Jean-Luc Mélenchon n’aime pas Bernard Cazeneuve mais durant longtemps il n’avait pas lâché la bride à son verbe, cultivant un registre vigoureux mais encore acceptable.
L’ancien Premier ministre considère pourtant que récemment il a dépassé les limites en s’égarant dans une grossière diffamation et il a donc déposé plainte contre lui.
Qu’a déclaré Jean-Luc Mélenchon à Marseille selon des images diffusées dans un reportage pour C politique sur France 5 ? Il a imputé à Bernard Cazeneuve de « s’être occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse », le jeune homme mort à la suite du lancement d’une grenade par un gendarme en 2014 au barrage de Sivens.
Le gendarme envisagerait lui-même d’engager une action contre le leader de la France insoumise.
Alexis Corbière, en défense de Mélenchon, affirme que la démarche de Bernard Cazeneuve relève de la « polémique politique » et l’auteur du propos souligne « le verbe fort à une attaque forte(…)et qu’il faut accepter qu’il y ait du verbe parfois un peu piquant ».
Indiscutablement et gravement diffamatoire, l’allégation de Jean-Luc Mélenchon ne pourra évidemment pas être démontrée vraie puisque les circonstances tragiques de 2014 sont aux antipodes d’un « assassinat » et encore plus d’un dessein criminel du ministre de l’Intérieur d’alors.
On tentera alors de sauver la cause de JLM par une argumentation sur la « bonne foi », création jurisprudentielle qui vient au secours de ceux qui ne peuvent pas justifier de la vérité de leurs écrits ou paroles.
Mais ces considérations vont sans doute être dépassées puisque Bernard Cazeneuve, effrayé peut-être par sa propre audace, affirme qu’il retirera sa plainte si JLM lui présente des excuses (France Info). Celui-ci, fort de cette faiblesse, accepte de remplacer le terme d’assassinat par celui d’homicide, admet un mot « mal calibré » mais se paie le luxe d’inciter son contradicteur à la « retenue » sans explicitement s’excuser (France Inter).
C’est une comédie dont je ne sais sur quoi elle débouchera, procès malgré tout ou arrangement, et qui est très révélatrice de ce milieu politique où on a l’épiderme si peu sensible qu’on pourrait se faire traiter d’assassin et s’en accommoder.
L’attaque contre Bernard Cazeneuve est d’autant plus incongrue que si on a pu reprocher quelque chose au pouvoir socialiste, c’est plutôt pas assez que trop d’autorité de l’Etat.
Jean-Luc Mélenchon a tellement entendu vanter son verbe talentueux que sorti de la fournaise et de la concentration de la campagne présidentielle, il se laisse aller, pour vaincre sans doute aisément à Marseille dans une circonscription facile mais contre le socialiste Patrick Mennucci qui l’invitait à damer le pion au FN ailleurs, à un peu de détente, à des charges moins contrôlées. Il fait moins attention, est moins précautionneux et son tempérament entier, brillamment vindicatif, se défoulant, le conduit à des extrémités, des violences et des raccourcis qui complaisent à son public en même temps qu’ils le rassurent : il est de retour chez lui. Alors Bernard Cazeneuve est le bouc émissaire de l’instant et comme apparemment ceux que Mélenchon invective se sentent flattés par l’ire du tribun, tout finira probablement bien !
Mélenchon, grand seigneur, admet que sa liberté d’expression peut être « un peu piquante ». On supporte toujours aisément les dommages qu’on cause à autrui par l’entremise de sa parole ou de ses écrits. On est même surpris que certains puissent songer à se plaindre tant on était persuadé que la vérité sortant de notre bouche les éclairerait heureusement sur eux-mêmes.
Pas de contraste plus éclatant que celui opposant Bernard Cazeneuve, sa modération et sa maîtrise publiques un peu ennuyeuses, à la puissance et à l’élan d’un Mélenchon. Quand on tente d’écouter l’un, l’autre s’impose.
J’aime décidément ceux qui ont le mot aux dents.
Bonjour,
Notre bateleur de foire, j’ai nommé le bouillant J-L Mélenchon, serait bien inspiré en apprenant la valeur des mots, y compris ceux qu’il qualifie de « piquants », qu’il a manifestement oubliée. Ces derniers ont un sens et accuser un adversaire d’assassin est tout simplement irresponsable et gravement insultant.
Ces propos sont d’autant plus inadmissibles que ce monsieur Mélenchon est le premier à s’offusquer lorsqu’on tient à son égard des propos peu amènes.
Jusqu’à présent je l’avais trouvé plutôt bon orateur, mais ce dérapage totalement incontrôlé me laisse à penser que les louanges qui lui ont été généreusement concédées par une certaine presse très attachée à ses concepts pseudo-révolutionnaires et dans les faits, totalement archaïques, lui ont fait attraper la grosse tête.
Hier notre spationaute français Thomas Pesquet est revenu sur Terre après un long séjour parmi les étoiles. Il serait temps que notre révolutionnaire en fasse de même.
Sloterdijk :
« Jean-Luc Mélenchon me semble davantage lié à une France contre-révolutionnaire, malgré son look de grand rebelle ; à croire que les vêtements sont déterminants dans la politique française – aurait-on peur que le roi soit nu ? D’ailleurs, il a lui-même dit que le concept de gauche lui était étranger. La notion d’insoumission ne fait pas partie du vocabulaire de la gauche classique, car celle-ci misait sur la discipline des camarades ; le mot appartient plutôt à la sphère anarchiste, et l’anarchisme, c’est la révolution à la mode petite-bourgeoise. La touche personnelle de Mélenchon, c’est son invention d’un national-anarchisme, et son antigermanisme primaire, son programme économique d’un romantisme vénézuélien qui mise sur un miracle économique artificiel par l’explosion de la dette publique, sa haine de l’argent même gagné par le travail, ce ne sont pas des traits révolutionnaires, mais plutôt fascisants ! Et je ne parle pas, chez ce fonctionnaire issu du cercle des courtisans de Mitterrand, de son narcissisme hologrammique, en miroir du narcissisme de Marine Le Pen, qui s’autorise à ricaner avec des airs supérieurs dans un débat de second tour… Il faut que vous preniez garde, en France, au brouillage idéologique dans lequel trop de Français se roulent avec volupté. Quand je lis qu’Emmanuel Todd n’est pas capable de faire la hiérarchie entre Le Pen et Macron, je me demande jusqu’où peut aller la confusion. Dans l’Antiquité, il aurait été puni pour cette neutralité malsaine. Selon les lois de la cité d’Athènes, il fallait prendre parti. S’abstenir, c’est faire entrer dans la ville une perversion déguisée en volonté du peuple. »
La seule question qui me vient est de savoir si Mélenchon est réellement démocrate, et le fiel qui, après sa défaite, a fondé ses réactions et fait tomber les inhibitions qui rendait son discours audible au plus grand nombre, y répond : t’es d’accord, ou tu dégages, c’est ma boutique d’abord, peu importe que les blacks ou les rebeus qui ont voté pour moi se soient vu lâchés, ménageons l’électorat lepéniste pour ne pas insulter l’avenir des quelques euros par électeur aux législatives. Encore un que la modernité ancestrale du nouveau président renvoie à la préhistoire des nouveaux temps qu’il tente d’écrire, malgré la résistance de ceux qui, à toute force, essaient de l’empêcher de tourner la page.
Jean-Luc Mélenchon : la mort aux dents !
Jean-Luc Mélenchon représente de mon point de vue, encore mieux que Marine Le Pen, l’archétype du populiste. Celui qui dénonce le système en est un de ses meilleurs représentants, ancien sénateur, ancien ministre, il prône le dégagisme lui qui a été élu pour la première fois en 1983. Il célèbre l’humanité mais traite ses interlocuteurs avec mépris. Il prétend s’exprimer au nom du peuple et s’adresse « aux gens ». Il promet d’augmenter les salaires, les retraites, les prestations sociales et de baisser les impôts sauf pour les riches auxquels il prendrait tout, oubliant que selon ses propres critères il se situe dans cette catégorie. Il se dit démocrate mais admire les dictateurs. Il se définit avec modestie comme le bruit et la fureur. Il accuse Bernard Cazeneuve d’assassinat. Il traite son allié Pierre Laurent avec dégoût : « Vous êtes la mort et le néant » .
Je déteste décidément ceux qui ont la mort aux dents.
@Achille
Ce tribun manie l’outrance pour continuer à exister. Comportement minable vis-à-vis de Bernard Cazeneuve qui ne mérite en aucun cas cette insulte.
Une bonne amende pour lui apprendre à vivre et à respecter ses adversaires en politique. En d’autres temps on allait sur le pré pour moins que cela.
A pratiquer la politique comme on réalise un show, on en arrive à verser dans l’outrance, à en oublier, emporté par sa fougue, le véritable sens des mots.
JL Mélenchon a créé le personnage d’un animal politique et il s’attache par conséquent à rester fidèle à ce personnage pour satisfaire ses fans qui n’attendent que cela dans ses prestations, ce paraître masquant en fait le fond du propos et les contradictions du personnage.
Ce faisant, il s’expose à toutes les exagérations, à toutes les dérives.
JL Mélenchon amuse sans doute la galerie par son comportement, mais aussi il lasse, il irrite.
Même si les mots dépassent parfois la pensée, insinuer que B. Cazeneuve pourrait être complice d’un assassinat est grave. Pour l’anecdote, je mentionnerai simplement que le modérateur du blog d’un grand quotidien national sur lequel j’étais intervenu sur le sujet de la sécurité routière avait rejeté mon commentaire au seul motif que j’avais justement utilisé le terme « assassin » pour désigner les conducteurs prenant le volant en état de grande ébriété et causant la mort d’innocentes victimes.
Peu importe les disputes de marchands de vieux tapis entre Melenchon et Cazeneuve, ce ne sont que batailles de vieux crabes dans une marmite de vieux bouillon !
L’important est que Mélenchon a insulté et calomnié un bon serviteur de la France, qui ne faisait que son devoir face à une horde nihiliste.
Mais là, aucun media ne moufte !
« Le monde était si récent que beaucoup de choses n’avaient pas encore de nom et, pour les mentionner, il fallait les montrer du doigt. »
Gabriel Garcia Marquez – Cent ans de solitude
Mélenchon a dérapé, la belle affaire ! Il est vrai que c’est dur, après avoir été porté aux nues par une presse unanime, de revenir sur terre. Demandez à Pesquet.
Pour Pesquet la reprise de contact avec le quotidien terrestre se fait en douceur avec des médecins adaptés, mais pour ce pauvre Jean-Luc, RIEN, pas un psy de la presse pour l’aider dans sa descente et sa rééducation parmi « les gens ».
Bandes de s***ds dit-il en pleurant dans son 110 m² du 10ème arrondissement parisien 😀
Parler d’assassinat dans cette affaire est complétement stupide dans la mesure où les premiers cherchant à tuer étaient parmi les manifestants et de façon volontaire alors que la grenade n’en a pas le but.
http://se-preparer-aux-crises.fr/wp-content/uploads/2014/10/CRS-en-train-de-bruler-vifs.jpg
Tout cela pour une mare à canards d’une vingtaine d’ha qui aurait favorisé justement les zones humides. Perdre un fils pour quelques batraciens dont auraient profité les oiseaux migrateurs faisant une halte à Sivens…Tout le symbole de l’écologie stupide.
J’en ai un dans ma rue avec lequel j’aime bien chicailler en le mettant en boîte sur ses contradictions de révolutionnaire insoumis de pacotille. Adepte du vélo couché pour offrir le moins de résistance possible même à l’air. Il n’y a pas longtemps mon épouse de façon malicieuse lui montrait l’intérieur de ses mains alors qu’il nous expliquait qu’il mettait du talc à l’intérieur de ses gants de travail pour éviter que la sueur ne les colle et qu’il assouplissait ses chaussures avec de la graisse de saumon..
Préparez-vous. Il est déjà trop tard.
« L’attaque contre Bernard Cazeneuve est d’autant plus incongrue que si on a pu reprocher quelque chose au pouvoir socialiste, c’est plutôt pas assez que trop d’autorité de l’Etat. »
C’était déjà le cas du temps de Nicolas Sarkozy. On l’accusait d’être répressif – or ce n’était qu’éléments de langage.
C’est la problématique constante et habituelle. S’il y a quelque chose à corriger dans la relation « police population » (par population, entendez, en règle générale, la part qui commet des délits), c’est le refus permanent de sa dimension répressive et le renversement des responsabilités.
Fuir un contrôle de police en mettant en péril la vie d’autrui ? Le péril serait faute aux policiers poursuivant, ayant le culot de préférer faire cesser ce péril au détriment de celui qui le crée que celui des badauds. Pourtant le droit est clair sur la notion de responsabilité.
Exiger de connaître le motif d’un contrôle de police comme préalable, avant de s’y soumettre ? Une rébellion conséquente serait faute aux policiers, ayant le culot d’estimer que le contrôle n’est pas un moment de dialogue démocratique mais d’acte légal sous leur autorité. Pourtant le contrôlé n’est pas arbitre de la légalité du contrôle ; pourtant il y a de fortes chances qu’en dire le motif constitue une violation du secret professionnel (le quidam n’a pas à savoir qui est recherché dans tel ou tel endroit et pourquoi).
