quelle catastrophe tomberait non pas sur lui mais sur elle !

Provocateur facile, Jérôme Lavrilleux, car, comme il l’avait sans doute prévu avec cet avertissement même pas voilé, on a vite commencé à rentrer dans le rang à l’UMP, on s’est dit que Lavrilleux sera moins dangereux au sein de l’UMP qu’en dehors et « qu’il vaut mieux l’avoir avec nous que contre nous » (Le Parisien).

Son passage devant la commission des recours a déjà été reporté à sa demande et je suis persuadé, à moins que la justice se mêle efficacement de tous ceux qui ont trempé dans cette gravissime affaire de comptes truqués, que Jérôme Lavrilleux sera, dans un proche avenir, plus courtisé que dédaigné. Il va remonter dans l’estime à proportion des confidences explosives qu’il ne fera pas.

Il a des armes. Mieux vaut être Fouché, pour se sauver, que Louis XVI par exemple.

Reste que l’odeur démocratique de cet épisode et des coulisses qu’il laisse entrevoir n’est pas bonne et imposera le premier chantier du futur président de l’UMP. Celui de la propreté et de la tenue.

Avec l’obligation d’une parfaite exemplarité pour celui qui assumera cette mission, cet honneur.

Comme la provocation est facile et la menace commode quand l’une et l’autre ont victoire acquise !

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Voir les Commentaires (68)
  1. Robert Marchenoir

    Taubira : comme les mots l’indiquent, la gauche et la droiture, ça fait deux.
    Taubira est effectivement une icône de la gauche, et elle n’a effectivement aucune vergogne.

  2. Jean-Paul Ledun

    M. Valls dit que lors de cette semaine difficile, il a appris une chose : ne pas dévier de sa route, ne pas céder donc.
    Avec Mme Taubira qui fait exactement le contraire de ce qu’on lui demande (SOLIDARITE-COHESION), Madame le garde des Sceaux ne devrait pas débuter la semaine prochaine en tant que ministre.
    Vas-y Manolo fais-nous voir que tu as bien retenu la « lesson » : ne pas céder.

  3. Cher Philippe,
    Victoire peut-être. Mais victoire éphémère parce que ce gouvernement qui a détricoté ce que le précédent gouvernement avait mis en place ne sait que détricoter ce qu’il a mis en place lui-même.
    Et vous savez, tout ce qui se fait et va se faire par Taubira et compagnie ira à la poubelle, aux déchets recyclables.
    Hollande est une insulte à la Cinquième République. La courte échelle qu’il fait au Front national avec l’aide des journalistes est une honte.
    Ce qui s’est passé après Jospin n’a pas servi de leçon.
    Si le Front national passe, ce sera la guerre, le sang. Que les gens se le disent.
    La guerre jusqu’à son retrait. On ne va pas retourner au Moyen Age pour faire plaisir aux manipulateurs de haine, de détresse.
    Hollande veut accoucher de la marine. Il a sacrifié les porteurs de marinière, ceux qui n’aiment pas l’Europe. Le PS est devenu le terreau du populisme.
    françoise et karell Semtob

  4. Taubira est l’égérie des Frondeurs, à Hollande et Valls d’en tirer les conséquences mais quoi qu’en dise Valls, son tout nouveau gouvernement est déjà affaibli !
    Lavrilleux, il ne faut jamais céder au chantage, il a déjà obtenu le report de la Commission qui aurait dû décider ou non de son exclusion… c’est déjà trop, céder au changer c’est affirmer sa faiblesse. Lavrilleux vient de donner une nouvelle raison d’être exclu, eh bien qu’il parle…
    En tout cas le triumvirat UMP et Chatel n’en sortiront pas grandi.
    Lamentable de céder à un maître-chanteur !
    Lavrilleux doit être exclu.

  5. Bonjour,
    Dans votre article du 29/08/2014 sur FigaroVox intitulé : « Gouvernement Valls 2 : et si on leur laissait une chance ? », un certain nombre de commentaires publiés (1) m’ont profondément choqué et je ne puis imaginer un instant qu’un homme de justice tel que vous puisse autoriser ou cautionner des insultes ad hominem ignobles envers un ancien président de la République en violation de la charte du Figaro et en flagrant délit de diffamation ! Je vous remercie de bien vouloir rappeler à l’ordre les modérateurs dont l’engagement politique transparaît clairement et honteusement à travers la publication de certains commentaires et dans la censure de beaucoup d’autres !
    Je vous prie de trouver ici, l’expression de ma parfaite considération.
    (1) Extrait d’un commentaire :
    Auteur : Lastfloor
    date : Le 30/08/2014 à 23h40
    Texte : « …et surtout ! Qu’ils ne nous refilent pas ce lâche et démago de Sarkozy… si par miracle les juges ne l’arrêtent pas avant… »

  6. Affligeant le spectacle grotesque de Taubira promenant triomphalement dans les rues de La Rochelle le scalp du Premier ministre… avec reportage télé au 20h pour que nul n’ignore cette palinodie…

  7. Perplexe-gb

    Un parti politique sain éjecterait sans façon un Lavrilleux. Taubira est depuis suffisamment longtemps au pouvoir pour que ses incartades relèvent de la responsabilité de Hollande. On ne confie pas de grandes fonctions à des gens peu sûrs.

  8. Catherine JACOB

    « Il a des armes. Mieux vaut être Fouché, pour se sauver, que Louis XVI par exemple. »
    Joseph Fouché, chargé de la destruction de la ville de Lyon, comme Dietrich von Choltitz gouverneur militaire de la garnison du « Grand Paris » avec pour mission que Paris ne devait plus être une ville étape, un réservoir de réfugiés et de pleutres, mais devenir un objet de crainte pour tous les non-combattants, le fut donc de celle de Paris qu’il sauva finalement tout comme Henry Lewis Stimson qui y avait passé sa lune de miel trente ans auparavant, sauva de l’état-major américain Kyoto qui figurait en tête des cibles désignées par le comité des objectifs pour le largage de bombe atomique, Fouché donc est réputé lui pour la cruauté avec laquelle il avait entrepris d’exécuter sa mission, disant « le sang du crime féconde le sol de la liberté et affermit sa puissance » ce qui lui vaudra d’avoir été inscrit par Robespierre sur ses ‘tablettes des morts’, ce dont il réchappa cependant. Mais ce n’est pas pour cette raison, ni pour prise illégale d’intérêts dans une compagnie de fournisseurs aux armées et j’en passe, qu’il fut finalement proscrit et exilé, mais comme régicide pour avoir voté la mort de Louis XVI.
    Comparer quelqu’un à Fouché, ce ministre de la police, comte puis duc d’empire dont la descendance est désormais suédoise, seule famille ducale de ce royaume, et qui de nos jours serait sans doute jugé comme criminel de guerre (en l’espèce civile), ce n’est pas rien. Vous avez des preuves ?
    Précision : Henry Lewis Stimson, ce romantique qui a sauvé Kyoto, est aussi cet homme d’honneur qui en 1929, a dissout le Cipher Bureau dirigé par Herbert Yardley au motif que « Les gentlemen ne lisent pas le courrier des autres ». On appréciera à l’aune du portable d’Angela Merkel…!

