La bande du Bellota contre Bruno Retailleau ?

Aucune hésitation à l’idée d’écrire un nouveau billet qui va concerner essentiellement Bruno Retailleau, ses soutiens, ses adversaires compulsifs ou masqués.

Parce que le ministre de l’Intérieur répond, par son action, à l’objection trop souvent entendue de sa prétendue absence de résultats. Il me suffit, par exemple, de faire référence à ses succès (évidemment relatifs) dans la politique du maintien de l’ordre, aussi bien pour la France, qui heureusement n’a pas été bloquée le 10 septembre, que pour la manifestation du 18 septembre. J’ai aimé que, dans ses diverses interventions au soir de cette dernière journée, il rappelle aux forces de l’ordre engagées et efficaces que leur seule finalité avait été de permettre l’exercice du droit constitutionnel de manifester, contre tous les casseurs et les Black Blocs.

Les propos d’un Jean-Luc Mélenchon, se vantant d’être un organisateur et un spécialiste du « bordel », sont alors d’autant plus scandaleux qu’il accuse le ministre de favoriser une violence collective qu’il prétend combattre. De telles attaques ne relèvent plus de la joute politique, même la plus vive, mais d’une mauvaise foi abyssale qu’aucun esprit partisan ne parvient à excuser.

La raison principale qui me conduit à proposer ce post est que, si l’information est exacte, je voudrais tordre le cou à un complotisme qui serait mis en oeuvre par la bande des quatre, familièrement nommée la bande du Bellota, du nom du restaurant parisien Bellota-Bellota. De la part de Sébastien Lecornu, de Gérald Darmanin, d’Édouard Philippe et du mauvais génie Thierry Solère, il s’agirait d’entraver autant que possible le futur de Bruno Retailleau dans ses visées présidentielles, que son socle ministériel demeure ou non (Le Monde).

Je prends toujours très au sérieux la politique politicienne, la « poloche » vulgairement qualifiée, parce qu’il ne faut jamais s’imaginer que le destin du pays est mis entre des esprits élevés et des mains nobles, pour ce qui concerne l’ambition de chacun. Il relève, au contraire, de coups fourrés et de la relégation de l’intérêt national au profit de calculs médiocres. Laurent Wauquiez n’est pas dans les quatre mais, contre BR, il fait tout ce qu’il peut dans ce sens !

Cette bande du Bellota mérite une appréhension sinon nuancée, du moins juste, pour ceux qui la composent et dont la réunion peut surprendre un naïf comme moi, qui ne cesse d’espérer que les amitiés politiques devraient parfois céder le pas à l’éthique.

J’ai déjà dit à quel point le rôle de Thierry Solère auprès du président de la République et du Premier ministre, hier officiel, devenu officieux, tout d’entregent, de connivence et de tentation, était choquant si on veut bien considérer qu’une personnalité multi-mise en examen n’est pas la plus appropriée pour des manoeuvres qui se rapportent à notre vie nationale. Je suis persuadé que Thierry Solère est sympathique, a de la faconde, n’est pas débordé par les convictions et qu’il est doué pour les complicités et fidélités amicales. Mais notre vivier est-il si pauvre qu’on soit obligé de faire appel, pour des tâches importantes, à des auxiliaires au moins discutables ?

Édouard Philippe est très habile, il flotte entre une vague loyauté – qui peut encore servir – à l’égard du président et l’envie de nous faire croire qu’il a mis de l’airain dans sa souplesse et que le Premier ministre d’hier, avec ses erreurs qui ont fait mal, fera surgir en 2027 un chef dont on cherche encore « le programme massif » et une illustration plus revigorante que celle qui l’a conduit à être modeste et pédagogue durant le fléau du Covid…

Gérald Darmanin, dans cette équipe, me pose un vrai problème. Roué, politicien, ambitieux, habité, j’en suis sûr, par la passion d’une droite sociale et populaire, il est en même temps – j’ose le terme – un formidable garde des Sceaux qui n’a que le grand tort, aux yeux de ses adversaires et même, je le crains, de beaucoup de magistrats, d’avoir identifié avec pragmatisme les maux prioritaires de la Justice et de vouloir les éradiquer dans l’urgence. On est passé d’un ministre qui éructait contre le Rassemblement national à un ministre qui est celui de la Justice. Pour moi, il serait navrant que Gérald Darmanin, sans que je sous-estime ses desseins personnels, participât à une offensive concertée contre Bruno Retailleau. On n’est jamais trop, à droite, pour aller dans la bonne direction !

C’est aussi à cause de cette perception que je n’abonderai pas dans la description du profil d’un Sébastien Lecornu qui ne serait doué que pour les coulisses, les compromis et une politique à horizon « régionaliste », même s’il a été un remarquable ministre de la Défense et qu’il a encaissé avec classe certaines déconvenues gouvernementales.

Les Républicains attendent beaucoup de lui, et d’abord qu’il ne cède pas trop aux socialistes que je trouve de plus en plus mauvais dans leur fond et leur tactique – fascination/répulsion à l’égard de LFI – pour obtenir un accord de non-censure. Je refuse de tomber dans un sadisme anticipé, se délectant de l’échec du Premier ministre comme s’il était inéluctable – et même désiré.

Il me semble que cette description rapide d’alliés à la fois dissemblables et résolus montre à l’évidence qu’il serait inconvenant de leur part d’assigner l’objectif médiocre de briser net la chance, pour une droite authentique, non seulement de reprendre le haut du pavé républicain mais aussi de laisser espérer, pour 2027, son retour avec la certitude que, pour une fois, ses promesses seraient tenues.

