La culture, une plaisanterie ?

Le Conseil d’Etat vient heureusement de confirmer l’interdiction aux moins de 18 ans du film « Love » de Gaspar Noé malgré le recours incongru présenté par la ministre de la Culture et de la Communication – mon billet, sur ce sujet : De l’art ou du cochon ?, en date du 8 août 2015 – et celle-ci va défendre à l’Assemblée nationale un projet de loi « Liberté de création », alors que « des attaques répétées contre des oeuvres d’art » se sont produites (Le Monde) et qu’elle-même déclare « qu’il y a une collision entre ce texte et les atteintes exprimées contre des oeuvres et leurs auteurs ».

Son article premier édicte que « la création artistique est libre » et la ministre le souhaiterait aussi emblématique que l’article premier de la loi de 1881 sur la presse : « L’imprimerie et la librairie sont libres ».

Il est difficile, en matière intellectuelle ou artistique, de s’opposer à une telle pétition de principe mais précisément les scandales qui ont été suscités ces derniers mois par certaines expositions, des provocations diverses, des incongruités contestables et des modernités discutables – dégradées par des indignés qui auraient dû se retenir – autorisent un questionnement non pas sur l’exigence de liberté mais sur la définition de la création et la qualification d’artistique.

Il suffit de se souvenir, par exemple, du « plug anal » sur la place Vendôme il y a plusieurs mois et du « vagin de la reine » au château de Versailles.

Qui oserait, sinon par un acte de foi en l’obligatoire vertu esthétique de n’importe quel geste, dessein ou élaboration, soutenir que ces extériorisations méritaient d’emblée d’être reconnues pour des « créations » et étiquetées sous le pavillon noble de l’art ?

Certes imposer une sélection avant de décréter une oeuvre admissible ou non, acceptable ou non, belle ou non relèverait d’un totalitarisme aux antipodes de notre conception d’aujourd’hui qui répudie l’élitisme et n’est pas loin de considérer, au nom du « tout se vaut », que l’informe n’est pas inférieur à la forme et la banalité la plus plate à l’éclat du génie.

Il n’empêche que l’Assemblée nationale devra sérieusement se pencher sur cet article premier et tenter de faire un partage entre les faussaires et les artistes. L’erreur fondamentale à mon sens est de postuler que l’art se trouve à la source, par une sorte de présomption favorable s’attachant à n’importe quoi, alors qu’il devrait légitimer ce que le temps et le consensus ont consacré.

Il y a une manière de traiter la culture qui est un simulacre. On joue à révérer et à applaudir le pire mais, derrière, on n’en pense pas moins. Et, d’abord, le pouvoir qui a pourtant le mot de culture plein la bouche !

Dans la plongée d’Yves Jeuland sur quelques mois à l’Elysée, il y a un passage à la fois drôle et dévastateur. Le président et le Premier ministre conseillent, sur un mode désinvolte, à Fleur Pellerin qui a été nommée ministre de la Culture et s’inquiète, d’aller consulter Jack Lang.

Elle démontrera qu’elle n’avait pas tort de n’être pas sûre d’elle. Les livres de Modiano lui demeureront étrangers et elle fera visiter son bureau comme si elle ne connaissait rien de ce qui le peuplait, ouvrages et objets.

Après l’incitation à aller prendre des lumières auprès de Jack Lang, François Hollande et Manuel Valls suggèrent à Fleur Pellerin d’aller chaque soir au spectacle, de sortir beaucoup, de dire du bien de tout ce à quoi elle assisterait et, au fond, de flatter une clientèle traditionnellement attachée à la gauche en jouant la comédie.

Derrière ces échanges à coeur ouvert, ce pouvoir révèle la culture pour ce qu’elle est : une plaisanterie qui sert à duper et à éblouir.

Elle est bonne pour les gogos mais lui-même ne tombe pas dans le panneau.

Un ministre de la Culture n’a donc pas besoin de la culture du ministre.

Article précédent

François Bayrou, une idée neuve en France ?

Article suivant

Périclès serait allé à ONPC !

Voir les Commentaires (74)
  1. La grande question à mon sens est la suivante : la culture a-t-elle besoin d’un ministre ? Ce dernier n’est, en somme, pour une grande partie de son action, qu’un distributeur de subventions.
    J’en doute fortement ou alors pas sous la forme que nous connaissons.
    En cela, la ministre actuelle est une caricature brillante de l’incompétence du système mis en œuvre par notre personnel politique, car n’accablons pas seulement le gouvernement en place, les précédents étaient de la même eau.
    Comment peut-on continuer à subventionner des pièces, des films qui pour être peut-être artistiques n’en sont pas moins des œuvres commerciales et qui ne font pas recette, des œuvres incongrues qui ne sont que le reflet de la pédanterie de ceux qui les conçoivent. L’argent de la culture servant à rémunérer une classe de bobo.
    Alors même que certains réalisateurs ou producteurs ayant des ambitions internationales sont obligés de s’exiler car n’entrant pas dans le microcosme culturel de nos dirigeants.
    C’est à ne rien y comprendre. Mais il suffit de regarder les diverses cérémonies du monde culturel que sont les César et autres Victoires, pour comprendre que les critères prédominant aux mannes gouvernementales ne sont pas forcément la qualité et le désir de réussite mais que la mièvrerie et la flatterie sont à l’honneur.
    Quand je vois des théâtres totalement subventionnés faire salle vide ou presque, je me dis que les metteurs en scène seraient bien bêtes de ne pas profiter de l’argent des Français si libéralement distribué par les gouvernements et autres assemblées régionales, départementales…
    En prime j’ai appris dernièrement que le ministère de la Culture allait déménager de la rue Saint-Honoré pour rejoindre le 93.
    Ce qui sera très pratique en terme de transport pour tous les employés. Les dirigeants s’en moquent, ils ont des voitures avec chauffeur et n’ont pas la ligne 13 et autres RER à prendre.
    Une tentative avait été faite en ce sens au ministère de l’Intérieur pour envoyer une partie de son personnel vers Saint-Denis où se trouvaient des friches industrielles qu’il fallait bien occuper. Cela n’a pas fonctionné heureusement.
    Kant aurait dit :
    « La culture c’est la création de l’aptitude d’un être raisonnable à n’importe quelle fin en général. »
    Certes mais la fin justifie-t-elle les moyens mis en œuvre ?

  2. Marc Ghinsberg

    Philippe Bilger pratique l’haltérophilie. Il soulève un problème : « Il n’empêche que l’Assemblée nationale devra sérieusement se pencher sur cet article premier et tenter de faire un partage entre les faussaires et les artistes »
    et le laisse tomber ; chacun appréciera le caractère opératoire de la considération qui suit : « L’erreur fondamentale à mon sens est de postuler que l’art se trouve à la source, par une sorte de présomption favorable s’attachant à n’importe quoi, alors qu’il devrait légitimer ce que le temps et le consensus ont consacré ».
    Il vaut mieux en effet en effet pour Fleur Pellerin aller consulter Jack Lang.

  3. Bonjour Monsieur Bilger.
    Finalement le problème est de savoir : censure ou pas censure ? En 68 nous écrivions sur les murs « Il est interdit d’interdire » mais devons-nous rester sur cette ligne ? Telle est la question. Nous sommes marqués par notre culture de la liberté. Mais finalement est-ce une bonne chose ? Déjà Lacordaire disait à peu près (car je ne cite que de mémoire) : « Entre le riche et le pauvre c’est la Liberté qui opprime et la Loi qui affranchit ». Il y a probablement des circonstances où la censure est nécessaire. Et d’ailleurs permettez-moi, Monsieur Bilger, de vous féliciter pour savoir y résister sur votre blog.

