Je ne supporte pas le collectif !

Une joie n’est-elle authentique et digne d’intérêt que si elle est partagée ? Les joies solitaires sont-elles étriquées et mesquines ?

Dans les grands moments d’exaltation collective – et la Coupe du monde nous en a donné une illustration éclatante dans la soirée du 10 juillet -, je me sens déphasé, décalé, presque importun parce que non seulement j’ai du mal à me fondre dans une allégresse festive et enthousiaste mais que surtout mon bonheur serait d’autant plus intense que je pourrais le savourer égoïstement, dans un dialogue avec moi-même ou à la rigueur avec un autre accordé au même rythme et au même silence. J’aime énormément que rien ne vienne gangrener l’attention principale, je ne suis pas friand des périphéries parasitaires et inutiles par rapport à l’essentiel.

Faut-il véritablement se justifier parce que, dans l’histoire d’un pays et dans les mille séquences de nature si diverse qui la remplissent, on n’est pas capable de se mettre au diapason, à l’unisson d’une ferveur militante ou ludique dont on comprend, en constatant les prétextes dont elle se sert, qu’elle est attendue et espérée par beaucoup ? Je ne crois pas dans la mesure où l’aptitude au collectif ne me semble pas constituer une donnée fondamentale pour bien vivre.

Je sais que dans les registres professionnels, notamment judiciaire, le collectif est ressassé comme une exigence, une sorte d’humanisme technique qui condamnerait ceux qui ne s’y prêtent pas à la médiocrité ou, pire, à l’enfer. Pour ma part, même sur ce plan, j’ai perçu la solitude plus comme une chance que comme un obstacle. N’avoir à s’encombrer que de soi est infiniment plus facile que se fondre dans un pluriel qui ne vous apporte que malaise et souvent perte de temps.

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Mais on ne me pardonnerait pas de ne pas aller plus loin. Je dois concéder que ma détestation du collectif tient surtout au fait qu’une timidité se révèle douloureuse et éclatante au sein d’une multitude quand le singulier ou le petit cercle ont pour avantage de la faire disparaître derrière l’expansion tranquille de soi. La foule noie ou néantise.

J’avoue également, à considérer les dérives des frénésies collectives, qu’il y a de la gêne, presque de l’indécence à être le témoin du surgissement, chez quelqu’un, de quelqu’un d’autre. Sous l’effet de la foule. Une libération de soi qui peut faire peur tant chez certaines personnalités la nuit et le jour se remplacent alors ostensiblement et donnent l’impression d’un inconnu qui est venu détruire ce qui quotidien, familier, nous rassurait.

Comment aussi ne pas percevoir les inévitables et inquiétants glissements qui entraînent trop souvent un collectif de bon aloi, débridé mais sans risque, libre mais prévisible, vers une foule imprévisible, désordonnée voire violente ? Comment ne pas être saisi de crainte face à l’irrésistible irruption du pire dans les groupes même les mieux disposés à l’origine, comme s’il y avait dans le principe du collectif lui-même une incitation perverse à s’égarer, à se dégrader, comme si les limites étaient intolérables et le dérèglement obligatoire ?

Avec le sentiment de plus en vif d’une allégresse artificielle, démesurée, d’où toute sincérité a disparu au profit d’un paradis cherchant à se persuader que le jeu en vaut la chandelle.

En matière politique il y a des ressorts profonds qui vous conduisent vers la passion des rassemblements, des manifestations, des univers où personne n’a à se distinguer pour mieux être absorbé par la houle bienfaisante et créatrice du chiffre. On n’est pas révolutionnaire, on n’a pas été fasciste ou communiste sans une dilection pour le collectif. C’est l’histoire des forces collectives qui a fait l’Histoire et le malaise face au pluriel qui constitue d’abord le terreau basique des réactionnaires.

Reconnaître qu’on ne supporte pas le collectif ne vous fait pas bien voir. Dans cette Coupe du monde, faire bande à part, matchs à part est quasiment le signe d’une absence de fraternité. Il conviendrait de hurler ensemble plutôt que de se réjouir ou de déplorer tout seul.

On n’a même pas le droit de constater que le football est certes ce qui fait lien dans une communauté nationale mais qu’il est dommage que nous n’en ayons pas d’autres plus graves, plus profonds à notre disposition. Que le pouvoir ne soit pas capable de nous offrir d’autres opportunités pour un authentique rassemblement.

Je ne peux pas m’empêcher pourtant de penser, me plaçant sur un terrain historique incomparable avec l’unité fugace qui culminera le 15 juillet, que les collectifs érigés en absolu ont fait beaucoup de mal et que des dictateurs ont maltraité et asservi leur peuple parce qu’ils avaient réussi à faire de citoyens libres et singuliers des collectifs aux ordres.

Si la France comme je l’espère gagne la finale de la Coupe du 15 juillet, je ne serai pas moins heureux avec ma joie discrète et sans affectation que les frénétiques surjouant le bonheur avec leurs hurlements.

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Voir les Commentaires (145)
  1. On peut fêter seul ou à plusieurs. Pour seul, je me redonne la joie (fête tout seul) de poster un merveilleux poème. Si quelqu’un me dit qu’il est beau ou si je suppose que quelqu’un parmi ceux qui commentent ou qui passent leur tour (fête à plusieurs).
    De sorte que cette fête, je ne saurais dire si elle est seule ou à plusieurs !
    PETITE FÊTE INTIME
    Je prends un flacon de vin
    Et je vais le boire parmi les fleurs,
    Nous sommes toujours trois,
    Comptant mon ombre et mon amie la lune.
    Heureusement que la lune ne sait pas boire
    Et que mon ombre n’a jamais soif.
    Quand je chante, la lune m’écoute en silence.
    Quand je danse, mon ombre danse aussi.
    Après tout festin les convives se séparent.
    Je ne connais pas cette tristesse
    Lorsque je regagne ma demeure,
    La lune m’accompagne et mon ombre me suit.
    LI-TAÏ-PO
    (643-706)

  2. Bonjour,
    « Si la France comme je l’espère gagne la finale de la Coupe du 15 juillet, je ne serai pas moins heureux avec ma joie discrète et sans affectation que les frénétiques surjouant le bonheur avec leurs hurlements. »
    Comme vous, Philippe Bilger, je souhaite de tout cœur que les Bleus ramènent la coupe du monde dimanche prochain. Mais l’euphorie excessive de certains supporters, grimés comme des guerriers sur le sentier de la guerre, affublés de moumoutes bleu-blanc-rouge ridicules et vociférant des « on est les champions » me met mal à l’aise.
    Là, il ne s’agit plus de chauvinisme bon enfant, d’esprit cocardier bien franchouillard, encore moins de fierté patriotique justifiée.
    Cette attitude qui confine à l’hystérie collective présente tous les symptômes d’un nationalisme malsain que connaissent bien les leaders de partis extrémistes et qu’ils exploitent abondamment.
    Ce besoin pour certains esprits médiocres de s’attribuer la victoire et donc la gloire de héros qu’ils ne seront jamais. Cet opium qui permet d’oublier l’espace d’un instant les petits soucis quotidiens d’une vie tristounette.
    Bravo aux champions, les vrais, certainement pas à leurs fantômes !

  3. Après avoir lu ce billet auquel j’adhère complètement, je ne peux m’empêcher de citer Gabrielle Cluzel qui écrit dans Bd Voltaire :
    « Qui a remarqué hier soir, alors que tous les Français applaudissaient des jeunes de 20 ans rendus millionnaires par un ballon, qu’un pilote d’hélicoptère peu ou prou du même âge était mort en Côte d’Ivoire, en service aérien commandé ? Il s’appelait Alexandre Arnaud.
    Que le lieutenant Alexandre Arnaud repose en paix. »

  4. Reconnaître qu’on ne supporte pas le collectif ne vous fait pas bien voir. Dans cette Coupe du monde, faire bande à part, matchs à part est quasiment le signe d’une absence de fraternité.
    Assez bon billet de Philippe Bilger dont je partage les sentiments vis-à-vis de ce qu’il faut bien appeler une hystérie collective, que ce soit en matière de sport ou dans d’autres domaines.
    Trop de collectif avec son panurgisme obligatoire basé sur la loi du nombre, qui a toujours raison uniquement de ce fait, souvent au détriment de la raison, finit par nous dégoûter et risque par réaction de nous enfermer dans une attitude de mépris de ceux qui sont supposés être nos semblables mais en qui nous ne nous reconnaissons pas.
    Mais ceci est une autre histoire…

  5. « N’avoir à s’encombrer que de soi est infiniment plus facile que se fondre dans un pluriel qui ne vous apporte que malaise et souvent perte de temps. »
    Voire, dit Panurge…
    Outre le fait qu’il peut sembler paradoxal pour un amateur forcené du ballon rond de détester le collectif, essence même de ce jeu, « frotter et limer sa cervelle contre celle d’autrui » évite parfois les encombrements avec son propre moi.
    Et l’amateur d’opéra que vous êtes ne saurait renier la différence entre la ferveur d’un Puccini à Torre del Lago ou Orange par rapport à l’écoute sur canapé…
    Le collectif a ses dérives, il a aussi ses joies, ses nobles ferveurs, ses étendards levés, ses communions silencieuses, pas toujours échevelées ou bruyantes.
    Oui, ne s’encombrer que de soi est plus facile que de se fondre dans un pluriel…
    Mais il y a d’autres portes que la porte étroite… et elles s’ouvrent sur autant de richesses.
    Vous êtes trop fin pour ne vous arrêter qu’aux beuveries des fan zones !

  6. hameau dans les nuages

    Voilà ! Tout comme moi ! 🙂
    Et mes enfants en ont déjà hérité au point que l’un d’entre eux avait eu comme notation sur un livret de correspondance scolaire : « ne s’intègre pas au groupe »… Quelle chance vu la gu***le du groupe. Nous étions rassurés.

  7. Mon collectif préféré est de race blanche, catho hétéro, aussi nous regarderons la finale de l’équipe vivrensembliste collectivislamiste contre les blancs de race croate dans notre permanence du collectif identitaire ultra droite, apéro sauciflard picrate dînatoire.
    Rassurez-vous, nous ne sortirons pas faire des ratonnades à la fin du match.

  8. Patrice Charoulet

    Cher Phillippe,
    Comme je vous comprends et comme je vous approuve ! Je souscris entièrement à vos lignes de ce jour.
    Aimant la vie de famille, l’amitié, la conversation (à deux), la lecture, le silence, j’abomine les foules, les meutes, les vociférations, les manifs, et l’alcoolisation massive en troupeau.
    Je suppose que vous n’auriez pas l’idée saugrenue de vous peindre le visage, d’avoir un faux coq sur la tête, de vous enivrer en groupe durant trois heures, de jubiler aux Champs-Elysées parce qu’une équipe a gagné un match un but à zéro.

  9. Michel Deluré

    A cette liesse bruyante, excessive, démesurée, parfois insincère parce que manifestée uniquement de manière circonstancielle, pour se défouler, pour faire comme les autres, histoire de dire « j’en étais », je préfère de beaucoup l’expression discrète, mesurée d’une joie dont l’intensité n’en est que plus grande parce qu’elle est authentiquement sincère et n’a donc point besoin, pour être pleinement savourée, de cet effet démultiplicateur joué par la foule.
    Il y a d’ailleurs quelque chose d’étonnant et de risible à la fois dans cet embrasement collectif soudain en constatant qu’il y a seulement quelques poignées de jours, au terme de la phase préliminaire de cette coupe du monde, les critiques fusaient sur ces Bleus et leur prestation jugée alors en demi-teinte, prestation qui laissait dubitatif quant à la suite de la compétition, et qu’aujourd’hui ces mêmes Bleus, alors qu’ils n’ont pas encore remporté le trophée, que leur style de jeu fait débat, sont encensés et déclenchent une hystérie collective prématurée autant que démesurée.
    Pour moi, ce ne fut point d’ailleurs le moindre des paradoxes que de voir lors des manifestations de liesse engendrées par la dernière victoire de Bleus les rues sillonnées par des véhicules dont les passagers brandissaient des drapeaux tricolores alors même que certains d’entre eux, en d’autres circonstances pas si lointaines, déclaraient leur haine de la France, n’hésitant pas à aller jusqu’à brûler ce même drapeau.
    Autant de raisons de se méfier de ces joies collectives.

  10. « Je ne supporte pas le collectif ! » (PB)
    Je ne supporte plus toutes ces « batouilles » qui font des commentaires, qui se prennent pour des spécialistes, il suffit de lire le petit paragraphe du Palmipède qui est consacré à la Coupe du monde.
    Je ne supporte plus les médias qui ressassent, je ne supporte plus d’être envahi, je ne supporte plus le foot.
    Pêché sur un site, le foot dans toute sa splendeur.

    Pour les non initiés le foot en haut le rugby dessous.

  11. « Reconnaître qu’on ne supporte pas le collectif ne vous fait pas bien voir. »
    Vous aimez bien avoir ce type de coquetterie orgueilleuse…

  12. Michelle D-LEROY

    En lisant ce billet, je me suis reconnue.
    La foule avec ses excès me fait peur, sans doute suis-je donc agoraphobe.
    Je me suis reconnue aussi dans le fait que je me sens toujours mieux en petit comité qu’entourée de beaucoup de monde, y compris dans une grande fête familiale. Sachant qu’il est plus aisé de parler et de profiter de chacun en petit groupe qu’entourée par de nombreuses personnes, dans ce dernier cas on parle de tout et de rien, on ne s’attarde avec personne.
    Cela dépend de la personnalité, j’ai dans mon entourage immédiat, des proches qui sont l’exact contraire. Sans doute aussi, comme Philippe Bilger le dit, il y a là un fond de timidité.
    « Mais le collectif est ressassé comme une exigence, une sorte d’humanisme technique qui condamnerait ceux qui ne s’y prêtent pas à la médiocrité ou, pire, à l’enfer. »
    Effectivement, dans les entreprises, le collectif est très à la mode, il faut participer, travailler en groupe, réfléchir en groupe, c’est devenu incontournable. C’est le diktat des grands cabinets de management depuis une quinzaine d’années.
    Aujourd’hui tout est mode, tout est communication… tant pis pour la personnalité de chacun.
    Quant à la fête des Français pour la demi-finale et seulement la demi-finale, on imagine ce que sera dimanche soir cette fête si les Bleus gagnent en finale.
    Pourtant j’ai vu mon père et mon fils aîné fous de joie à l’issue d’un match regardé dans l’intimité, là ils auraient été transportés mais n’auraient pas eu pour autant ce besoin de hurler, crier, boire. Lundi, mon second fils est allé regarder ce match avec plusieurs amis pour rire, commenter, supputer, puis il est rentré, normalement joyeux. Question d’éducation ou de personnalité ? ou un nouveau besoin de s’exprimer dans un monde frustré où la fête a disparu, où les fractures sont visibles ?
    Cela n’est pas sans rappeler les excès romains pour fêter les dieux du stade, annonciateurs d’une fin de civilisation.
    Car là, voir ces Français qui détestent le nationalisme, heureux de voir gagner leur équipe de France, descendre dans la rue pour rire, crier leur joie, boire, danser avait quelque chose de presqu’irrationnel. Un besoin d’oublier la morosité, de s’attacher à quelque chose dans un monde où la religion, le communisme, le syndicalisme, la politique ne fédèrent plus. Sans vouloir faire de la psychologie à deux balles, il y a là un nouveau phénomène qui s’amplifie à chaque fois. Mais à y regarder de plus près ce partage reste la fête d’un soir car les divisions restent bel et bien.

  13. @ Giuseppe 12 juillet 2018 à 11:20
    « Je ne supporte plus les médias qui ressassent, je ne supporte plus d’être envahi, je ne supporte plus le foot »
    Idem. Tout ces brailleurs plus ou moins avinés qui n’ont jamais pratiqué un sport m’insupportent, et c’est encore eux qui vont rouler à 80 km/h en ville (et en klaxonnant) et à plus de 100 sur les routes départementales !

  14. @ Achille
    « Cette attitude qui confine à l’hystérie collective présente tous les symptômes d’un nationalisme malsain que connaissent bien les leaders de partis extrémistes et qu’ils exploitent abondamment. »
    Pouvez-vous nous en dire un peu plus exemples à l’appui sur la question, si possible en nous éclairant sur ces mystérieux partis extrémistes qui sont peut-être ceux dont les perroquets des médias ont la bouche pleine ?
    Où avez-vous remarqué de nos jours des traces de « nationalisme malsain », à part peut-être chez ceux qui, chaque 14 juillet, se croient obligés de célébrer certains excès pas très avouables ?
    Et question hystérie collective, elle me semble pour l’instant plutôt entretenue par M.Macron, qui est aussi en son genre un extrémiste méconnu…

  15. Mary Preud'homme

    Qui dit spectacle dit forcément spectateurs et bien sûr encouragements et applaudissements qui sont l’oxygène de l’acteur, du musicien, chanteur, sportif, etc. Mais comme dans ce dernier domaine, il y a forcément antagonisme entre sportifs ou équipes, la préférence et le soutien pour l’un ou l’autre semblent inévitables. Néanmoins elles peuvent (et devraient) se faire de façon discrète ou civilisée, en respectant le fair-play, ce qui n’est pas toujours le cas s’agissant de quelques disciplines sportives, dites populaires…
    Quant à manifester son enthousiasme lorsque notre équipe nationale domine, c’est tout à fait normal, une communion dans l’allégresse à laquelle j’ai moi-même souvent goûté sans complexe ! Bien qu’avouant être davantage spectatrice que supportrice et ne répugnant pas à applaudir la performance de qualité ou exceptionnelle d’où qu’elle vienne…

  16. @ Michelle D-LEROY 12 juillet à 12 h 42
    La « foutbolisation » de l’humanité, l’ultime étape avant l’effondrement final.