Refuser de se disperser lors d’un attroupement, après les sommations légales annonçant l’usage de la force ? Les blessures d’un attroupé, resté sur place, tentant de ramasser des grenades pour les renvoyer aux forces mobiles, seraient la faute auxdites forces mobiles, ayant eu le culot d’user de la force pour provoquer la dispersion tel qu’annoncé par les sommations ? Pourtant, le pouvoir pour l’autorité administrative de disperser un attroupement ne fait pas débat.
Ces problèmes sont quotidiens. Et aucun pouvoir politique ne les assume.
On survole sur des notions complètement absurdes, distribuées par la presse, comme si celui qui fuit le dépositaire de l’autorité publique, pour se soustraire à la Justice, en mettant en danger la vie d’autrui/s’oppose violemment à un contrôle parce qu’il estime être en droit d’en définir les modalités/refuse la dispersion de son attroupement illégal parce qu’il ne reconnaît pas au pouvoir d’autorité, agissait sous une contrainte renversant les responsabilités. Comme s’il existait, dans une Etat de droit, un devoir se fuir, violenter, s’opposer, par tout moyen celui qui agit pour l’application des lois.
On va voir des Théo à l’hôpital, on fait de grandes déclarations, de Clichy-sous-Bois à Villiers-le-Bel ; le fond de l’histoire est toujours le même.
Personne n’a le courage de dire qui est en tort, sous prétexte que celui qui est en tort correspond à une catégorie d’individus incompris à protéger contre vent et marées.
Et ce refus de rappeler la loi (sans pour autant la changer), de se placer du côté de la loi, est forcément lourde de conséquence : comment espère-t-on que des gamins de 14 ans qui vont épisodiquement à l’école maîtrisent ces notions de responsabilité individuelle lorsque personne n’ose les verbaliser, que les actes et paroles tendent à affirmer le contraire ?
@ Jabiru | 03 juin 2017 à 09:47
Quand on pense que J-L Mélenchon a pour références politiques Fidel Castro qui pendant plus d’un demi-siècle a enfermé son peuple dans un régime totalement hermétique au point qu’aujourd’hui encore, quand on va à Cuba on se croit revenu aux années soixante avec des grosses voitures américaines (au demeurant magnifiques) qui circulent dans les rues.
Sans oublier Hugo Chavez qui a plongé le Venezuela dans la misère alors que ce pays regorge de pétrole et autres matières premières qui auraient dû assurer à son peuple un niveau de vie comparable si ce n’est supérieure à celui des Américains.
Je pense que ses propos sur Bernard Cazeneuve dont le comportement mesuré est à l’opposé de cet agité du bocal va nettement le desservir lors de la campagne des législatives. Il a ôté une partie du masque et le bon orateur a fait place à un individu caractériel du même type que ceux qui ont conduit leur pays au désastre et dont il est un fervent admirateur.
Si être insoumis consiste à retourner un siècle en arrière, pas sûr que les Français soient d’accord. A fuir !
« …Bernard Cazeneuve, sa modération et sa maîtrise publiques un peu ennuyeuses… »
In cauda venenum. Tout est dit. Votre critique du verbe haut de JLM est heureusement balancée par cette chute.
Un orateur cultivé et structuré, qui manie habilement la langue française, qui sait trouver les images fortes et évocatrices, qui s’en prend avec vigueur à un ministre grisouille et moralisateur.
C’est un pur bonheur.
E come questo che con lena affannata, si volge all’acqua perigliosa et guata, cosi l’animo mio chez ancor fuggiva, si volse indietro a rimirar lo passo chez non lascio giammai persona viva.
Ainsi, déboutés de la violence, ils n’osent plus s’injurier et regardent, dans leur passé, se corrompre la laideur qu’ils ont engendrée. Leur passé les tue, le présent les momifie.
« Fidel Castro qui pendant plus d’un demi-siècle a enfermé son peuple dans un régime totalement hermétique » dit Achille le 03 juin 2017 à 11:15.
Euh… pouvez-vous me rappeler le sens du mot « embargo » ?
Pour moi, c’est clair : Monsieur Cazeneuve est un homme sérieux, responsable. Il représente bien l’autorité de l’Etat.
Le chaviste Mélenchon n’est pas un doux rêveur mais un arrogant irréaliste. Qu’il parte au Venezuela. Il prendra conscience de ce que sont des assassinats provoqués par le pouvoir et comment un président très incompétent se maintient en place en tirant sur les manifestants.
Au moins cet admirateur de Robespierre est-il logique avec lui-même. Il table sur la valeur opératoire des mots pour soulever les masses à son profit. « Les mots provoquent des émotions et constituent pour les hommes le moyen général de s’influencer réciproquement », dit Freud, qui souligne que certains mots tuent et que d’autres ont le pouvoir de guérir. On voit de quel côté se rangent ceux de Mélenchon. J’espère que Cazeneuve ne laissera pas tomber.
Les mots ont de l’importance. Nous avons vu que le président de la République française se proposait de faire un « brief » pour Thomas Pesquet. Quand on pense qu’il aurait pu lui faire un résumé… La classe !
@ hameau dans les nuages | 03 juin 2017 à 10:39
Vous avez raison sur le fond. Mais n’oubliez pas que la retenue d’eau devait occuper 13 ha seulement, les zones compensatoires pour la destruction de cette zone humide étaient de 19 ha (coefficient de compensation de 1,5).
Sans doute ne faut-il pas oublier les circonstances qui ont précédé la mort de Rémi Fraisse (occupation illégale, violences répétées contre les forces de l’ordre, dont usage intensif de cocktails Molotov, etc).
Traiter une mort manifestement accidentelle (aucune intention de donner la mort chez qui que ce soit) d’assassinat est tout de même grave de la part d’un ancien législateur…
Manifestement JLM a « pris le melon » dans cette présidentielle et ne sait pas revenir à un « fonctionnement normal ». Confier les rênes du pouvoir à un tel homme serait sans doute conduire à la révolution dans les mois qui suivraient !
« Mais ces considérations vont sans doute être dépassées puisque Bernard Cazeneuve, effrayé peut-être par sa propre audace, affirme qu’il retirera sa plainte si JLM lui présente des excuses. Celui-ci, fort de cette faiblesse, accepte de remplacer le terme d’assassinat par celui d’homicide, admet un mot « mal calibré » mais se paie le luxe d’inciter son contradicteur à la « retenue » sans explicitement s’excuser. »
On a toujours tort d’avoir peur ou de pardonner aux gens qui vous attaquent injustement. Les agresseurs, sentant la faiblesse, en profitent. S’amusent perversement à se prétendre dans leur droit, ou du moins font des excuses truquées.
Ce n’est pas ainsi qu’on préserve sa dignité et qu’on obtient la victoire, ce n’est pas ainsi qu’on jugule les abus. Parce que Cazeneuve n’a pas cédé que pour lui mais pour les autres dans la mesure où il a une opportunité, un devoir d’agir pour les gens qui ne le peuvent pas. Tant de gens insultent et calomnient, mais qui peut saisir la Justice ? Les outrances de Mélenchon le disqualifient, la lâcheté et l’irresponsabilité de Cazeneuve aussi.
Cher Philippe,
La mort de ce jeune biologiste qui ne faisait pas corps avec les manifestants est suffisamment douloureuse pour que des polémiques ne s’y attachent pas.
Lorsqu’il a été tué, en recevant une grenade dans son sac à dos et qu’il quittait le site lors de l’ordre de dispersion, Rémi a été laissé agonisant sur une roche pendant plusieurs heures. Une vidéo a circulé sur la toile montrant les faits.
Les gendarmes se trouvaient là à proximité de ce jeune. Devait-il souffrir et mourir pour ses idées ou sa curiosité sur une étude des zones humides ?
C’est inacceptable. Oui, tout simplement inacceptable.
Il nous semble que le devoir des personnes qui se trouvaient sur place était de lui porter secours.
Les personnes qui ne comprennent pas l’intérêt des zones humides sont nombreuses. Ce sont les mêmes qui restent indifférentes aux problèmes posés par la déforestation, par la biodiversité.
Pour certains comme Hulot, l’écologie environnementale est un business, une marque de chaîne de télé, une marque de douche.
Pour d’autres, l’écologie ne devrait pas être politique car c’est une prise de conscience. Nous ne pouvons pas avoir une augmentation démographique qui n’a jamais connu cette ampleur et ne pas adapter nos comportements en vue d’assurer le bien-être des populations à naître. Le recyclage des déchets n’est pas une mode mais une nécessité. Le respect de notre environnement est une priorité.
C’est une philosophie de vie, une moralité prioritaire.
Nous observons que c’est un filon électoraliste et que les explorations actuelles sont industrielles et dépourvues de bon sens.
Prenons deux exemples : les lampes basse consommation sont toxiques pour les tortues d’aquarium comme pour les humains. Il y a deux mille ans que la toxicité du mercure et du plomb a été observée. Nos fleuves véhiculent une mort retardée, des handicaps déjà observés, des toxicités fœtales.
Cette tasse de café ou de thé que vous savourez, n’est pas étrangère à l’humidité ou à la sécheresse de l’environnement. Les arbres peuvent prendre de l’altitude, mais les surfaces en altitude sont moins nombreuses que les plateaux et les plaines et ce plaisir deviendra une rareté.
La plupart des médicaments sont issus des plantes. Chacun le sait. Les plantes ont besoin d’espace, d’insectes. Tout ce qui nous semble facile est lié à des équilibres que nous pouvons facilement détruire mais plus difficilement reconstruire.
Notre terre est liée aux végétaux, à l’humus. Une terre bétonnée sera à jamais stérile, même si nous commençons à découvrir des bétons intelligents qui permettent à l’eau de rejoindre les nappes phréatiques. Nous serons amenés à faire des alliances avec les végétaux des zones humides comme des mousses captatrices de métaux lourds pour espérer disposer d’eau potable ou au minimum dépourvue de neurotoxiques.
L’homme doit réapprendre à vivre en intelligence avec la nature. Les très jeunes sont sensibles à cette réalité et c’est déjà un espoir.
Les Chinois ont décidé récemment de se détourner des projets de densité et d’absurdité urbanistique architecturale pour garder leurs racines, le savoir ancestral.
Ce qui serait irréversible, c’est la transformation de champs de lavande en champs solaires, les zones maritimes en champs d’éoliennes, les toits d’habitation qui en principe se fondent dans l’environnement par l’adéquation avec les matériaux locaux en zones de grillades pour insectes.
Nous ne devons pas refaire les erreurs des années 60 en tout béton de longueur, ni les erreurs des années 80 en tout densité et hauteur, mais respecter les matériaux locaux, les spécificités des régions. Ceci ne nuit pas à la modernité mais demande une sensibilité plus grande.
françoise et karell Semtob
C’est faire beaucoup d’honneur à JL Mélenchon que de le prendre pour un tribun hors pair.
Né à Tanger en 1951 et y ayant vécu dix ans, il a hérité inconsciemment d’un sabir de haine anti-française locale, il en a gardé ce tic de la réplique spontanée, de l’insulte flash, de la phrase toute faite pour blesser ou tuer son adversaire.
Je suis né à Rabat en 1950, je connais ses ancêtres que l’on appelle aujourd’hui les « cailleras », de Corbeil-Essonnes à Marseille.
Puis, passé à la pierre ponce de l’université française, il a aujourd’hui un discours maurassien, « l’homme qui rit dans les cimetières » pourrait être de lui.
La flèche de Parthe c’est son dada.
Ses racines expliquent son feuillage.
On notera d’ailleurs qu’il ne s’est pas marié à une brave Bretonne de Ploërmel (pour les amateurs de Wikipédia…).
Aujourd’hui il s’en prend à l’obscur Cazeneuve, bonhomme mal à l’aise dans sa peau, qui se croit obligé d’aller s’habiller à Londres, à Savile Row, pour cacher un corps disgracieux et replet. Faut voir sa collection Paul Smith, un dandy dans le corps de Louis de Funès.
Quelle idée d’aller s’en prendre à Cazeneuve qui aura distribué plus de Légion d’honneur à titre posthume qu’à des vivants ?
Mélenchon est un petit voyou des remparts de Tanger.
@ Clafoutis | 03 juin 2017 à 12:34
« Euh… pouvez-vous me rappeler le sens du mot « embargo » ? »
Evidemment quand on se met à nationaliser d’autorité toutes les sociétés implantées dans le pays il ne faut pas s’étonner que des mesures de rétorsion soient prises par les pays qui se font réquisitionner leur bien.
A noter que ce sont les USA qui ont mis en place ledit embargo. Il ne vous a pas échappé qu’il existe d’autres pays dans le monde, mais évidemment, avec la politique de Castro, les sociétés des autres pays n’étaient pas très chaudes pour venir s’installer dans l’île.
On peut mesurer par ce comportement irresponsable ce que peut donner une économie qui vit en autarcie avec pour conséquence le retard qu’un pays peut prendre sur les autres en quelques dizaines d’années.
L’économie de marché c’est très mauvais aux yeux des bisounours, mais c’est encore le moins mauvais système pour apporter le progrès avec tous ses avantages sur le plan médical, technologique mais également social, à un peuple.
Mélenchon nous a amusés, il était le clown du cirque électoral, ses harangues étaient divertissantes, il jonglait avec les mots. Le spectacle est fini, il a l’âge de la retraite, il cherche une place confortable sur les gradins du Palais Bourbon pour finir en spectateur faute d’avoir pu être Monsieur Loyal, ce qui l’a aigri un peu.