  4. Frank THOMAS

    On se souvient sans doute du « Christpiss » de Serrano attaqué à coups de pic à glace en Avignon, de « l’Arbre » de McCarthy dégonflé place Vendôme à Paris, voici que « Dirty Corner » d’Anish Kapoor exposé sur le Tapis vert de Versailles vient de faire l’objet de tags et d’inscriptions hostiles et violentes.
    A cela s’ajoutent les propos menaçants d’élus extrémistes qui se disent prêts à supprimer les subventions allouées à certains lieux de création artistique en arguant du caractère provocateur et décadent des oeuvres qui y sont produites ou exposées.
    Je suis personnellement très éloigné de m’extasier sur les créations de certains artistes – à commencer par Kapoor. Je suis aussi très réservé sur l’urgence de surajouter des « créations » à celles du passé comme c’est le cas à Versailles depuis quelques années.
    J’imagine qu’on fasse subir le même traitement aux oeuvres musicales : rien ne s’opposerait à ce qu’un « créateur » ajoute une petite samba au Requiem de Mozart, ou « Viens Poupoule » à la Mer de Debussy.
    Les prétendues hardiesses de ces artistes sont poussiéreuses et usées jusqu’à la corde. Le désir de choquer est infantile et stupide. Il ne fait que témoigner de la stérilité de pseudo-créateurs qui, n’ayant pas grand-chose et souvent même rien à dire, parasitent les oeuvres des artistes qui les ont précédés.
    Cependant, si chaque spectateur a le droit de critiquer telle ou telle oeuvre, personne n’est autorisé, sous prétexte d’une quelconque indignation, à porter atteinte à une création, quand même il la trouverait laide, parasitaire ou agressivement provocante. Ceux qui s’autorisent de tels débordements sont des gens dangereux qui, selon moi, auraient tôt fait de passer d’une violence à une autre.
    Tout en les vouant aux gémonies, ils ne sont pas si éloignés, finalement, des barbares intégristes qui, en ce moment même, sont en train de massacrer au Moyen-Orient le patrimoine historique et culturel de l’Humanité.
    Certes il est tout à fait évident que certains artistes se réjouissent d’être ainsi l’objet d’une vindicte qui selon eux les honore ; il arrive même qu’ils vivent l’absence de scandale comme un échec.
    Mais la censure, disparue ou presque de la sphère publique, ne doit surtout pas devenir un droit qu’on exercerait de la façon la plus arbitraire en s’attaquant à l’œuvre elle-même (et pourquoi pas, ensuite, à l’artiste ?), au risque de stériliser non seulement la créativité, mais aussi la liberté d’expression.

  5. On ne saurait mieux dire sur cet épisode du film documentaire sur l’Elysée, qui va sans doute devenir une référence, en constituant une illustration exemplaire de deux phénomènes : d’une part il montre que la compétence n’a rien à voir avec la façon dont sont distribuées les affectations ministérielles, d’autre part il révèle le cynisme politicien et démagogique qui est recommandé par les deux plus hauts responsables de la politique française à la nouvelle impétrante pour pallier son incompétence…

  6. Au sujet de la culture, comment expliquer le passage du ministère des Affaires culturelles, voulu par Malraux, au ministère de la Culture ?
    Il y a une différence énorme entre les deux dénominations.

  7. « Qui oserait, sinon par un acte de foi en l’obligatoire vertu esthétique de n’importe quel geste, dessein ou élaboration, soutenir que ces extériorisations méritaient d’emblée d’être reconnues pour des « créations » et étiquetées sous le pavillon noble de l’art ? » (PB)
    Baptisons alors cette œuvre « La trompe d’eustache du Roi » et on l’étiquettera sous le pavillon noble de l’ouïe…
    Et nommons le « plug (sic) anal » de la place Vendôme « le bonnet de grincheux » : tout n’est pas que dans le sexe… l’oreille et la protection de cerveau méritent aussi d’être au patrimoine de l’humanité.

  8. « Derrière ces échanges à coeur ouvert, ce pouvoir révèle la culture pour ce qu’elle est : une plaisanterie qui sert à duper et à éblouir. »
    Ce n’est semble-t-il pas le cas, puisque les réactions ne sont pas celles qui sont attendues…
    Votre article sur la culture, l’art et la ministre, aurait été plus utile s’il s’était penché sur la connaissance, l’esthétique et l’artiste.
    La création ne relève pas du marché, elle est un mystère qui n’appartient qu’à certains, et elle a des exigences dont la dureté stricte répond à la profondeur du message et à une capacité de doute et de courage. Si la souffrance dans laquelle est plongée l’humanité n’a trouvé comme vecteur que les oeuvres que vous avez citées, c’est que l’homme n’a plus rien à dire et cela n’est pas impossible, dans ce cas qu’il se taise ! S’exprimer n’est pas un droit dans ce domaine c’est un devoir, et ce dernier n’est pas une mascarade pour ceux qui ont l’oreille de « certains »…

  9. Bonjour Monsieur Bilger, depuis l’urinoir de Deschamps tout est art… Le président et le Premier ministre ont aussi recommandé à Fleur Pellerin de contacter Jean-Jacques Aillagon… ministre de Jacques Chirac, preuve qu’ils « ramaient » pour rassurer la nouvelle ministre, ajoutant que si elle devait sortir tous les soirs, aller au théâtre, au concert etc. elle devait dire du bien de tout, parce que « ils » (les artistes sans doute) voulaient être aimés… « la culture est donc bien une plaisanterie qui sert à duper et à éblouir »… plaisanterie qui a un coût prohibitif…
    Une question : « a-t-on réellement besoin d’une ministre de la Culture » ?

  10. Bonjour Philippe,
    « Derrière ces échanges à coeur ouvert, ce pouvoir révèle la culture pour ce qu’elle est : une plaisanterie qui sert à duper et à éblouir.
    Elle est bonne pour les gogos mais lui-même ne tombe pas dans le panneau.
    Un ministre de la Culture n’a donc pas besoin de la culture du ministre. »

    J’avoue que je n’ai pas une grande admiration pour la ministre de la Culture actuelle. Le fait qu’elle occupe le même bureau qu’André Malraux ou que Jack Lang me laisse rêveur. Bien qu’énarque elle a largement démontré son incompétence au poste qu’elle occupe. Comme quoi les grandes Ecoles mènent à tout à condition d’en sortir avec une tête bien faite et non bien pleine.
    Je ne m’attarderai pas sur le « plug anal » gonflable de la place Vendôme ni sur le « Vagin de la reine » du château de Versailles dont le nom même de cette œuvre suffit à consterner les esprits les plus ouverts à la modernité de l’Art.
    J »ignore si Fleur Pellerin est à l’origine de cette initiative, mais j’apprécie tout particulièrement les séries télévisées de France 3 le samedi soir. De la bonne série française avec des acteurs talentueux, qui nous change des séries crétinisantes américaines que nous déversent TF1, M6 et autres chaînes numériques du genre D8, TMC ou NT1 que personnellement je ne regarde jamais.
    Alors le samedi soir tout le monde regarde France 3, bien sûr !

  11. Ce billet risque bien de tourner en rond, ou en ronds de jambe.
    On sait depuis fort longtemps quer le beau est une valeur. Que la beauté se glisse partout, même dans la plus noire des laideurs, dans le monstrueux.
    Tout se brouille lorsque l’Etat, dispensateur, se mêle de définir la beauté, que provisoirement on peut assimiler à l’art sous sa définition la plus extensive. Toutes les formes d’intervention ont parsemé l’histoire, même chez les civilisations les plus réfractaires à l’évolution de la perception artistique. De la persécution islamique jusqu’à la censure amusée d’Amable de Baudus, on peut tout recenser.
    Et on n’aura pas avancé d’un pouce. Sous Bach ou Mozart il y eut d’innombrables musiciens dont rien ne reste, peut-être s’y trouve-t-il des pépites d’or fin ? On peut faire la même réflexion pour tous les arts.
    Comment se fait-il donc qu’on attribue à n’importe quelle statuette, à tout ustensile ménager exhumé une valeur si ce n’est parce qu’il relie notre monde présent au passé, encore qu’il soit parfois d’une grande banalité. L’exemple des amphores est significatif : dans le fort Saint-Jean à Marseille, stockées dans les caves, elles s’écrasaient sur elles-mêmes, mais jamais nul ministre n’a eu l’idée d’organiser des ventes aux enchères qui auraient fait courir les foules et rapporté beaucoup d’argent ; mieux valait poursuivre les pirates et laisser mourir un capital réel mais sans valeur du moment qu’il ne circulait pas, vieille loi économique. Or, il ne s’agissait de rien d’autre que d’emballages. Mais, anciens.
    On pourrait alors en tirer que le beau, l’artistique est ce qui parvient au futur, définition très dangereuse et radicalement fausse car bien des fadaises traversent les siècles, nous l’avons vu, ne valant que comme témoignage.
    Laisser faire, ne se mêler de rien est apparemment satisfaisant, le public fait le tri. Subventionner et aider est sans doute la pire chose même si, sans les Princes, Racine et Molière n’eussent pas vécu.
    C’est pour toujours que l’indécision, les alternatives domineront ce secteur d’activité qui n’a aucune utilité, sauf celle de l’embellissement de la vie et des idées. On éludera le « marché de l’art » hautement spéculatif et qui, par bonheur réserve des faillites retentissantes. Et nous retournons au point de départ.
    La seule certitude est qu’on ne devrait nommer aux responsabilités, quelles qu’on les définisse, que des personnes de très haut niveau, avec voix seulement consultative, la rationalité de l’aide n’appartenant qu’aux gestionnaires. Encore, le compte n’y serait pas.
    Contentons-nous donc de regarder passer les erreurs et les divagations en souhaitant que l’Islam ne vienne pas un jour tout faire sauter, en ne laissant la place qu’à l’art inspiré par Allah. On n’oubliera pas que l’imam de Brest a laissé poster un prêche où il assimile Mozart à un cochon parce que la musique déplaît à Allah. Ce phénomène a existé dans peu de civilisations, mais l’iconoclasme nous appartient à tous.