  17. @ Zonzon 12 juillet 2018 à 12:02
    Et c’est pour ça que notre prince va se faire voir chez Poutine 😉
    Mais contrairement à notre roi, et à avec nos sous, Kolinda Grabar-Kitarovic, Présidente de la Croatie, a choisi d’aller assister à ce match par vol charter bondé de supporters.
    Dans NOTRE avion, qui accompagnait notre roi à Moscou ?

  18. “Les liens entre un être et nous n’existent que dans notre pensée. La mémoire en s’affaiblissant les relâche, et, malgré l’illusion dont nous voudrions être dupes et dont, par amour, par amitié, par politesse, par respect humain, par devoir, nous dupons les autres, nous existons seuls. L’homme est l’être qui ne peut sortir de soi, qui ne connaît les autres qu’en soi, et, en disant le contraire, ment”
    Notre petit mémé, évidemment, qui sait dire le vrai et permet alors, en connaissance de cause et de règles, de définir les conditions d’être ensemble sans faire meute.
    Touché par LI-TAÏ-PO qui décline sa variation de la même réalité.

  19. @ Exilé | 12 juillet 2018 à 13:14
    « Pouvez-vous nous en dire un peu plus exemples à l’appui sur la question, si possible en nous éclairant sur ces mystérieux partis extrémistes qui sont peut-être ceux dont les perroquets des médias ont la bouche pleine ?
    Où avez-vous remarqué de nos jours des traces de « nationalisme malsain », à part peut-être chez ceux qui, chaque 14 juillet, se croient obligés de célébrer certains excès pas très avouables ? »
    Ne me dites pas que vous ne connaissez pas les deux partis extrémistes (je ne m’attarde pas sur les petits groupuscules du genre NPA, LO, et autres partis croupion qui ne sont là que pour amuser la galerie ne dépassant jamais les 2% à chacune des élections).
    Je parle donc du RN (ex-FN) à droite et LFI à gauche. Ils utilisent exactement la même dialectique pour attirer le chaland, allant même parfois jusqu’à se piquer des idées dès qu’il s’agit de récupérer l’électorat de l’autre.
    Electorat composé dans sa grande majorité de la classe dite laborieuse qui espère trouver des lendemains plus souriants du côté de l’extrême droite et sa volonté de renvoyer les migrants chez eux. Ces migrants qui leur piquent leur boulot pour des salaires de misère et tapent sans vergogne dans les allocations familiales et indemnités diverses.
    Electorat qui regarde aussi du côté de LFI qui promet l’eau et l’électricité à tous les étages, ceci sur le dos de la classe opulente suppôt du capital qui exploite le prolétariat depuis la naissance de l’ère industrielle, soit deux siècles déjà, ne laissant aux travailleurs que le minimum vital.
    Ainsi ces électeurs égarés bivouaquent entre LFI et le RN en fonction du talent oratoire des leaders de ces deux partis sans trop se soucier si ces derniers seront en mesure de tenir leurs promesses.
    Ce sont ces gens qui affichent un comportement clairement nationaliste lors de grandes compétitions internationales, se bariolant de bleu-blanc-rouge, criant « Vive la France », allant même jusqu’à tenir des propos outranciers, voire hostiles sur les équipes adverses.
    Le football est certainement le sport qui fait ressortir les aspects les plus primitifs de la nature humaine. C’est le cerveau reptilien qui parle.

  20. @ Achille
    « Ce sont ces gens qui affichent un comportement clairement nationaliste lors de grandes compétitions internationales, se bariolant de bleu-blanc-rouge, criant « Vive la France », allant même jusqu’à tenir des propos outranciers, voire hostiles sur les équipes adverses.
    Le football est certainement le sport qui fait ressortir les aspects les plus primitifs de la nature humaine. »
    Je suis d’accord avec vous sur l’appréciation que vous portez sur le football et son influence sur la nature humaine, mais je ne suis pas sûr que les gens que vous décrivez soient tous des « extrémistes nationalistes » quand il s’agit de déposer un bulletin dans l’urne, parce que cela voudrait dire alors qu’actuellement, au vu des échos qui nous parviennent, la majorité de la population appartiendrait à cette tendance.
    Pour le reste, j’ai l’impression que vous êtes un tantinet conformiste et que vous vous laissez facilement influencer par les prédicateurs qui officient à 20 h à travers votre petit écran et par leurs éléments de langage réducteurs…
    Me trompé-je ?

  21. Patrice Charoulet

    Est-ce que j’ai le sentiment d’être un Français ?
    Oui. Et pas un citoyen du monde, pas un Européen, pas un Occidental, pas un Blanc…
    J’y suis né. Mes parents étaient des Français. Je suis allé à l’école, au collège, au lycée, à l’Université en France. J’ai passé un concours français et je suis devenu professeur de français.
    Tout ma vie est consacrée à la langue française et à la littérature française. J’évite de lire des auteurs étrangers. La littérature du Moyen Âge à nos jours est tellement riche et la vie – la mienne est presque finie – est tellement courte.
    Pour des raisons diverses et variées, j’ai enseigné le français dans plusieurs pays étrangers, cinq au total. On me prend pour un voyageur. Mais non. Je vis à 73 ans en France et n’ai plus aucune envie de voyager à l’étranger. La France me suffit. Et je ne m’en lasse pas.
    En ce moment, il y a une coupe du monde de football en Russie. L’équipe de France de football a franchi tous les échelons : elle est deuxième et dimanche elle sera peut-être première. Cela me laisse totalement indifférent. Je n’ai pas de drapeau national à mon balcon. Je ne hurlerai pas de joie si l’équipe finit première. Quel rapport peut-il bien y avoir entre onze footballeurs et mon pays ?
    Quand on connaît tous les aléas d’un match de football, comment puis-je me sentir PLUS français parce qu’un ballon est passé à un moment crucial juste à gauche d’un poteau ou juste à droite ? Ce centimètre de plus ou de moins change tout : victoire ou défaite. Certains arbitres se trompent et leur erreur (une seule suffit) change une victoire en défaite. Une foule de joueurs jouent la comédie, se tordent de douleur, obtiennent un coup franc, qui peut tout changer. Et retrottent comme des lapins, cinq minutes après.
    Comment identifier mon pays, ma langue, notre histoire, à… ça ?
    Des millions de gens pensent autrement que moi. De là des Champs-Elysées pleins de monde une bonne partie de la nuit, des foules de gens alcoolisés, vociférants, fous de joie, klaxonnant, fiers de leur pays, de leur nationalité…
    Ces gens m’étonnent. Et je ne suis pas moins Français qu’eux, ils auraient tort de le croire.

  22. « …des dictateurs ont maltraité et asservi leur peuple parce qu’ils avaient réussi à faire de citoyens libres et singuliers des collectifs aux ordres. »
    Lucifer tient depuis près d’un demi-siècle la France entre ses mains… On se dispute des ballons dans les cirques comme au temps des gladiateurs, l’argent y est roi, la folie y est reine et elle explose comme vous le dites… Souhaitons que les Croates ne soient pas endormis comme le furent les Brésiliens (eh oui)… et que les brigands ne déborderont pas trop nos forces policières, judiciairement et politiquement maltraitées.

  23. Cher Philippe,
    Rien que de très humain dans cette observation.
    Une expérience a voulu situer dans un espace de salle d’attente médicale un groupe d’individus en les faisant attendre de façon exagérée pour observer les comportements d’attente. Il suffit qu’une personne se mette à taper du pied même assez discrètement pour que la personne qui lui fait face adopte le même tempo moteur et que l’ensemble des patients se mette à taper du pied au même rythme.
    L’énervement, les soupirs, les bâillements se communiquent à vitesse grand V.
    Il en est de même du rire, de la colère et de la joie ou des pleurs.
    C’est l’oeuvre de nos neurones miroir.
    Le groupe, la foule ne se comportent pas comme une addition de réactions émotionnelles personnelles et c’est cela qui les rend dangereuses.
    Fort heureusement, il existe toute une palette d’émotions et de distance par rapport à autrui et à la foule et il reste encore des choix pour explorer seuls les plages d’Ecosse ou d’Islande ou se coller aux autres naturistes et viandes des plages d’été. Les plaisirs subtils ne sont pas forcément les plus démonstratifs, mais la mode est liée à une dictature du relâchement, du laisser-aller, de l’exhibition, de la provocation, du mélange public privé.
    Il est presque devenu impossible de cultiver son jardin, de savourer ses joies, de traverser ses épreuves sans en informer la terre entière.
    C’est un choix de vie et l’égoïsme ne se situe pas du côté de la transparence.
    Vivre n’est pas se montrer et faire perdre du temps au collectif, mais apporter ce que l’on peut être.
    Par contre ne pas avoir l’esprit d’équipe est un manque.
    Françoise et Karell Semtob

  24. A l’occasion des événements sportifs que nous savons, nous voyons agiter le spectre du nationalisme, souvent associé de façon sommaire à une extrême droite plus ou moins fantasmée.
    Abuser de tels amalgames simplistes traduit souvent une méconnaissance de l’histoire de France et du continent européen depuis deux siècles.
    Il ne faut tout de même pas oublier que la politisation du terme nation a été le fait de la révolution française, qui en a truffé la plupart de ses déclarations et proclamations, alors que, la France étant un des plus anciens États-nations au monde (avec le Japon et le Portugal), ses souverains n’ont jamais abusé de ce terme.
    Pour faire court, le nationalisme a surtout été a l’origine une manifestation d’origine révolutionnaire qui s’est traduite par la mise à feu et à sang de l’Europe au nom des grands principes.
    Bien entendu, la mauvaise presse actuelle du nationalisme est liée aux diverses relations tendues que la France a entretenues avec la Prusse puis avec l’Allemagne, mais dont la responsabilité initiale incombe aux révolutionnaires français, imités par Napoléon Bonaparte, au point d’avoir suscité en réaction une dynamique de réveil du nationalisme prussien puis allemand, entres autres sous l’influence d’intellectuels comme Heine.
    http://www.clio.fr/bibliotheque/pdf/pdf_nationalisme_et_sentiment_national_en_allemagne.pdf
    Alors que nos rois et leurs ministres comme Richelieu ont veillé à éviter que les divers États allemands fassent leur unité, des excités bien de chez nous ont démoli les fruits de ce patient ouvrage, puis en ayant semé le vent ils ont récolté avec leurs successeurs la tempête après avoir été la cause de l’unité allemande et de la prise de conscience de la part d’une nation de son existence.
    Et il a fallu en plus qu’avec le traité de Versailles des gens qui sont célébrés de façon curieuse par des statues et des noms de rues aient cru intelligent d’en rajouter et d’humilier l’Allemagne plus qu’il ne le fallait.
    Merci Clemenceau, joli travail.
    Qui, à part les masochistes et les cyniques, peut donc encore célébrer le 14 juillet, la cause première des nationalismes et de leurs conséquences dans ce qu’ils ont de pire ?

  25. @ Achille 12h56
    « Ce sont ces gens qui affichent un comportement clairement nationaliste lors de grandes compétitions internationales, se bariolant de bleu-blanc-rouge, criant « Vive la France » ».
    Vous n’avez aucune preuve de ce que vous avancez donc abstenez-vous de raconter des carabistouilles !

  26. Cher Philippe,
    Enfin, on se sent moins seul avec vous !
    Pour simplifier, le nombre rend con.
    Ceux qui ont eu l’occasion de s’adresser à une assemblée savent que plus elle est nombreuse, plus elle perd tout sens critique. Alors tout dépend des intentions de celui qui parle ou produit le spectacle, versus les motivations du groupe.
    Au cas d’espèce la foule des supporters adhère à un football spectacle qui confine aux jeux du cirque.
    On sait que le football moderne condamne les équipes qui jouent fin et refusent la confrontation physique dure. Ainsi les Brésiliens, qui développent à n’en pas douter un très beau football, sont condamnés car ils ne résistent pas aux footballeurs « physiques ».
    Alors quand j’entends de chez moi les singes hurleurs qui assistent dans la rue à ces matches, j’ai un réflexe naturel d’horreur devant tant de bêtise.
    Pour simplifier méchamment, cette Coupe du monde permet de vendre des télévisions, des tenues bariolées, et d’emmener gentiment les Français vers le 14 juillet et leurs vacances, tandis que nos leaders politiques passent leurs réformes avec l’aide inespérée d’un parlement croupion.

  27. @ Exilé | 12 juillet 2018 à 18:07
    « Pour le reste, j’ai l’impression que vous êtes un tantinet conformiste et que vous vous laissez facilement influencer par les prédicateurs qui officient à 20 h à travers votre petit écran et par leurs éléments de langage réducteurs…
    Me trompé-je ? »
    Je pense, pour ma part, que les « éléments de langage réducteurs » sont surtout utilisés par les leaders politiques, quel que soit le parti. Petites phrases toutes faites concoctées par leurs conseillers en communication qui sont payés très cher pour cela.
    Je ne prends jamais ce que dit un politique pour argent comptant. Je préfère écouter l’analyse de certains journalistes dont je suis régulièrement les éditos. Ils ont une bonne connaissance du monde de la politique qui permet de discerner la partie propagande des arguments véritablement objectifs. J’aime tout particulièrement les éditos de Thomas Legrand (France Inter).
    @ caroff | 12 juillet 2018 à 20:30
    « Vous n’avez aucune preuve de ce que vous avancez donc abstenez-vous de raconter des carabistouilles ! »
    Vous n’avez donc pas la télé chez vous ?

  28. « Je ne supporte pas le collectif »
    Nous sommes sans doute, cher P. Bilger, des millions comme vous.
    Néanmoins je trouve votre phrase ci-dessous tout à fait excessive :
    « C’est l’histoire des forces collectives qui a fait l’Histoire et le malaise face au pluriel qui constitue d’abord le terreau basique des réactionnaires »
    L’Histoire c’est avant tout des individus. Notamment dans ces mouvements collectifs qui n’existeraient pas sans eux.
    Sans être d’esprit collectif, je comprends parfaitement que la joie soit exprimée de façon parfois forte. Question aussi de tempérament.
    Pour le reste, ne soyons pas naïfs et laissons les dictatures ou les idéologies violentes en dehors de cette joie collective.
    Quant à trouver des thèmes de « joies collectives saines », c’est le premier job des gouvernants ! Macron bien-aimé notamment !
    On est prié de ne pas rire.
    Cordialement.

  29. Et pendant ce temps :
    L’Assemblée supprime de la Constitution le mot « race » et interdit la « distinction de sexe ».
    Premier amendement adopté, fortement symbolique, au projet de révision de la loi fondamentale : les députés ont supprimé à l’unanimité le mot « race » et interdit toute « distinction de sexe ».
    On les appellera les bleus et les jaunes !
    Bravo

  30. « On n’est pas révolutionnaire, on n’a pas été fasciste ou communiste sans une dilection pour le collectif. »
    Cette phrase est une sorte de sophisme ou de lapalissade sophistiquée.
    L’être humain est un animal social donc quoi qu’il fasse il ne le fera jamais seul parce qu’il est assez intelligent tout de même, même s’il est relativement très c*n, pour savoir qu’il ne peut rien atteindre au niveau de la communauté, seul.
    « C’est l’histoire des forces collectives qui a fait l’Histoire… »
    Re-lapalissade.
    « …et le malaise face au pluriel qui constitue d’abord le terreau basique des réactionnaires ».
    Donc M.B. se voit comme un réac solitaire, c’est ce qu’il dit le long du texte, alors qu’il a voté Macron, donc qu’il a suivi le mouvement moutonnier médiatique.
    Soyons sérieux.

  31. @ Achille 22h04
    « J’aime tout particulièrement les éditos de Thomas Legrand (France Inter). »
    N’en dites pas plus : je comprends que votre cas est désespéré !!

  32. Sergio Carioca

    Breizmabro écrit, comme beaucoup : « m’insupportent ». Licence poétique je suppose ? En fait c’est maintenant admis par certains dictionnaires. Ça me heurte (la belle affaire direz-vous) parce que c’est contraire à la logique, à la signification originale du mot.
    D’autre part, comme beaucoup de tournures qui apparaissent et sont propagées par des journalistes et médiatiques qui méprisent ou ne connaissent pas la langue, vecteur principal de leur métier, celle-ci obéit à la loi du moindre effort, du poil, que dis-je, de la sylviculture palmaire. Quel effort colossal en effet que d’énoncer « m’est insupportable » !
    Brassens chantait, lui : « Tout le restant m’indiffèèè-èreu, j’ai rendez-vous avec vous ». Il a l’excuse de la licence (en effet) poétique, il faut bien rimer avec « la demeure que je préfèèèèè-è-reu, c’est votre robe à froufrous ».
    https://www.youtube.com/watch?v=QP-bNIYrTVw
    Mais c’est un combat perdu…
    Tout ce qui va contre le moindre effort est un combat perdu.
    Un peu comme on va « supporter » (pour certains au sens strict) les bleus comme si les soutenir avait un côté prostituesque… insupportable.
    Au Brésil on « tord » pour une équipe (eu torço pra os auriverdes), les Uruguayens vont eux « gonfler » (« hinchar »), les Anglais raciner (« I root for England »), les Italiens les rares fois où ils se qualifient, « si fa il tiffo per questa squadra », et en « français », comme des c..s, on « supporte ».

  33. « Mais une grande rupture surviendra probablement quand les robots combineront des matériaux inertes et biologiques. A ce moment-là, les humains eux-mêmes seront probablement transformés. Il n’y aura plus alors que des créatures métissées, des cyborgs. Certains plutôt humains, d’autres plutôt machines, sans que la limite entre les deux soit peut-être très claire. » (extrait de l’article de Serge Tisseron paru dans Le Monde d’aujourd’hui)

  34. @ Duval Uzan
    « L’Assemblée supprime de la Constitution le mot « race » et interdit la « distinction de sexe » »
    Plus de race, plus de racisme ; plus de sexe, plus de sexisme.

  35. « Le football est un sport de gentlemen pratiqué par des sauvages, le rugby est un sport de sauvages pratiqué par des gentlemen »
    Je ne sais plus de qui c’est.

