Juger n’est pas un crime !

On nous aura tellement rebattu les oreilles avec cette pensée de Casamayor, au demeurant parfaitement banale, selon laquelle la Justice est à la fois une institution et une vertu.

Et je ne vois pas au nom de quoi « ce serait un problème », comme l’affirme une juge dans « Rendre la justice », un documentaire de Robert Salis. La présentation qu’en a faite la très fine Pascale Robert-Diard a pour titre: « Un documentaire lucide sur le redoutable métier de juger les autres (Le Monde)

Et nous voilà plongés d’emblée dans ce que je dénonce aujourd’hui comme je l’ai récusé hier quand j’étais magistrat. Une vision de la Justice doloriste, sans éclat, sans élan, misérabiliste, pour se faire pardonner au fond d’être juge et au service d’une institution qui se doit d’incarner le moins mal possible la vertu de Justice.

Comme si on en avait honte.

Un documentaire pour et par des professionnels de justice. Aucune fenêtre ouverte.

En effet, derrière l’ensemble des analyses, reportages, déclarations et descriptions au sujet de la réalité judiciaire, il y a peu ou prou l’idée que l’utilité sociale des magistrats ne serait pas incontestable, qu’ils pourraient ne pas exercer leurs fonctions et que le désordre et la malfaisance n’en seraient pas amplifiés. Comme s’il leur fallait en permanence se justifier d’exister et raser les murs de la démocratie.

Pourquoi, en effet, cette tonalité générale qui consiste à aller choisir, dans les virtualités illimitées qui s’offrent pour expliquer aux citoyens ce qu’est la Justice et ce qu’elle leur doit, les plus sombres, les moins exaltantes, les plus étriquées comme s’il convenait à toute force de démontrer que juger est un crime et qu’on ne doit jamais s’en remettre ?

Il y a le documentaire de Robert Salis et ces propos qui en sont extraits révélant bien le souci constant, telle une forme de snobisme de l’affliction et du masochisme, d’enlever de sa perception judiciaire tout ce qui pourrait relever de ces valeurs positives que sont la grandeur, l’honneur, une conception épique de cette magnifique mission de rendre service à ses concitoyens, en consolant, en réparant ou en condamnant.

Est-il fondamental de proférer, pour une juge, que « je ne vous garantis pas que je n’ai jamais broyé quelqu’un. Je vis avec ça » ?, d’évoquer, par un autre, « le sentiment de fatigue et surtout de honte » quand on quitte des audiences surchargées ? de faire état de l’exercice d’une « violence légale » ? d’exagérer la propension à l’auto-accusation en soulignant que « les gens qui viennent devant la Justice apportent la dentelle de leur vie. Et la justice, elle, a la délicatesse d’un 35 tonnes qui se gare dans un magasin de porcelaine » ?

Les-magistrats-en-plein-burn-out

Si la Justice est un tel univers de souffrance, un tel remords pour ceux qui la pratiquent, est-il impudent de se demander pourquoi certains sont venus ainsi délibérément se jeter dans sa « gueule » ?

Surtout on peut accepter que dans les fors intérieurs, des pensées mélancoliques, découragées parfois, surgissent mais qu’ont-elles donc à faire dans une appréhension globale du métier qu’on a choisi et qui appellerait enthousiasme, exaltation, fierté ? Grandeur et honneur, je le répète.

Aucune de ces amertumes, de ces lucidités moroses n’est dérisoire mais le propre de l’intelligence, en matière judiciaire, est d’en nourrir sa réflexion et de les vouloir, de les percevoir comme des aiguillons acides qui empêcheraient la béatitude professionnelle, la certitude d’avoir une part immense dans l’organisation de la République et la sauvegarde de sa pureté, de se dégrader en vanités, en facilités. Mais se complaire dans le négatif au point de le constituer comme fondement essentiel des travaux et des jours est aberrant.

Ce métier n’est pas redoutable. On doit le redouter.

J’ai toujours été frappé, dans l’esprit judiciaire, par l’existence d’un corporatisme effréné, ce qui montre au moins qu’entre soi on ne se sous-estimait pas. Et aussi d’une image narcissique et impérieuse de son personnage – au détriment du professionnel – mais, malheureusement, d’un total manque de confiance dans ce que globalement le service public de la Justice aurait pu et dû apporter.

Paradoxalement, si cet orgueil collectif pour la bonne cause avait dominé, moins soucieux de pleurer sur ce qu’il n’avait pas que d’être formidablement efficace avec ce dont il disposait, nous n’aurions pas cet étrange égoïsme de la magistrature par rapport à la société. Elle ne cesse d’exiger de celle-ci des marques de respect, d’estime et de reconnaissance, comme si elles lui étaient dévolues par principe, avant l’action, mais elle ne se questionne jamais pour déterminer ce qu’elle doit à la société. Qui pourtant me paraît la dette capitale en République.

Il est intolérable, même si on est tellement habitué à entendre le monde judiciaire protester, gémir ou se déprécier que plus personne n’y fait attention, de constater avec quelle volupté aigre la magistrature se vautre dans le dénigrement d’elle-même.

De peur d’être jugée coupable, elle anticipe et est impitoyable à son encontre.

Sans grandeur ni allure. Comme si elle était contingente et remplaçable alors qu’elle est nécessaire.

Quelle jeunesse peut, avec un tel lamento collectif, être tentée de choisir cette mission à la fois de sauvegarde et d’humanité qui appelle plus de fierté que de cendres sur sa tête ?

Puisque juger n’est pas un crime.

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Voir les Commentaires (131)
  1. Je n’ai vu que la bande-annonce, mais « je ne vous garantis pas que je n’ai jamais broyé quelqu’un. Je vis avec ça » m’a sidérée et ôté toute envie de voir ce documentaire.
    Quelle idée d’avoir honte de juger puisque c’est au nom du peuple souverain qu’aujourd’hui la justice est rendue !

  2. Billet de nature psychologique sur les représentations mentales collectives des professions à haute responsabilité sociale confrontées à l’incertitude morale.
    Le seul texte pénétrant qu’il m’ait été donné l’occasion de lire à ce sujet est de Dostoïevski:
    http://bibliotheque-russe-et-slave.com/Livres/Dostoievski%20-%20Le%20Grand%20Inquisiteur.htm
    Support idéal pour un memento mori. Personnellement, cet exercice m’a convaincu qu’il était préférable de mourir lucide que de mourir sans remords ou regrets: c’est à vos derniers moments que votre lucidité vous permettra, monsieur Bilger, de nous faire part de vos meilleures réflexions sur la question de savoir si juger est un crime ou pas. Ou plutôt, de nous faire aussi part d’esquisses de meilleurs dispositifs prenant en compte les fragilités des magistrats et de la magistrature.
    Juger n’est pas un crime en soi. Mais j’ai l’impression que la situation d’un magistrat est un peu analogue à celle d’un chirurgien: pour qu’un chirurgien ait les nerfs de mettre les mains dans les entrailles, il faut qu’il évacue le doute quant a la pertinence de son action au maximum. Comment opérer sereinement dans des contextes sérieux si on ne fait pas l’effort de s’auto-illusionner sur l’efficacité de l’acte qu’on pratique ? Comment juger autrui sans ne pas s’auto-illusionner sur sa propre capacité à discerner correctement le doute de la certitude ?
    Les chirurgiens ont les études scientifiques pour les aider à discerner le vrai du faux et déterminer les actions à mener. Ils ne les aiment que moyennement…
    Qu’avez-vous comme substitut à cela, en tant que magistrat ? Un législateur frivole, inconséquent et pusillanime ? Un peu de théorie légale ? D’imparfaites jurisprudences ? D’imprudentes études sociologiques ? Des idéologies de la morale ?
    Cela doit être un peu frustrant.
    J’imagine que vous compensez ce vide par votre humanité personnelle, que vous risquez un jour de juger plus sévèrement qu’elle ne le mériterait.
    La lucidité est dans ces domaines un poison nécessaire. J’ai le sentiment que c’est une des morales du Grand Inquisiteur de Dostoïevski.

  3. « Il est intolérable, même si on est tellement habitué à entendre le monde judiciaire protester, gémir ou se déprécier que plus personne n’y fait attention, de constater avec quelle volupté aigre la magistrature se vautre dans le dénigrement d’elle-même. »
    Etre jugé par des gens qui mendient qu’on les aime, c’est un problème. Le juge n’est pas là pour être aimé.
    Je t’interroge, aime-moi, je te condamne, aime-moi.
    Par contre, les juges pourraient dire, c’est plus grave et impacte leurs conditions de travail et l’estime assez piètre des prévenus à leur encontre, que la Justice n’est pas estimée.
    Une autorité et non un pouvoir dans la Constitution, un budget assez petit, et des cris perçants des politiciens et de leurs affidés chaque fois qu’un magistrat fait son travail en s’attaquant à ceux de leurs abus qui sont illégaux…
    …Quel tableau !
    C’est l’affaire Polanski tous les jours, avec les politiciens, ni eux, ce qui ce conçoit, ni leurs partisans, ne veulent qu’ils paient les conséquences de leurs actes.
    La conclusion naturelle de chaque aspirant voyou est qu’il ne semble pas que la loi s’applique à tous, contrairement à ce qu’on raconte, qu’on peut glisser entre les mailles du filet, la discuter… Alors, pourquoi pas lui ? Si, dans le cas des politiciens, ceux qui dirigent ou aspirent à diriger l’Etat, vont contre les règles… Deux réactions : les rejeter en bloc, pour tous, ou dire qu’on pense, comme les politiques, qu’elles ne sont là que pour la masse, certes, on peut être pris, mais enfin, ce sont les risques du métier dans l’un et l’autre cas.
    Est-il étonnant que des magistrats remettent en cause une Justice si attaquée en France ?
    Jusque par ceux qui devraient la garantir.
    J’en reviens au gentil petit cœur du magistrat. On peut, mais pas en France, nourrir son estime de soi par l’estime portée à la Justice.
    Alors que faire ?
    A une époque où la plupart des gens veulent être populaire ?
    On peut intérioriser les critiques sur les défauts inévitables de tous les métiers, l’imperfection, et celle qui guette la Justice, l’erreur judiciaire. On peut prendre sur soi les tares humaines, savoir qu’un accusé est toujours jugé coupable par l’opinion.
    Cela donne, la Justice, un mal nécessaire, et nécessaire, encore, mais enfin, je ou nous, selon son degré de solidarité…
    …Nous faisons de notre mieux.
    Et donc il faut nous aimer ! De nos jours, on s’invente de faux droits, comme celui d’être aimé, par le magistrat, ou pardonné quand on a abusé quelqu’un il y a longtemps.
    On pourrait croire être à une époque où tous les véritables droits sont garantis pour tous.
    Enfin, si « aimez-vous les uns les autres » est perçu non comme un idéal, mais un devoir absolu envers tous, tout le monde peut s’estimer créancier d’être aimé de tous.
    Question de point de vue.
    Avec tout ça, qui fera le travail, nécessaire, de César, qui n’est pas d’être aimé ? Au plus haut niveau, décider d’une politique, dont la défense des frontières fait partie, un pays n’est pas la salle de réception des autres, et sinon, le jugement, la police ?
    Si personne, une anarchie qui n’aura rien de doux s’ensuivra, puis une dictature, un excès en amenant un autre.
    Le différentiel de puissance entre gouvernants et citoyens ne cesse de s’accroître, et bombe aidant, personne ne nous aidera de l’extérieur. D’autre part, les Français sont des lâches.
    Donc…
    Cela fait longtemps que la France est libre, est-il fatal qu’elle connaisse encore un régime autoritaire ?
    Entre ceux qui ont une autorité et l’exercent mal et ceux qui veulent un homme providentiel, les menaces islamistes et cela va venir je pense, mais quand, celles des écologistes, on peut se le demander.
    D’autre part, les citoyens ont de moins en moins accès aux armes, pour résister, bonjour.
    Pour se tuer, bonsoir.

  4. La Justice est à la fois une institution et une vertu dites-vous.
    Il est vrai que les juges ont une position à part dans notre société, vu que ce sont eux qui appliquent les sanctions lorsqu’un justiciable commet un délit ou un crime.
    En cas de crime il est fait appel à un jury populaire qui généralement suit les recommandations des magistrats chargés de les guider dans leurs réflexions afin de rendre leur verdict conforme à ce que prescrit la loi.
    Ceci étant, la Justice est surtout une responsabilité.
    Elle nécessite de faire abstraction de certaines réactions humaines pour ne se consacrer qu’aux faits établis et qui pourraient conduire à une sanction trop dure ou au contraire trop douce en regard de la faute commise.
    Les magistrats doivent montrer qu’ils sont capables de résister aux multiples tentations auxquelles ils sont confrontés qui ont pour effet de ternir l’aura de cette auguste corporation.
    Juger n’est pas un crime, mais encore faut-il ne pas abuser de ses prérogatives pour satisfaire ses convictions politiques, philosophique et même religieuses ainsi qu’on peut le constater trop souvent.

  5. Après un billet où il apparaît qu’ « il n’y a plus d’innocents en France », donc tous coupables, un billet dans lequel certains magistrats arrivent à la conclusion de « Tous victimes ».
    C’est pire que l’histoire du chat de Schrödinger, dont on ne saura s’il est vivant ou mort qu’à la fin de l’histoire, en ouvrant la boîte dans laquelle il est enfermé.
    Vous avouerez que le « en même temps », devise du nouveau monde, est poussé à ses extrêmes limites.
    Il ne reste plus qu’à ouvrir la nouvelle boîte de Pandore, je veux dire un grand débat qui décidera… rien… parce qu’on ne peut rien décider à cent et un mille décisionnaires pliés en deux à s’auto-observer le nombril, tout en regardant le nombril du voisin, des fois qu’il serait un peu plus rond ou plus grand.
    Trop d’introspection, et parce qu’ils sont incapables d’être admirés comme des héros qu’ils ne seront jamais, trop veulent se faire plaindre, être admirés comme victimes, une autre façon d’être au centre des regards.
    Le syndrome de l’enfant unique qui s’étonne qu’on ne s’occupe pas exclusivement de lui.
    Et on en arrive au point ultime où un étudiant en situation d‘échec scolaire évident s’immole parce que l’institution, la superstructure, l’impersonnelle administration, ne s’occupent pas de lui.
    Où étaient sa famille, ses amis, son entourage, son premier cercle ?
    Se poser en victime, une certaine façon d’esquiver ses responsabilités et d’ignorer ses limites, le drame de notre société, c’est que de plus en plus de personnes y compris celles qui ont des positions sociales confortables rentrent dans ce nouveau jeu.
    On est passé du « c’est la faute à pas de chance », ce qui implique une certaine responsabilité implicite dans l’échec, la chance est personnelle, à « c’est la faute du système et au manque de moyens », ce qui exclut toute responsabilité individuelle pour la projeter sur l’impersonnel l’État.
    La perversion ultime étant que l’oligarchie qui nous dirige accepte et joue le jeu de l’infantilisation pour mieux nous contrôler avec le risque évident que si on n’obtient rien ou peu de celui dont on attend tout, alors des mouvements sociaux éclatent. C’est le syndrome Gilets jaunes.

  6. Robert Marchenoir

    « Les gens qui viennent devant la Justice apportent la dentelle de leur vie. Et la justice, elle, a la délicatesse d’un 35 tonnes qui se gare dans un magasin de porcelaine »
    Eh ben mon cochon… voilà exactement ce qui est détestable dans les attendus des juges français : la sensiblerie, l’emphase, le ridicule, la mauvaise littérature qui remplace la parole claire et droite, et puis cette perversion nationale qui consiste à prétendre faire le boulot des autres, pour dissimuler qu’on est trop désinvolte pour faire le sien.
    Les gens apportent la dentelle de leur vie devant la Justice ! Mais il n’a pas honte ? C’est du Paul Bourget, ou quoi ? La délicatesse d’un 35 tonnes qui se gare dans un magasin de porcelaine ? Ooooh… comme c’est fin, et comme c’est spirituel !
    Et pendant ce temps-là, on oublie que le travail du juge consiste à rendre la justice, et non à remplacer les sociologues, les journalistes et les psychologues de comptoir dont nous ne manquons pas. Surtout à en juger par le nombre des étudiants « précaires » qui se répandent en ce moment dans les médias, en se plaignant de n’avoir qu’un euro par jour pour manger alors qu’ils font des études de sociologie.
    Exactement comme la « femme seule avec enfants » (cinq) qui insulte le président de la République parce qu’elle est au Smic et qu’elle ignore l’usage de la contraception (alors qu’elle « descendrait dans la rue » si l’on s’avisait, par exemple, de dérembourser cette dernière).
    Finalement, Sarkozy avait raison : il faudrait interdire La Princesse de Clèves en France. On nommerait le général de Villiers au poste de chef de bureau des coups d’État, il commencerait par faire donner la fessée cul nu à quelques chefs des Gilets jaunes sur la place de la mairie de chaque chef-lieu de canton, et puis la police à Benalla priverait d’abonnement Internet quiconque ferait des phrases au lieu de faire son boulot.
    A commencer par les étudiants de cette photo à l’ironie certainement involontaire, qui se prélassent au soleil sous une banderole qui demande : « Et toi, tu (sur)vies avec 450 € par mois ? »
    Avec 450 euros par mois, je ne sais pas, mais avec cette orthographe de cochon et la prétention de faire des études d’histoire de l’art, ça va être difficile.
    Bien sûr, tous ces gens-là réclament plus de « solidarité », alors qu’ils devraient défiler dans la rue en exigeant plus de liberté. Réveillez-moi quand vous verrez le peuple « en colère » organiser des manifestations en brandissant les oeuvres choisies de Frédéric Bastiat.

  7. Marc GHINSBERG

    « Et nous voilà plongés d’emblée dans ce que je dénonce aujourd’hui comme je l’ai récusé hier quand j’étais magistrat. Une vision de la Justice doloriste, sans éclat, sans élan, misérabiliste, pour se faire pardonner au fond d’être juge et au service d’une institution qui se doit d’incarner le moins mal possible la vertu de Justice.
    Comme si on en avait honte. » (PB)
    J’émets une hypothèse, cher Philippe. Une fois encore, nos racines chrétiennes ne nous joueraient-elles pas un tour ?
    « Et ne jugez pas et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés ; tenez quitte et on vous tiendra quitte. »
    Luc VI, 37

  8. @ F68.10 | 14 novembre 2019 à 03:03
    « La lucidité est dans ces domaines un poison nécessaire. J’ai le sentiment que c’est une des morales du Grand Inquisiteur de Dostoïevski. »
    Aie ! Nous avions déjà Aliocha, missionnaire de Dostoïevski, nous en avons un second !
    Fahrenheit 68.10 c’est du 20 ° Celsius.
    Bon ce n’est pas trop chaud, ça reste dans les nouvelles normes climatologiques, malgré la neige qui bloque une certaine France périphérique.

  9. Xavier NEBOUT

    Si les juges n’abusaient jamais de leur pouvoir pour assouvir leurs idéologies, ils n’auraient pas lieu de culpabiliser.
    Mais c’est au fond plus grave.
    Je disais ici il y a peu, que le juge qui en ayant une marge d’appréciation, applique une loi qui ne correspond pas à son idéologie, soit se déshonore et le faisant, soit en ne démissionnant pas, soit est malhonnête en bafouant la loi, et notamment en s’octroyant une marge d’appréciation là où le texte ne la leur donne pas.
    Le juge s’est par exemple octroyé le droit de limiter à sa guise la portée des clauses pénales en allant bien au-delà de la disproportion.
    Le principe général est qu’on a le droit d’être malhonnête sans s’exposer à devoir aller au-delà du préjudice causé, c’est-à-dire que la clause pénale ne doit pas exister.
    Il en est ainsi dans beaucoup de domaines, mais après, il ne faut pas pleurer parce qu’on n’est pas content des juges.
    Qu’ils renoncent aux pouvoirs qu’ils ont usurpés, ou qu’ils assument leurs impostures.

  10. …ce que globalement le service public de la Justice aurait pu et dû apporter.
    Non, non, non et non !
    La justice n’a pas à être un prétendu « service public » à la sauce SNCF, qui en fait n’est qu’au service de ceux qui ne se considèrent que comme des rats dans un fromage !
    La justice est une autorité.
    Et être magistrat n’est pas un métier – ou du moins ne devrait pas l’être – mais une fonction.
    Normalement, les magistrats ne devraient même pas non plus relever de la fonction publique.

