La démocratie mais « Not my president » !

C’est une chose de s’être trompé sur le résultat de l’élection américaine, d’avoir espéré Hillary Clinton et de voir advenir Donald Trump, c’en est une autre de soutenir que le peuple américain aurait dû se prononcer autrement, que son obligation démocratique était d’élire Hillary Clinton.

Comme s’il n’y avait pas d’autre alternative que le vote ou le mépris du vote.

Comme s’il fallait, avec une volupté moins sacrificielle que cynique, prévoir des désastres dans tous les domaines pour mieux fustiger un électorat ignare et quasiment criminel puisqu’il n’avait pas su répondre aux attentes de ceux qui savent.

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Bien sûr que la distinction entre le peuple – pas seulement le progressiste, qui seul intéresse Jean-Luc Mélenchon – et les élites a plus que jamais du sens, aux Etats-Unis comme en France ou ailleurs.

Le premier se venge de plus en plus à force de n’être pas considéré par les secondes. Nos étonnements n’en sont, j’en suis persuadé, qu’à leurs prémices, précisément parce que le hiatus est impressionnant et dévastateur entre le monde de l’aisance et des privilèges – dans lequel les journalistes sont comme un poisson dans l’eau : c’est lumineusement démontré par Julia Cagé dans Le Monde – et celui des pauvres, des modestes, des laissés pour compte, de ceux qui se sentent exclus. A chaque fois la déflagration est d’autant plus intense que personne, et surtout pas les médias qui sont gangrenés par la certitude d’être les seuls légitimes face au réel, n’a prévenu, n’a alerté, en particulier sur le gouffre entre New York et l’Amérique profonde, Paris et la France éprouvée du quotidien.

Lisant l’éditorial de Jérôme Fenoglio sous le choc de la victoire incontestable de Donald Trump, j’ai été effaré de constater à quel point son intelligence n’avait pour unique visée que de continuer le procès du nouveau président en pourfendant le populisme sans se repentir le moins du monde de l’absence totale de lucidité technique et politique de ce journal hélas irremplaçable.

Heureusement cela n’a pas été le cas des plus grands quotidiens américains qui se sont enfin demandé pourquoi ils avaient été si peu au fait des mouvements profonds de l’Amérique. Cette démarche est trop exceptionnelle pour ne pas être saluée. Malheureusement je crains qu’elle ne soit pas contagieuse.

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On n’a pas manqué, depuis le cataclysme américain, de se pencher avec componction, condescendance et une apparente froideur d’analystes, sur les ressorts de la victoire de Trump et sur ses principaux artisans. Un journaliste a eu cette formule qui signifie beaucoup : la coalition de la restauration. Avec quel léger mépris, presque de la dérision, on soulignait le rôle capital de l’électeur blanc, pauvre, démuni et déclassé qui avait trouvé, à tort ou à raison, dans le ton de Trump une espérance qui tranchait avec le libéralisme dogmatique des années Thatcher et Reagan. Contre un système qui les avait relégués dans les marges du pays, de la société et de la vie, Trump, illusion ou non, leur avait déjà redonné une voix.

On était contraint de rappeler tout de même que les Hispanos lui avaient également apporté un soutien non négligeable.

Ces contributions, aussi pertinentes qu’elles pouvaient apparaître aux spécialistes, aux sociologues et politologues, n’étaient pas porteuses d’avenir parce qu’elles se contentaient, en profondeur, de décrier et de condamner un intolérable présent parce qu’il avait mal voté. Aucune des plaintes, des misères, des protestations de cette multitude ramenée au centre par le vote, enfin désengluée de la périphérie, n’est déclarée recevable, légitime et, par conséquent, digne d’être apaisée, guérie, consolée. Le populisme qui est une sanction par le vocabulaire évite de prendre en charge le peuple par la politique. Ce vote qui est le fait de beaucoup d’humbles ne peut qu’être constaté, pas respecté.

Ce qui navre le citoyen que je suis n’est pas de constater à quel point il y a une récupération de cette victoire américaine par un personnel politique qui n’était pas friand avant de Donald Trump. Par exemple, Nicolas Sarkozy qui avait évoqué avec mépris ce dernier – « rien à voir avec ce monsieur Trump  » – exploite maintenant sans vergogne, lui qui est depuis si longtemps dans le « système » français, le succès d’un candidat anti-système. Personne n’est et ne sera dupe. L’appropriation par le FN est évidemment plus cohérente puisque la masse des électeurs de Trump ressemble à la multitude qui fait les avancées croissantes de ce parti.

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Ce qui me préoccupe est moins superficiel. Cela tient au fait que les progressistes – non pas au sens d’Emmanuel Macron mais du vocabulaire de gauche, ces citoyens qui se désignent comme plus évolués, plus dignes, plus éthiques, plus lucides et plus savants que tous les autres tombés du mauvais côté de la conscience politique – sont de moins en moins respectueux du vote et de ses conséquences parfois surprenantes. Ils rêveraient d’une démocratie imposée, pour tout le monde sauf pour Trump.

Des artistes tombent dans le ridicule, évoquent la résistance mais ne s’interrogent pas sur le fait que leur soutien bruyant et ostensible a eu l’effet inverse de celui escompté. Et « des milliers de New-Yorkais ont protesté mercredi contre le résultat devant la Trump Tower »… L’attitude exemplaire du président Obama, qui nous a changé de certaine passation de pouvoir sans allure, certes peut faire oublier cette revendication d’autre chose, de ce que le vote n’a pas fait advenir mais tout de même.

Il est triste de relever qu’à l’effervescence d’une campagne dure, parfois haineuse, on ajoute l’échauffement scandaleux d’une contestation d’un vote démocratique.

Comme il se doit, Donald Trump s’est proclamé président de tous les Américains mais d’aucuns lui ont répliqué : « Not my president ! ».

Lamentable.

Mais cela, aujourd’hui, concerne les Etats-Unis.

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  1. « Heureusement cela n’a pas été le cas des plus grands quotidiens américains qui se sont enfin demandé pourquoi ils avaient été si peu au fait des mouvements profonds de l’Amérique. »
    Peut-on être rassuré par ces « aveux » des grands quotidiens ?
    N’a-t-il pas été estimé, en premier lieu, que cette « confession », livrée à la une, avait une belle valeur marchande, diablement rentable pour les propriétaires et les annonceurs de ces journaux ?

  2. Gerald bachasson

    Totalement planté ? Oui mais nous sommes nombreux ! Nous avons confondu pronostic avec souhait, redoutant malgré nous un danger pour nos démocraties. Mais aux USA plus que partout ailleurs il n’est pas certain que la campagne « marketing » à outrance de Trump ait quelque chose à voir avec ce qu’il fera demain. Est-ce que sa priorité n’était pas de gagner d’abord et de voir ensuite ? Est-il le premier président à mentir sur son programme ? Peut-être que quelqu’un l’a inspiré !

  3. Les démocrates de gauche acceptent le résultat des élections à condition que les gens aient voté comme ils le souhaitent. Certains remettent même en cause le système des grands électeurs (qui ne leur posait pas problème quand Obama a été élu) en soulignant qu’Hillary Clinton avait obtenu plus de voix au niveau national que Donald Trump (sans supposer évidemment que des électeurs républicains ne se soient pas déplacés dans les Etats très démocrates comme l’Etat de New York…).
    Quand les journalistes français (et américains) comprendront-ils que leur travail est d’informer le monde tel qu’il est, pas comme ils le rêvent ?
    Ils se sont déjà pris une claque à l’occasion du Brexit et un revers lors de l’élection de Donald Trump mais continuent à penser que les 58 millions d’Américains qui ont voté pour lui sont des gens sous-cultivés et racistes (voir les deux) exactement comme pour les électeurs du Front National…

  4. Bonjour,
    Vu de France, on peut s’étonner que la classe ouvrière (la blanche nous dit-on) ait choisi de voter pour le milliardaire Donald Trump qui se targue ouvertement de tout faire pour ne pas payer ses impôts.
    On imagine mal une telle situation en France où les riches n’ont pas bonne presse, en particulier ceux qui fraudent le fisc. Si l’on ajoute à cela le côté xénophobe, machiste et mal embouché du personnage, le type n’aurait même pas eu accès à la primaire de son parti.
    C’est à ce genre de détail que l’on peut mesurer tout ce qui sépare le peuple américain du peuple français.
    Là-bas celui qui a réussi à faire fortune, même si c’est d’une façon pas toujours très honnête et même s’il se conduit comme un plouc, a droit à la considération de ses concitoyens, y compris des couches populaires.
    Un riche, après tout, même s’il mène un train de vie fastueux, frôlant parfois l’indécence, c’est d’abord un type qui crée des emplois, fussent-ils pas toujours très bien payés, qui participe à l’essor et à la fierté du son pays, montrant au monde entier que l’Amérique est bien la première puissance mondiale. Distinction qui passe avant toute considération sociale ou humaine chez un Américain de base, qu’il soit blanc, latino, noir ou de type asiatique.
    Hillary la candidate de l’intelligentsia américaine a été battue ? Après un moment de stupéfaction, vu qu’elle était annoncée gagnante par tous les sondages, le peuple américain, dans toute sa diversité, s’est rallié docilement à son nouveau président car, quels que soient ses défauts, et Dieu sait si Donald Trump en a, il est avant tout un Américain qui fera tout pour que son pays soit, encore et toujours, le maître du monde. C’est le patriotisme viscéral qui prime et ce que l’on soit démocrate ou républicain, pauvre ou riche, une star ou monsieur tout le monde.
    En France l’argent a toujours une odeur suspecte. Les affaires politico-financières font la une des médias de gauche comme de droite, des respectables comme ceux qui font les poubelles. Quant aux riches, ils se gardent bien d’étaler leur fortune, pas vraiment par pudeur ou modestie, mais plutôt de peur que le fisc ne se penche un peu trop attentivement sur leurs revenus.
    Malheur à celui qui a « oublié » de déclarer un bien de son patrimoine. Un argument comme la phobie administrative ne passe pas, en particulier quand on est ministre.
    En Amérique, il n’y a que deux partis vraiment représentatifs mais dans lesquels il existe une cohésion, une discipline. On s’étripe lors des primaires, mais une fois le vainqueur désigné, tout le monde est derrière le chef.
    En France dans le même parti, que ce soit à LR, au PS ou au Centre (ne parlons même pas des écolos qui se vautrent régulièrement dans le ridicule) nous assistons à des querelles internes incessantes, jusqu’au second tour de l’élection présidentielle où les arrangements de dernière minute peuvent faire basculer le résultat final. On a pu le voir en 2012 avec le choix de François Bayrou.
    En France, n’ayons pas peur des mots, la politique est un vrai foutoir où la gauche et la droite nous offrent une kyrielle d’options multiples souvent incompatibles entre elles dans le même parti. Ceci pour la plus grande aubaine du FN qui, malgré sa querelle interne des anciens et des modernes, continue à engranger des points au risque de nous faire le coup du père Donald en mai 2017.
    Et là je crains que ça se passe beaucoup plus mal qu’aux USA. Simple question de culture.

  5. calamity jane

    Il paraîtrait que sarkoTchev, boosté par la victoire de D. Trump, aurait déclaré « les plaques tectoniques bougent, regardez ce qu’il se passe aux Etats-Unis » !
    En prévision d’une secousse sismique pour les primaires de la droite ?
    Et lui serait celui qui freinerait les plaques tectoniques ? Y en a qui affichent un culot… A la retraite Monsieur l’ancien président.

  6. Marc GHINSBERG

    Il n’est pas question de remettre en cause la régularité et la légitimité de l’élection de Donald Trump. Celui-ci sera le 45ème président des Etats-Unis.
    En revanche on n’est pas obligé d’abandonner tout esprit critique au motif que le « peuple » souverain s’étant prononcé contre les « élites », il ne saurait se tromper.
    Première remarque, je suis, pour ma part, choqué par la confiscation de la notion de « peuple » par la droite. Ne feraient partie du peuple que ceux qui ont voté Trump, ceux qui ont voté Clinton étant déclarés membres de l’élite.
    Rappelons les résultats : sur un corps électoral de 231 556 622 électeurs :
    25,6% ont voté Clinton
    25,5% ont voté Trump
    48,9% n’ont pas voté
    Au passage on constate qu’Hillary Clinton a recueilli légèrement plus de voix que Donald Trump. Mais le système du suffrage indirect peut aboutir à ce type de résultat de la même manière que l’on peut gagner un match de tennis en remportant moins de jeux que son adversaire. À noter que pour l’élection du Maire de Paris également au suffrage indirect, on a connu le même paradoxe.
    Il est stupide de dire que le peuple a voté Trump et l’élite Clinton, même si un peu plus de blancs, un peu plus de pauvres ont voté Trump et que son électorat est un peu moins « éduqué » que celui de sa concurrente.
    Deuxième remarque, on peut soutenir, ce n’est évidemment qu’une opinion, que les Américains en élisant Trump se trompent. Le suffrage universel n’est pas par nature infaillible. Je connais des électeurs qui avec une régularité sans faille regrettent après-coup leur vote.
    Troisième remarque, ceux qui ont voté Trump seront trompés. Trump ne tiendra pas ses promesses pour la bonne raison qu’elles sont intenables. Certaines ont déjà disparu de son programme comme la dénonciation des accords de la COP 21. Par ailleurs la réforme fiscale envisagée par le Président élu favorise les entreprises et les plus riches. Les marchés financiers qui ont salué sa victoire ne s’y sont pas trompés.
    Quatrième remarque, certains Américains manifestent pour contester son élection, je suis d’accord avec ceux qui désapprouvent cette attitude. Qu’il soit simplement permis de rappeler que Trump à plusieurs reprises a laissé entendre qu’une victoire de Clinton serait entachée d’irrégularités.
    Il y a quelque temps Philippe Bilger titrait un de ses billets : « Un Donald, ça Trump énormément ! ».
    Il ne croyait pas si bien dire.

  7. On éclate de rire (ou de rage) devant tous ces journalistes et spécialistes plus ou moins autoproclamés qui se sont tous lourdement trompés, une fois de plus, et qui depuis deux jours envahissent les écrans pour nous expliquer avec componction pourquoi ils ont eu raison d’avoir tort.
    Il est tout à fait comique de voir Sarkozy ou Macron, fascinés par ce qui vient de se passer aux USA, tenter de se faire passer pour les représentants du peuple oublié et pour les ennemis du « système ».
    L’ancien maire de Neuilly, ancien ministre de l’Intérieur, ancien président de l’UMP puis des Républicains, ancien président de la République ennemi du système !
    L’énarque, ancien conseiller à l’Elysée, ancien cadre de la banque Rothschild, ancien ministre de l’Economie et des Finances représentant du petit peuple des oubliés et des laissés-pour-compte !
    lo crepo si non rido.

  8. Gauche française :
    – manifestation le soir de l’élection de Douste-Blazy
    – appel de Royal le soir de sa défaite à descendre dans la rue
    On ne rappellera pas la volonté de supprimer les subventions de la presse pour Valeurs actuelles, Delanoë présentant une note de 100 000 euros pour piétinement de ses pelouses par la manif pour tous…
    Ces crétins viennent tous de l’extrême gauche et le prouvent en permanence.

  9. A noter que toutes ces réactions traduisent une crise des institutions démocratiques et de la doxa démocratique. Les mêmes qui étaient hier d’une orthodoxie démocratique sourcilleuse et intransigeante lorsque le vote va dans leur sens, sont les mêmes qui deviennent, aujourd’hui, des critiques de l’idée de vote par le peuple et de majorité lorsque le résultat n’est pas ce qu’ils souhaitaient. Voila que ceux qui se sont trompés sur le résultat des élections US se mettent maintenant à disserter – comme pour le Brexit – sur la relativité du vote démocratique, sur la distinction entre peuple et peuple, entre peuple informé et peuple sous-informé, entre démocratie et démagogie, sur les vertus des contrepouvoirs pour limiter les dérives « populistes », sur l’utilité des filtres représentatifs, etc. Avec, cerise sur le gâteau, la « réductio ad hitlerum » le rappel que des élections ont porté Hitler au pouvoir…!

  10. Sarkozy candidat anti-système ? Non mais il ose tout celui-là, « c’est à cela qu’on les reconnaît » aurait dit Audiard.
    Quid de MLP en marche vers une dédiabolisation de son parti, alors que D. Trump en remettait une couche chaque fois qu’on le diabolisait, stratégie payante dont elle devrait se souvenir mais cela semble trop tard, elle a mangé la pomme et le serpent système la vomira quand même.

  11. M. Bilger,
    A ma grande honte, j’avoue ne pas savoir qui est ce Jérôme Fenoglio dont vous nous parlez, et je ne dois pas être le seul. Le journal Le Monde est tombé bien bas. Plus personne ne connaît le nom de son directeur.
    Concernant Trump, bonne réaction de François Fillon qui le jugera sur ses actes.

  12. Excellente et lucide analyse de Philippe Bilger.
    Alors que la classe médiatique étasunienne a commencé à faire son mea culpa nous attendons la même chose de son homologue française.
    Mais il faudrait peut-être pour cela qu’elle commence, à l’instar de la classe politique, par essayer d’appréhender et de comprendre la réalité, tout en se remettant en question.
    Le plus dur est là.

  13. Pour le Système, la liberté d’expression s’arrête là où commence la vérité qui dérange.
    Dernier slogan pathétique des ligues et meutes anti-Trump, anti-FN, propagé en boucle ad nauseam par leurs collabos merdiatiques chiens de garde du système :
    « Il semble que partout la démocratie ne fonctionne plus »
    Au contraire chers donneurs de leçons, elle fonctionne la démocratie, pas la vôtre mais la nôtre la vraie ! les peuples se la réapproprient, celle qui ne va pas dans votre sens ! Faudra vous y faire.
    Fallait pas accorder le droit de vote aux beaufs piliers de comptoir, aux ploucs, aux bouseux, aux incultes, aux ignorants, aux pas assez éduqués, aux malcomprenants, etc. Verstanden ? capito ? comprendo ?
    Faudrait aussi interdire les réseaux sociaux…
    C’était tellement mieux avant, mais pour vous seulement .
    Mais, c’était avant… Il faudra vous y faire.
    Bienvenue dans le présent !

  14. La Floride et l’Iowa ont décidé de l’issue du scrutin. Dans les plaines immenses du centre des USA, les vieux hommes sont entrés dans les granges délabrées des fermes isolées. Ils ont enlevé la bâche qui protégeait la Dodge de la poussière. Après quelques coups de manivelle, le moteur a rugi. Et le vieil Américain est parti voter dans l’école du Comté, alors que depuis des décennies, il avait décidé de s’abstenir.
    Donald Trump a été élu par les Américains déçus par les mensonges des candidats du système financier et des groupes d’influences. Je pense comme M. Fillon qu’il faut laisser le temps à Trump de s’installer avant de le pourfendre de procès d’intention.

  15. @Valery | 10 novembre 2016 à 23:27
    Ah, la vieille technique totalitaire d’accuser celui qui alerte d’être à l’origine du mal qu’il dénonce ! Puisque vous n’avez pas voulu entendre hier, peut-être saurez-vous lire aujourd’hui :
    Article de Pierre de Senarclens paru en juin dernier dans le journal suisse Le Temps :
    « Il y a peu de temps Robert Kagan, un intellectuel conservateur américain, croyait pouvoir affirmer dans le Washington Post que le fascisme était de retour aux Etats-Unis avec l’audience croissante du candidat Donald Trump, de son discours de haine, dépourvu de véritable contenu idéologique, de son mépris des valeurs démocratiques, de ses postures imprévisibles et de son machisme, du soutien qu’il apporte aux passions incontrôlables des masses.
    Je crois qu’il a raison. Certes, les militants de Trump ne défilent pas au pas cadencé et en uniforme dans les rues des villes américaines. Ils s’abstiennent de lever le bras pour saluer leur chef politique ; ils n’organisent pas encore des expéditions punitives contre leurs contradicteurs. Ils ne revendiquent pas d’espace vital, ni d’un empire de mille ans ou d’une race mythique. Leur goût pour l’héroïsme des champs de bataille n’est pas manifeste.
    Une nation purifiée et toute-puissante
    Cependant, ils sont en quête de dirigeants forts, menaçants et simplificateurs. Ils exaltent la force physique, celle conférée par les armes en particulier, et les attributs conventionnels de la virilité. Ils se réclament d’un nationalisme incandescent. Ils rêvent d’une nation purifiée, toute-puissante, capable de faire face à toute forme de contestation extérieure. Ils enflamment la sphère des émotions collectives.
    Le fascisme d’aujourd’hui ne se résume pas à la résurgence de ces fadaises pernicieuses du passé. Il s’est adapté aux mentalités modernes qui sous l’emprise de la consommation et des loisirs n’acceptent plus de réprimer les désirs individuels. Il entretient néanmoins, comme par le passé, des liens intimes avec le populisme et trouve un écho dans toutes les couches de la population, pas seulement parmi les milieux socialement et culturellement vulnérables.
    L’envergure tout au plus d’un chef de bande.
    Il est fondamentalement hostile à toute forme de libéralisme, économique et politique. Son essence reste le déchaînement dans la vie publique d’instincts et de pulsions contraires aux rapports ordinaires de la civilité. Il implique l’abandon des règles de comportement qui rendent possible la vie en société. Il valorise les comportements agressifs et méprise toute quête de rationalité. Il se nourrit de la haine entre les groupes, du racisme aussi. Il s’épanouit dans les foules. Il consiste à refuser systématiquement toutes les contraintes de civilisation. Il cultive les sentiments, les idées et les comportements irrationnels. Il donne libre cours aux pensées et aux attitudes grossières et outrageusement agressives.
    C’est la posture de Trump. S’il n’avait pas beaucoup d’argent, héritage familial, il serait un petit loubard de quartiers, rayant les voitures, cassant les vitrines et vivant de petits larcins. Reste à comprendre comment ce personnage qui a tout au plus l’envergure d’un chef de bande puisse aujourd’hui prétendre assumer la présidence des Etats-Unis?
    La réponse usuelle à cette question est connue. La classe moyenne, la petite bourgeoisie et les pauvres sont les grands perdants des disparités grandissantes au sein de la société américaine, de blocages politiques qui confèrent à une petite minorité de riches des avantages exorbitants. Une bonne partie du système éducatif américain est dans un état lamentable. Les médias n’ont plus guère d’autonomie par rapport aux milieux des affaires et la très grande majorité du public américain est dans un état de désinformation lamentable.
    Les « checks and balances » ne fonctionnent plus aux Etats-Unis.
    Or le fascisme attire des gens dont le bagage culturel est limité. Il séduit plus largement des individus dont la structure psychologique est rigide, ceux qui ont besoin de certitudes massives, qui ont de la peine à symboliser, à reconnaître les aspects équivoques de la réalité. Ayant d’ordinaire une personnalité fragile, ils sont portés à exacerber l’importance de leurs frontières identitaires avec ceux qu’ils perçoivent comme étrangers. Ils sont donc séduits par la stigmatisation des Mexicains, des Musulmans, des Arabes, des réfugiés. Ils affichent, ouvertement ou non, un mépris pour les femmes.
    On aurait bien tort de négliger le danger que constituerait l’élection de Trump à la présidence des Etats-Unis ou même la persistance au sein de la vie politique américaine des mouvements hétérogènes hostiles aux valeurs de tolérance, aux exigences des débats démocratiques, aux idéaux de rationalité et de bienséance.
    Contrairement à un mythe persistant, les checks and balances ne fonctionnent plus à Washington, notamment en raison du poids tout à fait démesuré des lobbys sur le Congrès, du rôle énorme joué par l’argent dans l’élection des représentants et des sénateurs comme aux dérives populistes du parti républicain.
    Démocraties libérales et Etat de droit fragilisés
    Cette menace est d’autant plus grande que le fascisme progresse à nouveau en bien d’autres régions du monde. On pense au terrorisme des fondamentalistes religieux, ceux qui se mobilisent sous la bannière des salafismes, à la violence des colons qui avancent dans les territoires occupés de la Palestine, au nationalisme et la démagogie de Poutine et de ses supporters, au comportement insensés des mouvements de hooligans et des casseurs qui accompagnent les manifestations de rue.
    Plus largement, la propagande démagogique et les attitudes des partis «souverainistes» à l’encontre des étrangers et des réfugiés, celles de l’UDC et du FN par exemple, comprennent également des traits fascisants, puisqu’elles se nourrissent d’émotions hallucinées et d’inconsistances idéologiques de toutes sortes.
    Les démocraties libérales et l’Etat de droit dont elles se réclament sont à nouveau très fragiles. Dans ces circonstances, le spectre d’une Amérique incapable de les soutenir et renouant avec l’isolationnisme devient très inquiétant. Pour l’Union européenne surtout qui n’a pas de politique de défense et de sécurité digne de ce nom, alors que ses institutions et ses politiques incertaines entravent les progrès économiques et sociaux. »
    Pierre de Senarclens, professeur honoraire à l’Université de Lausanne.