  36. Cher Philippe,
    Il ne fallait pas démissionner du Comité d’éthique. Il fallait rester sur le radeau de la justice.
    On ne reste pas couché devant les injustices, les déformations, les insultes abusives.
    Le tribunal médiatique s’acharne à tuer la liberté d’expression dont vous êtes l’un des principaux représentants.
    Demain réaffirmera la richesse de la différence des pensées, des paroles, des sexes. L’abolition de la richesse des différences est un crime.
    Nous ne laisserons pas arracher les pages d’Histoire par des tourneurs de pages.
    Notre Constitution ne doit pas servir à ôter le vocabulaire qui permet d’expliquer aux générations futures les pages sombres de l’Histoire.
    Nommer les crimes d’esclavage, de racisme, d’antisémitisme sont des devoirs.
    Retirer les mots, c’est machiavélique. C’est retirer les morts de la mémoire universelle.
    Notre société souffre d’une réduction de la pensée et quand nous ne savons plus aimer les mots, nous prenons des armes. C’est pourquoi les budgets de défense augmentent avec la volonté de désarmer la paix.
    françoise et karell Semtob

  37. « Je ne supporte pas le collectif ! »
    …dit celui qui était à La Madeleine pour pleurer Johnny Hallyday !

  38. Robert Marchenoir

    @ Duval Uzan | 12 juillet 2018 à 23:20
    « Et pendant ce temps : l’Assemblée supprime de la Constitution le mot ‘race’. »
    A force de s’enferrer dans leur logique pourrie, les enragés du politiquement correct nous régalent d’un comique involontaire du plus bel effet.
    Le passage qui fait trembler d’indignation les défenseurs de la veuve, de l’orphelin et des grands singes est en effet le suivant :
    « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. »
    Les députés ont donc entrepris de rayer le mot race de cette phrase, qui possède un poids considérable, puisqu’elle se trouve dans le préambule de la Constitution.
    En d’autres termes, la loi suprême du pays autorise, désormais, la discrimination en vertu de la race, et admet même qu’elle soit inscrite dans de futures lois.
    Bravo, Messieurs. Enfin une mesure de bon sens. On avance, on avance…

  39. Xavier NEBOUT

    Nous aurions pu croire un instant que P. Bilger parlait ici de la participation à un office.
    Il est vrai que celui qui n’y chante pas avec les autres s’en exclut tout au moins du plan mystique.
    De même dans une veillée scoute.
    Mais quel intérêt tout cela peut-il avoir au regard d’un match de foot devant la télé ?
    Ceci dit, il n’est pas habile, lorsqu’on veut faire peuple, de ne pas faire le pitre ou le soûlard lors d’un championnat de foot. Avec le pif peint en bleu blanc rouge, on court moins de risque d’être traité d’homophobe par la racaille intellectuelle – à supposer que l’homophobie ne soit pas une vertu, et qu’elle ne soit pas même de rigueur lorsqu’on a quelque peu le souci du genre humain.
    Entre une chaise à l’autel et une autre dans le stade, l’écart est trop grand pour être assis sur les deux à la fois.

  40. Bah, finalement, tout cela montre bien que l’histoire se répète sous d’autres formes.
    En 1945, il y a eu les « résistants » de la 25ème heure, en 2018, nous aurons droit aux « supporters » de la 25ème heure. Sans parler des « macronistes » de la 27ème heure.

  41. Bonjour,
    Un chrétien sait que nous avons, inscrit à l’intime du cœur, un besoin absolu de communion, c’est-à-dire d’amour mis en commun. Mais un amour qui ne meure pas.
    Si dimanche la France l’emporte, ce sera à nouveau la fièvre fusionnelle, une de ces passions collectives dont nous aimons être atteints parce que nous aspirons tous à un idéal partagé qui nous met… en religion.
    Mais, faute d’être bien nées, ces amours-là meurent assez vite. Et, en cas d’échec, elles avortent aussitôt, pour, le plus souvent, laisser place à la dépression.

  42. Interview de haute tenue ce matin sur LCI du Général Pierre de Villiers.
    Une sorte de contrepoint à votre billet.
    Quand on pense à l’attitude de Macron – malgré l’intelligence extrême de l’individu selon vous – vis-à-vis de ce haut fonctionnaire, on comprend et on mesure la petitesse du chef de l’Etat.
    Cordialement

  43. @ caroff 12 juillet 2018 23:23
    « Thomas Legrand, ses éditoriaux et… Achille »
    Je comprends aussi…
    Quand on examine les émissions, les médias auxquels Legrand participe ou a participé pour diffuser son idéologie, on peut deviner l’exacte teneur de ce qu’il va débiter sur n’importe quel sujet :
    Nicolas Demorand
    Patrick Cohen
    Pascale Clark
    Elisabeth Quin

    +
    Canal Plus
    Les Inrockuptibles
    France Inter
    Slate

    Aucune surprise donc de la part de Legrand et donc… d’Achille.
    Cordialement.

  44. @ Duval Uzan | 12 juillet 2018 à 23:20
    « A l’Assemblée nationale… Premier amendement adopté, fortement symbolique, au projet de révision de la loi fondamentale : les députés ont supprimé à l’unanimité le mot « race » et interdit toute « distinction de sexe ». « On les appellera les bleus et les jaunes ! »
    Je ne vois aucune offense là-dedans. A chacun sa généalogie et sa racine pour différencier les peuples issues des cinq continents. Et pourquoi ne pas nommer leurs origines à la racine dont chacun peut en être fière de par son histoire et de sa culture et de ses us et coutumes ancestrales ? : les peaux rouges (Amérindiens), les noirs (Afrique), les basanés (îles du pacifique), les pygmées (Australie), les blancs (Europe), les jaunes (Asie).

  45. @ Wil
    « Plus de race, plus de racisme ; plus de sexe, plus de sexisme. »
    Plus de guerre, plus de bellicisme ; plus de maladie, plus de malades ; plus de mort, plus de défunts ; plus de pauvreté, plus de pauvres ; plus de crime, plus de criminels ; plus d’extrême, plus d’extrémisme…
    Et surtout plus de députés, plus de n’importe quoi.
    Mais il n’y aurait alors plus personne pour nous faire rire.

  46. Patrice Charoulet

    LANZMANN ET JUSTICE
    Me trouvant sur un blog notamment judiciaire, je tiens à souligner un petit procès (inaperçu) où se trouva impliqué Claude Lanzmann, qui vient d’être honoré aux Invalides et célébré par le Premier ministre, le 12 juillet 2018 .
    Si Claude Lanzmann n’avait pas fait le film « Shoah », la cérémonie d’hier n’aurait pas été décidée.
    Je conviens que je n’ai aucune sympathie politique pour cet écrivain, ami de Beauvoir et de Sartre (« Un anticommuniste est un chien » (JPS)). Mais si j’ai toujours été de droite, je n’ai jamais été antisémite, et même je ne crains pas d’affirmer que je suis philosémite et très ami d’Israël. J’avais lu les mémoires de Claude Lanzmann, très intéressants ma foi, publiés chez Gallimard.
    Rousseau, dans ses « Confessions », chacun le sait, avoua ses peccadilles et dit sa honte de les avoir commises.
    Lanzmann, jeune étudiant, mit une soutane et frappa à diverses portes du XVIe, en prenant une mine adaptée à son habit, et confesse avoir obtenu des sous maintes fois. Il n’y eut pas de procès.
    M. le Premier ministre n’a pas rappelé cet… exploit. Ni le suivant. 
    Dans ses mémoires, si ma mémoire est bonne, l’auteur consacre plusieurs pages à ses exploits de voleur de livres. En prépa à Louis-le-Grand, il dit avoir volé beaucoup de livres de philosophie à la librairie PUF, place de la Sorbonne. Il affirme avoir été un voleur particulièrement habile et se décerne le titre de « meilleur larron de Louis-le-Grand ». Il se glorifie longuement de ses procédés et de ses succès.
    Les deux profs de khâgne de philo étaient l’illustre Ferdinand Alquié et l’illustre hégélien Jean Hyppolite.
    Le grand livre « Genèse et structure de la Phénoménologie de l’esprit de Hegel », de Jean Hyppolite, chez Aubier, était annoncé, fut publié et couvé des yeux par notre expert en « fauche » (c’est son terme). Il commit un jour son larcin, sortit des PUF, fut saisi par un « privé » (appointé par la librairie) et conduit au commissariat le plus proche. Le voleur (honoré aux Invalides par le gouvernement de la France) réussit à obtenir une lettre élogieuse d’Alquié et de l’auteur du livre volé (!), ces lettres furent lues dans un procès qui dura cinq minutes et que personne n’aurait jamais su, sauf par cet aveu dans des mémoires.
    Pas banal, n’est-ce pas, Messieurs les gens de justice du blog ? Le volé plaidant pour le voleur, en avez-vous beaucoup rencontré ?

  47. @ boureau 13 juillet 2018 à 09:28
    « Une sorte de contrepoint à votre billet.
    Quand on pense à l’attitude de Macron – malgré l’intelligence extrême de l’individu selon vous – vis-à-vis de ce haut fonctionnaire, on comprend et on mesure la petitesse du chef de l’Etat. »
    Et s’il y avait quelque chose de vrai ? Ecoutez ce lien.
    https://www.youtube.com/watch?v=poJRDvKw0lI

  48. Il y a, dans le collectif, une perte d’autonomie du mental qui tend à s’aligner sur le fonds commun de la pensée environnante.
    C’est un processus bien connu de tous les manipulateurs, politiques ou religieux, pour les grands événements laïques on parle de grande messe, les mots ne sont jamais neutres.
    Cette fusion de l’individuel dans le collectif voulue par les responsables et subie volontairement ou pas par la personne a pour objet d’obtenir son adhésion sans que celle-ci passe par le filtre de la raison.
    Évidemment dans le cas d’événements sportifs, l’adhésion fusionnelle est moins directement manipulée que dans les cas politiques ou religieux, mais elle relève du même processus mental, devenir une cellule de l’ensemble échangeant seulement de l’information et disparaître comme membre capable de créer de l’information, fût-ce à son seul profit.
    L’expérience montre que la fusion dans le collectif ne se fait que sur la base du plus petit dénominateur commun de l’intellect, c’est-à-dire souvent le niveau de l’instinct, d’où les mouvements de foule qui aboutissent parfois à des extrémités sanglantes.
    Bref, comme disait Schopenhauer :
    « La solitude offre à l’homme intellectuellement haut placé un double avantage : le premier, d’être avec soi-même et le second de n’être pas avec les autres.
    On appréciera hautement ce dernier si l’on réfléchit à tout ce que le commerce du monde apporte avec soi de contrainte, de peine et même de dangers. »

  49. @ boureau 13 juillet 2018 à 09:28
    Je vous rejoins totalement, le Général de Villiers ne méritait pas le camouflet public de « Je suis votre chef ».
    Une faute impardonnable et un manque de tact inexcusable.

  50. Exilé | 12 juillet 2018 à 08:33 et Michelle D-LEROY | 12 juillet 2018 à 12:42 ont exprimé ce que je souhaitais commenter sur le fond de ce billet et donc je ne les paraphraserai pas.
    En revanche, Monsieur Bilger, je considère que votre titre, par le choix même du mot « collectif » contrevient à vos excellentes trouvailles en matière d’intitulés de vos billets.
    De fait on trouve ici une confusion, sans doute volontaire, de toutes les significations de ce terme, à commencer par les abus de la gauche en la matière qui trouve pour tout et rien un « collectif » à créer. Que vous dénonciez ce type de collectif me semble cohérent.
    Par ailleurs, appliquer ce qualificatif à la foule me semble mal adapté dans la mesure ou la foule ne me semble pas être un « collectif ». La foule a sa psychologie, ses risques par effet moutonnier et suppression souvent des freins naturels limitant les comportements individuels dans leur expression publique. Il me semble que l’instinct grégaire parfois paroxystique soulevé par la foule peut effectivement conduire à des débordements et aller jusqu’à l’émeute. Est-ce pour autant l’expression d’un « collectif » ?
    Il y a en revanche des expressions du « collectif » qui sont nobles et indispensables à la réalisation de certains objectifs, de projets industriels majeurs ou de missions spécifiques, militaires notamment.
    Il n’est pas inutile de rappeler que le football est un sport collectif, tout comme le rugby (que je préfère incontestablement). Et c’est parce que Didier Deschamps a, tout comme Aimé Jacquet il y a vingt ans et sur ses traces, su créer un vrai esprit d’équipe, un vrai sens du collectif que l’équipe de France de football a pu atteindre la finale de cette coupe du monde.
    Il est non moins évident que c’est aussi l’esprit collectif d’entreprise qui a entraîné des réussites industrielles, comme en son temps le projet Concorde par exemple qui a damé le pion aux constructeurs états-uniens ou même le TGV, voir le nucléaire français dans tous les domaines.
    Enfin, il me semble que l’un des plus nobles esprits collectifs est celui qui anime les soldats, le centième anniversaire de la Première Guerre mondiale étant là pour nous le rappeler.
    Alors, l’individualisme cultivé comme valeur unique me paraît une cause du déclin de l’esprit national que le football veut rétablir à sa manière…

  51. Plusieurs commentateurs parlent du fameux « panem et circenses. » C’est oublier que les citoyens romains ne payaient pas d’impôt sur le revenu et que les circenses étaient financés par l’Etat. Les Provinces payaient pour eux. Hélas, nous n’avons pas de Provinces… mais un fiscus fort actif !

  52. Claude Luçon

    Dans une France généralement morose et burn-outée et, comme Daninos faisait dire à son Major Thompson dans ses Carnets, la France est « divisée » en 50 millions (à l’époque) de Français, ce qui est toujours vrai, nous, commentateurs de ce blog, en sommes la preuve, quelques jours de liesse et de patriotisme dans l’unité sont plutôt bienvenus quelle qu’en soit la cause.
    Soyons donc « collectifs » à l’occasion, même si nous ne sommes pas fan de foot !
    Pour les nouveaux Français, ceux qui ont immigré au cours du siècle passé et leurs descendants nés en France, ou ceux comme Cohn-Bendit qui hésitent, nos héros habituels, Bayard, Jeanne d’Arc, Jean Bart, Louis XIV, Lafayette… n’ont pas grand sens.
    Mbappé si !
    Il est le héros de tous les Français.
    Il est Français et fier de l’être, né à Paris, bachelier, intelligent, joyeux, débordant de talent, court vite, beau gosse, de père d’origine africaine, une mère d’origine maghrébine, il est le symbole de la France pour bien des gens.
    Y compris les deux générations post-68 de Français de souche à qui on a rabâché qu’ils étaient de sales colonialistes et des racistes !
    Alors vive Mbappé et que les Bleus gagnent dimanche.
    Et pourtant j’aurais préféré que ce soit des rugbymen !

  53. @ boureau | 13 juillet 2018 à 10:12
    Belle brochette en effet. Vous avez oublié Askolovitch et sa revue de presse déconcertante en ce qu’elle reprend des articles de journaux sans lectorat (L’Huma, Libé…).
    Cordialement

  54. hameau dans les nuages

    Dans ma cour hier !
    Un jeune pigeon voletant à peine dribblait avec son bec, devant moi et mon petit-fils, des coquilles d’escargot vides.
    Une pure provocation. Je l’ai raccompagné gentiment sur le green sans passer par la souillarde et son congélateur et sans faire d’esclandre. On n’est pas des bêtes…
    Quand je dis « Allez les bleues ! », je parle seulement des palombes.

  55. @ Patrice Charoulet 13 juillet 2018 11:50
    « Si Claude Lanzmann n’avait pas fait le film « Shoah » la cérémonie d’hier n’aurait pas été décidée »
    Exact ! Nous connaissons tous la puissance de la communauté en question. Lanzmann était insupportable de malveillance, d’honnêteté intellectuelle douteuse, de bassesse. Mais il était d’une part juif et d’autre part l’amant de Beauvoir et l’ami de Sartre. Donc forcément intouchable.
    Ca lui a servi de drapeau et de paravent pendant le reste d’une existence somme toute très médiocre littérairement parlant.

  56. sbriglia@Patrice Charoulet

    « Le volé plaidant pour le voleur, en avez-vous beaucoup rencontré ? »
    Rédigé par : Patrice Charoulet | 13 juillet 2018 à 10:48
    Plus souvent des femmes battues plaidant pour leur tortionnaire de mari…
    Nihil novi sub sole… comme dirait duvent.

  57. @ Robert
    « Enfin, il me semble que l’un des plus nobles esprits collectifs est celui qui anime les soldats, le centième anniversaire de la Première Guerre mondiale étant là pour nous le rappeler. »
    C’est ce que l’on a appelé l’Union Sacrée.
    Mais serait-elle encore concevable de nos jours ?

  58. Ainsi mon cher Patrice (13 juillet à 10 h 48) vous relevez le gant ! Anecdotiquement ! Il faut bien dire que des activités « potachières » du triangle sacré LLG-Henri IV-Gniouf Lettres il y en eut de plus sévère !
    J’avais envoyé un coup de sonde (5 mots, mon record). J’avoue que j’étais interloqué par cette brève : Lanzmann aux Invalides ! Bon ! Je ne suis pas un acharné ! Si tout le monde s’en fiche !
    Puis vous arrivez. Pour une fois sans Bob ! Bien !
    Lanzmann, c’était quand même le porte-serviette régimentaire de l’agité du bocal ; ils servaient dans le même corps. Les années 60-80, tous les grandgourous, Mitran, tout ça. Le cauchemar ! Sartre, l’œil torve, juché sur son bidon de pétrole, distribuant la « Cause du peuple » !
    Fini le bon temps ! Alors comme un intelaud ne peut pas rester sans rien faire Lanzmann s’attela à Shoah ! No comment !
    Reste une question. Au bout du compte cette œuvre a-t-elle été bénéfique pour la cause juive en général et pour le destin d’Israël en particulier ?
    Chers camarades, ne vous précipitez pas pour répondre ! Tout le monde pourra s’exprimer ! Chacun son tour !