@ Solon | 03 juin 2017 à 15:34
C’est une question de réciprocité, chez les anglophones c’est très chic de placer un mot en français ici et là, à commencer par « très chic ».
La preuve : « snob » est anglais et français.
De façon générale, le talent oratoire allégué de Mélenchon n’est nullement une vertu. Je m’excuse à l’avance pour le clicheton gros comme une vache de concours qui va suivre, mais Hitler était assez performant comme tribun. Et donc ? Est-ce que cela atténue, compense ou excuse les deux-trois peccadilles que certains esprits chagrins ont cru bon de mettre à son passif ?
Certes, Mélenchon n’est pas Hitler, encore que : c’est un communiste enragé. Et c’est parfaitement raccord avec la façon odieuse dont il se comporte avec « les gens », comme il dit. Pas seulement avec un ministre comme Cazeneuve, mais aussi avec les faibles, les sans-grade, comme cet étudiant anonyme qui a eu le tort de lui poser une question gênante en vidéo, et qui s’est fait traiter en retour comme si, précisément, il avait été Hitler.
Seulement voilà : il s’agissait d’un étudiant en journalisme, et il est politiquement avantageux, en France, en ce moment, de montrer publiquement qu’on traite les journalistes comme des chiens.
Le supposé talent oratoire de Mélenchon est donc une circonstance aggravante, et non l’inverse. Un peu comme si vous écrasez quelqu’un en voiture tout en étant bourré. Essayez donc d’expliquer : oui, Monsieur le juge, mais j’étais rond comme une queue de pelle.
D’ailleurs, la maîtrise du verbe par Mélenchon, il faut le dire vite. Sa façon de dire « les gens » est absolument répugnante. Cela me rappelle la façon dont les gauchistes parlent sans cesse de « l’humain », tout en posant à l’humaniste soucieux d’autrui. En réalité, ils montrent ainsi que pour eux, les hommes ne sont qu’une substance, un matériau, une chose qu’ils manipulent afin de gagner le pouvoir et le conserver.
Nous ne sommes pas « les gens », Monsieur Mélenchon. Nous somme des hommes, des Français, des citoyens, et nous sommes au passage ceux qui payons vos plantureux émoluments depuis des décennies. Donc votre cinéma communiste, ça va bien deux secondes.
M. Mélenchon a de bonnes idées et a priori tout pour me plaire : il veut prendre à ceux qui ont trop pour donner à ceux qui n’ont pas assez, et a également intégré l’impératif écologique dans sa réflexion.
Ses talents d’orateur sont indéniables, c’est de loin l’homme politique qu’il est le plus agréable d’écouter.
Mais, il y a un mais, toujours : l’homme est insupportablement bouffi d’ego, trop souvent agressif, et ne donne pas l’impression d’être un grand démocrate. S’il parvenait au pouvoir ce serait à l’évidence une catastrophe.
Le moine-soldat de Picardie François Ruffin, au discours encore plus radical, prendra-t-il le relais à la tête de l’extrême gauche une fois que M. Mélenchon aura pris sa retraite ? Hélas, on sent chez cet enfant de la bourgeoisie une revanche à prendre sur son existence. Quant un revanchard arrive à un poste de responsabilité ce n’est jamais bon.
C’est cela l’éternel problème de l’extrême gauche, c’est ce décalage entre des idées nobles et généreuses et ces personnalités dictatoriales qui la dirigent. On trouve partout ce décalage causé par l’appétit du pouvoir qui l’emporte toujours sur le souci du bien commun, mais c’est particulièrement flagrant dans cette famille politique. Et c’est pour cela qu’elle n’est pas arrivée au pouvoir par les urnes, et qu’elle n’y arrivera pas avant longtemps.
La bourgeoisie peut dormir tranquille, son avenir est assuré !
On sent la fascination de Philippe Bilger pour Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier me révulse après lui avoir été acquis un moment. Je préfère « la mort aux dents » de Marc Ghinsberg au « le mot aux dents » de Philippe Bilger.
Jean-Luc Mélenchon aurait intérêt à se faire soigner par un psy. Il est atteint. Enivré de lui-même, il ne se contrôle plus. L’invective permanente devient insupportable. Triste personnage.
J-L Mélenchon, un politicien du sérail, qui a revêtu la tenue du révolutionnaire soft, de l’insoumis, en nous épargnant celle de l’indigné stérile, pour faire carrière.
Pour une fois avec lui, l’adage bien connu « l’habit ne fait pas le moine » est pris en défaut, le choix de l’habit de socialiste dégagiste est devenu une vraie nature au point de lui faire oublier que les conditions d’établissement d’une révolution bolivarienne ne sont pas réunies en France.
Il s’est passé ce qui se passe quelquefois pour certains comédiens, il s’est identifié de façon caricaturale au rôle qu’il s’était proposé de jouer, rêvant d’entraîner derrière lui des foules en liesse et de renverser un ordre établi auquel il a participé autrefois.
C’est un grand classique de mégalomanie mal vécue.
Le surprenant est la dérive du verbe au fur et à mesure qu’il prend conscience de son inéluctable échec, une révolution bolivarienne ne saurait être seulement électorale. Son discours perd une qualité, qui n’impressionnait que les journalistes et autres plumitifs, pour sombrer dans le grotesque.
Est-ce pour cela qu’il a choisi Marseille comme dernier combat ? Marseille la ville des exagérations verbales du personnage emblématique de Marcel Pagnol, César, le bien nommé pour Mélenchon qui se rêve en conquérant du pouvoir.
Et cette exagération, il la mène à son point ultime. Pour montrer au peuple qu’il est méprisé, il le noie dans une appellation terrible par l’anonymat qu’elle porte, « les gens ».
Curieuse façon de faire, autrefois on soulevait le peuple en l’appelant travailleurs, camarades, citoyens, frères, des mots qui rehaussaient ceux à qui on s’adressait, mais « les gens »…
Mais c’est parfaitement contre-productif, comme disent les DRH qui s’y connaissent en manipulation de « collaborateurs ». Voilà une belle appellation qui relève de la belle manipulation dont Mélenchon aurait pu prendre exemple.
Enfin il a pris la grosse tête comme on dit à Marseille, laissons-le à ses rêves éveillés.
Tout est pathétique dans cette affaire : l’extravagance, l’outrance du propos de Jean-Luc Mélenchon, l’insignifiance de la riposte de l’ancien Premier ministre.
Décidément, je déteste les mots aux dents, les « bons mots » destinés en réalité à créer et à entretenir un divertissement mondain au sein d’un public inconditionnel et de toutes façons acquis.
Il suffit de considérer l’assemblée ricanante de Lorient autour du président de la République se tordant après le « bon mot » du Président au sujet des embarcations de mort comoriennes.
Ces divertissements mondains, de catégorie dîners en ville, sont insupportables.
Oui, c’est vrai J.-L. Mélenchon « homme bouffi d’orgueil » !
B. Cazeneuve pas du tout… qui s’imagine revenu aux temps sombres de la génuflexion pardonnique !
Et qui nous sort que « le grand malade mental du IIIe Reich » était un grand orateur ? R. Marchenoir (qui fait le jeu de B. Cazeneuve).
Faut relire ses écrits parce que dit de cette manière
c’est J.-L. Mélenchon qui peut signaler une diffamation.
L’homme sans qualité, sans qualités c’est donc J.-L. Mélenchon ! Tous les autres sont classe en politique à commencer par le nouveau garde des Sceaux
qui aurait déjà porté plainte pour diffamation mais est capable de gifler un gamin qui met sa main dans l’une de ses poches… et qui ne peut pas porter plainte.
On vit un siècle formidable !
Londonistan :
« Chuuuuut, no to amalgamism, no to stigmatism, no to xenophobism, no to discreminism, chuuuttt, no to racism, c’est marqué autour des stades, no to… « fairelejeudufrontnationalism » !
Chuuuttt !
@Véronique Raffeneau
On notera la bienveillance de toute la presse.
Quand MLP lance une vanne c’est un « dérapage ».
Quand c’est JMLP c’est un « dérapage inacceptable ».
Dans les deux cas le CRAN et SOS Racisme grimpent aux rideaux et exigent un Nuremberg.
Mais quand c’est le Président, c’est juste « une blague », tout juste « une plaisanterie ».
Où est le CRAN aujourd’hui ? Inaudible.
Quoi qu’il en soit la blague est bonne, et a dû être longuement préparée car elle va faire un malheur à droite à une semaine des élections.
La droite en rêvait, Macron l’a faite.
@ Véronique Raffeneau | 04 juin 2017 à 08:29
« Il suffit de considérer l’assemblée ricanante de Lorient autour du président de la République se tordant après le « bon mot » du Président au sujet des embarcations de mort comoriennes.
Ces divertissements mondains, de catégorie dîners en ville, sont insupportables. »
En fait de « bon mot » il s’agissait plutôt d’une gaffe, une de plus (inutile de rappeler les autres, tout le monde les connaît) d’autant plus malheureuse qu’elle repose sur des faits réels. EM aurait dix-huit ans on dirait que c’est une blague de potache.
On a tous nos défauts et le fait d’être président de la République ne fait rien à l’affaire. En fait EM n’est président que depuis moins d’un mois. Il faut donc lui laisser le temps de prendre ses marques et comprendre qu’ »un président ne devrait pas dire ça ».
Il a d’ailleurs très vite corrigé le tir en regrettant ces propos maladroits.
Oui, mais voilà, la machine infernale était déjà lancée. Les réseaux sociaux toujours prêts à bondir sur tout ce qui bouge, se sont jetés sur la petite phrase pour la disséquer, la déformer, l’interpréter et la sortir de son contexte et ce d’autant que le premier tour des élections législatives se tient dimanche prochain.
Tout est bon pour affaiblir le président et donc son parti et ceci d’autant plus que les sondages annoncent une victoire éclatante de LREM malgré l’affaire Ferrand.
Ce que personnellement je trouve insupportable, c’est cette indignation de façade teintée d’une susceptibilité à fleur de peau qui n’est rien d’autre que de la pure tartufferie si bien décrite par Molière.
Attention de ne pas dépasser la dose prescrite. Trop de morale finit par provoquer un phénomène de rejet.
Depuis quelque temps tous ces donneurs de leçons commencent à me fatiguer grave et je ne crois pas être le seul.
@ Tomas 04/06 00:51
« La bourgeoisie peut dormir tranquille… »
Je ne sais si vous utilisez le terme « bourgeoisie » dans son acception marxiste, mais si tel est le cas, les choses ont de nos jours, Tomas, bien évolué et le terme « bourgeoisie » ne s’applique plus uniquement me semble-t-il à cette classe exploitante, détentrice de moyens de production, à laquelle vous faites référence.
Il ne vous a certainement pas échappé qu’aujourd’hui, nombreux sont ceux qui, appartenant par opposition et pour utiliser votre terminologie à cette classe dite « prolétaire », ont par leur comportement, le niveau de leurs revenus, les privilèges dont ils bénéficient, des positions et situations parfois beaucoup plus enviables que celles de ceux que vous qualifiez de « bourgeois ».
Et je pense que de nos jours certains « bourgeois » dorment peut-être moins tranquillement que certains « prolétaires » !
Quant à l’idée que vous trouvez bonne de « prendre à ceux qui ont trop pour donner à ceux qui n’ont pas assez », je préfère pour ma part celle qui consiste à donner à ceux qui n’ont pas assez les moyens de s’élever au niveau de ceux qui ont trop, c’est-à-dire entre autres les éduquer, les former, créer les conditions du plein emploi.
« Mélenchon, grand seigneur, admet que sa liberté d’expression peut être « un peu piquante ». On supporte toujours aisément les dommages qu’on cause à autrui par l’entremise de sa parole ou de ses écrits. On est même surpris que certains puissent songer à se plaindre tant on était persuadé que la vérité sortant de notre bouche les éclairerait heureusement sur eux-mêmes. »
–.
Que c’est juste, que c’est juste ! Et combien cela pourrait s’appliquer à nombre d’entre nous ici même.
Votre analyse fait toutefois réfléchir, j’étais hier dans le métro avec quelqu’un qui me raccompagnait à la gare après les conférences auxquelles nous venions d’assister et nous échangions nos impressions quand ça a dévié vers la discussion politique vu que le contexte de la campagne des législatives s’y prête et je me suis tout à coup aperçue qu’un quidam que la discussion faisait manifestement sourire avait son iPhone allumé et je me dis qu’avec un peu de (mal)chance certains propos pourraient se retrouver sur Internet de façon fort ennuyeuse, mais a priori sans pouvoir être attribués à quiconque.
Quoique, le matin même, alors que je traversais le grand hall de la gare de l’Est pour aller faire renouveler ma carte de réduction périmée – juste de quelques jours – et qu’un gentil contrôleur – manifestement ça existe – m’avait, sur ma bonne mine et mon air innocent ainsi que ma promesse de m’en préoccuper sans délai, simplement annulée d’un grand trait de plume sans me sanctionner d’une amende, il y avait pile sur mon chemin une touriste asiatique qui filmait les plafonds de la gare avec son téléphone – avouez quelle idée et quel intérêt en dehors de ce grand tableau d’Albert Herter (1871-1950) à la mémoire des poilus de 14-18
Je prends garde de ne pas gêner sa prise de vue et me glisse derrière elle, quand je me vois passer sur l’écran de son téléphone qu’elle tenait en l’air. Du coup, je me demande s’il n’existe pas comme dans les bureaux de poste – lesquels gardent leurs images six mois – des écrans de contrôle des caméras de surveillance et que les gens pourraient s’amuser à filmer à leur tour.