  16. olivier seutet

    Branle-bas de combat dans tous les médias français. Les mines contristées, les voix chagrines, les indignations devant le mauvais sort fait à leur idole, Hillary Clinton, relevaient d’un enterrement en grande pompe. Rien ne pouvait calmer leur sidération devant l’effroyable exercice de démocratie qu’a pratiqué le peuple américain. Comme pour le Brexit, une fois de plus, les crétins, les mâles blancs, les sous-éduqués, les laissés-pour-compte de la mondialisation ont formé une majorité ! Pas une bouche des grandes voix de France Inter et d’ailleurs pour ne pas vitupérer les indignes qui ont voté contre la raison, les absurdes qui n’ont toujours pas compris les richesses du multiculturalisme, les attraits de la délocalisation, les arriérés qui se révoltent contre les lumières des élites mafieuses. Incroyable déni de la démocratie, qui est un régime qui n’a qu’un seul intérêt qui est de donner un même droit civique à tous, en oubliant les origines, les éducations, les capacités. Mais les fausses élites qui prétendent nous gouverner n’arrivent toujours pas à intégrer que leurs diplômes ne sont pas des sauf-conduits, que leurs échecs méritent des punitions, que leurs promesses sociales, humanitaires, sont des mensonges pour beaucoup. Le Clintexit et le Brexit sont des coups de fouets bienvenus pour les marchands du Temple qui encombrent les espaces médiatico-politiques.

  17. Marc GHINSBERG

    @Bibasse
    « Certains remettent même en cause le système des grands électeurs (qui ne leur posait pas problème quand Obama a été élu) en soulignant qu’Hillary Clinton avait obtenu plus de voix au niveau national que Donald Trump (sans supposer évidemment que des électeurs républicains ne se soient pas déplacés dans les Etats très démocrates comme l’Etat de New York…). »
    Obama a obtenu la majorité des délégués ET la majorité des voix des électeurs, voilà pourquoi elle ne pose pas de problème. Ce qui n’était pas le cas de la première élection de George W. Bush.

  18. Je pense que Trump a fait très intelligemment ce qu’il fallait pour être élu en surfant sur le populisme (au sens original du mot).
    Je suis curieux de voir maintenant ce qu’il va faire, et vraiment pas loin d’être persuadé que cet homme bien plus intelligent que les médias ne le pensent (et donc les gogos) va mettre de l’eau dans son vin et agir de manière beaucoup plus nuancée et efficace que ce qu’il a annoncé, comme tous les politiques du monde à quelques exceptions près (celles des dictateurs sans opposition).
    J’attends aussi de voir combien des people bien-pensants vont déménager comme promis après son élection, je n’achèterais pas d’actions de sociétés de déménagement américaines toutefois.

  19. Michel Deluré

    Pondérons cependant le résultat « démocratique » de ce vote en n’oubliant pas que le vainqueur de cette compétition est tout de même celui qui a obtenu le moins de voix. Certes, c’est le système américain qui veut cela et il convient donc de s’incliner, mais il n’empêche qu’en matière de démocratie on peut penser qu’il y a mieux !
    Beaucoup ici ont été surpris par ce résultat parce qu’ils avaient préalablement analysé cette élection avec l’oeil de l’électeur français, oubliant qu’un Américain est un être qui raisonne différemment, qui ose, qui n’hésite pas à prendre des risques, sachant que cette attitude peut certes être sanctionnée par l’échec mais qu’elle peut aussi conduire à la réussite.
    S’il est une autre grande leçon que nos politiques hexagonaux devraient retenir de ce scrutin, c’est que l’on ne peut laisser croître indéfiniment le mécontentement du peuple, son désenchantement, sa colère sans que tous ces sentiments ne se traduisent un jour ou l’autre dans son vote. Croire qu’en s’appuyant sur la peur de l’inconnu on bâtit un rempart que l’électeur ne franchira jamais est une grossière erreur. Trop de désillusions, trop d’exaspérations conduisent un jour à franchir le pas que l’on n’imaginait pas, à rendre possible ce que l’on croyait impossible.
    Enfin, que nos politiques et nos médias cessent de donner des leçons au peuple américain, eux qui auraient tant à en recevoir, et cessent d’instrumentaliser ce résultat. Que l’on ne soit pas satisfait de ce résultat est une chose, mais qu’au moins on le respecte.

  20. trêve de plaisanterie

    Avec de surprenants présidents depuis VGE, avec une invasion programmée et ininterrompue, avec un endettement qui couvre les dépenses somptuaires de l’Etat, avec une économie qui s’effondre, avec une presse débile qui veut obliger les consciences à sa déraison, la France et ses médiocres citoyens ne sont plus en état de critiquer, qu’ils se taisent.
    @ Marc GHINSBERG | 11 novembre 2016 à 08:24
    On devine que vous voulez refaire, à vous seul, l’histoire des USA.

  21. Claude Luçon

    Nous ne sommes probablement qu’au début des surprises.
    Suivant le blog de Bill O’Reilly de Fox News en parallèle avec celui de Philippe Bilger, j’y constatais que le résultat du vote n’était pas aussi prévisible que partout ailleurs, le drame est que Fox News est à prendre avec des pincettes ce qui oblige à tempérer son enthousiasme.
    Mais ils avaient raison dans leur promotion de Donald Trump.
    Chose intéressante ils prédisent maintenant que nous verrons autour de Donald Trump un groupe plutôt musclé :
    – Mike Pence, son Vice-Président, un conservateur vertueux rompu aux détours et contours du système
    – Rudy Giuliani, ex-maire de New York qui y a rétabli l’ordre et la paix en son temps
    – Newt Gingrich, ex-Président républicain haut en couleur de la Chambre des Représentants
    – Chris Christie, gouverneur républicain populaire du New Jersey,
    – Sarah Palin, ex-gouverneur de l’Alaska qui avait sabré des projets farfelus de son prédécesseur démocrate, dont un pont vers nulle part, et augmenté les taxes sur les revenus des sociétés pétrolières opérant en Alaska lui permettant de réduire les impôts des citoyens de son Etat, tout en élevant cinq enfants dont un trisomique.
    Des gens qui savent prendre des décisions.
    Des gens qui, placés aux bons ministères, sauront donner à Trump une assistance qualifiée.
    Contrairement à Hollande, il est probable que Trump s’entourera des gens qui sauront modérer ses excès, au lieu de les amplifier.
    Donald Trump a un avantage, il doit savoir choisir son personnel, il n’a pas construit son succès tout seul.
    Il sera le Monsieur Loyal de son cirque, attendons de connaître les artistes. Attendons la suite.
    « Not my President » !
    Jusqu’ici cinq mille personnes ont défilé en moyenne à Los Angeles, New York et Chicago, toutes villes plus grandes que Paris-ville, de quoi faire rire la CGT qui en mettrait plus dans la rue à Brive, Tulle ou Auxerre.
    Ce sont les collégiens et les étudiants qui protestent comme les nôtres qui en leur temps se souciaient de leur retraite au côté de la CGT.
    Tout compte fait nos médias seraient presque plus crédibles que ceux des USA.
    Presque seulement !

  22. Marc GHINSBERG

    @trêve de plaisanterie
    « On devine que vous voulez refaire, à vous seul, l’histoire des USA. »
    Je n’ai pas cette prétention, j’essaie d’articuler quelques arguments. J’attends les vôtres.

  23. Marcel Patoulatchi

    @Michel Deluré
    « Pondérons cependant le résultat « démocratique » de ce vote en n’oubliant pas que le vainqueur de cette compétition est tout de même celui qui a obtenu le moins de voix. Certes, c’est le système américain qui veut cela et il convient donc de s’incliner, mais il n’empêche qu’en matière de démocratie on peut penser qu’il y a mieux ! ».
    Il n’y a pourtant rien à pondérer. On ne critique pas un système électoral que dès lors qu’il ne donne pas le résultat escompté.

  24. Les Américains se sont retrouvés à devoir choisir entre un bluffeur brutal et une menteuse inconsistante. La balance a penché dans un sens, mais elle aurait pu tout aussi bien pencher dans l’autre, il y a toujours une part de hasard dans ces événements. Il ne faut tout de même pas exagérer le sens de ce vote ; ce qui est plutôt à déplorer, et qui devrait faire réfléchir les partis, c’est la mauvaise qualité des finalistes, mais il ne faudrait pas croire que ce soit toujours la fine fleur qui arrive en tête des élections. C’est plutôt le contraire qui est assez rare.
    Je ne suis pas spécialement inquiète cependant pour les USA, parce que les acteurs politiques au sommet à Washington sont aussi rodés que les musiciens d’un grand orchestre, les chefs passent, et l’orchestre joue la partition les yeux fermés. Le Congrès aura largement son mot à dire et s’il y a conflit, Trump ne sera pas le gagnant. Ce n’est pas un politique au sens habituel du terme. Il semble s’être un peu fourvoyé dans un domaine qui n’est pas vraiment le sien. Mais wait and see.
    En ce qui concerne les Européens, qui comptent toujours sur les contribuables américains, moins nombreux et moins riches qu’eux, mais plus travailleurs et plus soucieux de l’intérêt commun, pour assurer leur défense, ils sont toujours aussi passifs, geignards, jaloux et imbus de leur supériorité morale. Dédaigneux aussi, comme notre président devant la « vulgarité » du nouvel élu. C’est vrai que quand on a soi-même tellement la classe, pourquoi se gêner.. Nous avons autant de problèmes que les Américains, sinon plus, si je ne me trumpe (jeu de mot bilgérien, mais ce n’est qu’une pâle imitation).

  25. @Aliocha
    Alors que les peuples se rebellent de plus en plus contre un Système aussi autiste qu’arrogant, vous ne trouvez rien de mieux à faire que de nous citer de façon décalée la prose de ce Senarclens qui nous sort du « fascisme » à chaque paragraphe…
    Plus largement, la propagande démagogique et les attitudes des partis «souverainistes» à l’encontre des étrangers et des réfugiés, celles de l’UDC et du FN par exemple, comprennent également des traits fascisants, puisqu’elles se nourrissent d’émotions hallucinées et d’inconsistances idéologiques de toutes sortes.
    « Émotions hallucinées » que celles ressenties au Bataclan, à l’aéroport de Bruxelles, à Nice, à Saint-Etienne-du-Rouvray, à Londres, à la gare d’Atocha, et j’en passe ?
    « Émotions hallucinées », que celles ressenties par les victimes d’agressions à la gare de Cologne et ailleurs en Allemagne ou en Suède ?
    « Émotions hallucinées », que celles ressenties par les victimes des exactions des « migrants » à Calais ?
    « Émotions hallucinées », que celles ressenties par les dizaines de milliers de victimes de faits divers envoyées à l’hôpital ou au cimetière du fait d’une cohabitation forcée avec certains de nos invités ne partageant pas nos valeurs ?
    « Émotions hallucinées », que celles éprouvées par les personnels soignants des urgences médicales devant subir certains comportements coutumiers exogènes ?
    Pourquoi pas « sentiment d’insécurité », tant que nous y sommes ?
    Il faudrait arrêter de se moquer du monde, ça commence à bien faire.

  26. Garry Gaspary

    Brexit, élection de Trump…
    Ce sont décidément les pays qui étaient hier les plus libéraux qui se tournent aujourd’hui vers une beaufitude populiste des plus étatistes.
    Ce qui préserve la France de la présidence Marine, ce qui fait qu’il faudrait une deuxième invasion allemande pour que des beaufs puissent un jour de nouveau gouverner notre pays, ce sont les effets concrets de l’intelligence de la gauche française que vous décriez parce qu’elle vous fait cruellement défaut mais que le monde nous a toujours enviée.
    C’est parce que la gauche française est la plus intelligente du monde que la droite française est la plus inefficace et ainsi la plus bête du monde.

  27. Ils sont quand même curieux tous ces démocrates donneurs de leçons…
    Les Français rejetaient largement par référendum le projet de traité constitutionnel européen avec 54,67 % des votes. Pas de problème. En 2007 Sarkozy fera ratifier le traité de Lisbonne, peu ou prou identique, par voie parlementaire. Vive la démocratie !
    Le 23 juin 2016, le référendum donne le Brexit vainqueur à 52%. Pas de problème. Theresa May explique au bon peuple que les négociations de la sortie de l’U.E. n’interviendront pas avant février ou mars 2017, et que l’Angleterre a deux ans pour se retirer.
    Pendant ce temps elle prépare activement le terrain pour de futurs accords commerciaux entre le Royaume-Uni post-Brexit et d’autres pays du G20 au grand dam de la Commission européenne qui juge ces pourparlers inappropriés tant que Londres continue d’appartenir à l’UE, mais bon…
    Et à présent quelques Américains frustrés manifestent contre le président élu. Démocratiquement.
    Vive le pays qui veut IMPOSER son modèle de démocratie au reste du monde !
    Il y a peu, TOUT LE MONDE (de la presse ;-)) criait à l’effondrement du dollar, les bourses « dévissaient », haro sur le blond… Ce matin record pour le Dow Jones avec une hausse de 1,18 %.
    Notre président, qui est rejeté par 95% des Français y compris par ceux de son parti, snobe le Président Trump qui vient d’être élu DEMOCRATIQUEMENT à la tête d’un des pays les plus puissants du monde 🙁
    On n’est pas bien payé mais quesqu’on rigole 😀
    @ hameau dans les nuages | 11 novembre 2016 à 11:05
    Le Aphatie il est quand même bien atteint… Il me fait penser à Tesson qui avait traité Dieudonné de « bête immonde » avant de dire « Il n’y a pas de pitié pour ce type, sa mort par exécution par un peloton de soldats me réjouirait profondément ».
    (ça c’était à l’époque où le gouvernement n’influençait pas la justice, cela va de soi. Mais ça c’était avant 😉 vu que le seul qui a obtenu des condamnations c’est Dieudonné :-D)
    Yen a qu’on devrait lancer sur orbite…:-D

  28. @Exilé | 11 novembre 2016 à 11:31
    La colère est justement ce que nos institutions ne savent plus contenir. Et ce n’est pas le doigt qui, à raison, désigne la menace de ce nouveau fascisme, qui en est le responsable, mais la faiblesse de nos démocraties qui, confondant désir et droit, perversion du capitalisme, permet aux réactions épidermiques d’en ébranler les fondements. Votre réaction, hélas, ne fait que donner raison à Senarclens, vous n’avez pas la structure mentale pour résister aux injonctions violentes de nos agresseurs et ne leur apportez pour seule réponse que ce que vous dictent votre colère et votre ressentiment, vous leur offrez donc la victoire en tombant dans le piège qu’ils nous tendent : entretenir la faiblesse de nos divisions.

  29. Trump, not my president – for me either. Il y a quelque chose de parfaitement injuste dans cette élection de Trump. Durant ses deux mandats, l’excellent président Obama a été entravé par les élus Républicains, lesquels s’opposent par principe au progrès social et à la solidarité. Obama s’est aussi attelé à réparer les erreurs du Républicain Bush en politique internationale et en gestion des conflits. Et à présent, l’Amérique profonde fait élire un Républicain encore plus à droite. Au surplus, le système est un peu tordu dans la mesure où ce pays démocratique n’élit pas celui qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages directs des votants.

  30. Lisant l’éditorial de Jérôme Fenoglio sous le choc de la victoire incontestable de Donald Trump, j’ai été effaré de constater à quel point son intelligence n’avait pour unique visée que de continuer le procès du nouveau président en pourfendant le populisme sans se repentir le moins du monde de l’absence totale de lucidité technique et politique de ce journal hélas irremplaçable.
    Irremplaçable dites-vous ?
    Après mon sevrage qui remonte à plus de trois ans désormais, je n’éprouve aucune maladie ni trouble de la cognition…
    Bien au contraire, depuis que je ne lis plus j’ai moins de palpitations. Lire le Monde est donc dangereux pour la santé !
    Un des marqueurs du Monde c’est de se planter gravement (la Chine, le Cambodge, Balladur, l’immigration, l’écologie, etc.) sans jamais le reconnaître !
    Peut-être ses responsables estiment-ils que les éventuels lecteurs sont dépourvus de mémoire ?
    Pas moi en tout cas !

  31. @Aliocha
    « Ah, la vieille technique totalitaire d’accuser celui qui alerte d’être à l’origine du mal qu’il dénonce ! Puisque vous n’avez pas voulu entendre hier, peut-être saurez-vous lire aujourd’hui »
    Pardon ? Je ne vous accuse de rien ; et je n’ai rien contre la critique de ce gars, aussi pimentée soit-elle avec tous les adjectifs, insultes etc., tant qu’elle est formulée avant le vote. Ça fait partie du jeu des élections, chacun dit plus au moins n’importe quoi sur l’autre.
    Par contre, là où j’ai dit qu’elle incite à la haine et à la division, c’est quand ce soi-disant analyste nous sort que Trump, celui qui a déjà été élu par une majorité d’Américains, est un fasciste et une catastrophe pour le monde, POST-élection. Et encore, s’il venait à tenir de tels propos outranciers dans un bar, je n’y trouverais rien à redire, liberté d’expression oblige, mais là c’est une interview publique et qui peut servir de prétexte à pas mal de « va-t-en guerre » pour constituer une force anti-démocratique. C’est bien le sujet de l’article de P. Bilger, n’est-ce pas ?
    Ne pas accepter les résultats d’un suffrage universel est, justement, la marque du totalitarisme, n’échangez pas les rôles.

  32. @Marc GHINSBERG
    En fait, peu importe que D.Trump n’ait pas la majorité des voix, ce qui importe c’est que de nombreux Etats soient passés de démocrates à républicains à l’occasion de ce scrutin et que les seuls arguments avancés pour expliquer ces changements soient le niveau d’éducation des électeurs et leurs penchants racistes.
    Ce qui une fois de plus est bien commode pour s’affranchir des conséquences de la politique menée, des effets de la mondialisation et des attentes réelles de ces populations.

  33. trêve de plaisanterie

    Et si nous retenions la leçon de cette avancée démocratique aux USA pour nous défaire de notre classe politique, au pouvoir depuis quatre décennies, classe politique corrompue et antinationale. Classe politique ruineuse avec sa horde de courtisans et de journalistes qui propagent le mensonge comme d’autres propagent la foi de la démence.
    C’est une question de survie.

  34. Nicole Bacharan, Anne Sinclair, Christine Ockrent, autoproclamées expertes de la politique américaine, sont depuis des années invitées sur tous les plateaux télés, écrivent des chroniques sur cet american way of life qu’elles assurent maîtriser et connaître. Sans nuance elles ont vendu à toutes les chaînes, aux éditeurs, aux radios, les qualités extraordinaires d’une des leurs : dans la famille Clinton la mère.
    Elles continuent de polluer les débats sur les plateaux télés pour expliquer leur stupeur, expliquant que l’épouse Obama représente l’idéal à venir : noire et femme ; à défaut la fille Clinton Chelsea représente l’avenir. Elles n’ont honte de rien, même pas de leur excès de Botox qui a fini d’atteindre leur cerveau.