  9. Marc GHINSBERG

    Cher Philippe,
    Je suis attristé par votre billet qui n’est pas digne de vous. Mettre sur un même plan Christiane Taubira et Jérôme Lavrilleux relève de l’artifice.
    On a le droit de ne pas aimer C.Taubira, de désapprouver sa politique, d’être irrité par sa personnalité. On peut être choqué par son attitude à La Rochelle. Mais enfin il ne s’agit là que de divergence d’opinion, de jugement sur une posture politique. Rien de comparable avec le chantage auquel se livre J.Lavrilleux auprès de ses anciens compagnons en menaçant de révéler leurs turpitudes, avec l’organisation d’un système de fausses factures pour financer une campagne présidentielle. Vous regroupez l’attitude de l’une et le comportement de l’autre sous le même terme de provocation, mais ces provocations ne sont pas de même nature et n’ont rien à voir.
    Votre détestation de C. Taubira tourne à l’obsession, combien de tweets, de billets, d’articles, de chroniques lui avez-vous consacrés ? Même un livre, subtilement sous-titré « Carton rouge » !
    Vous donnez l’impression de la considérer comme l’usurpatrice d’une fonction pour laquelle vous seriez plus qualifié. Elle est devenue pour vous une idée fixe. Mais à suivre une idée fixe, on n’avance guère.

  10. F. Hollande se voulait un président normal.
    Il l’a été au-delà de toute espérance, échouant dans toutes ses entreprises, sauf dans celles consistant à déstructurer la société française, la famille et la justice.
    Un président médiocrement normal au bilan de mi-mandat.
    Mais voilà que sans le vouloir il s’achemine vers un Destin, un vrai Destin, avec une majuscule comme pour les plus accablants, sortant ainsi de la normalité.
    Il est plusieurs sortes de destin et on a vu des destins glorieux, des destins épiques, des tragiques, et même des tragi-comiques.
    F. Hollande s’achemine vers un destin pas même comique, il avance vers un destin de bouffon.
    En une semaine ce destin a pris forme, et semble s’installer dans :
    Le mépris ostensible et bruyant de Montebourg,
    La dérision presque silencieuse de Taubira,
    La provocation d’Aubry,
    Le pied de nez de Filippetti.
    Pour ne parler que de ceux qui étant en première ligne sont les plus voyants.
    Même le ciel se met de la partie.
    Qui a vu F. Hollande faire son discours sous une pluie d’orage, a trouvé pathétique son apparente indifférence aux signes d’en haut.
    Sans aucune pitié (puisque c’était le thème d’un billet précédent), j’ai trouvé qu’il ne lui manquait qu’un nez rouge pour parfaire sa tenue gris sombre.
    Pour échapper à ce destin de bouffon, il ne lui reste que l’audace des faibles.
    Proposer un budget provocateur pour la doxa socialiste, et s’imposer sans ménagement, pour éventuellement obtenir un vote défavorable et dissoudre l’Assemblée.
    Renverser la table, comme on dit en langage populaire.
    En aura-t-il le courage ?

  11. Xavier NEBOUT

    Il y a quelques jours seulement, Valls nous donnait la Suisse comme modèle social. S’il devait effectivement en importer le code du travail, il redresse notre économie en quelques mois.
    Mais personne n’ose toucher à ce fichu code du travail qui nous ruine, et voilà même qu’il faut désavouer M. Macron de son intention de revenir sur les 35 heures. Alors, à France Inter – Radio Moscou des belles années -, on interroge des patrons liés par des contrats publics pour nous dire que ce ne serait pas une bonne chose.
    Sur ce sujet comme sur les autres, nous devons nous attendre à des mesurettes à la Sarkozy qui coûtent sans rapporter. Il en est pour relancer la construction, de même que pour l’emploi : il faudrait permettre aux propriétaires de louer avec l’assurance de pouvoir se défaire du locataire qui ne respecte pas ses engagements comme aux patrons de se séparer du salarié dont le maintien est nuisible à l’entreprise.
    Mais qui osera dire cela aux Français ?
    Du fond de son impopularité, Hollande le pourrait enfin, qu’a-t-il à perdre ? Mais non ! Il est avant tout un lâche et il le montre bien face à C.Taubira. En fait, la lâcheté ne serait-elle pas la « qualité » qui lui avait valu d’être à la tête du PS ? Les lâches sont flatteurs pour ceux qui n’ont qu’une once de courage.
    Ce jour, fin du huitième mois d’attente du premier milliard d’économie des cinquante annoncés en cinq ans sur les cent trente qu’il fallait en réalité de suite avant la baisse des recettes.

  12. Bien qu’ils soient ici mis en parallèle, les cas des deux intéressés sont différents. Taubira mange à tous les râteliers. Elle fait partie du gouvernement, ô combien, mais comme ça sent le roussi, et qu’elle ne tient pas à se griller complètement, elle espère ne pas être entraînée dans la déconfiture en montrant par des gestes ambigus qu’elle fait aussi partie de l’opposition à Hollande. En d’autres termes, elle est encore plus manoeuvrière que le Président, qui n’a plus les moyens de se séparer d’elle, et à qui elle peut encore faire avaler pas mal de couleuvres. Elle sauve son avenir. Le plus beau c’est qu’elle se drape de dignité et de poésie pour entretenir son aura, et que ça marche. Le tout casquée, avec une cape et un vélo, une image bien à elle, empreinte d’un zeste de prétendue loufoquerie bien dans l’air du temps. Une véritable artiste aux multiples facettes. Le fade et pleurnichard Lavrilleux quant à lui ne sera jamais une diva ; il fait franchement figure de minable, surtout qu’au lieu de menacer discrètement, il semble exercer publiquement son petit chantage, ce qui n’ajoute rien à son palmarès, au contraire.
    Je voudrais ajouter quelque chose qui n’a qu’un lointain rapport avec Taubira, mais relève encore du sophisme socialiste permanent dans lequel nous barbotons en ce moment. Les socialistes commencent à dire de Hollande ce qu’ils disaient déjà de Mitterrand au moment où il s’est mis à beaucoup décevoir et à baisser dans l’opinion : ce n’est pas un homme de gauche, il fait une politique de droite. Et personne ne les contredit. C’est un peu fort tout de même. Il a commencé par embaucher des fonctionnaires en masse, contrairement à ce que faisait son prédécesseur (à tort ou à raison, ce n’est pas la question), il a institué le mariage gay, il a laissé Taubira vider les prisons, il a fait grimper vertigineusement le taux d’imposition, il a encore réformé et engraissé le mammouth, menacé les entreprises, inquiété les bailleurs, fourré le nez de l’Etat encore plus avant partout, bref tout ce que l’on reproche habituellement aux socialistes marxisants à la française, avec les résultats que l’on sait, dont la montée du FN caractéristique des périodes de gauche. J’attends que la droite proteste vigoureusement, ou du moins ironise un peu, quand on serine contre toute vraisemblance au public que Hollande et Valls sont de droite. Ces manipulations paralysent le bon sens, c’est à cela qu’elles servent. Elles masquent de façon très dérangeante la réalité.

