Pour qui se faisait encore des illusions sur l’esprit européen, les négociations haletantes et fiévreuses à Bruxelles, après le référendum grec, ont démontré seulement un terrifiant réalisme et le culte de la dureté, la loi du dominant au détriment d’une solidarité qui aurait pu pourtant se manifester sans tomber dans la naïveté.
La Grèce s’est vu imposer de telles conditions qu’elles ont même heurté les fonctionnaires européens. Le pays est « placé sous tutelle » et il est clair qu’on a fait payer à Alexis Tsipras la peur que son risque d’extrémisme avait suscitée (Le Monde). Même la virtualité révolutionnaire doit être sanctionnée lourdement !
Je ne sais si la Grèce va mourir guérie. En tout cas elle va se sentir encore plus mal mais elle a été aidée.
Pour quoi faire ? Pour pratiquer une politique et prendre des mesures conformes à l’orthodoxie et à l’austérité punitives mais dont l’inspiration se flatte d’être aux antipodes du bonheur du peuple grec.
On va encore plus détester le joug européen en Grèce et, chez nous et dans d’autres pays, on a tout de même admis que le sadisme avait ses limites et que l’humiliation n’était pas une fin en soi. Des masques sont tombés et la force nue est réapparue.
Le couple franco-allemand a éclaté au profit de l’Allemagne et la France se dit fière d’avoir empêché un Grexit. On a les béatitudes qu’on peut.
Manuel Valls qui n’oublie pas les flagorneries intéressées même quand elles ne sont vraiment pas de mise nous assure que François Hollande s’est hissé à la hauteur de l’Histoire. Il a encore beaucoup d’escalade à accomplir et je ne sais si on peut qualifier d’Histoire la participation à une entreprise collective qui laisse un goût amer, a diminué encore plus le désir d’Europe et défiguré l’humanisme et la générosité sans lesquels être ensemble n’a plus aucun sens.
Qu’on ne vienne pas soutenir absurdement à droite, comme Eric Woerth et Eric Ciotti ont osé le dire, que Nicolas Sarkozy, plus que François Hollande, doit être crédité de ce succès désastreux.
Je n’oublie pas que l’ancien président de la République, contre tous les usages, a critiqué à l’étranger son successeur en pleine bataille européenne. Qu’on le veuille ou non, François Hollande représentait la France, et nous tous avec elle.
Rien à sauver donc au soir de cette étrange victoire. Si singulière et paradoxale que ma seule pensée est pour quelqu’un qui a été vaincu, mais si honteusement, si cyniquement, si puissamment qu’on a envie de l’applaudir, lui.
Et de garder son pays au coeur bien davantage que dans la zone euro.
La Grèce.
Et Alexis Tsipras.
Vous visez juste. Faudrait juste que les peuples d’Europe osent se réveiller… Mais je crains que ce ne soit pour les extrémistes de la droite fasciste…
Rien à sauver donc au soir de cette étrange victoire. Si singulière et paradoxale que ma seule pensée est pour quelqu’un qui a été vaincu, mais si honteusement, si cyniquement, si puissamment qu’on a envie de l’applaudir, lui.
Et de garder son pays au cœur bien davantage que dans la zone euro.
En regardant les choses de Sirius et sans chercher à prendre parti pour ou contre Alexis Tsipras, il est manifeste que derrière les aperçus strictement économiques et financiers, les apparatchiks et politiques représentant cette Europe-là ont avant tout réagi de manière idéologique, pour sauver le dogme européiste en évitant à tout prix que la crédibilité de la zone euro et de ses bienfaits proclamés même quand la réalité les dément ne soient remis en cause.
Et les peuples, dans tout ça ?
« Des masques sont tombés et la force nue est réapparue.
Le couple franco-allemand a éclaté au profit de l’Allemagne et la France se dit fière d’avoir empêché un Grexit. On a les béatitudes qu’on peut.
[…] Rien à sauver donc au soir de cette étrange victoire. Si singulière et paradoxale que ma seule pensée est pour quelqu’un qui a été vaincu, mais si honteusement, si cyniquement, si puissamment qu’on a envie de l’applaudir, lui.
Et de garder son pays au coeur bien davantage que dans la zone euro.
La Grèce.
Et Alexis Tsipras. »
Rien n’aura été épargné à la Grèce représentée par Alexis Tsipras, « dangereux gauchiste », donc indigne de la moindre considération de ses homologues européens de droite comme de gauche !
Certes la Grèce a commis des fautes inexcusables en maintenant un système politique véreux qui l’a totalement desservie. Mais auquel Tsipras était opposé : il me semble être l’un des seuls hommes politiques grecs capables de transformer le système politique de son pays.
Et c’est lui que l’ensemble des dirigeants européens a conduit à une capitulation honteuse, moins pour lui que pour ceux qui lui ont imposé ces conditions léonines. Quand on sait que M. Schäuble voulait imposer que le fonds soit placé au Luxembourg, beau paradis financier européen…
A lire, cette analyse : http://russeurope.hypotheses.org/4102
Un véritable lundi noir pour l’idée européenne, pour l’Europe elle-même.
Je pense que les dirigeants européens ont le devoir de ne pas pavoiser sur cet accord. Car il est probable qu’à maintenir « la tête de la Grèce sous l’eau » comme cet accord y procède, on court à l’inverse du but recherché : la mise en défaut de la Grèce à court terme et par là-même la perte de toutes les créances en cours.
Et ce ne sont pas les banques privées qui ont prêté cet argent sans compter qui en assumeront la charge, mais bien les États européens puisque toutes les manœuvres opérées dès 2009 ont eu principalement pour objet de supprimer le caractère privé des créances pour les rendre publiques… sans pour autant permettre à la Grèce la moindre relance de son économie et pour en arriver au final à doubler le montant de sa dette et à perdre 30 % de sa richesse au prix d’une austérité sans précédent ainsi que d’un appauvrissement des classes les moins nanties.
Il y a effectivement « de quoi être fiers » de cette Europe !!
Monsieur Bilger, rien d’autre à ajouter à votre billet, ces politiques qui se balancent à la figure des milliards sont terrifiants, bien malin celui qui osera poser sur papier l’accord adopté ; il va leur falloir des mois avant d’en être capable. Rien d’autre à ajouter si ce n’est souligner comme vous le faites les propos de Sarkozy qui devait piaffer de ne pas en être, lui qui – seul contre tous – avait déjà (selon lui) sauvé le monde en 2008 ; il était à Bruxelles il l’a fait savoir, peut-être s’attendait-il à être appelé comme « le recours » ? LOL ; les propos de Eric Woerth qui, sur BFM, était à deux doigts d’attribuer une partie de cette « réussite » à Sarkozy dont les propos auraient amené le Président Hollande à se ressaisir ! On vit dans un drôle de monde dans lequel pour exister un ego surdimensionné est de loin préférable à un réel talent technique.
Cher PB, votre compassion pour l’Europe, vos jugements sur les comportements réels ou seulement prêtés aux hommes politiques français, en particulier au trio VHS (Valls, Hollande, Sarkozy), sont à usage interne français. L’accord que vous commentez si rapidement se réduit factuellement à ce que je viens d’en lire sur le site de The Guardian, que je cite en anglais : « The eurozone had simply agreed to open negotiations on a Euro 86 bn (milliards) bailout – a vital step to restore confidence in the euro, but essentially an agreement to have more talks ». C’est de l’anglais simple, presque de l’esperanto européen, qui résume l’actualité. Le feuilleton, le marronnier, dure depuis cinq ans et va durer encore longtemps. L’Eurogroupe n’est qu’un petit rouage ; c’est l’Otan qui compte, en douteriez-vous ? Mais parmi les points sur lesquels le Parlement grec doit très rapidement se prononcer, il y en a un qui, je crois, concerne la justice. Il y a peut-être des comparaisons à faire avec la nôtre ?
Non l’Europe n’est pas belle et généreuse. Vous avez l’air de découvrir que les relations internationales sont fondées sur des rapports de force, qu’un petit pays ne pèse pas lourd, surtout lorsqu’il est surendetté. Tous les souverainistes devraient méditer cette leçon. Quand la moitié de la population mondiale est concentrée dans six pays : Chine, Inde, Pakistan, Indonésie, Brésil, États-Unis, si l’on veut faire entendre sa voix, il faut s’agréger dans un ensemble plus vaste et peser dans cet ensemble.
Oui la France pèse dans l’Union européenne. On a bien vu dans les négociations de ce week-end que deux pays dominaient : la France et l’Allemagne (au grand dam de l’Italie).
Ne vous en déplaise, François Hollande a joué un rôle historique dans cette affaire. Ne pas le reconnaître c’est nier le réel. Le cours naturel des choses était que la Grèce sorte de l’euro. Non pas que les tenants de cette thèse soient des sadiques, mais parce qu’ils pensent qu’une aide supplémentaire à la Grèce serait sans effet.
François Hollande dès le début avait annoncé qu’il n’accepterait pas cette solution, considérant qu’une sortie de la Grèce enclencherait un processus de défiance aux conséquences incontrôlable. François Hollande a fait prévaloir son point de vue, ridiculisant au passage Nicolas Sarkozy qui a perdu une occasion de se taire.
Alexis Tsipras, qui a joué avec le feu (si ce n’est avec la foi comme le ferait selon vous le Pape François), aurait dû sortir de l’euro après son référendum. Il a simplement compris que le prix en serait infiniment plus élevé pour ses concitoyens que d’y rester. Ce qui lui a permis d’obtenir de l’Europe 80 milliards d’€, ce qui est considérable.
Alors l’Europe le pire des endroit où vivre ? Oui si l’on vous suit, mais peut-être à l’exception de tous les autres.
Il est inouï que Tsipras ait signé cet accord après avoir initié un référendum justement pour refuser un tel diktat qui par ailleurs est une insulte à l’intelligence.
Il est maintenant certain que ni le gouvernement grec, ni la banque nationale grecque n’avaient cru bon de faire le plus petit commencement de préparation dans l’optique d’une sortie de la zone euro.
Le dilettantisme de Tsipras et de la bande de pieds nickelés qui constituent son équipe gouvernementale est proprement invraisemblable. Ils se sont couchés cad ils ont tout signé simplement parce qu’ils n’avaient strictement aucune alternative viable pour leur pays. Ils ont été pris à la gorge et ont accepté une humiliation des plus cuisantes.
Monsieur Philippe Bilger, vous avez tout dit et bien dit sur cette imposition à la Grèce d’une tutelle européenne et d’une nouvelle cure d’austérité. L’Allemagne et ses obligés peuvent être satisfaits, ces salauds et fainéants de Grecs vont payer au prix fort leur outrecuidance d’avoir élu cet irresponsable d’Alexis Tsipras !…
Cette décision obtenue aux forceps ne fera que parachever les conséquences des malversations de Goldman Sachs, mais on ne pouvait faire payer le prix de celles-ci à une si honorable banque, dont deux ex-dirigeants sont aux commandes d’institutions européennes.
Mais victoire à la Pyrrhus pour l’Allemagne et ses obligés : le peuple grec sera puni pendant des années, mais à terme cela fera le lit non seulement des hostiles à l’Euro mais surtout des anti-européens les plus acharnés. Mais n’est-ce pas le but recherché, se débarrasser de l’Europe du sud y compris la France afin de reconstituer la Mitteleuropa
Un seul détail échappe à tous ces vétilleux comptables, ce sont les conséquences politiques et géopolitiques de tout cela. Poutine fort silencieux ces derniers temps, en bon joueur d’échec qu’il est ne se privera pas d’exploiter cette situation afin de faire payer les errements de l’Allemagne et de la France en Ukraine. Et encore ce serait un moindre mal, car le fascisme peut fort bien renaître.
Cher PB,
Dans votre billet du jour, vous citez Le Monde. C’est votre droit. Sur le site du Monde, je lis à l’instant « François Hollande sort-il renforcé des négociations sur le plan d’aide à la Grèce ? » La réponse avec Alain Salles, journaliste au Monde.
J’ai regardé / écouté la vidéo. C’est encore pire que ce que je croyais, ou plutôt conforme. Tout repose sur l’assertion que la crise grecque est terminée, comme si on commentait un match de foot terminé ! Immense mensonge, immense désinformation, immense manipulation, et dans quel but, pour l’intérêt de qui ? Un journaliste comme celui du Monde qui est de service en ce week-end prolongé n’a probablement pas d’équivalent à The Guardian (classé internationalement « centre gauche »). Vous avez le devoir de varier vos sources, avant de nous proposer une indignation de connivence. Je suis virulent car je considère que l’indignation – et je ne suis pas le seul – est le degré zéro de la politique. Et pour cela, vous aurez forcément des suiveurs : ça marche à tous les coups !
François Hollande a pressé le pas pour cause de 14 juillet. Un 14 juillet où il va parader, accompagné de son harem et dans son discours soporifique, il va fanfaronner. L’aboutissement des négociations, ce sera lui, le Grexit évité ce sera lui et le reste encore lui. Alors que oui, il a été élu légitimement président de la République et pourtant peu de Français sont fiers de lui.
Nous savons d’ailleurs que ce énième accord avec la Grèce coûtera encore aux Français comme toutes les largesses envers pays, migrants, otages, amis et faux amis de la France, bref une distribution constante et récurrente en plumant le peuple.
En ce qui concerne le peuple grec, il faut bien constater qu’ils ont été les cocus de cette affaire, après avoir voté NON à l’austérité.
La seule chose c’est que nos socialistes n’admettent pas que la Grèce puisse sortir de l’Euro et pour cela ils sont prêts à tout et à nous faire payer l’adhésion à ce « machin » au centuple. Une organisation de 28 pays aussi disparates qui ne ressemble plus à rien alors que nous aurions besoin d’être forts dans le monde avec des institutions européennes dignes de ce nom.
La seule qui soit digne de confiance et d’intérêt, c’est Mme Merkel et ceux qui osent la comparer à cette horreur d’Hitler sont ignobles. Les caniches du président constatent que leur maître ne ressemble à rien à côté… et cela dérange forcément.
Je ne sais ce qu’a dit Nicolas Sarkozy de Hollande mais sans doute aussi des vérités qui dérangent. Eric Woerth est quelqu’un de sérieux et un vrai financier, économe, ce qui n’est nullement le cas du Président actuel et de ses sbires. Des experts en économie ont été envoyés à Athènes pour étudier les réformes à engager… morts de rire nous sommes, tandis que chez nous aucune réforme n’est envisagée pour freiner la dette…
Pauvre France, pauvre François Hollande, qui s’auto-congratule. Pathétique.
Bonjour Philippe,
« Rien à sauver donc au soir de cette étrange victoire. Si singulière et paradoxale que ma seule pensée est pour quelqu’un qui a été vaincu, mais si honteusement, si cyniquement, si puissamment qu’on a envie de l’applaudir, lui. »
Victoire pour qui ? Pour la zone euro ? Certainement pas. Ces négociations interminables ont montré la faille béante d’une Union factice, construite essentiellement sur des montages financiers et où chaque pays de cette union de pacotille n’a eu d’autre but que de profiter de subventions en accumulant toujours plus de dettes. Et la Grèce n’est pas la seule dans ce cas.
Victoire pour la Grèce ? Une victoire à la Pyrrhus avec une austérité qui va étrangler la classe moyenne pendant au moins deux décennies. Un peuple qui va devoir se plier aux exigences des pays du Nord qui sont sous l’emprise de l’extrême droite.
Mais le pire dans tout cela c’est que certains politiques trouvent encore le moyen de tirer partie de ce désastre en donnant des leçons alors que pendant qu’ils ont été au pouvoir ils ont contribué par leur aveuglement à la situation de ce pays.
Nicolas Sarkozy en demandant à François Hollande de se ressaisir, alors que celui-ci est en pleine négociation pour trouver une solution honorable pour la Grèce, a montré, s’il en était besoin, qu’il n’a pas les qualités d’un chef d’Etat.
Quant à Eric Woerth et Eric Ciotti qui ont osé dire que Nicolas Sarkozy, plus que François Hollande, doit être crédité de ce succès désastreux, ils ont montré jusqu’où étaient capables d’aller certains politicards de seconde zone dans l’indécence et le ridicule. Honteux !
Et de garder son pays au coeur bien davantage que dans la zone euro.
La Grèce.
Et Alexis Tsipras.
Magnifique chute.
Honte à ceux qui veulent faire des Grecs des zonards.
Hollande va se gargariser d’avoir sauvé la Grèce et il ne pense déjà qu’à un second quinquennat. Ce pays va une nouvelle fois engranger des aides mais n’engagera aucune réforme de fond et finira insolvable. Rendez-vous dans quelques mois avec celui qui va continuer à enfumer le Conseil de l’Europe.
Et au final il n’y aura ni coupable ni responsable pour s’expliquer devant les contribuables qui vont devoir payer l’addition.
« On a tout de même admis que le sadisme avait ses limites et que l’humiliation n’était pas une fin en soi« .
Ah, cette fameuse humiliation des Grecs.
La « fierté » grecque !
Bullshit.
Un mendiant n’a pas de fierté.
Le triomphalisme français de ce jour fait penser au triomphalisme grec qui a accompagné la victoire du non… Le boulet grec n’est pas près de disparaître de l’horizon européen…
M. Varoufakis se serait plaint à plusieurs reprises de l’absence de réflexion économique de tous les acteurs de ce long feuilleton, dont tant d’épisodes sont encore à venir ; il n’avait sans doute pas encore entendu l' »analyse » de Harlem Désir, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, dont les commentaires sur l’accord (scélérat) sont terrifiants de bêtise !
La Grèce solvable c’est comme la théorie des super cordes: on aimerait y croire mais on ne l’a jamais observée.
« Si singulière et paradoxale que ma seule pensée est pour quelqu’un qui a été vaincu, mais si honteusement, si cyniquement, si puissamment qu’on a envie de l’applaudir, lui. »
Oui, mais peut-être pas pour les mêmes raisons que vous.
Je ne maîtrise pas suffisamment l’économie et les méandres innombrables de la crise grecque pour prétendre mon point de vue valide et éclairé.
Je pense seulement qu’Alexis Tsipras, en acceptant l’inacceptable, le coeur et l’esprit en lambeaux, a prioritairement et désespérément choisi l’alternative de protéger son pays de la faillite, des chaos et des désastres terribles qui, sous toute latitude et dans toutes circonstances, aboutit toujours au pire et à l’explosion de tout.
Total respect.
Philippe, partout, quand la faillite est actée et irrémédiable, la fraternité et la solidarité explosent. Cette situation entraîne une succession de désastres incontrôlables.
Quant à notre ancien et actuel dirigeant, leur béatitude me donne envie de pleurer.
