Je voudrais être le 142ème !

Le ridicule ne tue plus en politique. Il déborde. Il se fait gloire.

Lors d’un débat sur la transition énergétique à l’Assemblée nationale, le 6 octobre, Sandrine Mazetier, vice-président présidant la séance, a infligé à Julien Aubert, député UMP du Vaucluse, une sanction le privant d’un quart de son indemnité parlementaire pour s’être adressé à elle en lui donnant le titre de « Madame le président » au lieu de « Madame la présidente ».

Cette querelle aurait pu sembler seulement dérisoire si elle ne révélait pas la profonde dégradation de notre belle langue, ciment et unité d’un pays, sous l’effet d’une féminisation prétendument progressiste mais surtout grotesque.

Comme l’a rappelé ce député puni pour correction grammaticale et précision du vocabulaire, la « présidente » désigne l’épouse du président.

Surtout, dans un temps comme le nôtre, il n’est pas inutile de remettre en mémoire pour ceux qui auraient pu l’oublier et d’apprendre aux quelques-uns l’ayant toujours ignoré, que « le président » comme le « procureur » ou « le professeur » ne représente pas un hommage abusif à la masculinité mais « la neutralité par rapport au genre ».

La mise à l’amende d’un élu du peuple pour un tel motif, alors que la France est plus qu’en crise et que l’Assemblée nationale se montre assez souvent sous un jour déplorable tant pour ce qui concerne ses aptitudes à l’écoute et au respect que pour la mesure et la dignité de ses joutes, constitue une véritable provocation qui va aggraver l’antiparlementarisme démagogique de beaucoup.

Ce totalitarisme bête est d’autant plus à dénoncer qu’il condamne dans un univers où la classe politique globalement entendue est loin de briller par sa parole et la qualité de son style. Il confirme ce délitement au lieu de s’y opposer.

Par ailleurs,le pouvoir de police de la présidence de l’Assemblée nationale s’exerce légitimement dès lors qu’est violée l’interdiction « de toute manifestation ou interruption troublant l’ordre ». Dans ce cas, « est rappelé à l’ordre tout orateur qui trouble cet ordre ».

En quoi l’interpellation du député Aubert peut-elle être assimilée à « un trouble de l’ordre » alors que tout au contraire, elle aspire à faire fond sur l’ordre du langage et que la mesure qui l’a frappé financièrement s’avère, elle, profondément, une cause de désordre ?

Le fait que les inspirateurs lointains de cette orthodoxie à rebours, de cette pantalonnade parlementaire aient été Laurent Fabius et Lionel Jospin explique peut-être le coup de force à la fois puéril mais signifiant de Sandrine Mazetier. Où va se nicher l’idéologie ?

A l’initiative de deux députés, François Fillon et Henri Guaino, auxquels la langue française, dans sa beauté et sa correction, n’est pas étrangère, 141 parlementaires ont adressé un appel au président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, pour qu’il annule la sanction prononcée et désavoue sa collègue socialiste Sandrine Mazetier (Le Figaro).

On va voir alors concrètement ce que valent les déclarations constantes de Claude Bartolone sur son courage intellectuel, son parler libre et son goût de vérité.

On va voir si elles ne concernent que son propre camp, assez confortables donc au sein d’une mouvance peu ou prou acquise, ou si elles osent également porter le fer, stigmatiser l’absurdité et restaurer la justice au bénéfice de ceux qui le méritent même s’ils sont des adversaires politiques.

Il a droit à une seconde chance après, sur ce plan, sa récente et décevante prestation médiatique où platement il a justifié et suivi l’injustifiable (France Inter). D’autant plus qu’il a écrit un livre ayant pour titre : « Je ne me tairai plus ». On lui propose de le démontrer.

Je voudrais être le 142ème.

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Voir les Commentaires (154)
  1. « La mise à l’amende d’un élu du peuple pour un tel motif, alors que la France est plus qu’en crise et que l’Assemblée nationale se montre assez souvent sous un jour déplorable tant pour ce qui concerne ses aptitudes à l’écoute et au respect que pour la mesure et la dignité de ses joutes, constitue une véritable provocation qui va aggraver l’antiparlementarisme démagogique de beaucoup. »
    La preuve en image
    http://lelab.europe1.fr/Transition-energetique-retour-sur-une-nuit-marathon-a-l-Assemblee-nationale-17494
    Ces deux député(e?)s seront-elles mises à l’amende ?

  2. Il faut prendre de la hauteure (je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi toutes ces réformateures n’ont pas imposé cette orthographe féminisée)
    ;o))

  3. Cher Philippe,
    Ni la féminité, ni la fonction ne se situent dans le « e ». La personne, totalement inconnue au bataillon à part d’être l’ombre de Bartolone, d’Aubry et de Royal n’a pas été nommée Sandrin alors il n’existe aucune raison d’en faire un poème pas plus qu’un alexandrin.
    Si les socialistes avaient cogité sur l’économie pendant leur période d’opposition au lieu de multiplier les réunions féministes, les échecs seraient moins dramatiques.
    La parité est une humiliation faite aux femmes.
    Les femmes auront depuis cette invention débile à prouver qu’elles n’ont pas été nommées ou élues pour leur compétence, mais pour convenir à une règle de parité. Quelle régression pour le sexe féminin !
    Si les parlementaires se penchaient sur la place de la femme de trente ans dans la société actuelle, ils pourraient favoriser l’embauche des femmes qui sont les exclues du système car soupçonnées de maternité possible. Cela serait un vrai sujet qui est bien loin des préoccupations des parlementaires.
    La femme n’a pas le même volume courant dans ses poumons, n’a pas les mêmes forces musculaires, n’a pas le même tonus ni la même motricité fine, et pour exercer la même fonction qu’un homme, elle se fatigue beaucoup plus.
    La parité, c’est une escroquerie monumentale.
    Non, la maternité ne fatigue pas.
    Non, les rules ne fatiguent pas mois après mois.
    Non, la femme porte les charges par magie.
    Elle est toujours pimpante, désirable, et quand elle vieillit, elle doit comprendre que sa place c’est la banquise car c’est bien cela que le gouvernement a fait en supprimant les droits des veufs et des veuves. C’est bien connu, les personnes âgées peuvent réduire leur chauffage, ils ont toujours le sang chaud à moins que dans une détresse extrême, elles ne vous présentent leur profil et leurs mains fatiguées pour pouvoir régler leurs factures. Sont-elles représentées à l’Assemblée nationale ?
    Nous n’aurions pas le désir de couper les allocations des parlementaires, mais bien le désir de couper la lumière et le chauffage à ces parasites inconscients, une semaine en hiver pour que le froid les rendent plus humains.
    françoise et karell Semtob

  4. En l’occurrence, ce n’est pas la dégradation de la langue qui motive le député Aubert, mais bel et bien la provocation.
    Ce jeune homme a découvert l’usage du « Madame le président » le 14 janvier 2014.
    Grâce au site « nosdeputes.fr », qui indexe les contenus des débats de l’Assemblée nationale, on peut aisément vérifier qu’il donnait du Madame la Présidente
    http://www.nosdeputes.fr/recherche/%22madame+la+pr%C3%A9sidente%22?tag=parlementaire%3Djulien+aubert&sort=1
    jusqu’à sa découverte de l’agacement de Sandrine Mazetier :
    http://www.nosdeputes.fr/recherche/%22madame+le+pr%C3%A9sident%22?tag=parlementaire%3Djulien+aubert&sort=1
    Ne vous y trompez pas, vous défendez un député qui se comporte en adolescent provocateur, la question que je me pose : tolèreriez-vous ce comportement d’un adolescent ?

  5. Sanchez Yvonne

    Merci pour ce billet qui s’insurge contre la décision grotesque et pathétique de madame Mazetier.
    N’y a-t-il pas également quelque chose d’inquiétant dans le fait, sauf erreur de ma part, que ce soit la personne qui s’estime offensée qui prononce à la fois le jugement et la sentence ?

  6. Bonjour Monsieur Bilger, Je voudrais être la 143ème voire plus, l’ordre m’importe peu… comme l’aurait dit Coubertin je souhaite participer, je souhaite en être LOL
    —————————————–
    Que peut-on attendre de tels parlementaires qui se comportent comme des bouffons, des charlots, des commis troupiers… (Trois mots unisexes LOL).
    J. Aubert législateur devait respecter la loi dès lors qu’il était dans l’Hémicycle, quant à S. Mazetier elle est coutumière de ce genre d’interventions, donneuse de leçons d’une féministe échevelée, acariâtre.
    La féminisation est une absurdité totale et absolue, l’exigence de quelques féministes échevelées, qui oublient, ne savent pas, que certains mots désignent une fonction, rien de plus : auteur/auteure, professeur/professeure, pourquoi pas entremetteur = entremetteuse LOL
    Il avait été promis que la plus grande présence des femmes en politique – elles l’avaient promis – améliorerait la vie politique, en fait elle change la politique en pire, certaines tirent tout vers le bas. Certaines surtout à gauche donnent l’impression de vouloir « régler leur compte aux hommes » !
    Ce nouvel incident est un nouvel argument pour réduire le nombre de parlementaires, un par département serait très largement suffisant, avec des économies à la clé, ce ne serait qu’un jeu d’écritures, ils sont tous fonctionnaires MDR
    Pendant ce temps Manuel Valls demande à Bruxelles de « respecter la France »… quelle outrecuidance… la France envoie à Bruxelles ses bras cassés, les pires, Moscovici, Dati, Morano et d’autres peu médiatiques et il faudrait la respecter ? Pour être respecté il faut être respectable… un pays, un gouvernement, des parlementaires, des politiques sont ils encore respectables quand ils sont incapables de respecter les traités qu’ils ont défendus et signés ?

  7. Gone-with-the-Bling

    Je crois qu’on ne peut rien attendre de Bartolone, très marqué à gauche, malgré son poste de Président de l’Assemblée nationale qui aurait dû l’inciter, pourtant, à un minimum de pondération et de sagesse. On a vu qu’il était proche idéologiquement des frondeurs de sa famille politique. Son livre à venir est – entre autres – un réquisitoire appuyé contre la droitisation du gouvernement Valls. L’appellation « Madame la Présidente » inscrite dans le règlement de l’Assemblée nationale sous Jospin contrevient aux préconisations de l’Académie française.
    Mais la justification politique l’emporte sur la justesse et la constitutionnalité du langage.
    Marqueur de gauche, ce symbole ne sera pas modifié sous gouvernance de gauche et tant que Bartolone sera là, Bartolone se taira !
    Dès lors qu’un marqueur de gauche ne coûte pas le moindre euro au budget de l’État, il est entériné de facto.
    Les socialistes se souciaient comme d’une guigne du mariage gay, mais c’est un marqueur fort de gauche, à opposer à la droite catholique – jugée pontifiante – qui vient encore de défiler dans les rues il y a quelques jours (la manifestation pour tous).
    Pour les socialistes, il fallait utiliser l’artifice jusqu’à la corde quitte à mettre en péril la pérennité et la cohérence de la cellule familiale.
    Franchement, tout cela est assez moche…

  8. Bonjour Philippe Bilger,
    Surtout, dans un temps comme le nôtre, il n’est pas inutile de remettre en mémoire pour ceux qui auraient pu l’oublier et d’apprendre aux quelques-uns l’ayant toujours ignoré, que « le président » comme le « procureur » ou « le professeur » ne représente pas un hommage abusif à la masculinité mais « la neutralité par rapport au genre
    Le problème réside sans doute dans le fait que la neutralité dans « Madame le président » est confondue avec l’article défini « le » du masculin. L’idéal eut été de choisir un article neutre comme dans la langue anglaise où « the » ne peut être assimilé à aucun des deux genres.
    Ceci étant je trouve assez grotesque ce genre de polémique grammaticale dans l’enceinte de nos représentants nationaux. Surtout en pleine période de crise où nombre de problèmes bien plus importants sont à traiter. Il me semble que l’Académie française est là pour statuer sur ce qui se dit en bon français et les exceptions éventuelles. On ne voit pas trop pourquoi l’Assemblée nationale devrait disposer de sa propre grammaire.
    Quant à la sanction contre le député Aubert elle est tout simplement stupide, je le conçois volontiers. Quand le féminisme arrive à s’immiscer dans les plus hautes fonctions du Parlement on se dit qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans nos institutions.

  9. Citizen_pas_Kane

    « Je voudrais être le 142ème ! »
    Vous vous présentez à la députation ?
    Alors je vote pour vous…

  10. Franck Boizard

    Cette fois, je suis entièrement d’accord avec vous sans changer une virgule.
    Ce qui me choque le plus dans dans cette histoire ridicule : la bêtise et l’inculture de certains politiciens.
    En effet, comme l’a fort bien expliqué l’Académie, c’est la féminisation des noms de fonction qui est sexiste. Elle suppose une totale incompréhension des mécanismes de notre langue (nul doute qu’il se trouvera ici-même des commentateurs pour défendre la féminisation des noms de fonction. Je ne pourrai que leur faire la même réponse : vous ne comprenez rien à la logique de votre propre langue).
    Nous n’insisterons pas sur le caractère totalitaire de ce viol de la langue française, il saute aux yeux.
    Ce manque de finesse, de connaissance et de sensibilité est navrant, surtout en provenance de gens qui, par leur caractère de personnages publics, devraient donner l’exemple.
    Enfin, ne pas respecter la langue, c’est comme saccager un monument historique. De la part de gauchistes, cela n’a rien d’étonnant : ces gens, qui sont des minables et des jaloux, trouvent leur unique plaisir à détruire ce qui est plus vieux, plus beau et plus grand qu’eux.
    Cela en fait des choses à détruire. On peut le voir tous les jours : ils ne répugnent pas à ce travail de destruction. C’est d’ailleurs le seul travail auquel ils ne répugnent pas.
    Les petits faits sont souvent révélateurs. Nous verrons s’il y a des gens de droite pour s’opposer à cette entreprise idéologique ou s’ils fuiront dans un lâche « ce n’est pas important ».

  11. On commence à découvrir – ô surprise – que les socialistes sont laxistes avec toute forme de délinquance, mais impitoyables avec ce qu’ils considèrent comme délinquance de la pensée et du verbe.
    Un grand merci donc à dame Mazetier d’avoir fait tomber le masque et qu’apparaissent aux yeux de tous le totalitarisme et le fondamentalisme de la gauche française.

  12. Dans l’émission « Ca se dispute » d’i-Télé, le journaliste de service et N. Domenach ont défendu la supériorité de la langue d’usage sur la langue codifiée. Sur le site de reprise de cette émission, on trouvait, ce dimanche à 9h, le bel exemple suivant :
    « C’était la polémique de la semaine à l’Assemblée nationale, l’occasion de faire le point sur ce qu’Eric Zemmour ENTANT par féminisme totalitaire, un concept qui fait doucement rire son détracteur N. Domenach ».

  13. « On va voir alors concrètement ce que valent les déclarations constantes de Claude Bartolone sur son courage intellectuel, son parler libre et son goût de vérité. »
    Avec l’habilité qui est celle d’un socialiste quand il s’agit de se défiler devant ses responsabilités, Claude Bartolone vous dira qu’il n’est pas concerné puisque son prénom est un prénom épicène, c‘est-à-dire qui est à la fois masculin et féminin.
    Il va certainement proposer qu’à l’avenir les députés choisissent un prénom d’emprunt de cette catégorie en entrant à l’Assemblée : Camille, Dominique, etc.
    Ou à l’extrême rigueur un prénom composé comme Pierre-Marie, ou Jean-Marie.
    Enfin il ne faudra pas que les prénoms masculins l’emportent sur les féminins, et ce, au nom du principe d’égalité.

  14. Marc Ghinsberg

    « Cette querelle aurait pu sembler seulement dérisoire si elle ne révélait pas la profonde dégradation de notre belle langue, ciment et unité d’un pays, sous l’effet d’une féminisation prétendument progressiste mais surtout grotesque. Comme l’a rappelé ce député puni pour correction grammaticale et précision du vocabulaire, la « présidente » désigne l’épouse du président. »
    Ainsi pour Philippe Bilger, pour le député Julien Aubert et quelques vieux académiciens, la langue de Molière devrait être figée et ne plus évoluer depuis l’époque des « Liaisons dangereuses » où la Présidente Tourvel ne pouvait être que la femme du Président Tourvel. Mais le français est une langue vivante et le Grand Robert donne deux acceptions à présidente : la femme d’un président et femme qui préside.
    Si l’on suit le raisonnement de Ph.Bilger il ne faudrait plus dire Madame l’institutrice mais Madame l’instituteur. La dame qui plaide en robe noire dans le prétoire ne serait plus une avocate, mais elle aurait droit de se faire appeler Madame l’avocat. Il aurait fallu censurer François Truffaut qui parlant de Bernadette Lafont disait : « Elle est l’actrice la plus bandante du cinéma français », la correction exigeant de dire : « Elle est l’acteur le plus bandant du cinéma français ». Voyez où nous conduit cette nouvelle théorie du genre. De quel côté se situe le grotesque ?
    Cette querelle serait dérisoire si elle ne trahissait le machisme de tous ceux qui ne peuvent se faire à l’idée que des femmes puissent, de plus en plus, occuper des fonctions jusqu’à peu réservées aux hommes.
    Dans sa déclaration de 1984 l’Académie française, qui fait preuve parfois de sagesse, a dit que l’usage est seul maître en la matière.
    Oui Monsieur le Président Bilger, ne vous en déplaise, il y aura de plus en plus de présidentes. Et une députée pourrait vous dire, je ne veux pas être la 142ème.

