Nous avons perdu par bêtise politique, a déclaré Bruno Le Roux.
Il suffisait d’entendre le discours précipité et autosatisfait du Premier ministre – « battu mais content », selon Libération – et la harangue de Jean-Christophe Cambadélis oscillant entre sectarisme et langue de bois, pour se persuader de la justesse de cette appréciation.
La droite victorieuse et Sarkozy conforté, pour Le Monde.
De 2004 à 2012, toutes les élections, avec Nicolas Sarkozy, ont été des défaites pour son camp. Depuis l’élection de François Hollande, les élections municipales, sénatoriales et départementales ont vu, à chaque fois, sombrer la gauche.
Il convient non pas de relativiser la victoire de l’UMP-UDI mais de rappeler que mécaniquement le pouvoir a en quelque sorte toujours tort, tant il est condamné à décevoir même avec les meilleures intentions du monde, parce que la réalité et le présent sont ses pires ennemis. C’est quasiment automatique.
Force est tout de même de considérer que le président de la République et le Premier ministre ont constitué cet inévitable déclin en fiasco exceptionnel. Leur responsabilité est entière et d’abord celle d’avoir permis à leurs opposants républicains, comme aime les nommer Manuel Valls, d’avoir pu compter sur la seule déconfiture et médiocrité du pouvoir pour l’emporter et s’épargner ainsi la charge de réfléchir et de proposer véritablement.
Il était plus qu’évident – et je ne le tire pas d’une lucidité de l’instant – que Nicolas Sarkozy, en prenant le risque de se faire élire président de l’UMP, bénéficierait d’un avantage peut-être décisif par rapport à ses rivaux de la primaire 2016. Ceux-ci ont eu beau s’évertuer à rappeler que la victoire des départementales est collective, le succès de tous et, Alain Juppé, invoquer que l’alliance de l’UMP avec l’UDI a validé sa volonté d’union élargie, il n’en reste pas moins que c’est le visible, l’ostensible, l’apparent rassembleur Sarkozy qui se trouve crédité de l’essentiel. Ses concurrents vont avoir du mal à remonter la pente.
Je continue à penser qu’il serait dramatique pour la droite et le centre d’être si peu inventifs qu’ils pourraient se répéter en remettant en lice Nicolas Sarkozy. Celui-ci en serait quitte avec la réaffirmation de promesses restées lettres mortes durant son quinquennat. Avec, il est vrai, la certitude d’une victoire en 2017 face à Marine Le Pen.
Pour François Hollande, qui a répondu si mal à tant d’attentes contrastées, coincé entre le Front de gauche et les Frondeurs d’un côté et de l’autre une extrême droite qui ne va cesser d’aiguillonner la droite, son habileté madrée et ses combinaisons tactiques et opportunistes seront sans doute impuissantes à redorer un blason qu’une expérience de trois ans a déjà profondément terni.
Le Front national n’a conquis aucun département mais son maillage local et territorial s’est fortement accru et au mois de décembre 2015, les élections régionales, avec leur scrutin, lui seront davantage favorables. Pour empêcher qu’il progresse encore – le peuple oublié, avec ses misères, son angoisse, le chômage et l’insécurité continue à être délaissé par la gauche, plus soucieuse de la pureté de ses dogmes que d’un empirisme efficace -, la représentation proportionnelle serait paradoxalement la meilleure solution.
A l’extérieur, le FN jouit d’un statut officiel et de l’aura d’une structure protestataire rassemblant dans le désordre sous un pavillon composite. A l’Assemblée nationale, la banalisation s’opérerait et on pourrait espérer que des débats et de la confrontation, surgirait un groupe plus mûr, plus responsable. Les simplismes et les provocations céderaient la place à l’argumentation et le FN devrait changer ou perdre tout crédit.
Face à « la bêtise politique » dénoncée par le président du groupe socialiste, je voudrais faire appel à l’intelligence. L’Isère est tombée dans l’escarcelle de la droite mais le canton de Tullins est resté fidèle à André Vallini. Celui-ci ne sera vraisemblablement jamais garde des Sceaux, tant Nicolas Sarkozy et François Hollande s’accordent absurdement sur ce constat que la compétence et l’équilibre d’un ministre ne sont pas prioritaires. Mais seulement son sexe et son caractère symbolique ou non.
Et c’est dommage pour ce poste prestigieux.
André Vallini a expliqué la défaite de la gauche par la nationalisation du scrutin et son manque d’unité. Sur le premier point, comment vouloir qu’un pouvoir qui erre ne fasse pas de chaque échéance locale ou régionale un jugement global pour ou contre lui ?
Il a évoqué la campagne extrêmement difficile, éprouvante, épuisante qu’il a dû mener et en a tiré cette conclusion qui devrait profiter à tous, gauche, droite et FN confondus. « Le peuple aime qu’on le prenne au sérieux. Quand on ne se défile pas, quand on prend la peine de s’adresser à l’intelligence des citoyens, cela finit par payer ».
L’intelligence comme remède en politique ! C’est tellement vrai mais on en est si loin.
Une anecdote dérisoire rapportée par lepoint.fr. Mais si révélatrice.
Le président de la République s’est rendu avec Julie Gayet à la fête d’anniversaire de Julien Dray. Il a offert à celui-ci comme cadeau une bouteille sortie des caves de l’Elysée. Qu’on songe à Charles de Gaulle payant ses factures personnelles d’électricité et les goûters de ses petits-enfants ! François Hollande, lui, n’a même pas eu conscience, parce que c’est si peu, si normal, si évident, de détourner quelque chose qui ne lui appartient pas, une bouteille, un minuscule fragment de notre République commune.
Aussi sommaire qu’on puisse me juger, il y a dans ce don indu la preuve qu’à tous les niveaux, de la morale publique élémentaire à la déroute du 29 mars, la gauche ne sait plus qui elle est, ce qui l’oblige et ce qu’elle devrait.
Non seulement elle a perdu mais s’est perdue.
Obligé, M.Bilger, d’en venir à commenter cette indignité : une bouteille de vin, volée à l’Etat par son président.
Pendant ce temps, l’Islam dresse des barrières partout : les grands hôtels qui ne servent plus de porc, le vin, menacé par Mme Touraine, sous un autre prétexte, mais complice objective de notre ruine. Une morale rageuse et pathologique chez M.Valls, et le FN à plus de 5 M d’électeurs, dans le silence vertueux des canailles.
Désormais, le relèvement de la nation est impossible, les ennemis sont dans la place, jusque dans la gendarmerie, des événements récents le démontrent, sa décrédibilisation l’exhibe.
Encore un effort et la STASI plus la police religieuse nous entraîneront à la guerre civile, et ce sera la faute des politiques, droite ou gauche qui ont seulement envisagé l’entrisme musulman comme un vivier de voix à leur bénéfice personnel. Le POSTE, toujours le POSTE. Les conseillers départementaux appariés pour maintenir le rôle d’aspirants à des POSTES, stipendiés, ruineux.
La France championne du monde des dépenses publiques, et rien ne changera.
Tout ce complot implicite, ce silence des prostitués, va peut-être exploser sur une bouteille de vin.
Excellent constat, Monsieur Bilger. Vous concluez à juste raison :
« Il y a dans ce don indu la preuve qu’à tous les niveaux, de la morale publique élémentaire à la déroute du 29 mars, la gauche ne sait plus qui elle est, ce qui l’oblige et ce qu’elle devrait.
Non seulement elle a perdu mais s’est perdue ».
Le problème est que côté UMP on n’est pas mieux servi : il suffit de se rappeler l’affaire Bygmalion tout autant que celles ayant mis en cause des membres de l’UMP où l’enrichissement semble résulter des relations entretenues avec le milieu du BTP ou d’autres milieux dans lesquels les détournements de fonds sont « naturels », pour ne pas dire consubstantiels…
Sans compter le pantouflage de hauts fonctionnaires dans le privé qui ne les empêche pas de revenir à des fonctions publiques. Confusion des genres pour le moins.
Enfin, pour ceux des partis qui sembleraient avoir une rigueur morale plus certaine, ils ne bénéficient pas de l’envergure médiatique leur permettant d’influer sur les politiques publiques puisqu’ils ne sont pas des « partis de gouvernement ».
Outre cet épisode de la bouteille, je ne peux que m’étonner de voir notre Président sillonner la France, l’Europe et le monde, un jour à Tulle, le soir chez Dray, le lendemain à Tunis, la veille avec Angela sur le lieu du crash…
Cet homme ne travaille pas, c’est clair, il fait de la représentation et se donne l’illusion de gouverner.
L’ex-président, lui, croit déjà avoir gagné. Or le rejet de Hollande ne vaut pas adhésion ferme et définitive au programme (?) de l’UMP.
Je suis vraiment angoissé à l’idée qu’en 2017, on se retrouve au deuxième tour avec un choix entre deux des trois candidats suivants : Sarkozy, Hollande et Le Pen. Cauchemardesque !
« …une bouteille sortie des caves de l’Elysée »
Que n’eussiez-vous pas écrit s’il l’avait fait livrer par Nicolas…
Oh !
Monsieur Bilger vous êtes d’une mauvaise foi épouvantââble !
Ce pauvre Hollande en fait s’est sûrement privé de boire cette bouteille au souper. Et il l’a offerte.
Voilà, c’est tout.
Qui a dit « n’importe quoi ! » ?
Excellente, cette histoire de bouteille. Je pense que si l’on en faisait le reproche directement à François Hollande, il ne comprendrait même pas le problème.
Cependant, je ne crois pas que ce soit mieux à droite. Ni à l’extrême droite, d’ailleurs : voir les tripatouillages minables du FN pour surfacturer ses dépenses de campagne avant de les faire financer par l’Etat.
Rappelons cette anecdote : lorsque la France est passée de l’ombre à la lumière, et que François Mitterrand a accédé pour la première fois à la présidence de la République, certains hiérarques socialistes, conviés pour la première fois à un repas à l’Elysée, en ont profité pour faire de la « réappropriation citoyenne » et glisser discrètement dans leur sac des assiettes de Sèvres historiques.
Il a fallu l’intervention de personnes présentes (collègues ? personnel de l’Elysée ? la mémoire me fait défaut) pour leur faire gentiment remarquer que, non, tout de même, ça ne se faisait pas, et qu’il convenait de restituer séance tenante les biens de la République (comme ils disent).
« Le peuple aime qu’on le prenne au sérieux. Quand on ne se défile pas, quand on prend la peine de s’adresser à l’intelligence des citoyens, cela finit par payer ». André Vallini cité par P.B.
Tout est là. Trente-quatre ans de gabegies, à commencer par le florentin qui a mis le pied à l’étrier aux autres. Tous dans la catégorie des nuls certifiés, estampillés. À mon avis, compte tenu de la rotation des astres et de la règle perpétuelle des cycles, le prochain Président de la République sera du genre : garde-à-vous et remise de pendule à l’heure [c’est en tout cas à souhaiter], ce qui présuppose qu’il n’appartienne pas à la triade fatale mortifère : Hollande/Sarkozy/Le Pen. Simple question de survie.
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« …je ne peux que m’étonner de voir notre Président sillonner la France, l’Europe et le monde, un jour à Tulle, le soir chez Dray, le lendemain à Tunis, la veille avec Angela sur le lieu du crash… Cet homme ne travaille pas, c’est clair, il fait de la représentation et se donne l’illusion de gouverner. » Paul Duret 30/3/2015, 17:10
J’adhère à 100%. C’est vrai, à part parader et faire le paon aux cérémonies (à ranger ici dans la catégorie poids et haltères), quand il effectue un passage furtif au bureau, c’est exclusivement pour des projets de politique politicienne. Chacun assume sa spécialité. Question priorités, réformes de structure et intérêt général : next question… please…
On n’est plus dans le cadre – autre époque – des Guignols de l’info où la marionnette de Chirac disait en voyant son altesse sérénissime suffisance Balladur Jouer les félons à Matignon : « p..ain deux ans ! ». Et pourtant…
J’ai encore en tête les reproches d’une gauche qui s’est toujours crue elle-même sans reproches, sur la cave de Jacques Chirac, bon vivant, à la Mairie de Paris, puis à l’Elysée. Drôle, ce retour de bâton avec cette anecdote.