  13. Garry Gaspary

    Je ne vois absolument rien de commun entre C. Taubira et J. Lavrilleux.
    La première a une morale personnelle, une vision progressiste (que l’on soit pour ou contre cette vision n’est pas le problème ici) de la justice qu’elle impose à la France, au gouvernement, et sûrement au président de la République même. Cette morale personnelle fait d’elle une femme libre, consciente de sa liberté et en usant (vous diriez sans doute « en abusant »…) à son gré.
    Le second a une morale collective, la morale du troupeau, celle dont on s’habille par faiblesse, celle qui vous rend servile, esclave, celle qui vous fait croire que la force est une notion quantitative.
    Sans l’UMP, J. Lavrilleux n’est rien, il le concède lui-même dans sa phrase d’une lâcheté totale.
    Sans le PS, le gouvernement, ou le Président de la République, C. Taubira est et reste une femme de pouvoir.

  14. Lavrilleux : je serais curieux de savoir ce qu’en pense le ‘solide’ Juppé ! Une réelle épine dans le pied de l’UMP ou un faible qui se débat pour exister encore ?
    L’ayant vu s’effondrer en pleurs à la télévision, je pencherais pour la seconde hypothèse.
    Puisque j’évoque l’épine dans le pied. Cela me fait aussi penser à Madame Taubira. Pour le casting, Hollande la juge indispensable dans l’équipe ministérielle. A La Rochelle elle s’est comportée comme une enfant qui brave les interdits pour tester la résistance des parents.
    La cuisine de La Rochelle, les Français s’en moquent un peu. C’est l’affaire des chapelles du PS. En revanche, les lois élaborées par Mme Taubira sont rejetées par les Français. Et Hollande n’a pas l’air de s’en rendre compte.

  15. Bonjour M. Bilger,
    Très régulièrement vous affirmez que notre président de la République est doté d’une intelligence hors norme.
    Je m’étonne toutefois que celle-ci ne l’ait pas aidé à détecter l’important pouvoir de nuisance de Christiane Taubira malgré les « qualités » dont elle ferait notamment l’objet : être le dernier lien entre gouvernement et la gauche du PS, être une femme et être noire.
    N’est-ce pas là, la pathologie d’une forme d’autisme ?
    Quant à Jérôme Lavrilleux, qu’il parle ou pas, le résultat sera le même si l’enquête va à son terme.
    Il s’agit juste d’une question de temps.
    Dans ce genre de dossier, les documents saisis parlent bien souvent beaucoup plus que les personnes interrogées.
    Parole d’une personne dont le QI se situe probablement dans la moyenne : CT et JL devraient être beaucoup moins nuisibles à l’extérieur qu’à l’intérieur de leur organisation respective.

  16. En effet cher Garry Gaspary, Taubira reste une femme de pouvoir LOL surtout celui de préparer une superbe troisième déculottée à la gauche ; tous les gens que je connais se sont sentis humiliés, provoqués, insultés par ce gouvernement qui persiste à garder ses machines à perdre : Taubira et NVB. Bien évidemment ces gens sont des incultes, des piliers de comptoir de la France profonde réac fasciste de droite qui ne comprennent rien, selon la rhétorique de gauche ; mais hélas pour vous tous, chers « amis » de gauche, ils votent et vous allez encore vous en rendre compte, et beaucoup plus profondément.

  17. Madame Taubira n’est pas encartée au PS, ce qui lui permet d’afficher d’éventuelles proximités avec les frondeurs du PS.
    L’interprétation majoritaire est qu’elle a joué les « frondeuses » en se rendant à La Rochelle et donc qu’elle aurait ainsi fait acte de provocation à l’égard tant du Premier ministre que du président de la République. Ce que nous retrouvons dans ce passage du billet de notre hôte :
    « Connaissant la psychologie de notre garde des Sceaux, je ne doute pas une seconde qu’elle a été en même temps comblée et presque humiliée par cette mansuétude qui faisait passer l’audace du côté de ceux qui étaient chassés. Plus que jamais tentée aussi d’exploiter une équivoque qui d’un côté lui garantissait un soutien officiel et de l’autre une aura de dissidente à bon compte.
    Il était évident qu’elle n’allait pas en rester là. Par une provocation facile puisqu’elle ne ferait pas bouger à son détriment les chefs de l’exécutif, elle les tournerait pourtant en dérision l’un et l’autre ».
    Mais je me pose une question sans doute iconoclaste : et si, sous une apparence d’indépendance provocatrice, elle était allée à La Rochelle en service commandé pour rallier les « frondeurs » du PS dans la perspective d’obtenir l’assurance d’une majorité lors du vote de confiance au parlement ? De fait, il me semble que la constitution du gouvernement Valls II devrait entraîner en septembre (avant les élections sénatoriales ?) au parlement un débat et le vote de la confiance à celui-ci. L’action de Madame Taubira à La Rochelle est alors susceptible d’empêcher quelques-uns des frondeurs de voter contre, elle-même se montrant nécessairement solidaire du gouvernement et de la politique voulue par le président de la République…

  18. Taubira : quelle insolence et quel mépris pour Valls et Hollande ! Spectacle lamentable que cette classe politique qui, chaque jour un peu plus, montre son irresponsabilité !
    Quant à Lavrilleux, il n’aurait jamais dû menacer de tout révéler de l’affaire Bygmalion (et autres ?). Il aurait mieux fait de ne rien dire de ses intentions et de mettre ses menaces à exécution au moment opportun sans avertir personne. Agir par surprise aurait été autrement plus malin… Manifestement, il n’est pas Machiavel.

  19. Marc GHINSBERG

    @Lucile
    Pour votre information :
    « Le nombre de détenus dans les prisons françaises a atteint un nouveau record au 1er avril, avec 68 859 personnes incarcérées, selon la direction de l’administration pénitentiaire, jeudi 17 avril. Le précédent plafond datait du 1er juillet 2013, avec 68 569 prisonniers. »
    Le Monde du 14/04/2014

  20. Perso j’ai toujours mis mes gamins dans le privé pour échapper au crabe marxiste formateur de gauchistes mais j’ai des connaissances qui les ayant malheureusement inscrits à l’EN, commencent à se solidariser pour surveiller le lobby LGBT et les apôtres du « gender » ; l’an dernier, certains profs ont été contraints de virer des commerciaux en théorie du genre qui sous couvert de conférence sur l’avenir de notre société s’étaient infiltrés sournoisement dans des lycées. Je leur souhaite bien du plaisir car ils vont se battre contre le pot de fer du lobby gay de Bergé/Taubira qui ne se privera pas de les traiter d’homophobes rétrogrades et de les menacer de poursuites judiciaires ; les futures Conchita Wurst sont en gestation dans nos camps de rééducation scolaires, de gré ou de force !

  21. Noé des Luges

    N’est-il pas provocant de votre part de mettre vis-à-vis une ministre de la Justice à qui l’on ne peut reprocher que ses opinions et certainement aucune malhonnêteté et un homme auquel sont reprochées des manoeuvres frauduleuses ?