Non pas forcément tous pour un, mais pas quelques-uns mus par des ressorts équivoques contre un.

Qu’on ne complote plus au Bellota, qu’on y mange !

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  1. Patrice Charoulet

    Si vous n’êtes ni d’extrême gauche ni d’extrême droite, et que la politique intérieure française vous intéresse, je vous recommande ces trois entretiens avec Gérald Darmanin, Édouard Philippe et Sébastien Lecornu (YouTube, chaîne LEGEND). Je vous assure que vous y apprendrez mille choses. Commencez par qui vous voudrez.

    https://www.google.com/search?q=YouTube%2C+cha%C3%AEne+LEGEND%2C+3+entretiens+avec+G%C3%A9rald+Darmanin%2C+Edouard+Philippe+et+S%C3%A9bastien+Lecornu&sca_esv=ab5eb4e7c5dda12f&sxsrf=AE3TifOtwfSTPpFCoeEZeKFSSvIy7QVJtw%3A1758795218068&source=hp&ei=0hXVaMyYAc-okdUPxvjXmA0&iflsig=AOw8s4IAAAAAaNUj4gsdTtNTqno2DwXU66E2J_XfxunZ&ved=0ahUKEwjMyc_h1vOPAxVPVKQEHUb8FdMQ4dUDCB8&oq=YouTube%2C+cha%C3%AEne+LEGEND%2C+3+entretiens+avec+G%C3%A9rald+Darmanin%2C+Edouard+Philippe+et+S%C3%A9bastien+Lecornu&gs_lp=Egdnd3Mtd2l6ImNZb3VUdWJlLCBjaGHDrm5lIExFR0VORCwgMyBlbnRyZXRpZW5zIGF2ZWMgR8OpcmFsZCBEYXJtYW5pbiwgRWRvdWFyZCBQaGlsaXBwZSBldCBTw6liYXN0aWVuIExlY29ybnUyDRAuGNEDGMcBGCcY6gIyBxAjGCcY6gIyDRAuGMcBGCcY6gIYrwEyBxAjGCcY6gIyBxAjGCcY6gIyDRAuGMcBGCcY6gIYrwEyBxAjGCcY6gIyBxAjGCcY6gIyBxAjGCcY6gIyDRAuGNEDGMcBGCcY6gJIqzJQ3QdY3QdwAXgAkAEAmAEAoAEAqgEAuAEMyAEA-AEC-AEBmAIBoAIVqAIKmAMV8QUYYsu4v2nAtZIHATGgBwCyBwC4BwDCBwMzLTHIBxI&sclient=gws-wiz#fpstate=ive&vld=cid:d3613f76,vid:H0D4a_O_bxY,st:0

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  2. Patrice Charoulet

    Le chef de l’État a d’innombrables adversaires. Vous êtes peut-être du nombre. Libre à vous.
    Un fait devrait retenir l’attention de tous ceux qui observent la politique intérieure française : le parti présidentiel, que l’on pourrait aussi appeler le parti macroniste, a eu plusieurs présidents. Le but de ce parti, on le devine, était de réunir tous ceux qui admiraient ou soutenaient le président Macron. Le président actuel de ce parti est M. Attal, ancien ministre.

    Or, dans un récent meeting de ce parti, à Arras, M. Attal a organisé les choses de telle façon qu’une centaine de ses supporters scandent « Attal président ! ». Il a bien le droit d’avoir cette ambition. Mais est-ce bien la fonction d’un parti présidentiel ? On peut en douter.

    S’il est sûr et certain que le RN sera au second tour de la prochaine présidentielle, la question importante, si l’on n’est ni d’extrême gauche ni de gauche, est de savoir qui, entre la gauche et l’extrême droite, peut espérer battre au second tour le RN. Plusieurs y songent. On connaît leurs noms. Ils sont peut-être trop et, s’ils se présentent à deux ou trois, aucun ne sera en finale. Il ne semble pas que M. Attal soit le mieux placé pour espérer l’emporter dans ce combat difficile. Il devrait se borner à présider le parti macroniste, en appuyant l’action du chef du gouvernement qui a été choisi, sans mélanger les genres ni brûler les étapes.

  3. Pas un toubib en France pour nous soigner, mais chez les Premiers ministres en ce moment c’est autant que dans les hôpitaux. On les voit parcourir les couloirs en long, en large et en travers, stéthoscope dans la giberne ou autour du cou… Pour consulter nos politiques ça on peut pas dire, ça consulte, mais à part ça c’est quoi le traitement ?
    Lecornu n’échappe pas à la règle, le Sacristain (je dois des droits d’auteur !) qui, l’air inspiré et profond, nous fait espérer une solution… Il consulte, consulte, consulte… comme l’eau coule dans le fleuve… Demain il aura dégagé, toutes les parties font semblant, tout le monde s’en fiche. Tout le monde attend la dissolution ou la présidentielle.

    Lecornu, un politique à la française, de la brise qui souffle, il n’est en aucun cas un marin hauturier, juste un élu que le hasard – qui fait bien les choses – a mis entre ses mains sa raison d’exister, aujourd’hui, le stéthoscope. Le scalpel il en est incapable, et s’il voulait partir en beauté, il devrait mettre sur la table les vrais cachets, pas les dupes.
    Lecornu plus je l’entends, plus je ne doute pas qu’il a la culotte à l’envers, un peu Dagobert mais il n’aura pas le courage de la remettre à l’endroit.