Car enfin, quelle crédibilité accorder à nos « sauveurs » de l’Europe, eux qui n’ont pas eu, jamais, le plus nécessaire courage politique significatif et d’envergure pour sortir notre pays de sa dette abyssale, de sa faillite et de son extrême dépendance.
A. Merkel a défendu une ligne dure. La différence avec nos dirigeants passés et actuels est que la chancelière et l’Allemagne, eux, se sont donné les moyens de leur intransigeance.
Philippe, votre billet est tout à fait éclairant.
Je voudrais y ajouter une réflexion qui me taraude depuis quelques jours.
L’Europe – et sans doute est-ce l’une des causes du désamour dont elle est victime – repose sur des institutions que les citoyens ne connaissent pas bien et dont ils ne comprennent pas le mécanisme.
Mais si ces institutions complexes empêchent les Européens de ressentir une adhésion du coeur, du moins les rassurent-elles en leur offrant l’image d’une organisation solide et sérieuse.
Ce qui vient de se passer ces derniers jours va instiller le doute sur la légitimité de ces institutions déjà mal aimées et mal comprises.
28 pays font partie de l’Union, 19 partagent la même monnaie. On aurait pu s’attendre qu’au moins formellement ces nations fussent consultées avant qu’un texte fût élaboré, qui enferme le continent dans un processus aussi lourd de conséquences pour l’avenir proche et lointain.
Au lieu de cela qu’avons-nous vu ?
Deux pays, constituant paraît-il un « couple », se rencontrant en présence d’un haut fonctionnaire et de la malheureuse Grèce. De cette petite réunion sort un texte que vont devoir adopter les parlements des autres pays, réduits pour la circonstance en chambre d’enregistrement.
Qui a donné la légitimité à ce trio ? Où est le texte qui autorise un tel raccourci ? Quelle valeur pourra bien avoir un accord ainsi obtenu ?
Cet épisode lamentable de l’histoire de l’Europe dont certains osent tirer fierté et qu’ils instrumentalisent déjà à des fins de politique interne restera comme une tache.
@Achille
« Quant à Eric Woerth et Eric Ciotti qui ont osé dire que Nicolas Sarkozy, plus que François Hollande, doit être crédité de ce succès désastreux, ils ont montré jusqu’où étaient capables d’aller certains politicards de seconde zone dans l’indécence et le ridicule. Honteux ! »
Tout à fait d’accord.
Et encore, on n’a pas eu droit à Brice Hortefeux, Nadine Morano, Frédéric Lefebvre ou Rachida Dati pour parfaire la gouache et la gouaille !
Des fantômes tirés de l’ombre, des zombies du ridicule spécialistes pour certains (Ciotti et Woerth) du retournement de veste magistral. La pudeur et la conscience d’être des girouettes ne leur posent aucun problème d’ordre métaphysique, la fidélité n’étant pas inscrite dans leurs gènes. Ciotti, filloniste pur et dur jusqu’à il y a encore récemment, se met à soutenir et à verser de l’eau dans le moulin de celui dont il honnissait tant le retour. Woerth, qui a eu son heure filloniste, a su magistralement tourner casaque lors du retour de l’ex, clone non revendiqué de Frankenstein. Woerth… dont la blogosphère s’est fait les gorges chaudes, puisqu’il a osé attribuer l’accord in extremis sur la Grèce à une phrase prononcée par N. Sarkozy (« Vade retro satana… ressaisissez-vous, Hollande ! »)…et de tendre le crucifix. On reprend les mêmes – qui nous ont saoûlés pendant un quinquennat – et on recommence. Pitié ! Il ne manque plus au tableau que les Balkany (les père et mère fouettards de la morale en politique) pour que la famille gore adepte du grand, feu Christopher Lee, soit au complet. Vite !… un pieu bien affûté et quelques gousses d’ail pour conjurer le mauvais sort et repousser ce bal des vampires d’un autre âge.
Le héros de ces gens-là ? Un monsieur – n’ayant pas, loin s’en faut, l’envergure d’un Christopher Lee – qui voudrait bien revenir aux affaires mais qui, sur la question du Grexit a dit timidement « non » puis a dit « oui », puis s’est affranchi d’un nouveau « non » pour finalement retenir in extremis un : « oui au Grexit… et soyons les bons caniches soumis de L’Allemagne ! » Quelle belle démonstration et quelle magnifique force dans la conviction ! C’est vrai que du temps du Merkozy, il savait y faire, le monsieur, pour roucouler de veules sérénades et être le petit toutou, tout doux, bien docile à sa maîtresse.
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« Nicolas Sarkozy en demandant à François Hollande de se ressaisir, alors que celui-ci est en pleine négociation pour trouver une solution honorable pour la Grèce, a montré, s’il en était besoin, qu’il n’a pas les qualités d’un chef d’Etat. » Achille.
Certes, oui… bien sûr… mais le problème, c’est qu’il l’a déjà été chef de l’État et qu’il veut nous resservir sa soupe insipide, à base d’huile frelatée de vidange de moteur. Ses mauvaises qualités, on a pu en avoir plus qu’un aperçu pendant cinq ans. Point de nouvelle nuit des morts vivants ! De grâce ou par pitié !
Hollande plus nul que Sarkozy ? Qui dit cela ?
« Pas de cadastre ! pas de cadastre ! rendez-vous compte ! » Haro sur le baudet.
Et de les voir s’époumoner dans les médias pour critiquer les Grecs. Bien sûr il n’en faut pas plus pour que le français moyen se scandalise, lui qui doit déclarer la modeste cabane au fond du jardin. Lui qui va devoir payer une simple demande de CU ou l’instruction d’un permis de construire. Lui qui voit arriver le service du cadastre à son domicile quand ils estiment que le chantier dure un peu trop longtemps. En France on sait soigner la phobie administrative. Par la saignée.
On se demande même avec un tel acharnement comment l’on peut être à 100% de dette par rapport au PIB alors que l’Ukraine en défaut de paiement et que l’on va aider est à 94 %. Ah oui c’est vrai notre épargne et notre patrimoine immobilier sont les garants de notre dette. Le rasoir à deux lames. Messieurs Hollande et Sarkozy peuvent pérorer sur le nombre de jardiniers grecs au m2 sans s’émouvoir sur ceux du Sénat avec des salaires de cadres sans parler des chauffeurs.
Au fait ! Où en est-on de la SCI électrique de monsieur Valls ? Elle découpe toujours aussi bien ?
A queste…!
Préparez-vous. Il est déjà trop tard.
« Il ne suffit pas de dire l’Europe, l’Europe, en sautant sur son siège comme un cabri » disait de Gaulle en 1962 en ajoutant « Y a-t-il un pays qui accepterait ce qui est mauvais parce que ça leur serait commandé par d’autres ? Il n’est pas vrai qu’une majorité puisse contraindre des nations récalcitrantes ou alors, peut-être qu’il n’y aurait pas de politique du tout, ça simplifierait beaucoup les choses. »
Et à cette époque ils n’étaient que six !
Je ne dirais pas que les Grecs ont été humiliés, Tsipras oui, et il n’a pas fini de boire la ciguë, mais les Grecs ont été punis d’avoir élu un Premier ministre qui n’était pas de leur monde, qui ne voulait pas jouer à leurs jeux, pire qui voulait le dire aux peuples.
Dès lors son sort était scellé, exit Tsipras et ses croyants.
Les banquiers qui gouvernent l’Europe ont fait comme font les mauvais bailleurs qui veulent virer le locataire qui doit de l’argent, ils coupent l’eau et l’électricité. CQFD.
Mais Obama ne voulait pas que la Grèce sorte de l’Europe puisqu’une base de l’Otan y est installée, alors il a obligé Angela son poisson pilote, à accepter les propositions de Tsipras. Fin de l’histoire.
Maintenant il va falloir qu’Angela fasse entrer la Lituanie et la Serbie dans l’Europe. Pour l’Ukraine nous attendrons encore un peu, pour l’instant ils sont trop bruyants, car si les US veulent faire plier Poutine il est nécessaire que ces pays entrent dans l’Europe avec en prime une base de l’Otan. A n’importe quel prix. Ce ne sont pas eux qui payent, du moins officiellement.
De Gaulle avait raison il n’y a plus de politique donc plus de peuple dans l’Europe d’aujourd’hui, ça simplifie les choses.
Je ne sais si la Grèce va mourir guérie. En tout cas elle va se sentir encore plus mal mais elle a été aidée.
Pour quoi faire ? Pour pratiquer une politique et prendre des mesures conformes à l’orthodoxie et à l’austérité punitives mais dont l’inspiration se flatte d’être aux antipodes du bonheur du peuple grec.
C’est curieux, mais si vouzémoi empruntons une somme importante à un organisme de prêt pour un projet en principe sérieux mais que nous l’utilisons pour mener la grande vie, nous risquons de nous faire admonester par nos créanciers qui finiront carrément par nous menacer des dernières extrémités.
Ah ! Comment ces hommes d’argent peuvent-ils se montrer autant aux antipodes de notre bonheur ?
@ gone with the bling | 14 juillet 2015 à 09:28
« Hollande plus nul que Sarkozy ? Qui dit cela ? »
Ne dit-on pas qu’à l’impossible nul n’est tenu? Ceci étant, pour Hollande je mettrais en annotation « peut mieux faire », même si l’exercice est difficile dans le contexte actuel.
Pour le reste excellent commentaire. Rien à ajouter.
Totalement d’accord, sauf sur la dernière phrase.
A.Tsipras, comme M.Sarkozy, ne respecte pas la volonté de son peuple.
Il devrait redonner la parole à celui-ci, la question étant :
Que choisissez-vous : l’austérité et l’Euro, ou la sortie de l’Euro ?
@ Alex paulista | 14 juillet 2015 à 02:01
Un peu comme en France et ses réformes… entamées 😉
Dans l’hypothèse où les lois exigées par l’Eurogroupe seront votées, il suffira, comme en France, de ne pas les appliquer. Exemple : la loi sur le voile et la burqa dans les lieux publics est-elle appliquée ? Il en sera de même pour la TVA en Grèce puisque tout, ou presque, se paie en espèces.
Dans ce jeu de dupes c’est à qui dupera l’autre, et la guerre des coups bas reste à venir, notamment l’émigration. L’Europe du Nord aimerait que l’Europe du Sud soit exit de leur entre-soi, qu’elle ne touche plus à leur cassette, mais qu’ils fassent attention car c’est par l’Europe du Sud que les émigrés arrivent…
@ Parigoth | 14 juillet 2015 à 10:03
Vous parlez bien des banquiers, Lehman Brothers et ses subprimes ou Goldman Sachs (exemple), celle où Mario Draghi fut vice-président entre 2002 et 2005, celle qui a touché une commission de plus de 500 millions d’euros en rémunération de ses conseils et services entre 2001 et 2004, pour aider la Grèce à entrer dans l’euro et les aider à dissimuler l’ampleur de leur déficit ?
Super Mario a un fils qui exerce le métier de trader sur les marchés de taux, des marchés sur lesquels l’action de la BCE a une influence directe. Giacomo spécule-t-il contre les dettes espagnoles,italiennes, grecques, voire françaises ?
« Ah ! Comment ces hommes d’argent peuvent-ils se montrer autant aux antipodes de notre bonheur ? »
La parole de Tsipras ne vaut rien, et le peuple qui se donne pour chef un vaurien ne vaut rien.
Il n’est pas étonnant que les socialistes français aillent à son secours, car ils sont exactement du même acabit.
Il fallait délivrer la Grèce de l’Euro, d’abord pour qu’elle retrouve une économie adaptée à son immaturité, et par là-même pour l’aider à s’extirper d’une corruption congénitale.
La rancœur des Grecs envers les Européens est le langage de ceux qui ne sont pas allés en Grèce : c’est le coup de latte à tous bouts de table, et le racket au mouillage (pour les marins). Les Grecs ont une formidable capacité à prendre les autres pour des c…, et ils ne s’arrêteront pas tant qu’on aura peur de les envoyer promener.
@Robert | 13 juillet 2015 à 18:19
. Voilà!
« Quand on sait que M. Schäuble voulait imposer que le fonds soit placé au Luxembourg, beau paradis financier européen… »
Et s’il eût pu être aussi un purgatoire rédempteur pour les finances de la Grèce, où donc eût été le mal ?
Le Luxembourg est peut-être un cauchemar pour les ministres des Finances des pays dont les entreprises se domicilient chez eux, il ne l’est pas pour les Luxembourgeois eux-mêmes. Ce n’est pas de leur faute si les acteurs de l’économie européenne ne savent pas se discipliner.
Je ne vois pas pourquoi on crie toujours haro sur ce petit pays dont les particuliers ne sont pas soumis à l’impôt en dessous d’un revenu annuel de 11.265€, tandis que dans notre pays la première tranche d’imposition qui commence à 9 691€ est déjà de 14%, le particulier luxembourgeois n’étant imposé à 14% qu’à partir de 16.989€.
Le taux d’imposition auquel ils sont soumis est limité à 40% à partir de 100.000€ annuels de revenus mais les particuliers doivent alors s’acquitter d’une taxe de solidarité de 7% de 100 à 150 000€ de revenus annuels puis de 9% à partir de 150.000€.
Je trouve cette dénomination de ‘taxe de solidarité’ qui interpelle les gens sur le fait qu’il convient de rééquilibrer le bénéfice que chacun tire du lien social, nettement moins agressive que la dénomination d' »impôt de solidarité sur la fortune » dont le taux d’imposition n’est cependant que de 1,50 % pour la dernière tranche, celle d’un patrimoine supérieur à 10 000 000 €.
Sous certaines limites, des déductions sont permises pour les primes d’assurance vie, accident et vieillesse; les pensions de retraite; les pensions alimentaires et rentes; les coûts d’entretien ménager et de garderie d’enfants; les dons caritatifs; les intérêts sur les prêts personnels et hypothécaires, etc.
Et si les sociétés et autres entreprises étrangères ne sont pas soumises à l’impôt luxembourgeois c’est en vertu d’accords bilatéraux tels ceux qui lient la France et le Luxembourg, à savoir les trois conventions de non double imposition suivantes :
La convention, signée à Paris le 30 novembre 1933 et entrée en vigueur le 1er mai 1934, tend à éviter les doubles impositions des importations en matière d’impôt sur le chiffre d’affaires.
La convention, signée à Paris le 1er avril 1958 et entrée en vigueur le 9 février 1960, tend à éviter les doubles impositions et à établir des règles d’assistance administrative réciproque en matière d’impôts sur le revenu et la fortune. Elle a été modifiée par l’avenant du 8 septembre 1970, entré en vigueur le 15 novembre 1971.
La convention, signée à Paris le 1er avril 1958 et entrée en vigueur le 9 février 1960, tend à éviter les doubles impositions et à établir des règles d’assistance administrative réciproque en matière d’impôts extraordinaires sur le capital.
Qui dit « non double imposition » ne dit pas : pas d’impôt, mais dit : une seule imposition.
Le taux standard de TVA y est de 17% mais de 3% seulement sur les produits alimentaires, les livres, les produits pharmaceutiques, les transports médicaux de passagers, les journaux, les droits d’entrée pour les activités culturelles, sportives et de divertissement, les hôtels et les restaurants, et de 14% sur le vin jusqu’à 13° de concentration d’alcool. Certains services (financiers, médicaux, immobiliers…) sont exonérés de TVA.
Donc le Luxembourg n’est pas un paradis fiscal. Taxant en fonction de ses propres besoins et non pas de ceux de ses voisins – son propre taux de chômage relativement stable depuis une trentaine d’années, avoisine les 5% -, il est seulement dans certains cas un poumon financier ainsi que surtout dans d’autres un bouc émissaire vis-à-vis de l’échec de la politique de certains ministres des Finances de la zone euro qui ont intérêt à faire croire que le système luxembourgeois est au seul service de l’optimisation fiscale agressive de certaines multinationales, en particulier américaines !
Il faut donc arrêter de dire et croire n’importe quoi.
Pourquoi en effet s’attacher davantage au fait que la proposition de Schäuble aurait un caractère de mesure d’austérité punitive plutôt qu’au fait qu’elle visait à protéger de la rapacité d’une administration de laquelle dire qu’elle est gangrenée par la corruption est une lapalissade, les avoirs grecs susceptibles de garantir un nouvel effort solidaire du contribuable de la zone euro.
Les Grecs sont toujours un grand peuple et vouloir les aider à le rester le temps que Tsipras fasse son propre ménage, en imaginant des stratégies destinées à les protéger des mauvais plis pris par certains, ne revient pas du tout à les considérer comme des Européens de seconde zone.
C’est au contraire, vouloir que la corruption ne représente pas pour eux un frein aux efforts dont ils sont estimés capables, pour remonter la pente.
Certes la propriété intellectuelle y est mieux protégée (jusqu’à 70 ans après le décès de l’auteur) etc.
L’expatriation dite fiscale n’y est pas si aisée, ni si avantageuse que cela.
Enfin, on ne peut pas blâmer le contribuable allemand dont la situation, en tant que particulier, n’est plus si brillante que cela vu que, si grâce à la tutelle américaine qui a soutenu le redressement économique de ce pays qui n’était plus que ruines en 1945 – mon propre père, missionné à la fin de la guerre par le gouvernement français afin d’évaluer la situation allemande en matière de reconstruction de son réseau de transports d’énergie et qui donc a vu de ses propres yeux ce qu’elle était, a toujours été admiratif de la façon – et de la rapidité – dont les Allemands (≠ les Nazis !!) s’étaient courageusement investis dans la reconstruction de leur pays dévasté pour atteindre un niveau très confortable , la réunification a ensuite sérieusement plombé le niveau économique atteint et demandé de nouveaux efforts, de rechigner à se mettre à nouveau et de surcroît une nouvelle aide financière à la Grèce sur le dos, et de, dans ce cas, souhaiter que ses dirigeants se prémunissent contre les difficultés, de quelque ordre qu’elles soient, de remboursement par la bénéficiaire, de cette aide.
De ce point de vue, une tutelle financière luxembourgeoise ne paraît pas un si mauvais parti que cela. Les Luxembourgeois savent en effet faire fructifier les sous, on va dire, et ceux de la Grèce n’eussent pas été si mal placés chez eux, n’eût été que pour un temps. A tout le moins, l’idée de Schäuble de les leur confier n’était pas si moralement condamnable que cela.
Les Allemands font globalement preuve de plus de sens pratique que nous et la façon dont ils ont sauvé leur sidérurgie de l’autre côté de la Moselle, quand en face on a laissé le champ libre à la spéculation la plus effrénée en se contentant de manipuler les leaders de la contestation ouvrière pour leur faire baisser d’un ton, le démontre suffisamment.