  22. @ Marc GHINSBERG | 31 août 2014 à 09:44
    « Votre détestation de C. Taubira tourne à l’obsession (…)Vous donnez l’impression de la considérer comme l’usurpatrice d’une fonction pour laquelle vous seriez plus qualifié (…) »
    Je confirme votre analyse. Que Sarkozy ait « oublié » de nommer M. Bilger garde des Sceaux était déjà une grave faute, mais que Taubira soit confirmée dans sa fonction là ça devient gravissime…
    M. Bilger n’aura donc de cesse dans son blog, de marteler sa détestation de ces deux personnages (*). Grand bien lui fasse.
    Pourtant il faudrait qu’il comprenne que Sarkozy est sous perfusion de l’UMP et que son pronostic vital pour son (éventuelle) réélection présidentielle est fortement engagé.
    Qu’il cesse de flinguer le grabataire ! Du reste n’a t-il pas dit dans Marianne en novembre 2012 : « L’antisarkozysme a vécu, il n’éclaire plus, il fait radoter » ?
    Taubira, elle, a choisi de « relever le gant » de la provocation, celui retiré à Montebourg. Ma foi pourquoi pas… Tous les deux ont un réel talent dans ce domaine et si Hollande a concédé à Valls la peau de Montebourg, il se méfie tellement de la toxicité de Mme Taubira, et donc de son pouvoir de nuisance, qu’il préfère l’avoir « sous le coude » pour mieux contrôler le dosage.
    Pour ces deux personnes, de toute façon la mort est programmée à court terme, pour Taubira ce sera, au mieux, dans deux ans, et c’est leur rendre une bien grande faveur que de parler encore et toujours d’eux, car ils ont adopté depuis longtemps la célèbre phrase d’un publicitaire : « qu’on en parle en bien ou en mal le principal est qu’on en parle ».
    Ce qui leur va fort bien puisqu’au fond ce ne sont que des « produits » jetables qu’il faut relancer tant qu’il y a des acheteurs.
    (*) J’ose croire que M. Bilger est respectueux du « contradictoire », principe de droit. Qu’il se dispense alors de m’adresser un mail pour me dire que « je ne comprends décidément rien » lorsque je ne suis pas d’accord avec lui 😀

  23. @ Marc GHINSBERG
    Les chiffres que vous produisez sont bons. Cependant, il me semble opportun de préciser qu’ils veulent pas dire grand-chose si on ne tient pas compte des paramètres suivants :
    – évolution du nombre de places dans les prisons depuis vingt ans ;
    – augmentation de la population ;
    – augmentation de la délinquance.

  24. J’ai failli m’étouffer :
    « …une ministre de la Justice à qui l’on ne peut reprocher que ses opinions et certainement aucune malhonnêteté… »
    LOL ! aucune malhonnêteté !
    Cher M. « des Luges » vous débarquez de l’arche de Noé ; cette femme a couvert et appuyé les mouvements de casseurs indépendantistes, ce qui aurait dû la mettre en prison si la loi était appliquée chez nous ; mais il vaut mieux y mettre un manifestant des LMPT pour délit d’opinion et gazer des papys mamies enfants de cette même manif. Elle a toujours conspué et haï la France, détesté sa culture et ses racines, orchestré la chasse odieuse au Sarko. Bravo ! vive la gauche et sa moralité nauséabonde !

  25. Bernard Séverin

    Courage !
    Voici bien le mot essentiel qui traduit ce qui manque à nos gouvernants.
    Le courage c’est celui d’un chef d’entreprise qui sait que couper une branche (départ d’un salarié) peut sauver un arbre, donc l’entreprise.
    Le courage c’est celui du père (ou mère, évidemment) de famille qui saura dire non et stop à son enfant au moment où celui-ci est en train de déraper.
    Le courage c’est celui de tout citoyen qui, malgré ses envies de coup de folie, saura se maîtriser et votera pour des femmes et des hommes politiques respectables et ne cédera pas à l’extrémisme.
    Mais il faut que face à un tel citoyen il y ait en face le courage réciproque d’un ministre ou d’un chef d’Etat qui fera des choix qui lui feront sans doute perdre l’élection suivante, mais qui lui feront gagner la reconnaissance future.
    Or aujourd’hui le pitoyable spectacle de La Rochelle nous fait réaliser que nous avons face à nous des guignols qui devraient rapidement rejoindre la cour d’école où joue déjà le petit Nicolas.
    Les Français souffrent, et ils ont honte. Jusqu’où auront-ils le courage de tenir ?

  26. Marc GHINSBERG

    @ JMT
    Ils n’ont d’autres prétentions que de montrer que C.Taubira n’a pas vidé les prisons, contrairement à ce qu’affirmait Lucile.

  27. C’est faire trop d’honneur à ces deux-là que d’en parler sans cesse.
    Vous auriez pu parler de Martine, la dame des 35 heures. Elle aussi a voulu tacler Valls.
    Finalement, dans deux jours, personne ne parlera plus de La Rochelle et ce sera bien ainsi. Laissons ce gouvernement travailler et souhaitons-nous à tous qu’il produise quelques résultats. Le pire n’est jamais certain.

  28. Le maintien de Taubira à la Chancellerie et la nomination de NVB à l’EN relèvent de l' »iconerie ».
    Tout est mis dans la flatterie d’une très petite frange de l’opinion au détriment de l’efficacité et de la compétence qui siéraient à un gouvernement « normal ».
    Nous allons donc assister à la prochaine autodestruction du PS et à la chute finale de Valls 2…
    Mais qui est capable, dans l’opposition, de reprendre le guidon et de pédaler correctement ??

  29. @ Robert | 31 août 2014 à 11:37
    « L’action de Madame Taubira à La Rochelle est alors susceptible d’empêcher quelques-uns des frondeurs de voter contre, elle-même se montrant nécessairement solidaire du gouvernement et de la politique voulue par le président de la République… »
    Tordu comme raisonnement MAIS possible.
    Ces socialos sont devenus tellement rusés que plus rien n’est incroyable !
    J’achète votre idée 😉 ! nous verrons bien lors du vote du budget… A+ donc.

  30. Marc Ghinsberg,
    Vos statistiques à propos du nombre de détenus sont sûrement fiables, mais alors je n’y comprends plus rien : est-ce qu’on ne nous a pas répété que la prison n’était pas la solution, que beaucoup de gens n’avaient rien à y faire et que Madame Taubira avait trouvé des alternatives pour les courtes peines ? Tout cela me semble contradictoire.

  31. C’est du pouvoir de nuisance dont il est question dans ce billet. Un pouvoir de nuisance capable de tétaniser et d’empêcher tous ceux qui naviguent en eaux pas toujours claires favorisant l’intrigue et le dégommage des concurrents. S’agissant de Mme Taubira, combien de camouflets accepteront-ils de prendre en pleine face avant de virer la provocatrice ? Sans oublier qu’à l’Assemblée on compte bien sur les amis du PRG pour compenser en partie les dissidents du PS libéral et que la dame dont il est question peut faire mal voter. S’agissant de M. Lavrilleux qui menace de baver si on le maltraite, qu’il parle donc pour soulager sa conscience s’il en a encore une. Moralité, en cas de tempête, vaut mieux les avoir chez soi qu’à l’extérieur en vertu de leur pouvoir de nuisance ou ce qu’il en reste. Et ça n’est pas valable que dans la politique ! Si Napoléon distribuait autant de hochets et de médailles c’était sans aucun doute un retour sur investissement pour avoir la paix dans les rangs. Il est difficile après de mordre la main de celui qui vous a aidé, encore que…

  32. Denis Monod-Broca

    Macron – Vallaud-Belkacem – Taubira : cet assemblage est supposé, nous prenant pour des gogos, satisfaire tout le monde ; il va mécontenter tout le monde. Trop c’est trop. Et comme la monnaie est trop forte, que Merkel veille au grain, que le chômage va continuer à augmenter et aussi le déficit et la dette, quand l’occasion se présentera des millions de Français descendront dans la rue. Et les choses risquent de mal tourner.