  12. Xavier NEBOUT

    Notre civilisation dégénérée est passée de l’admiration du beau à celle du l’insulte à la nature humaine. D’abord le sacrilège, le parricide, le génocide et les cruautés des colonnes infernales à épouvanter les pires de 39-45, de même sur le plan de la pensée pour aboutir en toute logique et sur tous les plans, à l’admiration du laid en ce qu’il détruit l’homme par la négation du beau image du bien.
    L’intellectuel est ainsi celui qui dérange, et l’artiste celui qui rabaisse.
    A ce titre, je prétends à l’entrée à l’Académie des Beaux-Arts en songeant à poser une grosse m… sur la g… de FH.
    A celui qui me dirait que c’est vulgaire, je répondrais qu’il n’a rien compris à l’art.
    @Frank THOMAS
    Vous devriez d’abord vous poser la question de ce qu’est le beau.
    Pour ma part, je distribuerais bien mille ans de prison à ceux qui ont concouru à l’implantation des colonnes de Buren, et autres sal… du même acabit.

  13. La trame d’une oeuvre d’art est la tendresse : celle dans l’intention de l’artiste ; celle qu’en nous suscite son oeuvre quand elle est aboutie.
    Hors cette qualité-là, la culture ne se distingue guère de celle du topinambour.

  14. Si je rejoins les avis de lucterius | 01 octobre 2015 à 08:49 et Frank THOMAS | 01 octobre 2015 à 08:55, il n’en reste pas moins que l’on peut s’interroger sur le relativisme dans la culture où, par la grâce notamment de Monsieur Jack Lang, tout est devenu art et culture, même ce qui relèverait du caniveau.
    En effet, la mise en scène d’un étron ou d’un urinoir fait-elle de celle-ci un art à part entière ?
    Sans doute faut-il aussi conserver à l’esprit les joutes homériques qui ont opposé les intellectuels au XIXe siècle sur les diverses expositions : les oppositions comme les insultes fusaient aussi avec nombre d’excommunications… artistiques !

  15. La censure n’y fera rien ? Bien au contraire, c’est valoriser par la curiosité malsaine ou simplement de savoir ce qu’il y a derrière le rideau.
    Ce qui me fait dire que dans tous les cas, la culture est affaire de citoyens, au consommateur, on est capable de tout vendre.
    Jack Lang a sorti la culture de son côté vieillot, il a bon goût, il habite place des Vosges comme DSK en somme, mais ne pas exagérer non plus son rôle, certes la Fête de la musique s’est répandue, mais si vous visitez Cuba ou le Brésil…
    Bon, pour dire en fait qu’il faut asperger tout le pays de produits bobos, bon marché, cela ne mange pas de pain et le PS grand bourgeois de Paris se délecte du spectacle des vers luisants qu’il répandent dans la nature. Se rappeler des sans-dents, ils sont incorrigibles ces oligarques, cela prouve bien dans quel état est leur réflexion sur l’humain.
    Arrosez, il poussera toujours quelque chose, c’est la devise de la culture pratiquée, depuis assez longtemps tout de même.
    ——————
    Le marché de l’art est captif, créé de toutes pièces par des personnages immensément fortunés.
    En cela ils se sont appuyés sur l’achat d’œuvres tout à fait classiques pour créer artificiellement des cotes astronomiquement élevées, c’est ce que l’on pourrait appeler leur fonds de crédibilité adoubé par les musées.
    Ceci posé, ce n’était pas suffisant bien sûr, ces grandes fortunes ont donc développé des artistes dont ils voulaient et pouvaient ensemble s’assurer la maîtrise et développer un nouveau concept de commerce ou de business si vous préférez – eh oui les Picasso et autres Rembrandt c’est fini, à part peindre à la manière de.
    Alors leur force a été de se faire cautionner par des expositions, dont notre hôte cite à juste titre celle du château de Versailles. En fait quelque part et certainement de bonne foi, les conservateurs d’œuvres d’art font le jeu indirect d’un mercantilisme sournois.
    Le but en soi c’est de donner une valeur énorme à des objets qui échapperont dans tous les cas à l’imposition (loi Fabius… merci qui, pour lui aussi sans doute).
    Même si la plupart du temps les œuvres citées ne valent pas pipette, l’artiste devient l’entreprise où les actionnaires n’ont de cesse de faire monter le cours de l’action. Et comme les fortunes sont de plus en plus grandes et de plus en plus nombreuses… l’avenir d’une telle entourloupe ne peut être que très, très profitable.

  16. @ PRINCE
    « Au sujet de la culture, comment expliquer le passage du ministère des Affaires culturelles, voulu par Malraux, au ministère de la Culture ?
    Il y a une différence énorme entre les deux dénominations. »
    Tout comme le ministère de l’Instruction publique et celui de l’Education nationale.
    On n’a pas besoin de ministère pour éduquer nos enfants.
    L’école est là pour instruire et non éduquer, ce dont je me suis chargé.
    Il en est de même de certaines appellations gouvernementales malheureuses mais qui dénotent le fond dictatorial de ses membres.
    Je pense au ministère du Temps libre en 1981.
    Justement s’il est libre, on n’a pas de besoin d’énarques pour gérer notre liberté.

  17. S’il y a un domaine dans lequel on ne peut enfumer les Français c’est bien le cinéma.
    Peuple bon enfant, on ne le trompe pas.
    Le dernier film d’Audiard est un bide total (« Dheepan »).
    « Love » de Gaspard Noé est une catastrophe industrielle.
    Ces films portés aux nues par la critique germanopratine s’avèrent être de phénoménales catastrophes financières.
    Les producteurs des quatre films d’Antoine de Caunes écopent toujours à ce jour pour les rentabiliser.
    Un exemple ? « Un illustre inconnu » de Matthieu Delaporte, avec Mathieu Kassovitz :
    105.100 entrées dans 324 salles
    324 spectateurs par salle
    13 millions d’euros de budget (réalisation, production, salaires des acteurs)
    Un film ne commence à être rentable qu’à partir d’un million d’entrées, on en est loin.
    Les 13 millions de budget étant compris dans vos impôts, car c’est vous qui payez ces fadaises, sachez-le.
    Avant d’aller au cinéma pour voir un film français, pensez à vos impôts.