    Le temps passe, dire qu’il presse est vital, quand on voit le chantier qui s’annonce pour boucher les trous, il faut une noria de scrapers, mais le Sacristain n’a pas le permis de conduire pour ça, le stéthoscope ne sert à rien dans ce cas.

    Je suis revenu hier dans cet hôpital, j’ai vraiment eu honte de notre beau pays et de nos politiques. J’ai osé regarder les murs, de la toile de verre déchirée, du sol en dalles thermoplastiques de l’époque Mourenx Ville-Nouvelle, et le peu de mobilier semblait venir d’un vide-grenier… J’avais honte, honte de lever les yeux. Le sanitaire attenant était équipé d’un bloc WC aussi culotté que la pipe de Maigret, une douche déglinguée et un sol qui reluisait de son manque d’entretien sanitaire. Notre beau pays a besoin de techniciens de surface, de types qui y mettent la tête, des gonfleurs d’hélices ça suffit !

    Deux lits dans la même pièce, des draps et couvertures qui semblaient de troisième main, c’était gris sale, pas un seul pot de fleur pour égayer. Le coeur n’y était plus, sans doute, chez le personnel soignant. J’avais honte, j’ai supporté cette vision alors que ces locaux auraient dû être accueillants, les patients méritaient mieux que cette misère minable.
    Je me suis assis sur un fauteuil dépareillé, pour avoir construit des hôpitaux je pense savoir de quoi je parle. Honte de ce que j’ai vu, honte, honte. Où passe notre pognon ?!

  4. « Il serait la cible de rivaux qui, comme lui, convoitent la présidence de la République : la bande du Bellota, nom évocateur d’un clan mafieux corse, du reste tiré d’un restaurant où l’on savoure la charcuterie ibérique. » (PB)

    Il faut reconnaître que cette fine équipe a bon goût. i le fromage est à la hauteur du ramage, alors on peut quand même penser qu’il y avait aussi le plaisir de déguster.
    Pour l’instant tout baigne, juste pour la petite histoire, qui a donc mis la main à la poche pour l’addition ? Ce sont des détails qui en disent long, celui qui a été aux toilettes au moment de l’addition, pas difficile à trouver, mais pour s’en assurer on pourrait demander au turfiste du site.
    https://jamonibericodebellota.com/fr/categorie/producteurs-de-jambon-iberique/belloterra/

  5. La franc-maçonnerie, plutôt le contraire d’une secte.
    Il est plus difficile d’y entrer que d’en sortir.
    Je ne suis pas franc-maçon. J’anticipe les éventuels commentaires de sycophantes glaireux.

    1. Exact ! En outre, hormis la cotisation, on ne cherche pas à vous extorquer vos économies ; et on n’est pas obligé de coucher avec le gourou !
      Moi non plus, je n’en suis pas…

  6. Je ne sais pas combien de temps va durer ce grand Zampano du budget, mais parti comme c’est parti on n’a pas fini d’en rire. Sans majorité absolue, personne n’ira… Si, pour le titre de Premier ministre et un peu de gloriole médiatique pendant un temps.
    J’ai beau relire le programme du FN/RN c’est flou, et aujourd’hui quand ils parlent j’entends la petite musique sur certains points sur lesquels ils ne reviendront pas. Et pas des moindres. En tant qu’élagueurs, il faudra du coeur à l’ouvrage pour les plus grosses branches.
    Comme tous les autres, ils racontent qu’ils scieront les agences Théodule, je crois me souvenir qu’ils en ont identifié 1500.
    Versatiles sur bien des sujets, des manches à air de première, bref comme disait le défunt Cruchade : « Ce sont les seuls que l’on n’a pas essayés… ». Pas faux, mais sans doute aussi douloureux que les autres qui se succèdent, le courage n’y sera pas, trop heureux d’accéder au Graal ils feront tout pour garder le manche.
    Je ne vois pas une commune qu’ils dirigent qui réalise des miracles annoncés. Il me semble aussi que certains traînent des couronnes d’épines parmi leurs élus.
    Les mois et années à venir vont être formidables.

    Il faut avoir accompagné quelqu’un aux Urgences pour se rendre compte de l’état délabré du pays. C’est l’image d’une société civile qui s’affiche : par son bâti, par les personnels qui s’agitent, par les techniques qu’elle emploie.
    Plus un rond pour faire, et une dette sortie de son lit depuis longtemps, aujourd’hui nous n’avons plus les moyens de battre des palplanches pour contenir l’immersion. Quarante milliards à trouver, une plaisanterie, pour augmenter le pouvoir d’achat des citoyens c’est une misère et pendant ce temps la charge de la dette nous coûte le budget le plus vital, celui de l’enseignement, et quand je vois l’état de l’école c’est encore pire que les hôpitaux. C’est Canossa partout.

  7. @ Giuseppe

    Thierry Solère n’aurait-il pas été un frère de la GLNF ?
    C’est quand même bizarre que je sois le seul ici à parler de francs-maçons.
    Peut-être parce qu’on ignore que le serment de maître maçon comprend celui de faire passer la fraternité avant la loi ?
    Peut-être que les petits camarades du blog le sont aussi ?

    1. Franc-maçon, tout un programme. Deux hypothèses, soit tout le monde ici est franc-maçon (je taquine), soit tout le monde s’en fiche. J’ai vu des reportages, « quand c’est flou c’est qu’il y a un loup ». Je pense que c’est une secte, chacun y verra ce qu’il voudra. Je suis sans doute l’un des plus mal placés pour juger, je me méfie profondément de tous ces machins avec des rites.