A toutes fins utiles et notamment de comparaison :
Les taux de TVA en France en juillet 2015.
La croissance du taux de chômage en France depuis janvier 1983.
On rappellera incidemment qu’en 1981, les Français ont signé un bail de croissance du taux de chômage jusqu’en mai 1994, date à laquelle il a commencé à décroître progressivement jusqu’en juillet 1996 pour remonter légèrement sans atteindre toutefois son niveau de 1994, d’août 1996 à juillet 1997, pour à nouveau décroître sans discontinuer jusqu’en 2003 où il ne manifeste plus qu’un point de différence avec les Pays-Bas dont il égalise l’actuel taux de chômage en juillet 2006 (7,6%), pour connaître une remontée spectaculaire à compter de 2007, remontée qui ne s’est plus démentie jusqu’à ce jour, quand bien même nous n’aurions pas encore atteint le taux mitterrandien du début de l’année 1997 (11,3%). Sans vouloir faire dire ce qu’on veut aux chiffres, ainsi que le dit Natacha Polony, on ne peut que constater qu’avant l’arrivée de Mitterand au pouvoir, le taux de chômage de la France s’alignait grosso modo sur celui de ceux de ses voisins chez lesquels il n’a que peu varié, qu’il a crû ensuite régulièrement jusqu’au retour de Chirac en 1995 pour ensuite décroître jusqu’à l’arrivée de Sarkozy.
Je n’en tire aucune conclusion hâtive, je constate simplement et aussi je conçois qu’on soit jaloux de nos voisins, mais ce n’est pas une raison pour faire de la proposition de leur éventuelle tutelle financière un pur et simple camouflet à la Grèce ainsi que la manifestation d’un vieux réflexe colonialiste !
J’espère juste pour ma part que les grands navigateurs qu’ont toujours été les Grecs, boucheront comme les marins d’Ulysse leurs oreilles aux sirènes des Quarantièmes rugissants et aux Cinquantièmes hurlants de leur navire économique, pour le ramener à bon port.
@ breizmabro | 14 juillet 2015 à 10:20
La France fait du déficit, mais au moins elle l’enregistre.
La France a des problèmes mais n’est pas une fraude, et derrière la France, il y a les Français.
Pourtant la Grèce c’est l’Europe, et elle aurait parfaitement sa place dans une Europe fédérale, un peu comme certaines régions françaises qui vivent de la redistribution et du tourisme deux mois par an et où il fait bon construire une maison et prendre sa retraite.
L’accord qui se dessine avec la Grèce obéit aux principes de précaution et de solidarité : par frousse les gouvernants européens imposent un accord absurde, au nom d’une prétendue solidarité ils empêchent les Grecs de prendre leurs responsabilités.
La peur des marchés financiers (qui ne pensent pas que la Grèce soit too big to fail), la peur des Russes (qui n’ont pas les moyens d’aider la Grèce, sinon épisodiquement), la peur des Turcs (qui ont ironiquement proposé leur aide), la peur des opinions publiques (qui ne se font guère de souci pour leurs vacances dans le pays de la moussaka et du raisiné), la peur d’Obama et de Xi Jinping (qui ne pensent qu’à leur taux de croissance et donc à une résolution rapide de la crise) ont entraîné les Européens dans un bricolage insensé consistant à remettre des sous sans donner les moyens d’un redémarrage ; ce serait remettre du carburant dans un moteur sans remettre de l’huile.
La solidarité est brandie curieusement, et comme toujours, pour privilégier une solution court-termiste : il faut aider tout de suite ceux qui se moquent de vous depuis des années et qui continuent de le faire (il suffit de constater la baisse des recettes de TVA en Grèce de 40% depuis le début de l’année) ; le propos n’est pas, au fond, d’aider les Grecs à s’en sortir, mais de donner aux autres peuples européens la satisfaction d’avoir aidé un pays dans le malheur ; la solidarité est la technique qui consiste à maintenir la tête hors de l’eau à un malheureux en train de se noyer, sans pour autant lui donner les moyens de sortir de l’eau.
Le désastre ce cette négociation au long cours sur le Grexit aura déjà eu des résultats perceptibles : méfiance retrouvée entre les peuples exaspérés par la longueur de cette grand guignolade, incrédulité des autres Etats du monde en la capacité de l’entité européenne à décider et surtout à décider rationnellement. Le résultat à venir sera, tôt ou tard, la constatation de l’impossibilité du remboursement de la dette, et l’inexistence des conditions nécessaires au redémarrage de l’économie. Ni l’un ni l’autre de ces sujets n’ont été abordés dans le prétendu règlement proposé par Bruxelles.
Européens et Grecs ont loupé la solution d’un Grexit (éventuellement temporaire) au nom du sauvetage d’une devise qui n’existe pas vraiment, mais plus encore au nom de la leçon qu’entendent donner les pays sérieux à tous ceux qui seraient enclins à ne pas faire de réformes. C’est un avertissement lourd à la France.
@ Alex paulista | 14 juillet 2015 à 12:06
« La France fait du déficit, mais au moins elle l’enregistre »
Dommage qu’elle n’ait pas été conseillée par super Mario et sa banque d’affaires Goldman Sachs pour nous expliquer comment planquer nos déficits en se protégeant des effets de change…
Transformer en euros une dette initialement émise en dollars permet d’inscrire cette nouvelle dette, en euros cette fois, dans le hors-bilan et de la faire momentanément disparaître.
Astucieux non ? C’est ce qu’ils (lui et ses compères banquiers) ont conseillé aux Grecs pour entrer dans l’Eurozone, et maintenant ils disent, genre polyphonie corse : « Les Grecs nous ont trompés à l’insu de notre plein gré. Les voyouououous !… »
Comment il disait l’autre déjà « je m’empresse d’en rire avant que d’en pleurer » ?
L’enfer est pavé de bonnes intentions. A.Tsipras a voulu sortir la Grèce d’une impasse financière, d’un marasme économique et, dans le même temps échapper à l’humiliation que le peuple ressent.
On peut cependant se poser quelques questions : promettre la lune pour accéder au pouvoir, est-ce un moyen loyal et efficace pour sortir le pays de la crise ? Idem quand on joue avec le feu en provoquant les prêteurs, ces ‘terroristes’, au moyen d’un référendum d’autant plus inutile que Tsipras a accepté par la suite un accord encore moins favorable. Quand on accède au pouvoir, on n’est plus un petit militant d’extrême gauche. Il en fait l’amère expérience. Mais, dans cette affaire, c’est le peuple grec qui mérite attention et aide. Les dirigeants successifs n’ont pas été à la hauteur des problèmes et, comme d’habitude, ce sont les défavorisés qui règlent l’addition.
« La parole de Tsipras ne vaut rien, et le peuple qui se donne pour chef un vaurien ne vaut rien » (Xavier Nebout).
Cet alexandrin baroque me plaît beaucoup.
J’y souscris totalement.
@gone with the bling
« Le héros de ces gens-là ? Un monsieur – n’ayant pas, loin s’en faut, l’envergure d’un Christopher Lee – qui voudrait bien revenir aux affaires mais qui, sur la question du Grexit a dit timidement « non » [phase 1] puis a dit « oui » [phase 2], puis s’est affranchi d’un nouveau « non » [phase 3] pour finalement retenir in extremis un : « oui au Grexit… et soyons les bons caniches soumis de L’Allemagne ! » [phase 4].»
…Et je dirai même plus, mon cher Watson :
– phase 1 : position modérée, en réalité assez conforme à celle de Hollande : les inconvénients d’un « Grexit » sont bien supérieurs aux avantages ; il s’agit donc de trouver une solution -> exit le Grexit.
– phase 2 : changement de pied, virage en tête à queue. Impossible de faire confiance à Tsipras et à « ce peuple de charlatans ». Surenchérissement sur Merkel et certains pays du nord de l’Europe. Dans Le Monde daté du 2 juillet, il relance le Grexit : « …[le gouvernement grec] a suspendu de fait, de lui-même, l’appartenance de la Grèce à la zone euro, il appelle donc à « ne pas céder » face au Premier ministre grec, Alexis Tsipras, « qui refuse toute attitude raisonnable ». Samedi 4 juillet, il réaffirme ses « convictions » lors de la Fête de la violette, à La Ferté-Imbault (Loir-et-Cher), en dénonçant la volonté de François Hollande de « chercher des compromis à tout prix. » -> réactivation du Grexit.
– phase 3 : le mercredi 8 juillet, il s’exprime au 20 heures de TF1 : « Tout doit être fait pour trouver un compromis [entre la Grèce et ses créanciers]. » -> enterrement en règle du Grexit.
– phase 4 : depuis Bruxelles, où il a assisté à une réunion du Parti populaire européen (PPE), Nicolas Sarkozy demande dimanche à François Hollande qu’il « se ressaisisse » dans le dossier grec, à savoir : il lui intime l’ordre d’obéir aux Allemands qui prônent un Grexit provisoire.
Incohérent, Sarkozy ? Vous plaisantez ? D’autant que sa haine aveugle, sa détestation maladive, névrotique, irraisonnable, obsessionnelle pour F. Hollande sont d’une cohérence absolue.
Assez de ces pleurnicheries sur les Grecs, Philippe Bilger ; ils ont d’importantes responsabilités dans la situation actuelle et ils doivent les assumer, au même titre que notre communauté européenne défaillante et que les financiers rapaces de Goldman Sachs.
@ Trekker
Vous perdez le sens commun avec votre projet allemand de Mitteleuropa… Détendez-vous. L’autre jour déjà vous donniez dans l’excès en accusant Paul Kagame d’être (je cite de mémoire) le pire criminel du continent africain… Omar el-Béchir, Bachar el-Assad et quelques autres doivent bien s’amuser en vous lisant ! Vous aviez raison de reprendre Mary Preud’homme quand, avec une confondante naïveté, celle-ci évoquait la France, pays des droits de l’homme (je cite encore de mémoire et chacun me corrigera en cas de besoin). Mais attention de ne pas tomber dans l’excès inverse.
Ce n’est pas parce qu’un problème existe qu’il est soluble.
Le problème ici est grec.
Le peuple grec est en train d’apprendre dans la douleur
– qu’il ne suffit pas que la famille habitant au 54 rue de l’Europe décide en conseil de famille quelque chose pour l’imposer à la rue, quand la rue paie ses courses et leur a prêté des sommes très très importantes.
– qu’élire le parti de la fête du slip, populiste de gauche, démagogue qui promet une relative facilité, un programme irréaliste ne tenant pas compte des contraintes du monde , n’apporte pas ipso facto icelle facilité. Même s’il porte des messages justes et dénonce des scandales réels et intolérables.
@ Xavier NEBOUT | 14 juillet 2015 à 11:42
« La parole de Tsipras ne vaut rien, et le peuple qui se donne pour chef un vaurien ne vaut rien. »
En matière de vaurien on peut dire que super Mario (Draghi) qui était le vice-président pour l’Europe-Goldman Sachs International dans le cadre des entreprises et dettes souveraines, était dans un poste pouvant supposer que M. Draghi a assuré le suivi du contrat grec.
Deux mois après son arrivée au 133 Fleet Street, le siège néogothique de Goldman Sachs International, M. Draghi signe un article avec le prix Nobel d’économie Robert C. Merton, justifiant le recours à ces pratiques « légales » de dissimulation des créances « pour stabiliser les revenus de l’impôt et éviter la soudaine accumulation de dette ».
Méfiez-vous des vauriens ils ne sont pas toujours là où on les attend 😉
@Marc GHINSBERG
« Le cours naturel des choses était que la Grèce sorte de l’euro(…)pensent qu’une aide supplémentaire à la Grèce serait sans effet. François Hollande dès le début avait annoncé qu’il n’accepterait pas cette solution, considérant qu’une sortie de la Grèce enclencherait un processus de défiance aux conséquences incontrôlable(…) Alexis Tsipras aurait dû sortir de l’euro après son référendum. Il a simplement compris que le prix en serait infiniment plus élevé pour ses concitoyens que d’y rester. Ce qui lui a permis d’obtenir de l’Europe 80 milliards d’€, ce qui est considérable. Alors l’Europe le pire des endroit où vivre ?(…)peut-être à l’exception de tous les autres. »
===============================
Tout problème n’est pas soluble et il faut en effet choisir la solution la moins pire… présumée.
Bien arrogant celui qui nous affirmerait ce qui est le moins pire…
D’accord avec votre billet, M. Bilger.
La Grèce va souffrir de plus belle ! pour rien !
Et l’Europe en a pris un sacré coup.
Si M. Hollande entre dans l’histoire pour cela ce sera comme Daladier pour avoir signé les accords de Munich. Au moins lui, à son retour, applaudi par la foule, se serait exclamé, lucide : « ah, les cons ! »…
M. Hollande a choisi la honte pour éviter l’éclatement de l’euro. Il aura et la honte et l’éclatement de l’euro.
La Grèce se trouve exactement au même point que la France en 1941, c’est-à-dire mise à genoux. On n’opprime pas les gens impunément. Tôt ou tard, ils se vengeront. J’aimerais bien, dès maintenant, qu’on montre la tête des oppresseurs : « Bruxelles » ? Qui est-ce donc ? Des noms !
Il aurait été bien préférable de laisser sortir la Grèce de l’Euro et qu’elle abandonne ses dettes… tant pis pour nous créanciers cupides et imbéciles ; cela au moins lui aurait permis de redémarrer d’un bon pied.
Vous vouliez jouer à l’imbécile… nous sommes deux.
@ Catherine Jacob, le 14 juillet à 12:04…
Je salue le retour de la Grande Catherine, ce quatorze juillet à midi quatre. Deux minutes plus tard, c’était Catherine de Midisix qui nous revenait ! Merci pour vos informations sur les différences de fiscalité, anciennes et maintenues, entre la France et le Luxembourg. C’est précieux pour éclairer les opinions des uns et des autres qui se précipitent trop souvent dans des condamnations aussi hâtives que définitives. Si vous aviez quelques informations à nous donner sur la position actuelle des milieux d’affaires asiatiques, de Chine ou du Japon, je serai votre lecteur assidu, pour compenser les commentaires sur les mérites comparés de Hollande et de Sarkozy.
Pour une fois, je partage totalement votre billet, M. Bilger.
L’Europe solidaire et démocratique dont je rêvais est morte ce 13 juillet 2015.
Elle est livrée en pâture au monde pervers et sans âme de la finance et du libéralisme outrancier. Et la Grèce sera la première des nations à en subir toute la malfaisance.
Bientôt, ce sera le tour d’un autre pays et un jour celui de la France.
En attendant, l’Allemagne et ses alliés ont ouvert la porte aux populismes les plus dangereux… comme dans les années 30.
Je plains et je soutiens le peuple grec dans cette épreuve.
Cher Philippe,
Le Président des socialistes fanfaronne et prétend que c’est une journée sans fumée et sans nuage.
Ce 14 juillet est une journée noire.
Ce 14 juillet est une journée de propagande pour amnésique.
Depuis longtemps, l’armée n’apprécie pas Hollande et sa stratégie folle de recherche de popularité par tous moyens.
Récupérer la Croix de Lorraine et le Chant des partisans, c’est de la confusion totale.
Récupérer le Mexique alors que des meurtres d’étudiants sont loin d’être élucidés, alors que ce gouvernement de narcotrafiquants n’est pas à l’image de l’armée française, c’est plus que douteux.
Quant au rôle de la France dans l’accord avec l’Iran qui a insulté récemment la France et était prête à lui balancer des missiles, c’est un monument de naïveté.
La France n’est pas destinée à construire des stratégies à court terme pour des intérêts économiques.
Nous nous demandons si Hollande n’a pas trahi la vocation de défense de la paix dans le monde en cédant à un chantage.
Voyez-vous, cher Philippe, cette politique d’autruche et de court terme, car dix ans cela n’est rien et l’alternance existe partout, nous rend pessimistes au plus haut point.
Le monde entier connaît l’arrière intention d’une partie de l’Etat iranien de rayer Israël de la carte du monde et c’est de l’inconscience générale de se fier à un faux accord qui sera renégocié par les signataires ou les successeurs et cela renforce l’insécurité au Moyen-Orient.
Quant aux contrôles qui seraient effectués par l’ONU, qui est anti-Israël actuellement, c’est difficile à admettre.
Voilà pourquoi nous serons peut-être de futurs agents de défense sur le territoire français pour s’opposer à la diplomatie vicieuse et à court terme de Hollande et de Fabius.
Nous l’avions deviné dès le léchage rocardien du chat.
Un proverbe dit très bien : « Fais du bien à un vilain, il te… dans la main ».
Hollande aurait voulu mettre le feu au Moyen-Orient et en Europe qu’il n’aurait pas mieux fait.
Hollande après une inertie totale et un silence pesant a fait ce que la droite française aurait fait bien avant pour aider la Grèce.
Cependant, il existe un risque d’insurrection du peuple grec dont les souffrances ne sont pas entendues.
Mais nous avions déjà entendu le fanfaron de service se vanter d’avoir remporté la victoire au Mali au bout de quelques mois alors que le futur a démontré le contraire et qu’aujourd’hui encore le Nord-Mali présente une grave insécurité.
Non, ces démonstrations de preneur de gamelle et de râteau ne peuvent que nous assombrir autant que l’individu s’en réjouit jusqu’au frétillement.
françoise et karell Semtob
@ Laurent Dingli | 14 juillet 2015 à 15:33
« …vous donniez dans l’excès en accusant Paul Kagame d’être (je cite de mémoire) le pire criminel du continent africain… Omar el-Béchir, Bachar el-Assad et quelques autres doivent bien s’amuser en vous lisant !… »
Certes hors sujet, mais je ne peux laisser passer un tel propos. Omar el-Béchir, Bachar el-Assad ont bien à leur passif quelques centaines de milliers de morts mais ce ne sont que des « artisans » comparé à Paul Kagame. Ce dernier est pour le moins responsable de 3 à 5 millions de morts de civils dans le Kivu (province de la RDC frontalière est de son pays), un rapport de l’ONU l’accuse précisément de cela au cours des dix dernières années. Étrangement les USA se sont opposés à sa publication, mais quand on sait le soutien qu’ils apportent depuis près de vingt-cinq ans à Kagame cela n’a rien d’étonnant. Plus un détail, le pillage éhonté des ressources minières de cette province ; « les diamants de sang » cela vous dit quelque chose ?