  35. Analyse juste M. Bilger. Sauf que nous sommes concernés aussi pour l’avenir !
    Après le Brexit, le Trumpxit !
    Pourquoi le Trumpxit ? Parce que Donald Trump fait voler en éclats les certitudes de la bien-pensance, la pensée unique, le conformisme, le politiquement correct, les systèmes dévoyés de nos politiciens européens. Cet homme est un pragmatique et non un idéologue. Ce qui excite énormément nos journalistes et politiciens tous quasiment issus de la mouvance soixante-huitarde ou postmarxiste !
    Le Peuple américain, comme le Peuple anglais il y a quelques mois, vient de donner une grosse claque à tous ceux qui veulent museler la démocratie !
    La victoire éclatante de Donald Trump – dans ce système de vote un peu archaïque – avec 290 grands électeurs contre 228 à Hillary Clinton est la preuve incontestable de la renaissance et du dynamisme politique des peuples contre les systèmes, les oligarchies et leur dictature soi-disant  »éclairée ».
    La palme du  »fascisme et du terrorisme intellectuel » des médias français revient sans conteste à France Info, BFMTV et LCI. N’a-t-on pas entendu un journaliste (sic) de BFMTV demander à André Bercoff :  »Est-ce qu’il n’est pas dingue Donald Trump ? »
    Il était d’ailleurs très réjouissant durant les heures de dépouillement des scrutins dans cette nuit mémorable, de voir la décomposition des visages de la plupart des journalistes et de leurs invités au fur et à mesure que la victoire de Donald Trump se concrétisait. Pour eux, c’était l’horreur en marche, la fin du monde, l’apocalypse ! Hilarant !
    Depuis des mois, leur suffisance, leur ignorance politique, leur subjectivité moutonnière, leur bêtise et quasiment leur haine exhalaient de leurs propos et de leurs appréciations. Hélas, il faut malheureusement dire que 48h après, la plupart n’ont rien compris de la symbolique de cette élection du 45ème Président des Etats-Unis et continuent leur chasse aux sorcières dans des interviews d’une sottise et d’un niveau si bas qu’il fait honte.
    Hillary Clinton a perdu car elle représentait pour la grande majorité des Américains et même des démocrates la corruption et les élites honnies. D’ailleurs une part significative des minorités noire et latino ne s’est pas trompée : elle n’a pas voté démocrate.
    C’est historique ! Quelle claque aussi pour Barack Obama ! Toutefois, cet homme qui domine parfaitement sa fonction – lui – a su trouver les mots pour inviter Donald Trump à une transition ‘soft’. La grande classe ! Qui contraste avec l’agitation ‘petits bras’ de notre minable Président obligé de revoir la copie de félicitations préparée pour Hillary qu’il a dû avaler séance tenante !
    La palme de la sottise entendue durant cette nuit revient à notre ambassadeur à Washington – Gérard Araud – qui a osé tweeter :  »Un monde s’effondre devant nos yeux ». En matière de nullité diplomatique on ne fait pas mieux, sauf peut-être celle – avérée – de notre ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.
    Donald Trump a tous les leviers en mains pour une sorte de New Deal à la Roosevelt : un président bien élu, la maîtrise totale du Congrès, le Spoil System qui lui permet de remplacer d’office 4 à 5000 hauts fonctionnaires des principales administrations et agences, la nomination du 9ème membre de la Cour Suprême, etc.
    Souhaitons qu’il fasse bon usage de ces avantages et atouts considérables et qu’il réussisse un rassemblement de la nation américaine sur ces fondamentaux.
    La philosophie de cette élection est qu’il arrive un moment où faute d’être écoutés et compris, les peuples se vengent !
    Comme le disait cette semaine un des rares analystes économiques sérieux des médias : « Avec la fin de cette grande crise, les peuples règlent leurs comptes avec les élites. Aux Etats-Unis avec Trump c’est fait ». Sans oser ajouter :  »A qui le tour en Europe ? »
    PS : Un exemple parmi cent de la malhonnêteté des médias. Me trouvant à New York les trois dernières semaines de la campagne, j’ai souvent été près de la Trump Tower et à ma grande surprise dans la nuit j’entends dans les médias français  »Importante manifestation devant la Trump Tower » alors que tout l’après-midi, il y avait une seul personne avec une pancarte anti-Trump, je dis bien une seule personne ! L’AFP – puisque c’est elle qui alimente tous les médias – devrait des excuses pour ses manipulations constantes de l’information. On peut rêver !
    Juste un mot pour finir. Les médias et les systèmes voulaient que Clinton gagne. Le seul mot d’ordre des rédactions des grands médias américains était  »Clinton must win ». Mais ceux qui connaissent un peu la société américaine savait que  »la table allait être renversée avec Trump » et modestement je l’avais d’ailleurs écrit dans un journal local en France : « Théoriquement Trump ne peut pas gagner, mais Clinton peut perdre ! » C’est ce qui s’est passé et c’est tant mieux !
    Cordialement

  36. Philippe Dubois

    @ Aliocha | 11 novembre 2016 à 09:44
    Comme quoi on peut être professeur honoraire à l’Université de Lausanne et raconter des sornettes plus grosses que soi.
    Je suis inquiet quant à la formation qu’ont pu recevoir ses étudiants.
    @ hameau dans les nuages | 11 novembre 2016 à 11:05
    Rassurez vous, Aphatie n’est pas le seul : après le Brexit, Jacques Attali a osé émettre l’idée que tout ce qui allait dans le sens du progrès, selon lui-même bien sûr, devait être considéré comme irréversible et par conséquent ne devait plus être soumis au vote, un peu comme Juncker qui déclarait qu’il ne pouvait y avoir de remise en cause démocratique des traités européens.
    Concernant cette élection, on peut observer une participation en baisse, qui touche les deux grands partis, mais beaucoup plus le parti démocrate : Clinton fait 3,5 millions de voix de moins qu’Obama et Trump, 1,5 million de moins que Mitt Romney.
    Il faudrait des analyses fines par Etat et notamment pour les Etats clés, mais il est probable que beaucoup d’électeurs traditionnels du parti républicain soient restés chez eux dans les Etats traditionnellement acquis aux démocrates et que la mobilisation des électeurs pro-Trump ait fait la différence dans les Etats clés.
    Analyse intéressante ici :
    http://www.nytimes.com/interactive/2016/11/08/us/politics/election-exit-polls.html?_r=1
    Pour le reste, il faudra juger Donald Trump à ses actes, mais je suis beaucoup plus serein que si Hillary Clinton avait été élue, Clinton dont le messianisme et le bellicisme, ainsi que sa soumission aux lobbies de Wall Street étaient extrêmement inquiétants.

  37. Véronique Raffeneau

    « Aucune des plaintes, des misères, des protestations de cette multitude ramenée au centre par le vote, enfin désengluée de la périphérie, n’est déclarée recevable, légitime et, par conséquent, digne d’être apaisée, guérie, consolée »
    En réalité, cette multitude, la périphérie, n’existent simplement pas dans le regard de ceux que vous nommez plus loin dans le billet les « progressistes ».
    Au reste, comment ces champions de toutes les bienséances, ces super évolués, tellement dignes, tellement éthiques, lucides et savants, ces super cultivateurs de l’entre-soi pourraient-ils prendre en compte ceux dont ils ignorent tout ou presque, qu’ils ne fréquentent pas et dont ils ne parlent jamais ?
    La périphérie américaine a sans doute exprimé son attachement à des frontières. Nos super bien-pensants le leur reprochent par le mépris. Eux qui pourtant ne cessent pas de construire et consolider leurs propres frontières et lignes de démarcation.
    Enfin, pour ce qui est de la démocratie, nos médiatiques ne savent même plus imaginer, concevoir une seconde que la démocratie est un idéal extrêmement fragile, qui oblige à accepter de penser à côté de soi et parfois, souvent contre soi.
    « C’est une chose de s’être trompé sur le résultat de l’élection américaine »
    Votre erreur d’appréciation, selon moi, tient plus à votre manie de ne considérer que les acteurs politiques et les médias. Comme si, dans votre esprit, ces seuls paramètres étaient décisifs.
    Oubliez un temps le politique et sa vitrine médiatique. Vous identifierez mieux ainsi, me semble-t-il, les forces qui travaillent le tissu réel d’un pays.

  38. J’ai ouvert une bouteille de Bollinger pour fêter la victoire de Donald !!
    Du Bollinger à 8h15 du matin !!
    Je lui souhaite de réussir et de conchier tous les pseudo-intellectuels français qui se sont moqués et se moquent de lui.
    De l’air, de l’air !!

  39. Marc GHINSBERG

    @Bibasse
    Quand on se réclame du peuple, le fait de ne pas avoir la majorité des voix est tout de même quelque peu gênant.
    Trump a été élu parce qu’il a dit à une partie des électeurs ce qu’ils souhaitaient entendre. Ceux qui pensent qu’il va faire ce qu’il a dit vont vers de graves désillusions.

  40. Curieuse contradiction : l’élection indiscutable de Trump et, dans le même temps, la popularité de son exact opposé Obama (laquelle tournerait autour de 55%). Une seule conclusion possible : Madame Clinton est vraiment nulle, hélas !

  41. America great again
    A NYC j’ai vu fin septembre le drapeau américain flotter sur une pelleteuse à Times Square.
    Rue Oberkampf je n’ai pas vu de drapeau français sur les poussettes des bobos.

  42. @Valery | 11 novembre 2016 à 12:43
    En quoi l’analyse de juin devrait-elle changer alors que l’alerte qu’elle émettait s’est réalisée ? Les résultats de l’élection ne font que la vérifier, et les méthodes employées par Trump pour arriver à ses fins sont toujours hautement critiquable pour un esprit sensé, ce qui ne revient en rien à remettre en question le verdict des urnes, mais à souligner que nos démocraties n’offrent plus l’éducation nécessaire aux masses pour résister au pire qui, ne vous en déplaise, reste le pire :
    « Le fascisme d’aujourd’hui ne se résume pas à la résurgence de ces fadaises pernicieuses du passé. Il s’est adapté aux mentalités modernes qui sous l’emprise de la consommation et des loisirs n’acceptent plus de réprimer les désirs individuels. Il entretient néanmoins, comme par le passé, des liens intimes avec le populisme et trouve un écho dans toutes les couches de la population, pas seulement parmi les milieux socialement et culturellement vulnérables. »
    Il n’est pas question de remettre en question le résultat de l’élection, mais de le déplorer, craignant que les méthodes employées pour l’obtenir ne promettent à ceux qui se sont laissés embobiner, et c’est le moins que l’on puisse craindre, les pires désillusions.

  43. Changeons ! Bousculons ! Quand F. Mitterrand est arrivé, les gens voyaient les chars à leur porte, Trump fera comme tous, il a un Congrès donc il ne fera pas grand-chose.
    Le pire de tout pour la France c’est de ne rien faire, élire toujours les mêmes recuits.
    J’ai bien souri à entendre qu’il n’avait pas d’expérience politique, et sa victoire contre tous ces pronostiqueurs d’opérette ce serait donc de l’angélisme ? Toujours ce poncif de l’expérience.

  44. Jean le Cauchois

    J’ai été requis hier soir pour regarder « L’Emission Politique ». J’ai remarqué que le fond d’écran était soigneusement tapissé de gros plans du visage déformé de Donald Trump. J’ai constaté que madame Royal avait une autre mémoire des discours d’époque de Roosevelt que l’économiste de France 2. Je parie dix livres libanaises que Léa Salamé connaissait déjà Walid Phares. Je ne me suis certes pas ennuyé mais quelle tristesse de constater qu’une telle émission existe, inutilement anxiogène, et va perdurer avec d’autres thèmes, d’autres victimes. Mais je me suis dit que l’accrocheur de poulets, qui devait partir ce matin dans la nuit, dès quatre heures, pour prendre son poste 5-13 dans son abattoir breton du fin fond du Finistère, devait déjà dormir (accrocheur de poulets, c’est le métier qui consiste à sortir, à la cadence de trois à quatre à la minute, un poulet d’élevage de 80 jours environ de son carton collectif de livraison, pour l’accrocher la tête en bas les pattes en l’air sous un éclairage bleuté anti-stress poulet, au crochet de la « ligne de préparation », qui se termine par un paquet prêt à mettre en rayon en grande surface, sous papier transparent, avec de belles étiquettes). Aux USA, les accrocheurs existent aussi = ce sont les soldats de base du Colonel Sanders ! Et ils votent aussi.

  45. Michel Deluré

    @ Marcel Patoulatchi 11/11 11:07
    « On ne critique pas un système électoral dès lors qu’il ne donne pas le résultat escompté »
    Si Mme Clinton avait été élue dans les mêmes conditions, j’aurais fait le même constat. Cela m’interpelle que, dans la démocratie qui s’enorgueillit d’être la plus avancée, ce ne soit pas le candidat qui reçoit le plus de suffrages de la part de l’électorat qui soit finalement élu Président ! N’est-ce pas pour le moins paradoxal alors qu’en démocratie, c’est justement l’expression du peuple qui prime ?

  46. « …personne n’a prévenu, n’a alerté, en particulier sur le gouffre entre New York et l’Amérique profonde, Paris et la France éprouvée du quotidien. »
    Mais si, beaucoup de personnes, beaucoup d’organisations avertissent depuis des décennies que l’intérêt privilégié de quelques-uns au détriment du reste du monde a et aura des conséquences tragiques pour tout le monde mais qui veut les entendre ? Certainement pas ceux qui ont les clés du pouvoir politico-économique et qui ont tout verrouillé.
    Et en termes de sexisme (pour prolonger le post de Lucile), reproche fait à hauts cris à DT, nos politiques n’ont rien à lui envier ! Toujours la paille et la poutre…

  47. Mary Preud'homme

    @Achille, 11 novembre 8:00
    « Donald Trump en a, il est avant tout un Américain qui fera tout pour que son pays soit, encore et toujours, le maître du monde. C’est le patriotisme viscéral qui prime et ce que l’on soit démocrate ou républicain, pauvre ou riche, une star ou monsieur tout le monde »
    Son patriotisme, leur patriotisme c’est l’argent… In « gold » they trust ! That’s all !
    Demandez plutôt au sénateur républicain John MCain, un ancien pilote de l’aéronavale fait prisonnier par les Vietcongs ce qu’il pense de ce patriote-là et pourquoi il s’est opposé à sa candidature ? Ainsi voilà un Trump couard qui non seulement s’est débiné pour ne pas faire son service militaire en 1968, mais qui en outre se permet de ridiculiser des vétérans du VN qui selon lui ont eu le tort de se faire prendre ou de n’avoir pas su s’arranger pour échapper à la conscription. Des centaines de milliers de soldats rentrés au pays avec toutes sortes de séquelles, des hommes de sa génération dont certains souffrent depuis lors de syndromes post-traumatiques et qui n’ont même plus de quoi vivre décemment, se soigner et qui parfois dorment dans les rues.

  48. Claude Luçon

    @ Marc GHINSBERG | 11 novembre 2016 à 14:08
    « Ceux qui pensent qu’il va faire ce qu’il a dit vont vers de graves désillusions. »
    Non ! Les Américains, comme nous, sont habitués à cela. Il veulent seulement qu’il fasse quelque chose. Regardez Obama ! Il avait tant promis, n’a pas fait ce qu’il avait promis, et pourtant il part avec 52% de popularité simplement parce qu’il a fait un tout petit quelque chose, un rien d’Obamacare et la paix avec Cuba.
    Personne vivant à ce jour, dans ce monde, n’a connu de politiciens tenant sa parole. Pourquoi voulez-vous que Trump soit le premier ? En plus il est du genre poker/menteur !
    Le seul fut de Gaulle, le 18 juin 40, mais il était militaire. La preuve tous les politiciens d’aujourd’hui se voient héritier du grand Charles.
    Devenu politicien quand lui nous comprenait, c’est nous qui ne le comprenions pas, demandez aux pieds-noirs.

  49. Ingemar Strichter

    M Bilger, j’ai du mal à vous suivre.
    A ce compte-là, toutes proportions gardées, bien sûr, en 1933 il n’aurait pas été bien de dire « Nicht mein Kanzler ! » ?
    Vraiment ?
    C’est le problème de la démocratie.
    Comme disait l’autre prix Nobel de littérature :
    « Democracy is the worst form of Government except all those other forms that have been tried from time to time »

  50. hameau dans les nuages

    @ Marc GHINSBERG | 11 novembre 2016 à 14:08
    « Trump a été élu parce qu’il a dit à une partie des électeurs ce qu’ils souhaitaient entendre. Ceux qui pensent qu’il va faire ce qu’il a dit vont vers de graves désillusions ».
    Toute ressemblance avec l’élection de François Hollande étant fortuite.

  51. « C’est une chose de s’être trompé sur le résultat de l’élection américaine, d’avoir espéré Hillary Clinton et de voir advenir Donald Trump, c’en est une autre de soutenir que le peuple américain aurait dû se prononcer autrement, que son obligation démocratique était d’élire Hillary Clinton.
    […]Ce qui navre le citoyen que je suis n’est pas de constater à quel point il y a une récupération de cette victoire américaine par un personnel politique qui n’était pas friand avant de Donald Trump. […]Personne n’est et ne sera dupe. »
    Je serais tenté de résumer cet excellent billet, Monsieur Bilger, à ces deux alinéas. Vous y faites une analyse sans concession que j’apprécie en effet.
    Vous citez la récupération par M. Sarkozy et vous terminez par « personne n’est dupe ». C’est ici qu’à mon sens vous commettez l’erreur de croire que nos concitoyens ne seraient pas dupes du discours « enfumeur » de M. Sarkozy. On en jugera après la primaire de LR. Mais son cynisme politique est parfaitement évident à tout observateur gardant un sens critique normal et sans animosité particulière, les « convertis » en restent parfaitement aveugles !
    Cette duperie est la même dans la majeure partie de notre classe politique et médiatique qui de fait méprise le petit peuple qui refuse de penser comme elle sur l’ensemble de ce qu’on lui concocte pour son plus grand bonheur. Le petit peuple constate les effets sur sa vie quotidienne, mais c’est toujours lui qui se trompe ! Il est trop abruti pour être en mesure de comprendre. Or, il comprend trop bien, en effet. Cela a un nom : mépris de classe.
    Il est également curieux d’entendre ce qu’en dit notre président de la République qui va sans doute « tenir la dragée haute » à cet hurluberlu de Trump. Là encore, ceux qui se sont aplatis devant Obama et ont conduit une politique de soumission systématique à notre « grand parrain » font à présent la fine bouche ! Le peuple US les a trahis, ce peuple multiethnique et multiculturel que nos élites rêvaient d’imiter en Europe en général, en France tout particulièrement. Il suffit de se rappeler le rapport Thuot et l’intégration inclusive.
    A rapprocher du discours officiel en ce centenaire de la Grande Guerre avec en ce 11 novembre des rappels vigoureux à la Nation et à la défense de la Patrie quand tout a été fait idéologiquement depuis 1983 pour éradiquer l’idée même de Nation et de République française et que l’enseignement de l’Histoire dans nos collèges et lycées a été idéologiquement orienté vers la contrition pour les mauvaises actions que représenteraient la colonisation et la décolonisation avec en corollaire le rejet de la notion de Patrie et l’exécration de la France par ses habitants !

  52. Petite remarque sur l’incidence de l’élection de Donald Trump, c’est la précipitation avec laquelle les médias se jettent sur les petits partis, jusqu’alors méprisés et ignorés. Ceux qui risquent justement de créer la surprise. Un exemple : le 10 novembre, Nicolas Dupont-Aignan, le président du rassemblement gaulliste, Debout la France, est successivement invités par quatre médias : RMC avec Brunet, Le Talk du Figaro avec Thréard, La Matinale de l’Opinion, et pour finir LCI, avec Audrey Crespo-Mara. Les lignes bougent et ils ne veulent pas les voir bouger. Mais elles bougent. NDA qui est crédité de 7 à 8 % d’intention de vote, oui, mais un Français sur cinq admet qu’il pourrait voter pour lui au premier tour de la présidentielle. Jean-Frédéric Poisson vient de faire savoir qu’il partage beaucoup de ses idées. Alors ? Une alternative démocratique, républicaine, paisible au FN que personne ne voit encore ? Que personne ne veut voir ?

  53. @  jack du 11 novembre 2016 à 11:59
    « …l’excellent président Obama »
    Ca dépend pour qui. Curieusement cet « excellent président Obama » a divisé les Américains comme personne ne l’avait fait avant lui, d’où l’élection de Trump.
    En même temps Hollande dans notre hollandie a fait la même chose en France…
    Dans les G20 ils se repassent la formule ou quoi ?

  54. Michelle D-LEROY

    Pour ma part j’ai d’abord apprécié la classe et le fair-play de Barack Obama.
    J’ai apprécié aussi certains journalistes comme Alexis Brézet qui avouaient avoir trop fermé les yeux sur le grand malaise des peuples occidentaux.
    J’ai ri en écoutant Anne Sinclair dire avec une grande assurance qu’il fallait écouter « les experts, ceux qui savent et prennent des décisions pour le bien des peuples… ». Alors que nous savons par exemple qu’elle a vécu auprès d’un « sachant » qui s’occupait de l’économie mondiale et n’avait même pas vu venir la crise des subprimes.
    Alors les peuples avec leur bon sens légendaire, leurs visions sans doute plus étroites mais proches des réalités et surtout sans l’optimisme je-m’en-foutiste des élites, ne supporte plus d’être mené par le bout du nez, tout droit dans le mur en s’appauvrissant pendant que lesdites élites jouissent de leurs avantages.
    Je déplore encore ce matin le silence assourdissant des dirigeants européens et des médias en général sur l’info du jour : « Turquie : arrestation du patron du quotidien d’opposition Cumhuriyet ». Tandis qu’ils continuent de taper sur un Donald Trump qui n’a encore commis aucun méfait, ou sur leur punching-ball : Poutine. Je m’interroge comme beaucoup sur le côté inattaquable d’un Erdogan. Evidemment, là encore, les peuples ne sont pas idiots.
    Je regarde aussi les démocrates américains qui saccagent les rues, les vitrines et qui commettent des violences contre le résultat de l’élection. Des démocrates qui le sont exclusivement lorsque le résultat leur agrée. On pourrait voir la même chose en France si le FN arrivait au pouvoir alors qu’on ne voit pas défiler l’extrême droite, lorsqu’avec 30 % d’électeurs elle se retrouve avec deux députés. Là encore les Français voient la réalité, sans besoin d’explications.
    Alors même si Donald Trump a donné un affligeant spectacle, s’il ressemble à un Berlusconi américain, s’il peut faire peur, il n’est pas arrivé là par hasard. C’est le rejet d’une caste engoncée dans ses certitudes qui l’a élu. Et, en France, la morgue et le vocabulaire de la gauche risquent bien d’amener les électeurs à la même chose pour se faire entendre.