  15. Nous retrouvons là une fois de plus l’obsession maladive des socialistes de vouloir changer et les lois de la nature et les traditions, au lieu de prendre les choses telles qu’elles sont et de s’occuper de faciliter la vie des gens plutôt que de la compliquer, à grand renfort d’idéologie.
    De quel droit ces gens-là ont-ils fait main basse sur la langue française ?
    De quoi se mêlent ce qu’il faut bien appeler des politiciens à la petite semaine ?
    La langue française est née avant eux, elle est parlée aussi ailleurs dans le monde en dehors de leur champ d’action, elle sera encore parlée quand plus personne dans la galaxie ne saura qui étaient ces précieux ridicules.
    Incidemment, que ces gens-là ne sachent pas faire la distinction entre une fonction et un métier est emblématique de leur niveau d’inculture et de la confusion mentale qui les anime : c’est tout de même inquiétant pour des gens qui prétendent jouer impunément au législateur et qu’aucune procédure légale ne permet hélas d’aiguiller vers un établissement psychiatrique spécialisé.
    Au fait, savent-ils, ces ignares – il n’y a pas d’autre mot – que par exemple dans le domaine militaire on emploie les termes de sentinelle, vigie, estafette, recrue, ordonnance pour désigner des fonctions le plus souvent tenues par des hommes ?
    Pour aggraver leur cas, ces gens-là ne respectent même pas la Constitution :
    La langue de la République est le français.
    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006527453&cidTexte=LEGITEXT000006071194&dateTexte=20050301

  16. Qui sont les 141 députés ? Je ne connais pas la liste mais je suppose que les gens de gauche les cataloguent dans la « facho-sphère ». Avec ce néologisme, ils se servent pour condamner sans juger. Nous avons donc ceux qui sont contre la sanction, opposés à ceux qui sont pour le féminisme exacerbé. Les joutes reprennent comme au temps de l’affaire Dreyfus. Pendant ce temps, les menaces continuent de s’amonceler sur la pauvre France.
    A la place du député sanctionné, je déposerais plainte pour abus de pouvoir par personne dépositaire de l’autorité.

  17. Je postule pour la 143ème place !
    Merci pour ce billet M.Bilger !
    « Dans sa déclaration du 14 juin 1984, l’Académie a rappelé que la distinction des sexes n’était pas pertinente pour rendre compte de la différence entre les genres grammaticaux et que le genre non marqué était préférable, lorsque l’usage ne s’y opposait pas, pour les noms de titres, de professions, de fonctions : le juge, le délégué, le docteur, le président, désignent indifféremment un homme ou une femme ; il n’y a pas lieu de créer des équivalents féminins à ces termes »
    Source : Extrait du dictionnaire
    Là où l’Académie passe, les salopiauds du langage trépassent !!

  18. Catherine JACOB

    «Sandrine Mazetier, vice-président présidant la séance, a infligé à Julien Aubert, député UMP du Vaucluse, une sanction le privant d’un quart de son indemnité parlementaire pour s’être adressé à elle en lui donnant le titre de « Madame le président » au lieu de « Madame la présidente ». »
    Elle a peut-être craint que mister Bean ne s’incruste au perchoir comme il l’a fait dans le tableau de Léonard : .
    Née en 1966, Mme Mazetier a tout de même dû apprendre les mêmes règles grammaticales que le député Aubert s’agissant de nommer par le truchement de la fonction, celui ou celle qui l’occupe.
    Exemple d’un tel emploi par le journaliste Stéphane Bern qui connaît les usages.
    Il a, bien avant lui cependant, en effet fréquenté par un moment le même établissement scolaire que mon agrégé de fils (c’est un ex-chef de cet établissement qui me l’a dit récemment. Elle s’amusait à recenser les résultats de la qualité de l’enseignement qui y avait été dispensé) :
    Lorsque Stéphane Bern dit «Le Palais» à propos de la famille de Monaco, c’est comme quand on dit «Matignon» ou «l’Élysée», on nomme, quel que soit son sexe, celui ou celle qui exerce la fonction ou occupe les lieux, ou son entourage, par le lieu où la fonction est exercée. Je ne pense pas non plus qu’Édith Cresson, personnage féminin, féminine ou pas, eût jamais exigé qu’on dise «La Matignon» à son propos et je ne pense pas non plus qu’elle l’eût apprécié…
    Les Japonais qui n’ont pas d’article ni défini ni indéfini si, en revanche, ils ont un honorifique qui est doté de différents degrés de révérence qui s’évaluent selon qui parle de quoi à qui, disent également «Le Palais» soit 御所 (→ Go_Sho ≠ Gauche) tant pour désigner le lieu lui-même que ses occupants et il en va de même s’agissant des Grands d’une façon générale.
    De même, on emploie le terme féminin «Majesté» quel que soit le sexe intrinsèque du personnage intronisé.
    On dira aussi «Sa Majesté Catholique» pour désigner le roi d’Espagne, tout comme on disait «Sa Majesté Très Chrétienne» pour désigner le roi de France. C’est une façon d’honorer ces personnages par l’annonce de leur dignité.
    Ainsi quand on s’adresse à la vice-présidente de notre Assemblée nationale en situation d’en présider l’une des séances, on dira avec raison: «Madame, – sous-entendu : vous qui exercez en ces lieux la fonction de président → êtes donc ‘président’» et ce pour la bonne raison que la fonction est neutre, que le neutre, s’exprime de nos jours en français via l’article défini ‘le’, et que accorder cette fonction avec le genre dont se réclame le personnage qui l’occupe avec ou sans poils aux pattes, c’est aller au-delà d’une simple occupation transitoire, vers une véritable appropriation, moderne celle-là, je l’accorde, qui représente un progrès de la considération accordée à la parole des femmes dans notre société française contemporaine ? permettez-moi d’en douter.
    C’est plutôt une consécration de l’ignorance, de la familiarité intempestive ou hors de propos et du mauvais usage.
    En revanche, lorsqu’on dit «la Dame du Poitou» pour désigner le personnage qui occupe la fonction de «président de Région» dans cette Région, là c’est véritablement un archaïsme, mais cependant un archaïsme très significatif…!
    On rappellera accessoirement que le patronyme s’origine en français pour une bonne part dans le métier exercé par l’ancêtre fondateur du nom ou dans une particularité quelconque du personnage. Ex. Michel Legrand (Les Moulins de mon cœur), René Lemarchand (spécialiste du concept de clientélisme), et que la féminisation du nom à la manière russe style par ex. Anna Petrovna comme la sœur d’Alexis Pétrovitch Romanov, vu qu’ils sont tous deux les enfants du même Pierre Ier de Russie, Piotr Alekseïev_itch Romanov, nous donnerait quelque chose comme Karine La Marchande (autre nancéienne, animatrice télé) et Christiane Lagrande (sœur du premier, chanteuse), ce qui n’aurait cependant pas le même sens que la Grande Catherine, ni même que Catherine II, La Grande, parce que dans ce cas, Philippe Katerine pourrait aussi bien revendiquer de s’appeler Philippe Quatrain, et Philippe de Gueldre dont il existe un si merveilleux gisant à la chapelle des Cordeliers à Nnancy, la fille de Catherine de Bourbon et l’épouse de René II de Lorraine, devrait être rebaptisée Philippine e sur le modèle Philippine de Rothschild.
    Bon, soyons sérieux et penchons-nous sur la légitimité véritable de cette revendication d’appropriation à tout crin de l’éphémère qui ne pourra qu’engendrer de la confusion, donc du trouble !!
    Il convient donc de dire par exemple, «le personnage de Mme Royal», sans e, et «la personne du président», vu que «Quelle personne? la vice-présidente» et «Quel personnage cette vis, présidente !» ne disent pas du tout la même chose.

  19. Xavier NEBOUT

    Notre langue étant légalement définie par l’Académie française, le règlement de l’assemblée allant outre est hors la loi.
    Mais au-delà, c’est la féminisation de notre société qui est en cause.
    Or, si depuis l’aube de l’humanité, l’homme a été le chef spirituel de la famille dans la mesure où il respecte l’indispensable idée commune de transcendance en Dieu qui régit sa civilisation, c’est que cela relève de la nature humaine. Saint Paul n’aura à cet égard fait que rappeler une règle universelle à quelques peuplades dégénérées près.
    Il aura fallu attendre les voyous de la démocratie pour flatter la femme en lui donnant le droit de vote pour tout bouleverser.
    Dans le même sens on aura donné le droit de vote à 18 ans alors que l’âge de la sagesse aura toujours été considéré à 50 ans. A s’en tenir à l’existence de l’individu, on voit d’ailleurs mal pourquoi un enfant de 6 ans n’aurait pas le droit de vote.
    En toute logique, nous en arrivons sur le plan matériel : au droit pour les femmes d’être maîtresses de la procréation et des progénitures, c’est-à-dire en somme d’être maîtresses de l’humanité en anéantissant au passage la notion de famille, et sur le plan spirituel à l’anéantissement aussi de celui-ci car il échappe par nature aux femmes du fait du fonctionnement de leur cerveau.
    Alors, le salut des civilisations devrait-il venir de l’islam ?
    L’essence de celui-ci étant que le christianisme est trop doux pour le vulgaire, c’est à coups de pied aux fesses qu’il faut le lui imposer.
    Evidemment, il y a quelques bavures, mais à tout prendre, quel est le moindre mal ?

  20. Macadam de Stalle

    Le neutre est utilisé dans de nombreuses langues où il n’est pas absorbé par le masculin comme le prétend Eric Zemmour à propos du français (déclinaisons russes par exemple). Ces langues offrent un troisième genre réel, qui se retrouve dans les livres de grammaire et dans les dictionnaires et qui est reconnaissable morphologiquement.
    Le genre dit « non marqué » est le genre masculin, puisque pour former le féminin il faut ajouter quelque chose au masculin (bleu-bleue) et non le neutre, donc la question est mal posée par EZ qui veut utiliser un genre qui n’existe pas en français pour justifier l’emploi des fonctions au masculin.
    La fixation de la domination du masculin dans la langue française ne date pas d’hier et est le fait de mâles dominants ayant pris le pouvoir sur tout et sur la langue en particulier. Ils qui ont effacé volontairement des formes au féminin existantes pour calmer leurs angoisses de voir les femmes prendre le pouvoir s’autoproclamant Maîtres propriétaires de la langue française.
    Eliane Viennot, professeure (ou professeuse comme vous voudrez) de littérature française, spécialiste de la Renaissance, a démontré qu’avant d’être fixée sous la forme que nous connaissons, la langue française ne rejetait pas les formes au féminin que l’usage forgeait librement, logiquement et simplement, et que ces formes ont été supprimées délibérément, sans doute à cause de la même crainte que celle d’Eric Zemmour aujourd’hui de voir les femmes prendre le pouvoir. Il n’est que le repreneur, le « réactivateur » de ces théories fumeuses anciennes proclamées par des grammairiens et autres savants réactionnaires qui, contre l’avis de leurs contemporains ont régulé arbitrairement une langue mixte pour la rendre essentiellement masculine.
    Quant au soi-disant neutre de « Monsieur le Président », quelle triste farce ! aussi neutre que les arbres en latin étaient tous au féminin, aussi neutre qu’en français le fauteuil est au masculin et la chaise est au féminin ! Aussi neutre que lorsque l’on dit à une femme Monsieur le Président, celle-ci se croit autorisée de rétorquer (avec raison) Madame la Députée à un homme. Car après tout, qui peut le plus ‘Députée’ peut le moins ‘Député’ (nombre de mots abstraits ont un genre dans une langue et un autre dans une autre langue, ce que n’importe quelle traductrice vous dira !). Donc pour respecter la fonction il faudrait la conserver au masculin, même lorsque cette fonction est incarnée par une femme. Mais pour nombre de femmes ceci est absurde, d’autant plus que dans d’autres langues cela ne se pose pas comme un problème mais dans un mouvement naturel, suivant les changements de la société, la féminisation des noms de fonctions s’est accomplie sans soubresauts.
    Mais il est vrai qu’il ne s’agit pas de défense de la langue mais de défendre un modèle de société, ce que E Zemmour décrit très bien : la féminisation du monde met notre société en danger ! haro sur le féminin partout où l’on peut !
    http://www.academie-francaise.fr/actualites/feminisation-des-titres-et-des-fonctionshttp://www.editions-ixe.fr/content/non-le-masculin-ne-lemporte-pas-sur-le-f%C3%A9minin
    http://context.reverso.net/traduction/espagnol-francais/se%C3%B1ora+presidenta+se%C3%B1or%C3%ADas
    PS : s’il y avait eu une présence féminine au sein des Académies plus tôt, les changements auraient été plus rapides…

  21. Une femme parmi tant d'autres

    A croire que nos « chers » députés n’ont pas mieux à faire que statuer sur la syntaxe de la langue française ! Je croyais bêtement que cela était dévolu à l’Académie française. Cette « punition » étant nulle, espérons que M. Claude Bartolone, faisant fi de la prétention de Madame le Président, annulera la sanction ; qu’il en soit par avance remercié.

  22. L’idéologie sur la théorie des genres s’arrêterait-elle aux portes de l’Assemblée ? On traumatise des enfants à la maternelle pour imposer aux garçons de jouer à la poupée et aux filles de faire pipi debout. Et nos représentants se sentent offensés de l’indifférenciation de leur sexe ?

  23. Bravo Philippe Bilger. Non seulement cette Sandrine Mazetier veut obliger les gens à écorcher le français, mais qui plus est, elle fait du tort à la cause des femmes. Sans compter qu’elle nuit gravement à l’image des parlementaires. À qui confions-nous le soin de voter les lois…

  24. Il est 12h43 et aucun commentaire ne figure sur le script. Enfin, l’indifférence serait-elle au rendez-vous de l’opinion sur les hommes politiques… et les femmes, ne les oublions pas. Peut-être qu’un torrent d’imprécations est en cours de relecture. Faites que non, faites que ce billet de notre mentor soit totalement ignoré, faites que les politiques sachent qu’ils sont inutiles, inefficaces, tellement avides qu’ils écoeurent les populations, mais cependant indispensables parce qu’ils votent des textes appelés lois, depuis longtemps gravés dans le beurre et plus dans le bronze, parce qu’ils sont l’image de la décadence d’un régime, comme cela s’est vu depuis si longtemps, répétitivement, parce qu’on sait qu’ils prennent de l’or et rendent du fer. Ils sont indispensables pour que les entreprises sachent leur expliquer comment on fait pour agir rapidement et efficacement, eux qui sont si balourds, qui ont besoin de donner des coups de menton, de dire des banalités pour masquer la leur, de torturer l’esprit pour qu’on ne sache pas qu’ils n’en ont guère.
    Pour Madame etc. ça se discute, par l’exemple réciproque, que dirait-on de l’époux d’une femme présidenteuuuuu ? Ca n’existe pas. Le paradoxe aurait pu être invoqué avec esprit, donnant ainsi au député une raison de se repentir de sa provocation un peu sotte, mais il a fallu que l’individu de sexe féminin qui vice-présidait l’assemblée donne dans la stasi du langage, brandissant foudre et sanctions, bien en peine de répondre par l’esprit. C’est tellement mieux comme ça, qui me fait souvenir que les femmes entre elles, parlant d’une grande sotte la traitent souvent de « c…e » ayant su parfaitement féminiser un substantif adjectivé, physiologiquement féminin, mais que la raison commune a érigé, si on peut dire, en critère universel de bêtise, alors que certaines régions en ont fait un élément de ponctuation. Il en va ainsi des présidents et des présidentes qui se donnent beaucoup de mal pour avoir l’air…….c.n.

  25. …et moi la 143ème !
    Comme vous dites, le ridicule ne tue pas et n’a jamais tué personne (ex : Aymeric Caron ;-))
    Mme le Président Mazetier, du haut de son perchoir, nous donne une fois encore une bien piètre image de nos représentants politiques. Mais quelle école a-t-elle fréquentée !? Celle de Nabilla peut-être : Allo, quoi…
    Que Mme Mazetier qui ne brille visiblement pas par ses connaissances grammaticales nous fasse notre rééducation féministe dans des camps ad hoc gardés par des sentinelles de la « new culture française ».
    Au fait Mme Mazetier dit-elle : un sentinel (sans les 2 « l-e » pour faire bonne mesure…) lorsque le poste est occupé par un homme ?
    Je crains qu’un nouveau « mur des cons » (là je crois qu’on peut féminiser ?) vienne d’être érigé 😀

  26. Rémunération d’un député : traitement mensuel 7100 euros + indemnités de frais de représentation 6412 euros (et le reste, avantages en nature, etc.)
    Et voilà ce qu’on en fait : un président d’audience qui prend la mouche pour une futilité et un député qui joue à la mouche du coche… C’est lamentable.
    Rappel : le député Henri Emmanuelli, qui avait fait un doigt d’honneur au Premier ministre Fillon, a écopé d’un rappel à l’ordre sans pénalité financière. Alors ? Sandrine Mazetier a-t-elle été à ce point bafouée qu’on inflige à Julien Aubert une sanction plus élevée ? C’est un peu « guignol » parfois, dans cet hémicycle de privilégiés.

  27. Jean-Paul Ledun

    Je serai donc le 143ème !
    Il faut vraiment que le PS, et parmi eux les ayatollahs de la féminisation à tout-va, n’ait aucun autre problème pour bloquer les travaux de l’AN (qui déjà n’avance que très lentement), avec des considérations de ce type.
    Cela, le mariage pour tous, le genre… j’ai l’impression que certains au PS, avant de disparaître des écrans radars, veulent laisser de force la trace d’un changement sociétal, pour lequel nous devrions être reconnaissants.
    Ils disparaîtront quand même des écrans.
    Le ridicule est de nouveau à la mode sous FH.