A ces morts du Kivu s’ajoutent aussi ceux dont il est responsable lors des deux génocides conjoints dans son pays, certes les Tutsis furent a priori plus nombreux mais les Hutus payèrent largement leur tribut aux troupes de Kagame. Mais il n’empêche que c’est lui qui fut, de par sa volonté hégémonique, le déclencheur du génocide des Tutsis et tout cela avec la passivité pour ne pas dire la bienveillance des Anglos-Saxons. Relire entre autres les deux ouvrages qu’a consacrés Pierre Péan à ce sujet. Certes Paul Kagame bénéficie en France même et en Belgique d’un lobby fort actif dans les médias, surtout de gauche : « idiots utiles » naïfs ou / et stipendiés des Anglo-Saxons.
@ Rédigé par : Catherine JACOB@Robert | 14 juillet 2015 à 12:04
Sympa votre comparatif de l’imposition des ménages. Mais la réalité est que toutes les holding européennes délocalisent au maximum les profits.
Cela passe notamment par la propriété intellectuelle au Luxembourg.
Ainsi, la première opération lorsqu’on décrète que sa maison-mère est au Luxembourg, c’est de lui transmettre la propriété intellectuelle de la marque, et de faire payer à toutes les entités française, allemande, italienne et autres le droit d’utiliser la marque.
Vous pouvez ainsi transférer artificiellement du bénéfice, souvent de l’ordre de un à deux pourcents du chiffre d’affaires.
En ajoutant plusieurs artifices, comme en transférant des produits semi-finis à un prix de transfert arbitrairement ajusté entre le prix de revient et le prix de marché, il est facile de mettre l’entité française en léger déficit. La France devient alors un paradis fiscal. Même le droit du travail permet de licencier facilement lorsqu’on perd de l’argent…
Tout cela pour souligner que les optimisations fiscales sont des singularités et que, au-delà d’une condamnation morale du fonctionnement du Luxembourg, on doit reconnaître que son modèle n’est pas généralisable.
Je fais sans doute plus confiance aux qualités de grands navigateurs et d’armateurs des Grecs qu’à un capitaine de bateau d’eau douce.
Dans tous les cas ils ont essayé, ne pas jeter la pierre à A. Tsipras, la tutelle ne veut rien dire, le seul objectif de l’Europe est de s’assurer d’une certaine façon que quels que soient les gouvernements à venir ils mettront en œuvre les réformes.
Maintenant j’ai envie d’écrire à qui le tour ? La France a du mal à contenir la dette, 2150 milliards d’euros qui déboulent comme un cheval au galop, cela fait quand même désordre et rien ne fera croire que notre gouvernement a pesé dans la balance. Malheur aux endettés.
D’un côté les Grecs qui peinent à se réformer, d’un autre, notre pays qui ne se réforme pas du tout. Les marchés vont se durcir puisque, de fait, l’Allemagne a imposé ses vues drastiques. Les taux que nous payons pour financer notre dette vont immanquablement remonter contrairement et plus vite que le disent nos-spécialistes-en-économie-de-salon. On ne prête qu’aux riches c’est bien connu.
Pas de reprise, pas d’emplois, pas de retournement économique, et cela les bourses n’aiment pas, mais pas du tout, car pas d’horizon débouché.
Ah oui, 1% de plus sur les taux d’intérêt c’est 44 milliards de mieux à trouver et là se posera la question, où ? Je vous laisse deviner et le fameux taux marginal d’imposition certainement de déplacer le curseur, mais pas dans le bon sens, et les citoyens de tordre de plus en plus le nez devant autant d’impéritie de nos dirigeants depuis quelques décennies.
Le temps d’écrire ces quelques lignes et notre compteur de la dette a pris quelques millions d’ euros. Et il tourne presque aussi vite que celui des Grecs.
Vous vous égarez totalement, Trekker, avec vos trois à cinq millions de morts du Kivu (je connais très bien) dont serait responsable le seul Paul Kagame et vous dépassez les bornes lorsque vous mettez sur un pied d’égalité les responsabilités des Hutu et celles des Tutsi à propos du génocide, reprenant en gros les conclusions de l’ouvrage ridicule de Péan qui s’inscrit lui-même dans la logique de la commission d’enquête parlementaire française laquelle s’est empressée de dédouaner la France de ses responsabilités (on n’est jamais mieux servi que par soi-même), le même Péan qui est allègrement repris et ovationné par des journalistes conspirationnistes tel que Blanrue, auteur par ailleurs d’un film apologétique sur Robert Faurisson (voir « Rwanda, 20 ans après »). La situation de cette région est complexe et les relations entre Laurent Nkunda et Kagame ne doivent pas occulter les menaces que fait peser le FDLR sur la frontière rwandaise et les multiples exactions qu’il a commises, FDLR qui est encadré par d’anciens génocidaires hutu (et dont évidemment vous ne parlez pas dans votre démonstration unilatérale). Kagame, qui est un dictateur sanguinaire, n’est franchement pas mon idole, mais de là à en faire le seul responsable des millions de morts de RDC et d’une partie de ceux du génocide rwandais, c’est tout simplement stupide ou disons, pour rester courtois, comme je vous l’ai déjà dit : excessif. Vous avez tout de même de drôles de manières de raisonner, Trekker : en gros, ce ne sont pas les Grecs qui sont responsables de la situation catastrophique de leur pays, mais ces vilains Allemands qui veulent créer une Mitteleuropa (et pourquoi pas un Anschluss !), de même que nous n’avons rien compris au génocide rwandais dont les Tutsi sont responsables pour moitié, ben voyons ! La belle trouvaille ! Pratique pour dédouaner la France et les Franchouillards souverainistes et vaguement complotistes. Gardez-vous cependant des thèses conspirationnistes à la Péan, voire à la Meyssan, car sinon, vous nous expliquerez bientôt qu’Israël et les Etats-Unis sont derrière tout cela…. évidemment.
PS : J’ajoute, Trekker, que le Kivu est une région de RDC et non pas de RCA comme vous l’avez écrit sans doute par distraction.
Attendez ! Attendez ! Attendez, le rideau vient à peine de tomber, dans un mois seulement les banques de reprendre, mais en fait tout reste à faire. Dans le fond rien n’a changé, on continuera de prêter ou donner selon les points de vue. La première représentation vient de se passer, la pièce est en rodage avant de partir en tournée.
Et demain tout continue, vrai faux changement, ce n’est pas sur un claquement de doigt que les Grecs vont être organisés, leur Bercy est à construire, quant aux armateurs qui cotisent dans les paradis fiscaux à ce qu’il paraît, pourquoi seraient-ils plus vertueux ?
Désormais chaque jour va apporter son lot de drame et de surprises, et les aides épuisées, financières bien sûr, il faudra bien recommencer, si le soleil y brille pour certains, l’administration y est bien sombre, et rien n’indique qu’elle ne va pas traîner les pieds et qui donc va avoir le courage de taper sur la table, terrible avenir pour A. Tsipras, pour l’instant il est sous perfusion, le pays est sous perfusion, mais à moment donné il faudra bien renouveler les poches et là ce sera une autre histoire.
Totalement en accord avec votre billet.
Depuis le déni démocratique du Traité de Lisbonne (j’ai voté « oui » mais la majorité a voté « non » et le minimum démocratique aurait exigé que cela soit respecté), l’Europe n’est plus qu’une machine à interdire, à réprimer tout en cédant point par point aux lobbies financiers et industriels extra-européens. Prochaine étape de la rigolade : l’accord de libre-échange avec les États-Unis et la fin de l’État de droit.
Certes la Grèce ne pouvait continuer ainsi. Mais dans une communauté digne de ce nom, il y a d’autres solutions que de réduire un pays à la mendicité. Il y a des outils puissants qu’on ne veut pas utiliser parce que l’Allemagne le refuse : la planche à billets. C’est ainsi que les États-Unis ont financé leurs déficits. L’Euro le permet mais l’Allemagne a besoin d’un Euro fort car elle vend cher ses productions de bonne qualité fabriquées à bas coût à Dresde où les salaires sont de 30% inférieurs à ceux de l’ouest. Elle en a besoin pour soutenir sa zone d’influence économique, notamment les pays non Euro mais de zone « Mark » qui sont adossés à l’Euro comme ils le furent au Mark. Nous finançons tous cette politique allemande d’une très grande duplicité comme nous avons financé la réunification. Dans une période où le pétrole n’est pas cher, où l’Allemagne renoue avec le charbon, pas besoin d’un Euro faible, encore moins d’inflation, l’Allemagne se protège en protégeant ses vassaux.
Je gage que pourtant, c’est là-dessus que mise le gouvernement grec : l’érosion de la confiance dans l’Euro et le besoin de liquidité nécessitera l’augmentation de la masse monétaire. L’inflation réduira mécaniquement la dette, non seulement de la Grèce mais de tous les pays endettés. Tôt ou tard, il faudra y venir et nous y avons tous intérêt.
Billet difficile à admettre. Qu’est-ce que c’est que ce rapport humaniste entre pays ? Où avez-vous entendu parler de honte, de cynisme ailleurs que dans les affaires politiques ? Platon le disait déjà, et on n’a pas encore pensé autrement que Platon.
Les faillites successives des Grecs font partie du folklore, comme les mines réjouies de Sapin quand il parle d’optimisation fiscale sans penser une seconde que si le fisc français était un peu moins vorace, les choses seraient apaisées. Tous ces gens jouent un jeu éminemment cynique, immoral, parce que c’est la politique qui est comme ça. Je peux imaginer que Tsipras est un voyou, mais sympathique, et il joue avec d’autres voyous. Seul Varoufakis n’étant pas du sérail a été renvoyé. Mélenchon tutoyait Pasqua, et chacun pouvait s’insulter devant le peuple. N’est-ce pas normal ? Les gens refusent de lire, de comprendre la géopolitique, l’empreinte financière, les contournements stratégiques, pourtant tout cela est disponible, public, mais c’est plus marrant d’aller à Palavas.
La Grèce inventera quelque chose, les gens se débrouilleront, mais nous, somme de baveux gastriques, nous paierons, et je souhaite que l’Allemagne nous regarde haut et que les Irlandais nous postillonnent à la figure.
Avec tout ça, Hollande sera réélu en 2017, sous les bravos consternés de ce peuple de serfs ignorants.
Cher Philippe,
Notre questionnement concerne l’Europe et le respect des directives européennes et l’obligation d’information des gouvernements à la population concernant les zones à risques industriels dangereux et particulièrement ceux à hauts risques.
La nouvelle directive Seveso compte 1171 sites Seveso en France et depuis juin 2015 prévoit un devoir d’information à la population concernant les risques.
Comment se fait-il qu’aucune mesure de précaution ne fasse l’objet de décision et de mise en application ?
Comment ose-t-on prétendre qu’à quelques kilomètres des fumées toxiques, les baignades soient possibles ?
La France est sécurisée par 30 000 militaires, ce qui fait 7000 militaires pour huit heures, ce qui ne permet pas de protéger les populations.
L’accident du jour maîtrisé par les pompiers ne se situe qu’à 17 km de Miramas et aucune mesure n’a été prévue à ce jour dans ce même périmètre.
C’est tout simplement une négligence grave de l’Etat.
Que les journalistes se déplacent et rappellent les catastrophes de Seveso.
Les populations lors du dernier accident n’ont su qu’au bout de quatre jours qu’il y avait un danger pour les femmes enceintes, un danger de mort pour les personnes sur place, une obligation de décontamination et aujourd’hui, le gouvernement français ne remplit pas son devoir d’information.
http://www.francetvinfo.fr/economie/risque-industriel/risque-industriel-ou-sont-les-regions-dangereuses_332306.html
« Risque industriel : où sont les régions dangereuses ? »
« La France compte un peu moins de 650 industries classées dangereuses. Certaines régions sont plus concernées que d’autres. Tour d’horizon. »
Par Damien Brunon
Mis à jour le 30/05/2013 | 11:07 , publié le 30/05/2013 | 10:22
« Raffineries, usines chimiques, industries pharmaceutiques… Il existe en France près de 650 installations classées Seveso seuil haut, la catégorie la plus dangereuse, par le ministère de l’Ecologie. Quelles sont les régions les plus à risques ? Francetv info fait le point avec plusieurs spécialistes. »
« A combien de kilomètres êtes-vous d’un site Seveso ? La réponse avec notre carte exclusive. »
« Bouches-du-Rhône : le cocktail explosif »
« En 1928, Shell décide d’installer une raffinerie sur les bords de l’étang de Berre, au nord-ouest de Marseille. Rognac, Vitrolles, Marignane, Istres, Martigues, progressivement, les zones industrielles pullulent dans la région. Viendront ensuite la centrale électrique de Saint-Chamas et le complexe sidérurgique de Fos-sur-Mer. »
« C’est un concentré de tous les dangers », explique Anne Lalo, maître de conférences à l’université de Nice contactée par francetv info. « En 1992, une catastrophe a tué six personnes à la raffinerie Total, elle est toujours ouverte. » Selon elle, le bassin industriel est vieillissant et les industries cumulent les dangers. « A mon avis, AZF était moins vétuste que certaines usines de l’étang », assène-t-elle. »
Il y a peut-être de quoi se réveiller.
S’il est possible de garder son sang-froid,il est parfois utile de ne pas faire l’autruche, même s’il est agréable en été de faire des pâtés de sable.
Une lecture de non spécialiste permet de prédire qu’à une température proche de quarante degrés, le risque potentiel est décuplé par fonte de contenants et propagation à d’autres contenants. Ces mélanges de haute toxicité qui prennent allure de distillateur naturel doivent faire l’objet d’une prévention ++, car la France va connaître ces températures exceptionnelles dans la semaine.
françoise et karell Semtob
Tout juste rentré à Athènes, Alexis Tsipras déclare qu’il ne croit pas du tout en l’accord qu’il vient de signer sous la contrainte, et qu’il n’a fait qu’essayer de sauver les meubles.
Belle perspective pour la suite !
Nos dirigeants français et leurs féaux, si prompts, sans peur du ridicule, à se glorifier d’avoir sauvé la Grèce, l’Europe et le monde ont semble-t-il obtenu une victoire à la Pyrrhus.
La Grèce et l’Europe n’ont pas commencé d’en payer le prix.
Le président Hollande, quelle que soit sa prétention à jouer les grands de ce monde, demeure ce qu’il n’a cessé d’être : un combinard, un homme médiocre qui confond posture et réalité, quelqu’un qui prend sa chance pour du talent.
Alexis Tsipras ne croit pas au nouveau plan et le clame haut et fort devant son Parlement. Ca promet !
Rebelote dans trois mois.
« L’Europe solidaire et démocratique dont je rêvais » (Alain | 14 juillet 2015 à 18:30)
On jurerait reconnaître un lecteur du Monde, un de ces membres de la petite bourgeoisie intellectuelle de gauche dévirilisée qui pleure de voir s’écrouler en direct sous ses yeux son rêve d’un monde « solidaire et démocratique », d’où aurait disparu pour toujours toute trace de conflit, qui aurait été expurgé de ses antagonismes politiques, religieux et raciaux, qui l’auraient évacué, et où l’on se tiendrait tous par la main en se faisant les uns les autres des bisous.
Mes condoléances cher Monsieur, l’Histoire fait (enfin) son retour, même si ça doit vous faire le même choc que lorsque petit vous avez appris de la bouche de votre mère qu’on était tous mortels. Moi au contraire ça aurait plutôt tendance à m’exciter, le conflit c’est la vie sans lequel on dépérit et tombe dans l’insupportable et interminable aboulie actuelle.
Si l’Europe échoue, c’est parce qu’on n’a pas voulu ou osé la faire sur une base identitaire, sur la base assumée et avec la claire conscience de son unité anthropologique, culturelle, civilisationnelle, la seule base qui vaille, mais qu’on l’a faite sur une base strictement économique : si une Europe politique a en effet du sens cher Alain, c’est bien en raison de l’ascendance partagée des Européens, tous « frères nés d’un même sang », et pas pour d’autres raisons.
Si l’Europe échoue, c’est aussi parce qu’on ne l’a pas faite avec en tête l’(urgente) nécessité de la faire CONTRE le monde entier et d’opposer un front uni à nos ennemis communs, avides que cela nous plaise ou non de prendre leur revanche : la Chine, l’Afrique, l’Oumma islamique bien sûr, mais aussi et surtout les USA.
Si l’Europe échoue, c’est parce qu’elle a renoncé à s’affirmer contre le monde entier et préféré comme Alain faire l’autruche sur les convoitises dont elle était l’objet et sur les menaces qui de partout la visaient et qui précisément justifiaient qu’elle s’unifiât, pour se réfugier derrière des discours iréniques et émollients pleins de bons sentiments mais totalement abstraits.
Si l’Europe échoue, c’est en effet parce qu’au lieu de voir l’Europe comme une fin, comme une future superpuissance continentale à même de faire pièce à l’hégémonie américaine, cette nouvelle Carthage, et de contrer le réveil islamique, de libérer le continent du joug américain et de faire sécession d’avec le mondialisme financier, et enfin de lancer la Reconquista dans toute la partie occidentale du continent, les usurpateurs mondialistes à la solde des Américains qui siègent actuellement à Bruxelles la voient (et Alain avec eux) comme une étape, un marchepied vers le gouvernement (la gouvernance) mondial (censé nous apporter cette paix définitive et universelle dont rêvait naïvement Alain), devant parachever l’intégration et la soumission de l’Europe aux Etats-Unis d’Amérique.
Si l’Europe échoue, c’est parce qu’on ne l’a pas faite contre les Etats nationaux, qu’on a cherché au contraire à ménager alors qu’il aurait fallu les mettre à bas, ceux-ci ayant fait depuis longtemps la preuve de leur nocivité et ayant trahi les intérêts de leurs peuples respectifs en bradant leur citoyenneté (qui n’a plus aucune valeur et qui n’est plus sauvable) et en naturalisant à tour-de-bras des millions d’immigrés extra-européens en provenance de leurs ex-colonies, et s’étant révélés des monstres froids ennemis et fossoyeurs obstinés de nos identités locales et régionales.
Si l’Europe (et l’Euro) échoue, c’est du fait de l’absence d’Etat européen et d’unité de pilotage et d’action, c’est parce qu’on ne l’a pas doté en amont des institutions politiques nécessaires à son bon fonctionnement.
Si l’Europe échoue, c’est parce qu’on a 28 Etats parasites qui tirent à hue et à dia et défendent férocement leurs intérêts respectifs, et parce qu’on a des institutions européennes sans pouvoir réel, qui font office de boucs émissaires mais qui sont en réalité à la botte de ces Etats nationaux parasites qui sont les véritables décideurs en dernier ressort (les commissaires européens si décriés étant ainsi choisis et nommés par les chefs d’Etats et de gouvernements, dont ils sont les marionnettes, avec bien sûr chapeautant et supervisant le tout, les USA).