  55. C’est quand même un peu curieux, voire inquiétant, que certains médias fassent état d’une présence d’agents secrets russes présents dans l’entourage des conseillers de Trump lors des scrutins. Le Maître du Kremlin était-il dans l’ombre pour tirer les ficelles de celui qui vantait ses mérites ?

  56. Alex paulista

    La plupart des gens qui défilent ne réclament pas une destitution. Ils manifestent leur désapprobation.
    C’est normal dans une ville qui a voté contre Trump à 90%.
    Vous devriez au contraire saluer le fait que ces manifestations ne regroupent que très peu de gens en comparaison au nombre de New-Yorkais qui ont voté contre lui.

  57. @Aliocha
    Votre réaction, hélas, ne fait que donner raison à Senarclens, vous n’avez pas la structure mentale pour résister aux injonctions violentes de nos agresseurs et ne leur apportez pour seule réponse que ce que vous dictent votre colère et votre ressentiment.
    C’est celaaa, ouiiii…
    Nous en reparlerons quand vous aurez été directement atteint.

  58. @bruno
    Cher bruno, nous avons été au moins deux à ouvrir une bouteille de bulles ce matin-là.
    Ne serait-ce effectivement que pour saluer la bêtise de la plupart de nos intello-bobo-gauchos qui squattent les médias.
    A l’occasion je me permets de rappeler à M. Bilger que la lecture du Monde n’est pas du tout irremplaçable : la preuve, l’édition consacrée à l’élection de D. Trump.
    Cordialement

  59. @Aliocha
    Vous dites que les masses n’ont plus l’éducation nécessaire pour savoir pour qui ils vont voter. OK, ça peut se discuter, allons dans le détail.
    Je vois une majorité de gens, ici, sur ce blog, manifester leur soutien à Donald Trump. Pas forcement adhérer à ses idées sans restriction, mais faire un choix de manière rationnelle, entre deux candidats, avec deux projets. Allons encore plus loin dans cette direction, je vois P. Bilger lui-même expliquer ce choix, ou du moins essayer de lui donner un sens.
    Alors je vous demande, c’est quoi ce niveau d’éducation requis, si même ceux qui débattent ici, apparemment ne l’ont pas ?

  60. Blanchard Pierre

    Toujours éclairant de lire certaines réactions sur votre blog Monsieur Bilger
    😉
    Incroyable le nombre d’observations portant sur le mode électoral aux USA et le fait que M. Trump puisse être élu contre Mme Clinton avec un nombre de voix légèrement inférieur.
    @Marc GHINSBERG | 11 novembre 2016 à 08:24
    Il n’est pas question de remettre en cause la régularité et la légitimité de l’élection de Donald Trump. Celui-ci sera le 45ème président des Etats-Unis.

    Au passage on constate qu’Hillary Clinton a recueilli légèrement plus de voix que Donald Trump. Mais le système du suffrage indirect peut aboutir à ce type de résultat de la même manière que l’on peut gagner un match de tennis en remportant moins de jeux que son adversaire. À noter que pour l’élection du Maire de Paris également au suffrage indirect, on a connu le même paradoxe.

    @Marc GHINSBERG | 11 novembre 2016 à 09:51
    Obama a obtenu la majorité des délégués ET la majorité des voix des électeurs, voilà pourquoi elle ne pose pas de problème. Ce qui n’était pas le cas de la première élection de George W. Bush.
    @Michel Deluré | 11 novembre 2016 à 10:11
    Pondérons cependant le résultat « démocratique » de ce vote en n’oubliant pas que le vainqueur de cette compétition est tout de même celui qui a obtenu le moins de voix. Certes, c’est le système américain qui veut cela et il convient donc de s’incliner, mais il n’empêche qu’en matière de démocratie on peut penser qu’il y a mieux !
    @jack | 11 novembre 2016 à 11:59
    Au surplus, le système est un peu tordu dans la mesure où ce pays démocratique n’élit pas celui qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages directs des votants.
    @Marc GHINSBERG | 11 novembre 2016 à 14:08
    Quand on se réclame du peuple, le fait de ne pas avoir la majorité des voix est tout de même quelque peu gênant.
    Et pour autant, aucune de ces mêmes personnes ne s’offusque de la sous-représentation des électeurs qui votent FN à l’Assemblée nationale (1 + 1 apparenté) et au Sénat (2)
    Etonnant, non, aurait dit M. Cyclopède ??
    Il est vrai que les sondages (encore eux) ne leur attribuent depuis plusieurs années qu’entre 20 et 35 % des intentions de votes et que les résultats des élections oscillent entre 4 et 6 millions de voix obtenues entre 2012 et 2016, toutes élections confondues.
    (et c’est Le Monde qui l’écrit !)
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/12/13/elections-regionales-2015-fn-a-battu-son-record-de-voix_4831152_4355770.html
    Serait-ce que M. Gaspary ait raison… ou que le système électoral français soit bien plus démocratique que celui des USA ??
    @Garry Gaspary | 11 novembre 2016 à 11:54
    Ce qui préserve la France de la présidence Marine, ce qui fait qu’il faudrait une deuxième invasion allemande pour que des beaufs puissent un jour de nouveau gouverner notre pays, ce sont les effets concrets de l’intelligence de la gauche française que vous décriez parce qu’elle vous fait cruellement défaut mais que le monde nous a toujours enviée.
    C’est parce que la gauche française est la plus intelligente du monde que la droite française est la plus inefficace et ainsi la plus bête du monde.

  61. L’attitude, le sens du devoir et l’élégance du Président Obama, même s’il a pu trop s’impliquer dans cette campagne « au couteau » sont admirables, et nous changent.
    Cet homme pense avant tout à l’intérêt supérieur de son pays et à l’image que les USA donnent.
    Peut-on espérer que les gougnafiers, gosses mal élevés que nous avons eu à supporter à la tête du pays ces derniers lustres en aient pris de la graine ?

  62. Comme l’a dit fort judicieusement notre ambassadeur à Washington, « un monde s’écroule », oubliant de préciser qu’il parlait du carré d’or qui va du boulevard Saint-Germain à la place Saint-Sulpice, en effet, la brasserie Lipp est déserte, les Deux Magots et le Flore sont fantomatiques. La fin est proche.
    La grande trouille de nos bobos médiatiques serait de voir Trump lancer un programme courageux de type Roosevelt qui ne leur laisserait plus que leurs Steinbeck, Dos Passos et Scott Fitzgerald pour pleurer sur l’Amérique et le grand méchant capitalisme .
    On a entendu les mêmes sornettes sur Ronald Reagan, que Mitterrand appréciait et appelait « Ron » dans l’intimité.
    On croyait l’antiaméricanisme disparu depuis Jean-François Revel et sa psychanalyse des Français, le voilà qui revient au galop sous une autre forme.
    PS : félicitations à tous les visionnaires rétrogrades qui subitement depuis 48 heures trouvent Hillary Clinton archinulle.
    « Le crétin a une nature ferroviaire, un crétin peut en cacher un autre », c’est d’Audiard, je crois, ou alors c’est de moi, je ne sais plus.

  63. Il vaut mieux en rire qu’en pleurer.
    Hollande viendrait de parler avec Trump, etc.
    Un Président français stupide, détesté par 90 % de la population. Population qui n’attend qu’une chose, son départ et peut-être la case prison… Ce président aurait parlé avec Trump. Le nouveau président des USA devait être aux toilettes voilà pourquoi cela aurait duré dix minutes.
    Pauvre Hollande, pauvres ministres, pauvres parlementaires, pauvres journalistes, ils n’ont pas encore compris que nous ne sommes plus dupes.
    Alors rions et laissons éclater notre joie d’être dirigés par des imbéciles.

  64. Michel Deluré

    @ Blanchard Pierre 11/11 17:19
    Nous parlons de l’élection présidentielle américaine. Que je sache, lors de la même élection en France, Mme Le Pen n’est point sous-représentée ! Que dans un régime présidentiel et dans un système qui se veut le plus représentatif de la démocratie le Président puisse être élu sans avoir recueilli la majorité des suffrages du peuple a de quoi surprendre !
    C’est tout ce que je voulais démontrer. Quant à parler de la sous-représentation parlementaire du parti de Mme Le Pen, il n’est pas le seul dans ce cas ! Mais là, nous ne sommes plus dans le débat présidentiel.

  65. @Marc Ghinsberg
    http://www.deezer.com/album/271054
    « Je connais des électeurs qui avec une régularité sans faille regrettent après-coup leur vote. »
    Vous pensez F.H. « fracturation hydraulique » ?
    « Mais le système du suffrage indirect peut aboutir à ce type de résultat »
    Avec ce système, aurions-nous eu François Hollande ?
    Finalement notre FHMP (« FH.. Moi Président ») avait une longueur d’avance sur les candidats américains. D’abord se faire élire avec des promesses et l’argent des autres, puis naviguer en eaux troubles et dans le brouillard. Et comme de grands marins ont trouvé la passe, FH pense qu’il doit remettre cela.
    Et s’il gagne, ce sera le mariage assuré avec Julie. Tant pis pour le divorce d’avec le peuple (qu’il désigne les sans dent).
    En attendant le changement de couleur
    https://www.youtube.com/watch?v=EZAWuCpo0wI

  66. @ Frank THOMAS | 11 novembre 2016 à 08:24
    Oui : Rideau !
    @ Guzet | 11 novembre 2016 à 08:59
    …et le peuple masqué ! …et le peuple casqué (la jeunesse oubliée) !
    Les abstentionnistes en nombre m’interpellent tout autant que les Zorro précités.

  67. Aidons les inconsolables qui nous disent que H.Clinton aurait dû être élue. D’ailleurs, ajoutent-ils, c’est un système inéquitable et vicieux puisqu’elle a eu dans le pays davantage de voix que Trump.
    L’argument est moins utilisé aux Etats-Unis que dans la vieille Europe.
    Il n’y a pas obligatoirement moins de mauvais perdants là- bas, mais personne ne s’attarde sur ces chiffres dépourvus de sens.
    Pour illustrer, je rapporte une conversation d’hier avec New York :
    – moi : alors, que penser du résultat ?
    – lui : très bon résultat ; pour la réduction des dépenses publiques, la disponibilité d’énergie domestique à coût réduit, le contrôle des dérives de la sécurité sociale, le ralentissement de l’immigration sauvage, le moindre engagement militaire à l’étranger, une diplomatie sans douceur avec les Etats qui abusent des Etats-Unis etc., pour toutes ces raisons, l’économie sera plus prospère qu’avec les démocrates.
    – moi : tout de même, il a fait une campagne de bad boy.
    – lui : certainement ; maintenant il est élu.
    – moi : le bureau de vote était loin de ton domicile ?
    – lui : dans la famille, nous avons été peu à aller voter. L’état de NY et la Californie votent toujours démocrate. Les Républicains n’ont pas besoin de se déplacer, ils n’ont aucune chance de faire élire leur champion. La Californie et NY représentent 2% du nombre des Etats de l’Union et ont droit à 15% des grands électeurs.
    Autant dire que les électeurs de Trump qui se sont abstenus dans ces deux États représentent des millions prêts à se mobiliser si utile.
    Voilà pourquoi il n’y a guère que quelques déçus parisiens à crier à l’injustice.

  68. Le vote par Etats (avec pondérations) paraît justifié dans un pays décentralisé comme les USA, alors qu’à Paris, où les arrondissements ont une autonomie microscopique, l’élection du maire telle qu’elle existe actuellement me paraît plus discutable.

  69. calamity jane

    Qu’est-ce qu’on rigole sur cet espace comme ailleurs !
    Attention les cultivés, instruits et super motivés de la critique,
    dans Trump il y a Tru(e)mp !
    Et ne signalons même pas @ Aliocha qui nous la joue EPFL. Autant lui dire que tous les humains ne se laissent pas prendre par les trompettes de la consommation et bonne nuit.

  70. Claude Luçon

    @ Aliocha | 11 novembre 2016 à 14:27
    Le vrai problème aux USA est qu’ils n’ont pas tous nos « talk shows » pour les éduquer, avec plein de philosophes, de sociologues, de politologues, d’ethnologues, de commentateurs, d’écrivains, Bedos père et fils, de journalistes, de « grands » reporters, d’économistes, de politiciens, de rappeurs, etc., etc., pour leur expliquer les dangers de tous types auxquels ils sont exposés !
    En plus, pauvres Américains, ils en sont encore à la même Constitution depuis 1776, avec quelques amendements, et la même République. Pas étonnant qu’ils n’aient pas l’éducation nécessaire pour résister au pire. Des vrais ploucs comparés aux sages que nous sommes, nous, nous élisons des intellectuels, pas de grandes gueules blondes.
    Nous, nous avons l’avantage d’avoir plein de conseillers plus l’ENA et Sciences Po pour nous guider, vers le pire bien sûr, mais guidés quand même.

  71. La manière selon laquelle l’ensemble des médias ont traité – sauf quelques rares exceptions – cette élection étasunienne, que ce soit avant, pendant et même après est une preuve de plus qu’il existe un très grave problème de déontologie de l’information en France.
    Trop de journalistes (?), au lieu de se conformer à leur strict rôle d’informateurs, s’autorisent à jouer aux propagandistes, aux faiseurs d’opinion, aux professeurs de morale inversée voire aux commissaires politiques dignes des Khmers Rouges.
    Alors que leurs confrères étasuniens ont fait leur mea culpa, les mêmes qui en France se sont complètement fourvoyés continuent de pontifier comme si de rien n’était en débitant leurs âneries avec le plus grand sérieux, pour toucher en fin de mois un pactole payé avec un argent extorqué au contribuable pour ceux qui officient dans ce prétendu « service public » dont nous nous passerions bien.
    Dans un pays normal, ces gens-là auraient tous été renvoyés à leurs chères études avec un grand coup de pied dans les fesses.
    Oui mais voilà, nous sommes en France, la petite sœur de la Corée du Nord, et il n’est pas possible de botter le train des journalistes (?) qui ne respectent même pas leur propre charte de déontologie…
    Combien de temps cela va-t-il encore durer ?
    Les mêmes qui ont raconté n’importe quoi ces jours-ci vont-ils maintenant nous intoxiquer avec leur commentaires biaisés à propos des présidentiables français qui ne leur plaisent pas, pour fabriquer l’événement à leur guise en formatant l’opinion au lieu de se contenter de le relater ?
    De toute manière, ceux qui ne savaient pas encore que ces gens-là n’étaient pas crédibles viennent de le découvrir.
    Et ceux qui ont compris comment fonctionne ce milieu savent maintenant que généralement il suffit de prendre le contre-pied de ce que ces gens-là racontent pour avoir une idée de la réalité…

  72. Marc GHINSBERG

    @Blanchard Pierre
    Le jour où Marine Le Pen aura plus de voix que son concurrent au deuxième tour de l’élection présidentielle, elle sera élue.

  73. sylvain le Trumpinisé du blog

    MDR PTDR LOOOL !
    La veille du scrutin, un grand journal américain écrivait : « Trump est dans son bunker comme Hitler la veille de sa mort ».
    Quel brillant pronostic, le même niveau de crétinerie que les merdias de notre gauchisserie la plus débile du monde !
    Trumpinistement vôtre…

  74. Cher Monsieur,
    Plein de respect pour Charles de Gaulle, Georges Pompidou, et même son ancien homme de confiance, Edouard Balladur, je ne rejoindrai pas les zélateurs exaltés, aveugles et sourds, de M.Trump, fussent-ils commentateurs réguliers de votre excellent blog.
    Cordialement.

  75. Je me rends compte comme Monsieur Bilger combien les intellectuels (que nous sommes) peuvent être – plus ou moins clairement ou de façon refoulée – méprisants envers « la masse » ou le « grand public » ou « les gens » ou le « populaire », bref tous ceux qui leur semblent des demeurés, des pauvres en esprit, des déficients de la comprenette, des beaufs…
    Je me disais ça en lisant un billet de Michel Schneider le très subtil, le très intelligent écrivain et psychanalyste, le très cultivé et le grand humaniste. Il écrit dans « Le Point » que ce qui mène l’histoire c’est la bêtise (à propos de l’élection américaine, mais il élargit, par exemple en France avec le succès du FN et les sentiments anti-migration).
    La démocratie, dit-il à peu près, en donnant le pouvoir à la majorité donne le pouvoir à des imbéciles narcissiques, agressifs, fascinés par la force, incapables de voir plus loin que leurs préjugés (haineux) et leur perception au ras du sol.
    Hors de l’Elite, morale, réfléchie, ouverte, accueillante (ça c’est le paradoxe) hors préjugés (en voilà un autre), donc si on sort de l’élite (dont je pense faire partie), on croit qu’on a affaire à des simplets souvent redoutables, des propres à rien de bon, de beau, de vrai.
    Les intellectuels (que nous sommes) ont de sérieux progrès à faire, quasiment des petites révolutions intérieures, intérieures car il ne s’agit pas de paroles : le discours explicite de l’élite (les professeurs, les journalistes, les artistes, les écrivains, les savants, les « dirigeants », tous ceux qu’on voit, qu’on entend et qu’on lit) témoigne de beaucoup de respect pour ceux qui n’en font pas partie (il faut le prétexte de l’élection de Trump pour que ça dérape, par exemple chez Schneider, et que le refoulé ressorte).
    La « révolution intérieure » parce qu’il s’agit de réflexion, pas d’action (sur ce plan, tout ce qui se passe et me fait réfléchir en me faisant penser « ben mon vieux, tu as de sérieux progrès à faire » c’est bien).
    Encore faut-il réfléchir hors de la passion politique (c’est-à-dire en pouvant penser : « mais non, tout n’est pas politique »), mais alors là c’est une autre paire de manches.

  76. Manifestations anti-Trump suite à l’élection de ce dernier. Elles se résument en fait à quelques milliers d’individus, étudiants pour la plupart. Bref rien de bien méchant si on compare ces petits attroupements aux manifs que l’on a connues ces derniers mois concernant la loi Travail avec des centaines de milliers de manifestants dans les rues de Paris et des grandes villes et ceci pendant plusieurs semaines.
    Il n’empêche que les Américains se mettent maintenant aux manifs à la « frenchy » avec même quelques casseurs qui s’en sont pris aux vitrines des commerçants. Ne reste plus qu’à essayer de leur refourguer nos bons fromages qui puent, et qui jusqu’à présent les terrifiaient car bourrés de bactéries. C’est le moment !

  77. @Patrice Charoulet
    Plein de respect pour Charles de Gaulle, Georges Pompidou, et même son ancien homme de confiance, Edouard Balladur, je ne rejoindrai pas les zélateurs exaltés, aveugles et sourds, de M.Trump.
    Donc vous considérez qu’Hillary était de la trempe des susnommés. Car c’est bien elle qui était l’autre choix. Je vous félicite pour vos yeux et oreilles bien ouverts, hum…

  78. @phineus
    Il écrit dans « Le Point » que ce qui mène l’histoire c’est la bêtise (à propos de l’élection américaine, mais il élargit, par exemple en France avec le succès du FN et les sentiments anti-migration).
    Parce que pour vous, ne pas partager la vision imposée par des « intellectuels » auto-proclamés ne serait qu’une preuve de bêtise ?
    Et par exemple le simple fait d’exposer les faits objectifs prouvant que les « migrations » telles que les fausses élites les ont imposées en catimini aux peuples d’Europe risque de les mener au chaos – c’est d’ailleurs déjà commencé – serait également assimilable à de la bêtise ?
    Ne comprenez-vous donc pas que les peuples en ont assez de la morgue et de la prétention de cette pseudo « Elite, morale, réfléchie, ouverte, accueillante » donneuse de leçons au nom de théories fumeuses déconnectées des réalités ?

  79. M. Valery, le niveau d’éducation requis n’a rien à voir avec le niveau culturel, il suffit d’observer la sociologie du vote Trump ou le niveau élevé d’érudition de beaucoup, ici, qui se laissent aller aux injonctions de la colère et du ressentiment, mais de sa capacité à répondre à la violence sans soi-même se mettre hors la loi, sans tomber dans des généralisations coupables et fallacieuses, de savoir résister à la réciprocité négative qui, depuis la nuit des temps, entraîne le monde de vengeance en vengeance.
    Ce n’est pas, M. Exilé, parce que des très proches ont été durement frappés à Nice l’été dernier, que je me laisserai aller à traiter tous mes frères musulmans de Momo le frigo, la douleur, même atroce, ne me rend pas dingue au point de me réjouir de l’élection de l’autre narcisse peroxydé, l’éducation que j’ai reçue me permet de garder la juste distance, et ce ne sont pas, ici comme aux USA, M. Luçon, tous ces savants spécialistes qui empêchent l’avènement du pire, il est nombre de gens simples et bien éduqués qui ne se laisseront jamais aller à voter Trump ou Le Pen, c’est sur eux que nous devons compter.

  80. @Marc GHINSBERG
    « Quand on se réclame du peuple, le fait de ne pas avoir la majorité des voix est tout de même quelque peu gênant. »
    Remarque idiote.
    Le scrutin n’est pas un scrutin majoritaire, donc par définition nul besoin d’avoir la majorité des voix pour être élu.
    Il ne vous est pas venu à l’esprit que si le scrutin était différent, le nombre de votants serait probablement différent ?
    Que par exemple un républicain de San Francisco, abstentionniste parce que persuadé que sa voix ne compterait pas dans le système actuel, se serait déplacé aux urnes dans une élection au suffrage universel ?
    Ou vice versa pour un démocrate ?
    « Trump a été élu parce qu’il a dit à une partie des électeurs ce qu’ils souhaitaient entendre. »
    Ben oui.
    C’est le principe même d’une élection.
    Si vous dites à vos électeurs ce qu’ils ne veulent pas entendre, ils ne votent pas pour vous.
    Trump a été élu parce que les électeurs auxquels il s’adressait étaient plus nombreux dans les États pivots que ceux auxquels Clinton s’adressait.
    « Ceux qui pensent qu’il va faire ce qu’il a dit vont vers de graves désillusions. »
    Alors pourquoi s’en faire ?
    Il décevra, sera débarqué dans quatre ans, voire plus tôt si hypothétique impeachment, et la roue tournera un tour de plus.
    Bref, pas de quoi rater l’heure de l’apéro.