  33. La réforme du système pénal étant déjà sur les rails, garder Taubira au gouvernement est essentiellement une manipulation dont la principale intéressée, toute imbue de sa personne, n’est pas consciente.
    Reconduire Taubira dans ses fonctions est d’un cynisme absolu : c’est donner sans risque du grain à moudre à tous les mécontents en général, ceux à qui la politique socialiste fait grincer des dents. L’émoi provoqué par sa reconduction fait couler beaucoup d’encre, et il suffira que la dame s’amuse et joue de quelques provocations de temps en temps, pour que les projecteurs de l’actualité se tournent vers elle et que l’on en oublie les problèmes graves.
    Exactement comme lorsque les éditorialistes se sont focalisés sur les bons mots de Nadine Morano, au lieu d’attaquer les dérives de l’UMP. Nadine Morano qui a montré un dévouement inlassable à faire diversion, et qui en sera sans doute mal récompensée par son parti. Mais le caractère fier et susceptible de Christiane Taubira laisse surtout penser qu’elle est utilisée « à l’insu de son plein gré » dans le rôle du bel arbre qui cache la forêt.
    Que le ministère de la Justice soit instrumentalisé de cette façon tristement machiavélique montre bien l’état de déliquescence du pouvoir. Ce n’est pas glorieux.
    L’attitude de Jérôme Lavrilleux n’est pas glorieuse non plus. Il s’accroche à sa carte d’élu UMP, ne démissionnera pas de son poste de député européen, uniquement dans le but de garder une immunité parlementaire, et il médiatise ses menaces en réponse à la procédure de destitution engagée par son parti.
    Dans les affaires douteuses, beaucoup d’exécutants se sacrifient au profit des commanditaires. En contrepartie de la protection qu’offre son silence dans l’affaire Bygmalion, l’exécutant Lavrilleux demande ce qu’il estime être un minimum, un répit immunitaire de cinq années, pendant lequel, espère-t-il, des virages politiques favorables retarderont ou annuleront le travail de la justice.
    La rapidité de la réaction de l’UMP pour accéder favorablement à sa demande démontre un grand empressement à vouloir protéger les vrais auteurs des dérapages financiers, dont les militants de base sont les victimes, mais pour beaucoup, plumées, heureuses et consentantes. Encore une fois, que devient la justice dans cette affaire ? Si Lavrilleux a des informations intéressant la justice, qu’il parle, sinon elle est bafouée. Apparemment, l’UMP n’est pas de cet avis.
    Que ce soit pour Taubira ou Lavrilleux, dans aucun cas de figure la morale n’est sauve, et cela révèle de plus en plus des pratiques politiques abjectes qui s’étendent comme une gangrène.

  34. Marc GHINSBERG

    @ Lucile
    La réforme pénale a été définitivement adoptée par l’Assemblée nationale le 17 juillet 2014. Avant de dire que C. Taubira a vidé les prisons, laissons la réforme se mettre en place et jugeons de ses résultats dans quelques mois.

  35. @ hameau dans les nuages | 31 août 2014 à 16:41
    Heueueu j’ai pas tout compris là : le casque, la chute libre, la forêt guyanaise, les stages commando (en vélo) ?…
    Vous êtes sûr de n’avoir pas confondu les herbes de votre thé ?

  36. Michelle D-LEROY

    Après les fanfaronnades d’A. Montebourg et de Benoît Hamon, le couple Hollande /Valls a créé un emballement médiatique en changeant de gouvernement. Un nouveau gouvernement où seuls trois ministres nouveaux sont entrés et deux autres permutés.
    Du neuf avec de l’usé, les poids lourds idéologiques étant restés en place. Qui peut croire que tout va changer d’un seul coup de baguette magique ? Qui peut croire encore ce Président qui il y a une semaine se montrait pitoyable, trempé, lunettes brouillées comme un pauvre gueux ? Qui peut croire au changement après une semaine où se sont accumulés les très mauvais indicateurs économiques mensuels seulement un mois après que ce même Président utilisait la méthode Coué sur la reprise économique ? Uniquement une presse naïve et flatteuse qui veut encore y croire et nous y faire croire.
    Une Christiane Taubira et une Najat Vallaud-Belkacem (pour ne parler que d’elles), féministes dans le mauvais sens du terme, idéologues et affichant leur mépris pour qui n’est pas en admiration pour leurs idées, comme on le sait depuis deux ans et demi, toujours bien en place et protégées par le Président mais aussi par le Premier ministre. Un Premier ministre, qui, sous ses airs de gros dur volontaire, n’est en réalité qu’un personnage à la double personnalité, tantôt se disant un homme de gauche convaincu et tantôt un social-libéral moderniste. Un serpent à deux têtes qui se voudrait rassembleur.
    Comme à chaque changement de gouvernement, les gens espèrent, les médias s’emballent et les plus naïfs y croient.
    Pourquoi Mme Taubira changerait-elle parce qu’un mini remaniement a eu lieu ?
    Avec les socialistes, c’est un coup à droite, un coup à gauche, pour faire plaisir à tout le monde et du coup cela ne plaît à personne. Comme le dit N. Dupont-Aignan, le Président est légal mais il n’est plus légitime et je crains que son Premier ministre ne soit qu’un trompe-l’œil pour le faire durer. Manuel Valls suit son chef comme un toutou, acceptant des ministres frondeurs et dogmatiques parce que le Président le veut, trompant le peuple en exhibant une face autoritaire et ouverte par ailleurs.
    Du grand art certes mais déjà démasqué. Je ne suis pas dupe.
    D’autant que le virage social-libéral qui aurait lieu ne pourra s’accompagner que de réformes sociales et sociétales, sinon ce virage sera voué à l’échec tant la France a besoin d’un plan d’ensemble pour retrouver la confiance.

  37. Sanchez Yvonne

    Toute cette agitation, ces gesticulations à des années-lumière de nos véritables préoccupations, toutes ces spéculations me dérangent par leur inutilité.
    Est-ce cynisme ou découragement, une seule question me vient à l’esprit : quel parlementaire voudra se tirer une balle dans le pied et prendra le risque de perdre son mandat ?
    Réponse dans quelques semaines. Mais elle ne fait guère de doute.
    Tout le reste me paraît être du bla-bla-bla.