  28. Cher Philippe Bilger,
    Ce post ne vous honore pas. Si vous aviez suivi la séance, alors que des députés signataires ne l’ont pas fait, vous auriez compris que ce n’est pas tant le manque d’usage de la langue française qui est condamné, mais l’insolence avec laquelle le député a voulu faire le caïd (sans avoir la casquette à l’envers) en se payant une députée socialiste.
    Je ne suis pas socialiste, mais Hollande aspirerait à ce même type de réaction que Mme la députée Mazetier, comme avec Leonarda par exemple.
    Si c’est un point de détail, pourquoi alors avoir insisté si lourdement pour la faire passer pour une andouille.
    Le respect comme à un homme s’imposait.
    J’aurais voulu vous voir Monsieur l’avocat général en face d’un petit caïd ou d’un avocat du style Szpiner, vous appeler Monsieur quand il répond à vos questions.
    Regardez la scène, le retour de Sarkozy donne lieu à de petits caïds députés, tels des caïds de banlieue, l’occasion de se faire remarquer par le demi-dieu Nicolas.
    Quand vous aurez compris que le problème n’était pas l’appellation, mais l’entreprise de « foutage de gueule » qui était en place, et qui voulait ricaner sur une députée vice-présidente, vous reverrez votre jugement.
    La sanction n’est venue qu’après, comme un « Arrêtez ou je vous colle un outrage à magistrat ».
    Cela vous parle davantage cher Philippe ?
    Quant à moi j’aimerais être le premier à dire que Madame Mazetier si elle a tort sur le fond (langue française), a raison de ne pas se laisser prendre pour une andouille.
    Que n’aurait-on pas dit d’une mollassonne au perchoir.
    Comme a dit Madame Mazetier « Là ça va pas aller non plus. » Il y a des limites à prendre les gens pour des imbéciles.
    Et cela ne fait pas de mal à un député de lâcher un peu de ses indemnités (véritable problème, car ça touche au portefeuille). Ces députés qui aiment à prendre dans la poche des contribuables, impôts, amendes… c’est si simple quand c’est les autres.
    Et ce ne sont pas les socialistes qui créent la polémique, mais l’inverse. Et tout cela pour faire le malin devant Sarkozy.
    Son retour fait perdre la boule et honneur à ceux qui n’ont pas signé.

  29. Cela ne m’étonne aucunement.
    La gauche et les Verts ont toujours fait preuve d’une très grande intolérance pour tout ce qui n’est pas dûment estampillé « de leur camp ».
    Ils aiment donner des leçons.
    Quelques exemples récents devraient les inciter à plus de modestie (Cahuzac, Morelle,Thévenoud…) .
    Ce qui me réjouit, c’est que Valls et Macron n’hésitent plus, devant la catastrophe créée par Hollande et malgré les réticences de ce dernier, à briser l’omerta et à changer les dogmes.

  30. Vous écrivez :
    « Comme l’a rappelé ce député puni pour correction grammaticale et précision du vocabulaire, la « présidente » désigne l’épouse du président. »
    Selon le Littré :
    PRÉSIDENTE, n. f.
    ♦ Celle qui préside. La présidente d’une association de charité.
    ♦ < Femme d'un président. >
    ♦ Chef de l’État. Madame la Présidente.
    Remarques :
    – La langue française évolue et s’adapte aux coutumes de son temps.
    – Refuser dans le vocabulaire la féminisation des noms de métiers dévolus traditionnellement à des hommes, relève d’un machisme tout à fait déplacé, mais bien dans l’air du temps.
    – La sanction de ce député n’a été que la réponse logique à une provocation !

  31. Carl+Larmonier

    Notre belle langue française est en perdition. Ceci est visible aujourd’hui avec nos chères têtes blondes qui savent démonter et remonter un ordinateur les yeux fermés à l’adolescence ; mais combien restent aussi les yeux fermés et rechignant amèrement lorsqu’il est question de lire, ce qui devrait être un exercice de pure saveur, au hasard, un de nos grands classiques.
    Là je parle d’Honoré de Balzac, Zola, Stendhal, Maupassant, Chateaubriand, Colette, George Sand et j’en passe. C’est vrai qu’aujourd’hui ce sont les compétences pour évoluer avec génie dans le monde virtuel et numérique qui passent avant les délices de se sublimer, de s’extasier, par la grâce de notre très chère langue française.

  32. Cette prise de 142ème position ne vous grandit pas M. Bilger 🙂
    Si vous aviez vu les images en direct, vous auriez constaté que M. Aubert (député UMP de sexe masculin, il est bon de le rappeler) s’était senti agressé dans son honneur machiste par la remarque de la Présidente de séance plus que par le respect d’une règle orthographique dont la langue française a le secret.
    Pas plus d’ailleurs que la majorité des 139 pétitionnaires d’origine, je pense.
    Voici encore un exemple parmi bien d’autres éclairant la mort cérébrale de la politique française.
    Il y a bien d’autres sujets majeurs qui mériteraient une telle inflammation, non ?
    Votre suivisme sur cette anecdote nous éclaire définitivement sur vos sentiments concernant le féminisme, qu’il soit grotesque ou non.

  33. Il a droit à une seconde chance après, sur ce plan, sa récente et décevante prestation médiatique où platement il a justifié et suivi l’injustifiable (France Inter).
    Philippe Bilger aurait peut-être dû préciser ce qu’il entendait exactement par là.
    Rappelons que Bartolone a déclaré :
    «Si on suivait les positions dominantes, on rétablirait la peine de mort et on virerait tous les immigrés»
    http://www.20minutes.fr/politique/1456887-20141008-video-bartolone-estime-majorite-francais-favorable-retour-peine-mort
    Il ne s’agit pas d’ouvrir ici le débat sur la peine de mort ou bien sur le renvoi des immigrés, toutefois rappelons que dans une démocratie c’est le Peuple souverain qui est censé décider de son propre sort et pas le titulaire du perchoir ou bien la dame pipi de l’Assemblée.
    Donc si demain le Peuple décidait du rétablissement de la peine de mort ou bien à l’instar de nos amis d’Arabie Saoudite (que personne ne critique) de renvoyer tout ou partie des immigrés (ils en ont renvoyé quatre millions sans aucun problème), il n’aurait qu’à se taire ou bien à démissionner.
    Ce genre de réflexion trahit la mentalité profonde de nos représentants – qui ne représentent plus qu’eux-mêmes – qui se permettent de décider à la place du Peuple ce qui est bon pour lui.
    C’est donc cela la démocratie ?
    @une femme parmi tant d’autres
    « A croire que nos « chers » députés n’ont pas mieux à faire que statuer sur la syntaxe de la langue française ! »
    D’après le nouveau règlement de l’Assemblée on ne doit pas dire sous peine d’amende nos chers députés mais nos ruineux députés.

  34. …dans la féminisation le pire est à venir, puisque certaines féministes échevelées ont proposé que dans une phrase ce ne soit plus le masculin qui l’emporte… l’importance de ce sujet n’échappera à personne…
    Une étude de faisabilité et l’impact d’une telle mesure sur la courbe du chômage et le rebond de l’économie française devrait être conduite toute affaire cessante !
    Ce genre d’incident souligne les priorités qui guident ces parlementaires, toute tendance confondue !

  35. Denis Monod-Broca

    Je me rappelle Elisabeth Guigou rétorquant, outrée, à un député qui lui avait donné du « Madame le ministre » : « vous portez atteinte à ma féminité ! »
    Que c’était stupide !
    Si le député en question lui avait dit « Monsieur le ministre », ou même « Monsieur la ministre », elle aurait été fondée à lui reprocher de porter atteinte à sa féminité. Mais en quoi « Madame le ministre » portait-il atteinte à sa féminité ? La féminité est dans « Madame » elle n’est pas dans l’article qui s’accorde au genre du mot désignant la fonction.
    Que ces gens se croient autorisé(e)s à modifier à leur gré notre bien commun, la langue française – pire : à nous imposer leur vision en la matière – est consternant. Ils n’ont reçu aucun mandat pour cela. Ce n’est en aucune façon dans leurs prérogatives. C’est du pur acharnement idéologique. Et une sorte de forfaiture. La langue française ne leur appartient pas.

  36. Catherine JACOB@Marc Ghinsberg

    @Marc Ghinsberg | 12 octobre 2014 à 10:17
    «Et une députée pourrait vous dire, je ne veux pas être la 142ème.»
    Cette ‘députée’ aurait sans doute raison de vouloir appeler un chat un chat, une chatte une chatte, un c.. un c.. et je le pense en l’espèce au féminin…!

  37. @ Ribus | 12 octobre 2014
    « Un grand merci donc à dame Mazetier d’avoir fait tomber le masque et qu’apparaissent aux yeux de tous le totalitarisme et le fondamentalisme de la gauche française. »
    Je ne peux que vous approuver dans votre approche.
    Monsieur Bilger, votre billet démontre une fois de plus la stupidité, et le mot est faible, de certains de nos élus.
    Comme l’écrivent si bien Françoise et Karell Semtob avec qui je suis tout à fait d’accord :
    « Si les socialistes avaient cogité sur l’économie pendant leur période d’opposition au lieu de multiplier les réunions féministes, les échecs seraient moins dramatiques »
    Pauvre France !

  38. Querelle stérile au sein d’un Parlement qui devrait se concentrer sur l’essentiel pour redresser la barre. Minable débat dont on pourrait se passer. Et pendant que j’y suis, à quand le grand clash entre les sectaires et les libéraux pour enfin sortir de l’inaction et traiter les vraies dérives et les sujets tabous qui encalminent durablement la situation de la France ?

  39. Sandrine Mazetier n’en est pas à son premier dérapage.
    Relisez le compte rendu de séance du 5 juillet 2013 : http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2012-2013-extra/20131006.asp#P83_3253
    Lors de l’examen d’un amendement sur la loi sur le non-cumul des mandats, une majorité des présents était POUR un amendement, contraire aux souhaits du gouvernement.
    Sandrine Mazetier, qui présidait la séance, a truqué le vote en « oubliant » de compter certaines voix de l’opposition, comme l’ont constaté les députés ayant examiné la vidéo du vote.
    Bref, ce n’est pas la première fois que Sandrine Mazetier s’oppose aux valeurs de la République (hier au scrutin, aujourd’hui à la liberté d’expression).

  40. Sandrine Mazetier a aussi voulu changer le nom de l’école maternelle.
    Toujours la même, toujours à vouloir décider quel vocabulaire autrui aura le droit d’utiliser.

  41. Ces stupidités mazetières me rappellent le merveilleux dialogue entre Michel Crépeau et Marylise Lebranchu à l’AN il y a quelques années :
    Crépeau s’adressant à Lebranchu : « Madame le ministre, je voudrais vous poser une question… »
    Lebranchu : ‘ »Madame LA ministre s’il vous plaît M. Crépeau… »
    Crépeau : « Comme vous voudrez Madame LAbranchu » !!

  42. « Je voudrais être le 142ème »
    Ah oui d’accord, mais où donc vous asseoir dans l’hémicycle ? À droite ? Au centre avec Bayrou ? À gauche avec Hollande ? Faudra-t-il trois sièges à l’Assemblée rien que pour vous ?
    Un strapontin dans chaque parti de la République vous conviendrait.

  43. J’entends bien que la langue française ne disposant pas du genre neutre, contrairement à l’allemand, nous oblige à des sous-entendus et des acrobaties pour désigner une femme occupant une fonction ou un poste autrefois exclusivement réservés aux hommes (et là, je parle bien du genre masculin).
    La féminisation de certains mots heurte parfois mon oreille et ma lecture. Etant moi-même médecin, je vois mal comment on peut féminiser ce mot…
    Néanmoins, pour « présidente », je n’ai aucun doute. Il y a maintenant trop de femmes élues à la présidence dans le monde, à commencer par trois grands pays d’Amérique Latine, deux pays africains et j’en oublie, pour que le terme de « présidente » continue de désigner, en langue française, « la femme du président ».
    Que cela plaise ou non aux puristes de la langue française, dans le vocabulaire courant, le mot « présidente » est désormais utilisé en lieu et place de « Mme le président ».
    Dans l’esprit de nombre de personnes, « président » renvoie à une fonction à laquelle on accède par une élection, ce qui confère une légitimité.
    Utiliser le terme de « présidente » pour la femme d’un président me semble incorrect dans la mesure où celle-ci n’a comme légitimité que de partager la vie d’un homme élu, ce qui peut être fragile comme la séparation récente du couple Hollande-Trierweiler nous l’a prouvé. A l’époque, nombre de personnalités politiques ont fait remarquer que l’élection consacre un président mais pas son épouse (ou sa compagne) et que celle-ci n’a, in fine, aucune légitimité à représenter la nation…
    Enfin, et c’est tout aussi important, je suis également témoin d’une misogynie ambiante persistante dans les cercles de pouvoir et de décision en France. Je n’oublie pas qu’il a fallu attendre l’année 1965 pour qu’une femme mariée puisse gérer ses biens, ouvrir un compte en banque ou travailler sans l’autorisation de son mari et 1970 pour que l’autorité parentale soit partagée.
    Le genre masculin persistant de nombre de mots et de locutions rappelle donc tous les jours aux femmes françaises la mainmise des hommes (genre masculin) sur les postes de pouvoir bien plus que la neutralité que vous évoquez…
    La langue française, consacrant des moeurs misogynes, n’avait pas prévu qu’une femme puisse un jour présider une nation (ou toute autre institution)… Ne serait-il pas temps de la faire évoluer sur ce point précis ? Une langue ne reste vivante que si elle sait s’adapter aux évolutions sociologiques entre autres.

  44. anne-marie marson

    Haro sur Mazetier.
    Julien Aubert a été insolent, et Sandrine Mazetier a été stupide et sectaire (je remarque que stupide et sectaire s’écrit de la même façon au féminin et au masculin).
    En plus d’être stupide et sectaire, Madame Mazetier s’est montrée castratrice.
    Comme dit E.Zemmour, avec qui je suis d’accord, « à l’envie de pénis a succédé l’envie de pénal. Nous y sommes ».
    Et N.Vallaud-Belkacem, toujours muette. Pourtant, ministre de l’Enseignement supérieur, cette polémique devrait la concerner. Mais elle pose pour le magazine ELLE. On ne peut pas tout faire.

  45. Très bon commentaire de : Macadam de Stalle | 12 octobre 2014 à 11:20
    qui contrebalance les nombreux avis « zemmouriens » que l’on peut lire par ailleurs !

  46. Macadam de Stalle

    En français certains mots sont plus difficiles à féminiser que d’autres, médecin au féminin est déjà pris (tiens !) mais doctoresse était employé pour femme médecin dans les années 60 sans que cela ne choque trop les oreilles sensibles. En espagnol la féminisation est beaucoup plus facile, exemple : jefe, chef, a un féminin : jefa, qui en 1 est chef et en 2 épouse du chef, l’équivalent époux de la femme chef n’est pas donné, du moins pour l’instant mais qui sait, peut-être sera-t-il proposé un jour. Le dictionnaire de l’Académie espagnole donne jefe comme issu du français chef, lequel est plus difficile à féminiser.
    Dirions-nous que la langue de Neruda est est moins gracieuse que celle de Jean d’Ormesson ?

  47. hameau dans les nuages

    Comme je suis sur un blog sérieux appelant à employer des termes châtiés, je dirais que certains politiques en ces temps dramatiques pour la France utilisent leurs temps à prendre par derrière des drosophiles.

  48. Quelle déception de vous lire aujourd’hui Philippe Bilger ! Ce n’est vraiment pas votre meilleur papier… Comme l’a justement rappelé un internaute ci-dessous, cela fait très longtemps, depuis Littré au moins donc, que « présidente » signifie aussi « une femme qui préside ». De quel côté se trouve l’ignorance et l’inculture donc ?
    Même si ce n’était pas le cas, la langue évolue, change et s’adapte à son temps. Il y a chaque année de nouveaux mots et de nouvelles expressions qui rentrent dans le dictionnaire.
    Tout cela relève tout simplement d’une misogynie et disons-le clairement d’une bêtise crasses. Les tenants de la non-féminisation des fonctions ne sont pas du tout gênés que l’on dise la coiffeuse, la vendeuse… mais sont curieusement horrifiés qu’on dise la ministre ou la présidente ! Etrange n’est-ce pas ?

  49. Rares sur ce blog sont ceux et celles qui se sont avisés que Monsieur le député Aubert était un provocateur doublé d’un récidiviste. En janvier de cette année, Madame la présidente Mazetier avait déjà rappelé à l’ordre le susnommé provocateur qui semble s’être procuré depuis un manuel de grammaire, sans pourtant en saisir toutes les subtilités.
    Le fond du problème n’est ni le bon usage des mots ni une certaine forme de féminisme, mais le respect dû à celui ou à celle qui préside les séances de l’Assemblée nationale. C’est bien le manque de respect qui a été sanctionné et pas autre chose.
    Je signale à toutes fins utiles aux puristes que l’Académie française ne fait que consacrer l’usage correct des mots longtemps après qu’ils sont passés dans le langage courant. Dire Madame la présidente est à la fois correct grammaticalement et couramment usité, notamment dans le milieu associatif.
    Il n’y a pas de quoi s’offusquer ni s’inquiéter d’une éventuelle féminisation de la société. Attention ! Les ouvrages d’Eric Zemmour sont stimulants, mais aussi à consommer avec modération.

  50. Je ne me taira plus !
    Effectivement il vient de sévir en déclarant que Hollande se représenterait pour rempiler en 2017. Belle provoc gratuite qui ne fait pas avancer le débat. On peut se demander si leur premier souci c’est de se coller au turbin ou de continuer à polémiquer.
    Le ridicule ne tue pas, la preuve ils n’ont rien compris.

  51. « En quoi l’interpellation du député Aubert peut-elle être assimilée à un trouble de l’ordre »
    Vous voulez dire : en comparaison des agissements d’un certain député Thévenoud ?
    En effet, Monsieur le député Thévenoud ayant reconnu être atteint d’une maladie mentale appelée phobie (= peur démesurée) de la paperasserie (impôts, loyers, amendes ou factures diverses) ne se verra pas, lui, fort dépourvu lorsque la bise viendra, puisque notre bonne Assemblée (NOUS) continuera à lui verser ses indemnités de député pendant DEUX ans et demi, soit 5 189,27 euros NET par mois auxquelles s’ajouteront l’indemnité représentative des frais de mandat soit 6412 euros bruts mensuels et le crédit forfaitaire (on dit aussi ‘enveloppe’, comme chez les mafieux) affecté à la rémunération de collaborateurs recrutés par lui y compris dans sa famille, d’un montant de 9138 euros.
    Pour être juste il peut pâtir d’une pénalité sur son indemnité de fonction pour manque d’assiduité à l’Assemblée nationale (art. 159 du règlement), mais s’il devient « non-inscrit » il économisera les 500 euros mensuels que chaque député reverse au PS, ainsi que les 300 euros pour payer les collaborateurs du groupe socialiste.
    Au pire, l’absentéisme de Thomas Thévenoud à l’Assemblée ne lui coûterait donc pas plus de 1 650 euros par mois.
    Il est vrai que Monsieur Thévenoud n’a pas troublé Madame Mazetier dans l’exercice de sa vice-présidence…
    « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer » disait Beaumarchais.
    Moi aussi.

  52. Merci moncreiffe, à défaut d’être 2ème et 3ème, nous nous sentions bien seuls.
    Bartolone a désacralisé la fonction de Président de l’Assemblée nationale car on le voit partout.
    Je reste nostalgique de Jean-Louis Debré.
    Que Madame Mazetier ait des avis un peu décalés sur certains sujets, c’est possible, mais cela n’autorise personne à se payer sa tête quand elle représente le peuple français.
    Et devant ce triste spectacle initié par la droite (et je suis plutôt de droite), on voudrait que les gens se rendent aux urnes, et on s’étonne que s’y rendant ils votent Front National.
    Comme disait Coluche, « ne rigolez pas c’est avec votre pognon », c’est tellement vrai que quand un député est touché dans son portefeuille (pas ministériel), la solidarité se met en marche.
    Et ça veut diriger la France.
    Et quand le président n’a pas une épouse mais une compagne, c’est Madame le conjoint ou Madame la conjointe ?
    Je dis bravo madame Mazetier, une présidente qui a des co….les.

  53. Franck Boizard

    Le plus marrant, c’est l’ironie de cette querelle : dans la logique de la langue française, les partisans de la féminisation sont les sexistes, les obsédés sexuels.
    Pour ma part, je me fiche bien de savoir si le président est un homme ou une femme.
    Je pense que, comme toujours, le moteur des gauchistes est la joie adolescente de détruire.
    C’est vrai que la logique de la langue française passe à plusieurs kilomètres au-dessus de Mme Mazetier et de ses partisans.
    Mais les demi-intellectuels abrutis font les meilleurs bourreaux.

  54. Catherine JACOB@Marc Gilliet

    @Marc Gilliet | 12 octobre 2014 à 19:52la
    « la coiffeuse, la vendeuse… »
    En revanche on ne dit pas la barbière mais seulement la barbe !
    Ce sont les exceptions qui confirment la règle.
    Sinon dans le monde de l’uniformité socialiste il faudrait prendre exemple sur « le coiffeur, la coiffeuse » pour dire « le professeur, la professeuse », ou encore corriger « le coiffeur, la coiffeuse » sur le modèle de « le professeur, la professeure » en « le coiffeur, la coiffeure ».
    A quand donc, « le bourreau, la bourrée » sur le modèle de « la beauté, le botox » ?

  55. Esthètes du français, j’ai plusieurs questions :
    La femme du Président, c’est Madame la Présidente, c’est bien cela ?
    Si Marine Le Pen est présidente, son mari sera Monsieur le Président, donc c’est qui le président ?
    Si un homosexuel est président et est marié, son mari à Monsieur le Président, ce sera Monsieur le Président ?
    Exécutif à deux têtes, comme des siamois ?
    Et si une lesbienne mariée est présidente, sa femme sera Madame la Présidente ?
    C’est qui la présidente ?
    Et si c’est madame le Président qui est présidente et que la femme du Président des Etats-Unis appelle à l’Elysée et veut parler à la Présidente, il fait quoi le standardiste ?
    Et si c’est madame Clinton élue Présidente dont le mari appelle alors qu’il est ancien président, il dit quoi le standardiste à Madame le ou la ou sa femme/mari, Présidente française ?

  56. Marc GHINSBERG

    Définition du Petit Robert
    président, ente [pʀezidɑ̃, ɑ̃t] nom
    (du latin → présider)
    1. Personne qui préside (une assemblée, une réunion, un groupement organisé) pour diriger les travaux. La présidente de l’association. Président-directeur général d’une société. ➙ P.-D. G. La présidente-directrice générale. Le président, la présidente X. Mme Legrand, présidente (ou président) de la société X.

  57. Ce qui m’intrigue est que lorsque l’on parle d’un malfrat au CV étoffé digne de Cayenne à l’époque où madame Taubira n’avait pas encore interdit le tourisme pénal, on dise de lui que c’est une crapule, une brute ou une ordure…
    A quoi cet emploi systématique du féminin est-il dû ?

  58. À l’époque ou la féminisation des mots est apparue, un (ou une) humoriste (il en existait encore) avait appliqué systématiquement cette règle à l’ensemble du vocabulaire ; il en résultait de jolies trouvailles : je me souviens en particulier du verbe converger qui, lorsque son sujet était féminin, devenait vergeconner. Pour ma part, l’emploi du féminin soit m’est indifférent (la ministre), soit me fait mal aux yeux (auteure, professeure : quelle horreure !), soit me fait rire (une chancelière, c’est un sac fourré pour tenir les pieds au chaud…).

  59. @ stéphane
    J’apprécie vos deux commentaires pour leur pertinence. Le premier signalait l’insolence déplacée d’un obscur député qui voulait faire le malin. Le second met l’accent sur l’érosion continue du prestige de l’Assemblée nationale. Sans être de droite, j’aimais bien la façon dont Jean-Louis Debré s’y prenait pour rappeler à l’ordre les députés turbulents, y compris ceux de son propre camp. Apparemment certains députés néandertaliens ont aujourd’hui encore du mal à supporter la moindre autorité, surtout quand elle est légitimement exercée par une femme.
    Je persiste et je signe. Il n’est ici question ni de considérations oiseuses sur le bon usage du français ni de présupposés idéologiques féministes, mais de respect envers l’autorité légitime d’une femme qui exerce aujourd’hui une fonction naguère réservée aux hommes.
    En tant qu’homme, je trouve navrant que des femmes prennent fait et cause (ou du moins trouvent des excuses) à un sale type qui les insulte gratuitement. Car manquer de respect à la vice-présidente de l’Assemblée nationale, c’est manquer de respect non seulement à toutes les femmes, mais aussi aux institutions politiques et aux électeurs qu’on prétend faussement servir.

  60. Je relis le post de Philippe BIlger et soit il n’a pas vu l’échange à l’Assemblée, soit il pousse à l’excès pour nous inciter à réagir.
    S’il a effectivement vu la scène dans sa totalité, alors je me réjouis qu’il ne soit plus avocat général.
    Ou alors il se place pour une prochaine alternance et c’est le début de sa des-hollandisation.
    À son crédit, je le félicite pour la liberté de ton qu’il laisse et sa publication des commentaires.
    Ça ira pour cette fois-ci M’sieur l’vocat.

  61. Robert Marchenoir

    Je pense que tout le monde est passé à côté de l’essentiel.
    Bien entendu, je défends le député Julien Aubert qui a fait prévaloir l’usage correct, mais la question n’est pas là.
    La question est que Sandrine Mazetier, comme toutes les féministes, revendique le droit, et apparemment l’obtient, de punir les hommes lorsque ceux-ci ne se soumettent pas à ses caprices. Droit unilatéral, qui est dénié aux hommes.
    En effet, non seulement toutes les femmes ne sont pas partisanes de la féminisation du titre de président (ou d’autres), mais certaines y sont vigoureusement opposées, y compris lorsqu’elles sont directement concernées.
    J’en veux pour preuve éclatante et définitive que Madame Hélène Carrère d’Encausse est, selon l’Académie française elle-même, non seulement historien — et non historienne –, non seulement commandeur des Arts et des Lettres — et non commandeuse –, mais secrétaire perpétuel de l’Académie française, et non secrétaire perpétuelle.
    http://www.academie-francaise.fr/les-immortels/helene-carrere-dencausse?fauteuil=14&election=13-12-1990
    Il est difficile de prétendre que cet usage lui aurait été imposé, et qu’elle ne le revendique pas pleinement.
    Puisque nous sommes sur un blog tenu par un magistrat, j’ajoute que j’ai personnellement assisté à une audience de tribunal où le juge de sexe féminin qui présidait les débats a sèchement corrigé un justiciable, insistant pour être appelée Madame le président, et non Madame la présidente.
    Certains prétendent ici que le député Aubert aurait manqué de respect à Sandrine Mazetier en l’appelant Madame le président. Mais d’autres femmes, au moins aussi éminentes qu’elles, se sentent au contraire insultées lorsqu’on les appelle Madame la présidente.
    On voit donc bien la nécessité d’une norme qui s’impose à tous. Il se trouve que l’Etat a lui-même créé une institution à cet effet : l’Académie française. Son verdict est indiscutable ; je viens de le présenter. Il ferait beau voir qu’un président de séance de l’Assemblée nationale dans l’exercice de ses fonctions récuse cette autorité !…
    On en déduit que la posture de Sandrine Mazetier équivaut à accorder aux femmes — à toutes les femmes — un privilège exorbitant, consistant à pouvoir définir elles-mêmes la façon dont on doit s’adresser à elles (chacune ayant un avis différent sur la question) et à imposer de leur propre chef, dans la foulée, un châtiment légal aux contrevenants lorsqu’elles occupent certaines fonctions.
    Privilège dont les hommes sont évidemment dépourvus, car un avocat ne peut exiger d’un juge qu’il l’appelle Monseigneur au lieu de Maître, de même qu’un Premier ministre ne peut infliger d’amende à un député qui ne l’appellerait pas Chef Bien-Aimé — ou toute autre appellation grotesque que son caprice lui inspirerait sur l’instant.
    Une fois de plus, on voit ici à l’oeuvre le totalitarisme féministe sournois qui a désormais pris pied dans notre société, faisant de l’homme un citoyen de deuxième classe.
    Le fait que ce coup de force se produise au sein même de l’Assemblée nationale, et pas seulement au sein d’une obscure association, montre que l’Etat de droit n’existe plus.
    (Note : Etat de droit ne signifie pas, comme beaucoup le croient, Etat gentil, humaniste, tolérant ou de gauche, mais Etat libéral, c’est-à-dire s’obligeant à respecter les lois qu’il a lui-même promulguées — et à ne pas en changer tous les quatre matins comme ça l’arrange)

  62. Jean-Dominique Reffait

    Querelle ridicule de part et d’autre.
    Les tenants d’une pseudo-orthodoxie de la langue française sont, pardonnez-moi Philippe, ignorants de son histoire philologique et prétendent figer une langue dans ses usages du 19ème siècle en oubliant que Rabelais ou Montaigne féminisaient les mots en fonction des situations.
    Il est, par exemple, faux d’affirmer que « « le président », comme le « procureur » ou « le professeur », ne représente pas un hommage abusif à la masculinité mais « la neutralité par rapport au genre », contresens Philippe. La « neutralité par rapport au genre » est une règle précise qu’on ne saurait détourner : elle s’applique lorsque des éléments masculins et féminins se juxtaposent dans une même expression, le masculin l’emportant alors dans ce cas et uniquement dans ce cas. S’il y avait eu deux personnes à présider, il eut été correct de dire « les présidents ». Dans le cas présent, il n’y avait pas de doute : une seule personne exerçait la présidence et cette personne était une femme. L’argument tombe grammaticalement parlant.
    Le masculin est ici l’héritage d’un temps où ces fonctions étaient exclusivement réservées aux hommes. Au 18ème et 19ème siècle, l’usage s’est établi de désigner la femme par le féminin de la fonction de son mari : la « présidente de Tourvel » est bien l’épouse d’un président de cour. La « générale », la « colonelle » firent les beaux jours des bals de sous-préfecture. Aucune confusion n’était permise puisqu’il n’y avait alors aucune femme à ces postes. Cet usage a disparu, hors de tout contexte idéologique d’ailleurs, même s’il s’est maintenu encore tardivement dans l’armée avant de disparaître. Qui parle aujourd’hui de « la » ministre pour désigner la femme d’un ministre ou d' »une » présidente pour la femme d’un président de tribunal ? Personne, l’usage est perdu donc pas de confusion.
    Il y a cependant une règle qui fut employée dans les temps anciens, avant le 19ème siècle, et qui perdure : lorsque le féminin existe, il doit être employé. Député est un adjectif qui s’accorde : députée est donc la forme correcte pour une femme. Président provient du participe adjectivé latin « praesidens », qui s’accorde : présidente est dont la forme correcte pour une femme. Pour « ministre », c’est plus douteux puisque le mot provient de « minister » qui est un nom masculin désignant un serviteur, opposé à « magister », le maître. Ici nous sommes en présence d’un substantif masculin qui n’a pas d’équivalent féminin. Madame la ministre semble incorrect.
    Autres cas sont les noms de type « professeur », « procureur » : ils proviennent de désinences latines « or » ou « tor », formes masculines qui acceptent une forme féminine différente en « -osa » ou « -trix ». « La » procureur est incorrect, « procureure » est un barbarisme et l’on devrait dire la « procuratrice » de la même façon que l’on dit institutrice, lectrice, conductrice, directrice. Pour les mots en « -eur », l’usage courant est de féminiser en « -euse » (latin -osa) : vendeuse, menteuse, chercheuse, donc, en français correct : professeuse, auteuse… Docteur devrait admettre docteuse ou doctrice, jamais le barbarisme de doctoresse qu’on a rencontré parfois.
    Nous remarquerons cependant que les formes féminines sont plus usitées pour des fonctions mineures non prestigieuses, exercées depuis longtemps par les femmes : c’est donc bien la preuve, Philippe, qu’il n’y a aucune neutralité de genre mais bien le constat que certaines fonctions ont été l’apanage exclusif des hommes au point d’en exclure l’usage du féminin.
    Les temps changent, les femmes accèdent à ces fonctions et la langue française dispose de règles anciennes, fort correctes et, surtout, impératives pour féminiser ces noms. Qu’on le sache bien : ce n’est pas parler un français correct que de refuser la forme féminine quand celle-ci existe soit dans les usages, soit dans la morphologie. Ce n’est pas un délitement de la langue, c’est son évolution naturelle quant à ses usages nouveaux dans le respect des règles morphologiques et étymologiques. La tradition n’est pas l’immobilisme et vous n’écrivez pas, Philippe, la même langue que Montaigne.
    Mais querelle ridicule aussi de l’autre côté : quelle bêtise de sanctionner aussi durement la sottise linguistique d’un député ! On ne sanctionne pas un imbécile par une imbécillité !

  63. Franck Boizard

    Ceux qui minimisent cette querelle sont les mêmes qui, depuis quarante ans, jouent cyniquement le fait accompli, d' »avancées » en « progrès » face à une droite molle qui n’ose pas « revenir en arrière » (je mets des guillemets pour illustrer le vocabulaire piégé qu’on nous inflige).
    Eh bien non. A un moment, il est temps de dire stop à cette politique des petits pas sournois qui s’achève dans un grand naufrage, le grand naufrage de la déshumanisation totalitaire (voir les thèses sur le transhumanisme). Et ce moment, c’est maintenant.
    Stop à l' »avancée » de la dénaturation du mariage, stop au « progrès » de la féminisation des noms de fonction, stop au « grand bond en avant » de la destruction de la famille, etc.

  64. Macadam de Stalle

    Faut-il préférer professeure à professeuse ? Le débat n’est pas clos. Le Canada francophone a adopté la féminisation en « -eure », voici un exemple parmi d’autres page 11 de ce rapport http://www.ccwestt.org/Portals/0/winsett/Rapport%20final%20Femmes%20en%20SGMT%20Phase%20I.pdf
    Je préfère professeuse qui est historiquement plus juste mais le néologisme professeure est préféré semble-t-il par nombre d’auteur.e.s. La messe n’est pas dite, et les résistances vivaces animées par ce jeune député le montrent bien, le consensus dans ce domaine est/sera difficile à trouver…

  65. Garry Gaspary

    @ Jean-Dominique Reffait
    On ne sanctionne pas un imbécile par une imbécillité !
    Pour démontrer le bien-fondé de cette affirmation, il faudrait au moins connaître la décision de C. Bartolone concernant une députée qui s’évertue à l’appeler « Monsieur la présidente ».
    Il me semble que, dans ce cas, on parlerait plus d’infamie que d’imbécillité.

  66. Voilà une question dont je me disais qu’il était urgent de débattre !!
    Et me voici rassuré car toutes les Grandes Questions doivent être discutées…
    Il faut absolument que quelques-uns s’occupent de ce qui est crucial pour la France ! Nous aborderons ce qui l’est moins plus tard ou même jamais de façon à ne pas nuire à ces brillants bretteurs (l’épée devant être très mouchetée car le courage manque…).
    Que de grandeur, que de noblesse, que de courage, que d’innovation, que d’esprit !! Faisons sortir cette troupe de médiocres comédiens, d’autres se bousculent au portillon !!

  67. catherine A. mauvais genre

    Ce qui a été sanctionné dans cette affaire c’est la provoc stupide de cet homme. Car pour l’usage du masculin, l’exemple vient d’en haut, Carrère d’Encausse tient à être le secrétaire perpétuel de l’Academie de peur sans doute que devenue la secrétaire, ses petits camarades lui demandent de faire et servir le café. Que la langue française ne suive pas l’évolution d’une société est la marque, hélas, de sa mauvaise santé. Les Espagnols, depuis des lustres, disent « la ministra » sans que cela trouble le moins du monde. Serions-nous plus rétrogrades ? Cela dit, curieusement, lorsque des hommes exercent des professions jusque-là quasi exclusivement féminines la même Académie trouve une solution. Les hommes sages-femmes deviennent des maïeuticiens, le sage-femme faisant sans doute très mauvais genre.

  68. « Pour les mots en « -eur », l’usage courant est de féminiser en « -euse » (latin -osa) : vendeuse, menteuse, chercheuse, donc, en français correct : professeuse, auteuse… Docteur devrait admettre docteuse ou doctrice, jamais le barbarisme de doctoresse qu’on a rencontré parfois. »
    Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 13 octobre 2014 à 02:20
    Excellent !
    C’est fou ce que j’ai appris sur la langue française en si peu de lignes !!
    C’est aux querelles byzantines sur la forme, oublieuses du fond, que l’on voit et que l’on comprend les vieilles civilisations.
    Celles qui meurent dans de beaux draps, au propre et au figuré.
    Il faut sauver la Planète, les ours blancs de la banquise qui fond, les scarabées sacrés, et qu’importe si nous disparaissons pourvu que la « pureté » de la langue dissimulant une perversion idéologique soit maintenue.
    Ne vous demandez pas quelle idéologie.
    Jacques Attali vous expliquera que bientôt un gouvernement mondial résoudra tous les problèmes. Plus de problèmes de quelque nature que ce soit.
    Une solution globale à une infinité de problèmes locaux, c’est à cela que l’on devine les grands esprits.
    Et J. Attali vous expliquera doctement que puisque « tout est dans tout et réciproquement », il conviendra de s’en remettre au Grand Gouvernement Général.
    Pendant ce temps-là, dans les déserts de Syrie et d’Irak, des individus en noir arborant des drapeaux noirs, la couleur de l’espoir, se font une joie de démolir la nouvelle Tour de Babel que bâtissent des intellos qui ont mal digéré leurs lectures philosophiques.

  69. La question est que Sandrine Mazetier, comme toutes les féministes, revendique le droit, et apparemment l’obtient, de punir les hommes lorsque ceux-ci ne se soumettent pas à ses caprices. Droit unilatéral, qui est dénié aux hommes. (Robert Marchenoir)
    Ce type de comportement se rapproche de ces populations qui ne pensent qu’à punir les blancs jusqu’à la fin des temps pour tous les malheurs de la terre réels ou supposés, génération après génération ces derniers sont considérés comme coupables.
    Coupables de quoi précisément, personne ne le sait, mais ils sont coupables.
    Se poser en victime permanente est une attitude très confortable.

  70. Attention à ne pas trop féminiser quand même les fonctions, sinon on risque de confondre une femme qui entraîne un club sportif et que tout le monde s’accorde à appeler « entraîneur » avec une entraîneuse de boîte de nuit.
    De même une femme qui dirige le cabinet d’un ministre tient généralement à ce qu’on l’appelle madame le directeur de cabinet ne serait-ce que pour bien distinguer ses responsabilités de celle d’une directrice d’école maternelle d’un petit village de province.
    On pourrait citer ainsi de nombreux cas de ce genre où la féminisation n’est pas vraiment valorisante pour la femme qui occupe la fonction. D’où l’intérêt d’introduire un article neutre comme dans certaines langues qui ont eu le mérite d’anticiper ces problèmes de genre.

  71. Catherine JACOB@Jean-Dominique Reffait

    @Jean-Dominique Reffait | 13 octobre 2014 à 02:20
    «Ce n’est pas un délitement de la langue, c’est son évolution naturelle quant à ses usages nouveaux dans le respect des règles morphologiques et étymologiques. La tradition n’est pas l’immobilisme et vous n’écrivez pas, Philippe, la même langue que Montaigne.
    Mais querelle ridicule aussi de l’autre côté : quelle bêtise de sanctionner aussi durement la sottise linguistique d’un député ! On ne sanctionne pas un imbécile par une imbécillité !
    »
    Non seulement vous évoquez un temps où l’orthographe n’était pas fixée mais suivait la musicalité de la langue, régionale souvent, telle que parlée par le locuteur et susceptible d’être comprise au mieux par un interlocuteur. La langue est faite d’abord pour communiquer et non pour soliloquer.
    Il semblerait que la fixation de l’orthographe de notre langue ait été la conséquence de la promotion de la «langue d’oïl» dans ses variantes mutuellement intelligibles, au statut de langue commune du royaume de France sur la fin du XVIe siècle, statut dans lequel elle a succédé au latin mais avec une beaucoup plus large audience, ainsi qu’au détriment de l’occitan en particulier auquel elle s’est imposée tout comme elle s’imposera dans les siècles suivants à toute langue régionale au point d’en interdire sous de lourdes peines d’en parler certaines, ce pour répondre à une nécessité de communicabilité entre les différentes régions en tant que parler interdialectal favorisant les échanges littéraires et juridiques entre elles ainsi que la consolidation d’une identité culturelle commune.
    Lorsque cette consolidation a pris des allures de destruction de l’autre (identité régionale), on a assisté à une saine résurgence. Pourquoi saine, parce que favorisant les échanges transfrontaliers dans un espace élargi, l’espace européen dans lequel, par ex., notre lune et notre soleil se voient affectés des genres différents selon les parlers. Ainsi masculine en allemand où le pouvoir au féminin a conservé des traces d’un ancien matriarcat, la lune s’entend en français où le patriarcat l’a tôt emporté, au féminin. Et inversement pour le soleil, sachant que l’usage allemand est de loin le plus ancien.
    Le parler interdialectal contemporain reste défini par cette institution créée au XVIIe qu’est l’Académie française, chargée de rédiger le dictionnaire de référence et en somme de fixer et/ou entériner la norme. Elle ne procède pas par diktats, mais enregistre en effet après discussion, ce que vous appelez «l’évolution naturelle de la langue», autrement dit son usage et ou sa création spontanée et non pas résultant du diktat d’un parti ou d’un autre ou encore d’un autocrate ou d’une autre.
    La féminisation de certains vocables (auteur/ auteure; professeur/professeure etc.) résulte en fait de l’importation de l’usage canadien érigé en drapeau féministe et, il faut admettre qu’une partie de notre population féminine francophone de France, souhaite élever en face une sorte de «♯in my name» que me paraît défendre à juste titre le député Aubert ainsi excessivement et injustement sanctionné du fait d’une absence de conscience de ce qu’est réellement l’exercice de l’autorité.
    Personnellement, je pense que dire «Madame le président» dans un contexte culturel où la lune se dit au féminin et le soleil au masculin, donne beaucoup plus d’autorité et de prestige, de YANG comme diraient les Asiatiques, au personnage qui exerce ladite présidence, que de condescendre à dire «Madame la présidente», de même que comme chez certains oiseaux c’est la femelle plus grosse que le mâle qui chasse et est donc dotée de plus de YANG.
    Autrement et clairement dit, à une perruche au perchoir on dira avec condescendance Mme la présidente, tandis qu’à une aigle au perchoir, on dira avec respect Mme le président.

  72. Le seul mot (je crois) connu à ce jour qui conjugue bien le féminin mais en dénaturant tout à fait le sens est
    « entremetteur » qui donne « entremetteuse » MDR… et d’ailleurs entremetteur n’est pas utilisé on dit « un intermédiaire », ainsi le problème est réglé, bien que ! la conjugaison bénéficiera au masculin !
    Quant à « docteur », dans le langage courant on dit – au mieux – « aller chez le docteur », alors que « chez le médecin » serait correct. Chacun sait que le docteur est celui qui a obtenu le titre universitaire de doctorat. Une femme qui a obtenu un doctorat en sciences éco ne dira jamais qu’elle est doctoresse en économie.
    Le jour du coiffeur/coiffeuse MDR on ne dit pas que l’on va chez le CAP, je me demande ce que certains auraient pu inventer comme barbarisme.
    On dit aussi demandeur et demanderesse, ainsi que l’indiquent mes anciens manuels de droit
    Certes le français est une langue vivante qui évolue, mais pourquoi faut-il qu’elle évolue toujours vers le moins-disant ? pour satisfaire – sans doute – les partisans du moindre effort !
    Un non sujet, un non événement qui a soulevé de nombreux commentaires que pour ma part je trouve justifiés ; s’attaquer aussi bêtement à ce patrimoine – si souvent maltraité par ceux-là même qui ont provoqué l’incident – c’est un peu à chacun de nous séparément que l’on s’adresse en chatouillant un tout petit peu son « ego identitaire » MDR !
    En fait cet incident au sein même de l’Assemblée nationale était inapproprié, trop souvent ceux/celles qui sont la représentation nationale ne représentent plus qu’eux-mêmes/qu’elles-mêmes, tentant d’imposer leur point de vue sur tout au reste des Français, ce n’est pas leur mission, ce n’est pas pour recevoir leurs lamentables leçons en tout qu’ils/qu’elles ont été élus (es) !

  73. @ Robert Marchenoir | 13 octobre 2014 à 01:
    (…) »faisant de l’homme un citoyen de deuxième classe »
    J’adhère globalement à tout votre commentaire sauf le « faisant de l’homme un citoyen de deuxième classe » 🙁
    Qu’est-ce qui vous arrive ? C’est l’heure tardive de l’écriture de votre intervention qui vous rend si déprimé ? Vous n’allez pas nous faire le coup de « l’homme ce chef-d’œuvre en péril » façon Zemmour ?
    Allez hop, un p’tit coup d’Aymeric Caron chez Ruquier nous parlant du végétarisme et ça va repartir… ;-))
    En effet il m’avait semblé, mais reprenez-moi si je me trompe, que le fondement de la biologie a consisté à classer les êtres vivants en deux catégories : les plantes d’un côté, les animaux de l’autre puisque les compositions chimiques des plantes et des animaux sont voisines, les unes et les autres ayant la propriété de se nourrir, de se développer puis de mourir, mais aussi de se reproduire transmettant ainsi de génération en génération la vie.
    Ainsi arracher un poireau à sa terre nourricière pour le manger en tourte serait moins grave parce qu’il ne crie pas !? Je n’ose le croire…
    Vous voyez cher Robert qu’il y a plein de raisons de rire… ;-))

  74. Dans le salon de madame Verdurin on discute de barbarisme au hors-d’œuvre et de barbarie au dessert…
    Vaugelas en entrée, coutelas au café…
    Douce France, le pays de mon enfance…

  75. L’Assemblée nationale se montre assez souvent sous un jour déplorable tant pour ce qui concerne ses aptitudes à l’écoute et au respect que pour la mesure et la dignité de ses joutes, constitue une véritable provocation qui va aggraver l’antiparlementarisme démagogique de beaucoup.
    Non, il ne s’agit pas d’un antiparlementarisme « démagogique », ce qui supposerait qu’il soit instrumentalisé à des fins politiques, mais de la montée d’une colère sourde à l’encontre de personnages qui non contents de s’enfermer dans leur autisme méprisant envers le peuple se croient autorisés en plus à se moquer du monde, c’est-à-dire en fait de leur employeur.
    Le fossé se creuse de plus en plus entre des « représentants » enfermés dans leur tour d’ivoire et leurs mandants qui crient dans le désert.
    A l’heure où la plupart des lois échappent au contrôle direct du peuple français pour avoir été transférées à des institutions étrangères, le surdimensionnement de l’institution qu’est « l’Assemblée nationale » qui en est réduite à discuter dans un décorum digne d’un péplum non pas du sexe des anges mais de l’interdiction des sacs en plastique a quelque chose de pathétique et de ridicule.
    Mais à quoi ce « machin », comme aurait pu dire quelqu’un, peut-il encore servir ?
    Le système actuel est idiot : les députés (et le gouvernement) en sont réduits à se gratter le crâne pour occuper le temps dévolu aux sessions parlementaires afin de faire semblant de s’occuper, d’où une foison de projets de lois inutiles, idiots ou même scandaleux quand ils ne sont pas dangereux.
    Ne pourrait-on pas imaginer plutôt un système de députation inspiré en quelque sorte du système de la réserve militaire, les députés – qui ne seraient pas uniquement des fonctionnaires ou des avocats – pourraient vaquer à leurs obligations professionnelles habituelles sauf les fois où ils devraient être présents physiquement du fait de l’importance des sujets traités ?
    Un tel système – qui pourrait être basé sur le bénévolat – aurait aussi l’avantage de ne pas écarter d’innombrables citoyens représentant la France réelle et ses forces vives (artisans, commerçants, agriculteurs, ingénieurs, etc.), ayant généralement plus les pieds sur terre que des gens dont l’absence de responsabilité personnelle les rend plus susceptibles d’être sujets à l’irréalisme idéologique.
    Enfin, à l’heure où les télécommunications changent nos habitudes de vie, ne pourrait-on pas imaginer que des questions d’ordre mineur – comme les sacs en plastique – puissent être débattues en téléconférence et faire l’objet d’un télévote ?
    Et surtout, pourquoi ne pas généraliser les référendums d’initiative populaire ?
    C’est aussi cela, la démocratie.

  76. @ Achille
    De même une femme qui dirige le cabinet d’un ministre tient généralement à ce qu’on l’appelle madame le directeur de cabinet ne serait-ce que pour bien distinguer ses responsabilités de celle d’une directrice d’école maternelle d’un petit village de province.
    Et une femme qui nettoie les cabinets d’un ministre, vous l’appelez comment ? Une technicienne de surface, une experte en dépollution, une spécialiste de l’aide à la personne ? Quoi d’autre ?

  77. Par homme j’entends « être humain » (…) puisque le mélange de compréhension et d’autorité, d’amitié et de sévérité (…) se rencontre, bien entendu, autant chez les hommes que chez les femmes. Il serait superflu de le préciser, n’était le bilboquet de la féminisation des noms due à un esprit « politiquement correct » borgne, sinon borné. (…) Les coupables de ces sornettes oublient-ils ou ignorent-ils que, selon les bonnes grammaires, « homme », comme maints autres substantifs, est tantôt « marqué », tantôt, et le plus fréquemment, « non marqué », c’est-à-dire désignant les deux sexes de l’espèce humaine, y compris les enfants ? A l’entrée « homme », c’est seulement au onzième paragraphe, après cinq hautes pages serrées, bourrées de très fins caractères, que Littré donne la définition « marquée » à savoir : « L’être qui, dans l’espèce humaine, appartient au sexe mâle. » Quand Cioran, dans une culbute de son réjouissant pessimisme, se proclame excédé par l’homme au point d’exiger « qu’il déguerpisse au plus vite », il n’adresse, de toute évidence, pas cette injonction aux seuls garçons. Que le féminisme de secte nous accule à devoir fournir d’aussi imbéciles précisions est humiliant.
    (JF Revel, Mémoires)

  78. @ moncreiffe
    « Et une femme qui nettoie les cabinets d’un ministre, vous l’appelez comment ? Une technicienne de surface, une experte en dépollution, une spécialiste de l’aide à la personne ? Quoi d’autre?  »
    Généralement ces femmes-là on ne les appelle pas par leur fonction, mais par leur prénom : Conchita, Dolorès, Nafissatou… Eh oui, c’est ça aussi le langage courant.

  79. @ Jean-Dominique Reffait | 13 octobre 2014 à 02:20
    Cher Jean-Dominique (si Dominique est bisex dans le style 😉 Jean est bien masculin, du moins en français…)
    Je suis convoquée pour « une affaire me concernant » au commissariat, demain, par Isabelle Conachini, lieutenant de police, et une angoisse me prend soudain.
    Pour ne pas être en garde à vue pour insulte à officier de police dans l’exercice de sa fonction, dois-je lui dire Bonjour : Mon Lieutenant, Madame le Lieutenant, Lieutenant, Lieutenante ? Je pourrais tenter Isabelle mais j’ai des doutes 🙁 
    Lorsque j’étais à Brest les hommes d’équipage disaient « Oui mon Capitaine ! » (il aurait fait bon dire non…) en saluant Valérie Fourrier, Capitaine Instructeur à bord de la Jeanne. Je vois mal en effet un matelot (là pas de féminin, même sur un bateau de pêche ;-)) saluer Valérie Fourrier en disant « Oui (toujours) ma Capitaine ! » Je crois même que personne n’y a vraiment songé.
    A l’Etat-major pas de faute linguistique elle était présentée ainsi : Je vous présente Valérie Fourrier, Capitaine de Corvette. Fermez le ban.
    Ô rage, ô désespoir, ô français ennemi…!
    —————–
    Selon la journaliste Anne Chemin (Le Monde-Mediapart), Jean-Christophe Cambadélis, le député Guillaume Bachelay, le secrétaire d’État aux relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen étaient présents au côté de DSK pour célébrer les 47 ans d’Anne Hommel celle qui a également été la conseillère de Jérôme Cahuzac.
    Selon ses informations Manuel Valls a fait une entrée remarquée, en véritable vedette de la soirée.
    Mis en examen dans l’affaire du Carlton de Lille, Dominique Strauss-Kahn comparaît, avec douze autres personnes, du 2 au 20 février 2015 à Lille pour «proxénétisme aggravé en réunion». 😀
    La journaliste du Monde décrit le savant mélange des genres de cette soirée d’anniversaire qui s’est déroulée samedi près de Bastille.
    Etaient présents des journalistes (plein MAIS pas de noms de confrères ;-)) des communicants mais aussi des avocats. Anne Sinclair était également de la partie (fine ?).
    François Rebsamen avait regretté, un jour, publiquement, que DSK ne puisse pas revenir en politique mais, visiblement, il n’a pas été payé de retour… Madame Chemin ne l’a pas vu.
    Chienlit, c’est du genre masculin, féminin ou socialiste ?

  80. Jean-Dominique@Catherine JACOB

    Catherine JACOB : « Autrement et clairement dit, à une perruche au perchoir on dira avec condescendance Mme la présidente, tandis qu’à une aigle au perchoir, on dira avec respect Mme le président. »
    Sans doute avez-vous raison mais il demeure que ce n’est pas s’exprimer en français correct que de ne pas accorder un adjectif : chacun peut user du charabia qu’il désire mais ne peut prétendre à la pureté d’une langue qu’il massacre lui-même ! Je répondais ainsi à la plainte de Philippe sur la dénaturation de la langue française, dénaturation qui est en l’occurrence dans le camp qu’il soutient ! Et si demain, il me venait d’écrire ici que « Catherine Jacob est une remarquable érudit », la main magique de ce blog me corrigerait illico sans imaginer un seul instant que j’aurais voulu conserver le masculin à « érudit » pour renforcer la dignité du compliment ! Ce serait une faute et rien que cela ! Personne n’est juge du bon emploi du masculin ou du féminin, il s’impose selon les règles du bon français.
    Il y a des règles en bon français : on accorde les adjectifs et les participes, on use du bon genre des substantifs, c’est une OBLIGATION, pas un libre choix pour qui prétend aimer cette langue. Et quand le conservatisme résulte de l’ignorance des règles et de l’histoire de la langue, il faut le combattre. Je ne me prononce pas sur l’idéologie des uns ou des autres mais sur l’argument fallacieux du déclinisme de la langue à ce propos. Ici, ceux qui prétendent défendre la langue française sont justement ceux qui la maltraitent par ignorance.
    S’agissant de la mission régulatrice de l’Académie française, c’est une joyeuse plaisanterie depuis la création de cette institution. Son dictionnaire a toujours entre deux et trois générations de retard si bien qu’un mot entre dans le dictionnaire quand il est déjà mort. Fort heureusement, nos écrivains, y compris les grands classiques, n’ont jamais usé du dictionnaire de l’Académie, incomplet et anachronique depuis son laborieux lancement.
    Le Littré, dictionnaire gauchiste bien connu, propose deux définitions à « Présidente », subst. Fém.
    1. Celle qui préside. La présidente d’une association de charité.
    2. Femme d’un président. Madame la présidente. Madame la première présidente.
    Anatole France (Orme, 1897) :
    « La générale annonça qu’elle verrait l’archevêque à l’inauguration du Pain de saint-Antoine, dont elle était présidente »
    Ici la « générale » est l’épouse du général mais elle est bien la « présidente » effective du Pain de Saint-Antoine.
    Bref la cause de Philippe est indéfendable, je le laisse à la mansuétude du jury !

  81. sbriglia@moncreiffe

    « Et une femme qui nettoie les cabinets d’un ministre, vous l’appelez comment ? »
    Une broyeuse…

  82. calamity jane

    @moncreiffe
    Comment ? vous initiez l’inégalité dans les titres ?
    Y a la variante « être femme de ménage » mais « technicien de surface » ? L’aviez-vous remarqué ? On ne dira jamais
    mon homme de ménage, on préférera technicien de surface ; quand la femme restera « être femme de ménage ». Alors qu’ainsi que j’avais déjà essayé de le développer ce n’est qu’une pratique professionnelle et non un état d’être.
    Comme je maintiens « vanitas, vanitatum et omnia vanitas » ! il est parfois préférable de s’empêcher (voir A. Camus) de lire entre les lignes pour rester détendue.

  83. Au fait, suite à toutes les explications fort intéressantes de JDR et de Catherine Jacob, j’ai eu une interrogation, à laquelle l’un des lecteurs du blog se fera certainement un plaisir de répondre : quel est le masculin du mot « putain » ?

  84. Hors sujet, mais tellement valorisant !!
    Nous venons d’avoir :
    Un commissaire à l’économie au sein de l’U.E. : Pierre Moscovici
    Un Prix Nobel d’Économie : Jean Tirole
    Et après on dira que les Français ne connaissent rien à l’économie…
    La vérité c’est que nous faisons l’économie.
    En laissant les autres faire des économies…
    Toute la distance qui sépare l’ARTISTE de l’ARTISAN…;-))

  85. Gone-with-the-Bling

    @ Parigoth | 13 octobre 2014 à 11:26
    Votre discours respire le bon sens, mais :
    1- Dans votre schéma, l’Assemblée nationale devient une chambre qui ne sert presque plus à rien car traitant de beaucoup de sujets futiles. C’est tout de même assez caricatural, car il reste à prendre les mesures structurelles essentielles de relance économique et de baisse des dépenses de l’État qui doivent sortir le pays de l’ornière. De plus, il y a encore beaucoup à faire en matière de simplification administrative à tous niveaux, notamment pour les entreprises. Sans parler du vote sur le budget.
    2- Les députés sont beaucoup trop nombreux : il faudrait les réduire d’un tiers ou même mieux, des deux cinquièmes. C’est-à-dire revenir au chiffre d’avant l’ère Mitterrand, qui s’est autorisé à les augmenter au niveau actuel.
    3- Ne pas mésestimer le frein qui fait que les intéressés, chez qui l’on veut couper dans les rangs, sont juges et parties dans l’affaire. Pas facile de leur demander de d’automutiler ou de scier la branche sur laquelle ils sont confortablement assis.
    4- Penser sérieusement à supprimer le Sénat, chambre fin-de-voie des retraités (précoces ou tardifs) de la politique, et raisonner pareillement au sujet du Conseil économique et social et autres structures parasites. Supprimer deux niveaux sur quatre du millefeuille territorial (en ne conservant – pour ce qui est strictement opérationnel – que les régions recomposées et les intercommunalités). Ces mesures sont d’ailleurs inscrites dans le projet de certains candidats de la droite gouvernementale.
    5- On ne pourra jamais passer à une Assemblée nationale virtuelle et bénévole, sauf peut-être dans le très très long terme.
    Et encore… cela reste à démontrer.
    Une présence physique dans un lieu dédié de parlementaires dûment rémunérés, mais moins nombreux, demeure le poumon autorisant la respiration de la démocratie.
    Ce mode de fonctionnement autorise une efficacité potentielle dans la gouvernance…
    Je dis bien potentielle, car elle est nécessaire mais pas suffisante (voir pouvoir actuel).

  86. Jerome Fortias

    Je ne suis pas certain. « Madame la présidente » n’est-il pas juste pour la femme du président ? Et réciproquement ne pourrions-nous pas appeler (ne devrions-nous pas) le mari d’une présidente « monsieur le président » ? Ne parlons-nous pas de présidente d’association, de conseils d’administration ?
    Je n’ai aucune certitude, et si le monde politique français me semble sexiste, je pense que ce différend ne méritait pas une telle sanction. La présidente aurait pu en sourire et demander gentiment qu’on l’appelle madame la présidente par élégance et courtoisie. Tout le monde aurait été gagnant non ?

  87. Garry Gaspary

    @ Catherine JACOB
    Montaigne est effectivement un mauvais exemple, pas uniquement parce qu’à son époque l’orthographe n’était pas encore fixée, mais surtout parce qu’il ne prêtait aucune importance à la perfection orthographique de ses écrits.
    Sur le reste, ce n’est justement pas une question de goût concernant le terme qui signifie le mieux l’autorité ou le prestige, mais, comme l’a très bien expliqué Jean-Dominique Reffait, une question d’évolution logique de la langue suite à une évolution des mœurs : à partir du moment où les femmes ont commencé à exercer des fonctions à responsabilité, il est naturel de féminiser (lorsque cela respecte et la logique, et l’esthétique de la langue, ce qui est totalement le cas pour « présidente ») les termes qui signifient ces fonctions, et il est dès lors infamant pour une femme de se voir nier sa féminité, comme il est tout aussi infamant pour un homme de se voir nier sa virilité. Je trouve donc la sanction tout à fait justifiée, au nom de l’égalité et du respect dû à la fonction.
    Mais il est toutefois nécessaire de préserver un fondement matériel et/ou rationnel à l’emploi des mots, et je me refuse, pour l’exemple, de dire qu’un transsexuel est une femme (même s’il s’offusque, et considère cela comme de la transphobie ; comme quoi, les histoires de goût et de préférence au sujet des appellations peuvent vite mener à des tyrannies lobbyistes injustifiables lorsqu’elles sont injustifiées) au moins tant que son état civil est toujours masculin.
    Le féminisme quand il est intelligent comme c’est le cas dans cette affaire, pas de problème. Mais la théorie du genre, jamais !

  88. sbriglia@breizmabro

    « Lorsque j’étais à Brest les hommes d’équipage disaient « Oui mon Capitaine ! » (il aurait fait bon dire non…) en saluant Valérie Fourrier, Capitaine Instructeur à bord de la Jeanne. »
    Etes-vous certaine, breizmabro ?
    Lorsque l’officier est un homme, on s’adresse à lui en faisant précéder son grade de « mon » (abréviation de Monsieur). On appelle un officier féminin directement par son grade.
    Ainsi, il me semble que – dans la Marine surtout – on aurait dû dire « capitaine » à celle qui était donc lieutenant de vaisseau (sauf à ce qu’elle soit déléguée par l’armée de terre sur la Jeanne).
    Mes modestes états de service dans la Navale ne me mettent toutefois pas à l’abri d’une erreur !

  89. @Gone-with-the-Bling
    C’est tout de même assez caricatural, car il reste à prendre les mesures structurelles essentielles de relance économique et de baisse des dépenses de l’État qui doivent sortir le pays de l’ornière.
    Mais justement, ces mesures structurelles et ces mesures de baisse de dépenses de l’État qu’aucun gouvernement de la vraie gauche ou de la fausse droite n’a eu le courage de prendre depuis quarante ans alors qu’ils savaient que les choses ne pourraient pas durer éternellement comme cela, mesures que le gouvernement actuel se refuse de prendre aujourd’hui alors que tous les clignotants sont au rouge et que nous sommes au bord du gouffre, pourquoi voulez-vous que demain un autre gouvernement et sa chambre associée se décident à les prendre ?
    Ces gens-là se refusent à prendre les décisions de fond qui s’imposent : ils ne servent donc à rien.
    Ils attendent les Cosaques et le FMI.

  90. Le Prix Nobel d’Economie attribué à un Français souligne la compétence française en économie mais surligne que le problème français c’est sa classe politique, ses politiques incapables de mettre en place les actions nécessaires et confirme l’un des titres du The Telegraph (le premier quotidien britannique devant The Times, The Guardian et The Independent) le samedi 4 octobre 2014 « France’s problem is its politicians, not its people ».

  91. Quelques observations :
    – ainsi, Philippe Bilger regrette de ne pas être parlementaire de droite (?)
    – nul n’a une pensée pour ce qu’endure le premier « bénéficiaire » des convictions de Mme Mazetier, c’est-à-dire son mari.
    – la langue française est difficile. Une jeune Anglaise entrée dans ma famille après de solides études littéraires se disait déroutée par le genre des mots français. Pourquoi les seins sont-ils masculins et les c…lles féminines ?

  92. Pôv’ Mazetier, la boboniche du bien-pensant…
    La féminisation de métiers anciennement masculins donne de mauvais résultats, c’est évident. Il y a de plus en plus de femmes policiers et de gendarmettes dans une police de plus en plus désarmée et face à un monde de la pègre de plus en plus dur. Les institutrices et femmes professeurs reconnaissent que la féminisation complète de l’enseignement est très dur à vivre pour elles-mêmes. L’autorité est quelque chose de physique et non pas d’abstrait comme on le pense, du côté féministe.
    Comme disait Zemmour l’entrée des femmes en politiques a désacralisé la fonction.
    Le politique n’a plus de pouvoir, place à l’idéologie et aux faux semblants.
    Je prends acte « Môdame lE présidente » !

  93. Garry Gaspary

    @ calamity jane
    Il va vous falloir m’expliquer en quoi une pratique professionnelle n’est pas un état d’être.
    Le problème récurrent avec le féminisme, c’est qu’il ne peut se définir comme une émancipation de la femme, mais comme l’occasion donnée aux femmes d’exploiter autrui ou d’être exploitées par autrui.
    Le simple fait d’imaginer E. Badinter expliquant à sa femme de ménage, contrainte de récurer ses toilettes à sa place, tout ce que le féminisme a fait pour cette dernière me donne la nausée…

  94. Catherine JACOB@Garry Gaspary&Paul Duret

    @ Garry Gaspary | 13 octobre 2014 à 17:21
    « Il est dès lors infamant pour une femme de se voir nier sa féminité, comme il est tout aussi infamant pour un homme de se voir nier sa virilité. Je trouve donc la sanction tout à fait justifiée, au nom de l’égalité et du respect dû à la fonction. »
    Si vous appelez une dame, monsieur et un monsieur, madame, là oui vous niez peut-être la féminité de l’une et la virilité de l’autre, mais vu que de nos jours et en particulier depuis qu’Yves Saint Laurent ou encore Inès de la Fressange se sont mis à régner sur la mode et que l’unisexe est roi, l’erreur non seulement paraît plus fréquente, mais paraît même parfois recherchée. D’où je ne vois pas pourquoi on monte ainsi en épingle l’assimilation du neutre (unisexe ou asexué) au genre masculin.
    En japonais, une langue où les pronoms personnels ne sont d’une utilisation ni obligée, ni même recommandée loin s’en faut, et où les substantifs n’ont pas de genre, ce n’est pas le sexe de la personne qui prévaut dans l’utilisation du langage à son endroit, mais les relations de subordination qu’elle entretient avec le locuteur ou encore son lien de familiarité ou encore d’éloignement.
    L’appréciation de ces subtils distinguo est très délicate. Elle relève de tout un art à l’égard duquel notre différenciation de genre paraît assez simple si pas simpliste. Mais bon, en l’espèce il n’y aurait pas eu débat sur le titre par lequel il eût été convenable d’interpeller le – ou de s’adresser au – président de séance, ce titre étant en quelque sorte unisexe.
    @Paul Duret | 13 octobre 2014 à 14:34
    «I>quel est le masculin du mot « putain » ?»
    Putain, n.f. (de l’ancien français pour vil, puant, de la même famille que ‘putois’) représente à l’adresse d’une femme, une injure la qualifiant de ‘femme débauchée’. Donc tombe sous le coup de la loi. Rien ne s’oppose à ce que vous qualifiiez un homme de « femme débauchée », qualification à l’égard de laquelle il vous faudra sans doute prendre ensuite vos responsabilités.
    Quant à ‘débauché’ il s’agit d’un adjectif qui s’accorde en genre (f. m.) et en nombre (sing. pl). Le, la, les débauchés, sont présumés se livrer à la débauche en tant que recherche immodérée des plaisirs sensuels.
    Comme on le voit, cette définition du Robert ne tient pas compte du fait que la femme qui fait métier de la pratique du plaisir sensuel, n’y prend pas nécessairement plaisir elle-même et ça vaut pour l’homme. Du moins, j’imagine.
    Quand chez nos voisins d’Outre-Rhin on parle de nos jours de travailleurs et de travailleuses du sexe, on parle chez nous de prostitué(e)s.
    La définition de ce mot est en fait celle-ci :
    Prostitué, e, n. : personne qui se prostitue du latin prostō: se tenir en avant, faire saillie; surtout usité dans le sens de « être exposé en public, être offert en vente », « se prostituer » (prostibilis, prostibulum, prostibula). Le japonais dit 売春 (Bai_shun): vendre le printemps, un homonyme – mais pas un homographe – de 買春 (Bai_shun) : acheter le printemps.
    Prostituer son talent reviendra donc à dire qu’on en mésuse dans le seul but de faire plus d’argent. Se prostituer soi-même dira donc qu’on fait commerce de ses charmes (ce qui vaut même pour ceux ou celles chez lesquels on cherche vainement ce qui peut être qualifier tel) et prostituer quelqu’un revient à l’avilir en l’utilisant à des fins dégradantes (par ex. l’obliger à nettoyer les tinettes d’un régiment à mains nues) ou vénales, autrement dit retirer un profit financier de l’avilissement dans lequel on le maintient.
    De mon point de vue, les proxénètes, homme ou femme, sont de la gent qui pue bien davantage que leur gagne-pain.
    Tirer dans le dos de quelqu’un ne serait-ce simplement que de l’air comprimé pour lui couper inopinément la respiration est également un comportement qui pue, la calomnie aussi etc.
    Il y a beaucoup de comportements puants dans notre société française jusques et y compris parmi nos pseudo-élites lorsqu’elles vont à l’encontre de leurs véritables sentiments et convictions dans le seul but de cirer des pompes, ce qui inclue celles de l’électorat, même va-nu-pieds.
    Autrement dit au sens premier du terme, beaucoup de putains qui représentent néanmoins le fumier sur lequel, bien que non composté, ont heureusement pu pousser deux blancs lis Nobel…!

  95. Que n’aurait-on pas dit si le député en question avait été Gilbert Collard ! L’UMPS dans son ensemble aurait crié au bafouement des valeurs de la République par un élu antirépublicain qui n’a pas sa place dans l’hémicycle.
    Bel exemple pour la racaille des banlieues.
    Les courbes de Gauss se trouvent aussi à l’Assemblée nationale, mais le petit niveau en costard cravate, ça passe mieux.
    Le député a exagéré, c’est un récidiviste, il est sanctionné. Pour les grands comme pour les petits, la justice est la même et cela fait aussi mal quand elle touche au portefeuille.

  96. Gone-with-the-Bling

    @Parigoth | 13 octobre 2014 à 17:41
    Vous avez raison. Ils ne servent à rien. Et c’est parti ainsi pour au moins deux ans et demi.

  97. @ calamity jane | 13 octobre 2014 à 14:21
    « On ne dira jamais mon homme de ménage, on préférera technicien de surface ; quand la femme restera « femme de ménage ».
    Oui mais quand on a une personne qui s’occupe de son jardin potager on dit « mon jardinier » car si on féminise, forcément tout le monde ajoutera… de légumes 😀

  98. Franck Boizard

    On peut aussi discuter d’esthétique : « Madame le président » est délicieusement ambigu, a un côté androgyne qui n’est pas déplaisant.
    Mais bon, ne nous emballons pas, restons raisonnables : discuter d’esthétique avec les gauchistes, des gens qui croient que l’art contemporain c’est de l’art et qui s’extasient devant des bidets, ça ne mène nulle part.
    Autant discuter de théologie avec une souche.

  99. « Pourquoi les seins sont-ils masculins et les c…lles féminines ? »
    Rédigé par : Yves | 13 octobre 2014 à 17:51
    Élémentaire mon cher Watson, ce sont des organes par destination !!

  100. Monsieur l’avocat général, je profite de ce fil et vous demande de m’excuser d’être hors sujet, dans un débat hautement existentiel et si déterminant pour l’avenir de notre pays.
    J’expose ce qui me tracasse :
    Une LOI votée à l’unanimité des représentants du peuple a décidé de la mise en oeuvre de l’ECOTAXE.
    Hier, un(e) ministre décide tout(e) seul(e) qu’elle ne serait pas appliquée.
    Sommes-nous encore dans un état de droit ?
    Dans ces circonstances, rien n’empêche de spolier sans indemnité ceux qui se goinfrent avec les revenus des autoroutes, comme souhaite le faire un(e) ministre (tiens c’est le (la) même).
    Pouvez-vous, sans vous obliger, nous donner votre avis sur cette question.

  101. Xavier NEBOUT

    Beaucoup ici ne tournent pas rond.
    Il faut d’abord être bouché à l’émeri pour ignorer obstinément que l’Académie est seule compétente (au sens juridique) pour déterminer notre vocabulaire.
    Ensuite, à supposer même que l’Académie ne soit pas composée que d’éminents linguistes, on peut être éberlué de voir n’importe qui prétendre sur ce blog la reléguer au café du commerce, voire même à la dame pipi de ce célèbre établissement.
    D’ailleurs, quant à P. Bilger lui-même, comme il ne sait notoirement pas aligner deux mots, il peut aller se rhabiller.
    N’en a-t-on pas vu ici lui donner des leçons de procédure pénale ?
    Ce doit être les mêmes ; ils devraient consulter…

  102. Alex paulista

    « La « présidente » désigne l’épouse du président »
    Si vous voulez rester crédible, évitez de reprendre ce type d’argument…
    Sinon, comment va-t-on nommer l’époux du président (femme) ? Le président ?
    Et si le président est marié à un homme ?
    Autant je peux concevoir qu’on préfère le masculin pour souligner la neutralité de la fonction, autant l’usage de « présidente » uniquement pour désigner l’épouse du président est une pratique totalement dépassée.
    A vouloir donner trop d’arguments vous détruisez la force des arguments principaux :
    – c’est lié à la fonction donc l’usage du masculin est correct
    – il est ridicule d’en faire un motif d’amende
    Après, l’attitude de ce député UMP est également pitoyable : il l’a fait sciemment pour offenser cette femme.
    Il mérite juste d’être ignoré, laissé à son néant du Vaucluse.

  103. Jean-Dominique @ breizmabro

    @breizmabro
    Vous ne direz pas Mon lieutenant à un officier de police puisque personne ne le dit, c’est réservé à l’armée. Les grades de ce type sont récents dans la police et n’ont pas hérité de la tradition du « Mon = Monsieur le ». D’autre part, un civil ne doit s’adresser à un officier militaire avec le « Mon » que :
    1. S’il a servi dans l’armée
    2. S’il est ou a été de grade inférieur.
    Lieutenant étant un participe présent (un lieutenant est quelqu’un qui « tient lieu » de capitaine, un lieutenant-colonel tient lieu de colonel), cela s’accorde évidemment en lieutenante. Le terme existe d’ailleurs mais pour désigner une moitié de régiment : la lieutenante-colonelle est la partie du régiment commandée par un lieutenant-colonel. Donc « Lieutenante » n’est pas une invention, c’est un terme ancien qu’il convient que vous ressuscitiez à l’occasion de votre visite de courtoisie chez ces braves gens.

  104. La lecture des commentaires est enrichissante à plus d’un titre. Et je fais mien le commentaire de Jean-Dominique Reffait | 13 octobre 2014 à 02:20.
    L »opposition Mazetier/Aubert n’est qu’un épiphénomène propre à l’Assemblée nationale : à mes yeux il ne consacre que la vacuité de nos élus nationaux quand tant de difficultés accablent la France.
    A titre personnel je continue d’utiliser l’orthographe d’avant la réforme, sauf en ce qui concerne la féminisation. Si je rejette les finales en « -eure » qui ne sont que de grossiers barbarismes, pour les autres je me contente de m’informer pour savoir si la détentrice d’un titre préfère la forme académique ou l’autre.
    De fait, lorsque j’ai à parler à une « préfète », il me semble inutile de la heurter stérilement avec la forme académique. Si elle souhaite la forme féminisée, il ne me gêne guère de l’appeler « Madame la préfète ». Et si une présidente de tribunal administratif préfère être appelée « Madame le président », c’est son choix et il me paraît, par simple correction, politesse et galanterie (mais celle-ci doit-elle avoir encore cours ?), nécessaire de le respecter.
    En l’espèce Monsieur Aubert a tout faux, mais un rappel au règlement assorti de pénalités financières me semble excessif quand le président de l’Assemblée nationale ne semble pas disposer dans ses prérogatives le pouvoir d’imposer à un député de son camp de payer ses impôts sur le revenu…

  105. @ Xavier NEBOUT
    Vous avez raison sur le rôle de l’Académie.
    Je suis très étonné que de bons esprits ergotent en ce blog sans rien en connaître…

  106. Mary Preud'homme (70 ans)

    Il faut savoir terminer une guerre. C’est aussi valable pour la plupart des pseudo-féministes « actuelles » dont les combats ridicules et sexistes pour des broutilles n’ont plus rien à voir avec ceux que durent mener leurs aînées aux fins de conquérir, elles, de vrais droits (avec le soutien d’ailleurs de nombre d’hommes). Combats qu’elles menèrent avec courage et honneur, sans pour autant renier leur féminité et leur droit à la différence. Alors que les suffragettes actuelles nous couvrent de ridicule avec leurs doléances à la noix, quand elles ne nous font pas honte et ne rejettent pas le discrédit sur toute la gent féminine qui ne leur a rien demandé.

  107. @ Jean-Dominique @ breizmabro | 13 octobre 2014 à 21:40
    Merci. Donc je rentre et je dis « Bonjour lieutenante » ?
    Je vous préviens, si elle me met en GAV je vous dénonce. 😀

  108. Au fait, il paraît que certains gendres osent parler de leur belle-mère comme d’un vrai chameau (il faut croire qu’il existe des contrefaçons de chameaux), mais dans ce cas pourquoi ne disent-ils pas plutôt vraie chamelle ?

  109. Jean le Cauchois

    Le nombre des commentaires est arrivé à 112 ! c’est bien : j’attends les 30 suivants pour donner ma place à Philippe. Dépêchez-vous !!

  110. Jean-Dominique @ Xavier Nebout

    Xavier Nebout, le bouché à l’émeri vous apprendra que l’Académie française n’a aucun statut juridique pour imposer un usage de la langue française et dès sa fondation, elle est un organisme normatif consultatif dont les conclusions n’ont aucun caractère impératif, dans aucun texte. Tant et si bien que, devant l’incurie – déjà – de l’Académie à accoucher d’un dictionnaire, Antoine Furetière obtint de Louis XIV l’autorisation de réaliser son propre dictionnaire plus complet paru quatre ans plus tôt que celui de l’Académie. Malgré la rage de l’Académie, qui vira Furetière de ses rangs, le Grand Roi le soutint jusqu’au bout et interdit qu’on désignât un successeur au fauteuil de Furetière du vivant de celui-ci. Preuve, s’il en fut, que, dès l’origine, le pouvoir de l’Académie en matière de langage n’avait rien de juridiquement contraignant.
    Le bouché à l’émeri vous convie à lire la notice du dictionnaire de l’Académie (9ème édition) où vous découvrirez ébahi que le mot « Président » est immédiatement suivi de son féminin « -ente », qu’il est qualifié comme nom sans genre. En poussant votre lecture, vous serez émerveillé de lire, sous la plume de nos académiciens :
    « Celui ou celle qui est à la tête d’une institution, d’une collectivité, d’une société pour en assurer la direction, pour la gouverner. Nommer, élire un président. Vice-président, voir ce mot. Un président honoraire, qui n’exerce plus sa fonction mais en conserve le titre. Président d’honneur, qui n’exerce sa fonction qu’à titre honorifique. Président à vie. Le président, la présidente d’une association, d’un club, d’une fédération. »
    Oui, oui, vous avez bien lu, c’est atroce : « Présidente d’une association, d’un club, d’une association », c’est écrit : celui ou celle qui est à la tête d’une institution avec un exemple au féminin. J’en tremble pour vous.
    Que nos académiciens, dans leurs recommandations farfelues sur l’usage exclusif du masculin pour le terme de président, aient oublié ce qu’ils avaient écrit ne s’explique guère autrement que par le profond sommeil dans lequel ils plongent lors des séances du dictionnaire conjugué, hélas, à un Alzheimer qui n’épargne personne car, comme vous ne l’ignorez pas, nous sommes peu de choses !
    Je vous rappelle, cher collègue de la Confrérie des Bouchés à l’Emeri, que les premiers académiciens savaient tous le latin et le grec, compétence minimale requise pour prétendre à un labeur lexicographique. Ils ne sont plus guère que trois ou quatre aujourd’hui sur quarante membres. Il n’y a pas qu’à l’école primaire que le niveau baisse.

  111. Jean-Dominique @ breizmabro

    Je vous préviens, si elle me met en GAV je vous dénonce. 😀
    C’est un défi : dénicher un officier de police ayant des notions sommaires de philologie. Ne me dénoncez pas, j’ai une avocate catastrophique, je finirais au gnouf avec peine-plancher.

  112. @breizmabro
    Un lieutenant de vaisseau, homme ou femme, ne sera jamais appelé « mon Capitaine » mais « Capitaine » ; s’il commande un bâtiment il se fera appeler « Commandant ».
    N’eo ket gwir genoc’h, Breizmabro !

  113. calamity jane

    Monsieur,
    Toutes les femmes font du ménage.
    Après, dans les familles autrement éduquées, on fait son lit, on nettoie ses intimités avant l’arrivée de la personne qui vient aider à l’entretien de l’intérieur.
    Vous fréquentez Madame Badinter ??
    Vous me cassez les bombes à toujours vouloir qu’une femme soit féministe parce qu’elle fait certains constats !
    C’est indélicat, grossier et méprisant de faire nettoyer ses intimités par quelqu’un d’autre que soi-même !
    Quand Madame là gêne et râle s’inquiète auprès de Madame la soup’ est près faite que Madame Dia connaisse Madame l’entre mets ose qui s’en réfère à Madame la Ministrône dans l’affaire qui vous occupe !
    Ces sous-titres de Mesdames à la manque ce sera sans moi. Bien le bonsoir.

  114. Bravo à Mr Aubert pour sa provoc voulue ou feinte ; en définitive il a révélé le niveau minable de cette femme: Mazetier qui ne laissera qu ‘ une trace dans l ‘ histoire : celle de ses saletés verbales reflétant son QI féministe revanchard !

  115. @ Claggart | 14 octobre 2014 à 01:14
    Si si je dis la vérité ! L’équipage répondait aux ordres en disant « oui mon Capitaine » alors que lorsqu’elle montait à bord ou entrait au mess on (sauf moi naturellement) lui disait « bonjour Capitaine ».
    Vous dire pourquoi… ?

  116. Garry Gaspary

    @ Catherine JACOB
    On monte en épingle parce que « neutre » provient étymologiquement du latin « ne uter », soit « aucun des deux », et donc en l’occurrence ce qui n’est ni masculin, ni féminin.
    Assimiler le neutre au masculin est ainsi tout sauf neutre.
    @ ceux qui ont encore besoin de croire en une infaillibilité pontificale pour donner un sens à leur piètre vie
    L’Académie est au service de la langue française, et non l’inverse. Dit autrement, le français est une langue vivante, mais j’aurais bien du mal à expliquer ce qu’est être vivant à ceux dont l’esprit est totalement mort.
    @ calamity jane
    Je reconnais bien votre délicate fragilité dans l’utilisation du précieux « intimités » à la place du familier « toilettes » présent dans mon commentaire.
    Vous reconnaîtrez sans aucun doute ma puissante férocité dans le fait que j’avais pour ma part écrit « ch…tes ».
    Du coup,
    @ modérateur (sur l’emploi du masculin ici, cf. J.-D. Reffait)
    Vu les tombereaux de vilaine vulgarité que vous permettez à certains commentateurs de déverser sur ce blog, ne trouvez-vous pas qu’il est légèrement exagéré de considérer qu’une toute petite, petite grossièreté puisse nuire à sa qualité ?

  117. Catherine JACOB@Tipaza

    @Tipaza | 13 octobre 2014 à 21:22
    « Pourquoi les seins sont-ils masculins et les c…lles féminines ? »
    Rédigé par : Yves | 13 octobre 2014 à 17:51
    Élémentaire mon cher Watson, ce sont des organes par destination !!

    On dit aussi : la main – le pied ; le bras – la jambe ; le torse – la poitrine ; le cheveu – la chevelure ; le muscle – la peau ; le doigt – la dent ; le menton – la joue ; le nez – la bouche ; le sexe – la fesse ; le cou – la tête ; le crâne – la plante des pieds, etc. soient toutes parties du corps cependant communes aux deux sexes.
    Cependant on dit le bébé, qu’il s’agisse d’un bébé fille ou non. Il me semble que c’est parce que ce que le vocable ‘bébé’ désigne, de quelque sexe qu’il soit, le petit d’une espèce par opposition à l’adulte.
    On dira ainsi un bébé requin, un bébé singe quand il n’y a pas de dénomination spécifique comme pour le petit du cheval, le poulain, ou le petit de la vache, le veau ; et on constatera accessoirement que dans le cas de l’espèce chevaline, le générique est comme pour les félins notamment avec le chat, le lion etc., l’individu mâle de l’espèce et que dans le cas des bovins ou de certains oiseaux comme l’alouette au miroir, le générique est l’individu femelle de l’espèce, ce qui varie également selon les langues et est également créateur de sens.
    Pourquoi dès lors qu’il s’agit de l’espèce administrative fait-on un tel plat du genre de la fonction ?

  118. catherine A. le diable et les détails

    Mary, certes le combat pour le droit à l’avortement qui n’est, contrairement à ce que pensent certains, ni une facilité ni une partie de plaisir était un combat essentiel mais il n’empêche que cette histoire de mauvais genre est révélatrice et entre nous je ne comprends pas, mais alors pas du tout, qu’il puisse y avoir la moindre réticence à dire la ministre, la présidente ou la générale comme tenait à ce qu’on l’appelle Valérie André.
    Yvette Chassagne, lassée d’être saluée par un M. le président, lorsqu’elle étrenna la présidence de l’UAP répondait à ses interlocuteurs « Bonjour madame ».
    Il faut vraiment être bouché à l’émeri pour ne pas comprendre cette évidence.
    Cela dit Mary que vous ayez 70 ans ne donne pas plus de poids à vos arguments ; le temps, pas plus que le genre, ne fait rien à l’affaire…

  119. Xavier NEBOUT

    JDR
    Le problème supplémentaire de la confrérie des bouchés à l’émeri, c’est qu’ils ne savent pas lire.
    J’ai dit la seule compétente au sens juridique.
    Alors qui d’autre est compétent en ce sens pour déterminer notre vocabulaire ?
    N’est-ce pas au seul dictionnaire de l’Académie que le juge peut se référer ?

  120. @catherine A
    Cela dit Mary que vous ayez 70 ans ne donne pas plus de poids à vos arguments ; le temps, pas plus que le genre, ne fait rien à l’affaire…
    Si, le poids de l’expérience, faisant qu’une personne plus âgée est habilitée à parler avec pertinence de situations que les plus jeunes n’ont pas connues.
    Les Chinois ont compris le trésor que représente l’expérience des aînés, alors que chez nous les plus jeunes, persuadés d’être plus malins que tout le monde, ont parfois à rééditer par ignorance des erreurs passées.

  121. Mary Preud'homme @ catherine A

    Certes le temps ne fait rien à l’affaire, etc. etc. Sachez, chère Catherine A que tant j’aime Georges Brassens et, étant moi-même (modestement) musicienne, il m’arrive souvent de fredonner cette chanson en m’accompagnant à la guitare. C’est dire si je me les sers moi-même avec assez de verve… mais, vous connaissez la suite…
    Par ailleurs, puisque vous abordez le sujet, il ne me semble pas que le droit à l’avortement soit une conquête de la femme. Bien au contraire, c’est une terrible régression. D’autant que la contraception qui elle, figurait parmi les grandes conquêtes des femmes, à condition de ne pas la dissocier de la responsabilité conjointe du couple, est de plus en plus reléguée. Trop difficile sans doute pour des hommes et femmes avant tout consommateurs et jouisseurs dans l’instant. On voit ce qu’il en reste à en juger par les chiffres effarants d’IVG par an en France, 220 000, plus les 50 à 80 000 hors délai qui vont se faire avorter à l’étranger.
    Quant à mon âge (entre parenthèses) c’était une réponse en forme de clin d’œil à certains qui n’ont pour seul argument, à défaut de réponse construite ou argumentée que de vous renvoyer à votre âge, à votre sexe, ou à votre famille politique présumée…
    « Pas de quoi fouetter une chatte ! »

  122. Mary Preud'homme

    Merci Parigoth.
    Sauf que l’expérience (comme les allumettes) ne sert qu’une fois. C’est pourquoi il est plus pédagogique (voire moins barbant) lorsque l’on s’adresse à des plus jeunes de parler de son vécu plutôt que de « son » expérience qui fleure trop souvent (pour eux) le radotage. Tandis que le vécu contient toute la force du témoignage.

  123. « Pourquoi dès lors qu’il s’agit de l’espèce administrative fait-on un tel plat du genre de la fonction ? »
    Rédigé par : Catherine JACOB@Tipaza | 14 octobre 2014 à 10:01
    Peut-être parce que l’espèce administrative est plus sensible que d’autres à la cuisine électorale, et que bien souvent, pour ne pas dire toujours, l’espèce administrative se sert la première et dans les meilleurs plats.
    Vous qui êtes férue de citations, souvenez-vous de Ruy Blas :
    « Bon appétit Messieurs,
    Ô ministres intègres… »
    que l’on pourrait reprendre intégralement à n’importe quelle époque, la nôtre étant sur ce sujet hors concours.
    PS : ma remarque sur «les organes par destination » était une boutade.
    J’ai beau me forcer à être sérieux, je n’y arrive pas toujours.

  124. En la matière, seule la courtoisie doit l’emporter. Si cette ministre veut qu’on la désigne par « Madame la Ministre », pourquoi ne pas lui faire ce plaisir ?
    Mais nos politiques pensent qu’il faut toujours humilier par tous les moyens ses adversaires, surtout quand ce sont des femmes…

  125. calamity jane

    @Garry Gaspary
    Mais pas du tout ! Je me demandais si vous pourriez nous expliquer cette propension à tout vouloir ramener au siège ?
    En psychiatrie clinique ça aide en effet.
    Sinon, d’accord avec X. Nebout pour la référence juridique de l’Académie pour les contrats contractés sur le territoire et avec d’autres pays francophones…
    Avec des contrats commerciaux et/ou industriels nous ne sommes pas en littérature.

  126. @ Jean-Dominique @ breizmabro | 14 octobre 2014 à 00:52
    OUF ! Bon, j’ai un peu botté en touche. Je suis entrée dans le bureau et j’ai dit, à l’envolée : « Bonjour ! » avec un grand sourire. Elle m’a répondu par un « Bonjour ! » avec un gentil sourire.
    Finalement, avec courtoisie et sourire, les « accords » de langage sont superflus…
    Décommandez votre avocat(e) 😀

  127. anne-marie marson

    En ce qui concerne C.Bartolone, les rares fois où je l’ai vu prendre la parole sur son perchoir, il n’avait pas l’air d’être conscient de la respectabilité de l’Assemblée nationale.
    Au contraire, il semblait heureux d’être au cirque et d’y participer.

  128. Garry Gaspary

    @ calamity jane
    Mes propensions sont beaucoup moins préoccupantes que votre obsession googlienne qui menace sérieusement votre santé mentale en vous forçant maintenant à être d’accord avec Xavier NEBOUT !
    Le seul avantage « juridique » de l’Académie sur les éditions Larousse, c’est qu’il est fortement probable, étant donné leur caractère non institutionnel, que ces dernières vont se reconvertir dans la vente de couscoussières (mots-clés : « Renaud Camus », « grand remplacement », « Oh ! Bonne Mère ! Mais qu’est-ce qu’on va devenir ? », et promettez-moi qu’après celle-là, vous décrochez !) bien avant la première.

  129. calamity jane

    Alex paulista, pourriez-vous me donner une signification la plus approchante possible du mot « paulista » dans votre contexte ?
    Merci.

  130. Les Immortels mettent les choses au point et rappellent quelques règles simples :
    http://www.lefigaro.fr/livres/2014/10/15/03005-20141015ARTFIG00163-feminisation-des-noms-la-mise-au-point-de-l-academie-francaise.php
    […]
    « L’usage générique du masculin est une règle simple à laquelle il ne doit pas être dérogé dans les décrets, les instructions, les arrêtés et les avis de concours. Les fonctions n’appartiennent pas en effet à l’intéressé : elles définissent une charge dont il s’acquitte, un rôle qu’il assume, une mission qu’il accomplit. Ainsi ce n’est pas Madame X qui signe une circulaire, mais le ministre, qui se trouve être pour un temps une personne de sexe féminin ; mais la circulaire restera en vigueur alors que Madame X ne sera plus titulaire de ce portefeuille ministériel. La dénomination de la fonction s’entend donc comme un neutre et, logiquement, ne se conforme pas au sexe de l’individu qui l’incarne à un moment donné.
    Il en va de même pour les grades de la fonction publique, distincts de leur détenteur et définis dans un statut, et ceux qui sont des désignations honorifiques exprimant une distinction de rang ou une dignité. Comme le soutient la Commission générale, «pour que la continuité des fonctions à laquelle renvoient ces appellations soit assurée par delà la singularité des personnes, il ne faut pas que la terminologie signale l’individu qui occupe ces fonctions. La neutralité doit souligner l’identité du rôle et du titre indépendamment du sexe de son titulaire.» […]
    Madame LE vice-président momentané de l’AN estime sans doute que sa formation, hypokhâgne, khâgne, licence de lettres classiques, la met au-dessus des recommandations de l’Académie.

  131. anne-marie marson

    La France a cette année deux prix Nobel.
    Cela sent le sapin.
    Quand un arbre fruitier se met brusquement à faire plus de fruits que d’habitude, c’est que sa fin est proche !
    Tout ceci pour arriver à 142 commentaires.
    Compter jusqu’à 142, cela ne devrait pas être difficile pour notre ministre de l’Enseignement supérieur, dont on verra le bilan dans deux ans.

  132. calamity jane

    En général, je réserve pov’type à des personnes que je ne connais pas et de préférence s’occupant dans la politique.
    Là, je peux enfin élargir mon talent à une personne du blog. Ce qui, vous pouvez consulter tous les sujets et leurs commentaires, ne m’était jamais arrivé.
    Où ai-je écrit que l’Académie intervenait au niveau juridique dans les contrats ? Où ?
    Quand on ne sait pas, on se tait et on garde son écrit agressif pour une autre occasion de préférence justifiée.
    Vous travaillez près les tribunaux ?
    Vous auriez envie de taper votre épouse ?
    Vous savez que ce n’est pas moi ?
    Vous représentez bien cette France qui ne sait pas écrire et qui s’étonne que certains contrats ne soient pas signés par l’étranger parce que mal formulés… Mais bon on ne va
    pas en faire une choucroute.
    Et vous prétendez me donner des leçons de santé mentale ?? Pire que pire cela existe-t-il ?
    A qui m’adressai-je ? J’ai oublié ! Y vaya con Dios !
    Vous n’avez même pas compris ce qu’est la liberté d’expression à écrire « ch..ttes » qui est une autocensure pour être gratifié de non vulgaire par qui vous lirait…
    Aviez-vous remarqué qu’avec « intimités » chacun, chacune avait compris ?
    Le style « lâcher une caisse » qui est rendu public (entendre certaines émissions de tévé) quand les images ne l’illustrent
    est à féliciter et peut-être faut-il souhaiter que cela passe dans les mœurs pour s’esclaffer de rire… même les animaux
    n’en font pas une caisse.
    Je vous renouvelle mes vœux « vaya con Dios, hijo ».

  133. Voici une mise au point de l’Académie :
    «Un catalogue de métiers, titres et fonctions systématiquement et arbitrairement “féminisés” a été publié par la Documentation française, avec une préface du premier ministre. La presse, la télévision ont suivi avec empressement ce qui pouvait passer pour une directive régalienne et légale» (déclaration adoptée à l’unanimité dans la séance du 25 mars 2002). Or aucun texte ne donne au gouvernement «le pouvoir de modifier de sa seule autorité le vocabulaire et la grammaire du français».
    http://www.lefigaro.fr/livres/2014/10/15/03005-20141015ARTFIG00163-feminisation-des-noms-la-mise-au-point-de-l-academie-francaise.php

  134. La question de la féminisation des fonctions n’est pas close par la seule vertu de l’argument d’autorité.
    Je ne trouve pas très heureux pour notre langue, notre oreille, de devoir écrire, entendre : madame le président est intelligente, alors qu’on dira madame la directrice générale est prudente, et pour une PDG, on fait quoi ?
    Laissons chacun choisir à sa guise la féminisation des titres qui lui convient, notre langue y gagnera en richesse en s’affranchissant de vieilles querelles.
    Cette règle de liberté pourrait d’ailleurs être étendue jusqu’à l’accord libre (oui, comme l’union libre) par exemple à l’accord des adjectifs : des moules, des rochers et des épaves découvert-e-s à marée basse conviendrait alors. Et bien d’autres propositions d’évolution encore !

  135. Information de l’Académie française, qui ridiculise madame Mazetier.
    « Il convient par ailleurs de distinguer des noms de métiers les termes désignant des fonctions officielles et les titres correspondants. Dans ce cas, les particularités de la personne ne doivent pas empiéter sur le caractère abstrait de la fonction dont elle est investie, mais au contraire s’effacer derrière lui : c’est ce que mettait en lumière un rapport remis, à sa demande, au Premier ministre en octobre 1998 par la Commission générale de terminologie et de néologie, qui déconseillait formellement la féminisation des noms de titres, grades et fonctions officielles, par distinction avec les noms de métiers, dont le féminin s’impose naturellement dans l’usage. Ce texte marquait une grande convergence de vues avec l’Académie française et complétait utilement les déclarations sur cette question que la Compagnie avait elle-même rendues publiques.
    La Commission générale rappelle que, si l’usage féminise aisément les métiers, « il résiste cependant à étendre cette féminisation aux fonctions qui sont des mandats publics ou des rôles sociaux distincts de leurs titulaires et accessibles aux hommes et aux femmes à égalité, sans considération de leur spécificité. […] Pour nommer le sujet de droit, indifférent par nature au sexe de l’individu qu’il désigne, il faut se résoudre à utiliser le masculin, le français ne disposant pas de neutre ». Elle ajoute que « cette indifférence juridique et politique doit être préservée dans la règlementation, dans les statuts et pour la désignation des fonctions ». Elle affirme « son opposition à la féminisation des noms de fonction dans les textes juridiques en général, pour lesquels seule la dénomination statutaire de la personne doit être utilisée. » Elle « estime que les textes règlementaires doivent respecter strictement la règle de neutralité des fonctions. L’usage générique du masculin est une règle simple à laquelle il ne doit pas être dérogé » dans les décrets, les instructions, les arrêtés et les avis de concours. Les fonctions n’appartiennent pas en effet à l’intéressé : elles définissent une charge dont il s’acquitte, un rôle qu’il assume, une mission qu’il accomplit. Ainsi ce n’est pas en effet Madame X qui signe une circulaire, mais le ministre, qui se trouve être pour un temps une personne de sexe féminin ; mais la circulaire restera en vigueur alors que Madame X ne sera plus titulaire de ce portefeuille ministériel.
    Cependant, la Commission générale de terminologie et de néologie considère – et l’Académie française a fait siennes ces conclusions – que cette indifférence juridique et politique au sexe des individus « peut s’incliner, toutefois, devant le désir légitime des individus de mettre en accord, pour les communications qui leur sont personnellement destinées, leur appellation avec leur identité propre. » Elle estime que, « s’agissant des appellations utilisées dans la vie courante (entretiens, correspondances, relations personnelles) concernant les fonctions et les grades, rien ne s’oppose, à la demande expresse des individus, à ce qu’elles soient mises en accord avec le sexe de ceux qui les portent et soient féminisées ou maintenues au masculin générique selon le cas ». »

  136. Soyons honnêtes ! Qui se soucie vraiment des recommandations de l’Académie française ? Qui possède un exemplaire de son célèbre dictionnaire dans sa bibliothèque ? Qui le consulte régulièrement ?
    C’est tout ce que j’avais à dire. C’était juste pour essayer d’être le cent-quarante-deuxième.

  137. Alex paulista

    @ calamity jane | 15 octobre 2014 à 09:23
    paulista signifie habitant/natif de l’État de São Paulo :
    http://www.dicio.com.br/paulista/
    Pour la ville on dit plutôt « paulistano » même si en langage courant les deux s’utilisent à São Paulo.
    C’est mon cas, j’habite dans la capitale (donc je suis « paulista » et « paulistano »).
    Le terme « paulista » est utilisé comme adjectif ou substantif.
    On note qu’en ce cas précis l’adjectif finit en « a » mais couvre les deux genres, comme pour le substantif (ce qui est plus classique).
    Le français est plus systématique, même si on a un peu la même situation avec les adjectifs comme « candide » ou « tranquille », dont le genre est transparent à l’oral et à l’écrit.

  138. Garry Gaspary

    @ G Roche
    C’est l’Académie qui ici se ridiculise.
    Je retiens de votre commentaire qu’un individu peut totalement incarner une profession mais pas une fonction (bien entendu, l’Académie s’abstient d’expliquer les raisons de cette différenciation, si ce n’est par une pétition de principe, genre « c’est différent parce que c’est différent »), que le substantif « citoyenne » désignant un sujet de droit est un affreux barbarisme qu’il faudra désormais proscrire de notre vocabulaire, que, comme je l’expliquais à Catherine JACOB, le français ne disposant pas de neutre, il faut (c’est moi qui souligne) se résoudre à utiliser le masculin pour désigner des femmes d’autorité, plutôt que de féminiser des termes qui s’y prêtent pourtant très bien.
    J’ajoute que la féminisation ne nuit en rien à la pérennité de la fonction dans l’écriture, étant donné qu’elle est assurée par la présence du syntagme « président- » dans les termes « président » et « présidente », pérennité qui serait effectivement préoccupante si l’on signait « Monsieur le président X » au masculin et « L’autre-là Y » au féminin, mais l’Académie n’en est pas encore à préconiser ce genre de pratiques…

  139. calamity jane

    Alex paulista, reçu 5/5 et encore merci.
    Moncreiffe, vous pouvez consulter l’Académie lorsque vous le souhaitez. Les réponses sont rapides et évidemment complètes.

  140. @moncreiffe
    Soyons honnêtes ! Qui se soucie vraiment des recommandations de l’Académie française ? Qui possède un exemplaire de son célèbre dictionnaire dans sa bibliothèque ? Qui le consulte régulièrement ?
    Eh bien, je dois avouer que je suis de ceux qui consultent régulièrement sa version en ligne :
    http://atilf.atilf.fr/academie9.htm
    Je me fais parfois brocarder pour ma manie de ne pas employer à tort et à travers de ces néologismes qui, ne correspondant à rien de précis ou n’ayant pas été définis, permettent de dire n’importe quoi dont d’innombrables sophismes.
    C’est ainsi, il y a plusieurs années, que je me suis aperçu qu’alors que l’on ne pouvait pas lire un texte de plus de dix ligne sans y trouver le terme de racisme ce dernier ne figurait même pas dans le dictionnaire de l’Académie…
    Depuis, cette lacune a été réparée, semble-t-il en catastrophe, manifestement à partir de la définition reprise sur des dictionnaires commerciaux et dont nous ne savons pas si elle a été validée par les académiciens lors de leurs fameuses séances du Dictionnaire.

  141. Pourquoi toutes ces digressions sur l’Académie française ou autre ?
    Chacun est libre de s’exprimer comme il l’entend avec les mots qu’il veut. Nul n’est obligé d’utilisé le vocabulaire donné par tel ou tel organisme.
    Il n’appartient pas à une antidémocrate comme Mazetier d’imposer un vocabulaire. C’est une atteinte à la liberté d’expression. Mais cette dernière est coutumière du fait : elle a déjà voulu interdire le nom « école maternelle » et a déjà triché en comptant les voix lors du vote d’un amendement (loi sur le non-cumul des mandats le jeudi 4 juillet 2013, le compte rendu des débats est en ligne sur le site de l’Assemblée nationale).

  142. @Tortuga
    Chacun est libre de s’exprimer comme il l’entend avec les mots qu’il veut. Nul n’est obligé d’utilisé le vocabulaire donné par tel ou tel organisme.
    C’est cela, je fais ce que je veux
    Tiens, si j’étais épicier, et en suivant vos principes – ou absence de principes – j’ai l’impression que je serais tenté de rebaptiser un poids de 500g en 1kg en passant par dessus les Poids et Mesures…
    Eh bien, c’est pareil pour le vocabulaire.

  143. Franck Boizard

    @ Tortuga
    « Chacun est libre de s’exprimer comme il l’entend avec les mots qu’il veut. Nul n’est obligé d’utilisé le vocabulaire donné par tel ou tel organisme. »
    Je vous rappelle une chose élémentaire que vous semblez avoir oubliée : on parle non seulement pour s’écouter parler, cas très fréquent mais aussi, ô surprise, pour se faire comprendre.
    Pour atteindre ce dernier but, il est préférable de respecter au maximum le vocabulaire et la syntaxe.

  144. Maintenant nous avons les commentaires des néo-fascistes qui, à l’instar de Parigoth amalgament « liberté d’expression » et « absence de principe ».
    Mais qu’ils aillent vivre dans une dictature et on en reparlera.

  145. Catherine A. un exemple tout bête

    Entendu hier au 13h de RTL le présentateur parler DU maire de Lille (plusieurs fois). Tout étranger comprendra évidemment qu’il s’agit d’un homme. Exemple tout bête de ce que peut donner l’obstination à ne pas féminiser professions et fonctions.

  146. Xavier NEBOUT

    @JDR
    Extrait de la mise au point de l’Académie en date du 10 octobre 2014 :
    « Il convient par ailleurs de distinguer des noms de métiers les termes désignant des fonctions officielles et les titres correspondants. Dans ce cas, les particularités de la personne ne doivent pas empiéter sur le caractère abstrait de la fonction dont elle est investie, mais au contraire s’effacer derrière lui : c’est ce que mettait en lumière un rapport remis, à sa demande, au Premier ministre en octobre 1998 par la Commission générale de terminologie et de néologie, qui déconseillait formellement la féminisation des noms de titres, grades et fonctions officielles, par distinction avec les noms de métiers, dont le féminin s’impose naturellement dans l’usage. Ce texte marquait une grande convergence de vues avec l’Académie française et complétait utilement les déclarations sur cette question que la Compagnie avait elle-même rendues publiques. En 2002, l’Académie française constate que, « de ce rapport, le gouvernement n’a pas plus tenu compte » que de l’« analyse scientifique irréfutable » des Professeurs Georges Dumézil et Claude Lévi-Strauss. »
    http://www.academie-francaise.fr/actualites/la-feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-ou-titres-mise-au-point-de-lacademie
    Hum…

  147. D’autant plus qu’il a écrit un livre ayant pour titre : « Je ne me tairai plus ».
    Ouvrage qui s’est vendu selon Edistat à 268 exemplaires deux semaines plus tard voire seulement à 200 exemplaires selon une autre source…
    Ne tirons pas sur l’ambulance.

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