  59. Michel Deluré

    @ Patrice Charoulet 12/07 18:49
    « Comment puis-je me sentir PLUS français parce qu’un ballon… »
    Certainement pas se sentir PLUS français par la grâce du football, mais, parce qu’on est justement viscéralement français, éprouver peut-être à défaut de fierté – n’allons pas trop loin, il ne s’agit tout de même que de football ! – au moins un sentiment de satisfaction.
    Une France qui gagne, même si l’on abhorre le sport, cela vaut toujours mieux qu’une France qui perd, même si je vous concède que l’on préférerait de beaucoup voir notre pays se distinguer dans bien d’autres domaines.
    Mais ne soyons pas rabat-joie et sachons savourer, avec la mesure qui convient en regard de l’événement, le plaisir qui nous est momentanément offert.
    « J’évite de lire des auteurs étrangers… »
    La richesse du patrimoine littéraire français est certes impressionnante et il n’en est que plus difficile de l’appréhender au cours d’une vie.
    Mais cette seule raison peut-elle justifier votre ostracisme à l’égard de la littérature étrangère ?
    Par nécessité, vous avez été évidemment porté sur l’étude des auteurs français, mais ne pensez-vous pas que désormais, libéré de vos contraintes professionnelles et habité je l’espère par la curiosité de découvrir des horizons littéraires nouveaux, il serait naturel et enrichissant d’ajouter à votre connaissance déjà vaste du patrimoine littéraire français celle des grands auteurs étrangers ?

  60. @ Ellen | 13 juillet 2018 à 10:13 et Will
    Aucune offense mais simplement que l’on ne supprime pas une chose en supprimant un mot !
    Cela me semble évident !
    Légiférer là-dessus me semble absurde.

  61. Mary Preud'homme

    @ Jabiru | 13 juillet 2018 à 11:48
    Un général (de Villiers) qui a toute l’étoffe d’un président.
    Pourquoi pas et quelle belle revanche ce serait sur l’actuel qui se la pète alors qu’il ne fut même pas simple troufion !

  62. @ boureau
    « Aucune surprise donc de la part de Legrand et donc… d’Achille. »
    Ne dites pas à Achille qu’il est un extrémiste gauchiste, il est persuadé d’être dans la ligne du centre-droit…

  63. Entièrement d’accord avec vous, M. Bilger, pour votre excellent billet.
    Vous soulignez un droit qui est loin d’être reconnu par les prétendus ‘’Sages’’ du Conseil constitutionnel, le droit de ne pas aimer. Le droit de ne pas s’associer à une liesse débordante hors de proportion avec l’événement, si heureux soit-il.
    La liesse ‘’laïque, gratuite et obligatoire’’ a quelque chose de bizarre, douteux, populote (sic), sans méchanceté certes mais pouvant tomber facilement dans l’excès dramatique au moindre incident provoqué par quelques teigneux supportant mal l’alcool.
    Je me méfie des foules immenses, qu’elles soient guidées par des élans patriotiques, sportifs, révolutionnaires ou simplement calendaires comme la nuit de la Saint-Sylvestre ou le Carnaval.
    On a le droit de ne pas aimer les escargots, les épinards ou le quinoa ; les anti-racistes, les communistes, les pauvres pécheurs, les béhachels, le ‘’bruit terrible de l’œuf dur sur le comptoir’’, ceux qui vivent tellement courbés qu’on peut les enterrer dans un carton à chapeau ; les annus horribilis et les nuits de cristal ; les poissons d’eau douce mais adorer la truite de Schubert ; une ancienne garde des Sceaux guyanaise et Robinson Crusoé qui avaient en commun un certain isolement.
    On a le droit de ne pas aimer les drouats de l’Homme et même Jean-Jacques Rousseau ; et les inconséquents du Conseil constitutionnel.
    Mais je m’aperçois qu’établir la liste de tout ce que l’on a le droit de ne pas aimer est tellement long et difficile que je vais laisser à chacun le loisir d’en ajouter.
    Quelle différence entre « ne pas aimer » et détester, conspuer, haïr, rejeter, abhorrer ?
    Des nuances seulement, tant que l’on reste entre gens civilisés qui respectent ceux d’en face qui font la même chose que vous.

  64. @ Mary Preud’homme 13 juillet 2018 à 17:12
    J’imagine la réponse cinglante qui aurait pu gicler de la bouche du Général :
    « Petit c.. et 8 jours de gnouf »
    Mais comme le Général est un homme courtois, force est restée au chef !

  65. @ Exilé 13 juillet 2018 à 10:26
    Et moins de cons, moins de conneries… Normalement.
    (Je ne dis pas ça pour vous évidemment, mais en général.)
    Parce que des fois… Même ici…
    Adéo 😉

  66. La principale qualité d’un Grand Chef est de savoir s’entourer de gens plus compétents que lui puisque le Grand Chef ne peut être le dieu omnipotent. C’est ce que n’a pas su faire le tout nouveau Président Macron en congédiant le Général de Villiers comme un quelconque manoeuvre.
    C’est une faute lourde puisqu’il a privé la France des services d’un homme de haute qualité. Et on ne peut pas dire, même en cherchant bien, que son gouvernement en soit débordé…

  67. @ Zonzon | 13 juillet 2018 à 15:38
    Zonzon sait marcher sur des œufs et rester sec sous la pluie, avec un zeste de Ferdinand, fortiche.
    Moi, je le dis tout net, Lanzmann m’insupporte. Les Invalides c’est too much, et c’est passé inaperçu.
    La République est bonne fille, je n’en dis pas plus…

  68. @ Exilé
    Au-delà de la bêtise crasse des élus de la France qui croient que parce qu’il ont supprimé le mot race de la Constitution, ils ont éradiqué le racisme, ma phrase un peu courte pour être bien interprétée « Plus de race, plus de racisme ; plus de sexe, plus de sexisme », signifiait qu’à partir du moment où on supprime le mot race de la Constitution il faut logiquement supprimer le délit de racisme du code pénal puisqu’il devient de fait nul et non avenu.
    Ce qui bien entendu, dans l’époque actuelle de novlangue politiquement correct mondialiste où les mots n’ont plus de sens n’arrivera pas et renforce un peu plus le sentiment que la France sombre dans la folie de jour en jour.
    On va se retrouver avec un délit de racisme alors que le concept même de race n’est même pas reconnu par la Constitution… Plus c*n, tu meurs.

  69. Aspects positifs et négatifs des joies collectives, tout a été dit, je crois. L’inconvénient, aliénation, l’avantage, réassurance pour chaque membre du groupe d’une loyauté accrue donc possibilité de faire face aux dangers ensemble, un peu comme comme on dansait la ronde dans les villages !
    Mais il y a des avantages aussi à être seul, réflexion, mais aussi sentiment cosmique, ou océanique, qu’on aurait du mal à ressentir à plusieurs, tandis que la musique, elle, peut être plus forte, d’être partagée par un auditoire, notamment dans le théâtre wagnérien.
    Comment parler du sentiment océanique et à quoi bon puisqu’il s’agit pour moi de faire resurgir l’idée voire la sensation de ce qu’on oublie, rien d’autre que d’être au monde ?
    Par l’espace et la musique, peut-être.
    https://www.youtube.com/watch?v=yfVnazeA3zw

  70. @ sbriglia
    « Nihil novi sub sole… comme dirait duvent. »
    Vous reprendrez bien un peu de latin ?
    Quid est quod fuit ? Ipsum quod futurum est. Quid est quod factum est ? Ipsum quod faciendum est ! Nihil novi sub sole !

  71. Au Burkina Faso on voit l’équipe de France comme la « 6ème équipe africaine » de la coupe du monde et donc ils exhortent les Africains à la soutenir.
    Comme quoi les Africains ne sont pas si c*ns que ça puisque quand ils voient un noir, ils voient un noir. Qui l’eût cru !
    En voyant ça, la médiacratie française a évidemment embrayé et vanté la mixité de cette équipe qui n’est quasiment plus une mixité vu que 70% des joueurs sont issus de l’Afrique noire, comme Plantu qui a fait un dessin là-dessus.
    Pour une fois Joffrin a dit un truc intelligent « stop à l’origine » ou je ne sais quoi.
    C’est la preuve de ce que je dis toujours.
    Quand on juge les gens sur leur couleur de peau que ce soit en bien ou en mal, on est raciste. Ceux qui jugent en mal assument juste plus que les autres qui sont des racistes refoulés.
    En fait, le racisme est juste une question d’acceptation de soi-même et donc ce n’est pas en supprimant stupidement le mot race de la Constitution que ça changera quoi que ce soit dans les faits.
    C’est même le comble de l’hypocrisie.
    Mais on commence à savoir que c’est la marque de fabrique du macronisme.

  72. Claude Luçon

    C’est la faute à Chirac ! S’il n’avait pas supprimé le service national en 1997, les Français n’auraient pas inventé le collectif national en 1998.
    Il avait risqué gros, les Français ont voulu le remplacer par Zizou, au point de le mettre sur l’Arc de Triomphe comme le nouveau Napoléon.
    Pour se venger de ne plus pouvoir porter l’uniforme et servir sous les drapeaux, les Français se sont donné un uniforme bleu avec le coq gaulois, porté haut les drapeaux eux mêmes et ils défilent sur les Champs-Elysées en chantant la Marseillaise, 14 Juillet ou pas…
    On est patriote ou on ne l’est pas !
    Quelqu’un a dit : « Ils sont fous ces Français » !

  73. Petite piqûre proustienne du jour, à inoculer avec art pour ne point réactiver prurit, zonzonade, et manifs à Trocadéro :
    « …mais on a voulu provisoirement prévenir l’erreur funeste qui consisterait, de même qu’on a encouragé un mouvement sioniste, à créer un mouvement sodomiste et à rebâtir Sodome. »
    Ah, les hommes sont lourds, disait Ferdine, des marteaux-pilons sans contrôle, incapables de plier leur discipline de solistes à l’exécution d’une œuvre collective, vas-y, mon kiki, montre-leur ce qu’est la grâce, allez-les-bleus !

  74. @ Exilé | 13 juillet 2018 à 18:09
    « Ne dites pas à Achille qu’il est un extrémiste gauchiste, il est persuadé d’être dans la ligne du centre-droit… »
    Vous en connaissez beaucoup des extrémistes gauchistes qui ont voté Fillon au premier tour ?
    Certes, Thomas Legrand n’a pas dû voter Fillon, ce qui tend à démontrer que je conserve ma liberté de pensée même si j’apprécie les éditos de ce journaliste. Encore qu’il m’arrive parfois de ne pas être d’accord avec son analyse.
    Je ne suis d’ailleurs pas certain que Thomas Legrand ait voté pour Benoît Hamon, personnage sans aucun charisme. Son score de 6% démontre qu’une grande majorité des électeurs de gauche n’en voulaient pas. Beaucoup de ces derniers ont opté pour EM, au premier tour, moi pas.
    Pour ne rien vous cacher, je voulais voter Valls, mais il s’est fait sortir à la primaire. Son courant de pensée était dans la continuité de celui de M Rocard (la deuxième gauche) que je préférais cent fois à Mitterrand dont le socialisme de façade ne m’a jamais vraiment convaincu.

  75. M’étant fait épingler par certains contributeurs de ce blog qui sont très susceptibles dès que l’on utilise le mot tabou « nationalisme », je vous livre ici un article de L’Express, dans lequel le sociologue Gilles Lipovetsky n’hésite pas à utiliser ce terme concernant l’engouement que provoque le football en particulier lors des compétitions internationales.
    Il appelle ça du nationalisme festif.
    Pour lui, « ce nationalisme festif est totalement éphémère, on l’a bien vu en 1998. N’étant pas porteur de valeurs, il ne change rien, il est simplement émotionnel ».
    https://www.lexpress.fr/actualite/sport/football/le-foot-cree-du-nationalisme-festif_2025320.html?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter&Echobox=1531512288#xtor=CS3-5083dans
    Bref il s’agit d’une sorte de patriotisme superficiel qui ne repose que sur l’exaltation, autant dire sur rien.

  76. @ Robert | 13 juillet 2018 à 11:50
    Disons qu’il y a un collectif de l’émotion, et un collectif de l’action.
    Le collectif de l’émotion est celui par exemple des spectateurs et fans des matchs de foot ou autres spectacles dans un stade et sous une forme homéopathique devant sa télé.
    C’est le collectif du troupeau de Panurge entraînant le pire et rarement le meilleur puisqu’il relève de l’instinct brut de décoffrage.
    Il y a le collectif de l’action, conscient et organisé, volontaire dans un but, lequel il faut le remarquer est toujours donné par le Chef, un individu qui s’extrait du collectif pour le diriger.
    Je précise que les défilés de la CGT de Bastille à République relèvent de l’émotion et non de l’action évidemment, même s’il y a une volonté de finalité.
    Mais y a-t-il un collectif de réflexion ? La question est difficile.
    Si la réflexion consiste en la recherche d’une solution d’un problème dans un cadre défini par la loi, les règlements ou l’état des connaissances, il est possible qu’un groupe puisse proposer une solution.
    La réponse est moins évidente s’il s’agit de trouver une solution en dehors du connu et de sortir du domaine des connaissances pour l’étendre.
    Les grandes découvertes ont été faites par des hommes seuls, Galilée, Newton, Einstein, etc., mais dans un cadre où les idées qu’ils ont développées étaient dans l’air du temps, au point qu’on peut se demander s’ils n’étaient pas simplement des vecteurs de l’inconscient collectif.
    L’exemple le plus proche est celui d’Einstein et de Poincaré, celui-ci reprochant à Einstein de s’être approprié l’idée de la Relativité qu’il avait développée ; il avait gardé une rancune tenace à Einstein qui s’en moquait éperdument.

  77. Snif, snif !
    Que vais-je devenir si le mot race est supprimé ? Ne vais-je plus pouvoir me vanter d’être un super blanc de souche, chrétien hétéro de droite pure ?
    Que vont devenir nos polices gauchislamistes de la bien-pensée antiraciste : CRAN, MRAP, SOS Racisme ? Vont-ils devoir se recycler dans d’autres associations toutes autant lucratives et juteuses en indemnités et amendes judiciarislamistes ? Mais lesquelles ?

  78. Patrice Charoulet

    Zemmour viré de RTL…
    Le jour de la fête nationale, la veille de la finale de la Coupe du monde de football, je lis dans Le Parisien un entrefilet : RTL ne gardera pas Eric Zemmour.
    Voilà quelques mois, j’avais fait ici même une petite prédiction (facile à faire, j’en conviens) : Zemmour sera chassé de partout, la seule question est de savoir quand.
    Il doit faire face à la fureur de tous les partis politiques français, sans aucune exception, à tous les lobbies, aux puissances économiques, à l’Europe, à la doxa…
    Il est insupportable. Ses lecteurs, ses admirateurs n’en démordront pas. Il ne terminera pas sa vie dans la misère et pourra continuer son parcours d’esprit libre.
    RTL, vous avez eu tort. Domenach, lui, est une bouche inutile et un nul.

  79. @ GLW | 14 juillet 2018 à 08:14
    « Achille va sûrement répliquer que tout ce joli monde est encarté… »
    Amusant ces gens qui interprètent les pensées des autres allant jusqu’à s’exprimer à leur place.
    Les individus en question ne sont certainement pas des fans des Bleus, mais tout simplement des casseurs qui profitent de toutes les manifestations, qu’elles soient syndicales ou autres, pour venir semer le désordre et gâcher la fête.
    Si certains sont encartés, ce qui n’est pas exclu, c’est très certainement dans les partis d’extrême gauche. Rien de bien nouveau finalement même si on peut le regretter.

  80. @ Patrice Charoulet 14 juillet 10:08
    Zemmour : « On n’est pas forcément d’accord » chronique non reconduite à RTL.
    Triste nouvelle pour une démocratie.
    La cellule élyséenne, conduite par Bruno Roger-Petit a réussi à avoir sa tête auprès de la direction de RTL qui, jusqu’à ce jour, avait résisté.
    Le tout avec les pressions des innombrables associations bien-pensantes.
    Les démocrates espèrent qu’il retrouvera un créneau quelque part pour continuer à faire entendre une voix certes controversée quelquefois, mais nécessaire.
    Cordialement.