La véritable Europe unitaire, identitaire et subsidiaire reste donc entièrement à faire, sur les ruines de cette « Europe » à 28 – qui est une anti-Europe -, i.e. sur les ruines des 28 Etats qui la composent, en prenant par exemple appui sur un Parlement européen renouvelé investi en masse par des européistes identitaires de tout le continent qui pourra au terme d’un processus révolutionnaire en constituer le futur embryon et s’autoproclamer Assemblée européenne constituante.
Pour ce faire, une nouvelle élite sortie des entrailles du peuple devra voir le jour, qui chassera d’un seul geste ces oligarchies illégitimes, à Paris, Bruxelles, Rome et Berlin, et prendra le pouvoir à Bruxelles et Strasbourg.
N’hésitez donc plus Alain, rejoignez les rangs de la Résistance identitaire européenne et alors vous serez un authentique Européen !
S’unir ou périr. L’Europe ou la mort !
Le milliardaire people de gauche bon teint, Matthieu Pigasse, directeur général de la Banque Lazard, est le conseiller du gouvernement grec… pourquoi ne l’entend-on pas, pourquoi n’est-il pas interviewé, ce serait certainement plus instructif que les borborygmes des uns (dans le désordre) MM. Solère, Cambadélis, Ciotti, Désir etc. qui n’y connaissent absolument rien, et des autres qui se répandent en tartines indigestes et incomplètes donc fausses, c’est ce qui arrive quand on fait de la copie non in extenso parce qu’on n’y comprend pas grand-chose.
@Alex paulista
Vous dites « Même le droit du travail permet de licencier facilement lorsqu’on perd de l’argent.. »
Bien sûr, grâce à Sarkozy le plus socialiste des présidents socialistes, ca coûte juste au moins les indemnités légales doublées et quatre mois de salaire pour une petite entreprise (deux mois de préavis qui ne seront pas faits pour diverses raisons, et deux mois de formation), plus des plans de réemploi et des procédures à n’en plus finir pour les grandes !
Sauve qui peut…
Il n’empêche, nous avons un Président audacieux ! voire révolutionnaire.
« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace… et le pays sera sauvé », nous avons déjà entendu cela de la bouche de Danton. Alors celui qui fête les sanguinaires de la Révolution, récupère la Croix de Lorraine et le Chant des partisans au 14 Juillet à des fins électorales, est satisfait d’avoir sauvé les Grecs, tandis qu’en France, il continue à distribuer l’argent de l’Etat… ce qui, avait-il dit, ne coûte rien puisque c’est l’Etat qui paie.
Et à « C dans l’air » ou sur les ondes, tous les journalistes se pâment d’avoir vu la France et ce grand homme être le sauveur de l’Euro sinon de l’Europe… en reprenant, cela ne mange pas de pain, l’idée de Sarkozy, celle de créer un parlement économique européen.
Hélas pour tous ces valets obséquieux, le peuple n’est plus aussi crédule qu’en 1790 et se rend bien compte qu’on le roule dans la farine, que tout ce qu’on reproche à la Grèce arrive en France au grand galop. Dette qui augmente, emprunt qui nous inféode aux pays du Golfe, industrie qui disparaît pour se délocaliser avec perte des emplois et des richesses, sans parler de nos moeurs décadentes ni de nos traditions qui se meurent pour laisser la place à une nouvelle civilisation. Pas de quoi pavaner comme un paon… tout est servilité et flagornerie pour nous endormir.
Heureusement en lisant et en écoutant les Français, la majorité n’est pas dupe. Et si réformes il y a avant 2017, ces réformes auront intérêt à être sérieuses et équitables sans quoi je prédis que l’esprit de Danton et de Robespierre va se réveiller pour de vrai… car qui acceptera de baisser ses retraites ou ses salaires pour mieux distribuer aux Leonarda prêtes à revenir profiter de la manne socialiste, ou à soigner la terre entière, ou encore à aider ceux qui n’ont que la volonté de détruire notre pays ? à offrir une fête pour la fin du Ramadan… Qui ? à part la meute journalistique jouant toujours au ravi de la crèche.
Je souhaite bien du courage au vainqueur de Bruxelles.
@breizmabro
Vous parlez bien des banquiers, Lehman Brothers et ses subprimes ou Goldman Sachs (exemple), celle où Mario Draghi fut vice-président entre 2002 et 2005, celle qui a touché une commission de plus de 500 millions d’euros en rémunération de ses conseils et services entre 2001 et 2004, pour aider la Grèce à entrer dans l’euro et les aider à dissimuler l’ampleur de leur déficit ?
Il est exact que Goldman Sachs a joué un jeu trouble (c’est son créneau en général depuis 1929) dans cette affaire grecque, en ayant conseillé à prix d’or le gouvernement grec pour que la Grèce puisse entrer dans l’euro avant de parier ensuite en bourse contre son ex-client…
Ceci dit, toutes les organismes financiers ne sont pas nécessairement à placer sur le même plan que GS, et n’oublions pas que dans de nombreux cas, les créanciers de la Grèce, cela peut très bien aussi être nous en tant que particuliers à travers les quelques placements que nous pouvons avoir, que les méchantes banques ne font que représenter.
Le principe du crédit repose sur la bonne foi et sur la confiance : nous ne pouvons pas à la fois solliciter un prêt et en user et ensuite nous mettre à pleurer quand on nous demande de le rembourser.
Les torts sont multiples et partagés, à commencer par la mégalomanie des eurocrates qui croient jouer au Monopoly en faisant entrer n’importe quels pays dans « l’Union », sans s’assurer de leur compatibilité économique et culturelle.
L’imposition d’une monnaie unique – et non seulement commune – a aussi été une lourde erreur : une monnaie est censée refléter l’état réel de l’économie qui la porte, ce n’est plus le cas avec l’euro qui introduit de graves distorsions économiques et interdit à chaque pays de jouer sur la variable d’ajustement qu’est la monnaie pour optimiser son économie propre.
Rappelons aussi que le monde a connu plusieurs unions monétaires qui ont pratiquement disparu ou ont conduit à des échecs.
Une des dernières, l’indexation du peso argentin sur le dollar a conduit à une catastrophe pour l’Argentine.
Enfin, les Grecs – même s’il est réducteur de les placer tous dans le même panier – portent une part de responsabilité dans leur malheur : ce sont eux qui ont élu les hommes politiques les ayant plongés dans le marasme, ce sont eux qui ont laissé faire des syndicats extrémistes ayant imposé (comme chez nous) des niveaux de traitements et des avantages acquis irréalistes, ce sont eux qui ont profité comme des cigales des facilités trompeuses créées un temps par l’euro fort, ce sont eux qui, en souvenir de l’occupation ottomane, s’ingénient à filouter le fisc, qui encouragent la fraude etc.
Les Grecs déplorent des conséquences dont ils ont chéri les causes.
Mais nous autres Français grands donneurs de leçons à la terre entière faisons de même, nous élisons les mêmes faux prophètes, nous applaudissons aux mesures démagogiques les plus folles, nous attendons tout de « l’État », et les mêmes causes produisant les mêmes effets nous pourrions très bien un jour prochain nous retrouver aussi en cessation de paiement.
Et qui voudra et pourra alors venir nous aider ?
@ Giuseppe | 14 juillet 2015 à 23:53
« …vrai faux changement, ce n’est pas sur un claquement de doigt que les Grecs vont être organisés, leur Bercy est à construire, quant aux armateurs qui cotisent dans les paradis fiscaux à ce qu’il paraît, pourquoi seraient-ils plus vertueux ? »
Bien évidemment ! Les Grecs ont une administration pléthorique, comme en France, mais elle n’œuvre pas pour faire rentrer l’impôt et ce ne sera pas mis en place, ni à la fin du mois, ni même à la fin de l’année. Quant aux fortunes grecques si elles ont souhaité, et le mot est faible, que la Grèce reste dans l’Europe c’est parce que tous leurs avoirs sont en euros et placés dans le beau pays de M. Juncker, au Luxembourg (entre autres…)
Je ne crois pas comme Tsipras que cet accord, que la marionnette Hollande-l’audacieux (sic) s’approprie, soit un bon accord, mais puisqu’il satisfait M. Obama (la preuve, le FMI qui vient au secours de Tsipras ;-)) la messe est dite et la base militaire de l’Otan préservée. C’est le principal…
En fait le problème de l’U.E. en général et de la zone euro en particulier, c’est que les architectes de ce montage n’ont pas prévu de sortie de secours en cas d’incendie.
C’est une sorte de nasse et une fois qu’on est dedans plus moyen d’en sortir.
Ajoutons à cela que les décisions sont obligatoirement prises à l’unanimité alors qu’il est bien évident que dans certains cas litigieux cette unanimité ne peut pas être obtenue. Et comme si cela ne suffisait pas pour réunir les conditions d’une véritable pagaille, ce sont l’Allemagne et accessoirement la France qui tirent la locomotive dont certains wagons sont vraiment bringuebalants.
Une sorte de train fantôme en quelque sorte, à moins que ce ne soit plus prosaïquement un piège à c… monté de toute pièce par les marchés financiers.
L’histoire balbutie :
la kommandantur commande
le maréchal Hollande collabore
et tous se trouvent soumis au SDO (Service de la Dette Obligatoire)
Schaüble, le ministre de Merkel, m’évoque le « Docteur Follamour ».
Au XVIIe siècle Molière ridiculisait les docteurs Diafoirus qui soignaient leurs patients en les saignant. Le ridicule ne les a pas tués malheureusement.
Les Grecs eux, pourraient bien ne jamais s’en remettre. Les Diafoirus qui ne suivent pas le même régime vont bien, merci !
Retour sur l’Histoire :
Extraits de Émile Durkheim (1915)
“L’Allemagne au-dessus de tout”
« Le principal objet des études qui constituent notre collection est de dépeindre l’Allemagne telle que la guerre nous l’a révélée. Déjà, nous avons parlé de son humeur agressive, de sa volonté belliqueuse, de son mépris du droit international et du droit des gens, de son inhumanité systématique, de ses cruautés réglementaires »
………….
« Les preuves accumulées qui démontrent ce que l’Allemagne est devenue, et qui justifient ainsi les accusations portées contre elle, ont déterminé, même dans les milieux qui lui étaient le plus favorables, un incontestable revirement d’opinion »
……….
« Il est inadmissible, dit-on, que l’Allemagne, qui, hier, faisait partie de la grande famille des peuples civilisés, qui y jouait même un rôle de première importance, ait pu mentir à ce point aux principes de la civilisation humaine. Il n’est pas possible que ces hommes que nous fréquentions, que nous estimions, qui appartenaient en définitive à la même communauté morale que nous, aient pu devenir ces êtres barbares, agressifs et sans scrupules qu’on dénonce à l’indignation publique »
Ce que nous vivons actuellement n’est pas une crise mais une agonie systémique. Ce n’est pas encore ce rhume qui n’est que passager et dont on peut attendre sereinement la disparition avec au bout la certitude d’une santé retrouvée, c’est un cancer généralisé dont on arrive de moins en moins bien à se soulager par injections de morphine monétaire mais qui ne peut être guéri.
Mais l’Histoire a déjà connu de multiples morts systémiques, elles ne sont en rien nécessairement catastrophiques, elles définissent au contraire le sens de l’Histoire : il est logique qu’un système qui crée l’enrichissement des uns à partir de la spoliation des autres meurt par sa généralisation, sa globalisation, sa mondialisation, peu importe le terme. Ce système avait besoin d’un Tiers monde pour bien fonctionner et en faisant progressivement disparaître ce Tiers monde, il s’est autodétruit.
Mais le système n’est qu’une machine bête et méchante, il n’est rien face à l’intelligence, la grandeur, la créativité humaine si elles sont au rendez-vous de l’Histoire.
L’Europe économique est donc à l’agonie. Si le peuple européen tente de la sauver contre le cours de l’Histoire, nous pouvons alors nous attendre à de grandes catastrophes humaines. Mais il y a une alternative à cela, il y a ce fameux plan B : l’Europe sociale.
L’Europe sociale ne pourra se faire sans l’unité du peuple européen. L’unité du peuple européen ne pourra se faire sans ce qui constitue le lien fondamental d’un peuple : une langue commune. Ce n’est pas la monnaie qui constitue l’échange premier à l’intérieur d’un groupement humain, qui en constitue le ciment indestructible. C’est le verbe.
Le peuple européen a été floué dès le départ de la construction de cette Europe économique fondée sur la monnaie et son échange. Il faut aujourd’hui que chaque européen milite en son pays pour l’Europe sociale et donc d’abord et avant tout pour l’institution d’une langue européenne commune. Une langue qui ne viendra pas remplacer les langues nationales mais qui se placera à ses côtés, et qui constituera la marque de la puissance civilisatrice de l’Europe enfin unie. Ce que les USA et leur anglais n’ont pas réussi à faire par immaturité historique, l’Europe peut et doit le réussir par sa profonde conscience historique.
De cette langue peut naître une nouvelle culture, une nouvelle civilisation. Pas un système qui s’imposera contre l’humanité, mais une humanité qui sera exemplaire pour tous et qu’on rejoindra avec bonheur.
@ Michelle D-LEROY | 15 juillet 2015 à 09:40
Vous ramenez tous les problèmes de notre France à cette pauvre Leonarda…
Le FN est une névrose !
Quant aux fortunes grecques si elles ont souhaité, et le mot est faible, que la Grèce reste dans l’Europe c’est parce que tous leurs avoirs sont en euros et placés dans le beau pays de M. Juncker, au Luxembourg (entre autres…)
Rédigé par : breizmabro | 15 juillet 2015 à 10:17
Au contraire, si leur fortune est faite et stockée en Euros au Luxembourg, ces Crésus devraient se moquer du Grexit ou même souhaiter le retour à la drachme, histoire de dupliquer leur pouvoir d’achat en Grèce…
Je ne comprends pas trop votre raisonnement.
J’apprends que notre audacieux président est prêt à rembourser à la Russie près de 800 millions (sur les 890 millions d’euros déjà payés par Moscou…) pour le Vladivostok et le Sébastopol, les porte-hélicoptères pas livré à Moscou.
(Pendant que les médias parlent de la Grèce les « affaires » continuent ;-))
Mieux. Selon Le Point, le démantèlement des Mistral que la France refuse de livrer à la Russie (sur ordre de Washington, of corse) coûterait entre 15 et 20 millions d’euros pour chaque navire.
Plus fort ! Entre les intérêts, les frais de gardiennage et de maintenance (5 millions d’euros par mois), les pénalités de retard, on atteint déjà près de 300 millions d’euros. Et ce sans compter les dommages-intérêts, ajoute Le Point.
Bref, toujours selon Le Point, l’annulation de la vente des BPC Mistral (Vladivostok et Sébastopol) à Moscou coûterait entre 2 et 5 milliards d’euros à la France au titre du contrat non rempli, soit quatre fois le montant du contrat.
Quelques milliards de ci, de là, n’est-ce pas audacieux ?
Garry Gaspary | 15 juillet 2015 à 12:26
Ah ben y a du progrès, c’est bien, bonne copie, un 12/20 serait mérité…
Je vois que vous avez compris mon message….
Perséverez, il n’y a pas d’âge pour entreprendre.
Toutes mes félicitations.
J’attends Cirsedal et Christian C, bien silencieux…
Comme quoi une bonne fessée s’impose sur ce blog de temps en temps.
@ Parigoth | 15 juillet 2015 à 09:54
Je ne suis pas vs Syriza mais quand une banque (américaine) est capable de plomber un pays pour crier cinq ans plus tard « au loup », je dis que Tsipras avait raison (et le futur lui donnera raison).
L’argent étant le pouvoir il l’a fait plier et manger la moquette. Soit. Mais tout a un prix…
Il n’en reste pas moins que ce sont des fraudeurs professionnels qui ont mis ce pays dans cette situation car la Grèce, au départ, ne voulait pas entrer dans l’Eurozone (idem les Anglais).
Que maintenant notre audacieux président nous dise qu’il a gardé les Grecs dans l’Eurozone et qu’il s’en réjouisse, tant mieux pour lui, mais du coup il devient complice des fraudeurs. CQFD
@ Garry Gaspary
Sans doute, mais je crois pouvoir penser que vous allez trop loin, à la fois pour des raisons historiques et pour des raisons méthodologiques.
Bien évidemment, si tout le monde parle la même langue, toute différence de ce fait disparaît, mais une langue n’est pas une invention, un artefact, c’est une construction à partir d’un socle commun, plus ou moins modulé en fonction de la latitude et des « invasions », et dont les « proles » correspondent aux caractères de leurs auteurs.
Un savant pourrait pinailler à l’infini sur ce sujet, mais la suppression de la construction linguistique groupe par groupe s’apparente à un attentat contre les personnes. Bon, vous laissez de côté, dans votre lecture, tous les résidus intellectuels de notre époque… bien sûr.
Viser le multilinguisme est toujours souhaitable. J’appartiens à un groupe très international où*, dans les repas ou les réunions techniques, on échange souvent en commençant une phrase en français pour la finir en allemand, il en va de même pour l’italien, l’anglais, etc. Naturellement, il y a des langues peu parlées, comme le flamand ou le luxembourgeois, mais les locuteurs ont une langue majeure à leur disposition qu’ils farcissent de leurs originalités. N’est-ce pas plus riche que de tartiner le même langage forcément adultéré par les chers disparus ?
Je suis un enfant de l’Europe, j’ai été un des premiers fédéralistes, étudiant, agrégé à l’Europa Haus, ce n’était pas ce que nous vivons qui nous faisait marcher, mais bien une institution solide des peuples, dans la compréhension mutuelle de leurs langues. Je me suis marié à Berlin, sous le régime soviétique menaçant et imbécile et c’était un pandemonium hilarant de langues mélangées où on pouvait s’engueuler en deux langues sans comprendre très bien ce que disait l’autre, mais tout s’y finissait chez Aschinger où le pain était gratuit.
Oui, c’était un rêve et je vous redoute, théoricien de la politique, sympathique, sincère, mais adepte d’un monde où personne ne parlerait plus les langues de Goethe, de Strindberg, et tout ce qu’on pourrait étaler d’onomastique.
Je ne veux pas cesser de chanter à Naples, chuinter au Danemark ou en Pologne, et de penser à Pouchkine qui disait que sans la langue française, la poésie russe n’aurait pas existé.
Bonne soirée.
Dans cette tragédie grecque, nombreux sont aujourd’hui ceux qui se délectent à casser du bois sur le dos de l’Europe, cette entité maléfique source de tous les maux de ce pays !
Oui, je le concède, l’Europe présente effectivement bien des défauts mais ceux-là sont-ils la cause unique de l’état de délabrement dans lequel est aujourd’hui et depuis déjà nombre d’années plongé ce pays et exonèrent-ils la Grèce de sa propre et lourde responsabilité dans cette dramatique situation ?