  38. Cher P. Bilger,
    Merci pour la haute tenue de votre blog qui doit cependant nécessiter pas mal de travail en aval, notamment pour la vérification de l’orthographe (y compris la vérification des noms propres) et sans doute la vérification de la véracité de certaines références alléguées…
    Quant on lit les billets, on comprend votre amour pour la liberté d’expression et l’absence presque totale de censure.
    Respect.
    On imagine aussi que votre ancien métier vous a donné la tolérance avant la critique pour l’analyse d’une situation. Surtout quand une personne est en cause…
    C’était vrai aussi au pénal où vous aviez un regard bienveillant et attentif sur les positions de la défense, tout en étant in fine équitable pour protéger la société dans votre réquisitoire (mon expérience de juré lorsque vous officiez à la cour d’appel de Paris…).
    Votre obnubilation sur Taubira va me conduire à acheter et lire votre dernier ouvrage. J’en ai déjà lu deux antérieurement.
    Quant à Lavrilleux, c’est un chien fou. On espère qu’il va parler sur les dessous de l’affaire Bygmalion. Car sa dernière sortie – sous forme de chantage – montre qu’il porte le chapeau pour d’autres qu’il protège. Or quels sont les deux seules personnes qu’il a protégées lors de sa conférence de presse épique initiatique ?…
    …Copé et Sarkozy !
    Attendons la suite…

  39. Hollande, dans son auguste naïveté, a cru devoir gracier Mme Taubira. Mais il y avait de la graine de récidiviste chez cette femme aussi combative que rancunière et sectaire. Elle déteste Valls et elle l’a confirmé, publiquement.

  40. Jean le Cauchois

    @ Robert 11:37 et @ breizmabro 16:10
    Concernant la provocatrice Taubira, l’hypothèse proposée par Robert me séduit mais contrairement à breizmabro, je ne l’achète pas, je l’adopte gratuitement ! Concernant le provocateur Lavrilleux, je suis a priori indulgent : aux dernières élections européennes, j’ai voté pour lui par défaut (UMP vs PS ou FN). Je vais suivre le feuilleton avec philosophie, sachant par expérience que les problèmes de gestion du financement des partis politiques ne sont jamais simples et que les informations données/distillées par les médias sont plus ou moins crédibles.

  41. Une chose est certaine : Christiane Taubira a focalisé sur elle les spots des médias faisant oublier, si j’ose dire, les « frondeurs ». A se demander si elle n’agissait pas en service commandé… Je sais que cela peut paraître complotiste « mais chez ces gens-là Monsieur, chez ces gens-là… ils comptent » !

  42. Véronique Raffeneau

    « Le rapprochement que j’opère avec Jérôme Lavrilleux n’est pas incongru. Dans tous les partis, à gauche comme à droite, il y a des personnalités qui s’estiment tellement qu’elles sont prêtes à tout pour se garder. »
    Sauf que concernant C. Taubira, il ne s’agit pas d’un seul parti politique, qui plus est dans l’opposition, mais bien du garde des Sceaux et d’une politique pénale – la justice civile n’existe simplement pas dans l’esprit du GDS – avec ses conséquences désastreuses pour tous, notamment en matière de récidive de la délinquance.
    J’opère une distinction nette entre C. Taubira et J. Lavrilleux.
    De la part de l’Exécutif (Président + Premier ministre) avoir maintenu et utiliser C. Taubira à La Rochelle comme caution aux dogmatismes propres à conforter les députés dits frondeurs et les militantismes judiciaires, a des conséquences infiniment plus graves pour la société, ici et maintenant, que la déclaration-chantage minable de J. Lavrilleux.
    « …à quel point le président de la République avait été à la fois injuste, naïf et pour tout dire ridicule en la préservant, elle seule, de l’exclusion. »
    Non, maintenir C. Taubira a démontré en premier combien le président est disposé à sacrifier la sécurité et la justice de tous.
    « Et le Premier ministre abusé. »
    Non, Manuel Valls, avec son premier gouvernement, a fait voter en toute connaissance de cause la réforme pénale voulue et soutenue par le Président. Et sans le début du moindre centime pour espérer la mettre en place de façon crédible.

  43. Bonjour Philippe Bilger,
    « La facile victoire de deux provocateurs : Lavrilleux et Taubira »
    Peut-on vraiment parler de provocation ? Christiane Taubira n’a jamais porté Manuel Valls dans son coeur. On l’a bien ressenti pendant le gouvernement Ayrault et le fait que Manuel Valls ait été nommé Premier ministre n’a sans doute rien arrangé.
    Ils sont en opposition sur nombre de thèmes sociétaux et ils le seront toujours. C’est la raison pour laquelle je trouve surprenant qu’elle n’ait pas fait partie de la charrette des ministres frondeurs.
    Sans doute a-t-elle culpabilisé de ne pas avoir suivi Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti qui ont démissionné avec un certain panache. Sa petite déclaration devant les médias démontre qu’elle se sent un petit peu coupable.
    Concernant Jérôme Lavrilleux, il a réagi comme un enfant gâté qui fait un caprice. Le fait d’avoir J-F Copé pour patron lui a sans doute laissé croire qu’il était intouchable, son arrogance a fait le reste.
    Contrairement à vous, je doute « que Jérôme Lavrilleux sera, dans un proche avenir, plus courtisé que dédaigné. ». Ses propos, fussent-ils maladroits, laissent une tache indélébile dans les esprits et en politique on n’aime pas beaucoup les « balances » car il y a trop de choses pas très propres à cacher.
    Bref ces deux personnages que tout oppose ont fait l’actualité de ces derniers jours. On reparlera sans doute encore longtemps de Christiane Taubira alors que Jérôme Lavrilleux sera vite oublié.

  44. hameau dans les nuages

    @breizmabro | 31 août 2014 à 19:36
    Non, non, café noir, très noir exclusivement et accompagné d’oeufs et de ventrèche.
    Sinon je reconnais à leur relecture que mes paraboles sont bien pourries. Mais voir cette dame avec son drôle de casque ressemblant à celui des chuteurs professionnels de nos COS me faisait penser qu’elle était en service commandé.
    « Roger ? » breizmabro…

  45. Marc GHINSBERG
    Merci de vos précisions. On ne pourra à mon avis pas juger des résultats en quelques mois, c’est du long terme. Il me semble que ne serait-ce que psychologiquement, ça peut être pris comme du laisser-faire vis-à-vis de la délinquance, et que d’autre part, ça incite les citoyens à se faire justice à eux-mêmes, surtout qu’une grosse publicité a été faite sur cette réforme. Cela dit, je suis bien d’accord avec l’idée que la prison n’est pas faite pour les schizophrènes ni pour les gens qui ne sont pas dangereux, qu’il y a trop de gens en préventive, et que les prisons françaises ne sont pas dignes d’un pays civilisé. Toutefois, pour en revenir à mon argument, on ne peut pas dire que le gouvernement fasse une politique de droite, c’est contre cet amalgame (lepéniste entre autres) que je m’insurge. Je l’ai encore entendu à l’émission de Ruquier samedi.

  46. Quelles que soient les circonstances et les tendances, ils se tiennent tous par la barbichette (air connu) et n’ont qu’un objectif, conserver leurs sinécures. En conséquence de quoi peu sont enclins à soulever le tapis des turpitudes.

  47. celui qui maugrée

    On a donc touché le fond… une fois de plus, faudrait-il presque dire.
    2017 sera une campagne fort chaotique et vu la conjoncture actuelle nationale et internationale cela n’augure rien de bon.
    C’est une faillite de tout un modèle qu’il soit social ou libéral (peu importe finalement) auquel nous assistons.