  18. Robert Marchenoir

    L' »art contemporain » genre « plug » ou « vagin » est provocation pure : le vandalisme qu’il suscite est prévu, désiré, il fait partie du plan marketing. Il rend service au créateur, pardon : au promoteur.
    L’indignation de ce dernier face aux outrages subis par son « oeuvre » est donc pure hypocrisie. Elle est écrite comme du papier à musique. Elle aussi fait partie du plan marketing. En fait, cet « art contemporain » n’est que plan marketing et bruit médiatique. Il est tout entier contenu dans la mousse et le bavardage qu’il suscite, que les gens soient pour, qu’ils soient contre ou qu’ils s’en moquent.
    C’est pourquoi toutes ces discussions sur le thème : rhôôô, je n’aime pas ce que font Kapoor ou Jeff Koons, mais c’est pas bien de dégrader des oeuvres d’art, sont tellement ridicules.
    Le vandalisme est voulu : c’est l’objectif. C’est le but du jeu. Si le « vagin » ou le « plug » avaient été accueillis par une indifférence complète ou un insigne respect, « l’oeuvre » aurait été un échec total.
    La preuve, c’est la dernière réaction d’Anish Kapoor, qui a voulu conserver les inscriptions antisémites sur son « truc », à l’opposé de toutes les indignations médiatiques et gouvernementales.
    Vous croyiez que j’allais réclamer la remise en état de mon oeuvre ? Hahaha, je vous ai bien eus, j’exige le contraire ! C’est la provocation dans la provocation ! Toujours plus loin, toujours là où on ne l’attend pas ! Tout le monde grimpe aux rideaux face à un graffiti antisémite ? Eh bien moi, je vous dis : c’est de l’art et non pas du cochon ! Et je garde !
    Il est intéressant de constater que ce faisant, Anish Kapoor emploie exactement le même argument que ses vandales : ces derniers ont tenté de justifier leur acte en employant, fort habilement, la logique de leur adversaire : nous aussi on a fait de l’art, nous aussi on veut choquer, il serait intolérable et fasciste d’effacer nos tags.
    Mais Kapoor répond : vous avez raison, je vais démontrer que vous êtes des fascistes en laissant vos tags à la vue de tous, par anti-fascisme ! Plus rien n’a de sens, tout se dégrade dans la gesticulation et le grotesque.
    On voit bien à quel point la subversion nihiliste aboutit à tout détruire, à tout égaliser, à ôter toute signification à quoi que ce soit.
    Cela fait belle lurette que l’on a abandonné le souci du beau. Ce n’est même plus le problème. Les « artistes contemporains » sont rentrés dans le dur, et ils sont en train de creuser. C’est l’esprit même qu’ils tentent d’abolir, désormais.

  19. « Le beau n’est que la promesse du bonheur »
    Ou, et la similaire construction de la phrase en fait une analogie :
    « Le génie n’est que l’enfance nettement formulée »
    Les deux citations sont de Baudelaire.

  20. À voir sur Le Point.fr, excellent billet de PB sur la Syrie.
    « On mange, on boit, on communique », bref « le Congrès s’amuse »…

  21. @Giuseppe 1.10.15 12.52
    On ne peut être que globalement d’accord avec votre propos, il faut être immensément fortuné pour acquérir ces œuvres. Il y a ceux/celles qui les gardent dans le coffre d’une banque (Anne Sinclair) et il y a ceux/celles qui les offrent en partage, comme le fait François Pinault en ayant créé sa fondation à Venise au Palazzo Grassi là où sont exposées les plus grandes œuvres contemporaines…
    Le lien est facile, François Pinault a été contraint d’exporter son projet de fondation à cause de la lenteur administrative à la française. A l’origine il voulait la créer à Boulogne-Billancourt sur le site historique de Renault… dans semble-t-il l’indifférence poussive du ministère de la Culture dont le ministre de l’époque a – sans aucun doute – squatté tous les plateaux télé pour venir exprimer tous ses regrets… éternels… ainsi va la France et son administration, celles qui découragent les investisseurs !

  22. @Robert Marchenoir 1.10.15 15.22
    Excellent commentaire, tout est dit, tout est bien dit ; parce que je n’avais pas suffisamment cliqué j’étais arrêtée au dernier mot de la seconde ligne et j’ai craint le pire… ahaha… mais vous aviez déjà corrigé !
    « Merci pour ce moment » ahaha

  23. @genau | 01 octobre 2015 à 11:41
    « …mais jamais nul ministre n’a eu l’idée d’organiser des ventes aux enchères qui auraient fait courir les foules et rapporté beaucoup d’argent ; mieux valait poursuivre les pirates et laisser mourir un capital réel mais sans valeur du moment qu’il ne circulait pas »
    Absolument d’accord avec vous. Les remises des musées et autres entrepôts de fouilles sont pleins d’objets jalousement gardés pour le seul plaisir de ceux qui y ont accès. Ces objets, dûment cartographiés et analysés, ne sont plus d’aucun intérêt pour les chercheurs. Ils ne seront jamais exposés et pourraient avantageusement être mis en vente ce qui ferait entrer de l’argent dans les caisses, réduirait leurs valeurs monétaire et, de fait, les actes de « piraterie ».
    Quant à l’art, le beau a cédé la place à l’original et au provocateur. Pour être entendu (même quand il n’a rien à dire) un artiste se doit de pondre la plus grosse fiente possible. Il se trouvera toujours un cercle restreint de décisionnaires inspirés pour la mettre en avant sous le nez de tous.
    Il n’est pas besoin d’être pudibond pour qualifier les « œuvres » de l’exposition de Marseille d’horreurs absolues. Peut-être qu’à force de sodomiser les diptères à propos de tout et n’importe quoi, nos élites cul-tureuses y ont vu du beau…
    @Savonarole | 01 octobre 2015 à 16:13
    Merci pour cette information. Je viens de voir la vidéo de M. Bilger sur Le Point. Tout est dit et bien dit. Le club de l’Élysée tourne gentiment en rond, sans accroc, en autarcie totale. Advienne que pourra pour les autres.

  24. Avez-vous remarqué que depuis que Poutine et Obama sont potes comme cochons en foire pour aller casser la gueule à Daesh, Robert Marchenoir ne s’intéresse plus qu’à la culture et au vagin de Versailles ?

  25. Personnellement, je n’ai aucune culture, je n’ai qu’un patrimoine. Le temps efface souvent les « faussaires »…

  26. Pour faire suite à ce qu’a écrit Giuseppe : « Le marché de l’art est captif, créé de toutes pièces par des personnages immensément fortunés[…]Même si la plupart du temps les œuvres citées ne valent pas pipette, l’artiste devient l’entreprise où les actionnaires n’ont de cesse de faire monter le cours de l’action. Et comme les fortunes sont de plus en plus grandes et de plus en plus nombreuses… l’avenir d’une telle entourloupe ne peut être que très, très profitable », on ne peut que conclure à une subversion de l’Art par le Marché.
    Ceci me conduit à citer un billet dont voici le lien : http://le-troisieme-homme.blogspot.fr/2015/09/vous-avez-dit-subversif.html
    L’on rejoint ainsi l’idée d’imposture sous-jacente au billet précédent : le règne de la posture soutenue par une communication systématique destinée à manipuler l’opinion par le biais des sondages permanents remplace le débat d’idées et dispense de se référer à des principes par trop contraignants.

  27. La culture est de gauche, elle est tenue par la poigne de fer des gauchistes qui ne tolèrent que leur culture très orientée à gauche anti-droite. Tous les films engagés politiquement ont comme fil conducteur le gentil de gauche victime du méchant de droite. Yves Boisset a été un maître gauchiste virtuose de la propagande avec ses films dans lesquels le gentil arabe était toujours victime du méchant « Dupont Lajoie » de droite ancien d’Algérie ; et les malheureux ouvriers exploités par les méchants patrons en haut-de-forme fumant un gros cigare dans les tribunes d’Auteuil. La culture gauchiste incite à la dépravation, à la régression morale et sexuelle, à l’infidélité, à l’incivisme, à l’irrespect, tous ces paramètres thématiques aux odeurs de purin culturel sont catalogués modernistes avant-gardistes par les médias acquis et suivistes gauchistes et aboutissent en définitive à précipiter une société dans la fange du vice, de la délinquance, de l’apologie de la drogue, dans un climat de guerre civile. Ce gouvernement socialiste aura favorisé cette mutation d’une société équilibrée vers une déchéance primaire et primate irréversible.

  28. Laurent Dingli

    @Savonarole
    La vidéo du Point n’apporte rien de nouveau par rapport à l’article « Antigone n’a rien à faire en Syrie ». Je suis en désaccord total avec la position de Philippe Bilger qui est aussi la vôtre. Nous ne sommes pas en 1941, la Syrie n’est pas l’URSS et Daesh le IIIe Reich. Si vous le jugez nécessaire, vous pouvez me répondre dans les commentaires de l’article précité afin de ne pas prolonger la digression.