      Les francs-maçons cultivent le secret autour de leurs réunions et de leurs rites, ce qui peut susciter des soupçons chez ceux qui valorisent la transparence. Et je suis de ceux qui valorisent la transparence.
      Existent aussi ceux qui pensent que les francs-maçons exercent une influence disproportionnée dans les sphères du pouvoir, notamment en politique, en justice ou dans les médias. Je n’en sais rien, je n’ai jamais posé les pieds dans ces milieux.

      Depuis le XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie a été accusée d’avoir fomenté des révolutions ou des bouleversements sociaux, comme celle de 1789. Ces accusations ont souvent été relayées par des groupes religieux ou politiques opposés à leurs idéaux. Une hypothèse sans doute surfaite concernant leur pouvoir.
      La franc-maçonnerie a été condamnée par plusieurs papes, notamment Clément XII, ce qui a renforcé l’idée d’une opposition entre les valeurs chrétiennes et maçonniques.

      Le débat n’est pas clos, mais il y a sans doute beaucoup de fantasmes.

  8. Legrand et Cohen se sont fait « poisser » à l’improviste, en train de fomenter avec les huiles du Parti socialiste pour propulser Glucksmann (qui ?) et « s’occuper du cas Dati », grâce à l’entremise d’un média de service public (?). Des donneurs de leçons assez nuls pour se plaindre d’un complot, puis d’un montage (la captation a fait l’objet d’un constat d’huissier), puis d’une vilaine extrême droite qui serait derrière cette ignominie consistant à révéler ce que tout le monde sait depuis très longtemps : France Inter et France Info sont à gauche, très à gauche, et France Télévisions ne vaut pas mieux.
    Heureusement, le contre-poison est administré par CNews et Europe 1, des médias privés qui ne coûtent pas un sou au contribuable !

    Assurer un service public sans la neutralité et l’équilibre qui devraient prévaloir dans l’expression des opinions est une imposture et c’est la raison pour laquelle il faut privatiser ces médias (allez, on garde France Culture et France Musique !).
    P.-S. : Cohen est mauvais joueur puisqu’il n’admet pas ses turpitudes, qui vont désormais lui coller aux basques – sans compter sa façon délirante de raconter le crime de Crépol. Un pauvre type imbu de sa petite personne.

  9. C’est vrai, plutôt que ces questions de barbouzeries politiciennes, la seule qui vaille est, que font-ils de notre pognon ?

  10. Patrice Charoulet

    @ Robert Marchenoir

    « Il joue sa retraite au tiercé! », écrivez-vous de moi.
    Précision. Après avoir »fait le papier » du tiercé, je joue « gagnant sec » deux euros sur un cheval chaque jour. Hier, j’ai gagné 14 euros. J’excelle dans les courses de trot. Au bout d’un an, je suis largement bénéficiaire.
    Au poker, je ne joue pas « en live », mais sur Winamax, non pas en tournoi, ce qui engage pour des heures, mais en cash game et avec des mises minimales. À ce jeu-là, je suis aussi largement bénéficiaire.
    « 100 contre un », mots que j’ai écrits, se dit notamment dans le langage des gens qui jouent aux courses hippiques.
    « Vice » ? Agréable passe-temps.
    Ce qui ne m’empêche pas de lire, de penser et d’écrire.

  11. La bande L’Incorrect, CNews, et accessoirement Europe 1, n’est pas mal non plus dans son genre.

    Cette (non)-affaire « Thomas Legrand/Patrick Cohen », dont CNews ne cesse de nous rebattre les oreilles depuis plus de quinze jours en jouant les indignés, est parfaitement grotesque.
    Il en a toujours été ainsi entre journalistes et politiques, que ce soit avec la gauche ou avec la droite. Il arrive même que politiques et journalistes se marient entre eux. Les exemples ne manquent pas.😊

    https://x.com/JulietteBriens/status/1969084096388247573
    Ce rush volé d’un entretien privé, d’une durée de 33 secondes alors que l’échange a duré plus de deux heures, avec un sous-titrage illisible, en est la meilleure démonstration et ne fait rien d’autre que mettre en évidence ce genre de relations.

    En somme, le média « L’incorrect » est à l’extrême droite ce que Mediapart est à l’extrême gauche, avec les mêmes méthodes intrusives et sournoises, loin de toute déontologie journalistique.

    1. Oli-seventyone

      L’affaire « Thomas Legrand / Patrick Cohen » est effectivement une non-affaire, en ce sens qu’elle ne nous apprend rien que nous ne savions déjà.

      Le problème n’est pas que que M. Legrand ou M. Cohen aient une opinion, que chacun, au demeurant, connaît déjà. Le problème est l’absence caricaturale de représentation de la diversité des opinions parmi les journalistes, présentateurs et invités du service public de l’audiovisuel : n’est représentée que la gauche, toutes les nuances de la gauche, mais rien que la gauche. C’est ce manque criant de pluralisme et donc de neutralité du service public, qui est un vrai scandale.

      Je suis par exemple effaré par la promotion incessante faite ces derniers jours en faveur de M. Zucman et de sa taxe imbécile, sur tous les plateaux du service public audiovisuel, et cela sans la moindre contradiction sérieuse. Je ne supporte plus non plus cet anticapitalisme pavlovien dont font preuve « Complément d’enquête », « Cash Investigation » et « Envoyé spécial ».

      Il est urgent de donner un grand coup de balai dans tout cela.

  12. @ Ellen

    Qu’on aime ou pas Sarah Knafo, il faut lui reconnaître un sens de la répartie, et en plus elle a du répondant. Difficile d’exister dans le parti qu’elle soutient, peut-être l’a-t-elle choisi par amour, et aussi par conviction ? Je ne sais pas y répondre, elle est encore trop jeune en politique, et j’avoue que l’idée ne m’avait même pas effleuré.