  48. Najat Vallaud-Belkacem vient de donner le ton… « les rythmes scolaires doivent être respectés, sinon on sévira »… Elle a raison, les lois, toutes les lois, doivent être respectées parce que les lois doivent être connues de tous MDR : commençons par elle, son patronyme devrait être « Belkacem-Vallaud » comme recommandé, peut-être par un décret non encore publié MDR..
    Elle vient de faire preuve de caporalisme, d’autoritarisme digne d’un régime autoritaire…
    Elle vient peut-être aussi d’ouvrir une boîte de Pandore, tant de lois ne sont pas respectées par le gouvernement, les politiques, la Fonction publique : parmi les plus graves, les plus connues « fournir un travail et un toit à tous… etc. »
    Si elle veut durer elle va devoir mettre beaucoup d’eau dans son vin, sinon elle sera rapidement brocardée, conspuée, avant d’être remerciée comme beaucoup qui l’ont été avant elle !

  49. Garry Gaspary

    @ Lucile
    Si l’on suit ce que vous dites, et que je ne remets nullement en question (bien au contraire), la prison n’est faite pour personne.
    Nous sommes tous potentiellement dangereux et aptes à péter un câble dans certaines circonstances qui nous feront commettre le pire. Ces circonstances, certains auront la chance de ne pas les vivre, d’autres n’auront pas cette chance, mais elles ne font en rien du citoyen lambda un serial-killer, une bête fauve à jamais assoiffée de sang qu’il est nécessaire d’enfermer durant le restant de ses jours pour éviter qu’elle ne fasse d’autres victimes.
    Le serial-killer est justement de l’ordre du schizophrène à soigner.
    En fait, je reviens sur mon introduction pour conclure que la prison est uniquement faite pour les gens comme vous, pour les rassurer, pour les illusionner, les persuader que l’homme n’est pas en soi un être dangereux et qu’il suffit d’enfermer quelques « erreurs de la nature humaine » pour que les autres « normaux » puissent vivre en paix.
    L’homme n’est pas fait pour vivre en paix. L’homme est et restera un être potentiellement dangereux pour autrui. Il n’est, bien entendu, pas que cela.
    Lorsque vous avez compris cela, vous réalisez que la prison est complètement inutile à la société. Et qu’elle est même la pire des tortures pour l’individu, qu’elle est non seulement incapable de l’amender mais qu’elle fait au contraire partie de ces circonstances nuisibles à son équilibre mental.
    Reste à savoir à quel point C. Taubira a conscience de ces phénomènes…

  50. Alex paulista

    On parle de ceux qui prennent la porte mais pas du petit nouveau.
    Que vaut-il, ce Macron ?
    Il a échoué en khâgne, grenouillé dans les cabinets, courtisé les célébrités de la politique, s’est rempli les poches en orchestrant une fusac bien juteuse.
    Il a probablement été habile pour organiser quelques montages financiers, mais cela n’en fait ni un macro-économiste ni un politicien.
    Enfin c’est toujours du sang neuf, un œil nouveau.
    On verra. Avec un peu de chance il se formera sur le tas. Peut difficilement être pire que les autres…
    Si ça continue je vais me présenter aux élections présidentielles. On devrait tous y penser d’ailleurs: beaucoup d’entre nous ne sont ni plus jeunes ni moins compétents ou plus des échecs scolaires que ce Macron-économiste.
    Arhh, c’est vrai, il est nommé, pas élu !
    Et aura-t-il un vrai pouvoir ? S’il ne décide de rien, ce n’est pas la peine.

  51. Bien évidemment que la prison n’est pas une solution, que nous sommes tous potentiellement « capables » dans certaines circonstances très particulières de commettre l’irréparable.
    Ceci dit que faut-il proposer, que faut-il faire de tous ces « joyeux lurons inadaptés » qu’aucun de nous ne souhaite rencontrer, que faut-il faire des Guy Georges, Alègre et autres Fofana…
    Fin des années 1970, après le second choc pétrolier, c’était encore les Trente Glorieuses mais on ne le savait pas, on croyait que tout irait toujours mieux de mieux en mieux, je tenais le discours suivant « un pays démocratique, moderne et digne ne devrait plus avoir ni prison, ni hôpital, il faut que la prévention soit une priorité absolue et que l’on développe les structures adéquates, comme les traitements ambulatoires ou l’hôpital de jour ».
    Quelques décennies plus tard, je me rends compte de la stupidité de ce genre de discours bisounours mais aussi de sa difficile faisabilité : comment aurait-on pu prévenir les nouvelles maladies, comme le SIDA, les nouveaux types de crimes, les serial killers sur fond de crise économique et sociale etc.
    Aucun pays au monde n’a semble-t-il trouvé la bonne solution, les USA vers lesquels nous nous tournons souvent, testent en permanence de nouveaux concepts, plus ou moins dégradants pour l’individu, en uniforme rose pour les hommes, sous des tentes dans un désert à 40°C gardés par des rangers donc soumis à un régime militaire ! Nouveaux concepts mais avec toujours le même taux de récidivistes !
    Ne devons nous pas – hélas – nous résoudre à « accepter » un pourcentage de délinquants et d’irrécupérables, d’inadaptés et enfermer dans des conditions humaines ceux qui ont commis l’irréparable !
    L’homme est un loup pour l’homme !

  52. Bernard Séverin

    @Robert
    La conclusion de votre intervention et celle que vous nous avez conseillé de lire sont des analyses parfaitement crédibles et machiavéliques, mais je ne peux pas penser que l’équipe au pouvoir qui, depuis 27 mois, cumule les erreurs, les atermoiements, les égarements divers, aurait tout à coup un coup de génie et aurait découvert la finesse d’une stratégie qui va, non seulement, calmer le jeu de l’ensemble de ses « courants » mais qui lui permettrait de gagner en 2017.
    Mitterrand n’est plus de ce monde.
    Je crois que la victoire en 2017, comme en 2007 ou en 2012 ira vers celui ou celle qui ne commettra aucune faute dans les trois derniers mois précédant le vote.
    Le tacle de dernière minute, suivi du penalty assassin, voilà ce qui encore une fois fera la différence.
    Les Français ont une capacité à oublier phénoménale.
    Tout cela sauf si la rue, dans les deux ans qui viennent, en décide autrement.

  53. @ Alex paulista
    Son secret de polichinelle, il a été doublement distingué donc « adoubé » par JP Jouyet mais surtout J. Attali et ça c’est un sésame, un CAP Certificat d’Aptitude Politique !
    ——————————————
    Un tour sur Wikipédia « Christiane Taubira » m’a donné le tournis… les fidélités de cette dame sont successives :
    Indépendantiste elle participe à des mouvements violents et doit vivre un moment dans la clandestinité – Vote l’investiture à Edouard Balladur – 4ème sur une liste de B. Tapie – Rejoint le PS – Puis le PRG-MDC-Verts-PCR – 2002 Candidate PRG à la présidentielle de triste mémoire pour Jospin – Rejoint le PS – Puis à nouveau le PRG – N. Sarkozy l’approche dans le cadre de son ouverture, elle refuse – etc. etc.
    Députée de la Guyane pour Socialiste Radical, citoyens et Divers Gauche
    Elle est girouette, opportuniste, arriviste ou surtout indépendantiste ?