  81. Sainte Rita doit être sollicitée !! Zemmour est viré de RTL… So what ?
    La démocratie est en péril, pas moins…
    J’aime rire, en conséquence de quoi, je ris ! Mais je ne ris pas de n’importe quoi, je ris de me voir si belle…

  82. Catherine JACOB

    Le collectif du 14 juillet 2018 ? Ah la la ! Deux motards se percutent devant la tribune présidentielle et le drapeau français a changé de couleurs.
    ; Le motard sur la droite est sur le point de percuter son collègue : ; et les deux se retrouvent à terre
    A Metz en revanche où les cérémonies militaires du 13 juillet ont innové avec un meeting aérien en compagnie de la Patrouille de France et ses Alphajets, un Mirage 2000D de la BA133 de Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle) et un Rafale de la BA113 de Saint-Dizier (Haute-Marne), pas de couacs notables si ce n’est que le maire a choisi notre fête nationale pour aller rendre visite à Xi Jinping.
    Le maire de Metz s’était déjà rendu en République populaire de Chine et il en avait été rendu compte ainsi sur le site web officiel de la Ville :
    « Très sensible à la solidarité avec les pays du Sud, il (Dominique Gros) passe deux années au titre de la coopération comme professeur de mathématiques dans une école normale d’instituteurs au Tchad. Par la suite, il effectuera de nombreux voyages et missions dans le tiers monde dont une mission en Chine au titre du Programme des Nations unies pour l’Environnement. »
    Je pense que le service des relations internationales de l’Université de Lorraine, Mme HONG TOUSSAINT, en son temps ancienne étudiante de l’option japonais LEA l’année ayant précédé la suspension / suppression de celui-ci, et son Institut Confucius – organisme privé accueilli au sein de l’Université publique – ainsi que son comité des festivités du Nouvel an chinois 2018, apprécieront comme il convient…!
    On notera que les USA étaient la puissance invitée 2018 à Metz, puissance à propos de laquelle il a été souligné que notre pays n’avait jamais été en conflit armé avec elle.
    Ce qui est parfaitement exact vu qu’à l’époque de la guerre dite de sept ans (1756-1763) réputée premier conflit majeur à pouvoir être qualifié de « guerre mondiale » et conflit que les historiens américains nomment « French and Indian War », ce sont en fait les « visées de la Grande-Bretagne sur son domaine colonial (Nouvelle-France, qui allait de l’Acadie et du Canada à la Louisiane, Antilles et Inde française) » dont la monarchie française s’inquiétait ; tandis que les Britanniques, anglicistes, craignaient eux de voir grandir « l’influence des catholiques via les colonies françaises et la présence de missionnaires jésuites en Nouvelle-France.»
    Ce sont les, à l’époque nombreuses et puissantes, tribus algonquines, huronnes et montagnaises qui aidèrent la France dans son établissement, les Iroquois qui demeurèrent la plupart du temps fidèles alliés des Britanniques, qui firent les frais du conflit opposant essentiellement les puissances européennes en tant que puissances coloniales commerciales avant qu’un Français ne devienne « un acteur important de la guerre d’indépendance américaine (1775 à 1783, conflit qui opposa treize colonies de colons américains aux Britanniques et dont l’issue est considérée comme fondatrice de cette nation), de la Révolution française de 1789 et de celle de 1830.»
    J’ai nommé bien sûr La Fayette (dont l’intéressant patronyme serait issu de l’occitan faieta, désignant une hêtraie).
    Donc oui, la République française issue de la Révolution de 1789 que nous célébrons aujourd’hui, puis de l’Empire français, de la Restauration et encore de la monarchie de Juillet, a toujours entretenu de bonnes relations avec la Fédération d’Etats issue de la guerre d’indépendance et on souhaite que ça continue, bien évidemment.
    Mais pour être précis, on peut se demander si l’ardoise précédente a bien été complètement effacée. Enfin, c’est juste une question posée par une citoyenne lambda qui n’est pas historienne.

  83. Aujourd’hui, quatorzième jour du mois jupitérien de ce dix-huitième an de grâce du troisième millénaire après JC, ayant un caillou dans ma chaussure, je viens de prendre une décision grave.
    J’ai ici, dans ce blog, un ami que j’aime et je respecte, non pour ses idées – que je juge souvent extravagantes – mais pour son courage indéfectible face aux tourmentes qu’il provoque régulièrement en raison de sa volonté de signer ses commentaires de son patronyme véritable. Malgré les tombereaux de railleries qui sont, de ce fait, déversés régulièrement sur sa personne.
    C’est intolérable ! Cette provocation, à laquelle il se livre depuis trop longtemps doit cesser !
    J’ai décidé, quant à moi, de prendre une mesure conservatoire unilatérale à son encontre : lui affecter un pseudo. A partir de ce jour et de cette heure, afin de respecter la stricte égalité dans mes rapports avec lui – entre deux blogueurs aimés et considérés de notre hôte – il sera pour moi Patricius ! Et nul autre !
    A l’avenir, quand je m’adresserai au dénommé Patricius je dialoguerai avec un être imaginaire qui pourrait être, quelque part dans l’espace-temps, un individu réel, en chair et en os, hautement respectable – dont je ne me soucie guère – qui ne souhaite nullement être un « homme public », éprouvant à l’égard du dénommé Zonzon un respect mutuel réciproque, mettant les deux protagonistes à égalité dans leurs rixes intellectuelles.
    J’attends beaucoup de cette décision. Ce pourrait être la première fois de ma vie que je serais utile à mon prochain !
    Naturellement cette opération ne pourrait être une réussite que dans la mesure où nos camarades commentateurs procèderaient de même, ce que je sollicite humblement !
    C’est tout pour aujourd’hui ! Shadokement vôtre.

  84. Quoi ? Qu’apprends-je ? Zemmour est viré de RTL ? Les bras m’en tombent.
    Bon concernant Thomas Legrand, lui, il reste à France Inter (j’ai vérifié).
    Certes en ce moment il ne fait pas d’éditos vu qu’il est en vacances. Va falloir attendre la rentrée de septembre (c’est long !).
    Il y a bien son remplaçant en juillet-août. Il n’est pas mauvais, mais il n’a pas la petite touche toute personnelle de Thomas Legrand, bien sûr !

  85. @ Catherine JACOB | 14 juillet 2018 à 14:37
    « Le collectif du 14 juillet 2018 ? Ah la la ! Deux motards se percutent devant la tribune présidentielle et le drapeau français a changé de couleurs. »
    Il va falloir revenir aux cérémonies du 14 juillet du temps du Général. Dans ce genre de manifestation nationale la sobriété est toujours préférable.
    Admirer nos avions et hélicoptères de combat d’accord.
    Voir défiler nos prestigieuses écoles militaires et nos régiments d’élite toujours d’accord.
    Frémir d’émotion devant les chars blindés et véhicules militaires bourrés de technologie, pas de problème.
    Mais voir nos militaires et gendarmes jouer les majorettes en exécutant des figures complexes ou encore leur faire pousser la chansonnette comme les Petits Chanteurs à la Croix de Bois des années 60, c’est vraiment too much.
    Une bonne Marseillaise bien virile, éventuellement le Chant des Partisans, c’est amplement suffisant. Et surtout ne pas faire venir une soprano à la voix chevrotante qui abîmerait cet hymne national merveilleux que le monde entier nous envie !

  86. Cher Michel Deluré (13 juillet à 16 h 52) vous vous en prenez à notre cher Patricius au motif qu’il serait allergique à la littérature étrangère.
    Une fois de plus notre ami se moque. C’est un farceur ! Comment un professeur de lettres (classique ou moderne) pourrait ignorer le fonds littéraire étranger ?
    Savez-vous que dans un passé révolu – aujourd’hui je ne sais – avant que ne sévisse le pitoyable Haby – il y avait dans le cursus des études littéraires un certificat obligatoire de littérature comparée, dont le libellé est sans ambiguïté.
    D’ailleurs comment imaginer l’ignorance des autres littératures qui nous « appartiennent » autant que la nôtre et qui nous sont aussi chères !
    Bien sûr, notre Patricius, devenu en propre professeur de lettres, c’est-à-dire professeur de français, défendait sa « camelote », vis-à-vis de ses collègues de langue étrangère. Dans les écoles, les universités, les luttes sont aussi sévères que dans la banque. [Emoticône charmeur, légèrement ironique, secrètement amical]
    Bon dimanche, dans le calme et la sérénité !

  87. Robert Marchenoir

    @ boureau | 14 juillet 2018 à 11:55
    « Zemmour : ‘On n’est pas forcément d’accord’ chronique non reconduite à RTL. Triste nouvelle pour une démocratie. »
    Soyons un peu plus discriminants. Eric Zemmour n’a aucun droit de l’homme à tenir une chronique sur RTL. Une radio privée a le droit de recruter — et de licencier — qui elle veut.
    Ce qui serait gênant, c’est qu’Eric Zemmour ne trouve nulle part à s’exprimer. Qu’il soit persécuté pour cause de non conformisme avec le politiquement correct. Qu’il trouve porte close un peu partout, en raison de ses opinions qui déplaisent au pouvoir. Que sa carrière soit sabotée, en vertu du fait qu’il dit la vérité, qu’il traduit l’opinion d’un grand nombre de Français, mais que ses propos tombent sous le coup de la loi.
    Ce qui est carrément pittoresque, c’est que ce soit Patrice Charoulet qui déplore cette déprogrammation, alors qu’il ne trouve pas de mots assez infamants pour Ivan Rioufol, qui dit… exactement la même chose qu’Eric Zemmour, quoique de façon un peu plus ennuyeuse.
    Ce qui est scandaleux, c’est que Patrice Charoulet fasse mine de déplorer la persécution dont souffre Eric Zemmour, alors qu’il en est personnellement responsable. Oh ! je ne veux pas exagérer ses mérites, il est un tout petit personnage.
    Mais qu’importe : en menant, ici, une guerre acharnée, nominative et répétée contre les commentateurs supposés « d’extrême droite », contre les commentateurs supposés « racistes », en cherchant à les renvoyer au blog supposé infâme d’Ivan Rioufol, en me diffamant et en diffamant de façon systématique ceux qu’il accuse ici de « racisme », en les menaçant des rigueurs de la loi qui réprime les délits d’opinion, en se réjouissant d’avance que ses souhaits puissent se concrétiser, en tentant de soulever contre moi une cabale des commentateurs de ce blog (tentative ridicule qui a fait un flop retentissant), il est l’un des millions de Français qui se font les garde-chiourme du politiquement correct.
    Sans cette vaste masse de malfaiteurs intellectuels, sans cette armée des petits dénonciateurs communistes de l’ombre, des petits lécheurs du politiquement correct, les gouvernements successifs seraient bien incapables de persécuter Eric Zemmour, Ivan Rioufol et bien d’autres combattants de la liberté.
    Patrice Charoulet s’emploie, ici, depuis des mois, à légitimer l’idéologie et les lois en vertu desquelles Eric Zemmour est harcelé, traîné devant les tribunaux et condamné. Et il a, maintenant, le front de venir prendre sa défense ! Le culot est stratosphérique…

  88. @ Tipaza (le 14 juillet à 9 h 23)
    J’ignore si Poincaré Henri « gardait une rancune tenace » envers Einstein lequel « s’en moquait éperdument ». Ce que je sais c’est que l’essentiel de la théorie de la relativité a été élaborée par Poincaré avant que son très « illustre » collègue s’en empare !
    Il y a eu un colloque à l’X sur cette question il y a quelques années !
    Bon dimanche à vous !

  89. Tout est bien – sauf que j’ai mystérieusement perdu tous mes favoris, mais enfin, il n’y avait rien d’indispensable – tout est bien du moment que désiré, et si possible, varié.
    Donc la communion avec soi et le monde, solitude assumée, le mieux étant peut-être la cabane, art de vivre russe, qui ouvre sur la lecture et l’écriture avec sa table en face de la fenêtre, la communion avec un groupe, religieux ou sportif, et le partage, amoureux ou amical, avec quelqu’un et les sorties, peu importe en ville ou à la campagne, et sans idée préconçue des évolutions de la ville, de la campagne, contemplant et participant à la vie.
    https://www.youtube.com/watch?v=IGUEVXqvCwM
    Tout est bien, parfait même… A quoi le voit-on ? A ce qu’on arrêterait le temps si on le pouvait, dans les moments qui en valent la peine, peu importe que ce soit dans un type de rapport ou l’autre face au monde, tout dépend, par contre, de sa qualité.
    Il y a trop de mots pour le désigner, et tous trop connotés, mais chacun le comprendra en référence à son expérience.

  90. Zemmour devrait faire sa TV Internet.
    Ca marcherait et il finirait par toucher bien plus de monde que sur RTL ou Paris Première avec Naulleau.
    C’est fini les médias officiels « à la papa ».
    C’est bien pour ça que Macron qui veut se faire réélire en 2022 sort sa loi « fake news » et que comme par hasard au même moment l’UE discute d’une directive sur les droits d’auteur qui obligerait tout site Internet européen à payer des droits d’auteur en cas de lien vers un autre site, avec quelques fausses exceptions.
    Donc, une nouvelle loi européenne liberticide.
    Dormez en paix braves gens et continuez à croire que vous vous exprimez en ne votant pas, bande de mous du bulbe.
    Les démissionnaires de la démocratie arrangent toujours les fascistes.
    PUT**N MAIS REVEILLEZ-VOUS BON DIEU !

  91. Les Belges remportent la troisième place du Mondial. Je suis content pour eux. D’abord parce que j’aime bien les Belges, même si leurs blagues sur les Français ne sont pas toujours flatteuses. Il est vrai que nous avons les mêmes à leur égard.
    Ensuite parce que je dois avouer qu’une défaite anglaise, que ce soit au foot ou au rugby, ne m’a jamais vraiment contrarié.
    Demain à cette heure-ci nous saurons si les Bleus sont champions du monde. Attendons-nous, dans ce cas, à l’effet Mondial qui avait si bien réussi à Jacques Chirac puisqu’il a vu sa cote de popularité grimper de 14 points.
    Emmanuel Macron, après ses dernières bourdes, aura bien besoin de cet effet indirect du « collectif ».

  92. « Affaire Le Pen et présomption d’innocence »
    Cher Philippe Bilger,
    Comme certains d’entre nous, je pense, j’aimerais connaître votre position sur la décision des juges d’instruction Claire Thépaut et Renaud Van Ruymbeke de saisir à titre conservatoire les deux millions d’euros de subventions publiques du FN, alors même que l’enquête sur les emplois présumés fictifs de leurs assistants au Parlement européen est en cours.
    Cordialement.

  93. anne-marie marson

    @ Catherine JACOB | 14 juillet 2018 à 14:37
    « Le collectif du 14 juillet 2018 ? Ah la la ! Deux motards se percutent devant la tribune présidentielle et le drapeau français a changé de couleurs. »
    Dans Google News :
    Brigitte Macron a assisté au défilé du 14 juillet
    VIDEO. Défilé du 14-Juillet : la Patrouille de France rate son drapeau tricolore, deux motards se percutent.

    Pour une fois que je ne regarde pas le défilé, j’ai raté ça.

  94. M.Bilger, c’est sympa d’être en vacances et de penser à la finale de foot mais il y a des choses plus importantes que ça tout de même.
    Vous ne voyez pas que la réduction du parlement est une attaque contre la démocratie ?
    Déjà que la suppression du cumul des mandats territoriaux et nationaux pousse au totalitarisme puisque les députés ne sont plus qu’à la botte du gouvernement.
    L’attaque de la justice contre le FN totalement scandaleuse, ça ne vous fait rien ? Pendant que le MoDem accusé des mêmes choses n’a aucun problème ?
    Je suis sûr que ce n’est pas ce que vous avez voulu pour la France en votant Macron.
    Je ne comprends pas que vous le ne voyiez pas et si vous le voyez, que vous ne disiez rien.
    L’heure est grave M.Bilger.
    La démocratie est en danger.
    Ne vous étonnez pas ensuite des conséquences qui peuvent être terribles.

  95. Il est quasiment sûr que le prochain opposant politique dangereux sera chassé par la justice.
    S’il a craché par terre ou a traversé en dehors des clous ou uriné contre un mur, vous pouvez être sûr que le PNF s’autosaisira du dossier en 24 heures pour vérifier qu’il ou elle a payé sa prune et même au cas où elle aurait payé, le PNF dira que c’est louche.
    Vive la démocratie macroniste… Plus besoin de tribunaux staliniens ou maoïstes qui vous déclarent malades mentaux et vous envoient dans des camps de « rééducation », on a le PNF et ses collègues médiatiques qui vous décrédibilisent à vie sans aucune preuve en quelques heures.
    C’est l’aboutissement de la « soft dictature » ou « dictature douce » de 68.
    Quel progrès…

  96. Claude Luçon

    @ Wil | 14 juillet 2018 à 20:51
    « PUT**N MAIS REVEILLEZ-VOUS BON DIEU ! »
    Tout le monde à l’air bien éveillé et batailleur sur ce blog !
    Le problème est ailleurs :

    Première chose : clouer le bec du Canard !(avec des clous en titane qui ne rouilleront pas) Edwy Plenel n’est pas vraiment un problème.
    Rappel extrait de Wikipédia : « Le Syndicat de la magistrature (SM) est un syndicat professionnel de magistrats français fondé le 8 juin 1968, inspiré des idéaux de Mai 68 et du marxisme ».
    Deuxième chose : utiliser un mur de la Place Vendôme, en évitant ceux des bijouteries et du Ritz signes de capitalisme, comme Nouveau Mur des Cons en y mettant la photo des magistrats membres du SM.
    Troisième chose : redevenus citoyens libres, ayant retrouvé la liberté de parole partout en France, pas seulement sur ce blog, nous votons pour vous si vous vous présentez à la prochaine présidentielle, je me chargerai de convaincre les autres.
    Sinon nous rappelons Fillon !

  97. Catherine JACOB

    @ anne-marie marson | 14 juillet 2018 à 22:59
    « Dans Google News :
    Brigitte Macron a assisté au défilé du 14 juillet »
    Dans Google News et dans plein d’autres news encore. Impossible d’échapper le 14 juillet au défilé du 14 juillet. Quant à Brigitte Macron, savez-vous un endroit où elle n’apparaît pas ?

  98. @ Zonzon | 14 juillet 2018 à 15:44
    Pour Zon zon zon, j’ai trouvé :
    https://www.youtube.com/watch?v=cIjLTFJ4B1k
    Quant à Patricius, j’ai mon idée, mais je cherche encore. Le professeur de Béryte peut-être.
    Ou alors, celui-ci :
    Patricius, le père d’Augustin, était un homme dont les qualités les plus sombres mettaient à rude épreuve son épouse et son fils aîné.
    extrait : http://www.augnet.org/en/life-of-augustine/growing-up/1029-augustines-father/
    Patricius (Patrick) a travaillé dans l’administration romaine locale. Il était un décurion, ce qui signifie qu’il était un conseiller municipal avec le devoir de collecter des impôts. Bien qu’il appartenait à la classe influente de la société locale, Patricius vivait dans des conditions financières difficiles (déjà !!).
    Augustine a dit que son père possédait seulement une petite quantité de terre.