  29. Cher Philippe,
    Fleur Pellerin n’est pas plus ministre de la Culture qu’Hollande incarne la fonction de Président.
    L’opposition est bien trop aimable sur les plateaux télévisés.
    Que ne renverse-t-elle pas la table lorsque les politiques invités pour quelques minutes, le sont pour commenter trois phrases à la gomme.
    Qui aura les « balls » de les remettre à leur place, de les sortir de leur enfantillage, de reprendre le micro et de parler des vrais sujets, de ce sur quoi ils sont élus, des décisions à prendre.
    Les expositions qui sont financées actuellement sont des expos pour les socialistes et leur médiocrité intellectuelle est un repoussoir.
    Nous ne supportons plus d’entendre des mensonges, des communications biaisées pour manipuler la masse.
    La France a un président à la masse qui dénie la réalité et cette manipulation des faits, des chiffres est une insulte faite aux Français.
    La diplomatie française des socialistes est viciée et vicieuse, opportuniste.
    Nous nous trouvons enfermés dans des valeurs, des clichés, des dénis, des mensonges, des incompétences et cela devient un art de cultiver la patience pour que l’authentique, la profondeur, la finesse retrouvent leur place.
    Que ces étriqués de la cervelle continuent de s’exploser à la cocaïne, aux parties fines, à se shooter au diesel en pédalant pendant les pics de pollution, qu’ils continuent leur blabla, leur bouillie infantilisante, mais ailleurs et surtout pas dans un gouvernement.
    françoise et karell Semtob

  30. Il faudrait, comme aux Etats-Unis, sacraliser la liberté d’expession. Pour toute communication, artistique ou non.
    Les artistes ne devraient pas avoir le privilège de tout dire quand le vulgum pecus, lui, serait soumis à la censure.
    Ce qui ne veut pas dire que je confonde l’art avec le reste. Mais ce que je dis libère l’artiste !
    L’artiste ne doit ni vouloir plaire ni vouloir choquer, du moins prioritairement, mais chercher le beau, le vrai et le bien, qui sont loin de toujours se confondre évidemment.
    Malgré ses abus, le ministère me semble utile pour contrebalancer ce que la culture pourrait avoir de trop commercial par ailleurs. Que le pouvoir équilibre le pouvoir, comme partout, me semble l’idéal, pour éviter les abus et favoriser la créativité.
    Dans le même ordre d’idées, certains économistes se plaignent que leur matière soit trop « à droite » et s’organisent. Qui interdit à « la droite » de contrebalancer ce qu’elle appelle une prééminence de la gauche dans la culture ?

  31. Pour moi il y a 36 façons de se cultiver : apprendre des langues étrangères, jouer d’un instrument de musique, lire les grands chefs-d’œuvre de la littérature mondiale, s’intéresser aux sciences, etc., etc. Il me semble qu’une personne cultivée a des repères, des sortes de passerelles, qui lui permettent de situer les œuvres les unes par rapport aux autres, les mettre dans leur contexte et de faire des liens entre les différentes productions artistiques ou intellectuelles de l’histoire humaine, ce qui n’empêche pas d’en tirer du plaisir, bien au contraire. C’est le ministère de l’Éducation nationale qui devrait le premier se sentir concerné. Cultiver un enfant, c’est lui apprendre à se cultiver, et lui en donner le goût.
    Je ne sais pas si tous les pays ont un ministère de la Culture, mais il me semble que l’on peut susciter la création et attirer les artistes autrement qu’en se dotant d’un ministre et en subventionnant des artistes sélectionnés au niveau gouvernemental. Bien sûr, il y a des budgets à gérer, mais politique et culture forment une alliance hasardeuse si l’État exerce une sorte de monopole et a sa petite idée sur la manière de cultiver les foules. Créer une boulimie d’expos et d’événements culturels, mais laisser construire des villes nouvelles d’une laideur désespérante, et la vulgarité prospérer sur les chaînes publiques, c’est une certaine façon de satisfaire les aspirations à la culture des gens. On n’est pas obligé d’être d’accord.

  32. calamity jane

    « …l’urinoir Deschamps »…!
    Ca c’est de l’art ma brave dame ! surtout lorsqu’on les voit planqués derrière la portière de leurs camions arroser les herbes sauvages.
    Le marché de l’art n’a qu’à bien se tenir.

  33. Robert Marchenoir

    Savonarole | 01 octobre 2015 à 17:09
    Avez-vous remarqué que depuis que Poutine et Obama sont potes comme cochons en foire pour aller casser la gueule à Daesh, Robert Marchenoir ne s’intéresse plus qu’à la culture et au vagin de Versailles ?

    La mauvaise foi des pro-russes n’a pas changé d’un poil depuis l’URSS. Ou plutôt si : à l’époque, certains d’entre eux croyaient sincèrement au communisme. Nos poutinistes ne sont pas différents d’Anish Kapoor : leur posture a essentiellement pour but d’embêter le monde.
    La grande majorité des Français et des peuples à travers le monde sont contre Poutine (eh oui, vérifiez : ça aussi c’est dans les sondages) ? Eux, ils sont pour ! Comme ça. Pour faire l’intéressant. C’est le syndrome du sale gosse, ou du vieil adolescent.
    Dans le cas présent, vous remarquerez que lorsque je parle de Poutine, les poutinistes s’offusquent que j’en parle, et que lorsque je n’en parle pas… les poutinistes s’offusquent aussi !
    Ne vous fatiguez pas, Savonarole, nous avons compris : non seulement il est interdit de dire du mal de Saint Vladimir, mais il est obligatoire d’en dire du bien. Comme dans toute bonne dictature. Et vous seul avez le droit de dicter aux commentateurs de Philippe Bilger les sujets qu’ils ont le droit d’aborder, et le moment où ils doivent les aborder ! Votre mentalité de petit chef frustré se voit vraiment beaucoup… Même du temps de Staline, les laquais de Moscou étaient plus subtils.
    Au demeurant, vous vous trompez du tout au tout : je continue d’écrire beaucoup sur la Russie. Je n’écris pas qu’ici, figurez-vous…
    Quant à « Poutine et Obama qui seraient potes comme cochons en foire pour aller casser la gueule à Daech », le côté infantile de votre formulation montre bien que vous ne suivez absolument pas les événements.
    Les Etats-Unis sont très circonspects vis-à-vis de l’intervention russe en Syrie, et avec raison. Ils ont dit être prêts à s’allier avec la Russie si elle était vraiment décidée à s’attaquer à Daech, ce qui prouve leur ouverture d’esprit et dément les délires paranoïaques anti-occidentaux des poutinistes dans votre genre.
    Mais ils ont exprimé de nettes réserves quant aux premier mouvements militaires de la Russie, qui semblent plus destinés à défendre Bachar el-Assad dans son réduit alaouite qu’à « aller casser la gueule à Daech », comme vous le dites avec l’infinie circonspection qui vous caractérise.
    Auquel cas, son intervention ne serait pas du tout dans l’intérêt des Européens, qui continueraient à être envahis par les réfugiés de la région.
    Au demeurant, quiconque, en Europe, se réjouit sans réserve de l’intervention russe, qu’il soit pro ou anti-Poutine, est un fou, un enfant, un écervelé.
    Que vous pensiez, ou non, qu’une intervention de l’armée russe puisse aider à lutter contre Daech, il faut être insensé pour applaudir comme au cinéma, comme si vous étiez bien à l’abri dans votre petit fauteuil.
    Nous venons de franchir un pas supplémentaire vers la guerre, la guerre chez nous, pas à la télé, pas pour de rire, pas la guerre-Canal Plus ou la guerre-jeu vidéo, la guerre où les gros malins de blog dans votre genre croient pouvoir s’en tirer avec des bons mots. Vous n’avez pas l’air de vous en rendre compte.
    Vous vous souvenez comment ça a commencé, l’Afghanistan ? Eh bien, ça a produit les talibans et Ben Laden, et nous y sommes encore…
    Si ça se trouve, l’enchaînement des événements auquel nous assistons va provoquer, dans un mois, un 11-Septembre européen dont vous serez la victime, et vous en êtes encore à faire le fanfaron sur Internet, à jouer à vos petits jeux sectaires et imbéciles.
    Un peu de retenue et de dignité ne serait pas de trop.
    Contrairement à certains grands génies de ce blog, moi je n’ai pas la science infuse, et je serais bien en peine de dicter avec certitude à Obama, Poutine, Hollande et je ne sais qui ce qu’il conviendrait de faire pour éradiquer la menace de Daech.
    Je sais en revanche une chose : ce n’est pas la médisance partisane et hargneuse dont vous faites preuve qui nous fournira la solution.