    « Je m’en amuse chaque fois que je vous lis »

    Cela me fait plaisir, car vous me rajeunissez : nous étions une petite équipe, et pour faire passer les messages nous avions quelques expressions qui nous venaient spontanément ; j’en ai une qui me revient, dans le cas d’une entreprise peu fiable ou de son dirigeant qu’il fallait marquer à la culotte nous disions « il sent la peinture »… Oui nous parlions par image dans notre milieu, sans compter le célèbre marteau à bomber le verre que certains tenaient dans les mains… Nous y passerions la nuit.

  13. Robert Marchenoir

    @ Patrice Charoulet
    « Je suis très joueur (poker et PMU) »

    Ça y est ! On a trouvé un vice à Charoulet. Il ne boit pas, il ne fume pas, il ne fait pas vroom-vroom en voiture, mais il joue sa retraite au tiercé !

  14. Patrice Charoulet

    Je ne me prononce pas sur Solère. Mais athée depuis toujours, avec mille raisons de l’être, je suis exaspéré par les Vendéens Villiers et Retailleau. Même si je crois savoir que Lecornu, jeune, a failli devenir prêtre, je retiens qu’il est très proche depuis longtemps de Gérald Darmanin, dont le comportement politique me plaît fort. Vous avez loué, cher Philippe Bilger, et Retailleau et Darmanin. J’ignore qui représentera la droite et le centre droit, au premier tour de la présidentielle. J’espère que ce sera l’homme de Tourcoing. Mais, hélas hélas hélas, je l’ai déjà dit et je le redis, ce sera le RN qui entrera à l’Élysée. Je suis très joueur (poker et PMU) : l’extrême droite est archi-favorite. Son adversaire du second tour, d’après moi, est à 100 contre 1.

  15. Michel Deluré

    Lorsque l’on connaît la situation actuelle de la France et que l’on mesure par conséquent quelles sont les urgences du moment, on désespère de la politique en découvrant ce type de tractations, même si nous savons qu’elles sont malheureusement, et depuis la nuit des temps, consubstantielles à ce milieu spécifique.

    Dans le contexte politique, économique et financier qui est le nôtre, alors que le pays ne cesse de voir son déclassement s’accentuer, il est navrant et exaspérant de constater que ceux qui auraient le devoir de se rassembler pour unir leurs efforts au service du seul intérêt général, n’ont en fait d’autre souci que de construire un avenir politique qui satisfera leurs ambitions personnelles. Comment dans ces conditions croire que ceux qui font de la politique leur métier ne le font que pour se consacrer au seul bien commun ?

    Lorsque le pays se trouve face au mur, que sa situation est telle qu’elle exige impérativement de traiter les priorités, serait-ce trop exiger des responsables politiques que d’attendre de leur part que leurs passions cèdent pour une fois le pas à la raison ? Nous sommes à ce stade où, pour reprendre les termes de Thomas Hobbes, il est indispensable que « la raison suggère des clauses appropriées d’accord pacifique, sur lesquels on peut amener les hommes à s’entendre. »

  16. @ genau le 20 septembre 2025

    Le mot sonne juste, « écornifleur », j’adore, c’est désuet comme ce type peut l’être, insipide aussi.
    Vous avez fait référence au Bellota, il faut avoir posé son sac à Teruel, le temple du jambon espagnol, nous y avons fait quelques emplettes en rentrant de Valencia.
    La qualité est exceptionnelle surtout quand on sait que l’appellation de « jambon de Bayonne » est trompeuse, les jambons viennent de l’extérieur mais sont transformés pour prendre l’appellation. Peu importe la qualité du contenu, le contenant n’est qu’un mirage. Bellota « pata negra » juste pour le plaisir, et puis le vino tinto à la hauteur… Euh… écornifleur, lui le bodybuilder de ses diplômes, il est semble-t-il un négociateur… d’opérette ou de bazar, chez nous on dirait qu’il a eu le c*l bordé de nouilles, parfois la chance s’invite mais ne trompe pas longtemps le monde.

  17. Amusants, ces pronostics… Chacun mise sur son canasson préféré. Un an et demi avant l’échéance, le jeu est risqué. Il ne s’agit pas d’un sprint, mais du Grand National et de franchir les 30 obstacles. À ce jeu-là, Rachael Blackmore a été meilleure que tous les hommes en 2021. Elle, elle avait une sacrée paire de « bellotas » ! Alors, petits messieurs des LR, pour une fois, prenez modèle sur cette femme !

  18. Giuseppe, vous n’avez pas tout à fait tort en faisant des portraits, souvent bien drôles mais vrais, de certains personnages politiques, anciens et actuels. Derrière l’humour se cache parfois une certaine vérité.
    Je m’en amuse chaque fois que je vous lis.
    – L’un fait de la gonflette avec ses diplômes, un fonctionnaire rond-de-cuir de plus (Sébastien Lecornu)
    – Le second, quand il parle on dirait qu’il souffle en gonflant les matelas de plage (Dominique de Villepin)

    Quant à Bruno Retailleau, il fait le maximum mais se trouve empêché par Emmanuel Macron, « qui ne comprend jamais rien » (dixit Donald Trump) et qui freine les meilleurs élans visant à avancer dans une bonne direction.