  99. @ Robert Marchenoir 14 juillet 2018 18:03
    Zemmour / RTL
    Je n’ai pas dit que Zemmour avait des droits quelconques pour s’exprimer sur RTL, mais que la direction de cette station avait fini par le lâcher sous les pressions élyséennes.
    Ses propos tombent-ils d’ailleurs sous le coup de la loi ? Oui diront certains juges qui, à l’évidence, interprètent les textes à leur convenance. Le gouvernement des juges me semble devenir, petit à petit, une réalité. Notre hôte l’avait d’ailleurs soutenu dans une certaine occasion.
    Il est intéressant – sans être complotiste – de constater que « Challenges » a été un des premiers à annoncer le limogeage de Zemmour. Si on veut bien se rappeler que Roger Bruno-Petit (la main de Macron sur les médias) vient de Challenges, on ne peut être surpris.
    Quant à votre relationnel avec Patrice Charoulet, c’est votre affaire bien sûr, mais ne l’assommez pas trop. Nous devenons fragiles avec les ans !
    Cordialement.

  100. @ Zonzon | 14 juillet 2018 à 18:29
    L’histoire des sciences est pleine de ces controverses, l’une des plus célèbres étant celle qui a opposé Newton et Leibniz sur la paternité du calcul infinitésimal, chacun accusant l’autre de plagiat.
    Les deux hommes pour être des génies n’étaient pas des tendres et se sont écharpés par courrier à cheval et bateau à voile (pas par courriel ou Skype).
    On peut faire de ces controverses des affaires de hasard et d’hommes, on peut également en faire une autre lecture plus ésotérique.
    Il semble que certaines théories, certaines découvertes en gestation apparaissent lorsque l’Humanité est prête à les accueillir, et qu’elles se donnent à plusieurs inventeurs ou découvreurs, je préfère le mot de découvreurs, on découvre ce qui existe déjà dans les limbes de la connaissance.
    Remarquez qu’on retrouve un peu de cette situation avec nos politiques qui pour le coup n’ont rien inventé, c’est le fameux processus de triangulation où l’on prend les idées d’un opposant sans le plagier ouvertement puisque lui ne les a pas mises en œuvre réellement.

  101. Patrice Charoulet

    @ Robert Marchenoir 14 juillet 18h03
    «  JE SUIS A LA DROITE DE L’EXTREME DROITE » (Robert Marchenoir)
    « VOUS ETES UNE PIONNIERE DU METISSAGE AVEC LES RACES COLONISEES » (id.)
    L’auteur de ces fortes paroles s’en prend à moi dans le texte cité en référence. Il ne comprend pas qu’après mes interventions ici sur quelques sujets et sur quelques-unes de ses déclarations, dont deux épigraphes immortelles de là-haut, je puisse m’émouvoir de l’éviction de Zemmour de RTL.
    Je vais lui expliquer.
    J’écoute tous les débats que je peux où intervient Eric Zemmour. C’est à mes yeux le meilleur débatteur politique vivant. Il a une bonne culture historique, politique, littéraire, ce qui n’est pas fréquent. Dans ses duels avec n’importe qui, je lui donne toujours raison. J’ai toujours trouvé
    Domenach par exemple, en dessous de tout et dans l’erreur. A ONPC, Zemmour n’a jamais été remplacé, c’est le meilleur. Sur RTL, j’écoute toutes ses chroniques et c’est pour moi le meilleur moment de la semaine. J’écoute « Zemmour et Naulleau » avec délectation, en redoutant sa disparition, qui ne manquera pas d’arriver. Il a dit son culte pour le général de Gaulle, son respect pour Séguin, Villiers, Pasqua, son scepticisme devant l’Europe actuelle, devant Bruxelles… Je partage son avis… Vous, non, n’est-ce pas ?
    Ayant lu le Coran, ayant vécu en Afrique du Nord, Juif, connaissant très bien certaine religion, il a dit d’elle tout ce qu’il faut en dire. Comme de Gaulle, il ne souhaite pas que Colombey-les-Deux-Eglises devienne Colombey-les-Deux-Mosquées. Moi non plus. Déplorer qu’une religion veuille régner chez nous progressivement et de plus en plus en France n’est nullement du racisme.
    Je ne partage pas toutes les opinions de Zemmour. De même que je ne pense rien des Noirs en général, je ne pense rien des femmes en général. J’ai un avis sur Lucile, sur Mary, sur Catherine JACOB, qui n’est pas le même. Quand Zemmour parle des femmes en général, il dit des bêtises.
    Je ne partage pas du tout son adoration de Napoléon. Sans méconnaître son œuvre, je n’approuve pas les massacres dont il est responsable, dont les victimes ont d’abord été les soldats français, puis les populations d’à côté.
    Nous partageons quelques opinions : libéraux en économie, conservateurs dans le sociétal. Vous vous passionnez pour la Russie et en connaissez un rayon sur Poutine. Je n’y connais rien. Je ne vous en ai jamais parlé ici. Vous abominez les fonctionnaires (donc le métier de Philippe et le mien). Je vous ai demandé votre métier, pour savoir si je peux l’abominer. Vous vous indignez qu’on vous pose la question. Vous avez tenté de donner une présentation d’apparence scientifique (avec chiffres et statistiques) à vos certitudes racistes. C’est du pipeau. Je vous le redis. Croyez-vous que Zemmour aurait dit : « Je suis raciste. Les Noirs sont 30% moins intelligents que les Blancs » ? Vous ne craignez pas d’avancer, dans votre prose citée en référence, que je serais un « très petit personnage ». Je vous retourne le compliment : croyez-vous que le très cultivé, très intelligent aurait eu, lui, le niveau requis pour s’abaisser à dire de telles âneries ?
    Votre point faible, votre talon d’Achille, est votre racisme. Vous le savez bien. Vous parlez de mon « culot ». Je n’en ai aucun. Je lis en vous à livre ouvert, c’est tout. Sans nom, sans ville, sans métier, sans famille, sans confidences, sans anecdotes sur vous, vos lignes et vos mots disent tout et permettent à chacun de vous apprécier : talent rédactionnel certain, souffle, énergie, très fort en Russie, et, incontestablement, indéniablement, définitivement raciste. On est ce qu’on est.
    Moi, je suis zemmourien, mais je ne suis pas marchenoirien. Je n’adhère pas à votre fan-club.

  102. Si l’on en croit les sondages, les Français sont très très optimistes pour le match de ce soir. Un peu comme les pauvres Anglais et on a vu ce que ça a donné. La déception est à la hauteur des espérances
    Tout peut arriver, même le pire comme en 2006. Espérons qu’il n’y aura pas un Materazzi dans l’équipe croate…

  103. Une idée qui aurait pu aider Macron à regagner beaucoup de points de sympathie auprès des Français : quand les deux motards sont tombés devant la tribune présidentielle, il aurait dû se précipiter vers eux, les aider à se relever, les consoler et les rassurer ; devant les caméras du monde entier, ça aurait relégué la finale de la coupe du monde à un fait divers sans importance.

  104. @ anne-marie marson 14 juillet 2018 à 22:59
    Je ne regarde jamais le défilé du 14 Juillet car, comme le chantait G. Brassens, « la musique qui marche au pas cela ne me regarde pas » mais comme vous j’ai raté une occasion de rire.
    J’ai regardé les deux vidéos correspondant pour l’une à afficher le drapeau français au-dessus de la tête de Macron : une bande rouge plus deux bleus, trois bandes blanches et trois bandes rouges ; et plus tard deux motards qui se percutent devant la tribune présidentielle et qui mettent une plombe à se relever 😀
    Macron nous a dit, communication oblige, qu’il était superstitieux. A sa place je me ferais du mauvais sang. 🙁

  105. Michel Deluré

    @ Zonzon 14/18 17:47
    Finalement et si je vous comprends bien, il y a en quelque sorte chez Patricius, un Trump qui sommeille, viscéralement protectionniste, ardent défenseur des seules lettres françaises, hostile à toute concurrence étrangère qui ne saurait être que néfaste ?
    Mais après tout, les lettres françaises ne méritent-elles pas effectivement d’être aussi ardemment défendues et autant supportées que ne le seront par exemple les Bleus aujourd’hui ? Le patriotisme littéraire serait-il moins justifié et moins honorable que le patriotisme footballistique ?
    Une remarque si vous le permettez Zonzon : ne trouvez-vous pas que pour quelqu’un de très « hexagonal », plus ascendance Vercingétorix que César, tel que notre ami Patrice Charoulet, et même si ce dernier, comme sous la Rome antique, compte parmi l’aristocratie littéraire, le pseudo dont vous l’avez baptisé ne soit trop romanisé ?

  106. anne-marie marson

    @ breizmabro | 15 juillet 2018 à 10:18
    On a dit que la bande rouge au milieu des bandes bleues dans le ciel de Paris était une erreur, du pilote ou de la personne qui a installé les fusées.
    Je doute qu’un pilote d’Alphajet fasse une erreur, sauf une erreur volontaire.

  107. @ Catherine JACOB
    « On notera que les USA étaient la puissance invitée 2018 à Metz, puissance à propos de laquelle il a été souligné que notre pays n’avait jamais été en conflit armé avec elle. »
    Les États-Unis d’Amérique et la France ont été opposés dans le cadre de la guerre du Mexique, au moins à travers leur soutien à chacun des adversaires en présence et le conflit armé direct n’a été évité que grâce au rembarquement des troupes favorables à Maximilien suite aux menaces exercées par les États-Unis.
    Les États-Unis ont armé de façon détournée les troupes de Juarez.
    http://acta.bibl.u-szeged.hu/49667/1/chronica_014_065-071.pdf

  108. @ Zonzon
    M. Charoulet écrit ceci « J’évite de lire des auteurs étrangers », je dois avouer que je n’ai jamais rien lu d’aussi stupide de la part d’un professeur de français, mais si c’est de l’humour alors, ça change tout…
    Enfin, il va de soi que voir le monde d’un seul et unique point de vue est à peu près équivalent à se crever délibérément et avec plaisir un œil afin de pouvoir considérer combien Héloïse est supérieure à Juliette où à Ilsolde ou à Béatrice ou…
    Je conseille vivement à M. Charoulet de lire les lettres d’Alciphron pour se détendre et ne plus de prendre pour l’étendard dont il a fait une Peau de chagrin…

  109. @ fugace le 15 à 2 h 41
    Très ému par votre démarche. Les souvenirs s’enjolivent en s’éloignant. C’est bien cette mélodie.
    Il a eu du bol le Zonzon : être bercé par Colette Renard, superbe chanteuse réaliste, audible ! Française !
    On avait oublié qu’il y eut un temps pour ça !
    Comment vous remercier ! Quel ravissement de vous côtoyer dans ce blog de brutes où tous les coups sont permis !
    Pour Patricius, aimable plaisanterie, c’est du thème latin, pas plus. Patricien, cet aimable professeur de lettres n’en est-il pas un ? [Emoticône bravounet]
    @ Michel Deluré le 15 à 10 h 31
    Vous avez raison. Il faut nous défendre sur tous les terrains. Qui voyez-vous pour l’ultime bataille ?
    Je vous propose mon équipe fétiche.
    Dans les bois Balzac, c’est un solide.
    A l’arrière Gide, Proust, Montherlant, Green, Foucault, Cocteau, Montaigne.
    Dans le milieu Verlaine, Villon, Morand, Drieu, Tallemant des Réaux, Brantôme.
    A l’avant Voltaire, Hugo, Musset, Boileau, Beaumarchais, Rabelais, Diderot.
    22 ! Une équipe qui gagne !
    Il est 13 h 49 ! Il y a déjà des tarés qui klaxonnent dans la rue !
    Bien à vous

  110. L’occasion est bonne (mais toute occasion est bonne pour lire), l’occasion est bonne aujourd’hui pour reprendre Les jeux et les hommes, qui porte le sous-titre : « Le masque et le vertige ». Je parle bien sûr du livre de Roger Caillois, avec lequel je vais passer tout mon dimanche.
    Presque tout ce qui est dit dans l’introduction est démenti par l’Avenir — cet avenir qui est notre présent à nous, et notre privilège. Quelques postulats sur lesquels l’auteur fait reposer son étude, qui se veut une sorte de système, ces postulats dis-je sont ébranlés pour certains, renversés pour d’autres. Mais qu’importe après tout, si le jeu des idées, l’agencement ingénieux des propositions ne font pas moins de ce petit livre un objet intellectuellement séduisant. C’est un bel exercice d’érudition, une heureuse tentative.

  111. Robert Marchenoir

    « JE SUIS ZEMMOURIEN. DANS SES DUELS AVEC N’IMPORTE QUI, JE LUI DONNE TOUJOURS RAISON. » (Patrice Charoulet)
    « La plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait. La discrimination, c’est la vie. Les employeurs ont le droit de refuser des Arabes ou des Noirs ». (Eric Zemmour, sur France Ô et Canal Plus)
    Le 18 février 2011, Eric Zemmour a été condamné pour provocation à la discrimination raciale en raison de ces propos.
    Par conséquent, Patrice Charoulet est raciste.
    T’as vu ? Moi aussi, je sais où se trouve la touche majuscules sur mon clavier. Quand on met en majuscules, ça veut dire qu’on a raison. Enfin, c’est ce que m’a appris le professeur Charoulet. Le professeur Charoulet a deux cents dictionnaires chez lui, et Cioran l’honorait de son amitié ; par conséquent, j’ai toute confiance dans ses cours de majuscules.

  112. Ahmed Berkani

    @ Patrice Charoulet
    Mon cher Monsieur Charoulet,
    Je connais bien les nobles sentiments qui vous animent — et qu’on vous dénie ici.
    Ceci dit, je serais plus circonspect que vous sur cette question, comme je le suis sur beaucoup d’autres. Je m’abrite pour cela derrière cette phrase, qui est de moi et qui me résume assez bien : la pensée de l’homme est son bien le plus précieux (je place la pensée en effet au-dessus de la liberté, car l’homme peut encore penser, assis sur son grabat dans un cachot.)
    Il y a toujours de notre part un peu de présomption, n’est-ce pas, dans cette attitude, à laquelle parfois nous cédons, et qui nous fait chercher à « corriger » la pensée des autres. N’est-ce pas que c’est aussi une forme d’intolérance ? Qu’est-ce qui fonde à ce point notre assurance ?
    (Personne ne m’a encore apporté la certitude que je ne suis pas plus près du singe que de l’homme, par exemple ; la chose qu’ensuite on peut trouver étrange, c’est de voir les humains éprouver tant d’antipathie pour des singes qui parlent ; moi cela m’amuserait plutôt, piquerait ma curiosité.)
    Depuis longtemps, je suis de l’opinion que s’il y a une vérité ou des vérités, alors elles sont sans importance. Car c’est un fait que la vérité est d’importance pratique nulle, et qu’il y a bien des erreurs qui sont fécondes, utiles, grosses de conséquences aussi bien pour la vie individuelle que collective.
    Je ne dis pas que les idées que vous combattez avec tant de persévérance solitaire le sont nécessairement, mais on peut leur voir une action politique certaine, et peut-être un avenir.
    Je n’écris pas ici, entendons-nous bien, une légitimation du racisme, mais plutôt une petite mise au point à l’intention des antiracistes, parmi lesquels je ne compte pas Monsieur Charoulet, qui sait, lui, ce que je pense de l’antiracisme promu au rang d’idéologie. Et je prends le risque, ainsi faisant, d’essuyer les quolibets — et un peu plus — des racistes comme de ceux qui les combattent.

  113. @ breizmabro | 15 juillet 2018 à 10:18
    « J’ai regardé les deux vidéos correspondant pour l’une à afficher le drapeau français au-dessus de la tête de Macron : une bande rouge plus deux bleus, trois bandes blanches et trois bandes rouges. »
    Ah ces chevaliers du ciel, toujours aussi facétieux. Le pilote de l’Alphajet de gauche ça devait être Laverdure, il n’en rate pas une !

  114. De nouveau, je ne comprends pas que des gens qui ne font rien, restent assis sur leurs fesses, se contentent de regarder un téléviseur, osent crier : on est les champions et autres imbécillités du même niveau.
    Des gens qui ne font rien, qui sont passifs, beuglent qu’ils ont gagné quelque chose.
    Un concept stupide de nations qui s’affrontent et de milliards d’euros qui passent de main en main, pour une bande de beaufs qui meuglent.
    Voir des supporters s’entretuer, se mettre sur la figure pour des types payés plus de cent ans le salaire d’une personne au SMIC ou 230 ans d’une personne au RSA, comme si nous nous entretuions parce qu’il y aurait des pro-Bill Gates et d’autres pro-Bernard Arnault.
    Et ils osent revendiquer la rue à eux par la suite en cas de victoire, sans autorisation préfectorale, alors que l’honorable honoraire, Son altesse Philippe Bilger, disait quoi déjà de « Nuit debout » place de la République ?!

  115. Foules impressionnantes au Champ-de-Mars.
    Avec la bière qui coule à flots, je me demande comment fait un gentleman qui a une envie pressante pour se frayer son chemin en s’excusant pour aller aux toilettes-hommes.

  116. Ainsi donc la France est champion du monde de foot.
    C’est l’heure de se poser des questions sur nos Dom-Tom.
    Qui sont ces héros ?
    Pas un Antillais, pas un Guadeloupéen, pas un Réunionnais, pas un Kanak, et je ne vous parle pas de nos athlètes de Saint-Pierre-et-Miquelon…
    Ces confettis de l’Empire n’ont rien produit, que dalle. Des nuls. Que pouic.
    Subventionnés, ils trouvent que pousser la balle est un effort insurmontable.
    Macron a tout compris, il va nous submerger de blacks pour remplacer nos Antillais, qui rentrent chez eux avec des retraites abondées de 30%.
    Ne gueulez pas trop fort avant de crier victoire…

  117. Voilà : nous y sommes ! Et votre phrase de conclusion, Monsieur Bilger, se réalise.
    Comme vous sans doute, j’ai assisté à ce match avec une tension certaine liée à la qualité de jeu et des joueurs croates qui ont souvent surpassé les qualités des joueurs français. Mais ceux-ci ont été efficaces, ont mis en place le jeu qui leur a permis d’exploiter les rares failles de leurs adversaires avec pour résultat une victoire incontestable.
    Et j’éprouve la même joie discrète que vous tant pour Didier Deschamps que pour cette équipe qui a su faire preuve d’un jeu collectif comme son aînée il y a vingt ans. Avec notamment un Giroud qui a mis en œuvre le jeu demandé par son sélectionneur, à peu de choses près le même rôle discret que le sien en 1998, un jeu qui ne fait pas briller ce joueur, mais qui, diablement efficace, sert celui de ses partenaires avec pour seul objectif la victoire de l’équipe.
    Maintenant on assiste à l’overdose médiatique avec toutes ses outrances. Alors on se réfugie dans des loisirs simples hors des canaux de télévision…

  118. @ Ahmed Berkani de 13:37
    « Je parle bien sûr du livre de Roger Caillois, avec lequel je vais passer tout mon dimanche »…
    Franchement, avec le temps qu’il fait, passer son dimanche avec Roger Caillois, c’est le suicide du haricot (Albert Paraz)…

  119. @ anne-marie marson 15 juillet 2018 à 12:17
    « On a dit que la bande rouge au milieu des bandes bleues dans le ciel de Paris était une erreur, du pilote ou de la personne qui a installé les fusées »
    Un pilote d’Alphajet qui ne sait pas ce qu’on lui met à éjecter lorsqu’il appuie sur le bouton ? Je n’ose y croire..
    Cette fois c’était une fusée rouge mais la prochaine fois que sera-ce ?