  81. Marc GHINSBERG

    @waa
    Il ne vous est pas venu à l’esprit que le raisonnement que vous tenez pour le républicain qui ne s’est pas déplacé car les dés étaient jetés dans sa circonscription, peut s’appliquer à un démocrate dans un Etat à forte majorité républicaine. Inutile d’essayer de faire voter les abstentionnistes.
    En tout état de cause je ne conteste pas l’élection de Trump. Je fais observer un fait. Je conçois qu’il gêne ceux qui veulent faire croire que le « peuple » a voté Trump et que ceux qui ont voté Clinton ne feraient pas partie du peuple.
    Ma conception de la politique est la suivante : un homme d’État, c’est celui qui a des convictions et qui essaie de convaincre les électeurs de les partager. Un démagogue, c’est celui qui étudie ce que souhaitent entendre les électeurs pour le leur répéter pour obtenir leur voix, même s’il sait que c’est parfaitement inapplicable ou totalement nuisible.
    Je classe Donald Trump dans la seconde catégorie.
    Vous n’êtes pas obligé de partager mon point de vue.
    @hameau dans les nuages
    Pour une fois je ne suis pas en total désaccord avec vous. Oui François Hollande aurait dû dire plus clairement qu’il fallait restaurer la compétitivité des entreprises fortement dégradée entre 2002 et 2012 et expliquer les conséquences qui en découlaient.

  82. @phineus
    Il me semble que l’erreur d’une certaine « élite » intellectuelle, c’est de se croire meilleure moralement, et du coup, de se croire justifiée d’exercer un magistère sur ceux qu’elle considère comme inférieurs intellectuellement et moralement. Au lieu de vouloir élever le niveau général, et de partager sa capacité à penser, elle s’en sert pour imposer ce qu’elle croit juste, tout en se réservant le droit d’en juger, et elle confisque à son profit le droit de définir des critères moraux.
    Ce que je trouve le plus étonnant, c’est que ces intellectuels, amoureux de la révolution française, et des idées qui l’ont portée, ont en fait une peur bleue du suffrage universel et du vrai peuple. Oui les foules sont parfois très dangereuses, il est temps de s’en apercevoir, oui la plupart des insurrections violentes mènent à toutes les injustices et à toutes les cruautés. Mais « le peuple » ne demande qu’à être éduqué, or les élites en place ont rendu peu à peu l’Education nationale incapable de jouer son rôle, sous prétexte, et c’est ça le plus beau, de lutter contre l’élitisme.
    Par ailleurs l’élite politique ne répond qu’imparfaitement aux besoins fondamentaux de sécurité, de travail et d’éducation des gens les plus fragiles. Elle considère leur paupérisation de façon flegmatique et se contente de leur faire la morale pour les inciter à bien voter (sous l’Ancien Régime, c’était la religion qui incitait le tiers-état à se résigner à son sort, de nos jours c’est l’intelligentsia, toujours à coups de morale). Elle semble presque maintenant ne leur reconnaître que du bout des lèvres le droit de vote, sous prétexte que les seuls intellectuels seraient incapables de juger de ce qui est bon politiquement. Au moment où ces votes ne vont plus dans leur sens.
    Il me semble que ce n’est pas seulement une question de tact, ou de respect. C’est aussi une question de partage du pouvoir. L’élite dont vous parlez, qui ne souffre pas d’opposition politique, semble bien loin de la vocation première des intellectuels. Elle n’en continue pas moins de prétendre qu’elle lutte contre les privilèges.
    Pour en revenir à l’éducation dont les gens ont besoin pour voter de façon éclairée, ce n’est pas de propagande politique, mais de culture et d’esprit critique qu’il s’agit. Les intellectuels ont pour mission première de penser et de communiquer avec les autres par la pensée, non pas de les dominer ni de les formater avec leur pensée.
    Autre chose, établir une corrélation entre supériorité morale et supériorité intellectuelle me paraît tenir du préjugé. Entretenir la confusion entre les deux me paraît une tromperie.
    Enfin, je ne peux pas dire que je sois frappée par le niveau intellectuel des journalistes, ni par leur objectivité, ni par leur capacité d’analyse, à part une poignée d’entre eux.

  83. Claude Luçon

    @ Patrice Charoulet | 11 novembre 2016 à 20:05
    Je ne suis pas un commentateur beaucoup plus ancien que vous sur ce blog, bien que probablement beaucoup plus âgé dans la vie ; vous semblez vous méprendre sur les zélateurs exaltés, aveugles et sourds de M.Trump, ce n’est pas vraiment de M. Trump dont il s’agit ici mais plutôt du mode de scrutin américain.
    Le gros avantage de ce blog est qu’on peut s’y engueuler librement et fraternellement. Une sorte de famille où on se dispute en s’aimant bien quand même.
    Ou, si vous préférez, une nouvelle forme de drogués : nous sommes accros à « Justice au Singulier », quelle que soit la catégorie d’individus à laquelle nous appartenons.
    En plus, gros avantage, nous sommes sous contrôle médical permanent : Docteur Pascale veille sur notre santé mentale comme grammaticale et orthographique.
    En temps que Doyen du Blog, désigné comme tel par plusieurs autres commentateurs : « Bienvenue dans notre clinique, nous sommes tous malades de la France, les soins y sont excellents ».

  84. Robert Marchenoir

    Suite à l’élection de Trump, l’un des commentateurs du magazine américain Foreign Policy fait exactement la même recommandation au parti démocrate que le cercle Terra Nova avait fait au parti socialiste français il y a quelques années : abandonner la population autochtone, considérée comme électoralement irrécupérable, pour se faire le défenseur des immigrés, des minorités ethniques et du Grand remplacement.
    Le peuple menace de vous mettre à la porte ? Eh bien, il suffit de remplacer le peuple par des esclaves importés de l’étranger. Ce qui était une parodie pour le communiste Brecht est devenu réalité pour la ploutocratie gauchiste contemporaine.
    Pourquoi les Démocrates doivent laisser tomber les Blancs de la classe ouvrière
    Les Républicains ont monopolisé le terrain du populisme. Par conséquent, les Démocrates doivent se réinventer en défenseurs du cosmopolitisme multiculturel.
    https://foreignpolicy.com/2016/11/11/why-democrats-should-abandon-angry-working-class-whites/
    On notera la franchise, pour ne pas dire la brutalité de la titraille, qui ne se retrouve pour ainsi dire pas dans le corps de l’article. Le passage qui s’en rapproche le plus se trouve dans la conclusion : les Démocrates, dit l’auteur, doivent devenir les champions de la diversité et de la tolérance.
    Le titre explique donc l’article : la « tolérance », c’est la doctrine de la préférence étrangère et de l’immigration de masse, et la « diversité », c’est la guerre ethnique des élites contre la race blanche. On ne saurait être plus clair.
    A côté de ça, les autres broutilles évoquées dans l’article, comme la défense de l’environnement, sont des détails de l’histoire du XXIe siècle, comme disait l’autre.
    La question raciale est bien celle qui a porté Trump au pouvoir (avec la question économique), et non je ne sais quel amour subit pour Vladimir Poutine et une Russie arriérée et anti-démocratique.
    Comme le disait la commentatrice conservatrice Ann Coulter il y a quelques jours à la télévision, si les Noirs ont le droit de défendre leurs intérêts en tant que Noirs, si les musulmans ont le droit de défendre leurs intérêts en tant que musulmans, si les femmes ont le droit de défendre leurs intérêts en tant que femmes, pourquoi est-ce que les Blancs n’auraient pas le droit de défendre leurs intérêts en tant que Blancs ?

  85. @ Marc GHINSBERG
    Si vous pensez que D. Trump ne mettra pas en oeuvre les engagements qu’il a pris pendant la campagne électorale (ce qui est vraisemblable), traitez-le dans ce cas de démagogue ou de personnage cynique mais pas de populiste.
    En le traitant de populiste, vous rendez illégitimes les revendications et les attentes du »peuple » qui a voté pour lui, ce qui me paraît choquant en démocratie.

  86. @Marc GHINSBERG
    « Il ne vous est pas venu à l’esprit que le raisonnement que vous tenez pour le républicain qui ne s’est pas déplacé car les dés étaient jetés dans sa circonscription, peut s’appliquer à un démocrate dans un Etat à forte majorité républicaine. »
    Deuxième couche :
    « Il ne vous est pas venu à l’esprit que si le scrutin était différent, le nombre de votants serait probablement différent ?
    Que par exemple un républicain de San Francisco, abstentionniste parce que persuadé que sa voix ne compterait pas dans le système actuel, se serait déplacé aux urnes dans une élection au suffrage universel ?
    Ou vice versa pour un démocrate ? »
    « En tout état de cause je ne conteste pas l’élection de Trump. Je fais observer un fait. »
    Petit problème.
    Le fait est faux.
    Clinton n’a pas la majorité des voix exprimées, seulement la majorité des voix comptées.
    Il y a dans chaque Etat des dizaines de milliers, voire des millions de voix non décomptées.
    Ce sont les votes par correspondance (étudiants et résidents à l’étranger, militaires…).
    Ces votes ne sont pris en compte que si leur nombre est supérieur à la différence de voix entre les deux candidats.
    Si par exemple la différence est de 1000 voix et qu’il y a 1500 votes par correspondance, alors ces votes sont comptés.
    S’il n’y en a que 800, ces votes ne sont pas comptés.
    Historiquement, ces votes montrent un rapport 67/33 en faveur des Républicains.
    Pour la petite histoire :
    En 2000, Al Gore a perdu l’élection mais « gagné » le vote populaire par 500 000 voix, selon la légende.
    Le nombre de votes par correspondance non comptés pour la Californie (pour ne prendre qu’un seul État) était de 2 millions de voix.
    2 millions
    Faites le compte.
    Si on ne prends que la Californie, Gore a perdu le vote populaire national de 667 000 voix
    « Oui François Hollande aurait dû dire plus clairement qu’il fallait restaurer la compétitivité des entreprises fortement dégradée entre 2002 et 2012 et expliquer les conséquences qui en découlaient. »
    Bien sûr.
    Et vous auriez eu Sarkozy à l’Élysée.

  87. « Trump a été élu parce qu’il a dit à une partie des électeurs ce qu’ils souhaitaient entendre. »
    Ben oui, c’est même la première règle en politique à appliquer pour se faire élire, ça ne date pas de Trump. Décidément, y en a ici qui découvrent l’eau tiède.
    @Marc GHINSBERG | 11 novembre 2016 à 23:16 @ hameau dans les nuages
    « Pour une fois je ne suis pas en total désaccord avec vous. Oui François Hollande aurait dû dire plus clairement qu’il fallait restaurer la compétitivité des entreprises fortement dégradée entre 2002 et 2012 et expliquer les conséquences qui en découlaient ».
    Vous avez des problèmes de clavier à ce que je vois ; alors je corrige par charité :
    « …qu’il fallait restaurer la compétitivité des entreprises fortement dégradée entre « 2012 et 2016″ et expliquer les conséquences qui en découlaient. »
    Ne me remerciez pas, tous les chefs d’entreprise et leurs salariés peuvent le confirmer, merci d’être passé cher Marc ; ah oui vous êtes de gauche, je comprends tout maintenant, c’est vrai que je suis long à la détente.
    @ Aliocha | 11 novembre 2016 à 22:14
    « Il est nombre de gens simples et bien éduqués qui ne se laisseront jamais aller à voter Trump ou Le Pen, c’est sur eux que nous devons compter. »
    Je comprends votre ressenti et admire votre côté bisounoursé.
    Moi j’aurais dit : « Il est nombre de gens simples d’esprit et bien formatés crétinisés décervelés par la dictature merdiatique de l’establishment, du système et de sa propagande nauséabonde anti-Trump, anti-FN, qui continueront avec leurs votes à faire en sorte que ce ne soit surtout pas sur eux qu’il faut compter pour se débarrasser de ces forbans qui règnent tels des monarques sur les peuples endormis anesthésiés rétrécis du bulbe.
    Surtout ne changez rien cher Aliocha, continuez à rester « simple » et « bien éduqué » !

  88. Michel Deluré

    @ waa 11:11 22:19
    De la remarque de Marc Ghinsberg ou de votre réponse, je ne sais laquelle est la plus « idiote » pour reprendre votre expression, mais à vrai dire, j’ai pour ma part beaucoup de mal à adhérer à votre thèse selon laquelle le système électoral américain influerait sur le taux d’abstention et expliquerait donc en dernier ressort pourquoi un candidat peut au final être élu Président des USA sans avoir obtenu la majorité des suffrages, ce qui est pourtant le propre d’un scrutin majoritaire !
    L’abstention trouve certainement son origine dans bien d’autres causes que celle que vous invoquez.
    Il aurait mieux valu justifier que cette originalité qui a déjà conduit à cinq reprises à un tel résultat est liée, non pas à un scrutin majoritaire, mais uniquement à la spécificité du système électoral présidentiel prévu dans la Constitution américaine.
    N’oublions pas que nous sommes en présence d’un Etat fédéral et lorsque sa Constitution fut élaborée il a fallu trouver un compromis entre d’une part la nécessité d’un pouvoir central fort et d’autre part la volonté des Etats membres qui ne voulaient pas aliéner leur indépendance.
    Certes c’est la règle du jeu et il faut s’y plier. Cela n’empêche que l’on est en droit d’être surpris et choqué du résultat auquel elle peut conduire dans un régime censé donner la prééminence au choix du peuple.

  89. @Aliocha
    « …mes frères musulmans »
    Parce que vos frères pas musulmans, vos proches, peuvent eux être traités avec mépris…
    « Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins. » J.J Rousseau
    Quant à votre distinction entre le niveau d’éducation et le niveau culturel, sachez que plusieurs d’entre nous peuvent probablement revendiquer les deux, et dans bien des cas posséder un niveau de conscience morale plus élevé que celui de bien des prétendues élites.
    @boureau
    « La palme de la sottise entendue durant cette nuit revient à notre ambassadeur à Washington – Gérard Araud – qui a osé tweeter :  »Un monde s’effondre devant nos yeux ». En matière de nullité diplomatique on ne fait pas mieux, sauf peut-être celle – avérée – de notre ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault. »
    Ayrault qui a déclaré : « je cherche à comprendre ».
    Çà va être dur, très dur même et coûter au contribuable une greffe de cerveau, mais au moins lui essaie de comprendre, contrairement à d’autres qui refusent obstinément de le faire.
    Quant à l’ambassadeur (?) il est emblématique dans son comportement des parvenus qui infestent la société, qu’ils appartiennent à la préfectorale ou à d’autres corps ou bien au monde de la politique et des médias et qui se croient tout permis du fait de leur position sociale.

  90. Il semble, M.Aliocha, que le juste équilibre dont vous vous prévalez, à bon escient, ne soit pas la règle de la politique en cas de danger.
    Un pays ne rentre pas en situation périlleuse du jour au lendemain ; il faut une évolution alimentée par des années de convictions viciées pour amener progressivement un climat social ou international chargé de violences latentes.
    Dans le cas de M.Trump, dont on verra bien les résultats, nous abordons un parcours dont nous ne savons rien mais qui a une causalité que nous analysons mal, de la même façon que pour Hollande, éventuellement remplacé par Le Pen. Si Hollande savait ce qu’il fallait faire et qu’il a déclenché le cataclysme d’opinion par des mesures inadaptées, il a joué avec le pays, la nation, et c’est un crime. S’il a obéi à des convictions politiques, c’est un triste sire, à ranger avec les Briand, les Blum, Chamberlain etc. malgré quelques aspects flatteurs.
    Obama a eu le cran de dire qu’il ne faisait pas ce qu’il voulait et il était desservi par une opinion parlementaire républicaine. Hollande n’a pas cette excuse, mais son successeur aura contre lui toute la high class énarchique et fonctionnaire qui l’empêchera d’agir, comme M.Martinez rêve de mettre Toyota en grève, car il ne sait pas faire autre chose que la grève.
    En toute sincérité, je ne pense pas que la modération existe. Il n’y a qu’un frein permanent qui peut conduire aussi bien au désastre, comme en 1939. Voir à ce sujet Marc Bloch.
    Malheureusement, il existe aussi un courant souterrain qui de façon tellurique, alimente la généralité des politiques, ainsi du mondialisme qui paraît inspiré par un sentiment de solidarité et qui, au fond, n’est qu’un réflexe de peur devant le grand drame qui se prépare, celui de la surpopulation objective.
    Les politiques commencent à s’en préoccuper, par le biais du contrôle de la fécondité, mais les vieux réflexes de croissance à tout prix et le rôle pervers de la religion dominante, l’Islam, qui ne rêve que de conquête pervertissent le réflexe de sagesse et sans doute de façon définitive.
    Donc, il faudra repasser par la phase belliciste et alors, la sagesse sera inutile coincée entre l’acceptation du nombre, donc du conflit incontrôlable et les exigences d’alimentation qui portent le même risque.

  91. Le programme qui frôlait l’hystérie de Donald Trump est en train de retomber comme un soufflé qui sort du four.
    Déjà l’Obamacare dont le prochain président des Etats-Unis disait pis que pendre ne sera pas annulé, contrairement à ce qu’il avait affirmé au cours de sa campagne, mais modifié.
    Malgré les noms d’oiseaux qu’ils s’étaient envoyés, les échanges entre les deux présidents lors de leur rencontre pour la passation de pouvoir ont été, sinon cordiaux (faut pas non plus exagérer), du moins respectueux. Tout laisse donc à penser que la transition se fera d’une façon « nominale » ainsi qu’il en a toujours été aux USA lors des alternances Démocrate – Républicains.
    Quant aux manifestations anti-Trump dont font grand cas une certaine presse américaine toute acquise à la cause démocrate, mais aussi et surtout les médias français, gageons qu’elles vont très vite s’essouffler.
    En fait le pouvoir d’un président américain est totalement sous le contrôle de la Chambre des Représentants et du Sénat et le rôle du président des Etats-Unis consiste surtout à prendre des décisions qui ont déjà été validées par son Administration, et à faire comprendre au monde entier que son pays est le maître du monde, ce qui exige, il est vrai, un certain charisme.
    Donc rien de changé sous le soleil américain, la vie continue comme avant.

  92. Xavier NEBOUT

    On doit entendre par « élite », ceux qui se prennent pour l’élite, et se prennent pour l »élite » ceux qui ont des diplômes.
    Alors regardons de plus près ces fameux diplômes.
    Tout d’abord, un diplôme est donné par une autorité, pour sanctionner l’acquisition de connaissances conformes à sa volonté. Un diplôme est donc avant tout un certificat de conformité à la raison d’Etat.
    Dès lors, on n’aura pas un doctorat en histoire avec une thèse révisionniste, ni un doctorat en droit constitutionnel avec une thèse royaliste.
    Par contre, pas de problème si on est socialiste pour être docteur en sociologie et autres foutaises absolument imbuvables pour un cerveau normalement constitué.
    Partant, Paul Valery disait « Je n’hésiterai jamais à le déclarer, le diplôme est l’ennemi de la culture ».
    Le problème est que si les diplômés mettent souvent très longtemps à comprendre qu’ils ne sont que les pantins de leur diplômes de raison d’Etat socialiste, ils se tiennent par la main pour barrer la route aux insoumis.
    L’antagonisme hiérarchie féodale et vilains est aussi vieux que la raison d’Etat, et les Américains ont voté pour un vilain…
    Alors évidemment, un vilain est forcément un populiste, puisqu’il flatte le peuple à penser que les diplômes, et donc les élites, ne sont pas indispensables…

  93. Que ce soit notre classe politique, nos journalistes ou de nombreux commentateurs de ce blog, il semble que nous ne savons plus penser.
    Nous sommes vieux, nos cervelles sont vieilles, notre lâcheté est magistrale, nous ne comprenons plus rien à ce monde dans lequel nous ne sommes qu’une infime portion (heureusement pour lui).
    Mais nous causons, pourquoi ? Nous ne le savons même pas !

  94. Garry Gaspary

    @ Robert Marchenoir
    La question raciale est bien celle qui a porté Trump au pouvoir
    Vous avez une élection de retard : la question raciale est celle qui a porté Obama au pouvoir.
    Et c’est parce que cette question n’a pu trouver de réponse politique que ce qui a porté Trump au pouvoir est… la question politique.
    On est passé, en une élection, d’une tentative de remise en cause politique du modèle social américain à une tentative de remise en cause sociale du modèle politique américain.
    Votre pays chéri est un bazar total. Ce qui n’est pas le cas de la France qui a toujours un modèle social solide, bien que perfectible, parce que forgé par une gauche de gouvernement.

  95. @Lucile 11 novembre 2016 à 23:56
    Comme souvent, vous résumez analytiquement (is that possible ?) très bien la situation.
    @Claude Luçon
    Votre esprit à la fois tolérant et bagarreur fait beaucoup de bien à ce blog.
    @les autres
    Je n’ai pas de commentaire à faire en particulier mais je suis toujours intéressée par les points de vue critico-constructifs ainsi que par les remarques acides et humoristiques de certains.
    Nous entrons dans l’ère du nouveau président élu américain, celui-ci est déjà en train de changer d’avis sur des points forts de son programme. Bizarre, personne ne l’a vu venir !
    Ce qui arrive à l’Ouest finit toujours par arriver chez nous. Qui sera notre homme d’affaires-président à nous ? Jusqu’à présent les candidats aux plus hautes charges avaient au moins les apparences de savoir naviguer en politique, mais déjà, cette apparence n’est plus nécessaire dans la plus grande démocratie du monde. Nos politiques de métier commencent à réaliser que les puissants qui les entretiennent, pardon qui les soutiennent, vont à plus ou moins court terme les faire disparaître aussi pour prendre leur place.
    Mettre des milliers, des centaines de milliers d’hommes et femmes lambda au chômage, bof, c’est la loi du marché ! mais finir par être jetés à la porte du monde politique par ceux-là même qui les y ont portés, là, la pilule devient amère et je serais curieuse de voir ce que nos politiques cumulards dans le temps et l’espace vont pouvoir nous inventer pour se sortir eux-mêmes de la mouise dans laquelle ils ont mis tout le monde.
    PS : on parle toujours de démocratie mais, vu le taux d’abstention qu’il y a aux États-Unis comme en Europe, je me demande si on peut encore parler de démocratie.
    Voici comment les abstentionnistes voient les politiques dans leur majorité, comme des opportunistes et/ou comme les rois des c…
    http://www.bing.com/videos/search?q=dutron+l%27opportuniste&view=detail&mid=DB429F40E9B5C000A2F5DB429F40E9B5C000A2F5&FORM=VIRE
    http://www.bing.com/videos/search?q=brassens+le+roi+des+cons&&view=detail&mid=C2D12A7F9989479FD185C2D12A7F9989479FD185&FORM=VRDGAR

  96. @Achille
    Finalement l’organisation politique des States est assez rassurante au sens où les grandes décisions sont verrouillées par les deux Chambres. Reste au Président à être bon en communication. Le sera-t-il ?