Et, plus je réfléchis et plus je me dis que filmer les monuments historiques c’est une chose, mais les gens dans leur vie privée, c’est tout de même autre chose. Ceci étant, contrairement à la gare de Metz dont les installations de sécurité sont adaptées, la gare de Strasbourg n’est pas un monument historique et se trouve dans le périmètre défini comme périmètre dans lequel, selon la loi, vous pouvez vous faire contrôler à tout moment et autant de fois que ça chante aux agents de sécurité sans qu’ils aient à le justifier, à savoir à moins de 20 km d’une frontière.
Or, l’autre jour, alors que j’avais environ une heure à perdre dans l’attente d’une correspondance et que je prenais mon mal en patience attablée devant chez Paul et un café, ne voilà-t-il pas qu’une personne, filme et refilme avec son téléphone (toutefois là, c’est la tête de son interlocuteur qui s’affichait sur l’écran de son téléphone), explications à l’appui dans une langue inconnue de moi, tout le hall, de haut en bas et de bas en haut, une première fois, puis une deuxième, puis une troisième – du coup je me demande ce que ce hall peut bien avoir de si intéressant –, des fonctionnaires de la police ferroviaire allant et venant en discutant entre eux, sans s’en formaliser le moins du monde !
Bref, on ne peut plus aller nulle part sans risquer de retrouver et son image et ses propos reproduits quelque part dans le monde où quelqu’un pourrait au final s’en offusquer !
Au temps où nous étions civilisés, on s’astreignait à faire des trêves dans notre pensée pour retrouver en soi l’être apaisé qui peut s’ouvrir sur l’amour du monde corps de l’Esprit.
Pentecôte est le jour où vient l’idée de faire le bien.
Une telle idée s’impose-t-elle à la conscience du fait de l’histoire, ou est-elle un rappel de notre subconscient à ce qui est notre nature ? Telle est en termes profanes, l’opposition d’Aristote à Platon illustrée dans la chapelle Sixtine.
Le christianisme prône la seconde hypothèse en substituant la pentecôte à la Chavouot, car la loi écrite était celle que les hommes avaient adoptée faute d’écouter celle qui était dans leur cœur.
N’alimentons pas ce qui oppose les égarés de l’Esprit, mais prions pour qu’ils retrouvent la paix qui est au coeur de leur humanité.
@Claude Luçon
Quelle réciprocité ? Il s’agit d’une conversation entre Français. Il est vrai que vous avez fort bien choisi le mot qui illustre votre propos. Snob ! Avez-vous dans l’idée de traiter notre Président de snob ?
Notez qu’il n’est pas le seul à faire dans le volapuk. Consultez le blog de Mélenchon à la date du 28 mai. Sous le titre « En campagne sans trêve », on trouve ce chef-d’oeuvre : « Un post commencé et abandonné plusieurs fois me sert de support pour reprendre la parole par écrit… » Prendre la parole par écrit ? Et parler par la plume ? Sans doute ceci n’est-il possible que dans un… post ? Dans une note ou un écho, on parlerait français.
@Tipaza | 04 juin 2017 à 07:29
« Et cette exagération, il la mène à son point ultime. Pour montrer au peuple qu’il est méprisé, il le noie dans une appellation terrible par l’anonymat qu’elle porte, « les gens ». Curieuse façon de faire, autrefois on soulevait le peuple en l’appelant travailleurs, camarades, citoyens, frères, des mots qui rehaussaient ceux à qui on s’adressait, mais « les gens »… »
Je pense que J-L Mélenchon sait très bien ce qu’il fait en s’adressant « aux gens ». Son objectif est d’abord de ratisser large et de toucher toutes les couches de la population.
« Les gens » c’est qui ? Ce sont les travailleurs, travailleuses de Nathalie Arthaud, les camarades de Philippe Poutou, les fonctionnaires de l’administration et de l’enseignement qui votent traditionnellement PS, mais aussi les cadres supérieurs qui votent LR, les humanistes bon teint généralement écolos, les nostalgiques de l’Algérie française (il y en a encore, y compris sur ce blog) qui votent FN, les artisans qui ne savent plus trop pour qui voter vu que de toute façon ils se font plumer quel que soit le parti au pouvoir.
« Les gens » c’est vous et moi qui nous laissons bercer par les beaux discours des meilleurs orateurs et qui parfois avons tendance à nous dire « au fond il n’a pas tout à fait tort ».
« Les gens » qui, sur un moment d’exaspération, face aux turpitudes de la classe politique qui sont régulièrement étalées aux premières pages de nos journaux, peuvent glisser un bulletin pour la France insoumise tout en ne partageant pas, loin s’en faut, les idées de ce mouvement.
@ Xavier NEBOUT | 04 juin 2017 à 10:58
Magnifique.
Amen.
Faut-il vraiment prêter attention et perdre son temps à relever les insultes de ce trotskiste-lambertiste ou à ses saillies irrésistiblement grotesques comme celle-ci :
« Fidel, Fidel ! Demain était une promesse ! Fidel marche au ciel et voici l’épée de Simon Bolivar qui marche devant lui, devant nous ! »
ou bien encore :
« Cuba n’est pas une dictature, pour moi clairement non », « les Cubains choisissent librement leurs affaires », « Dans le contexte de l’Amérique du Sud, je ne suis pas d’accord pour qualifier Cuba de dictature et je salue la contribution de Cuba socialiste à la lutte des peuples. »
Quant aux insultes sectaires il n’est pas pour rien resté un émule de Trotski qui parlait de « leur morale et la nôtre »
avec son « Qu’ils s’en aillent tous ».
Il ne manque plus que « social-traître » pour qualifier Cazeneuve !!
Le « mot aux dents » ?
Depuis quelques mois, nous sommes envahis, mesmérisés, par les discours des beaux parleurs qui ont réussi à écarter des postes de commande ceux qui avaient quelque expérience et à créer une douce atmosphère nous promettant pour le 18 juin une majorité d’amateurs béats.
On a réussi à estomper les problèmes existentiels. Chez ces nouveaux puissants, ou aspirants, qui se préoccupe des trois i ?
– insécurité
– islam extrémiste
– immigration
L’attitude du président à l’égard de l’immigration est très claire, bien que méconnue.
Emmanuel Macron est allé en février faire campagne en Algérie et promettre la poursuite des bonnes relations bilatérales. Il s’est félicité du doublement récent en deux ans du nombre de visas accordés par la France à des Algériens.
Ces autorisations de séjour temporaire se transformant souvent en immigration illégale, lorsque les bénéficiaires oublient de quitter notre territoire à l’échéance, accroissent les risques de délinquance et de violences.
Les propos tenus à Alger ont fait conclure publiquement sur place qu’il était le meilleur candidat, également en considération de ses bonnes dispositions au profit des « frères » vivant en France.
Le président Macron ayant affiché ses préférences immigrationnistes, les Français seraient bien inspirés d’élire à l’Assemblée une majorité faisant en quelque sorte contrepoids.
Les attentats de Londres nous montrent qu’il faut protéger le pays de ceux qui ont « le couteau entre les dents ».
@Véronique Raffeneau | 04 juin 2017 à 08:29
(Land de Bavière).
« Tout est pathétique dans cette affaire : l’extravagance, l’outrance du propos de Jean-Luc Mélenchon, l’insignifiance de la riposte de l’ancien Premier ministre.
Décidément, je déteste les mots aux dents, les « bons mots » destinés en réalité à créer et à entretenir un divertissement mondain au sein d’un public inconditionnel et de toute façon acquis. »
Je me demande sérieusement s’il ne faudrait pas réhabiliter les duels et que Laura Flessel nous concocte une bonne petite loi qui permettrait à tout ce petit peuple de débattre d’une façon enfin intéressante, non pas « le mot aux dents », ni « la mort aux dents » et encore moins « le mors aux dents », mais tout bêtement « Jarnac au poing », à l’image de ce duel judiciaire sur le marché aux vins d’Augsbourg en 1409.
Le parking de la place Coislin ancien Champassaille à Metz, qui est carrée, conviendrait, je pense tout à fait. J’ai mis deux heures et demi à en sortir en décembre dernier, la police ayant entrepris une fouille en règle d’un bus de migrants, en bloquant l’accès.
Ça aurait l’avantage de désencombrer les tribunaux d’une justice n’ayant aucun moyen de découvrir la vérité, et avec un peu de chance on serait débarrassés de l’un ou même des deux d’une façon plaisante.
Le dernier duel de ce genre, autorisé par un roi de France, eut lieu en France en juillet 1547 et est à l’origine de l’expression « coup de Jarnac ».
Il s’agissait déjà d’une histoire de costumes (l’Histoire, en tant qu’histoire des chiffons, manifeste donc une fâcheuse tendance à se répéter dans notre pays).
Nous avons au départ une rivalité de bonnes femmes entre la duchesse d’Étampes, maîtresse de François Ier dont la sœur, Louise de Pisseleu, était mariée au, à l’époque, futur deuxième baron de Jarnac, Guy Chabot de Saint-Gelais, et Diane de Poitiers, maîtresse du Dauphin, le futur roi de France Henri II.
« Un jour qu’on demandait à Guy Chabot d’où lui venait la richesse de ses vêtements, celui-ci répond qu’il la devait à la générosité de sa belle-mère, Madeleine de Puyguyon, seconde épouse de son père, le baron Charles Chabot.
Ces propos, tenus devant Diane de Poitiers et le Dauphin, sont opportunément déformés pour ridiculiser ce proche de la duchesse d’Étampes. Le Dauphin fait courir le bruit que cette générosité cachait des faveurs bien spéciales.
Quand ces rumeurs parvinrent aux oreilles de Guy Chabot, se posa un fort délicat problème. Il n’était pas pensable en effet qu’il pût provoquer le Dauphin en duel. C’est François de Vivonne, seigneur de La Châtaigneraie, ami du Dauphin et redoutable bretteur, qui se dévoue pour dire qu’il était lui-même l’auteur de ces bruits, et qu’il n’avait d’ailleurs fait que répéter ce que Guy Chabot lui avait dit. »
François Ier refuse cependant au beau-fils de la sœur de sa maîtresse, Anne de Pisseleu, duchesse d’Étampes, de venger son honneur pour, à la base, une simple « querelles de femmes jalouses ». En 1547, à l’avènement d’ Henri II, Chabot renouvelle sa demande, qui est alors accueillie favorablement. – On observera incidemment que l’avers du double d’Henri II vers lequel renvoie le lien, fait apparaître à la place, a priori du soleil plus d’un siècle avant celui de Louis XIV mais peut-être bien encore de de la hache de guerre celtique, le lys de France (fermons la parenthèse).
« La réputation de La Châtaigneraie en tant qu’escrimeur était telle que Chabot prend dans l’intervalle des leçons avec un spadassin italien – autrement dit, il ne se lance pas à l’aveuglette dans l’aventure. Celui-ci lui enseigne un coup de revers inconnu jusque-là. Le baron de Jarnac n’est donc pas l’inventeur du coup qui porte son nom, mais seulement son promoteur. Selon le neveu de François de Vivonne, ce maître d’escrime conseille également à Chabot, qui, en tant qu’offensé, avait le choix des armes, d’imposer un équipement susceptible de gêner les mouvements de son adversaire.
Le duel a lieu le 10 juillet 1547, dans un champ clos de bataille dans le pré au-devant du château de Saint-Germain-en-Laye.
Aux deux bouts du champ, on construisit deux loges en bois où chacun des deux combattants se tint après avoir reçu une épée et un poignard ainsi qu’après avoir choisi chacun ses parrains et ses écuyers. Tous les préparatifs terminés, le Roi avec toute sa cour se plaça sur un amphithéâtre et fit signe à un héraut de proclamer le combat. Celui-ci annonça cette proclamation : « De par le Roi, laissez aller les vaillants combattants et, sous peine de la vie qu’il soit fait aucun signe de la main, du pied, de l’œil, de la voix ou en toussant, ni autre faveur de l’un et de l’autre. » – Autrement dit, la tradition française du duel veut un combat à la loyale et proscrit sous ‘peine de mort’ dira-t-on de nos jours, les attitudes de ce style . –
«Les adversaires se portèrent d’abord plusieurs coups sans se toucher puis, La Châtaigneraie ayant porté la jambe droite un peu trop en avant, Jarnac lui atteignit le jarret, et, l’ayant terrassé du coup qu’il lui donna, il le tenait sous lui en se tournant vers le Roi pour demander s’il n’aurait pas assez satisfait à son honneur. Celui-ci appela aussitôt messire Anne de Montmorency pour prendre son avis. Mais, pendant leur conciliabule, La Châtaigneraie ayant fait quelques efforts pour se remettre sur ses pieds Jarnac le désarma et allait le tuer, si le Roi, pour faire cesser le combat, n’eût jeté son bâton dans le champ en signe de holà. Jarnac fut déclaré vainqueur aux applaudissements de toute l’assemblée. On dit que La Châtaigneraie, s’attendant à remporter facilement le duel, avait prévu de donner un superbe repas le jour même du duel – quelle habitude bien française également, ayant perduré jusqu’à nos jours, que celle de vendre la peau de l’ours. Humilié de cette défaite, il arrache les pansements de sa blessure et en meurt le lendemain. »
Ah, l’humiliation, quelle plus sérieuse blessure que celle-là ! Mais aussi, de quelle force de caractère ne faut-il pas faire preuve pour y faire face !