  120. Mary Preud'homme

    @ Savonarole | 15 juillet 2018 à 19:25
    Vous oubliez Raphaël Varane dont le père est Martiniquais pour ne citer qu’un sportif que je connais par personne interposée.
    En outre pas le temps de vérifier les origines ethniques de tous les autres tant ce genre de méthode me paraît relever d’un exercice sectaire et raciste d’un autre âge qui me surprend de votre part.

  121. @ Ahmed Berkani de 13:37
    Vous êtes là, malgré la chaleur qui ne porte pas généralement au courage, et ce pour Caillois.
    Bonne nouvelle pour la France, la victoire des Bleus, bonne nouvelle pour le blog, votre retour.

  122. @ Ahmed Berkani
    « Depuis longtemps, je suis de l’opinion que s’il y a une vérité ou des vérités, alors elles sont sans importance. Car c’est un fait que la vérité est d’importance pratique nulle, et qu’il y a bien des erreurs qui sont fécondes, utiles, grosses de conséquences aussi bien pour la vie individuelle que collective. »
    Tiens, vous êtes encore nietzschéen ? Sans méconnaître cet auteur toujours stimulant, et qui n’a pas tort en l’occurrence, voir par exemple « la magnifique erreur » des statues imitations marbre blanc de l’Antiquité, je préfère encore la vérité.
    Quant au racisme, je ne suis pas raciste, mais… On croit que cela veut dire que si, le mais, en fait, c’est plus drôle.
    Il y a du comique involontaire sur ce blog, comme partout.
    Mais quelqu’un m’ayant dit que les Noirs et les Indiens n’ayant pas besoin de moi et m’ayant bien fait rire comme les gens qui avaient leurs pauvres à eux, autrefois, j’ai décidé, du moins provisoirement, est-ce que je m’engage à quoi que ce soit quand je peux l’éviter ? de les lui laisser.
    Se réserver des victimes est d’un comique ! Entre ceux qui veulent enrôler tout le monde et ceux qui excluent pour se les garder, quel amusement… On n’a pas besoin de comiques de profession quand on voit ça. L’autoritarisme est bien aussi comique que la répétition, je trouve.
    La seule utilité que je vois à des erreurs comme le racisme, le sexisme, l’antisémitisme et d’autres, est de structurer la société, pour les maniaques de l’ordre c’est, évidemment, formidable.
    Des inférieurs, des supérieurs… Et tous ces gens sont des réserves de boucs émissaires.
    Maintenant, ce qui est drôle, c’est que les racistes peuvent aussi être des boucs, certains remarquant qu’il n’est tout de même pas dit que n’ayant pas ces défauts, on soit, pour autant, quelqu’un de bien, on peut, par exemple, être déloyal.
    Encore du comique.
    Je crois n’avoir aucun des défauts de ce genre, mais d’après la rumeur d’ici, je ferais des complots contre la science et changerais l’or en l’inverse, anti-alchimiste dirais-je, si je dois me définir selon les crachats (si je n’avais un si bon pseudo, je pourrais le reprendre, ah, ah ! Il faut retourner le stigmate) et autres choses du même genre.
    L’erreur et l’injustice sont fécondes en invention, il leur faut se justifier. Se défendre, de l’autre côté, aussi, course aux armements. Et certains parlent de pardon, et souvent, comme par hasard, des offenseurs ?
    Le monde n’attend pas, comme dans la reine rouge d’Alice au pays des merveilles illustrant l’Evolution, on s’adapte non en étant plus adapté qu’avant mais juste autant au monde changeant. Le monde ne pardonne pas, on souffre et on meurt. La société ne pardonne pas, elle frappe des gens qui n’ont rien fait, de mépris si elle ne peut pas aller plus loin… Avant c’étaient les catégories qu’on a dites, et d’autres, maintenant, aussi, leurs dénigreurs.
    Et on demande aux offensés de pardonner ? Cela réduit la violence, mais aussi, la force des forts. Un but secondaire visé, qui sait ? Mon côté nietzschéen, qui sait ?
    Dans « La guerre du feu », le rival du héros meurt de la main de ce dernier le cœur content parce qu’il a toujours été le plus fort et jamais pardonné, toujours dominé et jamais permis aux rivaux moins forts de survivre pour le frapper dans le dos. C’est comme ça qu’on survit longtemps, et en dominant, à mon avis.
    Dans des œuvres moins honnêtes si divertissantes, le héros survit à toutes les trahisons, j’appelle ce genre d’impossibilité « un miracle du scénario », on peut en voir dans les livres, aussi… Au fait, le rival heureux du mort dans la guerre du feu, plus clément, ne gagne tout de même pas grâce à ce handicap, s’il faut bien que le magnanime triomphe… Parce qu’il est plus inventif. En effet, on ne survit à sa clémence que parce qu’on a beaucoup de ressources et qu’on est, de plus, inconscient du grand gaspillage à laisser l’offenseur s’en tirer, ou parce qu’on a décidé de vivre en accumulant des handicaps, ou, c’est drôlement hypocrite, on n’en fait rien, mais on le dit au public pour avoir des applaudissements, ce qui est le plus courant. Soyons honnête !
    L’erreur… ou le mensonge ! obligent à l’invention, ce sont des miracles du scénario.
    Enfin, pas tant, en fait, souvent l’invention est si invraisemblable ou répétitive qu’on se demande dans quelle poubelle l’auteur va chercher tout ça.
    Retour du refoulé. Il y a des livres ou des films de vengeance… Souvent, pas tellement plus vraisemblable.
    Nietzsche n’aimait pas trop la religion, notamment chrétienne, mais quelle invention dans le bobard ! Je ne me prononce pas sur l’existence éventuelle d’un dieu et ne nie pas que le mécanisme du bouc émissaire soit énoncé, soit un bien. Mais chez beaucoup, ce ne fut ni l’amour de Dieu ni la justice qui les poussent, mais comme il l’avait bien vu, le ressentiment contre la vie déguisée en morale. Gros comme un éléphant dans un couloir, il faut donc bien commencer par être nietzschéen, au moins pour ce diagnostic, mais quand on regarde mieux, on voit qu’il y a tout de même d’autres réalités en sus et plus importantes que celle-là.
    D’ailleurs, c’est pareil avec tous les auteurs et tous les domaines, il y a toujours, et c’est heureux, autre chose.
    Ce ne sont pas les prêchi-prêcheurs qui attendent un paradis hypothétique ou les gens à la psychologie à deux balles qui me font regretter d’être quelqu’un de rancunier, absolument pas… C’est la crainte de devenir un être de ressentiment contre la vie à partir du légitime ressentiment contre les nuisibles, les gens ayant tendance à faire des généralités, comme on le voit dans les personnes à préjugés.
    Après tout, être misanthrope est peut-être un préjugé contre l’Homme ? Ou pas… Quoi qu’il en soit, je pense que cela finira aussi par être interdit par la loi.
    Quelle misère !

  123. @ Elusen
    « De nouveau, je ne comprends pas que des gens qui ne font rien, restent assis sur leurs fesses, se contentent de regarder un téléviseur, osent crier : on est les champions et autres imbécillités du même niveau.
    Des gens qui ne font rien, qui sont passifs, beuglent qu’ils ont gagné quelque chose. »
    Ils n’ont pas rien fait, ils ont regardé… Sans l’argent de la télé, le foot ne serait pas le spectacle mondial qu’il est.
    Et les supporters aident à la victoire de leur équipe, ils ne font pas tout à fait rien, en criant sur les stades ou en étant assidus devant leur téléviseur… Ils font acte de présence et de dévotion, comme dans tous les cultes. C’est une religion non dogmatique et non encombrée d’êtres surnaturels, mais qui relie, ô combien !
    « Un concept stupide de nations qui s’affrontent et de milliards d’euros qui passent de main en main, pour une bande de beaufs qui meuglent. »
    Il y a des bœufs qui meuglent, mais pas que… Les milliards qui circulent, il y en a partout.
    Pourquoi serait-ce pire là qu’ailleurs ? Tout cela n’est ni bien ni mal, ce n’est rien.
    Les nations qui s’affrontent symboliquement, c’est tout bon… Cela permet à chacun de se réaffirmer, or les gens ont besoin d’une identité, et sans nuire aux autres, sauf quelques crétins violents.
    Mais les chauffards existent, mais les ivrognes existent… S’il fallait interdire une chose au motif de ses abus, outre l’injustice pour les innocents, on n’en finirait pas.
    « Voir des supporters s’entretuer, se mettre sur la figure pour des types payés plus de cent ans le salaire d’une personne au SMIC ou 230 ans d’une personne au RSA, comme si nous nous entretuions parce qu’il y aurait des pro-Bill Gates et d’autres pro-Bernard Arnault. »
    Les pauvres chevaliers et les serfs s’entretuaient pour leurs seigneurs par dépendance, les pauvres s’identifient à certains riches par besoin de dépassement.
    Tous dépassent leur corps relativement peu efficaces en regardant les athlètes, beaucoup dépassent leur condition sociale en s’identifiant aux heureux du monde. Tout le monde a besoin de rêve, ceux-là ne sont pas les pires.
    « Et ils osent revendiquer la rue à eux par la suite en cas de victoire, sans autorisation préfectorale, alors que l’honorable honoraire, Son altesse Philippe Bilger, disait quoi déjà de « Nuit debout » place de la République ?! »
    Certains préfèrent prendre les rues pour des rêves d’émancipation sociale, d’autres pour des rêves de fusion nationale et de dépassement de sa condition, sans parler de gens qui peuvent faire les deux.
    J’approuve le bonheur de tous et cherche le mien ailleurs… Comme le disent les bouddhistes « que tous les êtres soient heureux ».

  124. Catherine JACOB

    @ Exilé | 15 juillet 2018 à 12:25
    « Les États-Unis ont armé de façon détournée les troupes de Juarez. – Référence».
    Ah la dette mexicaine et ce cher Napoléon III par la faute duquel mon arrière-grand-père maternel a quitté les lieux qui constituaient le berceau de sa famille depuis le XVe siècle. Cela dit, il a trouvé de l’autre côté de la frontière la plus jolie fille du coin dit la légende familiale. Ayant quitté sa terre, il a trouvé l’amour…
    Les Britanniques et les Français, un temps alliés au bénéfice de la Confédération contre le Nord soutenu par le Tsar de toutes les Russies. Il va donc falloir que les Messins révisent leurs classiques.
    Mais bon, sans doute seuls les conflits directs étaient-ils en effet visés et peut-être aussi que c’était une manière de souligner implicitement que la France avait, après mûre réflexion (de temps à autre ça nous arrive), finalement opté pour une résolution pacifique du conflit… Qui sait.
    J’ignorais également que c’est à cet épisode historique que nous devons ce mot célèbre : « La Grande-Bretagne n’a pas d’amis, seulement des intérêts » lesquels intérêts l’ont poussée vers l’Union pour finalement choisir la neutralité, intimidés par cet également célèbre mot de Lincoln ignoré de F. Hollande manifestement, mais bon on ne fait pas toujours ce qu’on veut : « On ne mène qu’une seule guerre à la fois. »
    Merci en tout cas d’avoir éclairé ma lanterne.

  125. @ breizmabro
    « Cette fois c’était une fusée rouge mais la prochaine fois que sera-ce ? »
    Un homard bleu.

  126. @ Exilé 16 juillet 2018 à 10:22
    « Un homard bleu »
    En voilà une idée qu’elle est bonne ! Mayonnaise ou pas 😀

  127. anne-marie marson

    @ Catherine JACOB | 15 juillet 2018 à 02:14
    C’est la juxtaposition des deux phrases : « Brigitte Macron a assisté au défilé du 14-Juillet ; « Défilé du 14-Juillet : la Patrouille de France rate son drapeau tricolore, deux motards se percutent » qui crée un effet « poisse » involontaire.
    Et puis voir le roi Macron 1er rendre hommage à Dame Brigitte en plein défilé militaire du 14 juillet, c’est déplacé.
    Emmanuel Macron méprise les militaires, qui le lui rendent bien.

  128. Catherine JACOB

    @ anne-marie marson | 16 juillet 2018 à 11:46
    « Emmanuel Macron méprise les militaires, qui le lui rendent bien. »
    Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Pierre Dac qui a également été une figure de la Résistance : « Le mépris est la carte de visite des imbéciles » – rapporté par Jacques Pessis, in Drôle de guerre : de Radio Londres à l’Os Libre, Omnibus, 2008.
    « Voir le roi Macron 1er rendre hommage à Dame Brigitte en plein défilé militaire du 14 juillet, c’est déplacé. »
    Ne dit-on pas qu’ « un gentleman est le produit d’une éducation quelles que soient ses origines sociales. Un dicton british annonce par ailleurs que s’il faut une génération pour faire un Lord, il en faut trois pour faire un gentleman. »
    Pour faire un gentilhomme sans doute en faut-il encore davantage si une élection républicaine suffit manifestement à faire un roi.

  129. @ Catherine JACOB | 16 juillet 2018 à 19:47
    « Un dicton british annonce par ailleurs que s’il faut une génération pour faire un Lord, il en faut trois pour faire un gentleman. »
    Pour faire un gentilhomme sans doute en faut-il encore davantage si une élection républicaine suffit manifestement à faire un roi. »
    Il n’a pas fallu dix ans pour faire d’un obscur général de brigade dénommé Bonaparte l’empereur des Français Napoléon 1er.
    Aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années (Le Cid).

  130. Catherine JACOB

    @ Achille | 16 juillet 2018 à 22:58
    « Il n’a pas fallu dix ans pour faire d’un obscur général de brigade dénommé Bonaparte l’empereur des Français Napoléon 1er.
    Aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années (Le Cid). »
    Voilà cependant où l’on se retrouve quand on n’a pas su s’arrêter après avoir perdu 400 000 hommes et 200 000 chevaux, qu’on se rabat sur de jeunes recrues sans expérience et qu’on doit être présent sur plusieurs théâtres d’opération à la fois.

    C’est la tente originale restaurée par le Mobilier national et où Napoléon retrouva Maria Walewska en septembre 1814 dans les jardins de la Villa San Martino à l’île d’Elbe.
    Et voici où l’on finit quand on n’a pas compris la leçon :

    « Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine !
    Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
    Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,
    La pâle mort mêlait les sombres bataillons.
    D’un côté c’est l’Europe et de l’autre la France.
    Choc sanglant ! des héros Dieu trompait l’espérance ;
    Tu désertais, victoire, et le sort était las.
    Ô Waterloo ! je pleure et je m’arrête, hélas ! » – V. HUGO, L’Expiation in Les Châtiments (1853).
    Hélas ou enfin, selon les points de vue.

  131. @ Noblejoué | 16 juillet 2018 à 01:48
    Non ! Il n’y a pas « du bon » dans le fait que des Nations s’affrontent, car je fais partie d’une Nation et je n’ai décidé d’aucun affrontement, donc personne n’a à m’imposer quelque chose à quoi je n’ai pas librement consenti.
    Les milliards qui circulent ne sont pas comme ailleurs, ceux-là circulent pour des gugusses qui courent après une baballe, de fait pour du rien, du vide.
    Quelle est l’utilité d’humains qui courent après une baballe ?
    Les serfs s’entretuaient pour leur seigneur parce que leur seigneur les aurait tués s’ils ne le faisaient pas, donc ils n’avaient aucun choix ; alors que le supporteur de football l’a toujours eu.
    Ainsi vous comparez quelqu’un que l’on menace de mort, qui est en situation d‘esclavage et quelqu’un qui est libre, qui exerce son libre arbitre et son droit à l’autodétermination, sur lequel ne pèse aucune menace de mort.
    Non, supporter une équipe ne fait pas participer.
    Supporter (donc dans sa tête) la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale ne fait pas de vous un résistant, pas plus que supporter (dans sa tête) le Débarquement ne fait de vous une personne qui a pris un risque sur les plages de Normandie.
    Les supporteurs de football ne supportent leur équipe que quand elle gagne !
    Qu’auraient-ils fait si elle avait perdu ?

  132. @ Catherine JACOB | 17 juillet 2018 à 08:22
    C’est le sort de beaucoup de grands hommes qui ont marqué de leur empreinte l’Histoire et qui avaient leur part d’ombre.
    César a été assassiné par son fils adoptif. De Gaulle a été désavoué par son peuple qui le vénère aujourd’hui. Napoléon a fait la bataille de trop et malgré ses erreurs, il est lui aussi considéré comme un des plus grands hommes d’Etat que la France ait connu.
    Preuve que ce ne sont pas toujours les vainqueurs qui écrivent l’Histoire.

  133. @ Elusen
    « Non ! Il n’y a pas « du bon » dans le fait que des Nations s’affrontent, car je fais partie d’une Nation et je n’ai décidé d’aucun affrontement, donc personne n’a à m’imposer quelque chose à quoi je n’ai pas librement consenti. »
    Il y a du bon quand les gens ont CONSENTI. Or c’est le cas, en foot les supporters consentent au non choisi, au donné, à l’endroit où ils habitent, leur nation, leur ville… Enfin, en général.
    Je suis par contre, contre la guerre, et me moque de la gloriole.
    Que les gens continuent à idolâtrer Napoléon est lamentable ! Ce fut, ce le reste pour certains, une idole, à qui liberté, il nous « caserna » dans tous les sens du terme, égalité, il revint bien en arrière pour les femmes et les Noirs, et paix fut sacrifiée… Ma gloire, ma gloire ! Et pour ses suivants, alors et maintenant, vivre par procuration de ses miettes.
    L’ordre, la gloire, dans d’autres cas, l’égalité, les gens veulent tout sauf être libres. Enfin, beaucoup.
    Les gens sont ça. Alors, pour certains, les matchs sont une manière d’enracinement, peut-être pas la meilleure, et de gloriole, qui les détournent d’aventures militaires, idéologiques, religieuses ou allez savoir, liberticide. Et donc, ce n’est pas rien qu’un vaccin ! Si le foot n’existait pas, il faudrait l’inventer.
    « Les milliards qui circulent ne sont pas comme ailleurs, ceux-là circulent pour des gugusses qui courent après une baballe, de fait pour du rien, du vide.
    Quelle est l’utilité d’humains qui courent après une baballe ? »
    Le spectacle et ce que j’ai dit plus haut. Ils valent donc largement leur salaire.
    Enfin, si on consent à voir l’Homme mortel, assez bête, mimétique, lyncheur, soumis face à plus faible, rampant face à plus fort, tel qu’il est.
    « Les serfs s’entretuaient pour leur seigneur parce que leur seigneur les aurait tués s’ils ne le faisaient pas, donc ils n’avaient aucun choix ; alors que le supporteur de football l’a toujours eu.
    Ainsi vous comparez quelqu’un que l’on menace de mort, qui est en situation d‘esclavage et quelqu’un qui est libre, qui exerce son libre arbitre et son droit à l’autodétermination, sur lequel ne pèse aucune menace de mort. »
    Je compare des dominés, pas au même degré, mais dominés. Il y a donc des points communs comme des différences.
    « Non, supporter une équipe ne fait pas participer.
    Supporter (donc dans sa tête) la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale ne fait pas de vous un résistant, pas plus que supporter (dans sa tête) le Débarquement ne fait de vous une personne qui a pris un risque sur les plages de Normandie. »
    Il y a un continuum. Vous pouvez :
    – Dénoncer le débarquement
    – Ne rien faire
    – Renseigner les militaires…
    Et pour les soldats, il n’est pas pareil d’être accueilli par une foule en liesse en ville ou de se demander si l’habitant ne va pas faire de la guerilla contre vous.
    En plus, la comparaison est boiteuse, par définition, le spectateur d’une compétition ne doit pas intervenir, ce serait la fausser !
    « Les supporteurs de football ne supportent leur équipe que quand elle gagne !
    Qu’auraient-ils fait si elle avait perdu ? »
    L’uchronie est intéressante, mais indécidable. Normalement, comme écrit je ne sais plus qui « la défaite est orpheline », mais d’un autre côté, on aimait Poulidor, ici.
    De toute manière, le supporter n’est pas un coach ou un psy qui vous remonte après une catastrophe, il est celui qui entretient le feu, parfois, peut-être, qui rallume la flamme mais ce n’est pas son rôle.
    Je réponds à ces questions psy mais pour rire, comme je l’ai dit, ce qui compte est le spectacle et, bien davantage de mon point de vue, l’aspect cathartique, la purgation des passions.
    Très, très, très, très………………………………………………………………
    positif.
    Cela diminue la violence, contrairement aux apparences à cause de débordements annexes, comme, bon, dégoûtant, mais on me comprendra… Quand on vomit, on s’ôte ce qui est indigéré et indigérable en soi au prix d’une mauvaise haleine, après quoi on se lave la bouche.
    Les matchs ont été une catharsis dans les stades ou les canapés, au prix de quelques incendies et saletés par terre de petit jour traînant dans les rues après la fêtes, qui seront elles aussi, et d’une manière ou d’une autre, par nettoyage, police ou assurance, assumées.
    Cela crée de la cohésion sociale et de la vaccination contre le retour de régimes autoritaires.
    Bien sûr, ce type de dispositif ne suffit pas, une bonne Constitution non plus… Mais plus on a de systèmes de sécurité, mieux ça vaut.
    Je défends ceux que nous avons, catharsis, par exemple, foot, et corrida où elle a lieu, et promets une meilleure Constitution que celle que nous avons – ce ne sera pas difficile, elle ne vaut rien.
    Quelle tristesse de lire sur ce blog – mais est-ce surprenant ? – de l’adhésion pour Napoléon, s’en servir de modèle.
    Pour le jeune capable, Salomon, a ce qu’on dit, le fut très jeune, ne demandant pas la gloriole à son dieu mais la sagesse, comme dieu était sympa, pour une fois, il lui a donné tout ce qu’il ne lui demandait pas en sus.
    Le roi lépreux de Jérusalem n’était pas mal. Enfin, je ne vais pas dresser des listes, quel ennui…
    Un des plus grand gouvernants du monde fut Dioclétien, sorti de rien, très grand empereur qui renonça au pouvoir pour le bien de l’Empire romain.
    Mais est-ce que ça compte face à Napoléon ? Dioclétien a une épouvantable réputation car persécuteur de chrétiens, qu’il devait, point débattu, mais je crois, voir comme un facteur de désagrégation de l’Empire, ce que d’ailleurs ils ont été, selon moi, mais je suis contre les persécutions, néanmoins.. je l’admire. Sorti de rien, courageux, créatif, et renonçant au trône, pas pour sauver son âme, mais l’empire. On m’a charrié « saint Dioclétien »… Plus qu’un saint, oui, capable de jouer les dieux pour polariser les sentiments civiques du peuple, pour unir contre les Barbares, mais sans s’attacher au trône, pas pour son âme, par égoïsme donc, pour son peuple, partir et ne pas même revenir quand ses successeurs faisaient n’importe quoi… Quand quelque chose est fini, c’est fini. Pas je pars, je reviens… Un Romain, le vrai dernier des Romains, selon moi.
    Que faisaient les Romains ? Regarder le monde en face. Les Grecs ? Itou… Des modèles, de ce point de vue.
    Ils savaient les spectacles NÉCESSAIRES. Purgation, civisme : des facettes d’un même problème. Ou plutôt des solutions à un même problème du, comme on dit, vivre ensemble des humains.

  134. @ Noblejoué | 17 juillet 2018 à 11:08
    « Les gens », le seul problème, c’est que tout le monde sont les gens !
    À preuve du contraire je suis aussi les gens et je n’ai rien consenti !
    « …valoir son salaire » mais cela ne veut rien dire !
    Selon vous une femme de ménage vaut son salaire de m… !
    Les jeunes militaires français qui meurent actuellement, car la France est en guerre, même si elle n’a pas lieu sur le territoire et que les Français ne le voient pas, elle est en guerre, ces jeunes militaires qui meurent pour une somme avoisinant les 1200 €/net par mois, valent leur salaire ?!
    Les ouvriers valent leur salaire ?!
    Les personnes sous emplois aidés, en tant que personnels de surveillance et d’éducation, en zone d’éducation prioritaire pour 630€/net par mois valent leur salaire ?!
    « Le spectacle » cela veut dire : montrer, exhiber.
    Les balayeurs de rues se montrent et s’exhibent, les policiers aussi.
    Il n’y a aucun point commun entre un serf (esclave, propriété d’un seigneur) et un supporter.
    L’un n’est la propriété de personne, il a le libre arbitre, le droit à l’autodétermination, la liberté de conscience.
    L’autre a juste le droit de fermer sa bouche sous peine d’être exécuté.
    La mort est partie intégrante du statut de serf, pas de celui du supporter.
    « être supporter » ne diminue en rien la violence, voulez-vous les données comptables du nombre de morts dans le football ?
    Voulez-vous les images du saccage de quartiers entiers par des supporters ?
    Auriez-vous une quelconque étude qui prouve ce que vous avancez ?
    Voilà l’un des slogans que chantaient ces supporters de football de l’équipe de France dans les jardins du Conseil constitutionnel et du Conseil d’État :

    • Les Croates sont des pédés. On les a bien enculés. On va les pendre par les couilles.

    Bien évidemment, c’était de jeunes blancs, dans les 20 ans, vu comment ils étaient habillés et les montres qu’ils avaient, bourgeoisie ou dessus ; des fois qu’il prendrait l’envie à certains d’affirmer que c’était des non-blancs.
    Il n’y a jamais eu de cohésion sociale avec des supporters, la preuve irréfutable, Emmanuel Macron a reporté le plan de lutte contre la pauvreté uniquement pour assister aux matchs !
    Je pense que vous méconnaissez ce que signifie cohésion sociale.
    Il ne peut pas y avoir de cohésion sociale dans un affrontement permanent et dans le fanatisme.

  135. @ Elusen
    « « Les gens », le seul problème, c’est que tout le monde sont les gens !
    À preuve du contraire je suis aussi les gens et je n’ai rien consenti ! »
    Vous êtes une exception.
    Je désapprouve les salaires insuffisants de tous les gens que vous dites.
    « « Le spectacle » cela veut dire : montrer, exhiber.
    Les balayeurs de rues se montrent et s’exhibent, les policiers aussi. »
    Ils s’exhibent ? Non, ils circulent dans le cadre de leur activité, tandis que les footballeurs ont une activité qui est un spectacle, qui est fait pour être regardé.
    L’utilité sociale des joueurs de foot est énorme. Ils font consensus, ou quasi-consensus.
    Il y a vous et quelques autres exceptions. Et alors ? Quand la plupart des gens étaient chrétiens, il y avait quelques Juifs, en Amérique assez technologique, il y a une secte protestante, les Amish, qui refuse le progrès technique. Et alors ?
    Il suffit d’un consensus englobant assez de monde assez de temps. Assez de monde assez de temps pour renforcer la cohésion sociale comme pouvait le faire messes et processions, comme peut le faire l’achat de tel gadget dans la société de consommation. Il y a toujours des gens qui refusent le vaccin, aussi, mais si un assez grand nombre est d’accord, on n’a pas des épidémies comme autrefois quand un vaccin, l’acceptation du vaccin et le fait qu’il ne soit pas trop cher sont des conditions heureusement réunies. Voilà consensus de spectacle commun, de gadget commun, de tout ce qu’on veut de commun empêche les gens de se diviser plus qu’ils ne le font… Alors n’attendez pas que je critique foot ou consommation sauf dans leurs excès évidents, hooliganisme et crédits appauvrissant les gens comme pollution. L’aspect consensus, un consensus plus un consensus plus un consensus font société. Ce n’est pas moi qui en ôterai l’un après l’autre jusqu’à ce que tout s’écroule… Chose qui peut prendre du temps et qui n’est pas calculable après tel ou tel événement, c’est un ensemble, il y a, et c’est heureux, constamment des matchs, des préparations de matchs et des commentaires après… Cela m’ennuie profondément, comme si j’assistais à la messe, mais je sais que cela peut plaire à des amateurs éclairés de foot, et surtout, que ça a l’aspect fabrique du consensus nécessaire à la vie sociale. Si des proches se marient, on supporte le service religieux pour leur complaire, si la société vibre de foot, on évite les programmes en traitant en se disant que tant pis pour la gêne, c’est dans l’intérêt de la société.
    « L’autre a juste le droit de fermer sa bouche sous peine d’être exécuté.
    La mort est partie intégrante du statut de serf, pas de celui du supporter. »
    Dans certains milieux, mieux vaut être supporter pour s’intégrer, or comme qui ne l’est pas a moins de chance de survie, sans dire que c’est une question de vie ou de mort, ce n’en est tout de même pas très loin.
    Sens de la vie, être en groupe et survie sont souvent liés chez les gens, ainsi,faire partie de la paroisse regroupait les trois, autrefois.
    « Il n’y a jamais eu de cohésion sociale avec des supporters, la preuve irréfutable, Emmanuel Macron a reporté le plan de lutte contre la pauvreté uniquement pour assister aux matchs ! »
    Certains croient que la cohésion sociale, c’est l’union qui empêche la guerre civile et permet de faire face à d’éventuels ennemis extérieurs.
    D’autres croient que c’est l’intégration des pauvres. Pour moi, c’est les deux et c’est lié… Si un pays est uni, il y a plus de chance qu’il n’abandonne pas ses pauvres. Si un pays s’occupe de diminuer la pauvreté, il y a moins de risques que certains pauvres se retournent contre le pays.
    « Il ne peut pas y avoir de cohésion sociale dans un affrontement permanent et dans le fanatisme. »
    Ce n’est pas ainsi que se pose le problème. La société est à la fois unie et divisée, et c’est en exacerbant des divisions par le jeu, la compétition de foot mais aussi d’autres, qu’elle se ressoude.
    Enfin, c’est un des moyens de se cicatriser, il y en a tant d’autres ! Néanmoins, jamais trop, et je les défendrais donc même si le foot m’ennuie assez. Tant de choses, en fait mais pourquoi les dénigrer ? Je n’aime pas qu’on gâche mon plaisir, je ne le fais pas de celui des autres.

  136. @ Noblejoué | 17 juillet 2018 à 20:07
    « une exception » dites-vous ?!
    Pourtant, il y a peu une dizaine de personnes s’offusquaient, devant moi, du titre d’un journal : Le retour des héros.
    Ils se posaient la question de savoir si galvauder des mots, en l’occurrence héros, n’aurait pas de lourdes conséquences que de mettre des gugusses à pantomimes grotesques sur le même plan que Léon Blum, Jean Moulin, Lucie Aubrac, Victor Schœlcher, Nelson Mandela, Sitting Bull, le 14e Dalaï Lama du Tibet, Frederick Douglass, le Colonel Beltrame, Veronica Guerin, etc.
    Vous auriez une étude sur cette exception ?
    Dictionnaire du CNRS :

    • Ce qui se présente au regard ; vue d’ensemble qui attire l’attention et/ou éveille des réactions.

    – La pornographie aussi est faite pour être regardée, tu parles d’un spectacle toi ?!
    – La prostitution tout autant.
    – La vente d’esclaves se fait par exhibition.
    – L’arrestation des juifs en 1942 en France s’est faite par exhibitions, quel spectacle disaient les collabos.
    – Le terrorisme du Bataclan, de l’Hyper Cacher, du 11 septembre 2001 aux USA, etc.
    Et alors le truc du consensus autour des joueurs de football, alors là, chapeau !
    Vous avez un protocole d’accord à me fournir je suppose.
    Il y avait un consensus pour l’esclavage des personnes noires : le Code de l’esclavage pour la France.
    Aux USA, il y avait un consensus pour l’extermination des Amérindiens, les lois et la Constitution de l’époque.
    La comparaison de serf avec supporter de football, jusqu’à aller signifier que dans certains milieux certains prennent un risque s’ils ne le sont pas, whaou !
    Quel milieu ?
    Celui des alcooliques anonymes ?
    « croire et penser », je vous rappelle que croire, c’est pour principalement une religion, un culte, croire interdit le doute, exige la foi, celle-là même qui rend aveugle.
    Donc, l’adage est de mise : les gens intelligents pensent, les autres croient.
    La cohésion sociale ne s’effectue jamais quand les gens s’affrontent, il faut qu’ils arrêtent de le faire et pour le coup, qu’ils aient un consensus. C’est à ce moment que le mot s’emploie, pas avant.
    C’est quoi déjà le truc ?!
    Huuuummmm ?! Remercions l’auteur ancien membre du C.E.A. :

    • Au rugby, c’est une cervelle qui déplace un corps, alors qu’au football, c’est un corps qui déplace une cervelle.
  137. @ Elusen
    « Et alors le truc du consensus autour des joueurs de football, alors là, chapeau !
    Vous avez un protocole d’accord à me fournir je suppose. »
    Il y a beaucoup d’implicite dans le monde, vous savez… Vous parlez de dizaines de gens contre l’inflation des mots quand bien plus s’en rendent coupables. Il n’y a pas de protocole, de textes pour tout, franchement… Vous ne trouvez pas qu’il y a assez d’inflation de mots, on en parlait, de lois, enfin de tout ? C’est parce que trop de gens veulent réduire l’implicite, que voulez-vous…
    « Il y avait un consensus pour l’esclavage des personnes noires : le Code de l’esclavage pour la France.
    Aux USA, il y avait un consensus pour l’extermination des Amérindiens, les lois et la Constitution de l’époque. »
    Avant le texte, il y avait la pratique, un consensus des colons comme quoi Noirs et indigènes pouvaient être, pour les uns, esclavagisés, pour les autres, exterminés.
    L’implicite existe avant l’explicite, l’oral avant l’écrit et la pratique avant la théorie.
    Comment expliquez-vous que le consensus puisse naître du dissensus quand vous ne comprenez déjà pas que l’implicite préexiste à l’explicite ?
    Impossible.

  138. @ Noblejoué | 18 juillet 2018 à 11:53
    « Inflation », ce n’est pas de la linguistique, mais de la médecin, de l’économie.
    Par principe le consensus n’est pas implicite, car c’est un écrit, un texte, une référence (se référer à), il est de fait explicite.
    Il n’y a pas plus de préexistence de l’implicite avant l’explicite ; les mots, les concepts n’existent pas par leur propre volonté, il faut au préalable qu’un individu doué de raison les pense.
    Un consensus peut avoir été fait avant votre naissance, ne serait-ce que la déclaration universelle des droits de l’homme de 1789 ; ce texte explicite était là avant vous, donc votre idée d’implicite n’a rien à voir.
    Il me semble que vous êtes détentrice d’un droit usage de l’Encyclopédie Universalis.
    https://www.universalis.fr/encyclopedie/consensus/

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