  97. Marc GHINSBERG

    @Bibasse
    J’utilise le terme de populisme dans une des définitions qu’en donne Wikipédia :
    « Le populisme désigne l’instrumentalisation de l’opinion du peuple par des partis et des hommes politiques qui s’en prétendent le porte-parole alors qu’ils appartiennent le plus souvent aux classes sociales supérieures. En démocratie, le peuple étant souverain son vote ou son opinion ne peut à proprement parler être qualifiée de populiste. C’est la manipulation du peuple dont se rend coupable l’homme politique qui relève du populisme. »
    Le terme de populiste me paraît s’appliquer au milliardaire Donald Trump, Président élu des E-U.

  98. @Lucile | 11 novembre 2016 à 23:56
    Merci pour ce commentaire : pas un mot à y changer, nous sommes en phase !
    @ Robert Marchenoir | 12 novembre 2016 à 04:15
    « Suite à l’élection de Trump, l’un des commentateurs du magazine américain Foreign Policy fait exactement la même recommandation au parti démocrate que le cercle Terra Nova avait fait au parti socialiste français il y a quelques années : abandonner la population autochtone, considérée comme électoralement irrécupérable, pour se faire le défenseur des immigrés, des minorités ethniques et du Grand remplacement.
    Le peuple menace de vous mettre à la porte ? Eh bien, il suffit de remplacer le peuple par des esclaves importés de l’étranger. Ce qui était une parodie pour le communiste Brecht est devenu réalité pour la ploutocratie gauchiste contemporaine.Suite à l’élection de Trump, l’un des commentateurs du magazine américain Foreign Policy fait exactement la même recommandation au parti démocrate que le cercle Terra Nova avait fait au parti socialiste français il y a quelques années : abandonner la population autochtone, considérée comme électoralement irrécupérable, pour se faire le défenseur des immigrés, des minorités ethniques et du Grand remplacement ».
    Là je suis complètement en accord avec votre analyse.
    Le peuple menace de vous mettre à la porte ? Eh bien, il suffit de remplacer le peuple par des esclaves importés de l’étranger. Ce qui était une parodie pour le communiste Brecht est devenu réalité pour la ploutocratie gauchiste contemporaine.

  99. @ Jabiru | 12 novembre 2016 à 12:11
    Je pense que le président des Etats-Unis dispose, comme d’ailleurs notre propre président, d’un staff de professionnels de la communication qui sont là pour veiller à ce qu’il ne dise pas trop d’âneries.
    L’important pour un président est de ne surtout jamais essayer d’improviser sinon il risque d’aller à la faute. Les exemples ne manquent pas, notamment chez nous, en particulier avec nos deux derniers présidents.

  100. Mary Preud'homme

    @Garry Gaspary | 12 novembre 2016 à 11:38
    C’est vous qui êtes à côté de la plaque sinon en retard de deux générations. Obama a été élu eu égard à son charisme, à son parcours atypique et à son talent de grand communicant. Par ailleurs trop racé (avec une ascendance à la fois blanche d’origine irlandaise et cherokee par sa mère et africaine par son père) pour être racialisé. Et pas non plus descendant d’esclaves ce que les (vrais) Noirs lui reprochaient. En quelque sorte l’exception qui confirme la règle.
    Robert Marchenoir a donc raison quand il dit que c’est la question raciale qui a porté Trump au pouvoir. Une question qui est loin d’être réglée (et ne saurait l’être avec une potion magique ou quelques basanés, de préférence plutôt bruns que noirs servant de faire-valoir) même si on est loin de la discrimination féroce des années soixante que j’ai bien connue et qui interdisait notamment dans une vingtaine d’Etats du sud les mariages interraciaux.

  101. @ jlm
    « …et je serais curieuse de voir ce que nos politiques cumulards dans le temps et l’espace vont pouvoir nous inventer pour se sortir eux-mêmes de la mouise dans laquelle ils ont mis tout le monde ».
    Pour l’instant eux et leurs supporters font assaut de moraline et de sentimentalité. Il faut être gentils, il faut s’aimer les uns les autres, être tolérants (surtout pour ceux qui auraient tendance à en abuser), compter sur l’école pour apprendre le catéchisme républicain à nos enfants, continuer à dire que toutes les civilisations se valent et que chacun peut donc faire prévaloir la sienne ici, payer ses impôts pour faire converger la misère du monde en Europe, ne pas essayer de défendre ses intérêts mais défendre ceux des autres, même s’ils s’opposent aux siens, et faire confiance au président, à son Premier ministre et au ministre de l’Intérieur pour nous protéger des gens qui ne nous veulent pas que du bien, plutôt que de broncher comme les malotrus que nous sommes, ou de vouloir les remplacer, ce qui n’est pas le signe que nous sommes suffisamment éclairés pour bien voter. Comme le veut notre devise nationale, nous devons bien nous mettre dans la tête que nous sommes tous frères, même s’il y en a qui sont plutôt du côté de Caïn, et d’autres du côté d’Abel.
    Merci de votre compliment dont je ne suis pas peu fière parce qu’en fait c’est ce que j’essaye péniblement de faire : analyser pour la méthode et le décorticage, mais aussi résumer pour les grandes lignes. Moi qui ai une attirance naturelle pour le détail (celui où s’embusque le diable) je m’astreins comme je peux à résumer, comme vous dites, alors que ça me plaît vraiment de m’égarer. Et il y a de quoi faire ici, ça fuse de tous les côtés, un vrai bonheur.

  102. Marc GHINSBERG

    @waa
    Trump a obtenu nettement plus de délégués que Clinton. En revanche Clinton a obtenu plus de « votes comptés » que Trump.
    On peut en déduire que, en moyenne, là où Clinton a gagné, l’écart de voix avec Trump est plus important que là où Trump est arrivé en tête.
    On est donc fondé à penser que c’est surtout dans les États où Clinton a gagné que les votes par correspondance n’ont pas été décomptés.
    On est donc en droit de soutenir que la prise en compte des votes par correspondance creuserait probablement l’écart de voix en faveur de Clinton.
    Bien à vous.

  103. @ Aliocha | 11 novembre 2016 à 09:44
    « Reste à comprendre comment ce personnage qui a tout au plus l’envergure d’un chef de bande puisse aujourd’hui prétendre assumer la présidence des Etats-Unis? »
    C’est la faute à la démocratie ! Il va donc falloir changer le concept pour un temps qui pourrait durer.
    Il vont le savoir très vite les votants et les abstentionnistes.

  104. Non, M.Exilé, mes proches, s’ils cèdent à la réciprocité violente, ont droit au même respect que les djihadistes à qui ils ont choisis de ressembler, et restent mes frères, ce qui me permet de leur signifier qu’ils sont soumis aussi à la même loi, et que là est ma capacité à tendre l’autre joue, non dans le renoncement à me défendre mais de continuer à respecter mon ennemi, je prétends même que cette aptitude permet de garder une plus grande lucidité et une meilleure efficacité dans la stricte application des lois, semblables pour tous.
    Autant dire, sylvain, sinistre farceur, c’est l’exact contraire de la bisounourserie : « Je ne suis pas venu apporter la paix… »

  105. S’obstiner à coller au nom de Trump le qualificatif de « millionnaire » ou « milliardaire » est un travers de frankaouis, toujours envieux, toujours jaloux, toujours roquets.
    De Libération à Télérama en passant par les Inrockuptibles ou Marianne c’est un concours d’idiots haineux et on peine à désigner un vainqueur pour les départager.
    On se souviendra de Tonton qui tançait avec malice notre presse toujours prompte à critiquer les présidents américains, en leur rappelant leurs diatribes sur Jimmy Carter dans leurs éditoriaux où il était passé de « vendeur de cacahuètes », devenu subitement le jour de son élection un « exploitant d’arachides »…
    C’est tout de même un comble d’être obligé de défendre ici Donald Trump ; n’écoutant que mon courage je m’y résout, entre milliardaires une certaine solidarité s’impose.
    On peut traiter le journalisme anglais de « presse de caniveau », mais il faut des cuissardes pour descendre dans les égouts de la presse française.

  106. @Lucile
    Comme le veut notre devise nationale, nous devons bien nous mettre dans la tête que nous sommes tous frères, même s’il y en a qui sont plutôt du côté de Caïn, et d’autres du côté d’Abel.
    Très belle formule.
    Cela me rappelle une blague soviétique.
    Dans une école polonaise, l’instituteur questionne Andrzej :
    – La Russie soviétique est-elle un pays ami ou bien un pays frère ?
    – Un pays frère.
    – Et la République Démocratique Allemande ?
    – Un pays frère.
    – Et la Belgique ?
    – Un pays ami.
    – Et pourquoi donc, Andrzej ?
    – Parce que si l’on ne peut pas choisir ses frères on peut choisir ses amis.

  107. @ Xavier NEBOUT
    « Un diplôme est donc avant tout un certificat de conformité à la raison d’Etat. »
    Mais comme vous avez raison !
    Un agrégé de physique, de mathématiques ou de grec ancien ne peut avoir décroché son diplôme qu’en pensant physique d’Etat, maths d’Etat, grec d’Etat. Merci de nous éclairer de façon si indispensable. Continuez, surtout.

  108. Parler, parler toujours, c’est bien là ce vous savez faire de mieux, mais pour agir vous semblez en être incapables, tellement vous avez été lobotomisés par quarante-cinq ans de désinformation par des médias noyautés par les cocos. Ou mieux encore, par les crypto-cocos, vos amis socialos !
    Je me suis longtemps demandé quel serait le levier que les Américains utiliseraient pour engager des changements en Europe et en particulier en France, j’ai enfin eu la réponse récemment avec l’élection de Trump, il n’y avait qu’à voir la tête de nos gouvernants le lendemain, ils étaient déconfits, pour la bonne et simple raison qu’ils venaient de comprendre que Trump avait programmé leur mort, et qu’ils étaient de facto devenus obsolètes !
    Maintenant je me demande comment feront les corps consulaires français installés aux Etats-Unis, lorsque les services américains refouleront des dizaines de passeport français contenant des noms arabes !
    Les Américains nous prouveront par là même qu’être Français ne se sanctionne pas avec un passeport, cela n’est pas suffisant.
    Nous avons eu l’audace de générer de l’angoisse chez nos alliés avec notre politique pro-arabe, et surtout avec le risque énorme pour eux et pour nous de voir un jour apparaître un gouvernement islamiste en France.
    Comment l’Amérique pourrait-elle admettre que la troisième puissance nucléaire du monde tombe aux mains des islamistes ?
    Demandez-vous que feront le Américains dans un tel cas de figure ?
    Je pense que l’Amérique a compris que l’Europe était au bord du précipice et comme d’habitude elle sera obligée de faire le sale boulot que pas un Européen n’aura voulu faire…
    Meilleures cogitations

  109. Claude Luçon

    @ jlm | 12 novembre 2016 à 11:44
    MERCI !
    Si je peux instiller un peu d’optimisme ici à ceux qui penchent vers le pessimisme j’en serais immensément fier.
    J’ai parfois le sentiment que certains de nos compatriotes connaissent mal notre patrie à la regarder de trop près et sous le mauvais angle.
    J’ai connu notre France menacée, à genoux, détruite, trahie, mais j’ai vu suffisamment de nos parents, dont beaucoup de poilus de 14-18, plus frère et soeur aînés dans mon cas, se battre en suivant de Gaulle dès 1940, puis j’ai vu ma génération retrousser ses manches, reconstruire la France détruite et en faire le magnifique pays qu’elle est aujourd’hui, enfin j’ai aussi connu bien d’autres pays par raison de profession, pu comparer et sais que nous avons le meilleur.
    On veut diviser ce pays en Blanc, Black et Beur, nous étions à peine 40 millions en 1939, nous sommes plus de 66 millions aujourd’hui et je suis convaincu que, comme alors, blancs, blacks et beurs se battront côte à côte quand cela deviendra une question de survie. Ceux qui ont été lâchement assassinés par Merah en sont la preuve.
    Aujourd’hui, alors que le pays est en crise, je vois nos jeunes se battre au Sahel et au Moyen-Orient, des dizaines de milliers d’autres se porter volontaires pour défendre leur patrie après les attentats et, comme tous, j’ai vu le 11 Janvier 2015, le monde entier s’indigner que l’on s’attaque à la France.
    Même si je ne suis pas souvent d’accord avec les manifs de tous genres que nous connaissons j’y vois toujours ce vieil esprit bagarreur gaulois qui est l’âme de notre patrie, esprit qui a toujours été contagieux chez les nouveaux venus.
    Regardez les Américains protester contre l’élection de Trump !
    Quelques centaines dans des villes de dizaines de millions d’habitants !
    Ridicule !
    Les dernières en date chez nous, celles des policiers, mettaient des centaines de flics dans les rues de villes de quelques dizaines de milliers d’habitants. Parmi eux, sans doute, des jeunes guerriers du RAID et du GIGN.
    Mélenchon, que je n’aime pas particulièrement, met tout seul des dizaines de milliers de citoyens Place de la Bastille quand il proteste à propos de tout et de rien. Et je ne parlerai pas de la CGT !
    Les Californiens, New Yorkais et autres sont vraiment ridicules.
    C’est cela qui gronde en France, la gnaque de ses citoyens contre les pétainistes qui nous gouvernent.
    Les jeunes femmes diplômées de l’ENA et de Sciences Po feraient bien de nous montrer autre chose que ce que font leurs copains mâles à l’accent pétainiste, entendez par là défaitiste, sinon elles risquent de se retrouver, virtuellement aujourd’hui, tondues comme leurs arrière-grands-mères qui collaboraient de trop près avec l’occupant, aujourd’hui basé à Bruxelles.
    C’est aussi pour tout cela que j’ai déjà écrit ici que mon choix était NKM, la gnaque elle l’a, mais elle est encore un peu verte, il lui faut cinq ans d’expérience au front intérieur, et quand on lit la biographie de François Fillon sur Wikipédia il est le professeur tout indiqué dont elle a besoin.
    Je me répète, et tape sûrement sur les nerfs des juppéistes, à propos de Fillon, mais je crois que la solution nous l’avons dans une équipe Fillon/NKM.

  110. M. Araud est un polytechnicien diplomate.
    C’est sans doute le côté homme de science qui l’a poussé à proclamer les conséquences logiques de l’élection de Trump, telles qu’il les ressentait personnellement : « un monde qui s’effondre ».
    On demande plutôt à un diplomate d’adopter le ton de circonstance qui ménage les bonnes relations de la France avec les nouveaux pouvoirs.
    En l’occurrence, personne ne lui aurait reproché :
    soit de se taire ;
    soit de dire du bien de l’élu et de son parti ;
    soit, encore, de montrer sa réprobation à l’encontre de Mme Clinton et de son parti ; l’âne étant le symbole des démocrates, il aurait pu en quelque sorte crier Araud sur le baudet !

  111. Mary Preud'homme (cousin cousine !)

    @Lucile | 12 novembre 2016 à 15:59
    On nous avait aussi appris une semaine avant les élections américaines que Hollande le loser et Hillary étaient cousins. Publicité manifestement vicelarde destinée à plomber cette dame jusque dans ses lointaines racines et qui lui fut sans doute fatale !

  112. @ Achille le 12 novembre 2016 à 10:45
    « En fait le pouvoir d’un président américain est totalement sous le contrôle de la Chambre des Représentants et du Sénat et le rôle du président des Etats-Unis consiste surtout à prendre des décisions qui ont déjà été validées par son Administration, et à faire comprendre au monde entier que son pays est le maître du monde, ce qui exige, il est vrai, un certain charisme. Donc rien de changé sous le soleil américain, la vie continue comme avant. »
    Totalement d’accord avec votre propos, lequel me conduit à faire quelques remarques sur le nombre de commentaires de ce blog.
    Nombre s’étripent à refaire le match, alors que celui-ci est achevé depuis mercredi matin. Dans toute élection seul le résultat compte, et gloser à loisir sur les ressorts ayant conduit à celui-ci ne traduit souvent que les opinions propres à chacun.
    L’important c’est seulement ce que sera la future présidence Donald Trump, en ce domaine compte tenu du système constitutionnel US – vous le décrivez fort bien – cela ne se traduira que par des inflexions par rapport à Obama. Cela avant tout en matière de politique extérieure qui est la seule qui nous concerne : probablement plus isolationniste et moins interventionniste.
    En outre ce que beaucoup oublient c’est que D. Trump est tout sauf un idéologue se croyant investi d’une mission messianique, et il saura en habile tribun démagogue habiller ses futures « inflexions » dans un verbiage adéquat. La seule différence, et encore, avec son prédécesseur, sera avant tout au niveau de la communication.
    Dormez en paix braves gens, les USA ne sont pas tombés dans les mains d’un clone du docteur Folamour.
    PS : Depuis mercredi les propos de deux spécialistes incontestables en politique internationale, Dominique de Villepin et Hubert Védrine, ramènent à leur juste mesure le « tsunami » Donald Trump.

  113. Xavier NEBOUT

    @Ingemar Strichter
    Alors donc, en 1933, la majorité du peuple allemand aurait eu tort. Mais alors que dire sachant qu’à la veille de la guerre, quelques 90% des Allemands clamaient vive Hitler ?
    Le problème est de pouvoir se pencher sur cette tarte à la crème d’intello de gauche sans être taxé de révisionnisme voire d’apologie de… etc. etc.
    Très objectivement, personne ne contestera qu’Hitler avait de façon prodigieuse relevé son pays de la ruine matérielle, et sur le plan spirituel lui avait donné un élan patriotique dont Bismark lui-même n’avait sans doute pas osé rêver.
    Ce qu’il n’avait sans doute pas vu venir, c’est que faisant trop bien, l’Angleterre devrait changer de position à son égard de peur que l’Allemagne ne domine l’Europe. Si bien que les Polonais devant restituer Dantzig, ils se sont ravisés sous la pression de l’Angleterre qui a ainsi habilement provoqué la guerre.
    Ensuite les cruautés de la guerre, il faudrait savoir en juger, comme si la guerre de 14-18 avait fini en 1996…
    Ceci dit, dans notre beau pays des valeurs de la ripoublique, j’ai sans doute déjà dépassé la ligne jaune de la liberté d’expression.
    C’est dommage, car au train où nous allons, les Français vont bientôt rêver d’un Mussolini. D’ailleurs, en imaginant un Mélenchon de stature supérieure avec la CGT et ses piquets de grève, on ne serait pas très loin.