Le coup de Jarnac a pris ensuite une signification tout à fait contraire à l’honneur, mais Émile Littré rétablit l’acception d’origine qui est celle-ci, un coup habile et fort loyal :
« Gui de Chabot Jarnac, dans un duel, le 10 juillet 1547, fendit d’un revers de son épée le jarret à son adversaire François de Vivonne, seigneur de La Châtaigneraie. Ce coup fut trouvé très habile et fournit une expression proverbiale, qui a pris un sens odieux ; mais c’est un tort de l’usage, car le coup de Jarnac n’eut rien que de loyal, et le duel se passa dans toutes les règles de l’honneur. À la suite de cela, un jarnac s’est dit aussi pour un poignard. » Explications tirées d’un article de Wikipédia légèrement remanié.
En tant qu’une telle irruption dans le réel, de l’inattendu, le coup de Jarnac eût fait, je pense, une excellente illustration de l’une des conférences d’hier, due à un logisticien, enseignant d’une université belge, et qui portait sur l’opus magnum d’un auteur japonais, le comte Shūzō Kuki (九鬼 周造), ancien disciple de Husserl et de Heidegger.
Il s’agit de « Le Problème de la contingence (偶然性の問題) », 1935, – trad. fr. 1966 sponsorisée par la commission japonaise pour l’Unesco – mais qui est davantage connu en Occident pour ses propos sur l’idéal de sophistication ou idéal esthétique auquel aspirent les geishas, et qui a nom en japonais de IKI (粋).
Les samouraïs ne participent pas de l’IKI mais, comme on le voit par le sort fait à la rivalité féminine à l’origine du coup de Jarnac, peuvent en être les victimes dans la configuration de ce que KUKI définit comme « la contingence hypothétique » ou « rencontre », en tant que « rencontre d’une série causale avec une autre série causale » que les Grecs appelaient la Tyché (Τύχη / Túchê), une divinité du Destin ou 【仮言的 : Kagen-téki】selon la dénomination japonaise des catégories logiques.
@ Achille
« En fait EM n’est président que depuis moins d’un mois. Il faut donc lui laisser le temps de prendre ses marques et comprendre qu’ »un président ne devrait pas dire ça ». »
La plaisanterie qui fait tant s’esclaffer autour du Président, que vous le vouliez ou non, percute le vœu, rien de moins, de l’esthétique jupitérienne de la communication présidentielle.
On ne peut pas d’un côté vouloir une image et une parole on ne peut plus maîtrisées et millimétrées, de l’autre ne pas savoir résister à vouloir faire rire par un bon mot irrésistible.
Ce n’est pas tant ce qui est dit qui provoque la gêne – je ne suis pas idiote au point de penser que son trait d’humour exprime la pensée d’Emmanuel Macron – mais bien le fait de vouloir trouver « le bon mot » qui à coup sûr provoquera l’hilarité générale et séduira les rieurs.
Je maintiens donc : l’ambiance est celle d’un divertissement mondain, de catégorie dîner en ville.
« Trop de morale finit par provoquer un phénomène de rejet. »
Oui.
Cependant, on a encore le droit de penser que vouloir faire rire une assemblée, quitte pour cela à ajouter de l’humiliation à la détresse et au malheur, n’est pas digne d’un Président de la République Française si soucieux et si précautionneux, de son image, de sa parole et de l’idée qu’il se fait de sa fonction.
Cela n’a rien à voir avec un calendrier électoral. Pour ce genre de « plaisanterie pas très heureuse et malvenue » (l’Elysée), il n’y a jamais, jamais de bon moment dans le temps présidentiel.
@Savonarole
« On notera la bienveillance de toute la presse. »
Pas tant que ça. La presse en ligne a repris la séquence bretonne, lui consacrant des articles.
« Quand MLP lance une vanne c’est un « dérapage ».
Quand c’est JMLP c’est un « dérapage inacceptable ». »
A mon sens, il y a quand même une différence. Il y a des propos qui ne sont exprimés que dans le but de faire « le buzz », la petite phrase politique du jour ou du week-end. En réalité, ce sont des dérapages le plus souvent pensés, travaillés et maîtrisés.
Le « bon mot » d’Emmanuel Macron traduit bien plus à mes yeux une fissure dans la maîtrise de la parole présidentielle.
Ce type a failli être au deuxième tour. Décidément, les Français aiment à se faire peur !
@ sylvain 04 juin 2017 09:40
Not to amalgam !
Le politiquement correct est encore plus prégnant en Grande-Bretagne qu’en France.
Mon épouse me rappelait ce matin qu’en voyage à Londres il y a plus de trente ans, avec notre fille âgée à l’époque de sept ans, elle prenait un taxi dans Oxford Street. Celle-ci s’étonnant auprès du chauffeur – un papy de souche – de la présence considérable d’immigrés, celui-ci lui répondit :
« Oui hélas ma petite fille ! Vous verrez dans une vingtaine d’années il nous causeront beaucoup de problèmes ».
Nous y voilà !
Le syndrome de l’autruche continue tranquillement : il suffit d’aller à Hyde Park un jour de prêche et vous y trouverez des imams qui incitent à la haine, la destruction de l’Occident, des chrétiens, etc.
Le tout dans la plus grande impunité ! Pas d’amalgame !
Par respect pour les malheureuses victimes, on n’ose pas dire : « Ils l’ont bien cherché », mais certains peuvent le penser !
Cordialement.
@ Solon | 04 juin 2017 à 11:20
Quand les Français échangent quelques mots anglais entre eux, et que les Anglais font de même avec des mots français, disons que c’est du snobisme réciproque.
Le Président est un Français comme les autres, enfin… presque, nous payons son salaire et train de vie, lui augmente notre CSG.
Il est vrai qu’il nous a dit qu’il avait accepté une réduction conséquente de salaire en quittant la banque pour la politique, à nous de nous sacrifier comme lui à notre tour, et d’être heureux qu’il ne nous demande que 1,7 % !
Il s’est sacrifié pour nous, il nous sacrifie pour lui, toujours dans le cadre d’avoir fait don de la France à sa personne.
Snob ou pas, la France c’est lui maintenant, comme il le voulait, et d’après tous les médias étrangers et nos instituts de sondage ! A entendre ces derniers d’ailleurs il y a même des chances qu’il obtienne largement plus de 577 députés au Palais Bourbon, ce pauvre Mélenchon n’aura même pas un strapontin, il ne lui restera que la galerie des visiteurs.
@ Catherine JACOB
« »Mélenchon, grand seigneur, admet que sa liberté d’expression peut être « un peu piquante ». On supporte toujours aisément les dommages qu’on cause à autrui par l’entremise de sa parole ou de ses écrits. On est même surpris que certains puissent songer à se plaindre tant on était persuadé que la vérité sortant de notre bouche les éclairerait heureusement sur eux-mêmes. »
Que c’est juste, que c’est juste ! Et combien cela pourrait s’appliquer à nombre d’entre nous ici même. »
Pour le côté que les offenseurs s’étonnent qu’on réagisse, le plus drôle est les excuses truquées, je veux dire ceux qui admettent qu’ils ont eu tort mais font des blagues sur vous ou vous font des leçons d’ailleurs stupides… Bref, s’excusent en continuant à attaquer. Si vous les attaquez vous passez pour méchant, vu qu’ils s’excusent, mais si vous ne dites rien, vous leur laissez l’impunité, et donc, in fine, la victoire…
Mais qu’est-ce que c’est face à la sinistre blague de Macron ? Ceux qui en font les frais n’auront jamais de pouvoir de rétorsion.
Que faire contre la surveillance de tous par tous ? Il me semble d’abord qu’on devrait la délégitimer en cessant de réclamer des caméras partout et en ne tolérant plus les violations de la vie privée des people au prétexte qu’ils sont célèbres, entre autres parce que l’exception a tendance à devenir la règle.
Pour le reste, rien ne cesse sans pouvoir de rétorsion. Mais l’Etat, qui pousse à mettre des caméras partout, est-il bien placé pour condamner les conséquences de ses choix ? En a-t-il d’ailleurs la volonté et les moyens ?
Quant à la société civile…
Robert Marchenoir et Achille, dans leurs propos, ont notamment commenté l’emploi que fait Mélenchon du terme « gens ».
Je me permets d’insister, pour être parfaitement clair, sur le fait suivant : dans ses discours de meeting (présidentielle, législatives), il n’emploie pas ce terme comme dans la phrase « Les gens sont méchants », mais comme d’autres orateurs politiques ont pu dire : « Mes chers compatriotes,… », « Mesdames, Messieurs,… » ou « Chers amis,… ».
Cela donne, par exemple, chez lui : « Comprenez bien, les gens, que… ».
A ma connaissance, c’est la première fois, dans l’histoire de l’éloquence politique française, qu’un orateur utilise une telle façon de parler.
J’ai tort, à vrai dire, de dire cela. Ce n’est absolument pas français ni permis, en bonne langue.
Cette incorrection, qu’il adore visiblement, est devenue un tic incorrigible.
Pas un de ses lieutenants ou conseillers n’aura le cran de le lui dire.
Leçon gratuite à la présentatrice de France 3 qui vient de nous annoncer qu’Emmanuel Macron était « en capacité » d’obtenir une large majorité à l’Assemblée nationale, le contexte étant celui des élections législatives des députés de l’étranger.
Que signifie « En charge de / en responsabilité de / en capacité de »?
« Être en charge de est un anglicisme très répandu qui remplace trop souvent les expressions justes comme « Avoir la charge de », « Être chargé de ».
Sur le modèle de « Être en charge », on trouve aussi « Être en responsabilité de » ou « Être en capacité de » qui nous intéresse ici.
On dit donc : « Il a la charge des affaires, de la réorganisation » et on ne dit pas « Il est en charge des affaires, de la réorganisation »
On dit de même : « Avoir la capacité d’agir, de comprendre » et on ne dit pas « Être en capacité d’agir, de comprendre ».
On dit de même : « Avoir la responsabilité de la mise en œuvre des réformes » et on ne dit pas « Être en responsabilité de la mise en œuvre des réformes ».
Repris de la rubrique de l’Académie française : « Dire, ne pas dire ».
Donc, en rétablissant l’information dans une langue française compréhensible et dans l’idée que l’épouse du président Macron apprécierait que l’on parle français et non franglais à la télévision française, la présentatrice de France 3 nous a annoncé qu’Emmanuel Macron « avait la capacité » d’obtenir une large majorité à l’Assemblée nationale.
Il en est capable nous dit-on donc, va-t-il le faire ? REM va-t-il nous le prouver à commencer par En Marche UK !, l’un des partis en lice à l’occasion du vote des législatives qui s’est tenu aujourd’hui dans la capitale britannique malgré les attaques à caractère potentiellement « terroriste » qui ont, à nouveau hélas, frappé Londres dans la soirée d’hier samedi 3 juin et y ont fait quatre victimes françaises dont un mort ?
Ou encore, les autres « macronistes de l’étranger » présentés par France Info comme en route pour une razzia aux législatives, ne laisseront-ils en effet que des miettes aux autres partis qui ne seraient pas capables eux, de défendre la libre circulation des biens et des personnes qui intéresse les Français résidents à l’étranger qui ne sont pas cependant intéressés que par ce sujet ?
Pour les représenter l’Assemblée dispose de onze sièges actuellement répartis de la façon suivante : quatre députés Les Républicains, quatre socialistes, deux non-inscrits qui ont changé d’étiquette en cours de mandat, et enfin un député centriste UDI.
Nos cinq « Les Républicains-UDI » seraient-ils vraiment si incapables que cela et au nom de quoi ?! de conserver leurs sièges ainsi que d’en récupérer un chez les socialistes ou les non-inscrits ? Rien n’est moins sûr et il est insupportable de, à nouveau, devoir supporter que le passage de pommade présidentiel monopolise ainsi avant la fermeture des bureaux de vote consulaires, toute la scène médiatique.
@semtob
« La mort de ce jeune biologiste qui ne faisait pas corps avec les manifestants est suffisamment douloureuse pour que des polémiques ne s’y attachent pas.
Lorsqu’il a été tué, en recevant une grenade dans son sac à dos et qu’il quittait le site lors de l’ordre de dispersion… »
On peut lire ailleurs (Wikipédia) : « Selon les proches de Rémi Fraisse présents au moment du drame, c’est peu avant deux heures du matin, le dimanche 26 octobre 2014, que ce dernier décide avec quelques amis d’aller assister aux affrontements entre un groupe de manifestants et des forces de l’ordre, en tant que simples badauds. »
Il ne suivait pas une manifestation autorisée, se dispersant sagement selon l’ordre de dispersion. Selon ses proches, il venait, à 2 heures du mat, voir des affrontements avec des gendarmes : autrement dit, des types lancer des projectiles sur des gendarmes qui attendent l’ordre d’agir.
« Rémi Fraisse avait un peu bu, mais n’était pas ivre, affirme son amie ».
D’accord.
« Selon les informations d’Europe 1, Rémi Fraisse avait une alcoolémie de 1,5 gramme par litre de sang »
Ah oui. Soit 3 grammes d’alcool par litre d’air expiré. Pour mémoire, la limite pour conduire, pour le législateur, c’est 0,25 milligrammes.
« Il rejoint le mouvement dans l’après-midi. Devant les affrontements, il réagit spontanément et se précipite, en criant « Allez, faut y aller ! », sans aucune protection »
C’est plutôt lamentable. Je pense que ça illustre parfaitement l’idée que le laisser-faire engendre le funeste.