    Merci d’avoir épargné la jeune Sarah Knafo qui est franchement imbattable. Son intelligence et sa vision de la France font pâlir plus d’un. Mais elle ose parler franc pendant que d’autres nous racontent des salades pour durer, en continuant à s’accrocher à la caisse très généreuse.

  19. Le palmarès du bon copain Solère, un artiste dans son genre :
    Depuis 2019, Thierry Solère est mis en examen pour treize infractions financières, notamment:
    .Fraude fiscale
    .Détournement de fonds publics
    .Emploi fictif
    .Financement illicite de dépenses électorales
    .Trafic d’influence
    .Corruption
    .Abus de biens sociaux
    Et tant qu’on y est, sa belle-mère est soupçonnée d’avoir occupé un emploi fictif à l’Assemblée nationale entre 2015 et 2016.
    Sa femme, collaboratrice parlementaire entre 2012 et 2017, a été placée sous le statut de témoin assisté.
    Le cabinet Deloitte, qui lui avait versé 20 000 € d’honoraires, a été mis en examen pour trafic d’influence actif.

    Bon, du côté de la justice on en est où ?
    En juillet 2018, Solère a été placé en garde à vue pendant 37 heures, puis libéré sur avis médical. Ses ennuis de santé ne lui font pas passer le goût des bonnes tables…
    En novembre 2023, l’information judiciaire a été clôturée, ouvrant la voie à un réquisitoire définitif du parquet de Nanterre.

    Bien sûr, tous les mêmes, Rachida en est un exemple récent. Ils n’ont jamais rien fait, la justice les persécute… Il conteste donc toutes les accusations et a déposé plusieurs pourvois en cassation pour vice de procédure.
    Quand on a les moyens, on fait durer le plaisir, un champion dans son genre. On peut se demander pour quelle raison le Château emploie ce puisatier d’argent public, pas très net… C’est pas un Pied Nickelé, ce vorace, c’est un malin aux contours flous, qui doit se penser intouchable.

    La défense dénonce la levée de son immunité parlementaire en 2018, la partialité du parquet et les remontées d’informations au ministre de la Justice de l’époque. Un innocent dans toute sa splendeur, pour le bien de notre beau pays il travaille, mais il a la clé du tiroir-caisse.
    Deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) ont été soulevées, dont une validée par le Conseil constitutionnel.

    Thierry Solère n’a pas été condamné à ce jour, mais reste au cœur d’un dossier judiciaire complexe et sensible. Une anguille à qui l’on accorderait volontiers des largesses, malgré un tableau d’honneur qui vaudrait à d’autres les fers. C’est quand même bizarre, ce silence partout dans les médias sur ce faiseur d’intrigues mais surtout profiteur à ses heures du bien public… Voyons la suite : il est vrai que pour attraper les anguilles, il faut un vrai savoir-faire.

  20. Bruno Retailleau est un danger pour les libertés publiques. Il est stupéfiant de constater à quel point les totalitaires suscitent l’admiration. Trump, Poutine, Macron…
    Que des ambitieux souhaitent se payer un des leurs, quoi d’étonnant. Fillon s’est fait dézinguer par la sarkozie alliée à ce qui deviendra la macronie.
    Bayrou a voté Hollande. Chirac a trahi Chaban, Giscard a trahi de Gaulle… quoi de neuf sous le soleil.
    Quelques tapas, un petit verre de Txakoli et on va observer les deux ans qui viennent comme un spectacle courtelinesque : les portes s’ouvriront, claqueront et on peut juste regretter que ce ne soit pas sur le pif de ces voyous.

  21. L’union des droites que tout le monde réclame, que ce soit à LR ou au RN, ne se fera pas.
    Trop de querelles d’ego, de coups fourrés dans ces deux partis où les chefs à plume ont déjà la tête en 2027, persuadés que leur heure est venue.
    Pensez donc, Bruno Retailleau a face à lui Laurent Wauquiez (persuadé qu’il va gagner), Xavier Bertrand (qui veut sa revanche), David Lisnard (qui dit pourquoi pas moi ?), Gérald Darmanin (qui surfe sur sa popularité).
    Sa détermination, qui est réelle malgré le peu de résultats, ne suffira pas face à ses compagnons de LR qui ne lui feront pas de cadeaux.

    Du côté de l’extrême droite, à savoir Reconquête!, Debout la France, Les Patriotes, l’Union populaire républicaine, aucun des leaders de ces mini-partis n’accepte de se rallier au RN.
    Pourquoi ? tout simplement parce qu’ils ne reconnaissent pas en Marine Le Pen la continuité du programme de son père, qu’ils ont repris presque mot pour mot.
    Même si leurs scores sont très faibles aux élections présidentielles et législatives, ce sont autant de points en moins au RN pour accéder au pouvoir le moment venu.

    Eh non, il n’y a pas de « commandeur » pour rassembler les droites et Bruno Retailleau ne me semble pas avoir le charisme pour le devenir un jour.

    Reste bien Philippe de Villiers qui connaît un beau succès avec son référendum sur l’immigration, mais il me fait plutôt penser au général Boulanger qui a fait trembler la IIIe République. On connaît la suite… 🙂

  22. « …il ne faut jamais s’imaginer que le destin du pays est mis entre des esprits élevés et des mains nobles, pour ce qui concerne l’ambition de chacun. Il relève, au contraire, de coups fourrés et de la relégation de l’intérêt national au profit de calculs médiocres. » (PB)

    Nous parlons donc d’agissements contraires à l’intérêt général, commis par des personnes dont la fonction devrait, au contraire, être d’agir pour l’intérêt général.