  114. @Marc GHINSBERG
    Il y a autant de définition du mot populisme que d’intellos ! Arrêtons de coller des étiquettes sans grand intérêt et reparlons de Trump dans quelques mois. Pour l’instant, nous discutons du sexe des anges. Evidemment il y a beaucoup à dire !
    Je rappelle par ailleurs que le Président américain n’est pas élu par les Américains mais par les Etats à travers leurs grands électeurs. Là encore, discuter du nombre de voix d’Américains que chacun a obtenu, n’a pas de sens au regard de la Constitution américaine dont il faut se souvenir qu’elle date de 1776 et qu’elle n’a pratiquement pas changé depuis presque deux siècles et demi contrairement à d’autres pays qui charcutent leurs constitutions tous les ans quasiment ! C’est quand même une solide preuve de démocratie.
    Cordialement

  115. « Comment peut-on encore avoir un avenir en sciant la branche sur laquelle on est assis ?
    Nous avons un passé, mais notre futur semble très compromis, pour ne pas dire sacrifié sur l’autel de l’argent, du pouvoir et de la bêtise.
    Notre passé, nous le connaissons. C’est notre histoire. L’histoire de notre terre, de notre peuple, de notre civilisation, de nos combats, de nos guerres et de nos plus belles périodes de paix.
    Notre pays fut un grand pays qui a rayonné sur le monde. Parce que nos ancêtres se sont battus pour ça.
    Mais aujourd’hui, tout a changé. Le monde est devenu fou. Tout ce à quoi nous étions attachés depuis 2000 ans, l’idée d’une société préservée, protégée, avec sa terre, son peuple, sa culture, ses traditions et ses lois, tout cela est aujourd’hui foulé au pied par ceux qui gouvernent le monde, non pas par le pouvoir politique seul, mais par l’argent qui est la seule et ultime « valeur » qui existe et qui dicte sa conduite au pouvoir politique.
    La France, en tant qu’Etat nation, est morte. On lui a déjà volé sa démocratie (la démocratie ne se résume pas à un bulletin de vote… !), son indépendance, sa liberté, sa souveraineté et son droit. On lui a supprimé ses frontières et par là le droit de se protéger et de vivre en paix. On a commencé à lui confisquer son armée, sa police et en même temps toutes ses libertés.
    Tout cela est le produit de l’UE, mais aussi de l’influence très importante des pays musulmans qui visent à acheter la France par petits morceaux, s’en emparer et y établir leur religion, leur loi et leur pouvoir total.
    Tout s’est fait avec la complicité de nos dirigeants, depuis nos chefs d’Etat en passant par nos gouvernements successifs, notre administration, nos médias totalement soumis au pouvoir politique et tous les intellectuels traîtres à leur patrie qui s’expriment perpétuellement sur tous les médias pour encenser, glorifier et légitimer l’ignominie de ce qui se passe.
    On nous a fait miroiter une Europe idyllique qui était tout autre que celle que nous voyons aujourd’hui.
    On avait pu rêver d’une Europe de la paix, de l’égalité, de la fraternité, de la liberté et des droits de l’homme.
    Mais on voit aujourd’hui une Europe dictature qui veut nous imposer tout ce que nous ne voulons pas et surtout qui ne nous apporte absolument rien. Ni la paix, ni la démocratie, ni les droits de l’homme, ni rien de toutes ces choses qui ont fait notre passé et qui ont construit notre culture et notre civilisation.
    On ne sait même pas qui dirige vraiment cette Europe, dans l’ombre. Mais probablement la finance mondiale.
    Vous a-t-on dit un jour que cette Europe serait un rouleau compresseur des droits des Européens, que son fonctionnement serait une gabegie totale, qu’elle abolirait la démocratie, qu’elle ouvrirait toutes ses frontières extérieures pour permettre à toute la misère du monde de venir vous conquérir et vous remplacer après qu’on a eu bien soin de supprimer toutes nos polices et toutes nos armées ?
    Pourquoi croyez-vous que depuis plus de 2000 ans nos ancêtres aient créé des frontières et des armées pour les surveiller et les protéger et que nous ayons pu nous préserver de la plupart des invasions durant des siècles ?
    Nos ancêtres, nos seigneurs et nos rois étaient-ils des imbéciles ?
    Alors, pourquoi, aujourd’hui, au nom de théories fumeuses et stupides sur les droits de l’homme et la démocratie, doit-on permettre à n’importe qui de venir se servir chez nous et de s’y installer en nous massacrant ou en nous jetant dehors ?
    Aujourd’hui, déjà, le total des combattants jihadistes dans toutes les cités, les quartiers et les banlieues zones de non droit est suffisant pour nous submerger tous en quelques jours sous une armée de plusieurs millions de fous fanatiques gorgés de haine et assoiffés de sang de blancs, de chrétiens, de juifs et de français de souche. Mais c’est nous les méchants.
    Pourquoi ne le font-ils pas encore ?
    Parce qu’il leur manque les armes. Mais croyez bien que ces armes et ces munitions sont déjà en route depuis l’étranger et pénètreront sans problème dans cette France et cette Europe aux frontières passoires privées de toute surveillance.
    D’ailleurs, je suis à peu près certain, et je ne suis pas le seul, que des centaines de milliers d’armes sont déjà entrées et sont soigneusement dissimulées, d’une part dans les cités « interdites », dans des caves murées de ces immeubles gigantesques où la loi française n’existe déjà plus et, d’autre part, dans les campagnes, dans des hangars agricoles insoupçonnables, à l’abri de montagnes de paille, ou encore dans des souterrains, des grottes…
    Ces armes, ils les sortiront le jour très prochain où ils auront décidé de prendre d’assaut notre pays, de l’intérieur, en s’emparant de nos casernes vides et de leurs contenus et en envahissant l’Elysée sans aucune opposition de notre gouvernement qui leur offrira les clefs de la France, pour l’argent de la corruption, comme ils ont commencé à le faire depuis des années.
    Il n’y aura alors ni police ni armée pour stopper cette abomination et ce sera à nous, le peuple, de prendre notre destin en main, de prendre nos armes et d’aller les combattre afin que leur sang impur abreuve nos sillons. Ce sera la guerre.
    Je parle là au nom et en mémoire de tous nos ancêtres qui se sont battus, ont souffert et sont morts pour que nous soyons un peuple libre et ce serait une honte suprême que nous ne nous battions pas à notre tour pour être dignes de ce qu’ils nous ont légué.
    Ils (nos dirigeants) nous proclament les merveilles du « multiculturalisme » (ça a toujours été un échec partout dans l’histoire), ils nous chantent les « chances » que sont pour la France ces immigrés barbus haineux, ils nous abreuvent de « mixité » et nous assomment de « diversité et de « vivre ensemble. »
    Croyez-vous que ces envahisseurs abrutis, voleurs, violeurs et assassins par idéologie partagent ce genre de discours dans leurs pays d’origine ? Que nenni !
    Chez eux, tout ça n’existe pas, tout simplement. On tue celui qui est différent et ne se soumet pas…
    Cette Europe veut nous faire faire table rase de tout notre passé, mais elle ne nous dit pas du tout clairement quoi, ni pourquoi.
    Nous sommes donc aujourd’hui sous la coupe despotique et intolérante de dirigeants politiques extrêmement corrompus soumis eux-mêmes aux diktats des USA pour la politique extérieure et des maîtres du Proche-Orient pour ce qui concerne nos affaires intérieures.
    Ce gouvernement ne répond plus à aucun critère de ce qui aurait pu motiver ses électeurs. Il méprise ses électeurs et encore plus les autres et l’ensemble du peuple français.
    Ce gouvernement est aujourd’hui illégitime et il est même illégal puisqu’il viole quotidiennement la constitution.
    Quels sont les buts de ce gouvernement de forfaiture et de cette Europe qui ne repose plus sur aucune légitimité populaire ?
    Ils veulent faire disparaître toutes les identités, cultures, religions et traditions de l’ensemble des pays membres pour faire de leurs peuples des zombis privés de toute liberté de choix, de pensée et de parole, dans le but de les remplacer progressivement par des populations elles-mêmes totalement acculturées et soumises au pire des systèmes idéologiques qui sème la haine, la peur, la violence et la mort partout où il passe depuis, depuis 1400 ans, sans jamais avoir apporté quoi que ce soit de bon ou de positif à l’humanité et au monde.
    Parce que dans cette idéologie l’homme, à part les dirigeants, n’a aucune place. L’homme n’est qu’un animal abruti qui doit se soumettre et prier à longueur de temps une divinité absurde inventée de toute pièce. Il doit ramper devant le pouvoir ou être tué.
    La mort est la seule issue pour celui qui ne veut pas se soumettre, celui qui critique ou celui qui veut quitter le système.
    C’est pourquoi ces pays qui font régner les plus immondes des dictatures dans des conditions d’acculturation, de misère et de violence extrême, ont des peuples apparemment aussi soumis.
    Voilà ce que veulent les dirigeants du monde, c’est-à-dire les tenants de la haute finance, les maîtres de la bourse mondiale qui représentent 1% de la population mondiale et qui possèdent 98% des richesses de la Terre.
    Ils veulent ce genre de zombis soumis et hébétés qui travailleront 15 heures par jour, comme des esclaves.
    Grâce aux nouvelles populations migrantes, les salaires finiront par tomber à 50 euros par mois. Et tout le monde vivra dans la rue ou dans des bidonvilles. La mort sera partout, sous toutes les formes et les épidémies emporteront des centaines de millions de personnes.
    Pour loger ces millions de migrants, on finira par vous jeter à la rue sans autre forme de procès. Vous n’êtes plus chez vous, en France. Mais rassurez-vous, nos dirigeants et notre classe riche ne prendront pas plus qu’avant de migrants dans leurs châteaux et luxueuses villas puissamment gardées par des hordes de soldats payés avec vos impôts.
    Certains se figurent naïvement que nos dirigeants gauchistes nous laissent envahir par tous ces migrants dangereux par compassion, par amour de l’autre, par pitié pour ces peuples dans la souffrance qui fuient la guerre. Mais il n’en est rien. Croire cela est tout à fait ridicule.
    Ils le font parce qu’ils y trouvent leur intérêt financier qui leur permet de remplir des comptes bancaires offshore dans des paradis fiscaux où ils iront prendre leur retraite sur des plages blanches bordées de cocotiers et aussi pour léguer des fortunes à leurs descendants tout aussi bons à rien et dégénérés qu’eux.
    Par contre, croyez bien aussi que le sort de leur pays et de son peuple leur indiffère totalement. Après eux le chaos et la mort, cela ne les concerne pas.
    On voit déjà que l’enseignement public, en France, dirigé par une femme arabe musulmane, est en train de se déliter complètement pour prendre la voie d’une disparition programmée de l’école pour tous.
    Seuls les riches pourront inscrire leurs enfants dans des écoles privées très coûteuses.
    Dans le domaine du travail, une autre femme arabe musulmane a été chargée de faire sauter tout ce qui existait en droit du travail et pour mettre à mort notre système de solidarité sociale.
    Il ne sera plus question d’égalité. Il y aura une caste dirigeante hyper protégée et des milliards de crève-la-faim.
    Il n’y aura plus de système de santé public.
    Il n’y aura plus rien pour le peuple.
    Vous n’aurez plus à aller voter. Le droit de vote aura disparu.
    Le droit à la propriété va aussi disparaître, sauf pour les riches.
    On viendra au petit matin vous jeter dehors de votre propriété et de vos biens légitimes pour les offrir aux nouveaux arrivants immigrés africains, maghrébins ou du Proche-Orient.
    Seulement voilà, ce monde là ne durera pas.
    Les Européens de souche se révolteront comme ils l’ont toujours fait et tout se règlera par une guerre généralisée puis mondiale qui redéfinira les règles du jeu et au cours de laquelle des milliards d’humains perdront la vie. C’est ça notre avenir. »
    Texte rédigé par Laurent Droit sur son blog

  116. Philippe Dubois

    @ Marc GHINSBERG | 12 novembre 2016 à 13:51
    Vous avez vraiment cette détestable manie socialiste de tordre les faits qui ne collent pas à votre idéologie.
    waa | 12 novembre 2016 à 08:33, vous explique que les votes par correspondance se répartissent à 2/3 pour les républicains et 1/3 pour les démocrates et vous avez le culot d’affirmer que si on les avait comptés, l’écart se serait creusé en faveur de Clinton.

  117. Marc GHINSBERG

    @boureau
    « Pour l’instant, nous discutons du sexe des anges. ! »
    Comment vous y allez !
    Moi je ne discute que de sa politique.
    Bien cordialement.

  118. @Trekker | 12 novembre 2016 à 17:47
    « Depuis mercredi les propos de deux spécialistes incontestables en politique internationale, Dominique de Villepin et Hubert Védrine, ramènent à leur juste mesure le tsunami Donald Trump. »
    Exact. Hubert Védrine et Dominique de Villepin ont été deux excellents ministres des Affaires étrangères.
    Je trouve d‘ailleurs étonnant que François Hollande n’ait pas fait appel à Hubert Védrine pour occuper ce poste éminemment stratégique surtout dans le contexte actuel.
    Il a 69 ans, ce qui pour un diplomate est un âge qui permet d’allier l’expérience à la sagesse.

  119. Michelle D-LEROY

    @ Mary Preud’homme
    J’ai pu lire également que Mme Clinton était une lointaine cousine de Justin Trudeau. Comme vous, je pense que cela est de l’amuse-gogos.
    @ Lucile
    « Il me semble que l’erreur d’une certaine « élite » intellectuelle, c’est de se croire meilleure moralement, et du coup, de se croire justifiée d’exercer un magistère sur ceux qu’elle considère comme inférieurs intellectuellement et moralement »
    C’est tout à fait vrai mais cela a atteint un niveau assez ahurissant quand on y pense.
    Par exemple, Jean-Michel Aphatie horrifié par l’élection de Donald Trump dit qu’il faudra penser à supprimer le suffrage universel pour que le peuple ne vote pas n’importe comment ou qu’il faudrait raser Versailles pour éviter que les Français ne se retournent sur leur Histoire et aiment la France.
    La Mairie du 4ème arrondissement de Paris a accueilli le 10 novembre My Foul’art, « un salon expo dédié au foulard dans toute sa diversité »… Et ce sont les mêmes qui prônent le féminisme par ailleurs. Difficile de les suivre.
    Finalement ces faux démocrates fabriquent les Trump et les extrémistes de tous bords tant ils exaspèrent les gens… et pas que le petit peuple !
    Mais aux USA, c’est idem puisque le milliardaire George Soros invite les Américains à descendre dans la rue pour contester l’élection.
    Elites intellectuelles ou pas, on n’a pas envie de les suivre tant ils ne sont que des tyrans de la pensée, comme l’étaient les grands révolutionnaires français, leurs idoles… sauf que depuis 1789, les Français du peuple se sont instruits et sont aujourd’hui informés sur tous les dérapages, Internet aidant.

  120. hameau dans les nuages

    @ confucius | 12 novembre 2016 à 18:42
    Certes le mal est profond mais il faut en passer par là.
    Il est tellement profond que l’on voit notre Aphatie de Moncayolle déclarer qu’il faut raser le château de Versailles et remettre en cause le suffrage universel.
    Il a dû se cogner la tête, petit, au fronton du village en jouant à la pelote ou alors l’excès d’Izarra ou d’Irouléguy peut être.. En tout cas les ceps ne font pas ça…
    http://static.frontons.net/data/photos/large/fronton-64130-moncayolle-larrory-mendibieu-france-37_2.jpg
    Toujours cette gentille rivalité basco-béarnaise qui fait dire à ces derniers à quelqu’un d’obtus : « Dios ! Mais t’es c** ou t’es basque ? »
    Aphatie semble être un cumulard.

  121. @genau
    La phase belliciste verra la fin de ce monde. Vous disiez un jour que nous étions dans une phase semblable à la Renaissance, ce qui est très juste, mais les armes actuelles ne sont plus sabres et bombardes, et la lutte des empires, à côté de laquelle l’islam est détail, détruira tout, le président élu du Nouveau Monde ayant reçu dorénavant les moyens d’aller braver le dragon chinois de sa mèche bien brossée.
    Le regret que j’ai, et que sans doute mes faibles moyens ne permettent pas de faire comprendre, est que le souverain européen, le peuple éclairé donc, ne sache pas incarner ce qui à mon sens est le seul espoir pour ce monde, organiser en ses larges frontières le retrait nécessaire à la paix de ses nations réconciliées, frontières protégées des hauts murs de sa loi, notamment de la furie capitaliste, tyran furieusement plus redoutable qu’un Hitler ou autre Mussolini, capable de nous imposer l’autre Narcisse télé-réel comme interlocuteur de la première puissance mondiale, et de soumettre n’importe quel altermondialiste à la botte de la mutualisation des coûts et de la privatisation des profits.
    L’Europe est la bonne dimension pour cette expérience salvatrice, et mériterait mieux, maintenant que les Anglais sont sortis, et que Trump désire se retirer sur ses terres, que les règles ultra-libérales que les Anglo-Saxons lui avaient imposées, mériterait de tenter ce que des siècles de luttes et de guerre ont fini, par contraste, à mettre en lumière : les conditions de l’équilibre et de la paix, et la rigueur nécessaire à leur application, soit l’économie de marché encadrée par les droits de l’homme, la démocratie, et la protection sociale. Le climat ainsi obtenu, élevant l’ordre politique à l’ordre poétique de la charité, permettrait la tranquillité nécessaire à l’édification du plus grand nombre, et à affronter la pente terrifiante de la courbe démographique.
    Sans doute n’est-ce que rêve chimérique, mais ce rêve à le mérite de m’aider à supporter le cauchemar que nous aurons à vivre fort prochainement si nous ne trouvons pas d’autre solution que de voter pour les extrêmes.

  122. @Marc GHINSBERG
    Nous discutons du sexe des anges car personne ne sait de façon même imprécise ce que sera le contenu de la politique de Donald Trump. C’est pourquoi il me semble sage d’attendre quelques mois avant de discuter plus avant.
    Cordialement
    @confucius
    La défense de la nation que vous détaillez a pleinement mon accord.
    Cordialement

  123. Mary Preud'homme

    @confucius | 12 novembre 2016 à 18:42
    Belle démonstration de délire paranoïaque ! Et pour ceux qui en redemandent, allez sur Riposte laïque vous serez servi…
    Un bémol cependant, neurasthéniques et autres dépressifs s’abstenir.

  124. @Claude Luçon
    Merci à vous pour votre stimulant rappel de la grandeur gauloise. Moi aussi j’ai un petit faible pour NKM. Par contre F. Fillon je n’adhère pas du tout, même si je reconnais que techniquement il est plutôt meilleur que la plupart des autres candidats, son charisme inexistant et ses manières de nouveau châtelain m’indisposent.

  125. Marc GHINSBERG

    @Philippe Dubois
    Donc vous, vous savez que dans les États où Hillary Clinton est arrivée tellement en tête que l’on n’a pas eu besoin de compter les votes par correspondance, ceux-ci se répartissent à 2/3 pour les républicains, 1/3 pour les démocrates. Chapeau !

  126. Pierre Blanchard

    @ Marc GHINSBERG | 12 novembre 2016 à 19:07
    en réponse @ boureau | 12 novembre 2016 à 18:11
    Comment vous y allez !
    Moi je ne discute que de sa politique.

    Assez plaisant M. Ghinsberg de vous lire écrire cela. Il me semblait que depuis le début de ce sujet, votre principal angle d’attaque à l’égard de M. Trump serait plutôt le nombre de voix obtenues par ce dernier qui, d’après vous, le disqualifie au regard des 200 000 voix supplémentaires obtenues par Mme Clinton !!
    Quant à la politique qui sera menée par M. Trump, je pense que dans l’immédiat elle est aussi nébuleuse pour ses électeurs que celle menée par M. Hollande pour les siens pendant son premier quinquennat.
    Voyez, je reste optimiste à son égard, le temps du vote n’étant pas encore passé, il conserve toutes ses chances pour un second !

  127. Xavier NEBOUT

    @Frank Thomas
    En physique, quel diplôme d’Etat sanctionne en France les recherches sur les phénomènes paranormaux alors qu’ils sont étudiés et reconnus un peu partout dans le monde ?
    En grec ancien même, croyez-vous que l’on puisse présenter une thèse de doctorat sur la théologie mystique du Pseudo-Denys ? à Strasbourg, oui ; mais à Paris, j’en doute.
    En quasiment toutes les matières, le comité de salut public veille.

  128. @ Aliocha | 11 novembre 2016 à 11:58
    « …perversion du capitalisme »
    C’est bien l’explication de l’élection de Trump. Un paradoxe de plus. Mais HC n’était-elle pas autant sinon plus en décalage avec les forces sociales du pays ?
    Il était fréquent de dire que la France (et l’Europe) avait une guerre de retard par rapport aux US, ou vingt ans de retard politiquement. Il est probable que cela se vérifie encore début 2017.
    Le capitalisme étant le moins mauvais des régimes politiques…. on connaît la citation. Il faut donc charger et juger nos élites successives qui ont laissé faire, en ne mettant pas les limites requises pour la régulation de la finance. Mais comment ?
    @ jack | 11 novembre 2016 à 11:59
    Il n’est pas impossible que Trump soit plus « honnête » qu’H.C.
    L’avenir nous l’apprendra. Quand à Obama, il a embrayé sur le social, et Trump va poursuivre le travail en modifiant peut-être la trajectoire, mais il va le faire.

  129. @Lucile
    Se perdre dans les détails est un peu un art d’orfèvre, et votre surmoi intellectuel veille au grain avec une efficacité indéniable. Bon j’arrête avec la brosse à reluire…

  130. @Mary Preudhomme
    Quel délire paranoïaque voyez-vous dans l’article posté par confucius ? Expliquez-vous sereinement plutôt que de jeter l’anathème sans justification(s) ! Nous ne sommes plus au temps de l’Inquisition !
    Quelques petits excès de langage certes, mais un maximum de vérités qui peuvent effectivement déranger la bien-pensance. Ce qui n’est pas votre cas bien sûr.
    Cordialement

  131. @Marc GHINSBERG
    J’ai essayé de vous expliquer un système électoral que manifestement vous ne connaissez pas, mais que vous commentez abondamment.
    « Donc vous, vous savez que dans les États où Hillary Clinton est arrivée tellement en tête que l’on n’a pas eu besoin de compter les votes par correspondance, ceux-ci se répartissent à 2/3 pour les républicains, 1/3 pour les démocrates. »
    Cette répartition de 2/3, 1/3 est une moyenne nationale.
    C’est-à-dire qu’elle s’applique à tous les États, pas seulement à ceux où Clinton est arrivée en tête.
    Si vous n’avez pas les bases mathématiques élémentaires nécessaires pour comprendre ça, inutile pour moi de continuer.

  132. Philippe Dubois

    @ Marc GHINSBERG | 12 novembre 2016 à 21:20
    Vous êtes bouché à l’émeri ou vous le faites exprès ?
    Je cite waa | 12 novembre 2016 à 08:33 :
    « Historiquement, ces votes [les votes par correspondance] montrent un rapport 67/33 en faveur des Républicains. »
    Donc,
    – soit vous n’avez pas lu le commentaire de waa auquel vous avez répondu
    – soit, et c’est le plus probable, vous êtes encore en train d’essayer de tordre la réalité pour qu’elle entre dans le cadre de votre idéologie.
    Sachant que vous n’avez apporté aucun argument ou fait permettant d’invalider ou de nuancer l’affirmation de waa.

  133. calamity jane

    Hubert Védrine, il eut fallu que F. Hollande comprenne ce qu’il dit !
    F. Hollande s’est constitué une équipe de jeunes quarantenaires pour pallier ses problèmes d’autorité et de présence (sans concurrence) en qualité de représentant des Français…
    La re-médiatisation de J. Dray pour défendre le bilan de Papili se concrétise par des spots publicitaires sur les grosses caisses poignet-montre-moi-quelle-heure-il-est-avant-qu’il-ne-soit-trop-tard… dont on avait perdu la trace !
    L’élection au Etats-Unis de D. Trump décomplexe les électeurs au-delà du clivage entretenu gauche/droite qui tendrait aujourd’hui à signifier que le président gouverne de manière différente que ses supposés adversaires. Le leurre n’existe pas en pisciculture… ils se comprennent donc parfaitement. Les pêcheurs en eaux vives feront la différence !

  134. Garry Gaspary

    @ Mary Preud’homme
    Ce n’est pas l’élection d’Obama qui explique celle de Trump, c’est l’élection de Trump qui explique celle d’Obama.
    Autrement dit, les classes miséreuses avaient élu le démocrate le mieux placé selon elles pour pouvoir bouleverser le modèle social américain justement parce qu’il était Noir. Mais ce dernier n’a pas pu faire ce qu’il voulait en matière d’aide sociale en raison du barrage politique. C’est donc ce barrage politique que les mêmes classes miséreuses veulent tenter de faire exploser en ayant choisi Trump.
    Cette élection n’est pas uniquement le rejet du camp démocrate, elle constitue aussi, et peut-être d’abord le rejet du camp républicain qui bloque toute avancée sociale dans le pays.
    De la même façon, la victoire écrasante de Marine Le Pen si elle participait à une primaire de la droite française – fort heureusement pour nos Républicains, nous ne fonctionnons pas en bipartisme – , signerait le rejet de la droite dite républicaine. La seule différence étant que Marine serait alors battue à la présidentielle par n’importe quel candidat de gauche, et c’est cela qui fait toute la supériorité à la fois sociale et politique de la France sur les USA. C’est sur cet avantage que la gauche française doit compter pour renaître et proposer un projet social révolutionnaire que le monde attend.
    Robert Marchenoir tente de convaincre que le problème majeur aux USA est toujours la race. C’est faux. Le problème majeur aux USA aujourd’hui, c’est la misère due au désengagement social de l’Etat, et plus uniquement celle qui touche les Noirs.
    Le « rêve » américain s’est totalement brisé aux portes de la mondialisation qui signe la fin historique de la droite.
    Mais sûrement pas la fin de l’Histoire.