  34. Denis Monod-Broca

    La culture n’est certes pas une plaisanterie mais un ministère de la culture, est-ce bien sérieux ?…
    Malraux ministre de de Gaulle, d’accord, mais fallait-il l’instituer ?…

  35. Culture. L’art est autant participatif que l’exploitation forcenée du cochon. Si on ne l’achète pas il n’existe pas. En 2015, il convient de faire le buzz d’une manière ou d’une autre, vous avez remarqué. A ce propos, je suis beaucoup plus en phase avec Bob [Marché Noir, 15:22] qu’avec Philippe notre hôte. Le « tout se vaut » du second est une belle erreur d’appréciation. Il y a autant de suicides chez les artistes que chez les agriculteurs pourquoi ? C’est ici la loi impitoyable de la concurrence : inadéquation chez les uns, endettement chez les autres. J’ai du respect pour celles et ceux souvent vêtus de noir qui s’essayent à l’artistique : ils sont très souvent à côté de la plaque. Mais fantasquerie, cela peut aussi plaire par malentendu ou boursoufflure. Si l’Etat ou tel mécène se trompe en actionnant la pompe à phynance par passion ou intérêt, eh bien tant mieux pour le récipiendaire et tant pis pour nous, les cochons de payants. Reste le sulpicien peu onéreux, le téléchargement illégal mais on n’est pas obligé.
    Vaut mieux être une semi-cloche qui réussit un temps qu’un génie qui parle aux murs.

  36. @ Robert Marchenoir
    Allons, allons, descendez de cheval et rangez-moi votre quincaillerie de guerre froide réchauffée.
    Votre laborieuse diatribe ressemble à une plaidoirie de commissaire du peuple dans un procès stalinien, une sorte de McCarthy soviétique.
    Je m’inquiétais de votre absence, rien de plus, je me faisais du souci pour vous et cela vous a donné l’occasion de nous retartiner du Poutine. Il suffit de vous sonner et vous apparaissez au garde-à-vous devant la bannière étoilée.
    Vous me faites penser à ces retraités qui construisent des Tour Eiffel en bâtons d’allumettes.
    Prenez soin de vous, ne confondez pas idéologie avec idée fixe obsédante qui est plutôt du ressort de la médecine.

  37. eileen, avec son urinoir de Deschamps, m’a fait penser au cristal de Morano, et ça y est, j’ai la chanson de New Order dans la tête.
    J’imagine Sarkozy lui chantant
    We’re like crystal, we break easy
    I’m a poor man, if you leave me
    I’m applauded, then forgotten
    It was summer, now it’s autumn
    I don’t know what to say, you don’t care anyway
    I’m a man in a rage (just tell me what I’ve got to do), with a girl I betrayed
    Here comes love, it’s like honey
    You can’t buy it with money, you’re not alone anymore,
    (whenever you’re here with me),
    You shock me to the core, you shock me to the core
    We’re like crystal, it’s not easy
    With your love, you could feed me
    Every man, and every woman
    Needs someone, So keep it coming

    https://www.youtube.com/watch?v=KVMyXDsadLQ

  38. Alex paulista

    @aliocha | 01 octobre 2015 à 16:01
    « Le génie n’est que l’enfance nettement formulée »
    Quand j’ai lu cette citation j’ai immédiatement pensé à Picasso.
    D’ailleurs mes enfants sont cubistes.

  39. A Moscou, Morano répète que la France est un « pays de race blanche »…
    Préparez vos bûchers, chers procureurs de la Kültür gôchiste !

  40. Garry Gaspary

    Entièrement d’accord avec Alex paulista : vive le foot sur le blog de P. Bilger !
    Ne serait-ce que par pitié pour l’art et la culture…

  41. Frank THOMAS

    « Vous devriez d’abord vous poser la question de ce qu’est le beau » me conseille aimablement Xavier NEBOUT.
    Merci : je n’y aurais pas songé sans vous.

  42. Les races existent bien, même la culture est raciste et discriminatoire : « le bon noir victime du mauvais blanc », thèmes éternels de la « cucul »ture de gauche.
    Certaines races sont supérieures génétiquement, biologiquement et intellectuellement à d’autres : la race blanche a prouvé sa supériorité sur les autres en termes de conquêtes sociales, industrielles, économiques, progrès médicaux et scientifiques. Il faut vraiment être de gauche pour nier ces évidences.
    La gauche, une belle race de comiques troupiers.

  43. Certains sur ce blog ont des propos à la fois désobligeants, grossiers et stupides vis-à-vis d’autres.
    Et cela est déplaisant au plus haut point ! Ne pourraient-ils pas avant de poster leur analyses à l’emporte-pièce, qui par ailleurs n’en forment qu’une, toujours la même et quel que soit le sujet, se relire ?
    Je dirais même mieux, ne pourraient-ils pas s’abstenir ne serait-ce que pour nous montrer combien ils sont supérieurs, puissants, brillants, et tellement magnanimes, et nous épargner quelquefois leurs avortons de pensée ?
    A ceux-ci je dirai : une chose vous manque, c’est l’esprit. Ce n’est pas tout, il y a en vous une chose de trop, qui est l’opinion d’en avoir plus que les autres…
    A bon entendeur salut !

  44. Parmi les conseils que pourrait obtenir Fleur auprès de Jack : comment se faire recaser à l’IMA et percevoir 9 à 10 000 euros/mois (même à 76 ans). Place aux jeunes.

  45. Daniel Ciccia

    M. Bilger, pour qui je réitère mon respect, avait, si mes souvenirs sont exacts, pris la précaution de s’auto-absoudre il y a quelques mois. Est-ce que l’absolution est un processus personnel ?
    Et je précise que l’on est responsable de ce que l’on déchaîne, duvent a raison.

  46. Robert Marchenoir

    Ne mentez pas, Savonarole. Vous vous inquiétiez d’autant moins de mon absence que j’étais bien là.
    Comme les autorités russes, vous attribuez aux autres les vices dont vous vous rendez coupable.
    Nous attendons toujours vos brillantes analyses sur la guerre de Syrie. Expliquez-nous donc ce qu’il convient de faire.

  47. Le beau, c’est aussi la rectitude, l’honneur, il n’y a pas que la représentation figurative, ou moderne quand elle est habitée de valeurs, le beau c’est l’homme et une nouvelle fois nous avons été trahis, trahis par des voraces, des goinfres, le « Cardinal » portait bien son sobriquet, comment derrière cette façade pouvait-il être si pourri à l’intérieur. Oh, je ne me fais plus d’illusions, ses repas somptueux en liquide sonnant et trébuchant trouveront quelques-uns pour les justifier même parmi la justice, l’Art peut-être très laid, l’homme encore plus.
    Un de plus qui s’ en sortira, quand citoyens pourrons nous utiliser le Karcher pour enfin nettoyer tous ces coquillages agrippés sur des carcasses bonnes à partir au découpage.

  48. Alex paulista

    @ Giuseppe | 02 octobre 2015 à 14:05
    Ne dites pas du mal de Guéant, c’est une référence de rectitude et d’intégrité pour Mary.
    Pour un certain électorat, il suffit de dire « j’aime les flics » et de prendre des poses sécuritaires pour être apprécié, même si on détruit le réseau ou qu’on se sert personnellement sur la bête. Et plus les résultats sont mauvais, plus on tire de bénéfices de ses poses sécuritaires.
    Sarkozy veut nous rejouer le couplet, mais ce genre d’affaires fait vilain…

  49. Jamais sorti de chez vous, sylvain. Fier de votre béret, de votre clocher, de votre tas de fumier, de vos grands discours au ras des pâquerettes.
    Parlons-en de vos supposées races supérieures. Allez donc faire un tour au Tibet, à Pékin, au Rajasthan, et même chez les pygmées, pour aérer votre esprit binaire sclérosé dont l’aiguille du compteur s’est bloquée de façon sénile sur la gauche égale bouh, attention, mauvais ! Sortez donc un peu de vos obsessions franchouillardes lepénisantes extrêmpartisantesques, arrêtez de crapahuter en rase-mottes, un peu d’élévation que diable !

  50. sylvain @ Dubosquet

    @ Dubosquet
    Par les temps qui courent, les obsessions franchouillardes lepénisantes extrêmpartisantesques, comme vous dites, sont préférables aux vôtres : islamogauchouillardes taubiresques najatbelcassemistes où flottent des effluves putrides et des relents de néonazisme eugéniste ; chacun sa m… ! pataugez bien dans la vôtre mais ne nous éclaboussez pas siouplé !

  51. calamity jane

    Dubosquet de la Sylve ou Sylvain Dubosquet ?
    Ah ! je regrette mais vous me l’avez servie sur un plateau…
    On peut encore rigoler chef ?