  11. « Paradoxalement, si cet orgueil collectif pour la bonne cause avait dominé, moins soucieux de pleurer sur ce qu’il n’avait pas que d’être formidablement efficace avec ce dont il disposait, nous n’aurions pas cet étrange égoïsme de la magistrature par rapport à la société. Elle ne cesse d’exiger de celle-ci des marques de respect, d’estime et de reconnaissance, comme si elles lui étaient dévolues par principe, avant l’action, mais elle ne se questionne jamais pour déterminer ce qu’elle doit à la société. Qui pourtant me paraît la dette capitale en République. »
    Merci monsieur Philippe Bilger.

  12. Michel Deluré

    « …la justice est à la fois une institution et une vertu. »
    Il ne me paraît pas inutile de rappeler parfois, Philippe Bilger, quelques banalités. Car une pensée ne devient pas banalité par hasard mais bien parce qu’elle est porteuse d’un vérité que l’on n’a justement que trop tendance à oublier du seul fait de son évidence.
    Mais avant que d’être institution, la justice est d’abord valeur, la première n’étant là que pour servir la seconde, la faire respecter selon des principes de conformité au droit et d’égalité des hommes entre eux.
    Cela suffit à décrire à la fois toute la grandeur mais aussi la difficulté de la tâche dont les juges sont investis et par conséquent les qualités dont on attend qu’ils soient porteurs.
    Juger est loin d’être un crime, c’est au contraire une nécessité mais à la condition de se montrer digne de le faire, dans le strict respect des principes de légalité et d’égalité, en mettant son moi hors jeu afin qu’il ne gouverne pas le jugement et en ne perdant jamais le contact avec cette vie que les juges prétendent justement juger.

  13. « Juger n’est pas un crime »
    Je suis votre développement cher P. Bilger.
    Mais je crois être comme beaucoup de Français qui ne sont pas du sérail : cette profession, à la fois m’agace et m’indiffère. Un comble !
    D’une façon générale, trop d’immobilisme, trop de corporatisme, trop d’entre-soi, trop d’arrogance, trop de sûreté de soi, trop de nombrilisme professionnel…
    Le peu de fois où j’ai été en rapport avec la justice dans mon parcours professionnel ou privé, j’ai été déçu par le comportement des juges.
    Finalement je suis très mauvais juge. Et je l’assume.
    Cordialement.

  14. Denis Monod-Broca

    Juger n’est pas un crime, non ! mais n’est-ce pas la tâche la plus difficile au monde ?
    Je vois pour ma part « grandeur et honneur » dans cette propension des juges à se juger eux-mêmes aussi sévèrement.
    Quand on a pour métier de juger, on sait bien, forcément, que la parfaite innocence n’existe pas, et donc, légitimement, on prend sa part de culpabilité.

  15. « Surtout on peut accepter que dans les fors intérieurs, des pensées mélancoliques, découragées parfois, surgissent mais qu’ont-elles donc à faire dans une appréhension globale du métier qu’on a choisi et qui appellerait enthousiasme, exaltation, fierté ? Grandeur et honneur, je le répète. »
    Merci, Monsieur Bilger, pour ce « coup de gueule » salutaire.
    Je retiendrai ce passage : « Il est intolérable, même si on est tellement habitué à entendre le monde judiciaire protester, gémir ou se déprécier que plus personne n’y fait attention, de constater avec quelle volupté aigre la magistrature se vautre dans le dénigrement d’elle-même. »
    et la conclusion : « De peur d’être jugée coupable, elle anticipe et est impitoyable à son encontre.
    Sans grandeur ni allure. Comme si elle était contingente et remplaçable alors qu’elle est nécessaire.
    Quelle jeunesse peut, avec un tel lamento collectif, être tentée de choisir cette mission à la fois de sauvegarde et d’humanité qui appelle plus de fierté que de cendres sur sa tête ? »
    Ce que vous évoquez ici est une analyse lucide de ce que sont devenues les institutions régaliennes d’un État qui, pour la France, a toujours été le représentant et le défenseur de l’intérêt général.
    Les membres de la fonction publique ont, jusqu’à une période encore récente, été recrutés pour le servir avec honneur, fidélité et fierté, en appliquant ses règles destinées à assurer l’égalité de traitement de tous les citoyens. Les magistrats, du fait de leurs fonctions, étaient censés avoir en sus la charge de juger avec équité, mais sans faiblesse.
    Le documentaire que vous évoquez montre que toutes les strates de la fonction publique, y compris la magistrature, sont atteintes du même syndrome : la perte du sens de l’exercice de leurs fonctions régaliennes, l’absence du sens de l’honneur de « SERVIR ».
    Ce que vous dénoncez me semble à relier à la perte du principe d’AUTORITE qui est la fonction même de l’État et la fonction même du service public « à la française ». C’est ici que l’on retrouve la perversion interne du système tant au plan idéologique (où l’on retrouve la subversion par l’entrisme de certaines idéologies dans les hautes sphères de l’État) qu’au plan fonctionnel, puisque certains des hauts fonctionnaires les plus hauts placés (je pense notamment à Bercy) se considèrent comme ayant vocation à se constituer un carnet d’adresses, à pantoufler dans le monde privé et à « faire de la politique » au plus haut niveau. Ce que certains nomment « l’État profond »… Celui que même monsieur Macron a dénoncé en prétendant pratiquer le spoils system, alors qu’il en est la plus pure émanation !
    Ce qui frappe, à juste titre, est la faiblesse de caractère de ceux qui sont censés en disposer pour le bien commun.
    Il semble qu’en France, seule l’institution militaire continue à cultiver certaines vertus de courage, d’abnégation, de service de la France, de la symbolique du drapeau. Jusques à quand ?
    Votre constat, Monsieur Bilger, est excellemment lucide et clairvoyant. Mais je ne perçois pas les sources du redressement, surtout quand on observe la déliquescence de l’enseignement public et la perte chez trop de nos jeunes des références civiques qui leur manqueront pour redresser le pays. Mais il est vrai que la citoyenneté doit céder le pas à la consommation…

  16. @ Tipaza
    « Aie ! Nous avions déjà Aliocha, missionnaire de Dostoïevski, nous en avons un second ! »
    Compte tenu du pseudonyme de Aliocha, il est bien possible que nous n’ayons pas la même lecture de ce passage (dans lequel l’Aliocha du texte passe, à mes yeux, un peu pour une buse).
    Mais je vous informe, au passage, que avez aussi le droit d’émettre votre avis sur le fond de mon propos. Ce n’est pas interdit. Voili voilou.

  17. Xavier NEBOUT

    @ Marc GHINSBERG
    Vous confondez « juger les hommes » et « juger les faits ».
    Comme quoi, Sciences Po, c’est très limité…

  18. On nous aura tellement rebattu les oreilles avec cette pensée de Casamayor (*), au demeurant parfaitement banale, selon laquelle la Justice est à la fois une institution et une vertu. (PB)
    Une vertu, certes, mais pour ceux qui se piquent d’exercer la possibilité de juger.
    Le problème est que les magistrats sont uniquement recrutés selon des critères techniques d’après une formation (dont il faudrait au passage vérifier le contenu) dispensée par l’ENM.
    Mais qui pourra nous garantir que le critère le plus important, à savoir la vertu des futurs magistrats, est bien en adéquation avec leur fonction ?
    L’expérience montre que parfois la justice est rendue – et parfois vomie – par des gens sans foi ni loi.
    (*)Tiens, un pseudo… Patrice Charoulet, au secours !

  19. Général Jean-Louis Georgelin
    Déclaration de ce glorieux militaire à la tête d’une mission spéciale « afin de veiller à l’avancement des travaux qui seront engagés » pour Notre-Dame de Paris :
    « Qu’il ferme sa gueule »
    Admonestation destinée à l’architecte en chef des monuments historiques.
    J’avoue en être resté coi à l’entendre. On se bat tous les jours pour essayer de restaurer les civilités entre citoyens et pour des rapports apaisés et, au plus haut niveau de l’Etat, un général se comporte dans une conférence comme le dernier des gougnafiers.
    Sidérant !
    Ce général qui n’a jamais mis les pieds sur un théâtre d’opérations – sauf en Bosnie mais c’était un poste de fonctionnaire administratif – a fait une carrière exemplaire d’apparatchik pour finir à la Légion d’honneur.
    Mais il a dû rendre quand même beaucoup de services vu ses décorations:
    Grand-croix de la Légion d’honneur
    Grand-croix de l’ordre national du Mérite
    Commandeur de l’ordre des Palmes académiques
    Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres
    Médaille commémorative française
    Médaille de l’OTAN
    Grand-croix de l’ordre de… (Chili)
    Grand-croix de l’ordre de (Maroc)
    Grand-croix de l’ordre de (Pakistan)
    Grand-croix de l’ordre de (Singapour)
    Grand-croix de l’ordre de (Vatican)
    Grand-croix de l’ordre de (Italie)
    Grand-croix de l’ordre de (Arabie Saoudite)
    Grand-croix de l’ordre de (Monaco)
    Grand-croix de l’ordre de (Portugal)
    Commandeur de l’ordre de (Allemagne)
    Commandeur de l’ordre (Belgique)
    Commandeur de l’ordre (Bénin)
    Commandeur de l’ordre de (Brésil)
    Commandeur de l’ordre de (Centrafrique)
    Commandeur de la (USA)
    Commandeur de l’ordre de (Espagne)
    Commandeur de l’ordre de (Hongrie)
    Commandeur de l’ordre de (Mali)
    Commandeur de l’ordre de (Mexique)
    Commandeur de l’ordre de (Niger)
    Commandeur de l’ordre de (Pologne)
    Commandeur de l’ordre (Tchad)
    Ouf !
    Le maréchal Toukhatchevski – le militaire russe le plus décoré de la Seconde Guerre mondiale – ne pourra rien faire, il va bientôt être dépassé par ce général français qui n’a jamais vu le moindre front de guerre de sa vie et qui a fait une carrière fascinante dans les états-majors.
    Ce goût, cette avidité de décorations, n’est-ce pas étrange ?
    Cordialement.

  20. J’aime bien les titres de M. Bilger, y a comme un petit parfum de provoc gentille.
    Juger n’est pas un crime ? Ben si !
    Pour la fange (j’ai bien dit : fange ! ne rectifiez pas cher greffier !) de la magistrature islamogauchiste du SM mur des cons, juger un délinquant, C’EST un crime ! Ils ne sont pas là pour incarcérer voyous, casseurs, tueurs, violeurs, voleurs mais pour profiter de leur connaissances des lois pour les travestir et les interpréter le plus gauchistement possible à leur guise pour ne pas nuire ni traumatiser leurs protégés et les relaxer afin qu’ils puissent en toute impunité rééditer leurs exploits ; s’ils sont accusés de laxisme, ils peuvent toujours très extrême gauchistement invoquer le sacro-saint slogan gauchiste : « le manque de moyens » !
    Exception et de taille concernant les identitaires des Alpes, extrêmes drouâââtes en chemises brunes, fachos réacs xénos, où là subitement ils furent touchés par la grâce judiciaire islamogauchiste ; allah-luia !

  21. Ce qui est hilarant, dans le fond, c’est que tout le monde sait ce que les jeunes délinquants – ceux qui commettent des faits qui ne sont pas jugés par les assises, ceux qui réitèrent à ne plus s’en souvenir – en pensent, de la Justice. Ils savent quoi dire, comment s’habiller, comment se présenter à l’audience pour globalement inspirer la clémence, autant que possible en fonction des faits qui leurs sont reprochés.
    Lorsqu’un magistrat croit voir une vie en dentelle et se sent conducteur d’un 35 tonnes dans un magasin de porcelaine, il est le dupe ; pas celui qui paye. Ceux qui payent, ce sont ceux qui se sont faits tabasser avant, ceux qui se feront tabasser après. Et bien sûr, à terme, le jeune délinquant qui aura pu poursuivre son cheminement criminel en esquivant sans trop d’efforts les étapes judiciaires, ce qui ne sera pas sans conséquences sur ce qu’il deviendra à terme.
    Le dupe, celui qui n’assume pas son rôle répressif, persuadé que la rigueur broie sans même vouloir regarder en face les dégâts du laxisme – sur les victimes et le délinquant aussi -, il devrait effectivement, pour le bien public, dégager, faire autre chose. Allons bon, la violence légale le heurte ? Si la violence légale est nécessaire et consubstantielle à l’exercice de certaines professions, ce n’est pas gratuit – c’est parce que son absence engendre la violence illégale – donc injuste. Un magistrat qui préférerait l’injuste, voilà qui serait fâcheux. Les magistrats, pas plus que les policiers, ne sont entraîneurs de football, des grands frères ou des copains. Leur seul fonds de commerce légitime, c’est d’être juste, dur ou souple selon les mérites.

  22. @ Tipaza | 14 novembre 2019 à 10:42
    C’est curieux cet arrivage de nouveaux pseudos tirés d’une imagination fertile, qui déboulent sur ce blog pour débiter un verbiage niveau première année de philo, laissant entendre qu’ils ont beaucoup lu dans leur jeunesse.
    Je ne serais pas surpris que 37.2 C° le matin vienne rejoindre son petit camarade Fahrenheit 68.10.

  23. hameau dans les nuages

    @ Robert Marchenoir | 14 novembre 2019 à 09:07
    Ça se voit que vous ne savez pas ce qu’est la précarité étudiante !:
    https://www.fdesouche.com/1295259-une-etudiante-dextreme-gauche-se-pretendant-precaire-se-voit-reproche-son-train-de-vie-luxueux
    Et dire que mes enfants boursiers rejoignaient leur chambre d’étudiant avec force paquets de nouilles et boîtes de conserves ainsi qu’un mot d’ordre: bosser ! Avec interdiction de faire la tournée des bars. Ultimatum car faute de ce faire on ne pouvait pas pallier les bourses d’Etat.

  24. Très beau texte qui, il me semble, souligne que ce n’est pas la personne du criminel qui est jugée, mais son crime, ce qui est une réponse à Marc Ghinsberg.
    Que tant de juges se complaisent dans le masochisme dénonce la confusion dans laquelle nos institutions se complaisent, et finalement le peu de crédit accordé au droit qui implique alors la grande et regrettable difficulté à faire respecter les lois.
    L’origine de cette confusion ne se trouverait-elle pas dans cette tendance nietzschéenne qui essaie d’échapper à l’orbite judéo-chrétienne en radicalisant le souci des victimes dans un sens anti-chrétien, justifiant le crime du déviant par les oppressions qu’il aurait subies, et tentant de faire de toute loi morale un pur instrument de répression et de persécution, ouvrant la porte à l’habitude païenne, l’assouvissement illusoire et illimité des désirs, par conséquent la suppression de tous les interdits ?
    L’institution judiciaire se retrouverait alors dans la même situation que les églises en leur manquement à la charité, due à leur même connivence avec l’ordre établi, se voyant obligée de remettre en question son essentiel pour justifier son éventuel égarement.
    Tant que les hommes qui exercent tout pouvoir au nom de l’État n’ont pas conscience du fondement anthropologique de la légitimité de sa violence, ils ne pourront qu’être complices du retour aux anciens rituels, donc à l’ancienne culpabilité, celle qui imagine pouvoir juger les êtres alors qu’il ne lui est demandé que de juger le crime.
    Merci notre hôte d’affirmer au plus haut que l’observance de la loi n’est pas une complicité avec les forces de persécution, mais l’unique rempart contre le retour du païen, et que ceux qui ont l’honneur de la proférer en cette pleine conscience ont un devoir de fierté à exercer cette responsabilité.

  25. Tu che la vanita conoscesti del mondo

    « Il est intolérable… de constater avec quelle volupté aigre la magistrature se vautre dans le dénigrement d’elle-même. » (PB)
    Comme c’est singulier !
    Quelques propositions, en vrac:
    – Passer de 66 % de femmes magistrates à 100 %: les femmes sont moins masochistes que les hommes et savent se repoudrer le nez avant l’entrée en audience.
    – Un an de stage en entreprise avant de siéger: on y mesurera combien le port de l’hermine a parfois du bon…
    – Six mois d’audience aux Prud’hommes : on y mesurera, toujours, combien le port de l’hermine est plus appréciable que la médaille du travail sur le chandail défraîchi, surtout vers 21h, en fin d’audience…
    – Création par un magistrat honoraire d’un « Institut du silence », où l’on mesurera combien la parole n’est jamais que d’argent…
    – Stage en cabinet d’avocat pendant six mois: où l’on mesurera combien le stress vécu sous l’autre robe noire peut faire apparaître comme éminemment préférable le statut de la Fonction publique…
    – Huit jours en cellule: où l’on mesurera combien la magistrature est préférable à la pénitentiaire, celle-ci ayant d’autres chat à fouetter que de se dénigrer.
    – Comparer, devant le monument aux morts de la salle des pas perdus du Palais de Justice de Paris, le nombre d’avocats et le nombre de magistrats morts pour la France: où l’on mesurera combien la magistrature en temps de guerre peut être d’un grand refuge…
    Et, si tout cela ne suffit pas, par fournée de 500, dans le grand amphi d’Assas à écouter d’un sachant, singulier honoraire, le bonheur d’être et d’avoir été, l’ennui n’étant jamais né chez lui de l’hermine ôtée.

  26. Ça me fait penser à une loi qui a été approuvée récemment au Brésil, à l’initiative des députés et sénateurs, dont la plupart empêtrés dans des affaires de corruption.
    Ça s’appelle « Loi de l’abus d’autorité ».
    Entre autres choses, elle prévoit qu’un juge qui émet une décision de condamnation qui est cassée par une instance supérieure, risque une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison…

  27. Très beau billet, M. Bilger ! J’y ajouterai juste une courte citation d’Ulpien, tirée du Codex, pour vous réconforter en rappelant que la magistrature a aussi sa grandeur :
    « À juste titre certains nous appellent « prêtres », car nous cultivons la justice et nous proclamons la connaissance du bon et du juste, séparant le juste de l’inique, distinguant le licite de l’illicite, souhaitant rendre bons les individus, non seulement par la crainte de peines mais aussi par l’encouragement de récompenses, aspirant — si je ne me trompe — à la vraie philosophie, non à la fausse ».

  28. « Qu’il ferme sa gueule ! »
    🤯 Voilà comment le représentant du Président de la République traite un spécialiste du patrimoine et par la même occasion tous les amoureux de Notre-Dame-de-Paris qui veulent une reconstruction à l’identique.
    Comme celui qu’il représente, suffisance et insuffisance… !
    – Marine Le Pen »
    http://video.lefigaro.fr/figaro/video/notre-dame-qu-il-ferme-sa-gueule-lance-georgelin-a-l-architecte/6103692790001/
    Certains, sur ce blog, regrettaient le manque de subtilité.
    Les commentaires, sous l’ère Macron, sont rarement subtils. Les commentaires du même style leur reviennent donc en boomerang…

  29. Mary Preud'homme

    Sans une réelle vocation, une forte capacité à résister au stress, une grande puissance de travail, ainsi que des qualités authentiques d’écoute et de compréhension, mieux vaudrait s’abstenir de choisir ce métier noble et exigeant à tous égards…
    S’interroger ensuite sur la défection exponentielle des hommes pour les métiers de la justice et du droit, où les femmes sont devenues ultra majoritaires (ce qui se traduit à l’ENM par trois fois plus de femmes auditeurs de justice que d’hommes) et au final par des juridictions (notamment aux affaires familiales) essentiellement constituées de femmes.

  30. Robert Marchenoir

    Un passage de l’article que vous citez, faisant la critique du documentaire de Robert Salis, éclaire les réflexions pathétiques du film, genre « Je ne vous garantis pas que je n’ai jamais broyé quelqu’un. Je vis avec ça. » :
    « La féminisation progressive de la magistrature depuis l’après-guerre pose un problème prononcé de mixité : alors que tout corps social se doit d’être équilibré, ce sont près de 64 % de femmes qui travaillent aujourd’hui dans les tribunaux et près de 85 % demain, les entrées d’étudiantes étant majoritaires au regard des garçons choisissant la carrière d’ingénieur. »
    Sauf ceux qui triplent leur deuxième année de licence en sciences politiques, avant de faire des expériences malavisées mettant en présence des hydrocarbures et des allumettes.

  31. CNews : Débat Zemmour / Saint-Etienne ce soir.
    Éblouissant ! Éblouissant !
    Un échange exceptionnel sur l’euro et le devenir de l’Union européenne. Des mises en perspective tragiques et l’annonce d’une crise imminente !
    Christian Saint-Etienne est un esprit lumineux.
    A méditer.
    Cordialement.