    Appelons un chat un chat : quand on se sert de son pouvoir pour faire autre chose que ce pourquoi on est censé agir, cela s’appelle un détournement de pouvoir.
    Et lorsque cela se fait secrètement, entre tenants du pouvoir politique, il s’agit d’une bande de voyous.
    Quant aux fonctionnaires et magistrats qui se taisent par intérêt, au lieu de dénoncer et condamner, il s’agit d’une pègre.
    Si l’on ajoute que tout ce beau monde est bien souvent lié par des serments de fraternité occulte, comme en franc-maçonnerie, il s’agit alors d’une mafia.

  23. Je m’étonne et m’amuse du nom du restaurant et encore plus du nom de cette supposée bande de bellotas !
    Pour les non-hispanisants, il faut savoir que bellota, en bon espagnol est le nom du gland, le fruit du chêne.

    En argot et au pluriel, il désigne ce que l’on appelle en français les « bijoux de famille », et comme en français, on peut leur adjoindre quelques qualificatifs du genre molles ou brisées, ou autres, au choix.

    Et donc je vous laisse imaginer ce qu’est cette bande de bellotas.
    Mais après tout, s’ils se désignent eux-mêmes ainsi, pourquoi les contrarier…

    1. Bellota, mais c’est aussi le nom d’un excellent jambon.
      Ça ne diverge pas, les titulaires du groupe sont peut-être aussi des jambons.
      Que c’est fatigant de lire ces opinions désabusées, cette lassitude, sachant que nos politiques, piqués à la taxite, ne songent qu’à vider le pays de ses compétences. On ne parle que de prélever encore et encore, pour la justice, la démocratie, la paix sociale qu’on ne peut obtenir qu’en taxant, en imposant, afin que tout le monde soit médiocre.
      Soyons sûrs que la taxe Zucman, qui sera appliquée de toute façon, plus ou moins badigeonnée, passera : de 2 à 3, puis 4, à titre exceptionnel. Mais la cour sera vide, car tous les riches seront partis, non par haine de la France, mais par lassitude d’un jeu politique stérile et égoïste.
      Quel que soit le personnage, c’est un écornifleur.

  24. Quand je vois Lecornu, je repense à l’article du Volatile et son portrait. Ministre de la Défense est le meilleur job et le plus tranquille. Pas de vagues chez les hauts gradés, c’est la règle. Lecornu me fait penser à ces élèves qui ne font pas de bruit, qui font les devoirs à la maison mais aucune stature, ils seront clercs de notaire ou chef de cabinet dans une région. Légèrement voûté quand il serre les mains… C’est pipette. Si Bayrou parlait beaucoup pour durer et surtout ne rien dire et pour finir par se déballonner, Lecornu est paraît-il un négociateur. Qui vendra tout ce qu’il pourra de son programme en échange de monnaie de singe, parce qu’il n’aura pas le courage.

    Le courage de celui qui casse la baraque, lui ne fera que passer. Franchement, quand on le voit de l’extérieur, il serait un négociateur ? à moi la rigolade. Ce type – qui d’ailleurs fait de la gonflette avec ses diplômes – est un fonctionnaire rond-de-cuir de plus.

    Je me souviens d’un épisode avec Francis Bouygues quand il a décidé de prendre TF1, c’est quand même un autre niveau que ces gonfleurs d’hélices.
    Qui ferait confiance à quelqu’un qui a un air de sacristain, une allure martiale dans un corps qui fait vieux, courbé, costard étriqué, et les épaules basses du renoncement ?

    Le pays a besoin de premiers fusils, des guerriers comme nous disions, on nous présente des lisses au cursus universitaire truqué, et en plus qui n’ont jamais planté un clou.

    Darmanin a-t-il des divisions ? Quelle posture, il lui manque un peu de stature physique – ne souriez pas, cela comptait pour ma maman qui appréciait Mario Del Monaco – mais la façon dont il a assuré le prélèvement des impôts à la base, c’est champion ! Surtout dans un domaine où il fallait assurer. Il est le seul qui pourra battre Jordy.

    Retailleau aura du mal, présent depuis trop peu de temps au-devant de la scène. Il a sans aucun doute des qualités, mais en affaires Darmanin est sans doute celui qui connaît le mieux la méthode chinoise – je vous expliquerai un jour. Sans compter « l’arc négatif »… On nous parle de Trump mais les plus affûtés savent tout cela depuis bien longtemps. C’est sûr, nos énarques ne font qu’arroser le sable avec le liquide de nos impôts.

    On est sous perfusion, Lecornu consulte, il ne lui manque plus que le stéthoscope. Qu’on l’aime ou pas, à tort ou à raison, quand Trump signe un décret, ou plutôt des décrets à la chaîne, il affiche une volonté.

    Il n’a rien à perdre Lecornu, puisqu’à ce moment il a déjà perdu, sauf à vouloir durer. Alors qu’il fonce ! Même s’il faudra retourner aux urnes après. Il n’est pas aidé, j’ai vu cet après-midi des locaux d’hôpitaux vétustes, délabrés, j’étais mal à l’aise.
    OÙ PASSE MON POGNON?
    J’ai revu cet ancien hospice-hôpital qu’on a rasé pour faire du neuf, il est vrai que le patron de la Santé à l’époque se fichait du pas de vague – un type remarquable. J’étais jeune mais c’était la bonne voie. Pas celle des gonfle-figues de maintenant.