  135. @ fugace
    Comment ?
    – une paroi de verre entre banque de dépôts et banque d’investissements
    – stériliser les paradis fiscaux
    – supprimer les produits financiers sans base dans l’économie réelle
    – donner un caractère public aux agences de notations :
    http://www.dailymotion.com/video/x10h4s2_michel-rocard-l-europeen-dechaine-l-integrale_news
    Lien déjà cité plusieurs fois. Rocard, dans son diagnostic visionnaire, parle lui aussi des années trente.
    En résumé, les nations européennes se dotent d’un commandement commun, ou à moyen terme deviennent colonies chinoises.

  136. @ fugace | 13 novembre 2016 à 02:48
    « Le capitalisme étant le moins mauvais des régimes politiques… on connaît la citation. »
    Encore faut-il ne pas déformer ladite citation
    « La démocratie est le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres » (Winston Churchill)

  137. @ Xavier NEBOUT
    « En physique, quel diplôme d’Etat sanctionne en France les recherches sur les phénomènes paranormaux ? »
    Aucun, heureusement !
    Mais laissez-moi apporter de l’eau à votre moulin : il n’est pas possible non plus, en biologie, de soutenir une thèse créationniste, en astronomie de développer les preuves de la platitude de la Terre ou, en égyptologie, de reprendre les foutaises de Christian Jacq.
    C’est grave ?

  138. @confucius 12 novembre 18:42
    Ne faites pas le Confucius…
    Il faut que l’on vous dise qu’avec 70 cm de texte, vous avez autant de chances d’être lu que le candidat écolo à la présidentielle a de chances d’être élu.

  139. Robert Marchenoir

    Décidément, l’arrivée de Donald Trump au pouvoir fait perdre la tête à pas mal de gens.
    Nous avons le nazi de droite :
    « Très objectivement, personne ne contestera qu’Hitler avait de façon prodigieuse relevé son pays de la ruine matérielle, et sur le plan spirituel lui avait donné un élan patriotique dont Bismark lui-même n’avait sans doute pas osé rêver […]. L’Angleterre a ainsi habilement provoqué la guerre. »
    Xavier NEBOUT | 12 novembre 2016 à 18:10

    Plus original, nous avons le nazi de gauche :
    « La furie capitaliste, tyran furieusement plus redoutable qu’un Hitler ou autre Mussolini. […] L’Europe mériterait mieux […] que les règles ultra-libérales que les Anglo-Saxons lui avaient imposées. »
    Aliocha | 12 novembre 2016 à 20:30

    Encore plus fort, nous avons même le nazi du centre :
    « Depuis mercredi les propos de deux spécialistes incontestables en politique internationale, Dominique de Villepin et Hubert Védrine, ramènent à leur juste mesure le ‘tsunami’ Donald Trump. »
    Trekker | 12 novembre 2016 à 17:47

    Nazi du centre, parce que si Dominique de Villepin est spécialiste de politique internationale, moi je suis fonctionnaire émérite. La « spécialisation en politique internationale » de Villepin a essentiellement consisté à faire un discours à l’ONU pour dire son opposition à la deuxième guerre d’Irak, puis à profiter du carnet d’adresses que cela lui a valu dans le monde arabe pour tapisser son compte en banque aux dépens des Français.
    Je ne vois pas bien la différence entre Dominique de Villepin, Bill Clinton et Tony Blair. Tous trois ont perfectionné l’art de tirer parti de leur passé politique pour racketter chefs d’Etat et décideurs internationaux dans le but de s’enrichir personnellement.
    Dominique de Villepin : « Lever la voix face au massacre perpétré à Gaza »
    Villepin, grand émissaire du Qatar
    Dominique de Villepin, le poète des affaires
    Les vies secrètes de Dominique de Villepin
    Pour certains politiques, le Qatar était un distributeur de gros billets
    Comment le Qatar a acheté la France (et s’est payé sa classe politique)
    Ils ont livré la France au Qatar
    Qatar : s’ils pouvaient, ils achèteraient la tour Eiffel
    Pourquoi le Qatar donne-t-il beaucoup d’argent à l’avocat débutant Villepin ?
    Anti-américanisme rabique : OK.
    Haine d’Israël : OK.
    Complaisance active envers les Arabes et les musulmans : OK.
    Complaisance cachée envers les communistes : OK.
    Bonus ajouté : Dominique de Villepin est propre sur lui, il ne hurle pas à la tribune en tendant le bras, il a un bon coiffeur, il est amateur de poésie, bref on peut le présenter aux beaux-parents sans craindre qu’il ne fasse pipi sur la moquette.
    On n’a pas assez insisté sur le fait que l’anti-américanisme systématique est le cache-sexe contemporain de l’antisémitisme.
    En parlant d’antisémites, le gentil catholique Jean-Frédéric Poisson, qui a « voté » Trump pour exorciser Hillary Clinton, trop soumise aux « lobbys sionistes » selon lui, se retrouve gros-jean comme devant :
    « L’arrivée du milliardaire à la Maison-Blanche va probablement se traduire par une politique américaine beaucoup plus favorable à Israël, repoussant l’établissement d’un État palestinien. »
    http://www.lefigaro.fr/international/2016/11/10/01003-20161110ARTFIG00310-israel-mise-sur-donald-trump-pour-enterrer-definitivement-le-processus-d-oslo.php
    Pour Israël, avec Trump pas d’Etat palestinien
    Trump reconnaîtrait Jérusalem capitale d’Israël
    Bon, on ne peut pas, à la fois, passer son temps auprès des Russes pour recueillir leurs instructions, et comprendre la politique américaine…
    Afin de ventiler ces miasmes, je vous propose deux articles de l’historien libéral Philippe Fabry, qui n’est peut-être pas un « spécialiste des relations internationales », mais dont les écrits ont le mérite de s’inscrire dans l’univers de la rationalité :
    Trump président : et maintenant ?
    Trump : vers l’isolationnisme impérialiste

  140. Marc GHINSBERG

    @Philippe Dubois
    1- Je ne sais d’où sort cet historique de 2/3, 1/3 j’aimerais bien savoir comment il est calculé.
    2- À supposer que l’on puisse établir un historique statistiquement significatif rien ne permet d’affirmer qu’il permet de prédire le futur. Sinon on se demande pourquoi aller voter, autant reprendre les résultats « historiques » des élections précédentes.
    Vous confondez le réel avec une spéculation intellectuelle fondée sur des raisonnements erronés.
    Bien à vous.

  141. @Garry Gaspary
    Vouloir expliquer le résultat des élections américaines à travers le prisme du  »social » est totalement illusoire et ne correspond à aucune réalité aux Etats-Unis.
    Il n’y a qu’en France que le  »social » doit tout expliquer. On reconnaît là l’influence désastreuse du post-marxisme.
    Quant à la phrase :  »C’est sur cet avantage que la gauche doit compter pour renaître et proposer un projet révolutionnaire que le monde attend », les bras m’en tombent ! Je pensais que ce blog discutait du XXIe siècle et non du XIXe !
    J’ajoute que voir  »une supériorité sociale et politique de la France sur les USA » c’est à la fois ne rien connaître de la civilisation américaine et justifier l’appellation qui colle à la peau de beaucoup de Français qui s’y croient : arrogants.
    Cordialement

  142. Jean-Paul Ledun

    Jeu pernicieux de la rédaction de France 2 (entre autres) qui hier nous faisait découvrir un reportage bien construit d’une journaliste « qui a suivi Trump sur plus de 3000 km ».
    Là, c’est le peuple qui parle, pas les sondeurs.
    Là, ce sont les floués de l’administration Obama-Clinton qui s’expriment, pas les médias.
    Là, ce sont les ruinés suite à la crise des subprimes qui disent leur colère, pas un commentateur.
    Quand on écoute ces gens, on ne peut pas être surpris, Philippe, de l’élection de D. Trump.
    Pourquoi nous donne-t-on ces informations après la catastrophe ?
    Nous avons préféré nous abreuver de trois phrases scandaleuses de Trump au lieu d’écouter la vraie colère de l’Amérique profonde.
    Je dois dire que vos larmes de crocodile m’amusent beaucoup (c’est toujours cela de pris).
    Et puis non ! Sarko n’a rien à voir avec M. Trump.
    Mais oui ! M. Trump est maintenant un partenaire avec qui il va falloir parler.
    Eh oui Philippe ! Sarko a raison de dire maintenant que la pensée unique + les sondages + les médias + les commentateurs (dont je fais partie) font beaucoup de mal au jeu démocratique.
    Je vous réitère ma demande M. Bilger. Faites-moi plaisir et prédisez la défaite du petit bonhomme à la primaire des Républicains…
    Merci pour lui.

  143. Alex paulista

    @ Frank THOMAS | 13 novembre 2016 à 12:00
    Arrêtez de choquer notre grenouille de bénitier. À sa décharge, six Français sur dix croient en l’homéopathie.
    Alors le créationnisme pourquoi pas, le darwinisme pouvant laisser un peu sceptique : le principe explique qualitativement l’évolution, mais quantitativement c’est plus contestable dans le détail, certaines adaptations semblant difficiles à expliquer par la sélection naturelle.
    On est souvent darwiniste comme on peut être hollandiste : par faute de mieux.

  144. Garry Gaspary

    @ boureau
    La réalité ? Le christianisme a été inventé pour des gens comme vous : des types tellement faibles qu’ils sont incapables de supporter la moindre réalité.
    Continuez à jouir de vos obsessions xénophobes en votant Marine et à laisser la réalité, politique ou sociale, à ceux qui n’ont pas peur de leur ombre.
    Personne ne vous en demande plus…

  145. @Garry Gaspary
    Vous ne répondez en rien aux remarques formulées. Simplement des enfantillages. J’attendais mieux. Dommage !
    Cordialement

  146. @Garry Gaspary à 08:45
    Vous êtes dur d’oreille GG. Tartiner le blog avec vos idioties prouve que vous n’avez toujours rien compris. Vous êtes très stupide. La fête pour vous et les vôtres de la même clique, bientôt, va être terminée. D. Trump a lancé l’alerte chez lui aux USA, et son message a bien été reçu en France 5 sur 5. Fermeture des frontières et les indésirables qui nous font le b… seront sagement reconduits au bercail.
    Chacun chez soi et les vaches seront bien gardées.

  147. @ Lucile | 12 novembre 2016 à 13:08
    Moi aussi j’ai remarqué que Lucile était lucide. D’où mon intérêt à lire ses commentaires.
    Lucile la lumière !
    Dans la signification de prénoms (pour la cerner), que de qualités !
    Alors un défaut ? L’affolement face à l’adversité, d’où son côté garçon manqué… peut-être…
    Cordialement en attendant un prochain commentaire.

  148. Philip_Marlowe

    Il est piquant de noter que Donald Trump avait manifesté son intention de contester le résultat de l’élection s’il ne lui était pas favorable.

  149. @fugace
    Merci.
    Je me rends compte après tous ces mois à essayer de préciser ma pensée, à bien saisir celle des autres, et à y répondre, que ces échanges ont créé un lien de compagnonnage entre nous. J’apprécie vraiment votre gentillesse à mon égard, l’expression est peut-être fugace, mais non le sens qu’elle a pour moi. En tout cas, si ma prose vous intéresse, sachez que c’est réciproque !

  150. Garry Gaspary

    @ boureau
    Votre remarque cherchait à me donner des leçons sur la réalité américaine en ne s’appuyant sur aucun fait mais uniquement sur vos croyances débiles dont tout le monde ici se fiche, moi le premier…
    Elle est ainsi ridicule et ne demande de réponse plus pertinente que celle que j’ai eu la gentillesse de vous fournir.

  151. Depuis le début des années 2000, la grande barrière est en construction entre les Etats-Unis d’Amérique et le Mexique.
    Donald Trump a décidé de relancer la construction. S’il se débrouille bien et il n’y a a priori pas de raison qu’il échoue, il va pouvoir faire gagner un énorme pactole à ses entreprises de bâtiments et travaux publics.
    Dans ces conditions, il est tout à fait concevable qu’il renonce aux 300 000 dollars de salaire annuel perçus habituellement par le président des USA. Que le personnel s’amuse.

  152. @Garry Gaspary
    Je regrette d’avoir voulu entamer un dialogue avec vous. J’ai compris.
    A l’avenir je m’abstiendrai !
    Défaut du nouveau sur un blog !
    Courtoisement

  153. Claude Luçon

    Nos dirigeants ne comprennent pas grand-chose en général mais ils n’ont vraiment pas compris les Américains.
    Depuis quelques jours, à Paris, à Bruxelles, à Marrakech et ailleurs, nos bonhommes de politiciens n’arrêtent pas de mettre les Américains en garde pour avoir osé élire Donald Trump. C’est la meilleure façon de stimuler leur enthousiasme à l’égard de leur nouveau président, même ceux qui ont voté pour Hillary.
    Et ils présument que les Américains écoutent nos médias bien sûr, ce qui est plus que douteux.
    Chacun d’eux veut décider de son sort, c’est précisément le droit que leur donne leur vieille Constitution, armes comprises, au point d’en rejeter le projet de couverture maladie d’Obama ! Il est douteux que les remontrances de Hollande, Merkel et autres les impressionnent sauf à les conduire à penser : « Si les Européens sont contre Trump c’est la confirmation que avons bien fait. La preuve : ils ont peur que nous retirions nos troupes d’Europe, de se retrouver comme en 1914 ou 1939 et d’être obligés de nous demander de revenir ».

  154. @boureau 15 novembre à 19:34
    Je viens vous soutenir.
    Garry Gaspary, GG ce gaucho-radicalisé que l’on combat n’a plus que la moitié du croissant jaune dans son hémisphère gauche cervical. Il ne sait plus lui-même qui il est et dans quel monde il vit. Il est paumé. Il vomit tout le monde ici.

  155. Garry Gaspary

    @ boureau
    Vous trouverez ici une multitude de beaufs prête à dialoguer avec vous sur le sexe des anges ou toute croyance similaire que vous avez sur les USA.
    Pour ma part, j’ai déjà perdu trop de temps avec vous.

  156. calamity jane

    Quand Ellen constate que le G.G. n’a plus qu’une moitié de croissant, à 0,07 centimes d’euro donc, et que boureau lui conseille le sexe des anges, près, tout près des soixante-douze vierges ! et qu’Aliocha nous prouve que dans le rétroviseur, l’avenir y était inscrit… mdr.

  157. anne-marie marson

    Il est inutile de vouloir tacler GG. Ses discours sont des certitudes connues de lui seul et ne sont pas de l’ordre du rationnel.
    En plus de maltraiter les lecteurs de ce blog, il maltraite aussi la langue française : on ne dit pas « une multitude de beaufs prête à dialoguer », mais « une multitude de beaufs prêts à dialoguer », puisque l’adjectif s’accorde avec le nom situé immédiatement avant.

  158. Robert Marchenoir

    @anne-marie marson | 16 novembre 2016 à 23:23
    « On ne dit pas « une multitude de beaufs prête à dialoguer », mais « une multitude de beaufs prêts à dialoguer », puisque l’adjectif s’accorde avec le nom situé immédiatement avant. »
    Okay. Infligeons donc les derniers outrages à un essaim de mouches concernant l’orthographe, ça nous fera des vacances.
    Moi aussi je parlerais de multitude de beaufs prêts à dialoguer, mais non pas en raison de la proximité du nom et de l’adjectif, qui ne rentre jamais en compte pour l’accord (pratiquement jamais ?) : simplement parce que ce sont les beaufs qui dialoguent, et non la multitude.
    Au contraire : la proximité est source fréquente d’erreurs d’accord, alors que l’accord est soumis à la logique. L’accord révèle ou souligne le sens de la phrase. Un mot peut donc s’accorder avec un autre qui se trouve situé à des kilomètres.
    En revanche, on écrirait : la multitude des beaufs est prête à dialoguer, et non : la multitude des beaufs sont prêts à dialoguer. J’en conclus que l’orthographe des beaufs est une chose bien compliquée.

  159. Analyser l’élection présidentielle américaine comme une nouvelle occurrence de l’opposition entre le « peuple » et les « élites » est un peu paresseux. Il faut d’abord noter que 46% du « peuple » n’a pas voté. Par ailleurs, le vote populaire a été remporté par Hillary Clinton avec, au stade actuel d’un décompte qui n’est pas terminé, une avance d’environ 1,4 million de voix, la tendance étant à l’accroissement de cette avance au fur et à mesure que le décompte est plus complet – cf. lien ci-dessous. C’est donc le collège électoral, un aspect du « système » que Trump a en son temps critiqué, qui a permis l’élection d’un candidat prétendument anti-système.
    Avec un taux de participation de 54% et un résultat populaire de 47,1%, Trump a été élu par 25,4%… du « peuple ». Statistiquement, un quart de la population représente plutôt une élite qu’une masse. Si une opposition permettait de saisir plus exactement ce vote, ce serait moins celle entre le peuple – conçu comme une masse silencieuse qui soudainement se serait exprimée – et une élite ultra-minoritaire que celle entre deux élites : celle de la haine et du ressentiment et celle des technocrates déconnectés.
    En conclusion, quand Monsieur Bilger parle des progressistes qui ne respectent pas le vote, je lui répondrais que c’est le système électoral américain – élitiste dans son principe – qui ne respecte pas le vote populaire. Je comprends bien que ce sont des détails que refusent de voir ceux qu’anime une idéologique basée sur la dichotomie entre un « peuple » mal défini et un élite forcément corrompue.
    http://www.theatlantic.com/politics/archive/2016/11/clintons-popular-vote-lead-will-grow-and-grow/507455/

  160. Robert Marchenoir

    @Alvaro | 17 novembre 2016 à 20:18
    « Le vote populaire a été remporté par Hillary Clinton. »
    Il faudrait arrêter avec cet argument de mauvaise foi. Aux Etats-Unis comme dans tous les pays démocratiques, il y a un mode de scrutin basé sur des règles. Elles sont différentes dans chaque pays et pour chaque élection, et la mécanique du vote, toujours un peu complexe, jamais idéale parce que c’est impossible, fait qu’il se peut tout à fait qu’un homme ou un parti gagne les élections sans avoir la majorité des voix.
    Cela ne veut pas dire qu’il n’est pas légitime. Si les règles sur lesquelles se sont mis d’accord les citoyens sont respectées, alors l’élection est légitime. Ce qui ne l’est pas, c’est de remettre les règles en cause après coup.
    Si nous nous mettons d’accord pour donner le pouvoir à celui qui gagnera une course en sac, et que vous venez me dire après le vote que le vainqueur n’est pas légitime parce que son adversaire aurait gagné un concours de pêche à la baleine, c’est vous le malhonnête, pas le type qui a gagné.
    Au demeurant, les gros malins qui propulsent ce genre de pinaillage oublient de nous dire combien d’immigrés illégaux ont voté pour Hillary Clinton (alors qu’ils n’avaient pas le droit de voter, faut-il le préciser ?). Pour vous faire une petite idée, voici quelques études qui montrent à quel point il est facile de voter aux Etats-Unis sans même être citoyen :
    http://watchdog.org/260524/illegal-immigrants-2016-election/
    http://dailycaller.com/2016/10/07/study-non-citizens-voting-in-virginia-by-the-thousands/
    http://www.inquisitr.com/3719036/3-million-illegal-immigrants-voted-gregg-phillips-votestand-donald-trump-final-popular-vote-count-2016-predictions/
    http://www.truthrevolt.org/news/harvard-study-yes-illegals-help-get-democrats-elected
    Rappelons que de nombreux Etats interdisent de vérifier l’identité des électeurs dans les bureaux de vote… Malgré les demandes de la droite, la gauche s’est toujours opposée à une réforme sur ce point, au motif que ce serait « raciste »…
    Voilà pourquoi Trump a déclaré, durant la campagne, qu’il se réservait de contester le résultat si c’était nécessaire. (Bien sûr, l’insondable mauvaise foi de la tribu gauchiste mondiale a travesti son propos, et l’a diffamé en insinuant qu’il était disposé à faire un coup d’Etat…)
    Et si vous tenez absolument à pinailler sur la légitimité du vote, alors enlevons du score de Clinton les électeurs qui sont des « anchor babies », c’est-à-dire qui sont devenus Américains par la loi du sol alors qu’ils sont nés d’immigrants illégaux (ces derniers étant au nombre de 12 millions !).
    Obama a lui-même encouragé ces Américains de papier à aller voter, en réponse à la question d’une journaliste hispanique qui s’inquiétait de savoir si une telle démarche ne pouvait pas amener les autorités à découvrir la présence de la famille et à l’expulser !

  161. La logique selon Marchenoir
    Leçon n° on ne compte plus…
    Ecrire d’abord :
    « Si les règles sur lesquelles se sont mis d’accord les citoyens sont respectées, alors l’élection est légitime. Ce qui ne l’est pas, c’est de remettre les règles en cause après coup. »
    puis ensuite :
    « Voilà pourquoi Trump a déclaré, durant la campagne, qu’il se réservait de contester le résultat si c’était nécessaire. »
    « si c’était nécessaire » signifiant : si je perds les élections.
    Donc si Trump gagne il ne conteste pas et si Trump perd il conteste. Comme il lui faut attendre le résultat pour savoir s’il a perdu ou gagné, la contestation n’est en aucune façon « après coup » !
    Mais si Trump a contesté avant même de se présenter à l’éléction (« avant coup »), c’est donc qu’il pense que le résultat ne peut pas être légitime car les règles ne seront pas respectées.
    Heads I win
    Tails you loose…

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