@ Michel Deluré
Sous mon clavier, bourgeois = riche, prolétaire = pauvre. Mais même au sens marxiste du terme, j’ai du mal à comprendre en quoi un prolétaire peut être plus favorisé matériellement qu’un bourgeois.
Permettre aux pauvres de s’enrichir pour devenir riches sans que les riches ne tombent à leur tour dans la pauvreté, oui j’ai déjà entendu ça cent fois. C’était bon en 1950 mais dans le monde surpeuplé aux ressources finies qui est le nôtre ça n’est plus possible. Et c’est en entendant des discours comme celui-ci que les jeunes sans perspective vont voter Mélenchon et la France insoumise.
Si les riches ne comprennent pas un jour qu’ils en ont trop et qu’ils doivent partager, il y aura une révolution dont ils feront les frais. Si tout le monde ne comprend pas qu’ils faut modérer ses plaisirs, ses besoins et sa descendance, c’est une catastrophe écologique et sanitaire qui nous attend à plus ou moins brève échéance. M. Mélenchon a au moins compris cela, contrairement à M. Macron qui n’a jamais parlé d’écologie dans sa campagne.
@ Savonarole
C’est bien, vous faites des progrès dans la réflexion.
@ Patrice Charoulet
Intrigué de même par l’expression « les gens », j’ai interrogé mes enfants adolescents qui m’ont expliqué que c’était une expression assez habituelle chez les jeunes d’aujourd’hui.
Ce n’est certes pas du français académique mais je trouve ça novateur, finalement.
C’est toujours mieux que ce « Les Français » (pensent bien, savent bien que, veulent…) entonné par nos hommes politiques avant chaque élection, quand le peuple est paré par ceux qui prétendent le représenter de toutes les vertus.
C’est surtout toujours mieux que ce « du Comorien » qui devrait déclencher l’indignation générale et me semble être passé inaperçu dans une actualité il est vrai à nouveau marquée par des événements tragiques. Mais les naufrages de ces embarcations pleines à ras bord de réfugiés ne l’est pas moins. J’ose au moins espérer que cela n’a pas été dit sciemment pour rameuter des électeurs de droite dure vers LREM !
@ boureau
Et moi quand j’étais petit, dans mon village, je voyais des affiches portant l’inscription « Dans vingt ans, la France sera une république islamiste ».
Ce devait être en 1985.
J’attends toujours, sans impatience, en attendant je fais mes réserves d’alcool, on ne sait jamais !
@Catherine JACOB
« Leçon gratuite à la présentatrice de France 3 qui vient de nous annoncer qu’Emmanuel Macron était « en capacité » d’obtenir une large majorité à l’Assemblée nationale, le contexte étant celui des élections législatives des députés de l’étranger. »
Vous avez mille fois raison, mais la partie est perdue.
J’ai écrit au service public pour que les journalistes soient invités à consulter le site « France Terme » où l’on trouve les équivalents français des termes anglais qui nous inondent.
Il conviendrait également de convier ces journalistes à des formations accélérées pour les tournures syntaxiques à privilégier, mais de toute évidence, ce ne sont pas les critères du bien parler qui prévalent pour les recrutements.
Au service des sports de France 2 il suffit d’être « fils de »…
@ Savonarole
« C’est bien, vous faites des progrès dans la réflexion. »
Rédigé par : Tomas | 04 juin 2017 à 21:23
Vous me flattez, mais c’est gentil de votre part.
Quand JLM introduit « les gens », en meeting essentiellement, c’est voulu et bien vu, il s’adresse à tous, aux sans-grade, aux humbles, sous-entendu « vous tous les gens », ceux qui n’ont pas pu venir l’entendre, ceux qui sont dehors, par extension à toute la France des petits, des écrasés, ceux qui n’ont pas les moyens de combattre visiblement, les anonymes.
Il embrasse intelligemment cette masse invisible et à travers lui il les reconstruit et les désigne, en fait il les reconnaît et les anime d’une dignité à laquelle ils ne pensaient jamais avoir accès, celle de la présence et de la possibilité de porter leur vote pour le seul candidat qui les aime vraiment.
Trouvaille rhétorique, c’est affectueux sans misérabilisme, c’est combatif car il les assimile à un groupe, en fait il rend hommage et attise en les désignant un aspect vindicatif retrouvé pour ces transparents des foules.
Chapeau l’artiste !
@ Patrice Charoulet
Il me semble que Mélenchon, en nommant les personnes présentes « les gens », transpose en un français maladroit une expression anglaise ou américaine courante quand on s’adresse aux autres, mais aussi chargée d’histoire.
« Les gens » peut traduire correctement « the people » dans certains contextes, mais ne convient guère quand on s’adresse aux autres. En anglais moderne, on peut s’adresser à des proches en les appelant « you people », ce qui ne se fait pas en français, ou du moins ne se faisait pas jusqu’ici. Nous interpellerions plutôt un groupe de gens en disant « vous, les amis », mais cela introduit une connotation affectueuse qui ne correspond pas exactement à l’anglais. « People », c’est quelquefois « le peuple », quelquefois « les gens », ou ce sont « des personnes ».
Le préambule de la constitution américaine débute ainsi : ‘We, the People of the United States…’ (1787)
Autre exemple de cette expression : le titre d’un livre américain « You the people » d’un certain Curzon, qui décrit en 1890 les tensions entre les fins d’une démocratie libérale comme les États-Unis et les moyens qu’elle emploie quand elle reconstruit bénévolement un pays étranger, après une guerre ou une décolonisation.
L’expression aurait peut-être une origine religieuse, remontant à une nouvelle traduction de la Bible vers l’année 1500, et sa transposition dans le Book of Common Prayers, qui aurait donné aux Anglais l’habitude de se considérer comme le peuple, ou les gens (de Dieu, donc des élus), à force de chanter des hymnes aux services du dimanche.
https://manyheadedmonster.wordpress.com/2015/03/09/we-the-people-1535-1787-who-were-the-people-in-early-modern-england-part-iii/
Autant en anglais et en américain l’expression est ancienne, bien ancrée dans les usages, inscrite dans le patrimoine culturel et linguistique, et de plus directement compréhensible par tout un chacun, autant en français, elle paraît importée, artificielle, et codée puisque parlant à certains et pas à d’autres. Il va falloir s’y faire, la mondialisation est en marche.
@Lucile | 04 juin 2017 à 23:53
L’expression anglaise dont vous parlez est une curiosité, il s’agit d’un usage marginal. D’autre part, cela m’étonnerait beaucoup que Mélenchon parle anglais. Ce n’est pas son genre de beauté.
La paternité de sa grotesque expression serait plutôt à rechercher du côté d’un tic de langage communiste passé de mode : il fut un temps où ces derniers se vantaient sans cesse de se préoccuper des « vrais gens ». Parce que chacun sait bien qu’il y a les vrais gens, et les faux. Ceux qui votent communiste, et ceux qui ne font pas partie de l’humanité.
Je rappelle à tout hasard, parce que le vice politique tend à le faire oublier, que les patrons du CAC 40 font partie du peuple.
Je lis ici des références à l’anglais, c’est ne rien comprendre à la démarche de JLM, Méditerranéen convaincu issu d’Afrique du Nord et donc des pays du Sud, pour lui c’est « la gente », pays des albarcas et des limpiabotas dont il se fait le représentant.
C’est cela que l’on trouve dans « gens » ou « la gente ».
@ Robert Marchenoir | 05 juin 2017 à 04:40
« …les patrons du CAC 40 font partie du peuple. »
Et c’est tellement vrai que peuple d’en haut et peuple d’en bas partagent le même souci…
Quels que soient leurs revenus, leurs envies excèdent toujours leurs moyens, j’en porte témoignage.
« J’aime décidément ceux qui ont le mot aux dents. » (PB)

Moi aussi.
Langage universel, et qui met les idées en place.
La phrase est beaucoup plus longue, pour un juriste la réduire est surprenant, quoique vous n’étiez qu’avocat général !
https://www.youtube.com/watch?v=5w65AlUc1A0
« Mélenchon : Comment il s’appelle le dernière là, que son nom il m’échappe ?! Comment vous l’appelez ?
La foule : Cazeneuve !
Mélenchon : Ouais Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse ! »
Que veut dire la phrase ?
Vous êtes bien dans la mouise pour y répondre !
Dit-elle que Cazeneuve a fait assassiner Rémi Fraisse ?
Dit-elle que Cazeneuve s’est occupé de l’affaire Rémi Fraisse ?
« Le type qui s’est occupé de la pédophilie »
Cela dit-il que le type est un pédophile, qu’il en a fait la promotion ou qu’il a eu à charge des dossiers concernant la pédophilie ?
« […] s’est occupé de l’assassinat […] » qu’est-ce que cela veut dire ?
Faisons de la sémantique, de la grammaire, étudions les syntagmes !
Il faut beaucoup d’arrogance, d’autosuffisance, d’autoritarisme pour affirmer savoir ce que cela veut dire.
Il n’y a que le gugusse qui a prononcé la phrase qui sache quelle intention il voulait lui donner.
Ah mais bien sûr, vous appartenez à cette élite sociale, qui ne sait rien, mais qui va tout nous dire.
@ Elusen | 06 juin 2017 à 01:25
Faut éviter d’écrire un commentaire à 1h25 du matin car à cette heure-ci le cerveau est en mode récupération.
Vous posez beaucoup de questions mais manifestement vos réponses sont pour le moins confuses.
Repensez la phrase de Boileau : « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément » et reprenez tout ça une fois que vous aurez récupéré vos esprits.
On reproche à JLM un nomadisme électoral, admettons, mais regardons d’un peu plus près le parcours de Boris Vallaud, aujourd’hui il pourrait dessiner la carte de France.
L’oligarchie qui pèse sur les élus est forcément facilitée par le fait que, énarque, vous intégrez comme celui-ci les cabinets ministériels, aucun souci du lendemain, nourri, blanchi et logé par l’Etat.
Quel diplôme vous donne droit à autant d’égards, et facilite à ce point votre accès au plus haut niveau ?
Si vous êtes un roturier de l’éducation vous irez coller des affiches et ceux qui sont en place s’accrochent désespérément à leur mandat.
Il faut reconnaître que les heureux élus de EM sont des choyés de la République, on est quand même loin d’une représentativité sociale et professionnelle. Pourtant il y avait la place.
@ Achille | 06 juin 2017 à 07:56
Quel est le rapport avec l’heure ?
Sans compter que vous n’en savez rien de l’heure, car l’heure qui s’affiche est celle de l’horodatage de celui qui tient le blog, pas de la personne qui écrit, qui peut passer par un proxy, un serveur VPN, se trouver ailleurs sur la planète, utiliser un script, et autres !
Comme si Boileau qui n’a jamais connu notre temps, pas plus que Mélenchon, pouvait nous apporter quelque chose, ainsi que l’heure !
Mais il est vrai que l’attaque à la personne, c’est l’argumentation des trolls, car dans un face-à-face, le silence ou d’autres formulations se font plus aisées.
Faut dire, en guise d’argumentation : « Ben machin, il a dit que… »
D’ailleurs, répond-il à la question : Qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ?
« Mélenchon : Ouais Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse ! »
Allez venez nous expliquer ce qu’affirmerait cette phrase !
Allez, après Boileau, tata Suzanne doit bien avoir quelque chose à dire !
Le mot assassinat n’est pas un mot qui se prononce à la légère. Monsieur Mélenchon est une personne qui manie suffisamment bien le français pour qu’on puisse faire en l’occurrence, absolument sans ambiguïté, la distinction entre un lapsus et une provocation.
@ Elusen | 06 juin 2017 à 12:08
Cela fait sept ans que je viens sur ce blog (ce qui n’est manifestement pas votre cas) et chaque fois l’heure de mon commentaire correspondait pile poil à l’heure à laquelle je l’avais envoyé. Ce qui tend à prouver que les propriétaires de ce blog, en l’occurrence Philippe Bilger et sa modératrice qui n’est autre que son épouse Pascale, ne prennent pas la peine de passer par un proxy ou un serveur VPN situé dans le S-E asiatique.
Ceci étant vous pouvez écrire vos commentaires à l’heure que vous voulez, ce n’est effectivement pas le problème. Il m’arrive parfois d’écrire des commentaires en plein milieu de la nuit.
Ce que je vous signalais simplement était le manque de clarté de vos propos.
Le fait de me considérer comme un troll est un argument un peu rapide. Les commentateurs qui me connaissent savent bien que mon intention n’est nullement de venir semer la pagaille sur ce blog que j’apprécie tout particulièrement, vu que c’est le seul que je suis régulièrement.
Quant à savoir ce que voulait dire J-L Mélenchon dans sa petite phrase « Ouais Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse ! », il est probable qu’il ne sait pas vraiment lui-même. Il n’a tout simplement pas mesuré la portée de ses paroles, emporté par l’ivresse que procure à certains bateleur de foire le fait de s’adresser à un public tout acquis à sa cause.
Mélenchon détruit avec application tout ce qu’il construit, agressif encore avec la presse, même si parfois rien ne ressort de très pertinent dans le questionnement.
Son mouvement s’écrasera sans doute par sa faute, le soufflé des présidentielles est retombé avec ses 12% annoncés.