  32. Je ai pas le temps en ce moment pour poster de longs commentaires, désolé, je vais aller à ce qui me semble essentiel. Il me semble que les juges sont frileux quand il s’agit de châtier la racaille. Celle-ci bénéficie de toute la mansuétude possible. Par contre, quand il s’agit de condamner ou de débouter une personne de droite, le 35 tonnes ne suffit pas et les miettes de porcelaine ne sont pas assez minuscules. Ainsi, Nadine Morano a perdu face à l’humoriste Bedos. Ainsi, la soupe populaire est interdite si elle contient du porc. Cahuzac n’a jamais été en prison tandis que Balkany moisit en cellule.

  33. @ Achille
    « C’est curieux cet arrivage de nouveaux pseudos tirés d’une imagination fertile, qui déboulent sur ce blog pour débiter un verbiage niveau première année de philo, laissant entendre qu’ils ont beaucoup lu dans leur jeunesse. »
    En quoi est-ce curieux ? Les gens se baladent sur Internet comme d’autres vaquent à leurs propres occupations. J’étais occupé à d’autres choses que la lecture dans ma jeunesse, par ailleurs.
    « Je ne serais pas surpris que 37.2 C° le matin vienne rejoindre son petit camarade Fahrenheit 68.10. »
    Je n’ai pas l’intention d’utiliser un autre pseudonyme, si c’est la le sens de votre propos.
    Cela étant, je peine à percevoir un argument ou une idée dans votre commentaire. N’hésitez pas à m’indiquer s’il faut avoir recours à du matériel spécialisé pour dénicher les pépites de votre pensée.

  34. Marc GHINSBERG

    @ Xavier NEBOUT
    Vous irez expliquer à Patrick Balkany que ce n’est pas lui qui a été condamné, mais les faits qu’il a commis.
    Ce ne sont pas les faits qui sont en prison, c’est lui.

  35. Antoine Marquet

    @ boureau | 14 novembre 2019 à 13:19
    Je vais essayer de vous éclairer: le chef d’Etat-Major des armées aussi bien que le grand chancelier de la Légion d’honneur, visitent officiellement, grâce à leurs fonctions, ces pays qui les décorent. Ce sont des décorations, si j’ose dire : honoris causa… A la manière des chefs d’Etat…
    A l’Elysée il existait, peut-être existe-t-elle encore, une pièce où sont rangées précieusement les décorations décernées au chef de l’Etat. Il en est de même à l’Hôtel de Salm, siège de la grande chancellerie de la LH. Le général d’armée Georgelin a cumulé les deux fonctions d’où la ribambelle de grands-croix. A noter que le grand chancelier est fait GC de la LH et de l’ONM à sa nomination à ce prestigieux poste. Vous saviez déjà tout cela probablement. Cordialement

  36. @ Isabelle | 14 novembre 2019 à 18:11
    « Les commentaires, sous l’ère Macron, sont rarement subtils. Les commentaires du même style leur reviennent donc en boomerang… »
    Parce que vous croyez que le vôtre est subtil de commentaire ?
    Le général Georgelin, ancien chef d’État-Major des armées, a utilisé un langage de militaire. Un peu le même que celui du général de Villiers, un de ses successeurs, qui lui a valu d’être démis de ses fonctions par Emmanuel Macron qui lui aussi, accorde une grand importance à la notion de chef.
    A partir du moment où le président de la République lui avait confié la responsabilité de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, il a estimé que c’était lui qui devait mener les opérations, quitte, bien sûr, à tenir compte des avis éclairés de l’architecte en chef du monument.
    Chez ces gens-là, madame, la discipline a une importance que ne saurait comprendre un(e) simple civil.
    Celui qui décide n’est pas le plus compétent, c’est le chef.
    « Un chef c’est fait pour cheffer » comme disait Jacques Chirac.

  37. Cher Philippe,
    Juger, la belle affaire!
    Encrer son nom dans l’air.
    Entrer dans cette mission est une galère.
    Décider du destin d’autrui.
    Il n’y a pas que le verbe qui peut tuer.
    Oui, être juge et jubiler et se sentir plus haut que le géant en se juchant sur ses épaules, c’est possible.
    Septièmement, être juge et parti politique, c’est une nouvelle tendance.
    Certains juges d’aujourd’hui ont « autant de jugement que de barbe au menton ».
    Mais, « il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui », car « plus on juge, moins on aime ».
    Petite morale: combien font – 10 kg – 5 kg ? Un homme en santé ou un homme qui se meurt ? Et faut-il croire en la balance de la justice ou en la pesée des âmes ?
    Répondez, cher Philippe, répondez et dîtes-nous que notre justice n’est pas devenue une affreuse faucheuse et que certaines démonstrations inadmissibles vont prendre fin !
    françoise et karell Semtob

  38. @ boureau
    «  »Qu’il ferme sa gueule »
    Admonestation destinée à l’architecte en chef des monuments historiques.
    J’avoue en être resté coi à l’entendre »
    Je ne sais si c’est le but, mais le bénéfice de cette brutalité est de réduire les gens au silence et à la sidération.
    Dans ce blog, certains me traitent de raciste à cause de l’extension indue de ce terme à la critique des musulmans, eux dont les immigrés ont tendance à nous rendre le mal pour le bien.
    Mais il faut être aveugle ou faire semblant de rien. Et ne pas fermer la porte à ceux qui veulent nous fermer la bouche !
    Autrefois, de même, les anticommunistes étaient des chiens, et autres, une vraie ménagerie.
    Le prolétaire et ses représentants allaient sauver le monde, ça méritait quelque violence et entorses à la vérité, ici aussi nous avons des fraudes pieuses.
    Je suis triste que personne ne parle de mesures constructives pour défendre nos libertés face au danger de subversion musulmane et islamiste, à savoir un danger plus ou moins virulent selon les cas, assimiler l’un à l’autre est faux, mais les dissocier, aussi.
    Bref, il est facile de tourner mes préconisations en dérision, la critique est facile mais l’art est difficile.
    On s’imagine que l’insolence est très importante, en France… Non, cela n’a pas empêché ou renversé de régime autoritaire.
    L’important, c’est d’aimer la liberté et la défendre, si possible avec autre chose que des mantras.
    De plus, l’insolence de s’en prendre à quelqu’un de désigné abusivement comme raciste pour défendre des gens indéfendables car premiers immigrés à nous rendre le mal pour le bien, est très relative.
    Plus la cause est mauvaise, plus la diabolisation est forte, plus le péril est grand, plus on le nie.
    Qu’est-ce que notre pays a fait contre le nazisme et le communisme, qu’est-ce qu’il fait pour protéger ses libertés ?
    Avec de telles pauvretés à son actif, il faut japper bien fort, comme les petits chiens pour faire oublier leur taille. Si possible s’en prendre non aux menaces, mais à des gens comme moi, est un plus.
    Donc, par exemple, raciste, pour obtenir bien des choses, chez eux l’impression d’être supérieurs, chez moi, la sidération.
    Mais désolé, les jappeurs aboient trop tard, c’est qu’on ait osé me diaboliser avant, quelqu’un que j’estimais, qui m’a sidéré, et a jamais, dégradé, car on l’est toujours de s’être insuffisamment défendu. Parce que, pour moi, la défense n’est pas de rendre les coups, mais de gagner. Toute non victoire face à l’injuste est une défaite donc une dégradation, je ne fais pas dans le qui perd gagne, cette spécialité française.
    Au fait, si ce traitement m’a quelque peu vacciné des injures du net, il n’est pas pour autant un bien ou excusé.
    Car, tout de même, on m’a injustement traîné dans la boue. Rien de ce qui est subi n’est jamais bien ou excuse pour une suite qui serait bonne.
    Evidemment, on essaie de le faire croire aux gens quand on veut les soumettre, que ce soit les gens en général, ne te venge pas, l’Etat te protégera. Tu parles !
    Maintenant, il faut rendre le bien pour le mal, continuer à admettre des immigrés musulmans qui rendent le mal pour le bien. Normalement, ce sont les femmes que de tout temps on dresse à subir la violence, n’avorte pas, ton ventre n’est pas à toi…
    Eh bien là, c’est pareil pour tous, ton pays n’est pas à toi, tu dois y subir l’importation d’une violence et d’agissements liberticides.
    Tout opposant à l’intrusion d’immigrants musulmans est diabolisé, traité de raciste.
    C’est dégradant, mais pas seulement. L’expression du racisme étant interdite, et la liberté sur Internet menacée, l’alerte lancée pour que nous échappions au pire ne sera peut-être plus permise dans un avenir prévisible.
    Quand je pense qu’à l’origine, les lois contre la liberté d’expression défendaient, au moins, de vraies victimes !
    A présent, avec l’islamophobie et la manière de tordre la définition du racisme, elles empêchent que nous nous défendions.
    Nous sommes de plus en plus cadenassés, et d’autre part, par l’insulte, apartheid, une réalité historique ! Racisme, une préjugé basé sur l’aspect physique, réduits au silence et à la sidération.
    Il faut abolir les lois liberticides, comme je l’ai dit bien avant qu’on ne m’amalgame avec les racistes, et reprendre le contrôle de notre pays en fermant nos frontières aux indésirables, ou s’il n’est pas possible de les filtrer, à toute immigration.

  39. @ boureau
    Echange Eric Zemmour-Christian Saint-Etienne
    « Éblouissant ! Éblouissant !
    Un échange exceptionnel sur l’euro et le devenir de l’Union européenne. Des mises en perspective tragiques et l’annonce d’une crise imminente ! »
    Excellent débat. Espérons que nous pourrons les revoir tous les deux pour que nous puissions profiter d’un échange de cette qualité.
    Quant aux militaires, je préfère ceux-ci :
    Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/05/10/qui-etaient-les-deux-militaires-tues-lors-de-l-operation-de-liberation-des-otages_5460723_3212.html
    Beaucoup d’hommes en politique, peu de femmes… Une explication peut-être :
    « La politique n’étant qu’une lutte personnelle et radicale pour le pouvoir, il faut, pour en faire, ne s’intéresser qu’à la stratégie et non aux idées. « Le meilleur livre politique est « Vies des douze Césars » de Suétone », dit Robert Harris. Don DeLillo définit quant à lui cette activité comme « une affaire d’hommes réunis dans une pièce ». Peut-être y a-t-il chez les politiciens une composante homosexuelle. Du moins est-on sûr qu’il existe des pièces obscures. » (Iñaki Uriarte)

  40. Se scandaliser sur la forme permet d’éviter le fond, n’empêchant pas les ailes de la buse d’accéder à la raison :
    « La foi est un choix raisonnable. » (Benoît XVI)

  41. J’ai adoré la réplique du général Georgelin, elle voulait bien choquer pour qu’enfin tous ces hâbleurs, « batouilles », « taouailles » et autres « pégots » consultants dégagent le parquet, pour qu’enfin la machine à reconstruire, à rénover, à avancer, se mette en marche ; avec un projet nouveau au pas, mais qu’enfin le projet avance, que les écrans se mettent à chauffer, que tout ce monde de la reconstruction se mette en ordre de bataille, car sinon, dans cinquante années seront encore discussions et papotages du sexe des anges ou de l’âge du capitaine.
    Rien n’a avancé depuis des mois, c’est un peu comme quand on écoute tous ces consultants, spécialistes en souliers vernis des plateaux TV, on se demande comment notre pays peut encore avoir du chômage, de la dette, des pompiers à la rue et des soignants à l’agonie.
    Eiffel savait comment un projet devait progresser, avec qui et jusqu’où pousser la limite de la discussion qui était de sa décision ; il faut toujours un patron, sinon vous perdez la confiance de vos sherpas ; le général Georgelin a été mis en place par Emmanuel Macron car il veut que Notre-Dame se reconstruise en cinq ans – et c’est possible, le projet n’est pas immense en volume non plus -, et le général l’a bien compris.
    Assez de tous ces parasites qui sont sans cesse à noyer le poisson, pour leur propre confort, leur propre intérêt, sinon la pyramide d’Egypte aura mis moins de temps à s’élever que Notre-Dame.

  42. La justice relèverait du « service public », nous dit Philippe Bilger sans rire.
    Mais, en tant que justiciables potentiels également « usagers » (traduire par : bétail) forcés desdits « services publics », nous sommes en droit de nous poser de sérieuses questions sur la moralité des agents qui y officient, ou du moins, sans bien entendu généraliser, de certains d’entre eux.
    Quand en plus tous ces gens-là sont employés par un régime « laïc » qui fait fi de toute immanence, dans une ambiance où règne le « je fais ce que je veux » et le « pas vu pas pris », comment pouvons-nous attendre d’eux qu’ils soient naturellement vertueux ?
    Se pose donc la question de la mise en doute de la vertu supposée des magistrats, si divers indices montrent qu’elle n’est pas toujours leur point fort, surtout quand l’idéologie s’en mêle.
    Alors, ne devrions-nous pas avoir le droit et la possibilité de pouvoir récuser les magistrats selon une procédure simple ?

  43. Il y a quelque chose entre les Balkany et les Semtob dont j’ignore la nature, mais qui les rend rétives aux faits et, littéralement, dépasse l’entendement.

  44. Julien WEINZAEPFLEN

    Juger, c’est se poser en unité, en mètre étalon de perfection. Mais c’est aussi une faculté dont on doit faire bon usage.
    Le juge est un métier aussi redoutable que la politique ou la littérature. Il a partie liée avec l’erreur qui peut être mortifère.
    Comme toute corporation, la magistrature veut être encensée à l’extérieur et se dénigrer en son sein. Autant dire se juger coupable, mais ne pas être responsable.

  45. @ Antoine Marquet 15 novembre 2019 00:06
    Il ne vous a sans doute pas échappé non plus, que mon propos était humoristico-polémiste.
    En d’autres termes, cet amas de petits bouts de tissu que s’échangent nos élites mondialisées au cours de leurs voyages d’agrément dans les pays étrangers sont l’expression même de la vacuité.
    Comme l’avait rappelé malicieusement Napoléon lors de la création de la Légion d’honneur, cette course au « hochet » semble devenue une préoccupation majeure de certains hauts fonctionnaires.
    L’apparition de certains petits tissus de couleur sur un costume ou un uniforme explique quand même au bon peuple que ces décorations découleraient de services éminents rendus à l’Etat ou au bien commun.
    C’est en tous cas, ce que comprend le Français lambda alors, comme vous le soulignez justement, qu’il s’agit souvent d’échanges protocolaires.
    Vanité et hypocrisie.
    Cordialement.
    ———————————————————-
    @ Achille 15 novembre 2019 01:36
    « Le général Georgelin, ancien chef d’État-Major des armées, a utilisé un langage de militaire »
    Tout faux Achille !
    Il y a bien longtemps que les militaires très gradés ou pas n’utilisent plus la grossièreté comme moyen d’expression.
    Vous, si ardent à dénoncer les incivilités et à solliciter le bien-vivre ensemble, vous êtes prêt à tout pour défendre ce détestable comportement sous prétexte que cet homme a été nommé par Macron.
    Vous justifiez ainsi tous les débordements possibles sous la raison qu’ils seraient l’expression de comportement de profession ou de carrière.
    Allons Achille, on se ressaisit et on admet que dans ce poste et à ce niveau, le langage de Jean-Louis Georgelin mériterait un coup de règle sur les doigts.
    Cordialement.

  46. Je kiffe à donf le titre de Valeurs Actuelles : « Les islamo-collabos », qui a mis en rage toute l’islamogauchisterie merdiatique ; les débats virulents de haine de ces collabos islamistes envers les rédacteurs de VA m’ont mis en transe de joie.
    J’en ai plein d’autres, si you prifeur :
    « Les islamollabos, les islamogauchos, les gauchislamistes, les fachislamistes, les nazislamistes, les racaillislamistes, la gauchiasserislamiste, les pétainislamistes, les gestapislamistes, les stalinislamistes, les cocumunislamistes, les LFIslamistes, etcétérislamistes…
    J’ai un peu de mal à trouver un « isme » pour les escrolos EELV, ces bobos qui attrapent un rhume des foins dès qu’ils sortent de leur tour climatisée intra-muros et qui n’aiment pas marcher dans la boue, pourtant ils sont très culs et djellabas avec les islamistes, si vous pouvez m’aider, please ? escrologislamistes, qu’en pensez-vous ?
    Remercions Zemmour qui avait ouvert le bal des vampirislamistes et bien d’autres comme Odoul qui a mis en rage la présiglande islamogauchiste meuf bourguignonne.
    Sans oublier la marche de la haine islamiste et sa colleuse d’étoiles jaunes Benbassa, la meilleure recruteuse du FN / RN qui la remercie.
    Plus besoin d’aller se cailler les miches sur les marchés pour distribuer des tracts, suffit de tendre la main pour se servir.

  47. @ F68.10 | 14 novembre 2019 à 22:23
    « Cela étant, je peine à percevoir un argument ou une idée dans votre commentaire. N’hésitez pas à m’indiquer s’il faut avoir recours à du matériel spécialisé pour dénicher les pépites de votre pensée. »
    En fait les commentaires de chacun sont un peu une signature.
    C’est ainsi que je peux reconnaître la plume d’un intervenant au bout de la deuxième ligne. En particulier les plus prolixes.
    Or il se trouve que votre plume j’ai l’impression de l’avoir reconnue sous d’autres pseudos.
    Mais rassurez-vous ce n’est pas un grief. Que vous changiez de temps en temps de pseudo ne me dérange pas dans la mesure où vous apportez une contribution intéressante au débat, ce qui est souvent le cas. C’est aussi le cas de Nathalie D.
    Bonne journée !

  48. Hasard : alors que je venais acheter le dernier essai de Jérôme Sainte-Marie et tandis que la vendeuse était allée chercher mon livre dans sa réserve, se trouvait sur le comptoir un petit fascicule intitulé : « Souvenirs de la cour d’assises » d’André Gide.
    Je l’ai compulsé pour me rendre compte qu’il a été écrit en 1912, paru en 1913. Un simple survol de la conclusion m’a permis de constater qu’à plus d’un siècle d’intervalle, le questionnement est très proche de celui d’aujourd’hui…

  49. @ boureau | 14 novembre 2019 à 13:19
    Vous apportez la preuve que nous ne sommes pas mieux lotis avec nos généraux qu’avec nos énarques, voilà pourquoi nous sommes envahis.
    C’est dingue ce qu’il peut y avoir de pourris dans la fonction publique.
    Vivement la prochaine.

  50. Jean le Cauchois

    @ Achille à 0136
    « Il a estimé que c’était lui qui devait mener les opérations »
    Pouvons-nous supposer qu’en bon ancien chef d’Etat-Major, il a déjà, dès le début de son mandat, créé au moins deux commissions
    1° la CIRALI = commission indépendante pour la reconstruction à l’identique, qui préconisera du bois sec pour la charpente et des dalles de plomb pour la couverture et détaillera AVANT toutes ses modalités de contrôle de la réalisation éventuelle, sur le modèle de l’ASN (autorité de sûreté nucléaire) pour l’EPR de Flamanville ?
    2° la CREME = commission pour une reconstruction écologique, moderne et économique, qui préconisera une toiture très légère, en panneaux photovoltaïques, de la géométrie et de la couleur extérieures de la toiture d’origine, susceptible de fournir l’énergie pour l’éclairage et le chauffage de la cathédrale, chantier qui pourrait être confié à EDF ou à ENGIE ?

  51. Mauvais esprit !
    L’équipe de France de football des moins de 17 ans vient malheureusement de perdre contre le Brésil en demi-finale du Mondial.
    Dans la présentation de cette équipe lors des hymnes nationaux, on peut remarquer qu’il n’y a aucun junior « blanc » !
    Le Grand Remplacement en marche officialisé en quelque sorte !
    C’est le sens de la réponse de Maboula Soumahoro à Finkielkraut dans l’émission de Pujadas hier soir : « Votre monde se termine ! Vous pourrez paniquer tant que vous voudrez, c’est terminé ».
    On ne peut être plus explicite. Et certains pensent encore que la théorie de Renaud Camus ne serait que le fantasme d’un illuminé raciste !
    Cordialement.

  52. @ boureau 14 novembre 13 h 19
    La liste des décorations de ce poireau n’est guère impressionnante : aucune croix de guerre, TOE ou VM ; bref, nulles comparées aux bananes des ceusses qui sont en OPEX depuis quinze ans et qui les ont gagnées au feu.

  53. Juger n’est certes pas un crime, mais dans certaines affaires cela peut être fort périlleux, non pour le corps, mais bien pour l’âme du juge.
    « Vous dictes que vous estes mon juge ; advisez bien que vous ferez ; car de vérité je suis envoyée de par Dieu, et vous vous mectez en grand danger ». Cauchon qui s’en dédit !
    D’une façon générale, la magistrature a du mal à gérer la sainteté : du gouverneur de Bithynie au sous-préfet d’Ourém en passant par le procureur de Lourdes, beaucoup d’efforts pour peu de résultats…

  54. @ Philippe Bilger
    Cher Philippe, je me trompe peut-être mais je perçois une inquiétude et une lassitude dans vos billets depuis un certain temps. Le soufflé Macron est en train de retomber, et il avait suscité tant d’enthousiasme aux yeux de certains que leur tristesse actuelle est palpable quand ils constatent que rien ne va vraiment mieux en France, pour ne pas dire que ça va encore plus mal : cf hôpitaux, délinquance, dette publique, illettrisme, infiltration islamiste et immigration illégale, justice, sans oublier les écueils à la liberté d’expression, le prêchi-prêcha médiatique et le camouflage des problèmes pour cause de politiquement correct.
    Pourtant, moi qui n’ai jamais cru aux promesses d’EM, et qui ressens toujours la même aversion pour lui, je pense que ceux qui ont espéré qu’il allait redresser la barre et qui lui ont offert leur vote ont eu le courage d’essayer. Ceux qui lui ont dit non parce qu’ils disent toujours non quoi qu’il arrive, ont la partie trop facile maintenant. L’état du pays et des institutions est l’aboutissement de mentalités et d’habitude dont Macron n’est que l’héritier, non l’auteur.
    Cette mentalité a infesté la justice comme les autres secteurs de la vie publique. EM en a combattu un aspect (la passivité geignarde, la jalousie sociale), assez maladroitement d’ailleurs, mais il en a inconsciemment renforcé d’autres (étatisme, tape-à-l’œil, mise en scène, faste dépensier, discours creux, manie réformiste, réglementations pléthoriques, influence des groupes de pression sur les décisions politiques), et à l’heure du bilan, le pays est navré de découvrir le peu d’étoffe des personnalités qui le gouvernent, la futilité de leur action, et le manque de perspectives qui en résulte.
    Mais s’interroge-t-on sur les préjugés et les croyances erronées qu’on ingurgite et régurgite à longueur de journée, et qui ont permis d’en arriver là ? Pas si sûr, et c’est bien cela qui désespère.
    Qu’on puisse en débattre sur ce blog n’a pas de prix.

  55. Robert Marchenoir

    @ boureau | 14 novembre 2019 à 13:19
    « Général Jean-Louis Georgelin… ‘Qu’il ferme sa gueule’… Admonestation destinée à l’architecte en chef des monuments historiques… J’avoue en être resté coi à l’entendre. »
    Je suis bien d’accord avec vous, mais avouez qu’il y a quelque chose de piquant dans l’histoire.
    En l’occurrence, ce brave général est macronien, car nommé par le président. Et il voulait fermer le clapet de l’architecte en chef, qui s’était prononcé pour une reconstruction de la flèche de Notre-Dame à l’identique, tandis que Macron voudrait un « geste architectural » (en forme de bras d’honneur ?).
    Dois-je rappeler toutes les rodomontades anti-macronistes et jaunistes, auxquelles nous avons été soumis, selon lesquelles le général de Villiers devrait faire un coup d’État pour nous nettoyer tout ça ?
    Le général Georgelin a dit à l’architecte : je suis votre chef, voilà tout. Exactement ce que d’inconséquentes chochottes ont reproché à Macron d’avoir dit à de Villiers — alors que c’était parfaitement exact.
    Quand vous donnez des pouvoirs de civil à un militaire, eh bien, il ordonne aux civils de « fermer leur gueule ». Ce n’est pas ça que vous vouliez, Messieurs les jaunistes ? Vous avez vos vapeurs, tout d’un coup ? Moi je croyais qu’il nous fallait un militaire, un vrai de vrai, pour mettre au pas tous ces bobos évaporés… C’est quand ça vous arrange, apparemment.

  56. Xavier NEBOUT

    La pègre ne s’est jamais autant acharnée sur les moines de Riaumont qu’avec Macron, son chef.
    La DAS leur confiait des cas désespérés, ils ont sauvé de nombreux jeunes d’un avenir voué à la prison, mais c’était avec le coup de pied au c.. et des baffes quand il le fallait.
    Et le pire de tout, c’est qu’ils en faisaient des scouts traditionnels !
    Ils chantaient et ils priaient !
    Manipulation mentale, le scoutisme !
    Alors au lieu de leur demander de créer mille abbayes comme la leur, les moines de Riaumont se retrouvent en correctionnelle !
    Combien de magistrats vont mettre leur démission en balance ? Je vous parie que ce sera aucun !
    Alors, que M. Bilger ne me parle plus de la grandeur de la magistrature.
    Et s’il le fait encore, son blog n’a encore rien vu de ma bienveillance !
    La magistrature est dans son entier complice de la pire pègre qui ait jamais infesté notre pays, et si ce n’est activement, c’est tout au moins par lâcheté.

  57. Michelle D-LEROY

    « Juger n’est pas un crime ! »
    C’est d’abord le rôle des juges, leur profession et donc leur devoir. Comme dans tous les métiers je pense qu’il existe des juges rigoureux et d’autres qui le sont moins, d’autres qui n’écoutent que leurs certitudes bien-pensantes.
    Des juges avides de notoriété ou trop inexpérimentés ont failli, je pense à l’affaire d’Outreau ou au juge Lambert (affaire Grégory) mais beaucoup d’autres juges dont on ne parle pas, qui travaillent dans l’anonymat restent certainement très consciencieux. Vu le contexte actuel, leur rôle doit être assez souvent bien compliqué.
    Bien que je ne connaisse pas du tout cette profession de près, je vois comme beaucoup de mes concitoyens des disparités de jugement, liées sans doute à des convictions personnelles dans des affaires semblables. Je pense aux décrocheurs de photos du Président repartis du Tribunal sans peine et à leurs semblables lourdement sanctionnés par un autre Tribunal. Je pense aussi aux identitaires envoyés en prison tandis que nous n’avons connaissance d’aucun black bloc casseur-pilleur sous les verrous. Ou encore et même sans compassion pour la personne en question je constate que M. Balkany a été emprisonné immédiatement et que pour des faits semblables M. Cahuzac reste en liberté.
    Vu de l’extérieur cela interpelle forcément.
    Autrefois, c’était selon que l’on soit riche ou pauvre, aujourd’hui c’est selon que l’on soit de gauche ou de droite, c’est criant.
    Je pense toutefois que la justice, vu le nombre de plaintes pour un oui et un non, vu les faits divers de violences qui se multiplient, est débordée par manque de moyens financiers et manque d’effectifs.
    Les dossiers s’accumulent et les juges les mieux intentionnés se trouvent dépassés, craignant en plus l’opinion publique et surtout celle des minorités gauchos à ne pas trop contrarier pour le « pas de vagues » voulu par le pouvoir en place.
    Malheureusement c’est un peu la même chose dans l’Education, la Santé ou encore la Police. Une dégradation qui s’accentue et un pouvoir qui ne les soutient que peu, juste quand il sent que cela risque de craquer. Mais dans ce cas, il donne des chèques sans chercher à améliorer les rouages ou à faire les véritables réformes qui s’imposeraient au lieu des bricolages tape-à-l’œil qui ne servent à rien.
    —————————————————-
    @ boureau
    « Le Général Jean-Louis Georgelin
    Déclaration de ce glorieux militaire à la tête d’une mission spéciale « afin de veiller à l’avancement des travaux qui seront engagés » pour Notre-Dame de Paris :
    « Qu’il ferme sa gueule » »
    C’est en effet stupéfiant.
    Pour moi un étonnement à demi car j’ai une amie qui a longtemps été bénévole à la Fondation de la Légion d’honneur, elle-même présidée à ce moment-là par le Grand Chancelier de la Légion d’honneur, le Général Georgelin dont elle était très admirative. Elle n’avait que louanges pour ses actions et ses discours.
    Pourtant quand elle me parlait de lui, et me répétait des bribes de ses discours suffisants et creux, de ses actions dirigées à satisfaire bobos et pouvoir socialiste, je l’imaginais déjà plus préoccupé de sa gloire personnelle que d’actions charitables, sauf si bien sûr elles allaient dans le sens de la discrimination positive.
    Je ne suis donc pas étonnée de cette récente réaction envers un architecte vraisemblablement préoccupé par une rénovation traditionnelle, plutôt qu’une rénovation moderniste… pourvu qu’il n’écoute pas les conseils de Jeff Koons (lol).
    —————————————————
    @ Robert
    « Les membres de la fonction publique ont, jusqu’à une période encore récente, été recrutés pour le servir avec honneur, fidélité et fierté, en appliquant ses règles destinées à assurer l’égalité de traitement de tous les citoyens. »
    Si cela s’amenuise, je pense qu’il en existe encore beaucoup et à tous les échelons, même s’ils sont souvent écoeurés, souvent désabusés ou découragés. De même que dans le privé. C’est sans doute grâce à eux que la France d’aujourd’hui tient encore debout. Il reste encore beaucoup de bonnes volontés et de nombreux hauts fonctionnaires, agents ou salariés qui ont la fierté d’exercer avec rectitude et sérieux leur travail.

  58. @ Achille
    Comme d’habitude, votre gourou Macron a fait une erreur de casting.
    Il a écarté Pierre de Villiers qu’il aurait dû garder et a choisi J-L Georgelin…
    Macron a choisi également Benalla, Belattar et Hakim El Karoui au lieu de favoriser Zineb El Rhazoui et Mohamed Louizi.
    Toujours les mauvais choix, pas de chance pour les Français…

  59. Un bel article :
    « On dresse les gays contre les hétéros, les Noirs contre les Blancs, les femmes contre les hommes » Douglas Murray
    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/douglas-murray-on-dresse-les-gays-contre-les-heteros-les-noirs-contre-les-blancs-les-femmes-contre-les-hommes-20191115
    Où allons-nous ?
    Voici ce qu’écrivait Jason D. Hill :
    « Le tribalisme antiraciste l’emporte sur l’obligation de dire la vérité. La subjectivité a remplacé le journalisme, et les médias ont placé la vérité et l’objectivité dans une impasse. Ils ont considéré que la politique identitaire supplante leur éthique professionnelle et la recherche de la vérité, et cela a eu pour effet de leur revenir en boomerang, comme cela devait arriver.
    Les journalistes ont adhéré au culte de la victimologie, qui est devenu un gros business, car être une victime, c’est revêtir le manteau de l’innocence permanente. C’est devenir une icône morale certifiée. Et quand vous devenez une icône morale certifiée, vous devenez un innocent permanent…»
    Et le transgresseur ou celui qui est prétendu coupable, devient un coupable permanent, dont on peut tirer une sorte de réparation permanente. »

  60. Patrice Charoulet

    JE VIS DANGEREUSEMENT 
    Ceux qui me lisent le savent, je ne multiplie pas vraiment les risques par ma façon de vivre. Je ne fume pas, je ne bois que de l’eau. Je mange cinq fruits et légumes par jour. Je ne mange ni trop gras, ni trop sucré, ni trop salé. En conséquence, mes analyses de sang annuelles sont excellentes. Je ne suis pas en surpoids, je n’ai pas de diabète, ma tension artérielle est d’un jouvenceau. Je n’ai jamais mal à la tête. Je ne vais jamais dans des endroits mal famés. Je ne sors pas le soir. Depuis neuf ans, je ne voyage pas. Quand, une fois par semaine, je vais en voiture au supermarché, à deux kilomètres, je ne dépasse pas 50 km/h. Je n’ai d’ailleurs jamais eu d’amende pour une infraction à la législation routière…
    L’après-midi, je vais à pied à 500 mètres à ma bibliothèque municipale lire Le Figaro, et quelques autres journaux.
    Or, cet après-midi, en refaisant les mêmes choses que d’habitude, quelques lecteurs de journaux ont entendu, venant de votre serviteur, un « Aïe ! », assez inhabituel en ces lieux paisibles. En voulant prendre sur un présentoir un quotidien national, mon index a rencontré une…………………………… agrafe ! Rencontre peu imaginable. Ecoulement sanguin assez impressionnant. Un employé m’a fourni très aimablement un désinfectant et un sparadrap.
    En conversant avec lui, j’apprends que des agrafes sont mises là pour éviter des vols de pages, qui ont été constatés dans cette bibliothèque.
    J’avais oublié ces mots, pourtant bien connus, de Pascal :
    « Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre. »
    Mes vaccins tétanos sont-ils à jour ? Je vais devoir vérifier. Ouvrez un dictionnaire de médecine à l’article « Tétanos ». On meurt dans d’atroces souffrances.
    J’ai vécu dangereusement ce vendredi.

  61. @ boureau | 15 novembre 2019 à 10:38
    « Il y a bien longtemps que les militaires très gradés ou pas n’utilisent plus la grossièreté comme moyen d’expression. »
    Vraiment ? Je rappellerai juste à votre souvenir deux de nos anciens éminents généraux, Massu et Bigeard, qui étaient réputés tous les deux pour leur langage sans nuances.
    A un journaliste qui l’interrogeait sur la torture en Algérie, le général Bigeard a répondu : « Je n’ai pas dit que ça n’existait pas, tout le monde le sait qu’il y a eu de la gégène […]. M’emmerdez pas avec ça, on en parle toute la journée, ça suffit ». Pas vraiment du langage diplomatique…
    J’ai pu observer lors de mon service militaire que le langage « viril » n’était pas réservé à la troupe et aux sous-offs. Les officiers y compris de haut rang l’utilisent volontiers quand ils piquent une colère.
    Et le général Georgelin nous a montré que cette pratique existe toujours.

  62. @ boureau | 15 novembre 2019 à 12:59
    Eh bien dans peu de temps grâce aux hommes comme Macron les Français revivront l’histoire de « la valise ou le couteau » mais cette fois-ci il n’y aura pas que les juifs qui devront se sauver ailleurs. Mais où ?

  63. @ Achille
    « Or il se trouve que votre plume j’ai l’impression de l’avoir reconnue sous d’autres pseudos. »
    Je n’ai jamais écrit sur ce blog avant le billet sur Adèle Haenel.
    « Mais rassurez-vous ce n’est pas un grief. »
    Il y avait bien une ligne ou deux qui suggéraient de l’illettrisme dissimulé et de la prétention. Mais cela n’importe que peu, au fond.

  64. Michelle D-LEROY

    @ Lucile
    « …à l’heure du bilan, le pays est navré de découvrir le peu d’étoffe des personnalités qui le gouvernent, la futilité de leur action, et le manque de perspectives qui en résulte. »
    C’est bien ce qui inquiète en effet, de ne voir aucune personnalité qui émerge dans la macronie et cela associé à la quasi-mort des partis politiques d’opposition, RN excepté. Emmanuel Macron a œuvré pour que personne ne vienne lui faire de l’ombre et ça je dois reconnaître que c’est réussi. La stratégie politique à 100 % faute de stratégie réformatrice.
    Les paroles sans les actes, cela ne dure qu’un temps car rapidement les Français s’en aperçoivent. Et puis surtout dans les mois qui ont suivi son arrivée au pouvoir, il a blessé un certain nombre de Français par des petites phrases méprisantes et ça sera dur à rattraper, quelle que soit sa bonne volonté.
    Cela me rappelle une collègue en instance de divorce à qui je demandais si elle ne regrettait rien, elle m’a répondu « on aurait pu recoller les morceaux mais après tout ce que nous nous sommes dit comme méchancetés, cela serait impossible à oublier ».
    Quant à la jalousie sociale, elle a été largement amplifiée par des mesures fiscales injustes dès la première année et je crois qu’elle n’a jamais été aussi forte.

  65. @ Lucile 15 novembre 2019
    Je ressens comme vous une certaine « lassitude » de notre hôte. Et je ressens aussi ses limites dans les interventions diverses dans les médias : c’est-à-dire l’impossibilité, en général, de développer intelligemment comme à son habitude, ses idées dans des temps de réponse forcément très courts.
    Par contre je ne suis pas d’accord avec votre appréciation : ceux qui ont dit non à Macron disent toujours non.
    J’ai personnellement dit non à Macron.
    Toujours passionné de politique, depuis ma retraite encore plus, et je suis les personnalités des grands monstres politiques avec une passion d’entomologiste. Et j’ai estimé que je ne pouvais lui faire confiance.
    Le parcours de Macron, sa personnalité, ses réactions, son action, ses décisions… tout cela est connu depuis son entrée au service de Hollande en 2012, ce n’est pas d’hier. Cela fait sept ans qu’on peut l’étudier : ce n’était pas un perdreau de l’année en 2017 ! Donc il pouvait être fait un bilan de ses possibilités. C’est comme dans une entreprise : vous surveillez un élément prometteur et vous êtes en mesure après quelques années d’apprécier son potentiel. Prétention pouvez-vous me dire. Non, expérience simplement.
    En attendant, nous sommes tous à attendre la catastrophe…
    Une allumette de plus pour faciliter l’incendie : l’Etat vient d’autoriser la patronne de la RATP Catherine Guillouard à augmenter son salaire de 12,5 % qui passe donc de 400 000€ à 450 000€.
    Cordialement.
    —————————————————
    @ Achille 25 novembre 2019 18:42
    « Massu/Bigeard » et Georgelin
    Je me permets de vous rappeler qu’à ce jour, Massu aurait 111 ans (40 ans d’écart avec Georgelin) et Bigeard 101ans (31 ans d’écart avec Georgelin).
    Une différence de générations plus que sensible. Entre-temps la société a évolué ne pensez-vous pas ? Et l’armée aussi d’ailleurs.
    Massu et Bigeard ont été formés dans les années trente et Georgelin dans les années soixante-dix. Si vous ne voyez pas la différence !
    Mais la différence fondamentale que vous semblez oublier c’est que Massu et Bigeard ont été des généraux issus de guerres et de guérillas. Et qu’ils ont vécu dans cette atmosphère toute leur vie avec le langage du milieu. Alors que Georgelin n’a jamais été qu’un général d’opérette, arpentant les couloirs d’états-majors.
    Georgelin veut jouer les militaires durs et autoritaires et montrer ses biceps. Croyant qu’il impressionne. Sur ce dossier, il n’a pas d’autorité de compétence, seulement l’autorité que lui confère sa nomination par le chef de l’Etat. A l’évidence cela ne semble pas suffire. Et d’ailleurs, s’il suffisait de jurer pour être « chef » comme vous dites, cela se saurait !
    Cordialement.
    —————————————————–
    @ Gavot 15 novembre 2019 10:16
    « Il y a quelque chose entre les Balkany et les Semtob dont j’ignore la nature, mais qui les rend rétives aux faits. »
    Creusez, creusez ! Relisez les interventions.
    Cordialement.

  66. Cher Philippe,
    Rien à dire sur le « gnangnan démocratique », ni sur la transformation des régimes spéciaux en spécificités des régimes.
    Mais pour la palme de l’écologie, nous vous adressons un article de Polemik sur l’huile de palme, pour pouvoir argumenter sur le sujet car nous avons été surprises par votre non questionnement personnel sur Sud Radio.
    https://www.capital.fr/polemik/faut-il-interdire-l-utilisation-de-l-huile-de-palme-raffinerie-total-1223419
    Bon salon du livre !
    françoise et karell Semtob

  67. Les juges sont sensibles à l’air du temps et aux pressions des groupes dirigeants.
    Il suffit de voir les décisions rendues et sanctions prises dans les affaires Le Pen, Soral, Dieudonné pour apprécier l’influence sioniste en France.
    On y a condamné le mouvement BDS alors que la Cour européenne de justice a parfaitement validé son action ; mais qui peut encore parler pour la Palestine aujourd’hui tant l’influence de l’extrême droite israélienne est forte. Nul ne résiste et encore moins les juges.
    Quand on sait que le juge de l’affaire Dieudonné a son rond de serviette au dîner du CRIF on a tout compris ; mais nul n’ose en parler.

  68. Julien WEINZAEPFLEN

    « Juger, c’est se poser en unité de perfection. » Ou mieux, n’est-ce pas, Aliocha ? C’est tendre vers la perfection (« soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ! ») du Père Créateur qui ne juge pas ce qu’Il a créé, le trouvant bon puisqu’émanant de Lui.
    Qui ne juge plus ou qui, dans son jugement, distingue les criminels de leurs crimes, les pécheurs de leurs actes ? C’est assez byzantin, comme dit Marc Ghinsberg.
    Soyez moins girardien, Aliocha. « La rivalité mimétique », en français boileausien et cartésien, ça s’appelle l’envie, et l’envie est une catégorie de la jalousie, comme la mimèsis est une catégorie du rapport de forces, tout comme le jeu de rôles aussi, et la conscience de rôle.
    Si l’on peut juger le crime à défaut du criminel, il n’y a plus de victime innocente, c’est-à-dire que si la victime unanimement rejetée et blackboulée a commis un crime, ce bouc émissaire victimisé du crime de l’humanité n’est pas innocent de ce crime.
    Arrêtez de faire comme si Proust était girardien. Les Verdurin avec leur petit noyau imitent peut-être les Guermantes, et Saint-Loup incarne ce Jockey club où une aristocratie déchue de ses titres a épousé des femmes issues de dynasties juives qui avaient une légitimité à se faire par-dessus des siècles de persécution, votre Proust ne sera jamais qu’un grand illustrateur des thèses de Beau de Loménie sur les dynasties bourgeoises.
    Qu’avez-vous contre Nietzsche, Aliocha ? Nietzsche ne fait que dire une chose: c’est que la justice est née de l’ambition ressentimentale de réparer ce dont les faibles ne pouvaient se venger du fait de leur faiblesse (cf. la Révolution comme « machine ressentimenteuse », sous la plume de Michel Onfray dans « Décadence ».) Selon Nietzsche, la justice est née du ressentiment de la vengeance présumée réparatrice du vengeur impuissant. Et pourtant je ne sais d’ouvrage plus ignoble que celui qu’ont commis en commun Me Daniel Soulez-Larivière et Caroline Eliacheff expliquant que la justice ne saurait être rendue au nom des victimes.
    Car vous avez raison, Philippe Bilger. La magistrature ne veut plus savoir ce qu’elle doit à la société. Or la magistrature doit moins protéger la société – et moins encore la protéger contre ses démons – qu’elle ne doit rendre la justice au nom de la société, victime des délinquants, ses prévaricateurs. La magistrature ne doit pas davantage, sous prétexte de s’exercer au nom de la société, donc au nom des victimes, usurper en son nom contre le droit à la vie, et prétendre à un droit qu’elle n’a pas, comme la peine de mort. Car la vie que la société n’a pas donnée, elle ne peut pas la reprendre. C’est par un abus de pouvoir que le pater familias avait droit de vie et de mort sur sa progéniture.
    __________
    Vous faites bien, @ Noblejoué, de dire que les juges veulent être aimés jugeant et que, ne l’étant pas, ils démissionnent. Ils font comme tout le monde, et surtout comme tous les apprentis tertiaires que qualifie l’Education nationale au titre de chevaliers bacheliers.
    Il y a trois maux que causerait l’anarchie: nous priver d’infirmières, de police et de justice. Encore que, quand on voit, outre les badauds spectateurs de tous les accidents, comment se porte spontanément au secours des blessés toute une part instinctive de l’humanité compatissante, on a peu à craindre pour le système de santé en régime d’anarchie. Quant à la police, ceux qui voudraient prendre le pouvoir ne seraient plus couverts par l’absence de celui-ci. Et les juges, ils seraient pareils aux nôtres, des reflets du consensus. Car la démocratie a oublié qu’elle n’était pas le consensus artificiel d’une volonté générale introuvable. Cela, c’est la version molle de l’anarchie que Rousseau n’a su ou n’a osé penser. La démocratie, c’est le clivage.
    Robert Marchenoir n’aime pas l’étudiant retriplant qui s’immole comme en Tunisie. Y aurait-il une propension des Arabes à vouloir mourir par le feu de leurs propres mains ? Nous comptons deux millions d’étudiants en France, c’est beaucoup trop. Cela est dû à la crise de l’orientation et de la transmission qui ne veut promouvoir qu’un seul genre d’intelligence. La mère Michu-Le Pen a beau jeu de fustiger une immigration sans laquelle il n’y aurait plus ni médecins ni manœuvres. Lisez sur le blog de Patrice Charoulet les aventures d’un « vieillard » de 74 ans qui cherche un médecin traitant !
    « La montagne » (de Robespierre et de Jean Ferrat) a voulu que les jeunes « soient flics ou fonctionnaires,
    « De quoi attendre sans s’en faire
    Que l’heure de la retraite sonne », dans « le formica et le ciné ».
    Si ce n’était que ça ! Les désorientés qui finissent par obtenir des diplômes de serviteurs du bien commun démissionnent de la fonction publique comme de la fonction de professeur, car ils n’ont pas assez de présence de scène, ou de celle de magistrat, car ils ont peur d’avoir « broyé » des individus, sinon de les avoir tués, comme de vulgaires politiques ou écrivains, qui ne « sortent pas du rang des criminels » comme le disait Deleuze (ceux qui ont voulu réhabiliter Brasillach se sont entichés d’une bien mauvaise cause, car on est responsable de ce qu’on écrit). Les écrivains y entrent. Ils ont peur de « compter les morts » après « Le travail intellectuel » prôné par Jean Guitton, qui dispose qu’il faut « décider dans le doute et agir dans la foi ».
    La société des friandises fait des chamallows qui y vont mollo ! Elle fait des infra-individualistes qui démissionnent à tous les étages et à tout bout de champ, quand ils se donnent seulement la peine d’entrer dans la carrière, comme ce ne fut pas mon cas.
    Au fait, que la démocratie, fût-elle contractuelle, crée l’égalité devant la justice avant l’égalité devant la loi ! Qu’en pensez-vous, Monsieur Bilger ?

  69. @ Patrice Charoulet | 15 novembre 2019 à 18:13
    Un jour, on a prétendu me faire payer un livre rendu. Après recherche, la bibliothécaire l’a retrouvé, il n’avait pas été enregistré. Donc si quelqu’un l’avait volé, j’aurais dû y aller de ma poche.
    Un jour, j’ai dû payer un DVD car il n’y avait pas de disque dans la pochette. Je l’ai vu en l’ouvrant devant le lecteur de DVD et ai dû m’exécuter, à présent je vérifie, du moins, en principe !
    Mais toujours, j’ai apprécié les services des bibliothécaires.
    Un jour, l’ascenseur était en panne et j’avais un fort vertige. J’ai confié des documents à rendre à un couple, et comme on ne me les a pas fait payer, je peux en inférer qu’il ne les a pas volés.
    Un jour, une bibliothécaire m’a permis de lire un document réservé par quelqu’un d’autre, assez court.
    Je l’avais repéré et pris la balle au bond. Pour être au plus près, afin de rendre le document en cas de besoin pour ne pas gêner le lecteur prioritaire et surtout la bibliothécaire, j’ai pris le coin d’un habitué qui n’était pas là, et lui ai rendu dès que possible en comprenant bien pourquoi j’étais là et très reconnaissant que je lui cède la place.
    Certains livres anciens sont fatalement si sales qu’on se demande quelle maladie on va attraper.
    Par contre, il se trouve des gens pour n’accepter que des livres neufs des bibliothèques. Mais alors là, le risque de se couper avec des pages existe.
    Vous avez répandu votre sang, c’est le plus impressionnant !
    Un jour, j’ai trouvé dans les toilettes des documents nécessaires pour poursuivre des études.
    Si quelqu’un les avait volés ou jetés, je n’ose imaginer l’enfer de l’oublieux ! C’est vraiment vivre dangereusement.
    Quant à moi, j’avais laissé mes clefs près d’un siège dans une salle de lecture.

  70. @ boureau | 15 novembre 2019 à 19:08
    Le général de Villiers est pourtant de la génération de Georgelin. Il a même huit ans de moins que lui. Cela ne l’a pas empêché de tenir des propos très « inappropriés » pour manifester sa désapprobation concernant la réduction du budget de la Défense.
    Il aurait dit à la commission de Défense de l’A.N., je cite : « Je ne me laisserai pas baiser comme ça ». Je pense qu’il se serait exprimé autrement, Emmanuel Macron ne lui aurait pas demandé sa démission.
    Il semble que lui aussi, malgré son rang et ses titres de noblesse, n’ait pas un langage vraiment châtié…
    Tout fout l’ camp, mon bon monsieur ! 🙂

  71. @ Julien WEINZAEPFLEN
    Oseriez-vous, Julien, comme Nietzsche justifier le sacrifice humain ? Je ne suis pas sûr de vous avoir compris, mais il me semble qu’à confondre crime et criminel, vous inversez les processus, comme votre affirmation sur Proust, car c’est évidemment Girard qui est proustien, et non l’inverse.
    La justice en ce sens tente de briser le cercle des vengeances en punissant le transgresseur pour sa transgression, lui évitant au demeurant un lynchage que les idées dangereuses des idéalistes de la perfection lui réserveraient.
    J’ai bien peur que ce soit vous, comme Nietzsche, qui soyez dans la confusion, à confondre l’innocence de la victime émissaire avec la culpabilité d’un désir de puissance, même fondé sur le ressentiment, qui n’est au fond qu’un désir de vengeance :
    « La véritable philanthropie exige le sacrifice pour le bien de l’espèce – elle est dure, elle oblige à se dominer soi-même, parce qu’elle à besoin du sacrifice humain. Et cette pseudo-humanité qui s’intitule christianisme veut précisément imposer que personne ne soit sacrifié. » (Fragments posthumes, Nietzsche)
    On voit à quel retour du païen le philosophe nous invite dans sa surenchère irresponsable, et on sait qui il a inspiré, mais je pense, ne vous comprenant pas bien, que peut-être est-ce un ressentiment de votre part à l’égard de Girard qui a motivé votre intervention.
    Car les choses à mon sens sont très simples, la divinité ne demande aucun sacrifice, et la perfection est dans la relation qu’elle a su instaurer avec nous, allant jusqu’à démontrer que juger la victime permet d’éluder son innocence, au vu que, son crime étant absent, il serait impossible de démontrer sa culpabilité, alors que la foule qui réclame sa nourriture, avoue dans ce contexte que c’est la personne qu’elle vise et qu’elle a besoin d’éradiquer pour retrouver dans l’amnésie de sa violence, le calme serein de sa communauté : sale noir, sale juif, sale pédé, et toutes les gentillesses que Nietzsche se propose de légitimer.
    Oui, Julien, je vous ai sûrement mal compris, lisez donc une fois sérieusement Girard, cela vous éviterait de tomber dans les confusions du Pommier.

  72. @ Giuseppe
    « Assez de tous ces parasites qui sont sans cesse à noyer le poisson, pour leur propre confort, leur propre intérêt, sinon la pyramide d’Egypte aura mis moins de temps à s’élever que Notre-Dame. »
    Et qui a bâti Notre-Dame ? Des syndicalistes aux 35 heures ? Des apparatchiks ? Des architectes fous ? Des affairistes ?
    Non, seulement des membres du peuple de France, la vraie, qui avaient la foi chevillée au corps…

  73. Petite question.
    Comment est-il possible de rendre une bonne justice à partir de lois trop souvent idiotes ou aberrantes quand elles ne sont pas parfois carrément scandaleuses ?

  74. @ boureau
    « Je ressens comme vous une certaine « lassitude » de notre hôte. Et je ressens aussi ses limites dans les interventions diverses dans les médias : c’est-à-dire l’impossibilité, en général, de développer intelligemment comme à son habitude, ses idées dans des temps de réponse forcément très courts. »
    Hélas j’ai eu ce sentiment moi aussi que notre hôte ramait parfois dans les débats ; nous sommes à l’ère du texto écrit court et rapide, nous nous dirigeons vers des débats textos eux aussi ; nous ne supportons plus les longues phrases interminables ; dans tous les débats dès que les animateurs posent une question à un invité, ils commencent à lever un doigt puis l’avant-bras pour finir par le bras, tout comme un agent de la circulation, ils nous intiment l’ordre par ces gestes de faire très court et très vite ; l’invité qui est perturbé par ces signes perd souvent les pédales, aligne quelques mots puis baisse les bras.
    Je préfère et de loin lire les textes de Philippe le matin dans le calme à l’heure des croissants, c’est un délice, pourvu que ça dure.

  75. @ Achille | 16 novembre 2019 à 07:29
    Il ne faut pas en vouloir aux militaires pour leur langage.
    Il faut simplement les juger sur leur résultats, c’est-à-dire sur le fond, et qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse de la réussite.
    Le projet Manhattan, construction de la bombe atomique qui allait changer le monde militaire et civil également, posait deux problèmes de direction, l’un scientifique et l’autre organisationnel.
    Le problème scientifique fut facile à résoudre, ce fut Oppenheimer qui fut choisi, accepté sans problèmes par les scientifiques les plus prestigieux qui n’étaient pas pressés de prendre la responsabilité de la gestion scientifico-administrative d’un tel projet.
    Mais il fallait précisément un gestionnaire militaire capable de résoudre les problèmes administratifs, financiers, de coordonner les différents laboratoires et capable de faire pression sur la haute administration décisionnaire, pour donner au projet la priorité absolue qu’il méritait.
    Ce fut le colonel Groves qui fut choisi.
    Wikipédia résume très bien la décision :
    « Groves détenait en effet l’expérience et les compétences qui cadraient avec la mission. Il venait de superviser la construction du Pentagone, « le plus important immeuble de bureaux au monde », et bien qu’il ait des défauts importants, « imbu de lui-même, brusque à l’extrême dans ses manières et dans ses propos », il savait se montrer à la hauteur des tâches difficiles, était tenace, intelligent et capable de travailler de façon autonome. Le général Marshall ordonna qu’il soit promu au grade de général de brigade car on considérait que le titre de « général » lui accorderait une plus grande autorité sur les scientifiques du projet Manhattan. »
    Les Japonais peuvent témoigner de la réussite du projet !
    On peut trouver une certaine analogie avec le projet Notre-Dame, par son importance culturelle et symbolique pour la France.
    La flèche de Notre-Dame peut être une bombe atomique symbolique et les architectes, les nouveaux scientifiques, à qui il faut apprendre à travailler en équipe.
    Ils sont au moins aussi individualistes que les scientifiques, pour les mêmes raisons, l’intelligence, l’imagination et les choses de l’esprit sont trop personnelles pour être facilement partagées.
    Alors si le général Georgelin est une « grande gueule », on pourra lui pardonner si le projet de la flèche est mené à bon terme dans les délais, et… surtout si la flèche nouvelle est à l’identique 😉
    Je regrette simplement que Macron n‘ait pas eu l‘intelligence de séparer les responsabilités administratives de logistiques de celles d’architecture en nommant un responsable architecte.
    On voit par là que Macron qui a appris beaucoup dans les livres, ne connaît pas la nature humaine ni le commandement sur le terrain, et son « en même temps « est bien moins pragmatique et disons-le moins intelligent que celui des Américains qui à l’évidence savent mieux gérer les gros projets.
    Pour le projet Manhattan voici le lien avec Wiki, il est très complet :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_Manhattan#Manhattan_District

  76. Michel Deluré

    @ Patrice Charoulet 15/11 18:13
    Votre commentaire ci-dessus, Patrice Charoulet, m’a révélé a posteriori combien je vivais finalement moi aussi dangereusement et cela sans en avoir la moindre conscience.
    Moi qui me croyais raisonnable, je n’avais pas réalisé jusqu’à ce jour à quel point je pouvais être finalement intrépide et surtout inconscient en prenant quotidiennement, dès le pied posé sur ma descente de lit, les risques auxquels, sans le savoir, je m’exposais.
    Moi, qui n’ai pas une vie réglée comme un chronomètre suisse, qui ne comptabilise pas les fruits et légumes que je consomme quotidiennement, qui ose mélanger – ô sacrilège – un peu de vin dans mon eau minérale, qui parcours environ quatre kilomètres à pied chaque jour et qui fréquente surtout régulièrement ce lieu à risques qu’est la médiathèque, je n’avais pas encore réalisé à quels périls en fait je m’exposais.
    Sans le savoir, je suis au final une sorte d’Indiana Jones !
    Mais vous m’incitez de ce pas à rechercher sur-le-champ mon carnet de santé pour me rendre rapidement aux urgences afin qu’elles effectuent sans retard, si elles ne sont pas en grève, les rappels de mes vaccins en espérant que sur mon parcours quelques ronds-points ne seront pas entravés par des cohortes de GJ.
    Vous voyez Patrice Charoulet, encore et toujours des risques à affronter !
    Alors, je crois que de ce pas je vais suivre le sage conseil de Pascal. Mais, ce faisant, je me demande bien en revanche si ma vie en sera plus heureuse ?

  77. Patrice Charoulet

    Sur ce blog, parmi les commentateurs, j’ai nombre de détracteurs, d’adversaires actifs ou dormants, et trois ou quatre qui, miraculeusement, ne me sont pas hostiles et me jugent avec indulgence. L’un d’eux, Julien Weinzaepflen, vient obligeamment d’évoquer mon pauvre blog. Grand merci à lui. Je déconseille aux curieux d’ici d’aller jeter un œil sur ce blog, désert et sans aucun intérêt.
    En revanche, je signale que Julien a lui-même un blog où vous trouverez des textes du plus grand intérêt.
    https://www.blogger.com/profile/02317372864625269889

  78. @ Exilé
    « Et qui a bâti Notre-Dame ? Des syndicalistes aux 35 heures ? Des apparatchiks ? Des architectes fous ? Des affairistes ? »
    Architectes fous me paraît une bonne option.

  79. Xavier NEBOUT

    @ Aliocha
    Pour une fois, je vous suivais, mais je bute sur « la divinité ne demande aucun sacrifice, et la perfection est dans la relation qu’elle a su instaurer »…
    Mais qu’entendez-vous donc par « divinité » pour parler d’elle comme si elle existait au lieu d’être ?
    Si pour vous, la divinité est le fond de la conscience, la foule que vous évoquez est ce qui écarte de la conscience. L’être contre l’existence, ou l’existence face à l’être…
    Si vous vous donniez la peine de lire Heidegger, vous mettriez Girard au fond d’une poubelle.
    Ceci dit, vous me barbez pas possible avec Girard, mais vous valez mieux que votre adversaire du jour, qui est ici le roi du n’importe quoi sous couvert de pédantisme et d’emphase (pléonasme partiel).