  54. @Bernard Séverin
    Et la rue aujourd’hui c’est 65 % d’électeurs qui sont convaincus qu’une ouverture démocrate libérable est urgente pour contrer les dégâts engendrés par les décisions prises depuis deux ans sous la férule d’une gauche intégriste qui n’a plus aucun avenir politique.

  55. @Garry Gaspary
    J’ai dû mal m’exprimer, car les inférences que vous tirez de mes propositions ne concordent vraiment pas avec ce que je pense ! Je ne pense pas qu’une société puisse faire l’économie de la prison pour les individus dangereux. Comme vous dites, tout le monde peut péter un plomb, mais c’est une question de probabilité. Un multirécidiviste a plus de chance de péter un plomb et de devenir un danger public que vous ou moi. Je ne crois pas non plus que la mise en prison de criminels serve seulement à rassurer les gens inquiets. Dissuasion et éducation conjuguées me paraissent nécessaires. Je pense par ailleurs que le rôle de la famille dans la petite enfance est primordial. La proportion, parmi les délinquants, de gens qui sont passés de foyer en foyer dans leur enfance est étonnante. Mais une fois qu’on a fabriqué des bêtes fauves, difficile de revenir en arrière ; à partir du moment où elles deviennent nuisibles, il faut que la société se protège.

  56. Bernard Séverin

    @Robert
    Je suis désolé, dans mon dernier message je vous avais appelé Roger.
    Je vous prie de m’excuser.
    Meilleures salutations.

  57. Alex paulista

    « …adoubé par JP Jouyet mais surtout par J. Attali »
    Rédigé par : eileen | 01 septembre 2014 à 17:19
    Votre réponse me fait sourire parce qu’en portugais, langue de mon pays hôte, « adubar » signifie épandre le fumier…

  58. Garry Gaspary

    @ eileen
    Le discours stupide de bisounours serait de dire que l’homme est un être dangereux mais que ce n’est pas grave. Ce n’est pas ce que je dis, je dis que l’homme est un être dangereux et qu’il est important de prendre en compte cette dangerosité. Je doute, par contre, que la totale prise en charge de cette dangerosité puisse efficacement se faire à un niveau totalement étatique.
    Tout ce que je peux dire, c’est que la prison est totalement inefficace en termes d’amélioration de la sécurité, et qu’elle est même un facteur aggravant étant donné son pouvoir criminogène.
    Dès lors, c’est le discours « Gardons la prison en attendant de trouver mieux ! » qui est stupide.
    Sur votre conclusion, la faiblesse de la philosophie de Hobbes basée en gros sur l’adage « L’homme est un loup pour l’homme », tient en ce qu’elle omet de prendre en compte que l’homme est aussi un agneau pour l’homme. Et l’espèce humaine ne se divise pas en loups d’un côté et en agneaux de l’autre, mais nous sommes tous des loups-agneaux…
    @ Lucile
    Je vous avais très bien comprise mais de votre proposition « La prison est faite pour les individus dangereux », j’ai juste déduit qu’étant donné que nous sommes tous des individus dangereux, nous devrions tous être enfermés en prison avant même un éventuel passage à l’acte découlant d’un « simple » concours de circonstances impossible à maîtriser par chacun d’entre nous.
    Dire que la prison est faite pour les individus dangereux, c’est dire que la prison est faite pour tout le monde, et donc pour personne en particulier…
    Et je suis d’accord avec vous pour dire qu’un multirécidiviste est un individu bien plus dangereux que vous ou moi.
    Mais, selon moi, cela provient du fait qu’il a très souvent déjà connu la prison (et non pas qu’il a déjà commis un premier crime (schizophrènes « serial killer » mis à part, mais vous étiez de toutes façons d’accord pour affirmer que la prison n’est pas une bonne solution pour les malades mentaux), contrairement à vous et moi…
    Enfin, je le répète, la prison vous illusionne : elle n’a jamais protégé une société ni de la délinquance, ni du crime, au contraire, elle crée un surplus de délinquance et de crime dans la société.

  59. @Alex paulista 22.17
    Permettez-moi de rire avec vous.
    « Adubar » veut dire épandre du fumier mais dans le sens précis de fertiliser !
    J’ai parfaitement compris votre second degré !

  60. Je ne serai pas long :
    Vous avez raison MM. Mmes les bisounours, je ne cite pas les noms, vidons les prisons, relâchons les délinquants, nous risquons de les traumatiser et d’en faire des fauves ; mais si jamais vous êtes un jour agressé, violenté et tabassé, n’allez pas porter plainte, vous rendez-vous compte, si jamais ces malheureux se retrouvent dans un poste de police en GAV, vous passeriez alors pour un facho réac etc ; tenez bon et restez bien à gauche, vous êtes l’avenir du futur du meilleur des mondes !

  61. calamity jane

    Y aurait-il un secret partagé par Madame Taubira qui la mette en position de conservation ? Et qu’afin qu’elle puisse
    respirer, il lui soit autorisé des petits « goûters » à la fronderie rochelloise ?
    Un secret tellement gros qu’il eut fallu mobiliser pour faire passer une promesse de campagne ne concernant qu’une poignée de personnes ? A moins que ce ne soit le
    bruit ! Quel bruit ?
    Le président n’a pas de contradicteur dans l’opposition (en situation d’assistance respiratoire) et donc il faut bien lui en créer une… et… attendre les réactions !
    C’est tellement mieux lorsque cela se passe en famille ! mdr jaune.

  62. sbriglia@Franck Boizard

    Franck, j’attends avec gourmandise le post à venir de notre hôte sur le livre qui va sortir… son article sur Emmanuel Carrère, grand écrivain, n’ayant suscité que sept malheureux commentaires (enfin, pas vraiment malheureux puisque Véronique y a laissé son émouvante patte…), je ne doute pas que la dame journaliste va faire exploser le compteur…
    D’autres vues que la mienne…

  63. Franck Boizard

    @sbriglia
    A part des livres d’histoires, je ne me souviens pas d’avoir lu au cours de la dernière décennie plus d’une dizaine d’ouvrages de moins de cinquante ans.
    J’en suis plutôt à m’intéresser à des auteurs morts depuis quelques siècles.
    Alors, l’actualité littéraire et les dernières sorties…

  64. Bien sûr que le fait d’être conservée au gouvernement, dans son for intérieur, a fait qu’elle a dû se sentir égratignée.
    Mais elle a besoin de rester pour que la réforme, sa réforme pénale existe, et vive.
    Elle sait que le jour où elle quittera ce gouvernement son avenir politique se diluera et elle disparaîtra. Sa réforme sombrera.
    Elle a un besoin viscéral d’exister, elle sait manier ces jeux de pouvoir. De Guedj, elle connaît les limites, sans doute un brave garçon, mais il en faut plus pour s’imposer, et ça aussi elle le sait. Les frondeurs stagnent, son apparition a même été saluée, autre coup de griffe sans doute.
    Les mois à venir vont être palpitants, mais la France souffre toujours plus, est de plus en plus en colère semble-t-il.
    On attend un peu plus que ces « chacailleries » qui n’en peuvent plus de lasser.

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