  52. Roland Gérard

    @ Robert Marchenoir
    Nous attendons toujours vos brillantes analyses sur la guerre de Syrie. Expliquez-nous donc ce qu’il convient de faire.
    En dehors des éditoriaux de notre hôte et je ne voudrais pas être ingrat, seule la présence de Monsieur Marchenoir justifie une visite quotidienne de ce blog.
    L’URSS resp. la Russie est présente en Syrie depuis soixante ans et que ce soit l’appareil militaire ou policier ou les services secrets, tous sont de pures créations soviétiques.
    Presque tous les actes terroristes perpétrés au Proche-Orient ces soixante dernières années furent supervisés par des conseillers soviétiques/russes et sans eux rien ne se faisait. Il suffit de lire des livres écrits par des journalistes enlevés par le Hezbollah par exemple pour s’en rendre compte.

  53. cul…ture
    « Je ne vois pas pourquoi on est autorisé à filmer le malheur, la souffrance, et pas le bonheur. » Voilà une belle phrase, cela pourrait figurer dans les propos sur le bonheur d’Alain Chartier !
    Et puis le film : libre à vous d’y aller ou pas alors que le vagin de la reine et le plug s’exposent à tous ; c’est un autre sujet.
    Interdiction aux moins de 18 ans, hum ! Nous n’en sommes plus à l’innocence de France Gall et de ses sucettes à l’anis. A 15 ans nos adolescents avec internet n’ont plus rien à apprendre ni à s’offusquer du sexe.

  54. Un peu court, sylvain ; un discours nauséabond, et rien d’autre. Un unique automatisme de ce type pour seul mot d’ordre, ressuscité des entrailles des années trente. D’après vous la race blanche serait supérieure ? vous n’en incarnez pas la preuve.

  55. Mary Preud'homme (il y a corps et corps)

    @Alex paulista | 02 octobre 2015 à 20:12
    Vous semblez confondre Claude Guéant avec Frédéric Péchenard. Erreur de corps d’origine qui fait pourtant toute la différence.
    Décidément, vous êtes bien confusionnel ces temps derniers Alex… Reprenez-vous !

    Concernant les primes en liquide, c’est une pratique (certes pernicieuse) qui a longtemps sévi, non seulement dans la haute fonction publique, mais aussi dans les grandes entreprises privées (y compris les nationalisées) – évidemment aussi en politique et jusque dans les mairies où les caisses noires n’ont sans doute pas disparu partout. Et si l’on devait mettre en taule tous ceux qui de loin ou de près en ont profité (à tort ou à raison*) ça en ferait du monde !
    * à raison parce que cette forme de rétribution servait parfois à rémunérer des heures supplémentaires impossibles à se faire rembourser par voie légale, ou à faire certains achats indispensables pour le bon fonctionnement de l’institution concernée. A cet égard, il faudrait plutôt incriminer le manque de réactivité de l’administration et sa difficulté (sinon son impuissance) à prendre en compte et à régler certains problèmes cruciaux, rapidement et avec des moyens adéquats.

  56. Franck Boizard

    @ Dubosquet | 03 octobre 2015 à 11:53
    Ah ! «Nauséabond» ! Il y a longtemps (environ deux heures) que je ne l’avais entendu, celui-là.
    Nos amis gauchistes ont un vocabulaire très limité.
    Avec vivrensemble, nauséabond, rappelle les heures les plus sombres de notre histoire et stigmatiser, ils vous tiennent sans faiblir deux heures de conversation, pardon, de monologue (un gauchiste, ça ne converse pas, ça affirme et ça juge), certes barbant au possible.
    La décadence, vous dis-je.

  57. Comment désormais promouvoir un ministre de la perma-culture ?
    Cela paraît rien…! mais…
    Notre État devrait mettre en théâtre d’un mode périlleusement subversif toute l’organisation coercitive qui s’occupe de toutes bourses confondues et cela, plus loin que pour les roulants, en renforçant même pour les stationnés !!
    L’imagination est là humus prometteur… et gloire aux promeneurs !
    On a eu le néo-libéralisme qui rou-sait-en-dé-fait- coule toujours, et nous avons en regard la néo-coercition pour démontrer les pendants et les pendantes momifiés par le socialisme défunt, tellement émouvant qu’il semble mobilisé pour être néo-ressuscité officiellement !!
    La coercition subversive, c’est bien du néo-socialisme tout ça !!
    Un vrai mouvement d’Art !
    En Culture, l’État paraît ne craindre personne mais c’est désormais un comble évidé qu’il faudrait alors combler évidemment !
    « Quel est votre projet de vie ? » demandait l’élue socialiste benoîtement au parterre d’électeurs qui supportait mes pieds il y a une dizaine d’années… tout cela sans jamais se concevoir proxénète par hypothèse ?
    Elle était si chou… alors comment lui répondre :
    « S’il vous plaît, occupez-vous de ceux qui ont déjà répondu, et depuis si longtemps… »
    Bientôt l’imagination des créatifs cantonnera seulement à celle des communicants auprès des banquiers !
    Pas étonnant que patine l’imagination des politiques… parce que l’imagination des banquiers j’ai rarement…!
    L’imagination des vivants se fiche de telles imaginations d’origine certifiée (quand même singulièrement faible !), mais pas de leurs financements, et c’est heureux.
    Car en attendant, le vagin du Roi ou la queue de la Reine, c’est comme le motif de la manif pour tous, les conférences d’Onfray, les borborygmes de Zemmour et les biorythmes de Bové, car quiconque s’en « branlerait » aurait du mal à y trouver du plaisir… serait-il esthétique !
    Mais à quoi bon le répéter ?
    Tout se passe comme si ça marchait… c’est incroyable et ne mérite même pas procès !
    Où sont en Art, les procès faits par après ?
    Le nulle part est bienheureux, le par avance bien enflé !

  58. On s’abstiendra de rire devant la gravité des faits, svp.
    Comme je ne sais plus où on en est des hors-sujet sur ce blog, je le flanque ici, Dieu reconnaîtra les siens.
    Alors que tous les satrapes occidentaux dénoncent les bombardements aveugles de Poutine en Syrie, l’aviation américaine bombarde un hôpital de campagne de Médecins Sans Frontières en Afghanistan : 10 morts, 40 blessés.
    (Le Monde de ce soir)…
    Alors que Hollande et Fabius exigent que la Russie distingue bien dans ses bombardements les sunnites modérés, les chiites centre-gauche, les rebelles MoDem et les radicaux de gauche alaouites, comme si on était dans une élection régionale française, la cavalerie US napalme un hôpital…
    Faites-nous rire Bob…

  59. Alex paulista

    Périclès aurait plutôt posté des discours sur le net.
    La télé c’est tellement vingtième siècle !

  60. Robert Marchenoir

    Savonarole | 03 octobre 2015 à 16:09
    Et donc ?… Que cherchez-vous à démontrer ?
    Vous mentez, c’est entendu : aucun « satrape occidental » n’a « dénoncé les bombardements aveugles de Poutine en Syrie ».
    Mais où voulez-vous en venir, exactement ? Je croyais que « Poutine et Obama s’étaient mis d’accord pour casser la gueule de Daech » ? C’est ce que vous nous annonciez il y a quelques heures, en tous cas.
    Il y aurait, maintenant, un « satrape occidental » qui aurait l’extrême mauvais goût de désobéir à Obama ? Mais comment est-ce possible ? J’espère que vous allez appeler énergiquement à une frappe punitive de l’OTAN sur cet insolent.
    Quant au bombardement par erreur d’un hôpital en Afghanistan, je ne vois pas où est le scandale. La guerre, ça fait des morts. Des morts civils, bien entendu. Il n’y a que dans les fantasmes des modernoeux contemporains qu’on peut faire la guerre sans tuer de civils.
    En l’occurrence, il y en a très peu. Vous n’allez tout de même pas nous faire une affaire pour dix tués en temps de guerre ?
    Je suppose que les bombardements de Saint Vladimir en Syrie ne font pas de morts, et en particulier pas parmi les civils ? Ce sont des bombardements à l’eau bénite du patriarcat de Moscou, qui font simplement pleuvoir la civilisation occidentale et chrétienne sur les mécréants syriens ?
    Donc un coup, les généraux en pantoufles dans votre genre sont très virils et très courageux lorsqu’il s’agit d’envoyer des conscrits russes se faire tuer à leur place, et le coup d’après, ils nous pleurent des larmes de sang parce qu’il y a eu… en Afghanistan… seulement dix tués par erreur ?
    Ne cherchez pas ailleurs le mépris que m’inspirent le poutinisme et les poutinistes.
    De nombreuses opinions politiques différentes peuvent se défendre, mais ceux qui jouent avec la mort d’autrui, même en paroles (surtout en paroles !), dans le seul but d’assouvir je ne sais quelles frustrations, ne méritent pas autre chose.