Les dirigeants successifs, quel que soit leur bord, ont-ils engagé depuis des décennies les réformes qui s’avéraient indispensables pour assainir et moderniser la situation de leur pays ? Les efforts, acceptés pourtant par d’autres pays de l’Union, ont-ils été consentis pour mettre la Grèce à niveau alors que des milliards d’aides diverses ont été distribués ?
Face à cette situation et au nom d’un idéal de solidarité, de générosité, fallait-il alors tirer un trait définitif sur cet endettement existant, certes difficilement supportable, et octroyer une aide nouvelle pour aider au redémarrage économique de ce pays, offrant ainsi une prime à la mauvaise gestion et créant un précédent lourd de conséquences ?
@ Garry Gaspary
Pas plus qu’un peuple européen il n’y aura de langue commune.
Autrefois à la Commission il y avait le français comme langue de travail et puis les Anglais sont arrivés et maintenant, pour communiquer (y compris entre Belges du reste) c’est leur langue pidginisée qui a pignon sur rue… Je les plains d’avoir à supporter d’entendre cette pourtant belle langue massacrée à travers toute l’Europe.
Et puis avoir une langue commune nous éviterait-il de nous déchirer ? Les Maghrébins, les Machrékiens ont l’arabe comme langue commune : cela les empêche-t-il de se taper allègrement dessus ?
Quant à l’Europe sociale, vous êtes là aussi en pleine utopie….
C’est d’abord d’une fiscalité convergente dont nous avons besoin, qui permettrait à terme d’égaliser les charges sur le travail entre Etats. Et il faut l’unanimité au Conseil pour y parvenir, autant dire que c’est aussi impossible que d’attendre de Hollande qu’il réforme notre pays (les retraites, l’EN, la justice, la droit du travail, la politique étrangère qui lui est totalement étrangère…).
Et puis qu’attendre d’une Europe sociale ? Et quel modèle adopter ? Celui des pays scandinaves qui ont réussi à contenir leurs déficits publics ? Celui de l’Allemagne qui avec Schröder (SPD… eh oui !!) a transformé le contexte économique ?
Celui de la France avec la distribution de richesses de moins en moins abondantes sous la direction d’un Etat ventripotent et impuissant ?
Bref, pas très convaincant votre argumentaire…
@ Alex paulista | 15 juillet 2015 à 15:01
Et vous vous ramenez toujours tout à votre petit cas personnel, qui vous inquiétez à longueur de commentaires de ce que votre épouse brésilienne ne puisse plus trouver guichet ouvert en France en cas (très improbable) d’accession de MLP au pouvoir.
Je vous rassure cependant tout de suite : MLP serait totalement impuissante à juguler sinon inverser les flux migratoires dans le cadre français, juridiquement totalement verrouillé par le Conseil constitutionnel, qui notamment en vertu du Principe de non-rétroactivité empêcherait de revenir sur les naturalisations passées.
Elle ne résisterait pas en outre aux pressions et condamnations internationales, et finirait rapidement par s’écraser comme Tsipras actuellement en Grèce, avant de dégager.
Et de toute façon c’est une femme de gauche, elle n’en a rien à battre que les Français se fassent petit à petit remplacer.
Croire qu’elle a l’intention de s’attaquer à l’immigration, c’est vraiment vouloir se faire peur.
Ca participe de ce que Jospin a appelé le « théâtre de l’antifascisme », consistant à fantasmer une menace fasciste imaginaire en les traits de MLP et du FN.
@ Garry Gaspary | 15 juillet 2015 à 12:26
A quelques menues réserves près (ces quelques éléments et tics de langage gardés de vos années de militantisme au FDG), je signe votre texte des deux mains Garry, qui est celui d’un identitaire qui s’ignore.
Vous êtes mûr pour rejoindre les rangs de la Résistance identitaire européenne Garry, il ne vous reste plus qu’à franchir le Rubicon, sans souci du qu’en dira-t-on.
Foncez !
Les Grecs sont les premiers…
Décidément le teuton aime soumettre.
Le Français pense à ce que l’on va dire de lui dans les salons.
L’Anglais se gausse…
Pendant ce temps dans le berceau de l’humanité se meurt la Grèce !
Je trouve que ce peuple meurt avec panache !! Vae victis !
Alex paulista | 14 juillet 2015 à 21:54 a formulé l’essentiel de la réponse que j’aurais faite à Catherine JACOB@Robert | 14 juillet 2015 à 12:04.
Il me semble utile de rappeler que le rôle du Luxembourg dans le système financier international est apparu au grand jour avec l’affaire Clearstream et c’est bien ce type d’activités qui enrichit ce petit Etat. Il faut ajouter que Monsieur Juncker, comme Premier ministre, a fait en sorte d’attirer les sièges d’entreprises par une taxation inférieure à celle de pays comme la France. Dans une union fondée sur la concurrence, certes libre, mais surtout « non faussée », il me semble qu’il y a là pour le moins matière à réflexion : n’y aurait-il pas fondamentalement distorsion de concurrence ?
De son côté l’Allemagne, dans le cadre du pseudo-accord signé par Alexis Tsipras, demande une réduction des dépenses militaires de la Grèce. Ce point est particulièrement piquant lorsque l’on sait que l’Allemagne a vendu ses chars Leopard 2 sans alors se préoccuper de la gestion du budget grec !
Il me semble enfin qu’une réflexion plus calme reste nécessaire pour exprimer une opinion sur l’ensemble du sujet. Sans doute la lecture du billet suivant est-elle de nature à alimenter une réflexion moins polémique :
http://www.gaullistelibre.com/2015/07/en-finir-avec-les-lieux-communs-sur-la.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+gaullistelibre+%28Blog+gaulliste+libre%29
Monsieur Tsipras a voulu, comme il l’a déclaré de retour dans son pays, répondre au souhait exprimé par le peuple grec de rester dans la zone Euro et de lui éviter une sortie non préparée de ce système qui aurait sans aucun doute plongé la Grèce dans une situation d’étranglement proprement insupportable. Ce faisant il semble qu’il n’ait fait que reculer pour mieux sauter, car le plan n’est pas viable.
Par ailleurs, et pour répondre à Catherine JACOB, ce qui se jouait dans la localisation du fonds d’intervention gagé sur les privatisations était bien que cela aurait traduit une mise, bien plus que sous tutelle, sous protectorat de la Grèce. Comme symbolique démocratique on a vu mieux. C’est un peu comme si la France rééditait le traité du Bardo pour venir en aide à la Tunisie !
L’on voit bien que, malgré l’illusion de tel ou tel quant à l’existence d’un peuple européen, les peuples d’Europe sont multiples, qu’ils existent malgré la volonté d’un système technocratique de les éradiquer et que les carcans imaginés pour unifier le système s’opposent aux libertés fondamentales des peuples. On ne peut guère imposer un système fédéral s’il ne répond pas aux aspirations des peuples. Or, Monsieur Hollande semble avoir choisi d’aller encore plus dans cette direction qui me paraît mortifère car prématurée.
Tout a été fait pour tenter d’éviter une remontée des taux des prêts, mais l’accord de Bruxelles ne pourra pas longtemps faire illusion et ces taux finiront bien par de nouveau augmenter. Dans une zone économique où les politiques d’austérité deviennent de plus en plus la règle, on ne peut que s’attendre à une explosion ou à l’accession au pouvoir des partis pendants de Syriza, comme Podemos en Espagne.
Il me semble que le décryptage des propos de Monsieur Hollande tenus ce 14 juillet soit parfois nécessaire : http://russeurope.hypotheses.org/4111
On peut ne pas partager l’intégralité du propos, mais force est de constater qu’un certain nombre d’appréciations sont particulièrement fondées.
@ Laurent Dingli | 14 juillet 2015 à 15:33
Vous écrivez me concernant « ce ne sont pas les Grecs qui sont responsables de la situation catastrophique de leur pays, mais ces vilains Allemands qui veulent créer une Mitteleuropa (et pourquoi pas un Anschluss !) ».
Oh si Mitteleuropa vous choque, j’emploierais bien volontiers au sujet des pays obligés de l’Allemagne le terme de zone Mark de fait. Car Pologne, Hongrie, Tchéquie et Slovaquie sont sous la dépendance économique de celle-ci : il ne sont que des sous-traitant à bas coup pour son industrie qui elle assemble leurs productions, conçoit les produits finaux et se réserve les ~ 20 % de productions à haute valeur ajoutée de ceux-ci. Je ne m’étendrai par sur ce sujet Mitteleuropa-zone Mark, car il a déjà été amplement traité par d’autres commentateurs de ce blog.
Je m’excuse de cette réponse ci-après encore hors sujet, mais votre dernier commentaire me contraint à cela.
Les deux ouvrages de Pierre Péan sur les tragédies dans la région des grands lacs sont bien évidemment ridicules et inspirés par les thèses conspirationnistes de l’extrême droite. La commission d’enquête parlementaire française est naturellement partisane, elle n’ose même pas condamner ses militaires complices actifs du génocide des Tutsis. Le FDLR n’est aucun cas instrumentalisé, encadré et soutenu pas les troupes de Kagame, mais par les ex-génocidaires Hutus (nombre de Hutus dont ceux génocidaires auraient donc survécu à leur massacre par les troupes de Kagame dans les camps de réfugiés en RDC !…). Le même Kagame ne porte aucune responsabilité dans les génocides des Tutsis et Hutus, au grand jamais l’attentat contre l’avion présidentiel facteur déclenchant du génocide des Tutsis n’a été commis par ses troupes !… sic et resic…
Vous avec très bien récité votre leçon type Libération, Le Monde et le bon docteur Kouchner. Mais naturellement vous n’évoquez pas le rapport de l’ONU, dont la parution officielle est bloquée par le gouvernement des USA, car cela irait à l’encontre des propos que vous relayez avec zèle. Vous devriez le lire ce rapport, facile car il a été repris dans la presse internationale, mais cela perturberait probablement vos certitudes. Autres lectures qui vous perturberaient aussi mais vous éclaireraient sur les génocides des années 90 au Rwanda :
« Justice pour la France et ses soldats » du général Tauzin aux éditions Jacob Duvernet en 2011
« Opération Turquoise-Rwanda – 1994 » du général Lafourcade paru aux éditions Perrin en 2010
http://www.france-turquoise.fr
Comment se fait-il que depuis 2007 l’enquête concernant l’attentat contre l’avion présidentiel rwandais dont l’équipage civil était quand même français, et l’instruction des plaintes de officiers français objets de graves diffamations par Kagame et ses sbires sont quasi bloqués ? Certes la raison d’Etat et les tentatives de rabibochage avec le régime rwandais priment sur ces dernières, cela depuis le 180° de Sarkozy devenu président et poursuivi par le courageux Hollande.
L’Express titre ce jour à 16:10 : « Le salut de Hollande passera-t-il par la Grèce et l’Iran ? »
Et de compléter aussitôt :
« François Hollande a enregistré plusieurs succès à l’extérieur des frontières françaises mais l’Histoire et les récents sondages montrent qu’une présidentielle se joue sur des sujets bien de chez nous. »
Rien à ajouter.
@ Laurent Dingli, Trekker
Quand on se retrouve au milieu de deux peuples qui un beau matin décident de découper vieillards, femmes et enfants à coups de machette, difficile de garder la tête froide. Je ne connais pas bien la RDC mais j’ai approché un peu ce qui s’est passé en Somalie (mon aviso ayant participé à la marge à United Shield, principalement pour accompagner des gens à l’hôpital). J’ai eu l’occasion de discuter avec des soldats qui étaient au Rwanda. Après ce qu’ils avaient vu, ils n’étaient plus choqués par les cadavres à chaque coin de rue à Mogadiscio.
Sous-entendre que les soldats français sont les acteurs principaux de ces massacres est une infamie.
A méditer :
http://www.institutcoppet.org/2012/02/20/edmond-about-la-grece-contemporaine-1854
http://dejudasatartuffelettresaumonde.hautetfort.com/archive/2012/02/28/je-ne-joue-pas-avec-un-grec.html
L’histoire ne serait-elle qu’un éternel recommencement ?
En Ukraine, un ministère a réduit ses effectifs d’un tiers en six mois. La totalité des douaniers de la province de Transcarpatie ont été licenciés, pour éradiquer la corruption.
En France, la dépense publique ne cesse de croître, tandis que de l’extrême droite à l’extrême gauche, tout le monde se plaint que le prétendu service soi-disant public manque de « moyens ». Il va y avoir des surprises, des pleurs et des grincements de dents.
@ genau
Le multilinguisme pour tous est une perte de temps et d’énergie. Il faut une langue commune à l’Europe – qui, encore une fois, ne viendra pas remplacer les langues nationales mais permettra de briser la seule vraie barrière qui sépare les hommes : celle de la langue – non uniquement par principe mais parce qu’il est nécessaire que chaque intelligence européenne contribue au développement du projet commun. Il faut de nouveau renverser la pyramide du pouvoir, il faut de nouveau que le peuple reprenne les choses en main pour, si nécessaire, former une élite qui puisse le représenter réellement.
J’ai lu ici ou là que Tsipras n’avait pas suivi la volonté du peuple grec en acceptant ce dernier accord. Cela ne veut strictement rien dire parce que le peuple grec, bien qu’il sache ce qu’il ne veut pas, ne sait pas encore ce qu’il veut. Et si le peuple grec ne sait pas encore ce qu’il veut, c’est bien parce que ce qu’il veut doit être élaboré au niveau européen et pas au niveau national. Aucune élite n’est ainsi capable de représenter un peuple qui ne sait plus ce qu’il veut, qui n’a plus aucune volonté politique. C’est valable pour la Grèce. C’est aussi valable pour l’Espagne, l’Italie, la France, etc.
@ caroff
Il y a peuple européen, et il y a même eu langue commune à l’époque où l’Europe rayonnait sur le monde : le latin qui est un héritage de l’empire romain. Une langue aujourd’hui morte mais qui a touché toutes les langues européennes et qui pourra, de ce fait, ressusciter encore plus vite que l’hébreu ne l’a fait au Proche-Orient.
@ Charlemagne
Il n’y a ni FDG, ni identité dans ce que j’entrevois.
Tous les partis classiques, de l’extrême gauche à l’extrême droite, sont à exclure parce qu’ils reposent sur une vision économiste du monde. Or, le but sera justement de sortir le monde de l’économie qui est par essence une science inhumaine puisque son objet principal n’est pas l’homme mais bien le profit.
Et l’identité est toujours négative, elle se forge toujours contre quelque chose ou quelqu’un, sans raison réelle. Il faudra au contraire construire dans le positif pour être à la fois exemplaire et convaincant.
Le service public manquerait de moyens… faut-il encore savoir de quoi on parle… tous nous souhaitons plus de policiers, d’infirmières, d’enseignants… Pour devenir efficaces il faudrait que les politiques aient le courage – ou qu’ils apprennent – de faire la différence entre les directs, les productifs ou les indirects, les non-productifs, les front et les back offices, c’est-à-dire ceux sur le terrain et ceux camouflés dans les bureaux, ce que Claude Allègre avait appelé le mammouth, ceux de la rue Mabillon par exemple qui accueillent tous ceux qui pour des raisons multiples et variées, et souvent obscures ne peuvent plus être devant des élèves. Même chose dans les hôpitaux, les services administratifs recueillent les infirmiers, aide-soignants qui ne peuvent/veulent plus soigner, encore pour des raisons diverses.
Le jour où cette distinction aura été faite, quand l’absentéisme aura été canalisé et réduit, quand on saura qui fait quoi comment et pourquoi, quand on aura supprimé toutes les scories, il sera alors possible de rationaliser les back offices, de faire une réallocation saine des ressources et peut-être recruter des fonctionnaires directs et productifs et non pas des ronds-de-cuir.
Sarkozy propose pour sa campagne 2017 de supprimer le contrat à vie des fonctionnaires, ce serait une excellente mesure, qui n’a aucun risque d’être mise en place et la France continuera à avoir le ratio nombre de fonctionnaires par habitant le plus important du monde occidental, toute chose égale par ailleurs, le double de l’Allemagne et des USA, le triple du Japon… sans doute parce que ces pays gèrent mal leurs citoyens LOL Encore une exception bien française et qui nous coûte cher, on pourrait peut-être commencer par définir le service public, c’est-à-dire le service AU public et non pas le service DU public… aux fonctionnaires LOL
On pourrait pour avancer et se bonifier commencer par, par exemple, faire en sorte qu’une employée de bureau SNCF ne bénéficie pas automatiquement du statut de cheminot et ses avantages, mesure pour assurer une pseudo paix sociale… laxisme et lâcheté coûtent cher à tous les contribuables que nous sommes !
@Alex paulista
Quand on se retrouve au milieu de deux peuples qui un beau matin décident de découper vieillards, femmes et enfants à coups de machette…
Un seul groupe l’a décidé en avril 1994, pas deux. Il y a un bourreau et une victime, l’un n’est pas l’équivalent de l’autre contrairement à ce que suggère Trekker.
Sous-entendre que les soldats français sont les acteurs principaux de ces massacres est une infamie.
Personne, que je sache, n’a écrit une sottise pareille.
@ Trekker
L’Allemagne et la Grèce : vous faites partie, avec Jean-Dominique Reffait, de ceux qui préfèrent s’en prendre à l’Allemagne plutôt que de reconnaître les responsabilités des Grecs eux-mêmes dans la crise qu’ils traversent. Toujours cette façon de détourner les responsabilités que je trouve pour ma part assez détestable. Les dépenses publiques ahurissantes de la Grèce depuis la chute de la dictature, le maintien d’un service public monstrueux (environ 40% du PIB, 800 000 personnes sur une population active de 5 millions de personnes), une dette publique qui dépasse toujours les 100% depuis l’entrée dans l’euro, la multiplicité des corporatismes et des rentes de situation, le déficit de la balance commerciale, l’absence de réformes, la fraude fiscale érigée en sport national avec une économie clandestine qui se traduit par un manque à gagner de 15 milliards d’euros par an pour l’Etat, les conséquences de la crise de 2009, le maquillage des comptes publics par le gouvernement conservateur, le désastre causé par les agences de notation internationales qui ont encouragé la spéculation, tout cela s’éclipse au profit de l’intransigeante Allemagne qui finit, à en lire certains, par devenir responsable de la situation. Franchement, j’ai toujours été très critique à l’égard du modèle productiviste allemand, mais l’hypocrisie et l’arrogance franchouillarde consistant à donner des leçons à tout le monde lorsqu’on a un Hollande qui a mis la France à genoux, me donne de l’urticaire. Le coq gaulois continue à brailler en agitant sa crête alors qu’il a depuis longtemps les deux pattes dans la m…
Le Rwanda et la RDC…
Eh bien oui, je préfère nettement lire Libé et Le Monde que les élucubrations de Pierre Péan (je vous signale par ailleurs que le silence médiatique sur les responsabilités de la France a été rompu en 1998 par des articles de Patrick de Saint-Exupéry dans Le Figaro. Quant à votre littérature de généraux, il ne vous a pas traversé l’esprit que ces derniers pouvaient être juge et partie ! Pour la RDC et le Rwanda, votre vision encore une fois unilatérale discrédite vos propos : toujours rien sur les milices Interahamwe non désarmées en RDC pendant la deuxième guerre du Congo, rien sur le fait que la MONUC avait démenti, au début de la guerre du Kivu, les collusions entre Laurent Nkunda – autre criminel de guerre – et Kigali, rien sur les crimes de guerre commis par les troupes régulières congolaises (voir rapport de la MONUC de 2006), rien sur le fait que le pillage des ressources de la RDC a profité à des entreprises internationales, rien sur le rôle de l’Ouganda, rien sur les agissements de Jean-Christophe Mitterrand, rien sur le fantasme des milieux dirigeants français d’un complot anglo-saxon visant à supplanter l’influence française, rien sur le non respect de l’embargo sur les armes décidé par l’ONU, rien sur la présence des instructeurs français dans le camp militaire de Mukamira dont les enthousiastes et très efficaces élèves hutu sortirent pour massacrer 10 000 tutsi dès le début de 1992, etc., etc., etc. Plutôt que de multiplier les « sic » et les « resic », essayez de nettoyer l’un des deux verres de vos lunettes et vous verrez beaucoup mieux.
@ caroff | 15 juillet 2015 à 17:29
Il existe bien sûr un peuple européen.
Il n’y a pas plus de différences entre un Irlandais et un Géorgien qu’entre un Breton et un Basque. Il y a encore un siècle en France on parlait patois et on ne se comprenait pas d’une région à l’autre.
Les souverainistes qui prétendent que les Européens sont trop différents entre eux pour s’unir et fusionner politiquement (sans que ça implique forcément de fusion identitaire) sont les mêmes qui défendent l’idée d’une France universelle présente sur les cinq continents et ont la nostalgie de l’empire colonial français, et qui prétendent sans sourciller faire cohabiter et vivre ensemble sur un même territoire des populations d’origines aussi diverses en leur faisant réciter nos ancêtres les Gaulois.
Ils ne voient pas que c’est la France cosmopolite actuelle, malade de son universalisme, qui n’est pas culturellement et ethniquement viable, et qui va finir tôt ou tard par imploser.
La France elle-même il y a encore un siècle était une Europe en miniature ; à part peut-être les Slaves, c’étaient les Celtes, les Germains, les Vikings et les Latins qui composaient et formaient son identité. La France était une Nation, constituée elle-même de petites Nations, aux identités encore vivaces aujourd’hui malgré le rouleau compresseur jacobin qui est passé depuis.
Il en va de même pour l’Europe. L’Europe est de fait une Nation, à laquelle il manque encore un Etat. C’est une macro-Nation somme de micro-Nations. L’Europe est la Maison commune des Européens, elle est « Nation des nations ».
L’Europe est dans la situation de l’Italie d’avant son unification en 1860 et de l’Allemagne d’avant son unification en 1870.
Il ne faut pas oublier en effet que les Etats-Nations actuels sont en réalité des constructions politiques récentes, n’ayant pas plus de deux siècles, qui datent pour la plupart d’entre elles du XIXe siècle.
Le XIXe siècle, commencé au Congrès de Vienne en 1815, fut celui des Etats-Nations triomphants, mais aussi celui des nationalismes centrifuges, afrotropes et europhobes, tournés vers le sympathique Africain des colonies plutôt que vers le frère européen ; il s’est refermé en 1945, par le suicide collectif des Européens.
Le XXIe siècle sera celui des Etats-continents ; il sera celui de la Grande déflagration, de l’entrée en confrontation directe des masses afro-musulmanes issues de l’immigration post-coloniale présentes sur le sol européen avec les indigènes du continent, puis de la Grande séparation et enfin de la recomposition du Monde en grands blocs civilisationnels culturellement et ethniquement homogènes, de taille continentale.
La Babylone américaine s’effondrera sur elle-même d’une infection intérieure, de sa submersion par l’immigration en provenance du sous-continent, du retour dans le giron mexicain des Etats du sud du pays, et d’avoir renié ses Pères fondateurs et ses racines européennes ; les Euro-américains devenus minoritaires sous le poids de la démographie et de l’immigration latino-américaines regagneront la Mère-patrie européenne, imités par les Afrikaners, et l’Europe réalisera enfin son unité, son destin de toujours, qu’ont pressenti et auquel ont rêvé tous ses grands noms.
@ Garry Gaspary | 16 juillet 2015 à 09:01
Vous avez du mal à savoir ce que vous voulez, c’est pas clair dans votre tête. Il faut arrêter de se payer de mots généraux et abstraits : Europe sociale, Europe solidaire… Tout le monde est pour. L’Europe, c’est une réalité charnelle, et non un concept marxiste ou libéral selon les tropismes économiques de chacun. C’est ce qu’on oublie trop souvent aujourd’hui.
Vous fustigez (à juste titre) la vision économiciste du monde qui domine actuellement la politique, mais vous-même êtes dépendant d’une telle vision. L’Europe sociale que vous appelez de vos vœux en priorité emprunte typiquement au vocabulaire marxiste.
Le mot d’ordre doit au contraire être : Politique d’abord ! Et l’économie seulement ensuite, qui doit être réduite à de l’intendance. C’est pour cela qu’il faut renvoyer dos à dos marxistes et libéraux.
L’Europe doit d’abord être refondée sur ses valeurs ancestrales, en faisant appel à sa plus longue mémoire. C’est ainsi que la Renaissance a pu avoir lieu.
En Suisse on parle bien trois langues, sans que cela nuise à la cohésion du pays. Les Européens sont capables d’apprendre et de parler plusieurs langues. La langue commune des Européens dans une Europe enfin unie pourrait être le proto-indo-européen, la langue-mère des Européens, qu’ont reconstituée à un stade maintenant très avancé les linguistes :
http://dnghu.org/
Le latin que vous proposez comme langue commune aurait l’inconvénient d’exclure l’Europe germanique.
Φαρμακός
Pharmakos, φαρμακός, désignait un rite, très en vogue à l’époque, consistant à promener, sur des chariots, à travers la ville, quelques malheureux va-nu-pieds, hors-la-loi et autres mauvais sujets, les offrant ainsi à la colère de la foule, à ses injures, à ses crachats, à ses coups, à ses pierres… puis à les expulser, morts ou vivants, loin en-dehors des remparts. A l’issue de cette explosion de violence expiatoire, la ville et sa population retrouvaient pour un temps leur sérénité. D’où cette appellation paradoxale de pharmakos : à la fois poison et remède, ces êtres malfaisants, par leur supplice, faisaient du bien à la cité. Chaque « sommet de la dernière chance » supposé sauver la Grèce n’est rien d’autre qu’un retour au rite du parmakos, avec la Grèce dans le rôle du pharmakos, mauvais sujet, méprisée, injuriée, coupable de tous les péchés du monde, vouée aux gémonies… On comprend qu’elle ne veuille pas être expulsée. S’enfuir est pourtant pour elle la seule manière d’échapper – peut-être – aux injures, aux crachats, aux coups, et à l’expulsion finale…
Quelle honte pour nous, pays européens, qui nous disons si rationnels, si progressistes, si modernes, si civilisés…, de retomber ainsi dans des comportements qui avaient cours il y a des siècles et des siècles !…
La zone euro est comme ces cités antiques, dont les lois n’étaient pas assez solides, et qui recouraient, pour assurer leur stabilité, à de tels sacrifices.
Bien sûr ce sont des histoires de déficits, de dettes, de garanties, de collatéraux, de remboursement, de réformes, de compétitivité, etc., mais derrière tout cela, derrière toute cette salade financière, derrière l’argent, il y des hommes et il y a leurs désirs, leurs pulsions, leurs tentations, leurs peurs, leurs souffrances… Si on ne veut pas se perdre pas dans l’aspect financier des choses, incompréhensible pour le commun des mortels, on voit le spectacle que donnent les hommes impliqués dans ce drame, et ce spectacle ressemble furieusement à ce rite sacrificiel venu du fond des âges.
On en est désespéré et honteux.
Sur la Grèce :
Laurent Dingli | 16 juillet 2015 à 18:54
Le maintien d’un service public monstrueux (environ 40% du PIB, 800 000 personnes sur une population active de 5 millions de personnes).
Monstrueux ? Alors que dire du « service public » français, qui nous coûte 57 % du PIB… La proportion des fonctionnaires dans la population active, que vous citez, si elle est exacte, est bien inférieure à la proportion des fonctionnaires au sein de la population active française !
Les dépenses publiques ahurissantes de la Grèce depuis la chute de la dictature.
Depuis la chute de la dictature ? Attendez… Vous voulez dire depuis 1974 ? 1974, c’est-à-dire la dernière année où la France a connu un budget en équilibre ? Depuis 1974, la France a toujours eu un budget en déficit, c’est-à-dire que tous les Français de moins de 59 ans n’ont jamais connu, dans leur vie d’adultes et de citoyens, un Etat aux finances honnêtes.
Au cours de ces quarante années, ils ont viré, par leur vote, un nombre incalculable de gouvernements, de droite comme de gauche, mais jamais pour réclamer un budget en excédent. Toujours pour demander davantage de « moyens », c’est-à-dire de déficit, de bénéfices indus arrivant dans leur poche, payés avec de la monnaie de singe.
Et vous avez le culot de faire la leçon aux Grecs ?
Comme quoi, taper sur la Grèce, pour les Français, c’est bien une façon de détourner l’attention de l’arnaque qu’ils perpétuent quotidiennement à domicile… Les Français ont réclamé, à leurs politiciens, exactement la même chose que les Grecs. Et ils l’ont obtenu, depuis au moins quarante ans.
Ils finiront comme les Grecs.
Je vais vous dire une chose : l’Occident est en train d’assister à l’écroulement du modèle social-démocrate.
Depuis 1929 et 1945, les nations occidentales avaient cru qu’elles pouvaient faire le communisme sans communistes. Elles étaient plus vertueuses que Staline : elles obtiendraient les « avantages » de l’URSS sans ses inconvénients, grâce à une intervention de l’Etat bienveillante et bien dirigée.
C’était le rapport Beveridge en Angleterre, le New Deal aux Etats-Unis, le « programme du Conseil national de la Résistance » en France (je mets des guillemets, car le contenu qu’on attribue au programme du CNR ne s’y trouve pas).
Ca a marché un certain temps : le temps de la reconstruction d’après-guerre. Maintenant, nous arrivons au bout de ce contre-modèle. Ses vices deviennent manifestes : le socialisme est néfaste, qu’il soit stalinien ou « éclairé ».
La plupart des nations occidentales sont dans cette impasse. Mais certaines y sont beaucoup plus que d’autres. La France est, sans conteste, le plus communiste des pays non communistes. Il lui sera très, très dur de se sortir de la drogue de l’argent gratuit des autres.
Les Grecs, après tout, ont peu à perdre : ils n’ont jamais eu d’économie digne de ce nom. S’ils décident de devenir un pays développé, ils ont l’avenir devant eux. Comme les Ukrainiens, d’ailleurs.
« Un seul groupe l’a décidé en avril 1994, pas deux. Il y a un bourreau et une victime, l’un n’est pas l’équivalent de l’autre contrairement à ce que suggère Trekker. »
Rédigé par : Laurent Dingli | 16 juillet 2015 à 18:54
La France s’est retrouvée au milieu de toute cette confusion et s’est trompée de cheval. Cela me rappelle l’explosion de la Yougoslavie : au début l’analyse mitterrandienne était d’épauler les gentils Serbes contre les méchants nationalismes… Puis on a vu que c’était plus compliqué.
Si on est incapable de comprendre un conflit interne à l’Europe, que peut-on faire au milieu d’une guerre civile en Afrique ?
Rédigé par : Alex paulista | 16 juillet 2015 à 22:42
Nous sommes bien d’accord.
Une langue commune, mais c’est fait, c’est l’anglais, en fait un broken English, le globish… qui a été imposé par les Américains d’abord qui jamais il y a encore quelques années ne se donnaient la peine d’apprendre une autre langue, mais patiemment et avec constance l’ont imposé même aux Français qui par snobisme ?, paresse ?, pour avoir l’air ? l’utilisent à tout propos… une preuve, la pub sur les chaînes télé, même publiques, est désormais et de plus en plus faite en anglais, sous-titrée en français, la pub même celle des constructeurs automobiles français… au nom sans doute de la mondialisation. Les Américains the Old Colony et les Anglais ont su imposer leur langue partout dans le monde, pourtant certains affirment que le français sera d’ici à quelques décennies la langue la plus parlée au monde. Attendons pour voir, wait and see LOL LOL
@ Charlemagne
Comment pouvez-vous oser me dire que j’ai du mal à savoir ce que je veux alors que dans un même commentaire, vous venez dire à caroff le contraire de ce que vous me dites, justement parce que vous ne savez pas de quoi vous parlez ?
Qu’est-ce qui a fait que la France est devenue une nation si ce n’est le constat fait par les Bretons, les Basques, les Auvergnats, etc. qu’au-delà de traditions certes différentes, ils partageaient une même Histoire, et je ne vous parle effectivement pas de cette historiographie mythologique du type « nos ancêtres les Gaulois » mais, oui, de l’Histoire au sens concret telle que Marx l’a reconnue à travers Hegel, soit une même exploitation par ce qui était alors un système féodal moribond ?
Comment l’union nationale issue de ce constat aurait-elle pu être possible sans l’imposition progressive de la langue commune sur le territoire qui a permis l’échange entre des Bretons et des Basques au-delà de leurs identités traditionnelles comprenant leur dialectes respectifs qui n’étaient là que pour les diviser ?
Vous voulez faire l’Europe dans la tradition/l’identité française ?
Personne ne vous suivra parce que c’est justement nos traditions nationales qu’il nous faut transcender pour partir d’un constat purement historique. Et je peux vous dire que le pays qui a vu naître Kant, Nietzsche, Hegel, Marx et Heidegger, tous des européens convaincus qui nous appellent et nous attendent depuis plus d’un siècle, est tout à fait capable de sacrifier sa tradition germanique pour une construction européenne.
La Babylone américaine ? Babylone, c’est d’abord Babel, Babel, c’est l’Europe actuelle avec ses langues, ses traditions et ses identités qui nous divisent et que nous devons transcender pour construire cette Tour civilisationnelle qui fait tant peur aux christianisés.
Le Christ n’est que celui qui a sacrifié son humanité pour devenir le Fils du Dieu Argent, le seul dieu qui est concrètement capable de déshumaniser l’homme, le seul dieu qui est concrètement capable de vivre dans un monde où l’Etat de César est séparé de l’Eglise de Dieu ce qui permet cette hypocrisie morale qui peut condamner à la messe du dimanche le Falcon de l’autre alors qu’on prend sans problème le sien le lundi, le seul dieu qui est l’épée dont parlent les Evangiles et qui est concrètement capable de trancher dans le social pour séparer l’homme de son épouse, le fils de son père, le frère de sa soeur, le prochain de son prochain. Le christianisme n’est qu’une malédiction qui a permis au monde économique de s’établir.
C’est pourquoi je ne cesse d’appeler tous les christianisés à sacrifier leur christianisation pour enfin devenir les Fils de l’Homme.
Je ne comprends toujours pas pourquoi les commentateurs s’étripent encore pour savoir si c’est le Nord ou le Sud qui a gagné sur ce dossier grec puisque, en fait, c’est Washington.
Quand comprendrez-vous qu’Angela est le poisson pilote de l’Amérique ? « On » lui dit : maintenant faut signer, elle signe. Point. Hollande n’a rien à voir là-dedans !
Les US ne veulent ni se priver d’une base militaire de l’Otan en Grèce, ni se priver des marchés européens.
Du reste maintes fois Barack Obama a enjoint ses partenaires du Vieux Continent à trouver un accord (Le Figaro) et le secrétaire américain au Trésor, Jack Lew, ne compte pas les conversations téléphoniques qu’il a eues avec les différents acteurs européens de la négociation au cours des six derniers mois…
Il faudra bien un jour que vous admettiez que quand les US décident, la messe est dite, et ce n’est pas parce que Pigasse (Banque Lazard) est allé se faire voir chez les Grecs que cela va changer quoi que ce soit.
Washington fait monter au créneau le FMI pour renégocier la dette grecque, la dette grecque sera renégociée. Peut-être pas demain, peut-être pas en conférence de presse, mais ce sera.
« patiemment et avec constance l’ont imposé même aux Français qui par snobisme ?, paresse ?, pour avoir l’air ? l’utilisent à tout propos… une preuve,… wait and see LOL LOL »
CQFD
@breizmabro
« Les US ne veulent pas se priver d’une base militaire de l’Otan en Grèce »
C’était vrai jusque dans les années 80. Depuis, l’armement US a fait de tels progrès qu’ils peuvent se passer de ces cantonnements ruineux, un drone sur la tronche d’un enturbanné vaut mieux qu’une base militaire. L’époque de la base US de Châteauroux, où Gérard Depardieu a entendu pour la première fois de sa vie du rock & roll, est révolue.
« Nous fûmes les Guépards, les Lions ; ceux qui nous remplaceront seront les petits chacals, les hyènes »
(Don Fabrizio, prince de Salina, dans « le Guépard »)
Les oligarchies européennes ?
Les chacals et les hyènes, ces « petit tas d’astuce, de vêtements mal coupés, d’or et d’ignorance » gouvernent ce qui fut, peut-être, autrefois, une certaine idée de la civilisation européenne (c’est-à-dire gréco-romaine, n’en déplaise à certains), ces « petits tas d’astuce, de vêtements mal coupés, d’or et d’ignorance »…
« Les Athéniens ne sont esclaves ni sujets de personne » (Eschyle)
La Grèce, hélas, s’est prosternée (acte totalement contraire à l’éthique civique du grec ou du romain) devant les nouveaux Xerxès.
Tsipras, au contraire de Varoufakis, n’a pu aller à l’encontre de la logique bourgeoise, et montrer jusqu’où sa condition d’Aristos-Demos grec lui permettait d’aller, là où aucun usurier ne pourra jamais le suivre.
Il a manqué l’occasion d’indiquer aux oligarques, aux « salauds » au sens sartrien, que, s’il sont dorénavant les maîtres, il ne seront jamais nobles pour autant.
@ Garry Gaspary
Ne confondez-vous pas le Christ et le christianisme ?
Que le christianisme soit une idéologie comme une autre, aussi mensongère et délétère que les autres, soit, ce n’est pas nouveau mais c’est une position qui peut faire valoir de solides arguments.
Par contre reprocher le christianisme au Christ n’a pas de sens. Il n’a pas voulu cela. Reprocher à quelqu’un d’avoir été trahi, n’est-ce pas le comble de l’injustice ?
@Savonarole | 17 juillet 2015 à 11:43
« …C’était vrai jusque dans les années 80. Depuis, l’armement US a fait de tels progrès qu’ils peuvent se passer de ces cantonnements ruineux, un drone sur la tronche d’un enturbanné vaut mieux qu’une base militaire… »
Vous allez vite en besogne, les drones sont certes utiles mais ne sont pas la réponse à tout. Sinon les USA ne maintiendraient pas en service et même ne mettraient pas au top niveau, leur immense base aéro-portuaire de Diego Garcia.
Euro : tout le monde il a tort d’avoir raison.
Certes, le mercantilisme allemand est une folie économique.
Mais les Allemands ont raison de vouloir des budgets équilibrés, ne serait-ce qu’à cause du vieillissement des populations européennes. Et ils ont raison, au moins en partie, de réclamer l’argent qu’ils ont prêté.
Sans être tous à équilibre, nous pourrions au moins nous efforcer de nous en rapprocher.
Les Grecs ont raison de dire que l’argent leur a été prêté non pour les sauver, mais pour sauver les banques allemandes (et françaises) – le FMI l’a admis -, que leur dette est impossible à rembourser et que ce n’est pas aux Allemands de leur dicter leur politique économique.
Alors tout le monde a raison sur des positions contradictoires, comment résout-on ce paradoxe ?
C’est simple : tout le monde, Allemands et Grecs, a tort de vouloir rester dans l’Euro. Surtout les Grecs, puisque l’Euro est un Mark déguisé.
Si les Grecs et les Allemands n’étaient pas liés par l’Euro, il n’y aurait aucun problème. Les Allemands et les Grecs seraient déliés de ce noeud absurde. Les Allemands auraient moins prêté aux Grecs, la drachme aurait dévalué plusieurs fois et tout cela se serait débrouillé le plus naturellement du monde.
Il me semblait que les Grecs étaient spécialistes en tranchage de noeuds gordiens. A l’évidence, Alexis n’est pas Alexandre (bon, elle est facile, celle-là).
Mais, pendant ce temps, les technocrates dont l’Euro est le jouet se gobergent à Bruxelles, à Paris, à Francfort, à Berlin et peut-être même à Athènes. N’est-ce pas là l’essentiel ?
@ Garry Gaspary | 17 juillet 2015 à 10:22
« Le Christ n’est que celui qui a sacrifié son humanité pour devenir le Fils du Dieu Argent ».
Sans doute avez-vous mal lu les Évangiles. Il me semble me souvenir que le Christ, sans doute après un passage chez les esséniens, a toujours fait l’éloge de la pauvreté et surtout a saccagé les étals des marchands du Temple de Jérusalem…
@Garry Gaspary
« Dans un même commentaire, vous venez dire à caroff le contraire de ce que vous me dites »
En quoi me suis-je contredit ? A quoi faites-vous référence ? Je ne comprends pas bien.
« Qu’est-ce qui a fait que la France est devenue une nation si ce n’est le constat fait par les Bretons, les Basques, les Auvergnats, etc. qu’au-delà de traditions certes différentes, ils partageaient une même Histoire, […], soit une même exploitation par ce qui était alors un système féodal moribond ? »
Croyez-vous sincèrement à ce que vous racontez ? Vous êtes en roue libre totale. Il est bien connu que la Bretagne faisait partie de ces régions qui étaient les plus favorables aux idéaux jacobins portés par les révolutionnaires et qu’elle fut en pointe lors des événements révolutionnaires.
Le matérialisme historique qui fait tout réinterpréter a posteriori et au travers du prisme économique et social fait vraiment des dégâts sur les cerveaux des plus incurables des épigones de Marx. Reprenez-vous, au lieu de vous vautrer dans le révisionnisme historique le plus grossier et éhonté.
« Vous voulez faire l’Europe dans la tradition/l’identité française ? »
Je ne suis pas partisan d’une Europe française non plus que d’une Europe allemande, je suis partisan d’une Europe européenne, à la fois unitaire et subsidiaire, qui soit respectueuse des identités qui la composent, sans domination de l’une sur les autres. Si Napoléon et Hitler ont échoué, c’est de ne pas avoir compris cela.
L’Europe n’est pas obligée de reproduire le « modèle » jacobin français. C’est en respectant ses identités et non pas comme vous le suggérez en les niant et en s’asseyant dessus que l’Europe politique pourra se faire.
On retrouve chez vous la vieille tentation constructiviste propre aux régimes communistes de couper l’individu de ses racines et de ses attaches pour entièrement le reprogrammer et mieux l’assujettir, de faire table rase des appartenances sociales, sexuelles, identitaires accusées de faire obstacle à l’avènement de la société égalitaire rêvée. C’est du moins comme ça que j’explique votre haine de la différence, et l’énergie que vous mettez à vouloir l’éradiquer.
Le marxisme est décidément une pathologie mentale.
« Le Christ n’est que celui qui a sacrifié son humanité pour devenir le Fils du Dieu Argent […] Le christianisme n’est qu’une malédiction qui a permis au monde économique de s’établir. C’est pourquoi je ne cesse d’appeler tous les christianisés à sacrifier leur christianisation pour enfin devenir les Fils de l’Homme »
Vous déraisonnez complètement. Benoist-Méchin qualifiait à raison le Christianisme de « Communisme de l’Antiquité », ce qui devrait au contraire vous rendre cette religion sympathique ; Nietzsche quant à lui qualifiait le Christianisme de « religion de Tchandala ». Le Pape François ne fait à cet égard qu’opérer un retour au christianisme des origines.
La chute finale, aussi creuse que boursouflée (une fois de plus…), ressemble elle à du robespierrisme mal digéré.
Si j’avais moi aussi un appel à lancer aux Chrétiens, ce serait de se détourner du christianisme, cette religion importée d’Orient qui s’est imposée après la trahison de Constantin par le fer et le feu en Europe, non « pour enfin devenir les Fils de l’Homme » mais pour renouer avec le paganisme de leurs ancêtres et leurs anciens dieux.
Le parti pris désormais ouvertement et explicitement anti-européen du Pape, du clergé et d’organisations caritatives catholiques comme Caritas qui viennent en aide aux clandestins, et qui promeuvent et favorisent l’invasion migratoire du continent devrait les y encourager.
@ Savonarole | 17 juillet 2015 à 11:43
Admettons, mais alors pourquoi s’énervent-ils (les Américains) à vouloir en mettre une en Ukraine si quelques drones suffisent à claquer le beignet de la Russie ?
@ Charlemagne
C’est vous qui êtes en roue libre totale en employant des termes sans leur donner aucune portée historique : les révolutionnaires sont en révolte contre quoi si ce n’est contre un système économique qui les exploite et qu’ils rejettent ? Êtes-vous là en train de nous proposer que l’origine de la Révolution française était simplement qu’une tare génétique bretonne qui s’est propagée par miracle ?
Le matérialisme historique est une compréhension de l’Histoire hors de toute idéologie mythologique délirante parce que complètement déconnectée du travail (au sens large du terme) humain sur le monde.
Et je ne viens pas nier les traditions nationales en proposant une langue européenne commune. Si vous étiez un minimum matérialiste au lieu de prétendre que ceux qui le sont sont en roue libre totale, vous pourriez constater sans peine que l’imposition de la langue française n’a nié ni la tradition, ni la langue bretonnes qui sont encore et toujours vivaces aujourd’hui. Elle a par contre permis l’échange nécessaire entre des citoyens qui ont fait l’effort de transcender leurs traditions pour construire un avenir commun.
Et lire Marx n’est pas être marxiste au sens léniniste du terme. Le communisme soviétique était basé sur une économie planifiée, alors qu’il nous faut aujourd’hui sortir de tout système économique, qu’il soit libre ou planifié.
Et je me moque complètement de ce que peuvent dire Benoist-Méchin ou le pape du christianisme parce qu’en tant que matérialiste, tout ce qui m’intéresse c’est le constat historique maintes fois répété que ce phlegmon a toujours plongé les hommes dans une inhumanité qui les rend concrètement auteurs ou complices de toutes les catastrophes que le monde a connues. L’Occident est depuis sa naissance un monde barbare parce que chrétien, non civilisé parce que chrétien, humainement préhistorique parce que chrétien et le règne de l’Argent qui le caractérise aujourd’hui n’est que l’aboutissement concret du christianisme.
Il n’y a que dans vos rêves que l’Occident fut ne serait-ce qu’un jour païen. Vous lui créez de toutes pièces cette identité qu’il n’a jamais eue pour mieux exclure les non-chrétiens de votre projet « européen ».
Vous cherchez le conflit identitaire alors que je cherche à l’éviter. Et si je cherche à l’éviter, ce n’est pas pour sauver ma peau mais bien la vôtre et celles de vos semblables.
Parce que l’Europe sociale se fera nécessairement, et elle se fera de gré avec vous ou de force sur vos cendres.
Pour revenir au sujet de ce billet, il est toujours nécessaire de prendre des avis extérieurs. Dans cet entretien de Joseph Stiglitz à Libération intitulé « L’Allemagne n’a ni bon sens économique ni compassion », à la question : « Mais la zone euro, c’est aussi une question de pouvoir, de démocratie, pas que d’argent et d’économie ? », il fait cette réponse extraordinaire :
« Bien évidemment. C’est une question de gouvernance politique. Mais elle n’existe pas ou, plutôt, elle ne sert aujourd’hui qu’une idéologie et une logique des seuls intérêts financiers, une alliance qui n’a jamais fait bon ménage. Le monde de la finance et les banquiers, les plus grands avocats du laissez-faire économique, ont pourtant prié pour que les Etats volent à leur secours en les arrosant de centaines de milliards de dollars pour les sauver du naufrage. Et ce sont les mêmes qui ont multiplié le lobbying pour que le plan d’aide à la Grèce soit le plus sévère possible. L’hypocrisie, là encore, est générale. Rappelez-vous, au passage, qu’une infime partie des colossales sommes d’argent prêtées à la Grèce était destinée, avant tout et en priorité, à rembourser les créanciers privés, notamment des banques en Allemagne et en France. Au moins 90 % de l’argent prêté était destiné à revenir dans les établissements financiers des pays prêteurs. Ce n’était pas un sauvetage de la Grèce, mais, encore une fois, un sauvetage des banques ! »
L’intégralité de cet entretien est à lire ici :
http://www.liberation.fr/monde/2015/07/15/joseph-stiglitz-l-allemagne-n-a-ni-bon-sens-economique-ni-compassion_1348536
Bonnes lecture et réflexion.
@Garry Gaspary
Quelques réflexions provocatrices d’un anti-européen.
A l’évidence, votre imaginaire et votre « passionnel » sont peuplés des projets « eschatologiques » de Schuman, Monnet et consorts, dans la lignée doctrinale du personnalisme chrétien.
L’importance des jésuites dans cette invigoration est notable, je pense au brillant François Roustang, qui malgré son immense savoir et sa pénétration des choses n’a jamais pu se défaire de sa conviction profonde de la véracité portée par Schuman ; je pense que le traumatisme profond de ceux qui ont vécu la Seconde Guerre mondiale a contribué à fixer cette illusion…
De manière contradictoire en apparence, les « loges » concourent vigoureusement au même projet ; la contradiction n’est qu’apparente, dans la mesure où la concurrence entre deux familles de propagandistes universalistes est subsidiaire à leur convergence.
Evidemment, il est loisible à chacun de constater que les eschatologies christiano-marxisto-maçonniques (résultant de synthèses bancales mais riches de fureurs et d’intelligence pour les plus érudits, et d’origine purement européenne culturellement) sont désormais sous l’influence totale de barbares puritains étasuniens (oxymore mais vrai..) violents, incultes, techniquement très forts comme seuls peuvent l’être ceux qui sont éduqués à la pure opérabilité sans pensée ni sentiment de noblesse.
Je le comprends mais suis d’un bord tout différent, considérant, un peu comme Charlemagne, que la civilisation européenne est, pour le dire directement, gréco-romaine, son outil conceptuel et spéculatif étant celui et seulement celui de la Grèce classique et de l’hellénisme.
Quant à « l’Homme européen » moderne, il naît, ou renaît, à Florence aux alentours de la Renaissance.
Ceci exclut évidemment de l’esprit européen tous les barbares du Nord, en particulier les Germains et tous les « orientaux superstitieux et corrupteurs » de bas niveau intellectuel ayant refusé, puis cherché à détruire ce qui leur étéit infiniment supérieur et inatteignable (sauf pour les plus surdoués d’entre eux, type Augustin) : la culture hellénique.
Curieusement, dès l’Antiquité, les élites intellectuelles juives s’hellénisèrent, et n’oublièrent jamais cet héritage (voir Maïmonide), et pour cette raison, sont très véritablement européennes.
En tant qu’homme du « monde d’hier » (allusion à Zweig),dans lequel l’illusion magnifique d’une civilisation européenne pouvait être vécue, les ridicules idoles « europhiles » qui me sont présentées m’inspirent le plus profond mépris ; la collaboration des gouvernants de notre pays avec la Kommandantur germanique me répugne, en tant que civilisé se soumettant volontairement et sans y être obligé à de profonds barbares violents et sans scrupules.
@Garry Gaspary
Dites-nous donc votre recette miracle qui nous ferait oublier l’economie pour mettre l’homme au centre de tout.
On dirait du JF.Kahn…
Non sérieusement, c’est quoi votre plan ?
Avec G.Gaspary et Charlemagne, on a trouvé deux ministres européens…
@ protagoras
La superstition des Orientaux…
Saviez-vous que le terme superstition a été uniquement créé pour en ridiculiser un autre qui a exactement la même étymologie ?
L’extase.
L’extase, c’est l’enchantement du monde par la musique, la danse, la poésie, l’art de la table, de la séduction, du sexe, etc.
Ce que vous nommez hellénisme n’a en vérité rien de grec, ni de romain mais est en fait issu de la décadence de ce qui était aussi grec et romain. L’hellénisme est le désenchantement du monde gréco-romain et se situe directement à l’origine du christianisme.
L’Europe a besoin d’être réenchantée. Donc déchristianisée. Cela peut et doit passer par la redécouverte de pensées européennes qui ont su préserver leur orientalisme. Des pensées qui n’ont donc jamais été christianisées. Je vous conseillerais donc de lire Emmanuel Levinas pour mieux comprendre Maïmonide.
@ herman
Il n’y a pas de recette miracle, il y a par contre un constat historique européen : le monde économique est celui de l’homme déshumanisé.
C’est, encore une fois, sur ce constat que tous les Européens doivent engager une même réflexion pour organiser cette sortie de l’économie. Nous avons déjà un outil technique exceptionnel de communication pour cela : Internet.
Mais il nous manque une langue commune sans laquelle rien n’est possible.
« Des pensées qui n’ont donc jamais été christianisées. Je vous conseillerais donc de lire Emmanuel Levinas pour mieux comprendre Maïmonide. »
Rédigé par : Garry Gaspary | 22 juillet 2015 à 10:30
Judicieux conseil.
« Je n’ai pas l’outrecuidance de me mêler d’un ordre interdit à quiconque n’y apporte pas la foi et dont les dimensions ultimes m’échappent sans doute. »
E. Levinas – Un Dieu homme
@ MS
On se mêle de pour être mêlé à. Je ne me mêle donc pas de l’ordre chrétien en cherchant à le détruire. Mon but est le même que celui de Levinas, et se situe bien au-delà de l’ordre.
Je vise le cœur de l’Autre.
@Garry Gaspary
Vous parlez donc de « l’éros » en termes freudiens, du « génital », en termes grecs, de « l’épicurisme » en termes courants, « l’art de vivre ».
« L’Economique » relève de l’anal, avec ses deux volets : l’obsessionnalité d’une part et la folie raisonnante (paranoïa donc psychose) d’autre part.
Chez l’obsessionnel, l’Economique est le devenir du refoulement sexuel.
Chez le fou raisonnant, il est instrument de la maîtrise totale délirante.
L' »Economique » est donc substantiellement incompatible avec l’art de vivre, il est à proprement parler thanatique, séparateur, renvoyant à une ataraxie d’atomes sans interrelation.
Je parle évidemment d' »Economique » en tant que considéré comme une force « supranaturelle » organisatrice, une idéologie à laquelle tout se réduit, ce qui, bien que délirant, monopolise le discours et malheureusement l’imaginaire.
Pour faire court, le monde selon « The Economist » ou « HSBC » (voir les publicités d’aéroport) est l’ennemi de tout enchantement érotique du monde.
Sur Maïmonide, je préfère le texte direct (sa traduction, bien évidemment).
Quant à l’extase, me référant à mes racines grecques, l’orphisme et le dionysisme (Dionysos, divinité tuée, puis ressuscitée par Zeus entre parenthèses) me semblent combler l’espace de théologie poétique et imaginaire sans faire appel à la superstition…
Dans cette histoire tout est irrationnel et les torts sont partagés, comme à chaque fois quand il s’agit de divorce. L’Allemagne sait gagner l’argent, la Grèce ne sait pas travailler et fait un chantage sur les gosses dès qu’on pense à l’y contraindre.
« …la Grèce ne sait pas travailler et fait un chantage sur les gosses dès qu’on pense à l’y contraindre… »
Rédigé par : Alex paulista | 26 juillet 2015 à 07:29
Encore une phrase qui sent son préjugé à plein nez !
Personnellement je trouve normal que la belle Hellène (qui a tant eu à souffrir de l’arrogance et des prétentions teutonnes) se rebiffe et n’adhère pas à la conception à sens unique du « Arbeit macht frei ! »
Pour en revenir au sujet initial de ce billet, le plan B de Yanis Varoufakis, congédié par Alexis Tsipras avant sa capitulation face à l’Europe, n’était pas si débile qu’on veut bien le dire. L’Usine Nouvelle, qui n’est pas connu pour être un journal gauchiste, eh bien estime qu’il pouvait être viable.
http://www.usine-digitale.fr/article/le-plan-b-de-yanis-varoufakis-pour-creer-un-systeme-bancaire-parallele-pas-si-rocambolesque-que-cela.N343135