  80. Le crime d’Etat des innocents en 2018/2019.
    Témoignages troublants diffusés sur « le Parisien » sur les Gilets jaunes qui ont été grièvement blessés par les forces de l’ordre de Macron.
    Des vies cassées pour rien, par Freluquet 1er qui nargue le peuple du haut de son perchoir ! C’est l’une des hontes de la Ve République qui ne se lavera jamais !
    ———–
    Elle est un symbole malgré elle. Fiorina, 21 ans, étudiante en philo à la fac d’Amiens (Somme) qui vient de sortir un livre (« Tir à vue : la répression selon Macron », Ed. Via Romana) a fait le tour des télévisions du monde entier le 8 décembre 2018 quand elle gisait à terre sur les Champs-Elysées le visage en sang, alors qu’à côté le Drugstore Publicis menaçait de flamber. « Un tir de grenade m’a touché en plein visage, raconte la jeune femme. J’ai ressenti comme une décharge dans tout le corps, j’avalais mon sang. J’entendais les gens hurler, c’est la panique, je me vois mourir. »
    Pour elle et son compagnon, c’était leur première manifestation. « Je voyais tous ces Gilets jaunes sur les ronds-points, je me disais que c’était le moment de participer. Si on pouvait faire basculer Macron, c’était maintenant. Pas la République, j’y tiens, mais Macron. »
    Arrivée à l’hôpital Cochin, elle demande aux chirurgiens si elle reverra un jour de son œil blessé. « Non, jamais, m’ont-ils répondu. On vit ça comme un deuil, la colère se mélange à la tristesse. Quand je voyais mes frères baisser les yeux, ma mère pleurer, c’était affreux. »
    La vie de Fiorina, depuis un an, est confinée dans son petit appartement, en dehors des opérations. « J’en ai eu quatre, restructuration de la face, sept plaques dans le visage, une grille en titane pour tenir l’œil… Je porte des lunettes noires tout le temps, je suis incapable de me laver seule, de faire à manger… » Elle a bien essayé de retourner à l’université « mais c’est impossible, je ne tiens pas physiquement » même si elle rêve de « retrouver une vie normale ».
    Et puis il y a la morphine contre la douleur. « Je ne veux pas être dépendante. Quelquefois, j’essaie de m’en passer pendant plusieurs jours, mais c’est dur ».
    Son dossier a été transmis à la justice après l’enquête IGPN et une information judiciaire ouverte. Son procès, ou plutôt celui du tireur, elle l’attend avec impatience, même si elle sait que « cela pourra prendre des années ». Ce samedi, elle ne sera pas à Paris. « Mais le 8 décembre, je reviendrai là où j’ai perdu mon œil. C’est une démarche personnelle. »

  81. Jésus, Xavier, le tout homme-tout Dieu qui a accédé, ô miracle, à l’existence de sa créature, pour lui affirmer, contredisant Heidegger et tous les intégrismes, que la violence est propre à l’homme, et non à Dieu qui est amour, défini comme perfection de la relation entre le Fils et le Père, proposée à l’humanité comme modèle :
    « La naissance du christianisme est une victoire du Paraclet sur son vis-à-vis, Satan, dont le nom signifie originairement l’accusateur devant un tribunal, celui qui est chargé de prouver la culpabilité des prévenus. C’est une des raisons pour lesquels les Évangiles font de Satan le responsable de toute mythologie.
    Que les récits de la Passion soient attribués à la puissance spirituelle qui défend les victimes injustement accusées correspond merveilleusement au contenu humain de la révélation, tel que le mimétisme permet de l’appréhender.
    Loin de nuire à la révélation théologique ou d’être en concurrence avec elle, la révélation anthropologique en est inséparable. Cette fusion des deux est réclamée par le dogme de l’Incarnation, le mystère de la double-nature, divine et humaine, de Jésus-Christ.
    La lecture mimétique permet de mieux réaliser cette fusion. Loin d’éclipser la théologie, l’élargissement anthropologique, en concrétisant l’idée trop abstraite de péché originel, rend sa pertinence manifeste. » (Je vois Satan tomber comme l’éclair, R.Girard.)
    Je comprends parfaitement que moi, je vous barbe, mais lisez donc vous aussi, cher Xavier, sérieusement Girard. Comme Simone Weil, il pense, à mon sens à raison, que les Évangiles sont une théorie de l’homme avant d’être une théorie de Dieu, une carte des violences où son orgueil et son envie enferment l’humanité, termes peut-être assez français boileausiens pour que les majestés compliquées daignent ouvrir les oreilles, comprenant que leur salon bourgeois sur-cultivé n’est que la réplique du clan ancestral, qui ne doit sa cohésion que par l’expulsion d’une victime innocente, ce qu’a démontré avec génie Marcel Proust, qui en ce sens tellement humain, est parfaitement évangélique.

  82. @ boureau
    J’ai dû manquer de clarté. Je n’ai pas dit que ceux qui ont voté contre Macron (dont moi, j’ai mis un bulletin nul dans l’enveloppe) sont toujours négatifs. Mais parmi eux, il y en a qui ne trouvent jamais les candidats valables, et qui ensuite disent « je vous l’avais bien dit ». Or le choix du candidat ne se fait jamais dans l’absolu, surtout au deuxième tour de la présidentielle, où il faut parfois accepter de choisir entre deux maux. Et une fois qu’on a élu quelqu’un, autant le laisser faire son boulot sans lui mettre plus de bâtons dans les roues que nécessaire.
    En revanche je critique la complaisance de la plupart des journalistes politiques à l’égard du Président et du gouvernement jusqu’à très récemment, il faudrait faire une étude là-dessus. La présentation de la victoire de Macron comme une épopée et de l’intéressé comme un surhomme a atteint des sommets au détriment du jugement critique. C’est pourtant leur travail d’analyser les décisions et les méthodes politiques et de réfléchir à leurs conséquences, sans se laisser happer par l’émotionnel, l’immédiat et le spectaculaire, ou sans se prendre pour des avocats de l’équipe gouvernementale en place. Maintenant qu’une sorte de chute s’amorce pour EM, on va voir la bienveillance se muer en malveillance, alors qu’une neutralité serait de mise, me semble-t-il.
    ————————-
    @ Michelle D-LEROY
    Moi aussi, les disparités de jugement m’interpellent ! Et moi non plus, je ne pense pas que le gouvernement actuel se dépatouille particulièrement bien.
    En revanche la jalousie sociale me paraît endémique, elle ne se satisfait d’aucune mesure fiscale. C’est humain, je le reconnais, mais c’est une conduite d’échec, qui nuit autant à autrui qu’à soi-même et qu’il ne me paraît pas utile d’absoudre ni d’encourager. Si l’on a besoin que des gens risquent leurs avoirs en les prêtant à l’industrie, je ne vois pas pourquoi il faudrait que cet argent aille plutôt au Trésor public, qui n’en a jamais assez, plutôt qu’à l’investissement industriel, tout ça pour calmer les sentiments d’envie des moins fortunés. On rend un meilleur service à ces derniers en faisant tourner l’économie pour favoriser la production de richesses. Mais la gauche a toujours pensé qu’il était plus noble de s’acheter des tableaux de maître quitte à les garder dans un coffre-fort que de prêter ses sous pour équiper des entreprises, en prenant le risque éventuellement de les perdre. On exonère les uns, on taxe les autres. Ça se discute.

  83. @ F68.10
    « Architectes fous me paraît une bonne option. »
    Pas si fous que cela quand nous considérons l’esthétique de l’édifice ainsi que sa tenue dans le temps, que seule notre époque dite « moderne » a réussi à mettre en défaut en dépit de sa technicité supposée.
    Des bâtiments « modernes » construits par des architectes abusivement renommés – qui s’acharnent à faire tordu, non fonctionnel et laid – perdent des boulons par dizaines quand ce ne sont pas des plaques entières de matériaux.

  84. @ Exilé
    « Des bâtiments « modernes » construits par des architectes abusivement renommés – qui s’acharnent à faire tordu, non fonctionnel et laid – perdent des boulons par dizaines quand ce ne sont pas des plaques entières de matériaux. »
    Il faut comparer ce qui est comparable. Ces bâtiments, on n’en construit pas tous les jours. Pour trouver des points de comparaison, il faudrait prendre, je ne sais pas moi, la maison de l’opéra à Sydney ? Dites-moi si vous avez mieux. (Personnellement, j’ai un faible pour les gros aménagements hydrauliques, mais je doute que vous trouviez cela comparable, à mon grand regret.)
    Sinon, ce n’est pas à Bourges que la structure menace quand même de s’effondrer ? Pas 100 % réussi, ces oeuvres, non plus.
    Mais sinon, comme second choix, j’avais aussi « affairiste ». C’était un gros business, les cathédrales, car cela permettait de faire venir toute une pelletée de monde pour le commerce, et c’était donc un enjeu de puissance assez conséquent.
    Mais votre mythe d’un peuple qui les bâtit dans un irrépressible élan mystique, cela ne tient pas complètement debout non plus: les papes exerçaient tout de même un sacré chantage sur les autorités locales et les nobles pour les contraindre à les édifier. C’était quand même assez top-down, comme processus de décision.

  85. un chinois à Paris

    @ Exilé | 16 novembre 2019 à 16:12
    Si vous voulez découvrir des villes harmonieuses dans le grand art de l’architecture moderne, je vous invite à aller visiter les grandes villes chinoises et elles sont nombreuses.

  86. Xavier NEBOUT

    @ Aliocha
    « …Dieu qui a accédé, ô miracle, à l’existence de sa créature, pour lui affirmer, contredisant Heidegger et tous les intégrismes, que la violence est propre à l’homme, et non à Dieu qui est amour » et patati et patata…
    A moins que vous puissiez citer une ligne de Heidegger qui vienne à l’appui de votre propos, la question se pose de savoir pourquoi vous dites pareilles bêtises…
    Vous êtes sûr de bien vous porter ?
    ——————————————————
    @ F68.10
    « Les papes exerçaient tout de même un sacré chantage sur les autorités locales et les nobles pour les contraindre à les édifier. »
    Mais d’où sortez-vous ça ?
    Il y a des moments où l’on peut se demander si ce blog n’est pas issu d’un asile de dingues…

  87. @ Xavier NEBOUT
    « Mais d’où sortez-vous ça ? »
    Je vais tenter de retrouver des références sur le sujet. Ça peut prendre un peu de temps à retrouver, car ce ne sont pas exactement des sujets grand public. J’en profiterai pour préciser mon propos qui était tout de même un chouille catégorique, car les relations et l’influence de l’Eglise au sein de la société sont un sujet historique assez complexe et peu univoque. Comme en témoigne l’épisode dit de la paix de Dieu, par exemple, moment fondateur de la féodalité.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Paix_de_Dieu
    Un peu de patience vous est demandée.
    « Il y a des moments où l’on peut se demander si ce blog n’est pas issu d’un asile de dingues… »
    Moi aussi, des fois, je me demande si la terre est vraiment plate. J’ai un doute, voyez-vous… Je compatis avec la confusion que vous ressentez probablement.

  88. Pierre Blanchard

    »Un peu de patience vous est demandée. »
    F68.10 | 16 novembre 2019 à 22:25
    Xavier NEBOUT | 16 novembre 2019 à 18:26
    « Les papes exerçaient tout de même un sacré chantage sur les autorités locales et les nobles pour les contraindre à les édifier. »
    Mais d’où sortez-vous ça ?
    F68.10 | 16 novembre 2019 à 17:08
    « Mais votre mythe d’un peuple qui les bâtit dans un irrépressible élan mystique, cela ne tient pas complètement debout non plus: les papes exerçaient tout de même un sacré chantage sur les autorités locales et les nobles pour les contraindre à les édifier. C’était quand même assez top-down, comme processus de décision ».
    Aller, histoire de simplifier vos échanges, un petit renvoi vers le site des Témoins de Jéhova !!
    😉
    https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/102001406
    et Les Echos
    https://www.lesechos.fr/2001/06/le-grand-chantier-des-cathedrales-de-france-720982
    Sans vouloir prendre parti entre vous, je ne vois pas vraiment l’influence directe des « PAPES » ou l’irrésistible élan mystique d’un peuple qui ne seraient en fait qu’une conjugaison de la résultante de multiples intérêts
    https://rcf.fr/culture/histoire/quand-batissait-une-cathedrale-au-moyen-age
    BIEN PLUS QU’UN LIEU DE PRIÈRE
    « Comme nous l’explique l’historien François Icher, la cathédrale est « bien plus qu’un lieu de prière ». C’est un espace où se conjuguent le politique, le spirituel, l’économique, l’artistique, le symbolique… On parle en effet de « quartier cathédral » ou d' »ensemble cathédral » pour désigner cet espace comprenant la maison de l’évêque et le siège de son administration, l’hôtel-Dieu, l’université et bien sûr l’église.
    « Le signe distinctif de la cathédrale c’est vraiment de s’implanter au cœur de la ville, c’est le marqueur qui va traverser les temps. » Au fur et à mesure que le style architectural de la cathédrale s’impose par sa beauté et son caractère imposant, elle devient pour certaines villes son symbole – on la retrouve parfois sur les sceaux des cités. Cette structure urbaine autour du quartier cathédral qui est toujours la nôtre aujourd’hui en France, fait dire à François Icher que « nous vivons encore aujourd’hui dans le temps des cathédrales ». »

    Et, pour le fun uniquement… un renvoi sur BFM concernant leur financement au Moyen Âge
    https://www.bfmtv.com/societe/comment-financait-on-la-construction-d-une-cathedrale-il-y-a-800-ans-1675931.html
    Un peu plus « sérieux » H. Kraus. A prix d’or. Le financement des cathédrales, Revue de l’histoire des religions
    https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1993_num_210_3_1485

  89. @ Xavier NEBOUT
    Voici un lien commentant l’ouvrage de Wim Vroom au sujet du financement des cathédrales:
    https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2014_num_172_1_10277
    Il y est quand même fait mention de contraintes des récalcitrants, et il référence une vingtaine de pages de l’ouvrage de Wim Vroom à ce sujet.
    Ne pas oublier non plus que la vente des indulgences qui a mis le feu aux poudres de la réforme avait pour fin le financement d’une fameuse cathédrale en Italie. Comme quoi le sujet de ce financement touchait quelques points névralgiques et quelques cordes sensibles de la société de cette époque.
    Quoi qu’il en soit, j’avais plutôt en tête des épisodes historiques antérieures à la période étudiée dans cet ouvrage, à l’époque de la christianisation de contrées encore assez païennes. Si je me souviens, c’était des exemples de contrainte des nobles locaux en Angleterre romanisée. Je vais continuer à chercher un peu l’épisode historique que j’avais en tête.

  90. @ Pierre Blanchard
    Je vois un peu d’où le malentendu vient. J’ai tendance en général à m’intéresser plutôt aux périodes de christianisation conflictuelles, où l’Eglise cherchait à asseoir son pouvoir par des jeux politiques assez tordus. Le cas de la France, ou plutôt de ce qui est devenu la France, me semble assez différent. Je tente de m’expliquer…
    Avec l’avènement de la domination franque et une certaine periode de flottement, advient la structure politique carolingienne. Elle est marquée par un deal assez net avec l’Eglise: les pouvoirs politiques de l’époque voyaient bien qu’ils avaient besoin de structurer l’administration de leur Etat de manière plus franche. Où plutôt, face à une population romanisee et quand même assez franchement christianisee, il y avait un effet d’aubaine à asseoir leur pouvoir sur l’Eglise qui avait de sérieux atouts intellectuels. Grosso modo, les Carolingiens décident de confier toute leur administration aux mains d’une élite formée par le catholicisme. En faisant également appel à des juristes héritiers de la tradition légale romaine venant typiquement de Venise.
    Puis vient la relative dislocation de l’empire carolingien. En réponse à cela vient la réforme grégorienne, qui par certains aspects est une gallicisation de l’église romaine. Par le double effet de l’indépendance du clergé et de la constitution du droit canonique se profile une continuation de l’unité carolingienne, certes illusoire. Dans la partie germanique de l’empire carolingien, l’Eglise s’autonomise plus franchement, aidée en cela par un morcellement des structures féodales plus franc du collier. Le droit devient alors un facteur d’unité culturelle qui s’accommode des particularismes locaux mais qui deviendra ultérieurement une entité reconnaissable en tant que « droit germanique ».
    Du côté français, l’interpenetration de l’Eglise et des rouages administratifs restera plus forte que du côté germanique, assurant une forme d’unité de la structure politique qui ne se résumera pas à une diffuse unité de la théorie légale.
    A mon avis, c’est de là que vient la spécificité de la France dans sa relation à l’Eglise catholique. Et dans ce contexte, effectivement, les jeux de chantage de l’Eglise vis-à-vis des nobles locaux ou roitelets (« Tu me construis une cathédrale pour mon évêque ou je t’excommunie et je vais voir si ton concurrent sera plus conciliant ») perdaient de leur pertinence. Cela étant, effectivement, le roi de France devait probablement considérer qu’il avait d’autres chats à fouetter que de contribuer aux cathédrales quand le reste de la société s’y collait…
    Mais il me semble bien que le royaume de France était un cas particulier dans ce domaine, car c’était probablement la structure politique la plus intégralement catholique de la chrétienté romaine. Ce que j’ai lu des franges de la chrétienté romaine (ce qui m’intéresse historiquement nettement plus) ne suivait pas les mêmes lignes de force que le cas français. Surtout dans les phases de christianisation.
    Ce n’est d’ailleurs peut-être pas un hasard que la réforme ait explosé et réussi ailleurs, dans la partie germanique, plutôt qu’en France. La diversité politico-administrative et la culture juridique relativement diverse ou malléable me semblent s’y être beaucoup mieux prêtées.
    La terre est peut-être plate, mais Paris n’en est pas son centre.
    Le pape avait peut-être moins un rôle direct dans la mise en place du financement de la construction des cathédrales en France qu’ailleurs. Mais sur l’ensemble de la chrétienté, il poussait à la roue. La vente des indulgences, qui a déclenché la réforme pour financer les travaux en Italie tout prêt de chez lui, lui montre assez bien que les cathédrales n’étaient pas qu’un thème local opposant ville à ville et clocher à clocher, mais un mouvement d’ensemble de la chrétienté romaine une fois la machine lancée.

  91. @ Xavier NEBOUT
    De Heidegger, Xavier, je ne connais que ce qu’en dit Girard, et votre autodafé à mon endroit ne signifie à mes yeux que vous ne comprenez pas ce que j’essaie de défendre et démontrer, car vous jetez à la poubelle ce qui fonde ma réflexion, ce qui n’est pas un argument :
    « Depuis la Seconde Guerre mondiale, toute une nouvelle vague intellectuelle hostile au nazisme mais plus nihiliste que jamais, plus que jamais tributaire de Nietzsche, a accumulé des montagnes de sophismes pour disculper son penseur favori de toute responsabilité dans l’aventure nazie.
    Les intellectuels d’après-guerre ont allègrement escamoté les textes que je viens de citer*. Ils s’y sentaient autorisés par le vrai successeur de Nietszche, l’interprète quasiment officiel de sa pensée aux yeux des sempiternelles avant-gardes, Martin Heidegger. » (Je vois Satan…)
    *Cf le texte cité à Julien W.
    Il est intéressant que vous, Xavier, représentant ici d’un intégrisme dont vous nous prouvez par vos excès que je n’espère que de langage, qu’il se fourvoie selon la loi, vous réclamiez du même philosophe que cette avant-garde que vous vouez aux gémonies, ce qui n’est pas la moindre de vos contradictions.
    Mais continuons :
    « Dès avant la guerre, cet esprit profond (Heidegger) avait jeté un interdit prudent sur la version nietzschéenne du néopaganisme philosophique. Il a excommunié la réflexion sur Dionysos et le Crucifié, y dénonçant, non sans roublardise, une simple rivalité mimétique entre Nietzsche et « le monothéisme juif ». »(ibid)
    C’est en effet une roublardise, que vous semblez partager avec Heidegger et Nietzsche et qui discrédite le judéo-chrétien, Dyonisos choisissant le lynchage de la victime unique, alors que Jésus et les Évangiles le désapprouvent. Nietzsche a repéré qu’il n’y a pas entre le païen et le chrétien, de « différences quant au martyr », il repère que les récits de la Passion racontent le même drame que les mythes, mais ne repère pas que le chrétien rectifie l’illusion des mythes, il choisit le mensonge de l’accusation satanique du paganisme aristocratique, croyant s’opposer à l’esprit grégaire des esclaves sans voir que le dionysiaque est l’expression suprême de la foule brutale et stupide.
    Traitez-moi donc de fou, Xavier, vous ne faites que démontrer les roublardises de vos contradictions, ce qui ne m’empêchera jamais de reconnaître malgré vos soubresauts, que nous cheminons sur la même voie :
    « Le langage de la croix, en effet, est folie pour ceux qui se perdent, mais pour ceux qui se sauvent, pour nous, il est puissance de Dieu.
    19 Car il est écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et l’intelligence des intelligents je la rejetterai.
    20 Où est-il, le sage ? Où est-il, l’homme cultivé ? Où est-il, le raisonneur de ce siècle ? Dieu n’a- t-il pas frappé de folie la sagesse du monde ?
    21 Puisqu’en effet le monde, par le moyen de la sagesse, n’a pas reconnu Dieu dans la sagesse de Dieu, c’est par la folie du message qu’il a plu à Dieu de sauver les croyants.
    22 Alors que les Juifs demandent des signes et que les Grecs sont en quête de sagesse,
    23 nous proclamons, nous, un Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens,
    24 mais pour ceux qui sont appelés, Juifs et Grecs, c’est le Christ, puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
    25 Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. »
    https://www.levangile.com/Bible-JER-46-1-18-complet-Contexte-non.htm

  92. Ah les échanges entre nos deux mystiques Aliocha et Xavier Nebout, avec citations de Heidegger, Nietszche, Girard et une pincée de Proust. Le tout saupoudré de passages de l’Évangile.
    Lire ça un dimanche matin, rien de tel pour attraper un mal de tête. Je préfère encore regarder les interviews de Jérôme Rodrigues sur CNews, c’est tout dire !

  93. @ Xavier NEBOUT
    @ Aliocha
    @ F68.10
    Que d’embrouille pour un sujet aussi simple.
    Pour qu’ils puissent se nourrir, les hommes doivent travailler. Pour cela il faut leur donner du travail.
    Pharaon maître de la première civilisation leur fit construire des pyramides. Les églises et les cathédrales suivent le même principe à une autre époque sous des religions différentes.
    L’argent ? ce n’est qu’une monnaie d’échange que l’on crée et matérialise selon les besoins.
    Pour les fainéants qui veulent tout sans rien faire, on fait des guerres, pour lesquelles on a besoin de militaires.
    Voilà l’histoire du monde résumée.
    Pour en savoir plus, penchez-vous sur les dizaines de milliers de livres qui nous racontent cette histoire et abonnez-vous aux revues des nombreux propagateurs de la foi, qui plaident chacun les vertus de leurs sectes qui offrent aux cervelles vides de quoi les meubler.

  94. Xavier NEBOUT

    @ Aliocha
    Prétendre avoir compris Heidegger seulement en lisant Girard, on se demande si on doit en rire ou en pleurer.
    Selon Girard, le bouc émissaire porte la haine de tous pour tous et devient ainsi la haine de tous contre un, portant dès lors la responsabilité des malheurs de chacun, il est tué par la foule qui s’apaise à la vue du sang versé.
    Seulement voilà: en Grèce comme pour Jésus, le sacrifice est un geste d’amour qui n’a rien à voir avec la haine. Il s’agissait de se sacrifier pour porter la culpabilité de ses frères, et c’était un honneur recherché.
    Je vous l’ai dit plusieurs fois, mais comme cela démontre que Girard est un malade mental parlant à des ignorants profonds comme le sont les francs-maçons les plus prétentieux, vous ne répondez évidemment pas sur ce joint.
    Quant à Dionysos, comment expliquez-vous que le plus illustre des pères de l’Eglise ait porté son nom (Denys) et la place que saint Denis a occupé dans l’Eglise et la Royauté ?

  95. A un moment de ma vie j’ai été tenté par la magistrature. C’était le moment où le juge d’instruction était au sommet de son pouvoir. Finalement je n’y suis pas allé après une discussion avec un président de chambre. Assez désabusé: nous jugeons ce que le parquet nous donne à juger (sous-entendu l’opportunité des poursuites permet au parquet de faire ce qu’il veut, déjà à cette époque) et finalement nous appliquons ce que la loi nous dit d’appliquer, notre marge de manœuvre est étroite. Presque trente ans plus tard je constate que les peines judiciaires sont devenues automatiques avec les ordonnances pénales délivrées à longueur d’audience. Que le secret de l’instruction est une baliverne (voir les PV de Fillon remis à la presse à peine signés par l’intéressé), que le mur des cons a révélé le parti pris de ce qui aurait dû être une justice sereine. Bref plus aucune confiance dans cette pseudo-autorité. Je n’ai jamais regretté mon choix.

  96. @ Lotus
    « Pour qu’ils puissent se nourrir, les hommes doivent travailler. Pour cela il faut leur donner du travail.
    Pharaon maître de la première civilisation leur fit construire des pyramides. Les églises et les cathédrales suivent le même principe à une autre époque sous des religions différentes. »
    Non sequitur.
    Les raisons de faire ce type de travaux ne sont pas pour donner du pain au peuple. Mais pour structurer la société, avec de multiples effet de bord. Le commentaire de Pierre Blanchard, avec sa notion de « quartier cathedral » l’illustre assez bien. Ce type de bâtiment avait une fonction sociale assez majeure.

  97. Les Bavures de la sexualité.
    La responsabilité collective.
    Le laxisme de mauvais goût.
    Le N’importe Quoi.
    Détruire la civilisation !

  98. Pierre Blanchard

    Juger n’est pas un crime… d’accord, mais ne jugeons pas le réalisateur de bonhomme de neige (ou bonne femme de neige) alors !!
    🙂
    « Il a neigé toute la nuit. De ce fait, ce matin, j’ai fait un bonhomme de neige devant la maison ! 😊
    09:00 : mon bonhomme de neige est terminé.
    09:10 : une féministe passe et me demande pourquoi je n’ai pas fait une bonne femme de neige.
    09:15 : je fais aussi une bonne femme de neige…
    09:17 : la nounou des voisins râle parce qu’elle trouve que la poitrine de la bonne femme de neige est trop voluptueuse.
    09:20 : le couple d’homo du quartier grommelle que ça aurait pu être deux bonshommes de neige.
    09:25 : les végétariens du n°12 s’indignent de la carotte qui sert de nez au bonhomme. Les légumes sont de la nourriture et ne doivent pas servir à ça.
    09:26 : les deux lesbiennes du quartier d’à côté me demandent pourquoi je n’ai pas plutôt construit deux femmes de neige ?
    09:28 : d’autres me traitent de raciste car le couple est blanc.
    09:31 : les Musulmans de l’autre côté de la rue me demandent d’ajouter un foulard à ma bonne femme de neige.
    09:37 : des Gilets jaunes débarquent, ils menacent de tout faire fondre si je n’enfile pas un gilet jaune à tout ce beau monde. Par peur d’inonder le quartier je m’exécute.
    09:39 : une cohorte désordonnée et bruyante de lycéens tente de mettre le feu à mes hommes et femmes de neige. Trop de culture accumulée, ils ne savent pas que la neige ne brûle pas…
    09:40 : quelqu’un appelle la police qui vient voir ce qu’il se passe.
    09:42 : on me dit qu’il faut que j’enlève le manche à balai que tient le bonhomme de neige car il pourrait être utilisé comme une arme mortelle.
    Les choses empirent quand je marmonne : mouais, surtout si vous l’avez dans le…
    09:45 : avec toute l’agitation, l’équipe de TV locale s’amène. Ils me demandent si je connais la différence entre un bonhomme de neige et une bonne femme de neige. Je réponds : Oui, les boules. Je suis alors traité de sexiste.
    09:52 : mon téléphone portable est saisi, contrôlé et je suis embarqué au commissariat.
    10:00 : mon histoire est annoncée sur les radios. On me suspecte d’être un terroriste profitant du mauvais temps pour troubler l’ordre public.
    10:10 : tout le monde s’accorde pour dire que j’ai des complices.
    10:29 : un groupe djihadiste inconnu revendique l’action. » 🤔
    …du presque vécu par personnes interposées mais riche en leçon !
    P.-S. : l’origine de ce conte est inconnue.

  99. Achille, comme beaucoup, préfère la messe sur CNews, chacun ses rites !
    A part ça, je vous ai déjà plusieurs fois répondu, Xavier, sur les Grecs, vous n’entendez pas, comme vous concluez que j’ai compris Heidegger, ce que je n’ai jamais prétendu, ne l’ayant jamais lu et n’en ressentant pas le besoin, le sacrifice, générateur du sacré archaïque, ne m’étant plus nécessaire grâce à la révélation anthropologique de l’Evangile, je suis libéré de toute injonction à la haine et de tout ressentiment, ce dont apparemment vous n’êtes pas émancipé, ayant besoin de vous déchaîner contre les francs-macs qui, dans votre grande connaissance, deviennent vos boucs et donc, selon vos leçons, témoignent en vos mondes par le sacrifice symbolique des insultes que vous leur infligez, de leur amour pour vous !
    Si vous ne voyez pas là contradiction, je ne puis guère vous aider à vous apaiser.
    Non, Xavier, tant que vous ne comprendrez pas qu’après le Christ il n’y a plus besoin de sacrifice, car le mécanisme générateur du sacré archaïque est révélé, vous ne pourrez qu’être la proie du malin, vous déchaînant ici cycliquement contre telle ou telle catégorie, contredisant le tout homme-tout Dieu en son invitation à l’amour du prochain, imitant en cela Denys et les institutions religieuses qui, sans nier qu’elles aient amené jusqu’à nous le miracle littéraire des textes, ont enfermé la vérité dans la perversion de leur désir de pouvoir et leur compromission.
    Continuez donc à faire de Girard ou de la poupée Aliocha vos souffre-douleur, vous ne ferez qu’amener de l’eau au moulin de la démonstration.
    Allez en paix, mon frère, et transmettez à Achille qu’il est d’autre moyen pour se divertir qu’aller sur CNews sacrifier en rond, c’est inutile et obsolète.

  100. @ F68.10
    « Ce n’est d’ailleurs peut-être pas un hasard que la réforme ait explosé et réussi ailleurs, dans la partie germanique, plutôt qu’en France. La diversité politico-administrative et la culture juridique relativement diverse ou malléable me semblent s’y être beaucoup mieux prêtées. »
    L’historien François-Georges Dreyfus expliquait que le vote socialiste-national allemand recoupait grosso modo l’implantation des Etats germaniques touchés par la Réforme, par ailleurs plutôt situés également de l’autre côté du limes de l’Empire romain.
    Comme quoi l’histoire récente est malgré tout conditionnée aussi par des déterminismes séculaires…

  101. @ Aliocha | 17 novembre 2019 à 16:10
    En fait ce qui m’a toujours stupéfié, que ce soit dans les échanges de ce blog ou à l’occasion d’autres débats, c’est que des personnes ayant lu les mêmes ouvrages, que ce soit ceux de Nietzsche, Heidegger, Girard, Marx et consorts, puissent avoir une interprétation totalement différente, voire contradictoire de leur pensée.
    Soit ces philosophes n’ont pas été clairs (il est vrai que certains d’entre eux sont plutôt abscons), soit ceux qui les ont lus les ont compris de travers, ou plus exactement ont interprété leur pensée à travers le prisme de leurs certitudes.
    D’ailleurs il paraît que Karl Marx à la fin de sa vie aurait dit qu’il n’était pas marxiste. Je le comprends un peu.

  102. Pierre Blanchard

    https://www.lefigaro.fr/politique/griveaux-je-suis-en-train-de-batir-une-relation-charnelle-avec-les-parisiens-20191117
    Griveaux: «Je suis en train de bâtir une relation charnelle avec les Parisiens»
    https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/charnel/14790
    DÉFINITIONS
    • Littéraire. Qui concerne le corps, par opposition à l’esprit : la beauté charnelle.
    • Qui se rapporte aux plaisirs des sens, à l’activité sexuelle : appétits charnels.
    https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9C1693
    CHARNEL, CHARNELLE adjectif
    Xe siècle. Francisation du latin chrétien carnalis, « de la chair, corporel, physique », dérivé de caro (voir Chair).
    1. Qui a rapport à la chair, par opposition à ce qui a rapport à l’esprit. L’homme est un être charnel.
    2. Relatif aux sens, à la sensualité. Des appétits charnels, des plaisirs charnels. Un commerce charnel, des relations sexuelles.
    Question : B. Griveaux veut nous emmener où ??

  103. @ Exilé
    « Comme quoi l’histoire récente est malgré tout conditionnée aussi par des déterminismes séculaires… »
    J’ai du mal à me prononcer sur votre exemple, surtout sans référence accessible par un lien. Mais oui, je partage votre avis. L’exemple qui m’a le plus frappé à ce sujet a été la République tchèque, ou plutôt l’entité politique médiévale qui a donné naissance à cet Etat. Influence romaine quasi inexistante, et même pas dans le saint Empire romain germanique.
    Nous n’aurions probablement pas eu les défenestrations de Prague autrement…
    J’ai un faible pour le concept de la défenestration, je l’avoue. Plus de poésie que dans un attentat anarchiste avec un pistolet pourri. Jeter quelqu’un par la fenêtre, ça doit quand même être quelque chose…
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Défenestration_de_Prague

  104. @ Achille
    « Soit ces philosophes n’ont pas été clairs (il est vrai que certains d’entre eux sont plutôt abscons), soit ceux qui les ont lus les ont compris de travers, ou plus exactement ont interprété leur pensée à travers le prisme de leurs certitudes. »
    C’est les deux, et très bien comme ça. Car cela permet une plus grande créativité.
    Cela fait longtemps que des gens l’ont compris, même si le comment commence à être un peu mieux explicité.
    https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/cerveau-creativite-humaine-impliquerait-faire-erreurs-78102/
    En plus, ça vous permet d’en rire.
    Elle est pas belle, la vie ?
    Personne ne voit la même chose, car nos sens sont différents, les mots ont des sens pas toujours consensuels quand des rapports de force s’y font jour, les philosophies sont, plus encore que les sciences, des terrains où chacun s’impose en prenant le contre-pied de ses prédécesseurs et de ses contemporains, mais pas trop quand même, s’il veut des soutiens.
    C’est ainsi… Et moi je dis que là-dedans, c’est bien triste, l’amour de la vérité n’a un rôle que secondaire, et tout à fait résiduel en religion.
    Il y a un biais évident, si on apprécie un penseur, les autres doivent être des faire-valoir à son poulain.
    Il me semble qu’il vaut mieux parler de chacun pour lui-même. J’espère m’y tenir, mais enfin, mieux vaut toujours dire qu’on n’est pas sûr de suivre ses idéaux.
    A un moment, j’étais si puriste que je ne voulais pas parler d’idées adverses aux miennes par peur de les déformer pour mieux faire ressortir les miennes, car je pense ce biais inévitable.
    Mais c’était perçu comme malhonnête ou excentrique, alors allons, allons, en essayant de combattre la nature humaine, ce sac à n’importe quoi, si possible de limité, vulgaire et tordu.
    Mais je pense que beaucoup essaient de faire ça :
    « — L’ironie de Socrate était-elle une expression de révolte ? de ressentiment populaire ? savoure-t-il, en opprimé, sa propre férocité, dans le coup de couteau du syllogisme ? se venge-t-il des grands qu’il fascine ? — Comme dialecticien on a en main un instrument sans pitié ; on peut avec lui faire le tyran ; on compromet en remportant la victoire. Le dialecticien laisse à son antagoniste le soin de faire la preuve qu’il n’est pas un idiot : il rend furieux et en même temps il prive de tout secours. Le dialecticien dégrade l’intelligence de son antagoniste. Quoi ? la dialectique n’est-elle qu’une forme de la vengeance chez Socrate ? »
    comme dit Nietzsche.
    Mais en fait, essayer d’énerver l’autre, ou l’enfermer dans des définitions de mots faussés ou des procès d’intention ou des questions oiseuses ne prouvent rien d’autre que le fait qu’on ne peut rien prouver de solide soi-même.
    Comme la plupart ! Mais on veut sournoisement le faire croire, il n’y pas de quoi s’éblouir.
    Que dire ? Le monde est plein de tricheurs, il faut essayer de les traverser comme l’insecte se désengluer des toiles des araignées s’il se trouve pris, ou plus simplement de refuser une logique qui n’est ni la sienne ni honnête.
    Mais je vais essayer de vous laisser sur du positif. Le progrès, pas une idée si nouvelle que ça si un peu passée de mode, ça va ça vient :
    « L’homme se perfectionnait dans les arts utiles comme dans les arts destructeurs. Les étoffes succédèrent à la dépouille des bêtes ; l’agriculture devint une science, enfin la musique, l’astronomie, la navigation, l’architecture, la jurisprudence, la poésie, la peinture, la sculpture, furent les fruits d’un travail opiniâtre suggéré par le besoin et dirigé par l’expérience. »
    De la nature, Lucrèce.

  105. Et pourtant, mon cher Achille, il est des lois sûres où, si on en accepte la mesure toute humaine, il est possible de fonctionner en paix.
    Ce n’est pas un hasard que la discussion avec Xavier se trouve en commentaire d’un billet sur le crime et le jugement où, fondamentalement, nous sommes en accord pour répondre à Marc Ghinsberg que ce n’est pas la personne du criminel qui est jugée, mais son crime, notre banquier brillant d’ailleurs par son silence, que nous laisserons à Catherine Jacob le soin d’interpréter.
    Ce n’est pas un hasard non plus que l’adepte des jeux nobles vous répondent par un texte nietzschéen sur la vengeance dialectique.
    Ils n’ont pas encore saisi que le christianisme n’est plus une religion au sens antique du terme, mais que par la connaissance que l’étude des textes enseigne, elle crée un champ où il est possible de fonctionner selon ces nouvelles lois dégagées qui nous rendent libres dans la mesure où nous en admettons la rigueur, et nous engageons librement à les respecter, c’est exactement le fondement démocratique, que je vous sais respecter.
    Car c’est ce respect qui est fondamental, c’est l’équilibre de la relation que l’humain entretient avec ses semblables et son monde extérieur que le miracle littéraire des textes, sacrés au départ, puis profanes de la littérature, met en lumière et permet d’éclairer notre cheminement.
    Nous pouvons avoir foi en l’humain et en sa mesure, sans avoir besoin d’en appeler à une transcendance fabriquée, qui toujours n’est, et forcément au vu que nous ne savons pas grand-chose, le plus souvent qu’une forme d’oppression et de négation d’autrui, c’est cela que Heidegger désire quand il affirme : il n’y a qu’un dieu qui puisse nous sauver, niant le fondement chrétien de l’Occident pour réitérer son système d’oppression.
    Voilà le miracle christique, cher Achille, l’amour du prochain, l’équilibre de la relation que nous savons maintenir entre nous sans céder aux désirs de dévoration prédateurs, et qui permet de transmettre et de progresser en notre appréhension du réel, ouvrant ce champ infini des possibles si nous respectons cette loi, allant jusqu’à imaginer alors la mort vaincue, mort non de nos minuscules personnes, mais de la vie, qui peut être alors envisagée comme éternelle.
    Chacun de nous est alors, devant la pierre roulée du tombeau vide, appelé à incarner ce jardinier dans l’imitation du Rabbi, dans l’acceptation de cette aventure fantastique qu’il nous est donné de vivre et, séchant nos larmes, dire à la femme éplorée d’avoir perdu le corps sans vie de celui qu’elle aimait : Marie, pourquoi pleures-tu ?
    Qu’importe alors la cathédrale, qu’elle s’effondre la pierre fragile du temple !
    La nouvelle cathédrale est le monde, offert par le verbe du commencement à ceux qui acceptent librement de respecter la nouvelle loi qu’il fonde.
    Que tous ceux qui tiennent à avoir raison se précipitent derrière, vain ornement déchiré, le rideau du vieux temple pour dissimuler leur désir de dévoration, ils seront engloutis sous la ruine des sophismes déjà écroulés, et même s’il est possible que la cohorte s’échappant de l’obscurité soit exterminée par ces vieux barbares, je choisis, et cela n’engage que moi, d’accepter avec joie l’invitation qui m’est faite, me joignant à la procession sortie de l’ombre multicolore qui tombe des arbres de pierre de la nef et suivant, dans la campagne, entre les piliers trapus que surmontent des chapiteaux de fleurs et de fruits, ces chemins proustiens dont on peut dire, comme le Prophète disait du Seigneur : « Tous ses sentiers sont la paix ».
    https://www.delitdimages.org/la-mort-des-cathedrales-par-marcel-proust-le-figaro-1904/