Pour le reste, le grand problème de la gauche, c’est qu’elle a beaucoup de mal à se remettre en question tant elle croit détenir la seule vérité. Pourtant dans le contexte actuel d’une France prise dans le tourbillon de la mondialisation, les vieilles idées socialistes sont obsolètes.
André Vallini a expliqué la défaite de la gauche par la nationalisation du scrutin et son manque d’unité cette analyse est bien la même que celle de ses collègues, impossible de se poser la vraie question de leur gestion dogmatique et sectaire des affaires de la France. Impossible de l’envisager, M. Vallini préfère voir la nationalisation du scrutin… De quoi rigoler.
Vous avez raison, cher Philippe, cette histoire de bouteille, si elle est vraie, est scandaleuse. C’est tout ce qui restera de votre billet. Vos fidèles commentateurs s’en délectent déjà.
Vous avez raison, François Hollande aurait dû aller en acheter une lui-même, chez Nicolas, entouré de ses gardes du corps. Non, ridicule me direz-vous.
Vous avez raison, il aurait dû envoyer un préposé faire la course. Utiliser un fonctionnaire pour ses besoins personnels, vous n’y pensez pas, qu’aurait dit le Général ?
Vous avez raison, chercher des poux pour une bouteille à un Président qui a commencé son quinquennat en baissant son salaire de 30% (une preuve supplémentaire que la gauche s’est perdue) voilà un argument politique, que dis-je un argument moral indépassable.
Vous avez raison de crier avec les populistes « tous pourris », c’est un moyen infaillible de promouvoir la démocratie.
Vous avez raison de dénoncer les scandales. Votre prochain billet portera, je n’en doute pas, sur les assistants parlementaires bidon du FN.
Toujours cette confusion entre la fonction et celui qui l’exerce.
Chez l’animal, cette distinction n’existe pas. Dans une meute de loups, il n’y a pas de fonction « mâle dominant » susceptible par exemple d’être vacante, il y a un mâle dominant, et ce n’est pas pareil.
Siècles après siècles, l’homme est sorti du stade animal, il a progressivement inventé, lentement poli, savamment sophistiqué des… institutions, dont la première vertu est d’opérer une distinction entre les fonctions nécessaires au (bon) fonctionnement de la société et les personnes qui les exercent.
C’est cela, aussi essentiel que ce soit, qui est oublié, moqué, trahi par les Princes, de droite comme de gauche, qui prétendent nous gouverner.
Ils semblent tout simplement ne pas le comprendre.
Cette bouteille était propriété de la Présidence, pas du président. Un enfant le comprend, pas les adultes à la nuque raide.
Et ils habillent du doux nom de progrès cette terrifiante régression…
Avec le mauvais goût qu’il a dans le choix de ses compagnes, il y a fort à parier qu’il a dû choisir une piquette dans la cave de l’Elysée, on lui pardonnera, cet homme n’a pas la main heureuse.
En revanche, c’est le Mobilier National qui a beaucoup souffert de la gauche, on ne compte plus le nombre de commodes Louis XVI, de tapisseries d’Aubusson ou de guéridons qui ont disparu lors d’un remaniement et qui ornaient les bureaux de ministres d’où ils nous imploraient de devoir nous serrer la ceinture au JT de 20 heures.
« Ça coûte rien, c’est l’État qui paye » !
Phrase presque apocryphe, mais qui résume bien l’intervention de Hollande en novembre 2014 sur TF1.
Et c’est sous cette forme que le bon peuple taillable, corvéable et imposable à merci s’en souvient, à chaque passage dans l’isoloir.
Hollande reste dans sa logique.
Cette bouteille est gratuite puisque dans les caves de l’État.
Est-ce sa faute si les caves de la République contiennent des gratuités ?
Il faut vraiment avoir mauvais esprit pour lui reprocher de faire un cadeau qui ne coûte rien.
Ne dit-on pas que seule l’intention compte, la valeur du cadeau n’a pas d’importance.
Quand même, on voit par là la mesquinerie et la petitesse d’un normal président.
Les visions rétroactives de Vallini : il n’y a pas plus talentueux que les Français pour expliquer après-coup une catastrophe, ils sont intarissables, ce sont tous des experts du lendemain matin.
L’habitude de la gueule de bois est dans nos gènes et nous sommes d’insurpassables analystes de ce qui n’aurait pas dû être fait.
Yves Calvi l’a bien compris, tous les jours à 17h45 il nous rejoue la cata, le tsunami, la gamelle, la mouche dans le lait, la disparition des ours blancs, et ce qui aurait dû être fait, avec le choeur des cerveaux musclés de droite ou de gauche.
Bref, l’exception culturelle française.
Mieux vaut que François offre à Julien Dray une bouteille élyséenne qu’une Swatch achetée ou empruntée au dernier moment par Julie. Il veillera à remplacer l’élixir dès la prochaine commande passée au marchand de vins agréé. S’il est scrupuleux…
Lorsque j’ai découvert le titre du billet, je me suis dit : Philippe, il a une sacrée descente. Et puis non, rien à boire.
En cas d’échec électoral, il est utile que les responsables politiques tirent les bonnes leçons.
Nous avons aujourd’hui toutes les raisons de nous réjouir puisque, selon Le Monde :
« Pour l’Elysée, l’électorat ne demande pas d’aller plus à gauche ».
Qu’en termes sobres ces choses-là sont dites. La retenue n’est pas l’ennemie de la clairvoyance.
Il voulait acheter un Boulaouane à l’ADC, mais d’après M. de Source Sûre, Julie lui aurait saboté le scooter…
Ça va, lâchez-lui la grappe, il a paré au plus pressé !
Bonjour Philippe Bilger,
C’est curieux, j’ai bien lu dans les médias que François Hollande et Julie Gayet étaient allés fêter les soixante ans de Julien Dray chez lui, mais je n’ai lu aucun article concernant cette fameuse bouteille de vin piquée dans le cellier de l’Elysée.
Pourtant sur Twitter une affaire comme celle-là aurait dû faire le buzz, surtout en pleine période électorale. Ben là non rien, c’est vous qui me l’apprenez. Qui a bien pu cafter ? Mystère ! Mais il y a toujours des gens malveillants pour transmettre ce genre de petit ragot.
Combien pouvait coûter cette bouteille ? Sans doute de l’ordre de 500 à 1000€. Pas vraiment de quoi écorner le budget de l’Etat. Mais quand même, offrir un cadeau que l’on n’a pas payé, ça me dérange. Ça me fait penser à mon beau-frère qui s’arrange toujours pour me refiler à Noël un cadeau qu’il s’est fait offrir et qui ne lui plaît pas. Cela fait plusieurs fois qu’il me fait le coup et c’est franchement agaçant !
@Savonarole
« Avec le mauvais goût qu’il a dans le choix de ses compagnes »
Mouais. Des goûts et des couleurs…
Et il semble s’améliorer au vu de son dernier choix.
Mais surtout gardez-vous des féministes car je dirais que ses compagnes ont manqué de bon goût itou.
@Michelle D-LEROY
« Pour le reste, le grand problème de la gauche, c’est qu’elle a beaucoup de mal à se remettre en question tant elle croit détenir la seule vérité »
Allons allons, ne peut-on dire la même chose de la droite ?
A chacun sa poutre.
Vallini, je suis ému.
Je me suis retiré dans le Vercors récemment.
J’aime beaucoup madame Carlioz, elle est du terroir comme à droite, et j’aime beaucoup M. Vallini de la ville comme à gauche.
Il y a l’histoire du téléphérique en projet, peut-être cautionné par André Vallini si je me rappelle les passes d’armes lors d’une soirée entre intellectuels écrivains avec aussi des politiciens qui comptabilisaient les influences, quand j’évoquais mon goût pour cette aventure en projet du téléphérique qui réhabiliterait une sorte de tramway pour faire du plateau du Vercors une zone aisée d’accès pour avancer avec un soupçon de démocratie (mais de république avec financements européens), un peu comme du temps de l’entre-deux-guerres quand les familles riches construisaient et investissaient en Vercors pour les bienfaits de son air, vers ce plateau où elles envoyaient leurs proches en quête d’air autant pur autant qu’il ferait naissance du mistral, et où était le lycée climatique avec les Trente Glorieuses (avec ça, toujours à droite le plateau…!) !
Mais de tout ça, en causes et en effets, on n’est pas sûr…
C’est quand augmentant un imaginaire qui me rend M. Vallini extrêmement sympathique avec l’avance que j’ai prise pour regarder de près les résultats en Isère, qu’il y a un concours de circonstances.
Quand on entend des points de vues très distanciés qui honorent une personne, on se dit que ce n’est pas pour la satisfaction d’un confort… et que l’enquête doit continuer.
Comment faire pour moi, moi qui suis favorable à l’idée d’un téléphérique qui relierait le plateau à Grenoble, tandis que l’abandon de cette idée comme elle est abandonnée de tous bords, s’explique du coté de Mme Carlioz en relayant le fait que les habitants du plateau ne veulent pas faciliter son accès trop facilement, du côté de M. Vallini parce que je ne sais pas pourquoi.
Je vois bien une rupture entre les deux politiques, autour d’une tradition séculaire d’accueil que symbolise le plateau, et je vois bien ce plateau se transformer en lotissement péri-urbain de « luxe très accessible » aux classes moyennes montant de Grenoble qui, une fois là logées, ne voudront plus ni raves géantes sur les pistes d’hiver pour l’été, ni rallye des neiges sur ses routes, et bientôt plus de Vasaloppet vercorienne si cela continue… autant que tout visiteur sera réduit à l’achat d’un forfait « ski de fond » pour l’emprunt de ses voies communales, routes forestières et peut-être chemins GR…
Le Vercors, une banlieue de Grenoble !!
C’est très bandant tout ça, c’est même l’oubli du « saut à l’élastique » !
Georges Pérec reviens ! comme sans la guerre !!
Il faudrait aider, au-delà des idéologies, oublier les bateleurs.
Je préfère que tout cette conjecture soit vraie, et compter sur André Vallini qui tente en ville, Chantal Carlioz qui compose sur le plateau, plutôt que de croire les arguments locaux sur la gauche du plateau qui me paraissent dénoncer.
Comment faire ?
C’est une situation vraie, là, sur ce plateau, très différente de celle que j’ai observée ailleurs, là où se trouvaient mes intérêts territoriaux.
J’ai regardé à Strasbourg, là où j’ai voté…
Là, j’ai voté mainstream dans l’esprit du coin, pour me dire urbain tandis que la municipalité s’y comporte en marchand de biens (j’ai été viré trois fois de mon logement…) comme cela « empègue » tellement… mais on ne peut pas reprocher à une civilisation multiséculairement marchande de ne pas rejoindre la mondialisation heureuse par la contre-valeur en argent que toute valeur, observée en tout protestantisme heureux, pourrait comptabiliser avec bonheur.
Ici en Alsace, cela n’a pas d’importance que la ville soit à gauche, c’est affaire d’occupation de lieux, comme elle est in-temporellement ceinturée par la campagne !
Là où l’omniprésence de la droite s’affiche comme posant un problème à la droite, l’enquête ne sera pas nécessaire !
J’ai bien sûr regardé en Haute-Saône, dans la descente de mes amours pour la rivière « La Saône »… et là !
Le discours politique complet remis à sa généralité :
triangulaires droite-gauche-FN partout, gauche gagnante avec peut-être quarante pour cent d’une petite moitié d’électeurs mobilisés.
C’est bien moins naturel qu’à Strasbourg…
Je vais descendre la Saône, atteindre le Rhône, remonter l’Isère et même la Bourne.
Oui, l’Isère c’est un département qui en a sous la semelle et même la palme… alors, peut-être André Vallini ?
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M’étonnerais…
Si c’était du vin fou, du vin jaune, du vin de paille, du macvin, du Pupillin, du Saint-Amour, de l’Arbois… et toutes sortes d’autres inventions issues de presque Suisses valeureux pressés et consignés par les Jurassiens qui se sont tapé d’exporter des montres parce qu’ils les fabriquaient…
Dray sait-il le vin qui ne se montre ?
Par exemple, Charles-Edouard Jeanneret a construit en premier vers il est né des chalets suisses exposés qu’il a un petit peu explosé, et tout cela depuis le Jura en La Chaux-de-Fonds !
Mais La Chaux-de-Fonds, c’est perdition monumentale… Jul.D. n’est « pas sans l’ignorer », comme on dit en Alsace !
En architecture, FH « bite que dalle », en tout cas il laisse rien transparaître, en quoi il ne sait pas tracer dans les pas de son Maître Mitterrand… et, par effet de l’ENA, il doit préférer être en avance d’une destruction avant de reconstruire… Bah !
L’enquête doit continuer… en faute de goûts y’a plein d’experts !
Dans mon post précédent j’ai parlé de J. Dray le collectionneur de montres, maintenant on lui offre une de nos bouteilles, il doit en faire la collection aussi sans doute.
Décidément ils sont gâtés à peu de frais ! Ils se gâtent à nos frais.
C’est aussi le loyer préférentiel dans un bel appartement, c’est aussi les petits conflits d’intérêt, c’est aussi se faire cirer les escarpins à l’Elysée, c’est aussi le cumul de mandats si timidement modifié, c’est aussi la transparence si claire qu’il faille aller en préfecture pour la dénicher, c’est aussi la sous-évaluation d’un appartement à l’ombre bien sûr, n’est-ce pas M. Le Guen, c’est aussi… c’est aussi… aussi, toutes ces sales petites habitudes qui se perpétuent.
Comment voulez-vous que ces politiques soient crédibles ? La bouteille n’est pas dérisoire elle pèse lourdement dans l’esprit des citoyens, toutes ces avaricieuses mesquineries aménagées, qui semblent glisser au fil de l’eau, dégoûtant toujours plus les électeurs.
Est cité à juste titre Charles de Gaulle et son honneur à régler ce qui lui incombe, on est très loin de ces petits rien qui semblent échapper à ces oligarques tellement ils sont loin des réalités.
On pourrait citer aussi que Mongénéral a pris uniquement sa pension de Général et n’a pas pris celle de Président, si ce n’est le fait d’occuper à Paris un bureau mis à sa disposition à sa demande.
En regard, le Président actuel ne néglige pas la sienne et les 35 000 € supposés de ses cumuls.
Tout cela n’est pas insignifiant, détourne toujours plus les citoyens, et là on est au coeur de la « vomissure » chère à T. Guénolé et il a mille fois raison. Balkany, Cahuzac, Guérini, Tapie… aussi.
Cette offrande est-ce bien un cadeau, comme si F. Hollande voulait faire renifler l’odeur de l’Elysée à un compagnon dont les montres se sont arrêtées aux portes d’une vice-présidence de Conseil régional.
MLP a juste à se baisser pour ramasser, peu d’efforts en face de tant de petitesse de comportement. Ah aujourd’hui ils doivent avoir mal, mal à ce qui aurait pu transcender le mandat du PS, mal à la rectitude et la générosité. Elle n’est pas au rendez-vous, les électeurs non plus.
@Savonarole 30 mars 2015 à 19:26
Vous n’y êtes pas du tout. Une piquette ça n’existe pas dans les caves de l’Elysée. Il n’y a que des millésimes rares et très chers que vous ne pourriez pas vous offrir avec votre propre argent même une fois par an. Un millésime réservé dans les caves à l’Elysée vaut au minimum entre 300 et 3.200 euros la bouteille. Et vous appelez ça de la piquette ? Vous croyez que l’Elysée se fournit chez le petit épicier du coin ou en grande surface ? Ce sont nos impôts qui payent les festins de tous ces politicards incompétents et malhonnêtes. Faut pas s’étonner qu’il n’y ait qu’un Français sur deux qui ait voté. Et encore, dans quelques mois, les mêmes vont râler parce qu’une fois de plus on les aura trompés.
A propos des cadeaux indus, le fait de voler un bien de l’Etat, cela ne s’appelle-t-il pas un vol et recel de marchandise ? Joyeux anniversaire à Julien Dray et remerciements à François Hollande pour ce grand cadeau payé par nos impôts.
« Il y a dans ce don indu la preuve qu’à tous les niveaux, de la morale publique élémentaire à la déroute du 29 mars… »
Il y a dans cet épisode comme un écho parfait à la réponse de Roland Dumas à votre question dans l’entretien que vous avez publié sur YouTube, et que j’ai regardé avec intérêt.
Vous interrogez l’ancien ministre et l’ancien président du Conseil constitutionnel sur le rapport de François Mitterrand à la morale publique.
Roland Dumas, dans sa réponse, ne retient que le mot de « morale » ; il vous expose en long et en large la culture catholique, charentaise, France d’hier, etc. qui, selon lui, a structuré la morale du président Mitterrand.
La notion de morale qualifiée de publique est occultée par Roland Dumas. Comme si la morale publique était dans son esprit une notion définitivement inconnue, incongrue, hors sujet.
« …la gauche ne sait plus qui elle est, ce qui l’oblige et ce qu’elle devrait… »
La sphère politique, dans son ensemble, ne sait plus qui elle est, ce qui l’oblige et ce qu’elle devrait.
Ce n’est pas faute de vous avoir dit et redit que votre parti pris sur la personnalité des uns et des autres était une grave erreur d’appréciation.
Aussi, admettez que vos présupposés sur la personnalité des uns et des autres est une impasse.
L’homme ou la femme politique d’aujourd’hui n’a très simplement aucune identité, a fortiori aucune personnalité.
http://www.lefigaro.fr/politique/2015/03/31/01002-20150331ARTFIG00044-penalites-de-campagne-reglees-par-l-ump-nicolas-sarkozy-entendu-par-les-juges.php
Combien cela comprend-il de bouteilles même hors de prix ? Ne percevez-vous pas le ridicule de la comparaison et ne reconnaissez-vous pas une stratégie d’opposition qui lorsqu’elle n’a rien de réel à reprocher se rabat sur des vétilles ? Lorsqu’il s’agit d’argent public tout est important c’est vrai mais avez-vous pris l’avis des personnes informées ? ne craignez-vous pas de relayer une rumeur ? ne percevez-vous pas le dérisoire de cette anecdote (même si elle est vraie) face aux réels problèmes auxquels la nation est confrontée aujourd’hui et par exemple que dire des centaines de milliards d’endettement laissés au pays par le précédent gouvernement ? en politique où l’on avale des couleuvres à longueur de temps, l’important est de ne pas perdre le sens des proportions.
Ah et puis, je reprends à mon compte la remarque de Monsieur sbriglia sur le dernier message, pourquoi une seule femme interviewée ? Je vous devine absolument dénué de vision du monde sexiste, alors pourquoi cette différence ? vous avez beaucoup de retard à rattraper !
Merci quand même de nous donner des éléments de réflexion renouvelés et d’accepter toujours le débat.
« Pour François Hollande, qui a répondu si mal à tant d’attentes contrastées, coincé entre le Front de gauche et les Frondeurs d’un côté et de l’autre une extrême droite qui ne va cesser d’aiguillonner la droite, son habileté madrée et ses combinaisons tactiques et opportunistes seront sans doute impuissantes à redorer un blason qu’une expérience de trois ans a déjà profondément terni.
Aussi sommaire qu’on puisse me juger, il y a dans ce don indu la preuve qu’à tous les niveaux, de la morale publique élémentaire à la déroute du 29 mars, la gauche ne sait plus qui elle est, ce qui l’oblige et ce qu’elle devrait.
Non seulement elle a perdu mais s’est perdue. »
Sommaire peut-être, juste sans doute.
Tout pouvoir qui ne réussit pas à nourrir le peuple, l’enferme et le contraint (dictatures) ou l’amuse pour lui faire oublier qu’il a faim.
Dans la critique d’un usage excessif de l’entourloupe attribuée aux empereurs romains afin de rester dans les petits papiers du peuple, Panem et circenses (littéralement « pain et jeux du cirque »), ce que ces derniers avaient surtout garde de ne pas oublier c’est le pain. Le pain dans l’estomac et le sang dans l’arène…
Hollande amuse le peuple avec des promesses de manne future qui ne se réalisent pas : inversion de la courbe du chômage, autrement dit du vent et un vent qui ne doit rien hélas à la digestion de bons haricots.
Le FN nourrit les espoirs du peuple par l’odeur du sang des futurs ennemis de la République qui se feront jour après la ré-instauration des frontières et leur fermeture (monde clos derrière le rideau de fer duquel tout peut arriver dont rien ne filtrera). Une sorte de mise en bouche en quelque sorte.
A quand les vrais Top chefs ?!
Mais que pèse donc ce Julien Dray pour mériter tant d’attention ? Un conseiller de l’ombre qui attend son heure et qu’on le montre ?
La gauche, la droite ? Quelle différence ?
Julien Dray n’est pas Mucius Scaevola, d’ailleurs les politiques en général n’ont ni conduite ni conviction, aussi n’en attendons rien, par prudence, et payons nos impôts afin qu’ils puissent à peu de frais satisfaire leurs bons amis…
Les mines ravies du donneur et du receveur devraient nous payer en retour, nous, pauvres demeurés.
Et il n’est pas faux de dire que moi-même je me sens légèrement euphorique à cette grande nouvelle ! Le bonheur a ses limites, le malheur lui n’en a pas, et il me semble que la République va encore beaucoup souffrir.
De l’utilisation de la petite anecdote douteuse à fins de racolage (actif) d’avis nauséabonds.
« En mer, on ne meurt pas… on disparaît. » Loïck Peyron
Hommage à Florence Arthaud : http://youtu.be/OcFTVG1AYzE
Egalement :
http://youtu.be/4btzFi9umWM
Si cette histoire de bouteille de vin élyséenne offerte en cadeau à Dray est avérée, on ne peut que s’en attrister et conclure que le socialisme aime les dorures des palais, le faste, et aussi piquer dans les caves au profit des potes.
S’agissant de Vallini, plus vous insisterez, moins il aura de chance de devenir garde des Sceaux. Difficile de vous donner satisfaction alors que vous fustigez sans cesse l’action de Christiane Taubira, dont la compétence principale est d’être le marqueur de la gauche.
2017 : duel Sarkozy-Hollande ? rien d’appétissant dans ce mets trop connu qu’on s’apprête à nous servir. Fût-il accompagné d’une bonne bouteille de vin !
A mon avis, la gauche n’a su ce qu’elle était et ce qu’elle voulait que fort brièvement, et à de longs intervalles. Un peu sous Jaurès, un peu sous Blum et un peu sous Mitterrand. Et encore… Il est donc fort logique qu’elle soit aujourd’hui perdue dans les brouillards hollandais.
Deux remarques :
– premièrement : je suis étonnée d’avoir vu, depuis plusieurs mois, le Président rendre hommages sur hommages, commémorer jusqu’à l’overdose tout événement récupérable et ne pas envoyer ne serait-ce que le ministre des Sports aux obsèques de nos champions victimes d’accident d’hélicoptères… parce qu’ils auraient travaillé pour TF1 ?? je n’ose y penser. A moins que pour une fois cela ait été fait dans la discrétion totale ? Si les familles ne l’ont pas souhaité, il aurait (le Président) au moins pu dire un petit mot, une pensée pour ceux qui ont si bien représenté la France, lui donnant un instant de gloire, dont elle a tant besoin dans son marasme.
– deuxièmement : Julien Dray n’est pas ma tasse de thé, réapparu d’un coup sur le devant de la scène grâce… à une bouteille ? mais hier soir, il a dit une chose très juste, la même que Gilbert Collard, c’est que la France est entrée dans une nouvelle ère et qu’il fallait réinventer une nouvelle politique face à une mondialisation qui a tout transformé. Bien que je ne sois pas forcément d’accord avec ses conclusions.
En effet, c’est bien cette nouvelle donne qui bouscule et déstabilise les Français tant économiquement que culturellement. Celui ou celle qui sera capable d’avoir un programme qui tienne compte de cela sera plébiscité, sauf que Julien Dray voudrait expliquer à ces idiots de Français qu’ils doivent se conformer et s’adapter sans moufter aux nouveaux venus en prenant en compte leur religion, leurs coutumes quitte à oublier la leur… en cela, il rêve !
Qu’on songe à Charles de Gaulle payant ses factures personnelles d’électricité et les goûters de ses petits-enfants ! François Hollande, lui, n’a même pas eu conscience, parce que c’est si peu, si normal, si évident, de détourner quelque chose qui ne lui appartient pas, une bouteille, un minuscule fragment de notre République commune.
Ce geste de Hollande est emblématique de la mentalité des gens de gauche et hélas aussi parfois de trop de fonctionnaires : l’État est vu comme une mine inépuisable, comme une corne d’abondance, comme une vache dont le lait ne se tarit jamais : plus on tire dessus, plus il en sort…
Et ces gens, fausses élites qui se prennent pour une nouvelle aristocratie, pour qui la vie est belle, qui ignorent les fins de mois difficiles, les risques et les soucis des chefs d’entreprises qui ne savent pas s’ils pourront payer leur personnel et leurs fournisseurs sans oublier l’État rapace, qui ne comprennent rien, qui ignorent la misère cachée des sans dents qu’ils méprisent dans leur xénophilie cynique, ces gens qui se comportent de façon déconnectée de la vraie vie et qui se permettent néanmoins de donner des leçons aux autres ne se rendent pas compte qu’ils sont de plus en plus odieux aux Français confrontés aux réalités.
Par certains côtés, nous revivons probablement des temps qui ont été ressentis de manière voisine en 1788 par d’autres Français, à tort ou à raison.
Comme cela était prévisible,cher Philippe, vos commentateurs n’auront retenu de votre billet que l’histoire de la bouteille. Vous aurez ainsi contribué à élever grandement le niveau du débat politique.
Mais ce n’est pas tout, votre goût immodéré pour le bon mot « Une bouteille de trop » et votre impatience non maîtrisée à vouloir réagir quasi instantanément, vous font passer à côté de l’essentiel. Une analyse un peu attentive des résultats fait apparaître, outre la poussée indéniable du FN au premier tour, l’échec total de la consigne du ni-ni. Si au deuxième tour le FN ne concrétise pas ses espoirs, c’est parce que les électeurs de gauche ont pratiqué le « vote républicain », mais également parce que bon nombre d’électeurs de droite n’ont pas suivi le ni-ni, mais ont voté contre les candidats FN.
Le grand vainqueur de ces élections c’est donc la ligne Juppé, même si Nicolas Sarkozy, c’est de bonne guerre, essaie de s’en attribuer le mérite.
@Virgile Dante
« Ne percevez-vous pas le dérisoire de cette anecdote (même si elle est vraie) face aux réels problèmes auxquels la nation est confrontée aujourd’hui et par exemple que dire des centaines de milliards d’endettement laissés au pays par le précédent gouvernement ? »
L’électeur socialiste est un crétin, lorsque vous multipliez 80 milliards de dettes par an depuis 2012, vous pensez que le total sera de combien en cinq ans ?
La dérive, le détournement d’argent public, selon le maire Front national de Hénin-Beaumont :
« »Pour nous, c’est un an de promesses tenues », se félicite Steeve Briois en énumérant quelques actions phares : une baisse de 10 % de la taxe d’habitation à laquelle s’ajoutera une nouvelle baisse de 5 % cette année, une dette allégée de 800.000 euros, des investissements en hausse de 2 millions pour un budget communal d’environ 45 millions d’euros… »
Ou passait l’argent détourné ? On ne le saura jamais car l’injustice française a clos le dossier en moins de six mois.
Le détournement d’argent dans le Nord-Pas-de-Calais, en PACA, correspond aux plus grandes fédérations socialistes en France, il vous suffit de lire « Rose mafia » qui décrit parfaitement comment cela est organisé. On retrouve les mêmes noms que dans l’affaire du Carlton.
Ne vous posez pas de questions vous êtes électeur socialiste.
@Giuseppe
« C’est aussi la transparence si claire qu’il faille aller en préfecture pour la dénicher, c’est aussi la sous-évaluation d’un appartement à l’ombre bien sûr, n’est-ce pas M. Le Guen, c’est aussi… c’est aussi… aussi, toutes ces sales petites habitudes qui se perpétuent »
Il faut dire que le Catalan que la France a bien voulu naturaliser pour ses vingt ans se déclare pourtant, dans une ingratitude remarquable, éternellement lié à un autre pays que celui qu’il gouverne et, selon Charlie Hebdo, ne vit pas dans l’appartement parisien de 44 m² qu’il a déclaré à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, mais dans plus de 200 m² d’environ deux millions d’euros, par la grâce d’une petite astuce tout à fait légale, le mariage en séparation de biens ;-))
En même temps Monsieur Hollande et Madame Royal usent eux-mêmes d’une astuce fiscale à travers leur SCI pour être exemptés de l’ISF. Comme l’on voit, l’exemple vient d’en haut !
Il nous est rapporté également que le fils Trierweiler « serait » toujours logé à l’Elysée. Si cette information est vraie, à quel titre ?
Ainsi va la France des socialistes moralisateurs, entre petits arrangements fiscaux et « étouffades » des biens de l’Etat, NOTRE propriété ;-))
@Michelle D-LEROY le 31 mars 2015 à 11:07
« …sauf que Julien Dray voudrait expliquer à ces idiots de Français (…) »
Comme vous j’ai regardé/écouté l’émission. Je veux bien croire que Dray veuille m’expliquer quelque chose mais son langage est tellement abscons et ses longs monologues tellement formatés trotskiste, qu’à la fin je n’y comprends… rien 🙁 Peut-être est-ce le but, allez savoir.
Si c’est ça la pédagogie socialiste « modern’style » nous avons du souci à nous faire, et son prêche sur l’école inégalitaire est à réécrire car, sauf erreur, Maître Dupond-Moretti ou Michel Onfray (entre autres) ne sont pas issus de la bourgeoisie et cela ne les a pas empêchés d’être ce qu’ils sont aujourd’hui !
A l’école c’est pas comme au parti socialiste, il faut aller aux cours et travailler. Même pour devenir fonctionnaire… 😀
Cette anecdote n’est en rien dérisoire, elle illustre la vie totalement « hors sol » de nos élus, une des raisons essentielles je crois de la méfiance d’une majorité de Français à l’égard des politiques. Et si au lieu d’une bouteille que j’imagine, compte tenu des goûts de Dray pour les objets de grand luxe (montres payées uniquement en espèces), n’être peut-être pas une bouteille à dix euros, il avait été question d’une oeuvre d’art… j’espère que ceux qui trouvent ça sans intérêt seraient profondément choqués. Et pourtant il s’agit du même comportement, seule la valeur du « cadeau » fait la différence.
La bouteille à l’encre…
Manuel Valls a annulé sa participation à une réunion européenne au sommet avec Draghi pour converser avec les députés socialistes après la déroute (AFP).
C’est une faute professionnelle grave, un manquement à ses obligations de Premier ministre, dans une entreprise privée ça vaut licenciement.
Sa toute petite licence d’histoire commence à révéler la compétence et la dimension du bonhomme.
Il est toisé. Un médiocre.
Je vous invite à relire Le Figaro, le grand quotidien de droite, qui ne tarissait pas d’éloges sur Valls, et Cahuzac également, avec belles photos de ces deux séducteurs, jusqu’à l’accident industriel.
@Jean-Marc
Le « crétin » vous salue bien et vous remercie d’avoir remarqué une erreur de dizaine(s) sur l’abaque difficile à intérioriser des calculs de l’UMP, qui donne le tournis et m’a fait confondre millions d’euros et milliards de centimes ! Heureusement vous veillez au grain ! soyez-en remercié chaleureusement. Mais la réalité du problème ne sera pas effacée par le fait que quelque « crétin » peu habitué aux grands nombres lorsqu’il s’agit d’argent se soit laissé emporter par l’hyperbole ! Enfin cela vous a donné le plaisir d’insulter un gauchiste mal embouché qui ne sait pas compter (contrairement à vous sans doute), mais croyez-moi, le « pov con », celui d’en bas que la droite la moins humaniste adore mépriser, il n’est pas près de se casser !
@Jean-Marc
Il semble toutefois que mon absence de précision soit plus proche de la vérité que vos chiffres : http://www.franceinfo.fr/emission/le-vrai-du-faux/2014-2015/dette-publique-nicolas-sarkozy-est-il-l-homme-qui-valait-1-000-milliards-16-10-2014-07-23.
Julien Dray, c’est lui qui a dit : « les électeurs du FN sont des cons ». L’insulte est l’argument de ceux qui n’en ont pas. Celle-ci vise aujourd’hui entre le quart et le tiers des électeurs. Rien que ça. Ce type est un des pires sicaires de la doxa totalitaire socialiste. Il eut été excellent dans les services de police politique de sinistre mémoire : Guépéou, Gestapo, Stasi… Et c’est un « copain » du Président, le « Président, normalement, de tous les Français », ben voyons, puisque celui-ci se rend à son anniversaire ! Qui se ressemble, s’assemble. Quant à la bouteille piquée à la cave de l’Elysée, cela n’a rien d’étonnant de la part de personnes sans foi ni loi qui passent leur temps, par ailleurs, à déverser des flots de moraline sur tout ce qui bouge en dehors d’eux. Qui vole un oeuf, vole un boeuf ! Du balai, vite.
Une étude commenté par le Guardian (tendance centre gauche) en ligne du 25 mars, section scientifique, et intitulée « Smiling Scots, Worried Welsh, and Lazy Londeners », explique qu’en Angleterre on trouve des différences de caractères significatives selon les régions. Les gens s’installeraient dans des régions dont les habitants leur sont proches. L’étude montrerait par ailleurs des corrélations entre le type de personnalité et le vote. Les consciencieux voteraient conservateur, les gens plus névrosés voteraient socialiste.
Un Américain a dit une jour que les gens qui votent à gauche sont des profiteurs, les gens qui votent à droite des radins. Un as de la synthèse réussit à être les deux à la fois, en offrant au copain une bouteille qui ne lui appartient pas.
@ breizmabro
Je crois savoir que M. Guaino est également issu d’une famille très modeste. Homme de culture, ce dernier restant pour moi une référence hélas devenue si rare dans ce monde politique. Un homme loyal et de convictions.
Le fait récurrent de vouloir excuser la paresse ou les jeunes qui ne font pas d’études correctes parce qu’ils seraient issus de l’immigration ou des couches très modestes sont des obsessions socialistes. Certains de leurs amis ont même allégé les concours d’entrée aux grandes écoles en abaissant le niveau, pour faire entrer un maximum de leurs protégés.
Comme si obligatoirement les gens des quartiers étaient plus intelligents et devaient faire de plus longues études que les autres enfants car uniquement discriminés par les méchants français. Comme dans toutes les couches de la population, ont pourrait trouver des enfants doués pour différentes professions.
Malheureusement, M. Dray et ses collègues sont pleins d’idées toutes faites et de clichés.
Mais on ne peut nier que la France et le monde aient changé ne serait-ce qu’avec internet et qu’il faudra bien s’y adapter. Mais évidemment, je crains qu’encore une fois je n’aie pas la même conception de l’adaptation que J.Dray.
Monsieur Bilger,
Vous ne parvenez toujours pas à admettre la réalité de ce qu’est la pègre en col blanc qui se dissimule derrière les grandeurs de la république.
Le François Hollande qui vous a enfumé comme il a enfumé tous les couillons qui ont voté pour lui, a toujours été susceptible de fêter l’anniversaire d’une canaille ayant vécu de détournements de fonds publics ou similaires en leur faisant partager son propre butin.
@ Savonarole | 31 mars 2015 à 13:55
« Sa toute petite licence d’histoire commence à révéler la compétence et la dimension du bonhomme. »
Licence… supposée.
Je crains que Manu ne soit atteint par le phénomène dit du « Principe de Peter ».
Peter remarque que plus le nombre d’échelons hiérarchiques est élevé, plus chacun voit une chance de parvenir à son niveau d’incompétence et de subir « la stagnation ».
Il remarque que les hiérarques, quand ils sont devenus réellement incompétents, se complaisent à fréquenter des réunions, colloques, séminaires, symposiums, conférences…
CQFD ? ;-))
Dans la continuité de l’avant-dernier billet…
Le scandale du Zyprexa – commercialisé par la firme pharmaceutique Lilly [qui commercialise aussi le Prozac] – comme possible médicament déclencheur du crash de l’A320 Germanwings est sans doute en train de commencer.
Attendu qu’il ressort du début de l’enquête qu’Andreas Lubitz (A.L.) présentait des antécédents dépressifs notoires, attendu qu’à ce titre il avait déjà antérieurement reçu au moins 18 mois de traitement antidépresseur – si ce n’est plus -, attendu qu’à son domicile ont été retrouvés de l’Olanzapine (Zyprexa) et de l’Agomelatine, attendu que les substances prénommées procurent une imprégnation psychotrope forte et prolongée notoirement incompatible avec le pilotage d’avions, attendu qu’au moment du vol fatal nul ne connaît le(les) médicament(s) qu’A.L. avait possiblement ingurgité(s), attendu qu’une étude toxicologique sur les éventuels fragments d’A.L. identifiés par l’ADN relève plus d’une hypothèse d’école que d’une sérieuse réalité atteignable, attendu que dans son livre (Effets secondaires : la mort) John Virapen [ancien PDG repenti de la société Eli-Lilly] relate des cas où le suicide de patients sous certains antidépresseurs – notamment le Prozac – a été précédé du massacre inexplicable et atroce de familles entières, attendu que le Dr David Healy, psychopharmacologue, expert internationalement reconnu, a fait remarquer que le taux de suicides liés au Zyprexa ayant eu lieu pendant les essais cliniques de pré-commercialisation a été le plus élevé de tous les médicaments psychotropes de l’histoire [http://davidhealy.org/benefit-risk-madness-antipsychotics-and-suicide/ ], attendu que les messages d’alerte de la Food and Drug Administration ont été sans ambiguïté au sujet du produit voisin le Prozac, le doute est permis sur la responsabilité de la prise de Zyprexa dans le déclenchement du suicide d’A.L. accompagné de l’abominable perte collatérale de 149 personnes lors du vol de l’A320 Germanwings.
Entre 2005 et 2007, de nombreux procès d’usagers américains ont été intentés à la firme Lilly pour le motif d’une information insuffisante liée aux effets secondaires indésirables… qui seraient induits par le médicament. Aux États-Unis, la firme a été condamnée à une amende record de 1.4 milliard de dollars pour avoir encouragé la prescription de son produit hors des indications fixées.
Conclusion : il est possible que la Lufthansa/Germanwings ne soit pas la seule mise en cause – avec le médecin imprudemment prescripteur d’A.L. – dans la catastrophe aérienne Germanwings.
Rassurez-moi Philippe, c’est bien votre éditeur qui paye cette affiche, et pas le contribuable biterrois ?
https://twitter.com/raphaellebacque/status/582831511654780928
@ Michelle D-LEROY le 31 mars 2015 à 15:51
« Je crois savoir que M. Guaino est également issu d’une famille très modeste. Homme de culture, ce dernier restant pour moi une référence hélas devenue si rare dans ce monde politique. Un homme loyal et de convictions »
100% d’accord. Pour avoir oublié de citer H. Guaino (Henri Guaino n’a pas connu son père et fut élevé par sa mère, femme de ménage, et sa grand-mère. Guaino est le nom du mari de sa mère nous dit Wikisaitout ;)) peut-être l’avais-je inclus dans mes « entre autres »…
Que le trotskiste Dray, fils d’instituteur, n’ait pu intégrer cela est consternant.
@Catherine A. le diable est dans les détails | 31 mars 2015 à 13:25
« Et si au lieu d’une bouteille que j’imagine, compte tenu des goûts de Dray pour les objets de grand luxe (montres payées uniquement en espèces), n’être peut-être pas une bouteille à dix euros, il avait été question d’une œuvre d’art… »
Vous voulez dire que si l’un des milliers de chefs-d’œuvre qui dorment dans les réserves de Beaubourg et ne sont accessibles aux 235.000 fans sur Facebook et 50.000 abonnés sur Twitter d’un Pompidou virtuel que depuis 2012, ce par le biais du nouveau centre de ressources numériques et de la plate-forme de diffusion de contenus, avait eu les honneurs du salon du vice-président chargé de la culture en Île-de-France, cela eût pu utilement participer à la diffusion de l’art auprès des éleveurs de la « volaille du Gâtinais » et des producteurs de cresson (« l’or vert » de ce département) par le contact visuel avec l’original ?
Ceci étant, une bouteille à 10€ chez le viticulteur devient généralement une bouteille à 70€ chez le restaurateur.
S’agissant des règlements en espèces d’IGP de luxe, un secteur qui se prévaut de 212 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour l’exercice 2012 et dont nos politiques semblent très tôt ( Pierre Moscovici aurait déclaré avoir eu sa première Rolex à 20 ans) se vouloir les ambassadeurs en assumant eux-mêmes la fonction de mannequinat en sorte de participer activement à « éduquer » la clientèle naturelle des montres de haute horlogerie en particulier – Cartier etc. et non Rolex en fait -, « le procureur de Paris a estimé que les investigations n’avaient pas mis « en évidence un train de vie personnel dispendieux de la part de Julien Dray » tout en reconnaissant cependant un abus de confiance après l’achat, pour 7 000 euros, de l’une de ces montres de valeur que Dray collectionne, avec un chèque de l’association «10e circonscription» de l’Essonne. »
Voilà, donc – et vu que l’art. L. 112-8 du code monétaire et financier fait obligation d’opérer tout règlement d’un montant supérieur à 3 000 euros effectué par un particulier non commerçant, en paiement d’un bien ou d’un service, par chèque barré, virement ou carte de paiement -, si le règlement de sept mille euros l’avait été en travelers cheques de l’American Express plus sûrs que l’argent comptant, il eût sans doute été difficile de prouver quoi que ce soit du fait que ces chèques de voyage n’ont pas de date d’expiration et que les chèques inutilisés peuvent être gardés pour être utilisés à n’importe quel moment, aujourd’hui ou dans dix ans…!
Ceci étant, vous prêtez dès lors de l’argent à taux zéro aux émetteurs, ce qui ne saurait être véritablement intéressant que pour les Grecs misant sur la dévaluation de la nouvelle drachme, à vrai dire, mais bon.
Bravo, Monsieur Bilger, bravo et merci de stigmatiser un comportement inadmissible qui heureusement n’a pas échappé à votre vigilance sans faille. Et votre « blogorat » (en un seul mot, SVP) s’enthousiasme à juste titre de votre pugnacité à dénoncer sans faiblesse ce scandale sans précédent – et qui nous fait tant de mal.
La vertu est décidément bien rare, que dis-je ?, inexistante, chez ces socialo-gaucho-stalino-bobo-écolo-trotsko-bien-pensants, ces affameurs sans scrupule, ces bureaucrates invétérés, ces apprentis sorciers, ces fonctionnaires avachis, ces pervers polymorphes, ces fainéants revendiqués, ces insolents profiteurs, ces magouilleurs sans vergogne, ces donneurs de leçon immoraux, ces agents stipendiés de l’ennemi intérieur, ces assistés de la République, ces Attila de la doulce France, ces suceurs de sang, ces forcenés de l’égalitarisme, ces budgétivores insatiables, ces parvenus sans classe, ces vipères lubriques, ces assassins d’eau douce, ces allumeurs de réverbères, ces va-nu-pieds insolents, ces faiseurs de pluie, ces bourreaux d’enfants, ces piqueurs de billes, ces hyènes dactylographes, ces boit-sans-soif, ces pue-de-la-gueule, ces sans-dieu, ces pas-grand-chose, ces moins-que-rien, ces tout-pour-ma-gueule, ces Rapetou de banlieue, ces naufrageurs de la démocratie, ces planqués de l’arrière, ces traîtres visqueux ; c’est tout pour aujourd’hui.
Donc, félicitations, Monsieur Bilger, pour avoir cloué au pilori cette infamie révoltante, et l’avoir fait de belle façon ! Cela m’a rappelé votre billet féroce sur ce ministre de l’Intérieur qui s’était mis tranquillement 10 000 € en liquide dans la poche, chaque mois. Son nom m’échappe, ainsi d’ailleurs que les références de votre billet.
Aux belles âmes de ce blog :
– Offrir une bonne bouteille à un « copain » (?) en la prélevant sur les réserves de la République, c’est très mal. OK.
– Planquer ses « économies » en Suisse, c’est quoi ? Je sais : c’est prudent. Et profitable, avec la réévaluation du CHF ! Hi ! Hi !
– Acheter des voix pour se faire élire, en rapatriant quelques millions du Moyen-Orient, c’est quoi ? Je sais, c’est pour maintenir la paix dans les banlieues – et relancer la consommation en venant en aide aux plus démunis.
– Optimiser sa fiscalité en résidant outre-Quiévrain, c’est quoi ? Je sais, c’est futé, et puis c’est légal.
– Faire attribuer la Légion d’honneur au futur employeur de sa femme, c’est quoi ? Je sais, c’est fortuit. Et c’est mérité.
– Se soumettre à un jugement arbitral, et en retirer une indemnisation intéressante, c’est quoi ? Je sais, c’est éviter que des juges incompétents ne commettent une erreur qui serait une injustice. C’est donc leur éviter des remords.
Comme je le disais plus haut : c’est tout pour aujourd’hui. Mais vous pouvez compléter.
De toute façon, c’est péché véniel, en comparaison avec le coup (coût ?) de la bouteille.
@Virgile Dante
Malheureusement ce sont bien des centaines de milliards d’euros, votre lien est corrompu, je pense que le calcul se faisait sur dix ans.
En cinq ans Hollande aura créé un déficit de plus de 400 milliards, le problème est que le déficit est une boule de neige, donc il faut baisser les dépenses (le contraire de la décision de Hollande qui a augmenté les impôts).
Mécaniquement le coût de la dette a baissé puisque les taux baissent (pas forcément en taux réel).
Sur les dix années il faut aussi regarder d’où viennent les 1000 milliards (par exemple le financement des 35 heures, 200 milliards qu’il faut mettre au compte des socialistes).
En clair il faut être un crétin pour avoir voté socialiste, créé la retraite à 60 ans, les 35 heures, un million de fonctionnaires embauchés, doublé le déficit annuel du pays et vouloir mettre le tout sur le dos des autres.
Cher Philippe,
Bernadette Chirac qui avait passé beaucoup de temps à valoriser la cave de l’Elysée a laissé son travail de valorisation du patrimoine à des alcooliques mondains.
Quand nous voyons ce projet de destruction des serres d’Auteuil, le délabrement des bâtiments publics, le délabrement des enseignements scolaires, des programmes culturels, il nous tarde que les socialistes admettent leurs déboires et aillent cuver leur mauvais millésime en tutu s’ils le veulent comme lors de l’anniversaire de Rocard, en manou, en pouet pouet. Nous aurions un grand plaisir à les reconduire en brouette là où ils le souhaitent pour fêter leur défaite.
« Jolie bouteille, sacrée bouteille ». Certains se souviendront de l’air.
françoise et karell Semtob
Que vous soyez de droite ou de gauche il faut lire l’article de Gérard Courtois de ce soir dans Le Monde.
http://www.lemonde.fr/elections-departementales-2015/article/2015/03/31/pourquoi-la-gauche-peut-mourir_4606726_4572524.html
Nous faudra-t-il pour autant empailler grâce à la taxidermie Christian C et JD Reffait, oui sincèrement je le pense, ce serait une précaution, car ils vont disparaître, et il me plairait de les avoir sur la poutre de ma cheminée au beau milieu de ma collection de statuettes Incas.
« Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? », comme disait le Maréchal…
@Marc GHINSBERG | 31 mars 2015 à 17:30
Quand je vous lis je louche, je ne sais pas dans quel camp vous êtes, tantôt mielleux avec P.Bilger, tantôt critique, tantôt nulle part, un commentateur errant, me semble-t-il… sans jeu de mots…
@breizmabro | 31 mars 2015 à 17:32
On ne rendra jamais assez hommage aux soubrettes et bonnes à tout faire qui ont contribué à améliorer la race des seigneurs, l’empire britannique en garde quelques séquelles avec la longueur des oreilles de certains princes, mais l’empire a survécu et la couronne tient.
« Nous avons perdu par la bêtise politique »…
Euh, je crois plutôt que l’intelligence n’a pas dépassé le niveau des souliers. Entre le désormais retraité R. Dumas et A. Morelle, un vrai syndrome de la chaussure.
Ah, juste un petit complément, notre ancien ministre de l’Agriculture et de la Pêche J. Glavany détiendrait (je ne me souviens plus de la source exacte) 1/4 des parts d’un trimaran, sans doute pour partager les frais… un peu dans le sens des économies citées par breizmabro.
Il est vrai que si certains sont en panne d’imagination pour faire baisser les dépenses, d’autres par contre en sont débordants. Vite en première ligne aux finances comme consultants !
@ Rédigé par : Giuseppe@breizmabro | 31 mars 2015 à 19:26
« Nous avons perdu par la bêtise politique »…
J’ai dit cette c…rie moi ? Quand ? ;-D
@ Savonarole le 31 mars 2015 à 19:12
C’est bien que vous rendiez hommage à votre grand-mère et votre mère, ces soubrettes/bonnes-à-tout-faire qui ont fait de vous ce que vous êtes. 😀
« Pourquoi la gauche risque de mourir » (Le Monde, G. Courtois).
Bon ce n’est pas si grave on portera des fleurs artificielles elles durent plus longtemps.
Je crois que les politiques qui nous dirigent ne mesurent pas à quel point une bouteille peut changer un vote. On nous parle de rigueur économique, d’impôts qui augmentent et tranquillement de se comporter comme des mesquins.
Ils oublient une chose aujourd’hui, la puissance d’internet ; les citoyens ne sont pas des imbéciles, même si on y trouve tout et n’importe quoi, sur internet, il est clair que la toile participe à l’émancipation des personnes.
Ma grand-mère n’était pas au courant, nous on est informés, que ce soit une bouteille, un œuf ou un bœuf c’est pareil. J’entends toujours le même refrain, « populisme », le problème c’est que cela existe. Le « tous pourris » certes n’est pas l’argument suprême pour stigmatiser tout le monde, mais il faut avouer que la coupe commence à être pleine. Et comme aujourd’hui l’information circule à la vitesse d’internet, difficile de manipuler les foules et de faire passer des vessies pour des lanternes.
Vous irez expliquer aux 8 500 000 personnes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté qu’ on peut se servir impunément d’une bouteille (c’est une image) prise dans les caves de l’Elysée, « comme s’ils n’avaient pas les moyens de faire un cadeau ! » Sur internet cela se diffuse, enfle, s’amplifie et le résultat est là, 4 000 000 d’électeurs au FN. La part de ce chiffre associée à ces sales petites habitudes est énorme ; je l’ai déjà écrit, Cynthia Fleury insistait elle, non pas sur les 75 cl d’un contenant, mais sur les cinq ans de mandat d’un député qui percevait une retraite de quarante annuités d’ouvrier. Que voulez-vous qu’il se passe, et où pensez-vous que va le vote ouvrier ?
Pourvu que cela dure doit se dire MLP, à juste titre, rien n’est insignifiant, quant à la rhétorique habituelle emplie de poncifs, les citoyens ne s’y attardent même plus depuis belle lurette.
Pas de « petits pois » dans la justice, bien sûr que non, elle aura attendu le lendemain des élections pour annoncer plus de 2000 licenciements chez Mory, et bien sûr relance toutes les casseroles de Sarkozy le même jour.
Cette France fait peur.
@Savonarole
Si vous louchez il va falloir porter des lunettes cher courageux anonyme à l’humour si délicat. Il ne vous est jamais venu à l’esprit qu’on pouvait penser par soi-même et que l’on pouvait suivant les sujets être parfois d’accord avec quelqu’un et parfois en profond désaccord. Que l’accord n’entraînait pas l’admiration béate, et le désaccord la haine irrémédiable. J’essaie de ne pas être un idéologue borné et ne prétends pas être le détenteur de la vérité révélée.
Pour autant je ne n’irai pas jusqu’à dire que la modestie est ma principale qualité.
J’arrête là car je crains d’aggraver votre strabisme.
@Clafoutis | 31 mars 2015 à 17:53
Disons alors que la corruption est dans notre pays un fléau endémique qui connaît des réveils médiatiques épisodiques et que les ceusses qui se mêlent à petite ou grande échelle de jouer à ce grain de sable qui, tout à coup, apparaît dans le dossier et en enraye le mécanisme jusque-là parfaitement huilé, se voient derechef à répétition la proie de diverses procédures d’empêchement qualifiées de très très rares par ceux-là mêmes, ce qui est un comble, qui les mettent en œuvre sous l’impulsion de quelques vieilles crapules actives au sein de réseaux d’influence, je pense entre autres à la mafia des tutelles, et destinées à se débarrasser de façon soft de ces empêcheurs de copiner en rond.
Et quand la façon soft échoue on change de tactique mais on ne cherche pas à amender le système.
En réponse à finch sur les effets secondaires des médicaments, je crains que vous confondiez un peu rapidement les antidépresseurs et les neuroleptiques, comme le Zyprexa, qui soignent les psychoses (comme les troubles bipolaires, la schizophrénie les troubles maniaques) ; il faut rappeler que toutes les dépressions ne sont pas psychotiques et il n’est pas bon de jeter l’anathème sur une catégorie de médicaments qui ont aidé des quantités de personnes à aller mieux.
Très drôle la réaction socialiste au résultat des élections : les Français nous reprochent de n’avoir pas été assez loin, pas assez socialistes, donc, on va accroître la pression solidaire et donner encore plus aux plus faibles. Raisonnement typiquement soviétique, stalinien même, alors que Valls en voulant perpétuer sa politique, semblait aller dans le sens d’une libération de la France de son carcan misérabiliste. Imbroglio renforcé par la probable entrée des écologistes au gouvernement.
Que fait-on dans ce pays de gribouilles ?
@breizmabro
Je m’appuyais sur votre exemple à propos du tour de passe-passe légal de l’appartement et donc de sa valeur comptabilisée. Celui de notre Premier ministre.
« @ Rédigé par : Giuseppe@breizmabro | 31 mars 2015 à 19:26
« Nous avons perdu par la bêtise politique »…
J’ai dit cette c…rie moi ? Quand ? »
À mon avis il y a ici un certain nombre de papys qui devraient aller se coucher.
@ Xavier Nebout
François Hollande […] a toujours été susceptible de fêter l’anniversaire d’une canaille ayant vécu de détournements de fonds publics ou similaires en leur faisant partager son propre butin.
C’est comme quand Dédé l’Causeur va partager incidemment le mousseux et le sorbet aux poires avec Lulu aux Grands Pieds dans son garni. Ils n’ont peut-être pas d’âme, Xavier, mais ils ont quelques principes. ♪ Fidèles, fidèles, ils sont restés fidèles ♫
Les passes d’armes entre Savonarole et Marc GHINSBERG commencent à être épiques et, pointe d’humour de ma part, la réponse de Marc GHINSBERG | 31 mars 2015 à 22:39 m’a fait penser au fameux miroir de Blanche-Neige, ou plutôt de la reine : « miroir, miroir… » Ce miroir se révèlerait-il un prisme déformant ?
@ Marc GHINSBERG
Encore un moment de franche rigolade passé sur ce blog grâce à votre lien.
La morale toute chrétienne de P. Bilger a effectivement quelque chose de bouleversant.
@ Savonarole
Juste pour vous signaler le petit bout d’excrément qui est resté collé à votre langue et que votre handicap visuel vous a sans aucun doute empêché de repérer, mais qui a malencontreusement rendu votre commentaire à l’intention de M. Ghinsberg complètement fétide.
Aujourd’hui premier avril, presque le lendemain d’une élection qui a fait et fera du bruit, une lecture d’un texte qui montre comment votait le bon peuple de France autrefois et peut-être comment il vote.
C’est du Louis Pergaud, la crème de nos écrivains populaires ou populistes (au choix) ravi trop tôt à notre affection par une guerre civile qui a tué l’Europe.
Voici un extrait de : « Les Rustiques ; Deux électeurs sérieux ».
« Tous les quatre ans, au moment des élections municipales, Laugu du Moulin et Abel le Rat, journaliers à Longeverne, l’un ancien meunier, l’autre ex-rat de cave, le premier décavé, le second révoqué pour avoir tous deux trop fêté la dive bouteille, se sentaient prendre du poids.
Comme les deux partis politiques (les Rouges et les Blancs) étaient à peu près d’égale force au village et que le succès dépendait des voix douteuses de quelques citoyens, genre Abel et Laugu, ces deux-ci avaient depuis longtemps jugé tout le parti qu’ils pouvaient tirer — ou soutirer — comme on voudra, d’une si admirable situation.
Ils se contentaient donc de ménager la chèvre républicaine et le chou réactionnaire avec une délicatesse, un doigté qu’eût pu leur envier tel politicien de plus grande envergure ; député, sénateur, voire sous-secrétaire d’État ou ministre.
Par un savant jeu d’avances et de compensations, ils laissaient successivement croire aux fervents des deux partis qu’ils étaient leurs hommes pourvu toutefois que le confident eût provoqué cet aveu par l’offre de deux ou trois bouteilles de picolo de l’année ou de derrière les fagots, selon la gravité de l’heure présente.
…/…
Abel le Rat m’a pourtant livré leur secret un soir entre quatre-z-yeux et quatre litres aussi.
— Tu comprends, je peux bien te le dire à toi, puisque tu ne restes pas dans le pays et que tu t’en bats l’œil.
» Ils nous paient à boire des deux côtés, alors, on leur doit quelque chose. Seulement, on ne peut pas partager une voix en deux, comme un litre : alors, on s’arrange.
» Une fois, c’est Laugu qui vote rouge et moi blanc, la foi d’après, c’est le contraire ; la dernière fois, comme il y a eu deux tours, on a pu voter pour tous.
» Comme ça, il n’y a rien à dire, et on ne leur-z-y doit rien !
Et il ajouta, concluant :
— On est honnête ou on ne l’est pas ! »
Pour ceux qui souhaitent le texte intégral, voici le lien :
http://fr.wikisource.org/wiki/Deux_%C3%89lecteurs_s%C3%A9rieux
@ Robert
Ah, mon cher Robert quand les miroirs s’arrêteront de réfléchir… peut-être que vous pourrez prendre le relais !
Vous écrivez « Aussi sommaire qu’on puisse me juger, il y a dans ce don indu la preuve qu’à tous les niveaux, de la morale publique élémentaire à la déroute du 29 mars, la gauche ne sait plus qui elle est, ce qui l’oblige et ce qu’elle devrait. »
Et je suis heureux d’être fidèle à votre blog où on peut encore retrouver cette morale solide d’autrefois qui est si souvent maintenant sujet de dérision.
@ Savonarole 31 mars 2015 à 23:37
« À mon avis il y a ici un certain nombre de papys qui devraient aller se coucher »
Enfin une autocritique sérieuse. Alors Savonarole, au lit ! 😀
Bien, c’est le troisième jour que la bouteille de trop est ballottée sur les flots. Je ne crois pas à cette histoire de bouteille (de Saint-Julien ?) remontée de la cave de l’Elysée pour être emmenée comme cadeau à la soirée d’anniversaire d’un vieil ami de François Hollande. Je crois plutôt que c’était une bouteille de brut Taittinger piquée subrepticement, juste avant de partir, dans le frigo-bar de son secrétaire général, dont on n’entend plus parler depuis son dernier déjeuner avec François Fillon et qui était déjà parti en week-end, laissant le jeune Vallaud d’astreinte ! C’est tout aussi crédible. Et je ne crois pas non plus à l' »hommasse » de l’avant-veille. C’est un ami, lecteur assidu de Têtu, qui me l’a soufflé en me disant que le vocabulaire de Nicolas Sarkozy était sûrement fourni différemment dans les mots péjoratifs féminins avec le même suffixe. A toutes fins utiles, le jeune journaliste Jordan Grevet (l’auteur de l’article de Closer du 6 novembre 2014 qui mettait Marine Le Pen en photo en couple en première page, avec les termes péjoratifs attribués à Nicolas Sarkozy) se résume sur son site LinkedIn comme « journaliste à la recherche de nouvelles opportunités », en citant ses dernières expériences à Têtu puis Closer. La pipolisation du commentaire politique progresse à grands pas : de nouvelles générations de journalistes s’y consacrent. On ne verra plus une femme du monde révolvériser le directeur du Figaro, mais on voit des jeunes instrumentalisés venir kalachnikover un groupe d’humoristes. J’aimerais savoir ce qu’André Vallini pense de tout cela, lui qui certainement s’exprime devant des amis proches…
Dans la Dépêche de la Haute-Garonne, « Dans les coulisses du conseil départemental », Pierre Izard 79 ans aux prunes, a démissionné. Après bien sûr presque trente ans de mandats ! Une paille, une éternité.
Ce n’est plus une bouteille, c’est un foudre de mandats. J’imagine le soulagement des poulains qui ont dû ronger leur frein en attendant son départ, qui n’aura fait couler que des larmes de crocodile.
L’impatience et la déception de ceux qui ont attendu en vain la place ou les places occupées par ce dernier.
Vite, vite, arrêtons ce désastre démocratique, j’avais écrit que la sénatrice J. Durrieu avait été battue elle, à 78 ans ! Heureusement.
Assez de ces mandats potiches, on veut du sang neuf, et nous pauvres électeurs de nous satisfaire de cela, cautionner, alors que tant attendent leur tour.
Finalement nous sommes aussi séniles que ceux que nous élisons. Comme si la peur de la jeunesse était un obstacle, alors que c’est l’avenir d’un peuple.
Il suffit de se rendre compte de l’âge des créateurs de FB, Win… etc.
Sus au cumul des mandats et d’arrêter de croire encore aux promesses des élus qui n’oeuvrent que pour leur bien-être : rappelez-vous notre Président « petites blagues » et les 4000 € qui vous auraient fait passer à ses yeux pour un riche… L’Elysée tout en pudeur vient de publier son estimation de pension de retraite à 15 000 € par mois, comment va t-il se qualifier monsieur « petites blagues », « sans-dents » peut-être ?
Une nouvelle fois de nous prendre pour des « billes ». Assez de cette bêtise crasse et de cet entre-soi que vomissent les électeurs, bouteille ou pas bouteille les jeux sont faits et les éructations du Premier ministre n’y feront bien. Finalement il n’y a que les claques qui ont un effet salutaire et en l’occurrence celles du FN feront circuler le sang et surtout le rajeuniront.
Pour les électeurs « Le désert des Tartares » est définitivement ensablé.
——————-
Notre hôte par ce billet s’il n’a plus l’âge d’un élu – mon avis en tant que défenseur de la jeunesse et du non cumul – ferait sans doute un excellent consultant en rectitude politique et psychologie de l’apparent. Je taquine un peu… Quoique…
Il y a tellement à faire et à défricher, la preuve on n’en est qu’au début, 75 cl de breuvage, quand il faudrait soulever un nouveau tapis, un de plus que celui du député connu pour sa frugalité des dépenses.
Cela commence toujours par une bouteille et finit, cela va de soi, par un Château, mais de grand cru.
« …il n’est pas bon de jeter l’anathème sur une catégorie de médicaments qui ont aidé des quantités de personnes à aller mieux. » Schmitt 31/3/2015, 22:42
La suite des révélations sur les psychotropes (Zyprexa [neuroleptique] et Valdoxan [antidépresseur]) {absorbés par Andreas Lubitz, ayant possiblement agi dans le déclenchement de son suicide lors du crash de l’A320 Germanwings, avec la perte collatérale [abominable] de 149 personnes} amplifie le malaise :
– Le député de Paris, professeur d’urologie Bernard Debré, diplômé de médecine aéronautique et spatiale, donne son opinion sur son site [http://www.bernarddebre.fr/actualites/les_m__dicaments_sont_ils_responsables_du_drame_de_l_a320__ ] :
« Dans certains cas, lorsqu’un dépressif est traité par un antidépresseur, il peut arriver qu’il soit désinhibé par les médicaments. La volonté suicidaire, qu’il n’arrivait pas à exprimer avant son traitement, peut alors se déclencher grâce à cette désinhibition médicamenteuse. Cette situation est connue pour beaucoup d’antidépresseurs, entre autre les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine. Certains grands laboratoires, qui ont mis sur le marché ces antidépresseurs sans le dire il y a dix ou vingt ans, ont pu être condamnés par la justice américaine à plusieurs millions de dollars.
…En 1994 à Louiseville, Joseph Wespecker blesse vingt personnes, en tue huit et se suicide alors qu’il était sous fluoxetine (Prozac). Le laboratoire Lilly n’a pas été condamné, rien ne prouvant la responsabilité directe du médicament.
En 2002, une famille du Wyoming porte plainte contre le laboratoire GSK. Le patient a tué sa femme, sa fille, sa petite-fille, avant de se suicider. Il était sous médicament antidépresseur.
Monsieur Virapen, un des présidents du Lilly en Europe, qui a écrit un livre à charge pour se dédouaner, présente le cas de la famille Forsyth richissime américain qui a tué toute sa famille et s’est suicidé alors qu’il était dépressif sous traitement. Les exemples de meurtre suivi de suicide sous traitement, en particulier les inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine, mais aussi d’autres produits sont légion.
…Une commission rogatoire à Londres se fait ouvrir très difficilement les archives d’un laboratoire très connu. C’est à cette époque que l’on découvre que quatre des cinq études réalisées n’ont pas été publiées alors qu’elles concluaient à l’inefficacité du produit et parfois à un état d’agitation avec idées suicidaires.
La note interne du laboratoire estime que « la publication des résultats est impossible au plan commercial. » Le laboratoire en question est condamné à verser six millions de dollars à la famille du Wyoming.
En 2004, le procureur général de New York porte plainte contre un grand laboratoire.
Le journal Lancet, l’un des plus grands journaux scientifiques du monde, commente : « La défense du laboratoire patauge dans le double langage. Il trompe les malades, ceux qui prennent les médicaments, ceux qui se sont prêtés aux essais cliniques en croyant servir le progrès, et qui étaient convaincus que ces résultats honnêtes et complets seraient publiés (ce problème jamais évoqué est celui de tous les essais, tous domaines confondus). Si le laboratoire n’a rien à cacher, qu’il ouvre ses dossiers avant d’y être contraint par une cour de justice. »
On apprend ensuite qu’un premier rapport de la FDA (Food and drug administration) fondé sur les résultats de vingt-cinq essais de la firme restés secrets, montrait deux fois plus de tentatives et d’idées suicidaires sous médicaments. »
– La CCDH (commission des citoyens pour les droits de l’homme : [http://www.ccdh.fr/Le-co-pilote-Andreas-Lubitz-etait-suivi-18-mois-en-psychiatrie%C2%A0-Sous-l-emprise-de-psychotropes-Zyprexa-et-Valdoxan-_a388.html ]) précise également :
« Nous sommes amenés à penser que le domaine psychiatrique est aujourd’hui corrompu. Une alliance entre les laboratoires pharmaceutiques et les psychiatres peut rapporter gros. Rappelons que l’industrie pharmaceutique a dépensé plus de 245 millions d’euros en cadeaux aux médecins entre janvier 2012 et juin 2014.
La CCDH demande au gouvernement et aux autorités de santé de prendre des mesures efficaces pour éviter tout autre drame. Le rapport bénéfice risque de chaque psychotrope doit être réévalué, les autorisations de mise sur le marché modifiées, et certaines drogues mortelles retirées du marché.«
@Marc GHINSBERG | 01 avril 2015 à 10:22
En ce 1er avril, laissez-moi le plaisir de vous accorder la palme de l’infatuation et il est évident que, pour ce qui me concerne, je préfère de beaucoup la modestie de la majorité des commentateurs des billets de Monsieur Bilger.
De fait, je ne faisais en vous apostrophant avec ce que je pensais une pointe d’humour, voire d’ironie, que réagir à ces mots : « J’essaie de ne pas être un idéologue borné et ne prétends pas être le détenteur de la vérité révélée. Pour autant je ne n’irai pas jusqu’à dire que la modestie est ma principale qualité ». Car, lorsque l’on vous lit avec attention, c’est bien l’impression contraire que l’on retire de vos commentaires, puisque vous êtes sans cesse à faire la leçon aux autres commentateurs dont les avis ne vous siéent pas en vous autorisant souvent des expressions plus que condescendantes.
En toute modestie, bien à vous !
@Robert
Cher Robert, je vais me montrer digne de la palme que vous avez bien voulu m’attribuer en ce 1er avril.
Il va falloir apprendre à lire. Quand je dis « pour autant je n’irai pas jusqu’à dire que la modestie est ma principale qualité » je pratique une forme d’autodérision et vous donne par avance raison. On dirait que cela vous a échappé.
Il semble que je vous insupporte. Compte tenu des idées que vous développez ici, je m’en félicite. Vous voyez on ne se refait pas !
@finch | 01 avril 2015 à 17:05
On peut compléter votre commentaire par une question aujourd’hui sans réponse : quels sont les effets de l’altitude-cabine sur un pilote sous psychotropes ?
On sait que l’altitude a des effets mentaux sur les pilotes sains. Il serait très étrange qu’elle n’en ait pas sur les pilotes shootés.
Ne sutor ultra crepidam : que le cordonnier ne juge pas au-dessus de la chaussure. Qu’il ne juge pas ce qu’il ne comprend pas, la peinture ou la politique.
L’expression qui dit que pour le cordonnier (ou un autre métier), tout est affaire de chaussures, je ne m’en souviens plus.
» On peut compléter votre commentaire par une question aujourd’hui sans réponse : quels sont les effets de l’altitude-cabine sur un pilote sous psychotropes ? » Franck Boizard, 10:37
Oui… pourquoi pas ?
Autres interrogations :
A-t-on retrouvé sur les lieux du crash des fragments humains (identifiés par l’ADN) appartenant à Andreas Lubitz ? Si oui, peut-on y détecter la présence de psychotropes et lesquels ? En cas d’absence, cela n’exonère en rien la responsabilité des psychotropes retrouvés au domicile d’A.L. du fait du caractère prolongé de leur action. Les firmes pharmaceutiques concernées risquent alors de jouer très gros si on arrive à démontrer que le risque suicidaire a été sciemment minoré par des études biaisées ou par l’occultation volontaire d’études défavorables (non portées à la connaissance des autorités d’autorisation de mise sur le marché). C’est une pratique qui n’est hélas pas si rare – question business parfaitement amoral genre world company – ainsi que le dit à juste titre Bernard Debré qui, avec son compère Philippe Even, savent – mieux que quiconque – de quoi ils parlent.
Il est évident qu’il est de l’intérêt de la Lufthansa/Germanwings que ces choses qui dérangent sortent pour diminuer la note de l’indemnisation (en partageant avec aussi solvable que soi). C’est pour cette raison que, peut-être, cela ne sera pas étouffé dans l’œuf comme à l’ordinaire. On n’a en effet, en la circonstance, plus affaire au classique plaignant isolé ou même à la class-action de victimes. On entre dans la catégorie plus impressionnante de deux grands groupes dont les intérêts divergent.
« Le sénateur de Montesquiou soupçonné de déclarations de patrimoine mensongères. » (Mathilde Mathieu, Mediapart)
« Comptes cachés à l’étranger… », une nouvelle fois cela montre qu’ils sont d’une part trop grassement rémunérés et d’autre part qu’ils n’en ont rien à fiche de la confiance en leur pays, ils vont planquer le pognon des citoyens à l’étranger à ce qu’il paraît. C’est d’une telle ignominie et une telle vulgarité d’acte que je me permets de qualifier de pognon ce qui pour eux n’est rien d’autre.
Aucune symbolique attachée à l’argent des contribuables qui les rémunèrent pour le bien de la nation : ils n’en ont rien à cirer (le terme est voulu).
Après l’autre sénateur de l’Ariège qui payait des repas avec le chéquier, etc. Mais quand allons-nous mettre un peu d’ordre dans tout cela ?
J’ai envie de dire le pied au c** et dehors ! Sans indemnités, sans rien, depuis le temps que cela devait durer ! Vite, vite, la vomissure de se répandre !
Sans pitié pour ces représentants de la nation à qui ils ne font même pas confiance. Si les faits sont avérés, honte à eux et là nous de crier bien fort et sans discernement (?), « tous pourris ! ».
Désastreux, désastreux pour le pays, et après de dire toujours la même rengaine « ils ne sont pas tous comme cela », on veut bien le croire, mais qu’ils le prouvent ! Marre de ces arrangements, un sénateur… un sage… J’ai envie d’écrire un de plus à nous dire de faire des efforts pour le bien du pays, de la Nation, et lui de se cacher comme un misérable devant 8 500 000 miséreux.
MLP ne manquera pas de s’en servir, c’est tellement facile, notre hôte est dans la mesure, une bouteille, mais il est dépassé, on parle Château, de domaine vinicole, voilà le nouvel étalon.
J’ai vu un reportage sur un entrepôt qui était confronté aux vols internes, un légionnaire s’est occupé de la sécurité, plus aucune déperdition désormais.
Demain si on le voulait, nos élus seraient blancs comme neige, il suffit de le vouloir, mais entre un « capitaine de pédalo » et un légionnaire, toute une vie d’écart le terrain et le quotidien.
Populisme ? Bien sûr cela arrange bien certains, celui qui n’a rien à se reprocher n’y fait même pas allusion.
@Ah Savonarole !
Vous vous croyez in-empaillable !?!
« …fiasco exceptionnel… » ?
C’est le leitmotiv – emprunt de Schadenfreude – de la majorité des commentaires politiques. Mais est-ce bien vrai ?
Le fiasco exceptionnel, c’est celui de la majorité précédente lorsque, au sortir du scrutin de mars 2010, elle s’est vu dépouillée de toutes les régions métropolitaines à l’exception de l’Alsace. Le largage de M. Sarkozy en était un aussi.
La gauche de gouvernement partait de haut, avec des départements qu’elle avait conquis en 2011 grâce au désamour des Français pour un certain Nicolas. Elle a certes perdu 28 départements – en partie par veulerie, incompétence, bêtise, etc. – mais les pertes sont bien en-deçà de ce qu’on leur prédisait.
Ce scrutin a aussi été caractérisé par le fait que la « prime au sortant » ne pouvait généralement bénéficier qu’à un candidat sur les deux du binôme, et que les cantons ont été redéfinis.
Le scrutin a été « nationalisé » ? Je crains fort que beaucoup de binômes de la gauche de gouvernement n’aient pas été très actifs ni très convaincants sur les enjeux départementaux. Dans mon canton… il n’y en avait pas… Ne restait donc que la gesticulation nationale.
Avec l’intolérable prise en otage de la France par des querelles intestines, fratricides, voire personnelles.
Suite au congrès…
« …par des études biaisées ou par l’occultation volontaire d’études défavorables (non portées à la connaissance des autorités d’autorisation de mise sur le marché). C’est une pratique qui n’est hélas pas si rare – question business parfaitement amoral genre world company – ainsi que le dit à juste titre Bernard Debré qui, avec son compère Philippe Even, savent – mieux que quiconque – de quoi ils parlent. » post du 2/4 – 13:05
Bernard Debré et Philippe Even, les tontons flingueurs du médicament, ont écrit un livre brûlot (sorti en 2012, à la suite du scandale du Mediator, vendu à 200 000 exemplaires) : le Guide des 4 000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux pour lequel ils ont été condamnés le 17 mars 2014 par la chambre disciplinaire de l’Ordre des Médecins d’Ile-de-France à un an [dont six mois avec sursis] d’interdiction d’exercer la médecine pour le motif qu’ils se sont rendus coupables d’avoir proféré des vérités qui dérangent. Ils ont fait appel de cette décision. Ayant rencontré Philippe Even lors d’une conférence privée qu’il donnait à Paris, il m’a indiqué que cette sanction ne l’avait pas touché personnellement, à l’inverse de Bernard Debré qui en a été scandalisé : « Nous sommes sanctionnés parce qu’on a dit ce qu’on pensait, c’est un délit d’opinion, cela ne tient pas une seconde. »
L’Ordre des Médecins a justifié ainsi sa décision : « …Ils ont manifestement méconnu leur obligation de confraternité et ont gravement mis en cause la compétence et l’honnêteté de médecins, notamment les allergologues, qualifiés de gourous, charlatans et marchands d’illusions. En décriant les traitements prescrits, les auteurs suscitent chez les patients un sentiment de défiance à l’égard du médecin traitant. S’agissant de leur critique des médicaments hypocholestérolémiants et des statines, ils ont gravement manqué à l’obligation de prudence, car le risque existait que des patients interrompent leurs traitements. De plus, par le caractère catégorique, voire péremptoire de leurs affirmations, les auteurs ont, au mépris de leurs obligations déontologiques, entendu donner aux ouvrages incriminés un tour spectaculaire non dépourvu de visées commerciales ».
Le problème est que l’ouvrage était parfaitement en ligne avec les données de la science mais présentait l’inconvénient, non toléré, d’étaler au grand jour des vérités qui dérangeaient la confraternité. Quant au reproche de faire de l’argent, il ne tient pas une seconde. Les honorables professeurs, désintéressés, ont au contraire fait œuvre de santé publique. On devrait leur ériger une stèle plutôt que de les sanctionner.
L’épilogue de cet affrontement vient de se tenir à l’émission du 3 avril 2015 Bibliothèque Médicis qui a vu le duel, à fleuret moucheté, entre Philippe Even – plus chevalier blanc (merci à lui) que tonton flingueur – et le représentant de l’orthodoxisme poussiéreux, André Grimaldi, à l’occasion de la sortie d’un livre collectif de ce dernier, anti-brûlot, intitulé : « La vérité sur vos médicaments » destiné censément à sauver l’honneur du médicament mis bien à mal ces derniers temps. L’ouvrage aurait tout aussi bien pu s’appeler : » Notre vérité… « . Le dos de couverture de ce livre reflète bien le malaise sur la corruption médicale et les hésitations scientifiques sur la justification de commercialisation de certains médicaments :
« …Les malades et leur entourage ne savent plus à quel saint se vouer. Qui croire ? Faut-il se méfier des médicaments ? Peut-on faire confiance à son médecin ? À son pharmacien ? Les responsables publics contrôlent-ils réellement l’industrie pharmaceutique ? Les experts sont-ils tous « achetés » ou « vendus » ? Consommons-nous trop de médicaments ? »
Poser ces questions, c’est déjà y répondre.
« Bernard Debré et Philippe Even, les tontons flingueurs du médicament… » post du 6/4 – 8:33
Dans le Journal international de Médecine (JIM) de ce jour, la polémique entre antidépresseurs et suicide fait rage et n’est pas de haut vol :
« Les commentaires autour du crash de l’A320 de la Germanwings, provoqué par le copilote Andreas Lubiz il y a quinze jours, ont souvent été l’occasion pour leurs auteurs de prendre de la hauteur… Après la révélation de différents éléments confirmant l’existence d’une pathologie psychiatrique chez Andreas Lubitz, le professeur Bernard Debré n’a pu s’empêcher de s’interroger sur le rôle éventuel des traitements antidépresseurs dans ce drame : « Les volontés suicidaires d’un dépressif sont souvent inhibées par sa pathologie. Dans certains cas, lorsqu’il est traité par un antidépresseur, il peut arriver qu’il soit désinhibé par les médicaments » a ainsi fait remarquer au Point celui qui s’est autoproclamé spécialiste des médicaments il y a quelques années en signant un « guide » pamphlet avec le professeur Even. Au-delà de cette constatation mesurée, le professeur Debré n’a pas hésité à affirmer : « Les exemples de meurtre suivi de suicide sous traitement sont légion, en particulier quand des inhibiteurs spécifiques de la recapture de la sérotonine, mais aussi d’autres produits, sont impliqués. (…) Le copilote a sans doute prémédité son crime, et s’est suicidé, ce qui est typique des cas dépressifs traités par antidépresseurs. Il ne s’agirait pas d’une pulsion ».
Ces déclarations, non contentes d’avoir été lancées avant que soit connu le détail du traitement d’Andreas Lubitz (lequel ne semblait pas s’être vu prescrire un inhibiteur de la recapture de la sérotonine) ont non seulement pu avoir une influence sur la lecture du drame par certains mais surtout favoriser une fois encore les inquiétudes de patients et de proches sur les dangers des antidépresseurs. Ces craintes sont souvent évoquées avec le pharmacien d’officine et peuvent faire le lit d’un abandon de traitement, bien plus certainement délétère. C’est ce qu’ont tenu à rappeler dans une tribune publiée par le Figaro vendredi une vingtaine de psychiatres et de pharmacologues membres de l’Association française de psychiatrie biologique et de neuropsychopharmacologie et de la Fondation FondaMental. Dans ce texte, ces spécialistes tiennent à rappeler plusieurs évidences : « Avec plus d’un million de morts par an dans le monde et près de 11 000 en France, le suicide est la première cause de mortalité des 25-34 ans et la seconde pour les 15-25 ans. Les personnes décédées par suicide présentaient dans 60 à 70 % des cas une dépression et plus de 90 % n’avaient pas reçu de traitement. Il est évident que traiter une dépression permet de prévenir le suicide. A travers le monde, de nombreuses études ont permis de démontrer que l’augmentation des prescriptions d’antidépresseurs était associée à la réduction des taux de suicide ».
Ces spécialistes n’éludent cependant pas l’existence d’un risque, notamment lors de l’initiation du traitement et après son arrêt ; un risque qui a conduit la FDA à édicter une mise en garde, visant notamment les adolescents et les jeunes adultes. Mais les spécialistes décryptent cette dernière et insistent : « Il ne s’agit en rien d’une contre-indication (…), la FDA soulignant avant tout que le risque de suicide est lié à la pathologie (…). Les mises en garde sur l’usage des antidépresseurs ont conduit dans quelques pays à une diminution de leur prescription qui s’est accompagnée d’une augmentation des taux de suicide. Ceci conduit à proposer des mises en garde sur les mises en garde. » ironisent-ils en mettant en lumière la quasi impossibilité pour les autorités de transmettre des messages complexes et nuancés et la grande difficulté de dissocier ce qui relève de la pathologie et ce qui pourrait être considéré comme un effet secondaire éventuel du traitement.
Enfin, en écho avec le crash de l’A320, les spécialistes remarquent : « Il apparaît (…) dangereux que le public puisse croire que ces médicaments peuvent être la cause d’actes violents contre autrui. Ces fausses croyances peuvent aboutir à un arrêt prématuré des traitements par les patients avec les conséquences qu’on connaît (…). La première leçon de la médecine est qu’il ne faut pas nuire aux malades. Cela implique que l’information du public doit être pertinente et exacte. La lecture des preuves scientifiques, la prudence, la déontologie, le respect pour les patients, le simple souci d’humanité nous font déclarer qu’aucune polémique sur ce sujet ne mérite d’être entretenue ».
Concernant les suicides de pilotes, on pourra rappeler, confortant la prise de position de ces spécialistes, que sur les huit autolyses recensées entre 2003 et 2012 par la Féderal Aviation Administration aux Etats-Unis, seuls deux concernaient des sujets traités par antidépresseur.
Reste à savoir si du temps d’Erostrate, il se trouva quelques commentateurs pour accuser les vendeurs de flambeaux. »