Qu’il reste dans l’opposition c’est là qu’il est le meilleur, diriger serait un désastre pour les citoyens, il est définitivement imbuvable, vivement qu’il passe son tour et qu’il aille pantoufler à l’Assemblée, bouffi de sa réussite éphémère, il n’aura rien construit de pérenne.
@ Achille | 06 juin 2017 à 14:58
Cela fait sept ans ? Et alors ?!
Quel est le rapport avec le nom de la femme du sieur ?
Que viennent faire ces détails inutiles en ce lieu ?!
Vous ne maîtrisez absolument rien en informatique, pas plus que la lecture des personnes que vous tentez d’interpeller !
Nulle part, il n’est dit que sur ce blog, les tenanciers feraient ou non usage de VPN, Proxy, Script, ou encore d’extensions, mais que l’intervenant lui peut en faire usage.
Ce qui est mon cas !
Le troll est bien celui qui s’attaque aux personnes et non au contenu et c’est ce que vous avez fait, il convient ainsi que vous l’assumiez.
La phrase incriminée est :
« Mélenchon : Ouais Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse ! »
Expliquez ce que cela veut dire, puisque vous seriez si brillant !
Je réitère, cela peut à la fois vouloir dire que Cazeneuve est le gars qui a eu en charge l’affaire de l’assassinat de Rémi Fraisse, comme vouloir dire que Cazeneuve aurait ordonné l’assassinat.
La phrase veut dire les deux, de ce fait seule la personne qui a fait la phrase sait l’intention qu’elle voulait lui donner, ne vous en déplaise.
@Elusen
« Expliquez ce que cela veut dire, puisque vous seriez si brillant !
Je réitère, cela peut à la fois vouloir dire que Cazeneuve est le gars qui a eu en charge l’affaire de l’assassinat de Rémi Fraisse, comme vouloir dire que Cazeneuve aurait ordonné l’assassinat.
La phrase veut dire les deux, de ce fait seule la personne qui a fait la phrase sait l’intention qu’elle voulait lui donner, ne vous en déplaise. »
J-L Mélenchon sait tellement bien l’intention qu’il voulait donner à sa petite phrase qu’il a reconnu lui-même qu’elle était mal « calibrée ».
Eh oui, entre ce qu’on voulait dire, ce que l’on a vraiment dit et ce les autres ont compris (ou bien voulu comprendre), il peut y avoir bien des différences d’interprétation.
Vu que Bernard Cazeneuve a porté plainte, JLM ayant refusé de s’excuser, les avocats de ce dernier sauront donner, certainement bien mieux que vous ne le faites, les éclaircissements qui s’imposent sur la « sémantique mélenchonienne »😀
@Elusen
« Expliquez ce que cela veut dire, puisque vous seriez si brillant !
Je réitère, cela peut à la fois vouloir dire que Cazeneuve est le gars qui a eu en charge l’affaire de l’assassinat de Rémi Fraisse, comme vouloir dire que Cazeneuve aurait ordonné l’assassinat. »
Encore un cuistre qui veut donner des leçons !
Allez donc voir l’article 221-3 du code pénal, vous y trouverez la définition du mot.
En espérant que le gendarme que vous salissez, que ce soit par bêtise, par ignorance ou par haine, vous fasse comdamner pour diffamation !
@ Achille | 08 juin 2017 à 07:44
Ainsi vous seriez dans la tête des gens.
Vous sauriez bien mieux qu’eux ce qu’ils pensent ou non.
Tout est dit !
En second lieu, l’on ne porte pas plainte, l’on porte des vêtements, de l’eau, mais l’on dépose une plainte.
Le fait de déposer une plainte n’indique pas que la personne a raison.
C’est la décision de justice qui tranche !
@ revnonausujai | 08 juin 2017 à 08:13
Nous ne donnons point des leçons, mais nous faisons la leçon.
Sans compter que la définition d’un mot, ce n’est pas le Code pénal, mais l’office de la langue française et des langues de France.
http://www.culture.fr/franceterme/
Le mot trouverait ainsi ses définitions dans le dictionnaire du CNRS et oui : ses définitions et non une seule.
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/assassinat
Voire tout autant le Littré, le référence dans le domaine :
https://www.littre.org/definition/assassinat
Quant à : cuistre, il trouve, non pas sa définition, mais sa qualification dans la loi de 1881 et son article 29 :
« Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait est une injure. »
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006070722#LEGIARTI000006419790
@Elusen
« Je réitère, cela peut à la fois vouloir dire que Cazeneuve est le gars qui a eu en charge l’affaire de l’assassinat de Rémi Fraisse, comme vouloir dire que Cazeneuve aurait ordonné l’assassinat. »
Parfaitement d’accord avec vous. Mais nous savons tous ce que JLM voulait dire !
Merci de faire référence à FranceTerme (http://www.culture.fr/franceterme) qui m’est cher.
Petit détail il ne s’agit pas de l’Office de la langue (Québec) mais de la « Commission générale d’enrichissement de la langue française » :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_d%27enrichissement_de_la_langue_fran%C3%A7aise
@Elusen | 08 juin 2017 à 11:23
La caractéristique des andouilles, c’est qu’ils ergotent sur la forme quand ils ont tort sur le fond.
Concernant une infraction pénale, le CNRS (et pourquoi pas l’académie des guignols !), le Littré ou que sais-je encore ne peuvent que se référer à la source qui est le texte législatif (i.e. le Code pénal) définissant l’infraction. Si demain, il prenait fantaisie au pouvoir législatif de modifier les faits matériels caractérisant un assassinat, en ajoutant ou retranchant des conditions, le CNRS, le Littré, etc., ne pourraient que suivre servilement et modifier leurs définitions pour coller à la réalité juridique.
Toujours sur le fond, un individu qui reprend sans piper les accusations mensongères d’assassinat contre un modeste serviteur de l’Etat est non seulement un cuistre mais aussi et surtout une crapule !
@ Elusen | 08 juin 2017 à 11:08
Quand on se prend les pieds dans le tapis sur le fond on essaie de se rattraper sur la forme.
« Porter plainte » est une expression parfaitement acceptée, que ce soit dans le langage parlé ou écrit. Vous devriez être beaucoup plus sourcilleux sur l’utilisation du mot « assassin » qui manifestement semble vous échapper.
@ Elusen | 08 juin 2017 à 11:23
« Nous ne donnons point des leçons, mais nous faisons la leçon »
Si nous ne donnons point de leçons, comment se fait-il que nous en recevions, et parfois même que nous les subissions ?
@ caroff | 08 juin 2017 à 11:51
« Mais nous savons tous ce que JLM voulait dire ! »
Ainsi vous savez ce que je suis supposé savoir ou non ?!
C’est ici une technique de rhétorique qui affirme « tout le monde le sait », quand il s’agit de faire une incitation à la haine, de la diffamation, d’imposer son point de vue par la violence.
C’est une technique fascisante : « nous savons tous ».
C’est un brin : soumettez-vous ou périssez ; ou vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous.
Il y a un sketch de Le Luron Thierry où il affirme une diffamation à l’endroit de Mitterrand François.
Le public le hue.
Alors il fait rire le public et par une rhétorique il fait participer le public à son sketch en invitant ce dernier à crier : comme lui.
Donc, il dit des chose vraies sur Mitterrand en faisant rire et le public affirme : comme lui.
À la fin il répète sa diffamation et le public répète : comme lui et à ce moment pour se moquer du public qu’il a manipulé il lui dit : vous voyez que tout le monde le sait !
Quant à France Terme, où auriez-vous lu que j’aurais affirmé qu’il s’agissait du Québec, un détail inutile, puisque je ne l’ai jamais affirmé.
Le mot assassin, qui est un mot arabe, venant d’une secte qui pratiquait le meurtre contre paiement, a dans la langue française plusieurs définitions, je n’y suis pour rien, car je ne suis pas le créateur du mot.
Dictionnaire du CNRS : http://www.cnrtl.fr/lexicographie/assassin
Sans compter ce qu’il pose comme synonyme :
http://www.cnrtl.fr/synonymie/assassin
Le Littré :
1° : https://www.littre.org/definition/assassin
2° : https://www.littre.org/definition/assassin.2
De nouveau, seul un tribunal tranchera, ni vous, ni nous, ni moi !
@ revnonausujai | 08 juin 2017 à 11:55 @
Les mots n’ont de sens que parce que les linguistes ou collectivement des sociétés leur en accordent un.
Au commencement était le verbe, pas le droit !
Le mot, le concept, précèdent le droit !
Vous avez un problème d’anachronisme en plus de l’injure facile !
Il est fort vrai que l’injure est une argumentation !
Il est fort vrai que l’injure argumente sur le fond et la forme à la fois !
Allez, courage, vous allez pouvoir m’accuser d’avoir géré des camps en 1942 !
@ Elusen
Il suffit de poser une question simple : Littré et le CNRS réunis ont-ils tiré leur définition de l’existant, c’est-à-dire de la définition de l’assassinat se trouvant dans le Code (à l’époque d’Instruction criminelle) ou, a contrario, le législateur s’est-il inspiré des définitions préexistant dans les dictionnaires pour caractériser (et punir) l’assassinat ?
Non seulement la réponse est évidente mais elle est historiquement et chronologiquement indiscutable.
Par ailleurs, il suffit de s’intéresser aux définitions de l’assassinat dans des pays aussi proches que l’Allemagne et la Suisse pour voir qu’elles sont radicalement différentes, par exemple en ne prenant pas en compte la préméditation mais en ajoutant d’autres conditions.
Il est donc clair encore une fois que le fait juridique et législatif précède et prime la recherche et la recension universitaire ; ce qui fait sens, c’est la réalité des choses, pas la glose d’intellectuels de broussaille.
Je vous traite de crapule car vous reprenez implicitement à votre compte, sans en souligner l’incongruité, l’immonde accusation d’un histrion envers un pauvre gendarme ; ce n’est en rien une insulte, mais un simple constat !
Directeur de camp en 42 ? A défaut d’autre chose, vous avez au moins un âge respectable !
@ revnonausujai | 09 juin 2017 à 08:12
Il faut peu d’honneur et être un pleutre pour user d’injures dans l’anonymat et la distance.
Qu’en serait-il si vous deviez assumer votre propre physique face à une personne ?
La couardise comme à l’ordinaire !
Il faut tout autant un trouble de la raison, peut-être une pathologie, seul un médecin psychiatre peut évaluer, pour affirmer que je soutiendrais le propos dudit Mélenchon.
Bien évidemment, vous ne prouvez rien !
Pas plus que le droit aurait précédé les mots, que le droit serait un être organique doué de raison, qu’il aurait une vie propre en dehors tant à la fois des humains et des mots.
Du néant naîtrait le droit et vous-même en quelque sorte !
Il n’en reste pas moins que le mot semble entrer dans la langue française en 1606 et que l’Académie française dès 1694 a décidé d’y apposer une définition qui ne correspondrait pas à vos prétentions.
Car elle y concevrait qu’un assassin garde un avantage sur la victime.
Remi Fraisse n’était pas armé !
https://frama.link/XNnRdTYy
La 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française n’a point l’air d’abonder dans votre sens, car elle retient plusieurs définitions.
Plusieurs et non une seule !
http://www.cnrtl.fr/definition/academie9/assassin
Toutefois la question de la rhétorique du sieur Mélenchon n’est pas le mot « assassin » mais bel et bien la phraséologie dont il fit usage et que vous êtes dans l’incapacité de définir autrement qu’en détournant l’attention de votre ignorance par l’injure.
Physiquement devant les personnes qu’elle prétendrait affronter, elle garderait le silence et n’oserait broncher.
C’est ce que firent les sorcières de Salem dans la magique œuvre d’Arthur Miller.
Elles accusent les autres, elles les montrent du doigt pour que personne ne les regarde. Elles détournent l’attention, ce à quoi vous servent vos injures.
Et si nous vous regardions : sorcière !
https://www.youtube.com/watch?v=Qcgxd-UC3C4
« Mélenchon : Ouais Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse ! »
Que veut dire la phrase ?
Veuillez nous l’expliquer !
@Elusen
« Quant à France Terme, où auriez-vous lu que j’aurais affirmé qu’il s’agissait du Québec, un détail inutile, puisque je ne l’ai jamais affirmé. »
Relaxez-vous, calmez-vous…
Vous parlez de » l’Office » qui est une institution québécoise et non de la « Commission de l’enrichissement de la langue française » qui dépend du ministère français de la Culture.
Ne me titillez pas sur un thème que je connais mieux que vous !
Quant à ce que voulait dire JML, chacun est libre de l’interpréter à sa façon et vous n’êtes pas plus qualifié que quiconque pour vous faire l’exégète des éructations mélenchoniennes !
@Elusen
Pleutre, vous n’en savez rien, mais vous pourriez être surpris ; toutefois, je n’ai pas l’intention de me salir les mains autrement qu’en riposte.
Tiens, maintenant, ce n’est plus le CNRS, mais l’Académie qui donne plusieurs définitions d’assassinat dont chacun peut remarquer que celle d’usage courant implique bien une notion de préméditation parce qu’elle se rapporte évidemment à l’aspect juridique de l’assassinat, les autres étant des extensions de langage qui n’ont aucun rapport avec la phrase mélenchonesque.
Les dictionnaires donnent aussi plusieurs sens au mot andouille ; il n’y a pourtant aucune équivoque, je ne vous assimile pas à la délicieuse charcuterie normande.