  106. @ Achille
    « Ce n’est pas un hasard non plus que l’adepte des jeux nobles vous répondent par un texte nietzschéen sur la vengeance dialectique.
    Ils n’ont pas encore saisi que le christianisme n’est plus une religion au sens antique du terme »
    Aliocha ne me comprend pas, mais on ne va pas lui demander de faire mieux que ceux qui me confondent avec les racistes ou ceux qui pensent que quand je pose une question sur une matière, c’est pour la détruire ou que je suis d’une abyssale mauvaise foi.
    Parfois, on me dit que j’ai par trop de dédain, mais toujours suite à des provocations comme ce brave chat siamois qui n’est pas la patience incarnée… C’est toujours n’importe quoi, comme dans la chanson passée en lien sur ceux qui n’ont pas le niveau.
    Enfin, je vais essayer de remettre les choses à leur place. Juste pour Aliocha, cela suffira largement.
    Quand j’avais choisi Noblejoué comme pseudonyme, il y avait une part de jeu, largement gâché depuis qu’on m’a dit que je complotais, étais contre une matière, puis il y a eu d’autres abîmes de mauvaise foi, racisme, et je dois en oublier, mais certes pas pardonner.
    Bref ! A mon avis, Nietzsche a décrit une position philosophique qui existe, avec Socrate.
    Était-elle bien celle de Socrate ? Les éléments manquent pour conclure dans un sens ou dans un autre.
    A mon avis, le mécanisme du bouc émissaire existe, venu du désir mimétique.
    Mais il faut disjoindre cela d’autres questions.
    Celle de César. Chacun peut rendre le bien pour le mal pour ce qui le concerne, nul n’a à condamner sa société à supporter des gens qui lui rendent le mal pour le bien.
    Celle de la religion. Certes, le judaïsme et le christianisme ont, dans leurs textes, de ne pas faire de victime.
    Mais concrètement, le monothéisme pousse à faire bien plus de victimes qu’avant car :
    – Quand on a en a conscience, il en faut davantage pour le même résultat.
    – Le monothéisme est l’absolutisme en religion. Esclaves d’un dieu tout-puissant, les monothéistes passent leur temps à essayer d’asservir les gens à leur dieu unique « monothéiste, trop monothéiste », pour paraphraser l’auteur du Crépuscule des idoles.
    Il y a la question de dieu. S’il en existe un tout-puissant qui a fait exprès de nous créer souffrant et mourant, c’est-à-dire à tout subir, il n’a pas le droit de critiquer si nous nous faisons subir mutuellement des lynchages, des guerres, de l’exploitation, des viols et ce qu’on voudra.
    Qui nous crée puant ne doit pas se plaindre de l’odeur. Les croyants me font rire, on dirait des putois qui se culpabilisent de sentir tout ce qu’on veut, mais pas la rose.
    Par contre, comme les autres humains ne nous ont pas créés, il n’est pas juste de mal se comporter avec eux.
    C’est par justice, et non pour se faire bien voir d’un dieu qui ferait mieux de nous demander pardon qu’il convient d’être justes.
    Evidemment, Aliocha a sauté sur Nietzsche, même quand il est loin d’attaquer les victimes, il y en a qui ont des réflexes irrépressibles.
    Mais il n’est pas que philosophe, en psychologue, il va très loin, et écrit merveilleusement mieux que la plupart des poètes, qu’il est aussi.
    D’autre part, Aliocha a évidemment manqué l’idée de progrès présent dès l’Antiquité.
    Tout simplement, parce qu’il y a progrès au moins depuis le temps où on est passé de pierres taillées à pierres polies, des propulseurs aux arcs.
    En technique.
    Et en morale, je dirais de ne pas faire aux autres ce qu’on ne voudrait pas qu’ils vous fassent, où se rencontrent les religions abrahamiques, le bouddhisme et le confucianisme.
    En somme, chacun doit prendre en compte le plus d’aspects du réel possible pour penser et agir en conséquence.
    Mais tout prendre en compte ne veut pas dire tout mélanger… Voyez la palette, que donnerait le mélange de toutes les couleurs en une ? Voyez les formes : tout doit-il être la répétition d’un même motif ?
    Tout cela implique d’en apprendre le plus possible sans jamais le plaquer au réel qu’il faut toujours regarder d’un œil neuf.
    De nouvelles connaissances, mais aussi l’erreur et des expériences limites qui seraient trop longues à expliquer et sans doute incomprises vu que les gens ne sont même pas capables ne de pas déformer le sens des mots, peuvent conduire à un tel dépassement.
    Mais cela doit être relativisé. Nous sommes dans un monde où nous pouvons perdre notre liberté, notre honneur ou échouer, ce qui fait que la vie n’en vaut, dès lors, pas la peine, si par contre, elle mérite d’être poursuivie et continuée tant qu’elle n’a pas été souillée par les trois disgrâces.
    Se prononcer sur la valeur de la vie en soi n’a aucun sens, même si c’est un exercice très couru, tout dépend de sa position.
    Tout le monde n’a pas les mêmes devoirs, face à soi, puis-je m’accomplir ou dois-je me tuer pour ne pas faillir, et les mêmes devoirs face aux autres, ai-je des dépendants, des engagements ?
    Dire que tout le monde a les mêmes devoirs est totalement faux, si l’un a créé une situation, il en est responsable, et l’autre non.
    Il faut être irresponsable, par exemple, pour pousser les gens, n’importe qui, à avoir des enfants qu’ils ne pourront pas assumer, et après, ne pas, par exemple, défendre une mère dépassée de cinq rejetons.
    Ce sont, en quelque sorte, vos enfants, à vous, les conseillers, mais personne, que c’est curieux, n’assume.
    Moi, par contre, je dis avant que quand on est pauvre, qu’on a des maladies héréditaires, il ne faut pas en avoir position populaire au possible… Mais je ne vais pas jeter la pierre à une pauvre optimiste.
    Le devoir des gens éclairés n’est pas de ne pas désespérer Billancourt et on ne devrait pas me confier un chat mais je vais avoir des enfants.
    C’est d’être lucide pour ceux qui sont placés dans une situation si mauvaise que leur réflexe est de la nier par des actions ne pouvant que l’aggraver encore.
    J’estime, pour tout dire, que les conseillers de cette sorte sont plus responsables du destin, en principe sans issue, qui attend les enfants, qui vont peut-être en avoir condamnés à le faire subir à d’autres jusqu’à la fin de notre globe.
    Mon dieu, je n’ai rien dit de drôle ! J’ai eu idée d’intrigue, mais elle demanderait des recherches sur toutes sortes de sujets, je laisse tomber… Il n’y a pas que les héros, les commentateurs aussi sont fatigués !

  107. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 17 novembre 2019 à 16:10
    A Xavier Nebout : « Je suis libéré de toute injonction à la haine et de tout ressentiment, ce dont apparemment vous n’êtes pas émancipé. »
    Ce n’est pas flagrant. Je dirais même que vous vous illustrez dans l’art très français de dire une chose, et de la démentir dans la foulée.
    ______
    @ Pierre Blanchard | 17 novembre 2019 à 15:43
    Elle est très mignonne, je ne la connaissais pas. Et puis elle est inclusive : tout le monde est servi…

  108. Robert Marchenoir

    @ Aliocha | 17 novembre 2019 à 16:10
    A Xavier Nebout : « Je suis libéré de toute injonction à la haine et de tout ressentiment, ce dont apparemment vous n’êtes pas émancipé. »
    Ce n’est pas flagrant. Je dirais même que vous vous illustrez dans l’art très français de dire une chose, et de la démentir dans la foulée.
    ______
    @ Pierre Blanchard | 17 novembre 2019 à 15:43
    Elle est très mignonne, je ne la connaissais pas. Et puis elle est inclusive : tout le monde est servi…

  109. « Si la Justice est un tel univers de souffrance, un tel remords pour ceux qui la pratiquent, est-il impudent de se demander pourquoi certains sont venus ainsi délibérément se jeter dans sa « gueule » ? » (PB)
    Peut-être parce que ceux qui s’y jettent cherchent inconsciemment à être jugés eux-mêmes.
    Pour le citoyen lambda, le constat, non pas vis-à-vis de la Justice mais de ceux qui la rendent, est un désastre de lâcheté, d’arrangements, de services au service de la politique sans compter les réseaux obscurs, les communautés, les idéologies, etc.
    La France est dans un état pitoyable parce que sa Justice est rendue de façon pitoyable et depuis longtemps.

  110. @ Lucky look
    Vous avez raison, cher chrétien raciste, le cœur de l’homme est ainsi fait que pour se libérer d’une chose, il fut nécessaire de l’éprouver.
    C’est une preuve supplémentaire que la personne ne peut être jugée humainement, alors que sa transgression, elle, doit l’être par une justice consciente de sa mesure tout humaine, qui est mesure de nos contradictions.
    Ainsi, pas à pas, nous pourrons ensemble sortir de la vénération du Moi d’or qui exige, comme Nietzsche, le sacrifice humain, le pauvre philosophe n’ayant su aller au bout de son génie, qui est intuition du chrétien, et qui a sombré dans la démence car il n’a pas su le reconnaître, et ne fut finalement victime que de lui-même, le meurtre du dieu archaïque dans sa dénonciation du sacrifice sans reconnaître l’éminence de la révélation évangélique n’aboutissant qu’à son autodestruction, destin de tous les sophismes.
    Dieu, ou l’idole, choisis ton camp, camarade !
    C’était l’omelette au bouc du jour, bonne lecture, mon cher lucky book !

  111. De longtemps je n’avais utilisé les services de la vieille dame du rail. Et puis voici qu’y hier je redécouvre ce joyau. Ce formidable lien des territoires de France. On va le mutiler paraît-il ; pour le compte.
    Je sais ici qu’il y a des illustres qui se réjouissent de cette agonie ! Des sachants imbéciles ! Ils n’aiment pas beaucoup leur pays !
    Aveugles sont-ils ou stipendiés ?
    Faut-il donc leur expliquer de quoi elle se meurt à ceux-là qui savent tout !
    Elle se meurt de ses syndicats qui n’ont pas de raisons d’être chez elle, et de ses patrons successifs, nanarques homosexuels incompétents !
    Quand elle sera morte nous aurons la satisfaction de conserver les syndicats et les nanarques homosexuels incompétents !

  112. @ Aliocha | 19 novembre 2019 à 08:24
    Certes, Vous marchez dans les flaques d’eau comme le faisait Jésus, mais seriez-vous pédéraste, pédophile, prêtre ou égaré dans une cabine téléphonique ?
    Pourquoi cacher votre nom puisque vous écrivez au nom de celui qui n’existe que dans vos romans feuilletons, prenez contact avec Charoulet il vous conseillera.

  113. Je précise que ce commentaire:
    « @ Lucky look
    Vous avez raison, cher chrétien raciste, le cœur de l’homme est ainsi fait que pour se libérer d’une chose, il fut nécessaire de l’éprouver.
    C’est une preuve supplémentaire que la personne ne peut être jugée humainement, alors que sa transgression, elle, doit l’être par une justice consciente de sa mesure tout humaine, qui est mesure de nos contradictions.
    Ainsi, pas à pas, nous pourrons ensemble sortir de la vénération du Moi d’or qui exige, comme Nietzsche, le sacrifice humain, le pauvre philosophe n’ayant su aller au bout de son génie, qui est intuition du chrétien, et qui a sombré dans la démence car il n’a pas su le reconnaître, et ne fut finalement victime que de lui-même, le meurtre du dieu archaïque dans sa dénonciation du sacrifice sans reconnaître l’éminence de la révélation évangélique n’aboutissant qu’à son autodestruction, destin de tous les sophismes.
    Dieu, ou l’idole, choisis ton camp, camarade !
    C’était l’omelette au bouc du jour, bonne lecture, mon cher lucky book ! »
    …ne vous était pas adressé particulièrement, Lucky look, mais comme je vous citais en sa conclusion, notre modératrice a cru bon de vous le dédier, ce n’est toutefois pas nécessaire de nous faire du Elusen, à moins que vous ne soyez lui-même, masque bâillant sur un autre.

  114. Robert Marchenoir

    @ Nathalie DP | 19 novembre 2019 à 10:36
    Toujours plus fort, toujours plus loin dans le n’importe quoi : si l’on réclame la privatisation de la SNCF, c’est qu’on n’aime pas la France. Et si la SNCF procure un service lamentable pour un coût extravagant, ce n’est pas parce que c’est une entreprise d’État, c’est parce qu’elle est dirigée (paraît-il) par un homosexuel.
    La rage de certains Français à refuser de voir la réalité ne connaît pas de bornes. Ils sont en pleine décadence par leur faute, mais non, ils n’y sont pour rien, c’est un coup des invertis. Avant 1936, la France n’existait pas, puisque les chemins de fer étaient privés.
    La France est née avec la Nationalisation, avec le Communisme. Avant, il n’y avait rien.

  115. @ Robert Marchenoir le 20 novembre à 8 h 25
    En évoquant l’homosexualité comme cause partielle voire annexe, du désastre d’une société nationale qui devrait le rester – pour peu qu’on soit nationaliste – je crois que j’ai enfin touché chez vous, comment dire… un point sensible !
    L’homosexualité, hélas, n’est pas qu’une pratique sexuelle, laquelle n’en est que la composante la plus inoffensive.

  116. @ Zonzon
    « L’homosexualité, hélas, n’est pas qu’une pratique sexuelle, laquelle n’en est que la composante la plus inoffensive. »
    Dites-m’en plus… C’est la vraie raison de l’extinction des dinosaures ?

  117. Robert Marchenoir

    @ Robert Marchenoir le 20 novembre à 8 h 25
    « En évoquant l’homosexualité comme cause partielle voire annexe, du désastre d’une société nationale qui devrait le rester – pour peu qu’on soit nationaliste – je crois que j’ai enfin touché chez vous, comment dire… un point sensible ! »
    Ah, voilà. Après des mois de dissimulation sous une série de pseudonymes transparents, Zonzon, n’y tenant plus, fait son coming-out de troll pervers qu’il n’a jamais cessé d’être, et m’explique qu’il ne faut pas privatiser la SNCF parce que je suis un pédé.
    Heureusement que nous avons des lumières politiques et morales de ce calibre pour nous expliquer l’économie sur le blog de Philippe Bilger.
    Vous noterez à quel point l’obsession de celui qui voit des « nanarques homosexuels » partout rejoint celle de l’antisémite. De même que si vous ne communiez pas à l’explication de l’antisémite par le complot juif, cela ne peut vouloir dire qu’une chose : vous êtes juif, de même, si vous ne communiez pas à la haine complotiste anti-homosexuelle de l’étatiste fanatique, cela ne peut vouloir dire qu’une chose : vous êtes homosexuel.
    Ce qui, dans un cas comme dans l’autre, est un péché grave, bien entendu. Éternelle logique circulaire des complotistes de tout poil, qui trouvent dans Internet l’exutoire d’une perversité qu’ils doivent cacher par ailleurs.
    A tout hasard, je rappelle au troll Zonzon / Nathalie Machin / etc. que la propension à « accuser » quiconque et sa mère d’être homosexuel, à tout propos, est un vice typique… d’homosexuel, justement, lesquels aimeraient bien élargir leur terrain de chasse, par nature fort limité. Je serais lui, j’y regarderais à deux fois avant d’employer cette tactique, qui risque fort de lui revenir dans la figure.

  118. @ Robert Marchenoir 20 novembre à 17 h 56
    Faut-il que la « sensibilité » du point touché soit de haute intensité pour que vous ayez éprouvé le besoin de vous impliquer dans cette réponse où vos pulsions incontrôlées affleurent à chaque mot.
    Vous êtes tout nu ce soir Marchenoir !
    ——————————————————————
    @ F 68.10 et la suite le 20 novembre à 12 h 09
    C’est intéressant ce que vous dites là ! Et puis c’est drôle !
    Je vais y réfléchir ! Je vous tiendrai au courant !

  119. @ Zonzon
    « C’est intéressant ce que vous dites là ! Et puis c’est drôle ! Je vais y réfléchir ! Je vous tiendrai au courant ! »
    Je ne vous cache pas que le sous-texte en était que je trouvais votre propos un tantinet excessif. Mais plutôt que vous adresser des quolibets comme « homophobe », je me suis dis qu’il était plus constructif d’argumenter nos positions par l’intermédiaire de vannes pourries.
    A vous le tour.

  120. Robert Marchenoir

    @ Zonzon 20 novembre 2019 à 21:25
    « Faut-il que la ‘sensibilité’ du point touché soit de haute intensité pour que vous ayez éprouvé le besoin de vous impliquer dans cette réponse où vos pulsions incontrôlées affleurent à chaque mot. Vous êtes tout nu ce soir Marchenoir ! »
    Mais bien sûr. Logique circulaire du troll complotiste et pervers, comme d’habitude. Dites-lui blanc, ça prouve qu’il a raison, dites-lui noir, ça prouve toujours qu’il a raison.
    Puisque l’homosexualité semble tant vous travailler, il serait intéressant que vous nous expliquiez pourquoi vous avez tenu à échapper à votre pseudonyme pour vous dissimuler sous un autre, en vous faisant passer pour une femme.
    Quand je dis intéressant, on s’en moque un peu, en réalité, de votre sexualité. C’est juste que votre insistance à faire dérailler les conversations politiques en nous fourrant vos obsessions sexuelles sous le nez commence à devenir franchement suspecte. The lady doth protest too much, methinks.
    Sinon, si vous avez des arguments à présenter en faveur du maintien de la nationalisation de la SNCF, face à l’accablant rapport que la Cour des comptes vient de lui consacrer, n’hésitez pas, hein… c’est évidemment un peu plus difficile que de troller en couvrant vos contradicteurs d’insultes sexuelles destinées à soulager vos complexes.
    « La rigidité de l’organisation du travail, l’inadaptation des règles à certains métiers et certaines activités et le sous-emploi de certains personnels conduisent à des pertes de moyens importants. À cela s’ajoutent des accords et usages locaux qui (…) aggravent les problèmes de productivité du travail. Le Groupe public ferroviaire (GPF) souffre également d’une trop faible polyvalence des salariés (…). »
    « Le GPF a multiplié ces dernières années des accords sociaux très favorables aux personnels mais peu favorables à la productivité : compte épargne temps, temps incomplets, forfait jours. À l’effet de ceux-ci s’ajoutent des déperditions de moyens liées à un fort taux d’absentéisme dans certaines activités et à l’accroissement des personnels indisponibles. »

    Des propositions pour remédier à ces maux, Monsieur le nationaliste obsédé sexuel qui prétend que nationalisme rime avec communisme ?
    Vous devriez rétablir votre « transition de genre », je crois. Vous aviez l’air nettement plus à l’aise dans votre peau quand vous vous prénommiez Nathalie.

  121. Il a été dit par je ne sais plus qui que les homosexuels avaient tendance à s’imaginer que d’autres ne se déclarant pas le sont, ce qui aurait diverses utilités :
    – Etre plus nombreux
    – Décrédibiliser les adversaires en les disant « honteuses ».
    Mais c’est irréfléchi. Le tout n’est pas d’être nombreux, dans la vie, mais d’avoir une certaine valeur.
    Des gens qui étant homosexuels, s’en voudraient quand cela n’est ni bien ni mal, et se retournerait contre les autres homosexuels seraient des gens injustes et nuisibles.
    Je ne vois pas l’intérêt de compter ça dans ses rangs. En plus, si ça se sait, les homosexuels ont trois problèmes au lieu de deux, savoir être minoritaire et les préjugés.
    Troisième souci, gérer les brebis galeuses. Je peux dire qu’outre l’inélégance, dénoncer les petits camarades mauvais camarades est idiot.
    On montre qu’on en a des gratinés, chez soi, et qu’on fait de la délation. Si certains réfléchissent, pour relever le niveau, ils ont tendance a vouloir dénoncer de gentils camarades, en somme, leur rendre le mal pour le bien. On atteint le fond du fond.
    J’avais un peu suivi cette farce, et finalement, j’avais trouvé le processus moins drôle qu’accablant.
    Que cette affaire dissuade les asexuels de devenir sexuel, comme les viols, le tabassage de conjoint…
    Pourquoi se créer un besoin, de plus menant à tant de déloyauté ?
    Enfin, comme la plupart des gens sont des sexuels, je dirais que s’ils pouvaient se… foutre la paix, ce serait déjà un plus pour la liberté et le bonheur du monde, et cela, sans aggraver la dette.
    En voilà, du bon foutre qui ne serait pas du viol mais ressemblerait à du champagne tant on verrait que comme pour la nouvelle année, chacun souhaiterait la paix sur la Terre à toutes les personnes de bonne volonté.
    Spéculer sur la comète, pourquoi pas ? Mais je trouve dommage de vouloir « démasquer » les gens, que ce soit pour leur métier, adresse ou mœurs. Ici, comme à Venise, on porte, ou pas, un masque.
    Un loup ? Parfois, mais est-ce une raison pour se sauter à la gorge ou hurler avec les loups.

  122. Quand la SNCF ne sera plus nationale alors, forcément, des convois allemands vont arriver et repartir librement de Paris.
    Notamment en direction de bourgades reculées mais néanmoins célèbres de Germanie !
    Cela va rappeler à certains de bons souvenirs !
    La construction de la Gross Europa c’est ça !

  123. La SNCF c’est fini ! Vive la SPDCF !
    Le chemineau Robert Machin Noir pressenti pour la Présidence de cet organisme de transport en tout genre !
    Notamment les transports spéciaux intimes !

  124. Catherine JACOB

    Je me garderai bien d’épiloguer directement sur le sujet. Je signalerai toutefois un article fort intéressant du colloque « Droit et Littérature », colloque international (13-14 octobre 2006) organisé par l’École Nationale de la Magistrature et qui est
    « Vérité démocratique et spécificité romanesque.
    Droit et littérature dans deux romans de procédure » Richard Weisberg, in Raisons politiques 2007/3 (n° 27), pages 71 à 89, article accessible sur Cairn Info à cette adresse: https://www.cairn.info/revue-raisons-politiques-2007-3-page-71.htm

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