    Tout le reste est littérature, j’avais honte cet après-midi, alors que le personnel médical ne paraît plus y prêter attention ; où est passé le bel hôpital des stages de mes débuts, flambant neuf sur les coteaux toulousains de ma jeunesse ? Un magnifique hôpital.
    Si cela continue je vais pleurer, on n’a jamais été autant prélevé et on n’a jamais autant gaspillé. Sans le courage de tout broyer, c’est mort d’avance, et ne pas avancer c’est déchoir et reculer.

    Au sol, du grès cérame d’une autre époque, des locaux usés par le temps, ternes et tristes, alors qu’avec peu on pourrait faire beaucoup mieux et plus lumineux. Tout est gris dans notre beau pays, les politiques, les élus, les décideurs. C’est à vomir.

  25. Marc Ghinsberg

    Ce que nous conte là Philippe Bilger est plus captivant que les propos, finalement assez anodins, tenus dans un café par Thomas Legrand et Patrick Cohen, avec deux responsables du Parti socialiste. Il nous rappelle que la politique est un sport de combat où tous les coups sont permis.

    Philippe est un fervent soutien, de longue date, du Vendéen. On ne saurait s’attarder sur l’absence de bilan concret de l’homme qui murmure à l’oreille des chevaux (BR est un cavalier émérite). Avec son allure de notaire, il incarne un authentique homme de droite, conservateur, catholique (on n’y prêterait pas attention s’il ne portait sa foi comme un étendard) et farouchement opposé aux évolutions sociétales. Longtemps fidèle lieutenant de François Fillon, il en partage l’insipidité, en revanche son intégrité est jusqu’ici sans reproche.

    Il serait la cible de rivaux qui, comme lui, convoitent la présidence de la République : la bande du Bellota, nom évocateur d’un clan mafieux corse, du reste tiré d’un restaurant où l’on savoure la charcuterie ibérique.

    Édouard Philippe et Gérald Darmanin comploteraient, avec l’aide du sulfureux Thierry Solère et de ses réseaux, pour se défaire de l’encombrant ministre de l’Intérieur démissionnaire.

    Une phrase de l’auteur du billet m’inquiète : « On n’est jamais trop, à droite, pour aller dans la bonne direction ! ». D’ici que notre chroniqueur régulier de « L’heure des pros » juge Bruno Retailleau un peu trop tiède, et succombe aux charmes de l’intelligente et pétillante Sarah Knafo !

  26. On pourrait en tirer un scénario politique façon House of Cards à la française, où la fameuse bande du Bellota — Lecornu, Darmanin, É. Philippe, Solère — finirait par exploser sous le poids des ambitions personnelles et des calculs pour 2027.
    Tout ce beau monde se retrouve autour d’un objectif commun : peser dans la recomposition de la droite et du centre.
    Les dîners au Bellota-Bellota servent à afficher une entente cordiale, chacun jouant le jeu des sourires et des petites phrases bienveillantes.
    En coulisses, chacun teste ses réseaux, son image et ses sondages, tout en observant les faux pas des autres.

    Mais les premières fissures ne vont pas tarder à apparaître. Édouard Philippe avance ses pions médiatiques, multiplie les déplacements et les interviews « au-dessus de la mêlée », ce qui agace ceux qui le trouvent trop sûr de lui.

    Gérald Darmanin, qui a déjà un profil présidentiable, se sent marginalisé et commence à faire fuiter des critiques sur la mollesse d’Édouard Philippe : « Il a été lessivé au poste de Premier ministre, il ne tiendra pas la distance »…

    Sébastien Lecornu joue les conciliateurs, mais commence à se dire qu’il pourrait incarner une alternative plus consensuelle. Darmanin va le pulvériser parce que c’est le plus malin de tous, le plus affûté, et celui qui joue des coups gagnants. Personne ne votera le budget de Lecornu s’il ne se couche pas un peu : on lui rappellera qu’il est en papier mâché pour conduire notre pays, ou plutôt l’archipel.

    Thierry Solère, toujours au cœur des réseaux, devient l’intermédiaire obligé… et donc la cible de soupçons de double jeu. Il est comme une manche à air dans cette histoire de triumvirat, les autres le savent : pas un type fiable. Il finira sous le knout des trois autres. Darmanin saura, avec intelligence, lui savonner la planche et le faire détester des deux autres.

    Et à la fin, c’est Darmanin qui gagne. Il faut lui reconnaître sa connaissance fraîche des rouages du pays et de l’État : il sera l’homme à abattre et l’étincelle qui va faire exploser cet assemblage de pouvoirs rentrés. Et au final, tout cela explosera.

    Un sondage place Bruno Retailleau devant l’un d’eux dans un scénario de premier tour. Chacun comprend que l’espace politique est trop étroit pour tous survivre.
    Les petites phrases assassines commencent à fuiter dans la presse, attribuées à « un proche » ou « un membre du cercle ».
    Les soutiens se recomposent : certains élus locaux lâchent É. Philippe pour Darmanin, d’autres misent sur Lecornu.
    Les réseaux sociaux deviennent un champ de bataille où les équipes s’envoient des piques à peine voilées.
    Les dîners au Bellota cessent, remplacés par des réunions séparées, chacun accusant l’autre de trahison.
    Darmanin est le plus capé, Philippe ne pèse pas malgré son titre de Premier ministre, et puis, s’il la joue fine, il sera en face de Marine Le Pen ou de Jordy Biberon.

    Acte V – L’implosion
    À quelques mois de la présidentielle, deux d’entre eux annoncent officiellement leur candidature, un troisième se rallie à contrecœur, le quatrième négocie un poste clé en échange de son retrait.

    Résultat : la droite se présente divisée, laissant le champ libre à un duel RN–bloc central… et enterrant les ambitions collectives initiales.

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