Que Mélenchon ait voulu dire que Cazeneuve a ourdi la mort de Fraisse, qu’il se soit ménagé la possibilité de prétendre que le même Cazeneuve avait suivi l’enquête ou qu’il ait sciemment joué sur l’équivoque n’a aucune importance, n’importe quelle version laisse subsister contre le gendarme l’immonde accusation d’assassinat.
Quant à l’affaire de Sivens, que Fraisse ait été ou non armé ne change rien, il participait à un attroupement armé. Dès lors, la riposte de la force publique était à la fois légale et légitime ; d’après ce qui a été rendu public du dossier, sa mort a été qualifiée d’homicide involontaire et l’ordre de la loi et le commandement de l’autorité légitime retenus comme excuses absolutoires.
Pour terminer, j’éprouve pour un zadiste tué la même commisération que pour un djihadiste éparpillé par une bombe guidée ou poinçonné par la balle d’un tireur de précision : non seulement ils ont la malchance d’être au mauvais endroit au mauvais moment, mais ils paient leurs mauvais choix au comptant ; comme dit Bébert, s’ils auraient su, ils auraient pas venu !
@ caroff | 09 juin 2017 à 14:28
« …mais l’office de la langue française et des langues de France. »
Il est évident que ce n’est pas l’État fédéré du Québec, et j’ai bien inscrit et des langues de France !
Ce n’est pas un office, certes, mais pas non plus une commission !
La délégation générale à la langue française et aux langues de France, car en France il n’y a pas de langue officielle, la langue française porte sur République et non sur France.
C’est donc une langue administrative, la langue de l’exercice du pouvoir et de l’administration de ce dernier.
Toutes les autres langues de France sont reconnues dans la constitution. « …et des langues de France » ne pouvait signifier Québec !
https://frama.link/HtHNjQuw
La Commission c’est pour les nouveaux mots, les anciens sont sous l’égide de la délégation et de l’Académie française, ainsi le mot « assassin » étant, semble-t-il, officialisé en 1606, la Commission créée en 1996 ne peut avoir été responsable du mot.
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000378502
Ce n’est pas le Code pénal ou le Code criminel qui fait exister un mot, cela relève d’abord de la volonté propre de l’être humain, les mots ne poussant pas sur les arbres, ils n’ont donc rien de naturel.
Les mots précèdent la loi et le droit !
D’autant que le mot a pour drôlerie de vouloir dire en arabe moyen-oriental : fumeur de haschich !
Il est sans compter que le problème pour Mélenchon ne peut en rien être le mot, mais la phrase qui va avec.
Car s’il avait prononcé, comme ça, sans rien d’autre avec, brutalement, « assassin », cela ne constitue rien !
Cela fait juste de l’aphasie, puisqu’il manque une phrase, ce n’est donc pas le mot qui est incriminé, mais bel et bien la phrase.
Le mot ne prend corps et sens que dans une phrase !
Or personne ne sait avec exactitude ce qu’elle veut dire.
« Mélenchon : Ouais Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse ! »
Ainsi, au lieu de tergiverser, allez plutôt saisir le gugusse qui en est à l’origine et demandez-lui ce que cela veut dire, sinon taisez-vous !
Vous allez le voir et vous l’interpellez : « hé toi là-bas, qu’est-ce que cela veut dire ?! Explique-toi ! »
@ revnonausujai | 09 juin 2017 à 17:43
Pleutre et couard sont bien les définitions applicables à toute personne qui pratique l’injure derrière un écran et sous un pseudonyme, alors que dans un face-à-face le silence devient roi.
Vous affirmez ne pas vouloir vous salir les mains, mais apparemment vous aimez vous salir la bouche !
Jouer les énergumènes pour vociférer sur la diffamation et l’injure que poserait une phrase : « Mélenchon : Ouais Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse ! », en interpellant tous vos adversaires par l’injure et la diffamation, indique un trouble pathologique.
Un peu comme la vieille interrogée lors d’un micro-trottoir et qui dit : « Ils sont mal élevés et grossiers tous ces petits cons ! »
Je notais que vous aviez un problème de temporalité par les anachronismes que vous faites, vous avez prétendu que le droit existait avant le verbe, que le droit existait avant le dictionnaire du CNRS et celui du Littré et que c’était donc le droit qui avait inventé et défini le mot : « assassin ».
Le mot assassin apparaissant dans un dictionnaire dès 1606 et venant d’un syntagme d’arabe du Moyen-Orient : fumeur de haschich, il apparaît malaisé que vous puissiez affirmer qu’il est d’abord apparu dans un code en France ; du simple fait que c’est un mot arabe.
Les différentes éditions de l’Académie française ont le mérite de replacer une chronologie que vous ne maîtrisez pas, même avec la bouche sale !
– De 1606 à 1935 : https://frama.link/XNnRdTYy
– 9e édition, l’actuelle : http://www.cnrtl.fr/definition/academie9/assassin
Que veut dire la phrase, veuillez la définir :
« Mélenchon : Ouais Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse ! »
@ Elusen
Vous ne savez pas lire, ni faire autre chose qu’étaler, comme la confiture, le peu de connaissances livresques que vous rassemblez sur Internet.
« Je notais que vous aviez un problème de temporalité par les anachronismes que vous faites, vous avez prétendu que le droit existait avant le verbe, que le droit existait avant le dictionnaire du CNRS et celui du Littré et que c’était donc le droit qui avait inventé et défini le mot : « assassin » »
D’une part, je n’ai nullement parlé du mot « assassin » mais de « assassinat », d’autre part, ce qui m’intéresse, c’est la signification actuelle de ce mot, et que vous le vouliez ou non, cette signification est celle que lui a forgé le droit et qui n’a aucun rapport avec les moeurs moyen-orientales.
Que le mot assassin provienne d’une secte mahométante arriérée (pléonasme) n’influe pas sur l’acception actuelle du mot assassinat pour décrire dans le cadre de la loi française les conditions de la survenue d’une mort.
De manière générale, il ne manque pas de mots créés au cours du temps, dont la signification a évolué et que plus personne ne comprend spontanément dans leur acception initiale.
« Que veut dire la phrase, veuillez la définir :
« Mélenchon : Ouais Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse ! » »
J’ai déjà répondu, mais je la refais à cadence lente pour que vous ayez une chance de comprendre.
La phrase est sciemment équivoque vis-à-vis de Cazeneuve pour donner à son auteur la possibilité d’ergoter en cas de poursuite judiciaire par le dernier nommé ; en revanche, l’utilisation du mot assassinat est clairement une accusation, calomnieuse et contraire à la réalité des faits, envers le gendarme. Du coup, comme sa prémisse est fausse, l’allégation mélenchonesque n’a aucun sens.
Toutes vos arguties ne servent qu’à masquer le fait que vous vous refusez à admettre que le gendarme a été injustement mis en cause par Mélenchon. Vous avez bien raison d’être dans le sens du vent, que deviendrions-nous s’il fallait s’occuper du sort des petits et des sans-grade !
Vous auriez dû postuler à la députation chez LREM, vous êtes dans les critères, méprisant et suffisant autant qu’insuffisant !
@ Elusen
« Vous allez le voir et vous l’interpellez : « Hé toi là-bas, qu’est-ce que cela veut dire ?! Explique-toi ! » »
Il a très peu de chance de m’interpeller puisque je ne me déplace plus pour aller au cirque voir les clowns.
@ revnonausujai | 10 juin 2017 à 08:45
C’est là tout ce que vous aviez à dire ?!
Vous auriez la bêtise de répondre à quelqu’un qui ne saurait pas lire !
Ainsi, vous lisez quelqu’un qui ne sait pas lire, waou !
Vous êtes au moins supporteur de foot pour écrire des trucs pareils !
« assassinat », actuellement, il n’y pas une seule signification du mot, mais plusieurs !
Le Dictionnaire du CNRS en retient quatre :
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/assassinat
Le mot : « assassinat » en lui-même, seul, sans rien d’autre, prononcé par une personne n’est imputable de rien, ni incriminable.
Pour incriminer, être imputable, il faut qu’il soit dans une phrase et que la phrase porte un sens précis.
Là manque de chance pour vous ça, cela ne veut rien dire :
« Mélenchon : Ouais Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse ! »
« Ouais revnonausujai, le gars qui s’est occupé de la pédophilie de Truc Muche »
1° est-ce que cela dit que revnonausujai est pédophile ?
2° est-ce que cela dit que revnonausujai a eu à charge un dossier sur la pédophilie ?
« sciemment » indique que vous le savez et pouvez le prouver !
Or il faudrait que vous ayez reçu une confidence de l’autre olibrius, ou que vous soyez dans sa tête et si vous êtes dans la tête de Mélenchon, prenez des cachets, voire devenez un fumeur de haschich donc un assassin, sic !
Le gendarme ne peut avoir été mis en cause, puisque rien ne le concerne dans la phrase, rien ne permet de l’identifier, il n’y a aucune prononciation du mot gendarme, de son identité.
Commencez par lire et comprendre la teneur de l’article 29 de la loi de 1881
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006070722#LEGIARTI000006419790
@ caroff | 10 juin 2017 à 09:49
« Il a très peu de chance de m’interpeller puisque je ne me déplace plus pour aller au cirque voir les clowns »
Mais par contre les clowns viennent vous voir, est-ce cela ?
Quand vous voulez injurier, essayez au moins de maîtriser vos injures.
Vous avez en partie raison : j’ai tort de vous répondre. Audiard l’a déjà dit, on ne parle pas aux c…, ça les instruit. En plus ils risquent de devenir dangereux.
Avant de vouloir « faire la leçon », vous devriez apprendre à raisonner.
« Le gendarme ne peut avoir été mis en cause, puisque rien ne le concerne dans la phrase, rien ne permet de l’identifier, il n’y a aucune prononciation du mot gendarme, de son identité. »
Ah bon ! « assassinat de R.Fraisse » implique que, s’il y a eu assassinat, il y a eu assassin et il est notoire qu’un gendarme, identifié par la presse, est l’auteur du lancer de grenade. Pour mémoire la jurisprudence considère comme diffamatoire une présentation mensongère des faits.
« « Ouais revnonausujai, le gars qui s’est occupé de la pédophilie de Truc Muche »
1° est-ce que cela dit que revnonausujai est pédophile ?
2° est-ce que cela dit que revnonausujai a eu à charge un dossier sur la pédophilie ? »
Passons sur le sujet, mais l’expert psy que vous êtes devrait s’interroger sur la signification de votre choix !
Votre raisonnement est bancal et son « 1° » erroné !
Dans votre exemple, en effet, c’est Trucmuche (tiens, il est identifié, celui-là ?) qui est pédophile, pas revnon ; la première proposition aurait pu être « est-ce que cela dit que revnon facilite la pédophilie de T ? » mais pas la vôtre.
A tout hasard, je vous rassure sur le fond, je ne traite pas ce genre de dossier et n’ai pas non plus vocation à en être l’acteur.
Quant au fait que les dictionnaires donnent plusieurs sens à de nombreux mots, un francophone normalement câblé est en mesure de lui attribuer le sens correct en fonction de la phrase qui le contient et du contexte dans lequel elle est prononcée.
Pour prendre un exemple trivial, si votre conjoint vous demande d’aller acheter des fraises pour le dessert, je doute que vous reveniez avec un outil à forer ou un intestin de veau ; mais peut-être vivez-vous un dictionnaire sous le bras et, tel l’âne de Buridan, restez-vous indéfiniment dans l’expectative !
@ revnonausujai | 12 juin 2017 à 09:13
Les autres sont des c…, mais vous non !
Vous sauriez identifier les c…, mais les c… chercheraient à s’instruire auprès de vous, en somme vous seriez le maître des c… !
Vous ne donneriez aucune leçon, comme vous dites, alors que vous prenez la parole publique sans que personne ne vous l’ait demandé.
Vous sauriez si Mélenchon a fait une diffamation et une injure publique, le tout sans qu’il n’y ait eu aucune condamnation à l’endroit de Mélenchon, donc qui fait une diffamation là, à part vous ?!
Mélenchon aurait fait une diffamation et une injure publique, mais vous quand vous employez à tour de main et de bouche les injures cela ne pose aucun problème.
« …et il est notoire qu’un gendarme, identifié par la presse, est l’auteur du lancer de grenade »
Notoire pour qui ?!
Personne n’a immédiatement pensé ou instamment pensé à « gendarme » quand Mélenchon a prononcé sa phrase.
Identifié par la presse, donc pas par Mélenchon !
C’est donc la presse qui accuse le gendarme d’être un assassin, et vous par la même occasion, l’association étant par vous et la presse, pas par Mélenchon !
D’autant que votre contradiction est patente, puisque vous accusez Mélenchon d’avoir accusé à son tour Cazeneuve d’être un assassin.
Faudrait savoir, Cazeneuve ou gendarme ?!
Problème, dans la phrase gendarme n’est pas cité !
Vous sauriez mieux que quiconque ce que c’est d’être francophone, à vous tout seul, sans avoir interrogé tous les francophones.
Vous parlez en leur nom ?!
Toutefois vous n’apportez toujours pas la preuve de ce que veut dire :
« Mélenchon : Ouais Cazeneuve, le gars qui s’est occupé de l’assassinat de Rémi Fraisse ! »
Je retiendrai ce proverbe africain :
« Méfiez-vous d’un animal qui vous dit qu’il sait parler, il ment probablement ! »
Article 29 – Paragraphe 3 : Délits contre les personnes – loi de 1881 :
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006070722#LEGIARTI000006419790