  61. calamity jane

    Parfaitement en phase avec le sujet Savonarole !
    La culture ? une plaisanterie au napalm…
    Chef, c’est quand qu’on sème ? (la terreur)

  62. De toute évidence, le mot nauséabond incommode Franck Boizard, auteur d’une littérature marquée surtout par le sceau de l’atrabilaire. Puisque nauséabond ne vous agrée pas, comment qualifieriez-vous donc les posts sylvanesques ne sentant pas la rose ? ni au propre ni au figuré ?

  63. @ Mary Preud’homme @ Alex paulista
    « Le procès de Claude Guéant, Michel Gaudin et trois autres anciens préfets sarkozystes (Daniel Canepa, Michel Camux et Gérard Moisselin), jugés pour « détournements de fonds publics », « complicité » et « recel » » Article de M. Deléan, Mediapart.
    Je peux comprendre qu’il existait une frontière un peu fluctuante dans ces distributions de liquide, qui semble-t-il coulait à flot, mais notre « Cardinal » devait y aller et surtout boire sans soif.
    La liste ci-dessus nous éloigne quelque peu d’heures supplémentaires et autres broutilles pour justifier cette goinfrerie.
    Là, nous sommes plus près de la bouche grande ouverte sous la tireuse du foudre. Le Cardinal a cette fâcheuse habitude, qui doit bien faire se gausser les juges, qui est, non seulement de faire passer des croûtes pour des œuvres d’art mais des vessies pour des lanternes.
    Tout cela est bien détestable et malheureusement éclabousse tous ceux qui servent avec vertu, et ainsi de voir leur ancien patron interpellé comme un vulgaire malandrin doit certainement leur nouer les tripes ; comme on les comprend !
    Digression sans doute, mais modestes citoyens, c’est trop souvent que l’on nous rabâche de faire des sacrifices et ceux-ci de fouler aux pieds toute l’abnégation et le courage des humbles, sans remords et sans pudeur.

  64. Mary Preud'homme

    Rédigé par : Giuseppe | 04 octobre 2015 à 00:06

    Vous citez un article de Mediapart pour fonder vos accusations.
    Cela ne vous semble pas un peu léger si vous avez un minimum d’objectivité ?
    « Ah non du moment que c’est écrit dans le journal, c’est forcément vrai » pensez-vous. Et d’en rajouter des couches dans l’outrance oubliant toutes ces accusations mediapartiques qui ont fait (récemment) un grand flop sans que les accusateurs diffamateurs – qui parfois démolissent des réputations et des vies – ne songent à s’excuser.

  65. Alex paulista

    @ Mary Preud’homme | 04 octobre 2015 à 01:06
    Si on peut détruire la vie professionnelle d’un (très) haut fonctionnaire qui, après avoir émis une circulaire expliquant que des fonds ne peuvent en aucun cas servir d’indemnités, s’est acheté des électroménagers et de la décoration avec ces fonds, il ne faut pas se gêner.
    En plus c’est le même gars qui trempe dans toutes les magouilles (tableaux, Libye, Tapie, sondages surpayés sans appel d’offre), parfois avec son fils au milieu…
    Je vous trouve très indulgente, tout d’un coup.

  66. Franck Boizard

    Bob,
    Votre retour à l’obsession russe me rappelle que vous n’avez pas répondu à une question dont la réponse m’intéresse fort (et je ne dois pas être le seul), d’autant plus qu’il y va de la crédibilité de vos interventions sur cette question : en quoi la Russie (poutinienne ou pas) est-elle une menace pour la France et pour ses intérêts ?

  67. @ Mary Preud’homme
    D’abord les titres de « noblesse » accordés au Cardinal malandrin, ce n’est pas moi qui les lui ai attribués, les inculpations encore moins, la liste établie de ses canailleries est pour le moins iconoclaste, la liste est longue, des tableaux à de l’argent liquide et ce n’est pas moi qui ai inculpé que je sache.
    Alors c’est bon, ce genre de personnage qu’il reste donc dans sa chapelle, et surtout qu’on lui couse les poches !
    Je vous trouve d’une tendresse bien douce avec ces personnages qui dans le fond ne pensent qu’à leurs propres intérêts, jamais aux nôtres, « afuera » aurait dit un de mes anciens voisins.
    La vraie démocratie a du mal à se porter et de supporter de tels agissements, vous voyez, vous, de Gaulle du haut de son balcon porter de tels chefs d’inculpation ?
    Ils ne valent pas la corde pour les pendre (c’est l’expression consacrée), je prends des gants avec vous, je vous sens agacée, alors qu’ils s’en aillent, et surtout de ne plus en entendre parler.
    Rassurez-vous la justice est clémente avec nos politiques, il s’en tirera avec quelques écorchures par contre la démocratie et la transparence auront été bafouées sans états d’âme, sans moi pour ces personnages, qui sont trop nombreux à mon goût dans les allées du pouvoir.
    Ensuite l’article est factuel et ne fait que rapporter du reconnu. Les détracteurs de Mediapart n’ont de cesse de cracher dessus, certes ils peuvent être parfois subjectifs, mais pour le bien de l’honnêteté et donc de notre démocratie si fragile.

  68. Mary Preud'homme

    @Giuseppe
    Si j’ai bien saisi le sens de votre discours votre voisin aurait dû dire simplement : fuera !
    Par ailleurs, concernant Claude Guéant ou un autre qui serait convaincu d’escroquerie, d’abus de biens ou autres malversations, je n’aurais, contrairement à vos allégations, aucune indulgence. Je vous rappelle cependant que ce monsieur (ainsi que l’ex-DGPN incriminé et les trois préfets) est pour l’instant présumé innocent. Dans mon propos, j’ai aussi laissé entendre que la pratique que l’on dénonce aujourd’hui a longtemps été admise sans que cela pose problème. Et si l’on veut faire le ménage, encore faudrait-il n’oublier personne et avoir une justice dont on puisse être sûre de l’entière probité et impartialité. Or, force est de constater que ce n’est pas toujours le cas. Ce zèle à poursuivre en priorité ceux qui peu ou prou ont fait partie de la nébuleuse sarkozyenne me paraît en effet quelque peu suspect pour ne pas dire plus.
    A quand un film sur les petits cahiers d’Henriette ?

  69. @ Mary Preud’homme
    Bien sûr, et jusqu’à preuve du contraire ils sont présumés innocents, mais les chefs d’accusation, et mon jugement s’arrête là, ne portent pas sur des détournements de berlingots tout de même !
    Il faut bien commencer par quelques-uns, et la théorie du complot n’a jamais autant servi que ces dernières années, allez, j’en resterai là, il est évident que les Cahuzac et consorts sont dans le même cas, leur faute impardonnable c’est qu’ils sont nos représentants et l’image d’un pays, ce n’est pas rien !
    Bien à vous.
    Vous avez raison le mot « fuera ! » est juste, le a était de trop, mais il vivait en France depuis longtemps, alors oublieux, il déformait quelques mots.

  70. Mary Preud'homme

    @ Giuseppe
    La théorie du complot à part vous et quelques extrémistes de gauche ou de droite, qui en parle ?
    Certes pas moi qui préfère m’en tenir aux faits et ne projette pas mes propres rancoeurs à partir de rumeurs ou d’accusations non avérées.
    Y compris lorsqu’il s’agit de personnes qui ne me sont pas particulièrement sympathiques ou dont je ne partage pas les idées.
    Ce qui s’appelle être juste.

  71. @ Mary Preud’homme
    Je ne peux résister, pardonnez-moi, mais la pauvre Henriette pour un peu, tous ces avaricieux jugés lui auraient fait porter le chapeau, pardon, l’enveloppe, sans pudeur, ni morale et sans honneur. L’article du Nouvel Obs, un compte rendu, narrait la distribution.
    Bon, j’en reste définitivement là, je les imagine recomptant les billets et de les mettre dans leur poche, hallucinant de déontologie burlesque ! L’imagination la plus débridée n’aurait pas fait mieux.

Laisser un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *